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Le magazine interne de Radio France N O 36 – AUTOMNE 2015 Mathieu Gallet, président-directeur général de Radio France. INITIATIVES Délégation au Parcours professionnel et à la GPEC : une mission de support et d’expertise enrichie Page 10 REGARDS CROISÉS Journées européennes du patrimoine : un grand succès public Page 14 Rentrée 2015-2016 Un projet pour Radio France GRAND ANGLE Page 8

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Magazine de la communication interne de Radio France - Automne 2015 - n°36

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Le magazine interne de Radio FranceNO 36 – AUTOMNE 2015

Mathieu Gallet, président-directeur général de Radio France.

INITIATIVES

Délégation au Parcours professionnel et à la GPEC : une mission de support et d’expertise enrichie

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REGARDS CROISÉS

Journées européennes du patrimoine : un grand succès public

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Le nouveau directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Mikko Franck, a pris ses fonctions en septembre 2015 pour une durée de trois ans. Formé par Jorma Panula à Helsinki, ce chef finlandais de 36 ans retrouve une formation qu’il a déjà dirigée de nombreuses fois au cours des douze dernières années. Donné à la salle Pleyel en 2012, son Tristan et Isolde, de Wagner, qu’il avait déchiffré quelques jours avant le concert pour remplacer

Myung-Whun Chung, a marqué les esprits. Mikko Franck travaillera également avec le Chœur et la Maîtrise de Radio France. Pour cette première saison, Mikko Franck a prévu d’interpréter un large répertoire avec, notamment, des compositeurs comme Korngold, Debussy, ou Dutilleux, dont on célébrera le centenaire de la naissance en 2016. Au programme, aussi, des œuvres de Magnus Lindberg, compositeur finlandais, qui sera en résidence à l’Orchestre. Mikko Franck, par ailleurs soucieux de pédagogie, souhaite faire de chaque concert une véritable rencontre avec le public. Pour lui, la musique est « un secret de bien-être qu’il faut révéler ».

Orchestre Philharmonique de Radio FranceBienvenue à Mikko Franck ! Fiac hors les murs

Parcours sonore à la Maison de la radioLa Fiac (Foire internationale d’art contemporain), qui se tient du 22 au 25 octobre 2015, intègre, cette année pour la première fois, la Maison de la radio comme étape de son parcours hors les murs. L’occasion de découvrir un parcours d’œuvres sonores conçu pour l’occasion par la commissaire Anne-Laure Chamboissier et présenté, jusqu’au 13 décembre, dans le Grand hall et la Galerie Seine. Les pièces choisies mettent en valeur la richesse des créations sonores de Radio France, en particulier celles de l’Atelier de création radiophonique de France Culture. Ces œuvres seront diffusées dans des mobiliers d’écoute conçus par des étudiants de l’école supérieure d’arts appliqués Boulle, avec qui un partenariat a été noué pour le projet. La programmation se fera pour partie l’écho des problématiques environnementales dans le cadre de la tenue de la Cop 21 à Paris, et aura une résonance avec le parcours sonore présenté sur les Berges de Seine.

Auditorium de la Maison de la radio

L’harmonisation de l’orgue est en coursLe nouvel orgue de l’Auditorium de la Maison de la radio est en cours de finalisation. Deux équipes spécialisées poursuivent actuellement son « har-monisation », dernière étape avant d’entendre ses premières notes, en décembre. « Véritable travail de fourmi, l’harmonisation consiste à ajuster manuel-lement la forme de la bouche ou de l’anche des 5 320 tuyaux de l’instrument, l’un après l’autre, afin d’obtenir le son désiré. Sachant que certains tuyaux font quelques centimètres de haut, d’autres plus de 8 mètres ! », explique Jean-Michel Mainguy, chargé de mission et conseiller technique pour l’orgue. Signé par le facteur d’orgue Gerhard Grenzing, cet instrument exceptionnel s’inscrit dans la grande tradition des orgues des maîtres anciens, tout en offrant des innovations techniques et musicales aux musiciens, lesquelles ouvrent ainsi des possibilités de composition et d’inter-

prétation inédites. « C’est un orgue du xxie siècle, conçu pour une salle du xxie siècle », se réjouit Jean-Michel Mainguy.

Prévention incendieRadio France enrichit son dispositifDepuis le printemps dernier, il a été convenu de renforcer l’information et la sensibilisation des salariés et de réaliser un retour d’expérience après chaque exercice d’évacuation incendie sur le déroulement des opérations. C’est ainsi que l’exercice du 24 septembre dernier, qui a concerné 238 occupants des locaux de la Maison de la radio entre les secteurs B et D, a fait apparaître un temps moyen de neuf minutes pour évacuer les bureaux et se rendre au point de rassemblement.

De même, une petite plaquette rappelant les consignes à suivre en cas d’incendie est désormais distribuée aux salariés à l’issue de chaque exercice d’évacuation. Un document spécifique a été conçu pour chacun des bâtiments occupés par Radio France. Enfin, il est prévu que ce document soit systématiquement mis à disposition lors de l’emménagement dans un nouveau bureau.

Relations presseOsons les réseaux sociaux !À l’initiative de la directrice de la Communication, Monique Denoix, les équipes des services de presse de Radio France ont été conviées, les 22 juin et 14 septembre derniers, à une formation dédiée aux réseaux sociaux. Organisées au sein de Campus Radio France et orchestrées par Thibaud Vuitton, consultant numérique à l’ESJ Pro, en collaboration avec Gaël Hamayon, délégué

aux Relations presse et aux Relations publiques institutionnelles de Radio France, ces deux jour-nées étaient destinées à donner aux participants les clés pour communiquer efficacement sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat…), leur présenter les outils de veille (TweetDeck…) et ceux de mesure des retombées (Twazzup, Topsy…). Avec une approche très

concrète et pragma-tique, chacun a pu se perfectionner au tra-vers d’exercices et de cas pratiques comme l’opération Vertigo du 13 septembre avec la création d’un Storify. Un moment de partage au cours duquel cha-cun a confronté ses exp é r i ences e t échangé sur les bonnes pratiques dans ce domaine.

