TECHNIQUES DES REVOLUTIONS SOLAIRES

Alexandre VOLGUINE

1 – Comment calculer les révolutions solaires

2 – Une règle souvent négligée : le lieu de la révolution solaire

3 – La signification de l’orientation de la carte annuelle par rapport au thème natal

L’interprétation des révolutions solaires doit toujours commencer par l’examen des rapports entre les

deux domifications natale et annuelle, car la pratique prouve que la superposition des maisons joue un

grand rôle dans ce système.

Si l’ascendant de la révolution solaire est en carré ou en opposition avec l’ascendant radical, l’année

sera plus ou moins mauvaise. Si ces deux ascendants sont en bon aspect l’un avec l’autre, cela peut

présager une année heureuse. Si les maisons VI, VII ou XII du thème natal sont sur l’ascendant de la

figure de révolution, c’est du malheur en perspective, et même beaucoup d’infortune si les maîtres de

ces maisons sont affligés à la naissance.

Un mauvais aspect de l’ascendant annuel au Milieu du ciel de nativité annonce, par exemple, le danger

de nuire soi-même à sa situation. Si l’ascendant est dans un signe de feu ou d’air, ce danger provient

des initiatives ou des actions nouvelles ; en signe de terre et d’eau, ce sera par l’entêtement ou par la

négligence ; et ainsi de suite. Dans l’âge avancé, cette configuration (ainsi que celle du Milieu du ciel

annuel à l’opposé de l’ascendant natal) indique fréquemment le manque à gagner par le déclin de

vitalité ou une action dépassant les forces ou, encore, l’activité freinée ou arrêtée par les accidents de

santé.

Contrairement à l’ascendant natal, dont la signification est avant tout psychologique, l’ascendant des

révolutions solaires agit d’après la nature de la maison natale qu’il occupe. On peut formuler comme

principe de l’interprétation des cartes annuelles, que la maison natale dans laquelle se place

l’ascendant de la révolution solaire est toujours en rapport avec le plus grand événement de l’année ou

avec les conditions caractéristiques de l’existence durant cette année. La nature de cette maison natale

donne, pour ainsi dire, le cachet de l’année et indique la chose capitale, celle qui domine tous les

autres intérêts du sujet. Si l’ascendant de la révolution solaire représente le sujet, la maison natale

dans laquelle il se place représente souvent l’ambiance dans laquelle il vit.

4 – La signification de l’orientation du Milieu du ciel annuel

L’inégalité des maisons est la clé de voûte de l’interprétation des révolutions solaires car une maison

annuelle peut englober deux et même trois (sous certaines latitudes) maisons natales et vice-versa, et

chacune de ces superpositions a sa signification.

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Comme l’importance du milieu du ciel suit de près celle de l’ascendant, il convient d’étudier la

superposition du Milieu du ciel annuel immédiatement après celle de l’ascendant. Ces deux angles

donnent, pour ainsi dire, le « ton » à l’année.

Remarquons qu’il faut accorder à l’ascendant et au milieu du ciel de la révolution solaire un orbe de 5°,

de sorte que si un de ces angles se place à la fin d’une maison natale, il faut prendre en général les

significations des deux maisons.

En interprétant les révolutions solaires il faut prêter aussi une très grande importance à la planète qui

occupe le Milieu du ciel, car cette planète incarne souvent l’événement en cours. Elle devrait être jugée

principalement d’après la maison natale. Un astre à l’ascendant peut indiquer une tendance

psychologique et, même, une velléité, mais ce même astre au milieu du ciel dénote la pleine action,

donc l’événement. Ainsi, par exemple, Uranus était en V au moment de la naissance et se trouve

culminant dans une révolution solaire – grossesse inattendue ou ennuis venant des enfants ; Mars en

VII maison natale passe au milieu du ciel annuel – rupture d’une association ; Vénus de VIII natale en

conjonction avec la pointe de la X annuelle… gain à la loterie, etc. Evidemment dans chaque cas

particulier il faut chercher les configurations qui les renforcent et les confirment. Par exemple, Vénus

annuelle , maître de la V natale, se superposait dans la RS à l’ascendant natal. Dans un autre cas, le

maître de la V annuelle était en maison I de la RS, en conjonction avec le gouverneur de la même

maison natale, etc.

Comme dans l’interprétation du thème natal, il faut toujours arriver à une synthèse de tous les facteurs,

mais le point de départ et la ligne générale de celle-ci sont donnés par l’orientation des angles annuels

par rapport aux maisons natales.

5 – Les superpositions des maisons annuelles aux maisons natales

Les planètes font généralement ressortir davantage dans la vie ce qui est annoncé par la superposition

des maisons – ce qui rend l’étude et la vérification plus facile, mais tous les petits faits, même les plus

insignifiants, sont d’habitude inscrits dans les rapports entre les maisons annuelles et les maisons

natales. Quand une maison annuelle se superpose à deux maisons natales, il faut amalgamer les

indications fournies par ces trois maisons, tout en donnant la préférence à celle qui se trouve sur la

pointe (à 5° près).

L’interprétation des superpositions peut donner des indications qui, bien qu’exactes, sont susceptibles,

dans chaque cas particulier, d’être contrecarrées ou modifiées par les influences planétaires ou

zodiacales.

Généralement, plusieurs superpositions se rapportent à la même chose ou à de différents détails du

même événement. Ainsi, par exemple, dans une révolution solaire correspondant à la vente d’un

immeuble longuement attendue, l’ascendant était sur le Milieu du ciel natal, la IV annuelle se

superposait en majeure partie à la II natale, le MC se plaçait dans la maison natale des contrats, qui est

la VII, etc.

