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Pratique de 4 bases de données scientifiques et techniques Techniques de l’Ingénieur, Scholar Google, Espacenet et Google Patents Applications à partir de questions types (novembre 2015) Techniques de l’Ingénieur : Base encyclopédique technique et scientifique en langue française, payante, proposant des Traités détaillés et mis à jour (de façon irrégulière) dans les domaines suivants : Chimie Informatique Sciences de l'Ingénieur Sciences du Vivant Sciences de l'Information Sciences fondamentales, mesures et analyses, génie industriel, mécanique, énergie, matériaux, construction, électronique, environnement, procédés en chimie-bio-agro, nanotechnologies, technologies de l’information et de la communication. Existent également un dictionnaire technique multilingue ainsi que des dossiers d’actualité. Page d’accueil : 4 modes d’interrogation : Recherche basique Recherche avancée Par Thématiques Cartographie interactive Plus le dictionnaire technique multilingue

Techniques de l'Ingénieur :

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Pratique de 4 bases de données scientifiques et techniques Techniques de l’Ingénieur, Scholar Google, Espacenet et Google Patents

Applications à partir de questions types (novembre 2015) Techniques de l’Ingénieur : Base encyclopédique technique et scientifique en langue française, payante, proposant des Traités détaillés et mis à jour (de façon irrégulière) dans les domaines suivants :

• Chimie • Informatique • Sciences de l'Ingénieur • Sciences du Vivant • Sciences de l'Information

Sciences fondamentales, mesures et analyses, génie industriel, mécanique, énergie, matériaux, construction, électronique, environnement, procédés en chimie-bio-agro, nanotechnologies, technologies de l’information et de la communication. Existent également un dictionnaire technique multilingue ainsi que des dossiers d’actualité. Page d’accueil : 4 modes d’interrogation : Recherche basique Recherche avancée Par Thématiques Cartographie interactive

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On illustrera plus loin la recherche cartographique en traitant une question (Matériaux dérivés du verre). Recherche avancée

Éléments à prendre particulièrement en compte : Recherche dans le texte intégral (plein texte) ou dans les titres

Syntaxe de la question Les guillemets encadrent une suite figée de mots, une expression (comme sur Google). Ici : « phrases exactes » :

Le Plein texte peut être source de « bruit » (contexte inadéquat, trop grand nombre de réponses) Le Titre peut être à l’inverse réducteur à l’excès

La troncature droite avec l’astérisque * pour avoir toutes les terminaisons

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Il existe plusieurs facteurs de tri pour l’affichage des réponses : Titres : croissant/décroissant ; ordre alphanumérique = intérêt excessivement limité. Pertinence : dépend de la multiplicité d’occurrences des mots demandés, intéressant mais pas forcément le plus significatif. Date de publication : important dans certains domaines de pointe. L’évolution de la technologie a pu dépasser la date de publication du dernier traité relatif à la question (problème des mises à jour irrégulières).

Dictionnaire : Terme recherché dans la fenêtre de la page d’Accueil : « isolateur »

Liste de termes gravitant autour de la notion d’ « isolation ». On sélectionne « isolateur céramique » jugé finalement plus adapté par l’utilisateur.

Traduction en 3 autres langues.

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Questions proposées :

- Isothermes d’adsorption de matériaux mésoporeux Question en fenêtre de Recherche basique isotherme adsorption mésoporeux Le mot « matériaux » est a priori inutile, la microporosité étant une propriété des matériaux. Voir notamment en résultats la propriété « poreux » dans la liste des titres de volumes. L’un d’eux paraît très pertinent ; il mentionne, dans l’extrait significatif du texte proposé, les mots clés « isotherme adsorption poreux ». Son titre : Texture des matériaux pulvérulents ou poreux. Le sommaire en marge droite débute par des chapitres théoriques (qui peuvent envisager notre sujet d’une manière assez générale) mais dans la suite, on remarque le chap. 8 intitulé : « Porosité et distribution de taille des mésopores ». Au § 8.2, par exemple, il est question de l’isotherme d’adsorption (avec son symétrique, la désorption). Après ouverture du PDF (car les liens de la version HTML ne donnent pas toujours accès aux figures), bien que ce chapitre ne soit pas très volumineux, on peut par exemple chercher « isotherme » avec CTRL+F et retrouver le contexte « isotherme d’adsorption » relatif aux mésopores avec des graphiques (plusieurs figures). Important : le préfixe « méso-» signifie « moyen », « médian ». Il a donc tendance à limiter le caractère extrême de la porosité et à s’étendre en réalité à une quantité relativement importante et diversifiée de matériaux poreux. Il s’oppose aux notions de « macro-», de « micro-» et de « nano-» poreux. De fait, il y aura 125 réponses1 à la requête isotherme adsorption poreux en fenêtre de recherche, sans préfixe précisant leur calibre. Le titre : Particules poreuses interactives - Interactions physiques d’adsorption reste plus généralement adapté à l’état poreux entre « macro-» et « micro-» porosité. La mention de ces deux Traités n’exclut évidemment pas l’hypothèse d’une occurrence de ce sujet dans d’autres volumes.

