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Facultés universitaires N-D de la paix Faculté de DROIT Psychologie et introduction à la criminologie BAC 1 Année 2010-2011 1

Syllabus Psychologie

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Facultés universitaires N-D de la paix

Faculté de DROIT

Psychologie etintroduction à la

criminologie

BAC 1

Année 2010-2011

Introduction générale

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1- Trois grands domaines en psycho

psycho du développement (psycho génétique)Branche de la psycho qui étudie la façon dont l être humain se

construit des sa naissance et même avant, comment se développe le psychisme de l’ê humain, comment se fait la genèse de l’ê humain 

Psycho cliniqueBranche de la psycho qui étudie la façon dont les êtres humains

peuvent poser problème, vivre des difficultés (individuel ou collectif), créer des conflits. Tente de comprendre et d’intervenir.

Psycho socialeBranche de la psycho qui étudie les relations sociales entre deux

personnes, entre groupes, collectivité, sociétés en tant que ces relations influencent l’individu, son psychisme.

Chacune des questions abordées touche à ces trois axes.Interactions entre les trois axes sont très importantes

2- Plan du cours1) comment se crée un premier lien avec autrui ?2) Qu’est ce que l’enfance ?3) Pourquoi nous faut il des limites ?4) Comment passe t on à l’âge adulte ?5) Qu’est ce que la santé et la maladie mentale ?6) Quels sont les ressorts de la passion ?7) Jusqu’où peut on être manipulé par les autres ?8) crime et rapport entre soi et autrui. Au niveau individuel9) crime et rapport entre soi et autrui. Au niveau collectif

Chapitre 1 : Comment se crée un premier lien avec autrui ?

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1) Réponse à la question- dépend de soi mais aussi de l’autre- processus, prend beaucoup de temps et la création d un premier lien n’est jamais tout à fait accompli et n’est jamais simple- autrui : pour l’enfant, autrui n’existe pas, pourtant lorsqu’il nait, il n’y a qu’autrui.cette question est donc très complexe.textes winnicott daniel (2)

A- Introduction   : sens et importance de la question l’expression « lien avec autrui » est très complexe car il y a

plusieurs aspects dans une relation, différentes façons de ressentir, ca ne dépend pas que d’une personne. Le premier lien n’est jamais totalement accompli. Ce qui est aussi complexe, c’est que pour l’enfant, l’autre n’existe pas, pourtant, lorsqu’il nait, il n’y a que l’autrui.

premier lien est le lien à travers lequel l’enfant va sentir qu’il est lui (moi) et qu’à coté de lui il y a des choses qui ne sont pas lui (non-moi). On va prendre la question au niveau ou le premier lien est celui à travers lequel le nourrisson construit progressivement l’expérience que lui et sa mère ne sont pas les mêmes, il y a donc, parce qu’ils sont différents, un lien une relation entre eux. Créer un lien implique donc une différence, une altérité.

B- Processus Naissance à la vie psychique

vie psychique : toute la vie de notre esprit mais aussi en tant que cet esprit est lié au corps, aux sensations, aux émotions, aux pulsions (vie de notre esprit mais aussi en lien avec notre corps) . Cette vie psychique faite de représentations (images, idées,…) (représentation : façon de traduire quelque chose sans vraiment y arriver de façon parfaite) mais aussi d’émotions est vous, on la localise en vous. Cette localisation en vous s’est construite (quand un bébé nait, il n a pas cette vi psychique, il n’a pas le sentiment qu’il est déjà quelqu’un et que les autres sont différents que lui il va donc baigner dans les émotions de ses parents, ne fait pas la distinction c est a eux c est a moi, d ailleurs il ne sait pas se représenter sa mère) Le bébé va aussi devoir construire sa vie psychique, elle n’existe pas d’emblée, mais comment va-t-elle se construire ?La vie psychique du bébé se crée en même temps que se crée le premier lien avec autrui (la première personne qui prend en charge l’enfant, qui représente le maternel, la mère) qui va prêter son espace psychique à l’enfant = essayer de penser pour lui, le faire parler,… L’enfant n’existe pas pleinement si il n’a pas autour de lui des gens qui sont la pour lui, dans une certaine confusion.

construction du maternelEntre une mère et son fils il y a une drôle de symbiose les premiers mois de la naissance, la mère est dans un état pathologique normale, vive pour lui, de

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trop, un peu anormalement, mais c’est normal. L’enfant le sent.Contexte de construction du premier lien avec autrui : Il va se rendre compte progressivement qu’on s’occupe de lui, qu’il est manipulé dans le sens positif du terme. Une des caractéristiques du maternel c’est de porter l’enfant, où on vous a maniée, sécurisé.

la relation avec la mèrePour l’enfant cette relation est la avant lui vu qu’il n’a pas encore une représentation mentale, il ne sait pas vraiment ce que c’est sa mère, tout est aménagé avant lui. L’enfant va donner progressivement vie psychiquement à sa mère en la représentant. A ce moment là, il pourra vivre sans sa mère. Cette séparation peut être vécue comme une disparition pour l’enfant

entrée dans/par la relationentrée dans la relation : lorsque l’enfant peut se passer de l’autre sans que celui-ci ne disparaisse totalement, il se sent alors bien avec ce qui l’entoure.entrée dans la vie psychique : lorsque l’enfant est capable de se représenter les choses, distinctement de lui-même.Ces deux entrées (vie psychique/relation) sont progressives et se nourrissent l’une l’autre. L’entrée dans la relation se fait grâce à l’entrée dans la vie psychique. L’entrée dans la vie psychique se fait par l’intermédiaire de l’entrée dans la relation.

L’Autre est premieril nait dans un environnement qui est aménagé par l’Autre(Autre ensemble des gens qui l’entourent) Cet accueil est à la base de la construction de la vie psychique.

La question de la création de la réalité /de la réalité psychiqueL’enfant, pour pouvoir partager la réalité qui existe déjà pour les autres, il va devoir la créer lui-même activement la réalité psychique. (ex : Pour se rendre compte que sa mère existe indépendamment de lui il va devoir créer psychiquement sa mère). La construction psychique que l’enfant fait est centrale.

Une entrée « naturelle » en psychologieIl faut savoir comment notre psychologie à chacun se créé, car elle est différente chez chacun et se forme pendant le premier lien.Ce passage en psychologie se fera donc grâce à cette prise de conscience, alors naturellement .

Enjeu psychique et socialNe pas sous estimer cette période de la vie de l’enfant. Il influence la psychologie de l’enfant durant toute sa vie et influence aussi les relations sociales que l’enfant entretiendra avec autrui.

C-Lien avec la criminologie

Certains actes d’agressivité sont liés avec ce qui s’est construit lors de cette première phase de la vie de l’enfant. Exemple : voler dans un magasin, c’est parfois une impulsion à un moment, cela se fait inconsciemment. Quelque

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chose qui est en jeu à ce moment est d’avoir dans les mains l’objet voulu au moment voulu. L’enfant pense qu’il peut avoir ce qu’il veut. L’enfant très petit croit d’abord qu’il créé cette illusion très importante pour le reste de sa vie. Pour se désillusionner, l’enfant a besoin d’avoir eu des illusions.

3) Winnicott et la création de «   l’espace transitionnel   »

A- Winnicott et ses idées (1896-1971)

Winnicott est un anglais très empirique. Il va se concentrer sur le fait que la plupart des enfants ont à un moment donné de leur vie un doudou, un objet transitionnel. Il y aurait un processus psychique derrière l’attachement à un objet. Il est pédiatre à la base puis pédopsychiatre puis psychanalyste (qui traite des enfants en grandes difficultés). intérêt pour l’espace transitionnel : moyen pour l’enfant de se différencier de sa base maternelle, moyen de se construire son propre espace psychique. Pour cela il va utiliser des phénomènes, des objets transitionnels, se créer un espace transitionnel. C’est un des pôles les plus développés de la psychologie : comment se développent les premières relations de l’enfant avec son environnement, comment se développe l’enfant, son esprit, … = psychopathologie (les problèmes qui surgissent,…) L’enfant est à la recherche du lien avec sa maman. Il est prouvé que l’échange de regards entre le nourrisson et sa mère est très important. Par exemple, lorsque la mère est déprimée, le nourrisson cherche son regard car il le sent. Donc ce qui se passe entre le bébé et le maternel est essentiel. texte 1

L’enfant nait avec une série de mouvements transitionnels, toute une gamme de phénomènes transitionnels se met en place dès la naissance attachement de l’enfant à son objet transitionnel avec PASSION. Puis, progressivement il s’en détache.

Winnicott se pose des questions sur ce phénomène transitionnel.

B-La première possession «   non moi   »

nourisson est perméable à ce que vit sa mère car la distinction n’est pas construite

intérieur extérieurobjectif subjectifmoi non moi

phénomènes de sorte de communication entre la mère et l’enfant parce qu’elle a porté l enfant et qu’elle est dans un état particulier elle sent une

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quantité de choses à propos de son enfant. La communication est nécessaire au développement du bébé car il va

permettre que la mère prête son système de pensée, prêter son espace psychique à l’enfant pour qu’il puisse petit à petit se former et faire la distinction entre lui et sa mère. La question est comment l’enfant va construire le lien entre lui et les autres, le non lui, l’extérieur et intérieur.Winnicott observe que l’enfant progressivement commence à tenir des parties de son corps puis progressivement des « objets » (des choses qui ressemblent à des objets qui sont extérieures mais qui ne le sont pas pour l’enfant, puisqu’il ne fait pas la distinction)Winnicott montre que en majorité les enfants s’attachent à un objet pour se développer, grandir. objets transitionnels : - quoi   ?

- aire intermédiaire d’expérience entre le fait d’être avec sa mère et de vivre distinctement de celle ci (car l’enfant doit vivre séparer de sa mère ce qui implique un changement dans leur relation et une capacité de l’enfant de visualiser sa mère distinctement), entre le pouce et l’ours en peluche.

- première possession non moi- objet traité avec passion par l’enfant

- fonctions des objets transitionnels- l’enfant se construit lui-même grâce à cet objet- aide à la construction des premières opérations psychiques de

représentations il permet donc d’être créatif (car il doit lui-même imaginer sa mère distinctement) pour permettre a l’enfant de prendre conscience de la distinction qu’il doit faire entre lui et la

réalité extérieure- aide à gérer ces séparations avec le maternel, a manier

l’absence due a la séparation de façon active (sécurisation de l’enfant face à la séparation avec le maternel (l’objet représente sa relation avec la mère durant les séparations)

- permet de faire le passage intermédiaire entre l’intérieur et l’extérieur, le subjectif et l’objectif

- création de l’expérience, permet de vivre activement (car il doit vivre activement, lui en lien avec le monde extérieur)- caractéristiques

- doux (pour rassurer, adoucir les choses face a la séparation,…)

- résistant ( il doit résister à toutes les passions de l’enfant)- malléable ( il doit sentir que l’objet a une réalité objective qui

est extérieure, il va pouvoir s’y accrocher durant la séparation)- qui peut avoir plusieurs formes (il va avoir un rôle multiple, le

role de la relation avec le père, la mère,… en les représentant)

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exemple : le doudou l enfant n en a besoins que quand ses parents sont présents. Le doudou n est la que quand elle est la et qu’elle risque de disparaitre. Il représente la relation de l’enfant avec sa mère qui implique séparation et lien (partir et revenir). doudou = outil pour manier la séparation avec sa mère. Il en a particulièrement besoin quand il est question de séparation ou lien avec sa mère ( partir ou revenir)

L’espace psychique fait de représentation se construit de façon complexe que les études de Winnicott permettent d’étudier.

C - une aire intermédiaire d’expérience

grâce à l’objet transitionnel, il va créer un espace transitionnel qui est une aire intermédiaire d’expérience

l’enfant sent bcp de choses à l intérieur de lui, mais il ne sait pas que c est a l intérieur de lui.

beaucoup de choses lui arrivent de l’extérieur, qu il ne maitrise pasil va falloir qu’ il construise un espace psychique, une aire intermédiaire d’expérience pour vivre activement, qu’il soit capable de faire la différence entre l’intérieur et l’extérieur pour vivre activement la réalité.

l’aire intermédiaire est une aire neutre d’expérience qui ne sera pas contestée, une aire qui sera toujours importante pour l’enfant, même devenu grand.

l’espace de jeux est un lieu essentiel pour l’enfant car c’est pendant ce temps là que l’enfant va faire l’expérience des choses extérieures, et donc arriver à les concevoir en dehors de lui. C’est un espace transitionnel entre l’intérieur et l’extérieur. Il permet aussi de supporter certaines contraintes extérieures qui sont parfois dures.réalité psychique (représentation) différente de la réalité socialeEn construisant cet espace psychique (donc en sachant expérimenter les choses extérieures), l’enfant se permet aussi d’entrer en relation avec le monde extérieur.

construction aire transitionnelle grâce à l’objet transitionnel : après la relation mère-enfant, il y a les objets transitionnels qui permettent une aire transitionnelle (après une évolution où commence le travail de distinction et d’expérimentation) où il va faire ses expériences. Les adultes ne contestent pas cet espace transitionnel car ils sont tous passés par la et ils continuent à entretenir cet espace transitionnel car nous vivons tous beaucoup dans le monde de jeux, de l’imagination, (pour les adultes, c est plus localisé et on fait la distinction entre les différentes sphères de notre vie) … c est pour ca qu’ ils ne contestent pas que l’enfant forme lui-même son espace transitionnel.espace transitionnel possible parce que les parents nous le permettent, nous y poussent.Processus par lequel l enfant va passer du sein/biberon(phéno naturel) à l’objet transitionnel(phéno culturel), passage vers la création d un espace

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transitionnel

D- capacité transitionnelle

Petit a petit, l’objet transitionnel deviendra moins central, l enfant va élargir son aire transitionnelle à de nombreux objets. Il s’ouvre au monde de la culture.

pour participer au monde de la culture et social, il faut pouvoir représenter les choses, jouer au sens positif. ex : pour vivre socialement, il faut etre d’accord avec certaines illusions, dans une faculté, il y a un doyen, des professeurs,… c est une convention, ca pourrait etre d autres noms, d autres fonctions. Il faut donc jouer dans la vie sociale, s impliquer suffisamment pour y croire. Cette capacité de jeu présuppose un espace transitionnel qui est devenu large.théatre on a la capacité de faire comme si ( l enfant quand il joue, il fait comme si)cela présuppose de rentrer dans un certain jeu.

capacité transitionnelle : capacité de faire comme si = jouerex : l’enfant a un sens de l’humour quand il a une capacité transitionnelle, de représentation des choses, de jouer un certain rôle. ELARGISSEMENT

E- illusion et désillusion

La façon de créer son espace transitionnel dégage des illusions et des désillusions (puisqu’on représente, on imagine la réalité de façon imparfaite)

c’est l’inéquation de la mère qui doit permettre au bébé de s’illusionner pour ensuite se désillusionner en prêtant son appareil psychique au bébé. (illusion : il créé ce qu’il trouve car son environnement naturel est à sa disposition) (désillusion : quand l’environnement n’est pas toujours à disposition, que la réalité sociale ne lui obéit pas)

la désillusion permet le lien avec autrui car cela implique que l’enfant doit supporter que l’autre n’est pas nous, qu’il ne nous obéit pas et qu’on n’est pas l’autre.

il est essentiel que l’illusion ne disparaisse pas dans la désillusion, qu’elle continue à exister malgré la désillusion (l’illusion est une condition pour la création d’un espace psychique)

Expérience du désillusionnement = expérience délicate et progressive ( progressif= role de la mère) quand il y a eu cette désillusion, il y aura le sevrage.

si le processus de désillusionnement s’est bien passé, la scène sera prête pour les frustrations que l’on groupe sous le nom de sevrage.

4) «   Transitionnalité   » et naissance d’une vie psychique

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Point de départ pour construction d’un lien avec autrui : environnement maternel avec des contraintes préalables à l’enfant, grâce à cela l’enfant va arriver à se différencier de sa mère et créer un lien avec l’extérieur.

Condition pour la naissance d’une vie psychique : transitionnalité (caractéristique qui permet de faire le passage entre moi et les autres)

transitionnalité - s’opère si la mère prête son appareil psychique au bébé, en pensant pour lui, … en lui permettant de s’illusionner et de se désillusionner - processus humain général (dans toute la culture)

Naissance à la vie psychique : par des opérations de représentation, l’enfant apprend à vivre avec la séparation mieux, et donc à se créer lui-même de façon distincte

5- la confiance

La confiance se construit grâce à une adéquation entre l’enfant et son environnement

la continuité de soins est très importante pour que lui puisse se construire sa propre continuité ( il faut que le soir il s endorme en étant sur que ses parents seront la a son réveil)

Les phénomènes transitionnels permettent de gérer cette confiance dans le monde extérieur.

La confiance dans le monde extérieur perdure tout au long de notre vie. Tout notre environnement technique implique divers degrés de confiance. Nous investissons le monde extérieur en fonction de notre vécu propre. La relation de confiance que nous avons avec le monde extérieur dépend de la façon dont nous avons construit cette confiance quand on

était enfant.

6- Figures contemporaines des processus transitionnels

ex : dans notre société, il y a des institutions pour s’occuper des bébés : crèches,… crucial car c est la que l on gère la séparation c est dans les crèches que l’on doit aider les enfants mais aussi les parents au développement des phénomènes transitionnels.ex : le GSM joue un rôle très important dans certains processus transitionnels. Rôle : maintien du contact avec les absents et de la gestion de la séparation et du lien avec eu. Certains évoquent aussi le GSM ou plutôt la façon dont il est investi, utilisé comme un objet transitionnel.Gérer les séparations implique un travail psychique nécessaire, le GSM ne peut pas le substituer, il ne doit pas remplacer le travail psychologique à fournir pour gérer le lien avec les autres/les parents non plus ne peuvent pas

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faire le travail à notre place.

7- la délinquance signe d’espoir

A- Délinquance et tendance antisociale

Affirmation : Il y a une tendance anti sociale qui apparait dans certaines formes de délinquance

délinquance : concept criminologique qui renvoie a toute une série de comportements transgressifs, qui consiste a dépasser des règles, commettre des délits.

commettre un acte anti social : s’attaquer au cadre socialement partagé à travers des objets. (vol, actes agressifs,…) (Commis par des jeunes)

compréhension des actes anti sociaux (voir texte)Actes commis par des jeunes doivent être compris en lien avec

une dé privation qui a eu lieu dans leur enfance. Bien entendu le jeune n’a pas conscience de cela et ne sait pas pourquoi il fait cela, les membres de l’entourage non plus.

B- Distinction privation/déprivation

privation : le fait qu’un enfant soit privé dans sa petite enfance l’absence de quelque chose, il a été privé de quelque chose.

dé privation : lorsque l’enfant a pu grandir avec ce qu’ il lui fallait, dans des conditions de développement harmonieuses, et puis après en avoir bénéficié, il les a perdues. Lors de la dé privation, l enfant s adapte. Il s’identifie au cadre, pour devenir celui qui est la normalité, les règles. Il s’agit pour lui de faire tenir les choses la ou elles ont craqué (mais de façon extérieure)

constatation : les jeunes commettent des actes anti sociaux quand ca va mieux pour eux.(cela pose question)

compréhension des actes anti sociaux en lien avec la dé privation- il a déjà vécu une telle situation et cela a craqué - appel à ce que les choses ne se passent pas de la même façon,

que ces actes anti sociaux puissent être compris comme un appel à la réparation .