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D’autre part, chacune de ces superpositions peut présenter toute une série de significations et de

nuances différentes que l’astrologie doit dégager dans chaque cas particulier, en se basant sur les

signes, les planètes, les aspects et les maîtrises qui s’y rattachent. Ainsi, par exemple, la VIII annuelle

sur la V natale pourrait annoncer aussi bien la mort d’un enfant ou d’une œuvre, et la fin d’une

affection, que l’emploi des capitaux dans une spéculation ou une entreprise de spectacles, ou, encore,

l’exaspération de la sensualité, et agir aussi bien dans un bon que dans un mauvais sens. Il est

impossible de prévoir d’avance toutes les combinaisons possibles et de les mettre en formules. Le sens

précis appartient à la synthèse du thème dans laquelle l’intuition et la déduction personnelle jouent un

grand rôle. Nous ne faisons ici qu’indiquer le sens le plus courant de ces superpositions.

6 – Les indications fournies par les signes

Les signes qui occupent la pointe de chaque maison, colorent évidemment la superposition de chaque

cas particulier de leurs significations propres, mais il est impossible de faire la liste de toutes les

variations possibles. Le signe où se situe l’ascendant annuel est très important pour déterminer le

climat de l’année.

Notons aussi que si les angles d’une RS coïncident avec les points cardinaux, on est en présence

d’une année remarquable contenant de grands événements. Comme dans le thème natal, l’interception

d’un signe dans une maison quelconque de la RS est très importante et souvent dangereuse, mais, au

lieu de l’interprétation psychologique du thème de naissance, nous avons dans la carte annuelle une

influence accentuée sur les événements. Même sans planètes, les maisons contenant des signes

interceptés marqueront fortement dans l’année. Aussi, l’interception du signe du Lion en X est rarement

bonne et, si elle s’accompagne des afflictions du Soleil, elle peut être vraiment catastrophique

(emprisonnement, captivité, faillite, perte de situation). L’interception du Taureau en X nuit visiblement

à la stabilité de situation ou rend les soucis d’argent pesants. Par contre, l’interception du Bélier en I

annuelle améliore l’effet déprimant de l’ascendant dans les Poissons, et correspond généralement à

une personne qui se courbe devant les circonstances, mais qui combat à outrance et sait parfaitement

ce qu’elle veut.

Si l’ascendant annuel se superpose à la VI ou à la XII natale (ce qui est un mauvais présage pour la

santé) et occupe le signe du Taureau, il faut ajouter aux significations données la certitude des

maladies de la gorge ou des oreilles ; si l’ascendant dans le même cas se trouve dans le Capricorne,

les maladies de la peau sont à redouter, et ainsi de suite. La gravité de ces troubles dépend de

l’ensemble de la RS. Encore un exemple : la XI annuelle se superpose à la XII natale et se trouve dans

le signe du Cancer ; ce signe permet de dire que les ennuis ou tracas indiqués par cette superposition

viennent d’une femme, probablement d’une parente éloignée ou amie considérée comme membre de

la famille. Si cette configuration se trouve dans le signe de la Balance, il s’agit d’une personne plus liée

avec le conjoint qu’avec le sujet même. Dans le signe des Gémeaux, ce sera une personne plus jeune

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que le natif, tandis que cette superposition dans le Capricorne prouve qu’il s’agit d’une personne plus

âgée.

7 – Le rôle des planètes dans les révolutions solaires

Comme dans le thème natal, les planètes dans les révolutions solaires doivent être jugées :

- d’après leur valeur dans le signe zodiacal ;

- d’après la maison annuelle qu’elles occupent ;

- d’après leurs relations mutuelles ;

- d’après les maisons qu’elles gouvernent.

Pour le Soleil qui ne peut pas changer de place, la faiblesse ou la force, suivant sa position zodiacale,

ne joue aucun rôle et ne devrait pas être pris en considération. D’ailleurs, on peut conseiller de prêter

dans les révolutions solaires beaucoup plus d’attention à la maîtrise sur telle ou telle maison qu’au

signe qu’occupe la planète. Les indications fournies par la maîtrise de la planète sur telle ou telle

maison et par sa présence dans telle ou telle maison doivent être souvent considérées comme

principales, à moins qu’il s’agisse d’une forte concentration de planètes dans un signe zodiacal – ce qui

automatiquement fait fortement ressortir la nature de ce signe. Exemple : 5 planètes en Lion, signe du

cœur et des puissances attractives peut amener une relation amoureuse.

Comme dans le thème natal, les planètes angulaires ont dans un thème annuel une importance toute

particulière. Il paraît même souvent que la planète qui traverse la première un angle de la révolution

solaire confère sa nature particulière au principal événement de l’année. C’est pour cette raison que la

présence des maléfiques dans les angles est essentiellement dangereuse dans un thème annuel.

La Lune, nous croyons que sa position est importante surtout si elle occupe une place marquante dans

le thème natal ou gouverne une maison angulaire (natale ou annuelle) ou encore, si l’ascendant natal

ou annuel se trouve dans le signe du Cancer ou celui du Taureau (qui est le lieu de son exaltation). On

peut supposer également que son influence se fait sentir généralement davantage dans les thèmes

féminins que dans les horoscopes masculins.

Le rôle de Mercure s’avère dans la pratique moins important que celui des autres planètes, il semble

agir davantage par la maîtrise et par les aspects que par la position dans telle ou telle maison de la

révolution solaire.

Le rôle de Vénus dans une révolution solaire est très important pour le bonheur intime, surtout dans les

thèmes masculins. Elle apporte dans la maison qu’elle occupe, son influence douce, aimable et

agréable comme le sourire d’une jeune fille (sauf dans le scorpion où elle provoque des jalousies).

Les effets de Mars sont rapides et proviennent le plus souvent des réflexes et des sentiments trop

violents comme la colère et le désir. Dans les thèmes féminins, c’est le principal indicateur de l’amant.

Comme dans le thème natal, dans les révolutions solaires, Jupiter joue le rôle du grand bénéfique. S’il

était faible au moment de la nativité, en occupant le signe des Gémeaux, de la Vierge ou du

Capricorne, et s’il se trouve fort au moment de l’anniversaire et en mauvais aspect avec sa position

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natale , son influence bénéfique est accrue. Il apporte toujours un peu de chance ou de bonheur dans

la maison annuelle qu’il occupe.