- Méthodes spectroscopiques appliquées à la décontamination des sols et utilisant le laser « décontamination » induit la « pollution » (le mot illustrant le problème - pollution - est plus courant que celui de sa remédiation : décontamination) et le terme générique « spectroscopie » peut illustrer les méthodes utilisant ce procédé. Le terme « méthodes » en l’occurrence, n’est pas utile et peut alourdir la question. On suggère donc, par exemple, de saisir en recherche : spectroscopie laser sols pollués, ce qui conduit au titre du volume Spectroscopie laser appliquée à l'analyse des sols pollués. Sachant bien sûr que la spectroscopie en soi ne décontamine pas, mais que son usage en tant que « méthode » permet de mettre en œuvre la décontamination.

- L’utilisation des microorganismes dans l’industrie métallurgique Recherche microorganismes métallurgie Attention à l’ambiguïté du sujet : s’agit-il d’utiliser les microorganismes pour aider à l’extraction d’un métal dans une masse minérale composite (métallurgie extractive) ? Ou de bioremédiation, utilisant des microorganismes pour décontaminer, par

1 Attention : le nombre de réponses mentionné est indicatif et dépend des circonstances de l’interrogation effectuée ici. Néanmoins il approche généralement la réalité assez fidèlement. Cette remarque est valable sur la totalité des questions proposées dans ce document sur toutes les bases.

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exemple, des sols pollués par des métaux lourds, en les extrayant ? L’expression « industrie métallurgique » tendrait à privilégier la première hypothèse. Mais une interrogation de type microorganismes métal peut générer les deux genres de réponses, sachant que l’effet de l’organisme sur le métal est identique dans les deux cas. Seul l’objectif change. On pourra supposer que « métallurgie » sous-entend l’industrie et sera plus orienté dans cette perspective. En ce sens, voir en résultats le Volume Biotechnologies dans la métallurgie extractive - Microbiologie et extraction des métaux. En recherche avancée, cette requête n’est pas plus rentable. Si l’on avait voulu, en revanche, privilégier la bioremédiation, il aurait fallu que ce terme figure très clairement dans la question. De fait, avec la requête : microorganisme bioremédiation métaux, on aboutit à 18 réponses.

