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Textes : 1) F.LEIBOVICI, « Qu’est ce qu’un document poétique ? », 2005. 2) Fr.NIETZSCHE, extraits de La Généalogie de la morale et Le Gai savoir. 3) Fr.ROLLIN, “Sciences cognitives : questions posées à la foi chrétienne”, 2005. 4) F.CRICK et Chr.KOCH, « Consciousness and Neuroscience », Mars 1998. 5) F.CRICK et Chr.KOCH, « A Framework for Consciousness », Février 2003. 6) G.EDELMAN, “ Naturalizing Consciousness: A Theoretical Framework”, Avril 2003. 7) D.FISETTE et P.POIRIER, Philosophie de l’esprit. Etat des lieux , 2000. 8) J.SEARLE, La Redécouverte de l’esprit, 1990.

Textes : 1) F.LEIBOVICI, « Qu’est ce qu’un document poétique ? », 2005

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Textes : 1) F.LEIBOVICI, « Qu’est ce qu’un document poétique ? », 2005. 2) Fr.NIETZSCHE, extraits de La Généalogie de la morale et Le Gai savoir . 3) Fr.ROLLIN, “Sciences cognitives : questions posées à la foi chrétienne”, 2005. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Textes :  1) F.LEIBOVICI, « Qu’est ce qu’un document poétique ? », 2005

Textes :

1) F.LEIBOVICI, « Qu’est ce qu’un document poétique ? », 2005.

2) Fr.NIETZSCHE, extraits de La Généalogie de la morale et Le Gai savoir.

3) Fr.ROLLIN, “Sciences cognitives : questions posées à la foi chrétienne”, 2005.

4) F.CRICK et Chr.KOCH, « Consciousness and Neuroscience », Mars 1998.

5) F.CRICK et Chr.KOCH, « A Framework for Consciousness », Février 2003.

6) G.EDELMAN, “ Naturalizing Consciousness: A Theoretical Framework”, Avril 2003.

7) D.FISETTE et P.POIRIER, Philosophie de l’esprit. Etat des lieux, 2000.

8) J.SEARLE, La Redécouverte de l’esprit, 1990.

9) T.CRANE, The Mechanical Mind, 1997.

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Echantillonage (arbitraire) des questions :

1) Réduire la conscience, mais quelle conscience ? Problèmes généraux de définition et de méthode (la méthode est-elle première, ou la définition?)

2) Réduire et/ou décrire : niveaux de sens et de réalité

3) Le projet de réduction, ses (faux?) précédents historiques, ses motivations

4) Interprétation des données expérimentales

5) Conscience, évolution, contextes socio-linguistiques et redescriptions

6) Comment (re)décrire? Quels concepts, quels langages? Le donné de la première personne

7) Pensée croyante et conscience (+ réflexion prospectiviste)

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- Réflexions prospectives (éthique, Réflexions prospectives (éthique, politique, biotechnologies)…politique, biotechnologies)…

- Conscience et identité, liberté, Conscience et identité, liberté, subjectivitésubjectivité

- Pertinence interdisciplinaritéPertinence interdisciplinarité

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Réduire/expliquer la conscience, mais à partir de quelles définitions?

(sur Crick et Koch) : (1)

<< Le problème avec cet article c'est qu'il confond pas mal de strates de conscience avec la conscience d'accès. Alors même que ce n’est finalement qu'un processus d'acquisition d'information et de traitement (moteur disons). Mais le problème posé est beaucoup plus large. Dans le sens retenu, la mouche est elle consciente ? Il est extrêmement difficile pour eux d'avoir une soit disant pure approche behavioriste/scientifique (d'où la conscience d'accès). Question subsidiaire : est-ce qu'une araignée ou une mouche a un cerveau ? (Je ne crois pas)>>

<< Question sur le modèle d'étude, "la conscience visuelle" : est-ce vraiment de la conscience, ou bien tout au plus le plus haut niveau de la perception visuelle? Il y a bien la conscience de la perception visuelle, est-ce bien de cela dont ils parlent? En introduction de "conscience et neuroscience", n'y a t-il pas malhonnêteté à ne pas vouloir définir précisément la conscience parce que cela ferait louper certaines caractéristiques de celle-ci, alors même que certaines manifestations de la conscience sont ensuite mises de côté? Je parle de malhonnêteté parce qu'il y a toujours une définition de la conscience, combien même implicite. Et, justement, choisir la "conscience visuelle" comme modèle "le plus facilement étudiable" consiste en une définition implicite de la conscience. D'autant que les trois points qui suivent le refus de donner une définition sont des définitions négatives...>>

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Réduire/expliquer la conscience, mais à partir de quelles définitions?