Saturne jette toujours une ombre sur le domaine de la vie indiqué par la maison de la révolution solaire

dans laquelle il est placé. Comme dans le thème natal, il agit comme grand maléfique et ses aspects,

les maisons qu’il gouverne et ses rapports avec les planètes du thème natal doivent être examinés

avec la plus grande attention. Le plus souvent il indique dans les révolutions solaires non un

événement influençant la vie du sujet durant une époque quelconque de l’année, comme semblent agir

toutes les autres planètes dans la plupart des cas, mais quelque chose qui oppresse le sujet pendant

toute l’année.

Les effets d’Uranus dans les révolutions solaires, se manifestent davantage par un événement

brusque, mais de courte durée, que par des tendances générales ou l’ambiance dans laquelle vit le

sujet durant l’année.

Si Uranus est soudain et souvent brutal, Neptune aveugle d’une manière brumeuse, trouble, insipide et

agit plus fortement intérieurement , sur le plan psychique qu’extérieurement ; il marque de ce caractère

la partie du ciel qu’il occupe dans la révolution solaire.

Il est encore impossible d’établir exactement toutes les significations de Pluton dans les Révolutions

solaires, mais son influence devient de plus en plus connue et nous pouvons déjà nous rendre

approximativement compte du rôle qu’il joue. Remarquons que si Pluton se superpose à l’ascendant ou

au milieu du ciel annuel ou natal à 5° près (transits), il faut examiner attentivement son rôle dans les

thèmes natal et annuel, car ces passages se révèlent comme très importants, provoquant de profonds

changements dans la vie.

Dans l’interprétation, il faut toujours suivre l’ordre de cet ouvrage, c’est-à-dire :

a) déterminer d’abord la tonalité de l’année d’après la maison natale où se trouve l’ascendant

annuel en tenant compte du signe zodiacal ; en procédant à cette détermination, il est utile

d’étudier en même temps toutes les indications données par le maître de l’ascendant et les

planètes occupant la première maison ; quand le maître de l’ascendant annuel est dépourvu

d’aspects remarquables, il semble avoir plus d’influence sur le plan moral et psychique que sur

les terrains concrets et pratiques des événements (dans la plupart des cas, on peut déduire la

possibilité d’une évolution philosophique, religieuse ou politique, d’un processus d’intériorisation

caractérisé).

b) Procéder à l’analyse analogue de l’orientation du milieu du ciel de la révolution par rapport au

thème natal, en prenant en considération tous les facteurs planétaires liés avec cet angle.

c) Etudier de la même manière les maisons annuelles se superposant à l’ascendant et au milieu

du ciel de nativité, ainsi que toutes les maisons de la révolution solaire importantes par

l’agglomération des planètes ; comme dans le thème natal, la concentration des planètes dans

une maison quelconque de la révolution solaire souligne l’importance de cette maison. La

présence de plusieurs planètes dans la première maison annonce une grande activité

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personnelle ou une vie intérieure intense ; en II, cet amas souligne l’importance des questions

financières ; en III et IX, il incline aux voyages, etc.

d) Et examiner en dernier lieu toutes les autres superpositions des maisons et les indications

fournies par la présence des planètes dans les maisons. D’autre part, plus il y a de planètes

angulaires dans le thème de la révolution solaire, plus celle-ci paraît importante.

8 – Les aspects dans les révolutions solaires

L’orbe des aspects dans une révolution solaire semble être plus petit que dans le thème natal. Je

n’accorde aux luminaires que l’orbe de 8° en cas d’une conjonction ou opposition appliquante et aux

autres planètes 6°. Plus un aspect est serré, plus ses effets sont tangibles et évidents. Un aspect

séparant indique généralement une chose qui a eu lieu avant le moment de l’anniversaire, et ne peut

de ce fait, produire qu’une apparence de réalisation durant l’année à venir.

Les aspects doivent être jugés d’après l’ensemble du thème annuel.

Les rapports entre les planètes annuelles et celles de nativité ont beaucoup d’importance, mais le rôle

principal devrait quand même être attribué aux configurations formées par les planètes de la révolution

solaire. De toutes les configurations possibles entre les astres de l’anniversaire et les planètes natales,

les superpositions (ou les conjonctions) sont les plus frappantes par leur effet. Le retour de trois

planètes (et plus) à leurs positions natales accentue l’importance des événements qui auront lieu au

courant de l’année. La superposition d’un maléfique annuel à un maléfique natal est toujours

défavorable.

Les conjonctions des planètes annuelles et natales agissent d’après la nature élémentaire des planètes

et d’après la superposition des maisons qu’elles occupent. Si par exemple Uranus se superpose à

Vénus, on peut déduire quelques perturbations dans la vie sentimentale et danger de troubles sexuels.

Cette configuration sera surtout dangereuse dans les maisons III, V et VII. Si elle se trouve dans la

maison II (annuelle ou natale), ces perturbations provoqueront des complications financières. Dans la

maison VI, ce sera l’indice de maladies des organes intimes. En X, cette superposition fait craindre la

répercussion de ces perturbations sur la renommée ou la situation.

Mais ce sont les superpositions de l’ascendant et du milieu du ciel annuels à une planète de nativité qui

apparaissent comme prédominantes par leur force, ce qui est normal, car ce sont les principaux

facteurs d’une révolution solaire. Ainsi, l’ascendant annuel sur la Lune natale correspond toujours soit

aux événements familiaux ou venant d’une femme, soit aux déplacements, soit aux changements de

résidence ; l’ascendant sur Neptune natal marque une année plus ou moins chaotique et il est rare que

le natif puisse réagir contre l’enchaînement fâcheux des circonstances ; l’ascendant sur Mars natal, s’il

est maître de la VI ou de la XII, annonce dans un thème féminin la cystite, la métrite ou une maladie

semblable, etc.

Enfin, nous avons observé plusieurs fois que, quand dans une révolution solaire le maître d’une maison

radicale se trouve en conjonction avec le maître de cette même maison annuelle (surtout dans

l’ascendant annuel ou natal), cette maison concerne le plus grand événement de l’année.

