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C.R.P.E. Note de Synthase (1er volet)

I - Lecture. analyse. comprehension des documentsChacun choisira sa maniere de proceder :

• ou letture integrale initiale rapide des documents en commenc;ant a souligner lespoints importants et a annoter par des reflexions ou des commentaires.

• ou lecture successive de chacun des documents avec prise de notes sur desfeuilles separees concernant les points importants et debut de reformulation enessayant de retrouver dans les documents suivants certains points deja abordes,qu'il y ait convergence ou divergence entre les auteurs a leur sujet.

Prendre des notes a propos de chaque document prend du temps et peut etreprogressivement remplace par la prise de notes directe sur Ie tableau synoptique (v. phasen02).

Cette premiere phase est primordiale car elle constitue Ie fondement de la synthesequi conditionne tout Ie reste.

En effet s'il existe des incomprehensions (faux sens ou plus grave contre sens), onaboutira a des rapprochements ou a des oppositions errones et a un plan bancal.

Lire : interpreter, construire Ie sens a partir des indices linguistiques preleves etreperes dans Ie texte.

Voir a ce sujet :Jocelyne GlASSONH.R. JAUSSWolgang ISER

« De la comprehension de texte » de Boeck« Pour une esthetique de la reception» Gallimard Col. « tel»« L'acte de lecture: theorie de I'effet esthetique » ed. Mardaga

Voici quelques indications methodologiques pour parcourir les documents presentes dansIe dossier:

- reperer Ie domaine de la didactique du franc;aisdont il est question.- eOffiFfleAeOF a SQS8Q'iF 18 0101 I'iS f=)FoI3IQI+18ti'1l::1es,e'est-~=diie Ie pi able. I.e eel itF81 ~u'ils

19oseAt.- lecture avec Ie stylo a la main pour souligner les passages importants, annoter en marge

par des reformu~ations, des premiers commentaires.en ~~ de ~ rp\:> ..dD(\~

Porter la plus grande attention a la pragmatique des documents, c'est-a-dire a la situationde communication dont ils relevent.

1 - Qui parle?Connaissance des auteurs des documents, de ceux qui sont cites par eux.Cette connaissance peut etre importante pour situer les ecrits proposes dans Ie

contexte d'un renouvellement de la reflexion eventuellement apporte par un auteur.ex: pour I'enseignement de la lecture les travaux de J. Hebrard, E.Charmeuxfont autorite depuis les annees 1970. Ceux de Foucambert ont egalement faitdate, meme si ses theories sont aujourd'hui remises en cause pour leurpartialite.

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La plupart du temps les PE1 n'ont pas une connaissance suffisante de I'histoire dela didactique du fran9ais ou de I'enseignement primaire : a cet egard ils sont presque tous aegalite et ce facteur n'est donc pas a lui seul determinant.

2 - A qui?La connaissance des destinataires est reperable grace aux titres des ouvrages ou

des revues dont les documents sont extraits. La plupart du temps il s'agit d'ouvrages ou derevues pedagogiques et les destinataires sont des enseignants surtout du primaire. Maisles dos~iers peuvent egalement comporter des extraits de romans (Pennac, A.Ernaux etc...)evoquant I'ecole, ou d'essais philosophiques plus larges.

3 - De quoi?II est important de relever immediatement de quoi il est question principalement dans

les differents documents c'est a dire Ie domaine de la didactique du fran9ais concerne. Letitre des documents est a examiner avec soin a ce sujet car il donne souvent desindications precises sur Ie contenu. Celui-ci pourra servir de premiere phrase dansI'introduction selon qu'il s'agit de la didactique de I'oral, de la lecture, de la productiond'ecrit, de I'orthographe, de la grammaire, du vocabulaire etc...

4 - OU?Plusieurs niveaux de reponses sont possibles a la question des lieux en fonction des

indications donnees:

- lieu d'ecriture : en general non indique. Cette question est a abandonner si elle n'apporterien a la construction du sens du document.