Le masque et la plume

60 ans de succès !Émission culte au succès jamais démenti (600 000 auditeurs chaque dimanche), Le masque et la plume est aussi la doyenne des émissions radio de France et même d’Europe, puisqu’elle fêtera ses 60 ans le 22 novembre prochain. Pour cet anniversaire, France Inter concocte un dispositif particulier. Le vendredi 20 novembre, toute la grille de programmes de la chaîne sera ponctuée d’interventions dans l’esprit du Masque. Puis Le masque et la plume – enregistrée le jeudi 19 novembre pour une diffusion le dimanche 22 novembre – adoptera un format exceptionnel de deux heures au

studio 104 de la Maison de la radio, pendant lesquelles des cinéastes, écrivains, comédiens ayant essuyé des critiques à

l’antenne viendront se confronter à leurs auteurs. Le tout agrémenté comme d’habitude, d’interventions du public, de lettres, etc. Cet événement sera doublé de la sortie d’un livre personnel de Jérôme Garcin, Nos dimanches soirs, coédité par France Inter et Grasset, et de la remise en vente du Jeu du Masque et la plume, aux couleurs de l’anniversaire. Comme le précise Laurence Bloch, directrice de la chaîne : « Le masque et la plume est un peu l’emblème de France Inter, dont elle résume l’esprit : populaire, culturelle, insolente, intelligente, mais jamais élitiste ».

André Lacroix, harmoniste, de l’atelier Grenzing.

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Radio France fête le livre5e édition !

Cop 21

Radio France se mobilise pour la planète

La cinquième édition de Radio France fête le livre se tiendra les 28 et 29 novembre prochains à la Maison de la radio. Comme

chaque année, Radio France mettra le livre à l’honneur en accueillant de nombreux auteurs en dédicace. Parrainé par Daniel Pennac (photo), l’événement sera l’un des derniers rendez-vous littéraires avant les fêtes de fin d’année. Une édition placée sous le signe de la nouveauté avec un premier espace dédié à la littérature jeunesse et le lancement du concours Radio France de la micro-nouvelle.Les Éditions Radio France présenteront une large sélection de leurs ouvrages en présence

des auteurs, producteurs ou journalistes « maison ».Tout au long du week-end, le public pourra également assister à des émissions en direct, des rencontres, des concerts, des débats, une masterclass… sans oublier l’exposition des 70 ans de la célèbre Série Noire, collection de romans policiers et de romans noirs édités par Gallimard.Une nouvelle édition qui conforte Radio France dans son rôle de premier prescripteur de livres en France…

La 21e conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015, ou Cop 21, se déroulera à Paris du 30 novembre au 11 décembre. Un événement planétaire relayé par Radio France. Depuis plusieurs mois et jusqu’à la fin de l’année,

chaque chaîne réalise un travail conséquent de pédagogie et d’information à travers des dispositifs éditoriaux spécifiques « 2015, année climatique ». Sans compter de nombreuses opérations événementielles qui les mobilisent avec enthousiasme et dont voici

un aperçu : opération #maplanete2050 pour France Info avec, le 3 novembre, le « parlement » de mille jeunes de cinq continents mobilisés pour porter leurs solutions à l’Auditorium de la Maison de la radio et débattre du climat avec les personnalités politiques et économiques ; « Train-exposition sur le climat », qui sillonnera toute la France pour France Inter ; Prix des femmes et du développement durable pour France Bleu ; partenariat avec la Fiac pour France Culture… À noter, également, un concert France Inter pour les participants de la Cop 21 dans l’Auditorium, le 6 décembre. De la musique pour adoucir les mœurs et parvenir à un accord qui maintiendrait le réchauffement climatique en deçà de 2 °C ? À bon entendeur…

Label diversitéAudit intermédiaire en janvier 2016En février 2013, Radio France recevait le Label Diversité pour son engagement en faveur de l’égalité de traitement et des chances. Attribuée par l’Afnor, cette certification, d’une durée de quatre ans, fait l’objet d’un audit à mi-parcours. Fixé du 11 au 15 janvier 2016, ce contrôle sera l’occasion, pour Radio France, de faire le point sur ses engagements et sur les axes d’amélioration à suivre.

Pour Nathalie Clinckx, déléguée à l’Égalité des chances, « ce label atteste que nous sommes engagés dans une démarche d’amélioration continue visant à refléter sur nos antennes la diversité de la société française et à valoriser en interne toutes les différences, dans tous les métiers et à tous les niveaux. Nous devons nous inscrire dans une démarche de progrès continu. La création d’un Comité Diversité va dans ce sens et marque notre volonté d’optimiser collectivement la démarche ».

Un duo de charme formé de Charline Vanhoenacker et Philippe Vandel était chargé, cette année, de donner une tonalité pétillante à la conférence de presse de la saison 2015-2016. Un nouveau rendez-vous politique, le dimanche, sur France Inter. Une nouvelle voix, le matin, sur France Culture. De nouvelles émissions hebdomadaires sur Fip… telles sont quelques-unes des nouveautés présentées le 26 août dernier et qui témoignent d’une évolution douce et maîtrisée afin de conforter une stratégie qui porte ses fruits tout en misant sur la montée en puissance du numérique au cours des prochaines années…

Rentrée 2015-2016

Confirmer les succès d’audience

Après les profonds changements survenus l’an dernier, les grilles de programme des chaînes é voluent plus en dou-ceur, pour cette nouvelle saison 2015-2016. Radio

France entend poursuivre sa stratégie, qui vise « à conforter son identité de service public », à « renforcer la complémentarité des chaînes dans le respect de la différence » et à toucher « un public toujours plus large et nombreux », selon les termes du président Gallet. Il est vrai que le succès est au rendez-vous, comme l’attestent les résultats d’audience. « Au total, ce sont plus de

13,5 millions d’auditeurs qui nous écoutent chaque jour, qui nous sont fidèles et qui nous permettent d’entamer la saison 2015-2016 sur des bases solides. Avec près de quatre cent mille auditeurs de plus, France Inter conforte sa place de première matinale de France ; pour la première fois depuis trois ans, France Info a enregistré trois sondages consécutifs en hausse ; France Culture a connu les niveaux d’audience les plus élevés de son histoire », s’est réjoui Mathieu Gallet. Si la continuité est de mise, quelques changements se sont, néanmoins, produits à la tête des chaînes : Sandrine Treiner devient la nouvelle directrice de France Culture, dont elle était directrice

adjointe, tandis que Marc Voinchet, qui animait la matinale de France Culture, prend les rênes de France Musique.Cette conférence de presse a également fourni à Mathieu Gallet l’occasion de revenir sur un certain nombre d’orientations. « Pour que la singularité et la diversité de nos programmes soient diffusées le plus largement possible, Radio France doit faire appel à l’atout formidable qu’est le numé-rique. Nous devons nous adapter aux nouveaux usages des auditeurs en passant par la diffusion des contenus de nos chaînes sur tous les supports », a-t-il souligné.

