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TEXTES & PRIERES Accepter d’être accepté Tout être humain désire ardemment être accepté, accepté tel qu’il est. Rien, dans la vie humaine, n’a un effet aussi durable et aussi fatal que l’expérience de n’être pas complètement accepté. Quand on ne m’accepte pas, alors quelque chose se brise en moi… L’acceptation signifie que les gens avec qui je vis me donnent un sentiment de dignité, le sentiment que j’ai de la valeur. Ils sont heureux que je sois ce que je suis. L’acceptation signifie que je suis libre d’être moi-même... Je n’ai pas besoin d’être une personne que je ne suis pas. Je ne suis pas non plus enchaîné par mon passé ou mon présent. Mais plutôt on me donne la place de m’épanouir, de dépasser en grandissant, les fautes du passé. En un sens, on peut dire que l’acceptation est un dévoilement. Chacun de nous naît avec de nombreuses possibilités. Mais, à moins que la chaleur de l’acceptation d’un autre ne les éveille, elles resteront en sommeil. L’acceptation libère tout ce qui est en moi. C’est seulement quand je suis aimé, dans ce sens profond d’acceptation totale, que je puis devenir moi-même. L’amour, l’acceptation des autres, font de moi la personne unique que je suis destiné à être. Quand on apprécie une personne à cause de ce qu’elle fait, elle n’est pas unique ; quelqu’un d’autre peut faire le même travail, peut-être mieux qu’elle. Quand on aime une personne pour ce qu’elle est, alors elle devient une personnalité unique et irremplaçable. Ainsi, j’ai vraiment besoin de cette acceptation pour devenir moi- même… Accepter une personne ne veut pas dire que je nie ses défauts, que je glisse sur eux, ou que j’essaie de les faire disparaître sous des explications. De même, cela ne veut pas dire que tout ce que fait cette personne est beau et bon. La vérité est exactement le contraire. Quand je nie les défauts de cette personne, il est certain que je ne l’accepte pas. Je n’ai pas touché le fond de son être. C’est seulement quand j’accepte quelqu’un que je peux véritablement admettre ses défauts… Dieu m’accepte tel que je suis. Tel je suis et non tel que je devrais être. C’est un message vide de sens que cette dernière formule parce que je ne suis jamais tel que je devrais être. Je sais qu’en réalité je ne marche pas droit. Il y a bien des courbes, bien des mauvaises options qui, au cours de ma vie, m’ont amené là où je me trouve à présent, et l’Ecriture me dit : « le lieu où tu te tiens est une terre sainte » (Exode ch. 3). Dieu connaît mon nom : « vois, je t’ai gravé sur les paumes de mes mains » (Isaïe 49). Dieu ne peut jamais regarder sa main sans voir

Textes et prières

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Anthologie de courts textes d'inspiration chrétienne

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Page 1: Textes et prières

TEXTES & PRIERES

Accepter d’être acceptéTout être humain désire ardemment être accepté, accepté tel qu’il est. Rien, dans la vie humaine, n’a un effet aussi durable et aussi fatal que l’expérience de n’être pas complètement accepté. Quand on ne m’accepte pas, alors quelque chose se brise en moi… L’acceptation signifie que les gens avec qui je vis me donnent un sentiment de dignité, le sentiment que j’ai de la valeur. Ils sont heureux que je sois ce que je suis. L’acceptation signifie que je suis libre d’être moi-même... Je n’ai pas besoin d’être une personne que je ne suis pas. Je ne suis pas non plus enchaîné par mon passé ou mon présent. Mais plutôt on me donne la place de m’épanouir, de dépasser en grandissant, les fautes du passé. En un sens, on peut dire que l’acceptation est un dévoilement.Chacun de nous naît avec de nombreuses possibilités. Mais, à moins que la chaleur de l’acceptation d’un autre ne les éveille, elles resteront en sommeil. L’acceptation libère tout ce qui est en moi. C’est seulement quand je suis aimé, dans ce sens profond d’acceptation totale, que je puis devenir moi-même. L’amour, l’acceptation des autres, font de moi la personne unique que je suis destiné à être. Quand on apprécie une personne à cause de ce qu’elle fait, elle n’est pas unique ; quelqu’un d’autre peut faire le même travail, peut-être mieux qu’elle. Quand on aime une personne pour ce qu’elle est, alors elle devient une personnalité unique et irremplaçable. Ainsi, j’ai vraiment besoin de cette acceptation pour devenir moi-même…Accepter une personne ne veut pas dire que je nie ses défauts, que je glisse sur eux, ou que j’essaie de les faire disparaître sous des explications. De même, cela ne veut pas dire que tout ce que fait cette personne est beau et bon. La vérité est exactement le contraire. Quand je nie les défauts de cette personne, il est certain que je ne l’accepte pas. Je n’ai pas touché le fond de son être. C’est seulement quand j’accepte quelqu’un que je peux véritablement admettre ses défauts… Dieu m’accepte tel que je suis. Tel je suis et non tel que je devrais être. C’est un message vide de sens que cette dernière formule parce que je ne suis jamais tel que je devrais être. Je sais qu’en réalité je ne marche pas droit. Il y a bien des courbes, bien des mauvaises options qui, au cours de ma vie, m’ont amené là où je me trouve à présent, et l’Ecriture me dit : « le lieu où tu te

tiens est une terre sainte » (Exode ch. 3). Dieu connaît mon nom : « vois, je t’ai gravé sur les paumes de mes mains » (Isaïe 49). Dieu ne peut jamais regarder sa main sans voir mon nom. Et mon nom, c’est moi ! Il se porte garant que je puis être moi-même. Saint Augustin dit : « un ami, c’est quelqu’un qui sait tout de vous et qui pourtant vous accepte »…

« Comme le pain rompu » P. VAN BREEMEN

Aimer, je puis toujoursCe texte a été trouvé après sa mort, dans les cahiers d’une religieuse de 87 ans, atteinte d’un cancer qui l’avait privée de la parole. Familière de la souffrance et de la solitude, elle livre dans ces lignes, qu’elles soient de sa main ou empruntées à quelqu’un d’autre, ce qui fait le cœur de sa vie de consacrée : l’Amour.

Bien longue est ma journée,Eternel est l’Amour.

Bien petite est ma chambre,Infini est l’Amour.

Solitaire est mon cœur,Mais peuplé par l’Amour.

Chanter, je ne peux plus,Aimer, je puis toujours.

Agir, je ne peux plus,Aimer, je puis toujours.

Penser, je ne peux plus,Aimer, je puis toujours.

Prier, je ne peux plus,Aimer, je puis toujours.

Pleurer, je ne peux plus,Aimer, je puis toujours.

Rien ne me restera,Mais restera l’Amour

Dans « Paroles de Sœurs aînées »,recueillies en vue du Jubilé des Personnes âgées,dans le cadre de la Repsa, La Roche-sur-Yon, septembre 2000.

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A la ToussaintTous les saints de tous les tempssont auprès de toi (bis)Nos arrières-grands parentsvivent dans ta joie (bis)

A la Toussaint,on fête ceux qui sont partis pour te retrouver.A la Toussaint,on fête ceux qui ont grandi dans ton amitié.

Ils nous guident au fil des jours,On ne les voit pas (bis)Leur silence est un amourqui ne parle pas (bis)

Dès qu’on passe la ToussaintVient le jour des morts (bis)Dans ta paix, ils sont au loin,On les aime encore (bis)

A MarieA celle qui est infiniment jeune.Parce qu’aussi elle est infiniment mère.

A celle qui est infiniment droite.Parce qu’aussi elle est infiniment penchée.

A celle qui est infiniment joyeuse.Parce qu’aussi elle est infiniment douloureuse.

A celle qui est infiniment touchante.Parce qu’aussi elle est infiniment touchée.

A celle qui est infiniment céleste.Parce qu’aussi elle est infiniment terrestre.

A celle qui est infiniment éternelle.Parce qu’aussi elle est infiniment temporelle.

A celle qui est Marie.

A celle qui est la plus près de DieuParce qu’elle est la plus près des hommes.

Charles PÉGUY, Le Porche du mystère de la deuxième vertu, 1911

Apprends-moiSeigneur,donne-moi de voir les choses à fairesans oublier les personnes à aimer,et de voir les personnes à aimersans oublier les choses à faire.

Donne-moi de voir les vrais besoins des autres.C’est si difficilede ne pas vouloir à la place des autres,de ne pas répondre à la place des autres,de ne pas décider à la place des autres.C’est si difficile, Seigneur,de ne pas prendre ses désirspour les désirs des autres,et de comprendre les désirs des autresquand ils sont si différents des nôtres !

Seigneur, donne-moi de voirce que Tu attends de moi parmi les autres.Enracine au plus profond de moi cette certitude :on ne fait pas le bonheur des autres sans eux…

Seigneur, apprends-moià faire les choses en aimant les personnes.Apprends-moi à aimer les personnespour ne trouver ma joiequ’en faisant quelque chose pour elles,et pour qu’un jour elles sachentque Toi seul, Seigneur, es l’Amour.

Au feu du regard de l’autreIl arrive qu’au feu du regard de l’autre, je resplendisse de mille feux,un peu comme ces soleils de minuitqui n’en finissent plus de se lever ou de se coucher.Mais parfois, hélas, à trop chercher la chaleur des autres,je fonds, je me désagrège, je perds toute identité,je ne suis plus moi-même, je deviens comme les autres,je n’ai plus de paroles à moi, je n’ai plus d’idées personnelles,j’hésite à donner mon avis, je pense comme tout le monde,je me noie dans la mer des autres, du groupe,au point que j’en arrive à ne plus m’aimer.Et pourtant, il y a des regards qui font vivre.Qu’est-ce que je sais de moi sinon ce que m’en révèlent les autres, ceux qui m’aiment vraiment.Pas ceux qui flattent mon corps et mon cœur.Mais ceux qui me disent des choses qui font réfléchir,avancer, monter, même si ça me fait mal,même s’ils brisent un peu l’image que je me suis faite de moi,l’image que je rêve de moi,l’image que j’invente de moi,mais qui n’est pas moi, un fantôme de moi.

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C’est l’autre finalement, qui peut m’aider à découvrir,à redécouvrir les faces cachées de mon être.L’Autre est un révélateur surprenant de mes richesses.Encore faut-il me prêter à la découverte.

Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen   ! AU NOM DU PÈRE,La main sur le front.Je voudrais écrire Dieu sur tous mes rêves.Je voudrais marquer Dieu sur toutes mes idées…Je voudrais que l’imagination de Dieume fleurisse dans la têtepour que j’invented’autres manières d’aimer,d’autres bonjours et d’autres fêtes.

AU NOM DU FILS,La main sur le cœur.Je voudrais dire Dieuavec tous les mots de mon amour.Je voudrais planter Dieudans tous les jardins de ma tendresse.Je voudrais que le désir de Dieume fleurisse le cœurpour que j’invented’autres fontaines du bonheur.

AU NOM DU SAINT-ESPRIT,La main qui fait la traverséeet le voyagedepuis une épaulejusqu’à l’autre épaule.Je voudrais écrire Dieusur tout moi-même…Je voudrais que le grand vent de l’Espritsouffle d’une épaule à l’autrejusqu’aux extrémités de la terre,un évangile avec ses bras grands ouverts,un grand amour sans verrou,un amour qui n’oublie personne.

Au seuil de la nefC’est ici le lieu de la réconciliation,la plus profonde et souvent la plus décisive.Car le puissant mouvement qui s’élance des pilierspour s’épanouir et se rejoindre dans la légèreté des voûtesnous entraîne au-delà de nous-mêmes,jusqu’au soleil qui joue dans la rosaceet qui devient présence et tendresse de Dieudans sa lumière qui traverse nos vies.

Avance sous la voûte.Devant chaque colonne recueillie en la croisée d’ogive,découvre la paix retrouvée.

Par delà les discours et les raisonnements.Au delà de la peur et de la peine,découvre qu’ici, au moins, à Notre Dame,au rythme de sa vie, au-delà de ta viec’est toujours l’amour qui gagnequand il devient dépassement et lumière,prière et confidence,présence et tendresse,secrète connivence entre l’Homme et son Dieu.

BéatitudesHeureux ceux qui respectent mes mains décharnées et mes pieds déformés.

Heureux ceux qui conversent avec moi bien que j'aie désormais quelque peine à bien entendre leurs paroles.

Heureux ceux qui comprennent que mes yeux commencent à s'embrumer et mes idées à s'embrouiller.

Heureux ceux qui, en perdant du temps à bavarder avec moi, gardent le sourire.

Heureux ceux qui jamais ne me font observer : " c'est la troisième fois que vous me racontez cette histoire ! ".

Heureux ceux qui m'aident à raviver la mémoire des choses du passé.

Heureux ceux qui m'assurent qu'ils m'aiment et que je suis encore bon à quelque chose.

Heureux ceux qui m'aident à vivre l'automne de ma vie…

D'après un tract de Caritas Portugal

Béatitudes (petites béatitudes de la sagesse chrétienne)Bienheureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes : ils n'ont pas fini de s'amuser.

Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d'une taupinière : il leur sera épargné bien des tracas.

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Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter : ils en apprendront des choses nouvelles !

Bienheureux ceux qui sont attentifs à l'appel des autres, sans toutefois se croire indispensables : ils seront ferments de vie et de foi.

Heureux êtes vous si vous savez regarder sérieusement les petite choses et paisiblement les choses sérieuses : vous irez loin dans la vie.

Heureux êtes vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace : votre route sera ensoleillée.

Heureux êtes vous si vous savez vous taire et sourire même lorsqu'on vous coupe la parole ou lorsqu'on vous marche sur les pieds, l'Evangile commence à pénétrer votre cœur.

Bienheureux surtout vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez : vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvé la véritable sagesse.

Brèves amoursPourquoi, m’écrit cette lycéenne, l’amour finit-il toujours par la déception ? Je retiens ce mot : toujours, que les chansons font rimer avec amour. Ma jeune correspondante l’accorde à l’échec. Quelle dérision ! toujours se lie à l’inconstance ! Toujours, c’est pas toujours.Jeune fille, essaie de comprendre. Tu as un corps, au faîte de sa beauté comme de ses élans. Tu prends feu, tu te jettes dans les bras d’un garçon aussi beau et passionné que toi, mais le rêve déjà est trahi !, tu crois donner tout, tu reçois peu, tu ne comprends plus ce qui t’a appelée vers lui, et le généreux amour a une saveur d’avarice. Quelque chose manque. Quoi ? Tu ne sais. Alors tu t’éloignes, tu vas demander à un second, puis un troisième ce que le premier n’a pu te donner. La multiplicité te divertit, mais elle ne comble pas le vide. Désemparée, tu t’interroges. Autour de toi, on dit que l’amour n’est pas fait pour durer. L’amertume.Ne t’étonne pas, jeune fille, ne crois pas ce qu’on te dit et que vérifient tes expériences écourtées. C’est lâche, corrupteur et faux. L’amour est très capable de durer, mais il faut un peu d’arithmétique : pour aimer, il faut être deux, et pour être deux, il faut d’abord être un. Pour tout donner, il faut avoir quelque chose. Pour atteindre la plénitude, ne pas être insuffisant.

Avant de tirer des jugements sur l’amour, regarde-toi. Tu fais défaut. Ton corps est accompli, ton âme est inachevée. Quoi que tu fasses, tu n’offres qu’une moitié de toi, et ton ami pas davantage. Deux raisons de vous décevoir, et pas une de vous aimer entièrement.Apprends donc à être toi. Comment être soi ? En se fabriquant, dans la solitude, non pas celle du malentendu avec les autres, mais au contraire celle qui nous ouvre tout grand aux puissances éducatrices que sont un peu de science, la lecture, les arts, la présence d’innombrables autres, le mystère, le silence en nous-même. Peu à peu cette âme dénudée accumule un trésor inépuisable, qui s’appelle toi, et que tu pourras enfin offrir, sans craindre de manquer. Ainsi durera l’amour, s’il prend et reçoit sans compter. Au fond, il n’a pas de secret : il met l’infini de son côté. Des cœurs remplis, des âmes accomplies peuvent prendre et donner perpétuellement : il y a toujours.Alors les mots reprennent sens : quand tu te donnes, tu donnes vraiment quelque chose et quelqu’un, non des bribes ou une ébauche. L’amour a la consistance de l’être. Laisse-le mûrir avec toi. Estime-le assez pour lui prêter une soif inépuisable, comme l’esprit avec lequel il se confond, et un grand désir d’infini qui porte les sentiments humains si près de la transcendance. Engrange tes moissons, patiemment et humblement, rends-toi digne de la prière que te fera celui qui t’aime, comme si tu étais un dieu, prépare-toi à exaucer jour après jour ce suppliant d’amour, et fais-toi aussi cette suppliante. Toujours sera toujours.

France Quéré (octobre 1987)

Cantique des CréaturesÀ Toi toute bénédiction

Très-haut, tout-puissant et bon Seigneur,à toi louange, gloire, honneur,et toute bénédiction ;à toi seul ils conviennent, ô Très-haut,et nul homme n'est digne de te nommer.Loué sois-tu, Seigneur,dans toutes tes créatures,spécialement messire frère Soleil,par qui tu donnes le jour et la lumière ;il est beau, rayonnant d'une grande splendeur,et de Toi, le Très-haut,il nous offre le symbole.Loué sois-tu, mon Seigneur,pour sœur Lune et les étoilesdans le ciel, tu les as formées,claires, précieuses et belles.Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,

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et pour l'air et pour les nuages,pour l'azur calme et pour tous les tempspar lesquels tu donnes soutien à toute créature.Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Eau,qui est très utile et très humble,précieuse et chaste.Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu,par qui tu éclaires la nuit ;il est beau et joyeux,indomptable et fort.Loué sois-tu, mon Seigneur,pour sœur notre mère la Terrequi nous porte et nous nourrit,qui produit la diversité des fruits,les fleurs diaprées et les herbes.Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceuxqui pardonnent par amour pour toi ;qui supportent épreuves et maladies :heureux s'ils conservent la paix,car par toi, Très-haut, ils seront couronnés.Loué sois-tu, mon Seigneur,pour notre sœur la Mort corporelleà qui nul homme vivant ne peut échapper.Malheur à ceux qui meurent en péché mortel ;heureux ceux qu'elle surprendrafaisant ta volonté,car la seconde mort ne pourra leur nuire.

Prière de saint François d'Assise

Cela m’étonneCharles PéguyCela m'étonne toujours, dit Dieu

Cela m'étonne toujours, dit DieuD'entendre les gens dire :"Nous sommes mariés !…"Comme si on se mariait un jour !Laissez moi rire.Comme si on se mariait une fois pour toutes.Ils croient que c'est arrivé et qu'ils peuvent vivre,Vivre de leurs rentes d'amour de gens mariés.

Comme si on se mariait un jourComme s'il suffisait de se donner une fois,Une fois pour toutes ;Comme si moi-même,J'avais fait le monde en un jour ;Comme s'il ne fallait pas, à tout prix,Par un bon sens enfin,Se marier tous les jours que je fais.

Les hommes ne doutent de rien !Deux moitiés ont tant à marier !Quand on a été vingt ans seul,Jeune homme seul,Jeune femme seule,Si différents,

De souches étrangères l'une à l'autreDepuis des générations d'antan.

Que de choses à donner Et à recevoir.Que de choses à recevoirEt à donner, mes enfants !

CélébrerPrendre du temps, pour louer Dieuet n’avoir d’autre occupation que le célébrer.

Rejoindre les autres chrétienset chanter les merveilles accompliespar le Père pour ses enfants de la terre.

Rejoindre les autres chrétienset faire mémoire du Christdonnant aujourd’hui encoresa vie et sa mort et son amourpour que s’en aille le mondevers les terres d’éternité,

goûter au Pain de vie et savourer la Parolequi entraîne sur les rives où l’on se donne sans retour.

Les recevoir en nous comme une nourriture de vieet se laisser transformer jusqu’à devenir autre Christcapable de tout offrir pour la vie du monde.

Rejoindre les autres chrétiens et s’ouvrir à l’Espritqui nous constitue en peuple de louangechargé d’annoncer la Joyeuse Nouvelleet de renouveler la terre à la mesure de l’Evangile.

[version en prière]Apprends-nous Seigneur à prendre du temps, pour toiPour n’avoir d’autre occupation que te célébrer.

Mets-nous en marche pour rejoindre les autres chrétienset chanter les merveilles que tu as accompliespour tes enfants de la terre.

Fais nous rejoindre les autres chrétienset faire mémoire du Christ, ton Fils uniquequi donne aujourd’hui encoresa vie et sa mort et son amourpour que le monde s’avancevers les terres d’éternité,

Donne-nous de goûter au Pain de vie et de savourer la Parolequi entraîne sur les rives où l’on se donne sans retour.

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Permets que nous les recevions en nous comme une nourriture de viepour nous laisser transformer jusqu’à devenir d’autres Christcapables de tout offrir pour la vie du monde.

Ouvre-nous aux autres chrétiens et ouvre-nous à l’Esprit Saintqui fait de nous un peuple de louangechargé d’annoncer la Joyeuse Nouvelleet de renouveler la terre à la mesure de l’Evangile.

C’est luiLui ! C'est lui qui vient !C'est lui qui est au milieu de nous avec nous, comme nous !C'est lui qui annonce que tous les vivants sont le bonheur de Dieu.C'est lui qui libère ceux et celles qui sont prisonniers du mal et de la peur.C'est lui qui trace un étroit cheminsur lequel on devient enfant de Dieuet frère de tous les vivants.C'est lui qui offre la croix à la terrecomme un signe d'amour, comme un soleil d'aurore.C'est lui qui se donne comme un pain de vie, comme un vin de joie.C'est lui qui parle de Dieu et le montre comme un Père de grande tendresse.C'est lui la meilleure nouvelle arrivée à la terre !C'est décidé, c'est choisi : avec lui nous partons pour commencer à vivre.

Christ n'a pas de mainsChrist n'a pas de mains : Il n'a que nos mainspour faire son travail d'aujourd'hui.

Christ n'a pas de pieds : Il n'a que nos piedspour conduire les hommes sur son chemin.

Christ n'a pas de lèvres : Il n'a que nos lèvrespour parler de lui aux hommes.

Christ n'a pas d'aide : Il n'a que notre aidepour mettre les hommes à ses côtés.

Nous sommes le dernier message de Dieu, écrit en actes et en paroles.

Citations« On peut le certifier d'avance : celui qui répondra le mieux aux besoins de son époque sera quelqu'un qui n'aura pas cherché d'abord à y répondre. C'est ce qu'on trouve au fond de soi,

pour soi, qui a chance de devenir pour d'autres, le remède topique et l'aliment essentiel. »(Henri de Lubac, Nouveaux Paradoxes)

« Il est plus facile que l'on croit de se haïr. La grâce est de s'oublier. Mais si tout orgueil était mort en nous, la grâce des grâces serait de s'aimer humblement soi-même, comme n'importe lequel des membres souffrants de Jésus-Christ. »(Bernanos, Journal d’un curé de campagne)

« La liberté ne consiste pas à faire ce qu’on veut, mais à vouloir ce qu’on fait, c’est à dire à assumer la responsabilité de ses actes. » (François Varillon)

Comme le Père vous a choisie…Comme le Père vous a choisie, Ô Marie, pour être Son enfant immaculée, l’épouse de Joseph et la Mère de Son Fils bien aimé et de toute l'Eglise,dans une communion plénière à l'Esprit Saint,nous vous choisissons aujourd'hui comme Mère et Reine de toute notre famille,et nous vous consacrons notre âme et notre corps, toutes nos activités et tout ce qui nous appartient, sans exception.Exercez sur chacun de nous votre miséricorde la plus maternelle.Apprenez-nous à aimer toujours plus Jésus et le Père, et par Eux à nous aimer les uns les autres dans l'Esprit Saint, en nous découvrant toujours plus profondément dans la lumière de Jésus, en nous respectant mutuellement, et en nous choisissant chaque jour dans un amour plus divin et plus simple.

Ô Marie,donnez à chacun de nous d'accomplir chaque jour, dans un don personnel, la volonté du Père, pour que toute notre famille témoigne au milieu du monde de l'amour de Jésus victorieux du mal.Amen.

Comment sont les gens   ? Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville du Moyen-Orient.

Un jeune homme s’approcha et lui dit :- Je ne suis jamais venu ici ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieil homme lui répondit par une question :- Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?- Egoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme. Le vieillard répondit :- Tu trouveras les mêmes gens ici.

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Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement la même question.- Je viens d’arriver dans la région ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? Le vieil homme répondit de même :- Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?- Ils étaient bons et accueillants, honnêtes ; j’y avais de bons amis ; j’ai eu beaucoup de mal à la quitter, répondit le jeune homme.- Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.

Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche :- Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ?- Celui qui ouvre son cœur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard. Chacun porte son univers dans son cœur.

Comme un icebergNous sommes un peu comme un iceberg, tu sais !Non que nous soyons frigorifiés ou frigorifiants,mais tout simplement parce que nous ne dévoilons de nous que la partie visible.La plus grande masse est enfouie dans les eaux.Alors parfois, selon la température de la mer,selon la force des courants, il bascule et révèle une face inconnue,ou tout simplement se fond dans la mer, se perd, s’amenuise,disparaît au point de n’être plus lui-même.Il était fait d’eau douce, d’une eau pure et désaltérante,il devient eau de mer, eau salée…Quelle est la face que je révèle de moi ?Que voit-on de ce que je suis au plus profond de mon être ?Parfois, en me regardant dans la glace, je me vois, je me perds,soit que je m’admire au point de me perdre,soit que je me déteste au point d’en mourir.Après tout, si jamais je n’en finissais plus de devenir,de devenir autre, de découvrir l’Autre, celui qui me révélera.

ConfianceQuand le monde est laid

et n’en peut plus de bêtise,quand les hommes étouffent leurs rêveset se contententde leurs possessions,alors je crie vers toi, Seigneur.

Qui d’autre écouterait ?

Quand je tourne en rondroulé dans mes échecs,quand je suis racorniet n’en peux plus de vanité,alors je crie vers toi, Seigneur.

Qui d’autre m’élèverait ?

Il n’est pas possiblequ'éternellement tu restes indifférent :les homme sont l’œuvre de tes mainset tu permettraisqu’ils s’embourbent ?Il n’est pas possiblequ'éternellementtu restes impassible :ne suis-je pas ton imageet tu permettraisque je me brise ?

On m’a ditque tu pardonnes les offenses,que tu guéris toute maladie,que tu réclames la vie à la mort,que tu es tendreet que tu couronnes d’amourcelui qui te prie.Alors je crie vers toi…

CredoCf. Symbole

Credo de H.U.von BalthasarJe crois en celui qui est le Tout premier.

Il est une Réalité qui consiste uniquement dans le mouvement de se donner.

Je crois en le Fils garant de la réussite de l'audace qui a consisté à «oser le monde» et à le tenir pour très bon en prouvant que, malgré les apparences, Dieu est l'Amour.

Semence du Père, il s'est laissé porté dans le sein de la Vierge par l'Esprit-Saint.

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Mort en remettant son esprit dans les mains de l'Absent, ce qui le place au point extrême de la communion avec tous les pécheurs.

Descendu aux Enfers, il a ouvert à tous, l'accès au Père.

Par la Résurrection, tout ce qui est de l'homme : sa vie, sa mort, se trouve désormais enveloppé, abrité dans une vie qui ne connaît plus aucune limite.

Que tout en nous n'était pas condamnable durant notre vie. Depuis notre petite enfance, nous n'avons pas seulement dit «non» à l'Amour : voilà ce que nous pouvons espérer de notre Juge.

Je crois en l'Esprit-Saint, Celui qui est le plus tendre, le plus vulnérable, le plus précieux en Dieu, qui peut nous obtenir l'initiation au mystère : Dieu est Amour.

A l'Eglise qui garde ses racines en Israël, élevée par le Fils pour être son épouse qui porte la création à son accomplissement.

A ses membres qui sont comme des sources vives auxquelles chacun peut boire.

Au Père qui pardonne parce qu'Il voit à quel point le Fils pardonne.

Que toute souffrance terrestre est transfigurée jusque dans la splendeur de la vie éternelle.

Et que l'on pourra se précipiter dans la liberté la plus parfaite : espaces qui attirent notre Amour, l'accueillent et lui répondent. Amen

Décalogue de la sérénité (Jean XXIII)Rien qu’aujourd’hui, j’essaierai de vivre exclusivement la journée sans tenter de résoudre le problème de toute ma vie.

Rien qu’aujourd’hui, je porterai mon plus grand soin à mon apparence courtoise et à mes manières : Je ne critiquerai personne et ne prétendrai redresser ou discipliner personne si ce n'est moi-même.

Rien qu'aujourd’hui, je serai heureux dans la certitude d’avoir été créé pour le bonheur, non

seulement dans l’autre monde, mais également dans celui-ci.

Rien qu'aujourd'hui, je m'adapterai aux circonstances sans prétendre que celles-ci se plient à mes désirs.

Rien qu’aujourd’hui, je consacrerai dix minutes à la bonne lecture en me souvenant que, comme la nourriture est nécessaire à la vie du corps, la bonne lecture est nécessaire à la vie de l’âme.

Rien qu’aujourd’hui, je ferai une bonne action et n’en parlerai à personne.

Rien qu’aujourd’hui, je ferai au moins une chose que je n’ai pas envie de faire et si j'étais offensé, j'essaierai que personne ne le sache.

Rien qu’aujourd’hui, j’établirai un programme détaillé de ma journée. Je ne m’en acquitterai peut-être pas mais je le rédigerai. Et me garderai de deux calamités : la hâte et l’indécision.

Rien qu’aujourd’hui, je croirai fermement - même si les circonstances prouvent le contraire - que la Providence de Dieu s’occupe de moi comme si rien d’autre n’existait au monde.

Rien qu’aujourd’hui, je ne craindrai pas et tout spécialement, je n’aurai pas peur d’apprécier ce qui est beau et de croire en la bonté.

Je suis en mesure de faire le bien pendant douze heures, ce qui ne saurait pas me décourager, comme si je pensais que je devais le faire toute ma vie durant.

Dieu a tant aiméDIEU : Celui qui aime le plusA TANT AIMÉ : le plus grand amourLE MONDE : le plus grand nombre de personnesQU'IL A DONNÉ : le plus grand acteSON FILS UNIQUE : le plus grand donAFIN QUE QUICONQUE : la plus grande offreCROIT EN LUI : la plus grande simplicitéNE PÉRISSE PAS : la plus grande promesseMAIS : la plus grande différenceQU'IL AIT : la plus grande certitudeLA VIE ÉTERNELLE : le plus grand bien.

(Jn 3,16)

Dieu avec nous(http ://www.shorttext.com/1erog)

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J’ai fait un rêve. Je cheminais sur la plage, côte à côte avec le Seigneur. Nos pas se dessinaient sur le sable, laissant une double empreinte, la mienne et celle du Seigneur. L’idée me vint – c’était en songe – que chacun de nos pas représentait un jour de ma vie.

