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EMBARQUEMENT IMMÉDIAT TRAMWAY D’ANGERS Cahier au Courrier de lʼOuest du 21 juin. Ne peut être vendu séparément

Supplément tramway Angers

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EMBARQUEMENT IMMÉDIATTRAMWAY D’ANGERS

Cahier au Courrier de lʼOuest du 21 juin.Ne peut être vendu séparément

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ILS L’ONT CONSTRUIT 2 TRAMWAY

«J’ai passé dix ans sur ce projet,mais je ne considère pas la miseen service comme une ligne

d’arrivée, plutôt comme une ligne dedépart. Pour les Angevins, ce samedi 25n’est que le début de la vie avec letramway.

Pourtant quand je jette un coup d’œildans le rétro, je me dis que le temps passevite. Une décennie pour un projet commeça, c’est court. Aujourd’hui il reste un peude travail, qui va coïncider avec le débutdes études sur la deuxième ligne. Leprocessus recommence, mais avecl’expérience du chantier qui s’achève, etsans moi, puisque je pars à la retraite. Je

suis ingénieur de formation, j’ai donc étépassionné par l’aspect technique dema mission, mais aussi par le côtérelationnel. Il a fallu débattre, convaincre,expliquer les choix en tenant compte despréoccupations de chacun maisaussi de l’intérêt général.

C’est le fondement même d’un fonc-tionnement démocratique, et je ne voulaissurtout pas que ce projet soit un rouleaucompresseur. Les réunions ont parfois faitévoluer notre position, même si nousn’avons pas dit « oui » à tout le monde.

Je sais que certains Angevins s’étonnentencore du tracé de cette première ligne,mais si l’on prend l’exemple de Belle-

Beille, c’est un point de passage impératifpour la deuxième ligne, mais pas pour lapremière ! Si l’on était passé par BelleBeille, on se serait privé du CHU, premieremployeur du département, ainsi que detoute la population qui arrive du nord. Età 20 millions d’euros du kilomètre, on nefait pas n’importe quoi.

Dans quelque temps, avec mon équipe, onprendra le temps de débriefer tout ce quenous avons vécu, mais aujourd’hui, jepense surtout à ce que tout fonctionnebien, c’est un stress. Pour le 25, je pensesurtout aux Angevins, qui vontappréhender ce nouvel équipement. Lasuite n’est pas entre mes mains ».

«Je n’ai pas encore le sentimentque le travail est terminé.

Personnellement, je suis ce dossier depuis2006. C’est donc un moment trèsparticulier et très chargé, il reste quelquesréglages fins à opérer, mais nous avonsparfaitement réussi à tenir le calendrierprévisionnel. La découverte des cercueilssous la place du Ralliement ne nous a pasralenti. Nous savions qu’il y avait quelquechose à trouver sur cette zone, même sinous ne savions pas quoi. La mise enservice est imminente, on est tous partagésentre stress et fierté. D’un seul coup toutconcorde, on voit les premières ramespasser, mais je ne tourne pas la page pourautant, je vais rester encore un an pourclore les dossiers ».

Christophe Rose, Transamo.«J’ai travaillé sur le pont Confluences,pendant un an, en 2008. La forme en

arc imposait quelques contraintes. Il a fallurenforcer les points d’appui sur les rives.Côté hôpital, nous avons trouvé la rochenécessaire à un appui à trois mètres de cequi était prévu. Il a fallu s’adapter, mais onest habitués. Notre travail est noyé dans laMaine, c’est un peu frustrant, mais le pontqui repose sur ces fondations est réussi. Ilest très beau, mais dans mon métier onpense plus aux coffrages qu’à lasymbolique que peut inspirer un tel édifice.On n’est pas vraiment des poètes! ».

Dominique Blet, ETPO

«J’ai fait les tests sur les six premièresrames qui ont été livrées, pour

vérifier leur conformité et leur bon état.Nous les avons lestées de vingt tonnes, cequi représente six voyageurs au mètrecarré. Avec ce poids, elles montent à 40km/h, mais à vide, elles peuvent dépasserles 70. Dans toutes ces conditions, nousavons procédé à des essais de freinageclassiques ou d’urgence, et tout s’est biendéroulé. J’ai parcouru la ligne dans sonintégralité une seule fois, je la trouve trèsbien intégrée dans le paysage.Le reste des essais a été fait sur une lignede 750 mètres, entre le centre demaintenance et l’entrée dans Avrillé. Nousy avons parcouru 1500 kilomètres, c’étaitun peu monotone mais nous avons eu leplaisir de soumettre la machine à tous lestests nécessaires ».

Ludovic Leroux, Alstom

«Nous avons d’abord été contactéspour la réalisation des voies au

centre de maintenance, puis pour la posede tous les rails et des lignes aériennesd’alimentation. C’était donc un marchéimportant pour notre entreprise. Environ28 millions d’euros.La spécificité de ce chantier, c’estl’alimentation dans les centres-villesd’Angers et Avrillé, qui est fournie par letroisième rail, au sol. Une prouessetechnique dont Angers est la deuxièmeville à bénéficier, après Bordeaux. Toute larue d’Alsace, la place du Ralliement, la ruede la Roë et le centre d’Avrillé ont cesystème. En résumé, ce troisième rails’allume et s’éteint par tronçon enfonction de la circulation des rames. Lecourant n’y circule pas en permanence.Nous avions une centaine de travailleurssur le chantier, et nous avons posé les 12kilomètres de rails en 18 mois. C’est undélai très court. À titre personnel, j’aidécouvert une ville que je ne connaissaispas, et que j’ai trouvée très agréable. Lerésultat me semble réussi, les partiesengazonnées sont très belles, même sielles masquent les rails. Nous sommes deshommes de l’ombre, notre travail est faitpour être utilisé, pas pour être regardé ».

Jérôme Veillon, société Durand«Nous avons dû travailler vite, sousl’œil des riverains et des

commerçants. Cela oblige à l’excellence.Nous avions bien conscience de la gêneoccasionnée pour les habitants du centred’Angers, mais nous portions uneattention particulière à ce que les accèsrestent corrects, y compris pour lespersonnes à mobilité réduite. Nous avionsfait un gros travail d’anticipation duchantier, et nous avons mené une enquêtede satisfaction ensuite, pour améliorer cequi doit l’être. Nous sommes uneentreprise angevine, donc nous étionssoumis à la satisfaction du client, mais il yavait aussi une notoriété en jeu.Ce chantier, a été un véritable challengetechnique. Il nous a même fallu créer desoutils spéciaux pour poser des dalles de500 kilos avec une précision extrême. Jetrouve le résultat magnifique. Certainsreprochent le manque de végétation,place du Ralliement, mais souvenez-vousqu’auparavant, les terrasses des cafésdonnaient sur les pots d’échappement desbus! ».

Patrick Montel, Colas Rail

« Ça a été dix années très denses,avec des aspects très diversifiés à

gérer. C’était très riche en enseignements,mais il y a aussi eu des moments de doute.Nous étions bien entourés, on a pu aller àchaque fois au bout de la réflexion, avoirtoutes les cartes en mains. À quelquesjours de l’inauguration, il y a une vraiecharge émotionnelle. Après, on prendraun peu de temps pour atterrir, faire undébriefing entre nous. Ensuite on attaquela deuxième ligne, qui devrait poser moinsde problèmes, car on connait les risques ».

Marie-Pierre Trichet, ingénieur projet

«Nous avons travaillé sur plusieurspoints de la ligne simultanément.

Un chantier local de cette dimension, c’estrare. Il a fallu installer 30 kilomètres decanalisations pour entretenir les 55 000 m²de gazon. Le tout est piloté parordinateur : l’arrosage se fait uniquementhors période de circulation du tram, et sonintensité dépend des conditions météo. Jepense que les voies vertes vont changer leclimat qui règne dans la ville. C’estesthétique mais pas seulement : le gazonabsorbe le dioxyde de carbone, atténue lebruit ambiant et rafraîchit l’atmosphère.Cela va apporter de l’apaisement auxriverains ».

Charles Hamelin, SIREV

Jacques Landreau,directeur dela Mission Tramway

« J’ai passé 10 ans sur ce projet »« J’ai passé 10 ans sur ce projet »

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ILS L’ONT CONSTRUIT 3 TRAMWAY

«On a sondé quinze lieux surtoute la ligne, avec cinq sitesde fouilles où l’on savait qu’il y

avait des choses à déterrer : rue deLétenduère, rue d’Alsace, parkingMarengo et bien sûr place du Ralliement,aux angles des rues Saint-Maurille etChaussée-Saint-Pierre. Les équipes sontrôdées à ces opérations. Ce n’est passurprenant de trouver des vestiges sous le

pavé angevin. L’archéologie préventiveprend vraiment tout son sens dans desmoments comme ça : sans les chantiers, iln’y aurait pas eu toutes ces découvertes.Place du Ralliement, les fouilles de 1971avaient été très rapides. Il restait doncbeaucoup d’éléments à trouver. La placeest sur une nécropole elle-même installéesur un quartier antique. Contrairement ànos prédécesseurs, nous avons eu le temps

de mener à bien notre mission, avec cetteparticularité d’être en permanence sous leregard des Angevins. Nous avons parfoiseu une mission pédagogique que nousavons remplie de bon cœur. Le pointd’orgue de ces fouilles a été l’ouverturedes sarcophages, retransmise sur écrangéant. Ce n’était pas une mise en scènepour autant. Nous avons opéré avec larigueur habituelle et leur contenu fait

encore l’objet d’une étude minutieuse.Tout cela nous a permis de comprendreaussi ce que signifiaient des découvertesplus anciennes. En tant qu’Angevin, c’étaittrès particulier de travailler dans ces lieuxemblématiques. Un archéologue, c’est unvoyageur : cette fois j’ai voyagé dans maville natale ».

