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Tableau clinique Un état dépressif majeur (selon DSM4 et CIM10) Pour parler de dépression, il faut au moins 5 sur 9 des symptômes suivants pour une durée, au moins de 2 semaines : 1-Humeur dépressive, chez l’enfant et l’adolescent (irritabilité). 2-Anhédonie. 3-Perte ou gain de poids en un mois (5%). 4-Insomnie ou hypersomnie. 5-Agitation ou ralentissement psychomoteur. 6-Asthénie ou perte d’énergie. 7-Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive. 8-Troubles cognitifs, surtout la concentration. 9-Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires ou TS ou plan précis de suicide. Le premier ou le second symptôme est obligatoire .

Tableau clinique dep majeur

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Tableau clinique

Un état dépressif majeur (selon DSM4 et CIM10)

Pour parler de dépression, il faut au moins 5 sur 9 des symptômes suivants pour une durée, au moins de 2 semaines :

1-Humeur dépressive, chez l’enfant et l’adolescent (irritabilité).

2-Anhédonie.

3-Perte ou gain de poids en un mois (5%).

4-Insomnie ou hypersomnie.

5-Agitation ou ralentissement psychomoteur.

6-Asthénie ou perte d’énergie.

7-Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive.

8-Troubles cognitifs, surtout la concentration.

9-Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires ou TS ou plan précis de suicide.

Le premier ou le second symptôme est obligatoire .

Formes de dépressions

*Dépression endogène : ou mélancolie ou état dépressif majeur (troubles bipolaires) Risque accrue de suicide.

*Dépression réactionnelle ou névrotique

*Dépression psychotique : peut être une porte d’entrée à une psychose chronique.

*Dépression hostile ou agressive : troubles caractériels au 1er plan.

*Dépression masquée : par un syndrome somatoforme, souvent une douleur sans substratum organique.

*Dépression anxieuse et agitée : risque suicidaire élevé.

*Dépression saisonnière : liée à une carence de la lumière (soleil) et probablement à la sécrétion de la mélatonine et l’adrénaline.

*Dépression chez le sujet âgé : surtout, plaintes hypochondriaques, troubles cognitifs, parfois confusion, diag différentiel avec un début d’Alzheimer.

*Dépression chez l’enfant : difficile à diagnostiquer, tableau polymorphe, ennui, pleurs, fatigue, indifférence, douleur au ventre ou à la tête, anorexie, ……….Un examen psychologique et psychométrique spécifique s’impose.

*Dépression chez l’adolescent : se caractérise par : des troubles caractériels, conduites additives, fugues, troubles des conduites alimentaires, troubles anxieux (TOC ou attaques de paniques), troubles de l’humeur (surtout ennui ou irritabilité).A différencier d’une simple crise d’adolescence.

*Dépression du post partum : allant du post partum blues (60%) jusqu’ ‘ à la dépression réelle.

*Dysthymie : une dépression chronique d’intensité modérée.

Conséquences potentielles des récidives des épisodes dépressifs majeurs

60% des dépressions sont récurrentes.

Conséquences cliniques : souffrance, altération de la qualité de vie, suicide, parfois résistance au traitement, troubles cognitifs.

Conséquences neurobiologiques : -modifications structurelles et fonctionnelles hippocampiques .

-Dysfonctionnement neuroaminergique (axe serotoninergique, adrénergique, ….. ,cortisol)

Avec sensibilisation au stress.

Facteurs de risque de récurrence : deux facteurs principaux, prédictifs de récidive.

- le nombre d’épisodes dépressifs antérieurs.-- La persistance des symptômes résiduels .

Facteurs de vulnérabilité :- Personnalité sous jacente

-Antécédents familiaux de dépression

- Traumatismes pendant l’enfance

La maladie dépressive est une maladie qui risque d’être chronique ou récurrente.

L’objectif du traitement du premier épisode est la prévention effective de la rechute .

Cette prévention passera par le maintien au long cours d’un traitement efficace jusqu'à

rémission Complete sans symptômes résiduels.

CONDUITE A TENIR

L’objectif   : une prise en charge optimale ,dans une démarche de prévention, a la fois des récidives et leurs conséquences fonctionnelles et biologiques.

Dépression légère : une psychothérapie peut suffire .

Dépression modérée  à grave : Antidépresseurs + Psychothérapie(TCC)

Dépression majeure dans le cadre des troubles bipolaires : Antidépresseurs +Régulateurs de l’humeur (Lithium ;carbamazepine, depakote, lamotrigine, ) .

Dépression résistante : plusieurs consensus ! -Changer l’antidépresseur après 15j d’inefficacité.

-Associer 2 Antidépresseurs.

-Sismothérapie (sous anesthésie actuellement), dans une structure psychiatrique spécialisée.

-TMS

Dépression psychotique : Antidépresseurs+ Antipsychotiques(Atypiques )

Traitements adjuvants : Activité physique, musicotherapie, danse-therapie, luminotherapie,phytotherapie,omega3,massotherapie,……..

LES ANTIDEPRESSEURS

LES TRICYCLIQUES :tel que l’Amitryptiline ou l’imipramine

Points négatifs :BCP d’effets secondaires anti cholinergiques, cardiotoxiques,……

LES INHIBITEURS SELECTIS DE LA RECAPTURE DE LA SEROTONINE( ISRS) :

Tel que : fluoxitine(prozac,Izonex, ….) Sertraline(solotik) Paroxetine(Deroxat)

Mieux tolerés,d’efficacité egale avec moins d’effets secondaires et pas cardiotoxiques.

LES INHIBITEURS DE LA RECAPTURE DE LA SEROTONINE ET DE LA NORADRENALINE :tel que la veulafaxine,non commercialisés en algerie.

Ne pas oublier qu’une psychothérapie (au moins de soutien) associée à un antidépresseur est plus efficace

CONCLUSION

Les études en neurobiologie, comme les études en sciences cognitives, ont bien mis en

évidence la neurotoxicité de la dépression, des cicatrices que laissent les épisodes

dépressifs successifs sur la neurobiologie cérébrale et sur le fonctionnement psychique.

La dépression, actuellement ,se soigne bien, un diagnostic et une prise en charge précoce

Sont les deux facteurs clés pour en guérir.

La durée du traitement minimum pour un premier épisode dépressif est de 12 mois.

Actuellement ;on recommande une double approche, pharmacologique et

Psychothérapeutique.

Devant une dépression, mettre le patient sous antidépresseurs est un geste

également , préventif contre la récurrence et la chronicité.