Je me suis arrêté pour regarder en arrière. J’ai vu toutes ces traces qui se perdaient au loin. Mais je remarquai qu’en certains endroits, au lieu de deux empreintes, il n’y en avait plus qu’une. J’ai revu le film de ma vie. Ô surprise ! Les lieux à l’empreinte unique correspondaient aux jours les plus sombres de mon existence.

Jours d’angoisse ou de mauvais vouloir ; jours d’égoïsme ou de mauvaise humeur ; jours d’épreuve et de doute ; jours intenables et jours où moi aussi, j’avais été intenable. Alors me tournant vers le Seigneur, j’osai lui faire des reproches : « Tu nous as pourtant promis d’être avec nous tous les jours ! Pourquoi n’as-tu pas tenu ta promesse ? Pourquoi m’avoir laissé seul aux pires moments de ma vie ? Aux jours où j’avais besoin de ta présence ?

Mais le Seigneur m’a répondu : « Mon ami, les jours où tu ne vois qu’une trace de pas sur le sable, ce sont les jours où je t’ai porté. »

d'après Ademar de Borros (Brésil)

Dieu, tu es mon Dieu (Georges Bernanos)

Nous nous faisons généralement de la prière une si absurde idée ! Comment ceux qui ne la connaissent guère – peu ou pas – osent-ils en parler avec tant de légèreté ? Un trappiste, un chartreux travaillera des années pour devenir un homme de prière, et le premier étourdi venu prétendra juger de l’effort de toute une vie ! Si la prière était réellement ce qu’ils pensent, une sorte de bavardage, le dialogue d’un maniaque avec son ombre, ou mois encore – une vaine et superstitieuse requête en vue d’obtenir les biens de ce monde -, serait-il croyable que des milliers d’êtres y trouvassent jusqu’à leur dernier jour, je ne dis pas même tant de douceurs – ils se méfient des consolations sensibles – mais une dure, forte et plénière joie ! Oh ! Sans doute, les savants parlent de suggestions. C’est qu’ils n’ont sûrement jamais vu de ces vieux moines, si réfléchis, si sages, au jugement inflexible, et pourtant si rayonnants d’entendement et de compassion, d’une humanité si tendre. Par quel miracle ces demi-fous, prisonniers d’un rêve, ces

dormeurs éveillés semblent-ils entrer plus avant chaque jour dans l’intelligence des misères d’autrui ?

(Journal d’un curé de campagne)

Donne-moi quelqu'unOh ! Seigneur,Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture ;Quand j'ai soif, quelqu'un qui ait besoin d'eau ;Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer ;Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler ;Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager ;Quand je suis pauvre, conduis-moi à un nécessiteux ;Quand je n'ai pas le temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant ;Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont faire l'éloge ;Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager ;Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne ;Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont prendre soin ;Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Prière des coopérateurs japonais de Mère Teresa

EmbaucheMonsieur Le Créateur, PDG d’une multinationale de communication spécialisée dans la mondialisation, Recherche pour développer ses projets :

- un électricien pour rétablir le courant entre ceux qui ne se parlent plus,

- une infirmière pour soigner les bleus de l’âme,

- un opticien pour changer les regards,

- un démineur pour désamorcer les disputes,

- un fossoyeur pour enterrer la hache de guerre,

- un maçon pour bâtir la paix,

- un agronome pour promouvoir la culture de la non-violence,

- un aiguilleur pour retrouver le bon sens,

- un musicien pour adoucir les mœurs,

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- un cuisinier pour partager la nourriture à toute l’humanité,

- un modérateur pour calmer la consommation,

- une couturière pour raccommoder le tissu social,

- un instituteur pour apprendre à compter les uns sur les autres,

- un informaticien pour sauvegarder la création,

- une femme de ménage pour dépoussiérer les vieilles théories,

- un journaliste pour répandre la Bonne Nouvelle

- un horticulteur pour semer les fleurs d’espérance.

- un artiste pour dessiner un sourire sur tous les visages...

Epître à Diognète (intro & extraits) L'épître à Diognète est une « apologie », c'est-à-dire une défense de la foi chrétienne. Le style en est parfois vigoureusement agressif contre les païens, les Juifs, et les philosophes. Mais le discours est d'une grande beauté lorsqu'il s'agit de montrer quelle est la situation dans le monde de ceux qui, de païens, sont devenus chrétiens. Leur vie reste la même en apparence et elle est cependant totalement changée. Ils sont dans le monde, vraiment, mais ne sont plus du monde, ne vivant plus de son esprit.

Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes...

Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l'existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre...

Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute...

Les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c'est eux qui maintiennent le monde.

L'âme immortelle campe dans une tente mortelle : ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l'incorruptibilité du ciel.

Epître à Diognète (complet) (http ://www.shorttext.com/qbtju)Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou par les rêveries d’esprits inquiets ; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine.

Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire.

Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c’est ainsi qu’ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et ils tout en abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu’ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu’on les châtie, ils se réjouissent comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers, et les Grecs les persécutent ; ceux qui les détestent ne peuvent pas dire la cause de leur hostilité.

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En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde. L’âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible ; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ai fait de tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs ; de même que le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu’ils s’opposent à ses plaisirs.

L’âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les déteste. L’âme est enfermée dans le corps, mais c’est elle qui maintient le corps ; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c’est eux qui maintiennent le monde. L’âme immortelle campe dans une tente mortelle : ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l’incorruptibilité du ciel. L’âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif ; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu’il ne leur est pas permis de le déserter.

Etre jeuneLa jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volonté une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.

Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande comme l’enfant insatiable. Et après ? Il défie les événements et trouve la joie au jeu de la vie.

Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-mêmes. Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeune tant que vous serez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.

Si un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

Général Mc Arthur (1945)

Etty HillesumCe sont des temps d'effroi, mon Dieu. Cette nuit pour la première fois, je suis resté éveillée dans le noir, les yeux brûlants, des images de souffrance humaine défilant sans arrêt devant moi. Je vais te promettre une chose mon, Dieu, oh, une broutille : je me garderai de suspendre au jour présent, comme autant de poids, les angoisses que m'inspire l'avenir ; mais cela demande un certain entraînement. Pour l'instant, à chaque jour suffit sa peine.

Je vais t'aider, mon Dieu, à ne pas t'éteindre en moi, mais je ne puis rien garantir d'avance. Une chose cependant m'apparaît de plus en plus claire : ce n'est pas toi qui peut nous aider, mais nous qui pouvons t'aider - et ce faisant nous nous aidons nous-mêmes. C'est tout ce qu'il nous est possible de sauver en cette époque et c'est aussi la seule chose qui compte : un peu de toi en nous, mon Dieu. Peut-être pourrons-nous aussi contribuer à te mettre au jour dans les cœurs martyrisés des autres. Oui, mon Dieu, tu sembles assez peu capable de modifier une situation finalement indissociable de cette vie. Je ne t'en demande pas compte, c'est à toi au contraire de nous appeler à rendre des comptes, un jour.

Il m'apparaît de plus en plus clairement à chaque pulsation de mon cœur que tu ne peux pas nous aider, mais que c'est à nous de t'aider et de défendre jusqu'au bout la demeure qui t'abrite en nous. Il y a des gens - le croirait-on ? - qui au dernier moment tâchent de mettre en lieu sûr des aspirateurs, des fourchettes et des cuillers en argent, au lieu de te protéger toi, mon Dieu. Et il y a des gens qui cherchent à protéger leur propre corps, qui pourtant n'est plus que le réceptacle de mille angoisses et de mille haines. Ils disent : Moi je ne tomberai pas sous leurs griffes ! Ils oublient

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qu'on est jamais sous les griffes de personne tant qu'on est dans tes bras.

Cette conversation avec toi, mon Dieu, commence à me redonner un peu de calme. J'en aurai beaucoup d'autres avec toi dans un avenir proche, t'empêchant ainsi de me fuir. Tu connaîtras sûrement des moments de disette en moi, mon Dieu, où ma confiance ne te nourrira plus aussi richement, mais crois-moi, je continuerai à œuvrer pour toi, je te resterai fidèle et ne te chasserai pas de mon enclos.

Je ne manque pas de force pour affronter la grande souffrance, la souffrance héroïque, mon Dieu, je crains plutôt les mille petits soucis quotidiens qui vous assaillent parfois comme une vermine mordante. Enfin, je me gratte désespérément et je me dis chaque jour : encore une journée sans problèmes, les murs protecteurs d'une maison accueillante glissent autour de tes épaules comme un vêtement familier, longtemps porté ; ton couvert est mis pour aujourd'hui et les draps blancs et les couvertures douillettes de ton lit t'attendent pour une nuit de plus, tu n'as donc aucune excuse à gaspiller le moindre atome d'énergie à ces petits soucis matériels.

Utilise à bon escient chaque minute de ce jour, fais-en une journée fructueuse, une forte pierre dans les fondations où s'appuieront les jours de misère et d'angoisse qui nous attendent. Derrière la maison, la pluie et la tempête des derniers jours ont ravagé le jasmin, ses fleurs blanches flottent éparpillées dans les flaques noires sur le toit plat du garage. Mais quelque part en moi ce jasmin continue à fleurir, aussi exubérant, aussi tendre que par le passé. Et il répand ses effluves autour de ta demeure, mon Dieu.

Tu vois comme je prends soin de toi. Je ne t'offre pas seulement mes larmes et mes tristes pressentiments, en ce dimanche de matin venteux et grisâtre je t'apporte même un jasmin odorant. Et je t'offrirai toutes les fleurs rencontrées sur mon chemin, et elles sont légion, crois-moi. Je veux te rendre ton séjour le plus agréable possible. Et pour prendre un exemple au hasard : enfermée dans une étroite cellule et voyant un nuage passer au-delà de mes barreaux, je t'apporterais ce nuage, mon Dieu, si du moins j'en avais la force. Je ne puis rien garantir d'avance mais les intentions sont les meilleures du monde, tu vois.

Maintenant je vais me consacrer à cette journée. Je vais me répandre parmi les hommes aujourd'hui et les rumeurs mauvaises, les menaces m'assailliront comme autant de soldats ennemis une forteresse imprenable.

Etty HILLESUM (1942)

Evangéliser(http ://www.shorttext.com/yvvux)Le Seigneur nous a envoyés évangéliser les hommes. Mais as-tu déjà réfléchi à ce que c’est qu’évangéliser les hommes ? Evangéliser un homme, vois-tu, c’est lui dire : Toi aussi, tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement le lui dire, mais le penser réellement. Et pas seulement le penser, mais se comporter avec cet homme de telle manière qu’il sente et découvre qu’il y a en lui quelque chose de sauvé, quelque chose de plus grand et de plus noble que ce qu’il pensait, et qu’il s’éveille ainsi à une nouvelle conscience de soi. C’est cela, lui annoncer la Bonne Nouvelle. Tu ne peux le faire qu’en lui offrant ton amitié. Une amitié réelle, désintéressée, sans condescendance, faite de confiance et d’estime profondes.Il nous faut aller vers les hommes. La tâche est délicate. Le monde des hommes est un immense champ de lutte pour la richesse et la puissance. Et trop de souffrances et d’atrocités leur cachent le visage de Dieu. Il ne faut surtout pas qu’en allant vers eux nous leur apparaissions comme une nouvelle espèce de compétiteurs. Nous devons être au milieu d’eux les témoins pacifiés du Tout-Puissant, des hommes sans convoitises et sans mépris, capables de devenir réellement leurs amis. C’est notre amitié qu’ils attendent, une amitié qui leur fasse sentir qu’ils sont aimés de Dieu et sauvés en Jésus-Christ.Eloi LECLERC, Sagesse d’un pauvre, DDB, 1991 p.138)

Faire silencePrendre du tempspour n’avoir d’autre occupationque faire silence,s’éloigner du bruit habituelimposé ou accepté,éteindre la radio et la télévisionfermer le flot des mots,entrer dans le secretde la chambreou de n’importe quel lieu,se taire,être seul avec soi-même

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et pour un moment,créer un royaume de silenceoù il n’y a d’autre sonque le battement de son propre cœuret d’autre souffleque la musique imperceptiblejaillissant de l’esprit,laisser venir au jour des penséesétouffées jusqu’alors par le vacarme,entendrela voix intérieureinvitant à prendre des routes neuveset voir et discernerles mystérieux signesdisséminés par Dieutout au long des chemins quotidiens.

Frère ennemi(http ://www.shorttext.com/j1520)« Vous l’avez établi près de moi, Père, pour que mon amour soit garanti contre l’illusion.S’il n’était pas là, comment saurais-je que je vous aime ? Les élans de la sensibilité sont trompeurs… Mais il est cet amer compagnon de chaque jour. Comme une contradiction qu’il me faut résoudre – comme un ennemi qu’il me faut parvenir à aimer pour pouvoir dire sans mentir que j’accomplis votre volonté – comme un obstacle en deçà duquel toute parole est hypocrite ou vaine, mais au-delà de laquelle j’ai la certitude joyeuse du don réel.Je mènerai sans cesse le dur combat contre cette antipathie qui est en moi et qui ne doit jamais être moi…Que les mots d’amour et de paix qui introduisent au mystère de la communion me trouvent consentant…La joie de ce frère (maudit) m’attriste… Père, je vous prie de l’établir dans la joie…On l’entoure, on l’admire, on le loue… Père, qu’il soit toujours plus entouré, plus admiré, plus loué…Prenez mes deux mains, Père, et contraignez-les d’applaudir à son succès…Je dirai le bien qu’il fait, je tairai le mal qui est en lui et que je suis seul à connaître.Je vous offre la souffrance qu’engendre ce dur contact de ma bonne volonté contre mon mauvais cœur.Si je fais cela, Père, je crois que ma récompense viendra et que peu à peu, je sentirai mon cœur changer et me dispenser d’un tel effort.Quand j’aurai beaucoup prié pour mon frère ennemi, je commencerai à l’aimer de l’amour

dont vous l’aimez, ô vous, Père, qui m’avez aimé, moi qui fut si souvent votre fils ennemi. »

François VARILLON, le sens chrétien (p.85-86)

Frère Vent« Frère Vent, brise légère qui fait chanter les arbres, musique intérieure, dis-nous le mystère de cette clarté intérieure qui pacifie, illumine, ouvre un chemin qui conduit au sanctuaire caché de notre cœur où l’Esprit murmure : Père.

« Frère Vent qui courbe les vagues de la mer et celles des champs à moissonner,dis-nous le mystère de l’Esprit, source de Foi qui discerne, dans les révolutions, les paroles et les silences, le pain et le vin partagés, les visages et les mains, les cris et les chants, les signes d’une Présence, les lieux d’une Alliance. »(Michel Hubaut)

Garçon… Fille…GARÇON, tu le sais au bois d’amour, derrière chez nous, tu es souvent habile braconnier et plus d’une fille s’est laissée prendre au collet de tes bras. Mais quand, devant tes amis ébahis, tu exhibes triomphant tes beaux tableaux de chasse, sache que tu m’écœures, car pour ton bon plaisir, je ne suis pas gibier, et tu me forces à croire que vous n’êtes souvent, petits garçons, que de tristes chasseurs de filles. Tu me dis qu’il faut tout essayer. Mais il n’est pas vrai que les filles sont chaussures pour tes pieds que tu peux essayer, une à une en riant, avant de trouver la juste pointure. Et mon corps, garçon, n’est pas davantage blanches touches de piano, où tu peux t’exercer à monter les gammes pour jouer plus tard avec une autre le récital de ta vie. J’ai grand besoin de toi. J’ai besoin que tu me dises tes pensées, tes sentiments, tes projets. J’ai besoin de découvrir ta force, pour comprendre que ma douceur n’est pas une faiblesse, mais une amie nécessaire pour apprivoiser la rudesse. J’ai besoin de te voir debout, et sachant marcher seul, sans que des filles naïves trop souvent te servent de béquilles. J’ai besoin de t’entrevoir ému, pour croire que ton cœur bat… que tu laisses briller une larme sans te croire ridicule. J’ai besoin, garçons, de votre AMITIÉ, comme vous avez besoin de la nôtre. Mais je n’ai pas besoin, oh non ! que les uns après les autres, vous me disiez : « je t’aime » Car lorsque viendra, mon amour que j’attends et qu’enfin il me le murmurera… j’aurai alors du mal à croire que c’est VRAI.

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Ô FILLES de mes voyages gris, j’avais besoin de vous… Non de vos dons de pyromanes, dangereuses allumeuses de mes soirs d’été, mais de votre infinie douceur, rosée bienfaisante aux matins de mes rudes journées. J’avais besoin de votre source pure, pour arroser mon arbre, et non de vos tempêtes pour en casser les branches. J’avais besoin de la lumière que distillent vos yeux pour effacer les ombres qui me cachent le jour. J’avais besoin que vous me disiez non, quand de toutes mes forces, je recherchais le oui. J’avais besoin d’un non qui ne soit pauvre, timide, effarouché, ni d’un non de dégoût, ni d’un non triste mine. Mais d’un non souriant, rafraîchissant comme une brise, qui me donne tout bas l’envie… car tout haut, je ne saurais t’avouer, tant je suis orgueilleux… qui me donne l’envie de VOUS RESPECTER… envie de croire que l’amour est une trop belle fleur, pour qu’elle soit piétinée. Quand pour notre plaisir seul, on tente de l’arracher.

Michel Quoist

Gardez-moi un cœur d’enfantSainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas la tristesse, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tient rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel.

p. Léonce de Grandmaison s.j.

Heureux ceux qui vont à la rencontreHeureux ceux qui vont à la rencontrede ceux dont l’Eglise est loin :non-croyants, croyants d’autres traditions religieuses,pauvres et étrangers, hommes et femmes d’autres cultures.

Heureux ceux qui acceptent d’aimermême ceux qui refusent de les aimer.

Heureux ceux qui acceptent d’exposer leurs idéestout en acceptant que les autres n’y adhèrent pas.

Heureux ceux qui suscitent dans l’Eglise et la société

des lieux et temps où chacun puisse être reconnu et prendre la parole.

Heureux ceux qui, sans craindre les épreuves,s’enracinent dans la durée et la patience,sans jamais se lasser de faire des petits pas pour rencontrer enfin les autres.

Heureux ceux qui ont un souci de cohérence entre leur propre vie et le combat qu’ils mènent.

Heureux ceux qui s’en remettent à Dieu chaque jour dans la prière.

Heureux ceux qui espèrent toujours: ils trouveront la route qui conduit au cœur des autres et de Dieu.

Jean-Charles Thomas

HumiliationPour humilier, il faut être deux. Celui qui humilie, et celui qu’on veut humilier, mais surtout : celui qui veut bien se laisser humilier. Si ce dernier fait défaut, en d’autres termes, si la partie passive est immunisée contre toute forme d’humiliation, les humiliations infligées s’évanouissent en fumée. Ce qui reste, ce sont des mesures vexatoires qui bouleversent la vie quotidienne, mais non cette humiliation ou cette oppression qui accable l’âme (…) On a bien le droit d’être triste et abattu de temps en temps par ce qu’on vous fait subir. C’est humain et compréhensible. Et pourtant, la vraie spoliation, c’est nous-mêmes qui nous l’infligeons. Je trouve la vie belle et je me sens libre. En moi des cieux se déploient, aussi vastes que le firmament. Je crois en Dieu et je crois en l’homme.Etty Hillesum, Un itinéraire spirituel.(Etty Hillesum jeune juive hollandaise a laissé un journal de ses dernières années sous l’occupation nazie, avant sa mort à Auschwitz en 1943)

I have a dream ...J'ai fait un rêve !...J'ai rêvé qu'un jour, tous les vallons seront relevés, toutes les collines seront aplanies, tous les rochers seront arasés, tous les défauts seront corrigés, et que la gloire du Seigneur sera révélée à tous les hommes.C'est notre espoir. Avec cette foi, nous arracherons à la montagne du désespoir le joyau de l'espérance. Avec cette foi, nous saurons transformer la cacophonie de la discorde en une splendide symphonie de fraternité. Avec cette foi,

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nous saurons travailler et prier ensemble, nous battre et aller en prison ensemble, nous dresser ensemble pour la liberté, sachant que nous serons libres un jour.Ce jour arrivera quand tous les enfants de Dieu seront capables de chanter avec un esprit renouvelé : "Mon pays, douce terre de liberté, je chante pour toi. Pays où mes parents sont morts, pays de la fierté des pèlerins, de chaque versant des montagnes, fais sonner la liberté."Faites sonner la liberté ! Et quand nous aurons fait sonner la liberté dans chaque village et dans chaque hameau, dans chaque état et dans chaque ville, nous pourrons hâter la venue du jour où tous les enfants de Dieu, les noirs et les blancs, les juifs et les chrétiens, les protestants et les catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles de ce vieux chant noir : " libres enfin, libres enfin, merci Dieu Tout-Puissant, nous sommes libres enfin ".

Martin Luther KingExtraits, Washington, 28 août 1963

J’aime les toutes petites créaturesJ’aime les toutes petites créatures de Dieuqui vont et viennent où bon leur semble,la coccinelle à robe rouge,le bourdon habillé de velours ;Dans la haie, le fossé, les fleurettes timidesdissimulées à tout regard ;Aussi petites soient-elles,le beau pinceau de Dieules pare de mille couleurs.

Je confesse à DieuJe confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères, que j’ai péché, en pensée, en parole, par action et par omission. Oui, j’ai vraiment péché. C’est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

Je n’ai rien dit…"Quand ils sont venus chercher les communistes,je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.Quand ils sont venus chercher les juifs,je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.Quand ils sont venus chercher les catholiques,je n'ai rien dit, je n'étais pas catholique.Puis ils sont venus me chercher.

Et il ne restait personne pour dire quelque chose."

Martin Niemöller, 1942 (déporté au camp de concentration de Dachau).

Je ne veux pas…« Je ne veux pas te convaincre de ma vérité, je ne te demande pas d’être diffèrent de ce que tu es, mais d’aller au fond de toi-même pour découvrir quel est le chemin pour accomplir ton destin. »Don Luigi Giussani, fondateur de "Communio et Liberatio"

Je suis la drogueJe suis la drogue ! Mon nom vous fait frémir ! Je suis l’amie fidèle de l’alcool, et tout comme lui, je vous déteste au plus haut point, surtout les jeunes. Mon travail est l’abrutissement du cerveau ; c’est ma spécialité. Je trouve les arbres laids et j’ai une sainte horreur des fleurs. La nature que votre Dieu a créée, je la trouve affreuse, c’est pourquoi j’expédie les gens qui me consomment dans des pays d’épouvante et de désolation, d’où très souvent, on ne revient pas. J’aime les gens sans morale, la saleté, le désespoir, et la mort. Mondialement connue, je traverse les continents à la vitesse de l’éclair et je laisse sur mon passage la destruction et la folie ! Merci de me vendre, de me consommer, de me cacher ; votre aide m’est infiniment précieuse pour anéantir ce qui reste d’Amour sur terre. Je suis l’ennemi juré du bonheur, alors consommez moi sans réserve. Vous voulez devenir un de mes vendeurs ? Je suis toujours à la recherche de sang nouveau, tel un vampire. Mon seul ami est l’alcool ; nous faisons une belle paire de salauds. Il m’aime et me respecte. Hé, les jeunes ! Vous voulez me confier vos cerveaux ! Je vous promets de les détraquer ) tout jamais et par la même occasion, de faire de vous de véritables loques humaines. Avec un peu de chance, vous pourriez vous suicider ou terminer votre vie à l’asile ou en prison ! Je vous laisse réfléchir… il faut que je vous quitte, je suis débordée de travail.

P.S. : Excusez-moi, mais je n’aurais pas de temps à perdre pour assister à votre déchéance ou vos funérailles. Sans aucun remords…

(auteur inconnu)

Je te chercheJe te cherche mon Dieu mais :La seule voix que j'entends,

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ce sont des voix fraternelles.Les seules tables que je fréquente,ce sont des tables fraternelles.Les seuls compagnons que je connaisse,ce sont des êtres fraternels.Les seules mains que je sente,ce sont des mains fraternelles.Les seuls sauveurs que je rencontre,ce sont des cœurs fraternels.Mais si c'est Toi mon Dieuqui m'offre ces mains et ces cœurs,c'est Toi alors que je rencontre.

Je te vireEcoute, Seigneurmoi l’homme, j’ai deux mots à te dire :Tu aurais fait pour moi des merveilleset créé le monde,mais je sais bien, moi,qu’en fait c’est le résultat du Big Bang !Tu m’as raconté des histoires !De ma vie, je te vire !

Tu m’aurais créé à ton image,mais moi bientôt je ferai mieux,je pourrai grâce aux manipulations génétiquesme recréer à l’identique !Tu n’es plus l’unique Créateur !De ma vie, je te vire !

Tu nous enverrais l’Esprit Saint,mais moi en matière de communication,avec le mail ou le fax,je fais mieux et plus vite !Tu n’es plus expert,tu es même un peu ringard !De ma vie, je te vire !

Tu serais tout puissant,mais ce mondeque tu as soi-disant créé en sept jours,je peux, grâce à mes armes nucléaires,en quelques secondes le détruire !Tu n’es pas plus fort que moi !De ma vie, je te vire !

Tu voudrais que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,mais moi j’ai maintenantconnaissance, richesse, puissance.Tu n’as plus rien à m’imposer !De ma vie, je te vire !

Je suis donc enfin libéré de Ta tutelle.Je peux faire ce que je veux,

comme je le veux… !Alors comment se fait-il que tout aille de travers ?Que la violence règne partout ?Que l’argent mène le monde ?

Tout compte fait,Père, sans Toi,je me sens un peu perdu, désemparé !Petit Papa chéri,sans ton amour tout puissant,je me sens soudain bien fragile,j’ai peur,protège-moi ! pardonne-moi !De ton cœur, ne me vire pas !

Je vous salue MarieJe vous salue Marie, pleine de grâce,Le Seigneur est avec vous.Vous êtes bénie entre toutes les femmes,Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.Sainte Marie, Mère de Dieu,Priez pour nous, pauvres pécheurs,Maintenant et à l’heure de notre mort.

KyrieJe confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères que j’ai péché, en pensée, en parole, par action et par omission. Oui, j’ai vraiment péché. C’est pourquoi, je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

La femme adultère (Jn   8,1-11) La meuf adultère, c'est pas une meuf qui kiffait un mec qui s'appelait Dultère (comme la "meuf à Momo"). Vu ? La meuf adultère, c'est une frolotte qui avait dribblé son mari.

A l'époque de Jésus, ce genre d'intrigue était un 'blème vraiment trop sérieux. Un jour, à un moment où elle était avec le keumé, des pharisiens l'ont grillée. Les pharisiens, c'était des bougs toujours vachement bien sapés (le genre à rouler en Merco, s'tu veux). Ils faisaient un peu les caïds, dans leurs tieks, et ils étaient officials dans tous les lieux classes. Ils ont emmené la meuf avec eux et ils ont bavé de partout qu'ils l'avaient prise en flag. Des vrais poucaves ! Ils t'l'ont affichée grave, et, là, au milieu de la rue - starforlah ! -, ils ont voulu la caillasser.

Jésus était là, lui aussi, avec ses douze srabs. Il matait leur gros délire.

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Les pharisiens lui ont demandé : "Moïse a dit qu'il fallait caillasser ce genre de rate. Et toi, tu dis ouak ?" (en fait, c'était pour lui faire un "guet" et le gazer devant tout le monde, car ils avaient un sérieux seum contre lui). Mais Jésus est resté cool. Pas yomb du tout. Il faisait des graffs sur le sol (sans beubz, bien sûr, juste avec ses doigts !). La meuf, elle, elle se sentait trop en galère. Pour elle, c'était ghetto. Elle s'attendait à se manger des coups et à se faire goumer.

Un moment après, Jésus a répondu aux pharisiens : "Celui qui n'a jamais fait le bouffon, dans sa vie, qu'il la caillasse en premier !" Et là, ma parole, les pharisiens se sont tous arrachés un par un ! Sur la tête à ma mère, ils ont tous tékal ! Taf taf ! Les plus vieux d'abord !

La meuf est restée là, avec Jésus. Elle lui a demandé s'il voulait la caillasser, lui aussi. Il a répondu : "Padig ! J'te caillasserai pas. Mais tèje le frolo avec qui t'as conclu, et retourne despi chez ton mari !" Ils ont fait un tchek et, finalement, la meuf est repartie chez le maton de ses minots. Depuis, elle le dribble plus. Elle est même devenue sten. C'est trop une crème ! Et même si, parfois, elle a l'impression que chez elle c'est un peu Fleury, elle sait que Jésus la kiff et qu'il est son frère maintenant. Alors, dans son cœur, c'est plus la zonze.

RV

Dico : Afficher : ridiculiser / Baver : révéler des choses confidentielles / Beubz : bombe aérosol / Blème : problème / Boug : mec / Despi : vite / Dribbler : tromper / Flag : flagrant délit / Fleury : prison / Frolo : homme / Frolotte : femme / Gazer : se moquer / Ghetto : situation tendue / Goumer : frapper / Graff : graffitis / Griller : Prendre en flagrant délit / Guet : traquenard / Intrigue : situation sentimentale complexe / Keumé : mec / Kiffer : aimer / Mater : regarder / Maton : père / Merco : Mercedes / Meuf : femme / Official : privilégié / Ouak : quoi / Padig : t'en fais pas / Poucave : délateur / Rate : femme / Seum : rage / Srab : ami / Starforlah : exprime l'indignation / Sten : fiable / Taf taf : vite fait / Tchek : salut / Tèje : laisse tomber / Tékal : partir / Tieks : quartier / Yomb : énervé / Zonze : prison.

La joie"La joie ne s'achète pas. C’est peut-être pour cela qu’elle est rare. On peut procurer du plaisir, et la société marchande s’en charge, offrant un bonheur de façade qui occulte trop souvent l’absence de vraie joie. Mais celle-ci ne peut être que reçue, comme une surprise, un étonnement d’être, le pressentiment d’un accomplissement.Tel est le premier degré de la joie, celui de s’accomplir par la création. C’est une expérience commune. Toute création est joie, disait Bergson, et plus la création est riche, plus profonde est la joie : celle de la mère heureuse d’avoir mis au monde un enfant, celle de l’artiste assuré de son œuvre, de l’ingénieur ou du technicien qui participent à la réussite d’une entreprise. C’est pourquoi la peine la plus ingrate est peut-être d’être privé de toute responsabilité.

Mais il est une joie plus haute, qui est liée à la présence de ceux qu’on aime. Joie de l’amitié, de l’amour humain, de la communion. Joie plus surprenante encore de la réconciliation. Le ciel y participe. Lorsque deux personnes se rencontrent et que l’une dit à l’autre : « Pardonne-moi », il se passe quelque chose d’unique, de plus important, disait Ingmar Bergman, que toutes les trompettes du paradis.