Thomas Lavigne, architecte du pont

Gérard Crosnier, MGR Hyrdoprat

« Nous sommes une dizaine demédiateurs répartis sur toute la

ligne, depuis le mois de février 2009. Monrôle était d’être un relais d’informationentre les élus et les riverains, mais aussidans l’autre sens, pour faire remonter lesremarques ou les critiques. J’ai reçu enmoyenne dix à quinze appels ou visites parjour, des gens plus ou moins agacés par lestravaux ou encore des curieux quivoulaient en savoir plus. C’est avant toutun rôle de terrain, les gens aiment que l’onvienne constater ce qu’ils vivent. Il fautparfois savoir prendre du recul, et aussiavoir une capacité d’empathie. Unefemme avec une poussette n’a pas lesmêmes attentes qu’un artisan avec unecamionnette. Il faut faire preuve depédagogie, mais les remarques ont parfoispermis de corriger des petits défauts. Jevais continuer jusqu’en septembre, letemps pour les rames d’atteindre leurrythme de croisière ».

«Notre projet de centre techniqueétait le seul qui était un site fermé

et non un circuit où circulaient les rames.Nous voulions une réelle unité de lieu.Mais il y avait une foule de contraintestechniques, liées à la circulation et àl’espacement. Il a donc fallu penserd’abord la fonction avant de penser à laforme, qui vient anoblir l’utilisation qui estfaite du bâtiment. Par ailleurs, nousvoulions que le site soit identifiable depuisl’autoroute qui passe à proximité, et nousavons laissé dans le bâtiment un espacevide, capable d’accueillir les rames dela deuxième ligne, lorsque ce seranécessaire ».

Nicolas Loret, architecte

Martin Pithon,archéologue de l’INRAP

«Nous avons répondu à un concours,lancé par Angers Loire Métropole.

Plusieurs éléments étaient imposés :former un axe avec la chapelle du CHU,franchir la rivière et les voies sur berges etsurtout imaginer un pont sans piliers. Nousavons donc choisi de démarrer notreouvrage dès le cinéma, et d’aménager uneplace à proximité. C’est peut-être cetélément qui a séduit les décideurs. Avecl’équipe constituée pour l’occasion, nousavions également travaillé sur un pont àhaubans et sur un pont suspendu. Nousavons opté pour l’arc, qui est l’expressionla plus simple du pont. C’est souventcomme ça que les enfants dessinent leursponts d’ailleurs. Et puis il s’insérait biendans le paysage, entre milieu urbain etmilieu naturel. Nous avons fait son tablierle plus fin possible, pour conserver uneligne très aérienne. Je trouve d’ailleursque son nom est parfaitement approprié,il correspond bien à l’état d’esprit danslequel nous avons travaillé ».

« Nous avons fait la pose du gazonsur toute la ligne, c’était des

rouleaux de pelouse de 60 centimètres delarge sur 40 mètres de long. Au total,60 000 mètres carrés de gazon. Il vientd’une ferme, où il est élevé pendant douzemois. Une fois récolté et enroulé, on a24 heures pour le mettre en place, sinon ilmeurt. Ensuite, deux employés affinent lapose avec des râteaux. Puis vient ladécoupe, car il faut laisser le raild’alimentation à l’air libre. Pour cela, nousavons créé un outil spécifique qui nous agagné un temps précieux. Enfin, il nous afallu faire beaucoup de découpesmanuelles, pour les têtes d’arrosage parexemple. Je trouve le résultat très réussi,et j’espère que la ligne sera bienentretenue ».

« Un archéologue est un voyageur »« Un archéologue est un voyageur »

Virginie Jude, médiatrice tramway

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ILS L’ONT CONSTRUIT 4 TRAMWAY

«Dès que j’ai obtenu la vice-présidence, en 2008, c’est partisur les chapeaux de roues. Le

projet était déjà avancé, grâce à monprédécesseur Raymond Perron. Comme lui,je ne considère pas que le tramway n’estqu’un moyen de transport. C’est aussi unformidable levier économique et un outilpour unifier l’agglo. Autrefois, un chefd’entreprise voulait un aéroport ou uneautoroute, mais aujourd’hui, il recherched’abord une qualité de vie pour sessalariés. Et toutes les études montrent que

le tramway est perçu comme moderne,valorisant pour ses usagers. C’est pour celaque nous allons découvrir de nouveauxvoyageurs, qui n’empruntaient pas le busjusqu’à présent. Je le vois aussi comme lemoyen de dire : on peut s’affranchir de lavoiture et changer la pratique de la ville.Ce n’est pas un effet de mode.L’aboutissement de ce projet est unegrande satisfaction, on a énormémentbossé, beacoup de moyens humains ontété mobilisés. C’est d’ailleurs le genre deprojet qui soude une équipe, et beaucoup

attendent de repartir pour la deuxièmeligne. Il y aura forcément une période deréglage où il faudra apporter de petitesrectifications, mais nous sommes prêtsdans les temps à mettre le tramway enservice. À titre personnel, je serai uneutilisatrice ponctuelle du tram, car je medéplace beaucoup à pied et en vélo, je saispar ailleurs que le tram va favoriserl’intermodalité, la combinaison entre levélo, le bus, la circulation sur le plateaupiétonnier, etc. La refonte de la circulationdes bus va elle aussi dans ce sens.

Samedi matin, avant l’inauguration, jepense aller parcourir la ligne seule, trèstôt, pour m’imprégner de l’ambiance etretrouver les endroits que j’aime. C’estparticulièrement l’arrivée vers la Mainepar les Capucins, que j’apprécie, quand onpeut embrasser tout le centre-ville duregard. Cela ouvre de belles perspectives ».

«C’est nous qui avons fixé la date demise en service, il y a trois ans. Il a

donc fallu veiller à ce que tout se dérouledans les délais, et c’est une réussite. Je sorsde trois années particulièrement bienremplies. Le projet a été très difficile. Lasatisfaction de l’avoir mené à bien n’en estque plus grande. Il a fallu régler desproblèmes de réseau, de géologie et éviterau maximum les perturbations. J’avais parailleurs la responsabilité de passer lesmarchés.Je suis donc très heureux qu’à l’arrivée lafacture soit inférieure à ce qui étaitprogrammé une fois le projet verrouillé. Jene connaissais pas Angers avant dem’embarquer dans ce projet. J’ai donc unevision avant/après très récente, et je trouveque la ligne transfigure la ville ».

Bernadette Caillard-Humeau1re adjointe au Maire d’Angers

Patrick Waltzer, Transamo

«Mon rôle se résume en trois mots :coordonner, animer et arbitrer. Mes

responsabilités ont été grandissantesdepuis 2002. Il a fallu libérer de l’espacepour le tramway d’une part mais aussipour les entreprises qui intervenaient surl’implantation de la ligne. C’était trèsexaltant de s’engager dans un projet decette envergure. Pour se sentir impliqué, ilfallait que chacun comprenne bien quelleétait la finalité de son travail, car il y avaitune multitude de tâches à accomplir. Nousétions une cinquantaine à plancher sur cedossier, dont cinq ou six à temps plein ».

Christian Gobin, services techniques

«On a commencé en 2009 pardu terrassement, puis par

l’aménagement des réseaux, tout enveillant à ce que les riverains soient lemoins gênés possible. Nous intervenionssur les deux tronçons de travaux situésdans le centre -ville. Les deux autresparties, vers les fins de ligne, avaient étéconfiées à d’autres sociétés. Ce sont lescommerçants qui ont le plus souffert deces travaux, il fallait avoir à l’esprit qu’euxaussi devaient continuer leur activité, etleur expliquer parfois que nous n’étionspas les décideurs mais les ouvriers. Je nesuis pas angevin d’origine, mais je trouveque le résultat a du style et de l’élégance,surtout rue Thiers, qui me semble un bonéquilibre entre minéral et végétal. Nousavons mobilisé jusqu’à 170 personnesréparties entre Verneau et la gare SNCF.Pendant deux ans tout le monde a eu lesyeux rivés sur le travail. Quand on relèvela tête, aujourd’hui, on est fier d’avoircontribué à ce résultat ».

Alexandre le Dantec, conducteur de travaux

«Concevoir les aménagementsurbains d’une première ligne de

tramway, c’est donner le tempo du projet.C’est passionnant de réflechir sur lesdéplacements à l’échelle d’un territoire.J’en suis d’autant plus fier que j’ai fait mesétudes à Angers et que mes parentsrésident encore aux Ponts-de-Cé. Au final,le projet correspond à ce qu’on avaitdéfini, en particulier dans l’hypercentre. Laplus grande satisfaction, c’est de constaterl’appropriation des espaces par leshabitants. Même si c’est à l’usage quenous verrons si l’itinéraire a été bien choisiet conçu. La place du Ralliement me paraittrès réussie. Certains disent qu’elle est tropminérale. Il y avait une volonté de départ :y retrouver un grand plateau. Carcontrairement à son nom, ce n’était pas unlieu de rassemblement auparavant. Or onvoit aujourd’hui qu’elle est redevenue unlieu d’animation, une grande placepiétonne. Angers étant une ville detuffeau et d’ardoise, on avait envie d’unaménagement qui joue entre le blanc et lenoir. D’où le choix de ces matériaux noblesqui restent dans ces teintes : du granit gris(importé de Chine, N.D.L.R) et du schiste àhauteur des stations, même s’il ne vientpas de Trélazé ».

Luc Davy, urbaniste

« Le tramway est valorisantpour ses usagers »

« Le tramway est valorisantpour ses usagers »

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ILS LE FERONT FONCTIONNER 5 TRAMWAY

«Jeconduis des bus depuis 2009chez Kéolis, j’en conduisaisauparavant en Angleterre.

