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STRATÉGIE Nouveaux modèles économiques RÉGION ÎLE-DE-FRANCE PÔLE D’ORLY-RUNGIS : UN BEL AVENIR ÉCONOMIQUE ENTREPRISES À LA UNE DECOUFLÉ TOURISME D’AFFAIRES LE MOULIN DES NOUES LE GRAND ENTRETIEN JEAN-MARC DANIEL « L’entrepreneur doit être en permanence sur le qui-vive » N°164 SEPTEMBRE 2019

STRATÉGIE Nouveaux modèles économiquesacteurs économiques : les collectivités, les réseaux d’entreprises, les syndicats ... nouveaux modèles économiques qui transforment

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STRATÉGIE

Nouveaux modèles économiques

RÉGION ÎLE-DE-FRANCEPÔLE D’ORLY-RUNGIS : UN BEL AVENIR ÉCONOMIQUE

ENTREPRISES À LA UNEDECOUFLÉ

TOURISME D’AFFAIRESLE MOULIN DES NOUES

LE GRAND ENTRETIEN

JEAN-MARC DANIEL

« L’entrepreneur doit être en permanence sur le qui-vive »

N°164 SEPTEMBRE 2019

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de l’Essonne

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En Essonne Réussir n°164 • septembre 2019 3

Emmanuel MillerPrésident de la CCI [email protected]

ÉDITO

profondeur de son business model afin de développer ses ressources, mutualiser les coûts mais aussi gagner en compétences et en proximité avec ses clients et partenaires.Au cœur du plan de transformation, l’appui et le conseil aux entreprises constituent un enjeu majeur. Pour le relever, la CCI Essonne s’appuiera sur la nouvelle “Offre nationale de services” déployée par l’ensemble des CCI de France. Des produits, formations et services à forte valeur ajoutée qui accompagnent une ambition forte : proposer l’excellence de service client.

En 2020, la CCI Essonne renforce encore son rôle de Maison des entreprises. Elle se positionne plus que jamais comme le point de contact privilégié pour tous. Quel que soit le problème rencontré par un dirigeant ou un commerçant, la CCI Essonne met toutes ses compétences et son expertise en œuvre pour lui apporter une réponse et une solution. Elle n’en oubliera pas pour autant son rôle de partenaire et de fédérateur des acteurs économiques : les collectivités, les réseaux d’entreprises, les syndicats professionnels et l’ensemble des forces vives de notre territoire. Ensemble, nous continuerons à travailler en complémentarité au service des entreprises et du développement économique. Les chefs d’entreprise élus de la CCI Essonne s’y engagent.

Excellente lecture !

D e l’agriculture au tertiaire, en passant par l’industrie, la construction ou le commerce, les entreprises

doivent relever sans cesse de nouveaux défis : mieux gérer les ressources utiles, privilégier l’usage des biens et équipements plutôt que leur possession, changer les modes de production, privilégier la coopération pour mieux innover. Les règles du jeu changent et font émerger tout naturellement de nouveaux modèles économiques qui transforment progressivement le fonctionnement des entreprises, des commerces et plus largement des territoires. On parle alors d’économie de la fonctionnalité, d’économie circulaire, servicielle ou encore collaborative. L’entreprise doit être plus que jamais agile pour parvenir à concilier création de valeur et préservation de l’environnement !

« DÉVELOPPER LES RESSOURCES, MUTUALISER LES COÛTS, GAGNER EN COMPÉTENCES »Dans ce paysage en pleine mutation, les CCI ne font pas exception. Elles aussi doivent se réinventer, explorer de nouveaux horizons pour rester connectées aux attentes des entreprises et des acteurs économiques du territoire. C’est en ce sens que la CCI Essonne a engagé une transformation en

UNE CCI TOURNÉE VERS L’EXCELLENCE DE SERVICE CLIENT

Informations générales et économiques aux entreprises du département de l’Essonne

Directeur de la publication : Emmanuel Miller Directeur général : Bruno Malecamp

Quadrimestriel édité par la CCI Essonne 2, cours Monseigneur Romero CS 50135 - 91004 ÉVRY Cedex

Suivez-nous sur twitter.com/EssonneReussir

RÉDACTION : [email protected]

DIRECTRICE DE LA RÉDACTION : Dominique Darbouret

RÉDACTRICE EN CHEF : Valérie Le Boudec 01 60 79 91 43 [email protected]

ASSISTANTE DE RÉDACTION : Brigitte Girard 01 60 79 90 59 [email protected]

CONCEPTION GRAPHIQUE : eden-studio.com (Épinay/Orge)

COORDINATION ÉDITORIALE, SECRÉTARIAT DE RÉDACTION ET PAO :

ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Patrick Désavie, Christelle Donger, Laurent Janeyriat, Catherine Lengellé, Pierre Talbot.

PHOTOGRAPHES : les journalistes et l’équipe de permanents de En Essonne Réussir

CRÉDIT PHOTOS : 50m2, A l’Olivier, AdobeStock\Benzoix, Adobe Stock\chiradech, AdobeStock\hanohiki, AdobeStock\sabthai, Alexis Harnichard, Cap visibilité, CMA Essonne, Coconino, Colombbus, Dayliveri, Decouflé, Ecclo, Eddyfi® Technologies, ESCP Europe, Facile2Soutenir, FDME 91, Fotolia\Vencav, Gwen Le Bras // Aéroport de Paris // Marché de Rungis // Safran, Horoquartz, Île-de-France Mobilités, Jean-Brice Lemal, J.Urquijo-Icade, Kopadia, La tartine ludique, Lautopiece, Le Bar-Bu, M3 Hospitality, Moulin des Noues, Naturalia, Olivier Desaleux, Patatadom, Poussières d’étoiles, Robot_1.0, Séché environnement, Supratec, Usineur.fr, Wattpark. PUBLICITÉ : [email protected] - 01 60 79 90 59

RÉALISATION : Impression : Groupe imprimerie de Compiègne (Paris) ISSN 0757-7044 Tirage : 25 000 exemplaires.

Toute reproduction, même partielle, des textes, photos et publicités est interdite.

En Essonne Réussir est un magazine diffusé à titre gratuit aux seuls ressortissants de la CCI Essonne (1 seul magazine par ressortissant). En application de la loi du 6 janvier 1978 « informatique et liberté » modifiée, nous vous informons que les données recueillies vous concernant sont strictement destinées à la gestion des abonnements par la CCI Essonne. Vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données vous concernant. Pour exercer ce droit, vous pouvez vous adresser au correspondant Informatique et liberté de la CCI Essonne par courrier : 2 cours Monseigneur Romero – CS 50135 - 91004 Evry cedex, ou par mail : [email protected]. Vous pouvez également pour des motifs légitimes, vous opposer au traitement des données vous concernant. Si vous ne souhaitez plus recevoir notre magazine, vous pouvez adresser un courrier à En Essonne Réussir - CS 50135 - 91004 Évry cedex, ou un mél à [email protected].

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20 NUMÉRIQUE • CampusFab • Colombbus 22 RÉGION ÎLE-DE-FRANCE Pôle d’Orly-Rungis : un territoire

promis à un bel avenir économique

24 ACTUS CCI 26 DOSSIER

MOINS DE BIENS, PLUS D’USAGE ET DE SENS

30 Des concepts innovants

32 LE GRAND ENTRETIEN Jean-Marc Daniel, économiste

34 TOURISME D’AFFAIRES Le Moulin des Noues

35 CHIFFRES

5 ÉCONOMIE DE LA CONNAISSANCE La révolution se profile dans notre assiette

6 L’ACTU EN IMAGES

8 ENTREPRISES À LA UNE

14 PORTRAITS DE COMMERCES • Le Mérévillois : un nouveau souffle

pour le commerce • Patatadom • 50m² • Ecclo

16 E-COMMERCE lautopiece.com

17 MADE IN ESSONNE 18 DÉVELOPPEMENT DURABLE • Un baromètre de la transition énergétique • Ecodair • Traitement des déchets

SOMMAIREN°164SEPTEMBRE 2019

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CONTACTEZ-NOUS POUR ÊTRE PLUS [email protected]

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NUMÉRIQUE

CARTOGRAPHIE DES MARCHÉS ET DES USAGESEditée par Cap Digital, cette cartographie, qui s’appuie sur l’expertise des 1000 membres du pôle de compétitivité (start-up, PME, laboratoires de recherche, universités, grands groupes et investisseurs), constitue un véritable observatoire du numérique. Six marchés sont passés à la loupe : ville durable, ubérisation, industrie culturelle, santé, commerce et services et digitalisation. Autant de défis qui, pour les auteurs, ne seront relevés que par la seule recette valable : l’innovation collaborative, qui mêle variété des approches et diversité des talents.

Plus d’informations : bit.ly/CartoTendancesCAPDIGITAL2019

LIVRAISON PAR DRONE

WING SE DÉPLOIE EN AUSTRALIE ET EN FINLANDESi Amazon a eu l’idée de livrer des colis par drone dès 2013, Google l’a devancé. Le géant américain a, en effet, inauguré, au mois d’avril, son premier service commercial en Australie : Wing. Cette flotte de plusieurs dizaines de drones, stockée dans des hangars en périphérie de ville, transporte des médicaments et de la nourriture à destination de quelque centaines d’habitations. La généralisation de la livraison par drone en milieu urbain dense semble, cependant, peu probable pour le moment. Wing s’apprête toutefois à lancer son service à Helsinki, en Finlande, dans des conditions météorologiques moins faciles. (Source 01 Informatique)

LA CUISINE DU FUTUR MIJOTE DANS L’ESSONNEAvec 9 milliards d’êtres humains à nourrir en 2050, les spécialistes prédisent une évolution sensible de notre alimentation ! À Évry, l’entreprise Ynsect s’est ainsi spécialisée dans l’élevage d’insectes pour produire des protéines destinées à l’alimentation animale. Des start-up testent aussi les nouvelles formes de culture, à l’instar de Suprême, installée au sein du Genopole à Évry. L’entreprise envisage de produire du foie gras à partir de cellules. Ses dirigeants cherchent, en effet, à réinventer les méthodes de production de la viande, avec l’objectif de réduire considérablement leur impact environnemental. Autre exemple, plus concret encore, avec Petit Côté (Saclay). Cette toute jeune entreprise propose des gâteaux sains et aux légumes.À Orsay, le Centre français de l’innovation culinaire, initié par le chef Thierry Marx et le chimiste Raphaël Haumont, souhaite, quant à lui, initier un nouveau lien entre le monde de l’artisanat et le monde de la recherche. Il vise à devenir un lieu de réflexion autour d’une question principale : quelle sera la cuisine du futur ?

Laurent Janeyriat

De la production à la consommation, en passant par la distribution, les entreprises et les start-up de la « Foodtech »

innovent sur le marché des produits alimentaires et transforment son modèle économique. Notamment le secteur de la livraison. Courses à domicile, déjeuner au bureau ou service drive des grandes enseignes : toute la distribution est concernée.Les entreprises de la « Foodtech » rivalisent également d’imagination pour concocter les produits que l’on trouvera dans notre assiette demain. L’agriculture s’invite, quant à elle, en ville pour cultiver les aliments du futur. Des fermes urbaines sont créées et des potagers sont installés sur les toits des immeubles des grandes agglomérations.

La « Foodtech » change nos habitudes de consommation comme les produits que nous mangeons. Revue d’un secteur en ébullition.

LA RÉVOLUTION SE PROFILE DANS NOTRE ASSIETTE

ALIMENTATION

ÉCONOMIE DE LA CONNAISSANCE

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/ MÉRÉVILLE LABÉLISATION « JARDIN REMARQUABLE »Le domaine départemental de Méréville vient d’obtenir le label « Jardin remarquable ». Une étape majeure qui consacre le travail entrepris depuis trois ans pour redonner à ce site unique toute la splendeur d’antan et le rayonnement qu’il mérite. Aménagé selon la volonté du marquis de Laborde, banquier de Louis XV et grand amateur de jardins, il est composé de tableaux que l’on découvre au fil de promenades.

/ TRANSPORTS OUVERTURE DE L’AUTONOMOUS LAB’Inaugurée en mai, l’expérimentation Paris-Saclay autonomous lab’ vise à mettre en place et tester un système complet de transport électrique et autonome sur le plateau de Saclay. Porté par Renault, Transdev, l’IRT System X, l’Institut Vedecom et l’université Paris-Saclay, ce projet fait partie des 16 retenus par le gouvernement pour l’appel à projets « Expérimentation du véhicule routier autonome (Evra) ».

/ FACULTÉ DES MÉTIERS LES MEILLEURS APPRENTIS DE FRANCE PRIMÉSLe 15 mai, sur le site d’Évry de la Faculté des métiers (FDM), les meilleurs apprentis du département ont été récompensés lors de la cérémonie annuelle de remise des titres du concours « Un des Meilleurs apprentis de France ». Au total, 45 lauréats issus de plusieurs établissements dans 13 catégories professionnelles. Neuf apprentis de la FDM ont été médaillés et 6 d’entre eux accèdent aux sélections régionales.

