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1 MASTER Erasmus Mundus « Europhilosophie » Mobilité 20122013 à l’université de Hosei (Japon) Aperçu Tous les ans, 5 étudiants européens Erasmus Mundus peuvent bénéficier d’une bourse de la Commission Européenne pour un semestre d’étude à l’université de Hosei au Japon. Le semestre à Hosei donne lieu à une évaluation et est validé par l’obtention de 30 ECTS. dates de la mobilité : 1 er avril-30 juin 2013 période de la mobilité : Semestre 2 de la formation EuroPhilosophie responsable de la mobilité à Hosei : Prof. Shin Abiko responsable EuroPhilosophie de la mobilité à Hosei : Arnaud François site web : http://www.europhilosophie.eu/mundus/ http://hitec.i.hosei.ac.jp/~ERASMUS/ L’université de Hosei réserve une chambre individuelle à chaque étudiant dans un foyer proche de l’université Elle offre une aide au logement à chaque étudiant Erasmus Mundus EuroPhilosophie Mobilité en 2012-13 ►L’offre de cours d’avril-juin 2013 consiste dans 3 modules représentant en tout quinze séances de cours de 120 min, dispensés en français en principe par trois enseignants japonais et un enseignant européen. Les 3 modules sont intitulés respectivement : « Métaphysique », « Phénoménologie » et « Philosophie des sciences ». Les universitaires européens boursiers EuroPhilosophie qui accompagneront les étudiants en 2012-13 sont : Rocco Ronchi (professeur à l’Université dell’Aquila, Italie) Florence Caeymaex (chercheur qualifié au FNRS / Université de Liège, Belgique)

Syllabus Hosei

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MASTER Erasmus Mundus « Europhilosophie »

Mobilité 2012-2013

à l’université de Hosei (Japon)

◆Aperçu

Tous les ans, 5 étudiants européens Erasmus Mundus peuvent bénéficier d’une bourse de la

Commission Européenne pour un semestre d’étude à l’université de Hosei au Japon.

Le semestre à Hosei donne lieu à une évaluation et est validé par l’obtention de 30 ECTS.

dates de la mobilité : 1er

avril-30 juin 2013

période de la mobilité : Semestre 2 de la formation EuroPhilosophie

responsable de la mobilité à Hosei : Prof. Shin Abiko

responsable EuroPhilosophie de la mobilité à Hosei : Arnaud François

site web : http://www.europhilosophie.eu/mundus/

http://hitec.i.hosei.ac.jp/~ERASMUS/

L’université de Hosei réserve une chambre individuelle à chaque étudiant dans un foyer proche de

l’université

Elle offre une aide au logement à chaque étudiant Erasmus Mundus EuroPhilosophie

◆Mobilité en 2012-13

►L’offre de cours d’avril-juin 2013 consiste dans 3 modules représentant en tout quinze séances de

cours de 120 min, dispensés en français en principe par trois enseignants japonais et un enseignant

européen. Les 3 modules sont intitulés respectivement : « Métaphysique », « Phénoménologie » et «

Philosophie des sciences ».

►Les universitaires européens boursiers EuroPhilosophie qui accompagneront les étudiants en

2012-13 sont :

Rocco Ronchi (professeur à l’Université dell’Aquila, Italie)

Florence Caeymaex (chercheur qualifié au FNRS / Université de Liège, Belgique)

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Ciprian Jeler (post-doctorant à l’Université Alexandru Ioan Cusa de Iasì, Roumanie)

► Les universitaires japonais (et européens invités) qui participent à l’enseignement de la mobilité à

l’Université de Hosei en 2012-13 sont :

Osamu Kanamori (professeur, Université de Tokyo)

Izumi Suzuki (professeur, Université de Tokyo)

Yasuhiko Murakami (professeur associé, Université d’Osaka)

Hisashi Fujita (maître de conférences, Universite de Kyushu Sangyo)

Masato Goda (professeur, Université Meiji)

Kazuyuki Hara (professeur associé, Université de Tokyo)

Tetsuya Kono (professeur, Université de Rikkyo)

Vincent Giraud (chercheur invité, Université de Kyoto)

Jean Gayon (professeur, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, Institut d’histoire et de philosophie

des sciences et des techniques)

Thierry Hoquet (professeur, Université Lyon III-Jean Moulin, membre junior de l’Institut universitaire

de France)

► Les noms des quatre ou cinq enseignants qui se chargent de chacun des trois modules sont

respectivement :

« Métaphysique » : Rocco Ronchi, Hisashi Fujita, Vincent Giraud et Izumi Suzuki

« Phénoménologie » : Florence Caeymaex, Kazuyuki Hara, Yasuhiko Murakami et Masato Goda

« Philosophie des sciences » : Ciprian Jeler, Jean Gayon, Thierry Hoquet, Osamu Kanamori et

Tetsuya Kono

◆ Syllabus de cours du module « Métaphysique »

□Rocco Ronchi (6 cours)

Vers l’immanence absolue

Introduction

• Le concept de “métaphysique”

• La métaphysique classique en tant que dépassement de l’expérience

• La métaphysique des modernes : l’expérience comme absolu

• Les deux lignes de la pensée moderne : 1) finitude et transcendance 2) infini et

immanence absolue

Leçon 1

L’instauration du fondement de la métaphysique : L’introduction à la métaphysique (1903) de Bergson

par rapport à Kant et le problème de la métaphysique de Heidegger (1929)

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• L’ontologie fondamentale de Heidegger en tant que répétition de l’instauration

kantienne du fondement de la métaphysique

• La finitude comme « vérité ontologique »

• L’essence finie de la connaissance (intuitus originarius et intuitus derivativus)

• La métaphysique comme anthropologie

• La question métaphysique fondamentale

• Concept et intuition dans Bergson

• L’intellect en tant que faculté de l’analyse dans Bergson

• La métaphysique en tant que science spéculative

Leçon 2

Le nouveau domaine d’origine pour l’instauration du fondement de la métaphysique: l’absolu comme

infini. Au-delà de l’apriori de la corrélation universelle entre monde et conscience du monde

• Le principe de la corrélation universelle dans la pensée phénoménologique

(Husserl)

• L’intentionnalité de la conscience

• La méthode bergsonienne et la réduction phénoménologique

• L’intuition bergsonienne comme connaissance absolue

• Les deux sens de l’absolu selon Bergson: l’infini actuel et l’infini potentiel

• Intuition, interprétation et création

• L’analyse infinitésimale comme modèle

• Les deux sens de l’absolu: science e métaphysique

Leçon 3

La critique bergsonienne de la métaphysique. La troisième conception de la causalité et la

reformulation bergsonienne du principe de plénitude et de continuité

• L’illusion métaphysique fondamentale: l’idée du néant

• La déconstruction bergsonienne de la question guide de la métaphysique

• Le concept bergsonien de causalité métaphysique

• La psychologie postulée par la métaphysique classique (la notion

aristotélicienne d’ “intellect agent”)

• La reformulation bergsonienne du principe de plénitude

• La fondation du monisme absolu

Leçon 4

L’absolutisation du devenir et la question de la individuation

• Le problème du “continu” (Bergson et Aristote)

• La nature paradoxale de la “limite”

• La conception prédicative du devenir (Aristote)

• Le devenir comme acte pur (Bergson)

