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NUMÉRO 118 Octobre 2009 Numéro 118 - Octobre 2009 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 11 - Photo de couverture : © Juliette Heymann Marc Debert SCAPEST SONGE À L’AUTOMATIQUE ! SCAPEST SONGE À L’AUTOMATIQUE ! strategieslogistique.com Technologies Quand la logistique devient mobile Dossier Des économies avec les supports de manutention P0I-IV Couv-SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:53 Page 1

Stratégies Logistique - SCAPEST SONGE À L’AUTOMATIQUE · 2016. 12. 17. · Indices composites logistique 2009 Composantes de l'indice élaboré par rapport à un compte d'exploitation

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NUMÉRO

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la logistiquedevient mobile

DossierDes économies

avec les supports de manutention

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our les entreprises, cette rentrée est synonyme de baissesd’impôts sans précédent. Le projet de loi de finances 2010prévoit que ces dernières grèveront le budget à hauteur de

14,2 milliards d’euros ! D’abord avec la suppression de la taxe pro-fessionnelle, dont nous résumons les modalités dans notre pagejuridique avec le cabinet Fidal. Cette mesure avantage presquetous les secteurs, y compris le transport et la logistique,la finance exceptée. C’est à coup sûr un ballon d’oxygènepour les petites ou moyennes entreprises étrangléesfinancièrement entre leurs banquiers et leurs donneursd’ordre. Ce qui fait 11,5 milliards d’euros de trésoreriesupplémentaires pour nos entreprises. Tout aura doncété tenté pour doper l’investissement. Une bonne nou-velle pour les prestataires, pour les éditeurs de progi-ciels, pour les industriels de la filière logistique. Ainsi,ce nouveau numéro de Stratégies Logistique témoigne-t-il de la poursuite des investissements d’automatisa-tion des entrepôts, qu’il s’agisse de Scapest, la plusgrosse centrale d’achat de Leclerc, Kiabi et bien d’au-tres. De son côté, la SNCF a enfin pu débloquer 1 mil-liard d’euros pour la modernisation de son activité fret.Il était temps. La santé du secteur logistique demeureégalement tributaire de la grande consommation. Et quoiqu’en dise le gouvernement, avec quelque200 000 nouvelles destructions d’emplois programméespour 2010, le risque de décrochage existe. Dans le mêmetemps, l’État français assume un déficit public sans pré-cédent dans l’histoire, équivalent à 8,5 points de PIB. Ceà quoi, le ministre de la Relance, Patrick Devedjianrétorque : «Quand il y a le feu à la maison, on ne regardepas la facture d’eau. » Et quand il n’y a plus d’eau ?

Gilles NAUDYRédacteur en chef

Ballon d’oxygène

P

« Tout aura ététenté pour doperl’investissement »

Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

3DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

ÉDITO

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Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

PARTAGER-COMPRENDRE

20 Grande distribution Pourquoi Scapest songeà automatiser

24 TechnologiesQuand la logistiquedevient mobile…

28 Cas d’étudeLa maintenance, source de profits

5SOMMAIREStratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

EN COUVERTURE

�TOUTE L’INFO SUR strategieslogistique.com

20

ACHETER44 Les machines de

fin de ligne

50 Index

ENTRETIEN AVECMarc Debert,directeur de Scapest

APPROFONDIR

33 LOGISTIQUE ETEMBALLAGEL’emballage logistiqueest en pleine mutation.Mais une mutation trèsdiscrète orientée sur laréduction des coûts,sans remue-ménage.Investigation.

DÉCOUVRIR

3 Edito6 Tableau de bord

• Evolution des coûts detransport maritime

• Valeur locative des princi -paux marchés en France

8 Juridique• Réforme de la taxe profes -

sionnelle : êtes-vous prêts ?10 En mouvement

• Nouveau directeur duport autonome de Paris

12 L’offre logistique• Fret SNCF investit

1 milliard d’euros• Air France KLM Cargo

se refonde

14 Les entreprisesclientes• Kiabi s’automatise• Total étend son TMS

18 Le site du moisBosch-Siemens : versl’entrepôt flexible

Le terminal mobile tend àcombiner, tel un couteau

suisse, de multiples applications. Etat des lieux

d’un marché en pleinerévolution, Page 24

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+ 5,5%ENERGIE

La hausse des coûts de gazole depuis le début de l'annéeen France

+ 400USDTRANSPORT MARITIME

par TEU, c'est la hausse des taux de fretentre le 1er trimestre et la peak season

Tabl

eau

de b

ord

n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER6TABLEAUDE BORD

Société de conseil en logistique

LES CHIFFRESCLÉS DE OCTOBREAVEC

Valeurs locatives des principaux marchés en FrancePrix (€/HT/HC/m²/an)Au 1er semestre 2009

Evolution des coûts du transport routier - Indices unitaires

Indices composites transport 2009Composantes de l'indice élaboré par rapport à un compted'exploitation type, avec la ventilation des 4 postes dedépenses en %.

Chiffres clés du marché de la logistique en FranceLe contexte économique pèse sur le marché de la logistique. La prudence est de mise du côté des chargeurs, alors que les logisticiens utilisentle vide locatif pour répondre à la demande, sans prendre de surfaces supplémentaires

43-44 €

46-48 €

42-45 €

44-45 €

Loyers de transaction

Loyers de présentation

43-46 €

47-48 €

47-50 €

50-52 €

41-42 €

44-46 €

42 €

46 €

42-45 €

45-47 €39-43 €

43-46 €

40-45 €

45-49 €

38-41 €

40-44 €

47-50 €

50-52 €

39-42 €

43-45 €

Indicateurs 1er semestre 1er semestre Evolution2008 2009

Demande placée 1 267 500 m2 933 500 m2 - 26 % �Valeurs locatives 43-55 € 40-52 € - 5 % �Offre immédiate 2 089 700 m2 2 513 100 m2 20 % �Offre future en chantier 713 200 m2 421 300 m2 - 41 % �Offre future avec permis 3 177 600 m2 4 467 500 m2 41 % �Investissement 700 M€ 202 M€ 71 % �Source DTZ : Le marché des entrepôts en France 1er semestre 2009

(2) Les autres charges sont indexées sur la base de l'indice des prixà la production industrielle

Equipement Coûts Salariaux Indice des prix à la Gazole Véhicule transport production industrielle France

Libellé Indice du prix de revient Chauffeur zone courte (118 M)/ Les prix de vente moyens hors gazole longue distance Chauffeur grand routier (138 M)(1) INSEE IPP des carburants en euros.

ensembles 40 tunité €/an € / heure indice mensuel € HTVA / Litrejanv-09 123,37 8,71 / 8,85 107,1 0,82sept-09 124,91 8,71 / 8,85 105,5 0,87Evolution/Jan 2009 1,25% 0% -1,49% 5,49%(1)catégorie pour la convention collective

Moyenne Distance Longue distance (100< <500 km) (> 500 km)

Véhicule 21 % 22 %Chauffeur 42 % 36 %Gazole 15 % 22 %Autres coûts(2) 22 % 20 %Evolution du coût base 100 1er jan 2009 100,8 101,2

Indices composites logistique 2009Composantes de l'indice élaboré par rapport à un compted'exploitation type, avec la ventilation des 4 postes dedépenses en %.

Indice préparation Indice Préparation de masse de détail (palettes complètes)

Coût de Surface 18 % 45 %Coûts salariaux 64 % 33 %IPP 15 % 20 %Energie 4 % 3 %Evolution du coût base 100 1er jan 2009 99,2 97,3

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C'est la baisse moyenne desvaleurs locatives entre les 1er semestre 2008 et 2009en France

- 5%IMMOBILIER

la baisse du coût de l'indice de la construction depuis le début de l'année en France

- 6%CONSTRUCTION

sur 1 an, c'est la baisse dumarché des entrepôts neufsde + de 10 000 m2 en France

- 26%ENTREPOT

Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

7� PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com

Taux All in en USD(1)

2e trimestre 2009 3e trimestre 2009 Septembre 2009

Zone Ville Le Havre - Dunkerque - Anvers Le Havre - Dunkerque - Anvers Le Havre - Dunkerque - Anvers20' 40' 40' HC 20' 40' 40' HC 20' 40' 40' HC

Chine Sud Hong Kong $310 $620 $670 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200Shantou $460 $820 $870 $550 $1 000 $1 050 $900 $1 350 $1 400Shenzhen $403 $810 $780 $493 $990 $960 $843 $1 340 $1 310Chiwan $310 $620 $670 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200Yantian $310 $620 $670 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200Xiamen $310 $620 $670 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200Fuzhou $310 $620 $670 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200Guangzhou $599 $926 $976 $689 $1 106 $1 156 $1 039 $1 456 $1 506

Chine Nord Shanghai $310 $620 $670 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200Ningbo $310 $620 $670 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200Qingdao $310 $620 $670 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200Xingang $310 $620 $670 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200Dalian $310 $620 $670 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200

Indonésie Jakarta $410 $820 $870 $550 $1 100 $1 150 $900 $1 450 $1 500Surabaya $410 $820 $870 $550 $1 100 $1 150 $900 $1 450 $1 500

Thailande Bangkok $460 $895 $995 $530 $1 030 $1 170 $880 $1 380 $1 520Laem Chabang $410 $820 $920 $530 $1 050 $1 110 $880 $1 400 $1 460

Vietnam Haiphong $460 $1 020 $1 120 $550 $1 100 $1 200 $900 $1 450 $1 550Hochimin $510 $1 020 $1 120 $470 $890 $990 $820 $1 240 $1 340

Inde Tuticorin $600 $1 100 $1 100 $600 $1 100 $1 100 $950 $1 450 $1 450Nhava Sheva $400 $700 $700 $400 $700 $700 $750 $1 050 $1 050

FCL = Full Container Load(1) Taux All in : Coût de transport comprennant le fret et les surcharges Bunker Adjustment Factor et Currency Adjustment Factor)20' : Conteneur 20 pieds, 40' : Conteneur 40 pieds. HC : Conteneur 40' high cube

Evolution des coûts de transport maritime FCLPrix de marché en maritime (à valeur 1er septembre 2009)Référence de prix de marché pour le trafic d'un chargeur d'un potentiel de 600 conteneurs par an

Evolution des coûts logistiquesIndices unitaires

Coût de Surface Coûts Salariaux Indices des prix à la IPP Energieproduction industrielle

Libellé Indice du coût de la construction SMIC Brut mensuel INSEE IPP*(1) INSEE Électricité, gaz, vapeur(1)

Mesure Indice trimestriel €/mois Indice mensuel Indice mensueljanv-09 1594 1 321 € 107,1 122,9sept-09 1503 1 338 € 105,5 110,6Evolution/ Jan 09 -6% 1,26 % - 1,49 % - 10,01 %(1) Nouveaux indices depuis mars 2009* Toutes les autres depenses logistiques consommables

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n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER8ALERTE

JURIDIQUE

Application : au 1er janvier 2010 : Le projet deréforme de la taxe professionnelle, qui doit êtreintégré dans la loi de finances pour 2010, a étéexaminé en Conseil des ministres le derniermercredi du mois de septembre. Ce texte, sus-ceptible de modifications, prévoit la suppressionde la taxe professionnelle et l’instauration de lacotisation économique territoriale.

La Cotisation économique territoriale (CET)se compose de deux éléments distincts : �La cotisation locale d’activité (CLA)- Champ d’application : la CLA sera due

chaque année par les personnes physiquesou morales qui exercent à titre habituel uneactivité professionnelle non salariée. - Il est inséré un 2e alinéa qui prévoit : « pour

l’établissement de la CLA, les activités de loca-tion ou de sous-location d’immeubles sontréputées exercées à titre professionnel ».Cedispositif, s’il était adopté en l’état, ferait entrerdans le champ de la CLA les locations d’im-meubles nus, activité qui était hors du champde la taxe professionnelle. - La CLA aura pour assiette de calcul la valeur

locative des biens passibles d’une taxe fon-

AVEC LE CABINET FIDAL*

Taxe professionnelle : la réforme !cière. la CLA fera l’objet d’un calcul particulier. - Un nouveau paragraphe à l’article 1499 du

CGI prévoit une diminution de 15 % de lavaleur des immobilisations industrielles.- Pour les entreprises de transport et de

logistique, cette cotisation est susceptibled’impacter négativement tous ceux dontl’activité était jusqu’à présent de louer deslocaux nus à des tiers.

� La Cotisation complémentaire (CC) :- La CC représente une fraction de la valeur

ajoutée de l’entreprise. L’article 1586 ter nou-veau du CGI prévoit : « les personnes phy-siques ou morales qui exercent à titre habi-tuel une activité professionnelle non salariéeau sens de l’article 1447 et dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500.000 € sont soumises à la cotisation complémentaire ». - Les sociétés mettant en location des

immeubles nus devraient aussi être assu-jetties à la CC. - Taux applicable: 0,5 % de la valeur ajoutée

(pour 3M d’€de CA) à 1,5 % (CA>à 50M d’€).- Plafonnement de la CET : la CET resterait

plafonnée à 3 % de la valeur ajoutée.

Paquet TVA, dernière ligne droitequent pas la réforme du paquet TVA, la TVAsera collectée à tort par les prestataires deservices qui continueront à se référer à lanotion de prestations matériellement locali-sables. Or, si toute TVA facturée à tort est dueau Trésor, la déduction par le preneur seradésormais refusée.

� Gagner en trésorerie : En évitant le coût de laTVA étrangère sur certaines prestations deservices européennes ; en évitant le coût deportage de TVA pour les opérations réaliséesdans l’Union Européenne. Pour les entre-prises du secteur du transport (de biens),cette réforme va améliorer et simplifier lagestion de la TVA, en prévoyant une amélio-ration de la TVA française à chaque fois quevotre client sera un professionnel établi àl’étranger, même pour des opérations réali-sées en France.

� Eviter des sanctions : L’absence d’auto-liqui-dation est sanctionnée en France par uneamende de 5 %, non négociable.

POLICE INTERNETL’arrêté du 16 juin 2009 porte créa-tion d’un système dénommé « Pharos » (Plateforme d’harmoni-sation, d’analyse, de recoupementet d’orientation des signalements).Mis en Œuvre par le directeurgénéral de la police nationale,Pharos sera composé d’un siteinternet permettant à l’ensemble des acteurs de la toile de signalertout type de site et de contenuscontraires aux lois et diffusés sur internet ainsi qu’un traitementautomatisé des données à caractère personnel.

CONTREFACONLe juge français est compétentpour connaître d’actes de contre-façon principalement réalisés à l’étranger dès lors qu’un faitdommageable est constaté enFrance, selon un arrêt de la Courde cassation, 1ère chambre civile, 25 mars 2009, pourvoi n° 08-14.119,Société Reuven’s II contre/ SociétéSaint-Tropez.

MARQUELa société qui exploite sa marquepour des « jeux » n’est pas fondée à soutenir qu’ils sont compris dans la catégorie des « jouets », selonl’arrêt de la Cour d’appel de Paris, 4e chambre, 18 mars 2009, RG n° 2007/15643, Ravensburger AG contre/ SARL DujardinInternational et SA Educa Borras.

VIDEO QUALIFIEConfirmant l’arrêt rendu en appel, la Cour de cassation a récemmentconsidéré qu’« un jeu vidéo est une œuvre complexe qui ne sau-rait être réduite à sa seule dimen-sion logicielle, quelle que soit l’im-portance de celle-ci, de sorte quechacune de ses composantes estsoumise au régime qui lui est appli-cable en fonction de sa nature »(Cour de cassation, 1ère chambrecivile, 25 juin 2009, pourvoi n° 07-20387, Société Sesam contre/Société Cryo). Il s’agit donc d’uneœuvre multimédia.

* G.Bernier et P.Hutchings, Paris La Défense

A 3 mois de l’entrée en vigueur du « Paquet TVA » au 1er janvier 2010, nous revenons sur latransposition de la Directive 2008/8 réformantla territorialité des prestations de services enmatière de TVA.

Rappel des principaux changementsLe « Paquet TVA » réforme en profondeurnotamment la territorialité des prestations deservices en matière de TVA. La réformeconcerne toutes les prestations de services,pour peu qu’elles comportent un élément d’ex-tranéité, entre autres lorsque le prestataire etle preneur ne sont pas établis dans le mêmeEtat. Concernant les relations entre assujettis,la Directive introduit, le principe général de l’im-position de la prestation au lieu d’établissementdu preneur qui devra auto-liquider la TVA.

Pourquoi mettre en place le paquet TVA dansvotre entreprise ?� Eviter que la TVA facturée à tort ne puisse

être récupérée : Si les entreprises n’appli-

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distribution. Diplômé d'un BTSAction Commerciale, Il adébuté en 1992 chez ArcaSchoeller, puis a rejoint en 2000le groupe Linpac Allibertdivision Materials Handling. _

LPRFRANÇOIS GAY

Il est nommédirecteur généraladjoint, pour asseoirson développement

du groupe de locations depalettes sur le marchéeuropéen. À 43 ans, il prendégalement en charge ladirection financière ainsi que lagestion des actifs et opérationsdu groupe. Cet ingénieur deformation (Ecam Lyon) débutesa carrière au sein du groupeCoca-Cola en tant quecontrôleur de site etsuperviseur de production de l’usine de Marseille. Après plusieurs annéespassées chez le papetierCondat (2000-2007),

n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER10EN MOUVEMENT

MAN FRANCEBERT VAN HASSELT

À 44 ans, il vientd’être nomméprésident dudirectoire de la filiale

française du constructeurallemand Man Camions & Bus.Il succède à Jan Jansen, à ceposte depuis un an. A ce poste,un des enjeux majeur concernela conduite de la « joint-venture »formée par Man et la sociétéPon sur le marché français. _

TVH CONSULTINGALAIN ELFASSI

Rejoint la société deconseil spécialiséedans l’intégration desolution, comme

responsable de l’activité « Geode » (progiciel Sage). Sa mission : faire monter enpuissance l’entreprise sur lemarché de la supply chain. Ilpossède une expertise de plusde 20 ans dans ce secteur. _

ABCDROMAIN PEYRONIE

À 35 ans, il vientd’être nommédirecteur dudéveloppement du

constructeur de bâtimentsindustriels et logistique, tant enFrance qu’à l’étranger. Cedernier est un transfuge dupromoteur immobilier françaisPRD. Le nouveau venu, diplôméde l’ESSCA (Ecole supérieuredes sciences d’Angers), adébuté sa carrière en 1995 chez Total, à Paris, puis à AbouDhabi, au Moyen Orient. _

FCL-BNJEAN-YVES GEFFROY

La Fédération desclubs logistique debasse Normandie(FCL-BN) vient d’élire

son président, Jean-YvesGeffroy, administrateur de lasociété Legallais Bouchard. Ce

PORT AUTONOME DE PARIS

Hervé Martel est le nouveau directeur général

Il remplace Marie-Anne Bacot. Sa mission : définir et exécuterla politique générale de l’établissement, premier port fluvial français, deuxième en Europe (20 millions de tonnes de marchan-dises). Il doit aussi préparer le réseau portuaire francilien à l’ouverture du futur Canal Seine-Nord Europe et mettre en oeuvre les aménagements portuaires prévus pour le Grand Paris.Né en 1965, marié et père de deux enfants, ingénieur en chef des ponts et chaussées, DEA en économie des transports, HervéMartel a débuté sa carrière au Port de la Réunion en 1989. De 2001à 2004, il occupe le poste de directeur de l’agence portuaire Seine-Amont au Port autonome de Paris et chef de l’arrondissementpour le Service Navigation de la Seine. Il rejoint ensuite, en 2004,la Direction Départementale de l’Equipement de Seine-et-Marneen tant que directeur adjoint chargé des infrastructures de trans-port. De 2006 à 2007, il exerce la fonction de sous-directeur destransports maritimes et fluviaux avant de rejoindre le cabinet duMinistre d’Etat comme conseiller technique en charge des portset des transports maritimes et de l’aviation civile. Il s’est notam-ment occupé de la réforme des ports maritimes. GN

IL DOIT APPLIQUER LEPOLITIQUE DE REPORTMODAL FIXÉ PAR LA LOIGRENELLE 1

dernier succède à DominiqueMarchal (Normatrans). Unenouvelle équipe accompagnele président de la fédération,dont la mission est depromouvoir l’offre desprestataires l’offre régionale. _

ARC INTERNATIONALNEAL JOHNSTON

Le groupe spécialisédans les produits deverre pour lesprofessionnels

(marques Cristal d’Arques,Arcoroc, Luminarc, Pyrex…)vient nommer Neal Johnston àson comité exécutif en qualitéde « directeur supply chaincorporate ». Ce dernier, denationalité irlandaise, diplôméde Havard et de l’université decentral England, a d’abord étédirecteur d’usines, puisconsultant supply chain auprèsde grands cabinets. Il est entréen février 2006 chez ArcInternational, un groupeoriginaire du Nord de la France,

qui a totalisé en 2008 quelque1,2 milliard d’euros de chiffred’affaires et compte 13 000salariés dans le monde. Sapremière mission chez Arc fut de s’attaquer à laréorganisation de la chaînelogistique de la division ArcInternational North America, à la réduction des coûts etl’optimisation de la qualité de service. _

EURO POOL SYSTEMPATRICE JORGE

À 41 ans, il vientd’être nommédirecteur France dugroupe néerlandais

de logistique, en charge, avecson équipe, du développementcommercial et stratégiqued’Euro Pool System France. Ilpossède une grandeconnaissance du milieu desemballages plastiquesréutilisables et du métier de la « logistique retour » dans lesecteur de la grande

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11EN MOUVEMENT

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25-26 novembre 2009Traçabilité-SolutionsRFID-ProgilogParis - Porte de Versailles

Quelques semaines avantl’ouverture de ses portes,le salon enregistrel’inscription de près de 80 exposants et de 3 000visiteurs professionnels.Parmi ces derniers, 33 %déclarent avoir uneintention d’achat desolution en traçabilité etsupply chain management.

