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Technique bancaire en 52 fiches

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  1. 1. Philippe Monnier Sandrine Mahier-Lefranois Pratiques Applications corriges
  2. 2. Les Techniques bancaires
  3. 3. Les Techniques bancaires en 52 fiches Pratiques - Applications corriges Philippe Monnier Sandrine Mahier-Lefranois
  4. 4. Dunod, Paris, 2008 ISBN 978-2-10-053655-9
  5. 5. V Table des matires PARTIE I Lenvironnement bancaire Fiche 1 Lorganisation du systme bancaire 3 Fiche 2 La mercatique bancaire 9 Fiche 3 La segmentation des clientles 14 Fiche 4 La connaissance du client bancaire 17 Fiche 5 Le cycle de vie du client 19 Fiche 6 Lanalyse externe de lagence 22 Fiche 7 Lanalyse interne de lagence 25 Fiche 8 La rentabilit de lagence et du portefeuille 30 Fiche 9 Un zoom sur la ngociation bancaire 36 PARTIE II Le compte et les moyens de paiement Fiche 10 Le compte bancaire et son ouverture 45 Fiche 11 Louverture de compte en agence de proximit : lentretien en face face 52 Fiche 12 Les incidents de fonctionnement 59 Fiche 13 Les agios et autres frais bancaires 63 Fiche 14 Les services associs au compte 68 Fiche 15 Le chque 71 Fiche 16 Les cartes bancaires 78 Fiche 17 La vente de cartes bancaires : la monte en gamme 82 Fiche 18 Les autres moyens de paiement 86 Fiche 19 La clture du compte 89
  6. 6. VI Table des matires PARTIE III La fiscalit du particulier Fiche 20 Le systme fiscal franais 95 Fiche 21 Les revenus catgoriels et le calcul de limpt sur les revenus 98 Fiche 22 Les revenus fonciers et les plus-values immobilires 106 Fiche 23 Les revenus de capitaux mobiliers et les plus-values de cessions de valeurs mobilires 111 Fiche 24 Limpt sur la fortune (ISF) 117 Fiche 25 Les successions et donations 121 Fiche 26 Les produits de dfiscalisation 128 PARTIE IV Lpargne bancaire et financire Fiche 27 lments de mathmatiques financires 135 Fiche 28 Lpargne bancaire 140 Fiche 29 Les produits dpargne terme 144 Fiche 30 Lpargne logement 147 Fiche 31 Lassurance-vie 154 Fiche 32 La vente de lassurance-vie 163 Fiche 33 Le plan dpargne retraite populaire (PERP) 170 Fiche 34 Comment augmenter la collecte dpargne du rseau ? 176 PARTIE V Les crdits Fiche 35 Les crdits de trsorerie et les crdits la consommation 187 Fiche 36 La vente de crdits court terme 191 Fiche 37 Les crdits immobiliers et la gestion du risque 195 Fiche 38 La vente dun crdit immobilier 201 Fiche 39 Les prts aids 204
  7. 7. VII Table des matires Fiche 40 Le cot dun crdit 209 Fiche 41 Les oprations sur crdit 215 Fiche 42 Les prts relais et prts in fine 223 PARTIE VI Les marchs financiers Fiche 43 Lorganisation des marchs financiers 229 Fiche 44 La cotation et le fonctionnement des marchs 233 Fiche 45 Les ordres de bourse 237 Fiche 46 Les actions et oprations sur actions 244 Fiche 47 Les obligations 248 Fiche 48 Les OPCVM 253 Fiche 49 Le plan dpargne en actions 261 Fiche 50 La vente dun PEA 263 PARTIE VII Les produits dassurance Fiche 51 Les produits dassurances 271 Fiche 52 La vente de produits dassurance 276 Index 281
  8. 8. I Lenvironnement bancaire
  9. 9. 3 1 Lorganisation du systme bancaire I Principes Larticle L 311.1 du Code montaire et financier prcise les missions dun tablissement de crdit : Les tablissements de crdit sont des personnes morales qui effectuent titre de profession habituelle des oprations de banque (rception des fonds du public, opration de crdit, ainsi que la mise disposi- tion de la clientle ou la gestion des moyens de paiement). galement, un tablissement peut raliser des activits connexes au sens de larticle L 311-2 : c les oprations de change, c les oprations sur or, mtaux prcieux et pices, c le placement, la souscription, lachat, la gestion, la garde et la vente de valeurs mobilires et de tout produit financier, c le conseil et lassistance en matire de gestion de patrimoine, c le conseil et lassistance en matire de gestion financire, lingnierie financire et dune manire gnrale tous les services destins faciliter la cration et le dveloppement des entreprises, sous rserve des dispositions lgislatives relatives lexercice illgal de certaines professions, c les oprations de location simple de biens mobiliers ou immobiliers pour les tablissements habilits effectuer des oprations de crdit-bail. Lorsquil constitue la fourniture de services dinvestissement au sens de larticle L. 321-1, lexercice des oprations connexes et de lactivit de conservation est subordonn lagrment pralable prvu larticle L. 532. Source : Code montaire et financier Lactivit bancaire reprsente aujourdhui 3 % du PIB et plus de 400000 emplois. II lments et analyse A. Les diffrentes catgories dtablissements Catgories dtablissement Caractristiques Banques commerciales Banque de dtail traditionnelle, banque de march, banques daffaires, banques universelles. Ces banques sont des socits de capitaux (BNP Paribas, Socit Gnrale, LCL) : 32 millions de comptes vue et 57 millions de comptes terme. Banques coopratives ou mutualistes Les clients de ces rseaux sont porteurs de parts sociales. Cest la diffrence essentielle avec les banques commerciales (Crdit Mutuel, Caisse dpargne, Crdit Agricole). 71 millions de comptes vue, 147 millions de comptes terme.
  10. 10. 4 Fiche 1 Lorganisation du systme bancaire Aujourdhui le march franais est domin par six grands rseaux (Crdit Agricole, BNP-Paribas, Caisse dpargne, Crdit Mutuel, Socit Gnrale, le groupe Banque Populaire) qui se partagent 80 % des dpts, 69 millions de comptes courants et 145 millions de comptes terme. B. La rglementation bancaire 1. Les principaux textes sur lactivit bancaire Catgories dtablissement Caractristiques Socits nancires Elles ne peuvent pas raliser toutes les oprations de banques. Elles interviennent sur des domaines comme le crdit-bail, laffacturage. Caisses de crdit municipal tablissement public de crdit et daide sociale.Octroi des crdits, collecte des dpts et offre des services bancaires. Ces caisses ont un droit exclusif pour les prts sur gage corporels conrm par la loi du 15 juin 1992. Les institutions nancires spcialises tablissement de crdit investi par ltat dune mission de service public. Textes Contenu Loi bancaire de1984 Elle impose le principe duniversalit. La loi distingue : les banques, les tablissements coopratifs, les caisses dpargne et de prvoyance et les caisses de crdit municipal, les socits nancires et les institutions nancires spcia- lises. Loi du 2 juillet 1996 : modernisation des activits nancires Cette loi concerne les services dinvestissement (passage des ordres de bourse, compte titre). Les tablissements de crdit ne sont alors plus seuls proposer ces services puisquune nouvelle catgorie (les entreprises dinvestissement) est cre. Loi de juin 1999 sur lpargne et la scurit nancire Modication de statuts des caisses dpargne qui deviennent des tablissements de crdit coopratifs. Cration galement dun fond de garantie des dpts auquel doivent obligatoirement adhrer les tablissements de crdit qui collectent des dpts. Loi MURCEF (mesure durgence caractre conomique et nancier) en 2001 Loi qui prvoit un certain nombre de dispositions visant amliorer la relation entre la banque et son client.Elle instaure en particulier la cration dun service de base bancaire, met en place un dispositif de mdiation, gnralise le recours aux conventions de compte et clarie la communication sur les tarifs bancaires. Loi du 02 aot 2003 sur la scurit nancire Cration de lautorit des marchs nanciers par la fusion de la COB (Commission des oprations de bourse) et du CMF (Conseil des marchs nanciers).
  11. 11. 5 Fiche 1 Lorganisation du systme bancaire 2. Les acteurs du systme bancaire Le systme bancaire franais est supervis par le gouverneur de la Banque de France et le ministre de lconomie et des Finances. Les tablissements crdits viss par la loi bancaire de 1984 doivent adhrer, soit un organisme professionnel, soit des organes centraux. Les entreprises dinvestissement adhrent lAFEI (Association franaise des entreprises dinvestissement), les socits financires lASF (Association franaise des socits financires), les institutions financires spcialises au groupement des Institutions financires spcialises. Enfin lensemble de ces organismes professionnels est affili lAssociation franaise des tablissements de crdit et des entreprises dinvestissement. 3. Contrle et supervision du systme On distingue trois organes de rglementation et de contrle. Enfin, il existe deux organismes consultatifs : le Conseil national du crdit et du titre et le Comit consultatif du conseil national du crdit et du titre chargs de la question des relations entre ltablissement de crdit et leurs clients. C. Gestion des risques et contrle prudentiel De par sa nature, lactivit bancaire est une activit o le risque est permanent. Les banques doivent en effet faire face aux risques de crdit (risque dimmobi- lisation, de non-remboursement et de taux), aux risques oprationnels et aux risques de march. La rforme Ble II (nouveau ratio Mc Donough) vise renforcer le contrle prudentiel prsent jusqualors travers le ratio Cooke. FBF (Fdration bancaire franaise) Banque : Organes centraux (Crdit Agricole SA, Confdration nationale du Crdit Mutuel, Caisse centrale de crdit coopratif, Caisse nationale des caisses dpargne et de prvoyance) Organe Missions Le Comit consultatif de la lgislation et de la rglementation nancire Assiste le ministre de lconomie dans lexercice du pouvoir rglementaire.Ce comit a pour mission de donner un avis sur tous les projets de texte. La Commission bancaire Sassure que les tablissements de crdit remplissent leurs missions dans le respect des textes lgislatifs et rglementaires. La commission bancaire est galement associe aux travaux visant dnir les dispositifs prudentiels. Le Comit des tablissements de crdit et des entreprises dinvestissement (CECEI) Instance qui dlivre les agrments et veille au respect de la libre prestation de service (LPS) et la libert dtablissement au sein de lespace conomique europen.
