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jeudi 3 mars 20h30 La Leçon théâtre de Ionesco mise en scène Christian Schiaretti 03 29 79 73 47 acb, 20 rue Theuriet Bar-le-Duc www.acbscene.com

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jeudi 3 mars 20h30

La Leçonthéâtre

de Ionesco mise en scène Christian Schiaretti

03 29 79 73 47 acb, 20 rue Theuriet Bar-le-Duc www.acbscene.com

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La Leçon de Ionescopar les Trétaux de France

avec Jeanne Brouaye, Yves Bressiant, René Loyon

scénographie et accessoires Samuel Poncetcostumes Thibaut Welchlinlumières Julia Grandassistante à la mise en scène Joséphine Chaffinproduction Les Tréteaux de France, coproduction Théâtre National Populaire

durée 1h15 environ

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Nathalie HAMENProfesseur de LettresProfesseur-relais auprès de l’acbBAR-LE-DUC

FICHE DÉCOUVERTE

La Leçon de Ionesco

mise en scène Christian Schiaretti

« J’ai l’intention d’enseigner ; si ce n’est pas possible, je giflerai. »A. Bierce

I LA PIECE

1) L’auteur

Eugène Ionesco, né en Roumanie en 1912, vit en France de 1911 à 1922, retourne en Roumanie où il prépare une licence de français à Bucarest, se marie en 1936 et devient enseignant. Il se fixe définitivement en France en 1942, est manutentionnaire puis correcteur d’épreuves.

Il écrit d’abord des pièces courtes qui sont jouées dans des petits théâtres parisiens. Elles se présentent, comme l’écrit Ionesco, « comme des caricatures de théâtre de boulevard, un théâtre de boulevard se décomposant et devenant fou ». Placés dans des situations absurdes, les personnages débitent leur texte sans s’écouter, jouent avec le langage, le désarticulent. Les spectateurs sont partagés entre le rire et la gêne.

Il crée La Cantatrice chauve en 1950 au théâtre des Noctambules dans une mise en scène de Nicolas Bataille. Cette anti-pièce, dont il a eu l’idée en répétant les phrases absurdes de la méthode Assimil alors qu’il apprenait l’anglais, fait scandale. La Leçon est créée le 20 février 1951 dans une mise en scène de Marcel Cuvelier. En 1952, il reprend au théâtre de la Huchette les deux pièces associées où, à partir de 1957, elles sont jouées sans interruption jusqu’à nos jours, devenant une institution à Paris au même titre que la Tour Eiffel !

Les pièces suivantes, Les Chaises (1952), Rhinocéros (1960), Le Roi se meurt (1962), qui expriment un malaise croissant, vont faire de Ionesco un écrivain reconnu en France et dans le monde entier. Elles mettent en scène l’absurdité de l’existence, la difficulté de communiquer, la hantise de la mort.

Le théâtre de Ionesco connaît la notoriété, est traduit et joué dans le monde entier. Ionesco rassemble ses articles et conférences dans Notes et contre-notes et publie en 1967-1968 Journal en miettes et Présent passé. Passé présent.

En 1970, Ionesco est élu à l’Académie française.

En 1991, paraît son Théâtre complet dans La Pléiade.

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2) Le contexte et la définition de ce « nouveau théâtre

Une génération d’auteurs, profondément marquée par la Seconde Guerre mondiale et l’horreur des camps, puis par les problèmes posés par le stalinisme et la Guerre froide, s’interroge sur les nouveaux moyens que la littérature et l’art doivent mettre en œuvre pour rendre compte du monde tel qu’il est, violent et fragmenté d’où le sens et l’harmonie semblent être définitivement proscrits. Le doute et l’instabilité conduisent les artistes à remettre en cause les formes reconnues. C’est dans ce contexte que va se développer une pensée de l’absurde.

« Il arrive que les décors s’écroulent », écrit Camus pour qui, dans son essai, Le Mythe de Sisyphe de 1942, l’existence humaine est essentiellement absurde. C’est la naissance du Nouveau Roman avec Nathalie Sarraute (Portrait d’un inconnu, 1948), et Alain Robbe-Grillet (Les Gommes, 1953).