Cependant, cette joie est encore trop courte, sujette aux changements et aux fragilités de cette vie. Le Christ a promis aux siens la joie parfaite au milieu des contradictions endurées à cause de lui. Demeurer uni dans l’épreuve comme dans la réussite à Celui qui, pour nous, a souffert la mort, c’est participer à une joie que rien ni personne ne peut enlever. Ainsi Thérèse de Lisieux qui, au cœur des ténèbres, disait à son Seigneur : « Est-il une joie plus grande que celle de souffrir pour votre amour ? »

On ne peut séparer ces joies qui s’appellent comme les voix d’une fugue et qui font pressentir la présence du divin dans le plus humain. Plaisir et joie ne s’opposent pas. Mais la joie, qui est au-delà du plaisir, nous indique son bon usage. Il y a, en effet, plus de joie à donner qu’à recevoir, à faire plaisir qu’à prendre plaisir. Joie du banquet partagé, figure du Royaume où le maître servira les siens.

Sortir de soi, tel est le prix de la joie. Ne chercher que le bon plaisir de Dieu, tel est son secret. Sans calcul, loin de tout amour mercenaire. La joie viendra, quand il voudra, comme l’époux au

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milieu de la nuit. L’attente creuse le désir, et s’il faut se garder des exaltations imméritées qui veulent forcer sa venue, il faut bannir tout autant la morosité maladive que l’espérance a désertée. »

La leçon de l’arbreS’enraciner, se faire en silence dans le secret de la terre,Tenter des racines, des possibles :Chercher la vie, trouver l’eau nécessaire,Briser les rochers durs des souffrances et des injusticesAller profond au-delà du sable, des tristesses et des peines :Etre solide, c’est cela, être solide !S’enraciner.

Et puis s’ouvrir lentement vers l’extérieur,Vers le monde et vers les autres,Vers l’histoire.Tenter des branches,Vouloir des feuilles et des fruits.S’exposer, se donner, être au monde : chercher la hauteur.Dévoiler à l’autre les nœuds de ses questions, de sa quête,La saignée de ses révoltes et de ses combats.Et malgré tout, grandir, s’élever, avec ce secret de la sève coulant en silence tout au cœur de l’arbre.Cette espèce de raison d’être, de courage d’être.Peut-être est-ce la paix…Une force paisible, sûre, digne :Peut-être est-ce la paix qui est notre audace… peut-être est-ce aussi ce désir jamais inassouvi de liberté :Refuser tout ce qui bride, force nos branches, refuser toutes greffes factices,Etre soi-même et s’épanouir et affronter le vent toutes branches ouvertes :Etre à l’écoute du monde, ouvrir grand ses yeux,S’étonner encore, s’émerveiller toujours.

Se mettre au service des plus petits et des plus seuls d’entre nos frères :S’élargir, aimer, se risquer, oser, oser aimer.

Oui ! c’est cela : nous sommes des arbres apprenant le profondApprenant le haut et voulant le large, et voulant aimer :

Les racines sont la foi, la hauteur, c’est le cri de l’espérance,Le feuillage, la largeur, c’est l’amour.La plus grande de ces choses, c’est l’amour.

La magie de LourdesIl est deux heures du mat. L’esplanade est vide. Une vingtaine de personnes, seules, prient devant la grotte de Massabielle. Ferveur absolue. Des dizaines de millions de personnes ont transité par ce haut lieu. Le soir, à la procession aux flambeaux, je m’étais retiré de la foule pour la contempler. “ Quel poids de souffrance elle porte ! ” me disais-je. A Lourdes, on vient pour offrir son propre poids de souffrances et celles de ses proches. C’est de là que d’innombrables cartes postales partiront, par tout l’univers, avec cette seule mention : “ J’ai prié pour toi ”. On vient y chercher des grâces et remercier pour celles reçues. Les murs des églises, tapissés d’ex-voto du plus humble au plus riche, en sont les témoins. Mais ce qui troue les yeux, bouleverse les cœurs, ce sont les malades, les souffrants, les handicapés. Ils ont la première place, la meilleure place. Qu’ils sont loin les handicapés, rencontrés au hasard des trottoirs des villes, et qu’on frôle sans les voir vraiment !A Lourdes, ils donnent à voir la Croix. La splendeur du mystère de l’Homme-Dieu, venu donner sur terre tout son sens à la souffrance humaine, passe par eux. Des jeunes du Nord, ayant passé cinq jours pour brancarder des malades, n’arrêtaient pas de me dire, la nuit dans un bar, leur joie d’avoir donné leurs vacances à de grands handicapés. Et pourtant, qu’est-ce qu’ils en ont bavé ! “ Quand je serai vieux, je souhaite moi aussi être aimé ”, disait l’un. Jeunes habitués des boîtes, le samedi soir, et qui découvraient l’urgence de se livrer à un univers de souffrances qu’ils n’avaient jamais pu imaginer auparavant ! Ils en seront marqués à vie.La magie de Lourdes, c’est bien ça. Un peuple de pauvres qui rejoint une pauvresse, Bernadette, visitée par une dame éblouissante qui lui a simplement dit : “ Je suis l’Immaculée Conception. Venez prier. ”Il y a juste quarante ans, séminariste, je partais de chez moi à pied pour rejoindre Marie à Lourdes. Les 500 kilomètres de marche vers Marie ont été un éblouissement. Je rentrais de la guerre d’Algérie et voulais dire ainsi “ Merci ” à Marie. Avec le diocèse de Paris, quatre décennies plus tard, ce n’est pas en TGV le même émerveillement. Mais c’est toujours la même démarche. Aller à la grotte de Massabielle pour dire à l’humble Mère de l’Eglise que mon chemin de souffrances est dans le cœur d’un peuple de loubards que je porte, au nom de l’Eglise.A 2 heures du matin, seul, je le confie à Marie. Si elle est venue se nicher dans une grotte, c’est pour

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nous dire qu’elle veille au grain pour nous conduire à son Fils.

Guy Gilbert, La Croix, 7 août 2000

La marche au-dedansSur ma table, une carte postale, reçue il y a quelque temps. C'est une composition d'artiste. Tout à droite, on voit un homme très petit, debout à l'extrême bord d'un immense rocher en surplomb. Tout le reste de la carte est noir. Et le titre en est : « Méditation sur l'invisible ». L'homme n'a rien d'un désespéré. Les mains dans les poches, il contemple... Mais quoi ? Et me revient ce mot de Fernando Pessoa : « Dieu, c'est un immense intervalle, mais entre quoi et quoi ? »

Cette image me fascine. Elle représente notre fragilité humaine campant devant l'Immense du mystère qui nous entoure. Ceux qui choisissent de s'arrêter au bord du silence pour méditer connaissent bien la sensation parfois vertigineuse de cette rencontre avec le vide, en eux et autour d'eux. Ils savent combien se tenir dans cet espace-là peut être douloureux et coûteux en renoncement, en détachement. D'où la tentation de le combler bien vite en pensées, en paroles, en rêves ! Mais il reste toujours de l'« incomblable » quelque part, que ni Dieu ni autrui ne peuvent remplir. Ce manque est, en nous, la place de l'Autre, de cette irréductible altérité qui creuse à l'infini notre désir et fait de nous des vivants.

La foi serait ainsi l'appel à ne rien esquiver de ce manque - qui est le lieu de la montée des questions et du doute -, mais à se tenir devant lui, à le contempler patiemment, jusqu'à le recevoir comme épiphanie. Ce que nous prenons pour du vide, voire du néant, est en fait de l'invisible ! Ce qui sonne d'abord - et parfois longtemps - comme une absence résonne en réalité d'une Proximité qui est la véritable réponse que notre désir espère ! C'est notre regard, notre oreille qui doivent être guéris. Maurice Bellet parle de cette « étrange absence au centre, là où se donne à l'être humain ce qui lui permet de se supporter, s'orienter, pouvoir vivre » (1), qui caractérise notre société par ailleurs capable de développements prodigieux. Nous sommes souvent si vides de nous remplir de vent, si anéantis de courir de leurre en leurre sans trouver le bonheur. Or, il y a mieux à faire ! Ce serait de marcher au-dedans en respirant à cet invisible du Souffle qui nous préserve de mettre la main sur le mystère de la vie et qui nous garde ainsi dans l'envie de la rencontre toujours à espérer, toujours à venir !

Pasteur Francine CARRILLO

PANORAMA Février 2007

(1) Dans « La quatrième hypothèse, sur l'avenir du christianisme » (Desclée de Brouwer, 2001 page 5)

La rosaceLe poème a rejoint l’inspiration des bâtisseurs.Habités par le risque et l’audace du génie,Ils ont fait tournoyer la lumière dans la vaste rosace unique et singulière.

Notre-Dame a conquis le soleil.Lumière discrète de la rosace.

Toi qui es entré ici pour visiter un monument,arrête-toi quelques instants devant la rosaceAlors du rencontreras « quelqu’un ».Reste immobile, cligne les yeux,et tu verras comment la couleur joue avec la lumière.Sois pur silence, le temps d’entrer dans le poème.

Alors tu verras ce miracle, la rosace est vivante.Elle tourne, elle tourne depuis des siècles,autour de son axe, la Vierge et l’enfant.Elle tourne et c’est la ronde du temps, au rythme de l’Histoire,au rythme de la vie, au rythme de ta vie.

La vieLa vie est une chance, saisis-la.La vie est beauté, admire-la.La vie est une béatitude, savoure-la.La vie est un défi, fais-lui face.La vie est un devoir, accomplis-le.La vie est précieuse, prends-en soin.La vie est une richesse, conserve-la.La vie est amour, jouis-en.La vie est un mystère, perce-le.La vie est promesse, remplis-la.La vie est tristesse, surmonte-la.La vie est un hymne, chante-le.La vie est un combat, accepte-le.La vie est une tragédie, assume-la.La vie est une aventure, ose-la.La vie est un bonheur, mérite-le.La vie est la vie, défends-la.

(Mère Térèsa)Ce que je fais est une goutte d’eau dans l’océan.Mais si cette goutte d’eau n’était pas là, elle manquerait.L’important n’est pas de faire beaucoup de choses,

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Mais de faire peu de choses avec beaucoup d’amour.

(Mère Térèsa)

Le comportement schizophrène du salarié-consommateur

02/09 00 :01 Le salarié attentif à ses conditions de travail se transforme en consommateur uniquement préoccupé de satisfaire ses envies à moindre coût, un véritable comportement schizophrène, relève un sondage Epsy à paraître dans le magazine Liaisons sociales de septembre.

Alors que 70% des salariés interrogés ne sont pas prêts à travailler les dimanches et jours fériés, 50% d'entre eux reconnaissent fréquenter les magasins ouverts les dimanches et jours fériés.

De même, 84% des personnes interrogées affirment être prêtes à payer plus cher des biens de consommation conçus dans des conditions sociales correctes respectant les droits des salariés.

Pourtant, les critères principaux retenus pour acheter un bien ou un service sont la qualité (47%) et le prix (46%), loin devant les conditions sociales dans lequel le bien ou service a été conçu (4%).

Pour les délocalisations, 61% des salariés considèrent que le fait que des entreprises délocalisent une partie de leurs activités à l'étranger pour que leurs produits et services restent compétitifs n'est pas acceptable. Mais seulement 2% d'entre eux font du pays de fabrication un critère privilégié d'achat.

68% des sondés affirment privilégier des produits fabriqués en France même s'ils sont plus chers, mais 59% fréquentent les magasins de hard-discount.

Sondage réalisé par téléphone du 23 juin au 1er juillet auprès d'un échantillon national représentatif de 400 salariés, pour Liaisons sociales et les mutuelles Mieux-Etre.

© AFP.

Le don du sourireDe tous les êtres vivants, l’homme seul est capable de sourire…

Un sourire ne coûte rien, mais il apporte beaucoup :Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne.Il ne dure qu’un instant, mais son souvenir est parfois immortel.Personne n’est trop riche pour pouvoir s’en passer ; personne n’est trop pauvre pour ne pas le donner.Un sourire crée le bonheur au foyer ; il suscite la bienveillance dans les affaires ; il est l’expression sensible de l’amitié.Un sourire, c’est du repos pour l’être fatigué, du courage pour l’âme abattue, de la consolation pour le cœur endeuillé ;Il est un véritable antidote que la nature tient en réserve contre toutes les peines.Il ne peut être acheté, mendié, emprunté ou volé, parce qu’il n’a de valeur qu’à partir du moment où il se donne.Et si par malheur vous rencontrez une personne qui ne sait plus vous donner le sourire que vous mérites, soyez généreux, offrez-lui le vôtre, car personne n’a autant besoin d’un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres.

Anonyme

Le fruit de…Le fruit du silence est la prièreLe fruit de la prière est la foiLe fruit de la foi est l’amourLe fruit de l’amour est le serviceLe fruit du service est la paix

Mère Térésahttp ://www.dominicaines-snj.com/prier/cheminer/chemmerter.htm

Le oui qui change le monde(Léandre Lachance)

1000 personnes désirent construire la civilisation de l’amour.90%, soit 900, croient que cette civilisation doit se construire à partir des autres : si mes parents changeaient, si mes profs changeaient, si nos voisins changeaient, si les hommes politiques changeaient, si… Pour vivre dans une société où l’on s’aime, elles pensent que les autres doivent changer et elles mettent leur énergie à vouloir changer les autres. Comme elles n’y arrivent pas, elles deviennent exigeantes et militent pour corriger les autres. Elles croient ainsi bâtir l’amour.

Il reste donc 100 personnes qui ont compris qu'une société d’amour doit se construire en

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s’impliquant soi-même. Sur ces 100 personnes, 90%, soit 90, croient y arriver par l’action, en créant une multitude d’œuvres pour répondre aux besoins et aux problèmes de notre société et elles font beaucoup de bien. Elles réussissent à atténuer bien des souffrances, à aider bon nombre de personnes mais elles ne parviennent pas à cette civilisation de l’amour car les problèmes sont trop nombreux. C’est un peu comme lutter contre la pollution sans s’attaquer aux causes de cette pollution, or la pollution des esprits et des cœurs est pire que la pollution de l’air et de l’eau.

Il reste donc 10%, soit 10 personnes, qui ont compris qu'une société d’amour doit se construire avec des êtres remplis d’amour et que seule la transformation de l’être est la bonne solution. Sur ces 10 personnes, il y en a encore 90%, soit 9, qui veulent transformer leur être par elles-mêmes, par leurs propres moyens, et elles n’y arrivent pas car elles sont des êtres créés et seul Dieu a un tel pouvoir.

En conséquence, il en reste 1 sur 1000 qui donne son « oui » à se laisser transformer par le Père, comme Il le veut et quand Il le veut. C’est sur ce très petit nombre que seule peut se construire la Civilisation de l’Amour. Ce « oui » capable de changer le monde, pourquoi ne serait-il pas le mien ? le tien ? le nôtre tous ensemble ?

Les hommes sont des cadeauxDu moins ainsi pensait Jésus : "Père, je veux que ceux que tu m'as donnés soient là où je serai..."Je partage l'avis de Jésus et je veux que ceux que le Père m'a donnés soient là où je serai.Les gens sont des cadeaux que le Père a enveloppés pour nous les envoyer.Certains sont magnifiquement enveloppés.Ils sont très attrayants dès le premier abord.D'autres sont enveloppés de papier très ordinaire.D'autres ont été malmenés par la poste.Il arrive parfois qu'il y ait une "distribution spéciale".Certains sont des cadeaux dont l'emballage laisse à désirer ;d'autres dont l'emballage est bien fait.Mais l'emballage n'est pas le cadeau !C'est si facile de faire une erreur et nous rions quand les enfants prennent l'un pour l'autre.Parfois le cadeau est difficile à ouvrir. Il faut se faire aider.Peut-être parce que les autres ont peur ?Parce que ça fait mal ?Ils ont peut-être déjà été ouverts et rejetés !Ou se pourrait-il que le cadeau ne me soit pas destiné ?

Je suis une personne et donc, moi aussi, je suis un cadeau !Un cadeau pour moi-même d'abord.Le Père m'a donné à moi-même.Ai-je été regarder à l'intérieur de l'emballage ?Ai-je peur de le faire ?Peut-être n’ai-je jamais accepté le cadeau que je suis...Pourrait- il se faire qu'il y ait à l'intérieur quelque chose de différent de ce que j'imagine ?Je n'ai peut-être jamais vu le cadeau merveilleux que je suis.Les cadeaux du Père pourraient-ils être autre chose que magnifiques ?J'aime les cadeaux que je reçois de ceux qui m'aiment,pourquoi pas les cadeaux du Père ?Je suis un cadeau pour les autres.Est-ce que j'accepte d'être donné par le Père aux autres ?Un homme pour les autres ?Les autres doivent-ils se contenter de l'emballage ?Sans jamais pouvoir apprécier le cadeau ?

Toutes les rencontres sont des échanges de cadeaux.Mais un cadeau sans quelqu'un qui le donne n'est pas un cadeau ;c'est une chose privée des liens avec celui qui le donne ou celui qui le reçoit.L'amitié est une relation entre les personnes qui se voient comme elles sont en vérité...Les cadeaux du Père les uns envers les autres, pour les autres, pour des frères !Un ami est un cadeau pas seulement pour moi, mais aussi pour les autres à travers moi.Quand je regarde mon ami, quand je me l'approprie, je détruis sa nature de cadeau.Si je le mets de côté pour moi, c'est alors que je le perds ;si je le donne aux autres, je le garde.Les gens sont des cadeaux reçus ou donnés...comme le Fils.L'amitié est une réponse de personnes - cadeaux au Père qui donne.L'amitié est Eucharistie, action de grâce !

Georges B. WintemannDocument du MEJ (mouvement eucharistique des

jeunes)

Le virus constructeur...CLIENT : Oui ? Le service Clientèle ?

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EMPLOYÉ : Oui, bonjour ! Que puis-je faire pour vous ? C : En révisant mon système j'ai trouvé un logiciel appelé AMOUR, mais je ne sais pas comment il fonctionne. Pouvez vous m'aider ? E : Bien sûr ! Mais je ne peux pas vous l'installer. Vous devrez le faire vous-même. Je vous donnerai les instructions par téléphone, d'accord ? C : Oui, je peux essayer. Je ne me connais pas beaucoup en informatique, mais je suis prêt à l'installer maintenant. Par où dois-je commencer ? E : Le premier pas est d'ouvrir votre COEUR. L'avez-vous trouvé ? C : Oui, voilà. Mais il y a plusieurs programmes qui tournent maintenant. Est-ce qu'il a un problème pour l'installer pendant qu'ils continuent ? E : Quels programmes ?C : Un petit instant, je regarde. PEINE ANCIENNE.EXE, BASSE ESTIME.EXE, COLERE.EXE et RESSENTIMENT.COM tournent à ce moment. E : Pas de problème. AMOUR effacera automatiquement PEINE PASSEE.EXE de votre système d'exploitation actuel. Il se peut qu'il reste dans le disque dur, mais il n'affectera plus d'autres programmes. AMOUR finira par remplacer BASSE ESTIME.EXE avec un programme incorporé appelé HAUTE ESTIME.EXE. Cependant, vous devez désactiver complètement les programmes COLERE.EXE et RESSENTIMENT.COM. Ces programmes empêchent l'installation correcte de "AMOUR". Pouvez vous les arrêter maintenant ?C : Je ne sais pas comment. Pouvez-vous me dire comment les arrêter ? E : Avec plaisir. Allez au menu DEMARRER et activez PARDON.EXE. Exécutez-le autant de fois que nécessaire jusqu'à ce que COLERE.EXE et RESSENTIMENT.COM soient complètement effacés. C : C'est fait ! AMOUR a commencé à s'installer automatiquement. Est-ce normal ? E : Oui. Vous aurez bientôt un message disant que AMOUR sera actif aussi longtemps que COEUR subsiste. Avez-vous ce message ? C : Oui, je l'ai ! Est-ce que l'installation est finie ? E : Oui, mais souvenez-vous que vous n'avez que le programme de base. Vous devez maintenant commencer à vous connecter à d'autres COEURS pour recevoir des actualisations. C : Oh là là ! Je reçois un message d'erreur. Qu'est-ce que je fais ? E : Que dit le message d'erreur ?

C : Il dit : ERREUR 412 - PROGRAMME NON ACTIF EN COMPOSANTES INTERNES". Qu'est-ce que cela veut dire ? E : Pas de panique ! C'est un problème courant. Cela signifie que "AMOUR" est configuré pour l'exécution avec des COEURS extérieurs, mais n'a pas été exécuté dans votre propre COEUR. C'est une étape un peu complexe de la programmation, mais dit en mots simples, cela veut dire que vous devez "AIMER" votre propre système avant de pouvoir "AIMER" les autres. C : Alors, que dois-je faire ? E : Pouvez-vous localiser le logiciel "AUTO ACCUSATION" ? C : Oui, je l'ai. E : Formidable. Vous apprenez vite ! C : Merci. E : De rien. Cliquez dans les fichiers suivants pour les copier dans votre répertoire COEUR : AUTO-PARDON.DOC, AUTO-ESTIME.TXT, VALEUR.INF et RÉALISATION.HTM. Le système remplacera tout fichier incompatible et activera une restauration de tout fichier défectueux. également, vous devez effacer AUTO-CRITIQUE.EXE de tous vos répertoires, et vous pouvez effacer tous les fichiers temporaires de la corbeille, pour vous assurer qu'il soit totalement effacé et ne puisse jamais se réactiver. C : Compris ! Hé ! MON COEUR est en train d'activer des fichiers très jolis ! SOURIRE.MPG s'active sur le moniteur et indique que CHALEUR.COM, PAIX.EXE et BONHEUR.COM se copient dans mon répertoire COEUR.E : Cela indique que "AMOUR" est en train de s'installer et de s'exécuter. Maintenant vous pouvez vous débrouiller par vous-même. Encore une chose, avant de vous quitter... C : OUI ? E : AMOUR est un logiciel gratuit. Assurez-vous de le donner, avec tous ses modules, à toute personne que vous connaissez. A leur tour, ils vont le partager à d'autres, et vous recevrez des modules très agréables en retour. C : Je vais le faire. Merci de votre aide !AIME TON PROCHAIN COMME TOI-MEME

L’extase de vos volontésQuand ceux que nous aimonsnous demandent quelque chose,nous les remercions de nous le demander.

S'il vous plaisait, Seigneur, de nous demanderune seule chose dans toute notre vie,

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nous en resterions émerveillés,et d'avoir fait cette seule fois votre volontéserait l'événement de notre destinée.

Mais, parce que chaque jour,chaque heure, chaque minute,vous mettez dans nos mains un tel honneur,nous trouvons cela si naturelque nous en sommes blasés,que nous en sommes lassés.

Et pourtant, si nous comprenionsà quel point est impensable votre mystère,nous resterions stupéfaitsde pouvoir savoir ces étincelles de votre vouloirque sont nos minuscules devoirs.Nous serions éblouis de connaître,dans cette immense ténèbre qui nous revêt,les innombrables,les précises,les personnelleslumières de vos volontés.

Le jour où nous comprendrions cela,nous irions dans la viecomme des sortes de prophètes,comme des voyants de vos petites providences,comme des agents de vos interventions.Rien ne serait médiocre,car tout serait voulu par vous.Rien ne serait trop lourd,car tout aurait racine en vous.Rien ne serait triste,car tout serait voulu de vous.Rien ne serait ennuyeux,car tout serait amour de vous.

Nous sommes tous des prédestinés à l'extase,tous appelés à sortir de nos pauvres combinaisons,pour surgir, heure après heure, dans votre plan.Nous ne sommes jamaisde lamentables laissés pour compte,mais de bienheureux appelés,appelés à savoir ce qu'il vous plaît de faire,appelés à savoir ce que vous attendezà chaque instant de nous :des gens qui vous sont un peu nécessaires,des gens dont les gestes manqueraientsi nous refusions de les faire.La pelote de coton à repriser, la lettre à écrire,l'enfant à lever, le mari à dérider,la porte à ouvrir, le récepteur à décrocher,la migraine à supporter :autant de tremplins pour l'extase,autant de ponts pour passer de notre pauvre,de notre mauvaise volonté,

au rivage serein de votre bon plaisir.Madeleine Delbrêl (1904-1964)

L'histoire du grain de blé..." Le grain de blé est parfaitement heureux dans son grenier. Il ne pleut pas dans le grenier. Il n'y a pas d'humidité. Et les petits copains du grain de blé sont bien gentils ; il n'y a pas de bagarre entre eux. Il est heureux, très heureux. "Par comparaison à ce que nous appelons le bonheur, c'est-à-dire la santé, la fortune... il est heureux. Mais remarquez que c'est un petit bonheur de grain de blé dans un grenier. Je le dis doucement parce qu'il ne faut pas mépriser le bonheur humain. J'ai le droit de travailler à ma santé, à l'aisance et à tout cela. Rien de méprisable en tout cela. Mais par rapport à ce qu'il doit être, c'est un petit bonheur. J'aime beaucoup l'expression "au petit bonheur". Nous marchons en cherchant le petit bonheur. En écrivant, vous imaginerez que ce grain de blé est très pieux et qu'il remercie Dieu en disant :" Seigneur, je te remercie pour toutes tes grâces :il ne pleut pas, il n'y a pas d'humidité, je suis bien tranquille, c'est parfait. Merci Seigneur. "En faisant cette prière, le grain de blé s'adresse à un Dieu qui n'existe pas. Il s'adresse à une idole. Un Dieu qui serait le père et le garant d'un petit bonheur dans un grenier, ou qui serait l'auteur et le garant de la bonne santé des hommes, de leur aisance et de leur fortune. Ce Dieu là n'existe pas. N'allons pas nous mettre à genoux devant une idole. Le Dieu qui existe est celui qui va transformer le grain pour qu'il devienne ce pour quoi il existe, c'est-à-dire, un épi. Mais continuons notre rédaction :" Un jour, on charge le tas de blé sur une charrette, puis on sort dans la campagne. C'est encore bien mieux que dans le grenier, c'est merveilleux : le ciel bleu, les oiseaux, les fleurs... Mais le grain est toujours un grain. Il n'est pas transformé. Pieusement, il loue Dieu de plus belle : 'La vie, c'est encore beaucoup plus beau que je ne pensais, c'est formidable. Merci, Seigneur' ".Il s'agit toujours d'un Dieu qui n'existe pas. Bien sûr, vous pouvez nuancer ce jugement, car ce Dieu existe aussi et j'ai bien le droit de louer Dieu pour ma joie et mon bonheur ici-bas. Je dois même le faire, à condition que je m'adresse au vrai Dieu. Or, le vrai Dieu, c'est celui qui va venir maintenant." On arrive sur la terre fraîchement labourée, on verse le tas de blé sur le sol et puis on l'enfonce dans la terre. A ce moment-là, le grain de blé sur le sol n'y comprend plus rien. Comme on dit autour de nous : 'Si Dieu existait, de telles choses n'arriveraient pas.' Et notre petit

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grain se met à regretter le bonheur de son grenier, il se sent mourir, l'humidité le pénètre jusqu'au centre, il se dissout " C'est à se demander, à ce moment-là, si la vie n'est pas purement et simplement absurde. " Quelques semaines plus tard c'est la moisson, et le grain est devenu un bel épi, et c'est pour cela qu'il existait.François Varillon sjExtrait de " Vivre le christianisme "

L’histoire du grain de   lé (2) J’étais allé, mendiant de porte en porte, sur le chemin du village lorsque ton chariot d’or apparut au loin pareil à un rêve splendide et j’admirais quel était ce Roi de tous les rois ! Mais les espoirs s’exaltèrent et je pensais : c’en est fini des mauvais jours, et déjà je me tenais prêt dans l’attente d’aumônes spontanées et de richesses éparpillées partout dans la poussière. Le chariot s’arrêta là où je me tenais. Ton regard tomba sur moi et tu descendis avec un sourire. Je sentis que la chance de ma vie était enfin venue. Soudain, alors, tu tendis ta main droite et dis : « Qu’as-tu à me donner ? » Ah ! quel jeu royal était-ce là de tendre la main au mendiant pour mendier ! J’étais confus et demeurai perplexe ; enfin, de ma besace, je tirai lentement un tout petit grain de blé et te le donnai. Mais combien fut grande ma surprise lorsqu’à la fin du jour, vidant à terre mon sac, je trouvai un tout petit grain d’or parmi le tas de pauvres grains. Je pleurai amèrement alors et pensai : « Que n’ai-je eu le cœur de te donner mon tout ! »Rabindranath Tagore

L’homme qui te ressembleJ’ai frappé à ta porteJ’ai frappé à ton cœurPour avoir un bon litPour avoir un bon feuPourquoi me repousser ?Ouvre-moi, mon frère.

Pourquoi me demanderSi je suis d’AfriqueSi je suis d’AmériqueSi je suis d’AsieSi je suis d’EuropeOuvre-moi mon frère.

Pourquoi me demanderLa longueur de mon nezL’épaisseur de mes lèvresLa couleur de ma peauEt le nom de mon Dieu

Ouvre-moi, mon frère.

Je ne suis pas un noirJe ne suis pas un rougeJe ne suis pas un jauneJe ne suis pas un blancMais je suis qu’un hommeOuvre-moi, mon frère.

Ouvre-moi ta porteOuvre-moi ton cœurCar je suis un hommeL’homme de tous les tempsL’homme de tous les cieuxL’homme qui te ressemble.

d’après René Philombe.

Loi guideLa guide se connaît, elle manifeste sa joie de vivre.La guide est responsable de ses choix,on peut lui faire confiance.La guide prend sa place dans l’équipe,elle agit avec les autres partout où elle vit.La guide accueille l’autre,elle apprend à le comprendre et à l’aimer.La guide développe ses compétencespour elle-même et pour le service des autresLa guide respecte la vie, la nature et le travail des hommes.La guide vit l’Aventure de Dieu.

MagnificatMon âme exalte le Seigneur,exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !

Son amour s’étend d’âge en âgesur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras,il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes,il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur,

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il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères,en faveur d’Abraham et de sa race à jamais.

Marchons ensemble(Francine Robillot)Que les plus vigoureux attendentet aident ceux qui sont à la traîne. Que les plus solitaires se tournent vers les autres. Que les plus faibles osent s'appuyersur ceux qui tendent la main.Que les plus inquiets te fassent confiance.Car c'est toi, Seigneur, qui nous mets en route. Marchons ensemble

Que les plus actifs s'arrêtent pour réfléchir et évaluer. Que les plus négligents reprennent courageet entendent l'appel que tu leur lances.Que les plus sceptiques se laissent pénétrer de ton esprit. Car c'est toi, Seigneur, qui nous mets en route. Marchons ensemble

Que les plus fidèles voient leur foi raffermie.Que les plus étrangers se sentent accueillis et utiles à tous. Que les plus délaissés sachent que le monde a besoin d'eux, que l'Eglise a besoin d'eux, que tu as besoin d'eux.Car c'est toi, Seigneur, qui nous mets en route. Marchons ensemble

Que les plus bavards se taisent pour écouter les autres. Que les muets sachent que leur façonde communiquer sera entendue.Que ceux qu'on n’écoute jamais sachent qu'un effort sera fait pour prendre leur parole en compte.Car c'est toi, Seigneur, qui invites à libérer la parole. Marchons ensemble dans le monde d'aujourd'hui. Marchons ensemble, tous avec toi, Seigneur.

Marie, humble servanteMarie, humble servante du Très-Haut,Le Fils que tu as engendré t’a établie servante de l’humanité.Ta vie a été un service humble et généreux.Tu as été servante de la Parolequand l’Ange t’a annoncé le dessein divin du salut.Tu as été servante du Fils, en Lui donnant la vie

et en demeurant accueillante à son mystère.

