Sport Auto Hors-Série - Guide Formule 1 - 2016.pdf

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Formule 1

HORS-SÉRIE

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BEL : 6,50 € - ESP : 6,50 € - DOM S : 6,50 € - ITA : 6,50 € - LUX : 6,50 € - PORT CONT : 6,50 € - CAN : 9,50 $CAN - MAR : 75 DH - CH : 8 FS - TUN : 15 DTULE GUIDE 2016★ 21 CIRCUITS ★ 22 PILOTES ★ 11 ÉCURIES ★ 5 CHAMPIONSAvec

TOUTES LES INFOS. TOUTES LES ANALYSES.Sport

auto

L 1

4 5 6 3

- 1 8 H

- F : 5 , 9

0

-

R DMERCEDES

vs FERRARI

HAMILTON& VETTEL

RENAULT F1

L’affiche de rêve

Une place pourl’histoire

Le retour d’unegrande écurie !

148 pages


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LES MOTEURSSE REMETTENT

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ESPRIT DE 1990… ES-TU LÀ ?a F1 est un sport cartésien,dans lequel la folie a du malà disputer l’hégémonie de la

toute-puissante raison. La meilleurevoiture gagne toujours, ou presque.Pourtant, de temps en temps,tout s’emballe, la hiérarchie exploseet tout est remis à plat.

Cela arrive à certaines conditions :une refonte complète du règlement(façon 2014 ou 2009), ou alors unélément crucial de performance remis

en cause (avantage pneumatique,façon 2005). Sinon, les dominationsse perpétuent tout naturellement.En 2016, justement, rien sur le papierne peut laisser entrevoir que l’èreMercedes puisse s’arrêter d’un coup,d’un seul. Le règlement ne prévoitaucun changement majeur, justequelques mesures cosmétiques.Au mieux, peut-on imaginer que lanouvelle définition des échappementspuisse permettre à une écurie plusrusée que les autres de trouver unnouveau système de soufflage pouraugmenter appui et performances.Mais quand même, Mercedes partavec un sacré avantage. Trente-deuxvictoires sur les trente-huit possiblesen 2014-2015, trente-six pole et

soixante-trois podiums. Alors, est-ilimpossible de rêver ? Pas tout à fait.

La leçon de 1990 laisse augurerun semblant d’espoir. McLarensortait de deux années d’outrageusedomination, proche de celle deMercedes en ce moment, avec Prostet Senna. Mais en 1990, Ferrarise dressa sur le chemin des troupesde Ron Dennis. Avec l’ingénieurJohn Barnard et son concept agressifF1-90 et un certain Prost, parti

à la concurrence.

En 2016, Ferrari a potentiellementd’identiques cartes en main : avecJames Allison, côté technique, etSebastian Vettel, côté pilotage. Toutaussi fort que soit Mercedes, aucunedomination en F1 n’est éternelle. Mêmesi celle des Allemands paraît plussolide encore, même si Ferrari a devantelle la rude tâche de rattraper les prèsde 6 dixièmes de retard qu’elle a euen moyenne sur Mercedes l’an dernier,l’histoire montre la voie à suivre.En 1990, Ferrari, déjà, s’était précipitéeau secours de la F1. Prions pour qu’ilen soit ainsi en 2016.

Thibault Larue

L

SOMMAIREGUIDE F1 2016

RÉDACTIONDirecteur de la rédaction

Laurent ChiapelloRédacteur en chef

Jean-Eric RaoulDirecteur artistique

Thomas Hilly

Rédacteur en chef adjointLaurent Chevalier

Chef de rubriqueThibault Larue (Sport)

Secrétaire généralde rédaction

Denis RifladeSecrétaire de rédaction

Alain Le RochPremier maquettiste

Vincent Fabergé-PrunierRédacteur photos

Soraya Bollini

ÉDITEUR

Editions MondadoriAxel Springer« EMAS » SNC

8, rue François-Ory92543 Montrouge Cedex

CogérantsCarmine Pernaet Ralph Büchi

Directeur de la publicationCarmine Perna

Directeur exécutifStéphane HaïtaïanEditeur du pôle Auto

Tommaso AlbinatiActionnaires principaux

Mondadori France SAS &Axel Springer France SAS

TEXTESThibault Larue

avec la collaborationde Dieter Renken

ILLUSTRATIONSPatricia Soler

PHOTOS Darren Heath, DPPI,

Sutton, LAT et DR

IMPRIMEUR

Imaye Graphic96, bd Henri-Becquerel,

53021 Laval Cedex 9

PHOTOGRAVUREPrepresse

Sport

auto

N° ISSN 0151-6353Commission paritaire

1019 K 86784Dépôt légal Février 2016

PRÉSIDENTAxel Springer France

Ralph Büchi

PRÉSIDENT Ernesto Mauri

3

Mercedes vs Ferrari,le match de rêve

Le nouveau visagede Renault

Tout ce quichange en 2016

Les années en ‘‘6’’

Radiographie duchampion Hamilton

Une F1 en 2016

Les grands prix,

horaires & circuitsLes raisons de suivrela saison 2016

Les écuries, pilotes& monoplaces

Les statistiques

4

14

20

138

10

18

92

16

24

146

D a r r e n H e a t h


4/148

4

e quoi Ferrari et Mercedes-AMG

sont-ils le nom ? Prestige, luxe,

qualité, performances… et même

bling-bling. C’est donc en toute

logique que ces deux marques

s’affrontent en F1, le pinacle sportif.

Leur rivalité remonte en fait aux années 50, à une

époque où les Flèches d’argent se battaient contre

les Rouges en grands prix et au Mans. Leur duel

s’est interrompu en 1955, lorsque la marque à

l’étoile fut impliquée dans la tragédie des 24 Heures

de 1955. Le constructeur allemand a attendu le

milieu des années 90 pour revenir en F1 dans le

cadre d’un partenariat technique avec Sauber puis

McLaren, et l’on a alors assisté à un duel entre

métal et feu, Mika Häkkinen ayant la rude tâche de

se mesurer à Michael Schumacher. Bien décidée

à prendre son destin sportif en mains, Mercedes a

racheté Brawn GP fin 2009 et transformé l’ex-écurie

BAR/Honda en machine à gagner. Ferrari, sans

titre depuis 2008, a petit à petit remonté la pente :

quatrième en 2014 puis vice-championne en 2015.

De quoi endosser la responsabilité de mettre un

terme à l’ère Mercedes.

Le modèle : Mercedes plus à la margeLa Scuderia Ferrari est une filiale à 100 % de Ferrari

N.V., introduite à la bourse de New York en octobre

D


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5


Aura-t-on droit à un duel Mercedes/Ferrarien 2016 ? C’est la question dont dépendtout l’intérêt de la saison. Voici dequoi se préparer à cette affiche de rêve.

GUIDE F1 2016 MERCEDES vs FERRARI

sur les autres équipes, notamment dans le cadre

du développement des moteurs.

Les bases : Made in Italy vs Made in UKSitués dans les environs de Brixworth, les anciens

ateliers Ilmor ont été rebaptisés Mercedes High

Performance Powertrains (HPP). L’activité de

prestige de la plus allemande de toutes les marques

automobiles est donc implantée en… Grande-

Bretagne ! De même pour la partie châssis, située

à Brackley. A l’inverse, Ferrari gère tout depuis

Maranello, en périphérie de Modène. La plupart

des pièces de fonderie et d’usinage destinées aux

F1 sont fabriquées parallèlement à la production

dernier avant d’être détachée de Fiat Chrysler

Automobiles (FCA) en janvier. Les actionnaires de

FCA détiennent 80 % des parts, réparties à égalité

entre Piero Ferrari (le fils d’Enzo) et les actionnaires

privés. La valeur boursière de la société est estimée

à 8 milliards d’euros.

Mercedes AMG F1 est d’un autre statut. La société

mère, Mercedes – propriété du groupe Daimler –

détient une participation de 60 % dans son écurie

et valide le budget. Mais Toto Wolff et Niki Lauda

possèdent respectivement 30 et 10 % des parts.

Si HPP, la puissante division Moteurs, est une filiale

à 100 % de Daimler, dans les faits, l’écurie de F1

est une cliente de HPP et se voit accorder la priorité

Lutte tantattendue


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6


LA SCUDERIA EMPLOIE 760 PERSONNES POURTRAVAILLER SUR LES CHÂSSIS ET 400

SUR LES MOTEURS, ET DÉPENSE À PEU PRÈS400 MILLIONS D’EUROS. COMME MERCEDES.


seule tête. Le vrai patron reste Sergio Marchionne,

d’autant plus qu’Arrivabene est bien moins puissant et

autonome que Jean Todt du temps de di Montezemolo.

Mercedes fonctionne très différemment. Pas de figure

napoléonienne, cette fois, mais une direction

bicéphale, en liens étroits avec le président de Daimler,

Dieter Zetsche, et un board présent et influent.

A la tête de l’écurie, donc, un duo. Niki Lauda n’a pasbesoin d’être présenté. A ses côtés, Toto Wolff est un

fan de sport auto et un ancien pilote amateur. Le duo

Wolff/Lauda est parfois boiteux (rivalités, divergences

de styles et de vues) mais il est moderne et efficace. Il

couvre un champ large et permet d’évoluer le plus

possible à l’abri de la pression de la direction.

Le budget : dans les mêmes eauxLes budgets opérationnels des deux écuries

sont les plus importants de la F1, avec des enveloppes

Moteurs dépassant à elles seules celles d’écuries

comme Red Bull ou McLaren. Après exclusion descoûts des moteurs, Mercedes arrive avant les deux

autres grandes écuries britanniques, qui ont consacré

quelque 260 millions d’euros à la campagne 2015.

