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I N T R O D U C T I O N sur les collections M u s i q u e sur les collections de Musique I N T R O D U C T I O N G A L L I M A R D J E U N E S S E F aire découvrir la musique à l’école, alors qu’on n’est pas soi-même musicien, est parfois une activité intimidante. On peut se sentir désarmé face à cette discipline où codes et références abondent. Pourtant, ce serait oublier que le langage musical est avant tout une terre d’émotions, de sensations, d’expressivité. Ressentir la musique, être touché par elle et y réagir n’exige pas de recourir à des connaissances spécifiques. En osant simplement se lancer à l’aventure et, pour commencer, en partant d’écoutes toute simples menées en classe, il est facile d’ouvrir doucement les oreilles à une meilleure réceptivité du monde sonore. Ensuite, au fil du temps et à travers toutes sortes d’exercices, les repères musicaux vont pouvoir s’affiner, se préciser. Dans cette démarche d’exploration ludique qui part des bruits et des sons de notre quotidien (à travers Les imagiers, et Coco le ouistiti pour les plus petits), tout ce qui parle à nos oreilles va pouvoir être apprivoisé, pour finalement conduire aussi bien à la musique dite classique (Mes Premières Découvertes de la Musique de 3 à 6 ans et Découvertes des Musiciens de 6 à 10 ans) qu’aux musiques du monde (Musiques d’ailleurs de 8 à 12 ans) ou à celles d’une période de l’histoire (Musiques de tous les Temps de 8 à 12 ans). De la maternelle jusqu’au début du secondaire, les collections Musique de Gallimard Jeunesse offrent un parcours varié et évolutif qui aidera à guider l’éveil puis les apprentissages musicaux fondamentaux des enfants. Les fiches pédagogiques qui vous sont proposées autour de ces collections ont pour but de faciliter un peu plus encore l’approche et une utilisation créative et récréative des ouvrages. L’éducation Nationale prône les écoutes actives en classe et cite parmi les œuvres inscrites au catalogue du CNDP les histoires de la collection Mes Premières Découvertes de la Musique. À travers la magie du conte, plaisir et découverte musicale y sont véritablement à l’honneur, alors écoutez puis jouez, vous verrez que les règles de jeux sont faciles ! Les dossier sur les collections Musique a été réalisé par : Marie-Noëlle Gaillet, professeur de chant. Illustration Olivier Tallec

sur les collections Musique - Gallimard Jeunesse · et à travers toutes sortes d’exercices, ... L’éducation Nationale prône les écoutes actives en classe ... e C haque volume

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I N T R O D U C T I O N

sur les collections

Musique

sur les collections de MusiqueI N T R O D U C T I O NG A L L I M A R D J E U N E S S E

Faire découvrir la musique à l’école, alors qu’on n’est pas soi-même musicien, est parfois une activité

intimidante. On peut se sentir désarmé face à cettediscipline où codes et références abondent. Pourtant, ce serait oublier que le langage musical est avant tout une terre d’émotions, de sensations, d’expressivité. Ressentir la musique, être touché par elle et y réagir n’exigepas de recourir à des connaissances spécifiques. En osantsimplement se lancer à l’aventure et, pour commencer, en partant d’écoutes toute simples menées en classe, il est facile d’ouvrir doucement les oreilles à une meilleureréceptivité du monde sonore. Ensuite, au fil du temps et à travers toutes sortes d’exercices, les repères musicauxvont pouvoir s’affiner, se préciser. Dans cette démarche d’exploration ludique qui part des bruits et des sons de notre quotidien (à travers Les imagiers, et Coco le ouistiti pour les plus petits), tout ce qui parle à nos oreilles va pouvoir être apprivoisé, pourfinalement conduire aussi bien à la musique dite classique(Mes Premières Découvertes de la Musique de 3 à 6 ans etDécouvertes des Musiciens de 6 à 10 ans) qu’aux musiquesdu monde (Musiques d’ailleurs de 8 à 12 ans) ou à cellesd’une période de l’histoire (Musiques de tous les Tempsde 8 à 12 ans).De la maternelle jusqu’au début du secondaire, les collections Musique de Gallimard Jeunesse offrent un parcours varié et évolutif qui aidera à guider l’éveil puisles apprentissages musicaux fondamentaux des enfants. Les fiches pédagogiques qui vous sont proposées autour de ces collections ont pour but de faciliter un peu plusencore l’approche et une utilisation créative et récréativedes ouvrages. L’éducation Nationale prône les écoutes actives en classe et cite parmi les œuvres inscrites au catalogue du CNDPles histoires de la collection Mes Premières Découvertes de la Musique.À travers la magie du conte, plaisir et découverte musicaley sont véritablement à l’honneur, alors écoutez puis jouez,vous verrez que les règles de jeux sont faciles !

Les dossier sur les collectionsMusique a été réalisé par :

Marie-Noëlle Gaillet,professeur de chant.

Illustration Olivier Tallec

01INTRO-pedago 21/01/04 14:22 Page 1

P R É S E N T A T I O N D E L A C O L L E C T I O N

Mes Premières Découvertes de la Musique

Mus

ique

Chaque volume contient un CD audio, ce qui fait de cette série une encyclopédie musicale.

À chaque fois, un personnage central y est le héros d’une aventure dans laquelle il nous entraîne, nous guide, et où la musique, les mots, les sons et les images s’unissent pour tisser la trame de l’histoire. Ces livres-là se découvrent avant tout par les oreilles.Toutes les familles d’instruments sont représentées, ainsi quecertains genres musicaux contemporains.Il s’agit d’offrir aux enfants une initiation musicale de grandequalité, des univers et des atmosphères sonores qui suscitent chezeux des réactions physiques et des émotions variées.Cette collection originale mêle le texte d’un auteur (lu au motprès par les comédiens), des illustrations en couleur et une composition musicale inédite.Les albums sont le fruit d’une collaboration constante entrel’auteur, l’illustrateur et le compositeur. L’histoire et l’illustration avancent parallèlement à la composition et sont, jusqu’au dernier moment, modifiées en fonction de la musique. Il s’agit d’éviter la redondance, tout devant êtrenécessaire et pertinent.La qualité de l’illustration, du récit et de la musique fait de chaque volume un album à part entière. Les dernières pagesde chaque ouvrage quittent le domaine de la fiction et donnentdes informations sur le monde musical. En parallèle, à la fin du disque figurent une série d’exemplesmusicaux qui aident à affiner l’écoute et peuvent être utiliséscomme première ouverture sur des pistes de jeux éducatifs.

nombre de titres12

les familles d’instruments, de sons

Les cordesLes vents

Les percussionsLes claviers

Les voixl’électroacoustique

Les bruitsL’orchestre

les musiques du monde L’Afrique

genres instrumentauxcontemporains

le raple jazzle rock

caractéristiques techniquesformat 155 x 180 mmcouverture cartonnée

reliure cousue24 pages

+ 1 CD audio (20 mn env.)

âge de lecture et d’écoutede 3 à 9 ans / Cycles 1 & 2

prix13,00 €

Mes premières découvertes de la musiqueP R É S E N T A T I O N D E L A C O L L E C T I O N - 1 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

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L’orchestreP R É S E N T A T I O N D U L I V R E - 2 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

P R É S E N T A T I O N D U L I V R E

L’orchestreM

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titreL’orchestre

Léo, Marie et l’orchestre

auteurLeigh Sauerwein

IllustrateurLaurent Corvaisier

compositeurPhilippe Hersant

collectionMes Premières Découvertes

de la Musique

prix13,00 €

cotation BCD78

caractéristiques techniques 24 pages

+ 1 CD audio (20 mn env.)

thèmes indexésmusique , vacances, forêt

temps qu’il fait, animaux, eau, peur, famille, se perdre

Avec et autour de la voix du conteur, pour illustrermusicalement l’aventure de Léo et de Marie, c’est un orchestre(classique) entier qui va se mettre à l’œuvre, avec les nombreuxinstruments qui le composent et toute la palette expressive et évocatrice qui en découle.Dans cette histoire, où d’ancestrales peurs enfantines vontresurgir, la musique est toute émotion. Bien plus que simpleaccompagnatrice du récit, elle le prolonge, l’enrichit. Si lesinstruments à cordes sont particulièrement présents, la familledes percussions saura faire éclater un orage des plus terribles,tandis que les vifs et doux appels de la flûte, symbolisant la voixdu merle, vont nous guider avec Léo à travers bois et champsjusqu’à retrouver enfin Marie.

AVEC

UN

CD

AUDIOL’orchestreLéo, Marie et l’orchestre

GALLIMARD MES PREMIÈRES DÉCOUVERTES DE L A MUSIQUE

P R É S E N T A T I O N D U L I V R E

R É S U M É D E L ’ H I S T O I R E

Enfin les vacances ! Léo ne s’aperçoit pas que sa sœur a disparu.Tout le monde se met à chercher Marie dans la forêt. La nuittombe et bientôt l’orage éclate. Léo a envie de pleurer. Voicison merle… Ensemble, ils retrouveront Marie, c’est sûr !

Ci-dessous :

la chanson de Léo (plage 3)

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I N T É R Ê T P É D A G O G I Q U E

L’orchestreM

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L’orchestreP R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 3 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

P R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S

Activités d’écoute, vocales et corporellesPour tous les jeux qui font appel aux dernières plages du disque (3 à 12), il sera intéressant de positionner l’extrait choisi sur le disque à 2 secondes du début de la plage, afin de supprimerl’annonce qui est faite vocalement pour ne plus conserver que l’exemple lui-même.

º Suivez le merleAu début de l’histoire, Léo retrouve le merle qu’il avait sauvé l’an dernier. Essayons de repérer dans la première plage du disque (le récit) les moments où on l’entendchanter, en se positionnant un peu avant ses interventions et en demandant aux enfants de signaler le moment où il apparaît.Plage 1 - de 01’00 à 01’39 (merle à partir de 01’12)

- de 02’34 à 02’56 (à 02’40)- de 11’04 à 12’18 (chant inquiet : nombreux petits appels,

trilles, par exemple : 11’17, 11’30, 11’41, 12’12)- de 12’51 à 13’14 (à 13’01)- de 15’10 à 15’37 (à 15’15)- de 16’05 à 16’35 (à 16’13)

º Les formes étranges dans la forêtÉcoutons la première plage du disque, de 07’28 à 08’25.Que se passe-t-il ? (la forêt fait peur à Léo, il y voit des formes étranges)Chercher dans les dessins de l’album s’il n’y aurait pas quelques-unes de ces fameuses formesétranges et inquiétantes, au détour des feuillages, ou peut-être même cachées dans les lignesd’un tronc d’arbre… En réécoutant ce passage pour s’en inspirer, dessiner des arbres qui auraient aussi des formesétranges qui font peur.

I N T É R Ê T P É D A G O G I Q U E

Dans cet album, l’orchestre est le porte-parole des sentiments, des émotions, une sorte de conteur parallèle qui mêle intimement sa voix à celle du récitant.On découvre à travers son jeu une grande partie de ses innombrables possibilités expressives.Après que l’histoire a été contée, les plages 3 à 12 du CD reprennent, en les isolant, une série de moments, d’exemples musicaux qui en ont ponctué le déroulement.En reliant ces différents extraits aux épisodes de l’histoire de Léo et de Marie auxquels ilscorrespondent, les enfants apprendront facilement à les identifier, pour ensuite se les approprier,avec leurs propres repères.Les caractères variés de ces exemples se prêtent à un travail comparatif et à l’expression des sentiments qu’ils éveillent. Ces échanges vont stimuler l’imagination créatrice des enfants,tout en fixant quelques repères de reconnaissance musicale.