(sur Crick et Koch, Edelman) : (2)

<< Les auteurs revendiquent la primauté de l’approche expérimentale en cherchant à définir le corrélat neuronal de l’état de conscience sans une définition exhaustive au préalable de ce qu’est la conscience. Edelman aussi ne fait que caractériser des propriétés de l’état de conscience mais à aucun moment ne définit la conscience. Est-ce une approche cohérente ? Dans un certain sens, pourquoi pas, puisque de toute façon nous ne disposons pas de définition claire et unique. D’un autre côté on a l’impression qu’ils peuvent très vite assimiler perception et conscience : c’est discutable mais tout du moins ça permet de passer à l’expérimentation. Un autre problème, en plus de ce raccourci conceptuelle : cette hypothèse de travail propose que seulement l’activité de certains types de neurones sous-tend l’état conscient. Il sont donc d’avis que pour résoudre le « binding problem », il faut rechercher des régions cérébrales spécifiques plutôt que de favoriser l’alternative d’un état spécifique du système dans sa globalité. C’est un choix qui n’est pas argumenté si ce n’est par la facilité de l’approche expérimentale.>>

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Réduire/expliquer la conscience, mais à partir de quelles définitions?

(sur Edelman) : (3)

<< Beaucoup d'affirmations philosophiques largement contestables (ou un peu le bon sens près de chez vous) : définition des états conscients (unité, intégration, construit par le cerveau -- la mouche ? --). Avec des métaphores bizarres (phenomena of filling in ?) (…) En quoi la conscience est différente de l'attention ?>>

(rediscussion problèmes Céline)

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Problèmes de réduction et de description (1) (textes philo., + en filigranne Crick et Koch)

<< Quand on invoque la physique... du siècle dernier... Remarque sur l'exemple donné pour le réductionnisme de l'eau: eau=H2O. Dans certains cas, cela ne suffit pas, la solution aqueuse se décrit mieux par quelque chose comme (H2O, H3O+, OH-), une représentation atomique avec les doublets électroniques rends compte des propriétés d'électronégativité, le "mouillant" de l'eau qui en fait une molécule exceptionnelle par rapport à toutes les autres... comment aujourd'hui décrire la lumière de cette manière réductrice là ? (…) J'ai l'impression que les sciences physiques ont découvert depuis longtemps la nécessité d'une polysémie, alors que les biologistes en sont encore à un stade épistémologique de type newtonien>>

<< Pourquoi vouloir assimiler substance et savoir ? Pour Aristote, par exemple, il y a un savoir issu de la science (du général) et un autre savoir propre à l'expérience. Cela ne signifie pas pour autant qu'il y a autant de substance que de savoirs, il peut y avoir plusieurs instances productrices de savoir avec une même substance. Les sciences sont aspectuelles. Ce qui ne semble pas du tout être le point de vue de ces articles qui parlent pourtant de descriptions. Or parler de descriptions sans se référer à la propriété aspectuelle du savoir produit par les sciences me semble à interroger...>>

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Projet de réduction & analogies trompeuses (1) :

(Crick, Koch, Edelman, textes philo) :

<< En résumé, un problème que je me pose régulièrement à la lecture de plusieurs articles (ça revient avec ceux de Crick et Koch): est-il réellement pertinent de se référer aux succès prétendus des sciences physiques pour préparer le terrain à des succès analogues en sciences biologiques, a fortiori en neurosciences? Je doute de cette pertinence pour deux raisons: 1) J'ai l'impression que l'assurance dans le succès des sciences physiques n'a pas pris la mesure des évolutions qu'elles ont connues au cours du siècle dernier, et qu'on se réfère toujours à la physique du XIX°s... Faut-il rappeler qu'il n'y a toujours pas de synthèse entre mécanique quantique et théories de la relativité? 2) Je n'ai toujours pas trouvé de réflexion sur l'explication de faits "probables" et nombreux par des lois statistiques et/ou probabilistes. Or le problème avec la conscience, et déjà avec l'évolution de la vie, c’est qu’on a affaire à des fait "plausibles" et uniques. Comment peut-on alors faire un parallèle entre physique et biologie, et surtout comment peut-on s'attendre au même "succès" en biologie qu'en physique... >>