/ TÉLÉTRAVAIL DES ESPACES CONNECTÉS DANS LES GARESAprès Arpajon, La Ferté Alais, Épinay-sur-Orge, deux nouveaux espaces de microworking, appelés Work & Station, ont été créés en Essonne. Dans les gares RER de Ris-Orangis et Ballancourt. Gratuits et accessibles à tous, ils permettent de travailler, de recharger son téléphone portable et d’avoir accès à une connexion Wi-Fi gratuite. Financés par Île-de-France Mobilités, ils s’intègrent dans un plan d’investissement de 3 Mds €, s’étalant jusqu’en 2025, pour améliorer les gares.

L’ACTU EN IMAGES

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/ ENTREPRISES INCLUSIVES « L’ESSONNE S’ENGAGE » AVEC LES ENTREPRISES La CCI Essonne, le Medef Essonne, la CPME 91, les clubs Face Saclay et Face Essonne, et la FFB Essonne ont signé, mi-juillet, la charte « L’Essonne une chance. Les entreprises s’engagent ». Une manifestation, en présence de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, qui a réuni quelque 160 dirigeants.

/ CENTRE-VILLE 4e RENCONTRES DU COMMERCE DE PROXIMITÉSuccès pour cette manifestation organisée, le 1er juillet dernier, par la CCI Essonne et la Chambre de métiers et d’artisanat. Ce rendez-vous des acteurs économiques locaux (collectivités, commerçants, associations de commerçants, élus locaux, institutionnels) a été l’occasion de faire le point sur le commerce et ses enjeux dans notre département. Il a aussi permis de découvrir des initiatives collectives et individuelles.

/ MOIS DU NUMÉRIQUE LES ENTREPRISES SE MOBILISENTUne quinzaine de rendez-vous gratuits (ateliers pratiques, rencontres solutions, table-ronde, etc.) ont rassemblé 250 dirigeants de PME, TPE et commerçants, en juin dernier, dans le cadre du Mois du numérique en Île-de-France by les Digiteurs. Un événement qui accompagne les entreprises dans leur transformation digitale, organisé par la CCI Essonne en partenariat avec la CMA et Orange.

L’ACTU EN IMAGES

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L’IA AU SERVICE DE L’ENTREPRISE

UNE ALLIANCE SIGNÉE AVEC TPSH

d’une équipe. Celui-ci peut parfaitement être optimisé sur le papier, mais ne pas tenir la route dans la pratique du fait de causes externes (absentéisme, maladies), souligne François Mérand, directeur R&D d’Horoquartz. Le cerveau humain ne peut pas maîtriser tous ces paramètres, mais c’est à la portée d’une intelligence artificielle. » Pour doter son Lab’Innovation des ressources nécessaires, Horoquartz a notamment noué un partenariat avec l’école des Mines de Nantes.

Pierre Talbot

À Massy, l’éditeur de logiciels Horoquartz, a lancé, fin 2018, son Lab’innovation. L’entreprise, qui consacre déjà 15 % de ses 59 M€ de CA à la R&D, avec une équipe dédiée de 80 personnes, investit également dans le big data et l’intelligence artificielle. Objectif : mieux exploiter les nombreuses données individuelles et collectives sensibles de l’entreprise. « Sur la base d’analyses croisées, il devient possible de construire un système prédictif. L’exemple le plus courant est celui de l’élaboration du planning

Implanté à Bondoufle, Supratec, distributeur de produits industriels et créateur d’ingénierie pour des solutions sur mesure, s’est allié à

TPSH, entreprise de Courcouronnes, pour créer Supratec EVO. Par ce rapprochement, Supratec étend son offre de solutions technologiques dédiées aux enjeux d’automatisation de l’industrie 4.0. Cet accord se matérialise notamment par la signature de deux partenariats technologiques pour les applications de mesure automatique à très haute vitesse dans le secteur automobile et des machines de polissage adaptatif dédiées au secteur aéronautique. Des innovations réalisées par TPSH qui conserve son leadership sur l’ensemble de ses technologies et de ses savoir-faire (mathématique, électronique, logiciels, algorithmique, contrôle commande, etc.). Pierre Talbot

HOROQUARTZ SUPRATEC

ESPOIR 89 FÊTE SES 30 ANSEspoir 89, l’association des salariés de Bruneau, installée aux Ulis, célèbre ses 30 ans d’engagement humanitaire. En 1990, la première action lancée consistait en une collecte de médicaments à destination de la Pologne. L’association s’est par la suite orientée dans l’aide à l’enfance, de Madagascar à la Mongolie, en passant par le Cambodge, le Pérou. Depuis sa création, Espoir 89 a porté plus de 90 projets, en collaboration avec des associations partenaires, telles que le Secours populaire français, France parrainages, Enfants du Mékong, Samu social, etc. Son bureau compte actuellement 4 salariés. 15 % des salariés du groupe Bruneau en sont également membres. Pierre Talbot

BRUNEAU

CELLFORCURE PASSE À NOVARTISLe Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB), détenu à 100 % par l’État et qui dispose de l’exclusivité du fractionnement du plasma issu des dons de sang bénévoles -collectés sur le territoire français par l’Établissement français du sang- a cédé sa division CellForCure au géant pharmaceutique suisse Novartis. Créée en 2012 aux Ulis, cette activité compte 7 lignes de production, sur 2 000 m2, et 130 salariés. Pour Denis Delval, PDG du LFB, « cette opération de rachat s’inscrit dans notre volonté de recentrer nos activités sur notre cœur de métier, les médicaments issus des protéines plasmatiques ou recombinantes ». En pleine restructuration, le LFB, qui compte 2 300 salariés dans le monde, prévoit notamment l’ouverture d’une usine de bioproduction à Arras, en 2024.

Pierre Talbot

LFB

ENTREPRISES À LA UNE

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Plus de 400 jeux en accès libre et une restauration à base de produits locaux et artisanaux. C’est la formule gagnante de La Tartine ludique, créée par Michèle Scheider grâce à l’accompagnement du service Création de la CCI Essonne.

Créée il y a 10 ans, à Yerres, cette agence web propose des prestations aux PME autour de l’inbound marketing et de la publicité en ligne.

JOUER, MANGER, GAGNER ! UNE ÉQUIPEÀ LA POINTE DU WEB MARKETING

produits issus de circuits courts et du bio. Le tout à petits prix.

UN PROJET CONCRÉTISÉ EN SIX MOIS « Tout a été très vite. Nous avons intégré le programme Entrepreneur #LEADER proposé par le service Création de la CCI Essonne qui a été de bon conseil pour monter notre business plan. Dans la foulée, nous avons obtenu un prêt d’honneur de la part d’Initiative Essonne pour financer les travaux et la mise en place du stock de départ », ajoute Michèle Scheider. L’objectif du couple : fidéliser les clients, qu’ils soient joueurs, convives écoresponsables ou gourmets. Bien joué ! Pierre Talbot

« Parfois, les bars à jeux ne sont pas gratuits. Nous avons choisi d’offrir ce service, à condition que les consommations soient renouvelées au-delà d’un certain temps », explique Michèle Scheider qui a fondé avec son compagnon La Tartine ludique, dans le centre-ville de Sainte-Geneviève-des-Bois. Après un mois de travaux, l’espace a fait peau neuve avec trois salles (90 m²), dont deux dédiées principalement au jeu et une à la restauration. Dans ce domaine, les créateurs proposent une cuisine simple (tartines chaudes avec choix des ingrédients et pour le midi, soupes, charcuterie, fromages et desserts) réalisée à partir de

10 ans déjà ! Cap Visibilité, agence spécialisée dans le marketing digital, poursuit son développement avec succès sous la houlette de son créateur Jérôme Cherqui. Pour maintenir le cap, l’équipe se tient informée des nouvelles tendances webmarketing, s’organise pour mener avec efficacité les projets (création de sites, visibilité en ligne). Avec une priorité : veiller à la qualité des contenus (marques, storytelling, etc.). « C’est capital pour se différencier et surtout bâtir une stratégie efficace et évolutive », détaille l’entrepreneur. Aujourd’hui, l’agence compte sept salariés, avec une majorité de Bac+5.

L’ESSONNE, UN VIVIER POUR LE NUMÉRIQUECap Visibilité intervient essentiellement auprès des PME à la recherche de solutions pour booster leur chiffre d’affaires, leur business de vente en ligne et favoriser le web-to-store, c’est-à-dire la venue des clients en boutique. L’agence en fait son propre miel. « Le bouche-à-oreille, le marketing digital (référencement naturel, payant et social) mais aussi nos certifications Google Partner assurent notre visibilité et nous ont permis un fort développement en France et notamment en Essonne. » Avec son prochain emménagement dans des locaux plus adaptés, l’agence envisage l’avenir avec dynamisme. « Nous allons rester en Essonne qui est un vivier d’acteurs du numérique. » Pierre Talbot

LA TARTINE LUDIQUE CAP VISIBILITÉ

ENTREPRISES À LA UNE

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80 m². Nous disposons même d’un moulin à oléagineux avec lequel les clients peuvent réaliser leur pâte à tartiner. »Le concept « Marché Bio » privilégie aussi les circuits-courts et les approvisionnements locaux. « Nous avons mis en place des partenariats avec la ferme de la Motte basée dans la Beauce, la brasserie de la vallée de Chevreuse à Bonnelles ou encore la brasserie Altiplano à Wissous. »Autre particularité ? L’attention portée à la qualité du service, en matière d’aide aux consommateurs. « Nos dix-huit conseillers de vente sont tous des experts dans leur domaine. Le stand des compléments alimentaires est ainsi supervisé par un naturopathe. » Le magasin dispose également de caisses automatiques et d’un service drive.

DES NATURALIA PÉRI-URBAINS D'ICI 2020Véritable laboratoire, ce concept péri-urbain sera déployé, par la suite, sur toute la France. « Nous devrions procéder à de nouvelles ouvertures à partir de l’année prochaine », confie Allon Zeitoun. D’ici là, Naturalia se prépare à renforcer son maillage sur le territoire avec le lancement classique de 25 à 30 magasins supplémentaires. C. Donger

Le nouveau concept « Marché Bio » de l’enseigne Naturalia a ouvert ses portes, le 19 avril, à Brétigny-sur-Orge. « Nous souhaitions offrir

aux clients un vaste choix de produits alimentaires et non alimentaires, digne des grandes surfaces, l’esprit marché en plus ! », explique Allon Zeitoun, le directeur général de la société, créée par des agriculteurs en 1973 et filiale de Monoprix depuis 2008 (groupe Casino). Le magasin se distingue par sa superficie de 1 000 m², cinq fois plus importante que la taille moyenne des 200 autres points de vente Naturalia déjà présents dans l’Hexagone.

VRAC, CIRCUIT-COURT ET CONSEILSMais la véritable originalité de ce nouvel espace de vente se trouve dans son aménagement intérieur. Terminée l’enfilade traditionnelle de gondoles alignées. Place à d’authentiques stands de marché, rayonnant autour d’un vaste forum central arboré, où les clients peuvent se restaurer et se détendre (espaces jeux, coin bibliothèque, etc.) Une ambiance théâtralisée spécialement pensée pour valoriser l’offre singulière des produits en vrac : « Cette gamme compte 250 références alimentaires et non alimentaires réparties sur près de

Pour sa première installation en Essonne, le précurseur du marché du bio en France se lance dans la grande distribution avec concept innovant péri-urbain.

NATURALIA FAIT SON GRAND MARCHÉ

ÉTAMPES

UNE NOUVELLE AGENCE COSMETICAR

Le leader du lavage de voitures sans eau s’installe à Étampes. Le réseau Cosmeticar continue ainsi de se développer en démocratisant sa méthode de lavage écologique et pratique. À sa tête, Baptiste Masson s’est donné pour objectif de faire de Cosmeticar la référence en matière de lavage à domicile sur son secteur.

VILLEBON-SUR-YVETTE

EPASTA EN PLEINE CROISSANCE

Créée en 2008, à Saclay, par Milena Maselli, l’enseigne d’importation et de distribution de produits alimentaires italiens pour les professionnels (environ 600 références) s’installe dans de nouveaux locaux sur le parc Atlantique à Villebon-sur-Yvette. Son objectif : soutenir sa croissance au-delà de l’Île-de-France.

LES ULIS

UN CENTRE NORAUTO POUR LES PROS

Après Lille, le spécialiste auto ouvre un deuxième centre dédié aux professionnels aux Ulis, sur le parc d’activités de Courtabœuf. Ce bâtiment de 750 m2 (dont 630 pour l’atelier), conçu pour accueillir autant les véhicules particuliers (VP) que les véhicules utilitaires (VU), dispose également d’un espace de travail (salle de réunion et de coworking).

ELLES ARRIVENT

ENTREPRISES À LA UNE

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l’entreprise collabore, notamment, avec un grand groupe pétrolier pour mettre au point un système d’inspection de pipe-line sous-marin.

