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TITRE SURVEILLANCE PROVINCIALE DES INFECTIONS NOSOCOMIALES Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus … · 2018. 5. 16. · Surveillance provinciale des bactériémies à . Staphylococcus aureus. au Québec Institut national

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  • TITRE

    SURVEILLANCE PROVINCIALE DES INFECTIONS NOSOCOMIALES

    Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    PROTOCOLE

    Direction des risques biologiques et de la santé au travail

    Avril 2018

  • AUTEURS

    Comité de surveillance provinciale des infections nosocomiales (SPIN-BAC-SA)

    Danielle Moisan, microbiologiste-infectiologue, présidente de SPIN central et de SPIN-BAC-SA Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-St-Laurent, Centre Hospitalier du Grand Portage

    Claude Tremblay, microbiologiste-infectiologue, présidente de SPIN Centre hospitalier universitaire de Québec, Pavillon l’Hôtel-Dieu de Québec

    Lise-Andrée Galarneau, microbiologiste-infectiologue, présidente du CINQ Centre intégré universitaire de santé et de service sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, Centre hospitalier régional de Trois-Rivières

    Charles Frenette, microbiologiste-infectiologue Centre universitaire de santé McGill, Hôpital général de Montréal

    Christophe Garenc, conseiller scientifique Direction des risques biologiques et de la santé au travail, Institut national de santé publique du Québec

    Simon Lévesque, spécialiste en sciences biologiques et physiques sanitaires Laboratoire de santé publique du Québec, Institut national de santé publique du Québec

    Cindy Lalancette, spécialiste en sciences biologiques et physiques sanitaires Laboratoire de santé publique du Québec, Institut national de santé publique du Québec

    Josée Massicotte, médecin-conseil Direction de la santé publique, Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre

    Natasha Parisien, conseillère scientifique Direction des risques biologiques et de la santé au travail, Institut national de santé publique du Québec

    Isabelle Rocher, conseillère scientifique Direction des risques biologiques et de la santé au travail, Institut national de santé publique du Québec

    AVEC LA COLLABORATION DE

    Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ)

    MISE EN PAGE

    Murielle St-Onge, agente administrative Direction des risques biologiques et de la santé au travail, Institut national de santé publique du Québec

    Ce document est disponible intégralement en format électronique (PDF) sur le site Web de l’Institut national de santé publique du Québec au : http://www.inspq.qc.ca.

    Les reproductions à des fins d’étude privée ou de recherche sont autorisées en vertu de l’article 29 de la Loi sur le droit d’auteur. Toute autre utilisation doit faire l’objet d’une autorisation du gouvernement du Québec qui détient les droits exclusifs de propriété intellectuelle sur ce document. Cette autorisation peut être obtenue en formulant une demande au guichet central du Service de la gestion des droits d’auteur des Publications du Québec à l’aide d’un formulaire en ligne accessible à l’adresse suivante : http://www.droitauteur.gouv.qc.ca/autorisation.php, ou en écrivant un courriel à : [email protected].

    Les données contenues dans le document peuvent être citées, à condition d’en mentionner la source.

    Gouvernement du Québec (2018)

    http://www.inspq.qc.ca/http://www.droitauteur.gouv.qc.ca/autorisation.phpmailto:[email protected]

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec I

    Table des matières

    1 Contexte .......................................................................................................................................... 1 2 Objectifs et contenu de la surveillance........................................................................................ 3 3 Définitions ....................................................................................................................................... 5

    3.1 Définition d’une bactériémie à Staphylococcus aureus ........................................................ 5 3.2 Définition d’une bactériémie nosocomiale ............................................................................ 5 3.3 Définition d’une bactériémie considérée non nosocomiale ou acquise ailleurs ................... 6 3.4 Définition d’une souche de SARM ......................................................................................... 6 3.5 Porteur connu de SARM ........................................................................................................ 6