- lieu d'edition : non indique egalement la plupart du temps. S'il s'agit d'un auteur etrangertraduit ou d'un auteur d'un autre pays francophone, cela peut attirer I'attention sur uneproblematique didactique passablement differente de celles auxquelles on est habitue.

- Ie lieu Ie plus interessant a reperer est bien entendu I'ouvrage ou la revue dont Iedocument est extrait. S'il s'agit d'une revue, il faut savoir que « Reperes » est la revue deI'INRP en didactique du fran9ais et que ses articles font autorite. A I'INRP encore la« RevueFran9aise de Pedagogie >~ s'occupe de recherche en education.

Les documents edites par Ie Ministere de l'Education Nationale sont appeles communement« Instructions officielles ».

II peut s'agir des programmes par eux-memes, ou bien de leurs annexes, de circulaires,d'ouvrages tel que « la maitrise du fran9ais a I'ecole » (1992) etc... Ces programmes sont amanipuler avec beaucoup de precautions : il vaut mieux chercher a comprendre ce qu'i1sveulent dire que laisser entendre qu'ils se trompent... Nous recrutons de futursfonctionnaires charges de les appliquer ... D'ailleurs la plupart du temps leur formulation estassez generale pour satisfaire renovateurs et conservateurs : ce sont des compromis entredes tendances parfois opposees dans les «hautes» spheres pedagogiques et tout Iemonde peut y trouver son compte.

Dans tous les cas ils servent de references a I'aune desquelles les autres documentspeuvent etre compares.L'indication du genre d'ecrits d'ol! sont extraits les documents constitue un element de leur« presentation» telle qu'elle est exigee en introduction par les textes officiels qui regissentI'epreuve.

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5 - Quand?L'indication du moment de parution des ouvrages d'ou sont extraits les documents

est tres souvent d'une tres grande importance. Elle peut determiner a elle seule une ideede plan dans la mesure ou elle situe les documents les uns par rapport aux autres dans Iecadre d'une evolution.

La periode qui a suivi 1968 par exemple a correspondu a un renouvellement enprofondeur de la pedagogie avec remise en cause de I'ancien role du maitre commedetenteur d'un '~avoir a assimiler tel quel. Les annees 1970 correspondent pourI'enseignement de la lecture au triomphe des methodes phonologisantes (Le Sablier) quipretendaient rapporter toute la graphie a la phonie. Les annees 1980 ont ete celles de laremise en cause des manuels d'apprentissage de la lecture et de I'essor de la didactisationen production d'ecrits. Un document recent a plus de chances de tenir compte des progresaccomplis, mais un document ancien peut, soit etre depasse, soit rappeler opportunementde bons principes abandonnes trop rapidement.

II y a toujours interet si possible a resituer les documents dans leur contexte pourcomprendre leurs enjeux et leurs objectifs.

6 - Dans quel contexte?Cette question rejoint la precedente en la precisant.

7 - Comment?Cette question est relative aux types de textes dont relevent les documents

presentes. La plupart du temps il s'agit d'extraits de textes argumentatifs (de type « essai »)qui utilisent des elements informatifs, explicatifs, mais aussi injonctifs, descriptifs voirenarratifs. Mais il peut s'agir egalement de textes a dominante narrative (romans) ouprescriptive (Instructions Officielles).

Cet aspect de I'analyse des documents doit inciter a rechercher les marques decohesion macro-structurelles (connecteurs, organisateurs textuels) qui permettent dereperer les grandes phases de I'argumentation.

On aura ainsi interet a degager Ie schema argumentatif des differents documents,avec I'inventaire des arguments refutes, contestes et celui des preuves avancees poursoutenir la these (explicite ou non).

8 - En vue de quoi ?Cette question est la plus importante de toutes et y repondre completement ne peut

se concevoir qu'a la fin de la construction du sens des differents documents. II faut malgretout aboutir rapidement a des reponses pertinentes a la fin de la phase de lecture-comprehension des documents, car elle conditionne la validation de I'interpretation ou sonfourvoiement dans Ie faux sens voire Ie contre sens.