6 À 8 HEURES D’AUTONOMIE Une petite équipe, composée notamment d’experts en électronique et algorithmie, entoure désormais les deux créateurs. « L’entreprise s’est orientée vers la conception du drone avec l’intégration des capteurs, le prototypage, la programmation de la navigation et enfin la conduite des campagnes d’exploration », poursuit Thierry Grousset. Indépendamment des questions d’autonomie énergétique, de fiabilité ou de résistance à la pression de l’eau, l’une des grandes difficultés pour les concepteurs est de communiquer avec la machine, si ce n’est par des balises acoustiques immergées. Déconnecté de la surface, le véhicule doit donc être programmé pour se déplacer de manière autonome.Capable de travailler entre six et huit heures et jusqu’à une profondeur de 500 mètres, le drone est propulsé par une petite hélice située à l’arrière et peut se mouvoir sur les trois axes grâce à de petits réacteurs à eau. « Selon les missions, nous pouvons embarquer tout un panel de capteurs. Notre singularité est d’utiliser plusieurs drones travaillant en meute et capables de charger un ou plusieurs capteurs chacun. La répartition de la mesure sur plusieurs véhicules permet d’obtenir une quantité importante de données en un temps d’acquisition réduit », précise Thierry Grousset. Patrick Désavie

Tous deux anciens salariés de la Compagnie générale de géophysique (CGG), Thierry Grousset et Hervé Richer de

Forges ont créé Kopadia, en février 2017, dans l’idée de porter, avec le soutien de leur ancien employeur, une technologie innovante d’acquisition de données avec des drones sous-marins.« La faisabilité du concept a été développée dans le domaine de l’exploration pétrolière. Notre ambition est de diversifier l’utilisation de cette technologie pour d’autres applications industrielles ou environnementales », explique Thierry Grousset, président de la société. La solution de la start-up est encore en cours de développement mais reçoit déjà de bons échos en provenance des marchés visés. « Nous ciblons toutes les activités liées aux énergies fossiles et renouvelables offshore, avec un spectre très large puisque nous pouvons intervenir tout au long du cycle de vie du site, de la préparation avant construction jusqu’à sa restitution à l’état naturel », détaille Thierry Grousset. Implantée à Orsay,

À Orsay, Kopadia conçoit et met en œuvre des drones sous-marins fonctionnant de manière autonome pour des campagnes d’exploration et d’inspection en milieux aquatiques.

KOPADIA DES DRONES SOUS-MARINS À LA CONQUÊTE DES MERS

PORTRAIT DE CRÉATEUR GLOBAL BIOENERGIES

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION RENFORCÉDeux nouveaux administrateurs indépendants viennent renforcer le conseil d’administration du producteur d’isobutène (Évry). Il s’agit de Pierre Lévi, ancien directeur général de Faurecia, puis du groupe Salins, et Alain Fanet, qui a dirigé plusieurs sociétés innovantes. « Une signature de l’évolution de la société », pour son créateur et directeur général, Marc Delcourt.

MICROVISION INSTRUMENTS

JÉRÔME MARRON, NOUVEAU PRÉSIDENTAprès avoir créé et dirigé pendant 27 ans cette entreprise d’Évry, qui conçoit des systèmes clés en main pour la caractérisation d’objets à l’échelle microscopique et macroscopique, Olivier Huin passe le flambeau à Jérôme Marron, ingénieur de formation et déjà président de Foretec (endoscopie industrielle).

INRIA SACLAY

JEAN-YVES BERTHOU NOMMÉ DIRECTEURJean-Yves Berthou, docteur en informatique, a pris la tête du centre de recherche Inria Saclay - Île-de-France. Nommé par Bruno Sportisse, PDG d’Inria, il succède à Bertrand Braunschweig qui devient directeur de la mission Inria de coordination du programme national de recherche en intelligence artificielle.

ENTREPRISES À LA UNE

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bordant l’autoroute du Soleil à Chilly-Mazarin. L’entreprise y restera jusqu’à ces derniers mois et le transfert de la centaine de salariés à Villejust.De son siècle et demi d’histoire, Decouflé ne renie rien et reste une PME technicienne axée sur la création de solutions au service d’une industrie toujours plus exigeante.« Decouflé est en charge de développer des machines spéciales pour l’industrie de la cigarette au sens large. Hauni fabrique des machines de séries et, nous, nous sommes surtout spécialisés dans des productions de niche », explique Guillaume Cribier, contrôleur de gestion et responsable du nouveau projet.

UN NOUVEAU PRODUIT CONÇU EN NEUF MOISLa fonction commerciale est prise en charge par Hauni mais les produits Decouflé sont présents

sur tous les continents.La technologie de fabrication des produits à base de tabac évolue très vite. Les machines conçues par Decouflé sont uniques et témoignent du génie mécanique de ses ingénieurs et techniciens du bureau d’études mais aussi de la maîtrise d’autres technologies : robotique, programmation informatique, optique, etc. « Il faut répondre de plus en plus vite aux besoins du marché. Quand le client a une idée, il veut qu’elle se transforme rapidement en prototype, puis en machine », poursuit Guillaume Cribier.Decouflé peut concevoir un nouveau produit en neuf mois. Seule la souplesse d’une PME permet cette réactivité que l’entreprise ambitionne encore d’améliorer. En témoigne l’organisation de ses nouveaux locaux centrée sur le cycle de conception des machines et la créativité. Patrick Désavie

Un riche passé et un avenir brillant définissent la société Decouflé, spécialiste des

équipements pour la fabrication des cigarettes. 150 ans après sa création, elle s’installe dans des locaux flambant neufs à Villejust.

1 200 CIGARETTES EN 1 MINUTEC’est en 1864 qu’Anatole Decouflé invente son premier distributeur de cigarettes avant de fonder l’entreprise quatre ans plus tard. Présentée à l’Exposition universelle de Paris en 1889, l’invention va révolutionner l’industrie du tabac. Le savoir-faire de l’entreprise, alors parisienne, se renforçant d’année en année, les machines Decouflé se distinguent, au fil des ans, par leurs performances étonnantes. Dès 1910, elles permettent de fabriquer entre 600 et 800 cigarettes à la minute. En 1927, la cadence passe à 1200 cigarettes en 60 secondes.Par la suite, l’entreprise dépose de nombreux brevets qui signent son inventivité, avant son rachat en 1979 par l’entreprise allemande Hauni, la branche « tabac » de la fondation Körber. Le nouveau propriétaire allemand regroupe l’ensemble des activités de Decouflé dans un magnifique immeuble en brique rouge

Fort d’un siècle et demi d’expérience, Decouflé se positionne plus que jamais en créateur de solutions pour l’industrie du tabac.

150 ANSAU SERVICE DE L’INDUSTRIE DU TABAC

DECOUFLÉ

ENTREPRISES À LA UNE

En Essonne Réussir n°164 • septembre 201912

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Des courgettes et des carottes cultivées à Chalo-Saint-Mars, du lait de Cheptainville

ou encore des tomates d’Olivet : dans sa boutique Patatadom, Leslie Farineau joue la carte de la proximité ! Sur ses étals, que des produits locaux de saison en provenance directe des exploitations. Une activité en circuit-court en faveur d’une

ÀMéréville, commune déléguée du Mérévillois, faire revenir des commerces

n’est plus un doux rêve mais bien une réalité. Depuis plusieurs mois, les habitants ont vu de nouvelles activités fleurir dans le centre-bourg. Des installations encouragées par la commune : « Nous les avons accueillies au rez-de-chaussée d’un ensemble immobilier, que nous avons construit en lieu et place des anciens locaux de la mairie-annexe, indique Guy Desmurs, le maire de la commune. Chacune a également bénéficié d’une gratuité de loyer pendant les six premiers mois de son activité. »

D’AUTRES BOUTIQUES ATTENDUES Ce soutien n’est pas une première ! En 2017, la municipalité avait déjà racheté deux anciens locaux commerciaux, pour y héberger un salon de coiffure et une épicerie. « La revitalisation du centre-ville est notre cheval de bataille.

Á notre arrivée en 2014, la situation était préoccupante. Les boutiques fermaient les unes après les autres pour se transformer en logements. Il fallait agir vite, avant que Méréville ne devienne une ville dortoir ! » Pour attirer les talents, aucun effort n’a été ménagé. « En cinq ans, nous avons investi 1,87 M€ avec l’aide de l’État (800 K€), la Région (32 K€) et le Département (28 K€) ». Cette stratégie audacieuse se révèle fructueuse. « Treize commerces se sont installés ou réinstallés à Méréville. Nous avons aussi créé une agence postale communale, qui accueille 800 usagers par mois. Elle remplace le bureau de Poste, qui n’était ouvert que 12 heures par semaine. Ce regain d’activité apporte une cohésion sociale indispensable à la vie de notre commune ! »Et des commerces supplémentaires pourraient encore s’implanter grâce à l’acquisition des murs d’une ancienne agence bancaire. Christelle Donger

consommation responsable.« J’ai commencé en tant qu’auto-entrepreneuse sur ma page Facebook en vendant et en livrant à domicile des pommes de terre d’une ferme auprès de laquelle je m’approvisionnais à titre personnel », raconte cette ancienne aide-soignante de 29 ans. L’activité se développe rapidement avec la livraison de paniers diversifiés (œufs, salades,

etc.) avant l’ouverture d’un magasin à Étampes, en juillet 2018. Aujourd’hui, Patatadom travaille avec une trentaine de fournisseurs de produits frais, d’épicerie fine (farines, pâtes, graines) et même de boissons (vins, cidres, bières). Son affaire devrait encore gagner en ampleur avec l’ouverture prochaine d’un second magasin à Malesherbes.

Christelle Donger

Le commerce de proximité renaît à Méréville ! En janvier dernier, une boucherie-charcuterie et un restaurant traditionnel de 55 couverts sont venus étoffer l’activité du centre-bourg. Un véritable bonheur pour les 3 500 habitants de la commune qui ne disposaient pas de tels services.

UN NOUVEAU SOUFFLE POUR LE COMMERCE

PATATADOM CULTIVE LE GOÛT DU LOCAL

LE MÉRÉVILLOIS

ÉTAMPES

PORTRAITS DE COMMERCES

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50 M2 UNE BOUTIQUE DÉCO TRÈS TENDANCE

ECCLO TAILLE DES VÊTEMENTS DANS LES TISSUS INUTILISÉS

ÉTRÉCHY

D’HUISON-LONGUEVILLE

des luminaires, du mobilier, des bijoux, des boîtes de rangement ou encore des cosmétiques. « Ce sont des produits écoresponsables et locaux, souligne Hélène Gautier. C’est très important car cela correspond à mes convictions. » Les articles présentés proviennent de 18 fournisseurs français, dont six essonniens. Des artisans qu’elle sélectionne avec le plus grand soin. Depuis l’ouverture, la clientèle est au rendez-vous. Nombreuse au moment des fêtes, elle est restée fidèle, séduite par l’offre et l’accueil chaleureux de cette commerçante impliquée.

L. Janeyriat

500 PIÈCES PRÉVENDUES Pour créer ses produits, le dirigeant, entouré d’un réseau de partenaires stylistes, puise dans l’immense stock de rouleaux de tissus inutilisés des fabricants français et confie leur confection à des entreprises françaises. Ces vêtements de haute qualité, conçus dans un esprit durable, sont vendus via Internet et un réseau de revendeurs, dont Fafarandolls (La Ferté-Alais). Les clients sont au rendez-vous : sur les 1 200 pièces de la collection 2019 (16 modèles), 500 ont été prévendues lors d’une campagne de financement Ulule. Ce qui autorise le dirigeant à envisager un CA de 50 000 €en 2019 et son doublement dès 2020.

Catherine Lengellé

« Tout me plaît dans mon travail, souligne Hélène Gautier. Je ne regrette pas d’avoir changé de vie ! » Après une carrière de

responsable grands comptes dans une entreprise de la grande distribution, cette femme dynamique de 45 ans a décidé d’ouvrir une boutique déco à Étréchy. « Je n’étais plus en phase avec mon emploi, je voulais faire quelque chose qui me ressemble », raconte la commerçante. Le 4 décembre 2018, son projet devient réalité. L’enseigne 50m2 ouvre ses portes. « Je voulais un nom décalé pour une boutique pas comme les autres », précise-t-elle.

UN BON DÉMARRAGEDans ce magasin de décoration vintage à tendance industrielle, vous trouverez

Développer une marque de vêtements porteuse d’une démarche éthique sur les plans environnemental et

social, c’est l’idée de Rémy Renard, titulaire d’un master en développement durable, pour réduire les nuisances de l’industrie textile. Ce secteur génère en production et en transport plus de gaz à effet de serre que les vols internationaux et maritimes. Les collections d’Ecclo, SARL créée en 2018 et basée à D’Huison-Longueville, s’adressent aux hommes et aux femmes âgés de 23 à 38 ans aussi passionnés de mode qu’hostiles au réchauffement climatique. Un espace de vente a également été ouvert dans la boutique éphémère, Le 62, à Lardy.

PORTRAITS DE COMMERCES

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ultra-concurrentiel avec des marchands de référence, sur Internet mais aussi en vente physique. « Il faut se démarquer par les services, reprend Kamel Amazouz. C’est l’unique façon de faire la différence et j’ai beaucoup d’idées ! » L’une d’elles, c’est la livraison en 4 heures sur toute la région francilienne, un service bientôt disponible dans d’autres agglomérations françaises. Pour son déploiement, l’entreprise s’appuie sur un partenaire pour gérer la partie logistique, de la préparation à l’expédition des colis. Kamel Amazouz a également développé tout un réseau de fournisseurs pour proposer une offre très large de produits, dont certains, pour les plus courants, sont en stock et disponibles immédiatement. Autre service pour les clients : l’ouverture d’un cornershop à Grigny dans la zone des Radars dans lequel tous les consommables sont disponibles. Il sert de point de livraison pour venir chercher les pièces commandées.

