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novembre 2003 N o 2 PÉDAGOGIE L’illettrisme, sujet tabou ? Plus, depuis la campagne nationale lancée, il y a un an, pour lutter contre ce phé- nomène que l’UNESCO définit comme l’incapacité de lire et de comprendre un texte simple et bref en rapport avec la vie quotidienne. L’Éducation nationale s’engage avant tout pour prévenir l’illettrisme. les dossiers de l’académie et de ses partenaires un réseau au service de la langue Le réseau d'éducation prioritaire (REP) Île de France de Besançon regroupe 12 écoles, un collège et une SEGPA. La maîtrise de la langue est un objectif majeur de ses contrats de réussite. L'évaluation du REP menée en 2003, met en éviden- ce le maintien des résultats aux évaluations nationales pour les élèves de CE2 et de sixième, en dépit de l'aggravation des difficul- tés de la population scolaire. Face à cette réalité, le Rep cherche à répondre de manière personnalisée aux besoins de chaque élève : remédiations privilégiant le main- tien des élèves en difficulté dans leur classe, dispositifs d’insertion et d’adaptation et suivi des élèves non francophones avec les différentes institutions et associations parte- naires, dispositif "École ouverte" . La collaboration avec des acteurs extérieurs est essentielle : en 2002- 2003 le réseau s’est associé à un projet mené par le théâtre de l’Espace. Cette année le projet "Rêver la science " est lancé conjointement avec la maison de quartier et l’association PARI. un constat Les journées d'appel de préparation à la défen- se, auxquelles participent tous les jeunes dans leur dix-septième année, apportent une vision globale du niveau de maîtrise de la langue d'une classe d'âge. Les résultats pour l'année 2002 rendent compte d'une difficulté réelle de 12% des jeunes face à la lecture et à l'écriture. La moitié de ces jeunes seraient en situation d'illettrisme. L'illettrisme peut être défini comme l'impossi- bilité de comprendre une information écrite après une scolarité d’environ cinq ans. Les pouvoirs publics étendent de manière plus générale la prévention contre l’illettrisme à la promotion d’un apprentissage réel et précoce en termes de compréhension et d’interpréta- tion d’informations écrites. La loi d'orientation de lutte contre les exclu- sions du 29 juillet 1998 a érigé la lutte contre l'illettrisme en priorité nationale, priorité rap- pelée lors du discours présidentiel du 14 juillet 2003. des causes multiples Différents facteurs peuvent favoriser l'illet- trisme : — le contexte socio-économique — l'environnement culturel — des paramètres psycho-affectifs (replis sur soi de l'élève, conduite d'échec, etc.) — des facteurs d'ordre cognitif ou verbo- cognitif (problèmes de mémorisation, de lexique, etc.) — des troubles du langage. Cependant aucun de ces facteurs ne mène de manière automatique à la difficulté d'appren- tissage de la langue. L’illettrisme touche beaucoup plus les per- sonnes sorties tôt du système scolaire. Il s'agit donc d'assurer dès le départ un bon apprentis- sage de la lecture et de l'écriture afin de pla- cer l'élève immédiatement dans une logique de réussite et non d'échec scolaire. prévenir l’illettrisme : un défi pour l’Éducation nationale ? la prévention de l’illettrisme vous lisez et vous comprenez ils lisent et ils compren- n e n t je lis et je comprends tu lis et tu comprends il lit et il comprend nous

Théma express 2

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v o u s un réseau au service de la langue 2 ■ des causes multiples ■ un constat ■ L’illettrisme, sujet tabou ? Plus, un texte simple et bref en rapport nationale s’engage avant tout pour depuis la campagne nationale lancée, nomène que l’UNESCO définit comme avec la vie quotidienne. L’Éducation l’incapacité de lire et de comprendre il y a un an, pour lutter contre ce phé- l e s d o s s i e r s d e l ’ a c a d é m i e e t d e s e s p a r t e n a i r e s ■

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■ L’illettrisme, sujet tabou ? Plus,

depuis la campagne nationale lancée,

il y a un an, pour lutter contre ce phé-

nomène que l’UNESCO définit comme

l’incapacité de lire et de comprendre

un texte simple et bref en rapport

avec la vie quotidienne. L’Éducation

nationale s’engage avant tout pour

prévenir l’illettrisme.

