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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université Hassiba Benbouali de Chlef Faculté de Génie Civil et d’Architecture Département de Génie Civil Polycopié de Technologie de Base Réalisé par Docteur MEZIANE EL Hadj Novembre 2017

Technologie de Base

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Page 1: Technologie de Base

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Hassiba Benbouali de Chlef Faculté de Génie Civil et d’Architecture

Département de Génie Civil

Polycopié de

Technologie de Base

Réalisé par

Docteur MEZIANE EL Hadj

Novembre 2017

Page 2: Technologie de Base

Table des Matières

Chapitre 1 : Matériaux

1.1. Introduction …………………………………………………………………………………….. 02

1.2. Métaux et alliages et leurs désignations ………………………………………………. 02

1.2.1. Symboles métallurgiques……………………………………….………………………… 02

a. Aluminium et alliages d'aluminium …………………….……………..…………….. 03

a.1.Alliage d’aluminiums destinés au corroyage…………………..….…………. 03

a.2.Alliage d’aluminiums destinés à la fonderie………………………………….. 04

b. Cuivre et alliages de cuivre ………………………….…….……………..…………… 06

c. Fer et alliages ferreux…………………….…………………………………....………… 06

d. Zinc et alliages de zinc…………………….…………………………………..….……… 07

1.3. Matière plastique…………………….…………………………………………………………. 08

1.4. Matériaux composite…………………….……………………………………………….…… 09

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces

sans enlèvement de matière

1. Introduction………………….……………………………………………………..……..….…… 11

2. Réalisation par moulage ………………….…………………………………..………….…… 11

2.1. Moulage en sable ………………….………………….……………………..…………… 15

2.2.1. Le sable de moulage ………………….………………………………..…………….. 18

3. Le Forgeage ………………….…………………………………………….…………………..…. 18

3.1. Forgeage libre … ………….……………………………………….…………… 18

4. Estampage- Matriçage ……………………………………………………………..…… 19

5. Laminage ………………………………………………………………………………..……. 19

Autres méthodes ……………………………………………………………………………..……… 20

Page 3: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces

par enlèvement de matière

1. Définition …………………………………………………………………………….……..……… 22

2. Génération de surface …………………………………………………………………..…….. 22

3. Les machines ………………………………………………………………………………………. 27

3.1. Fraiseuse, Centre d'usinage …………………………………………………..……….. 28

3.2. Tour ……………………………………………………………………………………..……… 28

4. Les outils …………………………………………………………………………………..……….. 29

4.1. Les outils axiaux……………………………………………………………………..……… 29

4.2. Les outils de tournages ………………………………………………………..………… 29

4.3. Les outils de fraisage …………………………………………………………..………… 31

5. Les paramètres de coupe ……………………………………………………………..……… 31

6. La gamme, la phase ………………………………………………………………..………….. 32

7. La mise en position (MIP) et le maintien en position (MAP)………………………. 33

8. La cotation de fabrication …………………………………………………….…..………….. 36

9. Le contrat de phase…………………………………………………………………..……..….. 38

10. Le perçage……………………………………………………………………..………………….. 41

10.1. Définition………………………………………………………………….………………….. 41

10.2 .Principe………………………………..……………………….…………………………….. 41

10.3. Mode d’action……………………………………………………………………………….. 41

10.4. Les Matériels……………………………………………………………………………….. 41

10.5. La forêt hélicoïdale…………………………………..……………………….………….. 41

Chapitre 4 : Technique d’assemblage

4.1. Introduction ……………………………………………………………………………………… 43

4.2. Les assemblages amovibles ……………..…………………………………………..…… 43

4.2.1. Les assemblages à vis et à boulons ……………..…………….…………..…… 43

4.2.2. Les filets rapportés ……………..……………………………………………………… 44

4.2.3. Les écrous……………..…………………………………………………………………… 45

4.2.4. Le couple de serrage ……………..…………………………………………………… 45

4.2.5. Les forme des rivets……………..……………………………………………..……… 47

Page 4: Technologie de Base

4.2.6. Les matériaux des rivets……………..…………………………………..…..……… 48

4.2.7. Le rivetage……………..……………………………………………………..…………… 48

4.3. Les assemblages par brasage tendre (à l’étain) ……………..………………..….. 48

4.3.1. La définition du brasage ……………………………………………..………..…… 48

4.3.2. La sécurité au travail ……………………………………………..……………..…… 49

4.3.3. Les procédés de brasage ……………………………………………..……..……… 49

4.3. Soudage ……………………………………………..…………………………………..………. 50

4.3.1 .Généralités ……………………………………………..………………………..………. 50

a) Le soudage automatique ………………………………………………..………….. 50

b) Le soudage hétérogène ……………………………………………..….…….……. 51

4.3.2. Les avantages techniques et économiques du soudage sont …….……. 52

4.3.3. Classification générale des procédés de soudage ……………….…………. 52

1. Soudage oxyacétylénique ……………………………………………………………………… 52

2. Soudage à l’arc électrique …………………………………………………………………….. 53

a- Soudage en atmosphère inerte (T.l.G) ………………………………………………. 53

b- Soudage avec électrode enrobée ……………………………………………….……… 53

c- Soudage avec fil électrode sous protection gazeuse (M.I.G, M.A.G) ……… 53

d- Soudage avec fil électrode sous flux en poudre ………………………………….. 53

3. Soudage par résistance électrique …………………………………………………………. 53

a- Soudage par points ……………………………………………………………………….. 53

b- Soudage à la molette …………………………………………………………………….. 54

c- Soudage en bout par étincelage ……………………………………………………… 54

d- Soudage par induction …………………………………………………………………… 54

e- Soudage par friction ………………………………………………………………………. 54

f- Aluminothermie ……………………………………………………………………………… 54

g- Soudage par ultrasons …………………………………………………………………… 54

4.3.4. Le soudage oxyacétylénique …………………………………………………………. 54

4.3.5. Le soudage à l’arc électrique …………………………….………………………….. 56

4.3.5.1. L'arc électrique ……………………………………………………………….…….. 56

4.3.5.2 Les postes de soudage ……………………………………………………………. 57

Page 5: Technologie de Base

Chapitre 1 : Matériaux

Page 6: Technologie de Base

Chapitre 1 : Matériaux 2

1.1. Introduction

Un matériau désigne toute matière utilisée pour réaliser un objet au sens large. Ce dernier

est souvent une pièce d'un sous-ensemble. C'est donc une matière de base sélectionnée en

raison de propriétés particulières et mise en œuvre en vue d'un usage spécifique. La

nature chimique, la forme physique (phases en présence, granulométrie et forme

des particules, par exemple), l'état de surface des différentes matières premières, qui sont à la

base des matériaux, leur confèrent des propriétés particulières. On distingue ainsi quatre

grandes familles de matériaux.

En science des matériaux, par exemple, « matériau » est un terme générique employé dans le

sens de matière, substance, produit, solide, corps, structure,

liquide, fluide, échantillon, éprouvette, etc., et désignant notamment l'eau, l'air, et le sable

(dans des tableaux de caractéristiques) ; un matériau viscoélastique est souvent qualifié de

« fluide à mémoire ».

1.2. Métaux et alliages et leurs désignations

En métallurgie, la désignation des métaux et alliages est la désignation normalisée des

matériaux métalliques, à indiquer par exemple sur les dessins de pièces.

1.2.1. Symboles métallurgiques

Jusque dans le années 1990, on utilisait en France de symboles dits « métallurgiques »

pour indiquer les éléments chimiques dans les alliages. Ces symboles étaient utilisés dans

plusieurs normes, par exemple la norme NF A 02-004 pour les alliages d'aluminium ou la

norme NF A 35-573/4 pour les aciers.

Élément

Alu

min

ium

Bore

Ch

rom

e

Éta

in

Mag

nésiu

m

Cob

alt

Man

gan

èse

Nick

el

Siliciu

m

Tita

ne

Cu

ivre

Zin

c

Symbole

chimique Al B Cr Sn Mg Co Mn Ni Si Ti Cu Zn

Symbole

métallurgique A B C E G K M N S T U Z

Page 7: Technologie de Base

Chapitre 1 : Matériaux 3

a. Aluminium et alliages d'aluminium

a.1.Alliage d’aluminiums destinés au corroyage

Il s'agit des alliages destinées à être transformés par déformation (laminage, forgeage, filage

etc).