  12. 12. 6 Fiche 1 Lorganisation du systme bancaire Remarque : un document consultable sur le site de la banque de France (www.banque-france.fr) dcrit la mthode de calcul du ratio de solvabilit en vigueur depuis le 1er janvier 2006. IIIComplment : les chiers de la Banque de France En qualit de Banque Centrale, cest la Banque de France quil revient de centraliser sous forme de fichiers les incidents et les vnements quenregistrent les diffrents acteurs du systme bancaire. Ces fichiers sont consultables par les banques et vont tre un outil supplmentaire dapprciation du niveau de risque que reprsente tel client ou telle opration. Cependant, labsence de fichiers positifs (fichiers recensant la fois les incidents mais galement permettant de garder une trace des encours de crdit par exemple) en France laisse la place des zones dincertitudes. Axes de la rforme Contenu Exigence minimale de fonds propres Ratio Mc Donough= Fonds propres/(risques de crdit + risques oprationnels + risques de march) >= 8%. La nouveaut est dintgrer les risques oprationnels et daborder autrement la mesure du risque crdit. Risque crdit : le risque est pondr (de 0 % 150 %) en fonction de la nature de la contrepartie. Risque de march : aprs avoir mesur les engagements de la banque, on leur applique une pondration entre 0 et 8 % selon la nature du risque de march (risque de taux, risque sur action et drivs daction, risque de change). Risque oprationnel : il sagit du risque de perte lie des dysfonctionnements des processus ou des vnements extrieurs. Les revenus tirs des diffrents domaines dactivit dune banque feront lobjet dune pondration qui matrialise le niveau du risque oprationnel propre cette activit (par exemple lactivit de rglement et de paiement est pondre pour 18 %). Processus de surveillance prudentielle Les autorits de rgulation peuvent dcider de xer des ratios prudentiels plus contraignants certains acteurs Contrle des procdures Analyse et mesure du risque des tablissements par les autorits de rgulation Discipline de march Renforcer la communication et la transparence : les banques doivent rendre public un certain nombre dinformations sur la gestion des risques et la structure de leur capital.
  13. 13. 7 Fiche 1 Lorganisation du systme bancaire n Les diffrents fichiers Fichiers Contenu et fonctionnement Quelques chiffres Fichier central des chques (FCC) Ce chier enregistre : les incidents de paiement (lmis- sion de chques sans provision) ; linterdiction judiciaire dmettre des chques : Linscription est conserve tant quun incident na pas t rgularis (avec un maximum de 5 ans) ; les retraits de carte pour usage abusif. Dans ce cas linscription est faite par la banque pour 2 ans et seule cette dernire peut demander lannulation de linscription. Cette mesure nempche pas dmettre des chques. Au 31 dcembre 2006 la Banque de France avait comptabilis : 4883249 dclarations 3207274 annulations ( la demande des banques) 2632545 effacements lissue du dlai lgal de denregistrement Fichier national des chques irrguliers (FNCI) Sont inscrites les coordonnes bancaires : des comptes clos, des comptes pour lesquels une dclaration de perte ou de vol de chquier a t enregistre, des comptes dont le titulaire est frapp dinterdiction. La banque de France a externalis la gestion des consultations de ce chier par les commerants une socit. Depuis le 1er janvier 2007 ce service de consultation sappelle Veriance-FNCI-Banque de France: le rsultat dune consultation du systme est transmis sous la forme dune couleur, par exemple, un chque mis partir dun compte cltur, un faux chque, un chque vol seront signals par la couleur rouge. linverse la couleur verte safchera si rien ne gure au FNCI, orange pour les chques en opposition et blanc lorsque la lecture du chque est impossible. Au 31 dcembre 2006 on comptait : 5278628 inscriptions de comptes en interdiction 13844964 inscriptions pour compte clos 9444038 inscriptions pour opposition Cette mme anne le chier a fait lobjet de plus de 175 millions dinterrogations.
  14. 14. 8 Fiche 1 Lorganisation du systme bancaire Fichier national des incidents de remboursement des crdits au particulier (FICP) Ce chier a t mis en place en 1989 an de lutter plus efcacement contre le surendettement. 2 cas se prsentent : Cas 1 : les retards de remboursement loccasion de loctroi dun crdit, un incident est caractris lorsque trois chances conscutives restent impayes (cas de crdit amortissable mensuellement) ou lorsque le retard dpasse 60 jours pour dautres formes de crdits. Sera considre comme incident caractris la persistance dune dette dau moins 500,60 jours aprs mise en demeure (dcouvert bancaire) ou enn lorsque la banque engage une procdure judiciaire ou prononce la dchance du terme. Cas 2 : la saisine de la commission de surendettement La leve de linscription sera effective si les incidents ont t rgulariss (dettes rembourses). Linscription demeure en cas deffacement de la dette par le juge. Fin 2006 : 2301333 personnes inscrites, 2935347 incidents 96 % des inscriptions proviennent dincidents en lien avec des crdits la consommation (dont 18 % des dcouverts). 3,6 % des inscriptions concernent des incidents sur crdit immobilier. Fichiers Contenu et fonctionnement Quelques chiffres
  15. 15. 9 2 La mercatique bancaire I Principes cls Les tablissements de crdit ne se grent pas de la mme manire que les autres commerces (intermdiaires financiers, secteur rglement). Presque toutes les banques proposent aujourdhui les mmes produits et services do la difficult pour les acteurs du marketing de trouver pour leur tablissement des avantages concurrentiels Selon Michel Badoc (HEC), la mercatique bancaire est tout ce qui permet dattirer, de conserver et de plaire aux clients des banques. Elle vise les clients bancariss et les nouveaux clients, principalement des jeunes. Elle touche tous les segments : du particulier lentreprise en passant par le professionnel. Aprs limage du banquier technicien des annes 1960 dans un rseau de distribution peu tendu o linnovation produit tait limite, la banque a commenc connatre de profondes mutations. Dans les annes 1970, la bancari- sation sest largie (multiplication des comptes) accompagnant un dveloppement des rseaux. Les produits se sont dmocratiss ; loffre bancaire sest diversifie. La mercatique bancaire des particuliers existe depuis les annes 1970-1980. Les nouvelles technologies (carte bancaire) et la drglementation bancaire ont accompagn le lancement dun quipement bancaire standard, une segmentation de la clientle et la tarification des prestations des tablissements. La mercatique bancaire va donc du traitement de masse une mercatique spcia- lise, de produits packags des prestations individualises. Cest un marketing de services. On a lhabitude de dire que la mercatique est un ensemble de techniques mais aussi un tat desprit ! La mercatique bancaire un tat desprit un ensemble de techniques mercatique directe gomercatique mercatique tribale mercatique virtuelle interactive relationnelle individualise thique gnrationnelle
  16. 16. 10 Fiche 2 La mercatique bancaire II lments et analyse A. Les ds de la mercatique bancaire 1. Une meilleure connaissance des clients Objectifs : c rpondre leurs besoins et projets, c mieux les sduire, c mieux les fidliser, c augmenter la rentabilit de ltablissement. 2. La conqute de nouveaux clients Objectifs : c assurer le renouvellement du fonds de commerce, c augmenter les parts de march du rseau, c accrotre la rentabilit du rseau (en levant le PNB et en baissant les charges dexploitation). B. La cl de vote de la mercatique bancaire : lactivit de conseil Accueil, rapidit, scurit et conseil caractrisent les concepts des agences bancaires actuelles. Lautomatisation des oprations courantes offre un gain de temps aux clients et permet de recentrer les collaborateurs sur le cur de leur mtier : le conseil. La gestion de la relation client (GRC) favorise le suivi des vnements de la vie du client et aussi de ses attentes, formalise la relation individualise avec le client. Lagence de proximit sarticule autour de plusieurs espaces : c espace accueil pour raliser les oprations courantes 7 jours sur 7 et 24 H/24 H ; c espace technologique pour effectuer des oprations (internet) ; c espace conseil pour assurer une relation personnalise avec le client. C. Le dveloppement de la relation multicanal Les nouvelles technologies (ADSL, WIFI, wap/i mode) sont lorigine de la mutation des tablissements bancaires. Plus de 30 millions dinternautes sont comptabiliss en France. La multiplication des canaux (agence de proximit, agence en ligne via le tl- phone et internet, SMS, GAB) a dvelopp une relation multicanal entre la banque et son client. Cette nouvelle relation permet au client davoir plus : de libert dans le mode de consommation des produits et services bancaires, de confort (contact partir de son domicile sans dplacement vers lagence), de rapidit dans le traitement des oprations courantes (virement). Les offres spcifiques se dveloppent (e-coffre, demande de crdit en lignes ; signature lectronique, simulateur en ligne).
  17. 17. 11 Fiche 2 La mercatique bancaire La banque voit dans le multicanal un moyen de gagner encore plus de parts de march grce des actions de conqute et de fidlisation renforces. En effet, une partie de la clientle du rseau nest pas ou peu contacte do une satis- faction moindre envers la banque, une rentabilit moindre. La personnalisation de la relation client sen trouve optimise. En effet, les conseillers en agence sont plus disponibles. Ils prparent davantage leurs entretiens ; les contacts sont donc plus efficaces. La banque provoque plus quelle ne subit les rendez-vous avec ses clients. Le pilotage prcis des actions commerciales amne des gains de productivit. D. La mise en uvre dune politique mercatique 1. Ltude du march et du comportement du client bancaire (attentes, projets, besoins). 2. La segmentation de la clientle (cf. fiche La segmentation des clientles ). 3. La mise en place de la politique mercatique travers la construction du plan de marchage. 4. La commercialisation de nouveaux produits, la modification de produits actuels. E. Un zoom sur le plan de marchage (marketing mix en anglais) La mercatique oprationnelle (traduction des orientations stratgiques de lentreprise) sappuie sur le plan de marchage. Ce concept est bien souvent appel les 4 P : product price place promotion traduits en franais par : 1. Laction sur le produit : concevoir des produits pour satisfaire les besoins du march Constat sur les produits bancaires : produits immatriels (absence dusure, absence de stockage, absence de protection par des brevets), produits rgle- ments (produits subis par les banques ; seuls les non rglements peuvent se distinguer de la concurrence), innovation financire limite (souvent conditionne un changement de rglementation), dclin lent. 2. Laction sur le prix : le prix est un facteur dachat Les banques se livrent une concurrence sur le plan des taux dintrt, de la tari- fication des services bancaires et plus rcemment sur la rmunration des dpts vue. La stratgie de prix pratique par la banque nest pas llment du plan de marchage sur lequel la banque communique le plus. 3. Laction sur la distribution : pour optimiser les ventes Les canaux de distribution des produits doivent sadapter aux habitudes des clients. Le client grce la banque multicanal choisit dsormais le canal avec lequel il veut traiter (agence de proximit, plateforme tlphonique, agence en ligne, internet). Certains rseaux ont opt pour un mode exclusif de distribution :
  18. 18. 12 Fiche 2 La mercatique bancaire la vente en ligne. Dvelopper ou non le rseau actuel des agences relve de la politique de la distribution bancaire. 4. Laction sur la communication Elle regroupe la communication interne (circulation de linformation culture dentreprise) et la communication externe (amliorer limage de lentreprise, la notorit, linformation sur les produits.). Les moyens de communication : publicit, sponsoring, mcnat, marketing direct F. Les limites de la mercatique bancaire Le sige met en place des stratgies qui sont dployer en agence. Or, chaque agence subit un environnement externe diffrent. Do la difficult pour le rseau dappliquer 100 % la mercatique dcide par le sige. Une marge de manuvre est ncessaire chaque agence. Application n o n c S o l u t i o n 1. Les menaces c Saturation et croissance lente du march bancaire. c Concurrence vive. c Multiplication des canaux de contact. c Relation de plus en plus virtuelle entre le banquier et son client. c Multibancarisation des clients. c Autonomie accrue des clients dans leurs oprations bancaires. c Clientle trs informe et avise. c Clientle exigeante, infidle et zappeuse. c Difficult de faire venir la clientle en agence. c Dplacement des lieux de vie de la clientle. 2. Les solutions c Les banques surfent sur les tendances de la socit (prt sur 30 ans pour les jeunes pour quils accdent la proprit) et adaptent leur offre la demande. c La segmentation de la clientle parfait la connaissance du client et permet la mise en place dune stratgie adapte chaque segment. Lactivit bancaire est en interaction avec son environnement. Listez les menaces de lenvironnement bancaire. Trouvez les solutions apportes par la mercatique bancaire pour djouer ces menaces.