    4 Précisions pour la saisie des données ........................................................................................ 7 4.1 Déclaration cas par cas des bactériémies nosocomiales à S. aureus .................................. 7 4.2 Déclaration périodique des bactériémies à S. aureus considérées non nosocomiales

    ou acquises ailleurs ............................................................................................................... 7 5 Installations concernées par la surveillance ............................................................................. 11 6 Activités de l’installation et dénominateurs .............................................................................. 13 7 Organisation de la surveillance au sein de chaque installation .............................................. 15 8 Échéancier et transmission des données ................................................................................. 17 9 Analyse des données ................................................................................................................... 19 10 Diffusion des résultats ................................................................................................................. 21 11 Surveillance des souches de SARM ........................................................................................... 23 12 Contacts pour informations supplémentaires .......................................................................... 25 Références ........................................................................................................................................... 25 Annexe 1 Formulaire : Fiche d’infection Déclaration cas par.cas des bactériémies à

    S. aureus d’origine nosocomiale (catégories 1a, 1b, 1c) ............................................ 27 Annexe 2 Formulaire : Déclaration périodique des bactériémies.à S. aureus considérées

    non nosocomiales ou acquises ailleurs (catégories 1d, 2, 3, 4) ................................. 31 Annexe 3 Algorithme : origine présumée des cas de SA ............................................................. 35 Annexe 4 Délai requis pour acquisition nosocomiale .................................................................. 39

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 1

    1 Contexte Depuis les années 90, le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) est reconnu comme un agent pathogène nosocomial important dans les établissements de santé du Québec. La propagation rapide de cette souche résistante et les taux élevés de morbidité et de mortalité lui étant associés présentaient un défi de taille aux équipes de prévention et contrôle des infections nosocomiales, aux travailleurs de la santé et aux responsables de santé publique.

    La surveillance des bactériémies à Staphylococcus aureus a été d’abord été effectuée via les laboratoires cliniques par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) puis mise en place en janvier 2006 par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le réseau de surveillance provinciale des infections nosocomiales (SPIN) via un portail Internet sécurisé. Depuis avril 2013, la surveillance des bactériémies à Staphylococcus aureus est réalisée via le système d’information SPIN (SI-SPIN). Tous les centres hospitaliers de courte durée qui admettent plus de 1 000 patients par année ont l’obligation de participer à cette surveillance depuis janvier 2007.

    En plus de déterminer le nombre de bactériémies à S. aureus et de caractériser leur profil de résistance à la méthicilline, le programme permet de documenter leur origine présumée d’acquisition de manière à distinguer les bactériémies d’origine nosocomiale de celles non nosocomiales. De plus, la détermination du site infectieux d’origine des bactériémies nosocomiales à S. aureus permet de documenter la distribution des différents foyers primaires les plus fréquents à l’origine des bactériémies à S. aureus sensible à la méthicilline (SASM) et à SARM.

    Les bactériémies représentent une faible proportion de toutes les infections à SARM, mais leur surveillance nous permet de refléter l’efficacité des mesures de prévention et contrôle du SARM appliquées dans les installations. La surveillance provinciale est un bon moyen de connaître l’évolution des bactériémies à S. aureus dans la population et dans les installations du Québec. Elle permet surtout aux centres participants de suivre l’évolution de leurs taux d’incidence d’une année à l’autre, mais également de se comparer au regroupement d’installations ayant les mêmes caractéristiques.

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    3Institut national de santé publique du Québec 3

    2 Objectifs et contenu de la surveillance Les objectifs généraux de la surveillance sont les suivants :

    déterminer le pourcentage de SARM parmi toutes les hémocultures positives à S. aureusdocumentées dans le laboratoire de microbiologie d’une installation de courte durée;

    déterminer l’origine présumée de l’acquisition (nosocomiale ou non nosocomiale) desbactériémies à SASM et à SARM dans les installations de courte durée;

    établir les taux d’incidence des bactériémies nosocomiales causées par le SARM(par 10 000 jours-présence);

    déterminer le pourcentage de SARM parmi les bactériémies nosocomiales à S. aureus;

    déterminer les sites infectieux d’origine des bactériémies nosocomiales à S. aureus;

    suivre l’évolution temporelle et la diffusion géographique des taux d’incidence des bactériémiesnosocomiales à SARM;

    repérer précocement la survenue d’une problématique liée à l’augmentation du taux d’incidencedes bactériémies nosocomiales à SARM à l’échelle locale, régionale et nationale.