Désignation numérique

Les alliages d'aluminium pour corroyage sont référencés par une désignation de 4 chiffres.

Cette désignation est conforme aux directives de l'Aluminium Association (Washington DC

20006, États-Unis), ce qui donne par exemple : 7075. Les quatre chiffres sont parfois

précédés par les lettres AA (exemple : AA 6061), acronyme de « Aluminium Association ».

Les quatre chiffres sont parfois suivis par une lettre qui indique une variante nationale d'une

composition existante.

Cette désignation a été reprise en Europe par la norme EN 573-3 en ajoutant les préfixe EN, A

(aluminium) et W (Wrought : mot anglais signifiant corroyage). Ce qui donne EN AW-7075.

Dans les faits, très souvent, seuls les quatre chiffres sont utilisés.

Cette notation à quatre chiffres est très usitée internationalement et a dans la pratique

remplacé les anciennes appellations nationales.

Le premier chiffre indique l'élément d'addition principal de l'alliage :

1XXX (série des 1000) : alliage comportant au minimum 99 % d'aluminium

(exemple : 1050)

2XXX (série des 2000) : cuivre (exemple 2024)

3XXX (série des 3000) : Manganèse (exemple : 3003)

4XXX (série des 4000) : silicium (exemple : 4006)

5XXX (série des 5000) : magnésium (exemple : 5083)

6XXX (série des 6000) : magnésium, silicium (exemple : 6061)

7XXX (série des 7000) : zinc (exemple : 7020)

8XXX (série des 8000) : autres éléments.

Le deuxième chiffre indique une variante (exemple : 7075 comporte 0,50 % de fer et le 7175

plus pur comporte 0,20 % de fer). Les troisième et quatrième chiffres sont des numéros

d'ordre et servent à identifier l'alliage.

Page 8: Technologie de Base

Chapitre 1 : Matériaux 4

La seule exception est la série 1000, ces deux derniers chiffres y indiquant le pourcentage

d'aluminium (exemple : 1050 qui comporte au minimum 99,50 % d'aluminium).

Désignation ISO

Il s'agit d'une désignation utilisant les symboles chimiques dite souvent ISO (suivant ISO 209-

1 : aluminium et alliages d'aluminium corroyés - Composition chimique et formes des

produits. Partie 1 : composition chimique).

Elle est très peu usitée.

Exemple : Al Cu4 Mg Si

Désignation alphanumérique Européenne

Il existe une norme européenne qui décrit des appellations très proches des appellations de

type ISO. Cette norme porte la référence EN 573-2 (Aluminium et alliages d'aluminium -

Composition chimique et forme des produits corroyés - Partie 2 : système de désignation

fondé sur les symboles chimiques). En principe, cette appellation ne doit pas être utilisée

seule mais doit être mise derrière l'appellation numérique, entre crochets.

Elle est très peu usitée.

Exemples : EN AW-2024 [Al Cu4Mg1], EN AW-6060 [Al Mg Si], EN AW-7075 [Al Zn5,

5MgCu] (désignation exacte suivant la série de norme EN 573).

a.2.Alliage d’aluminiums destinés à la fonderie

Il s'agit des alliages destinés à être transformés par moulage (fonderie d'aluminium).

Désignation numérique

Les alliages d'aluminium pour fonderie sont référencés par une désignation de 5 chiffres.

Cette désignation a été reprise en Europe par la norme EN 1780-1 en ajoutant les préfixe EN,

A (aluminium) et C (casting : mot anglais signifiant fonderie). Ce qui donne EN AC-43100

par exemple. Dans les faits, très souvent, seuls les cinq chiffres sont utilisés.

Cette notation à cinq chiffres est usitée internationalement mais la France reste plutôt attachée

à une ancienne désignation décrite plus bas.

Page 9: Technologie de Base

Chapitre 1 : Matériaux 5

Le premier chiffre indique l'élément d'addition principal de l'alliage :

(série des 20000) : cuivre (exemple 21000)

(série des 40000) : silicium (exemple : 43300)

(série des 50000) : magnésium (exemple : 51200)

(série des 70000) : zinc (exemple : 71000)

Le deuxième chiffre indique le groupe de l'alliage. Cette notion de groupe est utilisée pour les

alliages normalisés (EN 1706). Chaque groupe présente un ensemble de caractéristiques

mécaniques et/ou physiques similaires. Par exemple les alliages du groupe AlSi ont une

composition proche de l'eutectique aluminium-silicium (12,6 % en masse) ce qui leur confère

une excellente aptitude à la coulée.

Les trois chiffres suivant indiquent une variante (exemple : 43100 comporte 0,10 % de cuivre

et le 43200 plus pur comporte 0,35 % de cuivre, les proportions de zinc et nickel, de plomb et

de titane varient aussi entre ces deux alliages, dans des proportions similaires). Les trois

chiffres suivant sont des numéros d'ordre et servent à identifier l'alliage.

Désignation chimique

Il s'agit d'une désignation utilisant les symboles chimiques (suivant EN 1780-2 : Aluminium

et alliages d'aluminium - Système de désignation applicable aux lingots pour refusion en

aluminium allié, aux alliages-mères et aux produits moulés - Partie 2 : système de désignation

basé sur les symboles chimiques.).

Elle est très peu usitée.

Exemple : Al Cu4 Mg Ti pour le 21000

Ancienne désignation française

Cette désignation était décrite dans la norme NF A 02-004 (annulée). Elle s'appuyait sur une

codification des éléments chimiques différente de la nomenclature habituelle chimique

(aluminium : A, cuivre : U, zinc : Z, etc). Elle donnait également une indication sur les

pourcentages d’éléments contenus dans l'alliage.

Page 10: Technologie de Base

Chapitre 1 : Matériaux 6

Exemple A-U5GT pour le 21000. On notera une nuance entre ces deux désignations, l'une

indiquant AlCu4MgTi et l'autre A-U5GT pour cet alliage dont la teneur en cuivre est

comprise entre 4,20 % et 5,00 %.

Cette appellation est encore très utilisée en France pour les alliages de fonderie.

b. Cuivre et alliages de cuivre

Cuivres

Exemple : Cu-ETP

Alliages de cuivre

Exemple : Cu Zn39 Pb2

c. Fer et alliages ferreux

Fontes

Fontes à graphite lamellaire (non alliées)

Par exemple: EN-GJL-350

o EN : European Norm (Norme Européenne)

o GJL: Fonte à graphite lamellaire

o 350: Résistance minimale à la rupture par traction (Rr en MPa)

Fontes à graphite sphéroïdal (non alliées)

Par exemple: EN-GJS-450-10

o EN : European Norm (Norme Européenne)

o GJS: Fonte à graphite sphéroïdal

o 450: Résistance minimale à la rupture par traction (Rr en MPa)

o 10 : Allongement après rupture en %

Fontes malléables (non alliées)

Par exemple: EN-GJMB-550-4

o EN : European Norm (Norme Européenne)

o GJMB : Fonte malléable à cœur noir (Black)

o 550: Résistance minimale à la rupture par traction (Rr en MPa)

o 4: Allongement après rupture en %

Page 11: Technologie de Base

Chapitre 1 : Matériaux 7

autre exemple: EN-GJMW-380-12

o EN : European Norm (Norme Européenne)

o GJMW : Fonte malléable à cœur blanc (White)

o 380: Résistance minimale à la rupture par traction (Rr en MPa)

o 12: Allongement après rupture en %

Fontes austénitiques (alliées)

Par exemple: EN-GJS Ni Cr 30-1

o EN : European Norm (Norme Européenne)

o GJS: Fonte à graphite sphéroïdal alliée

o Ni: Nickel avec 30 %

o Cr: Chrome avec 1 %

par exemple: EN-GJN Cr15Mo Ni

o EN : European Norm (Norme Européenne)

o GJN: Fonte blanche alliée

o Cr: Chrome avec 15 %

o Mo: Molybdène avec quelques traces

o Ni: Nickel avec quelques traces

Aciers

Aciers d'usage général

Aciers spéciaux (non alliés) pour traitement thermique

Aciers faiblement alliés

Aciers fortement alliés

Aciers de constructions

d. Zinc et alliages de zinc

Exemple : Z - A4G (cependant, on utilise fréquemment la désignation « ZL » pour Zinc-

aluminium suivie de la teneur arrondie en aluminium de l'alliage).