Tu as été servante de la Rédemption,en te tenant debout, courageusement, au pied de la Croix,à côté du Serviteur et de l’Agneau souffrant qui s’immolait par amour pour nous.Tu as été servante de l’Eglise le jour de la Pentecôteet par ton intercession, tu continues de l’engendrer dans chaque croyant,même en nos temps difficiles et tourmentés.

Que les jeunes du troisième millénairese tournent avec confiance vers toi, jeune fille d’Israël,qui a connu le bouleversement de ton jeune cœurdevant la proposition de l’Eternel.Rends-les capables d’accueillir l’invitation de ton Filsà faire de leur vie un don total pour la gloire de Dieu.Fais-leur comprendre que le service de Dieu comble le cœur,que l’on se réalise selon le dessein divinseulement dans ce service de Dieu et de son Royaume,et que la vie devient alors une hymne de gloire à la Très Sainte Trinité.AmenJean-Paul II

Mon Dieu accorde moi la sagesseMon Dieu accorde moi…la sagesse d’accepter ce que je ne peux pas changer ;le courage de changer ce que je ne peux pas accepter ;l’intelligence d’en savoir faire la différence.

Mon Dieu, je ne vous aime pasMon Dieu, je ne vous aime pas, je ne le désire même pas, je m'ennuie avec vous. Peut-être même que je ne crois pas en vous. Mais regardez-moi en passant. Abritez-vous un moment dans mon âme, mettez-la en ordre d'un souffle, sans en avoir l'air, sans rien me dire.Si vous avez envie que je croie en vous, apportez moi la foi. Si vous avez envie que je sous aime, apportez-moi l'amour. Moi, je n'en ai pas et je n'y peux rien, je vous donne ce que j'ai : ma faiblesse, ma douleur.Et cette tendresse qui me tourmente et que vous voyez bien...Et mon espérance !

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Mon Dieu, je ne vous aime pas,Je ne le désire même pas, je m’ennuie avec vous.Peut-être même que je ne crois pas en vous.Si vous avez envie que je croie en vous,Apportez-moi la foi.Si vous avez envie que je vous aime,Apportez-moi l’amour.Moi, je n’en ai pas et je n’y peux rien.

Marie Noël (1883-1968), poète catholique

Ne dîtes pas   : «   c’est naturel   » Ne dites pas : « C'est naturel »Une conduite vous paraît familière, découvrez-là insolite.Sous le quotidien, décelez l'inexplicable.Derrière la règle consacrée, discernez l'absurde.Défiez-vous du moindre geste, fut-il simple en apparence.N'acceptez pas comme telle la coutume reçue, cherchez-en la nécessité.Nous vous en prions instamment, ne dites pas : « C'est naturel » devant les événements de chaque jour.A une époque où règne la confusion, où coule le sang, où l'on ordonne le désordre, où l'arbitraire prend force de toi, où l'humanité se déshumanise... ne dites jamais : « C'est naturel », afin que rien ne passe pour immuable.(Bertold Brecht)

Notre-Dame de RodezGrand navire de haute mer au cœur de la cité,

Elle est là, debout depuis huit siècles,face à toutes les tempêtes, impassibleet solennelle et apaisante,présence d’un Dieu qui veille et qu’elle offre à l’Homme,à tout Homme, à tout l’Homme, à tous les hommesqui cherchent l’Absolu et découvrent ici le meilleur d’eux-mêmes.

Secrète connivence, complicité entre Dieu et l’Homme,affichée dès la façade de cette cathédrale,dans l’harmonie du double mouvementqui lui donne son sens.

Jaillissement jusqu’au sommet de son clocheren plein ciel… cathédrale pour Dieu.Tassement de la cathédrale sur notre sol,

sur notre terre charnelle… cathédrale pour l’homme.

Il y a Dieu, il y a l’Homme. Ils sont ici ensemble,silence, présence, conscience, et c’est toute prièredu plus humble signe gravé par le tailleur de pierresjusqu’à la confidence que murmure le cœurdes femmes et des hommes venus de tous les points du monde.

Notre-Dame de Rodez raconte une longue mémoire,la longue histoire que l’Homme et Dieu ont tissée ensemble.

Notre PèreNotre père qui es au cieux,que ton nom soit sanctifié,que ton règne vienne,que ta volonté soit faite,sur la terre comme au ciel.Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.Pardonne-nous nos offenses,comme nous pardonnons aussià ceux qui nous ont offensés,et ne nous soumets pas à la tentation,mais délivre-nous du mal.

Notre Père jeannette Notre Père,Toi qui crées le monde et nous le donnes,depuis toujours tu nous aimeset tu nous connais.Dans le travail, dans notre jeu,à la maison et partout,tu es toujours avec nous.Donne-nous le couragede faire de notre mieux,d’aimer les autres davantage,de leur ouvrir un cœur joyeux.Gloire à toi, Père Tout Puissant,Gloire à Jésus, ton Fils le Seigneur,Gloire à l’Esprit qui habite en nos cœurs.Amen.

Notre Père jociste Notre Père, toi le Père qui nous veux heureux,Toi qui guides nos pas,Que ton nom soit sanctifié par tous.Toi qui nous soutiens quand on est déprimé,Toi qui nous pousses à aller plus loin avec d’autres.

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Que ton règne vienne ! Qu’il vienne nous illuminer sur un chemin de partage et de bonté,Et qu’il envoie un signe à nos frèresqui ne connaissent pas encore ta force et ta bonté.

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au cielpour un monde meilleur de partage et de solidarité.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,Ce pain qui nous apporte la vie de tous les jours.C’est le fruit du travail des hommes et le Corps du Christ.

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.Pardon pour toutes les fois où je n’étais pas à l’écoute de mon entourage.Donne-moi la force de continuer ce que je faiset aide-moi à surmonter les difficultés de la vie.

Ne nous soumets pas à la tentation,mais délivre-nous du mal.

Merci Seigneur de tout cœur de nous aider à illuminer notre vie et de nous donner ton Esprit qui nous fait grandir dans la foi pour toujours.

Oser prendre des risquesPrendre des risques, c'est s'exposer à une possibilité de perdre.

Rire, c'est prendre le risque de paraître stupide Pleurer, c'est prendre le risque de paraître sentimental Aller vers l'autre, c'est prendre le risque d'un engagement Montrer ses sentiments, c'est courir le risque de dévoiler au grand jour son moi profond Exposer aux autres ses idées et ses rêves, c'est risquer leurs moqueries Aimer, c'est risquer de ne pas être aimé en retour Vivre, c'est risquer la mort Espérer, c'est risquer la déception Essayer, c'est risquer l'échec

Et pourtant nous devons prendre des risques car le plus grand péril dans la vie est de ne prendre aucun risque Celui qui ne risque rien ne fait rien, n'a rien et n'est rien Vous pouvez peut-être échapper à la douleur et au chagrin en ne prenant aucun risque, mais alors vous ne pourrez tout simplement ni apprendre, ni ressentir, ni changer, ni grandir, ni aimer, ni vivre

Seul est libre celui qui ose prendre des risques

Ô toi l’au-delà de tout (Saint Grégoire de Naziance IVe siècle)Ô toi l'au-delà de tout N'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ? Quelle hymne te dira, quel langage ? Aucun mot ne t'exprime. A quoi s'attachera-t-il ? Tu dépasses toute intelligence. Seul, tu es indicible, car tout ce qui se dit est sorti de toi. Seul, tu es inconnaissable, car tout ce qui se pense est sorti de toi. Tous les êtres, ceux qui pensent et ceux qui n'ont point la pensée, te rendent hommage. Le désir universel, l'universel gémissement tend vers toi. Tout ce qui est te prie, et vers toi tout être qui pense ton univers fait monter une hymne de silence. Tout ce qui demeure, demeure par toi ; par toi subsiste l'universel mouvement. De tous les êtres tu es la fin ; tu es tout être, et tu n'en es aucun. tu n'es pas un seul être ; tu n'es pas leur ensemble ; tu as tous les noms et comment te nommerais-je, toi qu'on ne peut nommer ? Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées qui couvrent le ciel même ? Prends pitié, Ô toi l'au-delà de tout - n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ?

Parabole du Webmaster(extrait du site http ://www.portstnicolas.net)Jésus marchait sur la route qui va de www.cef.fr à www.protestants.org, lorsqu'il rencontra un scribe de la tribu des webmasters.Cet homme lui demanda : "Dis, bon Master, que faut-il faire pour hériter de la bande passante éternelle ?"Jésus lui répondit : "As-tu respecté les commandements ? Tu ne feras pas de frames, tu ne commettras pas de Jpeg à 400 kilo-octets, tu n'emploieras pas les DNS en vain... ?Alors le webmaster dit : "Oui, bon Master, je pratique déjà tout cela.""Il te reste donc une seule chose à faire. Va, vends tous tes bouquins d'apprentissage de Flash, sois sevré de tous tes écrans et suis-moi."Le scribe était tout triste car il croyait encore au salut par le web. Et Jésus, le voyant, dit à ses amis : "Qu'il est difficile pour un docteur de la toile d'entrer dans le Royaume. Plus difficile encore que pour un PC 486 de se connecter sur le site www.vatican.va."

PardonPar le plus grand des hasards, une petite note est tombée entre mes mains. C'est une prière, attribuée, sans que j'en aie la preuve, à un juif déporté. Savait-il que cette supplique lui survivrait ? La voici :

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« Seigneur, lorsque tu viendras dans ta gloire, ne te souviens pas seulement des hommes de bonne volonté, souviens-toi également des hommes de mauvaise volonté. Mais ne te souviens pas alors de leurs cruautés, de leurs sévices et de leurs violences. Souviens-toi des fruits que nous avons portés à cause de ce qu'ils ont fait. Souviens-toi de la patience des uns, du courage des autres, de la camaraderie, de la grandeur d'âme, de la fidélité qu'ils ont réveillés en nous. Et fais, Seigneur, que les fruits que nous avons portés soient, un jour, leur rédemption. »

Petites béatitudes de la sagesse chrétienneBienheureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes : ils n'ont pas fini de s'amuser.

Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d'un tas de sable : il leur sera épargné bien des tracas.

Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter : ils en apprendront des choses nouvelles !

Bienheureux ceux qui sont attentifs à l'appel des autres, sans toutefois se croire indispensables : ils seront porteurs de vie et de foi.

Heureux êtes vous si vous savez regarder sérieusement les petite choses et paisiblement les choses sérieuses : vous irez loin dans la vie.

Heureux êtes vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace : votre route sera ensoleillée.

Heureux êtes vous si vous savez vous taire et sourire même lorsqu'on vous coupe la parole ou lorsqu'on vous marche sur les pieds, l'Evangile commence à pénétrer votre cœur.

Bienheureux surtout vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez : vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvé la véritable sagesse.

Poèmes de Ste Thérèse de l’Enfant JésusUn poème à la Miséricorde de Dieu de sainte Thérèse de l'Enfant JésusMoi si j'avais commis tous les crimes possiblesJe garderais toujours la même confianceCar je sais bien que cette multitude d'offensesN'est qu'une goutte d'eau dans un brasier ardent.

Oui, j'ai besoin d'un cœur, tout brûlant de tendresseQui reste mon appui et sans aucun retourQui aime tout en moi et même ma faiblesseEt ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour.Non, je n'ai pu trouver nulle autre créatureQui m'aimât à ce point et sans jamais mourir,Car il me faut un Dieu qui prenne ma natureQui devienne mon frère et qui puisse souffrir.Je ne sais que trop bien que toutes nos justicesN'ont devant ton regard pas la moindre valeurEt pour donner du prix à tous mes sacrificesOui je veux les jeter jusqu'en ton divin cœur.Non, tu n'as pas trouvé créature sans tacheAu milieu des éclairs, tu nous donnas ta LoiEt dans ton cœur sacré, Ô Jésus, je me cacheNon je ne tremble pas car ma vertu c'est Toi.

Perles d'Amour de Sainte Thérèse Vivre d'amour, c'est donner sans mesure, Sans réclamer de salaire ici-bas. Ah ! sans compter je donne, étant bien sûre Que lorsqu'on aime on ne calcule pas.

Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même. Le Christ est mon amour, il est toute ma vie. Je ne puis craindre un Dieu qui s'est fait pour moi si petit… Car il n'est qu'amour et miséricorde.Oh ! que notre religion est belle, au lieu de rétrécir les cœurs, comme le croit le monde, elle les élève et les rend capables d'aimer,d'aimer d'un amour presque infini, puisqu'il doit continuer après cette vie.

“Prayer of Journeying”From “Anam Cara”, by John O’Donohue

May your soul calm, console and renew you.May the light of your soul guide you.May the light of your soul bless the work you do with the secret love and warmth of your heart.May you see in what you do the beauty of your own soul.May the sacredness of your work bring healing, light and renewal to those who work with you and to those who see and receive your work.May your work never weary you.May it release within you wellsprings of refreshment, inspiration and excitement.May you be present in what you do.May you never become lost in the bland absences.May the day never burden.

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May dawn find you awake and alert, approaching your new day with dreams, possibilities and promises.May evening find you gracious and fulfilled.May you go into the night blessed, sheltered and protected.

Prends Seigneur et reçois(Saint Ignace de Loyola)Prends Seigneur et reçois toute ma liberté,ma mémoire, mon intelligenceet toute ma volonté.Tout ce que j’ai et tout ce que je possède,c’est Toi qui me l’as donné.Tout cela, Seigneur, je Te le rends.Tout est à Toi, disposes-enselon Ton entière volonté.Donne-moi seulement de T’Aimer,donne-moi cette grâce,elle seule me suffit.

Prière aux rois magesComme moi, vous fûtes lents à venir. Les bergers se trouvaient ici, bien avant vous et même leur bétail ! Et votre route fut laborieuse, avec ses calculs et ses relevés de position, alors que les bergers étaient accourus pieds nus ! Qu’en chemin, vous paraissiez drôles, en votre équipage exotique, chargés de vos étranges présents !… Enfin, vous voilà ! Dans ce nouvel ordre de charité qui vient de voir le jour, il y a place pour vous aussi : aux yeux de la sainte Famille, vous ne valez pas moins que l’âne et le bœuf…Vous êtes spécialement mes patrons et patrons de tous les tard venus, de tous ceux qui accèdent à la foi par le chemin décourageant de l’incertitude, de tous ceux qui sont égarés dans leur science inutile et leurs spéculations, de tous ceux qui par fausse courtoisie se font partenaires du péché.Pour l’amour de Celui qui n’a pas rejeté vos étranges présents, priez pour les intellectuels, les compliqués, les délicats. Qu’ils ne soient point oubliés auprès du trône de Dieu, où les simples trouvent leur royaume.

(Evelyn Waugh, écrivain catholique anglais, XXème siècle)

Prière de BonhoefferLes hommes vont à Dieu dans leur misèreEt demandent du secours, du bonheur et du pain,Demandent d’être sauvés de la maladie, de la faute, de la mort,Tous font cela, tous, chrétiens et païens.

Des hommes vont à Dieu dans sa misère,Le trouvent pauvre et méprisé, sans asile et sans pain,

Le voient abîmé sous le péché, la faiblesse et la mort.Les chrétiens sont avec Dieu dans sa Passion…

Dieu va vers tous les hommes dans leur misère,Dieu rassasie leurs corps et leur âme de son Pain.Pour les chrétiens et les païens, Dieu souffre la mort de la croixEt son Pardon est pour tous, chrétiens et païens.

Prière de Charles de FoucauldMon Dieu,je m’abandonne à Toi.Fais de moi ce qui te plaira.Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.Je suis prêt à tout, j’accepte tout,pourvu que ta volonté se fasse en moi,en toutes tes créatures.Je ne désire rien d’autre, mon Dieu.Je remets mon âme entre tes mains.Je te la donne, mon Dieu,avec tout l’amour de mon cœur, parce que je t’aimeet que ce m’est un besoin d’amour de me donner,de me mettre entre tes mains, sans mesure,avec une infinie confiance, car tu es mon Père.

Prière de Charles PéguyPrière de confidence, in « La Tapisserie de Notre-Dame » (Charles Péguy, Œuvres poétiques complètes, Ed. de la Pléiade, NRF 1975, p.917)Nous ne demandons pas que cette belle nappeSoit jamais repliée aux rayons de l’armoire,Nous ne demandons pas qu’un pli de la mémoireSoit jamais effacé de cette lourde chape.

Maîtresse de la voie et du raccordement,Ô miroir de justice et de justesse d’âme,Vous seule vous savez, ô grande notre Dame,Ce que c’est que la halte et le recueillement.

Maîtresse de la race et du recroisement,Ô temple de sagesse et de jurisprudence,Vous seule connaissez, ô sévère prudence,Ce que c’est que le juge et le balancement.

Quand il fallut s’asseoir à la croix des deux routesEt choisir le regret d’avec le remords,Quand il fallut s’asseoir au coin des doubles sortsEt fixer le regard sur la clef des deux voûtes,

Vous seule vous savez, maîtresse du secret,Que l’un des deux chemins allait en contre-bas,Vous connaissez celui que choisirent nos pas,Comme on choisit un cèdre et le bois d’un coffret.

Et non point par vertu car nous n’en avons guère,Et non point par devoir car nous ne l’aimons pas,Mais comme un charpentier s’arme de son compas,

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Par besoin de nous mettre au centre de misère,

Et pour bien nous placer dans l’axe de détresse,,Et par ce besoin sourd d’être plus malheureux,Et d’aller au plus dur et de souffrir plus creux,Et de prendre le mal dans sa pleine justesse.

Par ce vieux tour de main, par cette même adresse,Qui ne servira plus à courir le bonheur,Puissions-nous, ô régente, au moins tenir l’honneur,Et lui garder lui seul notre pauvre tendresse.

Prière de Claude la ColombièreMon Dieu, je suis si persuadé que tu veilles sur ceux qui espèrent en Toi et qu'on ne peut manquer de rien quand on attend de Toi toute chose, que j' ai résolu de vivre désormais sans aucun souci et de me décharger sur Toi de toutes mes inquiétudes.

Prière de l’éducateurIls vont leur chemin, Seigneur, ces garçons et ces filles, comme tes disciples vers Emmaüs.

Tu m’as mis sur leur route. Donne-moi de les rejoindre. Tu m’as rejoint dans mon histoire, accompagnant mon cheminement et ma démarche, respectant les méandres, les déviances et même les impasses de ma vie. Apprends-moi à faire de même, en ton nom, avec eux.

Non pas seulement les voir, mais les regarder.Ces visages chiffonnés, lisses, ou ceux dont le sourire dit le cœur. Ces yeux vides, fuyants, ou ce regard pétillant d’étoiles. Que le soir, Seigneur, je rentre à la maison, lourd d’emporter avec moi tous ces visages, tous ces regards.

Apprends-moi, Seigneur, à rejoindre ton désir sur eux en embrassant toute l’étendue de leurs propres désirs. De ne pas me figer sur ce qu’ils sont, mais de me fixer sur ce qu’ils ne sont pas encore, convaincu que l’horizon de demain peut venir dire ses promesses.

Comme toi avec tes deux disciples, donne-moi de les aider à apprendre ce qu’ils doivent savoir, mais surtout que l’essentiel est de goûter les choses intérieurement. On peut posséder tant de savoirs et ignorer ce qu’on sait !

Apprends-moi envers eux, Seigneur, l’infinie patience que tu nous portes. D’être l’agriculteur qui respecte leur terreau et les délais de leurs moissons. Avec l’espérance infinie.

Quand il m’arrive de les voir comme des puits comblés et desséchés, aide-moi alors, Seigneur, à soulever pierre à pierre pour dévoiler ce qui était caché à leurs propres yeux. A être le sourcier de l’eau vive qui dort en eux.

Que je puisse leur dire, comme toi si souvent : « Lève-toi et marche ». Cette parole qui anticipe le possible et même l’impossible. Et de les accompagner au seuil du Temple, à l’extrême bord de l’éternel.

Que je puisse les inviter à incliner leur cœur vers cet Autre qui les habite déjà, pour écouter le souffle ténu du murmure de l’Esprit.

Un jour de leur vie, fais les asseoir, Seigneur, à ta table du pain rompu et partagé, pour que leurs yeux s’ouvrent et qu’ils repartent hommes et femmes pour les autres.

Fais de moi, Seigneur, moins l’homme des changements que celui des conversions. Le don le plus précieux que j’attends de toi, c’est cette attention au mystère de chacun d’eux qu’aucune science humaine ne peut atteindre.

Jacques Maréchal s.j.

Prière de l’éducateur (simplifiée)Ils vont leur chemin, Seigneur, ces garçons et ces filles, comme tes disciples vers Emmaüs.

Tu m’as mis sur leur route. Donne-moi de les rejoindre. Tu m’as rejoint dans mon histoire, accompagnant mon cheminement et respectant les méandres de ma vie. Apprends-moi à faire de même, en ton nom, avec eux.

Non pas seulement les voir, mais les regarder. Que le soir, Seigneur, je rentre à la maison, riche d’emporter avec moi tous ces visages, tous ces regards.

Apprends-moi, Seigneur, à rejoindre ton désir sur eux en embrassant l’étendue de leurs propres désirs. A ne pas me figer sur ce qu’ils sont, mais à me fixer sur la promesse de ce qu’ils ne sont pas encore.

Comme toi avec tes deux disciples, donne-moi de leur apprendre ce qu’ils doivent savoir, et surtout de goûter les choses intérieurement.

Apprends-moi, Seigneur, ton infinie patience envers eux. A être l’agriculteur qui respecte leur terreau et les délais de leurs moissons. Avec espérance.

Quand il m’arrive de les voir comme des puits asséchés, aide-moi, Seigneur, à soulever pierre après pierre pour dévoiler ce qui était caché à leurs propres yeux. A être le sourcier de l’eau vive qui dort en eux.

Que je puisse leur dire, comme toi : « Lève-toi et marche », cette parole qui anticipe le possible et même l’impossible.

Que je puisse les inviter à incliner leur cœur vers cet Autre qui les habite déjà, pour écouter le souffle ténu du

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murmure de l’Esprit. Donne-moi d’être attentif au mystère de chacun d’eux.

Qu’avec toi Seigneur, ils s’asseyent à ta table du pain rompu et partagé, pour que leurs yeux s’ouvrent et qu’ils repartent hommes et femmes pour les autres.

d’après Jacques Maréchal s.j.

Prière de louangeLaissons-nous aller à la joie de louer Dieu…

Toutes les œuvres de Dieu, louez le Seigneur et bénissez Son nom !

Vous, toutes les grandes choses, louez le Seigneur.Montagnes du Drakensberg et Montagne de la Table, Océans indiens et Atlantique,arbres à bois jaune et baobabs…Louez le Seigneur et bénissez Son nom !

Vous, toutes les choses minuscules, louez le Seigneur.Fourmis rouges affairées et tiques tapies, têtards frétillants et moustiques harcelants…Louez le Seigneur et bénissez Son nom !

Vous, toutes les choses pointues, louez le Seigneur.Epines de cactus et figues de barbarie, feuilles d'aloès et talons-aiguilles…Louez le Seigneur et bénissez Son nom !

Vous, toutes les choses tendres, louez le Seigneur.Mangues mûres et dorées, éponges et mousses, peau de bébé, peluches et bouillie d'avoine…Louez le Seigneur et bénissez Son nom !

Vous, toutes les choses douces, louez le Seigneur.Pommes, pêches et confitures de myrtilles, rêves des jeunes et souhaits des vieux…Louez le Seigneur et bénissez Son nom !

Vous, toutes les choses rapides, louez le Seigneur.Eclairs et hirondelles, qui sillonnent le ciel, trafic d'autoroutes et ambulances qui foncent…Louez le Seigneur et bénissez Son nom !

Vous, toutes les choses lentes, louez le Seigneur.Enormes éléphants pesants et vieilles vaches anguleuses, tortues, limaces et malades sur leurs béquilles…Louez le Seigneur et bénissez Son nom !

Vous, toutes les choses bruyantes, louez le Seigneur.Tonnerre, tambours de minuit et taxis, grêle et pluie sur les toits de tôle…Louez le Seigneur et bénissez Son nom !

Vous, toutes les choses silencieuses, louez le Seigneur.Brise légère dans la chaleur de midi, bébés endormis et poissons dans la mer, femmes qui s'inquiètent et qui souffrent et qui pleurent…Louez le Seigneur et bénissez Son nom !

Vous, toutes les choses spirituelles, louez le Seigneur.Musique exaltante et chant des psaumes, étude de la Bible et louange du gospel,annonce de la Parole et accueil des dons de Dieu…Louez le Seigneur et bénissez Son nom !

Vous, toutes les choses créées, louez le Seigneur !Notre planète terre et la lune en orbite, notre galaxie et les systèmes solaires, tout l'univers, le connu et l'inconnu…Louez le Seigneur et bénissez Son nom !

O Seigneur, nous T'adorons par notre voix et notre silence, car Tu es digne de recevoir louange et adoration !

Poème de louange sud-africain – Journée Mondiale de Prière "Signes des temps" 3 mars 2006

Prière de Saint François d’AssiseSeigneur, faites de moi un instrument de votre paix !Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.Là où il y a la discorde, que je mette l’union.Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.Là où il y a le doute, que je mette la foi.Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.Ô maître, que je ne cherche pas tantà être consolé… qu’à consoler ;à être compris… qu’à comprendre ;à être aimé… qu’à aimer ;Car :C'est en donnant… qu’on reçoit ;C’est en s’oubliant… qu’on trouve ;C’est en pardonnant qu’on est pardonné ;C’est en mourant… qu’on ressuscite à la vie éternelle.

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Prière de Saint François d’AssiseSeigneur, dans le silence de ce jour naissant,Je viens te demander la paix, la sagesse et la force.Je veux regarder aujourd’hui le mondeavec des yeux tout remplis d’amour ;Être patient, compréhensif, et douxVoir tes enfants au-delà des apparences,comme tu les vois toi-même,et ainsi, ne voir que le bien en chacun.Ferme mes oreilles à toute calomnie,Garde ma langue de toute malveillanceEt que seules les pensées qui bénissentdemeurent en mon esprit.Que je sois si bienveillant et si joyeuxque tous ceux qui m’approchentsentent ta présence.Revêts-moi de Ta Beauté, Seigneur,et qu’au long du jour je Te révèle.

Prière de saint Thomas d'Aquin (XIIIe siècle)Seigneur, mets de l’ordre dans ma vie, et ce que tu veux que je fasse, donne moi de le connaître, donne-moi de l’accomplir comme il faut et comme il est utile au salut de mon âme. Que j’aille vers toi, Seigneur, par un chemin sûr, droit, agréable et menant au terme, un chemin qui ne s’égare pas entre les prospérités et les adversités, en sorte que je te rende grâce dans les choses prospères et que je garde la patience dans les choses adverses, ne me laissant ni exalter par les premières, ni abattre par les secondes. Seigneur, que toute joie me fatigue qui est sans toi, et que je ne désire rien en dehors de toi. Que tout travail, Seigneur, me soit agréable qui est pour toi et tout repos insupportable qui est sans toi. Donne-moi souvent de porter mon cœur vers toi, et quand je faiblis, De peser ma faute avec douleur, avec un ferme propos de me corriger.

Prière de sérénitéSeigneur, donne-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence.

Prières du maladeVierge Marie,Mère de Miséricorde,c'est avec confiance que je tournevers Vous mon regard filial.Je sais et je crois

que vous m'accompagnez dans mon épreuve,comme vous l'avez fait pour Jésus, votre Fils,sur le chemin du calvaire.Quand ma croix sera trop lourde,aidez-moi à la porteret à ne pas perdre courage.Vierge Marie, notre Mèrepriez pour moi ainsi que pour tous ceuxqui me manifestent leur affection.Que par votre intercession,Jésus votre Fils,nous comble de sa Paixet nous garde dans l'Espérance.

Tu le sais, Seigneur, je suis faible,et souvent, dans les moments difficiles,je cherche, pour me soutenir, une " présence amie ".

J'ai besoin d'une parole,d'une main à serrer,d'un visage à embrasser.

Mais j'ai compris, maintenant, qu'une présence physiquen'est pas forcément le signe d'une présence réelle.Deux êtres peuvent se voir,se toucher et même très fort s'embrasser,mais demeurer loin, très loin l'un de l'autre, séparés,si l'amour entre eux, par l'intérieur, ne les unit.

Combien de mains serrées ne sont que comédie !Combien de couples,depuis longtemps couchés dans le lit d'habitudes,ne sont que deux solitudes,campant de part et d'autre d'un infranchissable fossé !

Mais je crois aussi de toutes mes forces, Seigneur,que deux êtres, l'un de l'autre cruellement éloignés,par l'espace ou le temps,peuvent se rejoindre, s'unir, vivre en communion profonde,si l'amour en eux est vivant.

Je le crois pour les hommes, Seigneur,alors, comment ne pas le croire pour toi ?Puisque tu nous aimes infiniment,ta présence à chacun de nous,ne peut être qu'infinie.Présence réelle,présence totale,

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toujours et partout.

Rien, Seigneur, ne peut nous séparer de toi,rien qui ne vient de toi.

Michel Quoist

AUJOURD'HUI, JE CROISPetite liturgie quotidienne, Communauté de Pomeyrol.

Seigneur, tu m'as toujours donné le pain du lendemainEt, bien que pauvre, aujourd'hui, je crois.

Seigneur, tu m'as toujours donné la force du lendemainEt bien que faible, aujourd'hui, je crois.

Seigneur, tu m'as toujours donné la paix du lendemainEt, bien qu'angoissé, aujourd'hui, je crois.

Seigneur, tu m'as toujours gardé dans l'épreuve,Et, bien que dans l'épreuve, aujourd'hui, je crois.

Seigneur, tu m'as toujours tracé la route du lendemain,Et, bien qu'elle soit cachée, aujourd'hui je crois.

Seigneur, tu as toujours éclairé mes ténèbres,Et, bien que sans lumière, aujourd'hui, je crois.

Seigneur, tu m'as toujours parlé quand l'heure était propice,Et, malgré ton silence, aujourd'hui, je crois.

Seigneur, tu as toujours été l'ami fidèle,Et, malgré ceux qui trahissent, aujourd'hui, je crois.

Seigneur, tu as toujours accompli tes promesses,Et, malgré ceux qui doutent, aujourd'hui, je crois.

PRIÈRE POUR LE TEMPS DE LA VIEILLESSE

Bénis, Seigneur, ceux qui comprennentmon pas hésitant et ma main tremblante.

Bénis ceux qui savent qu'aujourd'huimes oreilles vont peiner pour entendre.

Bénis ceux qui détournent les yeux,

s'il m'arrive de renverser mon café le matin.

Bénis ceux qui ne disent jamais :« c'est la troisième fois de la journée que vous racontez cette histoire ».

Bénis ceux qui ont le don de me faire évoquer les jours heureux d'autrefois.

Bénis ceux qui font de moi un être aimé,respecté et non pas abandonné.

Bénis ceux qui devinent que je ne sais pluscomment trouver la force de porter ma croix.

