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Rapport technique PP/1977-78/4.131.5 INSTITUT CULTUREL AFRICAIN Aide aux Etats membres pour le développement culturel Stage sém-inaire in',teraf'ric'ain- d,e théâtr'e par' Fabio Pacchioni N° de série: FMA/CC/CD/79/127 Paris, 1979

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Rapport techniquePP/1977-78/4.131.5 INSTITUT

CULTURELAFRICAINAide aux Etats membres pourle développement culturel

Stage sém-inairein',teraf'ric'ain- d,e théâtr'e

par'Fabio Pacchioni

N° de série: FMA/CC/CD/79/127

Paris, 1979

INSTITUT CULTUREL AFRICA IN

STAGE SEMINAmE INTERAFRICAINDE THEATRE

par Fabio Pacchioni

Rapport établi à l'intention dellInstitut culturel africain parl'Organisation des Nations Uniespour l'éducation1 la science etla culture ( Unesco )

UNESCO

RaBport techniauePP/1977-7S74.l51.5 .FMR/CC/Cn/79/127(Pacchioni)'le 50 avril 1979

©,Unesco 1979Printed in France

TABLE DES MATIERES

INI'RODUCTION ••••••••••••••••••••••••••• 0 • 0 0 • 0 0 0 •••••••••• 1

2.

3.

PREMIERE PARTIE DU STAGE

DEUXIEME PARTIE DU STAGE

ECH.AN(;ES ••••••••••••••••••••••

THEATRE ET DEVELOPPEMENr

1

2

4 0 TROISIEME PARTIE DU STAGE : TECHNIQUES ET PRATIQUES DE LACREATION THEATRALE ••••••••••••••••••••••••••• 0 • • • • • • • • • • • 3

5.

6.

EVALUATION

CONCLUSION

FINALE ••••••••••••••••••••••••••• 0 o •••••••••••

...............................................4

5

7. OBSERVATIONS SUR LES RECOMMANDATIONS DU STAGE-SEMINAIRE •• 5

LISTE DES ANNEXES

1.

2 0

RAPPORT DE SYNTHESE PREMIERE PARTIE DU STAGE

RAPPORT DE SYNTHESE DEUXIEME PARTIE DU STAGE

............. 7

9

3.

4.

5.

RAPPORT DE SYNTBESE TROISIEME PARTIE DU STAGE ••••••••••••

RECOMMANDATIONS DU STAGE-SEMINAIRE •••••••••••••••••••••••

PARTICIPANrS AU STAGE-SEMINAIRE ••••••••••••• 000 ••••••••••

13

14

19

- 1 -

1 • INTRODUCTION

Le stage

Le "Stage-séminaire interafricain de théâtre", organisé par l' Insti tutculturel africain (ICA) à l'Institut national des arts de la Cate d'Ivoire,s'est tenu à Abidjan du 20 juin au 20 juillet 1978. Ont participé à cetterencontre des hommes de théâtre de différents pays d'Afrique, auteurs,metteurs en scène, comédiens, animateurs, qui, pendant un mois, ont exposéet débattu des expériences et des idées les plus diverses sur le théâtreafricain.

Les travaux se sont déroulés en accord avec le calendrier prévu

- 20 juin: séance d'inauguration et réunion avec les sta~iaires pours'accorder sur les modalités et sur les procédures à suivre pendant lestage;

- du 20 juin au 2S juin : première partie du stage "ECHANGES" ~

du 26 juin au 6 juillet : deuxième partie "THEATRE ET DEVELOPPEMENT" ~

- du 8 au 17 juillet : troisième partie "TECHNIQUES ET PRATIQUES DE LACREATION TBEATRALE";

- 18 et 19 juillet : évaluation des travaux~

- 20 juillet : séance de clOture du stage.

La mission et son cadre

Le consultant s'est rendu à Abidjan du 19 juin au 22 juillet et a participéà tous les travaux réalisés pendant ladite période soit au sein des assembléesgénérales, soit dans les commissions en essayant, en accord avec les encadreursde l'ICA et de l'INA, de favoriser la bonne marche du stage, de stimuler ladynamique des groupes, d'apporter ses conseils techniques, d'assurer le déve­loppement des travaux prévus par le séminaire.

Il faut dire que la nature et la complexité des thèmes traités ont parfoisrendudiffïcilesla communication et les échanges entre les stagiaires mais,grâce à l'esprit de collaboration et à la qualité des organisateurs et desparticipants, tous les problèmes ont pu être surmontés de manière posi tive.De sorte que le consultant a da s'adapter aux situations et aux circonstancesspécifiques du stage pour pouvoir accomplir son mandat.

Les séances de travail ont eu lieu tous les jours dans les locaux mis àdisposition par l'INA, le matin de 9 heures à 12 heures, les après-midi delS heures à 18 heures.

Prise en charge par les stagiaires eux-mêmes, l'Assemblée a nommé unbureau pour chaque partie du sta~e (trois au total)Q Ces bureaux étaientconstitués par: un animateur principal et deux rapporteurs. Pendant lesdéroulements du stage, ces bureaux ont à; leur tour nommé plusieurs commissionsde travail afin de faciliter et accélérer la poursuite des travaux.

2. PREMIERE PARTIE DU STAGE : ECHANGES

Conçu comme une rencontre de professionnels en quête d'information, cestage a permis un échange d'expériences et un débat d'idées souvent passionnantet passionné. En particulier cette première partie des travaux a ouvert ledossier des problèmes avec lesquels se confrontent la presque totalité des gensqui, d'une manière ou d'une autre, en amateurs ou en professionnels, font duthéâtre en Afrique. Ces problèmes sont apparus à travers les communicationsfaites par chaque stagiaire à l'Assemblée. Cela a constitué le point de départ

- 2 -

pour une analyse approfondie de la situation théâtrale dans les différentspays africains. Ces "communications" ont constitué aussi un bilan d'expérienceset une évaluation objective des résultats obtenus par les participants dansl'exercice de leur activité spécifique (dramaturge, acteur, metteur en scène,animateur, etc.) dans leur pays respectif. Il me semble important de signalerqu'en dépit des conditions socioculturelles et économiques particulières àchaque pays, les problèmes semblent ~tre les m~mes partout ou, du moins, seressembler beaucoup. Il s'agit notamment des problèmes de :

(a) communication et échanges entre Etats, circulation des idées et confron­tation d'expériences théâtrales;

(h) statut social des hommes de théâtre, surtout pour ce qui concerne letravail du comédien, encore mal formé par des méthodes d'apprentissageinadaptées ou sujet à un manque total de formation;

(c) rapport entre le théâtre et les pouvoirs publics;

(d) structures et infrastructures théâtrales;

(e) censure et liberté d'expression.