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Ci-dessus : Laurent Guimier.Ci-contre : Anne Sérode.

De gauche à droite : Laurence Bloch, Patrick Cohen et Léa Salamé.

Ci-dessous, de gauche à droite : T-Miss, Bruno Laforestrie, Annelaure Labalette et Nour-Eddine Zidane.

Sandrine Treiner.

Claude Esclatine.

De gauche à droite : Marc Voinchet, Denisa Kerschova et Émilie Munera.

Le président a, notamment, mentionné France Bleu, qui a lancé « un nouveau site Internet et une nouvelle application mobile, plus accessible, plus participative, riche de nouveaux services », ou encore la mise en ligne de concerts ou les pre-mières webradios adossées à France Musique, Fip et Mouv’. De même, pour que la radio de service public soit une référence en matière d’information, France Inter, France Info, France Bleu et France Culture proposeront à l’avenir, davantage d’analyses complémentaires de l’information sur les canaux numé-riques.Cette nouvelle saison est aussi la première depuis la réouverture de la Maison de la radio et l ’ inauguration de l’Auditorium , en novembre 2014. Ce nouveau lieu f lambant neuf, Radio France entend à la fois l’ouvrir largement au public, qui a d’ailleurs eu l’occasion de le visiter lors des Journées du patri-moine, mais aussi en faire un espace référent dans le paysage culturel fran-çais, un « carrefour de rencontre de tous les publics désireux de s’informer, se culti-ver ou se divertir ».

France Info : l’actu sans concession« En 2015, un média d’information continue est un média qui s’écoute, se regarde, se lit. C’est absolument essentiel. » Dixit Laurent Guimier, le directeur de France Info, qui va donc poursuivre, au cours de la saison prochaine, son extension numérique, afin de rendre ses contenus accessibles depuis les tablettes, smartphones, ordinateurs et autres TV connectées. Côté grille, après la refonte de la saison précédente, pas de grands changements. Au menu : de l’actu, de l’actu, et encore de l’actu, qui dictera sa loi, avec la volonté d’être sans cesse au cœur de l’événement en direct, « pour mieux le faire partager à nos publics ». « Toute l’équipe va innover pour produire une information plus riche, au plus proche de l’événement, vérifiée et exclusive », ajoute Laurent Guimier. Une attention maximale sera portée à la qualité de l’information, notamment sa vérification et son recoupement, conditions de la crédibilité. Cette saison sera aussi marquée par une actualité « sport » très riche, qui a débuté avec l’Euro de basket, et s’achèvera avec les Jeux olympiques, en passant par l’Euro de football.

France Musique : en avant la musique !Plus que jamais tournée vers la musique, la chaîne part à la conquête de nouveaux publics. Son nouveau directeur, Marc Voinchet , a présenté une « journée type » de l’antenne. La matinale culturelle de Vincent Josse change ses horaires et augmente sa durée (7 h 00-9 h 30), mais garde la même ambition : réveiller les auditeurs en musique en compagnie d’artistes. À 13 h 30, Musicopolis parle d’histoire de la musique sous l’angle « une ville, un compo si teur, une époque ». À 18 h 00, place au jazz avec Alex Dutilh et son Open jazz. Et à 22 h 30, nouveau rendez-vous avec Lionel Esparza et son Classic Club, un Pop Club version 2015, en public et en direct de l’Hôtel Bedford, à Paris.

Fip prend la paroleC’est une rentrée « historique », pour Fip, qui proposera pour la première fois des rendez-vous hebdomadaires à ses auditeurs, de 20 h 00 à 22 h 00. Quatre émissions : Sous les jupes de Fip, C’est magnifip, Certains l’aiment Fip et Live à Fip. Au-delà de cette nouveauté, Fip reste Fip, avec la qualité et la variété de sa programmation musicale et son célèbre Club Jazzafip. Elle fête ses quarante-cinq ans d’existence, en étant toujours aussi curieuse, exploratrice, défricheuse et avant-gardiste.

RENTRÉE 2015-2016

France Inter sur sa lancéeAvec plus de 5 450 000 auditeurs chaque jour, France Inter a réalisé sa meilleure saison depuis celle de 2011-2012, « l’année des élections présidentielles », s’est félicitée Laurence Bloch, sa directrice. Pas de raison, donc, de « renverser la table » mais, bien au contraire, de cultiver l’esprit Inter fait « d’humour, de curiosité, et par-dessus tout de liberté ». Largement reconduite et renforcée, la grille n’en comporte pas moins quelques nouveautés, notamment le week-end. Citons-en quelques-unes : Agora, le nouveau rendez-vous politique de France Inter, en direct et en public, tous les dimanches, de 12 h 00 à 14 h 00, animée par Stéphane Paoli. L’œil du tigre, un rendez-vous d’un nouveau genre qui mélangera sport et société, tous les dimanches à 18 h 00, avec Philippe Collin. Enfin, côté culture, Jean-François Zygel animera, tous les samedis à 17 h 00, La preuve par Z, et Laurent Goumarre, Le nouveau rendez-vous, du lundi au jeudi, de 21 h 00 à 23 h 00. Par ailleurs, Nicolas Demorand a déjà commencé à affoler le standard en prenant les commandes du Téléphone sonne dans le prolongement de son émission Un jour dans le monde.

Le monde selon France CultureÀ France Culture, le grand changement de cette rentrée est l’arrivée de Guillaume Erner aux commandes des Matins, en remplacement de Marc Voinchet, appelé à la tête de France Musique. « Pour une radio, changer la voix qui réveille les auditeurs en direct tous les matins est un événement considérable », a souligné Sandrine Treiner, la directrice de l’antenne. En parallèle, pas moins de dix nouveaux rendez-vous seront proposés aux auditeurs. « Il y aura plus de femmes, plus d’éco, toujours autant de culture et plus de France », a prévenu Sandrine Treiner. Animée par Mathilde Serrell et Martin Quenehen, une nouvelle émission, Ping-pong, démontrera que la culture est partout, y compris là où on ne l’attend pas. France Culture va également étendre la place accordée à la poésie avec Poésie et ainsi de suite et lancer de nouvelles émissions : Culture musique, Backstage et SuperSonic. Quelques nouvelles voix intellectuelles, le week-end, et de nouveaux formats radiophoniques sont aussi au programme.