II - Tableau synoptigueSur une feuille prise dans Ie sens horizontal, divisee en autant de colonnes que de

documents a synthetiser, rassembler tous les points importants releves lors de la premierelecture et qui meritent de figurer dans Ie texte final.

Pour bien faire, il serait souhaitable de commencer a regrouper les points qui vontensemble de maniere a aboutir a un debut d'organisation ; par exemple les inconvenientsdes pratiques pedagogiques anciennes ou actuelles, les propositions d'amelioration, lesprincipes didactiques sous jacents etc...

Voir ci apres a titre d'exemple Ie Tableau Sypnotique possible pour la synthese duConcours de Poitiers (Session 1996).

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III - Recherche et formulation de la probh~matigueCe qu'il y a de commun aux preoccupations de I'ensemble des documents. II faut

que Ie probleme souleve en soit reellement un. Ne pas demander par exemple s'il estnecessaire ou pas d'enseigner I'orthographe, car il s'agit 18d'une obligation professionnelleinscrite dans les textes officiels.

II convi~ndrait egalement si possible de ne pas en rester 8 un trop grand niveau degeneralite. Par exemple dans une synthese sur la lecture, ne pas en rester 8 « quelles sontles motivations pour lire et apprendre 8 lire? » mais preciser : « en quoi des variations dansI'approche de la lecture determinent-elles des strategies differentes d'incitation 8 lire aupresdes enfants ? » (Caen 1992)

Souvent la problematique concerne I'amelioration de la didactique concernee.

IV - Recherche et construction du plan.II est indispensable d'organiser les idees que I'on choisit de rapporter parmi celles

qui sont presentees par les documents. Un bon plan permet de les c1asser en evitant lesrepetitions et les redites. On place une idee dans une partie ou dans une autre sans larappeler 8 nouveau par ailleurs, pour ne pas allonger inutilement la synthese dont laconcision constitue une des premieres exigences.

Pour determiner les differentes parties d'un plan il faut, 8 partir de I'examen dutableau synoptique, reperer les idees les plus importantes qui sont evoquees dans aumoins deux des documents sinon dans tous. II faut considerer egalement les idees quipeuvent s'y rattacher pour former une entite.

C'est 8 I'occasion d'une question, d'un theme, que I'on examine la position desdifferents documents. II faut donc eviter 8 tout prix I'analyse des textes les uns apres lesautres : la position de I'auteur d'un document ne doit pas etre examinee pour elle-meme,mais en tant qu'elle est rattachee et comparee 8 celie des autres 8 propos d'un sujet. Dansla denonciation des dysfonctionnements d'une didactique par exemple de nombreuxdocuments peuvent etre rapproches ainsi qu'en ce qui concerne les ameliorationsproposees.

Si une partie apparait quantitativement beaucoup plus importante qu'une autre, ilconvient de chercher 8 la separer en plusieurs, dans Ie souci d'equilibrer les differentesparties du plan. Le plan en trois parties est la solution la plus courante, mais un plan endeux parties avec des sous-parties (si possible equilibrees) est tout 8 fait acceptable, voireun plan en quatre parties sans sous-parties. Enfin un plan en quatre parties peut parfoisetre ramene 8 trois parties par fusion entre deux parties trop petites.

II faut se metier du plan passe-partout «constat-causes-consequences-remediations », car les elements places dans une des trois premieres parties peuvent Ieplus souvent etre places dans les deux autres et donner lieu 8 des chevauchements ou 8des confusions.

Le plan doit etre annonce 8 la fin de I'introduction et etre effecfivement suivi dans laredaction de la synthese. Rien n'est plus desagreable pour Ie correcteur que de se rendrecompte que la plan annonce n'est pas respecte : il lui faut alors rechercher la logique de lapresentation des idees sans etre guide. Malgre ses efforts empathiques pour chercher 8comprendre, il risque d'etre vite decourage par un expose qui melange 8 ses yeuxallegrement les notions sans les separer provisoirement pour mieux les exposer dans unesuccessivite lineaire.

