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Stratégie de l’EPER 2013–2017
Petits moyens, grands effets.Entraide Protestante Suisse
2
Préambule
L’Entraide Protestante Suisse (EPER) a été fondée en 1946 par les Eglises réunies au sein de la Fédé-
ration des Eglises protestantes de Suisse (FEPS). Elle est devenue une fondation en 2003. L’EPER est
une organisation indépendante, qui agit sur mandat de la FEPS. Ses mandats sont définis à l’article
2 des statuts de la fondation :
Art. 2, But1 La Fondation s’engage pour les personnes connaissant une détresse économique et sociale en
Suisse et à l’étranger, notamment dans les domaines de l’aide interecclésiale, de la coopération au
développement, de la diaconie, de l’aide aux réfugiés et de l’aide en cas de catastrophe. Le travail de
relations publiques et l’engagement de politique sociale sont au service de ces tâches.
Selon l’art. 8, al. 2, le Conseil de fondation de l’EPER est responsable de la mise en œuvre stratégi-
que des mandats statutaires :
Art. 8, Conseil de fondation : compétences(…)
2 Le Conseil de fondation traite et décide (…) de questions d’importance fondamentale.
Il décide notamment
l’établissement de stratégies pour l’application des divers mandats (…)
La stratégie 2013-2017 présente la manière dont l’EPER effectue son travail de collaboration avec les
Eglises, de développement et coopération, d’aide humanitaire (chapitre 3) ainsi que son travail de dia-
conie en Suisse et de plaidoyer en faveur des personnes réfugiées (chapitre 4). Le chapitre 5 expose
comment l’engagement politique et social ainsi que le travail de relations publiques de l’EPER sont
au service de ces tâches.
La stratégie 2013-2017 a été approuvée par le Conseil de fondation de l’EPER le 5 octobre 2012.
3
4
Sommaire
Introduction 5
1 La stratégie en un coup d’œil 8
2 Notre profil et notre identité 12
3 Coopération internationale 18
4 Activité nationale en Suisse 30
5 Travail de relations publiques et
engagement politique et social 36
6 Communication 39
7 Recherche de fonds 43
8 Organisation générale 45
5
Introduction
Continuité : la stratégie de l’EPER pour les années à venir
confirme la voie empruntée jusqu’ici. Beaucoup de ce qui
a été entrepris ces dernières années a fait ses preuves dans
la pratique et sera dès lors poursuivi. L’accent sera mis lé-
gèrement différemment dans certains domaines, et certains
aspects de notre activité – par exemple notre engagement
politique et social – donneront lieu à une description plus
détaillée. Dans l’ensemble, le présent document s’inscrit
dans la continuité de la stratégie 2008-2012. Notre moti-
vation reste notre engagement en faveur d’un monde plus
juste et de la dignité de chaque personne.
Structure : le présent document est clairement structuré.
Chaque chapitre débute par une brève rétrospective des ré-
sultats obtenus au cours des cinq dernières années. Celle-
ci se concentre sur quelques jalons qui illustrent bien
l’impact concret de notre travail.
Vient ensuite une description succincte des principaux élé-
ments de contexte et conditions-cadres de notre travail.
Nous évitons volontairement les analyses et réflexions glo-
bales pour nous concentrer sur les aspects qui, selon toute
probabilité, influenceront ou marqueront notre activité.
Enfin, chaque chapitre se termine par des exemples con-
crets qui illustrent la façon dont l’orientation stratégique
de l’EPER se traduira, ces prochaines années, en objectifs et
projets concrets.
Processus d’élaboration : la nouvelle stratégie a été éla-
borée entre l’été 2011 et l’automne 2012 dans le cadre
d’un vaste processus qui a impliqué aussi bien le groupe de
direction et le Conseil de fondation que les responsables
de projets d’environ 20 pays et les collaboratrices et colla-
borateurs de l’EPER en Suisse. L’orientation stratégique de
notre œuvre d’entraide a également fait l’objet d’un dialo-
gue avec une délégation du Conseil de la FEPS.
Destinataires : le présent document s’adresse aussi bien
au grand public qu’à nos collaboratrices et collaborateurs.
Notre objectif est de présenter de manière claire et com-
préhensible les réflexions stratégiques qui orientent notre
travail et de mieux faire connaître à nos organisations par-
tenaires à travers le monde et à nos donatrices et dona-
teurs, privés et institutionnels, les thèmes qui nous
occupent et les développements visés ces prochaines an-
nées. En outre, la stratégie doit aider nos collaboratrices et
collaborateurs à s’identifier aux buts de notre œuvre d’en-
traide. C’est la raison pour laquelle la forme « nous » est
souvent utilisée dans le texte.
Œuvre d'entraide des
Eglisesprotestantes
8
La stratégie en un coup d’œil
1.1 Notre prof ilNous sommes l’œuvre d’entraide des Eglises protestantes
de Suisse et nous entretenons un dialogue permanent avec
les Eglises et les paroisses.
Notre travail se fonde sur les valeurs chrétiennes et les
droits humains, qui sont également déterminants pour
notre culture d’entreprise.
Thèmes prioritaires : en matière de coopération internatio-
nale, nous nous concentrons sur le développement et la
coopération, l’aide humanitaire et la collaboration avec les
Eglises. En Suisse, nous mettons l’accent sur l’intégration
sociale et le plaidoyer en faveur des personnes socialement
défavorisées.
Dans notre travail, nous cultivons la proximité avec les per-
sonnes. Nous privilégions le dialogue avec nos bénéficiaires,
nos donatrices et donateurs et nos organisations partenai-
res. Nous communiquons de manière claire et compréhen-
sible y compris pour les personnes qui ne sont pas
spécialistes des thèmes qui nous occupent.
Impact et transparence : nous contribuons à une améliora-
tion visible des conditions de vie des personnes socialement
défavorisées et montrons quels changements durables pro-
duisent les moyens qui nous sont confiés. Pour l’attester,
nous développons des méthodes adéquates. En outre, nous
communiquons de manière transparente sur le déroule-
ment de nos projets et sur l’utilisation de nos moyens fi-
nanciers.
1.2 Coopération internationale Nous favorisons le développement des communautés ru-
rales en soutenant leur lutte non violente pour l’accès à la
terre. Forts de notre expertise dans le domaine, nous aspi-
rons à devenir un leader dans le domaine de l’accès à la
terre. Nous contribuons également à améliorer la produc-
tion, la transformation et la commercialisation agricoles et,
par là même, le revenu des familles de petits paysans.
Nous aidons les communautés à éviter, gérer et résoudre
les conflits et promouvons la cohabitation pacifique. En cas
de tensions entre différents groupes, nous agissons comme
médiateurs. Cet aspect revêt une importance particulière
dans nos projets de développement des communautés ru-
rales.
Nous apportons une aide humanitaire après des catastro-
phes naturelles ainsi que pendant et après des conflits
armés. Dans ce cadre, la priorité est clairement donnée aux
domaines dans lesquels nous sommes spécialisés et aux ré-
gions où nous pouvons compter sur des organisations par-
tenaires fiables.
Collaboration avec les Eglises : en accord avec la FEPS, nous
soutenons des Eglises et des organisations ecclésiales en
Europe de l’Est dans leurs activités diaconales et leurs pro-
jets de construction paroissiale, de formation continue et
de dialogue théologique.
1.3 Activité en SuisseIntégration sociale : nous nous engageons pour que toutes
les personnes vivant en Suisse aient les mêmes chances de
mener leur vie de manière autonome. Personne ne doit être
désavantagé en raison de son sexe, de son origine sociale
ou ethnique, de sa religion ou de sa nationalité. Nous ren-
forçons la capacité des personnes à exploiter et dévelop-
per leurs propres ressources, à assumer des responsabilités
et à mener leur vie de manière autonome. L’objectif est que
toutes les personnes puissent participer et contribuer à la
vie sociale en Suisse.
9
Plaidoyer : nous apportons un conseil juridique aux per-
sonnes requérantes d’asile et réfugiées ainsi qu’aux Suis-
sesses et aux Suisses socialement défavorisés. Nous
assurons leur défense juridique en cas de besoin. Nous ac-
compagnons également les personnes requérantes d’asile
lors de leurs auditions d’asile. Nous nous engageons en fa-
veur d’une procédure équitable et veillons à ce que les per-
sonnes concernées ne soient pas l’objet de décisions
erronées.
1.4 Travail de relations publiques et engagement politique et social
En Suisse comme à l’étranger, nous complétons et renfor-
çons notre travail de projet en faveur des personnes socia-
lement défavorisées par un travail de relations publiques et
de plaidoyer pertinent et ciblé.
Dans le cadre du développement et de la coopération, nous
renforçons notre engagement politique et social en faveur
de groupes de population défavorisés et vulnérables ainsi
que notre engagement en matière de politique de déve-
loppement.
Dans le prolongement et en complément de notre travail
de projet en Suisse, nous prenons publiquement position
sur des sujets de politique sociale et influençons les pro-
cessus législatifs et la jurisprudence. Ces activités sont légi-
timées par l‘expérience et les connaissances acquises dans
le cadre de notre travail de terrain. Chaque année, nous or-
ganisons une campagne en faveur de l’égalité des chances
et sensibilisons le public à la situation des personnes socia-
lement défavorisées.
1.5 Communication Notre communication a pour objectifs d’informer et de sen-
sibiliser le public ainsi que de le mobiliser en faveur de nos
positions et de notre travail. Nous atteignons nos nombreux
publics cibles en utilisant un langage clair et en recourant
à des moyens de communication pertinents. Nous com-
muniquons des messages cohérents et véhiculons un pro-
fil clair. Ainsi, nous renforçons aussi notre notoriété et notre
image.
