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Rapport de stage du 15 mai au 15 juillet Synthèse thématique des données du bassin versant du Gapeau Rodriguez Frédéric 2 ème année de DEUST forêt méditerranéenne et développement rural intégré Faculté des sciences et techniques de Saint Jérôme Année 2004-2005 Université Aix-Marseille 3 Les amis de la presqu’île de Giens CIC Gapeau Prof.Jean Sougy président Josette Fays Présidente 19 avenue des sternes Giens Hôtel de ville-Place Batista 83400 HYERES 83210 SOLLIES-TOUCAS

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Rapport de stage du 15 mai au 15 juillet

Synthèse thématique des données du

bassin versant du Gapeau

Rodriguez Frédéric

2ème

année de DEUST forêt méditerranéenne et développement rural intégré

Faculté des sciences et techniques de Saint Jérôme Année 2004-2005

Université Aix-Marseille 3

Les amis de la presqu’île de Giens CIC Gapeau

Prof.Jean Sougy président Josette Fays Présidente

19 avenue des sternes Giens Hôtel de ville-Place Batista

83400 HYERES 83210 SOLLIES-TOUCAS

Synthèse thématique des données du bassin versant du gapeau

Sommaire :

Historique

Géographie

Situation géographique et contexte administratif

Climat

Relief

Hydrographie

géologie

La ressource en eau

Espaces naturels et milieux remarquables

Faune et Flore

Caractéristiques socio-économiques

Population et urbanisation

Tourisme

Agriculture

Industries

Les cours d’eau

Qualité des eaux-épuration des eaux

Caractéristiques du lit et des berges

Faune et flore aquatique

La gestion

Les prélèvements

Les inondations-Mesures de prévention

Le S.A.G.E. du Gapeau

Bibliographie

Glossaire

Index des sigles utilisés

Annexes

Historique :

Au moyen âge l’eau est canalisée suivant la topographie des lieux qu’elle traverse. Toute la vie sociale (château fort, monastère, ferme ou village) s’organise autour de la proximité des rivières, dérivées ou pas, parfois

sur plusieurs kilomètres. En bordure des cours d’eau ou sur des canaux de dérivation, se développent des activités artisanales et industrielles (moulins, scieries, tanneries, …) qui utilisent l’eau comme force motrice ou

moyen de nettoyage.

En région méditerranéenne, toute la vallée du Gapeau s’est développée proche des rivières et cours d’eau.

Autour des années 1230, les moines ont dévié le Gapeau pour irriguer les terres (le règlement de police de 1238 révèle la présence d’un réseau d’irrigation, source : http://histoire.eau.hyeres.free.fr). C’est le cas dans la

zone du plan du pont à Hyères à l’endroit où le Gapeau passait sous le pont romain (photo 2) qu’il y avait beaucoup de canaux d’irrigation (photo 1), surtout les champs et moulins à huile, mais aujourd’hui ils ne sont

malheureusement plus entretenus.

photo 1 canal à la ferme du plan du pont photo 2 Pont romain à la ferme du plan du pont

Il y a aussi le cas du canal Jean Natte (ou le Béal Jean Natte) (photo3 et 4) dont la construction date de 1467 ;il est long de 9 637 mètres, sa pente est d’environ 2mm / 10 mètres, il part du domaine de la Castille

(Sollies-ville en limite de la Crau) et son arrivée principale se situe au moulin d’Intré à Hyères, sa section sur son parcours principal est de 2 mètres de large sur 1,50 mètres de hauteur environ. Il est destiné à l’arrosage

des champs et des jardins (par exemple le parc Olbius Riquier à Hyères.)

photo 3 Ecluse de la Castille photo 4 Barrage Jean Natte où se trouve l’écluse de la Castille

Les crues anciennes :

Citons pour l’histoire la crue du Raby en 1586, (petit affluent du Latay qui se jette dans le Gapeau). Il y avait 50 cm dans les maisons du village et le cimetière a été entièrement dévasté, ainsi que les corps déterrés.

La crue du Gapeau de 1651 a été catastrophique, on dénombre grâce aux archives plus de 41 décès sur la commune de Belgentier (voir annexes).

Enfin, « la crue du 20 avril 1755 au cours de laquelle le Gapeau s’est étalé sur plus de 8 kilomètres en creusant une brèche dans l’étang des pêcheries à Giens. Pour éviter l’évasion du poisson, deux bateaux remplis de

pierres furent coulés afin de fermer la brèche ».(Extrait du rapport rédigé par Mr Bosc, géomètre en chef du cadastre en 1845, destiné au préfet du var.)

Géographie :

Situation géographique et contexte administratif :

Le Gapeau :

Le Gapeau prend sa source dans la plaine de Signes au pied du massif de l’Agnis au lieu dit « source de la roche bleue » (photo 5) et se jette en méditerranée au niveau du quartier des Cabanes à Hyères près des

salins.

Il traverse successivement les villages et villes de Méounes, Belgentier, Solliès-Toucas, Solliès-Pont, Solliès-ville La Farlède, La Crau et Hyères.

Sa longueur est de 47,3 kilomètres, son débit moyen annuel est de 4m3/s (source : réseau RMB.)

Le Gapeau reçoit les eaux de nombreux petits ruisseaux et parmi eux, les seuls affluents d’importance notable sont :

- à Méounes, trois sources : la Laune, le Nay et la Panque.

- A Solliès-Toucas, le Thon et le Truebi.

- A Solliès-pont, la Jonquière.

Il reçoit en outre le petit Réal venant de Cuers.

photo5 source du Gapeau au lieu-dit « la roche bleue »

Le Réal Martin :

Le Réal Martin constitue le principal affluent du Gapeau, il prend sa source sur la commune de Pignans de la confluence de deux cours d’eau, le Réal Rimauresq et la rivière Saint-pierre, et d’un canal (le canal des

Usines).

Sa longueur est de 24 kilomètres, le Réal Martin rejoint le Gapeau six kilomètres en amont de l’embouchure en Méditerranée, sur la commune de Hyères, à droite du camping « Le Vert Gapeau ».

Le Réal Martin est alimenté par de nombreux petits ruisseaux sur son parcours comme :

- le ruisseau de Carnoules, qui se jette en rive droite du Réal Martin au milieu d’une zone naturelle située sur la commune de Carnoules.

- Le ruisseau du Merlançon, qui se jette en rive droite juste en amont du centre psychothérapeutique de Perrefeu du Var.

- La rivière du Miege Pan qui conflue avec le Réal Martin (commune de Pierrefeu du Var).

Le Réal Collobrier :

Il constitue le principal affluent du Réal Martin. Il est long de 30 kilomètres, il naît en amont de Collobrières de la confluence de plusieurs ruisseaux.