Il est utilisé pour le revêtement, en tôle, ou pour la galvanisation (on recouvre de zinc), et sous

forme d’alliage.

D'une manière générale, les alliages de zinc normalisés en fonderie sont des alliages zinc-

aluminium avec des teneurs variables en aluminium (de 4 à 30 %), de faibles additions de

magnésium (de 0,012 à 0,06 %) et de cuivre (de 0 à 3 %).

Les alliages ZL3, ZL5 et ZL2 (zamak) sont essentiellement utilisés en moulage sous

pression (pour les pignons et les fermetures éclairs par exemple), ils représentent

environ 95 % du marché.

Page 12: Technologie de Base

Chapitre 1 : Matériaux 8

Leur composition est définie par les normes NF EN 1774 « Zinc et alliages de zinc - Alliages

pour fonderie - Lingots et liquide » et NF 12844 "Zinc et Alliages de zinc - Pièces moulées -

Spécifications", ainsi que la norme internationale ISO 301.

Les alliages Kayem utilisés pour la fabrication économique d'outillages de presse

(outils de découpe et d'emboutissage, moules d’injection, de thermoformage des

matières plastiques).

Les alliages ZL8, ZL12 et ZL27 avec:

o Le ZL8 qui apporte une bonne tenue en température, présente un ensemble de

propriétés mécaniques d'un très bon niveau et qui est modulable sur les

machines à chambre chaude,

o Le ZL12 (ILZRO 12) principalement utilisé dans la réalisation de prototypes

ou de préséries de pièces qui seront ensuite réalisées en Zamak par moulage

sous pression,

o Le ZL27 qui se caractérise par une charge de rupture élevée (de 400 à 450

MPa). C'est le seul alliage susceptible de recevoir un traitement thermique

d'homogénéisation qui améliore sa ductilité. Il existe également d'autres

alliages spéciaux qui répondent à des exigences particulières de résistance au

frottement ou de tenue en température

1.3. Matière plastique

Une matière plastique, ou en langage courant un plastique, est un mélange contenant

une matière de base (un polymère) qui est susceptible d'être moulé, façonné, en général à

chaud et sous pression, afin de conduire à un semi-produit ou à un objet.

Les matières plastiques couvrent une gamme très étendue de matériaux polymères

synthétiques ou artificiels. On peut observer aujourd'hui sur un même matériau des propriétés

qui n'avaient jamais auparavant été réunies, par exemple la transparence et la résistance aux

chocs.

Généralement, les polymères industriels ne sont pas utilisés à l'état « pur », mais

mélangés à des substances miscibles ou non dans la matrice polymère.

Page 13: Technologie de Base

Chapitre 1 : Matériaux 9

Structure typique d'une formule : matière plastique = polymère(s) brut(s) (résine(s) de

base) + charges + plastifiant(s) + additifs.

Il existe un grand nombre de matières plastiques ; certaines connaissent un grand succès

commercial. Les plastiques se présentent sous de nombreuses formes : pièces moulées par

injections, tubes, films, fibres, tissus, mastics, revêtements, etc. Ils sont présents dans de

nombreux secteurs, même dans les plus avancés de la technologie.

1.4. Matériaux composite

Un matériau composite est un assemblage d'au moins deux composants non miscibles (mais

ayant une forte capacité de pénétration) dont les propriétés se complètent. Le nouveau

matériau ainsi constitué, hétérogène, possède des propriétés que les composants seuls ne

possèdent pas.

Ce phénomène, qui permet d'améliorer la qualité de la matière face à une certaine utilisation

(légèreté, rigidité à un effort, etc.) explique l'utilisation croissante des matériaux composites

dans différents secteurs industriels. Néanmoins, la description fine des composites restes

complexe du point de vue mécanique de par la non-homogénéité du matériau.

Un matériau composite se compose comme suit : matrice + renfort + optionnellement : charge

et/ou additif. Exemples : le béton armé = composite béton + armature en acier, ou le

composite fibre de verre + résine polyester.

Page 14: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans

enlèvement de matière

Page 15: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

Université Hassiba Ben Bouali- Chlef Cours de Technologie de Base

12

1. Introduction

Les procédés de mise ayant une incidence directe sur les caractéristiques

morphologiques et mécaniques des pièces, il est nécessaire de connaître les principes

physiques et technologiques de ceux-ci afin de concevoir efficacement nos produits.

Le choix d’un procédé de mise en forme est fonction du matériau retenu et des

caractéristiques produit.

En effet, chaque procédé dépend d’une famille de matériaux et impose ses règles de tracé.

De la même manière, les caractéristiques pièces peuvent imposer un procédé.

Exemple:

o Le procédé de forgeage est retenu pour la fabrication d’essieu de camion car il

améliore les caractéristiques mécaniques du matériau.

o Le procédé d’injection plastique est retenu pour la fabrication de coque de

téléphone portable car il permet de grande cadence de production à faible coup.

D’autre part, les procédés peuvent être associés:

Exemple:

o Une obtention de pièce en fonderie, puis une reprise en usinage.

o Une obtention de pièce en frittage laser métal puis rectification.

2. Réalisation par moulage

Le principe de ces procédés est de couler le matériau à l’état liquide ou pâteux dans

un moule, et après solidification d’ouvrir ou de détruire le moule afin de récupérer la pièce.

On peut mouler tout type de matériaux (plastique, métallique, résine).

Ces procédés nécessitent la réalisation d’un moule, et sont donc réservé à la fabrication de

pièce en série, mais les techniques de prototypage rapide peuvent être utilisées afin

d’optimiser l’utilisation des ces procédés.

Les moules peuvent être:

- Permanent: Dans ce cas le moule est en plusieurs parties et s’ouvre pour libérer la pièce

- Non permanent: Dans ce cas, le moule est détruit pour récupérer la pièce.

Suivant le matériau à mouler et le nombre de pièce souhaité, les moules sont réalisés en

silicone, en plâtre, en sable ou en acier.

Page 16: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

Université Hassiba Ben Bouali- Chlef Cours de Technologie de Base

13

Certains procédés utilisant des modèles perdus permettent la réalisation de pièces de

grande précision et de grande complexité

Les organes et pièces constituants les machines et appareils proviennent de

sources diverses de fabrication tels que forgeage, usinage, estampage, fonderie

etc.

La technique de fonderie est la plus souvent utilisée car elle est non seulement

économique mais :

• Elle permet de produire des pièces de formes complexes (difficilement

réalisables par usinage ou par d'autres procédés).

• La série des pièces est identique.

• Obtention de pièces massives telles que bâtis, volants etc.

Le moulage ou fonderie est un ensemble de procédés qui permet de réaliser des

pièces métalliques brutes. Le moulage proprement dit consiste à réaliser des

pièces brutes par coulée du métal en fusion dans un moule en sable ou en métal

(représentant l'empreinte de la pièce à obtenir), le métal en se solidifiant, reproduit

les contours et dimensions de l'empreinte du moule (figure.1).

Page 17: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

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14

Figure2. 1 : un moule en sable ou en métal

Dans la spécialisation de la fonderie, on distingue pratiquement les fonderies

suivantes :

a) Selon la nature des métaux et alliages

- Fonderie de fonte.

- Fonderie d'acier.

- Fonderie d'aluminium et ses alliages.

- Fonderie de cuivre, bronzes, laitons etc...

b) Selon l'utilisation

- Fonderie d'art.

- Fonderie d'ornement (bijoux).

- Fonderie de mécanique industrielle.

c) Selon le procédé de moulage

- Moulage en sable (manuel ou mécanique).

- Moulage en carapaces.

- Moulage à la cire perdue.

- Moulage en coquilles (moule permanent).

Page 18: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

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Dans ces procèdes le moule peut-être permanent ou non permanent (destructible).