Les problèmes des langues, de la formation technique et artistique,dl expression autochtone, d 'héritage culturel, de traditions, de contenus etde formes pour un théâtre "africain" ont été aussi largement débattus.

Il est impossible de recenser ici les problèmes soulevés dans lesdébats qui ont suivi ces exposés. Pour cela, l'ICA devrait publier les textesqui sont en sa possession et qui constituent un vaste et souvent détaillé tourd'horizon sur la réalité théâtrale de beaucoup des pays présents à cetterencontre. On peut, de toute façon, en avoir un aperçu dans le RAPPORT DESYNTHESE concernant cette partie du stage (Annexe nO 1).

Tous les thèmes qui ont été l'objet des débats ont porté sur des propo­sitions et suggestions diverses concernant particulièrement :

(a) la recherche de moyens plus efficaces pour une meilleure organisation deressources théâtrales déjà existantes;

(h) la mise en place de nouvelles infrastructures;

(c) la création d'organismes nationaux et panafricains pour la prise en chargede problèmes spécifiques à l'art théâtral;

(d) les rapports avec les organismes internationaux, pour ce qui est del'aide et de la coopération dans le domaine du théâtre;

(e) la promotion des langues nationales;

(f) l'information et la diffusion théâtrale (mass médias).

3. DEUXIEME PARTIE DU STAGE : THEATRE ET DEVELOPPEMENT

Dans cette deuxième partie du stage, le débat s'est élargi autour desmultiples questions dans le souci d'apporter des contributions nouvelles à lavieille question : "Quel théâtre ? Pour quel public ?". Ici tous les partici­pants ont tenu à exprimer leurs idées sans que pour autant on puisse apporterde véritables solutions aux inquiétudes expriméeso Il s'agissait en tout casde remettre en question des données acquises et d'en suggérer d'autres afinde faire en quelque sorte le point sur une situation qui, dans beaucoup de

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pays, apparaît critique et fiqée. Si le constat de cette situation du théâtreen Afrique ne faisait pas souvent l'unanimité, il faut remarquer que lecourage, l'imagination et l'effort dont, en général, ont fait preuve lesstagiaires à travers le récit des expériences réalisées dans leurs paysrespectifs, ont provoqué toujours le "consensus" de l'Assemblée. C'est cette"pratique théâtrale" du vécu qui, à mon avis, a constitué le témoignage leplus positif du caractère "vivant" du théâtre africain, au-delà de toutesles divergences exprimées, de toutes les contradictions qui sont apparueset de toutes les théories et opinions qui ont été exposées.

Pour ces témoignages, on se référera ici au RAPPORr DE SYNTHESE dudeuxième thème du stage (Annexe nO 2).

Après s'être appliquée, en quelque sorte, à faire l'inventaire desacquis et des manques du théâtre africain, l'Assemblée a poursuivi l'étudedes thèmes en discussi.on ouvrant des débats parfois très vifs mais toujoursanimés du désir de clarification des problèmes débattus. Deux commissionsont été créées pour mieux approfondir l'analyse des situations et dans lepropos de rechercher des formulations qui aillent à la rencontre des intérêtscommuns des mouvements théâtraux des di.fférents pays. Au centre desdiscussions :

(a) les politiques théâtrales nationales;

(b) la formation du public et l'animation dans les communautés;

(c) le théâtre populaire;

(d) le théâtre traditionnel et le théâtre contemporain;

(e) le théâtre et le cinéma;

(f) le théâtre radiophonique;

(g) le théâtre amateur et le théâtre professionnel;

(h) l'Afrique et la diaspora noire;

(1) le théâtre et le développement de la communauté;

(j) la formation de 1 'homme de théâtre;

et tant d'autres sujets qu'il serait trop long d'énumérer ici et qui sontrésumés dans les annexes.

Malgré des divergences parfois profondes, l'Assemblée a pu se mettred'accord sur un certain nombre de propositions et préciser ainsi ses demandesà l'Institut culturel africain (ICA) dans une série de recommandations (voirAnnexe nO 2).

4. TROISIEME PARTIE DU STAGETHEATRALE

TECHNIQUES ET PRATIQUES DE LA CREATION

Plusieurs exposés ont été faits par des participants au stage sur desquestions d'ordre technique, suivis par des débats et par quelques démonstra­tions pratiques effectuées dans des lieux théâtraux. D'une manière <]énérale,le discours a porté sur le lieu théâtral et la recherche d'une architectureadaptée aux exigences du théâtre africain. Dans ce domaine on a beaucoupremarqué, dans ce séminaire, l'absence de vrais spécialistes (architectes,scénographes), de sorte que le débat n'a pas pu véritablement avancer. Il ya eu certainement quelques apports intéressants pour ce qui concerne les

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équipements et l'organisation des espaces scéniques, mais aucun débat defond sur ces problèmes n'a pu s'engager pour les raisons déjà mentionnées.Quelques textes ont été soumis à l'attention des stagiaires sans qu'onpuisse combler les lacunes signalées. D'autre part, le déroulement decette troisième et dernière partie du stage· s'est vu affecté par lafatigue générale des stagiaires, le désir d'entreprendre ensemble uneactivité créative, le besoin d'essayer de vérifier dans la pratique cer­taines théories qui avaient été l'objet de longues discussions dans leséminaire.

Cette troisième partie du staqe s'est articulée fondamentalement autourde :

(a) la représentation, par une troupe théâtrale ivoirienne (Institut nationaldes arts), de la pièce "Les canaris sont vides" et des débats autour desa réalisation théâtrale et radiophonique;

(b) expositions et débats sur des techniques et pratiques de la créationthéâtrale;

(c) visites de lieux théâtraux;

(d) étude d'un modèle d' archi tecture théâtrale adaptée aux besoins et auxcaractéristiques du théâtre africain;

(e) la réalisation, par les stagiaires, d'un spectacle: "Les cauris de l'aurore",d'après des textes des poètes noirs.

Un résumé de ces travaux se trouve dans le document RAPPORT DE SYNTHESEsur le troisième thème (Annexe nO 3).

