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SUR LES TRACES DELA GRANDE GUERRE

DANS LE PAYS DU TERNOIS

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À l’occasion du redéploiement des armées, la 10ème armée

s’implante en Artois et installe son état-major à Saint-Pol le 6 octobre 1914, pour des raisons pratiques de proximité avec le front. L’état-major est logé dans une demeure (aujourd’hui remplacée par les bâtiments de la Poste, place Georges Graux). Le général de Maud’huy occupe son poste jusqu’au 9 avril 1915, puis il est remplacé par le général d’Urbal.

L’armée française quitte Saint-Pol lorsque l’armée britannique prend la relève sur la zone allant d’Ypres à la Somme. La transition s’effectue en février et mars 1916. Le 14 mars à 8h00, le général d’Urbal passe le commandement au général Allenby

qui commande la 3ème armée britannique et quitte Saint-Pol.

D’un côté, l’armée française utilise et réquisitionne les équipements déjà existants (écoles, collèges, hôpitaux...) pour installer ses troupes. De l’autre, l’armée britannique déploie une autre méthode en mettant en place un système totalement nouveau, constitué d’éléments préfabriqués et standardisés (tentes, ateliers, baraquements, dépôts). Au cours du conflit le territoire accueille des camps, dépôts, aérodromes, hôpitaux, zones d’entraînement, parcs d’artillerie et d’automobiles, usine de tank... le lien avec le front est en permanence à flux tendu.Les mouvements de troupes sur

le territoire sont liés aux combats. Les soldats qui viennent s’y reposer sont logés, selon leur grade, dans des bâtiments agricoles, maisons, demeures cossues... La cohabitation se passe plus ou moins bien selon que l’on soit fermier, curé ou

épicier. Cette présence fait naître un marché de produits agricoles et le marché noir se développe. Certaines femmes usent de leurs charmes tandis que d’autres sont dénoncées pour trop nourrir les soldats britanniques. Telle est l’ambiance dans le Ternois au cours du conflit.

S a situation géographique lui vaut d’être un territoire

idéalement situé dès que le front se stabilise au cours de l’automne 1914. Même si le Ternois est dans la « zone non-occupée », la présence militaire est ininterrompue, française jusqu’en mars 1916, puis britannique jusqu’en 1920.Bénéficiant d’un « proche éloignement » des Fronts d’Artois et de la Somme, le territoire voit passer des centaines de milliers d’hommes: ses enfants qui sont mobilisés, des militaires allant au front ou en revenant, ma is auss i des prés idents , des ro i s , des pr inces , une re ine , des maréchaux , des généraux .. . et tant de réfugiés fuyant l es combats . I l faudra nourrir, loger,

soigner, organiser, entraîner, transporter toute cette masse humaine, actrice, ou victime de ce terrible conflit. Ce territoire devient ainsi une véritable fourmilière, une usine pour assurer et faire la guerre.

Ce livret n’estpas exhaustif

et tend à vous présenter des lieux facilement accessibles, ou visibles depuis le domaine public, qui ont participé à ce conflit.

Pour découvrir ces sites :- vous serez amenés à entrer dans des sites de mémoire. Nous vous remercions de préserver la quiétude des lieux par respect envers les hommes et femmes inhumés ;- respectez la faune et la flore, et ne laissez pas vos détritus derrière vous ;- respectez le code de la route et veillez à vous stationner correctement, pour votre sécurité, et celle des autres.

LES ARMÉESLe secteur du Pays du Ternois se retrouve rapidement exposé à la guerre dès lors que les armées françaises et britanniques et l’armée allemande

vont tenter de contrôler l’espace libre en Picardie, en Artois et en Flandre, dans le cadre de la " course à la mer " (26 septembre-16 octobre 1914).

INTRODUCTIONComme la plupart des communes du Nord-Pas-de-Calais,

les communes du Pays du Ternois ont été liées de près, ou de loin, au terrible conflit qui s’est déroulé à quelques dizaines de kilomètres.

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03

Un graffiti sur le contrefort nord de l’église de Nédon

au nom de Collins

Cimetières militaires français et

britanniques, les châteaux de Bermicourt et de Cercamp à Frévent.