C- 2 niveaux   : les relations avec la mère et la relation avec le père

Relation avec la mère : première relation jusqu’à deux ans. C’est la période pendant laquelle il construit son premier rapport avec la réalité.

S’il y a une dé privation : Sa construction psychique est abimée. Quand arrivent les actes anti sociaux, ils seront de l’ordre du vol.

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le vol   : façon d’indiquer que le moment de création de l’objet s’est mal passé, il y a eu une dé privation au moment où il devait concevoir que la réalité ne lui appartenait pas, où il devait se rendre compte de ce qu’était réellement la réalité. (ils se demandent à qui appartient la réalité et croient même qu’elle est à eux (illusion), mais ce n’est pas le cas (désillusion). C’est dans cette illusion et désillusion qu’il y a eu un problème)

Relation avec le père : se produit a partir de trois ans et demi. Grace à cette relation, l’enfant apprend à avoir de l’autorité sur lui-même, à se mettre des limites. Il apprendra à se donner des limites en les dépassants.

S’il y a eu une dé privation, la tendance anti sociale prendra alors le trait d’acte d’agressivité. deux remarques : chaque auteur a sa propre façon de s’exprimer qui est différente des autres auteursaire intermédiaire : pour devenir un adulte, ce que l’enfant doit créer pour avoir une aire intermédiaire (opposition intérieure extérieur) ne suffit pas pour que l’enfant créer son aire psychologique , donc il propose une aire intermédiaire pour indiquer que cette opposition ne suffit pas.

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CHAPITRE 2 : QU’EST-CE QUE L’ENFANCE ?

Textes dans le portefeuille : quentel et lebrun

L’enfance a quelque chose de permanent pour chacun de nous. On n’arrête pas de se rappeler de son enfance. On ne cesse de la reconstruire, de lui prêter des visages qui évoluent. L’enfance est donc plus compliquée que simplement une période de la vie. Elle est variable d’une famille a la autre, d une société à l’autre, d’une époque à l’autre, elle est donc déterminée par la culture. Faire attention a la substantification de l’enfance

1) La différence de l’enfant

A- Ressemblance, différence et risque

différence : l’enfant et l’adulte sont différents au moins sur un point qui concerne la question de la responsabilité (l enfant représente un pole de non responsabilité, l’adulte représente un pole de responsabilité)c’est une différence constitutive de l’enfant et de l’enfance

Ressemblances : sous d’autres aspects, l’adulte et l’enfant se ressemblent (à partir de 2 ans, quand il sait parler, il a des principes logiques, logiquement et grammaticalement, même ses fautes sont logiques, à partir de 4 ans, il est aussi confronté à toutes sortes de plaisir humains)

Risque de rater sa différence : adulto centrisme : l’adulte a très difficile de se mettre à la place de l’enfant car il ne cesse de projeter sur l’enfant ce qu’il est lui-même (voir l’enfant à partir du point de vue de l’adulte) ce qui empêche l’enfant de prendre son point de vue d’enfant, à lui. Le piège de l adulto centrisme : mesurer les capacités de l’enfant en référence à celle de l’adulte plutôt que d’essayer de voir ce qui est particulier à l’enfant, ses

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spécificités, qui a des capacités créatives que l’on risque de manquer si on le situe par rapport aux norme des adultes.

B - Enfance et personne

Ces deux notions vont ensemble. Cela veut dire que l’enfant et l’enfance n’existent jamais tout seul, mais toujours en relation avec d’autres adultes dont la personne est construite d’une certaine façon.

Construction de la personne en fonction de la société (culture, histoire, contexte social): chaque société, chaque époque construit une certaine conception de la personne. Si on l oublie, c est par ethnocentrisme. Les attributs qui nous constituent sont historiquement, culturellement, socialement construits.

Une personne est donc une construction. Les enfants grandissent toujours dans un contexte où ils sont appelés à devenir une personne à part entière, d’une société particulière (cela fait partie de l’enfance)

L’enfance toute seule n’existe pas, il y a toujours un lien. construction de l’enfant : L’enfance est toujours à rapporter à une

façon de devenir une personne, mais en tant qu’enfant, il est sous la responsabilité de l’adulte. (caractéristique constituante)

les enfants sont le futur de la vie sociale des anciens, ,il faut la situer en fonction de l’altérité de la société des adultes.

caractéristique essentielle de la personne humaine : être en rapport avec elle-même, contenir ce rapport d’altérité. Ce qui nous caractérise en tant que personne, que les animaux n’ont pas, c’est de pouvoir changer, s’interroger sur nous même, savoir qu’on ne se résume pas à ce qu’on est mais qu’on peut être autre chose, c est à dire être dans un rapport avec nous qui n est pas fini, qui fait qu’on peut se demander « qu’est ce que je fais », cela implique la réflexivité, le fait que l homme ne sait pas exactement qui il est il n est pas transparent à lui-même, il y a une certaine opacité avec lui- même, on a un rapport avec nous même pour nous trouver.

Versants du rapport avec soi même : identité et responsabilitéL’enfant : n’établit pas encore un rapport avec lui-même. Il y a dans l’enfant aussi la personne de l’adulte, il est un «   lieu de dépôt   » des choses qui viennent des adultes qui vont définir en partie l’identité du nourrisson (principes, normes, soucis, espoir,…)Cela fait partie de sa définition d’être pris en charge par un ensemble de personnes responsables.l’adulte: établit un lien avec lui-même et une des caractéristiques de l’adulte c’est d’être toujours en rapport avec l’enfant en lui, avec lui-même comme enfant, on garde un rapport avec notre enfance, il est constitutif de notre identité. (l’enfance comme dimension de notre personne on la garde en nous) quand on fait les cons, on ne peut le faire que parce qu on a une dimension d enfant en nous

Il y a une relation structurale entre enfance et personne adulte.

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C- enfance et construction d’identité

Enfance période pendant laquelle l’enfant va construire son identité dans la relation avec l’adulte.

Construire l’identité : l enfant est actif dans la construction de son identité ce n’est pas parce que les parents poussent l’enfant à être comme cela qu’il le sera, il faut une volonté de l’enfant, ma personnalité n’est pas toute faite, elle ne se fait pas génétiquement ou organiquement.Ex : devenir garçon ou fille n est pas un phénomène simple, le garçon doit faire un travail pour se situer intérieurement comme garçon ou fille, les deux sont possibles. Ce processus devient en grande partie inconscient, vers 3-4 ans. Il y a donc un travail psychique et relationnel très important,ex une petite fille peut très bien tout voir comme son père, elle essaie de construire son identité en ressemblant le plus possible a son père

l’ identité : c’est un processus de définition de ce qu’on est qui n’est jamais fini, où on se définit par rapport à l’autre (processus d’altérité), les autres extérieurs, mais c’est aussi par rapport a soi même ( j’arrête de fumer)(prise de position par rapport a soi même) ou par rapport a quelques grands points de repères, des grandes données, questions. (l’enfant apprend s’éduque, se socialise au contact des adultes qui sont responsables de lui, il s’imprègne de l’histoire des adultes)

D- Genèse et histoire

Genèse : Processus de développement et d’apprentissage continu de l’enfant au contact du monde social, des adultes, de l’enfance jusqu'à l’adolescence au contact des adultes responsables. L’enfant vit dans celle-ci.

Histoire : appropriation de sa vie par des personnes adultes qui sont responsables. A l’adolescence, on devient responsable de nous, de notre propre histoire.

l’enfant est dans la genèse, il se développe, il grandit, et il vit dans l’histoire des autres, avec l’histoire des autres, par contre a partir de l’adolescence et a l age adulte, on devient responsable de sa propre histoire, on la construit et on en est responsable, on ne vit plus uniquement dans celles des autres

l’ enfant ne construit pas, il vit dans celle des autres, il établit un rapport particulier qui fait que les adultes prennent les enfants dans leur histoires d’adultes pour qu’un jour ils puissent créer leur propre histoire, s’approprier leur vie et entrer, a partir de l’adolescence ou ce processus se met en place.

Le défi et la difficulté du passage par l’adolescence, est de devenir porteur de sa propre histoire et il se pose la question de comment arriver à la construire.Sartre : faire quelque chose de ce qu’on a fait de nous. (on fait quelque chose à partir de ce qui s’est passé) l enfant vit et s’imprègne, il est une sorte d’éponge.

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Construire implique une prise de distance par rapport à soi.

E- Enfance, parentalité, transmission

L’enfance c’est un des termes de la responsabilité entre les parents et l’enfant

Parentalité : - le fait d’être responsable par rapport à un enfant Elle implique

la responsabilité de quelqu’un vis-à-vis d’autrui. C’est une fonction très difficile et périlleux

- être parent, cela signifie que l’on est le géniteur (c’est donc une fonction naturelle) mais cela implique aussi une série de rôles (fonction humaine). Les parents répondent de l’enfant au nom d’une fonction humaine contrairement au géniteur.

- La folie et la parentalité ont quelque chose à partager, il y a quelque chose de fou dans le fait de devenir responsable pour autrui car c’est un mystère et car il faut se référer à quelque chose d’autre que soi.

- devenir parent, c’est se poser des questions sur son origine, le sens de sa vie, assumer une responsabilité, quelque chose d’humain (pour quelqu’un qui n’existe pas encore vraiment dans le monde humain)

- être parent c’est aussi transmettre des capacités, des possibilités pour devenir soir même responsable, une façon d’être, une manière de se prendre en charge, …

- la parentalité n’est pas un état (un état est quelque chose de passager) (la parentalité évolue, c’est un processus en mouvement, qui doit sans cesse être remis en question, mais ce processus sera toujours présent, on est parent de la même manière pour un enfant que pour un adolescent).

F- Enfance et famille

La famille : - ensemble structuré de relations - rôle interne très variable (en fonction de la société)

TJS rôle dans le développement de l’enfant car il y a des contraintes internes qui vont l’influencer

- rôle externe : médiation vers le monde social= cadre intermédiaire

- en temps que structure organisée, la famille a quelque chose d’universellement humain.

G- Ordre des générations, filiation et parenté

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Vers 3,5 ans, l’enfant découvre que ses parents ont aussi des parents, il réalise qu’il est « situé », il y a une loi qui surplombe les parents.

système de parenté : chaque société humaine organise des systèmes de parenté mais avec des variantes.

La majorité de ces systèmes sont patrilinéaires (se transmet en ligne paternelle), 15 % sont matrilinéaires (on reçoit des choses en héritage par la mère et le père de la mère). Les systèmes de parenté sont très variables.(Ils délimitent aussi qui on peut/doit se marier). Les relations familiales sont toujours à l’intérieur d’un système de parenté et donc des questions de tout ce qui se transmet d’une génération à une autre. (cela met aussi un certain ordre entre les générations). Dans le développement d’un enfant, il y a un appel au du développement.

H- Enfances, familles, société

Il n’y a pas une enfance, mais des enfances. Enfance historique a un rôle important, (pas toujours pour le

meilleur).L’enfant tel que nous le connaissons est une construction récente. Il y a quelques siècles, l’enfant était un adulte en miniature.

Pour certains sociologues, étudier l’éducation donnée aux enfants peut permettre de comprendre le fonctionnement d’une société.

- l’enfance comme une expérience est révélatrice de ce que la société veut pour son futur.

- l’enfance comme une expérience est variable car, selon les sociétés, la famille varie aussi, or le développement de l’enfant en dépend partiellement.

Enfance, famille et société doivent être vu dans leur ensemble.

I- Trois moments clés de l’enfance

Ce qui se joue pour l’enfant, c’est la définition, le changement de son rapport avec autrui.

Moment de construction d’un premier rapport avec autrui. Entre 6 mois et 1 an. Moment de travail pour l’enfant, moment d’élaboration. Premier moment au terme duquel il voit et conçoit qu’il est différent d’autrui et qu’il peut tenter d’établir un lien avec autrui.

Etablissement des limites en matière de sexualité et de violence :se joue pour l’enfant à partir de 3,4 ans. Apprendre à l’enfant qu’il ne peut pas aimer n’importe comment, ni être agressif n’importe comment.

Rapport avec autrui et avec lui-même :C’est à l’adolescence et la post adolescence. Il va alors se considérer comme un homme.J- L’enfant comme une dimension de la personne

Une des caractéristiques de l’ê humain est de pouvoir être en rapport avec soi-même/ capacité d’altérité.

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Se rapporter à nous même en tant qu’enfant (nous prenons soin de nous comme un parent prend soin d’un enfant)

Nous sommes responsable de nous même, ou de la partie en nous qui n’est pas responsable.

l’enfant est une dimension, un pole, un terme de notre personne (il ne se réduit pas à un petit être humain). Ce n’est pas seulement un âge, un passage de notre vie qui se finit. L’enfance n’est jamais totalement éteinte en nous.

Parler à un enfant mobilise notre rapport avec nous même en tant qu’enfant. On est sollicité en tant qu’enfant (quelque chose de l’ordre du jeu, qui relève de la sphère de l’enfance) mais aussi en tant qu’adulte responsable de l’enfant           (Cela engage toute une structure de relations entre êtres humains)

L’enfance est un pole de notre personne aussi en tant que personne sociale, c'est-à-dire un pole structurant de notre personne et de la vie sociale. Le rapport enfant-adulte, la gestion de la responsabilité de l’enfant structure toute la société)

l’enfance est donc un élément constitutif de notre personne, un pole de la structure de notre personne, elle doit être vue comme une dimension de la personne humaine.

2) Figures et dérives contemporaines

commentaire de textes

A- Penser la «   différence   » de l’enfant ( Jean Claude Q..   .)

Penser la « différence » de l’enfant

- Épistémologie : branche de la philosophie qui étudie comment on construit de la connaissance dite scientifique d’une façon critique et constructive.

- « Penser » : se donner les meilleurs concepts possibles, penser se fait avec des mots, des concepts qui n’existent pas a priori, qui sont aménagés, fabriqués, jamais définitifs. Tous les mots transportent des savoirs endormis, aucun n’est neutre. Les mots sont fabriqués et ont des savoirs sous jacents. Penser la différence de l’enfant : l’enfant est un « phénomène » pas évident, il faut se demander à quoi ça renvoi.

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- « La » : il a l’idée que ce qui différencie l’enfant de l’adulte, c’est UNE seule chose : l’enfant n’a pas de responsabilité personnelle. Il l’aura et est appelé à être porteur de responsabilité un jour. Tout le reste capacités humaines, l’enfant les possède, même si elles ne sont pas développées comme chez un adulte.

- «différence » : souligne que en tant que l’enfant n’a pas responsabilité, mais qu’il dispose de pleins d’autres capacités humaines, toutes les autres. L’enfant doit être distinct car il est différent de l’adulte et grâce à cette distinction pouvoir construire cette responsabilité lui-même.

Commentaires

1 L’enfance telle qu’elle est abordée par la psychologie génétique

- Dans la perspective de la psychologie du développement (qui voit l’enfant comme un être qui se transforme qui étudie l’évolution de l’enfant à tous les niveaux) on perd quelque chose de constitutif chez l’enfant, il n’y a pas cet aspect de l’enfance en tant que pole de la personne, même adulte. (Piaget et Wallom)

- Ils étudient le développement intellectuel de l’enfant jusque quand il aura atteint toutes les capacités humaines. (Comment se développe le jugement moral, comment se font les évolutions), ca se développe de facon active, par lui même, les parents ne le font pas pour lui, ils le conditionnent.( La psychologie génétique), on étudie l’être en tant que tout se développe chez l’être, la question est « comment est ce que ça se développe ? »

- Critique  de l’auteur : il y a une limite à la psychologie génétique, cette limite est l’adultocentrisme (fait de prendre l’âge adulte comme référence dernière). C’est inévitable et nécessaire (ca peut pousser l’enfant a devenir adulte) mais c’est aussi un piège car prendre comme référence ultime ce que sont les adultes, cela risque de manquer la spécificité des enfants, l’enfant est défini comme un devenir d’adulte et non selon sa spécificité, d’être non responsable ê sous la responsabilité des autres.

2 L’enfant et la psychanalyse

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- La psychanalyse : la discipline particulière créée par Freud (fin 19e) qui se centre sur les processus inconscients de l’esprit humain à travers lesquels se construit toute une part de notre vie psychique et qui concerne nos désirs, nos rêves, nos pulsions, la douleur, les fantasmes. Cette discipline donne une place particulière à l’enfant.

- Essentielle : la psychanalyse montre comment notre vie relationnelle et psychique interne se construisent dans l’enfance de façon complexe. L’enfant, du point de vue de la psychanalyse est une période pendant laquelle la vie psychique s’organise, se structure. Elle montre et montre comment le développement du corps et de la sexualité (le plaisir et déplaisir) sont important chez l’enfant. Toute la vie psychique et relationnelle se construit dans les relations entre l’enfant et son père, sa mère,…

- Limite : la psychanalyse ne met pas suffisamment l’accent sur la différence entre l’enfant et l’adulte. Pourtant les psychanalystes ne travaillent pas de la même façon avec des enfants ou des adultes. (adulte   : paroles/ enfant : papier, crayons, pate à modeler,… immanquablement, l enfant va dessiner quelque chose qui a avoir avec ce qui pose problème, ou alors il va mettre en scène dans le jeu le problème), mais dans la théorie de la différence enfant adulte n est pas assez marquée. L’ enfant est un sujet à part entière, mais l’enfant n’est pas un sujet pour l’auteur.

3 L’enfant de la théorie de la médiation

- La théorie de la médiation se base sur la diffraction de la rationalité humaine, la rationalité humaine est donc multiple, être humain suppose d’avoir chacune des capacités rationnelles qui sont toutes complexes et aussi importantes les unes que les autres.

capacité rationnelle langagière (fait de penser et parler logiquement)

capacité rationnelle technique (fait de construire, utiliser, améliorer les outils)

capacité rationnelle de personne (fait d’établir des relations humaines instituées entre les personnes qui ont des rôles diverses)

capacité des désirs et des normes (fait de régler ses désirs, de normer ses pulsions (les règlent, se réglemente), de savoir se contrôler, interdits moraux et éthiques)

ex : (toutes sont importantes) technique : certaines personnes gardent le langage, mais perdent une partie de la technique. (brosse dent), les opérations qui nous semblent naturelles, il y a toute une rationalité technique, la rationalité humaine n est donc pas seulement langagière.