Mouv’ change de peauMouv’, qui entame sa première rentrée sous sa nouvelle identité, sera « à l’avant-garde du service public à destination de la jeunesse », selon son directeur, Bruno Laforestrie. La radio, branchée sur la culture hip-hop, « la plus populaire et la plus fédératrice auprès des jeunes », accordera, bien sûr, une place de choix à la musique, avec une programmation riche et audacieuse. Mais elle consacrera aussi du temps « à l’information, au décryptage et au débat », à sa manière, jeune et musclée. Elle restera connectée à son public à travers, notamment, son site, la webradio Mouv’Xtra ou sa chaîne YouTube et sa nouvelle appli, lancée fin février dernier.

France Bleu : proche, ludique, innovanteLa radio de proximité, qui a mis une « touche de soleil » dans le bleu de son logo, sera la première chaîne à mettre en place la nouvelle stratégie numérique du groupe. « Nous abordons cette saison avec une ambition : entrer dans la poche de nos quatre millions d’auditeurs, pour ne plus en sortir. Nous allons coller aux habitudes de l’homo numericus, avec un site entièrement remanié, une grande offensive sur les réseaux sociaux et une appli mobile innovante », a souligné Erwann Gaucher, son directeur adjoint chargé du numérique et des réseaux sociaux. Pour le reste, la station continuera à faire la part belle à l’actualité, à la musique et à l’interactivité avec ses auditeurs. Une fois par mois, elle invitera ses auditeurs à une soirée exceptionnelle, France Bleu live, à la Maison de la radio, dans les studios 104 et 105 et, parfois, avec des formations musicales dans l’Auditorium. De grands artistes du moment viendront y présenter en live leur dernier album et leurs titres les plus connus.

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L’une des grandes parti-cularités du Contrat d’ob-jectifs et de moyens 2015-2019, tel qu’il a été

élaboré au cours de ces derniers mois, est qu’il comporte deux dimen-sions : d’abord une stratégie, une ambition et un projet pour Radio France ; et ensuite, seulement, un volet budgétaire. En d’autres termes, le Com n’est pas un livre de comptes, c’est un véritable projet, qui donne un cap à l’entreprise, un sens à son action et au travail de ses collabo-rateurs, et qui comporte, ensuite, un volet consacré aux moyens d’y parvenir.

Au cœur de ce document fondateur d’une trentaine de pages, le volet stra-tégique repose sur deux grands axes.

UNE RADIO DE RÉFÉRENCETout en réaffirmant que la radio est notre cœur de métier et de nos savoir-faire, le premier axe détaille les objectifs qui doivent permettre à Radio France de conforter « sa place de média de service public de réfé-rence à l’ère numérique ». Qu’est-ce qu’une radio de référence ? C’est notamment, comme le président l’a rappelé devant l’encadrement, « une radio capable de délivrer une infor-

Un projet pour Radio France

Temps fort de la rentrée 2015 : la présentation, en septembre, du projet de Contrat d’objectifs et de moyens (Com) de Radio France, qui liera l’entreprise à ses autorités de tutelle pour cinq ans. Si ce texte n’a pas encore achevé son parcours de validation, le président, entouré des membres du comité stratégique, a toutefois souhaité en partager la teneur avec l’encadrement, le 16 septembre dernier, immédiatement après une première présentation aux instances représentatives du personnel.

aussi au travers du rôle de diffuseur et de prescripteur culturel de nos antennes, qui accordent beaucoup de place à des auteurs, des films, des musiques, qui n’en ont que peu ailleurs. Enfin, le service public, selon Radio France, ce n’est pas seulement informer, éduquer, culti-ver ; c’est aussi savoir rire, et prendre de la distance par l’humour avec une actualité souvent agitée et pas toujours heureuse. Le service public n’est pas une notion austère, mais un concept vivant, qu’il revient à Radio France de décliner sous toutes ses facettes.

UN ACTEUR MAJEURDE LA MUSIQUELe deuxième axe de la stratégie définie par le Com consiste à posi-tionner Radio France comme un acteur majeur de la musique et de la culture de notre pays, en s’ap-puyant, bien sûr, sur ses quatre formations musicales d’excellence. Celles-ci, comme les chaînes, par-tagent « le défi de toucher le public le plus large », ce qu’elles feront à travers « une offre unique, à la fois en termes de répertoires, de compo-siteurs, d’horizons géographiques, d’esthétiques, de nombre et de for-mats de concert ». L’une des voies pour y parvenir, selon le président, sera « de faire vivre la Maison de la radio, afin d’en faire un lieu incon-tournable de la vie musicale et cultu-relle parisienne », grâce notamment, à son Auditorium magnifiquement équipé, et à ses studios. Radio France s’organisera et se structurera pour produire et diffuser des événe-ments, autour de la musique et de la culture. Pour cela, elle s’appuiera davantage, à l’avenir, sur le pouvoir prescripteur de ses antennes et poursuivra, par ailleurs, son travail de découverte de nouveaux talents.

Une chose est sûre : la musique est et restera au cœur de l’identité de Radio France.