Dans ce bouillonnement de l’avant-garde de l’après-guerre, des auteurs de théâtre profondément originaux vont surgir et créer un « nouveau théâtre » dans les années 40-50 sur des petites scènes alternatives qui va d’abord scandaliser puis provoquer un engouement international. Trois auteurs vont être les marqueurs de ce que Martin Esslin appellera plus tard « le théâtre de l’absurde » : ce sont Ionesco, Beckett et Adamov qui vont faire exploser le théâtre traditionnel et le théâtre bourgeois. Ces trois exilés à Paris, roumain, irlandais et russe ne se revendiquent d’aucune école mais leurs théâtres convergent sur plusieurs points : une vision tragi-comique du monde, l’absurdité de la condition humaine, une vision métaphysique et une suspicion à l’égard du langage.

Les thèmes de ce théâtre nouveau sont existentiels : la solitude, la souffrance et la mort mais un des moyens utilisés est la farce, renouvelée, poussée à bout dans l’humour, le burlesque, l’ironie. Emmanuel Jacquart parle de « théâtre de la dérision ». Nombreuses sont donc les étiquettes pour définir ce nouveau théâtre : théâtre de l’absurde, de la dérision, expérimental, critique, protestataire, anti-théâtre, méta-théâtre, farces métaphysiques…Retenons aussi celle-ci : théâtre de l’incommunicabilité puisque le travail sur le langage y est essentiel. En effet, la parole n’assure plus la communication entre les êtres ni la liaison entre les choses et les mots. Elle peut même conduire au meurtre comme dans La Leçon.

3) Le titre

Le titre, La Leçon, indique un horizon d’attente, celui d’un face à face entre un maître et un élève. Dans le cadre d’une relation maître élève, il existe trois « topoi » :

- Le maître a le pouvoir et peut aller jusqu’à détruire l’élève

- L’élève prend le pouvoir et dépasse ou renverse le maître

- Une relation d’échange, d’estime et d’amour se construit entre le maître et l’élève.

Laquelle de ces trois situations sera donc instruite dans cette pièce ?Le sous-titre donné par Ionesco est « drame comique » et induit donc une « catastrophe » amenée sur le mode du comique.

4) L'argument et la structure

Une jeune fille, gaie et vivante, est accueillie par une bonne dans le cabinet de travail d’un vieux professeur ; elle vient pour un cours particulier. Le professeur, au début timide, très courtois, la questionne puis commence la leçon. Leçon d’arithmétique d’abord puis de phonétique et de philologie. Le professeur s’enflamme, devient de plus en plus autoritaire, cassant et utilise une

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rhétorique de plus en plus irrationnelle et folle qui soumet l’élève, de plus en plus déstabilisée et souffrante, à sa volonté morbide qui le conduit au meurtre et au viol.

La pièce n’est pas divisée en scènes ; elle progresse inéluctablement vers la crise finale : le meurtre et le viol puis indique le recommencement en boucle, comme dans La Cantatrice chauve.

Il y a donc un prologue lent, une évolution vers un point d’acmé quasi orgasmique, et une chute qui pointe le « sérial killer » puisque la jeune fille, aux dires de la bonne, est la quarantième de la journée et qu’une nouvelle élève arrive. On retrouve donc la structure cyclique de La Cantatrice chauve.

On remarquera la construction impeccablement croisée : la jeune fille, gaie et volubile, s’éteint peu à peu alors que le professeur, timide et hésitant au départ, maîtrise de plus en plus la parole et utilise le langage comme arme de pouvoir, une arme terroriste, pour terroriser et soumettre son élève à sa volonté morbide.

5) Les personnages

Il y a trois personnages dans cette pièce qui sont présentés comme des archétypes. Ils n’ont pas de noms. L’élève est jeune, en tablier gris et col Claudine, serviette sous le bras ; le professeur est vieux, barbiche blanche, calotte noire, longue blouse noir de maître d’école, faux col ; la bonne est rougeaude, coiffe paysanne. Les didascalies proposent donc des personnages fonctionnels-clichés, pour mieux surprendre le spectateur, selon l’esthétique de la surprise qu’affectionne Ionesco. En effet, on s’aperçoit que le contenu de la leçon est proprement délirant, que la jeune fille est une victime subjuguée et soumise, que le professeur est un psychopathe lubrique et que la bonne est sa complice, et tout cela dans un univers parfaitement absurde.

6) Les thèmes

- La destruction du langage

Le langage devient fou, illogique, incompréhensible et entrave la communication. Les contradictions s’enchaînent, les coqs à l’âne surprennent, les raisonnements sont extravagants. Il faut «désintégrer. C’est ça la vie. », affirme le professeur. Et il accumule les généralisations fantasques, les amalgames approximatifs, les incohérences, les non-sens et le discours charabia. Ce jeu linguistique est éminemment ludique. Il aboutit au plaisir du spectateur et aussi, à la destruction de l’élève.

