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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO -------------------- FACULTE DE DROIT D’ECONOMIE DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ------------------- DEPARTEMENT DE GESTION -------------------- MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION Option : Finance et Comptabilité Présenté par : RANDRIANARISOA Niriaina Sous l’encadrement de : ENCADREUR PEDAGOGIQUE ENCADREUR PROFESSIONNEL ANDRIANALY Saholiarimanana ANDRIANANDRASANA Richard Année Universitaire : 2011/2012 Session : Décembre 2012 « Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l’assurance ARO

Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

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Page 1: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

--------------------

FACULTE DE DROIT D’ECONOMIE

DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

-------------------

DEPARTEMENT DE GESTION

--------------------

MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION

Option : Finance et Comptabilité

Présenté par : RANDRIANARISOA Niriaina

Sous l’encadrement de :

ENCADREUR PEDAGOGIQUE ENCADREUR PROFESSIONNEL

ANDRIANALY Saholiarimanana ANDRIANANDRASANA Richard

Année Universitaire : 2011/2012

Session : Décembre 2012

« Spécificités de la comptabilité des assurances »

cas de l’assurance ARO

Andry
Texte tapé à la machine
date de soutenance: 14 décembre 2012
Andry
Texte tapé à la machine
Page 2: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l
Page 3: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

i

REMERCIEMENTS

Nous voulons, avant toute chose, remercier et exprimer notre reconnaissance

éternelle à Dieu qui nous a donné le courage, la force et la foi dans l’accomplissement de

notre travail.

Ensuite, nous présentons nos plus vifs remerciements ainsi que notre gratitude à

tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire de fin d’études.

Plus particulièrement à :

A Monsieur le Président de l’université d’Antananarivo, le Professeur

ANDRIANTSIMAHAVANDY Abel ;

A Monsieur RANOVONA Andriamaro, Maître de Conférence, le Doyen

de la faculté de Droit ; d’Economie ; de Gestion et de Sociologie ;

A Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène, Docteur en Gestion,

Maître de conférences, Chef de Département Gestion à l’Université

d’Antananarivo ;

A Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur titulaire,

Directeur du Centre d’Etude et de Recherche en Gestion, et ce, malgré

ses fonctions tout en nous encadrant au cours de l’élaboration de cet

ouvrage, a bien voulu nous réserver des moments d’échanges précieux

ayant facilité l’orientation du travail ;

A Madame ANDRIANTSOA Nathalie, Directeur de l’agence

Antsahavola, qui a accepté de bien vouloir nous accorder un stage au sein

de son agence ;

A Monsieur ANDRIANANDRASANA Richard, Directeur Adjoint de

l’agence d’Antsahavola qui est aussi notre encadreur professionnel, pour

son entière disponibilité, ses conseils importants et son aide dans

nos recherches durant nos travaux.

A Monsieur ANDRIAMASIVELO Fidinirina, Chef comptable de

l’agence d’Antsahavola, ainsi qu’à Monsieur RAVELOJAONA Johnson,

Chef de service comptabilité Générale qui ont bien voulu nous accorder

un peu de leurs temps pour un entretien.

Enfin, nous tenons également à exprimer notre reconnaissance :

Page 4: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

ii

A tous les personnels de l’assurance ARO qui nous ont accueillis

chaleureusement ;

A tous les enseignants du Département Gestion pour les connaissances qu’ils

nous ont données ;

A toutes les personnes qui ont apporté leur soutien de près ou de loin dans la

réalisation de ce mémoire ;

A mes parents et à tous les membres de notre famille qui nous ont apporté leurs

soutiens et leurs aides.

Un grand merci !

Page 5: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

iii

Sommaire

INTRODUCTION

Partie 1: MATERIELS UTILISES ET METHODOLOGIE D’ETUDE

Chapitre I : Sites d’études

Chapitre 2 : Matériels et méthodes utilisés

Partie 2 : LES RESULTAS

Chapitre I : Résultat des investigations théoriques

Chapitre II : Résultats des entretiens

Partie 3 : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Chapitre I : DISCUSSIONS

Chapitre II : RECOMMANDATIONS

CONCLUSION

Page 6: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

iv

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Liste des tableaux

Tableau 1 : Chronogramme des activités de mémoire .................................................... 19

Liste des figures

Figure 1 : Répartition des parts des actions ....................................................................... 8

Page 7: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

v

LISTE DES ABREVIATIONS

ARO : Assurance Réassurance Omnibranche

CDI : Centre de Documentation et d’information

DAA : Direction d’Agence d’Antsahavola

IAS: International Accounting Standard

IFRS: International Financial Reporting Standards

IRD : incendie, risque divers

JC : journal de caisse

JOF : journal des opérations financières

JOTD : journal des opérations technique et divers

PCAss : Plan Comptable des Assurances

PCG 2005 : Plan Comptable Général 2005

Page 8: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

1

INTRODUCTION

De nos jours, toutes les entreprises ont l’obligation de tenir une comptabilité1. Elle

a pour objectif essentiel de donner une image fidèle de l’entité et ainsi fournir aux lecteurs

et utilisateurs (Dirigeants de l’entreprise ; Etat ; Fournisseurs ; Clients ;…) une

information utile et sincère sur la situation de l’entreprise, sa performance et les opérations

qu’elle réalise.

La comptabilité est définie par le PLAN COMPTABLE GENERAL 2005 (ou PCG

2005) article 111-1, comme étant un système d'organisation de l'information financière

permettant de saisir, classer, évaluer, enregistrer des données de base chiffrées ou non,

correspondant aux opérations de l'entité et de présenter des états financiers donnant une

image fidèle de la situation financière, de la performance et des variations de la situation

financière de l'entité à la date de clôture des comptes.

La comptabilité de chaque entité doit respecter2la terminologie, les conventions

comptables de base et les autres principes communs à l'ensemble des entités ; elle doit

également mettre en œuvre des méthodes et des procédures normalisées ; et s'appuyer sur

une organisation répondant aux exigences de tenue, de contrôle, de collecte et de

communication des informations à traiter.

La comptabilité à Madagascar est régie par le PCG 2005 qui est cohérente avec les

normes comptables internationales (IAS ; IFRS) objet du décret 2004-272 du 18/02/04 et

qui entre en vigueur sur tout le territoire national à partir du 01/01/05. Son champ

d’application couvre toutes personnes physiques ou morales assujettis à la tenue d’une

comptabilité destinée à l’information externe comme à son propre usage interne. Pourtant,

d’un point de vue pratique et hormis les cas des entités soumises aux règles spécifiques,

des plans comptables sectoriels y sont prévus. Il s’est avéré indispensable d’élaborer des

guides sectorielles pour répondre aux besoins du traitement comptable des opérations

spécifiques aux activités de certaine activité de l’économie. L’élaboration de tel guide est

régie par le décret portant l’approbation du PCG2005 qui dispose en son article3: « Les

entreprises présentant des particularités d’activités, de structure et d’option peuvent

1 http://www.csc.mg/index2.php?option=com_content&do_pdf=1&id=60

2http://www.csc.mg/index2.php?option=com_content&do_pdf=1&id=60

Page 9: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

2

apporter les adaptations nécessaires par le moyen de guide comptable sectoriel pourvu que

ces adaptations ne dérogent pas aux principes définis dans le nouveau PCG » et précise en

son article4 que: « les guides comptables sectoriels, lorsqu’ils en existent, doivent tenir

compte des dispositions du présent décret et être soumis pour avis de conformité avec le

PCG au conseil supérieur de la comptabilité ».

Dans notre mémoire, nous allons parler exclusivement de la comptabilité des

Assurances. Car, en effet, les compagnies d’Assurance sont3, en règle générale des sociétés

commerciales (sociétés anonymes) ou civiles (mutuelles), de ce fait, sont donc astreintes à

la tenue d’une comptabilité. Nous pouvons donc nous attendre à ce que la comptabilité des

assurances soit également régie par le PCG 2005, mais l’inversion du cycle de production

propre à l’assurance conduit à des spécificités notables dans la comptabilité des

entreprises d’assurance.

Voilà pourquoi, nous avons choisi comme problématique : « Quelles sont les

modifications que ce nouveau plan comptable pourrait apporter dans les traitements

comptables des compagnies d’assurance? ».

Dans une entreprise classique, le prix d’achat (le prix de la matière première) est

connu et payé avant le prix de vente. Et pourtant, en assurance, l’assureur encaisse les

primes avant de payer les sinistres. On peut donc dire que le prix de vente de l’opération

d’assurance (le montant de la prime) est connu et payé avant le prix d’achat (le montant du

sinistre). C’est cela l’inversion du cycle de production4

C’est l’une des raisons pour laquelle la comptabilité des assurances n’est pas régie

par le PCG 2005 mais par le PLAN COMPTABLE DES ASSURANCES ou PCAss qui est

cohérent avec les normes comptables internationales (IAS ; IFRS) objet du décret numéro

2007-152 du 19 Février 2007 et qui s’applique à toutes les compagnies d’assurance sur le

territoire malgache. Comme toute compagnie d’assurance exerçant sur le territoire

malgache, la compagnie d’assurance ARO ne déroge pas à la règle car elle a également

l’obligation de se soumettre à la règlementation imposée par le PCAss. C’est donc cet autre

aspect de la comptabilité qui nous a poussé à choisir le thème de notre mémoire de fin

d’étude comme étant : « la spécificité de la comptabilité des assurances, cas de l’assurance

3 Selon Guy Simonet, L’Assurance : « Théorie, Pratique, Comptabilité », Collection de l’école national

d’assurance, tome2, 1979, 295p 4 Selon Alain TOSETTI, Assurance : « comptabilité, règlement, actuariat », 2

ème édition, 2002, 354p

Page 10: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

3

ARO », cela afin de mieux comprendre ce qu’est en réalité la comptabilité des assurances.

Notre choix s’est porté sur l’assurance ARO car dans le secteur d’assurance réassurance, il

détient le plus grand pourcentage de part de marché à Madagascar savoir 60% toute

catégorie confondue.

Pour ce faire, nous allons donc avoir comme principal objectif : « Comprendre les

mécanismes d’enregistrement comptable à travers la maîtrise des spécificités des activités

des Assurances », c’est-à-dire que la compréhension de la comptabilité spécifique de

l’assurance ARO passe tout d’abord par la maîtrise de ses activités caractéristiques. Pour

faciliter l’élaboration de notre travail, il nous est utile de subdiviser notre objectif global en

deux objectifs spécifiques, tout d’abord : « Identifier les opérations spécifiques des

compagnies d’Assurances », et enfin : « Analyser les mécanismes de traitement comptable

de la comptabilité des assurances ».

Après avoir établi nos objectifs, nous pourrons émettre les hypothèses suivantes:

premièrement, la connaissance des opérations spécifiques des assurances permet de

maîtriser les mécanismes de leur traitement comptable ; deuxièmement, la compréhension

des mécanismes de leur traitement comptable permet de dégager leurs spécificités.

Ainsi au terme de ce mémoire, nous serons en droit d’attendre certains résultats. Le

premier résultat que nous espérons atteindre après les différentes recherches que nous

avons menées que ce soit en documentation, en entretien ou en stage, est de comprendre la

nécessité pour une compagnie d’assurance d’utiliser un plan comptable différent. Nous

espérons également comprendre les différents mécanismes de traitement comptable des

assurances par le biais de la maîtrise de leurs activités spécifiques. Et enfin, le dernier

résultat que nous attendons est qu’après avoir analysé la comptabilité des Assurances, nous

serons capable de mettre en exergue les pratiques spécifiques au niveau de la comptabilité

des compagnies d’Assurances.

Pour mener à bien l’élaboration de notre mémoire, nous avons employé diverses

méthodes dans la collecte des données primaires et données secondaires, ainsi que dans le

traitement des données recueillies. Parmi ces méthodes, nous pouvons citer la méthode

d’observation participative aux travaux courants de la comptabilité au sein de la Direction

de l’Agence d’Antsahavola (DAA) de l’Assurance ARO. Mais l’observation participative

ne suffit pas, il nous fallait également effectuer des entretiens auprès de l’agence DAA

ainsi qu’au sein du siège de l’Assurance ARO. Quant aux méthodes de traitement des

Page 11: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

4

données, nous nous sommes inspirés des cours de comptabilité des secteurs que nous avons

pu recevoir lors de nos études à l’université.

En outre, nous nous sommes documentés auprès de la bibliothèque de l’Université,

à la bibliothèque municipale et nationale, pour connaitre des différentes théories

concernant notre thème. Nous avons également pu nous documenter au centre de

documentation et d’information (CDI) de la compagnie ARO. Mais de nos jours, les

recherches bibliographiques ne se limitent plus à aller chez les bibliothèques, nous avons

maintenant l’internet qui est devenu un outil incontournable dans les recherches.

Pour faciliter la compréhension de notre travail par nos lecteurs, nous allons

structurer notre travail en trois parties bien distinctes. Notre première partie concernera les

différents matériels et méthodes que nous avons utilisés dans l’élaboration de notre

mémoire comme la description des sites d’études, c’est-à-dire leurs historiques, leurs

caractéristiques, mais également leurs activités. Nous y retrouverons aussi les différentes

démarches et moyens utilisés dans la collecte des données que ce soit primaires ou

secondaires ; les différents types d’enquêtes ; ainsi que les obstacles ou limites que nous

avons pu rencontrer tout le long de l’élaboration de ce mémoire. Dans notre seconde partie,

nous retrouverons tous les résultats des études que nous avons entrepris. Ces résultats

seront présentés comme tels, sans y apporter nos propres idées ainsi que des

commentaires. Enfin, nous retrouverons dans la dernière partie les discussions liées aux

résultats présentés précédemment tels que les interprétations, les explications ainsi que les

points forts et points faibles, nous y verrons aussi si nos hypothèses ont été infirmées ou

confirmées. Evidemment, nous ne pouvons énoncer des problèmes sans y apporter des

solutions ainsi que des recommandations. Le tout sera clôturé par une conclusion qui

résumera les points essentiels de notre travail; nous retrouverons également dans notre

conclusion les réponses à notre problématique et assurerons l’ouverture du sujet dans un

contexte beaucoup plus large.

Page 12: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

Partie 1 : MATERIELS UTILISES ET

METHODOLOGIES

Page 13: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

5

Dans cette première partie, nous allons présenter les différents moyens que nous

avons mis en œuvre pour la collecte des différents renseignements nécessaires à

l’élaboration de notre mémoire. Nous commencerons tout d’abord par la présentation de

l’assurance ARO ainsi que l’une de ses agences sise à Antsahavola, nous y verrons un bref

aperçu de leurs historiques ; leurs fiches signalétique ; les différentes activités de la

compagnie ainsi que les différents produits proposés et enfin leurs organigrammes

respectifs. Ensuite, nous parlerons des matériels et méthodes utilisés dans la collecte des

données tels que les entretiens, les stages, les différents documents utilisés, le traitement

des données et leur exploitation. Enfin, nous parlerons des limites que nous avons pu

rencontrer lors de l’élaboration de ce travail ainsi qu’un chronogramme des activités de

mémoire.