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 5

    3 Définitions 3.1 Définition d’une bactériémie à Staphylococcus aureus

    Présence de Staphylococcus aureus dans le sang chez un patient symptomatique [fièvre (> 38 °C rectale) ou frissons ou hypotension (ou hypothermie (< 36 °C), apnée ou bradycardie chez un enfant < 12 mois)].

    Doit rencontrer un des 2 critères suivants :

    une hémoculture positive (une ou deux bouteilles positives pour le même prélèvement) à S. aureusen l’absence d’une infection à un autre site (bactériémie primaire);

    OU

    une hémoculture positive (une ou deux bouteilles positives pour le même prélèvement) à S. aureuset une infection documentée à un autre site (culture positive au même germe ou germehabituellement retrouvé dans ce site d'infection = bactériémie secondaire).

    3.2 Définition d’une bactériémie nosocomiale1

    Hémoculture positive chez un patient hospitalisé depuis plus de 2 jours. Elle ne doit pas être présente ou en incubation au moment de l’arrivée du patient sauf si elle résulte d’un épisode de soins antérieur.

    Outre les bactériémies acquises en cours d’hospitalisation, les bactériémies suivantes, acquises dans le cadre de soins donnés en ambulatoire, sont aussi incluses dans le programme de surveillance. Soit celles associées :

    à l'hémodialyse que celle-ci ait lieu à l'hôpital ou dans un centre de jour;

    à une infection de site opératoire incluant les patients qui ont subi une chirurgie d'un jour;

    à un cathéter intravasculaire central chez un patient suivi en ambulatoire;

    aux instrumentations, procédures ou endoscopies effectuées en ambulatoire;

    à un épisode de soins à l’urgence.

    Sont exclues les :

    bactériémies secondaires à un site d'infection déjà présent à l'admission sauf s’il résulte d'unehospitalisation antérieure;

    bactériémies survenant chez les patients admis en soins prolongés, psychiatrie et pouponnière.

    1 Se référer aux Définitions des infections nosocomiales et au Protocole de surveillance provinciale des bactériémies nosocomiales dans les centres hospitaliers de soins généraux et spécialisés au Québec pour plus de renseignements sur les définitions.

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    6 Institut national de santé publique du Québec

    3.3 Définition d’une bactériémie considérée non nosocomiale ou acquise ailleurs

    Toute bactériémie à Staphylococcus aureus ne répondant pas à la définition de bactériémie nosocomiale.

    3.4 Définition d’une souche de SARM

    Une souche de S. aureus est résistante à la méthicilline (et à l’oxacilline) si elle rencontre un des critères suivants :

    la CMI pour l’oxacilline est ≥ 32mg/L;

    OU

    la CMI pour l’oxacilline est de 4, 8 ou 16 mg/L et que l’on peut confirmer par une techniqued’amplification génique que la souche possède le gène mecA;

    OU

    la CMI pour l’oxacilline est de 4, 8, ou 16 mg/L et que l’on peut confirmer par une méthoded’agglutination au latex que la souche fabrique un produit de ce gène, soit la protéine PBP2a ouPBP 2’;

    OU

    une zone d’inhibition de < 20 mm est observée sur gélose Mueller-Hinton en présence d’undisque de céfoxitine de 30 µg;

    OU

    la présence de croissance est observée sur une gélose de dépistage chromogénique ou unegélose de dépistage Mueller-Hinton additionnée de 4 % de NaCl et de 6 mg/L d’oxacilline ET undes critères précédents.

    3.5 Porteur connu de SARM

    Patient ayant déjà été diagnostiqué colonisé ou infecté par un SARM dans l’installation déclarante ou dans tout autre milieu de soins et dont la signalisation au dossier n’a pas encore été retirée par l’équipe de prévention des infections (défichage).

