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Belgique VS Russie LUIS OLIVEIRA : “LES DIABLES EN QUARTS DE FINALE… MINIMUM !” LE MATCH N° 33 MAGAZINE GRATUIT 21 JUIN 2014

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RED du 21 juin 2014

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BelgiqueVS Russie

LUIS OLIVEIRA :“LES DIABLESEN QUARTSDE FINALE…MINIMUM !”

LE MATCH

N° 33MAGAZINE GRATUIT21 JUIN 2014

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LE TWEETJullie zijn fantastisch ! Vous êtes formidables !

Elio Di Rupo,au coup de sifflet final de Belgique - Algérie…

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le Hodey. Directeur général Denis Pierrard. Rédacteur en chef Ralph Vankrinkelveldt. Responsable du magazine Benoît Delhauteur. Édition Laurent Denuit. Responsable rédaction sportive Philippe Lacourt. Mise en pages IPM Press Print. Direction, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 Bruxelles. Fax > (02) 211.28.70. Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59 Abonnements > (02) 744.44.55. Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.be. Crédits Une Shutterstock. Magazine gratuit avec la DH du 21 juin 2014. Ne peut être vendu séparément.

LA BLAGUEPhil Nevilleet l’humour anglaisà la sauce belgeBixente Lizarazu était présent à BeloHorizonte afin de couvrir Belgique -Algérie pour TF1. Phil Neville, lui, neveut pas commenter les Diables. “Je nefais que les grandes équipes”, nous a ditl’ex-Mancunien, consultant pour laBBC, lorsque nous l’avons croisé aprèsune rencontre de ce Mondial. Devantnotre étonnement, il nous a donné unetape amicale. “Je rigole ! Vous avez unetrès belle équipe.” L’humour anglais. PH

OT

O N

EWS

LA CASSE Les Nicolas souffre­douleur dans le staffLa victoire contre l’Algérie fut belle, mais elle a coûté chère au staff technique belge. Ce fut toutd’abord Marc Wilmots qui a déformé la veste de costume de Nicolas Cornu, le teammanager del’équipe. L’arbitre estimait que la fameuse chemise blanche du coach se confondait avec lesmaillots blancs des Fennecs. Pour éviter d’être exclu,Willy a enfilé la première veste qui passait,celle du malheureux Nicolas. Pire encore, Nicolas Paraskevopulos, le nutrionniste, a perdu ses lu-nettes dans l’aventure de Belo Horizonte. Tombées quand il sautait de joie sur l’égalisation de Ma-rouane Fellaini, les lunettes n’ont pas survécu aux embrassades viriles du staff. En espérant quecela n’ait pas de conséquences sur l’alimentation de nos champions…

PHO

TO

NEW

S

LA BALADE Camionbalai pour Van BuytenComment les Diables ont-ils fêté leur pre-mière victoire en Coupe du Monde ? Cham-pagne ? Petite fête à l’hôtel ? Que nenni : lesjoueurs sont allés dormir très tôt afin depouvoir participer à la balade à vélo organi-sée par le staff. Hormis les remplaçants quiavaient une séance classique sur le terrain,les titulaires ont pu parcourir les nombreuxhectares du complexe hôtelier à bicyclette.Est-ce parce qu’il savait déjà le goût qu’avaitune victoire en grand tournoi que Daniel VanBuyten était en queue de peloton ? B

ELG

A

LA FUITECourtois forcéd’éviter la presseCe sont des Diables heureux quenous avons retrouvés dans la zonemixte, une grande salle parseméede journalistes qui mène lesjoueurs des vestiaires au car,après le succès contre l’Algérie.Vingt-deux sont passés. Certainsdeux minutes comme VincentKompany, toujours le dernier àêtre prêt. Pas de trace par contrede Thibaut Courtois. Il était tou-jours en train d’essayer de produi-re le pipi réglementaire pour lecontrôle antidopage. Comme To-by Alderweireld et Moussa Dem-bélé, le gardien de but avait étéchoisi par la Fifa. Il y est finale-ment parvenu tout juste à tempspour prendre le car et ne pas lou-per l’avion qui ramenait l’équipe àSão Paulo. Pas d’interview parcontre pour lui après la victoirecontre l’Algérie. PH

OT

O N

EWS

11,6Élu homme du match contre l’Algérie,

Kevin de Bruyne est le Diablequi a parcouru le plus de kilomètres

durant le match : 11,687 exactement..

EN DIRECT DO BRASIL

LES BRÉSILIENSET LE CHOCOLAT BELGE

La presse internationale était présente en masse la veille du

premier match des Diables. Mais les journalistes brésiliens n’ont pas

apprécié la délégation belge. “Les responsables de presse étaientantipathiques. Mais les journalistesn’ont rien fait pour être agréables.Leur vacarme a interrompu plusieurs

fois la conférence de presse.La délégation belge est amère commele chocolat connu dans ce pays.”Les journalistes brésiliens ne se rendent visiblement pas compte

que leurs homologues belgessont pressés par le temps

pour boucler leurs éditions…

BEL

GA

Ü LE CAÏPIRINHA

LE JEUHazard n’a pas l’œil du TigerÀ l’hôtel, les Diables peuvent profiter de nombreuxloisirs. L’activité qui marche le mieux, c’est le golf.Si certains joueurs maîtrisent déjà le club, d’autressouffrent sur les greens. Eden Hazard fait claire-ment partie de la seconde catégorie. Cela n’a paséchappé à l’œil attentif de Vincent Kompany qui atweeté que “TigerWoods et Rory McIlroy devaient seméfier car un nouveau talent débarquait sur le cir-cuit”. Langue de… put le capitaine des Diables ?PH

OT

O N

EWS

2 La semaine diabolique y De Courtoisà Van Buyten, en passant par Hazard et…Neville, la petite histoire des Diables…

4 Le match y Belgique vs Russie4 Les forces en présence6 LeMaracanã

10 Le bâton de Nasazzi11 Les chiffres

12 Le Diable au corps y Luis Oliviera,le plus brésilien des anciens Diables,parle de son pays natal,de la Belgique et duMondial…

SOM

MAI

RE

CEN

TO

RA

ME

12

Ü ÉDITO LaurentDenuit

UNE ENCEINTEPOUR ENFANTER

L’EXPLOIT

Les Diables n’ont plus aligné deux victoires en phasefinale de Coupe duMonde depuis 20 ans, et leurssuccès contre leMaroc (1-0, but deMarc Degryse)et les Pays-Bas (1-0, goal de Philippe Albert)en ouverture de laWorld Cup 1994. S’ils rééditentcette performance ce dimanche contre la Russie,ils seront en huitièmes de finale de ceMondial 2014.Lemoment est donc, peut-être, historique.La victoire, difficile, contre l’Algérie fut instructive.Même s’il s’en défend,MarcWilmots s’est trompé encouchant son onze de Belo Horizonte sur la feuille dematch. Le sélectionneur eut lemérite de changer lecours de l’histoire en deuxième période, et il doit dé-sormais logiquement s’appuyer sur les valeurs quiont permis à nos Diables d’émerger face aux Fen-necs pour baliser un chemin brésilienmoins tor-tueux. Ce dimanche, la Belgique peut glaner unesixième qualification pour les huitièmes de finale dela Coupe duMonde (en 1982, ce stade de l’épreuveétait remplacé par un 2e tour de groupe…). Face à desadversaires russes, valeureux héritiers d’aïeuls so-viétiques, contre qui nos Diables ont disputé, et ga-gné, l’un de leurs plus fantastiquesmatches, àMexico 86 (4-3 après prolongations, buts de Scifo,Ceulemans, Claesen et Demol). Et c’est contre cesmêmes Russes que la Belgique a, en 2002, arrachésa dernière qualification pour le Top 16mondial…Tout semble donc réuni pour que nos Diables écri-vent une nouvelle belle page de leur histoire. Et quelplus beau stade que celui duMaracanã pour entrerdans la légende ? 49 ans plus tard, 17.917 joursexactement, la Belgique retrouve la célèbre arène deRio de Janeiro, où elle s’était produite en 1965, pourune rencontre amicale face au champion dumondebrésilien. Dans lamythique enceinte brésilienne,les Diables peuvent enfanter un exploit… l

“Fellaini est l’un des meilleursjoueurs de tête en Europe.

Il a tellement dominé son sujetsur les ballons aériens

que mes joueurs étaientincapables de s’opposer à lui”

Vahid Halilhodzic, sélectionneur de l’Algérie

AFP

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

LA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

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LE TWEETJullie zijn fantastisch ! Vous êtes formidables !

Elio Di Rupo,au coup de sifflet final de Belgique - Algérie…

LA CASSE Les Nicolas souffre­douleur dans le staffLa victoire contre l’Algérie fut belle, mais elle a coûté chère au staff technique belge. Ce fut toutd’abord Marc Wilmots qui a déformé la veste de costume de Nicolas Cornu, le teammanager del’équipe. L’arbitre estimait que la fameuse chemise blanche du coach se confondait avec lesmaillots blancs des Fennecs. Pour éviter d’être exclu,Willy a enfilé la première veste qui passait,celle du malheureux Nicolas. Pire encore, Nicolas Paraskevopulos, le nutrionniste, a perdu ses lu-nettes dans l’aventure de Belo Horizonte. Tombées quand il sautait de joie sur l’égalisation de Ma-rouane Fellaini, les lunettes n’ont pas survécu aux embrassades viriles du staff. En espérant quecela n’ait pas de conséquences sur l’alimentation de nos champions…

PHO

TO

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S

LA FUITECourtois forcéd’éviter la presseCe sont des Diables heureux quenous avons retrouvés dans la zonemixte, une grande salle parseméede journalistes qui mène lesjoueurs des vestiaires au car,après le succès contre l’Algérie.Vingt-deux sont passés. Certainsdeux minutes comme VincentKompany, toujours le dernier àêtre prêt. Pas de trace par contrede Thibaut Courtois. Il était tou-jours en train d’essayer de produi-re le pipi réglementaire pour lecontrôle antidopage. Comme To-by Alderweireld et Moussa Dem-bélé, le gardien de but avait étéchoisi par la Fifa. Il y est finale-ment parvenu tout juste à tempspour prendre le car et ne pas lou-per l’avion qui ramenait l’équipe àSão Paulo. Pas d’interview parcontre pour lui après la victoirecontre l’Algérie. PH

OT

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EWS

EN DIRECT DO BRASIL

LES BRÉSILIENSET LE CHOCOLAT BELGE

La presse internationale était présente en masse la veille du

premier match des Diables. Mais les journalistes brésiliens n’ont pas

apprécié la délégation belge. “Les responsables de presse étaientantipathiques. Mais les journalistesn’ont rien fait pour être agréables.Leur vacarme a interrompu plusieurs

fois la conférence de presse.La délégation belge est amère commele chocolat connu dans ce pays.”Les journalistes brésiliens ne se rendent visiblement pas compte

que leurs homologues belgessont pressés par le temps

pour boucler leurs éditions…

BEL

GA

Ü LE CAÏPIRINHA

“Fellaini est l’un des meilleursjoueurs de tête en Europe.

Il a tellement dominé son sujetsur les ballons aériens

que mes joueurs étaientincapables de s’opposer à lui”

Vahid Halilhodzic, sélectionneur de l’Algérie

AFP

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

LA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

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LE MATCH BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

4 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 5

Felix Brych (All)

KNé le 3 août 1975 à MunichLangue : allemand et anglaisArbitre international depuis

le 17/10/2007, Luxembourg - Roumanie1re Coupe du Monde1 match en 2014 : Uruguay - Costa Rica(3 cartons jaunes, 1 rouge)Centres d’intérêt :sport et musiqueArbitre assistant 1 >Mark Borsch (All)Arbitre assistant 2 >Stefan Lupp (All)Quatrième arbitre >Carlos Vera (Equ)

LAVILLE

LA SÉLECTION BELGEPOSTE N° PRÉNOM NOM NÉ LE CLUB M B MCM BCM

G 13 Sammy BOSSUT 11/08/85 Zulte Waregem 1 0 0 0

G 01 Thibaut COURTOIS 11/05/92 Atletico Madrid (Esp) 18 0 1 0

G 12 Simon MIGNOLET 06/03/88 Liverpool (Ang) 15 0 0 0

D 02 Toby ALDERWEIRELD 02/03/89 Atletico Madrid (Esp) 36 1 1 0

D 23 Laurent CIMAN 05/08/85 Standard de Liège 8 0 0 0

D 04 Vincent KOMPANY (cap) 10/04/86 Manchester City (Ang) 61 4 1 0

D 18 Nicolas LOMBAERTS 20/03/85 Zenit St-Pétersbourg (Rus) 26 2 0 0

D 15 Daniel VAN BUYTEN 07/02/78 Bayern Munich (All) 81 10 5 0

D 21 Anthony VANDEN BORRE 24/10/87 RSC Anderlecht 26 1 0 0

D 03 Thomas VERMAELEN 14/11/85 Arsenal (Ang) 48 1 0 0

D 05 Jan VERTONGHEN 24/04/87 Tottenham Hotspur (Ang) 58 4 1 0

M 22 Nacer CHADLI 02/08/89 Tottenham Hotspur (Ang) 21 3 1 0

M 07 Kevin DE BRUYNE 28/06/91 VFL Wolfsburg (All) 23 5 1 0

M 16 Steven DEFOUR 15/04/88 FC Porto (Por) 44 2 0 0

M 19 Moussa DEMBÉLÉ 16/07/87 Tottenham Hotspur (Ang) 58 5 1 0

M 08 Marouane FELLAINI 22/11/87 Manchester United (Ang) 52 8 1 1

M 06 Axel WITSEL 12/01/89 Zenit St-Pétersbourg (Rus) 50 5 1 0

A 10 Eden HAZARD 07/01/91 Chelsea (Ang) 47 6 1 0

A 20 Adnan JANUZAJ 05/02/95 Manchester United (Ang) 2 0 0 0

A 09 Romelu LUKAKU 13/05/93 Everton (Ang) 31 9 1 0

A 14 Dries MERTENS 06/05/87 Naples (Ita) 26 3 1 1

A 11 Kevin MIRALLAS 05/10/87 Everton (Ang) 45 9 0 0

A 17 Divock ORIGI 18/04/95 Lille OSC (Fra) 4 0 1 0

M = matches en équipe nationale. B = buts en équipe nationale. MCM: matches en Coupe du Monde. BCM: buts en Coupe du Monde

Marc WilmotsPays : BelgiqueDate de naissance : 22 février 1969 (45 ans)Lieu de naissance : Dongelberg

CARRIÈRE DE JOUEUR(ATTAQUANT)Saint-Trond (1987 > 88)Malines (1988 > 91)Standard (1991 > 96)Schalke 04/All (1996 > 2000)Bordeaux/Fra (2000 > 01)Schalke 04/All (2001 > 03)

CARRIÈRE D’ENTRAÎNEURSchalke 04/All (03/2003 > 06/2003)Saint-Trond (2004 > 02/2005)Belgique (depuis 05/2012)

PALMARÈS DE JOUEURÜ 80 sélections nationales; 70 caps; 29 butsÜ 1 Supercoupe d’Europe (1988)Ü 1 x champion de Belgique (1989)Ü 1 Coupe de Belgique (1993)Ü 1 Coupe Uefa (1997)Ü 1 Coupe d’Allemagne (2002)

SON BILAN AVEC LA BELGIQUEÜ 1er match: Belgique - Monténégro 2-2,le 25 mai 2012Ü 23 matches; 15 victoires,4 partages, 4 défaites

LE SÉLECTIONNEUR

Passé en CMParticipants récurrents

depuis la premièreCoupe du Monde en

Uruguay, les Diables nese sont extirpés qu’une

fois des huitièmes definale. Au Mexique, en

1986, ils se hissèrentjusqu’en demi-finales

après avoir éliminél’URSS et l’Espagne.