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L’orchestreP R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 4 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

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ueº Nuit dans la forêt : la peur, l’arrivée de l’orageÉcouter les plages 8 et 9 (sans l’annonce vocale). À quel moment de l’histoire correspondent-elles ? Qu’est-ce qui fait peur à Léo (dans l’histoire :la recherche de sa sœur, la nuit tombée, les formes qu’il voit ou imagine, les bruits de la forêt, l’orage.Dans la musique : le caractère sombre et tourmenté, les notes graves, les grincements, bruits bizarres,le sifflement du vent, le bruit des percussions…) ? Qu’est-ce qui (plage 9), dans la musique,annonce l’arrivée de l’orage (vent, tonnerre / phrases musicales des instruments à cordes, arrivée et montée des percussions) ?

º Ce que nous racontent ici les différents instrumentsDans le disque, le compositeur Philippe Hersant s’est servi des différentes sonorités (timbres) des instruments pour imager/colorer les différents moments de l’histoire. Au fait, on dit aussiune couleur pour décrire le timbre, le son d’un instrument de musique…✎ La chanson de Léo, à la fois douce et enjouée est interprétée par les cordes (le thème relevésur la portée étant joué par les violons).✎ Les bonds du lapin qui disparaît sont évoqués par la clarinette basse.✎ Le soleil qui se couche nous donne à entendre le chant d’un violoncelle.✎ Quand arrive l’orage, le vent qui siffle et se déchaîne est porté par la mélodie tourbillonnantedes cordes, à laquelle se mêlent les interventions de percussions (les éclairs et la foudre sontparfaitement représentés par les percussions).✎ Lorsque Léo a envie de pleurer, c’est le chant triste d’un cor anglais qui résonne.✎ Le son féerique de la chute d’eau est égrené par la harpe.✎ Le sommeil paisible de Marie est bercé par les douces sonorités du basson.

º Inventer une histoireParmi les plages 3 à 12, on va choisir quelques extraits très contrastés (exemple : plages 4, 7, 8,9, 10, 11, 12) que l’on va s’approprier en essayant d’oublier un peu l’histoire de Léo et Mariepour en inventer une autre, que la musique pourrait aussi nous aider à raconter.Reprendre un par un chacun des extraits choisis, dans le désordre, et définir ensemble son caractère (gai, triste, mélancolique, rêveur, tranquille, énervé). Est-on dans quelque chosede lent ou de rapide ? La musique donne-t-elle plutôt envie de marcher, de courir, de se reposer,de danser ? Qu’est-ce qu’on imaginerait comme personnage, comme lieu, comme action,comme moment de la journée allant avec cette musique ?Une fois cette série d’associations mise à jour, on choisit un ou deux personnages, on situe leur action, et on va pouvoir leur inventer une petite histoire en se servant des extraitsmusicaux pour soutenir ou prolonger leurs actions.

Pour s’amuser, les repères des plages de jeux de la fin du CD :

Plage 3 : chanson / thème de LéoPlage 4 : feuillage bruissant de chants d’oiseauxPlage 5 : Marie suit le lapinPlage 6 : tout le monde cherche MariePlage 7 : le soleil se couche

Plage 8 : la forêt fait peurPlage 9 : l’orage éclatePlage 10 : Léo a envie de pleurerPlage 11 : Léo et le merle près de la chute d’eauPlage 12 : Marie dort paisiblement

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Les bruitsP R É S E N T A T I O N D U L I V R E - 5 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

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titreLes bruits

Barnabé et les bruits de la vie

auteurLeigh Sauerwein

IllustrateurLaurent Corvaisier

compositeurPhilippe Hersant

collectionMes Premières Découvertes

de la Musique

cotation BCD78

thèmes indexésmusique , bruit, peur,

ville, maison, pluie,fête foraine, orage

En partant de notre monde sonore quotidien, ce livre-disquenous entraîne dans une véritable aventure auditive et imaginaire.Barnabé et son chien Snif font une escapade, et vont parcourirla ville jusqu’à la fête foraine. Pendant toute la durée du voyage,l’écoute des enfants est stimulée par une représentation sonoredes différents paysages traversés. Des bruits de la rue à ceuxd’un jardin public, en passant par une église ou encore par les effroyables sons du train fantôme, cette exploration est trèsriche en découvertes. Il s’agit tout d’abord pour les enfants d’apprendre à écouter etreconnaître des bruits familiers, ces fameux «bruits de la vie».Ensuite, on pourra affiner leur oreille et leur écoute enapprivoisant avec eux des repères musicaux de base (volume,durée, provenance d’un son). Les exercices proposés en plage 2 du CD et à la fin de l’albumouvrent de multiples pistes d’apprentissage par le jeu.

Ci-dessous : la chanson de Barnabé

(plage 2, de 00’04 à 00’’36)

Avant de partir faire des courses, les parents

confient à Jules et Léa lesoin de s’occuper de leurpetit frère Barnabé. Juleset Léa regardent un film

et installent Barnabé dansson lit. Mais Barnabé n’apas du tout envie de faire

la sieste, il veut aller à la fête foraine. Le chien,Snif, va l’accompagner…

I N T É R Ê T P É D A G O G I Q U E

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Les bruitsP R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 6 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

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ueAprès une première écoute, on peut recueillir les réactions des enfants, reconstituer avec eux la trame narrative du récit, répertorier les personnages et les lieux évoqués dans cette histoire. En dehors des indications données par le récit(ant), qu’est-ce qui, sur le disque, nous indiqueoù l’on se trouve ? (voitures = rue / cris des marchands = marché / oiseaux = jardin public).Au delà des mots, les sons sont aussi des repères, des pistes : amusons-nous à faire un inventairedes sons que l’on a reconnus sur le disque. On se compose ainsi une première palette de référence.Partant de là, un jeu d’écoute en classe :Quels sont les bruits qui nous entourent ? Pour le savoir, faire le silence et écouter ce qui sepasse tout autour, dans la classe, la cour, la rue (fenêtres fermées puis ouvertes), et faire une listede ce qu’on a reconnu… Y a-t-il des éléments communs avec les sons identifiés lors de l’écoutedu disque ?Peut-on écouter le silence ? Quelle est son importance par rapport à un bruit, à une musique ?

º Chanson de Barnabé Plage 2, du début à 00’04 pour le texte et de 00’04 à 00’36 pour l’exemple sonore. Pour apprendre la chanson de Barnabé, on peut diviser cet exemple en plusieurs parties pluscourtes qui faciliteront la mémorisation. (00’04 à 00’09 - 00’09 à 00’14 – 00’14 à 00’19 – 00’19 à 00’24 – 00’24 à 00’36) Qui en a retenu un morceau et peut le chanter ? Est-ce une chanson plutôt gaie ou plutôttriste ? (Barnabé est-il content ou pas de s’être échappé pour aller à la fête foraine ?). Aurait-on envie de marcher en traînant des pieds ou de courir ou de sautiller en la chantant ?On peut essayer ce qui va le mieux en faisant une ronde.Dans le moment de l’apprentissage, rechercher dans le disque, plage 1, les passages où l’onentend la chanson de Barnabé *. Elle est généralement chantée par Barnabé lui-même, maisparfois aussi jouée par des instruments. Elle peut être très présente ou servir de fond sonore à une autre action qui a lieu. On appelle ça un thème, cette espèce de ritournelle qui revienttout le temps, un peu comme un refrain. Une fois la chanson intégrée, composer un texte sur sa mélodie (ex : «Barnabé ne veut pasdormir, il veut s’amuser» sur la première phrase musicale). Les enfants peuvent ensuite essayerde décliner chacun leur prénom sur ce début de phrase avec «veut» et «ne veut pas».

*(Plage 1, de 00’15 à 00’47 – 01’52 à 02’23 – 03’04 à 03’30 – 03’51 à 03’59 – 05’02 à 05’12 – 05’42 à 06’00 – 06’37 à 07’10 – 12’56 à 13’16 – 13’23 à 13’55).

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Debussy : La Mer, Jardins sous la pluie, Reflets dans l’eau, Sirènes…Ravel : Jeux d’eau, Une barque sur l’océan, Gaspard de la nuitWagner : L’or du Rhin, Le vaisseaufantômeLalo : Le roi d’YsDeFalla : L’Atlantide

Britten : Peter GrimesRimski-Korsakov : Sadko,ShéhérazadeMendelssohn : Les Hébrides(ouverture pour orchestre)Schumann : Symphonie RhénaneSzymanowski : La fontained’Aréthuse, L’île des Sirènes

Sibélius : Les océanidesLiszt : Au bord d’une sourceBrahms : Chanson de la pluieSaint-Saëns : Le DélugeMessiaen : Fête des belles eauxStravinsky : The FloodMichel Redolfi : Pacific TubularWaves, Immersion

De nombreux compositeurs ont écrit autour du thème de l’eau, cette écoute peut donc être une ouverture versleurs univers musicaux :

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ueº Bruits de pas, résonances- Plage 2, de 00’36 à 00’44 pour le texte et de 00’45 à 00’52 pour l’exemple sonore.L’exercice proposé aide à percevoir ce qu’est une résonance. La maman marche toujours de lamême manière, mais quand ses chaussures frappent du bois, cela résonne, alors que quand ellestouchent le tapis, celui-ci amortit le son, l’absorbe comme une éponge absorberait de l’eau. Lebois, matière «sonnante» est utilisé dans la fabrication de beaucoup d’instruments de musique.Jeu d’écoute en classe : si on frappe sur une table avec la main, ça fait une certaine sorte de son. Si on pose un morceau de tissu (plié pour lui donner de l’épaisseur) sur la table, et qu’on frappeà nouveau, ça fait une autre sorte de son. Lequel des deux résonne le plus ? Pourquoi ? Les enfants vont faire ce jeu à tour de rôle : tout le monde ferme les yeux et l’un d’entre euxfrappe la table avec ou sans le tissu. Les autres doivent deviner. La résonance fait «durer» le son.- Plage 2, de 01’13 à 01’24 pour le texte et de 01’25 à 01’31 pour l’exemple sonore.Ici c’est l’église (son acoustique) qui fait se prolonger la durée du son.

º Une direction d’où nous vient le sonNos oreilles peuvent nous indiquer d’où vient un son. Si quelqu’un situé derrière nous nousappelle dans la rue, on se retourne instinctivement. Mais certains bruits sont difficiles à situer,comme s’ils bougeaient.- Plage 2, de 02’49 à 02’52 pour le texte et de 02’53 à 03’16 pour l’exemple sonore (L’orage).Est-ce qu’on peut toujours facilement deviner d’où vient un son ? Est-ce plus facile avec un petitbruit, un gros bruit, un son qui est tout seul, un ensemble de sons simultanés ?Partant de là, un jeu d’écoute en classe : quatre enfants répartis à quatre points différents les unsdes autres dans la salle vont à tour de rôle frapper dans leurs mains sur l’indication d’un cinquième joueur. Les autres ont les yeux fermés et doivent dire qui frappe. Ensuite, si deux ou trois des enfants frappent en même temps, les trouvent-on aussi facilement ?