• Le mouvant et le cogito

• L’esprit en tant qu’effort

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• La différence comme actualisation (le virtuel)

• Le vivant comme activité d’individuation permanente (Bergson e Simondon)

• Les deux multiplicités

Leçon 5

La fondation du matérialisme spéculatif

• La matière comme « ensemble des images »

• La notion d’ « image en soi »

• Bergsonisme et phénoménologie

• L’aporie phénoménologique

• La notion de « champ transcendental impersonnel »

• La notion ruyerienne de « surface absolue »

• La notion deleuzienne de « plan d’immanence »

Leçon 6

L’acte du vivant

• Le vivant en tant que acte pure

• Acte et mouvement

• Praxis et Poiesis (Aristote)

• La critique bergsonienne du dispositif puissance/acte

• Grammatique et pragmatique du vivant

• La notion de « schème dynamique »

• Le syllogisme disjonctif

Bibliographie

• Henri Bergson, L’Évolution créatrice, (chap. IV), Œuvres, Puf, Paris 1959

• Henri Bergson, Matière et mémoire, (chap. I), Œuvres, Puf, Paris 1959

• Henri Bergson, Introduction à la métaphysique, Œuvres, Puf, Paris 1959

• Henri Bergson, Histoire de la mémoire et de la métaphysique, (1° et 2° conférences),

« Annales bergsoniennes », II, Bergson, Deleuze, la phénoménologie, Puf, Paris 2004

• Henri Bergson, L’effort intellectuel, dans H. Bergson L’énergie spirituelle, Œuvres,

Puf, Paris 1959

• Gilles Deleuze, Cinema 1. L’image mouvement, Minuit, paris 1983 (chap. I, IV)

• Martin Heidegger, Kant et le problème de la métaphysique, (chap. I et IV), Gallimard,

Paris 1953

• Martin Heidegger, Qu est-ce que la métaphysique?, Nathan, Paris 1998

• Pierre Montebello, Deleuze, Vrin Paris 2008

• Raymond Ruyer, Néofinalisme, Puf, Paris 2012 (chap. IX et X)

• Jean Paul Sartre, La Transcendance de l’Ego, Vrin, Paris 1978

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□Izumu Suzuki (3 cours)

Cours 1 : …

Cours 2 : …

Cours 3 : …

Bibliographie

□Hisashi Fujita (3 cours)

Métaphysique et métaphore

La métaphore est souvent considérée on rigoureuse de la vérité. D’après la définition la plus célèbre

qu’a proposée Dumarsais en 1730, la métaphore est « une figure par laquelle on transporte, pour ainsi

dire, la signification propre d’un mot à une autre signification qui ne lui convient qu’en vertu d’une

comparaison qui est dans l’esprit ». Or, un philosophe français définissait l’intuition philosophique

comme une « sympathie par laquelle on se transporte à l'intérieur d'un objet pour coïncider avec ce

qu'il a d'unique et par conséquent d'inexprimable » (Henri Bergson, Introduction à la métaphysique).

Nous partons à une recherche aventureuse pour se demander s’il y a un rapport dissimulé et complexe

certes mais fondamental, un des « transports amoureux » pour ainsi dire, entre le métaphysique et le

métaphorique.

Plan du cours (provisoire)

1. La complicité de la métaphysique et de la métaphore (d’Aristote à Heidegger)

2. La métaphore et l’analogie (Bergson)

3. Débat contemporain autour de la métaphore (Ricœur vs. Derrida)

Bibliographie

Cours 1. Aristote, Poétique, Rhétorique.

Cours 2. Bergson, La pensée et le mouvant.

Cours 3. Ricœur, La métaphore vive. Derrida, « La mythologie blanche », « Le retrait de la

métaphore ».

□Vincent Giraud (3 cours) :

Le temps chez saint Augustin

L’un des aspects les plus fameux de la pensée de saint Augustin (354-430) est à coup sûr la

compréhension qu’il propose du temps. La philosophie contemporaine reconnaît à l’évêque d’Hippone

le mérite d’avoir, bien avant Husserl, et sous le nom de distentio animi, conçu la temporalité comme

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acte de l’esprit, procédant de la sorte à une véritable « subjectivation » du temps.

Néanmoins, pour révéler toute sa portée philosophique, le célèbre livre XI doit être replacé

dans le mouvement d’ensemble des Confessions. Or, celles-ci se présentent avant tout à nos yeux

comme le parcours herméneutique d’un ego en quête de sa propre vérité en Dieu, et donc comme

chemin d’accès vers une interprétation authentique de soi et du monde.

Il s’agira alors, au fil ce ces trois séances, de rendre raison de l’ensemble de la conception

augustinienne du temps à partir de sa dimension herméneutique. Le temps apparaîtra ainsi en son

fond comme déploiement de la signification, à partir de laquelle se décide, dans le comprendre et

l’interpréter, le destin propre de l’ego.

Première séance : Le phénomène du temps : Quid est tempus ?

Deuxième séance : Temporalité et existence : Distentio

Troisième séance : Temporalité et salut : Extensio

Indications bibliographiques

AUGUSTIN, Confessions, trad. Tréhorel et Bouissou, Paris, Bibliothèque augustinienne

(BA),13 et 14, Paris, Institut d’Études Augustiniennes, 1998.

PLOTIN, traité 45 (Ennéades, III, 7), in Traités 45-50, trad. sous la direction de Luc Brisson et

Jean-Frnaçois Pradeau, Paris, GF Flammarion, 2009, p. 13-126.

BOCHET (I.), « Variations contemporaines sur un thème augustinien : l’énigme du temps »,

Recherches de science religieuse, 2001, 89-1, p. 43-66

FISCHER (N.), « Confessiones XI. "Distentio animi". Ein Symbol der Einflüchtung des

Zeitlichen », in N. Fischer & C. Mayer, Die Confessiones des Augustinus von Hippo. Einführung und

Interpretation zu den dreizehn Büchern, Freiburg-Basel-Wien, Herder, 1998, p. 489-552

FLASCH (K.), Was ist Zeit ? Augustinus von Hippo. Das XI. Buch der Confessiones.

Historisch-philosophische Studie. Text, Übersetzung, Kommentar, Frankfurt a. M., Klostermann, 1993

GUITTON (J.), Le temps et l’éternité chez Plotin et saint Augustin, Paris, Vrin, 2004 [1933].

MARION (J.-L.), « Le temps ou l’événement », in Au lieu de soi, op. cit., Chap. V, p. 261-313.

O’DONNELL (J. J.), Commentary on Augustine’s Confessions, 3 vol., Oxford, Clarendon

Press, 1992

RICŒUR (P.), « Les apories de l’expérience du temps : le livre XI des Confessions de saint

Augustin », in Temps et récit, I, Paris, Seuil, 1991 [1983], p. 21-65

ROMANO (C.), « Augustin et la subjectivation du temps », in L’événement et le temps, Paris,

PUF, 1999, p. 90-124.

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◆ Syllabus de cours du module « Phénoménologie »

□FLORENCE CAEYMAEX

Finitude et liberté : la phénoménologie dans la philosophie en France au XXe siècle.