Un doublé du meilleurjoueur de la

compétition, l’ArgentinDiego Maradona, mis fin

aux espoirs de finale.Absente depuis2002, après six

participations d’affilée,la sélection belge faitson grand retour surl’échiquier mondial.

Fiche d’identitéSurnom :

Diables RougesParticipations en Coupe

du Monde : 11(1930, 1934, 1938, 1954,1970, 1982, 1986, 1990,

1994, 1998, 2002)Joueur le plus capé :

Jan Ceulemans,96 sélections

Meilleur buteur :Paul Van Himst

et Bernard Voorhoof,30 buts

Premier match :contre la France,

le 1er mai 1904 : 3-3Plus large victoire :contre Saint-Marin,

le 28 février 2001 : 10-1Plus large défaite :contre l’Angleterre

amateurs,le 17 avril 1909 : 11-2

Bilan des éliminatoires :8 victoires, 2 nuls,

0 défaite,18 buts pour, 4 contre

PalmarèsCoupe du Monde

(12e participation) :5 huitièmes de finaleen 1934, 1938, 1990,

1994 et 2002Demi-finaliste en 198637 m.; 11 v.; 9 n.; 17 d.;

48 bp-64 bcEuro

(4 participations) :finaliste en 1980

demi-finaliste en 1972JO : champion

olympique en 1920

Capitale : Bruxelles.Population :

11.116.243 hab.Superficie : 30.528 km2.

Langues officielles :néerlandais/français/

allemand.Hymne national :

la Brabançonne.Fédération : URBSFA

(www.belgianfootball.be).Licenciés : 415.000 affiliés

(2.000 clubs).

L’ARB

ITRE

SES 5 DERNIERS MATCHES05.03.2014 Belgique - Côte d’Ivoire (am) 2-226.05.2014 Belgique - Luxembourg (am) 5-101.06.2014 Suède - Belgique (am) 0-207.06.2014 Belgique - Tunisie (am) 1-017.06.2014 Belgique - Algérie (CM 14) 2-1

SES 5 DERNIERS MATCHES05.03.2014 Russie - Arménie (amical) 2-026.05.2014 Russie - Slovaquie (amical) 1-031.05.2014 Norvège - Russie (amical) 1-106.06.2014 Russie - Maroc (amical) 2-017.06.2014 Russie - Corée du Sud (CM 14) 1-1

8 Créée sur une partie des cendres de l’Union soviétique en 1992, la sélection russea, depuis, défié les Diables à 3 reprises… et n’a jamais battu la Belgique : 1 nul et 2 défaites. Si l’on ajoute les rencontres de l’URSS, les deux pays

se sont affrontés 8 fois : 3 succès belges, 4 soviétiques et 1 partage…11 Diables ont déjà foulé la pelouse mytique du Maracanã. C’était lors d’un

match amical, le 2 juin 1965, face au Brésil, champion du monde en titre(défaite 5-0, avec un hat-trick parfait du Roi Pelé et des buts de Flavio

et de Rinaldo). Constant Vanden Stock, sélectionneur, et Arthur Ceuleers, entraîneur, avaient aligné : Jean Nicolay (Standard); Georges Heylens (Anderlecht), Albert Sulon(FC Liégeois), Jean Plaskie (Anderlecht), Yves Baré (FC Liégeois); Pierre Hanon (Anderlecht), Gérard Sulon (FC Liégeois); Léon Semmeling (Standard), Jacques Stockman (Anderlecht), Roger Claessen (Standard), Fritz Van Den Boer (St-Trond).

Rio de Janeiro

KÉtat de Rio de Janeiro)6.500.000 habitantsDeuxième ville du pays

Ces prochaines années, Rio sera la capitale dusport mondial : après la Coupe du Monde defootball, elle accueillera les Jeux Olympiques en2016. Située dans la baie de Guanabara, Rio est réputée pour sesplages (Ipanema et Copacabana), son célèbre carnaval et sastatue du Christ Rédempteur au sommet du Corcovado (710 m).Toutefois, une partie importante de ses six millions d’habitantsest pauvre et vit dans l’un des nombreux bidonvilles (favelas).Avec Botafogo, Flamengo, Fluminense et Vasco da Gama,Rio compte quatre des plus grands clubs brésiliens. Le cœur dufutebol brésilien bat dans le légendaire stade Maracanã. (AFP, NEWS)

vsBelgiqueRussieMONDIAL 2014 > GROUPE H

ESTÁDIO JORNALISTA MÁRIO FILHO DO MARACANÃ > RIO DE JANEIRO (BRÉ)

DIMANCHE 22 JUIN 2014 (13H LOCALE, 18H EN BELGIQUE)

Passé en CMDepuis sa naissanceen 1992, la sélectionrusse n’a jamais étéau-delà du premiertour, ne récoltant àchaque fois que troispoints. Avant elle,l’Union Soviétiqueavait atteint les demi-finales du Mondial1966 en Angleterre(défaite 2-1 contrela RFA).

Fiche d’identitéSurnom : SbornaïaParticipationsen Coupe du Monde :2 (1994, 2002)Joueur le plus capé :Viktor Onopko,109 sélectionsMeilleur buteur :VladimirBestchastnykh,26 butsPremier match :contre le Mexique,le 16 août 1992 : 2-0Plus large victoire :à Saint-Marin,le 7 juin 1995 : 7-0Plus large défaite :au Portugal, le13 octobre 2004 : 4-1Bilan deséliminatoires :7 victoires,1 nul, 2 défaites;20 buts pour; 5 contre

PalmarèsCoupe du Monde(3e participation) :1er tour en 1994et 20027 m.; 2 v.; 1 n.; 4 d.;12 bp-11 bcEuro(4 participations) :demi-finaliste en 2008

Fabio CapelloPays : ItalieDate de naissance : 18 juin 1946 (67 ans)Lieu de naissance : San Canzian d’Isonzo

CARRIÈRE DE JOUEUR(MILIEU DE TERRAIN)SPAL/Ita (1964 > 67)AS Rome/Ita (1967 > 70)Juventus/Ita (1970 > 76)Milan AC/Ita (1976 > 79)

CARRIÈRE D’ENTRAÎNEURMilan AC/Ita (1991 > 96)Real Madrid/Esp (1996 > 97)Milan AC/Ita (1997 > 98)AS Rome/Ita (1999 > 2004)Juventus/Ita (2004 > 06)Real Madrid/Esp (2006 > 07)Sélectionneur de l’Angleterre (2007 > 12)Sélectionneur de la Russie (depuis 07/2012)

PALMARÈS DE JOUEURÜ 32 sélections internationales, 8 butsÜ 2 Coupes d’Italie (1969, 1977)Ü 4 x champion d’Italie (1972, 1973, 1975, 1979)

PALMARÈS D’ENTRAÎNEURÜ 1 Ligue des Champions (1994)Ü 1 Supercoupe d’Europe (1994)Ü 7x champion d’Italie (1992, 1993,

1994, 1996, 2001, 2005, 2006)Ü 4 Supercoupes d’Italie (1992, 1993, 1994, 2001)Ü 2x champion d’Espagne (1997, 2007)

SON BILAN AVEC LA RUSSIEÜ 1er match: Russie - Côte d’Ivoire 1-1,le 15 août 2012Ü 16 matches; 9 victoires,5 partages, 2 défaites

SÉLECTIONNEUR

RANKING FIFA 11E LA SÉLECTION RUSSEPOSTE N° PRÉNOM NOM NÉ LE CLUB M B MCM BCM

G 01 Igor Akinfeev 08/04/86 CSKA Moscou 69 0 1 0

G 12 Yury Lodygin 26/05/90 Zenit St-Pétersbourg 2 0 0 0

G 16 Sergei Ryzhikov 19/09/80 Rubin Kazan 1 0 0 0

D 14 Vasily Berezoutski (cpt) 20/06/82 CSKA Moscou 78 3 1 0

D 04 Sergei Ignashevich 14/07/79 CSKA Moscou 98 5 1 0

D 03 Georgy Shennikov 27/04/91 CSKA Moscou 3 0 0 0

D 13 Vladimir Granat 22/05/87 Dynamo Moscou 4 0 0 0

D 02 Alexei Kozlov 16/11/86 Dynamo Moscou 10 0 0 0

D 22 Andrei Eshchenko 09/02/84 Anzhi Makhatchkala 12 0 1 0

D 23 Dmitry Kombarov 22/01/87 Spartak Moscou 23 1 1 0

D 05 Andrei Semenov 17/06/77 Terek Grozny 1 0 0 0

M 07 Igor Denisov 17/05/84 Dynamo Moscou 43 0 1 0

M 18 Yury Zhirkov 20/08/83 Dynamo Moscou 61 0 1 0

M 10 Alan Dzagoev 17/06/90 CSKA Moscou 33 8 1 0

M 15 Roman Shirokov 06/07/81 FC Krasnodar 41 12 0 0

M 08 Denis Glushakov 27/01/87 Spartak Moscou 27 3 1 0

M 20 Viktor Faizulin 22/04/86 Zenit St-Pétersbourg 19 4 1 0

M 17 Oleg Shatov 29/07/90 Zenit St-Pétersbourg 7 2 1 0

A 11 Alexander Kerzhakov 27/11/82 Zenit St-Pétersbourg 81 25 2 1

A 21 Alexei Ionov 18/02/89 Dynamo Moscou 4 0 0 0

A 09 Alexander Kokorin 19/03/91 Dynamo Moscou 22 5 1 0

A 06 Maxim Kanunnikov 14/07/91 Amkar Perm 2 0 0 0

A 19 Alexander Samedov 19/07/84 Lokomotiv Moscou 17 3 1 0

Capitale : Moscou.Population :143.300.106 hab.Superficie :17.075.200 km².Langue officielle :russe.Hymne national :Hymne national de laFédération de Russie.Fédération : RossiiskiFutbolnyi Soyuz(www.rfs.ru).Licenciés : 5.802.536(14.329 clubs).

BRÉSIL

RANKING FIFA 19E

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LE MATCH BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

4 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 5

Felix Brych (All)

KNé le 3 août 1975 à MunichLangue : allemand et anglaisArbitre international depuis

le 17/10/2007, Luxembourg - Roumanie1re Coupe du Monde1 match en 2014 : Uruguay - Costa Rica(3 cartons jaunes, 1 rouge)Centres d’intérêt :sport et musiqueArbitre assistant 1 >Mark Borsch (All)Arbitre assistant 2 >Stefan Lupp (All)Quatrième arbitre >Carlos Vera (Equ)

L’ARB

ITRE

SES 5 DERNIERS MATCHES05.03.2014 Russie - Arménie (amical) 2-026.05.2014 Russie - Slovaquie (amical) 1-031.05.2014 Norvège - Russie (amical) 1-106.06.2014 Russie - Maroc (amical) 2-017.06.2014 Russie - Corée du Sud (CM 14) 1-1

8 Créée sur une partie des cendres de l’Union soviétique en 1992, la sélection russea, depuis, défié les Diables à 3 reprises… et n’a jamais battu la Belgique : 1 nul et 2 défaites. Si l’on ajoute les rencontres de l’URSS, les deux pays

se sont affrontés 8 fois : 3 succès belges, 4 soviétiques et 1 partage…

vsBelgiqueRussie

Passé en CMDepuis sa naissanceen 1992, la sélectionrusse n’a jamais étéau-delà du premiertour, ne récoltant àchaque fois que troispoints. Avant elle,l’Union Soviétiqueavait atteint les demi-finales du Mondial1966 en Angleterre(défaite 2-1 contrela RFA).