RETOUR À L’ÉQUILIBREEnfin, un dernier volet complète les axes stratégiques du Com. Personne ne l’ignore : Radio France évolue dans un contexte budgétaire contraint. Les négociations menées avec la tutelle au cours de ces derniers mois ont permis de repousser la date de retour à l’équilibre de 2017 à 2018. Néan-moins, l’entreprise devra, elle aussi, faire sa part du chemin dans le cadre d’un dialogue social rénové (cf. ci-dessous). Tout cela doit confor-ter Radio France dans son rôle de radio de référence, une radio qui soit un acteur important du vivre ensemble dans notre pays. Par ailleurs, comme le souligne le préambule du Com : « Plus que jamais, Radio France a un

mation libre, indépendante et plura-liste, qui échappe aux mouvements capitalistiques, parfois brutaux, qui affectent nombre d’autres médias dans notre pays ». C’est aussi une radio qui s’adresse au plus grand nombre, grâce à la richesse et à la diversité de ses programmes, en s’appuyant sur ses sept chaînes complémentaires. Le numérique sera l’une des voies explorées pour chercher à atteindre les publics que Radio France ne touche pas encore, ou pas assez, aujourd’hui. Le pré-sident Mathieu Gallet a affirmé devant les managers : « Il ne faut pas avoir peur du numérique, mais au contraire le voir comme une possibi-lité d’être plus audacieux et de tou-cher de nouveaux publics, tous les publics ». Cette ambition s’exprimera

Le plan d’affaires 2015-2019La trajectoire financière du Com prend en compte l’effort significatif de 80 millions d’euros consenti par l’État à travers le versement d’une dotation en capital de 55 millions d’euros, et d’une subvention d’investissement complémentaire de 25 millions d’euros, et le développement de nos ressources propres. Elle intègre également des économies indispensables à prévoir sur nos charges de fonctionnement et nos frais de diffusion. Elle prévoit aussi une stabilisation de la masse salariale sur la période du Contrat d’objectifs et de moyens, soit une économie de 22 millions d’euros à réaliser sur la période 2015-2019. Pour y parvenir, la direction a examiné plusieurs pistes d’économies au cours des dernières semaines pour un retour à l’équilibre sans recourir à un plan de départs volontaires. La trajectoire retenue permet d’étaler les efforts sur trois années et de limiter les effets sur l’emploi en combinant plusieurs types de mesures : le non-remplacement systématique des départs naturels pendant trois ans à compter de 2016, une plus grande rigueur dans la gestion des congés afin de réduire le recours aux CDD, ainsi que des mesures de modération salariale qui restent à définir.

rôle à jouer dans la cohésion nationale, en faisant communiquer les imagi-naires entre eux, en déjouant les cer-titudes qui isolent au profit des rencontres qui rassemblent ».Pour porter ce projet, le président a souhaité mettre en place un comité stratégique réunissant les compé-tences complémentaires de direc-teurs et directrices à la fois issus de Radio France et arrivant de l’extérieur avec un regard neuf. Une nouvelle organisation au sein de laquelle les responsabilités sont clairement défi-nies et qui sera publiée et mise en ligne sur l’intranet courant octobre.Une équipe de direction renforcée, au service de l’encadrement, qui portera et animera ce projet ambi-tieux avec l’ensemble des collabo-rateurs, et contribuera, ainsi, à conforter la fierté collective d’appar-tenir à Radio France.

« Avec le numérique, être plus audacieux et toucher de nouveaux publics, tous les publics. » Mathieu Gallet

> Lire aussi la lettre du président Mathieu Gallet jointe à ce numéro.

Ci-dessus , de gauche à droite: Jean-Claude Luciani, directeur délégué en charge de la Stratégie sociale et des Ressources humaines ; Sibyle Veil, directrice déléguée chargée des Opérations et Finances ; Maïa Wirgin, secrétaire générale de Radio France.

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récédemment organisée autour de pôles métiers, et à l’image de ce qui se pratique dans de nombreuses entreprises, la délégation souhaite renforcer son rôle de support au service des directions et des salariés. Elle est, désormais, structurée en trois pôles, « dont les missions sont complémentaires et clairement définies », souligne Gabrielle Badoy, directrice délé-guée au Développement des ressources humaines.

Le premier pôle, central, animé par Jean-Étienne Poirier, est dédié à la gestion des carrières. Si, par exemple, vous êtes comptable et souhaitez évoluer vers un métier du numérique par goût personnel, mais que vous ne savez pas comment faire, alors, vous pouvez vous adresser à l’équipe de ce pôle, qui saura vous apporter le conseil adapté. « Il vous présentera les possibilités d’évolution, vous orientera vers la délégation à la formation professionnelle et/ou vers une direction opérationnelle pour affiner votre projet, ou vous présentera l’interlocuteur qui vous aidera à construire votre projet », explique Gabrielle Badoy. Ce même pôle a aussi pour rôle de réaliser l’ensemble des revues de personnel. « Une tâche essentielle, qui consiste à rencontrer les mana-

gers pour qu’ils nous parlent de leurs collaborateurs, afin que l’on recense les besoins de formation, les envies de mobilité et d’évolution, les éventuels pro-blèmes d’organisation, bref, que l’on détecte les talents là où ils sont », précise Gabrielle Badoy.

Ensuite, « il est important de mieux faire connaître l’éventail des métiers exercés à Radio France et les valeurs de l’entreprise pour pouvoir attirer et fidéliser les meilleurs candidats sur l’ensemble du spectre des compétences recherchées… comme celles du numérique et de l’accueil du public, par exemple », indique Anne Dufayet, déléguée au Parcours professionnel et à la GPEC. C’est la mission du second pôle animé par Sophie Coudreuse, qui fera sen sorte, par exemple, de participer à des forums, d’aller au contact des grandes écoles, de faire parler de Radio France sur les réseaux sociaux, ou de valoriser sa présence sur les job boards de type Linkedin, Viadeo. Des initia-tives existaient çà et là mais sans coordination globale.

Enfin, le troisième pôle, dirigé par Mireille Thie-vet, se consacre au volet administratif des recru-tements, de la validation du poste jusqu’à la

Délégation au Parcours professionnel et à la GPEC

Une mission de support et d’exper tise enrichieAu sein de la direction des Ressources humaines, la délégation au Parcours professionnel et à la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) se réorganise pour gagner en efficacité et en réactivité. Elle est désormais structurée autour de trois pôles : la gestion des carrières et la GPEC, l’attractivité et l’image employeur de l’entreprise, et la gestion administrative du recrutement.

signature du contrat en passant par la négociation salariale, ainsi qu’à la validation juridique des CDD. Dans ce nouveau contexte, les délégués RH et gestion, en lien avec les managers, organiseront et tiendront les entretiens de recrutement puis transmettront leur choix argumenté et objectivé au pôle administratif, qui assurera soutien et suivi tout au long du processus de recrutement. Cela pourra se traduire par une aide au choix systéma-tique dans les recrutements de directeurs ou enca-drants et, si besoin, dans les recrutements des autres populations. « Nous développons ainsi notre rôle de conseil et support auprès des « utilisateurs/clients » que sont les salariés de l’entreprise, les délégués RH et gestion, et l’ensemble des managers », souligne Anne Dufayet.