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Projet de réduction (2):

<< Pourquoi réduire la conscience à quelque chose d’autre? Ce quelque chose d’autre (« des processus physiques à découvrir »), pourquoi serait-il premier? Pourquoi adopter d’emblée une position substantialiste, tentant d’assimiler conscience et matière?>>

N.B. : réduction (possible ou réelle) entre deux théories ssi :

1)Les termes théoriques de T1 sont traduisibles dans le vocabulaire T2

2) Les lois de T1 sont déductibles des lois de T2

(température et énergie cinétique, thermodynamique et mécanique statistique,…)

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Interprétation des données expérimentales

(Crick, Koch, Edelman) :

<< Les données expérimentales proviennent en partie de la neuropsychologie : cas des patients blindsight qui sont capables de détecter le mouvement d’un spot lumineux en déclarant ne pas le percevoir, d’où l’importance du « on-line system », avec description de la voie neuro-anatomique composant le circuit. Ils citent plus en avant le cas de patients lésés au niveau frontal qui ne sont plus dotés de la capacité de conscience. Que conclure ? Les conclusions que l’on peut dresser de ces deux cas cliniques sont en opposition puisque dans un cas les zones cérébrales atteintes sont localisées au niveau du cortex primaire et dans l’autre des zones d’intégration alors que les deux atteintes donnent lieu à des perturbations des états de conscience. Les manips chez l’animal sont tout autant discutables ! L’utilisation de données expérimentales constitue-t-elle vraiment un pas en avant dans la résolution du problème ? Je ne crois pas : après avoir dépassé le problème du dualisme « corps/esprit », on tombe dans un autre dualisme : un corrélat cérébral de la conscience localisé ou global. Faut-il suivre Crick ou Edelman ?>>

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Conscience, évolution, contextes socio-linguistiques et redescription

(1)

(Sur Nietzsche):

<<Même s’il paraît évident que la conscience, comme tout processus cognitif peut être commenté du point de vue de l’évolution, cette citation apporte peu à la réflexion et tend à réduire le processus de conscience au développement des capacités d’interaction, de communication entre les hommes. Problématiser la question dans un cadre darwinien, c’est considérer la pression de l’environnement social, ou écologique comme le facteur d’adaptation expliquant l’évolution des capacités cognitives. (…) Il serait peut-être plus pertinent de s’attaquer au problème d’un point de vue cognitiviste selon lequel on peut travailler sur l’émergence de la conscience en mettant en évidence les propriétés cognitives requises pour l’acquisition d’une telle capacité.>>

Mais qu’est-ce qu’une propriété cognitive? La conscience est-elle dans un esprit isolé? Quelles ressources?

<< L'idée que la conscience peut s'expliquer par les relations sociales me semble très proche de l'idée développée par Norbert Elias dans La dynamique de l'Occident, où il étudie d'un point de vue scientifique comment l'identité intime (la conscience) et l'impression qui va avec apparaît et se développe avec le renforcement des contraintes sociales, l'intériorisation de normes plus en plus contraignantes. (une question que je retrouve un peu partout : identité intime et conscience: similarité ou différence ? (…) Sinon peut être un truc sur le caractère chaotique de la conscience et l'idée sous jacente que l'unité et la constante de la conscience ne sont que des reconstructions linguistiques ou conceptuelles, mais pas du tout phénoménales.)>>

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Conscience, évolution, contextes socio-linguistiques et redescription

(2)

(Sur la redescription) :

<< l'idée que la conscience (au sens d'une sorte d'identité intime encore une fois) est un processus de reconstruction à travers la narration (L'idée c'est : est-ce que l'on peut ramener ça à un processus équivalent à ce que dit Ricoeur sur l'identité de la base de la narration ?)>>

(Nietzsche et l’évolution) :

<< Peut-on relier le "mythe" nietzschéen de l'émergence de la conscience avec des théories évolutionistes (Utilité fonctionnelle de la conscience pour la survie, aspect "en cours" de la conscience des hommes contemporains...) >>

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Comment décrire? Quels concepts, quels outils linguistiques?