Notre style de communication est honnête, compréhensible
et axé sur la pratique. Nous communiquons des messages
positifs et entretenons le dialogue avec nos différents par-
tenaires. La personne est au cœur de notre communica-
tion.
1.6 Recherche de fonds La recherche de fonds doit garantir le financement de nos
projets et de notre engagement politique et social. Nous
visons une large diversification de nos bailleurs de fonds et
nous nous démarquons de nos concurrents par des actions
novatrices et créatives. Dans un contexte de forte concur-
rence, nous nous orientons résolument selon des principes
éthiques et ne laissons pas restreindre notre indépendance
par des bailleurs de fonds. Nous communiquons ouverte-
ment le but des collectes. Les donatrices et donateurs doi-
vent pouvoir être certains que leurs dons seront utilisés de
manière conforme au but qu’ils ont choisi.
1.7 Organisation généraleNous gérons les défis institutionnels qui se poseront ces
prochaines années de manière pragmatique et réfléchie.
L’EPER oriente sa politique du personnel en fonction des
besoins des bénéficiaires. Elle offre à ses collaboratrices et
collaborateurs une activité porteuse de sens et des condi-
tions de travail modernes. Nous fixons des priorités finan-
cières et nous nous assurons que notre œuvre d’entraide
repose sur une base financière saine. Nous avons à cœur
d’assurer une forte présence en Suisse romande. Dans les
années à venir, nous accorderons une attention particulière
à la qualité et à la durabilité de notre travail.
Valeurs chrétiennes et
droits humains
12
2 Notre profil et notre identité
Dans la stratégie 2008-2012, le positionnement de l’EPER était défini par les cinq éléments suivants :
> Œuvre d’entraide des Eglises protestantes de Suisse
> Valeurs chrétiennes et droits humains
> Concentration thématique
> Proximité avec les personnes
> Professionnalisme et orientation sur l‘effet
Au cours des cinq dernières années, nous nous sommes efforcés d’ancrer généralement ce profil par
notre travail et plus particulièrement par notre communication. Celui-ci devait être perceptible et
vécu aussi bien à l’interne que dans nos relations avec l’extérieur.
Afin d’évaluer si cet objectif a été atteint, nous nous sommes demandé quelles mesures avaient con-
tribué à renforcer ce profil visé et à quels niveaux nous devions redoubler d’efforts à l’avenir.
Par ailleurs, nous voulions aussi savoir comment nous étions perçus de l’extérieur. Nous avons donc
mené une étude1 afin d’analyser comment les caractéristiques de notre profil se reflétaient dans notre
communication et comment elles avaient marqué les donatrices et donateurs. Pour ce faire, plusieurs
publications et textes importants ont été soumis à une analyse sémantique. Nous avons ensuite de-
mandé à nos donatrices et donateurs et à des personnes soutenant d’autres œuvres d’entraide leur
perception de l’EPER. L’évaluation qualitative des réponses nous a permis de tirer des conclusions
instructives, qui ont été prises en compte dans l’élaboration de la nouvelle stratégie.
Notre propre appréciation tout comme les résultats du sondage ont clairement plaidé en faveur d’un
maintien global des cinq caractéristiques de notre positionnement. Celles-ci ont renforcé notre pro-
fil à l’interne comme à l’externe et ne seront dès lors que légèrement adaptées.
Collaboration avec les EglisesL’EPER entretient depuis des décennies des contacts étroits avecdes communautés ecclésiales, d’Europe de l ’Est en particulier.Elle les aide à construire et entretenir leurs infrastructures ainsiqu’à mettre en œuvre des projets de diaconie.
13
2.1 Œuvre d’entraide des Eglises protestantes de Suisse
Depuis 2008, nous avons> organisé à l’intention de nos collaboratrices et collaborateurs une formation sur l’histoire de
l’EPER et les structures ecclésiales en Suisse
> intensifié nos contacts avec les Eglises et les paroisses et développé nos services à leur inten-
tion
> élaboré un nouveau concept régissant la collaboration avec les Eglises.2
Résultats du sondage
L’ancrage ecclésial de notre œuvre d’entraide est fortement perçu par la plupart des personnes in-
terrogées. Pour nombre d’entre elles, l’Eglise étant garante de confiance et d‘honnêteté, notre lien
avec l’Eglise constitue un motif de confiance supplémentaire. D’une manière générale, la perception
de l’EPER est étroitement liée à celle de l’Eglise.
Ancrage ecclésial : l’EPER a été fondée par les Eglises protestantes de Suisse. Les mandats pour son
activité en Suisse et à l’étranger lui sont confiés par l’Assemblée des délégués de la FEPS. En tant
qu’œuvre d’entraide des Eglises, nous prenons part, d’un point de vue théologique, à l’Eglise uni-
verselle. Notre travail se situe dans un champ de tensions entre les attentes spécifiques des Eglises et
celles du monde séculier. Entre ces deux mondes, nous bâtissons des ponts.
L’EPER dispose d’une grande autonomie pour la mise en œuvre de ses mandats, et cela dès avant sa
constitution en fondation en 2003. Cette autonomie face aux institutions ecclésiales nous donne les
moyens d’agir concrètement.
A l’avenir, nous continuerons à nous profiler en tant qu’œuvre d’entraide des Eglises et à jouer un
rôle prophétique. Mais l’impact de notre travail sera un gage supplémentaire de confiance.
1 Etude « Markenstrategische Profilierung und Positionierung von HEKS » (en allemand seulement), Kastens/Lux (2012)2 Concept « Collaboration avec les Eglises » (2011)
«Nous sommes l’œuvre d’entraide des Eglises pro-testantes de Suisse et nous entretenons un dialogue
permanent avec les Eglises et les paroisses.»
14
2.2 Valeurs chrétiennes et droits humains
Depuis 2008, nous avons> défini des valeurs et des convictions fondamentales pour notre travail et réfléchi avec nos
collaboratrices et collaborateurs à leur signification pour notre travail quotidien3
> mieux fait connaître nos racines chrétiennes aux collaboratrices et collaborateurs
> décrit le travail de développement et coopération basé sur les droits humains dans un docu-
ment de base.4
Résultats du sondage
Les valeurs fondamentales chrétiennes et les droits humains sont bien ancrés chez les donatrices et
donateurs comme valeurs sous-tendant le travail de l’EPER, même si leur interprétation et leur for-
mulation varient fortement. Cela se manifeste notamment au travers de déclarations sur l’impor-
tance de la communauté, sur le concept du soutien à l’autonomie des personnes et sur l’aide directe
apportée sur place.
Racines chrétiennes : l’orientation sur des valeurs constitue une caractéristique importante de notre
profil d’œuvre d’entraide. Pour les personnes ayant un fort enracinement ecclésial, nos racines chré-
tiennes sont essentielles. C’est d’elles que découle notre engagement en faveur d’un monde plus
humain et plus juste, respectueux de la dignité de chacune et de chacun. Nous considérons la foi
comme le fondement de la confiance en soi et dans le monde. L’espérance crée la confiance en l’ave-
nir et l’amour est pour nous le signe-même de l‘humanité.
Exigences des droits humains : nous nous fondons sur les droits humains proclamés dans la Dé-
claration des droits de l’homme de l’ONU. Par notre travail en Suisse et à l’étranger, nous nous en-
gageons pour que toutes les personnes connaissent leurs droits civils, politiques, économiques,
sociaux et culturels contenus dans les Pactes de l’ONU et soient en mesure de les revendiquer. Nous
aidons des personnes à mener une vie autonome, quels que soient leur sexe et leur appartenance re-
ligieuse, ethnique, politique ou sociale.
3 « Nos valeurs et convictions fondamentales » (2010)4 Concept « Le travail de développement et coopération basé sur les droits humains » (2012)
«Notre travail se fonde sur les valeurs chrétiennes et les droits humains,qui sont également déterminants pour notre culture d’entreprise.»
15
2.3 De la concentration à la compétence thématique
Depuis 2008, nous avons> élaboré au total six concepts de mise en œuvre5 de thèmes stratégiques
> mis en avant nos thèmes prioritaires au travers de nos outils de communication (magazines
handeln et agir, rapport annuel, magazines de campagne, cahier de projets, etc.)
> concentré notre travail sur nos thèmes prioritaires.
Résultats du sondage
Nous pensions avoir renforcé notre orientation thématique grâce aux mesures mentionnées ci-des-
sus. Les résultats du sondage montrent néanmoins que la perception des thèmes prioritaires et des
prestations de l’EPER est confuse. Face au nombre élevé d’œuvres d’entraide actives dans des do-
maines similaires, les donatrices et donateurs ont du mal à différencier les thèmes spécifiques à cha-
que organisation. Sur les cinq caractéristiques de notre profil, la concentration thématique est de
loin la moins bien ancrée.
Autonomie et compétences spécifiques : les points faibles mis en évidence dans l’analyse externe
montrent que, pour fournir un travail de haute qualité dans un monde de plus en plus complexe et
se profiler publiquement sur certains thèmes, toute organisation doit se concentrer sur des thèmes
prioritaires. Pour pouvoir fournir un travail professionnel, il est nécessaire de disposer d’un savoir et
d’une expérience approfondis afin de pouvoir satisfaire aux nombreuses exigences qui se posent.