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un réseau au service de la langue

Le réseau d'éducationprioritaire (REP) Île deFrance de Besançon

regroupe 12 écoles, un collège etune SEGPA. La maîtrise de la langueest un objectif majeur de sescontrats de réussite. L'évaluation duREP menée en 2003, met en éviden-ce le maintien des résultats auxévaluations nationales pour lesélèves de CE2 et de sixième, endépit de l'aggravation des difficul-tés de la population scolaire. Face àcette réalité, le Rep cherche àrépondre de manière personnaliséeaux besoins de chaque élève :remédiations privilégiant le main-tien des élèves en difficulté dansleur classe, dispositifs d’insertion etd’adaptation et suivi des élèves nonfrancophones avec les différentesinstitutions et associations parte-naires, dispositif "École ouverte" . La collaboration avec des acteursextérieurs est essentielle : en 2002-2003 le réseau s’est associé à unprojet mené par le théâtre del’Espace. Cette année le projet"Rêver la science " est lancéconjointement avec la maison dequartier et l’association PARI.

■ un constat

Les journées d'appel de préparation à la défen-se, auxquelles participent tous les jeunes dansleur dix-septième année, apportent une visionglobale du niveau de maîtrise de la langued'une classe d'âge. Les résultats pour l'année2002 rendent compte d'une difficulté réelle de12% des jeunes face à la lecture et à l'écriture.La moitié de ces jeunes seraient en situationd'illettrisme.L'illettrisme peut être défini comme l'impossi-bilité de comprendre une information écriteaprès une scolarité d’environ cinq ans. Lespouvoirs publics étendent de manière plusgénérale la prévention contre l’illettrisme à lapromotion d’un apprentissage réel et précoceen termes de compréhension et d’interpréta-tion d’informations écrites.La loi d'orientation de lutte contre les exclu-sions du 29 juillet 1998 a érigé la lutte contrel'illettrisme en priorité nationale, priorité rap-pelée lors du discours présidentiel du 14juillet 2003.

■ des causes multiples

Différents facteurs peuvent favoriser l'illet-trisme :— le contexte socio-économique— l'environnement culturel— des paramètres psycho-affectifs (replis sursoi de l'élève, conduite d'échec, etc.)— des facteurs d'ordre cognitif ou verbo-cognitif (problèmes de mémorisation, delexique, etc.)— des troubles du langage.Cependant aucun de ces facteurs ne mène demanière automatique à la difficulté d'appren-tissage de la langue.

L’illettrisme touche beaucoup plus les per-sonnes sorties tôt du système scolaire. Il s'agitdonc d'assurer dès le départ un bon apprentis-sage de la lecture et de l'écriture afin de pla-cer l'élève immédiatement dans une logiquede réussite et non d'échec scolaire.

prévenir l’illettrisme : un défi pour l’Éducation nationale ?

la préventionde

l’illettrismevous lisez

et

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ils compren-

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comprend nous

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■ une volonté ministérielle

Le 19 juin 2002, le ministère de la Jeunesse,de l’Éducation et de la Recherche a exposéson plan de lutte contre l'illettrisme. Ce planpropose une stratégie d'ensemble, articulantles actions au sein de l'école et les actionspériscolaires.

L'accent est mis sur trois points :— la pratique régulière de la lecture — le repérage des difficultés— l'ouverture à des propositions pédagogiquesinnovantes

■ une mise en œuvre académique

L’académie de Besançon souhaite aborder leproblème de l’illettrisme en restant au plusprès du terrain. La gestion et la mise en placedes moyens se fait au niveau des inspectionsacadémiques. Ces dernières développent des actionsdépartementales pédagogiques spécifiques,

comme l’action Pressons, pressons… deshistoires, lancée en Haute-Saône pour initierdes élèves de primaire à des œuvres litté-raires. Depuis 2003, la coordination est assurée auniveau du rectorat par un chargé de missionPrévention de l’illettrisme.La maîtrise des langages, condition même dela prévention de l’illettrisme, est l’un dessujets abordés dans le cadre de la celluleacadémique de réflexion pédagogique. Cettecellule, attentive aux problématiques locales,se réunit mensuellement. Elle est présidéepar le recteur et rassemble les inspecteursd’académie et des chefs d’établissements.