L’arrivée du tramway va considérablementchanger notre travail. La conduite du tramest très souple, très agréable, trèsrelaxante. Mais en même temps, c’est aussitrès stressant pour des raisons de sécurité.Il faut toujours faire très attention. À ladifférence d’un bus, le tram ne peut pas

éviter un obstacle puisqu’il n’a pas devolant. Il faut donc bien analyser la voieavant de s’engager quelque part et êtretrès attentif. D’autant plus que lesAngevins ne sont pas encore habitués à cenouvel équipement. Il faudra donc, dansun premier temps, redoubler de vigilance.Pendant au moins deux ou trois mois.Le tram, c’est une vraie évolution de notremétier. C’est d’ailleurs assez drôle de dire

ça, car le tram a déjà existé avant dedisparaître et maintenant de redevenir àla mode. J’ai hâte de le conduire ensituation réelle. Ce qui risque de manquer,c’est surtout le contact que l’on a avec lesusagers des bus. Heureusement, on pourraconduire les deux, ce sera moinsmonotone. S’il avait fallu choisir entre lesdeux, j’y aurais réfléchi à deux fois ».

«Ici, on trouve toutes les piècesdétachées du tram, des morceaux de

carrosserie, toutes sortes de vitres et debaies, des roues, des plaquettes de freins,des filtres à climatisation. On peutreconstruire un tramway à 90 %. Monrôle, c’est la gestion de ce stock et la miseà disposition de tout ça. J’avais uneexpérience similaire chez un constructeurde camions. C’est une petite fierté d’êtrele premier à occuper cette place. Dans 100ans, si le tram roule toujours, ce posteexistera encore ».

Olivier Besnard, magasinier«Je suis chargé d’assurer l’entretienet la maintenance préventive et

corrective de tous les équipements fixestels que les rails, la ligne aérienne decontact, la signalisation, les aiguillages…Après un mois de marche à blanc, on peutdire que le tram est prêt à circuler. Il restequelques détails à régler mais c’estanecdotique.Je travaille ici depuis un an. Et chaquesemaine, il s’est passé quelque chose. C’estun peu comme si j’avais vécu unesuccession de premières fois, c’estextrêmement enrichissant et terriblementexcitant. Pour nous, l’arrivée du tramwayne se résume pas à sa mise en service, il vaensuite falloir faire vivre la ligne. Et à monavis, des choses vont pourvoir êtreaméliorées durant ces deux prochainesannées. On ne va s’ennuyer et c’est tantmieux ».

Laurent Grosbois, maintenance

«Je suis l’un des six conseillers chargéde l’information des clients en

direct. en cas d’incident sur le réseau, quece soit bus ou tram, on peut faire desannonces dans les stations, via lespanneaux lumineux, mais aussi à bord desvéhicules. Il y a les messages visuels et lesannonces vocales. Concrètement, si laligne est bloquée à un endroit, nousinformons les passagers que le réseau estfractionné en deux. Nous avons près de5000 abonnés à notre système d’info parSMS ou courriel. Je n’interviens quelorsqu’il y a un problème ».

Bruno Monnier, conseiller clientèle

«Mon métier consiste à surveiller età réguler la circulation des bus et

maintenant des trams. Dans le meilleur descas, c’est de la surveillance et del’assistance en répondant aux sollicitationsdes conducteurs. Quand le réseau estsaturé, nous devons réguler les bus et lestrams au niveau du temps. On peutconnaître en temps réel le lieu exact où setrouve chaque véhicule. On sait doncimmédiatement s’ils sont en avance ou enretard. Dans le premier cas, même si c’estassez rare, on demande au chauffeur des’arrêter. Dans le second, on essaie deréguler. Pour le tram qui roule sur uneseule ligne, notre rôle sera d’assurer lameilleure fréquence possible.L’arrivée du tram va ajouter à mon métierun aspect très technique qu’on n’avait pasavec le bus. Avec un dispositif de sécuritéplus important, nous aurons plus deresponsabilités et nous aurons plein denouvelles procédures à suivre. On attendsa mise en route avec beaucoupd’excitation. On l’a vu arriver dans d’autresvilles, on a eu des échos et on se disait :« vivement qu’il arrive à Angers ».D’autant que nous avons suivi le projetdepuis le tout début. On va donc devenirles piliers de ce tramway ».

« Je suis le réseau des bus, et dutramway depuis qu’il roule. On a des

outils informatiques pour s’assurer que lesitinéraires sont respectés. On travailledevant plusieurs écrans, en contact radioavec les conducteurs. En cas de panne oude problème, nous sommes d’ailleurs leurspremiers interlocuteurs. Je fais ça depuis25 ans, et l’arrivée du tramway est un vraichallenge. À trois ans de la retraite, c’estun challenge : il a fallu se former,découvrir de nouveaux outils. Pendant lestravaux, la régulation des bus a été un peuplus compliquée, mais cela a permisd’anticiper le nouveau réseau. Ce tram, jevais le prendre tous les jours, puisque je visà la Roseraie. Mais j’aurai un œil très avertisur le voyage lorsque je serai à bord. »

Yves Brossier, régulateur«Depuis 2006, il a fallu accompagner,

expliquer et informer le personnelsur les changements et les évolutions del’entreprise. Il y a eu énormément denouveautés au cours de cette période.Pour ce faire, j’ai utilisé les supportsd’information habituels : le journal del’entreprise, l’affichage et les mails. Letramway, c’est historique dans unecarrière. Personne ne voulait manquer ça.Ça a été une transformation importantede l’entreprise. Elle n’a plus rien à voir aveccelle dans laquelle je suis entrée il y a dixans. On a tous hâte de voir rouler cetramway. Ça fait près d’un an qu’on ytravaille d’arrache-pied. Il est possible qu’ily ait un petit coup de blues après la miseen service du nouveau réseau, ça s’estproduit dans d’autres villes. Je ne sais pascomment moi je vais le vivre. Mais d’autresprojets vont arriver et je doute qu’onpuisse s’ennuyer ».

Nathalie Ferrier, communication

Laurent Huau, conducteur-receveur

Elise Lhermiteau, régulateur

« L’arrivéedu tramva changernotre travail »

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ILS LE FERONT FONCTIONNER 6 TRAMWAY

«Aquelques heures de la miseen service, je suis très serein.D’abord parce que cela résulte

d’un travail de longue haleine, ensuiteparce qu’on sait exactement où on va.Bien sûr, depuis ma prise de fonctions en2005, il y a eu des moments de doute, depression, d’exaltation, mais nous avonsmaintenu le cap. Nous vivrons aussisûrement une phase de fatigue, quiviendra plus tard.Pour l’heure, contrairement auxconstructeurs de la ligne, nos équipes sonten pleine phase ascendante, impatientesd’accueillir les voyageurs. Ce ne sont pas

seulement les 106 conducteurs de tram quisont prêts, mais les 440 conducteurs de busque compte l’entreprise, car tout le réseauchange. Pour cela, il a fallu se former, onest passé de 5000 heures de formationdispensées en 2007 à 23000 heures en2011 : une belle montée en compétencespour nos équipes.Le plus spectaculaire pour les usagers, c’estévidemment le nouveau tramway, grâce àlui, nous allons pouvoir toucher denouveaux voyageurs. Il va nous falloirenviron un an pour apprendre à gérer etmaîtriser toutes les nouveautés, mais nousavons gardé une souplesse qui nous

permettra d’apporter les rectificationsnécessaires s’il y a lieu.Moi, je suis un chef d’entreprise, mon rôlec’est de gérer le changement, mettre del’huile dans les rouages. Depuis lelancement du projet, il y a un fort besoinde pédagogie en interne comme auprèsdes passagers. C’était ça notre vraichantier. Mon programme pourl’inauguration? M’assurer que les dernierscalages sont les bons d’une part, et veillerà ce que tout se déroule bien pourl’ensemble de nos salariés. La fête viendraen dernier, s’il reste du temps. »

«Les égoûts ont été pas mal modifiéspar l’arrivée de ce tramway, cela

impacte forcément notre travail. Laconstruction de la ligne a ajouté 277bouches d’égoûts et 1,350 kilomètre depièges à eau, ces grilles boulonnées au sol.Cela fait un entretien supplémentaire àeffecteur en dehors des périodes decirculation du tramway, comme nousl’avons testé récemment, car le tramway àla priorité sur nous. Et la chaîne dedécision est un peu plus complexe aussi,car il nous faut travailler en lien direct avecKéolis, l’exploitant du tramway ».

Daniel Foucher, Ville d’Angers«Mon rôle sera d’autoriser ou non lesinterventions aux abords de la ligne,

que ce soit des travaux de rénovation ouun simple déménagement qui nécessite unchangement de circulation. Cela impliquedes procédures que nous mettons en placeavec Kéolis, mais il faudra quand mêmeanticiper au maximum tous ceschangements, pour ne pas interrompre lacirculation des rames.Afin d’éviter ces interruptions, beaucoupde travaux ont été anticipés aux abords dela ligne, il ne se passera rien de grandeampleur dans les mois qui viennent. Nousrecevons aussi les particuliers qui veulentfaire des travaux. Les rénovations defaçades rue de la Roë nécessitent parexemple d’être très encadrées etsynchronisées ».

Bruno Raimbault, Ville d’Angers

«Lors des essais et de la marche àblanc, nous avons déjà réparé

quelques incidents très mineurs. Pourl’heure, c’est de la maintenance corrective,pas curative. Il n’y a eu qu’un incident, undéraillement sans conséquence, mais qui apermis de tester nos capacités enconditions réelles. Avant de venir ici, j’étaisdans la mécanique aussi, mais je trouvaisle tramway attrayant, plein de nouvellestechnologies ».

Loïc, opérateur de maintenance

«Mon poste a été créé avec lelancement du tramway. C’est une

obligation pour toute société qui fait dutransport ferroviaire. D’ailleurs, lescontraintes réglementaires sont trèsnombreuses. Nous avons fait des exercicesde notre côté, mais certains sont aussiexigés par la loi. C’est d’ailleurs le préfetqui au final délivre l’autorisation de miseen service, en fonction de notre capacité àgérer les incidents et les accidents. Toutesnos procédures doivent être mises parécrit, pour le poste de contrôle centralisé,pour la maintenance, pour lesconducteurs… C’est une chaîne dont nousdevions garantir la fiabilité. Pour que cesoit du solide, nous avons travaillé avec lepersonnel, plutôt que de leur imposer desconsignes venues de leur hiérarchie.Dès la mise en service, il faut être prêt àgérer des incidents plus ou moins graves :nos voisins du Mans ont subi 49 collisionset 82 incidents lors de la première annéedu tramway. Il va falloir que nousidentifiions rapidement les points les plusrisqués pour trouver les solutions. L’aspectenvironnemental n’a pas été négligé: nousavons travaillé sur nos rejets, ceux des busmais aussi ici, au centre technique ».

