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NUMÉRØ ONZE SEPT. > DÉC. 2014 musiques actuelles & arts numériques

Stereolux magazine numéro 11 (oct. - dec 2014)

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Articles, dossier, programmation, playlist ... pour tout savoir sur Stereolux

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musiques actuelles & arts numériques

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n ne crée plus des images pour créer des images

On crée des images pour les décliner à l’infiniGifs, captures d’écran, petites capsules en mouvementOn crée le début d’un mème, on recherche le partage, l’hyper-extérioritéUne image de l’imageQuelque chose de décadent, déjàParmi toutes ces petites capsules qui bougent un peu partout, On voudrait en insérer une autre

Dites bonjour à Christine !

Je pense depuis quelques semaines à ce disque que j’ai faitJe suis au calme, enfin seule, et je me souviens que déjà, ces onze chansons me paraissaient douces, moi qui ai toujours l’impression de lutter contre mes colères.

Peut-être que c’est ainsi : on se perd dans Christine et on se réconcilie en chantant dans son micro d’ordinateur.

« Tu as l’air en forme. Tu as l’air épanouie. Tu as l’air réveillée », rit une de mes amies qui vient de me voir en première partie d’Austra à Stereolux. Elle m’avait croisée une année avant, un peu hagarde, place Foch. Et c’est vrai, je n’arrivais plus à regarder – la tristesse m’empêchait d’être généreuse.J’écoutais les récits de copains et je serrais les poings ; eux se jetaient au-dehors, avec les autres, dans un enthousiasme qui me semblait si violent, si irréalisable ; je finissais toujours par m’inventer des excuses pour disparaître. Elle rit, maintenant, car elle voit sans doute que je me suis relevée, à ma façon, et que j’ai trouvé une façon d’exister convenable – me revoilà en société, me voilà avec le bon costume.

C’est une question de ton et de présentation, toujoursC’est de l’hyper-extérieurCe que les gens retiennent : ton regard, ton air

C’est là tout le défi aujourd’huiEtre une capsule sans manquer d’âmeDevenir fou, sans douteMordre son blaze – même Beyoncé montre les dents Mais se ressemble-t-on jamais ?Dorian GrayUn vieil homme ébloui par l’aisselle d’un très jeune garçonExtrême douceur pour grandes colères, Chaleur HumaineTant de lumière, tant d’abandonMoi, un vieil homme.

___Christine & The Queens / Festival Scopitone Mer. 17 septembre—20h — Salle Maxi (complet)

Avec Chaleur Humaine, Christine & The Queens – alias l’ex-Nantaise Héloïse Letissier – signe l’un des meilleurs disques pop de 2014. Avant sa venue à Stereolux le 17 septembre dans le cadre du festival Scopitone, elle nous livre un texte personnel et libre. Tout comme sa musique.

CarteBlanche

CHRISTINE & THE QUEENS

© DR

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FESTIVAL LES INROCKS PHILIPS ›› samedi 15 et dimanche 16 novembreComme chaque année, l'hebdomadaire culturel propulse ses coups de cœur musicaux sur scène le temps d'un festival qui passera par Stereolux au cours de deux soirées : Palma Violets, Parquet Courts, Benjamin Booker et The Orwells ouvriront le bal samedi, tandis que Baxter Dury, Àsgeir, Nick Mulvey et The Acid lamineront le blues du dimanche soir. Pour mémoire, c'est via ce festival que se sont produits pour la première fois en France des groupes appelés à remplir des Zénith plus tard comme, au hasard, Artic Monkeys...

SOY FESTIVAL ›› du 29 octobre au 2 novembreLe festival organisé par l'asso Yamoy fête ses 12 ans cette année. Et c'est dans autant de lieux nantais qu'on croisera des pointures comme Lee Ranaldo (guitariste de Sonic Youth), le saxophoniste Colin Stetson ou le psyché marseillais de Johnny Hawaii. Du côté de Stereolux, interdiction de rater mercredi 29 octobre le premier passage à Nantes de Ought, groupe de Montréal signé chez Constellation et révélation de la dernière Route du Rock. Ils seront bien entourés puisque Son Lux, Carla Bozulich et His Electro Blue Voice seront également à retrouver ce soir-là.

LES ROCKEURS ONT DU CŒUR›› samedi 13 décembreL'an dernier, la présence de C2C avait assuré un carton à la soirée des Rockeurs ont du cœur. Un de plus pour cette soirée qui marque depuis 27 ans les Noël nantais... Rappelons que son principe consiste à troquer une place pour une soirée généreuse niveau concerts de groupes locaux (parfois à renfort de reformations exceptionnelles !) contre un jouet distribué ensuite à des enfants défavorisés. En 2013, plus de 2000 joujoux avaient été récoltés. Même si la prog de la soirée n'est pour l'heure pas encore bouclée, on parie que l'engouement ne faiblira pas.

PARADISE›› samedi 25 octobreMixes énergiques, lightshows hypnotiques, danseurs frénétiques : non, ceci n’est pas un slogan de Radio Nova mais un (succinct) descriptif des soirées Paradise, rendez-vous prisé des amateurs de house depuis son lancement en 2000. Une à deux fois par an, l’association Paradise convie les plus classes des DJs house le temps d’une chouille mémorable, donc autant ne pas rater la prochaine !

GIVE JAH THE GLORY›› vendredi 31 octobreLes amateurs de culture reggae peuvent compter sur l’association Zion Gate pour fêter comme il se doit, le temps de la soirée Give Jah The Glory, le couronnement de Sa Majesté Impériale Haïlé Sélassié Ier, figure du mouvement rastafari. Cette année, les Anglais Murray Man et Ras Tweed seront de la partie, tout comme le sound system montpelliérain Salomon Heritage et les locaux de Zion Gate Hi-Fi.

GET UP SESSIONS›› vendredi 17 octobreL’association Get Up ! sera de son côté aux manettes des Get Up Sessions, le rendez-vous dub du début de saison. Une bonne manière de poursuivre le travail entamé avec le lancement, début juillet, du tout premier Dub Camp Festival, organisé par l’asso trois jours durant au Pellerin.

RENTRÉE TRÈS CLASSE

LE PREMIER TRIMESTRE EST L’OCCASION DE RETROUVER À STEREOLUX LES RENDEZ-

VOUS HABITUELS DE DÉBUT DE SAISON. PETIT

TOUR D’HORIZON DES RÉJOUISSANCES

À VENIR.

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___ La Nantes Digital Week (du 12 au 21 septembre 2014), c’est l’expression du bouillonnement numérique nantais et de sa tendance à hybrider, à croiser les profils, les compétences, les disciplines : arts, recherche, start-up, industrie… Evénements pros ou grand public, toutes les cultures numériques ont rendez-vous à Nantes ! En plus de Scopitone, l’écosystème numérique nantais vous propose quarante rendez-vous dans différents lieux de la ville. A vous de composer votre parcours : Robotique Day, International start-up contest, workshop documentation et Fablab, conférence Green Touch, Médias 2030… www.nantesdigitalweek.com

___ Si vous souhaitez devenir un «marcheur utopique», nous comptons sur vous, du 13 au 17 octobre, car Stereolux accueille cette semaine-là Le Bureau des utopies dans son hall, pour une étape de travail.Il s’agit d’une installation sonore orchestrée par l’artiste Julie Seiller qui proposera, aux habitants du quartier, de marcher, dans un tête à tête avec elle, le long d’un parcours choisi par eux. Ces balades enregistrées, ainsi que les matières sonores accumulées pendant la semaine, viendront alimenter la création finale en cours, Champignon ne sait pas que feuille colle à lui.Une session publique de ce travail sera proposée le 16 octobre (horaire non déterminé à ce jour). La création est prévue pour 2015.

Info / Bureau des utopies : de 11h à 18hPermanences dans le Bureau des utopies : tous les jours de 11h à 13h, sauf le lundi et le vendredi toute la journée.

LA COLONIE DE VACANCES

Cie A l’envers / Julie SeillerLe Bureau des utopies

___ La Colonie de vacances, projet réunissant les groupes Pneu (Tours), Marvin (Montpellier), Papier Tigre (Nantes) et Electric Electric (Strasbourg), fera une halte en salle Micro, entre deux résidences de création au 104 (Paris) et au Life (Saint-Nazaire), le temps d’une répétition live de trois jours, du 20 au 22 octobre 2014. La Colonie de vacances continue d’explorer son sound system quadriphonique tout en travaillant sur de nouveaux morceaux : un projet que l’on a hâte de retrouver sur scène pour s’en prendre plein les oreilles.

NANTES DIGITAL WEEKDu numérique pour tous les goûts

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arier arts numériques et sciences spatiales. Tel est le challenge du

projet ExplorNova[immersion], porté par le CEA Irfu et Stereolux dans le cadre plus large de la collaboration ExplorNova1. L’objectif de ce projet, qui sera présenté en septembre lors du festival Scopitone, est de développer des technologies numériques afin de valoriser et de transmettre les connaissances scientifiques liées à l’astronomie. « Nous voulons faire sortir la science du laboratoire et la rendre accessible à des personnes dont ce n’est pas forcément le métier ni la passion », dévoile Vincent Minier, coordinateur de la collaboration ExplorNova au CEA.

Vu de l’extérieur, le monde scientifique peut sembler difficile d’accès pour les non-initiés. Le vocabulaire, souvent technique, le champ de connaissances immensément vaste et l’apparence très élitiste peuvent en effet rebuter même les plus courageux. Aujourd’hui, nombreux sont les acteurs de la médiation scientifique qui militent pour sensibiliser un public le plus large possible aux problématiques de la recherche, et ce par des moyens divers : expositions, magazines, films ou encore conférences. Le projet ExplorNova[immersion] s’inscrit dans cette démarche de diffusion des savoirs, mais sous un angle très novateur.

Plutôt que transmettre les connaissances scientifiques en suivant un schéma scolaire typique, dans lequel le savant explique aux novices, l’idée est de faire vivre au visiteur plusieurs expériences immersives. Ce sont ces dernières, résultats d’une coopération entre artistes et scientifiques, qui seront exposées durant le festival Scopitone. « L’astronomie est un sujet tellement inspirant pour tous. Les passerelles entre chercheurs, artistes et ingénieurs se sont faites assez naturellement », développe Lucile Colombain, du laboratoire Arts & Technologies de Stereolux. Ainsi, les visiteurs seront invités à découvrir les secrets de l’Univers en se plongeant dans différentes installations numériques, basées sur l’état actuel des savoirs dans le domaine spatial et dont certaines sont de véritables œuvres artistiques.

____ Nuage moléculaire et mappingLa première œuvre est une expérience d’immersion dans une gigantesque usine à étoiles : un nuage moléculaire. C’est dans ces immenses nébuleuses de gaz qu’est contenue la matière qui, une fois condensée, servira à fabriquer des nuées d’étoiles. « Grâce aux observations, nous connaissons la structure interne de ces nuages, qui s’organisent à la manière d’un réseau de filaments, explique Vincent Minier. Pour mimer cette composition, un système de cordes sera installé dans une salle, cordes sur lesquelles seront projetées des lumières dévoilant les secrets de la formation des étoiles. » Cette gigantesque toile d’araignée représente le grand dynamisme caractéristique de ces nuages interstellaires.

Dans la deuxième installation, le public se retrouve comme plongé à l’intérieur du télescope spatial Herschel. Les concepteurs utilisent ici une technique de mapping interactif, à savoir la projection d’images sur des surfaces en relief, pour dévoiler au visiteur le cheminement de la lumière dans un télescope. Passage par les différentes optiques, refroidissement des instruments, fabrication d’une image à partir de données : chaque étape est détaillée dans cette technologie vidéo.

____ Atmosphères, atmosphèresPlus immersive encore, la troisième installation a pour thème les planètes du système solaire. Le but est de faire ressentir aux visiteurs les différentes atmosphères des planètes qui nous entourent. Pour cela, deux sens sont particulièrement sollicités : l’ouïe et le toucher. Les visiteurs pourront manipuler des sphères représentant les planètes et vivre simultanément une expérience sonore de la traversée de leur atmosphère. « L’idée était très inspirante, une véritable ouverture pour nous », s’exclament en chœur deux artistes ayant travaillé sur le projet, Pascaline Marot et Grégoire Gorbatchevsky, de la compagnie nantaise Digital Samovar. Ils détaillent : « Avant de créer nos sons, nous sommes allés voir des planétologues et les avons interrogés sur le côté sensible de leurs connaissances, cela sort vraiment de l’ordinaire ». Si l’expérience est par nature artistique, les sons ont été conçus en lien direct avec des données recueillies par les planétologues sur l’atmosphère des planètes : température, pression, densité…Le public découvrira en outre, lors de Scopitone, trois autres dispositifs créés par des partenaires du projet. Il pourra s’imaginer en voyage dans le système solaire, manipuler une copie du rover Curiosity qui sillonne actuellement la planète rouge, ou simuler une vue à 360° des sols martiens grâce au casque de réalité virtuelle Oculus Rift.

« Au travers de ces modules, nous espérons créer un véritable objet de dialogue et de recherche entre le grand public et le monde scientifique », conclut Lucile Colombain.

1 ExplorNova[immersion] bénéficie du soutien du CNES et de la Région Pays de la Loire. Outre le CEA Irfu et Stereolux, de nombreux partenaires sont associés au projet : Laboratoire de Planétologie et Géodynamique de Nantes, IRCCyN/Ecole Centrale de Nantes, Centre François Viète de l’Université de Nantes, Société d’Astronomie de Nantes, Planétarium de Nantes et iRéalité/Capacités SAS. www.explornova.fr

Quand les arts numériques et la science fricotent autour de l’astronomie, la médiation scientifique se pare d’atours inédits. Revue des réjouissances à venir pendant le festival Scopitone avec le projet ExplorNova[immersion] / Simon Devos

QUAND L’ART RÉVÈLE LES SECRETS DE L’UNIVERS

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— Découvrir un peu plus de groupes italiens avec cette sélection de Katia —

Voyage en Italie

JoyCut facebook.com/JoyCutOfficial

joycut.bandcamp.com

Altre di B facebook.com/altredib

altredib.it

Appaloosa facebook.com/appaloosanews

appaloosarock.it

His Clancynessfacebook.com/hisclancyness

hisclancyness.com

A Toys Orchestra facebook.com/atoysorchestra

atoysorchestra.it

e paysage musical italien recouvre des réalités différentes. Certains groupes sont prisés à l’étranger grâce à un chant en anglais ou à un son plus “inter-

national” ; d’autres, au contraire, suivent le modèle classique de chansons taillées pour le marché local, qui rencontrent encore un grand succès. Pour beaucoup, s’éloigner de ce modèle musical particulier n’est pas évident et, si celui-ci reste très populaire en Italie, les résultats à l’étranger, en termes de ventes et de tournées, ne sont pas vraiment glorieux.

Dans un cas comme dans l’autre, vivre de sa musique en Italie n’est pas chose facile. Ce n’est pas un hasard si l’on pose si souvent aux artistes l’inconfortable question : « C’est bien de jouer de la musique, mais tu fais quoi pour vivre ? ». Même si le pays a vu naître de grands musiciens, songwriters et groupes reconnus à travers le monde, y être artiste aujourd’hui est juste considéré comme un hobby par la société.

Ainsi, aucune structure gouvernementale n’accompagne la promotion et le développement de la musique à l’export ; quant aux cours de musique en milieu scolaire, ils se résument à une heure d’apprentissage par semaine, et seulement en primaire. C’est souvent bien plus simple de trouver du soutien via des mécènes privés un peu rêveurs ou des associations spécifiques de passionnés que par le biais de structures institutionnelles.