− Matériaux dérivés du verre Occasion d’effectuer une recherche directement dans l’arborescence des Traités, sans faire une interrogation classique par mots-clés. Voir le Traité qui concerne spécifiquement le Verre et qui dépend de la rubrique principale : Matériaux => Bois, verre, céramique et textile => Science et technologie du Verre => Applications, composites => AM5132 Fibres de verre… Remarquer que les 3 rubriques du paragraphe « Composites » sont très spécifiques : renforcement, microsphères creuses, mats à filaments continus En remontant dans le sommaire des fascicules, au-dessus d’Applications, composites, en face du titre générique « Sciences et technologies du verre », cliquer sur « Voir la base ». Là, sous « Verre – Généralités », retenir le fascicule Verres – Propriétés et applications où l’on remarque le chap. 4 : Verres spéciaux qui peut impliquer des matériaux dérivés. * Utilisation de la Cartographie interactive : voyons d’abord les deux itinéraires d’accès à cette Carte (ensuite nous traiterons la question) : 1) à partir de la page d’Accueil des Tech Ing, cliquer sur « Ressources documentaires » : vers le bas, un pavé d’invitation à « Essayer » ce module carto. Cliquer sur ce bouton, arriver sur une carte « souche » comportant les 8 sujets de base des T.I. ou bien : 2) à partir de l’affichage HTML d’une page d’un Traité, voir en marge droite vers le bas l’image de la carte, cliquer dessus et arriver, comme dans le cas 1) sur la carte « souche » comportant les 8 sujets de base des T.I. Suite de l’exécution de la question : . Dans la fenêtre de recherche en haut à gauche de la carte, saisir verre. Ce mot-clé (très générique) apparaît comme faisant partie du vocabulaire contrôlé (type thesaurus), i.e. souligné comme lien. Il fait deux propositions, intitulées « Verre ». En cliquant sur le premier terme, le mot est sur fond mauve et renvoie à la discipline Industrie. Le second est sur fond beige et renvoie à la discipline Matériaux et produits. De fait, le second est plus adapté après examen des deux. Valider. Alors, deux méthodes possibles : a) Sélective (et plus adaptée au concept de carto) : quand on voit apparaître le « Verre » sur la carte, remarquer le concept de « Composites » dans une bulle voisine de « Matériaux ». Cliquer dessus : cela a pour effet de croiser nos deux concepts, avec 5 réponses (titres de Traités) en marge droite.

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Croisement de Verre et de Composites = 5 références

b) Deuxième méthode, finalement assez proche d’une méthode standard d’association de mots-clés : Dans la même fenêtre de recherche, juste à droite du cartouche « Verre » obtenu lors de l’étape précédente, saisir composite. Sous cette saisie au singulier, il est proposé le pluriel souligné, à valider.

Apparaissent en marge droite les 5 traités susceptibles de contenir ces deux concepts croisés.

- Dessiccation des aliments Une recherche dessiccation aliments aboutit à une série de titres de volumes inintéressants pour bon nombre d’entre eux, s’inscrivant en génie industriel hors agro-alimentaire. En fait, la « dessiccation » s’identifie au « séchage » et, par ailleurs, la notion de « déshydratation » aurait pu être prise en compte.

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Par ailleurs, la « dessiccation » peut être perçue comme un défaut, une altération non voulue de l’aliment. Dans ce sens (plutôt négatif d’un « inconvénient » et non d’un procédé volontaire) plusieurs réponses de l’interrogation initiale dessiccation aliments peuvent convenir. Exemples : des références comportant les mentions : «pour limiter la dessiccation des aliments… » (F6152) ou « éviter une dessiccation trop accentuée des denrées périssables… » (F1270) Mais Termsciences associe la « dessiccation » à la « lyophilisation » dans le contexte de la conservation des aliments. On aura intérêt à se rendre dans l’arborescence de la Navigation par Thématiques, en page d’Accueil : Procédés Chimie-Agro-Bio => Agroalimentaire => Opérations unitaires du génie industriel alimentaire où l’on trouve plusieurs rubriques sur la question. En recherche avancée, on peut aussi saisir séchage déshydratation et filtrer en marge droite avec le domaine « Procédés chimie – bio – agro » Une interrogation directe sur lyophilisation aboutit au traité spécifique à cette technique. On y voit aussi le concept de « cryolyophilisation ».

RECHERCHE DE NORMES2 Il existe plusieurs catégories de normes, les normes NF et ISO sont les plus connues de l’usager en bibliothèque, mais d’autres standards existent : américains (comme l’ASTM : American Society for Testing and Materials) ou des méthodes d’essai (de type MExx du Labo. des Ponts & Chaussées LPC en France). Leurs références figurent dans les Tech Ing, mais leur texte est généralement payant. La BD payante Sagaweb de l’AFNOR permet par exemple la lecture du texte intégral des NF.

- Y a-t-il, dans le domaine du développement logiciel, des normes touchant la sécurité ? Deux orientations à partir du sommaire de la Navigation par Thématique : 1) d’abord retenir que, dans l’encyclopédie T.I., l’Informatique est couverte par l’expression générique Technologies de l’information. De là Technologie logicielles -Architectures des systèmes => Génie logiciel => Qualité, normalisation et droit de l’informatique => SE2510 Normalisation en matière de sûreté de fonctionnement des logiciels. Ou encore : Technologies de l’information => Sécurité des systèmes d’information 2) ensuite, autre orientation (pas évidente a priori !) : Environnement-Sécurité => Environnement => Système de management du risque => G9060 Normes ISO 2700x : vers la gouvernance de la sécurité des systèmes d’information.