«Nous intervenons en dehors duGabarit limite d’obstacle, c’est-à-

dire que tout ce qui se passe entre les railsne nous concerne pas. Au-delà, nous avonsla responsabilité d’entretenir unesignalisation impeccable sur toute la ligne.Pour cela, il existe des surveillants de lavoirie, avec chacun un secteur, quiarpentent la ligne pour s’assurer que toutest en place. Ils nous signalent toutes lesdégradations qu’ils remarquent. Noustravaillons avec 250 panneaux différentsen tout. Les immeubles qui sont auxabords immédiats de la ligne nousconcernent aussi, puisque nous posons lesplaques qui désignent les rues, et il y en abeaucoup de nouvelles, du côté desCapucins. C’est un véritable jeu de pistes.Avec les modifications de circulation, celanous fait beaucoup de nouvellesimplantations à faire. Une fois la ligne enservice, nous allons intervenir dès que desdégradations seront pointés.Ni l’un, ni l’autre, nous ne vivons sur laligne, pourtant, nous voyons cette arrivéedu tramway d’un bon oeil. D’abord parceque cela crée de l’emploi dans la région.Ensuite parce que pour tous les angevins,les plus jeunes ou les plus âgés, qui n’ontpas de voiture, c’est un équipement trèsutile ».

Fabrice et Michel, signalisation

«Pendant 17 ans, j’ai étéélectromécanicien dans l’armée,

avant de rejoindre les transports. J’ai suivi,avec mes 7 collègues, une formation de sixsemaines sur les rames qui vont circuler àAngers. Nous serons toujoursopérationnels : deux le matin, quatre enjournée et deux le soir. La plus grosseintervention extérieure qui peut nous êtredemandée, c’est un réenraillement. Grâceà un système de vérins hydroliques, onsoulève une rame pour la remettre à saplace. Une opération que nous testeronsune fois par trimestre, pour conserver lameilleure réactivité possible. Autremachine que nous pourrons utiliser, la «rail-route », une machine qui permet detracter un tramway en panne ».

Stéphane, opérateur de maintenance Christophe Reineri,directeur général de Kéolis Angers

Ronan Nicot, responsable qualité,sécurité et environnement

« Mon rôle c’est de gérerle changement »« Mon rôle c’est de gérerle changement »

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ILS LE FERONT FONCTIONNER 7 TRAMWAY

«J’ai formé les 14 régulateursqui suivent le trafic sur leréseau angevin. Ils sont à pied

d’œuvre de 4h30 le matin à 1h30. Et dansl’intervalle, le poste est gardé, car la lignereste sous tension. Chaque fois qu’elle est« éteinte », il faut la parcourir entièrementlors de la réactivation, pour s’assurer deson bon fonctionnement. Ici, on gère parexemple les aiguillages, comme ceux quisont aux extrémités de la rue de la Roë,aux terminus ou au dépôt. Le régulateur,c’est un pompier : si tout va bien, il veille ;

mais s’il y a un problème, il est doit guiderles conducteurs. Eux n’ont pas une visiond’ensemble du réseau, nous sommes unedeuxième paire d’yeux et d’oreilles. Moi,je suis le deuxième recours, si le régulateura besoin d’aide dans sa prise de décision.Depuis le début du mois de mai, on a faitplusieurs simulations, par exemple descoupures d’énergie. On entre alors dans cequ’on appelle le « réseau dégradé », c’est-à-dire qu’une rame ne peut plus rejoindreson terminus. Pour les situationsdangereuses, nous avons le téléphone

rouge, relié directement avec le Servicedépartemental d’incendie et de secours.Notre pire cauchemar, c’est l’accidentcorporel grave.Je suis arrivé ici pour le tramway, avec unebonne expérience puisqu’à 57 ans, j’aiparticipé au lancement du tram à Nantes,en 1985, puis à Caen et ensuite au Mans.Malgré cela, je ressens la même pression àchaque fois, même si les outils sont de plusen plus performants ».

Philippe Cosson, Ville d’AngersMarie-Christine Pipet, Directrice RH

«Je gère l’information clientèle, toutl’affichage sur les stations et les

arrêts de bus, ainsi que le marquage desrames. Les horaires et les plans sontaffichés sur les quais de chaque stations,dans les deux directions. Ces derniers jours,nous avons aussi changé les marquagesdes 1200 arrêts de bus.Je m’occupe également de la gestion dumobilier. S’il y a des dégradations ou desdégâts, je travail avec l’entereprise qui ace marché pour qu’elle intervienne au plusvite ».

Norbert Zittel, chargé du mobilier urbain

«Tout ou presque va changer dansnotre façon de travailler. Le titre de

transport en lui-même déjà. Ce n’est plusun ticket mais une carte, souple ouplastifié, au format d’une carte bancaire.Cette carte ne sera plus oblitérée maisvalidée par simple contact, que ce soit àbord des bus ou du tramway.D’ailleurs, les trams, on ne pourra pas lesstopper entre deux arrêts pour faire noscontrôles, comme on le fait avec les bus. Ilnous faudra monter aux stations, avec lesvoyageurs, qui monteront indifféremmentpar les portes avant ou arrière. Dernierchangement pour nous, les appareils aveclesquels nous effectuons les vérificationsne seront plus les mêmes. Ce qui nechange pas en revanche, c’est que nousserons pilotés par un responsable pour quenos équipes assurent un bon maillage duterritoire ».

Thierry Prunier, systèmes électriques

«Nous intervenons sur les bouchesd’égoûts, les plaques ou les grilles,

et il y en a beaucoup de nouvelles surtoute la ligne. Pour les entretenir, il nousfaudra travailler en dehors des heures depassage de rames, car contrairement à unechaussée, on ne peut pas mettre en placede déviation. C’est normal que le tram aitla priorité, les usagers veulent leurtransport, c’est un service public. C’estd’ailleurs une belle nouveauté pourl’agglo, ça lui donne un coup de jeune.L’un comme l’autre, nous l’emprunteronspour aller flâner en ville, en laissant nosvoitures dans les parkings-relais ».

Jean-Philippe et Régis, Ville d’Angers

Didier Guillet,responsable du postede contrôle centralisé

« Le régulateur,c’est un pompier »

Franck, vérificateurdes titres de transports et conducteur

«Nous avons créé 130 emplois àtemps plein pour la mise en oeuvre

du nouveau réseau. Parmi eux, il y a 75conducteurs. Mais c’est l’ensembe dupersonnel qui a changé dans sa manièrede travailler : le nombre d’heures deformation a été multiplié par quatre. Nousavons recruté des métiers nouveaux, pourrepérer les bon candidats, je suis aller voircomment d’autres villes avaient procédélors de l’implantation du tramway, j’aiétudié les spécificité de chaque poste etcherché les formations les plus proches.Nous avons bvoulu que nos conducteurssoient polyvalents, qu’ils conduisent letram la moitié du temps, des bus l’autremoitié. Pour la tram, nous sommes encoreplus exigeants sur le respect desprocédures, la concentration. Pour uneDRH, c’est un bonheur de créer 130 postes,c’est l’équivalent d’une entrepriseentière ».

«J’assure la maintenance desdistributeurs automatiques de

tickets, mais aussi de la surveillance vidéodes quais ou des carrefours stratégiques,ainsi que des annonces sonores ouvisuelles. Il y a une grosse cinquantaine dedistributeurs le long de la ligne. Toutes lesdonnées qui passent par ces postes sontcollectées, on peut donc savoir lesquellessont les plus utilisées et celles qui ontbesoin de maintenance. Par ailleurs, tousces appareils sont dans le champ descaméras de surveillance tournées vers lesquais, et elle disposent d’interphonesreliés aux conseillers clientèle. Si unvoyageur rencontre une difficulté pourrecharger sa carte ou en acheter une, ilsera entièrement guidé par notre agent ».

«Mes collaborateurs et moi devonsgarantir la sécurité de toutes les

manifestations de rue, et assurer lamaintenance du patrimoine, c’est-à-direl’éclairage, la signalisation, lesrevêtements au sol, ou le mobilier urbain.Nous avons travaillé avec le responsable dela sécurité de Kéolis, Ronan Nicot, pourdéfinir des protocoles d’intervention. Nousmenerons des actions programmées, maisaussi des actions d’urgence. Par exemple,pour l’éclairage public, nous travaillonsavec des nacelles qui montent au dessusdes lignes aériennes d’alimentation dutram. Il faut donc couper l’alimentationponctuellement sur ce secteur, cela nouslaisse une marge de manœuvre assezétroite, avec toute la rigueur que celaimpose. La coordination en interne est unrouage essentiel de notre efficacité ».

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ILS LE FERONT FONCTIONNER 8 TRAMWAY

«Je suis arrivé dans l’entrepriseil y a un mois seulement. J’avaistrès envie de travailler ici car je

suis passionné par tout ce qui estferroviaire. Et notamment le modélisme

ferroviaire. J’ai eu la chance de faire unevisite avec Angers Loire Métropole. Je mesuis complètement senti dans mon univers.J’en ai donc profité pour postuler et ça afonctionné. Du coup, j’ai quitté mon

emploi d’électricien pour rejoindre Keolis.Tous les jours, je découvre des choses. Ontouche un peu à tous les domaines. Notreactivité est complètement diversifiée. C’estvraiment passionnant ».