5. EVALUATION FINALE

Le stage-séminaire interafricain de théâtre dans les journées des 1& et19 juillet 1978 a procédé à une évaluation générale des travaux exécutésdepuis quatre semaines. Pendant cette période, une trentaine d'hommes dethéâtre ont essayé d'échanger des informations, de vérifier leurs expériences,d'entreprendre avec d'autres hommes de théâtre des démarches, des études, desanalyses en faveur du développement du théâtre africain et de sa projectiondans le monde. Théoriciens et praticiens, metteurs en scène et critiques,comédiens, auteurs et animateurs venus du Mali, du Sénégal, du Togo, del'Empire centrafricain, de la Haute-Volta, de la COte d'Ivoire, de l'IleMaurice, du Gabon, de la Mauritanie, du Zaïre, du Bénin et des Antilles, ontessayé de mieux se connaitre, de se comprendre, de se concerter pour la défenseet le développement de leur théâtre. Dans un espri t de fra terni té, ils ontdébattu des problèmes qui condi tiennent leur activi té, ont exorcisé souvent lapeur et l'angoisse devant leur impuissance à les résoudre. Néanmoins, ils ontréappris - peut-être - la solidarité et l'universalité d'un art sans douteparmi les plus humains, les plus attachants de tous les arts. Et tous se sontaccordés à reconnaitre que le théâtre africain dans sa réalité et dans sesaspirations ne peut ~tre que "populaire" par ses caractéristiques, par satradition et ses origines. Ainsi, la plupart des séminaristes ont reconnudans le théâtre un instrument utile et efficace pour éduquer et pour aiderau développement socioculturel de la communauté.

Il faut enfin signaler que, au terme de l'évaluation des travaux du stage­séminaire interafricain, un certain nombre de recommandations ont été adoptées,dont la liste se trouve ci-jointe dans le RAPPORT DE SYNTHESE FINALE (Annexe nO 4).

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6. CONCLUS ION

En réalisant ce stage, l'Institut culturel africain (ICA) a permis auxstagiaires :

d'établir des contacts vivants entre des hommes qui, dans différents pays,de manières diverses, consacrent leurs efforts au développement du théâtreafricain;

- de faire un bilan réaliste de l'ampleur de cet effort à travers l'inventairedes réussi tes et des failli tes théâtrales menées depuis quelques années dansplusieurs pays africains~

- de formuler des propositions concrètes pour l'avenir de ce théâtre et pourl'amélioration des rapports interafricains dans ce domaine~

- la prise de conscience de la part d' écrivains, metteurs en scène, comédiens,animateurs, techniciens, de l'utilité du théâtre mis au service du développe­ment communautaire, spécialement dans les régions affectées par de gravesproblèmes socio-économiques;

- de s'accorder sur la nécessité de protéger l'héritage et le patrimoineancestral pour préserver l'originalité et la personnalité du théâtre africain;

- la confrontation des idées et des expériences qui animent actuellement letravail théâtral en Afrique;

une meilleure compréhension des diversités qui les distinguent, des difficultésqui les guettent, et des problèmes ~ les séparent et les rapprochent à lafois~

de mieux assumer, finalement, ses propres contradictions et ses ambiguïtésmises en evidence par la nature même du débat, ambiguïtés et contradictionsqui sont aussi inhérentes au théâtre.

7. OBSERVATIONS SUR LES RECOMMANDATIONS DU STAGE-SEMINAIRE

En organisant ce stage, l'Institut culturel africain (ICA) a réussi àrompre l'isolement qui affecte le théâtre africain et à lui donner un nouvelélan. Le travail de préparation et de réalisation du séminaire mérite doncd'être loué, compte tenu des résultats positifs signalés dans les conclusionsde ce rapport.

Les organisateurs ont dft prendre bonne note de tout ce qui pourrait, dansle futur, contribuer' à l'amélioration de ces résultats. On a remarqué diverset complexes types de problèmes. Il y a des choix à faire, des options àprendre, des moyens à prospecter. Il s'est avéré aussi difficile d'harmoniserles intérêts, souvent contradictoires, des participants venus d'horizons diffé­rents. Des inconvénients et des impondérables qu'on ne peut pas toujoursprévoir ou éviter et qui tiennent à diverses considérations qui ont déjà étéévaluées par l'ICA.

Nous nous limitons ici à exprimer seulement quelques recommandationsd'ordre général relatives à l'organisation, dans le futur, d'autres stages.Plus particulièrement, on recommande :

- un choix plus rigoureux et plus homogène des participants. Il est toujoursdifficile d'accorder praticiens et théoriciens dans le terrain de lacréation artistique. De plus, il est souhaitable que les professionnelssoient d'un même niveau de formation et d'expérimentation théâtrale;

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une durée des travaux du stage limitée à deux semaines maximum, avec unchoix de thèmes plus concrets, déterminés à l'avance par des spécialistespraticiens du théâtre;

- l'organisation d'un atelier théâtral ou d'autres activités pratiquesparallèles aux travaux théoriques du stage;

un nombre réduit de participants ne dépassant pas 15-20 personnes;

un espace aménagé "ad hoc" pour réaliser les assemblées du stage;

- un hébergement pour les stagiaires dans un autre lieu que celui où sedéroulent les réunions de travail et qui puisse permettre un meilleurcontact avec le milieu social où se réalise le stage;

un calendrier plus aéré qui prévoit des travaux théoriques (le matin), despratiques théâtrales (les après-midi) et éventuellement des activitésrécréatives le soir.

Au sujet des contenus pédagogiques des travaux du stage, tout en gardantle principe que les stagiaires se prennent en charge eux-mêmes, il estrecommandé de confier la responsabilité des travaux de l'Assemblée à desanimateurs ou à des techniciens expérimentés dans la conduite de ce genrede réunions.

Enfin, il nous semble nécessaire ici de signaler que parmi les recomman­dations qui ont été adoptées au terme de l'évaluation finale des travaux duséminaire, il faudrait donner une attention prioritaire à celles qui visent à

(a) la création d'institutions chargées de la formation d'hommes de théâtre(recommandation nO 6);

(b) l'organisation d'un concours de projets d'architecture pour un théâtre enmilieu rural et pour un théâtre en milieu urbain (recommandation nO la);

(c) l'institution d'un comité consultatif en vue de la création d'un Conseilafricain d'art dramatique (recommandation nO 11).

Celles-ci nous paraissent en effet exprimer un besoin urgent des différentspays africains; et dans l'ensemble des nécessités qui ressortent des recommanda­tions, elles sont les plus susceptibles de trouver, dans le cadre des initiativesde l'ICA, des solutions possibles.

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ANNEXE 1

RAPPORT DE SYNTHESE

PREMIERE PARTIE DU STAGE

Echanges

Du 20 au 25 juin 1978, le Stage-séminaire interafricain de théâtre aprocédé à un large tour d'horizon des réalités théâtrales dans les différentspays participants. Cet échange, suivi de débats à chaque fois, a permis àtous les stagiaires de recenser les problèmes, les solutions et les projetsconcernant le théâtre dans les différents pays.