C’est aux groupes qu’il revient, des années durant, de payer studio de répétition et location d’instruments, tandis que le remboursement de frais de tournée est loin d’être garanti. Les labels financent rarement la promotion d’un album, optant pour une distribution réduite, compte tenu de l’état du marché de la musique – tout en exigeant, étrangement, la totalité des droits d’édition.

___Partout dans la BotteVous l’aurez compris, la situation de l’industrie musicale craint pas mal, de l’autre côté des Alpes. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’on y manque de motivation, loin de là. Les artistes font de gros efforts, investissent du temps et de l’argent, avalent les kilomètres pour aller jouer un peu partout dans la Botte

[le surnom du pays, à cause de sa forme, N.D.L.R.] et, au bout du compte, leur dévouement peut s’avérer payant.

Après avoir obtenu de la visibilité en mode do-it-yourself, les groupes peuvent alors espérer séduire des majors, ou du moins être programmés en premières parties de festivals, pour goûter un peu à l’international. Certains ont la chance d’être pris en charge par des tourneurs chargés de leur trouver des dates, en particulier au moment de la sortie d’un nouvel album. Quelques structures, peu nombreuses mais efficaces, sont capables d’inviter et d’attirer l’attention de professionnels sur les nouveaux groupes prometteurs. On peut citer, par exemple, le Reset Festival, la MEI (rencontre des labels indépendants) ou encore le circuit national Keepon.

___Produits locauxCes dernières années, nous avons tenté de consolider un projet de circuit baptisé Super Club, mettant en relation les vingt meilleurs clubs indépendants du pays et permettant de négocier avec les tourneurs les cachets des groupes plus importants, afin de garantir aux artistes plus modestes l’opportunité de jouer en première partie. Avec toujours un même objectif : obtenir une bonne visibilité et jouer devant des salles bien remplies.

Dernièrement, des festivals italiens comme UnAltro, Vasto Siren ou Ypsigrock ont décidé de donner une chance à des groupes locaux en les programmant aux côtés d’artistes internationaux comme The National, Mogwai, Moderat ou encore MGMT (pour ne citer que les lines up de 2014). Oui, ça semble logique vu de France, mais c’est tout nouveau en Italie ! Grâce à ces scènes, nous sommes enfin capables de promouvoir tous nos “produits locaux” vers un public souvent pas suffisamment motivé pour chercher par lui-même de nouveaux sons made in Italy. Il est grand temps que promoteurs et spectateurs acceptent cette réalité italienne, qui n’a pas de complexes à avoir face aux groupes étrangers – surtout quand on connaît le chemin de croix qu’il faut parcourir pour avoir une (brève) chance d’exister !

___ À l’occasion de la venue à Stereolux des groupes italiens Movie Star Junkies, Io Monade Stanca et Trans Upper Egypt, petit aperçu de l’ambiance musicale transalpine avec Katia Giampaolo, du club rock l’Estragon situé à Bologne. / Katia Giampaolo

Movie Star junkies © Antonio Campanella

Concert / Italo Pas Disco avec Movie Star Junkies / Io Monade Stanca / Trans Upper Egyptjeudi 13 novembre – salle micro

Concert — jeudi 13 nov. — Salle Micro : Italo Pas Disco avec Movie Star Junkies / Io Monade Stanca / Trans Upper Egypt

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trente-sept ans, Hiroaki Umeda fait partie de cette génération d’artistes

de la scène qui savent à peu près tout faire. Chorégraphe et interprète, mais aussi compositeur, vidéaste, plasticien, le Japonais, leader de l’avant-garde chorégraphique en son pays, se met généralement seul en scène, assumant l’entière autonomie de son art. Œuvres d’art totales, minimales et radicales, ses spectacles absorbent littéralement le corps du danseur dans la lumière et le son, à tel point que l’on aurait du mal à enfermer la pratique d’Umeda dans une seule catégorie artistique. Une nouvelle réalité Né en 1977 à Tokyo, où il vit toujours, Hiroaki Umeda a d’abord étudié la photographie à l’université. D’où, pourrait-on en déduire, un certain sens du cadre, de l’éclairage, de la pose, qu’il mettra à profit plus tard sur scène. Ce n’est qu’à l’âge de vingt ans que le jeune artiste s’inscrit à des cours de danse, domaine dont il explore avec boulimie tous les styles : hip hop, classique, danse moderne, danses traditionnelles d’Asie, que l’on retrouve aujourd’hui mêlés dans son langage corporel. A l’âge de vingt-trois ans, il fonde sa propre compagnie, S20. Nous sommes en l’an 2000 et le futur n’a jamais été aussi lointain. Pourtant, avec S20, Hiroaki Umeda se situe dans une démarche résolument prospective, qui intègre les nouvelles technologies du son et de l’image au champ de la représentation scénique. Dès

2002, le chorégraphe est invité à se produire en France, marquant le début d’une carrière internationale ininterrompue. A la fois subtile et brutale, l’esthétique de Hiroaki Umeda, qui le plus souvent imagine des solos qu’il interprète lui-même, se résume en un mix d’éléments : imagerie numérique, paysage sonore minimal et puissante présence du corps créent, à eux trois, une nouvelle réalité. Mêlant les disciplines, l’artiste rend la matière à la lumière et au temps. Au cœur de la philosophie artistique du Japonais : l’holistique. Considérant l’univers comme un tout, le chorégraphe fusionne dans sa danse le corps, l’image et le son. La scène devient alors une «extra-zone» virtuelle, délimitée par un graphisme épuré, où l’espace et le temps se confondent. Comme dans l’art cinétique, chaque instant correspond à un mouvement : dans les pièces de Hiroaki Umeda, il n’y a pas de pauses, le spectateur est plongé dans un tunnel de perceptions sensorielles dont il sort étourdi.

Bourrasques pixellisées C’est cette notion de «Tout» qui est mise en œuvre dans l’une des pièces d’Umeda qui a jusqu’ici rencontré le plus de succès, Holistic Strata, créée en 2011, et que l’artiste reprend cette année à Stereolux. Nécessitant un dispositif visuel et sonore complexe travaillé jusqu’à la dernière minute sur ordinateur par

le chorégraphe lui-même, elle fait appel à tous les sens – plus qu’à l’intellect. Au son crépitant d’une musique électronique aiguë, le corps du danseur se fond dans une tempête de neige lumineuse, suite de bourrasques pixellisées en noir et blanc. Tel un génie numérique, Hiroaki Umeda crée par ses mouvements, très hip hop, le paysage éphémère qui surgit de lui en ondes soudaines, et met sous tension le spectateur rivé à cette furieuse science-fiction. Autre solo présenté à Stereolux, Split Flow, dernière création d’Umeda, prend pour modèle chorégraphique assumé la danse urbaine, et notamment le popping qui fait courir une vague électrique le long du corps de l’interprète. De ce ballet mécanique rapide surgissent par ralentis des gestes gracieux de ballerine, comme des respirations. Le rythme s’interrompt par saccades : ce «flux découpé», vivement éclairé de flashs de laser et de rais de lumière, plonge le spectateur dans un bain d’impressions visuelles et sonores. La danse rejoint alors les arts plastiques et le corps, dont l’écriture est dictée par la machine, devient une abstraction, comme une métaphore de l’immersion de l’homme dans le virtuel et le «Tout» technologique. La présence du danseur se poursuit hors de lui-même, dans tout l’espace qui l’entoure, jusqu’à irradier le spectateur, ébranlé par cette commotion inédite. Préparez-vous à vibrer.

Performance / Hiroaki Umeda : Holistic Strata – Split Flow / mardi 25 novembre – Salle Maxi

Hiroaki Umeda, dancer in the storm

Stereolux consacre une soirée spéciale au chorégraphe japonais Hiroaki Umeda avec deux de ses solos, Holistic Strata et Split Flow. Une expérience sensorielle inédite qui plonge le corps du danseur dans une véritable tempête numérique et peut provoquer, chez le spectateur, de sérieuses commotions esthétiques. / Magali Lesauvage

Performance / Hiroaki Umeda : Holistic Strata - Split Flowmardi 25 novembre – salle maxi

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Elephanz men

Le nom «Elephanz», ça sort d’où au fait ? _____ C’est un nom un peu hybride, ça pourrait être celui d’un personnage de Tim Burton. Le film Elephant de Gus Van Sant, qui nous avait à la fois plu et interrogés, nous a inspiré ce nom. Puis, à un moment, si tu veux exister, il te faut un nom donc on n’a pas «brainstormé» plus de cinq ou dix minutes, c’est resté. Jouer entre frères, c’est plus simple ? _____ Cela a un côté rassurant, on se sent un peu comme à la maison. On se serre les coudes, on est sûrs de ramer dans le même sens, on n’hésite pas à se dire les choses et on est un peu moins sujets aux batailles d’ego. Puis nous avons une même sensibilité, les mêmes influences. Ce que l’on aime surtout, c’est la pop britannique et tout ce qui se chante sous la douche. Pourquoi avoir intitulé votre album Time for a change ? _____ C’est parce qu’à ce moment-là on tournait un peu en rond dans nos vies. On pense que l’existence se joue en cycles et que l’on était arrivés au bout de l’un d’eux. Du coup, c’était important pour nous de changer, de bouger, d’amorcer quelque chose de nouveau. C’est le résultat de deux ans de travail.

La nomination dans la catégorie «musique électronique» aux Victoires de la Musique vous a surpris ? _____ Un peu, oui, mais ça nous a surtout fait plaisir. En fait ce qu’ils appellent «electro» aujourd’hui, c’est le retour aux claviers vintage comme ceux que nous utilisons. Et puis nous avons bossé avec des personnes qui travaillent avec Philippe Zdar de Cassius, Phoenix et beaucoup de gens de la french touch. L’un des gars qui ont enregistré notre album a fait ceux de Sébastien Tellier. On a des affinités avec le monde de l’electro, quelque part. Vous parliez de groupe 2.0. Le passage sur scène, ça s’est passé comment ? _____ Au début, on ne se sentait pas les épaules. On se faisait des idées un peu clichés et débiles. Pour nous, si tu n’étais pas Joe Satriani ou si tu ne bougeais pas comme Mick Jagger, ça ne servait à rien. Mais à un moment tu n’as pas le choix et si tu te contentes de Myspace, tout le monde s’en fout. Alors on s’est un peu forcés. Finalement, ça ne fait que depuis un an que l’on a trouvé nos marques. On a su transformer le stress en plaisir et c’est devenu une addiction.

Samedi 11 octobre — Salle Maxi — 20hRésidence du 09 au 11 octobre

© Matthieu Dortomb

Depuis quelques années, le temps d’une soirée, le F3C s’attache – dixit Jérôme Baron, son directeur – à « revisiter le geste cinématographique. Car si l’image cinématographique est désormais une image parmi beaucoup d’autres, voir un film dans une salle de projection reste une expérience singulière. Cette année nous faisons appel à Laurent La Torpille pour proposer au spectateur de cinéma – immobile, attentif, venu s’asseoir dans le noir avec le désir d’être déplacé, voire transporté – un voyage ludique et intuitif dans le monde des images numériques ».

Le Monde en main est une création. A l’heure où ces lignes sont écrites, il est encore trop tôt pour en détailler l’exact contenu. « Mon intention, explique Laurent La Torpille, est de créer en direct un univers graphique et sonore en trois dimensions, en poussant dans certains de ses retranchements le procédé de la stéréoscopie, utilisé pour les projections 3D. Chaque objet intervenant dans l’image est «stéréoscopé» par des caméras virtuelles multiples, de sorte que tout peut à tout moment être

dissocié de son environnement. Cela permet des effets très spectaculaires, mais aussi de jouer avec les outils du cinéma : le cadre, le plan, le grain de l’image, la profondeur de champ, le son... Je suis très intéressé par un film comme Pickpocket, par la manière presque abstraite dont Robert Bresson y a travaillé la lumière, la composition, la saturation d’informations, la déconnexion du son et de l’image. Ça donne envie d’entrer dans l’image, dans le son. C’est un peu ce que je vais essayer de faire : entrer dans la matière du cinéma. »

Une nouvelle manière d’interpréter la phrase liminaire du Mépris de Jean-Luc Godard : « Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs ».

Le Grand T — 26 novembre 2014 — 20h www.3continents.com

www.laurentlatorpille.com

Aux frontières du cinémaDepuis 1979, le Festival des 3 Continents explore les cinémas d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie. En novembre et en partenariat avec Stereolux, il proposera – en sus des quelque cent films programmés – Le Monde en main, une performance 3D de l’artiste digital Laurent La Torpille. / Laurent Mareschal

Lorsque les deux frangins d’Elephanz ont débuté la musique en 2008, c’était avant tout pour le fun. Aujourd’hui, avec leur pop électrisante, le succès leur tend les bras. De retour au bercail le temps d’un concert, ils évoquent leur nouveau statut. / Mathieu Perrichet

© Laurent La Torpille

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Il n’a certainement pas “inventé” la techno, mais cet enfant de Détroit peut en être considéré comme l’un des premiers disciples, aux côtés de Carl Craig ou du collectif Underground Resistance dont il fut l’un des fondateurs. Depuis cette époque héroïque, soit le tout début des années 90, Jeff Mills, cinquante-et-un ans aujourd’hui, a bien entendu enfilé les gros hits techno comme The Bells, développé son label Axis, mais s’est surtout attaché, depuis une décennie, à lancer des projets originaux et passionnants, toujours liés à la musique électronique qu’il a ouverte, le premier, à d’autres univers artistiques.

Lui qui a démarré sa carrière comme DJ sur des stations de radio de Détroit sous le pseudo de The Wizard, a vite été soucieux de pousser très loin l’art du mix, en étant notamment le premier (à notre connaissance) à utiliser trois platines vinyles lors de ses sets. Ce qui a indéniablement représenté un élément important dans le développement de sa popularité – on se rappelle même que les gens allaient alors en club pour “voir” le phénomène. Et l’on n’était pas déçu. On ne va pas donner dans le “c’était mieux avant”, mais à une époque où la technologie ne palliait pas encore le manque de talent des DJs, c’était absolument fascinant d’observer Mills se démultiplier avec agilité, tel un félin, entre ses trois Technics, sa table de mixage et ses caisses de disques dans lesquelles il plongeait à intervalles réguliers pour en ressortir les trésors insoupçonnés d’une techno implacable, mais toujours doté d’un inégalable sens du groove. On en oubliait même de danser.

A la fin des années 90, Jeff Mills règne sur la techno. L’homme a besoin de challenges. Il n’a plus rien à prouver au niveau du djiing et a bien conscience que le meilleur de sa discographie, déjà longue comme le bras, est derrière lui. Ce fan absolu du film 2001, l’Odyssée de L’espace est le premier producteur techno à se lancer dans le cinémix, c’est-à-dire à inventer la nouvelle bande-son d’un film existant. En quelle année ? En 2001, bien sûr. Jeff compose également une nouvelle B.O. pour le chef-d’œuvre muet de Fritz Lang, Metropolis : il n’y a pas confrontation entre deux univers distants pourtant de près d’un siècle, mais plutôt communion entre deux visions artistiques profondément futuristes. C’est avec la même réussite qu’il s’emploiera, quelques années plus tard, à travailler sur la B.O. de Three Ages, un moyen métrage encore plus ancien de Buster Keaton.