Page 14: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

6

Chapitre I : Sites d’études5

Dans l’élaboration d’un mémoire, les connaissances théoriques que nous avons

obtenues à l’université ne suffisent pas, il nous faut faire des descentes sur terrain pour

comparer les données que nous avons récoltées avec celles qui sont mises en pratique dans

la réalité. De ce fait, nous avons fait un stage de deux mois au sein d’une agence de la

compagnie ARO et également un entretien au siège de la dite compagnie. Nous allons donc

commencer par sa présentation.

Section 1 : La compagnie d’assurance ARO

1-1 Historique

Avant de devenir en 1975 une compagnie nationale d’assurance, ARO (Assurances

– Réassurances – Omnibranches) est passée par plusieurs étapes dont la spécificité et les

rapports sont étroitement liés à l’évolution historique du pays sur le plan politique et

économique.

1-1-1 Agence générale puis délégation générale de l’Océan Indien du

groupe Français « LA PRESERVATRICE »

LA PRESERVATRICE était une Société Anonyme de droit français fondée à Paris

en 1864. Cette société est implantée à Madagascar en 1935 par suite de l’ouverture d’une

Agence Générale sise à ANTANINARENINA en 1945 ; LA PRESERVATRICE est

représentée dans toute l’île (sous – agence) mais toutes les décisions sont prises à Paris. La

Délégation Générale sise à Antsahavola fut inaugurée en 1965, ayant à sa tête M.J

DUJARDIN.

1-1-2 Les années de transformation décisive : 1970 – 1975

En 1970, le processus de malgachisation s’accentuait, Monsieur Pascal

RAKOTOMAVO fut nommé SECRETAIRE GENERAL de la Délégation.

En 1974, suite à la malgachisation, LA PRESERVATRICE devient une Société

Anonyme de droit malgache avec une nouvelle dénomination PRESERVATRICE

MADAGASCAR, deuxième compagnie de droit malgache après NY HAVANA.

5 Selon ARO, document référentiel, édition 1993

Page 15: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

7

1-1-3 ARO en marche : 1975 - 1987

Héritière de la PRÉSERVATRICE du temps de la colonisation et de la

décolonisation, mais fille du mouvement populaire et progressiste des années 1971 – 1972,

ARO porte profondément en elle la marque de cette double appartenance apparemment

contradictoire.

De ce fait, il s’agit pour elle, et sans doute tout au long de son existence, de relever

un double défi :

- Poursuivre et développer, dans un cadre économique et socio – politique en

évolution, l’œuvre de la PRÉSERVATRICE dans ce qu’elle avait de positif et de meilleur,

et en matière de gestion, de compétence et de performance.

- Prouver la justesse des combats menés en faveur des droits des nationaux et de la

malgachisation (au sens plein du terme ) par la capacité effective et continue des nationaux

à promouvoir le développement de la société par l’obtention des résultats quantitatifs et

qualitatifs substantiels et justes.

1-1-4 ARO : UN SYMBOLE, UN MESSAGE, UNE STRATÉGIE

La dénomination ARO fut trouvée et officiellement adoptée en 1976 à la place de

PRÉSERVATRICE MADAGASCAR à la suite d’un concours organisé au sein du

personnel de la compagnie. Cette dénomination est à la fois un symbole, un message et une

stratégie.

SYMBOLE : Son avènement dans l’histoire de la compagnie marque la réalisation

ou le triomphe des deux idées – forces les plus mobilisatrices et sans doute les plus

fondamentales de toute l’histoire de Madagascar à savoir l’indépendance et la

malgachisation.

MESSAGE : à l’égard de la clientèle, nœud central de toutes les réflexions et les

actions de la compagnie, ce substantif à la fois significatif en extension (ARO : signifie

protection, défense, tout ce qui sert à protéger) fonctionnel et mnémonique, affirme la

mission spécifique de la compagnie et le label de qualité qu’elle se proposait d’imposer et

de véhiculer.

Page 16: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

8

STRATÉGIE : le nom ARO, fruit d’une recherche collective du personnel,

ressource considérée et se considérant à travers cette démarche et cet acte exemplaire

collectif de nominale comme le moteur essentiel de cette naissance, devenant désormais

responsable de la vitalité future de la compagnie.

1-2 FICHE SIGNALÉTIQUE

La compagnie Assurances ARO est une Société Anonyme régie par le Code des

Assurances. Elle a son siège social au 77 rue Solombavambahoaka Frantsay, Antsahavola,

ANTANANARIVO.

Son capital est de : Ar 7.013.300.000. Ses principaux actionnaires sont : L’Etat

malagasy possédant 73,35% de la totalité des actions, ce qui fait de lui l’actionnaire

majoritaire, il y a ensuite le personnel ARO avec 6,28%, et la Société Nationale de

Participation (abréviée sous SONAPAR) qui a 6,57%, ainsi que la Société de Gestion de

Recouvrement ou SGR avec 2,93% des actions ; la dernière catégories est pour les autres

apporteurs qui peuvent être des particuliers ou d’autres entreprises qui se répartissent les

10,84% restant. Pour mieux visualiser cette répartition, nous allons la représenter par un

graphique.

Figure 1 : Répartition des parts des actionnaires

Source : http://www.aro.mg/compagnie_chiffre_part.html

Page 17: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

9

1-3 Activités

La vocation première de l’assurance ARO est d’effectuer toutes les opérations

d’assurances et de réassurances autorisées à Madagascar, ensuite viennent les opérations de

financement. A présent, les principales activités de la compagnie suivent trois grandes

lignes : Assurances, Réassurances et Investissements financiers.

1-3-1 Activités d’assurances

Pour mieux cerner les activités d’assurances de ARO, il nous est utile de

commencer par un bref définition de l’assurance.

L’assurance est une opération par laquelle une personne, l’assuré, moyennant le

paiement d’une prime ou cotisation, se fait promettre dans un cadre défini par la loi et le

contrat, une prestation par une autre personne, l’assureur, en cas de survenance d’un

évènement aléatoire ou réalisation d’un risque6.

Cette définition nous exhorte à préciser les rapports existant entre l’assureur et

l’assuré, et de fixer les obligations créées réciproquement entre les 2 parties contractantes,

à savoir : paiement de la prime par l’assuré et versement de l’indemnité de sinistre par

l’assureur en cas de réalisation du risque.

Dans ce cadre, ARO en tant qu’assureur pratique :

- Les assurances terrestres : Incendies- Vol - Catastrophes naturelles (Tous les bris

de montage ; Bris de machine ; Tous risques informatiques ; Tous risques de chantier ;

Perte de produits en entrepôt frigorifique ; Perte d’exploitation ; Responsabilité décennale.

- les assurances de responsabilité civile : Exploitation-Biens confiés après livraison.

- les assurances de transport : Aérien -Fluvial- Maritime-Terrestre (Corps- Faculté –

Responsabilité civile)

- les assurances de personnes : Santé avec évacuation sanitaire et hospitalisation à

l’extérieur ; Retraite ; Vie ; Accidents.

6 Selon Guy Simonet, L’Assurance : « Théorie, Pratique, Comptabilité », Collection de l’école national

d’assurance, tome2, 1979, 295p

Page 18: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

10

- les assurances de risques en annexes : Dégâts naturels ; Inondation ; Dégât des

eaux ; Tremblement de terre.

1-3-2 Activités de réassurances

Comme pour l’assurance, pour mieux comprendre des acticités de réassurances, il

nous faut tout d’abord définir ce qu’est une réassurance.

La réassurance est « l’assurance de l’assurance » : c’est une technique permettant à

l’assureur à la fois de réduire ses engagements au moment de la souscription du risque et

en même temps écrêter la charge des sinistres en cas de survenance.

La réassurance est pour la compagnie ARO une technique à la fois indispensable,

essentielle, complexe, et souvent peu connue.

La réassurance joue non seulement un rôle technique mais également un rôle

commercial et financier.

Au titre de ses activités de réassureur, c’est à dire lorsque ARO devient à son tour

l’assureur de l’assureur ou, l’assurance du réassureur, elle accepte des engagements de

réassurance aussi bien sur le plan local qu’international.

C’est ainsi qu’elle intervient à deux niveaux :

- en acceptation directe, elle réassure l’assureur direct ;

- en rétrocession, elle réassure le réassureur.

1-3-3 Activités d’investisseur financier

Pour la sécurisation et la rentabilité des fonds mis à sa disposition par la

communauté des assurés : ARO participe activement au financement et au développement

de l’économie nationale. Ainsi, elle effectue :

Le placement en numéraires

Ce placement se fait auprès des organismes financiers traditionnels (bon de trésor,

bon de caisse, dépôts à terme, etc.….). Ce qui permet d’accroître la puissance financière de

la compagnie du fait de l’effet multiplicateur.

Page 19: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

11

Les prêts hypothécaires

Ces prêts sont caractérisés par le fait que l’emprunteur doit donner une garantie ou

plus précisément une hypothèque, cette dernière peut porter sur un immeuble, une voiture,

un terrain, etc.…. On peut dire que la compagnie joue en partie le rôle de la banque.

Investissement immobilier

On parle ici d’achat d’immeubles et de terrain, de construction d’immeubles,

etc.…. Ce qui permet à ARO de se constituer progressivement un solide portefeuille de

valeurs mobilières.

Concernant l’investissement immobilier, ARO est propriétaire de l’immeuble de

son siège social.

Prise de participation financière :

En ce qui concerne les participations financières : elles sont considérées comme une

diversification stratégique dans les activités de la compagnie conçues et conduites de façon

autonome et rentable par rapport à l’activité d’assurances, tout en s’efforçant d’exercer sur

celle-ci le maximum d’effet multiplicateur.

A ce niveau, ARO conçoit et participe son intervention dans le cadre du partenariat

financier et selon des normes rationnelles de rentabilité :

- soit par le rendement des actions (dividendes)

- soit par la plus-value obtenue à la rente des participations acquises.

La compagnie ARO participe ainsi à la promotion et à la création des entreprises en

difficulté mais toujours à forte potentialité de développement à court et à moyen terme.

1-3-4 Organigramme de la société7

Une entreprise de taille telle la compagnie ARO doit posséder une structure

organisationnelle lui permettant de s’épanouir pour être performante et compétitive, tant

sur le plan national qu’international.

7 Cf. annexe 1

Page 20: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

12

L’organigramme définit à l’aide d’un simple plan graphique «l’administration

d’une entreprise ». Il permet de vérifier, en temps voulu, l’emplacement hiérarchique du

personnel.

L’organigramme clarifie la responsabilité de chaque agent. Il joue un rôle moral

dans la société en faisant respecter la hiérarchie existante. Toute responsabilité y est donc

bien définie pour éviter toute tendance à l’empiétement.

Les textes en vigueur de la société y sont également en harmonie. Ainsi, tout

contrôle éventuel peut se dérouler sans perte de temps.

A part le fait d’effectuer des entretiens, nous avons également effectué un stage au

sein de l’une de ses agences pour mieux comprendre le déroulement de la comptabilité

d’une compagnie d’Assurance.

Section 2 : Présentation de la Direction d’Agence d’Antsahavola

C’est une unité de production technico-commercial de la compagnie ARO,

bénéficiant une délégation de pouvoir du siège tant au plan technique et commercial,

qu’administratif et financier. Elle a une autonomie de gestion tant du point de vente de vue

financier que sur le plan de l’organisation interne.

Il s’agit de la direction d’agence la plus importante de ARO compte tenu de son

chiffre d’affaire, du volume de sa clientèle ainsi que de son portefeuille.

2-1 Liaisons

La DAA est un point de vente, placé sous l’autorité directe du département Réseau

et relation fonctionnelle avec les autres départements du siège. C’est une direction

d’agence indépendante travaillant de concert avec des sous agences tels que : Transit

RANAIVOSOA, BOA, …

2-2 Rôles

Réalisation des objectifs budgétaires et plans d’action qui lui sont attribués

Développement, animation et contrôle des activités de la production dans sa

zone

Indemnisation des sinistres liés à son portefeuille.

2-3 Description succincte de chaque service

Page 21: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

13

Tout d’abord, la direction d’agence est le premier responsable de l’unité et des deux

directeurs d’agence adjoints respectivement responsable technico-commercial et

administratif.

Ensuite, le service d’intervention commerciale travaille sous la responsabilité d’un

directeur d’agence adjoint et assure l’animation des technico-commerciaux et des agences

courtiers pour le développement des ventes de produits d’assurances qui leur sont confiés.

Puis, le service technico-commercial travaille sous la responsabilité d’un directeur

d’agence adjoint et assure la production automobile avec l’instruction des sinistres

automobiles d’une part, et les productions : IRD (Incendie –risque - divers), Vie, Maritime,

ainsi que l’instruction des sinistres correspondants d’autre part.

Enfin, le service Administratif -Recouvrement travaille sous la responsabilité d’un

directeur d’agence adjoint et assure l’exécution des fiches administratives entre autre la

comptabilité/caisse, la gestion des quittances et les travaux de secrétariat, ainsi que les

autres tâches de nature administrative en général.

Nous venons de faire la présentation de nos deux sites d’études à savoir l’assurance

ARO ainsi que son agence DAA d’Antsahavola. Nous y avons montré l’évolution de la

PRESERVATRICE jusqu’à ce qu’elle devienne l’assurance ARO. Nous pouvons

également voir la fiche signalétique de l’assurance ARO telle que son adresse, son capital

social, la répartition de ses actions ; ainsi que ses activités. Nous avons aussi vu la

description de chaque service de l’agence DAA et ses rôles. Nous allons à présent voir les

matériels et méthodes que nous avons utilisés lors de l’élaboration de notre travail.

Page 22: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

14

Chapitre 2 : Matériels et méthodes utilisés

Nous allons retrouver ici la méthodologie regroupant les matériels et méthodes qui

sont les fondements de toute démarche scientifique. Sa pertinence et sa rigueur déterminent

le bien fondé des résultats que nous allons obtenir. Nous allons voir les différentes

démarches entreprises afin que nous puissions atteindre nos objectifs ainsi que de vérifier

les hypothèses que nous avons avancées dans l’introduction. Nous commencerons par vous

présenter la méthode d’analyse que nous avons opté pour mener à bien nos recherches ;

nous parlerons également de la méthode d’observation participative qui est une méthode

que nous avons utilisée lors de notre descente sur terrain ; nous parlerons ensuite de nos

entretiens auprès des responsables de la comptabilité de l’assurance ARO ainsi que de son

agence DAA ; enfin, nous finirons par vous parler des limites que nous avons rencontrées

tout au long de l’élaboration de ce mémoire ainsi que le chronogramme d’activité de

mémoire.