On a pu ainsi évaluer les expériences en cours : Empire centrafricain,en Haute-Volta, au Mali, au Sénégal, en COte d'Ivoire, au Togo, à l'îleMaurice, au Gabon, en Mauritanie, au Za!re, au Bénin, aux Antilles. Ilressort de ces échanges trois grands axes de préoccupations :

1. Les rapports théâtre/Hommes de théâtre

Dans le souci de redonner au théâtre la place qu'il mérite, les stagiairesont insisté sur la nécessité des échanges et des recyclages pour un désenclave­ment culturel des Etats africains. Par ailleurs, les problèmes de la formationdes acteurs, du statut social du comédien et des modes d'exploitation duthéâtre gestuel ont longuement retenu l'attention des stagiaires.

2. Les rapports théâtre/Public

Le grand problème du théâtre africain semble atre celui de son adéquationà la problématique et aux modes de représentations traditionnelles, du public.Les expériences de théâtre d'intervention semblent tracer la voie d'un théâtreau service du développement.

3. Rapports théâtre/Pouvoirs publics

Cette intégration du théâtre ne peut se réaliser harmonieusement sansl'intervention des pouvoirs publics:

Celle-ci, nécessaire pour l'organisation des activités théâtrales etl'octroi de moyens matériels et financiers aux troupes, peut devenir agent deblocage lorsqu'il aboutit à étouffer la liberté de création

Aux termes de cette première partie, de nombreux problèmes ont paru devoirêtre revus de façon plus approfondie :

l'espace scénique (théâtre en rond);

- théâtre rural/urbain, théâtre d'intervention;

- théâtres idéologiques et théâtres d'Etats.

En outre 1 de nombreuses propositions ont été faites devant aboutir dans lasuite des travaux à des projets de recommandation concernant :

- 8 -

- l'organisation d'un Festival interafricain de théâtre~

- la création d'un Institut interafricain de théâtre pour la formation et lerecyclage des hommes de théâtre~

- la création d'une revue de théâtre africain~

- la création d'un Conseil africain d'art dramatique;

- l'institution d'une Journée du thâtre africaino

- 9 -

ANNEXE 2

RAPPORT DE SYNTHESE

DEUXIEME PARTIE DU STAGE

Etude du théIne 'Théâtre et développement"

Pour l'étude du thème "Théâtre et développement", de nombreuses communica­tions ont été entendues. Les questions soulevées à l'occasion des débats ontété étudiées en commission et en séance plénière. Voici l'essentiel de ce quia été retenu :

Langue : nous avons préféré parler nom de langue, mais de langage qui, lui,implique le verbe, la mimique, le geste, la danse, laissant le soin au créateurde déterminer la langue la plus adaptée à son milieu. La langue devient alors unélément expressif parmi tant d'autres qu'il ne faut ni surestimer, ni sous­estimer.

Théâtre/tradition/modernisme

Le théâtre africain devrait §tre une synthèse dynamique entre les élémentspositifs de la tradition et de la modernité. Enracinement et ouverture : voiciles qualités majeures de l'Africain moderne.

Théâtre élitaire ou théâtre populaire

Les séminaristes ont attiré l'attention des hommes de théâtre africainssur quelques éléments avec lesquels il fallait composer pour déboucher sur unthéâtre élitaire ou un théâtre populaire :

- théIne ou contenuprix

- emplacement- langue

disposition scen~que

- liberté d'expression- horaires.

Toutefois, compte tenu du fait que le théâtre doit aider au développementintégral de nos pays, le séminaire a recommandé un théâtre populaire quiconcerne le maximum de personnes.

Théâtre et cinéma

Perçu d'abord comme un danger éventuel pour le théâtre, le cinéma estapparu comme un art complémentaire du théâtre dans la mesure où dramaturgescomme cinéastes africains visent le même but: réhabiliter les valeurs authen­tiquement africaines dans une perspective d'ouverture vers l'extérieur. En plus,quelques techniques cinématographiques pourraient s'intégrer au théâtre pourrendre ce dernier plus expressif.

- 10 -

Théâtre radiophonique

Le séminaire, après avoir pris acte de l'existence d'un concours théâtralinterafricain par Radio-France internationale, a noté que ce concours arévélé quelques talents, mais il préconise les aménagements suivants:

que le jury soit composé d'hommes de théâtre africains;

que la réalisation se fasse en Afrique par les artistes et les. réalisateursafricains.

Par ailleurs, le séminaire recommande aux Etats africains l'instaurationd'un théâtre radiophonique (souci de toucher le plus grand nombre d'auditeurs);Ll met cependant en garde les artistes contre les insuffisances du théâtreradiophonique par rapport au théâtre scénique.

Liberté de création

Le séminaire dénonce la persistance de la censure (instaurée par le colo­nisateur dans le but d'endiguer les aspirations profondes et nationalistes dupeuple) dans la plupart de nos pays. Il recommande aux artistes la créationd'associations nationales à vocation syndicale pour défendre leurs intér§tsmoraux et matériels et une nécessaire solidarité de tous les artistes africains.

Statut du personnel de théâtre

Le séminaire déplore le mépris dans lequel les autorités publiquestiennent les artistes (comédiens, notamment) et préconise pour ces derniersun statut particulier quand ils sont rattachés à la fonction publique. Lerecrutement des comédiens devra alors se faire après une période d'essaisanctionnée par un jury mixte composé de 2/3 d'hommes de théâtre et de 1/3d'éléments extérieurs au théâtre. A partir de la titularisation, prévoir unsalaire de base unique pour tous les comédiens, assorti de différentes primesde rendement, prévoir enfin la reconversion des comédiens dans les domainesde l'administration du théâtre, de l'animation ou de techniciens de théâtre encas de besoin. Ce statut concilierait le souci de sécurité et de stimulationchez les artistes.

Les artistes qui ne seraient pas rattachés à la fonction publique et quiferaient preuve de talents manifestes devraient §tre encouragés et aidés parle biais de subventions e~éventuellement, de pr§ts.

Théâtres amateurs - théâtres professionnels

Parce que les troupes d'amateurs sont en général l'expression spontanéeet authentique d'une vocation populaire du théâtre, parce qu'elles constituentdes foyers de recherche en matière théâtrale (contact avec toutes les formestraditionnelles), le séminaire recommande aux autorités publiques de les teniren considération en les aidant :

à s'assurer un encadrement sérieux;à assurer la formation de leurs comédiens;à faciliter leurs manifestations (location de salles, subventions, etc.).