Entre-temps, on l’aura quand même vu en 2004 remettre les pieds dans les clubs, quand il part avec son ami Laurent Garnier dans une tournée intitulée Expect The Unexpected où le duo se régale à mixer ensemble tous les styles musicaux imaginables sauf… de la techno. Bon, O.K., on y entendait quand même pas de musique classique. Ce qui a dû lui manquer puisqu’une des expériences les plus marquantes de Mills, mais aussi la plus discutable, sera un peu plus tard la réorchestration de ses œuvres par l’Orchestre Philarmonique de Montpellier dirigé par le chef d’orchestre iconoclaste René Koering. Le site majestueux du Pont Du Gard verra l’unique représentation d’un projet mégalo, très institutionnel où l’on cherchera vainement la trace des valeurs communautaires de la techno originelle sans visage. Mais Jeff Mills n’en a que faire. Son parcours le rapproche plus désormais de celui d’un artiste d’art contemporain travaillant avec des vidéastes ou des danseurs modernes, qu’à celui d’un simple producteur de musiques électroniques. Depuis dix ans, on le rencontre davantage au Centre Pompidou ou à l’auditorium du Musée du Louvre qu’au Rex Club. Ce n’est pas un hasard si Mills, ex-SDF entre Berlin, New York ou Tokyo, a aujourd’hui posé ses machines à Paris, une ville qui peut lui offrir une palette unique et variée de sensations artistiques.

En début d’année, il nous a encore offert une de ces transfigurations dont il a le secret. Associé à la vidéaste Jacqueline Caux, il a composé la musique, et même joué dans un moyen métrage intitulé Man from Tomorrow. Énigmatique et envoûtant, tourné dans un noir et blanc rappelant les films muets allemands des années 1920, ce film, très cryptique, est centré sur le futur, l’anticipation, l’évolution de l’humanité. On peut y voir aussi, en filigrane, le portrait non conformiste de la personnalité la plus atypique que la techno ait engendrée.

Ce qui ne l’empêche pas, avec son projet Time Tunnel, de revenir à l’occasion vers le dancefloor. Enfin,... à sa façon. En essayant comme toujours d’innover et d’apporter au public une expérience qu’il ne pourrait vivre nulle part ailleurs. Laissons parler le maestro : « Je me suis dit que ce serait intéressant de voyager dans une sorte de spirale hypnotique, de regarder comment la musique évoluait dans un contexte historique, puis d’établir des connections avec ce que nous vivons aujourd’hui. L’idée étant de mélanger les générations sur le dancefloor ». Vive le grand mix !

Jeff Mills — Time Tunnel — vendredi 21 novembreSalle Maxi, de 22h à 4h

live / jeff mills - Time Tunnelvendredi 21 novembre – salle maxi

Pionnier de la techno, Jeff Mills n’a eu de cesse, depuis le début des années 2000, de confronter la musique électronique à d’autres univers. Démonstration. / Patrice Bardot

techno protéiforme

© Lisa Christophel - Studiobüro

Page 12: Stereolux magazine numéro 11 (oct. - dec 2014)

MAR . 07 OCT.

Explosion musicale et graphique apparue au milieu des années 60 à San Francisco, Cali-fornie, le psychédélisme a fait éclater toutes les frontières et les perceptions du monde. S’y croisent et s’y réunissent des mouvements contestataires d’origines diverses, mais avec la même volonté, le même désir radical de liberté qui ont modifié profondément la façon d’être de toute une génération en proposant des alterna-tives au capitalisme triomphant. Intervenant : Philippe Thieyre, collectionneur et spécialiste d’art psychédélique, journaliste (Rock & Folk / France Inter / magazine Expressions), éditeur, organisateur d’expositions et ancien libraire parisien.  En partenariat avec Trempolino. La Place / Trempolino – 18h30 à 20h30 - Gratuit

Emilie Simon (FR) : La petite fée électronique sort Mue, sixième album enjoué, lumineux et prime-sautier, et poursuit son exploration musicale, entre chanson et electro, avec la même virtuosi-té. Toujours sophistiquée, toujours espiègle et, surtout, toujours en mouvement, selon l’adage cher aux alchimistes et aux rêveurs : mutatis mutandis.

+1RE partie

Salle Maxi - 20h - Carte : 21 € / Prévente : 25,60 € / Guichet : 26 €

MER . 08 OCT.

Moodoïd (FR) : Imprégnées de pop psychédé-lique 70’s et de musique world, les chansons de Moodoïd évoquent tout à la fois le tropica-lisme, les atmosphères rêveuses et les libertés progressives. Mené par Pablo Padovani (gui-tariste de Melody’s Echo Chamber et fils du célèbre jazzman), on tient enfin un groupe français capable d’amener le psychédélisme radical au cœur d’une pop vraiment populaire.

Camera  (ALL) : Affublé de l’étiquette “guérilla krautrock”, qui en dit assez long sur sa puis-sance de frappe, le trio berlinois dégage une sorte de magma éruptif : guitares en avant et batterie en rut, sans chanteur, ni artifices susceptibles de nous éloigner du sujet initial, le groove robotique. Can, Cluster, Neu! et consorts ont trouvé des héritiers en or.

Salle Micro - 20h30 – Carte : 7 € / Prévente : 11,60 € / Guichet : 12 €

MER . 08 OCT.

Pigeon John (USA) : Entre délires éthérés, ballades langoureuses aux accents R’n’B et énergie pop-rock, le hip hop du Californien aime survoler les barrières. Produit par General Elektriks, aidé par les parrains de la scène hip hop alternative US (Jurassic 5, Blackalicious) et par 20 Syl et Atom (C2C), il demeure affûté et effronté et, en généreux voyageur qu’il est, il viendra vous le prouver sur scène.

HHH  (NANTES) : Cuivres jazzy, mélodies pop, riffs de guitare à la distorsion gonflée, lignes de basse qui tabassent, scratches aux rythmiques soignées et MC au flow habile, déballé en espa-gnol, anglais et français : que ce soit en live ou en studio, le trio nantais sert une juste cause, l’inlassable groove !

Salle Micro - 20h30 - Carte : 8 € ou gratuit / Prévente : 12,60 € / Guichet : 13 €

JEU . 09 OCT.

Spinal Tap  : (1984 – durée 1h22 – réalisa-teur : Rob Reiner) Ce vrai-faux documentaire parodique sur le groupe de heavy metal anglais Spinal Tap (inventé de toutes pièces) est une critique hilarante du milieu musical des années 80, un chef-d’œuvre d’humour, époustouflant de réalisme, devenu depuis un véritable film culte.

Crimson Daze  : Les Nantais de Crimson Daze se sont fixé une mission : ressusciter le rock et le roll, réhabiliter les déhanchements vicieux et les accords telluriques du groupe mythique des 70’s, Led Zeppelin. Leur set terroriste (tous les titres étant potentiellement explosifs) est un hommage authentique et passionné au légen-daire groupe anglais.

(co-production Les Machines & Stereolux) Les Nefs - 20h30 - Gratuit

VEN . 10 OCT.

Elephanz  (FR) : C’est une success story nantaise, avec son lot de substrat familial, d’heureuses rencontres, de reconnaissance, médiatique comme artistique. Il faut dire qu’avec sa sé-millante et chatoyante electro-pop, le groupe remporte tous les suffrages. Avec Elephanz, le changement c’est maintenant.

Marie-Flore  (FR) : Cette princesse des faux-sem-blants emprunte parfois les nuances d’un Pete Doherty, mais c’est surtout à PJ Harvey ou Fiona Apple qu’on pense. De sa voix râpeuse ou d’éther, posée sur des claviers et des guitares rageuses, elle égrène des ballades mélancoliques que transmue une énergie viscéralement live.

Salle Maxi – 20h - Carte : 14 € / Prévente : 18,60 € / Guichet : 19 €

SAM . 11 OCT.

PSCHUUU - Cie 1-0-1 (FR) : Entre arts plastiques, spectacle et installation cinétique, Pschuuu convie à une rêverie poétique et profonde. Le sable murmure, jaillit, s’effondre, disparaît puis s’élève de nouveau vers la lumière. Ces sables vivants figurent un langage magique qui nous parle de vent, de tempêtes, de montagnes, de plages… Un ensemble de phénomènes naturels et aléatoires évoquant aussi les hommes et la Terre. Dans cette intimité mystérieuse et fasci-nante, les dunes semblent vouloir nous parler et nous apprivoiser.

Salle Micro / 11h-15h-16h30 - A partir de 3 ans

DIM . 12 OCT.

PSCHUUU : Pschuuu est aussi présenté dans le cadre des J’emmène ma maman à Stereolux, un rendez-vous adapté aux plus jeunes pour une immersion progressive dans le monde des arts numériques qui nous entourent.

Salle Micro - 2 séances : 11h15 & 14h30tarif unique : 3 € - Sur inscription : [email protected]

13 & 14 OCT.

Rencontre et témoignages de directeurs de labels electro. Quelles sont différences avec un label généraliste ? Quelle communication et quels supports sont-ils mis en œuvre ? Quelle économie ? Un label spécialisé est-il viable éco-nomiquement ? Intervenants précisés ultérieu-rement.

La Place / Trempolino – 18h30 à 20h30Gratuit - En partenariat avec Trempolino

MAR . 14 OCT.

Emilie Simon≈ CHANSON POP ≈

CONFÉRENCE : LE PSYCHÉDÉLISME

Moodoïd —

Camera≈ PSYCHÉ POP/ KRAUTROCK ≈

Pigeon John — HHH

≈ HIP HOP ≈

Spinal Tap —

Crimson Daze≈ FILM + TRIBUTE TO LED ZEP ≈

Elephanz — MARIE-FLORE

≈ ELECTRO-POP ≈

PSCHUUUCie 1-0-1

≈ SABLES ÉMOUVANTS ≈

« J’EMMENE MA MAMAN A STEREOLUX »

≈ JEUNE PUBLIC ≈

CONFÉRENCE : LES SPÉCIFICITÉS

D’UN LABEL ELECTRO

Retrouvez toute la programmation (photos, vidéos, musique, etc) sur : www.stereolux.orgSpectacles organisés par des assos nantaises :Avec la carte Stereolux = trois concerts gratuits : 1 place achetée = 1 place offerte :

AGENDA— OCTOBRE > DÉCEMBRE —

PAGE 12 ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ ONZE

Page 13: Stereolux magazine numéro 11 (oct. - dec 2014)

NLF3 (FR) : De Don Nino à F/LOR en passant par We:Mantra et Mimo the Maker, les belles échappées des trois NLF continuent de nourrir leurs créations hors du temps et des courants. Pink Renaissance, enregistré comme on fait un live, fait honneur à ce savant mélange d’organique et de synthétique cher au groupe. Electronica instrumentale et vagabonde, célèbre une fraîcheur toujours renouvelée.

Totorro (FR) : Le deuxième album des Rennais confirme leur talent pour composer de magnifiques pièces épiques et joueuses, avec un accent plus pop dans les mélodies. A la fois accrocheur et intense, léger et heavy, le quatuor joue d’une formidable palette d’atmosphères. Totorro brise les codes d’un post-rock trop souvent cérébral et c’est avec légèreté que sa musique décolle sans jamais se prendre le mur.

Salle Micro - 20h30 - Carte : 6 € / Prévente : 10,60 € / Guichet : 11 €

MER . 15 OCT.

Les Get Up Sessions sont des soirées permet-tant de faire côtoyer des artistes Reggae, ama-teurs et musiciens confirmés, sur une même scène, en version live ou sound systems. Après Midnite, Resonators, Mo’Kalamity, Johnny Osbourne, Stand High Patrol ou Panda Dub...ils vous réservent une soirée de qualité pour cette 17ème édition... Good vibes guaranteed !

Salle Micro - 20h30 > 2h - Prévente : 15 € / Guichet :17 € - (Org. Association Get Up!)

VEN . 17 OCT.

Sound Pellegrino : Aussi bien inspirée par la techno minimale que par l’esprit hip hop, et avec comme fil conducteur l’exploration des franges avant-gardistes de la musique club et le refus du statu quo, Sound Pellegrino est un label frais et pétillant !

Teki Latex (FR) : Révélé chez TTC, il développe le label Sound Pellegrino depuis 2008. Entre house music épurée, techno tropicale et garage anglais, il délivre un set hip hop et electro-booty à la française.

Orgasmic (FR) : Ex-DJ à plein temps de TTC, il mélange avec maîtrise les influences de Détroit, de Chicago et de la french touch, mais aussi Warp et le rap américain. Ses mixes sont éclectiques et terriblement dancefloor !

Matthias Zimmermann (ALL) : Ce DJ et producteur allemand offre un set combinant percussions guerrières et microsymphonies électroguidées dans des audioramas tropicaux. Un jeune prodige qui a le vent en poupe...

Nicolas Malinowsky (FR) : Graphiste, skater et nouveau protégé du crew SP, il est à mi-chemin entre musique concrète et hit club. Il déroute par ses choix, ses rythmes et sa manière bien à lui d’élever le débat.

Salle Maxi- 22h >4h - Carte : 11 € / Prévente : 15,60 € / Guichet : 16 €

SAM . 18 OCT.

Sébastien Tellier (FR) : Histrion poilu et parolier délicat, dandy barré et musicien élégant, Sébastien Tellier est un phénix qui, à chaque album, renaît en se réinventant, et avec lui tout un univers. Après le très «haute couture» Confection, L’Aventura, aux sonorités ensoleillées et gourmandes, nous propulse sous des tropiques éternels. Vous prendrez bien un cocktail ?

SAGE (FR) : Signé sur le label Gum (Woodkid, The Shoes...), ce mystérieux projet est l’œuvre d’un jeune Parisien pas totalement inconnu. Seul sur scène, au piano, machines et voix, Sage nous dévoile un univers intime, entre songwriting pop exigeant et volutes électroniques.

Salle Maxi – 20h - Carte : 20 € / Prévente : 24,60 € / Guichet : 25 €

MER . 22 OCT.

Seekae (AUST) : Ce trio de Sidney serait comme l’alter ego océanique de Mount Kimbie. Avec comme leitmotiv l’expérimentation et l’exploration, son electronica atmosphérique, aux tons glacés, évolue sans cesse, même si la retenue et la méticulosité restent la subtile signature du groupe.

Lenparrot (NANTES) : Projet solo de Romain, membre de Rhum for Pauline et de Pegase, avec qui il partage le même label Fvtvr, Lenparrot façonne des vignettes electro-pop intimistes et minimales, chantées avec une troublante voix haut perchée.

Camp Claude (FR) : Née à Paris, cette union de Diane Sagnier et de deux musiciens de Tristesse Contemporaine dépasse les frontières et les genres. Ce savant mélange de beats, de pop éthérée, de sonorités garage rock, ainsi que la sensualité vocale de la jeune femme (une voix spectrale impressionnante) sont sacrément envoûtants.

Salle Micro - 20h30 - Carte : 8 €1 place achetée, 1 offerte / Prévente : 12,60 € / Guichet : 13 €

JEU . 23 OCT.

Timber Timbre (CAN) : Sorti tout droit de sa cabane au Canada il y a une poignée d’années, Taylor Kirk n’en finit plus de récolter louanges et dithyrambes. Il faut dire que sa folk dépouillée et crépusculaire, mâtinée de blues et de soul, fait merveille. La preuve avec son cinquième album, Hot Dreams, qui nous emmène loin, très loin, au milieu de paysages hantés.

+1RE partie Salle Micro - 20h30 - Carte : 14 € / Prévente : 18,60 € / Guichet : 19 €

VEN . 24 OCT.

