Théorie relative de la monnaie

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Stéphane Laborde

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  • Thorie Relativede la Monnaie

    TRM 1.0Licence GPL V3

  • Prface

    La thorie relative de la monnaie de Stphane La-borde sinscrit dans la grande tradition franaise de travaux de sciences conomiques produit par des ing-nieurs tels ceux de Dupuit, Cournot.. .jusqu notre seul prix Nobel de la discipline : Maurice Allais.

    Mais, toute science se construit un langage particu-lier et je crains que les conomistes, comme lhonnte homme du sicle, ne saisissent pas vraiment tout lin-trt de cet apport thorique sans une traduction .

    Le Systme Dividende Universel que propose lauteur est un systme montaire dans lequel la mon-naie est uniformment distribue entre tous les ac-teurs, individus de tout ge et de tout sexe, chacun deux en en recevant une part gale.

    Nous avons presque tous dj pratiqu un tel sys-tmeen jouant au Monopoly. En effet chaque joueur reoit au dpart la mme quantit de monnaie, et chaque tour par passage la case dpart de la monnaie supplmentaire est ajoute, chacun percevant une mme somme. Un tour est la priode de base thori-quement identique pour tous, sauf que selon les alas du jeu, les jets de dsle tour est fait plus ou moins vite et que les ajouts de monnaie sen diffrencient se-lon les joueurs. Notez que lgalit des dotations mo-ntaires nempche pas lapparition de gagnants et de

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  • perdants selon les choix individuels et les opportunits du hasard.

    Actuellement, dans notre ralit, la rpartition de la masse montaire ne correspond pas un tel systme. Elle est cre et distribue sous forme de dette par lin-termdiaire du systme bancaire qui rpond la de-mande de monnaie des particuliers en leur prtant bien plus de monnaie quelles ne dtiennent elles mmes contre un intrt suprieur celui quelles mmes doivent supporter en sapprovisionnant auprs de la Banque Centrale, mettrice en premier et dernier ressort. Le pays dispose ainsi dune masse montaire dite M3.

    Il faut bien distinguer la masse montaire, stock de monnaie disponible, comme ternellement prsent, fixe sauf cration montaire supplmentaire, des flux de revenus en monnaie que captent les individus dans lactivit conomiques et les changes : la masse mo-ntaire engendre des flux de revenus dont la somme sur lanne est traditionnellement value comme le PIB. Ce lien qui parat trivial est en vrit trs subtil comme nous le verrons plus loin.

    Ds lors lauteur cherche rpondre la question suivante : Quelle rgle doit-on adopter de cration mo-ntaire, et quelle rythme faut-il accrotre la masse montaire, de faon instituer un systme Dividende Universel, tel que sa densit, c'est--dire sa rpartition selon les individus, soit uniforme dans lespace et dans le temps ?

    Il suppose une population stable en nombre avec une esprance de vie donne. C'est--dire quil admet un solde dmographique naturel nul : il y a autant de naissances que de dcs et pas de migrations. Lesp-

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  • rance de vie correspond alors la dure au bout de la-quelle il ny a plus aucun ancien vivant. La population est totalement renouvele depuis la mise en place de la nouvelle rgle ; la densit est maintenant pour tous uniforme quelle que soit celle qui prvalait lorigine. Le Systme Dividende Universel, celui rappelons-le o chacun reoit une part gale de la masse montaire est compltement ralis.

    La rponse est ce que lauteur appelle le Divi-dende Universel Optimal : la masse montaire doit annuellement crotre dun facteur c , videmment inversement proportionnel lesprance de vie- c'est--dire la dure de renouvellement de la population ou celle de la mise en place complte du systme - et ce surplus de monnaie doit tre galement et incondi-tionnellement distribu entre tous les membres de la population. Ce facteur c est gal 5% environ pour une esprance de vie de 80 ans.

    Comment en dduire la somme inconditionnelle attribuer non pas en masse montaire mais en flux de revenu mensuel, un revenu dexistence , ici tout fait conforme sa dfinition : revenu attribu parce quon existe, membre de la communaut et non pour exister.

    Si on calcule, comme le fait lauteur, pour lEurope , 5% de la masse M3 deuros divis par les 330 millions deuropens on obtient 1515 euros par personne. Quest-ce que cela signifie ? Il faut crer 5% de mon-naie supplmentaire cette anne et la distribuer au 1er

    janvier prochain en donnant 1515 chaque europen et ne plus crer de monnaie pendant toute lanne 2011.

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  • Recommencer au 1er janvier 2012, 5% en plus et ainsi de suite de telle sorte que dans 80 ans chacun d-tiendra une part gale de M3 de lpoque. Cette m-thode ne sera applicable que : sil existe un seul met-teur de monnaie, la BCE par exemple, crant les euros supplmentaires soit en billets, soit en crditant tous les comptes des particuliers et quelle impose le 100% monnaie, comme le souhaitait Maurice Allais, les banques ne pouvant prter plus quelles nont en d-pts.

    Une telle mise en place correspondrait un bigbang institutionnel. Une attribution mensuelle de revenu, un revenu dexistence, semble une instauration moins traumatisante pour nos institutions.

    Comment passer de la masse montaire au revenu ?Si on divise simplement les 1515 par 12 mois, cest

    quon suppose implicitement que la masse montaire met exactement une anne pour engendrer un flux to-tal de revenus gal elle-mme. Cest dailleurs ainsi que jai dfini lUnit de Temps Economique seule norme sur laquelle le passage de la masse aux flux peut partout sexprimer sans distorsion. En effet selon les pays ou les poques et les circonstances, expansion, rcession, une mme masse de monnaie circule plus ou moins vite, portant des changes plus ou moins fr-quents, assortis de valeurs en monnaie plus ou moins levs. En une anne civile la somme des flux peut alors valoir trois fois la masse. Lunit de temps cono-mique ne correspond pas lunit de temps rel. Avec un PIB qui serait gal 3M3, lunit de temps cono-mique quivaut un trimestre et un semestre si le PIB gal 2M3.

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  • En ralit le PIB est compris entre 2 et 3 M3. Donc les 1515 devraient tre diviss entre 4 et 6 mois pour nous donner le revenu mensuel. On obtiendrait pour lEurope approximativement 300 par mois et par per-sonne de dividende universel ou plutt de revenu dexistence pour rester en conformit avec le langage conomique : un dividende est donn en une fois, en principe, tir dun stock, ici la masse montaire, un re-venu est un flux rgulier issu des changes en mon-naie.

    Il est remarquable que la thorie de Stphane La-borde rejoigne celle de la valeur-temps jusque dans la mesure puisque son dividende universel pour lEurope se rapproche par le bas du revenu dexistence issu de la valeur-temps qui donne aujourdhui 350 environs pour la France.

    Ces deux thories, thorie relative de la monnaie et valeur-temps convergent pour btir les fondations dun nouveau paradigme, dune nouvelle vision de lconomie. Sur elles pourrait slever larchitecture dune nouvelle organisation sociale plus respectueuse de lgalit quil nous faut imaginer. Jai personnelle-ment tent den proposer une, tirant les consquences envisageables de linstauration du revenu dexistence ou du systme dividende universel, pour suivre lau-teur, en publiant Une Clmente Economie . Mais cet essai nest ni exclusif, ni dfinitif. La Thorie Re-lative de la Monnaie offerte la libre communaut des internautes est une invitation qui lui est adresse, dans un partage total dides cratives, pour imaginer, puis concrtiser un autre monde.

    Yoland Bresson.

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  • Introduction

    C'est mon exprience de 20 ans d'activits cono-miques qui est passe du bnvolat, l'entreprenariat en passant par le salariat, au sein d'un systme en crise profonde, et qui a vu son sommet paroxystique en 2007, qui m'a pouss m'intresser la monnaie. Jus-qu'alors, il ne m'tait pas apparu que les problmes so-citaux et conomiques pouvaient tre lis la nature mme de ce code qui rgit pourtant toutes les activits d'change.

    Les modles appliqus par le monde financier re-posent sur des prjugs quant la valeur, et, sont en 2010 fortement influencs par les dveloppements thoriques de la mcanique quantique, non pas pour la structure de la monnaie, mais pour l'estimation des risques d'investissement.

    Or, et c'est sans doute l l'apport principal de la Thorie Relative de la Monnaie, des faits de la masse norme des enjeux de la mondialisation qui amne des milliards de personnes dvelopper des changes mo-ntiss et des dsquilibres historiques des changes intercontinentaux, c'est, pour cette chelle globale, les ides lies la Relativit qui sont les plus pertinentes pour esprer comprendre ce qui ne fonctionne pas et tenter d'apporter les mutations ncessaires.