º La pluie- Plage 2, de 03’17 à 03’18 pour le texte et de 03’19 à 03’35 pour l’exemple sonore.La pluie dans les flaques renvoie à la chanson de Nougaro La pluie fait des claquettes, dont le refrain, imitant le bruit des gouttes d’eau est très accessible et peut être appris aux enfants.C’est aussi l’occasion d’apprendre À la claire fontaine.Quelle impression nous fait le bruit de la pluie dans les flaques ? Et le bruit de l’orage ? - CD-Plage 2, son de 02’53 à 03’16

Les bruitsP R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 7 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

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ueº Des devinettes pour les oreilles 1. Quel genre de film Jules et Léa regardent-ils ? Comment le sait-on ?- Plage 1, de 01’28 à 01’45 et de 02’17 à 02’29.2. Pieds et pattes Quand Barnabé et Snif descendent l’escalier, peut-on distinguer les pas de l’un et de l’autre ?Comment ? Descendent-ils lentement, rapidement, à la même vitesse ou en variant celle-ci ? - CD-Plage 1, de 02’28 à 02’50 (Moment d’accélération sur la fin de la descente).3. Comment sait-on qu’on arrive dans l’église ? (Les cloches de plus en plus fortes).- CD-Plage 1, de 04’05 à 04’30.4. Quand Jules siffle Snif pour le retrouver, que se passe-t-il ? (On entend les sifflements trèsdistinctement [on est avec Jules] mais les aboiements, d’abord lointains, deviennent de plus en plusnets à mesure qu’on se rapproche de Snif )- CD-Plage 1, de 11’39 à 12’16.5. Le train fantôme : qu’est-ce qui fait qu’on a peur dans un train fantôme ?Dans cette histoire de Barnabé, qu’est-ce qui nous fait peur quand on écoute ?- CD-Plage 1, de 07’24 à 08’50.Jeux vocaux : chercher à imiter une voix qui fait peur (ex. : un grand méchant loup, ça sefabrique comment ?) Jeux d’expression : une voix qui fait rire, qui fait du bien, qui donne envie de dormir.6. Le langage de Snif - CD-Plage 1de 00’20 à 00’37 (deux sortes d’aboiements = deux chiens ?)de 01’52 à 02’05 (Snif dialogue avec Barnabé)de 03’56 à 04’00 (une voiture freine bruyamment en dérapant : réaction de Snif )de 06’18 à 06’26 (arrivée au jardin public : aboiements joyeux)de 07’38 à 08’00 (peur dans le train fantôme : geignements)de 11’48 à 12’16 (aboiements répondant aux sifflements de Jules)de 12’42 à 12’45 (Snif essoufflé : halètements)

Snif a beaucoup de façons de s’exprimer (divers aboiements, halètements, gémissements) : les rechercher, les isoler, voir ce qui les différencie. Qu’est-ce que cela peut vouloir dire en langage-chien ?7. La fête foraine Que trouve-t-on sur une fête foraine ? Quels sons ou musiques peut-on associer aux différentesactivités qu’on y rencontre ? (bruits des manèges, tirs de carabines, bonimenteurs)- CD-Plage 1, de 06’50 à 07’24 - de 07’13 à 07’19, citation de La vie Parisienne d’Offenbach.

º Construction d’une palette ou imagier sonore, la chasse aux sons :En partant des sons qui ont été reconnus et répertoriés par les enfants sur le disque lors des premières écoutes, on peut isoler et enregistrer sur un petit magnétophone toute une série de différents bruits. Cela constituera une sorte de palette de référence que l’on peut réécouterpour en affiner la définition, la reconnaissance. On pourra aussi organiser des «chasses aux sons»lors de sorties, d’une classe-nature ou même juste d’une promenade dans l’école, et créer ainsiune mémoire musicale de la classe, comme on construirait un album de photos. Enfin, pourquoipas réinventer une histoire à partir des éléments recueillis ?

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Les cordesP R É S E N T A T I O N D U L I V R E - 9 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

P R É S E N T A T I O N D U L I V R E

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titreLes cordes

Momo et les instruments de musique

auteurLeigh Sauerwein

IllustrateurGeorg Hallensleben

compositeurPascal Dusapin

collectionMes Premières Découvertes

de la Musique

prix13,00 €

cotation BCD78

caractéristiques techniques 24 pages

+ 1 CD audio (20 mn env.)

thèmes indexésmusique , cirque, clown, acrobate, animal de cirque

R É S U M É D E L ’ H I S T O I R E

Né dans une famille du cirque, Momo va nous entraîner à la rencontre de son univers captivant et mystérieux. En voyageant avec lui, nous allons faire la connaissance de son grand-père, le clown, de Bettina, l’acrobate, et des différents animaux du cirque. L’éléphant, l’ours, le chevalet le lion vont guider notre jeune héros vers la réalisation de son plus grand désir, de sa vocation. Le grand-père de Momo voulait qu’il prenne sa place de clownmais Momo n’est pas doué pour devenir clown. Il rêve d’êtreacrobate… Violoncelle, cymbalum, harpe… On découvre les instruments à cordes.Ici, les instruments de musique vont danser, bondir lorsqueMomo court et saute entre les caravanes. Là, ils gronderont, s’énerveront, lorsque le grand-père se fâche.Plus loin, ils deviendront ces cris d’animaux qui poussent Momovers la piste, après lui avoir révélé son secret magnifique : «Si tu veux vraiment savoir qui tu es, regarde en l’air…/…regarde le ciel, les oiseaux, les étoiles».L’image est d’autant plus belle qu’elle s’adresse à un futuracrobate, un funambule qui va aller au bout de ses rêves en grimpant à l’échelle de corde, porté par la musique des instruments à… à quoi, déjà ?

Ci-dessous : Momo

et les instruments de musique

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Avant d’aborder les activités, il est bon de procéder à la première écoute de l’histoire de Momoet les instruments de musique, en arrêtant le disque à 13’47, sur la fin du récit. On trouvera ensuite en fin de disque les extraits suivants :

Extraits musicaux détaillés en fin de disque :13’50 à 14’18 : début de l’histoire (musique à 14’03) violon, contrebasse, guitare, mandoline,

cymbalum.14’19 à 14’48 : Huberto entre sur la piste (musique à 14’26) cymbalum, violon, mandoline.14’49 à 15’16 : Momo joue du petit violon (musique à 14’55) violon, alto, violoncelle.15’17 à 15’42 : le cheval hennit, l’éléphant barrit, l’ours grogne, le lion rugit

(musique à 15’28) violon, contrebasse, alto.15’43 à 16’08 : Momo est couché au milieu de la piste (musique à 15’50) violon, violoncelle,

harpe, guitare.16’09 à 16’33 : Momo se balance sur le trapèze (musique à 16’17) violon, violoncelle,

contrebasse, cymbalum.16’34 à fin : fin de l’histoire (musique à 16’40) violon, alto, violoncelle, contrebasse.

Tous ces extraits peuvent être utilisés tout d’abord avec la voix qui les situe dans le conte et énonce les instruments présents, pour familiariser l’oreille à leurs sonorités. Par la suite, on pourra se positionner directement sur l’exemple musical.

I N T É R Ê T P É D A G O G I Q U E

La famille des instruments à cordes nous donne à entendre dans ce conte une palette de sonstrès étendue. Qu’il s’agisse du choix des instruments eux-mêmes ou de leurs différents modes de jeu, l’exploration est riche en découvertes. Les illustrations du livre mêlent habilement l’histoire au dessin d’un instrument (comme en marge d’un cahier), dont la voix transparaît à ce moment-là. Les extraits musicaux repris et détaillés en fin de disque permettent une écoute plus pointue, en guidant l’oreille vers l’identification et la reconnaissance des instruments. Parallèlement, les dernières pages de l’album nous en livrent la représentation, accompagnée de courts textesexplicatifs les présentant, ainsi que de silhouettes indiquant la position qu’adoptent les musicienspour jouer. L’histoire, elle, développe une très jolie philosophie de la vie.

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ueº Dans la famille des cordes, les cordes frottées1. En utilisant un archet que l’on frotte sur les cordes pour les faire vibrer, on va faire chanterces instruments.Un archet est une tige de bois sur laquelle est tendue une mèche, fabriquée grâce à la crinièred’un des quatre animaux du cirque qui ont parlé à Momo. Lequel est-ce ?2. Parmi les instruments à cordes que l’on rencontre ici, il y en a quatre qui constituent cette famille dite des cordes frottées. On les retrouve notamment dans les orchestres classiques(cf. L’orchestre, dans la même collection) où ils occupent le premier plan de la scène, répartis en arc de cercle autour du chef d’orchestre.En regardant puis en reproduisant les dessins de la fin du livre, reconstruire cette famille en les classant un par un du plus petit au plus grand (violon, alto, violoncelle, contrebasse). La voix des instruments correspond à leur taille : le plus petit, le violon, est celui qui joue le plus aigu; l’alto va un tout petit peu moins haut que lui ; le violoncelle commence à descendre vers des sons plus graves ; enfin la grande et grosse contrebasse peut jouer des notestrès basses, très graves.Imitons une voix de bébé, une voix d’enfant, une voix de femme et une voix d’homme…Si on classe ces quatre voix, de la plus grave à la plus aiguë, quel est l’instrument de notrefamille des cordes frottées que l’on pourra relier à chacune d’entre elles, dans un même rapportde hauteur de sons ?

º Les cris des animaux1. Quand on écoute l’extrait situé sur le disque de 15’28 à 15’42, que se passe-t-il ? Est-ce de la musique ? (ce sont bien des instruments de musiques qui jouent).Qu’est-ce que ça nous raconte ? Pourrait-on dire que c’est doux ou violent ? Est-ce que ce sontdes sons qui apaisent, qui donnent envie de s’endormir ou qui font peur ? Sont-ils plutôt aigusou graves, courts ou longs ? Ont-ils l’air lisse ou rugueux (qui gratte un peu) ? Essayer d’imiter avec la voix ces cris d’animaux pour mieux en définir les caractéristiques.2. Comparer l’extrait précédent (cris d’animaux) avec le dernier extrait du disque (de16’40 à la fin). Est-ce que ça se ressemble ? Quelles sont les différences ? Reprendre les mêmes questions et comparer les réponses.(Ce qui fait la différence, d’un de ces extraits à l’autre, c’est le mode de jeu ou encore la façon de tenir l’archet et de s’en servir pour jouer : pour imiter les cris des animaux, la contrebasse, l’alto et le violon ont joué en faisant grincer leur archet sur les cordes, ce qui leur permet de produire tousces gros sons effrayants. Dans le dernier extrait, à la fin de l’histoire, le violoncelle s’est ajouté auxtrois autres instruments, mais cette fois ils font tous glisser leur archet sans le faire grincer.)

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ueº Jeu rythmique avec le cymbalumÉcouter l’extrait qui va de 16’09 à 16’33. La voix nous indique les quatre instruments quijouent. Parmi eux, le cymbalum, de son timbre un peu métallique (il pourrait parfois évoquerun clavecin) martelle un rythme régulier et répétitif.

Essayer de bien repérer ce rythme (fait d’une succession ininterrompue de deux frappes rapides et de deux lentes), puis le reproduire en frappant de la main sur la table ou sur les genoux. Une fois le rythme bien mis en place, réécouter le même extrait tout en maintenant la frappe,et se concentrer sur l’écoute de la ligne plus mélodique que joue le violon. Arrive-t-on à bienécouter le violon et à rester en rythme avec le cymbalum en même temps ? (rythmiquement, le violon est dans quelque chose de proche, mais de plus libre que le cymbalum qui demeureimperturbable). On oublie un peu le rythme qu’on vient de voir, et on essaie de chanter un morceau de la mélodie du violon.

Ensuite, en divisant la classe en deux groupes, on va essayer de tenir les deux rôles de «Faiseursde Mélodie» et de «Teneurs de Rythme», d’abord séparément puis ensemble. C’est un exercicedélicat, qui peut prendre du temps et ne sera pas forcément parfait à l’arrivée, mais il fait appelà beaucoup de concentration et d’écoute.

