Techniques de réhabilitation.pdf

Embed Size (px)

Citation preview

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    1/34

    Outil 8Les techniq ues de rha bilit a tion : renf orcer les structures

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    2/34

    297

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    8

    La rhabilitation des lments

    structuraux de larchitecture

    traditionnelle mditerranenne

    Csar DAZ GMEZ

    D octeur architecte

    Professeur des universits au D partem ent des Constructions

    architecturales I de lcole technique suprieure dA rchitecture

    de Barcelone, U niversit polytechnique de C atalogne, Espagne

    1. Principes gnraux

    A u vu du g rand ventail de techniques applicables aux

    interventions de rhabilitation structurelle des btim ents de

    larchitecture trad itionnelle m d iterranenne, il convient

    dnoncer quelques principes gnraux qui guideront le choix de

    la technique approprie en fonction de la situation qui se

    prsentera. A ussi, avant de passer en revue les procdures et lestechniqu es dispon ibles, com m enceron s-no us par exposer

    synthtiquem ent les aspects dterm inants de toute intervention,

    quel que soit lobjectif cibl ou la problm atique rsoudre.

    a . Connaissance e t ada pta t ion a u contexte technolog ique

    du lieu

    La faisabilit de lapplication de la technique dintervention

    retenue avec les ressources disponibles sur place, de la m anire la

    plus naturelle possible, en profitant des connaissances et des

    savoir-faire des artisans du secteur, est une priorit essentielle qui

    se traduira toujours par une rduction des cots de lintervention,

    com pare dautres solutions applicables et, probablem ent, parune com patibilit plus aise, double dune m eilleure adaptation

    aux caractristiques des techniques constructives dorigine.

    b. Considration globale des rpercussions de lintervention

    Il ne faut pas oublier que les interventions quelle que soit la

    spcificit de leurs objectifs peuven t avoir des effets

    com plm entaires trs divers dont il faudra tenir com pte avant de

    prendre une dcision. Par exem ple, renforcer un m ur extrieur par

    lapplication dune couche de bton projet servira aussi le

    rendre plus tanche ; ajouter une dalle de com pression arm e un

    plancher renforcera lisolation acoustique. D ans tous les cas, il faut

    galem ent exam iner les effets ngatifs qui lui seront

    probablem ent associs, tels que la m odification des espaces par la

    m ise en uvre de poutres m atresses ou de piliers, lobligation

    deffectuer des travaux dentretien sur les parties ajoutes, etc. Par

    consquent, il y a lieu de considrer tous les effets dans leur

    ensem ble, quils soient favorables ou dfavorables.

    c. Clart de lapproche mcanique et structurelle

    D ans les travaux de rhabilitation structurelle des btim ents, il

    convient de spcifier clairem ent lobjectif technique vis par

    lintervention propose. Trois approches sont possibles :

    1. La restauration de la capacit portante initiale de llm ent

    rhabiliter. Il sagit, de fait, de ce que nous interprtons

    habituellem ent com m e tant la rparation de llm entendom m ag;

    2. Laugm entation de la capacit portante de llm ent sur lequel

    nous intervenons, qui quivaut gnralem ent au renfort de

    llm ent endom m ag ;

    3. Le rem placem ent fonctionnel de llm ent par un nouvel

    lm ent assum ant entirem ent la capacit portante requise,

    sans retirer ncessairem ent llm ent rhabiliter.

    Bien sr, le choix de lapproche dpendra des exigences

    m caniques requises ainsi que de la capacit les satisfaire de

    lobjet de lintervention.d. Singular i t de s interventions portant sur des b timents

    dune valeur patrimoniale particulire

    Q uand le btim ent est un bien cultureldune valeur patrim oniale

    particulire, il convient de penser dautres aspects spcifiques

    qui assureront la prservation au fil du tem ps de ses

    caractristiques dorigine. Cest ainsi que des notions telles que la

    rversibil it, qui perm ettra au besoin dlim iner les effets dune

    intervention, seront juges prioritaires dans le choix de la

    technique appliquer. Par contre, dans un autre dom aine plus

    essentiel, il sera adm issible, sans avoir fournir dautres

    argum ents pour en justifier la pertinence, de choisir de restaurer lidentique, condition bien sr que la prestation fonctionnelle de

    la m thode rponde aux exigences de lintervention.

    2. Interventions sur les murs et les piliers

    Les m atriaux et les appareillages des m urs pais dautrefois, en

    pierre et en terre, sont peu rsistants aux tensions de traction et

    de cisaillem ent. Prcisons aussi que leau les fragilise

    considrablem ent du fait de la forte perm abilit de la terre et de

    la plupart des m ortiers em ploys.

    Il en ressort quelques rgles gnrales dintervention sur ces

    lm ents qui, allies aux prem ires rgles cites plus haut, vont

    conditionner le choix de la technique de rparation ou de renfort

    appliquer dans chaque cas. Plus prcism ent et quelle que soit

    la technique applique, il faut prendre soin de distribuer de

    m anire hom ogne les sollicitations introduites, afin dviter dans

    la m esure du possible des efforts additionnels de traction ou de

    cisaillem ent dans le m ur. D e m m e, il y a lieu de ne pas augm enter

    les efforts de com pression, vu la difficult caractriser cet effort

    par des essais dans la plupart des vieux m urs. Pour term iner, il peut

    tre utile de chercher absorber les efforts dans le plan transversal

    du m ur, en crant ainsi une rsistance capable de le rendre plus

    robuste et de contenir les pousses.N ous allons exam iner m aintenant et com m enter les techniques

    dintervention qui sappliquent le plus souvent ces lm ents.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    3/34

    298

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    La rhabilitation des lm ents structuraux de larchitecture traditionnelle

    m diterranen ne

    8

    b. Reprise de fissures

    La m thode consiste intercaler entre les lvres de la fissure du m ur des lm ents plus rsistants et plus rigides en guise de sutures, tels

    que des agrafes m talliques, des m orceaux de brique, etc. Il sagit de retrouver la continuit perdue du m ur endom m ag, de sorte que

    les tensions puissent tre de nouveau transm ises et distribues de m anire hom ogne dans la partie lzarde. Pour que cette m thode

    soit efficace, il faut que la fissure soit passive com m e nous venons de lexpliquer, cest--dire que la cause de son apparition nagisse plus

    sur la partie rparer.

    a. Remplacement physique de la part ie endommage

    Il sagit de rem placer le m atriau de la partie fissure, bom be ou m enace par la dgradation et de reconstruire avec le m m e m atriau

    ou dautres dont la rsistance et la dform abilit seront sim ilaires. D ans les m urs ou les piliers en pierre ou en brique, lusage veut que

    lon reprenne le m m e m atriau, tandis que dans les m urs en terre, on pourra em ployer la brique. D ans tous les cas, lobjectif de

    lintervention ne peut que prtendre restaurer la capacit portante initiale de llm ent endom m ag.

    Il est im portant de ne pas oublier que ce type dintervention requiert llim ination pralable de la cause du problm e ou au m oins la

    constatation dun dom m age passif au sens o la cause aura cess dagir. En ce qui concerne lexcution, il faut prendre grand soin du

    contact de la partie rem place avec louvrage, pour assurer une correcte transm ission des charges, sans oublier la sim ilitude dj cite

    de leurs caractristiques m caniques.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    4/34

    299

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    La rhabilitation des lm ents structuraux de larchitecture traditionnelle

    m diterranen ne

    8

    c. Injection s

    Il sagit dun autre systm e de rparation de fissures et de brches passives, applicable des m urs en m aonnerie appareille ou en

    brique, qui consiste introduire un liquide sous pression pour colm ater entirem ent le vide entre les lvres de la fissure. En durcissant et

    en adhrant au support, ce liquide restitue llm ent endom m ag sa continuit dorigine. Les caractristiques du liquide gnralem ent

    base de com posants poxydiqueset la pression dinjection varient en fonction des m atriaux du m ur et de la taille du trou reboucher.

    Le scellem ent superficiel, pralable linjection dans la fissure ou la brche, doit tre capable de supporter la pression du liquide avant

    son durcissem ent.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    5/34

    300

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    La rhabilitation des lm ents structuraux de larchitecture traditionnelle

    m diterranen ne

    8

    d. Rejointoiements

    Cest une procdure de restitution de la rsistance initiale applicable aux m urs en pierre ou en brique qui consiste rejointoyer au m ortier

    les parties dtriores par lrosion ou par les racines de plantes qui ont pouss entre les pierres. D es produits de densit ou de viscosit

    variables sont introduits par gravit ou par infusion, en fonction de la technique dexcution em ploye.

    e. Enduit de renfort ba se de mortier ou de bt on a rm

    C ette technique consiste augm enter la section du m ur endom m ag ou sous-dim ensionn en incorporant aux parem ents des paisseurs

    de m atriau m ortier ou btonaprs la pose de treillis m talliques, solidariss entre eux dans le m ur. La m ise en uvre du m atriau derenfort peut se faire en disposant des coffrages parallles aux parem ents et en y coulant ensuite la prparation, ou bien par sim ple

    projection sur les parem ents avec le treillis dj en place ou encore par gunitage en choisissant la procdure selon lpaisseur requise et

    le supplm ent de rsistance attendu du renfort. C ette solution est trs polyvalente en ce quelle sadapte des structures de m urs

    com pltes, des m urs entiers ou des pans prcis. C ette qualit la rend tout spcialem ent approprie pour renforcer des btim ents que

    les m ouvem ents sism iques auront abm s, en augm entant la rigidit des parties du btim ent qui lexigent et, au besoin, celle de

    lensem ble du bti.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    6/34

    301

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    La rhabilitation des lm ents structuraux de larchitecture traditionnelle

    m diterranen ne

    8

    f . Pose de t iran ts

    La pose de tirants dans les structures m urales vise gnralem ent freiner leffondrem ent des m urs ou leurs dform ations progressives

    transversalem ent leur plan. C ette m thode consiste disposer des lm ents linaires qui vont exercer des tractions. A ppels tirants,

    ces lm ents sont constitus en principe dun cble dacier et fixs deux m urs opposs par des pices spcifiques dancrage qui vitent

    lvolution de leur cartem ent et la perte subsquente de leur capacit rsistante. Il convient de prvoir que lun des deux lm ents

    dancrage, au m oins, adm ettra le rglage priodique de la tension pour com penser les effets de lallongem ent ventuel du tirant.