Côté moteurs, Mercedes a dépensé 100 millions d’euros

après déduction des revenus provenant des

écuries clientes et du chiffre réalisé en interne par

HPP, ce qui signifie que l’entreprise a englouti

400 millions d’euros dans la F1, pour participer à

19 courses en 2015. Cela fait 21 M€ investis par

épreuve disputée (19 l’an passé) et un coût de

570000 € par point inscrit (703 points en 2015). Pour

orchestrer ce succès, Mercedes s’appuie sur près de1300 employés répartis sur deux usines.

La récente introduction en bourse de Ferrari a obligé

la société à passer en mode transparence totale, de

sorte qu’il est maintenant possible d’évaluer les budgets.

La Scuderia Ferrari emploie environ 760 personnes

de série, les deux divisions partageant le tunnel de

soufflerie et autres équipements. Le personnel ne

cesse d’être ballotté entre les deux divisions et 75 %

des postes d’encadrement chez Ferrari sont détenus

par des Italiens. Il en va autrement chez Mercedes, où

seule une poignée de dirigeants, dont Wolff et Lauda

(Autrichiens, en plus), n’a pas la nationalité britannique.

Les patrons : bonapartismeet bicéphalismeDepuis un peu plus d’un an, la Scuderia Ferrari

est entre les mains de Maurizio Arrivabene, ancien

directeur commercial de Marlboro ayant grimpé les

échelons jusqu’à superviser tout le sponsoring Ferrari

de l’entreprise. Il a été nommé en décembre 2014

par Sergio Marchionne, le big boss de Ferrari et Fiat.

Arrivabene est un fan invétéré de formule 1 et de

Ferrari, doué d’un vrai talent de manager. Malgré

l’absence de bagage technique, il a totalement

restructuré la Gestion Sportive, désignant la porte à

de nombreux employés de longue date ou refusantde prolonger des contrats. Il a insufflé une nouvelle

motivation qui a transformé l’ambiance et les résultats

au sein de la Scuderia.

Dans sa pure tradition historique, Ferrari reste

« bonapartiste », avec une autorité concentrée sur une


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7

vs


FERRARI 908 grands prix

224 victoires208 pole positions

31 titres

MERCEDES 127 grands prix

45 victoires53 pole positions

6 titres

LA BÊTE NOIRE ?Quand Mercedes s’attaque à la F1, Ferrari est en général... battue.

1954 : Fangio domine Gonzales et Hawthorn.1955 : Fangio et Moss ne laissent aucune chance aux Farina ou Castelotti.2014 et 2015 : ni Alonso ni Vettel n’entravent le doublé Hamilton/Rosberg.

La Scuderia n’a devancé les Allemands qu’en 2010, 2011 et 2012.

35 % de victoires

en F1

24 % de victoires

en F1

pour travailler sur les châssis et 400 autres

spécialisées dans les moteurs. Côté dépenses,

l’enveloppe 2015 est à peu près équivalente à celle de

Mercedes, soit 400 millions d’euros. Pour cinq fois

moins de victoires et 1,6 fois moins de points.

Le pouvoir politique :de moins en moins déséquilibréSur l’échiquier politique, il y a une constante : le

pouvoir énorme concédé à Ferrari. Ces dernières

années, la donne a changé. En pleine nouvelle ère des

constructeurs, Mercedes est passée en un rien de

temps du statut d’ancien motoriste sous tutelle

de McLaren à poids lourd. Le constructeur allemand

a été à l’origine du nouveau règlement hybride 2014

et se pose, depuis, en garant de son maintien. Niki

Lauda, proche de Bernie Ecclestone depuis l’époque

Brabham, tente parfois de servir les intérêts de son

ami anglais. Ses 10 % dans Mercedes ne l’ont pas

empêché de perdre son bras de fer avec Toto Wolff

sur la fourniture d’un moteur à Red Bull en 2016.

Toto Wolff est aujourd’hui un des hommes les plus

puissants de la F1, avec Sergio Marchionne. Mais la

toute-puissance n’existe pas. Jean Todt, président

de la FIA, a tenu bon face à Mercedes et Ferrari, et

a obtenu la réduction du prix des Power Unit. Todt a

aussi livré bataille contre le veto historique de Ferrari,

que Sergio Marchionne utilisa. En vain.

Bataille technique : du sûr et du flouPaddy Lowe est, avec Adrian Newey et Rory Byrne,

l’ingénieur le plus capé depuis presque vingt-

cinq ans. L’Anglais est le père des Mercedes hybrides

avec l’aide de HPP et son départ continue à faire malà McLaren. S’il a commencé dans l’électronique pour

Williams (triomphe en 1992 et 1993), il a brillé chez

McLaren puis chez Mercedes. Son homologue chez

Ferrari, James Allison, a une belle réputation mais il

lui manque les grandes réalisations à la Lowe. En F1

depuis 1990, il a été lié aux titres de Benetton (1994

et 1995) puis de Ferrari (1999-2004) et de Renault

(2005-2006). Sans être tête de gondole. Il sait faire

du bon boulot avec peu (comme chez Lotus) mais n’a

pas encore dominé la F1 avec l’une de ses œuvres.

La Scuderia manque cruellement d’innovations

techniques depuis maintenant dix ans. En cours desaison, le développement est son autre gros point

faible. Au contraire, Mercedes est capable depuis

2014 de développer sa monoplace et d’accroître

son avance en cours d’année. En 2015, ce fut mieux

à Maranello, Vettel se montrant dans le coup et


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DPPI

prenant même le dessus sur les Williams. Mais

restant encore loin de grignoter sur Mercedes.

Inquiétant.

Les pilotes : guerre et paixChacune s’appuie sur un champion : Hamilton

et ses trois titres, contre Vettel et ses quatre

couronnes. Mais Ferrari aligne un deuxièmechampion : Kimi Räikkönen. Ferrari s’appuie sur

le leadership clair de Vettel, dans le pur style de

Maranello. Il y a un leader indiscutable. Les deux

son ADN. Et il suffit de comparer ses chiffres de vente

(7500 aujourd’hui, sans doute 10000 bientôt) à ceuxde son rival le plus féroce Lamborghini (3245) :

on comprend à quel point la F1 est faite pour Ferrari.

L’avenir : des nuages dans le ciel bleuMercedes finira par être frappée par la loi de la

diminution des retours sur investissement,

et les membres de la direction commenceront un

jour à se demander si la marque a vraiment besoin

de financer une cinquième ou sixième course

au titre. L’avenir s’annonce tout aussi riche en

challenges pour Ferrari : Sergio Marchionne a la

réputation d’être un patron exigeant qui ne réclamerien de moins qu’une réussite pérenne, et s’il s’est

déclaré satisfait de la première année sous l’ère

Arrivabene, cela ne l’a pas empêché de fixer

des minima lors du repas de Noël de

l’écurie. Celle-ci doit impérativement

remporter des titres. Le bruit court

que Fiat Chrysler Automobiles

pourrait continuer à diluer

ses parts afin de lever des

fonds pour financer de

nouveaux modèles, ce qui

aurait un impact sur Ferrari.Les actionnaires réclament

d’abord des dividendes

avant de penser à investir

durablement dans une écurie de

formule 1, aussi brillante soit-elle.


pilotes s’entendent à merveille. Räikkönen reconnaît

la supériorité de Vettel. Mercedes, en revanche, voit

ses deux pilotes s’entre-déchirer. Mercedes a décidé,

dans un certain cadre, de laisser ses pilotes libres de

se battre. Cela déborde souvent, comme en 2014 et

en 2015. C’est une poudrière qui, à tout moment, peut

faire mal. Si la Ferrari était au niveau de la Mercedes,

Vettel pourrait tranquillement engranger des points

là où Hamilton pourrait en perdre face à Rosberg.

Comme ce qui permit le dernier titre en Rouge : Kimiface au duo Lewis et Fernando chez McLaren.

L’effet F1 : rajeunissement et ADNLa F1 s’intègre parfaitement dans

la politique de rajeunissement

de l’image de Mercedes, dont

la réputation de qualité n’est

plus à faire. En ce sens, l’effet

Hamilton est clairement établi.

Il a rajeuni la marque et a

ouvert la porte à un marchédécalé, plus populaire ou

bling-bling. L’âge moyen des

acheteurs Mercedes a baissé de

cinq ans, et l’engagement en F1 y

contribue. Quant à Ferrari, la F1 est

VETTEL POURRAITTRANQUILLEMENT ENGRANGERDES POINTS LÀ OÙ HAMILTON

EN PERDRAIT FACE À ROSBERG.

CONCLUSIONPolitiquement et

économiquement au coudeà coude, Mercedes et Ferrari ont

tout pour s’affronter à armeségales. Sauf que Mercedes paraît

mieux structurée, plus protégéedes pressions de la direction,

et surtout sa dominationtechnique sera longue à fairetomber. Si Ferrari n’y arrive

pas, qui le pourra ?

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GUIDE F1 2016 RADIOGRAPHIE D’UN CHAMPION

10

9eIl est 9e au nombre de GPmenés de bout en bout (x 7).

PLUS QUESENNA

Au cours du GP

de Russie en 2015,Hamilton a dépassé

le nombre de victoiresd’Ayrton Senna

en F1.

Lewis Hamilton

en chiffresPour ses adversaires, l’actuel triple champion du mondeest l’homme à battre. Surtout quand, dans les statistiques,il commence à tutoyer les sommets.

3eIl est 3e au nombre

de pole positions (x 49).

28eEn 2014, il a remportéle 28e titre à l’issue de la dernière

course de la saison.

23...Il a été titré à 23, 29 et 30 ans.

10Il fait partie des 10 championsdu monde anglais.

En 2015, il a inscritle 16e titre anglais.

En 2015, il a été le 10e champion,sur 32, à conserver

un titre d’une année sur l’autre.

10e

3Il a remporté 3 fois son grand prix

national de Grande-Bretagne.

2eIl n’est que le 2e pilote titré

avec Mercedes, après Fangio.

3eII est 3e au nombre

de victoires par

saison (11 en2014).

23Il n’a connu que

23 abandons (13 %). Il n’ena jamais eu 2 de suite.

3eIl est 3e au nombre de hat-tricks (x 9).

