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www.teas.eu janvier 2013 LE PAYS DU FEU ENTRE EN 2013 01 / 2013 www.teas.eu Également dans ce numéro : Le commissaire européen Füle reconnaît l’impact de la coopération UE-Azerbaïdjan Construction d’une nouvelle centrale électrique Le sensationnel pianiste de jazz Isfar Sarabski fait un retour triomphal à Berlin Le consortium Shah Deniz acquiert une option de 50 % sur les actions de Nabucco Ouest L’ouverture d’une zone franche prévue à l’aéroport de Bakou (Le feu qui consume de Nizaket Sinanovska, présenté lors de l’exposition Dialogue de couleur : Azerbaïdjan – Allemagne) CULTURE – COMMERCE – AFFAIRES PUBLIQUES

TEAS Magazine Janurary 2013 (French)

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LE PAYS DU FEU ENTRE EN 2013

01 / 2013www.teas.eu

Également dans ce numéro :Le commissaire européen Füle reconnaît l’impact de la coopération UE-AzerbaïdjanConstruction d’une nouvelle centrale électriqueLe sensationnel pianiste de jazz Isfar Sarabski fait un retour triomphal à BerlinLe consortium Shah Deniz acquiert une option de 50 % sur les actions de Nabucco OuestL’ouverture d’une zone franche prévue à l’aéroport de Bakou

(Le feu qui consume de N

izaket Sinanovska, présenté lors de l’exposition Dialogue de couleur : A

zerbaïdjan – Allem

agne)

CULTURE – COMMERCE – AFFAIRES PUBLIQUES

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TEAS (The European Azerbaijan Society) est une organisation paneuropéenne qui se consacre à la promotion de la culture, du commerce et des affaires publiques azerbaïdjanaises auprès d’un public international. En outre, TEAS participe activement à la création d’un sentiment de communauté parmi les Azerbaïdjanais expatriés.

TEAS a été lancé en novembre 2008, prenant la suite de la London Azerbaijan Society, créée quatre ans auparavant. Cette organisation est maintenant présente au Royaume-Uni, en Belgique, en France et en Allemagne, avec une antenne en Azerbaïdjan.

Les opérations de TEAS portent sur trois domaines principaux :• Culture – TEAS fait connaître la culture riche et dynamique de l’Azerbaïdjan à un public international, en organisant des manifestations

culturelles et en servant de centre de networking.• Commerce – TEAS compte parmi ses adhérents des entreprises européennes et azerbaïdjanaises. Il sert de plateforme à des

organisations afin d’établir des liens et de renforcer les relations commerciales existantes par le biais d’un programme de networking à travers le continent.

• Affaires publiques – TEAS cherche à mieux faire connaître l’Azerbaïdjan auprès des principaux faiseurs d’opinion, décisionnaires et autres personnalités du monde politique, universitaire et de la société civile.

TEAS cherche à réaliser les objectifs suivants :• Établissement de liens forts entre des personnalités azerbaïdjanaises et européennes, afin d’aider l’Azerbaïdjan à s’intégrer pleinement

dans la famille des nations européennes.• Renforcement des liens entre l’Azerbaïdjan et des structures économiques, politiques et sociales importantes à travers l’Europe.• Promotion de l’Azerbaïdjan comme pays moderne, laïque et tourné vers l’Occident, avec un immense potentiel économique et un

patrimoine culturel important.• Création d’un esprit de communauté entre les Azerbaïdjanais expatriés en Europe.• Sensibilisation au conflit persistant au Haut-Karabagh et sur la situation désespérée de ses 875 000 réfugiés et déplacés internes.

TEAS, qui propose toujours les toutes dernières nouvelles, positions et interviews sur tous les aspects de l’Azerbaïdjan, lance une e-infolettre gratuite bihebdomadaire. Pour en savoir plus, inscrivez-vous sur www.teas.eu.Infolettre

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Le commissaire eu-ropéen Füle évalue le développement az-erbaïdjanais de 2012Štefan Füle, commissaire européen à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage, a donné son opinion sur la relation UE-Azerbaïdjan en 2012. Ces commentaires ont été prononcés à Bruxelles, après une réunion du Conseil de coopération entre l’UE et l’Azerbaïdjan : « Nous sommes heureux de voir l’Azerbaïdjan et l’UE se rapprocher. Notre coopération porte ses fruits. Dans le secteur de l’énergie, domaine de partenariat stratégique, des mesures importantes ont été prises concernant le couloir gazier méridional. La ratification, par le parlement azerbaïdjanais, des contrats avec la Turquie, s’agissant de la construction et de l’exploitation du TANAP (gazoduc transanatolien), est très positive. Au cours des prochains mois, nous attendrons la décision finale du consortium Shah Deniz sur le gazoduc sélectionné. Pour ce qui est du gazoduc transcaspien, nous avons confirmé auprès d’Elmar Mammadyarov, ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, notre engagement conjoint à collaborer avec le Turkménistan, dans le but de finaliser notre accord trilatéral, qui facilitera la mise en œuvre du couloir méditerranéen. »

« Les négociations sur l’accord de l’Association UE-Azerbaïdjan se sont renforcées ces derniers mois, bien que nous aimerions accélérer le rythme sur certains sujets. Les négociations sur les accords liés à la facilité d’obtention et de renouvellement de visas, qui ont commencé en mars, seront intensifiées l’an prochain, afin de parvenir à une conclusion rapide. Ceci nous permettra d’augmenter les contacts de personne à personne, élément important de notre coopération. Nous sommes heureux des progrès accomplis par l’Azerbaïdjan, qui s’est engagé à respecter pleinement ses promesses auprès du Conseil de l’Europe, de l’OSCE et de l’UE.

Permettez-moi de conclure en félicitant l’Azerbaïdjan d’avoir été choisi pour organiser les premiers Jeux olympiques européens, en 2015. Après une autre manifestation importante – le Concours Eurovision de la chanson, en mai dernier – ces JO seront une nouvelle fenêtre du monde sur l’Azerbaïdjan. Il s’agira également d’une fenêtre par laquelle l’Europe examinera les sites sportifs et le pays dans son ensemble. »

Le Conseil de Coopération UE-Azerbaïdjan a examiné les progrès accomplis concernant la résolution du conflit du Haut-Karabagh. L’UE a confirmé que le statu quo reste inacceptable, et que la solution à ce conflit

reste de première importance. Les deux côtés ont réitéré leur soutien au travail du groupe de Minsk de l’OSCE, qui a pour mission d’établir une résolution négociée au conflit. En outre, l’UE a exprimé ses inquiétudes sur les incidents qui se sont produits sur la « ligne de contact », et a exhorté les deux côtés à maintenir la stabilité sur le terrain et à éviter les déclarations et les actions susceptibles d’augmenter les tensions.

L’UE va mettre en œu-vre un programme de 2,2 millions d’eurosLa délégation européenne en Azerbaïdjan a lancé un appel à propositions, dans le cadre de l’Instrument européen pour la Démocratie et les Droits de l’Homme 2012, ainsi que du Mécanisme de Voisinage en faveur de la Société civile. Appliqué en deux phases, son but sera de renforcer le rôle de la société civile en Azerbaïdjan concernant la promotion des droits et les réformes démocratiques, ainsi que d’accentuer sa participation et sa représentation politiques. Ce projet devance les futures élections présidentielles, municipales et législatives. Le budget total alloué est de 2,2 millions d’euros, et la date limite de candidature est le 25 mars.

Reportage de la chaîne américaine CNN : « L’Azerbaïdjan sur la route de la soie »La chaîne américaine CNN a diffusé un documentaire intitulé L’Azerbaïdjan sur la route de la soie. Ce reportage donne des informations sur la modernisation des infrastructures de transport azerbaïdjanaises, ainsi que sur l’importance du pays en tant que carrefour entre l’Orient et l’Occident, le Nord et le Sud. Le couloir de transport Europe-Caucase-Asie (TRACECA) y est notamment évoqué. Pendant le reportage, Jim Boulden, correspondant de CNN, a mentionné l’ancienne route de la soie, ainsi que le rôle actuel de l’Azerbaïdjan : « L’Azerbaïdjan accorde une grande importance au développement des infrastructures de transport. Ses produits sont librement transportés dans l’ensemble du pays. » Pour voir l’émission, rendez-vous sur http://bit.ly/cnnsilkroad.

La station radar sovié-tique de Gabala vafermerLa Russie a décidé de fermer son système de radar de détection de missile à longue portée

de type Daryal, situé à Gabala, lorsque les Azerbaïdjanais ont voulu augmenter son loyer annuel, de 5,2 à 225 millions d’euros, suite à la fin, le 24 décembre et après une décennie, du contrat de bail précédent. La station de Gabala couvrait l’ensemble du Moyen-Orient et de l’Inde, mais une station plus moderne, située sur la côte de la mer Noire, a récemment repris ce rôle. La Russie a proposé de moderniser la station de Gabala et de payer jusqu’à 220 millions d’euros de loyer par an. De plus, la Russie a toujours versé à l’Azerbaïdjan 3,7 millions d’euros par an pour l’électricité et 7,5 millions pour d’autres services. Quelque 500 Azerbaïdjanais y étaient employés, ainsi que 1 100 Russes.

Selon des reportages de la BBC, des représentants ont ensuite indiqué que le site du radar pourrait être transformé en lieu de loisir. Une grande partie de Gabala va être transformée en station touristique. Eldar Sabiroglu, porte-parole du ministère azerbaïdjanais de la Défense, a déclaré : « Cette station radar occupe une grande partie de la région de Gabala. Ces terrains pourraient être utilisés pour une partie de la station. » Elmar Mammadyarov, ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, a déclaré qu’une commission supervisant le démontage de la station serait créée et que tout l’équipement serait ramené en Russie : « Je ne sais pas si quelqu’un voudrait utiliser cette station. Personne n’a manifesté son intérêt jusqu’à maintenant. »

Les liens interpar-lementaires entre l’Azerbaïdjan et les Pays-Bas mis en avantAdil Aliyev, député, directeur du groupe de travail azerbaïdjano-néerlandais sur les relations interparlementaires, a rencontré Hans Franken, vice-président adjoint du sénat néerlandais, vice-président du comité du sénat pour les Affaires étrangères et directeur de la délégation néerlandaise à l’assemblée parlementaire européenne, en marge de la conférence internationale de La Haye. À cette réunion, à laquelle participait également Salih Gasimov, président du congrès azerbaïdjanais au Benelux, ils ont loué la coopération croissante entre les deux pays, notamment en termes économiques. Hans Franken a fait référence au récent forum des entreprises entre l’Azerbaïdjan et les Pays-Bas, ainsi qu’à la visite à Bakou de Lodewijk Asscher, vice-Premier ministre néerlandais. M. Aliyev a conclu en invitant M. Franken à venir à Bakou.