Bruno Marie, formateur tramway«Je suis rentré chez Keolis Cotra en2009. La perspective de l’arrivée du

tram a été une des raisons qui m’ontpoussé à rejoindre cette entreprise. En cemoment, je me forme à la conduite. C’estassez difficile car de nouveaux paramètressont à prendre en considération : lasignalisation ferroviaire et routière, et tousles protocoles de sécurité. La conduite dutram est très différente de celle du bus.Notamment en ce qui concerne le contactavec la clientèle qui était plus directe avecle bus. C’est sans doute ce qui va le plus memanquer. De plus, le tramway demandeune vigilance encore plus accrue que lebus. Cela dit, il est très agréable àconduire. Il faut juste bien gérerl’accélération et le freinage en stationpour que les usagers ressentent le moinspossible les à-coups. J’ai vraiment hâtequ’il entre en service ».

Marcel Blat, conducteur receveur

«Nous sommes tous conducteurs. Lavérification est une option sachant

qu’elle peut être effectuée par tous lesmembres de l’entreprise. Cette fonction nes’arrête pas à la dimension répressive.Nous sommes là aussi pour donner desinformations. Toutefois, seuls lesvérificateurs sont assermentés et peuventétablir des procès-verbaux. Il arrive quenous connaissions des situations un peutendues mais on est à Angers donc ça resteassez cool. Le taux de fraude est assez bas.Sans doute moins de 2 %.Le tramway va changer notre façon defaire. Aujourd’hui dans les bus, on vérifietous les passagers. Demain, dans un tramplein on n’effectuera donc les contrôlesqu’à la montée et à la descente dans lesstations. Éventuellement dans le tram enfonction de l’affluence. Par choix, je neconduirai pas le tram. Ça m’aurait plu maisj’ai fait le choix de rester en vérificationpour garder un contact plus approfondiavec les clients ».

Cédric Souchard, conducteur vérificateur

«Je suis en charge de la maintenancede toute la ligne, soit 17 rames et 12

kilomètres de ligne ainsi que de l’énergie,des rails, des enrobés et des pelouses. J’aiune vingtaine de personnes dans monéquipe pour assurer cette mission. Je suisarrivé spécialement pour le tramway. C’estun domaine que je connais bien, surtout lematériel roulant. D’ici la fin 2012, je doissuivre tous les dossiers de garanties auprèsdu constructeur des rames, afin de faire lebilan de la fiabilité du matériel après unan de service. Nous avons pour cela uneliste de points de références à vérifierrégulièrement.On a un plan de maintenance en fonctionde l’utilisation, par exemple unevérification à faire dès qu’une rame aparcouru une certaine distance. Noussommes prêts à faire des ajustements aucours des six ou douze prochains mois. J’ail’habitude de dire à mes collaborateursque cette ligne de tramway n’est pasfigée, c’est une matière vivante ».

Rémi Bayer, responsable d’équipe «Je conduis des bus chez Keolisdepuis un an et demi. Auparavant,

je travaillais dans le secteur des assurances.Conduire un tramway était mon grandprojet depuis 3 ans. On peut même direque c’était un rêve d’enfant. Aujourd’hui,je me revois encore devant mon trainélectrique à me dire qu’un jour jeconduirai peut-être un train. Je n’ai pasréussi à entrer à la SNCF mais je devraisavoir mon habilitation pour conduire letramway d’Angers. Les 4 semaines deformation ont été relativement intenses.Cela demande beaucoup de travailpersonnel, environ 2 heures chaque soir enplus des cours. Mais ça vaut vraiment lecoup ».

Christophe Licois, conducteur-receveur

Stéphane Tijouagent de maintenancedes installations fixes

« Je suis passionné par toutce qui est ferroviaire »

Daniel Csuka, responsablemaintenance du centre technique

«Je fais partie des quelquespersonnes sélectionnées pour

former à la conduite du tramway. On estallé se former au Mans et à Bordeaux. Laformation des futurs conducteurs dure 4semaines, contre deux ou trois jours il y a30 ans. On alterne une demi journée dethéorie et une demi journée de pratique.Il y a trois évaluations écrites. Pour lemoment, il n’y a eu aucun échec. Seul uncandidat a abandonné au bout de 14jours. La personne ne se sentait pas à l’aiseet elle ne prenait pas de plaisir à laconduite. A titre personnel, j’ai commencéma carrière en 1983 à Lille commeconducteur de tram. C’est une joie de leretrouver à Angers ».

«Mon métier consiste à gérer 25 à 30conducteurs et à veiller à la sécurité

au niveau du réseau. L’arrivée du tramwayva entraîner pour moi un surcroît deresponsabilité lié à ce nouveau mode detransports et à ses nouveaux modes deprocédure. Je serai amené à conduire letramway en cas de défaillance d’unconducteur ou pour intervenir sur unaccident.Je suis originaire de Saint-Etienne. J’aitoujours connu le tramway. C’est donc trèsenthousiasmant de le voir arriver à Angers.C’est un très bel outil. Il va apporter auxusagers une vraie facilité d’utilisation. Laligne de tram est bien plus facile à lirequ’une ligne de bus. Et puis, c’estsilencieux et confortable. La circulation vaêtre plus fluide en ville. Je pense que ça varévolutionner la vie des Angevins ».

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ILS VONT VIVRE AVEC 9 TRAMWAY

«J’ai 85 ans. Je vis ici depuis 1990et j’en ai marre de mepromener uniquement dans la

Roseraie ! Lorsque le tracé de la ligne a étéannoncé, j’étais très heureux. Je n’aijamais été adepte du bus et nous avonsune voiture pour deux. Mais je mesouviens de l’ancien tram, je l’ai prisjusqu’à mes 15 ans. Avec mes parents etmes treize frères et sœurs, nous vivionsroute de Paris, et c’était le seul moyend’aller vers la ville, de sortir de notrequartier. Après chaque accouchement dema mère, nous partions vivre quelquetemps chez ma tante à Trélazé. C’étaittoute une aventure ! Ce que je préférais,c’était les « buffalos », ces remorquesouvertes qui étaient ajoutées derrière lesrames. On s’asseyait sur des sièges en bois,un peu comme des bancs publics, et oncirculait en plein air, bien loin de ce quinous attend maintenant.Depuis deux ans, j’ai suivi tout le chantierde près. C’était captivant de voir avecquelle facilité les rails étaient mis en formepour prendre les virages. Je compte bienprofiter de la période de gratuité pourarpenter toute la ligne, et aller jusqu’aubout pour me promener. Ensuite ce seraun usage plus raisonnable, mais un peucomme dans mon enfance, le tramwaysera le meilleur moyen de sortir un peu demon quartier ».

Robert Gougeon, Angers La Roseraie.

«C’est une très bonne chose de voirarriver le tramway à Angers, il ne

faut surtout pas refuser le progrès. Si l’onregarde les villes voisines, Nantes et leMans ont déjà cet équipement. Et puis çame rappelle mon enfance, quand j’allaisen tram à Trélazé, avec ma mère. On serendait aussi sur les bords de Loire, à Mûrs-Erigné. Le seul bémol, à mes yeux, c’est leparking relais. J’aurai préféré que l’espacesoit donné au pépiniériste voisin plutôtqu’à un alignement de voitures ».

Claude - Angers La Roseraie

«Je suis arrivée dans le quartier il y aun an seulement, mais je me suis

volontairement installée près du tramway.Je n’ai pas le permis de conduire, donc celava grandement me faciliter la vie. Parexemple, plusieurs fois par mois, je merends à la gare pour rejoindre mes fillesdans une ville voisine. Pour l’instant onremarque encore les passages des rames,mais dans quelques semaines, nous seronstotalement habitués à sa présence ».

Mireille - Jean-Vilar

«Ça fait du bien de voir le tramway,depuis que les voies sont finies et

que les essais ont lieu, je trouve que celarenouvelle le paysage urbain. Angersfaisait un peu poussiéreux par endroits.J’ai passé une bonne partie de ma vie enrégion parisienne où tous les moyens detransports sont accessibles, et je pense quele tramway va bien compléter ce qui existedéjà sur l’agglomération. Il faut quandmême espérer que le service sera assurétard le soir, pour permettre aux Angevinsde profiter du centre-ville la nuit ».

Paul - Jean-XXIII

« J’ai grandi dans une ville dePologne où le tramway a plus de

100 ans. Pour moi ça fait déjà partie dupaysage. Tous les jours, je me rends à lagare, je vais donc prendre unabonnement. Et puis pour les autresdéplacements, ce sera plus pratique queles bus, où il est assez compliqué demonter avec une poussette. J’espère quele réseau va se développer, mais que lestravaux seront mieux organisés. Pour merendre à la gare le matin, j’allais plus viteà pied qu’en bus ».

Justina - Bamako

«Deux ans de travaux ça a été trèslong et je vois difficilement les

avantages d’avoir un tramway à Angers.La ville est assez ramassée sur elle-même,elle se traverse vite. J’espère que le prix dutitre de transport ne va pas augmentertrop rapidement. Cependant, cela restesûrement plus avantageux que de payer lestationnement en ville. En fait monprincipal regret, c’est que l’on a dû abattredes platanes vieux de trente ans et lesmagnifiques cerisiers japonais qu’il y avaitprès de chez moi ».

Michel - Jean-XXIII

Patricia - Jean-Vilar

«Je m’en servirai probablement peu,même si je vis et travaille sur la ligne,

je dois me déplacer en camion. Depuis troisans, nous avons subi les travaux, sans êtrevraiment informé de ce qui nous attendaitou du calendrier. Mais maintenant que laligne est construite, j’espère qu’elle va bienfonctionner. Elle peut donner un coup dejeune à La Roseraie, où la bibliothèque, lapiscine et le centre socioculturel ont déjàété rénovés. Cela dit, j’ai le sentiment quel’on a une seule ligne pour le prix dedeux ».

« J’en avais marre de me promeneruniquement dans la Roseraie ! »

Boulevard d’Arbrissel - Place Jean-XXIII. Le passage du tramway se veut un mo-teur d’une vaste opération de rénovation du quartier. Plusieurs places ont subi destravaux. D’autres, comme au centre commercial Jean-Vilar, ont été ralentis.

