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TOULOUSE UN MOIS APRÈS SON ÉLIMINATION EN DEMIFINALE ET LE DÉPART DE NOVÈS, LE STADE A RETROUVÉ L’ENTRAÎNEMENT LUNDI. ET ÉCRIT LA PREMIÈRE PAGE DE SON NOUVEAU ROMAN. PRÉFACE DE L’HISTOIRE Par Jérémy FADAT (avec Romane PAULIN) [email protected] Il paraît que certaines rentrées des classes recèlent une saveur particulière. Fruit du changement ou théorie de l’évolution, celle du Stade toulousain n’avait pas grand chose de singulière lundi. C’est dans l’air du temps. Ou plutôt dans l’ère du temps. Non pas que l’ombre de Guy Novès planait encore sur le studieux centre d’entraînement d’ErnestWallon. Mais quand même… Entre le départ de l’immortel manager, l’arrivée aux commandes d’Ugo Mola et Fabien Pelous ou l’absence des internationaux retenus par Philippe SaintAndré et partis jouer les « patients anglais » du côté de Marcoussis, il flottait une atmosphère de renouveau dans l’antre de la Ville rose. « On sent quelque chose de différent même si nous n’avons pas encore eu le temps, en trois jours, de nous en rendre compte, reconnaît Cyril Baille. Mais dès la première semaine de rugby, il est certain que l’on va voir le changement. » Celuici fut enclenché par une présentation brève et décontractée lundi, initiée par Mola pour briser doucement la glace. « Il n’a rien annoncé de spécial, explique Maxime Médard. J’ai déjà croisé Ugo et discuté avec lui avant mais rien de plus. De toute façon, lui ou Fabien Pelous savent quelles sont les qualités de chacun. Je crois que, pour l’instant, ils cherchent davantage à apprendre des hommes, à connaître les personnalités. » Pourtant, nouveau staff (en partie du moins) induit forcément de (re) faire ses preuves, de montrer, de prouver… « Certes mais durant la stricte préparation, tu travailles pour toi, poursuit Médard. C’est peutêtre une fois qu’on attaquera le rugby qu’on entrera dans cette logique. » Alors lui et ses coéquipiers sont vernis puisque le ballon va vite leur brûler les doigts. Dès lundi prochain. Choix de l’entraîneur en chef qui a souhaité, après une première semaine très intense, retrouver rapidement le terrain. Objectif avoué : s’adapter au calendrier « saucissonné » de début de saison et être prêt pour les quatre premiers matchs, avant la trêve d’un gros mois. « Nous avons gardé les mêmes préparateurs physiques donc il n’y a pas de modifications particulières pour l’instant, sauf sur le fait de reprendre le rugby aussi tôt, assure JeanMarc Doussain. Grâce à ça, nous

Stade Toulousain : Préface de l'histoire

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10/7/2015 Detaille Article

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TOULOUSE UN MOIS APRÈS SON ÉLIMINATION EN DEMIFINALE ET LEDÉPART DE NOVÈS, LE STADE A RETROUVÉ L’ENTRAÎNEMENT LUNDI. ETÉCRIT LA PREMIÈRE PAGE DE SON NOUVEAU ROMAN.

PRÉFACE DE L’HISTOIREPar Jérémy FADAT (avec Romane PAULIN) [email protected] 

Il paraît que certaines rentrées des classes recèlent unesaveur particulière. Fruit du changement ou théorie del’évolution, celle du Stade toulousain n’avait pas grandchose de singulière lundi. C’est dans l’air du temps. Ouplutôt dans l’ère du temps. Non pas que l’ombre de GuyNovès planait encore sur le studieux centred’entraînement d’ErnestWallon. Mais quand même…Entre le départ de l’immortel manager, l’arrivée auxcommandes d’Ugo Mola et Fabien Pelous ou l’absence des internationaux retenus par PhilippeSaintAndré et partis jouer les « patients anglais » du côté de Marcoussis, il flottait uneatmosphère de renouveau dans l’antre de la Ville rose. « On sent quelque chose de différentmême si nous n’avons pas encore eu le temps, en trois jours, de nous en rendre compte,reconnaît Cyril Baille. Mais dès la première semaine de rugby, il est certain que l’on va voir lechangement. » Celuici fut enclenché par une présentation brève et décontractée lundi, initiée parMola pour briser doucement la glace. « Il n’a rien annoncé de spécial, explique Maxime Médard.J’ai déjà croisé Ugo et discuté avec lui avant mais rien de plus. De toute façon, lui ou FabienPelous savent quelles sont les qualités de chacun. Je crois que, pour l’instant, ils cherchentdavantage à apprendre des hommes, à connaître les personnalités. »

