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Impôts et Domaines : N°016 Avril-Mai-Juin 2014 Revue interne un axe majeur de la politique d’amélioration des services rendus aux usagers De nouveaux directeurs à la Dgid : EXCLUSIF : -ATAIC : 10ème Conférence de l’Association des Administrations fiscales des pays islamiques -CREDAF : Séminaire des Directeurs PELERINAGE Association d’entraide des agents des impôts et des domaines LA FISCALITÉ, FACTEUR DE COMPÉTITIVITÉ

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Impôts et Domaines : N°016 Avril-Mai-Juin 2014

Revue interne

un axe majeur de la politique d’amélioration des services rendus aux usagers

De nouveaux directeurs à la Dgid :

qui sont-ils?EXCLUSIF :

-ATAIC : 10ème Conférence

de l’Association des

Administrations fiscales

des pays islamiques

-CREDAF : Séminaire des

Directeurs

PELERINAGEAssociation d’entraide

des agents des impôts

et des domaines

LA FISCALITÉ,

FACTEUR DE COMPÉTITIVITÉ

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N°16

ET AUSSI

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Avril-Mai-Juin 2014

31, Rue Vincens Bloc FiscalBP : 1561 - Dakar (Sénégal)

Téléphone : (221) 33 889 20 02 Site Web : www.impotsetdomaines.gouv.sn

Directeur de publication : Mamadou Guèye

Coordonnatrice : Rama Sy DIOP

Ont collaboré à ce numéro : Dr Hamid FALLOusmane DIOP

Conception & Impression :Gaël Imprimerie

Le Bulletin interne de la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID)

Chronique6

sommaireETAX

6 10 ÈME CONFERENCE ATAIC

9

122426

SEMINAIRE CREDAF

LES NOUVEAUX DIRECTEURS À LA DGID

PRESSION FISCALE

PELERINAGE

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Unité de mesure de la vitalité de nos finances publiques, la DGID est aussi l’instrument de notre enrichissement collectif puisqu’elle assure les 2/3 des recettes fiscales du budget national. En raison de sa stature centrale de pourvoyeur des recettes budgétaires, ce démembrement stratégique du département de l’Economie et des Finances, rebaptisé Direction Générale de l’Image du Développement DGID) s’est engagée dans un vaste chantier de modernisation grâce la mise en oeuvre d’un Plan de Développement Stratégique de l’Administration Fiscale (PDSAF) qui a centré ses actions autour de l’amélioration de la qualité du service à l’usager. Pour réaliser ce noble dessein, la DGID a entrepris depuis quelques années de gagner en envergure en prenant des couleurs avec l’option notable pour une identité visuelle propre, avant de revisiter en profondeur les articulations de la Direction générale.

Auparavant, pour une prise en charge spécifique des différentes catégories d’usagers, la DGID avait revu son organisation à travers la création du Centre des Moyennes Entreprises (CME) à côté du Centre des Professions Réglementées (CPR) et du Centre des Grandes Entreprises (CGE). Dans le même sillage, la réforme organisationnelle se poursuit, consacrée par l’arrêté n° 20287 du 31 décembre 2013, avec la mise en place de nouvelles Directions afin de servir l’usager au plus près, où qu’il soit à travers le Sénégal.

Engagée sur la voie des réformes et de la modernisation tracée par son prédécesseur Mme Seynabou Niang Thiam a misé sur la jeunesse et l’expérience pour réussir le pari de la qualité du service aux usagers, en portant son choix sur des cadres jeunes et expérimentés à la tête des directions.

Il faut dire que Mme le Directeur général a véritablement inauguré son magistère sur les chapeaux de roue. En effet, la DGID a, à peine achevé d’installer sa nouvelle Directrice qu’il lui incombe de recevoir la communauté des administrations fiscales des pays islamiques (ATAIC) pour plancher sur « les dépenses fiscales et la gestion axeé sur les résultats et la mesure de la performance dans les administrations fiscales » avec la participation de 24 pays. La Conférence de l’ATAIC s’est déroulée du 25 au 29 novembre.

En mars 2014, le Sénégal et la DGID accueillent avec un égal succès le séminaire des Directeurs des Administrations fiscales des pays francophones (CREDAF) en partenariat avec l’OCDE. Le thème du CREDAF qui portait sur « Les prix de transfert » a enregistré la participation d’une cinquantaine de délégations de pays francophones.

Entre ces deux rencontres internationales, Mme le DG n’a pas beaucoup chômé puisqu’elle a lancé la mesure révolutionnaire que constitue Etax ou l’application web qui consacre les télé- procédures, la télé- déclaration et le télé- paiement. C’était le 18 décembre, quelques semaines après la clôture de la 22ème Foire Internationale de Dakar où l’espace réservé à la DGID dans le stand du Ministère de l’Economie et des Finances n’a pas désempli et les agents y détachés ont donné des réponses pertinentes aux questions des contribuables, notamment celles relatives à la transformation des permis d’occuper en titres fonciers qui ont beaucoup retenu l’attention. Le point d’orgue a été la visite sur le site des Ministres de l’Economie et des Finances et de son collègue Délégué au Budget ainsi que de leur staff dans le cadre de la journée du Ministère.

Par Rama SY DIOP

éditorial

Mamadou GuèyeChef du Bureau de la Communication

Modernisation et ouverture : la jeunesse au front

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En plus de permettre, une meilleure accessibilité de l’administration fiscale, les télé procédures s’inscrivent aussi comme une des priorités du gouvernement du Sénégal qui, dans le cadre du Conseil présidentiel de l’Investissement, a pris un engagement ferme auprès des bailleurs et partenaires du Sénégal : l’amélioration du climat des affaires tel que préconisé par le rapport Doing business. Ainsi, la simplification des procédures et la réduction des délais de traitement des demandes des contribuables constituent un des axes majeurs de cet engagement.Réalisé grâce au concours de ICF dans le cadre du PROMAF (Projet de Modernisation de l’Administration Fiscale) afin de permettre aux contribuables de s’acquitter de leurs obligations de paiement et de déclaration par voie électronique dans un environnement sécurisé, l’application Etax a été lancée le 18 décembre dans les salons du Terrou- bi.Les partenaires de la DGID (DGCPT, DGD, Banques, La Poste…) ont répondu massivement à l’invitation de l’administration fiscale pour prendre part à cet évènement majeur.Dans son allocution, Madame la DG a salué la présence des autorités du ministère de l’Economie et des

Finances, des établissements bancaires ainsi que des administrations sœurs comme le Trésor et la Douane ainsi que tous ceux qui ont répondu à son invitation, avant de souligner, pour s’en réjouir les différentes initiatives qui ont permis d’aboutir à la réalité des télé procédures ce qui constituent une véritable révolution. En effet, le lancement de la plate forme ETAX ou la dématérialisation des méthodes et des procédures offre aux citoyens la possibilité de déclarer et de payer en ligne. Cependant, n’a- t- elle pas manqué de souligner d’emblée, E tax est le fruit d’une ambition, celle de Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances, ancien DGID qui a toujours eu à cœur de réaliser la modernisation des méthodes et des procédures dans l’administration fiscale au profit des usagers. C’est le lieu de lui adresser les vifs remerciements de la DGID.

S’arrêtant sur les avantages certains qu’offrent cette innovation technologique, Mme le DG a listé tous les bénéfices induits et que la DGID et les usagers peuvent tirer de cet allégement des procédures fiscales. Car, a- t- elle ajouté, les usagers y trouvent une économie de temps et de coûts liés à l’accomplissement de certaines obligations par l’archivage électronique ainsi qu’une meilleure traçabilité, une efficience et une totale transparence dans leurs échanges avec la DGID. Quant à l’administration fiscale, elle va connaître une bonification certaine grâce à la nette amélioration de la qualité des services aux usagers et la disponibilité de statistiques plus exhaustives et plus fiables, sans compter la réduction du temps de traitement des données et une diminution du coût de gestion de l’impôt dès lors que les déclarations et les mises à jour sont effectuées par les contribuables eux-mêmes

une meilleure traçabilité, une efficience et une totale transparence dans les échanges avec la DGID.

Madame le Directeur général des Impôts et des Domaines a procédé au lancement de Etax ou la télé déclaration ou le télépaiement. En effet, dans le sillage de la modernisation des outils et des procédures, la DGID s’est engagé dans un vaste chantier dont l’application web Etax, pour déclarer ou payer les impôts en ligne constitue l’une des modalités avec comme objectif principal, l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers.

• Info > Actu > ETAX

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5Info > Actu > ETAX •

un axe majeur de sa politique d’amélioration des services rendus aux usagers

Cependant, sans son acceptation par les institutions financières, le projet n’aurait pas pu être mis en œuvre. C’est le lieu de saluer la participation des banques comme Ecobank, la pionnière, suivie de Citybank, de la CBAO et de la SGBS.

En effet, pour la mise en œuvre de ces nouvelles modalités, la DGID a décidé de « s’appuyer sur le modèle du virement bancaire et d’automatiser les notifications de paiement à travers un système d’échange de données informatisées (EDI) avec les banques sur la base d’un cahier de charges ». Saluant le dynamisme du partenariat public/privé dans notre pays, Mme le DG s’est dit

fière de l’accompagnement par les banques, ces partenaires de tous les instants qui offrent un espace de développement économique, dans ce projet innovant. Pour sa part, cette innovation constitue pour la DGID, « un axe majeur de sa politique d’amélioration des services rendus aux usagers » traduite dans la volonté

commune de saisir les opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication pour « faciliter l’accomplissement des obligations fiscales des contribuables tout en améliorant la qualité des prestations bancaires » a- t- elle affirmé, avant d’inviter toutes les institutions financières et l’ensemble du secteur privé à « souscrire en masse aux télé procédures qui permettent d’allier efficacité et sécurité ».

Avant de terminer son propos, Mme le DG a tenu à adresser ses vives félicitations au Promaf et à ICF qui ont piloté avec une rigueur soutenue ce projet. En outre, elle a salué la collaboration de la DGCPT dont l’engagement, la disponibilité et les contributions qualitatives ont été d’un apport précieux dans la mise en place des téléprocédures. Enfin, Mme

le DG a exprimé les félicitations de la DGID à l’endroit des 25 membres du groupe pilote de télédéclarants et particulièrement les sociétés SONATEL et AXA assurances qui sont les premières à avoir télé payer.Pour avoir rendu possible la concrétisation de ce projet si cher à notre direction générale, l’ensemble des agents et services de la DGID ont aussi été chaleureusement félicités par Madame le Directeur général. .