Les visiteurs pourrontcirculer dans les troisvillages créés pourl’occasion : business RFID,monté en partenariat avecle Centre national deréférence RFID et l’asso -ciation filRFID ; lutteanti-contrefaçon avec laplateforme « est-ceauthentique ? », développépar GS1. Et manufacturingexecution system (MES),en partenariat avec le clubMES. Autre événement : uneplateforme présentera defaçon concrète toutes lesétapes de la chaîne deproduction du chocolatavec des experts de latraçabilité. « Nousconstatons une reprised’activité qui se concrétisesur la manifestation parune forte mobilisation desacteurs », indiqueVéronique Didelot,commissaire généraladjoint du salon.

Votre rendez-vous

Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

François Gay prend le poste dedirecteur administratif etfinancier. Avant de rejoindreLPR, il occupait le même posteau sein du groupe Bolloré. _

SEGROMARCO SIMONETTI

Agé de 33 ans, il vientd’être promudirecteur général dugroupe immobilier et

foncier pour la France,l’Espagne et l’Italie. Denationalité italienne, MarcSimonetti a fait sa carrière ausein du groupe GSE, où il adébuté en 1999, occupantsuccessivement les fonctions

de chef de projet et dedirecteur technique. En octobre2007, il est nommé directeurgénéral de Segro en Italie. Uneexpérience professionnelle quil’a amené à travailler enFrance, en Chine et en Italie.Son savoir en matière deplateforme logistique et sonexpérience internationale ontdécidé de son recrutement. Samission : créer de réellessynergies entre les trois paysdont il a la charge et depoursuivre le développementde parcs tertiaires suburbains.Il reporte à Inès Reinmann, « managing director » pourl’Europe continentale. _

Véronique Didelot, commissaire généraladjoint

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n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER12PRESTATAIRES

a compagnie ferro-viaire vise l’équilibrebudgétaire dès 2013

pour sa division fret, laquelledevrait pourtant afficher uneperte de l’ordre de 600 millionsd’euros sur 2009. L’entrepriseveut économiser quelque 400millions d’euros, en restructu-rant ses activités marchan-dises, particulièrement cellesdites « wagon isolé », pre-mière source de perte. Selonle quotidien économique, cettedernière activité ne subsiste-rait que pour les trafics tou-chant les matières dange-reuses et les grands lots.Parallèlement, la SNCFdevrait investir une enveloppede 1 milliard d’euros dans lestrois ans. Dans cette enve-loppe, 280 millions seraientconsacrés aux autoroutes fer-

lions d’euros en 2008. L’atoutmaître de l’entreprise réside-rait dans sa filiale Rail4Chem,premier opérateur privéoutre-Rhin et en Hollande.Pour Pierre Blayau, directeurgénéral délégué de la SNCFen charge de la brancheSNCF-Geodis, « cette acqui-sition s’inscrit dans le cadrede nos actions de développe-ment du transport ferroviairede marchandises du futur,notamment par l’intensifica-tion des liaisons internatio-nales de trains entiers enEurope. Nous allons, parexemple, être à même d’ex-ploiter en direct des trainsentre Rotterdam et le terri-toire français, pour aller à larencontre de la demandecroissante de nos clients enla matière ». GS

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La SNCF veut son fret à l’équilibre dès 2013

’activité fret ferroviairede la Deutsche Bahn adécroché de 26,2 % au

1er semestre 2009. L’introduc-tion en bourse de l’entreprisea été remise aux calendesgrecques. Le nouveau patronde la Deutsche Bahn, RüdigerGrube (successeur d’HartmutMehdorn) a annoncé pour le 1er

semestre 2009 une chute de

56,2 % du résultat d’exploita-tion (671 millions d’euros) del’entreprise, par rapport auchiffre du 1er semestre 2008.Un résultat impacté par lachute des volumes (-25 %) desa filiale Schenker Rail : 44,3 milliards de tonnes-kilo-mètre au lieu de 59,3. L’opéra-teur ferroviaire et logistiqueencaisse le ralentissement

d’activité. La direction deDeutsche Bahn ne prévoit pasde remontée de son résultatd’exploitation avant plusieursannées. Le niveau de rentabi-lité actuel, qui n’est pourtantpas nul, ne permet plus d’en-visager une introduction enbourse à moyen terme. L’opé-ration est repoussée aprèsl’année 2013. GS

LEffondrement du fret en Allemagne

roviaires, 250 millions pour letransport combiné et 350 mil-lions pour le fret à grandevitesse. Enfin, la SNCF envisa-gerait, toujours selon le grandquotidien, de créer deuxfiliales de droit privé pour lesactivités de transport combinéet pour celles relevant des pro-duits agricoles.Par ailleurs, Veolia Cargo, lepremier acteur privé detransport ferroviaire de mar-chandises en Europe fait l’ob-jet d’un rachat conjoint parEurotunnel et la SNCF, quipermettra à cette dernière dedensifier son réseau ferro-viaire aux Pays-Bas et enAllemagne. Veolia cargocompte 1 200 salariés, répar-tis dans une vingtaine defiliales, pour un chiffre d’af-faires qui a atteint 188 mil-

NORBERTDENTRESSANGLERÉDUIT LA TOILELe prestataire françaisannonce pour le 1er semestre2009 un recul de 13,1 % deson chiffre d’affaires et unebaisse de 31 % du résultatopérationnel courant, parrapport au 1er semestre 2008.Il a aussi économisé 441 M€.

TVH CONSULTINGLa société de conseil(intégration) présidée par GuyTubiana, actuellementdistributeur de la solution degestion d’entrepôt baptisée « Geode », annonce sa décisionde devenir un acteur majeur dumarché de la supply chain.

CHRONOPOSTDEVIENT OEAL’entreprise de messagerie areçu le certificat d’Opérateuréconomique agréé (OEA), à lafois pour la simplification deses procédures douanières etpour sa sécurité, de la part dela direction générale desDouanes.

GLS EN ESTONIEL’expressiste néerlandais asigné un accord de partenariatavec l’entreprise de messagerie« Itella Logistics OÜ », filiale deFinland Post, au terme duquelce dernier livrera les colis deGLS le jour de leur arrivée auhub de Tallinn (Estonie).

HONEYWELLSANS FILLe groupe américain de hautetechnologie confie à ToshibaTec la commercialisation desa gamme complète deproduits de lectures et demobilité, y compris unesolution sans fil, destinée auxmarchés de la logistique,messagerie express,distribution et santé ethôtellerie.

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Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

13PRESTATAIRES

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confié à la filiale Martinair. Laflotte serait réduite et les tarifsfret augmenteraient de plusde 20 %. Face à la chute du tra-fic cargo (-20 % depuis janvier2009) qui aggrave son premierfoyer de pertes, le tandem AirFrance-KLM a décidé d’aug-menter ses prix fortement etde se réorganiser très vite,pour stopper l’hémorragie(207 millions d’euros de pertesd’exploitation en 2008). AirFrance se recentrerait surl’activité de transport de

palettes en soutes de sesappareils passagers, rame-nant sa flotte tout-cargo à qua-tre avions au départ de Roissy(au lieu de 12) dès cet hiver. Deson côté KLM exploitera 17appareils mixtes (cargo-pas-sagers). Même la filiale néer-landaise Martinair verrait saflotte réduite à 9 avions cargoau lieu de 11. Parallèlement,Air France-KLM pourrait rele-ver de près de 30 % ses tarifsde fret aérien, dès octobre prochain. GN

CITIZEN ÀL’HÔPITALCitizen Systems Europe, filialedu groupe Citizen, fabricantde système d’impression, decalculatrices, montres etdiodes, a vendu sesimprimantes CLP21 à l’hôpitalMidlands de l’Ouest.

NOUVEAU NAVIREGrimaldi, le groupe napolitainde transport maritime devoitures, a inauguré lelancement de son nouveaucargo ro/ro baptisé « GrandeSenegal » en l’honneur deson port d’attache (Dakar).

TOUAX AMÉLIORESON RÉSULTAT NETLe groupe spécialisé dans la location et la vente deconteneurs maritimes,constructions modulaires etbarges fluviales annonce un résultat net semestriel de 8,9 M€, en progression de 9 % sur celui du 1er semestre 2008.

EMBALLAGESDHL EXPRESSLe géant du transport expresspropose de nouveauxemballages 100 %recyclables, fabriqués à partirde matériaux recyclés, avec de nouvelles tailles et de nouvelles formes,disponibles dès cet automne.

GENERIXPARTENAIRE DUBRÉSILJean-Charles Deconninck,président de la sociétéfrançaise spécialisée dans l’édition de progicielspour la supply chain, arencontré Ricardo Funari,patron de l’éditeur brésiliende logiciels financiers, pour officialiser l’accord de coopération entre les deux entreprises.

Air France-KLM Cargo se refonde

Hardis progresse au 1er semestre 2009’éditeur-intégrateur de solutions informa-tiques de gestion et

pour la supply chain annonceun chiffre d’affaires de 21,7 mil-lions d’euros au 1er semestre2009 (+ 2,3 % par rapport au 1er semestre 2008). Grâce aux activités logistiques, demaintenance informatique etde négoce.Après un exercice 2008 mar-qué par une hausse de 9 %

du chiffre d’affaires consolidé(44,7millions d’euros) et unrésultat net consolidé (1,87 millions) stable, horsexceptionnel, l’entrepriseespère maintenir sa marge,sur l’ensemble de l’exercice2009. Le groupe Hardis (500 salariés), « a commencéà se réorganiser transversale-ment, à fédérer les compé-tences de l’entreprise pourgagner des appels d’offres

nouveaux et mieux ciblés »,indique Gérard Perrin, respon-sable financier de l’entreprise.«C’est ainsi que l’activité logis-tique, qui avait enregistré uneprogression de 16 % l’annéedernière, a vocation, avec leschantiers en cours sur Reflex(Orium, Thales, Alinea, le rec-torat de l’Académie de Greno-ble) à demeurer une sourceessentiele de revenus ».

GN

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elon le quotidien LesEchos, la brancheCargo des deux com-

pagnies s’orienterait vers unmodèle économique « low cost », le tout-cargo étant

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Le Groupe Prisme commercialise Ekahau’entreprise française,spécialisée dans l’inté-gration de solutions de

traçabilité et mobilité, devientpartenaire de premier rangpour commercialiser enFrance les produits du Finlan-dais Ekahau, leader mondialdes solutions WiFi de localisa-tion en temps réel. Ces techno-logies de géo-localisation depointe visent particulièrementle monde de l’entrepôt et lesentreprises de prestationlogistique. « Nous réalisons 60 % de notre chiffre d’affairesdans le secteur de la logistiqueet 80 % des produits que nousproposons sont basés sur

réseau WiFi », explique Ber-nard Rubinstein, directeur duGroupe Prisme. Le partenariatqu’il vient de conclure élargitdonc son portefeuille de pro-duits, avec une nouvellegamme de solutions de géo-localisation WiFi, «plus perfor-mante et moins coûteuse queles systèmes GPS et GPRS. Onévite ainsi des coûts technolo-giques importants », précise-t-il. Le partenariat porte sur lacommercialisation de quatreproduits : « Ekahau PositioningEngine » permet de localisertout ce qui bouge (chariot, sala-rié) dans un entrepôt ; « EkahauVision » supervise en temps

réel les emplacements, lesmouvements d’équipementset de personnel ; « Ekahau T301 WiFi », étiquettes WiFi toutà fait appropriées pour contrô-ler la chaîne du froid ; « EkahauSite Survey », solution de pla-nification et d’étude de site,réputée plus rapide et plus effi-cace dans sa dernière version(normes 802.11 a/b/g/n.). Lessolutions de géo-localisationd’Ekahau se présententcomme des produits simples àinstaller, car elles fonctionnentavec tout type de génération ettoute marque d’équipementWiFi standard (Motorola, Cisco,Aruba, Trapeze). GN

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n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER14CHARGEURS

PREMIER FRUIT DE L’OEADole France (GroupeCompagnie Fruitière) est lepremier opérateur de la filièrefruits et légume à obtenir lestatut d’opérateur économiqueagréé (OEA) et bénéficie doncde procédures douanièressimplifiées et d’un temps detransit réduit.

TOULOUSE SOIGNESES APPROS.Le CHU de Toulouse a confié àNewtec la mécanisation de saplate-forme d’approvisionnement

DANSKSUPERMARKEDAUTOMATISEDematic lance un nouveau siteInternet et automatise lapréparation de commandes dela première enseigne danoisede distribution

ZETES CHEZPREMIER FOODSZetes a remporté un contratavec Premier Foods, unfabricant britannique d’ali -ments, portant sur la livraisond’une solution de traçabilitédestinée à la divisionHovis.danoise de distribution

LAON SERECONVERTIT Le 1er régiment d’artillerie demarine va établir une plate formesécurisée des conteneurs àdestination des Etats-Unis.

DHL CHAUSSESPARTOO.COMDHL Global Mail a facilitél’implantation en Italie deSpartoo.com, leader européende la chaussure de marques surInternet.

PORTO EDITORACONSTRUIT UNCENTRE Le centre de distributionautomatisé de Porto Editora àMaia au Portugal a été équipépar l’automaticien Knapp.

Martell pilote ses cognacs avec dextéritéL’adoption du logiciel n.skep de l’éditeur Dynasys permet à la société de cognacs deréduire significativement ses délais et ses stocks et d’améliorer son taux de serviceclient.

n.skep est un outil depilotage et d’aide à ladécision », conclut

Christian Milcendeau, supplychain manager de Martell &co, la filiale du groupe PernodRicard qui pilote 15 marquesde Cognac. Le projet supplychain de l’entreprise remonteà 2007. Mais dès 2004, un pre-mier constat souligne l’ab-sence de rafraîchissementdes données prévisionnellesde l’entreprise et de visionadaptée à ses ressources.Résultat : le taux de serviceest très bas et va descendrejusqu’à 64 %… alors qu’ilexiste un millier d’UGS (unitéde gestion des stocks) pourune production de 20 millionsde cols et une saisonnalitéassez forte (35 % des livrai-sons en trois mois). La société a beau investirdans l’ERP JD Edwards, l’ob-jectif d’un taux de service à 94 % s’avère impossible àtenir. « Il fallait un outil », serappelle Christian Milcen-deau qui choisit les solutionsn.skep de Dynasys en 2007 et

crée un département supplychain. Un plan directeur deproduction (PDP) puis un planindustriel et commercial sontmis en place en moins de 12mois en même temps qu’unplan d’approvisionnement.Une fonction prévisionnisteest également créée au sein

du département commercial.Du coup, le planning figé surtrois mois se raccourcit surdeux semaines. « La force deDynasys est la capacité demettre des interfaces enplace », explique le supplychain manager. La solutionn.skep est donc totalement

intégrée à l’ERP de façon des-cendante, pour mettre à jourles informations dans la basede données, ou ascendante,pour la mise à jour des plans(PIC et PDP).Les résultats sont relative-ment éloquents : les délais delivraison ont baissé d’unesemaine ; le taux de serviceest remonté de 60 % à 87 %puis à 93 % grâce au plandirecteur de production. Et lestock de produits finis abaissé de 17 % en 2008-2009.«Et ce n’est pas fini », estimeChristian Milcendeau. Désor-mais les responsables peu-vent accéder au tableau debord de l’outil. Un vrai sucèspuisque suite à ce projet, lesmodules n.skep ProductionPlanning et n.skep Procure-ment Planning sont en coursde déploiement dans les enti-tés Mumm et Perrier-Jouëtet sera suivi de la mise enplace du module demandplanning pour le pilotage de lademande client et la mise enœuvre des nouveaux produitset du planning. GS

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L’Oréal passe au vocalDécidée en 2006, la solution vocale de Zetes est désormais opérationnelle surplusieurs sites de L’Oréal.

La solution déployée parZetes est une applicationmultimodale où la voix estcombinée avec du code àbarres et un contrôle pon-déral pour la vérificationdes commandes. Le tout aété intégré à SAP quiassure la gestion de l’en-trepôt de L’Oréal. Aveccette solution 3iV Crystal,

20 préparateurs de la divi-sion grand public France àMarly et 17 préparateursde Gemey Maybeline Gar-nier à Ormes opèrent dés-ormais yeux et mainslibres pour la préparationde commandes. Et au Por-tugal, 12 préparateurs ducentre de distribution deAlverca utilisent déjà cette

même solution. « Nousavons enregistré une forteréduction du nombre d’er-reurs dans la préparationde commandes et de cefait amélioré la satisfac-tion de nos clients »,constate Wendy Doucet,responsable prépara-tion/Expédition de L’Oréal.

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Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

15� PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.comDÉCOUVRIR

CHARGEURS

Lauwin-Planque (66 000 m2) àdestination de magasinseuropéens, soit 250 points de vente (de la France à laRussie, en passant par l’Es-pagne et la Roumanie). Cesite a commencé à fonction-ner en mai 2009. Spécialisédans le vêtement de mode àpetit prix, il a opté pour uneinstallation intégralementmécanisée, à savoir huitmini-load double profondeur,opérationnels depuis sep-tembre, programmé pourune cadence maximale de1800 colis/heure et une capa-cité d’entreposage supé-rieure à 100 000 colis. Fin

2009, Savoye met en place unpremier trieur haute cadence,puis un second, courant 2010.Chaque trieur aura unecadence de 21 600 pièces/heure, avec plus de 600 des-tinations. Ces automatesseront pilotés par un progiciel(Warehouse control system,WCS) développé par la sociétéa-SIS (filiale de Savoye), enrelation avec le logiciel degestion de l’entrepôt (Ware-house management system)de Kiabi. Un investissementlourd, qui ne sera pleinementet complètement opération-nel qu’en 2011.