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Il est prudent en étudiant une superposition de voir la place annuelle de la planète natale éveillée par

cette superposition ; souvent, elle fournit la confirmation ou apporte une précision à l’événement ou aux

faits révélés par cette configuration.

Le changement de la force de l’influence d’une planète quelconque par rapport à sa place dans le

thème natal a aussi une grande influence. Si le maître de la maison II natale était mal placé dans la

nativité et se trouve dans son propre signe dans la révolution solaire, c’est déjà une bonne indication

pour les gains. L’opposition d’une planète dignifiée (par exemple de Mars dans le Bélier) à sa position

natale faible ne semble pas constituer un mauvais présage et, si elle est bien aspectée, elle contrecarre

les influences natales. Si la planète qui occupait dans la nativité la maison VI, se trouve dans la

révolution solaire en son domicile ou exaltation, ceci tend à fortifier la santé, mais si elle passe dans les

signes de sa chute ou exil, elle tend à déclencher des prédispositions morbides, indiquées par sa

position natale.

Le retour d’un astre à sa position de nativité accentue son influence durant l’année à venir. « Quand

une planète, en révolution, entre dans le signe qu’elle occupait en nativité, elle reprend, selon la nature

de ce signe, la signification fatidique, bonne ou mauvaise, qu’elle avait en cette nativité, en tenant

compte des nouveaux aspects qui peuvent se manifester. »

Ces remarques semblent se rapporter à une loi générale d’après laquelle les planètes de la révolution

solaire corrigent ou aggravent les indications natales. Cette loi explique pourquoi on constate souvent

la reconstitution partielle du thème natal durant les années importantes.

Cette loi de l’action de la planète de l’anniversaire sur son influence fondamentale explique pourquoi

les mauvais aspects entre deux planètes puissantes dans une carte annuelle perdent beaucoup de leur

nocivité si ces astres étaient en bon aspect dans le thème natal.

La combinaison d’une planète annuelle avec celle de naissance concerne l’événement dont la cause

est antérieure à l’anniversaire, tandis que les configurations de la révolution solaire sans rapport avec

celles du thème natal, signifient un événement venant d’une cause future. Cette remarque se vérifie

couramment, mais a besoin d’être précisée.

Un rôle prépondérant est attribué à la répétition des aspects du ciel natal dans la carte annuelle.

Toutefois, cela reste à pondérer. Une révolution solaire peut répéter dix bons aspects du thème natal et

pas un mauvais ; ceci s’avère à la pratique visiblement insuffisant pour déduire de bons événements.

J’ai vu tant de cartes annuelles ne reproduisant que des mauvais aspects et correspondant à des

réussites extraordinaires, et tant de malheurs et de décès sous un ciel annuel plein de bonnes

répétitions que je suis obligé d’assimiler ces répétitions presque uniquement à des transits (c’est-à-dire

de ne reconnaître leur influence que durant le temps qu’elles existent dans le ciel) et de les reléguer au

deuxième et même au troisième plan quant à leur action sur l’ensemble de l’année.

La rétrogradation des planètes au moment de l’anniversaire signifie généralement non des événements

nouveaux, mais un état de choses créé par les événements antérieurs à la date de la révolution solaire.

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Comme dans le thème natal, les effets de ces planètes diminuent, contrarient et retardent les bonnes

choses annoncées, si par un aspect puissant elles touchent les significateurs d’événements à venir.

Dans les thèmes annuels, la rétrogradation semble surtout faire durer les obstacles et les difficultés qui

s’opposent soit à la réalisation des désirs, soit au bonheur du natif.

Mais dans tous les cas, il est prudent de subordonner toujours l’interprétation de l’action planétaire aux

indications fournies par les maisons.

9 – Comment déterminer les dates des événements d’après les révolutions solaires.

Les configurations qui se forment durant 24 heures à partir du moment exact du retour du Soleil à sa

place de nativité se répartissent sur toute l’année à venir. Les astres enregistrent, pour ainsi dire,

pendant une journée, un disque qui chantera au ralenti durant toute l’année. Il suffit de vérifier cette

affirmation dans quelques révolutions solaires pour constater son bien-fondé.

Pratiquement, le problème se pose ainsi : il faut prendre en considération toutes les configurations qui

se forment dans la journée qui suit le moment de la révolution solaire et les répartir sur l’année à venir.

C’est une opération excessivement simple, car, une journée étant égale en quelque sorte à une année,

deux heures (ou 1/12e de la journée) correspondrait à un mois, une heure correspondrait à 15 jours et 4

minutes à une journée.

La préférence devrait être donnée naturellement à un aspect non lunaire s’il y en a.

Les éphémérides donnent généralement la liste complète des aspects et des phénomènes célestes

avec la minute à laquelle ils se produisent. Cette liste nous sera ici d’une grande utilité, comme nous le

démontrerons dans notre thème d’exemple.

Pour une révolution solaire le 14 janvier à 13 h 19 :

Quinconce lunaire à Mars à 16 h21

Quinconce lunaire à Uranus à 19 h 19

Quinconce lunaire à Neptune à 23 h 34

Quinconce lunaire à Saturne à 6 h 52

Donc, l’aspectorium donné dans les éphémérides nous permet déjà de placer quatre configurations :

Le quinconce lunaire à Mars progressé le 29 février

Le quinconce lunaire à Uranus progressé le 14 avril

Le quinconce lunaire à Neptune progressé le 17 juin

Et le quinconce lunaire à Saturne progressé le 7 octobre

Nous avons placé après les planètes la mention progressé, afin de ne pas confondre ces configurations

avec celles qui sont formées au courant de cette journée entre les astres de la révolution solaire et

ceux du thème natal, car ces dernières semblent aussi agir, mais plus faiblement.

Comme la lune, vu sa vitesse, forme généralement le plus grand nombre de configurations, il est utile

de marquer son mouvement diurne sur la carte même de la révolution solaire.