Un bon plan suit egalement une certaine progressivite dans I'argumentation : ne pascommencer par exemple par les propositions de solutions avant d'avoir examine lesdifficultes. II ne faut pas oublier non plus que I'examen et la confrontation des differentes

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theses ne sont pas gratuits, qu'i1s doivent mener quelque part qui sera repris et resume enconclusion. II s'agit d'un type de texte argumentatif ou Ie scripteur est responsable duraisonnement mais non de la teneur des arguments avances qui constituent en quelquesorte Ie « materiau» avec lequel it doit Ie construire. La progression du texte doit etreamenee par une articulation entre les idees en suivant une sorte de crescendo pour allerpar exemple du plus simple au plus complexe.

Le plan constitue un des points forts de la responsabilite du candidat dans lasynthese. II represente une reflexion soutenue et rigoureuse a partir d'une problematique.La note de synthese se construit dans un developpement structure a partir d'un problemebien defini en introduction et s'oriente vers une conclusion.

La formulation de la problematique et la recherche du plan doivent prendre environun quart d'heure.

A - L'introductionElle ne doit pas etre trop longue : deux ou trois phrases, quelques lignes ( Ie

document officiel parle de « breve introduction»)Les seules indications officielles sur son contenu sont :

• « presenter Ie dossier»• « indiquer Ie probleme central qu'il pose»

Que doit-on entendre par « presentation» du dossier'?Essentiellement I'indication du titre des ouvrages d'ou sont tires les documents ainsi

que des noms de leurs auteurs, car comme Ie precise la note de service du 24.11.1994 :« Quelqu'un qui n'aurait pas eu Ie dossier en mains devrait pouvoir se faire une idee claireet synthetique de I'ensemble forme par les documents qui Ie composent ». Le lecteur n'estdonc pas suppose avoir une connaissance prealable des documents. II est inutile etfortement deconseille de vouloir donner a cette occasion les idees essentielles de chacundes documents resumees dans une phrase. L'essentiel des documents est a reserver pourla conclusion ou il sert ales com parer entre eux. Les renseignements sur la date deparution des ouvrages sont egalement utiles pour situer leur epoque et mesurer les ecartseventuels. Le « probleme central» equivaut a I'enonce de la problematique. L'introductiondoit egalement comporter I'indication du domaine de la didactique du frantyais concerne(orthographe, grammaire, oral, vocabulaire, production d'ecrit, lecture etc ...). Le contenuporte toujours sur I'enseignement du frantyais a I'ecole primaire : inutile donc de Ie rappeler,non plus que d'enoncer des lieux communs tels que « ce probleme se pose depuislongtemps» ou « cette question est des plus importantes ».

Dans la citation du nom des auteurs, il faut s'abstenir de tout commentaire, tel que« C.Freinet, ce grand reformateur de la pedagogie etc ... » : il s'agit la d'une interventionpersonnelle du scripteur a bannir (cf 1.0. : « la note de synthese doit etre neutre etobjective» et « on sanctionnera ... les jugements personnels»)

Enfin I'introduction doit com porter I'annonce du plan pour en faciliter la lecture. IIconvient ace sujet d'eviter une certaine lourdeur en indiquant « premiere partie ... deuxiemepartie etc ...). Surtout elle ne doit pas apparaitre comme I'annonce d'un plan de dissertationdu genre: « Nous etudierons d'abord ... ensuite ... enfin ... » : il ne s'agit pas de la reflexionpersonnelle du candidat, mais des idees choisies par lui et qu'il presente dans un certainordre dont il est responsable. Les arguments avances ne lui appartiennent pas en propre. IIfaut donc au maximum eviter Ie « nous» a cet endroit, a moins d'utiliser au debut uneformule de precaution telle que « d'apres les auteurs de ces documents ... ». L'auteur de lasynthese n'est pas en situation d'annoncer une etude complete ou personnelle de laquestion posee. II convient enfin d'eviter de presenter les choses comme acquises etrelevant en quelque sorte d'une conclusion.