GN

CHRISTOFLEPRÉVOIT SESVENTESL’entreprise spécialisée dansles arts de la table a choisiles progiciels « n.SkepDemand Planning » et « Distribution Planning » deprévision pour la supply chaindéveloppé par la sociétéDynaSys.

BENETTON SEDÉVELOPPE ENRUSSIELa marque italienne de prêt-à-porter (vêtements, chaussures,accessoires de mode) a choisile prestataire Kuehne+Nagelpour accompagner le dévelop -pement de ses activités enRussie et notamment garantirla livraison de ses produitsauprès de plus de 150 ma -gasins dans tout le pays.

GOODYEAR TISSESA TOILELe prestataire logistiquebritannique Wincanton aouvert cet été à Lieusaint(près de Paris) un entrepôtpour traiter les flux dufabriquant de pneumatiques.Un site qui s’ajoute à ceuxouverts récemment pourGoodyear en RépubliqueTchèque, Slovaquie, Hongrie,Pologne et Belgique.

AXELIS+ MUTU -ALISE ÉDITEURSAxelis+ sera l’opérateurlogistique de Calibre,structure créée par leSyndicat national de l’Editionet le Syndicat de la LibrairieFrançaise, pour distribuer lespetits éditeurs et centraliserles commandes.

LE NÉGOCE FAITDES PRÉVISIONSLe groupe Martin BelaysoudExpansion met en placen.Skep Retail Planning deDynasys pour accompagnersa croissance et sa stratégie.

Kiabi s’automatise avec SavoyeLa chaîne française de vêtements vient de doter sa nouvelle plateforme logistiquesituée à Lauwin-Planque (59) de systèmes automatiques de stockage, de tri ainsique et de progiciels conçus par le groupe français d’ingénierie logistique. Démar-rage des premiers automates le mois dernier !

Transit » a été déployée encollaboration avec AltiConsulting, société deconseil et d’ingénierie ensystèmes d’information.Cette offre s’appuie sur les

modules de gestion de com-mandes, transport ettracking du progiciel « DDSShipper ». Une solutionaccessible via une plate-forme internet (en modeSaas), développée autour de

trois axes : l’organisation(planification selon les zonesgéographiques) ; la collabo-ration (synergies entre lesintervenants internes etexternes) ; la fonction « track& trace », pour l’émissiond’alertes et la, gestion desécarts. « e-Transit fonc-tionne comme un portail col-laboratif entre chargeurs etprestataires. Il permet nonseulement de renseigner lescommandes, mais aussi desimplifier et d’accélérer leprocessus entre les diffé-rents intervenants », indiqueDominique Rondeau, res-ponsable méthodes-achatsde Total Exploration Produc-tion. GN

Total produit avec DDS Logistics Le « Transport management system » (TMS), élaboré par l’éditeur français de pro-giciels et actuellement déployé sur quatre filiales de la branche exploration-pro-duction du groupe Total, va être étendu à d’autres filiales (Afrique, Moyen Orient,Asie du Sud Est).

otal a besoin de tracerses transports mon-diaux de façon à les

optimiser. Le moindre retardde livraison de matériel peutavoir de lourdes répercutionsfinancières consécutives àl’immobilisation d’appareil deforages ou de plateformes deproduction. Son partenariatavec DDS, l’entreprise spé-cialisée dans l’édition de pro-giciels de transport et decommerce international adébuté en 2004. L’éditeur aconvaincu le groupe pétrolierd’étendre d’ici fin 2010 sonTMS à ses principales activi-tés d’exploration-productiondans le monde. La solution deDDS, baptisée en interne « e-

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Alain Bussod, directeurcommercial chez Savoye

l s’agit pour Kiabi, detraiter ses flux depièces-à-plat (150 mil-

lions de pièces/an), passantsur son nouveau centre de

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n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER16IMMOBILIER

es mesures derelances monétaireset budgétaires prises

par les gouvernements sem-blent être bénéfiques à l’acti-vité. Une grande partie desajustements nécessairessemble maintenant avoir étéachevée. Et la baisse descommandes étrangères pourles produits de la zone eurosemble s’enrayer. Selon lespremières estimations d'Eu-rostat, le PIB de la zone euros'est contracté de -0,1 % enrythme trimestriel (contre -2,5 % au 1er trimestre). En terme de demande, plusde 4,7 millions de m² ont étéplacés sur les principauxmarchés logistiques euro-péens au cours des six pre-miers mois de l’année, soitune baisse de 28 % par rap-port au 1er semestre 2008 alimentée par le recul de certains marchés d'Europeoccidentale.Les principales motivationsdes utilisateurs restent lerepositionnement stratégiquedes réseaux de distribution, laconsolidation des espacesexistants et les mesures deréductions de coûts. Parallèlement, les disponibi-

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Repositionnement stratégique

lités d’entrepôts continuent decroître en Europe, alimentéespar de nombreuses libéra-tions et par la rationalisationdu parc existant. La produc-tion neuve d’entrepôts avaitdès mi-2008 considérable-ment baissé. Au 2ème trimestre2009, on a recensé un peu plusde 1,7 million de nouveauxentrepôts livrés. Et fin juin, 4,8millions de m² supplémen-taires étaient en cours deconstruction, soit une légèrebaisse des mises en chantierde 6 % ce trimestre.« La baisse significative de lademande et la hausse duniveau d’offre ont renforcéconsidérablement le pouvoirde négociation des utilisa-teurs, conduisant à desprises à bail nouvelles ou à des renégociations decontrats aux conditions loca-tives plus favorables et plussouples en terme de sortie »déclare Jean Marie Guillet,Responsable LogistiqueFrance chez Jones LangLaSalle. La pression sur lesvaleurs locatives se poursuitdonc au 2ème trimestre pre-nant le plus souvent la formede mesures d’accompagne-ment. GS

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Europe de l'Est Europe de l'Ouest

SOURCE : JONES LANG LASALLE

En milliers m2

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Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

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omment ne pas dégra-der la productivité deson entrepôt tout en

agrandissant les allées et lesemplacements de stockage ?Tel était le challenge posé àGabriel Schumacher, directeurlogistique de Bosch SiemensElectroménager (BSH) lors del’extension de 30 % de la sur-face, à 60 000 m² au total. Unextension dictée par la crois-sance du spécialiste du blanc etdu brun sur le marché français.

Au début de l’année prochaine,la mise en service de cetteextension de 20 700 m² permet-tra de mettre en place ce que le directeur logistique intitule « l’entrepôt flexible ». Pour atteindre cette flexibilité,il aura fallu mettre en place unnouveau logiciel, développé eninterne. Jusqu’à présent, lemodule WM de l’ERP de l’Alle-mand SAP s’occupait de la ges-tion de l’entrepôt. A l’autre boutde l’entrepôt, un autre logiciel,

le TMS (transport manage-ment system) de l’automaticienWitron, reprend les données del’ERP en ordonnançant lesexpéditions dans l’ordreinverse des tournées de livrai-sons des camions ou desconteneurs qui partent par laroute sur la gare fret de Valen-ton (lire SL n°113 p 26 et 27).Entre ces deux logiciels, il n’yavait jusqu’à maintenant pas deconnexion sur le plan du pro-cess. Ainsi, ce sont les chefs

d’équipe qui affectent la mar-chandise aux opérateurs enfonction du portefeuille de com-mandes à l’une des 50 portes. « Le nouveau logiciel intituléCockpit va mettre en place uneporte virtuelle pour calculer lebarycentre d’une expédition »,explique Gabriel Schumacher.«Mais il faut faire vite parce quele stock est vivant. » Il faut eneffet savoir que l’entrepôtreprésente à lui seul à un ins-tant t 15 % de la consommation

Les coûts de distribution de l’électro-ménager de Bosch Siemens représente 4 % du chiffre d’affaires français (525 millions d’euros en 2008).4 % EUROS

C’est l’écart d’inventaire, calculé à chaque foisqu’un cariste termine une rangée, pour unstock d’une valeur de 50 millions d’euros.3 000

Bosch SiemensElectroménageragrandit sasurface de 20 000 m² àTournan-en-Brie.L’occasion pourl’entreprise deremettre à platl’organisationphysique des fluxet d’optimiser la productivité de cet entrepôt.

BSH se dirige vers l’entrepôt flexible

Gabriel Schumacher, directeur logistique de BSH : « Dans les usines européennes, le polystyrène est systématiquement contrôlé pourgarantir la qualité du stockage. »

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DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

ENTREPÔT DU MOIS

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n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER18

française d’électroménager, soit2,5 millions de pièces par an !

Sécuriser au maximumLe logisticien va en tout cas pro-fiter de cet agrandissementpour élargir les allées de l’en-trepôt (de 3,2 m à 4 m) ainsi queles aires d’emplacement desréférences (de 10 cm), mar-quées au sol par de la peinturejaune. De quoi limiter lesrisques d’accident. À cetteoccasion, la stratégie de locali-sation des appareils va égale-ment changer : au centre del’entrepôt, les produits à forte

MILLIONSBSH expédie 2,5 millions de machines d’électroména-ger par an, soit 80 000 tonnes de marchandises et 15 %de la consommation française.

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ENTREPÔT DU MOIS

un aspect de jeu de Lego : lesmachines sont gerbées lesunes sur les autres sur plus dehuit hauteurs et sur des ran-gées de dizaines de mètres !Autre élément fondamental dudispositif de sécurisation: leschariots à pinces qui permet-tent d’embarquer huit etjusqu’à 12 appareils à la fois.Ceux-ci sont aujourd’hui équi-pés de rayons laser pour exer-cer la juste pression néces-saire en fonction de la chargetransportée. Et BSH ne fait pasl’impasse sur la qualité dumatériel mis à disposition descaristes. «Il n’est pas questionque les flux de préparation decommandes et de chargement

C’est le nombre de camions quipartent livrer les produits auxmagasins et cuisinistes tous lesans plus 1 100 caisses mobiles.20 000

rotation et aux extrémités, ceuxà faible rotation, de sorte à dis-poser de deux cellules videsaux extrémités du bâtiment enbasse saison. Cependant, cer-taines cellules continuerontd’être affectées à des famillesde produits (petit électroména-ger en rack, encastrable, appa-reils en pose libre), commeprécédemment. En attendant cette mise enroute, l’entrepôt de Tournan enBrie est taillé pour sécuriser aumaximum le processus de dis-tribution d’un produit à fortevaleur ajoutée. Une organisa-

tion à l’allemande qui permetde contrôler la qualité du pro-cess tout au long de la chaînelogistique. A commencer parl’approvisionnement quotidiendu site par train. Avec deux cellules supplémentaires, BSHva pouvoir disposer de 425 m dequai pour décharger quotidien-nement deux tiers de train lematin et un tiers l’après-midi. Le conditionnement est luiaussi l’objet d’une attentiontoute particulière. « Dans lesusines européennes, le polys-tyrène est systématiquementcontrôlé pour garantir la qua-lité du stockage », indiqueGabriel Schumacher. Ce quidonne d’ailleurs à cet entrepôt

La reverse logistique reconditionne sur place les machines conformes dans les mêmes condi-tions que les usines de production.

Les approvisionnements par train permettent de doubler la productivité du déchargement parrapport au camion.

FICHE TECHNIQUE• Surface : 60 000 m² en 9 cellules. 50 portes au total. Unembranchement fer de 427 m. 40 chariots Jungheinrichdont la moitié en frontal et l’autre en latéral.• Flux : 80 000 tonnes de marchandises soit 2,5 millionsde pièces ; 20 000 poids lourds ; plus de 1 000 conteneurs.• Logiciels : WM de SAP pour la gestion des stocks.Cockpit de BSH pour la pré-affectation des expéditions.TMS de Witron pour les expéditions.

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soient perturbés par un pro-blème de matériel », com-mente Gabriel Schumacher,qui fournit à chaque cariste unchariot personnalisé (souscontrat de location) tous lesquatre ans. Le stock est lui aussi sous sur-veillance rapprochée. Car il y ad’une part le stock de travailpour la gestion commerciale(Material Management deSAP), le stock théorique de lagestion d’entrepôt (WM deSAP) et le stock virtuel (TMS deWitron) constitué par lesordres de transfert reçus parles opérateurs sur les ordina-teurs des chariots élévateurs.«Il faut que tous les trois soienten permanence exacts », sou-ligne Gabriel Schumacher. Le chargement ne s’effectued’ailleurs que si le caristecompte le même nombre de

produits que son listing papier.Et des étiqueteuses-contrô-leuses interviennent d’ailleurspour vérifier que la commandeest conforme en qualité et enquantité. La différence, s’il enexiste une, se voit dans le nom-bre d’étiquettes éditées pourchaque appareil. S’il y en a tropou s’il en manque, il y a un pro-blème quelque part.Le contrôle s’applique jusqu’auxchauffeurs des 80 camions quipartent du site quotidienne-ment. Ceux-ci sont filmés dansleur approche du quai. S’ilexiste un problème, il n’est pastrès difficile de retrouver uneidentité. Le contrôle s’appliqueenfin à la marchandise : unefois terminée, l’expédition estphotographiée, puis le conte-neur ou le camion est plombépar le responsable de l’expédi-tion. Deux précautions valent

%C’est le taux d’erreurfinal de l’entrepôt.0,006

Le nouveaubâtiment

Le développeurd’immobilier logistiqueArgan n’était pas dans letour de table au départ.C’est pourtant lui qui a suarracher le contrat del’extension de 20 700 m²grâce à un montagejuridique original quipermettait d’accolerl’agrandissement auxbâtiments existants. Les autres solutionsenvisageaient, elles, deconstruire un deuxièmebâtiment relié au premierpar un tunnel de 40 m de long…Le bâtiment est unestructure poteau-poutreet béton armé avec uneportée de 25 mètres avecune hauteur libre de 9 m.La toiture est composéede bacs d’acier galvanisé,d’un isolant en laine deroche de 120 mmsurmonté de rouleauxd’étanchéité bituminés.Le dallage de 20 cmd’épaisseur résiste à 5 tonnes au m² et estconçu pour résister aupoinçonnement de piedde palettiers. Sa planéiténe doit pas dépasser les 5 mm sous une règlede deux mètres.

MÈTRESLe quai rallongé fait 425 m de longueur. De quoi déchar-ger quotidiennement les deux tiers d’un train le matin etun deuxième tiers l’après-midi.425

Les chariots sont équipés de pinces au laser pour exercer la justepression correspondant à la charge.

Tous les quatre ans, les caristes disposent d’un matériel neuf.

mieux qu’une ! Une organisa-tion qui fait ses preuves. Le tauxde retours de matériel est de1,64 %, « dont deux tiers sontdus aux commerciaux », soitune reverse logistique demoins de 10 000 pièces par an.Du personnel a été affecté spé-cialement à ces retours pourstatuer sur l’état des machines.Dans le pire des cas, celle-ci estmise au rebut. Sinon elle estrevendue à des soldeurs. Dansla plupart des cas, lesmachines sont remises dans lecircuit et donc reconditionnéesavec le même équipement quecelui des usines de production.Au final, le taux d’erreur est de0,06 %. Il en résulte des coûtsde distribution assez faibles : ilsreprésentent 4 % du chiffred’affaires. Un record pour lenuméro trois mondial de l’élec-troménager ! � GILLES SOLARD

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pour cette installation auto-matisée approcherait 4 mil-lions d’euros, dont une moitiépour le convoyage palette etl’autre pour le convoyage colis.C’est le manque de place qui aprincipalement présidé à cettepremière initiative d’automati-sation des entrepôts de pro-duits frais. Lors de l’étude decet équipement, l’accent a étémis sur l’ergonomie et lesconditions de travail. La pré-

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d’expédition par camions.Aujourd’hui, les palettes sontdisposées sur un convoyeur etdirigées vers les opérateurs. A leur tour, ces derniers dépi-lent la palette sur le convoyeur,qui transporte les colis versune machine de tri baptisée « crossbelt » ou « trieur à tapistransversaux ». Les colis sontensuite orientés vers des gou-lottes de sortie selon leur des-tination et palettisés.

Il s’agit d’un équipement déve-loppé spécifiquement pour lesite Scapest de Châlons-enChampagne. Il a nécessité plusd’un an de développement.Quant au prix d’une telle ins-tallation, il dépend de la lon-gueur du circuit, de sa vitesse,de sa cadence de traitement etdu nombre de sortie marchan-dises. Un trieur peut coûterjusqu’à 15 millions d‘euros. Enl’occurrence, l’investissement

MILLIARD d’euros de chiffre d’affaires en 2008.

SALARIÉS dont 430 dédiés aux tâcheslogistiques, 42 hypermarchés Leclerc et 13 Leclerc Express ou Drive à livrer.540Scapest

en chiffres : 1,2

Deux ans après avoir mécanisé avec Cinetic Transitique la gestion de ses produits frais, la Scapest, centrale d’achat de l’enseigne Leclerc,réfléchit à l’automatisation des fruits et légumes. Son directeur logistique, Marc Debert, s’explique.

GRANDE DISTRIBUTION

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

a Scapest est histori-quement la plus grossecentrale d’achat du

mouvement Leclerc par lamasse des flux et le nombre demètres carrés occupés. Avant2006, la gestion de l’entrepo-sage et des flux de produitsfrais se faisait de façonmanuelle, avec une organisa-tion classique de réception,puis d’éclatement manuelavec transpalettes et enfin

L

Scapest songe à l’automatisation

Scapest songe à l’automatisation

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étude s’est déroulée enconcertation avec le CHSCTainsi qu’avec la Médecine du travail.En l’occurrence, la recherchede gains de productivité neconstitue pas la motivationpremière de cette automatisa-tion. Marc Debert précise : « Nous réfléchissons aujour -d’hui à étendre cette automati-sation au secteur des fruits etlégumes qui se conservent à+10 °C. Nous en sommes à laphase d’étude et de réflexionsur les volumes. Mais il s’agitd’un modèle de mécanisationqui n’entre pas dans les métiersde Fives Cinetic. Nous avons

d’ores et déjà consulté quel -ques opérateurs spécialistes deces types de mécanisation. Ilssont peu nombreux. On estactuellement en train dedimensionner l’installation et lebâtiment qui va avec. Car cettefois, l’entrepôt se construit

autour de la machine, en fonc-tion de l’automatisme, alors quepour les produits frais, la méca-nisation s’était faite dans unentrepôt existant. » D’ailleurs, l’investissementdevrait être sensiblementsupérieur aux quelques mil-lions d’euros investis pour lesproduits frais. Le flux de fruitset légumes chez Scapest portesur 75 000 colis hebdoma-daires, soit une douzaine detractions journalières en pro-venance de 150 fournisseursgénéralement situés dans le sud de la France.