Section 1 : Méthode d’analyse

En matière de méthode d’analyse, nous pouvons en citer deux :

- Méthode inductive qui consiste à partir des faits et de chercher à extraire de ces

faits des théories. Les chercheurs justifient leur emploi en déclarant ne pas avoir

suffisamment de théorie pour élaborer des hypothèses.

- Méthode hypothético-déductive qui consiste à élaborer des hypothèses en fonction

d’une théorie et à examiner si les faits veulent bien se conformer à ces hypothèses

et par la même occasion vérifier la théorie ou imposer son remaniement.

La méthode d’analyse que nous avons choisie ici est la méthode hypothético-

déductive. Notre choix s’est porté sur cette méthode car nous avons tout d’abord

commencé par collecter des données théoriques se rapportant à l’assurance et sa

comptabilité à l’aide des ouvrages dans les bibliothèques (bibliothèque de l’université ;

bibliothèque national ; bibliothèque municipal ; …). A part le fait de chercher des ouvrages

dans les bibliothèques, nous avons également utilisé l’Internet qui est de nos jours un outil

indispensable pour faire des recherches et de la documentation.

Au terme de nos recherches, nous avons pu récolter des données que l’on appelle

ici « données secondaires ». Les données secondaires sont en fait celles qui n’ont pas de

Page 23: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

15

lien direct avec notre thème qui, rappelons-le, concerne l’assurance ARO alors que les

données que nous avons recueillies concernent les assurances en générale.

C’est à l’aide de ces données que nous avons pu ensuite élaborer nos deux

hypothèses qui consistent à connaitre les activités spécifiques des assurances pour

comprendre les mécanismes de leur traitement comptable et ensuite la compréhension de

ces mécanismes nous permettrait de dégager leurs spécificités, et ce sont ces hypothèses

que nous allons devoir vérifier sur le terrain. En effet, les données théoriques que nous

avons récoltées ne suffisent pas à démontrer nos deux hypothèses, pour se faire donc, nous

avons fait un stage de deux mois au sein de l’agence DAA de la compagnie ARO.

Section 2 : Méthode d’observation participative

Nous avons utilisé ces méthodes lors de notre stage au sein de la DAA de

l’Assurance ARO dans le service comptabilité qui a duré deux mois. Ces méthodes

consistaient tout d’abord à la participation aux différentes tâches du service tels que

l’enregistrement des opérations quotidiennes; la vérification de certaines informations

(Primes ; Assurés ; Date d’effet) ; …. , ensuite à l’observation de certains tâches dont nous

n’avons pas pu nous occuper. Ces méthodes nous avaient permis de comprendre

concrètement les procédures comptables au sein de l’agence DAA.

Durant notre stage, nous avons pu avoir accès au centre de documentation et

d’information (CDI) de ARO où l’on pouvait trouver toutes sortes d’informations

concernant la compagnie et l’assurance en générale. C’est en consultant des ouvrages au

CDI que nous avons pu enrichir nos données secondaires avec un document créé par ARO

elle-même et qui s’appelle « document référenciel ». Ce document référenciel est un

ouvrage élaboré par l’assurance ARO pour son usage personnel, nous pouvons y trouver

les détails concernant son historique ; les différents produits qu’il propose et beaucoup

d’autres informations qui nous étaient grandement utiles. Nous avons également pu

consulter le nouveau plan comptable des assurances que la compagnie utilise actuellement.

C’est également ce stage qui nous a facilité l’obtention des entretiens auprès des

responsables de la comptabilité agence et de la comptabilité siège. En effet, effectuer un

entretien est le principal moyen pour nous d’obtenir les données manquantes à notre

mémoire.

Page 24: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

16

Section3 : L’entretien

Malgré le stage que nous avons effectué, nous n’avons pas encore réussi à obtenir

toutes les informations que nous voulions lors de notre descente sur le terrain. Certes,

effectuer un stage était déjà un grand pas, mais il nous fallait enrichir les informations

obtenues par des entretiens. Par entretien, nous voulons parler d’entrevue entre deux

personnes dans laquelle un individu A déploie toute une stratégie morale pour extraire d’un

individu B l’information qu’il détient8. A ce jour, nous pouvons citer trois sortes

d’entretien : l’entretien de recherche ; l’entretien thérapeutique ou de conseil et enfin

l’entretien de diagnostic.

L’entretien que nous avons effectué au sein de l’Assurance ARO est celui que nous

avons défini précédemment. Nous parlons ici de « l’entretien de recherche ». Il vise à

recueillir auprès d’un échantillon de la population ou auprès de personne qualifiée des

renseignements utiles à la recherche. Nous avons pu effectuer deux entretiens à savoir, un

entretien auprès du Chef comptable de l’agence DAA et l’autre auprès du Chef de service

comptabilité générale au siège de l’Assurance ARO. Nous avons choisi ces deux personnes

car nous pensions qu’elles seraient les plus qualifiées pour nous fournir toutes les

informations dont nous aurons besoins concernant la comptabilité des assurances.

L’entretien auprès du Chef comptable de l’agence DAA s’était déroulé lors de notre

stage au sein de la même agence. Cet entretien avait comme objectif d’étoffer les

informations recueillies lors de notre stage. Nous avons pris différents axe de questions

pour notre guide d’entretien9 :

- La principale question de notre guide se rapporte surtout sur les différents

mécanismes de leurs traitements comptables ; les différents outils comptables dont

il dispose tels que les logiciels comptables. Ces questions nous permettraient

d’atteindre notre objectif qui est : «Comprendre les mécanismes d’enregistrement

comptable à travers la maîtrise des spécificités des activités des Assurances » ;

- Nous avons également voulu comprendre des relations qu’il y a entre les activités

caractéristiques des assurances ; de leur comptabilité et leurs spécificités pour

pouvoir vérifier nos deux hypothèses à savoir : «la connaissance des opérations

spécifiques des assurances permet de maîtriser les mécanismes de leurs traitements

8 Cours de Méthodologie 4

ème année

9 Cf. annexe 3

Page 25: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

17

comptables » ainsi que «la compréhension des mécanismes de leur traitement

comptable permet de dégager leurs spécificités » ;

- Nous avons aussi voulu connaître les modifications que le plan comptable des

assurances a apportées à la comptabilité des assurances afin de répondre à notre

problématique «Quelles sont les modifications que ce nouveau plan comptable

pourrait apporter dans les traitements comptables des compagnies

d’assurance? ».

C’est lors de notre stage que nous avons su que la comptabilité de l’agence diffère

de celle du siège, voilà pourquoi il nous était nécessaire de faire également un entretien

auprès d’un responsable du service comptable au siège même de l’assurance ARO.

L’entretien que nous avons effectué au siège était avec le Chef de service

comptabilité générale. Du fait de son statut et de ses compétences, il était pour nous la

personne idéale pour cet entretien. Nous lui avons posé à peu près les mêmes questions

qu’avec le Chef comptable de l’agence car nous avons utilisé le même guide d’entretien.

Lors de ces deux entretiens, nous avons opté pour un entretien semi-directif laissant

une grande place à la spontanéité de l’interviewer. Cet entretien permet de respecter la

personnalité de l’individu qui peut envisager le problème de manière originale.

Généralement, l’interviewer est conscient de l’intérêt qu’il provoque chez nous, il est

stimulé et aborde les termes qui auraient été pratiquement impossibles de traiter avec un

guide d’entretien détaillé. Lors de nos entretiens, prendre des notes se suffisait plus ; donc

pour ne perdre aucune miette des informations recueillies, nous l’avons enregistré à l’aide

d’un téléphone.

C’est lors de ces entretiens que nous avons recueilli nos données primaires qui

devaient répondre directement à notre problématique. Après avoir recueilli toutes ces

informations c'est-à-dire les données primaires et données secondaires, nous avons dû les

arranger afin de faciliter leur traitement et leur exploitation.

Section4 : Le traitement des données et leur exploitation

Le traitement des données est une étape essentielle dans l’élaboration d’un mémoire

car après avoir récolté les données, nous aurons à notre possession des informations brutes

que nous ne pourrons pas encore utiliser, il nous faut donc les traitées pour faciliter leurs

utilisations.

Page 26: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

18

On peut distinguer deux modes de traitement des données :

- Le traitement à l’aide des outils informatiques : on utilise généralement cette

méthode lorsque l’échantillon interviewé est nombreux, ce qui nous amènera à

traiter des données immenses. L’utilisation de logiciel de traitement des données est

dans ce cas fortement recommandée.

- Le traitement manuel : il peut se faire lorsque l’échantillon est relativement réduit

ainsi que les données collectées.

Étant donné que nous n’avons pu effectuer que deux entretiens seulement, les

données brutes collectées sont relativement réduites. Voilà pourquoi, nous avons choisi

« le traitement manuel » pour le traitement de nos données.

Nous avons arrangé toutes les informations que nous avons récoltées de façon à ce

qu’elles puissent être classées comme suit : tout d’abord la présentation de l’assurance

ARO ; ses différentes activités ainsi que les activités caractéristiques aux assurances.

Ensuite nous avons regroupé les informations théoriques sur la comptabilité des assurances

ainsi que leurs activités spécifiques afin de les présenter dans le premier chapitre de notre

résultat. Enfin, les résultats de nos deux entretiens concernant la comptabilité de

l’assurance ARO et de l’agence DAA ont été présentés de la même manière que nos deux

interviewés nous l’ont présentés pour ensuite en extraire leurs spécificités

Voilà donc les différentes méthodes que nous avons mises en œuvre pour la récolte

des données ainsi que leur traitement. Mais élaborer un mémoire n’est pas toujours facile,

nous pouvons rencontrer des problèmes tout au long de nos recherches. C’est ainsi que

nous allons présenter maintenant les limites de nos études.

Section 5 : Les limites de l’étude

Dans tout ce que l’on entreprend, nous nous heurtons souvent à des problèmes qui

nous freinent dans nos démarches. L’élaboration de ce mémoire ne faisait guère exception.

Nous nous sommes, dès le début, heurtés à un problème concernant les ouvrages. Certes,

nombreux sont les ouvrages se rapportant à l’Assurance mais très peu parlent de leur

comptabilité. Nous avons eu beaucoup de problème à en trouver dans les bibliothèques

Nous avons également eu des problèmes lors de notre stage, car un stage de deux

mois seulement ne nous avait pas permis de creuser en profondeur les activités et la

Page 27: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

19

comptabilité d’une Assurance. Pour compléter nos recherches, un stage au sein du siège de

l’Assurance ARO aurait pu considérablement nous aider, mais cela n’était pas possible du

fait qu’au moment de notre demande, l’Assurance ARO commençait à arrêter ses comptes

pour préparer ses états financiers. Le service comptabilité était donc débordé et ne pouvait

pas accueillir un nouveau stagiaire.

Voilà donc les différentes difficultés dont nous avons fait face durant nos

recherches et aussi dans l’élaboration de ce mémoire de fin d’étude. Dans le but de pouvoir

reproduire les nombreuses étapes que nous avons traversées pour réaliser ce mémoire, nous

allons vous le représenter sous forme de chronogramme

Section 6 : Chronogramme des activités

Par chronogramme, nous voulons parler de représentation graphique de l’évolution

temporelle d’un phénomène10

. Dans notre cas, c’est la représentation graphique des étapes

que nous avons dans l’élaboration de ce mémoire. Puisque nous ne pouvons réellement

nous souvenir des dates et les nombres de jour de nos activités, nous allons prendre comme

unité de l’évolution temporelle « La semaine ».

Tableau1 : Chronogramme des activités de mémoire

SEMAINE

I et II

- Choix du thème

- Validation du thème

SEMAINE

III et IV

- Elaboration du protocole de recherche

- Validation du protocole de recherche

SEMAINE

V, VI, VII et VIII

- Recherche bibliographique

- Recherche webographie

- Collecte des données secondaires

SEMAINE

IX, X, XI et XII

- Stage chez DAA

- Documentation au CDI

- Collecte des autres données secondaires

SEMAINE

XIII et XIV

- Entretien chez DAA

- Entretien chez ARO

- Collecte des données primaires

SEMAINE

XV

- Traitement des données secondaires et primaires

- Début de la rédaction de notre mémoire

Source : L’auteur, Septembre 2012

10Définition selon Wikipédia http://fr.wiktionary.org/wiki/chronogramme

Page 28: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

20

Nous avons vu, dans ce second chapitre, les méthodes que nous avons utilisées

telles que la méthode hypothético-déductive et la méthode d’observation participative.

Nous avons également parlé de notre entretien auprès du Chef de service comptabilité

générale de l’assurance ARO ainsi qu’auprès du Chef comptable de l’agence DAA. Nous

avons aussi évoqué le fait d’avoir utilisé un traitement manuel comme traitement des

données car nous n’avons pu effectuer que deux entretiens. Nous avons, par la fin, parlée

des limites que nous avons rencontrées lors de l’élaboration de ce travail ainsi que le

chronogramme des activités. Ainsi s’achève la présentation des matériels et méthodes que

nous avons utilisés pour recueillir toutes les informations nécessaires dans l’élaboration de

notre mémoire. Nous allons à présent vous présenter les résultats que nous avons obtenus

et les détaillés dans la partie 2.

Page 29: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

Partie 2 : LES RESULTAS

Page 30: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

21

Dans la partie qui suit, nous allons retrouver tous les résultats que nous avons

obtenus tout au long de nos recherches. Ces résultats seront présentés sans interprétation ni

d’analyse. Nous allons tout d’abord vous présenter les résultats de nos investigations

théoriques. Nous vous présenterons en premier lieu les différentes activités spécifiques des

assurances selon les différents ouvrages que nous avons consultés, ensuite, nous parlerons

de la comptabilité des assurances selon le nouveau plan comptable des assurances. Par la

suite, nous retrouverons dans le second chapitre, les résultats de nos deux entretiens auprès

du Chef du service comptabilité général de l’assurance ARO et du Chef comptable de

l’agence DAA. Nous vous exposerons la comptabilité de l’assurance ARO (comptabilité

siège) ainsi que la comptabilité de l’agence DAA (comptabilité agence), et enfin, après la

présentation de ces comptabilités, nous pourrons en déduire leurs spécificités.

Page 31: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

22

Chapitre I : Résultat des investigations théoriques

Dans ce chapitre, nous allons voire les résultats que nous avons pu récoltés lors de

nos recherches sur les différents ouvrages se rapportant à la comptabilité des assurances.

Nous allons donc voir en premier lieu les activités spécifiques des assurances et enfin la

comptabilité des assurances selon le plan comptable des assurances.

