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LA FGTB EN CONGRÈS La solidarité contre les inégalités N°11 • BIMENSUEL • 65 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles Podium high tech, débats avec des invités internationaux et interpellation «live» de Di Rupo et Gennez, théâtre-action, concours de cartoonistes, meeting de clôture: le congrès de la FGTB a joué la carte de l’originalité et de la diversité. Mais cela n’enlève rien au sérieux des débats qui ont débouché sur le vote d’un paquet de 60 pages de résolutions pour une alternative au capitalisme, et à une mobilisation contre l’austérité annoncée. VOIR NOTRE DOSSIER EN PAGES 7 A 10 11 JUIN 2010 Éd. LIÈGE

Syndicats FGTB n°11 - 11 juin 2010

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Syndicats, magazine de la FGTB - La FGTB en congrès: La solidarité contre les inégalités - Travail décent - Remboursement des frais de santé - Jobs étudiants

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LA FGTB EN CONGRÈS

La solidaritécontre les inégalités

N°11 • BIMENSUEL • 65ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

Podium high tech, débats avec des invités internationaux et interpellation «live» de Di Rupo et Gennez, théâtre-action, concours de cartoonistes, meeting de clôture: le congrès de la FGTB a joué la carte de l’originalité et de la diversité. Mais cela n’enlève rien au sérieux des débats qui ont débouché sur le vote d’un paquet de 60 pages de résolutions pour une alternative au capitalisme, et à une mobilisation contre l’austérité annoncée.

VOIR NOTRE DOSSIER EN PAGES 7 A 10

11 JUIN 2010 • Éd. LIÈGE

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010

NAMUR

BRABANT WALLON

«Découvertes Horizons» ensemble (re)construisons notre avenir!

Module de formation à Auvelais

Le chômage vous laisse sans repère et sans perspective?! Vous hésitez entre vous former et rechercher de l’emploi? Vous ne savez pas où, ni dans quel secteur chercher ou encore, vous n’êtes pas sûr que le métier de vos rêves est fait pour vous.

Alors rendez vous en «Découvertes Horizons»! Nous vous propo-sons une formation interactive centrée sur vous, vos besoins et vos compétences. Durant 24 jours, nous vous proposons de faire un chemin qui vous amènera, en toute convivialité, à découvrir vos atouts et vous mettre en route vers un projet qui vous convient. Au programme, vous ferez le point sur vos expériences, sur vos qualités, vous produirez un CV effi cace mais maitriserez aussi plus largement la communication… De plus, vous pourrez découvrir via une brève période de stages la réalité en entreprise. Après ces 24 jours vous repartirez avec un plan d’action concret répondant à vos questions sur que faire et comment faire pour décrocher un emploi.

La prochaine formation «Découvertes Horizons» se déroulera à Auvelais (à 2 minutes de la gare) et débutera le 2 septembre. Mais attention, les inscriptions seront clôturées en Juillet et le groupe est limité à 14 personnes! Prenez rendez-vous avec notre équipe pour obtenir tous les détails. AFICo: rue Dewez 40-42, 5000 Namur. Téléphone 081/649.952 ou encore par mail marie.delcomminette@afi co.be ou christine.mahiels@afi co.be

La formation est ouverte à tout demandeur d’emploi inoccupé dési-reux de se remettre en projet. Ce module est soutenu par le Forem, dans le cadre de «l’appel à projet 5». Dès lors, durant le module, vous serez couvert par un contrat qui vous garantit le remboursement de vos frais de déplacements, une intervention dans les frais de gar-derie et une intervention d’un euro (brut) de l’heure. Pour faciliter la participation de tout un chacun, il n’y pas de cours les mercredis, ni durant les congés scolaires.

Voici ce qu’en dit un de nos participants: «Au début le fait de parler de soi devant un groupe est parfois diffi cile, au fi l du temps, on se connait mieux, on est plus sûr de nous»

Ou encore une autre citation de Charles F. Kettering que l’équipe associe à la formation: «Je m’intéresse à l’avenir parce que c’est là que je vais passer le reste de ma vie».

Cartomills Mettet: la fi n d’un long et éprouvant feuilletonNous sommes le 28 mai et depuis le 4 février, les 69 travailleurs de Car-tomills sont sur la brèche.D’abord pour tenter de sauver des emplois sur le site. Combat sans issue malgré un plan alternatif présenté par la FGTB et défendu par la Région Wallonne.Ensuite pour négocier un plan social, parachute jamais assez épais pour amortir la situation dramatique dans laquelle le chômage va plonger les familles.Voici un résumé de l’accord social durement négocié par la FGTB et accepté par les travailleurs à 80%

✓ 6 volontaires pourraient être intégrés à Cartomills Ghlin et 6 autres à Grand-Bigard

✓ Création d’une cellule de reconversion qui aider à la recherche d’emplois

✓ Indemnités légales: prime de fermeture et indemnité de reconversion

✓ Abaissement de l’âge de la prépension à 51 ans et demi

✓ Complément prépension égal à 75% de la différence entre l’indemnité de chômage et le salaire perdu

✓ Indemnités extra-légales: une prime de 3000e à tous les prépensionnables; pour les CDI, une indemnité de départ comprise entre 19.500 et 31.500e (en fonction de l’ancien-neté acquise); pour les CDD, une indemnité de départ de 14.000e.

Espérons dans le futur proche qu’il se trouvera des femmes et hommes politiques pour empêcher d’autres Cartomills en votant une augmenta-tion des contraintes de la loi Renault sur les licenciements collectifs.

> CINÉ-DÉBAT

Une vérité qui dérange

de Davis Guggenheim, avec Al Gore

La projection sera suivie d’un dé-bat sur le thème: «Le capitalisme vert, dérive possible de l’écologie?», en présence de Didier Brissa (CE-PAG).

Le 24 juin 2010, à 18h00 (entrée gratuite)à la FGTB Namur (4ème étage), rue Dewez, 40 à 5000 Namur

Infos:asbl AFICo

Tél.: 081/649.958GSM: 0474/485.375e-mail: laurent.wilmet@afi co.be

avec le soutien de:

Le Brabant wallon en force au Congrès de la FGTB

Plus d’une trentaine de délégués de la FGTB Brabant wallon ont participé au Congrès de la FGTB fédérale.

A l’issue des deux journées de dé-bats et de discussions, une soirée fraternelle a réuni les participants. On voit sur le photo une partie de la délégation de la Centrale Générale réunie autour de leur secrétaire régional Philippe LE-CLERCQ.

Le lendemain, une septantaine de militants les ont rejoints au Heysel pour la concentration.

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010

Vers un développement égalitaire, juste et durable pour notre Région de Bruxelles!La crise actuelle: financière, économique et sociale, montre bien le caractère ‘insoutenable’ du capitalisme financiarisé et mondialisé. Mais une nouvelle crise s’avance, aux conséquences très graves pour l’avenir de l’humanité: la crise écologique. Car le développement économique capitaliste effréné constitue une réelle menace pour les générations futures. Le «profit à tout prix», par l’exploitation des ressources naturelles et collectives au seul bénéfice d’une minorité de nantis est insoutenable. La FGTB de Bruxelles a notamment traité ce dossier lors de son Congrès statutaire du 19 mai 2010. Voici les principales conclusions du débat.

Comment empêcher les rava-ges sociaux de l’économie capitaliste et ses effets dé-

vastateurs sur l’environnement?: le monde du travail est désormais confronté à ce double défi , socio-économique & environnemental. Aujourd’hui, la croissance écono-mique ne peut plus constituer «un objectif en soi»: il nous faut construire un nouveau modèle éco-nomique, juste et durable, attentif non seulement aux aspects sociaux du développement mais encore à ses aspects environnementaux (cf. le baromètre social de la FGTB fédé-rale). Un préalable indispensable à cette évolution est de garantir à tous les travailleurs les conditions d’une transition juste, qui pré-serve le volume global d’emplois: pour la FGTB de Bruxelles, la ville durable doit être sociale.

Alliance emploi-environnement

Dans son accord de majorité 2009-2014, le gouvernement régional bruxellois a manifesté son inten-tion d’adopter un nouveau Plan Régional de Développement, désor-mais dénommé Plan Régional de Développement Durable (PRDD). L’objectif annoncé est d’impliquer les acteurs publics et privés et de mobiliser les «forces vives» régiona-les en faveur d’un développement durable au service des Bruxellois. La FGTB de Bruxelles a demandé et obtenu du gouvernement que ce Plan soit complété par un Pacte de croissance urbaine, à négocier entre les autorités publiques et les interlocuteurs sociaux. Ce Pacte, axé sur le socio-économique, re-poserait de la sorte sur le projet d’Alliance emploi-environnement, défendu depuis plusieurs années par toute la FGTB.

Notre Interrégionale est particuliè-rement préoccupée par le fait que, depuis des années, et pour diver-ses raisons (manque de terrains, problèmes majeurs de mobilité etc.), de nombreuses industries font le choix de la délocalisation et quittent la Région bruxelloise pour s’installer -dans le meilleur des cas- dans sa périphérie.

A Bruxelles, l’emploi industriel doit donc être placé sous haute protection: d’une part, il serait par-ticulièrement dangereux de priver notre région des apports du secteur productif ; d’autre part, l’industrie offre de nombreux emplois de qua-lité à des travailleurs bruxellois qui n’auraient que peu de perspectives d’emploi dans les secteurs de servi-ces ou qui y seraient forcés d’accep-ter un emploi à des conditions de travail fortement dégradées...

Organiser la transition

Pour la FGTB de Bruxelles, la concertation devra déterminer les conditions d’une transition de l’économie urbaine vers un déve-loppement juste et durable, avec comme ambition syndicale de:

1. relever les trois défi s de la crois-sance urbaine (cf. Mémorandum 2009 de la FGTB Bruxelles): un essor économique juste et dura-ble de la Ville-Région, créateur de richesses au bénéfi ce de la collec-tivité, respectueux de l’environ-nement et générateur d’emplois de qualité pour les Bruxellois; une amélioration substantielle des conditions de travail et des droits sociaux des travailleurs bruxel-lois, qui mette fi n à la précarité croissante de l’emploi et renforce la sécurité des carrières profession-nelles; sans négliger le nécessaire réinvestissement public dans les services et équipements collec-tifs, rendant effectifs le droit à la santé, le droit au logement, le droit à l’éducation et à la culture, que l’essor international de Bruxelles doit pouvoir fi nancer. La croissance actuelle de la popula-tion bruxelloise rend plus urgente encore la poursuite de cette triple ambition, sous peine de voir s’ag-graver davantage la dualité sociale dans notre Ville-Région

2. soutenir et relancer l’activité économique, surtout dans les sec-teurs porteurs d’emplois pour les Bruxellois (construction, rénova-tion énergétique et maintenance technique du bâti, commerce, Ho-reca, culture et tourisme, services et équipements collectifs comme la

santé, les transports publics, l’édu-cation, les crèches…). Dans cette perspective, la FGTB de Bruxelles continuera de soutenir l’emploi industriel régional. Elle s’implique-ra activement dans l’accélération du processus de création et de dé-ploiement de Centres de référence professionnelle et de Centres de technologie avancée. Elle défendra le ciblage des aides économiques sur les secteurs porteurs d’emplois, couplé à une contractualisation de ces aides en termes de création d’emplois durables de qualité et de respect de la concertation so-ciale…

3. planifi er une transition indus-trielle juste et socialement équita-ble vers une économie davantage respectueuse de l’environnement, garantissant le maintien de l’emploi et assurant le perfectionnement et la reconversion professionnelle des travailleurs bruxellois. De vérita-bles cellules emploi-formation de reconversion professionnelle doivent être instaurées à Bruxelles par la voie législative, prévoyant la participation active des orga-nisations syndicales, sectorielles et interprofessionnelles. La FGTB compte intensifi er son action de sensibilisation et de formation des militants syndicaux, notamment au travers du Réseau Intersyndi-cal Bruxellois de Sensibilisation à l’Environnement (BRISE)

4. résoudre les problèmes de mo-bilité urbaine qui nuisent grave-ment à l’environnement mais handicapent aussi, et de plus en plus, les travailleurs dans leur vie professionnelle, en termes de pos-sibilité d’accès rapide à leur lieu de travail («domicile-travail») mais aussi de déplacements profession-nels proprement dits («travail-tra-vail»). Il importe bien évidemment de développer la mobilité douce, le métro, le RER, les infrastructu-res logistiques (le Port de Bruxel-les, le BILC, …), sans négliger pour autant les besoins de mobilité liés à l’usage de véhicules automobi-les, qui resteront indispensables pour le déplacement des équipes de travail et des marchandises. Une attention toute particulière doit être réservée au rétablissement des budgets d’investissement et de fonctionnement de la STIB

5. développer les coopérations in-terrégionales avec la Flandre et la Wallonie, afi n de mieux maîtriser les interdépendances économiques et sociales, de proscrire les concur-rences territoriales anti-sociales et de mutualiser les ressources d’expansion de l’hinterland éco-nomique de Bruxelles

6. promouvoir activement le rat-trapage salarial et proscrire toute discrimination hommes-femmes, de manière transversale, dans tou-tes les mesures de développement concertées avec les pouvoirs pu-blics régionaux.

Les jeudis 10/06, 17/06 et 24/06/2010 et ce entre 13h et 18h (dernier enregistrement à 17h30). Les membres qui souhaitent bénéfi cier de ce service sont priés de se présenter avec leur carnet de mem-bre (en règle) ou autre preuve de paiement au 4e étage de la rue de Tournai 10 (service juridique). L’entrée par la Place Rouppe est également possible.

Pour de plus amples informations concernant ces permanences vous pouvez aussi contacter Güven Durgun au n° 02/519.72.60.

De manière générale, il va de soi qu’au cours des quatre années à venir, la FGTB de Bruxelles ap-profondira, avec les travailleurs, le débat sur notre modèle de croissance et de répartition des richesses…

Résolutions du Congrès de la FGTB de Bruxelles téléchargeables sur le site www.fgtbbruxelles.be ou disponibles sur demande au 02/552.03.57, [email protected]

Attention!

Les personnes ayant introduit leur déclaration fi scale via Tax-on-Web en 2009 ne recevront en 2010 PAS d’enveloppe brune avec la version de la déclaration sur papier. En outre, le Service Public Fédéral des Finances a envoyé une lettre avec mention du numéro de répertoire.

Pour ce qui est du remplissage de la déclaration fi scale 2010, nos services doivent être mis en possession de ce numéro de répertoire, ainsi que de toutes les fi ches fi scales que vous avez reçues (de la part de l’employeur, de la Caisse des Congés, de la mutualité, du chômage, sur les prêts hypothécaires, etc…).

Une déclaration via Tax-on-Web ne se fait PAS automatiquement! Il s’ensuit que nos services doivent recevoir, de la part de l’affi lié, l’ordre pour le faire.

LA CENTRALE GENEREALE DE BRUXELLES-VLAAMS BRABANT

Avis concernant le remplissage des déclarations fi scales 2010

Les permanences fi scales pour les MEMBRES SETCa BHV se tiendront aux dates suivantes:

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010

CHARLEROI-SUD - HAINAUTTOURNAI - ATH - LESSINES

Changement de procédure!!PERMANENCES FISCALES

Exercice 2010 – Revenus 2009La F.G.T.B. Régionale de Charleroi, soucieuse de venir en aide à ses affi -liés, vous propose de remplir votre déclaration aux impôts AINSI QUE DE CALCULER GRATUITEMENT VOTRE IMPOT SUR ORDINATEUR.

REMPLISSAGE + CALCUL DES DÉCLARATIONS

QUAND? Les mardis 18 et 25/05/2010 + les jeudis 20 et 27/05/2010 ainsi que les mardis 01, 08, 15, 22 et 29/06/2010 et les jeudis 03, 10, 17 et 24/06/2010 de 8h à 11h30 et de 13h30 à 16h MAIS UNIQUEMENT SUR RENDEZ-VOUS.Où? À la FGTB Charleroi, Service Comptabilité, Bld Mayence 1 - 1er Étage (Bâtiment Ethias) à 6000 CHARLEROICOMMENT PRENDRE RENDEZ-VOUS? En téléphonant au 071/641.313 ou 071/641.359 (demander Mlle CLÉ-MENT)

Notre équipe remplira directement le double de votre déclaration en y mentionnant le résultat de votre imposition, de ce fait il ne vous restera plus qu’à recopier sur l’ORIGINAL.

Il est indispensable que les affi liés qui sollicitent nos Services soient munis des documents repris ci-dessous:1. IMPORTANT: LA NOTE DE CALCUL de l’exercice précédent avertisse-

ment extrait de rôle (envoyée par l’Administration des contributions pour le paiement de l’impôt).

2. Le CARNET SYNDICAL ou Preuves de paiement (sera formellement exigé)

3. Les relevés des SALAIRES, indemnités, allocations de chômage et maladie, pensions ou rentes imposables perçues en 2009 (relevé 281).

4. Le TALON DE CHEQUE relatif aux congés payés.5. CONTRIBUTIONS FONCIERES, l’avertissement extrait de rôle payé

en 2009 pour habitations ou terrains.6. ATTESTATIONS DE PRET et/ou ASSURANCES-VIE délivrées par

l’organisme prêteur et/ou assureur.