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En divisant le pas lunaire en 12 parties correspondant aux 12 mois, on obtient les positions mensuelles

de la Lune qui aideront à calculer les époques de chaque configuration formée envers le thème natal.

C’est un calcul si simple qu’on peut le faire mentalement, mais pour les débutants, une liste comme la

suivante sera plus commode :

Position du 14 janvier : 28°35 de la vierge

14 février : 29°35 de la vierge

14 mars : 0°30 de la balance

14 avril : 1°30

15 mai : 2°29

15 juin : 3°29

15 juillet : 4°28

15 août : 5°28

15 septembre : 6°28, etc.

Ce petit tableau établi, un coup d’œil sur la carte de nativité permet de déterminer toutes les

progressions formées par la Lune ainsi que leur époque :

Le sextile lunaire à Mars natal : 17 mai

L’opposition lunaire à Saturne natal : 20 juillet

Le trigone lunaire à Mercure natal : 1er septembre

En réunissant toutes les configurations ensemble, nous obtenons :

Le quinconce lunaire à Mars progressé le 29 février

Le quinconce lunaire à Uranus progressé le 14 avril

Le sextile lunaire à Mars natal : 17 mai

Le quinconce lunaire à Neptune progressé le 17 juin

L’opposition lunaire à Saturne natal : 20 juillet

Le trigone lunaire à Mercure natal : 1er septembre

Et le quinconce lunaire à Saturne progressé le 7 octobre

Les deux premières progressions correspondent aux ennuis causés par l’aggravation de la santé de la

mère qui avait lieu aux alentours de ces dates. La troisième fait partie des configurations annonçant la

mort de la mère, qui est survenue le 22 mai. Le sextile peut ici surprendre, car cet angle est nettement

bénéfique, mais quand nous avons affaire aux angles dans les progressions et les directions, ceux-ci

agissent souvent comme liaison entre deux planètes et non selon la nature essentielle, bonne ou

mauvaise. C’est une des principales différences entre l’aspect statique d’un thème et le même angle

formé par une ou deux planètes en mouvement. C’est à tort qu’on emploie le mot « aspect » pour

désigner un angle formé par la progression ou direction. Ces dernières agissent sur les mêmes angles

que les aspects, mais appartiennent à un autre domaine. D’autre part, si deux astres étaient au

moment de la naissance en bon aspect, ce dernier corrige souvent une mauvaise progression (ou

direction) ou vice-versa. Dans la révolution solaire qui nous sert d’exemple, le sextile lunaire à Mars du

mois de mai est vicié par le semi-carré qui reliait les deux astres au moment de la naissance.

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On peut également s’étonner qu’un événement si important que la mort d’une mère soit marqué par

une seule progression. La raison de ceci consiste du fait que les progressions exposées plus haut ne

sont qu’une partie de moyens donnés par la révolution solaire pour déterminer l’époque des

événements (le mouvement de l’ascendant et les transits forment une partie aussi importante). D’autre

part, on ne doit pas employer les révolutions solaires comme seul moyen de dévoiler l’avenir.

Personnellement, nous l’utilisons toujours simultanément avec les directions symboliques d’un degré

par an et l’horoscope progressé car chaque système traditionnel des directions correspond à un point

de vue particulier. La révolution solaire permet de décrire en détail les événements de l’année, tandis

que les autres systèmes aident à déterminer la grandeur de ces événements.

Le quinconce lunaire à Neptune progressé montre le sujet très déprimé pendant tout le mois de juin.

L’opposition de la Lune à Saturne natal correspondait à quelques difficultés dans les occupations et

ainsi de suite.

Ce système des progressions est très précieux pour situer les événements indiqués dans la révolution

solaire. Son principal défaut est que souvent les configurations les plus fortes ne se rapportent qu’aux

petits faits insignifiants et vice-versa, ce qui peut être probablement expliqué par la supposition que les

cartes annuelles sont loin de nous fournir tous leurs secrets. Il semble toutefois que les progressions

qui reproduisent dans le ciel annuel les configurations natales agissent plus fortement que les autres.

Dans notre exemple, le parallèle lunaire à Neptune reproduit le carré natal et ceci explique l’époque

d’une profonde dépression.

Un autre système de progressions agit également dans les révolutions solaires : c’est le système

symbolique d’un degré par mois, mais, comme tous les systèmes symboliques, celui-ci est plus

approximatif par ses résultats que les progressions que nous venons d’exposer.

La division très inégale des planètes en orientales et occidentales constitue souvent une indication

précieuse au sujet de l’époque de l’année la plus riche d’événements : l’accentuation des planètes

autour de l’ascendant indique la première partie de l’année ; autour du milieu du ciel ce sera le milieu

de l’année tandis qu’un nombre très élevé de planètes dans la partie occidentale du thème semble

retarder les événements annoncés jusqu’à la deuxième partie de l’année. L’amas planétaire dans la

maison IV se rapporte fréquemment aux événements qui se placeront vers la fin de l’année.

Toutefois, on ne peut pas se baser sur les indications fournies par la répartition des planètes si ces

données ne sont pas en accord avec les progressions réelles et symboliques.

Enfin, pour terminer ce chapitre sur la détermination de l’époque d’événements d’après la carte de la

révolution solaire, mentionnons un curieux procédé découvert tout récemment par un chercheur de

valeur, René Débonnaire. Ce procédé consiste à établir parallèlement à la révolution solaire, onze

thèmes mensuels en déplaçant chaque fois le Soleil d’un signe. Voici comment il résume lui-même

cette méthode :

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« Supposons que la longitude de votre Soleil radical soit 1° bélier, ce qui correspond à peu près au 22

mars (pour la naissance). La révolution solaire que vous établissez pour l’année en cours sera calculée

pour le passage exact du Soleil de transit sur 1° bélier et vous donnera des indications sur les

événements de toute l’année en cours. Ceci est admis par tout le monde. Or je viens de constater que,

par exemple, les événements du 22 avril au 22 mai sont indiqués nettement par la carte levée pour le

jour et la minute où le Soleil passe à 1° du taureau, c’est-à-dire à la même longitude qu’en radix, mais

dans un autre signe : le suivant. Et de même pour tous les autres signes du Zodiaque. Les aspects

formés entre l’ascendant et le Milieu du ciel de révolution mensuelle (même longitude du Soleil, mais

dans un autre signe) sont particulièrement remarquables ; parfois même les aspects des directions en

orbe se reproduisent se reproduisent fidèlement dans ces thèmes mensuels. Toutefois, impossible de

dresser le thème du mois anniversaire en cours, , puisqu’il fait double emploi avec la révolution solaire,

qui, elle donne des pronostics pour un an et non un mois. Mon procédé serait donc valable que pour

onze mois de l’année ! »

Ces cartes mensuelles ne sont que l’extension du principe des transits solaires dont nous parlerons

dans le chapitre suivant.