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II faut menager un interet pour la lecture du corps de la synthese et n'arriver a desaffirmations qu'en conclusion.

Enfin les annonces du domaine concerne, de la problematique et du plan peuventetre rassemblees de maniere habile en une ou deux phrases satisfaisant a I'exigence debrievete.

B - La conclusion.La note de service de novembre 1994 ne rend pas la conclusion obligatoire mais la

suggere : « une conclusion peut rappeler tres rapidement les elements les plus marquantsde la confrontation des documents».

Une conclusion est en fait a peu pres indispensable pour situer les documents lesuns par rapport aux autres, montrer en quoi ils se contredisent ou se rapprochent(divergences et convergences). Le texte officiel n'indique pas que la conclusion so itI'occasion d'emettre des jugements personnels: ce type d'intervention ouverte du scripteurest au contraire banni et sanctionne du debut a la fin de la synthese. Malgre tout, enfiligrane, une position d'un auteur depassee ou partisane peut apparaitre minoritaire etdone devalorisee par rapport a d'autres.

1/ n'est pas demande non plus au candidat de renvoyer dos ados les auteurs desdocuments en cas de contradiction. La confrontation des documents doit servir a quelquechose et on peut marquer en conclusion les progres accomplis par la reflexion des uns etdes autres, notamment par un debut de reponse aux questions posees en introduction :etre neutre ne signifie pas etre plat et sans consistance. 1/ doit y avoir, si possible, unedifference de perspective entre Ie debut et la fin de la synthese que la conclusion doitmettre en valeur.

La redaction de I'introduction et de la conclusion est a realiser de preference avantde commencer la redaction du corps meme du texte de la synthese et peut prendre unquart d'heure. Ces moments capitaux de la synthese sont a soigner particulierement.

VI - Redaction de la synthase proprement dite (trois quarts d'heure)Ce travail doit s'effectuer au fil de la plume en fonction de la trame prevue. Au cours

de sa realisation, de nouveaux rapprochements entre les idees ou de nouvellesarticulations peuvent venir a I'esprit qui contribuent a la clarte de I'expose : il ne faut pashesiter alors ales integrer dans Ie tissu textuel. C'est precisement parce que Ie plan auraete bien pense a I'avance que de nouveaux elements pourront s'y joindre sans difficultepour I'ameliorer. La redaction loin d'etre un processus pass if de « recopiage » comporteune grande part de creativite qui contribue considerablement a I'amelioration du texte.

Chaque partie doit etre bien isolee par rapport aux autres en laissant quelquesIignes en blanc ou par un systeme de croix par exemple : X X X

Com me I'exige la note de service de novembre 1994, il faut se garder de toutjugement personnel. Ce sont les subjectivemes ou indices d'opinion qui sont a proscrire :axiologiques melioratifs ou pejoratifs, qualifications, comparaisons, commentaires,remarques, modalisateurs etc ..

Le lecteur doit etre informe a tout moment de I'identite du document dont les ideessont rapportees. Pour cela plusieurs formules sont possibles telles que «D.Pennacevoque ... » «comme I'indique E.Charmeux» etc. On peut aussi citer Ie numero dudocument entre parentheses (ex: doc. 1)

Parfois il est possible d'indiquer Ie numero des lignes d'oll une idee se trouve tiree :il faut bien prendre garde dans ce cas de verifier I'exactitude de la reference.

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Le fait de pouvoir retrouver I'endroit ou une idee est evoquee dans un documentpermet d'eviter les extrapolations, c'est-a-dire I'indication d'idees ou de concepts qui n'yfigurent pas. La frontiere peut etre tenue parfois entre la reformulation interpretative etI'extrapolation : iI convient a la relecture de s'assurer que la formulation choisie ne conduitpas a I'apport d'idees supplementaires non contenues dans les documents.

