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Critique www.MonTheatre.qc.ca par David Lefebvre - 28-11-2009 Quel étrange morceau de théâtre qu’est Terrorisme, des frères russes Oleg et Vladimir Presnyakov. Œuvre fascinante, le texte décortique la terreur sous plusieurs formes, de la simple incompréhension à la plus explosive des situations. Les six parties qui composent le spectacle s’agencent autour d’un même pivot. Jeu de domino dangereux, c’est le mépris, la persécution et la méfiance qui poussent le premier pion et déclenchent de multiples réactions en chaîne qui auront des répercussions sur tout. Un homme d’affaires (Fabien Cloutier), pressé, se heurte à un militaire à l’aéroport (Jacques Laroche). Quelqu’un a laissé des bagages sur la piste. Tous les vols sont retardés. L’homme s’énerve, tout en discutant avec deux hommes (Christian Crahay, Benoit Van Dorslaer) qui se ressemblent étrangement. Une jeune femme et son amant (Sharon Ibguy, Mani Soleymanlou) s’amusent de plus en plus violemment, se perdant de vue de chaque côté du fossé de la domination et de la soumission. Un bureau tombe en hystérie collective alors qu’une employée trouve une collègue pendue dans la salle de repos. On s’accuse, on crie, on ouvre enfin les valves intérieures qui emprisonnaient toute l’accumulation des frustrations quotidiennes, surtout devant le supérieur qui ne semble communiquer que par l’engueulade. Deux grand-mères au parc (Monique Miller, Nicole Valberg), dont l’une d’elles a un gendre immigré, s’enfoncent dans une discussion raciste, intolérante et meurtrière. Fin de la journée, dans une caserne, les policiers militaires persécutent l’un d’entre eux, tout en discutant devant de macabres photos d’un appartement qui a explosé, broyant deux amants, et de l’aéroport paralysé. Retour sur l’homme d’affaires, agité, fébrile, maintenant dans l’appareil, qui hallucine les moteurs en feu. Et toujours ces deux hommes bizarres… Sont-ils la matérialisation d’une partie de sa conscience ? La pièce est une coproduction du Théâtre du Grand Jour (Québec) et du Théâtre de Poche (Belgique), présentant des comédiens des deux pays et un metteur en scène belge, Olivier Coyette. Ce dernier propose une mise en scène tout aussi éclatée que symétrique : le prologue est tout à fait éloquent et donne le ton. Sur la musique de Pachelbel, les comédiens posent sous différents angles, des instants stigmatisés de violence, d’ahurissement, d’emportement. On trouve, dans la première partie, une unité dans les costumes et une surthéâtralité qui nous désarçonne, qui nous mystifie sur la réalité des événements. La fin, ouverte et sans confirmation, propose que nous soyons entrés dans la tête de l’homme, dans son imaginaire imprégné des récents événements, et que tout, avant, ne fût que fantasmes tragiques. L’esthétisme est froid et calculé, le ton est cynique, le jeu des acteurs calme, totalement détaché ou emporté. Chaque scène est une petite bombe qui explose au mauvais moment. La scénographie de Fabien Teigné est totalement composée de bois : des tables, des chaises, des armoires et un trottoir. Celui-ci se transforme en une plate-forme après l’entracte, qui se désassemble sous les pas fous de l’homme d’affaires, comme si le monde s’ouvrait sous lui. Tous les changements de costumes se font à vue, de chaque côté d’une scène révélant tous ses artifices, unifiant l’envers du décor et les événements sous les projecteurs. Il n’est pas étonnant de retrouver Larsen Lupin à la conception sonore, tout aussi mordante qu’inspirée. Sophistiqué, imprégné d’humour noir et sardonique, Terrorisme clame que l’auto contamination par oppression ou par exaction nous perdra, nous qui sommes interconnectés, ensemble pourtant, dans notre individualité. La terreur est une affaire parfois intime, et ses effets sournois dans le noyau familial, social et professionnel sont dévastateurs. theatre de poche http://www.poche.be/Saison0910/Terrorism/presse_montheatre.html 1 of 1 11-01-28 4:02 PM

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Critiquewww.MonTheatre.qc.ca

par David Lefebvre - 28-11-2009

Quel étrange morceau de théâtre qu’est Terrorisme, des frères russes Oleg et Vladimir Presnyakov. Œuvrefascinante, le texte décortique la terreur sous plusieurs formes, de la simple incompréhension à la plus explosivedes situations. Les six parties qui composent le spectacle s’agencent autour d’un même pivot. Jeu de dominodangereux, c’est le mépris, la persécution et la méfiance qui poussent le premier pion et déclenchent demultiples réactions en chaîne qui auront des répercussions sur tout.