Paradise : Né le 12 février 2000 à l’Olympic, l’aventure PARADISE continue à Stereolux depuis 2012. Pour sa 19ème édition, préparez vous pour un voyage musical de Detroit à Berlin, avec des escapades parisienne et nantaise entre Deep, House et Techno éclectiques pour un dancefloor explosif. Le Paradise Bar sera lui aux couleurs de la Soul, de la Funk et Disco . La Paradise c’est : « Cool outside & Deep inside » !

Salle Maxi - 22h>4h (nouvelle heure soit +1)Prévente : 22 € – Sur place 25 €

SAM . 25 OCT.

NLF3 — TOTORRO

≈ POST-ELECTRONICA / ROCK ≈

Get Up Sessions#17

≈ DUB ≈

SOUND PELLEGRINO

Night≈ ELECTRO ≈

Sébastien Tellier — SAGE

≈ ELECTRO-POP ≈

Seekae —

Lenparrot—

Camp Claude≈ ELECTRO-POP ≈

Timber Timbre

≈ FOLK ≈

≈ HOUSE / TECHNO ≈

Sounds of Yamoy, douzième ! Quinze ans que l’association déniche des curiosités musicales et les diffuse dans divers lieux nantais. Soyez curieux, ouvrez grand vos yeux et vos oreilles !

SON LUX (CAN) : Le Canadien Ryan Lott gravite avec Son Lux comme une planète à l’aura apaisante. Sa musique, véritable métissage pop, empreinte d’énergie douce et positive, porte vers l’état liquide. Son album Lanterns est immense, accompli, baigné de sons acoustiques, hip hop et post-rock. Du cinq étoiles.

CARLA BOZULICH (USA) : Après trois albums sortis sous le nom d’Evangelista, Carla Bozulich reprend sa propre identité. Visiblement apaisée, cette artiste, multi-instrumentiste délaisse le chaos industriel pour un blues teinté de country, à la rage refrénée.

HIS ELECTRO BLUE VOICE (IT) : Emmené par la voix enragée de Francesco Mariani, ce trio italien envoit un son noisy, qui s’épaissit en krautrock quand bon lui semble. Il porte en lui toute l’intrigue des groupes signés surSub Pop, et sait rester audacieusement imprévisible.

OUGHT (USA) : Issus d’une génération d’activistes DIY, ces quatre expatriés se sont rencontrés à Montréal. Ils regardent avec fierté dans la même direction que les étoilés Godspeed , tissant leur nuage à coups de riffs post-punk, de rythmiques à la Fugazi et à la Sonic Youth.

Salle Micro - 20h30 - Prévente : 12 €Guichet : 15 € - (Org. Association Yamoy)

MER . 29 OCT.

≈ FOLK-POP ≈

De mi-octobre à mi-décembre, hall de Stereo-lux. En lien avec les deux soirées «labels» qui auront lieu à Stereolux ce trimestre (la Sound Pellegrino Night le 18/10 et Born Bad Goes Pop le 26/11), nous vous proposons une exposition croisée sur l’artwork (affiches, flyers, pochettes d’albums...) des deux labels. A priori, peu de points communs musicaux entre ces deux entités : à ma gauche, Born Bad, label consa-cré au rock underground ; à ma droite Sound Pellegrino, label de musiques électroniques. Pourtant, on y décerne la même vision d’une culture indépendante, le même goût pour des visuels bien identifiables, pour la plupart réalisés par des artistes-graphistes «maison» (Elzo pour Born Bad, Nicolas Malinowsky pour Sound Pellegrino) et souvent empreints de psy-chédélisme.

16 OCT. > 13 DÉC.

Exposition Sound Pellegrino vs. Born Bad

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A l’occasion de la célébration du couronnement de Sa Majesté Impériale Hailé Séllassié I, Zion Gate présente :

Murray Man (GB) : Chanteur/producteur basé à Birmingham. C’est l’un artiste les plus fidèles des soirées Zion Gate; il semblait légitime qu’il soit avec nous pour fêter nos 15 ans.

Ras Tweed (GB) : Chanteur/deejay originaire de Birmingham et basé à Montpellier. Il a enregistré pour Mellow Vibes mais aussi pour Rockers Hi-Fi, Overproof Sound System et bien sur Solomon Heritage.

Salomon Heritage (FR) : Sound system de Montpellier, créé en 2009 à l’initiative de Roots Arna (sélecteur) et dont Ras Tweed est le MC, c’est un sound « Roots & Culture » et également un label très actif.

Zion Gate Hi-Fi (FR) : On ne présente plus ce sound system nantais dédié au reggae roots et à la culture Rastafari.

Musically Mad Sound System & RDH Hi-Fi (NANTES) :Ces deux sound sont très actifs dans la région nantaise. Une rencontre en première partie de soirée s’imposait : « warm up style » !

Salle Micro - 20h30 - prévente : 13 € / Guichet : 15 € - (Org. Association Zion Gate)

VEN . 31 OCT.

Give Jah The Glory

≈ REGGAE ROOTS ≈

Cette conférence est l’occasion d’aborder les différents thèmes liés à l’évolution des musiques indépendantes en Europe, et plus particulièrement entre l’Italie et la France, dès 90’s à aujourd’hui. Analogies, divergences, caractéristiques... L’étude sera appuyée par les connaissances empiriques de Julien Fernandez, musicien (Chevreuil, Passe-Montagne), label manager (African Tape) et attaché de presse (5ive Roses Press).

La Place / Trempolino – 18h30 à 20h30Gratuit - En partenariat avec Trempolino.

MAR . 04 NOV.

Tune-Yards (USA) : L’Américaine Merrill Garbus, puise son inspiration au cœur de l’Afrique centrale. Des morceaux cinoques et chaotiques : du funk acrobate, du punk rigolard, une comédie rap, des psalmodies tribales, de la soul robotique, un jazz libre, une pop collante : un sacré bordel ou un bordel sacré, où l’on est capable de perdre toutes limites. Etourdissant.

The Meridian Brothers (COL) : Eblis Alvarez est l’âme de cette formation colombienne qui passe, à la moulinette de sa folie et de l’électronique, les sons du tropicalisme 60’s, de la pop et du rock psyché, de la cumbia, de la salsa, de la musique éthiopienne, de la surf music, du jazz et de diverses autres musiques folkloriques ! Un univers dadaïste où le groove est omniprésent, un mélange psychotrope, garanti sans drogues...

Salle Micro – 20h30 - Carte : 8 € / Prévente : 12,60 € / Guichet : 13 €

MAR . 04 NOV.

The Legendary Tigerman (PORT) : Le tigre de Lisbonne, le multi-instrumentiste Paulo Furtado, n’est pas revivaliste et n´hésite pas à combiner samples, beats et boucles à son blues binaire, mais félin et dépouillé. D’habitude one man band, c’est avec un batteur qu’il revisitera son répertoire. Primitif mais méticuleux, il embrase les scènes sans artifices, juste avec le cœur...

The Royal Premiers (NANTES) : Prêt pour un retour aux sources du rock’n’roll ? Le quintette nantais nous embarque dans un trip rock, soul, garage primitif et surf, réussissant à capturer avec classe l’esprit des 50’s et des 60’s. D’une fraîcheur étonnante, il offre une belle collection de titres enjoués, frappés du sceau de la bonne humeur, et surtout avec l’envie de la partager.

Salle Micro - 20h30 - Carte : 6 € / Prévente : 10,60 € / Guichet : 11 €

MER . 05 NOV.

The Dø (FR) : « Longtemps j’ai fait dødø de bonne heure », aimait à répéter Proust, qui – et pour cause, le pauvre – ne pouvait connaître The Dø, lui qui eût tellement apprécié l’hédønisme débridé et élégant de sa pop indøcile, comme l’audace et la liberté formelle dont le duo a fait son credø.

Las Aves (FR) : « THE DODOZ IS DEAD † WE’RE NOW LAS AVES : SAME TEAM /// DIFFERENT MUSIC » annonce le premier tweet de Las Aves, nouvelle aventure encore mystérieuse bâtie sur les cendres du quatuor pop-rock toulousain.

Salle Maxi – 20h - Carte : 21 € / Prévente : 25,60 € / Guichet : 26 €

JEUDI . 13 NOV.

Italo pas Disco (IT) : L’Italie, c’est un énorme réservoir de groupes passionnants, où la scène indé est variée, riche et vive. Après Joycut sur Indigènes et His Electro Blue Voice sur le festival Soy, voici un nouvel aperçu de cette bouillonnante scène.

Movie Star Junkies (IT) : Après un départ blues-punk, version garage primitif, le quintette de Turin amorce un virage vers un son plus clair et apaisé. Auréolée d’une esthétique décadente et d’une profondeur lancinante, sa musique sent la fièvre nocturne ; aussi lumineuse que désespérée, et maîtrisée de façon magistrale.

Io  Monade  Stanca (IT)  : Ce trio venu de Canale, près de Turin, propose un rock noise élastique avec des arêtes et des perspectives pas très droites. Une sorte de math rock qui se différencie par une finesse de composition et d’exécution remarquable. Le groupe adoucit ses angles sans les gommer, gardant intactes sa rage et sa folie.

Trans Upper Egypt (IT) : Batterie fracassante en boucle, clavier terrifiant, voix résonante et distordue. Ce groupe, basé à Rome, donne l’effet d’un trip en Panavision sous LSD. Sa musique psyché est gravement violée à coups de punk, dub, proto-electronica, noise acide, impro rock et folie pop. Bienvenue pour un voyage sidérant à l’intérieur des pyramides...

Salle Micro - 20h30 - Carte : gratuit ou 7 € / Prévente : 10,60 € / Guichet : 11 €

JEUDI . 13 NOV.

CONFÉRENCE : MUSIQUES, INDEPENDANCE,

ITALIE, FRANCE

Tune Yards —

Meridian Brothers≈ AFRO-POP PSYCHOTROPE ≈

THE Legendary Tigerman

— The Royal Premiers≈ ROCK ‘N’ ROLL ≈

Miossec (FR) : En mer d’Iroise, le climat est rude, l’océan bilieux, les paysages nus. Tout comme le dernier album de Miossec, Ici bas, ici même, retour aux sources pour le Breton : sonorités dépouillées, poésie rugueuse et délicate, histoires de blessures intimes, de vies poursuivies coûte que coûte. « Touché, pas coulé. »

PIERRE LEBAS (ANGERS) : L’ex-chanteur de La Ruda, Pierre Lebas, se lance en solo. Il viendra nous présenter ses dernières compositions et son nouvel univers musical, entouré de trois musiciens.

Salle Maxi - 20h – Debout : Carte : 19 € / Prévente : 23,60 € / Guichet : 24 € / Assis (balcon) : cartes : 22 € - Loc : 26,60 €

MER . 05 NOV.

Miossec —

Pierre Lebas≈ CHANSON ≈

The Dø —

Las Aves≈ POP ≈

Italo pas Disco

≈ BLUES-PUNK-NOISE-PSYCHÉ ≈

Piano Chat, Pneu, Funken & The Finkielkrauts : La musique de Piano Chat résonne plus dans la tête des parents. Mais au sein du Cocktail Pueblo, c’est au jeu d’un concert pop extatique et déjanté qu’il se prête, invitant, dans ce monde fou de fruits et d’animaux, les enfants (petits et grands) à interagir sur le déroulé du spectacle. Animal fYESta est une expérience de fête participative où tout est permis… ou presque.

Salle Micro – 16h - Tarif unique : 4 €A partir de 6 ans

DIM . 02 NOV.

Animal fYESta ≈ FÊTE POP PARTICIPATIVE ≈

EZ3kiel (FR)  : Bonne nouvelle, EZ3kiel est de retour avec L.U.X. Les Tourangeaux nous embarquent de nouveau pour un trip fascinant et onirique, entre finesse extatique et violence éruptive. Leurs nouvelles compositions sont servies sur scène par un dispositif associant vidéo et éclairages pour un spectacle hybride inédit. Que la lumière soit.

DORIAN & THE DAWN RIDERS (FR) : Signé sur le label Animal Factory, ce jeune Bordelais pratique un art tordu de la pop protéiforme, dans des chansons qui n’imposent jamais une direction univoque à leurs mélodies. On y trouve des samples venus d’ailleurs, des climats de science-fiction et surtout de fermes promesses en devenir.

Salle Maxi - 20h - Carte : 17 € / prévente : 21,60 € / Guichet : 22 €

VEN . 31 OCT.

EZ3kiel —

DORIAN & THE DAWN RIDERS

≈ ELECTRO-DUB-PROG ≈

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Page 15: Stereolux magazine numéro 11 (oct. - dec 2014)

Palma Violets (GB) : Signés chez Rough trade et héritiers d’une belle tradition de groupes anglais, les flamboyants et décomplexés Palma Violets sont déjà considérés comme le futur de la scène britannique. Les fans des Clash, des Smiths, des Sex Pistols et des Libertines peuvent enfin respirer.

Parquet Courts (USA) : Menés par un jeune Texan exaspéré, les Parquet Courts, basés à Brooklyn, sont l’un des groupes les plus excitants du moment. Trois accords, de la morgue et cette simplicité qui va droit au cœur : leur garage rock crasseux et l’intelligence pop matinée de blues qui va avec sont toujours aussi fulgurants.

The Orwells (USA) : Ces gamins de Chicago viennent défendre leur premier album, Disgraceland. Pop-punk, garage, noise : un rock amalgamé où riffs tranchants, lignes de basse claires et lyrics directs accompagnent un chanteur énervé, évoquant un Jim Morrison en virée avec les Stooges.

Benjamin Booker (USA) : Venu de La Nouvelle-Orléans, B.B. aime cette électricité nonchalante, puisant ses influences chez le Gun Club ou dans le blues de la préhistoire. Il le traite sans ménagements sur une poignée de chansons exécutées en duo parfait (version Black Keys).

Salle Maxi - 20h - Carte : 15 € / Loc. : 19,60 € / Guichet : 20 €Forfait 2 jours : Carte : 27 € / Loc : 36 €

SAM . 15 NOV.

Baxter Dury (GB) : Fils du légendaire Ian, Baxter Dury ajoute à son élégante pop des turbulences psychédéliques et des cascades de cordes. Distinguée et sentie, cette savante orchestration transporte des mélodies éclatantes et le chant troublant d’un songwriter pudique et narquois.

Ásgeir (ISL) : Cet islandais rénove la folk par une électronique discrète. Son poétique parolier, lui, a soixante-quatorze ans : c’est son père. Leurs chansons – grâce à un pouvoir mélodique qui tient du sortilège – s’adressent constamment au soleil, en un clair-obscur musical rarement entendu depuis Bon Iver.

Nick Mulvey (GB) : Nick Mulvey (en vacances de Portico Quartet) cisèle une folk aussi sophistiquée que retenue, d’obédience nord, voire sud-américaine (Elliott, Leonard, Sufjan…). L’Anglais abandonne la complexité de son jazz futuriste pour une guitare sans échardes, mais pas sans piquants.

The Acid (GB) : Des morceaux de poésie électronique, aux guitares tendues et aux beats épurés. Des titres portés par une voix capable de créer des hallucinations – celle du chanteur Ry X, accompagné de deux producteurs anglais. La portée de cette musique est immense, capable d’évoquer le céleste.

Salle Maxi - 18h30 - Carte : 17 € / Loc. : 21,60 € / Guichet : 22 € / Forfait 2 jours : Carte : 27 € / Loc : 36 €

DIM . 16 NOV.

