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ÉTÉ 42: RAFLE DANS LES MAROLLES DOSSIER PÉDAGOGIQUE En co-production avec le Théâtre Jacques Gueux et Les Temps d’Art asbl

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ÉTÉ 42: RAFLE DANS LES MAROLLESDOSSIER PÉDAGOGIQUE

En co-production avec le Théâtre Jacques Gueux et Les Temps d’Art asbl

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Sommaire

A. Introduction1. Avant-propos

B. Présentation1. Le synopsis2. Les histoires

C. Fiches pédagogiques1. Les enfants cachés2. L’évolution urbaine3. Le passage de mémoire4.Les réfugiés d’hier et d’aujourd’hui

D. Annexes1. Documents annexesD. Annexes

34

567

0809101112

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Introduction

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Avant-propos

Chers enseignants, chers animateurs,

L’été 42 est un projet qui veut mettre en œuvre le partage de la mémoire.Il comprend ainsi un enjeu de société et même de civilisation. En effet, face à la mondialisation et aux grandes migrations, des mémoires risquent de se perdre,

d’être détruites, d’êtres niées. Or cette mémoire- là a une portée universelle. Comment la rendre audible et faire en sorte que d’autres populations qui se

croient faiblement concernées, puissent la saisir et s’en saisir. Notre avenir en dépend. Plus que jamais.

Ce partage met au point une démarche inédite et audacieuse : il consiste en un va et vient constant entre la scène et le quartier, et inversement, appelant les habitants actuels mêlés aux témoins rescapés, à leurs familles, d’être dans la

présentation, l’évocation, la représentation.

Les habitations sont elles mêmes visitées pour un accueil provisoire d’une histoire y ayant existé. La mémoire devient alors vivante et concrète dans les lieux mêmes de leur déroulement d’autrefois. En outre, ces habitations deviennent également le lieu de l’échange des mémoires contemporaines.

Il met en place une coopération d’importance entre deux lieux culturels et artistiques qui s’affirment solidaires dans ce partage de mémoire, mettant en

valeur leur ancrage dans ce quartier et son Histoire : l’Espace Magh et le Centre Culturel Bruegel.

Rafle dans les Marolles prend littéralement comme axe ma devise personnelle, « la mémoire ne peut exister qu’en y allant à pied », car elle fait du porte à porte,

de rue en rue, de maison en maison, en frappant à toutes les portes. Elle ne craint pas les refus ou les claquements de porte. Nos valeurs sont à ce prix. Car chaque porte ouverte est une brèche qui vient combler les trous de mémoire.

Richard Kalisz.

© M

athilde Schockaert

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Présentation

© M

athilde Schockaert

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Le soir du 3 septembre 1942, à 20h30 précises, s’est déclenchée la grande rafle des Juifs qui habitaient les Marolles. Quatre mille Juifs vivaient dans ce

quartier traditionnel de Bruxelles.

Cette rafle d’envergure, dont les camions, puis les trains, ont abouti directement aux chambres à gaz, a été rendue possible par l’inscription de tous au registre de l’AJB (Association des Juifs de Belgique, mise en place par les nazis). Il aura alors suffi à la Gestapo de boucler, en une seule nuit, le quartier, maison par maison, munis des adresses répertoriées sur toutes les

fiches, en frappant à chaque porte.

Aujourd’hui que le vent a soufflé autour le Place du Jeu de Balle, et que tout s’oublie, que d’autres vagues d’habitants sont venus avec des histoires totalement différentes, les deuxièmes et troisièmes générations tentent de

renouer des fils de leur histoire. Les derniers rescapés encore vivants, viendront raconter comment ils ont

vécu cette rafle.

Leurs enfants cachés livreront aussi témoignage, portant la mémoire de leurs parents.

L’été 42, met sur la scène le partage de mémoire avec les habitants d’autrefois et les habitants actuels du quartier des Marolles.

L’été 42,Rafle dans les Marolles

Le synopsis

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Les histoires

A travers les témoins eux-mêmes, ou des comédiens passeurs de mémoire, voici les histoires de ceux qui les ont racontées :

• José Gotovitch• Inge Schneid• Les Samelson

• Jacky Zimmerman• Martine Goldstein

• Maurice Pioro• Les Goldberg

• Nathan Goldman• Les Kentos

• Herman Nowak• Les Gelender• Les Cysinger

• Jean Pierre De Vos

L’été 42, Rafle dans les Marolles, c’est :

Une pièce de théâtre / témoignage, présentée du 22 au 24 février 2018 et du 1er au 3 mars 2018 à l’Espace Magh.

