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Support d’exposé réalisé par : Filière : SEG :S3 Semestre : 3 o MOURAD EL ARCHI o SAPHIA SELLOUM o MERYEM ATTIOUI o YOUNESS SOUHAIL Encadré par : M. Chouraichi Elément : L’économie monétaire Monnaie et Création Année universitaire 2012/2013

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Support d’exposé réalisé par : Filière : SEG :S3

Semestre : 3

o MOURAD EL ARCHI

o SAPHIA SELLOUM

o MERYEM ATTIOUI

o YOUNESS SOUHAIL

Encadré par : M. Chouraichi

Elément : L’économie monétaire

Monnaie et Création

Année universitaire 2012/2013

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PLAN

Introduction

I. Base de création monétaire

Types de monnaie

II. Création monétaire dans un système simplifié

A. Les créances sur les agents non

financière non étatiques

B. Les créances sur le trésor public

C. Les créances sur l’étranger

(entrée de devises)

III. La création monétaire par les Bq commerciales

IV. La création monétaire par la banque centrale

1) Mécanisme

i. Les concours au trésor public

ii. Les créances sur l’économie

iii. Les créances sur l’étranger

2) Limites

3) Rejet de la planche à billet

V. Création monétaire auprès du trésor

a) Création monétaire du trésor

b) Création monétaire par le trésor

c) Création monétaire pour le trésor

VI. Les agrégats monétaires

a. M1

b. M2

c. M3

VII. Les contreparties de la création monétaire

A. La contrepartie « Avoirs extérieurs nets »

B. La contrepartie « créances sur le trésor » C. La contrepartie « Créances sur l’économie »

Conclusion

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La création monétaire est le processus par lequel de la monnaie

nouvelle est introduite dans le circuit des échanges économiques. Au plan matériel, cela se traduit par la récolte de biens ayant une valeur reconnue (coquillages, métaux précieux, ...) ou leur fabrication (frappe de pièces, impression de billets), ou même par un jeu d'écriture dans un livre comptable (inscription d'un montant au crédit d'un client par un établissement financier).Sous l'empire de la monnaie métallique (argent ou or), la masse monétaire était directement liée à la quantité de métal disponible, en fonction du destin des mines (découvertes, épuisement, ruée vers l'or) et des autres flux de métal (commerce, pillage, tribut et rançon, etc.). Dans le monde contemporain, l'écrasante majorité de la monnaie est scripturale, créée par le crédit (émission de dette échangeable) dans les limites qui sont imposés aux établissements de crédits (réserves obligatoires etc.) et détruite par extinction des dettes sous-jacentes (par remboursement ou autre) ; la masse monétaire évolue constamment.

I. Base de la création monétaire La monnaie est, en principe, représentative de l'ensemble des biens économiques qui circulent dans l'économie. Lorsque la masse monétaire n'est plus adaptée à la quantité de biens échangés, il y a inflation (en cas d'excès de monnaie) ou déflation (moins de monnaie que de biens). La création monétaire contemporaine n'étant plus contrainte par un élément physique depuis l'abandon de l'étalon de change or, la masse monétaire est potentiellement infinie, au risque de faire perdre toute valeur à la monnaie, ce qui menacerait l'économie en rendant plus difficiles les échanges. La création monétaire est donc encadrée par des règles et des pratiques. La création monétaire contemporaine fait intervenir trois principaux acteurs • La banque centrale. Elle détient le monopole de l'émission de la monnaie de base (les "billets de banque"). • Le système bancaire et financier. On détaillera ci-après par quel moyen il peut émettre de la monnaie. • L'état. Il assure la valeur de la monnaie de base en acceptant (voire en exigeant) qu'on l'utilise pour payer ce qu'on lui doit (impôts, etc.) ou ce qu'on doit à autrui (cours légal voire cours forcé). Il assure aussi indirectement la valeur de la monnaie créée par les banques, en contrôlant qu'elles respectent les règles prudentielles en vigueur (par exemple Bâle II) et par un mécanisme de garantie des dépôts. Enfin il assure la confiance générale en s'abstenant d'abuser de ses pouvoirs (forcer la banque centrale ou les banques à lui verser de la monnaie qu'elles émettent).