    g. Contreforts

    Leur fonction quivaut celle des tirants et il est pratiquem ent obligatoire de les appliquer lorsque le btim ent ne dispose pas dlm ents

    suffisam m ent rigides, capables dabsorber les tensions ponctuelles cres aux points dancrage des tirants. D ans ces cas, labsorption des

    pousses des votes, des arcs ou de tout autre lm ent qui introduirait des sollicitations inclines dans les m urs, peut tre confie aux

    contreforts, car ils sont capables de transm ettre ces actions au terrain travers leur section. D ans la conception et le calcul du contrefort,

    il faut tenir com pte de la forte lim itation de lassise requise par le nouveau contrefort pour fonctionner correctem ent.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    7/34

    302

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    La rhabilitation des lm ents structuraux de larchitecture traditionnelle

    m diterranen ne

    8

    h. Chanage

    La disposition de ceintures ou de courroies sur le pourtour de m urs structurants ferm s, m onts avec un appareillage en brique, dun

    btim ent ou sur ses piliers en pierre ou en brique, pour les rendre plus robustes et augm enter leur rsistance, est un systm e ancien que

    lon retrouve dans de nom breux difices historiques bien connus, tels que le C olise rom ain ou les clochers italiens du M oyen ge. Le

    fer et lacier sont les m atriaux em ploys depuis longtem ps pour fabriquer ces lm ents. Plus rcem m ent, les bandes en fibre de carbone

    rem plissent la m m e fonction dans certaines situations. N anm oins, il est ncessaire de considrer les effets du m atriau qui adhrera

    llm ent renforc.

    i. Ta xide rmies avec de s ba rres da cier

    Cest un systm e de renfort intgral, applicable aux m urs en pierre ou en brique, qui consiste m ettre en vre des arm atures en acier

    lintrieur du m ur, em bouties dans des perforations atteignant parfois quelques m tres de longueur, de sorte crer de vritables

    structures secondaires de barres lintrieur des m urs, pour augm enter leur capacit de rsistance globale ou crer des zones plus rigides,

    capables de distribuer de m anire hom ogne les sollicitations descendantes. Le contact entre les barres dacier et le m atriau dont le m ur

    est constitu se fera au m oyen dun produit adhrent, gnralem ent base poxydique.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    8/34

    303

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    La rhabilitation des lm ents structuraux de larchitecture traditionnelle

    m diterranen ne

    8

    3. Interventions sur les planchers et les couvertures

    Les interventions sur les planchers de poutres et poutrelles en bois doivent partir dun diagnostic pralable des causes des

    dysfonctionnem ents, dus lattaque dagents biotiques, au fluage du bois ou des dficiences dans le dim ensionnem ent du plancher

    par rapport aux sollicitations m caniques quil reoit. Le choix de lintervention requiert la connaissance des conditions dutilisation

    futures et de la ncessit de conservation non seulem ent des lm ents sur lesquels on intervient m ais aussi de ceux sur lesquels laction

    prvue peut avoir une influence, tels que les faux plafonds ou les sols de grande valeur artisanale et picturale.

    N ous allons exposer m aintenant les form es et les m thodes dintervention les plus usuelles sur ces lm ents rsistants.

    a. Remplacement fonctionnel des appuis sur les poutres et poutrelles

    Les attaques de cham pignons et de term ites se concentrent souvent sur les appuis des poutres et des poutrelles en bois, notam m ent du

    ct des m urs extrieurs, cause des conditions spciales dhum idit et dobscurit qui les caractrisent. D ans ces cas, il faut

    gnralem ent procder au rem placem ent fonctionnel ou au renfort des appuis endom m ags par la dcom position du bois, laide de

    lun des nom breux procds existants que lon choisira en fonction de plusieurs param tres : problm e concernant quelques poutrelles

    dsolidarises ou une ligne dappuis contigus, caractristiques du m ur sur lequel elles reposent, techniques disponibles et apparence

    form elle de la solution retenue.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    9/34

    304

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    La rhabilitation des lm ents structuraux de larchitecture traditionnelle

    m diterranen ne

    8

    b. Supplment s de rsistan ce pour les pout res et les pout relles

    C ette technique consiste ajouter de nouveaux lm ents qui vont collaborer labsorption des efforts jouant sur la poutre ou les

    poutrelles, lorsque le dim ensionnem ent est jug insuffisant ou lorsque les effets du fluage du bois ont cr des dform ations excessives.

    Les m atriaux de renfort utiliss sont gnralem ent en bois ou constitus de profils en acier, leur position tant latrale, infrieure ou

    suprieure par rapport llm ent renforcer. O n choisit la position suprieure dans tous les cas o il y a lieu de conserver lapparence

    du plancher dorigine, en prsence de peintures ou de faux plafonds de valeur. La position infrieure est retenue le plus souvent pour

    renforcer les poutrelles quand la hauteur libre au sol adm et une rduction, tandis que la position latrale est plus rpandue si les poutres

    en bois renforcer supportent des pans entiers de planchers de poutrelles ; il suffit alors de fixer deux lm ents avec des goujons

    traversant la poutre. Les hypothses pour le calcul des renforts sont diverses, selon la possibilit de collaboration rsistante des lm ents

    sous-dim ensionns ou endom m ags et les dform ations pralables (contre-flches) envisager pour obtenir leur entre en charge

    conjointe avec le renfort.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    10/34

    305

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    La rhabilitation des lm ents structuraux de larchitecture traditionnelle

    m diterranen ne

    8

    c. Monta nts intermdiaires

    Les m ontants interm diaires constituent une solution sim ple et efficace pour rduire les tensions de flexion introduites par les surcharges

    et les dform ations dues au fluage du bois. O n em ploie des poutres en bois ou en acier, disposes en travers de la poutre renforcer et

    divisant sa porte en deux ou en trois. La possibilit dobtenir de bonnes conditions dappui pour le m ontant ainsi constitu est

    gnralem ent dcisive dans le choix de la solution. Il faut en effet m onter des m urs perpendiculairem ent aux m urs porteurs dont la

    rsistance a faibli ou, dfaut, des piliers spcifiques avec une bonne assise sur le terrain pour pouvoir lui transfrer les charges

    correctem ent.

    d. Pose add it ionnelle de d al les en bt on a rm

    La pose additionnelle de dalles en bton arm , raccordes aux poutrelles en bois des planchers, est lune des solutions les plus courantes

    aujourdhui dans les interventions de rhabilitation de btim ents. Le principe rside dans la transform ation des poutrelles dorigine en

    poutres m ixtes, bois et bton, et offre la possibilit de distribuer les tensions de la flexion de m anire coplanaire dans toutes les directions

    du plan du plancher en augm entant la rigidit globale de la construction par la liaison de la nouvelle dalle dans lpaisseur des m urs etsur tout le prim tre, ce qui am liore aussi la rsistance au sism e. Par ailleurs, le bton ajout am liore aussi lisolation acoustique du

    plancher. Llm ent le plus critique de cette solution est celui de la liaison de la nouvelle dalle avec le m ur, laquelle va dpendre des

    caractristiques de rigidit, de cohsion et de percem ent des m urs, ces caractristiques tant trs variables et im prvisibles.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    11/34

    306

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    La rhabilitation des lm ents structuraux de larchitecture traditionnelle

    m diterranen ne

    8

    e. Intervention s spcifiq ues sur les ossat ures et les fermes d es couvertures

    A lors que, selon ltat de ces lm ents, il est gnralem ent conseill de les rem placer, dans la m esure o ils sont les plus exposs aux

    effets de lhum idit, il arrive aussi que lon prfre envisager de les renforcer. Cest le cas lorsque leur tat gnral le perm et, selon leur

    im portance ou leur intrt fonctionnel. Bien entendu, le rem placem ent fonctionnel des appuis et leur rgularisation par une disposition,

    si possible, sur un linteau de dcharge rigide pour distribuer au m ieux les charges transm ises aux m urs sont des oprations souvent

    ncessaires et recom m andables. Pour le renfort des paires, tirants et contre-fiches, que lon ne veut pas m asquer, on em ploie de plus en

    plus des arm atures postcontraintes pour com penser les tractions ou crer de nouveaux quilibres de forces.

    f . Intervent ions spcifiq ues sur les a rcs, les vot es et les coupo les

    C ertaines solutions applicables au renfort des planchers intressent aussi les arcs, les votes et les coupoles. A insi les tirants m talliques

    interviennent-ils trs souvent pour tayer les arcs et les votes ; on les placera sur les parties tractes de lextrados. Les arcs peuvent largir

    leur chant rsistant au m oyen de barres dacier introduites, en guise de taxiderm ie, partir de lintrados. Sur certaines votes surbaisses,

    les chanages priphriques en acier ou en bton arm absorbent les pousses cres au niveau du soubassem ent. Q uant aux dalles en

    bton arm , elles peuvent renforcer les votes et les coupoles en les connectant sur lextrados. Il convient nanm oins de sinterroger dans

    chaque cas sur lintrt de ces solutions, com pares dautres qui prservent la m thode constructive dorigine, et dexiger com m e

    condition sine qua non la rversibilit de lintervention.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    12/34

    307

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    La rhabilitation des lm ents structuraux de larchitecture traditionnelle

    m diterranen ne

    8

    4. Interventions dans les fondations

    La dcision quant au type dintervention entreprendre quand un btim ent fait lobjet de problm es dcoulant de m ouvem ents duterrain requiert une connaissance du type ainsi que des caractristiques des fondations du btim ent, une phase de suivi de lactivit des

    lsions, et une autre dinform ation sur les caractristiques gotechniques du terrain jusqu une profondeur suffisante. Ce nest quaprs

    avoir obtenu lensem ble de ces donnes et aprs cette phase danalyse que doit tre envisag le type dintervention entreprendre. C e

    sera prcism ent la ncessit ou non dentreprendre telle ou telle action qui fera des conditions de charge de la partie solide des

    fondations originales ou dam lioration du terrain lune des dcisions les plus im portantes prendre dans cette phase initiale.