C’est la raison pour laquelle nous mettons à disposition les ressources nécessaires pour tirer au mieux
profit de nos expériences pratiques et des connaissances scientifiques. Nous renforçons ainsi nos
compétences et gagnons la reconnaissance des spécialistes et de nos partenaires. Cela nous permet
de mettre des accents spécifiques dans notre communication. Nous précisons ainsi notre profil et ex-
posons encore plus clairement quelles sont nos forces et comment nous nous distinguons des autres
œuvres d’entraide.
Compétence thématique : en matière de collaboration internationale, nous nous concentrons sur
le droit et l’accès à la terre. Pour ce faire, nous nous fondons sur l’expérience concrète que nous
avons acquise sur le terrain dans de nombreux pays, suivons et documentons l’évolution et l’appli-
cation du droit. Les connaissances ainsi acquises deviennent dès lors utilisables dans la pratique.
Dans notre travail en Suisse, nous nous engageons résolument pour que toutes les personnes ob-
tiennent les mêmes chances de mener leur vie de manière autonome. Nous luttons contre la discri-
mination et l’exclusion, promouvons l’intégration et la cohésion sociales.
5 Concept « Aide humanitaire » (2010) (en anglais seulement) ; concept « Développement des communautés rurales » (2011) ; concept« Collaboration avec les Eglises » (2011) ; concept « Gestion des conflits » (2012) (en anglais seulement) ; concept « Plaidoyer en faveur despersonnes requérantes d’asile et des personnes socialement défavorisées » (2012) et concept « Intégration sociale en Suisse » (2012)
«Dans notre travail en Suisse comme dans la coopération internatio-nale, nous nous concentrons sur quelques thèmes prioritaires. En
matière de coopération internationale, nous nous profilons dans le do-
maine du droit et de l’accès à la terre. En Suisse, nous mettons l’accent
sur l’égalité des chances et contre toute forme de discrimination.»
2.4 Proximité avec les personnes
Depuis 2008, nous avons> donné une voix et un visage aux bénéficiaires de nos projets
> offert à nos donatrices et donateurs de nombreuses possibilités de contacts personnels et de
découverte de notre travail
> permis de vivre la proximité avec les personnes par notre communication.
Résultats du sondage
Le concept de proximité avec les personnes est fortement ancré chez nos donatrices et donateurs et
représente une caractéristique de l’EPER. Régulièrement mise en avant dans notre communication,
la proximité avec les bénéficiaires est bien perçue. Quant à la proximité des collaboratrices et colla-
borateurs de l’EPER, elle est considérée comme une grande qualité. Le contact direct avec les
responsables de projet réduit la distance entre les personnes qui nous soutiennent et les bénéficiai-
res et donne confiance.
Les différents aspects de la proximité : ces prochaines années, la proximité devra continuer à être une
caractéristique essentielle du travail et de la communication de l’EPER. Dans le cadre de la coopéra-
tion internationale, cette proximité se manifeste par notre collaboration avec des organisations loca-
les et notre recours à des collaboratrices et collaborateurs locaux ainsi que par l’attention que nous
accordons aux besoins de la population. En Suisse, le Secrétariat romand et nos bureaux régionaux fa-
vorisent notre ancrage local et la proximité avec nos mandants au sein des cantons et des communes.
Notre présence dans les paroisses et lors d’événements nous permet de rencontrer les personnes qui
soutiennent notre travail moralement et matériellement. Nous prévoyons de développer de manière
ciblée les possibilités d’échanges directs entre les donatrices et les donateurs et le personnel de l’EPER.
La proximité est également une caractéristique de notre communication : nous rendons compte de
manière claire et compréhensible du contenu, des succès et des défis de notre travail.
16
«Dans notre travail, nous cultivons la proximité avec les personnes.Nous privilégions le dialogue avec nos bénéficiaires, nos donatrices
et donateurs et nos organisations partenaires. Nous communiquons
de manière claire et compréhensible y compris pour les personnes qui
ne sont pas spécialistes des thèmes qui nous occupent.»
2.5 Du professionnalisme et de l ’orientation sur l ’effet à l ’impact et à la transparence
Depuis 2008, nous avons> élaboré, au moyen d’une méthode développée par nous-mêmes, deux rapports de perfor-
mance sur notre travail de développement et coopération
> adapté ou défini les critères permettant de mesurer sur la base d’éléments scientifiques l’im-
pact de notre travail en Suisse
> gagné en professionnalisme dans les domaines du contrôle interne, de la gestion des risques
et du controlling en matière de coopération internationale.
Résultats du sondage
Le professionnalisme et l’efficience sont bien ancrés chez nos donatrices et donateurs en tant que ca-
ractéristiques de l’EPER. Ils perçoivent l’usage efficient des moyens et les compétences élevées du
personnel comme une image de marque de l’EPER. En revanche, le grand public fait preuve de scep-
ticisme quant à la transparence des œuvres d’entraide et à l’utilisation des moyens financiers qui leur
sont confiés.
Impact : par conséquent, nous devons continuer à rendre compte avec soin de notre travail et à en
montrer l’impact sur le terrain. Mesurer l’impact et établir le lien direct avec le travail dans nos pro-
jets est une tâche difficile. Souvent, les modifications et développements à l’origine d’une améliora-
tion de la situation de personnes ou de communautés entières, bien que tout à fait perceptibles et
visibles, ne peuvent être mesurés avec exactitude. Nous relevons ce défi en définissant des objectifs
réalistes à nos projets et en développant des indicateurs et processus adaptés, permettant de mettre
en avant l’impact de notre activité sur les bénéficiaires.
Transparence : à l’avenir, nous prévoyons d’accorder davantage d’importance à la transparence pour
caractériser le profil de l’EPER. Ces derniers temps, en effet, la transparence des organisations d’uti-
lité publique est de plus en plus l’objet de l’attention publique. En réponse à cette évolution, nous
informerons régulièrement ces prochaines années sur les mesures prises pour remplir les exigences
internes et externes en matière de transparence.6
17
6 « Code de transparence de l’EPER » (2012)
«Nous contribuons une amélioration visible des conditions de vie des person-nes socialement défavorisées et montrons quels changements durables produisent
les moyens qui nous sont confiés. Pour l’attester, nous développons des
méthodes adéquates. En outre, nous communiquons de manière transparente sur
le déroulement de nos projets et sur l’utilisation de nos moyens financiers.»
3 Coopération internationale
3.1 Développement et coopération3.1.1 Développement des communautés rurales
Depuis 2008, nous avons> soutenu quelque 227 000 familles dans leur lutte pour la terre et leur avons permis d’accéder
à des dizaines de milliers d’hectares
> aidé en moyenne 110 000 familles par année à améliorer leur revenu grâce à un travail ré-
munéré ou à une augmentation de leurs récoltes
> fait évaluer par des personnes extérieures à l’EPER 16 programmes-pays et pris en compte les
résultats de ces évaluations pour la suite de notre travail.
Nous partons du principe qu’à l’avenir, la pauvreté croissante des populations rurales et la lutte pour l’accès à la terre et aux
autres ressources naturelles resteront des thèmes importants pour le travail de l’EPER. Selon l’ONU,
plus de 70% des personnes touchées par la pauvreté vivent aujourd’hui en zone rurale. Environ 2,6
milliards de petits paysans, soit 40% de la population mondiale, cultivent sur de petites parcelles la
majeure partie des denrées alimentaires consommées à travers le monde. Pour ces personnes, les
conditions climatiques qui ne cessent de s’aggraver avec le réchauffement de la planète représentent
un défi supplémentaire. La pression de gros investisseurs et d’instances gouvernementales pour ex-
proprier les petits paysans ou les expulser de leurs terres va croissant. L’exploitation industrielle des
richesses minières et les grandes monocultures menacent l’existence des communautés rurales et
sont à l’origine de graves dommages environnementaux. Les organisations internationales qui s’en-
gagent par un travail de plaidoyer (advocacy) en faveur de ces populations et les soutiennent dans
leur lutte pour défendre leurs droits sont de plus en plus dans la ligne de mire des instances publi-
ques et risquent de voir leurs activités limitées, voire interdites.
C’est la raison pour laquellenous avons développé ces dernières années des stratégies efficaces de défense et de développement
des communautés rurales.
Accès aux ressources : pour une grande partie de la population rurale, posséder ou exploiter du-
rablement une terre pour la culture d’aliments et l’élevage est indispensable pour assurer sa sécurité
alimentaire. Or souvent, elle doit lutter contre les grands propriétaires terriens ou la bureaucratie
pour obtenir l’accès à la terre et aux autres ressources naturelles – et ce même lorsque la situation
juridique est claire. S’il existe des instruments étatiques explicitement prévus pour le développement
rural (par exemple des programmes de soutien ou des aides à l’investissement), la population doit,
pour pouvoir y recourir, avoir au préalable connaissance de leur existence et savoir comment reven-
diquer ses droits.
Souvent, les nouvelles législations divergent des lois coutumières transmises de générations en gé-
nérations, voire sont en totale opposition avec elles. Des solutions consensuelles doivent être trou-
vées au cas par cas avec les instances de l’Etat et les populations concernées.
18
Il est essentiel que la population soit elle-même active, connaisse ses droits, s’engage pour que ceux-
ci soient respectés et transmette les connaissances ainsi acquises à d’autres communautés. Dans de
nombreux pays, la société civile a réussi à revendiquer ses droits. Cela nous donne de l’espoir et nous
motive dans notre travail de promotion de l’autodétermination et de la responsabilité personnelle.