Fiche d’identitéSurnom : SbornaïaParticipationsen Coupe du Monde :2 (1994, 2002)Joueur le plus capé :Viktor Onopko,109 sélectionsMeilleur buteur :VladimirBestchastnykh,26 butsPremier match :contre le Mexique,le 16 août 1992 : 2-0Plus large victoire :à Saint-Marin,le 7 juin 1995 : 7-0Plus large défaite :au Portugal, le13 octobre 2004 : 4-1Bilan deséliminatoires :7 victoires,1 nul, 2 défaites;20 buts pour; 5 contre

PalmarèsCoupe du Monde(3e participation) :1er tour en 1994et 20027 m.; 2 v.; 1 n.; 4 d.;12 bp-11 bcEuro(4 participations) :demi-finaliste en 2008

Fabio CapelloPays : ItalieDate de naissance : 18 juin 1946 (67 ans)Lieu de naissance : San Canzian d’Isonzo

CARRIÈRE DE JOUEUR(MILIEU DE TERRAIN)SPAL/Ita (1964 > 67)AS Rome/Ita (1967 > 70)Juventus/Ita (1970 > 76)Milan AC/Ita (1976 > 79)

CARRIÈRE D’ENTRAÎNEURMilan AC/Ita (1991 > 96)Real Madrid/Esp (1996 > 97)Milan AC/Ita (1997 > 98)AS Rome/Ita (1999 > 2004)Juventus/Ita (2004 > 06)Real Madrid/Esp (2006 > 07)Sélectionneur de l’Angleterre (2007 > 12)Sélectionneur de la Russie (depuis 07/2012)

PALMARÈS DE JOUEURÜ 32 sélections internationales, 8 butsÜ 2 Coupes d’Italie (1969, 1977)Ü 4 x champion d’Italie (1972, 1973, 1975, 1979)

PALMARÈS D’ENTRAÎNEURÜ 1 Ligue des Champions (1994)Ü 1 Supercoupe d’Europe (1994)Ü 7x champion d’Italie (1992, 1993,

1994, 1996, 2001, 2005, 2006)Ü 4 Supercoupes d’Italie (1992, 1993, 1994, 2001)Ü 2x champion d’Espagne (1997, 2007)

SON BILAN AVEC LA RUSSIEÜ 1er match: Russie - Côte d’Ivoire 1-1,le 15 août 2012Ü 16 matches; 9 victoires,5 partages, 2 défaites

SÉLECTIONNEUR

LA SÉLECTION RUSSEPOSTE N° PRÉNOM NOM NÉ LE CLUB M B MCM BCM

G 01 Igor Akinfeev 08/04/86 CSKA Moscou 69 0 1 0

G 12 Yury Lodygin 26/05/90 Zenit St-Pétersbourg 2 0 0 0

G 16 Sergei Ryzhikov 19/09/80 Rubin Kazan 1 0 0 0

D 14 Vasily Berezoutski (cpt) 20/06/82 CSKA Moscou 78 3 1 0

D 04 Sergei Ignashevich 14/07/79 CSKA Moscou 98 5 1 0

D 03 Georgy Shennikov 27/04/91 CSKA Moscou 3 0 0 0

D 13 Vladimir Granat 22/05/87 Dynamo Moscou 4 0 0 0

D 02 Alexei Kozlov 16/11/86 Dynamo Moscou 10 0 0 0

D 22 Andrei Eshchenko 09/02/84 Anzhi Makhatchkala 12 0 1 0

D 23 Dmitry Kombarov 22/01/87 Spartak Moscou 23 1 1 0

D 05 Andrei Semenov 17/06/77 Terek Grozny 1 0 0 0

M 07 Igor Denisov 17/05/84 Dynamo Moscou 43 0 1 0

M 18 Yury Zhirkov 20/08/83 Dynamo Moscou 61 0 1 0

M 10 Alan Dzagoev 17/06/90 CSKA Moscou 33 8 1 0

M 15 Roman Shirokov 06/07/81 FC Krasnodar 41 12 0 0

M 08 Denis Glushakov 27/01/87 Spartak Moscou 27 3 1 0

M 20 Viktor Faizulin 22/04/86 Zenit St-Pétersbourg 19 4 1 0

M 17 Oleg Shatov 29/07/90 Zenit St-Pétersbourg 7 2 1 0

A 11 Alexander Kerzhakov 27/11/82 Zenit St-Pétersbourg 81 25 2 1

A 21 Alexei Ionov 18/02/89 Dynamo Moscou 4 0 0 0

A 09 Alexander Kokorin 19/03/91 Dynamo Moscou 22 5 1 0

A 06 Maxim Kanunnikov 14/07/91 Amkar Perm 2 0 0 0

A 19 Alexander Samedov 19/07/84 Lokomotiv Moscou 17 3 1 0

Capitale : Moscou.Population :143.300.106 hab.Superficie :17.075.200 km².Langue officielle :russe.Hymne national :Hymne national de laFédération de Russie.Fédération : RossiiskiFutbolnyi Soyuz(www.rfs.ru).Licenciés : 5.802.536(14.329 clubs).

RANKING FIFA 19E

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Le Maracanã, temple du foot brésilienEstádio Jornalista Mário FilhoCapacité : 78.838 spectateursCoût : 1,2 milliard de reais(395 millions €)

PAR PATRICE SINTZEN

Le stade du Maracanã a été construitdans un quartier de Rio de Janeiro

que les Indiens, ex-propriétaires de cesterres, appelaient Tijuca, soit “eau pour-rie” : un marécage dans lequel ilsn’aimaient pas s’aventurer, mais qu’ilsasséchèrent quand les Jésuites prirentpossession des terres, au XVIe siècle.Passés ensuite entre les mains de richesfamilles, le terrain accueille en 1890 lepremier stade hippique du pays, érigépar le Derby Club. Jusqu’en 1932, il ac-cueille des courses de chevaux, maislorsque le Derby Club fusionne avec leJockey Club da Galvia, le terrain de Tiju-ca devient un dépôt de voitures de l’ar-mée et une plaine de jeux...En 1938, Jules Rimet, le président de la Fi-fa, visite Rio de Janeiro, et est impres-sionné par la beauté de la ville. Huit ansplus tard, lorsque la Fédération interna-tionale désigne le Brésil, seul candidat,comme hôte de la Coupe du Monde1950, il s’en souvient.Le député fédéral Carlos Lacerda défendla candidature du Jacarepagua pour lenouveau stade, mais le préfet, Angelo

Mendes de Morais, préfèrel’ancien stade du Der-

by Club, situé dansle quartier de Ma-

racanã (oiseauvert en langagetupi-guarani)en plein centre

de la ville. Cette thèse est également dé-fendue par le Jornal dos Esportes, dirigépar Mário Filho, qui commande un son-dage et la majorité des lecteurs se pro-nonce en faveur du Tijuca.La première pierre est posée le 12 août1948. La construction coûte 250 millionsde cruzeiros (84 millions €). Avant la findes travaux, Carlos Lacerda fait courir lebruit que le stade va s’écrouler le jour del’inauguration. Pour lui donner tort, lepréfet envoie 3.000 fonctionnaires pu-blics sauter dans les gradins. Le stade estinauguré le 16 juin 1950 à l’occasion d’unsuccès de la sélection de São Paulo surcelle de Rio (1-3). C’est Gigi qui y inscrit lepremier but.Tout au long de la Coupe du Monde 1950,le stade sera entouré d’échafaudages. Le16 juillet 1950, lors de la finale, le Mara-

canã est consterné : le Brésil s’y incline(2-1) face à l’Uruguay devant 200.000spectateurs. Jamais depuis on n’y a en-tendu autant le silence...Les travaux ne seront réellement termi-nés que quinze ans plus tard, en 1965,lorsque le stade est officiellement bapti-sé Estádio Jornalista Mário Filho. Avant ce-la, il était appelé Stade Principal du Ma-racanã ou Estádio Mendes de Morais.Pendant 40 ans, après le Mondial 50, leMaracanã est l’écrin dans lequel brillentles plus beaux joyaux du football brési-lien : Pelé, Garrincha, Roberto Dinamite,Zico et Romario. Mais avec le temps,l’écrin perd de sa splendeur. Jamais réel-lement entretenu, il menace ruines. Le19 juillet 1992, à l’occasion de la finale duchampionnat brésilien entre Flamengoet Botafogo, une barrière du premier éta-

LEST

ADE

xDe 1950 à 2014, le Maracanã a été le témoinde hauts faits du futebol... (REPORTERS/AFP)

LE MARACANAZO, TRAGÉDIE NATIONALELe Maracanã accueillera la finale du Mondial 2014pour exorciser les démons du 16 juillet 1950…

Et soudain, le silence. Ce 16 juillet 1950, le poidsde l’Histoire vient de s’abattre sur les 200.000spectateurs du Maracanã, tandis que l’Uruguays’adjuge la Coupe du Monde aux dépens du Bré-sil, à Rio de Janeiro. LeMaracanazo, une piècetropicale fidèle aux six éléments de la tragédieédictés par Aristote…

L’histoireUruguay - Brésil est le dernier match du tour fi-nal, et donc une finale officieuse. La Seleçao n’abesoin que d’un nul pour remporter son premiertitre mondial, alors que la Celeste doit absolu-ment gagner pour être couronnée une deuxiè-me fois (après 1930). Friaça ouvre le score pourle Brésil (47e), mais Schiaffino égalise (66e), etGhiggia marque le but décisif (79e). 2-1 pourl’Uruguay, champion du monde. Tout le Brésilest sonné. Le président de la Fifa, le Français Ju-les Rimet, expédie la remise du trophée au capi-taine uruguayen, Varela.

Les personnagesDes héros, des maudits. Ghiggia, unique survi-vant des 22 acteurs, a fait une passe décisive etmarqué le but coup de théâtre. “Je n’ai pris cons-cience de son impact que quelques années plustard, quand on a com-mencé à écrire des li-vres sur le sujet, qu’onm’interrogeait des-sus”, dit-il à l’AFP. Plusque le premier buteur,Schiaffino, Varela estl’autre héros uru-guayen, leGran Capi-tan, l’aboyeur, celuiqui a su utiliserl’euphorie brésilienned’avant-match pourmotiver ses coéquipiers. Barbosa, le gardien dela Seleçao, fut accusé à jamais d’avoir ouvertson angle sur le tir fatal de Ghiggia. À la fin de savie, il se disait le seul Brésilien à purger une pei-ne de plus de 30 ans. Autre bouc émissaire : l’ar-rière gauche Bigode, déposé deux fois par Ghig-gia. “J’ai pensé à la mort, c’était le mieux pourmoi”, confie-t-il dans le livre intituléMaracanazode Teixeira Helder. “Ensuite, je me suis dit quemêmemort, les gens auraient continué àmehaïr.”

L’expressionL’expression de cette tragédie, ce sont des ima-ges, des gestes, des mots.L’image : cette course effrénée de Ghiggia sur40 m. Elle hante la mémoire collective brésilien-ne comme aux États-Unis, le film amateur del’assassinat de John Kennedy.Le geste : Barbosa qui s’avance parce qu’il anti-cipe le centre, à l’image du premier but. MaisGhiggia frappe au ras du poteau.Les mots : la star de la Seleçao, Zizinho, avaitpourtant prévenu ses coéquipiers. “Les Uru-guayens lacent leurs crampons avec leurs propresveines !”Mais la tirade la plus éloquente revien-dra à Ghiggia : “Seules trois personnes ont fait

taire le Maracanã : Frank Sinatra, le pape, etmoi !”

La pensée“Notre catastrophe, notre Hiroshima, a été la dé-faite contre l’Uruguay en 1950”, écrivait de rageNelson Rodrigues (revue Realidade, 1966). “C’estpeut-être la plus grande tragédie de l’histoire con-temporaine du Brésil”, abonde l’anthropologueRoberto Da Matta. “C’est arrivé aumoment où leBrésil voulait prendre sa place en tant que nationau grand destin.” Car après l’effondrement del’Europe, le pays voulait organiser la premièreCoupe du Monde d’après-guerre, construire leplus grand stade de la planète et s’y faire sacrer.En ratant la dernière marche, la fierté du peuplebrésilien tombait de haut. Et les vieux démonsdu racisme de resurgir. Pour certains, Barbosaet Bigode n’étaient plus des joueurs mais desNoirs. “Je n’arrive pas à dormir avec ces mots(mollasson de nègre) qui résonnent dansmesoreilles et me blessent à l’âme”, disait alors Bigo-de..

Le spectacleDans les jours précédant le match décisif, c’étaitle cirque du côté de l’équipe du Brésil. Le sélec-

tionneur Flavio Costaavait décidé de transfé-rer le camp de base àSão Januario, un quar-tier bruyant, et del’ouvrir aux supporters,journalistes, politiques.Il avait lui-même desambitions politiques…La mise en scène futassurée aussi par lapresse brésilienneavant le match. Le

16 juillet, le quotidienOMundo, au diapason desautres journaux, publiait une photo de l’équipeen titrant : “Voici les champions dumonde !” Lessuicides dont on a parlé ? “Je crois que les préten-dus suicides sont une légende urbaine”, confie, àl’AFP, Geneton Moraes Neto, auteur de l’ouvra-geDossiê 50. Mais comme le spectacle doit con-tinuer, le Brésil se relèvera avec les conquêtesde 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002, qui allaientatténuer le traumatisme, sans jamais y remé-dier. Les joueurs présents auMaracanazo furent“les précurseurs des cinq titres”, estime le sélec-tionneur actuel, Luiz Felipe Scolari.

Le chantSilence et sanglots pour la musique de fond.L’hébétude du Maracanã ouvrait “la décennie dusilence”, jusqu’au sacre de 1958 sous l’impusionde Pelé. Le Roi avait décidé de devenir footbal-leur en voyant son père pleurer le jour de la tra-gédie. “Quand (l’arbitre anglais)M. Reader adonné le coup de sifflet final, le Maracanã fut lethéâtre de la plus grande veillée funèbre”, écriraMario Filho. Et le célèbre journaliste, qui allaitdonner son nom officiel au stade après sa morten 1966, d’ajouter : “On entendait des cris deveuves siciliennes.” l Yann Bernal

ge cède sous la pression du public et unecentaine de personnes effectuent legrand plongeon. Par miracle, trois d’en-tre elles seulement meurent.D’importants travaux d’aménagementsont alors entrepris, en plusieurs phases,avec lenteur. En 1996, l’entretien du Ma-racanã devient trop cher. L’état de Riodécide alors de le privatiser. Un nouveauprojet dans le cadre du premier Mondialdes Clubs de la Fifa voit le jour : musée,centre de congrès, cinémas, théâtre, res-taurant… Mais la moitié des promessesn’est pas tenue.En 2005, dans la perspective de l’organi-sation des Jeux Panaméricains de 2007,nouvelle rénovation. La tribune populai-re du Maracaña est notamment abattue.Tous les ouvriers en charge de ce travailsont des gens qui, le dimanche, occu-pent une place dans cette tribune folklo-rique. Même sous la pluie, ils y jouent dela musique, dansent la samba, chantent,shootent dans une balle de tennis, seprennent mutuellement en photo…Chaque but, chaque match est prétexte àla fête d’un peuple pour lequel le foot-ball constitue bien souvent la seule sour-ce de distraction hebdomadaire. Alors,la démolition de la geral, comme ils l’ap-pellent, ils n’en veulent pas. Mais la Fifase montre intraitable : s’il veut survivre,le Maracanã doit se moderniser.Cette fois, le coût des travaux s’élève à304 millions de reais (107 millionsd’euros). Un montant astronomique quele gouvernement de Rio justifie en affir-mant qu’il ne sera désormais plus néces-saire de transformer le stade dans l’opti-que de la Coupe du Monde 2014. Unenouvelle erreur de jugement…Cette fois, la reconstruction du Mara-canã, terminée pour la Coupe des Confé-dérations 2013, coûtera 859,4 millions dereais (303 millions €), mais elle doit en-fin tenir le coup pendant de longues an-nées. Seul son squelette a été conservé.Et son âme… l

LE MATCH BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

6 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 7

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LE MARACANAZO, TRAGÉDIE NATIONALELe Maracanã accueillera la finale du Mondial 2014pour exorciser les démons du 16 juillet 1950…

Et soudain, le silence. Ce 16 juillet 1950, le poidsde l’Histoire vient de s’abattre sur les 200.000spectateurs du Maracanã, tandis que l’Uruguays’adjuge la Coupe du Monde aux dépens du Bré-sil, à Rio de Janeiro. LeMaracanazo, une piècetropicale fidèle aux six éléments de la tragédieédictés par Aristote…

L’histoireUruguay - Brésil est le dernier match du tour fi-nal, et donc une finale officieuse. La Seleçao n’abesoin que d’un nul pour remporter son premiertitre mondial, alors que la Celeste doit absolu-ment gagner pour être couronnée une deuxiè-me fois (après 1930). Friaça ouvre le score pourle Brésil (47e), mais Schiaffino égalise (66e), etGhiggia marque le but décisif (79e). 2-1 pourl’Uruguay, champion du monde. Tout le Brésilest sonné. Le président de la Fifa, le Français Ju-les Rimet, expédie la remise du trophée au capi-taine uruguayen, Varela.