Une émission radio : un coffret de 6 CD L’été 42: rafle dans les marolles, un docu-mentaire de création radiophonique ©Rémy Production.

Des parcours découverte dans le quartier : les pavés de mémoire, les lieux dits.

Une exposition de témoignages sonores présentée au Centre Culturel Bruegel.

Référez-vous à l’annexe 3 pour la présentation descriptive du spectacle.

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Les fiches pédagogiques

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Les enfants cachés

Les enfants cachés et la solidarité d’une communauté.

Les caves de Charles Buls, retranscription d’un témoignage récolté :

La directrice de l’école : Voilà ! Ici je vous mène vers les caves de l’école Charles Buls, qui étaient en fait à l’époque, durant la deuxième guerre mondiale, deux écoles. Ici on est dans la partie de l’ancienne école des filles où il y a en sous-sol toute une galerie de caves qui sont à la base prévues pour le stockage d’archives. Ce sont toutes des petites pièces. En fait, ces caves ont été d’une grande utilité, puisque spontanément, les institutrices de ce côté-ci et les insti-tuteurs de l’autre côté, descendaient systématiquement les enfants d’origine juive dans ces caves là pour les cacher en cas d’alerte, en cas de danger et donc il y a énormément d’enfants qui sont passés par ici parce qu’on savait que les enfants étaient protégés dans ces caves et je vais vous les montrer !… Dans l’histoire de l’école, on raconte que des instituteurs se sont vraiment mouillés, enga-gés pour cacher nombre d’enfants ici, dans ces caves-ci. Tout ça est écrit dans les archives de l’école.Ces cahiers d’archives disent que c’était un quartier qui était connu pour abriter de nombreuses familles juives et les enfants y venaient à l’école, et les parents savaient que les instituteurs étaient collaborants et qu’ils étaient plus ou moins à l’abri avec ces enseignants-là.…Voilà on vit ensemble ICI.

Les juifs qui auront été soustraits à cette rafle, l’ont été grâce à une chaîne de solidarité tissée par les voisins non-juifs, ce qui n’a pas eu d’équivalent dans d’autres quartiers.

Les Marolles sont un lieu très particulier dans la ville, où la solidarité s’exprime particulière-ment : • La Bataille de la Marolle – 1968 (contre l’extension du Palais de Justice qui aurait dé-truit l’habitat)• NO Parking – 2016 (contre un parking sous la place du Jeu de Balle)

Ensemble nous sommes plus forts…

Quelle est la raison pour laquelle ce quartier, en particulier, démontre une telle solidarité ?

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L’évolutionurbaine

Le quartier des Marolles a subi une évolution urbanistique à travers les années. Référez-vous au site www.lesmarolles.be pour l’histoire de ce quartier.

Un mot d’ explication

Parcours dans le quartier à la recherche des pavés de mémoire.

Objectif Prendre conscience du nombre de familles concernées dans le quartier.

ConsignesBalladez-vous dans le quartier des Marolles grâce au plan de la situtation des pavés de mé-moire en annexe 1. Répondez aux questions suivantes Quels sont les bâtiments qui existent encore? Quels sont ceux qui ont disparu? Quel est leur changement d’affectation?

Proposition d’activité

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Le passage demémoire

Choix d’une histoire en fonction de la proximité d’un lieu-dit avec l’adresse de l’école, ou d’un élève.

Découverte de la ligne du temps : le milieu de XXe siècle c’est l’âge de mes grands-parents, arrière-grands-parents, ...

En 1942 où était ma famille ? Etait-elle en sécurité ?

A-t-elle vécu la guerre ?

Qu’est-ce qu’on m’en a raconté ?

Les histoires de ma famille remontent jusqu’à quel moment ?

La mémoire se partage comment aux générations suivantes ?

Pourquoi la mémoire se perd-elle ?

Qu’est-ce que je peux y changer ?

Est-ce nécessaire ?

Pourquoi ?

En annexe 2: la liste des lieux dits et leurs histoires.

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Les réfugiés d’hieret d’aujourd’hui

Une histoire. Deux vies. 70 ans d’écart.https://www.youtube.com/watch?v=a3YUalRPZTQ

Les juifs ont fait l’objet d’un plan d’extermination lors de la seconde guerre mondiale. Avant cela, le peuple juif a été persécuté durant de nombreuses an-nées.

Les raisons de la persécution sont souvent le simple fait d’être différent :

- Être juif- Etre homosexuel- Etre Tutsis- …

Quelles sont les persécutions aujourd’hui ?