Le moule non permanent est utilisé qu'une seule fois, pour extraire la pièce, il faut le

détruire, l'empreinte est obtenue par moulage du matériau constitutif autour d'un

modèle réalisé en bois ou en métal.

Le moule permanent peut servir un grand nombre de fois, il est réalisé en plusieurs

parties pour faciliter l'extraction de la pièce. Il est utilisé surtout lorsque la quantité

de pièces à couler est importante.

Le choix des procédés de moulage dépend du métal à couler. En général la

température de fusion du métal coulé doit- être inférieure à la température de fusion

du matériau constituant le moule.

Tableau2.1 : Les métaux et leurs différentes températures de fusion

Page 19: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

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16

Comme il a été déjà cité, le moulage est généralement très économique, mais les

caractéristiques d'un alliage coulé sont plus faibles que celles du même alliage

forgé. Les défauts de fonderie, fréquents dans les pièces moulées, diminuent

encore leur résistance globale, certains de ces défauts, dus aux gaz occlus ou à la

contraction du métal au refroidissement, peuvent être évités par un tracé judicieux

des formes.

Page 20: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

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17

2.1. Moulage en sable

Le moulage en sable consiste à couler le métal en fusion dans l'empreinte

du moule en sable, réalisée d'après un modèle ayant la forme de la pièce à obtenir.

Le moulage en sable est le procédé Le plus ancien et convient presque pour tous

Les métaux et alliages de moulage. Il s'adapte bien aux petites séries de

production et surtout pour les pièces de grandes dimensions.

Un moule simple est constitué de deux parties :

- La partie supérieure.

- Et la partie inférieure.

La figure 2.3 représente un moule en sable avec les différentes parties

essentielles. Le métal en fusion est coulé à travers le trou du système de coulée, en

traversant les canaux jusqu'à remplissage de l'empreinte.

Après refroidissement et solidification, la pièce est sortie pour subir les

différentes opérations de finition.

L'ensemble des opérations de moulage en sable est donné par le schéma ci-

dessous :

Page 21: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

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18

Page 22: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

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19

Figure 2.2 : Schéma de déférentes étapes de moulage

Page 23: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

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20

Figure2. 3 : Moule en sable avec les différentes parties essentielles

Page 24: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

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21

2.2.1. Le sable de moulage

Le sable de moulage doit être infusible (résister à la température de coulée

du métal), résistant (Résister à l'érosion du métal liquide) et poreux (ne peut

s'opposer au passage des gaz produits au moment de la coulée), et se compose en

général :

a) de sable quartzeux (86-96%) pratiquement infusible en contact avec le métal

liquide.

b) d'argile (bentonite) (3-10%) qui lie les grains de silice entre eux et empêche le

moule de se détériorer après enlèvement du modèle.

3. Le Forgeage

Le forgeage consiste à exercer un effort important sur un lopin de métal chauffé ou

non pour le contraindre à prendre la forme désirée. On distingue plusieurs techniques :

estampage, matriçage, extrusion, laminage, forgeage libre. Le principal avantage du

forgeage sur les autres techniques est d’améliorer les caractéristiques mécaniques du métal

mis en œuvre. En effet, sous l’effet de la pression, les particules de métal vont se déformer

et les « grains » de matière vont s’orienter suivant certaines directions. Il en résulte un

fibrage de la pièce forgée, qui aura donc de meilleures caractéristiques dans ces directions,

notamment une meilleure tenue en fatigue (efforts alternés et répétés).

3.1. Forgeage libre

C’est la plus ancienne des techniques de forgeage, qui consiste à frapper avec un

sur un lopin de métal chauffé posé sur une enclume. La forme de la pièce sera obtenue en

ajustant la position de la pièce sous le marteau. Il n’y a pas d’outillage spécifique ce qui

permet de réaliser des pièces en petites séries ou à l’unité. Cette méthode est parfois

utilisée pour réaliser rapidement des bruts destinés à être usinés, en tirant profit des

caractéristiques mécaniques du métal forgé.

Page 25: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

Université Hassiba Ben Bouali- Chlef Cours de Technologie de Base

22

Figure 2.4 : Réalisation d'un brut en forge libre

Figure 2.5 : Pièces forgées

4. Estampage- Matriçage

Le lopin de matière chauffé est placé sur une matrice, puis soumis à une pression

importante pour le contraindre à prendre la forme souhaitée. Selon les cas (matière, forme,

qualité souhaitée), l’opération peut se dérouler en 2 ou 3 phases. Contrairement au

forgeage libre, la matrice a ici la forme de la pièce désirée. Les coûts d’outillages sont donc

plus élevés, ce qui réserve cette technique à des productions en séries importantes.

Page 26: Technologie de Base

Chapitre 2 : Procédés d’obtention des pièces sans enlèvement de matière

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23

Figure 2.6 : Pièce d'acier en cours de laminage

5. Laminage

Le laminage consiste à réduire progressivement l’épaisseur d’un bloc de métal

chauffé en le faisant passer entre deux rouleaux. Suivant les profils à réaliser le métal

chauffé va passer dans une série de plusieurs laminoirs (jusqu’à plus de 30) dans lesquels

la section va être progressivement réduite, et la vitesse accélérée (jusqu’à plus de 100m/s

en sortie). Cette technique est utilisée pour la réalisation de tôles, poutrelles et fils en très

grande quantité.

Autres méthodes

D’autres méthodes existent pour le formage à chaud ou à froid : filage, tréfilage,

extrusion. Ces procédés sont réservés à de la production en très grande série.

Page 27: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par

enlèvement de matière

Page 28: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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23

3.1. Définition L'usinage appartient à l'ensemble des Procédés d'obtention de pièces par Enlèvement de

matière dans lequel on trouve trois familles de procédés :

o Procédés d'enlèvement de matière par électroérosion

o Procédés d'enlèvement de matière par abrasion

o Procédés d'enlèvement de matière par usinage

Usiner c'est couper

La formation du copeau a généré la science qui permet d'optimiser les conditions de

l'usinage :

Figure 2.1 : Schéma représentatif pour optimiser les conditions de l’usinage

3.2. Génération de surface. Usiner c'est générer une (des) surface(s). Géométriquement, on peut générer des surfaces en

utilisant 2 lignes formatrices :

Génératrice (G)

Elle est mobile

Lignes

formatrices

Directrice (D) Elle est fixe.

Elle donne la direction du

mouvement.

Page 29: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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24

Exemples :

Génération d'une surface plane

Figure 2.2 : Génération d'une surface plane

Page 30: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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25

Génération d'une surface cylindrique

Figure 2.3 : Génération d'une surface cylindrique

Il faut matérialiser les lignes formatrices :

Des mouvements relatifs sont donnés à l'outil et/ou à la pièce et permettent de matérialiser la

ligne Génératrice et la ligne Directrice :

Le mouvement de coupe (noté Mc) est un mouvement rapide, conditionnant la formation du

copeau.

Le mouvement d'avance (noté Mf) est un mouvement plus lent.

Ce sont des mouvements relatifs de l'outil par rapport à la pièce, via la machine-outil (MO).

Page 31: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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26

Figure 2.4 : Le mouvement d'avance dans le de tournage et fraisage

On distingue deux types de travail de génération :

a.Travail de forme

La forme de la génératrice de la surface correspond à la forme de l’arête coupante de l’outil.

b.Travail d’enveloppe

La forme de la génératrice de la surface correspond à l’enveloppe des positions successives de

l’outil (c’est à dire le mouvement d’avance).

Figure 2.5 : Types de travail de génération(a :Travail de forme, b :travail d’enveloppe)

Mf

Mc

Mf

Mc

Mc

Mf

Mc

Mf

Page 32: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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27

Page 33: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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28

3.3. Les machines

Elles sont caractérisées par leur cinématique, c'est-à-dire les différents mouvements

relatifs outil/pièce possibles. Le mouvement de coupe (de rotation) est donné par la broche, à

l'outil sur les fraiseuses ou centres d'usinage, à la pièce sur les tours. Les autres mouvements

peuvent être donnés soit à l'outil, soit à la pièce.