- L’avis de l’auteur se réfère à la théorie de la médiation :

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son idée est que l’enfant possède toutes ces capacités sauf les capacités de personne car il n’est pas encore responsable. Les trois autres, il les acquiert très vite comme l’adulte. Ce qui le différencie est donc son incapacité d’établir une relation avec lui-même et avec les autres. Cela viendra plus tard, lors de l’adolescence

- On ne peut pas lui attribuer des capacités qu’il n a pas encore même si il va les avoirs plus tard. Des enfants sur lesquels des parents déposent une responsabilité qu’ils ne sont pas capables d’assumer (ex : enfants soldat) ils sont privés de la possibilité même d’être un enfant, ils n’ont plus la capacité de développer leur enfance, ce n est même pas un enfant adulte, mais un faux adulte qui n’a pas d’enfance or, ceci est constitutif pour la personne adulte. (ce qui spécifie l’enfant, c est le fait que comme il n’a pas la responsabilité, il vit en s’imprégnant du monde des adultes, mais toutes les autres capacités ils les a) vit dans l’histoire de l’autre

B- L’enfant roi, Jean Pierre Lebrun

Enjeu : quelles sont les conséquences de donner à l enfant une place d enfant roi

1 Ne pas lui permettre de se construire lui-même des limites.

- Une tâche de l’éducation de l adulte est de permettre à l enfant de se construire lui-même, de trouver ses propres limites, car respecter des limites, cela implique une production intérieure à chacun.

- Les conditions parentales ont une influence énorme sur la construction des limites de l’enfant, qui lui permettront de se construire lui-même.

Droits de l’enfant et sujet en devenir-Sous le prétexte des droits de l’enfant, on risque de trop

protéger et de l’empêcher de se construire comme sujet, on fait les choses à sa place et on évite à l enfant un travail psychique que l’enfant doit faire pour devenir un sujet, au sens formel du terme, il doit affronter des épreuves, frustrations, conflits, crises trouver des solutions qu’il doit élaborer lui-même, on doit l’aider, l’accompagner, mais pas lui éviter, sinon on l’empêche de devenir un sujet (Eschyle, l’épreuve enseigne).

Places et transmission entre adultes et enfants l’enfant a besoin de la transmission d’un système de places

différentes pour se construire (que la place de l’enfant n’est pas la place des parents,)il y a une sorte de hiérarchie responsable entre les deux et on ne peut pas confondre les places (sinon problème)

Dérives de l’égalitarisme, de la négociation et du consentement

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Prôner le transcendement entre l’adulte et l’enfant peut être bien mais aussi nocif (Idem pour le consentement excessif de ses désirs sous prétexte qu’il ne faut pas le brusquer) car on lui retire l’expérience de supporter la frustration, ce travail psychique est nécessaire pour devenir soi même. L’auteur prône donc la nécessité de reconnaitre chez les adultes leur responsabilité qui peut les obliger à tenir leurs positions, être ferme plutôt que de se débiner.

Responsabilité et travail de maturation la responsabilité est concomitante du travail psychique de

maturation psychique que l’enfant doit réaliser. Il doit supporter de ne pas avoir tout tout de suite pour lui tout seul quand il le veut, ca va lui permettre de prendre conscience que l’autre existe et qu’il ne peut pas prendre leur place,…

L’égalitarisme, sous prétexte de protéger l’enfant, est un risque d’empêcher le travail de l’enfant de reconnaitre qu’il n’est pas à égalité avec les adultes, qu’il n a pas les mêmes moyens de se développer, il faut qu’il acquiert ces armes, à travers des épreuves.

CHAPITRE 3 : POURQUOI NOUS FAUT-IL DES LIMITES ?

A- Enjeux de la question

Au croisement du droit et de la psychologie, qu‘est ce qui est en jeu lorsque on dépasse les limites ?

Génétiquement, l’enfant a besoin de limites, dans son évolution, dans sa construction psychique.

L’enfant a construit un premier lien avec autrui ce qui a provoqué une illusion et une perte d’illusion. Quels sont les moments clé entre cela et l’adolescence ? Quand il a autour de trois ans jusque six ans, que se passe t il lorsque l enfant se développe et développe vis-à-vis d’autrui des sentiments d’amour (limites, complexe d’Œdipe).

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La psychanalyse : (point fort) théorise ce qui se joue chez l’enfant au moment où il s’agit de se situer sexuellement, cela implique la question de la différence des sexes (cela traversera toute notre existence, la nature joue un rôle, mais l’enfant se pose la question, même si elle se prépare par son nom,…à sa naissance) l’enfant n’est près à rencontrer la question lui-même que quand il a trois ans.

Pour se situer, on passe par deux différences, de sexe et de génération, que l’on retrouve dans le Complexe d’Œdipe.

Complexe d’Œdipe : différence de sexe et différence de génération. Il ne peut se marier quelqu’un qui est de la génération du dessus, l’enfant veut marier sa mère,… pour changer, il va devoir traverser une dramatique d’émotion qui l’aime d’une autre façon. L’enfant doit passer par une épreuve organisatrice par rapport à la différence des sexes et à la différence des générations.

La psychanalyse analyse ces différences dont l’enfant doit se rendre compte.

Séquence dans la construction psychique

1 période de l’oralité : (lien avec Winnicott, il a repris la question de Freud) tout enfant quand il nait établit un rapport affectif avec le monde par la bouche, par où tout passe, la nourriture,… Dans cette période où le lien entre l’enfant et le monde est caractérisé par l oralité, (il met tout en bouche, tout ce qui est autour de lui est censé être a lui, il y a un coté dévorateur) il y a une représentation idéale de ce qu’il a et qui lui arrive, puis une perte (désillusion) au moment où il établit une relation avec sa mère, c’est un premier deuil que l’enfant doit réaliser.

2 période d’analité : L’enfant va vite établir une relation avec le monde extérieur par son corps autour de la question du contrôle (faire pipi, manger,…) elle passe par le corps (bouche, …). Pour l’enfant c’est lui qui contrôle tout. Il y a un mode de relation entre l’enfant et lui-même autour de la question  «je me garde, je me contrôle, ou au contraire, je me laisse aller » (Se contrôler signifie que je reporte à plus tard)

3 phase phallique Vers trois ans, l’enfant se développe et découvre corporellement qu’il investi ses zones sexuelles, elles deviennent centrales, l’enfant est très curieux. Ce n’est plus la question d’être propre ou pas, mais la curiosité par rapport à son sexe, et la question « qu’est ce qui fait que je suis comme ca ». Lorsque les psychanalystes parlent de phallus, ils ne se référent pas à l organe, mais au fait que l enfant se représente de façon idéale ce qui concerne la question de la sexualité et associe au fait d’être un garçon ou une fille quelque chose d’idéal. La petite fille à cet âge là va s’interroger sur sa différence avec les garçons, et vice versa. Des représentations idéales sont donc aussi des représentations sexuelles. Ce qui se met en place est « comment est ce que je peux avoir tout, sur quoi s appuyer dans ce fantasme de totalité ». Le tout qu’ils pourraient avoir ou

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qu’ils risquent de perdre = phallus. fille ou garçon, il y a quelque chose que je pourrais avoir et qui me permet d’être tout, d’avoir tout tout de suite, et ce quelque chose je peux l avoir ou je peux le perdre. IL y a toujours une angoisse de perdre. Le complexe d’Œdipe se termine par une angoisse de castration. Il a peur de perdre quelque chose qui leur donne idéalement une sorte de pouvoir absolu.

B- processus d’instauration psychique de la limite   : approche a travers la conception psychanalytique du complexe d’Œdipe

Notion de complexe : notion qui renvoie au fait que dans l Œdipe, il s agit d’un réseau de relations entrelacées, complexes, dans l’esprit de l’enfant. Cela crée des tensions dans la tête de l’enfant car elle ne sait pas jusqu’où elle peut aller dans l amour qu’elle a pour son père et dans la haine qu elle a pour sa mère. Les relations partent dans deux directions contradictoires. C’est difficile pour l’enfant, cela représente un drame pour l’enfant, il doit résoudre la complexité.

Les enjeux du complexe d’ŒdipeLe complexe d’Œdipe est un phénomène intrasubjectif (qui fait appel à la subjectivité au sein de l’enfant, qui fait appel au psychisme de l’enfant) mais qui va se jouer de façon intersubjective entre lui et les personnes qui en sont responsables. Cela va lui permettre de se repérer dans les relations extérieures. (l’intrasubjectif engage l’intersubjectif).Le complexe d’Œdipe engage aussi les désirs de l’enfant. C’est à travers le complexe qu’il va structurer ses désirs.Découvrir le complexe d’Œdipe (Freud) c’est aussi révéler qu’il est inconscient. Le complexe d’Œdipe fait donc appel à l’inconscient de l’enfant et de l’adulte.Il s’agit pour l’enfant, à travers le complexe d’Œdipe, de vivre ses relations avec les autres de façon acceptable tant psychiquement que moralement. L’enfant doit psychiquement se soumettre à une certaine loi, la loi de la culture, des relations humaines, qui ne permet pas tout. Il doit donc s’imposer certaines limites. Au terme du complexe les réponses aux questions que pose l’Œdipe vont avoir une réponse plus ou moins bonnes, ce qui fait que l’enfant va investir le monde des représentations. C’est la période de latence.

Période de latence : période de refroidissement des pulsions dans leur caractère le plus violent qui va permettre à l’enfant de mettre toute son énergie dans l’apprentissage de la culture, de s’investir dans le monde des représentations. C’est une période de calme « en attendant la puberté » .

Le mythe d Œdipe et sa reprise par Freud :

Freud reprend la tragédie, le mythe qui en est sou jacent (il constate que tous les patients ont vécu des drames qui peuvent se formuler au mieux dans

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le langage du mythe d’Œdipe, ce mythe est donc un mode d’expression, ils ont été pris par des sentiments, passions violents, intenses, contradictoires à l’égard des personnes qui l’entourent. Ils ont eu très difficile de les gérer et il on du trouver une solution pour survivre psychiquement. C’est en lisant le mythe que sous une forme culturelle, il trouve explicité ce qu’ont ressenti ses patients.il découvre le complexe en tant qu’il est caché dans les personnes. Le découvrir c’est aussi révéler qu’il est inconscient.la notion d’inconscient : le complexe n’a pas toujours été inconscient, mais à un moment donné, tant les tensions psychiques sont fortes, il a fallu que l’enfant refoule les questions qui le tiraillaient, qu’il les place hors de sa mémoire accessible afin de ne plus s’y frotter sans cesse. Après le complexe d’Œdipe vécu durant la petite enfance, le complexe devient donc inconscient.

Les formes du complexe :

En psychanayse, il y a une distinction dans le complexe d’Œdipe, la forme positive et négative (au sens photographique du terme, pas en termes de valeur) du complexe.

- Forme positive : forme sous laquelle l enfant investi amoureusement et erotiquement la relation avec le parent de sexe opposé, avec le souhait de l avoir pour lui tout seul, simultanément, cela implique un sentiment de haine contre l’autre parent, qu’il veut éliminer.

- Forme négative : l enfant investi amoureusement le parent du même sexe (il n a pas encore traversé la question de ce que c est d etre un garcon ou une fille, ce n est qu’au terme du complexe que cela sera clair pour lui qu’on est l un ou l autre) et il développe de la haine vis-à-vis du parent de sexe opposé.

Les deux formes vont ensemble, mais il y a une forme qui sera dominante. C’est pour cela que c’est complexe, une contradiction, une antinomie, une tension, il s’agit d un petit drame et il devra trouver des solutions a l intérieur du complexe, il fera l expérience lui-même en se situant dans la différence des sexes et générations. Il se situera donc au sens actif.

Se situer dans la différence de sexes et de générations :

- Se situer dans la différence des sexes : progressivement il va découvrir qu’il y a une différence de sexe, que l’on provient de cette différence (sexuelle) et de ce qui se passe entre eux. L enfant doit construire, élaborer cela dans sa tête, cela passionne les enfants, car ce n’est pas une matière

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indifférente. Ensuite, il faut se situer la dedans, se définir comme garcon ou comme fille. Tout enfant voudrait etre les deux, avoir tout mais le complexe d’Oedipe implique une épreuve et oblige a se situer et donc a réaliser qu’il y a une différence. Le complexe confronte a cette différence.

- Se situer dans la différence des générations : la différence de génération provient de la différence des sexes (entre le bébé et la génération qui l’a construit).

L’enfant découvre l’existence de génération intérieurement. Il va la rencontrer comme une épreuve (les grands peuvent faire des choses que moi je ne peux pas faire, je suis exclu de certaines activités,…) Certaines choses sont interdites à un enfant et permises a des adultes. L’enfant doit s’inscrire dans la différence de générations, pour cela il doit s’identifier afin d’aller de l’avant. (un jour quand je serai grand, je ferai ça).

Inscrire en soi l’interdit de l’inceste et du meurtre : L’enfant, pour inscrire cela dans sa tête, en lui, il faudra qu’il s y frotte. La tendance à l’inceste, au meurtre est présente en chacun de nous, on s y est frotté et par l épreuve de l Œdipe, on s’est mis des limites, on se l’est interdit (s inscrire en soi, car c est nous même aussi qui nous l’avons interdit a nous même, mais aussi avec l’aide des adultes) = Compliqué, on n y arrive jamais entièrement.

Entrée dans la dialectique de l interdit et du désir :

- Le complexe d’Œdipe interdit certaines choses (met des limites), pour en permettre d autres. Il permet de définir son identité garçon ou fille, enfant et pas adulte. (LIMITES)Mais aussi cela permet à l enfant de désirer d’une autre façon. Le fait que l’enfant qui sort du complexe, qui a clairement dans son esprit des choses qui sont interdites, le pousse a désirer autre chose, quelque chose qu’il n a pas, être quelque chose qu’il n est pas encore. Le désir est d un autre ordre. Cela peut les pousser en avant. Il aura des désirs qu’il n’obtiendra pas immédiatement. (DESIRS)La question devient alors « Comment vivre un désir qui inclut du manque, qui n’inclus pas une exclusion?»Ils arrivent a écraser le fait qu’ils n obtiennent pas tout ce qu’ils veulent. Cela présuppose que le Complexe d’Œdipe leur aie permis de se situer dans la différence des sexes et des générations.

Introduction au texte « Les formes de l’Œdipe » :

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- L’enfant se situe en fonction de ce qu il veut idéalement. Il veut etre et avoir tout, tout de suite. L’idéal se heurte aux limites de la dure réalité. A chaque étape de son développement, l enfant construit des solutions différentes face à cette épreuve entre ce qu’il veut idéalement et les limites. L’auteur évoque deux périodes : la période eodipîenne, ou la question de l’ ideal tourne autour du sexe masculin ou féminin, le phallique. ( l’enfant veut etre et avoir tout en tant qu il est un garçon ou une fille, parce qu’à cet age la c est l organe de la différence sexuelle qui est centrale pour lui, c’est autour de cette différence qu il construit ses représentations et ses questions. Dans l’analité, période antérieure, ce qui est au centre, c est la capacité de se retenir, d’apprendre a se contrôler autour de la propreté et de la saleté. Période…

texte : complexe d’Œdipe, un destin, une crise & une organisation

- Premier sens de l’Œdipe : destin (une structure qui dépasse l’enfant) : le complexe est une réalité psychique, une nécessité, c’est un destin inéluctable car la question de notre identité se pose dans le complexe. Elle consiste en particulier dans le fait que nous émanons d une différence de sexes qui produit une différence de génération( nous venons d’autres personnes qui nous ont construites) nous voulons savoir d’où nous venons, grâce au complexe d’Œdipe se rendre compte de qui nous a fait, d’où nous venons.Le complexe d’Œdipe indique que la question de notre identité implique les autres. L’enfant rencontre qui il est à travers le fait qu’il provient des autres. Même si nous avons narcissiquement l’idée que nous nous sommes fait tout seul, qu’on est le centre des choses, en fait ce n n’est pas vrai. On est toujours fait avec et par les autres. (attention définition narcissisme) Tout être humain se développe avec une inter-relation avec le monde des adultes. Un enfant n’existe pas sans sa mère.C’est un Destin car il pose la question de qui on est qui implique les autres, au moins deux autres. Pour faire comprendre le fait que cela implique deux autres personnes, il utilise le mythe de Narcisse.

- Mythe de Narcisse

Tant que Narcisse voit dans l’eau l’image de quelqu’un d’autre il vit, il en tombe amoureux et tente de l’atteindre. Progressivement, il se rend compte que l’autre lui échappe et que c’est sa propre personne. C’est insupportable car il a une image de lui-même qui est une image de mort, un visage qui est marqué par le fait que personne ne l a jamais regardé. Personne n a déposé sur son visage un regard d amour, d’intérêt, et il meurt du fait de se trouver face à un visage de la mort sur lequel personne d autre n’a dépose sa trace. Ce mythe nous ouvre sur le mythe d Œdipe, sur le fait que les autres déposent sur nous leurs traces et que c’est vital.

pour le meilleur car c est indispensable

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pour le pire, si le regard des autres porté sur nous était mauvais, indifférent

P 6 du texte « Les formes de l’Œdipe »- se connaitre soi c’est connaitre la trace de l’autre en soi- à travers nous, on rencontre la trace de ceux qui nous ont fait- on se regarde avec les yeux avec lesquels on a été regardé- à l’intérieur du rapport que l’on a avec soi, en regard de soi (à coté de soi), c’est l’autre que l’on regarde- le moi est plein de la génération précédente, celle avec laquelle on s’est fait

L’Œdipe comme destin, ca se prépare et l enfant est pris dedans avant même qu’il ne se pose la question de son origine.Au moment où il rencontre la question lui-même, il est déjà marqué, il porte toute une série de traces car on l a traité d une façon bien spécifique par rapport a son sexe et a sa génération, en fonction de la façon dont les personnes ont traité et vécu l Œdipe.- Deuxième sens de l’Œdipe : crise : pas spécialement négatif, mais un moment dramatique (au sens classique, mise en scène) une mise en scène ou l’enfant se rend compte, rencontre de la différence des sexes et de génération. C’est le moment ou il commence à vivre la question de la différence des sexes. quand la structure, le destin inéluctable se met en place = crise

rencontre de la différence de sexes : il se sent attiré de façon différente par son père ou par sa mère car ils réagissent autrement. (se rendre compte de la différence garçon/fille + pourquoi cette différence + se situer lui-même)rencontre de la différence de génération : il teste les limites, jusq’où il

peut aller par rapport aux adultes. (se rendre compte de la différence enfant/adulte + pourquoi cette différence + se situer lui- même)Crise œdipienne : mise en crise de la question l’identité (en rapport aux différences de sexes et de générations) qui était la dès la naissance.Réaction à partir de ce que sont concrètement les parents

Soit on ne la rencontre pasLe pire, la question des différences ne sera pas rencontrée par

l enfant, il se construit comme un tout petit enfant sans savoir se repérer par rapport aux différences.soit on la rencontre et elle a un effet de marche arrière

la crise est tellement difficile qu’il s organise comme si la crise n avait pas été rencontrée, comme si la question n existait passoit on la rencontre et on se pose cette question, vécue par l’enfant et il s organise psychiquement a l intérieur de la crise, il trouve des solutions à l intérieur de celle-ci.

- troisième sens de l’Œdipe :organisation : elle se développe au fur et à

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mesure de la crise, ce ne sont pas des étapes différentes en temps, elles sont simultanées. (2.5,3 – 6-7 ans)au terme de la crise, il y a deux résultats : le sur moi et le discriminant psychique s’établissent.sur moi :l’enfant instaure chez lui un sur moi, cela va lui permettre de se repérer par rapport à ce qui est permis ou non. Discriminant psychique : simultanément par rapport à l’instauration du sur moi, il fait une distinction entre la pensée, l’acte, les fantasmes et les paroles. Il y a une différence entre la pensée et le dire qui n est pas la même chose que de le faire en acte ou que de le penser simplement. Ces opérations qui distinguent les trois chose donnent des contraintes mais simultanément des libertés à l enfant.