Section 1: Les activités spécifiques des assurances11

L’originalité de la comptabilité découle de la technique particulière à cette industrie

et des servitudes règlementaires imposées par le Code des assurances. On parle ici

d’activité spécifique, les activités qui caractérisent une compagnie d’assurance.

Tout d’abord, les assurances ne vendent pas un bien mais sont des prestataires de

service : aucune valeur d’exploitation ou stock n’entrera dans le cycle de production et par

conséquent n’apparaîtra au bilan.

Ensuite, le cycle d’exploitation se trouve inversé : l’assuré perçoit d’abord le prix

de la prestation offerte, la prime, alors que cette prestation, l’indemnité, ne sera livrée

qu’ultérieurement. L’assureur se trouvera donc détenteur d’une masse de capitaux

considérable qu’il faut gérer et son rôle financier ne sera pas négligeable ; avec les

banques, les assureurs interviennent comme investisseurs institutionnels sur le marché des

placements.

Les opérations d’assurance se dénouent généralement à moyen et long terme, en

effet l’assureur lors de payement des indemnités, doit entreprendre différentes enquêtes

pour connaitre réellement les causes du sinistre et savoir si leurs assurés sont les victimes.

L’assureur doit également attendre le jugement du tribunal avant d’être à même de régler

l’indemnité, ce qui peut demander plusieurs années. Ce dernier ni connaîtra qu’après un

long délai son prix de revient et il lui sera nécessaire d’avoir une double comptabilisation,

l’une par exercice comptable, l’autre par exercice de référence pour appréhender ce prix de

revient.

Enfin, la dernière activité spécifique à l’assurance est la réassurance. La

réassurance est un secteur de l’économie indispensable à l’activité de l’assurance.

11

Selon Guy Simonet, L’Assurance : « Théorie, Pratique, Comptabilité », Collection de l’école national d’assurance, tome3, 1986, 284p

Page 32: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

23

Elle constitue un instrument de premier plan pour toute organisation soucieuse de

la bonne gestion de ses risques. La réassurance est donc un mécanisme qui permet le

transfert en tout ou en partie, le risque accepté par un assureur vers un réassureur afin de

limiter ses engagements.

Voilà donc les spécificités des activités des assurances, voyons maintenant sa

comptabilité.

Section 2 : La comptabilité des assurances12

Pour la présentation de cette comptabilité, nous nous sommes beaucoup inspirés du

cours de comptabilité des secteurs dont on nous a dispensé à l’université la présentation

des deux comptabilités de l’assurance ARO à savoir : la comptabilité de ses agences ainsi

que de son siège. Nous allons donc commencer par la comptabilité des assurances selon le

plan comptable des assurances, puis ensuite par la présentation de la comptabilité de

l’assurance ARO.

2-1 : La comptabilité selon le plan comptable des assurances

Nous y verrons donc le cadre juridique, le champ d’application, les conventions

comptables de base, les caractéristiques qualitatives de l’information financière, les

principes comptables fondamentaux, les états financiers et le plan des comptes

2-1-1 Le cadre juridique

La comptabilité des assurances est régie par le PLAN COMPTABLE DES

ASSURANCES ou PCAss qui est cohérent avec les normes comptables internationales

(IAS ; IFRS) objet du décret numéro 2007-152 du 19 Février 2007 et qui s’applique à

toutes les compagnies d’assurance sur le territoire malgache.

2-1-2 Champ d’application

Les présentes dispositions s’appliquent à toutes des personnes physiques ou

morales émettant un contrat d’assurance tel que défini dans l’article 510-3 du plan

comptable des assurances, à l’exclusion des intermédiaires d’assurance ne garantissant pas

12

Selon le Ministère des Finances et du Budget : «Plan comptable des assurances », éditer par Jurid’ika en 2007, 141p

Page 33: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

24

pour leur propre compte. De telles personnes sont dénommées « entreprises » dans ce plan

comptable.

2-1-3 Conventions comptables de base

Selon l’article 120 du PCAss (Plan comptable des assurances), les conventions

comptables de base, les caractéristiques qualitatives de l’information financière et les

principes comptables fondamentaux constituent une base pour l’élaboration des normes

comptables et la recherche de solutions appropriées aux problèmes comptables posés. Ils

découlent d’un environnement économique, social et légal particulier.

Les conventions comptables de base qu’utilisent les assurances ne diffèrent guère

de ceux utilisés par les autres entreprises commerciales. Nous pouvons donc trouver :

- Conventions de l’entité : l’entreprise est considérée comme étant un ensemble

autonome distinct de ses propriétaires, associés ou actionnaires. La comptabilité d’une

entreprise repose sur une nette séparation entre son patrimoine et celui des personnes

physiques ou morales qui la dirigent ou qui ont contribué à sa constitution et à son

développement. Les états financiers de l’entreprise prennent en compte uniquement l’effet

de ses propres transactions et des seuls événements qui la concernent.

- Convention de l’unité monétaire : la nécessité d’une unité de mesure unique pour

enregistrer les transactions d’une entreprise a été à l’origine du choix de la monnaie

comme unité de mesure de l’information véhiculée par les états financiers. Seuls les

transactions et événement susceptibles d’être quantifiés monétairement sont comptabilisés.

Cependant, les informations non quantifiables mais pouvant avoir une incidence financière

doivent également être mentionnées dans les états financiers.

- Comptabilité d’exercice : les effets des transactions et autres évènements sont

comptabilisés sur la base des droits constatés, c’est-à-dire à la date de survenance de ces

transactions ou évènements et non quand interviennent les flux monétaires correspondants.

Ils sont présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se rattachent.

- Continuité d’exploitation : les états financiers sont établis sur une base de

continuité d’exploitation, c’est-à-dire en présumant que l’entreprise poursuivra ses activités

dans un avenir prévisible, à moins que des évènements ou des décisions survenus avant la

date de publication des comptes ne rendent probables dans un avenir proche la liquidation

Page 34: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

25

ou la cessation totale ou partielle d’activité. Lorsque les états financiers ne sont pas établis

sur cette base, les incertitudes quant à la continuité d’exploitation doivent être indiquées et

justifiées, et la base sur laquelle ils ont été arrêtés doit être précisée.

2-1-4 Caractéristiques qualitatives de l’information financière

D’après l’article 122-1 du PCAss : « Pour les besoins de la prise de décision, les

états financiers doivent garantir la transparence sur la réalité de l’entreprise en présentant

une information complète et utile. Cette information doit satisfaire aux caractéristiques

qualitatives suivantes :

- L’intelligibilité : une information est intelligible lorsqu’elle est facilement

compréhensible par tout utilisateur ayant une connaissance raisonnable des affaires et des

activités économiques et de la comptabilité et ayant la volonté d’étudier l’information

d’une façon raisonnablement diligente.

- La pertinence : une information est pertinente lorsqu’elle peut influencer les

décisions économiques des utilisateurs en les aidant à évaluer des évènements passés,

présents ou futurs ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées. La pertinence

d’une information est liée à sa nature et à son importance relative.

- La fiabilité : une information est fiable lorsqu’elle est exempte d’erreurs,

d’omissions et de préjugés significatifs, et lorsque son élaboration a été effectuée sur la

base des critères suivants :

Recherche d’une image fidèle ;

Prééminence de la réalité sur l’apparence ;

Neutralité ;

Prudence ;

Exhaustivité.

La recherche de l’image fidèle implique notamment le respect des règles et des

principes comptables. Toutefois, dans le cas exceptionnel où l’application d’une

règle comptable se révèle impropre à donner une image fidèle de l’entreprise, il doit

y être dérogé. Il est alors nécessaire de mentionner dans l’annexe aux états

financiers les motifs de cette dérogation.

Page 35: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

26

- La comparabilité : une information est comparable lorsqu’elle est établie et

présentée dans le respect de la permanence des méthodes et permet à son utilisateur de

faire des comparaisons significatives dans le temps au sein de l’entreprise et dans l’espace,

au niveau national et international entre les entreprises.

2-1-5 Les principes comptables fondamentaux

Les principes fondamentaux que l’on retrouve en assurance est également identique

à ceux que l’on retrouve dans le plan comptable général 2005 à savoir 8 qui sont :

Principe d’indépendance des exercices :

Le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui le précède et de celui

qui le suit. Pour sa détermination, il convient donc de lui imputer les transactions et les

événements qui lui sont propres, et ceux-là seulement.

Dans l’hypothèse où un évènement, ayant un lien de causalité direct et

prépondérant avec une situation existant à la date d’arrêté des comptes d’un exercice, est

connu entre cette date et celle de l’établissement des comptes dudit exercice, il convient de

rattacher cet évènement à l’exercice clos. Ce rattachement s’effectue sur la base de la

situation existant à la date d’établissement des comptes.

Si un évènement se produit après la date de clôture de l’exercice et n’affecte pas la

situation de l’actif ou du passif de la période précédant la clôture, aucun ajustement n’est à

effectuer. Cependant cet évènement doit faire l’objet d’une information dans l’annexe s’il

est d’une importance telle qu’il pourrait affecter les décisions des utilisateurs des états

financiers.

Principe d’importance relative (seuil de signification) :

Les états financiers doivent mettre en évidence toute information significative,

c’est-à-dire toute information pouvant avoir une influence sur le jugement que les

utilisateurs de l’information peuvent porter sur l’entreprise.

Les montants non significatifs sont regroupés avec des montants correspondant à

des éléments de nature ou de fonction similaire. Les normes comptables ne sont pas

censées s’appliquer aux éléments sans importance significative.

Page 36: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

27

Principe de prudence :

La prudence est l’appréciation raisonnable des faits dans des conditions d’incertitude afin

d’éviter le risque de transfert, sur l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever

le patrimoine ou le résultat de l’entreprise.

Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, et les passifs et les charges

ne doivent pas être sous-évalués.

Toutefois, l’application du principe de prudence ne doit pas conduire à la création

de réserves occultes ou de provisions excessives.

Principe de permanence des méthodes :

La cohérence et la comparabilité des informations comptables aux cours des

périodes successives impliquent une permanence dans l’application des règles et

procédures relatives à l’évaluation des éléments et à la présentation des informations.

Toute exception à ce principe ne peut être justifiée que par la recherche d’une

meilleure information ou par un changement dans la règlementation.

Principe du coût historique :

Sous réserve de dispositions particulières, les éléments d’actifs, de passifs, de

charges et de produits sont enregistrés en comptabilité et présentés dans les états financiers

au coût historique, c’est-à-dire sur la base de leur valeur à la date de leur constatation, sans

tenir compte des effets de variation de prix ou d’évolution du pouvoir d’achat de la

monnaie.

Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture :

Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de

l’exercice précédent.

Principe de prééminence de la réalité sur l’apparence (substance over

form) :

Les opérations doivent être enregistrées en comptabilité et présentées dans les états

financiers conformément à leur nature et à leur réalité financière et économique.

Page 37: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

28

Principe de non-compensation :

La compensation, entre éléments d’actif et éléments de passif au bilan ou entre

éléments de charges et éléments de produits dans le compte de résultat, n’est pas autorisée,

sauf dans les cas où elle est imposée ou prévue par la réglementation comptable.

Des charges et produits liés résultant de transactions et d’évènement similaires et ne

présentant pas de caractère significatif peuvent être compensés.

2-1-6 Le plan des comptes13

Le plan de comptes est un document qui donne la nomenclature des comptes à

utiliser, définit leur contenu et détermine, le cas échéant, leurs règles particulières de

fonctionnement par référence au plan comptable des assurances ou PCAss.

La nomenclature des comptes dans ce PCAss est légèrement différente de celui du

PCG2005 pour qu’elle puisse s’adapter aux activités spécifiques des entreprises

d’assurances.

Dans ce nouveau plan des comptes, nous pourrons remarquer trois grands

changements :

- La classe 2 qui, d’habitude réservée aux comptes des immobilisations, est

ici remplacées par les comptes des placements. Cela est surtout dû au fait

que les placements occupent une place non négligeable dans la vie d’une

compagnie d’assurance. En effet, suite à l’inversion du cycle d’exploitation

où l’assureur perçoit d’abord le prix de la prestation (prime) alors que cette

prestation (l’indemnité) ne sera livrée qu’ultérieurement, l’assureur se

trouvera détenteur d’une masse de capitaux considérable qu’il faudra gérer

et son rôle financier ne sera pas négligeable, d’où l’importance des

placements ;

- La classe 3 qui, d’ordinaire réservée aux comptes des stocks, est ici

remplacée par les comptes des provisions techniques. La constitution de ces

provisions techniques est obligatoire pour les compagnies d’assurance pour

pouvoir faire face à ses obligations lors de la réalisation d’un sinistre ;

13

Cf. annexe 4

Page 38: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

29

- La classe 5 qui, normalement réservée aux comptes de trésorerie, est ici

divisée en deux parties pour les comptes de trésorerie ainsi que pour les

comptes des immobilisations, en effet, ici les comptes des immobilisations

se trouvent dans la classe 5 et non plus dans la classe 2.

2-1-7 Modèle des états financiers14

Les états financiers établis, au moins, une fois par exercice, à la fin de celui-ci, sont

l’expression quasi-exclusive de l’information comptable destinée aux tiers, et constituent le

moyen privilégié d’information des dirigeants, eux-mêmes, sur la situation et la gestion de

l’entreprise.

Etablis selon les principes, règles et prescriptions du PCAss, les états financiers

doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de

l’entreprise, même au moyen, dans des cas exceptionnels à justifier, de dérogation à ces

principes et règles dans l’hypothèse où l’application de ces règles et principes ne permet

pas d’obtenir cette image fidèle.

La présentation fidèle du patrimoine, de la situation financière et de la formation

des résultats de l’entreprise est assurée par cinq états formant un tout indissociable : le

Bilan ; le Compte de résultat ; le Tableau des variations des capitaux propres ; le Tableau

des flux de trésorerie et enfin les Annexes.

Le modèle des états financiers des entreprises des assurances ressemble également

à ceux proposés par le PCG2005 sauf pour les rubriques qui diffèrent un peu.

Pour résumer, dans ce premier chapitre, nous avons tout d’abord parlé des

différentes activités spécifiques des assurances, c'est-à-dire propres aux assurances. Par la

suite, nous avons présenté la comptabilité des assurances selon le plan comptable des

assurances en évoquant le cadre juridique ; le champ d’application ; les conventions

comptables de base ; … Voyons donc à présent la comptabilité des assurances d’après les

deux entretiens que nous avons effectués.

14

Cf. annexe 5, 6, 7, 8, 9, 10,11

Page 39: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

30

Chapitre II : Résultats des entretiens

Dans ce chapitre, nous allons voir tous les résultats que nous avons obtenus lors de

nos deux entretiens. Nous présenterons tout d’abord la comptabilité de l’assurance ARO ;

ensuite, la comptabilité de l’agence DAA et enfin nous allons retrouver les spécificités de

la comptabilité des assurances.