PÉRENNISER LE PROJETL’entreprise, installée dans la pépinière Wipse de Villebon-sur-Yvette, emploie six personnes. « Pour le secteur poids lourds, il faut s’armer de patience avant que le client adhère au concept. Ensuite, il est fidèle et passe un gros volume de commandes, ajoute Kamel Amazouz. Pour l’automobile et les particuliers, en revanche, il faut multiplier les commandes pour que le projet se pérennise. » Tout est une question d’offres, de références mais surtout de services. Un nouveau challenge pour cet entrepreneur inventif.

L. Janeyriat

D errière cet ambitieux projet, on retrouve Kamel Amazouz, créateur d’entreprise essonnien. Cet entrepreneur de 50 ans a

déjà lancé en 2017, kamnez.com, devenu aujourd’hui le leader en France de la vente en ligne de pièces détachées poids lourds et véhicules utilitaires. Pour créer ce premier site Internet, il s’est appuyé sur sa longue expérience professionnelle dans le secteur du transport routier : « Je connaissais parfaitement toutes les problématiques du poste entretien, explique Kamel Amazouz. Ce secteur n’avait pas passé le cap de la digitalisation. Cela m’a donné envie de me lancer. » La réussite est au rendez-vous. « Avec le succès de ce concept auprès des entreprises de transport, j’ai décidé de le décliner pour les automobiles », précise Kamel Amazouz.

SE DÉMARQUER EN OFFRANT PLUS DE SERVICES Le site lautopièce.com est né en décembre 2018 et propose désormais près d’un million de références. Le service s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels. Contrairement aux pièces détachées de poids lourds, c’est un secteur

Trouver la pièce détachée automobile en quelques clics et la recevoir rapidement, c’est la belle promesse du site lautopiece.com.

DES PIÈCES DÉTACHÉES AUTO À COMMANDER EN LIGNE

LIBRA

UNE DEVISE FACEBOOK EN 2020Facebook a annoncé le lancement de sa cryptomonnaie, baptisée Libra, pour le premier semestre 2020. Le géant américain développera également un porte-monnaie électronique et une plateforme de services autour de cette monnaie, appelée Calbra. Également annoncée, la création du Facebook Coin pour les paiements et transferts de monnaie à partir de WhatsApp et Messenger. Le Libra, adossé à plusieurs monnaies telles que l’euro et le dollar, pourra être acheté avec n’importe quelle devise et utilisé pour régler des transactions sur Internet comme dans les boutiques physiques, avec des frais réduits pour les commerçants.

VENTES EN LIGNE

DES PROGRESSIONS À 2 CHIFFRESLe chiffre d’affaires des ventes sur Internet continue de progresser selon la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance). Le cap des 100 Mds€ devrait être atteint en 2019. Le canal mobile poursuit son développement. Il représente aujourd’hui 22 % du chiffre d’affaires des sites e-commerce. Près de 9 internautes sur 10 achètent sur Internet tous écrans confondus. Cela représente près d’1 million d’acheteurs de plus sur un an.

L’IDÉE

E-COMMERCE

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DES PIÈCES DÉTACHÉES AUTO À COMMANDER EN LIGNE

> LE BAR-BU (CHAMPCUEIL) LE BURGER CHOUCROUTE EN COUPE DE FRANCEAvec son burger choucroute (chou caramélisé, saucisse de Morteau fumée, munster), Kevin Augery a été finaliste de la coupe de France du burger 2019 organisée par le salon Sandwich and snack, à Paris. Un beau coup de projecteur pour le créateur, en 2018, du restaurant Le Bar-Bu.

> DAREGAL/A L’OLIVIER (MILLY-LA-FORÊT) FABI AWARDS POUR LE VINAIGRELe vinaigre à la pulpe de poivron et au piment d’Espelette signé A l’Olivier vient d’être primé d’un Fabi Awards. Cette distinction a été décernée lors du salon The national restaurant association show de Chicago pour les produits alimentaires et les boissons les plus innovantes et les plus savoureuses de l’année.

> EDDYFI® TECHNOLOGIES (LES ULIS)

PANTHER, UN SYSTÈME RÉVOLUTIONNAIRE D’IMAGERIEDestiné aux laboratoires et à l’inspection industrielle, ce nouveau système d’imagerie par ultrasons est annoncé comme révolutionnaire par son concepteur Eddyfi® Technologies (Les Ulis). Résultat de plus de 15 ans de recherche, Panther offre notamment une imagerie haute définition de plus de 1,5 million de pixels en temps réel et une vitesse supérieure à 320 MB/s.

> ROBOT_1.0 (ÉPINAY-SUR-ORGE) DES ROBOTS À BASE DE RÉCUPÉRATIONDéjà près de 250 créations pour Jeff, un quadragénaire originaire d’Épinay-sur-Orge, qui conçoit des petits robots, à but purement décoratif, à base d’objets de récupération. Cette passion est devenue un business avec la création d’une société pour les commercialiser.

> TABHOTEL ET AURES (LISSES) KIOSK, UNE BORNE POUR L’HÔTELLERIETabhotel, spécialiste de la digitalisation des hôtels et Aures Technologies, constructeurs de bornes interactives, se sont associés pour concevoir et développer des bornes de self-check-in et out. Parmi les premiers établissements équipés : Folie Douce (Chamonix), M3 Hospitality (Ferney) et Skylodge (Piau-Engaly).

> COCONINO (WISSOUS) DES BIÈRES ARTISANALES PAS BANALESHugo et Charles, « gipsy brewers » (brasseurs nomades) depuis 2015, ont créé leur brasserie à Wissous en 2018. Leur production ? Trois bières phares (Pale Ale, IPA et Black Ale) avec un objectif de 60 000 litres par an. Particularité : elles sont livrées uniquement en canettes alu. « Elles sont légères (5 kg les 24), protègent davantage de la lumière que la bouteille. Les arômes sont mieux conservés et le recyclage plus facile », expliquent les jeunes brasseurs.

MADE IN ESSONNE

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ÉNERGIE

LA GÉOTHERMIE POUR PARIS-SACLAYLe réseau de chaleur et de froid de Paris-Saclay a été inauguré en juin dernier. Il s’appuie sur la plus grande boucle de distribution tempérée de France, alimentée par la chaleur géothermique de la nappe de l’Albien, puisée à 700 m de profondeur. À travers l’aménagement du campus urbain de Paris-Saclay, l’EPA Paris-Saclay s’est fixé pour objectif de produire une chaleur à plus de 60 % renouvelable.

ÉCOLE POLYTECHNIQUE

UN ENGAGEMENT POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLEL’X, à Palaiseau, œuvre en faveur de l’écologie et de la transition énergétique avec notamment 100 % des élèves formés au développement durable (histoire de la vie et limites planétaires, impact des activités humaines, risques et trajectoires et gestion du changement et modèles de transition). Par ailleurs, le centre Energy4Climate (E4C) va permettre de former en 5 ans une nouvelle génération de leaders des énergies de demain.

LABEL

NATURÉO : ÉCO-DÉFIS 91Le magasin NaturéO d’Égly a mobilisé toutes ses équipes pour participer à l’Éco-défis 91, organisé par la CCI et la CMA. Le 6 juin, Frédéric Petitta, maire de Sainte-Geneviève-des-Bois, a remis ce label pour récompenser à toutes les pratiques respectueuses de l’environnement menées au sein du magasin.

Spécialisée dans la collecte, le reconditionnement et la redistribution de matériel informatique, la société parisienne Ecodair s’est installée en

Essonne, sur le parc Courtabœuf. Acteur de l’économie sociale et solidaire, elle a ouvert un chantier d’insertion, qui accueille aujourd’hui 12 personnes en situation de handicap. Parmi les ordinateurs remis en vente : du matériel reconditionné Grade A « comme neuf », et du Grade B, également en parfait état de fonctionnement. « Tous nos modèles bénéficient d’une garantie de 6 mois minimum, explique le site web, qui intègre une e-boutique.

DE LA VENTE AU DÉPANNAGEL’entreprise compte également « Ecodair Services », un département de dépannage par téléphone selon la garantie souscrite ou dans le cadre d’un contrat de maintenance. « Si le problème rencontré ne peut pas être résolu par téléphone ou télémaintenance par le technicien, nous intervenons directement sur votre site pour vous dépanner, précise Ecodair. En cas de nécessité, une solution palliative telle qu’une machine de prêt en attendant la solution définitive peut être proposée. »

Pierre Talbot

L’INFORMATIQUE DURABLE ET SOLIDAIRE

ECODAIR

« Ce baromètre est un outil partenarial original pour mesurer, suivre et orienter la mise en œuvre de la transition énergétique

et écologique du territoire essonnien, explique Pierre-Olivier Viac, chef de projet développement durable et transition énergétique à la CCI Essonne. Il constitue un outil de mesure inédit pour visualiser et corriger la trajectoire énergétique du département ! » Très complet, cet outil intègre une quinzaine d’indicateurs autour des consommations énergétiques, de la production d’énergie, des émissions de

gaz à effet de serre, de la consommation du foncier, de la production de déchets et de l’évolution des pratiques des consommateurs et des acteurs économiques (développement de l’agriculture biologique, perception de cette transition par les chefs d’entreprises, dynamique de la rénovation énergétique des bâtiments, etc.).

UNE INITIATIVE DE LA CCI ESSONNE ET D’EDFLes indicateurs présentés dans cette première version ont été proposés dans le cadre d’un défi d’open-innovation DRIM’in Saclay porté par EDF. Sur proposition de la CCI Essonne, la Communauté départementale de la transition énergétique (CDTE) s’est saisie du baromètre qu’elle porte au sein du collectif des partenaires (Département, services de l’État, DDT, DRIEE, IAU-AREC, ADEME). La coordination de ce baromètre est assurée par la CCI Essonne. Pierre Talbot Pour télécharger la synthèse : essonne.cci.fr

L’ESSONNE SE DOTE D’UN BAROMÈTRE

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

DÉVELOPPEMENT DURABLE

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E n 2018, une vingtaine d’entreprises de Courtabœuf entament une série de rencontres pour organiser la mutualisation des déchets. Cette

démarche s’organise dans le cadre d’une opération d’Écologie industrielle et territoriale (EIT), conduite par la CCI Essonne avec de nombreux partenaires : la communauté d’agglomération Paris-Saclay et le Siom (Syndicat intercommunal des ordures ménagères), l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), l’Adezac, la principale association des chefs d’entreprise de ce premier pôle économique d’Île-de-France. « Notre objectif est de faciliter le rapprochement des entreprises dans l’optique d’une économie circulaire et de développement durable. Les déchets sont une bonne entrée en matière pour inscrire dans le temps un système de gestion collective entre entreprises voisines », explique Pierre-Olivier Viac, chef de projet Transition énergétique à la CCI Essonne.

RÉDUCTION DE COÛTS ET CULTURE DE LA COOPÉRATIONDepuis mai dernier, les entreprises sont invitées à passer une convention pour leurs déchets dangereux ou non. « C’est intéressant financièrement bien-sûr, même si nos quantités de déchets (mobilier, papiers, gobelets, etc.) sont faibles, mais cela permet aussi de cultiver l’esprit RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) avec d’autres entreprises », témoigne Thomas Dos Santos Teixeira, chargé Hygiène Sécurité Environnement d’Omnova, fabricant de polymères, et première entreprise à s’être engagée dans cette opération.

INTERVENTION DANS L’HEURE À l’issue de l’appel d’offres, deux prestataires ont été retenus. Séché

Environnement pour les déchets dangereux (solvants, huiles, aérosols, etc.) avec sa plateforme de regroupement Triadis (Étampes) et les partenaires Re-Saclay et Semardel pour les déchets non dangereux. « Dans le cadre de ce référencement, les entreprises bénéficient de tarifs privilégiés et ont une solution à leur problématique (fréquence collecte, etc.) », souligne Bruno Kouzine, responsable des déchets dangereux chez Séché. « L’intérêt de l’économie circulaire est de permettre de valoriser les déchets au plus près des lieux de production. Ce qui donne une très grande réactivité avec une intervention dans l’heure si nécessaire », note Michel Gerber, dirigeant de Re-Saclay, une entreprise d’insertion par le travail, créée sur le plateau de Saclay en 2017.En plus de la réduction des coûts, la mutualisation permet de gagner du temps, de réduire les risques, et d’améliorer la qualité de service. « Au fond, pour les entreprises, le gain le plus important de la mutualisation, quel que soit l’objet, porte sur cette culture de la collaboration, du dialogue et de l’échange pour une meilleure efficacité. conclut Pierre-Olivier Viac. Une réelle mutation est en marche ». Pierre Talbot

La mutualisation, source de nombreux profits, gagne du terrain dans le monde économique. Sur le parc d’activités de Courtabœuf, avec l’aide de la CCI Essonne des entreprises ont décidé de se regrouper pour gérer leurs déchets.

TRAITEMENT DES DÉCHETS : LES ENTREPRISES S’ORGANISENT

COURTABŒUF RSE

DES ENTREPRISES RESPONSABLES MAIS FREINÉES52 % des chefs d’entreprise pensent avoir « un rôle très important à jouer dans la transition écologique et sociale » selon une enquête Harris. S’ils affichent une forte conscience de leurs responsabilités en la matière (88 %), ils limitent cependant, dans leur majorité, leur investissement à - de 3 % du CA. 48 % des chefs d’entreprise déclarent en effet « être freinés par manque de moyens financiers ». Côté social, 68 % des dirigeants expliquent appliquer une échelle de rémunération qui vise à limiter les grands écarts.

