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D'après Jacob Lorber, il y a sur la face cachée de la lune une atmosphère raréfiée (seulement dans des cavernes dans le sol). Là vivent les sélénites, êtres de petite taille, qui sont les créatures les moins évolués spirituellement, ainsi que des animaux. Sur la face visible vivent des êtres spirituels, l'âme des hommes défunts (ou des enfants morts prématurement), qui y poursuivent leur évolution spirituelle, jugée insuffisante durant leur vie terrestre car trop portés au matérialisme. « Cependant, même sur la Lune, il y a, comme sur la Terre, des hommes et d'autres créatures innombrables, avec la seule différence qu'avant tout, aucune Lune n'est habitée du côté qui uniquement et constamment est tourné vers la planète, mais bien toujours du côté opposé, pour la raison que la partie tournée vers la planète n'est pourvue ni d'air, ni d'eau, ni de feu, ni en outre de tout ce qui est encore nécessaire à la vie organique. » Concernant les sélénites : « Ces habitants, de même que tous les autres êtres organiques animaux, demeurent à l'intérieur du sol; en ces demeures souterraines ils sont contraints de passer plus de la moitié du jour et aussi plus de la moitié de la nuit; par conséquent, là, il n'y a ni maisons ni villes comme chez vous, et sur celle-ci au contraire les habitations se trouvent dans les profondeurs du sol lunaire, ou bien parfois dans des grottes et des cavernes à l'intérieur des montagnes. Là, il n'y a pas d'arbres qui donnent des fruits, mais seulement des plantes à racines, comme par exemple, vos pommes de terre, vos raves, vos carottes et autres semblables. » « Parmi les animaux domestiques il n'y de remarquable qu'une espèce de brebis à peu près comme celle de la Terre, brebis qui pour ces habitants représente ce que le renne est pour ceux qui demeurent aux environs et au-delà de votre cercle polaire. Dans les fleuves et dans les lacs, qui sur le sol lunaire sont passablement nombreux, vivent encore en quantité des animaux aquatiques; il y a aussi quelques espèces de petits oiseaux assez semblables à vos passereaux, de même que des légions entières d'insectes, ainsi que d'autres petits animaux à une, deux, trois ou quatre pattes, qui vivent sur le sol. » «En fait, quant à la taille, ils ne sont guère plus hauts que deux pieds, et, quant à l'aspect, ils ressemblent beaucoup à vos populations naines des réglons arctiques; ils ont un ventre développé qui doit servir à une double fonction: l'une, à la digestion des aliments au moyen de l'estomac habituel, l'autre, à recueillir et à conserver à l'intérieur d'un second estomac une espèce de gaz léger qui assure à ces hommes un triple avantage. En premier lieu ce gaz les rend plus légers, et, suite à cela, étant donné qu'en raison de l'absence de bois ils ne peuvent pas se construire de ponts, ils sont en mesure de sauter avec beaucoup de facilité d'une rive à l'autre de n'importe quel fleuve;et si les fleuves sont vraiment très larges, ou bien s'il s'agit ici et là de

Sur la lune vivent des habitants appelés sélénites et des animaux extraordinaires

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Mieux que du Jules Vernes

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Page 1: Sur la lune vivent des habitants appelés sélénites et des animaux extraordinaires

D'après Jacob Lorber, il y a sur la face cachée de la lune une atmosphère raréfiée (seulement dans des cavernes dans le sol). Là vivent les sélénites, êtres de petite taille, qui sont les créatures les moins évolués spirituellement, ainsi que des animaux. Sur la face visible vivent des êtres spirituels, l'âme des hommes défunts (ou des enfants morts prématurement), qui y poursuivent leur évolution spirituelle, jugée insuffisante durant leur vie terrestre car trop portés au matérialisme.