- Un cours très particulier

Le cours particulier se transforme en cours très particulier. La leçon devient délirante et loufoque. La relation duelle du cours particulier devient corrida avec mise à mort (le professeur menace de couper les oreilles de son élève, page 81).

On a déjà noté le transfert d’énergie inquiétant, et la vampirisation de l’élève par le professeur ; plus l’élève s’éteint, plus le professeur devient autoritaire et incisif.

Le rapport professeur/ élève est perverti par le professeur qui devient monstrueux et aboutit à la destruction et l’anéantissement de l’élève.

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- Sadisme et sexualité

AmbiguÏté des mots (au début de la pièce, l’élève dit ingénument au professeur : « Mais oui, monsieur, je suis à votre disposition, monsieur », page 33) et double sens (le mal de dent dont souffre l’élève peut se lire comme un mal symbolique puisque, dans la langue populaire, il signifie mal d’amour). Harcèlement sexuel de la part du professeur, par l’usage de sa rhétorique imparable et folle et par le contact brutal (il lui tord le poignet, page 74) qui va jusqu’à l’assassinat au couteau, arme du crime et symbole phallique ; cf.Magritte, La Lecture Défendue.

La scène du prélude au viol est haletante par le rythme syncopé impulsé par l’énumération, façon blason, par l’élève hypnotisée des parties de son corps : « ma gorge, cou…ah…mes épaules…mes seins…couteau… », page 82.

Le langage comme instrument du sadisme : logorrhée verbale de la leçon de philologie qui devient de plus en plus folle et s’achève par le meurtre et le viol, le viol après le meurtre, cf la didascalie, page 84 : « le professeur se tient debout, en face d’elle, le dos au public ; après le premier coup de couteau, il frappe l’élève morte d’un second coup de couteau, de bas en haut, à la suite duquel le professeur a un soubresaut bien visible, de tout son corps ».

Le rituel mortuaire de la scène du meurtre et du viol fait penser au cérémonial d’un ordre tragique, et par sa répétition, est évidemment absurde.

- Un théâtre de l’insolite et un comique absurde et grinçant

La surprise, l’étonnement est un des ressorts du comique de Ionesco (exemple de la bonne qui gifle le professeur, page 87).

Le comique de répétition de « j’ai mal aux dents ! » ( pas moins de 34 occurrences !) et sa connotation sexuelle clairement établie lorsque l’élève se caresse en énumérant les parties de son corps qu’elle nomme.

Comique du coq à l’âne, d’accumulations, d’amplifications, du jeu sur le sens propre et le sens figuré, des incongruités, du non-sens (définition du non-sens : qui a le sens le moins attendu, exprime de la confusion sans jamais rien expliciter) ; c’est un humour de survie aussi pour compenser le sadisme de la scène.

Comique de la situation avec cette fin en boucle qui annonce une nouvelle leçon et un nouvel assassinat ; comique de prolifération qui sera une des marques de Ionesco -on pense bien sûr à Rhinocéros- : « On risque de se faire pincer… avec quarante cercueils… », dit le professeur à la bonne, page 89.

« Ce qui reste à l’homme, incapable de surmonter l’absurde, c’est le rire […] Pas de comédies de salon, mais la farce, la farce parodique extrême.Humour, oui, mais avec les moyens du burlesque. Un comique dur, sans finesse, excessif […] Faire un théâtre de violence : violemment comique, violemment dramatique. » Ionesco, Notes et contre-notes.

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- Une satire de l’enseignement

Confusion entre autorité et pouvoir ; le maître passe du « magister » au « dominus ».

Inanité de la culture, contenu traditionnel et absurde, langage professoral comme instrument de domination. Le langage devient terroriste, instrument d’un pouvoir abusif.

Monstruosité du professeur qui pervertit le langage et la parole du maître pour subjuguer - étymo-logiquement « mettre sous le joug » - et assassiner son élève.

L’enseignement d’un cours de philologie long, vain et figé ; des leçons qui ne répondent pas aux besoins et aux désirs de l’élève. « Le didactisme tue l’art, et aussi l’enseignement : la même leçon toujours rabâchée est inutile », dit Ionesco dans Notes et contre-notes.

Enormité bouffonne de la fable de la pièce : l’enseignement mène au crime ! (« la philologie mène au pire », avertit la bonne, page55).

