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finances 01 Supplément réalisé par Supplément GRATUIT magazine MIFID, ceinture de sécurité Fiscalité des donations et successions : ça bouge ! décembre 2013 01 Supplément réalisé par Le Guide des Placements et du Patrimoine

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Supplément Lalibre du 4 décembre 2013

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finances

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Fiscalité des donations et successions : ça bouge !

décembre2013

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Le Guide des Placementset du Patrimoine

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Belfius Banque SA, Bd Pachéco 44 à 1000 Bruxelles – IBAN BE23 0529 0064 6991 – BIC GKCCBEBB – RPM Bruxelles TVA BE 0403.201.185 – n° FSMA 19649 A.

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Le Guide des Placements et du PatrimoineLe Guide de la Gestion de Fortune

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Tout le monde a besoin d’argent, mais la conjoncture n’est pas favorable aux rentiers. On en est

pratiquement sûr : les banques centrales de référence vont sans doute relever progressivement le

niveau des taux d’intérêt qu’elles contrôlent. Quand? C’est toute la question, évidemment. Il est pra-

tiquement certain que c’est la Réserve fédérale américaine qui va ouvrir le feu en tenant compte des

réactions prévisibles des marchés fi nanciers et, derrière eux, des consommateurs qui bénéfi cient ac-

tuellement d’un effet de fortune lié à la belle progression des valeurs cotées en Bourse ces dernières

années. La Banque centrale européenne qui fait le dernier (sans doute) petit effort d’assistance à

l’économie de la zone euro en réduisant à un demi-pour-cent son taux de référence, suivra plus que

probablement, lorsque l’économie montrera des signes clairs de reprise. Actuellement, seule l’Alle-

magne donne l’impression d’avoir oublié la crise.

Pour les familles, les personnes, les associations, qui souhaitent faire fructifi er leur capital, la transi-

tion qui se profi le est génératrice de stress et d’inquiétude. D’une part, les marchés d’actions com-

mencent à trembler à l’approche de leurs sommets historiques, en tout cas pour ce qui concerne les

places américaines, et d’autre part, le positionnement des banques centrales a amené les taux des

produits d’investissement sans risque à des planchers tout aussi historiques, produisant pour beau-

coup des rendements nets inférieurs au niveau de l’infl ation. Or, l’investisseur prudent souhaite avant

tout un peu de bénéfi ce sur le long terme. Enfi n, les perspectives budgétaires des Etats poussent

ces derniers à chercher dans les revenus du capital sous toutes ses formes de quoi réduire leurs

dettes… historiques, elles aussi. On le voit, tout le monde a besoin d’argent. Et le faire fructifi er n’a

jamais été aussi diffi cile. C’est dans cette perspective que nous reprenons dans ce supplément les

présentations d’une palette de produits de placement grand public avec leurs positionnements dans

des portefeuilles diversifi és. A.C.

Supplément gratuit à La Libre Belgique réalisé par IPM ADVERTISING4 décembre 2013

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EDITEURS RESPONSABLES:Emmanuel Denis, Henry Visart.

RÉDACTION:Antoine Cerutti, Loanna Cerruti,Pat Bellmore, John Ecosse.

PUBLICITÉ et COORDINATION:Patricia Hupin - [email protected]

MISE EN PAGE:Christophe RoelandtsAzurgraphic sprl

PHOTOS:Cover: shutterstock www.shutterstock.com

INTERNET:www.lalibre.be

SommaireAVANT-PROPOS

Tout le monde a besoin d’argent

Le désespoir des épargnants.................04

Oser placer ses sous dans une banque en ligne ? ...................06

Aller en banque... du bout des doigts, sur sa tablette ou son smartphone .......07

A quoi faut-il être attentif quand on entre dans une sicav ? ...........08

Les sicav, à la mode depuis les années ‘90 ...........09

Des sicav pour oser la Bourse et les actions ......................................... 10

Sicav mixtes pour tous les goûts ............11

Une sicav monétaire ? Ce n’est pas ce que vous croyez ! ......... 12

Qu’est ce qu’un fonds de fonds ? ......... 13

Des trackers pour jouer la Bourse en douce ............................... 14

Les sicav et la « voie » passive ............... 15

Quand les sicav font le ménage ! ........... 16

MiFID, ceinture de sécurité .....................17

Profi ls à géométrie variable .................... 18

Gérer en solo, au fi l du temps et des opportunités ............................... 19

Fiscalité des donations et successions : ça a bougé ces derniers mois ! ..............20

Planifi er sa succession ? Retour à la norme ! ...............................22

Tout miser sur la brique? Pas évident ............................................23

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Le Guide des Placements et du Patrimoine

04

Cette énième baisse depuis l’écla-tement de la crise financière - même les banques les plus radines offraient alors un taux de base de 4%! - n’est pas en soi une surprise: la décision prise le 7 novembre par la Banque centrale européenne (BCE) de baisser son taux directeur à 0,25%, soit le niveau le plus bas de son histoire, a été l’élément dé-clencheur de ce mouvement.

Taux de marché au plancherL’autre paramètre influençant la rémunération des comptes d’épargne réside dans les taux des marchés financiers, qui, là aussi, ne sont pas mirobolants.

Conséquence logique: quelques banques ont rapidement saisi la balle au bond pour passer une fois encore la râpe à fromage sur les taux créditeurs de ce produit très apprécié par les ménages belges: près de 250 milliards d’euros – 247 milliards exactement fin septembre – sont actuellement déposés sur les comptes d’épargne, soit le double

des sommes déposées à l’été 2007, lorsque le crise financière n’avait pas encore frappé les trois coups.

Le paradoxe des tauxC’est dire si le paradoxe ne cesse de croître mois après mois: plus les taux sont bas, et plus les Belges mettent de l’argent sur leur compte d’épargne.

En soi, ce comportement se comprend aisément. Les taux bas actuels font des ravages sur tous les produits d’investis-sement sans risque, comme les bons de caisse, les comptes à terme, les produits de branche 21 ou encore les bons d’Etat. Pre-nez le bon de caisse ou compte à terme avec une échéance de 5 ans: la fourchette des taux varie généralement de 1,60% à 2,20%, parfois plus, quelquefois moins encore. A comparer avec le malheureux 1% du dernier bon d’Etat. Or, il s’agit de taux bruts, dont il faut retirer un précompte de 25%. En net, cela fait des

Le désespoir des épargnants

Les dernières semaines ont à nouveau été désespérantes pour les titulaires d’un compte d’épargne: les taux ont une fois de plus été rabotés dans plusieurs institutions: des rendements annuels globaux de l’ordre de 0,60% ou 0,70% deviennent donc monnaie courante (ou fléchissante !) dans plusieurs banques, et non des moindres. Certes, il est encore possible d’avoir des rendements flirtant avec les 2% dans certaines banques (voir ci-après). Là encore, ne vous faites pas trop d’illusions: le mouvement de baisse percole avec le temps dans les différentes banques.

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Le Guide des Placements et du Patrimoine

Ces dernières années, de nombreux épargnants et investisseurs, échaudés par les crises successives, ont tourné le dos aux marchés fi nanciers. Par dépit, l’aversion au risque les a souvent conduits à réorienter massivement leur épargne vers des placements labellisés « sûrs ». Mais… à rendements réels quasi nuls. Dans le même temps, l’infl ation et les diverses mesures fi scales n’ont pas épargné et n’épargneront pas leurs avoirs. Faire le gros dos ne constitue donc pas une stratégie patrimoniale. Face à ces multiples aléas, nous restons convaincus que seule une gestion résolument active permettra d’immuniser et de faire croître un patrimoine.

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rendements annuels de 1,20% à 1,65%, (0,75% pour le bon d’Etat!) pour de l’argent qui est bloqué pendant cinq longues an-nées. Le jeu n’en vaut sans doute pas la chandelle alors que des comptes d’épargne proposent des taux (nets) encore supé-rieurs, avec le risque bien enten-du de les voir s’effriter encore un peu plus à l’avenir.

Branche 21 ? Les produits de branche 21 semblent à première vue plus sé-duisants: leur rendement tourne autour des 1,50%, auquel doit en principe s’ajouter une partici-pation bénéficiaire. Là où le bât blesse, c’est que les versements d’argent frais sont frappés d’une taxe de 2% et de frais d’entrée parfois loin d’être négligeables. Il faut donc attendre la deuxième année, au mieux, pour commen-cer à voir le bénéfice de son placement.

Avec le compte d’épargne, vous passez quasiment à coup sûr à tra-vers le précompte mobilier de 15%. Les premiers 1.880 euros d’inté-rêts sont en effet exemptés de pré-compte. Au vu du niveau des taux, il faut vraiment laisser des sommes rondelettes en compte pour at-teindre ce plafond. Et si vous le dé-passez, cela ne fera pas trop mal. Si le total des intérêts glanés atteint par exemple 2.000 euros, le pré-compte de 15% sera calculé sur la différence entre le montant des intérêts et la somme bénéficiant d’une exemption, soit en l’occur-rence 15% de précompte sur 120 euros. Cela fait donc 18 euros de précompte, sur un total de 2.000 euros...