Politique et actualité

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04 Politique et actualité

Le satellite AzerSpace-1 contribuera au dével-oppement économique Intervenant à la conférence Azerbaïdjan 2013 : nouveaux objectifs, nouvelles réussites, à Bakou, Yaqub Eyyubov, vice-Premier ministre azerbaïdjanais, a expliqué que le lancement, en février 2013, du premier satellite azerbaïdjanais, contribuerait au développement du secteur informatique et de l’économie en général. Ce satellite sera lancé en orbite géostationnaire dont la position orbitale se situera à une longitude de 46° est, par la société malaisienne MEASAT Satellite Systems, appartenant au gouvernement malaisien. AzerSpace-1, qui couvrira l’Europe de l’Est, le Caucase, l’Asie centrale et l’Afrique du Nord, a été conçu pour proposer des services de diffusion numérique, d’accès à Internet, de transmission de données, de création de réseaux multiservices VSAT (terminal à très petite ouverture) et de communications gouvernementales.

L’ambassadeur améric-ain commente le dével-oppement azerbaïdjanaisIntervenant lors d’une réunion du Club d’intégration commerciale Caspienne-Europe (CEIBC), Richard Morningstar, ambassadeur américain en Azerbaïdjan, a déclaré : « Je pense que ce pays deviendra une des économies les plus avancées de la région et du monde. Il est essentiel de prendre quelques mesures importantes. La diversification de l’économie est maintenant l’un des problèmes prioritaires. »

Selon lui, durant la prochaine décennie, des mesures significatives doivent être mises en œuvre afin de réduire la dépendance vis-à-vis du secteur pétrolier. L’ambassadeur Morningstar a ajouté : « L’Azerbaïdjan a réalisé de grands investissements dans le développement de la sphère sociale, ce qui est très important pour le pays. Cependant, un système éducatif solide doit être créé, afin d’assurer l’avenir du pays. » Après avoir souligné l’importance de développer le secteur non pétrolier, il a souligné le soutien américain envers le couloir méditerranéen. « Les États-Unis souhaitent augmenter les approvisionnements internationaux. Ils n’obtiennent pas de pétrole par le gazoduc BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan). Cependant, nous souhaitons aider les autres pays à pourvoir à leurs besoins en pétrole et en gaz. Actuellement, le gazoduc BTC est utilisé par plusieurs pays. Les États-Unis souhaitent augmenter les approvisionnements internationaux en pétrole et en gaz. »

Publication du rap-port de l’APCE sur l’Azerbaïdjan Le rapport de l’APCE intitulé La mise en œuvre des engagements de l’Azerbaïdjan, préparé par Pedro Agramunt et Joseph Debono Grech, co-rapporteurs du Comité de surveillance de l’APCE sur l’Azerbaïdjan, a été publié. Ce rapport indique que, suite à l’adhésion de l’Azerbaïdjan au Conseil de l’Europe, des progrès ont été accomplis en matière de développement de la base législative, établie pour assurer le développement des institutions démocratiques. Le rapport souligne que l’Azerbaïdjan a signé et ratifié tous les documents juridiques liés à l’engagement du pays envers l’APCE, sauf un. De plus, les co-rapporteurs ont fait remarquer que l’établissement d’un Conseil judiciaire, dans le cadre de la réforme du système judiciaire azerbaïdjanais, est tout à fait louable.

Fin des essais sur la partie azerbaïdjanaise de l’EPEGLes essais effectués sur la partie azerbaïdjanaise du câble de fibre optique EPEG (Europe-Persia Express Gateway) sont maintenant achevés. Rahid Alekberli, directeur technique de Delta Telecom, a expliqué que chaque portion du câble posé à travers le territoire des États membres sera soigneusement testée. La prochaine réunion des pays membres de l’EPEG coïncidera avec la mise en service du projet, début 2013.

Le trajet du câble de l’EPEG, sur 6 000 km, qui relie Oman à Francfort, traverse l’Azerbaïdjan, la Pologne et l’Ukraine. Les participants à l’EPEG sont la société iranienne d’infrastructures de télécommunications (TCI), Omani Omantel, la société russe Rostelecom et la société internationale Cable & Wireless (C&W). Sa capacité, qui atteindra environ 3,2 térabits par seconde (tbps), devrait servir à faire baisser encore davantage le coût de l’accès à Internet en Azerbaïdjan.

Confirmation de la présidence azerbaïdja-naise de TAELes protocoles confirmant la présidence azerbaïdjanaise du projet TAE (Trans-Asie-Europe) 2013-2015 ont été signés, selon le ministre azerbaïdjanais des Technologies de communication et de l’information. Ensuite, la présidence passera à l’Ukraine. La présidence azerbaïdjanaise a été proposée pour la première fois lors d’une réunion à

Bakou, en novembre, à laquelle assistaient des représentants de l’opérateur national ukrainien Ukrtelecom, de la société allemande T-systems et de la société géorgienne FopNet. La construction de la portion azerbaïdjanaise de la ligne de câble est maintenant terminée. La mise en service de cette autoroute de fibre optique facilitera l’établissement d’une ligne directe entre l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie, l’Iran, la Russie et l’Ukraine.

Le projet TAE a été convenu en 1999 entre l’Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie. La construction de la portion azerbaïdjanaise a commencé l’an dernier. En 2001, la construction de sa partie terrestre a été achevée. Les canaux de communication entre Bakou et Tbilissi ont été transférés vers une autoroute TAE de fibre optique.

AgustaWestland va fournir 10 hél-icoptères à AZALAgustaWestland, filiale de Finmeccanica,

a signé un contrat avec Azerbaijan Airlines

(AZAL) afin de lui acheter huit hélicoptères

AW139, et a passé un contrat préliminaire

pour deux hélicoptères AW189, qui sont en

cours de conception. Six de ces hélicop-

tères, y compris les deux AW189, ont été

prévus pour le transport offshore. Deux des

AW139 serviront pour des opérations de

médecine d’urgence, un sera réservé aux

activités de recherche et de sauvetage et le

dernier servira au transport des personnalités.

Bakou va organiser une formation militaire azerbaïdjano-turque Le ministère azerbaïdjanais de la Défense

a déclaré que des militaires azerbaïdjanais

et turcs effectueraient des manœuvres con-

jointes en mars. Leur but sera de former

des détachements des deux pays aux ac-

tivités de défense conjointes. Cette forma-

tion sera organisée conformément au plan

de coopération militaire azerbaïdjano-turc.

L’an dernier, des militaires azerbaïdjanais

ont été formés en Turquie dans le cadre

des manœuvres Aigle du Caucase 2012.

L’Azerbaïdjan participera à la réunion de l’OTAN à BruxellesLe ministère azerbaïdjanais de la Défense a

annoncé que, dans le cadre du programme

américano-azerbaïdjanais de coopération

militaire, des militaires azerbaïdjanais assiste-

raient à la réunion des pays de l’OTAN qui se

tiendra à Bruxelles du 15 au 19 janvier. Ces

pays participent tous au programme VERITY.

Le système VERITY, entré en vigueur en mars

1994, a été conçu pour faciliter la connaissance

des positions des forces militaires nationales ;

la notification des missions de réduction ; le

résultat des réductions ; et les informations

sur les dates, lieux et types d’inspection.

EN BREF

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L ’ A z e r b a ï d j a n s’attaque de front à son cauchemar envi-ronnementalL’Azerbaïdjan abrite des espaces d’une beauté naturelle et d’une biodiversité exceptionnelles. Cependant, en tant qu’ancien pôle pétrolier de l’Union soviétique, l’Azerbaïdjan est actuellement confronté aux résidus d’une vaste pollution terrestre et aquatique. Malgré la fermeture des usines chimiques de l’ère soviétique, le pays reste préoccupé par la mauvaise qualité de l’air et de l’eau. À ce sujet, le Centre d’information sur la Caspienne (CIC), situé au Royaume-Uni, a publié son article hors série n° 23, intitulé Se réveiller du cauchemar environnemental azerbaïdjanais, qui examine l’ampleur de la tâche et spécifie les mesures employées pour le grand nettoyage.

Le régime de protection environnementale de l’Azerbaïdjan n’en est qu’à ses débuts, mais il est clair que le pays considère la protection et l’amélioration de l’environnement comme un aspect important de son renouveau. Pour lire cet article, rendez-vous sur http://bit.ly/cicenvironment.

L’Agence pour l’environnement de l’ONU se félicite de la protection de la Caspi-enneLors d’une réunion à Moscou, les cinq pays frontaliers de la mer Caspienne ont confirmé leur forte détermination à protéger son environnement marin, conformément au Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP), qui a accueilli cette initiative comme une « étape importante ». Dans un communiqué de presse, cette agence onusienne a déclaré que l’Azerbaïdjan, l’Iran, la Russie, le Kazakhstan et le Turkménistan avaient atteint un « jalon crucial » en adoptant et en signant un autre protocole dans le contexte de la Convention-cadre pour la protection de l’environnement marin de la mer Caspienne. L’UNEP a déclaré : « Ceci est une étape importante du processus, car ce protocole, qui répond à l’une des principales menaces écologiques visant l’environnement de la mer Caspienne, cherche à protéger les côtes et les eaux des effets néfastes de la pollution provenant de sources terrestres, telles que l’agriculture, l’industrie et les villes. » Il ajoute que ce contrat exécutoire avait abouti, concernant cette menace, à une coopération accrue entre les cinq nations bordant la Caspienne.

La signature de ce contrat coïncide avec une période durant laquelle cette région fait l’objet d’une augmentation sans précédent des explorations, extractions et transports dans les secteurs pétrolier et gazier.

Les dirigeants de SO-CAR et de Houston sig-nent un mémorandumSOCAR et les dirigeants de Houston, au Texas, ont élaboré un mémorandum conçu pour renforcer les relations et la coopération entre l’entreprise et les dirigeants de la ville. Ce document a été signé à Houston par Khalik Mammadov, vice-président du Régime du personnel et des technologies d’information de SOCAR, lors d’une réunion avec des hauts représentants du gouvernement, notamment le sénateur Rodney Ellis. Les représentants de Houston ont acclamé la contribution de SOCAR au renforcement des liens entre l’Azerbaïdjan et les États-Unis. Ils ont également manifesté leur soutien au rôle de l’association de jumelage Houston-Bakou, ainsi qu’à sa présidente, Irada Akhundova.

Khalik Mammadov a déclaré : « Pendant plus d’un siècle, Bakou et Houston ont été des pionnières et des centres de production pétrolière, à l’origine de toutes les tendances et de tous les développements du secteur. Bakou et Houston ont été jumelées dès 1976 et, en 1991, quand l’Azerbaïdjan a retrouvé son indépendance, ces relations ont atteint un nouveau stade. » Il a poursuivi en disant qu’un travail considérable avait été effectué suite à la ratification d’un protocole d’entente, l’an dernier, avec notamment l’ouverture d’une Maison de l’Azerbaïdjan et l’organisation d’un festival des pays turcophones à Houston.