Les personnagesDes héros, des maudits. Ghiggia, unique survi-vant des 22 acteurs, a fait une passe décisive etmarqué le but coup de théâtre. “Je n’ai pris cons-cience de son impact que quelques années plustard, quand on a com-mencé à écrire des li-vres sur le sujet, qu’onm’interrogeait des-sus”, dit-il à l’AFP. Plusque le premier buteur,Schiaffino, Varela estl’autre héros uru-guayen, leGran Capi-tan, l’aboyeur, celuiqui a su utiliserl’euphorie brésilienned’avant-match pourmotiver ses coéquipiers. Barbosa, le gardien dela Seleçao, fut accusé à jamais d’avoir ouvertson angle sur le tir fatal de Ghiggia. À la fin de savie, il se disait le seul Brésilien à purger une pei-ne de plus de 30 ans. Autre bouc émissaire : l’ar-rière gauche Bigode, déposé deux fois par Ghig-gia. “J’ai pensé à la mort, c’était le mieux pourmoi”, confie-t-il dans le livre intituléMaracanazode Teixeira Helder. “Ensuite, je me suis dit quemêmemort, les gens auraient continué àmehaïr.”

L’expressionL’expression de cette tragédie, ce sont des ima-ges, des gestes, des mots.L’image : cette course effrénée de Ghiggia sur40 m. Elle hante la mémoire collective brésilien-ne comme aux États-Unis, le film amateur del’assassinat de John Kennedy.Le geste : Barbosa qui s’avance parce qu’il anti-cipe le centre, à l’image du premier but. MaisGhiggia frappe au ras du poteau.Les mots : la star de la Seleçao, Zizinho, avaitpourtant prévenu ses coéquipiers. “Les Uru-guayens lacent leurs crampons avec leurs propresveines !”Mais la tirade la plus éloquente revien-dra à Ghiggia : “Seules trois personnes ont fait

taire le Maracanã : Frank Sinatra, le pape, etmoi !”

La pensée“Notre catastrophe, notre Hiroshima, a été la dé-faite contre l’Uruguay en 1950”, écrivait de rageNelson Rodrigues (revue Realidade, 1966). “C’estpeut-être la plus grande tragédie de l’histoire con-temporaine du Brésil”, abonde l’anthropologueRoberto Da Matta. “C’est arrivé aumoment où leBrésil voulait prendre sa place en tant que nationau grand destin.” Car après l’effondrement del’Europe, le pays voulait organiser la premièreCoupe du Monde d’après-guerre, construire leplus grand stade de la planète et s’y faire sacrer.En ratant la dernière marche, la fierté du peuplebrésilien tombait de haut. Et les vieux démonsdu racisme de resurgir. Pour certains, Barbosaet Bigode n’étaient plus des joueurs mais desNoirs. “Je n’arrive pas à dormir avec ces mots(mollasson de nègre) qui résonnent dansmesoreilles et me blessent à l’âme”, disait alors Bigo-de..

Le spectacleDans les jours précédant le match décisif, c’étaitle cirque du côté de l’équipe du Brésil. Le sélec-

tionneur Flavio Costaavait décidé de transfé-rer le camp de base àSão Januario, un quar-tier bruyant, et del’ouvrir aux supporters,journalistes, politiques.Il avait lui-même desambitions politiques…La mise en scène futassurée aussi par lapresse brésilienneavant le match. Le

16 juillet, le quotidienOMundo, au diapason desautres journaux, publiait une photo de l’équipeen titrant : “Voici les champions dumonde !” Lessuicides dont on a parlé ? “Je crois que les préten-dus suicides sont une légende urbaine”, confie, àl’AFP, Geneton Moraes Neto, auteur de l’ouvra-geDossiê 50. Mais comme le spectacle doit con-tinuer, le Brésil se relèvera avec les conquêtesde 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002, qui allaientatténuer le traumatisme, sans jamais y remé-dier. Les joueurs présents auMaracanazo furent“les précurseurs des cinq titres”, estime le sélec-tionneur actuel, Luiz Felipe Scolari.

Le chantSilence et sanglots pour la musique de fond.L’hébétude du Maracanã ouvrait “la décennie dusilence”, jusqu’au sacre de 1958 sous l’impusionde Pelé. Le Roi avait décidé de devenir footbal-leur en voyant son père pleurer le jour de la tra-gédie. “Quand (l’arbitre anglais)M. Reader adonné le coup de sifflet final, le Maracanã fut lethéâtre de la plus grande veillée funèbre”, écriraMario Filho. Et le célèbre journaliste, qui allaitdonner son nom officiel au stade après sa morten 1966, d’ajouter : “On entendait des cris deveuves siciliennes.” l Yann Bernal

ge cède sous la pression du public et unecentaine de personnes effectuent legrand plongeon. Par miracle, trois d’en-tre elles seulement meurent.D’importants travaux d’aménagementsont alors entrepris, en plusieurs phases,avec lenteur. En 1996, l’entretien du Ma-racanã devient trop cher. L’état de Riodécide alors de le privatiser. Un nouveauprojet dans le cadre du premier Mondialdes Clubs de la Fifa voit le jour : musée,centre de congrès, cinémas, théâtre, res-taurant… Mais la moitié des promessesn’est pas tenue.En 2005, dans la perspective de l’organi-sation des Jeux Panaméricains de 2007,nouvelle rénovation. La tribune populai-re du Maracaña est notamment abattue.Tous les ouvriers en charge de ce travailsont des gens qui, le dimanche, occu-pent une place dans cette tribune folklo-rique. Même sous la pluie, ils y jouent dela musique, dansent la samba, chantent,shootent dans une balle de tennis, seprennent mutuellement en photo…Chaque but, chaque match est prétexte àla fête d’un peuple pour lequel le foot-ball constitue bien souvent la seule sour-ce de distraction hebdomadaire. Alors,la démolition de la geral, comme ils l’ap-pellent, ils n’en veulent pas. Mais la Fifase montre intraitable : s’il veut survivre,le Maracanã doit se moderniser.Cette fois, le coût des travaux s’élève à304 millions de reais (107 millionsd’euros). Un montant astronomique quele gouvernement de Rio justifie en affir-mant qu’il ne sera désormais plus néces-saire de transformer le stade dans l’opti-que de la Coupe du Monde 2014. Unenouvelle erreur de jugement…Cette fois, la reconstruction du Mara-canã, terminée pour la Coupe des Confé-dérations 2013, coûtera 859,4 millions dereais (303 millions €), mais elle doit en-fin tenir le coup pendant de longues an-nées. Seul son squelette a été conservé.Et son âme… l

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TOUTES NOS INTERVIEWS, PHOTOS ET VIDÉOS SUR AQUARIUS BELGIUM

SOUS LA CHALEUR DU BRÉSIL

Avec deux matches prévus à 13 heures au Brésil, les Diables risquent d’avoir chaud. Heureusement, l’hydratation comme toutes les facettes de l’entraînement a fait l’objet d’une attention particulière. Explication avec le docteur Kris Van Crombrugge, responsable médical et Lieven Maesschalck, spécialiste en revalidation.

Comment s’est passé l’accueil des Diables Rouges? Lieven Maesschalck: Les premiers entraînements ont tenu compte, comme à chaque rendez-vous de l’équipe nationale, de la fatigue physique mais aussi mentale de chacun. L’accent est porté sur la récupération avec des boissons adaptées et des repas équilibrés, préparés par le cuisinier de l’équipe qui évite les graisses et les mauvais sucres. Il n’est pas question que les joueurs affichent des kilos excédentaires. C’est pour cette raison que nous sommes en discussion permanente avec eux. Kris Van Crombrugge: Comme à chaque fois que nous les retrouvons, les joueurs ont subi un contrôle médical poussé. Au besoin, on les envoie passer un scanner ou

tout autre examen nécessaire. Mais il n’y a jamais de grosses surprises. Grâce aux contacts permanents que nous entretenons avec les médecins des clubs, nous ne les perdons jamais vraiment de vue.

Avez-vous insisté sur l’hydratation durant la période de préparation? Kris Van Crombrugge: Non dans la mesure où nous y sommes toujours très attentifs. Tous les deux ou trois jours, nous analysons l’urine des joueurs à l’aide d’un appareil appelé réfractomètre qui permet de mesurer précisément leur concentration d’eau dans l’organisme. Nous affichons systématiquement les résultats à l’hôtel

et si un test présente des anomalies, nous avertissons immédiatement le joueur pour l’enjoindre à boire davantage.

Leur donnez-vous des conseils particuliers avant un match ou un entraînement?Kris Van Crombrugge: Pour reprendre une analogie avec la F1, ils doivent impérativement faire le plein avant d’entrer en piste. Et comme un joueur consomme, lui aussi, son carburant, l’entraîneur n’hésite pas à interrompre la séance pour que tout le monde puisse boire. Une bonne hydratation est le meilleur moyen de se prémunir des blessures.

Existe-t-il des quantités à préconiser? Kris Van Crombrugge: Non car en plus des fortes chaleurs qui nécessitent de boire davantage, les besoins hydriques diffèrent d’un joueur à l’autre. Il faut les adapter à sa morphologie ou même à son système de thermorégulation. Quelques joueurs transpirent naturellement plus. Certains perdent plus facilement des sels minéraux tandis que d’autres

évacuent essentiellement de l’eau. Heureusement, nous connaissons les paramètres de chaque joueur. En plus d’Aquarius qu’ils consomment tout au long de la journée, ils reçoivent sur base de toutes ces données une boisson spécifique.

L’avant-match fait-il l’objet d’une attention particulière? Lieven Maesschalck: A l’hôtel déjà, les joueurs ont reçu un repas diététique qu’ils doivent bien sûr compléter avec leur boisson de l’effort. Kris Van Crombrugge: Sur base des tests effectués la veille, nous insistons auprès des joueurs plus fragiles au plan hydrique pour qu’ils boivent davantage. Mais dans le vestiaire, tout le monde reçoit également des boissons comme Aquarius ainsi que des bars énergétiques ou des gels. Le mélange liquide/solide est important pour rester concentré toute la durée du match. Lieven Maesschalck: Même pendant l’échauffement, nos deux masseurs continuent à marteler le même message: “Buvez!” C’est le meilleur moyen pour

retarder la fatigue et pouvoir enchaîner les rencontres.

Et pendant le match? Kris Van Crombrugge: Chaque fois qu’un joueur fait appel à un soigneur, il en profite pour emmener une boisson de l’effort et de l’Aquarius pour l’hydratation. En venant prendre des nouvelles de leur partenaire, les joueurs qui en ressentent le besoin peuvent ainsi se réhydrater. Nous mettons également des bidons d’Aquarius dans notre goal. Et si la température dépasse les 20 degrés, on en dépose également de l’autre côté du terrain pour alimenter les joueurs à vocation offensive. Lieven Maesschalck: Cela ne suffit évidemment pas. Pendant la première mi-temps, un bidon d’Aquarius est installé à la place de chaque joueur pour l’hydratation. Ils n’ont de cesse de boire jusqu’à la reprise de la rencontre. Et bien évidemment le rituel recommence aussitôt la partie terminée. Mais cette fois avec des boissons de récupération qui sont, là encore, adaptées aux besoins de chaque joueur. Récupérer au plus vite, c’est déjà se projeter sur le match suivant. Avec trois

matches en neuf jours au Brésil, il faudra pouvoir enchaîner.

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SOUS LA CHALEUR DU BRÉSIL

Avec deux matches prévus à 13 heures au Brésil, les Diables risquent d’avoir chaud. Heureusement, l’hydratation comme toutes les facettes de l’entraînement a fait l’objet d’une attention particulière. Explication avec le docteur Kris Van Crombrugge, responsable médical et Lieven Maesschalck, spécialiste en revalidation.

Comment s’est passé l’accueil des Diables Rouges? Lieven Maesschalck: Les premiers entraînements ont tenu compte, comme à chaque rendez-vous de l’équipe nationale, de la fatigue physique mais aussi mentale de chacun. L’accent est porté sur la récupération avec des boissons adaptées et des repas équilibrés, préparés par le cuisinier de l’équipe qui évite les graisses et les mauvais sucres. Il n’est pas question que les joueurs affichent des kilos excédentaires. C’est pour cette raison que nous sommes en discussion permanente avec eux. Kris Van Crombrugge: Comme à chaque fois que nous les retrouvons, les joueurs ont subi un contrôle médical poussé. Au besoin, on les envoie passer un scanner ou

tout autre examen nécessaire. Mais il n’y a jamais de grosses surprises. Grâce aux contacts permanents que nous entretenons avec les médecins des clubs, nous ne les perdons jamais vraiment de vue.