Rappel ! Autant de faits qui plaident en fa-veur du compte d’épargne, même si ce produit n’est vraiment pas indiqué dans une perspective de croissance à long terme de votre

patrimoine. Le bon vieux carnet de dépôt, en effet, est censé accueillir une réserve d’épargne dans laquelle vous pouvez pui-ser le moment voulu si vous avez soudainement besoin d’argent pour faire face à une grosse dé-pense imprévue ou non. Il n’y a donc, en soi, aucune raison de privilégier à outrance le compte d’épargne: la diversification, plus que jamais, s’impose dans une perspective à long terme, que ce soit via des produits de branche 21 – qui bénéficieront à terme de la remontée des taux... quand elle se produira- ou de fonds de pla-cement plus ou moins exposés aux actions.

Les règles du jeu pourraient tou-tefois évoluer. Le ministre des Finances a en effet repris à son compte une vieille idée propo-sée voilà des lustres par l’ancien patron de la Deutsche Bank Bel-gique, à savoir pouvoir mettre

dans cette enveloppe de 1.880 euros d’intérêts exemptés de précompte plusieurs produits. En d’autres termes, ces 1.880 euros d’intérêts pourraient inclure aus-si bien les intérêts des comptes d’épargne que les intérêts des bons de caisse et autres comptes à terme. De quoi inciter l’épar-gnant à quitter les cieux du carnet de dépôts vers des placements à plus long terme, ce qui ferait aussi l’affaire de banques trop confron-tées pour l’instant à des place-ments à court terme.

Le tout est de voir si le jeu en vau-dra la chandelle si cette mesure voit bien le jour: un rendement de 2% net par an pour un bon de caisse de 5 ans, ce n’est quand même pas ce qu’il y a de plus attrayant. Sans doute faudra-il attendre que les taux des placements à moyen terme s’arrondissent quelque peu pour inciter l’épargnant à revoir sa copie. P.B.

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Le Guide des Placements et du Patrimoine

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Chat échaudé...Les grandes banques sont tra-ditionnellement les moins géné-reuses. Pour plusieurs raisons. La première est le comportement du client. Si vous aviez été nombreux lors de la crise financière à trans-férer de l’argent vers des banques qui ne risquaient pas de couler corps et âme, le mouvement de retour vers les principales institu-tions s’est opéré depuis lors. Cela peut paraître étonnant tant les ren-dements proposés sont parfois maigrichons par rapport à ce que l’on peut obtenir dans pas mal de banques internet. C’est sans doute là où le bât blesse : échaudé par le krach de la banque Kaupthing, les épargnants se disent qu’il vaut sans doute mieux se contenter de peu plutôt que de risquer de passer des nuits blanches si les choses tournent mal. Les com-

merciaux des grandes banques ne manquent d’ailleurs pas de rappe-ler ces faits lorsqu’un client a des velléités d’aller voir ailleurs, oubliant de mentionner au passage que les Fortis Banque, Dexia Banque et autre KBC ont échappé au nau-frage à la seule faveur de l’interven-tion de l’Etat belge. L’autre raison, c’est sans doute que l’épargnant devient résigné : pourquoi se dé-carcasser pour finalement gagner quelques centièmes de pour-cent sur le compte d’épargne d’une banque dont il n’est pas encore client ?

Bougez-vous !Sans doute. Il n’en reste pas moins que vous avez tout intérêt à faire fructifier, au mieux, votre épargne. Ou à tout le moins obtenir un ren-dement qui ne vous fait pas perdre de l’argent : le taux d’inflation de-

vrait être de 1,1% en 2013 et en 2014 en Belgique. Tout rendement inférieur vous fait donc perdre de l’argent puisque le taux de 0,70% par exemple ne compense pas la baisse de votre pouvoir d’achat.

Raison pour laquelle un peu de re-cherche peut s’avérer utile. D’une part, vérifiez sur quel(s) compte(s) votre argent est déposé : si vous possédez un compte classique dans une grande banque, compa-rez son rendement avec le compte internet de la même institution. Il est souvent plus généreux.

Quels taux ?De même, répartissez vos avoirs entre les comptes privilégiant le taux de base ou la prime de fidé-lité. Le compte avec un taux de base élevé est tout indiqué pour les sommes dont vous risquez

Oser placer ses sous dans une banque en ligne ?Le constat est général : le compte d’épargne ne rapporte plus que des cacahuètes. En soi, le constat est tout à fait correct : nul ne se souvient d’avoir obtenu des rendements aussi bas sur son compte d’épargne. Pas de quoi, pourtant, dissuader les Belges de le privilégier à outrance, pour les raisons évoquées dans un précédent article.

d’avoir besoin dans les prochains mois. Les comptes avec prime de fidélité élevée – acquise après douze mois – sont les plus intéres-sants pour les montants que vous placez par défaut d’alternatives sur un compte d’épargne. Vous battrez sans coup férir le taux d’inflation attendu. Parfois même, la prime de fidélité est plus élevée que le rendement global de votre compte d’épargne classique. Le tout est de ne pas vous emmêler les pinceaux : si vous ne respec-tez pas la règle des douze mois, cette prime de fidélité vous passe-ra sous le nez et vous vous retrou-verez alors avec un rendement de 0,25% ou 0,30%. Pour éviter cela, deux suggestions. Vous notez la date à laquelle vous avez effectué le transfert et ne touchez pas à l’argent avant que la période de 12 mois ne soit écoulée. Ouvrez peut-être deux comptes de type fidéli-té : l’un que vous alimentez début décembre, par exemple, et l’autre en mai-juin, histoire de pouvoir vous retourner plus facilement, le cas échéant.

Infidélité payanteMais pourquoi ne pas être un peu voire beaucoup infidèle à votre banque ? Les banques internet pro-posent traditionnellement les taux les plus intéressants du marché. Ces banques sont bien souvent néerlandaises. Faut-il s’en méfier ? La différence de taux est d’une part due au fait que votre épargne est replacée à meilleur taux hors fron-tière que l’argent réinjecté dans l’économie belge. Ensuite, une banque internet n’a pas de réseau à soutenir : or, des agences et le personnel coûtent de l’argent, qu’il faut bien trouver quelque part. Sur le fond, ces banques bénéficient de la garantie néerlandaise, de l’ordre de 100.000 euros par client et par banque, soit la même ga-rantie dont vous bénéficiez auprès d’une banque belge.

Des banques tout ce qu’il y a de plus belges proposent du reste des taux globaux rivalisant avec les meilleures offres du marché : il faut pour cela ouvrir un compte d’épargne internet qui vous per-mettra d’avoir jusqu’à 1,75% de rendement global annuel. C’est quand même autre chose que 0,60% ou 0,70%, non ? P.B.

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Puis vint « l’Internet Banking «, dont quasiment plus personne ne pourrait se passer : quelques clics de souris sur un ordinateur suffi sent pour effectuer un paiement, transférer de l’argent d’une compte à vue vers un compte d’épargne ou acheter un produit d’investissement.

L’internet commence toutefois lui aussi à prendre quelques rides. Désormais, c’est le mobile banking qui frappe à la porte des clients des banques les plus branchés. Le smartphone ou la tablette deviennent de plus en plus des outils privilégiés pour vivre une expérience ban-caire différente. Et pour cause plus d’un télé-phone portable sur deux sera un smartphone d’ici la fi n 2013, date à laquelle il y aura aussi plus de 3 millions de tablettes dans les mé-nages belges, un ménage sur trois en étant déjà pourvu.

Tablette et smartphone vous permettent bien entendu d’effectuer les mêmes opérations que

via votre pc consulter le solde des comptes, transférer de l’argent,… Rien de bien neuf sous le soleil. Il y a aussi quelques petits « plus «, pour inciter justement les clients à télécharger les nouvelles applications : c’est par exemple la possibilité de suivre au jour le jour ses rentrées fi nancières et autres dépenses, certains pous-sant même le souci du détail jusqu’à classer les dépenses par catégorie (remboursement d’un crédit hypothécaire, paiement des factures d’électricité, de GSM,…).

Banque mobileUne première banque mobile a d’ailleurs vu le jour voilà quelques mois en Belgique : pour ouvrir un compte, il faut obligatoirement avoir l’un des pré-cieux sésames, à savoir un smartphone ou une tablette afi n de télécharger l’application ad hoc. C’est dire si votre pc a pris un coup de vieux.

Smartphones et tablettes peuvent également se transformer en terminaux de paiement, soit

via une application maison, soit via l’application Bancontact/Mister Cash en passe d’être gé-néralisée en 2014. Le principe est très simple : vous pouvez effectuer un paiement de personne à personne par la simple lecture d’un QR code. Le bénéfi ciaire encode le montant de la transac-tion, génère ensuite un QR code qui est alors lu par le smartphone du débiteur de la transac-tion : il lui suffi t d’introduire son code PIN et le paiement est effectué.