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  • Une analyse fonde sur l'exprience conomique di-recte, associe une tude des mcanismes du systme montaire actuel, m'ont fait comprendre qu'il reposait sur des concepts prrelativistes et sur une profonde asymtrie, qui font des centres d'mission montaire, des anomalies sources de biais.

    Le sujet de ce livre est donc non pas de dfinir le systme montaire tel qu'il existe, mais de dfinir ce que devrait tre une monnaie quitable dans l'espace-temps, et que j'appelle aussi monnaie relative en ce qu'elle ne peut se dfinir que relativement tout re-pre de mesure indpendant : l'individu citoyen de la zone conomique concerne.

    Nous verrons que c'est la notion fondamentale d'un champ de valeur en expansion qui permet de com-prendre l'volution de l'conomie sous un angle global, et qui nous oblige dfinir la monnaie, non seulement en englobant l'conomie telle qu'elle existe ici et main-tenant, mais aussi telle qu'elle sera pour les gnra-tions suivantes. Cette approche implique non seule-ment de redfinir le systme montaire en accord avec le principe de relativit, mais permet aussi d'interpr-ter les phnomnes conomiques historiques avec un nouveau point de vue.

    Je finirai cette introduction en affirmant la trs grande surprise intrieure que j'ai ressentie la dcou-verte du Dividende Universel comme paradigme cen-tral de la monnaie relativiste. Je n'y tais rellement pas prpar. Mais ensuite, et j'y reviendrai, mon ton-nement fut plus grand encore quand j'ai dcouvert les travaux de Yoland Bresson sur la valeur temps . Mme si les quations diffrentielles qu'il nous pro-pose diffrent dans la forme, de celles que j'ai tablies

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  • pour dcrire la mme notion de champ de valeur, on retrouve exactement les mmes mises en rapport des mesures globales et locales. Je n'ai donc eu aucun mal les traduire dans mon propre rfrentiel thorique pour les comprendre.

    Alors que la dmarche de Yoland Bresson partait d'une thorisation des changes conomiques, et que la mienne partait d'une thorisation d'une monnaie rela-tiviste, le fait que les deux dmarches aboutissent un rsultat similaire n'ont fait que conforter ma convic-tion de la trs grande pertinence de ce rsultat, et c'est pourquoi je lui ai demand de rdiger la prface de la Thorie Relative de la Monnaie.

    J'ai voulu synthtiser l'essentiel des conclusions auxquelles j'ai abouti, et que j'ai abondamment illus-tres par ailleurs sur le site www.creationmonetaire.info.

    Je souhaite que la thorie relative de la monnaie permette d'aider tablir une conomie la plus qui-table possible, et qui soit bnfique l'ensemble de ses acteurs prsents et venir.

    Stphane Laborde

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  • Dfinitions

    On ne peut valablement tudier l'conomie sans faire appel un repre et une mesure de rfrence des changes, de la mme faon qu'en toute science, le re-pre considr et les units de mesure se doivent d'tre dfinies avant toute tude.

    Tout comme un repre et des units de temps et de longueur sont ncessaires l'tablissement des lois physiques, aucune tude pousse ne peut tre mene sans que ne soient dfinis auparavant le repre de rf-rence de l'conomie et l' unit de mesure associe.

    Repre associ : la zone conomique (ou zone Montaire)

    Une zone conomique ou zone montaire constitue le repre de base de l'tude conomique. Qu'est-ce qui la caractrise ?

    La production individuelle ou collective de biens et de services

    L'change de biens et de services entre indivi-dus ou collectivits d'individus.

    Les individus ou collectivits d'individus sont invi-tablement amens changer, ne serait-ce que de l'in-formation, de l'ducation, du lien... Ce qui caractrise donc fondamentalement la zone conomique c'est l'en-

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  • semble des individus qui la composent. L'conomie existe partout et en tout temps ds que des collectivits d'individus produisent et changent des biens et des services, et cela quelle que soit la nature de ces biens et services. C'est donc bien l'individu qui constitue la seule valeur commune et fondamentale de tout repre d'observation.

    Cette composition voluant dans le temps avec les naissances et les morts, l'immigration et l'migration, le repre conomique fondamental, appel aussi zone conomique peut se reprsenter comme un espace temps discret en constante cration/destruction o chaque point temporaire reprsente un individu du-re de vie limite.

    Il s'agit donc d'une trame spatio-temporelle en transformation continue. non statique, discrte, o chaque point d'espace-temps est cr une date dter-mine (naissance d'un individu) et a une de dure de vie limite qui, en moyenne, correspond l'esprance de vie ev de la zone conomique considre.

    Par ailleurs, et c'est la dfinition fondamentale de la Relativit en conomie, tout individu a une vision per-sonnelle et unique de la valeur de toute chose, et au-cun des individus ou groupement d'individus d'une zone conomique donne n'est en mesure d'imposer aux autres une vision particulire de ce qui est de la valeur ou ce qui n'en est pas.

    Zone conomique pseudo-isole

    Une zone conomique est dite pseudo-isole quand, pour une dure de temps donne, on peut considrer qu'elle vit de faon autonome ou quasi-autonome vis

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  • vis de l'extrieur. Ce peut-tre le cas d'conomies sur des les encore autonomes, o la subsistance des indi-vidus est assure par une production alimentaire suffi-sante (Ce qui est l aussi tout fait relatif, on peut par exemple tudier le cas de certains asctes), mais aussi le cas d'un groupement d'individus topologiquement complexe, rpartis dans un espace non connexe, trans-national, voire transcontinental. Du moment que ce collectif manifeste une autonomie, on peut le consid-rer comme une zone conomique pseudo-isole, ca-pable d'auto-grer son flux d'changes.

    Cette notion peut-tre utile pour modliser certains aspects de l'conomie.

    Mesure de la valeur : Les changes montiss

    Quand il y a change de biens et/ou de services, on parle d'changes de valeurs. X change avec Y une va-leur Vx = Vy = Px * Cx = Py * Cy, o Px reprsente le prix dans l'unit de mesure commune (appele la monnaie commune) de la production de X Cx .

    Cette dfinition de la valeur est parfaitement rela-tive l'observateur qui la mesure, ainsi si X considre que Vx=Vy, il se peut que Y considre que Vy >> Vx, et ne s'en porte pas moins bien. Par ailleurs Z qui obser-verait cet change pourrait tout fait juger selon son propre rfrentiel que Vx et Vz n'ont pas de valeur.

    Il est bon de rappeler ici combien les hommes ne sont fondamentalement pas d'accord tout le long de leur histoire sur la valeur respective de leurs biens. Aussi l'galit des valeurs changes n'est pas un cri-tre conomique indpendant de l'observateur, ce qui se constate aussi par les actions de dons ou de taxa-

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  • tions sans retours, et donc non symtriques, o l'gali-t des valeurs changes n'est pas respecte en fonc-tion du point de vue.

    C'est pour des besoins d'universalit de la mesure de valeur, que les individus s'accordent sur une mesure commune d'change qu'ils appellent monnaie. Une monnaie dfinie donne une valeur toute chose dans la mme unit, pour un repre d'observation donn, ce qui permet des comparaisons plus aises.

    La monnaie joue donc le rle non seulement d'outil d'change entre individus de la zone conomique, mais aussi de seule valeur indpendante du rfrentiel d'ob-servation.

    Ceci tant pos, il existe historiquement, et locale-ment, quantits de dfinitions diffrentes de la mon-naie, qui impliquent des types d'changes fondamenta-lement diffrents, et qui sont le plus souvent ignores par ceux qui acceptent de l'utiliser.

    Ces cas d'ignorance de la nature de la monnaie utili-se le plus souvent de faon contrainte, constituent une violation du droit contractuel de base en cono-mie, qui suppose l'acceptation des parties impliques quant au type d'change propos.

    On peut sans hsiter dclarer que l'imposition d'usage d'une monnaie non contractuelle (ne faisant pas l'objet d'une acceptation volontaire) constitue un acte contraire aux droits de l'homme de disposer de sa vie pour sa part conomique, et une violation des prin-cipes constitutionnels de libert et d'galit.

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  • Principe de relativit

    Le principe de relativit tel que dfini par Albert Einstein postule que les Lois physiques s'expriment de manire identique dans tous les rfrentiels (rf-rentiels inertiels ou non).

    Pour l'conomie j'ai tendu ce principe la notion de monnaie La monnaie, en tant que code qui rgit les changes conomiques, doit fonctionner de ma-nire identique dans tous les rfrentiels .