Afi n d’aider ses affi liés (en règle de cotisations syndicales, vérifi é le jour-même) à compléter la partie 1 de leur déclaration fi scale, la FGTB de Mouscron, rue du Val, 3, tiendra dans la salle de réunions (1er étage) des permanences aux dates suivantes:- Samedi 26 juin: de 8h30 à 10h30 (dernier accès)- Jeudi 17 et 24 juin: de 8h30 à 11h00 (dernier accès)

Permanences fi scales à la FGTB de Mouscron-Comines-Estaimpuis

Pour l’emploi Pour être ensemblePour la convivialité

Pour la bonne humeur Pour la solidarité Pour le bien-être Pour notre région Pour se retrouver

Pour créer des liens Pour discuter

Pour les entreprises Pour éliminer Pour les organisations Pour faire la fête Pour la bonne humeur Pour donner ses idées

Pour faire connaissancePour découvrir d’autres aspects des personnalités

qui nous entourent Pour… toutes ces raisons et pour plein d’autres encore…

Participez avec vos amis, vos collègues, vos délégués, vos camarades, vos élèves au grand tournoi de volley-ball

des Jeunes FGTB et de la FGTB Mons-BorinageLe 19 juin 2010 à partir de 9h

Lieu: Salle de sports d’ElougesPrix par équipe: 10e

Pour inscrire une équipe contactez Florence Defourny, service «Jeu-nes» de la FGTB Mons-Borinage au 065/32.38.61 ou au 0473/94.54.43

ou par mail fl [email protected]

Editeur responsable: Ph. Borsu, Secrétaire régional ff de la FGTB Mons-Borinage, Rue Lamir, 18/20, 7000 Mons

MOUSCRON - COMINES - ESTAIMPUIS

> JOB ÉTUDIANT

Eté 2010: Changements ou pas?

Qu’est-ce que la Commission

régionale des Travailleurs

Sans Emploi?

Il s’agit d’un lieu d’échange qui se veut avant tout, une Commis-sion d’avis et d’animations sur toutes les matières qui concer-nent les Travailleurs Sans Em-ploi.

Les buts de cette commission sont: - de vous informer de tout élé-

ment touchant à la situation des TSE de manière générale

- de former les TSE à une meilleure connaissance de leurs droits

- d’écouter vos avis et proposi-tions sur les sujets présentés afi n de les faire remonter au Secrétariat fédéral de la Régio-nale et ensuite à la Commis-sion wallonne des TSE

Ces Commissions régionales sont organisées une fois par mois (à l’exception des mois de juillet et août).Fabien Tanase (animateur ré-gional des TSE - 26, rue des Maux 7500 - Tournai) se tient bien entendu à votre disposition et répond également à toutes vos questions au 069/88.18.04, par courriel ([email protected]) ou encore via la rubrique «Vous avez une question?» de notre site internet www.fgtb-tournai.be

Dans moins d’un mois, les étu-diants seront en congés scolaires.Bon nombre d’entre eux travaille-ront sous contrat étudiant… mais savent t-ils quels sont leurs droits et devoirs?

Ces dernières semaines, de nom-breuses choses ont été dites et écrites sur une augmentation du nombre de jours autorisés pour les jobs étudiants, ainsi que sur le changement de cotisations ONSS dans le cadre de ces jobs étudiants… mais qu’en est-il réellement?

Cet été, ces changements ne seront pas encore d’actualité.

Discutée au Conseil National du Travail, la législation Job étudiant ne fera pas l’objet de changement pour le trimestre comprenant Juillet, août et septembre.

En terme du nombre de jours de travail sous contrat étudiant:

✓ on ne peut dépasser 23 jours de travail pendant le troisième tri-mestre à savoir les vacances d’été (juillet, août, septembre). Les co-tisations personnelles s’élèvent à 2,5% tandis que les cotisations patronales sont de 5%;

✓ on ne peut dépasser 23 jours de travail pendant l’ensemble des premier, deuxième et quatrième trimestres de l’année. Les coti-sations personnelles s’élèvent à 4,5% tandis que les cotisations patronales sont de 8%;

✓ ces 2 x 23 jours de travail sont effectués dans le cadre d’un ou plusieurs contrats de travail ne

dépassant pas une durée totale de 6 mois.

Attention, pour ces deux calculs des 23 jours, peu importe le nombre d’heures prestées! 3 ou 10 heures sur la journée = une journée de travail

Au niveau des allocations fami-liales:

Durant les vacances scolaires d’été, maintien des allocations sans limi-te d’heures de travail ni de plafond de revenus.Attention! Si l’étudiant termine ses études , Il ne pourra effectuer que maximum 240 heures de travail sur les mois de juillet, août et septem-bre pour pouvoir encore bénéfi cier des allocations familiales.

Au niveau fi scal:

Jobiste en tant que personne à charge:

En ce qui concerne les revenus 2010 (exercice d’imposition 2011) et pour rester fi scalement à charge de son/ses parents(s) , le jobiste ne peux dépasser les plafonds des ressour-ces nettes suivants:✓ 2.830e si le jobiste est à charge

des deux parents (si ceux-ci sont fi scalement considérés comme conjoints ou cohabitants lé-gaux).

✓ 4.080e si le jobiste est à charge d’un(e) isolé(e).

✓ 5.180e si le jobiste est atteint d’un handicap d’au moins 66 % à charge d’un(e) isolé(e).

Par personne isolée, on entend

non seulement le parent seul mais aussi les cohabitants non mariés, non légaux.

Ne doivent pas être pris en comp-te dans les revenus de l’étudiant, quelle que soit leur situation fa-miliale:

✓ la première tranche de 2.360e brut des rémunérations perçues par l’étudiant dans le seul cadre d’un contrat étudiant.

✓ les rentes ou pensions alimen-taires attribuées en exécution d’une décision de judiciaire avec effet rétroactif.

✓ la première tranche de 2.830e des autres rentes ou pensions alimentaires qui ont été attri-buées à l’étudiant en 2010.

✓ les allocations familiales, les allocations de naissance et les primes d’adoption légales.

✓ les bourses d’études.✓ les primes à l’épargne prénup-

tiale.✓ les allocations à charge du Trésor

octroyées aux handicapés.✓ les rémunérations perçues par

des handicapés en raison de leur emploi dans un atelier protégé reconnu.

Pour plus de renseignements:Fabien Tanase Animateur Jeu-

nes - FGTB Tournai-Ath-Lessines

069/88.18.04 - [email protected]

ou en surfant sur www.fgtbtournai.be

(Présentation - section Groupes spécifi ques – Etudiants)

MONS - BORINAGE

Editeur responsable: Ronald Duval

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010

LIÈGE - HUY - WAREMME

VERVIERS

> AVIS AUX TRAVAILLEURS DE LA CONSTRUCTION

Paiement de la prime syndicaleLe paiement de la prime syndicale couvrant la période du 3ème, 4ème trimestre 2009 et 1er trimestre 2010 s’effectuera par versement sur votre compte bancaire par la Centrale Nationale à partir du 28 juin 2010.

Pour faciliter l’organisation du paiement, nous vous invitons à nous transmettre, dès réception la carte reçue du Fonds de Sécu-rité d’Existence de la construc-tion (après y avoir indiqué votre numéro de compte bancaire, soit par la poste, à nos guichets, à nos permanences ou auprès de nos sectionnaires.

Les cartes peuvent également être rentrées lors de nos permanences extérieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-dessous:

LIEGE: Place St Paul, 13 à partir du

15 juin 2009 de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30.Le samedi 19 Juin 2010 de 9h à 11h30.

FLERON: au local de la F.G.T.B. ave-nue des Martyrs, 86,Le mardi 15 Juin 2010 de 17h à 17h30.Le mardi 22 Juin 2010 de 14h à 14h30. HUY: au local de la F.G.T.B. rue l’Apleit, 12Le jeudi 17 Juin 2010 de 16h30 à 17h30.Le samedi 19 Juin 2010 de 9h à 9h45.

WAREMME: au local de la F.G.T.B. rue du Baloir, 5Le vendredi 18 Juin 2010 de 16h30 à 17h30.Le vendredi 25 Juin 2010 de 16h30 à 17h30.

HANNUT: au local de la F.G.T.B. rue Zénobe Gramme, 7Le samedi 19 Juin 2010 de 10h30 à 11h30.Le vendredi 25 Juin 2010 de 15h30 à 16h.

SERAING: au local de la F.G.T.B. rue Paul Janson, 41Le lundi 21 Juin 2010 de 9h à 10h.

FLEMALLE: au local de la F.G.T.B. Grand Route, 122Le lundi 21 Juin 2010 de 10h30 à 11h.

JUPILLE: au local de la F.G.T.B., rue Chafnay,Le mardi 22 Juin 2010 de 15h à 15h30.

HERSTAL: au local de la F.G.T.B., rue Large Voie, 36

Le mardi 22 Juin 2010 de 16h à 16h30.

VISE: au local de la F.G.T.B., rue des Récollets, 63Le mardi 22 Juin 2010 de 17h à 17h30.

POULSEUR: au local de la Mu-tuelle, rue des Ecoles, 30Le jeudi 24 Juin 2010 de 16h à 16h30.

AYWAILLE: au local de la F.G.T.B. rue L. Libert, 22Le jeudi 24 Juin 2010 de 17h à 17h30.

SCLESSIN: au local de la F.G.T.B. rue de l’Ile Coune, 50,A partir du 14 Juin 2010 aux jours et heures d’ouverture des bu-reaux.

CHENEE: au local de la F.G.T.B. rue

Neuve, 18-24A partir du 14 Juin 2010, les jours habituels d’ouverture CHAPON-SERAING: rentrer les cartes auprès du Camarade Louis LAROCK.

Bien Fraternellement.

G.GOBLET Secrétaire

M.VREULSSecrétaire

M.LONDON

Vice-Président

M.GOBLET Président

SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010 3ACTUALITÉS

Bon pour un salaire décentVia la campagne Asia Floor Wage, les syndicats asiatiques s’unissent en vue d’obtenir un salaire minimal pour les travailleuses du textile. Unis, les pays d’Asie espèrent «coincer» les fabricants et éviter de nouvelles délocalisations.

Produire toujours plus, plus vite, pour moins cher. Les travailleurs, et surtout travailleuses, du textile en Asie en connaissent un rayon. En Inde, en Indonésie, au Vietnam ou ailleurs, les grandes marques du textile imposent leurs exigences et menacent, si celles-ci n’étaient pas entendues, d’aller voir ailleurs si l’herbe y est plus verte, la législa-tion plus souple et les usines plus disposées à satisfaire leurs de-mandes. Au fi nal, les salaires sont toujours plus bas, et par crainte de perdre son emploi, la travailleuse asiatique se mure dans le silence. Ce sont en effet, majoritairement des femmes qui travaillent dans ce secteur.

La solidarité contre la concurrence

Mouvement grandissant, Asia Floor Wage a compris que l’union de tous les travailleurs asiatiques était la seule option pour éviter cette concurrence entre pays. Le programme a une revendication simple: un salaire minimum vital pour tous les travailleurs textile d’Asie. Par salaire minimum, l’on entend un salaire qui permettrait de se nourrir en suffi sance, d’en-voyer les enfants à l’école, de se loger et de s’habiller décemment,

et enfi n d’assurer les soins néces-saires à la famille. Les bases donc, mais qui pourtant sont très loin d’être acquises pour ces millions de femmes qui fournissent en vê-tements toute la planète.

En effet, le calcul permet d’estimer qu’une travailleuse du textile, au Bangladesh, reçoit près de six fois moins que ce que serait le salaire minimal vital (à savoir que le sa-laire minimum légal est de 1663 taka – la monnaie locale – au lieu des 9450 préconisés par Asia Floor Wage). Pour faire clair, cela veut dire que cette même travailleuse devrait gagner, pour vivre décem-ment, 110e par mois. Or, actuelle-ment, elle en gagne 19. Une bien maigre obole, qui s’obtient dans de terribles conditions de travail. Le même genre de calcul peut être réalisé en Indonésie, où l’ouvrière textile reçoit l’équivalent de 86e par mois, au lieu des 206 nécessai-res à la vie décente d’une famille.

Au Sri Lanka, 33 euros au lieu de 98… Et les exemples se multiplient. C’est donc toute l’Asie qui doit s’unir pour obtenir des marques le respect auquel ces femmes, et plus globalement l’ensemble des travailleurs, ont droit. Le combat d’Asia Floor Wage n’est pourtant pas simple. De nombreux syndi-cats asiatiques n’osent même pas rêver d’un salaire minimum vital! Ainsi, dans le dernier numéro de Déclics (le magazine d’Oxfam), la secrétaire générale du GSBI (fédé-ration de Syndicats en Indonésie), Emilia Yanti MD Siahaan, témoigne des diffi cultés rencontrées par Asia Floor Wage dans son pays. «Nous ne sommes que deux syndicats indonésiens à y adhérer, alors qu’il y en a plus de quarante dans mon pays. En Inde, en Thaïlande, au Ban-gladesh, la situation est pareille. La plupart des syndicats pensent que nous plaçons la barre beaucoup trop haut, qu’un salaire minimum vital n’est qu’un doux rêve. Il faut donc les convaincre que le change-ment est une question de volonté. Je leur rappelle que les principaux combats syndicaux n’ont pas été gagnés du jour au lendemain. Tout est une question de solidarité, qui se construit pas à pas.» (1)

50 centimes par t-shirt, seulement

Pour améliorer le niveau de vie de ces travailleuses de l’habille-ment, il suffi rait qu’elles reçoivent 50 centimes sur chaque polo ou t-shirt vendu en Europe! Pas bien lourd pour les grands distributeurs, ou même pour le porte-monnaie du consommateur. Actuellement, leur part est bien moindre. En effet, pour un polo vendu 20e dans un grand magasin, la travailleuse ne touche que… 20 centimes. La plus grosse partie (9,20e) va au distribu-teur. Les autres bénéfi ciaires étant bien entendu la marque, l’entrepri-se fabricante, la TVA, les transports et fournitures. Les coûts salariaux sont de loin inférieurs à tous les autres postes. C’est donc claire-ment via les distributeurs que le message doit passer. C’est là que chacun d’entre nous peut interve-nir. Via la Campagne Vêtements propres, nous pouvons soutenir les travailleuses asiatiques, en en-voyant aux patrons des principales chaînes de distribution (Carrefour, Lidl, Aldi, Cora, Trafi c) des cartes postales les appelant à contribuer

à Asia Floor Wage. Ces cartes, illus-trées avec humour par une petite bande dessinée, représentent des «bons» pour un salaire décent. Ils sont disponibles auprès des maga-sins Oxfam, ou encore sur www.meilleurmarche.be (directement

téléchargeables).

Infos: www.asiafl oorwage.org

(1)Déclics n°2, printemps 2010

Un mieux pour la Chine?Les autorités chinoises ont récemment autorisé une vague d’augmentations du salaire minimum face à un mécontentement des salariés illustré par des conflits sociaux croissants, et une série de suicides dans une usine de composants électroniques.

Ainsi, à Pékin, le salaire minimum mensuel va être relevé de 20% à 960 yuans (115 euros) à partir du 1er juillet, a rapporté le quotidien Global Times. La hausse est deux fois plus importante que l’augmentation tra-ditionnellement annoncée chaque année (10,02%) depuis que la capitale a introduit un salaire minimum en 1994, précise le quoti-dien de langue anglaise. Pékin est l’une des quelque 30 provinces ou municipalités de Chine qui ont augmenté le salaire minimum ou s’apprêtent à le faire. Après une hausse récente, la métropole de Shanghai offre le salaire minimum le plus élevé du pays, à 1.120 yuans par mois, soit 134 euros, selon le journal offi ciel. Ce salaire reste pourtant inférieur au salaire minimum préconisé par Asia Floor Wage, à savoir 1158 yuans Ces hausses interviennent alors que les dures conditions de travail de millions de salariés font débat en Chine, à un moment où la 3e économie mondiale a renoué avec une croissance à deux chiffres. Dix suicides en cinq mois Dix employés du groupe taïwanais Foxconn se sont suicidés ces derniers mois dans le sud de la Chine, apparemment victimes de stress élevé au travail et un 11e est mort d’épuisement dans une autre usine du groupe de composants électroniques, dans le nord de la Chine. Un drame social et humain qui met en lumière les conditions de travail épouvantables des travailleurs chinois. La réaction de l’entreprise concernée fut d’abord de… faire signer aux travailleurs des contrats les engageant à ne pas se suicider, ou encore d’installer des fi lets sous ses fenêtres. Puis, cédant à la pression sociale et aux nombreux confl its qui ont éclaté récemment dans cette région, l’entreprise, qui fournit des composants électroniques à Dell, Apple et Hewlett-Packard, a décidé de faire passer les salaires mensuels de ses ouvriers de 1.200 yuans à 2.000 yuans (290 dollars). Une hausse qui permettrait, selon les dirigeants de l’entreprise, de rendre les heures supplémentaires «optionnelles» et non nécessaires, et donc d’alléger les horaires de ceux qui le souhaitent.

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010

Du changement le 1er juilletLa FGTB n’a cessé de dénoncer cette discrimination et a obtenu le statut OMNIO, c’est-à-dire une extension du remboursement préférentiel à tous les ménages à revenu mo-deste indépendamment de leur statut d’allocataire. Par revenu modeste dans le cadre du statut Omnio, il faut entendre un revenu maximum de 14.778 euros bruts, plus 2.736 euros par personne à charge.

Reste le problème que c’est aux allocataires de prendre l’initiative de la demande et que pour cela il faut être bien informé. Cette information progresse. Ainsi au moment de l’introduction de la mesure, seuls 47.000 ménages en avait fait la demande. Aujourd’hui, ils sont 273.000. Et ce chiffre de-vrait encore augmenter.

Un changement interviendra le mois prochain: sur proposition de la ministre de la Santé Onkelinx, le Gouvernement a décidé d’attri-buer automatiquement, à partir du 1er juillet, le statut non pas Om-

nio mais bien BIM aux personnes au chômage depuis un an et aux familles monoparentales qui ré-pondent aux conditions de revenu modeste spécifi que au statut BIM, c’est-à-dire un revenu annuel brut imposable de moins de 15.063,45 augmenté de 2.788,65 par personne à charge.

A noter que le passage d’Omnio à BIM est avantageux puisque la notion de ménage est limitée dans ce dernier cas aux membres effectifs de la famille alors que le statut Omnio prend en compte les revenus de tous ceux qui vivent sous le même toit, même sans lien de parenté.

