L’œuvre

I. L’album

> The Wall, c’est d’abord un concept album du groupe Pink Floyd, sorti dans en 1979 (double album

le plus vendu de tous les temps). Leur album Dark side of the Moon (1973) reste un des albums les

plus vendus de tous les temps.

> L’album The Wall rencontre un grand succès critique et influencera de nombreux artistes (Bowie,

Genesis, Radiohead, …).

Définition du concept album (d’après wikipédia) : En musique, un album concept est un album qui

est "unifié par un thème, qui peut être instrumental, la composition, le récit, ou lyrique." Toutes les

chansons contribuent à un seul thème ou à une histoire globale unifiée . Cela s’oppose la pratique

d'un artiste ou d’un groupe de sortir un album composé d'un certain nombre de titres sans rapport les

uns avec les autres.

> Roger Waters, bassiste auteur-compositeur du groupe (avec David Glimour), a eu l’idée de faire un

album en trois temps : l’album, une série de concerts théâtraux avec décor (mur) et effets spéciaux

spectaculaires, et enfin le film.

> Le fil rouge de l’album est le récit de la vie de Pink, dont l’enfance est marquée par l’absence d’un

père mort à la guerre, qui devient une rock star, et s’enferme peu à peu dans la folie (chaque

expérience négative est pour lui « another brick in the wall »).

II. Le film

> Film d’Alan Parker sorti en 1982. Cinéaste britannique dont les thèmes de prédilection dont la

musique, la guerre, l’enfermement et l’injustice (Fame, The Wall, Birdy, Midnight express, Mississipi

burning, La vie de David Gale, …).

> Le film est né de la musique, et non l’inverse, ce qui la rend omniprésente. On suit le parcours de

Pink, personnage issu de l’imagination de Roger Waters (voir I.).

> Séquences de dessins animés : Gerald Scarfe.

Le contexte de l’œuvre

> Expression d’une histoire personnelle : Roger Waters a perdu son père dans la bataille d’Anzio.

Intervient dans un monde meurtri par les guerres, avec, encore tout récemment, la guerre du Viet-

Nam (qui a pris fin en 1975). Influence forte du mouvement hippie (psychédélisme et pacisfisme),

comme sur l’ensemble du domaine musical.

Le contexte historique évoqué dans l’œuvre

> Références à la seconde guerre mondiale (point de vue britannique) : soldats tués au combat,

convois de déportation des Juifs, menace nazie représentée par l’aigle du 3ème Reich, bombardements

de Londres, …

The Wall, Pink Floyd

Etude d’un extrait du film (17’ > 22’30’’)

Analyse de l’extrait (17’> 22’30 ‘’)

> Musique : titres « When the tigers broke free » et « Good bye blue sky »

« When the tigers broke free »

It was just before dawn one miserable morning In black 'forty four When the forward commander Was told to sit tight When he asked that his men be withdrawn And the Generals gave thanks As the other ranks held back The enemy tanks for a while And the Anzio bridge head Was held for the price Of a few hundred ordinary lives

And old King George sent Mother A note when he heard that father was gone It was, I recall, in the form of A scroll, with gold leaf and all And I found it one day In a drawer of old photographs hidden away And my eyes still grow damp to remember His Majesty signed With his own rubber stamp

It was dark all round, there was frost on the ground When the tigers broke free And no one survived From the Royal Fusiliers, company "C" There were all leftbehind Most of them dead, the rest of them dying And that's how the high command Took my Daddy from me.

“Quand les Tigres furent lâchés”

C’était juste avant l’aube,Un misérable matin de cette noire année 1944,Quand le commandant des premières lignesReçut l’ordre de rester sur placeLorsqu’il demanda que ses hommes se replientEt les généraux remercièrentComme les autres lignes retinrentLes tanks ennemis un instant.Et la tête de pont d’AnzioTint bon au prixDe quelques centaines de vies ordinaires.

Et le bon vieux roi GeorgesEnvoya un mot à mamanLorsqu’il apprit que papa était parti.C’était, je me souviens,Sous la forme d’un rouleauAvec une feuille d’or et tout.Et je l’ai trouvé un beau jourBien caché au fond d’un tiroir de vieilles photos.Et les larmes me viennent aux yeux en me souvenantQue sa Majesté avait signéAvec son propre sceau.

Il faisait noir tout autourLe sol était geléQuand les tigres furent lâchés.Et nul ne survécutDe la Compagnie C des Royal Fusiliers.On les laissa tous derrièreLa plupart morts,Les autres moribonds.Et c’est comme ça que le haut commandementM’a pris mon papa.

“Goodbye, blue sky”

Did you see the frightened ones? Did you hear the falling bombs? Did you ever wonder why we had to run for shelterwhen the promise of a brave new world unfurled beneath a clearblue sky?

Did you see the frightened ones? Did you hear the falling bombs? The flames are all gone, but the pain lingers on.

Goodbye, blue sky Goodbye, blue sky. Goodbye. Goodbye. Goodbye.

As-tu vu les gens apeurés?

As-tu entendu les bombes tomber?

T'es-tu déjà demandé

Pourquoi nous avons dû courir nous mettre à l'abri

Quand la promesse d'un nouveau monde

S'est montrée sous un ciel bleu clair

As-tu vu les gens apeurés?

As-tu entendu les bombes tomber?

Les flammes sont disparues depuis longtemps

Mais la douleur reste toujours

Au revoir ciel bleu

Au revoir ciel bleu

Au revoir

Au revoir

> Voici un des plans proposés en classe pour l’étude de cet extrait :

2) LA DÉSHUMANISATION

L’homme perd sa substance : assimilé à une créature nue, sans visage, qui ne se tient même plus deboutet se terre dans des sortes de tranchées ; semble porter un masque à gaz organique, apparait en noir etblanc. Que lui reste-t-il d’humain ? Allusion à la « psychose » engendrée par la guerre froide, crainte d’uneguerre atomique. L’homme n’est plus que peur: “Did you see the frightened ones? /Did you hear the fallingbombs?/ Did you ever wonder why we had to run for shelter when the promise of a brave new world unfurled beneath aclear blue sky?”

Déshumanisation encore des hommes sans visage que transporte le train…

3) UN MONDE SANS ESPOIR ? Le monde en ressort détruit (destruction omniprésente, drapeau britannique qui se disloque et setransforme en une croix blanche ensanglantée. Ces morts apparaissent comme totalement vaines etinutiles (sang dans le caniveau).

Pourtant, la colombe renait de ces décombres, on retrouve l’espoir (qui était resté enfermé dans la boitede Pandore…)