- Kurdes en Irak et en Turquie- les juifs- les chrétiens coptes- ....

Pourquoi la différence fait-elle peur ?

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Annexes

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Annexe 1Documents Annexes

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Listedespavésdemémoire

Pavésplacésàcejour.

1. RuedesTanneurs:45,90,92,155,186,170,2. RueduLavoir:373. Ruedel’Economie:374. RueduChevreuil5. Rued’Accolay:11,206. RueBlaes:1457. RueHaute:313,47,49,60,618. RueduPoinçon(faceàl’Espacemagh)9. RuedelaPrévoyance10. RueSaintGhislain:5311. RueduMiroir:3512. RueNotreSeigneur:5

40pavésdemémoire.Cequimontrelenombreconséquentdejuifsquiyonthabité.Ainsiquelesfamillesencorevivantes,concernéesparcettemémoire.

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Annexe 2Documents Annexes

Annexe 3 – liste des lieux dits et leurs histoires Habitants actuels des 79, 77, 75, 81,140, 155, 191 de la rue des Tanneurs : sont issus de l’immigration maghrébine et espagnole Le 45, rue des Tanneurs, est habité par un médecin Bâtiment des archives de la ville de Bruxelles au 65 de la rue des Tanneurs Bâtiment du Centre d’Entreprise de la rue des Tanneurs : dénommé « Ateliers des Tanneurs, 58, rue des Tanneurs, autrefois, Palais du vin. Le Centre Breughel : 247, rue Haute (aujourd’hui 1F rue des Renards) En face : les magasins de confections, fermés par les nazis. Nathan Goldman, rescapé, ayant habité là, nous donne à lire les cartes postales envoyées par sa mère avant le transport pour les chambres à gaz. Ecole centrale d’enseignement secondaire ; 41, rue des Tanneurs : plusieurs pavés de mémoire. Le Centre-Médico- Social de la rue des Tanneurs : Entr’aide des Marolles, 169, rue des Tanneurs pour la Baronne Van Derelst. Habitants actuels du 37, rue du Lavoir : issus de l’immigration maghrébine Habitants actuels du 7, du 20, et du 22, rue de la Querelle : Une cité sociale en HLM. Le numéro 22 n’existe plus. Habitants actuels du 3, rue du Miroir : issus de l’immigration maghrébine Un HLM L’école communale du 86, Boulevard du Midi : L’école 6 devenue l’Ecole Charles Buls : des enfants juifs cachés dans les caves. La Maison des Tramway men du 18 de la rue du Poinçon devenue « L’espace Magh ». Le garage de la rue Terre Neuve, autrefois local de « La Gordonia » Témoignage de Madame Poznanski, fille d’un cordonnier de la rue Pieremans. L’ancienne synagogue de la rue De Lenglentier. Plus rien, sauf une plaque : « Hier stond een synagoog, 1906 – 1959 ». Au numéro 18 : un bâtiment en pleine reconstruction.

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Le 225, rue Blaes « Aux cent mille rouleaux ». Au 36, rue des Capucins : la maison du fils d’un juste parmi les nations / la famille Vos.

Le 22 de la rue de la Querelle, fut la maison de la famille Weinstein, déportée ; puis le lieu du Commandement allemand. Là où ont été construites les cités sociales (HLM), se raconte l’évacuation par les toits de la famille Gotovitch (José Gotovitch, historien de la seconde guerre mondiale). La maison est habitée actuellement par un jeune peintre qui montrera ses œuvres mais aussi le cadre avec la photo du magasin de vêtements de l’époque, qu’il viendra apporter les soirs de représentations jusque sur la scène. Au pied de la Chapelle des Brigittines (devenue centre d’art contemporain), se trouvait le lieu de stationnement des camions nazis pour les rafles. Rue des Minimes : le quartier général de la Gestapo. Liste des arrestations et plan de descente sur le quartier.