II LA MISE EN SCÈNE

Cette Leçon de Ionesco a été mise en scène par Christian Schiaretti, metteur en scène et directeur du Théâtre National Populaire de Villeurbanne, et produite par Les Tréteaux de France, dirigé par Robin Renucci.« Pour donner sa leçon, le professeur reçoit chez lui. Dans son intérieur contemporain blanc, à la fois page de papier et tableau d’école, le cours s’inscrit sur les murs. L’inexorable dégrada-tion de l’échange entre le professeur et son élève entache peu à peu le décor immaculé », écrit Christian Schiaretti dans ses notes d’intention de mise en scène et nous donne à voir le décor et son évolution.Il explique aussi pourquoi il a choisi de monter aujourd‘hui La Leçon de Ionesco. La modernité de La Leçon pour lui, pour nous est qu’elle pose la question de l’enseignement, en crise de nos jours. « L’école est devenue un lieu d’angoisse et de toxicité […] Comment la jeunesse d’aujourd’hui née avec Internet, rompue aux écrans, craignant moins d’être asservie que de ne pas trouver du travail sur le marché du travail de l’emploi peut-elle recevoir cette fable ? Quelle parole donner à l’élève aujourd’hui, quand la maîtrise de la langue, l’appétit littéraire sont véritablement problématiques dans notre système scolaire français ? ».

Christian Schiaretti a donc voulu, dans sa mise en scène, non pas mettre l’accent sur les « lan-gages convenus de l’absurde » dans La Leçon mais en « dévoiler sa violence crue ».« C’est une pièce comique, mais une pièce sur l’éducation ». Tel a donc été son parti pris.

III PISTES PÉDAGOGIQUES

1 Préparation de la pièce en classe2 Travail possible avec les documents en annexes

- Thème 1 La leçon de phonétique et de diction chez Molière, Shaw et Ionesco

Travail par groupes : Prendre en charge un des extraits, distribution et mise en voix

- Discussion sur les rapports professeur/élève dans ces extraits- Analyse des formes du comique dans ces scènes

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- Thème 2 La notion d’absurde

Etudes des documents suivants par groupes (Le Professeur Froeppel, La Leçon, Alice au Pays des Merveilles et les dessins de Glenn Baxter) : mettre en évidence les éléments absurdes et proposer une définition de « l’absurde ».

- Thème 3 L’« être » de l’élève

Lire, par petits groupes, ces deux textes : «L’accent grave » de Prévert et « La politesse inutile » de Tardieu.

- Travail sur la polysémie du mot « être » (« ne pas y être », « être ailleurs » ; être/paraître ; l’être comme personne ; personne, personnage, archétype, fantoche, cancre ; l’essence et l’existence...)

- Qui mène le jeu dans ces deux textes ?

Qui mène le jeu dans La Leçon de Ionesco ? (rendre en compte l’évolution de la pièce).

- Thème 4 Effarement et sexualité

Etude de ces tableaux de Magritte et faire des ponts avec La Leçon d’Ionesco

3 Travail d’écriture

- Ecrire un monologue (à situer dans La Leçon) qui sera dit par, au choix, la bonne, l’élève ou le professeur

- Ecrire un texte-souvenir, dans le cadre de l’autobiographie pour les élèves de troisième, dans lequel on fera le portrait d’un professeur, un instituteur qui était terrifiant.

4 Analyse du spectacle vu à l’acb

- La scénographie :

Décrire l’espace scénique : sa forme (carré, circulaire, rectangulaire ?) ; sa couleur, sa matière ; est-il unique ou évolutif ? ; est-il encombré, vide, minimaliste ? Quels sont les éléments qui le composent ? Y a- t-il des objets sur scène ? à quoi servent-ils ? Que symbolisent-ils ?

Décrire la lumière :Quand intervient-elle ? ; quel est son rôle ? (éclairer ou commenter une action, isoler un comédien ou un élément du décor, créer une atmosphère, rythmer la représentation, assurer des transitions) ; Y a- t-il des variations de lumière, des noirs, des ombres, des couleurs ?

Décrire l’environnement sonore :Musique en direct ou via la régie ? Genre et rôle de la musique ? (créer ou caractériser une atmosphère, signifier par un bruitage, ponctuer la mise en scène…

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Décrire les costumes :Vêtements, maquillage, perruques, bijoux… ; choix esthétiques (couleurs, formes, coupes, matières) ; Quelles sont les fonctions des costumes ? (caractériser une époque, un milieu social, un style ou marquer une rupture, un décalage avec une époque…).