L’Azerbaïdjan va con-struire une nouvelle centrale électriqueDans un reportage, le producteur d’énergie Azerenergy a révélé que l’Azerbaïdjan allait mettre en service une nouvelle centrale électrique, dans un avenir proche, après deux ans de construction : « Le processus de mise en service de la centrale est en cours. Ensuite, la capacité du système entier sera augmentée. »

La centrale Janub, construite sur la péninsule d’Abşeron, aura une capacité de 780 MW. Elle utilisera trois types de carburant – gaz, diesel et pétrole – ce qui la rend unique parmi les centrales actuellement en service en Europe de l’Est et dans la CEI. Cette centrale augmentera la sécurité énergétique de la péninsule d’Abşeron, qui comprend Bakou et ses environs, ainsi que les régions du Sud, améliorant ainsi l’efficacité de l’émission et de

la distribution d’électricité.

En outre, l’équipement destiné à une deuxième centrale électrique, d’une capacité de 409 MW, a été livré pour suppléer à la centrale actuelle de Shimal. De janvier à novembre 2012, Azerenergy a produit plus de 19,2 milliards de KW, au lieu de 17,9 milliards de KW à la même période l’an dernier. Le réseau national comprend actuellement 13 centrales thermiques et six centrales hydroélectriques.

L’ouverture d’une zone franche prévue à l’aéroport de BakouSelon le rapport Azerbaïdjan 2020 : vision de l’avenir, une zone franche va être créée près de l’aéroport de Bakou : « Un nouveau terminal, une nouvelle piste et des hangars vont être mis en service à l’aéroport international Heydar Aliyev, avec la construction d’une zone franche. De nouvelles mesures seront prises pour rénover les six autres aéroports internationaux et le parc aérien. » Suite à cette reconstruction, la surface totale de l’aéroport se montera à 58 000 km². Il est prévu que le trafic passager s’élèvera à 3 millions de voyageurs par an.

Ce rapport poursuit : « Pour que l’Azerbaïdjan devienne un centre commercial régional, son emplacement géographique stratégique doit être utilisé, les services de transit et de transport doivent être développés et des centres de logistique doivent être créés dans les districts. Ceci renforcera l’attractivité du pays, en tant que centre de production et d’investissement, et ouvrira de nouvelles perspectives d’entreprise et d’emploi. »

05Politique et actualité

Secrétaire général de GUAM : grand succès de la présidence azerbaïd-janaiseLors d’une réunion organisée à Bakou,

Valery Chechelashvili, secrétaire général

de GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan

et Moldavie), organisation pour le dével-

oppement démocratique et économique,

a reconnu le succès de la présidence az-

erbaïdjanaise de l’organisation en 2012 : «

De nombreuses manifestations importantes

ont été organisées, dont la dernière à Dub-

lin, où s’est tenue une réunion du Conseil

des ministres des Affaires étrangères. La

présidence azerbaïdjanaise s’est terminée

à New York sur une note très positive. Une

résolution a été adoptée par consensus

concernant la coopération entre l’ONU et

GUAM, qui renforce notre crédibilité, no-

tre réputation et notre position dans le

système des relations internationales. »

EN BREF

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Le phénomène du jazz Isfar Sarabski captive le public de BerlinIsfar Sarabski, vedette du piano azerbaïdjanais, âgé de 23 ans, a donné deux concerts décoiffants à Berlin, les 13 et 15 décembre. Le premier était destiné aux amateurs de jazz du monde politique, et parrainé par TEAS, le second aux auditeurs de JazzRadio Berlin. Ces concerts ont suivi de près sa prestation au Jazz Loft Party annuel de New York, festival organisé par la Jazz Foundation of America et présenté conjointement par Danny Glover. Isfar Sarabski y a partagé l’affiche avec des légendes du jazz telles que Lou Donaldson, Junior Mance et Randy Weston. Il a récemment donné un concert remarquable à la Salle Philarmonique d’État de l’Azerbaïdjan, à Bakou, lors du Festival de jazz international de Bakou.

Le premier concert, Jazz et politique d’hiver, s’est déroulé près de Checkpoint Charlie, à Kunztschule, l’un des lieux de concert les plus récents de Berlin. Situé dans l’ancien Michaelsen Palais, construit en 1904, il a accueilli environ 300 personnes. Isfar Sarabski, qui a remporté le premier prix du concert de piano solo du Festival de Jazz de Montreux en 2009, a joué pendant près de deux heures, accompagné de Makar Novikov (basse) et d’Aleksandr Mashin (percussions). Ce concert présentait principalement les propres compositions de Sarabski, notamment New Age, Novruz, qui comprenait des micro-intervalles typiques de la musique mugham azerbaïdjanaise, ainsi que le funky G-Man. Le concert comprenait aussi son interprétation délicate d’Over the Rainbow, d’Harold Arlen, un arrangement inspiré de thèmes du Lac des cygnes de Tchaïkovski, avec les percussions enthousiastes de Mashin, ainsi que le serein Beautiful Love de Victor Young.

Lors de sa présentation, Leslie Nachmann, présentateur-vedette de JazzRadio Berlin, a déclaré : « Le jeu d’Isfar dépasse la musique - ses concerts sont des événements pour ses auditeurs. Il a amplement mérité le premier prix de piano solo du Festival de Jazz de Montreux, et nous sommes fiers de le recevoir en tant qu’invité de TEAS et de JazzRadio Berlin. »

Le second concert a eu lieu dans l’Ellington Hotel, datant des années 1920, devant

un public très averti, composé d’environ 120 auditeurs de JazzRadio Berlin. Sabina Rakcheyeva, conseillère de la culture de TEAS, a commenté : « Isfar Sarabski est l’un des pianistes de jazz à la fois les plus jeunes et les plus connus d’Azerbaïdjan. Au cours des trois dernières années, ses concerts à Berlin ont eu beaucoup de succès. Isfar a déjà joué sur de nombreuses scènes européennes et lors de divers festivals de jazz, en remportant un triomphe. » Le trio d’Isfar était clairement réceptif au public, notamment avec sa conclusion rhapsodique de G-Man, et la vitesse époustouflante de Buta, une autre de ses compositions. Sa version du romantique Oblivion, du compositeur argentin Astor Piazzolla, a permis à Isfar de démontrer un autre côté de ses talents. Ce concert s’est conclu par une ovation, suivie d’un rappel pour son Insurance Salesman aux accents blues, qui est devenu de plus en plus frénétique et enivrant. Ces deux concerts ont largement permis à Isfar et à son trio de démontrer leurs capacités formidables dans l’une des plus grandes capitales européennes du jazz.

Des artistes azerbaïd-janais et allemands se rencontrent à BerlinUne exposition intitulée Dialogue de couleur: Azerbaïdjan-Allemagne, à la galerie Direktorenhaus de Berlin, a présenté des œuvres de jeunes artistes de talent venus d’Azerbaïdjan et d’Allemagne. Environ 150 invités ont assisté au vernissage, notamment l’artiste allemand Peter Föller ; Samira Patzer-Ismailova, présidente du Congrès européen de l’Azerbaïdjan, qui a fait les présentations ; Paskal Johansen, directeur de

la galerie Direktorenhaus ; Nüsret Suleymanov, conseillère de l’ambassade azerbaïdjanaise en Allemagne ; Ilkin Özisik, responsable des relations avec la presse concernant la politique d’éducation du sénat de Berlin ; et Shahla Nagiyeva, présidente de l’Union publique des relations culturelles Sonmaz Mashal.

Cette exposition a mis en lumière les œuvres de Shehla Gehramanli, Narmina Veliyeva, Nizaket Sinanovska et Simone Westfahl. Le pianiste azerbaïdjanais Fidan Aghayeva-Edler a joué, pour le vernissage, un mélange de compositions azerbaïdjanaises et allemandes. L’exposition a montré le rôle de l’art dans une meilleure compréhension entre les nations et un prospectus expliquant la culture azerbaïdjanaise et ses symboles uniques a été distribué. La compréhension mutuelle entre les artistes a rappelé que le dialogue des cultures est aussi important qu’entre les responsables politiques et économiques.

Les parrains de cette exposition étaient l’Association publique pour les relations culturelles, l’Union publique pour les relations culturelles Sonmaz Mashal et le Congrès européen de l’Azerbaïdjan, soutenu par le Comité de la diaspora azerbaïdjanaise (KAD).

Gochag Askarov, maître du mugham, va devenir « mentor » à la BBCBroadcast weekly on BBC Radio 3, World Routes is the predominant world music radio programme in the UK, and for past three years the World Routes Academy has supported and inspired UK-based young world music artists by bringing them together with an internationally-renowned artist of the same genre.

This year’s mentor will be the remarkable mugham vocalist Gochag Askarov. He has performed to wide acclaim at the WOMAD Festivals in the UK, New Zealand and Australia and appeared in the TEAS-produced award-winning film The Mystical Music of Mugham Comes to Montana, which may be viewed at www.teas.eu/films-documentaries. He is renowned as one of the foremost living exponents of classical mugham, with a voice of unmatched purity and passion.

This year’s scheme will begin with a concert in the BBC Radio Theatre on 25 January, where Gochag and his Mugham Ensemble will share a bill with the Colombian accordionist José Hernando, who was last year’s protégé, the Roberto Pla Latin Jazz Ensemble, and special guests. To apply for tickets, go to http://bit.ly/worldroutesacademy. The concert will be broadcast on BBC Radio 3 on 27 January, and can be heard from the BBC website until 3 February at http://bit.ly/worldroutes.

06 Culture et sport

Le concert d’Isfar Sarabski (piano), Makar Novikov (basse) et Aleksandr Mashin (percus-sions) a attiré les applaud-issements enthousiastes d’un public d’auditeurs de JazzRadio Berlin

(Photo: Henrik Jordan)

Concert de tar, kamancha et balaban par l’artiste Shehla Gehramanli

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Les visions dérange-antes de Najafov sont exposées à LondresNiyaz Najafov fait partie des voix les plus caractéristiques de l’art contemporain azerbaïdjanais. Il a participé au pavillon azerbaïdjanais de la Biennale de Venise 2009, ainsi qu’à l’exposition Vol vers Bakou, à la galerie Phillips de Pury, à Londres, qui est ensuite partie en tournée en Europe. Le travail de Niyaz a également été présenté lors de l’exposition Terre à terre, en 2011, organisée par Gazelli Art House, dont la fondatrice et directrice est l’Azerbaïdjanaise Mila Askarova.

Niyaz s’inspire d’artistes tels que Francis Bacon. Son regard résolu s’attache aux moments les plus intimes de la vie de ses sujets, mettant mal à l’aise le spectateur fasciné. Pour son exposition solo, Niyaz a créé une série d’œuvres qui symbolisent son style tourmenté très distinct. Peuplés de personnages mystérieux, ses tableaux complexes, réalisés à la peinture à l’huile, reflètent les éléments dérangeants et humoristiques de la condition humaine. Bien qu’elles représentent des sujets sinistres, ses visions reflètent un spectre émotionnel allant de la passion violente à la tendresse. Gazelli vient d’organiser la première exposition solo de l’artiste au Royaume-Uni, qui se déroulera du 18 janvier au 7 mars à Gazelli Art House, 39 Dover Street, London, W1S 4NN. Pour en savoir plus, rendez-vous sur http://bit.ly/gazelliniyaz.

