1
vs 1 [1–4] ; p = 0,002). Le nombre de redirections (respectivement 0 [0–8], 1 [0–9] et 1 [0–7] ; p < 0,01) et de bute ´ es osseuses (respectivement 0 [0–3], 0 [0–4] et 0 [0–4] ; p < 0,01) e ´ tait diminue ´ avec le GPS, par rapport a ` la 2D et au Xplan. Sur une e ´ chelle de 0 a ` 10, le confort de l’ope ´ rateur e ´ tait significativement ame ´ liore ´ avec le syste ` me GPS par rapport a ` la 2D et au Xplan (respectivement 8,1 1,5, 7,4 1,8 et 7,2 1,8 ; p < 0,01). Le temps de ponction e ´ tait moindre avec le syste `me GPS (p = 0,048). Il n’a pas e ´te ´ note ´ de diffe ´ rence significative concernant la visibilite ´ de la pointe et du corps de l’aiguille. Fig. 1. Discussion.– Sur rachis fanto ˆ me, la localisation spatiale de l’aiguille (GPS) (Fig. 1) facilite la re ´ alisation des ponctions pe ´ rime ´ dullaires e ´ choguide ´ es permettant une diminution de la dure ´ e de proce ´ dure, du nombre de bute ´ es osseuses et de redirections d’aiguille en assurant un confort optimal a ` l’ope ´ rateur. Ces re ´ sultats doivent e ˆtre valide ´ s en pratique clinique. Re ´fe ´rences [1] Anesthesiology 2011; 114(6):1459–85. [2] Br J Anaesth 2011; 107(3):438–45. [3] Can J Anaesth 2013; 60(1):50–3. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.186 R150 Tatouage lombaire et anesthe ´ sie pe ´ridurale : des pre ´ juge ´ s pourraient nous influencer J.-C. Sleth a, *, N. Kluger b a Service d’anesthe ´sie, clinique Saint-Roch, Montpellier, France b Department of Skin and Allergic Diseases, Helsinki University Hospital, Helsinki, Finlande *Auteur correspondant. Introduction.– De nombreuses e ´ tudes ont montre ´ que les personnes tatoue ´es ve ´ hiculaient une image ne ´ gative aupre ` s des personnes non tatoue ´ es y compris parmi les personnels de sante ´ [1]. Apre `s avoir enque ˆte ´ sur les pratiques [2], nous avons voulu ve ´ rifier si la perception qu’a un anesthe ´ siste du tatouage a une possible influence sur la re ´ alisation d’une anesthe ´sie pe ´ ridurale chez une parturiente pre ´ sentant un tatouage lombaire. Patients et me ´thodes.– Une enque ˆte prospective anonyme con- cernant la pratique de l’anesthe ´ sie pe ´ rime ´ dullaire chez la parturiente pre ´ sentant un tatouage lombaire a e ´te ´ adresse ´e aux anesthe ´ sistes exerc ¸ant dans les maternite ´ s du Languedoc-Rous- sillon. Elle e ´ tait accompagne ´ e d’une photographie d’un large tatouage lombaire sans zone de peau saine. Il e ´ tait demande ´ si l’anesthe ´ siste e ´ tait dispose ´a ` re ´ aliser une APD dans un tel contexte et quelle est sa perception du tatouage d’une manie `re ge ´ne ´ rale. Re ´sultats.– Cinquante quatre re ´ ponses ont e ´te ´ obtenues (38< ; 16,, a ˆge moyen : 47,6). Trente et un anesthe ´ sistes (57 %) ponctionneraient au travers du tatouage ; 21 (39 %) refuseraient (Tableau 1). Le refus e ´ tait plus important chez les anesthe ´ sistes de sexe fe ´ minin (p < 0,05). L’a ˆge et le nombre d’anne ´ es de pratique n’e ´ taient pas corre ´ le ´ s au refus de ponction (p > 0,05). L’opinion ne ´ gative vis-a ` -vis du tatouage e ´ tait significativement plus important chez les anesthe ´ sistes de sexe fe ´ minin (p < 0,05). Lorsqu’on apparie les hypothe ` ses neutres, positives et ne ´ gatives il, apparaı ˆt que les anesthe ´ sistes ayant une vision positive du tatouage re ´ aliseraient plus volontiers une APD en pre ´ sence d’un large tatouage lombaire (p < 0,025). Discussion.– Cette e ´ tude sugge `re que la perception qu’a un anesthe ´ siste du tatouage peut influer sur la re ´ alisation ou non d’une APD en pre ´ sence d’un tatouage lombaire. De manie ` re plus ge ´ne ´ rale, elle nous ame `ne a ` nous poser la question de la « sensibilite ´ » des divers auteurs ayant e ´ mis des avis sur la re ´ alisation d’une APD en pre ´ sence d’un tatouage. Re ´fe ´rences [1] Stuppy DJ, Armstrong ML, Casals-Ariet C. Attitudes of health care providers and students towards tattooed people. J Adv Nurs 1998;27:1165–70. [2] Sleth JC, Guillot B, Kluger N. Tatouages lombaires et anesthe ´ sie pe ´ rime ´ dullaire : enque ˆte de pratique dans les maternite ´s du Languedoc-Roussillon. Ann Fr Anesth Reanim 2010;29:397–401. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.187 Tableau 1 Re ´ sultats selon les opinions vis-a ` -vis du tatouage. Totalement ne ´ gative Ne ´ gative Neutre Favorable Totalement favorable n (<, ,) 6 (4<,2,) 10 (6<,4,) 21 (13<,8,) 4 (4<,0,) 10 (10<,0,) A ˆ ge 51,3 9,7 50,3 10,9 46,8 10,3 46,2 9,7 47 9,6 Anne ´ es d’expe ´ rience 19,8 8,3 16,2 8,4 16,0 9,8 14 10,2 15,5 9,3 Re ´ aliserait une APD 6/16 13/19 a 11/14 3/6 (50 %) 3/10 (30 %) 13/19 a 3/4 (75 %) 8/10 (80 %) a Deux anesthe ´ sistes n’ont pas donne ´ de re ´ ponses. ALR neuraxiale / Annales Franc ¸aises d’Anesthe ´sie et de Re ´animation 32S (2013) A90–A93 A93