La réception française de la phénoménologie (Husserl, Heidegger) a imprimé à celle-ci une

signification existentielle et anthropologique. Qu’est-ce qu’une phénoménologie existentielle ? Pour

comprendre ce tournant, il faut remonter à Kant et au problème de la finitude du sujet, tel qu’il a été

posé dans le cadre de la philosophie transcendantale. Nous montrerons, à travers deux figures

majeures de la phénoménologie, Sartre et Merleau-Ponty, que l’ « analytique de la finitude » (Foucault)

acquiert une signification pratique, à travers une problématisation renouvelée de la liberté et du sujet,

et de leur inscription dans le monde et l’histoire.

Plan du cours (provisoire)

1. La question de la finitude (débat de Davos, Les mots et les choses de Foucault)

2. La question de l’intuition (Bergson, Husserl, phénoménologie française)

3. Conscience transcendantale, conscience intentionnelle, existence (Sartre, Merleau-Ponty et

la phénoménologie de Husserl)

4. Le négatif et le statut de la liberté dans la philosophie de Sartre

5. La dialectique : nécessité et liberté (Sartre et Merleau-Ponty)

6. Finitude et liberté, la pensée aux limites.

□Masato Goda (3 cours)

1: Maitre Dogen et les philosophes japonais

Eihei Dogen (1200-1253)est le plus grand maître de l'école Soto du bouddhisme Zen. C'est lui

qui l'a introduit au Japon. Cela n'est pas discutable. Et pourtant, sa présence ne se limite jamais au

bouddhisme Zen. On pourrait même dire qu'il est un des plus grands penseurs du Japon. Ce n'est point

par hasard que les philosophes japonais tels que Testuro Watsuji, Hajime Tanabe se sont intéressés à

Dogen et nous ont laissé des textes très importants sur lui dans les années 1930. Je me proposerait

d'en éclaircir les enjeux.

2: Du néo-conficianisme à la ''tetsugaku''(philosophie)

Le néo-confucianisme était un système de pensée officiellement adopté par le syogounat de

Tokugawa. Mais il a survécu longtemps à la Restauration de Meiji : même aujourd'hui, le confucianisme

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ou le néo-confucianisme persévère peut-être au fond de nous en tant que ethos secret,et détermine,

souvent à notre insu, nos attitudes envers les courants divers de la philosophie occidentale. A ce

sujet, je voudrais tenter une sorte d'archéologie du savoir en prenant les cas Amane Nishi, Yukichi

Fukuzawa, Tetsujiro Inoue.

3: Levinas au Japon

Le Japon est un des pays où les textes de Emmanuel Levinas ont été lus le plus. En effet, le

nombre des cherchers qui s'intéressent à Levinas augmente de plus en plus.Mais pourquoi le public

japonais aime tellement l'écriture de Levinas ? Nous n'y avons pas encore trouvé la réponse

pertinente. A travers la lecture des textes de Mitsuyuki Kiyosawa, Masao Maruyama, Shuichi Kato, je

me proposerait d'y répndre.

□Kazuyuki HARA (3 cours)

L’analyse et le désir : la place de la psychanalyse dans l’histoire de l’analyse

Dans ce cours nous nous proposons d’examiner la place que la psychanalyse pourrait occuper

dans l’histoire de la notion d’analyse qui impliquait originairement la supposition (dans la géométrie) et

la décomposition (dans la logique), sous l’hypothèse de travail que la psychanalyse, surtout lacanienne,

en a marqué une nouvelle étape, avec un certain retour à la notion suppositionnelle de l’analyse,

qu’elle accomplit au sein et à la limite même de sa conception décompositionnelle, qui dominait la

période moderne de son histoire.

Cours 1 : Supposer et décomposer : deux modalités de l’opération « analytique »

Cours 2 : La configuration moderne de la notion d’analyse : origines et limites

Cours 3 : Une autre « révolution analytique » chez Jacques Lacan

Bibliographie

Les travaux de Jacques Lacan :

- De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité suivi de Premiers Ecrits

sur la paranoïa. Paris, Ed. du Seuil, 1975, 412 p.

- Ecrits, Ed. du Seuil, Paris, 1966, 923 p.

- Autres écrits, Ed. du Seuil, Paris, 2001, 614 p.

Le Séminaire (texte établi par Jacques-Alain Miller, Ed. du Seuil, Paris) :

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Livre I Les écrits techniques de Freud, 1975, 316 p.

Livre II Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la

psychanalyse, 1978, 375 p.

Livre III Les psychoses, 1981, 363 p.

Livre IV La relation d'objet, 1994, 435 p.

Livre V Les formations de l’inconscient, 1998, 522 p.

D’autres travaux :

Aristote, Seconds analytiques, Paris, Ed. Flammarion, 2005.

Benveniste, Emile, « Les niveaux de l’analyse linguistique », in Problèmes de linguistique

générale, I, Paris, Tel/Galli¬mard, 1966.

Collectif, La notion d’analyse, Presses universitaires du Mirail, 1992.

Descartes, René, « Règles pour la direction de l’esprit », « Discours de la méthode », in

Œuvres philosophiques, tome I, 1618-1637, Paris, Editions Classiques Garnier, 2010.

Foucault, Miche, Naissance de la clinique, Paris, PUF, 1963.

Hara, Kazuyuki, « La naissance de l’homo analyticus », in Amour et savoir. Etudes

lacaniennes, Tokyo, Collection UTCP, 2011, 267 p.

Poe, Edgar Allan, « La lettre volée », « Le double assassinat dans la rue Morgue », in

Histoires extraordinaires, Paris, Michel Lévy Frère, 1875.

□Yasuhiko Murakami (3 cours)

De l’inconscient phénoménologique au niveau de l’action – La phénoménologie dans la

« Qualitative Research » -

Dans le domaine de la recherche qualitative des « Nursing Studies », on commence à utiliser la

méthode phénoménologique. Je voudrais présenter dans ce cours quelques exemples de l'analyse des

data empiriques (l'enregistrement de mes entretiens avec les infirmières spécialisées dans l’unité de

dialyse et dans le soin des cancers de l’enfant).

Cette année, je me concentre sur la question du temps et de l’espace, du point de vue de la

formation de l’action. Au niveau de l’action, chacun a sa propre structure spatio-temporelle qui est

foncièrement contingente et irréductible. Il est par ailleurs significatif que cette structure du temps et de

l’espace échappe le plus souvent à la conscience du sujet.

1ère séance

« L’unité de dialyse comme un « panopticon » »

La salle de dialyse se structure en vue de la visibilité des patients. Elle adopte parfois une

structure presque à la manière de panopticon foucaldien. Ce qui est intéressant de constater que, tout

comme le constate Foucault, non seulement les patients mais aussi les infirmières qui y travaillent sont

Page 10: Syllabus Hosei

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dominées par les règles imposées à travers cette structure. C’est la spatialité de la salle qui est le sujet

dominant dans cette pratique.

L’effort de l’infirmière (Mlle. D) consiste à s’évader de l’impératif de cette spatialité. Pourtant, cet

effort résulte dans l’ambiguité et l’ambivalence qui se manifestent à chaque moment de sa pratique.

2e séance

« la formation rhizomique du sujet-agent dans le soin à domicile »

Après le premier entretien, Mlle. D s’est déplacée au cadre du soin à domicile et elle a découvert

une manière de la pratique complètement différente. Le patient et les infirmières retrouvent leur

initiatives et forment une autre structure du « sujet-agent ». Il s’agit d’un sujet formé des intervenants

pluriels, qui se transforme à chaque moment selon l’exigence de la situation en vue de réaliser le désir

du patient. La spatialité du champ de la pratique se coïncide avec cette formation du sujet.