Il se jette dans le Réal Martin au lieu-dit la Tuilière sur la commune de Pierrefeu du Var.

Le Réal Collobrier reçoit également plusieurs petits ruisseaux qui prennent naissance dans le massif des Maures qui s’écoulent à la faveur des pluies dans des thalwegs bien marqués (le vallon de Vaubarnier, le vallon

de Maraval et le vallon des Vaudrèches).

Le bassin versant :

Le grand bassin versant du Gapeau se divise en deux sous-bassins :

- celui du Gapeau proprement dit qui occupe la partie ouest du bassin. Sa superficie est de 564 km². Il développe un réseau hydrographique linéaire tout en longueur et peu développé (substratum calcaire et

réseau karstique).

- Celui du Réal Martin qui occupe la partie nord-est du bassin et qui rejoint le Gapeau au niveau de la zone des Mesclans (voir carte). Sa superficie est d’environ 310 km². Quant au Réal Collobrier, son bassin

versant occupe toute la partie est du grand bassin. Il développe un réseau hydrographique dense et filiforme (substratum cristallin siliceux).

La communauté de communes de la vallée du Gapeau dont le président est M. André GEOFFROY, siége à Solliès-Pont dans le quartier les Ferrages.

Les communes membres sont : Bengentier, La Crau, La Farlède, Solliès-Toucas, Solliès-Pont et Solliès-Ville. La communauté de communes rassemble 40 574 habitants sur une superficie de 12 148 hectares (source :

recensement INSEE 1999).

Site Internet : www.cc-vallée-gapeau.fr

Le climat :

Le climat est typiquement méditerranéen avec une sécheresse marquée en été et des pluies concentrées sur l’automne et l’hiver, cependant on peut noter quelques variantes localement.

En effet, le contexte géographique général de la vallée du Gapeau possède un relief varié et contrasté qui influe sur le climat et les conditions météorologiques locales.

En règle générale, comme pratiquement tous les massifs provençaux, les reliefs sont orientés est-ouest d’où les contrastes entre les versants exposés au nord qui ont des ubacs froids et ceux exposés au sud qui ont des

adrets chauds. La moyenne annuelle des températures est d’environ 15 degrés près du littoral, 13 à 14 degrés dans les terres intérieures et de 10 à 12 degrés sur le haut Var et massif de la Sainte Baume ;pour ce qui est

de l’ensoleillement, le département du var bénéficie de 2799 heures de soleil par an à Toulon (source Météo France).

Dans l’arrière pays de la vallée du Gapeau, le climat est méditerranéen humide et frais (températures minimales inférieures à 0 degré et les précipitations sont de l’ordre de 1 000 mm par an).

Dans la zone littorale, le climat est méditerranéen sub-humide (les températures minimales sont toujours supérieures à 0 degré et les précipitations sont de l’ordre de 750 mm par an, d’après le résumé de l’étude du

programme de restauration et d’entretien de la ripisylve du Gapeau fait par SIEE).

Le relief :

Le var possède un relief varié et accidenté qui peut être divisé en deux grands ensembles géologiquement différents :

L’un typiquement calcaire situé à l’ouest d’un axe Toulon-Draguignan et l’autre cristallin à l’est de cet axe.

Les principaux massifs qui nous concernent sont les Maures (point culminant à 660 mètres), le mont Faron (542 mètres), le Coudon (702 mètres), le Fenouillet (291 mètres), le Mourré d’Agnis au nord de Signes (915

mètres), les barres de Cuers. A l’ouest se trouve le massif de la Sainte-Baume dont le point culminant se trouve à 1147 mètres.

Nous pouvons aussi citer les plateaux de Siou Blanc au nord de Toulon, de Signes et du pas de Cuers.

En générale, les plaines sont de petites dimensions, se ferment assez rapidement et s’introduisent entre les massifs ou sont dirigées vers les côtes.

Hydrographie :

Le réseau hydrographique de l’ensemble du bassin versant du Gapeau se divise en deux sous-bassins qui diffèrent par la présence d’un réseau de surface très linéaire et peu complexe à l’Ouest du bassin (le Gapeau

« calcaire »), tandis qu’à l’Est du bassin se trouve un réseau très dense et filiforme (le Réal Martin et le Réal Collobrier issus du substrat cristallin). (Voir carte du réseau hydrographique).

Géologie :

Nous sommes en présence de deux grands ensembles géologiques.

D’un côté, les massifs anciens cristallins des Maures, de l’Esterel et de l’autre des terrains calcaires et karstiques formant chaînons escarpés, barres et falaises.

En effet, dans la partie méridionale et orientale du var, les massifs anciens de l’ère primaire sont constitués d’une part de roches métamorphiques pour le massif des Maures, et d’autre part de roches éruptives pour

l’Esterel. Ces deux massifs séparés par la plaine alluviale de Fréjus appartenaient à l’origine à un même grand massif cristallin englobant la Corse et la Sardaigne.

Le reste du territoire est formé de terrains sédimentaires datant de l’ère secondaire et remaniés lors du plissement pyrénéo-provençal.

La ressource en eau :

Exemple de la commune de Puget-ville : Le hameau du Ruol situé au Sud-Ouest de la commune possède un système de lagunage pour traiter ses eaux usées, la station de pompage au Nord de ce hameau l’alimente

en eau potable. Il y a aussi une seconde station de pompage secondaire qui sert de secours en cas de pénurie l’été ou bien en cas de mauvaise qualité de l’eau de sources.

De plus, il y a deux réservoirs en cas d’extrême pénurie.

Le hameau possède deux sources : le grand Vallat qui n’est jamais à sec (sa ripisylve est classée espace boisé classé) et le Rayolet.

En plus de l’alimentation en eau potable, l’eau est utilisée dans toute la vallée pour irriguer les terres, c’est en ce sens que l’on trouve de très nombreux barrages et canaux d’irrigation dont la plupart sont gérés par des

syndicats (regroupement de propriétaires) en A.S.A. : Association Syndicale Autorisée (voir la liste des A.S.A. en annexe).

Espaces naturels et milieux remarquables :

Les restanques de la vallée du Gapeau : La culture d’arbres fruitiers était autrefois bien développée dans la vallée du Gapeau. Des terrasses plantées d’oliviers occupaient les versants secs et ensoleillés.

Dans les parcelles de bas de pente ou en fond de vallée s’étendaient d’importantes cultures de cerisiers et de figuiers.

Ces cultures ont régressé à cause de l’exode rural du siècle dernier mais sont encore présentes aujourd’hui. La culture traditionnelle des vergers entretient des pelouses riches en plantes des champs comme la renoncule

à feuilles très divisées (Ranunculus millefoliatus, photo 6). Malheureusement, ces milieux sont très menacés par l’évolution des modes culturaux, l’abandon des terrasses et l’urbanisation. De plus, les restanques

entretenues sont parmi les derniers milieux ouverts où vit la perdrix rouge sauvage (source photo 7 http://fichesanimales.ifrance.com) (espèce raréfiée par l’abandon des cultures et la pression de la chasse).