Par Rama SY DIOP

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« Un 10ème anniversaire se fête dans toutes les cultures »

Avant d’exprimer en son nom et en celui de la DGID toute la satisfaction d’accueillir l’ATAIC, Mme le DGID a souhaité la bienvenue et salué la présence des hôtes en terre sénégalaise. Elle a tenu à remercier chaque délégation pour l’honneur ainsi fait à notre pays.Un 10ème anniversaire revêt toujours une charge symbolique « dans toutes les cultures » a- t- elle rappelé non sans magnifier tous les efforts faits par les uns et les autres pour maintenir intacts les acquis de l’association en les renforçant pour rendre celle- ci toujours plus performante et surtout dans le cadre de « notre confession commune ».Autant affirmer que cette occasion de recevoir les délégations de l’ATAIC pour « discuter et

échanger sur des problématiques d’une importance capitale » au moment où le Sénégal assure la présidence de l’Organisation de la Conférence Islamique s’avère à ses yeux, un honneur à « un double titre ».Abordant la question des thématiques retenues, Mme Thiam a indiqué que « l’évaluation des dépenses fiscales » tout comme « la mesure de la performance de nos administrations » constituent des sujets d’une brûlante actualité.

« Les régimes fiscaux dérogatoires : des charges pour le budget de l’État »

Reprenant dans le détail les raisons qui ont présidé au choix de ces thèmes, Mme Thiam a souligné le caractère essentiel lié à « l’évaluation du coût budgétaire et de l’impact économique ou social des dépenses fiscales » avant de préciser que, pour des raisons « d’incitation économique ou d’équité sociale, les règles d’imposition connaissent des dérogations tendant à alléger la charge fiscale de certaines catégories de contribuables ». Pourtant, « au même titre que les dépenses budgétaires, ces régimes

fiscaux dérogatoires représentent des charges pour le budget de l’État » a souligné le DGID. C’est pourquoi, a- t- elle ajouté, une meilleure gestion des dépenses fiscales nécessite une méthodologie particulière maîtrisable par nos administrations si l’on ambitionne de réussir l’évaluation du coût financier de l’interventionnisme de l’Etat

«L’action publique s’inscrit désormais dans une logique de résultats »

Rappelant la 2ème thématique retenue, relative à « la performance de nos administrations dans le cadre d’une gestion axée sur les résultats », Mme le DG a indiqué que cette problématique, induite par la modernisation des services, s’avère tout aussi essentielle au sein de nos administrations. Puisque l’action publique s’inscrit désormais dans une logique de résultats, il est impérieux de gérer par la performance, au total se soucier de l’efficience, de la qualité d’un service et de son impact. Il s’agit aussi de se poser la question de savoir « pour qui l’administration agit, quelles sont ses ambitions et comment elle

Conférence de l’Association des Administrations Fiscales des Pays Islamique

• Info > Actu > ATAIC

Evaluation des dépenses fiscales, mesure de la performance et gestion axée sur les résultats.

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7Info > Actu > ATAIC •

compte les réaliser ». C’est en cela que la performance demeure en outre une démarche rationnelle qui suppose la définition des priorités d’action, des objectifs ciblés ainsi que des outils de suivi et de mesure pour en permettre le pilotage. Ainsi, en plus de permettre aux délégations de nos pays respectifs de mutualiser leurs expériences en matière d’évaluation des dépenses fiscales et de mesure de la performance au travers de différentes présentations, échanges et débats, la 10e Conférence technique de l’ATAIC sera l’occasion d’échanger sur les meilleures pratiques, non sans tirer les enseignements des difficultés rencontrées a conclu Mme le DG, convaincue que les conclusions qui

sortiront de ses assises serviront pour « le meilleur des usages à toutes nos administrations et à tous nos Etats ».Souhaitant pleins succès aux travaux, Mme Thiam n’a pas manqué de formuler de ferventes prières pour Mr Amadou Bâ, le Ministre de l’Economie et des Finances qui a contribué à donner à l’ATAIC « ses lettres de noblesse ».

L’ATAIC a pour but d’améliorer les politiques et les systèmes d’administration de la fiscalité et de la zakat

Au nom du Président de la République et de l’ensemble du gouvernement, le Ministre délégué chargé du Budget, représentant le Ministre de

l’Economie et des Finances à la cérémonie d’ouverture de la 10ème Conférence de l’ATAIC, a transmis toute la fierté de l’administration sénégalaise en général, celle fiscale en particulier, de voir la jeune association de l’ATAIC, portée sur les fonts baptismaux il y a peu, étrenner d’aussi grandes réalisations. Ainsi, n’a- t- il pas manqué de souligner, l’ATAIC qui compte à son actif l’organisation annuelle d’une conférence « dans le but d’améliorer les politiques et les systèmes d’administration de la fiscalité et de la zakat », favorise en outre « la mutualisation des meilleures pratiques administratives grâce à l’implication active de tous ses membres» s’est- il réjoui.

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8 • Info > Actu > ATAIC

Par Rama SY DIOP

La représentation au plus haut niveau des administrations fiscales des pays membres, la pertinence des thèmes choisis en attestent de la manière la plus éloquente et préfigurent des résultats fructueux qui découleront de ces assises a dit le MDB après avoir transmis les vœux de pleins succès exprimés par Mr le Ministre de l’Economie et des Finances ainsi que sa fierté d’avoir participé à la création de l’ATAIC.

Les dépenses fiscales pour apprécier l’impact de l’interventionnisme de l’Etat

Abordant la question du premier thème sur l’évaluation du coût et de l’impact des dépenses fiscales, Mr le Ministre délégué a souligné les pertes de recettes qu’occasionnent les dépenses fiscales ainsi que les difficultés à les évaluer. Cependant a- t- il dit, aussi nombreuses et variées que puissent être les exonérations et autres crédits d’impôts en passant par les celles- ci n’en permettent pas moins d’apprécier « à sa juste valeur, l’impact de l’interventionnisme de l’Etat ».

Les populations sont : propriétaires, évaluateurs, conseillers et partenaires de l’Administration publique

En outre, a- t- il ajouté, la mise en œuvre du second thème, relatif à la gestion axée sur les résultats et mesure de performance dans les administrations fiscales s’avère

aussi relativement malaisée car il faut « prendre en compte le fait que la population n’est pas seulement le bénéficiaire des politiques publiques et consommatrice de services publics », elle est aussi « propriétaires de l’administration publique » et doivent en être « les évaluateurs, les conseillers » et « les partenaires ». C’est pourquoi la performance publique doit se concevoir comme « la faculté de nos administrations à mettre en œuvre des actions répondant à des objectifs et à rendre compte des résultats », c’est- à- dire « une plus value » apportée par nos administrations à la mise en œuvre de la politique fiscale a dit le Ministre délégué au Budget avant de déclarer ouverte la 10ème édition de la conférence de l’ATAIC.En marge des travaux en commissions techniques et des plénières, le Comité d’Organisation de la 10ème Conférence de l’ATAIC, avait aussi concocté un alléchant programme de divertissement pour permettre aux hôtes du Sénégal de s’aérer l’esprit presque tous les soirs à l’issue des travaux. Ainsi, après le coktail de bienvenue offert en l’honneur des participants le dimanche 24 dans une ambiance des plus conviviales pour une première prise de contact, la DGID a choisi le lundi 25 pour mettre les petits plats dans les grands en optant pour montrer à ses illustres hôtes, les multiples facettes de la culture sénégalaise dans les jardins du Radisson Blu à travers un dîner dansant agrémenté

d’animations folkloriques fortement appréciées par les participants. Pour changer de cadre le lendemain mardi 26, un dîner a été offert dans les salons du Terrou- Bi, suivi d’une soirée de gala animé par Pape & Cheikh dont le mbalakh, parfois endiablé a fait danser les membres du Comité d’organisation et quelques participants.Le mercredi 27, consacré comme journée de détente, a vu l’ensemble des délégations visiter l’île de Gorée avant de déjeuner au Restaurant des Chevaliers de Boufflers sur la plage.La cérémonie de clôture a été marquée par la distribution de cadeaux souvenirs aux participants dans une ambiance marquée par la satisfaction exprimée par les différents participants quant à l’accueil et la qualité de l’organisation de la Conférence ainsi que la disponibilité des membres du Comité d’Organisation dirigé par Mr Cheikh Ahmed Tidiane Bâ.Auparavant, le jeudi 28, le deuxième dîner de gala, organisé sur la terrasse du restaurant Alkimia et animé respectivement par Yoro Ndiaye et Abdou Guité Seck a été rehaussé par la présence de Monsieur Amadou Bâ, ministre de l’Economie et des Finances.

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CREDAF SENEGAL

CREDAF : Séminaire des Directeurs du 10 au 13 mars 2014

Le séminaire des Directeurs du Centre de Rencontres et d’Echanges des Administrations fiscales des pays Francophones s’est tenu à Dakar du 10 au 13 mars 2014. Le Comité d’organisation, sous la houlette de Mr Cheikh Ahmed Tidiane Bâ et MR Ibrahima Guèye a, comme d’habitude, travaillé d’arrache pied pour assurer à la quarantaine de délégations ayant fait le déplacement un séjour à la fois utile et agréable.

Ainsi, dès le mois de janvier, le Comité a commencé à se réunir pour poser les jalons d’une organisation qui se révèlera à la fois utile et agréable.Pour la Délégation sénégalaise devant représenter la DGID aux travaux du Séminaire, Mme le DG a porté son choix sur Messieurs Omar Diop Mbow,

Conseiller Technique du Directeur général, Chef de délégation, Mr El Hadji Dialigué BÂ, (DLEC), Maguèye BOYE, Direction du Contrôle fiscal et du Renseignement, Mor Fall, Direction du Recouvrement et Mr Babacar Pascal DIONE, Chef du Centre des Services Fiscaux de Thiès.

Comité d’Organisation :

le satisfecit du Credaf

Le thème retenu cette année portait sur « les prix de transfert » et pendant les trois jours, les experts du CREDAF ont planché sur la question à la grande satisfaction du Credaf. Le secrétaire général de l’organisation n’a d’ailleurs pas manqué à l’issue des travaux d’adresser, par courrier en date du

18 mars, ses vives félicitations à la DGID et au Comité d’organisation non sans magnifier le « vif succès » qu’a remporté le séminaire de Dakar. Un succès qui dit- il est dû « aux compétences techniques et les qualités pédagogiques » des animateurs et qui ont été « appréciées de tous » ajoute- t- il, sans oublier « le professionnalisme et la disponibilité du Comité d’organisation qui a permis que les travaux se déroulent dans une grande fluidité » a- t- il encore écrit, sans omettre de souligner la qualité de l’accueil qu’il qualifie « d’exceptionnelle » puisque « chacun est parti avec l’envie de revenir très vite découvrir plus longuement votre beau pays »

Info > Actu >CREDAF • 9

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C’est que, en plus de l’accueil, organisé de main de maître avec des membres désignés à tour de rôle pour accueillir et conduire chaque délégation dès la coupée de l’avion, et la raccompagner à l’issue du séminaire, le Comité a concocté un programme de divertissement en marge des travaux. Ainsi un dîner de gala a été offert à la délégation agrémenté d’une soirée riche en couleurs avec les prestations remarquables et remarquées d’une troupe de danseuses lébous, d’acrobates du Fouladou et surtout de la troupe des « Espoirs de la banlieue » qui n’ont pas manqué d’emerveiller l’assistance par leur talent et leur culture générale en faisant à travers leur prestation la présentation du Credaf dans toutes ses composantes : historique, organisation, et fonctionnement.A la fin des travaux et comme pour clôturer en beauté, les délégations, vêtues des tenues offertes par le Sénégal en plus des cadeaux symboliques, ont été conduites dans l’enceinte du Monument de la Renaissance et dans le mythique village artisanal de Soumbédioune où certains délégués n’ont pas pu résister à l’envie de s’offrir quelques produits de l’artisanat du Sénégal.

