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! lm --a- -- --~'!';d~r ic AV.~cII.V ivn wiiivi i 1 Syndrome métabolique : EPlMlL Le syndrome métabolique se situe à l'avant-garde de I'explo- sion épidémique de l'obésité et annonce r-"- ".I diabète de type 2 (e luceau, HIA Bégin). Dans la mesure où 64 % des adultes sont en surpo,ids et 30 % sont obèses aux Etats- Unis, il est aisé de concevoir aussi l'intérêt de la redécou- verte du syndrome d'insulino- résistance outre-Atlantique. La France, qui constate avec un décalage de quelques années les conséquences néfastes de la progression du surpoids, se préoccupenaturellementde ce sujet. La définition du syndrome métabolique a fait d'importants progrès, mais il n'existe mal- heureusement pas de consen- sus dans les critères diag - +in1 los. En effet, les crit s qui sont difficiles à utili- ser en pratique, font une place essentielle aux anomalies gly- cémiques. De ce fait, un grand nombre de ces malades sont déjà diabétiques ou risquent fort de le devenir, ce qui les rap- proche beaucoup de la popula- tion des diabétiques de type 2. En revanche, les critères du NCEP ATP III (Nationalcholes- ter01 education program) sont facilement utilisables par le cli- nicien puisqu'ils reposent sur la présence de 3 paramètres sur 5 aisément identifiables (pres- sion artérielle, tour de taille, gly- cémie, HDL-cholestérol et tri- glycérides). Dans la mesure où la glycémie est placée au même niveau que les autres para- mètres, son rôle n'est donc pas central. Les caractéristiques des ma- lades ainsi définis s'orient~nt plutôt vers un haut niveai car ,des CU, ,,itions, l'absence du critère LDL-cholestérolpeut surprendre. Quoi qu'il en soit, la correspondance entre ces 2 définitions, pour ne citer qu'elles, s'avère très imparfaite et la prévalencediffère très sen- siblement. À titre d'exemple, aux États-unis, cette préva- lence est de 23,9 % selon le NCEP et de 25,l % selon l'OMS tandis que les popula- tions ne se recouvrent pas. ccinn AInc I nnnnriic- La progre. sance du nécessiteradonc de mieux pi~~iser ceu- ?ntité pour abou- tirà unedé1 on unanimement reconnue et facile d'emploi. L'intérêt porté au syndrome métaboliquetient à sa respon- sabilité dans l'apparition du diabète et des accidents car- i diovasculaires. Ce risquesemble glo- balement multiplié par un facteur 2 à 3 . en cas de syndrome - métabolique même si les résultats diffèrent selon les études et les populations concernées. Malheureusement, si I'impor- tance du syndrome métabo- lique en termes de santé publique est soulignée par tous, peu d'étudesépidémiologiques françaises permettent d'appro- phor 12 réalité du terrain. (Étude épidémiolo- gique des facteurs de risque et du syndrome métabolique en milieu militaire) se propose de combler ce déficit. C'est une étude épidémiologique pros- pective qui a débuté le ler février 2003. Elle vise à recher- cher les paramètres cliniques et biologiques du syndrome métaboliqueet des facteurs de risque cardiovasculaire dans une population ciblée de 2 045 militaires de sexe masculin de la région parisienne. La phase d'inclusion qui a duré 1 an est suivie d'une période de 10 ans de surveillance et d'interven- tion. Parmi ces 2 045 sujets, 185 (9 %) ont au moins 3 des 5 critères du NCE ATP III et répondent à la définition du syndrome métabolique. Ces sujets sont significativement plus âgés, leur IMC est plus élevé ainsi que leur poids à 20 ans, comme en témoignent les premiers résultats à l'inclusion (tableau). L'ex- position au tabac, un faible niveaud'activité physiqueetdes antécédents familiaux de dia- bète et d'HTA sont plus souvent observés chez ces malades. Si les taux du cholestérol et de la CRP ultrasensible sont plus élevés, on n'observe en revanche aucune différence des taux de Ip (a) et d'homo- cystéine. IIexiste une excellente corrélationentre I'insulinémie et I'IMC et entre I'insulinémie et le tour de taille. Enfin, I'insuliné- mie, le taux des acides gras libres, les différents marqueurs de risque et le risque cardiovas- culaire absolu croissent réguliè- rement avec le nombre de cri- tères du syndromemétabolique. Ces résultats se confirment sur unegrande sériedesujetsde pré- valence réelle du syndrome métabolique, dans une popula- tion d'aduttes de sexe masculinet montrent laréalitédeson lienavec I'insulino-résistance tandis que I'insulino-sécrétion reste stable annonçant la survenue prograrn- mée du diabète de type 2. Ces sujets qui concentrent ainsi de nombreux facteurs de risquedoivent bénéficier d' une prise en charge particulière dont l'efficacité sera évaluée par l'étude de suivi. TABLEAU - DONNEES CUNIQUES DES DEUX GROUPES DE SUJETÇ AYANT OU NON UN SïNDROME MÉTABOUQUE - aractéristiq,,, ,-. .. - "djets sans syndrom, vul~t~ avec syndrome vryir iniques - , métabolique (n = 497) métabolique (n = 53) de signification 1 Tour de taille (cm) Tour de hanche (cm) Fumeurs Paquetdannée Alcool (g/j) Exercice physique (heureslsemaine) Pression systolique (mmHg) Pression diastolique (mmHg) Antecédents familiaux de diabète Antécédents familiaux d'HTA AMC f44ilwjw - No137 - 25 mars 2005

Syndrome métabolique : EPIMIL

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Page 1: Syndrome métabolique : EPIMIL