Photo 6 renoncule à feuilles divisées photo 7 perdrix rouge

La ripisylve du Gapeau : Cette ripisylve peut être comparée à une coulée étroite de forêt médio-européenne pénétrant en doigts de gant au cœur des zones beaucoup plus méditerranéennes, asséchées par le

soleil et le mistral.

La composante arbustive majeure de la ripisylve du Gapeau se compose d’une manière générale de l’aulne glutineux (Alnus glutinosa) ,du peuplier blanc (Populus alba), et du frêne.

On y trouve un habitat d’intérêt communautaire appartenant au milieu forestier humide qui est la ripisylve à peuplier (Populetum albae, Br.Bl.1931, Tchou 1947).

Les Z.N.I.E.F.F. ( Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique) : Ces zones dont le recensement a été initié par le Ministère de l’Environnement en 1982 sont de deux types :

- Les zones de type 1 qui sont caractérisées par leur intérêt biologique remarquable.

- Les zones de type 2 qui sont de grands ensembles naturels riches et peu modifiés aux potentialités biologiques importantes.

A Signes : ZNIEFF terrestre de type 1 : Le Mourre d’Agnis, la forêt des Morières, le massif de Siou Blanc et le Mont Caumes.

ZNIEFF terrestre de type 2 : La haute vallée du Gapeau.

A Méounes-Les-Montrieux : ZNIEFF terrestre de type 1 : Les grottes à chauve-souris de la vallée du Gapeau.

A Belgentier : ZNIEFF terrestre de type 2 : La forêt domaniale des Morières.

A Cuers : ZNIEFF terrestre de type 1 : Le ravin et le vallon de la Foux, la colline et les barres de Cuers.

ZNIEFF géologique : La carrière de la pouverine.

A Solliès-Toucas : ZNIEFF géologique : La coupe du Bajocien de Solliès-Toucas (forêt des Morières) et les falaises du couvent de St Hubert.

A Solliès-Ville : ZNIEFF terrestre de type 1 : Les baous rouges.

A la Crau : ZNIEFF terrestre de type 2 : L’estagnol.

A Collobrières : ZNIEFF terrestre de type 1 : Le treps, la ripisylve des environs de Collobrières

ZNIEFF géologique : Le gisement de grenats (minéraux) de Sarvengude et la Collobriérite de Collobrières.

Le massif des Maures : ZNIEFF de type 2.

A Pignans : ZNIEFF de type 1 : Le vallon des Martels, Notre Dame des anges et la Sauvette.

A Pierrefeu du var : ZNIEFF de type 1 : Le vallon de Maraval et le vallon de Garnier.

(Source : DIREN PACA et le Ministère de l’Environnement.)

Le réseau NATURA 2000 :

1) Le mont Caume, le mont Faron et la forêt domaniale des Morières : Superficie : 11 195 hectares, altitude minimale 50m, altitude maximale 850m. Ce site présente un grand intérêt écologique et biologique.

La forêt des Morières est bien conservée et les crêtes rupestres accueillent l’association endémique Toulonnaise à Choux de Robert et Alysse épineuse, et des éboulis à Sabline de Provence (plante endémique).

Les gorges calcaires et les nombreuses zones karstiques constituent un réseau d’habitat pour huit espèces de chiroptères (chauve-souris) d’intérêt communautaire.

2) La côte d’Hyères et son archipel : Superficie : 7614 hectares (domaine terrestre 51% et maritime 49%). Iles d’Hyères, salins d’Hyères et des Pesquiers.

3) La plaine et le massif des Maures : Superficie : 33 485 hectares.

Flore et faune :

La flore du grand bassin versant du Gapeau peut se diviser en deux grands ensembles différents :

- L’un à l’est d’un axe Toulon-Draguignan qui représente les sols siliceux du massif et de la plaine des Maures sur lesquels pousse une végétation caractéristique d’un substrat acide : le maquis.

- L’autre à l’ouest de cet axe qui représente les sols calcaires sur lesquels pousse une végétation caractéristique de la garrigue.

Sur sols calcaires, la garrigue associe le plus souvent thym, cistes (photo 9), romarin (photo 10) et chêne kermès tandis que le maquis est généralement dominé par l’arbousier, la bruyère arborescente et la bruyère à

balai. Sur substrat acide, la végétation est dite silicicole (« qui aime la silice »), alors le maquis règne seul ou en sous-étages des chênes lièges (photo 11), des châtaigniers (photo 12) et des pins mésogéens (photo 13).

Sur substrat calcaire, la végétation y est dite calcaricole ou calcicole, il se développe une pelouse rase à thym, le lentisque, la sarriette, des euphorbes, les iris sauvages (photo 8) aux fleurs mauves, jaunes ou blanches

ainsi que de vastes forêts de chênes verts et de pins d’Alep, auxquels succèdent dans l’arrière pays, chênes pubescents et pins sylvestres.

photo 8 iris sauvages photo 9 ciste cotonneux (Cistus albidus) photo 10 romarin (Rosmarinus officinalis)

photo 11 Chêne liège (Quercus suber) photo 12 Châtaigner (Castanea sativa) photo 13 Pin maritime (Pinus pinaster)

Les ripisylves : Le terme ripisylve vient du latin « Ripa » qui signifie rive et de « Sylva » qui veut dire forêt. La ripisylve regroupe une multitude de dénomination comme les boisements des berges, les forêts

alluviales et les forêts galeries. L’organisation de la ripisylve est liée à l’extension plus ou moins importante de la forêt dans le lit majeur du cours d’eau. Ce sont donc des formations végétales riveraines et dépendantes

des cours d’eau, des zones de transition entre les milieux aquatiques et milieux terrestres. Les inondations perturbent le milieu et assurent le renouvellement périodique de la végétation.

Successions végétales d’une ripisylve, source : http://www.fne.asso.fr

La flore de la ripisylve :

1) Les essences à bois tendre : Le saule (photo 14) : C’est une espèce pionnière (apte à coloniser les milieux nus initiaux) qui exige beaucoup de lumière et des sols humides. Sa hauteur peut aller jusqu’à 25m, sa

longévité peut atteindre une centaine d’années, ses feuilles sont caduques. L’enracinement est profond et de ce fait il assure une bonne protection des berges. Notons qu’il était utilisé autrefois en raison de sa

richesse en acide salicylique (aspirine).

Le peuplier (photo 15) : C’est aussi une espèce pionnière qui colonise les milieux de pleine lumière, son enracinement est profond et il assure une bonne protection contre l’érosion.