    Dans l'conomie, tout rfrentiel est assimilable un individu-observateur au sein de la zone montaire, quelle que soit sa position spatio-temporelle. Il s'agit donc aussi d'appliquer le 1er article des Droits de l'Homme quant l'galit entre les individus, pour l'appliquer la mesure relative de toute valeur.

    Autrement dit Aucun individu ne doit tre privil-gi quant au jugement et la mesure de toute valeur.

    Nous verrons alors les consquences de ces deux principes fondamentaux quant la nature de la mon-naie.

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  • Code libre et monnaie

    Un code libre tel que dfini dans le monde logiciel ( free software ) consiste en un code de programme informatique ouvert, et modifiable par ses utilisateurs. Ce principe de libert du code est fondamentale-ment compatible avec le principe de Relativit, parce que si les Lois sont indpendantes du rfrentiel, c'est bien qu'elles ne sont ni caches, ni inaccessibles via l'exprimentation o qu'il se trouve.

    Or la monnaie est actuellement un code propritaire cach, dans le sens o la monnaie est contrle par des rgles non modifiables dmocratiquement (essentielle-ment les rgles de Ble I, II et bientt III), et que les oprations effectues par le systme Bancaire concer-nant l'mission de crdits asymtriques ne sont pas transparentes. La crise historique des subprimes qui a vu son sommet en 2008 en est la dernire illustra-tion en date.

    Selon les consquences de la perspective num-rique rvle par Olivier Auber, le choix d'un sys-tme implique le choix du code qui le rgit, et n'est pas neutre. On doit donc se poser la question de la trans-parence et de la lgitimit du code.

    Ceci implique que la libert du code qui rgit un systme (ici la monnaie, code de tous les changes co-nomiques), est une notion pralable au choix, sinon il

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  • n'y a tout simplement pas de choix, et donc pas de li-bert. Selon ce critre dfendu par l'inventeur du logi-ciel libre, Richard Stallman, si vous acceptez d'utiliser un systme dont le code n'est pas libre, vous vous pri-vez de vos liberts fondamentales.

    La consquence d'un systme montaire code ca-ch, est la constitution d'une conomie dont le champ de valeur est une structure topologique pyramidale au-to-reproductive et instable, alors que la consquence de l'utilisation d'un code libre est une conomie dont le champ de valeur est une structure sphrique en expan-sion dans l'espace-temps, compatible avec le renouvel-lement des gnrations.

    C'est ce que nous allons dvelopper dans ses cons-quences thoriques et pratiques dans ce qui suit.

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  • Problme des trois producteurs

    La ncessit de dfinir une monnaie commune tant admise au sein de la communaut des individus, et malgr leurs dsaccords fondamentaux quant ce qu'il peuvent juger comme tant de la valeur ou pas, il reste un problme fondamental de dfinition de cette mon-naie. Il se rsume dans le problme fondamental des trois producteurs :

    X, Y, et Z, produisent respectivement des valeurs Vx Vy et Vz.

    X souhaite obtenir Vy, Y souhaite obtenir Vz, et Z souhaite obtenir Vx.

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  • On le voit immdiatement, les changes ne peuvent pas se faire bilatralement, mais circulairement. Comme par ailleurs il est tout fait possible que X n'accorde aucune valeur Vz, Y Vx, et Z Vy (hypo-thse vrifiable de relativit de toute valeur), aucun des biens ou services produits ne peut servir de mesure commune. C'est bien l le point fondamental, qui im-plique que la monnaie devra tre dfini sur une base indpendante des valeurs produites par chacun.

    Le problme existe aussi dans le temps o, les indi-vidus, les productions, les services et les besoins vo-lueront dans leur nature, et seront progressivement amens disparatre ou tre remplacs. Il n'en de-vient pas moins ncessaire d'avoir, tout instant, la possibilit d'changer de faon convenable la produc-tion des uns et des autres, afin de satisfaire leurs be-soins volutifs respectifs.

    Donc, non seulement dans l'espace (pour un temps d'volution court dt) les valeurs ne sont pas communment reconnues par les producteurs, mais font pourtant l'objet d'changes possibles circulaire-ment, mais dans le temps les individus et les valeurs produites changent du tout au tout.

    Il n'en reste pas moins, que pour un temps court, on constate une certaine stabilit. Il y a donc une volu-tion continue des paramtres conomiques, dont la monnaie que nous voulons dfinir, qui permet aux producteurs prsents tout instant, et au moins pour ce temps court, de s'accorder sur la stabilit de leur ou-til d'change circulaire.

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  • Aussi seule une quantification purement mathma-tique des changes, indpendante de tout bien ou ser-vice de rfrence est acceptable par les acteurs du pro-blme des trois producteurs. Ce qui n'enlve en rien de la valeur la monnaie, puisque quoique purement ma-thmatique, sa quantit totale tant limite tout ins-tant, le potentiel d'achat qu'elle recle demeurera limi-t par les prix au del desquels les producteurs ne pourraient pas changer leurs productions par manque de monnaie.

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  • Problme de la valeur de rfrence(Systme Montaire 1.0)

    La valeur de rfrence est un ancien problme co-nomique la base de crises importantes, dues pour l'essentiel l'incomprhension du problme des trois producteurs.

    La valeur de rfrence constituait imposer aux ac-teurs une monnaie dont la production tait contrle par les producteurs d'un bien dtermin, par exemple les mtaux rares, ce qui leur confrait un avantage vi-demment considrable quant l'information sur la quantit de monnaie disponible dans le futur, ainsi que sur le contrle de la masse montaire, au dtriment des autres acteurs qui ne possdaient pas cette informa-tion, et subissaient alors la raret ou le surplus arbi-traire de ce type de monnaie pour leurs changes co-nomiques.

    Si par ailleurs, et c'est bien majoritairement le cas, cette valeur de rfrence n'est d'aucune utilit dans une zone conomique pseudo-isole, elle n'a d'autre rle fondamental que de quantifier les changes, ce qui est trs avantageusement remplac par une mesure pu-rement mathmatique.

    Certains tenants de la valeur de rfrence objectent qu'au moins avec cette valeur, il est difficile de tricher quant la cration montaire, puisqu'il faut apporter la valeur matrielle. Ceci est faux car l'histoire a mon-tr que bien que gage sur une valeur de rfrence, la monnaie n'en a pas moins subit des pousses inflation-nistes ou dflationnistes, et provoqu des faillites et des crises conomiques par non respect de cette preuve matrielle. Ce n'est donc pas une question

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  • de gage, mais un problme de transparence, de confiance, autant que d'thique, et de respect de l'qui-t, qui font le fondement de la confiance dans la mon-naie commune.

    Par ailleurs, la valeur de rfrence n'est pas produc-tible partout, et encore moins dans le temps en fonc-tion de sa raret et de son puisement, ce qui implique des priodes d'afflux et de rarets montaires, un ph-nomne qui ne remplit pas les conditions de symtrie temporelle de la cration montaire quant aux gnra-tions futures. La gnration dcidant de cette monnaie, le fait au dtriment des gnrations suivantes, qui se verront imposer une monnaie devenue rare et poss-de essentiellement par les premiers entrants ou leurs hritiers directs. C'est un facteur profondment blo-quant des changes conomiques, d'autant qu'il existe quantit de preuves directes que les valeurs cono-miques ne sont pas juges pareillement entre plusieurs gnrations.

    Prenons prendre un exemple prcis : en 2010 l'infor-matique et les rseaux de tlcommunication ont pris une part de la valeur globalement change dans l'co-nomie sans commune mesure avec ce qui existait dans les annes 1980. Pour autant ce serait une erreur de penser qu'il faudrait aujourd'hui crer arbitrairement plus de monnaie gage sur cette valeur, alors que la valeur qui dominera en 2030 sera peut-tre encore plus fondamentalement diffrente d'aprs le jugement de la gnration alors prsente ce moment l. Ce serait tout simplement prendre des dcisions leur place, alors qu'ils sont dj pour l'essentiel parmi nous, et manifestent dj leur volont de transformer l'cono-mie selon leur propre point de vue.

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  • Autre exemple pris sur le pass : Quand on voit la valeur relative de l'or, on constate sans aucune ambi-gut possible que, pour la gnration des annes 1980, il ne faisait pas de doute que ce mtal tait une valeur importante. Pourtant en 2010, et bien qu'en valeur fa-ciale l'or ait battu ses records historiques, rapport la totalit de la monnaie en circulation, l'or pse bien moins dans l'conomie, quoique restant une valeur toujours change.