º Les cordes connaissent tout un tas de jeux1. Que peut-on faire avec une corde ?Énumérer tout ce qu’on connaît comme possibilités (à un moment, on devrait retrouver un élément qui se rapporte à l’histoire de Momo).2. Et dans le domaine des instruments de musique ?Non seulement on peut faire grincer ou pas un archet sur des cordes, mais il y a une multitudede façon de jouer avec les instruments de cette grande famille, comme : pincer les cordes avecles doigts, pincer les cordes à l’aide d’un petit objet (plectre, ou médiator), gratter les cordes,frapper sur les cordes à l’aide de marteaux (pas ceux du bricolage, plutôt quelque chose commeles baguettes d’un batteur).En se référant aux illustrations des dernières pages du disque, essayer de citer un instrument de musique correspondant à chacun de ces modes de jeu.

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titreLe rap

Tom’bé et le rap

auteurPaule du Bouchet

IllustrateurLaurent Corvaisier

compositeurMusique d’Ant’One,

interprétée par Al

collectionMes Premières Découvertes

de la Musique

prix13,00 €

cotation BCD78

caractéristiques techniques 24 pages

+ 1 CD audio (20 mn env.)

thèmes indexésrap, composition musicale,

Afrique, conte, grandir, chasse

R É S U M É D E L ’ H I S T O I R E

En Afrique, comme ailleurs, il n’est pas toujours facile d’êtrepris au sérieux quand on est un enfant. Tom’bé a pourtant plusd’un tour dans son sac quand il s’agit d’être entendu et deprouver aux autres – et surtout à son père – qu’il y a en lui assezde courage pour être considéré comme un adulte. En plus de la voix du rappeur qui nous déroule le conte, on rencontre ici des musiques et des ambiances qui collent à l’aventure de Tom’bé, à ses désirs, à sa révolte, et pour finir, à ce grand courage qui fera de lui un héros digne de ce nom, et un enfant qui vaut bien qu’on l’écoute…

Ci-dessous :

le refrain de Tom’bé (plage 2)

Les hommes du village se préparent pour la

chasse au lion. Trop petitpour les accompagner,

Tom’bé a une idée… Un tout-petit d’à peine

six ans peut devenir un homme, un grand !

Le rap est une musique ancrée dans notre époque. Largementdiffusé par les médias, il fait partie de notre vie de tous les jourset est particulièrement écouté par le public jeune et adolescent.L’histoire de Tom’bé, le lion et le rap va donc venir s’inscrire dansun monde sonore familier, qui fait référence auprès des enfants. Les explications données à la fin du livre, et surtout les exemplesmusicaux des dernières plages du disque qui s’y rapportent vontpermettre de mieux comprendre la façon dont cette musique est construite, en détaillant notamment les divers éléments qui entrent dans sa composition. Ces mêmes extraits musicauxpourront ensuite servir de base pour des investigations et des créations en classe. Le rythme est un élément fondamentaldu rap, et les possibilités de travaux rythmiques autour d’un telalbum sont multiples et d’un abord facile.

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ueAprès la première plage du disque, où l’histoire de Tom’bé, le lion et le rap nous est contée, les plages 2 à 6 illustrent musicalement les explications de fin du livre :Plage 2 : le refrain Plage 3 : texte du rapeur sur musique rythmée Plage 4 : musique funkPlage 5 : boîte à rythmes, avec battements modérés, de 00'05 à 00’23, et battements rapides, de 00’27 à 00’38Plage 6 : scratchs faits par le DJ

Ces extraits peuvent être utilisés tout d’abord avec la voix qui les présente pour familiariserl’oreille à leurs sonorités. Par la suite, on pourra se positionner directement sur l’exemplemusical, situé à 00’04 du début de plage sauf pour la plage 5 (voir ci-dessus).Les plages 4 à 6 peuvent servir d’accompagnement pour de petites improvisations ou pour des créations en classe.

º Trois petites notes de musique… pour un refrain1. La deuxième plage du disque isole et nous présente le refrain de l’histoire de Tom’bé. Après l’avoir écouté une ou deux fois, le chanter. Comment est sa mélodie (son air) ?Entre autres commentaires, on pourrait avoir l’impression qu’on reste toujours sur une mêmenote. En fait, c’est presque ça : il y a une note qu’on utilise beaucoup (ça donne un côtélancinant, un peu «mélopée» à ce refrain). On ne la quittera qu’à deux reprises. Quand ?En chantant le refrain, on doit pouvoir trouver facilement. Et on peut s’amuser à dessiner les phrases en suivant le mouvement de la mélodie pour trouver où ça se passe et si la musiquemonte ou descend.Ça devrait donner quelque chose qui ressemble à ça :

au lionBientôt va venir le jour de la chasse Tombé veut deve-

nir chasseur de lion

2. On a utilisé trois notes en tout pour construire cet air. Celle qui revient le plus est situéeentre les deux autres. Quels sont les mots qui sont chantés sur la note la plus haute ? Et sur la plus basse ? (attention, il y a un morceau de mot, une syllabe, qui débute le changement de note).Et si on essayait d’inverser les mouvements musicaux de la phrase, en faisant par exemple :

nir chasseur de lionBientôt va venir le jour de la chasse Tombé veut deve-

au lion

En conservant le principe de ces trois notes, et de ces trois morceaux de phrase, on peut imaginer,dessiner ou écrire toutes sortes de propositions musicales, qu’on chantera ensuite.

(Ici, possible d’ouvrir sur les diverses représentations de la notation musicale, en allant du neume à l’écriture des partitions de musique contemporaine, parfois très surprenante et inventive).

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ueº «Ça sent l’homme et c’est bon»Dans le début de l’histoire, quand le lion rôde autour des cases, la musique devientinquiétante…1. Écouter Plage 1, de 03’17 à 03’44. Commenter. Qu’est-ce qui fait peur ? (Ce que raconte la voix? Sa manière de raconter ? Ce qui se passe dans la musique ?)2. Jeu vocal sur une phraseBien écouter puis répéter la phrase : «Dedans ça sent l’homme et c’est bon»En conservant toujours le rythme, essayer de jouer sur différentes façons de dire cette phrase :

- c’est le lion qui parle, il a très faim et il est très méchant- le lion cette fois chuchote pour ne réveiller personne- le lion fatigué qui baille- une petite fourmi à la voix aiguë/pointue qui passe et pose la question au lion- quelqu’un qui a peur d’être mangé et qui a envie de pleurer- Tom’bé, qui n’a pas peur du tout et que ça ferait plutôt rire… et toutes autres propositions qui peuvent être faites.

On vient de jouer à interpréter : l’intention donnée à une phrase, les sentiments quitransparaissent dans une voix (parlée ou chantée) vont permettre à ceux qui écoutent de ressentir les émotions que le conteur ou le chanteur a voulu transmettre.

º Marquer, accentuer, scander pour donner du reliefUne des caractéristiques de l’utilisation des voix dans le rap, c’est qu’on marque certains motsou certaines syllabes en les disant beaucoup plus fort que les autres, comme si on appuyaitdessus avec la voix. Ces accents donnent beaucoup de relief au texte, qui est un élémentfondamental du rap.- Plage 1, de 10’01 à la fin de la plage, écouter, puis essayer de trouver quels sont ces endroitssur lesquels la voix insiste.Pour faciliter les choses, recopier les dernières phrases en se référant au texte situé à la toute finde l’album, à partir de «Et c’est ainsi, bon an mal an…» jusqu’à la fin de l’histoire.Ensuite, souligner les endroits où la voix est plus forte, plus insistante.

«Et c’est ainsi, bon an mal an,Qu’un tout petit ni plus ni moins…

En utilisant d’autres parties du texte et sans plus se référer à l’enregistrement, s’amuser à trouver les endroits où on a envie d’appuyer la voix.

Ici possibilité d’évoquer le travail de l’écriture poétique : les rythmes des vers, les rimes… En partant du texte, de sa construction (les endroits où la voix marque, par exemple,correspondent souvent à des césures).

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Chansons de France, volume 1M

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titreChansons de France, volume 1

illustrateursAurélia Fronty, Charlotte Labaronne,Cassandre Montoriol, Nathalie Novi,

Olivier Tallec, Marcelino Truong

interprètesChœur d’enfants

de la Maîtrise de Paris, dirigé par Patrick Marco

thèmes indexéspoésie, chansons,

histoire, géographie (villes), guerre, prison, amour

niveauà partir de 6 ans

prix22,00 €

Voici une boîte à outils bien remplie pour visiter en classe ouen famille le répertoire des chansons populaires de France. Les belles voix des enfants de la Maîtrise de Paris nous offrentun récital varié et émouvant dans ce patrimoine de souvenirsque constituent les vingt-neuf airs célèbres recensés dans cetouvrage. En plus des deux disques, les illustrations, l’intégralitédes textes, la présence des partitions et de petits encadrésdocumentaires fournissent un matériau bien riche pour abordernon seulement le plaisir du chant, mais aussi une explorationvivante et intelligente de ces petits fragments d’histoire que sontles chansons traditionnelles d’un pays.Après s’être laissés charmer par les voix des Maîtrisiens, il ne faudra pas hésiter à s’approprier en classe une sélection de ces airs, à travers une pratique évidemment moinsprofessionnelle, mais vouée à la découverte et au bonheurd’échanger, de construire et de partager avec et autour de la voix.

Ci-dessous :

Les fers de Lise, 2e CD, plage 13

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ueº Cycle de vie de la vigneDisque 1, plage 10, écouter Chantons la vigne. (Pour ceux qui se rapporteraient à la partition page 71, celle-ci est retranscrite un ton plus haut quel’enregistrement. La tonalité un peu plus grave du disque est à priori plus facile pour les voix d’enfants, il vaut donc mieux s’y reporter et prendre un si bémol comme note de départ).

1. En se rapportant au petit commentaire encadré de la page 23, essayer de trouver et demarquer avec les pieds, en écoutant la chanson, ce rythme régulier qui permettait de fouler leraisin en cadence. Sur le premier couplet, les frappes tombent sur les syllabes en caractères gras :«Chan-tons la vi-gne, La voi-là, la jo-lie vi-gne, Vi-gni, vi-gnons, vi-gnons le vin, La voi-là la jo-lie vi-gne au vin, La voi-là la jo-lie vi-gne.»Une fois ce rythme bien en place, imaginer que les fouleurs commencent à fatiguer à partir du 4e couplet, et qu’ils vont ralentir la cadence en ne marquant plus qu’un pas sur les deux du début. Demander aux élèves de trouver et scander cette nouvelle marche plus lente,individuellement puis en groupe. On devrait obtenir : «De cep en pou-sse, La voi-là, la jo-lie pou-sse, Pou-ssi, Pou-ssons, Pou-ssons le vin, La voi-là la jo-lie vi-gne au vin, La voi-là la jo-lie vi-gne» (les caractères gras bleus correspondent aux frappes qui ne sont plus marquées).Réécouter l’intégralité de l’enregistrement en jouant les fouleurs tour à tour pleins d’énergie oufatigués : un meneur de jeu convient d’un signal pour la foulée rapide et d’un autre pour la fouléelente. À son geste, un enfant qu’il désigne parmi les autres devra marquer le rythme demandé.Pour finir, on a tellement écouté tourner cette chanson qu’il devrait être assez facile de la chanter à présent, au moins en partie.2. Donner l’intégralité du texte de la chanson à lire. Quelle est la fin de cette histoire ?Et que nous apprend la chanson sur le raisin, sur la fabrication du vin ?Qui connaîtrait une autre chanson ou une comptine interminable, où la fin se raccorde au débutpour continuer encore et toujours ? Demander aux enfants de réfléchir et d’essayer d’en trouverd’autres dans un délai proche, (ex : dans cet album, on trouvera Vent frais, où le seul mot Ventpermet de raccrocher les wagons, mais Il était un petit navire est hors-jeu : on annonce qu’on peutrecommencer, ça ne se fait pas tout seul.Enfin, quand on aura vu plusieurs exemples de ces chaînes sans fin, pourquoi ne pas essayerd’en écrire une ensemble ?