− Normes sur les liants bitumineux. Application au trafic aérien. Recherche liant bitumineux aéroport. Affichage du titre faisant partie des plus pertinents : Maîtrise du processus de mesure d’adhérence sur chaussées aéronautiques - Enjeux et méthodes puis Annexe, § 3 Normes et standards Également un titre faisant apparaître en commentaire des références affichées en format court : « ... en bitume pur (teneur en liant : généralement entre 6 % et 6,5 %) », inclus dans le traité : « Aérodromes – Construction », rubrique n°4 Chaussées aéronautiques, puis CTRL+F « norm » tronqué sans « e » final pour collecter aussi « normalisé » => plusieurs références. Les normes américaines ASTM (American Society for Testing and Materials) sont

2 Ce type de recherche se fait idéalement sur la base Sagaweb de l’AFNOR dont beaucoup d’établissements ne disposent pas. Ci-après, deux exemples de recherches de normes sur les Techniques de l’Ingénieur.

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réputées au plan international dans le domaine des Matériaux. En interrogeant : astm aéroports, voir C5461, « Calfeutrement des joints dans les TP – Applications – Chaussées d’aéroport », puis CTRL+F « astm ». Dans la version HTML, rien n’apparaît. En téléchargeant le PDF, on voit un Tableau en fin de document où plusieurs normes, dont des ASTM, sont mentionnées. Attention à la différence d’affichage entre HTML et PDF. Le second est complet quant aux graphiques, tableaux, images, figures. Dans la méthode cartographique, on pourrait être tenté d’associer un concept à la section Normes qui figure en tant que telle dans la carte « souche » des 8 concepts principaux. Mais cette association n’est souvent pas pertinente et la mention des normes a tendance à figurer plutôt dans les annexes ou dans le corps du texte des Traités relatifs à la question elle-même.

SCHOLAR GOOGLE https://scholar.google.fr/ Type: méta-moteur multi-sources de publications scientifiques. Proportion très importante mais non mesurable d’archives ouvertes. Producteur : Google. Particularité : indique, le cas échéant, le nombre de fois où l’article a été cité, et par qui. Troncature implicite et variable. Langue : anglais majoritaire, mais sur la page d’accueil, à côté de l’option « Rechercher sur le Web », on trouve un bouton « Rechercher les pages en Français » (Attention ! hyper-restrictif !!). De plus, après une interrogation en anglais, on trouve aussi en haut de page de résultats la mention : Recherchez des résultats uniquement en Français suivie de : Vous pouvez indiquer votre langue de recherche sur la page Paramètres Google Scholar. La troncature est automatique, élargie et intuitive. Par exemple, mesoporous absorbera aussi mesopore(s). Nul besoin d’écrire des radicaux de mots ni d’adjoindre un symbole typographique particulier. Préférer la Recherche avancée. Pour y accéder, en page d’accueil, à l’extrémité droite de la fenêtre de saisie de question, cliquer sur la petite flèche noire pour faire apparaître le formulaire de saisie multicritères. Lorsqu’on le jugera opportun, faire l’interrogation sur le mode « expression exacte » ou encore « au moins un des mots » pour les synonymes (ou d’autres termes de la question situés au même niveau hiérarchique). Faire varier les tranches de dates si besoin.

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À l’affichage des réponses, repérer les versions en libre accès par leur mention d’adresse en marge droite (PDF pour l’essentiel). Exemples : « [PDF] à partir de

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abdn.ac.uk » ou bien « [PDF] à partir de researchgate.net ». Attention, ces mentions ne renvoient pas systématiquement à du texte intégral libre d’accès. Il peut arriver qu’elles orientent vers le site d’une plateforme ou d’un éditeur commerciaux, voire en direction de sites d’e-learning.