DÉPLACEMENTS

LE FORFAIT MOBILITÉ DURABLE, C’EST QUOI ?Le forfait mobilité durable est une exonération fiscale et sociale de la prise en charge par l’employeur des frais de trajet des salariés qui se rendent au travail en vélo ou par covoiturage. La somme versée vise à dédommager les salariés concernés pour les frais générés par les trajets domicile-travail, à l’image des règles de prise en charge prévues pour l’abonnement aux transports en commun. La somme versée par l’employeur sera entièrement exonérée d’impôt et de cotisations sociales : la somme maximale versée est de 400€.Cette prime mobilité durable remplace l’indemnité kilométrique vélo.

DÉVELOPPEMENT DURABLE

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compétitivité Astech Paris-Région, le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), le Gim (Groupement des industries mécaniques), Adecco et dans laquelle figurent encore des organismes de formation : l’AFPA, l’AFORP ainsi que la FDM. « Cette opération illustre la stratégie de la CCI Essonne : travailler avec et pour les entreprises. Elle démontre son savoir-faire tout comme son aptitude à répondre à leurs attentes. CampusFab permet d’avoir un outil disposant de tous les équipements d’aujourd’hui et proposera de la formation à la carte répondant aux besoins actuels et futurs des industriels », se félicite Emmanuel Miller, président de la CCI Essonne.

CINQ PÔLES DE FORMATIONL’offre de formation sera articulée autour de cinq pôles. Le premier concernera la fabrication additive et sera doté de deux imprimantes 3D. Le second formera aux opérations de montage et d’assemblage. Le troisième sera dédié à la maintenance des moyens industriels et intégrera, notamment, la maintenance prédictive.

Dès septembre, CampusFab proposera une large palette de formations de pointe aux métiers de l’industrie du futur et sera une vitrine pour mieux les connaître.

A vec l’ouverture à la rentrée de CampusFab sur le site de la Faculté des métiers de l’Essonne (FDM) à Bondoufle,

l’industrie du futur aura aussi bien sa vitrine que son centre de formation de pointe. « L’ensemble du projet a été conçu pour être flexible afin d’accueillir une grande variété de publics et être, ainsi, une véritable plateforme d’accélération vers les métiers industriels du futur », résume Bertrand Delahaye, directeur, chargé de mission Campus chez Safran. Le programme, représentant un investissement supérieur à 10 M€, a été porté par un consortium formé de Safran, ArianeGroup, Fives, Dassault Systèmes, le pôle de

CAMPUSFAB DÉVOILE LES MÉTIERS DE L’INDUSTRIE DU FUTUR

INNOVATION

LES START-UP DE PARIS-SACLAY LABELLISÉESLa communauté des start-up du territoire de Paris-Saclay a officiellement été labellisée Communauté French Tech. Une annonce faite le 3 avril par Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique et Kat Borlongan, directrice de la mission French Tech. Le territoire de Paris-Saclay est le seul d’Île-de-France à être labellisé Communauté French Tech. « C’est la reconnaissance d’un écosystème puissant en faveur de l’innovation et l’émergence de start-up sur le territoire, assure la communauté d’agglomération Paris-Saclay, partenaire de la Communauté French Tech Paris-Saclay. Ce label ouvre la voie à un accompagnement des start-up, notamment à l’international. »

PRATIQUE

UN GUIDE POUR LES COMMERÇANTSPour sensibiliser les professionnels, un guide pratique « En avant le Numérique », est désormais disponible. Son objectif : viser les commerçants désireux d’utiliser les outils digitaux pour développer leur activité, fidéliser de nouveaux clients, répondre à leurs nouvelles attentes. Bref, un outil pratico-pratique qui donne des pistes pour gagner en performance et développer son activité commerciale. En complément, des recommandations et des contacts sont accessibles selon le secteur d’activité, la localisation et la taille de l’entreprise sur le site entreprises.gouv.fr

BONDOUFLE

NUMÉRIQUE

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collégiens. Puis « Numerik’up », un parcours de remobilisation en 5 semaines grâce aux financements du Conseil départemental et du Fonds social européen. Et récemment un chantier d’insertion et sa formation de 800 heures. 12 personnes éloignées de l’emploi y ont été accompagnées, pour la première fois, en 2018-2019. Pierre Talbot

JUSQU’À 4 000 PERSONNES ACCUEILLIES PAR AN CampusFab dispensera des prestations de formation initiale ou continue. Les premières s’adresseront à des alternants, des demandeurs d’emploi en reconversion professionnelle ainsi qu’aux élèves des lycées techniques, aux étudiants en stage quelques jours pour se former aux technologies de l’industrie du futur. Les secondes concerneront les salariés en poste mais aussi les enseignants du secondaire et du supérieur, qui trouveront sur le campus tous les outils pour parfaire leur formation. Pour fonctionner, CampusFab s’appuiera sur un « pool » de formateurs issus de la FDM, de l’AFORP et de l’AFPA. Des formateurs venus des entreprises, des spécialistes dans des domaines spécifiques de compétences compléteront l’équipe. Il pourra aussi bien accueillir des séminaires d’entreprises que proposer des visites aux collégiens, lycéens et leurs enseignants. « Nous prévoyons une rapide montée en charge et espérons accueillir jusqu’à 4 000 personnes par an dès 2021 », anticipe Bertrand Delahaye.

Patrick Désavie

« Les métiers du numérique sont divers et accessibles par les jeunes, même sans diplôme », explique Hélène Blacher,

co-directrice de Colombbus. Créée en 2000 pour développer l’insertion sociale et professionnelle par le numérique, cette association parisienne a été labellisée « Grande école du numérique » en 2017. Depuis, elle a intensifié sa présence en Essonne, notamment avec un partenariat avec l’École nationale supérieure d’informatique pour l’industrie et l’entreprise (ENSIEE, Évry). Une première promotion a accueilli 19 apprenants en 2017-2018.En Essonne, Colombbus a également mis en place des ateliers « Declick » d’apprentissage du code pour les

À terme, il sera aussi doté d’un drone pour se former aux inspections d’équipements de grande hauteur. « Le quatrième pôle sera configuré comme une usine modèle dans laquelle on fabriquera des pièces ayant des caractéristiques aéronautiques ou spatiales. Ce sera en quelque sorte le joyau du campus », s’enthousiasme Bertrand Delahaye. Enfin, un pôle numérique récupérera toutes les données des équipements afin de les analyser et de les traiter.

PARCOURS EN RÉALITÉ VIRTUELLE CampusFab sera implanté dans un bâtiment de 2000 m2. Spécialement conçu pour un usage qui se veut modulaire, cet édifice accueillera, en outre, des espaces tertiaires :un show-room pour présenter les industries et leurs métiers ; un tiers-lieu autour d’un fablab qui permettra d’échanger et de fonctionner de manière collaborative ; un auditorium. « Il y aura également un parcours où les visiteurs pourront vivre des expériences en réalité virtuelle pour comprendre les fondamentaux de l’industrie du futur », complète Bertrand Delahaye.

L’INSERTION PAR LE NUMÉRIQUE

À LIRE

« TRANSFORMATION DIGITALE 2.0 »Êtes-vous sûr que votre entreprise est prête à affronter le monde digitalisé dans lequel nous vivons désormais ? Avez-vous tous les outils nécessaires pour anticiper une disruption ? Avec leur nouvel ouvrage, les auteurs, David Fayon et Michaël Tartar proposent un outil de mesure de sa maturité numérique d’une organisation grâce à un modèle éprouvé et efficace qui comprend six leviers : stratégie, organisation, personnel, offre, technologie/innovation et environnement. C’est, aujourd’hui, l’ouvrage le plus complet et le plus pratico-pratique pour faire le point, élaborer sa stratégie d’entreprise et vivre la transformation digitale comme un processus d’amélioration permanente.

TRANSPORTS

L’IA POUR LUTTER CONTRE LA FRAUDEUne expérimentation est menée par TICE (Courcouronnes), le transporteur francilien, qui utilise l’intelligence artificielle pour lutter contre la fraude. Pour cela, il s’est associé à la start-up Datategy. Objectif : obtenir des prédictions du risque de fraude encourue sur le réseau qui permettent une action ciblée et coordonnée des pôles de terrain de TICE. « Cela engendre une efficience bien plus importante, une motivation certaine de nos équipes et un souhait de développer plus avant ces technologies nouvelles », détaille un responsable du projet. En effet, TICE imagine déjà étendre cette technologie à ses actions de médiation et de développement social dans les années à venir.

COLOMBBUS

NUMÉRIQUE

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de jonction), construit entre Orly Sud et Orly Ouest. Inauguré en avril, il symbolise l’avenir de l’aéroport en lui permettant d’augmenter sa capacité d’accueil de 8 millions de passagers.

UN BASSIN DE 180 000 SALARIÉS L’aéroport renforce ainsi son rôle de moteur de l’activité économique. Orly représente, à lui seul, 26 000 emplois directs et environ trois fois plus en emplois indirects. En 2016, et selonles chiffres d’Aéroport de Paris (ADP), 325 entreprises étaient implantées sur la plateforme. Avec quelque 180 000 salariés, le bassin d’emploi d’Orly, incluant notamment le Marché d’intérêt national de Rungis (MIN), constitue le deuxième pôle économique francilien derrière le quartier de la Défense. Faire mieux que la Défense ? L’ambition a été affichée publiquement lors de la dernière séance

E t dire que des fans voulaient que l’on troque le nom de l’aéroport d’Orly pour l’appeler Johnny Halliday ! La face du monde n’en serait pas changée mais

pour les Sud-Franciliens c’eût été un peu de leur univers collectif qui se serait envolé.Orly garde donc son nom. Seuls viennent de changer ceux de ses aérogares. Terminées Orly Sud, qui faisait rêver de départ au soleil, et Orly Ouest, qui résonnait comme un appel vers le grand large. Aujourd’hui, les aérogares portent un numéro, de 1 à 4. De ce quatuor, il faut surtout retenir le numéro 3 (celui qui a été attribué au bâtiment

Deuxième pôle d’emplois en Île-de-France, Orly-Rungis recèle un potentiel économique très important que les acteurs du territoire s’efforcent de développer.

PÔLE D’ORLY-RUNGIS : UN TERRITOIRE PROMIS À UN BEL AVENIR ÉCONOMIQUE

LE CHIFFRE 8 millions C’est la capacité additionnelle en nombre de passagers offerte par Orly 3. L’investissement avoisine 380 M ¤.

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des “rencontres d’Orly” en avril dernier. « Il n’existe pas de potentiel identique en Île-de-France », s’était alors félicité Patrick Imbert, vice-président délégué en charge de l’attractivité territoriale au Conseil départemental de l’Essonne.Les départements de l’Essonne et du Val-de-Marne se partagent le territoire d’Orly. Leurs exécutifs respectifs ont aussi une vision commune de son avenir, laquelle rallie également les suffrages des autres acteurs locaux, qu’ils soient publics ou privés.

DES RÉSERVES FONCIÈRES POUR DE NOUVEAUX PROJETSADP détient une des clefs de ce développement. L’aéroport, qui couvre 1 540 hectares, recèle encore 170 hectares de réserves foncières. Celles-ci pourraient accueillir de nouvelles activités de logistique mais aussi de maintenance aéronautique, dans le droit fil de l’établissement déjà présent d’Air France Industries.« Air France Industries, un des gros employeurs du territoire avec quelque 3 000 salariés, nourrit encore des projets de développement sur la plateforme d’Orly », avance Aurélien Gomez, directeur des affaires territoriales d’Air France. ADP pousse aussi ses pions dans l’immobilier tertiaire et hôtelier. Le groupe a lancé le programme Cœur d’Orly dont les premières réalisations sont sorties de terre ces dernières années. 35 000 m2 sont aujourd’hui occupés par trois hôtels du groupe Accor. Un bâtiment de bureaux de 19 500 m2 a été livré. Un autre plus grand (23 500 m2) sera achevé en 2020, alors qu’un troisième édifice est prévu à une échéance plus lointaine. ADP voit grand. « En 2025, l’aéroport totalisera 2 000 chambres d’hôtels contre 700 aujourd’hui », avance Hubert Fontanel, directeur adjoint de l’immobilier d’ADP.

« L’EMPLOI EST AU CŒUR DE NOTRE DÉMARCHE »Le groupe gestionnaire d’aéroports veut aussi construire un campus tertiaire de l’ordre de 70 000 m2 et cela sur le site des anciens hangars d’Air Inter qui seront détruits. Le lieu serait tout choisi pour l’accueil d’ “Accelerator Y”, un incubateur de start-up s’inspirant de “Station F” et visant à faire émerger

UN PARC IMMOBILIER EN MUTATIONAvec 392 000 m2 répartis en 63 bâtiments et accueillant 220 entreprises locataires, le parc Icade Paris-Orly-Rungis (ex SILIC) est le premier parc immobilier d’affaires du sud parisien.