Avec cette nouvelle organisation, conclut Gabrielle Badoy, « nous répondons au souhait des managers d’être à la fois davantage acteurs du recrutement et de l’évolution de leurs collaborateurs, et désireux, comme tous les salariés de l’entreprise, de s’appuyer sur l’expertise et la vision transverse de la délégation au Parcours professionnel ».

Direction du NumériqueUne nouvelle organisationSous l’impulsion de son nouveau directeur, l’ancienne direction des Nouveaux médias se réorganise autour de nouveaux objectifs pour devenir la direction du Numérique de Radio France. Explications…

De gauche à droite : Gabrielle Badoy, Mireille Thievet, Anne Dufayet, Sophie Coudreuse et Jean-Étienne Poirier.

P

Pour mener à bien le développement de l’offre numérique de Radio France, la nouvelle direction du Numérique s’appuie sur quatre pôles métiers,

sur une collaboration forte avec l’ensemble des directions de Radio France et, de plus en plus, sur une méthode de projets transverses dite « agile ».Tout d’abord, le pôle Contenus : ses équipes sont intégrées dans les chaînes et sont chargées

de la production et de l’édition des contenus numériques (sons, vidéos, articles, etc.) destinés aux sites des chaînes, aux réseaux sociaux et aux podcasts. « Intégrées dans les différentes chaînes, ces équipes sont rattachées fonctionnellement à la direction du Numérique afin d’assurer complémentarité et cohérence entre les offres des unes et des autres », explique Laurent Frisch, directeur du Numérique de Radio France.Ensuite, le pôle Produit et Marketing : il a pour mission de comprendre les usages des internautes, de concevoir les offres numériques en phase avec ces usages (sites, applications mobiles, pages sur les réseaux sociaux), et d’organiser la visibilité de ces offres parmi les millions d’autres qui existent sur Internet.Le pôle Technique : sa mission est de développer et d’exploiter les sites, applications et outils de contribution de ces offres numériques.Enfin, le dernier pôle se consacre à l’Innovation. « Son rôle est non seulement d’explorer et de tester des technologies et formes éditoriales nouvelles, mais aussi d’en partager les enseignements le plus largement possible », conclut Laurent Frisch.

« Attirer et fidéliser les meilleurs candidats pour les compétences recherchées. »Anne Dufayet

> Concevoir les services> Orchester

la rencontre avec l’usage

Activitésl Projetsl Marketingl Webdesign

> Fabriquer et exploiter les services numériques

Activitésl Infrastructure

d’hébergementl Architecture

techniquel Développement

plateformes et applications

> Préparer l’écoute de demain

Activitésl Veille, usages

et technologiesl Partenariat

d’innovationl Expérimentationl Développement

vidéo, sonore et webradios

TechniqueProduit InnovationContenus

Lien fonctionnel

DirectionGestion

> Produire et éditer les contenus> Animer

les offres numériques

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12 pêle-mêle grand angle initiatives coulisses regards croisés portrait 13

Ci-dessus : Erwann Gaucher au sein du plateau Web de France Bleu, à Paris.

Ci-dessus : page d’accueil sur smartphone de France Bleu Belfort Montbéliard. En haut à droite : page d’accueil du site France Bleu Alsace.

Ci-contre, de gauche à droite :Maxence Petitjean, Alexandra Malpot, Laura Richard et Florian Tissot.

« Mettre France Bleu dans la poche des gens et qu’elle n’en sorte pas ! »Erwann Gaucher

Lundi 7 septembre, Mangin, 9e étage, l’équipe de la direction du Numérique de France Bleu, animée par Erwann Gaucher, est fébrile. Il y a de quoi : le chan-tier numéro 1 de la direction du Numérique

de Radio France va être dévoilé sur la Toile ! À travers lui, sont accessibles les contenus des quarante-quatre stations du réseau France Bleu, la radio en direct et en réécoute… « Francebleu.fr, on a voulu le concevoir comme un smartphone : assez simple et instinctif pour ne pas avoir à livrer de mode d’emploi avec ! », s’enthou-siasme Erwann Gaucher, directeur du Numérique et des Réseaux sociaux de France Bleu. Traduction : un site simple d’utilisation pour l’internaute et les contri-buteurs des stations. « Notre feuille de route était très claire : simplicité, efficacité, rapidité, résume Maxence Petitjean, rédacteur en chef du site. Notre objectif prioritaire : l’interne. 85 % des contenus étant produits par des collaborateurs dont le métier n’est pas de créer du contenu pour le Web, il nous fallait miser sur un back-office accessible à tous. » Pour recueillir les besoins du terrain, la chaîne a organisé, à l’automne

Francebleu.frUn site pionnier pour Radio FranceTrès attendu, en cette rentrée 2015, le nouveau site francebleu.fr est en ligne depuis le 7 septembre dernier. Un site « maison » pensé par et pour les équipes de France Bleu avec l’appui de la nouvelle équipe de la direction du Numérique de Radio France et de la DGATTN. Retour sur plusieurs mois de travail mené de manière itérative et participative…

Plus les éléments sont séparés, mieux nous les maîtrisons. Dans l’ancienne configuration, le moindre problème impactait l’ensemble du site ».

L’interactivité au cœur de la démarcheOutre le site, accessible en responsive design (1) (en front comme en back-office !), l’application France Bleu sera bientôt disponible. L’objectif ? « Mettre France Bleu dans la poche des gens et qu’elle n’en sorte pas !, sourit Erwann Gaucher. Nous misons tout sur le « mobile first » et allons transformer leur application en téléphone. C’est simple, mais il fallait y penser : permettre aux auditeurs d’appe-ler la chaîne d’un simple clic dans l’appli. » Forte de ses dix mille appels quotidiens, France Bleu a tout intérêt à jouer la carte de l’interactivité. « Dans les semaines à venir, nous proposerons aux internautes d’interagir comme à la radio en intégrant leur « quotidien » dans le site (recettes de cuisine, bons plans près de chez eux…). L’objectif est double, souligne Laura Richard, chef de projet fonctionnel à la direction du Numérique : créer un lien avec les auditeurs en bénéficiant de remontées d’infos pour les locales ; développer l’audience, installer une relation de confiance… ». Et sans compter la per-sonnalisation de l’appli : bientôt, les mobinautes pour-ront customiser leur page d’accueil avec météo, réveil et horoscope. De quoi bien démarrer leur journée !