Des références de brevets peuvent figurer avec un renvoi vers la BD Google Patents (voir ci-après la rubrique Brevets). Enfin, l’usager peut facilement créer des Alertes sur sa boîte Mail à partir du lien signalé dans le carré orange ci-dessus:

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Questions proposées :

- Isothermes d’adsorption de matériaux mésoporeux On peut confirmer le vocabulaire anglais sur TermSciences, mais la traduction reste assez intuitive : « adsorption isotherm » sur laquelle on peut faire jouer, en rech. avancée, l’interrogation par expression exacte, c’est-à-dire adjoignant les deux mots directement. A priori inutile de spécifier « materials », ce concept étant implicite sous l’expression « mesoporous ». Donc opter en premier lieu pour mesoporous dans tous les mots et adsorption isotherm en expression exacte On peut aussi, en recherche standard, dans la fenêtre unique de l’accueil, saisir directement mesoporous «adsorption isotherm » les mots adjoints d’expression exacte étant entre guillemets.

- Méthodes spectroscopiques appliquées à la décontamination des sols et utilisant le laser En rech. avancée on peut proposer dans le champ « tous les mots » ou « all words » : spectroscopy soils laser et dans le champ « au moins un des mots » ou « at least one of the words » : polluted contaminated. On voit apparaître de manière récurrente le nom de la méthode LIBS : Laser Induced Breakdown Spectroscopy. Remarquer qu’en utilisant soit « polluted » soit « contaminated » sous deux questions séparées dans « tous les mots » avec : « spectroscopy soils laser », on obtient des résultats en nombre égal ou supérieur par rapport à l’interrogation de ces deux synonymes en « au moins un des mots ». Cela montre la flexibilité de Sch. G. dans l’exécution des requêtes vu son caractère « ouvert » et donc non structuré.

- L’utilisation des microorganismes dans l’industrie métallurgique Avec microoganism metal extraction on retrouve la même ambiguïté que dans le cas

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envisagé sous les Techniques de l’Ingénieur. Si l’on ne veut pas la bioremédiation, on aura intérêt à utiliser par exemple l’option de recherche avancée « aucun des mots suivants » pollutant decontamination heavy alias en français « pollution decontamination lourd ». Rappelons que heavy alias lourd renvoient aux métaux de ce type. L’avantage des termes microoganism metal extraction est qu’ils englobent le français comme l’anglais.

- Matériaux dérivés du verre On a ici affaire à un sujet extrêmement vaste qui se prête a priori moins bien à une recherche sur S.G., à très large spectre, qu’à une recherche directe ou dans l’arborescence des Techniques de l’Ingénieur, plus orientées sciences appliquées. Le volume considérable d’informations inclus dans S.G. peut impliquer la mention assez précise des types de matériaux que l’on cherche dans la catégorie « Verre ». Termsciences, pour « produit dérivé », indique en anglais « derived » ou « processed product ». L’expression exacte « "glass derived" » est assez rentable. Après, on peut (et même « doit ») voir si l’on est plutôt intéressé par les « fibres », les « coatings », les « ceramics » etc… En français, la requête est beaucoup moins rentable. On peut utiliser « verre composite » (pas en « expression exacte », parce que, en tant que telle avec un mot adjacent à l’autre, pas si fréquente) en interprétant les résultats après, mais « verre dérivés » est trop flou.

- Dessiccation des aliments S’agit-il de déshydratation, de séchage industriels ? Ou d’une altération accidentelle ? En anglais, on aura, sur le tronc commun « food », les concepts de « drying » et de « dehydration » pour la première interprétation du sujet puis « dessiccation » pour la seconde, sans que cela soit réellement discriminant au niveau des résultats, à analyser au cas par cas ; en français « séchage », « déshydratation » d’une part, « dessiccation » d’autre part. À voir aussi le concept de « cryolyophilisation » déjà noté dans les Tech Ing.