Selah Sue  (BEL) : Après un premier album au succès planétaire en 2011, la jeune Belge est de retour avec son mélange de soul-pop-reggae aux accents hip hop. Une rafraîchissante mosaïque de genres, qui impressionne aussi par sa voix suave et impétueuse. Elle nous présentera en exclusivité les morceaux de son deuxième album à paraître début 2015, pour lequel elle s’est réservée quelques collaborations internationales impressionnantes.

+1RE partie

Salle Maxi - 20h - Carte : 22 € / Prévente : 26,60 € / Guichet : 27 €

MER . 19 NOV.

Tournée des Trans : Nouvelle tournée dans les salles de l’Ouest d’artistes régionaux qui se produiront (ou se sont produits) aux Transmusicales en bénéficiant d’un accompagnement complet.

Bantam Lyons  (FR) : Ces jeunes Brestois installés à Nantes sont fascinés par Mogwai. Ils proposent un amour synthétique de la musique où l’on trouve des synthétiseurs beaux comme l’innocence, du shoegaze ou des débris de post-punk. Une des prochaines belles aventures musicales à l’Ouest.

Fragments  (FR) : Semblables à des murmures, les morceaux du groupe rennais dévoilent des paysages intérieurs, infinis et tourmentés. Les trois musiciens puisent leurs influences dans la musique nordique, glaciale et onirique, et composent des pièces instrumentales éthérées, propices à l’évasion.

The Slow Sliders  (FR) : Gouffre d’influences de bon goût, les Slow Sliders viennent de Brest, sont jeunes, fous et font ce qu’ils veulent. Ils transpirent l’indie et la surf folk psychédélique sur la vague de l’amour. C’est le rock d’aujourd’hui, d’hier et de demain, sans frontières ni barrières.

Salle Micro - 20h30 - Gratuit – Compilations 2 Cds des Trans Musicales offerts aux premiers arrivés et pass festival à gagner lors de la soirée

JEU . 20 NOV.

VEN . 21 NOV.

Jeff Mills (US) : Sept ans après sa dernière escale nantaise à Scopitone, revoici le précurseur de la techno, pour une soirée concept dont seule Paris avait eu les honneurs jusqu’à présent. Time Tunnel est une véritable odyssée sonore, visuelle et performative, dans laquelle le maître fait voyager le public à travers l’histoire de la dance music. Toute une nuit pour passer les portes du temps, et vibrer (presque) jusqu’à l’aube qu’accrochera cette spirale sans fin d’une techno plus que jamais contemporaine.

Salle Maxi – 22h > 4h - Cartes : 19 €Prévente : 23,60 € - Guichet : 24 €

Selah Sue≈ SOUL-REGGAE-POP ≈

Tournée des Trans

≈ ROCK-POP ≈

Time TunneLJeff Mills

≈ TECHNO ≈

MAR . 25 NOV.

Hiroaki Umeda (JP) : pense la danse comme art plastique, dont la dimension peut exister même en l’absence du corps. La danse devient alors une expérience sensorielle, à travers le mouvement, la lumière, la vidéo, le son. En sortie de résidence à Stereolux, le chorégraphe et interprète japonais présentera deux performances : l’une qui plonge le spectateur dans un nuage de particules blanches faisant du danseur un homme-écran ; dans l’autre, son corps n’apparaît que par le mouvement d’un laser venant déchirer l’obscurité de la scène.

20h – Holistic Strata (25’) - 21h15 – Split Flow (25’) - Cartes : 6€ - Prévente : 9,60€Guichet : 11€

Hiroaki UMEDA

≈ DANSE ≈

Le Monde en main - Excursion en territoire numérique (FR)  : Le Festival des 3 Continents propose au créateur Laurent La Torpille de poser son regard sur les images comme réalité irréductible du monde globalisé. Une expérience immersive et inédite en 3D parmi des images en mouvement, fabriquées sous nos yeux : et si ces images que nous voyons maintenant nous regardaient elles aussi ? Co-réalisation avec Le Grand T (Création co-produite par : Le Festival des 3 Continents & Stereolux)

Représentation unique au Grand T le mercredi 26 novembre à 20h - 6€

MER . 26 NOV.

Born Bad Goes Pop : On ne présente plus le label parisien Born Bad, qu’on aime particulièrement ici. On connaissait son versant rock (Cheveu, Frustration, Magnetix...), moins son pendant davantage pop mais tout aussi pointu et radical. Hérésie réparée grâce à cette petite soirée rivée aux étoiles...

Dorian Pimpernel  (FR) : Au croisement du krautrock et de la pop psyché des 60’s et 70’s, Johan Girard, l’âme de Dorian, peaufine une œuvre unique de pop psychédélique luxuriante, lunaire et intemporelle. Un manifeste de moonshine pop, comme un pendant maléfique à la sunshine pop des Beach Boys. De la pop baroque qui rappelle le meilleur de Stereolab ou de Broadcast, capable de vous plonger dans le rêve, les yeux ouverts ou fermés...

Julien Gasc (FR) : Ce multi-collaborateur (Stereolab, Katerine, Burgalat…) nous guide et nous sème dans la forêt de ses émotions, jouant avec sa voix éthérée et des instrumentations lyriques, sur fond de doux crépitement de cigarettes lo-fi. Une pop française progressive qui vous envoie au firmament.

Forever Pavot  (FR) : Né dans l’esprit d’Emile Sornin, Forever Pavot baigne dans les affres du psychédélisme cinématique. Clavecin, guitare fuzz, synthés vintage, il compose la bande son de scènes perdues en s’inspirant de compositeurs cultes comme J.-C. Vannier ou Ennio Morricone. Sur un sentier pavé d’images, ces graines de Pavot vous emmèneront loin.

Salle Micro - 20h30 – PRIX : Carte :6 € / prévente : 10,60 € / Guichet : 11 €

MER . 26 NOV.

Le Monde en Main - Laurent La Torpille -

≈ PERFORMANCE STÉRÉOSCOPIQUE ≈

Born Bad Goes Pop

≈ POP PSYCHÉ ≈

Orange Blossom (FR) : Quelle meilleure façon de fêter ses vingt ans de carrière que de sortir un nouvel album ? Avec Under the shapes of violets, les Nantais d’Orange Blossom continuent leur exploration musicale, entre world et electro-dub, et nous offrent une invitation au voyage aussi régénératrice que salutaire. +1RE partie

Salle Maxi- 20h - Carte : 15 € / Prévente : 19,60 € / Guichet : 20 €

Orange Blossom

≈ WORLD ≈

MER . 26 NOV.

PAGE 15 ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ ONZE

Page 16: Stereolux magazine numéro 11 (oct. - dec 2014)

VEN . 28 NOV.

La Roux (GB) : c’est une chanteuse à mèche, une synth pop naviguant sur les sonorités 80’s et terriblement efficace sur le dancefloor, des débuts foudroyants sur la scène internationale, une fraîcheur bienvenue et une esthétique acidulée parfaitement maîtrisée, à la fois vintage et actuelle. A dominante rousse.+1RE partie

Salle Maxi - 20h – Carte : 18 € / Prévente : 22,60 € / Guichet : 23 €

SAM . 29 NOV.

Jungle GB) : Attention, phénomène ! A eux deux et en un seul album, ils ont dynamité l’esprit de la white soul en lui donnant un sacré coup de jeune. T & J (rien à voir avec Tom & Jerry) ont réussi le tour de force de mettre l’Angleterre à genoux, suante et en pâmoison devant tant de maîtrise et de groove fiévreux. Welcome to the jungle ! +1RE partie

Salle Micro - 20h30 – Carte : 13 € / Prévente : 17,60 € / Guichet : 18 €

Plus qu’une simple illustration sonore, la partition musicale originale de Pierre Payan et Nicolas Méheust est inclassable tant elle touche à tous les styles, à l’image des nombreux et ingénieux instruments mis en scène : guitare électrique, petit piano, appeaux à canard, boîte à bruits maison, accordéon, xylophone, sifflet, synthétiseur, Nintendo DS et d’autres encore, plus ou moins académiques. Un univers musical riche et surprenant joués pour 2 films d’animation magnifiques. Un éveil des sens pour petits et grands.

PERDU ? RETROUVE ! ( LOST AND FOUND ) : Animation 3D par ordinateur, couleur, 2008, Grande Bretagne - Réal et adaptation : Philip Hunt - adapté du livre d’Oliver Jeffers.

MONSTRE SACRE : Animation 2D, couleur, 2009, France - Réal : Jean-Claude Rozec.

Salle Micro - 2 séances : 10h et 14h30à partir de 2/3 ans - tarif unique : 3 € Sur inscription : [email protected]

01 & 02 DÉC.

Angus & Julia Stone (AUST) : on les croyait naviguant chacun de son côté sans retour possible, et pourtant le frangin et la sœurette ont décidé de relancer le duo à qui l’on doit déjà tant de belles plages d’une folk sensible et farouche. Le troisième album des Australiens est à l’image des vagabonds célestes qu’ils sont : solaire et intime, teint de mille feux intérieurs.+1RE partie

Salle Maxi - 20h – Carte : 23 € / Prévente : 27,60 € / Guichet : 28 €

MER . 03 DÉC.

Dessiner de la musique électronique, créer des films d’animation, concevoir des contenus multimédias ludiques et interactifs, avec papier, crayons et carton... Les Gangpol und Mit ont encore redoublé d’imagination pour concevoir, à l’image de leur univers sonore et graphique, ces mobiliers hybrides qui révèleront chez tous les enfants, le désir et la faculté innés de créer en s’amusant.(Performance par le duo Gangpol und Mit, à l’occasion du vernissage, le vendredi 5 décembre à 15h, gratuit).

Plateforme Intermédia - Ouvert tous les jours de 13h30 à 18h30 – GratuitExposition jeune public / A partir de 6 ans

05 > 21 DÉC.

Le vernissage de l’exposition jeune public La Boîte sera l’occasion d’accueillir les auteurs de ce projet singulier. Jouant en live sur ces bornes interactives, véritables stations de création multimédia, le duo Gangpol und Mit proposera une performance sonore et visuelle, révélant sa folle ingéniosité créatrice et tout le potentiel électroludique de ce mobilier hybride et interactif. Performance à l’occasion du vernissage de l’exposition jeune public.

Plateforme Intermédia - 15h – gratuit Performance jeune public, à partir de 6 ans.

VEN . 05 DÉC.

MAR . 09 DÉC.

Winter Camp Festival : troisième édition pour ce festival itinérant créé à Paris. Consacré à la scène indépendante (au sens large), incluant le rock, la pop, l’electro ou la folk, il fera halte à Nantes pour la première fois.

The Amazing Snakeheads  (EC) : ce groupe de Glasgow pratique un rock’n’roll décharné, irrigué par le torrent du blues sauvage et la désespérance de la country, mais aussi par l’esprit sadique du post-punk. Emmené par Dale Barclay, chanteur toujours sur le fil du rasoir, qui crache son venin et paralyse ses auditeurs, il nous offre un déluge teigneux, dangereux et jouissif.

The Wytches  (GB) : Chez The Wytches, on aime le Nirvana période Bleach, Chokebore et les Dead Kennedys, on s’acoquine avec la surf music , le doom, le garage et le psychédélisme noir. Et surtout on possède un leader possédé et sauvage : tout est réuni pour que ce combo de Brighton devienne une référence du rock viscéral et bruitiste.

Jessica93 (FR) : One man band doom-shoegaze aux ambiances de nuit dans un parking, l’homme-orchestre aime les longues chevauchées cold wave bien froides sur une rythmique martiale imposée par une machine. Cold, certainement, mais qui ne peut laisser de glace.

Salle Micro - 20h30 – Carte : 7 € / Prévente : 11,60 € / Guichet : 12 €

MER . 10 DÉC.

La Fine Equipe  (FR) : Ce crew, composé de trois beatmakers, magiciens des machines, synthés et autres sampleurs, s’est fait remarquer grâce à deux compilations, La Boulangerie 1 & 2, dans lesquelles cette Fine Equipe malaxe le son de ces 50 dernières années à la sauce electro-hip hop. Absolument épique, riche et constant, ses productions sont inédites et sacrément malignes.

The Posterz  (CAN) : Ce très jeune trio hip hop de Montréal propose un univers musical issu de la production choc et sombre de Sir Share-it et porté par les paroles viscérales de Husser et Chris G. Sur scène, sa fraîcheur et sa folle décadence lui ouvriront à coup sûr les portes de la notoriété française.

Salle Micro - 20h30 – Carte : 8 € / Prévente : 12,60 € / Guichet : 13 €

SAM . 13 DÉC.

Les Rockeurs ont du Coeur : C’est l’évènement de chaque fin d’année ! Le Père Noël enfile son habit de rockeur et vient avec sa hotte remplie d’artistes au grand cœur qui bénévolement œuvreront à vous faire passer une merveilleuse soirée ! La programmation n’est pas encore dévoilée à l’heure de mise sous presse mais sera comme d’habitude pleine de surprise avec un mot d’ordre : ROCK ! 1 jouet neuf (10€ mini) le soir du concert = 1 entrée

Prog. annoncée ultérieurement - Salle Maxi & Micro - 20h (org. Les Rockeurs & Stereolux

MER . 15 OCT.

HollySiz (FR) : Derrière ce nom très anglo-saxon, se cache Cécile Cassel. « Encore une actrice chanteuse!!!» redouteront les plus frileux. Pour être tout à fait honnête, pas vraiment. Rouge à lèvres envoûtant, blond étincelant, danse survoltée, HollySiz trans-met une énergie communicative avec son électro- pop vivante et vintage.

The Buns (FR) : Entre la France d’aujourd’hui et les États-Unis des années 50, il peut y avoir le même besoin pour deux jeunes femmes de lâcher la bride à la hargne la plus romanesque. Le duo The Buns, réinventent toute la sensualité vénéneuse de l’association entre une guitare, une batterie et deux micros.

Salle Maxi - 20h - Prévente : 22,80 € / Guichet : 25,80 € (Org. O Spectacles)

JEU . 23 OCT.

Cats on Trees (FR) : Une fille, un garçon. Un piano, une batterie et une voix envoûtante. De la virtuosité et de l’énergie. Cats on Trees a trouvé l’osmose idéale, le mélange de sons et de rythmes qui parlent au corps et à l’âme. Les Cats on Trees peignent leurs vies – et donc les nôtres – et les rediffusent sur grand écran, parées de couleurs plus vives. +1RE partie

Salle Maxi - 20h - Prévente : 21,80 € / Guichet : 24,80 € - (Org. O’Spectacles)

La Roux ≈ ELECTRO POP ≈

JUNGLE≈ ELECTRO SOUL ≈

« J’EMMENE MA MAMAN A STEREOLUX » T’ES QUI ?

≈ CINÉ-CONCERT ≈

Angus & Julia Stone

≈ FOLK-POP ≈

La Boîtepar le Studio G&M

≈ EXPO JEUNE PUBLIC ≈

Winter Camp Festival≈ ROCK-BLUES-GARAGE-SURF ≈

La Fine Equipe —

The Posterz≈ HIP HOP≈

Les Rockeurs ont du Coeur

≈ ROCKEUR ≈

HollySiz —

The Buns≈ POP≈

Cats on Trees ≈ POP FOLK≈

PERFORMANCE DE GANGPOL & MIT

≈ PERFORMANCE JEUNE PUBLIC ≈

≈ CONCERTS ORGANISÉS PAR DES PRODUCTEURS PRIVÉS À STEREOLUX ≈

PAGE 16 ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ ONZE

Page 17: Stereolux magazine numéro 11 (oct. - dec 2014)

THÉ NUMERIQUECet atelier convivial propose de se retrouver toutes les semaines pour s’initier aux nouvelles technologies et créer ensemble. Une façon de montrer aux jeunes générations que les arts numériques sont accessibles à tous ! Cette année l’objectif est de réaliser un film d’animation en explorant la technique de fabrication mais surtout en s’amusant à en inventer le contenu.