Avez-vous insisté sur l’hydratation durant la période de préparation? Kris Van Crombrugge: Non dans la mesure où nous y sommes toujours très attentifs. Tous les deux ou trois jours, nous analysons l’urine des joueurs à l’aide d’un appareil appelé réfractomètre qui permet de mesurer précisément leur concentration d’eau dans l’organisme. Nous affichons systématiquement les résultats à l’hôtel

et si un test présente des anomalies, nous avertissons immédiatement le joueur pour l’enjoindre à boire davantage.

Leur donnez-vous des conseils particuliers avant un match ou un entraînement?Kris Van Crombrugge: Pour reprendre une analogie avec la F1, ils doivent impérativement faire le plein avant d’entrer en piste. Et comme un joueur consomme, lui aussi, son carburant, l’entraîneur n’hésite pas à interrompre la séance pour que tout le monde puisse boire. Une bonne hydratation est le meilleur moyen de se prémunir des blessures.

Existe-t-il des quantités à préconiser? Kris Van Crombrugge: Non car en plus des fortes chaleurs qui nécessitent de boire davantage, les besoins hydriques diffèrent d’un joueur à l’autre. Il faut les adapter à sa morphologie ou même à son système de thermorégulation. Quelques joueurs transpirent naturellement plus. Certains perdent plus facilement des sels minéraux tandis que d’autres

évacuent essentiellement de l’eau. Heureusement, nous connaissons les paramètres de chaque joueur. En plus d’Aquarius qu’ils consomment tout au long de la journée, ils reçoivent sur base de toutes ces données une boisson spécifique.

L’avant-match fait-il l’objet d’une attention particulière? Lieven Maesschalck: A l’hôtel déjà, les joueurs ont reçu un repas diététique qu’ils doivent bien sûr compléter avec leur boisson de l’effort. Kris Van Crombrugge: Sur base des tests effectués la veille, nous insistons auprès des joueurs plus fragiles au plan hydrique pour qu’ils boivent davantage. Mais dans le vestiaire, tout le monde reçoit également des boissons comme Aquarius ainsi que des bars énergétiques ou des gels. Le mélange liquide/solide est important pour rester concentré toute la durée du match. Lieven Maesschalck: Même pendant l’échauffement, nos deux masseurs continuent à marteler le même message: “Buvez!” C’est le meilleur moyen pour

retarder la fatigue et pouvoir enchaîner les rencontres.

Et pendant le match? Kris Van Crombrugge: Chaque fois qu’un joueur fait appel à un soigneur, il en profite pour emmener une boisson de l’effort et de l’Aquarius pour l’hydratation. En venant prendre des nouvelles de leur partenaire, les joueurs qui en ressentent le besoin peuvent ainsi se réhydrater. Nous mettons également des bidons d’Aquarius dans notre goal. Et si la température dépasse les 20 degrés, on en dépose également de l’autre côté du terrain pour alimenter les joueurs à vocation offensive. Lieven Maesschalck: Cela ne suffit évidemment pas. Pendant la première mi-temps, un bidon d’Aquarius est installé à la place de chaque joueur pour l’hydratation. Ils n’ont de cesse de boire jusqu’à la reprise de la rencontre. Et bien évidemment le rituel recommence aussitôt la partie terminée. Mais cette fois avec des boissons de récupération qui sont, là encore, adaptées aux besoins de chaque joueur. Récupérer au plus vite, c’est déjà se projeter sur le match suivant. Avec trois

matches en neuf jours au Brésil, il faudra pouvoir enchaîner.

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SOUVENIRS DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

LesDiablesont rencontréà troisreprises lesRusses,maisuneseule foisenmatchofficiel,lorsduMondial2002…Et ilsontarraché faceà l’arméerougeleurdernièrequalificationpour leshuitièmesde finaled’uneCoupeduMonde.Avantcellededimanche?

ÉVOCATION SAM CASEY

Je ressens un goût de trop peu, évidem-ment. Ceux, en Belgique et autour del’équipe, qui ont considéré la Tunisie com-me le parent pauvre du groupe ont com-mis une lourde erreur.”

Ces mots sont ceux de Robert Waseige. Le10 juin 2002, à Oita, six jours après avoirpartagé contre le Japon (2-2, buts de MarcWilmots et de Peter Van Der Heyden) pourson entrée dans la Coupe du Monde 2002, laBelgique avait pédalé dans la semoule tuni-sienne au point de devoir concéder le parta-ge (1-1), et une volée de bois noir sur fondjaune parvint en pleine figure du Mage.Comme Marc Wilmots aurait d’ailleurs puse retrouver au centre des mêmes critiquesque son maître, au Brésil, si Mertens nel’avait pas sauvé d’une mauvaise passe tacti-que face à l’Algérie…

“Notre partage face au Japon avait été unbon résultat dans lamesure où nous avions sunousmontrer présents sur le plan offensif etd’autres que nous savent combien ce n’est pastoujours évident de rencontrer d’entrée de jeuun pays organisateur”, se souvient RobertWaseige. “Mais contre la Tunisie, faute d’unréalisme suffisant, nous sommes passés à côtéde notre sujet et avonsmême reçu une leçon depossession de balle après laquelle nous avonsle plus souvent couru… Les Tunisiens n’avaientvraiment pas volé leur point ce jour-là et, pournotre part, nous étions presque satisfaitsd’avoir pu égaliser (NdlR : via une nouvelle ro-se de l’inévitable… Wilmots) !”

En Asie, les Diables n’avaient donc rassu-ré personne, et, avec deux points en autantde matches, ils occupaient une 3e place (dugroupe… H) éliminatoire. Plus guère be-

x Johan Walem a lancé le succèsbelge face aux Russes, Soncket Wilmots l’ont concrétisé :

les Diables sont en huitièmesde finale du Mondial 2002.

(PHOTONEWS)

LES 3 PRÉCÉDENTSl Belgique ­ Russie 0­024 avril 1996 > Match amicalBruxelles > Heysel, stade Roi Baudouin (14.549 spectateurs)BELGIQUE : Philippe Vande Walle (Germinal Ekeren/1); RégisGenaux (Standard de Liège/14), Dirk Medved (Club Bruges/22),Pascal Renier (Club Bruges/9), Philippe Léonard (Standard deLiège/4); Philippe Albert (Newcastle United-Ang/38) puis 69e

Gunther Verjans (Club Bruges/3), Enzo Scifo (capt-AS Monaco-Fra/73), Frédéric Peiremans (SC Anderlecht/2), Gunther Schepens(Standard de Liège/9); Luc Nilis (PSV Eindhoven-P-B/36), ChristopheLauwers (Cercle Bruges/1) puis 62e Frédéric Pierre (RWDM/1).Entraîneur : Wilfried Van Moer (1)RUSSIE : Stanislav Cherchesov (Tirol Innsbruck-Aut) puis 46e

Dimitri Kharin (Chelsea FC-Ang); Yuri Nikiforov (Spartak Moscou),Viktor Onopko (capt-Real Oviedo-Esp), Yuri Kovtun (DinamoMoskva), Vladimir Beschastnykh (Werder Brême-All); VladislavRadimov (CSKA Moscou), Valeri Karpin (Real Sociedad-Esp),Alexandr Mostovoï (RC Strasbourg-Fra); Andreï Kanchelskis(Everton FC-Ang), Sergeï Kiriyahov (Karlsruhe SC-All) puis 69e

Dimitri Radchenko (Deportivo La Corogne-Esp), Igor Kolyvanov(Foggia Calcio-Ita) puis 79e Igor Simutenkov (Reggiana AC ReggioEmilia-Ita).Entraîneur : Oleg RomantsevArbitre : M. Graziano Cesari (Aut)

l Belgique ­ Russie 3­2

14 juin 2002 > 17e Coupe du Monde de la Fifa –Phase finale au Japon/Corée du Sud,1er Tour – Groupe HShizuoka (Jap) > Stadium Ecopa (46.640 spectateurs)BELGIQUE : Geert De Vlieger (Willem II Tilburg-P-B/28/13);Jacky Peeters (AA Gent/15/2), Glen De Boeck (SC Anderlecht/35/9)puis 92e Eric Van Meir (Standard de Liège/34/16), Daniel Van Buyten(Olympique de Marseille-Fra/10/5), Nico Van Kerckhoven (FCSchalke 04-All/41/18); Mbo Mpenza (Excelsior Mouscron/28/5)puis 70e Wesley Sonck (RC Genk/15/9), Yves Vanderhaeghe (SCAnderlecht/33/11), Johan Walem (Standard de Liège/35/9),Bart Goor (Hertha Berlin-All/41/13); Gert Verheyen (ClubBruges/49/16) puis 78e Timmy Simons (Club Bruges/15/7),Marc Wilmots (capt-FC Schalke 04-All/69/26).Entraîneur : Robert Waseige (32/13).RUSSIE : Rouslan Nigmatulin (Hellas Verona FC-Ita); AndreiSolomatin (Lokomotiv Moscou), Youri Nikiforov (PSV Eindhoven-P-B) puis 43e Dimitri Sennikov (Lokomotiv Moscou), Viktor Onopko(capt-Real Oviedo-Esp), Youri Kovtun (Spartak Moscou); ValeryKarpin (Celta de Vigo-Esp) puis 83e Alexander Kerzakhov (ZenitSaint-Pétersbourg), Yegor Titov (Spartak Moscou), Alexeï Smertin(Girondins de Bordeaux-Fra) puis 34e Dimitri Sytchev (SpartakMoscou), Dimitri Alenitchev (FC Porto-Por), Dimitri Kkokhlov(Real Sociedad-Esp); Vladimir Bestchastnykh (Spartak Moscou).Entraîneur : Oleg Romantsev.Arbitre : M. Kim Milton Nielsen (Dan).Avertissements : Vanderhaeghe (39e); Solomatin (12e),Smertin (14e), Alenitchev (64e), Sennikov (84e).Les buts : 7e Walem (1-0); 52e Bestchastnynk (1-1); 78e Sonk (2-1);82e Wilmots (3-1); 88e Sytchev (3-2).

l Russie ­ Belgique 0­217 novembre 2010 > Match amicalVoronezh > Tsentralnyi Profsoyu Stadium (30.000 spectateurs)RUSSIE : Igor Akinfeev (CSKA Moscou); Roman Shishkin(Lokomotiv Moscou), Vasily Berezutskiy (CSKA Moscou) puis 46e

Viktor Vasin (Spartak Nalchik), Sergei Ignashevich (CSKA Moscou)puis 62e Igor Semshov (Dynamo Moscou), Yuri Zhirkov (Chelsea FC-Ang); Konstantin Zyryanov (Zenit St-Pétersbourg) puis 62e PavelMamaev (CSKA Moscou), Roman Shirokov (Zenit St-Pétersbourg),Diniyar Bilyaletdinov (Everton FC-Ang) puis 73e Aleksandr Bukharov(Zenit St-Pétersbourg); Andrei Arshavine (capt-Arsenal FC-Ang),Pavel Pogrebnyak (VfB Stuttgart-All), Alan Dzagoev (CSKA Moscou).Entraîneur : Dick Advocaat (Hol).BELGIQUE : Jean-François Gillet (AS Bari-Ita/6); Laurent Ciman(Standard de Liège/2), Daniel Van Buyten (capt-Bayern Münich-All/69), Vincent Kompany (Manchester City-Ang/36), JanVertonghen (Ajax Amsterdam-P-B/27); Steven Defour (Standardde Liège/27), Timmy Simons (FC Nürnberg-All/79), Eden Hazard(LOSC Lille Métropole-Fra/17) puis 91e Sébastien Pocognoli(Standard de Liège/6), Marouane Fellaini (Everton FC-Ang/26);Mousa Dembele (Fulham FC-Ang/31) puis 90e Vadis Odjidja-Ofoe(Club Bruges-1), Romelu Lukaku (SC Anderlecht/8)puis 75e Jelle Vossen (RC Genk/6).Entraîneur : Georges Leekens (7 + 29 = 36).Arbitre : M. Hannes Kaasik (Est).Avertissements : Hazard (48e), Ciman (85e).Les buts : 2e Lukaku (Hazard) 1-0; 73e Lukaku (Vertonghen) 2-0.

© La Dernière Heure/Les Sports 2002. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'auteur ou de ses ayants droit.

DHM

ondi

al La menaceLes défenseurs belges sont avertis :Ronaldo a retrouvé l’essentiel de ses moyens. Ce n’est pas leBrésil qui s’en plaindra !

Et maintenant, Brazil !Les Diables Rouges ont dansé la...samba, hier,après avoir pris la mesure (3-2) de la Russie,assurant ainsi la qualification de la Belgique pour les huitièmes

de finale du Mondial.En ayant retrouvé à la fois sa fierté et son jeu naturel, l’équipe belge,toujours invaincue dans le tournoi,se propose maintenant de créer,peut-être,une énorme surprise face au Brésil.

Le clashAprès la France et l’Argentine,c’est le Portugal qui a sombré

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PAGE M2 à 8

Allemagne - Paraguay

sam

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8.30

Angleterre- Danemark

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13.3

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Suède - Sénégal

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Espagne - Eiredim

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A l’affiche

SSaammeeddii 1155 eett ddiimmaanncchhee 1166 jjuuiinn 22000022

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EPA

ISO SP

ORT

1Un seul joueur russe, présent lors du match contre les Diables au Mondial

2002, est encore là aujourd’hui : Alexander Kerzakhov, qui avait

remplacé Valery Karpin en fin de match. À 31 ans, l’attaquant toujours fidèle au Zenit, où il côtoie Witsel et Lombaerts,

a été le sauveur de Capello et Cie,en inscrivant le but égalisateur.

Daniel Van Buyten, seul Diable rescapé de 2002, et ses partenaires de la défense

sont prévenus…

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Coup de froidpour la Russie

soin de calcul au moment d’affronter la Rus-sie, le leader : un succès était obligatoire dansun match couperet, véritable seizièmes de fi-nale.