Le pourquoi de ces lieux

L’angle de la rue Blaes, de la rue de la Querelle et de la Vosseplein, est le lieu principal de la rafle. Le Centre médico-social était autrefois la Maison de l’Entraide catholique, dirigée par la Baronne Marie-Thérèse Vanderelst (surnommée la Baronne des Marolles), lieu essentiel de sauvetage des Juifs poursuivis. La rue des Tanneurs est la rue principale de tous les ateliers des artisans juifs. C’est aussi la rue d’un journaliste israélien ( Jacky), rescapé de la rafle des Marolles. La rue De Lenglentier est celle de l’ancienne synagogue. Des ouvriers y travaillent actuellement. La plaque de la synagogue vient d’y être apposée. Le 140 de la rue des Tanneurs, était le lieu de la Famille Zimmerman. La Maison de Léa Guterman est celle qui fait face aux Brigittines. Son père possédait un atelier de tailleurs, disparaissant ensuite dans la clandestinité. Après la guerre, elle revenue y habiter. De la rue du Miroir à la rue du Lavoir : se trouvaient les petits commerçants juifs qui ne pouvaient se payer ni les loyers de la rue Haute, ni ceux de la rue Bléas. A la rue du Miroir, au lieu des déportés, se trouve aujourd’hui une brasserie artisanale. Les propriétaires vont y apposer une plaque de mémoire. La rue Haute abritait « L’orchestre rouge », là, où jusqu’il y a peu, était situé « Le roi du caoutchouc ». L’orchestre rouge fut une organisation majeure de la Résistance. Et au 129 de cette même rue Haute, était le « Fonds de secours des commerçants juifs ». L’orchestre rouge a suscité un livre resté célèbre. La rue du Poinçon, ancienne maison des tramways, fut le lieu des activités culturelles juives et d’émigrés espagnols. Le 225, rue Blaes, aux « Cent mille rouleaux » (magasin de décoration et de papiers à tapisser – toujours existant), fut le lieu des exodes et des entrées en clandestinité. Et aussi, la maison habitée par la famille Pioro (rue de la Prévoyance), pendant la guerre, jusqu’à la déportation. Maurice Pioro fut alors un adolescent, d’abord caché dans une mansarde, puis engagé dans la Résistance. Rescapé de Dachau, à la libération, il créera un atelier de maroquinerie à la rue de la Prévoyance. Son récit concentrationnaire est consigné dans un petit livre, intitulé « Mes 999 jours en enfer ». Il a été enregistré par Richard Kalisz avant qu’il ne décède très récemment. Par ailleurs, la famille Koniecpol y logeait également

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Annexe 3Documents Annexes

Parcours documentaire et scénique / sonore et théâtral.

Introduction

Le soir du 3 septembre 1942, à 20h30 précises, s’est déclenchée la grande rafle des juifs qui habitaient les Marolles.Quatre mille juifs vivaient dans ce quartier traditionnel de Bruxelles.La rue Blaes, la rue de la Querelle, la rue des Tanneurs, la rue De Lenglentier, la rue du Poinçon, la Place du jeu de balle, la rue des Renards, la rue Terre Neuve, la rue Haute, autour de la chapelle des Brigittines, la rue du Lavoir, la rue du Miroir et d’autres rues adjacentes, connaissaient une intense activité, investie par des artisans et petits commerçants juifs venus d’Europe de l’Est. Si bien qu’un véritable « shtetl » (petit village juif) s’était reconstitué au milieu de l’îlot le plus populaire de la capitale.Le « ketje » trouvera un surnom à ces émigrés installés : « les smouzin ». La connotation en est largement ambiguë, car si elle est affective, rendant compte d’une familiarité et d’une proximité, elle est aussi raciste…smouz, maus, muis…cela veut dire souris !Cette donnée, d’un ghetto dans le ghetto, a été oubliée. Il a fallu le livre très récent de Joost Loncin pour la remettre en lumière, ainsi que la première commémoration qui s’est tenue il y a deux ans, à la Porte de Hal, qui a été rééditée derniè-rement en septembre 2017.En outre, il faut signaler, que le Quartier général allemand, responsable de l’organisation et de la réalisation planifiée de cette razzia, aidée par des administrations belges, suite à la constitution du registre des juifs, avait ses assises dans les Marolles : à la rue des Minimes.A contrario, les juifs qui auront été soustraits à cette rafle, l’ont été grâce à une chaîne de solidarité tissée par les voisins non-juifs, ce qui n’a pas eu d’équivalent dans d’autres quartiers.On notera que les habitants des 81, du 79, du 77 et du 75 de la rue des Tanneurs étaient juifs et ont été déportés. Cette rue a abrité depuis longtemps - aux numéros précités - des institutions importantes. On y trouve aujourd’hui le Théâtre des Tanneurs.Quant à la rue du Poinçon, qui se trouve à la frontière du quartier, elle a connu la famille Pioro, la famille Neuman et l’an-cienne maison des tramways (arrestation en 1939 de nombreux juifs et de combattants de la guerre d’Espagne), devenue depuis L’Espace Magh.Quelques enfants cachés ont survécu. L’un d’entre eux, devenu Israélien (Jacky), est revenu à Bruxelles, récemment, et a pu raconter ce qu’il savait de son histoire et de l’Histoire.Récemment, grâce à une recherche minutieuse rassemblant les témoignages, les documents écrits (littéraires ou artis-tiques) et photographiques, nous racontant les faits, rue par rue, maison par maison, personne par personne, on a la possibilité de restituer des parcours concrets, instructifs, de les enregistrer et de les représenter.Il faut mesurer que sur 220 habitants juifs de la rue des Tanneurs, 130 ont été déportés et exterminés.