Bénis ceux qui adoucissent par leur amour,les jours qui me restent à vivre,en ce dernier voyage dans la maison du Père.

Ester Mary Walker

SOIS PATIENT ET OBSCUR

Seigneur, je ne pourrai jamais plus vous servir, comme je l'avais rêvé, car je suis pour toujours un « diminué » ... Maintenant Seigneur, c'est bien fini. Me voilà cloîtré dans une chambre. Au lieu de vous rendre service, il faut que je me fasse servir. Au lieu de ne plus penser à moi, je dois à tout instant mesurer mes forces. Au lieu d'utiliser mon intelligence pour votre gloire, voilà ma tête vide et douloureuse. Je voulais montrer à tous que vous êtes bon : mon cœur s'est refermé sur sa souffrance, et mon corps qui voulait porter votre amour, est inerte : pour combien de temps ?Si je ne peux plus travailler pour mes frères, quel sens garde ma vie ?

Le Christ :Mon fils, ne peux-tu faire ce que j'ai fait le premier ? Écoute, tu sais le moyen, avec Moi, de porter la lumière au monde entier ? Il faut précisément cesser de voyager, renoncer à se servir de tes mains et de tes pieds. Il faut donner tes mains et tes pieds, qu'on les cloue. L'important n'est pas de beaucoup parler, mais de se faire entendre. Pour cela, il faut beaucoup de silence et d'humilité, toute une vie de souffrance et d'obscurité. Tu es bien servi, de quoi te plains-tu ? Allons, mon fils, prends courage !

J'y suis passé, je le sais, je peux en témoigner : il n'y a pas de meilleure chaire pour enseigner que la Croix et le Calvaire. Sois patient et obscur et je te délègue ma parole, et tu te feras entendre au

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monde entier. Pour prêcher, il suffit de ton sourire, et que tu dises : « Seigneur, je suis content, j'accomplis votre volonté. »

Père Lyonnet

SUSCIPE (ACCUEILLE)

Père, c'est à toi que je m'adresse ce soir avec une confiance tranquille et paisible. Ton Fils m'a appris que tu étais mon Père, qu'il ne fallait pas t'appeler d'un autre Nom. Tu n'es que Père.

Père, je viens simplement te dire que je suis ton enfant...

Père, fais de moi ce que tu veux : me voici pour faire ta volonté.

Ô Père, je n'ai point de forces, mais j'ai la tienne, me voici : travaille en moi, taille et coupe, soulève-moi ou laisse-moi tout seul, je ne te ferais jamais l'injure d'avoir peur ou de croire que tu m'oublies...

Je veux boire au même calice que ton Fils.

Ô Père, ne me le refuse pas ! Mais tu ne me le refuseras pas, puisque je sais que telle est ta volonté.

Père, me voilà, je n'ai pas fini de te faire de la peine, mais tu ne finiras jamais de me pardonner. Quant à l'amour, je serai toujours battu... Non car tu me donneras le tien, tu me donneras ton amour, ton Fils en qui je pourrai tout.

Seigneur Dieu, voici ma vie pour que tu en fasses ce que tu voudras, pour que tu en fasses la vie de Jésus Christ. Mais tu ne pourras empêcher que partout où tu m'enverras, joyeux ou désolé, malade ou bien portant, comblé ou humilié, l'Esprit en moi clame vers toi, véhément, appelant ton amour impérieusement pour mes frères les hommes qui ne savent pas que tu es Père.

Ô Père, Voici ma vie, pour que tu en fasses ce que tu voudras, mais donne-moi mes frères que je te les rende.

Père Lyonnet

QUAND ON EST MALADE Seigneur Jésus, ça ne va pas aujourd'hui.

Je suis malade et j'ai mal ! C'est difficile de penser à autre chose. Toi aussi, tu as dû être malade quand tu vivais en Palestine,

Tu as été fatigué, tu as eu mal, tu as eu soif, tu sais ce que c'est.Quand j'ai mal, je ne pense plus aux autres, je ne pense qu'à moi. S'il te plaît, Seigneur, aide-moi à ne pas toujours déranger ceux gui m'entourent, à ne pas toujours appeler quelqu'un près de moi, à ne pas grogner tout le temps !

Aide-moi à prendre mes médicaments, même si je ne les trouve pas bons, et à rester quand même de bonne humeur.

Auteur inconnu

Prière d'un handicapé dans un hôpital de New YorkJ'ai demandé à Dieu la force pour atteindre le succès,Il m'a rendu faible afin que j'apprenne humblement à obéir.

J'ai demandé la santé pour faire de grandes choses,Il m'a donné l'infirmité pour que je fasse des choses meilleures.

J'ai demandé la richesse afin que je puisse être heureux,Il m'a donné la pauvreté afin que je puisse être sage.

J'ai demandé le pouvoir pour compter sur l'appréciation des hommes,II m'a donné la faiblesse afin que j'éprouve le besoin de Dieu.

J'ai demandé un compagnon afin de ne pas vivre seul,II m'a été donné un cœur afin que je puisse me réjouir de toutes choses.

Je n'ai rien eu de ce que j'avais demandé,Mais, bien tout ce que j'avais espéré.

Presque en dépit de moi-même,mes prières informulées ont été exaucées ;Je suis parmi les hommes le plus richement comblé.

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Prière d’une jeune confirmée (Rodez 1994)Je veux louer le Seigneur de tout mon cœur,de toute mon âme, je veux louer Son Nom,le Seigneur est Amour et Bonté.Il ne garde jamais rancune,Il ne rend pas le mal pour le mal.

Nous péchons contre Lui,Il ne se venge pas.

Nous T’oublions souvent,Toi, Tu ne nous oublies pas.Le ciel est grand au-dessus de la terre,Mais, Ton Amour est plus grand que tout.Comme le père aime son enfant,Tu aimes celui qui te prie,Tu aimes ceux qui restent dans Ton amitié,Tu bénis ceux qui font Ta volonté.

Prière d’une musulmane noire à Notre-Dame   : Je suis ta fille Mère, je suis ta fille ! Ecoute-moi ce soir.J’éprouve tant de joie à venir te parlerA venir t’ouvrir mon cœur !Tu m’écouteras n’est-ce pas ?Tu m’écouteras sans te lasser…Sais-tu ? J’ai toujours rêvé d’une maman comme Toi !Nos mères africaines sont bonnes, tu le sais…Mais elles ont tant de soucis et de peine avec leurs enfants !Elles les portent sur le dos avec, souvent, de gros paniers sur la tête.Vraiment, elles n’ont pas une minute pour souffler !Toi, au contraire, tu es toute à nous…Peut-être encore plus avec tes enfants d’AfriqueQu’avec tous les autres enfants du monde.D’abord n’es-tu pas venue te réfugier chez nousQuand tu fus chassée de ton pays ?Tu aurais pu te diriger vers le Nord, l’Est ou l’Ouest…Quand tu faisais la cuisine, tu te tenais accroupie comme nousPrès d’un petit feu de bois et d’une marmite de terre cuite.Quand tu voulais un peu d’eau, tu n’avais pas un robinet brillantNi tant d’autres ustensiles compliqués.Tu allais simplement à la fontaineEt tu revenais en chantant… l’amphore posée sur l’épauleMarchant comme nous, pieds nus sur les cailloux.

Et quand Joseph n’avait pas de travailTu as peut-être souffert de la faim, comme nous ?Pour toutes ces raisons tu dois bien comprendreCombien nous avons besoin de Toi.Comme tes autres enfants, plus que les autresNous avons besoin de ta propre joieSi différente du délire effréné de nos dansesQui cependant se prolongent toute la nuit !Ta joie vient de ton travail et de l’oubli de Toi-même.Vierge Marie, ce soir mon cœur est gonflé de désirs.Prends-les tous dans tes mains de maman !Merci !

Madia KAFUMBE, Lourdes 1958.

Prière d’un maladeJe ne Vous demande ni santé, ni maladie, ni vie, ni mort,mais que vous Vous disposiez de ma santé et de ma maladie,de ma vie et de ma mort pour Votre gloire,pour mon salut et pour l’utilité de l’Eglise et de vos saints.

Vous m’avez donné la santé pour Vous servir, et j’en ai fait un usage tout profane.Vous m’envoyez maintenant la maladie pour me corriger :Ne permettez pas que j’en use pour Vous irriter par mon impatience.

Si j’ai le cœur plein de l’affection du monde pendant qu’il a eu quelque vigueur,anéantissez cette vigueur pour mon salut, et rendez-moi incapable de jouir du monde,soit par faiblesse de corps, soit par zèle charité, pour ne jouir que de vous seul.

Par le mépris de Votre parole et de Vos inspirations, par l’oisiveté etl’inutilité totale de mes actions et de mes pensées,par la perte entière du temps que Vous ne m’aviez donné que pour Vous adorer,pour rechercher en toutes mes occupations les moyens de Vous plaire,et pour faire pénitence des fautes qui se commettent tous les jours.

Blaise Pascal

Prière d’un soldatEn 1972, un texte fut publié dans une revue clandestine. Il s'agit d'une prière retrouvée dans la poche de la veste d'un soldat, Aleksander

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Zacepa, composée quelques instants avant la bataille au cours de laquelle il perdit la vie, pendant la seconde guerre mondiale. En voici le texte :

« Ecoute, O Dieu ! Je n'ai pas parlé avec toi une seule fois dans ma vie mais aujourd'hui j'ai envie de te faire fête. Tu sais, depuis que je suis tout petit, on m'a toujours dit que tu n'existais pas... et moi, comme un imbécile, j'y ai cru.

Je n'ai jamais contemplé tes œuvres, mais cette nuit, du cratère fait par une grenade, j'ai observé le ciel étoilé, au-dessus de moi. Fasciné par leur scintillement, j'ai soudain compris combien c'est terrible d'avoir été trompé... Je ne sais pas, O Dieu, si tu me donneras la main, mais je te le dis, et tu me comprends...

N'est-ce pas étrange qu'au cœur d'un enfer épouvantable la lumière me soit apparue et que je t'aie découvert ? A part cela, je n'ai rien à te dire. Je suis heureux tout simplement parce que j'ai fait ta connaissance. A minuit nous devons attaquer, mais je n'ai pas peur. Toi, regarde-nous.

C'est le signal ! Je dois partir. J'étais bien avec toi. Je voudrais encore te dire, et tu le sais, que la bataille sera dure : il est possible que cette nuit même je vienne frapper à ta porte. Et même si jusqu'à présent je n'ai pas été ton ami, quand je viendrai, tu me laisseras entrer ?

Mais que se passe-t-il ? Je pleure ?

Mon Dieu, tu vois ce qui m'est arrivé, je ne commence que maintenant à voir clair... A bientôt, mon Dieu, je pars... j'aurai du mal à revenir. Comme c'est étrange, maintenant la mort ne me fait pas peur.(Edito in di V. Cattana, Le più belle preghiere del mondo, Mondadori 2006, p. 188)

Prière secrete du prêtre à l’EucharistieSeigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, selon la volonté du Père et avec la puissance du Saint Esprit, tu as donné, par ta mort, la vie au monde ; que ton corps et ton sang me délivrent de mes péchés et de tout mal ; fais que je demeure fidèle à tes commandements et que jamais je ne sois séparé de toi.

Prière GDF (world thinking day)Seigneur, Toi qui es venu

à la rencontre des hommes,Tu as aimé sans exclure,Tu as donné confianceet sens à notre route. Merci, pour les richessesde nos rencontres quotidiennes,de nos voyagesau-delà de nos horizons :le sourire et l’accueil offerts,le pain et la parole partagés,les écueils surmontés.

Pardon d’emmener trop souventnos préjugés,nos peurs de l’inconnu.

Pardon de trop vite rejeterce qui ne correspond pasà nos habitudeset à nos croyances.

Seigneur, renouvellenotre regardsur tous ceux que nous croisons,ouvre notre cœurpour accueillir la différence. Interpelle-nouspar ce qui nous déroute.Aide-nous à accepterque toute relation ait sa partde difficulté ou de souffrance.

Que nous sachions découvrirTon visageSur chaque visage rencontré ;que Ton Amour,pain de notre route,nous invite toujours plusA marcher ensemble sur tes pas.

Prière louveteauScouts de France

Seigneur Jésus,Toi qui as tant d'amour pour nous,donne nous la force de t'aimer de plus en plus,donne nous un cœur joyeux pour chanterles merveilles que tu as faites,aide-nous à faire toujours de notre mieuxpour que ton règne arrive,aide aussi tous ceux qui souffrent et gardes'il te plaît tous ceux que nous aimons.Amen.

Prière pour demander de faire la volonté de DieuDieu Tout-Puissant, éternel, juste et bon, par nous-mêmes nous ne sommes que néant et pauvreté ; mais

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toi, à cause de toi-même, donne-nous d'agir selon ta volonté, telle que nous la connaissons, et de vouloir toujours ce qui te plaît ; ainsi nous deviendrons capables, intérieurement purifiés, illuminés et embrasés par le feu du Saint-Esprit, de suivre les traces de ton Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ, et par ta seule grâce, de parvenir jusqu'à Toi, Très-Haut, qui, en Trinité parfaite et très simple Unité, vis et règne et reçois toute gloire, Dieu Tout-Puissant dans tous les siècles des siècles. Amen.

François d'Assise

Prière pour le matinUn jour nouveau se lèveSeigneur qu’il soit pour toi.

Un jour nouveau se lèveDe quoi sera-t-il fait ?Un jour nouveau se lèvePlein de prévu et d’imprévu.Un jour nouveau se lèveSeigneur qu’il soit pour toi.

Seigneur je veux vivre avec toiTout ce que je vivrai en cette journée :Mon travail, mes jeux, mes amis.Je veux vivre avec toiTout ce que je vais rencontrerSans le savoir encore.

Un jour nouveau se lèveSeigneur qu’il soit pour toi.

Prière pour le temps de la vieillesseBénis, Seigneur, ceux qui comprennent mon pas hésitant et ma main tremblante.Bénis ceux qui savent qu’aujourd’hui mes oreilles vont peiner pour entendre.Bénis ceux qui détournent les yeux s’il m’arrive de renverser mon café le matin.Bénis ceux qui ne disent jamais : « c’est la 3ème fois de la journée que vous racontez cette histoire. »Bénis ceux qui ont le don de me faire évoquer les jours heureux d’autrefois.Bénis ceux qui font de moi un être aimé, respecté et non pas abandonné.Bénis ceux qui devinent que je ne sais plus comment trouver la force de porter ma croix.Bénis ceux qui adoucissent par leur amour, les jours qui me restent à vivre, en ce dernier voyage dans la maison du Père.

Ester Mary Walker.

Prière scouteSeigneur Jésus,Apprenez-nous à être généreux,A vous servir comme vous le méritez,

A donner sans compter,A combattre sans souci des blessures,A travailler sans chercher le repos,A nous dépenser sans attendred'autre récompense que celle de savoirque nous faisons votre sainte volonté.

Prière universelle du Vendredi Saint

1. Pour l'Église

Prions, frères bien-aimés, pour la sainte Église de Dieu : que le Père tout puissant lui donne la paix et l'unité, qu'il la protège dans tout l'univers ; et qu'il nous accorde une vie calme et paisible pour que nous rendions grâce à Dieu.

Dieu éternel et tout puissant, dans le Christ, tu as révélé ta gloire à tous les peuples ; protège l'œuvre de ton amour : afin que ton Église répandue par tout l'univers demeure inébranlable dans la foi pour proclamer ton nom. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

2. Pour le pape

Prions pour notre saint Père le pape, Benoît XVI, élevé par Dieu notre Seigneur à l'ordre épiscopal : qu'il le garde sain et sauf à son Église pour gouverner le peuple de Dieu.

Dieu éternel et tout puissant dont la sagesse organise toutes choses, daigne écouter notre prière : protège avec amour le pape que tu as choisi, afin que, sous la conduite de ce pasteur, le peuple chrétien que tu gouvernes progresse toujours dans la foi. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

3. Pour le clergé et le peuple fidèle

Prions pour notre évêque, N., pour tous les évêques, les prêtres, les diacres, pour tous ceux qui remplissent des ministères dans l'Église et pour l'ensemble du peuple des croyants.

Dieu éternel et tout puissant dont l'Esprit sanctifie et gouverne le corps entier de l'Église, exauce les prières que nous t'adressons pour tous les ordres de fidèles qui la composent : que chacun d'eux, par le don de ta grâce, te serve avec fidélité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

4. Pour les catéchumènes

Prions pour les (nos) catéchuménes : que Dieu notre Seigneur ouvre leur intelligence et leur cœur, et les accueille dans sa miséricorde ; après

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avoir reçu le pardon de tous leurs péchés par le bain de la naissance nouvelle, qu'ils soient incorporés à notre Seigneur Jésus-Christ.

Dieu éternel et tout puissant, toi qui assures toujours la fécondité de ton Église, augmente en nos catéchumènes l'intelligence et la foi : qu'ils renaissent à la source du baptême et prennent place parmi tes enfants d'adoption. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

5. Pour l'unité des chrétiens

Prions pour tous nos frères qui croient en Jésus Christ et s'efforcent de conformer leur vie à la vérité : demandons au Seigneur notre Dieu de les rassembler et de les garder dans l'unité de son Église.

Dieu éternel et tout-puissant, toi qui rassembles ce qui est dispersé et qui fais l'unité de ce que tu rassembles, regarde avec amour l'Église de ton Fils : nous te prions d'unir dans la totalité de la foi et par le lien de la charité tous les hommes qu'un seul baptême a consacrés. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

6. Pour le peuple juif

Prions pour les Juifs à qui Dieu a parlé, en premier : qu'ils progressent dans l'amour de son Nom et la fidélité de son Alliance.

Dieu éternel et Tout-Puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le premier peuple de l'Alliance, comme ton Église t'en supplie. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur. Amen.

7. Pour les autres croyants

Prions pour ceux qui ne croient pas en Jésus Christ : demandons qu'à la lumière de l'Esprit Saint, ils soient capables eux aussi de s'engager pleinement sur le chemin du salut.

Dieu éternel et tout puissant, donne à ceux qui ne croient pas au Christ d'aller sous ton regard avec un cœur sincère, afin de parvenir à la connaissance de la vérité ; et donne-nous de mieux nous aimer les uns les autres et d'ouvrir davantage notre vie à la tienne, pour être dans le monde de meilleurs témoins de ton amour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

8. Pour ceux qui ne connaissent pas Dieu

Prions pour ceux qui ne connaissent pas Dieu : demandons qu'en obéissant à leur conscience ils parviennent à le reconnaître.

Dieu éternel et tout puissant, toi qui as créé les hommes pour qu'ils te cherchent de tout leur cœur et que leur cœur s'apaise en te trouvant, fais qu'au milieu des difficultés de ce monde, tous puissent discerner les signes de ta bonté et rencontrer des témoins de ton amour : qu'ils aient le bonheur de te reconnaître, toi, le seul vrai Dieu et le Père de tous les hommes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

9. Pour les pouvoirs publics

Prions pour les chefs d'État et tous les responsables des affaires publiques : que le Seigneur notre Dieu dirige leur esprit et leur cœur selon sa volonté pour la paix et la liberté de tous.

Dieu éternel et tout puissant, toi qui tiens en ta main le cœur des hommes, et garantis les droits des peuples, viens en aide à ceux qui exercent le pouvoir ; que partout sur la terre s'affermissent avec ta grâce la sécurité et la paix, la prospérité des nations, et la liberté religieuse. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

10. Pour nos frères dans l'épreuve

Frères bien aimés, prions Dieu le Père tout puissant d'avoir pitié des hommes dans l'épreuve : qu'il débarrasse le monde de toute erreur, qu'il chasse les épidémies et repousse la famine, qu'il vide les prisons et délivre les captifs, qu'il protège ceux qui voyagent, qu'il ramène chez eux les exilés, qu'il donne la force aux malades, et accorde le salut aux mourants.

Dieu éternel et tout puissant, consolation des affligés, force de ceux qui peinent, entends les prières des hommes qui t'appellent, quelles que soient leurs souffrances : qu'ils aient la joie de trouver dans leurs détresses le secours de ta miséricorde. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Prière vietnamienneBy the late Vietnamese Cardinal Francis Xavier Nguyen Van Thuan 1928 – 2002 I will live the present moment to the

fullest. I will discern between God and God's

works.

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I will hold firmly to one secret : prayer. I will see in the Holy Eucharist my only

power. I will have only one wisdom : the science

of the Cross. I will remain faithful to my mission in the

Church and for the Church as a witness of Jesus Christ.

I will seek the peace the world cannot give.

I will carry out a revolution by renewal in the Holy Spirit.

I will speak one language and wear one uniform : Charity.

I will have one very special love : The Blessed Virgin Mary.

PromeneurPromeneurécoute et fais silence.

Que nul bavardageque nul bruitne distraient ton regard.

Regarde autour de toi,Admire, contemple…Prends le temps.Ne te bouscule pas.

Ecoute et fais silence.

Dans le calme du soir,où tu viens en ce lieu,laisse-toi vivre au rythme de l’histoire.L’homme y a voulu chanter Dieu.

Ecoute et fais silence.Sinon tu n’entendrais pasles confidences humaines,et la Parole de Dieuque recèle ce lieu.

Promeneur d’un soir,écoute et fais silence…

Promesse et appels caravellesLes appels Caravelles

Si tu veux être solidaire,combats l'indifférence et agis avec d'autres.Si tu veux devenir toi-même,ose te confronter à d'autres et donne le meilleur de toi-même.Si tu veux aller plus loin,fais le point et sors de tes frontières.

Si tu veux respecter la vie,découvre la nature et lutte pour un environnement plus humain.Si tu veux construire le monde,prends ta part de responsabilité et mets tes compétences au service des autres.Si tu veux bâtir l'avenir,fais équipe avec d'autres et garde confiance.Alors tu es sur le chemin de la liberté et de l'amour :tu réponds à l'appel de Jésus-Christ.

La promesseAdhérant à l'appel que me lance la caravelle,en réponse à l'amour de Dieu,pour prendre part à la construction d'un monde,plus juste, plus vrai, plus fraternel,solidaire de toutes les autres guides,aujourd'hui, je m'engage à être caravelle.

Promesse guide(FSE)Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu, je m'engage :à servir de mon mieux Dieu, l'Eglise et la Patrie ;à aider mon prochain en toutes circonstances ;à observer la Loi des Guides.

(GDF)Avec vous toutes,confiante en Dieu qui m’aime,je promets de faire tout mon possible :pour rendre les autres heureux,pour être utile à mon payset vivre selon la loi de toutes les guides du monde.

Psaume 18b (cf. Je te vire)

Quatre bougiesLa première bougiesera la lumière de mon sourireoffert à tous, chaque jour,comme un cadeau.Car toi, Seigneur, tu vienspour la joie de tous.

La deuxième bougiesera la lumière de ma prièretournée vers toi, chaque jour,comme un regard.Car toi, Seigneur, tu parlesà chacun dans le secret du cœur.

La troisième bougiesera la lumière de mon pardon

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accordé à tous, chaque jour,comme une main tendue.Car toi, Seigneur, tu lavestoutes les offenses des hommes.

La quatrième bougiesera la lumière de ma douceurdistribuée à tous, chaque jour,comme du bon pain.Car toi, Seigneur,tu donnes à chacun ton Amour.(Charles Singer)

Que le monde est beauPrendre le temps de s’arrêterregarder les herbes folles dans les prés,les abeilles et les grands arbresPrendre le temps de s’étonnerdes couleurs de l’oiseau,et parler tout bas à l’oreille de Dieude toutes ses merveilles.

Questionnaire de Proust(1886)

Ma vertu préféréeLe principal trait de mon caractèreLa qualité que je préfère chez les hommesLa qualité que je préfère chez les femmesMon principal défautMa principale qualitéCe que j'apprécie le plus chez mes amisMon occupation préféréeMon rêve de bonheurQuel serait mon plus grand malheur ?A part moi -même qui voudrais-je être ?Où aimerais-je vivre ?La couleur que je préfèreLa fleur que j'aimeL'oiseau que je préfèreMes auteurs favoris en proseMes poètes préférésMes héros dans la fictionMes héroïnes favorites dans la fictionMes compositeurs préférésMes peintres préférésMes héros dans la vie réelleMes héroïnes préférées dans la vie réelleMes héros dans l'histoireMa nourriture et boisson préféréeCe que je déteste par-dessus toutLe personnage historique que je n'aime pasLes faits historiques que je méprise le plusLe fait militaire que j'estime le plusLa réforme que j'estime le plusLe don de la nature que je voudrais avoir

Comment j'aimerais mourirL'état présent de mon espritLa faute qui m'inspire le plus d'indulgenceMa devise

Questions(posées à Maurice Zundel, dans Rencontre du Christ, les Editions Ouvrières, Paris, 1951)

- QUI ÊTES-VOUS ?Un mystère, fait de tendances et d’aspirations, de possibilités et d’impuissances, un « devenir » plutôt qu’un « être ».

- COMMENT SE RÉSUMENT TOUTES NOS TENDANCES ?En la recherche du bonheur.

- QU’EST-CE QUE LE BONHEUR ?Une complète harmonie.

- COMMENT Y TENDONS-NOUS ?Chacun a sa voie pour y parvenir. Ces voies se ramènent à quatre ou cinq types principaux :Recherche de la Vérité : ScienceRecherche de la Beauté : ArtRecherche de l’Unité : AmourRecherche de la Puissance : FéconditéRecherche de l’Idéal (moral) : SaintetéChacun de ces buts est illimité. On ne peut jamais pleinement l’atteindre ici-bas ; il paraît d’autant plus éloigné qu’on s’en approche davantage. Aussi la joie de notre vie terrestre n’est ni dans la possession définitive de l’objet, ni dans une complaisance factice qui en arrêterait la poursuite, mais dans un élan qui fait pressentir l’infinité de son objet.

- EN QUOI CONSISTE LA GRANDEUR DU RÉEL ?En ce qu’il est ouvert sur autre chose, sur un au-delà toujours présent.

- LA JOIE DE VIVRE ?Dans la découverte de cet au-delà toujours présent.

- LA BEAUTÉ ?Dans le rayonnement de sa splendeur.

- CETTE POURSUITE DE L’INACCESSIBLE N’EST-ELLE PAS UNE ILLUSION ?Elle est au contraire la réalité même de nos tendances. Toute notre vie s’y rattache. Comment nier que le progrès intérieur soit un enrichissement réel ?

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- QU’EST-CE QUE LA CONSCIENCE ?Une exigence d’être.

- QU’EST-CE QUE LE REMORDS ?La protestation de la conscience.

- PEUT-ON DÉTRUIRE LA CONSCIENCE ?On peut taire sa voix, mais non détruire la conscience.

- TOUTES CES FORMES DU BONHEUR : VÉRITÉ, BEAUTÉ, UNITÉ, PUISSANCE, IDÉAL, SONT-ELLES LA MÊME CHOSE ?L’une inclut l’autre (par exemple, pour un savant, la Vérité est belle, il l’aime etc…) et les mêmes exigences se retrouvent en chacune.

- QUEL EST LEUR CARACTÈRE COMMUN ?De ne pouvoir se réaliser qu’en l’infini, c’est-à-dire en Dieu :Réalité vivante, puisqu’elle nous fait vivre comme « la Vie de notre vie ».Réalité spirituelle, puisque, dans la mesure où nous nous approchons d’elle, nous devenons intérieurs à nous-mêmes, puisqu’elle est en nous comme une exigence de libération qui nous contrait sans cesse à nous dépasser, à sortir des limites de la matière.Réalité personnelle, puisque, faisant de nous des personnes, elle doit posséder au plus haut degré le pouvoir de rayonnement qui constitue la Personne comme foyer de générosité.

- QU’EST-CE QUE DIEU ?Tout cela.

- OÙ EST DIEU ?En nous : comme exigence et impulsion.Au dehors de nous : en tant qu’Inaccessible et Ineffable.Au dessus de nous : parce que grandissant sans limite à mesure que nous en approchons.Devant nous : comme centre d’attirance et de séduction.

- PEUT-ON CONNAÎTRE DIEU ?Analogiquement, au moyen d’idées qui expriment des rapports semblables à des niveaux d’être différents. – Aussi bien, tous ces mots : Beauté, Vérité, etc., ne disent-ils que très imparfaitement ce qu’Il est.Nous ne savons pas comment Dieu est beau.Nous ne savons pas comment Dieu est vrai, etc…C’est d’ailleurs dans la mesure où nous nous connaissons vraiment nous-mêmes que nous

faisons la connaissance de Dieu, puisque nous ne sommes qu’un cri vers Dieu.

- PEUT-ON RAISONNABLEMENT NIER DIEU ?Non : ce serait se nier soi-même. La religion n’est pas quelque chose d’irréel, mais l’expression même de la réalité.

- Y A-T-IL DE VRAIS ATHÉES ?Ce n’est pas sûr. Généralement ceux qui se disent athées ne repoussent pas la réalité de Dieu, mais une fausse notion de Dieu. Ils sont, parfois, plus religieux que d’autres qui, se parant de ce titre, n’en ont pas l’esprit.

- QU’EST-CE QUE LA VIE EN NOUS ?Une tendance vers l’Illimité, un élan vers l’Inaccessible.

- QU’EST-CE QUE DIEU DANS NOTRE VIE ?Ce qu’il y a de plus intime (immanent), ce qu’il y a de plus inaccessible (transcendant).…en Lui, nous avions la vie, le mouvement et l’être. (Ac 17,28)Dieu est « la Vie de notre vie ».

- QU’EST-CE ALORS QUE LA RELIGION ?La vie même prise dans toute son ampleur.

- QU’EST-CE QUE LA CROYANCE ?La lumière de la Vie.

- QUAND POSSÉDONS-NOUS LA FOI ?Quand nous faisons la rencontre de Dieu. Rencontre chaque jour nouvelle. La foi doit grandir chaque jour, sinon elle s’éteint : comme un art négligé s’oublie.

- FAUT-IL S’ÉTONNER DES DIFFICULTÉS, DES CRISES QUE SUBIT LA FOI ?Non, elles viennent de la hauteur de l’objet, de l’effort continuel que sa poursuite exige. Le croyant a sans cesse besoin de se retremper dans la source.

- QU’EST-CE QUE LA SAINTETÉ ?Cette complète ouverture de l’être sur l’Infini – quand tout l’être est l’expression d’un Autre - puisqu’aussi bien la vie est essentiellement relation à l’Autre, poursuite de l’Au-delà. Être saint, c’est donc accepter pleinement la réalité et coïncider totalement avec elle.

- QU’EST-CE QUE LA VIE MORALE ?La vie conforme à la réalité.

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- QU’EST-CE DONC QU’AGIR MORALEMENT ?Coïncider avec la réalité.

- LA VIE EST-ELLE UNE ŒUVRE D’ART ?Oui, puisqu’elle doit être le resplendissement vivant de la Beauté.