DC MDB : les prix de transfert, un thème pertinent et stratégiqueAu nom de Mr le Ministre de l’Economie et des Finances, la cérémonie d’ouverture s’est tenue sous la présidence de Monsieur Mamadou Sarr, Directeur de Cabinet de

Monsieur le Ministre Délégué au Budget dans les salons du Radisson Blu hôtel en présence du DG et de ses plus proches collaborateurs.

Dès l’entame de son discours, Mr Sarr a rappelé les principes directeurs ainsi que les objectifs majeurs du CREDAF. En effet, le CREDAF est né pour partager les expériences des uns et des autres dans le but d’améliorer les politiques et systèmes fiscaux des pays francophones et la mutualisation des meilleures pratiques administratives. Ceci pour promouvoir la coopération et l’assistance mutuelle afin d’en faire profiter tous les membres. Après avoir salué l’implication active de tous les membres, Monsieur le Directeur de Cabinet s’est réjoui de la pertinence du thème et a surtout souligné son caractère stratégique en ce qu’il évoque les nécessaires rapports entre autorités en charge de la politique fiscale, administrations chargées de la gestion des Finances publiques et contribuables eux- mêmes.

Le développement de la coopération internationale par les échanges de renseignements sur les transactionsAvant de s’appesantir sur les difficultés liées au contrôle unilatéral des prix de transfert, Mr le Directeur de Cabinet s’est d’abord arrêté à la définition du concept de « prix de transfert » qui sont « les prix appliqués par une société transnationale à l’ensemble des échanges de biens matériels et immatériels intervenus dans le commerce intra- firme développé de son espace intégré ». C’est pourquoi a- il ajouté, « l’administration fiscale ne dispose pas de toute l’information nécessaire à une appréciation correcte de la politique de prix de transfert menée par les entités du groupe établi sur son territoire ». C’est ainsi que les Etats ont, à travers les conventions fiscales développé la coopération internationale afin d’échanger des renseignements pertinents sur les transactions. Cependant l’option pour une coopération entre administrations et entreprises multinationales à travers des accords préalables sur les prix de transfert devrait prendre le pas sur celle instituée entre Etats en matière de contrôle des prix de transfert qui a, malgré son utilité, montré ses limites. Aussi, pour prévenir les litiges, déterminer, justifier et contrôler les prix de cession interne, ce mécanisme de contractualisation fiscale est « particulièrement efficace » a conclu Monsieur le directeur de Cabinet avant de souhaiter un plein succès aux travaux du séminaire

• Info > Actu > CREDAF10

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11Info > Actu > CREDAF •

DG : le Credaf, une association dynamique et performanteAprès avoir remercié le secrétariat du CREDAF pour le choix porté sur le Sénégal pour abriter une telle rencontre et salué le dynamisme et les performances de l’Association, Mme le DG s’est réjoui de l’option du thème proposé. En effet, a- t- elle souligné, les prix de transfert constitue un sujet de vive préoccupation autant pour les administrations fiscales que pour les contribuables en ce qu’ils déterminent les bénéfices imposables entre entreprises associées relevant d’autorités fiscales différentes. La tentation est grande pour le groupe multinational de réduire l’assiette imposable dans le pays à charge fiscale élevée pour l’augmenter dans le pays à fiscalité plus faible. L’expression « prix de transfert » désigne « les relations entre entités appartenant à un même groupe et situées dans des Etats différents, au regard des prix et conditions des marchandises, des services et des actifs qu’elles peuvent s’échanger et se vendre ».

Des échanges pour un partage fructueux des expériencesLes transactions entre entreprises indépendantes reflètent normalement les conditions réelles du marché et interviennent conformément au principe de pleine concurrence tandis que les prix pratiqués entre entreprises liées sont présumés ne pas refléter le principe de pleine concurrence et peuvent être établis en fonction d’avantages inhérents aux relations intragroupe. C’est pourquoi, a dit le Directeur Général, les échanges qui découleront de ce séminaire permettront aux délégations en présence, un partage fructueux des expériences en matière de prix de transfert ainsi que des pratiques les plus performantes à promouvoir par tous, en tirant les enseignements des difficultés rencontrées. Avant de conclure son allocution, Mme le Directeur général s’est dit persuadée que les recommandations du séminaire de Dakar serviront pour le meilleur des usages à toutes les administrations fiscales représentées et partant, à leurs Etats respectifs Par Rama SY DIOP

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POUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA RÉFORME : UN PARI SUR LA JEUNESSE

Pour la seconder dans le management de l’administration fiscale, afin de consolider les acquis tout en les renforçant, Mme le Directeur général a fait l’option du pari sur la jeunesse. Avec une équipe composée principalement de JCD (Jeunes Cadres Dynamiques) dont l’âge tourne autour de la quarantaine, Mme le Directeur a

donné le ton en affichant son ambition résolue de traduire au concret les réformes entamées (réforme du CGI, réformes des structures entre autres) et mettre la DGID sur les rails de la modernisation des outils et procédures au service de l’usager. ID vous propose les parcours des inspecteurs des impôts et domaines

qui ont mérité de la confiance des autorités pour être promues à la tête des nouvelles directions avec un focus sur Mr Mamoudou Ousmane Bâ, le Directeur des Services aux contribuables et de l’Informatique qui a été l’une des pièces maîtresses dans le pilotage de la restructuration depuis ses premiers balbutiements.

• Qui > sont > les nouveaux Directeurs?

Par Rama SY DIOP

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13Qui > sont > les nouveaux Directeurs? •

Mr Mamoudou Ben Ousmane BÂ : Directeur des Services aux Contribuables et de l’Informatique

LES CHALLENGES ET MOI

La discipline excessive qu’il a érigée en mode de vie, est le reflet de son éducation stricte, reçue dans l’environnement qui l’a vu grandir dans une famille à cheval entre la tradition, la modernité et la religion. Son bureau feutré où tout est si soigneusement rangé, même les vieux journaux scrupuleusement empilés dans un ordre strict sur une chaise, en dit long sur la rigueur absolue qui fleure à travers chacune de ses paroles et ses actes même les plus anodins.

Officier dans l’Armée, ma carrière mort- née Séduit par l’uniforme et la discipline militaire d’une part, tenté par le challenge de ces épreuves très sélectives de l’autre, Mr Mamoudou Ben Ousmane Bâ, avait tenté et réussi au prestigieux concours d’entrée à l’Académie militaire royale de Meknès après le bac obtenu au lycée Blaise Diagne de Dakar. Cependant, insuffisamment informé sur les réalités de la carrière militaire, Mr Bâ n’a pas hésité, aussitôt le gris perlé arboré, d’abandonner et de tourner le dos aux casernes.

« Je n’aime pas parler de moi, très honnêtement », cette phrase a sonné comme une ritournelle tout au long de l’entretien. Pourtant, Mr Mamoudou Ben Ousmane Bâ, le nouveau Directeur des Services aux Contribuables et de l’Informatique, presque contraint, a bien fini par se prêter au jeu, sensible à la confiance placée en lui par les autorités pour manager cette nouvelle structure, mais encore à l’intérêt porté sur sa personne. Les fondements de son caractère « effacé » plutôt que « réservé » le font parfois passer pour un homme froid et distant. Il n’en est rien, cependant. Il s’agit plutôt de l’expression d’une extrême prudence, d’un excès d’égard, d’une timidité qu’il dissimule à grand-peine, dit- il d’une voix à peine audible. D’une nature très calme, le monsieur réformes de la DGID, qui a piloté ce dossier de la restructuration de l’Administration fiscale, se fait à peine entendre même lorsqu’ il assène ses vérités, il a si « peur de frustrer, de blesser, de ne pas être compris… » aligne- t - il dans un sourire.

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Au demeurant, son tempérament s’assortit si peu avec les armes. Sa rencontre enrichissante avec la Grande Muette, quoiqu’ éphémère, s’est déroulée à une époque où les jeunes aspirants bacheliers s’inscrivaient à tous les concours avant d’opter pour le choix définitif de leur carrière. Les parents étaient parfois réticents à peser sur le choix de leurs enfants par peur de leur imposer des options qui n’étaient pas les leurs. Pour Mr Bâ, il n’y pas de regret possible pour cette brève parenthèse militaire dans sa vie puisqu’il s’y est fait des amis qui le sont encore aujourd’hui. En plus, il a, par la suite, bien appris à exercer un métier intéressant.

Ma passion : la lecture, les grands débats politiques, le droit

Le Directeur des services aux contribuables et de l’Informatique est un grand passionné de lecture, de débats politiques de haute facture et de droit. Bien que n’étant pas un grand sportif, c’est avec un grand intérêt qu’il suit aussi le sport en général, le basket et surtout le rallye automobile quand le temps le lui permet. Le virus des circuits de rallye auto a d’ailleurs très tôt piqué le très posé Ben Ousmane qui déjà dans les 79- 80, participait au rallye des jeunes, une course automobile organisée à l’époque par la Prévention routière du Sénégal, avec le concours de la Gendarmerie Nationale et les Etablissements Peyrissac (Actuel Afric Auto) qui prêtait les véhicules. Monsieur le Directeur des Services aux Contribuables

et de l’Informatique avait obtenu un excellent classement qui lui avait valu de recevoir, non sans fierté pour le jeune lycéen qu’il était, son trophée des mains du Ministre de l’Equipement de l’époque, Mr Adrien Senghor. Classé 4ème, dans ce rallye, Mr Bâ avait en outre été gratifié de plusieurs autres cadeaux offerts par certains sponsors, entre autres, la défunte Compagnie Air Afrique .Aujourd’hui, Mr Bâ reste encore un féru des sports et de la mécanique auto. Comme tous les jeunes de sa génération, Mr Bâ a aussi joué au football avec les copains de son quartier et de son lycée et crayonné comme un joueur dont « la discipline et l’organisation dans le jeu » étaient caractéristiques même s’il n’était pas d’un rôle décisif dans le score. Cependant, précise- t- il, il « n’a jamais été à l’origine d’une défaite » de son équipe.