Il fête cette année son cinquantième anniversaire, ce qui ne l’empêche pas d’être en constant renouvellement. « Nous disposons d’importantes réserves foncières sur le parc lui-même. Nous sommes en situation de doubler sa capacité d’accueil en utilisant ces disponibilités foncières », explique Benoît Barillier, Directeur Asset Management foncière tertiaire chez Icade.

Largement orienté vers l’immobilier de bureaux, le parc suscite toutefois beaucoup de demandes de locaux d’activités. Icade étudie la possibilité d’élargir son offre en direction de jeunes entreprises industrielles et de créer un lieu spécifique pour leur accueil.

« L’objectif serait de proposer à ces entreprises des espaces pour poursuivre leur développement, effectuer leurs tests, commencer à produire. Très souvent, ces dernières ne peuvent pas anticiper leurs besoins à un an, 18 mois ou plus, poursuit Benoît Barillier. Elles sont en recherche d’une flexibilité que nous pouvons leur offrir ».

des innovations dans le domaine des activités aéroportuaires. Le projet figure parmi la soixantaine d’actions proposées par l’Établissement public territorial (EPT) Grand-Orly Seine Bièvre (GOSB) dans le contrat signé avec l’État dans le cadre du dispositif “territoires d’industrie”. Cet EPT rassemble 24 communes, dont 6 en Essonne, et s’étend des portes de Paris à Viry-Châtillon. Sa gouvernance ne se résout pas à continuer de voir s’étioler son tissu industriel et attend beaucoup de “territoires d’industrie”. « L’emploi est au cœur de notre démarche. Ce territoire a subi une forte désindustrialisation ces 50 dernières années. Les usines sont parties mais les compétences sont restées. Nous sommes fils d’ouvriers et la culture ouvrière demeure dans le territoire », note Patrice Diguet, vice-président chargé du développement de l’activité productive et de l’immobilier d’entreprise de l’agglomération.

AUGMENTER RUNGIS ET LA DESSERTE EN TRANSPORTSLe développement du MIN de Rungis occupe également une large place dans le plan d’actions de l’EPT. La cité de la gastronomie est certes

le projet phare du MIN mais il y en a d’autres. Notamment la création de Rungis Académie, une structure visant à former des collaborateurs pour la filière de transformation alimentaire afin d’en faciliter le développement.La desserte en transports en commun du deuxième aéroport francilien demeure cependant un problème à la fois pour les voyageurs d’affaires et les touristes, mais aussi pour les milliers de salariés travaillant en horaires décalés. La construction du tramway T7, entre Villejuif et Athis-Mons, a amélioré la situation en attendant la cerise sur le gâteau : le prolongement jusqu’à la gare de Juvisy-sur-Orge sur la ligne C du RER. La ligne 14 du métro devrait, par ailleurs, atteindre Orly en 2024. Ses rames auront leur site de maintenance et de remisage à Morangis. Quant à la ligne 18, elle reliera l’aéroport au plateau de Saclay, au plus tard en 2027. Un autre problème subsiste : le coût du foncier en zone dense. « On ne peut pas parler de territoire pilote en matière d’attractivité pour l’industrie avec un prix du foncier exorbitant », plaide Patrice Diguet qui demande à l’État un coup de pouce.

Patrick Désavie

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Essonnienne nourrit une passion pour la gastronomie. « Je suis touchée par l’implication très forte des candidats, leur volonté de bien travailler, avec un savoir-faire à la française. »Pierre Julien, à la tête du restaurant La Table d’Antan (Sainte-Geneviève-des-Bois), a, quant à lui, participé à la première édition des Papilles, et à toutes les suivantes, à une ou deux exceptions près. « La première fois, c’était surtout pour faire connaître le restaurant, et grâce au concours j’ai eu de nouveaux clients, raconte-t-il. C’est très intéressant, le jury visite la salle, la cuisine, la cave et s’intéresse à notre travail, nos produits. » Et malgré l’expérience, comme le souligne le restaurateur, « c’est la récompense d’un travail collectif, d’une équipe. Alors on attend toujours notre nombre de papilles avec fébrilité. » Rendez-vous le 14 octobre à l’opéra de Massy pour découvrir les labellisés 2020, à l’occasion de la cérémonie des 20e Papilles d’Or. Laurent Janeyriat

Honorer les commerçants passionnés par leur métier.

Faire découvrir les détenteurs de véritables savoir-faire. Tels sont les objectifs des Papilles d’Or créées en 2000 par la CCI Essonne, en partenariat avec la Chambre de métiers et d’artisanat. À ses débuts, le concours était organisé sur une journée, durant laquelle les commerçants et les artisans présentaient leur travail et leurs produits en un lieu unique. Désormais, le jury des Papilles, composé de professionnels et de consommateurs, se déplace. Après une rigoureuse présélection, il visite les candidats, de chaque catégorie (boulangerie, cuisine du monde, poissonnerie, boucherie, etc.) pour évaluer leur commerce selon plusieurs critères (accueil, qualité des produits, hygiène).

DES PAPILLES ET UN GUIDE À l’automne, au cours d’une cérémonie devenue le point d’orgue annuel du concours, le jury décerne de 1 à 4 papilles aux candidats. Les lauréats, 150 en 2019, figurent ensuite dans un précieux guide, devenu une référence en gastronomie.« J’ai accepté d’être juré par curiosité, pour découvrir et faire connaître des talents. C’est une mine d’or », raconte Agnès Bouquet, 52 ans, membre du jury “restauration” depuis 7 ans. Sophrologue de profession, cette

Au fil des années, les Papilles d’Or se sont imposées comme le grand rendez-vous annuel de la gastronomie en Essonne, en mettant à l’honneur les meilleurs commerces alimentaires du département.

20 BOUGIESPOUR LES PAPILLES D’OR

RÉCOMPENSES

Réalisé par la CCI Essonne, après une enquête au cours de laquelle 400 chefs d’entreprises ont été interrogés, ce baromètre des affaires a pour objectif de refléter l’opinion des chefs d’entreprise sur la conjoncture économique passée et future et sur les enjeux actuels. Comme par exemple, la transition numérique. Sur ce sujet, 32 % des enquêtés estiment que le principal frein est l’incertitude du retour sur investissement. Aussi, 14 % des sondés s’évaluent à 1 sur 10 sur une échelle de la transition numérique. Enfin, par secteur d’activité (industrie, services, immobilier, commerce), les conjonctures sont présentées sous forme synthétique.

Plus d'informations : essonne.cci.fr

Afin d’optimiser le projet des créateurs ou repreneurs d’entreprise, la CCI Essonne propose chaque année des conférences thématiques gratuites. Riches en informations et en conseils d’experts, ces séances permettent d’éviter les pièges de la création d’entreprise. Le prochain rendez-vous a lieu le 1er octobre, de 17h à 19h à la CCI Essonne (Évry). Au programme : « Vous cherchez la "formule" gagnante pour entreprendre en solo ? »

Inscriptions sur : essonne.cci.fr

BAROMÈTRE

LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ESSONNIENNES À LA LOUPE

CONFÉRENCE

« ENTREPRENDRE EN SOLO », LE 1er OCTOBRE À LA CCI

ACTUS CCI

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environnement. Une synthèse est ensuite réalisée avec des recom-mandations diverses, allant du marketing au développement de nouvelles activités. La prise en charge s’élève à 100 % du coût de l’audit si le projet se concrétise, et à 50 % s’il ne se réalise pas. »Une initiative bien accueillie par Farid Ould Said, buraliste installé à Sainte-Geneviève-des-Bois. « Le fonds de transformation va nous aider à moderniser nos locaux et à créer un espace bar-dégustation de vins. » Un même enthousiasme partagé par Jean-Pierre Cluse, gérant du Tabac Horizon 3000 à Massy. « Notre point de vente a besoin d’un rafraîchissement. Nous réfléchissons aussi à nous renforcer dans les jeux de loterie, les e-cigarettes et à nous diversifier dans les services para-administratifs. Ces projets pourraient se mettre en place d’ici début 2020. » C. Donger

Face à la crainte d’une perte de leur chiffre d’affaires, la

confédération des buralistes a négocié, auprès de l’État, un fonds de transformation. Cette aide est dédiée aux commerçants pour réaménager leur magasin avec le développement de nouvelles activités en ligne de mire. Pour en bénéficier, le projet de transformation doit porter sur au moins deux points extérieurs (carotte, signalétique, etc.) et deux points intérieurs du magasin (présentoirs, outils numériques, éclairage, etc.) « Le dispositif a été lancé début janvier pour une durée de trois ans, précise Arnaud Noulin, conseiller commerce à la CCI Essonne. L’aide financière prend en charge 30 % du montant des dépenses hors taxes dans la limite de 33 000€. Ce taux atteint 40 % pour les bénéficiaires du complément de remise. »

LA CCI AUX CÔTÉS DES BURALISTESUne plateforme d’accompagne-ment a été créée pour aider les buralistes dans leur démarche. La procédure doit débuter par un audit. La CCI Essonne propose ses services aux commerçants, en tant que partenaire de l’opération. « Un conseiller vient sur place pour analyser l’attractivité du magasin. En parallèle, l’un de nos experts étudie son

Les bureaux de tabac se préparent à une profonde mutation. En cause ? L’envolée programmée du prix du paquet de cigarettes à 10€ d’ici fin 2020. Pour accompagner les commerçants dans le changement, une aide financière existe. Explications.

LA PROFESSION SOUTENUE POUR ÉVOLUER

BURALISTES

Besoins de repères chiffrés ? En 19 pages, retrouvez l’essentiel des données socio-économiques de l’Essonne sur le site essonne.cci.fr. Un condensé des indicateurs du département qui se caractérise par les plus fortes hausses d’emplois salariés de la grande couronne (427 736 emplois salariés) et une forte création de locaux d’activités (11 % des surfaces commencées en Île-de-France). Avec ses projets ambitieux (Porte sud du Grand Paris, Paris-Saclay, Sud 91), l’Essonne (95 995 établissements) apparaît comme un territoire qui participe activement au développement du Grand Paris. Avec notamment 14 % des dépenses R&D de l’Île-de-France.

INDICES

L’ESSONNE EN CHIFFRES

« Cette nouvelle infrastructure est une absolue priorité pour les CCI Paris Île-de-France. » Essonne et Val-de-Marne ont publié un cahier d’acteur, dans le cadre de la concertation préalable sur le projet de franchissement de la Seine (au niveau des communes d’Athis-Mons et de Vigneux-sur-Seine) menée par le Département de l’Essonne. Dans ce cadre, une enquête, réalisée par la CCI Essonne en mai 2019, atteste d’une attente forte des entreprises. Pour les chambres consulaires, elle doit répondre à plusieurs nécessités : désenclaver la rive droite de la Seine, desservir les pôles d’emplois, désengorger les quartiers d’habitat dense et améliorer l’offre en transports en commun, notamment le prolongement de la ligne 18 du Grand Paris Express à l’est de la plateforme d’Orly. Sans oublier l’intégration paysagère.

franchissementdeseine91.fr

FRANCHISSEMENT DE LA SEINE

LES CCI D’IDF DONNENT UN AVIS FAVORABLE

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E n 1999, un adolescent de 17 ans invente le logiciel Napster pour permettre de partager de la musique en l igne en s’affranchissant de la possession d’un

disque. Qui aurait imaginé que cette pratique, alors illégale, s’installerait, à partir de 2007, dans le paysage économique ? Avec des groupes mondiaux comme le suédois Spotify (CA de 5,25 Mds € en 2018) ou le français Deezer (10 millions d’utilisateurs) et une croissance constante (+ 3,9 % en 2017).Cet exemple est typique d’une évolution de la consommation vers l’usage des biens au lieu de leur propriété et, plus largement, vers les services. « Depuis trente ans, la valeur créée dans l’entreprise se déplace du produit vers le service. Cette transformation concerne tous les secteurs d’activité, de l’agriculture au tertiaire en passant par la construction ou le commerce », constate, l’étude “Les entreprises françaises au défi de la transformation servicielle de l’économie” conduite par la CCI Paris Île-de-France (CCIR) et Jean-Claude Karpelès, président de la commission Économie et financement des entreprises à la chambre consulaire francilienne.

UNE OFFRE CENTRÉE SUR LES ATTENTES DU CLIENTAu centre des enjeux de ces “business models” étroitement l iés à l ’essor des technologies numériques : une écoute fine des attentes des clients. Exit les offres standardisées et de masse. Il s’agit désormais de répondre avec le plus de précision possible à une demande fondée sur l’immédiateté, l’hyperpersonnalisation, le partage, le sens, la qualité de service, la simplicité. Ce qui impose la nécessité de construire l’offre de l’entreprise à partir du besoin du client. Ce dernier veut-il acheter des pneus ou simplement pouvoir rouler ? Rouler bien sûr ! Il s’agit donc ici de répondre à une fonction. L’économie de la fonctionnalité, qui est une dimension de l’économie servicielle, part du constat qu’il n’est pas nécessaire d’être propriétaire d’un bien pour en tirer tous les avantages. C’est ce qu’a bien compris Michelin, qui développe une offre de location de pneus à l’intention de ses clients professionnels. Dans le même état d’esprit, Microsoft propose depuis déjà quelques années un abonnement à sa suite bureautique Office 360. À la clé : l’avantage de ne plus avoir à racheter chaque version pour bénéficier des dernières avancées du produit.