Le sem~naire, devant le problème grave que constitue le manque d'actricesdans ces groupes, recommande qu'un travail d'animation soit fait dans les éta­blissements secondaires de jeunes filles, dans les quartiers auprès des parents et,au besoin, que les autorités mènent une campagne promotionnelle en faveur duthéâtre.

- 11 -

. Les troupes d'amateurs ne devraient pas constituer une source d'appro­visionnement à sens unique pour les troupes professionnelles; un échangeréciproque devra amener les comédiens professionnels à être des animateursdes troupes d'amateurs, étant entendu que les meilleurs éléments des troupesd'amateurs pourraient intégrer les troupes professionnelles.

Création d'instituts

Le séminaire, après avoir constaté l'insuffisance des encadreurs dethéâtre, recommande:

la création dans chaque pays d'établissements de formation;

- la création, au sein du Centre régional d'action culturelle (CRAC), d'unetroisième section chargée de la formation des hommes de théâtre ou de laformation des formateurs. Ce centre devra aussi favoriser la rencontre descomédiens de différents pays qui pourraient, à l'occasion, s'informer desexpériences des autres et donner une initiation à la.critique théâtrale.

Conseil africain d'art dramatique

Le séminaire recommande la création d'un Conseil africain d'art dramatiquechargé, entre autres :

- de la répartition des pays africains en zones;

- de l'organisation de festivals de théâtre;

- de l'établissement des relations entre les troupes africaines et lestroupes d'autres continents;

- de veiller au bien-~tre'matériel des troupes de qualité;

- de l'attribution des bourses d'études de théâtre;

- de créer une revue de théâtre.

Revue de théâtre

Le séminaire, dans un souci de réalisme, propose qu'avant d'en arriver àla revue de théâtre, préconisée dans le cadre du Conseil africain d'art drama­tique, la revue de l'ICA réserve un certain nombre de pages aux articles dethéâtre et que, dans un second temps, une revue modeste (bulletin ronéotypé,par exemple) puisse s'occuper exclusivement des problèmes de théâtre.

Le séminaire, attachant une grande importance à la création de cetterevue, propose en son sein la création d'un comité de liaison dont les membressont: MM. ALIOUNE OUMY DIOP et YOUSSOUPHA JOHN.

Le séminaire recommande à l'ICA, en collaboration avec le Comité ci-dessus,d'étudier les modalités et les sources éventuelles de financement de cette revue;en outre, il souhaite que l'éventail de la distribution de la revue de l'ICA soitbeaucoup plus large qu'il ne l'est maintenant.

ReSle de l'information

Le séminaire recommande à l'ICA d'encourager les Etats à programmer à laradio, à la télévision, un horaire substantiel pour les émissions de théâtre;que ces programmes, destinés à la sensibilisation des masses au phénomènethéâtral et à la condition de l'artiste de théâtre, soient confiés à deshommes de métier ou à des organismes culturels compétents et responsables.

- 12 -

Rapport Afrique - extérieur

Le séminaire considère que les relations peuvent ~tre établies entre lestroupes africaines et les troupes d'autres continents. Cependant, il recommandeque ces relations ne s'instaurent qu'après des relations plus denses entre lestroupes des différents pays d'Afrique.

Ainsi, les troupes qui participeraient à des rendez-vous internationauxseraient représentatives de l'Afrique.

Le séminaire souhaite que soient évitées les relations aumônes entre lesgrandes puissances et les pays africains, dans la mesure où, sur le planculturel, il estime que l'Afrique n'a à entretenir aucun complexe vis-à-visde qui que ce soi t.

RaPport Afrique - diaspora noire

Le séminaire, considérant la nécessité de dialogue entre l'Afrique et ladiaspora noire (Antilles, 11e Maurice, etc.), se félicite de ce que l'ICA aassocié des représentants de cette diaspora au Stage-séminaire d'Abidjan;encourage l'ICA à persévérer dans cette voie en invitant de plus en plus nosfrères d'autres continents à prendre part à toutes nos manifestations (festi­vals, séminaires, ateliers, etc.).

Le théâtre africain à l'étranger

Le séminaire considère que les troupes d'émigrés ont une fonction socialeet culturelle incontestable à l'endroit des populations émigrées; qu'ellesconstituent un noyau important de culture (artistes de différents pays), maisque leur existence ne trouve de justification que dans la démission des respon­sables politiques vis-à-vis de leurs populations à l'étranger.

Le Stage-séminaire recommande donc aux pays africains la création decentres- culturels africains dans les capitales européennes et dans les diasporasnoires qui pourraient prendre en charge les artistes africains immigrés.

Le Stage-séminaire constate que ces_troupes, plongées dans un milieuétranger à leur culture, ne sont ni représentatives de l'Afrique, ni représen­tatives de l'Europe. En conséquence, il met en garde les artistes africainsétablis à l'étranger contre le danger de se voir coupés totalement de leurculture.

- 13 -

ANNEXE 3

RAPPORT DE SYNTHESE

TROISIEME PARTIE DU STAGE

Technique et pratique de la création - Equipement et maintenance du lieuthéâtral

Dans ce domaine concret, les participants ont pris acte de l'importancede l'utilisation rationnelle des techniques nouvelles et traditionnelles dansla création théâtrale.

De l'évolution de l'éclairage à la structure de maintenance du lieuthéâtral, toutes les étapes ont été passées en revue de façon concrête : jeuxde lumiêre, sonorisation, machinerie, jeu d'orgue, structure de la scêne etconfiguration de la salle de spectacles, les services techniques et administratifs.

Sur le plan de la régie, l'éclairage, la sonorisation et les décors ontfait l'objet de démonstrations pratiques quant à leurs influences sur la miseen scêne à partir des installations du Théâtre de la cité et de la salle despectacles du Palais des congrês de l'hôtel Ivoire d'Abidjan.

La réalisation radiophonique et scénique de la piêce : "Les canaris sontvides", d'Amadou Kone, de Côte d'Ivoire, le théâtre radiophonique, le montagepoétique "Les cauris de l'aurore", qui est une création collective des parti­cipants au séminaire, ont contribué à l'aspect pratique de ce Stage-séminaire.L'audition de la bande enregistrée et la présentation de la piêce "Les canarissont vides" ont permis l'instauration de débats enrichissants et féconds entreséminaristes, créateurs, metteurs en scêne, comédiens et public. L'étudecomparée des deux systêmes de diffusion du message théâtral : le jeu radio­phonique et la représentation directe sur scêne d'une piêce théâtrale, a parti­culiêrement retenu l'attention des participants au Stage-séminaire.