Depuis, quelques astrologues ont encore élargi avec succès ce principe, en dressant en plus des

cartes mensuelles, 23 thèmes des décans et les comparant à la révolution solaire et au ciel de

naissance.

10 – Les transits

Les transits planétaires par rapport au thème de la révolution solaire sont souvent précieux pour

déterminer la date de tel ou tel événement ou les phases d’une affaire. Mais, contrairement à l’emploi

des transits par rapport au thème de naissance où on n’utilise généralement que les planètes

supérieures (Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton), la plus grande importance devrait être

prêtée au Soleil. En effet, il apparaît souvent comme l’aiguille d’une pendule qui indique le moment des

événements par sa conjonction (ou autres aspects majeurs) avec les facteurs astrologiques de la

révolution.

Ainsi, par exemple, au moment de la création de la société théosophique, le Soleil transitait un carré à

la Lune, maître du milieu du ciel annuel. La nature défavorable de ce carré est ici corrigée par le trigone

des luminaires au moment de l’anniversaire.

Une vérification des plusieurs années permet de dire qu’on peut déterminer d’avance la nature faste et

néfaste des dates d’après les aspects que forme le Soleil dans sa marche avec les planètes,

l’ascendant et le milieu du ciel de la révolution. L’opposition du Soleil à l’ascendant annuel provoque,

par exemple, toujours des malaises et, si l’ascendant annuel était dans le signe solaire du lion ou dans

le bélier (qui est le lieu d’exaltation du Soleil) ou si le Soleil occupe dans le thème annuel la maison VI

ou la maison XII, cette opposition à l’ascendant peut-être la cause d’une maladie ou de douleurs assez

fortes (même chez la femme dont le soleil natal n’était pas hyleg).

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Ces transits sont aussi marquants que les transits normaux par rapport au thème natal, et expliquent

aisément les lacunes laissées par ces derniers. Vu la vitesse du Soleil, le nombre des transits solaires

par rapport aux planètes et aux angles de la révolution solaire dépasse souvent le nombre total des

transits « classiques » des planètes supérieures. Les mois « creux » qui sont assez fréquents dans le

système de l’horoscope progressé et de transits normaux n’existent pas dans le système des

révolutions solaires qui se révèle à tous les points de vue, le système le plus riche en déductions et

indications.

Le transit du Soleil en maison I annuelle donne presque toujours un importance accrue aux problèmes

et préoccupations personnelles (en rapport évidemment avec la nature de la maison horoscopique qu’il

gouverne, ainsi qu’avec celle du signe zodiacal se trouvant sur l’ascendant d’anniversaire). En maison

II, l’accent est mis sur les préoccupations pécuniaires et sur les finances, gains ou revenus, etc. En III,

sur les rapports avec l’entourage proche, les démarches, les déplacements ou les études (surtout dans

les thèmes d’étudiants). En IV, les questions familiales ou relatives à la résidence, aux achats

immobiliers. En V, la vie affective, les distractions, les enfants ou, encore, la création personnelle, la

tendance à l’expansion prennent plus de relief. En VI, c’est le travail quotidien ou les problèmes

concernant la santé qui prennent la prépondérance. En VII, le transit solaire met l’accent sur les affaires

sociales, associations ou le domaine du mariage, de la vie conjugale, et représente généralement

l’accroissement des réactions défensives. En maison VIII, ce passage éteint en partie la vitalité et les

vertus optimistes et agissantes du soleil. En maison IX il stimule l’activité intellectuelle et correspond

souvent soit aux voyages, soit aux faits concernant la justice. Le transit du Soleil sur le Milieu du ciel

annuel incite généralement à l’action et agit à peu près de la même manière que le passage de Mars

sur le milieu du ciel du thème natal, c’est-à-dire en augmentant le courage et l’énergie ; il est rare que

ce passage solaire en maison X ne corresponde pas à un fait important en affaires. En maison XI, il

marque d’ordinaire beaucoup d’allant, d’entrain, des projets et des intentions à longue échéance (dans

le sens donné évidemment par l’interprétation générale de la révolution solaire, par sa « tonalité »). En

maison XII, il montre le plus souvent une existence terne, une diminution de vitalité ou une

augmentation des soucis.

Les transits de Mercure, Vénus et Mars sont également utiles, mais leur importance ne dépasse jamais

l’importance des transits solaires. Cependant, fréquemment le transit direct de Mars et de Jupiter, si

ces planètes deviennent rétrogrades après l’anniversaire, sur leur propre position déclenche des

événements saillants annoncés par ces planètes.

Toutefois, après le Soleil, il est utile d’observer les transits des planètes rapides qui marquent les

bonnes et mauvaises époques de l’année selon les maisons qu’elles gouvernent dans le thème de la

révolution. Ainsi, par exemple, si la maison X se trouve dans le signe de la Balance, l’époque où

Vénus, qui gouverne ce signe, transitera dans cette maison devrait être considérée comme favorable à

l’activité du sujet (exception faite pour les jours où Vénus sera en mauvais aspects avec les planètes

annuelles).