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 7

    4 Précisions pour la saisie des données Les bactériémies à Staphylococcus aureus seront déclarées selon deux méthodes distinctes à l’intérieur du logiciel SI-SPIN soit par :

    déclaration cas par cas (une fiche par cas) des bactériémies nosocomiales à S. aureus et dontl’origine présumée d’acquisition est :

    reliée à l’hospitalisation actuelle (catégorie 1a) ou antérieure (catégorie 1b) dans l’installationdéclarante (incluant les unités de soins de courte durée et la néonatalogie, mais excluant lesunités de longue durée, la psychiatrie et la pouponnière);

    reliée aux soins ambulatoires de l’installation déclarante décrits dans la section 4.2(catégorie 1c).

    déclaration périodique (agrégée par période de surveillance) des bactériémies à S. aureusconsidérées non nosocomiales ou acquises ailleurs et dont l’origine présumée d’acquisition est :

    reliée à une unité de longue durée de l’installation déclarante (catégorie 1d);

    reliée à un séjour dans une autre installation non déclarante (catégorie 2) ;

    d’origine communautaire, non reliée aux milieux de soins (catégorie 3);

    inconnue (catégorie 4).

    Un algorithme est présenté à l’annexe 3 comme guide dans la classification des origines présumées d’acquisition du S. aureus.

    4.1 Déclaration cas par cas des bactériémies nosocomiales à S. aureus

    Les bactériémies à S. aureus d’origine nosocomiale sont déclarées individuellement cas par cas depuis le 1er avril 2013. La saisie des données est effectuée sur SI-SPIN (voir Annexe 1) via le programme de surveillance des bactériémies nosocomiales (SPIN-BACTOT). Se référer au Protocole de surveillance provinciale des bactériémies nosocomiales dans les centres hospitaliers de soins généraux et spécialisés au Québec pour les précisions sur les définitions et sur la saisie des données.

    4.2 Déclaration périodique des bactériémies à S. aureus considérées non nosocomiales ou acquises ailleurs

    Cette section se rapporte aux bactériémies à S. aureus considérées non nosocomiales aussi nommées « acquises ailleurs » que dans les unités de soins de courte durée ou en ambulatoire qui font l’objet de surveillance et qui doivent être déclarées cas par cas. Elles incluent les bactériémies dont l’origine d’acquisition est une unité de soins de longue durée de l’installation déclarante, un séjour dans une autre installation non déclarante, une origine communautaire (non reliée aux milieux de soins) ou inconnue.

    La déclaration périodique des bactériémies à S. aureus acquises ailleurs se rapporte uniquement à l’origine présumée d’acquisition de la bactériémie.

    Aucune surveillance de complications ne sera effectuée dans le cas de ces bactériémies.

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    8 Institut national de santé publique du Québec

    4.2.1 DÉFINITION DES CATÉGORIES D’ORIGINE D’ACQUISITION CONSIDÉRÉES NON NOSOCOMIALES OU ACQUISES AILLEURS

    Catégorie 1 d : Cas relié à l’unité de soins de longue durée de l’installation déclarante

    Bactériémie diagnostiquée plus de 2 jours, soit à partir du surlendemain (J3) (voir annexe 4), après son arrivée sur une unité de soins de longue durée

    OU bactériémie diagnostiquée moins de 2 jours (J1, J2) après son admission (J1) sur une unité de soins de courte durée ou son enregistrement à l’urgence, après son transfert d’une unité de soins de longue durée de l’installation déclarante

    OU

    bactériémie diagnostiquée chez un patient non hospitalisé, mais ayant reçu des soins dans une unité

    de longue durée de l’installation déclarante

    Catégorie 2 : Cas relié à un séjour dans une installation non déclarante

    Bactériémie diagnostiquée moins de 2 jours (J1, J2) après son admission (J1) ou son enregistrement à l’urgence de l’installation déclarante ou chez un patient non hospitalisé

    ET

    transféré directement d’une autre installation ou ayant séjourné dans une autre installation ou ayant reçu des soins pouvant être à l’origine de l’infection primaire dans un de ses services ambulatoires, mais l’installation d’où origine l’infection ne participe pas à la surveillance.

    Bactériémie nosocomiale acquise dans une autre installation qui participe à la surveillance des bactériémies

    Dans le cas où l’acquisition de l’infection a eu lieu dans une installation participant à la surveillance, l’infirmière en prévention des infections doit :

    √ Communiquer avec l’infirmière en prévention des infections de l’installation où la bactériémie aété acquise et l’aviser que la déclaration doit être transférée à son installation.

    √ La bactériémie ne doit pas être déclarée dans aucune catégorie sur le portail de l’installationdéclarante puisque la bactériémie sera déclarée par l’installation où a été acquise l’infection.