Un homme d’affaires (Fabien Cloutier), pressé, se heurte à un militaire à l’aéroport (Jacques Laroche). Quelqu’una laissé des bagages sur la piste. Tous les vols sont retardés. L’homme s’énerve, tout en discutant avec deuxhommes (Christian Crahay, Benoit Van Dorslaer) qui se ressemblent étrangement. Une jeune femme et sonamant (Sharon Ibguy, Mani Soleymanlou) s’amusent de plus en plus violemment, se perdant de vue de chaquecôté du fossé de la domination et de la soumission. Un bureau tombe en hystérie collective alors qu’uneemployée trouve une collègue pendue dans la salle de repos. On s’accuse, on crie, on ouvre enfin les valvesintérieures qui emprisonnaient toute l’accumulation des frustrations quotidiennes, surtout devant le supérieur quine semble communiquer que par l’engueulade. Deux grand-mères au parc (Monique Miller, Nicole Valberg), dontl’une d’elles a un gendre immigré, s’enfoncent dans une discussion raciste, intolérante et meurtrière. Fin de lajournée, dans une caserne, les policiers militaires persécutent l’un d’entre eux, tout en discutant devant demacabres photos d’un appartement qui a explosé, broyant deux amants, et de l’aéroport paralysé. Retour surl’homme d’affaires, agité, fébrile, maintenant dans l’appareil, qui hallucine les moteurs en feu. Et toujours cesdeux hommes bizarres… Sont-ils la matérialisation d’une partie de sa conscience ?

La pièce est une coproduction du Théâtre du Grand Jour (Québec) et du Théâtre de Poche (Belgique), présentantdes comédiens des deux pays et un metteur en scène belge, Olivier Coyette. Ce dernier propose une mise enscène tout aussi éclatée que symétrique : le prologue est tout à fait éloquent et donne le ton. Sur la musique dePachelbel, les comédiens posent sous différents angles, des instants stigmatisés de violence, d’ahurissement,d’emportement. On trouve, dans la première partie, une unité dans les costumes et une surthéâtralité qui nousdésarçonne, qui nous mystifie sur la réalité des événements. La fin, ouverte et sans confirmation, propose quenous soyons entrés dans la tête de l’homme, dans son imaginaire imprégné des récents événements, et quetout, avant, ne fût que fantasmes tragiques. L’esthétisme est froid et calculé, le ton est cynique, le jeu desacteurs calme, totalement détaché ou emporté. Chaque scène est une petite bombe qui explose au mauvaismoment.

La scénographie de Fabien Teigné est totalement composée de bois : des tables, des chaises, des armoires et untrottoir. Celui-ci se transforme en une plate-forme après l’entracte, qui se désassemble sous les pas fous del’homme d’affaires, comme si le monde s’ouvrait sous lui. Tous les changements de costumes se font à vue, dechaque côté d’une scène révélant tous ses artifices, unifiant l’envers du décor et les événements sous lesprojecteurs. Il n’est pas étonnant de retrouver Larsen Lupin à la conception sonore, tout aussi mordantequ’inspirée.

Sophistiqué, imprégné d’humour noir et sardonique, Terrorisme clame que l’auto contamination par oppressionou par exaction nous perdra, nous qui sommes interconnectés, ensemble pourtant, dans notre individualité. Laterreur est une affaire parfois intime, et ses effets sournois dans le noyau familial, social et professionnel sontdévastateurs.

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Terrorisme, des frères Presnyakovvendredi 27 novembre 2009

Par Yves Rousseau

http://www.lequatrieme.com/2009/11/theatre-du-grand-jour-terrorisme-des.html

Avec Terrorisme, les frères Presnyakov et le Théâtre du Grand Jour jettent un regard ironiquementcruel et aiguisé sur cet univers pressurisé où la post-moderne bête humaine traquée d'agressions debarbarie civilisée rencontre ses plus basiques et viscérales pulsions de survie. Portrait d'une époque?