Note d’intention

Nous proposons de les donner à entendre et à « entrevoir » au Théâtre, en partie par fragments, (car dans une mémoire très incertaine), et également dans les différents lieux qui ont abrité, un moment, plusieurs disparus. Ce sera un périple en lien avec les habitants actuels, dans leur domicile (ce qui constitue, en même temps, un documentaire sur ces habitants, en majorité belgo-maghrébins et des artistes en situation précaire), mais aussi dans les écoles à proximité et dans les bâti-ments tels que les Archives de la ville de Bruxelles, le Centre d’Entreprises, le Centre Bruegel, à l’école qui fait le coin avec la rue des Tanneurs et dans la salle de théâtre (L’Espace Magh) situé dans le quartier.. La création sonore de cet événement tragique, et de leurs héritiers, est liée au projet de montée sur la scène des habitants d’aujourd’hui, en dialogue avec le metteur en scène. Ils décriront eux-mêmes ce qui s’est passé dans ces maisons d’autre-fois. Des textes d’époque seront dits au micro, ceux qui font partie de l’histoire des habitants de leur maison, ceux d’autrefois, et aussi leur propre histoire, celle qui entre en résonnance avec ce passé occulté. Des objets conservés de ce passé, et du massacre, auront une place fugitive et démultipliée sur la scène, dans des clairs obscurs fantomatiques où viennent s’inscrire les comédiens (voix en direct, mains, pieds, visages Et , pour chaque témoin, un objet conservé de ce passé.

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L’espace théâtral servira de Centre et de Colonne vertébrale, avec ses vidéos minimalistes, diffusant seulement, à chaque fois, en plans fixes, la façade des maisons en 1940 et en 2015. La scène sera peuplée de vieilles chaises en bois brun sombre, avec sur leur siège des haut - parleurs, de petite dimension, répercutant aussi les témoignages du réel. Sur la scène deux comédiens pour les textes écrits comme les dernières lettres et les billets laissés aux enfants, jetés depuis les trains de la déportation. Cette mise en ondes, cette mise en espace (le visuel doit être réduit au minimum, opérant par signes), et cette montée sur scène me paraissent fondamentales dans la mesure où l’oubli fait son œuvre, chaque jour davantage, dans la mesure où plus personne ne sait ce qu’il y avait avant-guerre : à savoir, une vie juive dans les Marolles. Et surtout parce qu’elle met le doigt sur ce qui s’est passé ici, comme l’indique maintenant le rapport du CEGES intitulé « La Belgique docile » (qui a mis en évidence la passivité des administrations belges). Notre démarche dit que cette mémoire n’est représentable que par signes, et surtout pas de manière réaliste.Par contre, la venue des habitants sur scène montre une mémoire vivante à l’œuvre.« L’été 42 : Rafle dans les Marolles », sera constituée de fragments de récits, de diffusion de voix, et de textes d’époque, selon des variations, non chronologiques, complétées à tout moment, d’une suite de visites dans des espaces réels et de tentatives balbutiantes de « représentation ». Nous y parlons d’une présence-absence fantomatique et d’une mémoire trouée, absente…vide. Ou encore du chaos des mémoires affectives. Et surtout d’une transmission problématique, obsessionnelle, qui à peine évoquée, s’évanouira aussitôt. Car la mémoire est toujours à recommencer. A jamais transformée, tantôt défigurée, tantôt restituée en des sens très différents de ce que les historiens peuvent nous en dire.

Ce recommencement perpétuel est signifié par l’incessant retour au théâtre, à savoir à la case départ, au lieu de l’imagi-naire et du symbolique..

Il y a quelques années, alors que je réalisais pour la scène, « Quelque chose d’Anne Frank », et que je tentais de mettre sur pied des animations dans les écoles, j’ai été sensibilisé aux questions suscitées par cette rafle sans précédent, au recouvrement total de cette mémoire, et même à ce fait bouleversant, à savoir l’impossibilité d’enseigner la Shoah dans une partie importante des écoles de la capitale.Ce fait inquiétant s’est confirmé davantage aujourd’hui.