4Seuls 4 pilotes restent plustitrés que lui : Schumacher,Fangio, Prost et Vettel.

Une victoire toutesles 4 courses.

25%

16e


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G P d e H o

n g r i e

x 4

G P d e C h

i n e x 4

G P d e R u

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p o n x 3

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- B r e t a

g n e x 3

G P d e s

E t a t s

- U n i s x

4

Europe, Autriche,Mexique, Brésil :

au calendrier 2016,4 grands prix n’ont pas

encore été remportés

par Hamilton. 11


Il a triomphé sur 18 circuits différents.Seuls Schumacher (22) et Vettel (21) ont fait mieux.

LE CLUB DESTRIPLES

CHAMPIONSDU MONDE


de pole positionsde suite (x 7).

Il est 25e au nombrede GP disputés (x 167).

25e

NELSONPIQUET

203 grands prix24 pole positions

23 victoires

JACKBRABHAM


14 victoires

JACKYSTEWART


27 victoires

NIKILAUDA


25 victoires

AYRTONSENNA


41 victoires

LEWISHAMILTON


43 victoires

29 %Une pole positiontoutesles 3 courses.

11,18Moyennede points par GPdans sa carrière.

85Il a mené lors de 85 GP.M. Schumacher l’avaitfait lors de 142 courses

et Senna lors de 86.

100 %Lewis Hamiltona disputé ses 167 GPavec un moteur

Mercedes. Soit 100 %.

1erComme Prost, il a signéune pole sur 22 circuitsdifférents. Le record.

52%Il a signé unpodium toutesles deux courses.


12/148

GUIDE F1 2016 RADIOGRAPHIE D’UN CHAMPION

2eIl a signé 20 premièreslignes consécutives.

A quatre unités durecord de Senna (24).

2e

Il est 2e au nombrede points (1 831 pts).4,18C’est sa positionmoyenne sur la grille,

sur les 167 GP desa carrière (Fangio : 1,78,

Farina : 3,12, Senna : 3,15).

79% Son taux de coursesdans les points

(1er parmiles grands).

OBJECTIFPROSTEn 2016, il veut

dépasser Alain Prostau nombre de victoires.

Il doit donc gagner9 fois cette saison.

GAGNANTDEPUIS OÙ ?

25 de ses 43 succèsont été remportés depuis

la pole position.

13 depuis la 2e place,2 depuis la 3e place,2 depuis la 4e place,

et 1 depuis la 6e placesur la grille.

12


des meilleurs tours

en course (x 28).

3eIl est le 3e pilote au nombre

de GP remportés (x 43),derrière M. Schumacher

(x 91) et Prost (x 51).

5eIl est 5e au nombre devictoires consécutives :5 en 2014.

5eIl est 5e au nombrede tours en tête (2 415).

4eIl est 4e au nombre depodiums (x 87).

2eIl est 2e au nombre de podiumsde suite (x 16). M. Schumachera le record avec 19.


13/148

1Avec 42 succès,

Vettel est seulementà une unité derrière

Hamilton.

13 D a r r e n H e a t h

ostalgique desa grandeurpassée, la F1 estsurtout orphelinedes grands duelsqui ont marqué

son histoire. La preuve, il luiarrive, quand elle réécrit le passé,d’en inventer certains qui n’ontpas forcément existé. Le cinémaa même transposé à l’écranune rivalité Hunt/Lauda n’ayant jamais eu lieu autrement quepar le biais de la tragédie quifrappa le pilote autrichien. Alors,notre F1 actuelle cherche cequi pourrait lui faire retrouver

de sa superbe : un duel.

Mais toutes les époques n’ontpas eu la chance de voir surgirun affrontement humain intenseet durable. Le sommet du genreProst/Senna ne dura en faitque trois ans, de 1988 à 1990.Avant, les grands championsétaient souvent un peu seuls(Fangio, puis Clark, puis Stewart,puis Fittipaldi, puis Lauda).Ensuite, Michael Schumacher

avait pris tellement le dessussur sa génération que de duel,il n’y en eut que des bribes : faceà Hill, mais sans trop y croire,face à Villeneuve, sans plus depersuasion. Face à Häkkinen, là,oui ! Cela aurait dû être le grandaffrontement d’une décenniemais le Finlandais, le seul à avoireu les armes pour, n’avait plusassez de temps et d’énergiedevant et en lui après ses titresde 1998 et 1999. On crut untemps en Montoya, étoile filantevite éteinte. Il y eut certes Alonsomais face à un Schumacherdéjà sur la fin. Le départ de ce

dernier créa un vide qu’ils furentplusieurs à tenter de combler,chacun à son tour : Räikkönen,Hamilton, Button puis Vettel.

Aujourd’hui, Hamilton est legrand champion de sagénération. Mais il lui faut unrival. Et Vettel est celui-là. Car ilsn’ont finalement que deux ansd’écart. Sebastian face à Lewis,c’est une affiche de rêve.L’Allemand est l’opposé del’Anglais : il est discret et calme.Il fédère sans jamais créer dedistance ou froisser dans sonéquipe. Il a le recul nécessairesur lui-même. Il est plusredoutable en course qu’enqualifications. Il est plus réfléchiqu’impulsif. Et il possèdecette touche d’ironie qu’il ne segêne jamais de tourner versses adversaires. Si Hamiltona toujours revendiqué son

admiration pour Senna, Vetteln’a jamais caché l’influencequ’Alain Prost a eue sur lui. Leuraffrontement serait alors certifié100 % F1 d’origine.

SEBASTIANVETTEL


42 victoires1 896 points

Sebastian Vettel... le rival

qu’il lui (nous) faut !

LEWISHAMILTON


43 victoires1 867 points

Le duel Hamilton/Vettel ne s’inscrit passeulement dans la saison 2016. Dansl’histoire aussi, l’un d’eux doit prendre le pas.

N


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GUIDE F1 2016 NOUVEAU DÉPART POUR RENAULT

e dimanche21 février, dans lepaddock deMontmélo, unebande de

d’irréductibles Anglais tient labaraque. Les années passent,

les couleurs de leurs vêtementschangent, le nom de leur écurieaussi, mais ce sont à peu près lesmêmes qui, à chaque étape de lavie agitée d’Enstone, assurent lacontinuité. Ces Anglais-là enrient entre eux. Seuls à toujoursrester, malgré les tempêtes,ils se considèrent comme lesvrais boss des Renault, Lotus,Benetton ou autresdénominations. Et voilà que les« Froggies » reviennent à bord.Six ans après. Renault a décidéde s’appuyer sur ces troupes àpart. Au début, c’est d’un grandsecours, le constructeur françaisayant tellement de pain sur laplanche par ailleurs.

Déjà un premier miracleFrédéric Vasseur, aguerri ausport automobile, découvre la F1de l’intérieur. Il avoue : « On ne serend pas compte de la masse

surréaliste de travail et d’efforts

déployée pour mettre unevoiture en piste. Il y a quelquessemaines, il n’y avait rien derien. » En rachetant Lotus débutdécembre, Renault aurait pu seretrouver sans voiture pour lespremiers essais. Dès le paiement

des créanciers et la relance del’activité, tout a été produit encircuit de prototypage accélérépour que les pièces de la R.S.16soient prêtes à temps. Produireune F1 en deux mois et demi estdéjà une petite victoire.

Des débuts dificilesSi Renault s’attendait à desdébuts difficiles, elle n’a pas étédéçue… Montage compliqué de lavoiture (terminé à seulement5 heures du matin le jour despremiers essais), soucis delogiciels touchant les rapports deboîte de vitesses, casse d’unturbo, fuite d’eau… Le ton estdonné. Pourtant, rien decatastrophique. Les soucis liés aumoteur n’ont rien à voir avec lescrises répétées de 2014 ou 2015.

Un Magnussen au topKevin Magnussen est la bonne

nouvelle de l’hiver. Aux essais de

Barcelone, le Danois aimpressionné, alors qu’il n’avaitpas roulé depuis un an. Il a crééen quelques heures une bonnedynamique auprès desingénieurs. Il sera une bonneréférence pour l’écurie. Et peut-

être même plus.

Preuves à faire pour PalmerEn revanche, son équipier, lerookie anglais Jolyon Palmer, vadevoir élever son niveau. Pour lemoment, tout comme lorsqu’ilavait roulé en essais libres pourLotus, il reste en retrait et neconvainc pas encore.

Ocon très impliquéRenault a en main une autre bellecarte, qu’elle compte utiliser.Esteban Ocon, jeune espoirfrançais, est le troisième pilote,avec un rôle actif à jouer. Commeil l’avait fait chez Lotus, Oconmet beaucoup de cœur àl’ouvrage. Il est dans le stand,assiste aux briefings, s’implique,travaille, presque comme s’ilétait pilote titulaire. Un garçon àl’énergie folle et à la

A l’épreuve du feuAprès l’euphorie du retour, Renault a affronté la réalité du terrain,

lors des essais hivernaux. De quoi en tirer quelques leçons…

L

L’HISTOIRE

DERENAULTEN F1

1989-1997

ÉPISODE 2Motoriste

75 victoires6 titres

2010-2015

ÉPISODE 4Motoriste

47 victoires4 titres

1977-1986

ÉPISODE 1Ecurie & motoriste

20 victoires

2002-2009 ÉPISODE 3

Ecurie & motoriste26 victoires

2 titres


15/148

15 S u t t o n

L A T

D P P I

Kevin Magnussen,de retour en F1,

fait forte impression.Le Danois a soif

de revanche et s’estpréparé avec

minutie pour cette

seconde chance.

Renault Sport Formula One Team, même à une secondeet cinq dixièmes, voire à deux secondes de Red Bull,ne perdra pas le moral. Au contraire ! Ce sera une boussole.

détermination ferme. Qui sait s’ilne pourrait pas être un jokerde luxe au cas où…

Evo moteuren deux tempsPas de miracle en vue pourle Power Unit français. Viryse concentre au départ

sur la fiabilité. D’où unedéception palpable chezRed Bull. Ricciardo ne s’estpas gêné pour faireremarquer qu’il n’avait riennoté de nouveau, côtépuissance, sur le R.E.16.Normal, Renault travaille à safaçon maintenant. Laperformance viendra après.