    Lorsque les fondations du btim ent sont de type superficiel, ce qui constitue le cas le plus frquent, le systm e le plus habituel de reprise

    est celui qui consiste placer en-dessous un support un peu plus large com pact la partie solide des fondations prexistantes. Il faut

    dfinir dans chaque cas, en fonction des caractristiques du terrain, la fondation renforcer, la profondeur et la largeur du nouveau

    support, ainsi que la longueur des tranches d'excavation effectues sous les fondations prexistantes.

    A ctuellem ent, il est de plus en plus frquent dutiliser des m icro-pieux disposs certains verticalem ent et dautres inclins, qui englobent

    un plus grand volum e de terrain afin dabsorber les efforts la base des fondations, utilisant celles-ci com m e un ensem ble gnral.Par contre, les systm es fonds sur l'augm entation de la largeur de la base des fondations sont plus rares, cause, en particulier, de la

    difficult dabsorber les efforts de cisaillem ent au niveau des interfaces entre les nouvelles et les anciennes fondations. D e la m m e

    m anire, les systm es qui utilisent des pieux conventionnels, du fait de lnorm e outillage que cela requiert, ou ceux qui visent

    lam lioration des terrains par injection de produits chim iques, valables seulem ent dans certains types de terrains dune perm abilit

    adquate, sont aussi inhabituels.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    13/34

    308

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    La rhabilitation des lm ents structuraux de larchitecture traditionnelle

    m diterranen ne

    8

    Rfrences

    A gence nationale pour lam lioration de lhabitat (A .N .A .H .).Les planchers anciens,

    dition s du M oniteur, 197 9, Paris

    Baglioni, A ., G uarnerio, G .La ristrut tu razione edilizia, ditions Hoepli, 1980, M ilan

    D i Stefano, R., Il consolidamento strut turale nel restauro architett onico, Edizioni

    Scientifiche Italiane, 1990

    D ivers auteurs. Il restuaro delle costruzione in m uratura. Problema metodo logi ed

    tecnique di consolidamento, ditions Kap pa, 1981, Rom e

    D ivers auteurs.Manual de diagnosi i intervenci en sistemas estructu rals de paret s de

    crrega, C ollegi dAparelladors i A rquitectes tcncics de Barcelona, 1995, Barcelone

    D ivers auteurs. Trat ado de rehab ilit acin, Tome 1 : Pato loga y tcnicas de

    intervencin. Elementos estructurales, D epartam ento de C onstruccin y Tecnologa

    A rquitectn ica, U niversidad Politcnica de M adrid, ditions M unilla-lera, 1998,

    M adrid

    G alloni, F., ED . Consolidamento e recupero dellarchitettura tradizionale: degli

    intervente singoli agli intervente dinsieme urbano, A SS.I.R.CO IV C on gresso

    N azionale, ditions Kappa, 1992, Rom e

    Lpez C ollado, G. Ruinas en construcciones antiguas, M inisterio de la V ivienda,

    1976, M adrid

    M astrod icasa, S. Dissesti statici delle strutture edilizie, ditions Hoepli, 1978 (6edition), M ilan

    M ele, M . Esempli di in tervento p er la riparazione e il raff orzamento d i edifice di

    abitazione. Prescrizioni per ledilizia nelle zone sismiche, confrence au congrs

    A SS.I.R.C O , 1980

    M unaf, P.Recupero d ei solai in legno, ditions Dario Flaccovio, 1990, Palerm e

    Pasta, A.Restauro antisismico, ditions Dario Flaccovio, 1992, Palerm e

    Rocchi, P.Progett are il consolidamento, ditions Kappa, 1983, Rom e

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    14/34

    309

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    8

    Consolidation et traitement

    des fondations.

    Expriences gyptiennes

    Wahid EL-BARBARY

    A rchitecte

    D irecteur gnral du Secteur de Projets du C onseil suprm e

    des Antiquits, gypte

    Toutes les structures dingnierie sur le sol, y com pris les rem blais

    de terre, les barrages (aussi bien en terre quen bton), les

    btim ents ou les ponts com portent deux parties, la partie du

    dessus, ou sup erstructure, et la partie du dessous, ou

    fondations.

    La dfinition des fondations est la suivante : lm ent dinterface

    situ entre la superstructure et la terre ou les roches qui se

    trouvent en-dessous.Lingnierie de fondations est lart et la science qui consiste

    appliquer les capacits ainsi que les principes de lingnieur aux

    m caniques du sol pour rsoudre le problm e de linterface. Elle

    concerne aussi les solutions aux problm es de soutnem ent des

    m asses de terre par plusieurs types dlm ents structuraux tels

    que les m urs de soutnem ent ou les palplanches.

    Lingnierie de fondations est aussi lart et la science dutiliser les

    capacits ainsi que les principes de lingnieur aux m caniques

    des sols pour prparer des rponses adaptes aux m odifications

    des conditions de gom tries et de charges que peuvent

    entraner les m asses de terre.O n doit rem arquer, enfin, que lingnierie de fondations a t

    dfinie plus brivem ent com m e tant lart et la science dutiliser les

    capacits et les principes de lingnieur aux m caniques des sols.

    Les conditions du sol sont lune des causes principales des

    dsordres dans les structures de m aonnerie, lies aux

    m odifications des proprits du sol avec le tem ps, com m e par

    exem ple laugm entation des niveaux de teneur en eau du sol. Il

    est aussi largem ent reconnu que les dom m ages structurels dus

    aux trem blem ents de terre sont trs influencs par les conditions

    du sol. En gnral, lam plitude et la dure des trem blem ents de

    terre dpendent de la profondeur ainsi que de ltat, plus ou

    m oins m euble, du sol sur le site. Lingnieur doit donc obtenir

    suffisam m ent dinform ations pour valuer la capacit de

    portance des charges ainsi que lam plification dynam ique

    caractristique du sol. Pour des sites prsentant des dangers

    gologiques im portants, tels que les sols susceptibles

    daffaissem ents graves, les sols extra-sensibles, ou les sols ayant

    une grande probabilit de liqufaction, une investigation

    gotechnique spciale est ncessaire. Dans certaines

    circonstances, cependant, il peut tre appropri de m ener des

    recherches sism ologiques et gotechniques qui vont bien au-

    del des conditions m inim um s im poses par le code de la

    construction. C ela peut tre le cas, par exem ple, lorsque desam plifications des m ouvem ents du terrain dues aux conditions

    du site ou aux effets de linteraction terrain-structure sont

    considres com m e pouvant jouer un rle im portant dans le

    com portem ent de la structure qui fait lobjet de la recherche. En

    outre, une investigation gotechnique peut tre entreprise pour

    prendre des m esures exploratoires ou curatives.

    O n peut faire une distinction entre les diffrents types de fondations

    utiliss pour supporter les btim ents:

    Les fondations peu profondes (les sem elles ou em pattem ents)

    telles que les fondations continues sous les m urs (la largeur de

    la fondation tant un peu plus im portante que celle du m ur

    quelle supporte), utilisant gnralem ent des pierres et du

    m ortier destins aux fondations de construction ;

    Les fondations profondes (pieux, pilotis, piles, piliers ou

    fondations caisson) qui sont utilises lorsque la rsistance

    (c'est--dire la capacit de portance) du sol nest pas suffisante

    pour supporter lensem ble de la structure extrieure. Il existe de

    nom breux types de fondations profondes depuis les fondations

    trs anciennes utilisant des pierres et des m ortiers jusquaux

    piliers de bois, tout particulirem ent lorsque leau est trsproche. La capacit des fondations, dans ce cas, est la som m e

    des capacits latrales et de la capacit locale.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    15/34

    310

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    C onsolidation et traitem ent des fond ation s. Expriences gyptiennes

    8

    C hoisir une m thode pour consolider et traiter les fondations

    dun b tim ent vieux ou traditionnel dpend de la connaissance

    des raison s dorigine de la d g rad ation : affaissem en t,

    augm entation des charges, m odification de la gom trie de la

    structure, trem blem ent de terre, explosion, changem ent du

    niveau de leau et/ou actions chim iques. N ous considrons que

    le traitem ent des fondations doit suivre les recom m andations

    indiques ci-dessous :

    Ralisation dtudes gotechniques pour le sol des fondations,

    inspection et diagnostic des fondations, et connaissance de la

    situation ainsi que de ltat du m om ent. Le choix de la m thode

    ou du renforcem ent dpend d u rapp ort des experts

    gotechniques et de leurs recom m andations ;Le renforcem ent des fondations souterraines ne doit pas

    ncessairem ent conserver le m m e type de construction que la

    partie suprieure de la structure.

    D e nom breuses m thodes existent pour renforcer les fondations :

    C onsolidation des fondations prexistantes ;

    U tilisation de m icro-piles ;

    Renforcem ent du sol en utilisant des solutions m odernes.

    Renforcement des fondations prexistantes

    Lune des m thodes consiste consolider et tayer les fondations

    existantes en leur ajoutant une m asse supplm entaire, en fixant la

    nouvelle m asse aux vieilles fondations au m oyen de tenseurs

    dacier, de boulons dancrage et dautres types de lien, et en les

    attachant ensem ble afin de crer un systm e de fondation tel que

    lensem ble ne pourra plus se dplacer latralem ent. Pour renforcer

    les fondations dun m ur ancien, on com m ence par dterm iner le

    poids de la structure (pierres, m atriaux de rem plissage, etc.) ainsi

    que la portance du sol des fondations. Si les rsultats m ontrent

    que la dim ension des fondations existantes nest pas suffisante

    pour supporter les structures dans des conditions de scurit

    ralistes, il faut augm enter la surface des fondations. Les

    fondations supplm entaires devront tre relies lancienne partie

    par des barres, des cbles, etc. com m e indiqu ci-dessus.

    Avant dentreprendre la consolidation des vieilles fondations, un

    systm e com plet de renforcem ent provisoire doit tre fait pour

    conserver la stabilit du m ur et de la structure.

    Le concept de consolidation et dtayage des fondations

    existantes peut consister ajouter une m asse supplm entaire

    quand il ny a pas de problm e daffaissem ent (roche dure). Lam asse peut alors tre construite sur le ct des fondations

    existantes ; les nouvelles m asses sont relies aux anciennes

    fondations en utilisant des tendeurs en acier, des boulons

    dancrage ainsi que dautres types de lien, puis elles sont attaches

    afin de crer un systm e de fondation tel que lensem ble ne

    pourra plus se dplacer latralem ent.