BREVETS On pourrait utiliser concurremment les deux bases : Espacenet (base internationale conçue et hébergée par l’Office européen des brevets, http://worldwide.espacenet.com ) et Google Patents (https://www.google.com/patents ). Faire la démonstration des deux dans une formation généraliste peut obérer abusivement le temps imparti. En fait, une manipulation d’Espacenet permet de pratiquer la base Google ensuite de manière relativement intuitive. Pour la méthode Espacenet, voir notamment : http://fr.slideshare.net/mdbarthez/rech-brevschema Dans Espacenet, il est a priori préférable d’éviter la « Smart Search » proposée d’emblée sur l’écran d’accueil. La saisie de termes en Smart Search sans les préfixer avec un code de champ spécifique génère la recherche sur les 4 champs : titre, abrégé, inventeur et demandeur. Une chaîne de caractères peut correspondre à la partie d’un nom de demandeur sans rapport exact avec le sujet requis. Exemple : dans la recherche sur le lien entre décontamination (notamment des métaux lourds) par les microorganismes, le mot « heavy » figure dans le nom du demandeur Sumitomo Heavy (brevet JP2014205122) alors que le texte porte sur la décontamination des boues activées de stations d’épuration sans même que la composante métallique soit mise en avant.

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Donc, préférer la Rech. avancée obtenue par clic en marge gauche. Sur son formulaire multicritères, on pourra effectuer une recherche ciblée sur les Titres et/ou les Résumés ; le nombre de réponses est parfois modéré en fonction de la question posée, mais celles-ci sont a priori bien ciblées. De plus, on a accès aux codes de classification (cf. ci-dessous) dans la même BD. Dans Espacenet, l’interrogation en anglais reste quasi obligatoire car le français limite aux brevets déposés en France et aux brevets européens. Mais l’interface d’interrogation elle-même peut être en français (cliquer sur cette langue en haut à droite de l’écran).

Sur cette image, on traite la question envisagée plus bas : « Méthodes spectroscopiques appliquées à la décontamination des sols et utilisant le laser », soit, en anglais, et en utilisant la syntaxe combinant les opérateurs (le « blanc » = AND), les parenthèses (ici avec des synonymes reliés par OR) et les troncatures (*) : spectroscop* soil* laser (decontamin* or pollut* or heavy) Google Patents (ou G.Patents) interroge soit sur le Titre (mauvais critère sur les brevets parce que parfois volontairement altéré par les rédacteurs pour polluer la recherche) soit sur le Full Text, qui peut être vague (comme la SmartSearch spontanée sur Espacenet sans langage expert). Le nombre de réponses est fréquemment excessif et il est difficile de faire le tri a posteriori. De plus, il faut utiliser le lien vers Espacenet pour accéder aux codes de classification. La classification alphanumérique des concepts (voir les questions ci-après à l’exception de la première) se substitue au langage naturel, trop souvent imprécis ou complexifié par les synonymes. Il existe deux classifications hiérarchisées par arborescence. Un ou plusieurs codes de l’International Patent Classification (IPC) sont attribués au moment du dépôt du brevet. Ultérieurement, dans un délai variable (8 mois maximum), une codification issue de la

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Cooperative Patent Classification (CPC) est parallèlement ajoutée au brevet. Les radicaux de codes IPC sont conservés dans la CPC, beaucoup plus détaillée, fine, adaptée au plus près du sujet et en profondeur, comportant généralement plus de caractères alphabétiques ou numériques après le radical. L’utilisation de ce module, quasiment indispensable, nécessite un apprentissage relativement approfondi auquel le tutoriel ci-dessous référencé peut aider. http://fr.slideshare.net/mdbarthez/rech-brevschema Mais d’emblée, cela n’a rien d’intuitif. Ci-dessous un exemple avec le code CPC g01n21/718 (sur l’image, cf. la dernière ligne) qui s’applique à la « Microanalyse par Laser », recouvrant partiellement une question traitée par la suite, p.16. Isolée de son contexte et de l’itinéraire y menant, cette image ne peut évidemment avoir ici qu’un caractère purement illustratif :

En revanche, la recherche sur le texte intégral avec G. Patents peut parfois faire apparaître des données intéressantes (voir la première question proposée), lesquelles seront aussi détectées dans des articles pointus sur Scholar G. Enfin, G. Patents offre l’immense avantage du lien « Find Prior Art » qui va généralement pointer sur Scholar G, G Books et le reste du Web, outre le renvoi vers d’autres réf. de G. Patents. Questions proposées

− Isothermes d’adsorption de matériaux mésoporeux Espacenet, rech. avancée : Saisir adsorption isotherm* mesopor* en titre ou abrégé (in the title or abstract). L’astérisque correspond sur cette BD à une troncature (inutile sur Google Patents). Noter que tant sur Google Patents que sur Espacenet, l’espace entre les mots équivaut à l’opérateur ET (AND) implicite.