Un châssis de transitionCe n’est pas un châssis 2015,mais pas loin. Renault n’a pas eule temps de mettre au point uneévolution majeure de la Lotus.Cela se voit techniquement. Enplus, le châssis est un peuhandicapé par le montage dumoteur Renault, plus difficileà intégrer dans le châssis quele moteur Mercedes. Tout enayant été redémarré tard àEnstone, les évolutions tarderontaussi. Rien d’important avant le

premier grand prix européen,en mai. La comparaison avecl’impressionnant châssisRed Bull risque de faire mal.Renault, même à une secondeet cinq dixièmes, voire à deuxsecondes de Red Bull, ne perdrapas le moral. Au contraire.Ce sera une boussole.

Managementbien en place

Frédéric Vasseur a étébien accueilli dans uneécurie d’Enstone connuepour son côté « clanbritish ». Il vient du sérail dela course, ce qui plaît auxracers anglais de l’axe BobBell/Nick Chester/AlanPermane. Pas de révolutionen vue. Vasseur, taiseux,peu démonstratif mais àl’écoute, regarde l’écurie

évoluer sur la lancée deLotus. Abiteboul, lui, assurele lien officiel, et pourle moment un peu lourdà démarrer, avec legroupe Renault.


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GUIDE F1 2016 LES CENTRES D’INTÉRÊT DU CHAMPIONNAT

16

raisons

de suivre la saison2016 doit ressembler à tout sauf à 2014 et 2015.C’est en tout cas ce dont on rêve !

1# HAMILTON EN ROUTE VERS LES SOMMETSAvec son troisième titre,Hamilton est du même mondeque les Piquet, Lauda ou Senna.Avec un de plus, il sera de latrempe d’un Prost, lancé sur lestraces de Fangio (5) et qui sait,de Schumacher (7), un jour.Hamilton est en pleinemutation. Sous nos yeux.

2# NICO ROSBERG,L’ULTIME CHANCE2015 a semblé indiquer que lamarche finale était trop hautepour lui. Heureusement, en finde saison, il a montré encoredu répondant. Hamilton était-ilencore motivé ? Peu importe,une réaction est venue.Rosberg n’abdique pas.

3# FERRARI & VETTELPRÊTS AU COMBATLa Scuderia Ferrari new look nepeut plus se permettre de

seulement titiller Mercedes etde montrer son nouveau etsympathique visage. Il fautmaintenant gagner. Pour cefaire, Red Bull s’était muée enfroide machine de guerre, etFerrari, dans les années Todt,en armée sans états d’âme.

4# RED BULL,EN TRANSITIONL’écurie autrichienne voulait

tout sauf un moteur Renault.Elle l’a malgré tout. Maiscette fois en retrait de l’écurieofficielle du constructeurfrançais. Bref, Red Bull a toutperdu en peu de temps.Les conditions d’un réveiln’ont jamais été aussi peuréunies. En attendant unnouveau motoriste en 2017 ?

5# RENAULT, PLUSDUR SERA LE RETOUR Renault n’a jamais choisi lafacilité pour s’attaquer à la F1.

Que ce soit en 1977, avecl’improbable choix technique duturbo, ou en 2002, en rachetantune écurie Benetton en

chute libre. Mais là, le comble del’audace est atteint. Leconstructeur français revientpar le biais de l’écurie Lotus,au bord du gouffre financier.

6# HAAS CONTRE GOLIATHLa F1 est-elle encore àdimension humaine ? La

réponse paraît négativedepuis que les petites écuriesVirgin, Caterham et Manoront montré qu’il était impossiblede jouer avec les grands.Un quatrième candidat seporte volontaire. Haas, écurieaméricaine, est mieux préparéeet structurée que toutes lesautres. Si Haas se plante,ce sera une nouvelle preuvequ’on ne peut pas faire

de la F1 à petite échelle. Mais siHaas surprenait – avec despoints et qui sait un podium –,la F1 démontrerait qu’elle laisseencore une chance à tous ceuxqui savent la saisir.

16


17/148

17 D a r r e n H e a t h

7# VERSTAPPENTOUJOURS PLUS HAUTLe prodige hollandais est-ilun futur champion ? 2016y répondra en partie. L’étenduedes progrès qu’il va démontrerpermettra de savoir si on avraiment affaire à un pilotehors du commun.

8# GROSJEAN, LE PARI

À SURVEILLER Il sera moins dangereux quedu temps de Lotus en lutte pourla victoire. Mais le Français,auteur d’un sacré pari, pourraitaussi être l’outsider numéro 1de l’establishment. Il a le talentpour bousculer l’ordre établi.

9# RICCIARDO, LE RÉVEILBrillant en 2014, quelconqueen 2015, Ricciardo doitrecouvrer ses esprits, redevenirle leader de Red Bull etparvenir à jouer les trouble-fêteentre Mercedes et Ferrari.

10# BOTTAS, LE TOURNANTDepuis 2014, il est l’un despilotes à suivre. Mais ce n’estplus suffisant. Bottas a unnouveau cap à franchir. Il y auraun duel à distance entre

lui et un certain Verstappensur le marché des transferts.Qui pour un top team ?

11# HÜLKENBERG,DÉJÀ DU PASSÉ96 GP et aucun podium…Pourtant Force India, sonécurie, en a signé deux endeux ans avec son équipierPérez. Le vainqueur des24 Heures du Mans 2015 s’estun peu endormi sur seslauriers en F1 et en paie le prixfort. Ne parlera-t-on bientôtplus de lui qu’au passé ?

12# HONDA, LAPROMESSE DE L’AUBEHonda reste sur deux échecs.Celui de son retour en 2015

mais aussi celui de son écuriecomplète de 2006 à 2008.Un tel géant de l’automobiledoit se ressaisir et vite.

13# BUTTON,LA DER DES DERS ?Depuis deux ans, son avenirintéresse davantage que sesrésultats. Et pourtant il en a,ne déméritant jamais auvolant. Toujours debout, illorgne déjà sur 2017. Derrièrelui, le brillant Vandoornetrépigne d’impatience.

14# ALONSO,LE RETOUR DU JEDI

Pris dans la tempête de ladébâcle McLaren-Honda,il a personnellement paruen deçà : accident toujoursincompréhensible en essaisà Barcelone, rumeurs etpolémiques en tout genre,peu efficace face à Button,l’ancien sauveur de Ferrarin’a pas retrouvé ce rôlechez McLaren. Or c’est ceque l’on attend de lui.

15# TORO ROSSO,NOUVEAU MONDEEt si on mettait une petite piècesur des exploits de Toro Rosso ?Certes l’écurie italiennedisposera d’un moteur Ferrariconfiguration 2015, mais celapourrait suffire à combler le

faible écart qu’il y a parfois eul’an passé avec un podium.

16# WILLIAMS,BESOIN DE PLUSAdversaire numéro 1 deMercedes en 2014, Williamsa régressé, se retrouvant mêmederrière Ferrari. Il faut uneréaction d’orgueil. Tout ce quiétait possible en 2014 estencore techniquement faisableen 2016. Ou alors Williams n’estplus capable d’êtredurablement un top team.


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GUIDE F1 2016 ANATOMIE D’UNE MONOPLACE DE GP

18

Entre désinformation et fantasme passéiste, une F1 n’inspire plus autantde respect ou de peur. Lourde erreur ! En 2016, elle reste un monstre.

PERFORMANCES SEMBLABLES AUX

ANNÉES 2007 & 2009Par rapport à un proto LMP1,

une F1 est jusqu’à 7 secondes

plus rapide en qualifs. En 2015,à Melbourne, la pole position

était 6’’ plus rapide qu’en 1996,

4’’ plus rapide qu’en 2000,

mais 2’’8 plus lente qu’en 2011,

année du record.

Peur sur la piste

FIABILITÉ 3 500 KM PAR MOTEUR

Cinq Power Units sontdisponibles par an, pour16 000 km en piste. Soit

3 500 km par bloc. Les progrès

sont énormes par rapport auxmoteurs de 350 km d’il y a

à peine 13 ans ou aux moteursde qualifs de 50 km !

HYBRIDATIONDOUBLE SYSTÈMEOn est loin des 80 ch pendant6’’6 du premier KERS de2009. L’hybridation estdouble et constante par larécupération d’énergie aufreinage et des gazd’échappement. Unique.

DE 0 À 300 KM/HEN 10 SECONDES

A moyenne charge aéro, une

F1 met autour de 10 secondespour passer de 0 à 300 km/h.

ESSENCE 100 KG SEULEMENT

Les F1 génération 2014-2016

sont limitées à 100 kgd’essence (132 litres), contre

160 kg auparavant, voiremême 190 kg avant 1984.

Avec en plus un débit limité(100 kg/h), on arrive toutefois

à davantage de puissance.

AÉRODYNAMIQUE2 TONNES D’APPUI

Les appuis ont été réduits,une première fois (– 40 %) en2009 puis en 2014. On atteintquand même aujourd’hui desappuis de 2 t, à 300 km/h.

BOÎTE DE VITESSES8 RAPPORTS

Si les boîtes 7 vitesses sontarrivées en 1989, le huitième

rapport, lui, a suivi l’arrivéedes Power Units en 2014.

V. MAX 366,4 KM/HA Mexico, une Lotus E23 aété flashée à 366,4 km/h.A peine à 5 km/h du recordhistorique des V10.C’est bien plus que pendantl’ère du V8 (341,1 km/h).

FREINS JUSQU’À 5,8 GLes freins carbone demeurentle must. Pour une décélérationmax de 5,8 G et une pressionde 161 kg sur la pédale. Lefreinage le plus long de la

saison n’est que de 2”89, pour139 m. En courbe, une F1atteint jusqu’à 6 G en latéral.