À VOIR TO SEE

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Le général Foch est venu à plusieurs reprises sur le

secteur afin de définir les grandes offensives d’Artois. Le 29 novembre 1914, il réunit les généraux Pétain, Fayolle et Barbot à Saint-Pol afin de p r é p a r e r l ’offensive du mois de d é c e m b r e sur la colline de Notre-Dame de Lore t te . Au mois de mai 1915, au château de Brias, il reçoit le prince de Serbie, le roi Albert de Belgique, le maréchal French, le général Wilson et le général de Castelnau. De mai à octobre 1915, il i n s t a l l e son quartier général au château de Cercamp, à Frévent où il y reçoit le roi George V, Alexandre Millerand, ministre français de la guerre, les généraux Joffre et French. Le 25

octobre 1915, le Président Poincaré remet au général les insignes de Grand-croix de la Légion d’honneur. Le 11 juillet 1915, au château de

Monchy-Cayeux, c’est le généralissime Joffre qui effectue une remise de médaille, et qui vient à Auxi en 1917.Le château de Brias continuera à être un lieu de réception. En novembre 1916, c’est au tour du ro i du Monténégro , du lieutenant-g é n é r a l Allenby et de g é n é r a u x espagnols.

Puis, en mars 1917, c’est le roi des belges, Albert Ier qui y passe en revue ses troupes accueillies par le maréchal Haig.Quant à Georges V, il vient à plusieurs reprises sur le secteur : à Frévent, Ligny-Saint-Flochel, Erin... pour inspecter ses troupes et

rencontrer les dirigeants militaires. Le 7 juillet 1917, il est accompagné de son épouse, la reine Mary, et visitent ensemble le Tank Corps à Erin. Ils sont accompagnés de leur fils, le prince de Galles, qui est de passage également à Hautecloque, à Ligny-Saint-Flochel et à Auxi.

VISITES MILITAIRES, PRÉSIDENTIELLES ET ROYALES

DANS LE TERNOISDès l’installation de la 10ème armée à Saint-Pol et ses environs, le Ternois va devenir un lieu de rencontre entre généraux, présidents et têtes couronnées.

Rapidement, le réseau autour de Lille, Lens, Arras est bloqué

par l’occupation et les combats. Le lien vers Paris s’effectue en passant par Saint-Pol, Frévent, Doullens... Le Ternois devient un lieu de passage incessant de flux d’hommes, de matériels et de marchandises.

L’armée française se contente d’utiliser les infrastructures existantes tandis que l’armée britannique les renforce à l’arrière du front avec trois centres ferroviaires principaux que sont Etaples, Hazebrouck et Saint-Pol.

Rapidement saturées, les voies ferrées sont doublées et les gares passent sous contrôle militaire. La gare d’Anvin devient un centre d’arrivée de réfugiés du bassin minier, celle de Pernes est utilisée pour recevoir les blessés à envoyer à l’hôpital, comme Saint-Pol et Frévent. La gare de Ligny-

Saint-Flochel est utilisée par le dépôt d’artillerie français puis par l’école de tranchées et l’hôpital britanniques de Ligny. Afin d’améliorer les trajets, les génies militaires français et britanniques mettent en place, en amont des gares de Saint-Pol et Frévent, trois raccordements (à Gauchin, Saint-Michel et Frévent) qui permettaient, par exemple, de faire le trajet Béthune-Arras, sans passer en gare de Saint-Pol.

Ce réseau est complété par des voies secondaires. La voie métrique Frévent à Lens, dite « le tortillard », est interrompue à Camblain-l’Abbé et va participer à l’acheminement et au retour des troupes. La voie Frévent à Hesdin, est construite par le génie britannique grâce à un contingent canadien et des ouvriers chinois. Cette ligne construite en 5 mois en 1918 permettait d’optimiser le trafic ferroviaire du front vers Hesdin et Montreuil.

RÉSEAU FERRÉ ET ROUTIERDès la déclaration de guerre, les routes et voies ferrées du territoire sont mis à

contribution. Le réseau se remplit de mobilisés, puis de réfugiés et enfin de militaires qui vont et qui reviennent du front.

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Le château de Cercamp à Frévent, rue du Général

de Gaulle, ouvert à la visite : www.cercamp.fr

Le raccordement de Saint-Michel : route nationale (vers Arras, après le pont SNCF) et rue Faidherbe

(à l’emplacement du dépôt de matériaux)

Le raccordement de Frévent : rue du maréchal Joffre (au niveau des piles

de ponts)Le pont du marais à

Frévent, reconstruit en 1915, rue du marais

À VOIR TO SEE

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À partir d’octobre 1916, le Quartier Général est déplacé

au château de Bermicourt et les bataillons qui composent le régiment (Heavy Branch Machine Gun Corps) sont répartis dans les villages voisins (Humières, Eclimeux, Sautricourt, Pierremont, Hernicourt, Erin, Tilly-Capelle, Blangy-sur-Ternoise...)