Pourtant, nouveau staff (en partie du moins) induit forcément de (re) faire ses preuves, demontrer, de prouver… « Certes mais durant la stricte préparation, tu travailles pour toi, poursuitMédard. C’est peutêtre une fois qu’on attaquera le rugby qu’on entrera dans cette logique. » Alorslui et ses coéquipiers sont vernis puisque le ballon va vite leur brûler les doigts. Dès lundi prochain.Choix de l’entraîneur en chef qui a souhaité, après une première semaine très intense, retrouverrapidement le terrain. Objectif avoué : s’adapter au calendrier « saucissonné » de début de saisonet être prêt pour les quatre premiers matchs, avant la trêve d’un gros mois. « Nous avons gardéles mêmes préparateurs physiques donc il n’y a pas de modifications particulières pour l’instant,sauf sur le fait de reprendre le rugby aussi tôt, assure JeanMarc Doussain. Grâce à ça, nous

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10/7/2015 Detaille Article

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pourrons travailler techniquement alors que nous serons dans le dur physiquement. Cela nepourra être que bénéfique au moment de débuter les premiers matchs de préparation puisd’attaquer la saison. »

MÉDARD : « ÊTRE EN FORME, AU CAS OÙ… »Derrière les discours généraux et les habits de façade, se cachent néanmoins et déjà lesambitions. Pas question de rater le virage historique qui s’offre au club le plus titré de l’Hexagone.Qui plus est en cette année de Coupe du monde… « Il va manquer des joueurs en débutd’exercice, cela va être spécial », avoue Médard. « Ce qui est sûr, c’est que nous devrons nousserrer les coudes pour pallier leur absence, renchérit Doussain. L’effectif sera moindre donc ilfaudra continuer à produire un travail de qualité et cela servira à un moment ou un autre pour êtreplus fort dans la saison. » Audelà, ce sera l’occasion pour les internationaux déçus de briller, pourles jeunes d’éclater et pour les revanchards de se relever. Romain MilloChluski, dix matchs deTop 14 la saison passée dont seulement cinq comme titulaire, ne le cache pas : « J’ai toujours étérevanchard d’une année sur l’autre mais c’est peutêtre encore plus le cas cette année. J’ai passéune saison assez difficile l’an dernier… » Pour Baille, au poste de pilier gauche, ce sera égalementl’heure de s’affranchir de l’étiquette de grand espoir pour mieux franchir : « Ces premièressemaines de compétition sont une chance d’avoir un peu plus de temps de jeu. Mais le but estd’enchaîner. Je veux essayer de perdre un peu de poids, de progresser en mêlée, me donner lesmoyens de jouer davantage que l’an passé. » Et pour Médard, le secret espoir est ailleurs… Ducôté de l’équipe de France et de sa liste cachée dont il fait partie : « J’ai fait ce que j’avais à fairecet été. Je me sens bien et vais continuer pour être en forme, au cas où… »

Enfin, demeure le cas des blessés sur le retour : Alexis Palisson et Clément Poitrenaud. Peutêtreles meilleures recrues  rapidement disponibles  pour Mola alors que le club n’a connu que troisarrivées (Muller, Mélé et Kunatani) à l’intersaison. « Je n’ai pris qu’une semaine de congé pour mepréparer un maximum et me mettre au même niveau que mes coéquipiers, assène Palisson. Si lechirurgien m’a accordé les appuis, je ne suis autorisé à reprendre les contacts qu’en août. Maisj’attends avec impatience de retrouver le jeu, cela ne pourra être que positif dans ma reprise. » Etdans une aventure définitivement nouvelle. Derrière la préface.