! l m --a- -- - -~ ' ! ' ; d~ r ic AV.~cII.V ivn wiiivi i 1 Syndrome

métabolique : EPlMlL

Le syndrome métabolique se situe à l'avant-garde de I'explo- sion épidémique de l'obésité et annonce r-"- " . I diabète de type 2 (e luceau, HIA Bégin). Dans la mesure où 64 % des adultes sont en surpo,ids et 30 % sont obèses aux Etats- Unis, il est aisé de concevoir aussi l'intérêt de la redécou- verte du syndrome d'insulino- résistance outre-Atlantique. La France, qui constate avec un décalage de quelques années les conséquences néfastes de la progression du surpoids, se préoccupe naturellement de ce sujet. La définition du syndrome métabolique a fait d'importants progrès, mais il n'existe mal- heureusement pas de consen- sus dans les critères diag - +in1 los. En effet, les crit s

qui sont difficiles à utili- ser en pratique, font une place essentielle aux anomalies gly- cémiques. De ce fait, un grand nombre de ces malades sont déjà diabétiques ou risquent fort de le devenir, ce qui les rap- proche beaucoup de la popula- tion des diabétiques de type 2.

En revanche, les critères du NCEP ATP III (National choles- ter01 education program) sont facilement utilisables par le cli- nicien puisqu'ils reposent sur la présence de 3 paramètres sur 5 aisément identifiables (pres- sion artérielle, tour de taille, gly- cémie, HDL-cholestérol et tri- glycérides). Dans la mesure où la glycémie est placée au même niveau que les autres para- mètres, son rôle n'est donc pas central. Les caractéristiques des ma- lades ainsi définis s'orient~nt plutôt vers un haut niveai

car ,,,,,des CU, ,,itions, l'absence du critère LDL-cholestérol peut surprendre. Quoi qu'il en soit, la correspondance entre ces 2 définitions, pour ne citer qu'elles, s'avère très imparfaite et la prévalence diffère très sen- siblement. À titre d'exemple, aux États-unis, cette préva- lence est de 23,9 % selon le NCEP et de 25,l % selon l'OMS tandis que les popula- tions ne se recouvrent pas.

ccinn A I n c II nnnnriic- La progre. sance du

nécessitera donc de mieux p i ~ ~ i s e r ceu- ?ntité pour abou- tirà unedé1 on unanimement reconnue et facile d'emploi. L'intérêt porté au syndrome métabolique tient à sa respon- sabilité dans l'apparition du diabète et des accidents car-

i diovasculaires. Ce risquesemble glo- balement multiplié par un facteur 2 à 3 . en cas de syndrome - métabolique même si les résultats diffèrent selon les études et les populations concernées. Malheureusement, si I'impor- tance du syndrome métabo- lique en termes de santé publique est soulignée par tous, peu d'études épidémiologiques françaises permettent d'appro- phor 12 réalité du terrain.

(Étude épidémiolo- gique des facteurs de risque et du syndrome métabolique en milieu militaire) se propose de combler ce déficit. C'est une étude épidémiologique pros- pective qui a débuté le l e r février 2003. Elle vise à recher- cher les paramètres cliniques et biologiques du syndrome métabolique et des facteurs de risque cardiovasculaire dans une population ciblée de 2 045 militaires de sexe masculin de la région parisienne. La phase d'inclusion qui a duré 1 an est suivie d'une période de 10 ans de surveillance et d'interven- tion. Parmi ces 2 045 sujets, 185 (9 %) ont au moins 3 des 5 critères du NCE ATP III et répondent à la définition du syndrome métabolique. Ces sujets sont significativement plus âgés, leur IMC est plus élevé

ainsi que leur poids à 20 ans, comme

en témoignent les premiers résultats à

l'inclusion (tableau). L'ex- position au tabac, un faible niveau d'activité physiqueet des antécédents familiaux de dia- bète et d'HTA sont plus souvent observés chez ces malades. Si les taux du cholestérol et de la CRP ultrasensible sont plus élevés, on n'observe en revanche aucune différence des taux de Ip (a) et d'homo- cystéine. II existe une excellente corrélation entre I'insulinémie et I'IMC et entre I'insulinémie et le tour de taille. Enfin, I'insuliné- mie, le taux des acides gras libres, les différents marqueurs de risque et le risque cardiovas- culaire absolu croissent réguliè- rement avec le nombre de cri- tères du syndrome métabolique. Ces résultats se confirment sur une grande série de sujets de pré- valence réelle du syndrome métabolique, dans une popula- tion d'aduttes de sexe masculin et montrent la réalité deson lien avec I'insulino-résistance tandis que I'insulino-sécrétion reste stable annonçant la survenue prograrn- mée du diabète de type 2. Ces sujets qui concentrent ainsi de nombreux facteurs de risque doivent bénéficier d' une prise en charge particulière dont l'efficacité sera évaluée par l'étude de suivi.

TABLEAU - DONNEES CUNIQUES DES DEUX GROUPES DE SUJETÇ AYANT OU NON UN SïNDROME MÉTABOUQUE - aractéristiq,,, ,-. .. - "djets sans syndrom, vu l~ t~ avec syndrome vryir

iniques - , métabolique (n = 497) métabolique (n = 53) de signification 1

Tour de taille (cm) Tour de hanche (cm) Fumeurs Paquetdannée Alcool (g/j) Exercice physique (heureslsemaine) Pression systolique (mmHg) Pression diastolique (mmHg) Antecédents familiaux de diabète Antécédents familiaux d'HTA

AMC f44ilwjw - No 137 - 25 mars 2005