Agriculture et élevage : la promotion et le soutien de l’agriculture écologique et de l’élevage res-
pectueux de l’environnement sont essentiels pour renforcer les communautés rurales. La possibilité
pour les petits paysans d’exploiter leur parcelle de manière rentable et d’assurer la subsistance de leurs
familles est une condition préalable indispensable pour mettre un terme à l’exode rural et à la vente
des terres. Nous aidons les petits paysans dans ce sens au travers de conseils et de formations en agri-
culture ainsi que d’aides matérielles de départ.
Revenu : la transformation et la commercialisation de leurs produits offrent aux communautés
rurales une source de revenu supplémentaire. Elles permettent de vaincre la pauvreté et d’améliorer
durablement les conditions de vie des populations rurales.
Jusqu’en 2017, nous poursuivons les objectifs stratégiques suivants :> Nous poursuivons notre engagement en faveur du développement des communautés rurales.
Dans ce cadre, nous nous concentrons sur l’accès aux ressources naturelles, la culture agro-
écologique, l’élevage respectueux de l’environnement, la transformation et la commercialisa-
tion des produits agricoles.
> Nous soutenons tout particulièrement les communautés rurales dans l’élaboration de straté-
gies et de mesures pour gérer les nouveaux défis liés au changement climatique.
> Nous obtenons une large reconnaissance pour nos compétences spécialisées dans le domaine
du droit et de l’accès à la terre.
19
«Nous favorisons le développement des communautés rurales en soutenant leurlutte non violente pour l’accès à la terre. Forts de notre expertise dans le domaine,
nous aspirons à devenir un leader dans le domaine de l’accès à la terre. Nous contri-
buons également à améliorer la production, la transformation et la commercialisa-
tion agricoles et, par là même, le revenu des familles de petits paysans.»
Compétence thématique
22
3.1.2 Gestion des conflits
Depuis 2008, nous avons> aidé chaque année 54 communautés en moyenne à gérer les tensions de manière non violente
dans leur vie quotidienne
> appliqué dans 33 projets une approche globale pour surmonter la violence structurelle
> contrôlé de manière systématique si nos projets de développement et de coopération contri-
buaient à éviter ou désamorcer les conflits et accordé une attention particulière à la préven-
tion et à la gestion des conflits dans le cadre de la mise en œuvre de nombreux projets de
développement rural.
Nous partons du principe qu’à l’avenir, des conflits de toutes sortes continueront à faire obstacle au développement, voire à ré-
duire à néant certaines avancées. Les groupes de population vulnérables ou sans défense sont exposés
à une violence directe – physique – et indirecte – structurelle. Pour améliorer durablement leur si-
tuation, il convient avant tout de trouver des moyens de gérer les tensions de manière constructive
et non-violente, en vue de créer, dans un environnement empreint de peur, d’inquiétude et de mé-
fiance, un climat de confiance, de fiabilité et de stabilité.
C’est pourquoi nous nous engageonsà gérer, résoudre ou éviter les conflits, contribuant ainsi au développement des communautés et à
l’aménagement de leurs relations avec les instances de l’Etat.
Non-violence : l’EPER travaille actuellement dans 20 pays prioritaires. Dans 18 d’entre eux, la po-
pulation est confrontée à des affrontements violents. Nous travaillons souvent dans un contexte fra-
gile et difficile et estimons donc nécessaire d’aider les communautés à surmonter les conflits de
manière pacifique. La prise de conscience de ses propres valeurs, la remise en question des clichés dé-
valorisants et la recherche de points communs doivent permettre de créer les bases d’une cohabita-
tion pacifique. Dans ce cadre, nous ne nous laissons pas influencer par des courants idéologiques,
politiques, religieux ou culturels, mais nous nous fondons résolument sur les droits humains.
Nous distinguons les projets de développement et coopération intégrant une composante de gestion
des conflits dans un contexte rural et les projets dont la gestion des conflits est l’objectif principal.
Nos moyens et notre marge de manœuvre sont limités. Mais notre expérience et notre savoir-faire
nous permettent malgré tout de promouvoir la cohabitation pacifique de communautés ayant des
identités, des attentes et des conceptions de la vie très différentes.
23
Jusqu’en 2017, nous poursuivons les objectifs stratégiques suivants :> Nous renforçons notre engagement en faveur de la gestion constructive et sans violence des
conflits liés aux ressources naturelles (terre, eau, etc.).
> Nous continuons à veiller à ce que nos projets de développement et coopération n’aient pas
d’effets indésirables sur les populations concernées et leur entourage (principe « do no
harm »).
> Nous exploitons notre savoir-faire et notre expérience en matière de gestion de conflits et
en faisons bénéficier nos collaboratrices et collaborateurs, les communautés rurales, nos or-
ganisations partenaires et les instances de l’Etat.
3.1.3 Autres projets de développement et coopération
Depuis 2008, nous avons> réduit de 32 à 18 le nombre de projets ne correspondant pas à l’un de nos deux thèmes prio-
ritaires ; les moyens attribués à des projets hors thèmes prioritaires ont ainsi diminué, passant
de 15% à 10% des dépenses totales pour le développement et la coopération
> développé et approfondi notre savoir-faire et notre expérience en matière de travail avec les
communautés roms.
A l ’avenir également,même si nous nous concentrerons sur deux thèmes prioritaires (le développement des communau-
tés rurales et la gestion des conflits), 10% des moyens destinés au travail de développement et coo-
pération continueront à être affectés à des projets novateurs ou répondant à un besoin précis, et ce
pour deux raisons. D’une part, les évaluations et rapports de performance nous poussent régulière-
ment à tester des approches novatrices, même si cette entreprise comporte un risque d’échec. D’aut-
re part, nous souhaitons pouvoir intervenir à titre exceptionnel lorsqu’une action est requise en dehors
de nos thèmes prioritaires. Dans la mesure du possible, les « autres projets » doivent soutenir et com-
pléter le travail de l’EPER dans ses pays prioritaires.
Roms : dernièrement, nous avons renforcé notre engagement en faveur des communautés roms
dans les pays d’Europe de l’Est. Ce travail ne relève ni du développement des communautés rurales,
ni de la gestion des conflits. Malgré tout, nous continuerons à nous engager à ce niveau, car l’inté-
gration sociale des Roms constitue un défi important.
«Nous aidons les communautés à éviter, gérer et résoudre les conflits et promouvons la cohabitation pacifique. En cas de tension entre différents
groupes, nous agissons comme médiateur. Cet aspect revêt une importance par-
ticulière dans nos projets de développement des communautés rurales.»
3.2 Aide humanitaire
Depuis 2008, nous avons> mis en œuvre des projets importants d’aide humanitaire suite au séisme en Haïti (2010), aux
inondations au Pakistan (2010) et aux crises alimentaires dans la Corne de l’Afrique (2011) et
au Sahel (2010 et 2012)
> affecté à l’aide humanitaire 19% à 25% de nos dépenses annuelles en faveur de la coopéra-
tion internationale.
Nous nous attendons à ce que la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles augmentent et que leurs conséquen-
ces sur la population empirent. Les œuvres d’entraide fournissant une aide d’urgence et à la recons-
truction sont particulièrement mises sous pression par les bailleurs de fonds et les médias. On attend
d’elles qu’elles agissent rapidement, de manière coordonnée et que l’aide arrive directement chez les
victimes.
C’est pourquoinous continuerons à l’avenir à fournir une aide humanitaire ciblée et, dans ce cadre, à nous concen-
trer sur les interventions pour lesquelles nous disposons du savoir-faire et de l’expérience nécessai-
res.
Concentration géographique : nous nous concentrons sur les pays dans lesquels nous sommes
durablement présents au travers de nos projets de développement et de coopération ou de notre col-
laboration avec les Eglises. Nous y disposons de partenaires fiables qui rendent possible une inter-
24
Gestion des conflitsL’EPER aide les communautés à éviter, gérer et résoudre les conflits et favorise ainsi unecohabitation pacif ique.
vention rapide en cas de crise et nous permettent de mettre en œuvre des mesures pour prévenir les
catastrophes et préparer les populations à ces dernières. En outre, nous intervenons dans certains pays
qui, avec le changement climatique, sont de plus en plus souvent touchés par des catastrophes
naturelles et dans lesquels nous avons déjà fourni une aide humanitaire par le passé.
Type d’intervention : nous prenons des mesures d’urgence immédiatement après une catastrophe
(par exemple distribution de vivres et d’ustensiles pour les besoins quotidiens) et mettons en place
des projets visant à reconstruire les infrastructures et à assurer la subsistance des populations à court
et moyen termes. Nous nous assurons au préalable de disposer du savoir-faire et du personnel qua-
lifié et expérimenté nécessaires.
Jusqu’en 2017, nous poursuivons les objectifs stratégiques suivants :> Nous fournissons une aide humanitaire rapide, efficace et professionnelle. Des collaborations
sont initiées avec d’autres organisations pour la mise en œuvre de certains projets de grande
ampleur.
> Notre travail de reconstruction après une catastrophe naturelle doit contribuer à long terme à
préparer les populations à faire face à des modifications de l’environnement liées au change-
ment climatique.
> Chaque année, 20% à 30% des moyens financiers que nous consacrons à la coopération
internationale sont affectés à l’aide humanitaire.
25
«Nous apportons une aide humanitaire après des catastrophesnaturelles ainsi que pendant et après des conflits armés. Dans ce
cadre, la priorité est clairement donnée aux domaines dans
lesquels nous sommes spécialisés et aux régions où nous pouvons
compter sur des organisations partenaires fiables.»