Les applications bancaires ne sont pas les seules à émerger : les assureurs ne sont pas en reste et permettent par exemple d’intro-duire une déclaration de sinistre via votre smartphone ou tablette. En cas de panne ou d’accident, une application peut également vous géolocaliser. Vous ne devrez plus vous époumoner à tenter d’expliquer où vous êtes exactement – pas facile si vous êtes en pleine campagne - : le dépanneur saura exactement où vous êtes. P.B.

Il fut un temps où le passage par une agence bancaire était incontournable : que ce soit pour ouvrir un compte, déposer de l’argent, investir dans un simple bon de caisse ou encore effectuer un paiement ou un virement. C’était aussi l’époque où il y avait quasiment une agence à chaque coin de rue, qui plus est, avec un personnel abondant.

Aller en banque... du bout des doigts

sur sa tablette ou son smartphone

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Qui dit KIID, dit carte d’identitéLa première chose est de demander le KIID et le dernier rapport semestriel de la sicav. Le pros-pectus abrégé ou KIID (Key Investor Information Document) est la carte d’identité du fonds. Il reprend en deux pages et selon un format stan-dardisé les spécificités du fonds. Ce document reprend toutes les informations relatives à la si-cav. Etant donné qu’il est standardisé, il permet de comparer facilement les fonds entre eux. Le dernier rapport semestriel permet quant à lui de voir dans quoi le fonds a investi, quelles ont été ses performances passées et quelles ont été les grandes lignes qui ont guidé la stratégie du fonds. Il s’agit d’une partie importante de l’ana-lyse d’un fonds.

Il faut aussi voir quels sont les frais totaux de la sicav et quelle est leur répartition. Dans les fonds de fonds, il convient de se renseigner sur la double structure des frais de gestion. Le fonds charge-t-il des commissions de surper-formance ? Si le fonds existe déjà, il faut aus-si se renseigner sur les performances passées sachant qu’elles ne sont pas une garantie pour

le futur. Ce sont les performances relatives à un indice dividendes ou coupons réinvestis qui sont intéressantes parce qu’elles permettent de comparer des performances comparables.

L’investisseur peut aussi demander quelle est la probabilité de perte et de rendement pour son investissement surtout s’il s’agit d’un fonds structuré (de type avec protection en capital). Il doit regarder le niveau de risque du fonds et voir s’il correspond à ses attentes en termes de risque. Il peut aussi s’interroger sur la stratégie de gestion du fonds.

Par où, la sortie ? Parfois il est également bon de s’enquérir des modalités de sortie. En effet, dans certains pro-duits d’investissement, dont les fonds fermés avec une protection en capital par exemple, l’in-vestisseur ne peut pas sortir avant l’échéance du fonds. Dans certains cas, il devra s’acquitter de frais de sortie.

Il convient aussi de demander quelle est la volatilité du fonds. Cette volatilité indiquera

son niveau de risque. C’est le coefficient bêta qui donnera une indication sur la volatilité du fonds. Un coefficient bêta inférieur à 1 signi-fie que le fonds baissera moins que le marché alors qu’un coefficient bêta supérieur à 1 si-gnifie que le fonds baissera plus que le marché car il sera plus sensible aux mouvements que l’indice.

L’investisseur se renseignera aussi sur le taux de rotation de sa sicav. Plus une sicav a un taux de rotation élevé, plus les frais de transactions seront importants. Une sicav mixte actions/obligations qui est indicée ne devrait pas avoir un taux de rotation supé-rieur à 100%. Ce taux de rotation doit donc aussi être vérifié dans le rapport annuel de la sicav.

Si des questions subsistent ou, si à la lecture du document, certains points sont à préci-ser, c’est sur cette base que les questions supplémentaires peuvent être posées à la personne qui est en charge de la commercia-lisation du fonds. L.C.

A quoi faut-il être attentif quand on entre dans une sicav ?

Attention, une sicav n’est pas l’autre même si elles sont investies dans un univers de placement identique. L’univers peut-être parfois légèrement différent. Les politiques de gestion ne sont pas toujours les mêmes, tout comme les critères de sélection dans les fonds peuvent différer fortement d’une sicav à l’autre. Voici un petit mémorandum qui permet de vérifier les critères sur lesquels il y a lieu de porter son attention.

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Le Guide des Placements et du Patrimoine

Le mot sicav est l’abréviation de « Société d’Investissement à Ca-pital Variable «. Les sicav sont des produits de placement essentielle-ment offerts par des organismes bancaires ou par des maisons de gestion. La sicav récolte des fonds auprès des épargnants. Ces fonds récoltés sont ensuite investis dans des produits financiers en fonction de la politique d’investissement dé-finie dans le prospectus d’émission de la sicav.

Comment savoir ce qu’il y a dans une sicav ?Le prospectus ou le prospectus simplifié (KIID) définissent dans quels actifs la sicav sera investie. Ensuite, les rapports semestriels ou les fiches commerciales dispo-nibles aux guichets des banques ou sur Internet permettent de voir régulièrement la composition du fonds, sa performance et sa valeur.

Comment savoir ce que vaut une sicav ? La valeur d’inventaire d’une sicav représente la valeur de marché de la sicav par action. Elle est calculée périodiquement, le plus souvent journellement. Les valeurs d’in-ventaire des sicav sont publiées régulièrement dans la presse quo-tidienne et spécialisée ou sur cer-tains sites spécialisés.

Comment acheter ou vendre une sicav ? L’achat et la vente d’une sicav se font de façon aisée et rapide aux guichets des organismes ban-caires ou en ligne sur certaines plateformes spécialisées ou sur le site des banques. Les sicav sont, en général, des fonds ouverts qui n’ont pas d’échéance finale mais il existe également des sicav sous forme de fonds fermés qui ont une durée limitée.

Quel est l’avantage d’investir en sicav ? Les sicav présentent l’avan-tage de pouvoir investir dans un placement diversifié pour une somme relativement modique. Ce placement permet de déléguer la gestion d’une partie de son portefeuille à des gestionnaires professionnels.

Quel est l’inconvénient d’investir en sicav ? Comme il s’agit d’un place-ment diversifié, il est parfois difficile d’appréhender la to-talité de son portefeuille. Bien que transparente, la sicav de-mande un effort particulier pour bien connaître l’ensemble de la composition de son porte-feuille. Il est aussi parfois dif-ficile de se rendre compte des coûts réels qu’engendre ce type de placement. L.C.

Les sicav, à la mode depuis les années ‘90

Depuis les années 90, les sicav sont devenues un instrument incontournable dans la gestion de portefeuille. Rares sont encore aujourd’hui les gestionnaires patrimoniaux qui ne les intègrent pas dans les portefeuille en gestion-conseil ou en gestion discrétionnaire.

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Le stock-picking consiste à choisir les titres en fonction de leur valeur propre sans tenir compte d’une quelconque pondération par rapport aux indices de référence. Comme son nom l’indique, cette technique consiste à aller « piquer « dans le marché les meilleures actions selon une ana-lyse effectuée par les spécialistes des marchés. Pour effectuer leur choix, les analystes étudient les bilans des entreprises, rencontrent le mana-gement et se fondent aussi sur les études qui ont été rédigées sur l’entreprise. Ils recherchent les entreprises qui sont sous-évaluées aujourd’hui et qui seront les plus performantes demain.

Repérer les proiesL’approche « value « est une des méthodes de stock-picking les plus utilisées. Cette approche consiste à évaluer les entreprises sur leur valeur actuelle en repérant dans le marché, dans un secteur, les entreprises qui sont sous-évaluées, c’est à dire dont le cours de bourse est trop bas et n’intègre pas la vraie valeur de l’entreprise. L’analyste se concentre sur les fondamentaux de l’entreprise pour la valoriser. Pour cela, il se base sur une série de ratios (cours/bénéfices, prix/valeur comptable,…) pour finalement ache-

ter une entreprise de qualité sur base de sa va-leur intrinsèque. Ce choix se fait généralement selon une approche bottom-up. Cette stratégie consiste à effectuer son choix en partant de la base (bottom) parmi les valeurs les plus promet-teuses. Ce choix est ensuite validé par les ten-dances macroéconomiques (up).

L’approche bottom-up se distingue de l’ap-proche top-down qui consiste, quant à elle, à d’abord analyser les grandes tendances macroéconomiques, les évolutions des mar-chés et des taux (top) pour ensuite estimer dans quels secteurs il convient d’effectuer les choix et, dans ces secteurs, quelles sont les sociétés qui seront ensuite sélectionnées (down).