Par ailleurs, les initiatives pédagogiquesinnovantes sont fortement encouragées. Denombreuses actions assurent la promotion dulangage et de la lecture auprès des jeunes.Les moyens pédagogiques employés, commeles technologies d’information et de commu-nication dans l’enseignement (TICE), permet-tent une grande diversité d’approches.

■ le rôle central du primaire

Les nouveaux programmes pour l’écolematernelle et élémentaire sont entrés envigueur à la rentrée 2002. En maternelle, laréflexion a porté sur la langue orale, en CE2c’est la lecture qui a été au centre de laréflexion pédagogique. Un travail importanta été conduit dans l’académie en matière deformation et d’animation pédagogique.L’enseignement des sciences, de l’histoire-géographie, de l’éducation civique ou mêmel’éducation physique et sportive sont autantd’occasions d’insister sur l’apprentissage dela langue.

Dans ce combat pour faire reculer l’illettris-me, le cours préparatoire tient une placeéminente. Un livret d’accompagnement desprogrammes, Lire au CP, a été remis àchaque enseignant afin d’aider au repéragedes difficultés.

Le ministère a souhaité que 3000 classes deCP puissent bénéficier cette année d’unencadrement renforcé permettant desdédoublements temporaires. 92 classes del’académie bénéficient d’un renforcement,31 d’entre elles grâce à l’appui temporaired’un maître supplémentaire et 61 autresgrâce au renfort d’un assistant d’éducation.

Un autre axe de cette mobilisation pour l’ap-prentissage de la lecture concerne la littéra-ture jeunesse. L’objectif, ambitieux, est quechaque enfant du cycle 3 (CE2, CM1, CM2)lise chaque année dix ouvrages de littérature.

À cet effet, les inspections d’académie ontfait un effort tout particulier de dotation desétablissements pour l’achat de livres.

■ une évaluation et un suivi en continu

La prise en compte immédiate des difficultésest la condition de leur résorption rapide.

Dès la grande section de l'école maternelleet le cours préparatoire, le repérage tant desacquis que des difficultés éventuelles doitêtre utilisé par l'équipe pédagogique pouradapter les parcours d'apprentissage. Lesenseignants disposent d’outils pour mieuxprocéder à cette évaluation. Dans l'acadé-mie de Besançon, ces outils d’évaluationsont pleinement utilisés.

L'entrée au collège reste un moment clef duparcours scolaire. C’est pourquoi il estnécessaire de mettre à jour immédiatementles difficultés non surmontées à l'école pri-maire. Les résultats de l'évaluation en débutde sixième ont donc une place importante :la direction de l’enseignement scolaire(DESCO) donne des outils pour exploiter cesévaluations. La multiplication des dispositifsde liaison CM2-sixième aide aussi à la bonneprise en charge des difficultés propres àchaque élève, en évitant une rupture psy-chologique et pédagogique entre la fin duprimaire et l’entrée dans le secondaire.

Des troubles spécifiques du langage tou-chent de 4% à 6% des élèves d'une classe

assurer les acquis de la langue :quels moyens pour l’école ?

encourager la lecturepar l’innovation pédagogique

Une action intitulée Jeux de

lectures croisées engage une

classe de CM2 et une classe

de sixième du collège de

Morez. Le CM2 va travailler tout au long

de l’année sur L’œil du Loup de Daniel

Pennac et les collégiens sur Le Petit

Prince d’ Antoine de Saint-Exupéry. Les

deux classes vont concevoir un jeu de

société à base de questions-réponses

de compréhension, mais aussi de

grammaire, de conjugaison et d’ortho-

graphe. À la fin de l’année, chacune des

classes proposera à l’autre de jouer à

son jeu. Jeux de lectures croisées offre

aux élèves la possibilité d’entrer dans

la compréhension d’un texte en appro-

fondissant leur maîtrise de la langue.