Contraintes : obliger de distinguer les choses Libertés : ce qu’il ne peut pas faire, il peut le penser, ou le dire, mais ne pas le faire. C’est tout à fait permis de rêver ce qu’il ne peut pas faire. Introduction au texte :«Les antinomies œdipiennes» 

- crise œdipienne = ensemble d’antinomies, de dilemmes

- l’Œdipe est la première crise qui a une influence partielle sur les crises ultérieures que la personne rencontrera.

- Crise = difficile, une fois que ca se produit, on va vers une solution. La crise est faite de dilemmes au sens où ils impliquent des solutions qui ne sont jamais idéales, chaque solution est un peu bancale. L’enfant a à rencontrer la différence des sexes et des générations a l expérimenter, la tester et trouver sa façon d organiser les choses.

- Une des premières questions dans la crise œdipienne, c est l’exclusion, ils sont trois, donc il ya toujours quelqu’un qui est exclu si on est dans une référence duelle. L’enfant essaie de s associer avec les deux en excluant le troisième. C est difficile pour lui car alors il perd l autre parent. Il veut le tout, mais cela exclu chaque fois quelqu un donc pas de bonne solution. Il cherche des solutions, par exemple, avoir le couple des parents pour lui tout seul

= Solution imparfaite, il vivra toujours l’exclusion car il n est pas tout le temps avec ses parents, pour survivre, il pense au couple de ses parents, en pensant que le couple parle de l enfant. C est grâce à la représentation du couple, en leur donnant consistance dans sa tête qu’il saura vivre avec l’exclusion.

L’enfant joue aussi les parents l un contre l autre pour rester au centre. Ce qui est en jeu c’est de ne pas être exclu. Ce n’est pas un sentiment, c est aussi une réalité que l enfant vit, avec ses parents.

le rôle de l’entourage

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- l’Œdipe dépend toujours des parents.

le parent a son propre rapport a la sexualité, aux adultes, aux enfants, au moment où l enfant rencontre l Œdipe, il a à faire à des parents qui ne sont pas neutres vis-à-vis des questions. Le papa ne réagi pas de la même façon avec un garçon ou une fille car lui-même a été éduqué et vécu l Œdipe a sa propre manière. c est variable de parent a parent. l enfant ne vit pas ces questions de façon abstraite, mais bien concrète car ses parents l ont vécu.

Eléments qui caractérisent les solutions de la crise Œdipienne

- De l’impossible à l’interdit pour sortir de la crise ŒdipienneDes choses qui se révèlent comme impossibles deviennent des interdits pour l enfant. (avoir sa maman pour lui tout seul) les parents vont aider a ce que ca devienne un interdit. interdit : la différence avec l’impossible, c est qu’on peut au moins en vouloir à l interdicteur, vouloir une revanche. Ca devient plus maniable. impossible: ca semble arbitraire pour l’enfant. Les interdits, on peut essayer de les contourner, transgresser, on peut en parler, discuter, de comprendre un interdit.la façon de sortir de la crise Œdipienne, c’est d’entrer dans une logique où il y a des interdits.

-déploiement au monde fantasmique : On peut fantasmer autour des interdits, c’est une pensée consciente ou inconsciente.

- l’identification : l’enfant s identifie à tout ou une partie des autres. identification partielle : adopter un trait de l autre, identification totale consiste a etre comme l autre.La plupart des mécanisme identificatoires se font inconsciemment car c est douloureux dans le fond (passion amoureuse déçue, on veut devenir comme l autre) car quelque chose n a pas été possible, mais se fait inconsciemment. Classiquement, les enfants adoptent des traits de ressemblance avec leurs parents.Les parents s en rendent compte vaguement et en sont flattés, mais ils n y peuvent rien (mécanisme identificatoire : fille ressemble a son père)raison de l’identification : l’enfant se heurte à son désir de totalité, mais c’est une impasse et cela a des conséquences très désagréables pour l’enfant. L’identification est une façon de s’en sortir.

- L’instauration d’un sur moiVoir plus haut

Conclusion

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-texte de Jean Claude Guillebaud «le gout de l’avenir»(auteur et journaliste français)

- Titre : idée, thèse selon laquelle les sociétés actuelles sont des sociétés centrées trop vers le présent. Elles ne s’inspirent pas assez, ne se souviennent pas assez des sociétés du passé et ne s’intéresse pas non plus au futur (pas de goût pour l’avenir d’un demain plus lointain)- Constats

Dans nos sociétés, il y a constamment une tension entre le ceci de la règle et les vertus de la transgression (dans différents domaines : religion, économique, juridique…) l’importance d’aller au-delà des limites.- Horreur des tabous

C’est la dominante de nos sociétés. L’auteur utilise l’horreur car les tabous irritent, ils ne se font passer

comme illégitimes et provoquent une certaine horreur pour la société. L’auteur prône une dialectique des rapports entre la limite et la

transgression : c’est une vision dans laquelle la limite et la transgression sont deux pôles d’une même dialectique, d’une même réalité et leur contradiction, leur tension oblige à un dépassement de cette contradiction vers une nouvelle position, un troisième pole dans lequel on tient compte de la limite et de la transgression.- La limite me fait homme

LA LIMITE EST ESSENTIELLE COMME POINT DE REPEREc’est le premier pole de la dialectique.la limite est une caractéristique de l’humanité, c’est ce qui fait sa

différence avec l’animal ou même avec la sauvagerie humaine. C’est la limite que les hommes eux-mêmes instaurent qui définit l’humanité.

ex : limite de mariageles limites varient de société en société, mais il y en a toujours. Celle

qui est le plus accepté dans une société peut être celle qui est la plus interdite dans l’autre, mais il y aura toujours une limite entre ce qui est permis et ce qui n est pas permis posée par la société.

C’est anthropologique, c’est dans ce sens que la limite me fait homme.- La transgression me fait individu

LA LIMITE EST ESSENTIELLE POUR ETRE TRANSGRESSEEil faut la dépasser pour obliger l’homme à aller au delà de lui-même, se

dépasser lui-même. Si on a un destin trop fixé d’avance, il faut franchir les limites.ex : les moments marquants de notre vie sont souvent ceux où on a

transgressé des limites qu’on respectait auparavant.ex : lorsqu’on change d’étude après quelques années, on transgresse la

limite de notre choix, pour se forger une histoire personnelle.ex : les scientifiques vont toujours plus loin que les scientifiques de la

génération précédente.- Entre Apollon et Dionysos

image des limites : Apollon

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image de la transgression : Dionysosl’auteur prone une position entre ces deux pôles, il prône le troisième

pole invoqué dans l’introduction, il prône l’équilibre entre ces deux pôles, limite et transgression vont ensemble.- Mémoire et oubli

Le refoulement est inconscient chez l’enfant et même aprèsQuand il y a des éléments intolérables, on n’a pas d’autre solution que

de les oublier, de les refouler (attention, de nos jours le refoulement est teinté d’une connotation négative, d’une mauvaise interprétation qui est trop rapide)- Un équilibre rompu

L’auteur invite à lire l’Histoire pour se rendre compte qu’il y a des périodes où l’on transgressait et d’autre où l’on respectait les règles, les limites.

C’est pour un devoir de mémoire mais aussi pour aller de l’avant qu’il faut s’inspirer du passé.

l’auteur prend beaucoup de hauteur , il prône que dans notre société on arrive à trouver un équilibre entre les deux. Cependant il se permet de dire que nous n’avons pas cet équilibre, il a été rompu.- tout serait il permis ?

- = une idéologie de nos société, il faut permettre un maximum et avoir un minimum de tabous. (attention l’auteur n’est pas de droite, mais il prend une position qui veut nuancer la question de limite, il prône la dialectique.

Une idéologie : système de pensée qui implique un idéal qui peut être critiquable. Il y en a toujours et on en peut pas y échapper car c’est un modèle dominant. Cette façon de penser n’est cependant pas exclusive et les sujets qui soutiennent cette idéologie ne se rendent pas toujours compte qu’ils en sont les porteurs. Elle est présentée comme naturelle à leurs yeux.

le rapport psychologique entre la limite et la transgression doit être conçu de façon dialectique car il permettra un équilibre psychique. Psychologiquement, si on est uniquement dans la limite ou uniquement dans la transgression cela pose problème.

si on s’impose trop de limites, qu’on s’interdit tout, on tombe dans la névrose (toute façon de s’empêcher, de mettre des limites à tous nos désirs parce qu’on a peur de les affronter et de les réaliser).

si on ne fait que transgresser les limites, qu’on ne fait que passer à l’acte sans réfléchir vraiment, l’individu ne se donne jamais les moyens de prendre de la distance. Quand il n’y a pas assez de limites, cela s’appelle la psychopathie.

dans le cadre du complexe d’Œdipe, l’enfant de six ou sept ans a appris à se donner des limites intérieures, mais il aussi appris à trouver des domaines dans lesquelles il peut les transgresser dans un cadre culturel et social accepté. Par exemple, l’agressivité en lui n’a pas disparu à travers la limitation qu’il lui donne mais il l’a simplement déplacée dans le sport,… Il la met donc dans un cadre culturel et social accepté. C’est grâce au complexe

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d’Œdipe que l’enfant arrive à effectuer ce déplacement.- quelques mal entendus post modernes

le refoulement n’est pas quelque chose de mauvais. Ce terme subit une connotation négative, alors que le fait que l’individu refoule des processus ou des questions désagréables est la seule solution qu’il a pour ne pas devoir s’y frotter, y être confronté constamment.

dans les névroses, ce qui n’a pas été dans l’évolution de l’individu c’est ce processus de refoulement, car puisqu’il n’a jamais eu lieu, l’individu y est sans cesse confronté, ce qui est désagréable ne s’en va jamais- la transgression scientifique

- Observations en matière de droit

Est ce qu’on n’assiste pas à un dvpmt excessif de l’utilisation de droit en termes de procédure ? Tout doit se résoudre par le droit ?

CHAPITRE 4 : COMMENT PASSE T ON A L AGE ADULTE ?

1) Introduction   : le phénomène de l’adolescence, «   réalité   », réalité sociale, construction sociale

A- Définition générale de l’adolescence

- Très difficile à donner- Vision organique : l’adolescence est une croissance physique. Cette

définition est totalement insuffisante, ce n’est pas quelque chose de physique car ca ne définirait que la puberté en tant que changement du corps

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- ce n’est pas un phénomène spécifique, ce n’est pas une caractéristique de l’espèce humaine : toutes les sociétés ne donnent pas de place à l’adolescence.

- elle prend les traits de la famille, l’époque et de la société dans laquelle elle peut se développer

- elle peut se prolonger dans une post adolescence dans le sens d’une non autonomie, d’une dépendance des parents malgré l’âge avancé.

c’est donc une réalité organique qui n’est pas naturelle et physiologique qui dépend de la société, de la famille, et qui ne fait pas partie des caractéristiques de l’espèce humaine. La réalité de l’adolescence est une réalité sociale.

B- construction sociale relative

- l’adolescence en tant que telle n’existe pas, elle n’existe pas toujours organiquement. Beaucoup de sociétés n’en ont pas, elle est relative. C’est pour cela qu’elle ne caractérise pas l’être humain.

- elle est aussi relative car elle dépend d’une époque, d’une société et d’une famille.

- c’est une création sociale : les adultes ont une responsabilité pour les générations suivantes car l’adolescence dépend de ceux qui forment la société.

C- une réalité anthropologique

- l’adolescence est l’illustration d’une réalité humaine qui est fondamentale, c’est une façon de traiter dans nos société le passage à l’age adulte, le passage à la vie sociale en tant que telle

- toutes les sociétés ont cette responsabilité la en interne.- la façon dont elles traitent ce passage peut varier fortement (dans

notre société, on y porte beaucoup d’attention, et l’adolescent qui a son point de vue, est attentif a ce que chacun agisse en fonction de son statut et il trouve que les parents empietrent sur ses fonctions par rapport à lui-même. Cela donne lieu à des heurts avec les parents.

- dans toute société ce passage se fait par des rituels, qui sont des épreuves, plus ou moins difficiles. la période varie aussi. Dans certaines sociétés, les épreuves sont très douloureuses. Mais tout être humain a besoin de cela pour trouver son propre équilibre et vivre de façon tempérée.

D- L’émergence à la personne et aux procédés sociaux

- = émergence à la capacité humaine de devenir une personne responsable et à la capacité de créer des liens avec les autres.

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- qu’est ce qui fait que dans notre société, ça prenne tant de temps ?dans notre société, l’individualité subjective est au centre de la

vie sociale, chacun de nous se considère et est considéré comme un être à part entière en lui-même qui porte sur ses épaules la responsabilité de son existence (grâce à l’évolution durant l’enfance où on était entouré de personnes responsables de nous-mêmes)

dans d’autres société, le statut d’adulte, tout le monde le porte avec nous, les autres le soutiennent et l’aident à venir à nous. Il y a eu une opération psychique, mais il n’y a pas eu de construction d’une individualité subjective dans le style occidental.

chacun de nous doit prendre sur nous tout ce qu’implique un réseau social des relations sociales.

2)L’adolescence comme phénomène personnel et social

L’adolescent passe à la vie sociale car elle peut l accueillir mais aussi parce qu il est capable d’entretenir des liens sociaux différents.

A- phénomène humain

- L’adolescence est une spécificité humaine : il n y a pas d adolescence dans le monde animal. (Comparaison avec les animaux est toujours intéressante. Nous ne partageons pas toutes les capacités avec le monde animal (ex le langage au sens grammatical du terme, rhétorique et la socialisation de ce langage dans toutes les sociétés n’est pas partagé par les animaux))Le fait d organiser socialement et psychiquement un saut, un passage du monde de l enfance au monde des adultes, sans que l’enfance ne disparaisse, cela c est spécifique à l être humain.Sans ce passage nous ne sommes pas pleinement humain. (Enfants soldats, faux adultes, sont privés d’une part de leur capacité humaine.)

- Remarque préalable : l adolescence n existe pas partout. Il faut distinguer l adolescence dans le visage particulier dans nos sociétés qui est un processus long, cette figure sociale du passage a l age adulte de l’ »adolescence » quand l homme passe du statut d enfant au statut d adulte, sans avoir l illusion que ce passage serait le meme dans toutes sociétés et a toutes époques.

puberté, adolescence jeunesse- ce qui est essentiel c est les tensions entre ces trois termes.- puberté : cela désigne d abord l ensemble des changements corporels, toujours liés au corps sexué qui se produit chez tout etre humain à un moment donné.

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L’age peut être différent il varie d une époque et une culture à l autre, cela varie aussi d une personne a l autre, la vie sociale familiale et la personnalité ont une certaine influence sur les moments de surgissement de ces changements pubertaires.- adolescence : va désigner la transformation psychique, subjective, donc aussi l expérience qui est faite par un sujet de devenir quelqu un d autre, lui-même en tant que quelqu’un d autre. C’est un processus personnel, subjectif, intérieur.- jeunesse : désigne la figure sociale, la forme sociale que prend l adolescence ou les transformations psychiques a un moment donné, dans une société donné à une époque donnée.- il est important de distinguer les trois en tant qu ils désignent les dimensions biologiques psychologiques et sociales de ce passage par l adolescence.souvent on a une vision selon laquelle la puberté serait simplement un regard biologique, organique. Si on prend un point de vue psychologique, on ne peut pas prendre les phénomènes de la puberté simplement d un point d vue naturel, il faut se demander comment on le vit. Ce qu on observe c est que ces phénomènes pubertaires sont vécus comme quelque chose qui le dépasse qui surgit sans aucun contrôle qui peut etre traumatique dans le sens ou on ne sait pas quoi faire avec ce surgissement qu il ne faut pas sous estimer. Les changements qui concernent le corps sont subis comme une irruption, effraction, cela peut susciter beaucoup d angoisse.On ne peut pas comprendre l adolescence si on ne comprend pas ce que les changements du corps impliquent pour l adolescent.

par exemple, l acte sexuel devient possible, réalisable, c’est tout a fait différent de l’enfance, ou l acte sexuel est inaccessible pour les enfants. Cela devient une possibilité réelle. Se confronter a l autre, de l autre sexe devient possible. mais aussi a l autre sexe en soi meme (il y a une part de féminin en un homme, chose que l enfant évacue, mais pas l adolescent)

transformations, conflits et crises- l adolescence implique des transformations, liées a la croissance, … ce ne sont pas simplement des transformations organiques, mais des transformation de l expérience du corps.(toutes les implications des changements corporels)- au niveau psychique, l expérience de l’adolescent peut se ranger au niveau du conflit. Pas au sens péjoratif, mais au sens d une contradiction, d une divergence. L adolescence se caractérise par le fait de diverger, d entrer en conflit avec soi meme, ce qu il était en tant qu enfant, et aussi avec les autres.(cela veut dire ne pas coller avec soi meme, il s apprécie et se déprécie) la question de ce qu il est et de ce qu il pourrait etre se pose. La caractéristique de l’adolescence c est de pouvoir se créer son propre point de vue, contre celui des autres, et donc potentiellement d entrer en conflit avec eux. la crise peut etre visible, spectaculaire ou pas par les autres. psychiquement

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est toujours une crise, mais ce n est pas pour ca que ca va prendre une figure sociale de crise. La crise ne signifie donc pas explosion, expressivité.

passages initiatiques au social- ce qui est développé dans l introduction- ce qui caractérise l adolescence, humainement, c est que c est un passage a la vie sociale. Psychologiquement, l adolescent devient capable d etre un acteur social, un citoyen. Cela prend du temps dans notre société car ce n est pas évident d etre un citoyen il faut acquérir des capacités. Devenir capable d etre acteur social, psychiquement, ce n est pas une opération naturelle, cela prend beaucoup de temps, certaines personne n y arrivent même jamais, cela implique des transformations psychique.(Adopter un statut, le respecter, mais ne pas s y coller complètement, ex chef scout, Aquila, pas pour petite copine, on ne se réduit pas a ce statut la).assumer une responsabilité limitée, c est pouvoir en répondre vis-à-vis d autrui, c est grâce a ce passage a l adolescence qu on y arrive, on va naitre dans la vie sociale.- la folie est possible durant l adolescence, ce n’est pas par hasard que c est pendant le passage a la vie sociale, car l expérience subjective de l adolescence nous fait frôler des expériences très délicates de la folie sans que nous ne devenions fous. Si nous n’étions pas passés par l adolescence nous ne pourrions pas comprendre ce que c est vraiment la folie. Ce passage au social, c est un passage aussi par les risques qu impliqueraient le fait de ne pas etre dans la vie sociale. C’est aussi frôler ce que ce serait d etre asocial ou non socialisé.

C- Un événement subjectivant

Evénement : quelque chose qui fait qu on n est plus le même après, qui ne se reconnaît que par ses effets, on ne sait jamais a l avance si quelque chose pour nous aura été un événement.

l adolescence est a voir comme un événement subjectivant, qui va pousser le jeune a se subjectiver, a devenir lui-même, pas quelque un d’ autre.