Modèles spéciauxParfois les analystes se basent uniquement sur des modèles quantitatifs pour sélectionner les valeurs en portefeuille. C’est l’approche quan-titative. La gestion quantitative est un mode de gestion qui se base sur des modèles économé-triques qui intègrent un ensemble de données financières et économiques. Le modèle établit un portefeuille de base en fonction des direc-

tives des gestionnaires et des données qui ont été introduites dans le modèle. Ce portefeuille est alors soumis à un comité de gestion qui peut le modifier en fonction de données qualitatives ou sur base de données qui sont trop récentes pour avoir pu être intégrées dans le modèle. Le modèle économétrique fournit donc souvent une base qui ouvrira le processus de décision d’investir. Il est toujours bon de se renseigner sur le style de gestion qui est pratiqué dans la sicav et de voir si ce mode est en adéquation avec ses attentes. L.C.

Les sicav gérées de façon active et investies en actions ne suivent pas toutes la même approche. L’investisseur doit donc regarder où il met les pieds. D’une part, il faut être attentif à l’univers d’investissement. La sicav est-elle investie en actions mondiales, européennes, américaines, asiatiques ? Dans quel secteurs ? Et puis, il faut aussi regarder l’approche qu’a privilégiée le gestionnaire. Dans ce cadre, on distingue plusieurs façons de sélectionner les valeurs dans un univers d’investissement défini.

Des sicav pour oser la Bourse et les actions

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C’est le cas des fonds globaux aussi appelés fonds patrimoniaux. Dans un fonds global, mixte ou patrimonial, le gestionnaire établit la répartition des actifs en fonction du profi l de risque de l’investisseur et de l’évolution des marchés. Il investit donc dans différentes classes d’actifs : actions, obliga-tions (rendement fi xe à long terme), placements monétaires (place-ments sans risques à court terme).

Après avoir défi ni son profi l de risque, l’investisseur peut s’orien-ter vers le fonds patrimonial qui lui convient le mieux : défensif, neutre ou agressif. S’il s’agit de son pre-

mier investissement en actions il optera pour une sicav de type défensif qui investit plus en obliga-tions qu’en actions.

Sur mesure ! En général, on considère que le portefeuille neutre, avec un bench-mark de 50% en actions et de 50% en obligations, est un portefeuille moyen de bon père de famille appelé aussi neutre. Cependant, pour des investisseurs jeunes dont l’horizon de placement est long, un portefeuille plus agressif, avec un benchmark de 75% à 80% en actions et de 25% à 20% en obli-gations, peut aussi être considéré

comme un placement de bon père de famille. Par contre, un porte-feuille défensif qui a un benchmark de 20% à 25% en actions et de 80% à 75% en obligations est plutôt destiné à des investisseurs traditionnellement obligataires ou qui ont une plus grande aversion au risque, ou encore qui veulent faire leurs premiers pas en bourse. Ils sont aussi destinés aux investis-seurs qui se rapprochent de l’âge de la retraite.

Les fonds mixtes ou globaux offrent une bonne diversifi cation des actifs et permettent à l’inves-tisseur de déléguer la gestion du

portefeuille et son allocation d’ac-tifs à des coûts relativement com-pétitifs. C’est le gestionnaire de la sicav qui fera l’allocation d’ac-tifs en fonction de l’évolution des marchés. Plus besoin de se casser la tête pour savoir comment réal-louer ses actifs dans des marchés qui deviennent de plus en plus vo-latils ! Pour se constituer un bon fond de portefeuille, les sicav pa-trimoniales constituent une bonne solution. Une fois cette base de portefeuille constituée, on peut faire des investissements qualifi és de « satellites » dans des classes d’actifs plus spécifi ques ou dans des niches. L.C.

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Sicav mixtes pour tous les goûtsLes sicav ne sont pas toujours investies dans une seule classe d’actifs, en actions ou en obligations, par exemple. Certains fonds investissent dans plusieurs types d’actifs différents.

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Ces produits présentent la particu-larité d’avoir une révision de taux à très court terme : tous les trois ou six mois ou maximum tous les ans. Ils investissent dans des papiers (à vrai dire, tout cela est virtuel et dé-matérialisé) qui sont émis par des sociétés de bonne qualité. Les si-cav monétaires investissent donc dans des instruments fi nanciers à court terme. Leur rendement suit de près les taux du marché mo-nétaire. Elles sont composées de créances à court terme comme des bons du Trésor, des obligations à courte échéance ou proches de leur remboursement. Ces obliga-

tions peuvent offrir un taux fi xe ou un taux variable. On distingue les sicav monétaires « défensives « qui investissent généralement dans des valeurs d’une durée de vie n’excédant pas 3 ans et les sicav monétaires plus « agressives « qui investissent dans des instruments à risque plus élevé qui ont des dé-biteurs corporate (entreprises par opposition aux Etats jugés plus sûrs) ou des durées de vie plus longues.

Des pommes ou des poiresLa différence de performance entre

certains fonds peut s’expliquer par la différence dans la politique d’in-vestissement des fonds. Un fonds monétaire n’est pas l’autre et l’in-vestisseur doit veiller à choisir son fonds monétaire en fonction de son horizon de placement : un fonds défensif pour un horizon court et un fonds plus agressif si l’horizon de placement est plus long. Le prospectus décrit clairement dans quel type de papier le fonds peut investir. Pour pouvoir aller chercher un peu plus de rentabilité qu’un placement à terme, ces fonds vont investir dans du papier qui pré-sente un peu plus de risque. L’in-

vestisseur doit donc lire attentive-ment le prospectus.

Le terme « monétaire » prête à confusion et les investisseurs confondent les sicav monétaires avec des sicav investies en cash alors que ce sont deux produits à court terme mais différents. Les fonds « cash » investissent dans des dépôts à terme alors que les fonds « treasury » investissent dans des bons du Trésor, papier gouverne-mental à court terme. Dans tous les cas, les prospectus décrivent dans quels instruments les fonds peuvent investir. L.C.

Une sicav monétaire ? Ce n’est pas ce que vous croyez !Non, une sicav monétaire n’investit pas dans des actifs en cash. Ces sicav investissent dans des papiers obligataires à très court terme, des «fl oating rate notes» (FRN, obligations à taux fl ottants) ou du « commercial paper » (des titres de créance à court terme émis par des sociétés), par exemple.

Ces produits présentent la particu-larité d’avoir une révision de taux à très court terme : tous les trois ou six mois ou maximum tous les ans. Ils investissent dans des papiers (à vrai dire, tout cela est virtuel et dé-

tions peuvent offrir un taux fi xe ou un taux variable. On distingue les sicav monétaires « défensives « qui investissent généralement dans des valeurs d’une durée de vie n’excédant pas 3 ans et les sicav

certains fonds peut s’expliquer par la différence dans la politique d’in-vestissement des fonds. Un fonds monétaire n’est pas l’autre et l’in-vestisseur doit veiller à choisir son fonds monétaire en fonction de son

Ce n’est pas ce que vous croyez !Non, une sicav monétaire n’investit pas dans des actifs en cash. Ces sicav investissent dans des papiers obligataires à très court terme, des «fl oating rate notes» (FRN, obligations à taux fl ottants) ou du « commercial paper » (des titres de créance à court terme émis par des sociétés), par exemple.

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On pourrait les comparer à des paniers dans lesquels on retrouve d’autres plus petits paniers. La sélection de fonds est devenue une discipline à part entière. En effet, les gestionnaires- de fonds de fonds doivent sélectionner les meilleurs gestionnaires de fonds sur base d’un nombre de critères stricts.

Un fonds de fonds peut être conçu comme un placement à titre de diversi-fication. On pourrait dire, qu’au travers un fonds de fonds, l’investisseur a accès à une diversification optimale puisqu’en investissant dans un fonds lui-même in-vesti dans d’autres fonds, il a accès à des milliers d’actions ou d’obligations. Mais au niveau des frais, nous sommes ici face à une double structure de frais :

la structure des fonds sous-jacents et celle du fonds qui reprend tous les autres. Les gestionnaires de ces fonds négocient de pouvoir entrer et sortir des sous-jacents sans frais mais il reste toujours les frais de gestion annuels qui se cumulent.

Il faut aussi souligner que ces fonds sont moins transparents car il est plus difficile de connaître la composition d’un fonds de fonds que la composi-tion d’une sicav classique. Ces fonds, s’ils offrent l’avantage d’une grande diversification et d’une gestion profes-sionnelle dans le choix des actifs sous-jacents, présentent moins de transpa-rence au niveau de leur contenu et de leurs frais. L.C.

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Qu’est ce qu’un fonds de fonds ? Les fonds de fonds, comme leur nom l’indique, sont des fonds qui investissent eux-mêmes dans d’autres fonds de placement.

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Ces fonds ont pour but de répli-quer des indices boursiers, ils sont des instruments de gestion passive dans les portefeuilles car les va-leurs sont sélectionnées sur base de leur présence dans l’indice et non pas en fonction de la convic-tion d’un gérant. En quoi sont-ils intéressants? Les frais de transac-tions y sont faibles et ceux de ges-tion quasiment nuls.