Prix spécial pour le concert de Badalbeyli à LondresTEAS a négocié le prix spécial de 20 £ (au lieu de 45 £) pour les meilleures places disponibles pour le concert du Royal Philharmonic Orchestra, au Cadogan Hall, situé au 5 Sloane Terrace, Londres, SW1X 9DQ. Le soliste du Concerto de piano n° 1

de Prokofiev et des Tableaux d’une exposition de Moussorgski sera Farhad Badalbeyli, le célèbre pianiste, compositeur, enseignant et directeur de l’Académie de musique de Bakou. L’orchestre sera dirigé par Dmitry Yablonksy, avec qui Farhad Badalbeyli dirigera le Festival international de musique de Gabala. Le programme comprendra aussi l’Ouverture de fête de Chostakovitch, ainsi que la Suite de Karelia de Sibelius. Pour acheter ces tickets à prix réduit, il vous suffit de citer le nom de The European Azerbaijan Society (TEAS) en appelant le bureau de réservations au +44 (0)20 77304500.

Des artistes azerbaïd-janais participeront à une exposition chez Sotheby’sDes œuvres d’artistes azerbaïdjanais feront partie d’une exposition d’art contemporain sur l’Asie centrale et le Caucase, intitulée Au Carrefour, qui aura lieu du 4 au 12 mars à Sotheby’s, situé au 34–35 New Bond Street, Londres, W1A 2AA. Comprenant des œuvres d’environ 50 artistes contemporains, en utilisant divers supports, provenant de pays tels que l’Azerbaïdjan, la Géorgie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan, cette exposition présentera de l’art réaliste socialiste soviétique des années 1960, jusqu’aux toutes dernières pratiques contemporaines.

Jo Vickery, directeur général de la division d’art russe de Sotheby’s, à Londres, a commenté : « Les pays du Caucase et d’Asie centrale ont connu un développement rapide, ces dernières années, ce qui est aussi le cas de la scène artistique. De nouveaux collectionneurs, établissements artistiques et galeries voient le jour quotidiennement – un nouveau continent passionnant à explorer pour Sotheby’s. Nous sommes ravis de présenter cette exposition commerciale importante, qui

comprend les pratiques artistiques diverses de cette région, en associant d’anciennes racines historiques à des techniques en vogue dans l’art contemporain. »

Le but de cette exposition est de mettre en lumière les différentes expressions culturelles de cette région, tout en explorant son passé soviétique partagé. Le titre, Au Carrefour, renvoie à l’étape de transition des pays présentés à l’exposition, à la fois sur le plan sociopolitique et sur le plan de la production artistique.

Inauguration du plus grand musée du tapis du monde la veille de NorouzLe plus grand musée du tapis du monde va être inauguré, à Bakou, la veille de Norouz, le 19 mars. Construit conjointement par la Fondation Heydar Aliyev, le ministère azéri de la Culture et du Tourisme et l’UNESCO, ce bâtiment, en forme de tapis qui se déroule, présente un style architectural unique. Le sous-sol abritera des archives, un magasin et un laboratoire, ainsi qu’un atelier de restauration et de conservation. Le rez-de-chaussée comprendra un espace de bureaux et de recherche. Le premier étage contiendra une bibliothèque et un centre de recherche lié au tissage et à la couture des tapis. Le deuxième étage abritera des salles de réunion, ainsi qu’une salle pour les présentations audiovisuelles. Enfin, le troisième étage contiendra des salles d’exposition et de réunion. Ce nouveau musée du tapis présentera aussi des salles d’exposition de bijoux.

Ses concepteurs espèrent que ce musée jouera un rôle important dans l’attrait des touristes étrangers en Azerbaïdjan et servira de marché aux tapis anciens rénovés. En novembre 2010, L’art traditionnel de tissage de tapis azerbaïdjanais a été ajouté à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité dressée par l’UNESCO.

07Culture et sport

Ampoules, une image sombre et troublante, par Niyaz Najafov

L’extraordinaire nouveau musée du tapis

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La musique azerbaïdja-naise arrive à LondresLa conférence inaugurale de cette année, sur le couloir de la mer Caspienne, s’est conclue par un concert de gala exceptionnel au Cadogan Hall, dans le centre de Londres, par le Royal Philharmonic Concert Orchestra, sous la direction du chef d’orchestre azerbaïdjanais Yalchin Adigezalov. Portant sur la musique classique azerbaïdjanaise et le mugham, cette manifestation, organisée par le Centre des Arts Buta, a manifestement été appréciée par tous les spectateurs. Suite au concert, TEAS a rencontré les cinq musiciens et chanteurs azerbaïdjanais qui se sont produits au cours de la soirée.

Yalchin Adigezalov (chef d’orchestre)Né à Bakou en 1959, Yalchin a étudié la musique dès l’âge de huit ans, sous la direction de son père, le compositeur Vasif Adigezalov, dont les œuvres Garanfil et Garabag Shikestesi – Oratorio ont été jouées au concert de gala. En tant que pianiste, il a étudié au conservatoire de

l’État azerbaïdjanais. Cependant, en 1984, il décida d’étudier la direction d’orchestre, aux conservatoires de Tachkent et de Saint-Pétersbourg. Depuis 1989, Yalchin occupe divers postes, notamment en tant que chef d’orchestre et directeur musical de l’Orchestre symphonique de l’État azerbaïdjanais. Il est, par ailleurs, président et professeur de la section direction d’orchestre à l’Académie de musique de Bakou.

L’année 2012 marque le 90ème anniversaire de la naissance de Fikret Amirov, qui a mis au point le « mugham symphonique ». Pourquoi sa musique est-elle si importante pour les Azerbaïdjanais ?Amirov était un compositeur venu du peuple. Il est né à Shusha, dans le Haut-Karabagh, connu comme étant le «  Conservatoire de l’Orient  ». Il jouait du tar, qu’il avait appris avec son père, qui jouait lui-même de presque tous les instruments azerbaïdjanais, et avait la musique populaire dans le sang. Il est juste d’affirmer que la musique de compositeurs tels que Fikret Amirov, Kara Kayarev et Niyazi n’aurait pas été possible

sans le travail d’Uzeyir Hajibeyli, dont les innovations constituent les fondations de la musique classique azerbaïdjanaise. À mon avis, les œuvres d’Amirov ont plus de chances d’être écoutées au XXIe siècle que celles de Karayev. Ce dernier était sans nul doute un grand compositeur azerbaïdjanais, mais Amirov est un peu plus proche du peuple. Ses œuvres suscitent des tonnerres d’applaudissement partout dans le monde où elles sont jouées.

Selon vous, pourquoi sa musique n’est-elle pas plus connue en Occident ?Cela vient seulement du fait que l’Azerbaïdjan a été une république soviétique pendant 70 ans. Bien que les Soviétiques aient exigé un haut niveau d’éducation musicale, ce qui a profité à nos compositeurs, les autorités de Moscou n’utilisaient la musique des républiques soviétiques qu’au compte-goutte. La musique des compositeurs orientaux était autorisée, mais n’était pas beaucoup jouée à travers l’Union soviétique, où la musique russe était prédominante. Cependant, il est maintenant possible de promouvoir facilement la musique azerbaïdjanaise sur tous les continents.

Les Sept beautés de Kara Karayev font partie des ballets azerbaïdjanais les plus appréciés. Trois mouvements de la suite ultérieure ont été inclus dans le concert de gala. Comme ce compositeur était élève de Chostakovitch, trouvez-vous son influence évidente ?Les trois ballets azerbaïdjanais les plus appréciés sont Sept beautés et Sur la piste du tonnerre de Karayev, ainsi que Les Mille et une nuits d’Amirov, qui peut être exécuté sur toutes les scènes du monde. Tout au long de la musique du ballet Sept beautés et de la suite qui en découle, une énorme influence de Chostakovitch est évidente, car Karayev a essayé d’intégrer toute l’expérience qu’il a acquise auprès du compositeur. Il a influencé tous les éléments de la musique de Karayev, qui a obtenu des couleurs orchestrales

Venu d’une dynastie de musiciens, Yalchin Adi-gezalov figure parmi les chefs d’orchestre azerbaïdjanais les plus en vue

La technique étonnante du ténor lyrique Azer Rza-zade a suscité un tonnerre’applaudissements du public

08 Personnalités – Caspian Corridor Concert Musicians

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exceptionnelles. En outre, Karayev fut le professeur de Vasif Adigezalov, mon père. Chostakovitch disait que Karayev était son fils, et mon père son petit-fils. J’ai vu Chostakovitch superviser des répétitions de sa propre musique, et j’ai remarqué qu’il était toujours poli avec le chef d’orchestre et les solistes.

Étiez-vous heureux de la réaction du public au concert de gala ?J’étais heureux que le public ait réagi aussi positivement. Le programme a commencé avec Caprice d’Azerbaïdjan d’Amirov, une œuvre très puissante. Pendant ces huit minutes, on peut entendre l’histoire entière de l’Azerbaïdjan, du poète du XIème siècle Nizami jusqu’au temps présent. Certains des morceaux suivants étaient plus lents, mais le concert s’est conclu par le morceau passionné écrit par mon père Garabag Shikestesi – Oratorio. L’ovation qui a suivi ne venait pas seulement des Azerbaïdjanais qui écoutaient, mais du public entier, transporté par l’émotion.

Quand votre père a-t-il écrit Garabag Shikestesi – Oratorio ?VVasif a commencé à le composer en 1988, au début du conflit arméno-azerbaïdjanais dans le Haut-Karabagh et les sept régions avoisinantes. Ce morceau était censé être sa protestation contre les actions des politiciens. Ce morceau a été joué pour la première fois à Moscou le 20 janvier 1991, au premier anniversaire du massacre de Janvier Noir, qui a été perpétré à Bakou par les troupes soviétiques. Quand le morceau a été joué, le mot Garabag a été délibérément omis du programme, car les autorités soviétiques l’avaient interdit. Tous les thèmes musicaux proviennent de la région du Haut-Karabagh. Au concert de gala, nous avons seulement entendu le finale. En réalité, ce morceau, qui dure 40 minutes, a été écrit pour trois solistes, un récitatif de poésie, un grand chœur et un orchestre complet.

Le deuxième mouvement du Concerto pour Kamancha (violon à pique) de Haji Hanmamedov a été joué lors du concert de gala. Combien de concertos ont été écrits pour des instruments azerbaïdjanais ?En fait, il en existe plusieurs. Des morceaux ont été écrits pour le tar (instrument à cordes à double caisse de résonnance) et le balaban (instrument à vent), ainsi que pour le kamancha. Cependant, les instruments azerbaïdjanais n’étant pas très puissants, les compositeurs font très attention de ne pas masquer ces instruments dans leur orchestration. Les morceaux symphoniques présentant ces instruments évoquent l’âme de l’Azerbaïdjan.