    Laction qui consiste agrandir les fondations est plus efficace

    lorsque lon largit le radier au-del du bord externe de la

    construction, car ainsi la pression des charges transfres

    stendra sur une plus grande largeur dune strate plus profonde

    et plus rsistante du sol. U tiliser un travail lpaule peutreprsenter la seule solution fiable lorsquil nest pas possible

    darrter laffaissem ent dune autre m anire ; toutefois, cela doit

    tre considr com m e la dernire solution. C elle-ci, quand elle est

    adopte avec des fondations superficielles, peut en effet

    occasionner des problm es au cours de la phase de perage, car

    alors le sol peut saffaisser pendant les travaux puisque certaines

    parties sont tayes alors que les autres ne le sont pas et reposent

    toujours sur le sol dform .

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    16/34

    311

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    C onsolidation et traitem ent des fon dations. Expriences gyptiennes

    8

    Utilisation de micro pieux pour consolider les fondations

    de monuments historiques

    Lorsque le sous-sol a une capacit de portance insuffisante et/ou

    que le terrain plus rsistant est situ une profondeur im portante,

    on peut utiliser des pilotis, des pieux, des m icros pieux ou des

    fondations profondes pour renforcer la stabilit. U ne autre

    solution consiste utiliser une technique m oderne pour consolider

    les vieilles structures.

    Lutilisation des m icros pieux constitue lun des segm ents de plus

    en plus rpandus dans les fondations profondes de nos jours.

    A ussi connues sous le nom de pin pilesou de m ini-piles, les m icro

    pieux sont de petit diam tre, en form e de tuyaux dune grande

    capacit. Ils sont tout fait indiqus en courtes longueurs fileteset installes grce diffrentes techniques de forage.

    Laddition de m ortier et de barres filetes renforce le pieux pour la

    rsistan ce latrale, les charges de traction ainsi que de

    com pression. Les m icros pieux peuvent rem placer les piles

    conventionnelles dans la plupart des circonstances, et elles sont

    tout particulirem ent conom iques l o il y a des conditions de sol

    difficiles (dans les conditions de sols de rochers ou com portant des

    cavits) ou lorsque laccs ou encore lespace de travail est difficile

    ou lim it, com m e cela peut se produire dans les rem ises en tat des

    btim ents la suite de trem blem ents de terre. Les m icros pieux

    sont poss tout fait com m e des tirants ou des clous de sol, enutilisant des plateform es de forage rotatif ou percussion. D u fait

    de leur petite taille, une grande varit de techniques de forage

    peuvent tre em ployes plus conom iquem ent, ce qui rend leur

    utilisation si attrayante : trpans de forage, tiges percussion,

    down-the-hole-hammer, hollow grouting drill(Titan), etc. Les

    m icros pieux sont largem ent accepts par les ingnieurs et les

    concepteurs qui rem placent actuellem ent les pilotis traditionnels

    par des m icros pieux, au bnfice des propritaires.

    Renforcement du sol en utilisant des solutions modernes

    (Exem ple du com plexe Q alaw oon)

    D u fait de llvation du niveau de leau souterraine, celle-ci se

    dplace continuellem ent et em porte avec elle les particules du sol,

    ce qui entrane la cration de nom breux trous ou cavits dans le sol,

    qui entranent leur tour un com portem ent htrogne du sol.Pour avoir un sol consolid avec une bonne capacit de portance

    et une section hom ogne, il faut m ettre en place un systm e

    dcoulem ent fixant aussi le niveau des eaux souterraines afin de

    stopper les courants.

    Ensuite, le processus dinjection du terrain prend place, tout

    dabord en forant le sol aux niveaux spcifis puis en insrant une

    tuyauterie soupape qui perm ettra dinjecter le m atriau de

    cim entation une pression qui nexcdera pas deux bars.

    Le sol est inject avec un m lange constitu de 1 partie de cim ent,

    pour 4 parties deau et 0,50 partie de bentonite. A prs une

    priode de 24 heures, une injection finale peut tre faite avec untaux de cim ent suprieur ainsi que des additifs Com plast 431 pour

    donner un coulis plastifi qui perm ettra dobtenir un sol ayant la

    capacit de portance requise.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    17/34

    312

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    8

    C et article traite des aspects technologiques et structuraux de la

    conservation de vestiges de btim ents de la vieille ville dAcre

    (A kko en hbreu). Le concept de base est la conservation

    authentique au m oyen de la prservation des m atriaux et des

    faades dorigine sans dranger la vie quotidienne dans la ville.

    Linform ation qui est prsente ci-dessous provient des tudes

    dingnierie physique qui ont t m enes dans la ville au cours de

    la dernire dcennie.

    Le dlabrement des constructions et la dgradation

    matrielle

    Le dlabrement est ltat dans lequel le btim ent a partiellem ent

    ou com pltem ent perdu sa capacit de portance et quil est

    susceptible de seffondrer partiellem ent ou entirem ent. Le

    dlabrem ent est habituellem ent m arqu par des causes telles que

    des fissures, des croulem ents, des crasem ents, des effritem ents

    ainsi que la perte ou la dform ation dlm ents. La dgrada t ion

    est la dtrioration ainsi que lrosion des m atriaux, condition qui

    m ne habituellem ent la rduction de leur rsistance et laugm entation de leur fragilit et de leur porosit. Le processus

    par lequel les m atriaux sont perdus provient de laction physique

    et chim ique, et cela com m ence en gnral par lextrieur et se

    propage ensuite vers lintrieur.

    Les m canism es de dlabrem ent et de dgradation sont

    dterm ins par un certain nom bre de facteurs : labsence

    dentretien correct, labsence de connaissances scientifiques ad

    hoc, lutilisation dune construction au-del de ce que lon peut en

    attendre, les im perfections de la conception originale et

    lintroduction de nouveaux lm ents qui navaient pas t prvus

    lorigine. Tous ces facteurs m nent une rduction de la force

    structurale, en dautres term es la rduction de la capacit de

    portance, paralllem ent laugm entation des effets des actions

    im pliques. Trois facteurs concourent ici: le type daction, la

    qualit des m atriaux et le type de structure. Laction im plique

    peut tre une sorte daction m canique dynam ique ou statique,

    ou une action physico-chim ique lie latm osphre et

    lenvironnem ent. La rsistance des m atriaux est affecte par le

    clim at et lrosion du fait de processus physico-chim iques. La

    dgradation est lie aux lm ents de lenvironnem ent naturel tels

    que lhum idit, la pluie, les fluctuations de tem prature ; et des

    facteurs tels que la circulation (autom obile), la pollution et le

    m anque dentretien qui acclrent aussi les processus naturels. Ladgradation peut tre chim ique, physique ou biologique et elle est

    en rapport avec les facteurs environnem entaux, avec les

    caractristiques des m atriaux de construction et avec les

    lm ents spcifiques qui protgent les btim ents (par exem ple les

    toitures et les canalisations dcoulem ent). Le com portem ent

    structurel dpend pour lessentiel du type de m atriaux utiliss, de

    la form e et de la taille de la structure, des connexions entre les

    lm ents ainsi que des conditions environnem entales qui

    entourent le btim ent. Le dlabrem ent est caus par une

    augm entation de laction m canique et une rduction de

    lefficacit structurale, que ce soit cause de phnom nes

    naturels ou com m e rsultat dune action cause par lhom m e.

    Lorsque tous ces vnem ents se produisent sans contrle

    soigneux, ils peuvent avoir un im pact ngatif sur le btim ent

    (C roci 1998 : p. 41-46).

    La vieille ville dAcre a t construite avec des m aonneries de

    pierres de grs dunaire appeles kurkar (m urs et votes)

    solidem ent m aintenues entre elles par des m atriaux de

    liaisonnem ent base de chaux, et du bois qui tait utilis dans la

    toiture, ainsi que les portes et les fentres. Dautres m atriaux

    taient aussi utiliss com m e par exem ple du calcaire dur (pour lesdegrs du porte--faux, le dallage dans les espaces publics, les

    ouvertures des fentres ainsi que les lm ents de dcoration) et du

    La vieille ville dAcre (Isral)

    Aspects technologiques

    et structuraux dans la conservation

    de la vieille ville dAcre

    Ofer COHEN

    Ingnieur

    A utorit des Antiquits dIsral, Isral

    Yae l F. NAAMANA rchitecte

    D partem ent de la C onservation de lAutorit des A ntiquits

    dIsral, Isral

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    18/34

    m arbre. D ans les priodes rcentes, des m atriaux tels que des

    pavem ents de granito et du bton peint, des poutres dacier, des

    tuiles de M arseille et, bien videm m ent, du bton ont t utiliss.

    C es dernires annes, nous avons t les tm oins de lutilisation

    dune grande varit de m atriaux m odernes, parm i lesquels des

    revtem ents, du placopltre, de lalum inium et de la cram ique.

    Les problm es structuraux les plus com m uns de la vieille ville sont

    concentrs dans les m urs, les votes ainsi que les plafonds des

    constructions. C hacun de ceux-ci est caractris par des

    problm es qui ont leur origine dans les techniques de

    construction, la qualit des m atriaux de construction, les facteurs

    de destruction de la construction ainsi que les facteurs de

    dgradation des m atriaux.

    La caractristiq ue d es processus de d sint gra tion de la

    construction

    D eux facteurs sont en train de dtruire les btim ents dans la vieille

    ville dAcre : (1) la dgradation des m atriaux due lrosion qui

    est la consquence de processus naturels ; et (2) le dlabrem ent

    suite lintervention hum aine. Le processus naturel de la

    dgradation des m atriaux est influenc par un niveau dhum idit

    et de m oisissure tout particulirem ent lev, de m m e que par la

    cristallisation du sel, les proprits de lair, les caractristiques du

    terrain, leau (les prcipitations et la proxim it de la m er), la

    tem prature et lintervention hum aine avec un entretien im propre.Le dlabrem ent caus par lintervention directe de lhom m e est un

    lieu com m un, par exem ple : les actions de rnovation dans

    lesquelles des m atriaux m al adapts ont t utiliss ; le

    dm antlem ent de parties de la construction pour adapter

    lespace construit aux besoins de lusager ou dans le but de

    nettoyer une zone ncessaire pour une nouvelle construction, ou

    encore afin de crer de nouveaux itinraires daccs ou

    dam liorer ceux qui existaient; le dm antlem ent dune partie

    dune structure afin de la m ettre en usage secondaire dans un

    autre endroit; ou le dm antlem ent dans le but dcarter un

    danger im m diat.