- La performance de l’acteur :

Décrire physiquement les acteurs : leur apparence physique, leur maquillage, leur gestuelle, leurs mimiques, leurs postures et attitudes, leur jeu avec leurs costumes.

Décrire leurs jeux dans l’espace et avec les autres : les entrées, les sorties, les déplacements, les démarches, les jeux de regards, les contacts…

Décrire le rapport du texte et de la voix : diction, rythme, amplification, silences…

- La mise en scène :

Quel est le parti-pris esthétique ? (réaliste, théâtralisé, symbolique, stylisé, expressionniste…)

Quels sont les choix dramaturgiques ?

Quelle est la fable racontée par la mise en scène ? (rapport entre la première image et la dernière image ?)

Que veut-il dire sur l’homme et sur le monde ?

IV ANNEXES

1 Ionesco, La Leçon (extrait : la leçon de philologie et de phonétique)

Molière, Le Bourgeois gentilhomme, II, 4 (la leçon du maître de philosophie)

B. Shaw, Pygmalion (extrait)

2 J.Tardieu, Le Professeur Froeppel, 1978

Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles, 1865

Glenn Baxter, Retour à la normale, 1992, « l’épreuve des noix », « le cours de dessin »

3 Jacques Prévert, « L’accent grave »

Jean Tardieu, « La Politesse inutile », Poèmes à jouer, 1947

4 René Magritte, La Lectrice soumise, 1928 La Lecture défendue, 1936 Le viol, 1934

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V BIBLIOGRAPHIE

1 Le théâtre de l’absurde :

Arthur Adamov, La Parodie, 1950 ; La Grande et la Petite Manœuvre, 1950 ; Le Professeur Taranne, 1953

Eugène Ionesco, La Cantatrice chauve, 1950 La Leçon, 1951 ; édition utilisée : folio théâtre, 11, édition d’Emmanuel Jacquart, Gallimard Les Chaises, 1952 Amédée ou comment s’en débarrasser, 1954 Jacques ou la Soumission, 1955 Rhinocéros, 1960

Samuel Beckett, En Attendant Godot, 1952 Fin de partie, 1956 Oh les beaux jours, 1963

Jean Genêt, Le Balcon, 1957

Harold Pinter, La Chambre, 1957

Jean Tardieu, « La Politesse inutile », Poèmes à jouer, 1947 Le Professeur Froeppel, 1978

2 Propos de Ionesco sur le théâtre :

Présentation par Ionesco de La Leçon et La Cantatrice chauve, Revue Arts, numéro du 1à au 16 octobre 1952

Eugène Ionesco, Notes et contre-notes, 1962

Eugène Ionesco et Claude Bonnefoy, Entre la vie et le rêve : Entretiens avec Claude Bonnefoy, 1996

3 Textes critiques sur le théâtre de l’absurde :

Daniel Mortier, Le Nouveau Théâtre, 1974, Hatier

Michel Corvin, Le Théâtre nouveau en France, 1995, PUF, « Que sais-je ? »

Gilles Ernot, Lectures de Ionesco, 1996, L’Harmattan

Martin Esslin, Le Théâtre de l’absurde, 1963, Buchet-Chastel

Marie-France Ionesco, Portrait de l’écrivain dans le siècle, Eugène Ionesco, 1909-1994, 2004, Gallimard

Emmanuel Jacquart, Le Théâtre de dérision : Beckett, Ionesco, Adamov, 1998, Gallimard,

Giovanni Listra, Ionesco, 1989, éditions Henri Veyrier, collection « Les Plumes du Temps » (avec de nombreuses photographies de différentes mises en scène de La Leçon)

Gilles Plazy, Eugène Ionesco, 1994, Julliard

Geneviève Serreau, Histoire du Nouveau Théâtre, 1966, Gallimard

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4 Poésie

Benjamin Péret, « J’irai veux-tu », Le Grand jeu, 1928

Jacques Prévert, « L’accent grave », Paroles, 1949

VI FILMOGRAPHIE

Damien Chazelle, Whiplash, USA, 2014

Geoges Cukor, My fair lady, 1964

Brigitte Jacques, Elvire Jouvet 40, 1986

VII ICONOGRAPHIE

René Magritte, La lectrice soumise, 1928 La lecture défendue, 1936 Le viol, 1934

Dr. Heinrich Hoffmann, Der Struwwelpeter, 1844

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La Lecture défendue, 1936, huile sur toile, 54 x 73 cm

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