Soi-même comme événementDans l adolescence on est soi même un événement. Pour que ce soit même qui est une inconnue, soit un événement, il faut trois choses concomitantes :

- un écart avec soi (il se confronte a lui-même avec un écart, sans plus coller avec soi même, il est poussé par plusieurs choses, permis par plusieurs choses, par rapport a la puberté, a l’explosivité pulsionnelle, celle-ci contribue au fait de sentir qu’il y a un écart avec soi, que le corps surprend le jeune lui-même, aussi les changements corporels poussent cette distance par rapport a soi même). le travail de réappropriation de son propre corps n est pas évident pour l’adolescent, mais cela contribue a l’expérience d ecart avec soi. Les parents et les proches attribuent a l adolescent des nouvelles places, nouveaux roles, cela contribue aux questionnements de l adolescent

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sur lui-même en prenant de la distance avec lui-même

- une émergence à soi, a la personne, a son histoire personnelle. C’est le fait qu a partir de l adolescence, on ne dit plus je de la même façon, de la même façon qu on ne voit plus son corps de la même façon, le je prend une figure particulière. Même si cela apparait à l’adolescence, cela va rester le modèle de tout événement à traverser dans le reste de notre vie. (référence pour tous les événements), cela reste donc comme une dimension de la personne qui deviendra le modèle de tout événement à traverser.

- une résistance de soi : résistance du sujet, a partir de l adolescence, on résiste d une autre façon. On construit son point de vue personnel, en accord ou désaccord avec les autres. Ce point de vue a un aspect de résistance aux autres, au monde. C est a partir de ce point de résistance, que l on peut rencontrer les autres, un ami ou ennemi.

Passage vers une nouvelle figure de soi-même

- deuil : il n y a pas d adolescence sans expérience du deuil, c est a dire la perte d une partie de ce que l on était, de l insouciance de l enfance, des choses a reconstruire et acquérir, et surtout le deuil de l infinité des choses possibles qui heurte l’adolescent, confrontation aux limites de la réalité.

- création : Sur le fond de ce deuil, il y a la possibilité de se créer, de créer quelque chose pour soi, de s inventer singulièrement, d’être un peu à l origine de ce que l on peut etre dans sa vie. Cette possibilité de création n est jamais finie. Ils veulent etre a l origine d eux-mêmes. La possibilité de création s ou vre donc a l adolescence.

- lien : Cette possibilité de création implique une tentative de lien entre les deux rives de soi meme. L adolescent n est pas tout fait, il est dans le mouvement de passage vers l autre rive. A partir de l adolescence, on se retrouve dans des contradictions, et il faut parvenir a faire un lien entre les parties de soi- tous ces termes indiquent que le passage a l adolescence n est pas si évident, les risques de pathologie sont grands sans pour autant que ces dérives ne se chronifient, qu elles ne restent pas que temporaires, qu elles deviennent définitives. Les différentes formes pathologiques sont davantage possible a l’ adolescence mais elles sont aussi plus réversibles.

construction de son monde

Naissance : adolescence = renaissance dune nouvelle personne

- Construction du présent : ils vivent dans l immédiat car ils construisent

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leur présent, ils essaient de le construire, mais certaines oppositions nous montre que ce n est pas évident, entre le semblant et l authentique, construire les choses activement ou passivement (faire semblant, …se construire un personnage), toutes ces questions surgissent a l adolescence.-Transformation de la réalité : adolescence se caractérise par la possibilité de transformer la réalité, Freud : la santé psychique, équilibre mentale, ca consiste a etre suffisamment névrosé pour se soumettre a la réalité et suffisamment fou, psychotique pour vouloir la transformer.

névrosé pour se soumettre aux normesfou pour croire qu on peut la transformer et essayer de le fairedurant l adolescence, on essaie de la transformer.

D- Un «   fait social total   »

«Fait social total» : notion qui vient de marcel mauss, sociologue français, neveu de Durkheim. Elle désigne des faits sociaux qui impliquent l entièreté de la vie sociale( sphère juridique, politique religieuse)

- L’adolescence en tant qu elle engage le passage de l enfance a l age adulte en est un, qui engage toutes les sphères de la vie sociale (économique, politique, éducation,…) quelle que soit la sphère de la vie sociale, la jeunesse et l adolescence est prise en compte.

Le sujet adolescent…

Il faut donc les voir en tant qu ils impliquent l entièreté de la vie sociale.le sujet adolescent est un sujet qui rencontre la vie sociale pour la première fois au sens subjectif du terme,(en lui-même, au sens fort, par rapport a lui-même, sa personnalité) et au a l extérieur, (il cherche des idéaux, des poles d identification, autres que parents, proches, a travers les rapports sociaux

Et les autres…

Inversement, l adolescence est un événement pour tous les autres, ilsont tous interpellés par l adolescence des jeunes.

Dans le monde socialil le découvre au sens large, quand l adolescence se passe pastrop mal, cest une ouverture vers le dehors, la participation au monde social.il prend part a des groupes de théâtre, de jeunes, politiques,… il prend conscience de sa capacité a participer a la vie socialea l adolescence, on peut devenir militants politiques aveugles, on cherche des idéaux pour se trouver. pour un enfant c est impossible, pour adolescent possible, meme sous une forme extrême. Un adolescent peut se poser la question de ce qui est a la base de la vie sociale.

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3. Problématique d’aujourd’hui

A- Adolescence a risque  

parfois l adolescent a des conduites a risques qui lui permettront d avoir le sentiment d exister.

B- Analyse des parties du texte

1: il contextualise l adolescence dans notre société2 : présentation de jeux de morts chez les adolescents.3 : sentiment de passion du vertige dans les jeux de mort4 : jeux de l ordalie : jeu par lequel on s en remet au destin5 : auteur pose la question de l absence de rites initiatiques de passage dans notre société et ouvre la porte selon laquelle chaque individu devrait s inventer ses propres rites de passage.

C- Analyse du film «   Elephant   »

la fiction et la réalité se mêlent (continuité entre les jeux vidéos et leurs vies quotidiennes, ils semblent vivre dans leurs jeux vidéos) sans pour autant qu’ils ne soient fous.- ils ne sont pas fous, même s’ils tuent de sang froid de nombreuses personnes. Ils ne sont pas normaux, mais ils ne sont pas fous dans le sens où ce ne sont pas des personnes qui délirent et entrent dans un moment de folie. Cette bizarrerie semble être toute leur vie, ils sont tout le temps comme ça, c’est leur façon d’être, ils sont simplement différents, ils réagissent autrement.

c’est une illustration de ce qui peut se passer a petite dose chez chacun.

pourquoi l un tue l autre, ensuite il se suicide ?- interprétation :

- ce sont autant des homicides que des suicides. La différence entre eux et les autres est absente. Ils ne sont pas dans

la réalité sociale partagée avec les autres, il n’y a aucun lien avec les autres. - Ils savent que leurs vie est en jeu, il ne s agit pas d échapper à la

mort, c’est comme si la mort n’existait pas pour eux. dans le texte, ce sont des situations plus fréquentes (L’auteur n

explique donc pas vraiment ce qu’on voit dans le film) question de fond du film et du texte : qu’est ce qui permet à un jeune

de passer à l âge adulte ?- dans le film, on dirait que c’est quand ils tuent tout le monde qu’ils se sentent exister, qu’ils pensent passer à l’âge adulte.- dans le texte, les faits sont moins extrêmes, mais il faut s’arrêter dessus car c est devenu un fait social.

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Pourquoi est ce que personne n’intervient?- on présuppose qu’ils n interviendront pas, personne n’anticipe.- cela pose la question de savoir ce que nous savons nous des autres et quelles interventions se permet on vis-à-vis des actes des autres ?

film très lent, réalité très rapide. pourquoi est ce qu’ils s’embrassent dans la douche et ensuite ils se

tuent ?- hypothèse :les jeunes qui n’ont jamais rencontré une fille, quelqu’un de l’autre sexe (à l adolescence la figure même de l autre, c est celle de l autre sexe). Ils ne rencontrent pas cette question, ils restent en deçà. Ca semble être une sorte de jeu avec la mort et l autre. Ni la mort ni l’autre ne semble vraiment exister pour eux.

CHAPITRE 5 : QU’EST-CE QUE LA SANTE MENTALE ET LA MALADIE

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MENTALE ?

Texte : Robinson

1. Introduction aux termes

A- santé et maladie   Termes médicauxConnotation péjorative (maladie mentale = lourd socialement)C’est une question délicate car dans notre société, les gens ont difficile

de vivre avec les maladies mentales des autres . C’est différent dans chaque société.

Cela pourrait donc nécessité des guillemets

2) Une question humaine, anthropologique

La santé mentale est propre à l homme, les animaux ne sont pas névrosés, s’ils le sont, ça vient du maitre.

Les maladies mentales nous apprennent quelque chose sur chacun de nous.

A- Qui nous concerne tous

Nous sommes tous entre équilibres et déséquilibres

- Toutes les épreuves qui composent notre vie nous font percevoir que notre équilibre psychique est instable. Sans pour autant que nous soyons fous ou malades. Notre déséquilibre est toujours en tension avec l’équilibre.

- ex : moment de colère où on ne se reconnait plus vraiment, car la colère nous submerge.

- ex : la jalousie : on peut vivre plus ou moins bien avec, mais on l a toujours à dose diverse selon les moments. La jalousie peut etre en équilibre mais peut aussi basculer, mais on ne devient pas fou pour autant.la colère et la jalousie sont typiquement humaine, toujours entre équilibre et déséquilibre.

l’équilibre et le déséquilibre se jouent sur plusieurs dimensions. - On peut être en équilibre sur une dimension et en déséquilibre sur l autre, car notre vie psychique se joue sur différentes dimensions.

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-ex : les mouvements d’humeur( c est un des aspects de notre vie) on peut donc avoir des déséquilibres et des équilibres sur la question de l’humeur. = équilibre mouvant que chacun apprend à gérer.

Tout le monde est obligé de trouver des façons de se traiter, parfois tout seul, parfois accompagné. Il y a beaucoup de spécialistes pour aider les gens.

B- Qui engage les rapports entre le «   normal   » et le «   pathologique   »

Il faut les percevoir comme une tension vers un équilibre- La conception de ces rapports est souvent l’objet de stéréotypes. On a tendance à considérer que le normal et le pathologique s’oppose de façon radicale alors qu’il s agit de le comprendre en tant que tension vers un équilibre.

- La tension entre les deux peut se comprendre à partir de deux formules ; selon Tosquelles : la santé psychique consiste à avoir à son arc toutes

les cordes de la psycho pathologie, la pathologie c’est quand on n’en a plus qu’une seule.

selon Guyard : la normalité, psychiquement parlant, c est avoir toutes les psycho pathologies à la fois car alors elles s équilibrent.

- ex : rapport entre dépression et manieCe sont deux troubles de l humeur qui sont des troubles inverses. Quand nous sommes maniaques (manie), on est en mouvement permanent, a des envies dans toutes les directions. La dépression, c’est l’inverse. Notre équilibre est dans la tension de ces deux phénomènes il est toujours conquis dans le risque de la dépression et de devenir maniaque.

-ex : formule de Freud : santé psychique : pour avoir un équilibre psychique il faut être suffisamment névrosé pour se soumettre aux lois, aux limites et il faut aussi être suffisamment psychotique pour vouloir les transformer, rêver la réalité, pour qu’elle devienne autre. De la naitra l’équilibre.

- Ce rapport peut être compris soit sous une forme quantitative

soit sous une forme qualitative

- A partit de quand quelque chose devient il pathologique ?- remarque : la normalité dépend d une personne a l autre. C’est le rapport de quelqu’un avec les normes.

normativité : concept proposé par un philosophe français, Conguillem. Il propose la normativité et non la normalité pour indiquer que chaque individu a son propre rapport à la normalité, aux normes qui lui sont intrinsèques, qui

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le constituent lui-même, et qu’il a construites lui même. La normalité est tellement singuliere que l’usage en devient délicat.

normativité = rapport singulier de chacun a sa normalitéex : boisson : quand devient on alcoolique, quand dépasse t on la

norme ? Ca dépend d une personne a l autre, de la réalité de chacun. ex : jusque ou peut on etre jaloux et rester normal en meme temps ?ex : processus de deuil : rythme et expressions variables d une

personne a l autre. Cela rejoint des choses que l on connait tous, que l on a tous expérimenté. Mais chacun a sa propre façon de gérer les choses.

cela implique un éclairage une articulation réciproque.

- quantitatif : entre le normal et le pathologique, il y a une différence de quantité. C’est une façon de poser les rapports entre le normal et pathologique en quantité.- ex : la méfiance : on l a tous, plus ou moins présent chez chacun, pas spécialement négatif. Quand est ce que ca devient excessif ? Quand ca devient tel que la personne devient paranoïde ou paranoïaque. Tout ce qui vient des autres est un complot, une menace. En terme quantitatif, tout le monde a un fond de méfiance, mais dans certaines circonstances, la quantité devient telle qu’on bascule dans la pathologie. - qualitatif : autre façon de poser le problème, on est dans un état de qualité différent. - Communément, nous avons l’expérience des deux. Les deux sont articulables, un changement de quantité peut amener un changement d’état.- Ex : jalousie quantité différente, mais on change aussi d etat, il a une qualité différente.- Ex : la manie : la quantitatif peut faire basculer dans la qualitatif

C- qui est en fonction du contexte il faut bien poser et contextualiser le problème.

- prendre les différents contextes est essentiel sinon on exporte sur d autres nos propres conceptions, croyant que nos conceptions de ce qui est de la santé, de la maladie psychique est universel (= ethnocentrisme), C’est très fort dans nos sociétés. Ces conceptions varient pourtant d’une société à l’autre. Chaque société, culture au sein de ces sociétés proposent des façons d etre bien, ou mal. On s adapte a la société dans laquelle on vit.

Les conceptions varient - selon le contexte culturel.

dans la plupart des socio cultures, notre conception de ce que c est que d être sain mentalement ne sera pas partagée. La façon d’exprimer un mal être psychique ne sera de plus jamais le même.

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- selon le niveau social le groupe social auquel on appartient joue sur la santé mentale et aussi sur la façon d intervenir.

- historiquementon ne conçoit pas les choses comme il y a quelques siècles. Encore plus

pour le 18-19 eme siècle, durant ces siècles, la folie a été médicalisée. Avant, c’était quelque chose de divin. Au 20 ème siècle, on s’est ré ouvert à la folie socialement.

L’équilibre psychique est donc en permanente évolution.- selon le contexte biologique

Il existe des médicaments qui ont un effet en cas de maladie psychique en vue d’une meilleure santé psychique. C’est une façon d’indiquer que le contexte biologique est une composante importante à prendre en considération. Cela va dans les deux sens, biologique joue sur la santé mentale et la santé mentale joue sur le biologique.- selon la dimension familiale et relationnelle

Nous sommes dans une société très individualiste. L’idéologie dominante consiste à croire que nous sommes chacun maitre de nous mêmes. C’est dangereux car quand quelqu’un ne va pas bien il aura tendance à dire que tout vient de lui, alors que les relations présentes ou absentes jouent aussi un rôle prédominant.

On a tendance à situer la cause dans l individu, alors que dans d autres sociétés on la situe dans les relations. Ce sont les sociétés holistes (ça ne va pas bien parce que les gens ont des problèmes dans des relations)

3) Analyse phénoménologique et historique de la folie dans la culture

référence au texte de Robinson, ne pas lire le deuxième

A- la folie comme Autre de la raison

la notion de folie est très intéressante- observation de l usage qu’on en fait dans la langue française :

ca veut tout dire et rien dire, c est très vague, c est différent de dire « il est fou » que de dire « il est psychotique » ou « parano ». Ces termes viennent de la médecine et implique une série de résonnance. Toutes les langues ne disposent pas de cela. - Dans notre culture, ce mot n’est pas trop connoté péjorativement. Il implique une forme de déraison mais il a aussi quelque chose d humain.

C’est pour cela qu’il est très important : il a une fonction : il donne la connotation humaine tandis que les termes plus compliqués font beaucoup

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plus peur, ils sont plus précis. C est donc une fonction de ne pas être si précis, grâce a cela on peut l utiliser dans la vie sociale.- ex : dépression , dans le langage commun, on peut l utiliser de facon très générale or médicalement, c est très précis.Ca ne dit rien de précis. fonction : dire pas mal de choses sur un domaine de la société sur lequel on ne dirait rien s’il n’était pas la.

« Autre que la raison - la folie a toujours été traitée de la sorte. - la folie a toujours été traitée d’une double façon.

d abord d une façon tragique : dans le sens où tout un chacun est concerné par cela,

ensuite d’une façon critique : une personne atteinte de folie est dans un autre état, elle est différente de nous, il faut donc garder une certaine distance à son égard, un certain comportement à adopter a son égard.

Ces deux dimensions tragiques de la folie se sont séparées et on a gardé uniquement le versant critique comme si la folie ne nous concernait plus vraiment.

B- Trois grandes époques

De l’Antiquité à la Renaissance, dialogue avec la folie - on a considéré que le fou nous apprenait quelque chose. Les fous étaient dans des bateaux pour qu’on apprenne quelque chose d eux, pour que tout le monde se confronte à ce que la vie pouvait avoir d absurde, on en avait pas peur, mais il fallait apprendre à dompter cette peur.

18-19ème siècles, grand enfermement et du savoir médical - les personnes folles ont d’abord été dans des institutions (encore générales, avec des vagabonds, … des personnes différentes). Les fous sont simplement écartés.- avec l avènement de la psychiatrie ils vont être étudiés. C’est la période de médicalisation. On les examine. La médicalisation courrait le risque d un certain arrêt du dialogue avec la folie.

dès le début du 20ème siècle, ré ouverture du dialogue avec la folie 

C- La ré ouverture du dialogue avec la folie

renouer le dialogue avec la folie - = se rendre compte que tout homme est une cible pour les troubles. Chaque psychopathologie nous apprend quelque chose de ce que c’est d’être humain car la psychopathologie déstructure et par cette désarticulation qu’elle produit, elle permet de voir.

Trois courants pour la réouverture

- la psychanalyse avec Freud   :

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« nous sommes tous proches de la psychose »une des particularités de Freud et de son invention, (1867-1939), est

qu’il va ré initier le fait que nous partageons une commune humanité avec toutes les formes de folie. Ces formes de folie nous apprennent ce que c’est que d être humain.