Les lundis de 14h à 16h du 3 nov. 2014 au 15 juin 2015 (sauf vacances scolaires) – Tarif 160€ (payable en plusieurs fois) – Atelier pour les séniors - Inscriptions : [email protected]

Collaboration artistique : spécialistes en vidéo, photo, son et en scénographie.

AGENDAATELIERS

& CO

Stereolux propose à un large public (enfants, adultes et seniors) un panel d’ateliers de création et de pratique. Ludiques et créatifs, ces ateliers permettent de découvrir ou d’approfondir une pratique. Également au programme des réjouissances, des spectacles pour les tout-petits.

ATELIER PHOTO GO !Faire connaissance avec l’appareil photo, en comprendre le fonctionnement ; découvrir les règles d’or de la photographie en analysant le travail de célèbres photographes ; pratiquer une culture du regard vivante et ludique en abordant le reportage, le portrait ou encore le light painting… Un atelier complet et modulable afin que chacun s’initie à la photographie et fasse ressortir l’artiste qui est en lui.

2 sessions de 12 séances au choix : − les mercredis de 15h à 17h, du 5/11/2014

au 17/12/2014 et du 7/01/2015 au 4/02/2015− les mercredis de 15h à 17h, du 25/02/2015 au

08/04/2015 et du 29/04/2015 au 03/06/2015

Tarif : 120 € - de 13 à 16 ans - 15 places par session – Inscriptions : [email protected]

Collaboration artistique : Charlotte Barraud, photographe.

WORKSHOP PHOTO Les membres du collectif bellavieza animeront 2 ateliers autour de la photographie, de la technique à la pratique. Au programme : maîtriser les bases techniques de son appareil afin d’être autonome, produire des images autour d’un sujet, sensibiliser à la lecture d’images, aborder la notion d’editing, construire une narration… Un atelier créatif sous le signe du partage et de la bonne humeur.

2 sessions au choix : − Automne : les jeudis 25 septembre

et 2 octobre, 19h-22h + 2 week-ends deworkshop : 4 et 5 octobre et 11 et 12 octobre.

− Printemps : les jeudis 19 et 26 mars 2015,19h-22h + 2 week-ends de workshop : 28 et 29 mars et 4 et 5 avril

Horaires : (samedi : 10h-13h et 14h-18h ; dimanche : 10h-13h et 14h-17h)

Tarif : 250 € - Atelier pour adulteInscriptions : [email protected]

ATELIER SAMPLEUR & SANS REPROCHEEncadré par un DJ et un musicien nantais, cet atelier propose de créer un morceau de musique à partir d’extraits déjà édités sur vinyle ou CD. Les participants manipuleront un sampleur (sous forme de logiciel ou de machine) permettant d’échantillonner diverses parties rythmiques ou harmoniques, de les faire tourner en boucle et de les synchroniser. L’enregistrement de voix et d’instruments pourra également entrer dans la composition. Au terme de ces cinq après-midi, les participants auront ainsi composé leur propre morceau.

Du lundi 20 au vendredi 24 octobre de 14h à 17h – Tarif : 40 € - de 10 à 12 ans Inscriptions : [email protected]

Collaboration artistique : Stéphane Louvain et French Tourist (Little Rabbits, Katerine, Tucson music...). Modalités : chaque participant doit venir avec quelques disques vinyles anciens.

© The Feebles

© The Feebles

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Page 18: Stereolux magazine numéro 11 (oct. - dec 2014)

FORUM DU NUMERIQUE SOCIAL, 2E EDITION

—> Mercredi 26/11/14, 9h30-18h30 - Plateau MultiLibertic propose, en partenariat avec Stereolux et une dizaine d’acteurs nantais, une journée de conférences et d’ateliers à destination des associations et particuliers. Une belle initiative pour favoriser le développement de projets numériques d’innovation sociale sur le territoire !

ENVIRONNEMENTS CONNECTÉS

Visualiser l’ambiance live d’un événement ou connaître le parc le moins fréquenté ? Artistes, designers, cher-cheurs et ingénieurs inventent une foule de nouvelles expériences à partir des données temps-réel.— 1 Hackathon Sensorsbox> Mercredi 15 et jeudi 16/10/14 - Plateau Multi Deux jours pour prototyper des applications de la Sensorsbox, capteur temps-réel de données sur l’ambiance et l’environnement (température, niveau sonore, etc.). Avec Xavier Seignard et Laurent Neys-sensas. En partenariat avec l’Ecole de Design.— 2 Démo de la Sensorsbox et restitution du hackathon> Jeudi 13/11/14, 18h30-20hVenez tester la Sensorsbox et les prototypes créés pendant le hackathon !

MAINS ET MACHINES

D’une simplicité extrême, le geste de la main est là pour marquer toute communication humaine : on se fait signe. Codifié, il devient langage. Esthétisé, il devient source de composition artistique. Comment les technologies numé-riques peuvent-elles enrichir notre rapport au geste ?— 1 Stereolux Tech’time, conférence « Myo, bracelet de contrôle gestuel »> Mercredi 05/11/14, 19h-20h - Lieu à confirmer Stereolux a testé pendant plusieurs mois la version alpha du bracelet Myo. Découvrez ses spécificités techniques, ses usages et ses limites avec Laurent La Torpille, artiste spécialiste des interfaces homme-machine pour le contrôle temps-réel.— 2 Journées d’étude : « Main, mouvement et émotion »> Jeudi 06 et vendredi 07/11/14 - Plateau MultiDes experts de plusieurs disciplines s’intéresseront au geste de la main, à sa représentation, son archivage, sa cartographie et ses transformations en fonction des cultures et des sociétés. Conférences, débats et works-hops en partenariat avec l’Artmap et l’IRRCyN.

NOUVELLES ECRITURES ET TRANSMEDIA

Comment créer des histoires interactives et immer-sives avec les outils numériques ? Journalisme, édu-cation ou communication de marque, les projets transmédia s’invitent dans toutes les disciplines et sur tous les supports, de l’appli smartphone à l’expo, des réseaux sociaux au jeu vidéo.— 1 Workshop StoryCode Grand Ouest : « Brand Content »> Lundi 08 et mardi 09/12/14 - Plateau MultiEt si les marques intégraient des démarches transmé-dia dans leurs stratégies… 48 heures - 8 marques - 8 challenges - 8 équipes transdisciplinaires et de beaux prix à la clé pour les équipes lauréates ! Organisé par Ouest Médialab et Stereolux.— 2 Présentation du workshop StoryCode pour les marques> Jeudi 09/10/14, 18h-19h - Lieu à confirmer

— 3 Restitution du workshop StoryCode et Jury> Mardi 09/12/14, 18h30-20h - Lieu à confirmer

> Tous les mercredis soirs du 01/10/14 au 17/12/14, 18h30-21h30 - Plateau MultiDans un esprit d’apprentissage et de pro-jets communs au croisement du code, de la création et de l’électronique, créez vos propres objets connectés, vos applications, vos installations interactives !

REVEILS CREATIFS #4

Atelier-formation « Innovation de rupture et conception innovante »—> Mardi 04/11/14, 9h-17h - Cnam Pays de la LoireComment innover quand on ne sait pas ce que l’on doit inventer ? Comment faire dialoguer les idées, le rêve, l’invention et la faisabilité technique et commerciale ? Une journée animée par Gilles Garel, titulaire de la chaire Gestion de l’innovation au Cnam.

___Le Laboratoire Arts & Technologies rapproche artistes, entrepreneurs et chercheurs pour imaginer des usages innovants des technologies numériques : nouvelles écritures et contenus multimédia, expériences et scénographies interactives ou immersives, objets connectés. Pour tout savoir sur nos événements, nos résidences, nos projets et nos dispositifs d’accompagnement :http://www.stereolux.org/laboratoire-arts-et-technologies

LABORATOIRE ARTS & TECHNOLOGIES DE STEREOLUX

SESSIONS DU CODE CREATIFUn RV hebdo pour l’expérimentation numérique

L’innovation par la création et les arts numériques

PAGE 18 ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ ONZE

Page 19: Stereolux magazine numéro 11 (oct. - dec 2014)

n n’y croyait plus : neuf ans après Everything must change, voilà le grand retour d’Orange Blossom. Le groupe nantais débarque avec un

nouvel album captivant, entre electro trip hop, new wave, pop-rock, musique arabe, afrobeats et couleurs latines. Entretien avec Carlos Robles Arenas, mentor du groupe.

Pourquoi tant d’attente entre ces deux albums ? ___ A cause du chant. Avec la première chanteuse, Leïla, on n’avait plus rien à se dire, artistiquement et humainement. On a fini notre tournée en Russie, aux Etats-Unis et on a cherché une nouvelle chanteuse. On a galéré. On a testé plein de chanteuses mais ça ne le faisait pas. Quand la voix allait, l’esprit ne collait pas. Notre mélange musical est très personnel. Après le Maroc, on a cherché en Egypte, avec P.-J. [violoniste et seconde âme du groupe] et Rasim du duo nantais Man. Et là, on a tous flashé sur la voix d’Hend Ahmed. On avait trouvé notre voix !

Cette nouvelle chanteuse vient de la musique traditionnelle égyptienne, donc d’un milieu musical bien différent du vôtre. Comment s’est déroulé votre partage musical ? ___ Elle vient de la musique populaire du Caire et elle travaille tout à l’oreille. Tout son bagage artistique vient de l’oralité. Elle ne connaît quasiment rien de la musique pop occidentale. Du coup, on a travaillé à l’instinct. C’était génial, on parlait par gestes comme dans un film muet. A deux reprises, on l’a fait venir à Nantes en studio pendant trois semaines.

Sur l’album, vous avez une flopée d’invités (cordes, cuivres, guitares, batucada…). Comment allez-vous faire pour la tournée à venir ? ___ Justement, nous sommes en pleine réflexion en ce moment. On a commencé les répétitions et ce n’est pas facile car notre nouvel album est à 80% acoustique et à 20% electro. On ne peut pas emmener tout le monde en tournée, ce n’est pas viable financièrement. Pour le son live, on travaille avec Eric Chauvière, avec qui j’ai aussi élaboré en studio l’architecture du son. Du coup, on travaille sur les samples et aussi sur un beau show lumières avec notre technicien habituel, Florent Prin. On bosse dur ! On va tourner en France et en Europe, et après… Inch Allah !

Orange Blossom — samedi 26 novembre — Salle Maxi — 20h

Près d’une décennie écoulée entre deux albums : Orange Blossom sait se faire attendre. Et avec de bonnes raisons. / Rachid Bara

Orange Blossom

yril Bahsief et Guillaume Benfeghoul, cofondateurs du Winter Camp, trouvent immédiatement les mots pour décrire ce projet un brin

hybride, entre le festival et la création : « Winter Camp, c’est un événement indépendant dans tous les sens du terme : pas de grosses productions ou de grands médias nous accompagnant, et surtout une démarche pour le plaisir autour des groupes que nous programmons. C’est vraiment un festival fondé sur la volonté de développer ses propres événements ».

Le festival a vu le jour à Paris – c’est d’ailleurs à la capitale que Winter Camp fêtera les vingt-ans ans du mythique label Sub Pop avec J. Mascis (de Dinosaur Jr.) et le groupe belge BRNS à l’honneur le temps d’une carte blanche. Le festival s’étend désormais : Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Nîmes et bien évidemment Nantes, où les écorchés vifs d’Amazing Snakeheads, des fous furieux de Glasgow signés sur Domino, présenteront à Stereolux leur premier album, Amphetamine Ballads. Un titre judicieux au vu de leur folie contagieuse.

A leurs côtés, le Français Jessica93 (seul sur scène, un homme orchestre hanté) et les Anglais psychés de The Wytches compléteront le line up d’une soirée décidément tournée vers les guitares. « Ce sont nos coups de cœur, des groupes qui éprouvent le besoin d’un risque scénique. Certains présentent des titres pour la première fois. Pour les autres, plus classiques dans l’approche, c’est l’énergie qui est importante, et leur modernité : The Amazing Snakeheads et The Wytches vont dans ce sens-là. Jessica93, c’était comme une évidence. »

La suite ? « Développer le festival comme une façon d’imaginer la création musicale sous toutes ses coutures, un laboratoire d’une industrie qui doit se renouveler sans cesse. » Winter is coming.

Winter Camp Festival — mardi 9 décembre – Salle Micro The Amazing Snakeheads / The Wytches / Jessica 93

la saison des amours

Troisième édition ( mais une première à Nantes ! ) pour ce projet né d’une envie un peu folle, avec l’intransigeance et la curiosité comme seuls mots d’ordre. / Nico Prat

a trouvé sa voix

Winter CamP

© Adrien Selbert

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Page 20: Stereolux magazine numéro 11 (oct. - dec 2014)

Laissez venir à nous les petits enfants

___Depuis plus de vingt ans, les activités artistiques et culturelles à destination du jeune public se sont multipliées. Pour la première fois dans l’histoire de l’association Songo ( portant le projet culturel et artistique de l'Olympic puis de stereolux ), la saison 2014/2015 proposera des spectacles et des activités – scolaires ou extra-scolaires – pour toutes les tranches d’âge de l'enfance et de la jeunesse, de trois mois à seize ans. Une étape marquante pour un travail initié il y a dix-sept ans. / Laurent Mareschal

i l’on n’a pas découvert le jeune public au XXIe siècle, ni même au XXe (Guignol ! Comtesse de Ségur ! Mère Michel !), si l’on n’a

pas attendu 1981 pour emmener des classes voir Molière au théâtre ou au cinéma (L’Avare de Louis de Funès !), il est indéniable que nos chères têtes blondes font, depuis vingt ans, l’objet d’une attention croissante et sont les destinataires d’une offre de plus en plus variée et élaborée, notamment dans le domaine du spectacle vivant. Toutes les disciplines (théâtre, danse, musique, arts numériques, arts visuels...) sont désormais déclinées pour les jeunes publics – de plus en plus jeunes. Rares sont devenues les structures culturelles dont la programmation ne comporte aucune proposition de cet ordre. Cette dynamique vient d’ailleurs de trouver une illustration institutionnelle

(et – qui sait – le signe d’un nouvel élan) dans la manifestation La belle saison avec l’enfance et la jeunesse, lancée à l’échelle nationale par le ministère de la Culture. Cette évolution est le produit de plusieurs facteurs. On y retrouve les préoccupations progressistes du vénérable mouvement de l’éducation populaire et les ambitions de démocratisation qui nourrissent les politiques culturelles depuis quelques décennies. Après tout, pour qui veut développer l’égalité d’accès à la culture, commencer tôt n’est sans doute pas une mauvaise idée. Par ailleurs, la perception de ce qui est accessible aux enfants a changé. Est-ce parce qu’on les connaît mieux ? Est-ce parce qu’ils ont effectivement changé ? Est-ce parce qu’on attend davantage d’eux ? Ou parce

© Animal fYESta

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Specmutasiteurcien___ Animal fYESta, Cocktail Pueblo (concert participatif, dès 6 ans)Sous la houlette de Piano Chat, Funken, Pneu et The Finkielkrauts, les spectateurs créent en direct la musique sur laquelle ils dansent. Fête et joie entièrement partagées dans un monde d’animaux et de fruits.• Les 2/11 (tout public),

3 et 4/11 (scolaires)

Ouvriers d’une usine à rêves___ La Boîte, Studio Gangpol und Mit (installation très interactive, dès 6 ans). Quatre établis d’un drôle d’atelier où dessiner fait de la musique, où l’on peut boucler dessins et sons, faire parler des personnages... Magie du numérique, application de l’artisanat.• Du 5 au 21/12 - vernissage le 05/12 avec une performance de Gangpol & Mit

Yeux grands ouverts et bouche béante___ PSCHUUU, Compagnie 1-0-1 (arts plastiques vivants, dès 3 ans)Une structure parallélépipédique monumentale, sur laquelle s’animent des dunes de sable. Quelque part entre le jet d’eau et le feu d’artifice, à la fois spectaculaire et contemplatif.• Les 12/10 (tout public),

13 et 14/10 (scolaires)

que les adultes restent plus facilement de grands enfants et prêtent à leur progéniture des curiosités de petits adultes (pendant qu’eux-mêmes continuent à lire Spirou) ? Quoiqu’il en soit, non seulement le jeune public au spectacle (ou à l’exposition, au cinéma, etc.) est devenu pratique relativement courante, mais le spectacle jeune public – de même que le livre pour enfants – est devenu un genre à part entière que l’on explore, développe, segmente et raffine.