JOHAN WALEM : “CE GOAL A ÉTÉIMPORTANT DANS MA VIE”

Heureusement, le 14 juin 2002, à Shizuoka,les Diables ont été grands. Et glané une victoi-re méritée, en inscrivant trois jolis buts : unsur coup franc, magnifique, de Walem, maîtreà jouer épanoui; un de la tête, par Sonck, dansle plus pur style du buteur; le troisième parWilmots, capitaine émérite. Mais, surtout, lesélèves de Waseige avaient bien joué collective-ment. Ils ont attaqué, plus souvent qu’à leurtour, de manière rationnelle et concertée, enutilisant les espaces, en cherchant la profon-deur et en profitant de l’immense travail desape de Verheyen, altruiste comme toujours.Les Belges ont enserré les Russes dans leursrets et n’ont laissé filer aucune maille. DeBoeck régna en maître organisateur dans sadéfense. Toujours bien positionné, Vande-rhaeghe conquit un nombre impressionnant

de ballons et les redistribua à la perfection.Mbo Mpenza, à droite, transperça son flanccomme à plaisir avec une grande intelligencede jeu et beaucoup d’efficacité. Il n’a manquéà Goor qu’un brin de précision dans sa der-nière passe pour plaire de la même manière.Wilmots évolua avec un art consommé dugeste à accomplir au bon moment, se faisantoublier quand il le fallait, jaillissant quand onespérait qu’il le fît. Quant à Walem, étourdis-sant de précision, de présence et d’entregent,il œuvra en patron du jeu belge.

“Spontanément, je garde bien sûr mon butcontre les Russes sur le podium demes souvenirsasiatiques”, avoue Johan Walem, aujourd’huisélectionneur de nos Diablotins. “D’un point devue personnel, ce goal a été important dansmavie, ne fût-ce que pour ce qu’il m’a apporté mé-diatiquement. C’était très important pour moi,j’ai pu démontrer l’importance demes qualités etle rôle que je pouvais jouer dans l’équipe, dansunmatch de très haut niveau. Mais j’ai toujoursprivilégié le collectif et, à mes yeux, le match faceau Brésil reste le meilleur souvenir de cette cam-pagne. En terme de performance collective, c’étaitfabuleux, vraiment. Lamanière avec laquelle ona traversé ce match… Il n’y a qu’un regret finale-ment, c’est le score.”

Les Diables étaient entrés en huitièmes definale par le grand hall d’honneur. Ce succèscontre les Russes s’inscrivait dans la lignéedes mémorables Belgique - Angleterre de Bo-logne en 1990 et Belgique - Allemagne de 1994à Chicago : il avait recelé la même intensitédramatique mais… il s’était mieux terminéque les deux autres. On ne savait pas encoreque l’injustice allait une nouvelle fois frapperen huitièmes de finale, face au futur cham-pion du monde brésilien. Wilmots, capitaineémérite, qui aura marqué de son empreinte leparcours des Diables en ayant trompé les qua-tre gardiens qu’il a défiés, ne se vit pas accor-der une quatrième rose, coupée à la racine parPeter Prendergast, l’arbitre jamaïcain qui futle seul à voir une poussée fautive du Taureaude Dongelberg sur Roque Silva... l

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www.dhnet .be

SAMEDI 15 ET DIMANCHE16 JUIN 2002

NAM

UR- L

UXEM

BOUR

GNA

MUR

- LUX

EMBO

URG

C’est un immense bonheur qui s’est emparé de toute

la Belgique, hier, quand les Dia-

bles Rouges, au terme d’unmatch héroïque, sont pa

rvenus à prendre lamesure de la Russie (3-2) pour s’

offrir une qua-

lification en huitièmes definale de la Coupe du Mon

de. Très séduisante, offensive à souhait, réaliste co

mme il conve-

nait de l’être, cette équipebelge a donc pris une bell

e revanche sur ceux qui, ces derniers jours, avaient

souligné son

manque de potentiel et l’ambiance négative qui se

mblait l’animer. C’est, aussi, une victoire extraordi

naire pour Ro-

bert Waseige qui avait encore été moins épargné pa

r la critique que ses joueurs. Et, enfin, c’est un succè

s pour tout un

pays qui a retrouvé sa fierté et qui se réjouit de retro

uver ses Diables, lundi (13h 30), face au légendaire B

résil.

DIABLEMENT FIERS !

Belgique : 0,85 €, France : 1,25 €, Espagne : 1,65 €,

Ténériffe : 2,25 €, Luxembourg : 0,87 €

- QUOTIDIEN - Nos 166 et 167 - 97

E ANNÉE

Verheyen quitte les Diables;

le Portugal, le Mondial !

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13

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Les P.-V.à la poubelle dansvotre région

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SOUVENIRS DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

LES 3 PRÉCÉDENTSl Belgique ­ Russie 0­024 avril 1996 > Match amicalBruxelles > Heysel, stade Roi Baudouin (14.549 spectateurs)BELGIQUE : Philippe Vande Walle (Germinal Ekeren/1); RégisGenaux (Standard de Liège/14), Dirk Medved (Club Bruges/22),Pascal Renier (Club Bruges/9), Philippe Léonard (Standard deLiège/4); Philippe Albert (Newcastle United-Ang/38) puis 69e

Gunther Verjans (Club Bruges/3), Enzo Scifo (capt-AS Monaco-Fra/73), Frédéric Peiremans (SC Anderlecht/2), Gunther Schepens(Standard de Liège/9); Luc Nilis (PSV Eindhoven-P-B/36), ChristopheLauwers (Cercle Bruges/1) puis 62e Frédéric Pierre (RWDM/1).Entraîneur : Wilfried Van Moer (1)RUSSIE : Stanislav Cherchesov (Tirol Innsbruck-Aut) puis 46e

Dimitri Kharin (Chelsea FC-Ang); Yuri Nikiforov (Spartak Moscou),Viktor Onopko (capt-Real Oviedo-Esp), Yuri Kovtun (DinamoMoskva), Vladimir Beschastnykh (Werder Brême-All); VladislavRadimov (CSKA Moscou), Valeri Karpin (Real Sociedad-Esp),Alexandr Mostovoï (RC Strasbourg-Fra); Andreï Kanchelskis(Everton FC-Ang), Sergeï Kiriyahov (Karlsruhe SC-All) puis 69e

Dimitri Radchenko (Deportivo La Corogne-Esp), Igor Kolyvanov(Foggia Calcio-Ita) puis 79e Igor Simutenkov (Reggiana AC ReggioEmilia-Ita).Entraîneur : Oleg RomantsevArbitre : M. Graziano Cesari (Aut)

l Belgique ­ Russie 3­2

14 juin 2002 > 17e Coupe du Monde de la Fifa –Phase finale au Japon/Corée du Sud,1er Tour – Groupe HShizuoka (Jap) > Stadium Ecopa (46.640 spectateurs)BELGIQUE : Geert De Vlieger (Willem II Tilburg-P-B/28/13);Jacky Peeters (AA Gent/15/2), Glen De Boeck (SC Anderlecht/35/9)puis 92e Eric Van Meir (Standard de Liège/34/16), Daniel Van Buyten(Olympique de Marseille-Fra/10/5), Nico Van Kerckhoven (FCSchalke 04-All/41/18); Mbo Mpenza (Excelsior Mouscron/28/5)puis 70e Wesley Sonck (RC Genk/15/9), Yves Vanderhaeghe (SCAnderlecht/33/11), Johan Walem (Standard de Liège/35/9),Bart Goor (Hertha Berlin-All/41/13); Gert Verheyen (ClubBruges/49/16) puis 78e Timmy Simons (Club Bruges/15/7),Marc Wilmots (capt-FC Schalke 04-All/69/26).Entraîneur : Robert Waseige (32/13).RUSSIE : Rouslan Nigmatulin (Hellas Verona FC-Ita); AndreiSolomatin (Lokomotiv Moscou), Youri Nikiforov (PSV Eindhoven-P-B) puis 43e Dimitri Sennikov (Lokomotiv Moscou), Viktor Onopko(capt-Real Oviedo-Esp), Youri Kovtun (Spartak Moscou); ValeryKarpin (Celta de Vigo-Esp) puis 83e Alexander Kerzakhov (ZenitSaint-Pétersbourg), Yegor Titov (Spartak Moscou), Alexeï Smertin(Girondins de Bordeaux-Fra) puis 34e Dimitri Sytchev (SpartakMoscou), Dimitri Alenitchev (FC Porto-Por), Dimitri Kkokhlov(Real Sociedad-Esp); Vladimir Bestchastnykh (Spartak Moscou).Entraîneur : Oleg Romantsev.Arbitre : M. Kim Milton Nielsen (Dan).Avertissements : Vanderhaeghe (39e); Solomatin (12e),Smertin (14e), Alenitchev (64e), Sennikov (84e).Les buts : 7e Walem (1-0); 52e Bestchastnynk (1-1); 78e Sonk (2-1);82e Wilmots (3-1); 88e Sytchev (3-2).

l Russie ­ Belgique 0­217 novembre 2010 > Match amicalVoronezh > Tsentralnyi Profsoyu Stadium (30.000 spectateurs)RUSSIE : Igor Akinfeev (CSKA Moscou); Roman Shishkin(Lokomotiv Moscou), Vasily Berezutskiy (CSKA Moscou) puis 46e

Viktor Vasin (Spartak Nalchik), Sergei Ignashevich (CSKA Moscou)puis 62e Igor Semshov (Dynamo Moscou), Yuri Zhirkov (Chelsea FC-Ang); Konstantin Zyryanov (Zenit St-Pétersbourg) puis 62e PavelMamaev (CSKA Moscou), Roman Shirokov (Zenit St-Pétersbourg),Diniyar Bilyaletdinov (Everton FC-Ang) puis 73e Aleksandr Bukharov(Zenit St-Pétersbourg); Andrei Arshavine (capt-Arsenal FC-Ang),Pavel Pogrebnyak (VfB Stuttgart-All), Alan Dzagoev (CSKA Moscou).Entraîneur : Dick Advocaat (Hol).BELGIQUE : Jean-François Gillet (AS Bari-Ita/6); Laurent Ciman(Standard de Liège/2), Daniel Van Buyten (capt-Bayern Münich-All/69), Vincent Kompany (Manchester City-Ang/36), JanVertonghen (Ajax Amsterdam-P-B/27); Steven Defour (Standardde Liège/27), Timmy Simons (FC Nürnberg-All/79), Eden Hazard(LOSC Lille Métropole-Fra/17) puis 91e Sébastien Pocognoli(Standard de Liège/6), Marouane Fellaini (Everton FC-Ang/26);Mousa Dembele (Fulham FC-Ang/31) puis 90e Vadis Odjidja-Ofoe(Club Bruges-1), Romelu Lukaku (SC Anderlecht/8)puis 75e Jelle Vossen (RC Genk/6).Entraîneur : Georges Leekens (7 + 29 = 36).Arbitre : M. Hannes Kaasik (Est).Avertissements : Hazard (48e), Ciman (85e).Les buts : 2e Lukaku (Hazard) 1-0; 73e Lukaku (Vertonghen) 2-0.

© La Dernière Heure/Les Sports 2002. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'auteur ou de ses ayants droit.

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al La menaceLes défenseurs belges sont avertis :Ronaldo a retrouvé l’essentiel de ses moyens. Ce n’est pas leBrésil qui s’en plaindra !

Et maintenant, Brazil !Les Diables Rouges ont dansé la...samba, hier,après avoir pris la mesure (3-2) de la Russie,assurant ainsi la qualification de la Belgique pour les huitièmes

de finale du Mondial.En ayant retrouvé à la fois sa fierté et son jeu naturel, l’équipe belge,toujours invaincue dans le tournoi,se propose maintenant de créer,peut-être,une énorme surprise face au Brésil.

Le clashAprès la France et l’Argentine,c’est le Portugal qui a sombré

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Allemagne - Paraguay

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A l’affiche

SSaammeeddii 1155 eett ddiimmaanncchhee 1166 jjuuiinn 22000022

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1Un seul joueur russe, présent lors du match contre les Diables au Mondial

2002, est encore là aujourd’hui : Alexander Kerzakhov, qui avait

remplacé Valery Karpin en fin de match. À 31 ans, l’attaquant toujours fidèle au Zenit, où il côtoie Witsel et Lombaerts,

a été le sauveur de Capello et Cie,en inscrivant le but égalisateur.

Daniel Van Buyten, seul Diable rescapé de 2002, et ses partenaires de la défense

sont prévenus…

soin de calcul au moment d’affronter la Rus-sie, le leader : un succès était obligatoire dansun match couperet, véritable seizièmes de fi-nale.

JOHAN WALEM : “CE GOAL A ÉTÉIMPORTANT DANS MA VIE”

Heureusement, le 14 juin 2002, à Shizuoka,les Diables ont été grands. Et glané une victoi-re méritée, en inscrivant trois jolis buts : unsur coup franc, magnifique, de Walem, maîtreà jouer épanoui; un de la tête, par Sonck, dansle plus pur style du buteur; le troisième parWilmots, capitaine émérite. Mais, surtout, lesélèves de Waseige avaient bien joué collective-ment. Ils ont attaqué, plus souvent qu’à leurtour, de manière rationnelle et concertée, enutilisant les espaces, en cherchant la profon-deur et en profitant de l’immense travail desape de Verheyen, altruiste comme toujours.Les Belges ont enserré les Russes dans leursrets et n’ont laissé filer aucune maille. DeBoeck régna en maître organisateur dans sadéfense. Toujours bien positionné, Vande-rhaeghe conquit un nombre impressionnant

de ballons et les redistribua à la perfection.Mbo Mpenza, à droite, transperça son flanccomme à plaisir avec une grande intelligencede jeu et beaucoup d’efficacité. Il n’a manquéà Goor qu’un brin de précision dans sa der-nière passe pour plaire de la même manière.Wilmots évolua avec un art consommé dugeste à accomplir au bon moment, se faisantoublier quand il le fallait, jaillissant quand onespérait qu’il le fît. Quant à Walem, étourdis-sant de précision, de présence et d’entregent,il œuvra en patron du jeu belge.

“Spontanément, je garde bien sûr mon butcontre les Russes sur le podium demes souvenirsasiatiques”, avoue Johan Walem, aujourd’huisélectionneur de nos Diablotins. “D’un point devue personnel, ce goal a été important dansmavie, ne fût-ce que pour ce qu’il m’a apporté mé-diatiquement. C’était très important pour moi,j’ai pu démontrer l’importance demes qualités etle rôle que je pouvais jouer dans l’équipe, dansunmatch de très haut niveau. Mais j’ai toujoursprivilégié le collectif et, à mes yeux, le match faceau Brésil reste le meilleur souvenir de cette cam-pagne. En terme de performance collective, c’étaitfabuleux, vraiment. Lamanière avec laquelle ona traversé ce match… Il n’y a qu’un regret finale-ment, c’est le score.”

