4
Honoré Vinck SUR L'ÉDUCATION A L'HYGIENE Author(s): JANET WELCH MACKIE Source: Aequatoria, 8e Année, No. 3 (1945), pp. 112-114 Published by: Honoré Vinck Stable URL: http://www.jstor.org/stable/25837725 . Accessed: 14/06/2014 01:19 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Honoré Vinck is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Aequatoria. http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.76.48 on Sat, 14 Jun 2014 01:19:39 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

SUR L'ÉDUCATION A L'HYGIENE

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: SUR L'ÉDUCATION A L'HYGIENE

Honoré Vinck

SUR L'ÉDUCATION A L'HYGIENEAuthor(s): JANET WELCH MACKIESource: Aequatoria, 8e Année, No. 3 (1945), pp. 112-114Published by: Honoré VinckStable URL: http://www.jstor.org/stable/25837725 .

Accessed: 14/06/2014 01:19

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

Honoré Vinck is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Aequatoria.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 62.122.76.48 on Sat, 14 Jun 2014 01:19:39 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 2: SUR L'ÉDUCATION A L'HYGIENE

-112

II souhaite 6galement la multiplication des e

coles d'agriculture pour inculquer aux indige> | nes les rudiments de Tagricultui e et de l'elevage.

II aborde ensuite les questions de la motocul ture: ? une tres interessante experience est en

j cours, dit-il, dans le territoire de Kanda-Kanda, ancien district du Loniami. Patronee par le ? Sine- ! loka ? ( Syndicat d'Initiative des Exportateurs du j

Lomami-Kasai), elle a pour but final de d6mon trer que la culture mecanique du sol, chez 1'indi- I gene qui paierait redevance, rentre dans les p< s- j sibilites. Certes, il ne faudra pas rechercher le co te financier des operations pour une telle experien ce, mais reconomie dc bras et la meilleure utilisa tion des sols qu'elle est de nature a amener, me

ritent la depense. ?

(Radio Congo Beige ) 12-2-1945.

MUSEE DU ROI GEORGES V A DAR-ES SALAAM.

Le rapport annuel relate une amelioration lente mais constante malgre les difficultes materiel' les et financisres du temps de guerre.

Parmi les realisations plus pratiques remar

quons la contribution interessante a l'enseignement des arts indigenes par la presentation de mus que europeenne, indienne et africaine, ainsi que par une

exposition d'art indigene scolaire.

D UN DISCOURS DU MINISTRE DES COLONIES.

Je tiens a preciser que les populations indi genes doivent etre comprises dans le sentiment d'admiration et de reconnaissance que nous avons pour les Blancs ( dans leur effort de guerre ). La M- re-Patrie a exige de ses enfants de cou leur un tres gros effort et nos Congolais ont ere exposes a des dangers d'ordre materiel et moral qu'il ne faut pas sous-estimer.

Les populations indigenes ont joue leur role dans cette tragedie mondiale. Je ne pense pas que ce role ait ete un role principal. Mais si les Noirs ont travaille avec nous, meme avec une moindre conscience de l'ideal pour lequel ils pei~ naient, nous avons le devoir strict de faire en sorte que leur travail retombe en benedictions sur eux et leurs enfants... a nous de leur assurer plus que jamais le bien-etre materiel et moral.... Nous som

mes decides quoi qu'il puisse nous en couter en

I ctevouement, en labeur, en argent beige, a conti ! nuer et a d?velopper 1'oeuvre de civilisation qui ! fait du Congo la region la mieux evoluee de

l'Afrique equatoriale....

il convient que nous aidions les Congolais a s'emanciper, en ameliorarit 1'enseignement surtout

technique, en soutenant et en coordinant dans les centres extra-coutumiers les oeuvres d'assistance

sociale, en ameliorant partout la participation indigene a l'administration des centres locaux, en promouvant une politique franchetnent evolu tive et dynamique, aussi hardie quant a ses buts que pcudente dans ses realisations....

Si j'insiste sur l'aspect humanitaire et moral de notre cache, je n'oublie pas un instant qu'une politique indigene genereuse constitue a la fois un interet politique majeur a signification inter nationale et un interet economique d'importance essentielle: 1'oeuvre de civilisation et la prosperity economique sont fonction Tune de l'autre.

SUR L EDUCATION A L HYGIENE.

Nous sommes reconnaissants a Vauteur et a la direction de Books for Africa (XIII p. 49 ) pour la bienveiliante autorisation de publier le resume sutvant

( Red. ) -

Le controle hygienique du milieu n'est pas durable sans la cooperation, done sans l'education

hygienique del'homme de la rue. L/instructeur de la masse est le personnel local, quel que soit son niveau scientifique.

