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A106 16 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012 Justification.— L’initiation tabagique débute essentiellement dans l’adolescence ; les enseignants du secondaire jouent un rôle impor- tant dans l’éducation de ces adolescents, d’où l’intérêt d’une évaluation sur l’attitude et la connaissance des enseignants sur le tabac et ses méfaits sur la santé. Méthodologie.— Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive qui s’est déroulée sur une période de 3 mois allant du 06 janvier au 02 avril 2010, incluant les enseignants du secondaire exerc ¸ant régulièrement dans la ville d’Abidjan. Résultats.— Durant cette période, nous avons interrogé 201 enseignants. La moyenne d’âge était de 39 ans. La préva- lence du tabagisme était de 10,4 % avec une consommation moyenne de 10cigarettes par jour. L’âge moyen de l’initiation tabagique était de 19 ans avec des extrêmes de 16 et 35 ans. Les enseignants du privé (62 %) fument plus que les enseignants du public. La curiosité et le mimétisme étaient les principales motivations de l’initiation tabagique (71,4 %). S’agissant des connaissances, le cancer broncho-pulmonaire était le plus connu (73,3 %) et la nicotine était la substance la plus citée (93 %). On note des taux élevés de fausses réponses. Conclusion.— La prévalence du tabagisme des enseignants est faible par rapport au tabagisme des élèves à Abidjan. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.346 285 Tabagisme chez le personnel de santé à l’hôpital MY Youssef I. Id Ahmed , H. Moubachir , I. Nayme , K. Marc , M. Soualhi , R. Zahraoui , J.E. Bourkadi , J. Benamor , G. Iraqui Service de pneumo-phtisiologie, hôpital MY Youssef, Rabat, Maroc Le lieu de travail est une source importante d’exposition environ- nementale à la fumée de tabac d’où l’adoption de lois interdisant le tabagisme dans les lieux publics, notamment les hôpitaux. Nous avons effectué une étude à l’hôpital Moulay Youssef de Rabat afin de déterminer la prévalence du tabagisme chez le person- nel, les habitudes tabagiques des sujets fumeurs, l’attitude du personnel face aux problèmes liés au tabagisme et la concep- tion de son rôle d’éducateur face à des fumeurs. Il s’agit d’une étude prospective menée du mois de mars au mois de juin 2010, au sein du centre hospitalier universitaire de l’hôpital Moulay Youssef de Rabat. Le nombre de personnel recensé à l’hôpital Moulay Youssef (CHU) est 193. Le taux de participation était de 87 %, avec une nette prédominance masculine. Nous avons retrouvé 13,69 % de fumeurs, 7,14 % d’ex-fumeurs et 79,17 % de non-fumeurs. Chez les fumeurs, la tranche d’âge la plus touchée était située entre 40 et 49 ans, l’âge de début du tabagisme était de 17 ans, avec des extrêmes d’âge variant entre 12 et 30 ans. Le nombre moyen de cigarettes consommées par jour était de 11 cigarettes par jour. Parmi ces fumeurs, 78% avaient tenté d’arrêter de fumer et l’arrêt volontaire sans aide médicale était la méthode la plus utilisée. Parmi le personnel étudié, 69 % connaissaient la loi anti tabac, 77 % d’entre eux abordaient les problèmes liés au tabagisme avec les malades et enfin 82 % du personnel étaient partisans d’un hôpital sans tabac. En conclusion, le personnel soignant marocain doit prendre conscience de son rôle crucial d’éducateur et de son devoir d’implication dans la lutte contre le tabagisme. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.347 286 Tabagisme féminin à propos de 122cas K. Ouattara a , D.N. Soumare a , A.N. Gbetnkom a , B.F. Sissoko a , Y. Toloba a , O. Mbaye a , S. Diallo a , S. Doumbia b a Service de pneumologie, CHU du Point G, Bamako, Mali b Département de santé publique, FMPOS, Bamako, Mali Le tabagisme est l’une des principales causes de mortalité évitable, il est source de diverses morbidités. Le tabagisme féminin est de plus en plus d’actualité. But.— Déterminer les caractéristiques du tabagisme féminin dans les boîtes de nuit, bars dancing et restaurants de Bamako. Méthodologie.— Il s’agit d’une étude transversale descriptive sur le tabagisme, réalisée du 1 er décembre 2010 au 31 mars 2011 sur des sujets féminins résidant dans le district de Bamako et fréquentant les lieux de distractions nocturnes. Résultats.— Le tabagisme était retrouvé dans 23,3 % avec un âge moyen d’initiation de 20,9 ans motivé par le mimétisme dans 33,6 %, le stress et choc émotionnel dans 32,8 % des cas. La cigarette était le mode d’intoxication le plus retrouvé avec 97,5 % et une consom- mation quotidienne de 5 à 10 cigarettes dans 34,4 %. Le tabagisme était retrouvé chez les amis des fumeuses dans 78,4 %. Le sevrage avait échoué dans 59 % des cas et était motivé dans 58,3 % par une raison de santé dont la grossesse. Les professions les plus touchées par le tabagisme étaient les professionnelles du sexe dans 20,7 %, les serveuses et les étudiantes avec 17,1 % chacun. La consomma- tion d’alcool occasionnelle ou régulière était associée au tabagisme dans 81 % des cas. Conclusion.— La lutte contre le tabagisme féminin doit être syn- chrone à la lutte contre l’alcoolisme tout en ciblant les professions exposées. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.348 287 Tabagisme chez l’étudiante à la faculté d’Oran: enquête N.M. Lekehal , B. Ziane , Y. Berrabah Service pneumologie « B », CHU d’Oran, Oran, Algérie Objectif de l’étude.— Le but de notre enquête est de confirmer que la catégorie sociale la plus touchée par le tabagisme féminin en Algérie est la plus instruite et de mettre l’accent sur les principales caractéristiques de ce dernier. Méthode.— Étude épidémiologique transversale à recueil longitudi- nale basée sur un questionnaire anonyme (15 questions) auto-établi destiné aux étudiantes (18 à 25 ans) de différentes filières. Le recueil s’est fait après 5 jours avec un taux de participation de 78,2 %. La population consernée a compris 63 % d’internes ; 37 % d’étudiantes résident à Oran. Résultats.— La prévalence du tabagisme chez la population concer- née : 20,3 %. La durée moyenne du tabagisme de nos étudiantes est de 3,44 année. 44,44 % consomment d’autre substances en plus du tabac (hachich, alcool, tranquilisant). 33,3 % n’ont jamais essaye d’arrêter de fumer. Discussion.— On confirme par notre enquête que la prévalence aug- mente avec le niveau d’instruction de la femme. L’éloignement familial, et la liberté individuelle semble être également à l’origine de cette prévalence plus élevée. On déduit que malgré les compagnes anti tabac ; l’industrie via les messages publicitaire a su garder à la cigarette un goût de plaisir et rébellion contre les mœurs. Conclusion.— Devant un tabagisme féminin croissant en raison de ses spécificités ; Il est malheureux de constater que la prévalence du tabac chez la femme algérienne est plus importante chez une catégorie sociale plus instruite tout le contraire chez l’homme à notre époque. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.349