Comment pourrait-on transposer dans notre américanité à nous cette écriture des Russes et contemporainsfrères Presnyakov, profondément ancrée dans cette nouvelle réalité postpetroiska? Née dans l'oppression de lapauvreté, de la nécessitée de la débrouille, du marche ou crève littéraire lui-même mis en marge par lanéo-libéralisante domination télévisuelle versus le théâtre, c'est en survolant la tragédie du quotidien sansl'embrasser, que par l'absurde et l'iconoclaste verve sardonique au sombre humour, ils écrivent cette vie de lasurvivance individualiste où chacun, dans la déliquescente du tissu social, les oreilles rabattues protège de sescrocs exhibés et ses grognements menaçant sa petite parcelle de territoire de vie dans cet espace psychologiqueet humain saturé, mouvant et sauvage de l'éclatement du deuxième millénaire : certes donc une palpable notionde clivage comportemental, comme lorsqu'à un certain niveau de rétrécissement expérimental de leur espace,des animaux sociaux captifs commencent à présenter des comportements paradoxaux, cannibalisant, et pervertitde rage et de peur. Et cela ne ressemble pas à l'Amérique d'aujourd'hui?

Outre le climat précité, ici cette persécution territoriale poussant les êtres les uns contre les autres en chocsd'auto tamponneuse s'ancre dans la notion de terrorisme qui est est explorée par biais de la petite histoire, cellede l'individu dans son quotidien, où l'identité tente de survivre à l'asphyxie de l'anonymat des masses. En sixtableaux hétéroclites pourtant subtilement liés, voici le terrorisme dans tous ses états : au sens propre, commecet homme coincé dans un aéroport du fait d'un appel à la bombe, mais aussi et surtout le terrorisme au sensfiguré , dans ces espaces de vie à la territorialité de plus en plus étouffante de ces post-modernes existences defous.

Comme ce territoire de couple, qui explose dans l'adultère, et des amants qui implosent de fantaisies grotesquesen cataplasmes de vacuité dans une animale résurgence pulsionnelle malsaine et psychoïde; comme cettecollègue qui craque et se pend dans les toilettes d'un bureau à l'atmosphère concentrationnaire dans un espacecaptif avec chef de bureau très kapo (peut-on trouver plus actuel en cette ère de performance mesurée et dedélation planifiée: le boulot-bagne...); comme ces deux vieilles sur un banc de parc fomentant l'assassinat parempoisonnement lent d'un gendre qui menace leur petite parcelle de survie dans un cadre familial surpeuplé degéronto-profiteurisme; comme cette explosive rixe d'espace de dominance dans le vestiaire de policiers militaires(qu'on pourrait transposer ici comme pompiers) qui explose d'un bouc émissaire; comme ce terrain del'imaginaire où flux de terreur et d'angoisse peuple une intériorité en délire de panique, avec, là, dans l'avion, unpauvre hère entouré d'amis imaginaires...

Le ton tragi-comique procède d'une grande maîtrise de l'absurde, de l'humour grinçant et iconoclaste. Les posesahuries, torturées et éclatées dans la surréelle (et très riche) occupation de l'espace hébété, empruntent ausymbolisme situationnel, et à la déréalisation, comme si ces réalités étaient évoquées dans une limbique erranced'une conscience fragmentée. Légèrement potache d'expression, les caractères promènent leur anxieuseimpuissance, leur viscérale rage, leurs imprévisibles et hésitantes perversions dans des renfrognementsd'incertitudes en personnalité borderline, ou encore leurs affolements hystériques dans nulle par existentielpressurisé et antisocial.

La scénographie (voir photos), toute de bois naturel, est composée de chaises, de quelques tables, de casiers surroulettes pouvant former fond de scène, ou encore mobilier ou vestiaire, le tout complété par des bas praticablesréagencés au besoin en trottoir périphérique ou en surface centrale évoquant caserne ou parc. La mécaniquethéâtrale est exposée, dans un panorama mouvant où les éléments sont introduits et souvent manipulés enchangement de perspective, et ce, parfois à l'intérieur du même tableau. À cet espace éclaté de luminositéclimatique, s'ajoute une musique aussi imprévisible que colorée et saugrenue, comme cette pop russe néo-Trad,qui participe de ce climat délirant, tordu et dépaysant avec un brin de réalisme magique.

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Le jeu paradoxal, superbe, et superbement dirigé, repose sur une équipe de comédiens chevronnés et mêleintentionnellement pseudo-incarnation dans le clin d'œil affecté,volontairement espiègle et surfait en relativedramatique bouffonne et glauque, et la distanciation dosant sentiment outré et obséquieux de rage et angoissesur dépersonnalisation dans l'hypnotique flottement du danger , par déclamation de grande comédie (noire)sardoniquement trafiquée de torves pulsions. La dramatique caricature devient porteuse, évocatrice, sous unaiguillage minutieux et précis.