« Cependant, même sur la Lune, il y a, comme sur la Terre, des hommes et d'autres créatures innombrables, avec la seule différence qu'avant tout, aucune Lune n'est habitée du côté qui uniquement et constamment est tourné vers la planète, mais bien toujours du côté opposé, pour la raison que la partie tournée vers la planète n'est pourvue ni d'air, ni d'eau, ni de feu, ni en outre de tout ce qui est encore nécessaire à la vie organique. »

Concernant les sélénites :

« Ces habitants, de même que tous les autres êtres organiques animaux, demeurent à l'intérieur du sol; en ces demeures souterraines ils sont contraints de passer plus de la moitié du jour et aussi plus de la moitié de la nuit; par conséquent, là, il n'y a ni maisons ni villes comme chez vous, et sur celle-ci au contraire les habitations se trouvent dans les profondeurs du sol lunaire, ou bien parfois dans des grottes et des cavernes à l'intérieur des montagnes. Là, il n'y a pas d'arbres qui donnent des fruits, mais seulement des plantes à racines, comme par exemple, vos pommes de terre, vos raves, vos carottes et autres semblables. » « Parmi les animaux domestiques il n'y de remarquable qu'une espèce de brebis à peu près comme celle de la Terre, brebis qui pour ces habitants représente ce que le renne est pour ceux qui demeurent aux environs et au-delà de votre cercle polaire. Dans les fleuves et dans les lacs, qui sur le sol lunaire sont passablement nombreux, vivent encore en quantité des animaux aquatiques; il y a aussi quelques espèces de petits oiseaux assez semblables à vos passereaux, de même que des légions entières d'insectes, ainsi que d'autres petits animaux à une, deux, trois ou quatre pattes, qui vivent sur le sol. »

«En fait, quant à la taille, ils ne sont guère plus hauts que deux pieds, et, quant à l'aspect, ils ressemblent beaucoup à vos populations naines des réglons arctiques; ils ont un ventre développé qui doit servir à une double fonction: l'une, à la digestion des aliments au moyen de l'estomac habituel, l'autre, à recueillir et à conserver à l'intérieur d'un second estomac une espèce de gaz léger qui assure à ces hommes un triple avantage. En premier lieu ce gaz les rend plus légers, et, suite à cela, étant donné qu'en raison de l'absence de bois ils ne peuvent pas se construire de ponts, ils sont en mesure de sauter avec beaucoup de facilité d'une rive à l'autre de n'importe quel fleuve;et si les fleuves sont vraiment très larges, ou bien s'il s'agit ici et là de quelques lacs, ils peuvent agilement passer l'eau en nageant en surface comme les poissons. C'est donc là le premier service que leur rend le second estomac. ... » « Une autre particularité de ces êtres humains est d'avoir des yeux à double fonction; la première est celle de le vision, comme pour les vôtres; la seconde par contre consiste en ce que leurs yeux servant d'appareil d'éclairage dans leurs ténébreuses habitations, propriété qui se rencontre aussi sur la Terre autant chez certains animaux, qu'en certaines régions chez les hommes eux-mêmes, et

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précisément parmi ceux qui ont la pupille rouge, comme par exemple chez les albinos. Un autre don particulier à ces sélénites est leur ouïe on ne peut plus fine, grâce à quoi ils peuvent percevoir le bruit le plus léger avec beaucoup de facilité même à des distances considérables; c'est pourquoi le pavillon de leurs oreilles est de beaucoup plus grand et plus compact que le vôtre. »