  19. 19. 13 Fiche 2 La mercatique bancaire c La gestion de la relation client (GRC) favorise le suivi des vnements de la vie du client et ainsi de ses attentes, formalise la relation individualise avec le client. c Le mtier de banquier se recentre sur le conseil. c Les canaux de contact (tlphone, internet) dont le but initial tait de fidliser la clientle de lagence et la clientle distancie sont tous devenus de vritables acteurs de la vente de produits bancaires : ouverture de guichets en ligne c Les banques recherchent la proximit gographique avec les clients do des dmnagements dagences pour suivre les mouvements de population.
  20. 20. 14 3 La segmentation des clientles I Principes cls Une banque a en portefeuille des clients trs diffrents les uns des autres : le particulier, la collectivit territoriale locale, lassociation, lexploitant agricole, la PME, lentreprise multinationale do la ncessit de segmenter la clientle. La premire segmentation bancaire spare les particuliers et les professionnels- entreprises. Cependant, certains rseaux considrent que les artisans, commer- ants, agriculteurs, professions librales constituent une clientle intermdiaire. Et la gestion de ces clients intermdiaires diffre alors : ils sont soit rattachs un portefeuille de particuliers avec la casquette de professionnel, soit mis dans un portefeuille de professionnels voire dans un portefeuille spcifique ou confis une agence bancaire ddie la profession (agence professions mdicales ). La segmentation est une technique qui permet de diviser une population htro- gne en groupes aussi homognes que possibles (= segment) afin dappliquer des stratgies spcifiques chaque segment. Deux profils de client ne peuvent pas tre identiques 100 % mais peuvent former un groupe homogne. Chaque groupe doit donc se dmarquer clairement des autres groupes. Segmenter permet didentifier des familles homognes dont lapproche et le traitement rpondent aux attentes et possibilits relles des clients ainsi quaux impratifs de rentabilit de la banque. Les buts de la segmentation sont : c russir la gestion de la relation clientle (GRC) de ltablissement bancaire ; c mettre au point une offre de produits et services adapte chaque segment de clients ; c optimiser le dispositif commercial ; c dfinir une politique commerciale approprie ; c dtecter les opportunits et menaces plus rapidement sur un segment. II Mthode Un bon critre de segmentation doit tre discriminant pour russir une homo- gnit optimale. Il doit tre pertinent par rapport au march et besoin observs. Plusieurs familles de critres de segmentation des particuliers sont possibles : c segmentation sociodmographique (ge, tranches de revenus, activit profes- sionnelle, PCS, situation familiale, zone dhabitat, niveau dducation, sexe). Des corrlations existent entre lge, la tranche de revenus, la PCS et donc le comportement bancaire. Les segmentations les plus utilises en mercatique bancaire sont bases sur les tranches de revenus ou le type dactivit profes- sionnelle ;
  21. 21. 15 Fiche 3 La segmentation des clientles c segmentation comportementale (tude du profil dutilisation des produits bancaires, des besoins). Les banques nomment diffremment ces segments ( les distancis , les patrimoniaux , les viviers ) ; c segmentation vnementielle (voir fiche cycle de vie). Le reprage des vne- ments de la vie du client (mariage, retraite) permet la banque de proposer un produit bancaire li cet vnement ; c segmentation socioculturelle : influence des facteurs sociaux, culturels sur le comportement de consommation de lindividu. Des styles de vie sont ainsi dcrits et regroups en familles ( client fourmi ) ; c segmentation par le risque : chaque client reprsente un risque diffrent pour la banque. Les types de risque peuvent donner lieu des segments clients ( client en permanence dbiteur ). Application n o n c S o l u t i o n Exemple de segmentation de la clientle dune agence bancaire en milieu rural : Les particuliers c Client inactif (pas de CA, pas de stock, pas dengagement crdit). c Nouveau client (segment transitoire de courte dure : client revoir rapide- ment pour quiper). c Jeune client (moins de 18 ans). c Jeune client majeur (moins de 25 ans) sans revenu. c Jeune client majeur (moins de 25 ans) avec revenu. c Client faible quipement (CA < 5 000 , stock < 5 000 ). c Client moyenne gamme (CA entre 5 001 et 25 000 , stock entre 5 001 et 25 000 ). c Client gamme intermdiaire (CA entre 25 001 et 90 000 , stock entre 25 001 et 90 000 ). c Clientle haut de gamme avec potentiel de dveloppement. (CA > 90 000 , stock entre 90 001 et 500 000 ). Retracez les segments possibles de la clientle dune agence bancaire en milieu rural. Les critres de segmentation peuvent tre : c lactivit du compte (mouvements de flux), c lge, c le montant du chiffre daffaires (CA) annuel du client (= montant annuel des flux entrants confis lagence), c le montant du stock pargne (= montant de lpargne du client dans lagence).
  22. 22. 16 Fiche 3 La segmentation des clientles c Clientle haut de gamme (dote dun fort patrimoine) : CA > 200 000 ou stock > 500 000 ). Les professionnels c Professionnel inactif (pas de CA, pas de stock, pas dengagement crdit). c Commerant traditionnel (CA entre 12 000 et 50 000 ). c Commerant dynamique (CA entre 50 001 et 250 000 ). c Commerant entrepreneur (CA > 250 000 ). c Artisan traditionnel (CA entre 12 000 et 50 000 ). c Artisan dynamique (CA entre 50 001 et 250 000 ). c Artisan entrepreneur (CA > 250 000 ). c Profession librale traditionnelle (CA entre 12 000 et 50 000 ). c Profession librale dynamique (CA entre 50 001 et 250 000 ). c Profession librale entrepreneuse (CA > 250 000 ). Les exploitants agricoles c Exploitant inactif (pas de CA, pas de stock, pas dengagement crdit). c Exploitant dbutant (moins de 30 ans). c Exploitant traditionnel (CA entre 12 000 et 50 000 ). c Exploitant dynamique (CA entre 50 001 et 125 000 ). c Exploitant entrepreneur (CA entre 125 001 et 250 000 ). c Exploitant btisseur (CA > 250 000 ). Les collectivits territoriales c Collectivits inactives (pas de CA, pas de stock, pas dengagement crdit). c Collectivits actives. Les associations c Association inactive (pas de CA, pas de stock, pas dengagement crdit). c Petite association (CA < 50 000 ). c Grande association (CA > 50 001 ). Les entreprises c Petite entreprise (CA entre 1 200 000 et 2 500 000 ). c Moyenne entreprise (CA entre 2 500 001 et 25 000 000 ). c Grande entreprise (CA > 25 000 001 ).
  23. 23. 17 4 La connaissance du client bancaire I Principes cls Un client peut tre une personne physique (particulier, professionnel) ou une personne morale (entreprise, association, collectivit locale). Cf. fiche La segmentation des clientles . Un client devient bancaris partir du moment o il a sign un contrat avec une banque (ouverture de compte, souscription dun produit). II lments et analyse A. Les comportements du client particulier Le comportement des individus face largent est souvent irrationnel. Le client nexplicite pas toujours clairement son banquier son dsir dpargne ou demprunt. Il surfe galement sur des vagues successives de besoins : recherche de la performance puis recherche de la scurit Le particulier est opportuniste. La multibancarisation laisse penser au client bancaire quil est libre de son choix dtablissement en fonction des opportunits commerciales. Les particuliers aiment mettre en concurrence les banques mais sont ravis que la leur lemporte ! Do lexistence dun sentiment dapparte- nance une banque Il est prvoir la disparition de ces comptes inactifs voire inutiles dtenus la concurrence lorsque les comptes bancaires seront facturs. Le nomadisme est un phnomne de socit. Le client veut pouvoir grer la relation avec son banquier distance. Le dveloppement des nouvelles techno- logies a boulevers le comportement des clients bancaires qui utilisent de plus en plus les canaux directs (tlphone, internet) pour la gestion de leurs comptes, leurs oprations bancaires ou pour la communication avec leur conseiller (augmentation du nombre de-mails reus en agence). La relation bancaire est devenue multicanal. B. Les deux grandes tendances de comportement du client bancaire n Le client consommateur Gros besoins de consommation do des besoins de trsorerie, dpargne, de constitution de patrimoine qui se multibancarise pour saisir le maximum dopportunits commerciales. Son degr de fidlit la banque principale est faible.
  24. 24. 18 Fiche 4 La connaissance du client bancaire n Le client analyste Gros besoins dinformation sur les produits, le march, le rseau bancaire pour se dcider consommer des produits bancaires. Son degr de fidlit son tablissement bancaire est plus fort. Application n o n c S o l u t i o n Les besoins de bancarisation du particulier c Commodit et scurit du compte en banque. c Argent au quotidien (moyens de paiement). c pargne. c Services. c Financement des projets. c Constitution de patrimoine. c Valorisation de patrimoine. c Prvoyance. c Assurance de son patrimoine. c Prparation de la retraite travers la recherche de revenus complmentaires. c Prparation de la succession. Les attentes du particulier envers sa banque c Des conseils. c Une transparence des conditions tarifaires. c Des services de banque distance. c Une grande disponibilit. c Des crdits faciles. c Un bon suivi. c Des espaces en libre-service. c Des frais rduits. c Une valorisation de son pargne. c Des produits dpargne volutifs. Les besoins du client sont influencs par son ge, sa situation familiale, son mode de vie, son environnement technologique (voir fiche le cycle de vie du client ). Les attentes du client varient selon des facteurs quantitatifs (ge, revenus) et qualitatifs (psychologie, sociologie de lindividu). Citez les besoins lis la bancarisation du particulier et les attentes de ce dernier envers sa banque.