Le donné de la première personne (1)

Ricoeur : << (…) Les discours tenus d’un côté et de l’autre relèvent de deux perspectives hétérogènes, c’est-à-dire non réductibles l’une à l’autre et non dérivables l’une de l’autre. Dans un discours, il est question de neurones, de connexions neuronales, de système neuronal, dans l’autre on parle de connaissance, d’action, de sentiment, c’est-à-dire d’actes ou d’états caractérisés par des intentions, des motivations, des valeurs.>> (p.25)

Réalité de l’expérience personnelle. De s’apparaître et de l’apparaître du monde et de ce qui nous entoure. Subjectivité et cognition – réalité et processus de constitution

Comment expliquer la subjectivité – comment quelque chose de subjectif peut-il être ramené à quelque chose d’objectif (sciences et apparences) / Comment expliquer non pas la réalité de l’apparence subjective ou les processus de sa constitution, mais l’apparence subjective à partir de propriétés réelles et objectives?

(Tu as l’impression que ton expérience conscience est…., alors qu’elle n’est que…/ elle se base sur … (contingence? (zombies, chauves-souris)).

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Comment décrire? Quels concepts, quels outils linguistiques?

Le donné de la première personne (2)

<< A propos de McGinn : nos concepts ne sont pas assez fins (ou limités d'une manière ou d'une autre) pour saisir les qualia : mettre en avant le caractère nécessairement social du langage>>.

<<La question posée par Jackson me parait effectivement centrale dans la question de la réduction (c'est un concentré du problème des qualia, de la conscience phénoménale). Elle trouve une sorte de réponse avec Searle, sur l'idée que les apparences sont les faits dans le cadre de la conscience (ce qui n'est pas le cas dans d'autres domaines disons non mentaux).>>

(à partir d’Edelman) : << La phrase de James citée dans cet article résume à mon avis tout le problème de la conscience "the thoughts themselves are the thinker". A rapprocher de la définition aristotélicienne de la sensation : communion du sentant et du senti>> (+ Ric.)

<<Je mettrais aussi en avant, Searle, p 108 : "ma connaissance du fait que je souffre a une base d'une autre sorte que ma connaissance du fait que vous souffrez". Ca me rappelle évidemment l'argument de James (thoughts=thinker ; Jackson, mais est-on en présence d'un fait), et l'expression plus loin que « la réalité est l'apparence ». >>

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Comment décrire? Quels concepts, quels outils linguistiques?

Le donné de la première personne (3)

Quel effet cela me ferait d’être X / Quel effet cela fait, objectivement, d’être X?

Dennett : << Nagel ne veut pas savoir ce que c’est pour lui d’être une chauve-souris. Il veut savoir objectivement à quoi ça ressemble, subjectivement>>

Hoftstadter : <<Les chauves-souris n’ont aucune idée de « l’effet que ça fait d’être une chauve-souris » et ne se le demandent même pas. La raison en est qu’elles n’ont pas de monnaie universelle d’échange d’idées, alors que nous, nous avons le langage, les films, la musique, les gestes, etc., qui nous aident à nous projeter, à absorber des points de vue étrangers. Ces monnaies universelles rendent les points de vue modulaires, plus transférables, moins personnels et idiosyncratiques>>

Searle : <<Même si je puis facilement observer une autre personne, je ne puis observer sa subjectivité. Et pire encore, je ne puis observer ma propre subjectivité, car n’importe quelle observation que je puisse envisager de faire est celle-là même qui était censée être observée.>> (p.144).

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Comment décrire? Quels concepts, quels outils linguistiques?

Le donné de la première personne (4)

<< P.R. :  – Qu’est-ce qu’apprendre, qu’est-ce que comprendre, qu’est-ce que traduire, si ce n’est des expériences appartenant au domaine de l’expérience commune ? La compréhension mutuelle doit-elle quelque chose au savoir que vous m’apportez maintenant ?