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Types de monnaie

Selon les lieux et les époques, la monnaie a pu se présenter sous plusieurs formes :

La monnaie marchandise : la valeur de la monnaie marchandise équivaut à peu près à la valeur de la matière qu'elle contient, exemple : les coquillages, perles, fourrures, bétail, etc.

La monnaie métallique ou divisionnaire : les pièces métalliques dont la valeur « faciale » est souvent supérieure à la valeur du métal qui les compose.

La monnaie papier ou fiduciaire : les billets de banque dont la valeur est fixée par décret.

La monnaie scripturale : il s'agit de l'ensemble des dépôts à vue détenus par les agents économiques et circulant par le biais des chèques, virements et cartes de crédit.

Notons que les monnaies métalliques et fiduciaires ont généralement cours légal, c'est-à-dire qu'il y a obligation de les accepter en paiement de tout achat ou en règlement de toute dette.

La monnaie fiduciaire a également très souvent un cours forcé, c'est à dire que les institutions émettrices ne sont pas tenues de les rembourser en métal.

II. Création monétaire dans un système simplifié

Dans ce système, ne comprenant qu’une seule banque, tous les règlements entre agents économiques s'effectuent en monnaie scripturale ; c'est à dire par jeux d'écritures. La création monétaire intervient à propos de trois types d'opérations : A).Les créances sur les agents non financiers non étatiques

Il en est ainsi, par exemple, lors d'une opération d'escompte ; celle-ci s'analyse comme un achat au comptant par la banque d'un actif

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financier, c'est à dire d'une créance d'un client sur une tierce personne. La valeur de cette créance sera portée à l'actif, alors que la création monétaire correspondante apparaîtra au passif du compte client. Autrement dit, la banque, pour acquitter la dette née de l'achat de la traite, créera la monnaie nécessaire par un simple jeu d'écriture. Plus généralement, la banque crée la monnaie au titre des crédits à l'économie lorsqu'elle procède à l'une des opérations suivantes :

- Achat d'un bien réel. - Achat d'actions d'obligations ou de titres à court terme

négociables. - Escompte de billets à ordre ou de lettres de change. - Avance en compte courant. - Crédit et prêts non matérialisé par des titres.

B)Les créances sur le trésor public

Ces créances sont proposées à la banque soit par le trésor lui-même lorsqu'il lui offre de souscrire aux bons de trésor, soit par la clientèle désireuse d'escompter des bons de trésor sur les agents non financiers non étatiques). La banque en achetant des effets publics auprès du trésor, émet la monnaie nécessaire pour effectuer cette transaction. C)Les créances sur l'étranger (entrée de devises)

Lorsque la banque achète des devises à un client, elle exerce un pouvoir de monétisation à dire qu'elle crée la monnaie nationale nécessaire à leur acquisition.

A travers les trois cas décrits, on constate que la logique de la création (ou la destruction)monétaire est simple : quand la banque supposée être unique achète un actif non monétaire, elle crée la monnaie nécessaire au règlement de cette transaction. Inversement, lorsque cette banque recouvre le montant d'un crédit qu'elle nourrissait dans son portefeuille, elle détruit la monnaie de valeur correspondante. Cependant, la banque unique se trouve dans une situation exceptionnellement favorable puisque, du fait de son unicité, elle n'a pas de problème de liquidité : tous les paiements qu'elle fait, le sont dans sa propre monnaie scripturale. Il en est tout autrement dans le cadre d'un système monétaire comportant plusieursbanques.

III. La création monétaire par les Bq commerciales Les crédits accordés par les banques sont la principale source de

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création de monnaie. Cependant, à la différence du système simplifié, les banques rencontrent ici des limites exogènes à leur pouvoir de création monétaire. En premier lieu, les banques ne peuvent pas émettre des billets (seule la banque centrale possède ce privilège). Elles sont en même temps tenues de constituer des réserves obligatoires (partie de dépôts collectés auprès de la clientèle qui doit être gelée dans les comptes des banques commerciales tenus à la banque centrale) et respecter continuellement certains ratios. En deuxième lieu, les circuits monétaires des banques ne sont pas fermés. Il en résulte des «fuites" vers d'autres circuits. Ainsi, lorsqu’une banque crée la monnaie sur la base de l’une des trois opérations déjà citées (crédit à l’économie, concours au trésor et achat de devises),trois cas peuvent se présenter :

la monnaie créée reste chez la banque,

elle est transformée en billets, elle est transférée dans une autre institution financière

