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612 Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633 temps de traitement et son impact sur l’absorption du nombre des malades. Patients et méthodes.– Au total, dans notre service au cours d’une période de 15 mois, 773 patientes ont été traitées par irradiation conformationnelle avec isocentre unique pour tous les faisceaux d’irradiation (tangentiels, sus-claviculaire et mammaire interne) déterminé lors du centrage au scanographe-simulateur (en des- sous de la clavicule, à 3 cm en dehors de la ligne médiane) et tatoué directement sur la patiente par la manipulatrice. Sur le plan dosimétrique, elle nécessitait une rotation de 90 du colli- mateur avec l’utilisation du virtual wedge et des segments pour l’homogénéisation de la dose. Résultats.– En comparaison à la technique classique, la technique mono-isocentrique a permis une distribution de dose satisfaisante tout en palliant aux problèmes de jonction, sources de sous- ou de surdosage liés aux incertitudes de positionnement ; sur le plan du traitement, la manipulation est simplifiée grâce à un position- nement unique pour tous les faisceaux permettant un traitement plus rapide. Conclusion.– L’utilisation d’un isocentre unique dans l’irradiation adjuvante des cancers du sein est très pratique en permettant ainsi un gain de temps faisant bénéficier à plus de patientes l’accès au traitement. L’équipe soignante a intégré en routine cette technique après une courbe d’apprentissage tout en insistant sur le contrôle d’assurance qualité spécifique pour les mâchoires du collimateur multilames. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.074 P070 Tatouage invisible : un avantage cosmétique pour les patientes en cours de radiothérapie mammaire V. Passerat , D. Nguyen Orlam, Villeurbanne, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Passerat) Les irradiations mammaires concernent une majorité des 170 000 patients traités annuellement en France par irradia- tion. La préparation du traitement nécessite systématiquement, lors de la simulation par scanographie, une étape de tatouage à l’encre de chine visant à « imprimer » des repères indélébiles à la peau. Ces derniers assurent la reproductibilité de la mise en place des patients sur la table de traitement. Ces points sont fréquem- ment jugés comme « disgracieux » compte tenu de leur caractère permanent et de leur situation trop visible. Aucune autre méthode substitutive n’avait jusque-là fait ses preuves. Le remplacement de l’encre de chine par une encre invisible, révélée par lampe à ultraviolets (UV), a montré sa faisabilité sur une dizaine de patiente avec un taux de révélation de 100 %, grâce à une méthode restant simple et peu coûteuse. Nous y avons trouvé trois avantages, par ordre décroissant : – respect cosmétique de la peau, notamment au niveau du décolleté des patientes ; – méthodologie identique de tatouage pour l’équipe des manipula- teurs en charge du patient ; – meilleure qualité de révélation sous UV, notamment pour peaux foncées. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.075 P071 Étude prospective monocentrique de l’association du trastuzumab à la radiothérapie locorégionale mammaire J. Jacob , L. Belin , J. Pierga , A. Gobillion , R. Dendale , P. Beuzeboc , F. Campana , A. Fourquet , Y. Kirova Institut Curie, Paris, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Jacob) Objectifs.– Évaluer la toxicité aiguë et tardive ainsi que l’efficacité oncologique de l’association du trastuzumab à la radiothérapie adjuvante mammaire locorégionale. Patientes et méthodes.– Étude prospective de 308 patientes traitées par trastuzumab en concomitance à la radiothérapie mammaire normofractionnée pour un cancer du sein localisé. Le trastuzumab a été administré une fois toutes les trois semaines (8 mg/kg en dose de charge puis 6 mg/kg). La toxicité a été évaluée à l’aide de la Com- mon Terminology Criteria for Adverse Events version 3.0. La survie globale, l’intervalle libre sans récidive locorégionale ainsi que les intervalles de confiance (IC) ont été estimés par la méthode de Kaplan-Meier. Résultats.– Le suivi médian était de 50 mois (13–126), l’âge médian au moment du diagnostic de 52 ans (25–83). La tumeur était de stade T0 ou T1 chez 131 patientes (43,4 %), T2 chez 122 (40,4 %), T3 ou T4 chez 49 (16,2 %). Une extension ganglionnaire clinique a été observée chez 132 patientes (42,9 %). Une radiothérapie de la chaîne mammaire interne a été délivrée chez 227 patientes (73,7 %). Le trastuzumab a été prescrit à la dose médiane de 6145 mg (1845–29 180) pour une durée médiane de 12 mois (3–62). Une épithéliite aiguë de grade 1 a été observée chez 226 patientes (74,1 %), de grade 2 chez 67 (22,0 %) et de grade 3 chez 12 (3,9 %). Avec un recul médian de 23 mois (1–54) à la première évaluation, une fibrose cutanée de grade 1 a été rapportée chez 53 patientes (18,6 %), de grade 2 chez 20 (7,0 %). Une altération de la frac- tion d’éjection ventriculaire gauche a été diagnostiquée chez 26 patientes (8,4 %), de grade 1 chez 17 (5,5 %), de grade 2 chez sept (2,3 %) et de grade 3 chez deux (0,6 %). À 48 mois, les taux de contrôle locorégional et de survie globale étaient respectivement de 95 % (IC95 % : 92–98) et de 98 % (IC95 % : 9–100). Conclusion.– D’après cette étude prospective, l’association du trastuzumab à la radiothérapie locorégionale mammaire semble efficace et s’accompagner d’une toxicité modérée. Ces résultats doivent être confirmés à plus long terme. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.076 P072 Analyse dosimétrique chez 100 patientes traitées par irradiation externe hypofractionnée pour un cancer du sein M. Casasús Farré a,, J. Polo Rubio b , F. Mestre Mestre a , C. Nicolau Martorell a , M. Coca Huertas a , E. Miró De Mesa Nadal a a Instituto Oncológico Policlínica Miramar, Palma de Mallorca, Espagne b Hospital Ramón y Cajal, Madrid, Espagne Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Casasús Farré) Objectifs.– Déterminer l’impact des différents schémas d’irradiation hypofractionnée de cancer du sein sur des organes à risque et comparer les résultats avec les recommandations du Groupe espa- gnol de recherche clinique dans la radiothérapie oncologique (GICOR). Patientes et méthodes.– Analyse rétrospective des paramètres des histogrammes dose–volume pour les organes à risque (les pou- mons, le cœur, la moelle épinière et le sein contralatéral) de 100 patientes traitées par irradiation externe hypofractionnée au cours d’une période de 18 mois après la chirurgie conservatrice du sein. Cinq groupes ont été formés :