Il faut donc revisiter le problème, surtout depuis la montée du fondamentalisme religieux. Mais, également, en regard de la modernité assassine de toute mémoire. Se sont alors réalisés les repérages (pour les enregistrements et pour les dia-logues avec les habitants) afin d’élaborer ce dossier. Rien que ces repérages constituent une saga instructive, qui incite à aller plus loin. La résistance au sujet est parfois pénible, parfois surprenante, mais donne, aussi des paroles utiles et si-gnificatives. Des portes se ferment, mais d’autres s’ouvrent de manière totalement inattendues, pour un voyage ininter-rompu, vers d’autres portes qui en appellent encore d’autres : soudain, une porte de maison s’ouvre pour la présence et la parole d’un « juste parmi les nations », en plein cœur des Marolles. C’est une visite sans fin, vertigineuse, sans fond..Une autre, nous transmet trois cartes postales envoyés depuis la Caserne Dossin par une mère à son enfant, lui disant : « tout va bien, je reviens ». L’adulte, qui fut alors caché comme enfant, nous dit : « Elle n’est jamais revenue, et si j’ai pu être sauvé c’est parce qu’elle a évité de me reconnaître comme son enfant ». Il ajoute (dira le comédien) : « c’est une plaie impossible à effacer car j’ai cru alors qu’elle me reniait ».

Dramaturgie et mise en scène / descriptif

Du document aux signes, et, de chaque signe à chaque maison / Corps du documentaire et de la présence théâtrale / Fiction et réalité. Dans l’ombre, en voix murmurées et parfois à voix haute, les habitants donneront présence aux lambeaux de témoi-gnages. Des enregistrements de documents constituent également des repères. Les lieux seront habités de bruits et de phrases morcelées. Les habitants actuels nous recevront, nous parleront d’eux-mêmes – selon leurs disponibilités - et comment ils accueillent la mémoire de ceux qui les ont précédés, avec leurs questions, leurs propres interrogations. Les refus d’accueillir cette mémoire, divisée et effacée, seront, également, enregistrés et représentés. Ainsi que mon obsti-nation à réintroduire ce passé occulté. A lui conférer une présence scénique. C’est le geste de transmission qui compte avant tout. Chaque habitant visité se positionnera, acceptera, ou refusera d’accueillir, ou non, ce morceau de vie qui l’a précédé. Les repérages effectués donnent déjà des indications éclairantes.Le rôle particulier du Théâtre: il sera arpenté par le metteur en scène (parfois par le Directeur) comme un espace presque vide. Sur le mur du fond, celui-ci, aidé par le Directeur et son équipe de régie, viendront réaliser très progressivement un entassement d’objets, de vieux livres, de photographies, sorte d’étal du vieux marché. Ceux-ci, sortant des caisses de rangement, seront décrits à voix haute et utilisés petits à petit, pour meubler l’espace, faisant de celui-ci une véritable scénographie de la mémoire dispersée et piétinée. Ces objets et photos agrandies seront ceux et celles citées par les

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témoins. L’effet d’accumulation et de série sera volontaire. Au centre de la scène : une porte monumentale qui signifie toutes les portes.Par exemple, la fille d’une déportée de la rue des Tanneurs, nous parle du seul objet qu’elle a retrouvé venant de sa famille : 3 verres à vin qu’elle a pu conserver jusqu’à ce jour de décembre 2015. L’actuel habitant, accepte de les exposer en son appartement pour la visite du public lors de l’une des représentations. De retour au théâtre, on voit les comédiens qui réalisent sur la scène « la multiplication des verres ». C’est un long moment de silence, puis la reprise du récit du témoin (doublé par la voix des comédiens) dans l’espace du théâtre.Le Théâtre est ainsi le « port d’attache », le point de départ et le lieu central du cauchemar, évoqué par bribes, où cette guerre exterminatrice vient s’amarrer, se confrontant au présent de manière cyclique. Il est superposé des récits des habitants actuels avec leur propre vécu contemporain, qui n’a rien à voir avec ce passé criminel. Cette mémoire restera donc difficilement restituable, mais elle sera en dialogue avec la vie des habitants d’aujourd’hui. Parfois, les récits d’au-trefois, répercutés par des haut –parleurs, de plus en plus lointains, auront une telle réverbération qu’ils en deviendront inaudibles. Parfois, ils seront transmis en direct par des habitants volontaires, parfois relayés par les comédiens.Il s’agit ainsi d’un partage de mémoire et non de ce qu’on appelle parfois « le devoir de mémoire ».De plus, on soulignera la grande transformation actuelle de toute la rue des Tanneurs : démolitions spectaculaires et constructions de nouvelles cités sociales. A faire exister par les bruits et les ouvriers. Dans un rythme continu répétitif.