Le plafond applicable donc est moins facilement dépassé si on ne tient pas compte d’éventuels colocataires, cohabitants, enfants, adultes disposant d’une revenu ou ascendants vivant sous le même toit.

Ce sont les mutuelles qui avertiront ces personnes de leurs droits.

Le statut VIPO, ou plus exactement BIM, c’est-à-dire «bénéfi ciaire d’une intervention majorée» en matière de remboursement de soins de san-té était liée au statut d’allocataire social. Hormis les chômeurs âgés de plus de 50 ans, les chômeurs «ordinaires», même sous le plafond de revenu en étaient exclus.

Des limites aux parachutes dorésA partir du mois de mai 2010, les indemnités de préavis des adminis-trateurs des sociétés cotées et des entreprises publiques autonomes ne pourront en principe plus dépasser 12 mois de rémunération. Mais des dérogations sont permises sur avis motivé du comité de rémunération et après approbation de l’Assemblée générale.

Les sociétés cotées devront désormais faire fi gurer dans leur rapport annuel une déclaration en matière de gouvernement d’entreprise (déjà applicable pour l’exercice comptable en cours). Cette déclaration en matière de gouvernement d’entreprise comportera notamment un rapport de rémunération.

Dessin de Klier paru dans notre recueil Solidarity Award:Traduction du dessin: Manager-Employé-Ouvrier

La FEB veut une réglementation générale pour le licenciement des ouvriers et des employés.

> REMBOURSEMENT DES FRAIS DE SANTÉ

Clés pour le travail des étudiants: édition 2010

> BROCHURE GRATUITE

Chaque année, de nombreux étu-diants travaillent pendant les va-cances ou pendant l’année scolaire pour se faire de l’argent de poche. Afi n de les aider à mieux compren-dre leurs droits, le Service public fédéral Emploi, Travail et Concerta-tion sociale vient de mettre à jour la brochure «Clés pour le travail des étudiants».

Cette brochure est un guide pour chaque étudiant désireux d’acqué-rir une expérience de la vie active. Elle s’adresse également à leurs parents et aux employeurs. Elle tient compte des récentes modifi -cations en matière de travail des étudiants.

Cette brochure explique l’ensem-ble des dispositions qui réglemen-tent le travail des étudiants. Elle reprend les éléments qui compo-sent le contrat d’occupation d’étu-diants, les mesures de protection des étudiants et les implications en matière de fi scalité et de sécu-rité sociale. Les objectifs sont ici de fournir toutes les informations nécessaires sur le sujet, afi n no-tamment d’éviter certains abus, et de procurer des conseils utiles afi n de rendre cette expérience de travail plus profi table.

«Clés pour le travail des étudiants» développe aussi une partie très im-portante sur la sécurité et la santé au travail. En effet, de nombreux étudiants sont chaque année vic-times d’accidents du travail. Un exemple de contrat d’occupation d’étudiants se trouve en annexe et une liste des adresses utiles clôture cette brochure.

Outre des montants mis à jour, l’édition 2010 reprend désormais des informations sur le cas par-ticulier de l’étudiant qui travaille comme indépendant aidant.

La brochure «Clés pour le travail

des étudiants» comporte 76 pages et peut être obtenue gratuitement à la Cellule Publications du Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale, rue Ernest Blerot 1 à 1070 Bruxelles. Tél.: 02 233 42 14, fax: 02 233 42 36 et e-mail: [email protected].

Vous pouvez aussi la commander ou la télécharger directement via le module Publications du site Internet du Service public fédé-ral: http://www.emploi.belgique.be.

> INDEX

Taux d’infl ation de 2,27% en maiHausse des loyers de 1,59%

Mois 2009 (base 2004=100) 2010

IndexNormal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Index Normal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Janvier 111,36 111,45 111,27 112,05 111,36 110,93Février 111,74 111,75 111,38 112,52 111,9 111,24Mars 111,33 111,17 111,36 112,94 112,11 111,58Avril 111,33 111,17 111,36 113,33 112,34 111,93Mai 111,25 110,96 111,24 113,78 112,72 112,27

Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)

Tant l’indice de consommation que l’indice-santé du mois de mai ont augmenté par rapport à leur niveau d’avril 2010, en raison d’une hausse des prix des fruits frais (+14,5%, surtout suite à une augmentation du prix des fraises de 40%), des fl eurs et des plantes (+16%, à cause de la fête des mères), des carburants pour moteur (essence + 0,9%, diesel +0,3%), des voyages à l’étranger (+2,4%), des pommes de terre (+17%), de l’électricité et des carburants liquides (+1,3%). En rythme annuel, on enregistre pour ce mois-ci une infl ation du mazout de 41%. (à titre de comparaison : en mai de l’année dernière, l’infl ation du mazout était de -46%).

Des baisses ont été enregistrées pour les légumes frais (-16%) et les communications par GSM (-3,7% suite à l’adaptation de la structure des tarifs de Proximus).

Index normal: l’index mesure l’évolution réelle des prix. Pour mai 2010, on enregistre une infl ation positive de 2,27% par rapport à mai 2009.

Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. Par rapport à mai 2009, l’index santé a augmenté de 1,59%.

Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’in-dex-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 112,72 (base 2004 = 100). Selon le Bureau du Plan, l’indice pivot pourrait être dépassé en novembre 2010.

Conversion: l’index-santé de mai 2010 (112,72/base 2004 = 100) correspond à 128,24 (base 1996=100).

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SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010 5UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

…Ne pas voter le 13 juin l’est encore plus!La loi électorale prévoit l’obligation de vote pour tous les citoyens bel-ges. Mais bien sûr, dans l’isoloir, chacun est libre de s’exprimer comme il l’entend.

Et donc, certains «artistes» qui se plaisent à se présenter comme pro-gressistes, ont jugé utile d’appeler l’électeur à ne pas voter … «pour abandonner les politiques, car les politiques ont abandonné le pays».

Rappelons quand même que le droit démocratique d’élire nous-mêmes nos députés et nos séna-teurs, n’est pas un cadeau tombé du ciel. Il n’y a pas si longtemps que ça, nos parents et nos grands-parents ont dû livrer un combat héroïque pour obtenir le suffrage universel pour les hommes et pour les femmes, souvent au prix de leur liberté, de leur bien-être, voire de leur vie.

Ne pas voter ne signifi e pas aban-donner la politique.

Ne pas voter, c’est remettre en cause les fondements mêmes de la démocratie.

Certes, nous vivons dans une so-ciété sans repères: crise des ins-titutions, crise fi nancière et éco-nomique (la plus grave depuis les années trente), église catholique confrontée à sa propre hypocri-sie, incertitude sur les pensions et les soins de santé, un chômage en hausse constante … autant de facteurs qui sèment le trouble dans l’esprit d’une majorité de citoyens inquiets. Tenter de canaliser cette inquiétude vers l’antipolitique re-lève d’un populisme primaire. Ne pas voter n’empêche pas l’élec-

tion de certains candidats, mais permet au contraire l’élection de candidats avec moins de voix.

Sanctionner les politiques: oui, mais en votant. Emettez un vote «sanction» à l’égard de ceux qui sont respon-sables de l’absence d’un gouver-nement effi cace dans notre pays depuis trois ans.

Ne votez pas pour les extrémistes communautaires qui, sans la pola-risation entre le nord et le sud de notre beau pays, ne parviendraient jamais à conquérir un siège dans une de nos assemblées.

Sanctionnez ceux qui prétendent qu’il suffi t de «cinq minutes de courage politique».

Ne votez pas pour des candidats qui font du racisme, de l’intolé-rance et de l’exclusion leur fonds de commerce.

Aujourd’hui l’UBOT-FGTB an-nonce la couleur

Nous aussi, nous sommes souvent déçus par les politiques qui ne tien-nent pas toujours leurs promesses. Mécontents, nous sommes parfois tentés de rechercher d’autres is-sues politiques. Mais n’est-ce pas en agissant ainsi que l’électeur a rendu diffi cile, voire impossible une politique cohérente?

Nous portons donc également no-tre part de responsabilité dans le morcellement du paysage politique qui déstabilise les partis politiques appelés à assumer des responsa-bilités gouvernementales.

Mais quand nous ne sommes pas

contents, nous ne devrions plus nous détourner de la politique.

C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB opte pour une politique proche des gens.

Une politique qui donne à nouveau la priorité à la redistribution équi-table des richesses et au bien-être des citoyens.

Une politique qui veille à ce que les personnes âgées ne soient pas plongées dans la pauvreté et leur assure une pension décente.

Une politique qui prend conscience que nos membres s’inquiètent de la sécurité de leur épargne, de la préservation de leur sécurité so-ciale, de leur droit aux allocations de chômage et à la prépension.

Une politique qui n’accepte pas que les géants de l’énergie empo-chent des bénéfi ces plantureux alors qu’un nombre croissant de gens sont littéralement laissés dans le froid.

Une politique qui ne lance pas la chasse aux chômeurs, mais qui fa-vorise l’emploi et s’attelle à mener une véritable lutte contre la frau-de fi scale qui prive chaque année l’État de 20 milliards d’euros.

Si nous voulons réaliser des avan-cées dans ces domaines, nous de-vons tous marcher dans la même direction.

Pour la première fois depuis long-temps, les discours du 1er mai des partis socialistes n’ont plus été aussi proches des thèses défen-dues par la FGTB. Sur les listes socialistes, vous ne trouverez pas de «lapins blancs», mais des

camarades qui ne fuient pas le dialogue avec la FGTB.

Plus les partis socialistes sorti-ront renforcés du scrutin, plus les chances d’obtenir une amé-lioration de la situation des tra-vailleurs seront grandes.

Ne vous laissez donc pas museler par des «artistes»!Ne vous laissez pas tromper par les populistes!

Votez socialiste!

> UN MAUVAIS VOTE EST MAUVAIS POUR LA DÉMOCRATIE

«Les gens veulent des emplois, pas des querelles politiques»> ELIO DI RUPO ET CAROLINE GENNEZ: MÊME COMBAT?

Le slogan du sp.a pour les élec-tions est «We moeten weer voo-ruit» (Aller de l’avant), le PS lance un appel pour «Un pays stable, des emplois durables». Des slo-gans conciliables?

Elio: «Nous devons aller de l’avant de toutes les manières possibles. Et pour cela, il faut créer des em-plois et de la prospérité. Mais il est impossible de réaliser cet objectif sans stabilité politique. Les gens veulent des emplois, pas des que-relles politiques.»Caroline: «Nous nous distancions des prophètes de malheur qui sè-ment la peur. Nous avons besoin d’un gouvernement capable de prendre des décisions pour le bien des gens. Trois ans de surplace, ça suffi t!»Elio: «Effectivement, nous avons

besoin d’un message po-sitif et raisonnable. L’Etat a besoin d’un renouvelle-ment qui renforce à nou-veau le gouvernement fédéral et donne plus de leviers socio-écono-miques à la Flandre, à la Wallonie et à Bruxel-les. Nous devons avan-cer tous ensemble, pas chacun dans son coin, et certainement pas en

concurrence les uns avec les autres. Nous devons investir ensemble dans des emplois durables et plus de bien-être pour les jeunes et les moins jeunes.» Caroline: «Nous voulons une ré-forme sociale de l’Etat. Les dra-peaux et les symboles ne nous intéressent pas. La question qu’il faut se poser est comment faire fonctionner notre pays. Pour nous, il importe de garder la solidarité et de donner plus d’autonomie et de responsabilités aux régions pour un fonctionnement plus effi cace de l’Etat. Un pouvoir fédéral fort est indispensable pour garantir les pensions, des soins de santé de qualité et l’emploi. Les régions doivent être dotées des moyens suffi sants pour exercer leurs com-pétences qui touchent directement

les gens : le marché du travail, le bien-être, la politique à l’égard des jeunes et des personnes âgées, l’en-seignement…»

Vous parlez d’investir alors que d’autres partis parlent d’écono-mies. Elio: «Les libéraux tentent de mas-quer la faillite du système libéral. Nous avons pu voir à quoi a abouti le laisser faire dans l’économie et le secteur bancaire. En temps de crise, il faut un pouvoir public fort pour soutenir l’économie. Nous sommes pour une politique bud-gétaire stricte, mais il faut rester sérieux. Nous ne voulons pas que les victimes de la crise payent une deuxième fois.»Caroline: «C’est pourtant l’objectif caché des partis de droite. Ils veu-lent se servir de la crise pour atta-quer notre protection sociale. Nous voulons à la fois gouverner sans gaspiller et investir dans la base de notre prospérité et de notre bien-être. Le CD&V et l’Open VLD, après s’être disputés pendant trois ans, se sont retrouvés autour du même message: réaliser des économies. Mais ils ne disent pas sur le dos de qui. Nous devons donner, surtout aux jeunes, des perspectives d’un meilleur avenir social.”

Vous misez beaucoup sur l’emploi. Mais bon nombre de travailleurs qui ont encore un emploi, comme les bagagistes à Zaventem ou les transporteurs, connaissent des conditions de travail extrême-ment diffi ciles.Caroline: «C’est exact et c’est le cas également des dockers. Avec Kathleen Van Brempt et Saïd El Khadraoui, nous nous sommes opposés bec et ongles au «paquet portuaire», la directive qui ouvrait la porte à la libéralisation des ser-vices portuaires. Nous avons sou-tenu le combat des dockers, des travailleurs portuaires, des pilotes et aussi des autorités portuaires contre cette directive et ce jusqu’à Strasbourg.»Elio: «Nous socialistes, nous com-battons la dérégulation du secteur du transport, nous combattons la concurrence déloyale, en Belgique comme en Europe. Depuis des mois, les eurodéputés socialistes mettent la Commission sous pression pour qu’elle trouve une solution à la charge de travail insupportable des chauffeurs de camion. Dorénavant, les camionneurs indépendants de-vront, eux aussi, respecter le temps de travail hebdomadaire de 48 heu-res. Dans le secteur du transport, il

faut garantir la sécurité et la santé de tous les travailleurs. Car fi nale-ment, cela profi tera également aux autres usagers de la route.»Caroline: «Le sp.a est venu témoi-gner sa solidarité à Zaventem avec les bagagistes. Le nombre élevé d’accidents du travail et de ma-ladies professionnelles qu’on y enregistre, ne sont pas le fait du hasard. Trimbaler à longueur de journées des valises pouvant peser jusqu’à 45 kilos est néfaste pour le dos, même pour les plus costauds. Accentuer la concurrence sur l’aé-roport serait catastrophique. Est-ce que la fl exibilité ne pourrait pas ve-nir pour une fois du banc patronal? On ne parviendra pas à assainir l’économie en minant la santé des travailleurs.»

Après le 13 juin, le PS et le sp.a mèneront donc le même combat social? Qui deviendra Premier Ministre? Elio: «(en riant) Bonne question, mais ce n’est pas notre première préoccupation, ni de Caroline ni de moi.»Caroline: «Pas moi en tout cas (en riant). Notre souci premier, c’est l’emploi des travailleurs et des mé-nages. Ce n’est pas mon emploi, mais votre emploi qui compte!»

6 SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010

> POINT DE VUE

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Le Syndicat israélien Histadrut doit être mis à l’écart des instances syndicales internationalesLe projet de motion introduit par la Centrale Générale – FGTB par rapport à l’oppression du peuple palestinien et l’attitude du syndi-cat israélien Histadrut, a été approuvé à la quasi unanimité par le Congrès de la FGTB.

Cela signifi e pour la FGTB, que le syndicat israélien n’a pas sa place dans les instances syndicales internationales aussi longtemps qu’il ne se distance pas de la politique du gouvernement israélien.

Histadrut comme syndicat doit condamner- les colonies - la politique d’apartheid menée à l’égard de la population palesti-

nienne- le MUR- le recours aux armes interdites (phosphore)- le blocus de Gaza

Son équivalent palestinien a condamné les tirs de roquettes sur les villages israéliens.

Les représentants de la FGTB doivent dès lors entraîner les camarades des autres pays pour accentuer la pression sur Histadrut.

Le Tribunal Russel a récemment condamné Israël pour violation de plus de 40 conventions internationales. Il a aussi condamné les Etats européens et les Etats-Unis pour complicité par leur silence.

Le crime du silence, nous syndicalistes, nous ne pouvons le commettre. Nous devons prendre nos responsabilités.

Même les juifs progressistes d’Israël demandent aux européens de faire pression, car eux-mêmes sont écrasés par le gouvernement d’extrême droite, mis en place à Tel Aviv.

Les récents événements à Gaza ne font que renforcer l’urgence d’une réaction internationale sur tous les fronts, humanitaires, politiques et syndicaux.

(7 juin 2010)

> PERSPECTIVES POUR LE SYNDICAT DE DEMAIN

Grèves: qui veut et qui peut encore en faire?Dans notre série sur le futur du mouvement syndical, nous analysons cette fois deux contributions issues du livre «Perspectives pour le syndicat de demain». La première porte sur les rapports de travail et l’autre sur les grèves. Deux sujets différents qui ont pourtant un lien.

Dans sa contribution, Marcelle Stroobants donne une image des relations de travail. Docteure de l’ULB, l’Université Libre de Bruxel-les, elle constate qu’après la deuxiè-me guerre mondiale et jusqu’en 1975, les pays industrialisés ont connu une période de croissance ininterrompue. Grâce aux négo-ciations collectives, les travailleurs ont bénéfi cié eux aussi des gains de productivité. Ils ont reçu leur part via plus de protection sociale et des augmentations salariales. A cette époque dorée, la règle géné-rale était le contrat temps plein à durée indéterminée.