Etudes et sport, mon mariage de raison

Jeune « boy Dakar », supposé abonné aux évènements mondains, ses distractions ne se résumaient pas moins à aller au stadium Marius Ndiaye, se ressourcer et « s’aérer l’esprit » en suivant les matchs de basket nocturnes ou supporter l’équipe de la JA après les durs après- midi de TD ou de recherches à la Bibliothèque universitaire. C’est que Mr Bâ, comme la bande de copains qu’il fréquentait, s’appliquait avec un plaisir certain aux études. Cette option n’a pas empêché les virées dans les boîtes pendant les grandes vacances…

Serviteur de l’Etat

Dans son travail comme dans sa vie de tous les jours, la discipline et l’organisation sont élevés au rang de culte. Respectueux de l’ordre et de la hiérarchie, il est très « loyal avec l’autorité » et s’interdit de « discuter les ordres ». Sur un autre plan, Mr le Directeur ne se rappelle pas avoir une fois laissé éclater sa colère : quand une chose lui déplaît, Mr Bâ s’emmure pour éviter des incompréhensions, en attendant que l’orage passe pour discuter. Cependant, il ne supporte pas l’arrogance, encore moins l’injustice à l’ endroit des tiers.S’agissant de ses ambitions propres, Mr Bâ se contente de « marcher sur la voie que Dieu a bien voulu tracer » pour lui. Ses ambitions ne sont pas plus que celles qui peuvent être atteintes par chacun, sur la base d’efforts personnels soutenus pour mériter de la confiance et du respect d’autrui : il s’agit d’un choix de vie. Profondément croyant, l’ancien SG de l’Amicale des Inspecteurs des Impôts et Domaines dit faire « ce qu’il a à faire avec toute la loyauté requise » et laisser à Dieu le soin de faire le reste.

Les valeurs personnelles intrinsèques d’abord, l’ascendance après

Son calme olympien, sa « distance » qui frise même la froideur pour ceux qui ne le connaissent pas et ne l’ont pas pratiqué, Mr Bâ les tire de l’éducation stricte reçue de ses parents descendants de l’Almamy Maba Diakhou Bâ. « Sang bleu »,

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arrière petit-fils de ce grand érudit de l’Islam et icône de la lutte pour l’expansion de la religion dans la sous région, Mr le Directeur des Services aux Contribuables et de l’Informatique s’étonne que l’on évoque ses origines puisque pour lui, ce ne sont pas tant « l’ascendance » que « les propres valeurs intrinsèques qui importent chez l’homme ». Pour sa part, si le passé doit être revisité, c’est bien pour mieux vivre le présent. Aussi, « développer des valeurs, les véhiculer, en faire des règles de vie », c’est en cela que le véritable combat s’impose pour chacun, plutôt que se prévaloir du mérite de ses aïeux ou « d’en faire un trophée de guerre », argue t-il, comble d’humilité. Dans tous les cas, le descendant de Maba Diakhou, « ne puise dans l’Histoire » que ce qui lui « permet d’avancer », pas un titre ou un nom. Ce qu’il souhaite avoir, ce sont les qualités comme « la gratitude, l’honnêteté, la loyauté, la solidarité, le respect de l’autre, la sincérité,» toutes choses qui font que l’on est respecté, crédible en toutes circonstances.

Son pacte avec l’Administration fiscale

Sur le plan professionnel, Mr Bâ est devenu inspecteur des impôts après avoir été tenté par plusieurs autres métiers. En plus de l’uniforme militaire, Mr Bâ bien été attiré par la profession de magistrat, d’avocat ou de notaire, d’autant que sa maîtrise en droit l’y prédisposait. A l’heure du choix, il a d’ailleurs hésité entre la section judiciaire (magistrature) et l’Administration générale. En outre, il a même obtenu une bourse d’enseignement pour devenir

Assistant en droit, sous l’instigation d’un de ses professeurs qui s’était porté volontaire pour l’encadrer. Mais il a fini par ne pas s’engager dans cette voie. Séduit qu’il était par le niveau du débat intellectuel et technique très relevé de certains de ses « grands » qui l’ont précédé dans le métier d’inspecteur des impôts, Mr Bâ s’est passionné pour cette vocation, non sans avoir, encore une fois, été tenté surtout par le challenge du niveau

de recrutement très sélectif de ce corps prestigieux. Sorti en 1988 dans la même promotion « Lamine Konaté » que Vincent Bidi, ancien Directeur des Domaines et Dame Fall, Conservateur de la Propriété Foncière de Ngor Almadies entre autres, Mr Bâ a servi comme rédacteur à la direction des Impôts, avant d’être affecté dans les centres

de 1990 à 2000 en comptant la période passée à Fatick entre 1997 et 2000 comme Chef de centre coïncidant avec la création de ce centre. En 2000, avec la création du Centre des Grandes Entreprises, Mr Bâ se retrouve comme 1er Chef du BR de ce nouveau Centre, puis Vérificateur à la DVEF (2002-2005), Chef du Contentieux (2005- 2007), Chef du Centre de Médina puis de Grand- Dakar (2007- 2012). En 2012, Mr Ben Ousmane, comme l’appellent ses proches est nommé Conseiller du DG chargé principalement de la réforme des structures en plus des dossiers spécifiques à lui confiés. A la faveur des derniers réaménagements à la DGID et la mise en œuvre de la restructuration, Mr Ben Ousmane est nommé Directeur des Services aux Contribuables et de l’InformatiqueDes opportunités se sont présentés durant sa carrière pour aller explorer d’autres horizons professionnels, Mr Bâ a choisi de rester dans cette administration fiscale qui l’a « formé », lui a « tout donné » et où il a « passé toute sa jeunesse » sérine- t- il. En conclusion, Mr Bâ se félicite de l’ambiance presque « fraternelle » qui prévaut à la DGID, le degré de solidarité face à certaines situations, le niveau d’engagement des agents, tous corps confondus pour bien faire avancer les choses.

Dans son travail comme dans sa vie de tous les jours, la discipline et

l’organisation sont élevés au rang de culte. Respectueux

de l’ordre et de la hiérarchie, il est très « loyal

avec l’autorité » et s’interdit de «

discuter les ordres ».

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Promu coordonnateur de la DGID depuis janvier 2014, Monsieur Bassirou Samba Niasse assume à ce titre les fonctions de Directeur général adjoint puisqu’il assure en cas d’absence de celui- ci l’intérim du DG.

Riche d’une solide expérience de haut fonctionnaire ayant blanchi sous le harnais des hautes sphères de l’Administration, Monsieur Bassirou Samba Niasse a intégré, très jeune, le cabinet du Ministre de l’Economie et des Finances comme Conseiller Technique chargé du suivi des questions fiscales et celles liées au secteur de l’énergie, notamment de leurs incidences sur les recettes fiscales et sur les dépenses publiques (2005- 2012). C’était en 2005, il n’avait que 34 ans.

La quarantaine à peine entamée, l’ancien Directeur de Cabinet du Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget jusqu’à sa nomination comme coordonnateur de la DGID, est aussi l’Administrateur du Fonds spécial de Soutien au secteur de l’Energie(FSE) depuis 2011. Les missions du FSE s’articulent notamment autour de la sécurisation des approvisionnements en combustible pour la production

de l’électricité et le financement des investissements dans le secteur de l’Energie. Il

a, par le biais de ce Fonds, participé activement à l’amélioration de la situation du secteur de l’Energie au Sénégal et particulièrement celle du sous secteur de l’Electricité.

Auparavant, Monsieur Niasse, Inspecteur principal des impôts et des Domaines, breveté de l’ENA en 1998 a pris le temps de gravir les échelons dans l’Administration fiscale où il est entré en 1999. De Chef d’inspection au CSF de Pikine- Guédiawaye (1999- 2002), il est passé au Centre des Grandes Entreprises comme chargé de la sous- section Commerce (2002- 2004). Ensuite, il est nommé Chef de la Section fiscalité indirecte du Bureau de la Législation, des Etudes et du Contentieux (juillet 2004- mai 2005) avant de rejoindre le Cabinet du Ministre en tant que Conseiller technique.

En outre, Monsieur Niasse, titulaire d’une maîtrise es sciences économiques à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, option analyse, planification et développement (1996, mention assez bien) est membre de plusieurs Conseils d’Administration comme celui de la SONATEL (avril 2012- décembre 2013), de la BICIS (depuis avril 2012), de la SAR (2007- 2011), de la SAPCO (2005- 2008). Monsieur le

Coordonnateur a aussi une expérience de formateur en fiscalité directe au CEPECS de l’Ecole Polytechnique de Dakar (2008- 2012).

Par ailleurs, depuis près d’une dizaine d’années, Monsieur le Coordonnateur a bien pris l’option de s’enrichir de nouvelles expériences en matière économique et fiscale par la participation à des cours et séminaires internationaux.

Ainsi, pour en attester, il détient pas moins de cinq certificats, notamment : une attestation de participation au séminaire sur les marchés pétroliers à l’Institut Français du pétrole (France 2005) ; un Certificat de participation au cours sur « Tax Analysis and Revenus Forecasting » à Duke University (USA 2007) ; un Certificat de participation au séminaire sur l’introduction des investissements directs étrangers au China Executive Leadership Academy Pudong (Chine 2007), un certificat de participation au cours de programmation et politiques financières par télé-enseignement de l’Institut du FMI (2007) ; un certificat de participation au cours sur « Comparative Tax, Policy and Administration » au John F. Kennedy School of Government de Harvard University (2008).

Monsieur Bassirou Samba Niasse Coordonnateur de la DGID :

La réglementation et l’économie du secteur de l’Energie de A à Z

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Il n’est plus à présenter. Mr El Hadji Ibrahima Diop fait partie de ceux qu’au sein de la DGID on appelle les piliers de la maison. Autant affirmer que Mr Diop, depuis plus de trois décennies, entretient avec l’administration fiscale une relation fusionnelle. En plus d’avoir occupé des postes éminents dans le top management de la DGID, après avoir gravi les échelons de la hiérarchie, il a aussi encadré des générations de cadres, impulsé des orientations stratégiques, représenté l’administration fiscale dans les plus hautes sphères nationales et internationales où se discutent les questions fiscales.