3.3 Collaboration avec les Eglises
Depuis 2008, nous avons> soutenu neuf Eglises partenaires et organisations ecclésiales en Europe de l’Est pour l’entretien
et l’amélioration de leurs infrastructures ainsi que pour leur travail de diaconie
> élaboré, dans le cadre du nouveau concept de collaboration avec les Eglises, un premier pro-
gramme national pour la République tchèque en collaboration avec l’Eglise évangélique des
Frères tchèques
> encadré 14 partenariats entre des paroisses suisses et d’Europe de l‘Est.
Nous partons du principeque nos partenaires ecclésiaux en Europe de l’Est continueront à l’avenir à être confrontés à d’im-
portants défis théologiques, politiques et sociaux. Dans de nombreuses régions, le processus menant
du totalitarisme à la démocratie n’est pas abouti. De nombreuses personnes sont dépassées par la
situation et désorientées. Dans le contexte de ces sociétés en mutation, les Eglises devront constam-
ment réfléchir à leur rôle et éventuellement le redéfinir.
Cela fait partie de notre mandatd’aider nos Eglises partenaires à gérer les défis à venir. Depuis la chute du Bloc de l’Est, celles-ci s’in-
vestissent davantage sur le plan social. Elles s’occupent toujours plus des groupes marginalisés et des
minorités (par exemple les Roms) et fournissent ainsi des prestations de politique sociale importan-
tes, qui profitent à un public bien plus large que leur communauté religieuse. Nous voulons les sou-
tenir dans ce travail. Notre nouveau concept de collaboration avec les Eglises7 prévoit de soutenir des
projets diaconaux, d’aider les Eglises d’Europe de l’Est en matière de construction paroissiale et de
formation continue des collaborateurs et de favoriser le dialogue théologique.
Comme pour le travail de développement et de coopération, nous élaborons avec nos Eglises parte-
naires des programmes-pays définissant le cadre et les objectifs de notre travail de projet ainsi que
les moyens affectés. Par ailleurs, nous soutenons et organisons des partenariats entre paroisses en
Suisse et à l‘étranger.
Jusqu’en 2017, nous poursuivons les objectifs stratégiques suivants :> Avec nos Eglises partenaires, nous élaborons deux ou trois nouveaux programmes nationaux
(Roumanie, Hongrie, éventuellement Ukraine carpatique).
> Nous renforçons la recherche de fonds pour la collaboration avec les Eglises, avec pour objec-
tif l’affectation à ce secteur de 8% à 12% de nos moyens en développement et coopération
par an. En outre, nous établissons des rapports sur la collaboration avec les Eglises.
> Nous encadrons les partenariats existant entre des paroisses de Suisse et d’Europe de l’Est et
en organisons chaque année un ou deux nouveaux.
26
«En accord avec la FEPS, nous soutenons des Eglises et des organisations ecclésiales en Europe de l’Est dans leurs activités diaconales et leurs projets de
construction paroissiale, de formation continue et de dialogue théologique.»7 Concept « Collaboration avec les Eglises » (2011)
3.4 Concentration géographique
Depuis 2008, nous avons> fourni un travail de développement et de coopération dans 29 pays, d’aide humanitaire dans
15 pays et de collaboration avec les Eglises dans 12 pays
> suspendu nos activités dans les pays suivants : Burkina Faso, Liban, Bosnie-Herzégovine,
Pologne, Macédoine
> décidé de nous retirer de l’Afrique du Sud.
Dans le but d’augmenter l’impact de nos projets, nous concentrons notre travail de développement
et de coopération sur un nombre limité de pays et de régions. Dans chaque pays, nous veillons à un
rapport équilibré entre les coûts engendrés par le travail de projet et ceux engendrés par le bureau
de coordination local ainsi qu’entre les petits et les grands projets.
En matière d’aide humanitaire, nous sommes actifs dans les pays dans lesquels nous disposons d’un
bureau de coordination pour le travail de développement et de coopération (pays prioritaires) ainsi
que dans les pays dans lesquels nous collaborons avec les Eglises. Par ailleurs, nous intervenons éga-
lement dans certains pays régulièrement victimes de catastrophes naturelles.
Notre travail de collaboration avec les Eglises quant à lui se concentre sur l’Europe de l’Est.
Jusqu’en 2017, nous poursuivons les objectifs stratégiques suivants :> En matière de développement et de coopération, nous réduisons le nombre de pays et de
régions prioritaires de 20 à 15 environ.
> Nous affectons environ CHF 1 million par pays et région prioritaire, réparti à chaque fois sur
une dizaine de projets.
27
Développement des communautés ruralesL’EPER apporte à des communautés rurales une aideà l ’autonomie en favorisant leur accès à la terre et les
soutient dans leurs efforts pour assurer leur subsistanceet accéder à une vie digne.
Impact et
transparence
4 Activité nationale en Suisse
4.1 Intégration sociale
Depuis 2008, nous avons> mené et développé 54 projets ou programmes d’intégration sociale
> lancé 21 nouveaux projets, dont 11 étaient déjà en cours avec succès dans une autre région
> obtenu pour 20 projets une certification par un label de qualité reconnu.
Nous partons du principequ’à l’avenir, la Suisse continuera à être confrontée à des défis importants de politique sociale. Les
évolutions sociales de plus en plus rapides, le nombre important de familles monoparentales, l’indi-
vidualisation croissante, l’insécurité sociale et économique ou encore le nombre grandissant de per-
sonnes souffrant de troubles psychosociaux ou d’autres problèmes de santé constituent autant
d’éléments qui augmentent le risque de pauvreté. Sont particulièrement touchées les personnes ayant
un faible niveau d’éducation et une expérience professionnelle limitée.
Sécurité sociale : nous continuerons à nous impliquer dans le débat sur la justice sociale et la par-
ticipation de toutes et de tous à la vie sociale. De manière générale, l’intégration de personnes dont
la place dans notre société ne va a priori pas de soi aboutit avec succès. Nous disposons de réseaux
sociaux développés. Néanmoins, lorsque ceux-ci ne fonctionnent plus et que la famille n’est pas en
mesure d’offrir un soutien économique et social en cas de besoin, il est nécessaire de pouvoir comp-
ter sur l’engagement d’acteurs de la société civile.
Migration : le débat sur l’immigration devrait lui aussi occuper une place importante ces prochaines
années. En comparaison européenne, la Suisse peut se prévaloir de résultats supérieurs à la moyenne
en matière d’intégration des personnes migrantes. Nombre d’entre elles s’insèrent sur le marché de
l’emploi, contribuant ainsi à la prospérité économique du pays et, de par leurs origines culturelles va-
riées, représentent un enrichissement pour notre pays.
Ces dernières années également, la Suisse n'a pas seulement accueilli des travailleurs hautement
qualifiés, mais aussi des personnes avec un parcours scolaire et des qualifications professionnelles re-
lativement modestes. En cas de perte d’emploi, ces dernières risquent de dépendre du système so-
cial. Les Suissesses et les Suisses ayant un profil similaire voient ainsi non seulement leurs places de
travail, mais également leur couverture sociale menacées. Chez une partie des Suissesses et des Suis-
30
ses, l’instrumentalisation politique de ces peurs attise la crainte de la surpopulation étrangère et, par-
tant, le rejet de l’étranger. Dès lors, on peut s’attendre à ce que les interventions politiques visant à
réguler ou à limiter l’immigration continueront à trouver un terrain favorable et à déclencher des dé-
bats émotionnels.
Nous considérons qu’il est de notre devoiren tant qu’œuvre d’entraide des Eglises de nous engager en faveur de l’égalité des chances et de la
solidarité avec les personnes socialement défavorisées. Nous contribuons à instaurer un dialogue fac-
tuel, mettons en place des programmes spécifiques de promotion de l’intégration sociale – également
sur mandat de services de l’Etat – et comblons les lacunes du système social par le biais de projets
novateurs. De par notre travail, nous aidons les personnes à assumer leurs responsabilités et les sou-
tenons dans leur aspiration à une vie indépendante. Nous fournissons ainsi un soutien à l‘autonomie.
Participation : nous considérons l’intégration sociale comme un processus contribuant à ce que tous
les membres d’une communauté puissent participer à la vie économique, sociale et culturelle. Les
nombreux projets de l’EPER en faveur des personnes socialement défavorisées visent à rendre cette
participation possible pour les bénéficiaires.
L’intégration sociale touche de très nombreux domaines de la vie. C’est pourquoi nous nous con-
centrons sur quelques thèmes précis pour lesquels nous possédons déjà ou développons le savoir-faire
et l’expérience requis.
Intégration au marché du travail : nous soutenons les personnes dans leurs efforts pour se faire
une place sur le marché de l’emploi et ainsi disposer d’un revenu leur permettant d’assurer leur exis-
tence. Nos projets s’adressent aux jeunes lors de leur passage de l’école à la vie professionnelle ainsi
qu’aux personnes ayant perdu leur emploi à un âge avancé et dont les perspectives de retrouver un
poste sont limitées.
Occupation : notre aide s’adresse également aux personnes qui, en raison de problèmes de santé,
de soucis personnels ou de leur âge ne sont plus en mesure d’exercer une activité lucrative. Nous leur
offrons une occupation qui a du sens et qui structure leurs journées.
Accompagnement au logement : nous aidons les personnes qui ne sont plus capables de vivre de
manière autonome à gérer à nouveau leur quotidien sans aide extérieure.
Langue : la connaissance d’une langue nationale est essentielle pour pouvoir s‘intégrer en Suisse.
C’est la raison pour laquelle nous proposons des cours de langue adaptés aux besoins spécifiques de
chaque groupe (par exemple femmes avec enfants, personnes migrantes ayant un faible niveau d’édu-
cation). Nos cours permettent aux participantes et participants non seulement d’acquérir des com-
pétences linguistiques, mais également d’avoir accès à des informations pratiques sur la vie en Suisse
et sur ses particularités.