Le site d’Erin est le site admirably adapted for the purpose (lieu parfaitement adapté aux besoins) car il est situé dans la vallée de la Ternoise, le long de la voie ferrée Etaples-Saint-Pol et de la route. La construction des ateliers débute en janvier 1917 et les premiers tanks arrivent pour être préparés à Wavrans le 7 février 1917. A partir de ce moment, la vallée de la Ternoise va être le théâtre

d’une activité intense avec ses zones de tests, ses écoles de conduite, ses 11 ateliers (montage, stockage, réparation, camouflage), ses 11 voies ferrées et un important lieu de vie avec ses campements, ses laveries, ses réfectoires ... En effet, pour son fonctionnement, le Tank corps nécessite la présence de 1200 hommes de troupes, 27 officiers et 500 travailleurs chinois.

L’activité des ateliers tourne souvent jour et nuit tant le besoin est important au front qui renvoie à Erin ses tanks en réparation. L’organisation est difficile, car il faut former les hommes à cette nouvelle arme tenue jusque là secrète. Pourtant, le site d’Erin, qui s’étale de Rollancourt à Monchy-Cayeux, est si important pour l’armée britannique que le roi George V et la reine Mary le visitent le 7 juillet 1917. Ils ont ainsi l’occasion de découvrir les ateliers et d’assister à des démonstrations.En mai 1919, le Headquarter du Tank Corps quitte le château de Bermicourt après avoir procédé à une destruction méthodique des bâtiments construits à son

LES AÉRODROMESLes premiers aéroplanes font leur apparition dans le ciel du Ternois le 6 octobre 1914 et sept escadrilles s’y établissent : quatre sur le plateau à Herlin-le-Sec, une à Tachincourt, deux à Ramecourt avec 48 pilotes qui accompagnent les appareils.

LES TANKSLe 15 sept. 1916, les britanniques lancent à Flers (Somme), une attaque appuyée par une nouvelle arme : le tank. Pour organiser l’utilisation du tank, le lieutenant-colonel

Elles est nommé le 29 sept. avec les capitaines Martel et Hotblack, à Beauquesne (Somme).

Tombes des McCudden et Little au cimetière militaire

de Wavans, à Beauvoir-Wavans, et de Dallas au

cimetière militaire de Pernes-en-Artois

Le monument commémoratif de

Bermicourt, accès réservé au restaurant La cour de Remi : château de

Bermicourt, rue Baillet

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intention. Néanmoins, avant de quitter la France, les officiers du Tank Corps installent une stèle à Bermicourt pour commémorer leur passage.Disparue lors de l’occupation allemande, elle est remplacée dans les années 1950 par les vétérans du Tank Corps.

La stabilisation du front conduit l’état-major à avancer les

aérodromes vers Tincques puis Hermaville tout en conservant les installations du Saint-Polois. Le parc aéronautique n°7 est établi à Ramecourt. Fin décembre, le généralissime Joffre propose de créer des groupes uniquement destinés au bombardement. Le 3ème groupe de bombardement est ainsi constitué par un rassemblement de bombardiers à proximité de ce parc. Le 28 décembre, une tempête ravage ce groupe, mais deux groupes restent à Brias et Herlin-le-Sec.

Les batailles d’Artois de mai et septembre 1915 vont accentuer l’éloignement des aérodromes vers Avesnes-le-Comte et Savy-Berlette. Seules quelques escadrilles de bombardement stationnent encore à Brias, Herlin-le-Sec, Humières ou Croisette.Début mars 1916, l’offensive germanique sur Verdun entraîne la réorganisation complète des unités. Les squadrons britanniques relèvent les escadrilles françaises parties en Champagne. Les terrains du Saint-Polois sont désertés pour un temps au profit des aérodromes de Savy, d’Izel, de Flandres ou de l’Aisne. L’année 1918 voit leur retour. En mars, cinq squadrons britanniques s’établissent à Conteville. En avril c’est au tour de Floringhem, Auxi-le-Château, Nœux-les-Auxi et Boffles. En mai les américains s’établissent à Sains-lès-Pernes tandis que des aviateurs français et australiens reviennent pour s’installer à Eps, Hestrus-Tangry, Rougefaÿ et Croisette. En août, l’offensive générale victorieuse lancée par Foch, rassemble sur le territoire encore plus de squadrons: Ecoivres et Blangermont s’ajoutent sur la liste.