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Sur Espacenet, en marge gauche de l’affichage complet d’une référence, il sera intéressant de voir le contexte de l’isotherme dans le Document original (ou sous l’onglet Description lorsqu’il existe en marge gauche) et surtout les graphiques qui correspondent à cet isotherme, soit dans la partie Drawings à l’intérieur du Document original, soit sous l’onglet Mosaïque en marge gauche, le cas échéant. Concrètement, on ne va pas breveter un isotherme en tant que tel ; on pourra en revanche déposer un brevet sur une méthode de mesure associée à un isotherme. L’isotherme en tant que tel est plutôt une caractéristique d’un élément du brevet. Par conséquent, l’interrogation de G. Patents peut être profitable à cause du sondage à l’intérieur du Full Text, vu que ce concept figurera plus rarement dans le Titre et le Résumé. D’où un nombre modéré de réponses sur Espacenet qui, en recherche avancée, limite à ces deux champs, et un très grand nombre de réponses sur G. Patents. Sur cette seconde base, le bouton du lien « Find Prior Art » donnera aussi un nombre important de résultats.

On voit ici qu’à partir de l’une des réponses (pas de la totalité) i.e. : le brevet « mondial » WO2015066816A1, via le « Prior Art Finder » de G.Patents, est exemplifié dans des références de Scholar G. à partir du menu supérieur (mention Scholar, en rouge). Les deux premières références renvoient à des articles issus des revues : Journal of hazardous materials et Bioresource Technology. Les codes de classification ne seront pas spécialement pertinents. Ils vont concerner la substance, le procédé, mais pas l’isotherme en tant que tel. Il existe beaucoup de substances mésoporeuses et cela ne facilite pas le tri entre codes de classification qui, dans les réponses affichées, sont très hétérogènes et ne permettent pas d’en déterminer un majoritaire. Néanmoins, sur Espacenet, le clic sur un code en affichage abrégé des réponses fait apparaître la définition du code dans la classification. Un autre clic, dans cette nouvelle fenêtre, sur l’onglet « Images » permet dans certains cas de visualiser des graphiques d’isothermes. En fait, sur ce type de question, les Techniques de l’ingénieur, peuvent donner un aussi bon résultat, vu le caractère encyclopédique de ce support et l’aspect relativement généraliste de la question.

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− Méthodes spectroscopiques appliquées à la décontamination des sols et utilisant le laser On a ici un répondant assez bon sur Espacenet avec la question : spectroscop* soil* laser (decontamin* or pollut* or heavy) dans le titre ou abrégé. Noter l’insertion entre parenthèses de trois concepts situés au même niveau hiérarchique séparés par OR (« ou »), le mot « heavy » se rapportant aux métaux lourds qui, on l’a vu précédemment, sont une cible extrêmement fréquente de ce type de méthode d’analyse des sols. De plus, en regardant les codes, on en voit un majoritaire : G01N21…en particulier sa subdivision /63 (en IPC et/ou CPC) qui correspond à l’analyse de matériaux effectuée par le biais d’une source lumineuse. G01N21/718 (CPC) mentionne spécifiquement le laser (voir l’image sur ce document p.14) . G01N33/24 est adapté aux « earth materials ». Retour en Recherche avancée et combinaison des codes : g01n33/24 (g01n21/63 or g01n21/718) as the CPC classification puis dans une nouvelle question séparée g01n33/24 g01n21/63 as the IPC classification. Deux nouveaux ensembles de réponses que l’on dédoublonnera entre elles et avec les précédentes en analysant plus en détail leur contenu.