Il existe un grand nombre de trac-kers qui répliquent des indices très diversifiés (grands indices boursiers, indices sectoriels, indices géogra-phiques, indices de placements socialement responsables…). Le sous-jacent d’un tracker doit être composé d’un nombre minimal de valeurs. Comme ces trackers sont cotés en bourse, ils peuvent être achetés ou vendus comme une action. Cependant, chaque émis-sion d’ETF doit faire l’objet de la publication d’un prospectus. Ces

prospectus sont, en général, dis-ponibles sur Internet. On peut donc au travers de ces produits simples acheter un marché boursier de ma-nière diversifiée, comme on le fe-rait avec une sicav d’actions, mais sans les frais récurrents.

Transparence presque totaleCes produits semblent donc très transparents: en achetant un ETF l’investisseur sait qu’il achète toutes les valeurs qui composent un indice. Il ne prend donc pas de risque de gestionnaire. Ce produit est très liquide car il se traite en bourse à une valeur qui est four-nie en continu. On peut mettre un ordre limite (lors d’une achat ou d’une vente), ce qui n’est pas le cas avec des sicav classiques. Les frais sont également moindres que dans des fonds à gestion active. Il n’y a pas de frais d’entrée et les frais de gestion sont relativement

limités. Finalement, ces produits offrent une bonne diversification, ils permettent de suivre de près les marchés et sont très liquides.

Poser les bonnes questionsCependant, derrière ce qui est apparemment un produit simple peut se cacher une forme de pla-cements bien plus complexe. Il existe deux types de réplication des indices dans les trackers : la réplication physique et la réplica-tion synthétique. La réplication physique consiste à investir dans toutes les valeurs qui composent l’indice en fonction de la pondé-ration de chaque valeur dans l’in-dice. Cette gestion suppose que le gérant du fonds pondère à tout moment les valeurs dans le porte-feuille en fonction de leur position dans l’indice. Le gestionnaire doit constamment gérer ses positions de façon à «coller» à son indice.

Il est fréquent que ces fonds pra-tiquent le prêt sur titre, ce qui en-gendre un risque de contrepartie. De plus, les commissions récol-tées dans le cadre du prêt sur titres ne sont pas toujours versées au fonds mais bien au gestionnaire. La législation en la matière est ce-pendant en voie d’être modifiée et les commissions perçues dans le cadre du prêt de titres devront être reversées au fonds et non plus à la société de gestion.

Une autre forme de réplication est la réplication synthétique. Cette réplication consiste à répliquer uni-quement la performance de l’indice et non sa composition. Le fonds in-vestit dans des valeurs très liquides mais qui ne correspondent pas à la composition de l’indice sous-jacent à l’ETF. Par exemple, un tracker sur le BEL 20 offrira la performance du Bel 20 alors qu’il ne contient … qu’une seule valeur belge! Cette technique de réplication consiste à confier les sommes placées dans l’ETF à une société de ges-tion qui investira ces sommes dans un panier de valeurs de son choix et qui offrira, grâce à un swap (un échange), la performance de l’in-dice à l’émetteur de l’ETF. Le pro-duit est composé à concurrence de 90% par des actions et de 10% par un swap. Ces trackers ne ré-pliquent donc pas physiquement un indice mais constituent un pro-duit structuré qui reprend un inves-tissement dans des valeurs parfois très éloignées de celles l’indice et une construction de produits dé-rivés pour offrir la performance de l’indice de référence du tracker. L’investisseur se trouve avec un risque sur la contrepartie du swap à concurrence de 10 % de son inves-tissement. Inutile de vous préciser qu’un conseil éclairé et quelques questions précises peuvent aider dans le choix d’un tel outil. Gros avantage : des coûts réduits. L.C.

Des trackers pour jouer la Bourse en douceLes trackers sont des fonds un peu spéciaux qui investissent dans toutes les valeurs d’un indice boursier (ou autre) et dans la même proportion que leur proportion reprise dans l’indice. Les trackers sont aussi appelés ETF (Exchange Traded Funds). Le premier ETF a été lancé aux Etats-Unis en 1993.

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Parce que cette gestion consiste à suivre un indice sans s’en écarter. De ce fait, contrairement à la ges-tion active, les décisions d’investir ne sont pas prises selon un proces-sus de gestion où le gérant va in-vestir en suivant une philosophie et une stratégie de gestion. Ici, le gé-rant se contente de suivre l’indice sans faire de choix stratégiques.

L’évolution de ce type de sicav suit donc l’évolution moyenne du marché dans lequel elle investit. L’horizon de temps pour ce type de placement doit être assez long car il est démontré que les actions performent mieux que les autres placements sur le très long terme.

Un outil coûteux ? Et les frais  ? Par rapport à un fonds actif, les frais de gestion des fonds indiciels sont nette-ment moindres. Les frais de ges-tion et d’administration sont de

l’ordre de 0,4% dans les fonds à gestion active contre seulement 0,2% dans les fonds indiciels. Un fonds actif doit supporter les frais d’une équipe d’analystes et de gestionnaires de portefeuille. Par contre, un fonds indiciel suit l’indice selon un modèle mathé-matique. Il s’agit d’une tout autre approche mais les gestionnaires passifs doivent veiller à choisir un bon indice de référence.

Choix délicatLes fonds indiciels sont-ils tous équivalents ? Dans ce type de fonds, les investisseurs sont cer-tains d’être totalement investis car les liquidités sont directement pla-cées dans l’indice. Le suivi de ce portefeuille est aisé et sans sur-prise puisqu’il suit l’indice. Tous les fonds indiciels ne se valent ce-pendant pas. La différence entre un bon et un mauvais gestionnaire indiciel se fera essentiellement au

niveau de la maîtrise des coûts lors des transactions effectuées quand les indices changent ou lors des arrivées de nouveaux ca-pitaux au sein du fonds. Sachant que l’indice Standard & Poors 500 peut être modifié 200 fois par an, on se rend compte de la nécessi-té de réduire les coûts de transac-tions. Plusieurs techniques sont utilisées telles que les produits dé-rivés, les prêts de titres rémuné-rés ou l’utilisation de systèmes de transactions hors bourse moins onéreux. Il vaut aussi mieux choisir un indice large et très liquide qui incorpore des dividendes. L’indice doit également avoir un marché de produits dérivés qui permettra aux gestionnaires de minimiser les frais de gestion lors de certaines transactions. La gestion indicielle ne doit donc pas dispenser l’in-vestisseur d’une analyse de son fonds et de la stratégie poursuivie. L.C.

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Les sicav et la « voie » passive

En gestion, on distingue la gestion active et la gestion passive. La gestion indicielle est qualifiée de gestion passive. Pourquoi ?

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Ces notions se rapprochent davan-tage de la réalité de ces produits qui se préoccupent non seulement de l’impact environnemental et so-cial des investissements mais aussi de leur impact sur les générations futures. La gestion ISR a clairement introduit un concept de développe-ment durable en gestion de por-tefeuille. La gamme s’étoffe aussi avec des produits obligataires ou encore avec une toute nouvelle no-tion : « l’impact investing ».

Sélection par étapesLa sélection des valeurs dans les portefeuilles ISR se fait en deux temps. Dans un premier temps, une sélection sur base de critères responsables et durables est effec-tuée. Ces critères de sélection sont définis de façon stricte et profes-sionnelle. Un univers d’investisse-ment est ainsi défini et les valeurs qui ont passé le filtre ISR sont en-suite sélectionnées dans le fonds

sur base de critères financiers clas-siques. La sélection sur base de critères financiers vient donc après la sélection sur base des critères ISR. Beaucoup de fonds travaillent selon la méthode « Best in Class ». Après avoir exclu certains sec-teurs de leur cible d’investissement comme, par exemple, le secteur de l’alcool, du tabac ou encore de l’ar-mement, les gestionnaires sélec-tionnent, dans chaque secteur, les entreprises les plus durables sur base de quelques grands critères. Il n’existe pas encore de législation en Belgique qui définit ce qu’est un fonds ISRD. Avant d’entrer dans ce type de fonds, l’investisseur veille-ra donc à se renseigner sur les critères de sélection ainsi que sur la politique et la méthode de sé-lection des valeurs dans le fonds. Dans la classe obligataire, une offre se déploie également dont une offre sur des obligations gouverne-mentales. Dans ce cadre, les pays

sont sélectionnés en portefeuille selon des critères de bonne gou-vernance sociétale et de dévelop-pement durable.

Durabilité et micro-financeEn marge de cette offre en fonds ISR, d’autres produits d’investis-sement durable sont offerts sur le marché. C’est le cas des fonds qui investissent dans des institutions de microfinance. La microfinance est un outil de développement social essentiel dans les pays du tiers-monde. Elle consiste à don-ner des crédits de petits montants (de 50 à 500 euros) à des popula-tions pauvres pour les aider à lan-cer ou à développer une activité. Elle permet à des familles d’avoir accès à des moyens financiers auxquels elles n’ont pas accès par l’intermédiaire du secteur bancaire classique. Des institutions finan-cières et des plateformes sur Inter-

net récoltent des fonds chez des investisseurs. Ces fonds sont en-suite envoyés vers des organismes de microcrédit locaux qui prêtent alors aux petits entrepreneurs de ces pays.