Amortissement sur 7 ansAutre raison qui plaide pour unnouveau projet d’automatisa-tion, les fruits et légumes sontdes produits lourds à manipu-ler, et il est important d’enaméliorer les conditions demanutention et donc les condi-tions de travail. Et l’entrepôtactuel est clairement trop petit pour accueillir ce nou-veau flux de marchandises. Ces énormes investissementsseront financés par les adhé-rents Leclerc. (L’entreprisedevrait amortir toute cette ins-tallation sur au moins septans.) L’installation existante,cons truite avec Cinetic, a pourbut d’alimenter une cinquan-taine de magasins. Elle est

composée de plusieurs cen-taines de mètres de tapis rou-lants et de convoyeurs, qui trai-tent environ 100 000 colis / jour,au rythme de 8 à 10 000 colis /heure.Les pannes sont rarissimes(encadré). Le niveau sonore est

ENTREPÔTS dont Vatry (120 000 m2).7 CAMIONS

entrants / sortants tous les jours.400 FOURNISSEURS 6 500

CINETIC TRANSITIQUE EN BREF• Société spécialisée dans les solutions de

mécanisation : transitique à base deconvoyeurs et informatique de pilotage

• 20 millions d’euros de chiffre d’affairesprévu pour 2009

• 100 salariés• Filiale du groupe Fives faisant partie

de la division Fives Cinetic (350 millions dechiffre d’affaires)

• Le groupe Fives, entreprise multinationalespécialisée dans la gestion de projets com-plexes pour l’industrie, avec 5 679 salariésdans le monde et un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros en 2008

BIOEXPRESS

MARC DEBERT DUT Transport etLogistique à Lille en 1991

1992 > 1995Encadrement Opérationnelen Entrepôt, chez LeroyMerlin

1996 > 1998 CARREFOUR : Mise enplace des pôles logis-tiques en Magasin

1998 > 2002 Supply Chain CARREFOURNon Alimentaire

2002 > 2009 Directeur Logistique de la SCAPEST

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productivité, ainsi qu’une uti-lisation de surface réduite. Cependant, les flux augmen-tent avec l’accroissementrégulier du nombre de sesmagasins : quelque onzeLeclerc Express sont sortis deterre en trois ans. « Le nom-bre de magasins « Drive etExpress » aura doublé voir tri-plé d’ici la fin 2010 », assureMarc Debert « une évolutionpas simple à gérer qui, pourl’instant, s’insère dans leschéma existant ».La décision d’étendre l’auto-matisation n’est pas facile àprendre. L’investissement est

important. Or une centraled’achat n’est pas une entre-prise tout à fait comme lesautres. Elle revend le produitaux grandes surfaces au prixauquel elle l’a acheté et fonc-tionne comme un centre decoût. Elle se doit de rendre lemeilleur service au meilleurprix. Ce coût de fonctionne-ment de la centrale est cou-vert par une cotisation desmagasins. La centrale ne faitpas à proprement parler de bénéfices. Mais elle doit, plus qu’une autre entreprise, maîtriser ses dépenses. Leclerc fonctionne aujourd’hui

en France avec 16 centralesd’achat régionales, lesquellessont toutes des coopérativesappartenant aux adhérents dumouvement Leclerc. Ce mou-vement est représenté par unconseil formé des proprié-taires d’hypermarchés etsupermarchés d’une mêmerégion. Chaque propriétairene pouvant détenir plus de 2magasins. Ce conseil tient desréunions mensuelles etnomme les directeurs descentrales d’achat. C’est là quetout se décide.

�GILLES NAUDY

2 questions à Bertrand Faure, responsable commercialde Cinetic Transitique (Division de Fives Cinetic, filiale du groupe Fives)

Stratégies Logistique : Quid des pannes et de la maintenance d’un système aussi sophistiqué ?Bertrand Faure : « Tous les organes critiques de la machine étant doublés, la défaillance d’uncomposant ne nécessite jamais l’arrêt total d’un équipement .Les pannes ou défaillances de com-posants, qui sont détectées via l’écran de supervision du trieur, sont donc traitées hors produc-tion (le soir, la nuit, le week end). L’installation est gérée pour une partie par un progiciel (ware-house control system ou WCS) élaboré par Fives Cinetic, qui reçoit directement les informationsnécessaires en provenance de l’informatique de la maison Scapest. Là aussi, tous les équipe-ments critiques sont redondants pour obvier à tout dysfonctionnement bloquant. La consom-mation en pièces de rechange pour cette installation représente chaque année 2 à 3 % de l’in-vestissement initial »

S L : Comment assurez vous la traçabilité ?B. F : « Le défi majeur, c’est le tracking. Comme il n’est pas possible pour Scapest d’avoir un iden-tifiant type code-à-barre ou RFID sur chaque colis pour des raisons de coûts, Le WCS doit connaî-tre en permanence l’identité et la localisation de chaque colis. Les colis mal étiquetés, en sur-nombre, détériorés ou qui se perdent représentent moins de 0,5 % des colis traités sur place ».

relativement bas. Les donnéesde traçabilité utilisées par Sca-pest sont de plus en plusissues de l’étiquetage EAN128demandé aux fournisseurs : « Nous travaillons pour que cesderniers nous livrent leurs pro-duits avec un étiquetageEAN128, susceptible d’être lu etdécodé par nos arches de lec-ture automatique », expliqueMarc Debert.Le résultat sur cette activité aété une amélioration de l’er-gonomie, une réduction desaccidents de travail, une plusgrande fiabilité de prépara-tion, une augmentation de la

GRANDE DISTRIBUTION

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

BIOEXPRESS

BERTRAND FAURE38 ans, Ingénieur des Arts etMétiers

1998 Chargé d’affaires réalisa-tion chez Cinetic

2005Responsable du servicecommercial

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MILLIONS de colis / an (20 M en ProduitsFrais, 20 M en PGC, et le solde en Surgelés, Textile,Bazar Léger, Fruits & Légumes).65Scapest

en chiffres :

SITE PRODUITS FRAIS DE CHALONS EN CHIFFRES•11 000 m2d’entrepôt dédiés aux produits frais• 130 salariés : travaillant en 2/8 pour la pré-

paration de commandes et le chargement• Transporteurs Caillot, GEODIS, Norbert

Dentressangle.• Soit450 000à 500 000colisde produits frais

par semaine.

• 4 000 palettes/jour• 300 tonnes traitées/jour• 30 % colis sont étiquetés de codes barres

EAN 128• WCS (Warehouse Control System) :

Progiciel conçu sur mesure par Five Cinetic

RÉFÉRENCES30 000

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23� PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com

Circuit du flux chez ScapestVitesse d’avance du tapis : 2 mètres/seconde. Il y passe 4 200 colis à l’heure par injecteur. Il y a quatre injecteurs sur la machine, donc la cadence maximale d’injection est de 16 800 colis par heure. La cadence maximum des circuits qui alimentent les injecteurs étant deb 14 000 colis/heure, les injecteurs sont assurés de toujours pouvoir absorber les flux de colis.

1 La trieuse fonctionne au 2x8 depuis un an, par le seul fait dela maturité de l’installation. Il nous reste du temps pour lamaintenance préventive.

2 La boucle de tri est longue de 200 mètres à laquelle s’ajoute500 mètres de convoyeurs.

3 2 millions de tonnes de marchandises sont traitées chaquesemaine.

4 Un colis pèse en moyenne 4 kg.

5 Il y a 120 rampes de tri, soit 2 par magasin pour le grosmagasin et 1 pour les plus petits.

6 Les salariés travaillent en 2/8 pour la préparation de commandes et en 3/8 pour le chargement qui se fait la nuit.

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24TECHNOLOGIES

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

La combinaison des technologies de géo-localisation,d’identification etWifi, produit desoutils toujours plus nomades et réactifs. Un marché stimulé par le législateur,l’émergence denouveaux modèleséconomiques et l’e-commerce.

Quand la logistiquedevient mobile …

La mobilite en chiffres :

we quoi s’agit-il ? Debalises pour conte-neurs, de mini-impri-

mantes mobiles, d’informa-tique embarquée sans fil, depetits terminaux mobiles, tousces petits frères des “smartphone” commercialisés pour legrand public, ont fait leur appa-rition un peu partout ! Non seu-lement dans les entrepôts,mais aussi dans les mains desopérateurs de transport, dessalariés des grandes surfaces,des techniciens de mainte-nance, des livreurs du e-com-merce, des agents hospitaliers.

D

MILLIARDS DE DOLLARS,c’est en gros le potentiel du marché mon-dial des outils de la mobilité destinés auxentreprises (estimé par Honeywell). 4,5 MILLIARDS D’EUROS,

c’est ce que pèserait le marché des outilsmobile (terminaux, PDA…) en Europe.

Pour le foire aux vins de l’enseigne Franprix, Jean-Paul Mochet, directeur général, a lu avec l’appareil photo de son smartphone le codebarres d’une bouteille pour acceder à la fiche produit du vigneron. Une première mondiale !

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ça a commencé par la radiofré-quence, dans l’entrepôt. Et le code à barre, inventé il y aplus de trente ans (1977).Aujourd’hui, impossible de tra-vailler sur site logistique sansradiofréquence et sans code-à-barres. C’est unedirective euro-péenne de 2002qui a imposé latraçabilité desmarchandises. « À l’origine, cestechnologiesservaient à amé-liorer le taux deservice, à fiabili-ser le process depréparation decommandes »,se souvient Philippe Guilhau-mou, directeur de ligne busi-ness supply chain, chez Gene-rix : « avant on avait desterminaux avec des puits de

vidage. Aujourd’hui, on a plusde contrat WMS sans radiofré-quence .»Les équipements dédiés à lamobilité dans la chaîne logis-tique ont fait un saut technolo-gique considérable en moins de

quinze ans. Dansles années qua-tre-vingt-dix, lesappareils étaientlimité en autono-mie et en puis-sance. Il fallaitrecourir à despuits de donnéesqui interdisaientla transmissionen temps réel etcompromettaitla fluidité des

flux. Aujourd’hui, plus un sala-rié, dans ou hors de l’entrepôt,ne se balade sans ces petits ter-minaux portables (durcis ounon). Ces PDA (Personal Data

Assistant) sont désormais desoutils indispensables pour lesopérateurs de préparation decommandes, les transporteursou les salariés d’un grandmagasin. Pour Gwen Rabier Event mana-ger chez Tarsus, organisateurdu salon IP Convergence. « Ces terminaux mobiles sontdevenus de vrais couteauxsuisses. Ils font tout, de la géo-localisation à l’optimisation detournée, en passant par levocal, l’identification, la traça-bilité. Le tout connecté en Wifiou en 3G aux systèmes d’infor-mation de l’entreprise. Le but,c’est l’instantanéité de la trans-mission de l’information, par-tout et tout le temps ! » L’orga-nisateur du salon estime que «le marché est mâture depuisdeux ou trois ans. On n’a plusbesoin d’évangéliser le visito-rat sur les solutions sans fil. Et

Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

25� PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com

Et maintenant, chez les presta-taires logistiques, dont le tauxd’équipement reste relative-ment faible, comparé à celuides transporteurs. Les entreprises qui produisentces appareils sont désormaisau coude à coude sur le mar-ché. Derrière le leader Moto-rola, se pressent nombre degrosses PME et de grandsgroupes, parmi lesquels,Honeywell, HP, Dell, Intermec,LXE, Datalogic, Psion Teklogix,Athesi, Ekahau et bien d’autres.La liste n’est pas exhaustive.Sur le marché des terminauxmobiles, les acteurs sont nom-breux et la concurrence féroce.Les producteurs de PDA indus-triels comme Pidion ou MobileCompia percent sur le marchéavec des tarifs agressifs. « Il y a une guerre des prix,semblable à celle que l’onconnaît dans le secteur desordinateurs portables. Et le prixde ces technologies baisse enmoyenne de 3 à 5 % par an, passeulement à cause de la com-pétition», note Philippe Buidin,directeur du marketing au seindu groupe américain Honey-well. C’est aussi un secteur envoie de concentration (Motorolaavait racheté Symbol en 2007).La mobilité dans la logistique,

400 MILLIONS D’EUROS,c’est le marché estimé de l’industrie AIDC (Automatic Identifica-tion & Data Collection) en France. Autrement dit : le marché del’identification automatique et de la capture d’information. 3500 EUROS,

c’est le ticket d’entré pour se payer unordinateur mobile avec terminal durci.

Stratégie Logistique : Motorola est le leader de la mobilité d’entreprise,avec quelle part de marché ?Nicolas Segond :La division “mobilité entreprise” représente 27 % du chif-fre d’affaires consolidé de Motorola (30,1 milliards de dollars). Ainsi notreterminal MC 9000 s’est-il vendu à plus de 1,5 million d’exemplaires dansle monde et la vente de ce seul produit génère un chiffre d’affaires plusimportant que le chiffre d’affaires annuel consolidé de notre principal com-pétiteur, numéro deux du marché de la logistique mobile*. Nous lançons

maintenant un nouveau produit, le MC 9500, une nouvelle génération, plus ergonomique, plusrobuste, doté d’un indicateur de capacité de batterie et capable de recevoir une carte 3G.

S L : Sur quelles technologies et quels secteurs s’orientera ce marché demain ?N S : Après le transport, la grande distribution et la logistique, les prochains secteurs d’acti-vité qui vont se doter d’outils de la mobilité seront ceux de la santé et de la maintenance. Lesterminaux mobiles durcis restent un marché de niche. L’avenir réside dans un type d’outil quicentralise et combine plusieurs applications, géo-localisation, re-routage, optimisation detournées, capture d’images. Nous commençons à commercialiser de vrais couteaux suisses,ce qui fait de nous des chefs d’orchestre d’une solution globale, à la quelle contribue tout unréseau de partenaires éditeurs et intégrateurs.

*NDLR : Psion Teklogix

2 questions à Nicolas Segond, directeur de ventesdivision mobilité entreprise de Motorola

Terminal de l’entrepot.

Robert Husset, patron fondateur d’ALDATA

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n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

26TECHNOLOGIES

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La mobilite enchiffres :

domaine de la traçabilité et dela mobilité, en revanche, lesacteurs du secteur de la santése convertissent depuis peu. La

réforme de la tarification àl’acte médical, qui pousse lescentres hospitaliers sur la voiede la traçabilité, de façon à réa-

liser l’acte au meilleur coût. Deplus, la législation impose surle médicament, le code Data-matrix et la traçabilité jusqu’à

10 000 À 12 000 VISITEURS, (et 200 annonceurs) attendus sur lesalon IP Convergence, dont 30 % de grandes entrepriseset 50 % des visiteurs appartenant à des PME et TPE.

Stratégie Logistique : Comment se positionne Generix sur les outils dela mobilité ?Philippe Guilhaumou : « En magasin, avec nos outils, on fait l’inventaire,les relevés de prix et un peu près toutes les fonctions que propose un ERP.Cette offre, baptisée chez nous Bip & Go, est proposée à nos clients de ladistribution. En 2008, nous avons ainsi équipé l’enseigne de jardinerie Del-bard. Cela permet avec un PDA de se brancher en direct sur l’ERP en modeconnecté. La porte d’entrée, c’est le navigateur internet. »

S L : Comment envisagez-vous l’avenir de ce marché ?P G : «On va vers plus d’automatisation, plus de machines, donc plus de “hard”. La géo-loca-lisation c’est du hard et le soft se charge de l’orientation. La téléphonie mobile va aussi beau-coup booster ce marché dans le futur. En 2009 nous avons appliqué la même technique quele Bip & Go à la caisse de supermarché, pour éviter les longues attentes. Ça va accélérer lesflux. Dans le même temps, le prix de ces outils a tendance à baisser avec un contenu techno-logique accru. »

S L : Quelles possibilités ouvre la Wifi ?P G : «l’étiquette. Ce qui raccourcit le temps d’exécution et permet d’imprimer n’importe où.Il existe maintenant de petits terminaux, qui avec la technologie 3g (internet) permettent designer un reçu sur le dernier km ou de se connecter à un chargeur Track & Trace pour suivrele cheminement d’un colis. L’information enregistrée sur PDA, centralisée sur base de don-nées est accessible via un portail internet, mais aussi avec un Blackberry ou un I Phone. »

S L : Mais la Wifi, n’est-ce pas moins fiable ?P G :«La borne Wifi dans un entrepôt n’a pas grand-chose avoir avec la petite borne commer-cialisée pour le grand public. C’est plus puissant, ça résiste aux pannes et coupures et ça per-met vraiment une continuité d’activité. La seule limite c’est la surcharge du réseau. »

Interview de Philippe Guilhaumou, directeur lignebusiness supply chain chez Generix

le prix de solutions, à fonction-nalité égale, tend à baisser. »Les acteurs se divisent entreproducteurs, éditeurs, intégra-teurs et opérateurs télécom(Wifi). Le hardware est fabriquépar des entreprises commeLXE ou Motorola. Le “soft” estlivré par les éditeurs de progi-ciels dédiés à la supply chain,comme Aldata et sa solutionGold. Ces outils sont dotésd’une autonomie complète :plus besoin de poser l’appareilsur sa base, batterie longuedurée, une démultiplication desapplications et l’instantanéitédes informations inconnue il ya encore dix ans. Et, si l’investis-sement dans ce domaine étaitgelé début 2009, «aujourd’hui,c’est reparti », note GwenRabier « On a dû installerdepuis cinq ans, plus de 8 000postes de travail en terminauxmobiles, dont 700 à 800 chezSystème U », constate RobertHusset, co-fondateur d’Aldata.Ce dernier destine ses sys-tèmes d’informations à troismarchés majeurs : la grandedistribution (Leclerc, Cora), lasanté (laboratoires, CHU) et lesindustriels de l’agroalimen-taire. Des éditeurs comme luiprimitivement positionnés surdes solutions de planification etd’exécution, et tous les outilsclassiques (type WMS) dédiés àla gestion des flux physiquesdes grands prestataires, seréorientent aujourd’hui versdes solutions nomades. Lelégislateur, notamment dansles domaines de la santé et del’alimentation impose la traça-bilité, depuis 2005. Si justementla grande distribution a pris une avance sensible dans le

Bip’nGo permet d’augmenter la qualité globale des informations disponibles dans le SI, par leur vérification lors de l’inventaire tournant.Lors du scan du produit, le vendeur peut vérifier le prix affiché du produit, son packaging, son libellé ou d’autres informations.

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l’officine, à compter du 1er jan-vier 2011.«La santé est un marché inté-ressant pour nous, parce que laFrance est la première à entrerdans cette législation. D’ail-leurs, notre solution Gold adémarré depuis peu sur le CHUde Strasbourg. En 2008, nous

avions livré nos solutions (avecdu vocal) au répartiteur phar-maceutique CERP Lorraine »,explique Robert Husset, co-fondateur d’Aldata : « Traçabi-lité et mobilité ont façonné nos pistes de travail pour éla-borer de nouvelles solutions »,explique Robert Husset : « un

terminal doit désormais êtremobile, dans et hors de l’entre-pôt, multimodal (lire les codes-à-barres et Datamatrix). Enfin,on doit pouvoir le charger et leconfigurer librement, y com-pris sur la route, via le GPRS. »Aujourd’hui, le marché est enphase de renouvellement. Leparc installé dans les entrepôts,avec beaucoup de matériel detype Vocollect pourrait être pro-gressivement remplacé pardes PDA de dernière généra-tion. Pour Robert Husset, le potentiel formidable de cemarché est devant nous : « UnPDA est maintenant moinscher qu’un terminal mobileclassique. Les outils de mobi-

lité indoor et outdoor (hors del’entrepôt), ça arrive ! » Quant au grand groupe améri-cain Honeywell, il a, depuisquelques années, pris pied surce marché des outils de lamobilité, avec le secret espoird’écorner le leadership deMotorola. «Nous venons d’ap-prendre que nos dirigeantsviennent de faire de l’activitéScanning Mobility une busi-ness unit à part entière »,confie Philippe Buidin, « Celaprouve qu’Honeywell consi-dère que cette activité offre unvrai potentiel de croissance etde marge ! »

�GILLES NAUDY

Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

27� PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.comDÉCOUVRIR

Stratégie Logistique : Comment vous dis-tinguez-vous de vos concurrents ?Philippe Buidin :«Depuis cinq ans, nousavons revu et complété notre offre. Lehaut de gamme de nos terminauxmobiles, les séries Dolphin 9.900 et7.600 GPS, s’adressent aux entreprisesde transport, de logistique, avec pourcaractéristiques, la longévité, la robus-

tesse et l’ergonomie. Nos batteries tiennent jusqu’à dixheures et les opérateurs dans l’entrepôt n’ont pas à bougerleur poignet continuellement. Nos lecteurs de code-à-barres peuvent lire les codes complexes en 2 dimensions,mais aussi prendre une commande, une signature et join-dre une photo. »

Questions à Philippe Buidin, directeur marketing d’Honeywell

Terminal Monéo.