(banque ou trésor)

Hormis, dans le 1er cas, la banque doit faire face à une "fuite". Une banque ne créera donc de la monnaie que si elle sait qu'elle pourra faire face à des fuites de cette nature. Concrètement cela signifie que chaque banque doit conserver de la monnaie centrale (billets et dépôts à la banque centrale) appelée aussi, la base monétaire ou savoir qu'elle pourra aisément s'en procurer afin de faire face aux fuites vers les autres réseaux de collecte de dépôts ou aux demandes de conversion en billets. Les avoirs des banques en monnaie centrale constituent la "liquidité bancaire". Le besoin en cette liquidité est relativement prévisible (chaque banque connaît les habitudes de ses clients et peut mesurer l'ampleur des fuites qu'elle aura à subir). Lorsque la fuite subie par une banque est supérieure aux avoirs en monnaie centrale qu'elle possède, cette banque aura un besoin de refinancement. Ce besoin sera comblé de deux manières : - Soit auprès d'une autre banque commerciale qui dispose d'une liquidité excédentaire en monnaie centrale (cette opération s'effectue sur le marché interbancaire). - Soit directement auprès de la banque centrale. Prêteur en dernier ressort, la banque centrale alimente les banques commerciales en matières premières (monnaie centrale) chaque fois que le marché interbancaire manque de liquidités.

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Deux opérations matérialisent ce 2ème type de refinancement : le réescompte (la banque commerciale en déficit cède une partie de ses créances à la banque centrale) et le gage ou nantissement d'une partie de crédit (les crédits restent dans le portefeuille de la banque commerciale qui inscrit à son passif sa dette à l'égard de la banque centrale).

VI .Création Monétaire par la banque centrale

o 1)Mécanisme En tant que banque des banques, la banque centrale met en circulation de la monnaie manuelle (billets + pièces) dans l'économie. Il ne s'agit pas ici de création de monnaie, mais d'une simple transformation des avoirs des banques en billets, ensuite ces dernières règlent en espèces des retraits de fonds inscrits aux comptes des particuliers et des entreprises.

Au début de l'opération, nous avons une simple modification de la monnaie centrale (avoirs des institutions financières à savoir les billets et le solde positif des comptes détenus par ces institutions auprès de la banque centrale) c'est à dire une diminution des avoirs des banques à la banque centrale et une augmentation des billets détenus. Ensuite, les banques remettent les billets aux agents non financiers en débitant leurs comptes courants. Ici aussi, il y a une modification de la répartition des formes monétaires : un peu plus de monnaie fiduciaire et un peu moins de monnaie scripturale dans l'économie. Par ailleurs, la banque centrale ne crée qu'une faible quantité de monnaie au sens de la masse monétaire (la monnaie détenue par les agents non financiers). La raison tient au fait que rare sont les agents non financiers qui disposent d'un compte auprès de la banque centrale. Cette création à caractère marginal s'opère par l'intermédiaire des avances sur titres aux agents non financiers et des opérations de change manuel. La place de la banque centrale dans le processus de création monétaire est donc faible comparée à l'activité des banques commerciales. Toutefois, le rôle de la banque centrale paraît déterminant au niveau de la création et la gestion de la monnaie centrale. D'ailleurs, cette monnaie est la seule à avoir un pouvoir libératoire illimité dans l'espace nationale. La création de la monnaie centrale par la banque centrale s'opère à propos de l'acquisition des actifs non monétaires. En fait, elle