Des clients au lieu de collègues

Le vent tourne à partir de la pre-mière crise pétrolière de 1974. Une crise de l’emploi éclate inévitable-ment. Les employeurs cherchent et trouvent toutes sortes de sys-tèmes afi n de rendre le travail plus fl exible et moins onéreux. Le travail à temps partiel, les emplois jeunes, les contrats temporaires et l’intérim, les prépensions, tous les moyens sont bons pour réduire les coûts salariaux. En même temps, on garde les entreprises aussi petites que possible et un maximum de tâ-

ches périphériques sont confi ées à la sous-traitance. Ce morcellement se fait au détriment de la défense collective des travailleurs.Stroobants ajoute que les entre-prises sont devenues des réseaux. Si la production augmente, on fait appel aux travailleurs de ce réseau. Si elle diminue, alors l’entreprise fonctionne avec ses propres for-ces. Les fl uctuations de produc-tion sont donc répercutées sur les travailleurs. Ce qui fait donc que les travailleurs sont devenus des clients entre eux au lieu d’être des collègues. Ils se donnent mutuel-lement du travail ou se le repren-nent.

Grèves créatives

Kurt Vandaele qui travaille com-me chercheur à l’European Tra-de Union Institute de Bruxelles, nous parle dans sa contribution des grèves. Il constate que l’aug-mentation du nombre de petites entreprises et la grande fl exibilité ont rendu la mise sur pied d’une grève diffi cile. Il démontre aussi qu’aujourd’hui, il y a beaucoup moins de grèves. La concertation sociale l’a emporté, il y a un arsenal de procédures et de négociations

qui permet de contourner pas mal de grèves. Cela n’empêche toute-fois pas que des actions de grève sont encore souvent nécessaires. Il faut être plus attentif aux besoins des travailleurs qui sont enlisés dans des statuts fl exibles et pré-caires. Face à la mondialisation de l’économie, Kurt Vandaele plaide pour un fonctionnement syndical transfrontalier, avec un droit de grève international et une caisse de grève internationale. Il pense aussi que les syndicats doivent se mon-trer plus créatifs avec l’arme de grève. Pour conclure, il ajoute que dans la ‘démocratie des médias’, il est d’une importance capitale de gagner la sympathie de l’opinion publique. Ce point est trop souvent négligé.

Les textes de Marcelle Stroobants et de Kurt Vandaele vous ont été présentés de manière très suc-cincte. Dans le livre ‘Perspectives pour le syndicat de demain’, ils attaquent les sujets plus en pro-fondeur. L’ouvrage est disponible dans votre section régionale de la Centrale Générale. Vous êtes également invité à donner votre avis sur notre forum de discussion: www.accg.be.

> COUPE DU MONDE DE FOOTBALL

Un mieux pour les travailleurs sud-africains?

Il faut savoir que la moitié des Sud-Africains vit sous le seuil de pau-vreté. Pour ces gens, ce n’est pro-bablement pas la Coupe du Monde de Football qui leur procurera un logement décent ou des soins de santé de qualité.

Le pays en quelques chiffresL’Afrique du Sud compte 44 millions d’habitants dont l’espérance de vie est de 44 ans. Une moyenne basse notamment à cause du SIDA. En Afrique du Sud, les écarts entre les riches et les pauvres sont énormes. Ainsi, 4% de la population possède 40% des richesses. En outre, le taux d’inemplois s’élève à 24,5%.

Le secteur de la construction La Centrale Générale de la FGTB est particulièrement attentive au secteur de la construction en rai-son d’un projet de solidarité avec le NUM, le syndicat africain de la construction. Et il est vrai que le secteur de la construction a été particulièrement sollicité pour l’or-ganisation de cet événement: des stades ont été construits mais aussi des routes et des hôtels.

En Afrique du Sud, seulement 11% des ouvriers de la construction sont affi liés à un syndicat. D’ailleurs, de-puis 1999, les patrons ont réussi à balayer la concertation sectorielle. Les négociations se font donc par entreprise. La plupart du temps, les ouvriers de la construction ont un contrat pour la durée de la mis-

sion. Il y a en outre énormément de sous-traitance, de travail informel et de travailleurs journaliers. Des conditions très précaires donc.

Une grève réussiePourtant, en juin 2009, les tra-vailleurs de la construction enta-ment une grève qui leur permet entre autres d’obtenir une aug-mentation salariale de 12%. Dans certaines entreprises, les syndicats ont même obtenu pour les ouvriers qui y travaillent depuis 18 mois un contrat à durée indéterminée et un système de sécurité d’existence. Ils ont également obtenu un bo-nus lorsqu’un stade est terminé. En outre, les syndicats ont égale-ment réussi à obtenir un accord pour la formation des travailleurs afi n d’augmenter leurs chances de trouver un travail dans le futur.

Quelques améliorations donc, mais pas l’eldorado. Ce n’est clairement pas la Coupe du Monde qui amé-liorera le sort des Sud-Africains, malgré les sommes folles injectées pour mener ce projet à terme. Une réalité bien différente de celle que nous pouvons voir sur nos écrans de télévision. A méditer lorsque nous regardons nos matchs.

La Coupe du Monde de Football débute en ce moment en Afrique du Sud. Cet événement de portée internationale suppose de nombreux investissements de la part du pays organisateur, avec l’espoir d’obtenir des retombées économiques et d’attirer de nouveaux investisseurs. Mais est-ce réellement le cas pour les citoyens ordinaires?

Nous avons le profond regret de vous faire part du décès de Raymond Cantineau le 30 mai dernier. Carreleur de profession, le Camarade Cantineau était devenu Secrétaire régional de la section de Mons-Borinage en 1967. Il occupera ce poste jusqu’en 1989. Homme pas-sionné, fi dèle à ses convictions, c’est un camarade au grand cœur que nous perdons.

Nous présentons à sa famille nos plus sincères condoléances.

Décès de Raymond Cantineau

Le 28 mai dernier, le comité fédéral de la Centrale Générale a pro-cédé à l’élection d’un nouveau secrétaire fédéral. Il s’agit de Brahim Hilami. Brahim est originaire de la région liégeoise et il entrera en fonction en décembre prochain. Nous lui souhaitons d’ores et déjà la bienvenue dans sa nouvelle fonction.

Election d’un nouveau secrétaire fédéral

SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010 7DOSSIER

MEETING FGTB DU 4 JUIN 2010Les 10 priorités de la FGTB à l’adresse du futur GouvernementOPEL, AB Inbev, Cartomills, Carre-four, etc., les délégations se sont succédées sur le podium du palais 10 au Heysel à Bruxelles pour dé-noncer les restructurations dont les travailleurs font ou ont fait les frais récemment.

Ces témoignages délivrés à l’occa-sion du meeting tenu par la FGTB le dernier jour de son congrès des 2, 3 et 4 juin sous le slogan «la solida-rité contre les inégalités» étaient l’illustration sur le terrain de tout ce que la FGTB dénonce.

On n’a pas fi ni de payer la crise

C’est tantôt une mauvaise analyse du marché qui a conduit à une sur-capacité de production (OPEL), tan-tôt une mauvaise gestion qui a fait décliner l’entreprise (Carrefour). Ce sont aussi parfois des entreprises qui font de substantiels bénéfi ces, mais en veulent encore plus (Inbev, Cartomills).

Mais ce ne sont en aucun cas les travailleurs ou leur salaire qui sont responsables. En fi ligrane, le message est on ne peut plus clair: la crise est encore là, on conti-nue à perdre des emplois et ce sont les travailleurs qui paient la facture.

Mais à la veille des élections du 13 juin, toutes proches, la FGTB se devait de délivrer son message à ses affi liés et aux partis politiques en lice. Anne Demelenne et Rudy De Leeuw, reconduits à l’unanimité l’avant-veille, aux postes respectifs de Secrétaire générale et de Prési-dent de la FGTB par le congrès, ont délivré les habituelles consignes de vote: «votez, votez à gauche toute». Mais au-delà de ce message, la FGTB a tracé les contours d’un véritable mémorandum inspiré de la cinquantaine de pages des résolutions du congrès, à l’adresse des hommes et femmes politiques candidats ainsi qu’au futur gouver-nement auquel ils seront appelés à participer. Leur message est clair: «Non à l’austérité! Non aux rup-tures de solidarité!»

Oui à la solidarité!

Après les élections, le risque, sou-

lignera A. Demelenne, c’est qu’on se retrouve une fois encore pen-dant des mois sans Gouvernement. L’autre risque, c’est l’inconnue que font peser sur le pays les tensions communautaires et la grande ré-forme de l’Etat qui s’annonce.

La FGTB insiste sur l’absolue né-cessité de maintenir au niveau fédéral les instruments de la so-lidarité entre Flamands, Wallons et Bruxellois: la sécurité sociale, le droit du travail et la négociation collective.

Non à l’austérité!

L’autre grand risque, c’est l’austé-rité. Même s’il n’y a pas de Gou-vernement, il n’est pas diffi cile de prévoir l’avenir. On assiste à une épidémie de plans d’austérité en Europe : la Grèce, le Portugal, l’Espa-gne, l’Italie, la France. Même ceux qui ne sont pas menacés par la spé-culation, comme le Danemark ou la Grande Bretagne s’y mettent, note Anne Demelenne: «Ils anticipent la réaction des spéculateurs».

Quelques minutes avant, le syndi-caliste grec Georges Dassis, était venu témoigner de la situation en Grèce et dénoncer les spécula-teurs, le plan d’austérité imposé par l’Europe, les dégâts sociaux de ce plan.

Il n’y a pas de Gouvernement mais les partis politiques de droite et les employeurs annoncent la couleur : les prépensions, l’index, les soins de santé, la fonction publique, les sa-laires… les cibles se précisent. Et on passe au bleu la responsabilité des banques dans le défi cit des fi nan-ces publiques. Oubliés les produits toxiques, l’usage impropre et ha-sardeux des Fonds de pension et de l’épargne des gens modestes. Pour la FGTB pas question de toucher à l’âge de la pension. Pas question d’un Pacte des générations bis.

Inquiets et indignés!

«Nous sommes inquiets» dit Rudy De Leeuw. «Inquiets de la mon-tée continue du chômage. Inquiets pour l’avenir de notre sécurité so-ciale. Certains parlent d’y faire d’importantes économies alors que les taux de remplacement de

la plupart des allocations sociales sont déjà trop bas.

Inquiets encore d’entendre les em-ployeurs continuer à parler de mo-dération salariale et de baisse des charges patronales, de suppression des systèmes de prépension…

Inquiets et surtout indignés de voir les marchés fi nanciers ne tirer aucune leçon de la crise de 2008 et poursuivre – maintenant que leurs marges sont restaurées - leur «business as usual».

Indignés encore de voir que des de-niers publics ont été gaspillés, par exemple avec les intérêts notion-nels, ou d’autres cadeaux fi scaux et que les libéraux qui en sont les maîtres d’œuvre veulent poursui-vre dans la même voie.

Indignés de voir l’incapacité de l’Europe a réagir. Il faut plus d’Europe, dit Anne Demelenne. Les Etats doivent lutter ensemble contre la spéculation, réguler les marchés fi nanciers, imposer une taxe sur les transactions fi nan-cières, coordonner des plans de relance. L’austérité n’aurait pour seul effet que de tuer la relance et approfondir la récession. C’est aux gens qu’il faut rendre confi ance en l’avenir, en l’Europe. Pas aux marchés fi nanciers.

Et de mener une nouvelle charge contre les irresponsables. Non pas les syndicats qui refusent l’austé-rité, mais bien les banques d’affai-res qui ont provoqué la crise, les libéraux qui ont vidé les caisses de l’Etat, les employeurs qui mena-cent la consommation intérieure en attaquant les salaires, les frau-deurs responsables eux aussi de la faiblesses des recettes de l’Etat.

Mobilisation européenne

Ce meeting du 4 juin, précédé d’une mobilisation FGTB à La Louvière et Liège quelques jours plus tôt; est le coup d’envoi au niveau belge d’une mobilisation européenne contre l’austérité, qui culminera le 29 sep-tembre avec une grande euro-ma-nifestation à Bruxelles organisée sous l’égide de la Confédération européenne des syndicats.

Non à l’austérité ne signifi e pas qu’on ne doit pas assainir les fi nan-ces publiques. Nous sommes des gens responsables…. «Nous vou-lons réduire la dette publique, dira Anne Demelenne, et tendre vers l’équilibre des Finances publiques. On a vu combien il est important d’avoir un Etat fort en période de crise. Et puis nous refusons de faire payer les générations futures».

Mais pour renforcer l’Etat, il faut lui donner les moyens: arrêter les cadeaux fi scaux inutiles, dont les intérêts notionnels auxquels il faut mettre fi n. Une réforme de la fi s-calité – de gauche - s’impose pour alléger la fi scalité sur le travail et mieux taxer la richesse.

Recréer aussi de la richesse, c’est-à-dire de l’emploi à travers les fi lières vertes mais aussi en redistribuant le travail par une réduction collec-

tive du temps de travail.

C’est tout un programme pour le futur Gouvernement résumé en

10 priorités que le Président et la Secrétaire générale de la FGTB ont signées symboliquement.

Les 10 priorités de la FGTBLa FGTB attend du prochain Gouvernement de:

1. Défendre et concrétiser un projet politique résolu-ment social, qui redistribue les richesses de façon équitable

2. Maintenir une sécurité sociale, une concertation so-ciale et un droit du travail forts, au niveau FEDERAL

3. Développer un Plan de relance et un nouveau modèle de croissance éco-solidaire, qui crée des emplois de qualité dans des fi lières d’avenir

4. Favoriser une meilleure redistribution de l’emploi et des revenus, entre autres par la promotion de la ré-duction collective du temps de travail, avec embauche compensatoire et maintien du salaire

5. Garantir des pensions légales décentes et condam-ner toute initiative visant à retarder le départ à la pension

6. Défendre des services publics forts et accessibles à tous

7. Conditionner toute aide publique au maintien et à la création d’emploi et supprimer le système des intérêts notionnels

8. Lutter contre la fraude fi scale par la levée du secret bancaire fi scal et le renforcement de l’administration fi scale

9. Supprimer les inégalités salariales entre les femmes et les hommes au travail

10. Faire la chasse au chômage, pas aux chômeurs.

Rudy De Leeuw

Anne Demelenne

DOSSIER8 SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010

CONGRÈS FGTB

La solidarité contre les inégalitésNotre congrès s’est tenu dans une période agitée. Nous avons connu la crise fi nancière fi n 2008. Elle a entraîné une crise économique profonde avec des dizaines de milliers de pertes d’emploi. Nous y sommes tou-jours plongés. Les banques ont entre-temps renoué avec les profi ts… et les mauvaises habi-tudes. Les bourses replongent. La spéculation s’attaque main-tenant aux Etats et à l’euro. Tout au long d’une soixantaine de pages de résolutions, la FGTB a tracé sa feuille de route pour 4 ans et confi rmé à sa tête le Président Rudy De Leeuw, la Secrétaire générale Anne De-melenne, et les Secrétaires fédé-raux Daniel Van Daele et Eddy Van Lancker.

Ces crises ne sont que le sommet de l’iceberg. Les tendances profondes étaient déjà là avant la crise. Elles sont l’essence même du système capitaliste et de l’idéologie libérale qui le légitime.Loin d’apporter la prospérité pour tous, ce système aboutit au contraire à un accroissement des inégalités • entre la part des salaires (en baisse)

et les profi ts (en hausse)• entre les femmes et les hommes• entre les pays pauvres et les pays

riches• face aux problèmes environne-

mentaux et dans la répartition des ressources naturelles (crise alimentaire).

La FGTB veut s’attaquer aux inégali-tés qui sont inhérentes aux mécanis-mes de l’économie de marché. Mais il faut pour cela modifi er radicale-ment le système. Construire un autre modèle de croissance, solidaire des générations futures. L’objectif du développement économique doit être le bien-être des travailleurs et la satisfaction de leurs besoins.

Renforcer les instruments de redistribution et de solidaritéUne Sécurité sociale fédérale forte

La sécurité sociale est le plus formi-dable instrument de solidarité et de redistribution des revenus que nous ayons inventé. Sans elle ce n’est pas 15% mais bien la moitié de la population qui serait sous le seuil de pauvreté. Mais depuis la fi n de la guerre la société a évolué. La sécu a été appelée à couvrir de nouveaux besoins. A cela s’ajoute un nouveau défi : le vieillissement de la popu-lation.

Il faut beaucoup d’argent et le sys-tème de fi nancement basé principa-lement sur le travail ne suffi t plus. Il faut mettre à contribution d’autres

revenus que ceux du travail.

De plus, les formes alternatives de rémunération et l’utilisation de ses recettes pour mener des politiques d’emploi, la privent de précieux moyens. Le taux de remplacement des allo-cations n’a cessé de se dégrader. On a pu stopper cette chute grâce à la liaison au bien être.

La sécurité sociale ne doit pas seu-lement être défendue comme ins-trument de solidarité. Elle doit être améliorée comme instrument de redistribution des richesses.

Une fi scalité progressive et redistributive

Notre fi scalité est le second instru-ment important de redistribution des richesses ainsi que le carburant de l’Etat et des services publics. Cette redistribution des revenus repose sur la progressivité de l’impôt. Mais la

progressivité du système s’est éro-dée au fi l des reformes fi scales. Le capital est trop peu taxé. Les hauts revenus profi tent le plus des avan-tages fi scaux. Le secret bancaire met les fraudeurs à l’abri du fi sc.

Des Services publics forts répondant aux besoins de la population

Le secteur public joue un rôle essen-tiel de régulateur de l’économie. Il assure une redistribution des riches-ses et garantit un meilleur service accessible à tous.

Il faut le renforcer. Renforcer son pouvoir régulateur, améliorer son effi cacité:Lui fournir les moyens nécessaires pour répondre aux besoins sociétaux

et se moderniser en lui confi ant:• un pouvoir d’initiative publique

dans le secteur fi nancier• le contrôle des prix et des investisse-

ments dans le secteur de l’énergie • le contrôle des prix des produits

de première nécessité (alimenta-tion, …);

• le pouvoir de réguler des secteurs essentiels (eau, logement, …)

Consolider nos instruments de protection et de résistance

Le droit du travail

Le droit du travail a pour fonction de protéger la partie faible dans la relation du travail, c’est-à-dire le travailleur.