Section 1 : La comptabilité de l’assurance ARO

Il faut tout d’abord savoir que l’assurance ARO a deux sortes de comptabilité : la

comptabilité SIEGE et la comptabilité AGENCE.

A l’aide de ces deux services comptabilité, ARO adopte un système comptable

beaucoup plus performant, c'est-à-dire ; le service comptabilité siège qui s’occupe des

opérations globales effectuées au siège et le service comptabilité Agence qui s’occupe des

opérations au niveau des points de vente.

Voyons d’abord en premier lieu la comptabilité siège et ensuite celle de l’agence.

1-1 La comptabilité siège

Elle a une fonction centralisatrice. Le passage d’une opération comptable d’un

point de vente se fait par l’intermédiaire de la comptabilité siège. Aucune opération

comptable inter-points de vente ne doit s’opérer sans l’intermédiaire de la comptabilité

siège.

Elle a donc pour objet de dresser en particulier les relevés de comptes courants des

agences, outre le maintien des comptes divers propres au plan comptable général de la

société et la formation des états financiers notamment « le bilan ».

Elle utilise également le plan comptable des assurances et suit les règlementations

faites par ce dernier à savoir les conventions comptables de base ; les caractères qualitatifs

de l’information financière ; les principes comptable fondamentaux ; le plan des comptes ;

les états financiers ;…

Pour les traitements comptables au siège, l’assurance ARO utilise un logiciel

comptable appelé Mocha Soft W32. Ce dernier n’est pas réellement un logiciel mais plutôt

une interface pour avoir accès aux bases de données du serveur central (IBM AS-400) où

sont stockées toutes les informations utiles à la comptabilité.

Page 40: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

31

1-2 La comptabilité agence

Ce service consiste à assurer le fonctionnement de la gestion Administrative,

Comptable, Financière des points de vente de la compagnie (toutes les agences).

C’est- à- dire :

- Centraliser les opérations comptables de tous les points de vente en vue de les

coordonner et ainsi permettre l’obtention d’une vision généralisée de toutes les opérations

financières et comptables qui provient des affaires relatives à l’assurance ARO.

- Procéder a des inspections comptables au niveau des ramifications de la

compagnie.

- Exploiter les données statistiques : arriérés de primes, le chiffre d’affaire.

- Le contrôle de gestion des points de vente s’effectue à l’aide de :

plan comptable : authenticité des opérations

plan commercial : amélioration du système excitant.

Le traitement et le contrôle des informations comptables des points de vente

relèvent en somme du domaine d’intervention du service comptabilité agences appelées à

assurer le bon fonctionnement de la gestion administrative et financière des réseaux de

vente de la compagnie.

En tant qu’assistance et appui des agences dans l’amélioration de la gestion

comptable de leur portefeuille, chaque agent de la comptabilité agences est appelé à jouer

le rôle d’interlocuteur des points de vente pour toutes réclamations relatives aux

éventuelles défaillances des procédures techniques auprès du siège (omission de

comptabilisation, émission quelconque de primes erronées, retard du calendrier dans le

planning d’envoi des documents informatisés intéressant les points de vente, etc.…). Le

but étant de la réduction maximum de ces défaillances.

Il est obligatoirement demandé à chacun d’informer à temps les chefs hiérarchiques

pour tout problème et dysfonctionnement constatés dans la gestion du portefeuille des

agences auxquelles il a été désigné en tant que responsable pour le suivi.

Page 41: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

32

En ce moment-là, les points de vente directs ou indirects tiennent leur propre

comptabilité séparée de celle du siège et sont reconnus chacun par leurs codes comptables.

Ainsi, la comptabilité agence est constituée par l’ensemble de la comptabilité des

points de vente et tient le rôle d’interlocuteur du siège de ces différentes comptabilités.

Le service comptabilité agence tient un rôle très important dans la mesure où il

apparait comme étant un organe de suivi et de contrôle de gestion de l’ensemble du

portefeuille existant. Il assiste et inspecte en permanence la comptabilité des points de

vente, traite en même temps les états comptables y afférents.

La comptabilité agence est en relation fonctionnelle avec les services et plus

particulièrement avec :

le service comptabilité siège (générale)

le département informatique

les points de vente

La comptabilité agence a également son propre plan des comptes15

tiré de l’ancien

plan comptable 1987 et dont la Direction de l’Agence d’Antsahavola utilise encore

aujourd’hui

On distingue également deux sortes de passation d’écriture dans la comptabilité

agence à savoir :

La passation manuelle

La passation automatique

La passation manuelle concerne les écritures diverses qui sont passées sur journaux

manuscrits et qui relèvent des enregistrements opères par le comptable lui-même. La

récapitulation des informations ci-dessus après leur saisie au niveau du service

informatique donne lieu à la sortie et le tirage de la comptabilité proprement dite des points

de vente.

La comptabilité une fois sortie tous les mois doit renfermer les documents ci-après :

- La balance de compte

15

Cf. annexe 12

Page 42: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

33

- Le relevé de compte par client et par courtier

La passation automatique est un procédé conçu par la compagnie pour

l’enregistrement informatique des opérations techniques relevant de la production (primes,

commissions, ristournes et règlement de sinistres).

Leur comptabilisation se fait au niveau de l’informatique à base d’un « bordereau

de perforation ».

Le bordereau de perforation est un document au support informatique dûment

codifié permettant à l’ordinateur de passer automatiquement la comptabilisation d’une

opération sur la base d’un programme informatique préalablement conçu à cet effet.

Les logiciels comptables utilisés par la Direction de l’Agence d’Antsahavola pour

la passation de ses écritures comptables sont : le Win@p et le V9.

Section 2 : Les spécificités de la comptabilité des assurances

D’après les différentes activités spécifiques à l’assurance et les nouvelles

règlementations apportées par le plan comptable des assurances, nous pourrons citer ci-

après quelques spécificités de leur comptabilité.

La spécificité de la comptabilité des assurances dont on se rend compte en premier

lieu est la nomenclature de certains comptes16

. Nous pourrons voir par exemple l’absence

de la classe immobilisation, à la place, nous avons la classe des placements.

Nous pouvons également voir qu’étant une entreprise prestataire de service, les

compagnies d’assurances ne détiennent pas de stock. A la place, nous retrouverons des

provisions techniques qui s’avèrent être nécessaires pour une entreprise d’assurance pour

pouvoir faire face à ses obligations en cas de réalisation d’un sinistre.

Nous pouvons aussi voir que, même si le modèle des états financiers reste le même

que celui du plan comptable général 2005, les rubriques diffèrent à cause de ses activités

particulières.

Enfin, du fait de l’inversion du cycle d’exploitation des compagnies d’assurances,

elles enregistrent tout d’abord les produits et seulement ensuite les charges si et seulement

16

Cf. annexe 4

Page 43: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

34

si il y a réalisation d’un sinistre. Tandis que dans les autres entreprises, on enregistre tout

d’abord les charges puis ensuite les produits.

Pour conclure, nous pouvons voir effectivement que la comptabilité des assurances

diffère un peu de celui des entreprises commerciales, industrielles et autre. Nous pouvons

également voir que la comptabilité du siège des assurances et celui de ses agences n’est pas

la même. Voilà à peu près ce que nous pouvons voir dans les résultats de nos recherches.

Nous allons à présent interpréter et commenter ces résultats dans la partie 3.

Page 44: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

Partie 3 : DISCUSSION ET

RECOMMANDATION

Page 45: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

35

Dans cette 3ème

partie, nous allons discuter des résultats que nous avons

précédemment avancés. Nous allons vous montrer les convergences et divergences de la

comptabilité des assurances dans la théorie et celle mises en pratique. Par la suite, nous

verrons si nos hypothèses sont infirmées ou confirmées. Nous verrons également les points

forts et points faibles de la comptabilité de l’assurance ARO ainsi que de son agence DAA.

Mais invoquer les points faibles de leurs comptabilités implique également une obligation

de notre part de leur offrir des solutions et recommandations. C’est ainsi que dans notre

premier chapitre, nous retrouverons la discussion et, dans le second, les recommandations.

Page 46: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

36

Chapitre I : DISCUSSIONS

Nous verrons dans ce chapitre les discussions concernant les résultats que nous

avons obtenus c'est-à-dire la comparaison de la comptabilité des assurances dans la théorie

et dans la pratique mais aussi vérifier si nos hypothèses s’avèrent être infirmées ou

confirmées. Nous verrons également les points faibles et points forts de la comptabilité de

l’assurance ARO ainsi que son agence DAA où nous avons effectué notre stage.

Section 1 : discussions concernant les hypothèses

Nombreuses sont, en effet, les activités spécifiques du secteur des assurances, c’est

en somme à cause de cela que l’élaboration d’un nouveau plan comptable des assurances a

été utile. Lors de nos investigations et de notre stage, nous nous sommes rendu compte que

la connaissance de ces activités nous a réellement aidé à mieux comprendre les rouages de

la comptabilité des assurances.

Nous pouvons maintenant affirmer que notre première hypothèse : « la

connaissance des opérations spécifiques des assurances permet de maîtriser les

mécanismes de leurs traitements comptables » est confirmée.

Nous avons également avancé l’hypothèse que : « la compréhension des

mécanismes de leur traitement comptable permet de dégager leurs spécificités ». En effet,

c’est en maîtrisant les différents mécanismes comptables de l’assurance ARO durant notre

stage au sein de l’une de ses agences que nous avons pu en extraire les nombreuses

spécificités de la comptabilité des assurances. Nous pouvons donc dire que notre seconde

hypothèse est également confirmée.

Section 2 : Discussion des résultats

La théorie veut que toutes les compagnies d’assurance soient régies par le plan

comptable des assurances à cause de leurs activités spécifiques. Mais tout le monde sait

que la pratique diffère toujours de la théorie.

Lors de notre descente sur le terrain, nous nous sommes aperçu que la comptabilité

de l’assurance ARO est divisée en deux, à savoir la comptabilité siège et la comptabilité

agence. Mais ce qui nous a surtout marqué c’est que seule la comptabilité siège utilise un

plan comptable des assurances et que celle de l’agence n’en utilise pas.

Page 47: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

37

Cela est surtout dû au fait que la comptabilité de l’assurance ARO est une

comptabilité centralisée c'est-à-dire que la comptabilité agence est centralisée par la

comptabilité siège. De ce fait, la comptabilité agence ne produit pas des états financiers car

ces derniers sont effectués par la comptabilité siège. Hors, l’une des principales utilités

d’un plan comptable est de faire en sorte que les états financiers donnent une image fidèle

de l’entité sur le plan de la situation financière (bilan), de la performance (compte de

résultat) et des variations de situation financière (tableaux des flux de trésorerie et de

variation des capitaux propres) pour un large éventail d’utilisateur.

Malgré le fait que la comptabilité agence n’utilise pas le plan comptable des

assurances, l’agence a conçu néanmoins un plan de compte où l’on retrouve les

nomenclatures des différents comptes qu’elle utilise.

Section 3 : Points forts et points faibles

Nous allons retrouver ici les points forts et points faibles de la comptabilité de

l’assurance ARO ainsi que celle de l’agence DAA.

3-1 : Pour l’assurance ARO

Nous ne pourrons pas détailler les points forts et points faibles de l’assurance ARO

car nous n’y avons pas fait de stage et qu’un simple entretien ne suffirait pas pour faire un

diagnostic de sa comptabilité. Nous pourrons néanmoins dire que leur utilisation du

nouveau plan comptable des assurances est un point fort car de ce fait, il respecte les

différentes normes et règlementations dont toutes les compagnies d’assurances sont

soumises. Par contre, là où il y à point faible, c’est dans les logiciels comptables que la

compagnie utilise encore qui sont devenus obsolètes.

3-2 : Pour l’agence DAA

Les forces et faiblesses constatées se situent au niveau des méthodes de travail et

des moyens disponibles de la compagnie

a) Points forts :

Nous avons jugé important et très approprié le fait d’avoir mis en place un

système de suivi et de contrôle à travers les différentes procédures de traitement des

Page 48: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

38

opérations réalisées d’une direction régionale jusqu’ à son arrivée au siège. Cela permet de

minimiser les erreurs éventuelles et de ne pas obstruer la bonne marche des opérations.

Un des points forts du système comptable de ARO réside dans l’utilisation des

divers comptes de passage qui résument mieux les produits ainsi que les charges réalisées

par les points de ventes. En plus, ce procédé est très apprécié dans la mesure où il évite de

mettre à l’étroit le journal de caisse ou le journal des opérations financières.

Suite à l’utilisation de ce compte, le journal des opérations techniques et diverse

n’en est pas moins intéressant du fait qu’il détaille certaines opérations non observées dans

les autres journaux et surtout qu’il permet la réalisation de certaines rectifications des

documents informatiques sortis.

L’informatisation des données constitue un des évènements les plus marquants de

la technologie de ces dernières années. Et la compagnie ARO n’est pas en reste car la

grande majorité de ses activités s’opère par l’intermédiaire de l’informatique. C’est

pourquoi le département informatique déjà mise en place a contribué considérablement à

promouvoir et accélérer ses différentes prestations à son avantage et celui de ses clients.

En effet, rien n’est plus important que le gain de temps et la précision des

informations, or c’est justement un aperçu des avantages offerts par l’informatisation des

données.

b) Points faibles :

Le principal point faible dans la comptabilité de l’agence DAA est le non utilisation

du nouveau plan comptable des assurances. Elle utilise un ancien plan de compte tiré du

plan comptable de 1987.

Il y a aussi la difficulté pour le personnel dans l’utilisation du nouveau logiciel

comptable V9. En effet, l’agence DAA voulait remplacer son ancien logiciel Win@ap pour

un logiciel plus performant mais cette transition reste difficile.

Nous évoquerons également les différentes anomalies rencontrées afférentes à la gestion

du système comptable, telles que :

- Organisation comptable non satisfaisante

- Procédure comptable non performante

Page 49: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

39

b-1 Organisation comptable non satisfaisante

On retrouve ici le non-respect du calendrier dans le traitement comptable. Si le

calendrier comptable doit être bien établi, c’est pour une bonne organisation. Il définit la

date de réception ainsi que la date d’envoi des documents d’un service à un autre. Les

retards de réception ou d’envoi des documents entraînent des perturbations, non seulement

dans les travaux comptables, mais aussi dans les travaux extracomptables.