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échange des actifs contre de la liquidité bancaire dans trois cas : i-Les concours au trésor public : ils sont normalement la cause principale de la création de la monnaie par la banque centrale. Ils permettent de faire face aux décalages conjoncturels entre les recettes et les dépenses publiques et de couvrir au moins en partie un déficit budgétaire. Deux opérations sont à l’origine de la création monétaire en liaison avec les créances sur le trésor :

les avances directes qui peuvent être statutaires ou conventionnelles et les avances indirectes sous forme de réescomptes des effets publics (bons de trésors). De plus la banque centrale détient pour le compte du trésor la monnaie postale et mobilise directement les obligations cautionnées et les traites douanières au profit émises par le trésor. Les variations des concours au trésor n’entraînent pas automatiquement variation de la masse monétaire. Au départ, le trésor reçoit de la monnaie centrale; l’opération se traduit en même temps par une augmentation au passif du bilan de la banque centrale du compte courant du trésor. Ce n’est que lorsque le trésor utilise cette liquidité pour régler des dépenses que l’on parle de création monétaire. ii-Les créances sur l’étranger : elles résultent essentiellement de l’achat de devises auprès des banques commerciales. iii-Les créances sur l’économie : Elles se composent des crédits aux banques commerciales. La banque centrale reprend ici une partie des crédits effectués par les banques commerciales (une banque lui revend par exemple un effet de commerce qu’elle a précédemment escomptés). La banque centrale inclura dans son actif la valeur du titre et créditera le compte de la banque chez elle à son passif. À l'origine, les billets étaient simplement représentatifs d'un stock de métal précieux (or ou argent) et échangeables à vue. Mais très rapidement on trouva commode et légitime d'élargir l'assiette susceptible de servir à l'émission de billet : la doctrine des effets réels justifie qu'on utilise toute sorte de reconnaissance de dette pourvu qu'elle soit

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bien garantie. Et la banque centrale a toute latitude pour apprécier si les garanties qu'on lui présentent sont suffisantes. Ainsi, les types de biens suivants sont ou ont été acceptés pour servir à l'émission par la banque centrale : Création monétaire 2 • du métal précieux, • des devises étrangères, à leur taux de change officiel, • des titres d'emprunt par l'état, • toute sorte de titres mobiliers (actions, obligations, créances commerciales,...), notamment dans le cadre d'une prise en pension. D'un point de vue comptable, les billets qu'émet la banque centrale ne sont rien d'autre qu'une reconnaissance de dette au porteur, inscrit à son passif quand elle le met en circulation. Chaque billet valant par définition son montant nominal, la banque centrale peut émettre autant de billet quelle veut sans déséquilibrer son bilan ; en revanche cela ne sera pas sans incidence sur la valeur de la monnaie par rapport aux autres biens. La banque centrale peut émettre tout aussi facilement de la monnaie scripturale, selon le même mécanisme que tout établissement financier

2)Limites La première et principale limite pour l'émission par la banque centrale est sa propre crédibilité. Même si les économistes divergent (notamment entre keynésianisme et monétarisme) sur les effets d'une émission monétaire inadaptée, il y a consensus entre eux pour estimer qu'il y a des effets (inflation ou déflation, bulles financières, Resserrement du crédit, Crise de liquidité, etc.). Il y aura trop d'émission si la banque centrale émet des billets sans contrepartie, ou si elle sur-évalue la valeur des biens qu'elle utilise comme contrepartie pour son émission monétaire Dans ce cadre les emprunts d'état ont une place particulière, de par les volumes considérables qu'ils peuvent représenter et les moyens de convictions que l'état peut avoir sur sa banque centrale, pour la convaincre par exemple qu'un titre d'emprunt d'état de 100 € vaut bien 100 €, même si les autres agents économiques plus méfiants ne l'évaluent que 95 € ou même moins. C'est pourquoi diverses réglementations sont en place, limitant l'influence de l'état sur la banque centrale.

3)Rejet de la planche à billet Les abus de création de billets avec les effets désastreux sur l'économie comme par exemple les crises hyperinflations ont conduit les grands

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États à interdire la création de monnaie par la Banque Centrale pour satisfaire les besoins publics. Les déficits publics doivent dans beaucoup de pays et notamment dans la zone Euro être financés par l'emprunt.

La planche à billets : caricature visant la politique inflationniste de l'administration

Lincoln pour soutenir les dépenses de guerre après la défaite des Nordistes à Bull Run.