Les extrapolations constituent des manquements a la comprehension et relevent dela malhonnetete intellectuelle. Elles trahissent chez Ie candidat I'incapacite a prendre unedistance par rapport a la subjectivite de sa perception. Toutefois I'implicite peut etreverbalise et formule dans certains cas, quand il correspond a des elements textuelsincontestables.

Les citations doivent etre utilisees en petit nombre et essentiellement pour mettre envaleur des expressions heureuses que I'on ne pourrait reformuler que maladroitement, aI'aide de circonlocutions periphrastiques. (ex «oral scripture» ou «alchimiemysterieuse »). II faut eviter de citer des phrases completes qu'il faudrait plut6t reformuleren les raccourcissant. II convient d'eviter de tronquer les citations ou de placer entreguillemets des elements qui ne figurent pas dans les originaux eux-memes.

Certaines explications qui risquent de rallonger la synthese sont preferables, danscertains cas, a la reprise de termes Iinguistiques ou scientifiques dont Ie correcteur peutdouter que leur sens soit maitrise par Ie candidat. .. La encore la reformulation est Ie plussouvent souhaitable.

Par contre I'utilisation de la terminologie adequate pour rendre compte de certainsdeveloppements sera appreciee (par exemple «surcharge cognitive» pour designer lacomplexite des operations intellectuelles necessaires a la production d'ecrit).

Un des objectifs essentiels de la synthese est Ie raccourcissement de I'expressiondans une proportion de 1 a 3 ou 4. Pour cela il faut eviter a tout prix les repetitions et autresredites, ne pas repeter les titres des ouvrages dans Ie corps du texte, eviter les periphrasestelles que « ('auteur de I'article tire du «fran~ais d'aujourd'hui » », I'emploi redondant dessynonymes.

Raccourcir ne veut pas dire s'abstenir de donner des exemples, car cela risqueraitd'aboutir a une succession de generalites a propos desquelles, par ailleurs, tous lesautreurs peuvent tomber d'accord. Citer un ou deux exemples suffit alors, cela d'autant plusqu'il represente implicitement un element d'argumentation.

Ainsi dans une synthese sur Ie franglais , Ie fait de citer Ie refus de « rewritinge » parEtiemble permet d'inferer qu'il refuse la francisation populaire des anglicismes que Dunetonaurait aime voir triompher avec « metinge » par exemple pour « meeting».

La synthese doit donc, quand il Ie faut, comporter un petit nombre d'exemples quidonnent de la chair et de la consistance aux idees debattues.

VII - Relecture finale (5 it 10')C'est une etape terminale absolument necessaire pour eliminer les erreurs

orthographiques, syntaxiques et les maladresses formelles les plus grossieres.II faut se rappeler que I'orthographe et la syntaxe defectueuses peuvent amputer la

note globale de I'epreuve de fran~ais de deux points (un point de moins a partir de huiterreurs orthographiques).

Quelques exemples d'erreurs formelles a eviter :• inversion des accents aigus et graves• «base sur» au lieu de « fonde sur»• Ie style oral: « d'ou ... »

reprise pronominale du sujet etc• les familiarites et autres negligences de style• les nombres sont a ecrire en toutes lettres (sauf les numeros des documents, les dates)

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• lors de la coupure des mots a la fin de la ligne, ne pas repeter Ie tiret au debut de Iignesuivante

• eviter les ruptures de constructionles anacoluthes (ex: «Albalat encourage la perseverance et de lire meme si yanous coCite »)les zeugmes incorrects (ex: «Ie langage, apprendre a parler, c'est entrer dansun moule »)

~'~

• ne pas souligner les idees importantes par un trait mais par une mise en valeurstylistique.

II faut se souvenir qu'il s'agit d'une epreuve de franyais, avec toutes les exigencesformelles que cela comporte.

N.S. : Les indications sur la duree des differentes phases ne sont pas imperatives maisdoivent servir de reperes pour savoir si I'on est en avance ou en retard. L'entrainement doitpermettre de les respecter de mieux en mieux.