Embarqué dans l’entrepôt avec WiFi. Terminal mobile utilisé pour livrer les journaux.

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n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

28CAS D’ETUDE

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

Le service à délai court, à coût moindre, sans tomber dans le low-cost !Pour les logisticiens, il n’y a pas photo quand ils comparent le SAV desconstructeurs de terminaux d’identification automatique dont ce n’est pasle métier premier, aux prestations de spécialistes comme ID Services.Normal ! La maintenance, c’est sa raison d’être.

2 500CLIENTS ont passé un contrat de mainte-nance de tout ou partie de leur parc respectif,ou font intervenir ID Services forfaitairementau coup par coup. 250 INTERVENTIONS TECHNIQUES OU DE SAV

menées quotidiennement (sur site ou en retour atelier), sachant que5 à 8 ingénieurs ou techniciens de maintenance se déplacent chaquejour pour intervenir sur le site d’un client.

es connecteurs qui secassent à force d’insé-rer des batteries… Des

claviers qui ne résistent pas àla pression des doigts… Descoques qui se brisent en tombant… Depuis que lesmachines produisent, ellesgénèrent aussi des pannes !

Comment y pallier et s’assu-rer de leur disponibilité, sinonque par la maintenance. Selonla définition de la norme NFEN 13306 X 60-319, elleregroupe l’ensemble desactions techniques, adminis-tratives et de managementdurant le cycle de vie d'un

bien, destinées à le maintenirou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise. A l’origine, on parlait d’entre-tien. Aujourd’hui, la mainte-nance corrective consiste àintervenir sur un équipementdéfaillant, tout en étant pallia-

tive (dépannage provisoire) oucurative (remise en l'état ini-tial). Elle peut aussi être pré-ventive de façon à intervenirsur un équipement avant sadéfaillance par des opérationssystématiques ou condition-nelles (selon l’état observé des matériels).

D

La maintenance, sou profits logistiques

« L’idée de centraliser nos réparations pour accompagner nos clients qui devenaient de plus en plus exigeants remonte à plusde six ans », se remémore Nicolas Segons, directeur général de la division Enterprise Mobility de Motorola France. Motorola acentralisé ses opérations de maintenance et créé à Brno, en République Tchèque, un site de réparation de 10 000 m². « C’est une usine de réparation de toutes les nouvelles générations de machines d’identification automatique de Symbol, pourla région EMEA », précise Nicolas Segons : « elle offre une capacité de 150 000 réparations par mois de plus de 150 produits dif-férents, avec des délais de 24 heures ». Ce sont en moyenne 27 065 réparations qui lui ont été confiées chaque mois au coursdes trois dernières années. Elle se charge aussi de la destruction et du recyclage des machines non réparables.L’assurance tous risques des logisticiensSi l’usine de Brno assure les réparations, il revient aux partenaires de Motorola tels qu’ID Services d’assurer les prestationscomplémentaires, la reconfiguration des matériels, l’intégration des adresses IP, la réinstallation des réseaux WiFi et des logi-ciels… La réparation n’est donc qu’une brique du processus de maintenance. Ces partenaires vendent les contrats de mainte-nance (casse incluse) à 3 ou 5 jours, voire moins, quitte à mettre à disposition un stock tampon propriété de Motorola.

Le cas de l’usine de réparation de Motorola à Brno

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En logistique, s’il est unefamille d’équipements qu’ilfaut impérativement mainte-nir en état de fonctionner, c’estbien celle des moyens d’iden-tification automatique : termi-nal piéton ou embarqué à bordd’un chariot, terminal vocal desynthèse et reconnaissance dela parole. Leur usage peut êtreintensif, jusqu’à 24 heures parjour, dans des conditionssévères (chocs et vibrations),

Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

29� PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.comDÉCOUVRIR

10 000 IMPRIMANTES DE LA SNCF équipées de nouvelles batteries Li-ion de haute capacité pour les imprimantes des contrôleurs en TGV (autonomie : 200 tickets,contre 40 auparavant). 3 FOIS MOINS CHER

en moyenne que le SAV de presque tous les constructeurs, mais un SAV 4 fois plus rapide.

voire même en chambre froide(jusqu’à -28 °C). Alors que lecoût de ces matériels a forte-ment chuté, leur taux de pannea augmenté. « Nous avonsconstaté une certaine fragilitédes claviers des modèlesrécents de terminaux », noteHervé Charvieux, responsablede la Maintenance des Maté-riels Informatiques pour Carrefour France, rappelantqu’autrefois, voici une quinzained’années, les claviers étaientmécaniques.

Maintenir le parc pluslongtemps en conditionsopérationnelles« Aujourd’hui, il est fait usage declaviers à membrane. Leurrobustesse est insuffisantepour certains usages intensifsen entrepôt. » Ainsi, avec lamécanisation des entrepôts,certains terminaux sont ina-daptés à l’utilisation sur lesinjecteurs : les opérateurs sontappelés en effet à presser tou-jours les mêmes touches, plusieurs centaines, voire plu-sieurs milliers de fois par jour.Ces touches très sollicitéessont sources de faiblesse pourle clavier à membrane dont ladurée de vie n’excède pas alorsdeux mois. Se pose à l’évi-dence ici un problème d’ingé-nierie. « Une étude est encours chez Carrefour afin de

Hervé Charvieux, responsable de la Maintenance des Matériels Informatiques pour Carrefour France.

u rce de

Laurent Chipier, directeur du Centre Tech-nique et de Maintenance d’ID Services.

« Depuis janvier 2009, la maintenance de la totalité de notre parcde terminaux Psion Teklogix est intégralement confiée à ID Ser-vices dans le cadre d’un contrat forfaitaire, avec engagementde réparer en atelier sous 5 jours », indique Hervé Charvieux,responsable de la Maintenance des Matériels Informatiquespour Carrefour France, sur le périmètre des magasins, entre-pôts et sièges, qui représente plusieurs dizaines de milliers dematériels. Et de préciser : « la négociation des contrats de main-tenance et le pilotage des prestations sont centralisés. Quantaux opérations de maintenance, elles sont gérées au niveau dechaque site logistique ou groupe de sites par des relais qui per-mettent de connaître précisément le parc à maintenir ».L’accord porte également sur la fourniture de consommablescomme les batteries, etc.« Nous avons commencé par tester ce prestataire au secondsemestre 2007 en lui confiant la maintenance du parc de maté-riels de l’entrepôt de Lagnieu Saint-Vulbas, près de Lyon, afinde vérifier sa capacité à assurer des prestations de qualité aumoins équivalente à celles du constructeur, tout en respectantles délais de réparation ». La qualité des réparations s’est avé-rée correcte, les délais mieux respectés (plus de retard, fini les pannes non réparables), et le relationnel excellent. En 2008,c’est la maintenance du parc de matériels de la région Nord-Paris Est qui lui a été confiée. Au début 2009, l’accord a étéétendu à toute la France. Dans chaque entrepôt, le responsa-ble du parc de matériels envoie directement à ID Services lesterminaux défaillants afin d’être réparés. « Notre contrat for-faitaire intègre la casse, et les pannes d’origine électrique quiétaient autrefois considérées hors contrat et devaient se trai-ter par des devis complémentaires, parfois très onéreuxlorsqu’il s’agissait d’une panne de carte mère ». À même niveaude service, il en résulte par conséquent un gain financier globalsur le coût total de maintien en conditions opérationnelles.

Carrefour : À la recherche du meilleur des SAV

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Genève, utilisés depuis 15 ans,sont mis à l’ouvrage pour latraçabilité totale des palettesen réception, dans des opéra-tions de cross-docking vers les33 magasins genevois. La SCACentre des magasins Leclerca été la toute première às’équiper chez TXcom d’Om-niom en 1995 : ID Services enassure aujourd’hui la mainte-nance. De son côté, la SCAOuest, centrale d’achatLeclerc pour l’ouest de laFrance, exploite un parc dequelque 180 Scorpyom etOmniom communiquant surtrois réseaux à 433 MHz… Leprestataire de maintenance anécessairement pour vocationd’intervenir sur tous les maté-riels, qu’ils soient fixes tels

qu’imprimantes ou pointsd’accès WiFi positionnés enhauteur, comme sur les équi-pements mobiles (scanners,terminaux vocaux) donnantlieu à un retour en atelier.Il est clair que les construc-teurs ont cherché à compen-ser les pertes de chiffres d’af-faires résultant de la baissedes investissements, en setournant vers le SAV. C’estainsi que Symbol, après avoirété racheté par Motorola, aimplanté une véritable usinede maintenance à Brno enRépublique Tchèque. Sur cefront du service après-vente, laconcurrence est féroce entreconstructeurs et prestatairesde maintenance : il en estmême qui refusent de vendre

n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

30CAS D’ETUDE

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

définir la solution qui devraêtre adoptée », dévoile HervéCharvieux : « clavier externe,remplacement du clavier parun écran tactile dont la résis-tance est supérieure à celled’un clavier membrane... ».Dans le même ordre d’idée, lesbatteries qui utilisaient autre-fois des cellules lithium-ion deSanyo, Sony ou Samsung, sontdésormais approvisionnéesauprès de fournisseurs low-cost qui n’ont pas les mêmesobjectifs de qualité : leur duréede vie est moindre, toutcomme leur capacité.Dans les conditions actuellesde crise, les entreprises onttendance à geler leurs inves-tissements : à défaut d’inves-tir dans de nouvelles solutionsmatérielles qui leur permet-traient d’être toujours au topdes performances matérielleset des fonctionnalités logi-cielles, elles maintiennentplus longtemps leur parc enétat de fonctionner tout en sepréservant du risque depérennité par un stock depièces de rechange. En outre,nombre d’entre elles admet-tent que la maintenance estune garantie écologique :lorsque la maintenance estbien faite par des profession-nels chevronnés, la réparation

correspond à une remise àneuf. Inutile par conséquent demettre les matériels usagésau rancart et de souiller l’envi-ronnement. La maintenance qui étaitjusqu’alors un centre de coût,devient dès lors un centre deprofit. « La durée de viemoyenne des terminaux est de4 à 5 ans », avance un respon-sable technique de plateformeEasydis qui fait usage de Talk-man T2 et T2x d’anciennegénération : « Avec la crise,des consignes ont été donnéespour les utiliser une année deplus. » Il revient à la mainte-nance de les conserver en étatde fonctionner. Pour LaurentChipier, directeur du CentreTechnique et Maintenance d’IDServices, prestataire dédié auxmoyens d’identification auto-matique : « le logiciel de ges-tion d’entrepôt est appelé àvivre 10 ou 15 ans, et le chan-gement de solution informa-tique correspond à un proces-sus long et compliqué. Il n’estpas rare de trouver des logis-ticiens qui conservent leursterminaux durant cette longuepériode. » Ainsi, Casinoexploite-t-il depuis plus de dixans quelque 10 000 terminauxSymbol PDT. Les terminauxPsion Teklogix 8055 de Migros-

Intervention sur terminal vocal Talkman T2 : les touches non opérationnelles du claviersont remplacées par des claviers plus résistants ID Services.

Depuis sa création en juillet 2002, ID Services (29 salariés enFrance dont 22 ingénieurs ou techniciens) s’est donné pour voca-tion le service aux logisticiens (60 % de son chiffre d’affaires) :• La maintenance et le suivi technique de parc de matériels

d’identification automatique et de systèmes de mobilité : 250réparations ou interventions techniques quotidiennes.

• La maîtrise d’œuvre technique d’infrastructures WiFi sur sites(1 000 réseaux WiFi expertisés ou installés depuis 2005).

• La mise en place de solutions mobiles, même à façon. • La conception et la fabrication de solutions innovantes de

mobilité respectant les directives européennes. ID Services adéveloppé un catalogue complet d’accessoires dont il a la maî-trise de la qualité et des coûts.

L’atout d’ID Services ? « La proximité, la réactivité, des solutionssimples et éprouvées », répond Christian Busikow, responsa-ble informatique de Staples : « pas d’ouverture de ticket, pasd’attente, pas de casquette de demande, donc pas d’attente ».Un projet est en cours qui verra l’extension du Centre Techniqueet de Maintenance sur un terrain de 4 000 m² en région Rhône-Alpes, afin de pouvoir mettre en œuvre des opérations de fabri-cation (conception et assemblage d’une gamme complète dePC industriels).Enfin, après l’ouverture fin 2008 de sa filiale asiatique à Taïpei,la création de la filiale américaine constitue le prochain inves-tissement majeur d’ID Services. Son ambition ? Réussir auxÉtats-Unis aussi bien que la maison mère en France et enEurope.

Portrait de prestataire de maintenance : ID Services

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leurs pièces détachées au pres-tataire. « Face à cette situationde monopole, nous reprenonsdepuis le début des années2000 des parcs de matérielslogistiques (imprimantes, ter-minaux piétons ou embarqués)pour constituer un stock depièces détachées. Aujourd’hui,nous continuons sur cette lan-cée, de façon à assurer la main-tenance de produits dont lafabrication est arrêtée », pour-suit Laurent Chipier. « Ainsi enest-il de plusieurs terminauxportables qui ont connu ungrand succès commercial, maisqui ne sont plus fabriqués :noussommes encore en mesured’assurer la réparation descartes mères des terminauxencore en service . »Service oblige ! « Nos interven-tions sont 4 fois plus rapides etnos délais adaptés à chaqueclient », insiste Laurent Chipier.A titre d’exemple, voici deuxans, l’un des 3 concentrateursdu dépôt sec de la SCA Ouest(entrepôt de 50 000 m² à Saint-Étienne-de-Montluc, près deNantes) est tombé en panne.Impossible de communiqueravec une cinquantaine de ter-minaux alors que la périodeestivale battait son plein et quela charge de travail étaitaccrue. Appelé en urgence, IDServices a procédé immédia-tement à l’échange standarddu concentrateur défaillant,tandis qu’un conseiller tech-

nique intervenait sous 4 heuressur site, assurant de nuit laremise en route du systèmecomplet dès le lendemainmatin. Ceci explique cela : IDServices peut se targuer de 2 500 clients dont 7 des 10 pre-mières enseignes françaisesde grande distribution.

La marche vers les produitsà marque de mainteneurPour aller plus loin, le presta-taire a développé son proprecatalogue d’accessoires et depièces détachées dont il maî-trise la qualité et les coûts : 50nouvelles pièces détachées(des câbles, des cartes électro-niques, des écrans…) en 2008,et 110 nouveaux accessoires etpièces détachées en 2009,offrant à ses clients la capacitéde diviser le prix d’achat par unfacteur 3. Ce catalogue com-porte notamment le casquefilaire Voc-Headset (pour ter-minaux Talkman) dont il sevend 1 500 unités par mois,ainsi qu’une nouvelle gammede batteries au lithium-ion dehaute capacité : par exemple,la SNCF les lui a commandéespour équiper son parc de 10 000 imprimantes utiliséespar les contrôleurs dans lesTGV, et atteindre une autono-mie de 200 tickets. ChezMigros-Genève, elles alimen-tent les Talkman T2 qui serventde nuit, autorisant la rechargedes batteries pour l’équipe du

Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

31� PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.comDÉCOUVRIR

Cycle de réparation.

L’usine de maintenance de Motorola à Brno.

jour. « À Bondoufle, sur notreplate-forme logistique de 22000 m², le picking vocal est réa-lisé avec des terminaux vocauxTalkman T5 livrés par Zetes. Ilssont équipés de batteries parID Services dont le coût estplus de 30 % inférieur aux bat-teries d’origine et leur capacitétrès supérieure », confie Chris-tian Bukisow, responsableinformatique de Staples. « Autonomie de 8 heures avecles batteries T5 d’origine,contre 15 heures pour cellesd’ID Services », précise Lau-rent Chipier : « leur durée devie atteint 18 mois, contre 8mois seulement auparavant ».Dans le contexte actuel de pan-démie grippale, la consigne estd’attribuer un casque indivi-duel par utilisateur de termi-naux vocaux. Certains envisa-

Intervention sur un terminal Psion Teklogix.

gent d’aller plus loin en exi-geant le changement régulierdes mousses de protection dumicro et des oreillettes toutesles 4 heures, alors qu’habituel-lement, elles sont utilisées sixmois d’affilée. Pour satisfairela demande, 100 000 moussesont été lancées en fabricationpermettant de satisfaire enune semaine les commandesurgentes. Toutefois comptetenu du coût de remplacementfréquent des mousses et deson implication écologique, IDServices a étudié et lancé enproduction des caches de pro-tection hygiénique en papierpour micros et oreillettes :fabriqués au Japon, ils sontdisponibles depuis la mi-sep-tembre, réduisant d’un facteur3 à 4 le coût de la protection.

� JEAN-CLAUDE FESTINGER

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Les emballageslogistiquesLes supports de manutention traversent les chaînes logistiques sansvéritables décisionnaires pour innover dans ce domaine. Et pourtant,des services comme la location de palettes ou la gestion industrielle,des produits comme la palette carton ou des technologies comme laRFID apportent un plus. Pour l’instant, c’est la chasse aux coûts quiprime. Gefco Le Havre en fait l’expérience tous les ans…

CONTEXTEL’emballage logistique à la veille de sa révolution ............34

LE CASGefco Le Havre chassele vide .....................42

Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

33EMBALLAGES

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

TENDANCESPalette carton : une faibleempreinte carbone......37

Location : une prestationtransparente ..............38

Caisse plastique : piquéepar la puce................39

Emballage industriel : la gestion industriellemonte en puissance ....40

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lon continental, voire mondial)et l’équipement en infrastruc-ture que cela suppose. Il n’y a donc en pratique rien deplus facile à tagger un bac ouune palette (tous les fabricantsd’imprimantes propose cetéquipement) mais rien de plusdifficile à rendre opérationnellela lecture et la gestion de ce bacpar l’ensemble des opérateursd’une chaîne logistique. Leparadoxe de l’emballage logis-tique s’applique donc bien évi-demment à la RFID. Mais aprèsdes années de rationalisation etde standardisation des embal-lages, il s’agit aujourd’hui defranchir un étape supplémen-taire en les dotant d’une

n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

34EMBALLAGES

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

Contexte

25

il faudra sans doute encore desannées et une volonté de ferpour faire passer à un nouveaumatériau dans la pratique.C’est enfin le cas des nouvellestechnologies qui pourraient êtreemployées avec succès dansles grands parcs d’emballage.La RFID (radio frequency iden-tification), devenue bouteille àl’encre alors qu’elle n’est pasopérationnelle dans les entre-prises, n’a cependant toujourspas décollé. Pourquoi ? Ce n’estpas tant son coût unitaire, quiatteint quelques dizaines decentimes d’euros, que la masseglobale d’emballage à tagger(compter par millions), la cou-verture géographique (à l’éche-

Le support de manu-tention est donc unefonction essentielle de

la logistique physique mais enmême temps relativement sub-alterne. «La logistique, c’est latête dans la stratégie et les piedsdans les palettes », plaisantentà ce titre les logisticiens qui pré-fère volontiers la première à laseconde. En revanche, une déci-sion touchant aux emballagespeut rapidement se chiffrer enmillions d’euros et se prolongerdes années durant. C’est enquelque sorte le paradoxe del’emballage logistique…Quelques grandes décisions ontcependant marqué la logistique.C’est le cas de l’industrie auto-

mobile en France qui a décidéun jour de sortir les emballagescarton des sites de montage desautomobiles. 20 ans plus tard, lematériau plastique a pris dupoids dans les entreprises. Et lagrande distribution s’est empa-rée de cet emballage (lire p.40). Ce pourrait être aussi le cas del’utilisation des emballagesplastiques dans le transport deproduits frais. Cela fait desannées que l’on parle de rem-placer les palettes bois par dessupports plus propres et surtoutmoins lourds, donc moins liti-gieux. Une ACV (analyse de cyclede vie) a enfin montré la supé-riorité du plastique au bout de 25 rotations (lire encadré). Mais

L

L’emballage logistique àla veille de sa révolution

C’est le nombre de rotations minimum qu’un bac plastiquedoit effectuer pour être plus performant sur le plan environnemental qu’une caisse carton. 20 % C’est la différence de coût entre

un emballage optimisé et un autre.