Principe du Crystal : un verre est composé de nervures internes que nous ne voyons pas quand il n’est pas cassé, ce n est que quand il se brise qu’on voit ces nervures internes. Il le fait selon des lignes de fractures présentes avant mais qui étaient invisiblesQuand il y a pathologie, quand quelque chose se brise, cela se brise selon des lignes de constructions qui étaient invisibles mais bien présentes. Par l’étude de la pathologie, nous pouvons apprendre sur la structure cachée du normal. En d’autres mots, les crises sont intéressantes pour nous mêmes car c’est à ce moment qu’on se révèle, les traits s accentuent.Par ce principe Freud nous montre qu’on a tous été névrosé, pervers, proches de la dépression et que notre psychisme est proche de la psychose.• notre psychisme est proche de la psychose :- Psychose comme déstructuration de notre rapport à autrui, comme cela se manifeste dans le délire, dans le rêve.- Nous portons tous en nous toutes les caractéristiques de la psychose.- Le psychotique nous voit et se voit de façon altérée. C’est aussi le cas dans nos rêves. Dans nos rêve cette altérité du rapport entre soi et autrui, est partout. Nous sommes en jeu dans tous les personnages, nous les construisons. Nos rêves ont quelque chose de fou, de déstructuré d’une certaine façon. La différence entre le rêve et la psychose est que nous sommes protégés par la barrière du rêve. Nous ne sommes pas en plein délire psychotique car c’est un rêve. - Les délires des psychotiques nous dérangent, nous touchent car nous connaissons leur folie, elle nous dit quelque chose et nous nous en protégeons. C’est par cela que nous sommes proche de la psychose on ouvre le dialogue avec la folie, elle nous enseigne de nouveau de la folie.- nous sommes tous psychotiques sans être psychotiques au sens psychopathologique du terme.

II. notre psychisme est proche de la dépression- Tout être humain a inévitablement vécu l’expérience de perdre l’illusion que l’autre était tout entier pour moi et moi tout entier pour lui. Il y a aussi l’illusion d’être tout, les deux sexes.- Le deuil dépressif nous l’avons tous vécu, même si c est très éloigné de notre esprit. C’est parce que nous nous reconnaissons dans la dépression, nous nous en protégeons pour ne pas réveiller notre sentiment dépressif de notre tendre enfance.- nous sommes tous dépressif sans être dépressif au sens pathologique du terme.

III. notre psychisme est proche de la perversion

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- nous en avons été proche sans être pervers au sens psychopathologique du terme. - Comme tout enfant, nous nous sommes, nous avons focalisé notre attention sur des zones de notre corps et de celui des autres afin de découvrir la sexualité. - La perversion nous touche car nous savons tous ce que c est (nous avons tous vécu cette curiosité). Nous sommes sensibles à toutes les formes de sexualité, y compris dans la dimension de perversion .- exemples

exhibitionnisme homosexualité entendu comme perversion, affronter la question de l

homosexualité est très important. Si ca provoque tellement de fascination et de répulsion c est parce que tout le monde est touché par cette question.

IV. notre psychisme est proche de la névrose- Nous nous sommes tous emberlificoté dans la dialectique entre le désir et les interdits de telle sorte que trop souvent les interdits l emportent. C est en cela que nous sommes proches de la névrose. (dialectique : opposition entre les deux qui est appelée à dépasser cette opposition, apparition d’un troisième terme) - Le névrosé entretient cette frustration de son désir au point qu’il trouve sa satisfaction dans l insatisfaction. La névrose nous apprend quelque chose sur notre propre fonctionnement.

- l’antipsychiatrie

mouvement qui s’est lancé dans les années 1950-60, qui avait en son centre l idée que le système psychiatrique contribue au maintient et même a la création de la folie, de la maladie mentale. Le système devait donc être combattu car il contribuait à l’entretien de la maladie mentale.

Il faut donc aller à la rencontre de la folie en dehors de l hôpital et d essayer de l accueillir en essayant de ne par avoir peur (ce qui est impossible) ou en tout cas d’accueillir les différentes formes de maladies mentales non pas dans des institutions séparées, mais dans la ville, famille communautés, non pas comme une négation de la maladie mentale mais comme une reconnaissance du caractère humain de la maladie mentale et de la nécessité de lui donner une place dans la vie sociale.

Ce mouvement a eu des excès (par exemple la volonté d’éliminer tous les hôpitaux psychiatriques, c’est très mauvais car on en a besoin).

Ce mouvement a eu des effets très positifs car il poussé les professionnels et les politiques à se rendre compte dans un très grand nombre de maladies mentales on pouvait essayer de laisser le patient inscrit dans la vie sociale, redonner une place dans la vie sociale aux maladies mentales.(autres courants évoqués a ne pas lire)

4) Quelques précisions sur de grandes catégories

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de troubles psychotpathologiques

A- Précautions sur la notion de catégorie

Il faut souligner le danger dont le terme « catégorie » est porteur dans son sens commun.- C’est un danger de jugement moral, un danger d’étiquetage. Il est très présent dans nos sociétés, on utilise les catégories d’une façon qui comporte un jugement moral.

Une façon de lutter contre cela - c’est de rappeler que les catégories sont toujours des concepts, des constructions avec des mots, ça ne touche pas une chose.

Beaucoup de psychologues ne sont pas d’accord avec la catégorie de psychose (par exemple).- Les concepts sont crées sur base de théories qui se disputent, sur lesquelles les chercheurs débattent. Ce n’est donc absolument pas absolu.

Il faut donc prendre des précautions- il ne faut pas être dupe, voir la rigueur de construction avant de se fier à une catégorie et toujours l’aborder en tant que construction avec des mots.

B- préalable sur les systèmes de catégorisation

chaque théorie organise les troubles d’une certaine façon- elle les organise les uns par rapport aux autres, en fonction des ses options théoriques, de telle sorte qu’on ne peut pas comprendre un trouble sans comprendre les autres, sans les situer tous dans l ensemble qu’ils constituent.

- Ce qui existe dans les catégories ce sont donc des hypothèses sur les différences entre les troubles. La catégorie est donc un ensemble de différences.

- ex le jaune a sa valeur en soi mais sa définition prend tout son sens dans le contraste avec les autres couleurs.

C- les névroses

quelle est la problématique humaine en jeu dans les névroses ?la question des rapports entre désirs et interdits, comment gérer

l’opposition entre ce que je veux pulsionnellement et ce que je peux me permettre ? autrement dis, comment gérer la tension entre les désirs et les limites que je m’impose ?

manifestation de la névrose

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par des symptômes qui sont toujours des symptômes de compromis entre les deux forces, lesinterdits et les désirs, souvent corporels ou des comportements, mentaux.

ex : telle personne est névrosée car elle n’ose pas passer à l’acte face à ce qu’elle désire le plus. Elle va déplacer ce désir sur d autres actions anodines qu’elle fera très facilement

ex : travail à rendre peur, mise en ordrele mutisme face a ce que nous voudrions dire. (silence, on peut

manifester sa présence, mais on n y parvient pas = compromis)

Le symptôme de perte est une façon d exprimer un problème sous jacent. (perte de la capacité de parler tellement le conflit entre sentir des sentiments amoureux envers quelqu’un qu’ elle ne pouvait pas voir ni parler, sans que le mécanisme du corps ne soit atteint.)

Eléments

le refoulement ne fonctionne pas. Le refoulement est un mécanisme psychique inconscient qui consiste normalement à écarter de sa conscience certains conflits car ils sont intolérables psychologiquement. Dans la névrose, le refoulement ne fonctionne pas.Un refoulement parfait ne marche jamais, il y a toujours des traces, des manifestations en retour.le refoulement consiste donc à résoudre le conflit en le transposant, en l’écartant, sans l affronter, en lui trouvant des solutions bancales.

- déplacer le conflit dans un lieu sans conséquence, anodin. (déplacer dans des actions de mises en ordre, … un conflit qui est trop dur a accomplir, on n arrive pas a passer a l acte pour le résoudre. Mais ce n’est jamais vraiment satisfaisant) (névrose obsessionnelle à l extrême)

- transposer sur le corps, convertir le conflit dans le corps. ex je voudrais voir et parler a une personne mais c est moralement impossible. Solution on n y pense plus mais on manifeste cela dans le corps, perte de vue, de parole. (hystérie a l extrême)

- projection phobique, on résout le conflit en le projetant à l’extérieur de soi, sur quelqu’un , un animal, une chose, ce qu’on désire et qui a la fois nous fait peur. ex : telle personne qui vit un désir homosexuel qui lui inspire la plus profonde répulsion morale, mais n arrive pas a s en sortir, il peut se mettre a avoir peur de toute personne qui affiche des caractéristiques homosexuelles. (phobie a l extrême)

Ce qui est en jeux dans la névrose échappe en grande partie au sujet. Les contenus en jeux sont en grande partie inconscient. Le refoulement lui même est inconscient.

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Lien avec la libido (tout ce qui nous mobilise, attire ou répugne, dans la sexualité) désirs, sexualité, aspiration,…

tout cela se prépare dans l’enfance (le petit enfant 3 6 ans est confronté directement sur ce qu’il peut et ce qu’il ne peut pas. C’est à ce moment la qu’il est confronté a la question. La solution qu’il trouve est déterminante pour son avenir. Mais au moment de l adolescence, la névrose enfantine se rejoue. L’enfance n’est donc pas l influence absolue. Il rencontre la réalisation de ses désirs d une façon différente que pendant l’enfance.

D- la perversion

Problématique humaine en jeu dans les perversions 

La question de l’identité sexuelle, du rapport à son propre corps et au corps de l autre et en cela, la question du rapport à l’autre. (En quoi l autre n’est il qu’un objet ou quelqu’un d autre vraiment ?)(Quels sont les risques dans toutes relations à l autre de ramener l’autre à un objet de jouissance ?) On est tous dans ces questions. La solution est toujours malheureuse dans la perversion.

Manifestations de la perversion

la perversion est toujours une forme d effraction, de transgression des limites de l autre ? ce peut aussi être des façon de ramener l autre a un objet ou a une partie de lui-même.

ex dans le voyeurisme, on fait effraction dans l intimité d autrui dans le sadisme, le masochisme, on dépasse les limites et on joue à

déstabiliser les frontières du corps d autrui. dans le fétichisme, le problème c’est qu’il n y a plus que cela, (le

problème c est quand l amour se réduit a cela, la il y a psychopathologie. A ce moment la il n y a plus qu’une seule corde a son arc.)

Mécanisme au cœur des perversions 

Le déniProcessus inconscient, il consiste alors qu on sait que l autre doit etre respecté comme tel car il est différent, à faire comme si on ne savait pas. Dénier le fait que l autre a son altérité, sa différence. « je sais bien mais quand même » les deux parties de la phrase coexistent, il n y a pas de conflit contrairement a la névrose. Il y a un clivage.

ex l exhibitionniste, il a une vie normale, il fonctionne avec les deux registres de son expérience clivés

éléments

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Chacune de ces perversions nous renseigne sur un élément de la sexualité et de l amour. Ce qui pose problème, c est que l amour et la sexualité n’est plus une dimension parmi d autre, elle devient la seule dimension, il y a une focalisation sur un seul aspect alors que dans l amour et la sexualité les choses sont plus dynamiques.

ex : érotomanie, la personne est convaincue que telle autre personne est amoureuse d’elle et tout confirme cela. Cela nous concerne tous car, à petite dose, nous le sommes tous au sens ou lorsque nous sommes amoureux, d’une manière ou d une autre, nous avons tendance a penser que l autre doit nous aimer, qu’il nous aime même s il ne le sait pas encore. L’érotomanie ne nous parait pas si étrangère ou si elle nous le parait c est parce qu’elle nous touche un petit peu.

fétichisme : réduction a une partie, mais tout se réduit a cela, la personne de l autre ne compte plus, c est en cela que c est une perversion. L’autre entre dans un scénario qui est construit de toute pièce de telle sorte qu’il est réduit à un objet de jouissance. Dans la perversion les choses sont figées, on perd le dynamisme.

E- La psychose

Problématique humaine en jeu humaine

La question du rapport entre soi et autrui, et du rapport avec soi même.La frontière, la relation entre soi et autrui n est pas claire, les frontières se confondent, l autre empiète sur soi même. ( sous forme extrême dans la psychose).

« Rapport de la personne avec la réalité », la réalité partagée avec autrui, la réalité telle qu’elle est construite collectivement pose problème chez le psychotique.

ex : demander a quelqu’un comment ca va)

Manifestations de la psychose

L’étrangeté, l’incompréhension parce qu’il a ce rapport singulier, qui lui est propre à la réalité. Le psychotique ne se comprend pas plus que les autres.

Délires hallucinations qui semblent bizarres aussi bien pour les autres que pour la personne elle-même.

Mécanismerejet, forclusion : il y a une opération psychique qui devrait être

élaborée psychologiquement et qui ne l est pas, qui est rejetée a l extérieur et qui revient a l intérieur du sujet.

ex : dans la paranoïa, il y a un rejet de l homosexualité qui viendrait persécuter le sujet de l extérieur de telle sorte que la personne a l

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impression que les gens lisent dans son esprit.Dans le rapport avec soi même il y a deux formes en tension : la schizophrénie (différence, divergence) et la paranoïa (compréhension, communication) schizophrénie : le pole de divergence de différenciation, d écart avec soi même qui prime de telle sorte qu’il ne se reconnait plus lui-même ni autrui.La paranoïa : c est comme si la personne collait de trop avec autrui et lui-même. La personne a l impression que tout le monde est complice dans un complot contre lui, comme si il n y avait pas de différence entre ces gens. schizophrénie SCISSION différenciation/divergence soi

paranoïa FUSION communication/échange autrui éléments il se pose les questions du fondement : question fondamentale qui je

suis, pourquoi je suis la, d ou je viens, qui est l autre, quel est son rapport avec moi, comment vivre avec séparément de lui.

nous portons tous ces questions, surtout a partir de l adolescence, elles sont existentielles et relationnelles. (comment vivre a deux sans empiéter l un sur l autre?)

il y a beaucoup de délires religieux (d’où vient on ? la religion nous aide à y répondre, se convertir religieusement est donc une solution, un soutien à des questions fondamentales)

F- la psychopathie

problématique humaine en jeu

la question du respect, de la morale. Le psychopathe passe à l’acte en suspendant toute question à propos de ce qui est bien, mal, permis ou pas.

manifestationstoute forme de délits mécanismele mécanisme du passage à l’acte par court-circuitage de la parole, de

la pensée.le psychopathe n’agit pas pour l’objet en lui-même, mais pour trouver

cet objet en passant par le passage à l’acte. (// l’alcoolique ne s’en fait pas de ce qu’il boit, de la bouteille, ce qui

compte c’est l’acte de boire)

G- la thymopathie (les troubles de l’humeur, la manie et la dépression)

problématique humaine en jeu

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On touche registre de base de notre exigence(ça va, ça ne va pas…) quand on se demande à nous même des

questions de base à propos de notre rapport à nous même) manifestationsrythme de l’humeur : l’humeur s’organise selon des rythmes variables

dépendant de chaque personne mais aussi des rythmes universels tels que le jour et la nuit, les saisons, …L’humeur varie aussi selon d’autres troubles (par exemple les troubles de base : la dépression et la manie)

la dépression : on assiste à un arrêt du rythme de l’humeur, une perte d’envie, une perte de gout. Il y a une , une altération du sommeil, un excès ou manque total de sommeil.il y a différents types de dépression :

la dépression qui vient de l’intérieurla dépression venant des éléments de conjoncture qui vont affecter une

personne qui va donc avoir des sentiments de dépression.Dans la dépression, l’indicateur du sommeil est primordial. Ce qui est paradoxal, c’est qu’on utilise les mêmes médicaments pour soigner la dépression et la manie. Ce sont deux troubles opposés, mais les médicaments vont réguler les deux. En cela, ils articulent les deux.MANIE

DEPRESSSIONla manie

on ne s’arrête plus, on ne dort plus.La fonction psychique s’accélère : il y a une fuite d’idées et d’actes qui fait que la personne elle-même se perd.Un maniaque a aussi tendance à se sur estimer.30/11/2009EXAMENquestion transversale (un ou deux chapitre du cours)

ex : montrer a travers plusieurs chapitre du cours qu’il est important en psychologie de prendre en compte la culture.

explicitation et illustration et critique- extrait du texte : expliciter- explicitation du texte sur sa thèse essentielle- point qui a provoqué notre intérêt et pourquoi sur ce point la en particulier- formuler une critique à propos du texte

note sur la thèsenote sur les points qui attirent notre attentionnote sur les critiques

ex : jean claude quintel sur la différence de l enfant, l enfant n est pas une personne. On doit voir ce que l’auteur veut dire, selon laquelle l’enfant n’a pas accédé à la personne ?

ex : quel lien winnicott établit il entre dé privation et comportement anti sociaux. les trois choses doivent être claires, définies, dé privation, comportement anti social et lien entre les deux.

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CHAPITRE 6 : QUELS SONT LES RESSORTS DE LA PASSION ?

1) Introduction

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A- Transition entre les deux chapitres   :

La passion est un phénomène typiquement humain Ca n’est pas un phénomène pathologique dans le sens du chapitre

précédent, mais c’est un phénomène qui comporte certaines caractéristiques qui le rapproche de la pathologie.

(intérêt 1) c’est un phénomène un peu extrême, donc intéressant, un phénomène « psycho pathologique normal », mariage particulier entre la normalité et la psycho patthologie.

- quand on est sous l emprise de la passion, on ne fonctionne pas comme d’habitude. En cela c’est pathologique, ce n’est pas normal.

- quelqu’un qui est passionnément amoureux n est pas dans son état normal, mais en même temps être passionnellement amoureux, ca peut être le lot de tout un chacun, être sous l emprise d une jalousie passionnée peut arriver à tous, on n est pas nécessairement dans une crise pathologique à ce moment la .

- selon Freud, c’est une psycho pathologie quotidienne.

- Le fait qu’elle aie des caractéristiques extrême peut permettre de montrer comment fonctionne l homme, on voit dans la passion des choses qu’on ne montre normalement pas, mais qui font partie de nous.

- la possibilité de jalousie un peu folle se trouve dans tout un chacun. Les phénomènes passionnels sont intéressants car ils sont révélateur par leur extrémisation.

(intérêt 2) ils sont énigmatiques, ils font partie de notre vie, mais on ne les comprend pas. On s’en rend compte, et les autres nous le font aussi remarquer, mais on ne les comprend pas.

(intérêt 3, lien avec la criminalité) le versant passionnel est intéressant car tout le monde connait les CRIMES PASSIONNELS, mais on ne les comprend pas.

B- Comment aborder cette thématique   ?

A travers un auteur, Gori Roland, qui a une certaine façon de voir les choses, c’est une VISION PARTIALE !!

Caractéristiques de l’approche de Gori Roland dans « logique des passion

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- c’est un psychologue psychanalyste, il part de ses expériences cliniques de personnes qui ne s’en sortent pas dans leurs passions.

- dans son texte, il se base sur trois passions qui pour lui sont les trois passions majeures : l’amour, la haine et l’ignorance.

-• l’amour peut être une passion, nous le savons tous, par l’expérience ou

par les romans, les films,…

• la haine peut être une passion, nous le savons moins, mais dès qu’on y pense, on s’en rend compte. (ex : phénomène de la poursuite des sorcière, la Shoa,…ou on retrouve une cruauté passionnelle, ou le but est de faire mal, aveuglément, dans laquelle les personnes se perdent d’une façon aussi intense que dans les passion amoureuses.

• l’ignorance ou l’indifférence (c’est une figure de l’ignorance) peut être passionnelle, il y a des choses que l’on veut passionnément ignorer.