L’aulne (photo 16) : C’est une espèce pionnière qui supporte un engorgement temporaire important (130 jours par an, source : : http://www.fne.asso.fr). Ils ont tendance à former des

formations monospécifiques qui limite le développement du sous-étage et du sous-bois.

2) Les essences à bois dur : Le chêne pédonculé (photo 17) : C’est la seule espèce de chêne présente dans les ripisylves.

Le frêne (photo 18) : Il affectionne les sols calcaires, argileux, frais, plutôt profonds et sans engorgement. Sa longévité est élevée (150 à 200 ans) et son couvert clair favorise le

développement des sous-étages herbacés et arbustifs ce qui peut limiter la régénération naturelle d’autres essences. Pour avoir un sous-étage intéressant, le frêne doit être donc en mélange.

L’érable (photo 19) : C’est une essence présente dans les stades boisés évolués, sa longévité est élevée (300 à 400 ans).

Le Robinier faux-acacia (photo 20) : C’est une espèce pionnière d’Amérique du Nord qui peut atteindre 10 à 25m de haut et possède une longévité élevée (300 ans).

L’orme (photo 21) : Sa présence fait l’objet d’un inventaire national et, lorsque c’est possible, de mesures conservatoires.

Photo 14 Saule blanc, Salix alba Photo 15 Peuplier blanc, Populus alba Photo 16 Aulne glutineux, Alnus glutinosa Photo 17 Chêne pédonculé, Q. pedunculata

Photo 18 Frêne, Fraxinus excelsior Photo 19 Erable de Montpellier, Acer monspessulanum Photo 20 Robinier faux-acacia, Robibia pseudoacacia

Photo 21 Orme champêtre, Ulmus minor

La faune :

Le deuxième plus petit mammifère du monde, le pachyure étrusque (photo 22), vit dans les endroits rocailleux et herbeux, comme les murets de pierres sèches et les ruines.

Cette petite musaraigne typiquement méditerranéenne et thermophile pèse moins de 3g à l’âge adulte et seulement 0,2g à la naissance. C’est avec le campagnol provençal (photo 23) l’une des proies favorites de la

chouette effraie (photo 24).

L’avifaune de la ripisylve du Gapeau est extrêmement riche. On y trouve en effet des espèces aussi variées que le héron cendré (photo 25), le chevalier guignette (photo 26), le cingle plongeur (photo 27) ainsi que les

plus classiques chouette hulotte (photo 28), le martin pêcheur et la bergeronnette des ruisseaux.

photo 22 Suncus etruscus photo 23 campagnol provençal photo 24 Chouette effraie photo 25 héron cendré photo 26 chevalier guignette

photo 27 cingle plongeur photo 28 chouette hulotte

Caractéristiques socio-économiques :

Population et urbanisation :

Population sur le bassin versant (Source : INSEE recensement 1999) :

Villes

Nombre

d’habitants

Belgentier 1742

Carnoules 2622

Cuers 8277

Collobrières 1710

Hyères 53 258

La Crau 14 844

La Farlède 6941

Solliès-Pont 10 919

Solliès-Ville 2266

Solliès-Toucas 4434

Signes 2055

Méounes 1263

Puget-Ville 3108

Pignans 2611

Pierrefeu-du-Var 4496

Total : 120 546

L’urbanisation : La population totale des riverains de la vallée du Gapeau croît d’année en année (source : INSEE) tout comme l’ensemble de la population du Var et, à une plus grande échelle, la population totale

des pays riverains de la Méditerranée, ce qui soulève des problèmes considérables.

En effet, la population urbaine et sa distribution spatiale est un élément important du système méditerranéen, c’est en ce sens que la dynamique des populations induit fortement sur les consommations des ressources de

toutes sortes (notamment l’eau) et sur les pressions environnementales les plus directes.

De nos jours, l’espace urbain apparaît plus éclaté que jamais :

De nombreux lotissements fleurissent un peu partout aux endroits souvent écologiquement riches (flancs de collines, au bord des cours d’eaux, sur le littoral, anciennes terres agricoles…) et sans pour autant que l’on se

soit soucier de la question des ressources et de leurs limites.

photo 29 complexe de logements à l’embouchure du Gapeau

Tourisme :

Le Var qui baigne dans la Méditerranée, par ses traditions et cultures et par la douceur de son climat est le premier département touristique de France.

Le tourisme est le premier secteur d’activité du Var (l’emploi touristique constitue 15% des emplois salariés, source : conseil général du Var). Le département offre en effet des atouts de qualité : 432 kilomètres de

littoral et une forêt qui couvre 70% du territoire, l’ensemble de ses atouts se retrouvent dans les huit bassins touristiques varois :

1) La côte Provençale

2) Toulon et sa rade

3) La Provence d’azur (Hyères, presqu’île de Giens, îles de Porquerolles…)

4) Le pays des Maures

5) L’Esterel

6) La Provence verte (Verdon, Sainte-Baume…)

7) Le centre Var

8) Le Haut-Var

Cependant le secteur du tourisme se doit de concilier la préservation de l’environnement avec un tourisme estival de masse et de rééquilibrer les flux dans l’espace et dans le temps.

En ce qui concerne la vallée du Gapeau, le tourisme est assez important et se pratique à travers des logis de France, des gîtes de France, des campings et des auberges qui accueillent les visiteurs surtout pendant la

période estivale. Il n’y a pas de grands complexes touristiques ni de grands hôtels dans la vallée ce qui réduit les problèmes de surfréquentation des lieux et par conséquent des nuisances apportées à l’environnement

naturel.

L’agriculture :

Dans la haute vallée du Gapeau, l’agriculture concerne des surfaces très limitées, en générale localisées en fond de vallée. En basse vallée, les terres agricoles sont peu étendues en partie du fait d’une urbanisation

galopante.

L’activité reste orientée jusqu’au 20ème

siècle sur les prairies, les maraîchages et les vergers. L’arrivée du canal de Provence marque le déclin de ces activités.

On cultive cependant beaucoup la vigne (beaucoup de terres A.O.C.), la figue (la commune de Solliès-Pont possède son propre label de figue), les fleurs (notamment les rosiers), un peu l’olive sur les flancs de collines

ensoleillés. L’exode rural mêlé à l’abandon des cultures traditionnelles en terrasses typiquement méditerranéenne, a fait malheureusement profiter l’urbanisation sauvage et l’expansion du « béton » face au déclin des

zones naturelles.

Les industries :

De nos jours, la vallée du Gapeau comporte assez peu d’industries. Cependant, à l’époque de nombreuses industries diffuses s’étaient implantées sur les bords des cours d’eau du fait qu’elles utilisaient l’eau pour

fonctionner ou bien qu’elles rejetaient directement dans le milieu leurs déchets.