Méthode agile : réactivité et proximitéPour mener à bien ce projet, les équipes ont travaillé selon les principes de la méthode agile : stand up meetings quotidiens, où chacun passe en revue son travail et décrit sa mission du jour, cycles itératifs hebdomadaires et réunions mensuelles. « Ce cadre de travail nous a permis de construire le projet au fil de

l’eau et de l’incrémenter selon les besoins métiers », insiste Maxence Petitjean. Grâce à cette méthode, le site a été livré dans les temps et une réelle dynamique a fonctionné entre la chaîne et les développeurs. « Ras-semblées au même endroit, les équipes ont appris à se connaître, à parler un langage commun. Souvent, il y a un « gap » entre le besoin exprimé par le client et la restitution qu’en font les équipes techniques. La méthode agile fait gagner du temps car elle permet, quand cela est nécessaire, de corriger le tir en temps réel », souligne Alexandra Malpot, responsable Édition et Infrastructures au sein de la direction du Numérique de la chaîne. Une méthode qui a fait ses preuves et qui servira de cadre de travail aux futurs projets numériques du groupe. De plus, l’interface réalisée pour francebleu.fr servira de base aux prochaines refontes de site puisque la majorité des développements

seront utilisables pour les autres chaînes.« Nous nous sommes obligés à penser au-delà de France Bleu pour que notre travail puisse servir aux autres chaînes. Avec ce projet, les équipes sont plus performantes sur le numérique. Pour l’heure, en ce qui concerne France Bleu, le nouveau site va donner la possibilité à chaque collaborateur de contribuer. Nous allons pouvoir maintenant nous pencher sur le chantier de l’éditorial et progresser en qualité sur les contenus à produire. Nous avons tous à y gagner ! », conclut Maxence Petitjean. (1) Qui s’adapte automatiquement au terminal de l’utilisateur.

2014, des ateliers intégrant des contributeurs de tous les niveaux. « Sur l’ancien site, nous avions dix-sept rôles différents. Aujourd’hui, les profils sont restreints aux experts (le pôle Web, basé à Paris, et les vingt-et-un coordinateurs multimédias) et aux contributeurs. Quant au formulaire pour poster un article en ligne, il ne comprend plus que cinq champs obligatoires », souligne Maxence.

Plus qu’une refonte, une création ex nihiloPour parvenir à cette simplicité, « l’équipe projet est partie d’une feuille blanche d’un point de vue tant technique que fonctionnel. De septembre à décembre, nous avons brainstormé avec la direction du Numérique de Radio France et la DGATTN. Les ateliers concomi-tants nous ont confortés dans notre choix, explique Florian Tissot, chef de projet technique à la direction du Numérique. À savoir celui d’une architecture en microservice découpé, chaque brique implémentée répondant à un besoin métier particulier : back-office, front-office, taille des images, intégration de flux twitter…

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Après plusieurs années d’absence pour cause de travaux, la Maison de la radio a réouvert en grand ses portes au public à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Au programme : concerts, visites guidées, jeu de piste et musique. Résultat : un grand succès populaire aux couleurs du service public…

Journées européennes du patrimoine

Un grand succès public

Une fête, une très belle fête. Voilà ce qu’ont été les Journées européennes du patrimoine, qui se sont déroulées à la Maison de la radio le week-end des 19 et 20 septembre. Au total, plus de quinze mille personnes se sont pressées, durant ces deux jours, dans le bâtiment fraîchement rénové, pour assister aux concerts gratuits, participer aux visites guidées, au jeu de piste ou aux différentes émissions retransmises en direct de l’Agora. Tout s’est déroulé dans la plus parfaite bonne humeur, en dépit, le succès aidant, de temps d’attente parfois superlatifs : certains visiteurs ont dû patienter jusqu’à cinq heures avant de pouvoir découvrir les coulisses de la

Maison de la radio ! « Ces visites, guidées pour partie par des collaborateurs de la Maison mobilisés pour l’occasion, comprenaient des temps d’échange avec des professionnels venus parler avec passion de leur métier et de leur savoir-faire », souligne Catherine Monlouis-Félicité, directrice de projets en charge de la Production culturelle de la Maison de la radio. À eux seuls, les huit concerts donnés par les quatre formations musicales de Radio France ont attiré sept mille personnes. France Musique les a proposés en direct et dans leur intégralité à ses auditeurs dans le cadre d’une grille entièrement dédiée à l’événement. « Original, ludique

et inventif, le jeu de piste À l’écoute de la Maison de la radio a, quant à lui, séduit près de 4 000 personnes », précise Catherine Monlouis-Félicité. Les compositeurs Jacques et Flavien Berger, qui ont participé à l’élaboration de ce jeu, ont d’ailleurs donné un concert étonnant à l’Agora, à partir des sons produits par le bâtiment. L’Agora a également accueilli une série d’émissions en public de France Culture et France Inter qui ont séduit un large public, curieux et attentif. Bref, ces Journées ont été un franc succès et ont fait partager des valeurs d’excellence et de pédagogie autour de la radio, de la musique et de l’architecture. Vous pouvez d’ailleurs revivre ce moment en images sur maisondelaradio.fr grâce au film tourné par le département de Production en studio (DPS).

Trois petites minutes ! C’est le temps express qu’il a fallu au plus rapide des quatre cent cinquante coureurs qui se sont

présentés au départ de Vertigo pour relier la ligne de départ au sommet de la tour de la Maison de la Radio. Trois minutes pour franchir quelques centaines de mètres et grimper trois cent soixante-cinq marches et vingt-deux étages ! Une sacrée performance, qui ne figurera néanmoins dans aucun registre. Et pour cause : Ver-tigo n’était pas chronométrée. C’était là l’une de ses nombreuses originalités. « Avec Play International, l’ONG à l’origine de la course, nous n’avons pas voulu nous adresser aux seuls runners avec un enjeu de performance, mais plutôt orienter la course de façon festive et solidaire pour toucher un plus large public, fidèle aux valeurs de solidarité de service public », explique Romain Beignon, le responsable du pôle Diversification. Ainsi, la course était gratuite, mais pour participer, il était demandé de collecter de l’argent, au préalable auprès de ses proches, la somme étant intégralement reversée à Play Inter-national, qui développe des programmes pédagogiques pour l’éducation des jeunes