    U n schm a du processus de dsintgration des btim ents

    com prend la dgradation prolonge des solives des plafonds au

    dernier tage jusqu leur effondrem ent, le processus acclr

    dcroulem ent des m urs aussi au dernier tage et des votes au

    rez-de-chausse ainsi que la dsintgration continue des m urs

    extrieurs du btim ent.

    1. D ans le sillage de leffondrem ent dun plafond de bois au

    dernier tage, les m urs dem eurent debout, hauts et fins par

    rapport lenvironnem ent im m diat.

    Le danger dans cette situation est que la stabilit des m urs soit

    son tour m ine, ce qui aurait pour consquence la chute de

    pierres ou leffondrem ent de tronons du m ur.La solution dans ce cas consiste stabiliser les vestiges en

    crant un lm ent plat sur le haut des m urs et/ou un support

    ancr dans la vote.

    2. Leffondrem ent du plafond de bois au dernier tage et de la

    vote au rez-de-chausse, et la dsintgration partielle des

    m urs.

    D ans ce cas, les vestiges des m urs apparaissent levs par

    rapport leur environnem ent im m diat et les vestiges des

    votes sont instables.

    La solution cela consiste restaurer la fonction spatiale au

    rez-de-chausse et/ou soutenir les vestiges sur le sol ou sur

    Les problm es structuraux.

    Dsordres aux m urs.

    313

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    Aspects technologiques et structuraux dans la conservation de la vieille ville dAcre

    8

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    19/34

    314

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    Aspects technologiques et structuraux dans la conservation de la vieille ville dAcre

    8

    une structure adjacente.

    Leffondrem ent du plafond de bois au dernier tage et de la

    vote au rez-de-chausse, et la dsintgration des m urs

    extrieurs.

    D ans cette situation, une sorte de m oignon protubrant

    dem eure, et ce vestige nest pas stabilis par la vote. La

    solution requiert la stabilisation du vestige de la vote ou

    lcartem ent contrl des parties dangereuses.

    Le schm a de dsintgration dcrit ci-dessus est aussi valable dans

    les btim ents de trois tages dans lesquels il y a deux plafonds de

    bois soutenus au-dessus dun tage vot.

    Le facteur le plus significatif et le plus com m un dans les processus

    de dsintgration dans la ville est linclinaison des m urs, endautres term es leur dplacem ent par rapport la verticale. On

    peut dire que tous les cas de dsintgration des btim ents dans la

    vieille ville dAcre proviennent de labsence dun entretien adapt

    ou bien quils sont le rsultat du dlabrem ent physique. C es

    facteurs sont la cause dune raction en chane de dlabrem ent et

    de dgradation prolongs ainsi que dune constante dtrioration

    des conditions physiques du btim ent.

    Les murs do uble fa ce

    La plupart des m urs au rez-de-chausse A cre sont construits de

    deux ranges de pierres avec un fourrage de debeshentre lesdeux. La construction a t effectue en ranges horizontales :

    tout dabord, une range de pierres des faces externes du m ur

    tait pose et lespace entre elles tait rem pli de debesh, puis la

    deuxim e range de pierres tait pose et ainsi de suite, une

    range sur lautre. Les faces externes des m urs ont t construites

    de m aonnerie de pierres tailles kurkarm ais les rparations ont

    t faites avec des pierres qui ntaient pas tailles. Le c ur des

    m urs consistait en un fourrage de petites pierres et de m atriaux

    de liaisonnem ent. D ans la construction de la ville, un grand usage

    a t fait de deux types de m atriau de liaisonnem ent, lun base

    de chaux et lautre base de terre.

    La plupart des m urs ont 80 120 centim tres dpaisseur. Leur

    prem ire fonction est de supporter le poids des tages vots et

    de diriger les charges des m urs hauts (larges de lpaisseur dune

    pierre) des tages suprieurs. Lim pression initiale que lon a

    quand on regarde les m urs, cest quils sont hom ognes.

    Toutefois, lorsque lon observe le m atriau de liaisonnem ent qui

    seffrite dans des zones o le vide du m ur a t endom m ag ou

    dans les cas de dgradation, une im age diffrente est rvle : le

    m atriau de construction des m urs de m m e que la m asse de la

    construction sont en train de subir un processus de dsintgration.

    O n peut classer les m urs de la vieille ville dAcre en quatrecatgories :

    Typ e 1. C onstruction rgulire utilisant des pierres qui ont cinq

    faces tailles. La hauteur de la pierre et lassise sont de 45

    centim tres, les pierres ont de 50 100 centim tres de longueur

    et la largeur du joint entre deux ranges de pierres est de 5 10

    m illim tres. En gnral, on peut dire que la qualit de ce type de

    m ur est tout fait bonne.

    Typ e 2. C onstruction rgulire utilisant des pierres qui ont cinq

    faces tailles. La hauteur de la pierre et lassise sont de 18 37

    centim tres, les pierres ont de 18 45 centim tres de longueur et

    la largeur du joint entre deux ranges de pierres est de 5 10

    m illim tres. La qualit du m ur est habituellem ent bonne.

    Typ e 3. C onstruction rgulire utilisant des pierres grossirem ent

    tailles. La hauteur de la pierre et lassise sont de 23 40

    centim tres, les pierres ont de 18 60 centim tres de longueur etla largeur du joint entre deux ranges de pierres est de 5 10

    m illim tres. En gnral, on peut dire que la qualit de ce type de

    m ur est m oyenne.

    Typ e 4. C onstruction irrgulire utilisant des m oellons. La taille et

    la form e des pierres varient et lassise nest pas de longueur

    uniform e. La largeur des joints nest pas uniform e non plus et les

    joints verticaux stendent frquem m ent sur plus dune range. La

    qualit de ce type de m ur est faible. Les m urs tels que ceux-ci sont

    principalem ent des m urs de rparation ou des m urs de

    soutnem ent.

    La plupart des problm es structuraux des m urs im pliquent: la

    perte de pierres dans les surfaces externes des m urs ; des dfauts

    structuraux dans les surfaces externes ; des fissures ; des dfauts

    dans le plan du m ur qui sont principalem ent caractriss par des

    glissem ents horizontaux, des vides dans le c ur du m ur ou des

    pertes de m atriaux de liaisonnem ent lintrieur du m ur. C es

    problm es sont causs par lutilisation de m atriaux de qualit

    infrieure, labsence de finition correcte de la partie suprieure des

    m urs, des infiltrations deau, leffritem ent des m atriaux de

    liaisonnem ent, le dlabrem ent m canique de m m e que lusure et

    lrosion du c ur des m urs m enant la form ation de vides

    lintrieur. Lusure se produit frquem m ent lorsque les m atriaux

    de liaisonnem ent seffritent petit petit et partent par les fissures

    et les joints. En outre, on doit ajouter ce tableau labsence

    dentretien actuel qui acclre les processus de vieillissem ent

    naturel.

    La perte d e pierres

    U n certain nom bre de facteurs entranent une absence de pierres

    de la surface externe du m ur :

    1. Le dlabrem ent m canique direct dune ou de plusieurs pierres

    qui entrane la perte de celles-ci. U n tel dlabrem ent a engnral pour rsultat que dautres pierres tom bent aussi du

    m ur. U ne ou plusieurs pierres souffrant dune usure intense

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    20/34

    feront quune ou plusieurs autres pierres tom beront de la

    range suprieure. C e processus ne sarrtera que lorsque la

    zone dlabre sera stabilise.

    2. U ne m auvaise qualit de construction du m ur. D ans ce cas, lasurface interne qui est en contact entre les diffrentes ranges

    est plutt fine, la profondeur des pierres est insuffisante et elles

    ne sont pas suffisam m ent ancres dans le m ur. D e ce fait, une

    pression m inim um entranera le dtachem ent dune ou

    plusieurs pierres et leur chute.

    3. Leffondrem ent dune partie de la surface externe du m ur suite

    la dform ation cause par la dilatation.

    4. Le dplacem ent du m ur ou dune partition perpendiculaire au

    m ur entranera le dlabrem ent de la totalit du m ur, la perte de

    pierres et une dgradation acclre.

    Lobjectif lorsque lon traite le problm e des pierres m anquantes

    consiste restaurer la capacit de portance dorigine du m ur,

    intgrer la surface externe com m e partie insparable du m ur, et

    rnover le systm e constructif dorigine.

    D es solutions possibles dans ce cas peuvent tre les suivantes : (1)

    une restauration lim ite perm ettant dobtenir une relative stabilit

    dans la rgion ; (2) une restauration plus extensive de la stabilit par

    lutilisation de supports. La stabilisation en com pltant la

    m aonnerie de pierres est une solution prfrable aux effets de la

    conservation du btim ent. Linstallation de supports est souhaitable

    com m e phase interm diaire pour le processus de stabilisation ou

    bien dans des cas dans lesquels la dform ation du m ur lexige.

    La d fo rmat ion structurelle

    C et tat est caractris par une section du m ur qui apparat

    com m e une protubrance par rapport la ligne originale de la

    construction. C e phnom ne est le rsultat dun certain nom brede m canism es de destruction :

    D es fissures et/ou des vides lintrieur du m ur crant un excs de

    charge sur la surface externe, ce qui entrane la dilatation suivie de

    leffondrem ent de la m m e section du m ur ;

    Le dtachem ent de la surface externe du m ur de son centre du fait

    de labsence dune capacit dadhrence suffisante ;

    U n processus qui acclre la dilatation est leffritem ent des

    m atriaux de liaisonnem ent et leur chute dans lespace situ entre

    le c ur du m ur et la surface externe. D ans cette situation, le

    m atriau de liaisonnem ent agit com m e un acclrateur du

    processus de dform ation.