Une premiere difficulte consiste dans le man

que des connaissances qui sont a la base de la science medicale moderne. Heureusement on a constate en Afrique que des personnes sans in struction ont obtenu des resultats remarquables lorsqu'elles avaient ete formees par une methode

adaptee. La seconde difficulte se trouve dans le fond

culturel du peuple. Dans beaucoup de soci^tes les

pratiques de la vie habituelle ne ne sont pas ba shes sur le principe d<* causalite. Ceci est vrai dans les nations occidentals avec ieurs supersti tions, leur croyance aux mascottes et a la ? chan ce > ; cela est encore plus vrai pour les peuples africains et autres qui attribuent toute maladie aux infractions du code moral ou a la magic

Dans un cours quatriennal de formation tech

This content downloaded from 62.122.76.48 on Sat, 14 Jun 2014 01:19:39 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 3: SUR L'ÉDUCATION A L'HYGIENE

-113

nique midicale il a ete" constate que, a moins de mettre chaque nouvelle connaissance en rela tion sp^cifique avec le monde de leurs pensees, les eleves ne parvenaient jamais a jeter un pont sur l'abime entre les deux conceptions. Tout en

devenant un bon technicien formi aux methodcs

europeennes, T^tudiant conserve la peur des prati ques magiques et continue de se premunir contre

elles pendant qu'il est soigne al'hopital. De ii^me des sages-femmes africaines restent

fiddles aux croyanccs ancestrales concernant l'ac

Couchement. Elles jugent inutile de s'opposer aux

cffets d'une cause doat les suites sont considerees comme inevitables.

Puisque le succes depend ainsi de l'adapta tion a la mentalite de Petudiant, ces cours ne

peuvent ?tre organises conven.iblemcnt que par ceux qui sont reellement au courant des conditions

locales, de la mentalite, des croyances du milieu.

Cependant, il txisie quelques principcs d'ap plicatione generale

L'iustruction medicate donnete a des personnes sans formation prealable doit se faire le plus pos sible par la methode experimentale. Si elle est

donnee, comme c'est le cas habituel, sous forme de lecons didactiques, le danger est grand que Pen

seignemcnt ne sera pas adequatement compris. II devient aisement un nouveau code de regies impose du dehors sans que les raisons en suient saisies

Beaucoup de donnees ne peuvent &tre com

prises sans preparation scientifique appropriee ; mais le fait fondamcntai de la vie cellulaire peut ?tre explique clairement en termes simples et servir alors de base aux notions essentielles.

La methode de laboratoire est essentielle pour la comprehension des principes fondamentaux, des

maladies et de laprophylaxie. Cet enseignement vi

suel et concret est encore essentiel pour la forma

tion hygienique des profanes; car ils ne changeront pas leurs habitudes sans en comprendre la n?cessi te" ouPutilite\

Le probleme de Pinstruction medicate de person nes qui nV nt pas de connaissances biologiques rap

pelle l'histoire de Antoon Leeuwenhoek. Les sa

vants etaient forces par leurs propres yeux decons

tater Pexistence de la vie microscopique; la discus

sion la plurprobante ne les aurait jamais convaicus.

La vie microscopique n'est pas une matiere de foi; elle doit ?tre constatee de visu. Les concepts nouveaux doivent ?tre construits en partant de

ce que Tel&ve sait deja. L'enseignement de la

microbiolo^ie est destine a donner Intelligence de I'activite des micro-organismes, de leur rela

tion avec la sante, et par la, de la necessite de

Thygiene Le point de depart peut-?tre l'exp^ri mentation que des verres convexes agrandissent

des objets ; on continuera avec des loupes et la

suggestion suit que des verres plus puissants peuvent agrandir meme des objets autrement

invisibles. On passera graduellement des oculai

res et des objectifs les moins puissants aux plus

puissants. Pour faire comprendre que des ?tres

minuscules peuvent etre doues de vie on pourra

partir de la comparaison de certains insectes, tels les mites, etc. La croissance de colonies

de bacteries peut &tre preparde aisement dans

la temperature tropicale normale, en partant de

pattes de mouches, de gouttelettes de crachats, de

depots dentaires, etc.

Se basant la-dessus on peut faire compren dre que certains micro-organismes peuvent

causer des maladies par transmission de person

ne a pei\sonne au moyen d'excretions. D'ou la

nece>site de pratiques sanitaires, d'une plus gran de proprete, de l'asrptie.

Dans les communautes primitives il existe un

grand besoin de sages-femmes formees scientifi

quement. Les sa^es-femmes indigenes ont sou

vent beaucoup d'habilete, mais manquent de for

mation scientifique. La collaboration entre les

deux categories est indispensable. Le coin s d'obstetrique doit toujours ete pre

cede d'un cours elementaire de medecine et

d'hygiene gdnerales, Ceux destines aux sages femmes existantes doit insister surtout sur la

bacteriologie pratique. Sans une assise solide

de m crobiologie l'infirmi&re ne sera guere supe rieure a la sage-femme ancienne

Les matieres de ce cours doivent etre spe cialement adaptees a la situation locale. L'institu

trice doit avoir une connaissance detaillee des

croyances et pratiques concernant la naissance; elle doit savoir enseigner comment il convient de

resoudre les problemes qui en decoulent.