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Un autre exemple : la maison XI d’une révolution solaire se trouve dans le signe des gémeaux. Le

consultant prie de lui indiquer les dates favorables pour les démarches d’affaires auprès d’amis. Les

jours pendant lesquels Mercure sera dans les signes des gémeaux et de la vierge, ainsi que ceux où il

formera de bons aspects avec les astres de l’anniversaire, doivent être considérés comme propices à

ce point de vue.

D’ailleurs, très souvent ces dates correspondent aux événements réels. Ainsi, dans notre exemple, la

maison IX, celle des voyages commence à 25° 26’ du capricorne, c’est-à-dire se trouve sous la

domination de Saturne et de Mars (qui est exalté dans ce signe). Saturne est trop lent pour prendre ses

transits et la préférence devrait être donné au rapide Mars. Ce dernier était le 6 juillet en carré à

Saturne et le voyage projeté par le natif pour le début de juillet a été retardé en accord avec la nature

défavorable de l’aspect et de la nature propre de Saturne. Le 13 juillet, Mars était en trigone à Mercure

placé dans la maison IX de la RS, et le 22 du même mois, il parvenait à la conjonction avec

l’ascendant. Le voyage a eu réellement lieu à ces époques.

Donc, presque toujours on trouve dans les révolutions solaires les transits correspondant à des

événements, mais il ne faut pas chercher les transits des planètes lentes, mais au contraire les transits

des planètes rapides ayant rapport avec les maisons auxquelles se rattache l’événement. Enfin,

quelques observations laissent supposer que parfois les transits classiques (c’est-à-dire des planètes

supérieures par rapport au thème natal) sont colorés par la place occupée par la planète transitante

dans la carte de la révolution solaire (ce qui peut expliquer pourquoi deux transits identiques ne

donnent presque jamais les mêmes résultats), mais ceci nécessite encore de longues observations

avant de pouvoir formuler une règle quelconque.

11 – Le mouvement de l’ascendant

L’expérience démontre que la progression de l’ascendant, qui fait le tour complet du zodiaque en une

année, a la même importance que les transits du Soleil. Evidemment, ce mouvement n’est autre chose

que le développement logique du système des progressions réelles (à différencier des progressions

symboliques d’un degré pour un mois) d’après lesquelles les configurations qui se forment durant les

24 heures suivant le moment de l’anniversaire, se répartissent sur les 12 mois de l’année. L’avance de

l’ascendant pendant 3 m 56,6 s correspond à une journée. Toutefois, les débutants qui ne possèdent

pas les tables complètes de l’ascendant (dictionnaire H. J. Gouchon) peuvent, pour commencer,

travailler avec un mouvement uniforme de l’ascendant qui est de

(360° : 365 jours) 59’ 10,7’’ par jour, mais dans ce cas, il ne faut pas chercher des aspects exacts, car

durant l’avance de l’ascendant dans les signes de longue ascension cette mesure sera trop grande et,

quand l’ascendant sera dans les signes de courte ascension, les 59’ 10,7’’ journalières seront trop

petites.

Ce mouvement annuel de l’ascendant est particulièrement précieux pour vérifier la bonne ou la

mauvaise nature de telle ou telle journée ou pour déterminer exactement l’événement annoncé par les

progressions.

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Ce mouvement de l’ascendant éclaire plusieurs faits restés sans explication scientifique. Telles sont,

par exemple, les observations qui affirment que l’apparition des maladies est beaucoup plus fréquente

durant le mois précédant la date de naissance, que durant les autres mois. Durant le 12ème mois,

l’ascendant traverse fatalement la maison XII et, si elle se superpose à une maison natale influençant

la santé (I, VI, VIII ou XII), on peut annoncer avec certitude des troubles de santé, dont la date exacte

se trouve facilement par les progressions, les transits et les configurations formées par l’ascendant.

Certaines configurations formées par l’ascendant semblent avoir leur propre signification, mais mes

observations sur ce sujet ne sont pas encore suffisamment étendues pour en dresser la liste complète.

Ainsi, par exemple, très souvent le passage de l’ascendant annuel sur le milieu du ciel ou la Lune

correspond à la naissance d’enfants, même si ces deux facteurs de la révolution n’ont aucun rapport

avec la maison V (annuelle ou natale).

Ajoutons que les configurations formées par le milieu du ciel dans sa marche circulaire semblent aussi

jouer un rôle (au moment de la fondation de la société Théosophique le milieu du ciel de la révolution

était en conjonction avec le soleil), mais il me semble que ces configurations s’expriment dans la vie

beaucoup plus faiblement que celles de l’ascendant.

12 – Un système supplémentaire de la datation des événements

J. Méry a publié en 1947 un ouvrage concernant directement les révolutions solaires sous un titre mal

choisi de : Les lunaisons en astrologie. Alors que le mot lunaison s’applique généralement soit à

l’ensemble du mois lunaire, soit à la nouvelle lune, J. Méry emploie ce nom pour désigner d’abord la

longitude de la Lune dans le thème d’anniversaire, et ensuite, ses positions successives à partir de ce

moment espacées de 28 jours 2 heures 19 minutes. Ces positions lunaires sont en fait des repères

mensuels. Il s’agit de prendre les positions de la Lune dans deux révolutions solaires successives –

distantes l’une de l’autre de 120° à 140° approximativement – et de partager cet arc en 13 parties (ou

même en 12 pour ramener ces positions à une date à peu près semblable chaque mois), il s’agit tout

simplement de faire correspondre les fragments de l’arc séparant les deux positions lunaires annuelles

aux époques de l’année astrologique et, ensuite, d’interpréter les configurations formées par notre

satellite. Evidemment il y a une légère différence entre les positions calculées tous les 28 jours 2

heures 19 minutes, et la division plus simple de l’arc séparant les positions lunaires dans les deux

révolutions solaires successives en 12 ou en 13, mais J. Méry ne cherchait apparemment pas la date

exacte des événements, mais seulement leur époque approximative et l’ambiance générale du mois, et

cette différence ne semble pas jouer beaucoup. Une vérification méthodique faite depuis 1947 permet

de dire que dans certains cas la méthode simplifiée donne même de meilleurs résultats, alors que dans

d’autres le calcul de J. Méry s’avère plus exact. Ici nous sommes visiblement en présence du même

phénomène mystérieux qui fait que certains thèmes de naissance vibrent davantage que les autres à

tel ou tel système de directions.