    Lobjectif dans cette situation, com m e dans la prcdente,

    consiste restaurer la capacit originale de portance du m ur,

    rattacher la surface externe du m ur et rnover le systm e

    statique original.

    Possibles solutions : rem plir les vides dans le centre du m ur

    (injection de cim ent) et rejointoyer, et installer des ancrages, ou

    bien dm anteler la section de m ur affecte afin de la reconstruire.

    Les vestiges de b timent s

    La proprit qui diffrencie les vestiges de btim ents des

    vestiges de m urs est la possibilit de restaurer leu r fonction

    spatio-structurelle. U n certain nom bre de com binaisons de

    facteurs m nent le btim ent un tat o il sera dfini com m eun vestige, par exem ple : leffondrem ent dun plafond vot

    d diverses raison s telles quun excs de charge ;

    Restauration de la stabilit locale par la construction dune m aonnerie de pierres. Restauration de la stabilit extensive par lutilisation

    de supports.

    315

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    Aspects technologiques et structuraux dans la conservation de la vieille ville dAcre

    8

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    21/34

    316

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    Aspects technologiques et structuraux dans la conservation de la vieille ville dAcre

    8

    laffaiblissem ent de la stabilit dun m ur par rapport la

    pression latrale des votes ; un e m auvaise m ise en uvre ;

    leffondrem en t de lun des m urs porteu rs ; leffondrem en t

    dun plafon d de b ois d d es raisons diverses telles quelusure naturelle ; des problm es de m oisissure concernant des

    pou tres de bois ; un excs de charge ; la dform ation dun

    m ur ; ou des interventions hum aines telles qu e louverture de

    nouveaux accs ; ou encore le dplacem ent dun espace po ur

    le b ien dune n ouvelle structure. Dan s toutes ces situations,

    lusure acclre du plafond ou des m urs est apparente avant

    m m e leffond rem ent.

    Lobjectif dans cette situation est de stabiliser les diffrents

    lm ents structuraux et, dans la m esure d u possible, de

    restaurer leur fonction spatiale. D ans les btim ents qui ne sont

    que lg rem en t dlab rs, il est prfrable de restaurer la

    fonction spatiale au m oyen de la reconstruction dun plafond

    utilisant une technologie trad itionnelle tout en rep laan t,

    paralllem en t, les pierres m an quan tes. En ralit, les vestiges

    de btim ent dans un tat avanc de destruction ne subissent

    pas actuellem ent de processus de conservation dans la vieille

    ville dA cre et ils sont soit dtruits intentionnellem ent soit

    ngligs.

    Les vestiges de murs

    C et aspect com prend des m urs de diverses hauteurs et de diverses

    largeurs souffrant de diffrents degrs de dlabrem ent, sans la

    m oindre possibilit de restauration de leur fonction spatiale. U n

    certain nom bre de facteurs ou une com binaison de facteurs am en cette situation.

    U n m ur qui faisait partie lorigine dun btim ent qui a t dtruit

    et dont il ne reste, de nos jours, aucun vestige du contexte spatial

    original. La qualit de la construction est un facteur significatif de

    la condition des m urs ; lorsque celle-ci est extrm em ent pauvre,

    on peut constater le dclin acclr des proprits constructivesde llm ent structural ou du btim ent dans son ensem ble. U n

    m ur qui tait construit lorigine com m e un lm ent unique et

    dont une partie a t dtruite par un processus naturel, tel que

    lrosion de la pierre ou du c ur com m e rsultat du dlabrem ent

    dusure, m ne leffondrem ent dune section du m ur; la

    m auvaise finition de la partie suprieure du m ur ou labsence de

    garniture intensifie dans ce cas sa sensibilit lrosion ainsi que

    son affaiblissem ent. En plus de ces lm ents, il faut ajouter le

    facteur hum ain qui se m anifeste par la cration de nouvelles

    approches ou de nouvelles constructions.

    Lobjectif dans ces cas-l est de stabiliser le m ur, dcarter tout

    danger im m diat et de sassurer que le m ur peut supporter les

    charges com m e auparavant.

    Les murs ba s

    N ous com prenons dans cette catgorie les m urs qui ne dpassent

    pas 1,50 m tre au-dessus de leur environnem ent im m diat et qui

    ne reprsentent pas un danger im m diat. Par exem ple, un m ur de

    1 m tre de hauteur situ sur le toit dun btim ent peut tre

    considr com m e dangereux parce que sa hauteur au-dessus du

    sol excde 1,50 m tre. Toutefois, les vestiges dun m ur de m oins

    de 2,50 m tres sont considrs com m e stables si la hauteur du

    m ur nexcde pas cinq fois sa largeur quand il est com pletstructurellem ent.

    Support dune structure adjacente.Support sur le sol de lun des cts

    (dtail couche de sparation).

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    22/34

    Les murs ha uts ou les murs q ui con stituen t un da ng er

    immdiat

    Les vestiges de ces m urs sont eux-m m es hauts (m urs fins quidpassent de 1,50 m tre leur environnem ent im m diat), ils

    constituent un danger im m inent et ils requirent un support

    spatial tem poraire ou perm anent pendant le cours des travaux de

    conservation et de rnovation et/ou aprs ces travaux. Les m esures

    de conservation dans ces cas-l com prendront la prparation et la

    stabilisation du m ur conform m ent ses caractristiques, en

    rem plissant les fissures ainsi que les vides se trouvant dans la

    pierre, en rparant la ou les pierres use(s), en rejointoyant et en

    vrifiant linstallation des supports.

    D ans les m urs hauts, les m esures de prparation com prendront

    la dpose des m atriaux non stabiliss de la partie suprieure du

    m ur, des m atriaux non stabiliss et affaiblis dans les zones o

    le pltre m anque lintrieur du m ur ainsi que des m atriaux de

    liaisonnem ent non stabiliss des joints sur la partie externe du

    m ur. Les m esures de conservation com prendront la stabilisation

    et le scellem ent de la partie suprieure du m ur, en rem plaant

    le m atriau de liaisonnem ent m anquant dans les joints et le

    pltre lui aussi m anquant tout en crant, paralllem ent, une

    surface redresse.

    Dans les murs double face, la prparation com prendra la

    dpose des pierres branlantes, des m atriaux du c ur non

    stabiliss ainsi que des m atriaux de liaisonnem ent effrits des

    joints. Les m esures de stabilisation pour ces m urs im pliquent lerem placem ent des pierres m anqu antes et le rem plissage

    derrire elles avec du m atriau de liaisonnem ent, afin de

    com plter les ranges de pierres dans la m esure o cela est

    ncessaire, en vrifiant les joints et le scellem ent de la partie

    suprieure du m ur.

    D ans les deux cas, les m esures de conservation sont ncessairespour le rem placem ent des pierres rodes, pour le rem plissage

    des vides et des fissures dans la pierre, ainsi que pour la

    vrification des joints com m e faisant partie des m esures de

    stabilisation du m ur.

    Le support des murs haut s

    Le support des m urs hauts est considr com m e une m esure

    court term e jusqu ce quune solution perm anente soit adopte

    pour stabiliser le m ur. En tout cas, lobjectif prfr est une

    solution spatiale, en dautres term es une solution qui com plte la

    construction. En rgle gnrale, la conception des supports

    com prendra la spcification dune couche de bois sparant les

    nouveaux m atriaux de la pierre.

    Restes de vot e

    D es sections de vote et darc dans diffrents tats de prservation

    font partie des vestiges des btim ents de la ville. Les restes de vote

    sont lim its en taille, et le phnom ne le plus com m un est la

    survie du dpart de vote encore reli aux m urs des m ontants

    dans la partie stable du btim ent. D ans la plupart des cas, les

    vestiges de vote constituent un danger im m diat du fait de leur

    hauteur et de leur em placem ent au-dessus dun passage. Le danger

    im m diat est que lune des pierres tom be dans lespace situ souselles. Les m canism es de destruction qui m nent cette condition

    sont leffondrem ent de la vote d diffrentes raisons et/ou

    Support sur un tage suprieur. Une section de vestiges de vote avant sa stabilisation.

    317

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    Aspects technologiques et structuraux dans la conservation de la vieille ville dAcre

    8

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    23/34

    318

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    Aspects technologiques et structuraux dans la conservation de la vieille ville dAcre

    8

    interventions hum aines, afin douvrir des passages ou rcuprer de

    lespace pour une nouvelle construction, par exem ple.

    Lobjectif dans ce cas est de stabiliser les vestiges et dcarter

    tout danger im m inent de chute des pierres et des autres partiesde la vote. Parfois, il est suffisant de stabiliser le centre, m ais

    lorsque langle entre la pierre la plus haute de la vote et la

    verticale est infrieur 30, cette pierre doit tre ancre un

    c ur stabilis, ou inversem ent elle doit tre retire pour des

    considrations de scurit.

    Conclusion

    Les problm es structuraux dans la vieille ville dAcre ont t

    tudis de nom breuses fois com m e faisant partie des m esures

    actuellem ent m ises en uvre par lAutorit des A ntiquits dIsral

    dans la ville. Leur analyse ainsi que leur com prhension nous a

    m ens conclure que, dans de nom breux cas, les racines du

    problm e rsident dans une construction de qualit infrieure et

    dans lutilisation de m atriaux eux aussi de qualit infrieure. Le

    facteur le plus significatif dans ltat de prservation physique est

    labsence long term e dun entretien adapt ainsi que labsence

    dune prise de conscience des problm es. C e facteur a acclr

    laction des m canism es de destruction et de la dgradation

    naturelle qui se produit dans la ville.

    Il y a diffrentes m anires de conserver les lm ents de construction

    dans la ville. C hoisir un traitem ent est un stade dans un processus

    m thodique et structur qui com prend lidentification du problm e,

    la com prhension des facteurs historiques et actuels ayant uninfluence sur le site, la form ulation dun concept thorique pour un

    traitem ent bas sur une perspective ouverte des aspects rencontrs

    dans la conservation dune ville historique, et la planification ainsi

    que la m ise en uvre des m esures de conservation utilisant les

    ressources disponibles pour le propritaire et le conservateur qui

    travaille en son nom . En plus dune occasion, un conservateur sest

    lui-m m e trouv les m ains lies par des contraintes budgtaires. Les

    actions prises dans les im m eubles rsidentiels de la ville au cours de

    cette dernire dcennie ont t dterm ines pour lessentiel par des

    ordres de dm olition ayant pour origine lcartem ent dun danger

    et non par une attitude favorable la conservation de la part des

    rsidents ou un concept global de conservation adopt par la ville.