Ajoutons que les actions à destination du jeune public ont peu à peu conquis une certaine faveur des politiques publiques, notamment celles des collectivités territoriales. Cela ne va pas sans tiraillements, comme en témoignent par exemple les heurs et malheurs de l’éducation artistique dans les programmes de l’Éducation nationale. On mettra ces atermoiements sur le compte d’un certain flou des objectifs (et donc de l’évaluation des bénéfices), de la persistance de la querelle entre le « Tu iras à Lagardère » des Anciens (kikou Alain Finkielkraut) et le « Lagardère viendra à toi » des Modernes, de la frayeur devant l’ampleur des moyens financiers qu’il faudrait engager pour aller au fond des choses. Reste qu’il y a malgré tout – avec des hauts et des bas – plus d’argent qu’il n’y en avait il y a vingt ans, même si pas assez, loin s’en faut.

Un bon pas pour le petit d’hommeRien de tout cela ne se produirait sans la conviction et le travail d’acteurs de terrain et d’artistes.Peut-être parce qu’elles avaient elles-mêmes (et ont toujours) une légitimité à imposer et un iceberg à faire émerger, les scènes de musiques actuelles, pour la plupart nées dans les années 1990, ont souvent et rapidement marqué une volonté d’ouverture à leur environnement, un intérêt pour l’action culturelle au sens large, pour la médiation, en particulier au travers de rencontres avec les artistes programmés. Cet intérêt s’est assez logiquement étendu aux plus jeunes, notamment par le biais de partenariats avec des établissements scolaires volontaires. Il est maintenant inscrit dans leurs missions.Installé en 1995, l’Olympic s’est lancé dans l’action culturelle. Le désir de faire découvrir de nouveaux artistes animait la programmation, il était assez naturel que ce militantisme s’étendît à d’autres formes d’action. Au fur et à mesure que le projet s’intéressait aux arts numériques (Scopitone à partir de 2002, Stereolux depuis 2011), l’action culturelle a participé au mouvement.Il ne s’agit pas tant de former des spectateurs avertis – et encore moins de futurs artistes – que de contribuer à ouvrir des horizons et ce, à la population la plus large possible. De montrer de façon tangible qu’il n’y a pas que la télévision (où les formes sont toujours les mêmes), que la musique ne se réduit pas aux têtes de gondole, que ce que l’on consomme se fabrique et pourrait être fabriqué autrement, que la technologie n’est pas un monde d’objets univoques, mais un réservoir d’outils dont les usages sont aussi à inventer, que

l’interaction ne s’arrête pas nécessairement à celle qui est prévue, que l’art est une chose que l’on peut s’approprier. Bref, de décentrer le regard et de contrer une certaine passivité.

A Stereolux, grâce aux efforts conjoints de Mélanie Legrand et Sonia Navarro (action culturelle) et de Cédric Huchet et Yeliz Ozen (programmation arts numériques), l’action jeune public marche donc sur deux jambes : la diffusion et la pratique. La première comprend, d’une part une programmation de spectacles ou d’expositions spécifiques (voir ci-dessous) qui font l’objet de représentations publiques et de représentations scolaires ; d’autre part des concerts scolaires organisés ad hoc (c’est ainsi que des élèves de primaire ont pu voir, ces dernières années, Gong Gong, Hocus Pocus, Pony Pony Run Run, French Cowboy et bien d’autres). La seconde jambe est moins visible. Il s’agit d’ateliers de création menés par un artiste, avec ses outils, autour d’un projet précis : dessin animé, montage sonore, narratif ou musical, voire dispositif multimédia... Dans certains cas, ces travaux sont intégrés à une création publique de l’artiste. Ces ateliers ne sont absolument pas conçus comme l’amorce d’une formation individuelle. Ils sont une expérience à vivre, collectivement : une occasion de faire autre chose, autrement.La plupart de ces ateliers sont proposés dans un cadre scolaire, et s’appuient sur un réseau croissant d’établissements souvent fidèles. Car cette voie – outre d’évidentes synergies pédagogiques – est la garantie de toucher toutes les catégories de population, y compris celles pour qui, par éloignement géographique ou social, cette démarche est la moins naturelle.

Reste la question qui sous-tend toujours les débats sur la démocratisation culturelle : est-ce que ça sert à quelque chose ? Oui, de même que l’art sert à quelque chose. Est-ce que ça change tout ? Non, mais rien ne change tout. Est-ce que ça change quelque chose ? Oui, de manières très diverses selon les enfants. En ce domaine, finalement, l’obligation de moyens prime sans doute sur l’obligation de résultat. Un travail éducatif, donc jamais achevé, à la fois modeste et très ambitieux. Est-ce qu’on peut en être fier ? Oui.

L'action culturelle de Stereolux pour le jeune public et la jeunesse

en chiffres (2013)•

38 spectacles et concerts scolaires pour 5 123 élèves2 800 visiteurs scolaires des expositions33 ateliers de création pour 734 élèves72 établissements scolaires partenaires

8 ateliers de création hors temps scolaire pour 68 participants

Toute l’action culturelle de Stereolux :www.stereolux.org/presentation-apprendre-pratiquer

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___ Le label dirigé par DJ Orgasmic et Teki Latex ne fait rien comme tout le monde. Avant de courir en cure thermale pour découvrir leurs secrets, on a donné l’occasion à Teki de les révéler. / Mathias Riquier

Sound Pellegrino, tout est dans les bulles

Maintenant que vos trois compilations SND.PE (sorties entre les printemps 2013 et 2014) ont un peu de “vécu”, quel bilan artistique ti-rez-vous de cette expérience en grand format ? _____ Depuis le deuxième volume, nous nous sommes fixés pour objectif de sortir deux compilations par an : une d’été et une d’hiver. Sortir des compils présente plusieurs avantages. D’une part, c’est plus facile d’attirer l’attention de la presse avec des longs formats, et donc c’est une belle fenêtre pour Sound Pellegrino. D’autre part, c’est aussi un excellent moyen de sortir nos coups de cœur rapidement, sans attendre de construire un projet sur plusieurs titres avec le même artiste. Tel producteur dont nous sommes fans nous soumet un morceau qu’on adore ? On a immédiatement l’option de l’inclure dans la prochaine compilation si celui-ci colle au thème et au son choisis. Après, on s’est rendu compte, en sortant nos deux derniers EPs, que le format maxi nous manquait. Ces deux disques étaient cohérents, offraient une vision qui allait plus ou moins dans un même sens avec une identité forte, et il nous faut aussi des objets comme ça si on veut envoyer un message aux gens sur la nature de notre identité musicale et leur faire res-sentir des choses. Dans quelle optique aviez-vous monté Sound Pellegrino, même si tout ça est très lié au destin d’Institubes ? _____ A la base, Orgasmic et moi avions monté Sound Pellegrino pour revenir à la musique de club, à une époque où Institubes sortait de très beaux EPs de groupes “pop” comme Chateau Marmont ou Midnight Juggernauts. On voulait s’impliquer à nouveau dans un label, mais à la condition de sortir de la musique qui nous ressemble. Orgasmic et moi écoutions à cette époque des trucs plus club, de la house, des choses hybrides qui prenaient en compte l’influence de la Baltimore house et du baile funk, très différents des “turbines” que tous les Français sortaient à ce moment-là. On est partis dans cette direction-là parce qu’on avait besoin du bol d’air que cela représentait. Nous avons donc commencé Sound Pellegrino comme un sous-label d’Institubes, mais quand Institubes a disparu, Sound Pellegrino a survécu et cinq ans après nous sommes toujours là. Ressens-tu une certaine remontée de fierté chez la scène française, qui a réussi à se replacer au centre du jeu européen ? Pensez-vous avoir participé à ce potentiel “renouveau” ? _____ Je n’ai pas l’impression que ce soit le cas, la scène française est toujours méprisée par les

publications étrangères, rangée dans des cases stupides, sous-estimée et victime de beaucoup de préjugés. C’est normal, pour l’instant le “son français” est plutôt une adaptation française d’autres sons nés à l’étranger. C’est l’histoire de l’œuf et de la poule : comment un son purement français pourrait-il se développer si personne n’est à l’écoute de ce que les petits producteurs français font ? Mais il est compliqué de parler de “scène française” pour décrire Sound Pellegrino, nous travaillons avec beaucoup de nationalités.

Concrètement, comment payez- vous vos factures ? _____ Ce n’est pas un secret, on paye nos factures en faisant des DJ sets avec la Sound Pellegrino Thermal Team. Aujourd’hui nous avons réussi à créer, seuls, quelque chose d’assez solide pour intéresser des partenaires capables de nous donner les moyens d’atteindre un nouveau niveau : nous venons d’ailleurs de signer un deal de licence avec Maison Barclay pour les prochaines compilations et le premier album de l’un de nos artistes, Matthias Zimmermann. La Thermal Team reste-t-elle malgré tout un “acteur économique” de votre modèle ? _____ En effet, mais cependant, après avoir rempli son rôle de vitrine pour le “son” du label pendant cinq ans avec nos podcasts réguliers [plus de cent épisodes à ce jour, N.D.L.R.] et nos DJ sets, le projet Sound Pellegrino Thermal Team va être mis un peu en retrait à partir de maintenant. Orgasmic a envie de produire des choses plus proches de ses racines rap et d’en remettre dans ses mixes. Quant à moi, j’ai vraiment envie de me réaliser en tant que DJ de techno, selon ma définition de la techno, qui est toujours un peu tordue. Nous allons, bien entendu, continuer à faire des dates ensemble mais le focus se fera de moins en moins sur la Sound Pellegrino Thermal Team et de plus en plus sur Orgasmic et Teki Latex. Ce qui nous permettra de donner un côté plus rare aux moments où nous nous produirons ensemble. Entre ton rôle dans Sound Pellegrino, Overdrive Infinity, ta position de parrain du BPM contest 2014, on te voit un peu comme le “dénicheur” en chef de l’electro française ces derniers temps. Ça te va ? _____ “Dénicheur”, je ne sais pas trop, mais j’aime bien avoir le rôle d’oncle grincheux. Comment vois-tu Sound Pellegrino dans cinq ans ? _____ C’est un secret !

Sound Pellegrino Night — samedi 18 octobre, de 22h à 4h — Salle MicroTeki Latex / Orgasmic / Matthias Zimmermann / Nicolas Malinowsky

+ expo artwork Sound Pellegrino de 16 octocbre à 13 décembre.

Concert / Sound Pellegrino NightSamedi 18 octobre – SALLE Micro

© Ro / Thecameroscope

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La prochaine édition de StoryCode, les 8 et 9 décembre organisée par ouest médialab et stereolux, est l’occasion de revenir sur les bouleversements entraînés par le transmédia dans les industries créatives ( et les “vieux” médias ). / Manon Harsigny

L’arrivée d’Internet dans nos maisonnées sans défenses a bouleversé notre rapport au tube cathodique, à la bande FM et autres paperasses du dimanche. La télé, pourtant promue du salon à la chambre à coucher, a été reléguée au rang de lumière d’ambiance, la radio ne joue plus que dans l’auto et les journaux ont cessé d’être livrés avec le courrier. Au profit de quoi, de qui ? Du grand, du tout-puissant World Wide Web, qui réunit tous ces contenus dans un seul et même écran – plus polyvalent, plus interactif, plus attractif ?Face à ce géant incontesté, certains diffuseurs autarciques (TV, radio et presse) ont pris la fuite et d’autres, intrigués et séduits par les potentialités de ce concurrent, ont commencé à l’investir. S’adaptant au spectateur désormais élevé au rang de navigateur, de nouveaux programmes ont peu à peu tissé des liens entre l’Internet et les médias traditionnels jusqu’à l’avènement du transmédia. Un terme obscur et fourre-tout pour un domaine bien plus riche que ne l’entend sa définition littérale. Du documentaire à la fiction en passant par la série et le reportage journalistique, aucun genre

n’échappe à cette nouvelle catégorie audiovisuelle qui bouleverse un système de financement, de production et de diffusion jusqu’alors pérenne. Précurseur en la matière, le CNC a par exemple créé, en 2007, un fonds d’aide dédié aux projets consacrés aux nouveaux médias, rapidement suivi en cela par les régions et autres bourses spécifiques. Avec un brin de talent et de rigueur, un auteur peut désormais soumettre seul son projet transmédia à ces différents organismes, ou se faire accompagner par des producteurs rompus à ces demandes d’aide codifiées. Pour autant, peu d’entreprises de production traditionnelles osent encore se lancer dans l’interactif sans un partenaire ou coproducteur spécialisé. Si elles restent peu nombreuses, ces structures, rodées au développement de projets dits transmédias, n’exercent pas tout à fait le même métier que leurs congénères adeptes du monomédia.

Une écriture multiplePrenons le dernier film que vous avez choisi de voir au cinéma – afin d’éviter la version québécoise d’un téléchargement douteux. Ce dernier est strictement le même pour tous ceux qui, comme vous, se sont déplacés en salle pour le voir. Même temporalité, même son surround, mis à part les éventuelles mastications sonores de popcorn et autres baisers lascifs alentour. Si, par contre, vous choisissez de visualiser ce soir le désormais célèbre web-documentaire de David Dufresne, Fort McMoney, vous déterminerez vous-même l’histoire qui se déroulera sous vos yeux au rythme de vos clics hasardeux. Chaque internaute vivra ainsi sa propre expérience ambulante au sein de la ville pétrolière canadienne. «Expérience», le mot est posé ! Dans les nouvelles écritures, c’est l’expérience de l’utilisateur qui prime sur l’histoire linéaire du scénario traditionnel, ce qui implique un dispositif d’écriture différent. Définir le concept, s’alimenter en informations sur le sujet, réunir les éléments multimédias nécessaires, déconstruire, définir l’interface ou les différents supports de narration, schématiser puis imaginer tous les parcours possibles dans l’œuvre : un travail d’anticipation plus minutieux qu’il n’y paraît et s’apparentant à s’y méprendre à la conception d’un jeu vidéo. Néanmoins, le scénario classique peut faire partie intégrante du projet ou constituer une base de travail non négligeable.