On peut noter les papeteries de la vallée du Gapeau, les anciennes tanneries de Belgentier, fermées aujourd’hui, mais qui causaient de grosses pollutions sur le Gapeau, les scieries, les coopératives vinicoles et

oléicoles, les distilleries, les blanchisseries, les confiseries…

Les cours d’eau

Qualité des eaux-Epuration :

Pollution domestique : En ce qui concerne l’assainissement collectif, de nombreuses stations d’épuration présentes sur la vallée du Gapeau ne montrent pas un bon fonctionnement et par conséquent nécessitent une

réhabilitation de leur système de traitement.

C’est notamment le cas des stations d’épuration de Carnoules, Signes, Cuers, La Crau, Puget-Ville ainsi que celle de l’hôpital de Pierrefeu.

Cependant cette situation ne devrait pas durer car des opérations de redimensionnement ou de conception de nouvelle unité de traitement sont en projet et devraient voir le jour dans les proches années à venir.

Plusieurs rejets directs ont été recensés lors des études de terrain. Ces rejets sont une source de pollution ponctuelle qui s’avère dangereuse pour le milieu aquatique et ses écosystèmes associés.

En plus de la pollution engendrée par les stations d’épuration de la vallée, d’autres activités sont à l’origine d’une pollution sur le milieu. C’est notamment le cas du Centre d’Enfouissement Technique (C.E.T.) de la

commune de Pierrefeu où les lixivats s’écoulent par surverse dans le ruisseau du Gaget, affluent du Réal Collobrier.

Pollution agricole : La principale activité du bassin versant est tournée sur la viticulture comme en témoigne les nombreuses caves coopératives mais aussi les domaines viticoles privées.

Les établissements collectifs traitent leurs effluents par diverses filières : épandage, bassin d’évaporation, raccordement au système de traitement communal (comme celle de Pignans). Cependant, la dernière solution

n’est pas la meilleure car d’une part le procédé technique des boues activées permet de traiter une pollution bactériologique mais n’est pas prévu pour accueillir une pollution organique aussi forte que celle des effluents

vinicoles. C’est en ce sens qu’il en résulte souvent un dysfonctionnement au niveau de la station d’épuration communale (source :Syndicat mixte du bassin versant du Gapeau).

De plus, le traitement des effluents de petites structures viticoles tels que les domaines privés n’est pas une obligation réglementaire. De ce fait, de nombreux domaines viticoles comme celui du Château de l’Aumérade

(commune de Pierrefeu), rejettent directement leurs effluents dans le Canadel, juste en amont de sa confluence avec le Merlançon.

Informations générales sur les stations d’épuration du bassin versant du Gapeau :

Commune Recensement

1999

Station Maître

d’ouvrage

Exploitant Date de

conception

Capacité (EH) Milieu

récepteur

Filière

traitement eau

Filière

traitement

boues

Industries

raccordées

Remarques

Belgentier, La

Crau, La Farlède,

Solliès-Pont,

Solliès-Toucas,

Solliès-Ville

Notre Dame de

La Crau

Communauté de

communes de la

vallée du Gapeau

SADE

1984

49 200

Gapeau

Boues activées,

moyenne charge

Pré traitements

physiques et

décantation

primaire

Déshydratation

mécanique,

épaississement et

stabilisation

Coopérative,

Distillerie la

Varoise, Collège

du fenouillet,

Blanchisserie

Prévision d’une

nouvelle STEP

fin 2007, 85 000

EH, subvention :

conseil général du

Var

Carnoules

2 594 Carnoules M. le Maire de

Carnoules

SVAG

2 100

Rivière de

Carnoules (Réal

Martin)

Boues activées,

aération

prolongée et

prétraitements

physiques

Déshydratation

naturelle,

épaississement et

valorisation

agricole

Début des travaux

pour la nouvelle

STEP 3 500 EH

Cuers

8 185 Cuers M. le Maire de

Cuers

SADE 17 500 La Meige Pan Boues activées,

aération

prolongée, pré

traitements

physiques,

dénitrification

Compostage,

déshydratation

mécanique,

stockage

Coopérative

oléicole La

Laborieuse et

cave vinicole

La Farlède

6 877 Centre

pénitentiaire

Ministère de la

Justice

IDEX

2004

1 000

Bassin de

rétention et/ou

Gapeau

Physico-chimique

Vidange

Méounes

1 246

Méounes-les-

Montrieux village

M. le Maire de

Méounes-les-

Montrieux

M. le Maire de

Méounes-les-

Montrieux

1986

1 800

Gapeau

Décantation

primaire, lit

bactérien, forte

charge et

prétraitements

Stabilisation,

valorisation

agricole

physiques

Pierrefeu du

Var

4 348

Pierrefeu-du-Var

M. le Maire de

Pierrefeu-du-Var

M. le Maire de

Pierrefeu-du-Var

5 000

Réal Martin

Boues activées,

moyenne charge

prétraitements

physiques

Déshydratation

naturelle,

stabilisation,

valorisation

agricole

Pierrefeu du

Var

Pierrefeu Hameau M. le Maire de

Pierrefeu-du-Var M. le Maire de

Pierrefeu-du-Var

150

Réal Martin

Boues activées et

aération

prolongée

Pignans

2 598

Pignans

M. le Maire de

Pignans

SVAG

4 500

Réal Rimauresq

puis Réal Martin

Boues activées,

aération

prolongée,

prétraitements

physiques,

nitrification

Déshydratation

naturelle,

épaississement et

valorisation

agricole

Le cellier des

trois pignes

Puget-Ville

3 083

Puget-Ville

M. le Maire de

Puget-Ville

M. le Maire de

Puget-Ville

1972

2 200

Le Rayolet puis

Réal Martin

Boues activées,

aération

prolongée,

prétraitements

physiques,

nitrification

Déshydratation

naturelle,

stockage et

valorisation

agricole

Travaux prévus

en 2006 et

création d’une

nouvelle STEP

4 200 Eh

Puget-Ville

Puget-Ville Ruol

M. le Maire de

Puget-Ville

M. le Maire de

Puget-Ville

150

Petit Ru

Lagunage aérée Déshydratation

naturelle et

stockage

Signes

2 045

Signes

M le Maire de

Signes

M le Maire de

Signes

1971

900

Raby et Latay

Boues activées,

moyenne charge,

prétraitements

physiques

Déshydratation

naturelle,

stabilisation et

valorisation

agricole

Source : http://rdb.eaurmc.fr/rejets_collectivites/stations_epuration.php?dept=83

Commune Station DBO (kg/jour) DCO (kg/jour) MES (kg/jour) Azote organique et

ammoniacal

(kg/jour)

Phosphore organique

et minéral (kg/jour)

Belgentier, La Crau,

La Farlède, Solliès-

Pont, Solliès-Toucas,

Solliès-Ville

Notre Dame de La

Crau

98

537

205

328.2

27.1

Carnoules Carnoules ND ND ND ND ND

Cuers Cuers 9 56 10 2 3

La Farlède Centre pénitentiaire ND ND ND ND ND

Méounes Méounes village ND ND ND ND ND

Pierrefeu-du-Var Pierrefeu-du-Var 2 23 4 14 1

Pignans Pignans ND ND ND ND ND

Puget-Ville Puget-ville ND ND ND ND ND

Puget-Ville Ruol Ruol ND ND ND ND ND

Signes Signes ND ND ND ND ND

Les macro-déchets: Les déchets plus ou moins encombrants sont malheureusement déversés soit directement dans la rivière ou bien soit sur les berges tout au long du linéaire du Gapeau, du Réal Martin et du Réal

Collobrier.