    N ous esprons que les choses changeront dans le sillage de la

    dclaration de la ville en tant que site du patrim oine m ondial et

    lapprobation dun nouveau plan m atre local.

    Rfrences

    BISC O N TIN G. 1998, Compatible Materials for the Protection of European Cultural

    Heritage Pact 55. G rce.

    BREB BIA C. A . 1991, Stru ctural Repair and M aintenance of Histo rical Buildings III.

    Boston, tats-Unis.

    BREB BIA C . A.1991,General Stud ies 1: Materials and Analysis. Boston, tats-Unis.

    BREB BIA C . A.1991,Dynamics 2: Stabilization and Restoration. Boston, tats-U nis.

    C OHEN O . 2000,General Stru ctural Detailing for Characteristic Problems in Ston e

    Masonry in the Old City of A cre, thse de m atrise, Katholieke U niversiteit. Leuvne

    (Universit catholique de Louvain), Louvain, Belgique.

    C R O C I G . 1998, The Conservation and Structural Restoration of Architectural

    Heritage. G rande-Bretagne.

    FEILD EN B. M . 1982,Conservation o f Historic Buildings. Londres, Angleterre.

    G IU FFRE A . 1995,Stat ics and Dynam ics of Historical Masonry Building s. Rom e, Italie.

    H EY M A N J. 1998,Stru ctural Analysis: A Historical Appro ach. C am bridge, Angleterre.

    H EY M A N J. 1995,The Stone Skelet on. Cam bridge, Angleterre.

    ISRAEL A N TIQ U ITIES A UTH O RITY (Autorit des Antiquits dIsral), Conservation Files

    Archive, Rockefeller M useum , Jrusalem , Isral.

    LO M B AR D O S. 1997,Restauro Strut tur ale. Rom e, Italie.

    M ASTROD ICA SA S. 1978,Dissesti Stat ici Delle Strut tu re Edilizie. M ilan, Italie.

    PIC C IRILLIC. 1989,Consolidamento Critico. Rom e, Italie.

    RO C C H IP. 1998,Manuale del Consolidamento. Rom e, Italie.

    SH A DM O N A. 1972,Stone in Israel. Jrusalem , Isral.

    TASSIO S T. P. 2000, Dimensioning of Interventio ns (Repairs/Streng thenin g) on Low-

    Strengt h Masonry Buildings. Athnes, G rce.

    TOM AZEVIC M . 1991, The Strengthening o f Stone M asonry Walls with Grouting.

    Ljubljana, Slovnie.

    TORRACA G . 1988,Porous Building Materials. ICCRO M , Rom e, Italie.

    W EAVER M . E. 1993,Conserving Building s. N ew York, tats-U nis.

    Aprs le traitem ent pour stabiliser le c ur et ancrer la pierre du som m et.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    24/34

    Consolidation et traitement des murs.

    Expriences gyptiennes

    Wah id EL-BARBARY

    A rchitecte

    D irecteur gnral des Projets de Secteur du C onseil suprm e

    des Antiquits, gypte

    Les m urs de m aonnerie en technique traditionnelle sont en

    gnral com poss de p ierres naturelles ou de briques,

    habituellem ent m aintenues entre elles par un m ortier.

    D ernirem ent, de plus en plus de technologies m odernes ont t

    utilises pour prserver ou restaurer de vieux m urs. U n grand

    nom bre dinstitutions et de groupes de travail se chargent du

    dveloppem ent et de lapplication de nouvelles technologies pour

    le renforcem ent des constructions traditionnelles. Lorsque destechniques traditionnelles savrent inadquates, la consolidation

    des constructions peut tre ralise par lutilisation de nim porte

    quelle technique m oderne pour la conservation ou la construction

    dont lefficacit aura t prouve par des donnes scientifiques et

    par lexprience.

    Lvaluation des conditions de construction existantes peut faire

    partie dune inspection et dun entretien de routine ou bien elle

    peut tre entam e la suite de perform ances non satisfaisantes,

    de signes de dtrioration ou encore de lidentification dun

    besoin dam lioration. La procdure dvaluation consiste en ce

    qui suit: investigation et recueil de donnes sur le site ;identification des sous-systm es structuraux et non-structuraux du

    btim ent; tests sur le site, tests en laboratoire ; analyse de la

    structure ; valuation de la perform ance sism ique des sous-

    systm es du btim ent; suivi de linspection des sous-systm es

    accessibles et critiques sur le site ; prparation et dlivrance du

    rapport final.

    Lobjectif de cette procdure dvaluation est d'obtenir une

    com prhension com plte de la com position, des conditions ainsi

    que de lintgrit de la structure. Pour les structures du

    patrim oine, la collecte de linform ation devrait tre lorigine

    dune brve histoire de la structure dtaillant la priode et les

    phases de sa construction, ainsi que les dates et les dtails des

    m odifications ou des rparations structurales et non-structurales

    qui ont t effectues dans la vie de la structure.

    La dgradation signifie une situation dans laquelle la structure a

    rduit ou perdu sa capacit de portance au point darriver, dans

    des conditions extrm es, la rupture et leffondrem ent. C ette

    situation est habituellem ent caractrise par des fissures, des

    crasem ents, des dtachem ents, des dform ations perm anentes

    ou des inclinaisons par rapport la verticale. La dtrioration ou

    le dlabrem ent est une altration physico-chim ique des proprits

    des m atriaux qui induit habituellem ent une rduction de la

    rsistance, une augm entation de la fragilit et de la porosit, uneperte de m atriaux, com m enant en gnral par la surface externe

    et se poursuivant vers lintrieur.

    Lorigine des dom m ages et de la dtrioration peut tre m ise en

    rapport avec un ou plusieurs des facteurs prsents ci-dessous :

    Les risques provenant de la conception originale de la

    construction ;

    Les traditions quant la construction et aux m atriaux en

    fonction de lpoque de la construction ;

    Lutilisation de la construction au-del de la m oyenne dge

    estim e ;

    Les erreurs et im perfections de la conception originale ;

    Lintervention de nouveaux facteurs environnem entaux et

    sociaux.

    La structure reprsente la partie conceptuelle de la construction qui,

    dune part, transform e les actions en contraintes et, dautre part,

    apporte la force. Le com portem ent structural dpend principalem ent

    des caractristiques m atrielles, des dim ensions, des connections

    entre les diffrents lm ents et des conditions des lim ites.

    Lexam en des typologies de dgradation est trs im portant tant

    donn que les dform ations et les types de fissure, entre autres,sont en rapport strict avec le com portem ent structural et avec les

    actions qui les causent.

    319

    II. La rflexion et le projet

    Outil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    8

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    25/34

    320

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    Consolidation et traitem ent des m urs. Expriences gyptiennes

    8

    Les signes visibles, dpendant des diffrents types de m atriau et

    de construction, peuvent tre regroups dans les trois catgories

    prsentes ci-dessous :

    Fissures dans les m atriaux qui ne rsistent pas aux contraintes

    lastiques. C e signe est le plus frquent dans les m aonneries

    qui ont une trs faible rsistance la tension ;

    crasem ent dlm ents com presss. C e phnom ne est aussi

    beaucoup plus dangereux que le prcdent, m m e sil est

    m oins frquent; on le repre surtout dans les m aonneries.Lcrasem ent est caractris, selon le type de m atriau, par le

    gonflem ent, le dtachem ent de particules, leffritem ent, etc.

    D ans la phase initiale, des m icrofissures parallles la direction

    de la contrainte apparaissent.

    Les dform ations perm anentes. C e phnom ne est tout

    particulirem ent en rapport avec leffet de la flexion induite par

    les charges excentriques ainsi que par les pousses horizontales

    (arcs ou autres lm ents sim ilaires); en outre, une com posante

    im portante peut tre en rapport avec les dform ations du sol des

    fondations. D ans les m aonneries paisses des phnom nes de

    gauchissem ent peuvent apparatre du fait de la faiblesse des

    connections entre les feuilles externes et les noyaux internes. U ne

    situation lim ite peut tre atteinte quand se produit subitem ent

    un flchissem ent latral, ce qui est un phnom ne

    particulirem ent dangereux dans les lm ents lancs.

    Lobservation, la connaissance de lhistoire et linterprtation des

    calculs de structure (en ce qui concerne les actions possibles et

    lanalyse des m odles de fissures qui sensuivent), de m m e que

    les rsultats des investigations et des systm es de surveillance

    fournissent les outils ncessaires pour com prendre et interprter

    de la m eilleure m anire possible les phnom nes qui se

    produisent. Toutefois, com m e en m decine, un diagnostic correctet com plet ne peut tre obtenu que si tout est com bin avec

    lintuition, lexprience et la capacit individuelles.

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    26/34

    Lexam en de quelques cas et dexem ples aidera m ieux

    com prendre ce processus et choisir le traitem ent adquat entre :

    lutilisation des techniques traditionnelles pour le renforcem ent

    des m urs et la rem ise en place des parties des m urs qui ont t

    dtriores ou qui se sont effondres ; ou bien lutilisation de

    nouvelles techniques pour le traitem ent des fissures et la

    consolidation des m urs en faisant une injection de m atriaux

    traditionnels lintrieur des lm ents qui ont t affaiblis par la

    perte des m atriaux de liaisonnem ent; ou encore lutilisation de

    tirants ou dautres systm es m atriels pour connecter les m urs

    entre eux ; etc.

    D ans tous les cas, la prise de dcision dpendra de lanalyse des

    rsultats de linvestigation. C eux-ci, en effet, perm ettront de

    com prendre et de quantifier lam pleur ainsi que les causes duproblm e, de m m e que les autres dficiences qui en dcoulent. Par

    ailleurs, cette analyse aidera tablir lurgence de la m ise en uvre

    du travail de restauration. Le type de travail qui aura t dcid pour

    rem dier au problm e sera la plupart du tem ps affect par les

    conditions uniques de btim ent particulier. A u-del dassurer la

    capacit structurale essentielle ainsi que la correction des autres

    problm es qui im pliquent des risques pour la scurit im m diate,

    le dtail des m esures est souvent significativem ent influenc par

    des considrations financires. En gnral, le processus

    dvaluation et de diagnose m nera lune des actions ci-

    dessous :

    N on rhabilitation. La scurit et les perform ances du btim ent

    sont adquates et, avec un entretien rgulier et peut-tre une

    am lioration cosm tique, ses perform ances devraient tre

    satisfaisantes ou, au m oins, acceptables pour une certaine

    priode de tem ps.