    Evolution du ratio once d'or ($) / Masse Montaire M3 USA ($) de 1958 2010

    Cela ne signifie pas que cette valeur spcifique ne puisse pas voluer de nouveau vers de tels sommets relatifs, mais bien qu'elle volue de faon dcorrle de l'mission montaire fiduciaire qui en est donc ind-pendante au moins en partie.

    Il n'est donc besoin d'aucune valeur spcifique pour crer une monnaie part la seule qui soit fondamen-tale et universellement prsente dans l'espace et dans

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    195902196204

    196506196808

    197110197412

    197802198104

    198406198708

    199010199312

    199702200004

    200306200608

    200910

    0

    0,05

    0,1

    0,15

    0,2

    0,25

    0,3

    0,35

    0,4Gold Price / M3

  • le temps au sein de toute zone conomique : l'tre hu-main.

    Mieux : la dfinition d'une valeur de rfrence comme monnaie force est un biais fondamental qui nie la relativit de toute valeur que tout individu est en droit de juger indpendamment de ses concitoyens.

    Aussi il n'est pas tonnant du point de vue de la thorie relative de la monnaie qu'en 1971 l'talon or ait-t abandonn au profit d'une monnaie totalement dmatrialise, dont la croissance globale est contrle par une Banque Centrale associe d'un ensemble de rgles restreignant la capacit des Banques prives mettre des crdits.

    Toutefois, le systme de l'argent-dette (Systme Montaire 2.0) bien qu'tant un pas en avant par rap-port un systme valeur de rfrence (Systme Mo-ntaire 1.0), reste biais par l'octroi de crdits via un systme centralis sur des volumes et des valeurs arbi-traires au dtriment d'une large part de la population prsente et venir.

    Problme de l'argent dette (Systme Montaire 2.0)

    Mais par ailleurs si on dit que X s'endette (bilan ngatif) pour crditer Y, qui lui peut ensuite payer Z, qui paye enfin X, on a une solution partielle, qui cre un problme fondamental de symtrie.

    La symtrie spatiale n'est pas respecte : si c'est X qui possde le droit de s'endetter en premier, se-lon Y et Z il y a un gros problme d'quit. On peut rtorquer par ailleurs que la production de cha-cune de ces valeurs n'a pas attendre un point particu-

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  • lier d'mission montaire pour circuler. Les changes de valeur peuvent et doivent se mettre en route ind-pendamment de tout point spcifique, sous peine de bloquer une sous partie de l'conomie (ici les changes entre Y et Z).

    La symtrie temporelle n'est pas respecte non plus. Mme en imaginant que X, Y et Z se crditent initialement tous en mme temps d'une quantit fixe de monnaie, qu'en est-il pour A, B et C qui arriveront ensuite dans le systme conomique ? Leurs changes de valeurs respectifs totalement diffrents de ceux de X Y et Z, n'ont pas souffrir non plus d'une mission unique effectue dans le pass, et dont la rpartition serait excessivement concentre ici ou l (ou mme ayant fui hors de la zone conomique locale), bloquant aussi leurs changes sans raison valable de leur point de vue.

    Cette solution est donc bannir, car elle ne respecte pas la symtrie et l'galit des rfrentiels devant la solution propose.

    En conclusion l'argent dette est un systme ins-tituant une asymtrie profonde de la cration mon-taire, qui n'est contractuellement pas acceptable au sein des dmocraties respectueuses des droits de l'homme. Logiquement la reconnaissance de l'galit du jugement de toute valeur conomique, implique l'galit devant la cration de la monnaie commune (ce qui ne signifie pas l'galit devant les biens possds, ni devant la monnaie accumule suite aux changes).

    Il convient ici de comprendre la distinction qu'il y a entre la cration montaire par une dette , c'est dire le fait que certains acteurs spatialement ou tempo-rellement situs aient le privilge exclusif d'mettre la

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  • monnaie, crant une dissymtrie par rapport aux autres acteurs de l'conomie prsents et futurs, et la dette qu'on contracte envers un dtenteur de monnaie pr-existante. C'est bien le premier point qui est ici d-nonc.

    Solution Dividende Universel(Systme Montaire 3.0)

    Une symtrie spatio-temporelle est donc ncessaire, qui permette une circularit des changes de valeurs immdiate, assure une continuit dans le temps, soit non discriminatoire au sein du collectif prsent et fu-tur, et qui pourtant limite aussi la quantit de monnaie afin qu'elle garde la fois de la stabilit et un potentiel d'change non nul.

    Est-ce seulement possible ? Oui !Comme nous allons le voir, non seulement les

    classes de solutions sont parfaitement dtermines mais on peut trouver une solution optimise.

    La solution de cration montaire respectant les sy-mtries spatio-temporelles implique pour la monnaie M choisie par les acteurs un crdit mutuel.

    (a) Une symtrie spatialeAucun rfrentiel / individu prsent l'instant t

    n'est privilgi quant la cration de monnaie :dMdx

    =0

    (b) Une symtrie temporelleAucune conomie n'est privilgie dans le temps.

    L'ensemble des individus positionns au temps t+dt doit recevoir une part de cration montaire au mme

    29

  • titre, et dans le mme rapport que les individus posi-tionn au temps t.

    dMM

    =cdt

    La quantit relative de monnaie cre est constante en tout temps, respectant de ce fait une symtrie tem-porelle, et permettant la participation des individus de toutes les gnrations au mme systme montaire.

    Ce qui fait que le problme des trois producteurs est rsolu par la seule classe de solutions possible :

    M t =M 0ectChacun des N acteurs de la zone conomique se

    voit donc crdit pour un temps dt de :

    dMx= cN

    .dt .M

    Autrement dit : la croissance c de la masse mo-ntaire M est stable et rpartie quitablement entre l'ensemble des acteurs prsents et venir. Ces solu-tions Dividende Universel assurent la densit de la monnaie en tout temps et en tout point, vitant ainsi les extrmes de scheresses montaires (sources de d-flation), autant que les extrmes de sur-montisation (sources de bulles locales ou d'hyperinflation).

    30

  • La monnaie est cre de faon continue, et la crois-sance de la masse montaire choisie, c est attribue quitablement dans l'espace (ensemble des individus) l'instant t quel que soit t , ce qui est la seule fa-on de ne pas lser les acteurs conomiques tant pr-sents que futurs.

    C'est donc bien le facteur d'espace-temps, et plus exactement la dimension temporelle, (gnrationnelle), lie la dure limite de la vie des individus, qui change la nature de la dfinition de la monnaie. Il s'agit d'viter l'erreur fondamentale de considrer l'en-semble des acteurs en tant que quantit perma-nente mais de comprendre qu'il s'agit d'un flux d'in-

    31

  • dividus en continuel renouvellement, et que dans ce flux il n'y a aucune raison de privilgier aucun d'entre eux vis vis de la cration montaire dans l'ensemble de l'espace-temps conomique ainsi dtermin.

    c est le facteur de Dividende Universel, il repr-sente bien une part de la masse montaire totale exis-tante l'instant t cre pour chacun des membres, et leur permettant d'changer leurs biens et services dans une part indpendante de la cration montaire antrieure, et il doit tre suffisamment petit pour gar-der la monnaie prexistante une valeur stable.

    En vert sont marques les naissances, en rouge les dcs des individus. Ici est visualise une conomie

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  • nombre de membres oscillant autour de 3, en faisant deux photographies distantes o les individus de la premire gnration sont tous dcds, et o la gn-ration qui l'a remplace change des valeurs fonda-mentalement diffrentes.

    On peut comprendre partir de ce schma tout l'in-trt de la dfinition spatio-temporelle de l'conomie et son implication concernant le systme de cration de la monnaie.

    a) Dividende Universel et esprance de vie

    Il est possible de trouver une relation fondamentale entre le Dividende Universel c et l'esprance de vie. En effet, considrons une zone conomique compose de N membres avec N relativement stable dans le temps, et ayant une esprance de vie moyenne ev.

    Passe la premire gnration dans le systme, qui bnficie individuellement par construction d'une moyenne de 1/N de la cration montaire initiale, l'instant t > ev quelconque considr, chaque membre a reu une part de cration montaire tout le long de sa vie de :

    m= 11c ev

    1/Nk=0

    ev1

    c1c k

    Ce qui se simplifie, car le second membre est une suite gomtrique de raison (1+c) :

    m= 11c ev

    cN1cev1

    cSoit

    m= 1N1 1

    1cev

    33

  • Ou encore

    m= 1N f c avec f c =1

    11cev

    Et la fonction f(c) tend vers 1 pour c suffisam-ment petit ou ev suffisamment grand.