Une autre notion fait également son apparition dans le domaine des placements, c’est l’impact in-vesting ou investissement à impact social. Il ne s’agit pas ici d’un in-vestissement socialement respon-sable (ISR) mais plutôt d’un inves-tissement qui permet de donner à son épargne une dimension, une orientation sociale en finançant des entreprises qui sont rentables économiquement et qui ont un fort impact social. Ces investissements se font essentiellement dans des entreprises sociales. Ces fonds sont toujours réservés à des inves-tisseurs qualifiés et ne sont pas en-core commercialisés vers le grand public. L.C.

Quand les sicav font le ménage !

Initiée dans les années 30 par de grands groupes religieux aux Etats-Unis, la finance éthique a évolué vers des notions plus contemporaines et séculières : on parle désormais d’Investissement Socialement Responsable (ISR) ou encore de critères ESG (Environnement, Social et Gouvernance).

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Ces nouvelles règles ont plusieurs volets : elles visent à accroître l’effi cacité et la transparence du marché des investisse-ments et à protéger les investisseurs. De nouvelles règles de conduite qui garan-tissent la protection optimale de l’inves-tisseur ont ainsi été instaurées.

Transparence et concurrenceCette directive vise une meilleure transpa-rence des produits fi nanciers. La FSMA contrôle le respect des règles MiFID de même que les prospectus et les fi ches commerciales qui sont publiés lors du lancement de chaque produit comme les fonds et sicav. Les produits d’assu-rance des Branches 21 et 23 ne sont pas encore soumis à de telles règles. Par ailleurs, la FSMA agit aussi sur le terrain en effectuant des inspections du style « mystery shopping » dans les agences et sièges centraux des banques pour vérifi er le respect des règles de conduite dans le cadre de MiFID. Il s’agit, par exemple, de vérifi er si des produits ne sont pas « poussés» vers la clientèle en raison de politiques commerciales spécifi ques ou pour percevoir des rétributions pour la vente de « produits du mois ».

Cette directive a aussi pour vocation de libéraliser les transactions sur instruments fi nanciers. Avec elle, la fragmentation des marchés d’actions est désormais auto-risée au nom d’une notion théorique de compétition. Aujourd’hui, de nouvelles plateformes de trading comme Turquoise par exemple offrent ce service d’achats et de ventes de titres en marge des grands marchés traditionnels comme NYSE Eu-

ronext, par exemple. Cette nouvelle forme de concurrence pour les places régle-mentées n’offre cependant pas toutes les garanties de transparence et de meilleure exécution pour l’investisseur particulier.

Profi lage obligatoireC’est aussi dans ce cadre que les ges-tionnaires sont tenus d’établir le profi l d’investisseur de leurs clients. Cette di-rective prévoit que l’institution fi nancière doit bien connaître l’investisseur qu’elle conseille. Les clients qui sont en ges-tion dans un organisme fi nancier doivent remplir et signer un questionnaire relatif à leur profi l d’investisseur. Ce formulaire doit être mis à jour régulièrement et per-met aussi à l’investisseur de défi nir quels sont les produits dans lesquels il ne veut pas investir. Par exemple, il peut exclure les produits dérivés ou les produits struc-turés de son portefeuille. L’institution fi -nancière est responsable du fait que les placements du client suivent bien son profi l. Si l’investisseur veut réaliser un pla-cement qui ne correspond pas à ce profi l, l’institution est tenue de l’alerter de façon offi cielle.

Des règles MiFID2 vont introduire le ban-nissement des rétrocessions de frais de gestion aux intermédiaires qui commer-cialisent les fonds et ce, à partir de 2016 dans le cadre de l’activité de conseil et vont instaurer une transparence de ces rétrocessions dans le cadre de la vente sans conseil (plateforme en ligne). Ces règles qui sont censées protéger l’inves-tisseur entrave aussi le marché des pro-duits fi nanciers par leur multiplicité et leur restriction. L.C.

On en entend beaucoup parler mais qu’est-ce que MiFID ? Initiée en 2004 et entrée en vigueur en 2007, la directive européenne sur les marchés d’instruments fi nanciers (Markets in Financial Instruments) harmonise le négoce d’instruments fi nanciers tels que les actions, les bons de caisse, les obligations et les fonds dans l’Union européenne.

MiFID

ceinture de sécurité

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Pour bien conseiller son client, le gestionnaire doit évidemment prendre connaissance de sa situa-tion patrimoniale mais il doit aussi s’enquérir de ses connaissances en matière d’investissement et de son aversion au risque.

Test de connaissances ? Comment établit-on un tel pro-fil  ? Il est évident que la situation financière du client sera passée au crible pour débuter. Quelle est l’im-portance de son capital mobilier et immobilier ? Quels sont ses reve-nus, ses charges récurrentes ou exceptionnelles prévues ? Ensuite le professionnel en gestion va s’en-quérir de critères plus subjectifs comme, par exemple, de la qualité de ses connaissances financières. Le client lit-il la presse financière ? Jusqu’où vont ses connaissances en matière de produits financiers ? Dans ce cadre, un tour d’horizon

des différents produits disponibles sur les marchés sera effectué. Le gestionnaire doit savoir s’il entre en relation avec quelqu’un d’averti ou non en matière financière.

Rendement, sécurité ? Les deux ? L’attitude du client face à une perte éventuelle en capital sera également abordée. Quel sera l’aspect le plus important du por-tefeuille: le rendement ou la sécu-rité ? Quelle serait sa réaction face à une moins-value ? Le gestion-naire passera ensuite en revue les types de services qui pourraient être envisagés : gestion discré-tionnaire ou gestion-conseil  ? Conseils patrimoniaux ou conseils spécifiques pour dirigeants d’en-treprises  ? L’importance du por-tefeuille confié au gestionnaire et son horizon de placement seront aussi abordés.

Mais au-delà de ces différents as-pects, d’autres facteurs entrent en ligne de compte. Le client de-vra également définir clairement ses objectifs de placement. Le portefeuille devra-t-il générer des revenus importants ou seulement quelques revenus et faire croître le capital ou seule la croissance du capital à long terme sera visée  ? Il faudra finalement prévoir les re-traits éventuels envisagés dans les années à venir : retraite, achat im-mobilier, donation,…

Dans un dernier chapitre, les types d’investissements autori-sés seront définis : obligations, actions, sicav, produits dérivés, ... Dans ce cadre, le profil de risque des investissements sera détermi-né : profil de risque faible avec un maximum de 40% d’investisse-ments en capital à risque, moyen avec un maximum de 70% en

capital à risque ou élevé avec un investissement en capital à risque pouvant aller jusqu’à 100%. Il est aussi très important que le client définisse les produits dans les-quels il ne veut pas investir : pro-duits structurés,…

Approches différentes, but identiqueLes formulaires et trames de questions ne sont pas identiques d’un établissement à l’autre mais tous ont la même visée : établir le portrait financier de l’inves-tisseur. Même si ces questions peuvent paraître intrusives ou non-adaptées, il est nécessaire de s’y soumettre et d’y répondre correctement. Ce questionnaire permettra au gestionnaire de cerner correctement les aspi-rations de son client et d’adap-ter au mieux la gestion à ses attentes. L.C.

Comme évoqué par ailleurs dans ce supplément, en gestion patrimoniale, les gestionnaires sont tenus d’établir le profil des investisseurs. Ce n’est pas une mince affaire et s’y plier ne doit pas être perçu comme une intrusion mais plutôt comme un gage de qualité dans une entrée en relation avec un gestionnaire.

Profils à géométrie variable

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Il en va ici des soucis financiers mais aus-si des accidents de vie, des problèmes de santé des personnes ou de leurs proches, et enfin des soubresauts des marchés finan-ciers. A l’égard de ce dernier élément, il est clair que le citoyen « normal » ou qui avait l’impression de l’être, vient de vivre quelques années particulièrement agitées.

La crise financière nous a rappelé qu’aucun conseiller n’est à même de jauger réellement de quoi demain sera fait. Une autre approche serait de considérer que les turbulences fi-nancières nous ont confirmé qu’un porte-feuille correctement géré doit absolument être diversifié.

C’est la base en matière de gestion de pa-trimoine. Et certains l’ont parfaitement com-pris. En fonction de son âge, de sa situation de famille, de sa santé et son espérance de vie, il convient d’adapter la structure de son épargne, fût-elle modeste.

Répartir les actifsOn l’a vu par ailleurs dans ce supplément, la répartition intelligente d’actifs sensibles et d’actifs au rendement assuré est une des clés de cette gestion adaptée. Mais quel que soit la situation, une répartition adaptée est une bonne manière de fonctionner. Une fois réglée la dette liée à l’acquisition d’un logement principal ou d’une résidence se-condaire, l’investisseur aura donc à coeur de rentabiliser ce bien, ne fût-ce qu’en l’oc-cupant. Il devrait alors idéalement disposer d’un volant de liquidités logées sur un ou des comptes courants et comptes d’épargne, pour répondre aux besoins à court terme de la vie courante. Dans un autre compar-timent, quelques postes obligataires alignés au gré des opportunités viendront lui assurer un revenu récurrent, année après année. Ici,

il convient de s’entourer des conseils d’un spécialiste du secteur, capable de donner au bon moment le coup de téléphone qui fera la différence. Une belle émission achetée au bon moment fera plus de petits que tous les bons de caisse émis par les banques belges, même les plus généreuses. Sans parler des bons d’Etat….