L’ancien Directeur général, parlant de lui dans une adresse publique avait dit « c’est l’un des meilleurs agents de la DGID pour ne pas dire le meilleur ». C’est donc sans surprise qu’il a été nommé par l’Organisation des Nations Unies pour un deuxième mandant au Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale, juste avant d’étrenner son nouveau poste de Directeur du Contrôle Interne, à la faveur des changements intervenus à la DGID.En effet, en application de la résolution 2004- 09 du Conseil économique et social des Nations Unies, le Comité d’experts de la Coopération internationale en matière fiscale est composé de 25 membres désignés par les gouvernements et siégeant à titre individuel. Les membres sont nommés par le Secrétaire général de

l’ONU pour une durée de quatre ans. Ils sont choisis de manière à tenir compte d’une répartition

géographique équitable représentant différents systèmes fiscaux et sur proposition de candidatures qualifiées par les Etats membres.Ainsi, à sa nomination comme nouveau Directeur du Contrôle Interne de la DGID, Monsieur Diop avait à peine achevé de rempiler comme membre de ce comité de 25 experts des Nations Unis qu’il a intégré depuis 2009 pour un mandant arrivé à terme en juillet 2013. Son nouveau mandat au Comité des Experts de la Coopération internationale en matière fiscale de l’ONU expire en juin 2017.

Inspecteur vérificateur à la Première brigade de vérification de la Directeur des Vérifications et Enquêtes fiscales, Mr Diop était jusqu’à sa nomination comme DCI, le Directeur de le Législation, des Etudes et du Contentieux de la DGID. Auparavant il a été Chef d’Inspection n°2 de la Direction des Impôts (1982- 1985), avant de migrer à la Direction des Vérifications et Enquêtes Fiscales comme Inspecteur- vérificateur à la 1ère Brigade de Vérification de la (1985- 1991). Ensuite il devient Chef de la 2ème Brigade de Vérification à la même Direction (1991- 2000) et est promu comme premier Chef du Centre des Grandes Entreprises à la création de ce centre en 2000. Nommé Chef du Bureau de la Législation et du Contentieux en 2002, il en devient le Directeur lorsque ce Bureau est érigé en Direction en 2008. Monsieur

El Hadji Ibrahima Diop, Directeur de la Législation, des Etudes et du Contentieux en 2008 est nommé Directeur du Contrôle Interne en janvier 2014.En plus de son Brevet de l’ENA section Impôts et Domaines obtenu en 1982 après une maîtrise en Sciences Economiques de l’Université de Dakar, option Gestion des Entreprises en 1980, Mr El Hadji Ibrahima Diop est titulaire d’un Diplôme Supérieur Comptable de l’Ecole Nationale Supérieure Universitaire de Technologie (ENSUT) de Dakar depuis 1985. Auparavant il a fait ses humanités au lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque jusqu’à l’obtention de son baccalauréat Série D en 1976L’allure sportive et dynamique, Mr Diop paraît à peine sa cinquantaine de berges. D’un commerce facile et agréable, le nouveau directeur du Contrôle Interne est un homme généreux dans son savoir, doublé d’un professionnel chevronné grâce à la pédagogie par l’exemple qu’il a érigée en mode de management. Premier à arriver, dernier à quitter, son ardeur à la tâche est connue de tous. C’est pourquoi il jouit du respect et de l’estime de chacun et plus particulièrement des jeunes qui s’abreuvent à la source intarissable qu’il constitue.

Chevalier de l’Ordre National du Mérite depuis 2006, Monsieur El Hadj Ibrahima Diop, vient d’accrocher à son arc de « Baye Demba Waar » ou modèle de serviteur infatigable de l’Etat selon ses proches, sa distinction d’Officier dans l’Ordre National du Mérite en 2014.

Monsieur El Hadji Ibrahima Diop, Directeur du Contrôle Interne :

un expert de la Coopération Internationale en matière fiscale.

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Natif de Kolda où il a débuté son cycle scolaire à l’école primaire St- Charles et étrenné son 1er parchemin, le CEPE, dans les années 80, Mr Amadou Abdoulaye Badiane qui préside désormais aux destinées de la stratégique Direction de la Législation, des Etudes et du contentieux est un homme d’une rare simplicité. Prototype vivant de la courtoisie légendaire des originaires du Sud du Sénégal, il aménage toujours dans son agenda surbooké quelques minutes pour les civilités. Mr Badiane a eu son bac en 1987 (Série A3, Mention « Assez bien ») au lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque, après avoir transité par le collège St- Esprit de Mbour où il a obtenu le DFEM en 1984.

Juriste de formation, Mr Badiane a une maîtrise es- Sciences juridiques en 1992, option Relations Internationales avec la mention « Assez bien ». En 1993, le futur lauréat du 22th Appraisal course (13- 28 août 1999) ICPL ST, TAOYUAN de la République de Chine et titulaire d’un diplôme de participation au 79th regular Session on Urban Finance, Taxation an Tax Administration (04 juillet au 13 août 1999) ICPL ST TAOYAN, entre à l’ENA d’où il sort Major de la section impôts et domaines en 1995.

Le Brevet de l’ENA en poche, Mr Badiane retourne à l’université

Cheikh Anta Diop (UCAD) et obtient en 1997 un Diplôme d’études Approfondies (DEA) en Droit public.Chef de l’IFAC n°06 du CSF de Grand- Dakar (1997- 1999), puis chef de l’IFAC n°01 du même CSF (1999- 2000), le nouveau DLEC est nommé Rédacteur à la Direction des Impôts (2000- 2005), puis Chef de la Section Impôts indirects et taxes assimilées du Bureau de la Législation et du Contentieux (2005- 2007). Il devient Chef du centre des Services fiscaux de Dakar Plateau 2 (2007- 2011), et celui du Centre des Grandes Entreprises (2011- 2013). Concomitamment, Mr Badiane est le Directeur du Projet de Modernisation de l’Administration Fiscale (PROMAF)

Mr Amadou Abdoulaye Badiane s’est plutôt spécialisé en fiscalité directe ou indirecte, une matière dans laquelle il a formé plusieurs générations d’étudiants à la FASEG (Ucad : fiscalité indirecte), à l’ENA (fiscalité directe), à l’Institut de Formation à l’Administration et la création d’Entreprise (IFACE : fiscalité de l’Entreprise et fiscalité indirecte, au CEPECS (Ex ENSUT : fiscalité indirecte)Mr Badiane, qui entretemps a ajouté la « corde » de El hadji à son arc d’inspecteur principal des Impôts

après avoir foulé le sol de la Kaaba et s’applique parfois à en arborer le look, n’en est pas moins un jeune homme à la quarantaine à peine amorcée. Nonobstant son jeune âge, il totalise 18 années d’une riche expérience, a occupé divers postes de responsabilité et a été pendant 10 ans un proche collaborateur du DGID ainsi que de ses directeurs. A ce titre, il a participé à l’élaboration de toutes les réformes entreprises aussi bien sur le plan fiscal que managérial.

Président de la Commission de réflexion sur le Livre 2 (TVA et autres Impôts indirects) de la réforme du Code général des Impôts, le nouveau Directeur de la DLEC a aussi participé à tous les travaux tendant à la réforme des structures et à la modernisation des procédures de la DGID : mise en œuvre du CGE, du SIGTAS ou l’informatisation du recouvrement, du rapport sur la modernisation 2007, du Plan de Développement Stratégique (PDSAF 2008- 2011), du Contrat de performance (2009- 2011).

Membre du Groupe des experts de la « Task force » ayant réfléchi sur la mise en place d’une taxe sur les transactions financières internationales actuellement en cours d’application dans des pays tels que la France et l’Allemagne, Mr Badiane a effectué de nombreux voyages d’études dans le cadre du renforcement de ses capacités : USA, Canada, Espagne, Chine, France, Suisse et dans plusieurs pays africains.

Monsieur Amadou Abdoulaye Badiane Directeur de la Législation, des Etudes

et du Contentieux : la législation après la modernisation

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Pour tenir les rênes de la très stratégique Direction de l’Administration et du Personnel (DAP) en remplacement de « l’immense » Mamadou Mbengue atteint par la limite d’âge, Mme le Directeur général a porté son choix sur un jeune quadra, Monsieur Ibrahima Guèye. Si l’expérience et la compétence constituent les critères les plus déterminants dans la promotion des cadres à des postes de responsabilité, le tempérament de l’homme a certainement pesé en outre sur la balance. C’est du moins l’avis de tous ceux ont pratiqué Mr Guèye : son affabilité et son humilité ont fait l’unanimité partout.

Né à Mbour où il a entamé ses études primaires et secondaires sanctionnées par un BEFM en 1982, Mr Guèye a intégré le

lycée Blaise Diagne au cycle secondaire pour y obtenir le Bac A3 en 1985. Inscrit à la

faculté des Sciences juridiques et Economiques, option Droit Public, le nouveau DAP en sort en 1992, la maîtrise es Sciences juridiques en poche, option Relations Internationales.L’année suivante, c’est- à- dire en 1993, Mr Ibrahima Guèye (Ibou Guèye pour tout le monde) réussit au concours d’entrée à l’ENAM d’où il sort en 1995, breveté en Régie financière, option Inspecteur des Impôts et des Domaines.

Entré dans l’administration fiscale en 1995, Mr Guèye inaugure son premier poste au Centre des Services Fiscaux de Ziguinchor jusqu’en 1997 avant de revenir à Dakar, affecté au CSF de Grand- Dakar comme Chef de l’Inspection 9 (1997- 1999), puis de l’Unité 6 du même centre (2000- 2001).

En 2001, Mr Guèye quitte le CSF de Grand- Dakar pour celui des Professions Libérales où il occupe le poste de Chef de l’Unité de Fiscalité de Gestion « Autres Professions » (2001- 2003) ; avant celui de Chef de l’Unité de Fiscalité de Gestion des Professions Juridiques du même centre (2004- 2006).

En 2007, Mr Ibrahima Guèye est promu Chef du Bureau de la Fiscalité du Centre des Grandes Entreprise, Adjoint au Chef de Centre (2007- 2008) avant de rejoindre le Centre des Services Fiscaux de Ngor Almadies après sa nomination comme Chef dudit Centre (2008- 2014).

Le 20 janvier 2014, Mr Guèye inaugure l’année sous de bons auspices, auréolé de la fonction de Directeur de l’Administration et du Personnel.

Monsieur Ibrahima Guèye, Directeur de l’Administration et du Personnel : compétence, expérience et ouverture d’esprit

pour une gestion optimale des ressources humaines et matérielles de la DGID

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«Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années» disait Corneille. Cette maxime sied si bien au plus jeune directeur de l’Administration fiscale. En effet Mr Abdoulaye Diagne, ce jeune homme à peine trentenaire doit certainement son humilité, son sens élevé du devoir et des relations humaines ainsi que sa rigueur à ses ascendances maraboutiques. Thiat (cadet) accompli et fervent talibé, sérieux et compétent, il n’a point attendu «le nombre des années» pour se distinguer comme un cadre émérite apte à assumer des responsabilités nationales.