  25. 25. 19 5 Le cycle de vie du client I Principes cls Une des missions du conseiller est de dvelopper son portefeuille clients. Pour cela, la relation avec sa clientle doit sinscrire dans la dure. Le premier entretien men avec un client a pour but de faire connaissance, de le dcouvrir et dinstaurer une relation de confiance. Plus tard, le conseiller se doit de rester lcoute des vnements survenant dans la vie de son client (mariage, naissance, licenciement, promotion) pour : c tre en phase avec les besoins et projets de ce dernier ; c anticiper les incidences de ces vnements sur la composition du patrimoine du client ; c grer lventuel risque client de cette nouvelle situation. II lments et analyse A. La notion de cycle de vie en mercatique Cette mtaphore est utilise en mercatique pour illustrer le parcours suivi par un produit. Comme ltre humain, un produit est amen aprs avoir t cr dispa- ratre. Son existence sera dcoupe en quatre phases : lancement, croissance, matu- rit et dclin. chaque tape correspondent des caractristiques, des problmes spcifiques do la ncessit pour lentreprise de mettre en place des stratgies. B. La notion de cycle de vie en mercatique bancaire Lexpression cycle de vie est galement utilise dans le milieu bancaire pour situer le client dans un cycle de vie familial classique. Il est alors un indicateur de prise de rendez-vous par le conseiller avec le client. Le cycle de vie du client bancaris sappuie sur sa tranche dge, ses besoins lis son ge. Il permet de proposer au client un service ou produit bancaire, financier ou dassurance en minimisant le risque de refus du client. Les tranches dge ne sont pas fixes ; la vie du client peut tre segmente selon des tranches dge qui diffrent dun rseau lautre. Application n o n c Dans un tableau, faites apparatre pour chaque tranche dge du client (0-11 ans /12-15 ans/16-17 ans/18-25 ans/26-40 ans/41-55 ans/56-65 ans/+ 65 ans) les besoins et projets du client ainsi que les produits proposs par la banque pour satisfaire le client.
  26. 26. 20 Fiche 5 Le cycle de vie du client S o l u t i o n Tranche dge du client Besoins et projets du client 0-11 ans Le jeune a peu de besoin cet ge. Nanmoins, son entourage familial exprime des besoins : constitution dune pargne disponible, constitution dune pargne bloque pour les tudes 12-15 ans Ladolescent exprime un besoin dautonomie et de constitution dpargne. Il dcouvre la relation bancaire. Lentourage familial anticipe un besoin de nancement futur (tudes, permis). 16-17 ans Le jeune gre son compte de dpt vue. Il recherche une autonomie bancaire. Il consomme ; il pargne. 18-25 ans Le jeune veut tre considr comme un client part entire. Il est autonome. Il a des besoins de consommation (tudes, premire installation, auto, prparation dun achat immobilier futur). Il a besoin dtre aid dans ses projets et conseill. 26-40 ans Le client a toujours besoin dtre accompagn dans ses projets. Il prouve plusieurs besoins : constituer une famille et la protger, consommer, devenir propritaire de sa rsidence principale, assurer lavenir de ses enfants, se constituer un capital (pargne disponible, retraite). 41-55 ans Le client a besoin de : se constituer un patrimoine, consommer, prparer ou continuer prparer sa retraite, nancer les tudes des enfants, se sentir protg, dscaliser selon ses revenus et son imposition. 56-65 ans Le client prouve le besoin de : proter de sa retraite, complter ses revenus, prparer la transmission de son patrimoine, aider ses proches dans leurs projets. + 65 ans Le client souhaite : proter et assurer ses vieux jours , aider ses proches, transmettre son patrimoine.
  27. 27. 21 Fiche 5 Le cycle de vie du client Tranche dge du client Produits rponse 0-11 ans Livret bancaire, CEL, PEL, assurance-vie 12-15 ans Livret bancaire, livret jeune (12 25 ans), CEL, PEL, assurance-vie, premire carte bancaire. 16-17 ans Compte bancaire avec carte de retrait, livret jeune, livret bancaire (si plafond du livret jeune atteint), CEL, PEL. 18-25 ans Moyens de paiement, autorisation de dcouvert, package, service de banque distance (SMS, internet), livret jeune, livret bancaire, pargne logement (CEL, PEL), LDD, protection juridique, produits de prvoyance, crdit consommation (1re installation, permis), prt auto, prt tudiant, assurance IARD (auto, habitation). 26-40 ans Prt immobilier, prt consommation, prt personnel, crdit permanent, LEP (si client ligible), livret bancaire, CEL, PEL, assurance-vie, actions, obligations, sicav, assurance IARD, GAV, protection juridique, produits de prvoyance 41-55 ans Supports dpargne long terme, assurance-vie, produits de dscalisation, prvoyance, prt consommation, immobilier, personnel 56-65 ans Produits dpargne distribuant des revenus (produits boursiers, assurance-vie), produits dpendance, prvoyance, crdit consommation. + 65 ans Produits dpargne distribuant des revenus, produits de succession (assurance-vie), produits prvoyance
  28. 28. 22 6 Lanalyse externe de lagence I Principes cls Lagence bancaire est au cur de la stratgie bancaire do la ncessit pour un conseiller dtudier son agence. Lagence est en interaction avec son environnement. Afin de mieux cerner le potentiel rel de lenvironnement de lagence, une analyse externe simpose Le march est une composante essentielle de lanalyse. Cest la rencontre entre les offres et demandes de biens et services. Trois composantes : loffre + la demande + lenvironnement. II Mthode A. Les objectifs de lanalyse externe c Dfinir les limites de la zone de chalandise. c Faire ressortir les caractristiques dterminantes de cette zone. c Analyser lvolution de la population et de ses principales composantes. c Dresser le tableau de lactivit conomique du secteur. c Identifier les spcificits locales sociales et culturelles. c Anticiper les orientations futures. c Dterminer les grandes masses du march potentiel afin de reconnatre les parts de march. c Situer les concurrents, leur implantation et leur positionnement. Le bilan de lanalyse externe de lagence (ou du fonds de commerce) permet de : c dtecter les opportunits (ce qui volue dans son environnement en faveur de lagence) et les menaces (ce qui volue dans son environnement en dfa- veur de lagence) ; c dterminer les cibles de la population conqurir ; c slectionner les offres produit adaptes la population. B. Ltude de march Pour prendre des dcisions, la banque a besoin de runir des informations. Ltude de march est une technique de collecte dinformations dont le but est de rpondre diverses interrogations portant sur les composantes du march. Toutes ces informations sont collecter de manire volutive et non ponctuel- lement (hormis dans le cadre dune implantation dune agence). Ltude de march est ralise soit par un organisme extrieur spcialis, soit par lentreprise bancaire. Les informations sont alors recherches auprs des Offre March ENVIRONNEMENT Demande
  29. 29. 23 Fiche 6 Lanalyse externe de lagence services du sige (marketing stratgique, oprationnel), de lINSEE, de la Banque de France, mairie, communaut de communes, conseil gnral, conseil rgional, direction dpartementale de lquipement, office de tourisme, chambre dagriculture, CCI, presse locale Les tudes de lanalyse externe sont quantitatives (objectif : obtenir des infor- mations chiffres permettant de rpondre aux questions combien ? qui ? quand ? ) ou qualitatives (objectif : tudier les comportements des clients et identifier les facteurs explicatifs de ces derniers permettant de rpondre aux questions comment ? pourquoi ? ). IIIComplments : zoom sur la zone de chalandise A. Dnition La zone de chalandise est une zone dattraction commerciale dans laquelle sont implants les clients potentiels de lagence. Dans le secteur bancaire, la proximit est le critre didentification le plus utilis de la zone dattraction naturelle dune agence. B. Composition La zone de chalandise est constitue dune zone primaire (proximit immdiate avec un taux de frquentation lev de lagence) et dune zone secondaire (proximit largie avec une baisse du taux de frquentation de lagence en fonction de lloignement). La zone de chalandise est dtermine par : c un contour (dlimit sur une carte gographique : quartier, communes) ; c des sous-zones dlimites par des courbes isochrones (en fonction du temps ncessaire pour se rendre lagence) ou isomtriques (en fonction de la distance par rapport lagence) ; c une taille (nombre de clients potentiels de plus de 15 ans par exemple). Celle-ci dpend de la taille de lagence, du type de march (rural ou urbain), du degr de concurrence, des infrastructures favorables lactivit commerciale (parking, transports en commun, ples dattraction) ; c un profil (voir indicateurs socio-conomiques cits dans le tableau ci-dessous). C. Mise en application La zone primaire constitue le march captif de lagence. Cest le territoire gographique sur lequel lagence exerce un pouvoir dattraction auprs des particuliers en raison de sa proximit. Le sige de la banque dcrit grce la gomercatique les diffrentes zones de chalandise du rseau en sappuyant sur le potentiel des zones gographiques du territoire tudi. En dcoule alors un maillage dagences. Quand un rseau bancaire dcide dimplanter une agence, le lieu gographique est choisi avec prcision puisquen dpend le succs commercial. Le march potentiel de lagence est chiffr ainsi que le niveau de son activit bancaire attendue.