Tatouage lombaire et anesthésie péridurale : des préjugés pourraient nous influencer

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Page 1: Tatouage lombaire et anesthésie péridurale : des préjugés pourraient nous influencer

vs 1 [1–4] ; p = 0,002). Le nombre de redirections (respectivement 0[0–8], 1 [0–9] et 1 [0–7] ; p < 0,01) et de butees osseuses(respectivement 0 [0–3], 0 [0–4] et 0 [0–4] ; p < 0,01) etait diminueavec le GPS, par rapport a la 2D et au Xplan.Sur une echelle de 0 a 10, le confort de l’operateur etaitsignificativement ameliore avec le systeme GPS par rapport a la2D et au Xplan (respectivement 8,1 � 1,5, 7,4 � 1,8 et 7,2 � 1,8 ;p < 0,01). Le temps de ponction etait moindre avec le systeme GPS(p = 0,048). Il n’a pas ete note de difference significative concernant lavisibilite de la pointe et du corps de l’aiguille.

Fig. 1.

Discussion.– Sur rachis fantome, la localisation spatiale de l’aiguille(GPS) (Fig. 1) facilite la realisation des ponctions perimedullairesechoguidees permettant une diminution de la duree de procedure,du nombre de butees osseuses et de redirections d’aiguille enassurant un confort optimal a l’operateur. Ces resultats doiventetre valides en pratique clinique.References[1] Anesthesiology 2011; 114(6):1459–85.[2] Br J Anaesth 2011; 107(3):438–45.[3] Can J Anaesth 2013; 60(1):50–3.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.186

R150

Tatouage lombaire et anesthesieperidurale : des prejuges pourraientnous influencerJ.-C. Sleth a,*, N. Kluger b

a Service d’anesthesie, clinique Saint-Roch, Montpellier, Franceb Department of Skin and Allergic Diseases, Helsinki UniversityHospital, Helsinki, Finlande*Auteur correspondant.

Introduction.– De nombreuses etudes ont montre que les personnestatouees vehiculaient une image negative aupres des personnesnon tatouees y compris parmi les personnels de sante [1]. Apresavoir enquete sur les pratiques [2], nous avons voulu verifier si laperception qu’a un anesthesiste du tatouage a une possibleinfluence sur la realisation d’une anesthesie peridurale chez uneparturiente presentant un tatouage lombaire.Patients et methodes.– Une enquete prospective anonyme con-cernant la pratique de l’anesthesie perimedullaire chez laparturiente presentant un tatouage lombaire a ete adressee auxanesthesistes exercant dans les maternites du Languedoc-Rous-sillon. Elle etait accompagnee d’une photographie d’un largetatouage lombaire sans zone de peau saine. Il etait demande sil’anesthesiste etait dispose a realiser une APD dans un tel contexteet quelle est sa perception du tatouage d’une maniere generale.Resultats.– Cinquante quatre reponses ont ete obtenues (38< ; 16,,age moyen : 47,6). Trente et un anesthesistes (57 %) ponctionneraientau travers du tatouage ; 21 (39 %) refuseraient (Tableau 1). Le refusetait plus important chez les anesthesistes de sexe feminin (p < 0,05).L’age et le nombre d’annees de pratique n’etaient pas correles au refusde ponction (p > 0,05). L’opinion negative vis-a-vis du tatouageetait significativement plus important chez les anesthesistes desexe feminin (p< 0,05). Lorsqu’on apparie les hypotheses neutres,positives et negatives il, apparaıt que les anesthesistes ayant unevision positive du tatouage realiseraient plus volontiers une APD enpresence d’un large tatouage lombaire (p < 0,025).

Discussion.– Cette etude suggere que la perception qu’a unanesthesiste du tatouage peut influer sur la realisation ou nond’une APD en presence d’un tatouage lombaire. De maniere plusgenerale, elle nous amene a nous poser la question de la« sensibilite » des divers auteurs ayant emis des avis sur larealisation d’une APD en presence d’un tatouage.References[1] Stuppy DJ, Armstrong ML, Casals-Ariet C. Attitudes of healthcare providers and students towards tattooed people. J Adv Nurs1998;27:1165–70.[2] Sleth JC, Guillot B, Kluger N. Tatouages lombaires et anesthesieperimedullaire : enquete de pratique dans les maternites duLanguedoc-Roussillon. Ann Fr Anesth Reanim 2010;29:397–401.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.187

Tableau 1Resultats selon les opinions vis-a-vis du tatouage.

Totalement

negative

Negative Neutre Favorable Totalement

favorable

n (<, ,) 6 (4<, 2,) 10 (6<, 4,) 21 (13<, 8,) 4 (4<, 0,) 10 (10<, 0,)

Age 51,3�9,7 50,3�10,9 46,8�10,3 46,2�9,7 47�9,6

Annees

d’experience

19,8�8,3 16,2�8,4 16,0�9,8 14�10,2 15,5�9,3

Realiserait

une APD

6/16 13/19a 11/14

3/6

(50 %)

3/10

(30 %)

13/19a 3/4

(75 %)

8/10

(80 %)

a Deux anesthesistes n’ont pas donne de reponses.

ALR neuraxiale / Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation 32S (2013) A90–A93 A93