En octobre, les aviateurs accompagnent l’avancée des alliés et c’est de Blangermont, le 26 octobre 1918, que décollent finalement les AIRCO DH9 du 98ème squadron, marquant la fin de l’aventure aéronautique sur le territoire.

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Flers

Averdoingt

Humières

Humeroeuille

Wavrans-sur-Ternoise

Siracourt

Sains-les -Pernes

Eps

Heuchin

Gennes-IvergnyVaulx-les-Auxi

Lisbourg

Vitz-sur-Authie

5 Kms S

N

O E

Saint-Michel

Beauvoir-Wavans

Bermicourt

Séricourt

Marquay

Framecourt

Herlincourt

Beauvois

Ostreville

Pressy-les-Pernes

Boubers-sur-Canche

Ligny-sur-Canche

NédonNédonchel

Anvin

Teneur

Ligny-Saint -Flochel

Bailleul- les-Pernes

Fortel-en-Artois

Auxi-le-Château

Frévent

St-Pol-sur-Ternoise

Pernes-en-Artois

Les Vertes Collinesdu Saint-Polois

Auxilois

Région deFrévent

Pernois

Carte de situation des sites visibles depuis le domaine public (cités dans la brochure, hors monuments aux morts)

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Le lieu le plus accessible se situe aujourd’hui dans une réserve

naturelle : la pâture mille trous, à Auxi-le-Château. L’exploitation de la craie a laissé de nombreux creux et bosses qui ont été utilisés par l’armée britannique afin d’entraîner les hommes d’infanterie et de reconnaissance. La tradition locale veut que l’appellation « Pâture mille trous » ait été donnée par l’armée britannique en raison de son aspect bosselé.Un autre centre d’entraînement, de grande envergure s’est installé à Ligny-Saint-Flochel. Il se situait à la sortie du village, sur la route d’Averdoingt, au niveau du cimetière militaire actuel. La Trench mortar school était destinée à entraîner les militaires britanniques au maniement des armes de tranchée.

Cette école a reçu la visite du roi Georges V et du prince de Galles en août 1916, et du prince de Siam en septembre 1917. Quelques scènes du film britannique The battle of the Somme (1916), qui relate les phases de cette grande bataille, ont été tournées dans cette école. Aux sites d’Auxi et de Ligny, s’ajoute celui d’Hautecloque où les artilleurs venaient s’entraîner. Ces trois lieux étaient sous le commandement de la Third army training school.D’autres lieux existent sur le territoire. Parmi eux, on peutciter le champ de manœuvres de Bailleul-lès-Pernes mis en place par l’armée française. Ce champ a reçu la visite le 31 juillet 1915 du général Foch qui a assisté à une revue de 8000 soldats français et 1000 britanniques. Quant au

terrain d’entraînement de Gauchin-Verloingt, il a été créé en décembre 1916 par l’armée britannique. Les soldats venaient s’entraîner à monter à l’assaut dans un système de tranchées et de divers portiques.

À Saint-Pol, au collège (lycée Châtelet, rue de Béthune), à

l’hospice (place Lebel), au collège Saint-Louis (rue du pont Simon), dans le magasin aux tabacs (rue Wathieumetz, détruit) ; dans la filature de Boubers ; à l’hospice Allart de Fourment à Frévent et encore dans d’autres communes où les ambulances stationnaient quelques jours ou semaines. C’est à Frévent qu’a été installé de décembre 1914 à avril 1915, un hôpital anglo-éthiopien, pour lequel, le 28 mars 1915, Marie Curie a effectué des examens radiologiques à quatre soldats français, grâce à sa « petite Curie », un véhicule équipé de matériel.L’armée britannique applique une méthode différente de celle de l’armée française. Lorsqu’elle arrive sur le territoire, elle met en place un système totalement nouveau, constitué d’éléments

préfabriqués et standardisés (tentes, baraquement ...). A Saint-Pol, le 12 stationary hospital (en haut du

quartier de Canteraine) s’installe pour trois ans (du 1er juin 1916 au 1er juin 1919) tandis que le 6 stationary hospital s’installe à Frévent du 1er juin 1916 au 31 août 1918. Ces deux hôpitaux sont

complétés par les Casualty clearing stations, unités médicales mobiles, qui permettent de gérer les flux de blessés lors des offensives. Ces unités sont installées à Anvin, Auxi, Boubers-sur-Canche, Frévent, Ligny-saint-Flochel, Pernes pour des périodes allant de quelques jours à plusieurs mois. Elles permettent de soigner les blessés légers comme les blessés les plus graves.Tous ces hôpitaux, dans l’urgence des situations, sont aussi amenés à soigner des civils, notamment des victimes de bombardements sur le Ternois.