Tatouage invisible : un avantage cosmétique pour les patientes en cours de radiothérapie mammaire

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612 Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633

temps de traitement et son impact sur l’absorption du nombre desmalades.Patients et méthodes.– Au total, dans notre service au cours d’unepériode de 15 mois, 773 patientes ont été traitées par irradiationconformationnelle avec isocentre unique pour tous les faisceauxd’irradiation (tangentiels, sus-claviculaire et mammaire interne)déterminé lors du centrage au scanographe-simulateur (en des-sous de la clavicule, à 3 cm en dehors de la ligne médiane) ettatoué directement sur la patiente par la manipulatrice. Sur leplan dosimétrique, elle nécessitait une rotation de 90◦ du colli-mateur avec l’utilisation du virtual wedge et des segments pourl’homogénéisation de la dose.Résultats.– En comparaison à la technique classique, la techniquemono-isocentrique a permis une distribution de dose satisfaisantetout en palliant aux problèmes de jonction, sources de sous- oude surdosage liés aux incertitudes de positionnement ; sur le plandu traitement, la manipulation est simplifiée grâce à un position-nement unique pour tous les faisceaux permettant un traitementplus rapide.Conclusion.– L’utilisation d’un isocentre unique dans l’irradiationadjuvante des cancers du sein est très pratique en permettant ainsiun gain de temps faisant bénéficier à plus de patientes l’accès autraitement. L’équipe soignante a intégré en routine cette techniqueaprès une courbe d’apprentissage tout en insistant sur le contrôled’assurance qualité spécifique pour les mâchoires du collimateurmultilames.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.074

P070Tatouage invisible : un avantagecosmétique pour les patientes encours de radiothérapie mammaireV. Passerat ∗, D. NguyenOrlam, Villeurbanne, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (V. Passerat)

Les irradiations mammaires concernent une majorité des170 000 patients traités annuellement en France par irradia-tion. La préparation du traitement nécessite systématiquement,lors de la simulation par scanographie, une étape de tatouage àl’encre de chine visant à « imprimer » des repères indélébiles à lapeau. Ces derniers assurent la reproductibilité de la mise en placedes patients sur la table de traitement. Ces points sont fréquem-ment jugés comme « disgracieux » compte tenu de leur caractèrepermanent et de leur situation trop visible. Aucune autre méthodesubstitutive n’avait jusque-là fait ses preuves. Le remplacementde l’encre de chine par une encre invisible, révélée par lampe àultraviolets (UV), a montré sa faisabilité sur une dizaine de patienteavec un taux de révélation de 100 %, grâce à une méthode restantsimple et peu coûteuse. Nous y avons trouvé trois avantages, parordre décroissant :– respect cosmétique de la peau, notamment au niveau du décolletédes patientes ;– méthodologie identique de tatouage pour l’équipe des manipula-teurs en charge du patient ;– meilleure qualité de révélation sous UV, notamment pour peauxfoncées.