º Un bouquet de couleurs vocales Écouter la chanson Colchiques, Disque 1, plage 12.(Pour ceux qui se rapporteraient à la partition page 71, celle-ci est retranscrite un demi ton plus bas quel’enregistrement).

Après l’avoir écoutée, voir si on a retenu le refrain en essayant de le chanter. Puis faire la mêmechose avec le premier couplet. Enfin apprendre toute la chanson, en s’aidant du disque au départ si nécessaire, mais en s’en détachant dès que possible pour que les voix ne soient pasen imitation et trouvent leur expression naturelle.Puisqu’il s’agit de fleurs, on va essayer de chanter Colchiques comme si on composait un bouquet avec les couleurs que pourraient y apporter nos voix (c’est l’occasion d’échanger un peu autour des notions de couleur ou de timbre que l’on utilise pour définir le caractère du son d’une voix ou d’un instrument de musique).

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Chansons de France, volume 1P R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 3 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

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ueº Un bouquet de couleurs vocales (suite)Couplet par couplet, essayer de jouer avec la voix à renforcer le sens des mots. Par exemple :1. «Colchiques…» sur la première phrase, on est content de voir ces fleurs apparaître, mais sur la deuxième (« finde l’été»), on devient un peu triste, un peu nostalgique.2. «Châtaignes…» on détache les syllabes en martelant les mots très fort, comme si on marchait sur les cosses des châtaignes pour les fendre.3. «Nuages…» en liant les mots entre eux, justement, pour symboliser cette aile qui s’étire, et en mettant un peude souffle dans la voix (comme chante Jane Birkin), pour qu’un peu de vent balance nos nuages.4. «Et ce chant…» en chantant très doucement, tendrement, pour le murmure qui appelle le bonheur.

Et le refrain qui parle de « feuille d’automne à la chute monotone», on le fait comment ? Chercher tous ensemble, puis ensuite, dans le fil de la chanson, s’amuser à remplacer l’un des refrains par une imitation du vent qui souffle et emporte non seulement les feuilles, maisaussi notre texte. Pour imiter un joli vent, sans utiliser de sonorités partant de la gorge quidurciraient trop la voix, jouer avec des souffles plus proches du «Hou» que du «Fff», et essayerd’en varier la hauteur entre grave et aigu, comme s’il y avait des rafales quand le son monte.

º Les fers de LiseDisque 2, écouter la plage 13. Ce canon à quatre voix est particulièrement harmonieux. Après l’avoir écouté intégralement, se concentrer sur la voix qui part la première pour biensuivre la mélodie et pouvoir la travailler phrase par phrase. Une fois les quatre phrases appriseset suffisamment sûres, les chanter une première fois tous ensemble. Pour préparer le travail de superposition des voix que va apporter la mise en canon, séparer la classe en deux groupes.Le premier groupe va simplement chanter la note de départ sur le mot «Ne» et la tenirlonguement (on peut se relayer pour respirer au sein du groupe et faire durer la note). Le deuxième groupe a pensé intérieurement (on ne doit pas l’entendre) au déroulement de l’intégralité de la première phrase, et il va chanter et tenir la note qui débute la secondephrase sur le mot «Vous». Essayer de faire durer les deux sons ensemble assez longtemps, en variant leurs intensités (fort, doux, l’un fort et l’autre doux…). Reprendre l’exercice en partant de la note «Vous» du second groupe et en demandant au premier groupe de penser à la suite de la deuxième phrase puis d’attraper et de tenir la notequi débute la troisième sur «Car». Là encore, essayer de faire durer la tenue des deux sonsensemble et de jouer avec leurs nuances. Si les élèves sont très à l’aise dans cet exercice, on pourra essayer de faire une division en trois ou quatre groupes, et superposer les trois ou quatre notes des débuts de phrases pour ensuitetravailler le canon à un maximum de voix. Mais le mettre en place à deux voix, c’est déjàbeaucoup. En reformant nos deux groupes, donner deux départs échelonnés, le secondintervenant au moment où les premiers vont attaquer la deuxième phrase.

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titreChansons de France, volume 1

interprètesChœur d’enfants de la Maîtrise

de Paris, dirigé par Patrick Marco

thèmes indexésmusique, pays, histoire,

traditions, animaux

niveauà partir de 6 ans

prix20,00 €

De même qu’on apprend sa langue maternelle par transmissionorale, on va ici faire nos premiers pas dans un domaine étrangerpar le plaisir de la langue chantée. Dans un premier temps, on vatout simplement écouter et comparer les différentes sonorité deslangues. Si les enfants manifestent un intérêt particulier pourl’une des chansons, creuser avec eux le pourquoi de cet intérêt. De même, si l’une d’entre elles les trouble, les dérange ou qu’ilsla rejettent, il est important de cerner ensemble pourquoi (le rejetpeut aussi servir d’entrée pour aller vers un approfondissementdes choses). Tous les textes des chansons sont transcrits dans leurlangue d’origine et traduits en français. Des annotationsapportent de premiers éléments de connaissance sur les paysvisités. Cette thématique est évidemment propice à toutes sortesde recherches et de travaux complémentaires en classe, autour dela géographie, de l’art, de l’histoire et des coutumes d’un pays…

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GALLIMARD MUSIQUEGALLIMARD MUSIQUE

ChansonsChansonsd’enfantsd’enfantsdu monde entierdu monde entier

Ci-dessous :

musique de Cielito Lindo

(Mexique, plage 6)

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ueº Cielito Lindo, une chanson à apprivoiser1. Écouter la chanson plage 6, en demandant de porter une attention particulière à la musique,et sans donner d’éclaircissement sur le sens du texte dont on dira simplement qu’il est enlangue étrangère. Si des enfants comprennent la langue chantée [espagnol], leur demander de garder le secret.Quelle ambiance se dégage de cette musique ? Quels instruments accompagnent les voix ? [justeune guitare]. Y a-t-il eu une introduction (partie instrumentale) avant le chant ? [non, mais aprèsune seule écoute, sachant qu’il y a un court solo de guitare vers la fin, celui-ci peut avoir été assimiléà une «intro», donc si une réponse «oui» apparaît, faire le lien en situant bien la place d’ouverturequ’occupe une introduction, et le fait qu’il est rare qu’une chanson n’en comporte pas].Est-on dans quelque chose de gai, de triste, de mélancolique ? De quoi pourrait parler cettechanson ? Inciter chacun à exposer ses sensations très librement.De quelle langue s’agit-il ? Procéder par élimination si besoin est, puis expliquer que la chansonvient du Mexique.2. A-t-on en mémoire le début du refrain ? (il commence par une interjection que tout le mondecomprend [Aïe, aïe, aïe, aïe !]). Est-ce que, pour autant, il se dégage une impression de souffrance réelle ? Quelqu’un peut-il chanter un morceau de ce refrain, sur « la la la» ? Le réécouter (plage 6, de 00’30 à 00’36 pour la première phrase ou à 00’59 intégralement.).Demander de nouveaux commentaires sur les significations possibles du texte (la musique estdansante, on y sent un balancement régulier et plutôt doux qui contredit ce «Aïe»).Distribuer ensuite le texte en espagnol avec sa traduction aux élèves. Comparer le sujet de la chanson avec les différentes évocations qui avaient été faites au seul ressenti de la musique.3. Apprendre la chanson, en commençant par le refrain qui est déjà un peu présent en mémoire, et doit pouvoir s’ajuster rapidement, puis en revenant au premier couplet qu’on vatravailler en deux temps : d’abord les deux premières phrases (plage 6 du début à 00’07), puis les deux dernières (de 00’07 à 00’14). Ensuite, enchaîner les quatre phrases du couplet(plage 6, 00’14 à 00’29). Dans cette chanson, les couplets comme les refrains sont systématiquement doublés. On peutdonc utiliser l’enregistrement pour soutenir l’apprentissage en demandant aux enfants d’écouterla première fois et de reprendre avec les voix du disque la seconde (attention à la variante en finde refrain où les voix montent dans l’aigu chaque deuxième fois : si on choisit de respectercette option, bien repérer quand ça doit monter ou pas).Une fois la chanson apprise, on la chantera bien sûr sans le support du disque. 4. En écoutant attentivement l’enregistrement, on se rend compte qu’à chaque fois que les couplets sont répétés, d’autres voix viennent se glisser sous la partie chantée pour ajouter des notes tenues (sur « ou») qui accompagnent très joliment la mélodie.

Pour ceux qui savent lire la musique ou peuvent s’adjoindre l’aide de quelqu’un, cette partie a été relevée sur la partition. Elle n’est pas compliquée, et si on peut l’apprendre aux élèves, on obtiendra un effet magique en divisantla classe en deux (voire trois…) groupes. Si toutefois les enfants ne parviennent pas à tenir la superposition des voix,revenir au sage unisson : le chant, tel l’amour, est comme un enfant, quand il naît, il se satisfait de peu… et il luifaut le temps de se développer à son rythme ! Le travail d’un canon pourra faire l’objet d’une autre approche du mélange des voix.

P I S T E S D E J E U X É D U C A T I F S

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P R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S

Chansons d’enfants du monde entierM

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ueº Ça peut être drôle d’avoir le bourdon… Zakleo se bumbarPlage 20, écouter la chanson.Quelqu’un a-t-il une idée de la langue que l’on a entendue ? Essayer de cerner d’où elle vient, à quelle autre langue plus connue elle ressemblerait ? (allemand, anglais, arabe, italien, russe ?)Situer géographiquement la Serbie et voir la proximité éventuelle avec des pays qui auraient étécités. On peut aussi évoquer un peu d’histoire, l’ex-Yougoslavie ayant été de longue datesoumise à de nombreuses invasions et donc à des influences multiples qui peuvent transparaîtredans ses langues. Distribuer le texte et sa traduction et travailler le refrain bourdonnant : Zum, zum, zum, zum, zumZu, zu, zu, zu, zu, zu, zuZum, zum, zum, zum, zumZu, zu, zu, zu, zu, zu, zuÉcouter ensuite la chanson Mireille de Dick Annegarn, qui raconte l’histoire d’un prisonnier et d’une mouche, puis Le Vol du bourdon de Rimski-Korsakov (la version Bobby Mc Ferrin & Yo-Yo Ma dans le disque Hush est très intéressante pour la voix).Comparer les trois bourdonnements. De quoi se sert-on pour rendre l’effet sonore du bruissement d’ailes de l’animal ?Avec la voix, imiter toutes sortes de bourdonnements possibles, en modulant l’impression de vitesse ou de lenteur qu’ils peuvent donner.Imiter un moustique (son aigu), puis un bourdon (son grave). Ensuite, un décollage, une accélération en plein vol, un ralenti, un arrêt sur une fleur…En s’inspirant du Vol du bourdon, ajouter des notes, une forme de mélodie tourbillonnantedans le son. Revenir au refrain de notre chanson serbe, le reprendre en essayant de lui donner encore plusde caractère, puis travailler l’intégralité de la chanson.