Or on constate d’une part qu’on es-saie de l’affaiblir:• en profi tant du chômage important

pour aiguiser la concurrence avec les autres travailleurs

• à travers la précarisation de l’emploi et des statuts,

• en utilisant le droit du travail com-me instrument de fl exibilité

• en cherchant à diviser le monde du travail selon des clivages com-munautaires.

Pour y parvenir, le congrès de la FGTB a mis en place une straté-gie qui repose sur trois piliers: 1°) Renforcer les instruments

de redistribution et de so-lidarité

• La sécurité sociale• La fi scalité• Les services publics2°) Consolider nos instruments

de solidarité, de protection et de résistance

• Le droit du travail• Le caractère assurantiel de la

sécurité sociale• Les libertés syndicales et les

outils de négociation collec-tive

3°) Reprendre le contrôle de l’économie et promouvoir notre projet de société éco-solidaire

Nous demandons:• L’individualisation des droits et la disparation des catégories d’al-

locataires• L’amélioration considérable de la pension légale: - vers 75% du salaire pour tous les travailleurs sans distinction

isolé/chef de ménage; - amélioration de la pension minimum et des périodes assimi-

lées pour les temps partiels; - pas de relèvement de l’âge de la pension légale! - pas question de toucher à la pension des services publics. - Pour la FGTB, le deuxième pilier n’est qu’un avantage social

collectif qui s’ajoute au 1er pilier. Il ne peut pas s’y substituer même partiellement.

• Un fi nancement de la sécurité sociale plus favorable à l’emploi: - suppression de la cotisation spéciale de sécurité sociale et

remplacement par une Cotisation Sociale Généralisé avec une assiette élargie à d’autres types de revenus, notamment mobiliers.

• Le conditionnement des réductions de cotisations accordées aux employeurs.

La FGTB veut une véritable réforme fi scale au profi t des salaires mo-destes et moyens et qui élimine les différences de taxation entre le travail et le capital. Au niveau belge il faut:

• supprimer le secret ban-caire;

• supprimer les intérêts no-tionnels et faire le tri dans les avantages fi scaux

• lutter contre la fraude fi sca-le et les systèmes d’évasion fi scale comme les sociétés de management ou les SPRL d’indépendants;

• mieux taxer les revenus fi nanciers (dont les plus-values)

• globaliser l’ensemble des revenus soumis à l’impôt (immobiliers, mobilier et professionnels;

• renforcer la progressivité au sein de l’Impôt des Personnes Physiques (IPP) et réduire l’imposition des revenus bas et moyens;

• réduire la TVA de 21 à 6% pour la facture énergétique; • imposer les grosses fortunes

Au niveau européen et mondial:

• stopper la concurrence fi scale (taux minimum de l’impôt des socié-tés);

• taxer les transactions fi nancières (Taxe Tobin); • coopérer entre les Etats dans la lutte contre la fraude et l’évasion

fi scale.

Pour la FGTB: • le droit du travail doit rester

fédéral. • le droit du travail doit aider à

combattre la précarité: - le contrat à durée in-

déterminée doit être la règle.

- Il faut limiter le recours aux contrats tempo-raires, à l’intérim, au temps partiel

• Il faut éliminer les discrimina-tions ouvriers-employés

• Il faut renforcer les services d’inspection et la coopération européenne entre les services d’inspection.

SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010 9DOSSIER

Motions d’actualitéPour le caractère fédéral

- d’une sécurité sociale forte non privatisée

- de la négociation collective

- du droit du travail.

- d’une fi scalité juste et équitable pour assurer un fi nancement adéquat de services publics renforcés.

La FGTB constate qu’avec les négociations qui s’ouvriront après les élections, la régionalisation des grandes conquêtes sociales fédérales reviendra vraisemblablement à l’ordre du jour.

La FGTB lance aux partis un avertissement solennel:

• La sécurité sociale, les conventions collectives, le droit du travail appartiennent aux travailleurs et à eux seuls. Leurs organisations syndicales, et elles seules, ont mandat d’en assurer la gestion et d’en garantir la continuité.

• Tout ce qui mettrait en danger ces conquêtes sociales entraînerait immédiatement une riposte syndicale massive.

Solidarité avec les travailleurs grecs et contre les plans d’austérité en Europe

La FGTB tient à exprimer toute sa solidarité avec les travailleurs et les syndicats grecs.

La FGTB estime révoltant de constater que le monde fi nancier n’hésite pas à dénoncer une mauvaise situation fi nancière (dont il est en grande partie responsable ) et n’hésite pas non plus à spéculer contre ces pays. Le plan imposé aux travailleurs grecs, en plus d’être profondément injuste, est également totalement ineffi cace. Les réductions massives de pouvoir d’achat se traduiront inévitablement par une récession et les fi nances publiques connaîtront davantage de problèmes.

La FGTB appellera avec la CES à développer un réel projet politique commun en faveur d’un plan de relance européen. La surenchère d’as-sainissement de la part des pays individuels à laquelle nous assistons aujourd’hui, comporte un réel danger de profonde récession et d’injus-tice croissante. Seules une coopération et une solidarité européenne peuvent mettre fi n aux inégalités et doivent nous sortir de la crise. Il faut arrêter la vague néolibérale que connaît l’Europe!

Le travail décent est impossible en Palestine sous occupation militaire

La FGTB est profondément choquée et indignée par l’opération militaire israélienne contre le convoi humanitaire en route vers Gaza. Elle déplore ces victimes et demande aux responsables politiques de notre pays et de l’UE de condamner clairement et d’agir en conséquence. Le blocage de la Bande de Gaza a déjà fait trop de victimes parmi la population civile et l’action dans les eaux internationales par Israël remet totale-ment en question le processus de paix et le droit du peuple palestinien à disposer d’un état indépendant.

Le Congrès exige du syndicat israélien Histradrut de se distancier clai-rement de la politique menée par le gouvernement Israélien, faute de quoi cela devrait entrainer sa mise à l’écart de la CSI

Motion sur le travail des enfants

2010, déjà 10 ans qu’est entrée en vigueur la convention n°182 de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants.

En Afrique de l’Ouest et plus particulièrement dans le secteur du ca-cao, des dizaines de milliers d’enfants accomplissent chaque jour des tâches lourdes, diffi ciles et dangereuses. Ces enfants n’ont pas accès à l’éducation et en plus ils ne sont souvent pas payés pour le travail accompli. C’est de l’esclavage!

Le congrès soutient l’initiative de sa Centrale, la FGTB HORVAL, de mettre en place dans les prochaines années un projet dans lequel une priorité serait de lutter contre les pires formes de travail des enfants dans le secteur du cacao.

Maintenir le caractère assurantiel de la Sécurité sociale

Les politiques d’austérité des années 80, accompagnées de réductions budgétaires et de la modulation fa-miliale des indemnités ont affaibli le caractère assurantiel de la sécurité sociale. Plus récemment l’approche anglo-saxonne dite «Etat social actif» conditionne de plus en plus les droits sociaux: il faut maintenant «mériter» son indemnité.Pour la FGTB la sécurité sociale fédé-rale doit maintenir un bon équilibre entre les principes de solidarité et d’assurance.

Libertés syndicales, négociation collective & démocratie économique

Notre force, c’est la solidarité et l’or-ganisation. Cette force dérange. On essaie de nous affaiblir et de nous désarmer par: • l’immixtion croissante des tribu-

naux et la généralisation des as-treintes

• l’exploitation des lacunes dans le système de protection des délé-gués

• la remise en cause du droit de grève (astreintes, service minimum)

La FGTB mettra tout en œuvre pour lutter contre ces tentatives et amélio-rer la protection des délégués et ren-forcer la démocratie économique.

Reprendre le contrôle de l’économie, promouvoir notre projet de société éco-solidaireLa crise profonde dans laquelle nous sommes plongés est la conséquence automatique et inéluctable du sys-tème capitaliste basé sur la course au profi t immédiat.C’est lui qui engendre les crises, le chômage. C’est lui qui engendre les inégalités.C’est lui aussi qui est responsable du réchauffement de la planète et de ses conséquences sur les populations et leurs moyens de survie.Nous ne devons pas attendre de lui qu’il nous apporte les solutions. Nous devons changer de système. Non plus seulement nous préoccuper de la répartition du gâteau. Mais aussi de sa fabrication.

Notre recette est simple: • Offrir du travail à tous mais per-

mettre à chacun de concilier travail et vie privée.

• Garantir la sécurité d’existence par des systèmes de solidarité.

• Mieux partager les richesses entre

nous mais aussi avec le reste du monde sans tomber dans le piège du consumérisme, de la surproduc-tion, de l’exploitation de la misère, de la surexploitation des ressources naturelles ou pire de leur confi sca-tion par un petit groupe de privilé-giés et de profi teurs.

• Stopper la course folle qui nous mène à la destruction de la planète et hypothèque l’avenir des généra-tions futures

C’est plus qu’un vaste programme, c’est un projet de société. Un nouveau modèle de croissance. C’est cela notre «plan de relance éco-solidaire».

La lutte contre le réchauffement cli-matique et l’épuisement des matières premières nous offre de nombreuses opportunités. Le passage nécessaire à une économie pauvre en émissions de CO2 ouvre des perspectives pour un environnement plus sain, des fac-tures énergétiques moins élevées,

davantage d’emplois et une mobilité respectueuse de l’environnement.

Mais sa réalisation implique que l’on remette d’abord de l’ordre dans l’économie et que l’on en prenne le contrôle.1°) Il faut réguler le système ban-caire et le monde de la fi nance. Le faire participer fi nancièrement à la relance par une taxe sur les transac-tions fi nancières. Une taxe minime de 0.05% produira une revenu de 500 milliards à l’échelle de l’Europe.

2°) Nous devons élargir le champ de notre action pour peser au niveau européen d’abord, mondial ensuite en œuvrant: • à un syndicalisme sans frontière à

travers la CES et la CSI et • à la démocratisation des institu-

tions internationales qui nous gou-vernent réellement et les soumet-tre aux normes de l’OIT du travail décent.

La FGTB demande ainsi:• La suppression des catégories familiales (chef de ménage, isolé, coha-

bitant) et l’individualisation des droits.• Une assurance-chômage qui ne culpabilise pas, mais protège les

chômeurs, les indemnise correctement et les accompagne véritable-ment

• Une politique de fi n de carrière socialement responsable qui implique le maintien des prépensions et l’amélioration des conditions de travail des travailleurs âgés, seul moyen acceptable de les inciter à prolonger leur carrière.

La FGTB continue à se battre pour:• une présence syndicale et un droit d’accès dans toutes les entrepri-

ses; • un renforcement du droit des travailleurs à l’information et l’obliga-

tion de les consulter, • pour une amélioration de la qualité des informations économiques

et fi nancières. • une politique plus préventive des restructurations, des licenciements

collectifs et des délocalisations.

10 SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010 DOSSIER

CONGRÈS FGTB - RAPPORT D’ACTIVITÉ

Les 12 travaux de la FGTBLe rapport d’activité de la FGTB, c’est un peu comme le bulletin de l’écolier. On y voit ce qu’il a fait pendant l’année (les quatre ans entre deux congrès pour ce qui est de la FGTB) et c’est sur pièces que l’on apprécie le travail effectué. Si le rapport est satisfaisant, cela signifie que l’équipe dirigeante (et tous les militants qui sont derrière) a bien travaillé. L’approbation du rapport implique que l’on reconduit le Secrétariat, dont le Président et la Secrétaire générale, dans leur fonction, pour autant qu’il n’y ait pas d’autres candidats aux postes. Ce qui était le cas. Réélection méritée puisque le rapport d’activité est plus que satisfaisant. Comme Hercule, la FGTB a mené à bien 12 grands travaux pendant la période écoulée.

1. De meilleurs salaires Non seulement la FGTB a par son action conservé la liaison automa-tique des salaires et des allocations sociales à l’index, attaqué très ré-gulièrement par les employeurs, mais elle a obtenu lors de la négo-ciation de l’accord interprofession-nel 2007-2008 le relèvement de 50 euros en 2 phases du salaire mini-mum brut. Et ce malgré la crise et la forte modération salariale dans les pays voisins

Dessin Aster

2. De meilleures allocations sociales

La FGTB a contribué à une meilleu-re indemnisation des allocataires sociaux.

• La liaison au bien être obtenue dans le cadre de la négociation sur le Pacte des générations a permis d’améliorer le taux de remplacement de la plupart des allocations sociales.

• Le taux d’indemnisation des al-locations de chômage ont éga-lement été relevées:

- pour les isolés (50% > 53%) et les cohabitants (55 > 58%);

- les allocations de chômage des cohabitants la première année ont été portées à 60% comme pour les chefs de ménage;

- le plafond salarial qui sert de calcul aux indemnités de chô-mage a été relevé de 300 euros

pour les 6 premiers mois et de 150 euros pour les 6 mois de chômage suivants;

- les chômeurs temporaires ont vu leurs indemnités calculées sur base d’un plafond salarial relevé de 300 euros et d’un pourcentage porté à 75 % du salaire plafonné pour les chefs de ménage et les isolés et à 70% pour les cohabi-tants au lieu de 65% et 60%.

• pour les travailleurs souffrant d’une maladie grave, nous avons également obtenu un petit plus: la première année de maladie, le pourcentage appliqué est désor-mais de 60% du dernier salaire brut plafonné au lieu de 58%.

3. Plus d’égalité homme/femme

A travers ses campagnes pour l’égalité salariale et surtout après avoir inscrit l’égalité hommes/femmes dans ses propres statuts, la FGTB a fait avancer la cause des femmes.

A notre actif, nous pouvons inscrire plusieurs réalisations:• Le relèvement de la pension

minimum et du minimum par année de carrière

• Une attention particulière pour le genre dans la négociation de l’AIP 2007-2008

• Le système des assimilations pour les temps partiels en ma-tière de prépension a largement atténué les effets du Pacte des Générations.

• En 2008 nous avons obtenu une amélioration du système d’Al-location de garantie de revenu (AGR) pour les travailleurs/chô-meurs à temps partiel en faisant disparaître la notion de compo-sition de ménage pour fi xer le complément horaire de l’AGR.

4. Une sécurité sociale plus forte

Le fi nancement de la sécurité socia-

le est mis à mal par la crise: moins de travail, moins de cotisations.La situation est pourtant «moins pire» que prévu grâce aux fi nan-cements alternatifs que la FGTB a contribué à faire adopter: • depuis 2006 15% du précompte

mobilier va à la sécu;• depuis 2008 un nouveau mé-

canisme de fi nancement dans les soins de santé (la norme de 4,5%) permet de maintenir un niveau élevé de qualité des soins de santé et de remboursement de ces soins;

• le statut Omnio étend le rembour-sement préférentiel des soins à d’autres catégories de ménages à revenu modeste que les alloca-taires sociaux

5. Une fi scalité (un peu) plus juste

Grâce à l’action en Justice introdui-te par un affi lié de la FGTB et avec le soutien de celle-ci, nous avons obtenu le décumul fi scal pour le crédit d’impôt des chômeurs ma-riés et cohabitants. Le fi sc a dû rembourser le trop perçu.

Dessin Aster

6. Une facture d’énergie moins élevée

La FGTB a mené de rudes campa-gnes contre la hausse des prix de l’énergie et pour la baisse de la TVA sur les énergies de chauffage, contre le détournement par Elec-trabel-Suez de la rente nucléaire. Elle a conclu l’accord Power4you avec Lampiris pour des tarifs moins élevés.

Nul doute que ces campagnes ont facilité la mise à contribution du secteur à raison de 250 millions en 2008, 500 millions en 2009, puis 215 à 245 millions par an jusqu’en 2014. En outre, un observatoire des prix de l’énergie a été mis en place par le Gouvernement.

Mais en lançant l’idée d’une «Al-liance emploi-environnement», la FGTB a contribué à la mise en place du Fonds pour la réduction du coût global de l’énergie qui ouvre des crédits par exemples aux com-munes pour des investissements économiseurs d’énergie dans le logement.

7. Une meilleure information des travailleurs

48% des travailleurs sont occupés dans des entreprises qui se situent en dessous du seuil de 50 ouvrant le droit à des élections sociales. C’est pourquoi la FGTB a mené bataille pendant des années pour

faire baisser les seuils de représen-tation comme l’exigeait la directive européenne sur l’information des travailleurs. Un accord au Conseil national du Travail a été arraché en 2007. Accord qui a été transposé en loi dans le courant de l’année suivante. Les seuils proprement dits n’ont pas été modifi és, mais les compétences des CPPT et des DS ont été adaptées de manière à permettre aux travailleurs de recevoir l’information socio-éco-nomique à laquelle ils ont droit. Il faut aller plus loin. Mais c’est un premier pas.

8. Une infl uence décisive sur l’Europe

L’Europe est un chantier dans le-quel nous avons beaucoup investi puisque 70% de notre législation se décide à ce niveau et que - la crise de l’euro le démontre - nous dépendons les uns des autres.Notre action au sein et avec la Confédération européenne des syndicats (60 millions d’affi liés, 82 organisations issues de 36 pays, 12 fédérations syndicales profession-nelles) nous a permis d’infl uencer de manière signifi cative la politi-que européenne.

• Nous avons réussi à bloquer la directive temps de travail qui prévoyait entre autre chose la possibilité d’étendre jusqu’à 65 heures le temps hebdomadaire de travail sur base d’accords in-dividuels.

• Nous avons arrêté au Parlement européen la directive sur la libéra-lisation des services portuaires.

• Nous avons obtenu des modifi ca-tions fondamentales à la fameuse directive Services dite «Bolkes-tein» qui comportait une clause du «salaire du pays d’origine», c’est-à-dire un mécanisme inac-ceptable de dumping salarial.