MOTEUR THERMIQUE V6 TURBO 1,6 L À 90°

Depuis deux ans, les F1 viventau rythme de l’architecture V6

pour le moteur thermique,avec une cylindrée de 1,6 litre.

On n’avait plus vu de V6depuis les derniers turbos,

justement, datant de 1988.

1 000 ch ?La puissance actuelle

dépasse 900 ch :160 en électrique et

750 en thermique. PourMercedes, les 1 000 ch sont

atteignables à court terme.Les Power Units sont plus

puissants que lesderniers V8 ou V10.

5X1,8 mLes F1 ont longtemps

mesuré 2 mètresde large, avant

la réductionde 1998.

702 kgC’est le poids

d’une F1,en comparaisondes 870 kg d’un

proto LMP1.


19/148

StrasbourgModena Motors

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20/148

d’échappement nedevaient sortir que parun seul tuyau, forçantles motoristes à utiliserune sortie communepour la turbine et lawastegate. En 2016,il pourrait même y avoirtrois sorties, cellede la wastegate sedédoublant.

Améliorer la sonorité des

V6 hybrides, trèscritiquée depuis 2014. Autour de 3 décibels.

COCKPIT SURÉLEVÉ!La protection de latête du pilote estaméliorée par leréhaussement de20 mm de la structureentourant le cockpit etrésistant à une chargede 50 newtons, au lieude 15 auparavant.

C’est l’une des

nombreuses mesures prises pouraméliorer la protectionde la tête des pilotes. En attendant le cockpit fermé ou les

POWER UNIT!En 2015, les écuriesavaient le droit à unquota restreint de4 Power Units (V6,MGU-K, MGU-H, turbine,compresseur etbatteries) par an et parpilote. Il passe à 5,pour cause decalendrier de 21courses. Tout sixièmemoteur ou élémentutilisé sera pénaliséen place sur la grillede départ.

Logique d’avoirun Power Unit

en plus pour faire faceà deux courses soit1 600 km de roulagesupplémentaires.

SYSTÈMEDE JETONS!Chaque saison, leschangements liésà la performance dumoteur sont menésdans le cadre d’unsystème de « jetons »(les « tokens » enanglais). Le groupepropulseur se divise enplusieurs sous-

ensembles, chacunayant une valeurexprimée en jetonspour atteindre un totalde 66. Des 32 jetonssur 66 de 2015, lequota devait êtremoindre en 2016, pourne plus atteindre que5 jetons en 2018.Finalement, lesmotoristes disposeront

toujours de 32 jetonspour 2016, puis 25 en2017, 20 en 2018,et 15 en 2019.

Un peude liberté de

développementconservée. On parle même d’un abandon pur et simple des jetons en 2017.

ÉCHAPPEMENTS!Une nouvelle sortied’échappement estobligatoire, celle dela wastegate. De 2014à 2015, les gaz

Ça peaufine encoreAvant une nouvelle révolution attendue en 2017 – celle de

l’aérodynamique –, 2016 reprend les grands principes de 2015.A quelques différences près. Pas toujours évidentes...

RÈGLEMENT TECHNIQUEMOTEUR EN PLUS, NOUVEAUX ÉCHAPPEMENTS ET SÉCURITÉ

barres de protectiondès 2017.

TÉLÉMÉTRIE!Les F1 disposent

maintenant d’unetélémétrie uniqued’homologation FIA.

CAMÉRAS,OREILLETTES!Les F1 sont équipéesd’une caméra hautevitesse (400 imagespar seconde), situéesur le haut du cockpitet filmant de face.

Les pilotes sont munisd’une oreilletteaccéléromètre quianalyse les impactssubis par le cerveau dupilote, en cas de crash.

Suite auxaccidents en

2015 de Sainz J r et Grosjean, la FIA prend au sérieux les effets des crash

sur la tête des pilotes.

DOUBLE OU TRIPLEÉCHAPPEMENT

5 POWERUNITS PAR AN

20

GUIDE F1 2016 TOUT CE QUI CHANGE

LE BUT

LE BUT

LE BUT

LE BUT

LE BUT

PneusSécurité Moteur

Caméras

Echappements


21/148

PNEUMATIQUES!Pour créer plus devariété et d’originalitéstratégiques, un

nouveau règlementpour les pneumatiquesvoit le jour. En 2015, lastratégie optimale étaitde deux arrêt, et mêmed’un seul à la fin.

Voici comment la F1compte ajouterdu piment auxcourses :

"

Pirellichoisit, pourchaque week-end, 3 typesde gomme, etnon plus 2, parmila gamme totale qui encompte 5 : ultra-tendre(nouveau type degomme), super-tendre,tendre, médium, et dur.Prenons l’exemple oùPirelli choisit les

gommes S (tendre), M(médium), H (dur).

" 13 trains de pneussont toujoursdisponibles par week-end.

" Parmi ces 13 trainsde pneus, 1 est imposépar Pirelli en Q3 (laplus tendre des troisgommes, donc ici S) et2 en course (M + H, ouM + M ou H + H). Pirellidécide, identiquement,pour chaque équipe etpilote.

" Sur les 10 trainsde pneus restants,les écuries et pilotessont libres de choisir.Ce pourrait être parexemple : 3 tendres,

4 médiums et 3 durs.

" Pour la course, lesécuries auront le droitentre au moins 1 des2 trains imposés par

RÈGLEMENT SPORTIF : LIBERTÉ CÔTÉPNEUS & ‘‘SUEURS FROIDES’’ EN QUALIFS

3 TYPES DE GOMMES PAR GPPARMI 5 CHOIX DISPONIBLES

UNE NOUVELLEQUALIFICATIONÀ COMPTE

À REBOURS

Pirelli (M + H) et lestrains encoredisponibles dans sonquota restant, et non

rendus après les essais(3 trains, par exempleS, M, M).

" Le règlement obligetoujours les écuries àpasser au minimum

deux des troisgommes en

course. Maisune écuriepeut trèsbien enpassertrois,

gardant untrain tendre

pour la fin dugrand prix.

" Autre source devariété, Pirelli laisse lesécuries décider quelstrains elles rendentaprès les premiers

essais libres. Avant, leretour était forcé.

Bonne idéede mixer

les stratégies.Notamment cettetroisième gommedisponible et la libertéde rendre les trainssouhaités après lesessais. A voir si celaest compréhensibleen live !

QUALIFS!Un nouveau mode dequalifications a vu le jour à la dernièreminute. Il a été voté parles écuries. Sontconservées les troisparties des qualifs(Q1, Q2, Q3) mais àélimination au compte-

gouttes désormais.

" Q1(16 minutes) :- Après7 minutes, le

pilote le plus lentest éliminé.- Puis, toutes les1 mn 30, le pilotele plus lent passeà la trappe.- A la fin, 7 pilotessont hors-jeuet 15 vont en Q2.

" Q2 (15 minutes) :- Après 6 minutes,le pilote le plus lentest éliminé.- Rebelotte, toutesles 1 mn 30.- A la fin, 8 pilotesvont en Q3.

" Q3 (14 minutes) :- Après 5 minutes,le pilote le plus lentest éliminé, puisà nouveautoutes les

1 mn 30.- A 1 mn 30de la fin,il ne resteplus que2 pilotes enlutte pour lapole position.

Un moded’élimination

plus dramatique qui promet de chambouler la hiérarchie.

PILOTE DU JOUR Un pilote sera, àchaque grand prix, élu« pilote du jour » par lesfans, via un vote enligne. Il recevra un prixà la fin de la course.

VSC!En cas de voiture de

sécurité virtuelle (VSC),

le DRS sera réutiliséautomatiquement à la fin de celle-ci.!La procédure devoiture de sécuritévirtuelle sera étendueaux essais libres.

MOTEURSCLIENTS!Lerèglementautorise, pardérogationet à la

discrétion dela FIA, la

réhomologationd’une spécificationancienne d’unPower Unit. Jusque-là,les motoristes

ne pouvaient pashomologuer plusd’une spécification.Cela permet à Ferraride fournir à Toro Rossoune spécification fin2015 et non une 2016.

TOUR DEFORMATION!Tout pilote entraînantle lancement d’unautre tour de

formation avant ledépart devra, s’il est enposition de redémarrer,repasser par les standspour s’élancer aprèstout le monde.

Stratégies

multiples

21

LE BUT

LE BUT

Compte à rebours

en qualifs

Nouveau pneu

Ultra-Sof

D P P I


22/148

! Haas débarque en F1 etramène le plateau à 22pilotes, contre 20 en 2015.

! Esteban Gutiérrez,choisi par Haas, faitson retour, aprèsune année en tant que piloted’essai Ferrari.Le Mexicain avaitdisputé 38 GP chezSauber en 2013et 2014.

! RomainGrosjean quitte

Lotus et rejointHaas.

! Jolyon Palmer faitses débuts engrands prix.Il hérite du baquetvacant deRomain Grosjean,chez Lotus,redevenue Renault.Il est le fils de

Jonathan Palmer,82 GP entre 1983et 1989.

! PastorMaldonado perdà la dernièreminute son baquetRenault en F1.

! Kevin Magnussenn’est plus le pilote d’essaiMcLaren. Il remplace Pastor

Maldonado chez Renault.Comme titulaire.

! Pascal Wehrlein,champion DTM 2015, estpromu chez Manor.

! Rio Haryanto remplaceWill Stevens chezManor. Il est le 1er Indonésienen grands prix.

! Esteban Ocondevient pilote de

réserve ettroisième piloteRenault. En plusdu DTM.

! Lance Stroll(Canada, 17 ans)

rejoint Williamsen tant que pilote

de développement.Gary Paffet ensera le pilote desimulateur.

! Le FrançaisPierre Gasly est

le troisième pilote

Red Bull.

! StoffelVandoorne, champion en GP2en 2015, n’estpas titularisé

chez McLarenmais est nommé

pilote de réserveet de développement.