• l’amour la haine et l’ignorance sont trois formes d’une même passion : une personne est passionnément amoureuse, avec une force destructrice, on vit pleinement et en même temps, on se morfond dans la passion. Le passionné le sait. Que l’amour passionné puisse basculer dans la haine passionnée est tout à fait typique. je t’adore, je te déteste et je ne veux plus jamais entendre parler de toi. On peut la retrouver a la fin d’une passion, come solution face à une séparation, c’est l’oubli passionnel. Extraire quelqu’un de sa conscience de façon passionnelle.

un groupe d’individu ne veut plus entendre parler d’un événement, des choses trop douloureuses. Face à des choses TROP douloureuses, tellement douloureuses qu’on ne parvient pas a les élaborer psychiquement, a faire le deuil, face à cela, les passions offrent une solution, bancale certes, mais on peut s’en sortir, par exemple en tombant amoureux passionnellement, en haïssant, en ignorant de façon forcée, on ne le laisse plus entrer dans sa mémoire.

2) Les processus psychiques sous jacents à la passion A- commentaire titre   : perdre et se perdre

Deux caractéristiques de la passion amoureuse.

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- la crainte de perdre l’autre- en même temps on se perd dans l’autre.

La passion est donc entre la crainte de l’abandon qui est essentiel dans la passion et le fait qu’on s’abandonne soi même.

B- passion = souffrance

Dire qu’on est passionné c est faire un aveu qu’on a une affinité particulière avec la souffrance.

Dans la langue française, on a un lien direct entre un état particulier et une souffrance particulière. Ce lien peut être plus ou moins fort.

ex : (cela vaut pour toutes les passions, pas uniquement pour l’amour) les supporters vivent dans un état qui n’a rien à envier à une passion amoureuse, ce sont des circonstances analogues.

C- méconnaissance des ressorts intimes du drame   : illusion et désillusion renouvelées

Le passionné ne sait pas ce qui le meut à tel point que la passion se répète (caractéristique de la passion), il y a une relance permanente.

Dans la passion, ce qui se renouvelle, c’est le processus d’illusion et désillusion (les deux pôles du processus sont importants)

Illusion et crainte d’une désillusion

il y a un paradoxe dans les passions selon l’auteur : on se perd dans la passion, mais sans passion on ne fait rien de grand.

D- Le passionné sait qui il aime mais pas ce qu’il aime

Ce que l’on aime chez l’autre, cela vient en grande partie de nous, en fonction de notre histoire, de ce que l’on dépose dans l’autre. On tombe souvent amoureux de quelque chose chez l’autre, ça on le sait mais on ne sait pas que souvent c est ce que l’on a déposé dans l’autre qu’on aime, on ne sait donc pas ce que l’on est dans l’autre.

Ça ne veut pas dire que l’autre n’a pas de place pour le passionné dans sa passion.

E- l’objet de la passion se déduit du désir qui tient le passionné

Traduction : quelqu’un est passionnément amoureux de quelqu’un d autre parce que d abord il a en lui un désir amoureux et après il y a un objet de la passion qui va venir nourrir ce désir.

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Pour tomber passionnellement amoureux, il faut d’abord porter en soi un désir amoureux. Ce désir sera alors nourri par un objet qui deviendra l’objet de la passion. Il faut donc d’abord être disposé à être amoureux. On ne choisit pas le moment de la pré disposition amoureuse, on se rend bien compte si on est prêt ou si on ne l’est pas.

Cette disposition amoureuse se nourrit de la rencontre et la rencontre va nourrir la passion amoureuse.

Le passionné ne se rend pas compte que la prédisposition était la avant la passion.

L’objet de la passion= personne dont on sera amoureux passionnellement. C’est intéressant car on ne sait pas de quoi l’on est passionné chez

cette personne, de quel objet on est passionné chez cette personne.

On peut donc être passionnément amoureux de certains aspects de certaines personnes, sans savoir pourquoi. Le désir passionné de quelqu’un peut se porter sur quelques objets, mais généralement, ça échappe à la personne passionnée.

F- Une conviction délirante sur l’objet

L’objet n’est pas vu de façon réaliste Le passionné ne l’est que par quelques aspects de la personne, il ne la

voit pas dans son entierté

G- le problème posé par la passion affecte davantage l’entourage

le passionné est aveuglé par la conviction de tout donner à l’autre en ayant une contre partie psychique, le délire de la présence absolue

le passionné a des conduites imprévisibles et incongrues. il met à mal tout l’édifice relationnel à l’intérieur duquel il évoluait plus

ou moins paisiblement jusque là.

H- L’abandon et ses conséquences

Nous avons tous déjà vécu l’expérience de la perte des êtres que nous aimons et qui nous aime. Nous avons tous la peur de les perdre aussi.

au centre de la passion, il y a l’expérience de l’abandon et ses

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conséquences.trois grandes conséquences qui ne sont pas exclusives• déprime, tristesse

• haine, rage contre celui qui nous a abandonné

• oubli (c’est la pire car on ne sait pas entrer en contact, c’est une indifférence encore plus froide que normalement) car elle est passionnelle. les conséquences de l’abandon stigmatiseront le passionné

I- étude des passions sous l’angle de la perte et de l’illusion

c’est se rendre compte que derrière toute passion, il y a une expérience d’abandon, de perte et une tentative illusoire d’une solution à cette perte.

celui dont on tombe éperdument amoureux comble l’expérience de la perte la dépasse

J- Freud   : une formation narcissique qui se déduit d’une perte, résurgence d’un sentiment déjà éprouvé

formation narcissique :- Formation : la passion amoureuse et l’amour sous cette forme

est une formation, quelque chose qui a été construit, et qui se défait sans qu’on sache comment. C’est une construction psychique, non pas un processus naturel.

- Narcissique : dans l amour c’est la personne amoureuse elle- qui est en jeu, c’est pour elle-même d’abord qu’elle tombe amoureuse. La personne amoureuse dépose quelque chose d’elle-même dans l autre, une attente, afin de trouver une solution illusoire à la perte expérimentée et à la crainte de la perte.

Qui se déduit d’une perte : il y a toujours une perte en toile de fond, déjà quand on est enfant. Tout le monde l’a vécu.

Résurgence d’un sentiment déjà éprouvé : car contrairement à ce que pense le passionné, il l’a déjà vécu, même s’il a l’impression que non, que ce qu’il ressent est tout à fait nouveau, qu’il ne s’est jamais senti comme cela.

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K- Abandon   : séparation et aliénation

L- perte~illusion/séparation~aliénation

Ce qui est en jeu, ce qu’il craint, c est la séparation (et par là la perte)Pour éviter cette séparation, il accepte de s’aliéner, c'est-à-dire à se

rendre soumis à l’autre à un point extrême tel qu’il ne sera plus lui-même, qu’il se perdra.

s’il l’accepte, c’est qu’il a vécu cette expérience antérieurement, car il se prémunit, trouve un solution afin de contrer cette séparation

l’expérience de l’abandon est au centre de ce qui créé la passion = hypothèse de l’auteur 

M- se prémunir d’un abandon qui a déjà eu lieu et que la passion réouvre et pare

recourir à une illusion qui permet aussi de sortir de ce sentiment de perte, de désillusion

contrairement à ce que pense le passionné, l’expérience d’abandon a déjà eu lieu, donc la passion vient recouvrir la crainte de l’abandon déjà vécu (la personne n’en a aucune conscience)

N- Obturer une perte originaire en amont

(et non en aval de la passion) passion = obturateur d’une perte originelle = fonction de la passion

- perte originaire : tout petit enfant a du se débrouiller avec le fait que ce qu’il croyait être sa dépendance absolue, a du vivre l’expérience de la perte, de l’abandon.

O- Caractère visible et figuratif`

Cette solution doit avoir une figure visible, personnifiée par rapport à une souffrance sous-jacente, d’une expérience d’abandon

Le fait qu’on dise a une personne qu’elle est déjà passée par la et qu’elle a survécu, contrairement à ce qu’elle croit maintenant, qu’elle ne survivra pas.

3) A propos des crimes passionnels

A- Idée générale

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Au moment du crime passionnel, le criminel aura vécu les choses comme si la personne qu’il a tuée était la cause absolue de son malheur et aussi de son bonheur.

Il y a quelque chose de fou dans cette affirmation. Dans la vie de tous les jours, une personne peut être impliqué dans le bonheur ou malheur d’un autre, mais normalement, ce n’est pas la seule et unique cause. Mais parfois on se donne la conviction un peu délirante que l’autre est la cause absolue, c’est surtout dans la passion que c’est possible.

C’est le passionné qui lui donne ce rôle la. L’autre personne n y peut rien, n’a rien demandé.

C’est un peu comme le paranoïaque (qui voit tout le monde en train de comploter contre lui et il créé un persécuteur) l’amour c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas (jacques laquent)

B-souffrance extrême sans sujet et oubli d’oublier

la personne a subi une souffrance contre laquelle elle n’a rien su faire. il y a en arrière fond une terreur, un effroi, une souffrance qu’elle a

vécu sans parvenir a la subjectiver, qui est donc restée extérieurement à elle, elle ne s’est pas intégrée dans le psychisme et continue à avoir des effets. On ne s en est pas rendu compte, donc on ne peut même pas l’oublier.

ex : personnes qui assistent a des atrocités, ces atrocités sont tellement atroces, effroyables, terreur telle que ce que ses sens ont vu ne peut pas s’intégrer dans son esprit, donc on ne peut pas l’oublier,

manifestations du fait qu’on ne peut pas l’oublier :

- cauchemar traumatique : cauchemars répétés, on ne sait pas faire la différence entre le cauchemar et la réalité.

C- un événement réel qui ne fait pas trace psychique et est voué à une répétition transitive

un événement qui ne fait pas de trace psychique : on ne s’en est pas rendu compte, on n’a pas su l’intégrer dans son psychisme, il n’y a donc aucune trace physique pourtant elle continue à avoir des effets sur notre psychisme.

voué à une répétition transitive :quand la personne a vécu quelque chose et qu’inconsciemment, elle ne peut pas l’oublier, elle va, sans s’en rendre compte, faire vivre à quelqu’un d’autre ce qu’elle n’a pas pu intégrer elle-même.Pour rendre réel l’événement qu’elle n’a pas su intégrer psychiquement, elle

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trouve la solution de la faire vivre par quelqu’un d’autre.

D- la structure paranoïaque du champ passionnel

Dans le champ passionnel, il y a une espèce de structure paranoïaque, on fonctionne un peu comme dans la paranoïa, on va attribuer à quelqu’un d’autre la cause totale de notre malheur ou de notre bonheur.

E- Une aliénation au double

on sait bien que dans un crime passionnel, le passionné tue une représentation qu’il a de cette personne, non pas la personne entière, mais en fait il tue un double de lui à qui il est aliéné, il tue celui à qui il attribue la cause de sa vie, de son malheur, bonheur,…au cœur d’un crime passionnel, il y a une aliénation au double

F- un récit clinique

Le crime passionnel a en arrière fond quelque chose qu’il a vécu de tellement intolérable qu’il ne l’a pas vécu psychiquement donc, ca reste extérieur à lui. Cette souffrance il va en attribuer la cause à quelqu’un qui se trouve l a ce moment-là, celle qu’il a tué, mais ça pourrait être quelqu’un d autre.

Il va tuer quelqu’un don t elle est passionnément amoureuse dont elle fait la cause absolue de son malheur, mais c’est parce que cette personne lui rappelle quelqu’un dont elle a subi quelque chose d’insupportable. Elle prend cette nouvelle personne sans le savoir pour la personne qui lui a infligé quelque chose d’insupportable.

4) Apd d’un document de la série «   Crimes et Passions   »   : «   La cicatrice   » (TF1-1990)

A- Résumé du documentaire

Ginette a commis un meurtre à 30 ans. Elle a eu une enfance très difficile. Elle a été battue. Son père l’a violé après qu’elle ait tenté de se suicider, alors qu’elle était dans le coma. Sa mère est en effet morte devant elle, en se suicidant. Il y aurait donc eu inceste de la part du père sur sa fille. Mais Ginette ne s’en est pas rendu compte. Ce qui s’est produit a un tel statut d’horreur, d’effroi, d’anéantissement qu’elle n’a pas trouvé de lieu pour accueillir cela psychiquement. Elle vit vers 25 ans un amour très fusionnel avec un homme. Il la fait sentir femme.

B- analyse

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Répétition transitive

Lorsqu’il y a un crime passionnel, c’est une répétition de ce qui a pu déjà se passer. Ça va être la seule façon pour la personne de se souvenir de ce qui s’est passé.

plutôt une répétition transitive. Elle va faire vivre à elle et à quelqu’un d’autre ce qui s’est passé. Lorsque les choses se répètent c’est comme si ce qui s’était déjà passé se répétait.

Le script

Même si, ici, Ginette a été chercher une arme et a préparé son crime, elle n’a pas fait de préméditation, elle est prise dans un script sans le savoir. Elle ne savait pas qui elle allait tuer. Quand son compagnon la viole, elle l’interpelle et il ne répond pas. Quand on voit les coordonnées/les données du viol par son père et par son compagnon, on constate que ce sont les mêmes. Elle revit donc l’événement malgré qu’elle parle de son compagnon d’une manière tout à fait autre que de la manière dont elle parlait de son père.

Normal et pathologique

Son discours envers son compagnon semble immuable. Elle l’aimera toujours. Cela lui permet de ne pas avoir à faire de travail psychique. Elle parle de son amour envers son ancien compagnon comme d’un amour encore actuel. Ce film, ce témoignage est un élément intéressant sur le rapport entre normal et pathologique.

Prise de distance grâce au témoignage, deuil possible

Parler d’un conflit permet de prendre de la distance. De réaliser un certain deuil par rapport à ce qu’il s’est passé.

Aliénation au double

Dans le crime passionnel, il y a une aliénation au double. La personne crée dans la personne qu’elle va tuer son double. Elle projette dans l’autre une partie d’elle-même. Ici, Ginette projette dans son compagnon la figure de son père. Aliénation pourquoi ? Parce qu’elle ne sait plus très bien qui est elle a tué.

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CHAPITRE 7 JUSQU’OU PEUT ON ETRE MANIPULE PAR LES AUTRES ?Texte dans le portefeuille   : «   LEYENS Jacques-Philippe et Yzerbyt Vincent, « Conformité et obéissance », chapitre 7 de leur ouvrage Psychologie sociale, Liège, Mardaga, 1997.

1) Introduction

A- Intérêt de la question

La question a un double intérêt :

• nous sortir de l’idée que nous sommes tous maîtres de nous-mêmes, que nous aurions une force de caractère telle que l’influence des autres est limitée. Nous sortir de cette idée un peu prétentieuse que nous avons sur nous-mêmes.

• Nous montrer que les situations dans lesquelles nous nous trouvons peuvent nous influencer et nous manipuler et pas seulement inconsciemment mais même parfois consciemment. Que parfois on se laisse influencer voire écraser par les autres ; c’est assez dérangeant.

B- Psychisme, socialité, culture   : articulations

Il faut dire qu’il y a des articulations entre la culture dans laquelle nous nous trouvons, notre psychisme et notre socialité. Notre psychisme ne dépend pas uniquement des relations sociales mais il en dépend. Lien d’influence entre notre psychisme et nos relations dans les deux sens. Certaines expériences nous montrent cela à l’extrême.

C- La psychologie sociale

Définition : Psychologie qui s’intéresse aux représentations que les gens ont en tête à propos des autres. Elles ont un rôle dans le comportement.

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Expériences :

exemple d’expérience. On dit à des professeurs que tel ou tel élève sont très bien, on dit que d’autres sont des cancres, et ce, sans que ce soit vrai, et pourtant dans la tête des professeurs, ce qu’on leur avait dit se confirmait. On voit donc que ce qu’on pense des gens nous influence et ce, même si notre jugement est infondé ou se porte sur une première impression.

2) L’influence sociale   : recherches sur la conformité et l’obéissance

A- La conformité

Définition : le fait de se soumettre, de se conformer au point de vue des autres. De suivre la norme telle qu’elle est établie en présence des autres.

Les recherches d’Asch

• buts de l’expérience : Vérifier quelle pouvait être l’influence d’autrui lorsque leurs avis étaient déjà clairs. Ce qui Asch va étudier c’est que dans certaines circonstances, même quand les stimuli sont sans ambiguïté, un certain pourcentage de gens suivent l’avis de la majorité.

• déroulement de l’expérience : Dans l’expérience classique d’Asch, on montre des panneaux à huit étudiants, sept sont dans le coup. Ils doivent donner leurs réponses les uns après les autres. Les sept premiers donnent la même réponse parfois totalement fausse, le dernier étudiant, qui n’est pas dans le coup, ne sait plus quoi faire. Au niveau des résultats, on remarque que 37% des gens vont se conformer à l’avis majoritaire même si ça ne colle pas avec ce qu’ils pensent. Dans 25% des cas, les gens suivent leurs avis quoiqu’il en soit de la majorité unanime. Ces résultats ont surpris les chercheurs qui ne s’attendaient pas à un tel taux de conformité.

• Construction et explications des résultatsDeux types de dépendance aux autres :

• Une dépendance informationnelle. La façon dont les autres voient les

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choses nous influence.

• Dépendance normative : dépendent des autres car besoin de conformité, de confirmation de ce qu’ils pensent.

Dans le cas particulier des expériences d’Asch, ce qui joue beaucoup c’est le fait de l’unanimité des avis des autres. Ce qui joue beaucoup également c’est le caractère public du débat. Asch et son équipe ont aussi mis en place une expérience où le sujet arrivait en retard et qu’il devait ensuite donner son avis seul, pas en même que les autres, bien qu’ayant entendu leurs réponses, alors moins de suivisme. Le taux de suivisme va également diminuer si on considère que le groupe est composé de personnes qui ne nous ressemblent pas. Cela nous interpelle sur les stéréotypes que nous avons.

autorité et obéissance

• Les recherches de Milgram :

• Milgram   : un chercheur en psychologie américain, il est juif et une partie importante de sa famille a été exterminée lors de l’Holocauste.

• questions auxquelles il veut répondre  : une de ses grosses questions était comment est-il possible que tant de gens qui n’étaient pas des malades mentaux ni des psychopathes aient participé à l’extermination des Juifs pdt la seconde guerre mondiale ? Comment se fait-il que tant de gens ont participé à l’extermination d’un peuple ? Qu’ils se sont soumis à des ordres qui les faisaient participer à une démarche incompréhensible 

• l’expérience  : il met une annonce pour rechercher des personnes qui seraient prêtes à participer à une expérience soi-disant d’apprentissage dans une université. Un certain nombre de différents milieux sociaux vont se présenter dans cette expérience qui en fait est un piège. Ce piège est monté en fonction des questions que le chercheur se pose. La personne arrive avec une autre personne qui est dans le coup et est accueillie par deux chercheurs en blouse blanche et leur explique qu’ils vont devoir participer à une expérience sur la mémorisation. Une des deux personnes va devoir retenir des mots (=l’élève) et c’est l’autre personne (=le professeur) qui va devoir vérifier son apprentissage en lui disant à chaque fois un des mots de la paire puis en lui disant quatre mots parmi lesquels il y a le bon. Si l’élève a juste, on passe à la question suivante. Si il a faux, il reçoit un choc électrique de plus en plus fort (15, 30, 45 volts,…). Le sujet naïf, celui qui ne sait rien de l’expérience, c’est le professeur. On met le prof dans une pièce avec un grand tableau de bord. L’élève est dans une

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autre pièce mais on l’entend. Tout est programmé pour que le professeur pendant qu’il envoie les chocs électriques soit assisté par un chercheur qui au fur et à mesure lui dit « allez-y, vous pouvez vrmt le faire, faites-le pour l’expérience, allez n’ayez pas peur ». Pdt ce temps, quand l’élève reçoit des chocs, il émet des cris de plus en plus forts, puis silence comme si il avait perdu conscience. On considère que l’expérience est finie quand l’élève a envoyé à 3 reprises des chocs de 450 volts.