Les armées prenaient soin de leurs chevaux, indispensables compagnons combattants des troupes au fil du conflit. Ainsi l’armée française avait installé un dépôt pour chevaux malades à Ligny-Saint-Flochel, en 1914 et 1915.

LES LIEUX D’ENTRAÎNEMENTAvant de monter au front, les soldats des diverses armées en présence sont entraînés

au maniement des armes (du simple fusil à de l’artillerie lourde). Quelques lieux d’entraînement français et britanniques ont été identifiés et localisés sur le

territoire. Il est probable que d’autres lieux aient servi à ce genre d’activités.

LES HÔPITAUXA l’instar de l’utilisation des infrastructures routières et ferroviaires existantes,

l’armée française a eu recours aux bâtiments existants pour installer ses hôpitaux temporaires et ambulances …

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Pâture mille trous, Réserve naturelle, Auxi-le-Château,

accès par la D120.

A Saint-Pol : le collège (lycée Châtelet), 121 rue de Béthune, et le collège Saint Louis, rue du pont Simon.

Fondation Allard de Fourment (actuel EHPAD),

2 rue de charité, FréventLes cimetières militaires

ouverts suite à l’installation de ces hôpitaux.

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LES CIMETIÈRES ET TOMBES ISOLÉESLorsqu’un hôpital s’installait dans une commune du territoire, inéluctablement la création d’un cimetière voyait le jour. L’augmentation du nombre de blessés et de

morts, fit des communes de l’arrière un lieu de sépulture.

Du simple obélisque (Pressy -les-Pernes, Willencourt...), parfois

surmonté d’une urne funéraire (Humerœuille, Boubers...) ou d’une croix latine (Hernicourt, Boffles...), en passant par le monument surmonté d’une statue religieuse (Buire-au-Bois, Brias...) ou d’un soldat (Bonnières, Frévent, Pernes et Vitz), les formes et les inscriptions révèlent aussi les intentions des conseils municipaux de l’époque (attachement à la religion, ou aux valeurs républicaines).Un élément moins connu et pourtant bien présent sur le territoire du Ternois est le vitrail du souvenir mis en place dans les églises. La figure du poilu est parfois mise en scène aux côté de personnages bibliques et de saints. Les donateurs sont soit la paroisse toute entière, soit les familles de disparus. Dans le premier cas, ils ont une vocation collective et comportent en général les noms des morts, dans le second cas il y a souvent le portrait photographique du défunt, plus rarement, seul le nom est mentionné. Les églises possédant des vitraux commémoratifs sur le Ternois sont celles de Marquay, Framecourt, Ligny-Saint-Flochel, Herlincourt, Bailleul-les-Pernes,

For te l - en -Ar to i s e t Beauvo is . D’autres initiatives, personnelles, ont pu être mises en place. Un de ces exemples est le calvaire de Grand-Camp (Saint-Michel-sur-Ternoise) construit par une famille pieuse qui l’avait promis au cours de la guerre. Quelques chapelles ont été construites par des familles, et souvent dédiées à Notre-Dame de Lourdes (Ostreville, Bermicourt, Pressy-les-Pernes...)Le 11 novembre donne l’occasion aux Français de fleurir les monuments aux morts et leurs cimetières, tandis que dans la culture britannique, les descendants des soldats ou de simples visiteurs n’hésitent pas à déposer, toute l’année, des poppies (coquelicots) ou des petits drapeaux..

En fonction des territoires, les tombes, françaises ou

britanniques, furent installées dans les cimetières communaux (Frévent, Boubers, Auxi-le-Château, Nédonchel...) ou dans des cimetières conçus spécialement (Pernes, Saint-Pol, Ligny-Saint-Flochel, Frévent, L igny -sur -Canche , Beauvo i r -Wavans). Une nécropole nationale française est créée à Saint-Pol, et quelques tombes isolées sont restées dans les cimetières communaux d’Anvin, Teneur, Pernes, Nédonchel, Ostreville, Foufflin et Auxi-le-Château.Chaque pays a aménagé ses cimetières selon ses propres conceptions architecturales et paysagères.