! Suzie Wolff prend sa

retraite et n’est plus pilotede développement Williams.

PILOTES 2 PILOTES EN PLUS,2 RETOURS & 3 ROOKIES

PATRONS& INGÉNIEURSMARCHÉ CALME

! Bob Bell, parti de Mercedes à la finde 2014, rejoint la directiontechnique de Renault.

! Nick Fry et Nikolas Tombazis,ex-Ferrari, deviennent consultantstechniques chez Manor.

! Jock Clear (ex-Mercedes) prendses fonctions de responsable depiste, chez Ferrari.

! Dave Ryan, misà pied de McLarenen 2009, prend ladirection del’écurie Manor.Il remplaceGraeme Lowdon etJohn Booth, partis enendurance.

! Massimo Rivola quitte le postede directeur sportif de Ferrari .

MOTEURS RENAULT PERDUN CLIENT MAIS REDEVIENT ÉCURIE

! Toro Rosso passede Renault à Ferrari.Mais disposerade la version 2015.

! Red Bull conserve sonPower Unit Renault,rebadgé Tag Heuer.

!Haas estmotorisée parFerrari.

! 21 GP sont au programme. C’estdeux de plus qu’en 2015 et surtoutle record historique de la F1, aprèsles 20 manches de la saison 2012.

! Le GP d’Europe fait son retour,après trois ans d’absence.Mais il aura lieu dansun pays inédit,l’Azerbaïdjan ! Ilprend place entrele Canada et

l’Autriche.

! Le GPd’Allemagne, annuléen 2015 au Nürburgring,revient, à Hockenheim.

! Le GP de Russie remonteau calendrier. C’est le quatrième GPcette année, après la Chine.

! Le GP de Malaisie passe du moisde mars au mois d’octobre. Il auralieu entre Singapour et Suzuka.

! Le GP de Hongrie ne marqueplus le début de la pause estivale.C’est l’Allemagne qui lancera lesvacances d’août.

CALENDRIER21 GP, UN RECORD

GUIDE F1 2016 TOUT CE QUI CHANGE

22

! Manor abandonneFerrari pour Mercedes.

! Renault rachète Lotus qui perd donc

son moteurMercedes.

Power Unit

V6 Mercedes

Magnussen

& Palmer

Dave Ryan

Bakou

Wehrlein

Gutiérrez

L A T

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23/148

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24/148

GUIDE F1 2016 ÉCURIES & PILOTES

3 DÉBUTANTS

6 CHANGEMENTS DE PILOTES

5 CHAMPIONS DU MONDE & 8 VAINQUEURS DE GP

13 NATIONALITÉS

27 ANS DE MOYENNE D’ÂGE

DE 18 À 36 ANS

24


25/148


26/148


GPDISPUTÉS

127

NBREDE PODIUMS

95

NBREDE VICTOIRES

45

TITRESCONSTR.

2

POINTSMARQUÉS

2 285

NBREDE POLE

53

SAISONEN F1

9e

Mercedes


27/148

DÉFICITMOYEN 2015

-

POSITIONMOYENNE

QUALIFS 2015

1er

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

1314

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

4e

2011165 pts0 vict.

SchumacherRosberg

5e2012142 pts1 vict.

SchumacherRosberg

2e2013

360 pts3 vict.

HamiltonRosberg

1er2014701 pts

16 vict.HamiltonRosberg

1er2015703 pts

16 vict.HamiltonRosberg

EN BREF…Mercedes AMG Petronas

Nationalité : allemandeCréée en : 1926, 1954, 2010

Domicile : Stuttgart, Brackleyet Brixworth (GB)

Nombre d’employés : 815 Budget estimé : 400 M€

QUI FAIT QUOI ?Président

Dieter ZetscheDirecteur exécutif

Toto WolffDirecteur non exécutif

Niki LaudaManaging director (moteur)

Andy CowellDirecteur technique exécutif

Paddy LoweDirecteurde la technologie

Geoff WillisIngénieur en chefAndrew Shovlin

Directeur de l’ingénierieAldo Costa

Pilote de réserveNon communiqué

LES PILOTESLe management de Mercedes a tapé du poing sur la tableen fin de saison 2015. Certes son duo a assuré 12 doubléssur 19 possibles, mais les tensions publiques ont étépointées du doigt par Toto Wolff comme le point faible del’écurie. Des mots forts, un peu exagérés, qui témoignentde la rivalité entre les deux pilotes. Alors qu’Hamilton apourtant facilement remporté le titre.

Meilleur duo historique :

!2015 !Lewis Hamilton & Nico Rosberg (12 doublés)

D’OÙ ILS PARTENTEn deux ans, Mercedes s’est adjugée tous les records.Il ne lui manque plus que le nombre de meilleurs tours encourse et le nombre de tours en tête en une année, pourdevenir la référence absolue. A se demander ce qu’ilspeuvent espérer de plus.

CE QUI A CHANGÉ CET HIVER Deux enjeux ont prédominé. D’abord la question de lacontinuité technique d’un concept encore dominateur.Sous double peine d’être trop conservateur dans un cas

ou de trop prendre de risques dans l’autre, face à Ferrari.Ensuite la rivalité des pilotes qui a poussé Wolff à fairepeser des menaces sur l’avenir de l’un des deux hommes.

PERSPECTIVES 2016Mercedes est évidemment encore largement favorite

à sa propre succession, en route vers un triplé mondial.Le plus gros doute est la résurrection tardive mais nettede Nico Rosberg en fin de saison. Peut-elle se confirmeret menacer l’hégémonie Hamilton ? Et ainsi risquerd’affaiblir Mercedes face à Ferrari ? Pour le reste, rien nesemble faire trembler les Allemands.

W07V6 Mercedes-Benz PU106C

Une optimisation, maisavec des astuces :

boîte à air oblique, ailettede rétroviseurs...

Mercedes a réussi l’exploit de faire encore mieux en 2015qu’en 2014. D’où la crainte réelle des autres écuries d’une

domination sans partage. Sous tensions Rosberg/Hamilton ?

Sa devancièreBien plus fiable que la voiture

2014, la W06 a été encoreplus dominatrice.

www.mercedesamgf1.com

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EN BREF...Nationalité :

BritanniqueDate de naissance :7 janvier 1985

Age : 31 ansNé à Stevenage

Taille : 1,74 mPoids : 66 kg

Célibataire

Ingénieur piste :Peter Bonnington

Manager : lui-même

Contrat : fin 2018Salaire estimé : 20 M$

LewisHamilton44

IL A COURU POUR…McLaren (2007-2012),

Mercedes (2013-...)

AU TOUR DE PROSTIl a réalisé son rêve d’enfance, rejoindreson idole Senna au palmarès des titresmondiaux. A toutes les époques, il y a euces étapes symboliques à franchir, cescélèbres aïeux à rejoindre. C’est ladimension humaine d’un sport qui n’estpas que mécanique.

2016 propose un autre défi àHamilton : les quatre titres d’AlainProst. Il a tout pour, notamment unevoiture-référence qui, depuis deux ans,domine les débats. L’Anglais l’utiliseen plus à merveille, ayant en 2015 tuédans l’œuf la concurrence internede Rosberg qui avait fait rage en 2014.

Pourtant, tout ne s’annonce pas sisimple. La fin de saison passée adémontré qu’une attention moindrepouvait dérégler une machine bien

huilée. Lewis ne part donc pas dansl’inconnu et constate qu’il a encore desprogrès à faire pour rester le numéro 1.

Son troisième titre mondiall’a rapproché des plus grands etéloigné un peu plus du commun despilotes 2016. Il est le nouvel hommefort de la F1, l’homme à abattre.

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Nombre de pole positions : 49Points marqués : 1 867

Points par GP : 11,1Saison en F1 : 10e

QUOI DE NEUF, LEWIS ?Il a pris conscience, à peu de frais,qu’une domination pouvait d’un coups’efriter. La fin 2015, à l’avantage deRosberg, a sans doute été salutairepour ce pilote dont la principalemenace provient... de lui-même.

SON PILOTAGE« Survireur », Lewis base tout surun train avant très directif et un

freinage puissant et tardif. Il gardeplus de vitesse dans le virage.

5e2011

McLaren227 pts3 vict.

4e2012

McLaren190 pts4 vict.

4e2013

Mercedes189 pts

1 vict.

1er2014

Mercedes384 pts11 vict.

1er2015

Mercedes381 pts

10 vict.

www.lewishamilton.com @LewisHamilton

FACE À SON ÉQUIPIER En trois ans, il ne mène que

de 3 pole positions face à Rosberg

mais de 8 succès en course.

En un... Twitt

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GPDISPUTÉS

167

NBRE DE VICTOIRES

43

TITRESMONDIAUX

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EN BREF...Nationalité :Allemand

Date de naissance :27 juin 1985Age : 30 ans

Né à WiesbadenTaille : 1,78 mPoids : 67 kg

Marié, 1 enfant

Ingénieur piste :Tony Ross

Managers :

lui-même et G. NoltContrat : fin 2016Salaire estimé : 10 M$

NicoRosberg6

IL A COURU POUR…Williams (2006-2009)

Mercedes (2010-…)

ENCORE DEBOUTRenverser la tendance au sein d’uneécurie est rudement difficile. Encoreplus face à un équipier champion dumonde. Ce n’est arrivé que trèsrarement et n’est l’apanage que desplus grands : comme Prost tombeur deLauda en 1985 après avoir été battu,ainsi qu’avec Senna en 1989.

On ne pourra en tout cas pas reprocherà Nico Rosberg de ne pas essayer. Touta montré fin 2015 qu’il refusait le jougde son équipier, quitte à montrerparfois les dents. Le renvoi énergiquede casquette, à Austin, en était ladémonstration théâtrale.

Le cérébral Rosberg a aussi dutempérament et cherche à se sortirdu piège dans lequel il est. Peu docile,il a réussi à signer trois doublés pole/

victoire lors des trois derniers grandsprix de la saison et à mettre la pressiontrès tôt sur Hamilton en vue de 2016.