Enfin, le travail pratique de cette derniêre partie devait aboutir àl'élaboration de projets de modêles de structures pour la création de lieux dethéâtre populaire dont les caractéristiques essentielles sont : la scêne circu­laire ou. aux 3/4 circulaire et la salle polyvalente.

Malheureusement, l'absence d'architecte et de scénographe à nos travauxnous a conduits à la prudence quant au choix de projets de modêles-standardqui puissent répondre au besoin de création d'un lieu théâtral populaireadéquat.

Aussi, le Stage-séminaire interafricain de théâtre, organisé à Abidjan,recommande-t-il à l'ICA:

- l'organisation d'un concours pour la création d'un théâtre circulaire;

- mobile en milieu rural et urbain;

- fixe en milieu rural et urbain.

Toutefois, la réalisation de tels projets nécessite une collaborationbeaucoup plus étroite entre l'architecte et le scénogr~phe. Car le succês duthéâtre populaire à scénographie circulaire est à ce prix.

- 14 -

ANNEXE 4

RECOMMANDATIONS DU STAGE-SEMINAIRE

RECOMMANDATION N° 1 : LIBERTE DE <:m:ATION

Le Stage-séminaire organisé à Abidjan du 20 juin au 20 juillet par l'Institutculturel africain,

Considérant que la censure a été instaurée par les pouvoirs coloniaux pourétouffer l'expression des aspirations des masses populaires à la liberté,

Considérant que les régimes politiques nationaux devraient sauvegarder cetteliberté conquise parfois au prix de mille sacrifices par le peuple,

Considérant que la démocratie dont se réclament ces régimes ne peut êtreeffective sans la liberté d'expression,

COnsidérant que les artistes, en général, et les artistes de théâtre en parti­culier, sont les porte-parole privilégiés du peuple,

Recommande aux artistes africains :

- de créer des associations nationales à vocation syndicale pour défendre leursintérêts moraux et matériels:

- de se regrouper en une Fédération des associations d'hommes de théâtre afind'assumer une nécessaire solidarité entre les artistes de tous les pays:

Demande à l'ICA de bien vouloir encourager la création de ces différentsorganismes:

(adoptée)

RECOMMANDATION N° 2 CREATION D'UN STATU!' PARTICULIER POUR LES ARTISTESDE THEATRE

Le Stage-séminaire organisé à Abidjan du 20 juin au 20 juillet 1978 par l'Institutculturel africain (ICA),

Considérant la spécificité du métier d'artiste de théâtre,

COnsidérant que les artistes de théâtre, pour être efficaces, doivent être àl'abri de besoins matériels,

Considérant que les artistes, dans nos sociétés, ont une mission sociale àremplir,

Recommande la création, -dans chaque pays, d'un statut particulier des artistesde théâtre qui tienne compte de leurs intérêts moraux et sociaux et dubesoin de leur stimulation à la création:

l'instauration d'un système d'aide (subventions, prêts, etc.) aux artistesde valeur:

(adoptée)

- 15 -

RECOMMANDATION N° 3 : AIDE A APPORI'ER AUX TROUPES D'AMATEURS

Le Stage-séminaire organisé à Abidjan du 20 juin au 20 juillet par l'Institutculturel africain (ICA),

Considérant que les troupes sont en général l'expression spontanée etauthentique d'une vocation populaire du théâtre,

Considérant que les troupes d'amateurs constituent des foyers de rechercheen matière théâtrale,

Demande aux Etats membres de l'ICA :

- d'accorder un intér~t particulier aux troupes amateurs;

- d'aider dans l'organisation de leurs spectacles (location de salles,suppression des taxes, etc.);

- de faire un effort pour leur assurer un encadrement compétent.

RECOMMANDATION N° 4 : INSTAURATION DE THEATRES RADIOPHONIQUES NATIONAUX

Le Stage-séminaire, organ1se par l'Institut culturel africain à Abidjan(COte d'Ivoire) du 20 juin au 20 juillet 1978,

Considérant l'impact de plus en plus grandissant des mass médias et plusparticulièrement de la radiodiffusion sur nos populations dans une Afriqueen pleine expansion,

Considérant que les oeuvres dramatiques, pour jouer leur rOle dans la prisede conscience des masses populaires des problèmes africains, doivent êtrepropagées le plus possible,

Considérant que la réalisation des pièces africaines par Radio-France interna­tionale dénature leur contenu,

Recommande l'instauration dans chacun des pays africains d'un théâtre radio­phonique national qui devra déboucher sur l'organisation d'un concoursthéâtral interafricain;

(adoptée)

RECOMMANDATION N° 5

Le séminaire,

CRITIQUE THEATRALE

Après avoir constaté l'absence d'une authentique critique théâtrale dans nospays et l'insuffisance de formation spécifique des personnes qui se livrentà cette activité en Afrique,

Conscient de l'impact de la critique sur le développement du théâtre africainselon qu'elle est exercée par des personnes compétentes ou non,

Considérant la nécessité pour les Africains de redéfinir les critères d'unjugement authentique de l'oeuvre d'art africain en général et du théâtreafricain en particulier,

- 16 -

Salue avec satisfaction l'initiative de l'ICA d'organiser bientat unSéminaire-stage à l'intention des journalistes chargés de la critiqueartistique et théâtrale dans nos pays;

Demande la création, au sein du futur Conseil africain d'art dramatique,d'une commission de critique théâtrale.

RECOMMANDATION N° 6 : CREATION DE CENTRES NATIONAUX DE FORMATION

Le Stage-séminaire, organisé à Abidjan du 20 juin au 20 juillet par l' Institutculturel africain (ICA),

Considérant le rale du théâtre dans le développement intégral des paysafricains,

Considérant l'insuffisance des encadreurs de théâtre dans la plupart des paysafricains,

Demande à l'ICA la création, au sein du Centre régional d'action culturelle(CRAC), d'une section chargée de la formation d'hommes de théâtre et laformation des formateurs;

Demande à chaque Etat membre de mettre sur pied des établissements deformation d'hommes de théâtre;

(adoptée)

RECOMMANDATION N° 7 : INSTAURATION D'UNE JOURNEE AFRICAINE DE THEATRE

Le Stage-séminaire organisé à Abidjan du 20 juin au 20 juillet 1978 parl'Institut culturel africain (ICA),

Considérant que les échanges d'expériences théâtrales doivent être renforcésau niveau des pays africains,

Considérant que les rencontres périodiques entre hommes de théâtre sont desoccasions privilégiées pour approfondir la recherche et stimuler lapromotion du théâtre,