Voici un exemple de ce que l’on peut trouver sur le Gapeau en amont de la commune de Belgentier :

Chauffe-eau sur la berge Tas de gravats déversé directement sur la berge

Caractéristiques du lit et des berges :

Le lit du Gapeau mesure moins d’un mètre à sa source et grandit en largeur au fur et à mesure de sa descente vers la mer pour enfin arriver à une quinzaine de mètres à l’embouchure à Hyères.

Ses berges sont entièrement végétalisées de la source jusqu’à environ la commune de La Crau pour ensuite laisser place à l’urbanisation jusqu’à l’embouchure en mer. Le Gapeau est un cours d’eau non domanial, de ce

fait les riverains habitant près du cours d’eau ont le devoir d’entretenir le lit et les berges (article 114 du code rural), cependant ce n’est malheureusement pas souvent le cas et l’on assiste à une fermeture de la ripisylve

sur le milieu.

L’article 31 de la Loi sur l’eau et l’article L 151-36 et suivants du code rural autorisent les collectivités (ou ONF) à prendre en charge les travaux d’entretien dans le cadre d’une gestion à l’échelle du bassin versant. La

nature des interventions se situe sur trois niveaux : La non-intervention contrôlée qui est adaptée aux zones rurales sans enjeu particulier, l’entretien sélectif léger (limiter la formation d’embâcles) et enfin le

désencombrement et débroussaillage soutenu (manœuvre relativement rare). On favorise le recépage qui donne une meilleure stabilité à l’arbre sur la berge, les embâcles et les dépôts constituant un danger pour les

populations et les infrastructures sont retirés. Il en va de même avec les crues qui doivent pouvoir s’épandre naturellement dans les friches, les vignes et les forêts alluviales pour éviter que les habitations ne soient

gravement touchées.

Photos de différents types d’embâcles :

Faune et flore aquatique :

On trouve tout au long du Gapeau des roseaux, des cannes de Provence, des Typha latifolia ou massette à larges feuilles. Les faibles débits entraînent, sur certaines zones, un développement important d’algues

filamenteuses (photo 30), amplifiant l’impact des rejets des stations d’épuration dont la déphosphatation est insuffisante.

En ce qui concerne la faune aquatique, le Gapeau est une rivière de première catégorie piscicole de Signes jusqu’à Solliès-Pont, on y trouve des truites (maille fixée à 23cm), des gardons, des vairons…En seconde

catégorie, on trouve des anguilles, des carpes, les brochets étaient encore présents il y a 30 ans environ et des écrevisses à pieds blancs, preuve d’une bonne qualité de l’eau, se trouvaient dans le Latay et le Raby.

photo 30 algues filamenteuses en aval de La Crau

La gestion

Les prélèvements :

La source Beaupré :

Située sur les contreforts du massif de la Sainte-Baume, la source Beaupré jaillit naturellement sans intervention mécanique sur le territoire communal de Signes. Canalisée depuis 1998 par la société d’exploitation

des sources de Signes, cette source est récupérée quelques mètres en aval dans la roche grâce à une canalisation. Son débit moyen représente 320m3/heure (source :Société d’exploitation des sources de Signes).

Cette eau est classée par le Ministère de l’agriculture « eau de source de montagne » pour son émergence à plus de 1 000 mètres d’altitude dans une zone non constructible et non cultivée, ce qui diminue

considérablement les risques de pollution.

C’est une eau qui convient particulièrement à l’alimentation des nourrissons (taux de nitrates inférieur à 1mg/l), mais aussi pour l’organisme de par ses vertus diurétiques.

Le travail de mise en bouteille est entièrement automatisé et réalisé dans une atmosphère stérile, la chaîne tourne 24h/24, week-end inclus et la cadence peut atteindre 20 000 bouteilles à l’heure. On retrouve Beaupré

sur les rayons des grandes enseignes nationales mais aussi la source varoise s’exporte en Afrique de l’ouest et en Australie.

Création de l’entreprise 1998

Effectif 40 personnes

Chiffre d’affaires 10 millions d’euros

Adresse 3200 route de Méounes 83 870 Signes

Téléphone 04 94 25 31 00

Source : Société d’exploitation des sources de Signes.

photo : la sortie du captage de la source Beaupré

La Société du Canal de Provence (S.C.P.) : La société du canal de Provence a été crée en 1957 sous l’impulsion du Ministère de l’agriculture, par la volonté du département des Bouches-du-Rhône, celui du Var et de la ville de Marseille d’affranchir la

Provence de la pénurie d’eau qui limitait ses possibilités de développement. A la suite d’une concession d’état par un décret de 1963, la société est investie d’une mission générale pour l’aménagement hydraulique de la

région P.A.C.A.

Sur le bassin versant du Gapeau, le canal de Provence est bien présent et alimente de nombreuses communes, des exploitations agricoles afin d’irriguer les surfaces cultivables.

Les inondations et mesures de prévention :

Les inondations :

Une inondation est à la fois :

- un phénomène naturel ou induit involontairement par des transformations artificielles du milieu ou encore une action humaine volontaire.

- Un état temporaire, résultat de ce phénomène ou de cette action.

Les inondations sont le plus souvent causées par les crues des cours d’eau. Sur l’ensemble du bassin versant du Gapeau, l’intervention humaine a, au cours des siècles, aggravé les conséquences de pluviométries

excessives. L’urbanisation constitue un facteur principal d’aggravation : construction dans le lit majeur de la rivière et imperméabilisation des sols sont des dangers reconnus. Lé déboisement, volontaire ou

accidentel (incendie de forêt), est également une cause d’aggravation des crues.

Le champ de responsabilité : Le maire d’une commune concernée reste au centre du dispositif de prévention des risques d’inondation en matière d’aménagement, de sécurité et d’information préventive. L’état reste

une intervention complémentaire, cependant, en application de l’article 131-3 du code des communes, le préfet peut intervenir soit pour suppléer un maire défaillant soit pour compléter l’intervention d’un maire. De

plus, l’état doit de même en application de la loi du 22 Juillet 1987, établir des plan de prévention des risques naturels et prévisibles (PPR).