31
Interprétariat communautaire et médiation culturelle : en l’absence de langue commune, il est
difficile pour les personnes migrantes de communiquer avec les services de santé, de formation et les
services sociaux. C’est pourquoi nous proposons pour plus de 50 langues un service payant de mé-
diation culturelle et d’interprétariat, assuré par des personnes spécialement formées dans ce but.
Encouragement préscolaire : les parents ayant un faible niveau d’éducation ont souvent du mal à
préparer leurs enfants à leur entrée au jardin d’enfants. Sans soutien, ceux-ci sont défavorisés dès le
début de leur scolarité. C’est pourquoi nous apportons aux familles une aide ciblée pour favoriser le
développement de leurs enfants en bas âge et offrons une formation aux parents.
Age et migration : de plus en plus de personnes migrantes arrivent à l’âge de la retraite. Elles sont
souvent désorientées et nécessitent un soutien pour organiser cette nouvelle étape de leur vie. C’est
la raison pour laquelle nous nous engagerons davantage dans ce domaine à l’avenir.
Jusqu’en 2017, nous poursuivons les objectifs stratégiques suivants :> Nous nous profilons comme des professionnels en matière d’intégration sociale.
> Nous augmentons les revenus provenant de prestations de services, de façon à être moins dé-
pendants de nos bailleurs de fonds institutionnels.
> Nous développons notre activité dans le domaine de l’âge et de la migration.
32
«Nous nous engageons pour que toutes les personnes vivant en Suisse aient les mêmes chances de mener leur vie de manière autonome. Personne ne
doit être désavantagé en raison de son sexe, de son origine sociale ou ethnique,
de sa religion ou de sa nationalité. Nous renforçons la capacité des personnes
à exploiter et à développer leurs propres ressources, à assumer des responsabili-
tés et à mener leur vie de manière autonome. L’objectif est que toutes
les personnes puissent participer et contribuer à la vie sociale en Suisse.»
4.2 Plaidoyer en faveur des personnes socialement défavorisées
Depuis 2008, nous avons> repris la direction des bureaux de consultation juridique pour personnes requérantes d‘asile de
Lausanne, St-Gall et Kreuzlingen
> mené environ 61 000 entretiens de conseil pour des personnes requérantes d’asile et assisté
à environ 17 000 auditions d’asile
> ouvert un bureau de consultation juridique pour les personnes socialement défavorisées à
Aarau ainsi qu’un service de contact pour les personnes soumises aux mesures de contrainte
à Bâle.
Nous nous attendonsà ce qu’à l’avenir, les personnes auront de plus en plus de difficulté à comprendre, estimer correcte-
ment et, le cas échéant, contester les décisions juridiques qui les concernent, ce notamment en rai-
son de la complexité croissante de la législation. Les personnes qui n’ont pas les moyens financiers
nécessaires pour confier la défense de leurs intérêts à un avocat ont besoin de pouvoir recourir à un
service de consultation et de représentation juridique gratuit ou en tout cas accessible financière-
ment.
Ces prestations devraient de plus en plus profiter non seulement aux personnes migrantes ayant des
connaissances lacunaires du système juridique helvétique, mais également aux Suissesses et aux Suis-
ses.
Asile : en Suisse, le droit d’asile est la législation qui a probablement le plus fréquemment été mo-
difiée. Ces révisions impliquent le plus souvent un durcissement des conditions pour les personnes
requérantes d’asile, dans le but de lutter contre des abus ou d’harmoniser les pratiques entre can-
tons. Or les plus grands doutes subsistent quant à savoir si ces modifications ont réellement apporté
des améliorations. Les adaptations législatives à venir devraient à leur tour provoquer des débats hou-
leux au Parlement.
Le défi actuel consiste à remédier au plus grand défaut présumé de l’application de la loi sur l’asile,
soit la très longue durée moyenne de la procédure. La Suisse étant membre de l’espace Schengen,
elle ressentira également de plus en plus les développements européens dans ce domaine.
C’est la raison pour laquellenous effectuons un travail de plaidoyer : nous nous engageons pour que les droits garantis par les
conventions internationales sur les droits humains, la Constitution suisse et les législations nationa-
les et cantonales soient également respectés pour les personnes socialement défavorisées.
A l’avenir, l’observation des auditions et le conseil juridique aux personnes requérantes d’asile reste-
ront au cœur de notre travail de défense. L’EPER ayant repris la direction de sept bureaux de consul-
33
tation juridique pour personnes requérantes d’asile, elle devient ainsi le principal prestataire de ces
services en Suisse. Or ces dernières années, différentes œuvres d’entraide ont fortement réduit voire
supprimé leur contribution financière, rendant le financement de ce travail difficile. C’est pourquoi
nous continuerons à faire pression sur les services compétents de la Confédération afin que l’Etat par-
ticipe aux coûts de ce travail. En outre, nous nous engagerons pour que les Eglises, en tant que prin-
cipaux bailleurs de fonds, maintiennent leur soutien généreux et de longue date à ce travail de
défense juridique de l’EPER.
Un bureau de consultation juridique pour les personnes socialement défavorisées a été mis en place
au sein d’un bureau régional de l’EPER. Cette offre sera étoffée au cours des prochaines années.
Jusqu’en 2017, nous poursuivons les objectifs stratégiques suivants :> Nous poursuivons notre engagement pour un conseil juridique en faveur des personnes re-
quérantes d’asile, assurons le financement de ces services et développons de manière ciblée
notre position de leader dans ce domaine.
> Nous assumons la responsabilité des services de consultation juridique, garantissons un
échange d’expériences constant et systématique entre l’EPER et ces derniers et promouvons
la qualité de leur travail au moyen de mesures ciblées.
> Nous développons nos services de consultation juridique pour les personnes migrantes ainsi
que pour les Suissesses et Suisses socialement défavorisés.
34
«Nous apportons un conseil juridique aux personnes requérantes d’asile et ré-fugiées, aux personnes migrantes ainsi qu’aux Suissesses et aux Suisses sociale-
ment défavorisés. Nous assurons leur défense juridique en cas de besoin. Nous
accompagnons également les personnes requérantes d’asile lors de leurs auditions
d’asile. Nous nous engageons en faveur d’une procédure équitable et veillons
à ce que les personnes concernées ne soient pas l’objet de décisions erronées.»
4.3 Autres projets en Suisse
Depuis 2008, nous avons> affecté entre 3% et 8% de nos dépenses pour le travail en Suisse à des projets ne correspon-
dant à aucun des deux thèmes prioritaires stratégiques
> décidé de nous séparer de deux projets non conformes à la stratégie
> lancé trois projets en faveur des personnes sans papiers, mais suspendu deux d’entre eux par
la suite.
A l ’avenir,notre travail en Suisse restera centré sur deux thèmes (l’intégration sociale et le plaidoyer). Cette con-
centration thématique est nécessaire pour pouvoir continuer à garantir un travail de projet de qua-
lité et rester compétitifs lors d’appels d’offres publics pour l’octroi de mandats.
Parallèlement, jusqu’à 10% des dépenses pour le travail en Suisse pourront être mis à la disposition
de projets qui ne correspondent à aucun des deux thèmes prioritaires ou qui présentent un caractère
novateur. Dans ce cadre, la priorité sera donnée à l’innovation au sein de nos thèmes stratégiques.
Sans-papiers : récemment, nous avons réalisé en faveur des sans-papiers des projets qui ne corres-
pondaient pas précisément à nos thèmes prioritaires. Les personnes qui séjournent ou travaillent en
Suisse sans autorisation légale sont particulièrement vulnérables. Elles vivent cachées et il n’est pas
rare que des employeurs tirent parti de leur situation précaire. Les enfants en particulier grandissent
dans la peur et l’insécurité. A l’avenir, nous poursuivrons notre soutien en faveur de ces personnes
en les aidant à faire valoir les quelques droits qu’elles ont et à gérer leurs problèmes quotidiens.
4.4 Ancrage local Le Secrétariat romand et nos bureaux régionaux favorisent la mise en réseau régionale et la proximité
avec nos bénéficiaires, nos donatrices et donateurs, nos mandataires, les Eglises et les paroisses. Leur
rôle est décisif pour entretenir les relations avec les services de l’Etat aux niveaux local et régional ainsi
que pour obtenir des financements des cantons et des communes. Le Secrétariat romand et les bu-
reaux régionaux participent activement au développement et à la mise en œuvre des programmes
d’intégration cantonaux. Avec le report de responsabilités et de moyens financiers de la Confédéra-
tion sur les cantons, l’ancrage local et régional gagnera encore en importance.
35
Aide humanitaireL’EPER apporte une aide humanitaire après
des catastrophes naturelles ainsi que lors de conflitsarmés. Elle met en particulier l ’accent sur l ’aide
d’urgence immédiate ainsi que sur la reconstructiondurable et la prévention des catastrophes.
5 Travail de relations publiques et engagement politique et social
5.1 Développement et coopération
Depuis 2008, nous avons> sensibilisé l’opinion publique en Suisse et dans nos pays prioritaires aux violations des droits
humains et soutenu ainsi des communautés dans leur lutte pour l’accès à la terre (par
exemple en Inde, au Brésil, au Honduras, en Israël/Palestine et aux Philippines)
> appuyé la pétition initiée et coordonnée par Alliance Sud visant à augmenter les moyens
affectés au développement et à la coopération (200 000 signatures)
> participé activement à la campagne « Droit sans frontières » coordonnée par Alliance Sud et
soutenue par 50 organisations (campagne pour des dispositions juridiques plus contraignan-
tes pour les multinationales ayant leur siège en Suisse).