Regard« Dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est. »

(1ère lettre de Saint Jean 3,2)

Il y a des personnes qui sont comme des lumières. Des clartés : elles font lever les yeux ! Quand on les regarde, c’est comme une invitation à se redresser, à quitter les positions assises de l’habitude. A grimper sur la montagne avec elles. A devenir un autre. A suivre leur traces pour devenir soi-même dans le total épanouissement des beautés cachées en nous.Dans la vie, beaucoup dépend des personnes que l’on choisit de regarder. Puisque d’une certaine façon on décide de les suivre. Puisque d’avance on sait qu’elles vont nous entraîner. Puisque d’une certaine façon, on se prépare à leur ressembler. Pas à les imiter ! jamais ! mais à inventer soi-même sa vie en se laissant éclairer.Si on regarde celui qui ne craint pas de parler avec courage pour dévoiler les injustices et les méchancetés, celle qui agit pour que chacun soit respecté…Si on regarde celui ou celle qui est toujours prêt à rendre service, à faire passer l’autre avant lui, qui donne sans compter, qui partage et lutte contre la pauvreté…Si on regarde celui ou celle qui met le sourire sur les lèvres, qui n’utilise pas le coup de griffes, qui place la bonté et la tolérance dans son regard et ses paroles, qui ne juge pas…Si on regarde Jésus de Nazareth et son Evangile qui est une Bonne Nouvelle…En regardant toujours la lumière, elle finit par se poser sur le visage, elle y reste et le transfigure.

Règles de conduiteParlez aussi peu que possible de vous-mêmes.Occupez-vous de vos propres affaires.Evitez la curiosité.Ne vous mêlez pas des affaires des autres.Acceptez la contradiction et la rectification joyeusement.Passez sous silence les fautes des autres.

Acceptez d'être blâmé si vous êtes innocent.Acceptez les insultes et les blessures.Acceptez d'être méprisé, oublié et détesté.Soyez bon et gentil même sous le coup de la colère.Ne cherchez pas à être spécialement aimé ou admiré.Ne prenez pas les choses de haut.Cédez dans la discussion, même si vous avez raison.Choisissez toujours ce qui est le plus dur.

Mère Teresa

Régles de discernement (Saint Ignace de Loyola)Règles propres à faire discerner et sentir, en quelque manière, les divers mouvements excités dans l'âme, soit par le bon esprit, afin de les recevoir ; soit par le mauvais, afin de les repousser. Elles conviennent particulièrement à la première semaine.

314 Première règle. A l'égard des personnes qui vont de péché mortel en péché mortel, la conduite ordinaire de l'ennemi est de leur proposer des plaisirs apparents, leur occupant l'imagination de jouissances et de voluptés sensuelles, afin de les retenir et de les plonger plus avant dans leurs vices et dans leurs péchés. Le bon esprit, au contraire, agit en elles d'une manière opposée : il aiguillonne et mord leur conscience, en leur faisant sentir les reproches de la raison.

315 Deuxième règle. Dans les personnes qui travaillent courageusement à se purifier de leurs péchés, et vont de bien en mieux dans le service de Dieu, notre Seigneur, le bon et le mauvais esprit opèrent en sens inverse de la règle précédente. Car c'est le propre du mauvais esprit de leur causer de la tristesse et des tourments de conscience, d'élever devant elles des obstacles, de les troubler par des raisonnements faux, afin d'arrêter leur progrès dans le chemin de la vertu ; au contraire, c'est le propre du bon esprit de leur donner du courage et des forces, de les consoler, de leur faire répandre des larmes, de leur envoyer de bonnes inspirations, et de les établir dans le calme, leur facilitant la voie et levant devant elles tous les obstacles, afin qu'elles avancent de plus en plus dans le bien.

316 Troisième règle. De la consolation spirituelle. J'appelle consolation un mouvement intérieur qui est excité dans l'âme, par lequel elle commence à s'enflammer dans l'amour de son Créateur et Seigneur, et en vient à ne savoir plus aimer aucun objet créé sur la terre pour lui-même, mais uniquement dans le Créateur de toutes choses. La consolation fait encore répandre des larmes, qui portent à l'amour de son Seigneur l'âme touchée du regret de ses péchés, ou de la Passion de Jésus-Christ, notre Seigneur, ou de toute autre considération qui se rapporte directement à son service et à sa louange. Enfin, j'appelle consolation toute augmentation d'espérance, de foi et de charité, et toute joie intérieure qui appelle et attire l'âme aux choses célestes et au soin de son salut, la tranquillisant et la pacifiant dans son Créateur et Seigneur.

317 Quatrième règle. De la désolation spirituelle. J'appelle désolation le contraire de ce qui a été dit dans la troisième règle : les ténèbres et le trouble de l'âme, l'inclination aux choses basses et terrestres, les diverses agitations et tentations qui la portent à la défiance, et la laissent sans espérance et sans amour, triste, tiède, paresseuse, et comme séparée de son Créateur et Seigneur. Car comme la consolation est opposée à la désolation, les pensées que produit l'une sont nécessairement contraires à celles qui naissent de l'autre.

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318 Cinquième règle. Il importe, au temps de la désolation, de ne faire aucun changement, mais de demeurer ferme et constant dans ses résolutions, et dans la détermination où l'on était avant la désolation, ou au temps même de la consolation. Car, comme c'est ordinairement le bon esprit qui nous guide et nous conseille dans la consolation, ainsi, dans la désolation, est-ce le mauvais esprit, sous l'inspiration duquel nous ne pouvons prendre un chemin qui nous conduise à une bonne fin.

319 Sixième règle. Quoique nous ne devions jamais changer nos résolutions au temps de la désolation, il est cependant très utile de nous changer courageusement nous-mêmes, je veux dire notre manière d'agir, et de la diriger tout entière contre les attaques de la désolation. Ainsi, il convient de donner plus de temps à la prière, de méditer avec plus d'attention, d'examiner plus sérieusement notre conscience, et de nous adonner davantage aux exercices convenables de pénitence.

320 Septième règle. Que celui qui est dans la désolation considère comment le Seigneur, pour l'éprouver, le laisse à ses puissances naturelles, afin qu'il résiste, comme de lui-même, aux diverses agitations et tentations de l'ennemi ; car il le peut avec le secours divin qui lui reste toujours, quoiqu'il ne le sente pas, parce que le Seigneur lui a soustrait cette ferveur sensible, cet amour ardent, cette grâce puissante, ne lui laissant que la grâce ordinaire, mais suffisante pour le salut éternel.

321 Huitième règle. Que celui qui est dans la désolation travaille à se conserver dans la patience, vertu directement opposée aux attaques qui lui surviennent ; et qu'il espère qu'il sera bientôt consolé, pourvu qu'il emploie comme nous l'avons dit dans la sixième règle, les moyens nécessaires pour vaincre la désolation.

322 Neuvième règle. La désolation a trois causes principales. Premièrement, elle peut être un châtiment. Notre tiédeur, notre paresse, notre négligence dans nos exercices de piété, éloignent de nous la consolation spirituelle. Secondement, elle est une épreuve. Dieu veut éprouver ce que nous pouvons, et jusqu'à quel point nous sommes capables de nous avancer dans son service et de travailler à sa gloire, privés de ces consolations abondantes et de ces faveurs spéciales. Troisièmement, elle est une leçon. Dieu veut nous donner la connaissance certaine, l'intelligence pratique et le sentiment intime qu'il ne dépend pas de nous de faire naître ou de conserver dans nos cœurs une dévotion tendre, un amour intense accompagné de larmes, ni aucune sorte de consolation spirituelle ; mais que tout est un don et une grâce de sa divine bonté ; il veut nous apprendre à ne pas placer trop haut notre demeure, en permettant à notre esprit de s'élever et de se laisser aller à quelque mouvement d'orgueil ou de vaine gloire, nous attribuant à nous-mêmes les sentiments de la dévotion et les autres effets de la consolation spirituelle.

323 Dixième règle. Que celui qui est dans la consolation pense comment il se comportera au temps de la désolation, et qu'il fasse dès lors provision de courage pour le moment de l'épreuve.

324 Onzième règle. Qu'il s'efforce aussi de s'humilier et de s'abaisser autant qu'il lui est possible, pensant de combien peu de chose il est capable au temps de la désolation, lorsqu'il est privé de la grâce sensible ou de la consolation. Au contraire, celui qui est dans la désolation se rappellera qu'il peut beaucoup avec la grâce, qu'elle lui suffit pour résister à tous ses ennemis, pourvu qu'il s'appuie sur le secours de son Créateur et Seigneur.

325 Douzième règle. Notre ennemi ressemble à une femme : il en a la faiblesse et l'opiniâtreté. C'est le propre d'une femme, lorsqu'elle se dispute avec un homme, de perdre courage et de prendre la fuite aussitôt que celui-ci lui montre un visage ferme ; l'homme, au contraire, commence-t-il à craindre et à reculer, la colère, la vengeance et la férocité de cette femme s'accroissent et n'ont plus de mesure. De même, c'est le propre de l'ennemi de faiblir, de perdre courage et de prendre la fuite avec ses tentations, quand la personne qui s'exerce aux choses spirituelles montre beaucoup de fermeté contre le tentateur, et fait diamétralement le contraire de ce qui lui est suggéré. Au contraire, si la personne qui est tentée commence à craindre et à supporter l'attaque avec moins de courage, il n'est pas de bête féroce sur la terre dont la cruauté égale la

malice infernale avec laquelle cet ennemi de la nature humaine s'attache à poursuivre ses perfides desseins.

326 Treizième règle. Sa conduite est encore celle d'un séducteur : il demande le secret et ne redoute rien tant que d'être découvert. Un séducteur qui sollicite la fille d'un père honnête, ou la femme d'un homme d'honneur, veut que ses discours et ses insinuations restent secrets. Il craint vivement, au contraire, que la fille ne découvre à son père, ou la femme à son mari, ses paroles trompeuses et son intention perverse ; il comprend facilement qu'il ne pourrait alors réussir dans ses coupables desseins. De même, quand l'ennemi de la nature humaine veut tromper une âme juste par ses ruses et ses artifices, il désire, il veut qu'elle l'écoute et qu'elle garde le secret. Mais si cette âme découvre tout à un confesseur éclairé, ou à une autre personne spirituelle qui connaisse les tromperies et les ruses de l'ennemi, il en reçoit un grand déplaisir ; car il sait que toute sa malice demeurera impuissante, du moment où ses tentatives seront découvertes et mises au grand jour.

327 Quatorzième règle. Enfin, il imite un capitaine qui veut emporter une place où il espère faire un riche butin. Il asseoit son camp, il considère les forces et la disposition de cette place, et il l'attaque du côté le plus faible. Il en est ainsi de l'ennemi de la nature humaine. Il rôde sans cesse autour de nous ; il examine de toutes parts chacune de nos vertus théologales, cardinales et morales, et, lorsqu'il a découvert en nous l'endroit le plus faible et le moins pourvu des armes du salut, c'est par là qu'il nous attaque et qu'il tâche de remporter sur nous une pleine victoire.

Résurrection"La Résurrection est l'événement cosmique le plus extraordinaire de tous les temps, et c'est aussi un événement tout petit et tout humble. Je voudrais que nous regardions ensemble l'humilité de la Résurrection, pour que nous comprenions l'humilité de notre propre résurrection. Nous avons tendance à rêver de grands événements, nous aimons ce qui est spectaculaire. Et nous avons du mal à découvrir l'humilité du passage de Dieu dans nos propres vies, car Il passe toujours si humblement, si simplement, comme "une brise légère", et toujours dans un mystère de foi. Quand Jésus ressuscite, il n'apparaît pas au-dessus du temple de Jérusalem, devant la foule des grands jours, dans l'éclats de la foudre et du son des trompettes, il apparaît tout simplement à quelques-uns qui hésitent même à le reconnaître.(...) Jésus n'apparaît pas comme un triomphateur, mais dans une grande petitesse, une grande humilité. Il essaie de convaincre ses disciples : "Regardez, je suis là, c'est bien moi, touchez-moi, donnez-moi à manger." Ce mystère si grand de la Résurrection est en même temps si petit. Il faut que nous comprenions dans cette lumière notre propre résurrection. Car nous sommes des ressuscités, ce que nous attendons est déjà advenu, et notre résurrection, ce don de l'Esprit-Saint par Jésus, est une merveille mais aussi une chose toute petite toute humble, qui ne nous transforme pas d'un seul coup, qui ne nous change pas brutalement. C'est comme une toute petite semence dans la terre vulnérable et labourée de notre être."

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Jean VANIER

Révèle-nousRévèle-nous, Ô Père, ta volonté de paix pour que nous puissions oser ta paix : Délivre-nous des mauvaises peurs et des méfiances, rends-nous la simplicité de l'amour,pour que nous sachions forger les instruments de la justice, de la dignité, de la nourriture pour taus et de l'amour fraternel. Révèle-nous, â Père, ta volonté de nous redresseret de nous fortifier, pour que les boiteux marchent sans peine, pour que les rejetés soient accueillis,,pour que les exclus soient réintégrés dans la famille humaine, et que tu sois tout en tous.(Maurice Hammel)

Salve ReginaSalve Regina, Mater misericordiae,vita, dulcedo et spes nostra, Salve.Ad te clamamus, exsules filii Hevae.Ad te suspiramus, gementes et flentesin hac lacrimarum valle.Eia ergo advocata nostra, illos tuos misericordes oculos ad nos converte.Et Jesum, benedictum fructum ventris tui,nobis post hoc exsilium ostende.O clemens ! O Pia ! O Dulcis Virgo Maria !

Salut, ô Reine Mère de Miséricorde,Notre vie, notre joie, notre espérance, salut !Enfants d’Eve exilés, nous crions vers vous.Vers vous nous soupirons gémissant et pleurantdans cette vallée de larmes.O vous, notre avocate, tournez vers nous vos regards miséricordieux.Et après ce passage, montrez-nous Jésus, le fruit béni de vos entrailles.O clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie !

Salut, ô Reine, Mère de miséricorde, notre vie, notre consolation, notre espoir, salut !Enfants d'Eve, de cette terre d'exil nous crions vers vous.Vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.O vous, notre Avocate, tournez vers nous vos regards compatissants.Et, après cet exil, obtenez-nous de contempler Jésus, le fruit béni de votre sein.Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie !

Nous te saluons, Reine, mère de miséricorde, vie, douceur et notre espoir, nous te saluons !

vers toi nous crions, fils d’Eve exilés, vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. Eh bien donc, ô notre avocate, ces yeux miséricordieux qui sont les tiens, tourne-les vers nous ! Et Jésus, le fruit béni de ton sein, après cet exil, montre-le nous, ô clémente, ô bienveillante, ô douce Vierge Marie !

Sauver la proposition de l’autreTout homme vraiment chrétien doit être plus disposé à justifier une proposition obscure du prochain qu'à la condamner. S'il ne peut la justifier, qu'il sache de lui comment il la comprend ; et s'il la comprend mal, qu'il le corrige avec amour ; et si cela ne suffit pas, qu'il cherche tous les moyens convenables pour le mettre dans la voie de la vérité et du salut.

Tout bon chrétien doit être plus enclin à sauver la proposition du prochain qu'à la condamner; et s'il ne peut la sauver qu'il s'enquière de la manière dont il la comprend et, s'il la comprend mal, qu'il le corrige avec amour. Et si cela ne suffit pas, qu'il cherche tous les moyens convenables pour le mettre dans la voie de la vérité et du salut.

Saint Ignace de Loyola, Exercices spirituels, 1° semaine, n°22

Seigneur, JésusSeigneur Jésus,Je viens te demander humblement, mais avec confiance, ta paix, ta sagesse, ta force et ton amour.Fais qu’aujourd’hui, comme toi, je regarde le monde avec des yeux remplis d’amour.Fais-moi comprendre que tout ce qu’il y a de splendide dans ton Eglise jaillit de ta Croix comme sa source.Que j’accueille mon prochain comme celui que tu veux aimer en moi.Que je sois prêt à me dévouer à son service et à développer le bien que ton amour a placé en lui.Ferme mes oreilles à toute parole médisante et à toute critique.Revêts-moi de ta bonté et de ta beauté, pour qu’au long de ce jour, comme Marie, je te révèle.Amen.

Seigneur, maître du tempsSeigneur, maître du temps,fais que je sois toujours prêt à te donnerle temps que tu m’as donné.

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Seigneur, maître du temps,aide-moi à trouver chaque jourle temps de Te rencontrer,le temps d’écouter les autres,le temps d’admireret le temps de respirer,le temps de me taireet le temps de m’arrêter,le temps de sourireet le temps de remercier,le temps de réfléchiret le temps de pardonner,le temps d’aimeret le temps de prier.

Seigneur, maître du temps,je te donne toutes les heures de cette journéeet tous les jours de ma vie,jusqu’au moment où j’aurai finimon temps sur la terre.Amen

Jean-Pierre DUBOIS-DUMÉE

Seigneur, quand j’aurai faimSeigneur,quand j’aurai faim, donne-moi quelqu’un à nourrir,quand j’aurai soif, donne-moi quelqu’un à abreuveret quand j’aurai froid, quelqu’un à vêtir.Quand je serai dans la tristesse, donne-moi quelqu’un à relever,quand mon fardeau me pèsera, charge-moi de celui des autreset quand j’aurai besoin de tendresse, qu’on fasse appel à la mienne.Que ta volonté soit ma nourriture,ta grâce ma force et ton amour mon repos.Que toute ma vie soit une offrande perpétuellement tendue vers toi,Ô Père, jusqu’au jour où il te plaira de la prendre.

Seigneur, tu m’as toujours donnéSeigneur,tu m’as toujours donné le pain du lendemain,Et, bien que pauvre,aujourd’hui, je crois.

Seigneur,tu m’as toujours donné la force du lendemain,Et, bien que faible,aujourd’hui, je crois.

Seigneur,tu m’as toujours donné la paix du lendemain,Et, bien qu’angoissé,aujourd’hui, je crois.

Seigneur,tu m’as toujours gardé avec toi dans l’épreuve,Et, bien que dans l’épreuve,aujourd’hui, je crois.

Seigneur,tu m’as toujours tracé la route du lendemain,Et, bien qu’elle soit cachée,aujourd’hui, je crois.

Seigneur,tu as toujours éclairé mes ténèbres,Et, bien que sans lumière,aujourd’hui, je crois.

Seigneur,tu m’as toujours parlé quand l’heure était propice,Et, malgré ton silence,aujourd’hui, je crois.

Seigneur,tu as toujours été l’ami fidèle,Et, malgré ceux qui manquent de fidélité,aujourd’hui, je crois.

Seigneur,tu as toujours accompli tes promesses,Et, malgré ceux qui doutent,aujourd’hui, je crois.

Sentence ignatienne de l’actionQue la première règle de ton action soit :Aie foi en Dieu comme si le succès de tes œuvres dépendait en tout de toi, et en rien de Dieu ;de même cependant, efforce-toi d’agir en tout comme si Dieu seul devait tout faire, et toi rien.

Haec prima sit agendorum regula :Sic Deo fide, quasi rerum successus omnis a te, nihil a Deo penderet ;ita tamen iis operam omnem admove, quasi tu nihil, Deus omnia solus sit facturus.

Séquence de PentecôteViens, Esprit Saint, en nos coeurs,et envoie du haut du cielun rayon de ta lumière.

Viens en nous, Père des pauvres,viens, dispensateur des dons,viens, lumière en nos coeurs.

Consolateur souverain,Hôte très doux de nos âmes,

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adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos ;dans la fièvre, la fraîcheur ;dans les pleurs, le réconfort.

O lumière bienheureuse,viens remplir jusqu’à l’intimele coeur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,il n’est rien en aucun homme,rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,baigne ce qui est aride,guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,réchauffe ce qui est froid,redresse ce qui est dévié.

À tous ceux qui ont la foiet qui en toi se confient,donne tes sept dons sacrés.

Donne vertu et mérite,donne le salut final,donne la joie éternelle.

S’il te plaitJe ne te demande pas, Seigneur,d’oublier mes fautes.S’il te plait, donne-moila grâce de m’oublier moi-même.Et envoie-moi ton Espritde joie, de paix, d’amour.

Je ne te demande pas, Seigneur,pourquoi il y a des souffrances.Je te demande, s’il te plait,de m’aider à inventercomment les soulageret les partager, en ton nom.

Je ne te demande pas, Seigneur,de changer mon Eglisecomme si elle était extérieure à moi.S’il te plait, aide-moià me changer moi-même,membre de cette Eglise.Aide-moi à devenirplus actif dans la communauté chrétienne,plus compréhensifet plus attentif aux besoins de chacun.

S’il te plait, donne-moile goût de ton Evangile,le goût du vrai bonheurque tu présentes dans les Béatitudes.Je ne demande rien d’autreet je ne cherche rien d’autreque de devenir autre,grâce à ta parole et à ton exemple.

Je ne te demande pas, Seigneur,d'être présent à ce que je fais.Je sais que tu l’es,à chacun de nous, à tout instant.C’est nous qui sommes absents.Alors, s’il te plait,rends-moi plus attentif à ta présence.

Je voudrais, s’il te plait,que tu m’aides à garder l’esprit et le cœur vifs,à devenir toujours plus jeune,toujours plus libre, toujours plus réceptif,toujours plus émerveillé de tout ce qui est beauet que je risque de ne pas apercevoir.

Je ne te demande pas, Seigneur,de régler mes problèmes à ma place,par des miracles plus ou moins extraordinaires,même si tu peux les accomplir ;c’est à Toi d’en juger.Ce que je te demande, Seigneur,s'il te plait, et de toutes mes forces,c’est la grâce de la conversion,la grâce de l’amour, la grâce de l’espérancesans lesquelles je ne pourrai rien faire qui te plaise.

Si on pouvait…[message corrigé]Si on pouvait réduire la population du monde en un village de 100 personnes tout en maintenant les proportions de tous les peuples existants sur la terre, ce village serait ainsi composé : 57 asiatiques, 21 européens, 14 américains (Nord, Centre et Sud), 8 africains.

Il y aurait :52 femmes et 48 hommes30 blancs et 70 non blancs30 chrétiens et 70 non chrétiens80 vivraient dans des masures70 seraient analphabètes50 souffriraient de malnutrition6 personnes posséderaient 59% de la richesse totale et tous les 6 seraient

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originaires des USA1 serait en train de mourir1 serait en train de naître1 posséderait un ordinateur1 (oui, un seulement) aurait un diplôme universitaire

Si vous vous êtes levé ce matin avec plus de santé que de maladie, vous êtes plus chanceux que le million de personnes qui ne verra pas la semaine prochaine.Si vous n'avez jamais été dans le danger d'une bataille, la solitude de l'emprisonnement, l'agonie de la torture, l'étau de la faim, vous vous trouvez mieux que 500 millions de personnes.Si vous pouvez aller à l'église sans peur d'être menacé, torturé ou tué, vous avez une meilleure chance que 3 milliards de personnes.Si vous avez de la nourriture dans votre frigo, des habits sur vous, un toit sur votre tête et un endroit pour dormir, vous êtes plus riche que 75% des habitants de la terre.Si vous avez de l'argent à la banque, dans votre portefeuille et de la monnaie dans une petite boite, vous faites partie du 8% les plus privilégiés du monde.Si vous lisez ce message, vous venez de recevoir une double bénédiction, parce que quelqu'un a pensé à vous et parce que vous ne faites pas partie des deux milliards de personnes qui ne savent pas lire.

Envoyez ce message à vos amis.Si vous ne l'envoyiez pas, il ne se passe rien.Si vous l'envoyiez, quelqu'un peut sourire en le lisant ou prendre conscience de la chance qu'il a et de l'urgence de partager.

[message original, contestable sur certains points]Si on pouvait réduire la population du monde en un village de 100 personnes tout en maintenant les proportions de tous les peuples existants sur la terre, ce village serait ainsi composé : 57 asiatiques, 21 européens, 14 américains (Nord, Centre et Sud), 8 africains.

Il y aurait :52 femmes et 48 hommes30 blancs et 70 non blancs30 chrétiens et 70 non chrétiens96 hétérosexuels et 4 homosexuels

6 personnes posséderaient 59% de la richesse totale et tous les 6 seraient originaires des USA80 vivraient dans des masures70 seraient analphabètes

50 souffriraient de malnutrition1 serait en train de mourir1 serait en train de naître1 posséderait un ordinateur1 (oui, un seulement) aurait un diplôme universitaire

Si on considère le monde de cette manière, le besoin d'accepter et de comprendre devient évident. Prenez en considération aussi ceci :Si vous vous êtes levé ce matin avec plus de santé que de maladie, vous êtes plus chanceux que le million de personnes qui ne verra pas la semaine prochaine.Si vous n'avez jamais été dans le danger d'une bataille, la solitude de l'emprisonnement, l'agonie de la torture, l'étau de la faim, vous êtes mieux que 500 millions de personnes.Si vous pouvez aller à l'église sans peur d'être menacé, torturé ou tué, vous avez une meilleure chance que 3 milliards de personnes.Si vous avez de la nourriture dans votre frigo, des habits sur vous, un toit sur votre tête et un endroit pour dormir, vous êtes plus riche que les 75% des habitants de la terre.Si vous avez de l'argent à la banque, dans votre portefeuille et de la monnaie dans une petite boite, vous faites partie du 8% les plus privilégiés du monde.

Si vous lisez ce message, vous venez de recevoir une double bénédiction, parce que quelqu'un a pensé à vous et parce que vous ne faites pas partie des deux milliards de personnes qui ne savent pas lire.Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent.Aime comme si personne ne t'avait jamais fait souffrir.Danse comme si personne ne te regardait.Chante comme si personne ne t'écoutait.Vis comme si le paradis était sur terre.Envoie ce message à tes amis.Si tu ne l'envoies pas il ne se passe rien du tout. Si tu l'envoies quelqu'un peut sourire en le lisant ou prendre conscience de la chance qu'il a.

Si tu dis...Si tu dis : « Je suis mal accueilli dans l'Église », cesse donc de te considérer comme un consommateur, prend la place qui est la tienne dans l'Église. Deviens un « accueillant » parmi les autres. Au lieu de consommer, consume-toi.

Si tu dis : « Les prêtres ne sont pas parfaits », cesse donc de juger les hommes qu'ils sont, aime-

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les, non pas parce qu'ils sont meilleurs que les autres mais pour qu'ils le deviennent.

Si tu dis : « II y a beaucoup de choses à changer dans l'Église », reste donc au coeur de cette Église et change toi-même ton coeur. Souviens-toi que « l'Église n'a pas besoin de réformateurs mais de saints. » (G. Bernanos)

Si tu dis : « Je ne veux pas m'engager, je ne peux pas tout faire », ne crains-tu pas de grossir les rangs des partisans du « tout ou rien » qui se contentent finalement du « rien » ?

Si tu dis : « l'Église est décalée par rapport à la société », crois-tu que Jésus a suivi les modes et les moeurs de son temps ? Deviens comme Lui, un anti-conformistes des systèmes trompeurs. À la lumière de l'Évangile, marche donc courageusement à contre-courant.

Si tu dis : « Les gens n'ont pas besoin de connaître ma foi », ne crains-tu pas que ton drapeau, enfoui dans ta poche, ne devienne un mouchoir ? Jérôme Lejeune).

Si tu dis : « À quoi bon ? », alors tout est déjà fini pour toi, mon frère, et je te plains. Tu somnoles dans la satisfaction des repus. Tu étais fait pour les étoiles et tu accroches ta vie à tes pantoufles.

Si tu dis : « Je n'y arriverai jamais ! », alors tu es sur la bonne voie. Tu viens de prendre conscience de tes limites. Abandonne-toi sans tarder à Celui qui peut tout : Jésus, le maître de l'impossible, et avec Lui commence « une course de géants » (Thérèse de l'Enfant-Jésus) vers l'Amour et la sainteté...

dans l'Église.

Sommaire pour vos moments d’ombre ou de lumièreQuand vous êtes troublés, appelez Jn 14.Quand les hommes vous harcèlent, appelez Ps 27.Si vous voulez porter du fruit, appelez Jn 15.Quand vous avez péché, appelez Ps 51, Mt 11,28-30, Lc 15, Jn 3,16.Quand vous êtes inquiets, appelez Ps 46, Mt 6 :19-34, Ph 4,6-7, 2Tm 4,16-18.Quand vous êtes en danger, appelez Ps 91.Quand Dieu semble loin, appelez Ps 139.Quand votre foi baisse, appelez He 11.Quand vous vous sentez seuls et effrayés, appelez Ps 23.

Quand vous vous sentez batailleurs et critiqueurs, appelez 1Co 13, cela vous calmera.Pour savoir le secret de Paul concernant le bonheur, appelez Col 3,12-17.Pour avoir une idée de ce qu'est l'état de chrétien, appelez 1Co 5,15-19.Quand vous vous sentez abattus et dépassés par les événements, appelez Rm 8,31.Quand vous avez besoin de paix et de repos, appelez Ps 37, Mt 11,25-30, Jn 14, Rm 5,1-5.Quand le monde vous semble plus grand que Dieu, appelez Ps 90, et cela vous vous montrera qui est le plus grand.Quand vous voulez une assurance que la vie chrétienne est la seule vraiment valable ici-bas, appelez Rm 8,1-30.Quand vous partez en voyage ou au travail et que vous voulez être rassurés sur votre sécurité durant votre absence de votre maison, appelez Ps 27 ; 121 ; Mt 10,16-20, Lc 15,11-32.Quand vos prières vous semblent devenir mesquines et égoïstes, appelez Ps 67.Quand vous sentez que vous vous croyez plus intelligents que Dieu pour créer des choses, appelez Is 55.Quand vous voulez du courage pour accomplir une tâche, appelez Jos 1Quand vous vous sentez seuls dans le monde ou dans l'Église, appelez Ps 23, Jn 14, Rm 12, 2Tm 4,16-18.Quand vous pensez aux richesses, à la débauche et à la puissance, éloignez-vous-en vite, et appelez Mc 10, Lc 12,13-21.Quand vos poches sont vides, appelez Ps 37.Quand vous vous sentez abattus, appelez Ps 27.Si vous perdez confiance et amour envers les gens, appelez 1Co 13.Quand les gens sont peu aimables à votre égard, appelez Jn 15.Si vous êtes découragés dans votre travail, appelez Ps 126.Si vous pensez que le monde est médiocre et petit, et que vous vous croyez assez grands pour dominer sur lui, appelez Ps 19, et il vous remettra à votre juste place.Quand vous êtes découragés, appelez Rm 8,28-29, 1Co 15,57-58, 1P 4,12-13, 1Jn 3,1-3.Quand vous vous sentez abandonnés par vos amis, appelez Ps 27, Mt 10,24-31, 2Tm 4,16-18.Quand vous êtes en difficulté, appelez Ps 16, Jn 14,1-4, He 7,25.Quand vous êtes las, tristes ou chagrinés, appelez Ps 6 ;27 ;40 ;55, Mt 11,28-30, Jn 14,1-4, Rm 8,31-39, He 12,6-13.Quand vous êtes malades ou souffrants, appelez Ps 32 ;91 ; Rm 5,3-8, 2Co 12,9-10.