Avant l’expérience, des chercheurs avaient dit que seulement 1% des gens iraient jusqu’au bout des 3 reprises des chocs à 450 volts.

• résultats : Le niveau moyen de chocs administrés c’est 368 volts. Et 62,5% des gens sont allés jusqu’au bout de l’expérience. Ça ne veut absolument pas dire que ces gens ont fait ça « normalement ». Quand on voit le film de cette expérience, on se rend compte que ces gens sont dans un extrême malaise, qui parlent aux chercheurs en leur disant « Je veux bien continuer mais c’est vous qui prenez la responsabilité pas moi,… ». Ce qui ressort de cette expérience c’est qua mis dans certaines circonstances, placés dans certaines circonstances manipulées savamment, construites avec malice dans une bonne intention.

• Les chercheurs trouvent trois explications à ce taux de pourcentage élevé   :

• Ce sont des scientifiques qui font l’expérience. Pour prouver cela, ils font l’expérience dans un contexte tout à fait autre, dans un quartier délabré,… Là 47% des gens vont au bout, c’est quand même beaucoup. De même, ils ont testé de donner les ordres aux gens par téléphone, là ça passe seulement à 21%

• La proximité de la personne. Le professeur entend l’élève. Lorsque le prof n’entend pas les plaintes de l’élève, qu’il entend juste les coups de pied sur le mur, alors là le taux de personnes qui vont jusqu’au bout monte à 65%. Par contre quand l’élève est dans la même pièce, dans ce cas là, quand même 40% des gens vont jusqu’au bout ! Quand le professeur doit mettre la main sur l’électrode, 30% des profs vont jusqu’au bout.

• La question de la contestation. Si il y a deux chercheurs avec le prof, et que les deux ne sont pas d’accord sur si il faut continuer l’expérience ou pas, on remarque que tout le monde arrête. SI il y a deux élèves et que les deux ne sont pas d’accord, le taux de soumission descend également énormément.

• Impressions des candidats après l’expérience

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• Le fait que les gens se soient situé comme des exécutants. Des gens qui se disent comme non-responsables de la situation et qui remettent tout sur la responsabilité du chercheur.

• La culpabilisation de la victime. On met sur la victime le fait qu’elle n’a pas mémorisé. « Elle n’avait qu’à apprendre ». On se dégage de la situation en culpabilisant l’autre. Ça parait minable mais la plupart d’entre nous risquons d’avoir les mêmes arguments dans la même situation.

• La norme de la cohérence. Le fait qu’une fois qu’on s’est lancé dans le processus de quinze volts en quinze volts, il est très difficile de s’arrêter. Les gens cherchent une justification de cohérence à leur comportement. Une fois qu’ils ont été pris au piège et qu’ils remarquent qu’ils ont déjà envoyé X volts, ils se disent pourquoi pas quinze volts de plus ? Une fois le processus entamé il leur est plus difficile d’arrêter.

Il faut un sacré aplomb pour pouvoir arrêter d’envoyer des volts. L’expérience est construite de façon à contraindre au maximum les gens sans utiliser la force. dans la réalité, personne ne va se trouver dans la même situation que dans les situations construites de toutes pièces et donc poussées à l’extrême, mais qui ne retire aucune valeur aux expériences.

3) Le conformisme, une passion de la forme (Eischmann)

A- qui est il dans sa banalité   ?

• Eischmann était très banal, il était hyper adapté à sa fonction, il se fonde en tant qu’instrument, alors qu’il utilise son métier comme instrument derrière lequel il peut se cacher

B- Sa folie

• on peut dire qu’il est fou, mais ce n est pas sa folie qui est intéressante, mais plutôt comment il a mis sa folie au service, sa façon de fonctionner au point pour acheminer vers la mort des millions de juifs puisqu’il était responsable de la répartition des juifs vers les camps.

C- De quel type de criminel s’agit il   ?

Selon l’hypothèse de Roland Gori, c’est bizarrement un criminel qui est dans de la passion

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Bizarrement car il l air d une froideur et d’une fonctionnalité extrême qui s oppose au passionnéIl y a pourtant passion car il a exécuté son métier avec une

espèce d’aveuglement parfait, mais il n’est pas tout a fait aveugle, comme il constatait son impuissance il a décidé de s’aveugler sur les enjeux pour se lancer à corps perdu dans son métier. Il y a donc la passion du travail accompli parfaitement, de la forme parfaite de soi par rapport à la structure.,

Il y aussi la passion de l’ignorance, il s’agit de fermer les yeux absolument sur ce qui se passe et sur les conséquences de ses actes.

D- Articulations de la situation et du personnage parfait

on ne s’intéresse pas a sa psycho pathologie de cet homme, une analyse uniquement psychopathologique serait bien trop simpliste.

C’est la manière dont il va s’articuler à une situation, à une idéologie, à un système. Ce système va accentuer et utiliser cette psycho pathologie

C’est une sorte de criminel par procuration, qui, comme beaucoup d’autres personnes, n’ont jamais vu une de leur victime en train de mourir. Eux-mêmes ne supportaient pas de voir cela, mais ils sont aussi criminels à part entière. Ce sont des criminels qui se déposent dans les mains d’autrui.

ce sont des criminel pris dans un système, il ne faut donc pas diaboliser les bourreaux. Sans les légitimer ou les justifier, il faut se rendre compte qu’ils sont pris dans un système dont ils sont aussi victimes.

E- Il symbolise l’hyper conformisme

• il intervient dans le système comme un pion en se cachant derrière son métier.

On peut le comprendre si on voit que c est un passionné de sa fonction dans le sens de Roland gory, il est aveuglé par sa fonction, il est passionné de la forme, ce qui l’intéresse c est de réaliser sa fonction formellement au mieux.

• il masque sa haine en mettant tout en œuvre pour qu’il semble y avoir du bien être dans les trains. Son travail est donc méticuleux.

• il ne parle pas de l horreur de ses actes, il fait comme si de rien n était.il y a donc une passion conformiste selon Roland Gory.

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CHAPITRE 8 : LA CRIMINOLOGIE

1) Criminologie, sciences criminelles

La criminologie n’est pas une science uniforme, mais il y a une hétérogénéité en son sein, donc on parlera de sciences criminelles.

2) Criminologie et droite, sociologie, psychologie, psychiatrie

un ensemble de disciplines se retrouvent dans l’ensemble de sciences criminelles. La criminologie se définit par les rapports privilégiés qu’elle a avec le droit, la sociologie

ex, il y a une criminologie sociologique, de juriste, psychologique.ici, nous avons étudié la criminologie sous l’angle de la psychologie.

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en arrière fond de l’expérience de Milgram, il y a le meurtre en arrière fond, il nous montre qu’on peut tous en arriver, dans certaines situations, à adopter un tel comportement.on a aussi étudié la criminologie criminelle. ex crimes commis par Eischmann,

3) «   Le crime   »

le crime mérite d’être abordé sous des angles différents, psychologiques, économiques,… Le crime est un phénomène multivoque, le moindre crime engage ces diverses dimensions.

4) La criminologie psychologique

c’est une branche qui va privilégier une explication, une interrogation de type psychologiqueRAPPEL

la délinquance signe d’espoir, conception de ce que peuvent etre certains actes délinquants chez les jeunes a cause de dé privation

l’adolescence à risque, il ne donne pas une explication, mais des éléments qui permettent de les voir comme un jeu avec la mort, comme dernier recours à…

le crime passionnel, ginette et la manière dont ces crimes peuvent être concus comme des script des scénarios remettant en jeu des moments qu’on ne peut pas intérioriser

le conformisme de la fonction, dans le cas d’Eischmann, les folies peuvent etre systématiques, on ne s’en rend pas compte, il faut avoir la distance suffisante, quand on l’entend pour se rendre compte qu’il y a une folie la dedans.

CHAPITRE 9 : CRIME ET RAPPORT ENTRE SOI ET AUTRUI AU NIVEAU INDIVIUEL

(Anne de Keyser)

1) La problématique des rapports entre soi et autrui

A- Processus constitutifs des rapports entre soi et autrui

Rapport qui se construit avec le développement de la personne, qui se construit par l’enfance et l’ adolescence.

Ce n’est jamais un rapport simple, et c’est un rapport dialectique- pas simple, ce n’est pas soi uniquement, il y a l autre

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- dialectique, c'est-à-dire que le soi ce que nous sommes en termes d identité, se construit toujours en passant par autrui, d’une façon dialectique. Cela veut dire que le soi se construit en s’inspirant d’autrui et à la fois en prenant une distance par rapport a autrui puis de nouveau en s’inspirant de nouveau.

ex relation amoureuse, on s’inspire puis on va manifester sa différence

c’est un processus de transformation réciproque et continue-pour l’enfant : il s’imprègne de l’histoire d’autrui, il devient lui-

même en étant impliqué dans l’histoire d’autrui. -pour l’adolescent : il devient autrui par rapport à lui-même, il se

sent autre, il établit avec lui-même un rapport d’altérité qui fait qu’il voit les autres autrement, il ne les voit plus comme quand il était enfant. (relation amoureuse, amitié)

B- A travers le chapitre sur la normalité et la psychopathologie  

Dans la psychose et les différentes formes de folie, le rapport avec autrui est troublé

ex le paranoiaque a le sentiment que l’autre est en lui, chez lui.Le schizo ne se reconnait pas lui-même il a l impression qu’il est étranger en lui.

C- Le chapitre sur la passion  

dans la passion amoureuse, la relation avec autrui est difficile selon Roland Gori, le passionné dépose quelque chose dans l’autre de lui-même, dont il tombe amoureux, il fait de l’autre la cause absolue de son bonheur ou de son malheur (les deux vont souvent ensemble).

D- Ces rapports peuvent s’altérer et devenir problématiques voire criminelson n’arrête pas de s’inspirer des autres, mais le problème c’est quand

on devient un simple exécutant de l’autorité d’autrui, l’influence d’autrui sur nous devient problématique et criminelles par procuration.

2) Elaboration a partir d’un cas singulier   : affaire Romand

A- Est-ce que c’est un menteur   ?

ou autre chose ?

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ce n’est pas un menteur, même si il dit pleins de mensonges, mais ce n’est pas sa caractéristique principale

toute sa vie devient un mensonge, est construite autour d’un mensonge, ça ne veut pas dire qu’il n’y a que du mensonge dans sa vie , mais il construit une part fondamentale de sa vie autour d un mensonge qui va commander tous les autres aspects de sa vie. Ce mensonge ne s’est pas construit d’un coup, il a d’abord manqué un examen,…

il était amoureux de florence avant la cession, elle a décidé de rompre avant cette cession et ca a été un effondrement pour lui. Il n’a pas présenté un seul examen. Il déprime pendant les vacances, puis en septembre il y va sans le faire. C’est donc un effondrement dépressif suite à une déception amoureuse puis, une construction venant des autres, qu’il veut satisfaire.

il a plusieurs fois été sur le point de dévoiler son mensonge à son ami, mais chaque fois qu’il a été sur le point de le dire, c’est un autre mensonge qui est censé attendrir l’autre sur lui.

menteur d’un mensonge particulier, qui concerne son existence autour duquel il se construit.

B- Escroc   ?

Oui car il fait des escroqueries financières , mais c’est assez grosComment se fait-il que ca a marché, LA confiance, il savait se présenter

comme un homme responsable, or il a un trouble de la responsabilité (répondre d’une responsabilité par rapport a autrui, cela suppose que l’on reconnait qu’on n’est pas capable de tout mais qu’on tente de tout faire) il a su se faire passer pour responsable. Il manipule autrui en s’appuyant sur la confiance qu’on lui donne, qu’il inspire

Pourtant on n’est pas du tout dans de la prévoyance, il réfléchissait au jour le jour

Ce sont des escroqueries dans le cadre d’une construction particulière.

C- fou   ?

condamné a perpétuité et partiellement responsablecertains ont jugé qu’il était fou, d’autres qu’il était narcissiquelui, il n’a pas de responsabilité, il n’émerge pas a la personne, il ne

développe pas a l adolescence la responsabilité vis-à-vis de lui et d autrui, quelqu’un qui laisse les autres définir ce qu’il est il construit son personnnage en fonction des désirs des autres, il cherchait a être quelqu’un qui est idéal pour les autres

donc ca dépend

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D- Responsable   ?

jugé partiellement,il avait prévu de tuer ses parentsil avait pensé plusieurs fois a se suicider

E- Seul acteur   ?

Apparemment oui, mais dans le texte non car tout le monde a contribué a la personnalité de ce personnage

a aucun moment personne ne sait posé des questions jusqu’au bout, personne ne veut vraiment en savoir plus

intéressant au type de nos relations dans nos sociétésPourquoi personne ne s’est intéressé jusqu’au bout ?

selon lui, parce qu’il a choisi d’incarner quelque chose comme un idéal pour autrui, a correspondre a ce qui pouvait être idéal pour autrui, or l’idéal aveugle, il a fait en sorte que les autres l’idéalisent. De plus il était humble. Il a donc cultivée idéalisation des autres a son égard. il n est pas le seul, tout le monde a conteribué a créer son hisoire au fur et a mesure quand on est amoureux, ou quand on idéalise autrui, on se rend aveugle, on ne se pose plus de questions,… on ne se donne pas de prise sur lui.

F- diabolique   ?`

pas un criminel crapuleuxpas construit de toutes piècesconstruit jour après jour.

Il est le roman d’autrui, il sait bien qu’il n’est pas le docteur, il ne se prend pas pour lui mais il essaie de faire tenir son personnage. Il continue a étudier la médecine pour faire tenir son personnage aux yeux d’autrui.

mais il y a quelque chose de diabolique dans ce qui se joue entre lui et son entourage

tout le monde a entretenu cela, il ne construisait pas tout tout seul, il mouillait plusieurs chemise par jour, de stress si on le découvrait, à tout momentG- orgueilleux ?

oui, la place de la fierté voire de la mégalomanie est évidenteil vise hautstratégiquement ca le protège bien

mais il ne faut pas que ce soit trop connu, mais que le statut soit assez imposant

cela fait aussi qu’il n’a pas pu supporter l’idée de faire le deuil de son

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mensonge dès le début

G- Les crimes étaient ils la seule issue   ?

non ce n’est pas comme un script passionnel ou un scénario de crime pervers

on aurait pu le découvrir sans qu’il n’y aie un homicideil aurait pu se remettre en question a différents moments de sa viemais il était le seul a garder ce mensonge, personne ne le sait il n’a

personne a qui parler sincèrement.

H- guérissable   ?

on constate qu’une fois en prison, il continue à jouer un nouveau rôle, du docteur romand, repenti, prisonnier idéal, dont des prisonnières vont tomber amoureuses ;

il y a une question de personnalité très profonde chez lui

I- c’est un cas exceptionnel, mais il y a une dimension illustrative

Illustrative de ce que sont les rapports entre soi et autruiSa difficulté est d’être une personne, il s’invente une fiction de

personne, une fiction professionnelle

Ce n’est pas un mensonge d’abord, mais surtout une fiction de personne car il ne parvient pas à être une personne à part entière, et donc, comme il n’y parvient pas, il s’invente progressivement une profession pour autrui. Il devient le docteur romand.

Quel est le statut de son statut ? c’est un mensonge sur sa personne, et sa profession.

Il a toute l’intelligence, il a des capacités techniques, il étudie, il pourrait réussir les examens, il continue a suivre les cours, la seule différence entre lui et les autres, c’est la diplomation, la reconnaissance officielle de la réussite. Son existance dans l’autditoire n’est pas légale, officielle, mais personne ne le sait, sur tous les autres points il est égal aux autres. Les autres n’en savent rien donc ils participent au mensonge, le menteur est trop général, le mensonge porte sur une dimension de sa personne, la place ou il est pour les autres ne correspond pas a la place légale qu’il devrait avoir

Caractéristiques du mensonge ; pour exister aux yeux d’autrui, c’est sa difficulté ?

ce n’est pas un délire ou tout s’est construit d’un coup, ca c’est fait au jour le jour en sachant qui il était vraiment, il sait qu’il n’y a rien dans le docteur romand

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quand tue t il ?ils se produisent a chaque fois que son personnage est menacé,

ou son système et son personnage risquent d etre démasqué, vu dans leur nudité. il tue face a la peur panique qu’ils voient le subterfuge

délit : il le fait pour tenter de capter l’héritage, qu’il puisse placer le montant de tout en toute confiance. C’est parce que c’est son problème de parvenir à exercer une responsabilité de prendre en charge un héritage, et c’est ce qu’il ne cesse d’essayer de faire. Il arrive a ce que rien ne soit officiel, que tout soit en totale confiance

Appel à devenir une personne : il y a chez romand un appel permanent a devenir une personne responsable, alors qu’il ne l’est pas du tout

il est comme un enfant malade, il continue à tout faire, y compris tuer et voler pour correspondre aux idéaux que les autres ont déposés sur lui depuis qu’il est petit, il n’y a pas eu de passage a l’adolescent (QUESTION EXAMEN) certains défendent qu’il y en a un et que ce se défait après.

pourquoi ce cas nous touche et que est ce qui fait qu’on a tendance a vouloir y participer

parce qu’il nous oblige a le faire, on veut sans cesse comprendre son histoire a sa place, car lui n’est pas capable de le faire, c’est pour cela que ce st fascinant et il faut se méfier de cette fascination, il faut être critique.

romand fascine autrui depuis toujours, avant même d être criminel, c’ parce qu’il n a pas cette capacité d etre quelqu’un , humble et prétentieux a la fois, donc il a développé la capacité extrême d être attentif de ce que ce st que d être admirable pour autrui, comme si c’était se compétence par excellence, ce n’est pas un psychopathe, mais c’est tout ce qu’il parvenait à faire.

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QUESTIONS D EXAMEN

- comment winicott concoit il privation de privation tendance anti sociale, dans deux chapitre du cours - particulierement intéressant dans david lebreton (la vie en jeu pour exister) et - expliquer en quoi réside votre intérêt 14 lignes- quel role winnicott donne t il a l objet transitionnel et a l espace dans le développement de l’enfant mais aussi tout au long de la vie de la personne- quatres caractéristiques de l adolescence et risques deux textes- idée que la vie psychique des etres humains est en partie inconsciente , qu en pensez vous ?- quelle est la thèse de Jean pierre lebrun dans son texte avatars et préjugés de l enfant roi- dans le cas du criminel, expliquez et illustrez le role des autres dans son personnage- Q en quoi le rapport soi autrui dans chaque chapitre peut devenir problématique voire criminel ?- Q montrer a travers plusieurs chapitre du cours en quoi le rapport soi autrui est complexe et cmt il peut devenir psychopathologique ou criminel ?

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