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ILS VONT VIVRE AVEC 10 TRAMWAY

«Pendant les travaux, moncommerce a perdu un quart deson chiffre d’affaires. C’est

définitivement perdu. Il n’y a plus qu’àespérer un rebond dans les mois quiviennent. Je pense que c’est le résultatd’une mauvaise coordination des travaux.On avait toutes les peines du monde à êtrelivrés. Je trouve que le résultat est plutôtbeau, la ligne a de l’allure. J’espère que çava faire revenir les Angevins vers le centre-ville. Ils l’ont déserté au profit des grandscentres commerciaux périurbains. On verraça à l’automne prochain car les étudiantsvont quitter les lieux courant juin, et ilfaudra attendre leur retour pour savoir sila formule « prend » auprès des jeunes. Jepense aussi que la construction d’untramway, c’est très tendance, et que lamunicipalité n’a pas voulu perdre sonimage de ville pionnière en matièred’écologie.Si les travaux m’ont pénalisé à titreprofessionnel, le tramway va probable-ment améliorer mon quotidien. Je vis àAvrillé, près d’une station, et j’ai bonespoir de pouvoir rentrer déjeuner chezmoi tous les midis, chose impossible avant.Ça va améliorer mon confort de vie ».

Denis - Foch Haras

«Malheureusement pour moi, jecircule à moto, et les aménagements

ne nous ont pas du tout pris en compte.Les bords des trottoirs et les différentsrevêtements sont dangereux. Pour lescyclistes aussi d’ailleurs. Sinon le tram estbeau, le son est sympa et ça met un peuplus de vie dans le quartier. Ça va êtrebeaucoup plus agréable que le bus,bruyant et polluant ».

Benoît - Bamako

«Je suis très contente du résultat, mêmesi les travaux sont à peine finis dans

notre quartier. Je pense l’utiliser pour allerdans l’hyper-centre, en hiver. Ce sera pluséconomique que de payer le carburant etle stationnement lorsque je serai seule. Ceque je crains, ce sont les hausses de tarifs.Si le budget est déjà dépassé, qu’en sera-t-il lorsque le chantier de la deuxièmeligne démarrera? ».

Guillaume- Strasbourg

«Je vis dans le quartier La Fayettedepuis un mois seulement et

j’attends beaucoup du tramway. Je medéplace en fauteuil roulant, il existe desnavettes spécialement dédiées, mais il fautles commander, planifier sondéplacement. Avec un tramway accessibleaux handicapés, ce sera l’occasion d’allerexplorer de nouveaux lieux, et de voir laville sous un jour nouveau. Et puis celapermet de croiser des personnes valides.Sans être un lieu de socialisation, le trampeut au moins devenir un lieud’échange ».

Christelle - Place La Fayette

«J’ai longtemps vécu en régionparisienne, et dans une ville comme

Angers, je n’ai pas bien compris l’intérêtd’un tramway. Ensuite, en étudiant letracé de la ligne, j’ai changé d’avis, mêmesi je pense l’emprunter trèsponctuellement. Ce qui m’a gêné, ce sontles travaux bien sûr, mais aussi plusrécemment les difficultés pour circulerdans le quartier. Les habitants et les gensde passage ont du mal à cohabiter, lesplaces de stationnement ne sont pasrespectées. J’espère que ça va changer ».

Lionnel - Les Gares

«C’est quand même plaisant depouvoir se déplacer dans un

environnement un peu plus sain. Je ne suispas automobiliste. Je bouge surtout àpied, entre mon appartement, mes étudeset mes sorties. Je préfère de loin croiserdes rames de tramway que des voitures. Etpuis c’est un équipement qui répond à desexigences très actuelles d’écologie. Jetrouve même que l’on aurait pu faire plusde rues piétonnes à l’occasion de l’arrivéedu tramway. Les voies où tout le monde secroise sont un peu déstabilisantes ».

Nicolas - Place La Fayette

Françoise - Les Gares

«Je suis en Anjou depuis un anseulement, mais j’ai pu voir les

travaux se finaliser. C’est toujoursintéressant de voir cette étape, comme jel’ai déjà suivie dans ma ville natale, LeMans. J’ai l’impression que l’espace dédiéaux piétons est quand même réduit et quele partage des lieux est un peuanarchique : les voitures stationnent surles trottoirs, donc les piétons circulent surla chaussée. Chacun va devoir prendre sesmarques ».

« J’espère que ça va faire revenirles Angevins »

Bamako - Gares. Les étudiants croisent le personnel de la cité administrative etdeux fois par semaine, les clients du marché. Les Gares, ferroviaire et routière, c’estaussi une porte d’entrée dans la ville.

« J’espère que ça va faire revenirles Angevins »

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ILS VONT VIVRE AVEC 11 TRAMWAY

« Je regrette que seuls lescommerçants aient étéprévenus de l’avancement du

chantier, et pas les particuliers. J’ai unelongue expérience professionnelle du BTP,et je suis convaincu que les travaux ontcausé des dégâts dans les batîmentsalentour, je l’ai constaté chez moi. Parailleurs, je trouve la place du Ralliement etla rue d’Alsace beaucoup trop lisses, leseaux de pluie vont toutes se déverser dansla rue de la Roë, c’est maladroit. Malgrécela, je compte prendre parfois letramway, pour aller voir mon fils. Il esthandicapé, et je ne sais pas s’il pourra sedéplacer facilement, bien qu’il vive près dela ligne. J’espère aussi qu’il n’y aura pastrop de « ruptures de charges », c’est-à-dire des moments d’attente entre lepassage d’une rame de tramway etl’arrivée d’un bus pour poursuivre sontrajet. Le mélange entre le tram, les bus,les voitures, les vélos et les piétons vaprobablement causer de belles frayeurs àtout le monde. Depuis ma fenêtre, j’ai déjàvu des gens passer à deux doigts del’accrochage. Je suis sceptique surbeaucoup de points mais je dois admettreque le boulevard Foch a plus d’allure avecune ligne verte au milieu. En revanche,quand je regarde la place du Ralliement,je n’ai pas du tout l’impression d’être dansla ville de Terra Botanica ».

Serge - Ralliement

«Pendant les travaux, j’ai déménagédu boulevard Foch au quartier

Chanzy. On a souvent eu le bout de la ruebouché, les murs qui tremblent à cause destravaux. Mais le résultat est bien, c’est trèsclasse, plus moderne. L’arrivée du tram etl’ouverture d’Atoll, ça va donner un coupde fouet à l’agglo. Par contre j’ai desdoutes sur l’utilisation des parkings relais.Une fois au volant, les gens ne voudrontpas changer de moyen de transport. Pourma part, je compte au moins l’essayerpendant la période de gratuité ».

Marion - Strasbourg

«Les trois années de travaux ont étépénibles, il y a eu beaucoup

d’encombrements. Même à pied c’étaitrisqué, avec tous les gravats. Jem’interroge sur la pertinence d’un teldispositif pour une agglomération commela nôtre. Mais puisqu’il existe, jel’emprunterai pour aller voir des amis quivivent à Avrillé. Par contre, je suis étonnéque les pelouses n’aillent pas jusqu’à laplace du Ralliement. D’ailleurs, cespelouses sont-elles déjà soumises auxrestrictions d’eau, comme le sont leshabitants du département? ».

Yannick - Foch-Haras

« J’ai réussi à anticiper un peu laperte de chiffre d’affaires de mon

magasin en modifiant mes horairesd’ouverture et en réduisant la durée dema fermeture annuelle. Avec les travaux,on a quand même ressenti une baisse,mais inférieure à 5 %. On s’en sort bienpar rapport à certains voisins. Je serai unutilisateur occasionnel du tramway. Saconstruction, est un pari sur le long terme,j’espère que cela va nous permettre deretrouver une population qui n’avait plusses habitudes dans le centre-ville ».

René - Ralliement

«Je suis arrivé de Nantes en 2008. Jerepars d’Angers dans quelques

semaines. Je n’ai donc connu que lestravaux et les essais. Mais je pense quec’est un bon équipement, même si c’estparticulièrement coûteux. Je suis Nantais,je connais donc le plaisir de ne pas être enpermanence cerné par les voitures, mêmesi un nouveau transport en communn’évite pas totalement les bouchons. Legrand plaisir du tramway, c’est l’assurancedu temps de trajet. Comme il circule sur sapropre voie, il n’est jamais ralenti ».

Guilhem- Place Molière

«Les rames sont très belles, j’aimebeaucoup les couleurs, elles sont

gaies. Mais la période de marche à vide, cen’est pas du luxe, car j’ai encore du mal àsavoir qui est prioritaire, entre les voitures,les piétons et le tram. Il faut unesignalétique plus claire. Et puisdernièrement j’ai été choquée de ne pluspouvoir accéder à la rue de la Roë envoiture. J’ai voulu y raccompagner uneamie âgée : impossible de la déposerdevant chez elle. Le tramway n’aurait pasdû passer par là ».

Madeleine - Foch Maison Bleue

Yves - Foch Maison Bleue

«Je suis restaurateur dans le quartier,et notre chiffre d’affaires a été

divisé par deux au cours des trois dernièresannées. Cela ne veut pas dire qu’il nefallait pas faire le tramway, mais je suisvraiment dans l’expectative. Angers abesoin de se moderniser, et à l’heure duGrenelle de l’environnement, un tramwayme semble un choix intelligent. C’est dansl’air du temps. Deux points me chagrinentnéanmoins : le tracé, qui concentre unenouvelle fois toute l’activité autour duRalliement, et la sécurité des piétons, quime semble assez légère par endroits ».