Le nouveau Directeur du Recouvrement a fait ses humanités au Lycée Blaise Diagne de Dakar où il a obtenu son Bac en 1997.

Ce prestigieux parchemin le mène tout droit vers l’UGB où n’étaient orientés que les bacheliers les plus méritants. En homme studieux et assis sur les principes, Mr Diagne ne perd de temps à l’UGB, puisqu’après son DEUG en

Droit en 1999, il accède à la maîtrise, option Droit public

qu’il réussit haut la main en 2002 avec la mention « Assez bien » avant d’intégrer le cycle A de l’ENA à l’issue de la sélection sur concours.

Recruté à la DGID en 2004, le tout nouveau Directeur du Recouvrement a servi comme inspecteur stagiaire au Centre des Services Fiscaux de Dakar Plateau 2 (2004- 2005), puis comme responsable d’Unité de fiscalité professionnelle dans le même centre avant d’être promu rédacteur à la Direction des Impôts chargé entre autres, du suivi recouvrement et de la centralisation recettes (2007- 2008).

Nommé chef de la Section des régimes fiscaux spécifiques et agréments à la Direction de la Législation, des Etudes et du Contentieux, Mr Diagne n’occupe ce poste que pendant une année (2008- 2009) avant de rejoindre le Cabinet du Ministre de l’Economie et des Finances comme Conseiller Technique du Ministre.

Il a assuré pendant quatre ans la présidence du comité

hebdomadaire chargé du suivi du recouvrement des recettes budgétaires qui regroupe notamment les services des Impôts, de la Douane, du Trésor, de la Direction générale des Finances et de la Direction des Prévisions et Etudes économiques. Il était, en outre, chargé du suivi des réformes fiscales et de la gestion des régimes dérogatoires en relation avec l’APIX. Monsieur Abdoulaye Diagne est nommé Directeur du Recouvrement en février 2014.

A l’actif de Mr le Directeur du Recouvrement l’on peut aussi citer les productions suivantes : « Incitations fiscales et compétitivité : enjeux au niveau communautaire » (Mémoire de l’ENA 2003) ; « Immatriculation des terres du Domaine national : quand la réalité prend le pas sur la loi » (Rapport de stage 2002) ; « Responsabilité pénale individuelle en Droit international » (Mémoire de maîtrise 2001).

Monsieur Abdoulaye Diagne Directeur du Recouvrement :

Le Monsieur suivi du Recouvrement des recettes budgétaires et de la gestion des

régimes fiscaux dérogatoires à la tête du Recouvrement

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A quelques encablures de la cinquantaine, Mr Cheikh Ahmed Tidiane Bâ ne déparerait pas un campus d’étudiants, tant il reste un éternel jeune homme dans l’esprit et dans la mise. C’est que le nouveau Directeur des Services Fiscaux Spécialisés (DSFS) qui est né et a grandi dans le quartier mythique de la Médina, une pépinière de dandys, est aussi un sportif dans l’âme, ancien membre du Comité directeur de la Fédération Sénégalaise de Football, ce qui explique certainement sa bonhomie et sa bonne humeur à fleur de peau.

C’est à l’école primaire Médina 5 de Dakar que Mr Bâ fait ses humanités jusqu’au CEPE (1977) avant d’intégrer, suite au concours très sélectif qui permet d’y accéder, le Prytanée Militaire de St- Louis (1978). Il y réussit tour à tour le DFEM

(1982) et le Bac Série C, mention « Assez bien » (1984) avant

de revenir à Dakar pour entrer à l’université Cheikh Anta Diop (1985). Auparavant, le nouveau DSFS s’est même payé le luxe d’un 1er prix de philosophie au prestigieux Concours général des meilleurs élèves du Sénégal en 1984. Après sa maîtrise es sciences économiques, option gestion, mention « assez bien » (1989), Mr Bâ réussit au concours d’entrée à l’ENA d’où il sort, breveté en 1991.

Professionnellement parlant, Mr Cheikh Ahmed Tidiane Bâ est recruté en 1992 dans l’administration fiscale et effectue son 1er stage au CSF de Thiès jusqu’en 1993 avant d’être affecté respectivement dans les inspections n°8 et 5 de Dakar Plateau 2 comme Chef d’inspection (1994- 1997 et 1997- 2000). En 2001, le CSF de Dakar Plateau 1 accueille

son Chef d’inspection n° 2 en la personne de Mr Bâ avant qu’il ne rejoigne le Centre des Grandes Entreprises pour assumer les fonctions de Chef du Bureau de la Fiscalité (2005- 2007) après celles de Chef de la Section « Services » du même centre. Il reviendra au CGE en 2011 en tant que Chef de centre après avoir occupé le même poste au CSF des Professions Libérales (2007- 2009) ainsi qu’à celui de Grand- Dakar (2009- 2001).

Monsieur Bâ est promu directeur du Recouvrement en 2013. Et jusqu’à une date récente, il était le plus jeune Directeur de la DGID. A la faveur de la mise en oeuvre de la réforme des structures de la DGID, MR Cheikh Bâ, diplômé en outre en formation en « entreprenariat- jeunesse de la CONFEJES (1988) et en programmation et politiques financières du FMI (2006) est nommé Directeur des Services Fiscaux Spécialisés.

Monsieur Cheikh Ahmed Tidiane Bâ

Directeur des Services Fiscaux Spécialisés :

de la philosophie à la fiscalité

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La quarantaine assumée, sans en donner l’air, Mr Mouhamadou Sy est ce qu’on pourrait appeler un abonné des 1ères places. Major à la sortie du 1er cycle de l’Ecole Nationale d’Administration, ancêtre du CFPA, Mr Sy y était entré non sans panache puisque reçu 1er au concours direct après l’obtention de son bac en 1987. Major de la promotion 1988- 1990 des contrôleurs, Mr SY retourne à l’ENA en 1998 et sort encore une fois major de la promotion 1998- 2000, le Brevet d’inspecteur des Impôts en poche. Entretemps, Mr Lamine Sy, comme l’appellent ses proches s’est enrichi d’une maîtrise en droit de l’entreprise (1998) après son DEUG en sciences juridiques à l’Université Gaston Berger de St- Louis (1996) puis d’un DESS en Droit des Affaires option : banque à l’UCAD (2001) avant de s’envoler pour la France, direction Aix Marseille III d’où il revient en 2004, auréolé d’un DEA en Finances Publiques et Fiscalité avec la mention « Assez bien ».A la DGID, Mr Mouhamadou Sy est entré comme contrôleur à l’inspection régionale des Impôts de St- Louis où il passe les sept premières années de sa vie

professionnelle (1990- 1997) avant de revenir à Dakar pour servir au

CSF de Grand- Dakar (1997- 1998). Breveté du cycle A en 2000, Mr Sy est affecté au CSF de Dakar Plateau 2 comme Chef de l’Unité « Commerce » (2000- 2003), puis à la Section « Services » du Centre des Grandes Entreprises (2004- 2005). Après un bref passage à la Direction des Impôts comme Rédacteur n°1 (avril- août 2005), Mr Sy devient le Chef de la Section « Fiscalité directe et Taxes assimilées » du Bureau de la Législation et du Contentieux (BLEC 2005- 2006) avant d’être nommé Vérificateur à la Brigade 2 de la Direction des Vérifications et Enquêtes Fiscales (2006- 2007). En novembre 2007, Mr Sy retourne au BLEC en complément d’effectif, puis est nommé Chef de la Section « Fiscalité indirecte et taxes assimilées » du BLEC (2008- 2009)C’est en 2009, alors qu’il accède au grade de principal dans le corps des inspecteurs des Impôts, que Mr Sy est nommé Chef du CSF de Médina (2009- 2012). Ensuite, il devient cumulativement avec ses fonctions, Conseiller technique du DG, Chef de la Cellule de Suivi et de Synthèse (janvier à juin 2012) jusqu’à la suppression du CSF de

Médina de l’organigramme de la DGID . Janvier 2014, l’ancien Conseiller Technique, Chef de la Cellule de Suivi et de Synthèse est nommé Directeur Régional de Dakar. Auparavant, depuis 2010, il était en outre le président du Groupe 1 du Comité de réforme fiscale chargé des impôts directs et taxes assimilées.Mr le Directeur Régional de Dakar a publié plusieurs articles traitant de la matière fiscale notamment dans le revue « L’Impôt » : la substitution de base légale » (2009, l’Impôt n°16) ; « Les distributions de dividendes intragroupe » (2005, L’impôt n°12) ; « L’examen de situation fiscale personnelle et le droit de communication » ; « La disparition du contrat en droit de l’enregistrement » ; « Les questions préjudicielles en droit fiscal »Auparavant dans les différents mémoires soutenus durant son cursus, Mr Sy a porté sa réflexion sur divers sujets tels que « La fiscalité du Secteur informel » (Mémoire de Maîtrise) ; « La réforme des greffes et le rôle du Receveur de l’Enregistrement (Mémoire de l’Ena) ; «La Taxe sur les opérations bancaires » (Mémoire DESS Droit bancaire) : « L’impôt, prix d’un service ou prélèvement de solidarité ? » (Mémoire DEA)

Monsieur Mouhamadou SY Directeur Régional de Dakar :

un abonné aux premières places

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Le Directeur des Services fiscaux régionaux de la DGID est né à Bignona il y a une quarantaine d’années. Affable et débonnaire, ce n’est pas étonnant que l’enfant de Kolda soit devenu un homme politique après s’être spécialisé en Sciences politiques.

Après le Bac, Mention « Assez bien » au lycée Alpha Molo Baldé de Kolda, Monsieur El Hadji Mamadou DIAO, Mame Boye pour ses proches, intègre l’Université Gaston Berger de St- Louis (UGB). Le DEUG en Sciences Juridiques et politique option Sciences Politiques obtenu en 1993, Mr Diao sort de l’UGB avec une maîtrise en Sciences Politiques, option Relations Internationales en 1996. Entré

à l’ENA en 1998, son brevet lui donne droit au titre d’Inspecteur

des Impôts en 2000.

Le nouveau directeur des Services Régionaux inaugure sa carrière comme Chef de l’IFAC au Centre des Services Fiscaux (CSF) de Dakar Plateau 2 (2000- 2005).Puis il devient Chef de l’UFP au CSF de Dakar Plateau 1 avant d’être promu Chef du CSF de Fatick (2007- 2011), puis celui du CSF des Parcelles Assainies (2011- 2014). Il assume à ce titre les fonctions de Chef de Centre, receveur des Domaines, Conservateur de la Propriété et des droits fonciers, assiette et recouvrement des impôts directs et indirects, assiette des impôts locaux etc. C’est en mars 2014 qu’il est nommé à la tête de la nouvelle Direction des Services

fiscaux régionaux.Mr El Hadji Mamadou Diao, a pris part à des séminaires nationaux et internationaux dans le cadre du renforcement des capacités. Ainsi, en plus du Séminaire international d’échanges sur la TVA sous l’égide de la Direction général des impôts de la France à Noisy- le- Grand (2011), Mr Diao a subi une formation en contrôle sur pièces et sur place à Clermont – Ferrand en France (2010).