Que peut-on faire pour augmenter le nombre de concerts de musique azerbaïdjanaise en Occident ?Les organisateurs doivent nous y aider, et nous avons besoin de banquiers et d’hommes d’affaires prêts à investir dans la musique classique azerbaïdjanaise. Les compositeurs azerbaïdjanais ont toujours été tenus en haute estime dans les républiques soviétiques. Pendant la période soviétique, se tenait à Moscou le forum annuel des compositeurs, qui représentait les républiques, et tout le monde savait que les compositeurs azerbaïdjanais prédomineraient. Actuellement, les partitions sont difficiles à trouver, ce qui limite l’interprétation de ces œuvres en Occident. Chaque fois que je joue avec des orchestres du monde entier, on me demande toujours un exemplaire des partitions. Il y a trois ans, j’ai dirigé l’Orchestre Orion, lors du Week-end culturel azerbaïdjanais, organisé par TEAS. Suite à cela, l’orchestre a inclus le Caprice d’Azerbaïdjan dans son répertoire, puis l’a joué cinq fois.

Azer Rzazade (ténor)Bien qu’il soit issu d’une famille musicale, Azer, ténor lyrique, était à l’origine un champion de kick boxing. Cependant, il y a trois ans, il a décidé de devenir chanteur. Il donne régulièrement des concerts au Théâtre

ballet et opéra académique d’Azerbaïdjan et lors du Festival international de musique de Gabala.

Où étudiez-vous ?J’habite et j’étudie à Rome, où je suis en troisième année de l’école de Renata Scotto. Je fais des concerts dans le monde entier, mais surtout en Italie, en me concentrant sur le répertoire lyrique occidental, avec notamment les œuvres de Verdi et de Puccini. Généralement, aux concerts, je ne chante que des œuvres de compositeurs azerbaïdjanais.

Comment trouvez-vous l’interprétation des œuvres d’Uzeyir Hajibeyli ?Le travail de Hajibeyli est plus difficile à chanter que les arias de la plupart des opéras occidentaux, car il associe opéra et mugham, produisant ainsi une riche palette de tons. Son travail, difficile sur le plan technique, insiste sur le timbre de la voix. J’ai de la chance que mon père soit un Artiste Honoré d’Azerbaïdjan, spécialisé dans le mugham, car j’ai ainsi pu bénéficier d’un aperçu de cet élément de sa performance.

Est-ce la première fois que vous vous produisez au Royaume-Uni ?Oui, et je suis enchanté par les réactions. Les publics ne sont pas tous faciles – mais j’ai ressenti l’atmosphère conviviale dès que je suis monté sur scène, ce qui m’a mis très à l’aise.

Babek Niftaliyev (chanteur de mugham)Babek est un des principaux chanteurs de mugham contemporains. En plus de ses fréquentes apparitions à la télévision azerbaïdjanaise, il s’est produit dans le monde entier et sa voix est saluée pour son expressivité et sa flexibilité.

Où avez-vous étudié le chant mugham ?J’ai commencé à étudier le mugham à l’âge de 10 ans. J’ai été inspiré par des enregistrements, et j’ai écouté tous les principaux chanteurs de mugham

Le concert a présenté certains des morceaux les plus passion-nés de la mu-sique classique azerbaïdja-naise

09Personnalités – Caspian Corridor Concert Musicians

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10 Personnalités – Caspian Corridor Concert Musicians

azerbaïdjanais. Dans ma famille, je suis le seul de ma génération à avoir poursuivi une carrière musicale. Au début, j’ai étudié le saz et le chant aziq, mais mon professeur m’a dit que ma voix était idéale pour le mugham. Chaque chanteur de mugham a sa propre approche. J’ai assisté aux cours de nombreux chanteurs afin de trouver mon style. Il faut ressentir la musique pour la faire ressentir au public.

Où vous êtes-vous produit ?J’ai chanté dans environ 30 pays, et j’apparais à la télévision azerbaïdjanaise tous les quinze jours.

Est-il difficile d’acquérir les compétences méditatives nécessaires pour entrer en relation avec le public ?Il y a indéniablement un élément spirituel quand nous exécutons le programme. Dans tous les genres musicaux, y compris en pop et en rock, le mugham reste la base. Pendant les concerts, l’improvisation a la part belle. Les instrumentalistes et le chanteur se regardent constamment et expriment ce qu’ils chantent avec les yeux. Alim Qasimov a la responsabilité de présenter le mugham aux publics du monde entier. J’ai beaucoup appris de lui.

Quelle a été la réaction de l’Occident au mugham ?Le mugham est reçu très positivement dans le monde entier. On m’a même demandé si les chanteurs de mugham avaient quelque chose de particulier dans la gorge pour pouvoir produire ce son unique. Le mugham, qui est unique, est caractéristique du patrimoine azerbaïdjanais.

Toghrul Asadullayev (kamancha)Toghrul, l’un des principaux joueurs de kamancha en Azerbaïdjan, se produit en public depuis plus de 20 ans. Il apparaît fréquemment à la télévision azerbaïdjanaise et a participé au Festival Sharq Taronalari de Tachkent ainsi qu’au Festival international de mugham de Bakou.

Où avez-vous étudié le kamancha ?Comme mes parents sont tous deux joueurs de kamancha, je connais cet instrument depuis mon enfance. J’ai étudié à l’Académie de musique de Bakou et je joue en public depuis 1991.

Avant un concert, parlez-vous de votre technique avec le chanteur ?Tous les chanteurs et les instrumentalistes connaissent les modes de mugham, qui permettent d’improviser. Depuis 2005, je joue avec le chanteur de mugham Babek Niftaliyev, qui a, lui aussi, participé au concert de gala. Nous connaissons très bien la technique de l’autre. Bien que nous répétions, s’il y avait un concert inattendu demain, nous pourrions monter sur scène et jouer, car nous comprenons et ressentons la musique de manière similaire. Il y a toujours une relation spirituelle entre le chanteur, les autres instrumentalistes et moi-même.

Est-ce que vous avez improvisé pendant votre interprétation du Concerto pour Kamancha de Haji Hanmamedov ? Pendant les solos, le compositeur a permis un élément d’improvisation. Bien que le style varie légèrement par rapport au mugham classique, il ne présente pas de problème réel. C’était un grand plaisir de jouer pour la première fois avec le Royal Philarmonic Concert Orchestra. Il existe cinq ou six concerti pour kamancha, mais celui de Hanmamedov reste le plus connu. Il a également composé plusieurs concerti pour le tar. Les musiciens retirent tous leur énergie du public, et j’ai été enchanté par les réactions.

Sahib Pashazade (tar)Sahib, virtuose du tar, joue professionnellement à travers le monde depuis dix ans, notamment au Festival international de mugham de Bakou et au Festival international de musique de chambre du Niagara de Toronto. De plus, il accompagne certains des chanteurs de mugham les plus renommés, y compris Alim Qasimov. Récemment, Sahib était le soliste de tar pour le nouveau morceau Khojaly, composé par Aleksandr Tchaïkovski, présenté pour la première fois au Festival international de musique de Gabala. Il commémore la mort de 613 civils à Khojaly, lors de l’invasion des forces militaires arméniennes, en 1992. Il y a deux ans, à l’âge de 30 ans, Shahib était le plus jeune artiste à être décoré du titre d’Artiste Honoré d’Azerbaïdjan pour les instruments nationaux.

Où avez-vous étudié le tar ?J’ai étudié à l’école de musique Bulbul, à Bakou, où j’ai commencé par le piano classique. Puis, cinq ans plus tard, je suis passé au tar. Je me sens proche du tar – Agaverdi Pashaev, mon

père, est le chef d’orchestre de l’Orchestre de l’État azerbaïdjanais des instruments nationaux – et joue lui-même du tar. J’en ai souvent entendu à la maison, quand il donnait des cours à ses élèves. Cela a toujours été un instrument à part pour moi. Mon père est un Artiste du Peuple azerbaïdjanais et j’ai joué du tar pour la première fois dans son orchestre.

Quelles sont les différences entre accompagner un chanteur de mugham et jouer en solo ?Quand je joue dans un trio de mugham classique, avec un joueur de kamancha et un chanteur, qui joue aussi du tambour daf, je suis toujours le premier accompagnateur à jouer derrière le chanteur de mugham, le kamancha arrivant après moi. Il faut écouter attentivement le chanteur, son approche de la chanson, les mots qu’il chante et la façon dont il prononce les mots. Quand je joue des concerti, je me concentre sur ce que je joue et l’orchestre me suit. Il est normal de faire des solos de tar avec un orchestre après l’âge de 30 ans, quand la réputation du musicien est déjà établie, mais j’ai joué ces morceaux sur scène pour la première fois à l’âge de 26 ans.

Où vous êtes-vous produit ?J’ai joué dans plus de 30 pays et j’ai travaillé avec, entre autres, des orchestres en Turquie, au Canada, aux États-Unis et en Russie. Au Festival international de musique de Gabala 2012, j’ai participé à la première de Khojaly, l’œuvre d’Aleksandr Tchaïkovski, sur l’invitation de Farhad Badalbeyli, pianiste, chef d’orchestre et directeur de l’Académie de musique de Bakou. Khojaly a été écrit pour un quartet d’alto, de violoncelle, de piano et de tar. J’étais le plus jeune interprète, aux côtés de Farhad (piano,) Dmitry Yablonsky (violoncelle) et Yuri Bashmet (alto), qui sont tous des musiciens très connus. La majeure partie du morceau est composée, mais une partie située au milieu permet un certain degré d’improvisation au tar. Farhad m’a encouragé en disant  : «  Quoi que tu aies dans le cœur, exprime-le. » Bien qu’il ait été difficile d’improviser sur une telle œuvre, je n’oublierai jamais ce concert. Tous les autres solistes et le compositeur m’ont félicité pour mon interprétation. J’étais très heureux.

Quelle a été votre première expérience devant un public britannique ?J’étais ici il y a deux ans, pour participer à la présentation Azerbaïdjan  : du tapis volant au conte de fée, organisée par la Fondation Heydar Aliyev. Au concert de gala, j’ai ressenti la bienveillance du public. Cela a été un concert mémorable. C’était pour moi un grand honneur d’être dirigé par Yalchin Adigezalov et de travailler avec le Centre des Arts Buta.

Pour en savoir plus sur le Centre des Arts Buta, rendez-vous sur

http://new.buta.ru

(de gauche à droite) Babek Niftaliyev, chan-teur de mugham ; Azer Rza-zade, ténor ; Aziza Vezir-Seyidova, metteur en scène, branche azerbaïdjanaise, Centre des arts buta ; Yalchin Adigezalov, chef d’orchestre ; Sahib Pa-shazade, joueur de tar et Toghrul Asadullayev, joueur de kamancha, dans les coulisses du Cadogan Hall

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11Corporate Profile – Hardy Marketing Solutions

Hardy Marketing So-lutionsHardy Marketing Solutions a été créé pour lancer des projets en Europe de l’Est, dans le secteur des jouets pour enfants. Jurate Hardy, directrice exécutive de Hardy Marketing Solutions, s’est récemment rendue à Bakou pour y lancer une émission de télévision appréciée des enfants, Adventure Time, produite par Turner Cartoon Network (CN) Enterprises. Cette série suit les étranges aventures de Finn et Jake, son chien aux pouvoirs magiques. Ensemble, ils volent au-dessus du pays d’Ooo et sont entraînés dans de nombreuses aventures complètement folles, durant lesquelles ils doivent sauver des princesses et affronter des méchants. TEAS a parlé à Jurate pour en savoir plus :

Quelle est la spécialisation de votre entreprise ?Hardy Marketing Solutions se spécialise dans le lancement, en Orient, de concepts bien établis en Occident.