3e séance

« Du sublime mathématique dans le soin des cancers de l’enfant »

Dans le soin des cancers de l’enfant, Mme. G. met entre parenthèse l’existence du futur. Face à

la mort précoce des enfants, le futur où on pourrait réaliser son désir s’avère comme une illusion. Il y

reste la conscience temporelle encadrée par la dialectique entre le présent et la durée prédéterminée

de la vie entière de chacun. Dans cette condition, Mme. G essaie de trouver une pratique appropriée

pour accompagner l’enfant mourant et la famille. En partant de cette temporalité non-linéaire, sa

pratique forme une topologie singulière de la pratique.

◆ Syllabus de cours du module « Philosophie des sciences »

□CIPRIAN JELER(6 cours)

Aspects de la causalité dans les débats actuels sur la théorie de l'évolution

Résumé du cours

Ce cours vise à mettre explicitement en rapport deux débats contemporains portant sur

quelques notions-clé de la théorie de l’évolution. L’un de ces débats, ayant lieu depuis une dizaine

d’années en philosophie de la biologie, porte sur le statut causal de la sélection naturelle. L’autre, plus

ancien et traversant en quelque sorte la théorie de l’évolution depuis Darwin, porte sur la possibilité, la

nécessité, mais aussi les manières de concevoir la sélection naturelle à des niveaux multiples, et non

seulement au « simple » niveau de l’organisme. En exposant pourtant d’une manière compréhensive

ces deux débats, nous voudrions montrer en quoi ils sont profondément apparentés et en quoi une

clarification philosophique satisfaisante de la notion de causalité serait nécessaire pour nous faire sortir

des cadres théoriques strictes qui sont à la racine des deux débats.

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Plan du cours :

1. Cours introductif : les notions de sélection naturelle, dérive génétique aléatoire.

2. La conception statistique (non-causale) et les deux conceptions causales (individualiste et

populationniste) de la sélection naturelle.

3. Quelle notion de causalité pour la sélection naturelle ?

4. « L’extension hiérarchique du darwinisme » et les différentes manières de concevoir la sélection

naturelle à des niveaux multiples.

5. Quelle notion de causalité pour la sélection naturelle à des niveaux multiples ?

6. Ouvertures et pertinence de la notion de sélection naturelle à des niveaux multiples : altruisme,

transitions évolutives, émergence.

Bibliographie :

Cours no. 1 :

1. Thomas Pradeu : « Philosophie de la biologie », in A. Barberousse, D. Bonnay, M. Cozik (dir.)

Précis de philosophie des sciences, Vuibert, 2009.

2. Sous-chapitre 3.2., sur la distinction entre « Selection of and selection for », de Elliott Sober

(1984) The Nature of Selection: Evolutionary Theory in Philosophical Focus, Cambridge MA: MIT

Press), pp. 97-102.

Cours no. 2 et 3 :

1. Matthen, M. and Ariew, A. (2009) ‘Selection and Causation’, Philosophy of Science 76,

201–224.

2. Bouchard, F. and Rosenberg, A. (2004) ‘Fitness, Probability and the Principles of Natural

Selection’, British Journal for the Philosophy of Science 55, 693–712.

3. Millstein, R. (2006) ‘Natural Selection as a Population-Level Causal Process’, British Journal

for the Philosophy of Science 57, 627–653.

4. Shapiro, L. and Sober E. (2007), ‘Epiphenomenalism: The Do’s and the Don’ts’, in Thinking

about Causes: From Greek Philosophy to Modern Physics, eds. G. Wolters and P. Machamer,

Pittsburgh: University of Pittsburgh Press, 235–264.

Cours no. 4 et 5 :

1. Lewontin, R. C. (1970) ‘The Units of Selection’, Annual Review of Ecology and Systematics 1,

1–18.

2. Wilson, D. S. (1989) ‘Levels of Selection: an Alternative to Individualism in Biology and the

Human Sciences’, in Conceptual Issues in Evolutionary Biology, ed. Elliott Sober, Cambridge MA: MIT

Press, third edition, 63–75.

3. Okasha, S. (2005) ‘Altruism, Group Selection and Correlated Interactions’, British Journal for

the Philosophy of Science 56, 703–725.

Cours no. 6 :

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1. Okasha, S. (2005) ‘Multilevel Selection and the Major Transitions in Evolution’, Philosophy of

Science 72, 1013–1025.

□Jean Gayon (3 cours)

Épistémologie de la biologie: question de l’autonomie des sciences de la vie

Les sciences de la vie sont-elles de provinces des sciences physico-chimiques, ou sont-elles

autonomes dans leurs méthodes et dans leurs théories? Depuis qu’il existe une « biologie » (terme

apparu au début du 19e siècle), cette question générale a hanté les réflexions philosophiques sur cette

science. Elle a connu cependant des renouvellements importants à l’époque contemporaine, dans ce

qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler « Philosophie de la biologie » dans la littérature internationale.

Trois exemples seront développés.

1. La première leçon portera sur la question de savoir s’il est légitime de parler de « lois » en

biologie. Ce débat contemporain n’a de sens qu’à la lumière du concept exigeant et passablement

restrictif du concept de loi qui a prévalu en philosophie des sciences depuis les propositions que les

philosophes des sciences néo-positivistes ont fait sur ce sujet. Je commencerai par discuter la

définition reçue des lois comme « énoncés universels de portée illimitée », puis je montrerai que les

généralisations biologiques ne satisfont pas, ou quasiment jamais, cette exigence. Je montrerai que

ceci résulte du fait que les généralisations biologiques portent sur des êtres ou groupe d’êtres qui ont

résulté d’une histoire évolutive singulière et unique. J’examinerai enfin les problèmes particuliers

soulevés par la théorie de l’évolution elle-même, et en particulier le principe de sélection naturelle, dont

le statut de loi est aussi problématique, non pas parce que sa portée universelle serait limitée, mais

parce que sa forme le rend proche d’une tautologie.

2. La seconde leçon portera sur la notion de modèle, abondamment utilisée aujourd’hui en

philosophie des sciences, en particulier en philosophie de la biologie, pour éviter les problèmes

soulevés par le concept de loi. Je donnerai d’abord caractérisation générale de la méthode des

modèles dans les sciences : cette méthode, dont l’usage remonte à la Renaissance, est fondée sur

l’analogie. Elle consiste à étudier les propriétés d’un objet qui ne sont pas ou peu accessibles par des

méthodes d’observation ou d’expérimentation directe, en construisant un modèle analogique, qui peut

être lui-même concret ou abstrait. J’examinerai ensuite les modalités extrêmement diverses de cette

méthode, qui consiste toujours à porter l’attention sur un système, en général artificiel, qui sert de

médiateur pour fournir une image d’une réalité soit plus abstraite soit plus concrète. Cette notion de

médiation, qui avait été fort bien caractérisée par Suzanne Bachelard dès les années 1970, avant

d’être développée brillamment, vingt ans plus tard, par Margaret Morrison. Elle fournit une réponse

éclairante à l(impressionnante polysémie apparente du mot « modèle » dans la discours scientifique.