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P071Étude prospective monocentrique del’association du trastuzumab à laradiothérapie locorégionalemammaire

J. Jacob ∗, L. Belin , J. Pierga , A. Gobillion ,R. Dendale , P. Beuzeboc , F. Campana ,A. Fourquet , Y. KirovaInstitut Curie, Paris, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J. Jacob)

Objectifs.– Évaluer la toxicité aiguë et tardive ainsi que l’efficacitéoncologique de l’association du trastuzumab à la radiothérapieadjuvante mammaire locorégionale.Patientes et méthodes.– Étude prospective de 308 patientes traitéespar trastuzumab en concomitance à la radiothérapie mammairenormofractionnée pour un cancer du sein localisé. Le trastuzumaba été administré une fois toutes les trois semaines (8 mg/kg en dosede charge puis 6 mg/kg). La toxicité a été évaluée à l’aide de la Com-mon Terminology Criteria for Adverse Events version 3.0. La survieglobale, l’intervalle libre sans récidive locorégionale ainsi que lesintervalles de confiance (IC) ont été estimés par la méthode deKaplan-Meier.Résultats.– Le suivi médian était de 50 mois (13–126), l’âge médianau moment du diagnostic de 52 ans (25–83). La tumeur était destade T0 ou T1 chez 131 patientes (43,4 %), T2 chez 122 (40,4 %),T3 ou T4 chez 49 (16,2 %). Une extension ganglionnaire cliniquea été observée chez 132 patientes (42,9 %). Une radiothérapie dela chaîne mammaire interne a été délivrée chez 227 patientes(73,7 %). Le trastuzumab a été prescrit à la dose médiane de 6145 mg(1845–29 180) pour une durée médiane de 12 mois (3–62). Uneépithéliite aiguë de grade 1 a été observée chez 226 patientes(74,1 %), de grade 2 chez 67 (22,0 %) et de grade 3 chez 12 (3,9 %).Avec un recul médian de 23 mois (1–54) à la première évaluation,une fibrose cutanée de grade 1 a été rapportée chez 53 patientes(18,6 %), de grade 2 chez 20 (7,0 %). Une altération de la frac-tion d’éjection ventriculaire gauche a été diagnostiquée chez26 patientes (8,4 %), de grade 1 chez 17 (5,5 %), de grade 2 chez sept(2,3 %) et de grade 3 chez deux (0,6 %). À 48 mois, les taux de contrôlelocorégional et de survie globale étaient respectivement de 95 %(IC95 % : 92–98) et de 98 % (IC95 % : 9–100).Conclusion.– D’après cette étude prospective, l’association dutrastuzumab à la radiothérapie locorégionale mammaire sembleefficace et s’accompagner d’une toxicité modérée. Ces résultatsdoivent être confirmés à plus long terme.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.076

P072Analyse dosimétrique chez100 patientes traitées par irradiationexterne hypofractionnée pour uncancer du seinM. Casasús Farré a,∗, J. Polo Rubio b,F. Mestre Mestre a, C. Nicolau Martorell a,M. Coca Huertas a, E. Miró De Mesa Nadal a

a Instituto Oncológico Policlínica Miramar, Palma de Mallorca,Espagneb Hospital Ramón y Cajal, Madrid, Espagne∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Casasús Farré)

Objectifs.– Déterminer l’impact des différents schémas d’irradiationhypofractionnée de cancer du sein sur des organes à risque etcomparer les résultats avec les recommandations du Groupe espa-gnol de recherche clinique dans la radiothérapie oncologique(GICOR).Patientes et méthodes.– Analyse rétrospective des paramètres deshistogrammes dose–volume pour les organes à risque (les pou-mons, le cœur, la moelle épinière et le sein contralatéral) de100 patientes traitées par irradiation externe hypofractionnée aucours d’une période de 18 mois après la chirurgie conservatrice dusein. Cinq groupes ont été formés :