Un peu de pimentQuelques postes en actions viendront com-pléter le tableau, à condition de mélanger de manière harmonieuse et équilibrée les lignes en valeurs de croissance et celles dites « de rendement » dont les valeurs bancaires qui sont revenues peupler les portefeuilles après cinq années de crise. Ici, c’est de l’oppor-tunisme à l’état pur dont il est question. Celui qui souhaite garnir lui-meme son por-tefeuille de valeurs devra être attentif à l’ac-tualité financière, jaugeant le potentiel des entreprises cotées sur base des perspec-tives évoquées dans la presse ou dans les analyses des spécialistes occupés par des intermédiaires financiers. Ce n’est pas un travail de tout repos. Et surtout, cette ap-proche personnelle demande une attention constante. Mais cette occupation n’est pas dénuée de piment. On est ici proche du jeu, sauf que, bien conduite, elle visera plutôt des valeurs à détenir sur le long terme. Une approche financière rationnelle poussera les investisseurs à prendre des lignes d’actions d’entreprises rentables mal évaluées par le marché. Trop bon marché, elles éveilleront toutefois la prudence du boursicoteur. Le marché boursier ne brille pas toujours par son efficience, mais c’est là que se font les prix et une valeur sous-cotée ne peut être vendue qu’à sa valeur de marché… Un rap-pel? On dit souvent en Bourse qu’un place-ment à court terme qui tourne mal devient un excellent placement à long terme…

Gérer en solo, au fil du temps et des opportunitésIl n’y a pas de modèle de gestion infaillible dans le cadre d’un portefeuille personnel ou familial. Un cas n’est pas l’autre, les personnes ont chacune de leur vie ou de leur avenir des visions différentes. Et puis, les aléas d’une vie font qu’il est souvent naturel de songer à s’adapter à une évolution inattendue.

Long terme? Un portefeuille équilibré doit être envisa-gé sur une échéance minimale de dix ans. Avec la sagesse d’un ancien. Et un maxi-mum de rationalité. Où en sont les taux d’intérêt? Et les valorisations relatives des actions, par rapport aux bénéfices rela-tifs… Quel est le poids relatif à accorder aux avantages fiscaux d’une épargne pen-sion ou d’un contrat d’assurance vie? Une approche en solo sera avant tout liée à une appréciation des besoins immédiats comme ceux d’allègements fiscaux, à moyen terme justifiant des positions liquides, et à long terme considérant l’équilibre entre le risque et le rendement. La diversification et la vi-sion à long terme sont complémentaires et permettent aussi de prendre un peu de champ vis-à-vis d’une fiscalité à géométrie variable. On l’a vu ces dernières années, la théorie de la « râpe à fromage », privilégiant les ponctions multiples mais insensibles théoriquement a poussé le gouvernement à faire usage d’outils divers pour équilibrer des budgets successifs en manque de re-cettes nouvelles.

Le principe vieux comme l’épargne de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même pâ-nier n’a pas pris une ride. A.C.

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En cas de transmission de patrimoine, l’Etat prélève un impôt, que cette transmission ait lieu entre personnes vivantes – c’est-à-dire par donation – ou à cause d’un décès – soit par succession. Ces taxes, appelées res-pectivement «droits de donation» et «droits de succession» , ont connu des évolutions notables au cours de l’année écoulée. Pour rappel, la compétence de modifier les tarifs de ces prélèvements fiscaux a été confiée aux Régions en 1989. Il convient donc d’examiner les modifications apportées à cette matière dans chacune des trois collectivités régio-nales belges, à savoir la Flandre, la Wallonie et Bruxelles.

A Bruxelles Un changement de régime fiscal notable vient d’être décidé en Région de Bruxelles-Capitale. Il concerne la transmission de la part du défunt dans le logement familial à son conjoint ou co-habitant légal. Jusqu’à présent, en cas de dé-cès d’un Bruxellois propriétaire de son habita-tion familiale, l’époux ou l’épouse devait payer

des droits de succession sur la part du défunt dans l’habitation familiale. À partir de 2014, une telle succession sera exemptée d’impôt. «Cette mesure doit permettre d’éviter aux Bruxellois de devoir vendre leur habitation pour payer les droits de succession» , explique le ministre des Finances de la Région bruxelloise, Guy Vanhengel.

En effet, si un couple de Bruxellois possède une résidence principale d’une valeur nette de 500.000 euros, lors du décès de l’un des deux partenaires, le conjoint ou cohabitant survivant devra payer des droits de succession sur la moitié de la valeur nette de l’habitation familiale, soit 250.000 euros, ce qui, au tarif actuel, re-présente un impôt de plus de 17.000 euros. Il n’est pas rare que les prix de logements bruxel-lois atteignent de tels montants alors que leurs occupants ne disposent pas d’une épargne suffisante pour acquitter des droits de succes-sion de cet ordre. L’exonération qui entrera en vigueur l’an prochain permettra de remédier à cette situation problématique.

Ce faisant, Bruxelles s’aligne sur les règles en vigueur en Flandre. En effet, depuis 2007 déjà, la Région flamande exonère elle aussi le logement familial de droits de succession lors de la transmission au conjoint ou co-habitant. Ce régime fiscal flamand, qui était jusqu’à présent plus favorable que les règles applicables à Bruxelles, incitait probablement certains Belges à fixer leur domicile familial dans la périphérie bruxelloise plutôt que dans la capitale. Le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale ne s’en cache pas : l’adop-tion de l’exonération de droits de succession sur le logement principal vise à «convaincre certains à maintenir leur domicile principal à Bruxelles et ne pas s’installer dans une région qu’ils conçoivent comme fiscalement plus intéressante» .

Évidemment, il y aura là un manque à gagner budgétaire pour la Région bruxelloise. « L’exo-nération pour l’habitation familiale pour le par-tenaire survivant représenterait une perte d’en-viron 10 millions d’euros» , estime le ministre

Fiscalité des donations et successions : ça a bougé ces derniers mois !Les droits de donation et de succession ont connu des évolutions à Bruxelles et en Wallonie en 2013, tout comme la position de l’administration fiscale à l’égard de certaines formes de planification successorale.

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Vanhengel dans un communiqué publié le 26 septembre 2013.

Compensation

Si Bruxelles peut se permettre de se passer de cette somme, c’est parce que les recettes des droits de succession ont eu tendance à aug-menter ces derniers temps. Cet impôt succes-soral aura rapporté environ 430 millions d’eu-ros à la région bruxelloise en 2013, selon les estimations du gouvernement bruxellois. C’est davantage que ce qui avait été prévu en début d’année : l’ajustement du budget régional du 30 octobre évoque une hausse des recettes des droits de succession de 65,3 millions d’eu-ros et des droits de donation de 6,6 millions. « Ce bon résultat s’explique tout d’abord par plusieurs successions exceptionnelles, mais on estime également que les récentes mesures anti-abus au niveau fédéral incitent les per-sonnes à déclarer des données plus correctes ou à profiter des taux favorables en matière de donations « , indique le gouvernement bruxel-

lois dans son projet d’ajustement budgétaire. En forçant le trait, on pourrait donc conclure que la chasse à la fraude menée par le gou-vernement fédéral aura permis au gouverne-ment bruxellois d’accorder une faveur fiscale aux conjoints et cohabitants qui recueillent la part de leur partenaire défunt dans l’habitation familiale !

En Wallonie

Jusqu’à présent, la Région wallonne n’applique pas d’exonération des droits de succession rela-tifs au logement familial. Elle se contente d’appli-quer un tarif réduit sur les tranches allant jusqu’à 250.000 euros de la valeur de l’immeuble, en cas de transmission en ligne directe (c’est-à-dire entre parents et enfants ou grands-parents et petits-enfants, etc.), entre époux ou entre coha-bitants légaux.

Des spécialistes de la fiscalité pensent que la Wallonie pourrait à l’avenir elle aus-si emprunter la voie de l’exonération de

droits de succession sur l’immeuble familial entre conjoints ou cohabitants, à l’instar de Bruxelles et de la Flandre. La concurrence fiscale pourrait inciter la Région wallonne à offrir elle aussi cet avantage mais encore faut-il qu’elle puisse se le permettre sur le plan budgétaire.