    Donc la fraction maximale de cration montaire que chacun des N membres peut recevoir dans le temps est de 1/N ce qui est logique. Il faut alors trou-ver c le plus petit possible (qui garde la monnaie prexistante le maximum de stabilit temporelle de sa valeur d'change), mais qui permette aussi f(c) d'ap-procher 1 au mieux, afin de raliser la symtrie tempo-relle : ne pas favoriser les individus anciens par rap-port aux prsents, ni les prsents par rapport aux fu-turs.

    Pour cet exemple de 80 ans d'esprance de vie on a f(c) = 1 0,02 prs pour c = 5% / an.

    34

  • Le Dividende c dpend donc essentiellement de l'es-prance de vie des membres de la zone conomique. On trouve f(c) = 1 ( 0,02 prs) pour ( 0,25% prs) :c = 5% / an pour une esprance de vie de 80 ansc = 5,50% / an pour une esprance de vie de 70 ansc = 6,50 % / an pour une esprance de vie de 60 ansc = 7,75% / an pour une esprance de vie de 50 ans

    Le dividende universel est donc dpendant de l'es-prance de vie, et d'autant plus faible que l'esprance de vie est longue.

    En notation continue le dividende optimis se trouve quand la quantit relative de monnaie cre pour une gnration est constante, et donc aussi proche de 1 que possible (1 = quantit circulante pour la premire gnration), tout en tant aussi faible que possible, soit, en approchant 1 0,02 prs :

    M t0cev M t 0M t t0cev

    =0,98

    Soit1ecev=0,98

    Et donc

    c= ln 50 ev

    Le rsultat est donc qu'un Dividende Universel opti-mis est inversement proportionnel l'esprance de vie.

    En dessous de la courbe un dividende trop faible aura tendance favoriser les anciens, tandis qu'au des-sus un dividende trop lev aura tendance favoriser les nouveaux entrants.

    Il est important de bien comprendre cela. On peut , pour pour donner une ide des ordres de grandeur,

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  • faire un comparatif sur des donnes relles en 2010. Prenons l'exemple de la zone euro : nous avons envi-ron en 2010 selon la Banque Centrale Europenne en-viron 10 000 milliards d'euros en circulation (M3), 330 millions de Citoyens, et une esprance de vie de 80 ans.

    Le facteur de Dividende Universel est de :

    c= ln 50 80ans

    5% /an

    Et le Dividende Universel optimis serait alors de :DU=10000 000/3305 % /12=130 /mois /citoyenOu encore 520 / mois pour une famille de 4 per-

    sonnes.La ralit montre des disparits colossales au sein

    de la zone quant l'existence d'un revenu minimum individuel puisqu'en France ou en Allemagne on at-

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  • teint 450 / mois / personne de faon conditionnelle (condition d'ge, de ressource etc...) quand dans des pays comme la Roumanie ou la Bulgarie c'est le salaire minimum qui est de 130 / mois sans qu'il y ait de monnaie individuellement alloue.

    Nous sommes en Europe dans un cas de dissymtrie spatiale forte, qui a pour effet de crer de grandes dis-parits et un transfert d'activits conomiques des pays forte allocation montaire individuelle (dcou-rags produire biens et services montiss), vers les pays quasi zro allocation montaire individuelle. Cela revient ne pas reconnatre l'galit entre indivi-dus au sein d'une zone conomique commune.

    Si les tenants et les aboutissants de la cration mo-ntaire avaient t prsents aux individus de cette communaut, et leur assentiment personnel exig pour mettre en place cette monnaie commune, ils auraient ralis les difficults poses en matire d'thique et d'quit devant la cration montaire, ils ne l'auraient srement pas accepte dans de telles conditions.

    Aux USA, le Dividende Universel optimal se calcule pour environ 15 000 milliards de $ en circulation et 310 millions d'habitants pour 80 ans d'esprance de vie. Il serait en l'tat de :DU=15000000/3105%/12200$ /mois /citoyenCeci tant not, nous verrons plus tard que l'instal-

    lation d'un Dividende Universel peut tre progressive et n'a pas se fixer sur un tat montaire donn pour se mettre en place. Les chiffres donns ici on pour but d'expliquer le mcanisme, et donner des ordres de grandeur l'instant o le calcul est effectu. Il ne faut pas oublier que la masse montaire n'est pas une quan-tit fixe, elle volue dans le temps et dans l'espace, et

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  • toute mesure doit tre comprise comme n'ayant de va-leur que locale et instantane.

    NB : Yoland Bresson remarque par ailleurs que le PIB vaut entre 2 et 3 fois la masse montaire selon les phases, et qu'on peut envisager qu'un revenu individuel inconditionnel (Revenu d'Existence ou Revenu de Base ou Allocation Universelle) soit bas sur 2 3 fois le Divi-dende Universel, soit en 2010 environ 400 / mois / Ci-toyen pour l'Europe ou 600 $ / mois / Citoyen aux USA. On fait alors une diffrence entre le Dividende Universel en tant que droit la cration montaire individuelle, et le Revenu d'Existence, qui comprend le Dividende Uni-versel et une part de redistribution.

    b) A propos de la valeur individuelle des biens

    L'argument selon lequel l'inflation de la masse mo-ntaire serait contraire l'thique, parce qu'elle dva-loriserait ce que possdent les individus ne tient pas devant l'analyse tant globale que locale.

    Tout d'abord l'argument de l'esprance de vie, et de la cration montaire quitable envers toutes les gn-rations balaye l'argument d'un point de vue temporel devant nos descendants qui n'ont pas tre considrs comme exclus du processus notre bnfice.

    Ensuite mme d'un point de vue local l'argument ne tient pas devant une analyse fine.

    Soit un individu ou un collectif d'individus X parmi les N de la zone conomique qui possde une fraction f de la masse montaire totale. X reoit donc une fraction du dividende c / N ce qui fait que son ra-tio de gain montaire personnel est de :

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  • G x= Nouvelle Monnaie AncienneMonnaieAnciennemonnaie

    Soit

    G x= f c

    N f

    fEt donc

    G x= cNf

    Ce qui fait que son ratio de gain personnel sera su-prieur c s'il possde moins de 1/N de monnaie, gal c, s'il possde exactement 1/N de monnaie, et inf-rieur c s'il possde plus de 1/N de monnaie.

    C'est donc selon la quantit de monnaie possde qu'on peut estimer tre gagnant montairement ou pas.

    Mais par ailleurs si X possde plus de 1/N de mon-naie, donc plus de monnaie que la moyenne, la masse montaire qu'il ne possde pas sera en moyenne par individu infrieure 1/N mcaniquement, et donc les prix ajusts la baisse. Aussi, bien que sa quantit de monnaie relative n'augmente pas aussi vite que la masse globale, il bnficie d'une baisse des prix. Par ailleurs s'il possde moins de 1/N de monnaie, les prix auront tendance monter pour la raison inverse, et ce qui est gagn relativement la monnaie sera perdu re-lativement aux valeurs.

    En thorie relative o l'analyse comprend la rela-tion entre les parties et le tout, Local + Non Local = Global. Cela signifie que tout ce qui est choisi indivi-duellement a un effet inverse sur le reste de l'cono-mie. Si la monnaie se stocke c'est une force qui a ten-

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  • dance faire baisser les prix et si la monnaie circule, c'est une force qui a tendance les faire monter ( pro-duction constante, hors innovation. L'innovation em-pchant la comparaison dans le temps).

    Enfin la valeur n'est videmment pas la monnaie. La valeur laquelle X peut prtendre, comprend les biens qu'il possde, ce qui inclut certes la monnaie mais aus-si les biens qu'il pourra acheter avec sa monnaie, ainsi que la monnaie qu'il pourra rcuprer en vendant ses biens.

    L'arbitrage que fera donc X dpend donc entire-ment de ses choix personnels quant la quantit de monnaie qu'il compte inclure dans ses biens ou pas, les biens qu'il compte garder, vendre, ou acheter, et certai-nement pas uniquement de la quantit de monnaie qu'il possde. D'autant que dans une conomie inno-vante o les membres sont incits crer de nouveaux biens et services, ce qui sera la valeur de demain est dans une grande partie totalement imprvisible. Aussi il n'existe aucune certitude possible quant ce qu'il conviendrait de faire dans le cadre de la protection de son capital, qui est donc ici aussi une valeur pure-ment relative (le douanier Rousseau aurait t tonn de connatre l'estimation de son capital faite en 2010, et Maxwel encore plus s'il avait gard des droits de pro-prit intellectuelle sur sa fabuleuse thorie de l'lec-tromagntisme).

    Aussi le Dividende Universel ne prjuge absolu-ment en rien de gain ou de perte personnels quant la valeur. Ce sont les choix individuels qui jouent le rle essentiel sur l'impact que pourra avoir l'augmentation de la masse montaire sur le panier de valeurs indivi-duel.