  30. 30. 24 Fiche 6 Lanalyse externe de lagence Applications n o n c S o l u t i o n En conclusion dune analyse externe dun fonds de commerce bancaire, la rponse la question suivante doit tre apporte : Le march de lagence est-il trs porteur, moyennement porteur, satur ou en dclin ? Quand un rseau bancaire dcide dimplanter une agence de proximit, quels sont les lments dinformation quelle va rechercher pour raliser une analyse externe du fond de commerce ? Que cherche connatre lagence ? Loffre Les concurrents directs et indirects (assureurs, socits de crdit), leur politique commerciale, leur positionnement, leur part de march, leur anciennet dans la zone de chalandise, leurs atouts, les prescripteurs (agences immobilires, notaires). La demande Clients actuels et potentiels Les revenus (aiss, modestes) de la population rsidente dans la zone de chalandise la rpartition de la population par tranche dge ( 15 ans - 15/24 ans - 25/34 ans - 35/54 ans - 55/64 ans - + 65 ans), lvolution de la population (stable, en augmentation ou en dclin ?), la rpartition de la population en PCS (agriculteurs, ouvriers, professions intermdiaires et employs, cadres suprieurs et professions indpendantes) la tendance de frquentation des agences bancaires (faible ou forte), leurs attentes envers la banque, leur image sur ltablissement bancaire commanditaire de ltude ? Son environnement conomique : tude des indicateurs de richesse (nombre de foyers scaux, nombre de foyers assujettis lISF), de lemploi (forte concen- tration de quelle PCS ?), des taux (taux dintrt de crdit immobilier favorable lachat ?), des commerces et industries implants (cration dentreprises, tissu conomique dynamique ?), de limmobilier (prix moyen des loyers, prix de vente du m2). juridique : rglementation en vigueur (nouvelle mesure favorable lpargne ) dmographique :tude de la population (apparition dune clientle jeune) concurrentiel : tude des concurrents directs et indirects (maillage des rseaux concurrents) voir loffre culturel : connaissance des communauts trangres implantes dans la zone ? vnements locaux culturels ? social : reprage des infrastructures communales (cole, maison de retraite), existence ou projet de logements sociaux ?, tissu associatif dvelopp ? gographique : zone rurale profonde, rurale sous inuence urbaine, urbaine ou semi-urbaine ? reprage du sens de circulation dans le quar- tier de lagence, des voies de communication, des barrires naturelles, des ples dattraction politique : tude des familles politiques reprsentes, de linuence sur la vie locale des personnalits politiques
  31. 31. 25 7 Lanalyse interne de lagence I Principes cls Le portefeuille clients est le centre nvralgique de lagence. Il permet de dgager une activit commerciale et une rentabilit. Les objectifs de lanalyse interne sont : c dresser un tat de la clientle ; c apprcier les encours et leur volution en fonction des caractristiques du fonds de commerce ; c valuer la rentabilit de lagence et ses composantes. Lanalyse interne donne une comparaison qualitative (positionnement) et quantitative (part de march) entre les caractristiques du march et celles du fonds de commerce. lissue de lanalyse interne de lagence, une synthse est rdige en mettant en vidence ses points forts et ses points deffort. II Mthode A. Ltude de la clientle de lagence Elle permet de bien apprhender les caractristiques de la clientle : PCS reprsentes, moyenne dge, segments de clientle, (voir fiche La segmentation de la clientle ), appartenance la zone primaire ou secondaire (voir fiche lanalyse externe de lagence ). Les besoins et motivations sont aussi mis en vidence (voir fiche le cycle de vie du client ). Ltude sappuie sur des croisements de critres de segmentation (PCS/revenus, segment/ge) pour affiner lanalyse. B. Ltude du portefeuille de lagence Le portefeuille de lagence est scind bien souvent en plusieurs portefeuilles attribus pour chacun dentre eux un conseiller. Les indicateurs de mesure suivants peuvent tre utiliss : le stock des produits en portefeuille, lvolution de ces stocks, les avoirs dtenus (degr de risque, chance), les encours (stocks dpargne ou de crdit possds par la banque), les flux enregistrs sur les comptes, les soldes moyens, les taux dquipement, le niveau de satisfaction des clients (connu par les enqutes de satisfaction, le traitement des rclamations), le niveau de risque de la clientle (nombre de clients dbiteurs, interdits bancaires ). Ces informations sont transmises rgulirement aux collaborateurs de lagence sous forme de tableau de bord.
  32. 32. 26 Fiche 7 Lanalyse interne de lagence C. Lanalyse du tableau de bord de lagence Une partie de ce document indique le stock de produits dtenus par le porte- feuille de lagence, son volution depuis la dernire priode danalyse. Une comparaison avec les agences du groupement ou avec un autre groupement peut tre tablie. partir de ce tableau de bord, les collaborateurs de lagence mnent une rflexion sur plusieurs points : c quels segments de clients ont t sollicits ? c quels segments de clients ont t dlaisss ? c quelles sont les marges de progression ? c quelles actions commerciales correctrices sont mettre en place pour atteindre les objectifs ? c quelles sont les prochaines campagnes commerciales prvues par le rseau ou le sige pour aider vendre ? D. Lorganisation de lagence et ses moyens Un tat des moyens de lagence est dresser rgulirement : moyens humains (nombre de collaborateurs, leur profil et formation ), moyens matriels (nombre de bureaux, tude de lespace accueil, prsence de DAB/GAB, matriels infor- matiques). Lorganisation est tudie travers un organigramme fonctionnel et dcisionnel. IIIComplments Les indicateurs danalyse des forces et faiblesses de lagence sont : c Lanalyse de la rentabilit. La rentabilit peut tre calcule au niveau de lagence, dun portefeuille, dun segment de client, dun client. Le rsultat brut dexploitation, le coefficient dexploitation, le retour sur fonds propres, le retour sur actifs sont des indicateurs de rentabilit (voir fiche la rentabi- lit du portefeuille ). c Lanalyse de lactivit bancaire. Elle peut se traduire travers le produit net bancaire, la part de march (poids du montant des dpts de la banque ou des crdits distribus par rapport au total des dpts ou crdits de lensemble des banques de la zone tudie), le montant de lpargne confie par les clients, le montant des flux confis par les clients la banque, le taux dquipement, le taux de dtention de produits par client, le solde moyen (total des dpts des comptes vue/nombre de comptes vue), le taux de nouveaux clients (nombre de nouveaux clients de moins de mois/nombre total de clients), la part de lactivit de lagence dans le groupement dagences
  33. 33. 27 Fiche 7 Lanalyse interne de lagence Application n o n c Vous venez dtre nomm charg de clientle dans le rseau bancaire Normandy . Votre agence base dans une ville (16 000 habitants agglo- mration : 34 000 habitants) dans lOrne (dpartement rural en Basse- Normandie) compte 3 240 clients (2 700 particuliers, 70 agriculteurs et 470 professionnels : 320 artisans et commerants, 110 professions librales, 40 entreprises). Les horaires douverture : du lundi au vendredi (8.55 12.30 et 13.55 18.30). Deux DAB/GAB sont la disposition de la clientle 24 h/24 h. Les jours du march du centre-ville sont le mercredi matin et le samedi matin. Le tissu conomique local est dynamique. De nombreuses PME/PMI sont implantes. La concurrence est vive (9 rseaux bancaires implants dans le centre-ville et de nombreux assureurs). Vous intervenez sur le march des particuliers. Vous devez grer un des cinq portefeuilles des particuliers. la lecture des informations relevant de lanalyse interne de lagence, ralisez un diagnostic de celle-ci. Vous proposez des actions correctrices. Rpartition dans lagence des particuliers selon la segmentation de la clientle Pour information : c le montant du chiffre daffaires (CA) annuel du client (= montant annuel des flux entrants confis lagence), c le montant du stock pargne (=montant de lpargne du client dans lagence), c client inactif (pas de CA, pas de stock dpargne, pas dengagement crdit) : 127, c nouveau client (segment transitoire de courte dure : client revoir rapi- dement pour quiper) : 33, c jeune client de 0 11 ans : 32, c jeune de 12 18 ans : 105, c jeune client majeur (moins de 25 ans) sans revenu : 88, c jeune client majeur (moins de 25 ans) avec revenu : 154, c client (+ 25 ans) faible quipement (CA < 5 000 /an, stock < 5 000 ) : 312, c client (+ 25 ans) moyenne gamme (CA entre 5 001 et 25 000 , stock entre 5 001 et 25 000 ) : 723, c client gamme intermdiaire (CA entre 25 001 et 90 000 , stock entre 25 001 et 90 000 ) : 1 069, c clientle haut de gamme avec potentiel de dveloppement, c (CA > 90 000 , stock entre 90 001 et 500 000 ) : 40, c clientle haut de gamme (dote dun fort patrimoine) : CA > 200 000 ou stock > 500 000 ) : 17.
  34. 34. 28 Fiche 7 Lanalyse interne de lagence S o l u t i o n 1. Le diagnostic de lanalyse de lagence met en vidence les points forts et les points faibles de celle-ci. Remarque : 1 particulier ayant ouvert un compte joint avec son conjoint compte pour 1 client particulier. Rpartition par tranches dge (en %) Stock de produits dtenus dans lagence par les particuliers Points faibles Points forts Sous-reprsentation de la clientle jeune de moins de 19 ans par rapport au rseau lchelle dpartementale Mauvaise conqute dans la ville des jeunes de moins de 19 ans : image de marque du rseau auprs des jeunes ? Seuls 4,7 % des clients du portefeuille de lagence sont inactifs :pas de compte dormant, les comptes peuvent tre travaills par le conseiller 33 nouveaux clients vont tre revus prochainement pour tre quips 0-19 ans 20-39 ans 40-59 ans 60-74 ans 75 ans et + Clientle agence 17 22 32 19 10 Moyenne du rseau au niveau dpartemental 22 25 28 18 7 Population de lagglomration 25 28 23 15 9 Package 1 755 Cartes bancaires y compris cartes proposes dans le package (dont cartes de prestige proposes aux clients apportant un CA suprieur 90 000 ) 2 220 (52) Services banque distance (hors package) 127 Livret de dveloppement durable (LDD) 2 400 Livret dpargne populaire (LEP) 120 Compte sur livret 2599 Livret jeune 142 Compte pargne logement (CEL) 720 Plan pargne logement (PEL) 455 Plan en actions (PEA) 423 Rserve dargent 1970
  35. 35. 29 Fiche 7 Lanalyse interne de lagence 2. Les actions correctrices Pour renouveler le fonds de commerce de demain, lagence doit partir la conqute des jeunes : actions de prospection dans les clubs sportifs, les endroits frquents par ce segment, dveloppement de la recommandation (parrai- nage). Les clients de lagence en ge dtre parent doivent tre contacts pour des ouvertures de compte, livrets jeunes pour leurs enfants. Une action de prospection auprs des jeunes lycens prochainement tudiants est lancer (proposition de prt tudiant pour les capter). Une action sur le LEP est mener. Une accroche laccueil doit tre quasi- systmatique auprs de la clientle vise. Une action phoning peut galement tre organise. Un animateur des ventes doit valuer les connaissances des conseillers sur la bourse. Une formation peut tre conduite pour les monter en comptences dans ce domaine. Une ouverture le samedi matin peut tre tudie pour capter une partie de la population frquentant le march ce jour-l. Points faibles Points forts Seulement 3,3 % de la clientle est tudiante (en supposant que les moins de 25 ans sans revenu soient majoritairement tudiants) : fuite des tudiants ? 2,1 % des clients de lagence sont des clients haut de gamme (57 clients). Faible taux de dtention de LEP : le produit est dlaiss par les conseillers ? Il y a au moins 312 clients de plus de 25 ans amenant un CA infrieur 5 000 /an (revenu de 416,6 /mois con lagence) alors que ces clients sont ligibles au LEP. Stock de livret jeune insufsant (40,9 % des jeunes en ge dtre quips le sont :142/347). Faible taux de dtention de CEL (26,7 %) et de PEL (16,9 %) : les clients de lagence sont-ils majoritairement dj propritaires de leur rsidence principale ? Stock de PEA insufsant. Au moins 1126 clients peuvent tre cibls (CA > 25001 ). Or, seuls 423 PEA en stock : culture boursire de la clientle ? Spcialisation des conseillers dans le domaine ? Fermeture de lagence le samedi (jour du march). Surreprsentation des clients gs de plus de 40 ans par rapport au rseau au niveau dpartemental et la ville :clientle possdant des avoirs (gnrateurs de PNB pour lagence). Plus de 92 % des clients potentiels dtiennent un package (1755/2403 (hors clients inactifs, nouveaux clients, moins de 18 ans). Trs bon quipement de la clientle en compte sur livret (96,3 %) et en LDD (88,9 %). Plus de 82 % des clients possdent une carte bancaire de lagence. Trs bon taux dquipement en carte bancaire de prestige (52 dtenteurs/57 clients cibls). Bon score du stock de rserve dargent (72,96 % des clients en dtiennent). Larges horaires douverture dans la journe pour tre reu par un conseiller. 2 DAB/GAB en libre-service en permanence.