º Une Arche de Noé polyglotteEn reprenant tous les textes (langue originelle + traduction) qui figurent dans l’album des Chansons du monde entier, relever le plus possible de noms d’animaux pour construire une sorte d’Arche de Noé où toutes les origines seraient confondues (nous en avons trouvé 26).Comparer leurs sonorités par rapport à l’animal qu’elles désignent, pour voir s’il y aurait un rapport évocateur entre les deux. En français, y a-t-il des noms d’animaux pour lesquels on pourrait établir un lien entre la sonorité et l’animal désigné ? Établir une liste et les prononcer à voix haute, pour essayer de faire quelques trouvailles (par exemple : un kangourou, ça saute dans la gorge, et la libellule, sans parler des quatre ailes de son orthographe, fait vibrer la langue comme une aile contre le palais).

Chansons d’enfants du monde entierP R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 6 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

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P R É S E N T A T I O N D E L A C O L L E C T I O N

Découverte des musiciensM

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Une spécificité originale de cette collection consiste à toujours partir de l’enfance du compositeur et à s’y

attacher. Au fil de l’évocation de son parcours, la musique vavenir se positionner en résonance à sa vie, et dans le contextehistorique et géographique qui fut le sien. Chaque volume contient un CD audio dans lequel laprésentation du musicien, à travers un récit de sa vie, est trèslargement entourée d’extraits musicaux. L’éventail ainsi offert permet une approche globale très vivantetant du musicien que de son œuvre. La création artistique répondà celle, humaine, de l’enfant qui grandit vers son âge d’homme.Dans le livre, les illustrations sont émaillées de nombreusespropositions d’activités qui vont permettre des ouverturesdirectes vers l’expérimentation et la découverte.

nombre de titres : 7Ludwig van Beethoven

Hector BerliozClaude Debussy

Georg Friederich HaendelHenry Purcell

Franz SchubertAntonio Vivaldi

caractéristiques techniques24 pages

format : 195 X 195 mmcouverture cartonnée

+ 1 CD audio (35 mn env.)

niveaude 6 à 10 ans / Cycles 2 & 3

prix13,00 €

OBJECTIFS ET COMPÉTENCES

p découvrir conjointement la vie etl’œuvre d’un grand musicien

p permettre aux enfants des’approprier une musique d’une

autre époque

p approcher et explorer le processusde la création artistique

Une collection pourdécouvrir en musiquel’enfance, la vie et les

œuvres essentielles desplus grands compositeurs.

I N T É R Ê T P É D A G O G I Q U E

En partant de l’enfance des musiciens, on favorise l’approchedes élèves par la possibilité d’une identification naturelle.La diversité des esthétiques musicales présentées est propice à une éducation et à un éveil artistiques des plus ouverts.C’est l’occasion d’une première familiarisation avec des œuvresou des extraits d’œuvres du répertoire historique. La capitalisation d’expériences et de savoirs qui en découlepermettra aux enfants, dans un premier temps, d’exercer leurpouvoir d’expression et de solliciter leur imagination. Plus tard,des acquis demeureront accessibles pour les guider vers d’autresapproches de la musique, dans les classes supérieures.En apprivoisant des musiques ou des fragments musicauxd’époques et de styles qui leur sont généralement inconnus, les enfants agrandissent leurs univers sonore et culturel.Les activités conduites autour des albums leur permettentd’approcher les processus de la création à travers des démarchesqui pourront rejoindre celles du compositeur. On peut proposerdans cette optique des ateliers de production de dessins, de musique, d’écriture et de toutes œuvres d’art visuelles.

Découverte des musiciensP R É S E N T A T I O N D E L A C O L L E C T I O N - 1 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

CHOPINFrédéric1LI

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GALLIMARD JEUNESSE

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Claude DebussyM

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I N T É R Ê T P É D A G O G I Q U E

La découverte d’un véritable univers musical…En faisant connaissance avec Claude Debussy depuis sonenfance, son portrait nous rend sa musique particulièrementvivante et accessible. Les enfants peuvent se reconnaître à travers certains traits de caractère, certaines actions ou certainssentiments du compositeur à leur âge. Celui-ci recouvre sa dimension de personne. Il ne sera pas une image glorifiée etinaccessible, reléguée au seul temps passé d’une histoire morte.Les dessins originaux de l’illustrateur sont parsemés de reproductions de toiles et de photographies qui permettentune approche plus globale des courants artistiques de l’époque.Tout en situant sa vie et son œuvre dans leur temps, la présentation simple qui en est faite contribue à faire vivre sa musique au présent. On approche à travers lui certains des éléments qui mènent à la création artistique.Alors même que le musicien grandit et que l’on apprend à mieuxle connaître, on voit sa musique prendre corps. Chez Debussy, le raffinement des harmonies si particulièresséduit l’oreille dans une écoute qui se fait étonnammentsensuelle, sensitive. Sa musique est empreinte d’émotions. Ainsi, son langage particulièrement évocateur se prêtemerveilleusement aux explorations, aux commentaires et à tousles échanges d’impressions possibles. Ses œuvres ne demandentqu’à être senties. Elles s’adressent directement à la sensibilité.Les nombreux extraits musicaux contenus dans le CD vontpermettre une immersion dans le monde sonore de Debussy. La réécoute et les jeux menés autour de ces extraits aiderontensuite les enfants à se l’approprier.

titreClaude Debussy

collectionDécouverte des Musiciens

auteurPierre Babin

illustrateurCharlotte Voake

récitantJean-Claude Donda

thèmes indexésmusiqueenfance

pianomer

écolehistoire

Enfant, il voulait êtremarin, il était rêveur et insolent à l’école.

Claude a écouté la nature et inventé

une nouvelle musique.

Ci-dessous : Sirènes

3e Nocturne / thème voix

(plage 7, de 00’27 à 03’02)

Claude DebussyP R É S E N T A T I O N D U L I V R E - 2 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

P R É S E N T A T I O N D U L I V R E

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Claude DebussyP R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 3 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

P R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S

Claude DebussyM

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ueAprès une première écoute très libre du disque, échanger les premières impressions :De qui et de quoi vient-on de nous raconter l’histoire ? Comment était le caractère de Debussy ? Et celui de sa musique ? On développera très largement pour ne pas «borner» une définition : il y a ce qu’un musicien met dans sa musique, mais aussi ce que celle-ciapporte à chacun en fonction de sa sensibilité propre…

Extraits musicauxPour les retrouver sur le disque sans les commentaires qui les accompagnent, on pourra les découper ainsi :Plage 1 de 00’00 à 00’41 : Prélude à l’après-midi d’un Faune

de 01’20 à 03’59 : Chidren’s corner, La berceuse de l’éléphant (II)Plage 2 de 00’25 à 02’52 : Quatuor à cordes opus 10, Andantino doucement expressif (3e mouvement)Plage 3 de 00’56 à 02’28 : La Mer, Jeux de Vagues (II)Plage 4 de 00’30 à 02’57 : Sonate pour flûte, alto et harpe, Pastorale (1er mouvement)Plage 5 de 00’30 à 03’21 : Études, livre 1, Pour les cinq doigtsPlage 6 de 00’30 à 01’44 : Études, livre 2, Pour les accordsPlage 7 de 00’27 à 03’02 : Nocturnes, Sirènes (III)Plage 8 de 00’32 à 03’27 : Suite Bergamasque, Clair de lune (III)

de 03’36 à 06’19 : Children’s corner, Golliwogg’s Cake-walk (VI)Plage 9 de 00’38 à 02’31 : Quatuor à cordes opus 10, Assez vif et bien rythmé (2e mouvement)

de 02’41 à 04’51 : Sonate pour violoncelle et piano, Sérénade (2e mouvement)Plage 10 de 00’46 à 04’33 : Pelléas et Mélisande, Scène de la TourPlage 11 de 00’40 à 03’08 : La Mer, Dialogue du vent et de la mer (III)

de 03’14 à 05’14 : Première Rhapsodie pour clarinette en si bémol majeurde 00’01 à 00’28 : Nocturnes, Fêtes (II)

Avec les propositions du livreº Imiter la mer1. Si Debussy n’a finalement pas parcouru la mer en tant que marin, il l’aura souventréinventée à travers sa musique. Après avoir réécouté les extraits des plages 3 et 11 (La Mer),essayer d’exprimer en quoi on peut y retrouver cet élément… Comment imagine-t-on l’eau à différents moments de cette musique ? (calme/agitée,froide/chaude, sombre/claire, opaque/transparente, etc.).

2. En écoutant un coquillage, qu’est-ce qui évoque la mer ? Comment serait cette mer ?Reprendre les questions précédentes si besoin est pour aider à définir.Quand on fait chanter un verre (voir page 8), est-ce que ça évoque ou pas un bruit d’eau ?Comment obtenir un bruit d’eau à partir d’un verre qui en contient ? Essayer toutes sortesd’actions sur le verre ainsi que sur et dans l’eau, puis commenter.

3. Essayons d’imiter la mer avec notre voix, notre corps : on peut utiliser notre souffle, notre langue; frotter nos mains l’une contre l’autre, en faire claquer doucement les paumespour imiter un clapotis. On peut aussi frotter ou taper les pieds au sol et bien sûr faire toutessortes de sons parlés ou chantés. Rechercher à obtenir un maximum de sonorités différentespour déterminer ensuite ce qui pourrait être utilisé pour évoquer la mer.Essayer par exemple de jouer avec les consonnes pour obtenir des sons comme : chchchch,ffffff, ppppp, ssssss, rrrrrr.

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Claude DebussyP R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 4 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

P R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S

Claude DebussyM

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ue4. Si la mer chantait, comment serait sa chanson ? En aurait-elle une seule d’ailleurs ?Comment pourrait chanter une mer tranquille, au soleil ? Et comment gronderait une mer en colère ? Faire des essais, des propositions. Ensuite, on pourra réécouter l’extrait de la plage 7 (Sirènes), pour voir comment Debussy a choisid’illustrer le chant des sirènes (plus facile à imaginer que celui de la mer elle-même). Si les enfantssont bien à l’aise, leur demander d’imiter ces chants de sirènes, puis d’en imaginer d’autres ensemble.

º Le son de pianoApprochons-nous plus près de cet instrument que Debussy adorait, et qu’il a fait sonner d’une manière incroyablement nouvelle pour son époque.Debussy a composé les Children’s corner pour sa petite fille, Claude-Emma dite Chouchou, alors âgée de trois ans. Il leur donne des titres en anglais pour se moquer de l’anglomanie qui était à la mode. Il y met toute sa tendresse mais aussi tout son humour…Écoutons successivement les deux extraits de Children’s corner : - Jimbo’s Lullaby [La berceuse de l’éléphant] plage 1- Golliwogg’s Cake-walk, [la danse un peu folle d’une poupée noire, qui lorgne du côté du jazz]plage 8.Dressons ensuite progressivement une sorte de tableau comparatif, en définissant dans un premier temps le plus grand nombre possible des caractéristiques de chacun des morceaux :leur atmosphère ou ambiance, leur tempo (plutôt rapide ou lent), leur caractère (gai, triste) et enfin tout ce qu’ils peuvent évoquer. Sans avoir rappelé leurs titres aux enfants, leur demander ce qu’ils pourraient imaginer commepetite histoire pour aller avec chacun d’entre eux. Pour finir, donner les deux titres pour essayer de trouver à quel morceau on a envie de relierchacun d’entre eux et pourquoi. Quels autres titres aurait-on eu envie d’inventer ?