L’innovation estun conceptdifficile à fairepasser enmatière desupports demanutention.C’est la raisondu retard de la technologieRFID. Enattendant,l’heure est à lachasse aux coûts.

Nefab compte pas moins de 50 ingénieurs travaillant sur trois sites en Europe.

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Utiliser les bacs plastiques réutilisables dans les produits frais ! C’est l’idée lancée par Bertrand Bompas, directeur desopérations GMS chez Stef-TFE et Michel Corso, directeur logis-tique des Fromageries Bel, tous deux membres de l’associationDemeter. Pour eux les bacs réutilisables permettent un meilleurtaux de remplissage des véhicules que les emballages carton,trop hétérogènes.Pour prouver la faisabilité du passage à ce nouveau support demanutention, un test a été réalisé en grandeur nature entre uneusine Bel à Evron (Mayenne) et des points de vente Casino etCarrefour en passant par les entrepôts Stef-TFE et ceux dulogisticien Kühne+Nagel. Les enjeux de ce test ont aussiconsisté à réduire la masse des déchets sur la chaîne logis-tique, à optimiser le transport par l’utilisation de palettes hauteset stables, mais aussi à réduire les nombreux litiges pour casse. Parallèlement, une analyse de cycle de vie (ACV) a été réaliséepour élaborer un bilan environnemental précis et finalisée enfévrier 2009. Le bac retenu était un bac Chep (300 x 400 x 130)permettant de placer 120 colis sur une palette contre 144 avecles caisses en carton.Résultat : le bac plastique “passe” mieux en magasin et enentrepôt. Mieux appréhendé sur le plan de la manutention, ilpermet notamment une gestion plus organisée et une optimisa-tion du montage des palettes hétérogènes. Et surtout, les pre-miers résultats de l’ACV montre un bilan écologique en faveurdes emballages réutilisables après 25 à 45 rotations de lacaisse plastique.Un résultat clair et net, à nuancer cependant sur le plan écono-mique. Le test n’a en réalité pas permis de trouver un avantage,voire le contraire. « Mais l’échantillon était sans doute trop res-treint. Un test à plus large échelle permettrait sans doute detirer un bilan économique neutre pour un bilan environnemen-tal favorable. » Le sujet va donc être repris. La visite desenseignes Tesco en Angleterre ou de Colruyt en Hollande, lesplus avancés d’Europe en la matière, est notamment prévue.

Des emballages réutilisablesdans les produits frais ?

Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

35� PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.comDÉCOUVRIR

40 %C’est le taux de pénétration des emballagesplastiques dans la grande distribution.

puce électronique. L’événementsemble incontournable. Tout leproblème est de savoir qui vafranchir le pas le premier ? Et quiva en supporter les coûts ou aucontraire en tirer les marrons defeu ? L’emballage logistique esten tout cas à la veille de sa révo-lution…

À la loupeEn attendant, l’heure est à lachasse aux coûts. Et aux solu-tions globales ! Plus questionpour un fournisseur d’embal-lages de fournir une simplecaisse en carton ou en bois. Ilfaut l’englober dans la fourni-ture de services permettantd’optimiser toute la chaînelogistique. Dans le domaine del’emballage industriel, le Sué-dois Nefab, spécialisé au départdans la fourniture de caisses encontreplaqué, cherche ainsi àdevenir «le pilote emballage denos clients en optimisant le coûtlogistique », explique Olivier deGuitaut, président de la régionEurope de l’Ouest de Nefab. La fourniture de services s’estconcrétisé par la création depackaging design center. L’em-ballagiste compte pas moins de50 ingénieurs travaillant surtrois sites en Europe, basés enSuède, au Portugal et en Hon-grie. Il s’agit de concevoir dessolutions d’emballage en fonc-tion des circuits logistiquesqu’ils parcourent. Rien n’estlaissé au hasard pour aboutir àla réalisation du “pack audit”,lequel passe à la loupe lesmodes de transport, le climat etl’ensemble des contraintes ren-contrées par une expédition. Chez Alcatel, le fournisseurd’emballages a ainsi engagédes réflexions sur les embal-

lages de protection pour lespièces volumineuses. Résultat :le papier kraft a été abandonnéau profit de coussins d’air. «Nous faisons la chasse au vide,ce qui a une incidence directesur les coûts de transport »,explique-ton dans l’entreprise.D’autant que les systèmes decalage ont fait des progrès,comme les nouvelles moussespolyuréthane ou les fameux VCI(“volatil corrosion inhibitor”),ces inhibiteurs volatils de corro-sion qui, intégrés aux embal-lages, empêchent la corrosionde se développer. Un véritablerévolution dans l’emballageindustriel à l’époque de leurapparition, voici moins de 10 ans.

Réduction des stocks Dans le carton ondulé, Kayser-berg a mis au point le “packright”. Une démarche initiée auEtats-Unis, consistant à mettrel’expertise des équipes pluri-disciplinaires de l’emballagistepour apporter une prestationenglobant tous les aspects rela-tifs à l’emballage : image Rightpour l’impression, Design Rightpour la conception, Eco Rightpour l’impact sur l’environne-ment et enfin Supply Right. Avecce dernier, il s’agit de sécuriserles approvisionnements, d’offrirune gestion sur-mesure desstocks et des outils de collabo-ration informatisés ainsi que des’engager contractuellementsur les performances. SupplyRight a été appliqué avec succèssur le site Gefco du Havre (lire p.42), qui doit dimuner ses coûtsde 5 % par an !De son côté, la société Daherpropose à certains de ses clientsun contrôle de toute la chaînelogistique, de l’arrivée des

La grande distribution rattrape son retard. Partie bien après l’industrie automobile, elle gère aujourd’hui 10 fois plus de supports de manutention plastique.10

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n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

36EMBALLAGES

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

FABIENNE LIOTHAUD, responsable sourcing chez Nefab

« C’est unetendance chez nos donneursd’ordre. On gèrede plus en plus la problématiqueemballage dans la supply chaindes clients, du cahier descharges encollaboration avec le bureaud’études jusqu’à la mise en placed’un hub dédiépour réaliser des services à valeur ajoutéeen fonction des contraintes de stockage ou de livraison sursite. Formé àl’emballage parl’école d’ingénieurEsiec, je suis en effet amenée à réaliser de plus en plus de tâches liées au supply chainmanagement. »

PIERRE SAUGEOT, responsa-ble développement desemballages logistiques chezSmurfit Kappa

« Oui, enlogistique c’est clair. Nousfournissonsd’ailleurs unesolution complèted’emballagecomplète (caisse+fermeture+système de calage parthermorétraction)pour le e-commerce et la logistique de préparation de commandes.Nos clients sonten outre deslogisticienspréoccupés par le délai de réactivité. En plus del’emballage, nous pouvonsfournir un conseil pour les machines, la fermeture et le système de calage. »

PATRICE JORGE, directeurFrance d’Europool

« Nous ne conten-tons plus de fournirdes bacs plastiques.On nous demandeaujourd’hui degérer l'ensembledes retours desemballages bacs,palettes, conte-neurs mais égale-ment les déchetsrecyclables. Notreavenir va s’articulersur l’intégrationdans les chaîneslogistiques de nos clients et la logistique desretours. Nous disposons ainsi deplusieurs centresde gestion desretours d’embal-lages. En France, si nous arrivons àtravailler avec lagrande distributionnous auronsnotamment descentres de lavage et de services dansles grands centresurbains.»

pièces à leur réexpédition aprèsla formation des colis. Sur saplate-forme de Marly La Ville,sont réceptionnés et expédiésles équipements nécessaires àla mise en œuvre d’une infra-structure de téléphonie mobile.Sur 25 000 mètres carré de sur-face de stockage, 50 à 60 per-sonnes expédie la bagatelle deprès de 200 000 téléphonesmobiles par an. Nec plus ultrade ce conditionnement, le logi-ciel informatique indique àl’opérateur chargé de l’expédi-tion le type d’emballage et decalage selon le volume total despièces et leur destination. Duvéritable sur-mesure !Non contents de réduire lescoûts, les industriels réclamentsurtout l’implication des embal-lagistes dans la réduction deleurs propres stocks d’embal-lages. «Nous n’avons plus quedeux à trois jours de stock contre10 à 15 jours auparavant »,explique Dominique Lienhart,responsable des approvisionne-ments de Kronenbourg quiachète une vingtaine de réfé-rences carton d’emballages àKaysersberg. Chez AlcatelLucent, l’emballage des baiesélectroniques est externalisé etgéré par le fournisseur Nefabavec qui a passé un contrat deprogrès. «Tous les ans, ils doi-vent nous proposer des optimi-sations sur l’emballage pourréduire le coût », indique MaximeOubrayrie, responsable logis-tique EMEA d’Alcatel Lucent. L’emballage dit tertiaire révèletrès nettement cette tendance àla montée en puissance de lalogistique dans ce secteur.Demain sans doute, toute l’in-dustrie de l’emballage seraconcernée.

� GILLES SOLARD

Constatez-vous la montée en puissance des servicesdans votre métier ?

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La palette carton permet de gagner 5 % à 10 %de place sur le remplissage d’un camion.5 % à 10 %100 % La palette carton est recyclable

à 100 % en fin de vie.

coûte à peu près un euro parpalette.Actuellement en test sur un cer-tain nombre de sites, elle nelaisse aujourd’hui pas indifférentles industriels. «Une étude esten cours pour substituer lapalette bois à la palette carton endemi ou en quart de palette »,

explique Eric David, responsa-ble des achats chez FM Logistic.Mais le prestataire étudie éga-lement d’autres solutions, tellesque le remplacement du boispar des planchers agglomérés,ne nécessitant pas non plus detraitement. À suivre…

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tère modulaire de la palette car-ton Kay Pal permet d’en offrir denombreuses déclinaisons quigarantissent à chaque client lafaculté de trouver le modèle quirépondra en tous points à sesbesoins, lui permettant ainsid’optimiser la gestion de sachaîne logistique », assure Marc Chiron, directeur marke-ting de l’emballagiste. Le support à faible empreinte decarbone permet d’optimiser de5 % à 10 % le taux de remplis-sage d’un camion. Des argu-ments forts dans un contexte oùle développement durable estmis en avant par les entreprises.Encore faut-il que le prix suive.« Il est identique à celui d’unepalette traditionnelle », avanceJ. Lienhardt, président de Kay-sersberg. Le poids en moins…La palette carton tente donc dese frayer un chemin dans cemonde des emballages logis-tiques. Fabriquée à partir dematériaux recyclés et assem-blés avec des composantsentièrement bio dégradables, lapalette est 100 % recyclable enfin de vie. Et imbattable sur leplan environnemental : le car-ton ondulé qui compose entiè-rement le support de manuten-tion ne nécessite ni traitement,ni pesticide pour répondre auxnormes export. Or un traite-ment anti-fongique à l’export

Une faible empreinte carbonePalette carton

Recyclée et recyclable, la palette carton est imbattable sur le planenvironnemental pour un prix identique à la palette bois.

e sujet de la palettecarton ne date pasd’aujourd’hui. Il avait

même rencontré un certainsuccès au début de la décennieavec le lancement d’une for-mule de location avant deretomber dans un demi oubli.Kaysersberg relance aujour -d’hui l’intérêt sur ce produit àl’occasion de la fixation des nou-velles orientations stratégiquesprises par le groupe. Le carton-nier veut ainsi se positionnercomme un multi-spécialistedans un certain nombre dedomaines dont le PAV (prêt àvendre), la PLV (publicité sur lelieu de vente), les emballagesindustriels, les emballages bi-matériaux et la palette cartonKay Pal. La palette carton se déclineautour de 4 axes principaux : l’ex-port, l’industrie, la préparationde commande et les supportsPLV. L’entreprise dispose ainside deux machines italiennes(Bini) à Saint Just et Kunheim. Etune troisième machine de pro-duction sera installée dans legrand Ouest fin 2009. De quoiinonder le marché, si celui-civenait à généraliser ce supportde manutention. Le dernier modèle sorti parKaysersberg est une palettesécable par une bande d’arra-chement Klean Cut. «Le carac-

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EMBALLAGES

Les sites industriels aavoir testé et adopté lapalette carton se comp-tent sur les doigts dedeux mains en France.Monique Ranou, le plusgros fournisseur encharcuterie de l’en-

seigne Intermarché (ITM), est un de ceux là. Introduite en juin2002, la palette carton représente aujourd’hui 120 000 mouve-ments palette par an sur le site de Quimper, dans le Finistère.Sur ce site automatisé, 40 personnes sont concernées par lapréparation de commandes. Quotidiennement, plus de 100tonnes de marchandises sont préparées, représentant 45 000cartons et 350 palettes au sol. « La palette carton n’est pas pluscher que la palette bois et je réalise des économies avec l’as-pect ergonomique de ce produit », explique Pascal Espern, res-ponsable logistique de Monique Ranou. Il trouve aussi soncompte avec les retours d’emballage : 952 palettes carton rem-plissent un camion contre la moitié avec la palette bois. Unsatisfecit qui a contribué à étendre le support dans le groupe :les salaisons Onno à Pontivy, Triskel à Lorient, Moulins de laMarche à Châteaulin, Capitaine Cook à Clohars Carnoet et deuxsites ITM en Rhône-Alpes sont aujourd’hui utilisateurs. Ce quireprésente 250 000 mouvements par, soit 60% des mouvementsde palettes.

Monique Ranou, la granderéférence

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a location de palettespoursuit son bon-homme de chemin.

Cette activité de services qui avéritablement décollé enFrance au milieu des années1990 touche aujourd’hui àpresque tous les secteurséconomiques, à l’exceptiontoutefois du hard discount etdes produits frais, encore réticents. Dans la grande dis-tribution, les boissons, lesproduits secs ou la droguerie,la location de palettes repré-sente une part majoritaire des flux. « La palette a étéexternalisée au même titreque le transport ou lestockage », analyse XavierGoubbe, directeur général de LPR. Ce métier qui exige un ticketd’entrée élevé explique unnombre d’acteurs restreintsur ce marché. Avec 36 mil-lions de mouvements depalettes par an, Chep est lea-der sur ce marché devant LPR(20 millions de mouvements)et IPP Logipal, largement der-rière. Après des années decroissance, la location depalette a sans doute dépasséla moitié du marché de lapalette. Elle arrive aujourd’hui

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2,5 Le coût de location d’une palette revient à2,5 euros au minimum par rotation.

Une prestationtransparente

Location de palettes

La location des palettes tarde à s’imposer sur certainsmarchés.

L devant la palette dite “échange” (la palette Europe)qui représente 45 % desvolumes totaux. Le reste étant constitué par la palette perdue, à hauteur de 4 à 5 %du marché.Un métier éminemmentlogistique. « C’est la mise àdisposition du bon produit aubon endroit », décline Pierre-Yves Corbière, directeurgénéral de Chep France. Lecoût de la prestation dépendessentiellement de l’équilibreéconomique de chacun desflux de transport de ces sup-ports de manutention. Unéquilibre en évolution cons -tante et qui doit être retrouvérégulièrement : compter de2,5 à 3,5 euros en moyenne larotation, sachant que ce prixpeut être largement dépassésur certaines destinations.Le grand atout de la locationest la transparence de la pres-tation pour le client du loueur.Ce l’est sans doute beaucoupmoins pour la palette échangeoù 40 % des coûts sont sup-portés par les transporteurs –la gestion d’une paletteéchange coûterait de 1 à 1,8 euro la rotation pour letransporteur - souvent inca-

pables de répercuter coûts àleur client. Les loueurs depalettes bois ne sont cepen-dant plus les seuls à proposerune offre de location. Il fautdésormais composer avec lapalette plastique recyclée !Smartflowpooling a été créédébut 2007 avec cette idée deproposer une alternative. Leproblème de la nématode dupin, la nécessité de trouverdes palettes sèches ou plushygiéniques que le bois et sur-tout la problématique descoûts logistiques donnent unechance à ce nouveau maté-riau. « Avec la palette bois, 80 % des coûts sont incom-pressibles dont la moitié sontdus à des problèmes decasse. Or la palette plastiquene casse pas », explique Olivier Pages, directeur géné-ral de Smartflowpooling, cal-culette en main. Pour cinqrotations par an, il estime quela palette bois coûte 2,8 euroscontre 2,5 à 2,55 euros pour le plastique. Sa principale réfé-rence : un pool de plusieursdizaines de milliers de pa -lettes plastiques pour la pré-paration de commandes tex-tile des magasins Carrefour.

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Le groupes industriels,comme Kronenbourg ont deplus en plus tendance à pas-ser à la formule de la loca-tion de palettes. Nestlé amême cette année réfé-rencé le loueur LPR commefournisseur agréé pour l’en-semble des divisions dugroupe au niveau européen.Tout a commencé par NestléWaters, client de LPR enFrance et au Bénélux depuis10 ans. Plusieurs millions depalettes rouges sont ainsilivrées chaque année pourla distribution des marquesVittel, Contrex, Perrier etValvert.En 2009, Nestlé a décidé derenforcer sa collaborationen signant cette fois uncontrat cadre entre le loueuret le groupe basé à Vevey enSuisse, qui fixe les principesd’échange très collaboratifspour une gestion efficace dela supply chain. « Nouscherchons à développernotre partenariat avec LPRmais l’accord européenlaisse la liberté à chaquedivision de lancer desappels d’offre auprès dedeux fournisseurs de ges-tion-location de palettesselon leurs critères indus-triels propres », expliqueMartin Weder, directeurlogistique Europe de Nestlé.

Avec la palette échange, 40 % des coûtssont supportés par les transporteurs.40 %

Les groupes adoptent la location

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niche, idéal pour l’ultra-frais »,estime ainsi Pierre-Yves Cor-bière, dg de Chep France. Plus que des palettes, l’automo-bile est aujourd’hui friande decaisses et bacs plastique. Gef-box, l’opérateur emballage dePSA, constate cette montée enpuissance. Celui qui gère 160 000 bacs par jour et pilote la bagatelle de 40 millions demouvements par an voit le nom-bre d’unités de manutention enhausse constante chez PSA.L’opérateur dispose de huit cen-tres de lavage en Europe, prochedes centres d’assemblage desconstructeurs. Des centres quipeuvent être aujourd’hui sous-traités à des opérateurs exté-rieurs comme à Metz.