Cette démarche permet de mettre en

exergue une fonction fondamentale du

langage : écrit ou oral, il est avant tout

vecteur d’échanges avec les autres.

une liaison CM2-sixièmepour une meilleure réussite scolaire

Au collège André Masson de

Saint-Loup-sur-Semouse, le dis-

positif de liaison CM2-sixième

permet un meilleur accueil des

jeunes élèves à la rentrée. Le contact

entre maîtres et professeurs est

constant afin de favoriser une meilleure

coordination pédagogique. Les élèves

de sixième bénéficient d’heures de

soutien pour chaque apprentissage

fondamental, d’une aide aux devoirs et

d’un soutien informatique en français,

mathématiques et langue vivante.

L’objectif est clair : s’assurer des acquis

fondamentaux dès le début du collège

et éviter les décrochages scolaires.

Page 3: Théma express 2

d'âge. Lors de la visite médicale obligatoiredes élèves de grande section de maternelle,les médecins scolaires, en concertationavec les autres membres de la communautééducative, assurent un dépistage systéma-tique de ce type de problèmes.

■ des dispositifs particuliers

La volonté de répondre de manière suivieaux difficultés repérées implique l’élabora-tion de réponses adaptées aux problèmesdes élèves.

La création de zones et réseaux d’éducationprioritaires (ZEP et REP) permet l’ajout demoyens pédagogiques pour faire face auxdifficultés d’élèves moins favorisés sociale-ment. En 2002, en Franche-Comté on compte144 établissements en éducation prioritaire. Le développement des réseaux d'aides spé-cialisées aux élèves en difficulté constitueun des outils de terrain pour encadrer aumieux les élèves de primaire. Dès 1990, leRASED a porté un appui réel aux équipesenseignantes du primaire sous la responsa-bilité de l'inspecteur chargé de la circons-cription.

La mission générale d’insertion (MGI) estégalement impliquée dans la prévention del’illettrisme. Elle assure systématiquementaux jeunes en difficulté scolaire une remiseà niveau des connaissances de bases et metl’accent sur l’expression écrite et orale. LaMGI mène une véritable politique de veilledans les établissements afin de répondreimmédiatement aux besoins.

Des actions sont plus spécifiquement desti-nées aux jeunes venant d’arriver en France.Pour qu’ils intégrent au plus vite le cursusscolaire ordinaire, les établissementsconcernés construisent des dispositifs indi-vidualisés, adaptés à chacune des situationsde ces élèves. Il existe aussi des dispositifsplus formels impulsés par les inspecteursd’académie : classes d’initiation (CLIN),cours de rattrapages intégrés (CRI), classesd’adaptation (CLA) dans le second degré…

■ d’autres ministères partenaires

Le ministère de l'Éducation nationale travailleen coopération étroite avec les autres minis-tères, en particulier :

— le ministère de la Culture et de la CommunicationDifférentes initiatives d’incitation à la lecturesont soutenues ou impulsées par les deuxministères, comme le Festival littéraire desPetites fugues qui se déroule chaque annéeà l’initiative du CRL de Franche-Comté, oul’opération nationale Le Printemps despoètes. Particulièrement originale, l’opéra-tion Livre élu mobilise les élèves du Doubs duCP à la terminale qui illustrent un livre par uneproduction plastique exposée lors de la Routedes arts.

— le ministère de la Défense et des AncienscombattantsLes jeunes repérés en grande difficulté delecture lors des JAPD, et qui sont encore sco-larisés, sont avec leur accord signalés auxinspections académiques qui répercutent cesinformations auprès des services d'orienta-tion. Ces derniers font tout pour entrer encontact avec les intéressés et rechercheravec eux des solutions adaptées. 204 jeunesen grande difficulté de lecture ont été repérésen 2002-2003 en Franche-Comté. Il y a doncun véritable besoin de développer les moyensd'action auprès de cette population. C’estpourquoi le service académique d’informationet d’orientation (SAIO) est en train d'amélio-rer son dispositif de prise en charge de cesjeunes.