« Le mâle est beaucoup plus robuste que la femme; non pas dans le rapport qui existe sur la Terre entre l'homme et la femme, mais bien plutôt dans celui qu'il y a entre un enfant de dix ans et un homme dans sa pleine maturité; pour cette raison, ces sélénites mâles sont envers leurs femmes d'une tendresse extrême, et ils les portent non seulement, comme on a l'habitude de dire, sur la paume de la main, au sens littéral du terme, mais tout bonnement sur les épaules, à califourchon; et c'est pourquoi là, on voit toujours deux créatures humaines aller l'une sur l'autre. La femme ne doit faire presque absolument aucun travail, et elle est nourrie par l'homme, si bien que ce dernier mastique même auparavant comme il faut les aliments et les passe ensuite de sa bouche à celle de la femme. En dehors de l'habitation elle ne descend pas des épaules de l'homme, sauf en cas d'extrême nécessité ou dans la période de grossesse avancée, c'est-à-dire, lorsqu'elle est proche de l'accouchement. En toute sa vie la femme n'enfante que deux fois, une fois de Jour et une fois de nuit; cependant elle met au monde toujours quatre enfants vivants et précisément quatre mâles de jour et quatre filles de nuit. Les enfants peuvent aussitôt marcher, et les mâles sont aussitôt habitués à porter la femme. Que sur la Lune les enfants meurent parfois déjà à l'âge tendre est une chose très naturelle, comme elle l'est sur la Terre. Cependant, il est accordé à des esprits étrangers de prendre demeure en eux seulement quand ces enfants sont déjà âgés de cent jours ou plus.» « ... les hommes doivent porter alentour leurs femmes, afin qu'ils puissent être guéris de le sensualité charnelle, moyennent le poids de la femme pesant continuellement sur eux. En vérité Je vous le dis: il faudrait qu'un Régent de cette Terre prescrive dans son Etat à tous ses sujets ayant des inclinations libidineuses, comme devoir absolu, dès lors qu'un tel voluptueux eut pris son propre plaisir avec une jeune fille, de la porter ensuite pendant une année entière sur son propre dos, avec l'obligation de la garder ainsi jour et nuit, que ce soit couché assis, debout sur pieds ou bien en marchant ; sans aucun doute pendant ce temps il deviendrait réellement rassasié de la voluptueuse chair; comme enfant gourmand qui après s'être gavé de miel qui lui a détraqué l'estomac, et qui après guérison a plus peur du miel que de l'aiguillon de l'abeille. »

Concernant les animaux vivants sur la face cachée de la lune :

« En ce qui concerne les animaux qui vivent sur la Lune, comme il a été fait observer au commencement, il y en a, comme sur la Terre, de nombreuses classes et espèces tant dans l'air que sur le sol lunaire et dans les eaux. De tous ces animaux, il n'y a qu'une seule espèce qui soit domestique, et que nous pourrons, selon votre langage terrestre, appeler: La brebis lunaire; toutes les autres espèces ne sont pas domestiques, c'est-à-dire, qu'elles sont bien en compagnie de l'homme mais qu'elles ne lui sont utiles en rien. Cette brebis est pour les habitants de la Lune, ainsi que nous l'avons déjà dit, ce qu'est le renne pour vos populations nordiques. Sa silhouette est la suivante : Le corps est parfaitement cylindrique, comme un sac rempli de farine; ce corps est soutenu par quatre pattes qui ne sont pas plus longues

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qu'un empan, et elles sont pourvues chacune d'un sabot. La tête est tout à fait semblable à celle de la brebis terrestre, et repose sur un cou long d'un bras et large d'un quart. La brebis des sélénites a deux longues oreilles semblables à celles de l'âne; sur le sommet de la tête elle ne porte qu'une seule corne qui est pourvue dans toutes les directions de ramifications très pointues et longues d'un doigt. En outre, elle a une queue qui, à la manière du lion, se termine avec une abondante touffe de poil. ... De tous les animaux lunaires, deux particulièrement sont à noter à côté de la brebis, à savoir : * Le singe grande gueule * qui a trois pattes, et * Le monopied sauteur qui se pelotonne *. Le singe grande gueule à trois pattes a la taille d'un chat; sa tête ressemble à celle d'un singe terrestre avec la seule différence que la bouche s'ouvre jusqu'à la moitié du cou. Les deux pattes antérieures sont parfaitement égales à celles d'un singe; mais en ce qui concerne son unique patte postérieure, celle-ci est semblable à une trompe d'éléphant, et peut être contractée jusqu'à un empan de longueur en devenant ainsi entièrement extrêmement grosse par rapport au corps de l'animal; mais par contre elle peut aussi s'allonger jusqu'à trois toises. »