º Des titres comme des imagesEn fait Debussy nommait ses morceaux de manière très imagée, comme on pourrait donner un titre à un tableau, un film ou un livre. Lorsqu’il a écrit ses Préludes pour piano, au lieu de simplement les numéroter et d’indiquer leurs tonalités (ce qui était plus courant et qu’à faitChopin par exemple), il leur a donné de véritables titres, et sur ses partitions, il choisirad’indiquer ces titres à la fin des morceaux, pour nous éclairer sur ce qui a servi de prétexte à son écriture, sans pour autant la figer dans une définition trop définitive.C’est une très bonne méthode pour aborder une musique avec l’esprit grand ouvert…Et si on réécoutait à présent quelques extraits musicaux qui se trouvent sur le disque en notantchacun le titre que l’on aimerait lui donner après l’avoir écouté ?On pourra comparer les différentes propositions entre elles, et aussi avec celles de Debussy.

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Musiques d’ailleursP R É S E N T A T I O N D E L A C O L L E C T I O N - 1 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

Musiques d’ailleursM

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ueChaque album de la collection Musiques d’Ailleurs propose

une approche très complète et documentée d’une musiquedu monde. En visitant ses origines (lieux, peuples, histoire,traditions), nous apprenons à faire connaissance avec les nombreux éléments qui la constituent. Le dépaysement est grand, et les découvertes vont bien au-delà de la musique.Dans chaque ouvrage, un enfant musicien, issu de l’ethnie oudu pays concerné va nous faire partager un moment de sa vie,en nous entraînant dans son aventure. Un CD allie le récit de l’histoire à des extraits caractéristiquesdu style musical représenté.Outre le conte et ses illustrations, l’album quant à lui rassemblede nombreuses sources documentaires qui sont autant de pistesà suivre vers une possibilité d’approfondissement du sujet.Les chansons figurant dans leur langue originale sur le disquesont traduites en français dans les dernières pages du livre où les deux textes voisinent (sauf l’album sur le reggae).

nombre de titres : 6Antòn et la musique cubaine

Bama et le bluesBrendan et les musiques celtiques

Djenia et le raïJimmy et le reggae

Tchavo et la musique tzigane

caractéristiques techniques32 pages

format : 170 X 240 mmcouverture cartonnée

+ CD audio (20 min environ)

prix14,94 €

Niveaude 8 à 12 ans

Cycle 3 + 6e et 5e

OBJECTIFS ET COMPÉTENCES

p découvrir les origines (sources,histoire) d’une musique du monde

p fournir une approche globale de cette musique

p donner à entendre une paletted’extraits musicaux contrastés

et représentatifs

Une histoire, un CD-audio

et un complémentdocumentaire

pour explorer lesmusiques du monde.

I N T É R Ê T P É D A G O G I Q U E

La multiplicité des éléments qui composent ces albums offre de nombreux accès au sujet abordé. En fonction des différentsdomaines étudiés en classe, il sera facile de bifurquer vers l’uneou l’autre de ces portes d’entrée.L’histoire, la géographie, la musique, les rapports familiaux ethumains, l’apprentissage, tous ces sujets sont matière à puiserdans les aventures proposées par la collection. Les enfants musiciens qui sont les héros de ces livres ont tous en commun (outre leur amour de la musique) la curiosité, la détermination et la soif d’aventures. En s’attachant à leurs pas,les élèves seront amenés à apprendre et à expérimenter.Si les musiques du monde ont souvent franchi le seuil de notreunivers sonore, elles demeurent généralement à un niveau de diffusion très inférieur aux musiques actuelles et semblentbien mystérieuses quand elles ne dérangent pas carrément nos oreilles. Le fait de réimplanter ces musiques d’ailleurs au cœur de leursorigines premières, en donnant à découvrir les facteurs humains,culturels et historiques qui y sont liés permet une écoute éclairée.La diversité des extraits musicaux présents est une bonneintroduction à des explorations plus fouillées. L’identification et la reconnaissance d’instruments de prédilection liés à une musique donnée seront facilitées par les savoirs acquis.

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Tchavo et la musique tziganeP R É S E N T A T I O N D U L I V R E - 2 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

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I N T É R Ê T P É D A G O G I Q U E

Sur les traces d’un jeune Manouche, musicien et enfant du voyage, nous allons traverser la moitié de l’Europe pouratteindre la Hongrie, où un mariage doit être célébré.L’approche de cette musique d’ailleurs se fait donc à traversl’aventure de Tchavo (garçon, en roumain). Sa vie, sa culture,ses traditions nous en apprennent autant que les extraitsmusicaux qui parcourent le disque. Chez les Tziganes, la musique est indissociable de la vie. Elle se transmet oralement dès le plus jeune âge, et ponctuetous les moments de fêtes familiales ou religieuses. Il y a là une tradition musicale excessivement forte, et dont la saveur se révèle d’autant plus qu’elle est relevée par la connaissance de ses nombreux ingrédients…Les thèmes du voyage, de la famille, sont très porteurs. Les enfants peuvent s’y projeter et découvriront, au-delà de la musique, un pan de la culture et de l’histoire d’un peuple. Les extraits musicaux permettent une approche assez étenduedes genres musicaux tziganes. Ils se prêtent également à toutessortes de jeux et d’explorations qui aideront à se familiariseravec cette musique si expressive.

titreTchavo et la musique tzigane

auteurPatrick Williams

illustrateurNicolas Thers

photographeOlivier Pighetti

récitantPhilippe Laudenbach

thèmes indexésmusique

voyagefamille

Tziganesemprisonnement

chant

La folle épopée de Tchavo,

le petit Manouche, et de son amie Djilia,partis pour assister à

un mariage en Hongrie.Là-bas, c'est la fête : on chante, on danse,

la musique fait tourner la tête !

Ci-dessous :

la chanson de Tchavo

(plage 15, du début à 02’30)

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Tchavo et la musique tziganeP R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 3 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

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ueExtraits musicauxSe référer à la page 35 du livre pour les retrouver sur le disque. Les plages débutent généralement par l’extrait musical, qui est interrompu par la voix du récitant ou qui se poursuit en se mêlant à elle, après son entrée.Sur la dernière plage, l’extrait se prolonge au-delà du récit jusqu’à la fin du disque (plage 15,du début à 02’30) .Attention : inversion de référence entre les plages 8 et 9 (impro. vocale / les yeux noirs)

º Les instruments qui restent en mémoireAprès une première écoute du disque (sans avoir donné d’indication au préalable), recueillirtous les commentaires. Ensuite, demander aux élèves de noter chacun sur une feuille de papierle nom des différents instruments qu’ils ont entendus au fil de l’histoire. Récupérer les feuilles pour procéder à un dépouillement. Classer alors les instruments qui ontmarqué le plus d’oreilles, ceux qui sont passés inaperçus, et peut-être ceux que l’on a crureconnaître, probablement parce que leur timbre est proche d’un de ceux qui étaient présents.Au fait, quels sont les instruments les plus couramment utilisés dans la musique tzigane ?

º Une voix tziganeExploration des résonateursÉcouter la voix féminine située plage 11 du disque, à partir de 00’38, jusqu’à la plage 12à 00’07 (il y a une intervention de la voix du récitant au passage).Comment est la voix de cette chanteuse ? User de tous les termes possibles pour tenter de la définir. Qu’exprime-t-elle ? Que ressent-on ?Où a-t-on la sensation que cette voix vibre et résonne le plus dans le corps ?Essayer d’imiter sa façon de chanter pour affiner notre jugement : si on ferme les yeux et qu’on pose la main sur différentes parties du corps (nez, visage, cou, poitrine), que ressent-on,en terme de vibrations ? (une note vibre rarement à un seul endroit du corps)Comment sonne une voix qui vibre surtout au niveau du thorax ?Et au niveau de la gorge ?Au niveau du nez ?Essayer toutes sortes de sons possibles et de hauteurs de note pour explorer ces résonateurs.Les techniques de chant sont nombreuses et peuvent être très différentes selon les pays, les coutumes, mais aussi l’intention, l’interprétation d’un chanteur.Comparer la voix de femme qu’on vient d’écouter avec la voix d’homme qui chante Càvo, sur la dernière plage du disque (plage 15, du début à la fin du disque = 02’30).

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Tchavo et la musique tziganeP R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 4 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

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Tchavo et la musique tziganeM

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ueº Autour d’une chanson : écoute, sensations, créationPour commencer, écoutons à nouveau Càvo, la dernière chanson du disque. Quel est le caractère, l’ambiance de cette chanson ? Qu’imagine-t-on qu’elle raconte ?Après avoir exprimé et comparé les différents avis, se mettre d’accord sur le sens qu’on luiimagine, puis écrire un texte sur sa mélodie.Pour ça, en suivant la ligne mélodique, on va relever le nombre de syllabes dont on aura besoinpour que le texte colle bien à la musique. On devrait obtenir :

Dans la chanson, ces deux quatrains sont reproduits trois fois de suite, puis on termine sur les deux premières phrases du premier quatrain (2 puis 7 syllabes).Chercher des rimes pour procéder à l’écriture elle même, puis chanter la nouvelle version.Une fois qu’on se sera approprié la musique en lui recréant un texte, donner aux enfants la traduction française du texte d’origine (Dis-le moi, p. 33). Est-ce proche ou pas de ce qu’on avait imaginé puis écrit ?Qu’est-ce qui, dans la musique, nous porte plutôt à exprimer tel ou tel état d’âme ?

º Organiser l’ordre des musiques d’une fêteLa frise du haut de la page 12 nous explique que, dans les fêtes tziganes, les musicienscommencent par jouer des morceaux nostalgiques aux rythmes lents, puis qu’au fur et à mesurede la soirée, les morceaux deviennent de plus en plus rapides.Dans quel ordre jouerait-on les morceaux présents sur le disque pour respecter cette coutume(on peut avoir des morceaux ex aequo) ?

º Suivez le rythmeÉcoutons l’extrait de la plage 8 (de 00’08 à 00’46). Que se passe-t-il ?(une improvisation vocale très rythmée, scandée, sur une base de percussion). Marquer la pulsation régulière du morceau en frappant de la main sur la table ou sur les genouxou le pied au sol. Que doit-on faire à la fin du morceau pour rester en rythme (il y a un ralenti) ?En improvisant de courtes phrases percussives et répétitives avec la voix, ou plus simplement en partant du refrain d’une chanson au rythme assez rapide travaillée en classe : chanter/scanderune première fois quelques phrases de manière très régulière. Reprendre les mêmes enralentissant de plus en plus. Puis en accélérant. Pour être ensemble, de quoi a-t-on besoin ? Les élèves vont se transformer à tour de rôle en chef d’orchestre pour guider la classe, en marquant une pulsation qu’ils vont modifier, puis en cherchant à mettre au point des gestescapables de diriger les autres (commenter les propositions de chaque chef, pour essayer d’affinerl’efficacité des gestes).Le meneur de jeu pourra ensuite diriger la classe en choisissant à l’avance le mouvement de ralenti ou d’accélération qu’il voudra appliquer. Les autres élèves devront lui dire ce qu’ils pensent qu’il a voulu faire.