Forme et contenu du récit

L’école Charles Buls monte sur scène pour apprendre et interpréter le chant emblématique yiddish de l’apprentissage de l’alphabet.

« Oyfn priptichik, brent a feyerlUnd in stub is heysUnd de rebbe lernt kleine kinderleDem Aleph- beiz.”

Ils reçoivent le plan du quartier où figurent les noms, les adresses (établies par la gestapo) des personnes à rafler. Ils lisent le plan à voix haute. Les comédiens également. Ils précisent qu’ils ne sont au courant de rien et informent des dates de leur arrivée ici. Il est demandé aux spectateurs de lire aussi à voix haute, la même liste.Un comédien traduit le chant :

« Dans l’âtre, un feu brûleEt dans la maison, il fait chaudUn rabbin enseigne aux enfantsLes premières lettres de l’alphabet. »

Il donne le nom de l’auteur : Marc WarshawskyAssis sur une des chaises restée vide, André Reinitz, joue cet air sur son accordéonLe deuxième comédien chante les couplets.On dévoile, à l’arrière, d’autres chaises pétrifiées par la chaux : des enfants blanchis, momifiés (placés par les comé-diens), dorment sur les chaises. Je dénombre, avec des habitants présents, les pavés de mémoire qui ont été placés sur les trottoirs. Sortie, jusqu’au bout de la rue des Tanneurs. Un habitant nous reçoit : il a déposé sur sa table, trois verres, reçu de la fille d’une déportée qui habitait là en 1942. Il raconte ce qu’il sait. Cet objet est le seul hérité de la mère déportée. Il a été oublié par les nazis. Un comédien poursuit la narration.Retour au Théâtre : la multiplication des verres. Dans l’obscurité, la lumière trop forte d’une nappe blanche et des mains qui placent les verres. Scène muette. Persistance de la lumière des verres.Un comédien raconte l’histoire du pavé déplacé : la négociation, le compromis.Sur une chaise, Jean Pierre Vos( habitant de la rue des Capucins), vient déposer un cadre avec la mention « Juste parmi les nations », le cadre reçu par son père et sa mère pour le sauvetage d’une famille juive, et, donc son sauvetage. Sur la porte placée au centre de la scène, le numéro de sa maison, rue des Capucins, aux Marolles. Il raconte leur histoire et la sienne.Un des comédiens est venu se placer dans le public : il distribue les paroles de la chanson « Oyfn pripitchik » pour son apprentissage (phrase par phrase) du refrain.

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L’accordéoniste accompagne chacune des propositions du poète. En Yiddish et en traduction française : 8 lignes. Une scène : la durée d’une leçon

La vidéo diffuse et rend visible sur la porte de la scène, le no 133, rue Haute. Voix de téléphone depuis Israël. Nathan Goldman, qui y habite actuellement, envoie sur l’ordinateur trois cartes postales conservées. Il raconte : sa mère à la Ca-serne Dossin qui les a postées, trois jours avant d’être déportée et assassinée immédiatement dans les chambres à gaz.Alternativement, les deux comédiens déchiffrent : « On m’a tout pris. Ne pas répondre. Ne pas perdre courage.Très chers parents, je suis bien. Jacubowicz se porte bien. Ne vous inquiétez pas pour moi. Tachez de placer l’enfant au plus vite(…) Je suis heureuse que je n’ai pas pris l’enfant avec moi. On ne m’aurait pas relâ-chée parce qu’il y a beaucoup d’enfants ici avec leur mère. » Caserne Dossin, le 2 août 1942. Il dit : « j’avais cinq ans, elle m’a renié pour me sauver. Je ne l’avais pas compris et, encore aujourd’hui, ce reniement m’est resté une plaie ouverte ».

A suivre.

Conclusion

Bientôt, Auschwitz nous deviendra aussi lointain, aussi illisible, que la Guerre de Troie. Alors, nous aurons comme guide un Homère aveugle et balbutiant. Faisons en sorte que, tel Homère, notre aveuglement puisse nous donner à voir.

Nous vivrons et entendrons un parcours possible –impossible, mais inépuisable, traçant les cercles sonores d’un piétine-ment ou d’une avancée incertaine et sans fin.

Mais pas absolument : cette spirale ne peut cesser d’exister, nous interpellant sur le « comment faire » et pourquoi il de-vient indispensable de sonner, de frapper aux portes closes, de les ouvrir, d’ouvrir toutes les portes, si nous voulons, non pas que « justice soit faite », mais que mémoire soit rendue.