− L’utilisation des microorganismes dans l’industrie métallurgique L’occasion de parcourir directement la nomenclature de la classification. En marge gauche de la page d’accueil, cliquer sur « Recherche dans la classification », puis parcourir les grandes classes, de A à Y. La métallurgie se situe sous C. Cliquer sur l’icône « S » à droite de la ligne pour en lire les définitions et, soit défiler (un peu long, néanmoins instructif…) soit CTRL + F « metallurgy ». On arrive directement sur C21 (métaux ferreux), C22 (non ferreux) et C23 (revêtements métalliques et dépôts). Quitter l’onglet de lecture de cette liste et revenir sur la page principale de la classification. On retient ces 3 radicaux de codes et on pose la question relative aux microorganismes dans la fenêtre d’interrogation située au-dessus des lignes A à Y (« Entrez un mot-clé ou un symbole de classification »). Saisir microorganism. Ce mode d’interrogation par mots-clés plutôt que par codes est parfois chanceux. L’évaluation par étoiles censée indiquer le degré de pertinence n’est pas toujours fiable. Mieux vaut regarder les définitions elles-mêmes. En l’occurrence, avec seulement une étoile, c’est le radical C12N qui se détache comme le meilleur. Si l’on s’intéresse au « leaching » dans la lecture des titres affichés (i.e. selon Termsciences : « lessivage », un type de méthode extractive envisagé dans les deux autres BD abordées précédemment ; on parle aussi de « lixiviation »), on saisit « leach » dans la même fenêtre d’interrogation et l’on voit apparaître le code C22B3/18 qui correspond de fait à l’«extraction of metal with the aid of microorganisms ». On pourra donc reposer la question en la restreignant avec ce code. Cela donnerait pour finir, en mode avancé : microorganism* en Titre ou Abrégé puis, en bas, dans le champ IPC : c12n c22b3/18, l’espace entre les deux codes équivalant à l’opérateur AND. Pour l’aspect « bioremédiation », on peut formuler en recherche avancée la requête : (biotreatment* or microorganism*) (pollut* or contamin* or decontamin* or heavy) en Titre/Résumé et, en dernière ligne du formulaire, champ IPC : c21 or c22 or c23. Remarquer les deux segments du premier membre de la question en Titre/Résumé, inclus respectivement dans deux paires de parenthèses et les trois radicaux de codes (métaux) du deuxième membre de la question.

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Ci-dessus : partie textuelle de la requête (mots-clés saisis en équation) Ci-dessous : addition des codes reliés par l’opérateur « or » (ou bien)

− Matériaux dérivés du verre Le caractère très général de cette question peut aussi inciter à se rendre directement sur la classification. Interroger « glass » en mot-clé fait découvrir C03C3 avec plusieurs dizaines d’items. Cependant, il existe d’autres radicaux de codes en résultats : B32B17/00 feuilles, fibres etc… à base de verre (layered products). Ce n’est qu’un exemple, mais il montre que la nomenclature apparemment la meilleure, située sous C03C3, n’est pas forcément exhaustive. Il appartient à l’usager de défricher plus avant les résultats.

− Dessiccation des aliments

En Titre ou Abrégé, on introduit d’abord Food puis trois synonymes de Dessiccation tronqués : food (dessicc* or dehydrat* or dry*) Dans la liste des résultats, on voit apparaître une majorité imposante de codes commençant par A23, et même A23L. En consultant la classification, on va jusqu’à A23L3/40 qui correspond bien à la

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question. On coche la case en face du radical A23L3/40 pour avoir tous ses codes secondaires. Il se reporte automatiquement dans la fenêtre grise en haut à gauche et on clique sur : « Trouver des brevets ».

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Pour l’anecdote !! (et pour saisir l’occasion de faire une requête par Inventeur puis par Demandeur), si l’on interroge « à la barbare » le Google standard, en mode avancé, avec les critères : champ Tous les mots dessiccation aliments brevet ; champ Au moins un des mots suivants éviter limiter empêcher : apparaît un site culinaire du nom de Supertoinette, qui précise : « Clarence Birdseye, un Américain, déposa le brevet de "surgélation" rapide qui préserve au mieux la saveur des aliments ». Retour à Espacenet, recherche avancée, champ Inventor : Birdseye, champ IPC : le radical A23, on relève plusieurs brevets sur le sujet dont le plus ancien remonte à février 1924 : US1561503. Celui-ci concerne un procédé à base de saumure, mais dans les réponses figurent plusieurs brevets déposés par Birdseye avec le « demandeur » (Applicant, i.e. : généralement une personne morale ou une entreprise mais parfois la réitération du nom de l’Inventeur) Dehydration Inc. Rebondissons sur ce nom en recherche avancée, dans le champ Applicant, pour voir ce que cette entité a déposé. La grande majorité l’a été à l’initiative de Clarence Birdseye.