LES BRITANNIQUES :Le cimetière britannique reprend les dispositions édictées par la Commonwealth War Graves Commission dans l’organisation de ses sites. La pierre du souvenir est installée dans les cimetières accueillant plus de 400 tombes (Pernes, Ligny-Saint-Flochel). La croix du sacrifice dans ceux qui accueillent plus de 40 tombes (Saint-Pol, Frévent, Ligny-sur-Canche...). Les stèles sont identiques, dans un

souci de pureté esthétique, mais les inscriptions et symboles sont individualisés. Chaque tombe de soldat identifié comporte l’emblème religieux demandé par la famille, et parfois une épitaphe personnalisée.

L’ensemble des cimetières est en permanence fleuri, ce qui confère à ces lieux de mémoire un aspect horticole très marqué et soigné.Les tombes allemandes des cimetières de Ligny-Saint-Flochel et de Beauvoir-Wavans bénéficient du même traitement esthétique et horticole que les tombes britanniques.

LES FRANÇAIS :Le cimetière français répond davantage à des impératifs de construction que d’architecture, ce

qui en explique la simplicité. C’est la production en série, à faible coût et industrialisée qui a été le principe essentiel : les croix et stèles de béton sont réunies autour du drapeau tricolore. Seuls des rosiers rouges amènent une pointe de couleur. Nombre de soldats sont inhumés et identifiés dans le Pays du Ternois : 2894 Britanniques, 880 Français, 47 Allemands (Ligny-Saint-Flochel Beauvoir-Wavans), 11 Indiens (Pernes), 3 Chinois (Pernes) et 1 Belge (Saint-Pol).

LE SOUVENIRLes monuments aux morts sont les témoins les plus prégnants de la 1ère

Guerre mondiale dans nos communes. A l’échelle du territoire, ces monuments présentent des formes très variées.

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Les cimetières militaires français et britanniques cités précédemment… +

d’infos : www.cwgc.org et www.ternois-tourisme.com

rubrique Tourisme de mémoire

Les monuments aux morts des communes et les vitraux des églises citées

précédemment.Le jardin guerrier, aux

Jardins de Séricourt, 2, rue du bois :

www.jardindesericourt.com

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C’est à Saint-Pol que furent réunis les corps de quatre

soldats provenant des secteurs où la British Expedionary Force était engagée : Somme, Aisne, Arras et Ypres. Réunis au Directorate of Graves Registration and Enquiries (organisation qui enregistre les informations concernant les tombes et qui répond aux demandes d’information ou des demandes de photos de tombes), les corps sont placés dans une chapelle où le brigadier-général Wyatt et le lieutenant-colonel Gell désigne celui qui deviendra alors the unknown british warrior, à minuit, la nuit du 7 au 8

novembre. Le corps, est transféré à Boulogne-sur-Mer puis veillé par des «poilus » dans la nuit du 9 au 10 novembre. Le 10, le cercueil est transporté jusqu’au port et placé sur le Verdun, contre-torpilleur britannique baptisé de la sorte en l’honneur de la victoire française de 1916. Au soir du 10 novembre, le cercueil arrive à Douvres, où il est placé dans un train qui le conduit à Londres. Le soldat inconnu britannique est inhumé, « parmi les rois », le 11 novembre dans l’abbaye de Westminster, le même jour que le soldat inconnu français, à Paris, à l’Arc de Triomphe.

Afin de commémorer le souvenir de cette désignation, une stèle a été érigée dans le square Verdun, à Saint-Pol, le 7 novembre 1995.

THE UNKNOWN BRITISH WARRIORL’idée de créer une tombe pour un soldat inconnu (symbole du sacrifice des

soldats britanniques morts durant la guerre) a germé dès 1916, et a été concrétisée en 1920. Devant la couverture médiatique et la pression des familles endeuillées, les députés et gouvernement britanniques annoncent leur décision de mettre en

place cette idée à l’occasion des célébrations de l’armistice : le 11 novembre 1920.