En outre, il a participé à plusieurs séminaires organisés par le PAPNBG du Ministère de l’Economie et des Finances notamment en management des agents de la DGID à Saly Portudal (juin 2009) ; en comptabilité matières (avril 2008) et en informatique (mars 2007)

Monsieur El Hadji Mamadou Diao Directeur des Services Régionaux :

Pour améliorer la qualité des services aux contribuables du Sénégal des profondeurs

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Il est souvent reproché aux systèmes des pays en développement une trop forte concentration de la charge fiscale sur un groupe de contribuables constitué par le secteur moderne. L’objectif de cette recherche est d’exposer un modèle d’analyse de ce phénomène. Le champ de l’analyse est constitué de trois segments : le secteur national structuré, le secteur international et l’économie souterraine. Le raisonnement consiste à démontrer que si la pression fiscale sur le secteur national structuré est excessive, l’entreprise cherche à se repositionner par des techniques de migration en se déplaçant soit au niveau international (ce qui rend son activité complexe), soit au niveau souterrain (d’où une extension du secteur informel traditionnel). L’intérêt du modèle, en dehors de la démonstration sur la fiscalité comme variable stratégique de contrainte, est que dans les deux cas, il y a une

éviction budgétaire considérable, compte tenu de la masse de flux financiers qui, si elle n’échappe pas toujours totalement à l’impôt, devient difficile à appréhender.

Le secteur national structuré.Il regroupe les entreprises régulièrement constituées, assujetties au régime du réel, tenant des comptabilités. Il s’agit d’entreprises de production industrielles, de négoce ou de prestations de services (y compris les entreprises publiques).La période post-dévaluation et les mutations institutionnelles dans la sous-région ont contribué à positionner à positionner ce secteur comme vecteur de la croissance économique et du développement. Fort de cette position dominante, il a régulièrement sollicité les autorités fiscales avec une constante finalement incontournable : la baisse de la pression fiscale pour une meilleure compétitivité. Au Sénégal c’est par exemple, tout le sens qu’il faut donner aux réformes impulsées par le Conseil présidentiel de l’Investissement…

La pression fiscale étant le catalyseur du modèle, un constat semble se dresser sur une première confrontation entre les autorités fiscales et le secteur national structuré.

Apparaît dès lors la question de la capacité du système à canaliser la fonction primaire de l’impôt, que constitue la mobilisation de ressources publiques. En d’autres termes, jusqu’où faut-il aller dans la ponction sur une activité accessible ? Quelle est la capacité du système à se réinventer pour investir, d’une manière équitable, tous les foyers de génération de la matière imposable ?Aussi, en l’absence de solutions offertes par le système, l’entreprise utilise la stratégie du positionnement sur des segments plus difficiles à fiscaliser, d’où deux migrations sectorielles. L’évidence renseigne que le choix de l’un ou l’autre segment dépend de sa capacité financière, et peut-être bien accessoirement de ses choix stratégiques autonomes (avec élimination du facteur fiscal comme déterminant).

Le segment international, maillon complexedu modèle.Par le jeu de fusions, absorptions, délocalisations, partenariats, représentations, etc, le segment international s’érige en maillon complexe du modèle. Ne s’internationalise pas qui veut ! La capacité financière et certainement l’effet attractif du secteur d’activité sont les véritables forces de la migration.

La fiscalité comme facteur de compétitivité

Pression fiscale et migrations sectorielles de l’entreprise : essai sur un modèle d’analyseEn marge du débat sur la fiscalité comme facteur de compétitivité, il faut bien reconnaître que l’impôt est une variable stratégique qui conditionne la création, l’implantation, le développement et parfois, l’extinction de l’entreprise. Aussi, l’impératif de compétitivité impose-t-il au système fiscal un certain niveau d’effort fiscal. Ce critère est traditionnellement mesuré par le ratio Recettes fiscales / PIB.

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L’intérêt particulier de la migration induit une réflexion sur la fraude fiscale internationale : majorations ou minorations de prix (phénomène des « prix de transferts »), prêts sans intérêts, transferts de technologies rémunérés par des redevances, prestations de services entre sociétés apparentés, etc. Une deuxième confrontation oppose ici les autorités fiscales au secteur international. Il existe à cet effet une multitude de dispositions fiscales (y compris les dispositions contenues dans les conventions bilatérales), destinées à capter la matière imposable, mais leur mise en œuvre efficace n’est une chose aisée. C’est certainement l’un des grands chantiers des administrations fiscales…

Même s’il faut préciser que le secteur international ne s’identifie pas systématiquement à la fraude, une question intéressante s’impose : faut-il alléger la pression fiscale pour espérer diminuer la fraude fiscale ? Une tentative de réponse exhaustive risque de nous éloigner de l’analyse explicative du modèle.

L’économie souterraine, perversion fiscale du secteur structuré.Ce phénomène est en réalité une modalité d’extension du secteur informel traditionnel. La technique de fuite devant l’impôt consiste ici à se réfugier dans des activités clandestines, non officielles, qui échappent plus facilement à l’emprise de la fiscalité et du droit social. Mais il est utile de préciser, avec Maurice BASLE[1], que d’autres critères peuvent motiver une telle migration, tel que par exemple, le rendement de l’activité non officielle.

Il faut se référer à une série d’études économiques, pour bien appréhender ce phénomène. Nous en retiendrons quelques unes :

• BRAUN et LOYZA (1994) [2] ont construit un modèle dynamique dans lequel le secteur informel existe quand la « sur réglementation » (taux d’imposition élevés, coûts élevés d’accès au secteur formel) est associée à un système inefficace et corrompu de contrôle. Les auteurs trouvent que la taille relative du secteur informel est relativement liée à la sévérité des pénalités et positivement liée aux taux d’imposition.

• ISACHSEN et STORM (1980) décrivent une économie à deux secteurs, avec un secteur légitime, dont le taux d’audit est élevé et une économie clandestine avec un faible taux. Ils montrent qu’un accroissement supplémentaire du taux d’audit du secteur légitime pousse les travailleurs à entrer dans l’économie clandestine, entraînant la possibilité d’une baisse du revenu déclaré cumulé. • D’autres enquêtes sont utilisées pour étudier le niveau de conscience du contribuable et ses attitudes face au système fiscal, ainsi que la tendance à participer à l’économie clandestine : VOGEL (1994), SPICER et LUNDSTEDT (1976), SONG et YARBOROUGH (1978), MASON et CALVIN (1984), etc.

Une des conclusions auxquelles nous aboutissons est que comme le fait remarquer le sociologue Jean François BAYARD est qu’il est souvent opposé à tort économie

formelle et économie informelle. « Les opérateurs qui travaillent dans l’informel sont souvent des opérateurs de l’économie formelle : les grands flux de la contrebande sont gérés par les détenteurs du pouvoir formel ou par des entreprises tout autant formelles. Il y a là aussi un lien organique entre le visible et l’invisible »[3].¨¨¨Nous ne pourrons finir cette réflexion sans en référer à l’analyse de LAFFER avec notamment sa fameuse courbe, telle que rapportée et développée par Jude WANNISKI[4]. La théorie distingue l’effet arithmétique et l’effet économique d’une baisse du taux d’imposition ; elle en conclut que les taux les plus bas peuvent engendrer une activité économique plus importante, une base imposable plus élargie et un revenu fiscal plus important.

Mais ce n’est là qu’une conclusion partielle qu’on peut tirer de l’analyse du modèle. En réalité, nos systèmes ont besoin d’une véritable ingénierie fiscale pour faire face aux migrations perverses ! Il est possible de le faire…

Par Dr Hamid FALLInspecteur principal des Impôts

Docteur en [email protected]

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HISTORIQUEC’est à Minna en Arabie Saoudite qu’est née l’idée de créer une association d’entraide des agents des impôts et domaines pour le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam.En effet, parties en pèlerinage en 2006 dans des groupes distincts, Mme Seyni

GUEYE AIDARA et Mme Maty MBAYE, ont eu chacune de son côté l’inspiration de partager avec l’autre l’idée de créer au sein de la DGID une association pour regrouper les agents afin qu’ils s‘entraident pour effectuer le pèlerinage à la Mecque.Comme un clin d’œil à l’histoire de la religion musulmane qui nous enseigne que la première personne à entrer dans l’Islam à l’appel du Messager (PSL) est une femme, en l’occurrence Khadija (RTA).Ces deux esprits lumineux ont rencontré à Minna M. Cheikh DIOP, et à trois ils se sont accordés pour développer le projet dès le retour au Sénégal.C’est ainsi qu’un comité d’initiative composé de Seyni GUEYE AIDARA, Maty MBAYE, Cheikh DIOP, Mamadou Mamour DIALLO,

Ousseynou NIANG, Moustapha NGOM, Ibrahima GUEYE, Mamadou Abbès DIOP, Fatoumata CISS BENGA, Fatou Kiné DIOP et Ababacar LOUM prit l’affaire en main avec les encouragements de la Direction Générale des Impôts et des Domaines.L’association fut portée sur les fonds baptismaux et obtint du Ministère de l’Intérieur le récépissé de déclaration n° 12957/MINT/DAGAT/DEL/AS du 27 Juin 2007.Le bureau qui devait conduire les premiers pas de l’AIDP était composé de : • Mamadou Mamour DIALLO, Président • Serigne Moussa DIOP, Secrétaire Général ; • Seyni GUEYE AIDARA, Trésorière Générale

ACTIVITESL’Association d’Entraide des Agents des Impôts et des Domaines pour le Pèlerinage et la Oumra aux Lieux Saints de l’Islam (AIDP) a pour but de : • Unir ses membres animés d’un même idéal et créer entre eux des liens d’entente, d’entraide et de solidarité ; • Faciliter l’accomplissement des obligations du Grand Pèlerinage et de la Oumra ; • Encadrer administrativement et religieusement ses membres, leurs familles, leurs parents, alliés et autres personnes de notre administration lors de l’accomplissement des rites du Pèlerinage et de la Oumra ; • Créer les conditions avantageuses pour le transport sur les Lieux Saints.