Enfin, je situerai la notion de modèle relativement à d’autres unités d’analyse en philosophie des

sciences, les unes, plus générales (théorie, paradigmes), les autres plus élémentaires (formats de

Page 13: Syllabus Hosei

13

représentation). Je discuterai tout particulièrement de la relation délicate entre modèle et théorie.

L’ensemble de la leçon prendra appui sur des exemples empruntés aux sciences biologiques

contemporaines. C’est en effet une grande tentation des épistémologues contemporains que de

renoncer plus ou moins à la notion de « théorie » au profit de celle de « modèle », plus souple en

apparence au moins.

3. La troisième leçon portera sur la notion de fonction. Les énoncés fonctionnels (du type « la

fonction de la molécule d’hémoglobine chez les animaux est d’être un véhicule pour l’oxygène », ou

encore « la fonction du cœur est de pomper le sang ») ont suscité un immense débat dans la

philosophie des sciences contemporaine en raison de leur caractère finaliste. Or, de manière explicite

ou implicite, ils sont omniprésents dans les sciences de la vie, à toutes les échelles d’organisation, de

la molécule aux espèces. J’examinerai les solutions qui ont été proposées. Deux grandes familles

d’interprétation de la notion de fonction ont fait l’objet d’une attention particulière depuis le milieu des

années 1970. Elles sont conventionnellement rassemblées sous les noms de « conception étiologique

» et « conception « systémique ». Dans les deux cas, il s’agit de fournir une interprétation acceptable

d’un point de vue causal. La conception étiologique, qu’il vaudrait mieux appeler la « conception

étiologique sélective des fonctions », envisage les fonctions sous l’angle d’une théorie biologique

particulière, la théorie de l’évolution sélection naturelle. Les fonctions sont alors vus comme des «

effets sélectionnés », et le concept est alors très proche de , sinon identique à, celui d’adaptation. La

conception systémique, aussi appelée « conception du ‘rôle causal’ », récuse au contraire toute

référence à l’histoire passée des systèmes, et s’intéresse au rôle causal joué par une partie ou un

processus dans un système. Après avoir analysé ces deux conceptions, j’examinerai quelques cas

limites, situés aux extrêmes de l’organisation biologique (d’un côté les atomes et les molécules, de

l’autre les entités écologiques) montrant que la conception étiologique sélective, quoiqu’elle souffre du

vague qui entoure bien des explications évolutionnistes, est plus exigeante.

Éléments bibliographiques (lectures indispensables pour le cours)

Leçon 1. Y a-t-il des lois en biologie ?

Beatty, John (1995). The Evolutionary Contingency Thesis. In Gereon Wolters and James G. Lennox,

Concepts, Theories and Rationality in the Biological Sciences, Konstanz, Universitätsverlag and

Pittsburgh, University of Pittsburgh Press, 1995, 45-81.

*Gayon, Jean (2005). De la biologie comme science historique. Les temps modernes, mai-juin 2005,

53-67.

Gayon, Jean (2013). De la portée des théories biologiques. In J. Gayon & I. Olivieri, Philosophie et

biologie évolutionniste, Besançon, Presses Universitaires de Franche Comté (sous presse).

Ruse, Michael (1970). Are there laws in biology ? Australasian Journal of Philosophy, 48 :2, 234-246.

*Smart, John Jamieson Carswell (1959). Can biology be an exact of science. Synthese, 11 (1959),

358-368 (repris dans Philosophy and Scientific Realism, London, Routledge, 1963, chap. 3, « Physics

and biology », p. 50-63).

Page 14: Syllabus Hosei

14

Leçon 2. Modèles

Biofutur, n° 314, numéro spécial « Modèles de vie ».

*Bachelard, Suzanne (1979). Quelques aspects des notions de modèle et de justification des modèles.

In P. Delattre & M. Thellier (éds.), Élaboration et justification des modèles: applications en biologie.

Paris, Maloine, 1979, 9-19.

Beckner, Morton (1959). « Models in Biological Theory ». In M. Beckner, The Biological Way of Thought,

New York, Columbia University Press, 32-54.

Burian, Richard M. 1(993). How the choice of experimental organism matters: epistemological

reflections on an aspect of biological practice. Journal of the History of Biology, 26 -2, 351-367.

Canguilhem, Georges (1975). Modèles et analogies dans la découverte en biologie. In Études

d’histoire et de philosophie des sciences, 3e éd. Paris, Vrin, 304-318.

Crombie, Alistair Cameron (1994). Styles of Scientific Thinking in the European Tradition : The History

of argumentation and explanation especially in the mathematical and biomedical sciences and arts,

London, Duckworth, 3 vols.

Keller, Evelyn Fox (2000). Models Of and models For : theory and practice in contemporary biology,

Philosophy of Science, 67-Supplement, S72-S86.

Keller, Evelyn Fox (2004). Expliquer la vie. Modèles, métaphores et machines en biologie du

développement. Paris, Gallimard.

*Gayon, Jean (2006). Les organismes modèles en biologie et médecine. In G. Gachelin, éd., Les

organimes modèles dans la recherche médicale, Paris, Presses Universitaires de France, 9-42.

Morrison, Margaret, & Morgan, Mary (1999). Models as mediating instruments. In Morrison & Morgan,

Models as Mediators, Cambridge P, 1999.

Nouvel, Pascal, éd. (2002). Enquête sur le concept de modèle. Paris, Presses Universitaires de

France.

Leçon 3. Fonctions

Allen, Colin, Bekoff, Marc, Lauder, George, eds. (1998). Nature’s Purposes. Analyses of Function and

Design in Biology, Cambridge (MA), The MIT Press.

Buller, David J., ed. (1999). Function, Selection and Design, Albany (NY), State University of New York

Press.

*Cummins, Robert (1975). Functional Analysis, The Journal of Philosophy, 72, 741-765.

*Gayon, Jean, Les biologistes ont-ils besoin du concept de fonction? Perspective philosophique.

Comptes Rendus Palevol, 5, 479-487.

Gayon, Jean (2007). Où s’arrête la régression fonctionnelle en biologie ? In Th. Martin (éd.), Le tout et

les parties dans les systèmes naturels, Th. Martin (éd.), Paris, Vuibert, 67-74.

Gayon, Jean, et Ricqlès, Armand de, éds. (2010). Les fonctions : des organismes aux artéfacts, Paris,

Presses Universitaires de France.

*Wright, Larry (1973). Functions, Philosophical Review, 9, 139-168.

*Neander, Karen (1991), « The Teleological Notion of Function », Australasian Journal of Philosophy,

Page 15: Syllabus Hosei

15

69, p. 454-468.

□Thierry Hoquet (2 cours)

Séance 1 : Darwin et l’invention de la sélection sexuelle

Si Darwin est célèbre pour le concept de sélection naturelle, il a également proposé le

concept de « sélection sexuelle ». Celui-ci est présent dès la première édition de l’Origine des espèces,

en 1859, où Darwin développe sous ce titre une courte de section de quatre pages, au cœur même du

chapitre IV sur la sélection naturelle. Mais c’est surtout dans The Descent of man, and selection in

relation to sex (traduit comme Descendance ou Filiation de l’homme), paru en 1871, que Darwin donne

à ce concept de « sélection sexuelle » son plein développement. En effet, sur les 829 pages de l’édition

originale, près des trois quarts (579) sont consacrées à étudier les modalités et les conséquenc es de «

la sélection en rapport au sexe ».

