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Sam Partaix,Victor Pellegrin, Shane O’Neill, Georges Agonkouin, Willow, Matthieu Dupanloup, Guillaume Mocquin… L 15375 - 125 H - F: 4,95 - RD Max Frion, Switch crook, par Charley. DANGER IMMINENT

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Max Frion, Casey Rigney, Danger Imminent, Sam Partaix, Victor Pellegrin, Shane O’Neill, Georges Agonkouin, Willow, Matthieu Dupanloup, Guillaume Mocquin…

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Sam Partaix, Victor Pellegrin, Shane O’Neill, Georges Agonkouin, Willow, Matthieu Dupanloup, Guillaume Mocquin…

L 15375 - 125 H - F: 4,95 € - RD

Max Frion,Switch crook, par Charley.

DANGER IMMINENT

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On ne sait pas trop quand Willow va avoir son pro-model de boards mais ce qui est sûr, c’est qu’il a déjà un pro-model de trick. Il est devenu expert en laser heelflip et ne raterait

pour rien au monde l’occasion d’en rajouter un de plus à sa liste déjà longue.

WILLOW

Hen

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zman

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Par Charley.

Ce matin d'hiver, il semblerait que Ce so it vers 10h37 que j'ouvre les yeux.

"semblerait" Car hier j'ai eu la brillante idée de plonger ma main dans du liquide pour essuie-glaCe, version hiver-nale (donC alCoolisée), avant de me frotter les yeux. au-delà de la douleur qui fait toujours plaisir sur le moment, aujourd'hui je bénéfiCie pleinement du deuxième effet kisskool : j'ai les mêmes yeux qu'un lapin en phase avanCée de myxomatose et ma vue est plus qu'approxima-tive. pratique pour quelqu'un qui doit passer sa journée à faire des photos en étant attentif au moindre détail…

Il faut se lever, là ! Georges, qui m’ac-cueille chez lui pour quelques jours, est déjà prêt, je suis à la bourre…

Je sors de la douche pendant que Geo finit son bol de céréales, le tout sur un fond de musique tranquille, idéale pour le début de journée. Claude Levy nous a déjà laissé un message.

Georges sèche les plaques qui vont op-timiser l’élan d’un rail un peu plus tard dans la jour-née. J’ai du mal à émerger, myxomatose oblige… Une part de ce délicieux fondant au chocolat préparé hier par mon hôte et on est fin prêt, ou presque.

Nous prenons la direction d’un petit village perdu sur les hauteurs de Nice. La route est

sinueuse, Coluche s’est tué ici, Georges conduit pru-demment afin que nous ne connaissions pas le même sort. En papotant de tout et de rien, j’apprends que ces trois dernières années, Geo a parcouru près de 150000 kilomètres au volant de sa voiture. Tous les pilotes vous le diront, ça fait beaucoup de bornes en peu de temps…

Nous voilà sur le premier spot, une place parsemée de curbs avec 3 marches et une barrière à sauter. Le sol est humide, le restaurant bondé, je crains le pire…

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Georges emprunte une serpillière au pres-sing du coin afin de sécher la replaque et le

soleil fait le reste. Je reste dubitatif quant à l’accueil que vont nous réserver les locaux lorsque Georges va commencer à se balarguer par-dessus la barre, entre l’entrée de la boulangerie et les autres commerces.

Georges est chaud, les flashes sont ins-tallés, le trick est rentré dès le premier essai. Des touristes s’arrêtent pour assister à la scène, des jeunes font la circulation et une fille me demande si c’est bien Georges qui saute par-dessus la barre. Le trick est rentré encore deux fois, pour le plus grand plaisir de tout le monde.

C’est l’heure de partir, nous remer-cions au passage la gentille dame du

pressing pour la serpillière et surtout pour nous avoir permis de skater devant sa boutique. On apprend que son fils fait aussi du skate, on lui laisse quelques stic-kers… « Merci encore m’dame ! »

Ollie.

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Par Benjamin Deberdt

Casey n’est ni un débutant, ni un habitué des pro-jeCteurs (quoi que !). plutôt l’un de Ces noms qui reviennent régulièrement et toujours pour une bonne raison : le talent. quelques jours, Comme Co-pilote de miChael maCkrodt, lui ont permis de déCouvrir de nombreux spots parisiens que le visiteur Classique ne verra jamais… il les a assai-sonnés à sa sauCe, entre maîtrise teChnique et puissanCe. Cela lui a aussi laissé le temps de nous expliquer que la vie ne se limite pas aux Cours d’éColes de Californie, et qu’il est tout à fait possible d’exister en dehors du CirCuit offiCiel des gros sponsors qui déCident de l’avenir du monde. et de très bien s’en porter, même en restant Citoyen amériCain…

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Etienne Gros, ollie.