Incapable pendant la majeurepartie de la saison passée dedisputer le titre à Lewis Hamilton,l’Allemand a trouvé le moyen de serelancer à la toute fin. Et d’espérer.

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Nombre de pole positions : 22Points marqués : 1 209,5


QUOI DE NEUF, NICO ?Il y aura pour lui une autre batailleen 2016 : celle contractuelleavec Mercedes. Il devra négocierson avenir, au sein de l’écurieallemande ou ailleurs. Pas facilede piloter dans ces conditions.

SON PILOTAGEStyle très proche d’Hamilton car

de même influence GP2. MaisNico est plus coulé et travaille

plus au volant qu’aux freins.

7e2011

Mercedes89 pts

9e

2012Mercedes

93 pts1 vict.

6e

2013Mercedes171 pts2 vict.

2e2014

Mercedes

317 pts5 vict.

2e2015

Mercedes

322 pts6 vict.

www.nicorosberg.com @nico_rosberg

FACE À SON ÉQUIPIER Qualifs en 2014, courses en 2015 :

il parvient rarement à contenir

Hamilton sur tous les terrains.

En un... Twitt

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GPDISPUTÉS

185

NBRE DE VICTOIRES

14

MEILLEUR CLASSEMENT

MONDIAL

2e


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GPDISPUTÉS

908

NBREDE PODIUMS

696

NBREDE VICTOIRES

224

TITRESCONSTR.

16

POINTSMARQUÉS

6 262,5

NBREDE POLE

208

SAISONEN F1

67e

Ferrari


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DÉFICITMOYEN 2015

0’’730

POSITIONMOYENNE

QUALIFS 2015

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3e2011

375 pts1 vict.AlonsoMassa

2e2012

400 pts3 vict.AlonsoMassa

3e2013354 pts2 vict.AlonsoMassa

4e

2014216 ptsAlonso

Raīkkönen

2e2015428 pts3 vict.Vettel

Raīkkönen

EN BREF…Scuderia Ferrari

Nationalité : italienneCréée en : 1946

Domicile : Maranello (I)Nombre d’employés : 750Budget estimé : 400 M€


Sergio MarchionneTeam principal

Maurizio ArrivabeneDirecteur technique

James AllisonChef aéro

Dirk de BeerDirecteur technique (moteur)

Mattia Binotto

Designer en chefSimone RestaResponsable Activité piste

Jock ClearResponsable de la soufflerie

Loïc BigoisPilote de réserve

Non communiquéPilote du simulateur

J.-E. Vergne (F)

LES PILOTESSi l’intégration de Sebastian Vettel a été immédiate,le parcours de Kimi Räikkönen depuis son retour en 2014 àMaranello pose problème. Ferrari a finalement décidé de leconserver, au détriment de Bottas, la bonne fin de saisond’Iceman les confortant dans leur choix. C’est en tout casle duo le plus complice et le plus pacifique qui soit.

Meilleur duo historique :!2002 et 2004 !M.Schumacher & Barrichello (15 vict.)

D’OÙ ILS PARTENTAprès une année 2014 vierge de tout succès et poleposition, Ferrari a renoué avec les distinctions en 2015.Trois victoires signées plutôt à la régulière, et une poleà Singapour. Si leurs chronos se sont partout largementaméliorés, l’écart sur Mercedes était encore énorme,au-dessus de la demi-seconde.

CE QUI A CHANGÉ CET HIVER Après le coup de balai général de 2015, Ferrari jouela carte de la stabilité. Il faut faire progresser cette« nouvelle » équipe, même si Massimo Rivola, le teammanager, quitte ses fonctions pour d’autres au seinde la Scuderia. Pour le reste, on reprend les mêmes,pour tenter de continuer à progresser.

PERSPECTIVES 2016Tout le monde voudrait que Ferrari continue son ascension,

jusqu’à jouer le titre face à Mercedes. Mais pour cela,il faudrait que la Scuderia nous sorte une monoplaced’avant-garde et que Mercedes, de son côté, stagne,voire prenne un risque insensé. Sinon, combler de telsécarts en si peu de temps sera impossible. Les voirrégulièrement à deux ou trois dixièmes serait déjà bien.

SF16-HFerrari Turbo V6 059/5

Nez court, suspension avantà poussoir et arrière dégagé

autour de la boîte de vitesses.

La révolution de l’hiver dernier avait créé une vagued’indulgence. Les 3 victoires annoncées et signées

l’an passé ne suffiront plus. Il faut renverser Mercedes.

Sa devancière

La SF15-T, malgré troissuccès, était trop classique,notamment son aéro avant.

www.ferrari.com

Nouveau

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AllemandDate de naissance :3 juillet 1987Age : 28 ans

Né à HeppenheimTaille : 1,76 mPoids : 62 kg

En couple, 2 enfants

Ingénieur piste :Riccardo Adami

Managers : lui et son père


SebastianVettel5

IL A COURU POUR…

BMW-Sauber (07),

Toro Rosso(07-08), Red Bull (09-14),

Ferrari (2015-...)

TOUT COMME SCHUMI ?Même si on ne l’appelle plus vraimentBaby Schumi, la comparaison entre lesdeux hommes reste dans les têtes.On scrute les chiffres pour voir s’il y aencore matière à les lier. Arrivé engrande pompe à Maranello en 1996,Michael Schumacher avait remportétrois courses la première année.

C’était en quelque sorte un premierobjectif pour Sebastian Vettel.

L’ironie du sort est que le jeune Allemanda lui aussi signé trois succès lors de sapremière campagne en Rouge. Pour unepole position contre les quatre du BaronRouge en 1996. Les références àSchumacher continueront cette saison.En 1997, Schumi disputait le titre mondial jusqu’à la dernière course à JacquesVilleneuve. C’est exactement ce que l’onattend de Vettel en 2016. La nouvelle

voiture nous montrera si, techniquement,il fait avancer les choses dans le bon sens.

Rapidement et parfaitement intégréà la Scuderia Ferrari, Sebastian Vettela rassuré sur ses capacités à menerla plus complexe des écuries et à faireoublier 2014. Reste à battre Mercedes.

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Points par GP : 12Saison en F1 : 10e

QUOI DE NEUF, SEBASTIAN ?On a retrouvé le grand Vettel. Le voicimaintenant tourné vers un nouveaudéfi : participer au retour de Ferrari ausommet de la F1. Schumi avait miscinq saisons avant de ramener le titreà Maranello. Vettel doit y arriver avant.

SON PILOTAGEIl est l’un des rares à maîtriser lesous-virage, préférant un arrière

prompt à accélérer plus tôt.

1er2011

Red Bull392 pts11 vict.

1er2012Red Bull281 pts5 vict.

1er2013Red Bull397 pts13 vict.

5e2014Red Bull167 pts

3e2015Ferrari278 pts3 vict.

www.sebastianvettel.de

FACE À SON ÉQUIPIER Il a dominé Räikkönen dans tousles compartiments. Avec parfois

moins d’aisance en course.

En un... Twitt

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GPDISPUTÉS

158

NBRE DE VICTOIRES

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TITRESMONDIAUX

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EN BREF...Nationalité :Finlandais

Date de naissance :17 octobre 1979

Age : 36 ansNé à Espoo

Taille : 1,75 mPoids : 68 kg

Divorcé, 1 enfant

Ingénieur piste :David Greenwood

Manager :

Steve RobertsonContrat : fin 2016Salaire estimé : 5 M$

KimiRäikkönen7

IL A COURU POUR…

Sauber (01), McLaren (02-06),

Ferrari (07-09), Lotus (12-13),Ferrari (14-...)

DU RYTHME MALGRÉ TOUTIl n’y a pas que Nico Rosberg qui s’estrassuré fin 2015. Kimi Räikkönen, aussi,a soufflé un peu. Car le début de saisonl’avait vu commettre des erreursénormes et se faire étriller par le nouvelarrivant Vettel. Ferrari lui pardonnaitd’avoir été éteint par Alonso, fort dequatre années en Rouge. Mais là, Vettel

découvrait la Scuderia et a tout de suitepris le pas. Sans difficulté apparente.

Mais au Brésil et à Abu Dhabi, Kimi s’estrapproché de l’Allemand et a signé unpodium à la dernière course. Le plusgênant avec lui a été les erreurscommises en course alors que lerythme était toujours là : tête-à-queueau Canada, sortie de piste en Autriche,accrochages à Sotchi et à Mexico…En revanche, quand il reste à l’abrides faits de course, il tient un très

bon rythme avec les pneus et celapeut lui permettre de battre Vettel. Kimin’est pas fini. C’est le plus important.

Les comparaisons avec Alonsoet Vettel ont écorné son image.Autant que sa difficulté à neserait-ce que briller ponctuellement.Mais il y a eu du mieux fin 2015.

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QUOI DE NEUF, KIMI ?Malgré son âge et son expérience,le Finlandais flanche là où onl’attendait le moins : par des erreursen course. Si, en 2016, il les évite, onpourrait le revoir se mêler à la lutte.

SON PILOTAGEIl a du mal avec le sous-virage.Car il est doux avec le volant,

ce qui accentue les soucis de gripet de température des pneus.

6e

2009Ferrari48 Pts

1 Vict.

3e2012Lotus

207 pts1 Vict.

5e

2013Lotus183 pts1 Vict.

12e2014Ferrari

55 pts

4e2015Ferrari150 Pts

www.kimiraikkonen.com

FACE À SON ÉQUIPIER Dominé par Alonso puis parVettel, il souffre plus de ses

erreurs que d’un vrai déficit pur.

En un... Twitt

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GPDISPUTÉS

230

NBRE DE VICTOIRES

20

TITREMONDIAL

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GPDISPUTÉS

661

NBREDE PODIUMS

310

NBREDE VICTOIRES

114

TITRESCONSTR.