    40

  • c) A propos de la symtrie de la valeur apporte par les individus

    Il convient bien de comprendre l'argument de la sy-mtrie dans toutes ses composantes. Les membres d'un systme montaire en place ont bnfici d'une cra-tion montaire initiale, mais n'en sont pas pour autant riches de cette monnaie particulire. Ils sont sur-tout riches de leurs biens, de leurs comptences, de leur nature fondamentale d'tre humain, capable d'changer avec ses semblables et d'avoir un avis unique sur ce qui est valeur ou pas. Or la valeur qui existe au sein de cette communaut d'individus, n'a au-cune raison de primer sur la valeur estime par les fu-turs entrants.

    Ceci est vrai tant spatialement que temporellement. C'est dire que quand deux communauts dcident de s'intgrer l'une l'autre, et donc de fusionner leur mon-naie, l'une n'a pas primer sur l'autre quant la cra-tion montaire par individu, et quand une gnration en remplace une autre, il n'y a pas non plus estimer que les valeurs estime par la gnration suivante se-raient moins lgitime que celle de la prsente.

    C'est en cela qu'il s'agit d'une thorie relative de la monnaie. Il n'y aucun rfrentiel individuel privilgi quant la mesure de la valeur, chaque individu consti-tuant un repre acceptable pour en avoir une mesure, et donc seule la monnaie, contractuellement admise par les membres de la zone conomique constitue une mesure commune de valeur.

    De la mme faon en physique relativiste, on a entre deux repres relatifs un seul talon de mesure commun qui est la vitesse de la lumire, partir du-

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  • quel les observateurs s'accordent, et transforment leur vision des phnomnes (temps, espace etc...) selon le repre choisi. Or cette mesure bien que commune n'est en rien absolue du fait de l'expansion de l'Univers. La vitesse de la lumire rapporte au volume de l'Uni-vers diminue dans le temps.

    Il en est de mme pour la monnaie qui accompagne une conomie en croissance dans l'espace-temps. Les gnrations humaines qui se succdent prennent appui l'une sur l'autre pour crer des valeurs suprieures ou diffrentes dans un processus d'amlioration quantita-tif et/ou qualitatif (ce qui peut aussi se traduire aussi par une rduction de certains flux par optimisation de leur usage).

    Mme dans un cas de stagnation voire de rgression (on peut penser au cas des Mormons d'Amrique du Nord qui ont refus d'intgrer le progrs technique dans leur communaut), la communaut s'enrichit en terme de connaissance de l'exprience vcue, ce qui sur le long terme constituera sans aucun doute une va-leur lie au savoir exprimental ainsi acquis quel qu'en soit l'interprtation.

    42

  • La Masse Montaire

    Densit

    L'tude de la masse montaire d'une zone cono-mique en tant que donne chiffre globale ne suffit pas constater si la monnaie est correctement cre ou pas.

    En effet, si on peut dans certaines circonstances constater qu'une masse montaire crot un rythme maintenu constant, sa densit de cration non sym-trique dans telle ou telle sous-partie de l'conomie vio-lerait l'thique des classes de solutions du problme des trois producteurs tendu aux N citoyens de la zone conomique.

    Les problmes de densit de cration montaire non symtrique sont dus pour l'essentiel l'accaparement par une sous partie des citoyens de la cration mon-taire pour une application biaise de la cration de va-leur, et se fait au dtriment de tous les autres acteurs prsents et futurs, tant du point de vue du premier choix que du point de vue du jugement de valeur .

    La publication des informations montaires globale, devrait donc s'accompagner, pour un contrle citoyen efficace de l'thique montaire par l'information rela-tive la densit spatiale de cration de cette monnaie, qui devrait thiquement parlant tre quilibre.

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  • Ainsi en France c'est parce que la cration mon-taire se fait essentiellement en Ile de France que l'co-nomie y est la plus florissante en apparence, et que les flux de population s'y concentrent. La mme cration montaire inverse ralise Toulouse pendant une mme priode de 50 ans produirait sans aucun doute un rsultat similaire (toujours au dtriment des autres villes).

    Croissance

    Nous appelons c la croissance de la masse mon-taire. Ce qui par ailleurs est appel croissance cono-mique au sens habituellement donn au PIB, dpend de faon fondamentale de c . Mais c'est l'incertitude quant c dans les conomies falsifies par l'argent dette arbitrairement cr, qui dtruit gnralement la croissance par la perte de repre des individus quant l'efficience de leur monnaie.

    Il y a une erreur fondamentale estimer la crois-sance via le PIB, qui mesure les changes de valeurs. En effet, l'augmentation de la masse montaire, si tant est qu'elle soit suffisamment dense dans l'conomie, aura pour effet, production constante, de faire mon-ter mcaniquement les prix, sans jouer sur la quantit des changes, les cots tant gnralement rpercuts suite l'augmentation des prix, et non pas en mme temps, cela fera donc fera monter le PIB, quand bien mme il serait produit et consomm d'une anne sur l'autre la mme chose.

    Il est mme possible de voir le PIB monter produc-tion moindre et changes moindres, si la monnaie est

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  • cre dans une proportion suffisamment importante pour compenser.

    La croissance du point de vue du PIB est donc une notion parfaitement biaise, alors que la croissance de la masse montaire reprsente une don-ne parfaitement sre, connue, et vrifiable, qui est choisie par la zone conomique au sein d'un systme de cration montaire dtermin, matrisable ou pas, par un choix humain dmocratique ou pas, et qui im-plique comme rsultat telle ou telle forme d'conomie, quitable ou pas.

    Le graphique montre la Masse montaire M3 de la zone euro de 1997 Juillet 2010 en quantit (masse bleue) ainsi qu'en croissance relative (courbe rouge). La croissance des euros de 1997 2007 a atteint 8% / an de moyenne, trs au del du taux optimal de Dividende Universel de 5% / an , et pour une rpartition au sein des 330 millions de citoyens de la zone conomique du

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  • surplus de monnaie commune non communique et certainement non dense.

    Cette cration montaire bnficie essentiellement aux Etats et aux grandes entreprises quand bien mme ils produisent le plus souvent avec des processus d-passs et extrmement coteux, des valeurs dsuettes et sans intrt pour 90% de la population, ainsi qu' quelques individus privilgis, et une spculation in-cestueuse entre Banques, o le gagnant stocke ses gains, et le perdant se met en faillite, actant ainsi en fin d'opration, une cration montaire centrale sans aucune contrepartie.

    Alors mme que la monnaie est un outil immatriel commun pour un change des productions au sein de la zone conomique, elle est utilise pour dtenir un pouvoir li la capacit de priver les citoyens souve-rains de l'outil d'change tout en les forant l'utiliser (et donc notamment payer des impts et des intrts de crdits dans cette monnaie dont l'mission est contrle par ailleurs).

    Il est pourtant vident que la seule dcision d'arr-ter d'allouer des crdits supplmentaires une zone conomique pseudo-isole, la rend dans l'incapacit mcanique (et non pas fondamentalement productive) de rembourser le capital et les intrts.

    La croissance au sens du PIB peut donc tre un leurre total. Il n'y a de croissance que de la masse mo-ntaire, qui s'accompagne avec un effet retard de crois-sance en valeur montaire des changes conomiques montiss, quelle que soit leur forme relative dans l'es-pace et dans le temps.

    Il y a alors un biais scientifiquement inacceptable faire des mesures l'aide d'un outil dont l'exprimen-

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  • tateur choisit les paramtres selon son bon vouloir, sans tenir compte des modifications dans ses rsultats.

    Potentiel d'achat

    Si l'on tient compte de la croissance de la masse mo-ntaire, on ne parlera plus de pouvoir d'achat d'une quantit donne de monnaie sans la mettre en rapport, et on parlera donc de potentiel d'achat. Le biais qui consiste dfinir le prix d'un panier de biens arbi-trairement dfini comme mesure du pouvoir d'achat , revient dfinir un pouvoir d'achat intem-porel dans lequel en toute honntet on retrouverait alors en 2010 des quantits de poules au pot Henri IV, Fiacres 1900 , formation l'art subtil d'alchi-miste ou autre livre produit par les moines co-pistes .

    On a du mal du point de vue de la thorie relative de la monnaie accepter une telle mthode, base sur des valeurs absolue quand bien mme elles seraient revues et actualises, car elles seront toujours sujettes des choix arbitraires.

    Le graphique suivant reprsente l'volution d'un sa-laire fixe de 1500 euros rapport la masse mon-taire Euro (exprime en milliards d') de 2000 2010, et donc du potentiel d'achat.