DES SOLUTIONS LIÉES AUX TECHNOLOGIES NUMÉRIQUESL’économie de la fonctionnalité se traduit aussi par la vente de solutions intégrées produits-services. C’est le cas de la solution Wattpark (lire pages 30-31), qui associe la vente de bornes de rechargement de batteries de véhicules électriques à une plateforme de réservation en ligne de ces équipements.

LE CHIFFRE

50 %C’est, à l’horizon 2020, la projection de la part des revenus tirés des services pour les groupes mondiaux. Source : étude “Les entreprises françaises au défi de la transformation servicielle de l’économie”. 2019, CCIR

Service, échange, partage de biens et de connaissances mais aussi préservation de l’environnement. Les modèles économiques centrés sur les attentes des consommateurs représentent un vrai challenge pour les PME, quels que soient leur activité et leur secteur.

MOINS DE BIENS, PLUS D’USAGE ET DE SENS

NOUVEAUX MODÈLES ÉCONOMIQUES

DOSSIER

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Home Potager : jardiner facile en ville« J’ai relevé le défi de permettre aux citadins de produire des fruits et des légumes de manière simple, pratique et durable », souligne Frédéric Brece, basé à Nozay, à l’origine de Homepotager.fr. Lancée en 2016, cette solution s’inspire de la culture hors-sol pratiquée depuis les Incas. L’offre Home Potager comprend un conteneur recyclable en propylène léger, résistant aux intempéries et équipé d’un réservoir de 60 litres d’eau ; une pompe alimentant un circuit fermé ; et une solution de nutriments d’origine minérale sans intrant chimique ni pesticide. Le plus de Homepotager ? Une application comprenant un algorithme qui interprète les besoins en eau et en nutriments des plantes en se basant sur des capteurs et une base de données en ligne relatives aux cycles des plantes. À la clé : un investissement de 5 minutes par jour pour un rendement jusqu’à 100 kg par an, mais aussi la possibilité de géolocaliser les autres utilisateurs en vue d’échanges.

Ou encore de Home Potager (lire encadré ci-dessous), qui conjugue équipements, services et application collaborative. Ce type d’offres est étroitement lié aux technologies numériques. Ces dernières sont, par ailleurs, essentielles aux pratiques de collaboration, de partage et d’échanges qui ont fleuri sur le web avec l’émergence de véritables locomotives dans ce domaine. Comme BlaBlaCar (50 millions de membres dans 22 pays), désormais partenaire exclusif de la SNCF en matière de covoiturage, Uber (91 milliards d’utilisateurs actifs mensuels) ou encore Airbnb (500 millions de voyageurs en 10 ans d’existence).

DES INSPIRATIONS VERTUEUSESCes “success stories” ne peuvent qu’encourager un nombre croissant d’entrepreneurs à poursuivre l’exploration des besoins et des attentes des consommateurs. Dans la suite du covoiturage de personnes est a ins i né celui des col is . Le “cotransportage” consiste à convoyer des paquets et autres objets lourds et volumineux pour le compte d’autrui à l’occasion de trajets déjà prévus. En Essonne, la plateforme Dayliveri (lire page 30) a développé ce type d’offre à l’attention des professionnels. Sur un modèle proche d’Allovoisins (1,7 million d’utilisateurs fin 2017), qui permet à des particuliers de trouver une a ide rémunérée dans leur environnement, le site Usineur (lire page 31) met, quant à lui, en relation des personnes souhaitant faire usiner des pièces en petite série avec une communauté de fabricants.

PARTAGE, COHABITATION ET COLLABORATION B TO BLes pratiques collaboratives B to B peuvent consister à partager une vitrine Internet ou des locaux. Corner Art, basé à Champlan, propose ainsi de manière inédite à des artistes et artisans créateurs de les présenter ensemble sur son site web selon une formule d’abonnement annuel (180 à 600€) : présentation de leur profil, géolocalisation, visite virtuelle de leur atelier, etc. Lancée fin novembre 2018 par Sandrine Dejardin, la plateforme multilingue vise une cinquantaine d’abonnés en 2020 et un déploiement progressif en France. De son côté, le réseau national des boutiques Pooow, présent dans la galerie commerciale de Villabé, puis au centre commercial Évry 2, fait cohabiter des artisans, des artistes et des designers. Autre exemple essonnien remarquable en matière

«  LES PRATIQUES COLLABORATIVES CONTINUENT DE

SE DÉVELOPPER  »

DOSSIER

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d’espace collaboratif : la pépinière multiactivités La Piscine d’en Face, à Sainte-Geneviève-des-Bois. Cette structure réunit à la fois des artisans, des créateurs, des artistes et des entrepreneurs. Un concept distingué lors des Trophées “Fier de ma commune” 2019 organisés par le magazine La Gazette des communes, l’association des maires de France et France Info. La cohabitation B to B peut aussi prendre la forme d’un pop-up store ou magasin éphémère (lire encadré ci-dessous).

SATISFAIRE LA VOLONTÉ DE PRÉSERVER LES RESSOURCESLa collaboration et le partage permettent, d’autre part, d’économiser les ressources naturelles. Or, les attentes des consommateurs sur ce point sont de plus en plus fortes et les satisfaire ne peut que générer une relation durable avec eux. Ainsi, Bring4You, l’un des leaders du secteur du cotransportage de colis (+ 10 000 nouveaux utilisateurs par mois), ne manque pas de mettre en avant cet aspect en soulignant sa contribution à la réduction des gaz à effets de serre. En phase avec la volonté de limiter la pollution et de préserver les ressources, la vente de produits d’occasion continue aussi de progresser, en particulier sur Internet. Le marché du vêtement de seconde main croît ainsi 24 fois plus vite que celui du neuf ! Un tiers des femmes aux États-Unis ont, par exemple, acheté un vêtement d’occasion en 2017. Comme la plateforme Le Bon Coin (26 millions de visiteurs uniques par mois), qui affiche une forte croissance (CA de 307 M€ en 2018), Ammareal témoigne de la bonne santé de ce marché. Installée à Grigny, l’activité de cette entreprise de 13 salariés

est centrée sur le recyclage et la revente en ligne de livres récupérés auprès de bibliothèques ou d’associations. Au-delà d’une forte expansion (hausse de 40 % attendue en 2020) et d’un CA prospère (2,3 M€ attendus en 2019), Ammareal contribue à limiter les nuisances de l’industrie du livre (68 000 nouveaux titres publiés par an en France). Elle reverse également aux organismes donateurs une commission de 10 % sur le prix de vente des livres. Elle fait également don de 5 % de cette somme à des organisations caritatives. Un avantage concurrentiel de taille face à des consommateurs qui privilégient de plus en plus les marques en accord avec leurs valeurs morales.

Catherine Lengellé

Pop-up stores : des vitrines éphémères pour tester une activitéLes artistes et les artisans sont les premiers visés par les pop-up stores. En Essonne, ces boutiques sont souvent mises en place à l’initiative de communes soucieuses de l’animation du centre-ville. Instant Présent, la boutique éphémère de Yerres, ouverte fin 2017, accueille ainsi à tour de rôle, en sous-location, dans ses 96 m2, du prêt-à-porter, des bijoux, des chapeaux, des jeux, des luminaires ou encore de l’épicerie fine corse. Si la formule du pop-up store est parfaitement adaptée pour diminuer les frais au lancement d’une activité ou pour tester une offre, elle contribue aussi à augmenter la visibilité d’un commerce installé comme les Macarons Gourmands (Yerres), qui ont investi Instant Présent en mai dernier. Marques Avenue, à Corbeil-Essonnes, a notamment su se montrer à l’écoute de cette tendance en proposant des espaces adaptés aux périodes de forte affluence.

«  LE BOOM DE L'OCCASION »

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Numériques, partagées, solidaires et faciles d’accès : les solutions développées par ces sociétés essonniennes répondent à de nouveaux besoins et offrent à leurs clients des expériences inédites.

DES CONCEPTS INNOVANTS

Recharger une batterie de voiture électrique prend plusieurs heures en charge lente (16 A). Les emplacements disponibles sont, par ailleurs, peu nombreux pour satisfaire un public qui parcourt généralement à peine 100 km par jour. Après une analyse approfondie des besoins des conducteurs, le mécatronicien Marc Lepage a conçu la solution Wattpark, portée par la société All in Factory, créée avec ses deux associés en 2017 à Saclas. Wattpark conjugue une borne

WATTPARK

DES BORNES DE RECHARGEMENT EN MODE COLLABORATIF

Marc Lepage

Lancé cette année par l’entreprise éponyme, basée à Longpont-sur-Orge, le service Dayliveri met en relation, via une plateforme en ligne, des entreprises avec des conducteurs, particuliers ou professionnels. Ces “chauffeurs”, dans le cadre de déplacements déjà prévus, transportent leurs paquets, contre une indemnisation. Résultat : des courses à un coût modique pour les clients et une contribution à la limitation du trafic automobile. Deux ans d’incubation ont précédé le lancement de Dayliveri, pour plancher sur les versants numériques mais aussi juridiques de cette activité réglementée par l’État. Après une première phase de tests en Essonne, l’application a été déployée dans la région nantaise, dont l’écosystème est plus facile à appréhender que celui de la région parisienne. Elle devrait s’étendre fin 2019 en Île-de-France, avec à la clef la création d’une dizaine de postes. « Notre objectif est de croître ensuite région par région », souligne Didier Thalmann.

« Les sociétés ont souvent des documents ou des petits colis à s’adresser dans la journée, dans un rayon de 400 km au maximum. Et le marché ne sait pas répondre à ce besoin à un coût raisonnable, explique Didier Thalmann, responsable du marketing et de la stratégie de croissance de Dayliveri. Par ailleurs, il existe des flux importants de véhicules susceptibles d’emprunter les trajets concernés. »

DAYLIVERI

DES PAQUETS EN COVOITURAGE D’ENTREPRISE À ENTREPRISE

Didier Thalmann

TÉMOIGNAGES

DOSSIER

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Une fois sa demande de prestation déposée (accompagnée de plans 3D, fiches et autres notes explicatives), le client n’a plus qu’à choisir parmi les offres émanant des usineurs. Le site en compte près de 150, dont un grand nombre d’auto-entrepreneurs mais aussi de PME. Le montant des transactions, sur lequel Usineur prélève 15 %, est bloqué par le site jusqu’à réception par le client de la pièce conforme à son attente. « Le taux de satisfaction total parmi les clients est de 4,8 sur 5. Il y a de très peu de litiges car les usineurs ont la passion de la pièce bien fabriquée, explique Marc Wibaux. Les échanges autour des commandes (plus de 3 000 en six mois en 2019) comportent une grande dimension de conseil. » La formule est si réussie qu’Usineur.fr l’a exportée, via un site en anglais, au Royaume-Uni. Là-bas, l’entreprise réalisera, cette année, 20 % de son CA. Un résultat appelé à doubler en 2019 par rapport à 2018, et bientôt aux États-Unis.

« Il existe en France une vraie expertise sur l’usinage, à la fois chez des personnes avec une longue expérience en entreprise et chez des passionnés dans ce domaine », expose Marc Wibaux, dirigeant de la SAS Faberville à Orsay. Avec ses deux frères, l’entrepreneur a ainsi créé le site Usineur.fr. Celui-ci met en relation les experts de l’usinage avec des particuliers et des entreprises qui ont besoin de faire fabriquer des pièces spéciales ou en petite série.

USINEUR.FR

L’USINAGE DE PIÈCES SUR-MESURE SIMPLE, RAPIDE ET ÉCONOMIQUE

Marc Wibaux

Centrale de Paris. « Les associations ont du mal à se financer. En les aidant, nous combinons notre goût pour l’entrepreneuriat à la volonté de donner du sens à notre activité », explique le dirigeant, Jean-Marc Aubert. Celui-ci apporte à l’entreprise son expérience de 20 ans dans de grands groupes tandis que son associé, Jérémie Pras, lui, insuffle la dynamique propre aux start-up. En juin dernier, Facile2soutenir comptait la SNCF, Carrefour, Groupon ou encore Booking parmi ses 700 partenaires marchands. Tous sont prêts à verser de 0,5 à 15 % du montant des achats perçus en ligne au bénéfice des associations inscrites auprès de la plateforme. Facile2soutenir en compte 650,

de toutes les tailles et dans tous les domaines (de l’association de danse communale à l’ONG internationale). Comment se font les dons ? C’est à l’internaute de choisir. Pour faciliter cette démarche, une extension ajoutée au navigateur permet de vérifier si les sites visités sont partenaires et d’automatiser les dons. Les sommes concernées sont imputées au budget publicitaire des commerçants, l’opération entrant dans le cadre du marketing à la performance. Facile2soutenir réalise son chiffre d’affaires en conservant 30 % des commissions versées par les commerces. L’entreprise, lauréate des 91 d’Or 2016, projette un CA de 900 000€ en 2020 et le recrutement de 7 personnes.