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Voir significations des positions lunaires dans une révolution solaire d’après J. Méry p. 131-144.

Une révolution solaire peut être comparée à une sorte d’horlogerie animée de plusieurs mouvements

dont seuls les plus importants retiennent notre attention :

1 – Le mouvement de l’ascendant, ainsi que les autres maisons annuelles faisant le tour complet du

zodiaque en un an.

2 – Le mouvement annuel du Soleil traversant les maisons annuelles qui permet d’associer les dates

zodiacales à telle ou telle maison. Exemple : une maison ou une planète occupant le milieu du signe du

bélier est automatiquement liée en quelque sorte avec le début du mois d’avril, bien que le mouvement

annuel de l’ascendant pourrait la faire correspondre également à un autre moment de l’année.

Ces deux principaux systèmes n’excluent nullement l’existence d’autres mouvements, dont le système

de J. Méry permettant de situer les événements à venir, car une révolution solaire s’avère en définitive

aussi complexe, aussi riche en significations de toutes sortes qu’un thème natal.

13 – Quelques réflexions et aphorismes

La plus grande difficulté dans l’interprétation des révolutions solaires est de dégager les indications

d’événements qui auront lieu sur le plan physique et ceux qui agissent sur les plans astral ou

sentimental et mental, car une affaire qu’on rêve fortement, ou une affection qui naît, mais qu’on garde

cachée pour une raison quelconque, est souvent marquée dans les thèmes annuels aussi nettement

qu’une entreprise qu’on réalise ou qu’une liaison. Ici, la place occupée par Neptune, astre psychique

par excellence, semble dominante, mais une règle sûre et certaine, permettant de dire que telle ou telle

chose n’existe pas encore sur le plan matériel, ne peut être dégagée de mes observations. Comme

Neptune est la planète de l’illusion et du mirage, ses aspects, même bénéfiques et ses superpositions

aux angles et aux planètes de l’horoscope natal annoncent toujours une part d’illusions du sujet.

Les configurations formées par les planètes lentes reflètent généralement la vie de l’époque et non de

l’individu. Elles ne deviennent vraiment personnelles que si les planètes qui les forment, étaient

dominantes au moment de la naissance et sont liées, soit par leur présence, soit par la maîtrise et les

aspects, avec les angles et les planètes les plus importantes de la révolution solaire.

Voir liste des aphorismes p 148-160

Autres observations :

1 - Lorsque la lune est en conjonction ou en opposition avec le Soleil, la révolution solaire dénote une

année remarquable.

2 - Il est loisible de penser que la révolution solaire doit retenir d’autant plus l’attention qu’elle s’effectue

pendant des transits importants.

3 - Ne jamais considérer une révolution solaire isolément ; la comparer aux transits et même aux

révolutions solaires précédentes et suivantes pour apprécier les influences croissantes et

décroissantes des planètes importantes. Ceci découle des rapports astronomiques assez réguliers qui

existent entre deux révolutions solaires successives. La comparaison de deux révolutions solaires

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successives permet, par exemple, de suivre le développement d’une affaire d’une année à l’autre. Si

dans une carte annuelle une planète affligée ou maléfique en VII présage un procès, et si elle se situe

dans le thème de l’année suivante en IV, on voit immédiatement le présage de la terminaison de ce

procès, et ainsi de suite.

4 - Noter si, d’une révolution solaire à l’autre, une planète supérieure (Mars, Jupiter, Saturne, Uranus,

Neptune et Pluton) passe du mouvement direct au mouvement rétrograde, ou inversement ; ces deux

particularités indiquent un changement dans l’influence de l’astre envisagé, le premier étant

habituellement défavorable.

5 - Mercure, Vénus et Mars acquièrent une certaine importance s’ils sont rétrogrades dans la révolution

solaire. Pour les deux premières planètes, la rétrogradation n’a aucun caractère malveillant, plutôt au

contraire.

6 – Les planètes supérieures (Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton) en angles dans la

révolution solaire possèdent un maximum d’effet ; les angles sont, par ordre de puissance : I, X, VII, IV

(selon le mouvement diurne).

Nous devons terminer ces notes en conseillant une très grande prudence dans l’interprétation afin de

ne pas transformer chaque configuration en signe d’un événement saillant. Les révolutions solaires

reflètent généralement tous les faits de l’année et on est souvent tenté d’accentuer telle ou telle

configuration. Il faut toujours prendre en considération la condition du sujet, ses possibilités et son

mode d’existence afin de ne pas prédire d’événements improbables.

Chez un modeste employé dont l’existence est partagée entre son bureau et son jardin, la révolution

solaire annonce par plusieurs configurations un changement important d’ordre professionnel ; toutes

les progressions désignent deux époques séparées entre elles de deux mois. Or, aucun changement

personnel n’a eu lieu, mais dans la première de ces époques, son chef a donné sa démission et la

deuxième était justement celle de l’arrivée d’un nouveau chef. Que cet exemple retienne les débutants

des déductions excessives.

14 – Les sept périodes planétaires

Dans une année, il y a sept périodes planétaires. La première période est définie suivant l’ascendant

de la RS et se rattache donc à celle de la planète maîtresse de l’ascendant. Ensuite l’ordre des

périodes est toujours le même à partir de la planète liée à l’ascendant.

Voici le décompte des jours dans l’ordre des planètes à respecter à partir de la planète ascendant :

Saturne : 85 jours – Jupiter : 30 jours – Mars : 36 jours – Soleil : 53 jours – Vénus : 33 jours – Mercure :

57 jours – Lune : 71 jours

Dans 7 cas sur 10 environ, c’est le début d’une période planétaire qui est marquée par un événement

caractéristique – minime le plus souvent – de la nature de l’astre la gouvernant. Mais on observe

toujours au cours de celle-ci quelques traits bien caractéristiques de cette planète.

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