Les problèmes souvent rencontrés dans l’unité comptabilité de la DAA sont les

suivants :

- Le retard de l’arrivée des pièces comptables au siège, du fait que les pièces sont

soit égarées, ou envoyées auprès d’un autre service. Selon les règles comptables

appliquées au service comptable de la compagnie ARO, c’est à dire le service

comptable du siège, tous les documents et pièces comptables doivent être

y envoyés pour contrôle et vérification. Alors, vu l’abondance de ces

documents, le calendrier d’envoi de ces documents n’est pas respecté et cela

entraîne le retard de l’arrivée de ces derniers au niveau de la DAA au siège et au

niveau du siège qu’à la DAA.

- Le chevauchement d’écriture car une opération à passer le mois en cours qu’on a

omis, doit attendre le mois suivant pour éviter la double passation de certains

documents. En effet, cela entraîne le retard d’envoi des documents comptables et

ainsi l’accroissement des documents en instance à régulariser.

- Les pièces comptables arrivent toujours après l’arrêt des opérations de comptabilité

d’où l’augmentation des travaux de réconciliation.

- L’omission ou le retard d’envoi éventuel des pièces au siège augmente le

chevauchement comptable des opérations (décalage et volume).

b-2 Procédure comptable non performante

Surcroît des tâches comptables à régulariser dans la passation comptable

Les problèmes rencontrés lors de la passation des opérations comptables varient

selon les types de journaux, en l’occurrence, le journal caisse, le journal des opérations

techniques et diverses, et le journal des opérations financières.

Pour le journal caisse (JC)

Page 50: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

40

Les pièces de caisse et les reçus contiennent des enregistrements erronés (numéro de

police, date d’effet, …) ou encore des informations manquantes ou même omises par le

caissier ou l’inspecteur. Il se peut ainsi que le solde du journal soit faux, ceci est dû aux

fautes d’inattention ou bien par manque de contrôle. Par conséquent, les anomalies

entraînent la falsification du relevé compte client et par la suite la falsification de la

balance ainsi que le grand livre.

Notons que le journal caisse enregistre toutes les opérations intéressant la caisse :

- versement à son profit ou règlement en espèces, c’est à dire le versement par chèque ou

par espèces concerne les primes d’assurance.

- les règlements peuvent être :

Un règlement de commission

Un règlement de ristourne (dans le cas de la diminution du capital

assuré par un client ou bonus accordé à un client n’a subi aucun sinistre

dans le cas de l’assurance automobile).

Pour le journal des opérations techniques et diverses (JOTD)

On rencontre souvent des erreurs dans la passation des opérations :

écritures erronées (montant, numéro de compte, numéro de police). Il y a souvent des

confusions dans la passation : au lieu de virer le montant au crédit, on l’a mis au débit et

inversement.

Notons aussi que, le retard de l’arrivée de la comptabilité du mois en cours entraîne la

lenteur dans les travaux de traitement.

A signaler que le compte 490 104 (compte de passage) doit être soldé tous les mois.

Donc, l’erreur dans la passation de ce compte entraînera le retard de l’arrêté comptable.

Les opérations d’éclatement et d’enregistrement sur fiche client sont trop nombreuses, ce

qui retardent l’arrêté de la comptabilité du mois.

Le journal des opérations techniques et diverses enregistre :

- l’écriture d’éclatement des primes et commissions par numéro de police, par date d’effet

et par numéro de compte

- le redressement des comptes

Page 51: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

41

- les notes de débit (règlement ristourne) et de crédit (virement)

- le regroupement des encaissements sur primes payées

- l’annulation des écritures erronées, et non-paiement des quittances.

Pour le journal des opérations financières (JOF)

Les problèmes se posent au niveau des agences rattachées à la DAA : il y a souvent des

confusions dans la passation mais il y a aussi le retard de la réception des pièces

comptables surtout les avis bancaires (avis de débit ou de crédit). Tout cela entraîne le

retard des travaux de rapprochement et par la suite le retard de l’arrêté comptable.

Notons que le journal des opérations financières enregistre tout mouvement concernant

la banque. Ce sont :

- le versement chèque

- le virement : c’est une opération entre la banque de l’assuré et l’assurance ARO

- l’enregistrement de l’agio.

Circuit de documents comptables trop long

Les documents sont envoyés au siège, pour vérification et pour cela, il y a un circuit

à suivre avant ; autrement dit il y a des étapes à respecter dans la hiérarchie. Cet envoi au

siège concerne le règlement ou l’annulation de certaines pièces. Mais le circuit de ces

documents s’avère trop long.

Vu le circuit des documents à régulariser et le temps qu’il faut au siège pour la

vérification ; la passation des écritures comptables est souvent retardée. Cela entraîne le

retard de l’arrêté comptable, et ainsi le retard de l’établissement des états financiers.

Prenons par exemple le cas de règlement de commissions. Les commissions sont

les contreparties de la vente de produits d’assurances faites par les agents et les courtiers.

Les courtiers sont des tiers qui vendent les produits d’assurances pour le compte de

la compagnie tandis que l’agence, elle est liée à la compagnie par un compromis de

nomination. Elle est donc indépendante. Les courtiers et les agences sont rémunérés par

des commissions dont le taux est fixé par le siège.

Page 52: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

42

Mode de règlement : La commission n’est à payer que lorsque la prime

correspondante a été encaissée dans sa totalité et que cette dernière a été également

comptabilisée. Un acompte perçu sur une prime ne donne lieu, en aucun cas au règlement

de la commission correspondante. Lorsque la prime est payée, le règlement de commission

peut se faire soit en espèces, soit par chèque et soit en compte (compte courtier chez

l’assurance).

Avant de passer au règlement des commissions, c’est à dire avant de les envoyer au

siège, il y a des procédures à suivre par le responsable du service comptabilité. En effet,

cette personne doit établir :

- l’état des commissions sur prime payée. Cet état justifie que les primes sont payées dans

sa totalité et que les commissions étaient sorties suivant le bordereau de production.

- une demande de règlement soit par un reçu, soit par une note (Demande de chèque)

adressée à la comptabilité générale.

Ensuite, il envoie ces deux pièces ainsi établies au Directeur d’agence pour

signature. Une fois signées, le Directeur renvoie, ces pièces à l’unité comptable. Et ce

dernier l’envoie au service courtier pour le service commercial.

Il appartient au service commercial d’apprécier ces documents. Après son accord,

il envoie les pièces « bon pour paiement » au service comptabilité générale qui se chargera

du règlement.

En ce qui concerne les reçus, ils sont envoyés directement à la caisse pour paiement

tandis que pour les notes, ce service procède à la libération des chèques et envoie les notes

avec les chèques correspondants à l’unité comptable. Une fois arrivé, le responsable de

l’unité remet les chèques aux courtiers concernés avec décharges (Utilisation de cahier de

transmission).

Pour conclure ce chapitre, nous pouvons dire qu’entre la théorie et la pratique, il

existe toujours une différence. Nous avons également pu voir qu’après vérification de nos

deux hypothèses, nous pouvons affirmer qu’elles ont été confirmées. Nous avons aussi

évoqué quelques points forts et points faibles dans la méthode et outil comptable de

l’assurance ARO et de son agence DAA. Mais évoquer les points faibles de leurs

comptabilités ne suffit pas, il nous faut également proposer des solutions à ces problèmes.

Page 53: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

43

Chapitre II : RECOMMANDATIONS

Après avoir analysé les problèmes rencontrés dans le chapitre précédent, nous

proposerons dans ce deuxième chapitre des solutions visant à renforcer les points forts de

système de traitement comptable, et à améliorer le système par l’apport de nouvelles idées.

Ces suggestions contribueront à son amélioration, c’est à dire une nouvelle

procédure de gestion doit être envisagée, toujours dans une perspective de marche

vers le progrès dans le but d’avoir un meilleur suivi et un meilleur résultat de gestion

comptable de la Direction d’Agence d’Antsahavola ainsi que de l’assurance ARO (siège).

Section 1 : Recommandation pour la comptabilité siège

Pour améliorer la quantité et la qualité des informations fournies au traitement

comptable, il convient au responsable de l’unité comptable de renforcer un logiciel, à part

les logiciels existants ; un logiciel SAGE SAARI Comptabilité ligne 100.

SAGE SAARI Comptabilité ligne 100 est un logiciel intégré, multifonction, on peut

faire la gestion comptable (comptabilité générale, comptabilité analytique, comptabilité

auxiliaire), la gestion de stock, la gestion de paie, la gestion du personnel et la gestion

commerciale (Achat, Vente, Facturation).

Chaque fonction est indépendante les unes des autres mais certaines d’entre elles

ont des variables communes.

Pour obtenir certain état financier comme le compte de résultat, ou bilan, il fallait

dresser auparavant le journal, le grand livre et la balance. Ce n’est qu’à partir

de l’obtention successive de ces documents que l’on peut dresser soit le bilan, soit le

compte de résultat ; tandis que le traitement comptable, il suffit de faire une saisie

unique à la manière d’un journal et d’obtenir en conséquence et sur demande soit la

balance, soit le compte de résultat, soit le bilan et plusieurs autres états comptables.

Cette technique permet à l’unité comptable d’englober quatre grands domaines

comme : le cadrage, le lettrage, l’analyse et la correction.

Le logiciel facilite le cadrage :

Nous savons que la comptabilité doit concerner tous les points de ventes dans la

compagnie ARO.

Page 54: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

44

Cependant, les dirigeants ont souvent besoin d’une vision globale de la situation

pour pouvoir prendre des dispositions conformes à l’entreprise et par la suite agir le plus

vite dans la prise de décision.

Ces circonstances obligent le responsable de l’unité comptable d’utiliser

un moyen efficace qui permet de faciliter ses tâches.

Avec ce logiciel, il suffit de faire entrer toutes les données nécessaires et il se

charge de leur stockage, comparaison.

Ainsi, on peut voir par exemple la comparaison de l’état des arriérés (primes

impayées, dans une autre entreprise ; on les appelle : factures non payées ou non soldées)

ou bien les variations de son chiffre d’affaires soit en valeur, soit en pourcentage, le tout

dans un tableau unique.

Alors, nous pouvons dire qu’avec ce logiciel ; le cadrage devient facile et rapide.

Le logiciel facilite le lettrage :

Le lettrage est un procédé permettant de distinguer les primes payées (factures

payées ou soldées) par rapport aux primes impayées (factures impayées ou non soldées).

« Lettré/pointillé » n’est autre que « annulé », c’est à dire l’annulation des primes

ou factures se fait automatiquement par le logiciel en cause.

Le logiciel facilite l’analyse :

Le logiciel facilite l’analyse de la situation comptable d’un point de vente.

Par exemple : Si le responsable de l’unité comptable veut demander toutes les

situations existantes telles que :

- la situation de trésorerie

- la situation des tiers (clients)

- la situation analytique : c'est-à-dire les dépenses et les recettes de chaque service

(ou département).

Il suffit de consulter tous les renseignements de ces situations pour savoir la

situation exacte.

Page 55: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

45

Le logiciel facilite la correction :

Avec l’emploi de ce logiciel, le responsable de l’unité comptable peut non

seulement avoir un calcul automatique dans la passation, mais aussi, il y a possibilité de

remplacer les données sans perte de temps

Section 2 : Recommandations pour la comptabilité agence

Plusieurs recommandations peuvent être avancées :

- Mettre à jours le plan de compte qui est déjà dépassé. Il pourrait créer un nouveau

plan de compte tiré du plan comptable des assurances actuel.

- Quant aux problèmes liés à la difficulté du personnel dans l’emploie du nouveau

logiciel V9, l’agence devrait leur proposer des formations plus intensives.

Nous proposerons également des solutions quant aux procédures comptables de

l’agence :

- Mise en œuvre des diverses actions pour réduire le retard. Un calendrier est établi

à l’avance en accord avec la Direction pour le traitement comptable.

Il ne suffit pas d’établir mais surtout suivre à tout moment son respect. En effet, le

retard de la réception ou de l’envoi d’un document entraîne des perturbations dans la suite

du traitement.

Pour réduire ce retard. Il convient de bien suivre et de respecter le calendrier

prédéfini entre les différents services et surtout le calendrier d’envoi et de réception des

documents comptables au niveau d’un point de vente (agence) et au niveau du siège.

Ainsi, l’unité comptabilité doit collaborer avec l’unité recouvrement pour un

meilleur suivi de la situation des clients, quelques explications des existants dans

cette unité semble opportunes, car les tâches effectuées ont un impact dans les tâches

effectuées dans l’unité recouvrement, et inversement.

- Amélioration du circuit comptable pour éviter la lenteur dans la procédure

comptable. Il convient d’améliorer le circuit des documents, autrement dit raccourcir le

circuit comptable. Dans le cas de règlement des commissions, nous croyons que ce travail

peut se faire au niveau de la Direction d’Agence.

Page 56: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

46

Mais pour sa réalisation, deux conditions sont nécessaires, à savoir :

- l’autonomie de la trésorerie

- la décentralisation de pouvoir dans la prise de décision.

L’autonomie de la trésorerie :

Comme nous le savons déjà, la trésorerie de la DAA est rattachée au siège. Elle a

une caisse mais son fonctionnement dépend du montant maximal autorisé à être décaissé.

Dans ce cas, le fonds de caisse que le siège lui accorde est limité ; en plus, le caissier est

tenu à faire le versement au siège à la fin de la journée.

Avec l’autonomie de la trésorerie, c’est la DAA qui gère sa caisse, autrement dit

c’est le directeur qui fixe le montant maximal à décaisser (avec l’autorisation du siège).

C’est ainsi que la DAA gère aussi sa propre banque.

Décentralisation de pouvoir dans la prise de décision :

Pour que cette autonomie du résultat se réalise, il faut que le responsable de la DAA

ait le pouvoir dans la prise de décision. Donc, il est nécessaire de réviser le code

d’organisation de la compagnie en donnant plus de responsabilité aux dirigeants de la

DAA.

En effet, le service commercial devrait accorder au Directeur d’Agence une

délégation de pouvoir dans la prise de décision et dans le règlement des commissions par

une note de service.

Avec ce pouvoir, il appartient au Directeur d’apprécier les documents à régler et

aussi, il va confier le règlement des commissions au responsable de l’unité comptable à la

place du service comptabilité générale.

Notons enfin que, avec l’autonomie de la trésorerie et la décentralisation de pouvoir

dans la prise de décision, le circuit des documents se raccourcit. Par ce fait, tout règlement

se fait dans un bref délai.

Remarque : Pour le règlement des grosses sommes, il appartient au siège de prendre

la décision. Il y a alors le plafond accordé pour chaque direction concernant le règlement

comptable

Page 57: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

47

En somme, l’analyse de la comptabilité de l’assurance ARO ainsi que de son

agence nous a permis de dégager certaines anomalies concernant sa comptabilité ainsi que

son organisation comptable. De ce fait, nous avons avancé ces quelques solutions qui

pourraient améliorer ces problèmes. Nous avons maintenant fini la dernière partie de notre

travail, passons maintenant à la conclusion.