Concernant êtres spirituels vivants sur la face visible de la lune :

« Les autres esprits par contre, pour lesquels il n'y eut pas la nécessité d'être plongés dans des corps de sélénites en vue de leur repentir, mais qui déjà en esprits arrivèrent à éprouver la plus grande horreur pour la Terre matérielle, sont transférés de la Lune vers quelque région supérieure, et ils peuvent être accueillis dans le Royaume des Enfants au degré le plus élevé de béatitude pour eux; toutefois, monter au-delà de ce degré serait pour eux impossible, parce que leurs facultés et leurs aptitudes ne seraient pas suffisantes pour supporter un état plus élevé; de la même manière qu'il arriverait à un homme encore en vie sur la terre de ne pouvoir supporter et vivre s'il était transporté de l'air atmosphérique dans le très subtil éther. Vous voyez c'est là le sort des meilleurs parmi les hommes qui sont attachés au monde; car celui qui par Amour pour Moi ne renonce pas spontanément au monde, même si l'élément mondain matériel doit être expulsé de lui en faisant usage de ces moyens contraignants extraordinaires, et cela en raison de Mon Immense Miséricorde ... »

Concernant le cycle de l'évolution spirituelle sur la lune :

« Ainsi donc ce n'est seulement qu'à l'état spirituel le plus parfait qu'il vous sera donné de connaître et de distinguer grâce à Ma Lumière de Grâce tout ce qui concerne le monde animal et végétal aux fins de la formation progressive des âmes des sélénites, mondes parfaitement correspondant aux corps fluidiques déposés par les esprits sur cette partie de la masse lunaire, corps qui, comme déjà mentionné, par l'entremise de l'eau sont faits pour ainsi dire transsuder en même temps que l'eau elle-même à travers tout le corps lunaire jusqu'à la partie opposée où montant par les maigres degrés de la végétation et seulement ensuite par ceux de tout le monde animal, font retour au lieu de leur destination. » « ... Sur la surface lunaire vous pourrez découvrir deux points d'une brillance particulière, et précisément, le plus clair des deux dans l'extrême région méridionale, et le moins clair un peu plus petit, plutôt à l'intérieur de la moitié septentrionale du disque lunaire. Ces deux points sont les points de la rédemption, à savoir: le méridional, duquel s'en vont en grand nombre les rayons brillants,

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pour ces esprits dont les âmes ont besoin d'être, comme nous l'avons dit, ravaudées à l'intérieur des corps des sélénites; et le septentrional, pour celles qui ne peuvent autrement se guérir de leur amour pour la Terre, sinon qu'au moyen d'une incarnation on ne peut plus torturante dans le très misérable corps d'un habitant de la Lune, duquel seulement ensuite et à nouveau comme esprits, ils sont transférés une seconde fois dans les chaudières pleines d'air sur la région septentrionale de la surface lunaire, et de là ils vont en avançant progressivement vers le point septentrional de libération déjà mentionné. .... Pensez maintenant qu'un semblable esprit doit passer parfois par plusieurs milliers de ces chaudières, et qu'il doit rester dans une chaudière particulière bien souvent un mois, quelquefois six mois et même une année entière et même plus; de cette façon vous pourrez vous faire une idée de la rapidité d'une semblable pérégrination !

Ainsi parle JE, de la mort à la Vie. Amen ! C'est votre Père qui vous le dit ! Amen.

Extraits de LA LUNE révélée par le Seigneur à Jakob Lorber en 1641 édité en 1851

On remarquera le rejet absolu de tout matérialisme auquel il s'agit de renoncer (conformement aux thèses gnostiques), et la réprobation implicite de la sexualité.

Petite remarque annexe. Jules Verne aurait-il eu connaissance de ce texte ? Les habitants de la lune dans « de la terre à la lune » de Jules Verne paru en 1865 portent aussi le nom de sélénites, nom qui depuis a été réutilisé dans un film, et des jeux de science-fiction.