« Le boulevard Foch a plus d’allure»

Rue d’Alsace - Rue de la Roë. Au cœur de la ville et au cœur des débats lors del’annonce du tracé en 2004, ce sera pour beaucoup d’Angevins, une destinationprivilégiée pour accéder aux commerces

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ILS VONT VIVRE AVEC 12 TRAMWAY

«Plusieurs fois j’ai appelé lapolice municipale : on ne peutplus circuler sur les trottoirs

autour de l’hôpital. Je suis bien conscienteque le stationnement est difficile dans cequartier, mais si chacun empiète sur leterritoire du voisin on ne va pas y arriver !Et les piétons marchent sur la chaussée,c’est dangereux, d’autant qu’il y abeaucoup de personnes âgées dans lequartier. Je croise souvent des véhiculesimmatriculés hors du département,totalement perdus car leur guidage parGPS n’est pas à jour.Le tracé ne me semble pas idéal du tout. Ilaurait dû passer par Belle-Beille et Trélazé.C’est là que se trouvent les populations quiont le plus besoin de transports encommun. Malgré cela, je pense être unecliente régulière ; mon fils est installé àAvrillé, je n’ai jamais conduit de ma vie,donc ce sera très utile pour aller levoir. C’est un bel équipement, et puis saconstruction nous a offert un nouveaupont. Cela nous a rapprochés un peu plusdu centre-ville. Le trajet à pied se faitbeaucoup plus facilement. Et puis de nuit,c’est magnifique de voir les éclairages, lesrames illuminées qui passent ».

Thérèse - CHU-Hôpital

«Ouf, les travaux sont terminés ! Ilfaut souffrir pour être beau, comme

on dit. J’aime bien le tramway, c’est lafacture qui m’inquiète. Je suis adepte duvélo, c’est économique et écologique. Letramway est nécessaire au développementde l’agglomération, mais aussi à sonimage. S’il est bien entretenu, c’estvalorisant pour les Angevins. Je pense queça peut même être un déclencheuréconomique. D’ailleurs, je m’en serviraipour aller voir mon beau-père, à Avrillé ».

Christophe - Saint-Serge Université

«Je vis rue Haute-de-Reculée depuis62 ans, et quand on a su que le

tramway allait passer sous nos fenêtres, ons’est dit que c’était vraiment une drôled’idée ! Techniquement, je pensais que cen’était pas possible, et finalement, il passebien, on l’entend à peine. Parfois, la nuit,il y a une grosse machine qui circule sur lesvoies, probablement pour l’entretien, çame réveille. Le passage des rames apporteun peu d’animation, car notre quartiermeurt, il a perdu ses commerces. C’est trèsbien de remettre le tram à Angers, maisj’ai 92 ans, et je n’en ai pas besoin ».

François - Berges de Maine

« Je suis arrivé sur le plateau desCapucins il y a cinq mois seulement.

La présence du tramway est pourbeaucoup dans ma décision. Le lycée demon fils est sur la ligne, son club de tennisaussi, c’est très précieux. Je compte bien enprofiter à fond, et j’ai même prisl’habitude de faire mon jogging le long dela ligne. On y croise beaucoup de piétons,c’est sympa. C’est comme ça que j’aiconstaté qu’il n’y a pas que le tramway quiest nouveau : beaucoup de quartiers ontété rénovés sur son passage ».

Yvon - Capucins

«J’habite un immeuble juste à côtéde la station, à une centaine de

mètres. J’ai tous les avantages de la lignesans avoir la foule sous mes fenêtres.Plusieurs fois, j’ai constaté des situationsrocambolesques entre des voitures et destramways : il va falloir que chacuncomprenne où est sa place. J’apprécie quece projet crée des emplois dansl’agglomération. J’ai déjà étudié leshoraires de près, car je travaille dans unrestaurant place du Ralliement ».

Xavier - Capucins

« Ça a été particulièrementcompliqué de trouver un tracé pour

contourner l’hôpital. Plusieurs versionsnous ont été proposées, et finalement ilpasse rue Haute-de-Reculée, en dépit dubon sens. Lors des inondations de 1995, ily avait 80 centimètres d’eau ici, ça a étébloqué pendant des jours, et je medemande bien comment la mairie comptefaire passer son tram si ça se reproduit ».

Roger - CHU-Hôpital

Edmond - CHU-Hôpital

«On s’est vite habitués aux travaux,les changements de sens de

circulation, les déviations, ça ne m’a pasposé de problème. Incontestablement, cetramway va être utile, au moins pour viderle centre-ville, qui est surchargé envoitures. Le tracé de la première ligne mesemble logique, il dessert les sites les plusimportants. Et puis les rames sont belles,assorties aux bus. Je prendraiindifféremment l’un et l’autre, mais paspour aller dans le centre-ville : ça reste plusrapide à pied ».

«Le tramway nous a offertun nouveau pont »

Pont Confluences - Capucins. Le pont Confluences est un nouveau moyen d’accèspiéton au cœur de ville. Le quartier est aussi un important point de passage,puisque le CHU est le premier employeur du département.

«Le tramway nous a offertun nouveau pont »

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ILS VONT VIVRE AVEC 13 TRAMWAY

«Mamaison donne directementsur la station, elle n’est pas trèsbien isolée. Avec les sonnettes

et les bruits de glissements sur les rails,c’est aussi bruyant que les bus, mais je suisquand même très favorable à ce système.En tant qu’usager, c’est beaucoup plusagréable qu’un métro, où l’on est confiné,à l’étroit sous les néons. Et les ramesangevines sont plus belles que celles quej’ai pu tester à Nantes, en Norvège ouencore au Japon. Plus confortables aussi.Je suis allé les visiter lors de leur expositionplace du Ralliement. C’est moderne, çaplaît beaucoup à mon fils Gwenaël, mêmes’il est un peu jeune pour le prendre seul.Il pourra en bénéficier plus tard, peut-êtremême lorsque le réseau sera plus étendu.C’est indéniablement un gain de tempssupérieur à l’utilisation des bus. Certainsde mes voisins pestent contre lesmodifications de circulation, mais c’estpourtant d’une logique imparable : letramway est prioritaire. Si l’on respecte ceprincipe de base, le trafic devrait êtrefluide pour tout le monde. En théorie! ».

Andy - Jean Moulin

«Je suis étudiante à Belle-Beille et jene comprends vraiment pas que le

tram ne passe pas par le campusuniversitaire. La modernisation de la villeapportée par le tramway n’échappe àpersonne mais le tracé ne semble pasjudicieux. D’autant que le réseau de busest loin d’être parfait. Et puis dès que l’onveut quitter l’agglomération, ça devienttrès compliqué. Il y a encore pas mal depoints à améliorer dans les transportsangevins ».

Camille - Hauts de Saint Aubin

« Le tramway, c’est avant tout del’animation. Le 25, je vais participer

à la fête organisée pour l’inauguration.C’est beau, les couleurs, ça réveille la ville.Au-delà de l’esthétique, ça va êtrebeaucoup plus pratique de se déplacerhors de notre quartier. Aujourd’huij’hésite encore avant de faire undéplacement en voiture, c’est compliqué,coûteux. Avec un abonnement au tram, jevais m’autoriser plus de déplacementspour le plaisir, aller voir des amis à Avrilléou faire du shopping en centre-ville ».

Florian - Hauts de Saint Aubin

«Tant mieux si le tramway passe ici,il faut se moderniser. Peut-être

aurais-je changé d’avis dans quelquesannées, mais je suis convaincu qu’il fallaitredynamiser la ville. Je ne sais pas si uneseule ligne sera rentable, mais il faut biencommencer quelque part. Par contre lesarêtes des trottoirs sont devenuesextrêmement pointues. On y a déjà abîménos pneus. Et puis je trouve qu’on pourraitavoir des tickets gratuits, pour compenserla gêne occasionnée par les travaux ».

José - Plateau Mayenne

«Je suis convaincu que le tracé decette première ligne a été pensé

selon les terrains à bâtir situés alentour,pour leur donner de la valeur. Quandj’étais enfant, il y avait l’ancien tram, puisl’automobile a pris de plus en plus de placedans la vie des gens. Maintenant on prendle chemin inverse. Le véhicule individuel etle plaisir de la conduite, c’est terminé! Àmon âge, je n’ai pas l’usage d’un tramway,mais je pense que son retour à Angerstraduit une tendance de fond sur lesmodes de déplacement ».

Guy- Plateau Mayenne

«On a endetté la ville à un pointinimaginable ! Et tout ça pour un

tram qui n’est pas à la pointe de latechnologie. On s’est pris pour une grandeville, et c’est la feuille d’impôts qui va ensouffrir. J’ai peur que dans notre quartier,les infrastructures soient régulièrementdégradées, comme c’est le cas pour lesarrêts de bus. Et je suis certain que si letram passe par Verneau, c’est faute demieux, pour pouvoir desservir les Hauts deSaint Aubin et Avrillé. Je n’ai toujours pasl’impression de faire vraiment partie decette ville ».

Jean-Paul - Verneau

Jocelyne - Verneau

«C’est un peu un effet de mode, laconstruction de ce tramway. Angers

se veut à la pointe du développementdurable, elle avait donc besoin de cetéquipement pour son image. Moi-mêmej’essaie d’y être sensible, mais j’ai du mal àmodifier mes habitudes. J’ai notamment leréflexe de prendre la voiture. Le véritableintérêt d’un tramway, c’est d’avoirplusieurs lignes, et pour l’instant, il y aencore des zones essentielles de l’aggloqui sont négligées ».

« C’est beaucoup plus agréablequ’un métro »

Hauts-de-Saint-Aubin - Terra Botanica. C’est une des principales zones d’expan-sion urbaine à Angers, mais aussi la desserte Terra Botanica, nouvelle attractiontouristique de l’agglomération, qui accueille également des séminaires.