Quels sont les points forts d’Adventure Time et de Turner CN Enterprises ?Adventure Time est une comédie pour enfants, qui connaît une popularité remarquable. Créée par Pendleton Ward, animateur, scénariste et producteur pour Turner CN Enterprises, cette série télévisée remporte un grand succès, tant auprès des critiques que du public.

Adventure Time plaît directement à son public principal, les garçons de 6 à 12 ans, qui apprécient l’action, l’aventure et

les personnages héroïques de l’émission. Les filles du même âge apprécient les personnages féminins que sont les princesses, Lady Rainicorn et Marceline, la Reine Vampire. Cette émission plaît aux adolescents comme aux adultes, grâce à son humour original.

Pourquoi en Azerbaïdjan ?Adventure Time, qui a conquis le cœur et l’imagination des enfants, des adolescents et des adultes du monde entier, a remporté de nombreuses récompenses, notamment aux Annie Awards, aux Primetime Emmy Awards et aux BAFTA. Aux États-Unis, Adventure Time est l’émission la plus suivie, sur Turner CN, parmi les garçons de 6-11 ans. La vente des articles liés à la série s’est avérée extraordinaire. En 2011, les jouets, vêtements et accessoires Adventure Time ont tous été épuisés, conduisant ainsi à la création de nouvelles catégories de produits et à l’augmentation du nombre de détaillants.

Cette émission est une des dix émissions les plus regardées sur sept marchés  : au Royaume-Uni, en Espagne, en Pologne, en Hongrie, en Roumanie, en France et en Italie. Depuis son lancement, Adventure Time a multiplié par quatre le nombre de téléspectateurs moyen mensuel sur les marchés EMEA, ce qui démontre son succès et sa longévité.

Avez-vous subi une concurrence externe à l’Azerbaïdjan ?L’Azerbaïdjan représente un marché assez peu développé pour les jouets et les séries télévisées, avec un énorme potentiel de croissance et des possibilités d’investissement lucratives. Avec une demande importante concernant les marques de divertissement occidentales à travers la région, et une communauté expatriée en augmentation, le marché azerbaïdjanais est actuellement ouvert à des marques qui ont déjà fait leur réussite commerciale ailleurs, telles que Ben 10, la marque d’action appréciée des garçons.

Turner, qui souhaite reproduire le succès

mondial d’Adventure Time en Azerbaïdjan, désire lancer la série sur des chaînes libres d’accès, afin que tous les enfants, adolescents et adultes du pays puissent profiter des aventures de Finn et de Jake. Avec 104 épisodes prêts à être diffusés, Adventure Time cherche à se construire un public solide par l’intermédiaire de sa série télévisée afin que, au moment où un distributeur de jouets sera prêt à travailler en Azerbaïdjan, la demande soit déjà établie, et que les ventes reflètent celles des autres marchés. Récemment, les gammes de jouets lancées au Moyen-Orient, Plush, Slam-a-Cow et l’Épée de Jake ont vite épuisés leur stock.

Que propose Hardy Marketing Solutions ?Tuner est maintenant en cours de négociation avec des chaînes azerbaïdjanaises afin de diffuser cette émission dans le pays, et travaille avec Hardy Marketing Solutions – société britannique ayant des antécédents d’application de philosophie commerciale occidentale aux marchés de l’ex-Union soviétique – pour exploiter la vente et le marketing, les stratégies, le merchandising, les relations publics et les lancements de produits.

Pour participer au lancement de l’émission Adventure Time en Azerbaïdjan, ou pour en savoir plus, contactez Agne Zurkeviciute, responsable du territoire Russie et CEI chez Turner CN Enterprises, au +44 (0)20 7693 0782 ou par e-mail [email protected].

En Azerbaïd-jan, le marché du jouet de marque permet de grands développe-ments

Un des nom-breux jouets de la marque Adventure Time qui se sont avérés très populaires

(à gauche) Le produit Épée de Jake en rupture de stock sur le marché moyen-oriental

Jake, le chien magique, est l’un des per-sonnages les plus appréciés

Turner CN Enterprises cherche activement un partenaire distributeur pour les jouets liés à Adventure Time.

Manifestez votre intérêt auprès de Jurate Hardy, Marketing Solutions, au +44

(0)7789 462271 ou par e-mail : [email protected]. Pour en savoir plus sur Adventure Time, rendez-vous sur www.cartoonnetwork.com/tv_shows/

adventuretime.

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janvier 2013 www.teas.eu

12 Haut-Karabagh

L’ouverture de l’aéroport proposée dans le Haut-Karabagh a été largement con-damnéeMubariz Gurbanli, député azerbaïdjanais, a déclaré que l’ouverture possible de l’aéroport de Khojaly, situé dans le Haut-Karabagh, a pour but de retarder le processus de paix et d’influencer les négociations en cours  : «  Ces tentatives sont illégales. Ceci est également l’opinion de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Bakou a protesté, en citant les dispositions et les principes contenus dans les normes et conventions juridiques internationales. Quoi qu’il en soit, le droit est de notre côté. Les actions diplomatiques pour faire cesser ces tentatives continuent. »

Suite à l’occupation de ce territoire azerbaïdjanais, l’Azerbaïdjan a interdit l’utilisation de l’espace aérien situé au-dessus du Haut-Karabagh, occupé par l’Arménie, car il est impossible d’en garantir la sécurité. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et la Conférence européenne de l’aviation civile (CEAC) continuent à soutenir la position de l’Azerbaïdjan sur le problème.

Mammadyarov reste prudemment optimisteIntervenant dans EU Reporter, Elmar Mammadyarov, ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, a souligné l’importance du Conseil de coopération UE-Azerbaïdjan pour sortie de l’impasse liée au conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan concernant le Haut-Karabagh  : «  L’Europe évalue intensivement l’état des négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan concernant la résolution du conflit. Malheureusement, jusqu’à présent, nous n’avons abouti à aucune avancée. J’utilise l’expression “jusqu’à présent”, car je crois qu’une résolution est possible. »

Il a rappelé que les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE – les États-Unis, la France et la Russie – qui ont reçu pour mission de

parvenir à une paix négociée, sont tous trois membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU et ont soutenu les quatre résolutions du Conseil de sécurité votées contre l’occupation arménienne en 1993. Le ministre des Affaires étrangères a expliqué qu’ils doivent comprendre pleinement comment le conflit devrait être résolu : « Nous essayons d’expliquer à nos voisins arméniens que le statu quo actuel est inacceptable. Ceci a été répété par les présidents des trois pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE. »

Lorsqu’il lui a été demandé si la France allait être remplacée en tant que coprésidente du groupe de Minsk de l’OSCE, Mammadyarov a déclaré que la politique étrangère azerbaïdjanaise n’approuvait pas l’ingérence dans les problèmes nationaux d’autres entités ou États, et qu’il revenait aux députés européens d’en décider : « Pour moi, en tant que ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, les territoires occupés restent le facteur le plus important. »

Sensibilisation d’un journaliste de la BBC sur la tragédie humaineDamien McGuinness, correspondant de BBC News au Caucase, a diffusé un reportage exceptionnel dans le cadre de l’émission From Our Own Correspondent de BBC World Service et a ensuite rédigé un rapport pour le site de la BBC, qui peut être consulté sur http://bit.ly/karabakh. En se concentrant sur la tragédie humaine, il a parlé à Antiga Gahramanova, une dame âgée de 80 ans, originaire du Haut-Karabagh et personne déplacée depuis 20 ans. Sa fille et son gendre ont été tragiquement tués lors du conflit et un de ses petits-enfants a reçu un tir dans le pied. Le journaliste évoque par ailleurs les craintes que le conflit ne recommence. Damien McGuinness interroge également Alexander Iskandaryan, analyste politique arménien, qui explique  : « Mes étudiants ne connaissent pas du tout les Azerbaïdjanais. Ils en savent plus sur le Royaume-Uni que sur l’Azerbaïdjan. Il en va de même pour les jeunes azerbaïdjanais. »

Le correspondant poursuit en visitant la « ligne de contact  », la décrivant comme étant  : « Des centaines de kilomètres de profondes tranchées en zigzag le long du front, dans l’Ouest de l’Azerbaïdjan. On se croirait revenu à la Première Guerre mondiale. À intervalles réguliers, on élève des murets, protégés par des sacs de sable, avec des espaces pour tirer à travers.  » Il conclut son reportage en interrogeant Lawrence Sheets, directeur du projet Sud-Caucase de l’International Crisis Group, qui définit le risque d’aggravation

pour la sécurité internationale  : «  Il y a maintenant des systèmes de missiles offensifs capables de toucher Bakou et Erevan, capitales de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie. Ce conflit comporte le risque d’attirer d’autres puissances régionales importantes. »

NOUVELLES DE BRUXELLESUn article intitulé Une Chance historique pour l’Union européenne (UE) de Kristiina Ojuland, députée européenne, a été publié dans les éditions Internet et papier du journal New Europe basé à Bruxelles, qui compte plus de 30  000  lecteurs, et peut être lu sur http://bit.ly/ojuland. Dans cet article, elle affirme  : «  Nous parlons de notre politique commune en matière d’affaires étrangères et de sécurité, mais nous craignons souvent d’utiliser notre influence dans notre voisinage, même quand l’ensemble des 27 États membres sont d’accord... Originaire d’Estonie, je sais bien à quel point il peut être difficile de passer de l’influence d’un pays autoritaire au statut d’État indépendant tourné vers l’Europe. Nous avons la chance d’obtenir une aide pratique extérieure, et pas seulement de nos proches voisins que sont la Finlande et les autres pays scandinaves.

Actuellement, c’est le cas du Caucase du Sud, dont les voisins les plus proches sont la Russie au nord et l’Iran au sud. Cette région, qui a des liens historiques forts avec l’Europe, devrait jouer un rôle crucial dans notre avenir économique, car elle exporte des quantités croissantes d’énergie. Pourtant, je sens qu’on pourrait en faire plus pour résoudre le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Cela fait maintenant plus de 20 ans que ces pays se sont livrés une guerre sanglante concernant le statut du Haut-Karabagh, arrêtée par un cessez-le-feu fragile qui a laissé les problèmes sous-jacents sans solution. Actuellement, des troupes arméniennes occupent le territoire et les régions avoisinantes, tandis que 875 000 réfugiés et déplacés vivent en Azerbaïdjan. Des accrochages permanents à la frontière ont fait des morts des deux côtés... c’est pourquoi, quand nous avons débattu du sujet au Parlement européen, en septembre, j’ai suggéré qu’il était temps d’oublier le passé et d’essayer une nouvelle approche.