Mais l’industrie du bac plastiquerisque d’être surtout boostéepar la puce RFID. Partout enEurope, des projets se dévelop-pent en ce sens. Ainsi l’enseignebelge Delhaize a lancé “DCFresh 2”, un projet qui a pourambition de passer d’une traça-bilité au niveau de la palette àune traçabilité au niveau du bacpour toutes les expéditions des-tinées à l’entrepôt de Zellik enBelgique. Ces nouveaux bacsappartenant à Delhaize et géréspar Euro Pool System, serontprogressivement mis à disposi-tion des fournisseurs. De fait, lemarché de la grande distribu-tion est aujourd’hui 10 fois supé-rieure à celui de l’automobile…

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Piquée par la puceCaisse plastique

e monde des plastur-gistes est en ébullition.D’abord par que les

caisses tirent aujourd’hui lemarché des plastiques avec unecroissance presque à deux chif-fres en 2008. Ensuite parce queles nouvelles technologies ontcommencé à prendre posses-sion de ce support de manuten-tion. L’exemple souvent avancéde la criée du Croisic, équipée depuces RFID (radio frequencyidentification) en 13,56 MHz, est aujourd’hui loin derrière.Aujourd’hui, les loueurs decaisses ont largement taggéleurs pools, à l’image d’Euro-pool qui gère de cette façon plusde 2 à 3 millions de bacs.La progression des bacs plas-tique dans l’industrie est bienune réalité. Cela a commencépar l’automobile dont les sitesd’assemblage « ne pouvaientplus ressembler à des usines àcarton », déplorait à l’époqueLouis schweitzer, ex pdg deRenault. Le mouvement du leanmanagement qui s’est amplifiédepuis quelques années dans lemonde automobile a largementrelayé ce mot d’ordre. Lesconstructeurs automobile ontainsi largement adopté le maté-riau comme support de manu-tention. Ainsi, Renault dispose depuisquelques année d’un parc de

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MILLIONSGefbox, la filiale de PSA, gère 40 millions d’emballages retournablessoit 10 % de plus que le numéro un français de la location de palettes.40500 000 Le constructeur Renault dispose

d’un parc de 500 000 palettesplastique.

De tous les emballages logistiques, la caisse plastique est le contenant le plus à même d’intégrer une puce RFID pour passer d’un traçabilitépalette à une traçabilité bac.

plus de 500 00 palettes plas-tique. Et PSA vient de franchir lepas de la palette plastique avecun premier parc de 12 000palettes plastique destinés auxflux portugais. Un pays touchépar la nématode du pin, unemaladie de la palette bois. Ducoup, le constructeur décideraà la fin de l’année si une généra-lisation de la palette plastiqueest jouable. Car si ce matériauest trois fois plus cher que lebois, c’est également un embal-lage réutilisable à l’infini dans lecadre de pools circulant dansdes boucles fermées entreéquipementiers et construc-teurs. On voit cependant mal cematériau sortir des boucles fer-mées. « C’est un marché de

La grande distribution est volubile lorsqu’il s’agit de parler del’analyse de cycle de vie des bacs plastiques. Beaucoupmoins lorsqu’il s’agit d’évoquer la RFID, un véritable sujettabou. « Les enseignes refusent absolument de communiquersur ce sujet », se désole Didier Gerfaud, rédacteur du journalde Schoeller Arca Systems, fournisseur de contenants plas-tiques. le support peut être l’occasion de réorganiser les flux,

notamment dans le domaine des produits frais, l’un des moins bien optimisés en matière deconditionnement. Il est surtout un excellent support de la traçabilité, la RFID notamment.La rationalisation des emballages du rayon fruits et légumes est à l’ordre du jour des enseignesdepuis des années, dont Auchan qui a lancé un projet RFID en début d’année. Le taux de péné-tration du bac plastique atteint ainsi 40 % des contenants aujourd’hui en France. L’équiper depuces RFID a un sens pour ce rayon à forte rotation. Lui rajouter un antivol a également un inté-rêt pour empêcher les particuliers de s’équiper de ce contenant dont le taux de perte le plus baspossible est déterminant dans la gestion du support.

Auchan lance la RFID dans le rayon fruits et légumes

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10 %C’est en moyenne le coût d’une prestationen emballage industriel par rapport àl’objet à transporter. 20 %

C’est la différence de coût entre unemballage optimisé et un autre.

bord de chaîne, préparationdes matières premières et delots, contrôle qualité, peintureindustrielle, pasage decâbles… « Nous gérons desflux et non des stocks », sou-ligne Bruno de Chaisemartin,pdg de l’entreprise qui a com-pris qu’il s’agissait de s’ins-crire dans la problématique dechaînes logistiques longues etcomplexes. Paradoxalement, plus cemétier se modernise moins il

doit quitter ses attaches avecson savoir-faire de base. Raisonpour laquelle, l’entreprise a mis sur pied un programme de formation dont l’objectif estla transmission des connais-sances des “anciens”, sachantqu’il n’existe pas d’école for-mant à ces métiers. Faire dunouveau avec de l’ancien n’estpas forcément une compétenceà la hauteur de tout le monde…

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La gestion industriellemonte en puissance

Emballage industriel

apparition du conte-neur aurait pu tuer lemétier d’emballeur

industriel. Il l’aura en réalitéstructuré, au prix d’une intenseadaptation. Certes, ce métierqui consiste à emballer lesobjets volumineux pour desdestinations lointaines a gardépar nécessité son caractèreartisanal. Mais parallèlement,la profession s’est organisée.Elle a su remplacer les tourne-mains issus, en gros, de lamarine à voile par une batterie de logiciels permettantde remplir les exigencesmodernes de réduction decoûts. Car la différence entreun emballage optimisé et unautre est de 20 %. Pas négli-geable lorsque l’on sait que lecoût du service atteint enmoyenne 10 % de la valeur del’objet transporté…Pour assurer cette adaptation,il aura fallu dépasser la dimen-sion artisanale. Une entreprisecomme Soflog a ainsi rachetéles petites entreprises à tour debras pour constituer un groupedigne de ce nom. Dernier endate et non le moindre : le

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L’emballage industriel s’estprofondément restructuré pourdonner naissance à des leaders qui se diversifient dans la gestionindustrielle.

rachat de Telis (70 millionsd’euros de chiffre d’affaires),alors dirigée par NicolasNonon. Réalisé en février 2007,ce rachat deux ans plus tard parune fusion juridique et socialepour donner naissance à SoflogTelis, un acteur désormaismajeur pesant 180 millionsd’euros de chiffre d’affaires. Avec 52 sites et deux filialesfrançaise (LGE à Belfort avecHeppner et Velay-Bernarddepuis janvier 2008), l’entre-prise dispose de plates-formessur l’ensemble du territoire,appropriés à des flux en prove-nance du monde entier. Unchiffre permet de visualiser sacapacité de transformation :Soflog-Telis emballage 2 mil-lions de mètre carré par an. Dequoi mettre en boîte l’ensem-ble des tours de la Défense !En se structurant, le métierd’emballeur industriel change.Certes l’emballage industrielet le conditionnement repré-sentent encore 60 % de l’acti-vité de Soflog-Telis. Mais la gestion industrielle n’a pas cessé de monter en puis-sance : approvisionnement en

Dans la nuit du samedi 27 au28 septembre 2008, LGE aassuré le convoyage excep-tionnel par transport ferro-viaire et sur une distance de150 kilomètres de la plusgrosse turbine de centrale

nucléaire du monde, conçue par Alstom. Un stator d’alternateurnucléaire de près de 450 tonnes qui a quitté Belfort, lieu de saproduction, pour être convoyé jusqu’à la centrale nucléaired’Oskarshamm, au Sud-Est de la Suède. « Il faut remonter à plusde dix ans pour retrouver le convoyage d’une telle pièce enFrance », se souviennent les expert de LGE.Il aura fallu trois années de préparation et de déploiement d’undispositif spécifique pour relever ce défi : fabrication d’unwagon spécial de 32 essieux et réaménagement d’une voie fer-rée pour permettre le passage du convoi au dessus des ram-bardes d’un pont. Et adaptation d’un portique du Port Autonomede Strasbourg, passé de 350 à 460 tonnes, pour le transfert duwagon à la barge. Il va sans dire que la partie la plus complexea été l’étude de faisabilité, dans laquelle le parcours du colis,d’un poids de 700 tonnes au total, a été vérifié mètre par mètre…

Un colis de 700 tonnes !

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«Notre rôle consiste à massi-fier les flux des fournisseurseuropéens pour alimenter lesclients lointains », expliqueJean-Pierre Gauthier. Unemassification qui vise notam-ment à optimiser le remplis-sage des conteneurs. Le sitevoit passer quotidiennementla bagatelle de 10 000 UM. Dequoi remplir une cinquantainede conteneurs de 40 pieds.Tout l’enjeu consiste à remplirau maximum ces conteneurs.Un processus effectué sansaucun logiciel. « Cela retardele processus de remplissage »,estime le logisticien. Mais à raison de 2 500 dollarsle voyage, il s’agit de gagner lemaximum. Car chaque mètrecube gagné dans le conteneurrapporte 40 euros. Or Gefcos’est engagé vis à vis de samaison mère à réaliser 5 % degains par an. Jusqu’à présent,Jean-Pierre Gauthier est

en début d’année ! La crois-sance du CKD est d’ailleurs unparadoxe. Ce mode opératoirequi consiste à expédier dansles pays émergents devraitlogiquement se réduire au furet à mesure que ces pays sestructurent pour fabriquer surplace les pièces automobile. « En Chine, 95 % des compo-sants sont intégrés locale-ment », explique Jean-PierreGauthier, directeur du siteGefco. Les 10 % restantscomme des pièces spécialesde fonderie sont importésd’Europe via le site havrais. Enréalité, chaque nouveau véhi-cule comporte son lot depièces nouvelles que les sous-traitants locaux ne peuventproduire, comme les nouveauxpare-brise athermiques de laC5. Et la multiplication desnouveaux modèles entraînefatalement une progressiondes pièces à livrer au lointain.

Gefco fait la chasse au videLe cas

e site Gefco du Havreest le seul entrepôtlogistique mondial de

PSA concernant les expédi-tions en CKD (completelyknock down), opération selonlaquelle une voiture est expé-diée à l’autre bout du mondeen pièces détachées. L’expor-tation de ces pièces à destina-tion de l’Argentine, du Brésil etde la Chine essentiellementrequiert des unités de manu-tention solides pour résister àdes semaines de transportmaritime dans des conditionsd’hygrométrie (jusqu’à 70 %d’humidité) et de température(80 °C) difficiles. Nombreusesaussi puisque le site a expédié2,2 millions d’unités de condi-tionnement (UM). Et enconstant accroissement de 15 % à 20 % par an : en 2010,les UM passeront à 2,5 mil-lions, malgré un chômagetechnique de plusieurs mois

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n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

EMBALLAGES

42 DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

Tous les ans, le site CKDGefco du Havredoit réaliser 5 % de gains.D’où une courseà l’optimisationdu remplissagedes conteneurset à la rationa -lisation desemballages avec son sous-traitant intégréLarousseEmballage.

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arrivé à honorer son contratpar la standardisation desemballages, devenus dessous-multiples du conteneur.Ce qui permet aujourd’huid’assurer un taux de remplis-sage à 97 % des conteneurs.Mais ces derniers n’ont pastous la même taille selon lesdestinations et les standardsde la logistique mondiale ontaussi évolué : 80 % sont en for-mat “high Cube”, 25 centimè-tres plus haut que le 40 pieds.« Il faut sans arrêt s’adapteraux vecteurs logistiques mon-diaux », reconnaît le logisti-cien.

Pour réaliser des gains, lesemballages permettent defaire des progrès importants. « Le grand axe de réductiondes coûts et de productivitéconsiste à mettre la matièrejuste nécessaire autour despièces », souligne Jean-PierreGauthier qui est allé jusqu’àintégrer son fournisseur d’em-ballage dans ses murs.Larousse Emballage, filiale deKaysersberg (groupe DSSmith) a délégué une équipede six personnes pour fabri-

Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

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quer quotidiennement 500emballages par jour sur 1 000 m² de l’entrepôt du Havre.Ce partenariat Gefco/Kayser -sberg a permis de faire sensi-blement évoluer le condition-nement. L’emballage de typecaisse en bois, qui revient de500 à 600 euros l’unité, a étéprogressivement éliminé. Lestechniciens méthode ont à laplace mis au point une solu-tion complète à base de bois,ce carton et de plastique : lebois est une palette phyto-sanitaire, traitée thermique-ment conformément à lanorme Nimp 15 et associé à 4 coins plastique agrafés avecun carton ondulé emboîté. Letout forme ce que Gefconomme un “carton palette”.Un ensemble, testé et validépar le LNE (laboratoires natio-nal d’essais), dont le coût a étédivisé par quatre par rapportau bois et dont le volume estinfiniment réduit. Résultat :Gefco Le Havre arrive à fairetenir le contenu de 100camions en 50 conteneurs.Un exploit !

Objectif 22 minutesOutre l’emballage, le site estconfronté au facteur temps. « 80 % des flux doivent quitterl’établissement dans les 48 heures et 100 % dans lesquatre jours, sinon c’estl’avion », prévient Jean-PierreGauthier. Autant dire que lesite du Havre n’est en réalitéqu’un encours de productionet non un lieu de stockage.Pour accélérer les flux, l’en-trepôt a été automatisé defaçon à traiter 18 000 unités deconditionnement par jour.Lorsque le colis ne rejoint pasdirectement de centre deconditionnement, le trans-stockeur le place en attentedans un stock tampon de 5 000 emplacements lespièces destinées au petits

points de chute. Elles serontregroupées deux fois parsemaine pour réaliser desconteneurs complets.De son côté, le sous-traitantemballage travaille en fluxsynchrone pour monter lesUM en fonction des besoins duconditionnement. L’ensembledu site travaille en flux tendupuisque la consommationd’une boîte de vitesse en bordde chaîne de l’usine chinoisedéclenche le processus d’ap-provisionnement de l’unité deconditionnement équivalente. Et pour réaliser de nouveauxgains, Jean-Pierre Gauthierne manque pas d’idées. Voici

un an, la mise en place d’unchantier lean de 10 personnesa permis de réduire le tempsde chargement d’un conte-neur maritime, passé de 61 minutes à 37 minutes. Avecl’objectif d’atteindre les 22 minutes !Enfin, notre logisticien réflé-chit sérieusement à la palettecarton pour remplacer le bois.Un calcul qui pourrait s’avérerintéressant avec une paletteconstitué d’une semelleunique. Là encore, les techni-ciens de Larousse vont devoirplancher pour étudier la fai-sabilité de l’opération…

� GILLES SOLARD

Gefco continue de tester la RFIDaprès avoir changé de fournis-seur et recruté Pack Product.Deux portiques ont été installéssur deux des six quais du site duHavre. Bientôt, tous les flux des-tinés à la Chine passeront sousces portiques pour permettrel’identification des colis. Enamont, la gare d’expédition a

été dotée d’une pesée robotisée qui effectue le pesage, l’éti-quetage et la pose du tag. Quand le cariste passe sous le por-tique, la palette est lue. Cette lecture doit permettre de réduirele taux d’anomalie à moins de 1 pour mille contre 2 pour 1 000 àce jour. Le piéton traditionnellement associé au cariste pour lirel’étiquette Galia du colis ne sera donc plus nécessaire début2010, lorsque le système sera opérationnel. A terme, l’équipe-ment des six quais en portiques de lecture automatique per-mettra de réaliser une économie annuelle de 240 000 euros et lepersonnel sera affecté à d’autres tâches liées au développe-ment de l’activité.

La RFID monte en puissance

JEAN-PIERRE GAUTHIER,directeur du site Gefco

« Le grand axe de réduction des coûtsconsiste à mettre lamatière justenécessaire autourdes pièces. »

La gare d’expédition a été dotée d’une pesée robotisée qui effectue le pesage, l’étiquetage et la pose du tag.

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n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

44 DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

USINES

es lignes de condi-tionnement des pro-duits sont nom-

breuses et variées. Elles onttoutes une utilité propre et onles trouve principalementdans les lignes de produits ali-mentaire, mais elles serventaussi en pharmacie ou pourles cosmétiques. La demandeen machines d’emballage etde conditionnement varie d’unsecteur à l’autre en fonctiondu type de produits ainsi quedes cadences de productionsouhaitées.L’emballage dit tertiaire, ousuremballage, est dédié auxopérations logistiques, afin derendre les contenants aptes àla manipulation et au transportdans les meilleures conditionsde sécurité. Selon la sociétéd’études MSI (www.msi-etudes.fr), qui a réalisé uneétude sur « Le marché desmachines d'emballage et deconditionnement en France2005/2010 », les machines àemballer et empaqueter sontdestinées à trois fonctionsprincipales : le groupage, lesuremballage et la palettisa-tion. Le groupage peut êtreréalisé par une machine àfonction simple. La fonction degroupage peut également être

intégrée dans une machine àfonction combinée.Le suremballage utilise deuxtypes de matériaux : le cartonet le film plastique. Il existeplusieurs types de cartoncomme le carton ondulé ou lecarton micro cannelure. Lecarton peut être utilisé sousforme préformée ou sousforme découpée.L’encaissage ou encarton-nage a pour but de placer lesunités de vente consomma-teur (UVC), c’est-à-dire lesproduits, dans des caisses decarton ondulé dites améri-caines. Puis viennent le cer-clage et l’agrafage, techniqued’emballage dont le rôle estd’assurer le maintien et laprotection des produits trans-portés.

Améliorer le travail desopérateursLes matériels utilisés pour lecerclage sont des feuillards(bandes en rouleaux) métal-liques ou plastiques. Le farde-lage consiste à envelopper lescaisses avec un film plastiquerétractable. Le fardelage peutêtre avec ou sans soudure. Lebanderolage est une opéra-tion similaire réalisée avecdes machines dotées d’un

bras, d’un anneau ou d’unetable tournante. Le surembal-lage est aussi appelé wraparound (de wrap, envelopperen anglais).Dernière étape : la palettisa-tion, qui sert à grouper un cer-tain nombre de colis sur unsupport, la palette. L’opéra-tion de groupage est faite par

un palettiseur. D’abordmanuelle, puis semi-automa-tique, cette opération a étémécanisée pour améliorer lesconditions de travail des opé-rateurs logistiques. Quelle que soit la nature del’emballage primaire (type,forme, résistance), le filmrétractable protège et pré-sente efficacement les pro-duits à moindre coût.En ce qui concerne la paletti-sation, dernière étape duconditionnement, de nou-veaux types de films ont étémis au point dans diversmatériaux : polyéthylène (PE),polyéthylène basse densité(PEBD), polypropylène (PP),

etc. Ils sont de plus en plusfins tout en étant plus résis-tant. Ainsi, les films rétracta-bles sont passés en quelquesannées d’une épaisseur de120 microns à moins de 45.Les utilisateurs peuvent ainsiinvestir dans des machines depalettisation qui utilisentmoins d’épaisseur de film et

donc moins coûteuses.Les critères pour le choix deces différentes machines sontles types de manipulationsdemandées, la capacité decharge, la précision, la vitesseet les outils de préhension.Question prix, la fourchetteest large, de quelquesdizaines de milliers d’eurospour une fardeleuse à plu-sieurs centaines de millierspour une machine combinée.Parallèlement à la vente, deplus en plus de solutions delocation-vente, avec descontrats « full service » , sontproposés par les fabricxoantset importateurs de machines.

� PATRICK CAPPELLI

« Pour la palettisation, de nouveauxfilms, de plus en plus fins et résistants

ont été mis au point. »

L

Les machines de fin de ligneBanderoleuses, cercleuses, fardeleuses, encaisseuses, robots depalettisation : toutes ces machines sont employées en fin de ligne deconditionnement pour créer des unités aptes à êtres manipulées ettransportées.