Tabagisme chez le personnel de santé à l’hôpital MY Youssef

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abagique était de 19 ans avec des extrêmes de 16 et 35 ans.es enseignants du privé (62 %) fument plus que les enseignantsu public. La curiosité et le mimétisme étaient les principalesotivations de l’initiation tabagique (71,4 %). S’agissant des

onnaissances, le cancer broncho-pulmonaire était le plus connu73,3 %) et la nicotine était la substance la plus citée (93 %). Onote des taux élevés de fausses réponses.onclusion.— La prévalence du tabagisme des enseignants est faiblear rapport au tabagisme des élèves à Abidjan.

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. Id Ahmed , H. Moubachir , I. Nayme , K. Marc , M. Soualhi ,. Zahraoui , J.E. Bourkadi , J. Benamor , G. Iraqui

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e lieu de travail est une source importante d’exposition environ-ementale à la fumée de tabac d’où l’adoption de lois interdisante tabagisme dans les lieux publics, notamment les hôpitaux. Nousvons effectué une étude à l’hôpital Moulay Youssef de Rabatfin de déterminer la prévalence du tabagisme chez le person-el, les habitudes tabagiques des sujets fumeurs, l’attitude duersonnel face aux problèmes liés au tabagisme et la concep-ion de son rôle d’éducateur face à des fumeurs. Il s’agit d’unetude prospective menée du mois de mars au mois de juin 2010,u sein du centre hospitalier universitaire de l’hôpital Moulayoussef de Rabat. Le nombre de personnel recensé à l’hôpitaloulay Youssef (CHU) est 193. Le taux de participation était de7 %, avec une nette prédominance masculine. Nous avons retrouvé3,69 % de fumeurs, 7,14 % d’ex-fumeurs et 79,17 % de non-fumeurs.hez les fumeurs, la tranche d’âge la plus touchée était situéentre 40 et 49 ans, l’âge de début du tabagisme était de 17 ans,vec des extrêmes d’âge variant entre 12 et 30 ans. Le nombreoyen de cigarettes consommées par jour était de 11 cigarettesar jour. Parmi ces fumeurs, 78 % avaient tenté d’arrêter deumer et l’arrêt volontaire sans aide médicale était la méthodea plus utilisée. Parmi le personnel étudié, 69 % connaissaient laoi anti tabac, 77 % d’entre eux abordaient les problèmes liés auabagisme avec les malades et enfin 82 % du personnel étaientartisans d’un hôpital sans tabac. En conclusion, le personneloignant marocain doit prendre conscience de son rôle crucial’éducateur et de son devoir d’implication dans la lutte contre leabagisme.

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Service de pneumologie, CHU du Point G, Bamako, MaliDépartement de santé publique, FMPOS, Bamako, Mali

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abagisme, réalisée du 1er décembre 2010 au 31 mars 2011 sur desujets féminins résidant dans le district de Bamako et fréquentantes lieux de distractions nocturnes.ésultats.— Le tabagisme était retrouvé dans 23,3 % avec un âgeoyen d’initiation de 20,9 ans motivé par le mimétisme dans 33,6 %,

e stress et choc émotionnel dans 32,8 % des cas. La cigarette étaite mode d’intoxication le plus retrouvé avec 97,5 % et une consom-ation quotidienne de 5 à 10 cigarettes dans 34,4 %. Le tabagisme

tait retrouvé chez les amis des fumeuses dans 78,4 %. Le sevragevait échoué dans 59 % des cas et était motivé dans 58,3 % par uneaison de santé dont la grossesse. Les professions les plus touchéesar le tabagisme étaient les professionnelles du sexe dans 20,7 %,es serveuses et les étudiantes avec 17,1 % chacun. La consomma-ion d’alcool occasionnelle ou régulière était associée au tabagismeans 81 % des cas.onclusion.— La lutte contre le tabagisme féminin doit être syn-hrone à la lutte contre l’alcoolisme tout en ciblant les professionsxposées.

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Service pneumologie « B », CHU d’Oran, Oran, Algérie

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