  36. 36. 30 8 La rentabilit de lagence et du portefeuille I Principes cls La rentabilit de lactivit bancaire provient de la somme des rentabilits de chaque client. Or, tous les clients ne prsentent pas la mme rentabilit pour la banque. Do une recherche permanente pour ltablissement bancaire de sources de profit. La notion de rentabilit bancaire peut sappliquer lagence (au fonds de commerce), un portefeuille, un segment clientle, un client. La rentabilit dun tablissement de crdit reprsente son aptitude dgager de son exploitation des gains suffisants aprs dduction des cots ncessaires cette exploitation pour poursuivre durablement son activit. Toutes les banques cherchent accrotre leur PNB (produit net bancaire). Cet indicateur dactivit rend compte de lensemble des activits de la banque et dtermine sa marge brute. Le PNB est le point de dpart des calculs dindicateur de rentabilit. Les banques recherchent en permanence un accroissement du PNB sappuyant aujourdhui sur la recherche de commissions. De mme pour augmenter la rentabilit globale de lagence, une diminution des cots prvaut : cots salariaux en optimisant le temps commercial ce qui conduit rorganiser et faire voluer les concepts dagence (cots variables), cots fixes moyens (recherche de synergies lors dopration de rapproche- ments de rseaux bancaires (utilisation dune mme plateforme informatique), dplacement des salaris des siges sociaux vers le rseau). Dans beaucoup dagences, cet indicateur nest connu que du directeur. Le montant du PNB par client ou par portefeuille nest pas calcul ou communi- qu aux chargs de clientle. Ces derniers doivent donc sappuyer sur dautres indicateurs pour apprcier la rentabilit globale de leur portefeuille. II lments et analyse A. Prsentation de lactivit dune banque 1. Une banque, cest un commerce dargent n Fonction de la banque : collecter des fonds et les redistribuer Le client dpose de largent et confie des flux sa banque (salaires) = ressources pour la banque. La banque place ses dpts sur les marchs interbancaires qui lui sont rmunrs. La banque rmunre ses clients pour leurs dpts dpargne (= charges lies la collecte de la ressource) La banque prte une partie des dpts ses clients qui demandent un crdit = emplois pour la banque
  37. 37. 31 Fiche 8 La rentabilit de lagence et du portefeuille La marge dintermdiation reprsente la valeur ajoute sur capitaux. Remarque : Comme la banque au niveau national est oblige de respecter des ratios tels que Mac Donough (quand 100 sont prts un client, la banque doit dtenir en contrepartie 8 de fonds propres), elle doit emprunter des fonds sur le march inter- bancaire auprs des banques centrales pour des renancements court terme. 2. Une banque, cest un commerce de services n Fonction de la banque : rendre des services la clientle La banque prend des commissions sur ces services. Les commissions peuvent se dfinir comme des cotisations et prlvements divers facturs aux clients en contrepartie de services rendus. Certaines commissions sont rcurrentes (coti- sation mensuelle pour ladhsion un package) et dautres non (frais de dossier pour un prt immobilier). Les commissions sont principalement prleves sur : c lpargne financire (frais de gestion, frais dentre) ; c le crdit (frais de dossier, pnalits pour remboursement anticip du client) ; c les conventions de compte (package) ; c les services (oprations de change, frais de dbit non autoris) ; c lassurance ; c les voyages, les alarmes lorsque ces produits sont commercialiss en agence ; c la montique (utilisation des distributeurs automatiques de billets et guichets automatiques bancaires, location des terminaux de paiement pour le march des professionnels) Remarque : un retrait despces dans le rseauY ralis par un client du rseau X entranera une facturation au rseau X de la part du rseau Y. B. Le produit net bancaire 1. Formule de calcul Le PNB est calcul par diffrence entre les produits bancaires et les charges bancaires (activit de prt et demprunt, oprations sur titres, change, marchs drivs). Il mesure la contribution spcifique des banques laugmentation Marge dintermdiation = intrts reus des clients (oprations de crdits) intrts verss aux clients par la banque (oprations dpargne) Produit net bancaire = Marge dintermdiation + Commissions
  38. 38. 32 Fiche 8 La rentabilit de lagence et du portefeuille de la richesse nationale et peut en cela tre rapproch de la valeur ajoute dgage par les entreprises non financires. Depuis 1993, le calcul du PNB intgre les dotations ou reprises de provisions sur titres de placement. En revanche, les intrts sur crances douteuses en sont dduits. 2. Importance des commissions dans le PNB Le temps o la rentabilit des banques reposait sur lintermdiation est rvolu. Il y a 20 ans, les emprunteurs faisaient le PNB les services taient gratuits ! Comme la marge dintermdiation est lie lenvironnement conomique (taux de lpargne, taux du crdit) et quelle tend diminuer, les banques multiplient les sources de rentabilit pour accrotre leur PNB : diversification de leurs activits (alarme, tlphonie, immobilier). Les services ont lavantage dtre prennes. Ils sont moins sensibles la conjoncture (par exemple aux variations de taux). Actuellement, les commissions tendent reprsenter dans des rseaux 40 50 % du PNB. Cest pour cela quil est dit que le PNB est issu aujourdhui de lintermdiation et aussi de la facturation. Cependant, lenvironnement mdiatique actuel tend faire disparatre des commissions issues de la facturation dite punitive. La matrise du ratio commissions/marge dintermdiation de lagence bancaire est capitale pour cette dernire. En effet, ce ratio mesure limportance des commissions gnres par rapport la marge dintrt sur les ressources et les emplois. Comme les commissions perues par la banque auprs de la clientle sont troitement lies aux efforts de la force de vente de lagence, ce ratio permet de suivre lvolution de lactivit commerciale de celle-ci. Cependant, la marge dintermdiation est capitale pour les agences car les produits dpargne et de crdit permettent de fidliser dans le temps les clients (crdit immobilier rembourser durant 25 annes). C. Le coefcient dexploitation La banque attache de limportance un autre indicateur de rentabilit : le coefficient dexploitation. Ltablissement bancaire doit faire face de nombreuses dpenses. Les princi- paux postes de dpenses sont les suivants : c charges de personnel (masse salariale, formation) ; c charges de logistique (entretien et rnovation de lagence, EDF, achats de fournitures) ; c charges informatiques (quipement, maintenance, achats logiciels) ; c charges de production bancaire (affranchissement courriers) ; c charges de marketing/communication (partenariats, publicit, prestations commerciales payer au sige : PLV, mailing). Toutes ces charges constituent les frais gnraux de lagence. Le coefficient dexploitation (frais gnraux/PNB) permet galement dvaluer la rentabilit de lagence. Il met en vidence la part des gains raliss qui est absorbe par les cots fixes. Plus le ratio est bas, plus lagence est arme pour lavenir. Mais le degr dacceptabilit de ce ratio diffre selon lorganisation du
  39. 39. 33 Fiche 8 La rentabilit de lagence et du portefeuille rseau dagences. Nanmoins, ce ratio permet de positionner les agences issues dun mme groupe (dpartemental). D. Dautres indicateurs de rentabilit bancaire La banque mesure galement la rentabilit de ses fonds propres. Le retour sur fonds propres (return on equity : ROE) se calcule de la manire suivante : rsultat net/montant des fonds propres de la banque. Pour les actionnaires de ltablissement, le rapport du rsultat net aux fonds propres met en vidence le rendement de leur investissement. Le retour sur actifs (return on assets : ROA) est lexpression de la rentabilit des actifs de la banque. Cet indicateur rsulte de lopration suivante : rsultat net / total du bilan. Cet indicateur a un inconvnient. Il place tous les actifs sur un mme plan alors que leurs risques sont diffrents. Et les activits hors bilan se sont dveloppes au cours de ces dernires annes Pourquoi prendre en compte les fonds propres de la banque pour valuer la rentabilit de la banque ? Lactivit de la banque est affecte par des risques, pour elle-mme et pour ses clients. Les profits de la banque doivent servir non seulement rmunrer ses actionnaires mais galement renforcer ses fonds propres. Or, en cas de rali- sation dun risque, les fonds propres seront le dernier recours pour la banque pour faire face celui-ci. IIIComplments : lexploitation des rsultats de rentabilit par le charg de clientle La rentabilit de la relation commerciale tablie avec le client constitue un critre de segmentation pour la banque. Elle peut tre croise avec un autre critre tel que la fidlit du client (notre agence est-elle sa banque principale voire unique ?). Dans cette dmarche de rentabilit que suit la banque, des actions de rentabili- sation vont tre menes auprs des clients non rentables et infidles. Ces clients pourront tre rencontrs afin dtre informs de leurs difficults et de se voir proposer la poursuite de la relation partir dun quipement incontournable tel que le package (source de commissions rcurrentes). Des actions de rentabilisation et de gestion distance pourront tre proposes aux clients non rentables mais fidles. Les clients seront rencontrs afin de les convaincre dadopter des quipements de nature allger le cot de la relation en utilisant pour certaines oprations la banque distance. Quant aux clients rentables et fidles, des actions de conservation et de conso- lidation de rentabilit seront menes auprs deux (rencontre rgulire pour suivre lvolution de leurs attentes et leur proposer des solutions dpargne complmentaires). Les clients rentables mais infidles seront approchs dans le but dapprofondir leurs connaissances afin de les reconqurir. Des produits fidlisants leur seront proposs.