JP.C. : – Je veux simplement dire que nous disposons d’un témoignage objectif de la compréhension ou non du sujet, d’un témoignage extérieur à sa subjectivité.

P.R. : – C’est en effet quelque chose d’important, mais ce témoignage objectif ne paraît pas capable d’augmenter la compréhension de soi et des autres.>> (P.125)

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Pensée croyante et conscience

(1)

(sur le texte de Fr.Rollin) :

<< L'évidence du dualisme expérientiel me paraît extrêmement contestable...>>

<<Défendre un prétendu dualisme ontologique et défendre ensuite une forme d’émergentisme, c’est vouloir avoir le beurre et l’argent du beurre.>>

<<L’auteur nous expose ensuite que ces « deux substances » précédemment distinguées ne constituent que « deux états différents de la même matière ». A nous d’essayer de répondre à sa question : Où ces deux réalités s’articulent-elles ? où se rejoignent-elles ? et par là-même où le philosophe et le neuroscientifique sont-ils en accord, que partagent-ils ? Finalement, comment pouvons- nous répondre à cette question : comment ce qui s’imprime dans le corps peut s’imprimer en même temps dans la réalité spirituelle intime ?>> (+ Ricoeur)

<< Noter également la question importante de la fin du texte : A quoi ça sert de découvrir les processus, les propriétés, les principes de la conscience ? « Qu’est-ce que l’homme va faire non seulement des « savoirs » et des « pouvoirs » qu’il a déjà en ce domaine, mais aussi de tous ceux qu’il va conquérir et acquérir en poursuivant ses investigations ? » Peut faire l’objet d’une question bilan.>>

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Pensée croyante et conscience

(2)Sur Searle et Rollin, accepter le dualisme sans le dramatiser ?

<< N'y a t-il pas symétrie entre les textes de Searle et de F. Rollin? Searle fait le point sur les implications réelles de l'impossibilité de réduire la douleur[/la conscience] à autre chose que la sensation de douleur[/de conscience]. Il montre que l’oeuvre de réduction jusqu'à présent (couleur réduite à des longueur d'onde de photon...) était et reste pertinente, et que l'aveu d'irréductibilité de la conscience et des phénomènes analogues ne remet pas en cause ce premier réductionnisme. Cela contre des matérialistes "extrêmes" dénonçant cet aveu comme une remise en cause de la science et contre des dualistes extrêmes pensant triompher par cet aveu. Rollin fait le point sur les implications réelles de la description contemporaine de l'esprit faite par les sciences cognitives. Il montre qu'elle ne remet pas en cause ce qu'il appelle les dualismes phénoménologiques, épistémologiques et ontologiques. Et plus loin cela ne remet pas en cause fondamentalement la foi chrétienne, cela exige d'elle seulement une réinterprétation en vue d'une reformulation.>>

Une consciente émergente?

Mais nécessairement irréductible? Et efficace? Limites contingentes ou nécessaires?

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Pour commencer?

<< Je ne me suis intéressée, dans le cadre de notre débat, uniquement à la réflexion menée sur l’approche de la conscience par les sciences cognitives. Ces sciences regroupent des disciplines diverses et tentent notamment de rallier ou tout du moins de faire cohabiter les points de vue des philosophes, psychologues et neuroscientifiques.Comment justement arriverons-nous lors de notre week-end débat à faire cohabiter ces points de vue, ces différentes théories issues des postulats de telle ou telle discipline ? Je trouverai pertinent de présenter en préambule l’analyse proposé par F. Rollin, l’auteur de ce texte.>>

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<< L’expérience multiple, ample et complète, est ainsi faite que les deux discours ne cessent d’être corrélés en de multiples points d’intersection. D’une certaine façon – mais que je ne sais pas –, c’est le même corps qui est vécu et connu. C’est le même mind qui est vécu et connu ; c’est le même homme qui est « mental » et « corporel ».>> (p.39)

<< Je ne comprends pas la phrase : « la conscience se développe dans le cerveau » ; la conscience se sait (ou s’ignore, et c’est toute la question de l’inconscient), mais le cerveau restera de façon définitive un objet de connaissance, et n’appartiendra jamais à la sphère du corps propre. Le cerveau ne « pense » pas, pas au sens d’une pensée qui se pense.>> (p.66)