1 Clovis GrimbertNé à Erin en 1897, il est poète, journaliste à Saint-Pol, directeur en chef et rédacteur d’un journal de tranchées « le 120 court ». Le succès est au rendez-vous dès la parution du premier numéro le 20 juillet 1915. Ce journal de front est gai et drôle, rempli de blagues spirituelles, de bons mots, et de (faux) potins. Le 11 juin 1918, Clovis est blessé mortellement en montant à l’assaut du plateau de Méry, dans la Somme. Le 46ème et dernier numéro du 120 Court, en décembre 1918, lui est entièrement consacré. Comme son confrère Jules Garçon, il est titulaire de la croix de guerre. (+ d’infos : www.memorialduternois.free.fr)

Jules GarçonAlias Georges Letervanic, il est né en 1888 à Saint-Pol. Auteur prolifique, il remporte plusieurs prix pour ses poèmes. Lors de la traversée de l’Oise le 14 octobre 1918, Jules Garçon, frappé par un éclat d’obus, est tué. Rapatrié en 1919, son corps repose dans le caveau familial au cimetière situé rue du Mont à Saint-Pol. Son nom est gravé, ainsi que celui de Clovis Grimbert au Panthéon, à Paris parmi les 546 noms des

« représentants de la pensée française morts pour la patrie ». (+ d’infos : www.memorialduternois.free.fr)

James McCuddenNé dans le Kent en 1895, il devient pilote et le 6 septembre 1916, il abat son premier avion. Il reçoit la Military medal, puis revendique cinq victoires et est promu Flying-commander. Devenu instructeur, il passe aux commandes du B Flight Squadron dont il change la manière de combattre : en cinq mois il revendique 52 victoires et reçoit la Victoria Cross. Souhaitant rester sur le front, il doit rejoindre sa nouvelle affectation, à Boffles, en juillet. Le 9, il se pose à Auxi, s’aperçoit de son erreur, redécolle, puis décroche et s’écrase. Gravement blessé, il meurt deux heures plus tard. Surnommé le « baron rouge britannique », c’est le pilote le plus décoré de la Royal air force. Il est inhumé au cimetière militaire de Wavans.

Captain Robert A. Little

Né en Australie, en 1895, formé en Angleterre, il rejoint en 1916 le Royal Naval Air Service. En novembre 1916 il abat ses

premiers avions allemands. Fin juillet 1917, il revendique 38 victoires et reçoit des distinctions. Le 22 mai, il revendique sa 47ème et dernière victoire qui fait de lui le premier des as de l’aviation australienne. Il meurt en partant combattre. Son avion est retrouvé démoli près de Nœux-les-Auxi, et son corps à côté. Il est inhumé au cimetière militaire de Wavans.

Lieutenant Robert "Roddy" Lemieux

Né en 1898 au Canada, il intègre le 22ème régiment canadien-français et se distingue lors de la bataille de Chérisy du 27 au 29 août 1918, bataille durant laquelle son régiment se fit décimer. Blessé, il est transféré à l’hôpital de Ligny Saint-Flochel. Avec 9 de ses camarades, il décède et est inhumé sur place. Son souvenir est présent dans l’église grâce à un vitrail offert par ses parents et son histoire est connue car son courage au combat a été relaté dans la presse canadienne, son père étant ministre. Avant de mourir, il prononça cette phrase, pour ses parents qui la feront graver sur sa tombe :

« Dites-leur que j’ai faitmon devoir ».

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Stèle du combattant inconnu britannique, place Verdun (à côté du monument

aux morts) à Saint-Pol

À VOIR TO SEE

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QUELQUES HISTOIRES DE MILITAIRES

Page 9: SUR LES TRACES DE LA GRANDE GUERRE - Mission ...remet au général les insignes de Grand-croix de la Légion d’honneur. Le 11 juillet 1915, au château de Monchy-Cayeux, c’est

Brochure réalisée par le Pays du TernoisInfos sur les activités touristiques :

www.ternois-tourisme.com / Tél. 03 21 03 46 16

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Légendes page 2Parc automobile français, Saint-Pol (Carte postale) • Cimetière militaire Britannique, Pernes (cl JP Johannès) • Infirmières britanniques, hôpital n°12, Saint Pol, 1918 (IWM Q3330) • Bataillon canadien, Pernes, 1916 (IWM Q1723) • Officier britannique avec un obus allemand, Ligny-Saint-Flochel, 1916 (IWM Q1689) • Troupe britannique quittant Saint-Pol, 1916 (IWM Q1608)

Légendes page 3Troupes britanniques, Roëllecourt, 1917 (CHT) • Prisonniers allemands dans l’usine Wintenberger, 1914 (carte postale) • Poste de garde, Saint-Pol, 1915 (carte postale) • Le général de Maud’huy à Saint-Pol, 1914/1915 (carte postale) • Remise de décorations aux spahis, Frévent, 1915 (carte postale)