Précisons que la Région de Bruxelles-Capi-tale prévoit également un tarif réduit pour la transmission de l’habitation familiale en ligne directe, entre époux ou entre cohabitants lé-gaux. L’entrée en vigueur prochaine de l’exo-nération de droits de succession sur l’habita-tion familiale pour les conjoints et cohabitants légaux rendra cet avantage superflu, sauf en ligne directe (entre parents et enfants, entre grands-parents et petits-enfants, etc.). La Ré-gion flamande, elle, n’applique pas de tarif ré-duit : elle ne prévoit « que » l’exonération pour les conjoints et cohabitants. En ligne directe, la transmission du logement familial par suc-cession est donc plus intéressante à Bruxelles qu’en Flandre. J.E.

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À cet égard, il a beaucoup été question de l’ac-quisition scindée au cours des derniers mois. L’administration fiscale a en effet précisé ré-cemment les conditions dans lesquelles cette technique de planification successorale est dé-sormais admise.

Montage « normal «De quoi s’agit-il ? Avant l’achat d’un immeuble, des parents donnent de l’argent à leurs en-fants ; ensuite, ces derniers se portent acqué-reurs de la nue-propriété de l’immeuble, tan-dis que les parents en achètent l’usufruit (droit d’utiliser le bien jusqu’à leur décès). La pro-priété est donc démembrée entre les enfants, nus-propriétaires, les parents, usufruitiers. Ju-ridiquement, lors du décès des usufruitiers, la propriété est automatiquement reconstituée, sans aucun prélèvement de droits de succes-sion. Au contraire, si les parents avaient ache-té seuls l’immeuble, les enfants en seraient devenus propriétaires au décès des parents et auraient dû payer des droits de succession élevés. La technique de l’acquisition scindée permet donc de ne payer « que » des droits de donation sur une somme d’argent équiva-lente à la valeur de la nue-propriété, au lieu de verser des droits de succession élevés lors du décès des parents. Quelle que soit la Ré-gion du pays, les droits de donation de va-leurs mobilières (argent, etc.) en ligne directe sont en effet nettement inférieurs aux droits de succession.

Valse-hésitationL’apparition d’une mesure anti-abus en droit fis-cal avait d’abord conduit le fisc à publier une liste noire des pratiques considérées comme abusives, parmi lesquelles on trouvait curieu-sement l’achat scindé, pratique pourtant ad-mise de longue date par les cours et tribunaux.

Compte tenu de la levée de boucliers parmi les spécialistes de cette matière, l’acquisition scin-dée avait ensuite disparu de la liste noire. Mais peu après, l’administration fiscale a publié une circulaire remettant carrément en cause l’inter-prétation de la loi, qui avait pourtant été uniforme pendant 90 ans… Nouvelle réaction indignée des juristes et cette fois, c’est le ministre des Fi-nances lui-même qui est intervenu pour clarifier la situation. Désormais, l’achat scindé sera bel et bien valable au point de vue fiscal, à condition que des droits de donation aient bien été payés lors de la transmission de l’argent des parents aux enfants. Cette interprétation est d’applica-tion depuis le 1er septembre 2013. Les spécia-listes de la planification successorale confirment que, depuis lors, les acquisitions scindées ont repris leur cours.

Attentats et mise au pointMais il arrive aussi qu’une succession se pro-duise très (trop) tôt, avant même que la per-sonne concernée ait eu le temps de planifier la transmission de son patrimoine. Dans certains cas, il existe une forme d’injustice dans le sort qui conduit à une telle situation, notamment quand le défunt a été victime d’un attentat ter-roriste, ce qui a conduit la Région wallonne à modifier son code des droits de succession l’été dernier, en réaction à la tuerie perpétrée à Liège en décembre 2011. Désormais, en Wallonie, les successeurs d’une victime d’un acte excep-tionnel de violence seront exemptés de droits de succession sur la part de patrimoine allant jusqu’à 250.000 euros, en ligne directe (parents et enfants, grands-parents et petits-enfants) et en ligne collatérale (frères et sœurs, neveux et nièces) jusqu’au deuxième degré. L’acte excep-tionnel de violence doit avoir été intentionnel et avoir causé un sentiment de peur et d’insécurité au sein de la population.

La Wallonie en a profité pour élargir l’exoné-ration de droits de succession en cas de dé-cès d’un mineur d’âge. Cette exonération, qui portait sur une valeur de 12.500 euros, voire 25.000 euros en cas de transmission de patri-moine inférieur à 125.000 euros, n’était valable qu’en ligne directe (entre parents et enfants, grands-parents et petits-enfants, etc.) : elle sera désormais aussi appliquée en ligne col-latérale jusqu’au deuxième degré, c’est-à-dire entre frères et sœurs. J.E.

Compte tenu du niveau élevé des droits de succession dans les trois Régions du pays, les contribuables ont tout intérêt à organiser leur succession de leur vivant s’ils veulent que leur patrimoine passe à la génération suivante sans subir un impôt dissuasif, conduisant bien souvent à la vente d’une partie des biens pour payer le fisc.

Références utiles :Pour plus d’informations, on se référera au « Guide des donations et successions 2013 » publié par l’administration fiscale, qui peut être téléchargé gratuitement sur internet (http://finances.belgium.be/fr/binaries/brochure- donations-2013_tcm307-52238.pdf). En 90 pages, ce document reprend les infor-mations essentielles relatives à la fiscalité des donations et successions. Le site internet de la Fédération royale du notariat belge (www.notaire.be) regorge également d’infor-mations utiles à cet égard. Le site internet www.testament.be, fruit de l’union de plusieurs dizaines d’associations, offre quant à lui une approche très pratique de la matière.

Planifier sa succession ? Retour à la norme !

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Mais dans la tête des gens, s’ins-talle souvent l’idée qu’un place-ment réussi est « le » placement idéal. Pour le Belge, l’idée que la brique est et reste le placement en or semble irréfutable. Ce n’est pas faux dans la mesure où la conver-sion d’un emprunt hypothécaire en placement à long terme cor-respondant en même temps au loyer d’un bien que l’on occupe est une opération à la fois chère mais intéressante fiscalement et pratiquement. Une approche tech-nique certes mais intégrée dans les gênes des Belges. Pour l’y inté-grer, des années de pratique de la chose immobilière, des formalités administratives, du financement, des contacts avec les banquiers et les notaires, ont formaté les es-prits: chez nous, la brique, c’est le fond du portefeuille. Tout se fait en famille, de l’avis du grand-père au coup de pouce des parents en passant par l’expertise d’un cou-

sin actifs dans le bâtiment ou la plomberie. Nous avons une brique dans le ventre, c’est indubitable. Et c’est une passion raisonnable puisqu’elle s’accompagne sur la durée d’un rendement sympa-thique cumulé aux avantages de disposer de son propre logement. En Belgique, 70% des ménages sont ainsi propriétaires ou en passe de l’être via un crédit hypo-thécaire, de leur logement.

Et une fois propriétaire d’un bien, les familles peuvent tout aussi bien le devenir d’un autre… en louant le premier. C’est que chez nous, la fiscalité des revenus immobiliers, les loyers, est relativement « soft ». Une récente étude indépendante en fait état, qui conforte la percep-tion que l’on peut avoir de ce fac-teur sans en être un spécialiste. La formule de taxation des loyers en Belgique, qu’ils soient issus d’une location à des particuliers ou à des

professionnels, est à la fois confor-table et très… belge. Elle est no-tamment basée sur une estimation du rendement locatif des biens, ce fameux autant que curieux « reve-nu cadastral ».

Modifications en vueCe revenu cadastral à la base de la taxation des biens et reve-nus immobiliers est mal vu par la Commission européenne. Celle-ci constate qu’ailleurs dans l’Union européenne, c’est le loyer réel qui est la base de la taxation… Et qu’en louant ici ou à l’étranger, un Européen ne jouit pas du même traitement fiscal. Des tractations sont donc en vue pour faire évoluer ce dossier. Et il est probable que l’on s’achemine - cela prendra… un certain temps - vers une solu-tion plus rationnelle que celle qui prévaut actuellement. La tendance va, dans notre pays comme ail-leurs en Union européenne, dans le

sens d’une harmonisation des mo-des de taxation sur les différentes sources de revenus en dehors de ceux du travail. On peut donc ima-giner pour les revenus immobiliers une sorte de précompte semblable à celui qui est prélevé sur les reve-nus mobiliers, plus sans doute une taxe foncière de base qui sera, elle, calculée sur le même principe que le revenu cadastral actuel (et qui serait dès lors à revoir).

Dans cette perspective, il faut donc envisager une fois encore la diversification des patrimoines en fonction des objectifs. L’immobilier devenant alors une source de re-venus comme une autre et taxée de la même manière. Bien sûr, la réforme demandée par la Com-mission ne se fera pas en un jour. Mais l’immobilier est par essence un bien peu liquide et sa gestion prend beaucoup de temps et d’énergie. Alors, anticipez! A.C.

Tout miser sur la brique?

Pas évident

On le sait, la gestion d’un portefeuille familial doit être basée sur le bon sens d’une

part et sur le sens de la diversification dans l’absolu.

Plus les actifs sont diversifiés, mieux ils échappent aux aléas

conjoncturels.

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