Nous étudierons la manière dont Darwin introduit le concept de sélection sexuelle, ainsi que

les différentes polémiques que cela provoqua (notamment avec A.R. Wallace, co-découvreur de la

sélection naturelle).

Bibliographie choisie :

Charles Darwin, L’Origine des espèces, Nouvelle traduction Thierry Hoquet, Paris, Le Seuil, 2013.

— La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe, Paris, Syllepse- Institut Charles Darwin

international, 1999 ;

Jean Gayon, Darwin et l’après-Darwin. Une histoire de l’hypothèse de sélection naturelle, Paris, Kimé,

1992.

Thierry Hoquet, Darwin contre Darwin. Comment lire l’Origine des espèces ?, Paris, Le Seuil, 2009.

Séance 2 : Regards féministes sur la sélection sexuelle

Sous le titre « la femme qui n’avais jamais évolué », la primatologue Sarah Blaffer Hrdy

interrogea le paradigme de la sélection sexuelle (1981). Elle souligna que la division darwinienne de la

Page 16: Syllabus Hosei

16

sélection sexuelle en compétition mâle et choix femelle n’est pas sans entraîner une certaine cécité sur

différents phénomènes naturels. D’abord, le concept de « female choice » a été longtemps négligé par

la biologie, avant d’être réactivé par les travaux de Robert Trivers ; mais le problème va en réalité

au-delà. Comme l’avait noté Antoinette Blackwell dès 1875, les deux facteurs darwiniens ont pour

fonction d’évaluer des différences de succès reproducteur parmi les mâles, alors que celui de toutes

les femelles est supposé égal : autrement dit, la femelle est supposée n’avoir jamais évolué, ou avoir

moins évolué.

Cela nous ramène à l’article fondateur d’Angus J. Bateman (1948), qui pensa démontrer

expérimentalement l’avidité naturelle des mâles et au contraire la réticence des femelles au coït. Cet

article fondateur a été l’objet d’un examen critique extrêmement rigoureux. Nous présenterons à la fois

l’article fondateur de Bateman et les critiques dont il a fait l’objet.

Bibliographie sélective :

Angus J. Bateman, « Intrasexual selection in Drosophila », Heredity, 2 (1948), pp. 349-368.

S. B. Hrdy, The Woman that never evolved. Cambridge (MASS) : Harvard U. P., 1981.

B.F. Snyder, & P.A. Gowaty, « A reappraisal of Bateman's classic study of intrasexual selection »,

Evolution, 61 (2007): 2457-2468.

□Osamu Kanamori (2 cours)

L’épistémologie au Japon moderne

1 Hashida Kunihiko, ou la confrontation du positivisme et de la praxiologie orientale

Hashida Kunihiko (1882-1945) était un physiologiste important de l’époque Taishô et de

Shôwa, en particulier dans le domaine de physiologie de contraction musculaire. Il est intéressant en

soi de chercher la modalité de l’introduction du savoir scientifique occidentale par un chercheur

japonais, mais dans ce cours nous voudrions prêter attention à un autre aspect de travaux de Hashida,

à savoir son activité sur le Bouddhisme Zen. En fait, Hashida était un penseur et pratiquant éminent de

Zen, et il a essayé d’interpréter son activité scientifique dans le cadre de la praxiologie orientale de Zen.

Nous voudrions présenter la signification et la limite de cet aspect dans lequel Hashida a essayé à sa

manière de réaliser une version de « l’éthique de science ».

2 La modalite de l’introduction du darwinisme au Japon moderne

Nous voudrions traiter des deux personnages principaux qui travaillaient à leurs façons

d’établir le darwinisme dans la culture japonaise d’après la période Meiji. D’abord Hiroyuki Katô

Page 17: Syllabus Hosei

17

(1836-1916). Katô était un idéologue important du libéralisme japonais de l’ère Meiji, mais à mi-chemin

de sa carrière intellectuelle, il a rencontré le darwinisme, et a été choqué de sa connotation politique.

Ce darwinisme était en fait proche du type spencerien, c’est-à-dire du darwinisme social. De toute

façon, Katô changeait radicalement sa position politique et utilisait ce darwinisme pour justifier

l’inégalité hiérarchique de la société japonaise de l’époque. Le deuxième exemple, c’est Asajirô Oka

(1868-1944). Oka était, en comparaison de Katô, plus professionnel en tant que scientifique, et grâce à

ses travaux de vulgarisation, il servait à rendre populaire le darwinisme dans la société japonaise.

Dans ce cours, nous voudrions présenter plutôt un aspect de réflexion extra-scientifique d’Oka, qui

voyait dans l’évolution biologique une image parallèle de la vicissitude du monde et des êtres.

□Tetsuya Kono(2 cours)

Vers une écologie de l’esprit

L’écologie est la science du vivant qui cherche à comprendre de quelle manière vivent les

animaux et quelles sont leurs activités à travers l’étude sur les relations qu’ils entretiennent avec

l’environnement dans lequel ils vivent. En adoptant ce point de vue écologique en psychologie, James

Jerome Gibson(1904-1979) a développé une nouvelle théorie de la perception. La psychologie

écologique de Gibson a un impact révolutionnaire aussi sur la conception philosophique de l’esprit. Elle

a aussi une grande influence sur la science cognitive, la robotique, la psychologie développementale,

la pédagogie, la science de paramédicale, etc.

Cours 1: Psychologie écologique et la théorie de l'évolution

Gibson a introduit le principe de l’écologie dans la psychologie de la perception, et établi

l'approche écologique de l’esprit. Mais la révision de la conception de l’esprit provoque nécessairement

un changement profond dans les autres domaines philosophiques. L'approche écologique contient une

profonde philosophie qui exige la révision radicale de l’ontologie et de l’épistémologie moderne. Dans

cette première conférence, J’expliquerai les principes et les concepts fondamentaux de la psychologie

gibsonienne, et la signification pour la philosophie de l’esprit. Je voudrais remarquer surtout le concept

de « affordance » comme pressure d’élimination et le concept de « field of promoted action » en

consultant la psychologie écologique de E. Reed.

Cours 2: Questions sur l’autorité de la première personne

La philosophie écologique propose aussi le changement de la conception du « soi ». On parle

souvent que le sujet possède l’accès directe et privilégié à son propre état mental. Mais, pourquoi et

dans quel sens est-ce que le point de vue de « la première personne » a une telle autorité. L’autorité de

la première personne, est-ce qu’elle est réelle ou une illusion ?

Gibson, Jame J. (1979). The Ecological Approach to Visual Perception (LEA).

Reed, Edward (1996). Encountering the world: toward an ecological psychology (Oxford Univ.

Page 18: Syllabus Hosei

18

Press).

Shapiro, Lawrence (2011). Embodied Cognition. (Routledge)

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Dates et horaires des cours :

(a)10h00-12h00

(b)13h30-15h30

(c)16h00-18h00

=====

1 avril(lun) :※Orientation(Hosei Univ.)※Réceptiond’ouverture (Hosei Univ.)