Page 58: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

48

CONCLUSION

Durant nos quatre années d’étude au sein de l’université, on nous a souvent poussé

à faire des recherches et de ne plus nous contenter de ce que l’on nous donne.

L’élaboration de ce mémoire illustre parfaitement l’esprit de ce qu’est en effet l’université.

La réalisation de ce travail nous a obligé à nous surpasser et à user de divers stratagèmes

dans la récolte des différentes données (données primaires et données secondaires)

nécessaires pour notre mémoire. Les nombreuses épreuves que nous avons rencontrées ont

amplifié nos capacités en matière de recherche ainsi que de rédaction.

Dans la conception de ce mémoire, nous avons eu comme principal

objectif : «Comprendre les mécanismes d’enregistrement comptable à travers la maîtrise

des spécificités des activités des Assurances ». Nous avons donc espéré qu’à l’issue de ce

mémoire, nous serrons aptes à nous attendre à certains résultats comme le fait d’être

capables de maîtriser les différents mécanismes et procédures de la comptabilité des

assurances en particulier celle de l’assurance ARO ainsi que de pouvoir en dégager leurs

spécificités. Pour ce faire, nous avions avancé deux hypothèses qui sont : «la connaissance

des opérations spécifiques des assurances permet de maîtriser les mécanismes de leurs

traitements comptables » ainsi que «la compréhension des mécanismes de leur traitement

comptable permet de dégager leurs spécificités » que nous avions ensuite démontré par une

descente sur le terrain.

Pour vérifier nos hypothèses, nous avions effectué un stage de deux mois au sein de

l’agence DAA de la compagnie ARO. Ce stage avait pour but de vérifier la concordance

des théories sur la comptabilité des assurances avec la pratique. Mais comme nous l’avions

prévu, un stage ne suffisait pas pour obtenir toutes les informations dont nous avions

besoin. Pour compléter ces informations, nous avions donc effectué des entretiens auprès

du chef comptable de la DAA et aussi auprès du chef de service comptabilité général de

l’assurance ARO. C’est en faisant ces entretiens que nous avions pu récolter les données

manquant à nos recherches.

Page 59: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

49

C’est durant nos recherches que nous avions constaté que nos deux hypothèses

s’avèrent être confirmées. Nous pouvons également dire maintenant que notre objectif

principal n’est atteint que partiellement car nombreux sont les freins que nous avons

rencontrés lors de nos recherches. Celui qui nous a le plus freiné est le fait de n’avoir pu

effectuer un stage au sein du siège de l’assurance ARO. Ce stage nous aurait pu

énormément aider dans nos recherches et pour comprendre concrètement les mécanismes

de traitement comptable d’une compagnie d’assurance, à défaut, nous n’avons pu obtenir

qu’un entretien qui nous a seulement fait un survol de leur comptabilité.

Nous avions aussi pris connaissance des activités spécifiques des assurances telles

que l’inversion du cycle d’exploitation et que c’est à cause de ceux-là que l’élaboration

d’un nouveau plan comptable a été nécessaire avec le plan comptable des assurances. Nous

avions également pu constater que l’assurance ARO a deux sortes de comptabilité à savoir

la comptabilité siège et la comptabilité agence mais que cette dernière n’utilise pas le plan

comptable des assurances, seule la comptabilité siège en utilise.

Nous pouvons, à présent, répondre à notre problématique énoncée dans

l’introduction : «Quelles sont les modifications que ce nouveau plan comptable pourrait

apporter dans les traitements comptables des compagnies d’assurance? ». C’est lors de

notre entretien au sein du siège de l’assurance ARO que nous avons pu trouver la réponse,

la principale modification apportée à leur comptabilité est la nouvelle nomenclature des

comptes. En effet, quelques modifications ont été aperçues au niveau du plan des comptes

recommandé telles que : la classe 2 qui s’est changée en compte des placements au lieu

d’immobilisations ; la classe 3 s’est changée en compte des provisions techniques au lieu

des stocks et enfin ; la classe 5 s’est divisée en deux parties, les comptes de trésorerie ainsi

que les comptes des immobilisations.

Lors de notre stage ainsi que nos entretiens, nous nous étions aperçus de certaines

faiblesses dans les matériels utilisés par leurs comptabilités ainsi que dans leurs

organisations comptables. Nous pouvons citer par exemple qu’au niveau de la comptabilité

siège, les logiciels de comptabilité utilisés sont devenus obsolètes dans le sens où ils ne

rivalisent plus avec ceux d’aujourd’hui. Evidemment, puisque nous n’avions pas pu

effectuer un stage au sein du siège de l’assurance ARO, nous n’avions pas pu détecter

d’autres problèmes. Par contre, nous pouvons dire un peu plus concernant les faiblesses de

Page 60: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

50

la comptabilité agence puisque nous y avions effectué un stage de deux mois. Nous avions

pu voir les problèmes suivants :

- L’utilisation d’un ancien plan de compte tiré du plan comptable général

de 1987 ;

- L’utilisation d’un logiciel comptable dont ils ont encore du mal à bien

maîtriser ;

- Le non respect du calendrier dans le traitement comptable au niveau de

l’organisation comptable ;

- Procédure comptable non performante (circuit des documents trop long ;

Surcroît de tâches comptables à régulariser dans la passation comptable)

C’est donc pour cela que nous avions proposé des solutions qui rappelons le, ne

sont que des suggestions. Au niveau de la comptabilité siège, l’installation d’un tout

nouveau logiciel comptable : le SAGE SAARI Comptabilité ligne 100.

En terme de solution, nous avions également pu recommander les solutions

suivantes pour la comptabilité agence :

- La mise à jour de leur plan de compte en prenant exemple sur le plan

comptable des assurances

- L’intensification de la formation des personnels qui utilisent le nouveau

logiciel V9 pour qu’il puisse être exploité en son maximum ;

- Mise en œuvre des diverses actions pour réduire le retard. L’établissement

d’un calendrier à l’avance en accord avec la Direction pour le traitement

comptable ;

- Amélioration du circuit comptable pour éviter la lenteur dans la procédure

comptable

Nous souhaitons que notre modeste contribution dans l’amélioration des procédures

et du système d’informations comptables de l’assurance ARO ainsi que de la DAA soit

matérialisée par des actions et que cela faciliterait les missions des autres services liés à la

comptabilité.

Page 61: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

51

Par ailleurs, nous espérons que ces quelques recommandations permettraient

aux dirigeants de la compagnie d’améliorer leur gestion.

Page 62: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

VI

Bibliographies

Ouvrages généraux

SIMONET Guy : « L’ASSURANCE : Théorie, Pratique, Comptabilité » ; collection de

l’école national d’assurance ; tome 2 ; éditeur L’ARGUS 2, rue de Châteaudun, PARIS-9 ;

année 1979 ; 295p

SIMONET Guy : « L’ASSURANCE : Théorie, Pratique, Comptabilité » ; collection de

l’école national d’assurance ; tome 3 ; éditeur L’ARGUS 2, rue de Châteaudun, PARIS-9 ;

année 1986 ; 284p

SIMONET Guy : « la comptabilité des entreprises d’assurance » ; 5ème

édition ; édité par

L’ARGUS 17, rue d’Uzès, 75002 PARIS ; 382p

TOSETTI Alain : « ASSURANCE : Comptabilité, Règlementation, Actuariat » ; 2ème

édition ;

édité par ECONOMICA 49, rue Héricart, 75015 PARIS ; année 2002 ; 354p

Ouvrages spéciaux

ARO : « Document référentiel » ; édition 1993 ; 140p

ARO : « Aide mémoire à la gestion administrative et comptable d’une délégation régionale » ;

édition 1993 ; 55p

Ministère des finances et du budget/ Service des Assurances/ Comité des entreprises

d’assurance à Madagascar/ Ordre des Expert Comptable et Financière de Madagascar : « Plan

comptable des assurances » ; éditeur Jurid’ika ; 19 février 2007 ; 111p

Ministère des finances et du budget : « Plan comptable général » ; éditeur Imprimerie

nationale ; année 2004 ; 141p

Webographies

http://www.aro.mg/compagnie_chiffre_part.html

http://www.csc.mg/index2.php?option=com_content&do_pdf=1&id=60

Page 63: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

VII

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Organigramme de ARO ............................................................................. VIII

Annexe 2 : Organigramme agence DAA ........................................................................ IX

Annexe 3 : Guide d’entretien ........................................................................................... X

Annexe 4 : Cadre comptable recommandé ..................................................................... XI

Annexe 5 : Tableau 3 bilan actif ................................................................................... XII

Annexe 6 : Bilan des capitaux propres et passifs ......................................................... XIII

Annexe 7 : Compte de résultat ...................................................................................... XV

Annexe 8 : Tableau des flux de trésorerie (méthode directe)..................................... XVII

Annexe 9 : Tableau des flux de trésorerie (méthode indirecte) ................................ XVIII

Annexe 10 : Tableau des variations des capitaux propres............................................. XX

Annexe 11 : Contenu de l’annexe des états financiers ................................................. XXI

Annexe 12 : Plan des comptes de l’agence DAA ....................................................... XXII

Page 64: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

VIII

Annexe 1

Figure 2 : Organigramme de ARO

Direction Générale

Assistance de

direction

Responsable de projet,

Législation, Codes des assurances

Conseiller

Commercial

Actuariat

Contrôle, Audit et

Normalisation

Direction chargée de

l’Administration du

réseau d’agents

Direction de la Clientèle

IT Support

Webmaster

Etudes,

Organisation

Exploitation

Système et réseaux

Département

Système

d’information

Division Sociale

Département des

Moyens Généraux

Direction Contentieux et

Recours

Direction Financière et

du Personnel

Département

Réassurances

Acceptation

Département

Vie et

Assurances de

personnes

Département

Transport et

Maritime

Direction IRD

Direction Générale

Adjoint, Chargé de

l’exploitation

Division Communication

Département

Réassurances

Cessions

Source: ARO

Page 65: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

IX

Annexe 2

Figure 3 : Organigramme agence DAA

Directeur d’agence

Agences Courtiers

Technico-

commerciaux

Service

d’Intervention

Commerciale

Service Technico-

commercial

Production

Auto/Sinistres

Production

I.R.D/Vie/Maritime/

Sinistres Secrétariat

Classement

Quittance

Comptabilité, Caisse

Service Administratif

Recouvrement

Directeur d’agence

Adjoint

Directeur d’agence

Adjoint

Source: ARO

Page 66: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

X

Annexe 3

Guide d’entretien

1) Pouvez-vous nous parler de l’assurance ARO/de l’agence DAA ?

Historique ;

Objectifs ;

Activités ;

Produits.

2) Pouvez-vous nous parler des différentes activités qui caractérisent les compagnies

d’assurances ?

3) Pouvez-vous nous parler de votre comptabilité ?

Plan comptable utilisé

Procédure comptable

Logiciel comptable

4) Que pensez-vous du tout nouveau plan comptable des assurances ?

5) Pouvez-vous nous dire les modifications que ce nouveau plan comptable a apportées

au sein de la comptabilité de l’assurance ARO/agence DAA ?

6) Grâce à votre expérience quant à la comptabilité des assurances, pouvez-vous nous

dire les spécificités de votre comptabilité ?

7) Pensez-vous que votre logiciel comptable vous convient toujours vue les nouveaux qui

sont à présent sur le marché ?

8) Si non, pensez-vous en adopter un nouveau ?

9) Pouvez-vous nous dire si vos méthodes et procédures comptables vous conviennent-

elles ?

10) Si non, lesquelles et pourquoi ?

Page 67: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XI

Annexe 4

Tableau 2 : Cadre comptable recommandé

Source : Plan comptable des assurances

CLASSE 1 CLASSE 2 CLASSE 3 CLASSE 4 CLASSE 5 CLASSE 6 CLASSE 7

Capitaux permanents et emprunts

Placements (P)

Provisions techniques (PT)

Compte des tiers et de régularisation

Autres actifs Charges produits

10. Capital et réserves

20. 30. PT assurances vie

40. Opération de réassurance

50. Actifs incorporels

60. Prestations et frais payés

70. Primes

11. Report à nouveau

21. P immobiliers 31. PT primes non acquises et risque en cours (non vie)

41. Opération d’assurance directe

51. Actifs corporels d’exploitation

61. Variations PSAP

71.

12. Résultat de l’exercice

22. 32. PT sinistre à payer (vie)

42. Personnel et comptes rattachés

52. Avoir en banque, CCP et caisse

62. Variations autres PT

72. Production immobilisés

13. Produits et charges différées

23. P financiers 33. PT sinistre à payer (non vie)

43. Sécurité sociale et autres organismes sociaux

53. Caisse 63. Participations aux résultats

73. Subventions d’exploitation

14.Provisions règlementées

24. P afférents aux contrats en UCT

34. PT pour PB et ristournes (vie)

44. Etat et autres collectivités publiques

54. Règles d’avance et accréditifs

64. Frais d’exploitation

74. Autres produits techniques

15.Provisions pour risque et charges

25. Participation et créances rattachées

35. PT pour PB et ristournes (vie)

45. Associés 55. Actions propres

65. Charges non techniques

75. Produits non techniques

16. Emprunts et dettes assimilées

26. Dépôts admis 36. 46. Débiteurs et créditeurs divers

56. 66. Charges des placements

76. Produits des placements

17. Dettes dépôts espèces des réassureurs

27. Autres valeurs 37. autres PT (vie et non vie)

47. Compte d’attente

57. 67. Charges exceptionnelles

77. Produits exceptionnelles

18. Comptes de liaisons des succursales

28. Amortissements

38. PT contrats en UC

48. Charge ou produits constatés d’avance et provisions de passif

58. Virements internes

68. 78.

19. 29. Provisions pour dépréciation

39. part des réassureurs dans PT

49. Provisions pour dépréciation

59. Provisions pour dépréciation et amortissement

69. Autres opérations du compte non technique

79. Transferts

Page 68: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XII

Annexe 5

Tableau 3 : Bilan actif

Exercice clos le :……………………………

Unité monétaire : Ariary

ACTIF Note N N-1

Actifs incorporels

Ecarts d’acquisition (ou Goodwill) (1)

Portefeuilles de contrats des sociétés d’assurance

Autres immobilisations incorporelles

Immeubles d’exploitation et autres

Immobilisation corporelles

Immobilisation en cours

Impôts différés actif

Participation aux bénéfices différés Actifs

Placements des activités d’assurances

Placements immobiliers

Placements financiers

Dépôts chez les cédants

Placements afférents aux contrats en Unités de Compte

Instruments dérivés et dérivés incorporés séparés

Placements des autres activités (1)

Investissements dans les entreprises associées

Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les passifs relatifs aux

contrats d’assurance et financiers

Créances nées des opérations d’assurance

Créances nées des opérations de cession en réassurance

Autres créances d’exploitation

Trésorerie et équivalents de trésorerie

Actifs non courants destinés à être cédés (dans le cadre d’un abandon

d’activité) (1)

TOTAL DES ACTIFS

Source : Plan comptable des assurances

(1) A utiliser pour la présentation des états financiers consolidés

Page 69: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XIII

Annexe 6

Tableau 4 : Bilan des capitaux propre et passifs

Exercice clos le :……………………….