  40. 40. 34 Fiche 8 La rentabilit de lagence et du portefeuille Pige viter : apprcier la rentabilit de son portefeuille est fondamentale pour un charg de clientle qui ne doit pas retenir que ses rsultats commerciaux (production bancaire). Mais il lui faut galement apprcier le risque de son portefeuille. Application n o n c 1 S o l u t i o n 1 Des indicateurs plus accessibles au charg de clientle : c le montant de lpargne bancaire confie par les clients ; c le montant des flux confis par le client sa banque ; c le montant des virements programms par le client vers de lpargne bancaire du rseau ; c le taux dquipement (nombre de produits et services dtenus par compte) exemple : une carte bancaire pour un couple (compte joint) ; c le taux de dtention de produit par client. En partant de lexemple ci-dessus, si le foyer (compte joint) se compose dun couple, monsieur et madame seront quiper. Chacun peut en effet tre titulaire dune carte. n o n c 2 Le conseiller na pas souvent accs aux donnes concernant le PNB dgag par la vente des produits. Listez quelques indicateurs qui permettent au conseiller de positionner son portefeuille par rapport aux autres portefeuilles de lagence. De grosses campagnes de collecte dpargne ont eu lieu dans votre agence depuis deux annes. Il apparat que la marge totale dgage par lpargne des clients confie lagence slve cette anne 4 427 K. Lagence a octroy de nombreux crdits ses clients. Et la marge totale dgage par ces crdits est de 3 692 K. Le rseau se positionne sur le march bancaire depuis quelques annes comme un bancassureur. Les dernires campagnes dassurance ont port leurs fruits. Lagence a peru pour cette anne 2 523 K de commissions. La vente et la gestion dassurance-vie et dOPCVM ont rapport 2 217 K. Lquipe des chargs daccueil a fait beaucoup de rebond commercial ; cela a contribu quiper les clients en cartes et services bancaires. La commission totale gnre par les cartes et services slve 1 123 K. Calculez le produit net bancaire de lagence.
  41. 41. 35 Fiche 8 La rentabilit de lagence et du portefeuille S o l u t i o n 2 Marge totale dgage par lpargne : 4 427 K + Marge totale dgage par les crdits : 3 692 K + Total des commissions gnres par les assurances : 2 523 K + Total des commissions gnres par les assurances-vie et OPCVM : 2 217 K + Total des commissions gnres par les cartes et services : 1 123 K = 13 982 K
  42. 42. 36 9 Un zoom sur la ngociation bancaire I Principes cls Les associations de consommateurs, les mdias dcrient beaucoup les banques. Un abus tarifaire des diffrents services bancaires leur est reproch. Le client bancaris est devenu mfiant, averti et ngociateur. Lorsque le client quitte son banquier, il peut avoir limpression dtre venu souscrire des produits dont il navait pas rellement besoin. De mme, comme les agences doivent atteindre des objectifs de vente, la pression des objectifs peut tre ressentie par les clients. Do la difficult aujourdhui de faire venir le client en agence et de lui faire prendre conscience de la pertinence de la proposition commerciale. Si vous ne voulez pas ressembler un marchand de tapis , vous devez tre crdible (rappel du devoir dinformation, de conseil) au niveau de votre connaissance sur les produits (matrise de loffre bancaire), de la lgislation bancaire et des procdures de souscription. Lapprentissage des techniques bancaires et droit bancaire vous permettra dobtenir une valeur ajoute par rapport dautres postulants et de fidliser les clients de votre portefeuille. Vos connaissances devront tre actualises en permanence. Mais cela ne suffira pas ! Il faudra adopter une approche structure de la relation client. II lments et analyse A. La relation banque client : une relation multicanal Aujourdhui, le client a une relation multicanal avec sa banque : contacts avec son agence, la plateforme tlphonique, internet, minitel, mobile via les SMS reus (consultation des dernires oprations, alerte sur un solde minimum). La banque dveloppe de plus en plus la gestion de la relation distance. Aussi lorsque le client se dplace en agence pour sentretenir avec son conseiller financier, il doit y trouver une relle valeur ajoute par rapport sa relation avec sa banque via les autres canaux. B. Les attentes du client lors dun entretien avec son banquier c La prise en compte de sa situation personnelle, financire, familiale et fiscale. c La prise en compte des volutions rcentes de la rglementation bancaire. c Des informations claires et disponibles sur les produits, les nouvelles dispositions. c Lanalyse de ses placements. c Des propositions de placement, de crdit sappuyant sur des estimations chiffres. c Loptimisation de son potentiel dpargne.
  43. 43. 37 Fiche 9 Un zoom sur la ngociation bancaire C. La ncessit de suivre une mthode de vente En labsence de mthode de vente structure, le conseiller financier procdera des dcouvertes embryonnaires et se confrontera des dfauts de conseil. La clientle pourra alors se laisser sduire aux appels de la concurrence qui lui paratront plus professionnels. Les raisons de suivre une mthode de vente structure : c tablir une relation de confiance avec le client, c aider le client exprimer ses besoins latents (prvoyance), c renforcer limage professionnelle du conseiller, c donner au client le meilleur conseil, c informer le client sur la gestion du portefeuille dans ltablissement bancaire, c exploiter lintgralit du potentiel du client, c aider le conseiller raliser ses objectifs de vente plus facilement. D. Les tapes de lentretien de vente Structurer son entretien, cest en dterminer les tapes. La mthode de vente doit tre rythme par des tapes qui senchanent. Le respect de lordre chrono- logique est primordial car la russite de chaque phase est ncessairement conditionne par celle des phases prcdentes. IIIComplments A. La russite de lentre en relation Elle peut se rsumer travers la rgle des 4 20. Avant lentretien Prparer lentretien Pendant lentretien Accueillir Dcouvrir Reformuler Proposer argumenter Conclure Vendre (signature du contrat) Aprs lentretien Auto valuer son entretien Suivre la relation (=organiser des relances) Suivre ses ventes Objectif de cette rgle : accrotre limpact du contact Les 20 premires secondes : lentre en relation doit tre soigne, prpare, rpte Les 20 cm du visage : le visage est ouvert, souriant. Le conseiller regarde son interlocuteur dans les yeux. Les 20 premiers gestes : le conseiller a une dmarche assure, la posture du corps droite, une poigne de main directe et franche, des gestes toniques. Les 20 premiers mots : sa prsentation est matrise.
  44. 44. 38 Fiche 9 Un zoom sur la ngociation bancaire Le conseiller construit son image partir de son apparence physique, sa tenue vestimentaire, sa dmarche, ses premires attitudes face au client, son premier contact, son accueil, sa mthode de travail B. La prise en compte de lautre La prise en compte de lautre peut se rsumer en un mot : lempathie. Lempathie, cheval de bataille de la communication et du mtier de conseiller financier est la capacit comprendre une autre personne pour percevoir ses sentiments. La pratique de lempathie est fondamentale lors dun entretien commercial. La question suivante doit tre rgulirement pose lors dune rencontre avec un client ou prospect : quest ce qui se passe actuellement chez la personne qui est en face de moi ? . Pour faire avancer un entretien, linterlocuteur doit se sentir compris. Pour cela, un minimum de comprhension formule de la part du conseiller aide le client ou prospect sexprimer. Le conseiller ne peut jamais se mettre la place de lautre mme sil a vcu une situation similaire la sienne. Il nest pas le client. Chaque individu a une histoire de vie diffrente. C. Des astuces pour mieux vendre c Prise de conscience dun manque : sur une feuille de papier, le conseiller ralise un schma qui montre la constitution du portefeuille produits bancaires et financiers du client. Les produits sont rpartis en trois familles : pargne (disponible, long terme)/assurance et prvoyance/crdit (consommation, immobilier, permanent). Lobjectif de ce schma est de faire prendre conscience au client dun ventuel dsquilibre de son portefeuille et de le faire adhrer aux propositions commerciales venir (virements programms sur de lpargne disponible, souscription dun contrat dassurance dcs pour protger les siens, souscription un produit retraite). Les effets de lempathie Amliorer la qualit de la communication. Augmenter le degr destime de soi de linterlocuteur. Ouvrir lentretien vers dautres thmes. La manifestation de lempathie Mettre des mots sur lmotion dominante de linterlocuteur. Demander linterlocuteur ce dont il a le plus besoin. Comprendre sa rponse et la reformuler sans la modier. Des conseils pour amliorer son empathie Ne pas avoir dides reues (ex : un client patrimonial peut avoir des soucis de trsorerie). Ne pas se laisser impressionner par le montant des soldes crditeurs de comptes dun client ou par le montant de ses avoirs. Ne pas avoir de tabou par rapport largent. Entrer dans lunivers de lautre en faisant son portrait-robot (ex : face un client de 20 ans, se demander qui est-il aujourdhui ? et ne pas se dire moi, son ge ).
  45. 45. 39 Fiche 9 Un zoom sur la ngociation bancaire c Acceptation par le client du montant de la cotisation : le conseiller divise le montant de la cotisation annuelle par 12 pour annoncer un montant mensuel pour par mois, vous bnficiez dune assistance juridique domicile . Pour faire accepter plus facilement le montant de la cotisation, le conseiller peut voquer un achat de produit courant pour lquivalent de cette somme pour le prix dune baguette . c Solution de repli : si la vente ne se ralise pas immdiatement, le conseiller donne souvent de la documentation et prend un deuxime rendez-vous. Nanmoins, comme le conseiller aura fait une dcouverte en profondeur de son interlocuteur, il doit avoir un retour sur investissement de sa prparation de lentretien. La transition est alors soigner en prparant notre entretien, je nai pas vu de solutions pour maintenir votre niveau de vie la retraite. Y avez-vous song ? c Projection du client : amener le client avoir besoin du produit en question en provoquant une projection imaginaire dans lavenir si demain, il vous arrive quelque chose. Quest-ce qui se passe pour vos enfants ? si je vous propose de payer moins dimpts, cela vous intresse ? ou en anticipant la possession de ce produit imaginez que vous avez, vous pourrez ainsi . Application n o n c Ngocier, cest communiquer ! Mais le plus souvent, les deux parties ont des intrts et objectifs diffrents. Cest ce qui les pousse ngocier. Si les intrts divergent, une marge de ngociation apparat. Chaque partie recherche une zone daccord possible. Si aucun accord nest trouv, la ngociation va devenir soit dominante acheteur, soit dominante vendeur. Des compromis et des concessions devront alors apparatre pour que la ngociation puisse aboutir. Le type de ngociation variera selon le type de stratgie suivie par lentreprise (stratgie de conqute, de fidlisation). Retrouvez pour chaque situation commerciale dcrite ci-dessous la stratgie mise ou mettre en place par le conseiller dans le cadre de lentretien. 1. Situation : le client est en position dominante. Sa motivation principale est largent. Tout lui est offert ; il rclame sa banque toujours plus. 2. Situation : le client tend mener lentretien en formulant trs tt des objections sans laisser le conseiller exposer les atouts de son offre. Il a soit des a priori, soit il a peur du changement. 3. Situation : le client a tudi parfaitement un produit bancaire et accepte un rendez-vous dont lobjectif est la prsentation du produit en question. 4. Situation : le prospect est client dans une banque concurrente. La banque du conseiller lui sert de livre (expression utilise dans le milieu bancaire). Le prospect a pour motivation principale le prix. Dans le cas dune recherche de prt immobilier, il veut le taux le plus bas du march.