Voilà certes du théâtre innovateur sous contemporaine esthétique en écho de l'état des lieux : très actuel opus,pertinent, brillant et mordant, autant dans sa portée, que dans sa façon de brasser la cage de nos réalités et celatout en verve satirique ne reniant certes pas les vertus du rire... jaune.

Éclectique, lucide et savoureux rendez-vous.

À voir!

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09-12-01 08:02LaPresseSurMonOrdi.ca

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PLAISIR D’OFFRIR.be – 18 janvier 2010 – Muriel Hublet

Destruction des tours à New York, attentats à répétition en Irak, bombe humaine en Israël, explosions dans destrains à Madrid ou dans le métro londonien, voiture suicide dans un cortège en Hollande, enveloppe à l’anthraxen Belgique…La liste est, hélas, très longue de ces évènements qui font les gros titres de nos journaux.Les frèresOleg et Vladimir Presnyakov, se sont emparés de ce phénomène bien avant les attentats du 11 septembre pourvous en offrir une vision plus aiguë, plus proche et ... plus pernicieuse.S’ils y anticipent le ressenti et surtout la peur qui s’est désormais insidieusement glissée dans nos esprits, ilsdémontrent, dans ce texte joyeusement décalé, mais profond, que le terrorisme n’est pas l’apanage desrévolutionnaires de tous bords.Cette forme de terreur, cette emprise des uns sur les autres peuvent prendre desaspects clairement très différents des colis piégés ou des interventions de kamikazes.Le harcèlement moral, lechantage ou l’abus de pouvoir ne sont que quelques-unes des facettes d’un mal dorénavant à la une de nospréoccupations, même s’il existe depuis la nuit des temps.En six tableaux, qui forment une boucle la pièce nousplace devant notre quotidien et nos propres réactions. Un mari cocu, un amant barjot, des bagages oubliés surle tarmac, deux petites vieilles qui papotent sur un banc, un sous-chef dictateur, banal non ?Et pourtant entre la normalité et l’outrance, la limite est fragile, le sournois surgit donc très vite derrière latranquillité routinière de nos vies.Intelligente, Terrorism utilise l’excès, le surréalisme et quelques clins d’œil kitchs pour interpeller et sensibilisermille fois mieux que de grandes harangues.Sur une scène ouverte, avec quelques éléments de bois pour tout mobilier (scénographie de Fabien Teigné) , leshuit comédiens de cette production belgo-québécoise manipuleront le décor pour nous transporter des portescloses d’un aéroport dans une chambre à coucher, d’un bureau dans un parc ou d’un vestiaire dans un avion augré des tableaux.La mise en scène d’Olivier Coyette distille, principalement dans les trois premières saynètes, anachronismes etincongruités qui vont de l’omniprésence de raisins à des chaussures qui couinent, de vêtements incongrus à descomportements étranges ou fortement amplifiés.Déroutante de prime abord, sa vision sous-tend, voire amplifie, un propos féroce et une ironie percutante. Dans la seconde partie, les différents éléments se mettront en place pour nous faire percevoir les conséquencesde nos actes et notre responsabilité face au terrorisme.Mais le texte et la mise en scène ne seraient rien sans leformidable travail et le talent des acteurs canadiens Fabien Cloutier, Sharon Ibgui, Jacques Laroche, MoniqueMiller, Mani Soleymanlou et de nos belges Christian Crahay, Nicole Valberg et Benoit Van Dorslaer.Comédie noireet grinçante, entre voyage en absurdie et conscientisation, entre surréalisme et tragicomédie, Terrorism se jouede tous les paradoxes avec une fantaisie rafraichissante et détonante.

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L’Echosamedi 16 janvier – Didier Béclard

Un agent de sécurité d’aéroport inflexible,un chef de service dictatorial, des collègues pour lesquels le harcèlement est une seconde nature; le quotidienpeut être fait d’une multitude de contrariétés qui s’imposent à nous comme autant de contraintes, defrustrations, d’entraves à la plénitude. Au travers de six scènes subtilement reliées entre elles, les frèresPresnyakov, deux auteurs russes écrivant à quatre mains, mettent en exergue le terrorisme relationnel, cetteviolence, pour reprendre les termes de Jacques Salomé, que nous imposons aux autres comme les autres nousl’imposent. Mais le négatif qui s’accumule finit par nous transformer en de réellesbombes à retardement. Coproduction belgoquébécoise – ce sont les mêmes acteurs belges et québécois quiportent la pièce ici etde l’autre côté de l’océan, «Terrorism» mélange humour acide et acuité.« Terrorism », jusqu’au 6 février au Théâtre de Poche à Bruxelles. Tél.: 02.649.17.27 www.poche.be.

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