En théorie, la responsabilité d’obtenir un règlement pacifique incombe au groupe de Minsk, organisation créée par l’OSCE. Ce groupe est dirigé par trois coprésidents : la Russie, les États-Unis et la France. Il se réunit régulièrement depuis 20 ans, mais n’a abouti à rien.

Nous avons besoin d’un événement important pour sortir de cette impasse. Ma proposition est que l’UE remplace la France comme coprésident, afin d’apporter une nouvelle influence et d’insuffler un nouveau dynamisme au processus. »

E-mail: [email protected]

Le nouvel aéroport, très controversé, reste inutilisé

Page 13: TEAS Magazine Janurary 2013 (French)

www.teas.eu janvier 2013

Nalbandians’impatiente lors de négociations de l’UE Eduard Nalbandian, ministre arménien des Affaires étrangères, s’est énervé contre l’Azerbaïdjan au sujet du Haut-Karabagh, lors d’une réunion avec des représentants de l’UE à Bruxelles, en déclarant que les citoyens de la région décideraient du statut final par référendum. Ces commentaires ont été prononcés après qu’Elmar Mammadyarov, son homologue azerbaïdjanais, ait dit à des représentants de l’UE que les communautés arméniennes du Haut-Karabagh deviendraient citoyennes de l’Azerbaïdjan.

Erato Kazakou-Marcoullis, ministre chypriote des Affaires étrangères, représentant l’UE, a souligné que Bruxelles n’avait pas l’intention de se joindre au groupe de Minsk de l’OSCE, mais a exprimé sa déception que, en 20 ans, les médiations n’aient pas abouti à une solution durable : « Ce conflit n’a pas sa place dans la région. Il est inacceptable et contraire à toutes nos valeurs. Il freine gravement l’intégration, la croissance et l’investissement dans de grands projets d’infrastructures. »

L’Ukraine, nouvelle présidente de l’OSCE, cite les « conflits pro-longés » comme étant la principale prioritéAlors que son pays se prépare à occuper la présidence de l’OSCE, Leonid Kozhara, ministre ukrainien des Affaires étrangères, et nouveau président en exercice de l’OSCE, s’est engagé à obtenir des progrès sur la résolution des conflits prolongés, en renforçant le contrôle des armes conventionnelles, en combattant la traite d’êtres humains et en réduisant l’impact environnemental des activités liées à l’énergie, entre autres objectifs  : «  Nous devons relancer les négociations dans les formats existants et éviter toute aggravation des tensions. La résolution des conflits prolongés doit rester la plus haute priorité pour l’OSCE et tous les États participants. » Il a ajouté que l’Ukraine s’efforcerait d’obtenir des progrès en matière de contrôle des armes et de mesures pour bâtir la confiance.

Film sur le Haut-Kara-bagh projeté à MoscouLe nouveau film sur l’Azerbaïdjan appelé Dolu (le salut) a été projeté au Centre Ljudmila Rumina de Moscou, lors d’une manifestation organisée par l’ambassade azerbaïdjanaise en Russie. Ce film, dirigé par Elkhan Jafarov, s’appuie sur le roman d’Aqil Abbas, député azerbaïdjanais, qui a entrepris lui-même l’adaptation pour l’écran. Ce film porte sur les expériences d’un groupe de soldats lors du conflit. Polad Bülbüloglu, compositeur, chanteur, Artiste du Peuple azerbaïdjanais et ambassadeur azerbaïdjanais en Russie, en a composé la musique.

Pendant la présentation, l’ambassadeur Bülbüloglu a remercié les réalisateurs d’avoir créé une évocation aussi puissante de la vie pendant le conflit arméno-azerbaïdjanais dans le Haut-Karabagh et les sept régions avoisinantes  : «  Comme le film porte sur le conflit du Haut-Karabagh, il est montré à Moscou, à Saint-Pétersbourg et à Ekaterinbourg, pour notre diaspora basée en Russie.  » La bande-annonce peut être vue sur http://bit.ly/dolufilm.

Les États-Unis sont ap-pelés à intervenir dans le processus de paixIntervenant lors d’une conférence internationale organisée par la Fondation Jamestown, à Washington D.C., David Merkel, chercheur du Centre John Hopkins pour les relations transatlantiques, a remarqué que des progrès concernant la résolution pacifique du conflit du Haut-Karabagh ne pourraient être accomplis que si l’Occident, en particulier les États-Unis, jouait un rôle crucial et participait au processus de règlement au plus haut niveau. Selon Voice of America, David Merkel aurait poursuivi en disant  : «  Le conflit du Haut-Karabagh est l’un des domaines où la politique de reset peut être utilisée efficacement par le gouvernement Obama. »

Matthew Bryza, ancien ambassadeur américain en Azerbaïdjan, a confirmé qu’il soutenait l’appel à intervenir de David Merkel, et a expliqué qu’un gouvernement démocrate pouvait aussi bien qu’un gouvernement républicain soutenir la cause azerbaïdjanaise.

Débat sur le Haut-Ka-rabagh au sommet UE-Russie Herman Van Rompuy, président de l’Union européenne (UE), a révélé que la situation

du Caucase du Sud et la résolution du conflit du Haut-Karabagh avaient été débattues au sommet UE-Russie de Bruxelles  : «  Il est particulièrement important de résoudre les conflits prolongés. J’ai évoqué l’importance de progresser dans les négociations “5+2” concernant le conflit en Transnistrie, et j’ai exprimé mes inquiétudes concernant les développements intervenus dans le Haut-Karabagh. »

L’UE était aussi représentée par José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, qui a rencontré le président russe Vladimir Poutine et Sergei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. Lors de sa réunion ultérieure à Bruxelles avec S.E. Fuad Isgandarov, ambassadeur azerbaïdjanais en Belgique, et chef de la représentation azerbaïdjanaise en UE, Herman Van Rompuy a affirmé que le statu quo actuel était inacceptable.

Haut-Karabagh 13

Les Koweïti soutiennent le point de vue azerbaïdjanaisTural Rzayev, ambassadeur azerbaïdjanais au

Koweït, a rencontré Ali Al-Rashid, président du

parlement koweïti. L’ambassadeur a parlé au

représentant koweïtien des réformes socioé-

conomiques en cours, ainsi que de la capacité

scientifique et technologique de son pays, et a

souligné l’impact du conflit du Haut-Karabagh.

Ali Al-Rachid, en parlant du conflit arméno-

azerbaïdjanais, a confirmé le soutien de son

pays envers la position de l’Azerbaïdjan.

L’Assemblée balte soutient l’AzerbaïdjanLors d’une visite à Bakou, pour assister à

une réunion de l’assemblée parlementaire de

GUAM, Raimonds Vejonis, vice-président de

l’Assemblée balte, a déclaré  : «  Le conflit du

Haut-Karabagh doit être résolu dans le cadre

de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan. Nous

soutenons la position équitable de l’Azerbaïdjan

dans la résolution du conflit. Dans le monde

moderne, l’occupation par la force de territoires

appartenant à un autre pays est inacceptable. »

Le Premier ministre polonais exhorte à la retenueIntervenant à Erevan, Radoslaw Sikorski, minis-

tre polonais des Affaires étrangères, a demandé

que l’Arménie et l’Azerbaïdjan se retiennent

d’effectuer des actions et des déclarations qui

pourraient raviver les tensions concernant le

conflit du Haut-Karabagh. Reproduits dans Ar-

menia Today, ces commentaires ont été pronon-

cés lors d’une conférence de presse conjointe

avec Eduard Nalbandian, Nikolay Mladenov et

Carl Bildt, ses homologues arménien, bulgare

et suédois. Le ministre polonais des Affaires

étrangères a ensuite réitéré le soutien de la Po-

logne envers la résolution pacifique du conflit.

EN BREF

Eduard Nalbandian a exprimé son agacement lors de négocia-tions de l’UE à Bruxelles

Page 14: TEAS Magazine Janurary 2013 (French)

janvier 2013 www.teas.eu

Option sur 50 % des actions de Nabucco Ouest pour le consor-tium Shah DenizLe consortium Nabucco a annoncé que le consortium Shah Deniz achètera 50  % des actions du projet de gazoduc Nabucco Ouest, s’il se construit. Cette annonce arrive après une transaction similaire, en août 2012, quand le consortium Shah Deniz – la SOCAR (société pétrolière d’État de la République azerbaïdjanaise), BP, Statoil et Total - a acheté une option de 50 % sur le projet TAP (gazoduc transadriatique). Ces deux gazoducs sont en lice pour acheminer le gaz azerbaïdjanais de la frontière turque à l’Europe. Cette décision sera finalisée en juin 2013.

La déclaration précise  : «  [Nous] sommes parvenus à un accord de principe sur l’octroi, aux investisseurs potentiels, d’une option sur 50  % des actions de Nabucco, si le consortium Shah Deniz préfère notre gazoduc à celui de Nabucco Ouest.  » Actuellement, les six actionnaires égaux de Nabucco Ouest sont l’Autrichien OMV, le Hongrois FGSZ, le Bulgare Bulgargaz, le Roumain Transgaz, le Turc BOTAS et l’Allemand RWE.

Selon les accords passés jeudi, le consortium Shah Deniz financera conjointement le travail préliminaire pour le développement de Nabucco Ouest, jusqu’à la finalisation du choix de gazoduc. Les actionnaires de TAP sont le Suisse EGL (42,5 %), le Norvégien Statoil (42,5 %) et l’Allemand E.ON Ruhrgas (15 %). Ceci permettrait d’acheminer le gaz à partir de la frontière avec la Turquie jusqu’à l’Italie, en traversant la Grèce et l’Albanie, tandis que Nabucco Ouest traverserait la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie, jusqu’en Autriche.

Dans une déclaration faite à Platt’s, le porte-parole de BP a déclaré  : «  Les principaux partenaires de Shah Deniz, y compris BP, veulent participer à chaque partie du gazoduc, pour acheminer le gaz jusqu’en Europe, sont inclus le gazoduc du Caucase du Sud, le TANAP (gazoduc transanatolien) et le TAP / Nabucco Ouest. » SOCAR devrait vendre sa part de 29  % dans TANAP à BP,

Total et Statoil, car il a précédemment indiqué son intention d’intégrer des partenaires au projet TANAP de 5,25 milliards d’euros, en particulier ceux qui font partie du consortium Shah Deniz.

Israël renforce ses re-lations commerciales avec l’AzerbaïdjanS.E. Rafael Harpaz, ambassadeur israélien en Azerbaïdjan, a révélé que le gouvernement israélien augmenterait considérablement le chiffre de ses transactions avec l’Azerbaïdjan en 2013, par rapport aux 3 milliards d’euros déjà dépensés en 2012  : «  L’Azerbaïdjan a un bon climat commercial, et les entreprises israéliennes souhaitent coopérer avec le pays.  » Actuellement, le gouvernement azerbaïdjanais projette de signer un accord avec Israël pour éviter la double imposition, coopérer en matière agricole et simplifier l’obtention des visas pour les personnes ayant un passeport diplomatique ou officiel. Il a ensuite expliqué que le secteur de l’énergie restait un autre secteur de coopération important : « Des champs pétroliers et gaziers ont récemment été découverts en Israël. Le gouvernement souhaite étudier l’expérience azerbaïdjanaise à ce sujet. »

Des entreprises israéliennes sont actuellement actives en Azerbaïdjan, dans des domaines tels que l’agriculture, la gestion et la distribution de l’eau, les soins médicaux et les télécommunications. Une coopération dans le secteur informatique est également envisagée. En outre, l’ambassadeur Harpaz a confirmé le projet de création d’une chambre de commerce israélo-azerbaïdjanaise.