    Catégorie 3 : Cas d’origine communautaire non relié aux milieux de soins

    Bactériémie diagnostiquée moins de 2 jours (J1, J2) après son admission (J1) ou son enregistrement à l’urgence à l’installation déclarante ou chez un patient non hospitalisé

    ET

    sans lien avec un milieu de soins dans les 2 jours précédents, 7 jours dans le cas d’une procédure, ou jusqu’à 30 ou 90 jours après une chirurgie (voir le document Définitions des infections nosocomiales pour la durée de surveillance de chacune des chirurgies).

    Pour les bactériémies à SARM de la catégorie 3, le nombre de bactériémies survenant chez un porteur connu de SARM doit être indiqué (inclure ces bactériémies dans le total de la catégorie 3 également)

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 9

    Catégorie 4 : Cas d’origine inconnue

    Bactériémie diagnostiquée moins de 2 jours (J1, J2) après son admission (J1) ou son enregistrement à l’urgence de l’installation déclarante ou chez un patient non hospitalisé

    ET

    impossible d’identifier l’origine d’acquisition.

    4.2.2 DÉCLARATION DES BACTÉRIÉMIES NON NOSOCOMIALES OU ACQUISES AILLEURS DANS SI-SPIN.

    La déclaration des bactériémies à S. aureus non nosocomiales ou acquises ailleurs s’effectue dans SI-SPIN via un formulaire (voir Annexe 2). Le nombre de bactériémies à SASM et à SARM de chacune des catégories (1d, 2, 3 et 4) doit y être inscrit à chaque période financière.

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 11

    5 Installations concernées par la surveillance Les installations répondant aux critères suivants ont l’obligation de participer à cette surveillance :

    appartenir à un CHSGS (centre hospitalier de soins généraux et spécialisés);

    avoir plus de 1 000 admissions en soins de courte durée/année, excluant les unités complètesenregistrées en soins de longue durée, psychiatrie et pouponnière (déterminées à partir desdonnées de MED-ÉCHO).

    Important

    La notion d’installation est différente de celle d’établissement (un établissement pouvant regrouper plusieurs installations). L’unité de surveillance est l’installation. Les équipes en prévention des infections qui gèrent plusieurs installations doivent fournir des informations séparées pour chacune d’entre elles.

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 13

    6 Activités de l’installation et dénominateurs Les installations participantes sont classées selon leur région sociosanitaire, leur taille (nombre de lits) et leur mission (universitaire, non universitaire). Un centre hospitalier est dit « universitaire » s’il offre des activités d’enseignement et de recherche aux niveaux pré et post-gradué dans la majorité des services médicaux offerts (sont inclus certains centres hospitaliers universitaires et instituts).

    Il est nécessaire de disposer de dénominateurs pour les calculs de taux de bactériémies à S. aureus d’origine nosocomiale. Le recueil d’information sur les dénominateurs est aussi important que le recueil des numérateurs (nombre de bactériémies). Les dénominateurs fournis dans le cadre de la surveillance des bactériémies nosocomiales serviront aux calculs pour la surveillance des bactériémies à S. aureus.

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 15

    7 Organisation de la surveillance au sein de chaque installation

    Du fait de la définition, il est nécessaire de rechercher activement les bactériémies à S. aureus à partir du laboratoire de microbiologie. Une révision des dossiers est nécessaire pour détailler l’origine présumée d’acquisition des bactériémies et pour recueillir les caractéristiques des patients ainsi que pour effectuer le suivi des complications dans le cas des infections nosocomiales.

    Une fiche de recueil de données individuelles et des fiches de recueil des dénominateurs sont également proposées et peuvent être adaptées aux besoins de chaque installation. Ces fiches sont disponibles sur le site du SI-SPIN de l’INSPQ.

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 17

    8 Échéancier et transmission des données Le nombre de cas par catégorie peut être saisi en tout temps durant la période en cours. Les dénominateurs et le nombre total de cas doivent être saisis dans un délai de 30 jours après la fin de la période administrative concernée. Le formulaire « Confirmation de saisie complétée par période » doit également être rempli. Après ce délai, des messages de relance seront envoyés en P-6, P-11 et P-13 aux installations n’ayant pas transmis leurs données et complété le formulaire.