Nous sommes convaincusde la nécessité d’un engagement continu pour rendre visibles les causes structurelles de la pauvreté
et expliquer à la population suisse comment elle peut contribuer à instaurer un monde plus juste. Les
projets concrets de développement et coopération sont au centre de notre engagement. Les activi-
tés de plaidoyer (advocacy)8 permettent de compléter et de renforcer notre travail de projet en sen-
sibilisant la population en Suisse aux besoins en matière de politique de développement et en
soutenant la société civile dans les pays du sud.
C’est pourquoi nous informonsdes causes de l’injustice dans le monde et des moyens pour la combattre. Pour nos activités de plai-
doyer, nous partons toujours de notre travail concret sur le terrain. Nous cherchons à éviter que nos
prises de position publiques ou nos interventions nuisent à notre travail et aux personnes concer-
nées. Notre participation à de réseaux internationaux nous permet de mobiliser de larges cercles et
de donner davantage de poids aux besoins des bénéficiaires.
Notre engagement en matière de politique de développement en Suisse se traduit en premier lieu par
notre participation à Alliance Sud. De surcroît, nous communiquons publiquement sur des problé-
matiques liées à notre travail de projet lorsque cela peut avoir un impact pour les bénéficiaires dans
les pays du sud.
36
Intégration socialeL’EPER s’engage pour que toutes les personnes vivant en Suisseaient les mêmes chances de mener leur vie de manière autonome et responsable. Toutes les personnes doivent pouvoir prendre partà la vie économique, sociale et culturelle sans discrimination.
Jusqu’en 2017, nous poursuivons les objectifs stratégiques suivants :> Nous continuons à suivre avec attention les mobilisations de la population civile dans les
pays du sud et clarifions au cas par cas et en collaboration avec nos organisations partenai-
res quelles activités de plaidoyer peuvent être utiles.
> Nous complétons le travail d’Alliance Sud sur des thèmes de politique de développement
lorsque cela apporte une plus-value ou lorsque nous défendons des positions spécifiques
> Nous continuons à participer au réseau d’œuvres d’entraide chrétiennes qui effectue un tra-
vail de plaidoyer auprès de l’Union européenne à Bruxelles.
5.2 Politique sociale en Suisse
Depuis 2008, nous avons> mené deux campagnes d’information et de sensibilisation nationales autonomes sur la situa-
tion des personnes défavorisées sous le titre « Regards croisés »
> renforcé notre engagement en faveur des sans-papiers par un soutien à la campagne « Aucun
enfant n’est illégal » et par notre participation à des plateformes nationales
> pris position sur 14 projets de lois fédérales, communiqué notre position et participé à l’éla-
boration de deux rapports sur la situation des droits humains en Suisse.
Nous partons du principeque les débats de politique sociale continueront à nous occuper en Suisse ces prochaines années. Des
controverses politiques sont à prévoir notamment dans les domaines correspondant à nos thèmes
prioritaires et dans lesquels nous menons des projets concrets (intégration sociale et plaidoyer en fa-
veur des personnes socialement défavorisées). Nous participons à ces discussions en nous fondant sur
des faits et défendons le point de vue d’une œuvre d’entraide protestante qui privilégie dans son tra-
vail la proximité avec les personnes, ce qui légitime ses prises de position publiques.
A l ’avenir,nous voulons continuer à attirer l’attention sur la situation des personnes socialement défavorisées
en Suisse. Ce travail d’information et de sensibilisation du grand public et des politiques relève d’un
mandat qui nous a été confié et est au service de notre travail de terrain. Ce dernier est à l’origine
de notre engagement politique et social.
37
8 Concept « Advocacy dans le travail de développement et coopération » (2011)
«Notre travail de relations publiques nous permet de ren-forcer notre engagement politique et social en faveur de grou-
pes de population défavorisés et vulnérables ainsi que notre
engagement en matière de politique de développement.»
Nous nous positionnons clairement lors de l’élaboration de projets de loi ou avant des votations po-
pulaires. Nos prises de position se fondent sur notre expérience concrète dans notre travail de pro-
jet. C’est pourquoi nous nous concentrons sur le droit d’asile et des étrangers ainsi que sur les
questions d’assurances sociales. Nous communiquons nos prises de position et nos revendications aux
instances responsables et, si nécessaire, publiquement.
En tant qu’organisme mandaté par les pouvoirs publics ou recevant des contributions publiques pour
son travail, nous nous trouvons dans une position délicate. Selon les cas, nous émettons des critiques
envers l’Etat, alors que celui-ci contribue de manière significative au financement de notre travail.
C’est la raison pour laquelle nos prises de position sont toujours objectives : elles se fondent sur des
faits ainsi que sur l’expérience que nous avons acquise dans le cadre de notre travail auprès des bé-
néficiaires.
Jusqu’en 2017, nous poursuivons les objectifs stratégiques suivants :> Nous renforçons notre profil d’œuvre d’entraide qui s’engage en faveur des personnes
socialement défavorisées en Suisse en luttant pour l’égalité des chances et contre toute
forme de discrimination.
> Nous mettons en place des actions spécifiques pour offrir un aperçu de notre travail aux per-
sonnes intéressées et permettre un échange avec nos bénéficiaires et nos collaboratrices et
collaborateurs.
> Lorsque des votations populaires ou des lois fédérales ou cantonales portent sur l’un de nos
thèmes prioritaires stratégiques, nous défendons publiquement notre position.
38
«Dans le prolongement et en complément de notre travail de projet, nous prenons publiquement position sur des sujets de politique sociale et influençons les
processus législatifs et la jurisprudence. Ces activités sont légitimées par l’expéri-
ence et les connaissances acquises dans le cadre de notre travail de terrain. Chaque
année, nous organisons une campagne en faveur de l’égalité des chances et
sensibilisons le public à la situation des personnes socialement défavorisées.»
6 Communication
Depuis 2008, nous avons> renforcé auprès de nos donatrices et donateurs notre profil d’œuvre d’entraide transparente
et digne de confiance, qui communique de manière attrayante, originale et engageante (ré-
sultats de l’étude, voir chapitre 2)
> augmenté notre notoriété (notoriété spontanée : de 8% à 12% ; notoriété assistée : de 47%
à 63%)
> organisé une votation consultative intitulée « Mon œuvre d’entraide » sur un éventuel chan-
gement d’appellation.
Nous constatonsque notre communication s’inscrit dans un environnement médiatique et technologique qui évolue
à toute vitesse. Nous vivons dans une société du multimédia qui consomme des informations à toute
heure et en tout lieu par le biais de canaux très variés. Même la presse écrite traditionnelle se lit de
plus en plus en ligne. Le marché des annonces est en perte de vitesse et les prix sont revus à la baisse.
La tendance au sensationnalisme et à l’« infotainment » est nette. Le rôle des réseaux sociaux va en-
core s’amplifier à l’avenir, même si, pour l’instant, ces instruments sont principalement utilisés par la
jeune génération. L’interactivité des plateformes médiatiques offre aux utilisatrices et utilisateurs de
nombreuses possibilités de contacts et d’échanges. Sur les thèmes sensibles, il est possible de former
l’opinion par le biais de sondages en ligne.
Nous sommes convaincusde la nécessité d’une communication autonome et affirmée pour présenter nos activités et nos po-
sitions ainsi que notre identité et nos systèmes de valeurs. Nous fournissons des informations de base
pertinentes ; lors d’événements fortement médiatisés (par exemple des catastrophes humanitaires),
nous montrons comment nous apportons une aide concrète. Nous sommes considérés dans les mi-
lieux spécialisés comme un acteur compétent. Nos fidèles donatrices et donateurs obtiennent de
notre part les informations demandées. Nous recourons à de nouveaux canaux afin de susciter l’in-
térêt d’un plus large public pour notre travail. Nous participons au travail de plaidoyer et favorisons
les rencontres personnelles avec nos bénéficiaires et nos collaboratrices et collaborateurs. Dans ce
cadre, nous veillons à la protection de la personnalité des personnes concernées et respectons leur
sphère privée.
Style : pour atteindre les objectifs mentionnés, il est essentiel que nous privilégiions un style de com-
munication autonome et cohérent. Celui-ci se caractérise par les six particularités suivantes :
> Sincérité
Les informations que nous fournissons sont fidèles à la vérité et dénuées d’exagération. Nous
n’informons pas seulement de nos succès, mais évoquons également les problèmes que nous
rencontrons ainsi que nos faiblesses.
> Facilité de compréhension
Notre langage est clair et compréhensible. Il nous permet d’informer différents publics cibles
de la situation de nos bénéficiaires. Nous veillons à la cohérence des images que nous diffu-
sons par rapport à nos textes.
39
Proximité avec les
personnes
> Lien avec la pratique
Le lien avec la pratique est perceptible dans notre communication. Notre style est marqué par
les expériences et les leçons concrètes tirées de notre travail. L’élaboration d’informations de
base ne constitue jamais un but en soi, mais a toujours pour objectif d’améliorer les conditi-
ons de vie des personnes socialement défavorisées.
> Messages positifs
Plutôt que de décrire la détresse, la misère et les dysfonctionnements que nous constatons,
nous montrons comment notre soutien permet d’améliorer les conditions de vie des bénéfi-
ciaires. Nos messages sont centrés sur l’impact visé au travers de notre travail.
> Dialogue
La communication ne se fait pas à sens unique. Nous privilégions les échanges ouverts, d’égal
à égal, avec nos publics. Nous étudions sérieusement les critiques constructives émises à l’égard
de notre travail et rendons compte de notre activité.