Un final en inventaire

Un groupe compact sur la scène, devant les chaises, éclairé par l’arrière.Une image forte en contre-jour qui transforme le groupe en un bloc lumineux d’ombres noires.Le tulle tombe sur le sol dans un fracas d’orage et de démolition d’un immeuble du quartier : l’image alors est nette. Chaque habitant est venu s’asseoir sur les chaises, prenant sur ses genoux, un objet, un tableau, une trace matérielle : ils portent la Shoah.

Matière dense, balbutiante, souvent fantomatique, faite des récits des rescapés, dont la durée se justifie par l’ampleur de l’investigation, par la superposition des traces d’hier et des réalités contemporaines. Par l’ampleur de la recherche et les difficultés sans cesse rencontrées pour mettre sur pied ce parcours et pour en mettre en scène les signes. Une esthé-tique voulue du fragment. Par le parcours, cent fois recommencé, cyclique, de la salle du Théâtre aux lieux dits, et inversement, nous parlons d’avant - hier de manière contemporaine, d’une lutte qui ne l’est pas moins.

Scénographie

C’est une salle de théâtre qui doit nous apparaître solitaire. Trente chaises en vieux bois sont alignées en un bloc de 5 rangées sur 6. Serrées les unes contre les autres. Ces chaises font face aux spectateurs.Une grande porte est placée au centre de la scène : les numéros des habitations et des déportés y sont projetés de récit en récit.Ce sol est jonché de projecteurs, comme des âmes mortes, comme des cadavres, comme des débris d’un bombardement.C’est un paysage sinistré.Cependant, un néon à l’entrée. Ou une lampe bleue. Seulement pour l’entrée et les sorties.

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Peu de projecteurs en hauteur.C’est un théâtre dévasté, mort, qui ne demande qu’à revivre.Et que se remet à vivre.Les comédiens useront souvent de lampes de poches pour déchiffrer leurs textes comme des messages clandestins. Le plus souvent, on ne voit que leurs mains qui placent et déplacent les tableaux, les photos, les objets ou les lampes de la mémoire : comme les lanternes rouges ou les lumières étincelantes venues des verres à vin. On aura compris que c’est une nuit noire, dont les lueurs sporadiques ont la fragilité et la précarité de la flamme d’une allumette. C’est une flamme d’allumette qui sera l’image symbolique de cette intervention théâtrale.Ces mains, sans visages, mais doués de parole, sont ce qu’il nous reste et ce que nous transmettons d’humanité.

Richard Kalisz

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Pour conclure ce dossier pédagogique, nous vous conseillons de consulter les oeuvres suivantes si vous souhaitez appronfondir les thématiques du spectalce Été 42: rafle dans les marolles.

Sur la déportation des juifs

• L’orchestre rouge, Gilles Perrault - Fayard 1968

• Mes 999 jours en enfer, Maurice Pioro - Bruxelles: plus-value 2008

• La Belgique docile - Rapport du CEGES

Sur le quartier des marolles

• Exil aux Marolles, Inge Schneid - Couleur livres/ coll. je 2009

• Les gens du quartier, Jean Harlez – petits métiers dans les années 50http://www.dailymotion.com/video/x59aeb

• La Bataille de la Marolle – documentaire de Pierre Manuel et Jean-Jacques Péché (1968) dans le cadre de l’émission faits divers - RTBF

• http://sofei-vandenaemet.skynetblogs.be/marolle/

Pour aller plus loin

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Sources• https://memoiredelashoah.weebly.com/les-enfants-cacheacutes.html

• https://fr.wikipedia.org/wiki/Enfant_cach%C3%A9

• http://www.infomigrants.net/fr/post/4761/enfant-juif-cache-pendant-la-guerre-avec-les-migrants-l-histoire-se-repete

• www.lesmarolles.be

Ce dossier pédagogique a été réalisé par le centre culturel Bruegel et l’Espace Magh.Octobre 2017.

CENTRE CULTUREL BRUEGEL1F, rue des renards - 1000 Bruxelles

02/ 503.42.68 - [email protected] - www.ccbruegel.be

CENTRE CULTUREL ESPACE MAGH 17, rue du Poinçon - 1000 Bruxelles

02/274.05.10 - [email protected] - www.espacemagh.be

ASPECTS PRATIQUES

Dates du spectacle : du 22 au 24 février 2018 et du 1er au 3 mars 2018.Lieu : Espace Magh, Rue du poinçon, 17 - 1000 Bruxelles.Prix : 6€/élève (professeurs invités).Public cible : à partir de 12 ans.