Considérant que le théâtre doit recouvrer son efficacité et son prestigetant auprès des pouvoirs publics qu'auprès des populations,

Demande aux Etats membres de l'ICA d'instituer une Journée africaine de théâtre;

(adoptée)

RECOMMANDATION N° 8 : CONCOURS RADIOPHONIQUE INTERAFRICAIN DE THEATRE

Le Stage-séminaire interafricain de théâtre, réuni à Abidjan du 20 juin au20 juillet 1978,

Conscient du fait que la viabilité et le succès de toute action théâtraledépendent largement de la définition et de la mise en application pratiquede Politiques culturelles nationales conçues par les pouvoirs publics, leshommes de métier, afin que triomphe notre idéal culturel commun : la satis­faction des besoins et des aspirations profondes de nos peuples,

Considérant que le théâtre radiophonique ne saurait se substituer au théâtrescénique,

- 17 -

Considérant cependant que la radio offre une plus grande possibilité dediffuser le théâtre africain,

Considérant, notamment, que le concours théâtral interafricain, tel qu'il est,actuellement, organisé par Radio-France internationale, revêt une formed'intervention culturelle,

Considérant que les pièces théâtrales des créateurs africains constituent lamatière première de cette exploitation,

Recommande que le soin soit laissé aux Etats africains d'organiser un théâtreradiophonique au niveau national;

Souhaite la circulation libre des pièces théâtrales sous le contrôle du Conseilinterafricain d'art dramatique;

Invite l'ICA à prendre les contacts nécessaires pour l'organisation, dans lemeilleur délai, d'un concours théâtral radiophonique entre les Etats membresdont le Centre pourrait être rotatif;

Demande le rapatriement des oeuvres théâtrales détenues par Radio-Franceinternationale ;

Recommande l'édition en Afrique de toutes les pièces des créateurs africains;

Propose la création, au sein du CIAO (Conseil interafricain d'art dramatique) ,d'un Comité scientifique et technique chargé de l'étude des oeuvres.

RECOMMANDATION N° 9 : REVUE DE THEATRE

Le Stage-séminaire organisé à Abidjan du 20 juin au 20 juillet 1978 parl'Institut culturel africain (ICA),

Considérant que les échanges d'expériences théâtrales doivent être renforcésau niveau des pays africains,

Considérant que l'information constitue un des moyens de renforcer lasolidarité entre hommes de théâtre,

Considérant que le théâtre doit recouvrer son efficacité et son prestigetant auprès des pouvoirs publics qu'auprès des populations africaines,

Recommande à l'ICA de créer une revue africaine de théâtre dont le but estde recueillir et de diffuser toutes les informations et toutes les formesde recherche sur le théâtre africain.

(adoptée)

RECOMMANDATION N° 10 : CREATION DE PROJETS DE MODELES

Le Stage-séminaire interafricain de théâtre organisé à Abidjan du 20 juin au20 juillet 1978 par l'Institut culturel africain (ICA),

Considérant le besoin impérieux d'un type de scène adapté aux réalités socio­culturelles d'un théâtre authentiquement africain,

Considérant qu'une telle recherche de modèles de scène doit être le fruit d'unelarge concertation entre techniciens de théâtre et architecte,

- lB -

Recommande à l'ICA d'organiser un concours de modèles de théâtre circulairemobile en milieu rural et urbain- fixe en milieu rural- fixe en milieu urbain.

(adoptée)

RECOMMANDATION N° 11 : CREATION D'UN CONSEIL AFRICAIN D'ART DRAMATIQUE

Le Stage-séminaire organisé à Abidjan du 20 juin au 20 juillet parl'Institut culturel africain (ICA),

Considérant que la désaliénation culturelle est le support de toute formede libération,

Considérant que les échanges en matière culturelle, particulièrement enmatière théâtrale, doivent être renforcés au niveau des différents Etatsafricains,

Considérant que sur le plan culturel, l'Afrique n'a à entretenir aucuncomplexe vis-à-vis de qui que ce soit,

Recommande à l'ICA d'instituer un comité consultatif en vue de la création'd'un Conseil africain d'art dramatique chargé de coordonner les activitésthéâtrales au niveau des Etats africains~

De faciliter les échanges d'informations entre critiques, artistes, tech­niciens et chercheurs en matière d'art dramatique.

Au terme de leurs travaux, les séminaristes se réjouissent de l'atmosphèreparticulièrement théâtrale qui a caractérisé l'ensemble des débats.

Les participants expriment leur profonde gratitude au gouvernement ivo~r~en,

à l'Institut national des arts, au Centre africain et mauricien de perfection­nement des cadres, et à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, .ontcontribué au succès de leurs travaux.

Enfin, les stagiaires se félicitent de l'heureuse initiative de l'Institutculturel africain qui vient, une fois de plus, de contribuer à la promotionet au développement de la culture en général et du théâtre africain enparticulier.

Ils formulent le voeu ardent qu'une telle initiative se renouvelle, defaçon que l'art de la critique théâtrale soit exercé effectivement dans nospays par des personnes compétentes en la matière, et que des stages deformation, d'information et de recyclage des critiques de théâtre soientorganisés.

PAYS

ANNEXE 5

STAGE-SEMINAIRE INTERAFRICAIN DE THEATRE(Abidjan, 20 juin-20 juillet 1978) :

participants, mémoires, communicationet contributions

NOMS ET ADRESSES TITRES DES COMMUNICATIONS

BELGIQUE 1. M. Pierre BAILLEUXRue Ferme de Cambrai, 101420 - BRAINE-L'ALLEUD

(E) Associé â l'encadrement de la premièrepartie comme spécialiste de ladynamique de groupe

REPUBLIQUE POPULAIREDU BENIN

2. ADJAHO Guillaume Coffi (E)Directeur de la Société nationale desspectacles - Hall des sportsPORrO-NOVO

3. M. Boniface MAKPONSE (S)Responsable de la troupe théâtrale"Les musées", Ministère de la jeunesse, dela culture populaire et des sportsPORTO-NOVO

4. Télesphore SAGBOHAN (S)Responsable de la Troupe folkloriqueet théâtrale d'Ekpé, Ministère de lajeunesse, de la culture populaire et dessportsPORrû-NOVO

Comment éduquer le goût du public pourle théâtre

E EncadreurS Stagiaire

5. Jean PLIYAVice-recteur chargé du Programmed'édification de l'école nouvelleB.P. 526 - ABOMEY-CALAVI

(E) (a) Autour de la communicationintroductive du stage

(b) "Réflexions sur les problèmes de lacréation théâtrale - Les rapportsentre l'auteur, le metteur en scèneet la troupe théâtrale"