Les axes conventionnels

Axe Z : Axe de rotation de la broche

Axe X : Axe de plus grande direction

Axe Y : Axe qui forme un trièdre direct

Axes A,B,C : Axes de rotation autour de

X,Y,Z

Page 34: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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29

3.3.1. Fraiseuse, Centre d'usinage

3.3.2. Tour :

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Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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30

Figure 2.6 : les différents types de fraiseuses, Centre d'usinage

3.4. Les outils 3.4.1. Les outils axiaux

Forêt Forêt étagé Fraise 2T Forêt à centrer Alésoir Taraud

Figure 2.7 : Les outils Axiaux

Page 36: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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31

3.4.2. Les outils de tournages

Figure 2.8 : Les outils de tournages

3.4.3. Les outils de fraisage

Page 37: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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32

Figure 2.9 : Les outils de fraisage

3.5. Les paramètres de coupe

La donnée principale de départ est la vitesse linéaire de coupe Vc, fonction des

matières du couple outil/pièce. Elle est donnée par le fabriquant d'outil. Elle s'exprime en

m/min.

Fréquence de rotation

n = 1000.Vc / πD……………………3.1.

Avec :

n : Fréquence de rotation (tr/min)

Vc :Vitesse de coupe (m/min) => elle dépend de la matière de la pièce et de la matière

de l’outil. On trouve des valeurs de Vc (Mat pièce ; Mat outil) dans les catalogues des

fabricants d’outils.

D : Diamètre de la pièce en tournage

Diamètre de la fraise en fraisage

Page 38: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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33

Vitesse d’avance

En tournage : Vf = n.f

En Fraisage : Vf = n.fz.z

Avec :

o Vf : Vitesse d’avance (mm/min)

o n : Fréquence de rotation (tr/min)

o f : Avance par tour (mm/tr)

f mini =0.05 (en dessous, copeau mini)

o fz : Avance par dent (mm/dent)

fz mini =0.05 (en dessous, copeau mini)

o z : Nombre de dent de la fraise (dent/tr)

En ébauche, on cherchera à avoir une avance élevée pour diminuer le temps d’usinage.

(limite : puissance machine, déformation de la pièce sous les efforts de coupe….)

En finition, on cherchera à avoir une avance faible pour diminuer les efforts de coupe qui

nuisent à la précision.

Profondeur de passe

ap maxi = 2/3 de la longueur d’arête (pour les outils à plaquette carbure)

En ébauche, on cherchera à avoir une profondeur de passe élevée pour diminuer le temps

d’usinage.

En finition, on cherchera à avoir une profondeur de passe faible pour diminuer les efforts de

coupe qui nuisent à la précision.

3.6. La gamme, la phase.

Une gamme de fabrication est la succession des étapes qui depuis la réalisation de la

pièce brute, permet d'obtenir la pièce finie. Chacune de ces étapes porte le nom de phase. Cet

enchaînement est le fruit d'une démarche complexe qui doit prendre en compte un nombre

important de paramètres (technique, économique, logistique…) et auquel on aboutit après

validations successives.

Page 39: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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34

L'avant projet d'étude de fabrication (APEF) est au cœur de cette démarche. Son élaboration

permet de définir les différentes phases (d'usinage, de traitement thermique, de finition, de

contrôle, de lavage…).

Pour chacune des phases d'usinage, il faut préciser le posage de la pièce, les cotes fabriquées,

les outils, leurs conditions d'utilisation…

3.7. La mise en position (MIP) et le maintien en position (MAP)

La mise en position ou posage, a pour fonction de donner à chaque pièce de la série la

possibilité d'occuper la "même position" par rapport à un référentiel machine, afin d'assuré

une réalisation des surfaces usinée qui soit compatible avec les exigences du dessin de

définition. "Même position" est définie avec les incertitudes de mise en position, appelées

dispersions de mise en position.

Il peut être nécessaire de supprimer jusqu'à six degrés de libertés (3 translations et 3

rotations).

La fonction du maintien en position est de permettre à la pièce de conserver sa position

pendant la phase d'usinage, malgré les efforts générés par la coupe.

Modélisation et représentation de la mise en position.

Les liaisons sont modélisées par des normales de contact matérialisant les points d'appui.

Page 40: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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35

Figure 2.10 : Exemple de représentation

Association Normale/Surface

Figure 2.11 : Les différents Type de surfaces

Représentation

simplifiée Représentation

normale

Symbolisation projetée Symbolisations frontales équivalentes Exemples de représentation

Symbole de base

Long

L>1.5D

Cour

t L<

D

Long

L>1.5D

Court

L<D Grande Moyenn

e

Petite

Surfaces coniques Surfaces cylindriques Surfaces planes

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Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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36

Ces fonctions sont assurées par le porte-pièce, qui peut être : standard (mandrin, étau),

spécifique modulaire ou spécifique dédié.

Standards :

Spécifique Modulaire :

Spécifique Dédié:

Figure 2.12 : Les différentes fonctions assurées par le porte-pièce

Page 42: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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37

3.8. La cotation de fabrication Elle permet de définir précisément la valeur ajoutée par la phase à la pièce.

Cote fabriquée : cote à réaliser dans une phase donnée entre 2 surfaces actives de la phase.

Surface active : Les surfaces usinées dans une phase et les surfaces de référence (surfaces

d'appuis appartenant à la pièce) constituent le groupe des surfaces actives dans cette phase.

Par extension : Spécification fabriquée, les conditions géométriques imposées entre des

surfaces actives d'une phase.

Surface de référence : Les surfaces de la pièce qui assurent la mise en position sur les

montages sont les surfaces de référence.

Toutes les pièces fabriquées doivent vérifier les cotes fabriquées (validation la conformité de

la production au modèle de simulation).

Détermination de cotes fabriquées et validation de l'APEF.

Une simulation permet de déterminer les cotes fabriquées à partir des conditions BE (dessin

de définition) et de décider de la capabilité du process de fabrication choisi.

Page 43: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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38

Phase 10

Page 44: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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39

Figure 2.13 : Les différentes phases de fabrication d’une pièce

3.9. Le contrat de phase Il recense l'ensemble des informations nécessaire à la mise en œuvre d'une phase : machine

outil, mise en position, maintien en position, surfaces usinées, cotation de fabrication, outil,

trajectoire d'usinage, condition de coupe.

Contenu d’un contrat de phase :

Informations relatives à la phase :

Mode d'usinage (tournage, fraisage, etc.)

Numéro de phase

Type de machine utilisée

Nature du porte-pièce

Informations relatives à la pièce :

Nom de l'ensemble auquel appartient la pièce

Nom de la pièce

Nombre de pièces fabriquées et cadence

Matière

État du brut (coulé, laminé, étiré, etc.)

Dessin de la pièce dans l'état où elle se trouve à la fin de la phase.

Ce dessin comporte les renseignements suivants :

Surfaces à usiner représentées en trait fort.

Normale de repérage (localisation isostatique) ou symbolisation

technologique.

Symbole de maintien en position (facultatif)

Référentiel de cotation : (O, x, z) pour les pièces de tournage et (O, x, y,

z) pour les pièces usinées dans les trois dimensions.

Tolérances de position.

Tolérances de forme.

États de surface.

Phase 20

Page 45: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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40

Remarque : Le dessin de phase comporte également des informations relatives à l'outil :

Dessin de l'outil précisant la géométrie de l'outil.

Cycle d'usinage.

Informations relatives aux opérations à effectuer :

Nature de l'opération.

Cotes de fabrication.

Les tolérances de forme.

Les tolérances de position.

Les états de surface.

Éléments de coupe :

Vc vitesse de coupe en m/min

n fréquence de rotation en tour

f avance par tour en mm/tour (en tournage)

f avance par dent en mm/tour (en fraisage)

Vf avance par tour en mm/min

a profondeur de passe en mm

p nombre de passes

Outillage de coupe :

Outil (Type, nature, rayon de bec, etc.)

Porte outil

Outillage de contrôle :

Noms et caractéristiques des instruments utilisés (mesurage).

Page 46: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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41

PHASE

CONTRAT DE PHASE N°

Désignation

10 FRAISAGE

Ensemble: Moteur F Code pièce : Brut:

Pièce : C.A.I Porte-pièce: Modulaire Programme:

Matière : AS9U3 Machine : CU HURON Nom:

ANALYSE DE LA PHASE

CONDITIONS DE COUPE

N

°

Désignation des opérations Outillage de coupe

et contrôle

vc fz ap

XY

ap

Z

z n vf

1 Aléser cy105 en ébauche 39.7

Tête à aléser d’ébauche 380 0.08 .85 -- 2 3185 478

2 Surfacer pl100 ébauche cote de 16.2 0.2 Fraise à surfacer Ø125 880 0.18 -- 0.8 7 2242 2803

3 Percer cy103 cy104 5.7 et chanfreiner ch101

ch102 Outil fraise combiné 80 0.15 3 -- -- 4500 675

4 Chanfreiner ch106 à 30° cote de 22.5 0.2 Fraise à chanfreiner Ø29 380 0.05 -- 1 -- 4200 420

5 Surfacer pl100 en finition cote de 16 0.2 Fraise à surfacer Ø125 1200 0.05 -- 0.2 7 3033 1213

Figure 2.14 :Schéma représentatif pour un contrat de phase

Page 47: Technologie de Base

Chapitre 3 : Procédés d’obtention des pièces par enlèvement de matière

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42

3.10. Le perçage

3.10.1. Définition

Le perçage est un procédé d’usinage qui consiste à obtenir un trou circulaire par enlèvement

de copeaux.

3.10.2 .Principe

Le perçage est obtenu a l’aide d’un outil de coupe appelé foret. Il est animé d’un mouvement

de rotation continu et d’un mouvement d’avance.

3.10.3. Mode d’action

C’est la combinaison de deux mouvements que l’on peut faire varier:

a) Le mouvement de rotation (MC): L’outil tourne sur lui-même, c’est la vitesse de rotation

en tour par minute (Tr/min).

b) Le mouvement de descente (Mf): L’outil pénètre dans la matière, c’est l’avance en mètre

par minute (m/min).

3.10.4. Les Matériels

a)Les perceuses portatives:

Il en existe de différentes capacités, elles peuvent être à batterie, électrique ou pneumatique.

Tel que :

Perceuse électrique

Perceuse électro-magnétique

Perceuse à batterie

3.10.5. La forêt hélicoïdale

1. Descriptif

Le foret hélicoïdal, également appelé foret américain, est l’outil de perçage le plus

couramment employé, il comprend:

1. la tête ou partie active formée par les deux surfaces d’affûtage, partie conique dont

l’arrête d’intersection forme le sommet du foret. Les arrêtes tranchantes, ou lèvres du foret,

sont déterminées par les intersections des surfaces coniques et des rainures hélicoïdales.

2. le corps constitué par un cylindre dans lequel ont été fraisées deux rainures hélicoïdales

servant au dégagement des copeaux et au passage du lubrifiant.

3. la queue cylindrique ou tronc conique. Les queues troncs coniques se terminent par un

tenon d’en traînement qui empêche toute rotation dans l’organe de la machine.

Page 48: Technologie de Base

Chapitre 4 : Technique d’assemblage

Page 49: Technologie de Base

Chapitre 4: Technique d’assemblage

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44

4.1. Introduction

Le terme assemblage mécanique est souvent utilisé pour des assemblages permanents

entre deux ou plusieurs pièces via une déformation de l'une au moins des pièces, ou d'un

accessoire intermédiaire. Jusqu'à présent, il n'existe aucune norme internationale reprenant la

classification des différentes techniques existantes. La norme allemande DIN 8593-5 classifie

les techniques d'assemblages par transformation suivant le type de pièces à assembler. Les

techniques sont alors subdivisées en procédés avec et sans moyen d'assemblage.

4.2. Les assemblages amovibles

4.2.1. Les assemblages à vis et à boulons

La majeure partie des assemblages dans la construction des machines se font avec des vis.

Figure 4.1 : Assemblages à vis et à boulons

Les assemblages vissés sont constitués par des boulons (vis traversantes avec écrous),

des vis pour taraudage borgne ou non ou par des goujons.

Figure 4.2 : Différents types de boulons

Les boulons traversant serrent les deux éléments par la tension qui est établie entre

l’écrou et la tête de la vis.

Page 50: Technologie de Base

Chapitre 4: Technique d’assemblage

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45

Les vis pour taraudage assemblent deux éléments en traversant le premier et en pénétrant le

deuxième par un taraudage.

Sur les goujons, la tête de la vis est simplement remplacée par un écrou.

4.2.2. Les filets rapportés

Pour les matériaux à petite résistance au cisaillement, p. ex. les métaux légers, les

matières synthétiques et le bois, les taraudages peuvent être arrachés lors de grandes charges.

Pour éviter ce risque, on utilise des filets rapportés. On les utilise aussi pour réparer des

taraudages abîmés ou lorsque les vis doivent être enlevées et remises fréquemment, p. ex. pour

des plaques de serrage d’installations flexibles. Les filets rapportés taraudent eux-mêmes le

filet de leur logement. Ils sont parfois fabriqués à partir de fils profilés rhombiques. On produit

ainsi des filetages supportant de très hautes charges p. ex. pour l’aviation et la recherche

spatiale en alliage Al-Mg.

Figure 4.3 : Différents types de filet

Page 51: Technologie de Base

Chapitre 4: Technique d’assemblage

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46

4.2.3. Les écrous

Les forces de traction des boulons sont

transmises aux pièces par la tête et l’écrou de la

vis.

L’effort de précontrainte allonge la vis. Cet

allongement et la sollicitation de l’écrou sont

relativement élevés sur le premier filet et ils

diminuent progressivement jusqu’au dernier filet.

Les écrous sont souvent utilisés en combinaison

avec des vis et des goujons.

Figure 4.4 : Différents types des écrous

4.2.4. Le couple de serrage

La transmission de la force et de la charge Lors du serrage d’un écrou ou d’une vis, il

se produit un couple. Par le serrage, ce couple produit un allongement de la tige de la vis. La

force qui cherche à remettre la tige du boulon dans son état originel écrase les pièces à

assembler et, de ce fait, les serres. Cette force est appelée l’effort de précontrainte Fv. S’il est

trop grand, il déforme le boulon et peut le casser.

Les boulons ne doivent donc pas être serrés trop fortement ni trop faiblement.

Si on ne tient pas compte de la friction, l’effort de précontrainte maximal Fv ne dépend que de

la dimension et du matériau de la vis. En raison de la friction, le boulon ne subit pas seulement

une charge de traction, mais aussi une charge de torsion. Pour cette raison, plus la friction est

élevée, plus l’effort de précontrainte Fv maximal doit être réduit.

Les écrous crénelés avec 6 ou 8

entailles sont utilisés quand

l’assemblage doit être sécurisé

avec des goupilles.

La hauteur des écrous hexagonaux

(à six pans) est en général de 0,8d,

plus rarement 0,5d.

Page 52: Technologie de Base

Chapitre 4: Technique d’assemblage

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47

L’effort de précontrainte Fv est produit par le couple de serrage MA. Lors d’un serrage à la

main, le couple correspond à la force de la main F1 et à la longueur efficace de la clé l. L’effet

de la précontrainte

Les clés dynamométriques : Le réglage rapide et son blocage sur n’importe quelle valeur du

cadran sont possibles grâce aux crans et à la touche de blocage dans la poignée.

Lorsque, pendant le serrage, la valeur réglée est atteinte, la clé décroche en donnant un «

signal » (bruit et sensation). Et la clé est tout de suite prête à un nouvel emploi.

Figure 4.5 : Couple de serrage

Page 53: Technologie de Base

Chapitre 4: Technique d’assemblage

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48

Figure 4.6 : Clé dynamiques

4.2.5. Les forme des rivets

Les rivets peuvent être classés par la forme de leur tête, par le type de leur tige et par le

procédé de rivetage.

Figure 4.7 : Les différentes formes des rivets.

Page 54: Technologie de Base

Chapitre 4: Technique d’assemblage

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49

4.2.6. Les matériaux des rivets

Les rivets doivent être suffisamment solides tout en étant faciles à déformer. Afin d’éviter la

corrosion électrochimique et/ou un desserrage par réchauffement, les rivets sont idéalement du

même matériau que les éléments à assembler.

4.2.7. Le rivetage

On distingue le rivetage à froid et à chaud.

Les rivets prêts à l’emploi consistent en une tête de pose, une tige et une rivure. Les rivets en

acier jusqu’à un diamètre d’environ 8 mm et les rivets dans d’autres matériaux sont déformés

à froid.

Lors du formage de la tête de rivure, la tige est aussi refoulée et le rivet remplit tout le

perçage.

Figure 4.8 : Les différentes têtes de rivure.

4.3. Les assemblages par brasage tendre (à l’étain)

4.3.1. La définition du brasage

Le brasage fait partie des assemblages inamovibles. Il est possible d’assembler des

éléments de matières différentes. Le brasage nécessite des matériaux auxiliaires tels le métal

d’apport, c’est à dire l’alliage de brasage.

La température de fusion du métal d’apport doit toujours se situer en dessous de la

température de fusion des éléments à assembler. Les matériaux des éléments sont mouillés

sans qu’ils ne fusionnent.

Les assemblages par brasage sont solides, étanches et conducteurs.

Page 55: Technologie de Base

Chapitre 4: Technique d’assemblage

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50

4.3.2. La sécurité au travail

On ne doit pas porter de survêtement facilement inflammable.

Le survêtement doit être sans traces d’huile ou de vapeurs inflammables.

Les yeux doivent être protégés avec des lunettes adéquates.

Il est important de travailler dans des pièces bien aérées, car le brasage génère des

vapeurs toxiques.

4.3.3. Les procédés de brasage

On distingue la soudure forte de la soudure tendre. Pour les températures jusqu’à 450

°C, on parle de soudure tendre. Pour les températures entre 600 °C et 1080 °C on parle de

soudure forte. Et pour les températures au dessus de 900 °C, on parle de brasage à haute

température.

Un bon assemblage par brasage est produit lorsque :

Figure 4.9 : Les procédés de brasage.

On distingue la soudure forte de la soudure tendre. Pour les températures jusqu’à 450 °C, on

parle de soudure tendre. Pour les températures entre 600 °C et 1080 °C on parle de soudure

forte. Et pour les températures au dessus de 900 °C, on parle de brasage à haute température.

Un bon assemblage par brasage est produit lorsque :

- les surfaces métalliques sont propres

- les surfaces sont exemptes d’huile et de graisse

- on choisit la bonne température de travail

- l’écart se situe entre 0,05 et 0,2 mm

Page 56: Technologie de Base

Chapitre 4: Technique d’assemblage

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51

4.4. Soudage

4.4.1 .Généralités

Parmi les procédés d'assemblages, le soudage occupe une place importante dans toutes

les branches d'industrie et du bâtiment, car il permet d'adapter au mieux les formes de

construction aux contraintes qu'elles sont appelées à supporter en service. Le soudage est une

opération qui consiste à assurer la liaison permanente de deux ou plusieurs parties

constitutives de nature identique ou différente, soit par chauffage, soit par pression, soit par

l'action simultanée des deux, de la chaleur et de la pression. Le soudage peut être effectué avec

ou sans métal d'apport. Dans le cas particulièrement important des matériaux métalliques, le

soudage se présente sous deux aspects :

a) Le soudage automatique

Lorsque le métal d'apport et le métal de base sont de nature identique. Dans ce procédé

le métal des pièces à assembler participe à la constitution du joint au même titre que le métal

d'apport. Donc c'est une opération de " fusion localisée " de deux pièces de même nature. Le

métal de base se dilue dans le métal d'apport. La température de soudage est donc

nécessairement supérieure à la température de fusion des pièces à assembler.

Figure 4.10 : Soudure autogène bout à bout sur chanfrein en V.

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Chapitre 4: Technique d’assemblage

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b) Le soudage hétérogène

Lorsque le métal de base et le métal d'apport sont de nature différente. Dans ce

procédé, les pièces à assembler ne sont pas portées à la température de fusion et ne participent

pas à la constitution du joint. Ce rôle est uniquement rempli par le métal d'apport, dont la

température de fusion est plus basse et qui assure, en se solidifiant, une liaison métallique

entre les surfaces à assembler.

Dans ce procédé on distingue :

- Le brasage fort (température de fusion du métal > 450°C, avec utilisation du décapant

Borax).

- Le brasage tendre (température de fusion du métal‹ 450°C, avec utilisation du décapant

Borax).

- Le soudo-brasage réalisé généralement au chalumeau. La température à obtenir varie suivant

les métaux à souder :

-Aciers et fontes 600°C à 900°C

-Cuivre 850 à 900°C

-Aluminium 600°C

Figure 4.11 : soudure hétérogène

Soudure hétérogène Soudo- brasure

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Le soudo-brasage et le brasage s'appliquent lorsque :

- Les métaux de base ne sont pas soudables par ex : les aciers à outils.

- Les joints sont difficiles d'exécution (faibles dimensions des pièces à souder).

- Les métaux de base sont différents.

- Il n'est pas impératif de conserver les propriétés mécaniques des métaux de base.

4.4.2. Les avantages techniques et économiques du soudage sont

a- Les assemblages soudés présentent une résistance élevée par rapport à d'autre type

d'assemblage.

b- Le soudage est très souvent employé en combinaison avec le moulage, forgeage, estampage

etc..., ce qui permet d'obtenir des pièces d'une forme très compliquées et dont les dimensions

sont très grandes.

c- Haute productivité, bas prix de revient avec possibilité d'obtention des assemblages

étanches.

d- Diminution des dépenses initiales des équipements des ateliers de soudage.

4.4.3. Classification générale des procédés de soudage

Il existe plusieurs procédés de soudage caractérisés par le type de source d'énergie

pour réchauffement et par l'état du métal à l'endroit du soudage. Selon le type de la source

d'énergie on distingue :

- Énergie thermochimique.

- Énergie thermoélectrique.

- Énergie mécanique.

- Énergie de rotation

Les sources d'énergie doivent être capables d'apporter en un temps assez court une grande

quantité de chaleur en un point bien localisé.

Actuellement il existe plusieurs dizaines de procédés de soudage et parmi lesquels on peut

citer :

1. Soudage oxyacétylénique

La source d'énergie est la flamme oxyacétylénique. Il est le seul procédé utilisé pour

l'exécution des joints soudo-brasés ou brasés. Ce procédé présente une grande souplesse et

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recommandé pour l'exécution de travaux délicats sur pièces de nuances diverses et de petites

dimensions.

2. Soudage à l’arc électrique

La source d'énergie est l'arc électrique qui jaillit entre le métal à souder et le métal

d'apport qui est une électrode. Dans ce procédé on peut citer :

a- Soudage en atmosphère inerte (T.l.G)

L'électrode est réfractaire (non fusible) et le bain de fusion est protège par un gaz inerte, argon

ou autre. Ce procédé se substitue de plus en plus au chalumeau pour le soudage des aciers

alliés, de l'aluminium, du cuivre et de ses alliages, des alliages de nickel.

b- Soudage avec électrode enrobée

L'enrobage de l'électrode dépose sur le métal en fusion un laitier protecteur. Ce procédé à fait

de très gros progrès depuis une trentaine d'années, grâce surtout aux nouvelles techniques de

fabrication des électrodes. La rapidité d'exécution des soudures est importante et liée au fait

que l'apport de chaleur est très localisé.

c- Soudage avec fil électrode sous protection gazeuse (M.I.G, M.A.G)

Ici le métal d'apport est constitué par un fil qui arrive en continu au niveau de l'arc. Le bain de

fusion est protégé par un gaz inerte. On peu souder avec ce procédé pratiquement tous les

métaux à une grande vitesse de soudage.

d- Soudage avec fil électrode sous flux en poudre

Même procédé que le procédé MIG, seulement ici la protection du bain se fait par un flux en

poudre.

3. Soudage par résistance électrique

Le chauffage nécessaire à l'endroit du soudage est assuré par effet de Joule :

Q = I2R.t. ……………..………..4.1

L'intensité de soudage et le temps de passage jouent donc un grand rôle dans ce procédé. Il est

utilisé essentiellement pour assembler des pièces par recouvrement.

Dans ce procédé on distingue :

a- Soudage par points

Les appareils de soudage sont constitués en principe de deux bras portant chacune une

électrode, l'un de ces bras est mobile et vient pincer les pièces à souder.

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b- Soudage à la molette

Utilise le même principe que le soudage par points, les électrodes se présentant sous forme de

disques rotatifs.

c- Soudage en bout par étincelage

Ce procédé de soudage par résistance est essentiellement utilise pour le raboutage des tubes.

Les bords à souder sont rapprochés sous-tension et des arcs s'amorcent successivement,

provoquant la fusion des bords. Le soudage à eu lieu alors par forgeage, les deux pièces à

souder étant comprimées l'une contre l'autre.

d- Soudage par induction

La source d'énergie est ici le courant électrique induit dans les pièces à souder par l'application

d'un champ magnétique intense et de haute fréquence.

e- Soudage par friction

Le principe est le suivant :

Une pièce est fixe, l'autre animée d'un mouvement de rotation et est appliquée contre la

première.

L'énergie thermique dégagée par le frottement permet d'atteindre la température de forgeage.

f- Aluminothermie

On utilise ici la chaleur dégagée par la réaction suivante :

F203+ 2 Al → AI2O3 + 2 Fe………………….4.2

Il faut amorcer la réaction soit avec de la poudre, soit avec une résistance électrique. Ce

procédé est surtout utilisé pour le soudage des rails de chemin de fer.

g- Soudage par ultrasons

Ce procédé utilise l'énergie de vibration produite par un appareil électro-acoustique. Il est

utilisé surtout dans l'industrie nucléaire et en électrotechnique pour les soudages des feuilles

d'aluminium, de molybdène, de platine etc...

Il est très employé pour assembler les matières plastiques.

4.4.4. Le soudage oxyacétylénique

C'est vers la fin du siècle dernier et à la suite des travaux du français Georges Claude et

de l'allemand Von Linde que naquit l'idée d'utiliser la flamme pour chauffer localement des

pièces jusqu'à leur point de fusion dont le principal but est de les assembler.

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On peut obtenir cette flamme par la combustion d'un gaz combustible dans 1’air. L air étant

composé de 4/5 d'azote qui ne participe pas à la combustion, on a donc cherché à utiliser un

autre gaz comme carburant l'oxygène.

Donc la haute température (3000°C) de la flamme oxyacétylénique est obtenue par la

combustion d'un mélange d'acétylène et d'oxygène dans une proportion bien définie.

Le soudage oxyacétylénique est caractérisé par des vitesses d'échauffement et de

refroidissement du métal plus faibles en comparaison avec le soudage à l'arc électrique ce qui

conduit à la formation d'une structure à gros grains dans le métal adjacent au cordon de

soudure, diminue la résistance du joint soudé et provoque des déformations importantes de la

pièce soudée. . , .

Si l'épaisseur des tôles dépasse 2mm, le soudage oxyacétylénique devient moins rentable que

celui de l'arc électrique.

L’oxygène (O2) :

L'oxygène est un gaz incolore, inodore et sans saveur. Il est obtenu par 1’électrolyse de

l'eau ou par liquéfaction de l'air qui en contient 1/5 de son volume. Il est d'une pureté très

élevée 99%, car un oxygène moins pur entraîne une augmentation de la consommation de

l'acétylène.

L'acétylène (C2H2) :

L'acétylène (C2H2) est un hydrocarbure gazeux, incolore avec un pouvoir calorifique

de 14000calorie/m et dont l'odeur est désagréable (odeur d'œil). Il est dangereux au point de

vus déflagration il explose en présence d'une décharge électrique ou du feu.

Un mélange d'oxygène et d'acétylène peut exploser à la pression atmosphérique s'il ne

contient que très peu d'acétylène. Industriellement l'acétylène utilisé pour le soudage et

l'oxycoupage est fabriqué à partir du carbure de calcium (CaC2), lequel est obtenu à partir

d'un mélange de carbone (Coke) et de chaux vive à très haute température, la réaction

chimique qui s'y produit est la suivante :

CaO + 3C → CaC2+ CO-Q ………….…………..4.3.

Ensuite l'acétylène est obtenu dans des générateurs par la décomposition chimique du carbone

de calcium avec l'eau selon la réaction suivante :

CaC2+ 2H2O →Ca (OH)2+ C2H2+Q……………….4.4.

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4.4.5. Le soudage à l’arc électrique

C'est un procédé de soudage autogène, donc la chaleur est fournie par l'arc électrique

qui jaillit entre l'électrode et la pièce à souder. La formation d'un arc électrique entre

l'électrode et les éléments à souder (le plus souvent sont de même nature) engendre la chaleur

qui fait fondre localement la pièce à souder et l'électrode dont le métal est projeté dans le bain

de fusion et formant ainsi la soudure.

La plupart des électrodes utilisées actuellement ont un enrobage qui facilite l'amorçage. La

chaleur de fusion est fournie à l'aide d'un courant électrique approprié fourni par un

transformateur de soudage (poste de soudage).

Le rôle du poste de soudage est de débiter le courant électrique convenable (forte

intensité sous faible différence de potentiel). Le courant électrique fourni par le réseau sous

tension (220 ou 380V le plus souvent) est transformé, car la tension d'utilisation est comprise

entre 18 et 50V.

La soudure à l'arc électrique est moins souple que la soudure oxyacétylénique, mais

l'exécution des soudures est plus rapide que celle du chalumeau, l'apport de chaleur étant très

localisé et très important (température de l'arc comprise entre 3000 et 4000°C). Ce procède est

à déconseiller dans le cas du soudage des tôles très minces.

Le soudage à l'arc électrique s'applique aux aciers doux, la plupart des aciers spéciaux

et inoxydables sont soudables à l'arc électrique, mais au delà d'une teneur de 0,4 à 0,5% de

carbone les soudures sont assez fragiles.

Le soudage de la fonte grise est possible soit à froid 'exige une préparation coûteuse et

une exécution attentive), soit à chaud (préchauffage, soudage, refroidissement lent).

Les applications aux métaux et alliages non ferreux quoique possible dans la plupart des cas

ont été jusqu'alors assez limitées.

4.4.5.1. L'arc électrique

C'est une décharge électrique de longue durée se produisant dans un mélange de gaz et

de vapeurs ionisées formée sous l'effet du passage du courant électrique entre le métal d'apport

(électrode) et la pièce à souder (anode). Le mélange de gaz et de vapeur constitue le milieu

conducteur et permet le passage de l'arc.

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Figure 4.12 : Soudage à l'arc électrique

4.4.5.2 Les postes de soudage

Ces appareils sont destinés essentiellement à transformer le courant électrique du

réseau (à tension élevée : 220 à 380 volts et faible intensités) en un courant utilisable pour le

soudage qui met en jeu de fortes intensités mais des tensions faibles.

Ils ont pour rôle essentiel :

- De permettre un régalage de l'intensité,

- D'assurer automatiquement le passage de la tension d'amorçage à la tension d'arc.

- De fournir un courant stable permettant de souder dans les meilleures conditions.

On distingue deux grandes catégories de postes :

- Les postes à courant alternatif de soudage,

- Les postes à courant continu.

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Références bibliographiques

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Références bibliographiques

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Références bibliographiques

1. Manuel de technologie mécanique, Guillaume SABATIER, et al Ed. Dunod.

2. Memotech : productique matériaux et usinage BARLIER C. Ed. Casteilla

3. Sciences industrielles MILLET N. ed. Casteilla

4. Memotech : Technologies industrielles BAUR D. et al , Ed. Casteilla

5. Métrologie dimensionnelle CHEVALIER A. Ed. Delagrave

6. Perçage, fraisage JOLYS R et LABELL R. Ed. Delagrave

7. Guide des fabrications mécaniques PADELLA P. Ed. Dunod

8. Technologie : première partie, Bensaada S et FELIACHI d. Ed. OPU Alger

الجزائر الجامعیة المطبوعات دیوان .د فواز و ز خریر التصنیع عملیات تكنولوجیا .9