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Quand vous avez peur, appelez Ps 4, Mc 4,35-41, He 13,5-8, 1Jn 4,15-19.Quand vous êtes tentés de retomber dans le péché, appelez Ps 6 ;51 ; Mt 26,33-35,69-75, Jn 21,15-22.Quand vous vous sentez reconnaissants, appelez Ps 84 ;92 ; 100 ; 103.Quand vous vous sentez exposés à la tentation, appelez Ps 1 ;73, Jc 1,12 ; 2P 2,9.Quand vous êtes dans l'adversité, appelez Mt 10,16-39.Quand vous avez des problèmes avec l'amitié, appelez Jn 15,12,17.Quand vous avez des problèmes avec la lecture de la Bible, appelez Jn 5,39, Mt 24,35.Quand vous êtes en colère, appelez Mt 5,22-24.Quand vous avez besoin de compassion, appelez Lc 10,30-37.Quand vous êtes tentés par la médisance, appelez Mt 15,11,17,20.Quand vous avez des problèmes avec les critiques, appelez Mt 7,1-5.Quand vous avez des problèmes avec la cupidité, appelez Mt 6,20, Lc 12,15-21.Quand vous avez des doutes, appelez Jn 20,24-29.Quand vous avez des problèmes avec la droiture, appelez Mt 5,20, Jn 3,13-21.Quand vous avez des problèmes avec vos ennemis, appelez Mt 5,10,43-48.Quand vous avez des problèmes avec l'extravagance, appelez Lc 12,16-31.Quand vous avez des problèmes avec l'amour fraternel, appelez Jn 13,34-35.Quand vous avez des problèmes avec la haine, appelez Mt 5,43-48.Quand vous avez des problèmes avec l'honnêteté, appelez Lc 19,11-26.Si vous avez des problèmes avec l'honneur dû aux parents, appelez Mt 15,4, Mc 10,19.Si vous êtes intempérants, appelez Lc 21,34-37.Si vous avez des problèmes avec le mariage, appelez Mc 10,2-12.Si vous avez des craintes au sujet de la mort, appelez Lc 16,19-31, Jn 11,25,26.Si vous avez des problèmes avec le pardon, appelez Mt 18,21-35, Mc 11,25,26.Quand vous avez des problèmes avec le péché et que vous voulez en être délivrés, appelez Jn 8,24, 34-36.Quand vous avez des problèmes avec la prière, appelez Lc 11,1-13.Si vous avez des problèmes avec les serments, appelez Mt 5,33-37.Si vous voulez savoir ce qu'est la sincérité, appelez Mt 7,15-27.

Si vous avez des problèmes avec la tromperie, appelez Mt 23,27,28.Si vous avez des problèmes avec la vanité, appelez Lc 18,9-14.Si vous avez l'esprit de vengeance, appelez Mt 5,43-48.Pour savoir ce qu'est la vérité, appelez Jn 14,6.

Les numéros d'urgence peuvent être signalés directement. L'assistance d'une téléphoniste n'est pas nécessaire. Toutes les lignes pour appeler au ciel sont ouvertes 24 heures par jour. Ces numéros d'urgence sont là pour nourrir votre foi et pour détruire vos doutes. N'hésitez pas à passer cette liste à vos amis !

Souffrance(Anselm Grün, Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? DDB 2006)"Nous ne pouvons éviter la souffrance, un jour ou l'autre, nous aurons à la subir ; cependant, lorsqu'elle nous atteindra, elle ne pourra nous enlever notre souveraineté.

Un royaume existe en nous, un espace intérieur de silence, dans lequel Dieu se tient et reste inaccessible aux attaques de l'extérieur.

Nous pouvons, certes, être touchés physiquement et émotionnellement par la souffrance, mais elle ne peut pas détruire notre royaume, notre véritable dignité. Celle-ci est indestructible parce que divine, parce qu'elle n'est pas de ce monde."

Sur le chemin de la vulnérabilité[homélie sur la parabole du bon samaritain]Chacun de nous tire aisément des leçons péremptoires de ce dialogue entre un docteur de la Loi et Jésus. Mais le message plus pédagogique que le Christ veut nous transmettre tient peut-être dans le mot "Va" ou plus précisément, "mets-toi en chemin" Jésus ne se fait pas d’illusion sur nos capacités à nous situer à la hauteur de l’impératif de l’amour, mais il nous invite à nous mettre en route pour des rencontres imprévues, de "hasard" dit le texte, qui nous solliciteront à de multiples déplacements : du savoir à la pratique, de soi à l’autre, de la compassion à l’institution, du culte à la justice. Ne passons pas trop vite sur le premier temps du dialogue. Voilà un légiste qui veut savoir comment hériter de la vie éternelle, mais qui veut surtout piéger Jésus. Il veut moins recevoir un enseignement que porter un jugement sur celui qu’il appelle "Maître". L’attitude de Jésus va consister à l’obliger à habiter la Parole qu’il a reçue, en passant

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du savoir à l’action : "Fais cela." Et la finale répètera : "Fais de même." La pratique concrète de l’amour de Dieu et du proche est la condition de la vie. Car elle mobilise toutes les dimensions de l’être humain, tout en devant avouer l’ailleurs de sa source. Elle n’est jamais répétitive : elle est à inventer dans la nouveauté de chaque visage rencontré. Car "qui est mon prochain ?" Alors Jésus se met à raconter une parabole, comme il en a l’habitude. Tout va tourner autour d’ "un homme". Juif ? Non juif ? Rien dans le texte, ne permet de préciser davantage l’identité de l’individu qui va tomber sur des bandits et être laissé à moitié mort. Il est seulement membre de l’humanité, mais il va déterminer l’attitude de chacun. Un prêtre et un lévite "passent outre en s’écartant". Un samaritain, c’est-à-dire un étranger mal-pensant, arrive lui aussi et se trouve "pris aux entrailles". Pourquoi cette différence d’attitude ? Martin Luther King l’explique dans une de ses grandes prédications : le prêtre et le lévite se sont dit, chacun pour son compte : "Si je m’arrête pour venir en aide à cet homme, que va-t-il m’arriver ?", alors que le Samaritain renverse la question : "Si je ne m’arrête pas pour venir en aide à cet homme, que va-t-il lui arriver ?" Le troisième homme a des yeux et des entrailles. Il est capable d’émotion devant la détresse de l’autre. Et l’Evangile livre un luxe de détails sur l’attitude de cet ennemi héréditaire des juifs. Nous vivons la scène en direct. C’est sur le corps de l’homme blessé que le Samaritain verse l’huile et le vin qui étaient répandus sur l’autel du Temple. Il le hisse sur sa monture et marche à ses côtés comme un bon serviteur. Surtout, il sait ne pas accaparer l’autre : il passe la main à l’aubergiste qui a, lui, le lit et l’infrastructure indispensables pour les soins. Il vit le passage nécessaire de la compassion à l’institution. Mais il reviendra payer la note, pour que l’autre puisse poursuivre son chemin sans arriéré.Parce qu’elle met en scène des hommes religieux, cette parabole nous invite aussi à transiter du Temple de la vérité certifiée à la route de la vulnérabilité sans frontières. Le culte peut dispenser de l’attention au prochain dans le besoin, et le Christ reprend la critique des prophètes. A l’image du Père de toute miséricorde, il s’agit de se laisser toucher, d’entendre le cri, de se faire proche, de passer à l’action, pour que l’autre vive. Et cet autre est toujours singulier car il est, simplement mais totalement, un être humain.

Bruno Chenu, La Croix, 14 juillet 2001

Symbole des apôtresJe crois en Dieu,le Père tout puissant,créateur du ciel et de la terre.

Et en Jésus-Christ,son Fils unique,notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit,est né de la Vierge Marie,a souffert sous Ponce-Pilate,a été crucifié, est mort,et a été enseveli,est descendu aux enfers,le troisième jour est ressuscité des morts,est monté aux cieux,est assis à la droite de Dieu,le Père tout-puissant,d’où il viendra jugerles vivants et les morts.Je crois en l’Esprit-Saint,à la Sainte Eglise catholique,à la communion des saints,à la rémission des péchés,à la résurrection de la chair,à la vie éternelle.Amen.

Tactique du démonUn texte de CS Lewis, auteur de la "Tactique du diable" paru en ....1942 ! C'est un vieux démon qui écrit à un jeune démon encore peu expérimenté. Dans ce texte, l'Ennemi, c'est bien sûr Dieu lui-même :

"Mon cher Wormwoud,Dans ta dernière lettre, tu me dis en passant que ton protégé a fréquenté une seule et même église depuis le jour de sa conversion, et cela en dépit d'un certain mécontentement. Puis-je te demander où tu veux en venir ? Pourquoi ne me dis-tu pas pour quelles raisons il est resté si fidèle à son église locale ? Ne te rends-tu donc pas compte qu'à moins d'être dû à de l'indifférence, cela est mauvais signe pour nous ? Tu devrais savoir, en tout cas, que si tu ne peux guérir un homme de la manie d'aller à l'église, ce qu'il y a de mieux à faire est de l'envoyer dans toutes celles du voisinage à la recherche de l'église qui lui convient, jusqu'à ce qu'il devienne un fin gourmet, un grand connaisseur en églises.Les raisons qui nous font agir ainsi sont évidentes. En premier lieu, il nous faut nous attaquer à l'organisation paroissiale. Car elle est fondée sur une unité de lieu et non d'affinités et, de ce fait, elle rassemble des gens de classes sociales et de mentalités fort différentes pour former un tout comme le souhaite l'Ennemi. En second lieu, la recherche de l'église qui lui convient ferait de notre homme un censeur, alors que l'Ennemi voudrait qu'il fût un élève. Car ce qu'il désire d'un laïc dans l'église, c'est qu'il

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prenne une attitude qui soit à la fois critique - en lui faisant rejeter ce qui est faux et inutile - et qui ne le soit pas du tout - en lui interdisant de porter un jugement de valeur, de perdre son temps à se creuser la tête sur ce qu'il rejette. Ainsi, sans faire de commentaire et en toute humilité, il pourra se mettre en état de réceptivité à toute nourriture spirituelle qui lui est offerte. (Tu vois à quel point l'Ennemi est abject, peu attaché au monde spirituel, irrémédiablement vulgaire !) Cette attitude, surtout pendant la prédication, crée un état d'esprit (des plus hostiles à notre politique) qui lui permet d'écouter même des platitudes. Il n'est guère de sermon ni de livre qui ne puisse devenir dangereux pour nous lorsqu'il est accueilli dans de telles dispositions. Je t'en conjure, remue-toi et expédie ce nigaud faire le tour des églises du quartier dès que possible. Ton activité jusqu'à présent ne nous a pas donné beaucoup de satisfaction."(CS Lewis, Tactique du Diable, éditions EBV, Chapitre XVI, pages 54 et 55)

Testament de Christian de ChergéS'il m'arrivait un jour - et ça pourrait être aujourd'hui - d'être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant tous les étrangers vivant en Algérie, j'aimerais que ma communauté, mon Eglise, ma famille, se souviennent que ma vie était DONNEE à Dieu et à ce pays.

Qu'ils acceptent que le Maître unique de toute vie ne saurait être étranger à ce départ brutal. Qu'ils prient pour moi : comment serais-je trouvé digne d'une telle offrande ? Qu'ils sachent associer cette mort à tant d'autres aussi violentes laissées dans l'indifférence de l'anonymat. Ma vie n'a pas plus de prix qu'une autre. Elle n'en a pas moins non plus. En tout cas, elle n'a pas l'innocence de l'enfance. J'ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal qui semble, hélas, prévaloir dans le monde, et même de celui- là qui me frapperait aveuglément.

J'aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu et celui de mes frères en humanité, en même temps que de pardonner de tout cœur à qui m'aurait atteint.

Je ne saurais souhaiter une telle mort ; il me paraît important de le professer. Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir que ce peuple que

j'aime soit indistinctement accusé de mon meurtre.

C'est trop cher payé ce qu'on appellera, peut-être, la « grâce du martyre » que de la devoir à un Algérien, quel qu'il soit, surtout s'il dit agir en fidélité à ce qu'il croit être l'islam. Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement. Je sais aussi les caricatures de l'islam qu'encourage un certain islamisme. Il est trop facile de se donner bonne conscience en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.

L'Algérie et l'islam, pour moi, c'est autre chose, c'est un corps et une âme. Je l'ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j'en ai reçu, y retrouvant si souvent ce droit-fil conducteur de l'Évangile appris aux genoux de ma mère, ma toute première Eglise, précisément en Algérie, et, déjà, dans le respect des croyants musulmans. Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison à ceux qui m'ont rapidement traité de naïf, ou d'idéaliste : « Qu'il dise maintenant ce qu'il en pense ! » Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité. Voici que je pourrai, s'il plaît à Dieu, plonger mon regard dans celui du Père pour contempler avec lui ses enfants de l'islam tels qu'il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ, fruits de sa Passion, investis par le don de l'Esprit dont la joie secrète sera toujours d'établir la communion et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences.

Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l'avoir voulue tout entière pour cette JOIE-là, envers et malgré tout. Dans ce MERCI où tout est dit, désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d'hier et d'aujourd'hui, et vous, ô amis d'ici, aux côtés de ma mère et de mon père, de mes sœurs et de mes frères et des leurs, centuple accordé comme il était promis !

Et toi aussi, l'ami de la dernière minute, qui n'aura pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux, ce MERCI, et cet « A-DIEU » envisagé de toi. Et qu'il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s'il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. AMEN !

Incha Allah !

Testament du cardinal MartyJe veux mourir dans la foi catholique de l'Église romaine. Elle a été ma lumière à toutes les étapes de ma vie. (...) Avec elle, j'aime tous les hommes. Je

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voudrais témoigner devant vous de l'amour de Dieu. J'ai aimé tous les Papes. (...) Le Concile Vatican II a été le grand événement de ma vie. Il m'a apporté lumière et réconfort. Il reste toujours une tâche à remplir. Je remercie tous ceux qui m'ont aidé durant ma vie ; ils sont légion, connus ou inconnus. Beaucoup ont accompagné ma vocation et mon ministère. Je suis émerveillé de la façon dont Dieu s'y est pris pour me faire avancer. Ma famille, des prêtres, des religieux et des religieuses, des chrétiens solides et apôtres, des malades et, avant tout, mes frères évêques, ont été les serviteurs attentionnés des appels que le Seigneur m'adressait dans son Eglise. Parfois sans le savoir. Par leur façon de vivre, leurs paroles, leurs conseils, leur collaboration, peut-être avant tout parce qu'ils m'ont porté dans la prière, ils m'ont aidé à me construire comme chrétien, prêtre et évêque. Le Christ m'a dit : "Suis-moi." Toute ma vie, j'ai voulu dire aux autres : "Suivez-le." (...) Tous les pécheurs sont mes frères ; je les aime. Comme le bon larron, nous attendons la résurrection et la vie du monde à venir. Je demande pardon à tous ceux que j'ai peinés, déçus ou scandalisés, surtout aux petits et aux pauvres. (...) Que mes obsèques soient très simples, sans fleurs ni couronnes ; mon cercueil sera posé sur le pavé, entouré de deux cierges, rappelant l'immortalité de l'âme et la résurrection des corps. Durant le sacrifice eucharistique, les célébrants et les participants prieront pour moi. Je les remercie de cette charité. Que la cérémonie se termine par une prière à Marie ; je me suis consacré à elle toute ma vie. Mes parents m'attendent au cimetière de Pachins. Après Dieu, ils furent les premiers serviteurs de ma vocation. Quand le Seigneur voudra, et comme il voudra. «Non pas ma volonté, mais la tienne.»"

Toi, le soleil de nos viesToi, le soleil de nos vies,

Tu mets en relief la beauté de tout être vivant.

A ta lumière nous découvrons ce que nous sommes. Avec toi, nous sommes enfants de Dieu,

et tu nous donnes la certitude que même si nous ne sommes pas parfaits, nous sommes appelés par Toi à être comme Toi.

A ta lumière, nous découvrons que tout homme est aimé et trouve son bonheur dans l'amour que tu nous donnes. A ta lumière, nos différences ne nous agressent plus

mais nous réjouissent, car ensemble nous sommes appelés avec Toi à faire un monde tout en couleurs.

A ta lumière nous découvrons la paix intérieure, et les autres comme un cadeau que tu nous fais.

O Christ que ta lumière ne cesse de briller sur nous et sur tous les hommes. Ne laisse pas les idées noires envahir nos existences.

Ne permets pas que nous nous replions sur nous-mêmes. Donne-nous le courage de ne pas fuir devant les difficultés,

mais, en toutes circonstances, donne-nous de rayonner la paix que tu nous donnes !

Toi qui m’aimes tel que je suisSeigneur, réconcilie-moi avec moi-même.Comment pourrai-je rencontrer et aimer les autressi je ne me rencontre et ne m’aime plus ?

Seigneur, toi qui m’aimes tel que je suiset non tel que je me rêve,aide-moi à accepter ma condition d’hommelimité mais appelé à se dépasser.

Apprends-moi à vivreavec mes ombres et mes lumières,mes douceurs et mes colères,mes rires et mes larmes,mon passé et mon présent.

Donne-moi de m’accueillir comme tu m’accueilles,de m’aimer comme tu m’aimes.Délivre-moi de la perfection que je veux me donner,ouvre- moi à la sainteté que tu veux m’accorder.

Épargne-moi les remords de Judas,rentrant en lui-même pour n’en plus sortir,épouvanté et désespéré devant son péché.

Accorde-moi le repentir de Pierre,rencontrant le silence de ton regardplein de tendresse et de pitié.

Et si je dois pleurer,que ce ne soit pas sur moi-mêmemais sur ton amour offensé.

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Seigneur, tu connais le désespoir qui ronge mon cœur.Le dégoût de moi-même,je le projette sans cesse sur les autres !Que ta tendresse me fasse exister à mes propres yeux !Je voudrais tellement déverrouiller la porte de ma prisondont je serre moi-même la clef !

Donne-moi le courage de sortir de moi-même.Dis-moi que tout est possible à celui qui croit.Dis-moi que je peux encore guérir,dans la lumière de ton regard et de ton amour.

Michel HUBAUT

Toi, SeigneurToi, Seigneur, tu es la vigne,Mais moi, je suis ton sarment.

Toi, Seigneur, tu es Créateur,Mais moi, je peux mettre en valeur ce que tu as créé.

Toi, Seigneur, tu donnes la vie,Mais moi, je peux soigner, rassurer, consoler.

Toi, Seigneur, tu donnes la foi,Moi, je peux donner mon témoignage.

Toi, tu donnes l’espérance,Je peux rendre confiance à mon frère.

Tu donnes l’amour,Je peux apprendre à l’autre à aimer.

Tu donnes la paix,Je peux favoriser l’entente.

Tu donnes la joie,Je peux sourire à tous.

Tu donnes la force,Je peux soutenir un découragé.

Tu es le chemin,Je peux l’indiquer aux autres.

Tu es la lumière,Je peux la faire briller aux yeux de tous.

Tu es la vie,Je peux rendre aux autres le désir de vivre.

Tu fais des miracles,

Je peux être celui qui apporte les 5 pains et les 2 poissons.

Toi seul peut faire ce qui paraît impossible,Je peux faire le possible.

Toi, Seigneur, tu es la vigne,Alors, je peux porter du fruit.

Ton scooter est japonaisTon scooter est japonais.Ta pizza est italienneTon couscous algérien.Ta démocratie est grecqueTon café est brésilien.Ta montre est suisse.Tes baskets sont américainesTa chemise est hawaiienne.Ton baladeur est coréen.Tes vacances sont turques,tunisiennes ou marocaines.Tes chiffres sont arabes.Ton écriture est latine.Ton Christ est juif.

Et tu reproches à ton voisin d'être un étranger ! ?

Tout ce que l’on fait pour les enfantsTout ce que l’on fait on le fait pour les enfants.Et ce sont les enfants qui font tout faire.Tout ce que l’on fait.Comme si ils nous prenaient par la main.Ainsi tout ce que l’on fait, tout ce que tout le mondefait on le fait pour la petite espérance.

Tout ce qu‘il y a de petitest tout ce qu’il y a de plus beau et de plus grand..Tout ce qu’il y a de neufest tout ce qu’il y a de plus beau et de grand..Et le baptême est le sacrement des petits.Et le baptême est le sacrement le plus neuf.Et le baptême est le sentiment qui commence.Tout ce qui commence a une vertuqui ne se retrouve jamais plusUne force, une nouveauté, une fraîcheur comme l’aube .Une jeunesse, une ardeur.Un élan.Une naïveté.Une naissance qui ne se trouve jamais plus.Le premier jour est le plus beau jour.Le premier jour est peut-être le seul beau jour.Et le baptême est le sacrement du premier jour .

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Et le baptême est tout ce qu’il y a de beau et de grand .S’il n’y avait pas le sacrifice.Et la consommation du corps de Notre Seigneur.

Il y a dans ce qui commence une source,une race qui ne revient pas.Un départ, une enfance que l’on ne retrouve,qui ne se retrouve jamais plus.Or la petite espéranceEst celle qui toujours commence. fin

Extrait ''Le Porche du Mystère de la deuxième vertu'' de Charles Peguy

Travail d’équipeLorsque les oies volent en formation, elles vont environ 70 % plus vite que lorsqu'elles volent seules.

Les oies partagent la direction. Lorsque la meneuse fatigue, elle reprend sa place dans le V et une autre prend la tête.

Les oies tiennent compagnie à celles qui tombent.

Lorsqu'une oie malade ou faible doit quitter la formation de vol, au moins une autre oie se joint à elle pour l'aider et la protéger.

En faisant partie d'une équipe, nous aussi nous pouvons faire beaucoup plus et beaucoup plus rapidement.

Les mots d'encouragement et d'appui (comme les cris de l'oie) contribuent à inspirer et à stimuler ceux qui sont en première ligne, les aidant à soutenir le rythme, les tensions et la fatigue quotidienne.

La prochaine fois que vous verrez une formation d'oies, rappelez-vous que c'est à la fois un enrichissement, un défi et un privilège que d'être membre à part entière d'une équipe.

Wallace Co. Inc

Un cœurSainte Marie, Mère de Dieu,Donnez-moi un cœur d’enfant fraisOuvert et transparent comme une belle source.

Donnez-moi un cœur simpleQui ne savoure pas les tristessesUn cœur magnifique à se donner

Tendre à la compassion,Un cœur fidèle et généreuxQui n’oublie aucun bienEt ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humbleAimant sans demander de retourJoyeux de s’effacer dans un autre cœurDevant votre divin fils.

Un cœur grand et indomptableQu’aucune ingratitude ne fermeQu’aucune indifférence ne lasseUn cœur tourmenté de la gloire de Jésus-ChristBlessé de son amourEt dont la plaie ne guérisse qu’au ciel.Amen

d’après Léonce de Grandmaison (1927) s.j.

Sainte Marie, Mère de Dieu,gardez-moi un cœur d’enfant,pur et transparent comme une belle source.Obtenez-moi un cœur simple,qui ne savoure pas les tristesses,un cœur magnifique à se donner,tendre à la compassion,un cœur fidèle et généreux,qui n’oublie aucun bienet ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble,aimant sans demander de retourjoyeux de s’effacer dans un autre cœurdevant votre divin Fils ;un cœur grand et indomptable,qu’aucune ingratitude ne ferme,qu’aucune indifférence ne lasse ;un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christblessé de son amour,et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel.Amen

Léonce de Grandmaison (1927) s.j.

Une confession chrétienne du Dieu vivantAvec tous nos frères et sœurs chrétiens, nous confessons que le Dieu Unique est Père - au-delà de tout et de tous - Fils - s'approchant de tout et de tous - et Saint-Esprit - au-dedans de tout et de tous. Nous confessons que le Dieu trois fois Saint est mystère d'Infinité et de Proximité, de Communion et de Communication, de Tendresse et de Justice.

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Avec nos frères et sœurs en humanité juifs, nous confessons que Dieu est le Créateur de l'univers et qu'il est le Saint.Et différemment d'eux, nous confessons que le Créateur s'est fait créature et que le Saint s'est incarné.

Avec nos frères et sœurs en humanité musulmans, nous confessons que Dieu est le Tout-Puissant, le Parfait et l'Immortel.Et différemment d'eux, nous confessons que le Tout-Puissant a accepté d'être fragile, que le Parfait a porté nos imperfections et que l'Immortel, par la mort et la résurrection de jésus, a transfiguré notre mortalité.

Avec nos frères et sœurs en humanité bouddhistes, nous confessons que la Réalité Ultime est inexprimable.Et différemment d'eux, nous confessons que l'inexprimable s'est exprimé, non comme « vide » impersonnel (shunyata) mais comme Personnalité qui s'est « vidée » (Kénose).

Avec les religions de l'Orient, nous confessons que Dieu est Silence et Souffle. Avec les religions juive et musulmanes que Dieu est Parole.Et différemment de toutes, nous confessons que Dieu est tout à la fois Silence, Parole et Souffle, Père, Fils et Esprit, que la Source silencieuse s'est faite Parole que la Parole s'est faite chair et que par le Souffle de la Parole toute chair peut devenir une parole animée à la louange de Dieu au-delà de tout...

Avec tous nos frères et sœurs en humanité sans religion et de bonne volonté, nous confessons que les droits de l'homme et de la femme sont inaliénables.Et différemment d'eux, nous confessons que l'humain est image du divin.

Avec l'apôtre Paul et tous les Chrétiens de tous les temps, nous confessons la divinité, l'incarnation, la mort, la résurrection et l'élévation de Jésus, Fils de Dieu reconnu comme Messie, venu et qui vient (cf. Philippiens 2, 5-11). Et cette confession commune nous réjouit intensément.

Pasteur Shafique Keshavjee, LausanneParu dans Fidélité, octobre 2004.

Une femmeMarie, un nom de femme, un nom de mère,parce qu’un jour, une petite fille de Palestine

s’est ouverte à l’accueil du désir de Dieu,sans calculs, sans discussions,dans le fol élan d’un amour sans condition.Marie, tu dis en toi ce que je porte de meilleur.

Marie, une femme comme toutes les femmes du monde,pétrie de larmes, de sueur et de sang,dans ton corps, vierge de toute malice,Dieu est venu se nicherpour écrire en lettres de chair la promesse tant attendue.Marie, tu vis en toi ce que je vis de meilleur en moi.

Marie, mère de souffrance et de douleur aussi,mère des ruptures et des séparations,mère brisée au cœur, tu nous fais naître à la croix,celle qui porte, comme un arbre, le fruit mûr de Dieu,le fruit de tes entrailles.Marie, apprends moi à naître à la vie.

Femme entre toutes les femmes,Eveille en moi l’espérance qui sommeille.

Une vieille légendeUne vieille légende hindoue raconte qu'il fut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Hélas, comme ils abusèrent de ce pouvoir, Brahma, le maître des dieux, décida de le leur cacher là où il leur, serait impossible de le retrouver. Oui, mais où ?Brahma convoqua en conseil les dieux mineurs, pour résoudre ce problème :- Enterrons la divinité de l'homme dans la terre. Mais Brahma répondit :- Non, cela ne suffit pas car l'homme creusera et la retrouvera.Les dieux répliquèrent :- Dans ce cas, jetons-la dans le plus profond d'un océan.Mais Brahma répondit :- Non, car tôt ou tard, l'homme explorera les profondeurs de tous les océans. Il finira par la trouver et la remontera à la surface.Alors les dieux dirent :- Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble exister sur terre ou dans la mer aucun endroit que l'homme ne puisse atteindre un jour.Mais Brahma répondit :- Voici que que nous ferons de la divinité de l'homme : nous la cacherons au plus profond, de lui-même, car c'est là le seul endroit où il ne pensera jamais à la chercher.

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Et depuis ce temps-là, conclut la légende, l'homme explore, plonge et creuse en vain, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

Un homme richeUn homme riche, dont la richesse avait endurci le cœur et qui se sentait malheureux, s’en vint trouver un sage, dans l’espoir de retrouver la joie.

Le sage lui dit : « Regarde par cette fenêtre et dis-moi ce que tu vois. »

« Je vois des hommes dans la rue qui vont et qui viennent. »

Alors le sage lui tendit un miroir et lui dit : « Regard dans ce miroir et dis-moi ce que tu vois. »

L’homme reprit : « Je me vois moi-même. »

« Et tu ne vois plus les autres ? Songe que la fenêtre et le miroir sont tous deux faits avec la même matière première, le verre ; mais le miroir ayant été recouvert d’argent par derrière, tu n’y vois plus que toi-même tandis que tu vois les autres à travers la vitre transparente de la fenêtre.

Je déplore d’avoir à te comparer à ces deux espèces de verre. Pauvre, tu voyais les autres et en avais compassion. Couvert d’argent, tu ne vois plus que toi-même. Sans doute vaut-il mieux gratter le revêtement d’argent, pour qu’à nouveau tu puisses voir les autres… »

Un temps pour prierPrie sans cesse, mais prévois quand même des moments particuliers pour cela.L’esprit comme le corps a besoin d’exercices.Mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant. (Ps 84,3)

Si tu veux quelque chose, demande-toi : « Est-ce que je veux ce que Dieu veut ? »Dieu veut ce qui est vraiment bon pour toi.Tu te nourris du travail de tes mains. Heureux es-tu ! A toi le bonheur ! (Ps 128,2)

Prie quand tu es débordée. La prière met toutes choses en perspective.Ta parole est une lampe pour mes pas. (Ps 119,105)Sur Dieu je compte, je n’ai pas peur (Ps 56,12)

Si tu n’aimes pas quelqu’un, prie pour lui. La prière révèle Dieu là où il est caché.

Le Seigneur est proche de ceux qui l’invoquent (Ps 145,16)

Profite des moments de calme pour prier. Le silence ouvre la porte de l’infiniRetrouve le repos, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits (Ps 116, 7)

Si ton cœur est émerveillé, s’il est plein de gratitude, laisse-le aller : l’Esprit prie en toi.Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse en ma bouche. (Ps 34,1)

Embrasse le monde entier dans ta prière, la paix en dépendLouez le Seigneur, toutes les nations, glorifiez-le tous les peuples (Ps 117,1)

Textes et dessins extraits de Keith McClellan, o.s.b. « Un temps pour prier », Cerf 1997

Viens, Esprit SaintViens, Esprit du Père et du Fils.Viens, Esprit d’amour.Viens, Esprit d’enfance, de paix,de confiance et de joie.Viens, allégresse secrètequi brilles à travers les larmes du monde.

Viens, vie plus forte que nos morts d’ici-bas.Viens, père des pauvres et avocat des opprimés.Viens, Lumière de l’éternelle véritéet Amour répandu dans nos cœurs.

Nous n’avons rien qui puisse te contraindre ;mais c’est justement cela qui fait notre confiance.Viens donc, renouvelle et amplifieta visite au-dedans de nous-mêmes.C’est en toi que nous mettons notre confiance.C’est toi que nous aimons,car tu es toi-même l’Amour.En toi, nous avons Dieu pour Père,parce que, au-dedans de nous-mêmes, tu cries :“ Abba, Père bien-aimé ! ”

Demeure en nous,ne nous abandonne pas,ni dans l’âpre combat de la vie,ni à l’heure où il touchera à son termeEt où nous serons tout seuls.