Certains auteurs pensent néanmoins que cette augmentation de l'inflation au delà de certaines limites est due à un abus et n'est pas la règle générale. En effet, malgré le système actuel, on assiste à une augmentation de la masse monétaire mondiale estimée entre 15 et 20% par année sans que l'hyperinflation n'apparaisse. De fait, dans la théorie quantitative de la monnaie, la masse monétaire et l'inflation sont liés par une formule comprenant aussi la vélocité monétaire et la richesse

produite: MV = PQ M représente la masse monétaire, V la « vélocité de la monnaie » (le nombre de fois qu'une unité monétaire change de main chaque année), P le prix moyen des produits vendus chaque année Q la quantité moyenne vendue chaque année. Ce n'est donc pas la création monétaire elle-même qui crée l'inflation, mais une augmentation de la monnaie disponible MV par rapport aux échanges marchands Q. Dans un système où la majeure partie de la création monétaire dépend des investissements, l'impact de l'augmentation de la création de monnaie fiduciaire est moindre sur l'inflation à court terme, car la diminution des Création monétaire 3 crédits alloués par les banques diminue la quantité de monnaie scripturale disponible pour les investisseurs.

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Le ralentissement des échanges diminue la vélocité monétaire. La quantité de monnaie disponible est donc faible par rapport aux biens sur le marché et la tendance est à la déflation. Les états se sont lancés dans une surenchère de création monétaire fiduciaire, que les banques n'utilisent pas pour soutenir l'investissement qu'elles considèrent Risqué : elle l’utilise donc dans la spéculation sur les marchés ce qui est contreproductif en terme de relance économique.

V. Création monétaire auprès du trésor A) Création monétaire du trésor

Personnification financière de l’Etat, le trésor public tient une place importante dans le système financier marocain. Sa mission principale est d’assurer la couverture quotidienne des dépenses publiques. Il est chargé d’exécuter les lois de finances et de régler les problèmes de trésorerie qui en découlent. De ce fait, le trésor est considéré comme un agent non financier. Il est au contraire l’un des agents auxquels les institutions financières font crédit, l’un des bénéficiaires par conséquent de la création monétaire. Par ailleurs, le trésor se comporte aussi comme une institution financière puisqu’il reçoit et gère les dépôts monétaires (CCP et fonds particuliers).Tenant compte de ces deux aspects, on peut dire que le trésor a un double pouvoir monétaire,

Direct ( création monétaire par le trésor ) et indirect (création monétaire pour le trésor ).

B)Création monétaire par le trésor Le trésor public gère des moyens de paiements. Cette gestion s’effectue par l’intermédiaire de deux circuits:

le circuit des comptes de « fonds particuliers » gérés par les comptables publics;

le circuit des comptes des chèques postaux ( CCP ); Le trésor public dispose donc de circuits de monnaie scripturale comparables à celui de la monnaie créée par les banques commerciales. Ces circuits, essentiellement celui des CCP, utilisent les même supports ( chèques, virements, etc ). Ils connaissent des fuites comparables à celles que connaît le réseau bancaire ( des virements pouvant être effectués par les déposants

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de leurs comptes CCP vers leurs comptes bancaires et inversement). A la différence du réseau bancaire, le trésor « récolte » des dépôts effectués par les agents non financiers ( ayant pour origine les crédits obtenus dans le réseau bancaire ), mais ne peut multiplier ses dépôts par l’octroi de crédits comme le font les banques. Cependant, si nous admettons qu’une partie des dépenses du trésor ( exemple du paiement des fonctionnaires ) reste dans son propre circuit, Il est alors possible de dire qu’il crée de la monnaie par jeu d’écriture. A la limite, si tous les fonctionnaires disposent d’un compte chèque postal ou de la trésorerie générale et acceptent le virement de leur paye sur ces comptes, le trésor n’aurait pas à rechercher des ressources; il réglerait simplement les fonctionnaires par de simples écritures comptables, mais connaîtrait ensuite les problèmes de fuites déjà signalés. De ce seul point de vue, il est permis d’admettre que le trésor public crée de la monnaie. Sur le plan comptable, on admet qu’il y a création monétaire par le trésor tout simplement lorsqu’on constate une augmentation de la part de son passif monétaire constitué par les avoirs chez ses correspondants financiers (CCP et fonds particuliers). Bref, le trésor public crée de la monnaie lorsqu’il crédite un compte à vue pour payer un fonctionnaire ou un fournisseur de l’Etat qui disposait d’une créance sur le trésor. Cette création comporte des limites car le circuit du trésor n’est pas fermé. Il le serait par exemple dans une économie où il n’y aurait que des fonctionnaires et des magasins d’Etat ( les fonctionnaires seraient payés par un crédit à leur compte postal qui serait débité à l’occasion de leurs achats dans les magasins d’Etat).