Les Diables étaient entrés en huitièmes definale par le grand hall d’honneur. Ce succèscontre les Russes s’inscrivait dans la lignéedes mémorables Belgique - Angleterre de Bo-logne en 1990 et Belgique - Allemagne de 1994à Chicago : il avait recelé la même intensitédramatique mais… il s’était mieux terminéque les deux autres. On ne savait pas encoreque l’injustice allait une nouvelle fois frapperen huitièmes de finale, face au futur cham-pion du monde brésilien. Wilmots, capitaineémérite, qui aura marqué de son empreinte leparcours des Diables en ayant trompé les qua-tre gardiens qu’il a défiés, ne se vit pas accor-der une quatrième rose, coupée à la racine parPeter Prendergast, l’arbitre jamaïcain qui futle seul à voir une poussée fautive du Taureaude Dongelberg sur Roque Silva... l

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www.dhnet .be

SAMEDI 15 ET DIMANCHE16 JUIN 2002

NAM

UR- L

UXEM

BOUR

GNA

MUR

- LUX

EMBO

URG

C’est un immense bonheur qui s’est emparé de toute

la Belgique, hier, quand les Dia-

bles Rouges, au terme d’unmatch héroïque, sont pa

rvenus à prendre lamesure de la Russie (3-2) pour s’

offrir une qua-

lification en huitièmes definale de la Coupe du Mon

de. Très séduisante, offensive à souhait, réaliste co

mme il conve-

nait de l’être, cette équipebelge a donc pris une bell

e revanche sur ceux qui, ces derniers jours, avaient

souligné son

manque de potentiel et l’ambiance négative qui se

mblait l’animer. C’est, aussi, une victoire extraordi

naire pour Ro-

bert Waseige qui avait encore été moins épargné pa

r la critique que ses joueurs. Et, enfin, c’est un succè

s pour tout un

pays qui a retrouvé sa fierté et qui se réjouit de retro

uver ses Diables, lundi (13h 30), face au légendaire B

résil.

DIABLEMENT FIERS !

Belgique : 0,85 €, France : 1,25 €, Espagne : 1,65 €,

Ténériffe : 2,25 €, Luxembourg : 0,87 €

- QUOTIDIEN - Nos 166 et 167 - 97

E ANNÉE

Verheyen quitte les Diables;

le Portugal, le Mondial !DEMOULIN

2 à 5,M 2 à 16

13

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ISOSPORT/BELGA/MONTAGEDH

EXCLUSIF

Les P.-V.à la poubelle dansvotre région

Page 12: Supdh 20140621 supdh full

LE MATCH BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

12 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 13

TROPHÉE INSOLITE

À la conquêtedu Bâton de NasazziLes Diables peuvent s’emparer de ce trophée honorifiques’ils battents la Russie ce dimanche. Explications…

PARMIKE SHANNON

Il fait partie de ces trophées qui n’ontaucune valeur, dont on ne retire aucunegloire, mais qui font néanmois partie dela belle histoire du football. Ce dimanche,

en cas de victoire contre les Russes, les Belgespourraient s’emparer, pour la quatrième fois,du Bâton de Nasazzi.

Ce trophée ancestral est né le 30 juillet 1930,à Montevideo. Ce jour-là, au stade Centenario,l’Uruguay remporte, à domicile, la premièreCoupe du Monde de la Fifa, en battant l’Argen-tine 4-2. Le capitaine de la Céleste, José Nasazzi,brandit fièrement la Coupe Jules Rimet. El Terri-ble, comme on surnommait le défenseur d’ori-gine… lombarde, ne savait pas qu’il venait dedonner son nom à une autre récompense. Do-rénavant, le Bâton de Nasazzi se transmettrade nation à nation, au gré des victoires. Il seconquiert en battant, dans un match reconnupar la Fifa, l’équipe qui le détient. Le bâton deNasazzi parcourt les cinq continents sans sesoucier de l’ordre établi par la Fifa, et résumefinalement ce qu’il y a de plus beau dans lefootball : l’incertitude constante qui entourechaque match…

REP

OR

TER

S

x Le capitaine urugayen José Nasazzi serre la main du capitaineargentin, sous le regard de notre compatriote John Langenus,arbitre de la première finale du Mondial. La Céleste s’imposa 4-2,grâce, notamment, à un but de Dorado, et remporta la premièreCoupe du Monde, et, sans le savoir, le premier Bâton de Nasazzi…(AP/REPORTERS)

Ü RECORDS

Record cumuléBrésil µ 3.635 jours en 10 fois.

Record consécutifPays-Bas µ 1.056 jours d’affilée(entre le 19 novembre 2008et le 11 octobre 2011).

Record le plus courtAustralie µ 2 jours.

3La Belgique a déjà détenu à

3 reprises le Bâton de Nasazzi :3 jours en 1984 (pendant l’Euro,

après leur succès contre la Yougoslavie jusqu’à leur défaite

devant la France), 5 semainesen 1985 (entre les deux matchesde barrages pour le Mondial 86 contre les Pays-Bas), et 4 jours en 1990 (pendant le Mondiale

italien, après leur victoireface à l’Uruguay jusqu’à

leur revers devant l’Espagne)

Ü RUSSIE

1717 Russes ont joué en D1 belge depuis1974 (début professionnalisme).Ensemble, ils ont joué 459 matcheset marqué 67 buts…Les 17 Russes de D1 belgeBOULIKYNE Dimitry 20/11/1979SC Anderlecht (2008 > 09)CHERNYSHOV Andrej 07/01/1968Antwerp FC (1997 > 98)DIATEL Andrej 09/01/1940RC Harelbeke (1998 > 2001)GERK Anatoly 20/11/1984SC Anderlecht (2004 > 05)KOLOTILKO Aleksandr S. 11/07/1979RWD Molenbeek (2001 > 02)Charleroi SC (2002 > 03)KLIOUEV Denis 07/09/1973Lierse SK (1996 > 97)KOZLOV Igor 07/08/1970SK Beveren (1994 > 96)LUNIN Mikhaël 31/05/1978RC Harelbeke (99 > 2000)MITCHKOV Dmitri 22/02/1980RC Harelbeke (98 > 2001)RYTCHKOV A. Sacha 29/09/1974Standard (1992 > 96)DEMKINE Andrej 21/02/1976KV Courtrai (1998 > 99)GBA (1999 > 2001)SK Beveren (2001 > 02)VERETENNIKOV Oleg 05/01/1970Lierse SK (2000-01)ZANGIONOV Rafael 05/08/1978RC Harelbeke (1998 > 99)KOVALENKO Serhiy 10/05/1984Standard (2004 > déc. 06)Sporting Lokeren (jan > juin 07)SV Roulers (2007 > 08)SOROKINE Valery 06/01/1985FCM Brussels (jan > juin 2008)AA Gand (juin > déc 2008)AFC Tubize (jan > juin 2009)SABITOV Ravil 08/03/1968SV Waregem (1993 > 94)DOTSENKO Vadim 03/06/1988SV Roulers (2009 > 10)

9 En égalisant contre l’Algérie, Marouane Fellaini a marqué pour la9e fois sous le maillot belge. Le Mancunian rejoint ainsi les 2 Toffees,Kevin Mirallas et Romelu Lukaku. Seul, parmi les Brésiliens,

Big Dan fait mieux : 10 buts.

16 Avec 5 buts et 11 passes décisives, Kevin De Bruyne est,de loin, le Diable qui possède le plus d’impact sur nos résultats.Un pied dans 16 buts sur les 45 marqués sous l’ère Wilmots,

c’est du 35,56 %. Et en réalité, beaucoup plus, puisque l’ex-Genkois n’atteint pas les 70 % de temps de jeu !

20 Contre l’Algérie, notre équipe nationale alignait pour la 20e fois de son histoire 11 expatriés au coup d’envoi. Et, pourla 12e fois, 100 % de joueurs évoluant hors de nos frontières,

remplaçants inclus. Ce devrait encore être le cas contre la Russie...

100En marquant contre l’Algérie,

Dries Mertens est devenule 99e Diable buteur différent

en Coupe du Monde (qualifications et phases

finales confondues). Qui sera le 100e ? Le prochain (contre

la Russie ?) sauf s’il s’agitde Van Buyten, De Bruyne, Fellaini, Kompany, Hazard, Defour, Mirallas, Dembélé,

Vertonghen ou Mertens,qui ont déjà marqué…

28En phases finales de Mondial, Fellaini et Mertens ont porté leur nombre de buts belgesà 28 avec, comme leader,un certain Marc Wilmots(5 buts). Bientôt le 30e ?

11 CHIFFRESSTATISTIQUES CLAUDE HENROT

130 Le nombre de Diables qui ont désormais participé à au moins un match de phase finale. 13 ont fait leursdébuts contre l’Algérie. Van Buyten, lui, avait disputé

quatre rencontres en Extrême-Orient, il y a 12 ans déjà…

160 Comme le nombre de rencontres disputées par nosDiables en Coupe du Monde, qualifications et phasesconfondues. En prenant la mesure des Fennecs,

ils confortent comme suit leur bilan positif : 79 succès, 48 revers, 33 partages, 282 buts marqués, 199 concédés. Une victoire contre les Russes serait donc le 80e de leur histoire…

134 Belo Horizonte fut la 134e ville étrangère visitée parnotre équipe nationale. Avec 34 séjours, Paris reste lacité étrangère la plus prisée des Belges, qui ont déjà joué

à Rio de Janeiro, le 2 juin 1965, un match amical contre le Brésil, champion du monde en titre : 5-0, avec un hat-trick parfait du Roi Pelé. Au total, les Diables ont déjà évolué dans 144 villes différentes si on y ajoute les 10 belges…

89Axel Witsel a disputé 89,40 % du temps de jeu des 24 rencontres

dirigées par Wilmots, qui a utilisé 37 joueurs. Le Liégeois précède

Jan Vertonghen (87,27 %)et Toby Alderweireld (75,00 %)

24Vincent Kompany portera le

brassard des Diables pour la 24e

fois. Contre l’Algérie, il a rejoint son coach en étant capitaine

pour la 23e fois au coup d’envoi. Dimanche, il égalera Georges Grün

(24 fois). Prochain objectif :les 30 capitanats de Jef Mermans

BEL

GA

L’Uruguay le perdit 57 semainesplus tard, lors de sa première défaited’après titre mondial, le 6 septembre1931, et le céda à son bourreau brési-lien, qui lui même le conserva 142 se-maines, jusqu’à un revers face à l’Es-pagne, lors du Mondial 1934… Chaînesans fin, le Bâton de Nasazzi est ac-tuellement propriété de la… Russie,depuis sa victoire en match amical fa-ce à la… Corée du Sud le 19 novembre2013. Invaincus depuis lors, les élèvesde Fabio Capello le céderont à leurprochain bourreau… qui pourraitdonc être les Diables, dimanche, auMaracanã. Une cerise sur legâteau bel-ge d’une qualification ? l

BELGIQUE - RUSSIEEN

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LE MATCH BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

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Ü RUSSIE

1717 Russes ont joué en D1 belge depuis1974 (début professionnalisme).Ensemble, ils ont joué 459 matcheset marqué 67 buts…Les 17 Russes de D1 belgeBOULIKYNE Dimitry 20/11/1979SC Anderlecht (2008 > 09)CHERNYSHOV Andrej 07/01/1968Antwerp FC (1997 > 98)DIATEL Andrej 09/01/1940RC Harelbeke (1998 > 2001)GERK Anatoly 20/11/1984SC Anderlecht (2004 > 05)KOLOTILKO Aleksandr S. 11/07/1979RWD Molenbeek (2001 > 02)Charleroi SC (2002 > 03)KLIOUEV Denis 07/09/1973Lierse SK (1996 > 97)KOZLOV Igor 07/08/1970SK Beveren (1994 > 96)LUNIN Mikhaël 31/05/1978RC Harelbeke (99 > 2000)MITCHKOV Dmitri 22/02/1980RC Harelbeke (98 > 2001)RYTCHKOV A. Sacha 29/09/1974Standard (1992 > 96)DEMKINE Andrej 21/02/1976KV Courtrai (1998 > 99)GBA (1999 > 2001)SK Beveren (2001 > 02)VERETENNIKOV Oleg 05/01/1970Lierse SK (2000-01)ZANGIONOV Rafael 05/08/1978RC Harelbeke (1998 > 99)KOVALENKO Serhiy 10/05/1984Standard (2004 > déc. 06)Sporting Lokeren (jan > juin 07)SV Roulers (2007 > 08)SOROKINE Valery 06/01/1985FCM Brussels (jan > juin 2008)AA Gand (juin > déc 2008)AFC Tubize (jan > juin 2009)SABITOV Ravil 08/03/1968SV Waregem (1993 > 94)DOTSENKO Vadim 03/06/1988SV Roulers (2009 > 10)

9 En égalisant contre l’Algérie, Marouane Fellaini a marqué pour la9e fois sous le maillot belge. Le Mancunian rejoint ainsi les 2 Toffees,Kevin Mirallas et Romelu Lukaku. Seul, parmi les Brésiliens,

Big Dan fait mieux : 10 buts.

16 Avec 5 buts et 11 passes décisives, Kevin De Bruyne est,de loin, le Diable qui possède le plus d’impact sur nos résultats.Un pied dans 16 buts sur les 45 marqués sous l’ère Wilmots,

c’est du 35,56 %. Et en réalité, beaucoup plus, puisque l’ex-Genkois n’atteint pas les 70 % de temps de jeu !

20 Contre l’Algérie, notre équipe nationale alignait pour la 20e fois de son histoire 11 expatriés au coup d’envoi. Et, pourla 12e fois, 100 % de joueurs évoluant hors de nos frontières,

remplaçants inclus. Ce devrait encore être le cas contre la Russie...