« C’est beaucoup plus agréablequ’un métro »

Page 14: Supplément tramway Angers

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ILS VONT VIVRE AVEC 14 TRAMWAY

«L’arrivée du tram est à doubletranchant pour tous lescommerçants d’Avrillé, dont je

préside l’association. Soit nous parvenonsà faire des propositions attractives, et nousconservons les habitudes deconsommation des habitants, soit on nefait rien et l’on redevient une cité-dortoir.C’est une tendance que l’on constate déjàdepuis que les travaux ont débuté. Pouréviter que cela ne s’amplifie, il faut que lescommerçants travaillent de concert avec lamunicipalité, car ça ne se fera pas sansvolonté politique forte. La mairie l’ad’ailleurs bien compris puisqu’elle nous aalloué une subvention pour la premièrefois cette année. Cela nous permettra decréer quelques animations dans l’année,par exemple à Noël. Lors de l’annonce dutracé, la plupart des commerçants étaientcontre, et aujourd’hui on se dit qu’il fautaccompagner le mouvement et retombersur nos pieds. Cette ligne peut être unargument pour attirer de nouveauxcommerces.À titre personnel, je trouve que lapremière ligne aurait dû desservir lecampus, la présence des étudiants à borddu tramway était garantie. Les Avrillais,eux, ont l’habitude de prendre leurvoiture, et j’ai peur que ce ne soit long àchanger. Autre bémol selon moi : laconfidentialité qui règne autour del’indemnisation des commerçants. Il estquasi-impossible de savoir qui a perçuquoi, et selon quels critères. »

Najate - Saint-Gilles

« J’ai l’expérience de l’arrivée dumétro à Rennes, et je trouve que

c’est indéniablement un plus pour uneagglomération d’avoir un transport de cetype. Les Angevins vont tout de suite ensaisir l’utilité, et j’espère que lescommerçants en seront les premiersbénéficiaires. Ajouté au réseau de bus,cela fera un très bon maillage pour lestransports en commun. La présence de laligne a même été un critère décisif pourl’achat de notre maison. Notre quartier esttrès récent, il se veut exemplaire enmatière d’écologie. Le tram participe decette démarche ».

Anthony - Hauts de Saint-Aubin

«Le tracé m’a surpris, même si je suistrès contente qu’il passe chez moi, je

ne trouve pas cela logique. Belle-Beilleaurait dû être un point de passage,j’espère que ce sera le cas pour ladeuxième ligne. Je vais bénéficier de tousles avantages sans les inconvénients : mamaison est à deux pas de la station maissans donner directement sur les rails. Jecompte donc l’utiliser pour aller dans lecentre d’Angers, cela évitera de payer leparcmètre et de regarder ma montre enpermanence ».

Michel - Bois du Roy

«Jeme déplace avec une canne, et ladernière fois que j’ai voulu monter

dans un bus, je suis parti à la renverse !Alors je ne les utilise plus. Et puis le taxi,c’est cher quand on veut faire ses courses.Mais le tramway va être plus accessible, çasera pratique, notamment pour aller àl’hôpital. J’ai suivi les travaux de très près,car pendant 48 ans, j’ai travaillé dans leterrassement. Ça a bien changé depuismon époque. Même le tram ne ressembleen rien à celui que j’ai vu passer dans lesrues d’Angers quand j’étais jeune ».

André - Acacias

« Je serais client de ce tram si leservice était continu, car j’embauche

avant le passage des premières rames. Jel’emprunterai probablement pour lemarché du samedi matin, sinon, ce sontmes enfants qui vont en profiter. Ils ont 15et 17 ans et l’arrivée du tram va m’éviterpas mal de transports. Et d’ailleurs ça vafaire du bien d’avoir un centre-ville moinspollué par les voitures. J’ai peur que lafacture se traduise par une nouvellehausse des impôts. C’est sûrement le prixde la modernité! ».

Philippe - Saint-Gilles

«Je vis près de la gare, mais je pensemalgré tout que je vais continuer à

utiliser ma voiture. J’ai des horairesvariables, je commence parfois très tôt, etje ne veux pas être tributaire destransports en commun. Les services de busétaient déjà bien efficaces, même si j’avaispeu l’occasion de les utiliser. Maispourquoi pas les compléter par untramway ? Peut-être que son arrivée va mefaire changer d’avis, ou que l’offrecommerciale va me convaincre ».

Léa - Acacias

Chantal - Bois du Roy

«Ce tramway est une bonne chose,cela va créer un axe tout le long

d’Avrillé vers le centre d’Angers. Tout lemonde l’a bien compris, puisque lapopulation du quartier s’est énormémentdensifiée ces dernières années. C’est unphénomène qui arrive au bon moment carle quartier était vieillissant et manquait unpeu d’activité. Il y a d’ailleurs eu desfermetures de classes lors de la dernièrerentrée, c’est un signe qui ne trompe pas.J’espère que la tendance va s’inverser etqu’avec la population nouvelle, les servicesde proximité vont faire leur retour ».

« Il faut que les commerçantstravaillent de concert »

« Il faut que les commerçantstravaillent de concert »

Bois-du-Roy - Avrillé Centre. Là aussi, l’immobilier est en pleine révolution, lespavillons laissent place aux résidences. Le centre d’Avrillé est une zone « mixte » oùse mélangent le tram, les voitures et les cyclistes.

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ILS VONT VIVRE AVEC 15 TRAMWAY

« Ce nouveau tramway vaclairement améliorer la qualitéde vie de nos résidants. Ce sont

des handicapés moteurs et cérébraux, illeur est donc quasiment impossible de sedéplacer et lorsque nous voulons organiserdes sorties, il nous est plus facile d’allervers la campagne ou vers les grandesgaleries commerciales. Avec un tramwayet des stations facilement accessibles enfauteuil roulant, ils vont pouvoirredécouvrir le centre-ville d’Angers.Certains veulent aussi aller à TerraBotanica, dont ils ont longuemententendu parler ces dernières années sanspouvoir s’y rendre. Cela va réintégrer lesrésidants dans la ville, c’est valorisant poureux. Et puis les rails, c’est plus confortableque le bus, c’est une circulation plus fluide,plus douce. Et tout cela sans troubler lecalme de la résidence, située à unecentaine de mètres de la station.À cause de nos horaires de travailvariables, aucune de nous trois ne pourraêtre utilisatrice quotidienne du tram, maisnous sommes sensibles à l’aspectécologique de ce moyen de transport. Etpuis c’est un soulagement de ne pas avoirà payer le stationnement, à condition queles parkings relais aient une capacitéd’accueil suffisante. Peut-être allons-nousvers un système proche de celui de Londresoù le centre-ville est payant, à un tarifdissuasif? Ce ne serait pas forcément unemauvaise idée ».

Stéphanie, Marianne et Sylviane

«Je serai la première à monter dansle tram, même si les travaux ont fait

beaucoup de mal à mon commerce. J’aipeur que la facilité d’accès à Angers nevide un peu plus le centre d’Avrillé. Ici, lessamedis après-midi sont déjà très calmes.La première fois que j’ai vu passer unerame devant ma vitrine, j’ai été trèssurprise. Et puis je crois que je me suis vitehabituée aux couleurs, au bruit, à lasonnette. Il fait partie du décor ».

Céline - Saint-Gilles Véronique - Avrillé-Ardenne

Jean - Bascule

«C’est très bien d’avoir le tramwayau bout du quartier, cela va m’aider

dans mes démarches de recherched’emploi, et ça va faire grandir notrevoisinage. Et puis les rames sont très jolies.Avant de vivre à Avrillé, j’étais à laRoseraie ; donc je connais les deuxextrémités de la ligne. Même si c’est trèscher pour la collectivité, j’espère qued’autres voies seront construites, pourfaire un réseau plus grand. En revanche, jetrouve que la circulation autour duterminus et du parking relais est trèsdifficile. J’ai peur qu’il y ait des incidentsdans les premiers mois de circulation ».

« Je vais prendre le tramway tous lesjours ou presque, pour aller

travailler au CHU ou pour aller à la gare,je trouve que c’est un bel équipement, j’ysuis totalement favorable. Même lalongue période de travaux me semble unmal nécessaire. En revanche, je suis encolère contre les aménagements qui ontété faits devant chez moi : il n’est pluspossible d’y stationner le moindrevéhicule. Que l’on cherche à diminuer lenombre de voitures qui passent, je lecomprends, mais ce sont les riverains quisubissent. »

Lieng - Avrillé-Ardenne

Muriel - Avrillé-Ardenne

« Je vais m’en servir pour allertravailler, dans le centre d’Angers,

et ce sera beaucoup plus pratique enterme d’horaires. Et je crois aussi que vuque nous sommes en bout de ligne, c’estl’assurance de rester connectés au reste del’agglomération, d’en faire pleinementpartie. Je préfère la ville à la campagne, etnous sommes pile à la frontière entre lesdeux. J’espère en revanche que l’on vapouvoir garder le calme dans ce quartier,et que la présence du parking relais ne vapas apporter trop de bruit ».

« Nos résidants vont redécouvrirle centre-ville »

«Ona pris de nouvelles habitudes decirculation et de consommation

pendant la durée des travaux, et je ne croispas que l’on va revenir aux anciennes. Demême nous entendons nettement moinsde véhicules passer au rond-pointArdenne. Je suis très contente d’être enbout de ligne, nous accueillons souventdes étudiants étrangers, et ce sera un pluspour eux. J’espère en revanche que leparking relais sera bien aménagé pourêtre le plus discret possible, car ce n’estfranchement pas très beau ».

«J’avais subi les travaux du tramwayparisien avant de venir me frotter à

ceux d’Angers ! En arrivant il y a deux ansje me suis dis : ça recommence, mais cettefois c’était plus léger comme déagrément.Je compte bien l’utiliser pour aller voir mafille qui vit boulevard Foch. C’est plusfacile de circuler comme ça, en étantcertain des heures d’arrivée. Mais je crainsque ma feuille d’impôts ne subisse elleaussi un changement. Et je me demande sic’est vraiment écologique: l’électricité neprovient-elle pas le plus souvent descentrales nucléaires? »

Albert - Avrillé-Ardenne

Bascule - Ardenne. Sur cette partie du tracé, l’alimentation ne se fait plus par lesol mais par la ligne aérienne de contact. Le stationnement et le parvis de l’égliseSaint-Gilles ont été modifiés à l’occasion des travaux.

« Nos résidants vont redécouvrirle centre-ville »

Page 16: Supplément tramway Angers

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Le tramsera

leur quotidienTextes : Benjamin Julienne, Anthony Pasco et Jean-Philippe Colombet - Photos : Antonio Bozzardi et archives CO (Yolande Mignot et Laurent Combet)