    Le potentiel d'achat d'un salaire fixe a baiss de plus de 50% entre 2000 et 2010. Autrement dit il est probable que les prix d'une majorit de biens relativement stables en terme de demande entre ces deux dates aient grimp de plus de 100% sur la mme priode. Il est fort tonnant de voir quel point le mensonge quant des mesures pourtant vrifiables peut se pro-

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  • pager au sein de dmocraties o le pouvoir mdiatique est cens reprsenter la garantie de la transparence.

    La thorie relative de la monnaie ne dit pas qu'un salaire devrait suivre l'inflation de la masse montaire, c'est en fait impossible, les salaires les plus levs seraient avantags et participeraient une augmentation de la masse montaire suprieure au taux d'quilibre ! De plus rien n'assure une production donne d'tre changeable en quoi que ce soit demain, cela dpend des choix individuels et collectifs qui changent dans le temps.

    Par contre elle dit qu'on doit mesurer correctement les grandeurs conomiques en donnes relatives, afin que les acteurs de l'conomie fassent leurs choix en connaissance de cause et selon leur propre point de vue individuel.

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  • Le champ de valeur

    Equation fondamentale du champ de valeur

    Au regard de ce qui a t prcdemment tabli, nous avons en tout point x de l'espace conomique et au temps t , une production Cx, associe un prix Px, ainsi qu'un flux de production entrante ou sor-tante (positive ou ngative) Cfx associe un prix Pfx, ainsi qu'une monnaie cre en X dMx et un flux de monnaie entrante ou sortante (positive ou ngative) dMfx.

    Dans le cas o la monnaie reprsente trs exacte-ment la valeur produite et change nous avons :

    dMxPxdCxdMfxPfxCfx=0Mais comme par ailleurs cette galit n'est que trs

    exceptionnellement ralise lors d'changes ou de pro-ductions immdiats, nous appelons J le champ gnra-lement non nul, dfini en tout point x de l'espace-temps conomique, par :

    dJx=dMxPxdCxdMfxPfxCfxdMx reprsente donc ici le Dividende Universel,

    Px*dCx le potentiel de valeur local, tandis que dMfx reprsente le flux local de la masse montaire totale prexistante, et Pfx*Cfx le flux local de production. Le champ de valeur mesure donc le diffrentiel de mon-naie et de valeur cres par l'individu x , ajout la

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  • part de monnaie et de valeur globale circulante au point x .

    Le champ rsultant J montrera donc des bosses po-sitives l o se trouveront des surplus de monnaie par rapport la valeur potentielle locale de la production effective de biens et services, et inversement des creux l o la valeur potentielle locale de la production exc-dera la quantit de monnaie prsente (qui peut tre n-gative dans le cas d'une mission de dette...).

    Exemple de champ pour une zone conomique com-prenant une zone d'excs montaire reprsent par une bosse, et une zone o il y a une production de va-leur associe une raret montaire reprsente par un creux, le reste de la zone tant quilibr.

    Etant donn que la valeur est relative l'observa-teur qui la mesure, (ou aux acteurs qui l'changent de faon quivalente), on parlera de faon plus exacte de valeur potentielle locale de la production et non pas de valeur au sens absolu qui serait quelque chose

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  • de reconnu par tous les acteurs de l'conomie, ce qui n'a pas de sens en thorie relative de la monnaie.

    Pour peu que ces deux zones soient pseudo-isoles au sein de la zone conomique, et produisent les mmes biens et services, on aura des prix levs dans l'une et bas dans l'autre uniquement cause de la den-sit montaire ainsi distribue.

    NB : Yoland Bresson dfinit le champ de valeur comme dJ=dk /KdM /Mdp/Pdc /C o K re-prsente l'talon temps (le Dividende Universel), M la masse montaire P la production et C les changes co-nomiques. Le champ de valeur ainsi pos est sans di-mension. Les deux dfinitions sont proches, car bases sur les mmes grandeurs, et prenant toutes deux la me-sure du local et du global dans une quation diffren-tielle. Je distingue par ailleurs, dans un soucis de prci-sion la part de production et de monnaie cre locale-ment et celle qui est change.

    Le champ de valeur de l'argent dette

    Cette dfinition du champ de valeur permet de se reprsenter l'volution des conomies mcanisme d'argent dette. Le centre d'mission bancaire met de la monnaie dette qui se diffuse ensuite sur les bords.

    L'mission initiale de dette se fait pour un premier cercle de bnficiaires qui sont soit les banques elles mmes, les tats grands consommateurs de monnaie dette, ou encore les grandes entreprises, l'ensemble consommant l'essentiel de cette cration de crdit uni-latrale. Cette monnaie mise de faon abrupte et cen-tralise dvaluera lentement la monnaie disponible

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  • dans le reste de la zone conomique au fur et mesure de sa diffusion dans l'espace conomique.

    Le terme monnaie dette est insuffisant pour comprendre le mcanisme, parce que la dette mise n'est en fait jamais vraiment rembourse, seuls les in-trts sont en gnral pays assurant une rente perp-tuelle l'metteur monopolistique.

    Ce systme montaire centralis et asymtrique doit sa perptuation son monopole, ainsi qu' l'octroi de toujours plus dettes un rythme suffisant pour payer les intrts, mais uniquement pour le premier cercle. Le reste de l'conomie n'st servi en monnaie qu'en change de production relle (ce dont s'abstient le premier cercle metteur), et est donc assujetti au pouvoir montaire.

    Le champ de valeur d'un systme d'change local SEL

    Les SEL se dveloppent lors des crises montaires cycliques, du fait de l'absence de monnaie, qui bloque l'conomie et les changes loin du centre d'mission

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  • d'argent-dette. Les communauts disposant d'une pseudo-autonomie sur des domaines d'activits en g-nral limits, dveloppent alors une monnaie compl-mentaire symtrique, qui permet de s'affranchir en partie de la monnaie centrale.

    Les SEL se crent la plupart du temps sur un modle symtrique de crdit mutuel et ne font donc pas appa-ratre de distorsions quant la monnaie cre au sein de la communaut conomique. Etant crs sur la base d'une monnaie complmentaire, leurs changes ne sont pas officiellement comptabiliss dans l'conomie officielle, et c'est une part considrable du PIB qui chappe ainsi la valorisation de l'conomie, du fait de la non-densit intrinsque aux monnaies mission asymtrique.

    Le champ de valeur de la production non montise

    La production non montise, par absence totale de monnaie centrale ou locale, apparat dans le champ de valeur comme un creux : (monnaie = 0) valeur < 0.

    53

  • C'est le cas de toute la production troque, donne, produite sans changes marchands, dont font partie l'essentiel de la production des logiciels libres, des oeuvres libres de droits, de tous les services bnvoles, qui bnficient dans une une part non ngligeable l'conomie montise.

    On peut se demander pourquoi des producteurs donnent leurs productions sans bnficier d'un retour montaire, la raison en est que certaines valeurs sont d'autant plus importantes qu'elles se diffusent rapide-ment, largement et librement, permettant l'tablisse-ment d'usages, de normes, et de recrutement de nou-veaux producteurs apportant leurs modifications la communaut.

    La valeur de ce type de production dpasse d'un facteur d'chelle incommensurable la valeur de l'en-semble des entreprises cotes du secteur, quand on en chiffre le cot de dveloppement quivalent qu'il fau-drait investir pour produire la mme chose. Il faut sim-plement penser qu'en 2010 tout internet fonctionne es-sentiellement sur des couches libres, en terme de pro-tocoles, serveurs, logiciels, base de donnes...

    La Science elle mme fait l'objet le plus souvent de dcouvertes libres de droit. Les inventeurs scienti-fiques sont le plus souvent amens publier leurs d-couvertes afin de les faire valider par leurs pairs, et il s'agit d'un travail collaboratif autant dans le temps (les scientifiques du prsent bnficiant des dcouvertes d'hier) que dans l'espace (les dcouvertes tant aussi le plus souvent issues d'un travail commun). On peut se demander par exemple ce qu'Einstein aurait pu retirer comme droits sur la proprit intellectuelle de la Thorie de la Relativit. Ce serait intressant chif-

    54

  • frer, pour savoir exactement ce que le bonhomme a donn en termes conomiques habituels ...

    Il semble que les producteurs de logiciels et d'oeuvres libres n'aient pas encore pris la peine d'int-grer l'outil montaire au sein de leur communaut, ce qui est un mystre, bien que la rvlation du mystre montaire ne soit pas aise, elle est typiquement de l'ordre de l'algorithmique et du jeu, domaines matriss par cette communaut. Pourtant il existe dj des logi-ciels permettant d'tablir un lien montaire commu-nautaire, et qui se dploient rapidement.