FACILE2SOUTENIR

FINANCER LES ASSOCIATIONS GRÂCE AUX ACHATS EN LIGNE

Jean-Marc Aubert

de rechargement facile à installer, partout, sans changer de compteur ; et une appli de réservation avec un code crypté envoyé à un smartphone. « Notre borne (vendue 500€) peut s’installer sur n’importe quelle place de parking. Sa location en mode collaboratif peut valoir jusqu’à 10€ par jour selon l’emplacement (10 % du montant sont reversés à la société All in Factory) », précise le dirigeant de la SAS qui a investi 1 M€ dans ce projet dont 65 % en crowd equity. Les 1 000 premières bornes seront déployées, fin 2019, dans l’ensemble des communes essonniennes, en partenariat avec Essonne Développement, et dans les Hauts-de-France. Elles seront fabriquées par des sous-traitants français, puis assemblées à Saclas. Dès 2021, dans une perspective de CA de 25 M€, il est prévu de les produire et de les assembler dans une usine de 1 000 m2 sur l’ancienne Base 217 et de créer, à terme, 25 emplois d’encadrement et 130 en production. L’entreprise, qui vise l’international, a déposé des brevets dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis où, lauréate de Business France, elle représente la France pendant 10 mois.

Offrir un don financier à une association à l’occasion d’un achat en ligne : c’est le principe de Facile2soutenir, une entreprise créée, en 2015, à Gif-sur-Yvette par deux anciens élèves de l’École

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introduit systématiquement de la concurrence. Le covoiturage a ébranlé les monopoles publics de transport, les MOOC (Massive open online course) obligent les écoles et les enseignants à revoir leur pédagogie. Le commerce en ligne secoue les magasins traditionnels et remet en cause les acquis du marketing. Une des conséquences macroéconomiques de cette amplification de la concurrence est une pression permanente sur les prix qui fait que l’inflation a disparu. La troisième est que l’accumulation de données permet de mieux cerner les clients et donc de répondre à leurs attentes. La combinaison concurrence/big data donne au consommateur un pouvoir renforcé. La société industrielle était dominée par les producteurs, celle du numérique l’est par le consommateur.

De nouveaux modèles économiques apparaissent. Quelles conséquences ?Le progrès technique actuel a trois caractéristiques majeures. La première est qu’il concerne des secteurs d’activité qui, jusqu’à présent, avaient été peu touchés. Aux XIXe et XXe siècles, ce sont surtout les travaux de force qui ont vu la machine se substituer à l’homme. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle redessine le contour de métiers aussi divers que ceux du droit ou de la médecine, et ce à très grande vitesse. La conséquence immédiate est que la détention d’un diplôme n’est plus synonyme d’un emploi stable dont le contenu évolue peu. À l’avenir, la formation initiale devra être sans cesse réajustée par la formation permanente. La deuxième est qu’il

« DES CHEFS D’ENTREPRISE SUR LE QUI-VIVE »

Pour Jean-Marc Daniel, économiste, la combinaison concurrence/

big data, qui s’impose dans une économie où l’inflation a disparu,

donne un pouvoir renforcé aux consommateurs. Les conséquences

sont nombreuses pour les entreprises.

Jean-Marc Daniel,économiste

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L’économie de la fonctionnalité, qui remplace la vente des biens par celle de l’usage des biens, va-t-elle réussir à s’imposer ?Ce qu’il est convenu d’appeler « l’ubérisation » réside en pratique dans la possibilité offerte à beaucoup d’acteurs de fournir des services ou des prestations autrefois concentrés entre un nombre restreint d’organismes. C’est cette ubérisation qui nourrit et entretient la concurrence. Mais elle a un autre aspect : elle conduit, de fait, plusieurs personnes à utiliser le même objet. Cela secoue évidemment la notion de propriété. Au stade où nous en sommes, il est difficile de savoir si on va vers la concentration de cette propriété entre quelques grandes entités louant systématiquement à la grande majorité de la population des voitures, des appartements, des places de spectacle, etc. ou si, au contraire, on s’oriente vers une société partagée à parts quasi-égales entre une multitude de petits propriétaires faisant face

à un ensemble de personnes louant sans cesse ce dont elles ont besoin.

Le modèle start-up a-t-il encore un avenir ?La start-up perdure dans la mesure où les innovations technologiques restent foisonnantes. Nous n’en avons pas encore fini avec la vague d’innovations liée au numérique. La 5G dont on parle abondamment aura ses start-up ! Simultanément, les nouvelles technologies de l’information sont en train de faire apparaître des géants, qui s’installent durablement dans le paysage productif. Des problèmes de monopole commencent donc à se faire jour. On parle beaucoup des GAFA*, surtout sur un plan fiscal. Mais le problème est plutôt celui de leur capacité à se constituer en monopole et à échapper à la logique concurrentielle qui accompagne les mutations en cours.

Commerce, industrie, services : comment les entrepreneurs de ces secteurs peuvent-ils s’adapter à cette nouvelle économie ?Tout le monde doit comprendre deux choses fondamentales. La première est que la pression concurrentielle se manifeste très vite. Autrefois,

les économistes mettaient au centre de la croissance « l’entrepreneur ». Ils soulignaient en particulier que son inventivité lui donnait un temps d’avance sur ses concurrents ; si bien qu’il pouvait accroître assez naturellement ses profits. Aujourd’hui, ils font le constat que l’entrepreneur est très vite rejoint par des « imitateurs ». Gérer une entreprise suppose dès lors d’être en permanence sur le qui-vive. La seconde est que la disparition de l’inflation alourdit les conséquences des dettes. Bien que les taux d’intérêt soient bas et aient vocation à le rester, il se peut que pour tel ou tel secteur d’activité, qui baisse régulièrement ses prix pour rester compétitif, ces taux se révèlent insoutenables.

Les PME ont-elles les moyens de cette transition à mener d’urgence ?Il le faut … Ce que montre l’expérience récente, c’est que les chefs d’entreprise sont de plus en plus conscients de la nécessité de se numériser et de collecter un maximum de données, notamment sur leurs clients présents ou potentiels. Un des problèmes qu’elles rencontrent, dans une époque marquée par des cycles économiques de 8/9 ans, est de pouvoir survivre aux phases de ralentissement conjoncturel. Cette possibilité tient beaucoup aux exigences fiscales les concernant. Et donc, alors que l’on ne cesse de parler de refonte des impôts, il faut dire et redire aux dirigeants politiques qu’une des priorités de cette refonte doit être la préservation des entreprises. Propos recueillis par Pierre Talbot

« LA SOCIÉTÉ DU NUMÉRIQUE EST DOMINÉE PAR LE CONSOM-MATEUR »

« LA NÉCESSITÉ DE SE NUMÉRISER ET DE COLLECTER UN MAXIMUM DE DONNÉES »

BioExpressJean-Marc Daniel est né le 26 avril 1954 à Bordeaux. Il est diplômé de l’École polytechnique, de l’ENSAE et de l’IEP Paris. Après ses études, il est employé en tant qu’administrateur de l’Insee, puis a exercé des fonctions dans l’administration active, les cabinets ministériels. Il est économiste et enseignant. Il est actuellement professeur émérite d’économie à ESCP-Europe, chroniqueur éditorialiste au quotidien Les Echos et dans la matinale de la radio BFM business.

Ses principales publications : Huit leçons d’histoire économique ; L’État de connivence ; Trois controverses de la pensée économique (Odile Jacob). Le gâchis français ; Impôts, histoire d’une folie française (Tallandier). Histoire vivante de la pensée économique (Pearson).

*Google, Apple,Facebook, Amazon

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mariant vieilles pierres et pleine nature. Un lieu propice à des moments inoubliables », racontent Isabelle et Gianni Ferrari, les propriétaires du Moulin des Noues.

DES ESPACES APPRÉCIÉS DES ENTREPRISESUn parc à l’anglaise aux arbres centenaires abrite de petites “folies”. Une bergerie et une roulotte ont été aménagées en petits gîtes pouvant accueillir de 2 à 4 personnes. Au total le domaine et ses dépendances peuvent héberger des groupes jusqu’à une trentaine de personnes.« Les entreprises apprécient cette possibilité de se retrouver en petit nombre après les séances collectives. Celles-ci se tiennent dans notre grande salle de réception, d’une capacité de 150 personnes et aménageable en deux parties. Une configuration très pratique pour les conventions, par exemple. »

DES PRESTATIONS À LA CARTEAu fond du parc luxuriant, un autre lieu de réunion a été pensé. Conçu avec des troncs d’arbres, cet espace de sylvothérapie invite à des bains de forêt, du land art, du bare footing, etc. « Nous proposons également des massages (réflexologie plantaire et faciale, ayurvédique, etc.) dans une autre maisonnette du parc », détaillent les hôtes qui sous-traitent, par ailleurs, l’ensemble des services : traiteur, ambiance musicale, photographe, décoration florale, équipements de projection et de sonorisation, etc. « Ici, c’est vraiment à la carte. Ce qui compte c’est que chaque séjour soit une réussite ! » Pierre Talbot

Entièrement restaurée, cette ancienne villégiature de la famille Louis-Dreyfus accueille,

depuis 2011, fêtes, séminaires et autres manifestations d’entreprises au cœur du parc naturel régional du Gâtinais français. « Nous avons mis deux ans avant de trouver cette propriété qui correspondait à notre projet : proposer un accueil familial dans un cadre de charme,

À Soisy-sur-École, le Moulin des Noues, havre bucolique et atypique, propose plusieurs gîtes disséminés dans un parc à l’anglaise. Isabelle et Gianni Ferrari y accueillent tous types d’évènements et offrent de nombreuses prestations.

Le Moulin des Noues dans le vent !

SÉMINAIRES

TOURISME D’AFFAIRES

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Dépense plaisir ou dépense contrainte ?Comment les Français répartissent-ils les dépenses contraintes et les dépenses plaisir ? Au quotidien, ils ont très majoritairement le sentiment d’effectuer surtout des dépenses contraintes, obligatoires (74 %). L’observatoire Cetelem a mené l’enquête de près. L’achat de carburant (91 %), le loyer ou le règlement des mensualités (89 %), l’achat de gros électro-ménager (75 %) ou encore les abonnements Internet et téléphone (75 %) appartiennent résolument au registre de la contrainte. L’achat de vêtements, par exemple, s’il s’agit d’un plaisir pour 65 % d’entre eux, n’en est réellement un que pour 57 % des hommes contre 73 % des femmes.

Formation professionnelle : les Français satisfaits !Jugée en majorité utile, diversifiée et ouverte à tous, la formation jouit plutôt d’une bonne image dans l’Hexagone, selon un sondage Harris Interactive réalisé à la demande du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers). Le panel se dit satisfait,

en particulier ceux ayant déjà suivi une formation continue le sont tout particulièrement parce qu’ils ont pu, pour 85 % d’entre eux, développer de nouvelles compétences. Un bémol cependant : plus d’un Français sur deux se dit mal informé en matière de formation. 62 % n’ont pas connaissance de l’offre de formation qui existe près de chez eux et 60 % ne savent pas, par exemple, quelle est l’offre globale de formation tout au long de la vie, ni ce que peut coûter une formation en général (65 %).

Création de l’Observatoire des entrepreneurs engagésFrance Active lance en partenariat avec OpinionWay un “Observatoire des entrepreneurs engagés”. Première étude : entrepreneuriat chez les 18-30 ans. Un sujet sensible pour ce financeur de l’économie sociale et solidaire qui constate notamment que 60 % des jeunes souhaitent s’investir dans des projets favorisant l’innovation sociale. Mais 70 % des 18-30 ans (76 % chez les 25-30 ans) déclarent ne pas connaître les dispositifs d’aide à la création d’entreprise qui existent aujourd’hui.

EN BREF

LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR LES MANAGERS LORS DE LA MISE EN PLACE

DU TÉLÉTRAVAIL

POUR PLUS DE 8 FRANÇAIS SUR 10, LES PME JOUENT UN RÔLE MAJEUR DANS LE DÉVELOPPEMENT

ÉCONOMIQUE DE LEUR RÉGION

2019, LES CIRCUITS DE PROXIMITÉ IMPORTANTS DANS LE QUOTIDIEN DES FRANCILIENS,

DAVANTAGE CHEZ LES PARISIENS

éprouvent des difficultés à répartir la charge de travail

ont du mal à évaluer si cela pose des problèmes aux salariés concernés

pensent avoir du mal à maintenir le lien social, la cohésion d’équipe

ont des difficultés pour adapter leur mode de management

40 %40 %

38 % 20 %

Source : Baromètre « Maturité digitale des entreprises françaises » de Smartlane

Source : « Etude d’opinion FEEF-Occurrence : La perception des Français à l’égard des PME »1052 répondants

Source : Enquête Franciliens 2019, Crédoc

Dans quels lieux allez-vous faire vos courses le plus souvent ? (de «tous les jours ou presque» à «moins souvent qu’une fois par mois»)

Base : Franciliens (1 011 individus âgés de 18 ans et plus)

PARIS

PETITE COURONNE

GRANDE COURONNE

Marchés75 % Magasins Bio

78 %

Circuits courts45 %

Artisans spécialisés73 %

Magasins de surgelés71 %

84 % 88 % 83 %

78 % 45 %

69 % 76 % 76 % 51 % 30 %

73 % 69 % 67%

53 % 24 %

Les PME favorisent le développement économique et régional

Les PME sont consumer-centric, ont des produits de qualité

supérieure et sont innovantes

Les PME sont animées par des entrepreneurs

et collaborateurs engagés

85 %

76 %78 %

8 %

12 %12 %

7 %

10 % 12 %

D’accord

Pas d’accord

NSP

CHIFFRES

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