Unité monétaire : Ariary

CAPITAUX PROPRES Note N N-1

Capital social

Primes et réserves

Ecart d’évaluation

Ecart d’équivalence

Résultat net

Report à nouveau

Part de la société consolidante (1)

Part des minoritaires (1)

Provisions techniques à caractère de réserve

TOTAL I

PASSIF

Impôts différés passif

Participation au bénéfice différé Passif

Dettes de financement (2)

Dettes subordonnées

Autres

Passifs relatifs à des contrats d’assurance

Provisions techniques représentant des passifs

Provisions techniques relatives à des contrats d’assurance en Unités de

compte

Passifs relatifs à des contrats financiers

Passifs relatifs à des contrats financiers avec participation

discrétionnaire

Passifs relatifs à des contrats financiers sans participation discrétionnaire

Passifs relatifs à des contrats financiers en Unités de Compte

Instruments dérivés séparés sur contrats

Page 70: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XIV

Dettes nées des opérations d’assurance

Dettes nées des opérations de réassurance

Autres dettes d’exploitation (2)

Compte de trésorerie (découverts bancaires)

Passifs directement associés aux actifs non courants destinés à être

cédés (dans le cadre d’un abandon d’activité) (1)

TOTAL II

TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET DU PASSIF

Source : Plan comptable des assurances

(1) A utilisé pour la présentation des états financiers consolidés

(2) La distinction entre dettes de financement et dettes d’exploitation est fonction de

l’analyse menée au niveau du compte de résultat en ce domaine.

Page 71: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XV

Annexe 7

Tableau 5 : COMPTE DE RESULTAT

Période du au

Unité monétaire : Ariary

Note N N-1

Primes émises

Variation des risques en cours

Primes Acquises

Produits des placements nets(1)

Plus ou moins-values de cession des placements(2)

Variation de juste valeur des instruments financiers(3)

Variation des dépréciations sur instruments financiers(4)

Produits financiers nets de charges hors charges de

financement

Produits des autres activités(5)

Autres produits d’exploitation(6)

Autres produits

TOTAL PRODUITS D’EXPLOITATION

Charge des prestations d’assurance hors PB Vie

Participation aux bénéfices assurances-vie

Résultat cession en réassurance

Charges des autres activités

Frais d’acquisition des contrats

Frais d’administration

Autres produits et charges opérationnels courants

Amortissement des valeurs de portefeuille et assimilés

TOTAL AUTRES PRODUITS ET CHARGES

D’EXPLOITATION

RESULTAT D’EXPLOITATION

Autres produits et charges opérationnels

RESULTAT OPERATIONNEL

Charge de financement(7)

Quote-part dans les résultats des entreprises associées

Impôts sur les résultats

Résultat après impôt des activités destinées à être cédées

RESULTAT NET DE L’ENSEMBLE

Source : Plan comptable des assurances

(1) Nets des charges internes et externes de gestion des placements

(2) Nets des reprises de dépréciation et d’amortissement

Page 72: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XVI

(3) Les résultats des couvertures de juste valeur feront l’objet d’une présentation détaillée

en annexe

(4) Hors reprises de dépréciation dur instruments financiers cédés

(5) Inclut les produits relatifs aux contrats d’investissement sans participation

discrétionnaire

(6) Nets des charges

(7) Constituée des charges relatives aux :

Passifs financiers à long terme

Passifs financiers à court terme (y compris des émissions de créances

négociables)

Instruments financiers de couverture de juste valeur inscrits au bilan relatifs

aux passifs constitutifs de l’endettement financier brut, diminués des dépôts de

garantie monétaires y afférents

Intérêts courus sur les postes du bilan constitutifs de l’endettement financier

brut

NB : sont exclus de la dette financière : les provisions, les engagements de retraite et

assimilés, les passifs relatifs aux contrats d’assurance

Page 73: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XVII

Annexe 8

Tableau6 : TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

(Méthode directe)

Note N N-1

Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles (A)

Entrée de fonds

Encaissement dur affaires directes

Encaissement sur réassurances

Encaissement des produits de placement

Autres encaissements

Sorties de fonds

Sinistres réglés

Commissions payées

Charges de gestion réglées

Virement aux réassureurs

Liquidation impôts et taxes

Intérêts et autres frais financiers payés

Total (A)

Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement (B)

Entrée de fonds

Encaissement sur cession d’actifs liés aux contrats d’assurance

Encaissement sur cession d’actifs d’exploitation

Sortie de fonds

Décaissement sur acquisition d’actifs liés aux contrats d’assurance

Décaissement sur acquisition d’actifs d’exploitation

Total (B)

Flux de trésorerie liés aux activités de financement (C)

Entrée de fonds

Encaissement suite à l’émission d’actions

Encaissement provenant d’emprunt

Avance en compte courant d’associé

Sortie de fonds

Dividende et autres distributions effectuées

Remboursement emprunt

Remboursement de compte courant d’associé

Total (C)

Incidence de variation de taux de change (D) (*)

Flux de la période A+B+C+/D

Situation de trésorerie en début de période

Situation de trésorerie en fin de période

Variation de la trésorerie de la période

* Uniquement à la clôture de l’exercice

Source : Plan comptable des assurances

Page 74: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XVIII

Annexe 9

Tableau 7 : TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

(Méthode indirecte)

Période du au

Unité monétaire : Ariary

Note N N-1

Résultat opérationnel avant impôt

Total A

Ajustement pour :

- Plus et moins-values de cession des placements

- Cotations nettes aux amortissements et provisions

- Variation des frais d’acquisition reportés

- Variation des dépréciations

- Dotations nettes aux provisions techniques d’assurance et

passifs à des contrats financiers

- Variations de la juste valeur des instruments financiers

comptabilisés à la juste valeur par résultat (hors trésorerie

et équivalent de trésorerie)

- Autres éléments sans décaissement de trésorerie compris

dans le résultat opérationnel

Variation des créances et dettes des opérations de réassurance

Variation des créances et dettes d’exploitation

Variation des valeurs données ou reçues en pension

Flux de trésorerie provenant des autres actifs et passifs

Impôts nets décaissés

A- Flux de trésorerie nets provenant des activités

opérationnelles

Flux de trésorerie liés aux variations de périmètre (filiales et

participations)

Flux de trésorerie liés aux cessions et remboursements d’actifs

financiers

Flux sur cession d’actifs liés aux contrats d’assurance

Flux sur cession d’actifs d’exploitation

Flux sur acquisition d’actifs liés aux contrats d’assurance

Flux sur acquisition d’actifs d’exploitation

B- Flux de trésorerie nets provenant des activités de

financement

Encaissement suite à l’émission d’actions

Encaissement provenant d’emprunt

Avance en compte courant d’associé

Dividende et autres distributions effectués

Page 75: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XIX

Remboursement emprunt

Remboursement de compte courant d’associé

C- Flux de trésorerie nets provenant des activités

d’investissement

Flux de trésorerie de la période (A+B+C)

Trésorerie d’ouverture

Trésorerie de clôture

Effet de variations de change sur la trésorerie et équivalent de

trésorerie

Variation de la trésorerie de la période

Source : Plan comptable des assurances

Page 76: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XX

Annexe 10

Tableau 8 : TABLEAU DES VARIATIONS DES CAPITAUX PROPRES

Période du au

Unité monétaire : Ariray

Note Capital

social

Prime

&

réserves

Ecart

d’évaluation

Résultat

& R.N

Provisions

techniques

à caractère

de réserve

Total

Solde au 31/12/N-2

-Changement de

méthode comptable

-Correction

d’erreurs

-Autres produits et

charges

-Affectation du

résultat N-2

-Opérations en

capital

-Résultat net

exercice N-1

Solde au 31/12/N-1

-Changement de

méthode comptable

-Correction

d’erreurs

-Autres produits et

charges

-Affectation du

résultat N-1

-Opérations en

capital

-Résultat net

exercice N

Solde au 31/12/N

Source : Plan comptable des assurances

Page 77: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XXI

ANNEXE 11:

Contenu de l’annexe des états financiers

L’annexe est un des documents composant les états financiers. Elle fournit les

explications nécessaires pour une meilleure compréhension du bilan et du compte de résultat

et complète autant que de besoin les informations utiles aux utilisateurs des états financiers.

Les éléments d’information chiffrés de l’annexe sont établis selon les mêmes

principes et dans les mêmes conditions que ceux figurant sur les autres documents composant

les états financiers. Une inscription dans l’annexe ne peut cependant en aucun cas se

substituer à une inscription dans un des autres documents composant les états financiers.

L’annexe comporte des informations portant sur les points suivants, dès lors que

ces informations présentent un caractère significatif ou sont utiles pour la compréhension des

opérations figurant dans les états financiers :

1. Règles et méthodes comptables adoptées pour la tenue de la comptabilité et

l’établissement des états financiers ;

2. Compléments d’informations nécessaires à une bonne compréhension du bilan, du

compte de résultat, du tableau des variations des capitaux propres et du tableau des

flux de trésorerie ;

3. Informations concernant les entreprises associées, les entreprises contrôlées (filiales)

ou entreprise consolidante (société mère) ainsi que les transactions ayant

éventuellement eu lieu avec ces entreprises ou leurs dirigeants ;

4. Informations à caractère général ou concernant certaines opérations particulières et

nécessaires à l’obtention d’une image fidèle.

Deux critères essentiels permettent de déterminer les informations à faire figurer dans

l’annexe :

- Le caractère pertinent de l’information ;

- Son importance relative.

Page 78: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XXII

Annexe 12

Tableau 9 : Plan des comptes de l’agence DAA

Source : ARO, document référentiel, édition 1993

NUMEROS INTITULES

170

170 001 Compte de liaison

Siège

300

300 NNN Articles publicitaires

Articles publicitaires NNN

41 41 NN 41 NN 1 41 NN 1 NNNN

Agences – client – courtiers Agence NN Client Agence NN Client n°NNNN

420 420 NNN

Personnel Personnel NNN

460 460 NNN

Débiteur – créditeur divers

Débiteur, créditeur NNN

490 490 101 490 102 490 103 490 104 490 201 490 202

Compte d’attente à régulariser Prime ristourne émise terrestre Prime ristourne émises maritime Prime ristourne émise vie

Compte de passage

Commissions émise terrestres

Commission émise vie

560 560 001

Banques et CCP

Banque

570 570 001

Caisse Caisse

Page 79: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XXIII

TABLE DES MATIERES

Remerciements ....................................................................................................................... i

Sommaire ............................................................................................................................. iii

Liste des tableaux et figures ................................................................................................. iv

Liste des abréviations ............................................................................................................. v

Introduction ............................................................................................................................ 1

Partie 1: MATERIELS UTILISES ET METHODOLOGIE

D’ETUDE .............................................................................................................................. 5

Chapitre I : Sites d’études ....................................................................................... 6

Section 1 : La compagnie d’assurance ARO .............................................................. 6

1-1 Historique ................................................................................................. 6

1-1-1 Agence générale puis délégation générale de l’Océan Indien

du groupe Français « LA PRESERVATRICE » ................................ 6

1-1-2 Les années de transformation décisive : 1970 – 1975 ........................ 6

1-1-3 ARO en marche : 1975 – 1987 ........................................................... 7

1-1-4 ARO : UN SYMBOLE, UN MESSAGE, UNE STRATÉGIE ............. 7

1-2 fiche signalétique ..................................................................................... 8

1-3 Activités .................................................................................................... 9

1-3-1 Activités d’assurances .......................................................................... 9

1-3-2 Activités de réassurances .................................................................... 10

1-3-3 Activités d’investisseur financier ........................................................ 10

1-3-4 Organigramme de la société ............................................................... 11

Section 2 : Présentation de la Direction d’Agence d’Antsahavola ........................... 12

Page 80: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XXIV

2-1 Liaisons .................................................................................................. 12

2-2 Rôles ....................................................................................................... 12

2-3 Description succincte de chaque service ................................................ 13

Chapitre 2 : Matériels et méthodes utilisés .......................................................... 14

Section 1 : Méthode d’analyse ................................................................................. 14

Section 2 : Méthode d’observation participative ...................................................... 15

Section3 : L’entretien ............................................................................................... 16

Section4 : Le traitement des données et leur exploitation ........................................ 17

Section 5 : Les limites de l’étude ............................................................................. 18

Section 6 : Chronogramme des activités .................................................................. 19

Partie 2 : LES RESULTAS ............................................................................................... 21

Chapitre I : Résultat des investigations théoriques ............................................. 22

Section 1: Les activités spécifiques des assurances ................................................. 22

Section 2 : La comptabilité des assurances .............................................................. 23

2-1 : La comptabilité selon le plan comptable des assurances ..................... 23

2-1-1 Le cadre juridique................................................................... 23

2-1-2 Champ d’application ............................................................... 23

2-1-3 Conventions comptables de base............................................. 24

2-1-4 Caractéristiques qualitatives de l’information financière........ 25

2-1-5 Les principes comptables fondamentaux ................................ 26

2-1-6 Le plan des comptes ................................................................ 28

2-1-7 Modèle des états financiers ..................................................... 29

Chapitre II : Résultats des entretiens ................................................................... 30

Page 81: Spécificités de la comptabilité des assurances » cas de l

XXV

Section 1 : La comptabilité de l’assurance ARO ...................................................... 30

1-1 La comptabilité siège .............................................................................. 30

1-2 La comptabilité agence ........................................................................... 31

Section 2 : Les spécificités de la comptabilité des assurances ................................. 33

Partie 3 : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ................................................ 35

Chapitre I : DISCUSSIONS .................................................................................. 36

Section 1 : discussions concernant les hypothèses ................................................... 36

Section 2 : Discussion des résultats .......................................................................... 36

Section 3 : Points forts et points faibles ................................................................... 37

3-1 : Pour l’assurance ARO .......................................................................... 37

3-2 : Pour l’agence DAA .............................................................................. 37

Chapitre II : RECOMMANDATIONS ................................................................ 44

Section 1 : Recommandation pour la comptabilité siège ......................................... 44

Section 2 : Recommandations pour la comptabilité agence ..................................... 46

Conclusion ............................................................................................................................ 49

Bibliographie ....................................................................................................................... VI

Liste des annexes ................................................................................................................ VII

Annexes ............................................................................................................................. VIII

Table des matières ........................................................................................................... XXII