Viens, Esprit Saint !(Karl Rahner)

Vierge sainte, au milieu de vos jours glorieuxVierge sainte, au milieu de vos jours glorieux, n’oubliez pas les tristesses de la terre. Jetez un regard de bonté sur ceux qui sont dans la souffrance, qui luttent contre les difficultés, et qui

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ne cessent de tremper leur lèvres aux amertumes de la vie. Ayez pitié de ceux qui s’aimaient et qui ont été séparés. Ayez pitié de l’isolement du coeur. Ayez pitié de la faiblesse de notre foi. Ayez pitié des objets de notre tendresse. Ayez pitié de ceux qui pleurent, de ceux qui prient, de ceux qui tremblent. Donnez à tous l’espérance et la paix. Amen.(abbé Henri Perreyre, prêtre parisien, d. 1865)

Vive la vie   ! « Vive la vie ! » dit Dieu.Et la vie éclate de partout,la voilà qui jaillit au pluriel.Il y a de la vie qui pousse et de la vie qui court,de la vie qui chante et de la vie qui saute.La vie surprend,étonne, évolue,meurt et renaît,on ne la retient pas !Elle éclôt,sous toutes ses formes,sous toutes ses énergies.Elle s'appelle vie des arbres,vie des oiseaux,vie des êtres et des choses,jours et nuits,saisons et époques,ères et milliards d'années...

« Et toi ?Et toi dans tout ça ? Tu seras le gardien,le veilleur, le jardinier,afin que tout cela tourne,danse et chante.Tu arrangeras et tu transformeras,tu inventeras et tu protégeras,mais je t'en prie,n'étouffe pas la vie.Tous cela je te le confie,je le remets entre tes mains,tu seras responsable.Je ne te dis pas quoi faire,ni comment t'y prendre,tu verras.Je te donne une source,à toi d'apprécier, de mesurer,de comparer, de prendre des initiatives,de rectifier, de te relever, de repartir...Alors, vas-y, je te fais confiance.Et vive la vie. »

Vivre selon l’EspritSeigneur,qu'aucune parole mauvaise ne sorte de ma bouche,mais des paroles bonnes et constructives,bienveillantes pour ceux qui m’écoutent.

En vue du jour de notre délivrance,nous avons reçu en nous la marque de l’Esprit Saint.

Que je ne le conteste pas.

Que je fasse disparaître de ma vie,tout ce qui est

amertumeemportementcolèreéclats de voixinsultestoute espèce de méchanceté

Que je sois plein de générosité et de tendresse.

Que je pardonne,comme toi, Père,tu pardonnes dans le Christ.

Mgr Roger BOURRAT

Vocations (SNV 2000)Seigneur Jésus,depuis les apôtres, tu choisis des serviteursqui annoncent ta Parole,partagent ton repaset offrent ta compassion.

Merci pour les prêtres que tu donnes à l’Eglisepour que chacun grandissedans sa sainte vocation.

Aide nos communautés à proposer de devenir prêtre.Apprends-nous à soutenir ceux qui accueillent cet appel.Nous te le demandons, à toi qui règnes avec le Père et l’Esprit-Saint,Dieu pour les siècles des siècles,Amen.

Vocations (SNV 2001)Père de tendresse,au cœur du monde,Tu m’appelles à m’émerveiller et à préserverles merveilles de ta Création.

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Me voici devant Toi !

O Christ, tu m’appelles à donner, comme Toi,ma vie pour mes frères.Il y a mille et une manières de le faire.Aide-moi !

Esprit de Dieu, Esprit de force et de sagesse,Tu m’appelles à me lancer avec couragesur le chemin de la vie.Viens en moi !Vocation !

Seigneur, pour le service des hommeset la vie de ton Eglise,je veux discerner ton appelet y répondre chaque jour,avec joie !

Vocations (SNV 2002)Notre Père, tu viens à notre rencontre.Tu appelles à l’existencele peuple qui vit de ton Allianceet tu sais quels ouvriers sont nécessaires à ton Eglise.Nous venons vers toi,le cœur ouvert à l’espérance !

Ô Christ, Fils du Père,Tu nous montres un chemin de confiance,de pauvreté et d’abandon.Apprends-nous à remettre tout projetentre les mains du Père et à lui dire :« Que ton règne vienne au cœur de ce monde que tu aimes ! »

Esprit Saint, tu nous ranimes au souffle de Pentecôte,Tu soutiens notre foi et notre audace pour le Royaume.Donne-nous d’être fidèles et inventifsau service de la Bonne Nouvelle.Donne à ton Eglise des serviteurs de l’Evangilejoyeux et confiants.

Dieu Père, Fils et Esprit Saint,Nous t’offrons notre louange et notre action de grâce.Que ton règne vienneaujourd’hui et chaque jour !

Vocations (SNV 2003)Dieu notre Père,nous te rendons grâcepour ton Fils Jésus Christ.Aujourd’hui, il nous inviteà devenir serviteurs, à sa suite.

Dieu notre Père,nous te rendons grâcepour ton Esprit.Qu’il donne à chaque baptiséde découvrir et de vivresa vocation dans l’Eglise.Qu’il donne sa force à ceuxqui choisissent de suivre le Christdans la vie consacrée,les ministères ordonnés et le mariage.

Dieu notre Père,que ton Espritdonne à nos communautésde proposer de devenirprêtre ou diacre,d’inviter à la vie consacrée,et d’accompagner les époux chrétiens.Que ton Esprit d’amour fasse de nousdes serviteurs joyeux de l’Evangile

Vocations (Jean-Paul II 2003)Marie, humble servante du Très-Haut,le Fils que tu as engendré t’a établie servante de l’humanité.Ta vie a été un service humble et généreuxtu as été servante de la Parolequand l’Ange t’a annoncé le dessein divin du salut.Tu as été servante du Fils, en Lui donnant la vieet en demeurant accueillante à son mystère.Tu as été servante de la Rédemption,en te tenant debout courageusement au pied de la Croix,à côté du Serviteur et de l’Agneau souffrant,qui s’immolait par amour pour nous.Tu as été servante de l’Église le jour de la Pentecôteet, par ton intercession, tu continues de l’engendrer dans chaque croyant,même en nos temps difficiles et tourmentés.Que les jeunes du troisième millénairese tournent avec confiance vers toi, jeune fille d’Israël,qui a connu le bouleversement de ton jeune cœurdevant la proposition de l’Éternel.Rends-les capables d’accueillir l’invitation de ton Fils

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à faire de leur vie un don total pour la gloire de Dieu.Fais-leur comprendre que le service de Dieu comble le cœur,qu’on se réalise selon le dessein divinseulement dans ce service de Dieu et de son royaume,et que la vie devient alors une hymne de gloire à la Très Sainte Trinité.Amen.

Vocations (SNV 2004)Fais-nous entendre, notre Père,ton appel à la justicequi ne tient compte d’aucun privilègeet donne à chacun sa juste part !

Fais-nous entendre, notre Père,ton appel à la solidaritéqui redresse les derniers et les affamésdans leur digne stature humaine !

Fais-nous entendre, notre Père,ton appel à l’amourqui pose sur tout être humainles signes de ton inébranlable tendresse !

Notre Père,avec les dons que tu nous as remis,fais-nous sortir à la suite de ton Fils,pour travailler avec ton Espritaux moissons à venirde la terre enfin transfiguréeà ton image et à ta ressemblance.

Vocations (Jean-Paul II 2004)Fils de Dieu,envoyé par le Père aux hommes de tous les tempset de toutes les parties de la terre !Nous T’invoquons par Marie,ta Mère et notre Mère :fais que les vocations ne manquent pas dans l’Église,en particulier celles de donation totale à ton Royaume.

Jésus, unique Sauveur de l’homme !Nous Te prions pour nos frères et sœursqui ont répondu "oui" à ton appelau sacerdoce, à la vie consacrée et à la mission.Fais que leurs existences se renouvellent de jour en jour,et deviennent un vivant Évangile.

Seigneur miséricordieux et saint,(JPEG)

continue à envoyer de nouveaux ouvriersà la moisson de ton Royaume !Aide ceux que Tu appelles à Te suivreen notre temps :fais qu’en contemplant ton visageils répondent avec joie à la merveilleuse missionque Tu leur confies pour le bien de ton Peupleet de tous les hommes.Toi qui es Dieu et vis et règnesavec le Père et l’Esprit Saintpour les siècles des siècles.Amen.

Vocations (SNV 2005)Seigneur JésusPar ta Parole et ton Pain partagé,Sacrement de ton Amour,Tu nous donnes la vie.

Fais de ton Eglise un peuple de prêtres,Signe, en ce temps, de ton Alliance,Et donne-lui des ministresPour la servir.

Donne-lui des prophètes,Témoins inlassables de l’EspéranceQui ouvre un avenirA tant de vies blessées.

Donne-lui des serviteurs,Artisans de justice et de paixPour que le monde croieEn ta Bonne Nouvelle.

Père de tous les hommes,Donne-nous ton EspritPour oser notre vieAvec Jésus le Christ. Amen.

Vocations (Jean-Paul II 2005)Jésus, Fils de Dieu, (JPEG)en qui demeure la plénitude de la divinité,Tu appelles tous les baptisés « à avancer au large »,en parcourant le chemin de la sainteté.Suscite dans le cœur des jeunes le désird’être des témoins de la puissance de ton amourdans le monde d’aujourd’hui.Remplis-les de ton Esprit de force et de prudence,pour qu’ils soient capables de découvrir la pleine véritésur eux-mêmes et leur vocation propre.

Notre Sauveur,

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envoyé par le Père pour révéler son amour miséricordieux,fais à ton Eglise le donde jeunes prêts à avancer au large,pour être parmi leurs frères une manifestationde ta présence qui renouvelle et qui sauve.

Vierge Sainte, Mère du Rédempteur,guide assuré dans le chemin vers Dieu et le prochain,Toi qui as conservé ses paroles dans l’intimité de ton cœur,soutiens par ton intercession maternelleles familles et les communautés ecclésiales,afin qu’elles aident les adolescents et les jeunesà répondre généreusement à l’appel du Seigneur.Amen.

Vocations (SNV 2006)Dieu notre Père,tu es la source de toute vie.En toi se trouventnotre bonheur et notre joie.Donne-nous d’accueillirle don de ton amour, Jésus-Christ,en qui nous sommes tes enfants.

Seigneur Jésus,par le baptême,nous avons été plongés dans ta mortet entraînés dans la vie nouvellede la Résurrection.Donne-nous d’être assoiffésde l’eau qui donne la vie éternelle.

Esprit Saint,tu nous tournes vers le Père et le Fils,tu nous invites à boireà la source éternelle.Donne à chacunede nos communautés chrétiennesd’aller puiser sans cesse à la source de vie.

Dieu Père, Fils et Saint Espritfais fructifier en nousles dons reçus de toi.Continue d’appelerdes hommes et des femmesà te servir au cœur de l’Eglisepour la vie et la joie du monde.

Vocations (SNV 2007)Dieu notre Père, tu nous appellesà devenir ce que nous recevons,le Corps du Christ notre Seigneur.

Ouvre nos cœurs à tous nos frèrespour être témoins de ton amour,en un monde à construire.

Donne-nous de vivre en ton Filspour être serviteurs de sa vie donnée,et prendre ainsi notre part de la mission.

Envoie des consacrés en notre mondepour être de voix prophétiquesde l’Evangile des Béatitudes

Appelle des prêtrespour servir ton peuple et le rassembler,afin de vivre l’Eglise-communion.

Nous t’en prions, toi le Vivantpour les siècles des siècles.Amen.

Vouloir ce que je veuxJean CARON, professeur de philosophie, in Christus n°193, janvier 1997

« Me voici Imbécile, ignorant,Homme nouveau devant les choses inconnues,Et je tourne la face vers l'Année et l'arche pluvieuse,j'ai plein mon cœur d'ennui !Je ne sais rien et je ne peux rien. Que dire ? Que faire ?A quoi emploierai-je ces mains qui pendent ?ces pieds qui m'emmènent comme les songes ? »Paul CLAUDEL

Devant chaque décision à prendre, je me trouve sur le seuil, tel Cébès dans les premières phrases de Tête d'or : dans un état d'ouverture foncier face à un avenir qui m'est en grande partie inconnaissable, je suis remis à moi-même non seulement pour me penser mais surtout pour me faire. Dans le même temps où par un « me voici » je réponds en première personne, j'éprouve comme une douleur l'impossibilité de me décider pour ceci ou pour cela : que faire ? Comment user de cette liberté qui m'apparaît soudain comme une dignité onéreuse et dérisoire ?

L'indécision, marque de la conscience

Je peux alors évoquer avec nostalgie ces temps, en grande partie rêvés, où je me trouvais comme porté par le courant de la vie sans écartèlement intérieur, sans différence de moi à moi, sans hésitation. Pourtant, l'indécision, temps d'arrêt,

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temps du non-agir, est condition d'une action vraiment humaine. Dans ses points de suspension se creuse l'espace de la délibération et de la réflexion. De même que tout progrès dans la pensée suppose la conscience d'un obstacle à surmonter, d'un problème à résoudre, le choix véritable – « désir intelligent » (saint Thomas d'Aquin), et non simple pulsion - suppose l'inhibition du comportement automatique et l'accès à la conscience. Dès lors, le moment propre de l'intelligence, cette dynamique pétrifiée qu'évoque si bien Le Penseur de Rodin, apparaît comme une paralysie de l'élan vital, comme un échec de l'action.

Dans cette prise de conscience qui caractérise l'indécision, je me découvre moi-même tout à coup traversé par mille mobiles contradictoires. Mes instincts, mes affects, mes désirs, qui m'emporteraient s'ils étaient simples, me sollicitent en mille directions. La réflexion ajoute à cette division intérieure, à cette lutte intestine : comme le blanc suscite le noir pour être perçu, comme le concept suppose son contraire pour être pensé, le motif qui pourrait me faire agir appelle, dans ce temps de la discrimination les motifs contraires qui mériteraient tout autant d'être choisis. L'intelligence, secourue ici par l'imagination, multiplie les négations, les objections, les soupçons, pour me plonger dans le vertige de l'indécision.

Les écueils de l'indécision

L'indécision est ainsi proprement le temps de la crise. Celle-ci est définie, depuis Hippocrate, comme un entre-deux entre la vie et la mort, la condition du diagnostic, un appel à juger et à choisir. Cette référence au champ médical conduit à évoquer quelques pathologies de l'indécision.

L'abstention. La conscience a fait surgir mille motifs entre lesquels choisir et qui sont autant de possibles réels. Avant la réflexion, je ne savais pas que tant de routes diverses s'ouvraient à moi, promesses de tant d'avenirs différents. Dans l'indécision, je me rapporte à moi-même comme à un faisceau infini de désirs que je maintiens vivants en m'imaginant qu'ils sont compatibles. Aussi, assimilant rapidement l'indéfini des potentialités diverses que je recèle en moi à l'infini d'un être présent, je suis tenté de retenir jalousement ce rang qui m'égale au maître de l'avenir. Ne pas décider me permet en outre de continuer de rêver mon action sans la confronter aux conditions réelles de son déploiement. En me maintenant dans l'indécision, je refuse le définitif

qu'entraîne irrémédiablement le choix : il me faudrait renoncer à cet avenir aux multiples visages pour faire advenir une seule possibilité. Toute détermination est négation.

L'activisme. Celui qui saisit qu'il ne peut s'abstenir - ne pas choisir, c'est choisir de ne pas choisir - peut chercher à perdre le moins possible. Il existe comme un donjuanisme de l'action qui consiste à multiplier les engagements d'un jour, à courir de choix en choix : celui-ci n'est peut-être qu'une autre forme de refus du sacrifice qu'implique toute action. Là encore, le caractère irréversible du choix, l'engagement dans la durée suscitent l'angoisse de la perte. Jouer tous les rôles, être sur tous les fronts, autant de façons de se refuser à la décision qui suppose l'orientation et l'unification de tout l'être.

Le volontarisme. Je vois qu'il me faut choisir et que, pour sortir de cette indécision qui révèle une division intérieure, un motif doit s'imposer qui me fasse sortir du cercle dans lequel je m'enferme, afin de me propulser vers l'avenir. Mais à quoi me rallier ? Le sacrifice ne peut valoir que face à une réalité plus grande que moi, capable de devenir ma Loi. J'agirai alors parce que je le dois, et comme je le dois, en vertu d'une loi qui s'impose à moi de toute la hauteur de sa transcendance (loi du Devoir, loi de Dieu). Le risque est alors plus subtil : le motif de la loi ne suffit pas à rassembler autour d'elle les puissances vivantes de ma personnalité ; à supposer que la loi me dise concrètement ce que je dois faire, elle ne m'en rend pas capable pour autant, faute d'être inviscérée dans le fonds vivant de mon être. Une loi considérée ainsi comme motif externe de la décision fait naître découragement et sentiment de culpabilité. Même lorsque le sujet agit conformément à la loi, il le fait sans joie et sans élan. Peut-on encore parler de choix si l'intelligence ne désire pas ce qu'elle accomplit ?

Comment vouloir ce que je veux ?

S'abstenir de choisir, refuser de faire un choix, ne pas vouloir le choix que je m'impose ; dans ces trois cas-limites, je ne veux pas vouloir et je ne veux pas ce que je veux : l'indécision n'est pas surmontée. Comment sortir de l'impasse ? II faudrait que je puisse savoir vraiment ce que je veux et que je ratifie ce choix. Or, seule l'action engagée, en me permettant de vivre ma décision et d'observer ses fruits pourrait autoriser, semble-t-il, une décision « en toute connaissance de cause »... Suis-je alors condamné à « rester les bras ballants » ?

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On reste prisonnier du cercle tant qu'on fait du choix à poser une décision originaire, comme si j'avais à me décider à partir de rien ou à la seule lumière de ces motifs multiples entre lesquels balance ma liberté. Or, cette décision que je n'arrive pas à prendre a toujours, de fait, été précédée par d'autres décisions, par d'autres actions qui ont fait de moi ce que je suis et qui peuvent me guider vers un discernement. Si, dans mes choix, je suis remis à moi-même pour me faire, cette créativité même, cette capacité d'initiative qui est la mienne me devancent... Elles se sont édifiées dans le dynamisme même de mon développement. Cette orientation foncière de mon être dont j'aspire à prendre conscience pour la mener plus loin à travers un choix concret, ne puis-je la découvrir en faisant retour sur ma vie et mes actions passées ? Le temps de la décision est alors fécond s'il me permet de faire mémoire : quand et comment la Vie s'est-elle déployée en moi ? Quand a-t-elle produit son oeuvre propre : créativité, élan, unification ? Quand au contraire et dans quels choix, à travers quelles actions, le travail de la mort a-t-il produit tristesse, froideur, immobilité ? Quand mon action a-t-elle fédéré autour d'elle non seulement mes propres puissances, mais celles d'autres consciences qui ont pu la relayer pour la conduire plus loin ? Quand ai-je connu la joie ? Car la joie est bien le signe que la Vie a réussi ; en elle, un vivant doué de conscience éprouve intérieurement le mouvement créateur en s'y associant. C'est ainsi qu'en regardant ma vie, et grâce à la médiation d'un autre qui peut, souvent mieux que moi, me révéler à moi-même, je découvre que cette joie vraie a été souvent fruit de l'épreuve et de l'effort. Ainsi, je puis me découvrir capable d'aller jusqu'au bout, capable de créer et d'inventer, face à une situation inédite, une réponse nouvelle.

Je ne peux donc sortir de l'indécision que si je peux retrouver la source d'un dynamisme vivant capable d'orienter ma liberté : « Quiconque est né pour l'action regarde devant soi ; ou s'il cherche d'où il vient, c'est seulement pour mieux savoir où il va sans jamais s'enfermer dans le tombeau d'un passé mort. En avant, et en haut ». (Maurice Blondel, L’action)

Choisir ou être choisi ?

Au cœur de mon indécision, j'éprouve alors que la vie est à la racine de mes mouvements, qu'à travers moi elle accède à la conscience, qu'elle exige mon acquiescement libre pour que son élan ne cesse pas. Dans mon choix particulier, il s'agit

alors de mobiliser cette énergie qui déjà a pris figure concrète et singulière pour unifier davantage mon existence à travers une fin consciente. Je peux donc accepter le risque de la décision : refuser d'agir au nom du caractère toujours imprévisible des conséquences de mon action, c'est me couper de ce qui viendra m'enrichir et me poussera à l'invention. Refuser de m'engager dans des choix précis qui limiteraient ma liberté, c'est rendre impossible l'incarnation de la vie dans le singulier, et l'union lentement conquise de ce que nous voulons et de ce que nous sommes.

Mais cette découverte de ce qui fait l'élan foncier et original de mon être (ce que je veux) m'a conduit à reconnaître que mes choix authentiques se fondent sur un courant qui les dépasse. Mon choix vrai, dans une circonstance concrète (choix d'un engagement, d'un état de vie, d'une orientation...), se vit alors comme ratification d'une volonté plus primordiale. L'impasse dans laquelle se situe le vouloir qui ne peut surmonter l'indécision ne tiendrait-elle pas à son obstination à vouloir fonder son agir sur soi seul ? Privée alors de racines dans son propre être, coupée du lien fécond qui la rattacherait au mouvement de la Vie, une telle volonté n'est-elle pas condamnée à demeurer stérile ?

Alors, celui qui cherche ce qu'il veut pour fonder son action est conduit, s'il est conséquent, à cette affirmation paradoxale : « Au fond de tout agir concevable, du je Peux de l'ego, il y a cet autre agir, celui de la Vie absolue qui se révèle à soi-même en joignant l'ego à lui-même ». (Michel Henry, C’est moi la vérité, Seuil 1996)

C'est dans ce consentement à la volonté de la Vie en moi, qui s'éprouve dans la joie, que s'exprime la pointe du vouloir. Ainsi du Fiat de Marie. Ainsi en est-il du « oui » ultime que prononce Pierre face au Vivant qu'il a renié par trois fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Le Christ le conduit ici à reconnaître sa vraie volonté : dépasser un vouloir autonome et fermé sur lui-même (« Quand tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture et lu allais où tu voulais... ») pour accéder à la volonté de l'Esprit qui configure le croyant au Christ : « Quand tu auras vieilli, tu étendras les mains, et un autre te ceindra et t'emmènera où tu ne voudrais pas. »

Ainsi, c'est au moment où, remis totalement à lui-même dans la vérité, l'homme choisit de rester

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ouvert qu'il peut consentir à la volonté de Dieu, celle-là même qui l'a fait entrer dans la vie :

« Là où un homme accueille son existence à l'ultime et sans nulle condition, dans une confiance ultime de ce que cette existence petit être accueillie, là où un tel homme, dans un abandon absolu, dans un absolu acte de confiance, se laisse choir dans l'abîme du mystère de son existence, là justement c'est Dieu qu'il accueille, non un Dieu de la seule nature, pas même d'une simple nature de l'esprit, mais il accueille le Dieu qui se donne en son infinité totale au coeur et dans la profondeur de cette existence même ». (Karl Rahner, Traité fondamental de la foi, 1983)

Joie est alors, pour l'homme de volonté bonne, de découvrir, loin de l'abstention-négation, de l'activisme conquérant et du volontarisme, au coeur de l'épreuve et dans l'humilité, que là est sa volonté.

« II ne s'agit pas de conformer notre volonté à la Sienne, car Sa volonté c'est la nôtre, et lorsque nous nous révoltons contre Elle, ce n'est qu'au prix d'un arrachement de tout l'être intérieur, d'une monstrueuse dispersion de nous-mêmes. Notre volonté est unie à la Sienne depuis le commencement du monde ». (Georges Bernanos, Dernier Agenda, 1954)

Aussi puis-je mieux comprendre pourquoi je dois « demander à Dieu ce que je veux et ce que je désire » (Exercices spirituels, 48). Dans cette ouverture radicale qu'est la prière, je me tiens comme une personne singulière, confrontée à une situation particulière, avec des ressources et des difficultés qui me sont propres. Mais ce désir qui m'habite et m'oriente n'est véritablement mien, il n'exprime ma volonté profonde qu'autant qu'il en appelle à Celui qui est le Don, Celui qui exauce et qui seul accomplit : l'Esprit.

Guide du jeune cathoParole de Dieu Prière Sacrements Solidarité Morale Mission

Prendre quelques minutes le matin pour lire et méditer l’Evangile du jour (cf. revue "Prions en Eglise" ou "Magnificat") en gardant en mémoire un verset ou une expression pour inspirer ma journée. Me faire conseiller un livre de formation chrétienne à lire cette année.

Prendre quelques minutes le soir pour "relire" ma journée, en me mettant en présence du Christ, le remerciant pour l’amour donné et reçu, demandant pardon pour les occasions d’aimer ratées, lui demandant d’être avec lui demain. Prévoir dans l’année un week-end de retraite dans un lieu de prière

Participer fidèlement à la messe dominicale. Recevoir le sacrement de la réconciliation une fois par mois. Me former pour une plus active participation à la messe dominicale (lecture, musique, chant, service de

Fixer une somme, un temps à donner chaque mois, et m’y tenir. Me tenir informé de l’actualité, y compris politique, pour être solidaire des joies et des peines de mes frères, dans l’action, ou au moins dans la prière. Participer à une action de solidarité avec d’autres jeunes (veillée de Noël avec SDF, quête,

Se fixer un point concret d’effort sur tel ou tel défaut ou mauvaise habitude à corriger, et en mesurer les progrès. Face à une tentation, bénigne ou grave, dans l’hygiène de vie, l’alimentation, les dépenses, la vie

Participer à un mouvement ou à un service d’Eglise (caté, aumônerie…), comme animateur auprès d’enfants ou de jeunes. Accueillir les nouveaux à la sortie de la messe. Inviter un(e) ami(e) à participer à une messe de jeunes. Donner, même

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M’abonner à une revue chrétienne (You !, Cahiers pour Croire aujourd’hui, Le Journal Expérimental…) Participer à un groupe biblique ou à une catéchèse pour jeunes.

(monastère, abbaye…). Trouver un accompagnateur spirituel à rencontrer mensuellement. M’initier à la prière de la "Liturgie des Heures" (Laudes, Vêpres, Complies).

l’autel). Une fois de temps en temps, participer à une messe en semaine.

animation journée CCFD / enfants, collégiens) Faire l’effort quotidien de reconnaître en chacun un enfant bien-aimé du Père, un frère ou une sœur, surtout en ceux que j’ai du mal à aimer.

affective… prendre le temps de me placer devant le Seigneur, de lui demander conseil dans une prière et d’accueillir la sainteté qu’il veut pour moi.

modestement, ma participation au denier de l’Eglise. Porter sur soi, avec humilité et fierté un signe d’appartenance au Christ. Me former pour pouvoir rendre compte de mes raisons de croire.

Table des textesAccepter d’être accepté 1Aimer, je puis toujours 1A Marie 2Apprends-moi 2Au feu du regard de l’autre 2Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen ! 2Au seuil de la nef 3Béatitudes 3Béatitudes (petites béatitudes de la sagesse chrétienne) 3Brèves amours 4Cantique des Créatures 4Cela m’étonne 5Célébrer 5C’est lui 6Christ n'a pas de mains 6Citations 6Comme le Père vous a choisie… 6Comment sont les gens ? 6Comme un iceberg 7Confiance 7Credo 7Credo de H.U.von Balthasar 7Décalogue de la sérénité (Jean XXIII) 8Dieu a tant aimé 8Dieu avec nous 8Dieu, tu es mon Dieu (Georges Bernanos) 9Donne-moi quelqu'un 9Embauche 9Epître à Diognète (intro & extraits) 10Epître à Diognète (complet) 10Etre jeune 11Etty Hillesum 11Evangéliser 12Faire silence 12Frère ennemi 13Frère Vent 13Garçon… Fille… 13Gardez-moi un cœur d’enfant 14Humiliation 14I have a dream ... 14J’aime les toutes petites créatures 14Je confesse à Dieu 15Je n’ai rien dit… 15Je ne veux pas… 15

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Je suis la drogue 15Je te cherche 15Je te vire 15Kyrie 16La joie 16La leçon de l’arbre 17La magie de Lourdes 17La marche au-dedans 18La rosace 18La vie 18Le comportement schizophrène du salarié-consommateur 19Le don du sourire 19Le oui qui change le monde 19Les hommes sont des cadeaux 20Le virus constructeur... 20L’extase de vos volontés 21L'histoire du grain de blé... 22L’histoire du grain de  lé (2) 23L’homme qui te ressemble 23Loi guide 23Magnificat 23Marie, humble servante 23Mon Dieu accorde moi la sagesse 24Mon Dieu, je ne vous aime pas 24Notre-Dame de Rodez 24Notre Père jeannette 24Notre Père jociste 25Oser prendre des risques 25Ô toi l’au-delà de tout (Saint Grégoire de Naziance IVe siècle) 25Parabole du Webmaster 25Pardon 26“Prayer of Journeying” 26Prends Seigneur et reçois 26Prière aux rois mages 26Prière de Bonhoeffer 26Prière de Charles de Foucauld 27Prière de Charles Péguy 27Prière de Claude la Colombière 27Prière de l’éducateur 27Prière de l’éducateur (simplifiée) 28Prière de louange 28Prière de saint Thomas d'Aquin (XIIIe siècle) 29Prière de sérénité 29Prières du malade 29Prière d'un handicapé dans un hôpital de New York 32Prière d’une jeune confirmée (Rodez 1994) 32Prière d’une musulmane noire à Notre-Dame : Je suis ta fille 32Prière d’un malade 33Prière GDF (world thinking day) 33Prière louveteau 33Prière scoute 33Prière de St François d’Assise 33Prière pour demander de faire la volonté de Dieu 34Prière pour le matin 34Prière pour le temps de la vieillesse 34Prière vietnamienne 34

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Promeneur 34Promesse et appels caravelles 35Promesse guide 35Psaume 18b (cf. Je te vire) 35Quatre bougies 35Que le monde est beau 35Questionnaire de Proust 35Questions 36Regard 37Règles de conduite 38Salve Regina 38Seigneur, Jésus 38Seigneur, maître du temps 39Seigneur, quand j’aurai faim 39Seigneur, tu m’as toujours donné 39Sentence ignatienne de l’action 39S’il te plait 40Si on pouvait… 40Sommaire pour vos moments d’ombre ou de lumière 41Souffrance 43Sur le chemin de la vulnérabilité 43Symbole des apôtres 43Testament de Christian de Chergé 44Testament du cardinal Marty 44Toi, le soleil de nos vies 45Toi qui m’aimes tel que je suis 45Toi, Seigneur 46Ton scooter est japonais 46Tout ce que l’on fait pour les enfants 46Un cœur 47Une confession chrétienne du Dieu vivant 47Une femme 48Une vieille légende 48Un temps pour prier 48Viens, Esprit Saint 49Vierge sainte, au milieu de vos jours glorieux 49Vive la vie ! 49Vivre selon l’Esprit 49Vocations (SNV 2000) 50Vocations (SNV 2001) 50Vocations (SNV 2002) 50Vocations (SNV 2003) 50Vocations (SNV 2004) 51Vocations (SNV 2005) 51Vocations (SNV 2006) 51Vocations (SNV 2007) 51Vouloir ce que je veux 51Guide du jeune catho 54