100En marquant contre l’Algérie,

Dries Mertens est devenule 99e Diable buteur différent

en Coupe du Monde (qualifications et phases

finales confondues). Qui sera le 100e ? Le prochain (contre

la Russie ?) sauf s’il s’agitde Van Buyten, De Bruyne, Fellaini, Kompany, Hazard, Defour, Mirallas, Dembélé,

Vertonghen ou Mertens,qui ont déjà marqué…

28En phases finales de Mondial, Fellaini et Mertens ont porté leur nombre de buts belgesà 28 avec, comme leader,un certain Marc Wilmots(5 buts). Bientôt le 30e ?

11 CHIFFRESSTATISTIQUES CLAUDE HENROT

130 Le nombre de Diables qui ont désormais participé à au moins un match de phase finale. 13 ont fait leursdébuts contre l’Algérie. Van Buyten, lui, avait disputé

quatre rencontres en Extrême-Orient, il y a 12 ans déjà…

160 Comme le nombre de rencontres disputées par nosDiables en Coupe du Monde, qualifications et phasesconfondues. En prenant la mesure des Fennecs,

ils confortent comme suit leur bilan positif : 79 succès, 48 revers, 33 partages, 282 buts marqués, 199 concédés. Une victoire contre les Russes serait donc le 80e de leur histoire…

134 Belo Horizonte fut la 134e ville étrangère visitée parnotre équipe nationale. Avec 34 séjours, Paris reste lacité étrangère la plus prisée des Belges, qui ont déjà joué

à Rio de Janeiro, le 2 juin 1965, un match amical contre le Brésil, champion du monde en titre : 5-0, avec un hat-trick parfait du Roi Pelé. Au total, les Diables ont déjà évolué dans 144 villes différentes si on y ajoute les 10 belges…

89Axel Witsel a disputé 89,40 % du temps de jeu des 24 rencontres

dirigées par Wilmots, qui a utilisé 37 joueurs. Le Liégeois précède

Jan Vertonghen (87,27 %)et Toby Alderweireld (75,00 %)

24Vincent Kompany portera le

brassard des Diables pour la 24e

fois. Contre l’Algérie, il a rejoint son coach en étant capitaine

pour la 23e fois au coup d’envoi. Dimanche, il égalera Georges Grün

(24 fois). Prochain objectif :les 30 capitanats de Jef Mermans

BEL

GA

BELGIQUE - RUSSIEEN

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LE DIABLE AU CORPS BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

Luis Oliveira“MONPAYSSOUFFRE…”

Le plus belge des Brésiliensn’est pas en train de fairela fête dans son pays natal.Il est en Sardaigne,d’où il regarde un spectaclequ’il juge indécentau vu de la situation du Brésil

PAR KEVIN CENTORAME

Luis Oliveira va bien, merci pour lui.À 45 ans bien sonnés, l’ancien atta-quant d’Anderlecht, de la Fiorentinaou de Cagliari profite toujours de la

dolce vita en Sardaigne, à Muravera exacte-ment, où il a refait sa vie. Jusqu’il y a peu, ilentraînait l’équipe première locale, qui évo-lue dans les séries inférieures italiennes.Avec un certain brio, d’ailleurs, comme enatteste le prix de meilleur entraîneur desséries amateurs glané en 2012. Mais en finde saison, il a annoncé son départ, faute deperspectives sportives.

“Mon travail était apprécié mais après quel-ques années demise à l’épreuve, je désiremaintenant faire mes preuves dans une caté-gorie supérieure”, explique-t-il. “J’ai quelquescontacts pour reprendre une équipe de jeunesd’un club important. En Italie, c’est souvent parlà qu’on commence. Stramaccioni, il y a quel-ques années à l’Inter, et Inzaghi, qui vient depasser de l’équipe B à l’équipe première duMi-lan AC, en ont apporté la preuve.”

En attendant, Lulu profite du Mondial. Onaurait pu croire que le Brésilien naturalisébelge aurait profité de ce beau prétextepour rentrer chez lui le temps de quelquessemaines. Mais non ! Hors de question,pour l’ancien Anderlechtois, de participer àce qu’il considère comme un scandale gran-deur nature.

“Si cela continue comme ça, la Coupe duMonde ne se terminera pas sans un gros inci-dent”, prédit-il. “Énormément d’argent a étéinvesti pour construire des stades alors quel’État dit ne pas avoir les moyens de financerdes écoles ou des hôpitaux. C’est d’autant plusincompréhensible que la plupart de ces stadesne serviront plus à rien une fois le Mondial ter-miné. La situation est très délicate. En tout cas,elle m’attriste beaucoup. Et dans deux ans, onremet ça avec les Jeux Olympiques d’été...”

L’homme aux 31 sélections chez les Dia-bles Rouges ne se reconnaît plus en son Bré-sil. Cela fait maintenant 15 ans que Luis n’y aplus mis les pieds, malgré la présence surplace de sa maman.

“Je suis arrivé en Belgique à l’âge de 15 ans etdemi. Ce n’est pas comme la plupart des Brési-liens, qui arrivent en Europe entre 20 et 25 ans.Je suis devenu un Européen grâce à la Belgi-que, qui m’a tout donné, mais je me sensaujourd’hui parfaitement bien en Sardaigne.Quant àmamaman, je la vois via les outilstechnologiques aujourd’hui à notre disposi-tion. Cela dit, je réfléchis à l’idée de rentrer auBrésil une dizaine de jours. Si pas cette année,en 2015.”l

“COURTOISET HAZARDSONT ÉNORMES”Observateur attentif du football,Luis Oliveira n’a pas eu besoin denous pour mettre à jour ses con-naissances sur le football belge.Depuis la Sardaigne, il suit avecune attention toute particulièreles tribulations de la nouvellegénération des Diables Rougesde Marc Wilmots.Deux éléments en particulierrecueillent ses faveurs :Thibaut Courtois et Eden Hazard.“Hazard est énorme. À Chelsea,il est devenu un joueur fondamen-tal, qu’il finira tôt ou tard par êtreen équipe nationale. Mais celuiqui m’impressionne le plus,c’est Thibaut Courtois. Il est toutsimplement incroyable, sur saligne, dans ses sorties ou dans lesairs. C’est bien simple, je ne l’aijamais vu en difficulté.”Témoin privilégié pour la presseitalienne, Lulu préfère ne pas trops’avancer à l’heure d’établir unpronostic. Tout au plus concède-t-il que la Belgique fait partie desoutsiders : “Je suis à peu près sûrque la Belgique se hissera enquarts de finale. Une fois à cestade, la suite des opérationsdépend de plusieurs facteurs, dontl’arbitrage. MarcWilmots devraaussi adapter sa manière de jouer.Il faudra tabler sur l’organisationet profiter de la moindre opportu-nité. Plus on s’approche de la finaleet plus l’expérience est importantedans un grand rendez-vous mon-dial.”Le Sarde d’adoption est en toutcas heureux de voir un groupebelge vivre de cette manière :“Vu de l’extérieur, j’ai l’impressionqu’il existe une belle osmose danscette génération noir-jaune-rouge.Cela aussi, c’est très important etde bon augure pour la suite.” l

“LE BRÉSIL ESTTOUJOURS FAVORI”Si on excepte les parties disputées pendantla nuit, et quelques rencontres devantlesquelles il avoue s’être… assoupi, LuisOliveira ne rate pratiquement aucunemiette du Mondial brésilien. Difficile,toutefois, de citer un favori. Pour l’instant,c’est même la bouteille à l’encre.“Que la Coupe duMonde ait lieu n’importeoù, le Brésil est toujours favori. Alors à lamaison… Cela dit, je reconnais que l’équipede Scolari ne s’est pas encore montrée im-pressionnante. Pour le reste, les Pays-Basm’ont laissé une bonne impression, surtoutface à l’Espagne. Je songe aussi à l’Argentineet bien sûr à l’Allemagne, qui finira bien parremporter quelque chose. Ce ne sera facilepour personne. Je prédis encore l’une oul’autre surprise d’ici au 13 juillet.”Et l’Italie dans tout cela ? “Je dois avouerqu’elle m’a surpris contre l’Angleterre.La Squadra Azzurra est une formationdéfensive de nature. Contre les Britanniques,elle a opéré un virage à 180 degrés. En conti-nuant à jouer de la sorte, elle arrivera loin.Surtout si Pirlo, son cerveau, continueà voler au-dessus de la mêlée.” l

“EN 98, LE CIEL NOUS EST TOMBÉ SUR LA TÊTE”Prendre l’avion pour rejoindre le continent ne fait pas peur à Oliveira. Régulière-ment, il répond aux invitations de ses nombreux ex-équipiers et assiste ainsi à desrencontres prestigieuses, à Milan ou à Florence. En revanche, lorsqu’il s’agit de vo-ler au-delà des frontières de l’Italie, notre compatriote se fait plus discret. Il n’a, parexemple, plus mis les pieds sur le sol belge depuis… 1999, peu après le Mondial 98 !Celui qui évoluait alors à la Fiorentina disputa avec les Diables l’unique Coupe duMonde de sa carrière. “Notre parcours me reste, encore aujourd’hui, en travers de lagorge. Après un bon 0-0 face aux Pays-Bas, nous avons concédé deux autres partages,face auMexique et à la Corée du Sud, alors que nous avions chaque fois mené au sco-re. Dommage car je reste convaincu que dans ce groupe, nous avions réussi le plus duren ne perdant pas notre premier match. Le ciel nous est tombé sur la tête.” l

31Luis Airton Oliveira Barroso,

né le 24 mars 1969 à São Luis,a porté le maillot des Diables

à 31 reprises, entre le 26 février 1992 (en Tunisie) et le 30 mars 1999

(face à l’Égypte), et a inscrit 7 buts.Il évolua à Anderlecht de 1988 à 1992x Luis Oliveira suit le Mondial

au calme de la Sardaigne… (CENTORAME)

x Luis Oliviera en actiondurant le Mondial 1998, face auxPays-Bas de Seedorf. (CENTORAME)

14 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 15

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LE DIABLE AU CORPS BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

“COURTOISET HAZARDSONT ÉNORMES”Observateur attentif du football,Luis Oliveira n’a pas eu besoin denous pour mettre à jour ses con-naissances sur le football belge.Depuis la Sardaigne, il suit avecune attention toute particulièreles tribulations de la nouvellegénération des Diables Rougesde Marc Wilmots.Deux éléments en particulierrecueillent ses faveurs :Thibaut Courtois et Eden Hazard.“Hazard est énorme. À Chelsea,il est devenu un joueur fondamen-tal, qu’il finira tôt ou tard par êtreen équipe nationale. Mais celuiqui m’impressionne le plus,c’est Thibaut Courtois. Il est toutsimplement incroyable, sur saligne, dans ses sorties ou dans lesairs. C’est bien simple, je ne l’aijamais vu en difficulté.”Témoin privilégié pour la presseitalienne, Lulu préfère ne pas trops’avancer à l’heure d’établir unpronostic. Tout au plus concède-t-il que la Belgique fait partie desoutsiders : “Je suis à peu près sûrque la Belgique se hissera enquarts de finale. Une fois à cestade, la suite des opérationsdépend de plusieurs facteurs, dontl’arbitrage. MarcWilmots devraaussi adapter sa manière de jouer.Il faudra tabler sur l’organisationet profiter de la moindre opportu-nité. Plus on s’approche de la finaleet plus l’expérience est importantedans un grand rendez-vous mon-dial.”Le Sarde d’adoption est en toutcas heureux de voir un groupebelge vivre de cette manière :“Vu de l’extérieur, j’ai l’impressionqu’il existe une belle osmose danscette génération noir-jaune-rouge.Cela aussi, c’est très important etde bon augure pour la suite.” l

“LE BRÉSIL ESTTOUJOURS FAVORI”Si on excepte les parties disputées pendantla nuit, et quelques rencontres devantlesquelles il avoue s’être… assoupi, LuisOliveira ne rate pratiquement aucunemiette du Mondial brésilien. Difficile,toutefois, de citer un favori. Pour l’instant,c’est même la bouteille à l’encre.“Que la Coupe duMonde ait lieu n’importeoù, le Brésil est toujours favori. Alors à lamaison… Cela dit, je reconnais que l’équipede Scolari ne s’est pas encore montrée im-pressionnante. Pour le reste, les Pays-Basm’ont laissé une bonne impression, surtoutface à l’Espagne. Je songe aussi à l’Argentineet bien sûr à l’Allemagne, qui finira bien parremporter quelque chose. Ce ne sera facilepour personne. Je prédis encore l’une oul’autre surprise d’ici au 13 juillet.”Et l’Italie dans tout cela ? “Je dois avouerqu’elle m’a surpris contre l’Angleterre.La Squadra Azzurra est une formationdéfensive de nature. Contre les Britanniques,elle a opéré un virage à 180 degrés. En conti-nuant à jouer de la sorte, elle arrivera loin.Surtout si Pirlo, son cerveau, continueà voler au-dessus de la mêlée.” l

“EN 98, LE CIEL NOUS EST TOMBÉ SUR LA TÊTE”Prendre l’avion pour rejoindre le continent ne fait pas peur à Oliveira. Régulière-ment, il répond aux invitations de ses nombreux ex-équipiers et assiste ainsi à desrencontres prestigieuses, à Milan ou à Florence. En revanche, lorsqu’il s’agit de vo-ler au-delà des frontières de l’Italie, notre compatriote se fait plus discret. Il n’a, parexemple, plus mis les pieds sur le sol belge depuis… 1999, peu après le Mondial 98 !Celui qui évoluait alors à la Fiorentina disputa avec les Diables l’unique Coupe duMonde de sa carrière. “Notre parcours me reste, encore aujourd’hui, en travers de lagorge. Après un bon 0-0 face aux Pays-Bas, nous avons concédé deux autres partages,face auMexique et à la Corée du Sud, alors que nous avions chaque fois mené au sco-re. Dommage car je reste convaincu que dans ce groupe, nous avions réussi le plus duren ne perdant pas notre premier match. Le ciel nous est tombé sur la tête.” l

31Luis Airton Oliveira Barroso,

né le 24 mars 1969 à São Luis,a porté le maillot des Diables

à 31 reprises, entre le 26 février 1992 (en Tunisie) et le 30 mars 1999

(face à l’Égypte), et a inscrit 7 buts.Il évolua à Anderlecht de 1988 à 1992

x Luis Oliviera en actiondurant le Mondial 1998, face auxPays-Bas de Seedorf. (CENTORAME)

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