2 avril(mar) : Gayon (a), Ronchi (b)

3 avril(mer) : Gayon (a), Ronchi (b)

4 avril(jeu) : Gayon (a), Ronchi (b)

5 avril(ven) : ※Conférence/Gayon( Hosei Univ.)

6 avril(sam) : ※Conférence/Gayon ( Tokyo Univ.)

7 avril(dim) :

8 avril(lun) : Caeymaex (a), Ronchi (b)

9 avril(mar) : Caeymaex (a), Ronchi (b) ※Conférence/Gayon (Kyoto Univ.)

10 avril(mer) : Caeymaex (a), Ronchi (b) ※Conference/Ronchi (Tokyo Univ.)

11 avril(jeu) : ※Conférence/Gayon (Osaka Univ.)

12 avril(ven) :

13 avril(sam) :

14 avril(dim) : ※Colloque/Ronchi, Caeymaex, Jerel (Osaka Univ)

15 avril(lun) : Hoquet (b), Hoquet (c)

16 avril(mar) : ※Colloque/Hoquet, Jeler, Kijima (Hosei Univ.)

17 avril(mer) : Jerel (b), Caeymaex (c),

18 avril(jeu) : Jerel,(b), Caeymaex (c),

19 avril(ven) : Jerel (b), Caeymaex (c),

20avril(sam) : ※Conference/Caeymaex(Meiji Univ.)

21avril(dim) :

22avril(lun) : ※Conference/Jeler (Tokyo Univ.)

23avril(mar) : Jerel (b)

24avril(mer) : Jerel (b)

25avril(jeu) : Jerel (b)

26avril(ven) :

27avril(sam) :

28avril(dim) :

29avril(lun) :

30avril(mar) :

Page 19: Syllabus Hosei

19

========

1 mai(mer) :

2 mai(jeu) :

3 mai(ven) :

4 mai(sam) :

5 mai(dim) :

6 mai(lun) :

7 mai(mar) :

8 mai(mer) :

9 mai(jeu) :

10 mai(ven) : Fujita(b)

11 mai(sam) :

12 mai(dim) :

13 mai(lun) :

14 mai(mar) :

15 mai(mer) : Suzuki (c)

16 mai(jeu) :

17 mai(ven) ; Fujita(b), Fujita(c)

18 mai(sam) :

19 mai(dim) :

20 mai(lun) :

21 mai(mar) : Kono (a), Kono (b)

22 mai(mer) :Suzuki (c)

23 mai(jeu) :

24 mai(ven) :Hara(a)

25 mai(sam) : ※Workshop/Etudiants (Osaka Univ.)

26 mai(dim) :

27 mai(lun) :

28 mai(mar) :

29 mai(mer) :Suzuki (c)

30 mai(jeu) :

31 mai(ven) : Hara(a)

========

1 juin(sam) :

2 juin(dim) :

3 juin(lun) : Giraud (b),Kanamori (c)

4 juin(mar) : Giraud (b)

5 juin(mer) : Goda(c)

6 juin(jeu) : Murakami(b), Murakami (c)

7 juin(ven) : Hara(a)

Page 20: Syllabus Hosei

20

8 juin(sam) :

9 juin(dim) :

10 juin(lun) : Giraud (b), Kanamori(c)

11 juin(mar) :

12 juin(mer) : Goda(c)

13 juin(jeu) :

14 juin(ven) :

15 juin(sam) :※Workshop/Etudiants (Tokyo Univ.)

16 juin (dim) :

17 juin(lun) :

18 juin(mar) :

19 juin(mer) : Murakami (b), Goda (c)

20 juin(lun) :

21 juin(mar) :

22 juin(mer) :

23 juin(jeu) :

24 juin(ven) :

25 juin(sam) :

26 juin(dim) :

27 juin(lun) :※Examen(Métaphysique)

28 juin(mar) :※Examen(Phénoménologie)

29 juin(mer) :※Examen(Philosophie des sciences)

30 juin(jeu) :※Réunion d’évaluation(Hosei Univ.) ※Fête d’adieu(Hosei Univ.)

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*LIEU DES COURS

Salle 702 du Bâtiment de Graduate School de Hosei

(http://www.hosei.ac.jp/english/ichigaya/index.html)

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Colloques, conférences et workshops

5 avril(ven): Conférence/Gayon (Hosei Univ.)

6 avril(sam) : Conférence/Gayon (Tokyo Univ.)

9 avril(mar) : Conférence/Gayon (Kyoto Univ.)

10 avril(mer) : Conference/Ronchi (Tokyo Univ.)

11 avril(jeu) : Conférence/Gayon (Osaka Univ.)

14 avril(dim) : Colloque/Ronchi, Caeymaex, Jerel (Osaka Univ.)

16 avril(mar) : Colloque/Hoquet, Jeler, Kijima (Hosei Univ.)

20 avril(sam) : Conference/Caeymaex(Meiji Univ.)

22 avril(lun) : Conference/Jeler (Tokyo Univ.)

25 mai(sam) : Workshop/Etudiants (Osaka Univ.)

Page 21: Syllabus Hosei

21

15 juin(sam): Workshop/Etudiants (Tokyo Univ.)

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▶ Conférence à Hosei Univ.

Intervenant: Jean Gayon

Date/Heure :Ven 5 avril/ 18h30-20h30

Lieu :Salle de séminaire, 2e étage du 58’ Building, Ichigaya Campus, Hosei Univ.

(http://www.hosei.ac.jp/english/about/map/campus/ichigaya/)

Thème : Does Oxygen have a Function?

Langue: anglais(avec la traduciton japonaise)

ジャン・ガイヨン教授講演会

「酸素は機能をもつのか?」

Jean CAYON(パリ第1大学教授)

主催: 法政大学

日時: 4月5日(金)1830…2030

会場: 法政大学市ヶ谷キャンパス

(58年館2階・国際日本学研究所セミナー室)

1970年代以降、生物の「機能function)」をどのように理解するかという問題は科学哲学における一つの争点となり、ダーウィ

ン進化論への哲学的反省の深化と共に、多くの学説が提出されてきた。主著『ダーウィンとダーウィン以後』以来生物学をめぐ

る哲学的諸問題に取り組んできたガイヨン教授は、本講演で「酸素は機能をもつと言えるか?」というミクロの極限事例、「生

物個体は集団や種にとっての機能をもつと言えるか?」および「種は生態系にとっての機能をもつと言えるか?」というマクロの

極限事例に現代の哲学的諸説がどう答えうるのかを診断し、錯線した問題群に鮮やかなメスを入れる。

*講演は英語で行われ、日本語訳がつきます。事前申し込み等は不要。どなた鶴お聴きになれます。

*お問い合わせは右記まで:[email protected]

*http://www.i.hosei.ac.jp/~tetugaku/erasmus/Jean_Gayon_20130405.pdf

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▶ Conférence à Tokyo Univ(1)

Intervenant: Jean Gayon

Date/Heure:Sam 6 avril/16h00-18h00

Lieu :Salle de reunion Nr1, Faculté des sciences de l’éducation, Hongo Campus, Tokyo Univ.

Thème : Autour du probleme de l’amérioration humaine

Langue :français (avec la traduction japonaise)

ジャン・ガイヨン講演(フランス語)

司会 金森 修

2013年4月6日 午後4時から6時

東京大学教育学部 第一会議室

要約的な通訳付き

「エンハンスメント問題を巡って」

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▶ Conférence à Kyoto Univ.