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La banderoleuse B81 distribuée par Cenpac a étéspécialement conçue pour banderoler plus de 40 palettes parjour. Cette machine s’inscrit dans la démarcheenvironnementale car elle permet de banderoler les palettesavec moins de film donc moins de déchets et plus d’économie.Elle peut utiliser tous les films avec colle intérieure ouextérieure. Grâce au système exclusif Cenpac, le passage dufilm dans le chariot est très rapide. �Fabricant : nc �Distributeur : Cenpac Nom de l’équipement : banderoleuse B81�Caractéristiques techniques : pré-étirage motorisé ; cellule de détection de hauteurdes palettes ; quatre programmes de banderolage ; conforme à la réglementation CE�Options : système de pesage intégré ; plateau évidé pour transpalette ; pince coupe ;version inox de la machine pour une utilisation en milieu humide �Domained’application : banderolage sous film étirable de tous types de palettes

BANDEROLEUSE B81 DE CENPAC

n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

46FIN DE LIGNE

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

Le robot d’encaissage IRB 260 d’ABB est conçu pour uneintégration facile sur les lignes de conditionnement et il peuttravailler près de sa base pour minimiser l’espace au sol.Fonctionnant avec quatre axes, son utilisation autorise desconcepts d’emballage flexibles. Son indice d’étanchéitéeau/poussière IP 67 en fait un robot conforme aux impératifssanitaires de l’agroalimentaire. Comme les autres robots ABB,l’IRB 260 est piloté par l’armoire de commande IRC5. Associé aulogiciel de vision PickMasterTM, il peut être doté de fonctionssupplé mentaires telles que le déplacement dynamique desconvoyeurs.�Fabricant : ABB �Distributeur : ABB �Nom de l’équipement : robot IRB 260�Caractéristiques techniques : robot d’encaissage 4 axes ; capacité de chargemaximale de 30 kg ; rayon d’action de 1,56 m ; rapidité de 50 à 60 cycles/min (charge de10 kg) ou 35 à 40 cycles/min (charge de 20 kg) �Options : nc �Domainesd’application : encaissage

ROBOT D’ENCAISSAGE IRB 260 D’ABB

Le robot de palettisationIRB 660 d’ABB s’adresse àla majorité des opérations depalettisation pour les sacs, lesboîtes, les caisses, les bouteilles. Ses quatreaxes et son rayon d’action de 3,15 mètres luipermettent de couvrir de larges cellules depalettisation et de gérer jusqu’à quatreconvoyeurs de chargement, deux piles depalettes, un paquet de feuilles intercalaires etquatre convoyeurs de déchargement. Deuxversions sont disponibles selon la capacitéde charge nécessaire, la version 180 kg ou250 kg. Il est étanche IP 67 et peut doncs’utiliser dans les environnements les plussévères�Fabricant : ABB �Distributeur : ABB �Nom del’équipement : robot IRB 660 �Caractéristiquestechniques : robot de palettisation 4 axes ; capacité de charge : 250kg ; rayon d’action de 3,15 m ; poids : 1650 kg ; embase au sol : 1136 x 850 mm�Options : nc �Domaines d’application : manutention ; palettisation

ROBOT DE PALETTISATION IRB 660 D’ABB

Le robot de palettisation PR5 de Cermex peut emporter unecharge allant jusqu’à 750 kg. L’enveloppe de travail du robot estlarge et sans angle mort. La gestion des mouvements est assuréepar une commande numérique située au pied du robot. La gestionde la périphérie (manutention des cartons, des palettes, gestiondes magasins, affichage des défauts et des marches à suivre) estassurée par un automate. La sélection des formats, l’arrêt de lamachine en fin de palette complète se font de façon indépendante(possibilité de changer de format, de vider ou arrêter une voiesans perturber la production des autres voies).�Fabricant : Cermex �Distributeur : Cermex �Nom de l’équipement : robot depalettisation PR5 �Caractéristiques techniques : Xoooooooooo �Options :manipulateur robotisé 4 ou 6 axes �Domaines d’application : fin de ligne deconditionnement

ROBOT DE PALETTISATION PR5 DE CERMEX

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Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009

47� PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.comDÉCOUVRIR

La cercleuse C62distribuée par Cenpac peutfonctionner avec du feuillardde différentes largeurs (9 à 15 mm). Le déclen -chement du cerclage se fait par pédale ou par un contacteur situé sur la table de travail. Cette machine estpolyvalente (tension dufeuillard réglable de 3 à 70 kg en fonction desproduits à cercler), etpermet un gain de temps pour l’utilisateur. Grâce à cette machine, les colis sont réglésavec la même force de serrage.�Fabricant : nc �Distributeur : Cenpac �Nom de l’équipement : cercleuse à archeC62 �Caractéristiques techniques : système de détection automatique de défaut de cerclage, bobine située à l’intérieur du coffre machine, conforme à la réglementation CE,28 à 30 cerclages/ minute �Options : arche de différentes tailles �Domainesd’application : tout cerclage de caisses carton

CERCLEUSE C62 DE CENPAC

Le système automatisé de contrôle des palettes Check-Pal de SEA-Productique contrôle la qualité des palettes et lestrie en fonction de leur conformité. Cette solution couvre troisopérations successives. Un dépileur prélève une à une lespalettes à partir d’une pile à contrôler et les présente au systèmede contrôle, qui vérifie la hauteur et la couleur de la palette, laprésence des six plots et planches et la qualité du cloutage. Lesrésultats sont calculés en temps réel et conservés pour analyseultérieure. Check-Pal permet d’éviter le blocage ou la casse dupalettiseur due à l’utilisation de palettes non conformes.�Fabricant : SEA-Productique �Distributeur : SEA-Productique �Nom del’équipement : système automatisé de contrôle des palettes Chek-Pal �Caractéristiquestechniques : cadence : 360 unités/heure ; capteurs et palpeurs connectés à un ordinateur�Domaines d’application : fin de ligne

CONTRÔLEUR DE PALETTES CHECK-PAL DE SEA-PRODUCTIQUE

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48FIN DE LIGNE

DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER

Le robot de palettisation forte charge KR 700 PA deKuka est un robot destinéprincipalement au secteuragroalimentaire et desboissons et au secteur desmatériaux de construction.Son volume de travaildépasse 70 m3 et lui permetde gérer deux arrivées decolis et deux palettessimultanément enincluant la mise enplace de la palette videet les intercalaires. Doté d'unemotorisation différentedes autres robots de lagamme, ce robot est rapide puisque qu'il assure une cadencede 30 prises/déposes par minute.�Fabricant : Kuka France �Distributeur : Kuka France Nom de l'équipement : KR 700 PA �Caractéristiques techniques : robot de palettisation forte charge (700kg), pouvant gérer deux convoyeurs et deux palettes format Europe sur 2 m de hauteur àune cadence de 30 colis par minute �Options : liaison TCP/IP pour supervision�Domaines d'application : toutes fins de lignes

SUREMBALLEUSE WRAP AROUND EN CONTINU VERSAWRAP DE CERMEX

La suremballeuse wraparound en continuVersawrap de Cermex estdotée d’un module deregroupement/sélectionproduits déterminé par latypologie de l’emballageprimaire (nature, forme,

résistance). L’extraction des emballages du magasin se fait endeux étapes, dépilage puis extraction. Le collage/pressage estgaranti par des taquets supérieurs équipés de presseurs encaoutchouc compensant les variations dimensionnelles desproduits et emballages. En intégrant un module de fardelage etun tunnel de rétraction, la version VersaCombi offre lapossibilité, en complément des découpes wrap around et desbarquettes, de réaliser des packs filmés avec ou sans support(barquettes + film et/ou plaque carton + film).�Fabricant : Cermex �Distributeur : Cermex �Nom de l’équipement :suremballeuse wrap around en continu Versawrap �Caractéristiques techniques :cadence de 65 cycles/minute ; traitement des découpes wrap around (rabats jointifs ourabats courts) ou barquettes via un système de mécanisation carton unique ; magasingrande capacité de découpes carton est alimenté par piles. �Options : nc �Domainesd’application : conserves (boîtes et pots), eau, soft drinks, vins, spiritueux, détergents,shampooings

Newtec propose une housseuse étirable qui permet la protectionet la stabilisation des charges palettisées par l'application d'unehousse élastique sur cinq faces. La housse est fabriquée à partird'une gaine polyéthylène à soufflet. Elle est coupée à la longueurcorrespondant à la hauteur mesurée de la palette. La housse estétirée mécaniquement pour être ensuite relâchée sur la charge. Cemode d'application de la housse n’utilise aucune source de chaleur(la housse n'est pas rétractée) et a un coût d'exploitation inférieurau houssage rétractable�Fabricant : Newtec �Distributeur : Newtec �Nom de l’équipement : housseuseétirable �Caractéristiques techniques : déclinaison en trois modèles de 60 à 120 palettes àl'heure �Options : têtes multiples, table de centrage, préchauffage du film �Domainesd’application : agro-industrie, matériaux de construction, chimie, pharmacie, cosmétique,industries manufacturières, préparation de commandes, distribution, textile

HOUSSEUSE ÉTIRABLE DE NEWTEC

Le PAL-VITE 410 deNewtec est un robotde palettisationpolyarticulé pourcharges unitaires àhaut rendement. Lapossibilité de multi-palettisationsimultanée deproduits différents luipermet desconfigurations d’implantations plus souples que pour unpalettiseur conventionnel à dépose de couches. Le PAL-VITE 410est piloté par une armoire de commande Newtec. Elle reçoit unautomate programmable qui prend en charge le pilotage del’ensemble des fonctionnalités de l’îlot. L’analyse des produits etde leur comportement permet d'optimiser la conception dupréhenseur et de son espace fonctionnel sécurisé. �Fabricant : Newtec �Distributeur : Newtec �Nom de l’équipement : PAL-VITE 410�Caractéristiques techniques : prise des palettes vides et /ou d’intercalaires ; préhensiondes colis à l’unité ou par rangées pré-constituées sur une table de regroupement �Options :possibilité de traiter la palettisation simultanée de 1 à 4 produits différents par îlot�Domaines d’application : agro-alimentaire, chimie, pharmacie, cosmétique, industriesmanufacturières, préparation de commandes, distribution, textile

ROBOT DE PALETTISATION DE NEWTEC

ROBOT DE PALETTISATION FORTE CHARGE DE KUKA

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Le combiné de Polypack regroupe plusieurs applications enune : fardeleuse sous film imprimé ou non, mise en barquettefilmée ou non, mise en caisse complète Wrap-AroundPour cela, Polypack/Secs a fusionné dans une même machineune fardeleuse et une embarqueteuse/encaisseuse. Cettemachineest capable de répondre aux nouvelles exigences duPAV (prêt à vendre)�Fabricant : Polypack/Secs �Distributeur : Polypack �Nom de l'équipement :combiné �Caractéristiques techniques : jusqu’à 50 groupages par minute ; multiformatau niveau des produits traités et flexibilité au niveau du type d’emballage �Options : nc�Domaines d'application : industries agro-alimentaires

COMBINÉ DE POLYPACK

Le système decalage FillPak TT deRanpak distribué parRaja est un systèmetransformant desfeuilles de papier kraftrecyclé en tube destinéau calage léger et auremplissage de vide quipermet le remplissageautomatique des colis.Le contrôle du débit s’effectue grâce à la pédale à la fournie etpermet à l’opérateur de garder les mains libres. FillPak TTs’intègre à tous les postes d’emballage.�Fabricant : Ranpak �Distributeur : Raja �Nom de l'équipement : FillPak TT�Caractéristiques techniques : système de calage électrique alimenté par des ramettesde papier prédécoupé 1 pli 50g/m2 ou 70g/m2 ; dimensions : L 43 x H 53 x P 57 cm ;poids : 7,5 kg ; alimentation : 220V mono �Options : nc �Domaines d'application :tout type de conditionnement en remplissage de vide et en calage léger.

L’appareil de cerclage sur batterie CP007 de F.LLIPOZZI distribué par Raja cercle par soudure les colis, paletteset autres charges. Son tableau de commande tactile facilite leréglage du temps de soudure et affiche le niveau de charge dela batterie. Il s’utilise aussi bien avec du feuillard polypropylèneque polyester.�Fabricant : F.LLI POZZI Italie Distributeur : Raja Nom de l'équipement : appareil decerclage sur batterie CP007 Caractéristiques techniques : tension manuelle avec levieret soudure motorisée pour feuillard de largeurs 12 à 16 mm et épaisseurs 0,6 à 1mm ;batterie haute densité Li-ion 14.4V, 3Ah ; encombrement : L 350 x l 145 x h 175 mm ;poids (avec batterie) 3,9Kg. Options : batterie supplémentaire. Domainesd'application : cerclage manuel horizontal ou vertical et de charges rondes avec feuillardplastique ; utilisation en poste mobile ou sur chaîne d’emballage.

APPAREIL DE CERCLAGE SUR BATTERIE CP007 DE F.LLI POZZI

CELLULE ROBOTISÉE D’ENCAISSAGE ROB’OPTIX DE SEA-PRODUCTIQUE

La banderoleuse WRA-PAL SWING de Thimon secompose d’une table tournante, d’un bloc de soudure/coupe,d’un triangle basculant de renvoi à 90°, d’un chariot de pré-étirage au sol et d’une armoire électrique. Lorsque la charge aété convoyée jusqu’au centre de la table tournante, le blocsoudure-coupe vient au contact de la palette. La pincemaintient le film (laize 1000 mm) en début de cycle. La tabletournante se met en mouvement et le film est déposé grâce ausystème breveté du bras triangulaire qui alterne montée etdescente pendant la rotation de la charge palettisée et basculepour permettre le recouvrement du toit de charge. En fin decycle, la queue de film plissée est soudée sur un contre morsafin de ne pas appliquer le mors chauffant directement sur lacharge. Le film est coupé (lame chauffée) au ras de la soudure. �Fabricant : Thimon �Distributeur : Thimon �Nom de l'équipement : banderoleuseWRA-PAL SWING �Caractéristiques techniques : réglage de la rotation de la table(nombre de tours haut et bas) ; réglage du taux de recouvrement ; pré-étirage (de 50 à300 %) modifiable par pignons ou variable en fonction du cycle ; cadence : jusqu'à 100 palettes par heure. �Options : nc �Domaines d'application : fin de ligne

BANDEROLEUSE WRA-PAL SWING DE THIMON

Rob’Optix de SEA-Productique st une cellule robotiséeconçue pour l’encaissage de produits agro-alimentaires, qu’ilssoient nus ou emballés. Les robots sont équipés de préhenseursde différents types, en fonction de la nature des produits àencaisser. De type delta ou polyarticulés, ces robots travaillent -de la préhension des produits à leur encaissage - sur quatre, cinq ou six axes de rotation suivant les besoins.La fonction de vision permet au robot de prendre les produits quise présentent en fin de ligne quelle que soit leur position. Unmême module Rob’Optix peut encaisser différents types deproduits, dans différents formats de caisse, et ainsi traiterplusieurs séries au cours d’une même journée. �Fabricant : SEA-Productique �Distributeur : SEA-Productique �Nom de l’équipement :cellule robotisée d’encaissage Rob’Optix �Caractéristiques techniques : cadence : jusqu’àcent coups par minute �Options : possibilité d’adjonction de cellules supplémentaires�Domaines d’application : encaissage de produits agro-alimentaires

SYSTÈME DE CALAGE FILLPAK TT DE RANPAK

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n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique

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INDEX DESANNONCEURS

�AActemium 15Abonnement Stratégies Logistique 32

�BBito Systemes 47

�EEticoncept 27Europack/Euromanut 11Euro pool system internat. 9

�GGecina 4

�IID Services 3e de Couv

�LLogismarket / Mecalux 37

�OOrtems 4e de Couv

�RRencontres experts 45

�SSoflog Telis 2e de Couv

INDEX DES SOCIÉTÉS CITÉES

�AABB 46ABCD 10Air France 13Alcatel 35Aldata 26, 27Alstom 40Arc International 10Argan 19Aruba 13Athesi 25Auchan 40Axelis+ 15

�BBenetton 15BSH 17, 18, 19

�CCaillot 22Calibre 15Capitaine Cook 38Carrefour 21, 29Casino 30Cenpac 46, 47Cermex 46, 48Chep 35, 39Christofle 15Chronopost 12CHU de Toulouse 14Cinetic Transitique 21, 22Cisco 13Citizen 13

�DDaher 35Dansk Supermarked 14Datalogic 25DDS Logistics 16Dell 25Dematic 14Deutsche Bahn 12DHL Express 13Dole France 14

Dynasys 14, 15

�EEasydis 30Ekahau 13, 25Europool System 10, 36, 40

�FF.lli Pozzi 49FCL-BN 10Fives Cinetic 22FM Logistic 38Franprix 24Fromageries Bel 35

�GGefco 35, 42, 43Generix 13, 25, 26Geodis 22GLS 12Goodyear 15Grimaldi 13

�HHardis 13Hewlett Packard 25Honeywell 12, 25, 27

�IID Services 28, 28, 30, 31Intermec 25IP Convergence 25IPP Logipal 39

�JJD Edwards 14Jones Lang LaSalle 15Jungheinrich 19

�KKaysersberg 35, 36Kaysersberg 38, 43Kiabi 3, 16KLM 13Knapp 14

Kronenbourg 36, 39Kuehne+Nagel 15, 35Kuka 48

�LLarousse Emballage 42, 43Leclerc 3Leroy Merlin 21LGE 40L'Oreal 14LPR 10, 39LXE 25, 26

�MMan France 10Martell 14Martin BeleysoudExpansion 15Martinair 13Migros 30, 31Monique Ranou 38Motorola 13, 25, 26,

27, 28, 30Moulins de la Marche 38MSI 44

�NNefab 35Nestlé 39Nestlé Waters 39Newtec 14, 48Norbert Dentressangle 12, 22

�PPack Product 43Pernod Ricard 14Polypack 49Port Autonome de Paris 10Porto Editora 14Prisme 13Psion Teklogix 25, 29, 30

�RRail4Chem 12Ranpak 49Renault 40

�SSage 10Salaisons Onno 38Samsung 30Sanyo 30SAP 14, 17, 18, 19Savoye 16SCA Ouest 30, 31Scapest 3, 20,

21, 22, 23Schoeller Arca Systems 40SEA Productique 47, 49Segro 11Smartflowpooling 39Smurfit Kappa 36SNCF 3, 12Soflog Telis 40Sony 30Staples 31Stef-TFE 35

�TTotal 16Touax 13Trapeze 13Triskel 38TVH Consulting 10, 12

�VVeolia Cargo 12Vincia 6, 7Vocollect 27

�WWincanton 15Witron 17, 18, 19

�ZZetes 14, 31

Antony Parc II - 10, place du Général de Gaulle - 92160 ANTONY - Tél. 01 77 92 92 92 - www.strategieslogistique.com � Groupe Industrie Services Info - Directeur de la publication : Christophe Czajka - Directeur général adjoint du pôle magazines spécialisés et salons professionnels : Gilles de Guillebon ([email protected]). Rédaction � Directeur de la rédaction : Henri Saporta ([email protected]) - Rédacteur en chef : Gilles Naudy01 77 92 95 93 ([email protected]) - Rédacteur en chef adjoint : Gilles Solard 01 77 92 95 96 ([email protected]). Ont participé à la rédaction : Patrick Cappelli.Réalisation � Maquette : Estelle Mouchy. Publicité � Fax 01 77 92 98 28 - Directrice commerciale : Sandrine Papin 01 77 92 96 43 ([email protected])

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Ce numéro 118 comporte 52 pages.Il inclut un encart brochéabonnement en début et fin de revue.

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