PAYS

EMPIRE CENTRAFRICAIN

NOMS ET ADRESSES

6. MALINC',APOT Denis Athanase (S)Ministère de l'éducation nationale, de lajeunesse, des sports, des arts et de lacultureBANGUI

TITRES DES COMMUNICATIONS

Situation actuelle du théâtre dansl'Empire centrafricain, et lesperspectives d'avenir

7. ZANC',A EtienneMinistère de l'éducation nationale, de lajeunesse, des sports, des arts et de lacultureBANGUI

" .. "

COTE D' IVOIRE 8. BITrY t10RORéalisateur, comédienInstitut national des artsB.P. 8049ABIDJAN

9. Blé GNANGRAArchitecte (DPLG)Institut national des artsB.P. 8049ABIDJAN

10 • Koné KARAOOKORégisseur (lumière)Institut national des artsB.P. 8049ABID.TAN

11. Amadou KONEAssistant à la Faculté des lettresUniversité nationale de Côte d'IvoireB.P. V 34ABIDJAN

Les influences du lieu théâtral sur lamise en scène

- Comment créer un lieu théâtralpopulaire

- Le rapport entre metteur en scène etcomédien

L'adéquation du décor à l'oeuvre jouée

Contributions du théâtre à la prisede conscience des identitésculturelles africaines

- Théâtre authentiquement africain(dans la société précoloniale et dansla société contemporaine)

l'Va

PAYS

FRANCE

NOMS ET ADRESSES

12. M. Yves BONNATScénographe. Centre français du théâtre (E)7, rue HelderPARIS ge

TITRES DES OOMMUNICATIONS

Associé â l'encadrement de la deuxièmepartie comme spécialiste des questionsde politique culturelle et d'adminis­tration culturelle averti desproblèmes de théâtre

GUINEE BISSAU

HAUTE-VOLTA

13. M. Jérôme CLEMENTAdministrateur27, rue Ledion

'PARIS 14e

14. Mme Françoise LIGIERMaison de Radio-France116, av. du Président Kennedy75786 - PARIS CEDEX 16

15. B. Jules ROSETTEDirecteur du "Théâtre noir"27, rue Pasteur94270 KREMLIN-BICETRE

16. Mario de ANDRADECoordinateur général, conselhonacional de culturaPrésident du Conseil d'EtatPalais de la RépubliqueGUINEE BISSAU

17. GUINr,1\NE Jean-PierreAssistant de lettresUniversité de Ouagadougou, B.P. 7021OUAGADOurnu

18. OUEDAAor,o HarounaDirection des arts et lettresB.P. 35OUAGADOur,ou

(E)

(E)

(E)

(E)

(E)

(S)

Associé â l'encadrement de la deuxièmepartie comme spécialiste des questionsde politique culturelle et d'adminis­tration culturelle averti des pro­blèmes de théâtre

Communication de Françoise Ligier auSIT de l'ICA

Théâtre noir

Contribution du théâtre au processusde décolonisation culturelle etpolitique

Proposition de communication pour leSIT

L'art dramatique et l'éducation âl'école

PAYS

ILE Ml'oURICE

NOMS ET ADRESSES

19. Daniel LABONNEEnseignant, acteur, metteur en scène28, rue St-PatrickPORT-LOUIS

(E)

TITRES DES COMMUNICATIONS

Le théâtre ~ l'fie Maurice

MALI

20. PAKIRY Poullé (S)Ministère de la jeunesse et des sportsPORT-LOurS

21. Aguibou DEMBELE (S)Comédien, Compagnie du théâtre nationalBAMAKO

22. Abdoulaye MAIGA (S)Comédien, Compagnie du théâtre nationalBAMAKO

Communication sans titre

Rapport (en vue du stage-séminaireorganisé par l'ICA à Abidjan)

MAURITANIE

RWANDA

23. Cheikh Ould Mohamed GHALIMinistère de la cultureNOUAKCHOTT

24. r·10hamed Lemine Ould MAHAMMinistère de la cultureNOUAKCHOTT

25. M. MUSW~BILI PaulinMinistère de l'éducation nationaledu RwandaB.P. 622 - KIGALI

(S)

(S)

(S) Le théâtre rwandais vue panoramique

SENEGAL 26. Alioune Oumy DIOP (E)Conseiller au théâtre national Daniel SoranoB.P. 3243DAKZ\R

27. Hor SadiQ NIANGConseiller culturel. Directeur du Centreculturel de Kaolack

Réflexions sur le théâtre au Sénégal

Le théâtre populaire négra-africain.L'exemple du Séné9al

PAYS

SENEGAL (sui te )

NOMS ET ADRESSES

28. Youssoupha JOHN (S)Professeur à l'Institut national des artsDAKAR

TITRES DES COMMUNICATIONS

Communication au stage-séminaire IT

29. Cheikh N'DAOProfesseur au Lycée Malick SyTHIES

(E) Caractéristiques du théâtre africaincontemporain

TOro 30. Zinsou Senouvo AGBOTA (E)Direction générale des affaires culturellesMinistère de la jeunesse, des sports et dela cultureLOME

Place du théâtre dans la politiqueculturelle nationale

31. QUENUM Houenou, policierQuartier Tokoin WuittiLOME

(S) Communication au SITcolonial

le théâtre pré-

NW

32. SANVI PanouDirecteur du "Théâtre témoin"5, rue Maurice Berteaux75020 PARIS

(E) Impact du théâtre sur le développementnational

Unesco 33. PACCHIONI (E)sic M. POKnOVSKYDivision du développement culturel à l'Unesco7, place Fontenoy75700 PARIS (France)

Le théâtre et le développementcommunautaire

ZAlRE 34. BALIBUNO Basengezisic Citoyen Directeur artistique duThéâtre national Mobutu Sese SekoKINSHASA/Grand 'Place

(S) La formation du comédien et du public

PAYS

ZAIRE (sui te) 35.

NOMS ET ADRESSES

Citoyen DFY - TETE'B. N'GOM'ZEYChef de la Division de la régiedu Théâtre national Mobutu SeseKINSHASA/Grand 'Place

(S)généraleSeko

TITRES DES COMMUNICATIONS

Contribution du théâtre du processusde décolonisation culturelle etpolitique

36. Yoka LYE MUDABA (E)Chef de section adjoint art dramatiqueInstitut national des artsB.P. 8332 - Tél. 68613KINSHASA

Les perspectives nouvelles de"l'aventure théâtrale en Afrique etau Zaïre