C) .Création monétaire pour le trésor

Quand le trésor, pour financer ses opérations, fait appel aux institutions financières, il n’est pas considéré comme un client ordinaire puisqu’il peut toujours obtenir le financement qu’il souhaite. Deux opérations sont à l’origine de la création monétaire au profit du trésor : • L’emprunt auprès des banques commerciales sous formes de souscriptions en bons de trésor. • L’emprunt auprès de la banque centrale soit sous forme d’avances. On distingue deux types d’avances : . Avances directes qui prennent la forme de facilités de caisse ne pouvant pas dépasser 10% des recettes fiscales de l’année écoulée. . Avances indirectes sous formes de mobilisation d’effets publics

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(bons de trésor) détenus par les banques commerciales (il s’agit là de reconnaissances de dettes présentées comme créances par les clients lors des opérations de crédit). Cette création monétaire est faite par les banques commerciales ou la banque centrale, mais comme c’est le trésor public qui en prend l’initiative, on parle parfois de création monétaire indirecte du trésor. En résumé, - lorsque le trésor effectue un règlement au profit d’un agent non financier sur un compte ouvert dans son réseau de collecte (CCP et comptables du trésor), il crée directement de la monnaie; - lorsque le trésor effectue un règlement au profit d’un agent non financier sur un compte ouvert dans une banque, il est dans la même situation que n’importe quel agent non financier qui :

soit utilisera la monnaie dont il dispose (compte créditeur à la banque centrale)

soit fera appel à l’épargne publique (financement non monétaire),

soit demandera un crédit à la banque centrale et aux banques de dépôts, ce qui entraînera une création de monnaie.

VI. Les agrégats monétaires

La masse monétaire se constitue de l'ensemble de la monnaie en circulation, elle prend des formes très différentes et se classe en trois agrégats en fonction de leur plus ou moins important degré de liquidité. La liquidité étant la capacité à éteindre immédiatement une dette. Parmi ces différents agrégats M3 en est la composante surveillée par les autorités monétaires, elle englobe l'ensemble de la masse monétaire de la zone euro.Les agrégats de la masse monétaire pour la zone euro ont été définis au premier janvier 1999, ce sont :

M1= monnaie fiduciaire et dépôts à vue en euros (liquidité forte) ;

M2 = M1 + les dépôts à terme d'une durée inférieure ou égale à deux ans + les dépôts remboursables avec un prévis inférieur ou égal à trois

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mois (par exemple les livrets A, les comptes d'épargne-logement, les comptes à terme)

M3 = M2 + pensions + titres de créance d'une durée supérieure ou égale à deux ans (les obligations par exemple) + les titres d'OPCVM monétaires et les instruments du marché monétaire (ces titres peuvent être revendus rapidement mais ils peuvent perdre de leur valeur ou en gagner).

À noter OPCVM : Organismes proposant aux épargnants d’acheter des parts de leur capital qui est placé par des professionnels sur les marchés ; le rendement des valeurs ainsi détenues alimente la rémunération des parts de l’O.P.C.V.M. que l’on peut revendre sur un marché secondaire. Les sociétés d’investissement à capital variable (Sicav) et les fonds communs de placement (F.C.P.) valorisent leur capital en actions, obligations, bons du Trésor, titres de créances négociables du marché monétaire...

VII . Les contreparties de la création monétaire

Il est possible de construire un bilan de l’ensemble du système bancaire qui résultera de la contraction des bilans des différentes institutions qui le composent. A l’actif du bilan, figure les contreparties de la masse monétaire ( les opérations qui sont à l’origine de la création monétaire ) et au passif, les disponibilités monétaires et quasi-monétaires ( la masse monétaire officielle ).