Et nous poursuivons notre travail d’infl uence sur la politique euro-péenne pour appuyer notre plan de relance éco-solidaire à fi nancer par une taxe sur les transactions fi nancières

9. Une victoire aux élections sociales

Lors des dernières élections socia-les, la FGTB a amélioré son score. Un faible déplacement de voix qui compte beaucoup: la FGTB a cassé la lente érosion qu’elle connaissait depuis des années en raison no-tamment de la réorganisation de entreprises en réseaux de PME.La FGTB voit le nombre de ses membres se renforcer d’année en année. Nous approchons du mil-lion et demi d’affi liés.

10. Pour des services publics forts

La FGTB a soutenu tous les com-bats du secteur public attaqué au niveau européen ou national (La Poste; B- Cargo).Le secteur public est un acteur économique important, grand

pourvoyeur d’emploi, facteur de stabilité. C’est bien parce que – en plus des mesures anti-crise - nous avons un secteur public fort, pourvoyeur d’emplois nombreux et convenables, que nous avons mieux résisté que d’autres à la crise et que le chômage a frappé moins fort chez nous. Un secteur public fort joue un rôle régulateur de l’économie et devrait voir ce rôle renforcé, par exemple en ce qui concerne le contrôle des prix de l’énergie.

11. Libertés syndicalesLe droit de grève est sans cesse re-mis en question par les employeurs via les requêtes unilatérales contre les piquets de grève et les astrein-tes. Ou encore le licenciements des délégués syndicaux. Les ballons d’essai en faveur du service minimum dans les services publics sont récurrents.Carrefour, IAC sont les exemples les plus fl agrants. Des points ont été marqués par le FGTB par exemple dans le cas de Carrefour où la Jus-tice nous a donné raison et réaf-fi rmé la légitimité et la légalité des piquets de grève comme éléments du droits de grève.

12. Solidarité sans frontières pour qu’un autre monde soit possible

Les relations Nord-Sud ne s’arrê-tent pas à BHV. Face à un monde où les crises se multiplient, la FGTB et ses centrales se mobilisent à la recherche de solutions pour des relations Nord-Sud plus justes.La FGTB a apporté sa pierre à l’édi-fi ce il y a deux ans dans la transfor-mation de la CISL en CSI (Confédé-ration syndicale internationale). De cette façon, nous avons un grand syndicat coupole, non seulement au niveau européen mais égale-ment au niveau mondial.

La FGTB travaille en outre à des projets de coopération et de for-mation syndicale ou de soutien aux syndicats locaux au Kenya, au Malawi, au Bénin, au Rwanda, au Congo, en Colombie, à Cuba, au Pérou, en Zambie, en Afrique du Sud, en Palestine et en Inde.

Dessin Vadot

Solidarity Award 2010En marge du congrès, un concours de dessins satiriques était organisé par la FGTB.Les dessins ci-dessus en sont issus.

L’écart salarial vu par Cécile Bertrand

SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010 11

Les ouvriers aussi exigent un 13e moisDes milliers de travailleurs du non-marchand sont descendus dans les rues de Bruxelles le 8 juin pour attirer l’attention sur leurs revendications en matière d’emploi et d’amélioration de leurs conditions de travail et de rémunération. Traditionnellement, les actions du «secteur des blouses blanches» bénéficient de pas mal de sympathie au sein de l’opinion publique et des médias. A juste titre, mais pense-t-on aussi à cette occasion aux milliers d’ouvriers actifs dans les secteurs du non-marchand?

Des milliers de travailleurs du non-marchand dans les rues de Bruxelles le 8 juin dernier. Les ouvriers exigent aussi de meilleures conditions de travail.

L’image que l’on retient d’une ac-tion du non-marchand est surtout celle du personnel infi rmier, du personnel soignant et des éduca-teurs et éducatrices qui posent des revendications tout à fait justifi ées. Ils jouent un rôle clé dans le non-marchand. Ils veillent à l’assistance médicale, assurent l’accueil ou les soins des enfants et des seniors. Leur travail est pénible et la pé-nurie de candidats pour assurer la tâche est importante.

Toutefois, quelque peu dans l’om-bre de ces activités, des milliers d’ouvriers se préparent chaque jour à assurer le nettoyage, les repas ou la maintenance des installa-tions techniques. Le 8 juin, ces tra-vailleurs-là étaient eux-aussi dans la rue pour exiger de meilleures conditions de travail.

Moins d’argent égal plus de travailLes revendications des ouvriers sont parallèles à ceux du personnel soignant. Ainsi, à titre d’exemple, ils réclament aussi une prime de fi n d’année à part entière. Mais aussi qu’une solution intervienne pour

la trop lourde charge de travail. Dans le cas du personnel infi rmier, la loi a fi xé le nombre de membres du personnel nécessaires par lit d’hôpital. Que les choses soient claires, ils sont trop peu nombreux. Mais il existe au moins une norme, une base pour exiger une occupa-tion minimum. Les techniciennes de surface par exemple ne dispo-sent pas d’une norme. Il n’est in-diqué nulle part combien de m2 ou combien de chambres elles doivent pouvoir nettoyer en une journée normale de travail. Bien pire, on ne s’y arrête même pas. Et comme il n’y a de toute façon pas de norme pour ce genre de missions, ce sont les premières à entrer en ligne de compte lorsqu’il s’agit de faire… des économies. Les directions des établissements rognent alors dans ce genre de budget ce qui entraîne une augmentation exponentielle de la charge de travail. Car, avec moins d’argent, c’est toujours la même surface qu’il faut mainte-nir propre. Il est compréhensible dès lors que les techniciennes de surface aient également voulu at-tirer l’attention sur leur situation

le 8 juin dernier. Une situation d’ailleurs d’autant plus pénible qu’elles exercent une fonction critique. En d’autres termes, un boulot tellement peu attirant que personne n’en veut. Avec comme conséquence une charge de travail encore plus lourde.

Ce message trouve beaucoup moins d’écho auprès de l’opinion publique ou des médias. C’est normal, sauf bien sûr pour ces ouvriers et ces ouvrières du non-marchand.

N’oublions pas l’économie socialeLe non-marchand, c’est d’ailleurs bien plus que le seul secteur «des blouses blanches», on l’oublie par-fois. C’est également de l’économie sociale qu’il s’agit, d’entreprises de travail adapté (ETA) par exemple.

Les représentants de ce secteur participaient aussi à l’action du 8 juin. En Belgique, plus de 30.000 personnes, essentiellement des ouvriers, sont occupées dans l’une ou l’autre entreprise de l’économie sociale. Il s’agit d’emplois subven-tionnés. Mais leurs charges sala-riales sont largement assumées à partir de leur propre rendement. Il en résulte que le coût net de ces emplois pour les pouvoirs publics est inférieur au coût d’une alloca-tion de remplacement!

L’économie sociale crée des dizai-nes de milliers d’emplois pour des travailleurs qui n’ont pas accès au marché du travail régulier. Souvent, des initiatives totalement inno-vantes sont développées dès lors pour ces personnes. Des activités de recyclage par exemple.

La FGTB est toujours intervenue pour que ces travailleurs de l’éco-nomie sociale soient traités com-me des travailleurs à part entière, ce qui a d’ailleurs donné lieu, au cours des années 90, à un combat acharné en faveur de l’introduction du salaire minimum dans les ETA. Avec succès.

Aujourd’hui, ces travailleurs se re-trouvent côte à côte avec les infi r-mières pour réclamer un treizième mois à part entière. Avec le même argument, qui a gardé toute sa va-leur, à savoir que les travailleurs qui n’ont pas directement un accès au marché du travail régulier ont droit, comme tous les travailleurs, à des conditions de travail et de rémunération décentes et équi-valentes.

Les travailleurs d’Omnichem ont obtenu une augmentation salariale correcte

La société chimique Omnichem située à Wetteren fait de beaux bé-néfi ces. La production pour l’industrie pharmaceutique augmente considérablement, ce qui implique aussi de gros efforts de la part des travailleurs. Et c’est ce qu’ils font, avec plus de services de nuit, plus d’équipes, plus de travail le week-end. Ils ont demandé de ma-nière très justifi ée leur part du gâteau, mais cette part proposée par la direction était vraiment trop petite. Les travailleurs ont donc fait grève pour obtenir une augmentation correcte. Lors des négociations, la direction a accepté la revendication. Il y aura donc une augmen-tation de 30 euro cent de l’heure, répartis sur 3 ans. C’est tout à fait raisonnable pour une entreprise qui fait de si beaux résultats. Les travailleurs méritent une récompense pour leur grande fl exibilité et leurs efforts. Sur la photo, le délégué syndical de la Centrale Générale, Alan Winckels, lors de l’action de grève, en discussion avec le membre de la chambre Dirk Van der Maelen (SP.A).

> LE NON-MARCHAND DANS LA RUE

> GATES FERME DÉFINITIVEMENT À ALOST

Les actionnaires encore une fois comblésAprès dix années ininterrompues de restructurations, la direction de l’entreprise chimique Gates a annoncé début de l’année la fermeture de son centre de dis-tribution situé à Alost. Fin mai, les 26 derniers travailleurs ont refermé défi nitivement les por-tes de l’usine derrière eux. Début 2000, ils étaient encore plus de 500 ouvriers à y gagner leur vie.

Selon la direction, cette décision est due à la crise fi nancière et écono-mique mondiale. Mais est-ce bien la réalité? Les délégués syndicaux de la Centrale Générale de la FGTB pensent que d’autres raisons se cachent derrière cette fermeture.

Gates produisait à Alost des tuyaux industriels de haute technologie qui sont notamment utilisés dans l’industrie automobile. L’entreprise a été vendue en 1996 au groupe coté en bourse Tomkins PLC. Un groupe industriel qui occupe 37.000 travailleurs à travers le monde.Quelques années plus tard, surve-nait la première grande restruc-turation. 285 travailleurs ont été licenciés. 10 ans après, il ne reste plus personne.

Plus de place pour l’emploi …

Pourtant, il s’agit d’une entreprise rentable. Elle a abusé de toutes les formes possibles de réductions de cotisations patronales. Elle s’est délectée des intérêts notionnels. A présent qu’il n’y a plus grand chose à gratter, elle remercie ses travailleurs d’Alost.

Grâce aux régimes de travail les plus fl exibles et à deux systèmes d’équipe du week-end, Gates pou-vait produire 7 jours sur 7, jour et nuit. Mais c’était inutile. Pourquoi? Parce que Tomkins Group est une entreprise cotée en bourse. Et que chaque jour, elle doit apporter des bonnes nouvelles à ses actionnai-res. En temps de crise, ce n’est pas toujours évident. Sauf lorsque vous pouvez annoncer des restructu-rations. Les actionnaires en sont toujours friands.

…Mais bien pour de plantureux bonusTomkins annonce aujourd’hui fi èrement sur son site internet que son intention de fermer 28 entreprises est bien sur les rails. Pour cela, le nombre de travailleurs qu’elle comptait a dû diminuer pour fi n 2009 de 6000 unités. Ce qui devrait conduire fi n 2011 à une nouvelle économie de coûts de 150

millions de dollars. Les entreprises du groupe Tomkins et leurs travailleurs ne semblent être aux yeux de la direction que des pions sur un échiquier fi nan-cier. Entre-temps, nous avons lu dans The Sunday Telegraph: «La co-lère pourrait bien gronder à l’égard du groupe britannique TOMKINS qui a licencié des milliers de tra-vailleurs dans le sillage du déclin économique, mais qui a accordé à son PDG, son directeur principal,un bonus de 600.000 euros.»Et effectivement, on le serait pour moins. Les travailleurs ont été éli-minés pendant que les fi nanciers et les managers comptent leurs sous.

Il y a plus d’un an, les travailleurs d’Alost, accompagnés de ceux d’Aix-la-Chapelle se sont rendus à Londres, devant le siège social de Tomkins pour y défendre leurs emplois.

MÉTAL12 SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010

Un vote de rupture

Comme une pierre dans la godasse des «marchés», la démocratie handicape le développement du capitalisme. Michaël Moore en fait la démonstration dans son dernier documentaire «Capitalism: a love story». Il y évoque notamment l’étude discrète d’une grande banque US et les risques que fait peser sur les affaires le principe démocratique «un homme, une voix». Au sein de l’empire de l’inéga-lité, le danger pourrait donc venir des urnes, si la masse des «roulés dans la farine» envisageait de renverser le cours des choses, celui des actions d’une poignée décideurs économiques.Le suffrage universel n’est pas le produit «naturel» d’un libéralisme éclairé. Il est le fruit d’une conquête du mouvement ouvrier!Chez nous aussi, il est remis en question. Sourdement. Sur le mode de la plaisanterie agacée, comme par jeu... Certains nouveaux médias, des réseaux sociaux comme «facebook», s’en donnent à cœur joie. On y voit se multiplier les pages appelant au boycott des élections. On y découvre même des candidats du 13 juin adhérer à des pages annonçant que, ce jour-là, ils auront mieux à faire que de se rendre aux urnes...Dès le 14, ceux qui prônent, au nom de la liberté – vous verrez! - , la suppression de l’obligation de voter monteront en épingle le nombre de ces abstentions. Pourtant, partout où le vote n’est pas un devoir pour les citoyens, ce sont les classes sociales les plus fragiles qui renoncent à faire entendre leur voix et donc... à voir leurs intérêts défendus! Ce n’est jamais la gauche qui tire les marrons du feu.

Le 13 juin, il faut donc voter!

Nous devrons également rester vigilants dès le lendemain matin. Les tentations de mettre le nouveau Parlement entre parenthèses seront grandes. Parions que les adversaires de la démocratie ne vont pas manquer de plaider pour des «pouvoirs spéciaux» vu les majorités étroites et fragiles, vu les tensions communautaires, vu la crise fi nancière, économique et sociale... La présidence européenne, l’intérêt de la nation ou la défense de l’euro.Ce serait une autre manière d’affaiblir le suffrage universel, en privant les élus de la responsabilité dont le peuple les aura investi.

Ces dangers doivent éclairer nos choix.

La volonté d’une rupture nette avec les logiques capitalistes a animé les récents congrès de la FGTB. Appeler à voter à gauche, dans ce contexte, vise à doter notre aspiration d’une transformation radi-cale de la société d’un prolongement politique. Le capitalisme que nous combattons a fait la démonstration et de ses limites et de son incapacité à se transformer. Le système fi nancier n’a tiré, en 2010 à l’occasion de la crise des dettes publiques européennes, aucune leçon de sa crise de l’endettement privé des ménages américains en 2008.Accompagner socialement dans une politique du «sans nous ce sera pire» un système où les marchés ont le pouvoir, un régime qui produit de l’inégalité, de la misère et de l’exclusion n’est pas - et en tous cas, plus - suffi sant. La MWB en appelle ainsi à un vote de rupture qui permette aux décideurs politiques que nous choisissons de reprendre les rênes de notre avenir.

Nico CuéSecrétaire Général

Pour la démocratie, contre «les marchés»!

> POINT DE VUE

Refuser l’impossible! Se battre pour nos travailleurs et la pérennité de leur métierA ceux qui doutent encore du rôle que peuvent jouer les délégations syndicales dans le maintien de l’emploi ou dans la sauvegarde des connaissances liées aux métiers ra-res, racontez-leur donc l’histoire ré-cemment vécue par les travailleurs de FLR – ex-FLR Industrielle.

FLR Industrielle, c’était jusqu’il y a peu cette entreprise familiale fondée il y a 85 ans et spécialisée dans la fabrication de ressorts pour bâtiments, serres et outillage et qui faillit disparaître, victime de la nonchalance des directeurs qui s’y sont succédés par héritage ou par mauvais hasard…

Basilio Rotolo, porte-parole MWB-FGTB au sein de l’entreprise ré-cemment sauvée, explique: «Cela faisait des années qu’on dénon-çait les erreurs de gestion à répé-tition, l’absence totale de tableau de bord ou les incohérences liées à la gestion des équipes… C’est bien simple, poursuit-il, depuis des lus-tres, l’usine ne tournait plus que sur l’expérience et le savoir-faire des travailleurs. Une commande arrivait, elle ne transitait même plus par les bureaux des décideurs, elle atterrissait immédiatement en production. Et il valait mieux en quelque sorte!

Evidemment, cela marche un temps, mais le boulot réalisé dans les ateliers a beau être d’excellente qualité, il ne peut rattraper tous les mauvais choix d’investissements ou les endettements mal calculés. Tant va la cruche à l’eau…»

C’est ainsi que le 26 mars de cette année, FLR Industrielle fut déclarée en faillite. Et Basilio de poursui-vre: «C’était comme un cauchemar éveillé ou une injustice trop lourde

à subir. Impossible d’accepter qu’on ferme et qu’on tire un trait sur l’avenir des travailleurs que nous représentions! Impossible de per-dre les compétences et connaissan-ces liées à ce métier de ressortier qui ne s’apprend que sur le terrain. Pas question de laisser désosser la boîte ou de la laisser partir au prix de son carnet d’adresses.

Nous avons donc multiplié les contacts avec l’aide de notre Fédé-ration MWB-FGTB. Nous avons en-chaîné les réunions pour convain-cre Ministres de la Région wallonne et repreneurs éventuels des atouts de notre entreprise. Nous n’avons cessé de mettre en avant la maîtri-se de nos ouvriers et l’intérêt de la niche de production dans laquelle nous nous trouvions.

Et si nous avons réuni autour de notre nom la SOGEPA, qui détient désormais 49% de la nouvelle so-ciété (FLR), et un repreneur privé qui représente la majorité des ac-

tions, c’est tout simplement par-ce que nous sommes parvenus à démontrer l’important potentiel économique qu’offre le savoir-faire du personnel de FLR.La reprise ne s’est pas faite sans mal ni sans dégât. Sur les 46 per-sonnes occupées hier par FLR In-dustrielle, 24 seulement ont été reprises par la nouvelle FLR. Une fois de plus, les travailleurs ont payé le prix fort pour des erreurs qui ne leur incombaient pas!