Approbation du budg-et 2013 du SOFAZLe président azerbaïdjanais Aliyev a approuvé le budget du fonds pétroliers de l’État azerbaïdjanais (SOFAZ) pour 2013. Ainsi, les revenus du SOFAZ pour l’année sont estimés à 10,8 milliards d’euros, avec des dépenses de 12,6 milliards d’euros, y compris le financement à hauteur de 280 millions d’euros de mesures conçues pour améliorer les conditions sociales des réfugiés et des déplacés. Les autres dépenses comprennent notamment le financement de la reconstruction du système d’irrigation Samur-Abseron pour 100 millions d’euros  ; la construction de la ligne ferroviaire Bakou-Tbilissi-Kars pour 130 millions d’euros  ; la mise en œuvre du programme d’État sur l’éducation des jeunes azerbaïdjanais à l’étranger pour 32 millions d’euros  ; et le financement de la partie azerbaïdjanaise du TANAP pour 80 millions d’euros.

Le 20ème salon du pé-

trole et du gaz aura lieu en juin Bakou doit à nouveau organiser le salon-conférence international sur le pétrole et le gaz de la mer Caspienne (y compris raffinage et pétrochimie) du 4 au 7 juin. Cette manifestation sera organisée par Iteca Caspienne, avec le soutien du ministère azerbaïdjanais de l’Industrie et de l’Énergie et de SOCAR. Elle devrait attirer plus de 10  000  personnes. Elle donnera de nombreuses possibilités de prise de contact entre les dirigeants régionaux et internationaux du pétrole et du gaz et les représentants de gouvernement. Cette conférence aura lieu parallèlement à une exposition, où les ministres et agents régulateurs du monde entier pourront débattre de sujets connexes.

14 CommerceLe consortium de Shah Deniz possède main-tenant une option sur 50 % des actions de Nabucco Ouest et de TAP

L’Azerbaïdjan cimente sa relation avec l’AllemagneL’usine de ciment de Gizildash, à Ga-

radagh, dans la banlieue de Bakou, a obtenu

16,7  millions d’euros, sous forme d’un prêt

de sept ans, auprès de la Kommerzbank,

basée à Francfort, avec la caution de la

Pasha Bank. Cet argent servira à acheter

de l’équipement de production. L’usine, qui

produira 2 millions de tonnes de ciment par

an, sera la plus étendue de la région de la

Caspienne. Farid Akhundov, PDG de Pa-

sha Bank, a déclaré qu’il s’agissait du plus

gros projet entrepris hors du secteur pétro-

lier, et que l’usine emploierait environ 400

personnes, avec 150 autres dans les mines.

Mise sous tension de la GéorgieLa Géorgie va recevoir 600 MW de plus de

l’Azerbaïdjan au 1er trimestre 2013. Kakha

Kaladze, ministre géorgien de l’Énergie, a

dit  : «  Nous avons convenu avec Azeren-

ergy que, de janvier à mars, l’entreprise

fournira assez d’électricité pour pal-

lier les pénuries.  » Par le passé, la Géor-

gie a connu des pénuries saisonnières,

car elle dépendait des sources russes.

SOCAR va construire une raffinerie turqueRovnag Abdullayev, directeur de SOCAR,

a annoncé que SOCAR doit construire la

raffinerie Star Oil en Turquie, dans la région

d’Aliaga, sur la côté égéenne, en 2013. Il a

révélé qu’une somme s’élevant jusqu’à 4,5

milliards de dollars avait été allouée à la con-

struction de la raffinerie, dont 30 % provenait

de fonds d’actionnaires. L’usine produira

des matières premières pour le complexe

pétrochimique Petkim, dans lequel SOCAR

a des actions. Pour favoriser la construc-

tion de la raffinerie Star Oil, la Turquie a pro-

posé des exonérations fiscales allant jusqu’à

90 %, ainsi qu’un remboursement de la TVA.

EN BREF

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www.teas.eu janvier 2013

L’usine de méthanol sera mise en service en 2013La première usine de méthanol en Azerbaïdjan et dans le Caucase du Sud sera inaugurée début 2013. Nizami Piriyev, président d’Azerbaijan Methanol Company (AzMeCo), a déclaré : « La livraison des premiers produits aux consommateurs aura lieu au 1er trimestre de 2013. Ensuite, la production quotidienne atteindra 2 000 tonnes de méthanol par jour. » Le 26 novembre, un contrat d’exploitation lié à l’achat de méthanol azerbaïdjanais a été signé entre AzMeCo et BP lors de la première Conférence sur le couloir de la Caspienne, à Lancaster House, à Londres. L’investissement total dans l’usine se monte à 270 millions d’euros.

Le coût de Shah Deniz II devrait dépasser les 21 milliards d’eurosComme le rapporte Bloomberg, Rovnag Abdullayev, directeur de SOCAR, a déclaré : «  Au total, le développement de Shah Deniz II coûtera entre 21 et 22,5 milliards d’euros.  » Ce coût avait été précédemment estimé à 18,7 milliards d’euros. Par ailleurs, Rovnag Abdullayev a estimé que, d’ici à 2020, l’Azerbaïdjan exporterait 25 milliards de m3 de gaz par an. Ceci peut être attribué en partie à la découverte de nouveaux champs, tels qu’Umid et Abseron. Le gaz et le condensat du champ d’Umid sont déjà en cours d’exploitation, et l’exploitation du champ d’Abseron commencera en 2020, quand la production totale annuelle de gaz atteindra 54 m3.

Les coffres de l’Azerbaïdjan augmen-tent de 14,7 % en 11 mois Les réserves monétaires stratégiques

azerbaïdjanaises ont augmenté de 14,7  %, pour atteindre 34,9 milliards d’euros entre janvier et novembre 2012, selon la Banque centrale d’Azerbaïdjan (BCA). La déclaration précise  : «  Les réserves monétaires stratégiques de l’Azerbaïdjan permettent actuellement de compenser les importations du pays pour les trois prochaines années. Les réserves monétaires sont neuf fois plus élevées que la dette extérieure de l’Azerbaïdjan.  » Début décembre 2012, les réserves monétaires stratégiques de l’Azerbaïdjan équivalaient à 70 % du PIB du pays. La déclaration poursuit  : «  Selon cet indicateur, le pays se classe parmi les 15 plus grands pays du monde. »

Selon le gouvernement azerbaïdjanais, les réserves monétaires stratégiques de l’Azerbaïdjan dépasseront 37,5 milliards d’euros d’ici à la fin 2013. Elles comprennent les réserves de la BCA, du fonds pétrolier de l’État azerbaïdjanais (SOFAZ) et du trésor du ministère azerbaïdjanais des Finances.

Les intérêts suédois dans le secteur infor-matiqueLors d’une réunion à Bakou avec Ali Abbasov, ministre azerbaïdjanais des Technologies de communication et d’information, S.E. Mikael Eriksson, ambassadeur suédois en Azerbaïdjan, a indiqué l’intérêt que les sociétés informatiques suédoises portaient au secteur informatique azerbaïdjanais. Il a dit que cet intérêt aurait un impact positif sur les efforts visant à créer un parc industriel spécifique dans le pays, ainsi que sur le développement de l’informatique azerbaïdjanaise.

Il a ensuite précisé que le premier Forum commercial sur l’informatique azerbaïdjano-suédois aurait lieu lors du salon Bakutel, du 25 au 28 septembre. Abbasov a répondu en soulignant l’importance de l’informatique dans l’économie azerbaïdjanaise, dans le cadre de l’évolution du secteur non pétrolier, en déclarant que le marché azerbaïdjanais était ouvert aux investissements suédois.

La SFI accorde un prêt de 11,25 millions d’euros à AccessBankLe groupe bancaire KfW, banque de développement appartenant à l’État allemand, va consacrer 105,5 millions d’euros à des projets d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées en Azerbaïdjan. Azersu, compagnie nationale des eaux en Azerbaïdjan, recevra 102,5 millions d’euros sous forme de prêt, avec une subvention

de 3 millions d’euros. Ces fonds serviront à entreprendre les deuxième et troisième étapes des projets d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les villes de Ganja et de Sheki.

Une source gouvernementale a déclaré  : «  Ce projet améliorera l’approvisionnement en eau et les services d’utilité publique pour 500  000  habitants.  » Elle a ajouté que la première étape du projet était presque terminée. Abid Sharifov, vice-Premier ministre azerbaïdjanais, a fait remarquer que KfW avait déjà prêté 380 millions d’euros pour la mise en œuvre de projets à travers l’Azerbaïdjan.

La société alle-mande KfW consacre 105,5 millions d’euros à l’eau azerbaïdjanaiseLe groupe bancaire KfW, banque de développement appartenant à l’État allemand, va consacrer 105,5 millions d’euros à des projets d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées en Azerbaïdjan. Azersu, compagnie nationale des eaux en Azerbaïdjan, recevra 102,5 millions d’euros sous forme de prêt, avec une subvention de 3 millions d’euros. Ces fonds serviront à entreprendre les deuxième et troisième étapes des projets d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les villes de Ganja et de Sheki.

Une source gouvernementale a déclaré  : «  Ce projet améliorera l’approvisionnement en eau et les services d’utilité publique pour 500  000  habitants.  » Elle a ajouté que la première étape du projet était presque terminée. Abid Sharifov, vice-Premier ministre azerbaïdjanais, a fait remarquer que KfW avait déjà prêté 380 millions d’euros pour la mise en œuvre de projets à travers l’Azerbaïdjan.

15Commerce

(de gauche à droite) Nasib Piriyev, PDG d’AzMeCo, Nizami Piriyev, président d’AzMeCo, et Paul Reed, PDG de BP Integrated Supply and Trading, sig-nent le contrat d’exploitation

SOCAR va entreprendre la construc-tion d’une usine d’uréeSOCAR a révélé son intention de constru-

ire une usine de production d’urée (engrais

à base d’azote) en Géorgie d’ici à la fin 2013.

Lors d’une conférence de presse, Rovnag

Abdullayev, directeur de SOCAR, a déclaré  :

«  SOCAR projette de construire deux usines

d’urée, la première à Sumgait, en Azerbaïd-

jan, et la seconde en Géorgie.  » La construc-

tion de l’usine azerbaïdjanaise commencera

au 1er trimestre de 2013. Ces usines seront

identiques, chacune ayant une capacité an-

nuelle totale de 1,2 à 1,3 million de tonnes.

EN BREF

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janvier 2013 www.teas.eu