2 (Cà-vo)7 (Kaj dzj-as mi-ri pir-ni)5 (Kaj tut dzi-ne-les)4 (an mi-ro dzi)

7 (Pa-le pen Man-ge hos-ke)4 (joj me-kes man)7 (Pa-le pen Man-ge hos-ke)4 (an mi-ro dzi)

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P R É S E N T A T I O N D E L A C O L L E C T I O N

Musiques de tous les tempsP R É S E N T A T I O N D E L A C O L L E C T I O N - 1 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

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Dans chaque titre de cette collection, un enfant nous sert de guide. Il nous conduit à travers une époque lointaine

dans ce qui est son histoire, celle, racontée au présent, d’un personnage du passé. Le jeune héros dont nous suivons les aventures a un rapportdirect avec la musique, qu’il est amené à pratiquer de façonactive. Nous effectuons avec lui une forme de voyage initiatiqueparcouru de nombreuses illustrations sonores et extraitsmusicaux. La découverte est donc très globale, et vivante.Des références historiques, des mots anciens ou techniquesparsèment le récit, parfois dans le corps de l’histoire elle-même,le plus souvent en encart sur les hauts de page du livre, dans une frise documentaire à laquelle on peut se référer pour satisfaire toutes les curiosités.Vers la fin de l’album, un reportage photographique nousprésente un enfant musicien «de notre siècle» qui joue d’un instrument ancien. Enfin les toutes dernières pages fournissent un récapitulatifhistorique, artistique et musical, ainsi qu’une discographie des musiques de l’époque qui font référence.

nombre de livres : 3Naoum,

la musique de la préhistoireJehan,

la musique au temps des chevaliersGilles,

la musique au temps du roi soleil

caractéristiques techniques32 pages

format : 170 X 240 mmcouverture cartonnée

+ CD audio (20 min environ)

prix14,94 €

niveaude 8 à 12 ans

Cycle 3 + 6e et 5e

Une histoire, un CD-audio et un complément

documentaire pour retrouvertoute l’ambiance musicale

d’une époque.

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P R É S E N T A T I O N D E L A C O L L E C T I O N

Musiques de tous les tempsM

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Musiques de tous les tempsP R É S E N T A T I O N D E L A C O L L E C T I O N - 2 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

La musique des siècles passés est parfois perçue par les enfantscomme une musique morte et n’ayant plus sa place, alors queles aventures historiques conservent généralement toute leurmagie évocatrice. Ici, en s’attachant aux pas d’un enfant dont l’aventure se situe à une époque ancienne, on va découvrir ce qu’était sa vie, en acquérant au passage quelques repères historiques, culturelset artistiques. La musique et l’ambiance sonore du disque se mêlentintimement au récit, et vont permettre de rencontrer le styled’une époque, mais aussi le type d’instruments et les modes de chant alors en usage.En permettant aux élèves de relier la musique à son cadrehistorique et géographique, on leur fournit une vision globale,qui pourra être développée et enrichie par la suite en fonctiondes occasions propices qui se présenteront en classe (étude d’un monument, approche d’un pays ou de sa langue,découverte d’une période historique…).Si les œuvres musicales peuvent et doivent continuer à êtreécoutées et appréciées pour elles-mêmes, la possibilité de visualiser les liens du temps qui existent entre les différentesproductions humaines ouvre une porte supplémentaire vers la compréhension et l’appréciation de celles-ci. De même,voyager dans le passé à l’aide de ces ouvrages nous ramèneranécessairement à notre époque, où subsistent évidemment bien des traces de l’histoire.Qu’il s’agisse de mesurer la persistance ou l’évolution des pratiques humaines et musicales, on aura fait revivre une époque ancienne, tout en donnant à appréhender ce en quoi notre monde contemporain peut être relié à son passé historique, dont il est la prolongation.

I N T É R Ê T P É D A G O G I Q U E

OBJECTIFS ET COMPÉTENCES

p découvrir la musique propre à une époque, en relation

avec son contexte historique

p ouvrir l’oreille à une esthétiquemusicale particulière

p apprendre à identifier /reconnaître

le style musical d’une époque et les instruments dont on jouait.

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Jehan, la musique au temps des chevaliersP R É S E N T A T I O N D U L I V R E - 3 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

P R É S E N T A T I O N D U L I V R E

Jehan, la musique au temps des chevaliersM

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I N T É R Ê T P É D A G O G I Q U E

La période du Moyen Âge regorge de personnages hauts encouleur et propres à éveiller l’imagination. Les enfants plongentdans cette histoire de chevaliers, de brigands et de ménestrelscomme dans un film d’aventure. La richesse du vocabulaire,émaillé de mots de l’époque (bedon, turelure, socques, lice…)sonnant bizarrement à nos oreilles, contribue à nous transporterdans le passé. En suivant l’histoire de Jehan, nous allonsdécouvrir avec lui paysages et coutumes d’alors. Sa rencontreavec deux musiciens ambulants lui donne le goût de jouer d’un instrument, et le récit de son aventure nous conduit à entendre un large éventail de musiques médiévales. Ce livre-disque est une invitation au voyage : dans le temps,bien sûr, mais surtout au cœur de la musique du Moyen Âge. Les sonorités de l’époque peuvent être déroutantes pour nosoreilles. En ce sens, tous les commentaires que pourront faireles élèves à la première écoute sont à prendre en compte, etpourront les aider à mieux apprivoiser cette musique. L’ancragede ce monde sonore dans son époque permet une ouverture surla mise en relation des différentes créations humaines d’unemême période. Les nombreux extraits musicaux qui parsèment le disque se prêtent à de multiples travaux d’écoute et de jeux, pourapprofondir une relation vivante et active avec la musique médiévale.

titreJehan,

la musique au temps des chevaliers

auteurClaude-Henry Joubert

illustrateurFrédéric Rébéna

photographesDavid Alazraki et Patrick Forget

récitantAlain Robert

thèmes indexésmusiquehistoire

Moyen Âgechevalerie

compagnonnage

Ci-dessous :

A madre de Jhesu-Cristo

(plage 1)

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Jehan, la musique au temps des chevaliersP R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 4 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

P R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S

Jehan, la musique au temps des chevaliersM

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ueExtraits musicauxSe référer à la page 32 du livre pour les retrouver sur le disque. Les plages débutent toujourspar l’extrait musical, qui est interrompu par la voix du récitant ou encore se poursuit en semêlant à elle après son entrée. À la fin du disque, le dernier extrait se prolonge au-delà du récitjusqu’à la fin du disque (plage 19, de 00’33 à 01’47) .

º Monodie ou Polyphonie ?Écoutons et comparons deux extraits :- plage 1 : A Madre de Jhesu-Cristo / Anonyme- plage 2 : Kyrie / Anonyme

Qu’est ce qui les différencie ? (type de voix [hommes/femmes], accompagnement instrumental ou pas, caractère, ligne(s) mélodique(s)…)Qu’est-ce qui paraît le plus facile à chanter ? (essayer / le 1 devrait apparaître)Les voix d’hommes chantent a cappella (sans accompagnement instrumental), mais il y a plusieurs mélodies distinctes qui se superposent : c’est une polyphonie.Les voix de femmes sont accompagnées instrumentalement, mais tout le monde chante ou joue la même chose (sauf le tambour qui a sa propre rythmique) : C’est une monodie, ce qui se passe quand on chante à l’unisson.

Chercher des exemples de chants monodiques ou polyphoniques que l’on connaîtrait, tous styles confondus. Si la classe a travaillé sur des chansons, éventuellement les passer en revuepour les classer.Et un canon, on le classe où ? (c’est une seule mélodie qui tourne, mais comme les voix se croisent et que différentes parties se superposent, on peut considérer qu’il s’agit d’une polyphonie)Chanter un canon une première fois à l’unisson, et une deuxième fois en canon (avec desdéparts décalés). Quels sont les avantages et les inconvénients des deux formules ? Qu’est-ce queça apporte de différent dans le plaisir, les sensations, l’écoute ?

º Construire une crécelleLa frise documentaire de la page 18 nous apprend le rôle que jouait la crécelle commesignalisateur sonore de l’arrivée des lépreux au Moyen Âge. Si son timbre agressif se prête bienà ce type d’utilisation, elle est tout de même un instrument de percussion utilisé par lesmusiciens (on en trouve une dans L’enfant et les sortilèges de Ravel, par exemple).Il est facile d’en construire une plus moderne avec des matériaux de base très simples.Matériel nécessaire : • Une dizaine de bouchons de bouteilles en plastique ou aluminium • La même quantité de perles en bois, métal ou plastique • 20 cm de corde fine • Une fine baguette en bois d’une vingtaine de centimètres• Des ciseaux pointus ou un poinçon pour percer les bouchonsFabrication :• Faire un trou au centre des bouchons ou capsules avec la pointe des ciseaux ou le poinçon.• Enfiler les bouchons percés sur la cordelette en les alternant avec des perles. • Nouer une des extrémités de la corde à la baguette de bois (à 1,5 cm environ du haut), puis l’autre à 7 ou 8 cmde distance de la première.• Une fois la ficelle bien amarrée, il n’y a plus qu’à faire tourner.Si on a pu varier les matériaux qui entrent dans la confection, on pourra comparer les différences de sonorité duesà l’emploi des deux types possibles de bouchons ou des perles. Essayer de marquer la pulsation régulière de l’extrait musical situé plage 14 avec la crécelle. Est-ce facile ou pas, et pourquoi ?

P I S T E S D E J E U X É D U C A T I F S

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Jehan, la musique au temps des chevaliersP R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S - 5 - G A L L I M A R D J E U N E S S E

P R O P O S I T I O N S D ’ A C T I V I T É S

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ueº Quelques pas de danse Les danses médiévales se prêtent particulièrement à un travail collectif, puisqu’elles étaientsouvent pratiquées en groupe. Voici quelques figures de base à essayer en classe :Promenade : formation en cercle (tous se tiennent par la main)

Marcher sur la ligne de cercle, dans le sens horaire ou anti-horaireFaire le nombre de pas nécessaire, selon la phrase musicalePour changer de direction, ramener le pied libre près de l’autre pied en faisant face au centre puis repartir dans l’autre sens.

Avancée : en cercle, sans se tenir la main, tous avancent à l’intérieur du cercle du nombre de pas demandé par la chorégraphie puis reculent du même nombre de pas.(Variantes : un danseur sur deux avance, ou un danseur sur trois, etc).

Foulée : en cercle, en se tenant la main, tous avancent à l’intérieur du cercle du nombre de pas demandé par la chorégraphie puis reculent du même nombre de pas.Lever les bras en avançant et les baisser en reculant.

Pointe de tarte : les danseurs sont numérotés en alternance :1-2-1-2-1-2…Les 1 avancent de 4 pas puis reculent (4 pas), non pas à leur place mais à la prochaine place libre vers la droite.Les 2 font la même chose, ce qui ramène tout le monde à sa place par rapport aux autres.

Tourniquet : les couples (1-2) sont face à face.Main droite dans main droite ou main gauche dans main gauche à plat, on tourne selon le nombre de pas demandé par la chorégraphie

Double-roue : les danseurs sont numérotés en alternance :1-2-1-2-1-2…Les 1 avancent de 4 pas / les 2 restent immobilesLes 1 pivotent vers la gauche / les 2 pivotent à droiteTous font 8 pas sur leur ligne de cercle puis font demi-tourTous font 8 autres pas dans l’autre sens et refont face au centreLes 1 reculent de 4 pas et retrouvent leur place(Variante : double-roue des 2)

L’anneau : un danseur sur deux fait le tour du danseur qui est à sa droite ou à sa gaucheLe huit : Enchaîner l’anneau droit et l’anneau gauche sans s’arrêter

º Deux figures simples qui peuvent être placées n’importe quand et durer le temps désiré,pour «combler» un passage musical : • Frapper des mains en suivant la pulsation• Tourner sur soi-même, dans un sens ou dans l’autre• Combiner les deux figures

On peut s’entraîner à exécuter tous ces pas sans support musical en marquant des tempsréguliers à voix haute, mais l’idéal sera de rapidement essayer de les réaliser en musique. À cet effet, les extraits des plages 6, 11 et 14 du CD, qui durent chacun une petite minuteseront parfaits pour le travail d’une figure. Une fois qu’un petit ensemble de figures sera maîtrisé, en se reportant au complémentdiscographique (pages 32/33), on choisira un disque de danses pour créer et mettre en placeune chorégraphie moyenâgeuse sur l’intégralité d’un morceau.

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