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 19

    9 Analyse des données Une analyse descriptive (nombre de cas) est réalisée sur l’ensemble des bactériémies à S. aureus et SARM déclarées. Les taux d’incidence sont exprimés sous forme de densité d’incidence par 10 000 jours-présence, calculés en rapportant le nombre de bactériémies d’origine nosocomiale liées à l’installation déclarante (catégories 1a + 1b) au nombre de jours-présence pendant les périodes considérées.

    Taux d’incidence = Nombre de bactériémies (catégories 1a+ 1b) au cours d′une période donnéeNombre de jours présence au cours de la même période

    𝑋𝑋 10 000

    Les taux d’incidence estimés sont présentés avec des intervalles de confiance à 95 % (IC 95 %) calculés en approximation normale du logarithmique népérien (In) du taux. Des taux d’incidence périodiques agrégés sont présentés puisqu’ils reflètent mieux la distribution des données que la moyenne arithmétique.

    Pour la comparaison des taux d’incidence, un test Z de la différence du logarithme népérien des deux taux est utilisé.

    Pour la comparaison des proportions, un test de Wald avec le score z est utilisé.

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 21

    10 Diffusion des résultats Les résultats de chaque programme de surveillance sont publiés à la fin de chaque année

    administrative sur le site de l’INSPQ : https://www.inspq.qc.ca/infections-nosocomiales/spin.

    Les faits saillants, discussions, recommandations et orientations sont diffusés ultérieurement etdisponibles sur le site Web de l’INSPQ.

    Le système d’information pour la surveillance provinciale des infections nosocomiales (SI-SPIN)permet en outre à chaque région, installation et unité de soins d’extraire ses données brutes.

    Le portail de l’Infocentre de santé publique permet en outre à chaque région, installation et unitéde soins de produire des tableaux et figures automatisés et de se comparer auxinstallations/unités de la province ayant les mêmes caractéristiques.

    L’ensemble des analyses disponibles à l’Infocentre sont décrites dans une fiche intitulée Taux d’incidence de certaines infections nosocomiales (Système d’information pour la surveillance provinciale des infections nosocomiales SI-SPIN).

    Les activités de surveillance sont revues par le comité SPIN qui a la responsabilité de planifier la surveillance, revoir périodiquement les résultats, faire les ajustements nécessaires au système et organiser la production de rapports périodiques pour les installations participantes, le CINQ, les directions régionales de santé publique et le ministère de la Santé et des Services sociaux.

    Ces résultats peuvent générer des études et analyses supplémentaires qui feront l’objet de publications dans des journaux scientifiques.

    https://www.inspq.qc.ca/infections-nosocomiales/spin

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 23

    11 Surveillance des souches de SARM L’INSPQ réalise une surveillance en laboratoire des souches de SARM issues des hémocultures tous les 3 ans. Cette surveillance constitue un complément à la surveillance provinciale des infections nosocomiales (SPIN). Le devis a été élaboré avec l'accord du comité SPIN et la collaboration des épidémiologistes qui font la surveillance des bactériémies à S. aureus. Toutes les installations participant à la surveillance des bactériémies à S. aureus sont invitées à participer à cette surveillance.

    Définition d’une souche de SARM

    La surveillance des souches de SARM porte sur toutes souches répondant à la définition (voir section 4.4) et isolée d’une hémoculture, peu importe l’origine de la bactériémie (nosocomial ou non).

    Recueil des données

    Le recueil d’informations sur les données cliniques pour la surveillance des souches se fait sur une année administrative, soit du 1er avril au 31 mars de l’année suivante. L’annonce de la période de surveillance laboratoire ainsi que la procédure détaillant la marche à suivre sera acheminée aux laboratoires médicaux par le LSPQ en temps utile. Chaque installation doit faire parvenir au LSPQ toutes les souches de SARM isolées d’hémocultures (1/patient/28 jours) et remplir le formulaire pour chacune d’elle sur le portail SI-SPIN.

    Saisie des données dans le SI-SPIN

    Les renseignements suivants doivent être entrés sur le portail, dans le formulaire d’investigation pour la surveillance des souches :

    identification de la souche SARM;

    information sur le patient;

    origine d’acquisition présumée de l’infection à la source de la bactériémie à SARM;

    foyer primaire de l’infection à l’origine de la bactériémie;

    renseignements complémentaires pour les bactériémies d’origine communautaire (catégorie 3).