Légendes page 4Le roi Georges V et le major Abercrombie, Frévent (IWM Q312) • Le roi Albert de Belgique et, derrière lui, le maréchal Haig, château de Brias, 14 mai 1917 (IWM Q2163) • Le prince de Galles au château de Hautecloque, février 1917 (coll. privée)

• Le général French et le général Foch, château de Cercamp, Frévent, été 1915 (coll. privée) • Le roi du Monténégro et le lieutenant-général Allenby, château de Brias, novembre 1916 (IWM Q4482)

Légendes page 5Rame de ravitaillement à Petit-Houvin, 1914/1915 (fonds Hallard) • Train de munition, Saint-Pol, 1915 (fonds Moret) • Construction du raccordement à Saint-Michel, 1915 (fonds Moret) • Troupe britannique marchant vers Frévent, 1918 (IWM Q330) • Cavaliers britanniques, vers Humières, 1918 (IWM Q9309) • Pont de la voie Frévent-Hesdin, Frévent, 1918 (William Redver Stark)

Légendes page 6Aérodrome d’Humières, 1918 (IWM Q12009) • Aérodrome de Canteraine, Saint-Pol, 1915 (Fonds CHT) • Pilotes britanniques et américains, Humières, 1918 (IWM Q12041) • Tombe de McCudden, cimetière militaire de Wavans (Pays du Ternois) • Aérodrome de Canteraine, Saint-Pol, 1915 (Fonds CHT)

Légendes page 7La reine Mary au Tank corps, Erin, 7 juillet 1917 (IWM Q3193) • Atelier moteur, Tank corps, Erin, 1917 (IWM Q 9881) • Ouvriers chinois, Tank corps, Erin, 1918 (IWM Q9900) • Magasin de pièces, Tank corps, Erin (IWM (Q 9875) • Chars préparés, Tank corps, Erin, 1918 (IWM Q9935) • Monument commémoratif, Bermicourt (cl JP Johannès)

Légendes page 10Test de tanks, Erin, 1918 (IWM Q9927) • Ecole d’entraînement, Ligny-Saint-Flochel, 1916 (IWM Q784) • Cavaliers britanniques s’entrainant dans l’Authie, 1918 (IWM Q9315) • Georges V assistant à une attaque d’entraînement, Ligny-Saint-Flochel, 1916, (IWM Q961) • Cavaliers de l’école d’artillerie britannique, Hautecloque, 1916 (Fonds CHT)

Légendes page 11Militaires britanniques blessés, 43rd casualty clearing station, 8 avril 1918 Frévent (IWM Q331 et Q333) • 12 stationnary hospital, Saint-Pol, février 1917 (IWM Q4723) • Dépôt des chevaux malades, Ligny-saint-Flochel, 1915 (Fonds CHT) • Infirmière soignant un officier britannique, près de Saint-Pol, 15 mai 1918 (IWM Q3264) • Le magasin des tabacs de Saint-Pol, transformé en hôpital français (carte postale) • Hôpital d’évacuation français, Frévent, 1915 (carte postale)

Légendes page 12Cimetière militaire de Wavans (cl JP Johannès) • Cimetières militaires français et britannique, Frévent (carte postale) • Carré militaire français, Boubers-sur-Canche (cl Pays du Ternois) • Tombes britanniques, Wavans (cl Pays du Ternois) • Cimetière militaire de Pernes (cl JP Johannès)

Légendes page 13Monument aux morts, Fortel-en-Artois, (cl JP Johannès) • Cimetière militaire britannique, Saint-Pol (cl Pays du Ternois) • Vitrail commémoratif, Marquay (cl Pays du Ternois) • Monument aux morts, Bouret-sur-Canche (cl Pays du Ternois) • Drapeaux canadiens, cimetière britannique, Ligny-Saint-Flochel, (cl Pays du Ternois)

Légendes page 14Installation de la stèle, Saint-Pol, en date du 07 novembre 1995 (Fonds CHT) • Sélection d’un corps, novembre 1920 (IWM Q 109517) • Stèle du combattant inconnu britannique, Saint-Pol, (cl JP Johannès)

les sources documentaires :

Cercle Historique du Ternois (CHT) • Imperial War Museum (IWM)

http://www.iwm.org.uk/ • Ph Mailly • JP Johannès

Bibliographie générale :

La Grande Guerre dans le Nord et le Pas-de-Calais (Y. Le Maner), Ternesia n°12 (CHT).

- Légendes, crédits photos et sources -(correspondance dans le sens de lecture : de gauche à droite, et de haut en bas)