> La personne au centre
La personne est au cœur de notre communication. Nous donnons une voix et un visage à nos
bénéficiaires, à nos donatrices et donateurs et à nos collaboratrices et collaborateurs. Nos mes-
sages et les rapports sur notre activité sont plus que la description de faits : ils se fondent sur
des éléments concrets montrés avec sensibilité.
Communication intégrée : nous ne pouvons satisfaire à ces nombreuses exigences que si nous
atteignons les destinataires de nos messages par les canaux qui leur conviennent et si les différents
éléments de notre communication se complètent et se renforcent mutuellement. La retransmission
régulière des mêmes messages, sous différentes formes et dans des contextes variés, favorise l’ancrage
auprès des différents groupes cibles et la consolidation de notre profil.
Jusqu’en 2017, nous poursuivons les objectifs stratégiques suivants :> Nous consolidons notre identité et notre profil d’œuvre d’entraide crédible et active aussi bien
en Suisse qu’à l’étranger.
> Nous maintenons le degré de notoriété atteint en 2011.
> Nous mesurons régulièrement et systématiquement l’impact de notre communication
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«Notre communication a pour objectifs d’informer et de sensibiliser le public ainsi que de le mobiliser en faveur de nos positions et de notre
travail. Nous atteignons nos nombreux publics cibles en utilisant un
langage clair et en recourant à des moyens de communication pertinents.
Nous communiquons des messages cohérents et véhiculons un profil
clair. Ainsi, nous renforçons aussi notre notoriété et notre image.»
7 Recherche de fonds
Depuis 2008, nous avons> augmenté au total de 13,5%, soit CHF 5,8 millions, les recettes de l’EPER hors aide humani-
taire (comptes annuels 2007 – 2011). Cette croissance est principalement attribuable au sec-
teur Suisse.
> remporté sept prix de publicité et de marketing pour des actions originales (par exemple
« Offrir son aide »).
> affecté annuellement entre 6,2% et 8,3% de nos dépenses totales à la communication et à
la recherche de fonds.
Nous constatonsque la concurrence entre œuvres d’entraide pour augmenter le nombre de donatrices et donateurs
s’est encore intensifiée ces dernières années. Nombre de nos concurrents ont augmenté leur budget
attribué à la publicité et à la recherche de fonds, testé de nouvelles formes de fundraising – par ex-
emple la publicité en ligne – et développé des canaux de communication supplémentaires. Cette ten-
dance devrait se poursuivre ces prochaines années. Les organisations certifiées ZEWO disposent au
maximum de trois périodes annuelles pour la collecte de dons et elles sont de plus en plus nom-
breuses à exploiter cette opportunité. Jusqu’ici, l’EPER n’a utilisé que deux périodes par année.
L’EPER bénéficie d’un soutien important des Eglises cantonales et des paroisses. Néanmoins, celles-
ci sont toujours plus nombreuses à connaître des difficultés financières et à devoir procéder à des cou-
pes budgétaires. Les conséquences s’en feront de plus en plus ressentir sur les œuvres d’entraide des
Eglises ces prochaines années.
Du côté des bailleurs de fonds institutionnels et des fondations, on constate une volonté croissante
d’influencer le travail cofinancé. Le risque augmente ainsi pour les œuvres d’entraide de voir leur
marge de manœuvre restreinte et de devoir faire des concessions dans l’unique but d’assurer le fi-
nancement de leur travail.
Dans le privé, le nombre d’entreprises qui s’engagent dans le social et l’humanitaire est en hausse.
Ces sociétés souhaitent souvent médiatiser leur engagement afin de l’exploiter pour leurs relations
publiques. Conséquence : dans l’esprit du public, la frontière entre les entreprises à but lucratif et les
organisations d’utilité publique s’estompe. Ces dernières se retrouvent confrontées à de nouveaux
concurrents qui disposent de budgets de communication considérables.
A l ’avenir, nous continueronsà fonder notre recherche de fonds sur des principes éthiques et veillerons à ne pas dépendre trop for-
tement de certains bailleurs de fonds.
Ethique : sur la base de nos valeurs et convictions fondamentales9, nous nous orientons sur les prin-
cipes d’intégrité, de rentabilité, de reddition de comptes et de transparence malgré un contexte de
43
9 « Nos valeurs et convictions fondamentales » (2010)
compétitivité croissante. Nous informons ouvertement du but de nos collectes, veillons à préserver la
dignité des personnes qui bénéficient des dons récoltés et respectons la volonté des donatrices et des
donateurs. Nous informons ces derniers de manière régulière et transparente de l’impact obtenu
grâce aux moyens qu’ils nous ont confiés. Nous faisons preuve de fair-play envers nos concurrents et
honorons nos engagements. Les moyens que nous affectons annuellement à la communication et à
la recherche de fonds sont plafonnés.
Diversification : nous visons à diversifier et équilibrer le plus possible nos sources de financement
afin d’éviter toute dépendance unilatérale. Nous développons notre recherche de fonds auprès des
bailleurs de fonds institutionnels et initions des partenariats avec des entreprises. Dans ce cadre, nous
avons à cœur d’agir de manière autonome et d’orienter notre travail selon des critères spécifiques.
Notre indépendance est prioritaire par rapport aux réflexions d’ordre purement économique. En
Suisse, nous favorisons les projets dont les services peuvent être facturés. Nous étudions soigneuse-
ment dans quelle mesure la recherche de fonds dans les pays du sud pourrait devenir une option en-
visageable.
Contact avec les donatrices et donateurs : nous offrons un aperçu de notre travail à nos dona-
trices et donateurs et favorisons ainsi les contacts personnels et l’échange avec nos collaboratrices et
collaborateurs. Nous organisons des événements spécifiques à l’intention de nos donatrices et do-
nateurs et leur proposons de s’engager pour des causes qui ont un sens.
Innovation : nous continuons à miser sur des idées novatrices et créatives pour renouveler et élar-
gir notre cercle de donatrices et donateurs. Nous mettons à disposition, dans la limite de notre bud-
get, les moyens financiers nécessaires pour ce faire et testons de nouvelles approches pour lever des
fonds.
Jusqu’en 2017, nous poursuivons les objectifs stratégiques suivants :> Nous renouvelons et élargissons par des actions novatrices et créatives le cercle de nos dona-
trices et donateurs ainsi que de nos bailleurs de fonds institutionnels.
> Sur la base d’un concept, nous développons des partenariats avec des entreprises.
> Nous affectons au maximum 8% de nos dépenses annuelles totales à la communication et à
la recherche de fonds.
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«La recherche de fonds doit garantir le financement de nos projets et de notre enga-gement politique et social. Nous visons une large diversification de nos bailleurs de fonds
et nous démarquons de nos concurrents par des actions novatrices et créatives. Dans un
contexte de forte concurrence, nous nous fondons résolument sur des principes éthiques
et ne laissons pas restreindre notre indépendance par des bailleurs de fonds.»
8 Organisation générale
8.1 Personnel
Depuis 2008, l ’EPER a> révisé son système salarial, apportant de nombreuses améliorations pour les collaboratrices
et collaborateurs
> intensifié l’échange entre les cadres et le groupe de direction et introduit un droit d’interven-
tion formel des cadres sur les questions relatives aux conditions de travail
> mené deux sondages sur la satisfaction des collaboratrices et collaborateurs et pris les résul-
tats en compte pour la suite.
L’EPER part du principequ’à moyen terme, le marché du travail sur lequel elle recrute ses collaboratrices et collaborateurs évo-
luera à plusieurs égards. L’évolution démographique générale entraînera une hausse de l’âge moyen
des employées et des employés. La durée de la vie professionnelle augmente et il y aura de plus en
plus de personnes actives de plus de 45 ans. Les modèles de temps de travail flexibles seront toujours
très demandés.
Une grande capacité d’adaptation sera exigée des collaboratrices et collaborateurs en termes de lieu
de travail, de domaine d’activité et de taux d’occupation. Les évolutions technologiques entraîne-
ront elles aussi une augmentation des attentes à l’égard du personnel. La libre circulation des per-
sonnes dans le cadre des accords bilatéraux entre la Suisse et l’UE et son extension probable à de
nouveaux Etats européens auront pour conséquence d’intensifier la concurrence dans certains sec-
teurs. Du point de vue d’une œuvre d’entraide, plusieurs de ces évolutions probables apparaissent
peu favorables.
L’EPER réagità ces évolutions en partie peu favorables avec les moyens à sa disposition. Pour pouvoir continuer à
satisfaire aux exigences qui se posent à l’avenir, une importance particulière sera accordée au profes-
sionnalisme des collaboratrices et collaborateurs lors de leur engagement et dans le cadre de for-
mations continues. Les éléments suivants caractérisent la politique de l’EPER en matière de personnel :
Travail ayant un sens : l’activité exercée par les collaboratrices et collaborateurs doit avoir le plus
grand impact possible sur les bénéficiaires. Les collaboratrices et collaborateurs de l’EPER font preuve
d’une forte motivation personnelle et s’identifient aux valeurs de l’EPER en tant qu’œuvre d’entraide
des Eglises.
L’EPER offre à son personnel des conditions de travail procurant un bon équilibre entre vie profes-
sionnelle et vie privée ainsi qu’une activité enrichissante et qui a un sens. En échange, il est attendu
du personnel qu’il fasse preuve d’un grand engagement et qu’il contribue à atteindre les objectifs stra-
tégique de l’œuvre d’entraide.
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Chaque année, un entreti