Des techniciens du WebPour concevoir un objet interactif, il faut donc plus qu’un bon scénariste, vous l’aurez compris. Cependant, certaines personnes portent parfois plusieurs casquettes et sont à même de concevoir l’architecture générale du projet, d’en esquisser les story-boards, d’écrire les contenus et de chapeauter l’équipe de production de l’objet transmédia. Pourtant, même le plus polyvalent des producteurs aura besoin d’une équipe technique et artistique pour accoucher de son œuvre. Pas de webcréation, donc, sans graphiste ou directeur artistique pour mettre en images l’univers du projet, sans oublier le web-développeur chargé de coder le tout. Les autres geeks de l’équipe dépendent finalement du projet en construction. Un community manager animera une plateforme participative et évolutive tandis qu’un développeur d’applications mobiles réalisera – oh, surprise – une appli pour smartphones et tablettes. En pleine expansion, ces nouvelles écritures et leur mode de production soulèvent de nombreuses questions. Qui doit-on considérer comme auteur(s) du projet ? Un graphiste peut-il percevoir les mêmes droits qu’un scénariste ? Enfin, quels revenus ce type d’œuvres peut-il générer ?Outre le très bon Type:Rider d’Arte, jeu vidéo payant sur l’histoire de la typographie, la plupart des contenus Web et transmédia restent gratuits et ne rémunèrent que très peu leurs auteurs. En faire un modèle économique viable demeure le défi de la profession. Manon Harsigny est chargée de production et scénariste «nouveaux medias» chez Once Upon, atelier d’architecture transmédia basé à Bordeaux. Pour un aperçu de la conception d’un projet, Once Upon partage en ligne son case study de Gare du Nord : www.once-upon.fr/gare-du-nord-retour-dexperience

Trans mais quoi ?

Workshop StoryCode Grand Ouest : « Brand Content ». Et si les marques intégraient le transmédia dans leurs stratégies ? Rendez-vous les 8 et 9 décembre à Stereolux pour un challenge créatif ouvert aux professionnels et aux étudiants. Restitution des projets le 9 décembre à 18h30. Pour en savoir plus sur la communauté internationale StoryCode : www.storycode.org

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a température extérieure, la vitesse du vent, le nombre de pas que vous avez effectués aujourd’hui : simplifié à l’extrême, tout ce qui nous entoure n’est que des données. Tout

(ou presque) peut se mesurer, se répertorier, s’analyser. Et si toutes ces données étaient mises en forme, hors de l’écran ? Le domaine des objets connectés entend effectivement bien profiter de cette manne potentielle. Depuis des mois, le Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux s’intéresse ainsi à des applications concrètes d’objets exploitant les données. L’occasion de passer en revue quelques-uns des prototypes développés cette année.

____Un hub, pour les connecter tous : la SensorsBoxCréer un site web est simple. S’attaquer à la création d’objets connectés, récupérer des données, les centraliser sur Internet et les mettre à disposition de tous les programmeurs, c’est une autre paire de manches. Ambiance “retour au code à bidouiller” : aucune interface ne vous aidera à réaliser en quelques clics votre projet fou. Ceci dit, les choses pourraient vite bouger. SensorsBox, projet développé par le Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux avec les programmeurs Vincent Kammerer et Xavier Seignard, pourrait épargner à certains l’étude approfondie des modes d’emploi du Raspberry Pi (ordinateur monocarte) et autre Arduino (plateforme électronique basée sur un microcontrôleur). Avec leur boîte magique, connecter un capteur et collecter des données sur un serveur n’a jamais été aussi simple. Pour mettre en pratique cette technologie, Stereolux organise à l’automne un Hackathon dédié à la SensorsBox. L’occasion de vous familiariser avec l’outil et de laisser libre cours à votre imagination !

____Gueule de bois post-élections avec Soif de PartiEn parlant d’imagination, vous souvenez-vous du Pianocktail, conçu par Boris Vian dans son Ecume des jours ? Chaque note correspondait à un liquide, permettant ainsi de redécouvrir dans votre verre les plus belles mélodies.Dans ce même esprit, Bertille Masse, Manon Le Moal-Joubel, Sébastien Maury, Thibaut Métivier et Clément Gault ont décidé de transformer les tendances politiques exprimées sur Twitter... en cocktails. Le concept est simple, chaque parti politique est représenté par un alcool ; tous les cinq tweets, un algorithme interprète la couleur politique la plus représentée et crée un cocktail unique.Voilà comment nous pourrions, demain, suivre en direct une soirée électorale depuis nos verres et ainsi nous préparer au goût amer de la défaite ou à celui, sucré, de la victoire. Avec modération, quand même.

____Prev’Yu, juste à tempsVous organisez un événement ? Ou êtes simplement en train de choisir votre tenue du jour ? Le dilemme est le même : va-t-il pleuvoir aujourd’hui ? Imaginé par deux étudiants de l’Ecole de Design de Nantes (Dan Li, Charly Tauvry) et un ingénieur (Baptiste Labat), ce prototype permet d’interpréter les données de pluviométrie de manière sensuelle, voire même artistique.Dans un grand tube d’huile disposé en hauteur, de fines gouttes d’eau colorées tombent progressivement. Ainsi, les gouttes seront de plus en plus nombreuses en fonction du taux de pluviométrie à prévoir dans les prochaines heures. Avec cet objet, nous pouvons mieux comprendre ce qu’est la représentation tangible d’un flux, d’une information. L’interprétation des données se fait de manière évidente, sans nécessiter de décodeur particulier – à part vos yeux. Prev’Yu permet de recevoir une information sans pour autant qu’un message, écrit ou oral, soit formulé.

____Le poumon de notre planète : City LungQuatre étudiants de l’Ecole de Design de Nantes ont décidé de donner vie au problème de la pollution dans le monde. “Donner vie” est réellement le terme approprié pour cette création, puisque les données sont interprétées grâce à la représentation d’un poumon, qui inspire et expire sur un rythme différent en fonction du niveau de pollution atmosphérique. Concrètement, le poumon conservera un rythme assez lent dans un environnement sain comme le bord de mer, mais son rythme s’accélérera quand seront interprétées les données d’une grande ville comme Paris – à Tokyo, il suffoquera. Perturbant, ce poumon artificiel permet de prendre conscience de l’impact néfaste de la pollution pour son corps.

L’Internet des objets n’est donc pas qu’une question de capteurs. C’est aussi et surtout une réflexion sur l’interprétation que nous pouvons créer autour de ces données. Quelle information délivrer, pour quel message ? Voilà qui ouvre de nombreuses sources de créativité pour les prochaines années.

Øbjet : connectéDes prototypes en cours de bidouillage se côtoient au 4ème étage de Stereolux, issus des résidences collectives, des challenges créatifs et autres hackathons organisés par le Laboratoire Arts & Technologies. Aperçu de projets en cours et achevés sur le thème des objets connectés et des données temps-réel. / Romain Saillet

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Ce livre devrait me permettre de résoudre le conflit au Proche-Orient, d'avoir mon diplôme et de trouver une femmeSylvain Mazas (Tome 1 paru en juin 2012 / tome 2 paru en mars 2014 – éd. Vraoum)Sylvain Mazas nous propose de partager son expérience au Liban au lendemain du conflit de juillet 2006. La complexité de

sa situation (thésard d'origine française, étudiant allemand expatrié au Liban) l'amène à examiner toutes les situations du quotidien au même niveau d'analyse que les plus grands conflits internationaux. Son outil de travail ? Le raisonnement scientifique : l'ethnologie, l'histoire, la géopolitique, la sociologie, les mathématiques, la cuisine (!) sont les outils qui lui permettent de décortiquer un bon nombre de situations de façon objective.Au-delà du simple témoignage d'un expatrié à la découverte de sa nouvelle vie, Sylvain Mazas nous invite à nous poser les bonnes questions pour appréhender au mieux les situations du quotidien. A méditer !En bonus: Une carte "Heuristique" pour être heureux. Comme dans un bon vieux Picsou magazine.

E&J M

L'INSAISISSABLE PHOTOGRAPHIE La photographie prend, sous l’œil d'Oscar Muñoz une dimension toute particulière. L'artiste colombien signe l'une des plus belles expos photos de l'été (à voir au Jeu de Paume jusqu'au 21 septembre), en décortiquant les secrets de l’apparition et la disparition d'une photographie. Une succession d'installations plus surprenantes les unes que les autres, font référence aux origines de la photographie : ses autoportraits, fragiles images flottantes dans des lavabos, s'évaporent lentement puis réapparaissent. Muñoz, qu'on pourrait tout aussi bien classer dans la catégorie des vidéastes et plasticiens, décrit le combat de l'empreinte du temps et de l'éphémère. Insaisissable et surprenant.

AC

White Lung, Deep Fantasy (Domino)Il y a vingt ans, il y avait Hole, Bikini Kill et Babes in Toyland pour montrer au monde que féminité ne rimait pas nécessairement avec sérénité. En 2014, le troisième album de White Lung, originaire de Vancouver, est là pour reprendre le flambeau, dans le créneau féminin rageur. Formé en 2006, le quatuor signe, avec Deep Fantasy, un album hurlant et acéré (le premier chez Domino), un conte noir, entre poussées pop-punk et chant de prêtresse grunge, à la fois furieux

et mélodique. Depuis l'arrivée du guitariste Kenneth William au sein du groupe en 2009, Mish May (voix), Anne-Marie Vassiliou (batterie) et Grady Mackintosh (basse) grimpent les échelons pour s'installer parmi les groupes qu'on surveille attentivement. Désabusée, offrant une énergie monstre, la musique de White Lung va droit au but, sans fioriture : un feu d’artifice de

vingt-deux minutes condensées en dix chansons succinctes ! C’est sans prétention et sans racolage marchand inutile. Rapide, urgent, compact et... nécessaire. Concentré pur jus de l’esprit punk, White Lung communique à la fois une vive colère et un profond désintéressement, sans rien perdre de sa crédibilité et de sa pertinence.

J-M D

Mange tes morts – tu ne diras point de Jean-Charles Hue. Sortie le 17/09/2014Présenté à la Quinzaine des réalisateurs au cours du dernier Festival de Cannes, le nouveau film de Jean-Charles Hue plonge (encore) dans le milieu des gens du voyage, après le remarqué La BM du Seigneur (2010). Et une fois de plus, Hue a fait appel à des comédiens non-professionnels, issus de cette communauté, pour incarner – parfois – leurs propres rôles dans ce polar tendu, dont le tournage fut visiblement plutôt

sportif. Récit d'une folle nuit d'écarts sur fond de casse qui tourne mal, Mange tes morts - tu ne diras point évoque par instants le Michael Mann de Collateral avec son cadre maîtrisé et une impressionnante photographie nocturne, d'une qualité trop rare dans le cinéma français. Espérons que le projet de série TV concocté par Hue et sa troupe de comédiens habituels (la famille Dorkel) puisse voir le jour : on serait prêt à suivre cette bande pendant bien plus longtemps que les quatre-vingt-quatorze minutes de ce film teigneux.

AH

Yacine Aït Kaci, ElyxCet artiste transdisciplinaire est l’un des fondateurs, avec l’architecte Naziha Mestaoui, du collectif artistique Electronic Shadow, souvent primé lors de nombreuses manifestations internationales, et invité notamment à Scopitone en 2009.Diplômé de l’Ecole nationale des Arts Décoratifs de Paris, Yacine Aït Kaci est aussi un dessinateur de presse et un

réalisateur qui développe, au gré de son parcours protéiforme, un univers empreint de science, de poésie et d’humour. Avide de nouvelles formes d’expression, il crée Elyx en 2011, un projet transmédia au croisement du dessin et de la photo. Calepin à la main, il "croque" un petit personnage filaire mis en scène, par le jeu de superpositions, dans la réalité quotidienne. A contre-pied de l’art du digital et du tout-technologique, voilà une forme de street art et de réalité augmentée low tech, qui commence à défrayer le Web et à laquelle les internautes peuvent contribuer.www.elyx.net

CH

Annie Ernaux, Passion simple (Folio)Passion simple déconcerte par une écriture neutre, clinique, qui a fait la notoriété d’Annie Ernaux, et par l’extrême intimité des faits qui y sont consignés. L’auteure y expose, en soixante-dix-sept pages, la courte et maladive passion qui l’a attachée à un homme. En détaillant méthodiquement un quotidien rythmé par les visites de son amant, elle porte sur elle-même un regard détaché et analyse ces rituels comme autant de preuves de sa dépendance physique et psychique.Le style froid et scientifique d’Ernaux épouse parfaitement l’exercice du récit sentimental et amplifie la dramaturgie de cette histoire universelle. Une claque !

LD

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Stereolux

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BILLETTERIEInternet : achetez et imprimez vos billets chez vous ! Rendez-vous sur www.stereolux.orgAccueil billetterie Stereolux : du lundi au samedi, de 13h à 18h30.Magasins à Nantes : Melomane, 2 quai de Turenne – Nantes, du lundi au samedi, de 11h à 19h30. Offices de tourisme, librairie Forum Privat, O’CD Nantes. Partout ailleurs : Ticketnet : E.Leclerc, Auchan, Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant, La Poste, Réseau Bimédia (tabac / presse).Au guichet : le soir des spectacles, dans la limite des places disponibles. Les ventes au guichet le soir du concert se font sous réserve de places disponibles.

Pour toute information relative à la billetterie (points de vente, tarifs…) : [email protected]él. : 02 40 43 20 43

CARTE STEREOLUX : Plein d’avantages à prix réduit ! La carte Stereolux est valable 1 an, de date à date. Elle vous offre : > Le tarif réduit garanti pour l’ensemble des spectacles produits par l’association, > 3 concerts gratuits durant la période de validité de votre carte (mentionnés par ce picto : ), > 3 concerts "1 place achetée = 1 place offerte" (mentionnés par ce picto : ), > des réductions au Pannonica, VIP, Chabada, Ubu, Fuzz’Yon, 6PAR4…

> TARIFS :- Gratuite pour les Pass Culture & Sport 2014 - 2015 en échange du chèque spectacle.- 9 € pour les demandeurs d’emploi et les porteurs de la carte blanche. (sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois) - 14,50 € pour les étudiants et les porteurs de la carte Cezam. (sur présentation d’un justificatif)- 18 € pour les salariés et tous les autres. - 29 € La « carte DUO » destinée à deux personnes domiciliées à la même adresse. Un justificatif de domicile sera demandé aux 2 personnes. > Point de vente : en vente uniquement à Stereolux, Merci de vous munir d’une photo d’identité et de vos éventuels justificatifs.

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TARIFS ENFANTS (HORS SPECTACLES JEUNE PUBLIC)> Pour les enfants de moins de 6 ans : accès gratuit > Pour les enfants de 6 à 12 ans : tarif réduitRéservation impérative à l’accueil billetterie de Stereolux. Tarifs applicables uniquement sur les spectacles produits par l’association.

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La Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s) :4-6 bd Léon-Bureau 4200 Nantes Stereolux / Apo 33 Trempolino Mire Chronobus C5 Parking Les Machines

BAR / BRASSERIE :Ouvert du lundi au samedi, de 10h à 18h30.Pas de brasserie le samedi.Pour réserver : 02.53.46.32.00

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Stereolux est un projet de l’association Songo accueilli à la Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s)

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Page 27: Stereolux magazine numéro 11 (oct. - dec 2014)

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