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 25

    12 Contacts pour informations supplémentaires Soutien SI-SPIN

    514 864-5196

    Courriel : [email protected]

    Références

    1. Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ), Définitions pour la surveillance desinfections nosocomiales dans les milieux de soins aigus, INSPQ, Avril 2015.

    2. NHSN-CDC, Bloodstream Infection Event (Central Line-Associated Bloodstream Infection andNon-central line-associated Bloodstream Infection, APRIL 2015. http://www.cdc.gov/nhsn/PDFs/pscManual/4PSC_CLABScurrent.pdf.

    3. SPIN-BACTOT, BACC ET HD, Surveillance des bactériémies nosocomiales dans les centreshospitaliers de soins aigus du Québec, version 4.1, Avril 2014.

    4. Clinical and Laboratory Standards Institute. 2015. Performance standards for antimicrobialsusceptibility testing; 25th informational supplement, M100-S25 (Jan. 2015).

    mailto:[email protected]://www.cdc.gov/nhsn/PDFs/pscManual/4PSC_CLABScurrent.pdfhttp://www.cdc.gov/nhsn/PDFs/pscManual/4PSC_CLABScurrent.pdf

  • Annexe 1

    Formulaire : Fiche d’infection Déclaration cas par cas des bactériémies à S. aureus d’origine nosocomiale

    (catégories 1a, 1b, 1c)

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 29

    Formulaire : Fiche d’infection Déclaration cas par cas des bactériémies à S. aureus d’origine nosocomiale (catégories 1a, 1b, 1c)

  • Annexe 2

    Formulaire : Déclaration périodique des bactériémies à S. aureus considérées non nosocomiales ou acquises

    ailleurs (catégories 1d, 2, 3, 4)

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 33

    Formulaire : Déclaration périodique des bactériémies à S. aureus considérées non nosocomiales ou acquises ailleurs (catégories 1d, 2, 3, 4)

    * Le nombre de porteurs connus parmi les cas communautaires est inclus dans le nombre total des cas d’origine

    communautaire, non reliés aux milieux de soins (catégorie 3). Il ne s’additionne pas au total des cas.

    - Nombre de porteurs connus parmi les cas communautaires ?*

  • Annexe 3

    Algorithme : origine présumée des cas de SA

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 37

    Algorithme : origine présumée des cas de SA

    Souche de S. aureus isolée d’une hémoculture chez un patient (première souche/patient)

    Date d’admission : ____/__/__

    Date de la bactériémie : ____/__/__

    Critères de laboratoire, un des critères suivants :

    1) CMI oxacilline ≥ 32mg/L;

    2) CMI oxacilline 4, 8 ou 16 mg/L et possède gène mecA;

    3) CMI oxacilline 4, 8, ou 16 mg/L et protéine PBP2a ou PBP 2’;

    4) zone d’inhibition < 20 mm avec disque céfoxitine 30 µg;

    5) croissance sur gélose chromogénique ou Mueller-Hinton 4 % NaCl et mg/L oxacilline et 1, 2, 3 ou 4

    NON OUI SASM SARM Diagnostic de la bactériémie

    Bactériémie reliée à un épisode de soins antérieur sur une unité de soins aigus

    OUI

    Bactériémie reliée à : - hémodialyse que celle-ci ait lieu à l'hôpital ou dans un centre de jour; - infection de site opératoire incluant les patients qui ont subi une chirurgie d'un jour; - cathéter intravasculaire central chez un patient suivi en ambulatoire; - instrumentations, procédures ou endoscopies effectuées en ambulatoire; - épisode de soins à l’urgence.

    Bactériémie reliée à un épisode de soins antérieur sur une unité de soins de longue durée

    OUI

    Bactériémie non reliée à un épisode de soins

    Pt admis < 2 jours Pt non admis Pt admis ≥ 2jours

    Déclaration cas par cas Déclaration périodique

    Unité de soins aigus

    Unité de soins de longue durée

    Cat. 1a

    Cat. 1d

    Cat. 1b

    Cat. 2

    Cat. 1c

    Cat. 1d

    Cat. 3

    Cat. 4

    NON OUI

    NON

    OUI NON

    NON

    OUI

    OUI Impossible de déterminer l’origine

    Installation déclarante?