Nous entendons accorder pleine confi ance – de principe – à la nou-velle direction. Mais nous n’accep-terons plus d’endosser ni rôles, ni responsabilités qui ne sont pas les nôtres. Nous serons là, comme par le passé, pour faire notre travail et bien le faire! Et nous serons là quand il le faudra pour rappeler que tout bon travail mérite bonnes conditions et bons salaires!»

Basilio Rotolo, pour la délégation MWB-FGTB.

La fi nale de l’Ele~tro Challenge s’est déroulée le mardi 18 mai dernier. C’est déjà la quatrième fois que For-melec organise ce concours dans lequel les jeunes ont la chance de faire montre de tous leurs talents électrotechniques. Cette année en-core, le niveau de la compétition était particulièrement élevé. 15 jeu-nes étaient en lice. En début d’an-née, ils avaient réalisé la meilleure prestation de leur province durant les présélections et ainsi obtenu leur ticket pour la prestigieuse fi -nale. Les missions à réaliser étaient proches de la réalité de terrain. Ainsi, les fi nalistes «résidentiels» ont-ils dû monter correctement une armoire de distribution avec une installation domestique par-tielle et la raccorder à plusieurs circuits d’éclairage.

La «vraie» vie professionnelle

Tant le contenu des épreuves que le contexte dans lequel les jeunes étaient appelés à travailler refl é-taient la «vraie» vie profession-nelle: les fi nalistes ont travaillé de manière totalement indépendante, souvent avec des matériaux qu’ils

25 ans de camaraderie, ça se fête!Chaleureux moment convivial et militant ce lundi 26 avril 2010: la Fédération MWB-FGTB du Brabant manifestait sa re-connaissance à ses affi liés de la Centrale de Bruxelles comptant 25 années ou plus d’ancienneté syndicale.

25 ans de militantisme, de travail en délégation, de négociations et de combats, ou simplement de confi ance et de camaraderie, ce n’est pas rien… et ça se fête!Pour l’occasion, les invités du jour se sont vu remettre par leur Président, Manuel Castro, un ca-deau souvenir symbolisant ces longues et riches années en com-mun, puis ont partagé le verre de l’amitié et quelques pains-sur-

prise… La moindre n’étant pas la surprise présidentielle, lorsque Manuel Castro lui-même reçut des mains de Jean-Paul Selle-kaerts, Secrétaire de la Centrale de Bruxelles, un cadeau pour ses 27 années d’action syndicale… en ordre de cotisations!

Ele~tro Challengen’avaient jamais utilisé aupara-vant, et devaient se justifi er de manière claire et correcte devant les membres du jury, qui venaient régulièrement poser des questions critiques au sujet de leur appro-che. La fi nale de l’Ele~tro Chal-lenge était donc à maints égards une excellente préparation pour un futur job.

Travailler en sécurité est la rè-gle

L’importance de la sécurité ne peut pas être sous-estimée. Il faut en effet de l’énergie, des investisse-ments et du temps pour se mettre au travail en sécurité, mais cela sauve aussi des vies. Formelec et Vinçotte veulent que chacun, et donc également les futurs électri-ciens, en soit pleinement conscient. C’est la raison pour laquelle, com-me lors des deux précédentes éditions, un membre du jury de Vinçotte a contrôlé le travail des jeunes sur le plan de l’ordre et de la sécurité. Les fi nalistes qui ont réalisé les meilleurs scores sur ces deux aspects ont été récompensés par Vinçotte: ils ont reçu, en sus du

Vinçotte Safety Award, un petit RGIE (livret et cd-rom), un chèque-formation et des bons-cadeaux d’une valeur de 250e.

Félicitation à Daniel Zimmer-mann du ZAWM – Eupen qui a remporté l’épreuve résidentielle!

> CÉDRÉES MÉTAL

Photo-souvenir de cette soirée toute particulière, témoignage vivant de notre engagement et de notre camaraderie.

SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

La Fraternelle de Saint-Claude en visitecentrale, John Colpaert, a parlé de l’industrie du diamant dans son allocution. Cette industrie a en-tièrement disparu de la région de Saint-Claude pendant que la ville d’Anvers est et reste le plus grand centre du commerce pour le dia-mant, malgré la crise économique qui a également fortement touché ce secteur.

En temps de crise fi nancière et so-ciale, de fermetures, de faillites et de restructurations, la solidarité est l’arme par excellence pour lutter contre les excès d’une politique néo-libérale et capitaliste.

Puisque la solidarité et les valeurs socialistes sont intemporelles, la délégation de La Fraternelle a fait une promenade à travers le centre historique de Bruges, qui mettait l’accent sur l’histoire socialiste ri-che de la ville. Les participants ont apprécié cette visite intéressante et très réussie.

Le samedi 22 mai 2010, une délé-gation de La Fraternelle de Saint-Claude a rendu visite à la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant. La Fraternelle est une association de coopératives du Jura ayant pour but de sauvegarder La Maison du Peuple et les archives bien remplies du secteur de la taillerie de pierres précieuses de la région ainsi que de l’histoire sociale du centre diaman-taire qu’était jadis Saint-Claude. La délégation se composait de 15 personnes.

Dans son discours, Dominique Meyfroot, le président de la FGTB-TVD a souligné l’importance des valeurs socialistes qui sont défen-dues tant par la FGTB que par La Fraternelle. Ensemble, nous luttons pour une société plus juste et da-vantage de solidarité. Nous nous opposons à toute forme d’inégalité, de pauvreté et de discrimination.

Le secrétaire général de notre

5e Congrès de la Fédération syndicale européenne Textile, Habillement et CuirLa Fédération syndicale euro-péenne-Textile, Habillement et Cuir (FSE-THC) a organisé son 5e congrès statutaire du 27 au 29 mai 2010 dans la ville italienne de Flo-rence.

La FGTB-Textile, Vêtement et Dia-mant, un des membres fondateurs de la FSE-THC, était présente avec une délégation pour participer aux activités du congrès.Ce 5e congrès a accueilli plus de 100 délégués, venant de 25 pays.

Au niveau européen, le textile, l’habillement et le cuir sont des secteurs industriels importants qui comptent 170.000 entreprises dans l’Union européenne, représentant ainsi 2,04 millions d’emplois, es-sentiellement dans des petites et moyennes entreprises. Ce sont également des secteurs qui occupent principalement des femmes: 60% dans le textile et 70% dans la confection. Avec un chiffre d’affaires annuel de 200 milliards d’euro, le textile, l’habillement et le cuir représen-tent 4% du Produit intérieur euro-péen et 7% de l’emploi industriel en Europe.

Les conséquences sociales catas-trophiques de la crise fi nancière et économique ont dominé les thèmes qui ont été traités au congrès.

Au cours des dernières années (2005-2009), la production dans les secteurs du textile, de l’habille-ment et du cuir a baissé de 9,3% au niveau européen.En matière d’emploi, la situation est bien plus dramatique encore: 600.000 emplois (-22,3%) ont été perdus au cours de la période 2005-2009, dont la majeure partie a dis-paru après l’éclatement de la crise en 2008.

Une approche syndicale euro-péenne, effi cace et cohérente de la crise économique qui touche actuellement nos secteurs était dès lors un des thèmes principaux du 5e congrès statutaire.Un débat de fond a abouti à l’ap-

Le plan d’action 2010-2015 de la FSE-THC est ambitieux et sa réali-sation nécessite un syndicat euro-péen fort. Si nous voulons développer un vrai

contre-pouvoir face au patro-nat et aux ins-

tances e u r o -

péennes et inter-nationa-les, il est

nécessaire d’ampli-fi er l’orga-n i s a t i o n syndicale européen-

ne. Le congrès a

dès lors décidé de passer à la création d’une nouvelle Fédération syndi-cale européenne pour les secteurs industriels.

La coopération et le processus d’intégration de notre Fédération syndicale européenne-Textile, Habillement et Cuir et des Fédé-rations du métal (FEM) et de la chimie (EMCEF) seront poursui-vis pour aboutir, pour juin 2012 au plus tard, à une vraie fusion des 3 fédérations.

Une nouvelle Fédération européen-ne pour l’industrie grande et forte devra, à partir de 2012, être capable d’attaquer encore mieux les défi s de la crise et de la globalisation de façon proactive.

Le congrès à Florence a confi rmé de nouveau le mandat de Patrick Its-chert en tant que secrétaire géné-ral. Nous lui souhaitons beaucoup de succès pour les prochaines an-nées qui s’annoncent sans aucun doute très diffi ciles. Il pourra déjà compter sur le support de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant pour réaliser le plan d’action 2010-2015. Notre centrale coopèrera aussi ac-tivement et positivement au pro-cessus de création d’une nouvelle Fédération syndicale européenne pour les secteurs industriels.

probation d’un plan d’action syn-dicale européen 2010-2015 qui, au cours des mois et des années à ve-nir, sera converti en points d’action concrets par le Comité Exécutif de la FSE-THC.

Nous clarifi ons quelques objectifs importants du plan d’action 2010-2015 pour vous.

Le maintien et la création d’emploi ont la priorité absolue. La FSE-THC supporte la revendication de la FGTB et de la Confédération euro-péenne des syndicats (CES) pour un plan de relance européen am-bitieux et coordonné, fi nancé par une taxe sur les spéculations et les transactions fi nancières. Ce plan doit supporter la transition vers une économie durable et res-ponsable sur le plan écologique.

La concurrence à base de salaires bas, de mauvaises conditions de travail et de statuts précaires est formellement rejetée. Une nou-velle politique industrielle durable qui consacre de l’attention à l’in-novation, au développement, aux

recherches et à la créativité offre de meilleures perspectives en matière de croissance et d’emploi.

Les investissements au niveau de la formation et de l’éducation sont essentiels dans ce contexte. Il sera en effet nécessaire de disposer de nouvelles compétences pour pou-voir évoluer vers une économie durable et écologique.

Il faut imposer des sanctions aux entreprises qui décident de déloca-liser ou de licencier des travailleurs sans pour autant respecter les ac-cords sociaux ou le dialogue social. Elles doivent être exclues de toute forme de support public européen. La FSE-THC dénoncera systémati-quement chaque entreprise qui se rend coupable du dumping social.

Il faut renforcer le dialogue social à chaque niveau et les négociations sectorielles collectives nationales doivent être mieux coordonnées et harmonisées au niveau euro-péen.

Une approche européenne du travail informel et non-déclaré est nécessaire. Les partenaires sociaux européens doivent avoir la possibilité, avec le soutien de la Commission européenne, de développer leurs propres moyens d’action afi n de mieux prévenir, détecter et sanctionner le travail informel et non-déclaré.

Une dimension sociale doit être an-crée dans chaque accord bilatéral et chaque accord de libre-échange qui est négocié par la Commission européenne et qui se rapporte à nos secteurs.

Le respect des libertés syndicales, des négociations collectives libres ainsi que le respect des normes im-posées par l’Organisation interna-tionale du travail sont essentiels.

Le congrès a reconnu l’importance croissante du secteur de l’entretien du textile. Dans ce secteur, il faut œuvrer d’urgence pour l’installa-tion d’un dialogue social, sectoriel et européen, supervisé par la Com-mission européenne.

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010

Congrès statutaire de la FGTB, HORVAL présente une motion sur le travail des enfantsCes 2 & 3 juin, dans le cadre du Congrès statutaire de la FGTB Fédé-rale, la FGTB-HORVAL a déposé une motion d’actualité sur le travail des enfants.

La motivation

Etre syndicaliste, c’est porter en soi un rejet des injustices, c’est une lutte de tous les jours pour créer un monde, une société plus juste, une société qui respecte l’homme et qui bannit l’exploitation de l’homme par l’homme.

Cette lutte, ce combat politique au sens noble du terme, la FGTB, ses délégués la mènent au sein des entreprises, pour que les droits des travailleurs soient respectés, que leurs conditions de travail s’amé-liorent.

Alors, lorsque au sein de notre cen-trale certains ont appris que ce qui fait la réputation de notre pays à l’étranger, on parle ici du choco-lat, que ce qui rend mondialement célèbre certaines sociétés existe «grâce» au travail des enfants, ils ont été révoltés et ils ont pris le problème à bras le corps. Ils, principalement la région de Gand, se sont investis dans le dos-sier, ont mis en évidence certaines pratiques et ont convaincu l’exécu-tif de la centrale que ce combat là, HORVAL devrait le mener, non plus au départ d’une région, mais bien porté par toute la centrale.

Ce combat, nous avons décidé de le mener tous ensemble car c’est un dossier qui est exemplatif de ce qu’est le capitalisme. Un visage hu-main dans certains pays, des prati-ques monstrueuses dans d’autres. Nous voyons dans nombre de nos secteurs la mise en concurrence qui est organisée par les entrepri-ses entre les travailleurs de diffé-rents pays, la délocalisation d’ac-tivités vers les pays à bas salaire. La course aux bénéfi ces n’a pas de limite, la cupidité des actionnaires pousse sans cesse les entreprises à rationaliser, à restructurer pour leur assurer des dividendes les plus élevés possibles.

Le travail des enfants est un élé-ment parmi d’autres, qui permet de limiter les coûts

Ce doit être la ligne rouge! Nous devons nous mobiliser pour que la place des enfants soit à l’école et pas dans les champs. L’éduca-tion doit être pour eux aussi, un moyen d’émancipation social; mais ce débat met aussi en évidence la problématique du «juste prix» qui doit pouvoir être payé pour les produits et matières premières que nous achetons.

Sommes-nous prêts à le faire… Il y a quelques années, la FGTB-Textile avait dénoncé l’utilisation d’enfants dans des ateliers de tapis, les conditions de travail, la durée du travail et les répercussions de cette exploitation sur la vie future

de ces enfants. Une mobilisation importante avait mis la probléma-tique en évidence et avait permis un recul de ces pratiques.

Motion d’actualité sur le travail des enfants

2010, déjà 10 ans qu’est entrée en vigueur la convention n°182 de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants.

L’agriculture est le secteur où l’on retrouve plus de 70% d’enfants au travail et selon l’OIT, plus de 132 millions de fi lles et de garçons, âgés de 5 à 14 ans, aident à la production de nourriture et de boissons que nous consommons ainsi que de fi bres et autres produits agricoles que nous utilisons.

Non seulement ces enfants n’ont pas accès à l’éducation, mais en plus, ils mettent tous les jours leur vie en danger pour fournir à nos pays le luxe de l’abondance. Coups de machette, contact avec des pesticides, travail harassant,… sont leur quotidien.

En Afrique de l’Ouest et plus particulièrement dans le secteur du cacao, ce sont des dizaines de milliers d’enfants qui chaque jour accomplissent des tâches lourdes, diffi ciles et dangereuses. Même constat : ces enfants n’ont pas accès à l’éducation et en plus, souvent, ils ne sont pas payés pour le travail accompli. Cela porte un nom: c’est de l’esclavage!

Le congrès soutient l’initiative de sa Centrale, la FGTB HORVAL, de mettre en place dans les prochai-nes années un projet dans lequel une priorité serait de lutter contre les pires formes de travail des en-fants dans le secteur du cacao.

Mais, au-delà du travail des enfants dans les plantations de cacao, c’est dans toutes les instances de notre organisation que nous devons met-tre tout en œuvre pour éliminer des fi lières des entreprises (depuis la matière première jusqu’à la pro-duction) le travail des enfants.

Combien de matières premières produites en Afrique, en Asie ou en Amérique Latine arrivent chez nous après avoir été traitées d’une manière ou d’une autre par des enfants et combien de produits fi nis ou semi-fi nis ne sont pas dans le même cas?

Nous souhaitons que le congrès s’engage à mettre la lutte contre le travail des enfants comme une priorité. Il faut que nos délégués d’entreprise soient vigilants afi n que le produit de leur labeur soit durable et non entaché du travail de ces enfants.

Le congrès demande que priorité soit donnée au suivi des travaux de l’OIT sur le sujet afi n de maintenir la pression sur les pays gros utili-sateur de main d’œuvre enfantine mais aussi sur nos entreprises et sur nos gouvernements afi n que ceux-ci prennent leur responsa-

bilités et agissent dans toutes les instances concernées.

ET demain …

La motion ne doit être que le départ d’actions de conscientisation qui seront menées au sein de nos en-treprises actives dans la production de chocolat. Nos délégués, vous, serez mis à contribution pour que nos entreprises adoptent un label ETHIQUE qui garantira que les pro-duits que nous produisons seront produits sans qu’à aucun moment dans le processus de production, de la culture dans les champs dans les pays lointains, jusqu’à la produc-tion des produits fi nis, des enfants n’auront été impliqués.

Sans doute, une conscientisation des consommateurs, donc de nous aussi, devra être entreprise pour que le choix des produits soit un choix CONSCIENT & RESPONSA-BLE.

HORVAL va initier un projet dans le cadre de nos actions de solida-rité internationale qui mettra la dynamique du travail des enfants au premier plan et, avec des acteurs de terrain locaux, nous travaille-rons pour donner à ces enfants un avenir autre que celui qu’ils connaissent aujourd’hui.

Tangui CORNUSecrétaire Fédéral

Le secteur des aides familiales en colèreMalgré leurs déclarations, les Gouvernements de la Région Wallonne et de la Communauté Française n’ont pas prévu un euro dans leurs budgets 2010 pour un nouvel accord non marchand! C’est sur cette constatation que les permanents de la FGTB (SETCa, CG, HORVAL) du Centre ont marqué le ton de la conférence de presse qui s’est tenue au sein de l’Auditorium de la FGTB, ce mardi 1er juin en vue de rap-peler que les travailleurs du secteur non marchand manifesteront à Bruxelles le 08 juin 2010.