9

POINTSMARQUÉS

3 332

NBREDE POLE

128

SAISONEN F1

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Williams


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DÉFICITMOYEN 2015

1’’2

POSITIONMOYENNE

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9e20115 pts

BarrichelloMaldonado

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201276 pts

MaldonadoSenna

9e20135 pts

MaldonadoBottas

3e2014320 pts

MassaBottas

3e2015257 pts

MassaBottas

EN BREF…Williams Martini RacingNationalité : britannique

Créée en : 1972Domicile : Grove (GB)

Nombre d’employés : 525Budget estimé : 135 M€


Frank WilliamsTeam managerClaire Williams

Directeur techniquePat Symonds

Designer en chefEd Wood

Ingénieur en chefRob Smedley

Aérodynamicien en chefJason SomervilleTeam manager

Dickie StanfordIngénieur en chefAndrew Murdoch

Pilote de développementLance Stroll (CAN)Pilote de simulateurGary Paffett (GB)

LES PILOTESSurprise de 2014, Bottas a stagné par la suite. Surtoutparce que Massa, toujours fringant, lui a rendu la viedifficile et qu’une blessure au dos en début de saisona cassé sa dynamique. Ensuite, il a repris le dessus.Williams profite de cette lutte interne plus serrée quel’on pouvait l’imaginer.

Meilleur duo historique :!1996 !Damon Hill & J. Villeneuve (12 victoires)

D’OÙ ILS PARTENTLongtemps dans la saison 2015, Williams a déçu,tout en étant en avance sur son tableau de marchecomptable par rapport à 2014. Mais à la fin, elle s’estécroulée avec finalement un déficit de 66 points.La faute à cinq podiums de moins. Face à Ferrari,Williams a baissé sa garde et n’a quasiment plus pufaire jeu égal en fin de saison.

CE QUI A CHANGÉ CET HIVER Annoncé plusieurs fois chez Ferrari, Bottas est

finalement resté. Massa aussi, alors que la retraitepouvait le menacer. Mais les pilotes ne sont pas leproblème chez Williams. Au contraire des nombreuxerrements stratégiques et pit-stops manqués.

PERSPECTIVES 2016L’objectif Ferrari va devenir de plus en plus difficileà atteindre. A moins que la Scuderia ne commette uneerreur ou que Williams revienne à son niveau de 2014.L’un des handicaps de l’écurie anglaise est ausside ne pas pouvoir bénéficier de toutes les évolutionsdu Power Unit Mercedes, au contraire de l’écurie d’usineallemande. Face à Ferrari, cela coûte cher.

FW38V6 Turbo Mercedes PU106CSuspension avant revue, train

arrière affiné, elle doit progresserdans les virages lents.

Le retour en forme a été confirmé mais lesprogrès stoppés. Williams a déçu malgré

sa 3e place finale. Ferrari semblemaintenant hors d’atteinte.

Sa devancière

Moins typée appui faible qu’en2014, la FW37 a pourtant

manqué… d’appui !

www.williamsf1.com

Nouveau

Nouveau

D P P I / L A T

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BrésilienDate de naissance :

25 avril 1981Age : 34 ans

Né à São PauloTaille : 1,66 mPoids : 59 kg

Marié, 1 enfant

Ingénieur piste :Dave Robson

Manager : Nicolas TodtContrat : fin 2016

Salaire estimé : 6 M$

FelipeMassa19

IL A COURU POUR…Sauber (02, 04-05), Ferrari

(2006-2013), Williams (2014-...)

LIBÉRÉ, DÉLIVRÉLa presse a tellement écrit sur Massaque, désormais, on hésite à trops’avancer avec ce prototype du pilotegénéreux et profondément humaindont les performances sont liées à tantde paramètres.

On le disait fini après son accident, brisé

après les consignes Ferrari en faveurd’Alonso et enfin en semi-retraite enallant chez Williams. Résultat, 255 pointset cinq podiums en deux ans, sans oublierune pole position. Et surtout, Massa faitde la résistance face à ce jeune ettalentueux Bottas qui pourtant monte enpuissance. Felipe a même mené 6 à 3 aubout de 9 qualifications l’an passé. Valtteria dû s’employer pour remonter la pente.

Massa est simplement heureux et ilpilote plus libéré que jamais. Sa saison

2015 a été bien meilleure que la 2014 oùil avait commis de nombreuses fautes,certaines assez lourdes.

L’inaltérable Massa continue de gagneren confiance et se sent chez Williams mieuxqu’il n’a jamais été. Au point de poser desproblèmes à son redoutable équipier Bottas.

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QUOI DE NEUF, FELIPE ?Le rusé Brésilien, comme Buttond’ailleurs, se place déjà pour 2017,mettant en avant son expériencepour gérer les changements à venir.Mais il va si vite que tout est possible.

SON PILOTAGEFreinage tardif, une pointe desous-virage et beaucoup de

vitesse en virage. Et beaucoupde mental aussi !

6e

2011Ferrari118 pts

7e2012Ferrari122 pts

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2013Ferrari112 pts

7e2014

Williams134 pts

6e

2015Williams121 pts

www.felipemassa.com @MassaFelipe19

FACE À SON ÉQUIPIER Il a fait mieux que se défendre,aux essais et en course. Mais

Bottas a repris le dessus sur la fin.

En un... Twitt

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GPDISPUTÉS

229

NBRE DE VICTOIRES

11

MEILLEUR CLASSEMENT

MONDIAL

2e


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FinlandaisDate de naissance :28 août 1989Age : 26 ansNé à NastolaTaille : 1,73 mPoids : 70 kg

Célibataire

Ingénieur piste :Jonathan Eddolls

Managers : Wolff & Coton


ValtteriBottas77

IL A COURU POUR…Williams (2013-...)

MAINTENANT OU JAMAIS ?Hamilton, Rosberg, Vettel… et derrière,le duo Ricciardo/Bottas. C’est lahiérarchie en place depuis deux ans.Qui, début 2014, aurait pu imaginer queValtteri Bottas marquerait 322 pointset monterait sur 8 podiums ? Déjà,on ne s’attendait pas à ce que Williamsretrouve les avant-postes et que ce

Finlandais peu connu en prenne la tête.

Il a fait mieux, il est sur la short list deplusieurs top teams pour 2017 :Ferrari et Mercedes. Que lui manque-t-ilpour y accéder ? Encore un peu de folieen qualifications où il est rapide etconstant mais un petit plus aurait pu luipermettre de signer une pole positionen 2014, un brin de chance car lessoucis aux pit-stops lui tombentsouvent dessus, et faire plus ladifférence face à Massa. Bottas en est

conscient et promet de tout donner.Sa carrière se joue cette année. Il n’enest pourtant qu’à sa quatrième saison !

Avec 322 points en 2 ans, Valtteri Bottasse pose en candidat à un top team.Que ce soit chez Williams en casde progrès ou ailleurs, s’il confirme.

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Meilleur résultat en qualifs : 2e

Points marqués : 326Points par GP : 5,8

Saison en F1 : 4e

QUOI DE NEUF, VALTTERI ?Bottas doit enfoncer le clou et ne pluslaisser aucun doute sur son potentiel.Il doit dominer Massa sans coup férir,pour convaincre un top team.

SON PILOTAGESymonds dit retrouver un peu

d’Alonso en lui. Avec desmouvements secs de volant. Il allie

agressivité et finesse sur les pneus.

1er2011

GP362 pts4 vict.

2012Pilote

d’essaiWilliams

17e2013

Williams4 pts

4e2014

Williams190 pts

5e2015

Williams136 pts

www.valtteribottas.com @ValtteriBottas

FACE À SON ÉQUIPIER Blessé en début de saison, il a

repris sa domination sur Massa,

8 fois lors des 10 dernières qualifs.

En un... Twitt

43

GPDISPUTÉS

56

MEILLEUR CLASSEMENT

MONDIAL

4e

MEILLEUR RÉSULTAT

EN GP

2e


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GPDISPUTÉS

203

NBRE

DE PODIUMS

119

NBREDE VICTOIRES

50

TITRES

CONSTR.

4

POINTSMARQUÉS

3 052,5

NBREDE POLE

57

SAISON

EN F1

12e

Red Bull


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DÉFICITMOYEN 2015

1’’4

POSITIONMOYENNE

QUALIFS 2015

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1er2011

650 pts

12 vict.Vettel

Webber

1er2012460 pts

7 vict.Vettel

Webber

1er2013596 pts

13 vict.Vettel

Webber

2e2014

405 pts3 vict.Vettel

Ricciardo

4e

2015187 ptsRicciardo

Kvyat

EN BREF…Tag Heuer Red Bull Racing

Nationalité : autrichienneCréée en : 2004

Domicile : Milton Keynes(GB) et Salzburg (A)

Nombre d’employés : 725Budget estimé : 260 M€

QUI FAIT QUOI ?Fondateur et présidentDietrich Mateschitz

Patron du Junior TeamHelmut MarkoTeam principal

Christian HornerDirecteur technique

Adrian NeweyChef projeteur

Rob MarshallChef aéroDan Fallows

Ingénieur en chefPierre WachéTeam manager

Jonathan WheatleyTroisième pilotePierre Gasly (F)

Pilote de simulateurSébastien Buemi (S)

LES PILOTESLe principe de la filière continue. Après Vettel, Ricciardoavait, en 2014, réussi son intégration dans l’écurie A,et l’an passé, Kvyat a lui aussi donné satisfaction.Red Bull n’a pas de « stars » mais un duo solideet encore jeune. Même si on attend de Ricciardo uneréaction d’orgueil cette saison.

Meilleur duo historique :!2011 !Sebastian Vettel & Mark Webber (650 points)

D’OÙ ILS PARTENTFinir deuxième avait été vécu en 2014 comme unecatastrophe, alors quatrième en 2015... Red Bull acontinué sa dégringolade. Car les écuries en moteursMercedes et Ferrari ont un avantage certain. Mais il y aeu quelques belles promesses à Singapo

Documents

Sport Auto Hors-Série - Guide Formule 1 - 2016.pdf