Intervenant: Jean Gayon

Page 22: Syllabus Hosei

22

Date/Heure:Mar 9 avril/ 16h30―

Lieu :Meeting Room, au rez-de chaussée du Bâtiment de la Faculté des Lettres, Yoshida Campus,

Kyoto Univ.

Thème : Does Oxygen have a Function ?

Langue : anglais(sans interprétation)

ジャン・ガイヨン教授講演会

日時:2013年4月9日(火)16:30〜

場所:京都大学文学部校舎一階会議室

タイトル:酵素は機能を持つのか?

要旨:1970年代以降、生物の「機能 function)」をどのように理解するかという問題は科学哲学における 1つの争点となり、ダ

ーウィン進化論への哲学的反省の深化と共に、多くの学説が提出されてきた 。主著『 ダーウィンと ダーウィン以後』以来生物

学をめぐる哲学的諸問題に取り組んできたガイヨン教授は、本講演で「酸素は機能をもつと言えるか?」というミクロの極限事

例、「生物個体は集団や種にとっての機能をもつと言えるか?」および「種は生態系にとっての機能をもつと言えるか?」というマ

クロの極限事例に現代の哲学的諸説がどう答えうるのかを診断し、錯線した問題群に鮮やかなメスを入れる。

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▶ Conférence à Tokyo Univ(2)

Intervenant: Rocco Ronchi

Date/Heure: Mer 10 avril/18h00-20h00

Lieu :Collaboration Room 3, Bâtiment 18, Komaba Campus, Tokyo Univ.

Thème : L’intuition aveugle : le débat entre psychanalyse et phénoménologie dans la pensée

contemporaine.

Langue :français (avec la traduction japonaise)

ロッコ・ロンキ先生講演会

日時:4 月 10 日(水)18 時~20時、

場所:東京大学駒場キャンパス 18号館 4階コラボレーションルーム

講演タイトル:「盲目の直観―現代思想における精神分析と現象学の討論」、

言語:通訳無し、講演原稿の日本語訳を配布します。

*http://utcp.c.u-tokyo.ac.jp/events/2013/04/rocco_ronchi_lintuition_aveugl/

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▶ Conférence à Osaka Univ

Intervenant: Jean Gayon

Date/Heure:Jeu 11 avril/15 :00-18 :00

Lieu :Salle 303, East School House, School of Human Sciences, Suita Campus, Osaka Univ.

Thème : Defining Life: Synthesis and Conclusions

Langue :anglais (avec la traduction japonaise)

ジャン・ガイヨン講演会

日時:4月11日15時から18時まで

場所: 大阪大学人間科学部東館303(吹田)

講演タイトル:「生命を定義する」

言語:発表は英語でおこなわれます.翻訳配布、通訳付き

Page 23: Syllabus Hosei

23

http://www.hus.osaka-u.ac.jp/access/access.html

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▶ Colloque à Osaka Univ

Intervenants: Rocco Ronchi, Florence Caeymaex, Ciprian Jeler

Date/Heure : Dim 14 avril/ 13 :00-18 :00

Lieu : Salle1, University Hall, Suita Campus, Osaka Univ.

Programme :

Ciprian Jeler : Pouvoir foucaldien et sélection naturelle.doc

Rocco Ronchi : L’acte du vivant --La vie dans le miroir de la philosophie spéculative (Aristote, Bergson,

Gentile)

Florence Caeymaex :Politique et biopouvoirs : avons-nous besoin d’une politique de la vie ?

Langue: francais(avec la traduction japonaise)

*https://55099zzwd.coop.osaka-u.ac.jp/daigaku-hall/

エラスムス・ムンドゥス・<ユーロフィロソフィ>・シンポジウム

日時:4 月 14 日(日)13:00―18:00

場所:大阪大学会館セミナー室 1(豊中キャンパス)、

言語:発表は仏語で行われます.翻訳資料・通訳あり.

講師:ロッコ・ロンキ,フローランス・ケマックス,チプリアン・ジェレル

演題:(以下 3つの提題)

ロコ・ロンキ「生命体の行為:思弁哲学の鏡のなかの生命(アリストテレス、ベルクソン、ジャンティーユ)」/

フローランス・ケマックス「政治と生権力:私たちは生命の政治を必要とするのか?」

チプリアン・ジェレル「フーコー的権力と自然淘汰」

講演内容:EU 圏の第一線で活躍する哲学者たちによる講演です。講演はフランス語で行われます。翻訳資料を配布、通訳もお

りますので是非参加して、知や問題意識の共有・交換を楽しんでいただければと思います。

※https://55099zzwd.coop.osaka-u.ac.jp/daigaku-hall/

※どなたでも自由に参加できます。

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▶ Colloque à Hosei Univ.

Intervenants : Thierry Hoquet, Taizo Kijima

Date/Heure : Mar 16 avril/18h30-20h30

Lieu :Salle de séminaire, 2e étage du 58’ Building, Ichigaya Campus, Hosei Univ.

(http://www.hosei.ac.jp/english/about/map/campus/ichigaya/)

Thème : The evolution and the problem of teleology

Hoquet: Darwin teleologist? The book on Orchids and the question of Design?

Kijima : Is Philo a forerunner of Darwin ? : on Epicureanism in Hume’s Dialogues.

Langue: anglais(avec la traduciton japonaise)

シンポジウム「進化論と目的論」

日時:4 月 16 日(火)18 時 30分-20 時 30 分

場所:法政大学(市ヶ谷キャンパス)58 年館 2 階国際日本学研究所セミナー室

演題:(以下 2つの提題)

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チエリー・オケ(リヨン第 3 大学)「ダーウィンは目的論者か.ランについての論考とデザインの問題」

木島泰三(法政大学)「フィロはダーウィンの先駆者か―ヒューム『自然宗教に関する対話』におけるエピクロス主義について」

言語:英語(日本語通訳がつきます)

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▶ Conférence à Meiji Univ

Intervenant: Florence Caeymaex

Date/Heure:Sam 20 avril/ 16 :00-18 :30

Lieu : Salle 1075, Liberty Tower, Surugadai Campus, Meiji Univ.

Thème : Politique et biopouvoirs : avons-nous besoin d’une politique de la vie ?

Langue : français (avec la traduction japonaise)

フローランス・ケメックス講演会

日時:4月20日16時ー18時半

場所:明治大学リバティタワー1075室

題目:「政治と生権力―われわれは生の政治を必要としているか」

言語:フランス語、通訳有り

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▶ Conférence à Tokyo Univ(3)

Intervenant: Ciprian Jeler

Date/Heure:Lun 22 avril/16h00-18h00

Lieu :--------------, Hongo Campus, Tokyo Univ.

Thème : ----------------

Langue :français (avec la traduction japonaise)

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▶Workshop à Osaka Univ.

Workshop organisé par les étudiants

Date/Heure : Sam 25 mai /--------------

Lieu :--------------------, Suita Campus, Osaka Univ.

Programme : ------------------------------

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▶Workshop à Tokyo Univ.

Workshop organisé par les étudiants

Date/Heure : Sam 15 juin /------------------

Lieu :--------------------, Hongo Campus, Tokyo Univ.

Programme : ------------------------------

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* ---------- : à préciser