Le dimanche 13 septembre, Radio France a fêté le sport à sa façon en organisant Vertigo, une course pas comme les autres : originale, solidaire, festive, ludique. Retour sur cette épreuve d’un nouveau genre, parrainée par Fabien Barthez…

par le sport dans différents pays du monde.Au total, 35 000 euros ont été récoltés. Par ailleurs, de nombreuses animations ont émaillé cette journée festive : pour les visiteurs de la Maison de la radio venus en nombre accompagnés de leurs enfants, des démonstrations et initiations de bad-minton, de boxe ou d’escrime, et pour les coureurs, de nombreuses surprises sur le parcours, canons à neige, DJ mixant dans les étages, intervention de Dark Vador… L’événement a attiré un large public, fami-lial et sportif, pas forcément habitué à fréquenter la Maison de la radio. Il y a fort à parier que cette course verticale et ori-ginale puisse donc avoir des suites…

Radio France fête le sportavec Vertigo

Ci-dessus :Le concert du compositeur Jacques Berger à l’Agora.

Ci-contre :Démarrage d’une visite guidée autour d’une maquette de la Maison de la radio.

Ci-dessous :Des visiteurs participent au jeu de piste À l’écoute de la Maison de la radio.

15 000visiteurs.

10classes accueillies le vendredi pour les Enfants du patrimoine.

7 000personnes ont assisté aux 8 concerts gratuits donnés au cours du week-end et retransmis en direct sur France Musique.

6 000personnes ont participé aux visites guidées et au jeu de piste À l’écoute de la Maison de la radio.

Avec la complicité de Jacques Vendroux, directeur des Sports de Radio France, Fabien Barthez était le parrain de cette édition.

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texto I Le magazine interne de Radio France I Société nationale de radiodiffusion – 116, avenue du Président-Kennedy – 75220 Paris Cedex 16 – Tél. : 33 (0) 1 56 40 22 22 I Directeur de la publication : Mathieu Gallet, président-directeur général – Monique Denoix, directrice déléguée à la Communication I Rédactrice en chef : Marianne Devilléger, déléguée à la Communication interne, assistée de Claude Mantoux et de Florence Bellanger I Conception-réalisation : 21x29,7 – www.21x29-7.fr I Photos : Christophe Abramowitz (les autres crédits photo sont précisés dans le magazine) I Iconographie : Frédéric Michel I Impression : Solubis – 92250 La Garenne-Colombes I Dépôt légal à parution.

Radio France a créé un fichier répertoriant les prénom, nom et adresse de son personnel, destinataire du magazine Texto, aux fins d’envoi à domicile dudit magazine, ce fichier étant transmis au prestataire de Radio France chargé de son acheminement. Conformément aux dispositions de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant et figurant dans le fichier des destinataires de ce magazine. Vous pouvez également demander que vos coordonnées soient radiées de ce fichier si vous ne souhaitez plus recevoir le magazine Texto.

Didier Leroux

En toute sérénité

PAR

CO

UR

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1997DUT télécoms et réseaux. Entrée à Radio France à la maintenance des antennes.

2002Adjoint du responsable de maintenance du Centre technique d’antenne.

2006Responsable du Centre national de supervision de Radio France.

2015Responsable du département Intégration et Déploiement, au sein de la délégation Projets et Intégration de la DMT.

à lui pour ce poste, c’est aussi pour sa connaissance technique de Radio France. Depuis qu’il a intégré le groupe, en 1997, ce jeune homme de 39 ans a, en effet, beaucoup fréquenté les arcanes de cet univers. Il a, notamment, passé neuf ans au Centre natio-nal de supervision, la tour de contrôle de Radio France qui surveille le bon fonctionnement de l’ensemble des systèmes qui contribuent à sa bonne marche : production, paie, messagerie, serveurs, etc. Pointu sur la tech-nique, Didier Leroux est aussi un homme de contact : « Avec le temps, j’ai acquis une très bonne connaissance du « qui fait quoi » dans la maison ». Une double approche technique et humaine qui lui sera fort utile dans ce nouveau poste. Le secret du self-control de Didier Leroux est aussi à chercher dans une autre passion : le triathlon, ce sport qui consiste à enchaîner des kilomètres à la nage, à vélo puis à pied. Une discipline de forçats volontaires qui l’a déjà amené à s’aligner sur des courses un peu folles, comme la Engadin Swimrun, en Suisse : quand on a traversé huit lacs à la nage (5 875 m) et couru 47,5 km, avec 1 450 m de dénivelé, c’est sûr, on aborde les problèmes avec une plus grande sérénité…

Voilà près de vingt ans que Didier Leroux arpente les coulisses techniques de Radio France, qu’il connaît quasiment comme sa poche. Pas seulement le matériel ; les hommes, aussi. Une expérience sur laquelle il va s’appuyer pour aider à mener à bien différents projets de l’entreprise…

tion musicale de Fip ou encore le renouvellement d’une console de mixage de France Bleu La Rochelle…La création de ce département répond à une réelle demande : c’est souvent à la fin d’un projet que les choses se bousculent, que des aléas se font jour et que les problèmes apparaissent. « On est là pour anticiper, mettre de l’huile dans les rouages, et par-dessus tout, pour essayer de coordonner les équipes. Avec l’expérience, on s’aperçoit que de nombreux problèmes viennent du fait que les gens ne se com-prennent pas ; ils pensent parler de la même chose, mais en fait,

Voix calme, allure sportive, conversa-tion détendue et agréable : Didier

Leroux, on le sent, n’est pas du genre à se stresser facilement. Cette nature sereine, ce Picard d’origine va la mettre à profit dans ses nouvelles fonctions de responsable du département Intégration et Déploiement, au sein de la délégation Projets et Intégration de la DMT. « Notre mission est de veiller à ce que tout projet, quand il arrive dans ses dernières étapes et se rapproche de la mise en exploitation, se déroule bien et s’intègre harmo-nieusement dans l’environnement de Radio France. » Quand il parle de « projets », il cite, par exemple, le déménagement de la station de France Bleu à Bastia, l’évolu-tion des outils de programma-

pas vraiment. On s’efforcera de détecter ces malentendus pour mieux les éviter. » Si on a pensé

ON EST LÀ POUR ANTICIPER, METTRE DE L’HUILE DANS LES ROUAGES.

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