  • Annexe 4

    Délais requis pour acquisition nosocomiale selon le type d’infection

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 41

    Délais requis pour acquisition nosocomiale selon le type d’infection

    Infection - colonisation Délai requis pour acquisition nosocomiale*

    Infection ou colonisation nosocomiales

    Après l’admission (admission = J1)

    Après le congé de l’hôpital ou de l’USI En ambulatoire

    Bactériémie À partir du

    surlendemain de l’admission (J3)

    Le jour même ou le lendemain

    du congé

    Voir protocole SPIN-BACTOT

    Bactériémie sur cathéter central acquise aux USI

    À partir du surlendemain de l’admission aux USI (J3)

    Le jour même ou le lendemain

    du départ des USI ----

    Autres infections SAUF infections de site opératoire et celles reliées à une procédure

    à partir du surlendemain de l’admission (J3)

    Le jour même ou le lendemain

    du congé

    Exclues de la surveillance

    Après l’insertion (Insertion = J1)

    Après le retrait En ambulatoire

    Bactériémie reliée à un cathéter iv ou une voie d’accès en hémodialyse

    À partir du surlendemain de

    l’insertion (J3)

    Le jour même ou le lendemain

    du retrait

    Jusqu’au lendemain du retrait

    Infection reliée à une procédure

    Bactériémie reliée à une procédure autre que l’insertion d’un cathéter

    Jusqu’à 7 jours après la procédure

    Bactériémie reliée à la procédure d’insertion d’un cathéter central

    Le jour même ou le lendemain de la procédure

    Infection de site opératoire

    Infection de site opératoire

    30 à 90 jours après la chirurgie selon le type de chirurgie

    Infection ou colonisation nosocomiale

    Après l’admission (Admission = J1)

    Après le congé de l’hôpital ou de l’USI

    En ambulatoire

    Colonisation à SARM

    3 jours après l’admission (soit à partir du J4)

    1 an après le congé

    Voir protocoles SPIN

    nouveaux SARM

    * Délai après le début des symptômes, l’apparition du 1er critère de diagnostic, ou le test de laboratoire. Ces règles s’appliquent aussi lors d’un transfert.

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    42 Institut national de santé publique du Québec

    Délais requis pour acquisition nosocomiale selon le type d’infection présentés sur des axes de temps

  • Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au Québec

    Institut national de santé publique du Québec 43

  • Centre d’expertise et de référence

    www.inspq.qc.ca

    Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus au QuébecAuteursTable des matières1 Contexte 2 Objectifs et contenu de la surveillance3 Définitions 3.1 Définition d’une bactériémie à Staphylococcus aureus3.2 Définition d’une bactériémie nosocomiale3.3 Définition d’une bactériémie considérée non nosocomiale ou acquise ailleurs3.4 Définition d’une souche de SARM3.5 Porteur connu de SARM

    4 Précisions pour la saisie des données 4.1 Déclaration cas par cas des bactériémies nosocomiales à S. aureus4.2 Déclaration périodique des bactériémies à S. aureus considérées non nosocomiales ou acquises ailleurs4.2.1 Définition des catégories d’origine d’acquisition considérées non nosocomiales ou acquises ailleurs4.2.2 Déclaration des bactériémies non nosocomiales ou acquises ailleurs dans SI-SPIN.

    5 Installations concernées par la surveillance 6 Activités de l’installation et dénominateurs7 Organisation de la surveillance au sein de chaque installation8 Échéancier et transmission des données9 Analyse des données 10 Diffusion des résultats 11 Surveillance des souches de SARM12 Contacts pour informations supplémentairesRéférencesAnnexe 1 Formulaire : Fiche d’infection Déclaration cas par cas des bactériémies à S. aureus d’origine nosocomiale (catégories 1a, 1b, 1c)Annexe 2 Formulaire : Déclaration périodique des bactériémies à S. aureus considérées non nosocomiales ou acquises ailleurs (catégories 1d, 2, 3, 4)Annexe 3 Algorithme : origine présumée des cas de SAAnnexe 4 Délais requis pour acquisition nosocomiale selon le type d’infection