Le besoin d’une meilleure compréhension de la gestion du risque d’inondation n’est vraiment apparue qu’à la suite des crues dévastatrices des 18 et 19 janvier 1999 qui ont touchées des centaines de personnes.

A la suite de ces crues, la communauté de communes de la vallée du Gapeau a déterminé les zones inondables du Gapeau sur les communes regroupées au sein de la communauté.

Notons aussi le fait qu’à l’embouchure du Gapeau à Hyères, il y a un port de plaisance ou des centaines de bateaux viennent s’amarrer. Lors d’une crue, toue la puissance de l’eau ajoutée aux nombreux embâcles qui

ont pu céder en amont, sont un danger considérable d’une part pour les bateaux eux-même et d’autre part pour les personnes car certains navires sont amarrés sous des ponts et lors des crues le bateau s’écrase sur le

pont avec la montée de l’eau.

Mesures de prévention :

Le réseau ARAMIS :

Le centre de météorologie radar (CMR) de la direction des systèmes d’observation (DSO) de Météo France gère le réseau de radars météorologiques ARAMIS qui comporte à l’heure actuelle 17 appareils.

Exploitant le principe de rétrodiffusion d’une onde radioélectrique par les gouttes d’eau, ces radars permettent de localiser les zones de fortes précipitations, leur portée est d’environ 200 kilomètres pour la localisation

et d’environ 100 kilomètres pour l’évaluation de l’intensité. Le protocole de balayage consiste en une série de trois balayages panoramiques à partir desquels une image cartésienne d’intensité pluvieuse est élaborée

toutes les cinq minutes.

Le radar de Collobrières est entré en service en janvier 2002 et couvre la zone littorale de Nice à Marseille.

Carte de la portée des radars dans le sud-est de la France, Météo France

Le système ANTIBIA :

Développé en concertation avec la ville de Bollène suite aux inondations de 1992 et 1993, ANTIBIA a été conçu pour renforcer le service de sécurité face aux risques qui menacent la population. Ce système émet

des appels téléphoniques et diffuse un message pré-enregistré auprès des correspondants et gère les accusés de réception.

Ce système a été choisit pour être mis en place sur la commune de Hyères et fonctionne actuellement avec un répertoire de 400 personnes. Afin de gérer les crues futures, il serait intéressant d’envisager d’élargir ce

système à l’ensemble des communes concernées par les inondations. Une étude d’implantation d’Antibia a malheureusement été refusée par la communauté de communes en 2002.

Citons aussi le système téléphonique d’alerte des crues dans l’association CIC Gapeau, son fonctionnement est simple : chaque adhérent téléphone à deux adhérents, selon l’importance du risque encouru.

Le S.A.G.E. du bassin versant du Gapeau :

Tel est le fondement de la loi sur l’eau du 3 Janvier 1992, qui a créé les schémas d’aménagement et de gestion des eaux : les S.A.G.E.

« L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource dans le respect des équilibres naturels sont d’intérêt général ».

Le S.A.G.E. rassemble administrations (25%), usagers (25%) et élus (50%) sur un territoire cohérent autour d’un projet commun : satisfaire les besoins de tous sans porter d’atteinte irréversible à l’environnement

(réduire les pollutions, éviter l’épuisement des ressources, lutter contre les inondations, restaurer les paysages riverains).

Il est élaboré à l’échelle du bassin versant, d’une vallée ou de ses affluents ou d’un aquifère souterrain.

C’est un document juridique opposable aux autorisations administratives.

Le S.A.G.E. du Gapeau est élaboré à l’échelle de son bassin versant (864 km²) et rassemble 15 communes : Belgentier, Carnoules, Cuers, Collobrières, Hyères, La Crau, La Farlède, Solliès-Pont, Solliès-Ville, Solliès-

Toucas, Signes, Méounes, Puget-Ville, Pignans et Pierrefeu-du-Var.

La date effective de la consultation des collectivités se situe en septembre 1998, la consultation du comité de bassin date du 10 décembre 1998. Son périmètre a été arrêté le 16 février 1999, et la commission locale de

l’eau (CL.E.), qui élabore le S.A.G.E., a été créée par arrêté préfectoral le 23 mai 2003. Cette CLE a voté la création d’un poste d’animateur en mai 2005 et elle regrette une avancée trop lente dans l’élaboration du

S.A.G.E.

Les objectifs du SA.G.E. Gapeau doivent :

- fixer les objectifs de qualité à atteindre dans un délai donné,

- répartir l’eau entre les différentes catégories d’usagers,

- identifier et protéger les milieux aquatiques sensibles,

- définir des actions de développement et de protection des ressources en eau et de lutte contre les inondations.

Le SDAGE (Schéma directeur) englobe le S.A.G.E. à l’échelle du comité de bassin Rhône méditerranée corse (RM).

Conclusion :

Tout d’abord, ce qui m’a le plus marqué au niveau du territoire, c’est que le Gapeau a vu son environnement évoluer récemment parallèlement au développement de l’urbanisation. En effet, la population de

l’agglomération toulonnaise vient vivre de plus en plus nombreuse dans la région du Gapeau. Conjointement à cela, la population rurale tend à s’estomper, les activités agricoles et industrielles traditionnelles

disparaissent au profit de lotissements de villas.

Ensuite, j’ai remarqué à quel point l’eau est un élément indomptable et puissant. Le Gapeau est un cours d’eau aménagé depuis longtemps par les hommes mais cela n’a jamais empêché la rivière de nous surprendre

avec ses caprices et ses crues dévastatrices.

Enfin, l’homme laisse aussi derrière lui un patrimoine inestimable, en effet, le Gapeau et son environnement ont beaucoup changé ces dernières décennies, les anciens aménagements sont livrés à eux-mêmes, les berges

sont peu entretenues…Notre vigilance s’est assoupie en même temps que le Gapeau perdait de son intérêt dans l’économie locale.

Remerciements :

Je tiens à remercier tout spécialement pour leur aide et leur soutien, Mme Fays, présidente de l’association C.I.C. Gapeau ainsi que Mr Sougy, mon maître de stage et président de l’association Les Amis de la

Presqu’île de Giens (APG).

Je remercie particulièrement Mlle Boisset, Mr Olivari, Mr Barbaroux, Mr Robert, Mr Lejeune, Mr Peyre, Mr Banwarth, Mr Duvernois, Mr Morel, Mr Galand, Mme Amic, Mr Geoffroy, Mr Lionet

Bibliographie:

LEFEUVE J.C. (Juin 2005) La qualité de l’eau en France. Etude du muséum national d’histoire naturelle.