Le ministère des Affaires sociales, du Travailet de la Solidarité, le ministère délégué à laVille et à la Rénovation urbaine, le ministèrede la Justice, celui de l’Agriculture, del’Alimentation, de la Pêche et des Affairesrurales, ou encore le ministère d’Outremer,prennent une part active à la lutte contrel’illettrisme.

■ un réseau de coopérations étendu

Les directions départementales Jeunesse etSport ont été mobilisée par le ministère de laJeunesse, de l’Éducation et de la Recherchesur cet objectif de prévention de l’illettrisme,

travailler ensemble : pour une approche globale

LA PRÉVENTION DE L’ ILLETTRISMEnovembre 2003— n°2

le prix desIncorruptibles

Depuis 14 ans, ce prix incite

les jeunes à lire. Afin de créer

une dynamique locale, des

enseignants, bibliothécaires, libraires,

animateurs,… se réunissent autour du

prix. Plusieurs collèges du Jura parti-

cipent à cette forme originale de défi

lecture. Les élèves de sixième concer-

nés rencontrent des écrivains et

débattent autour de livres notamment

grâce au forum ouvert sur le site inter-

net du prix (http://forum.lesincos.com )

La coordination est réalisée par les

documentalistes des établissements

partenaires. Cette action est soutenue

par l’inspection académique du Jura

et le service d’action culturelle du rec-

torat de Besançon.

144 et +

Méétropole : 138,9

de 139 à 143,9 de 134 à 138,9 - de 134 sur 200

1er degréeffectif : 232

dont CLIN ou CRI59,9 %

2e degré effectif collèges : 247effectif lycée : 8

dont CLA ou MAT67,0 %

total 1er et 2e degréseffectif : 487

dont dispositifd'accueil63,7 %

total France + DOM

dont dispositifd'accueil65,4 %

nouveaux arrivants non francophones dans l’académie en 2002-2003

CLIN Classe d’initiation CRI Cours de rattrapage intégré à un cursus ordinaire

CLA Classe d’accueilMAT Module d’accueil temporaire

source : Repères et références statistiques MSENR - Édition 2003

résultats observés à la rentrée 2001 - sur 200 -en français et mathématiques (public+privé)

académie de Besançon en 5e position au classement national

source : MJENR-DEP

Page 4: Théma express 2

et les inspecteurs d’académie travaillentdans ce sens avec les correspondants dépar-tementaux illettrisme placés sous l’autoritédes préfets.

Les responsables des contrats éducatifslocaux (CEL) ont intégré dans leurs objectifscette priorité nationale. Ces CEL associentdans chaque département des représentantsde Jeunesse et Sports, de l’Éducation natio-nale, des acteurs de la politique de la ville(représentants de municipalités, des préfec-tures, de la caisse d’allocation familiale…) etdes associations. Il s’agit d’articuler au mieuxle temps scolaire et le temps péri ou extrascolaires pour favoriser les apprentissagesdes jeunes.

Les maisons de quartiers et les associationslocales jouent aussi un rôle particulièrementimportant dans l’accompagnement desenfants en difficultés : soutien scolaire, orga-nisation d’activités à but éducatif, accompa-gnement des parents…

■ une volonté de réfléchir et d’avancer ensemble

La prévention de l’illettrisme est un sujetvaste et complexe, c’est d’ailleurs pourquoidepuis plusieurs années l’académie propose,en liaison avec la direction du Travail, del'Emploi et de la Formation professionnelle deFranche-Comté (DRTEFPFC), une formation-action conjointe pour des formateurs del'Éducation nationale et des associations.

Travailler en coordination avec d’autres insti-tutions reste en effet le meilleur moyen desaisir toutes les problématiques liées à l’illet-trisme. L’agence nationale de lutte contrel’illettrisme (ANLCI) a pour objectif de fédérerles énergies pour réfléchir et agir de manièreconcertée contre l’illettrisme.L’ANLCI regroupe des représentants de diffé-rents ministères, dont l’Éducation nationale etle ministère des Affaires sociales, Travail etSolidarité. En Franche-Comté, une chargéede mission régionale garantit la coordinationdes informations et de l’action publique surl’illettrisme. Elle est le relais permanent entrel’ANLCI et les acteurs locaux.