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Moi qui suis originaire du sud de la France, je n’ai pas vraiment l’habitude du mauvais temps et, quand il pointe son nez, cela ne dure guère. Malheureusement, ce n’est pas la même formule pour le climat océanique portugais. À notre arrivée sur le tarmac, nous avons droit

à notre douche de bienvenue. Le moral des troupes n’est pas pour autant entamé, nous sommes tous frétillants comme des gardons. Les premiers temps passés au Portugal sont consacrés à notre installation et aux premières provisions au « mini presso » (alimentation dis-count) du coin qui sera notre « QG » de la se-maine. Suite aux nombreuses averses, je décide d’investir dans un parapluie chez le premier grossiste « made in china ». Celui-ci (le parapluie, pas le grossiste !) ne sera finalement d’aucune utilité puisqu’il ne servira qu’à faire quelques portraits et se cassera dès la première rafale. Les prix bon marché, ça n’est bien qu’au passage en caisse… Libre à vous d’acheter de la came-lote… Des parapluies explosés, on en a vus tout au long de la semaine, des noirs, des colorés et même un léopard, prisonnier d’un grillage. Les jours passent, mais le mauvais temps, lui, ne nous fait pas de cadeaux, enfin si, de temps en temps... Nous avons droit à quelques trêves, pas de pluie entre 7 et 11 heures du matin alors notre équipe, qui n’est pas vraiment lève tôt, décide néanmoins de relever le défi. 7h30 : une mélodie matinale s’échappe de mon réveil, c’est moi qui suis chargé de lever ceux qui font corps avec leur lit. Pas de pitié, on a du boulot ! Je dois avouer qu’ils ont bien joué le jeu, surtout Hugo et Pacôme (le cameraman).

Si mes informations sont bonnes, je crois sa-voir que la plupart d’entre vous ne skate pas aussi tôt. Ceci dit, nous nous sommes efforcés d’utiliser les contraintes et d’en faire des alliées. La météo portugaise reste précise, nous avons pu planifier les spots et les tricks grâce à elle. Skater sous la pluie, c’est une école. Nous voilà donc équipés d’une serviette de bain imma-culée, empruntée à l’appartement que nous avions loué pour la semaine. La serviette se transforme en serpillère et finira sa vie au fond d’une poubelle par honte de donner celle-ci au nettoyage et surtout par souci de récupérer la caution. Matthieu skate même un rail sous la pluie, la méthode employée est : un essai, un séchage au mouchoir, un essai… Inutile de vous dire qu’il y a une belle petite pile de papier grisâtre sur le spot. Ce n’est pas de la tarte, j’ai longtemps hésité avant de sortir les flashs sous la pluie mais quand il faut y aller...

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Quels sont les skateurs Qui t’impressionnent le plus à Barça ?Mon préféré c’est Javier Sarmiento. C’est un bon pote de JB et de Jesus Fernandez avec qui je skate souvent. En skate il est incroyable et il est vraiment sympa, il ne se prend pas la tête. Sinon Flo Marfaing est bien motivé en ce moment, on va souvent le voir à Badalone [une petite ville truffée de spots, dans la ban-lieue barcelonaise – ndlr] pour skater avec lui. Madars Apse est vraiment super fort aussi, il a fait pas mal de tricks complètement fous à Barça…

tu reviens souvent en France ?La famille de ma copine possède une plage à Cavalaire, c’est une petite ville pas très loin de St Tropez, vers le Lavandou. De temps en temps, je vais travailler là-bas, c’est vraiment relax. En fait j’arrive à jongler avec un petit boulot l’hiver, à la montagne et un autre l’été, à la plage. Le reste du temps je skate à fond à Barça et j’essaie de bouger un peu.

Depuis Que tu as commencé, comment a évolué ton point De vue sur le skate ?Mon point de vue n’a jamais trop changé. Je ne me suis jamais dit que le skate allait me rendre riche.... Je prends ce qu’il y a à prendre, j’essaie de jouer le jeu au maximum avec les marques qui me soutiennent, et je les remercie pour leur soutien d’ailleurs ! J’ai juste envie de profiter, de découvrir de nouvelles destinations, de ren-contrer des nouveaux skateurs, d’essayer de fil-mer des nouveaux tricks, de faire des photos et, accessoirement, d’avoir une vie a peu près normale. Je travaille un peu lorsque j’ai des plans boulot parce qu’il faut tout de même un minimum de thune pour vivre, même lorsque l’on vit à l’arrache, comme moi… Le skate me permet de gagner parfois un peu d’argent mais pas assez pour me rouler les pouces.

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« J’arrive à Jongler

avec un petit boulot

l’hiver, à la montagne

et un autre l’été, à la

plage. »

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Parfois une photo réussie ne tient pas à grand-chose. Prenez un petit spot, un backside nollie, un cadre pittoresque et quelques teuffeurs en « after » et vous êtes au top !

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DANGER IMMINENTAvec le temps, on ne s’en rend plus vraiment compte mais le skateboard est tout de même l’une des activités les plus « casse-gueule » qui soit. Ce n’est sûrement pas au badminton ou au curling que l’on risque de passer des journées entières sur le cul, à se prendre boîte sur boîte, en essayant de progresser. Les gamelles, les chocs, les bleus… font partie de notre quotidien et on pourrait même parier qu’ils nous manqueraient si, du jour au lendemain, on se mettait à ne plus jamais rater de trick. En attendant d’en arriver là, avec les années qui passent, on apprend à tomber ou du moins à anticiper la chute pour préserver le minimum vital. Une solution efficace, pour augmenter son espérance de vie en skateboard, est de se tenir éloigné de certains types de spots propices à une fin tragique et de ne pas se risquer à tenter certains tricks qui ne laissent aucune chance en cas de pépin. Dans les pages qui suivent, vous allez pouvoir admirer les cascades de certains skateurs pour qui la survie n’est pas vraiment une priorité. Par chance, tout

s’est bien fini, mais voilà ce qui aurait pu se passer… Charley