    U ne rhabilitation est ncessaire. Les problm es de scurit et

    dutilisation sont suffisam m ent graves pour quune rparation

    ou une am lioration soit ncessaire, ou bien que celle-ci puisse

    tre m ieux ralise de m anire efficace ce m om ent prcis.

    La restauration nest pas faisable. Les cots de restauration

    dpassent les bnfices que lon pourrait en tirer, et une

    dm olition du btim ent est recom m ande ou, sil ny a pas de

    risques pour la scurit, la structure peut dem eurer dans sa

    condition dgrade.

    Exem ple : C outure de m ur laide dun systm e dancrage dans

    un btim ent m onum ental. (C om plexe Q alaw oon)

    D u fait des profondes fissures qui se trouvent dans les m urs, et

    pour viter les techniques de reconstruction afin de rgler le

    problm e, la solution est venue du systm e dancrage.

    Le systm e consiste sim plem ent en plusieurs barres dacier

    inoxydable, une sorte de chaussette et une injection.Tout dabord, il sagit de faire une bonne tude pour dterm iner

    l'tat des m urs qui doivent tre traits par un systm e dancrage

    du fait de leur valeur esthtique et historique, en tudiant aussi

    laccessibilit pour coudre le m ur fissur et disposer les ancrages.

    A prs la conception et le calcul, le travail de couture com m ence

    par le percem ent des trous aux diam tres requis et des longueurs

    spcifies. Ensuite vient lintroduction des barres dacier

    inoxydable dans les chaussettes , puis linsertion des deux

    lm ents dans le m ur.

    A prs linsertion, le processus dinjection du m ortier dancrage

    peut tre entam avec une pression qui ne doit pas excder 2 bars

    et ce jusqu ce que le produit sorte du trou.

    Lide de la chaussette est lie au com portem ent de celle-ci

    avec le m ortier de rem plissage : la chaussette , en effet, pouse

    la form e de la section interne du m ur et se com porte avec le m ur

    com m e sil ne sagissait que dun seul et m m e lm ent.C eci perm et de rsoudre le problm e des ancrages longitudinaux,

    puis viennent les ancrages de consolidation pour coudre les deux

    feuilles du m ur.

    321

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    Consolidation et traitem ent des m urs. Expriences gyptiennes

    8

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    27/34

    322

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    8

    Lam lioration du com portem ent sism ique dans larchitecture

    traditionnelle peut tre poursuivie tout en prservant ses qualits

    et ses caractristiques statiques, m atrielles et constructives.

    Les principes de conservation peuvent tre plus facilem ent

    appliqus au m oyen des techniques traditionnelles qui ont t

    suggres par larchitecture historique et les traits anciens. la

    lum ire du dbat scientifique et culturel contem porain,

    lam lioration de la rsistance globale du btim ent de cettem anire sem ble tre l'approche la plus souhaitable pour prserver

    dans lensem ble la conception originale de la m aonnerie.

    Paralllem ent, le btim ent lui seul a une configuration statique

    propre qui ne doit pas tre fausse. U ne architecture dans laquelle

    le processus particulier de construction est m odifi ne peut tre

    considre que com m e une sim ple extriorit form aliste. C ette

    approche peut faire usage doutils opratoires innovan ts,

    concrtem ent les C odes de pratique, qui spcifient et dcrivent en

    dtail les dispositions gnrales en rapport avec les ralits de la

    construction locale. Les Codes de pratique, m thodologiquem ent

    sim ilaires aux M anuels de rhabilitation, proposent, au-del dunensem ble doutils danalyses de la vulnrabilit pour le btim ent

    concern, un certain nom bre de contrles, dexem ples de dtails

    structuraux et de solutions pouvant se conform er aux

    caractristiques de construction originales du btim ent. Toutefois,

    tous ces contenus doivent tre interprts par le professionnel en

    fonction de la situation spcifique. Lintervention rsultante sera

    certainem ent adquate, tant donn quelle ne m odifiera pas la

    logique propre (form elle, spatiale, m atrielle) du btim ent existant

    et quelle sera congruente avec la logique m odale (en dautres

    term es, le processus) quelle poursuit.

    En outre, de rcents trem blem ents de terre ont m ontr que

    certaines techniques structurelles, frquem m ent appliques au

    cours de ces dernires dcennies, ne sont pas effectives. Par

    exem ple, la reconstruction des toits en bton arm , linsertion de

    poutres trop rigides dans la partie suprieure des m urs, lem ploi de

    perforations renforces plutt que de tirants de m tal, ont

    souvent caus des dom m ages plus dram atiques que les lm ents

    dorigine. C ependant, lem ploi de techniques innovatrices ne doit

    pas tre cart si cest afin d'obtenir des am liorations sism iques

    ou de prserver les caractristiques originales ainsi que le

    com portem ent des btim ents historiques, dans la m esure o les

    m atriaux et les techniques m odernes peuvent tre plus adquats

    et m oins intrusifs que les m atriaux et les techniques traditionnels.Par exem ple, les polym res fibre renforce (PFR) prsentent des

    avantages vidents cet gard : ils utilisent une petite quantit de Renforcem ents de votes laide de PFR

    A pplication de polym res de fibre renforce (PFR) : lim itation des lm ents

    com prim s

    Amlioration du comportement

    sismique et conservation des

    caractristiques structurales

    Gia mb a tt ista De TOMMASI

    Ingnieur

    Professeur titulaire au D partem ent de Rhabilitation des

    Btim ents (Polytechnique de Bari), Italie

    C ollaborateurs: groupe de travail de recherche (Fabio Fatiguso,

    M ariella D e Fino et A lbina Scioti)

  • 5/21/2018 Techniques de rhabilitation.pdf

    28/34

    m atriau, en term es dpaisseur et de poids ; ils sont faciles

    poser et retirer ; ils ne m odifient pas le com portem ent original

    des structures, tant donn quils travaillent aprs le dpassem ent

    de la rsistance lastique de llm ent. Toutefois, certains

    inconvnients doivent tre souligns et de nouvelles recherches

    sont ncessaires dans ce dom aine afin de vrifier le com portem ent

    long term e de ces m atriaux et de ces technologies, au-del des

    rsultats intressants obtenus sur le m om ent.

    En consquence, les thm es dvelopps m ettent laccent sur le

    fait que lam lioration du com portem ent sism ique de

    larchitecture traditionnelle historique doit reprsenter la synthse

    optim um plutt qu'un sim ple com prom is entre la scurit et la

    conservation. Lapproche doit m ettre laccent sur la sparation des

    lm ents trop faibles par rapport ce quils devraient tre, ladfinition des m canism es dfaillants et le projet de conservation,

    qui a strictem ent pour but la correction des dfauts structuraux.

    C ependant, apporter au btim ent des caractristiques de

    rsistance sism ique correctes, dans la plupart des cas en assurant

    le com portem ent de la bote , est le rsultat global attendu. En

    ce qui concerne les techniques structurales dans la zone

    m diterranenne, certains chantiers spcifiques de restauration

    peuvent servir dexem ples dans la m esure o ils sont capables

    dassurer une bonne qualit statique densem ble. Pour lessentiel,

    ils assurent les caractristiques des m urs ainsi que les connexions

    entre les m urs porteurs et les autres, de m m e quavec lesplanchers. Ils utilisent aussi bien des solutions traditionnelles que,

    si cela savre ncessaire, des m atriaux et des techniques

    nouveaux pour accrotre les caractristiques structurales et

    statiques du btim ent ainsi que pour rpondre aux conditions de

    scurit im poses par la culture m oderne.

    En synthse, parm i les solutions traditionnelles, on rencontre :

    la restauration de la continuit de la texture du m ur, par des

    rparations localises et/ou des techniques de type dcoudre-

    coudre ;

    lam lioration de la rsistance des panneaux de m aonnerie

    aux contraintes horizontales par la rgnration des cavits

    avec des m langes liants com patibles et efficaces ;

    llim ination/rduction des faiblesses de la m aonnerie locale.

    La ferm eture com plte des conduits de chem ine et des niches

    dans ce but est perm ise dans la m esure o cest strictem ent

    ncessaire et o cela ne m odifie pas les caractristiques

    form elles et structurales du btim ent;

    lam lioration de la rsistance sism ique des renflem ents

    verticaux, des corniches ainsi que des autres lm ents

    secondaires par la pose de tirants et dancrages de m tal ou de

    m atriau com posite ;

    le renforcem ent des planchers de bois par le recouvrem ent par

    un nouveau plancher et lapplication de connexions daciercroises et transversales.

    Parm i les technologies innovatrices, on rencontre :

    lam lioration des connexions entre les lm ents verticaux et

    les planchers par des ancrages laide de cram pons m talliques

    ou de barres dacier entre les poutres individuelles et les m urs ;

    llim ination/rduction de la dviation des arcs par des chanes

    de m tal ou de fibre de carbone renforce ;

    la connexion de la partie suprieure par du bton arm , ou par

    des bandeaux de m aonnerie arm e, ou encore par deschanages de fibre de carbone renforce afin de rduire la

    possible dviation du toit, de distribuer les contraintes

    horizontales induites et de joindre les m urs ;

    lam lioration des connexions entre les m urs par des chanes de

    m tal et des perforations renforces locales ;

    la rduction des charges de structure, tout spcialem ent dans

    la partie suprieure des tages, par le rem placem ent

    dlm ents lourds et rigides (par exem ple, les toits en bton

    arm raliss la place des toits dorigine en bois).

    Renforcem ent de PFR pour des poutres de bois

    afin daugm enter leur capacit porteuse

    323

    II. La rflexion et le projetOutil 8

    Les techniques de rhabilitation : renforcer les structures

    Am liorat