  46. 46. 40 Fiche 9 Un zoom sur la ngociation bancaire Il se sert de la simulation de votre banque pour faire baisser le taux annonc par sa banque. En gnral, ce prospect sintresse peu la gamme de produits de votre tablissement. Ses questions sont axes sur le taux, les frais de dossier. ce stade, ce prospect nest pas gnrateur de PNB et fait perdre du temps la banque nouvellement sollicite Nanmoins, cest bien souvent loccasion dun emprunt immobilier que le client est prt changer de banque. 5. Situation : le conseiller propose son client un bon taux de crdit immo- bilier. Satisfait de leffort commercial, le client accepte de souscrire un contrat dassurance dcs dans ltablissement. 6. Situation : le client a un projet (exemple : projet immobilier). Il vient chercher une simulation de crdit et implicitement un accompagnement dans son projet. Le conseiller marquera des points si le client se sent en confiance. La vente ne se concrtisera pas au premier entretien mais plusieurs points du contrat auront dj t tudis et valids par le client. Le conseiller fait profiter de son exprience en respectant son devoir dinformation et de conseil. 7. Situation : le conseiller est en retard sur ses objectifs ou est en campagne pour un produit. Il accueille un client qui il a dcid de vendre tel produit sans se soucier des besoins et projets du client. Il est convaincu que ce produit est idal pour son client. Le conseiller dynamique et fonceur ne cesse dargumenter. Il enivre le client par son bagout . Le client finit par cder. Quelle prennit cette relation ? 8. Situation : le conseiller a des objectifs atteindre mais noublie pas que le client a des besoins et des projets. Il respecte le rythme de lentretien quil sait modifier grce son coute active. Il est proactif. Il rebondit sur les objections et informations livres par le client. Il conduit son interlocuteur la bonne dcision en rpondant aux objectifs de son tablissement (PNB). Stratgies possibles : A. Stratgie du discours technique : le conseiller adopte un registre de vocabulaire plus technique pour tre crdible et montrer la matrise de ce produit mais doit tre trs vigilant. En acceptant ce terrain dentretien technique, le client peut vouloir toujours le prendre dfaut ! B. Stratgie vente conseil post-diagnostic : La dcouverte du client est la pierre angulaire dun bon entretien de vente. Sans diagnostic, pas de tour dhorizon sur la situation du client. C. Stratgie donnant-prenant : le conseiller doit rester matre de lentre- tien, faire preuve de rigueur, tre prudent dans les annonces. Il doit se garder des marges de ngociation et donner au client le sentiment de le faire gagner. Mais il doit dire au client ce que la banque peut accorder et jusquo elle peut aller. D. Stratgie vente centre sur le rsultat ou sur un produit. E. Stratgie taux profil pour prospect : cette situation est donc grer avec professionnalisme - ne pas jouer au marchand de tapis en baissant tous les jours suite la demande du client mais proposer ds la premire simulation demprunt le taux pratiqu par votre tablissement pour ce profil prospect.
  47. 47. 41 Fiche 9 Un zoom sur la ngociation bancaire S o l u t i o n 1 C - 2 F - 3 A - 4 E - 5 H - 6 B - 7 D - 8 G F. Stratgie de vente dfensive : le conseiller le rassure en dveloppant les atouts de son offre en rponse ses objections. G. Stratgie de vente centre sur le client et le rsultat H. Stratgie quilibre gagnant gagnant (ou donnant donnant ) : dfinir sa stratgie de vente traduit la volont dobtenir un rsultat tangible. Elle se concrtise donc par le rsultat attendu en fin dentretien en termi- nant cet entretien, jaurai fait signer . Pour que le rsultat attendu soit accept par le client, le conseiller doit le formuler de faon quilibre. Il doit mettre en avant autant lintrt de son interlocuteur que celui de son entreprise.
  48. 48. II Le compte et les moyens de paiement
  49. 49. 45 10 Le compte bancaire et son ouverture I Principes cls Le premier contact avec un prospect avec lequel la banque souhaite entrer en relation est primordial. ce stade, le charg de clientle doit analyser avec prcision le contexte de cette entre en relation pour mieux apprcier le niveau de risque encouru. En effet, louverture dun compte avec mise disposition de moyens de paiements est un acte plus ou moins risqu et la responsabilit du banquier se trouverait engage en cas dincident et de manquement aux contrles effectuer lors de louverture. Si lentre en relation comporte un niveau de risque jug trop lev, alors le banquier peut refuser louverture du compte. II Mthode : louverture du compte A. Le droit au compte Ce droit au compte est prvu par larticle 312-1 du Code montaire et financier (nouveau CMF du 14 dcembre 2000 qui sappuie tant sur la loi bancaire de 1984 que sur la loi relative la lutte contre lexclusion de juillet 1998). Ce droit au compte a encore profit dune amlioration le 28 avril 2006 en simplifiant la procdure pour le client qui se verrait refuser louverture dun compte. Larticle L. 312-1 stipule en effet que : Toute personne physique ou morale domicilie en France, dpourvue dun compte de dpt, a droit louverture dun tel compte dans ltablissement de crdit de son choix ou auprs des services financiers de La Poste (). Louverture dun tel compte intervient aprs remise auprs de ltablissement de crdit dune dclaration sur lhonneur attestant le fait que le demandeur ne dispose daucun compte. En cas de refus de la part de ltablissement choisi, la personne peut saisir la Banque de France afin quelle lui dsigne soit un tablissement de crdit, soit les services financiers de La Poste (). Les tablissements de crdit, les services financiers de La Poste ne pourront limiter les services lis louverture dun compte de dpt aux services bancaires de base que dans des conditions dfinies par dcret. En outre, lorganisme dsign par la Banque de France, limitant lutilisation du compte de dpt aux services bancaires de base, excute sa mission dans des conditions tarifaires fixes par dcret . Cependant le mme article L. 312-1 du Code montaire et financier prcise que : Toute dcision de clture de compte linitiative de ltablissement de crdit dsign par la Banque de France doit faire lobjet dune notification crite et motive adresse au client et la Banque de France pour information. Un
  50. 50. 46 Fiche 10 Le compte bancaire et son ouverture dlai minimum de quarante-cinq jours doit tre consenti obligatoirement au titulaire du compte. Ces dispositions sappliquent aux interdits bancaires . Depuis le 28 avril 2006, la banque qui vient de refuser louverture du compte peut proposer de se charger des formalits auprs de la Banque de France. Avant cette date, ctait au client conduit quil revenait de justifier auprs de la Banque de France des refus essuys. Il devait en particulier fournir une attestation prouvant le refus douverture du compte. Si le client demande la banque de se charger des formalits auprs de la Banque de France, il devra fournir un dossier comportant une pice didentit (photo), un justificatif de domicile, une attestation sur lhonneur quil nest titulaire daucun autre compte, et il devra faire part de ses prfrences gographiques. Le client peut aussi dcider de soccuper personnellement des dmarches accomplir auprs de la Banque de France. B. Le service de base bancaire Ce service bancaire de base est n de la commission Jolivet, qui a conduit la ngo- ciation entre les pouvoirs publics, les tablissements bancaires et les associations de consommateurs. Les personnes les plus dmunies, notamment les bnficiaires des minima sociaux, qui prouvent des difficults trouver un tablissement bancaire, peuvent, aprs avoir essuy un refus douverture de compte auprs dune banque, sadresser directement la Banque de France qui dsigne un tablissement tenu de leur fournir les prestations de base. Le contenu du service de base (loi Murcef dcret 2001-45 du 17 janvier 2001) : c louverture, la tenue et la clture du compte, c les dpts et retraits despces au guichet, c lencaissement de chques et de virements, c lexcution de virements, le paiement de prlvements et des TIP, c deux formules de chques de banque par mois, c une carte de paiement autorisation systmatique ou une carte de retrait, c un relev de compte mensuel, c linterrogation distance du solde du compte, c la dlivrance, la demande, de RIB, c un changement dadresse par an. Ces services doivent tre fournis gratuitement aux personnes ayant ouvert un compte auprs dun tablissement dsign par la Banque de France. Au-del du droit au compte, la loi Murcef vote en 2001 affiche comme objectif de pacifier les relations entre la banque et son client. Cest ainsi que la loi prvoit : le recours un mdiateur charg de proposer une solution en cas de litige, un amnagement pour le rejet de chque de moins de 50 , une commu- nication de toute modification tarifaire 3 mois avant sa mise en uvre. En labsence de contestation dans un dlai de deux mois, le tarif est suppos accept par le client. Dans le cas contraire, ce dernier pourra demander la clture ou le transfert de son compte et ceci gratuitement.
  51. 51. 47 Fiche 10 Le compte bancaire et son ouverture C. Typologie des comptes 1. Le compte individuel Le compte individuel nest ouvert qu une personne. Seule sa signature, en labsence de procuration, est autorise pour le fonctionnement du compte. 2. Les comptes collectifs : compte ouvert au nom de plusieurs co-titulaires n Compte joint c Fonctionnement Chaque co-titulaire peut faire fonctionner le compte sous sa seule signature et disposer de lintgralit de lactif du compte, mme si la contribution lactif est ingalement rpartie entre les co-titulaires : cest la solidarit active. La notion de solidarit ne joue que dans les rapports entre les co-titulaires et le banquier teneur de compte. En contrepartie, chaque co-titulaire est responsable de lintgralit dun ventuel solde dbiteur. En cas de chque impay, les co-titulaires sont tous interdits bancaires. Cest la solidarit passive. Dans la pratique, le libell du compte joint est gnralement le suivant (en cas de couple mari) : Monsieur ou Madame Grelet c Dnonciation de convention de compte joint Lorsque des clients co-titulaires dun compte joint ne sentendent plus et que lun deux souhaite se dsolidariser du compte joint, la banque doit respecter la procdure suivante : c rception dune demande de dsolidarisation de la part dun des co-titulaires : ce courrier nautorise pas le banquier clturer le compte. Il supprime simplement la solidarit active et transforme de fait le compte joint en compte indivis ; c notification lautre (aux autres) cotitulaire (s) de la transformation du compte joint en compte indivis ; c proposition de clture du compte indivis qui prsentera ds lors des difficults de fonctionnement. La banque devra alors obtenir la signature de lensemble des co-titulaires pour procder la clture du compte. n Compte indivis Pas de solidarit active. Tous les co-titulaires doivent signer pour engager une opration. Pour en simplifier le fonctionnement, un mandataire peut tre dsign dans le cadre dune procuration donne par l ensemble des co-titulaires. La solidarit passive en vigueur sur ce type de compte implique que chaque co- titulaire est solidairement responsable dun ventuel solde dbiteur. Ce type de compte est particulirement adapt dans les cas dindivision patrimoniale (consquence dune succession par exemple). Dans la pratique, le libell du compte dindivision est gnralement le suivant : Monsieur Thomas Bourde et Mathieu Catas
  52. 52. 48 Fiche 10 Le compte bancaire et son ouverture Afin dattnuer les consquences de la solidarit passive, larticle L. 131-80 du Code montaire et financier permet la dsignation pralable dun responsable. En cas dmission dun chque sans provision, seul ce responsable sera interdit bancaire (sur ce compte et tous ses autres comptes). Les au