D'une bonne accoucheuse on attend plus que les soins de l'accouchee et de Pefant, et des lee^ons concernant la maternite. L'accoucheuse doit etre

preparee a ce devoir; elle doit aussi apprendre com ment proced^r pour faire comprendre a la mere les raisons de changer certaines pratiques ances trales.

This content downloaded from 62.122.76.48 on Sat, 14 Jun 2014 01:19:39 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 4: SUR L'ÉDUCATION A L'HYGIENE

-114

Pour ameliorer les conditions hygieniques (Tune region il est indispensable d'executer un

vasteprogramme d'education sanitaire dela masse. II s'agira de remplncer des habitudes et pratiques nuisibles a la sante par d'autres plus scientifiques. La communaute en bloc doit comprendre la neces

sit6 des mesures sanitaires elementaires; sans

cette comprehension le peuple ne donnera pas la collaboration qui est indispensable a la r^ussite des

projets d'ameiioration hygienique. II est impossible d'obtenir des resultats sans

une bonne methode destruction. II faut susciter

Pinteret; la verite doit &tre convaincanie; Pimpor tance des faits doit e^tre acceptee. Sinon, rien ne sera change de fait. Nous pouvons nous interesser

aux croyances et pratiques d'autres soc:etes, mais

nous n'avons aucun desir de les adopter aussi

longtemps qiPelles ne presentent pour nous aucune valeur.

Dans tout effort pour reformer le milieu social Pattitude des femmes est de premiere impor tance a cause de leur influence sur la jeune ge neration dans ses anneesde formation. Sans leur

participation efficace le resultat sera tres limite. Les habitudes hygieniques se developpent long temps avant que Penfant est touche par le milieu scolaire.

L'enseignement et les conseils donnes aux meres restent en Pair et perdent leur ef icacite s'ils ne font pas corps avec une formation hygieni que generate. Son resultat depend encore dela pro portion de femmes atteintes par cet enseignement, qui devrait etre poursuivi dans les ?T<>upements existants et prendre une forme sociale. Ici encore

valent les remarques donnees ci-dessus sur le

caractere pratique, visuel, etc. que doit avoir

pareil enseignement.

( Dr. JANET WELCH MACKIE)

ANTHROPOLOGIE APPLIQUEE.

Le programme de l'lnstitut international africain etait de fournir une base scientifique, qui permette aux administrateurs, 6ducateurs et missionnaires de resoudre les questions

pratiques.

Depuis lors l'anthropologie sociale s'est constitu6e en branche sp6cialisee; la technique d'investigation a fait de grands progres; le cen

tre d'int6r6t s'est d6plac6 des coutumes en voie de disparition a Tetude des transformations

dues au contact culturel.

Uaction de Tlnstitut a stimul6 de jeunes mis sionnaires et administrateurs, mais son premier

objectif a provoquer une association plus etroi

te entre la connaissance scientifique et les affai

res pratiques ? n'a eu qu'un succes mediocre.

Parmi les causes de ce peu de succes. on

peut citer: de la part des autorites civiles et

\ missionnaires, la crainte de derangements com

| me r6sultat d'investigations, ainsi qu'un ressen

j timent envers un 6tranger faisant des enqu?tes

i dans une region qui est sous leur contr61e. On ' oublie que les enqueteurs sociaux sont proba blement la seule classe de gens?a part certains

I hommes d'affaires?qui sont formes scientifi

I quement au controle de leurs propr3S succes 1 et faiilites.

I Ensuite la valeur des donnees recueillies est

souvent suspecte pour Thornme-sur-place, pour

qui il est Evident que le specialiste est incapa ble d'en savoir en un an aussi long que lui en

15 ans, et qu'il doit absolument passer par la

mSme ecole de tatonnements et d'erreurs. On oublie qu'il a precisement re(^u une formation

speciale a ce metier. On peut douter que

rhomnie-sur-place meme dftment prepar6 mais

dont le but est de travailler pour ou dans une

communaute soit jamais apte a voir les valeurs de cette communaute avec autant de desintev

ressement que celui qui i'approche du dehors.

On continue de critiquer le manque de va

leur pratique des etudes. On ne se rend pas

compte que toute vue scientifique a'une cul

ture africaine est utile aux administrateurs et

aux educateurs. La carte ethnique et sociologi que de TAfrique est tres incomplete. Meme

pour des buts plus immediats les gouverne ments auraient interfit a engager des anthropo

logues, ou a les inviter comme conseillers.

Des sp6cialistes sont venus en Afrique pour 6tudier les problemes sociaux. Ils furent rare ment demand6s par les gouvernements ou fi

This content downloaded from 62.122.76.48 on Sat, 14 Jun 2014 01:19:39 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions