16
Photo François Destoc Supplément au numéro du mercredi 6 mai 2015. Ne peut être vendu séparément Numéro spécial GUERLÉDAN LES DESSOUS DU LAC

téléchargeant gratuitement

Embed Size (px)

Citation preview

Phot

o Fr

anço

is D

esto

c

Supplément au numéro du mercredi 6 mai 2015. Ne peut être vendu séparément

Numéro spécial

GUERLÉDANLES DESSOUSDU LAC

Guerlédan. Un barrage et un lac

51c'est le volumeestimé, en millions de m3, de la retenue d'eau du barrage

Plus grand lac artifi ciel de Bre-tagne, le lac de Guerlédan pré-sente une superfi cie de 300 hec-tares. Long de 12 km, profond de 40 m au maximum, il s’étend de Mûr-de-Bretagne à l’est, jusqu’à Saint-Gelven à l’ouest, bordant au passage les communes de Saint-Aignan et Sainte-Brigitte, dans le Morbihan, et de Caurel, dans les Côtes-d’Armor.

5vidanges depuissa construction

Programmée originellement en 1941, la première vidange n’a eu lieu, du fait de la Seconde Guerre mondiale, qu’en 1951. Elle ne fut pas totale, 3 m d’eau subsistantau pied du barrage à l’étiagele plus bas.En 1966, la deuxième vidange sera marquée par un confl it entre EDF et les élus locaux, engagés dans le développement touristique du site et qui craignaient un effet nuisible pour leur action. La saison ne sera fi nalement pas mauvaise.En 1975 et 1985, les vidanges sont des événements grand, voire très grand, public. Des voitures partout, la foule dans le lac tous les jours de l’été... Mais aussi le sentiment d’une inorganisation générale.

Un barrage « poids »Le barrage de Guerlédan est un barrage « poids ». Dans le prin-cipe, la masse seule de la struc-ture est suffi sante pour résister à la poussée de l’eau, en amont, qui cherche à le faire glisser sur sa base ou à le faire basculer. Plus ancienne technique de construc-tion connue, elle était déjà utilisée dans l’Antiquité. Et deux barrages de ce type, construits sous l’Empire romain, sont encore en fonction en Espagne (Cornalvo et Proserpine). Réalisé en béton non-armé et peu dosé, afi n de ré-duire les phénomènes thermiques lors de la prise du béton, celui de Guerlédan bénéfi cie de crampons installés à sa base, en contact avec le socle rocheux, et de joints de dilatation en cuivre.

Le barrageen chiffres- Hauteur : 45 m.- Longueur : 206 m.- Largeur : 33,50 m à la base, 1,50 m à la crête.- Volume : 110.000 m³.- Puissance : 15 MW- Production annuelle : 20 GWh.

Travaux. Pourquoi une vidange totale ?

Le calendrier de l’assec

De mars à octobre 2015, Électricité de France (EDF) procède à l’examen technique complet du barrage hy-droélectrique de Guerlédan. Pour l’opérateur, cette opération est destinée à inspecter et contrôler les parties habituellement immergées de la structure, afi n d’en garantir la sûreté, à long terme. Obligatoire en France, tous les dix ans, pour tous les ouvrages de plus de 20 m de haut, cette visite est le plus souvent opérée par inspection subaquatique à l’aide de robots, ou de vidange partielle de la retenue d’eau.Néanmoins, dans le cas de Guerlé-dan, EDF a également programmé d’effectuer des travaux sur les par-ties les plus basses de l’édifi ce, au niveau des conduites et des vannes de fond. Une opération qui néces-site, comme en 1985, une vidange totale du lac.

Nettoyage des paroisLes travaux, entamés dès le mois de mars, ont débuté par la remise en état de la voie d’accès au pied du barrage, créée sur la rive gauche du lac en 1985. Parallèlement, une piste permettant l’accès des véhi-cules de chantiers depuis la berge, en rive droite, doit également être réalisée. La crête du barrage, enfi n, a été inspectée et sécurisée, côté lac, pour permettre l’installation des nacelles devant embarquer les équipes destinées à intervenir sur le mur habituellement immergé.Pendant toute la phase d’assec, le chantier portera, d’abord, sur l’en-

tretien et le nettoyage des deux pa-rois de l’édifi ce. Pour la partie aval, fortement inclinée, les techniciens interviendront en rappel depuis le sommet de la structure.

Travaux sur les conduitesde fondCôté lac, les deux vannes de vi-dange, situées à la base du barrage, seront déposées et rénovées. Un batardeau provisoire sera installé, afi n de permettre aux équipes de travailler au sec. Les deux conduites de fond seront ensuite inspectées. Le renouvellement du revêtement anticorrosion de ces deux tuyaux de 1,20 m de diamètre est également programmé. Ces dernières inter-ventions ne seront pas menées de front : le cours naturel du Blavet devant emprunter alternativement l’une et l’autre conduite tout au long de la période de travaux.Deux batardeaux pérennes seront aussi mis en place, à l’entrée de chaque conduit. Des aménage-ments destinés à éviter, à l’avenir, les vidanges totales de la retenue. La fermeture totale des conduits sera, en effet, possible, permettant l’inspection et les éventuelles inter-ventions sur les conduites de fond, par le côté aval.Des travaux, enfi n, sont prévus sur les évacuateurs de crues. Mobiles, d’une capacité totale d’évacuation de 500 m³/s, ils sont situés au som-met de l’édifi ce et permettent, le cas échéant, de limiter les effets des pics de crue.

« On ne vide pas Guerlédan comme on vide une baignoire », souriait, au mois de novembre dernier, Alexis Le Priellec, directeur de l’Offi ce de tourisme du Pays Centre-Bretagne et coordonnateur des préparatifs d’assec, en 2014. Annoncé en 2012, le chantier aura nécessité plus de deux ans de préparation, avec EDF, les services de l’État et de nombreux acteurs locaux.C’est en novembre 2014 que le niveau a commencé à baisser. Une décrue de 2,50 m, identique à celle qui est pratiquée chaque année, depuis 2001, afin de pré-venir les crues hivernales. Puis, à partir de début mars, EDF a

laissé s’écouler, par turbinage, plus d’eau que le lac n’en recueil-lait. L’opération s’est poursuivie jusqu’au 1er avril et l’ouverture des vannes de fond. À raison de 6 à 10 cm par heure, le lac s’est alors totalement vidé de son eau, jusqu’au 20 avril, date à laquelle le Blavet s’est retrouvé dans son lit, au pied du barrage.L’assec durera jusqu’au mois de novembre. La retenue se remplira alors à nouveau, par le seul débit du fl euve et des quelques ruisseaux drainant le bassin-versant. La re-mise en route de l’usine électrique, elle, devrait intervenir au début de l’année 2016.

Passé et présent

Nicolas Salles

Combien seront-ils, cet été,à venir découvrir Guerlédan ? Un million, deux millionsde visiteurs peut-être, entreles mois d'avril et d'octobre,se bousculeront sur les bergeset au fond de la retenue asséchée. Venus y chercher quoi ? Des photos, une expérience unique ? Probablement. Mais aussi et sûrement bien davantage. Depuis la nuit des temps, l'éternel et infi ni confl it entre l'eau et la terre fascine l'inconscient humain. L'un des plus vieux mythes connus ne parle-t-il déjà pas de déluge et de submersion ? Et qui, en Bretagne, n'a jamais entendu parler de Dahut et de Gradlon ? Qui n'a jamais imaginé,en parcourant les côtesde Cornouaille un soirde tempête, entendredans le vent qui siffl e, sonner les cloches de la ville d'Ys ?Une vallée qui ressurgitdu passé, c'est un peu la terre qui gagne, avant que l'eaune reprenne, pour un temps,le dessus. Mais c'est aussi, livré au témoignage des hommes d'aujourd'hui, le monde d'autrefois, fi gé dans la boue. Guerlédan hors d'eau, c'estun instantané de la Francedes Années folles. Une imagedu pays d'alors. Rural, tranquille, sécurisant.Un monde idyllique, fantasmé, qui n'était pourtant pas moins dur que le nôtre.Nous n'en avons gardé queles meilleurs souvenirs.Dans les pages qui vont suivre, nous avons essayé de brosserun portrait de ce lac, sortide l'imagination de quelques ingénieurs visionnaires et progressistes. Mais aussi de faire découvrir tout ce qui fait aujourd'hui du Centre-Bretagne, un territoire qui a su, à l'image de Guerlédan, regarder son passé dans les yeux pour mieux se tourner vers l'avenir.

Chronologie de la vidange, depuis le nord-ouest de l’anse de Guerlédan, entre le début mars et la mi-avril.

1er avril 20157 mars 2015 18 mars 2015 4 avril 2015 16 avril 2015

Phot

o Cl

aude

Pri

gent

Phot

os Je

an L

esoe

n

Phot

o A

skel

l Dro

ne

2 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme

Guerlédan. Un barrage et un lac

51c'est le volumeestimé, en millions de m3, de la retenue d'eau du barrage

Plus grand lac artifi ciel de Bre-tagne, le lac de Guerlédan pré-sente une superfi cie de 300 hec-tares. Long de 12 km, profond de 40 m au maximum, il s’étend de Mûr-de-Bretagne à l’est, jusqu’à Saint-Gelven à l’ouest, bordant au passage les communes de Saint-Aignan et Sainte-Brigitte, dans le Morbihan, et de Caurel, dans les Côtes-d’Armor.

5vidanges depuissa construction

Programmée originellement en 1941, la première vidange n’a eu lieu, du fait de la Seconde Guerre mondiale, qu’en 1951. Elle ne fut pas totale, 3 m d’eau subsistantau pied du barrage à l’étiagele plus bas.En 1966, la deuxième vidange sera marquée par un confl it entre EDF et les élus locaux, engagés dans le développement touristique du site et qui craignaient un effet nuisible pour leur action. La saison ne sera fi nalement pas mauvaise.En 1975 et 1985, les vidanges sont des événements grand, voire très grand, public. Des voitures partout, la foule dans le lac tous les jours de l’été... Mais aussi le sentiment d’une inorganisation générale.

Un barrage « poids »Le barrage de Guerlédan est un barrage « poids ». Dans le prin-cipe, la masse seule de la struc-ture est suffi sante pour résister à la poussée de l’eau, en amont, qui cherche à le faire glisser sur sa base ou à le faire basculer. Plus ancienne technique de construc-tion connue, elle était déjà utilisée dans l’Antiquité. Et deux barrages de ce type, construits sous l’Empire romain, sont encore en fonction en Espagne (Cornalvo et Proserpine). Réalisé en béton non-armé et peu dosé, afi n de ré-duire les phénomènes thermiques lors de la prise du béton, celui de Guerlédan bénéfi cie de crampons installés à sa base, en contact avec le socle rocheux, et de joints de dilatation en cuivre.

Le barrageen chiffres- Hauteur : 45 m.- Longueur : 206 m.- Largeur : 33,50 m à la base, 1,50 m à la crête.- Volume : 110.000 m³.- Puissance : 15 MW- Production annuelle : 20 GWh.

Travaux. Pourquoi une vidange totale ?

Le calendrier de l’assec

De mars à octobre 2015, Électricité de France (EDF) procède à l’examen technique complet du barrage hy-droélectrique de Guerlédan. Pour l’opérateur, cette opération est destinée à inspecter et contrôler les parties habituellement immergées de la structure, afi n d’en garantir la sûreté, à long terme. Obligatoire en France, tous les dix ans, pour tous les ouvrages de plus de 20 m de haut, cette visite est le plus souvent opérée par inspection subaquatique à l’aide de robots, ou de vidange partielle de la retenue d’eau.Néanmoins, dans le cas de Guerlé-dan, EDF a également programmé d’effectuer des travaux sur les par-ties les plus basses de l’édifi ce, au niveau des conduites et des vannes de fond. Une opération qui néces-site, comme en 1985, une vidange totale du lac.

Nettoyage des paroisLes travaux, entamés dès le mois de mars, ont débuté par la remise en état de la voie d’accès au pied du barrage, créée sur la rive gauche du lac en 1985. Parallèlement, une piste permettant l’accès des véhi-cules de chantiers depuis la berge, en rive droite, doit également être réalisée. La crête du barrage, enfi n, a été inspectée et sécurisée, côté lac, pour permettre l’installation des nacelles devant embarquer les équipes destinées à intervenir sur le mur habituellement immergé.Pendant toute la phase d’assec, le chantier portera, d’abord, sur l’en-

tretien et le nettoyage des deux pa-rois de l’édifi ce. Pour la partie aval, fortement inclinée, les techniciens interviendront en rappel depuis le sommet de la structure.

Travaux sur les conduitesde fondCôté lac, les deux vannes de vi-dange, situées à la base du barrage, seront déposées et rénovées. Un batardeau provisoire sera installé, afi n de permettre aux équipes de travailler au sec. Les deux conduites de fond seront ensuite inspectées. Le renouvellement du revêtement anticorrosion de ces deux tuyaux de 1,20 m de diamètre est également programmé. Ces dernières inter-ventions ne seront pas menées de front : le cours naturel du Blavet devant emprunter alternativement l’une et l’autre conduite tout au long de la période de travaux.Deux batardeaux pérennes seront aussi mis en place, à l’entrée de chaque conduit. Des aménage-ments destinés à éviter, à l’avenir, les vidanges totales de la retenue. La fermeture totale des conduits sera, en effet, possible, permettant l’inspection et les éventuelles inter-ventions sur les conduites de fond, par le côté aval.Des travaux, enfi n, sont prévus sur les évacuateurs de crues. Mobiles, d’une capacité totale d’évacuation de 500 m³/s, ils sont situés au som-met de l’édifi ce et permettent, le cas échéant, de limiter les effets des pics de crue.

« On ne vide pas Guerlédan comme on vide une baignoire », souriait, au mois de novembre dernier, Alexis Le Priellec, directeur de l’Offi ce de tourisme du Pays Centre-Bretagne et coordonnateur des préparatifs d’assec, en 2014. Annoncé en 2012, le chantier aura nécessité plus de deux ans de préparation, avec EDF, les services de l’État et de nombreux acteurs locaux.C’est en novembre 2014 que le niveau a commencé à baisser. Une décrue de 2,50 m, identique à celle qui est pratiquée chaque année, depuis 2001, afin de pré-venir les crues hivernales. Puis, à partir de début mars, EDF a

laissé s’écouler, par turbinage, plus d’eau que le lac n’en recueil-lait. L’opération s’est poursuivie jusqu’au 1er avril et l’ouverture des vannes de fond. À raison de 6 à 10 cm par heure, le lac s’est alors totalement vidé de son eau, jusqu’au 20 avril, date à laquelle le Blavet s’est retrouvé dans son lit, au pied du barrage.L’assec durera jusqu’au mois de novembre. La retenue se remplira alors à nouveau, par le seul débit du fl euve et des quelques ruisseaux drainant le bassin-versant. La re-mise en route de l’usine électrique, elle, devrait intervenir au début de l’année 2016.

Passé et présent

Nicolas Salles

Combien seront-ils, cet été,à venir découvrir Guerlédan ? Un million, deux millionsde visiteurs peut-être, entreles mois d'avril et d'octobre,se bousculeront sur les bergeset au fond de la retenue asséchée. Venus y chercher quoi ? Des photos, une expérience unique ? Probablement. Mais aussi et sûrement bien davantage. Depuis la nuit des temps, l'éternel et infi ni confl it entre l'eau et la terre fascine l'inconscient humain. L'un des plus vieux mythes connus ne parle-t-il déjà pas de déluge et de submersion ? Et qui, en Bretagne, n'a jamais entendu parler de Dahut et de Gradlon ? Qui n'a jamais imaginé,en parcourant les côtesde Cornouaille un soirde tempête, entendredans le vent qui siffl e, sonner les cloches de la ville d'Ys ?Une vallée qui ressurgitdu passé, c'est un peu la terre qui gagne, avant que l'eaune reprenne, pour un temps,le dessus. Mais c'est aussi, livré au témoignage des hommes d'aujourd'hui, le monde d'autrefois, fi gé dans la boue. Guerlédan hors d'eau, c'estun instantané de la Francedes Années folles. Une imagedu pays d'alors. Rural, tranquille, sécurisant.Un monde idyllique, fantasmé, qui n'était pourtant pas moins dur que le nôtre.Nous n'en avons gardé queles meilleurs souvenirs.Dans les pages qui vont suivre, nous avons essayé de brosserun portrait de ce lac, sortide l'imagination de quelques ingénieurs visionnaires et progressistes. Mais aussi de faire découvrir tout ce qui fait aujourd'hui du Centre-Bretagne, un territoire qui a su, à l'image de Guerlédan, regarder son passé dans les yeux pour mieux se tourner vers l'avenir.

Chronologie de la vidange, depuis le nord-ouest de l’anse de Guerlédan, entre le début mars et la mi-avril.

1er avril 20157 mars 2015 18 mars 2015 4 avril 2015 16 avril 2015

Phot

o Cl

aude

Pri

gent

Phot

os Je

an L

esoe

n

Phot

o A

skel

l Dro

ne

3Le Télégramme Mercredi 6 mai 2015

Dans l’après-guerre, en 1920, lescôtes bretonnes sont électrifiéesgrâce à de petites centrales ther-miques. Mais pas le Centre-Bre-tagne. C’est l’Europe du charbon etde l’acier, une énergie qui coûtecher. « Yves Le Troquer, le ministredes Travaux Publics de l’époque,député des Côtes-du-Nord, estconvaincu par les énergies renouve-lables, et l’eau en fait partie. Lesous-préfet de Pontivy, JosephRatier, et surtout Auguste Leson,un jeune architecte, vont jouer un

rôle majeur dans la construction dubarrage », indique Aram Samb,guide-conférencière à l’Electro-thèque de Guerlédan, musée deSaint-Aignan.Le Blavet est le fleuve retenu pourle projet, car « c’est le seul à avoirdu débit important toute l’année ».Après de nombreux repérages, l’édi-fice est construit sur le site de Guer-lédan qui, dans le breton vannetais,signifie ruisseau large. « C’est unpetit anneau sur le Blavet, rétréci àcet endroit et donc plus facile à bar-rer. Le méandre permet de réduirela pression qui arrive sur le bar-rage ». Autre avantage : la valléeest encadrée par deux collines engrès armoricain, une roche dureidéale pour poser les fondations dubarrage.

Une dizaine de maisonsencore deboutLes habitants des maisons éclu-sières ou de carrière ont alors étéexpropriés. Ces quelque dix mai-sons de schiste bâties au momentde la construction du canal deNantes à Brest, au XIXe siècle, sont

toujours debout. Le lac vidé, on lesvoit réapparaître. Mais « sans leursencadrements de fenêtres ou deportes, que leurs propriétairesavaient pris car le granit avait de lavaleur », précise Daniel Guéguen,l’un des fondateurs du musée deSaint-Aignan.La construction du barrage a deman-dé sept ans de travail, entre 1923et 1930. Et un coût, « colossal pourl’époque », de 32 millions de francsen tenant compte de l’électrifica-tion des campagnes. Un chantier ini-tialement prévu pour durer quatreans, mais plusieurs aléas l’ont retar-dé, notamment de fortes inonda-tions durant l’hiver 1924. Il a mobili-sé jusqu’à 350 ouvriers, de la main-d’œuvre locale dans un premiertemps, puis il a fallu faire appel àdes immigrés italiens et polonais àpartir de 1927, sollicités sur degrands projets nationaux.

51 millions de m³ d’eauà retenirCe barrage, de 206 m de long etune hauteur de 45 m (54 m avec lesfondations), a été considéré, à

l’époque, comme une prouessetechnique. « Le premier barrage enFrance d’une telle hauteur,construit uniquement en béton(110.000 m³), pour produire de l’hy-droélectricité ». Un barrage dit detype poids, dont la structure a uneforme trapézoïdale, avec une lar-geur de 1,5 m à la crête et 33,50 mà la base. Ceci, afin de faire face àla pression exercée par la retenue àl’arrière, de l’ordre de 51 millionsde m³ cubes d’eau.

Réservoir d’eau potableAujourd’hui, le barrage de Guerlé-dan est en mesure de produirel’équivalent de la consommationd’une ville de 15.000 habitants, soitpar exemple Pontivy. Il a surtout unrôle de renfort, pour venir en sou-tien des centrales nucléaires outhermiques. Son véritable rôle estd’être un réservoir d’eau potabledu Morbihan. Un barrage qui« bouge en permanence, de l’ordrede 4 à 5 mm par an ». L’oscillationest nécessaire pour faire face à lapression. Ce barrage, relève DanielGuéguen, « il vit ».

Au sortir de la Première Guerre mon-diale, la production énergétique fran-çaise, essentiellement basée sur lecharbon, se trouve très fragilisée. Lesprincipales houillères du Nord et del’Est, noyées lors de la retraite alle-mande de 1917, peinent à redémarreret des solutions alternatives sont acti-vement recherchées, alors que lademande en électricité ne cesse decroître. Malgré l’occupation de la Sarreet de la Ruhr, le spectre de la crise ducombustible rôde donc et l’on misegros sur la houille « blanche » des cen-trales hydrauliques, en particulier, quicomplètent à merveille les centralesthermiques dévoreuses de houille« noire ». Ces dernières relaient eneffet les premières en saison de basseseaux et les premiers lacs de barragepermettent de répondre aux pics dedemande.

Le 26 août 1943 :l’usine bombardée

CAMPS SPORTS NATURE / ÉTÉ 2015

le plein de sensations !

pour les

enfants de

8 > 10 ans

11 > 13 ans

14 > 16 ans

MÛR-DE-BRETAGNE

MULTISPORTS

EQUITATION

02 96 67 12 22 www.base-plein-air-guerledan.com02 96 67 12 22 www.base-plein-air-guerledan.com

La houille « blanche »et la houille « noire »

Principal pourvoyeur en électricité de labase sous-marine de Lorient, Guerlédanet son usine électrique furent classés« cibles industrielles prioritaires » parle Royal Air Command britannique, dès1942. Un temps envisagée, la destruc-tion du barrage fut abandonnée, en rai-son de la trop grande proximité de Pon-tivy. La Royal Air Force concentra alorsses efforts sur le transformateur, àMûr, attaqué au long de l’année 1943.Anglais et Australiens vont opérer dansle ciel centre-breton, et même des Fran-çais libres, opérant au sein du Squadron342. Le 26 août 1943, le poste élec-trique est ainsi attaqué par douze Dou-glas « Boston IIIA », au moyen de 48bombes de 250 kg. À bord de l’un desappareils, le « N », le navigateur n’estautre que Pierre Mendès France. Dépu-té, futur président du Conseil, il quittel’escadrille au mois de novembre, rappe-lé par De Gaulle pour représenter laFrance dans le cadre des travaux deBretton-Woods et du FMI, en 1944.

LAC DE GUERLÉDAN

Barrage. Une prouesse technique

La construction du barrage, long de 206 m pour une hauteur de 45 m, a duré sept ans, entre 1923 et 1930. Le chantier était prévu pour quatre années.

Emmanuel Nen

1923-1930. En sept ans,le premier barragehydroélectrique de Francea été construit sur leBlavet, à cheval entrele Morbihan etles Côtes-d’Armor.Une prouesse techniqueà l’époque.

Pho

toEr

nes

tB

lat/

Elec

tro

thèq

ue

de

Gu

erlé

dan

4 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme

1. Les archives du Télégramme

l’attestent : la vallée sitôt désertée parles flots est réinvestie par leshommes… pas à pas. On les aperçoit iciet là, tels des fourmis, en 1985. Imagestupéfiante qui camoufle la réelleaffluence : pas moins de deux millionsde personnes ont foulé à cette époquela vallée en seulement deux mois.

2, 3 et 4. Époque après époque, les

actions des hommes se reproduisent.Comme ici (2 et 4), en 1966 et 2015,cette envie de se promener, voire des’amuser un peu dans la vallée. Oubien la mobilisation des pêcheurs, àchaque vidange, pour récupérer lespoissons, comme ici (3) en 1975.

5 et 6. Vue d’amont et d’aval de

l’ancienne écluse de Trégnanton.Seules quarante années séparent cesdeux visuels (1975-2015).

7. La métamorphose du site

a commencé : les eaux descendentmètre cube après mètre cube. Aucunetrace de l’époque dans le paysage. Seulle fait de pouvoir survoler fréquemmentla zone, comme ici en ULM de loisirs ouvia les drones, donne une indication :c’est la cinquième vidange, celle de2015.

(Crédits photo : archivesLe Télégramme ; et 3, photo EugèneLe Droff ; 6, photo Jean Lesoen ;7, photo Claude Prigent).

5

7

Depuis sa création, le laca été vidé cinq fois. Et àchaque vidange, ce mêmepaysage qui, au fil de ladescente des eaux, sedévoile : lunaire,(presque) figé,intemporel...Car qui peut dater lesannées à travers les prisesde vue? Quelles réellesdifférences entre desphotographies de 1951,1966 ou aujourd’hui ?Oui, bien sûr, il y a latechnique, l’argentique oule numérique, le noir etblanc ou la couleur.Et à chaque fois, leshommes affluent enmasse… Comme unpèlerinage sur une terreretrouvée. Comme unefascination pour unevallée engloutie, échobien réel de la mythiquecité d’Ys.

Histoire. Retour en images...

1

2 3 4

6

LAC DE GUERLÉDAN5 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme

C’est à François-Joseph de Kersausonque remonterait, en 1746, l’idée derelier Nantes à Brest, en empruntant etaménageant le réseau fluvial breton.Soumis à différents blocus au cours durègne de Louis XV, l’approvisionnementdes arsenaux (Brest, Nantes, Saint-Ma-lo) est en effet rendu difficile, en cas deguerre avec la Grande-Bretagne, du faitde l’indiscutable hégémonie maritimede la puissance voisine.

36 ans de travauxIl faudra attendre 1803 et un nouveaublocus continental, pour convaincreNapoléon Ier d’ordonner le début desétudes, puis les travaux. Ils démarrent

en 1806, sur la section Nantes-Redon.Le chantier va durer 36 ans. Il aura uncoût financier et humain considérable.Car à partir de 1811, un décret autorisel’emploi des prisonniers de guerre, desbagnards et des déserteurs sur les sitesde creusement. Les conditions de tra-vail y sont terribles. Rien que pour lagrande tranchée de Glomel, au pointculminant du canal, ce sont plus de3.000.000 m³ de terre et de roche (unvolume supérieur à celui de la Grandepyramide de Khéops) qui seront retirés,à la pelle et à la pioche, et transportésà dos de bagnard. Neuf ans serontnécessaires pour réaliser cette percéede trois kilomètres, sur 100 m de largeet 23 m de profondeur.

L’âge d’or puis le déclinLe canal est finalement rendu navigablele 1er janvier 1842. C’est toute l’écono-mie centre-bretonne qui va en profiter.À commencer par celle de l’ardoise,extraite à Mûr, Caurel ou Maël-Carhaix,et qui peut désormais s’exporter engros volumes par voie fluviale. Floris-sante au milieu du XIXe siècle, l’activitécommencera néanmoins à baisser dèsle début des années 1870, avec l’arrivéedu chemin de fer qui permet l’importa-tion, en Bretagne, de nouvelles sources

d’ardoises, de moins bonne qualitécertes, mais plus faciles à extraire.La construction du barrage entre 1923et 1931 va sonner le glas de l’utilisationdu canal sur toute sa longueur. Uneéchelle à bateaux, pourtant, avait bienété prévue. Las, devant les difficultésfinancières rencontrées durant l’édifica-tion de l’ouvrage hydroélectrique, lacrise des années 1930 et en raison, plusencore, du « petit gabarit » de la voiefluviale, l’aménagement de l’escalierd’écluses ne verra jamais le jour.

Une voie d’eau, des voies vertesC’est à partir des années 1960 que lecanal va retrouver un intérêt. Celui-cin’est en revanche plus guère commer-cial mais touristique. Des politiquesvolontaristes sont mises en œuvre dansles années 1970 et 1980 pour faire de lavoie d’eau un argument de promotionlocal. Les anciens chemins de halagedeviennent des voies vertes, pour lesrandonneurs et les cyclistes et la petitenavigation de plaisance est relancée.La partie ouverte aux embarcations àfaible tirant d’eau, aujourd’hui, couvreprès de 200 km entre Nantes et Pontivy.Dans le Finistère, le canal est navigableentre Port-Launay et l’écluse de Goari-va, au sud de Carhaix.

Pho

toFr

anço

isD

esto

c

L’assec du lac de Guerlédan vu depuis l’écluse Nº 127 à Trégnanton.

Nicolas Salles

Indissociable du lacde Guerlédan, qui ena provoqué la mortcommerciale, le canal deNantes-à-Brest connaîtaujourd’hui une nouvellejeunesse. Retour sur troissiècles d’histoire(s).

Canal de Nantes-à-Brest.Trait d’union de la Bretagne

Le chemin de halage le long du canal de Nantes-à-Brest, entre Plélauff et Gouarec,est très prisé des joggeurs.

Au bord du canal de Nantes-à-Brest, à Mûr-de-Bretagne, face à l’écluse de Poulhi-bet, la maison éclusière réhabilitée a fière allure.

Sur le chemin de halage, le lieu-dit Pontlen, à Plélauff, est propice à la méditationet à la détente. Un paisible décor que les amoureux affectionnent aussi. (PhotosFrançois Destoc)

MÛR-DE-BRETAGNE

02 96 67 12 22 www.base-plein-air-guerledan.com

Laissez vous guider et découvrez la vallée engloutie de Guerlédan

RANDONNÉE 6 ou 12 KM

LAC DE GUERLÉDAN6 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme

Bordé par le chemin de halage, lecanal de Nantes-à-Brest est encorebien rempli. Pourtant, pas unepéniche à l’horizon : assec de Guerlé-dan oblige, le cours d’eau est ferméà la navigation entre Pontivy etRohan (*). Les promeneurs, à pied ouà vélo, ont investi les lieux. À lafenêtre de la maison éclusière de LaHaie, numéro 103, penchée au-des-sus du passe-plat, Paola Camoletto,38 ans, attend le client dans sa« petite halte sans prétention », àtrois kilomètres au nord de Pontivy.L’accent chantant de son Turin natal,le tutoiement instantané du Ponti-vyen : l’Italienne est désormais chezelle dans cette bâtisse de 70 m²construite en 1840 qui abrite, depuiscette année, trois chambres d’hôtesà l’étage, un salon pour les loca-taires et une « cafétéria » au rez-de-chaussée pour servir les clients enterrasse.

Un projet de haltepour les cavaliersArrivée de Paris avec son compagnon

Benoît Rommelaere, il y a tout justetrois ans, pour la naissance de leurfils Léon - véritable petit centre-Bre-ton qu’elle ne se voyait pas élever enville -, Paola Camoletto ignorait enarrivant jusqu’à l’existence dumétier d’éclusier décroché par sonami. Elle endossera même la fonc-tion durant une saison, installéedans sa petite guitoune de l’éclusede La Haie.« Je passais mes journées à regarderla maison, inoccupée depuis 2011, etje n’arrêtais pas de me dire qu’il yavait quelque chose à faire ! ». D’au-tant que la famille habite une mai-son de fonction similaire, à l’entréede Pontivy - à l’écluse 107 - où lajeune femme côtoie de nombreuxtouristes. « Ils demandent toujours àlaisser leur vélo ou cherchent unendroit pour dormir. Certainsinsistent tellement qu’on diraitqu’ils veulent être invités à tableavec nous ! », rit celle qui a reprisses études en tourisme durable aulycée du Gros-Chêne, à Pontivy, afinde développer son projet qui ne s’ar-

rête pas aux huit lits. Ostéopathe ani-male de formation, Paola Camolettoaimerait mettre à profit le terraindont elle dispose pour accueillir lescavaliers de passage et apporter sesbons soins aux montures.Une nouvelle étape qui pourraitprendre quelques années, admet-ellealors qu’il lui arrive encore de fairedes « journées à 5 ¤ ». Car si la mai-son, propriété de la Région, estlouée pour un montant modique(autour de 1.200 ¤ par an) enéchange de la réhabilitation du lieupar l’occupante, qui a signé uneconvention d’occupation d’unedurée de dix ans, elle paye déjà pleinpot ses charges et assurances.

Des repas à préparer soi-mêmeavec des produits locauxAvec beaucoup de bonne volonté etun peu d’imagination, elle entendmultiplier les services proposés etvend déjà, en dépannage, desconserves de légumes locaux ainsique quelques produits secs. Pas deviande pour l’instant - trop de

contraintes, notamment avec lesnormes admet-elle - mais PaolaCamoletto envisage de mettre trèsbientôt un barbecue à dispositiondes gens de passage. « Ils mepassent un coup de fil, je contactemes fournisseurs, leur amène laviande et allume le barbecue. Ils nepayent que pour leur place et s’oc-cupent de se préparer à manger »,propose-t-elle déjà. Une formule apteà séduire des familles au budget pastoujours extensible qui pourraient seretrouver là « comme à la maison ».

* La section comprise entre l’écluse n°54

du Guer et l’écluse n°107 du Ponteau est

maintenue en chômage durant toute

l’année 2015.

tPratiqueÉcluse de La Haie, Noyal-Pontivy.

18 ¤ la nuitée, La Villeneuve,

56920 Noyal-Pontivy.

Sur réservation : [email protected]

ou 06.82.56.75.31. Terrasse ouverte

vendredi, samedi et dimanche ; tous les

jours à partir de juillet.

« Je passaismes journéesà regarderla maisonet je n’arrêtaispas de me direqu’il y avaitquelque choseà faire ! »Paola Camoletto,

occupante de la maison éclusière 103.

06 29 25 42 94

CORLAYLE PLUS GRAND

SHOWROOMDE PIÈCES DE VIEET DE VÉRANDAS

EN BRETAGNE

Du mardi au samedi : 8 h 30 - 12 h et 13 h 30 - 18 h

FABRICANT, INSTALLATEUR ET POSEUR DEPUIS PLUS DE 35 ANS

Pièces à vivre - Extensions - Vérandas - Couvertures de piscine - Spa...MX817580

NOUVEAUTÉ 2015

Justin Daniel Freeman

Juillet 2013, la RégionBretagne lance un grandappel à projets pourréhabiliter les maisonséclusières qui n’ont plusleur utilité d’antan.Entre Pontivy, Neulliac etNoyal-Pontivy, àl’écluse 103 du Canal deNantes-à-Brest, PaolaCamoletto répond. Ellefait d’une vieille pierredeux coups, offrant unenouvelle vie à sa famillecomme au bâtiment.

L’Italienne Paola Camoletto s’estinstallée dans cette bâtisse de 70 m²,construite en 1840, à 3 km de Pontivy.

Maisons éclusières. Une nouvelle vie commence

LAC DE GUERLÉDAN7 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme

Une nature à couper le souffle Plages de sable fin et rochers insolites Des sites naturels préservés Randonnées et sorties nature

De mystérieux univers à découvrir Du monde marin aux étoiles Aquarium marin de Trégastel Parc du Radôme

Des animations toute l’année Marchés animés Fêtes locales (fest-noz, les tardives, les dimanches de Trestel, etc.)

et festivals (Vent de Grève,etc.)

www.bretagne-cotedegranitrose.com [email protected]

Créd

it p

hoto

© A

. LAM

OU

REU

X

La Côte de Granit rose !

Horaires des visites guidées individuelles au fond du lac

Portes d'entrée de l'Anse de Sordan et du Rond-Point du Lac

Du 14 mai au 31 octobre : 4 visites par jour, tous les jours. Horaires : 10 h – 11 h 30 – 14 h 30 – 16 h

Tarifs : 2 € par personne, gratuit pour les moins de 12 ans inclus et accompagnateur de personne en situation

de handicap - Durée 45 min

Portes d'entrée de Beau Rivage et de Trégnanton

Mi-mai, juin et septembre :

4 visites par jour, les week-ends et jours fériés uniquement.

Horaires : 10 h – 11 h 30 – 14 h 30 – 16 h

Juillet, août :

4 visites par jour tous les jours. Horaires : 10 h – 11 h 30 – 14 h 30 – 16 h

Tarifs : 2 € par personne, gratuit pour les moins de 12 ans inclus - Durée 45 min.

Xxxx xxxBREST

100 20 km

QUIMPER

CarhaixChâteauneuf-

du-Faou

BREST

Châteaulin

VANNES

NANTES

Ploërmel

Malestroit

Pontivy

LORIENT

SAINT-BRIEUC

Loudéac

Rostrenen

Mûr-de-Bretagne

RENNES

Redon

Blain

La V

ilain

e

L’Aff

L’Oust

Le B

lave

t

L’Er

dre

L’Isac

L’Aulne

Lac de GuerlédanCanal de Nantes à Brest

Quelques animations prévues cet été- MUR-DE-BRETAGNE : L'Éveil de Merlin. Du 1er mai au 31 octobre. Spectacle équestre médiéval, tous les jours en juillet et en août. Anse de Landroanec. Tarifs : 9 euros, adultes ; 7 euros, enfants. Tel. 06.65.76.00.55 ; mail, [email protected]

- Tour de France. Passage le 11 juillet. Arrivée au sommet de la côte de Mûr. Accès libre.

- SAINT-GELVEN. L'eau du lac à l'abbaye de Bon-Repos. À partir du 1er juillet. Scénographie originale à base de projections monumentales et d'images sonores évoquant la vie de Guerlédan et l'imaginaire qui s'y rapporte. Cinq soirs par semaine, à la nuit tombée. Accès libre. Durée : 20 mn.

- Son et lumière de Bon-Repos. Les 31 juilet et 1, 5, 7 et 8 août. À 22 h 30, l'abbaye de Bon Repos devient le théâtre d'une reconstitution retraçant l'histoire du Centre Bretagne. 2 hectares de scène, 400 figurants, 35 chevaux et des milliers de costumes. Sur place, 21 euros, adultes ; 12 euros, enfants de 5 à 11 ans.Réservations : tél. 02.96.24.90.75 ; mail, [email protected]

- CAUREL. Du 10 juillet au 23 août. La vallée engloutie s'illumine à Beau Rivage. Mise en lumière de deux écluses du canal de Nantes à Brest. Accès libre.

- SAINT-AIGNAN. Électrothèque - Musée de l'électricité. Une (re)découverte de de l'électricité, de sa production à ses utilisations diverses, au travers une très riche collection d'objets, dont certains datant du début du XXe siècle. Ouvert tous les jours de l'été. Tarifs : de 2,50 euros à 6 euros, selon l'âge et la formule de visite. Visites libres, guidées, flash, exposition temporaire, randonnées. Tél. 02.97.25.04.10. Mail, [email protected]

Une nature à couper le souffle Plages de sable fin et rochers insolites Des sites naturels préservés Randonnées et sorties nature

De mystérieux univers à découvrir Du monde marin aux étoiles Aquarium marin de Trégastel Parc du Radôme

Des animations toute l’année Marchés animés Fêtes locales (fest-noz, les tardives, les dimanches de Trestel, etc.)

et festivals (Vent de Grève,etc.)

www.bretagne-cotedegranitrose.com [email protected]

Créd

it p

hoto

© A

. LAM

OU

REU

X

La Côte de Granit rose !

Horaires des visites guidées individuelles au fond du lac

Portes d'entrée de l'Anse de Sordan et du Rond-Point du Lac

Du 14 mai au 31 octobre : 4 visites par jour, tous les jours. Horaires : 10 h – 11 h 30 – 14 h 30 – 16 h

Tarifs : 2 € par personne, gratuit pour les moins de 12 ans inclus et accompagnateur de personne en situation

de handicap - Durée 45 min

Portes d'entrée de Beau Rivage et de Trégnanton

Mi-mai, juin et septembre :

4 visites par jour, les week-ends et jours fériés uniquement.

Horaires : 10 h – 11 h 30 – 14 h 30 – 16 h

Juillet, août :

4 visites par jour tous les jours. Horaires : 10 h – 11 h 30 – 14 h 30 – 16 h

Tarifs : 2 € par personne, gratuit pour les moins de 12 ans inclus - Durée 45 min.

Xxxx xxxBREST

100 20 km

QUIMPER

CarhaixChâteauneuf-

du-Faou

BREST

Châteaulin

VANNES

NANTES

Ploërmel

Malestroit

Pontivy

LORIENT

SAINT-BRIEUC

Loudéac

Rostrenen

Mûr-de-Bretagne

RENNES

Redon

Blain

La V

ilain

e

L’Aff

L’Oust

Le B

lave

t

L’Er

dre

L’Isac

L’Aulne

Lac de GuerlédanCanal de Nantes à Brest

Quelques animations prévues cet été- MUR-DE-BRETAGNE : L'Éveil de Merlin. Du 1er mai au 31 octobre. Spectacle équestre médiéval, tous les jours en juillet et en août. Anse de Landroanec. Tarifs : 9 euros, adultes ; 7 euros, enfants. Tel. 06.65.76.00.55 ; mail, [email protected]

- Tour de France. Passage le 11 juillet. Arrivée au sommet de la côte de Mûr. Accès libre.

- SAINT-GELVEN. L'eau du lac à l'abbaye de Bon-Repos. À partir du 1er juillet. Scénographie originale à base de projections monumentales et d'images sonores évoquant la vie de Guerlédan et l'imaginaire qui s'y rapporte. Cinq soirs par semaine, à la nuit tombée. Accès libre. Durée : 20 mn.

- Son et lumière de Bon-Repos. Les 31 juilet et 1, 5, 7 et 8 août. À 22 h 30, l'abbaye de Bon Repos devient le théâtre d'une reconstitution retraçant l'histoire du Centre Bretagne. 2 hectares de scène, 400 figurants, 35 chevaux et des milliers de costumes. Sur place, 21 euros, adultes ; 12 euros, enfants de 5 à 11 ans.Réservations : tél. 02.96.24.90.75 ; mail, [email protected]

- CAUREL. Du 10 juillet au 23 août. La vallée engloutie s'illumine à Beau Rivage. Mise en lumière de deux écluses du canal de Nantes à Brest. Accès libre.

- SAINT-AIGNAN. Électrothèque - Musée de l'électricité. Une (re)découverte de de l'électricité, de sa production à ses utilisations diverses, au travers une très riche collection d'objets, dont certains datant du début du XXe siècle. Ouvert tous les jours de l'été. Tarifs : de 2,50 euros à 6 euros, selon l'âge et la formule de visite. Visites libres, guidées, flash, exposition temporaire, randonnées. Tél. 02.97.25.04.10. Mail, [email protected]

> Vous êtes née dans la valléeengloutie ?Simone Le Meur : « Non (rire).Très peu de monde y habitait.C’était trop humide, à cause ducanal. Il n’y avait que quelquesmaisons, par-ci, par-là. Moi, je suisnée à Kériven. C’était plus grandque le bourg. Il devait y avoir cinqou six cafés, quatre épiceries. Etdes petites maisons ouvrières,avec des sols en terre battue, blan-chies à la chaux, recouvertes dechaume. Mais on était très malconsidérés. On était un villagerouge, des communistes. Et ilsrouspétaient tous après la religion.Je me rappelle une élection, à lafin des années 1920. Kériven n’apas voté pour le candidat soutenupar les patrons carriers. Ça a faitdu bruit… J’avais deux demi-frères.Mon père n’a eu que trois enfants.C’était peu. Je me rappelle d’une" gueule bleue " qui en avait qua-torze. »

> Une « gueule bleue » ?« C’est comme ça qu’on appelaitles ardoisiers. Mon père était forge-ron. Il avait fait le Tour de France.Il travaillait pour les tailleurs, iciou à Locarn. Et il était respecté. Ilavait un métier ! Mais la plupartde ceux qui vivaient ici tra-vaillaient en bas, dans les car-rières. Quand ils rentraient, ilsavaient le visage tout bleu, cou-vert de poussière d’ardoise. Et il yavait une odeur spéciale. J’avaisbeaucoup d’admiration pour eux,ils peinaient beaucoup. Maisc’était des gens gais. Le samedisoir, la guinguette près de l’écluseétait toujours pleine de monde. Il yavait un piano mécanique, ils met-taient des sous dans le bastringueet ils dansaient. La valse ou le tan-go. »

> Vous vous rappelez de laconstruction du barrage ?« Pas très bien. Je sais que mon

père y a travaillé, comme forge-ron. Mais ils ont embauché assezpeu d’ouvriers locaux. Ils étaientpayés au lance-pierres et ils étaienttrop spécialisés. Je me rappellequ’il y avait beaucoup d’étrangers,beaucoup d’Italiens surtout. Etpuis le niveau de l’eau a monté.Assez rapidement, les puits et lestrous de carrières ont été inondéset les gens sont partis. Personnen’a rien dit, les gens étaient trèssoumis, vous savez… Les ardoisierssont montés à Paris, presque tous.Beaucoup sont entrés à la Compa-gnie du gaz. Une bonne partie duhameau s’est vidée. Mais les gensy sont revenus passer leur retraite.Comme moi, d’ailleurs (sourire). »

> Et de la vallée, il vous restedes souvenirs particuliers ?« On descendait très souvent. Iln’y avait pas beaucoup de distrac-tions, dans le coin. À part le palet,les fléchettes ou le lancer de poids,

pour les adultes, c’était à peu prèstout. Nous, on avait des jeux d’en-fants. On allait voir le canal, il yavait des gens qui pêchaient. Lesardoises étaient emmenées pardes péniches tirées par des che-vaux. Les fermes avaient toutesquelques vaches, aussi, pour le laitet le beurre. Elles restaient sou-vent en bas. Je me rappelle desbiches qui venaient boire au canal.Elles n’étaient pas farouches dutout, on s’approchait facilement.Par endroits, il y avait des débrisd’ardoises et beaucoup d’aiguillesde pins, ça glissait bien, il fallaitfaire attention. Mais c’était trèsvert. De ça, je me souviens bien.Toute la vallée était verte. Et trèsfleurie, il y avait beaucoup debruyères et des digitales. »

> Vous avez assisté aux der-nières vidanges ? Ça a dû êtreun choc…« Celle de 1975, je m’en souvienstrès bien. C’est la première que j’aivue. C’était en plein été. Il faisaittrès chaud mais c’était extraordi-naire. Tout était intact, exacte-ment comme dans mon souvenir.Rien ne semblait avoir bougé. Lespetits jardins, les haies qui entou-raient les quelques maisons d’ar-doisiers, les carcasses des arbres…Tout était à sa place. Je me rap-pelle avoir été très émue, jamais jen’aurais imaginé revoir ça. En plus,on pouvait aller et venir au fondcomme on voulait. Et il y a eu dumonde. Pas autant qu’en 1985,mais déjà beaucoup. Il y a eu dupillage aussi. J’ai vu de grandescheminées en granit embarquéesdans des camions qui, je pense,n’avaient rien à faire là. »

> Et celle de cette année ?Vous irez voir le lac videencore une fois ?« Oh, par curiosité, oui. Ce n’estpas si loin, peut-être 300 ou 400 m.J’y allais tous les jours ou presque,autrefois. J’ai même été guidepour les touristes. Mais cetteannée, je pense que ça aura encorebeaucoup changé. De toute façon,avec l’eau, le temps finira bien partout effacer. On dit que c’est aussila dernière fois qu’ils le viderontcomplètement. C’est dommage. Jesuis nostalgique mais, ce lac, il ren-ferme tellement de souvenirs… »

« Ils avaientle visage toutbleu, couvertde poussièred’ardoise.Et il y avait uneodeur spéciale. »Simone Le Meur, à propos des ardoisiers, les

« gueules bleues » du Centre-Bretagne.

Recueilli parNicolas Salles

Simone Le Meur, née en1921, réside encore dansle hameau de Kériven,dans la commune deCaurel. Elle a passé sonenfance à un jet de pierredu canal. Et de la vallée,où elle allait souventjouer, de la dure vie desardoisiers et de la montéede l’eau, elle se souvient.Témoignage.

Simone Le Meur est née en 1921, dansla commune de Caurel, au hameau deKériven.

Simone Le Meur. Elle était verte sa vallée

LAC DE GUERLÉDAN10 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme

« La petite mer d’eau douce du Blavet,comme on l’appelle déjà dans le pays, ale charme mélancolique des lacsd’Écosse (…). Bientôt, un service devedettes, avec cales et embarcadèressera organisé. Et cette région admirablede Mûr-de-Bretagne et de Guerlédan,que de rares initiés étaient jusque-làseuls à connaître, s’éveillera à son tourau grand tourisme, qui lui vaudra unrenouveau de prospérité. L’intérieurbreton n’aura plus rien à envier à lacôte. » Voilà ce que déclarait Yves LeTrocquer, plein de promesses et d’es-poir, dans les colonnes de La Dépêchede Brest et de l’Ouest, le 5 novembre

1930. Celui qui est alors sénateur desCôtes-du-Nord se veut totalement opti-miste : le tourisme doit être un levieréconomique pour le Centre-Bretagne.

1965, année charnièreMalgré le Front populaire et les congéspayés, en 1936, la Grande dépressionpuis la Seconde Guerre mondiale ne per-mettront pas à cette vision de s’expri-mer. Et il faudra attendre le début desTrente glorieuses pour voir la reprise del’activité touristique. Le conseil généralne veut pas manquer le train. Et, dès ledébut des années 1960, s’engage unepolitique volontariste de développe-ment du tourisme. L’école de voiledépartementale s’installe à Guerlédanen 1965. Un an plus tôt, Tabarlygagnait la Transat anglaise : l’activitéest à la mode. Un second camping voitle jour. Et les vedettes, anticipées parYves Le Trocquer, 35 ans auparavant,s’installent à leur tour.Les années 1970 et 1980 voient un déve-loppement harmonieux de l’offre et dela demande. Les activités sportives,tirées par la base de loisirs et de pleinair, ouverte le 1er août 1968, sont enplein boom. Et le « revival » de laculture celtique, qui colle parfaitement

avec l’image irréductible et authen-tique du territoire, font naître des pro-jets culturels, comme la création du fes-tival Fisel, à Rostrenen ou, en 1986, ledébut de la restauration de Bon-Repos,à quelques encablures de Guerlédan.

1990, la transition verteLes années 1990, elles, voient une tran-sition s’opérer. Le tourisme se spécia-lise et se diversifie. Le mois d’août aucamping n’est plus le modèle privilégié.L’arrivée massive de Britanniques sur leterritoire contribue à changer l’offred’accueil. Gîtes et chambres d’hôtesfleurissent. Parallèlement, le tourismevert explose, et le bleu du lac et ducanal vont contribuer à satisfaire lademande nouvelle.Les années 2000 vont confirmer cettetendance. Et la promotion touristiquese professionnalise. En avril 2002, lesyndicat d’initiative de Loudéac devientoffice de tourisme, avec des compé-tences très élargies. Même chose pourRostrenen, en 2004. L’offre touristiquedevient un produit, de plus en plus com-plexe et marketisé… « Guerlédan2015 », avec son nom, son site webdédié, sa mascotte et ses goodies, enest l’exemple le plus flagrant.

Tourisme.Le lac en pierre angulaire

Nicolas Salles

Depuis l’origine, dans lesannées 1930, le potentieltouristique du lac deGuerlédan n’a cessé d’êtreenvisagé. L’avènementde la société de loisirsen fait, aujourd’hui, un« produit » à part entière.

La base départementale de loisirs et de plein air de Guerlédan est ouverte depuis le 1er août 1968.

www.huelgoat-carhaix-tourisme.com plijadour.poher.bzh - 02 98 99 39 50

www.poher.bzh

Hammam

Pentagliss

Sauna

À Carhaix, il y a de l’eau pour se baigner... Pas comme à Guerlédan !

Plijadour, le plus important parc touristique aqualudique du Centre-Bretagne Ouvert 7j/7

Pour les offices de tourisme bordant lelac et, au-delà, l’ensemble des acteursdu secteur, l’assec est perçu demanière très positive. Et s’ils neparlent pas ouvertement de manne,tous ont compris le formidable poten-tiel d’attraction de l’événement. « Lesgens seront là, ça ne fait aucun doute.Tout reste à savoir comment les fairerester dans la région un peu plus long-temps que le temps d’une visite »,anticipait d’ailleurs Alexis Le Priellec,directeur de l’office du Pays de Lou-déac, dès l’an dernier.

Visites individuellesLes visites, véritables produits d’ap-pel, permettront de découvrir le fondde la vallée en toute sécurité. Afin decanaliser le flux de candidats à la des-cente, qui devrait être incessant à par-tir du 14 mai, c’est toute une logis-tique d’accueil qui a été mise en place(voir double page centrale). Toutd’abord, la descente dans le lac n’estpossible qu’à partir de quatre « portesd’entrée ». Celles-ci sont situées dansles communes de Mûr-de-Bretagne(Rond-point du lac), de Caurel (Beau-Ri-vage), de Saint-Gelven (Trégnanton) etde Sainte-Tréphine (Anse de Sordan).Des parkings, en amont, ont été amé-nagés à proximité de ces « portes »,sur des terrains mis à disposition pardes agriculteurs. Et des navettes sontmises en place, au départ de Pontivy.Les visites, d’une durée de 45 mn,sans réservation, sont assurées pardes guides conférenciers. Le tarif, lui,est unique : il sera demandé 2 ¤ parpersonne âgée de plus de 12 ans.« Une participation destinée à rémuné-rer les guides », explique Gwénola De

Araujo, directrice de l’office du Paysde Pontivy.

Et circuits touristiquesDes visites en groupes constitués sontégalement prévues. Sur réservation,auprès des offices de tourisme, ellesseront possibles, sept jours sur sept,de la mi-mai jusqu’à la fin octobre. Etfont, dans de nombreux cas de figure,partie d’un package plus grand que lasimple descente. Car sur le territoire,« il y a plein d’autres choses à voirque le lac vide », rappelle-t-on du côtéde l’office de Rostrenen. Les formulesproposées sont variées, souvent avecune demi-journée au lac et une autresur un ou deux sites alentours. Sanscompter le déjeuner pris autour d’unedes nombreuses bonnes tables de larégion. Plusieurs restaurateurs ayantd’ailleurs anticipé, au cours des der-niers mois, en effectuant des travauxpour augmenter leur capacité d’ac-cueil.

Les années suivantes aussiCar c’est là, in fine, tout l’enjeu de« Guerlédan 2015 », pour les Pays tou-ristiques. Profiter de l’appel d’air pro-voqué par l’assec pour faire découvrirau public un territoire aux multiplesfacettes. « Nous sommes là pour fairetravailler les professionnels, rappelleGwénola De Araujo. Faire faire duchiffre localement (…) et donner unbon coup de projecteur qui ne se verrapas que sur l’année. » Donner l’idéeaux touristes de revenir voir le lacplein, les années suivantes, et inclurela destination au catalogue des voya-gistes, séduits par l’accueil chaleu-reux et efficace du Centre-Bretagne.

Les touristes sont accueillis, renseignés et orientés à Mûr-de-Bretagne (photo), Lou-déac, Pontivy et Rostrenen, ainsi qu’au niveau des portes d’entrée du lac.

Les visites du fond.Véritables produits d’appel

LAC DE GUERLÉDAN11 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme

1. Base départementale de plein air.Une institution ! À l’origine, en 1965,c’est l’école de voile qui installe seuleses pontons sur les bords du lac, àMûr-de-Bretagne. Le développementdes activités sport-nature, au fil desdécennies, va aller de pair avec celuides infrastructures et, aujourd’hui,c’est un grand complexe d’accueiléducatif, sportif et de formation quiaccueille le public, toute l’année.Groupes, particuliers, jeunes, adultes,à la journée ou au séjour : l’offre estcomplète et très variée. Voile, kayak

ou aviron, mais aussi VTT, tir à l’arc,escalade, course d’orientation, ran-donnée, etc. sont au programme.Tél. 02.96.67.12.22 et e-mail,[email protected].

2. Ski nautique. Le lac de Guerlédanabrite, de mai à septembre, un clubde wakeboard et ski nautique. Débu-tants et confirmés y sont accueillis etinitiés par Gérard Le Moy, championd’Europe de slalom par équipe en2005. Cette année, l’activité est relo-calisée à Bosméléac, à une vingtaine

de kilomètres, pour une « pratique deloisir touristique ».Tél. 06.09.38.03.26 et e-mail,[email protected].

3. Canoë-kayak. Auréolé d’un titre device-championne du monde, décrochéen juin dernier par Charlène Le Corvai-sier, le Club Canoë-kayak de Guerlé-dan offre, depuis 30 ans, la possibilitéde pratiquer ce sport, en tant que tou-riste, débutant, confirmé ou compéti-teur. Installé en contrebas du bar-rage, dans une ancienne maison éclu-

sière, le CCKG « fait aussi découvrir larivière du Blavet sous un autreangle ». Tél. 06.30.80.83.44 et e-mail,c l u b c a n o e k a y a k g u e r l e [email protected].

4. Quads. Les sensations sur quatreroues et les sports mécaniques sontpossibles sur les hauteurs de Caurel.Quads Guerlédan Loisirs propose,toute l’année, des randonnées dedeux heures ou trois heures, sur desparcours « trialisants » et boisés. Surréservation uniquement :

tél. 06.06.59.70.45 et e-mail, [email protected]

5. Escalade. Fort d’une école d’esca-lade et d’une section loisir et compéti-tion, le club Guerlédan Escalade béné-ficie, tout au long de l’année, deconditions de pratique et d’entraîne-ment idéales. Que ce soit en salle, surla structure artificielle de la basedépartementale, ou en extérieur, surla falaise de Trégnanton, le clubd’adresse à tous les niveaux.Tél. 02.96.28.83.57.

Nicolas Salles

Quelques champions ontéclos, au cours des quinzedernières années, dansl’écrin discret du lac deGuerlédan. Dans dessports peu médiatisés,comme le ski nautique oule canoë-kayak, ils ontmême décroché des titresà l’international. Et toutel’année, il est possiblede pratiquer des activitésvariées, tournéespour la plupart versle sport-nature et alliant,souvent, frisson etpassion.

À terre ou sur l’eau, le lac deGuerlédan offre un large paneld’activités sportives. Ph

oto

sar

chiv

esLe

Télé

gra

mm

e

Sports. Guerlédan, destination passion

LAC DE GUERLÉDAN12 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme

« C’était une période merveilleuse. Pen-dant deux ans, quand je pouvais, je pre-nais ma voiture et je venais à Guerlé-dan. On faisait le plein des locos etc’était parti ! » En 1977, Joël Le Guenest militaire, officier de marine affectéà Lorient (56). Passionné de trains, ilapprend qu’un projet de réseau touris-tique est sur les rails, en Centre-Bre-tagne. « Je suis immédiatement venu àMûr. J’ai rencontré John de Vries-Aller-ton, le Gallois qui dirigeait le projet, etje lui ai demandé s’il avait besoin debénévoles. Tout a démarré commeça… »

Quatre kilomètres de voiesLa voie, en écartement étroit(310 mm), est longue de 4 km, sur l’an-cien tracé métrique. « John avait faitvenir une équipe du pays de Galles. Ilsnettoyaient et avançaient à une vitessefolle. Je me rappelle, en plein hiver, per-cer, au foret à métaux, les traverses eneucalyptus d’Australie, pour y planterles crampons des rails. On avait desampoules plein les mains. »Dès avril 1978, le premier train est encirculation. Un autorail, réplique àl’échelle 1/2 d’une Pierce Arrow améri-caine en service dans le Colorado. « Onl’appelait Galloping Goose (l’oie quigalope), car la transmission par car-dans donnait l’impression qu’elle sedandinait de l’arrière », sourit Joël LeGuen. Et c’est Charles Josselin, alors

président du conseil général des Côtes-du-Nord, qui coupe le ruban pour l’inau-guration, le 2 juillet.

30.000 passagers en 1978Le succès est presque immédiat. « Ledirecteur avait plein de bonnes idées.Les wagons étaient magnifiques, enteck. Nous les recevions en kit et nousles montions sur place. En troisièmeclasse, les voyageurs avaient des siègesmoulés, en plastique. En seconde, dessièges en similicuir et, en première,des banquettes recouvertes de velours,avec des rideaux en dentelle auxfenêtres », se rappelle le bénévole.« On lui avait dit que c’était tropluxueux, que nous n’en vendrionspas… On se trompait. C’était celles-làque les gens voulaient en priorité ».D’une capacité de 96 places - voire ledouble avec deux locos - les trains per-mettent de transporter, la premièreannée, plus de 30.000 personnes. Unsuccès qui incite le propriétaire à pour-suivre son investissement. Une pre-mière loco à vapeur fait aussi son appa-rition. Une réplique, toujours àl’échelle 1/2, de celles qui circulaientdans l’Himalaya, en Inde, entre Siliguriet Darjeeling. « Elle était magnifique,j’ai été le premier formé pour laconduire », se remémore Joël Le Guen,qui se rappelle aussi de « Jubilee »,seconde vapeur à rejoindre la flotte.« C’était de belles machines. Au début,

on les chauffait mal. Puis on a eu l’aidede David Black, un Anglais et un spécia-liste. Il nous a dit de changer de com-bustible, de passer au vrai charbon. Cejour-là, quand on est arrivé en haut dela côte, on aurait dit qu’on allait péterles soupapes (rires) ! »

« À Caurel, les gensne voulaient pas du train »Las, dès la fin du printemps 1979, alorsque le succès commercial se profile etque des extensions vers Beau-Rivage etSaint-Gelven sont déjà évoquées, lesennuis s’accumulent. Ils ne sont pastechniques, mais humains. « À Mûr, lesgens étaient emballés par le train.Mais à Caurel, ils n’en voulaient pas. Lemaire était contre, il y a même eu uneguéguerre à propos des toilettes de lagare. Et on a eu des sabotages. On n’ajamais su qui c’était. Il faut dire que lesgendarmes ne nous ont pas vraimentaidés… »Après avoir pris du recul pendantquelques semaines, John de Vries-Aller-ton finit par jeter l’éponge, en sep-tembre 1979. Il démonte les rails etvend les locos. La saison, elle, a vu pas-ser 90.000 voyageurs… « On a essayéde relancer le projet, se rappelle Joël LeGuen. Même le sous-préfet a fait desréunions. Il aurait fallu des gens pours’en occuper. Je le regrette encore,mais ça ne pouvait pas être moi :j’étais muté dans l’océan Indien. »

Joël Le Guen, capitaine de vaisseau àla retraite et bénévole de la premièreheure sur le « Réseau de Guerlédan ».

Nicolas Salles

À la fin de l’année 1977,Joël Le Guen découvre leprojet ferroviaire du lacde Guerlédan, par voiede presse. Il sera l’undes premiers à rejoindreJohn de Vries-Allerton, lecréateur visionnaire, pourune aventure qui allaitdurer deux ans.

> Avant ce film de promotionsur le lac, on ne connaissaitpas vraiment votre travail…Vous faites de la vidéo depuislongtemps ?« Je fais de l’image depuis unedouzaine d’années. J’ai commen-cé par faire des vidéos de skate,avec des copains. Avec un appareilphoto, la résolution était misé-rable (rires). Mais je suis devenuun acharné. Et même si je n’ai pasvraiment de formation, j’en ai faitmon travail. J’ai démarré en 2009.C’était pour faire la promotiond’un groupement d’éleveurs. Uneopportunité. Je ne savais pas tropoù j’allais mais j’ai réussi à fairequelque chose qui a plu. Et ça m’apermis de me rendre compte quej’avais ça dans les veines. J’ai euquelques projets artistiquesaprès, quelques commandes… »

> Et il y a eu cette possibilitéde travailler sur Guerlédan…« Oui, exactement. Je connaissaisun peu l’endroit. Je suis installé àQuintin, mes parents sont auHaut-Corlay. Je me doutais qu’ilallait se passer quelque chosed’exceptionnel, j’en sentais lepotentiel. Je suis allé voir sur lessites internet des offices de tou-risme et il n’existait rien de ce quej’imaginais. J’ai donc pris rendez-vous avec les directeurs et s’ilsn’ont pas semblé totalementconquis, ils n’ont pas fermé laporte. Il me fallait quelque chose

à leur montrer. En août dernier, jesuis venu à Guerlédan, avec unsac à dos et ma caméra. J’ai prisdes images et des gens, commeça, sur le vif. Puis j’ai fait le mon-tage et je suis retourné les voir. Ilsont été emballés et le projet a pucontinuer. Ma vie professionnellea pas mal changé, depuis. »

> Ça vous a mis le pied àl’étrier, en somme ?« En plus d’être visible sur lessites des offices, la vidéo a étémise sur les réseaux sociaux. Ça aénormément "tourné" et j’ai eubeaucoup d’appels, pour des pro-positions très diverses. J’ai un peul’impression d’avoir été au bonmoment au bon endroit. C’est uneréussite, c’est clair. Qui donne aus-si beaucoup d’écho et de sens à ceque je fais. Cette année, on va don-ner une suite à ce travail. Depuisquelques semaines, on est sur lavidange, il y a des images excep-tionnelles. Et je travaille avec monfrère Sylvain. On a l’agrémentpour tourner à partir d’un drone.C’est un système à double com-mande, il pilote pendant que jefilme. Les paysages lunaires, lesarbres morts, la vase craquelée :je veux faire quelque chose detrès contemplatif. Visuellement,en tout cas, je m’éclate totale-ment. »

Pho

toJe

anLe

soën

Petit train de Guerlédan.Le mécano de la Darjeeling

sur letelegramme.frvoir la vidéo de Nicolas Charles

… L’Effet Mode…LE PETIT ECHO DE LA MODE - CHÂTELAUDREN (22)

sam.16 et dim.17 mai 2015ENTRÉE LIBREDéfilés - Salon des créateurs

Spectacles… Le Leff Communauté02 96 79 77 77

2e

édition

/fru

mp

avril

201

5

Avec le soutien :

CAROLE soins et beauté

L’AUBERGE DU GOËLOrestaurant - Châtelaudren

FRAISERAIEDE KERGREHEN

LA RÉCRÉATION chambres d’hôtes

GÎTES DE LA PATINERIE

LE RELAIS DU LEFFrestaurant

LE GOËLICcrêperie - restaurant

SAINT-ILANécole d’horticulture

ARMOR ENSEIGNECRÉATION

LA PIZZERIAvente à emporter

Les Saveurs de Guerlédan

Kouign Amann de Loudéac, thés de Ploudaniel, caramels de Bu�y,

bière de St Aignan, cidre de St Gouéno...

Crêpes et galettes du jour

02 96 26 38 37

Magasin de produits locaux

Mûr de Bretagne

LAC DE GUERLÉDAN

Vidéo. Le film qui a changé la viedes frères Charles

La vidéo de Nicolas Charles sur Guerlédan a été tournée en août dernier. Avec sonfrère Sylvain, il travaille à présent sur la vidange du lac.

13 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme

8

43

5

76

2

1

1. La loutre est un petit mammifère

tellement discret qu’il est très rare depouvoir l’observer dans son milieunaturel (Photo Franck Simonnet - GMB).

2, 3 et 4. Le sandre, la perche et le

brochet sont des carnassiers, quireprésentent 20 % des poissons du lac.Lors de la grande pêche de mars,plusieurs centaines de kg de poissonsont été prélevées, dont de très grandsspécimens, puis relâchés sur d’autressites. Le reste sont des gardons, brèmeset carpes. (Photos FDPPMA22)

5. La forêt de Quénécan, les landes de

Saint-Gelven et les vallons alentourshébergent une petite chauve-souris, leMurin de Daubenton. (Photo PhilippeDefernez - GMB).

6. Représentant les reptiles, mais bien

inoffensif, le petit lézard vert (PhotoFrançois de Beaulieu) a ses habitudessur les rives de Guerlédan où il côtoiele crapaud accoucheur, de la familledes batraciens.

7. Le grand cormoran, dont on compte

une centaine d’individus ici est unhabitué des lieux (Photo DominiqueMorvan). Il voisine avec le martinpêcheur, 8 (Photo Franck Vassen). Cetoiseau nicheur y trouve les eauxpoissonneuses qu’il affectionne. Onobserve aussi aux abords du lac lefoulque macroule, grèbe huppé ougrèbe castagneux, busard Saint-Martin,fauvette pitchou et pouillot siffleur. Lescanards colverts et fibules viennentparfois s’y réfugier l’hiver, poussés parles grands froids d’Europe du nord.

Remerciements à Thomas Gauguery, dela FDPPMA 22 et Yann Février, duGeoca.

Guerlédan n’a pasla richesse ornithologiquedu lac de Grand-Lieu,en Loire-Atlantiqueen raison desa profondeur et ses rivesabruptes, alors queles oiseaux privilégientles rives en pentes doucesaux fourrés propices à lanidification. Pourtant,avec la vidange, la vasegorgée d’eau va devenirtrès attractive pour denouvelles populationsd’oiseaux, tels lesbécasseaux et chevaliers.Les cigognes noires ethérons pourraient aussisurvoler l’assec enéclaireurs, à la recherchede territoires nouveaux.Et à qui sait bien yregarder, c’est tout unefaune à poils, à plumes ouà écailles qui y cohabite,que le lac soit plein... ouvide.

LAC DE GUERLÉDAN

Faune. Un monde visible et invisible

14 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme

L’assec du lac, qui va durer six mois,aura des conséquences inévitablessur la faune sauvage des abords dulac. Emmanuel Holder, conservateurde réserves naturelles des montsd’Arrée, fait part de son pronostic.

> Quelles prévisions peut-onfaire concernant l’impact sur lafaune du lac ?Emmanuel Holder : « Je ne vais pasm’étendre sur les poissons, lespêcheurs s’en occupent. Ceux qui res-teront seront sous le joug desoiseaux piscivores. Les coquillages,comme la moule d’eau douce ou lacorbicule, qui a littéralement envahile lac à hauteur de Caurel, seronteux aussi mis à mal par ces mêmesoiseaux. Seul le martin-pêcheur ren-contrera, selon moi, quelques diffi-cultés. Il a besoin, pour se nourrir,d’un poste d’observation au-dessusde l’eau, d’où il se lance pour sespêches en plongée. Là, il va en êtreprivé. »

> Et pour les mammifères ?« Pour la loutre, les dernières étudesla montrent désormais bien implan-tée en Centre-Bretagne. Elle vit dansles cours d’eau, pas dans le lac direc-tement. Si l’on ne dérange pas sonhabitat, il n’y a pas de problème. Leragondin est peu présent, la roche

du lac est trop dure pour y creuserdes terriers. On va voir des sangliers,en revanche, venir se rouler dans lavase. Les chevreuils, eux, devrontaller plus en amont pour trouver despoints d’eau. »

> Et les autres espèces ?« On devrait trouver des poissonsmorts et qui dit poissons morts, ditforcément mouches et moucherons.Là, ce sont les chauves-souris,comme le grand murin, le petit rhino-lophe ou la pipistrelle, qui vont sortirde leurs grottes. Elles vont se réga-ler, tout comme les oiseaux,d’ailleurs. Reste le problème des rep-tiles et des amphibiens. Le lézardvert va s’adapter, mais le crapaudaccoucheur, qui garde ses œufsemprisonnés dans ses pattes, auradu chemin à faire pour aller jusqu’auBlavet et au canal qui continueront àcouler dans le fond de la vallée. »

> En conclusion ?« La nature va s’adapter. Mais il yaura de la casse. C’est de toute façoninévitable quand on entreprendquelque chose à une telle échelle. Enrevanche, le biotope que l’on peuttrouver alentours devrait permettreun retour complet à la normale assezrapidement, après la remise en eaude la retenue. »

Pour Emmanuel Holder, conservateur de réserves naturelles des monts d’Arrée, lesamphibiens comme le crapaud accoucheur devront trouver leurs marques dans cenouvel environnement.

Haut lieu de la pêche aux carnas-siers, le lac de Guerlédan était, jus-qu’à ces dernières semaines, le ter-rain de jeu habituel de très nombreuxpêcheurs sportifs. Mais qui dit plusd’eau, dit aussi plus de poisson…Or, EDF avait indiqué dans le cahierdes charges de l’assec vouloir limiterau maximum l’impact de la vidangesur la population aquatique du lac.En collaboration avec les Fédérationsde pêche des Côtes-d’Armor et duMorbihan, une opération en plu-sieurs phases a donc été imaginée,afin de préserver un maximum de spé-cimens, avant d’en réintroduire.

Les gros spécimens capturésTout a débuté par une pêche dite« de décompression », comme l’expli-quait le 2 mars dernier Thomas Gau-guery, chargé de mission auprès dela Fédération de pêche 22. L’idéen’étant pas de sortir de l’eau unvolume conséquent de brochets,sandres ou perches. Mais les plusgros, présentant un intérêt halieu-tique important, pour leur éviter lepassage dans les vannes de fond, à lafin de l’opération de vidange.Cette campagne d’une semaine a été

menée au filet par Didier Macé,pêcheur professionnel, de nuitcomme de jour, et a permis de collec-ter plusieurs centaines de kilos, dontcertains brochets mesurant plus d’unmètre. Ces poissons ont été remis àl’eau, dans les jours suivants, à proxi-mité de Guerlédan, dans les lacs deGlomel, Bosméléac ou Saint-Gilles-Vieux-Marché.

Pêcherie en pied de barrageLa deuxième étape consistait à récu-pérer les poissons à la sortie desconduites de vidange, à l’issue del’opération. Pour ce faire, c’est unenouvelle équipe de professionnels quiest intervenue.Techniquement, un filet-guide a ététiré dans le cours d’eau, conduisantles poissons vers une claie, où ils pou-vaient être récupérés. Là encore, lespêcheurs ont été mobilisés jour etnuit, jusqu’à l’assèchement de laretenue. Les quelques tonnes collec-tées ont alors suivi trois destinationsdistinctes, selon l’état des prises. Lesplus abîmées, qui constituent la majo-rité, seront transformées en farinesdestinées à l’alimentation animale.Les plus beaux spécimens, eux, ont

été répartis dans les sites de pêchedes sociétés morbihannaises et cos-tarmoricaines. Enfin, les derniers pois-sons, morts, mais en bon état sani-taire, ont été proposés sur les mar-chés de la région, comme à Mûr-de-Bretagne, le 19 avril, où les quelque200 kg disponibles ont trouvé pre-neur en l’espace de quelquesdizaines de minutes.

Treize tonnes réintroduitesLes bénéfices de ces ventes servirontà rempoissonner le lac, à l’issue de lavidange fin 2015, puis en 2016. Entout, ce sont 13 tonnes de poissons(carnassiers, pour 20 %, et poissonsblancs) qui seront réintroduites. Lapêche, elle, ne devrait pas être rou-verte avant fin 2017.Les fédérations de pêche des deuxdépartements profiteront ce cettepériode pour améliorer l’accueil despêcheurs, restaurer des zones dereproduction et, surtout, valoriser lesparcours de pêche autour de Guerlé-dan. L’ensemble de ce travail permet-tant, à long terme, de créer une dyna-mique et d’afficher le territoirecomme une véritable « destinationpêche » en France.

Pho

toPi

erri

ckPu

sto

ch

À quelques encablures de Guerlédan, faites un détour...

Les Ateliers des Frères Allot sont connus et reconnus pour leur expertise en ébénisterie d’art. L’entreprise fabrique et restaure des meubles anciens datant de l’époque Louis XIV jusqu’à la période empire. Depuis 1812, sept générations se sont succédées pour développer et perpétuer ce savoir-faire. À ce jour, René Allot, diplômé de l’école des Beaux Arts de Paris et de l’école Boulle, tient les rênes de l’entreprise. Son fils Ronan,

l’accompagne et a ouvert un showroom à Paris.Armoires, sièges, bibliothèques, buffets, bureaux, commodes, consoles, lits, secrétaires, guéridons, chiffoniers, tables de salon, tous ces mobiliers de style sont réalisés en bois mas-sif. Ils sont reproduits à l’iden-tique de manière artisanale.Cette quête de l’élégance et de la qualité a permis d’obtenir le renouvellement du Label d’Etat EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant).

... et découvrez, l’Excellence !

Route de Rennes (sortie D16 - RN164)ZA Les Parpareux - 226000 LOUDÉAC02 96 28 18 69 - www.ateliers-allot.fr

Depuis la grûme, l’amour le respect de la matière rappellent la passion de la famille Allot pour la qualité et l’ouvrage d’Art. Au delà du rendu final du meuble ou du siège, la qualité intrinsèque de l’oeuvre se mesure à partir du sciage et du séchage naturel. Un an pour un centième d’épaisseur

pour un taux d’humidité du bois compris entre 9% et 12% d’hydrométrie : Un gage de qualité. Dès lors les huit métiers qui jalonnent les Ateliers Allot rendent au bois ses lettres de noblesse et lui donnent son plus bel écrin pour jalonner les intérieurs de style mais également contemporain.

Encarté réalisé par Sophie Guillerm, Corinne Abjean,Cécile Renouard, Valérie Hameury, Nicolas Salles,Éric Salaün, Justin Daniel Freeman, Emmanuel Nen,Christian Le Moigne, François Destoc, ClaudePrigent, Pascal Cadiou, Laurent Sillau.

Nicolas Salleset Yves Oliviéro

Mais que sont devenusles poissons, habituelsrésidents du lac ? Cettequestion, nombreuxsont celles et ceuxqui se la posent endécouvrant, depuisles berges de la retenueà présent vide, le vastebassin de boue séchéeau milieu duquel ne couleplus qu’une rivière.

Thomas Gauvry, de la Fédération depêche, a relâché dans les lacs deGlomel et à Bosméléac, de superbesspécimens de brochets, sandres,perches…

Pêche. Où sont doncpassés les poissons ?

Écosystème. Un retour à la normaleassez rapide

LAC DE GUERLÉDAN15 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme

Cya

n10

0.co

m |

04-1

5-14

8 | ©

ph

oto

s : C

hri

stia

n B

erth

elo

t C

yan

100.

com

| 04

-15-

148

| © p

ho

tos

: Ch

rist

ian

Ber

thel

ot

plus que jamaiscostarmoricaineet fan de

Art Rock

Saint-Brieuc22.23.24 mai 2015

Cya

n10

0.co

m |

04-1

5-14

8 | ©

ph

oto

s : C

hri

stia

n B

erth

elo

t C

yan

100.

com

| 04

-15-

148

| © p

ho

tos

: Ch

rist

ian

Ber

thel

ot

LES CÔTES DU NORDDEVENAIENT LESCÔTES D’ARMOR

ANS DÉJÀ25

16 Mercredi 6 mai 2015 Le Télégramme