Bilan simplifié du système bancaire

Actif Passif

1. Avoirs extérieurs nets 1. Monnaie fiduciaire 2. Créances sur le trésor 2. Monnaie scriptural 3. Crédits à l’économie 3.Quasi-monnaie bancaire

A). La contrepartie « Avoirs extérieurs nets »

Cette contrepartie mesure l’incidence du solde des transactions courantes de la balance des paiements et du solde des mouvements de capitaux à court et long terme des agents non financiers sur les avoirs monétaires des résidents. C’est ainsi qu’au niveau des

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transactions courantes, le paiement d’une importation ( ou les dépenses de tourisme des résidents ) réduit les avoirs de change, de même qu’une recette à l’exportation ( ou les dépenses des non résidents sur le territoire nationale ) les améliore. En matière de mouvement de capitaux, la souscription ou l’acquisition par un non-résident d’un titre financier ( action, obligation ou billet de trésorerie ) émis par une société résidente accroît les avoirs des résidents, et inversement, l’acquisition par un résident d’un titre émis par une société résidente réduit ces même avoirs.

B). La contrepartie « créances sur le trésor »

Cette contrepartie mesure l’incidence monétaire de la couverture du besoin financier de l’Etat. Autrement dit; elle reflète l’endettement net de l’Etat vis-à-vis de la banque centrale et des autres institutions financières ainsi que les engagements du trésor à l’égard des agents non financiers. Ce poste se décompose en quatre éléments: - les créances nettes de la banque centrale, - le portefeuille d’effets publics des banques de dépôts et de la Banque centrale - les dépôts des banques au CCP,

- les dépôts des entreprises et des particuliers auprès du trésor Et du CPP.

C).La contrepartie « Créances sur l’économie »

Regroupant les financements consentis par les institutions financières aux agents non financiers (entreprises et ménages), cette contrepartie se décompose en :

les crédits financés par l’institut d’émission (refinancement), les crédits financés par les banques de dépôts.

Afin d’avoir un bilan équilibré de la masse monétaire et de ses contreparties, il convient de tenir compte de la balance des éléments divers (l’excédent des ressources à caractère non monétaire de l‘institut d’émission et des banques de dépôts sur les emplois de même nature). En fin Les banques commerciales, en accordant des crédits sont donc à l’origine de l’essentiel de la création monétaire. Leur pouvoir de création

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est toutefois limité par les fuites en monnaie centrale qui exigent un refinancement auprès de la banque centrale qui, contrôle la quantité de monnaie en circulation grâce à son taux directeur (dit taux de refinancement). Cette action sur le taux directeur permet à la banque centrale de veiller à la stabilité des prix dans les pays, principal objectif de la politique monétaire.

Bibliographie :

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1. Alternatives économiques, juillet 2000

2. Art. 88 Grundgesetz

3. François Desjardins, « La Fed sort la planche à billets », dans Le Devoir,

4 novembre 2010 (page consultée le 21 novembre 2011)

4. Économie internationale, 4e trimestre 2000

5. Gabriel Galand et Alain Grandjean, La monnaie dévoilée, L'Harmattan, 1996

6. abc

Économie monétaire et financière - 2° édition - Collection Grand Amphi - éd Bréal -

p.58 et 59

7. "sociétal création monétaire"

8. ↑ L’écart entre le taux d'emprunt sur le marché interbancaire (l’Eonia par exemple) et le taux de la

banque centrale est généralement faible (exceptions faites des périodes de crise de liquidité), mais il

est légèrement positif

9. ↑ André Orléan, De l'euphorie à la panique, Éditions rue d'Ulm, 2009

10. ↑ André Orléan, ouvrage cité

11. ↑ (en) Milton Friedman unraveled , 1971, paru dans The individualist et repris sur le site

de Lew Rockwell

12. ↑ Fractional Reserve Banking ,Murray Rothbard in The Freeman, 1995

13. ↑ Maurice Allais, La crise mondiale d’aujourd’hui - Pour de profondes réformes des institutions

financières et monétaires, Éditions Clément Juglar