BOSC M. (1845) Nature et paysages, le Gapeau. Extrait du « rapport sur les cours d’eau des départements du Var et sur les moyens d’augmenter les irrigations ».

GAZZANICA J.L. (Septembre 1991) Droit de l’eau : le poids de l’histoire. Etudes foncières num 52.

S.I.E.E. (Septembre 2004) Elaboration d’un programme de restauration, d’entretien et de mise en valeur de la ripisylve du Réal Martin et du Réal Collobrier. Phase 1, état des lieux et diagnostic.

S.I.E.E. (Novembre 2004) Elaboration d’un programme de restauration, d’entretien et de mise en valeur de la ripisylve du Réal Martin et du Réal Collobrier. Phase 2, schéma d’aménagement.

S.I.E.E. (Octobre 2003) Syndicat mixte du bassin versant du Gapeau. Etude de définition pour l’élaboration du SAGe Gapeau.

MENARD T. (2005) Guide de la flore méditerranéenne de Collioure à Menton, éditions Sud-Ouest.

QUERTIER P., ABOUCAYA A., BELTRA S., CHILDERIC M. (2002) Guide du naturaliste dans le Var, éditions Libris.

BAYER E., BUTTLER K.P., FINKENZELLER X., GRAU J.Guide de la flore méditerranéenne. Les guides du naturaliste, éditions Delachaux et Niestlé.

Glossaire :

Affluent : Rivière ou ruisseau s’écoulant dans un autre cours d’eau souvent de plus grande taille ou un lac.

Avifaune : Ensemble des oiseaux vivant dans un milieu donné.

Bassin versant : Ensemble des surfaces collectant et drainant l’eau des précipitations vers un même exutoire. Son périmètre marque la ligne de séparation des eaux au-delà de laquelle les précipitations s’écoulent vers

un autre cours d’eau.

Bois sur berge : Ce sont les arbres tombés sur la berge (chablis), les arbres ou dépôts de bois amenés par les crues.

Calcicole : Plante qui supporte les substrats calcaires.

Chablis : Arbre renversé, déraciné par suite d’un incident climatique ou parfois d’une mauvaise exploitation.

Effluent : Eaux usées ou déchets liquides industriels rejetés dans l’eau naturelle par des usines d’épuration, des industries ou des fosses septiques.

Embâcle : Obstruction du lit de la rivière. Par extension, ce sont les arbres tombés dans la rivière entravant plus ou moins le lit et contre lesquels peuvent venir s’accumuler bois dérivant et déchets divers.

Lit majeur : Surface occupée par les eaux pendant les plus fortes crues.

Lit mineur : Espace occupé par le cours d’eau « à plein bord » plus précisément, c’est le lit compris entre les sommets de berge.

Lit ou chenal d’étiage : Partie du lit mineur dans laquelle circule l’eau en très basses eaux.

Réseau karstique : Ensemble de galeries, salles, gouffres, puits, formant un ensemble de cavités creusées par l’eau sur un massif calcaire.

Ripisylve : Formation végétale où domine l’arbre, riveraine et dépendante d’un cours d’eau, écosystème forestier inondé de manière exceptionnelle ou régulière.

Silicicole : Espèce végétale qui affectionne les sols siliceux.

Index des sigles utilisés:

ARPE : Agence Régionale Pour l’Environnement

ASA : Association Syndicale Autorisée

CLE : Commission Locale de l’Eau

DDE : Direction Départementale de l’Equipement

DDAF : Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt

CCDVG : Communauté de Communes de la Vallée du Gapeau

ONF : Office National des Forêts

PPRI : Plan de Prévention des Risques Inondation

SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux

SCP : Société du Canal de Provence

SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

SIEE : Société d’Ingénierie Eau et Environnement

SVAG : Société Varoise d’Aménagement de Gestion

ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique

Annexes :

Liste des différentes ASA :

Structure Adresse Code postal Commune

ASA des arrosants du secteur Nord Hôtel de Ville 83210 Belgentier

ASA des canaux de Belgentier Hôtel de Ville 83210 Belgentier

ASA des arrosants de Carnoules Hôtel de Ville 83660 Carnoules

ASA des arrosants des sources de la Foux 3, chemin de Brignoles 83390 Cuers

ASA d’arrosage des Mauniers Hôtel de Ville 83210 La Farlède

ASL arrosant du canal Jean Natte Hôtel de Ville 83400 Hyères

Commune de la Crau et Hyères Hôtel de Ville 83400 Hyères

ASA du canal de Serre Menu Hôtel de Ville 83390 Pierrefeu-Du-Var

ASA du canal Moello Troucado Hôtel de Ville 83390 Pierrefeu-Du-Var

ASA du canal St Jean de la Tuillière Hôtel de Ville 83390 Pierrefeu-Du-Var

ASA du canal de Redouron 10, rue des micocouliers Les restanques du Thouar

83 130 La Garde

83390 Pierrefeu-Du-Var

Commune de Pignans Hôtel de Ville 83790 Pignans

ASL de Puget-Ville Hôtel de Ville 83390 Puget-Ville

ASA des arrosants de Signes Hôtel de Ville 83390 Signes

ASA des canaux de la Tour et Cadouire Hôtel de Ville 83870 Solliès-Pont

ASA des eaux du canal de la Ferrage Hôtel de Ville 83210 Solliès-Pont

ASA des eaux du canal des Fillols Hôtel de Ville 83210 Solliès-Pont

ASA des eaux du canal des trois pierres Hôtel de Ville 83210 Solliès-Pont

ASA des Terrins Hôtel de Ville 83210 Solliès-Pont

ASA du canal des Laugiers Hôtel de Ville 83210 Solliès-Pont

ASA du château Hôtel de Ville 83210 Solliès-Pont

Union des ASA de l’écluse des messieurs et du canal

du château

Hôtel de Ville 83210 Solliès-Pont

ASA d’arrosage des Guirans Hôtel de Ville 83210 Solliès-Toucas

ASA des arrosants de la Font du Thon Hôtel de Ville 83210 Solliès-Toucas

ASA du canal des Raynauds et des Aiguiers Hôtel de Ville 83210 Solliès-Toucas

ASA des Daix et Mauniers Hôtel de Ville 83210 Solliès-Ville

ASA des Sauvans et Penchiers Hôtel de Ville 83210 Solliès-Ville

Photos des rejets de STEP :

Dépôts après STEP de La Crau Dépôt huileux à la sortie de la STEP de La Crau Sortie STEP La Crau

Rejet STEP Signes

Rapport de stage du 15 mai au 15 juillet 2005

Synthèse thématique des données du bassin versant du Gapeau

Données cartographiques

Rodriguez Frédéric 2ème

année DEUST Forêt méditerranéenne

Université des sciences et techniques de St-Jérôme Marseille

Année 2004-2005