Parmi les professionnels fortement impliqués dans la défense des valeurs de notre société, les aides familiales, axe essentiel du maintien à domicile de beaucoup de familles en diffi cultés, manifesteront leur mécontentement aux côtés des travailleurs des Milieux d’accueil de l’enfance, de l’Aide à la jeunesse, des Centres culturels, des Services de santé mentale, des Maisons d’accueil, des Centres de formation professionnelle, des Entreprises de Travail Adapté, des Maisons de Repos, des Hôpitaux,…

Les lignes de force des revendications, sont la valorisation des bas salaire (par l’intégration et la généralisation d’une allocation com-plémentaire similaire au dispositif de l’allocation de foyer/résidence appliqué dans les secteurs fédéraux de la santé), l’octroi d’une prime de fi n d’année équivalente à un 13e mois, la prolongation de l’évolution des échelles barémiques, le fi nancement d’emplois supplémentaires en remplacement des absences de type maladie, missions syndicales, formations…afi n d’alléger la charge de travail, l’octroi de jours de congés supplémentaires, etc.

HORVAL attire également l’attention du Gouvernement wallon sur la nécessité de fi nancer correctement l’encadrement des travailleurs titres services occupés au sein des services d’aides familiales afi n de stopper toute concurrence déloyale entre les travailleurs. Les béné-fi ciaires doivent pouvoir faire appel au service qui leur est indispen-sable sans mettre en concurrence un service d’aide avec une société à fi nalité économique. Il y va de la pérennité du secteur.

Si le Gouvernement wallon n’entend pas nos revendications, d’autres actions auront lieu dans le secteur.

Michèle DURAYSecrétaire Régionale Adjointe CCMBW

La FGTB réunit ses militants & rappelle ses prioritésEn prolongement du Congrès sta-tutaire de la FGTB fédérale qui a débuté le 2 juin, la FGTB a tenu à réunir ses militants pour donner un signal clair au futur gouver-nement et rappeler les priorités de la FGTB.Ce 4 juin, au Heysel, la FGTB a adressé un message politique clair aux partis politiques, à quelques jours des élections fédérales qui seront, n’en doutons pas, cruciales pour l’avenir de notre pays mais surtout pour l’avenir de notre mo-dèle social.La FGTB a rappelé l’importance de la sécurité sociale comme bouclier pour protéger les travailleurs dans les différentes situations à risques qu’ils peuvent rencontrer, maladie, chômage, prépension, pension,… La crise provoquée par le crash fi -nancier du à l’irresponsabilité des banques ne peut pas être payée par les travailleurs mais bien par ceux qui ont provoqué la déstabilisation fi nancière de certains états. Jamais, nous ne pourrons accepter qu’un deuxième plan global, que des mesures d’austérité frappent les travailleurs alors qu’aujourd’hui, les banques font à nouveau de monstrueux bénéfi ces.Ce 4 juin, la FGTB a décidé de mettre en évidence la lutte des travailleurs d’Audi, d’Opel, de Car-tomills, de Carrefour, d’AB INBEV.Partout, les travailleurs doivent se battre pour maintenir les em-plois que les actionnaires veulent supprimer. Pourquoi? Pour que

quelques uns fassent plus de béné-fi ces, reçoivent plus de dividendes. Les grands patrons comme ceux d’AB INBEV reçoivent des millions en «intéressement» pour réaliser des plans de restructurations, de rationalisations, qui vont priver des centaines de travailleurs de leur emploi.Ce 4 juin, la FGTB met en évidence la FGTB-HORVAL qui au travers de la lutte exemplaire des travailleurs d’AB INBEV, a réussi à faire plier le 1er groupe brassicole mondial!Les travailleurs d’INBEV ont dit NON au plan de restructuration présenté par la direction du grou-pe .Ils ont dit NON, NON en Wallonie, NON en Flandre, NON à Bruxelles; les ouvriers ont dit NON, les em-ployés ont dit NON . Une des leçons se trouve là, UNIS les travailleurs quelque soit leur statut, ouvriers

ou employés, unis quelques soient leur région face à un groupe aussi puissant que le groupe INBEV, les travailleurs ont réussi à faire retirer le plan de restructuration.

Serge DEMEUSE, le coordinateur national et International d’AB INBEV et Serge Croonenborghs, ont rappelé cette lutte, les diffé-rents épisodes marquants; il a mis en évidence le soutien de la population mais aussi le rôle im-portant des médias vis-à-vis des travailleurs durant tout le confl it. Serge DEMEUSE a rappelé, si besoin en était, que la FGTB est un syndi-cat de combat et que sans lutte,…, il ne peut y avoir de victoire.

AB INBEV est une victoire!Dans ces temps diffi ciles, cela mé-rite d’être mis en évidence.

SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Rossel: un jugement lourd de sens!Depuis 2006, un conflit opposait le groupe Rossel à des pensionnés et prépensionnés, anciens travailleurs de l’entreprise. Le jugement vient d’être rendu: une victoire sur le plan des principes.

A l’époque, la direction avait pris la décision d’interrompre brusquement et défi nitivement la distribution du journal à ses pensionnés et prépen-sionnés. L’abonnement gratuit de ces ex-travailleurs à un quotidien pour lequel ils avaient œuvré toute leur vie était pourtant un avantage traditionnellement offert à tous, en souvenir de la bonne collaboration et des bons services rendus à l’entreprise. Ce jour du 30 novembre 2006, la direction annonçait catégoriquement, via un simple courrier, qu’il n’était plus question d’attendre les nouvelles fraîches derrière sa boîte aux lettres. Fini les avantages pour ces non-travailleurs!

La chasse aux coûts tous azimuts prenait ainsi le pas sur le respect des droits acquis et sur l’élémentaire courtoisie de l’entreprise par rapport à ses anciens travailleurs, quels qu’ils soient. Même l’ancien administra-teur secrétaire général était pénalisé et rangé dans la même catégorie que ses condisciples devenus inactifs, après une belle carrière dans le secteur de l’imprimerie. Tout un symbole.

Le SETCa est directement intervenu pour contrer cette décision injuste et irrespectueuse. La direction a fait preuve d’une obstination sans limites et l’affaire a ainsi été portée devant le tribunal du travail. Un jugement du 12 janvier 2009 a donné raison aux ex-travailleurs de Rossel. Suite à cela, le groupe a décidé de faire appel: demande qui vient d’être rejetée ce 21 avril.

La direction a voulu à tout prix faire des économies de bout de chan-delles, en revenant sur des droits acquis au mépris de ses engagements antérieurs, au mépris de toute logique, en pariant sur la faiblesse de l’adversaire. Les pensionnés n’ont pas cédé devant leur ancien employeur. Le SETCa non plus. Et Rossel a perdu. Financièrement et sur le plan des principes.

Un syndicat se doit de jouer un rôle d’interlocuteur de poids, en posant les bonnes balises et en faisant respecter ce qui doit l’être. C’est ce que nous avons fait et c’est ce que nous continuerons à faire! Nous espérons que ce jugement servira à l’avenir de ligne rouge à ne plus franchir. Il s’agit là d’une décision importante, juste et symboliquement très forte. Les employeurs ne peuvent pas se permettre de faire n’importe quoi: on ne peut pas revenir tout à coup sur les droits acquis de travailleurs. Le SETCa continuera à défendre vos droits et à veiller au respect des intérêts de TOUS.

Carrefour : un projet d’accord sur table!Depuis 3 mois, les discussions relatives au plan de restructuration dit «de sauvetage» de Carrefour faisaient, pour ainsi dire, du surplace. Mais grâce à la mobilisation exceptionnelle et impressionnante des travailleurs et la persévérance des représentants syndicaux, les négociations ont enfin abouti à un accord. Certes, il s’agit toujours d’un plan lourd de conséquences pour l’emploi mais des solutions sociales qui en atténuent les effets sont sur table. Des principes fondamentaux ont été sauvegardés.

Femmes UNI en action!Ce 1er juin, se déroulait à Bruxel-les la conférence internationale UNI femmes Zone 4. Sensibilisé par la problématique des droits des femmes, le SETCa était bien entendu de la partie.

Lors de cet événement, l’accent a été particulièrement mis sur les thèmes de l’égalité salariale et du travail à temps partiel. Un mois avant la présidence belge de l’Union Européenne, des mili-tantes syndicales belges, françai-ses et luxembourgeoises se sont réunies en différents groupes de travail. En présence de la députée Marie-Christine Vergiat, elles ont élaboré ensemble leurs revendica-tions en matière d’égalité homme – femme au niveau européen.

Elles ont ainsi dénoncé certaines situations inacceptables et mis en évidence leurs droits en tant que femmes. Des femmes qui, au cours de leur carrière, ont rare-ment eu l’occasion de travailler à temps plein. Des femmes qui subissent régulièrement des sté-

réotypes de genre ou sont victi-mes d’inégalités.

Loin d’être toujours choisi libre-ment, le travail à temps partiel a des impacts importants sur la carrière des femmes, souvent méconnus: montant de la pen-sion, évolution dans l’entreprise, salaire horaire, intégration dans l’équipe… autant d’aspects qui peuvent varier fortement, suite à une réduction du temps de travail. A travers l’Europe et dans tous les secteurs de l’activité économique, les femmes sont les premières touchées en temps de crise et sont confrontées à des inégalités sans que cela se voie clairement.

Ce sont souvent les choses qui se déroulent dans l’ombre qui méri-tent le plus d’être dénoncées. Le SETCa en est conscient: il soutient fortement les droits des femmes ainsi que les différentes initiati-ves d’UNI. Ce qu’a fait apparaître clairement la présence active de la grande délégation du SETCa.

Lors de la réunion du 26/05, pa-trons et syndicats se sont retrou-vés autour d’une même table pour enfi n essayer d’avancer sur le plan dit «de sauvetage» présenté par Carrefour Belgium. Au bout de la nuit, un texte a été mis sur table, dont vous pouvez parcourir ci-con-tre les grandes lignes. Les militants du SETCa ont approuvé l’accord. Néanmoins, des incertitudes res-tent, notamment quant à la reprise des 16 magasins par Mestdagh.

Dans le contexte politique que nous connaissons, des polémiques électoralistes concernant l’abaisse-ment «exceptionnel» de l’âge de la prépension à 52 ans (qui concerne-rait près de 980 travailleurs) ont éclaté dès l’annonce du plan de restructuration, dénonçant le coût pour la collectivité et la Sécurité sociale de ces mesures. Il s’agit pourtant d’un moindre mal, tant pour les travailleurs concernés qui évitent de ce fait le licenciement sec, que pour l’Etat, vu que le nom-bre de travailleurs concernés par le plan a baissé de moitié. Sans comp-ter que la sécurité sociale aurait eu à supporter au même titre le poids des licenciements secs. Par ailleurs, il faut se rappeler le principe fonda-mental de la prépension: la «Sécu»

prend en charge une partie des indemnités du prépensionné, et l’entreprise lui verse également un complément. Complément sur lequel sont retenues certaines coti-sations sociales (ONSS), qui revien-nent donc alimenter les caisses de la Sécurité sociale. Qui plus est, les travailleurs prépensionnés sont considérés comme demandeurs d’emploi et sont accompagnés pendant plusieurs mois pour leur proposer une offre de reclassement professionnel.

Le plan de «sauvetage» de Carrefour en bref

• 12 magasins sauvés: initialement Carrefour entendait fermer ou franchiser 28 magasins,12 ont pu être sauvés, soit pas moins de 900 emplois sauvés.

• Un plan social: avec objectif d’évi-ter tout licenciement sec. Des pré-pensions ciblées à 52 ans sont sur table , des départs volontaires, des crédits-temps améliorés, des reclassements ciblés …

• Pas de dumping social: tous les hyper Carrefour restent en CP 312: un engagement de Carrefour en ce sens, pas de fi lialisation de la

Tour, le dumping social s’éloi-gne.

• Des économies: des économies structurelles nécessaires, sans remise en cause des acquis sec-toriels (ex.: compléments heures tardives, compléments prime de fi n d’année…). Pas de remise en cause de l’index ni des annales barémiques. Des solutions win-win: OK pour diminuer le coût patronal brut de certains acquis propres à Carrefour/OK pour lâ-cher des acquis qui ne vident pas les poches des travailleurs! C’est cela le win-win! Une polyvalence mieux organisée qui permettra des économies. Maintien intégral des acquis du secteur

• Un avenir pour Carrefour et ses travailleurs: une garantie de volu-me d’emploi globale, et par région pour 6 ans. Une garantie que le parc intégré de magasin restera au minimum ce qu’il sera après la restructuration (soit 45 hyper, 38 super et 2 «gros super»). Des sanctions en cas de non-respect de ces clauses

• Un timing clair: depuis le 23/02, tous les travailleurs sont aux abois… un timing clair est enfi n sur table!

• Mestdagh: 16 super transférés, mais une vraie négociation sur tous les aspects de la reprise doit encore avoir lieu. Des choses im-portantes sont encore à négo-cier avec Mestdagh néanmoins des principes importants sont engrangés (maintien de l’ancien-neté, départs volontaires possi-bles pour ceux qui ne désirent pas être transférés, accompagnement fi nancier pour les travailleurs qui subissent une perte de salaire en passant chez Mestdagh.)

> AVIS DE RECHERCHE

Où sont passé les éco-chèques des ex-travailleurs de Dexia?Suite à une erreur d’interprétation de l’accord national concernant le paiement des éco-chèques 2009 (125e), les travailleurs de Dexia ayant quitté la banque avant fi n octobre 2009 (départs en pension, démissions, plan social…) n’ont pas reçu d’éco-chèques alors qu’ils y avaient droit, proportionnellement aux nombres de mois prestés en 2009.

Sous de faux prétextes administratifs, la banque ne souhaite pas effectuer de rectifi cation en envoyant les éco-chèques 2009 à tous ses anciens collaborateurs SAUF si ceux-ci en font expressément la demande auprès des ressources humaines. Elle aurait pourtant pu, par exemple, les joindre aux fi ches fi scales 2009 envoyées der-nièrement à chacun d’entre eux. La plupart d’entre eux ne savent même pas qu’ils peuvent en recevoir. La banque propose de verser les sommes non réclamées au fond Medicare, qui n’est accessible qu’au personnel en activité, et donc, pas aux travailleurs ayant quitté l’entreprise…Quelle contrepartie!

Encore une fois, Dexia prouve qu’elle n’a plus beaucoup de considé-ration envers ses anciens collaborateurs. Si vous –même ou un de vos anciens collègues a(vez) quitté la banque entre le 1er janvier et le 31 octobre 2009, prenez contact avec un délégué syndical SETCa: il vous aidera à entreprendre les démarches nécessaires pour obtenir ces éco-chèques.

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°11 • 11 JUIN 2010

Pour une politique sociale et progressiste!

Au moment où vous lirez cet édito, les élections du 13 juin seront peut-être

déjà passées. Vous lirez ce texte en connaissant le résultat. Nous es-pérons vivement qu’une politique sociale et progressiste est possi-ble. C’est ce que le SETCa demande aux hommes politiques pour les prochaines années. Cela signifi e également que nous recomman-dons à nos membres de voter pour les partis qui ont un programme socialement progressiste. Dans le spectre politique belge, nos mem-bres sont parfaitement capables de placer les partis sur une échelle s’étalant de gauche - en passant par le centre - à droite. Nous avons appelé, et appelons encore, à voter à gauche.

Les enjeux sont énormes et les élec-tions du 13 juin sont déterminantes

pour le bien-être de la prochaine génération. Quelle croissance économique est nécessaire pour créer des emplois durables? Dans ce cadre, de quelle manière doit-on prendre en compte les chan-gements climatiques? Comment faut-il éliminer le défi cit budgétai-re dans les années à venir: réduire les dépenses (comme le préconi-sent les partis de centre-droit) et/ou augmenter des revenus que l’on peut obtenir en faisant participer les très hauts revenus et les plus riches, qui peuvent supporter plus d’impôts? L’âge de la pension doit-il être relevé et/ou la prépension supprimée (deux autres idées fi xes des partis du centre et de droite) ou devrions-nous plutôt revaloriser les pensions faibles et permettre aux travailleurs désireux de travailler plus longtemps de le faire dans de bonnes conditions? Une réforme

de l’Etat de grande envergure est-elle aussi indispensable pour que notre pays reste économiquement viable? Le SETCa estime qu’il ne faut pas perdre un seul mois avec les mêmes discussions sur BHV ou d’autres dossiers institutionnels. Nous avons urgemment besoin d’un gouvernement qui s’attaque aux problèmes socio-économiques. Et si l’on veut malgré tout – aussi rapidement que possible - mettre le communautaire à l’agenda, c’est très clair: le SETCa ne tolérera pas que l’on porte atteinte au caractère fédéral de la sécurité sociale, au droit du travail et à la concertation sociale.

Il y a un autre point qui nous tient particulièrement à cœur en tant que syndicat d’employés: l’harmo-nisation des statuts des ouvriers vers ce qu’ont les employés. C’est

pourquoi nous avons demandé aux partis politiques leur point de vue sur le sujet, sur base de 3 questions concrètes: sont-ils d’accord avec le fait que l’harmonisation peut être réalisée en donnant plus de droits pour les ouvriers sans toucher à ceux des employés («harmonisa-tion vers le haut»), sont-ils d’accord avec le fait que la coût du licencie-ment doit être pris en charge par ceux qui en prennent la décision (donc à l’employeur de supporter le cout du licenciement, non à la collectivité) et enfi n, sont-ils com-me nous d’avis que les politiques doivent laisser ce dossier se régler entre employeurs et syndicats?

Les réponses que nous avons reçues sont révélatrices. Nous y avons associé notre appréciation de manière claire. Il y a une nette différence entre la position des

partis du centre/de droite en re-gard des partis de gauche: ces der-niers sont les plus proches de nos idées en ce qui concerne le statut d’employé et la manière dont les différences avec celui des ouvriers doivent être supprimées. Ce sont aussi ceux que l’on peut placer à gauche sur le spectre politique belge pour les autres grands dos-siers socio-économiques.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa-BBTK SETCa-BBTK

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