Le recensement des actions et des res-sources disponibles est une des priorités duministère qui a lancé en octobre 2003 le sited’accompagnement du plan de lutte contre l’illettrisme Bien (!) Lire. Le Centre national dedocumentation pédagogique (CNDP) est

maître d’œuvre pour le recensement des res-sources. Le centre régional de documenta-tion pédagogique (CRDP) de Franche-Comté aainsi été chargé de la réalisation d’une basede données sur les ressources documen-taires pour le niveau collège. Il s’agit de travailler ensemble pour favoriserla mutualisation des ressources et la diffusionde l’information et des méthodes. On voitémerger parmi les grands acteurs de la luttecontre l’illettrisme au niveau régional (acadé-mie de Besançon, préfecture-ANLCI, CRDP,Cèdre…) une volonté forte de travaillerensemble.■

documents

■ Lire au CP – Repérer les difficultés pourmieux agir, coll. École, Centre national dedocumentation pédagogique – CNDP, 2003,47p., téléchargeable sur le site www.edus-col.education.fr■ Qu’apprend-on au collège ? Centrenational de documentation pédagogique -CNDP, XO Éditions, 2003, 185 p., téléchar-geable sur le site du CNDP www.cndp.fr

textes de références

■ Programme national d’incitation à lalecture et à l’écriture, note du 20 décembre2002 du ministère de la Jeunesse, de l’Édu-cation et de la Recherche, BO n°1 du 2 janvier 2003■ Lutter ensemble contre l’illettrisme,cadre national de référence, ANLCI, sep-tembre 2003, 90 p.

services académiques

■ Chargé de mission prévention de l’illet-trisme : Jean-Marie Bigeard, [email protected]■ Service académique d’information etd’orientation – suivi des JAPD : [email protected]

ressources

■ Site d’accompagnement du plan de pré-vention de l’illettrisme Bien (!) Lire : www.bienlire.education.fr■ Site de l’Agence nationale de luttecontre l’illettrisme (ANLCI) : www.anlci.frChargée de mission régionale de l’ANLCI :Sylvie Nardin, tél : 03 81 65 83 12■ Direction régionale de la jeunesse etdes sports Franche-Comté – Chargée demission illettrisme : Sandrine Bole,tél. 03 81 41 26 [email protected] ■ Numéro indigo Illettrisme et solidarité,service téléphonique d’information grandpublic assuré par l’association CEDREFranche-Comté : 08 20 33 34 35. Ouverttous les jours de 9h à 12h et de 14h à 17h,sauf le mercredi.

■ Directeur de la publication Anne Sancier-Chateau, Recteur d'académie■ Chef de publication Élisabeth Baudin, Chargée de communication■ Responsable de rédaction Charlotte des Gayets■ Contact [email protected]

■ Fiche réalisée en collaboration avec Jean-Marie Bigeard IA-IPR de lettres

■ Conception graphique Bouteiller communication, Studio Bracco

Numéro ISSN et dépôt légal en cours

(infos pratiques)Nancy-Metz

StrasbourgRouen

AmiensLille

Orléans-ToursBesançon

NiceGrenoble

NantesToulouse

ParisPoitiers

MétropoleReims

LyonRennes

Métropole + DOMCaen

VersaillesBordeaux

MontpellierDijon

CréteilClermont-Ferrand

CorseAix-Marseille

LimogesRéunion

GuadeloupeMartinique

Guyane

0 10 20 30 40 %

0 10 20 30 40 %

1990 2001

■ 50 000 euros mobilisés par lesinspecteurs d'académie pour l’achatde livres■ 834 305 euros, dotation académiquepour l’achat de manuels scolaires(année civile 2002)■ 4600 euros par semaine d’ouvertureattribués par le ministère pour le dispo-sitif École-ouverte – 289 238 euros ontété ainsi attribués dans l’académie(année civile 2002)■ 24 REP-ZEP (enseignement public) àla rentrée 2003■ 18 actions innovantes lancées dansl’académie pour 2003-2004 axées sur lamaîtrise du langage

(chiffres)

proportion d’élèves en retard d’au moins 2 ans en sixièmesource : MJENR-DEP