L’AIDP a participé aux pèlerinages de 2007 à 2013, avec un quota qui est passé de 50 (2007, 2008 et 2009), à 75 (2010 et 2011), puis à 100 pèlerins (2012 et 2013).Les différentes éditions ont pu se dérouler dans de bonnes conditions par la grâce de DIEU et l’appui et le concours de divers partenaires dont :

• la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID) ; • le Commissariat Général au Pèlerinage à la Mecque ; • la Mutuelle des Agents des Impôts et des Domaines (MA-DGID) ; • La Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor (DGCPT)

A ce jour, l’AIDP a convoyé quatre cent quatre vingt treize (493) pèlerins à la Mecque, tous globalement satisfaits

d’avoir accompli le cinquième pilier de l’Islam en compagnie de l’AIDP.L’encadrement administratif est assuré par des membres du bureau de l’AIDP.Les volets religieux d’une part, et médical d’autre part, sont supervisés respectivement par Oustaz Sidy Yahya NDIAYE, Docteur en Sciences Islamiques et le Médecin Cardiologue Docteur Ousmane DIEYE. Tous les deux méritent les remerciements de l’AIDP pour leur assistance désintéressée, leur compétence reconnue et leur dévouement au service de tous les pèlerins qui croisent leur chemin.En perspective pour 2014, l’AIDP s’attèle à encadrer la première édition de la Oumra en juillet, et naturellement elle est déjà en plein dans l’organisation du prochain pèlerinage.

AIDER LES AGENTS ET LEURS PROCHES DE LA DGIDA ACCOMPLIR LE CINQUIEME PILIER DE L’ISLAM

Ousmane DIOPRédacteur à la DLEC

ASSOCIATION D’ENTRAIDE DES AGENTS DES IMPOTSET DES DOMAINES POUR

LE PELERINAGE ET LA OUMRA

ZOOM SUR..

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En raison de la crise qui a installé ses quartiers jusque dans les poches les plus dodues, à cause aussi de la discrétion qu’impose une certaine …traque, les mariages ne se célèbrent plus que sommairement les jeudis, (pour dit-on, espérer voir se pérenniser les ménages qui tendent à se disloquer à la manière éclair) et les baptêmes fastueux sont bannis des mœurs, à part le rituel d’un «toude» strict à la clinique. Le sénégalais, ce fêtard impénitent a vite trouvé la parade, celle de «célébrer» les morts comme des princes, « dounde nekh, dé nekh…. Et tant qu’il y aura des personnes pour décéder, leurs familles les « pleureront » avec faste. Il n’est pas rare de s’interroger aux alentours d’une maison mortuaire «comment s’appelle le bébé», tant les toilettes des invités, parés comme pour aller danser jurent parfois d’avec la circonstance. C’est aussi ça le Sénégal. Quand les parents du disparu ne se sapent pas comme des princes, bijoux et accessoires en sus, pour recueillir les condoléances et les diakhals (contributions financières), ce sont bien les amis et autres «am di diame» (connaissances) qui s’appliquent à un «sagnssé» (bien habillé) du tonnerre, genre «défar bamou bakh» pour venir compatir, snif ! Désormais, il n’est même plus pensable pour la grande majorité, de perdre un être cher sans immoler un boeuf de race, ostensiblement attaché devant la maison avant le grand jour du «sarakh» annoncé à grand renfort d’avis diffusés jusque sur la toile, l’Humanité toute entière s’afflige, ndeyssane.

Pendant que les hommes optent pour le plus bel ensemble gagnila ou gesner en vogue, les femmes, elles vont mettre le plus grand soin à leur maquillage «water résistant» au cas où une larme…ostentatoire venait à être versée, m’enfin. Le voile chic et choc, assorti au reste complète la mise. Les chaussures ne sont pas à négliger non plus, elles doivent être à hauts talons et spécialement acquises pour la circonstance après un bref passage au salon de coiffure, histoire de se faire confectionner un moussor (mouchoir de tête) mi-chic mi-négligé, « moussourou déthie rek »,comme elles disent, les professionnelles aguerries de la coiffure savent bien comment procéder...

Et chacun s’occupera avec beaucoup d’attention de ses hôtes personnels arrivés ou en partance voire encore confortablement installés sur les meubles lustrés pour la circonstance. Ceux qui sont venus, munis d’une enveloppe dodue sont traités royalement: «attendez de manger?» «Avez-vous bien mangé?»... Comme si se régaler était la principale raison du déplacement.

Quant au défunt, confortablement installé dans les oubliettes sauf quand le «waraaté kate» (prêcheur), en plein dans l’exercice de son gagne pain juteux et sans efforts, élève la voix de temps en temps pour rappeler à l’assemblée, aux nouveaux venus surtout, leur devoir d’ouvrir leur porte- monnaie à son profit. Même les « grands communicateurs» sont parfois de la partie, présents partout où se rencontre du beau monde pour prêter de leurs voix et ponctuer leur «gueureum» (louanges) d’assertions du genre «kou bakh la wone, on a beaucoup de peine aujourd’hui « avant d’introduire les enveloppes de diakhals, rendre parfois publics les gros montants et les noms des donateurs sans omettre d’encaisser.Et l’on se serait bien trompé de cérémonies surtout lorsque les agnes et les ndiogonals vont bon train, agrémentés de desserts et de thé pour bien digérer, sans compter le cahier de transcription en bonne place

pour recueillir les contributions : ce n’est pas une tontine mais…la vie continue mais « yalla bougnou ko guawa féyanté », sincèrement...

Le rang et la catégorie du défunt doivent aussi se percevoir à la longueur et la multiplicité des avis diffusés dans la presse écrite et audiovisuelle. Chaque parent, même lointain, doit aussi faire étalage de ses fréquentations de qualité. Citer dans les avis de décès tous les «gros os» de la République dont il a entendu parler, n’est pas superfétatoire, tant pis s’ils n’ont jamais vu ni connu le mort de son vivant. En tous cas, les rédacteurs s’appliquent à bien mettre en exergue la lignée du « gros os » disparu, sans omettre de fournir dans le détail, les lignes majeures de son CV, s’il dégage ou celui d’un membre de sa famille, le cas échéant. Et même si le défunt a vécu dans le dénuement le plus complet et emporté par une banale maladie, faute de moyens pour se payer une petite ordonnance, c’est sa mort qui se célèbre en grandes pompes, pas sa débrouille terrestre. Pour beaucoup, un hommage public posthume importe bien plus qu’une aide d’une quelconque nature pour survivre face à la dèche.

Les retardataires, surtout quand ils ont préféré vaquer d’abord à leurs tribulations de goorgoorlus fauchés et fatigués, trouveront bien une entame superflue du genre «je viens de l’apprendre, il était malade? Je l’ai vu il y a peu», pour entrer dans la causerie ambiante. Les conversations quant à elles, ponctuées de petits rires sous cape, tournent autour de choses bien loin de la mort, la mode, les voyages, la politique figurent en bonne place. Il est si rarement question du défunt, de ses bienfaits ou de sa bravoure.Même au cimetière, les croque- morts accueillent les nouveaux venus ou creusent les tombes en fonction des délégations accompagnatrices: un mort présenté par un cortège de personnalités dans des boubous de valeur et des grosses cylindrées est enterré sans commune mesure avec celui venu avec trois pelés, un tondu et quatre goorgoorlus aux tiarakh usagés descendus d’un clando brinquebalant.Avec la ripaille post décès dans le pays d’ailleurs une nouvelle race de pique assiettes est née qui ne rate aucune rubrique d’avis nécrologiques avant de sillonner la ville à la recherche de maisons mortuaires pour se gaver au quotidien et à l’oeil de tiébou yap digne des réceptions présidentielles. Et nonobstant les vaines tentatives d’arrêter les dérives velléitaires par des avis du genre «il n’y aura pas de cérémonie de 3ème ni de 8ème ou de 40ème jour», il y a toujours des âmes d’une compassion particulièrement exacerbée pour ne pas dire intéressée, pour se présenter tous les jours, élever la voix, s’esclaffer ou encore juger de la qualité et de la quantité du manger, s’il ne poussent pas l’audace jusqu’à réclamer niekh et khogne, ou se plaindre de l’accueil peu cordial à eux réservé par les orphelins ou les veuves. Les obsèques au Sénégal ? Un coktail indescriptible de larmes et de victuailles, de tristesse et de toilettes, d’argent et de recueillement. Longue vie à tous

Chronique de Rama Sy, la rame à scier nos habitudes

OBSÈQUES FESTIVES

Par Rama SY DIOP

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BLAGUES FISCALES

• Deux fonctionnaires ont envie d’un peu de repos. Or comme ils reviennent de vacances, ils cherchent à trouver un moyen de se reposer gratuitement (ayant épuisé leur quota de congés maladie). L’un des deux dit : « Je sais comment faire ». Il monte sur son bureau, soulève une dalle du faux plafond, se hisse dans le faux plafond et ne laisse dépasser que sa tête. Le chef de service arrive, le voit et s’exclame : « Mais qu’est-ce qui vous arrive, vous êtes devenu fou ? » Le premier employé répond : « Je ne suis pas fou, je suis une ampoule électrique ! » Le chef de service : «Mon pauvre vieux, vous êtes vraiment surmené; rentrez chez vous, reposez vous, j’en prends la responsabilité.» Content de lui, l’employé s’en va. Le second employé prend alors son sac et sa veste et commence à partir. Le chef de service le retient et lui demande ce qu’il fait. Le second employé répond : « Et alors, comment voulez-vous que je travaille dans le noir ? »

• Un milliardaire se trouve à l’hôpital, victime d’une tumeur

du cerveau. Comme il est riche, on lui propose de tenter une greffe. Il est d’accord. On lui propose d’abord le cerveau

d’un élu du peuple, pour 6.000.000 francs. Il demande

s’il n’a pas un cerveau plus évolué. Le docteur lui propose alors le cerveau d’un ingénieur informaticien pour 8.000.000

francs. Le milliardaire est tenté mais demande quel serait le haut de gamme absolu dans

ce domaine. Le médecin lui dit: Nous avons si vous

voulez le cerveau d’un haut fonctionnaire de l’ONU, mais

pour 12.000.000 francs. Le malade s’étonne: Comment

pouvez-vous demander si cher pour un cerveau de

fonctionnaire? Le médecin lui répond: Mais c’est parce qu’il

n’a pas encore servi!

• Un agent se plaint :- C’est épouvantable ! Avec mon nouveau chef, il m’est impossible de dormir au bureau.- Pourquoi ? Il te surveille ?- Non, il ronfle !

• Le chef de service à son subalterne:

- Est-ce que vous croyez à la vie après la mort?

- Heu, oui chef...

- Ah alors tout va bien. Parce que hier, après que vous ayez quitté le travail plus tôt pour aller à l’enterrement de votre grand-mère, elle est passée vous remettre un petit bonjour.

• Ce chef à un subalterne qui arrive en retard: «Cela fait la quatrième fois que tu arrives en retard cette semaine, que peux-tu en conclure?»«Que nous sommes jeudi, chef !»