    Cependant, pour compenser ce triste constat, sans doute temporaire, on peut remarquer que les grandes communauts cres autour d'activits ludiques comme Seconde Life, mais plus encore sans doute World of Warcraft, ont dvelopp une approche mon-taire puissante. Ainsi la monnaie interne du monde persistant de WoW, qui n'est pas cre convenable-ment mais reste accessible via des actions normales du jeu, fait l'objet de transactions extrieures, y compris en monnaie officielle. Ceci dmontre de faon indubi-table, que ds lors qu'une monnaie se cre au sein

    55

  • d'une communaut, la valeur se rvle, et non pas l'in-verse.

    C'est donc parce qu'il n'y a pas encore de monnaie circulante au sein de la communaut crant des va-leurs libres de droit, que la valeur de ces oeuvres libres n'est pas acte. Tandis que la cration d'une monnaie au sein d'une communaut de jeu fait spontanment jaillir une valeur mesurable. La monnaie est donc non seulement un outil d'change mais un outil de mesure participatif. On ne peut pas mesurer de valeur cono-mique dans une zone prive de monnaie. C'est une grande incomprhension de ce mcanisme qui fait diri-ger des politiques conomiques sur des donnes comme le PIB, qui ne mesure que ce qui est dj mon-tairement irrigu, crant des effets de bulles et de rso-nance.

    L'norme valeur non montise a pour fonction d'appeler une norme cration montaire, qui d-passe de trs loin la somme des anciennes valeurs sur lesquelles circulent la monnaie pr-existante. Ceci est la base productive des pousses inflationnistes histo-riques : la cration violente d'argent dette dans le but pour ses metteurs de s'accaparer frauduleusement de la nouvelle valeur de remplacement conomique.

    Le champ de valeur d'une conomie Dividende Universel

    Une conomie Dividende Universel galise la cration montaire. Cela n'empche en rien l'appari-tion de creux et de bosses, mais cela les rend partout possibles, sans aucun point central, et surtout suscitant une circulation de la monnaie dans toute la zone co-

    56

  • nomique par sa structure intrinsquement dense, qui limite les points et les dures d'accumulation tant mo-ntaires que productives.

    Il n'y a pas dans ce type d'conomie de point central de cration de monnaie, ce qui rend tout projet, toute production, et tout circuit conomique autonome di-rectement montisable partout et en tout temps.

    Dans un champ montaire d'argent dette, loin d'un centre d'mission, on retrouvera ce type de structure, mais une chelle trop faible par rapport aux distor-sions centrales, qui la fera apparatre comme plate ( distorsion ngligeable) vu depuis le centre. Le pro-blme tant alors la force d'attraction de la fausse dette centrale (et vraie cration montaire asymtrique et frauduleuse) qui provoque une lutte incessante pour s'en librer.

    Un champ de valeur fluctuant, et sans point central

    57

  • Les forces en jeu

    Le champ de valeur a tendance osciller autour de son point d'quilibre. Aussi un creux aura tendance augmenter jusqu' attirer la monnaie existante, et si elle n'est pas suffisante, susciter la cration mon-taire (jusqu' susciter la cration d'une monnaie com-plmentaire locale). De la mme faon la monnaie aura tendance s'accumuler jusqu' susciter l'achat de va-leurs non montaires. Creux et bosses sont donc comme deux masses s'attirant l'une l'autre. Ce phno-mne peut tre vu toutes les chelles de mesure, de l'individu la zone conomique dans son ensemble, et le processus de comblement des creux par les bosses est inluctable, qu'il soit continu ou discret, rapide ou lent, pacifique ou violent.

    Dans un systme central d'argent-dette l'accumula-tion centralise de monnaie ou de production se fait jusqu' un point de rupture o la force d'attraction du surplus excessif de monnaie face au surplus excessif de production non montise dclenche un mouvement brutal. Soit en gnral l'hyperinflation des prix de la production sous-montise pendant trop longtemps, qui se dveloppe avec un afflux de monnaie libre de-puis le centre, ou bien des mouvements d'arrt de pro-duction par absence de monnaie ou de contre-partie pendant trop longtemps, ce qui peut mener des crises sociales d'envergure historique, des rvolutions ou des guerres.

    Le systme de cration montaire choisi (ou impo-s) dtermine donc le type de dveloppement cono-mique qui s'en suivra et donc la forme spatio-tempo-relle du champ de valeur : Une fluctuation continue

    58

  • sans interruption pour un systme Dividende Uni-versel, et des pyramides de monnaie centrale effon-drement cycliques (bulles montaires, appeles encore bulles spculatives) pour les systmes mission asy-mtrique.

    59

  • Thorie quantitative de la monnaie = cas limite de la thorie relative de la

    monnaie

    La dfinition gnrale du champ de valeur permet de retrouver des rsultats conomiques fondamentaux, qui ne sont vrifis que dans des cas limites particu-liers.

    Soit l'quation fondamentale du champ de valeur :dJx=dMxPxdCxdMfxPfxCfx

    Dans le cas d'une conomie pseudo isole en qui-libre et cration montaire locale nulle, nous avons alors :

    0=dMfx PfxCfxOu encore :

    dMfx=PfxCfxLe long d'une ligne d'change circulaire, nous avons

    donc en faisant un tour complet, pendant un temps t :

    0

    t

    k=1

    n

    dMfk=0

    t

    k=1

    n

    PfxCfx

    Ce qui qui, sous contrainte de production inchan-ge, de stabilit des prix, et pour un temps suffisam-ment court o la production est semblable, et les pro-ducteurs ne sont pas remplacs par la gnration sui-vante, nous donne le rsultat de la thorie quantitative de la monnaie :

    61

  • MV=PCO V = t = nombre de cycles complets d'changes

    montiss.

    Lignes circulaires des changes de valeurs et de monnaieQui est donc une galit ne concernant que des

    quantits intgrales globales. Ce rsultat ne tient pas compte des fluctuations locales du repre spatio-tem-porel, et n'est valable qu'au sein d'une conomie pseu-do-isols, pour un temps court o les changements tant productifs, qu'individuels ou montaires sont n-gligeables.

    Le biais d'une vision globale est la non relativit de la mesure de la valeur. Parce que globalement on va constater ici ou l une cration de valeur on va d-crter qu'il y a l de la valeur. Or cette mesure n'est pas stable ni dans le temps, ni selon tous les individus.

    Si tant est que la monnaie est cre de faon asym-trique, non dense, la valeur se stocke ou s'change

    62

  • alors massivement dans une autre partie de l'conomie sans tre montise (cas des creux), ou bien la cration d'une nouvelle monnaie locale devient ncessaire (cration de SEL).

    S'agissant d'un phnomne d'accumulation, la sortie de cette impasse peut se faire soit via l'hyperinflation des valeurs sous-montises, possible par mission violente de monnaie de rattrapage, soit par le proces-sus progressif du Dividende Universel, qui montise durablement et progressivement l'conomie.

    Comme on l'a vu dans les calculs du Dividende Uni-versel optimal, on peut sortir des distorsions en fixant le taux voulu du Dividende Universel. C'est videm-ment une ncessit forte de raliser un paramtrage totalement transparent et stable dans le temps, sans quoi il n'est pas tonnant de voir surgir des comporte-ments conomiques violents, anticipant des choix su-jets suspicion quant leur changements ultrieurs.

    Il s'agit d'une inversion totale du paradigme en cours en 2010 ! Au lieu d'avoir des Banques Centrales qui tentent de maintenir artificiellement des valeurs arbitraires avec des missions montaires caches et

    63

  • suspectes qui maintiennent une caste de dirigeants ini-tis en place, il s'agit d'avoir une monnaie stable, dense, et transparente, au sein de laquelle les valeurs fluctuent, et les positions conomiques individuelles changent.

    64

  • Principe de rsonance psychologique. Les bulles sont une consquence de

    l'mission montaire asymtrique.

    L'metteur de monnaie asymtrique a sa propre vi-sion de la valeur, qui est donc est potentiellement in-compatible avec celle des autres membres de la zone conomique.

    Ce faisant, il aura donc tendance privilgier ce qu'il croit tre une valeur absolue, et donc mettre des crdits concernant la production et la vente de cette valeur spcifique. Il en alimente donc le bnfice pour lui mme (via l'intrt) et pour le producteur par effet de rsonance (bnfice par survalorisation et vente), les perdants tant les derniers acheteurs de la valeur avant la chute invitable.

    Nous sommes donc dans le cadre de l'mission mo-ntaire asymtrique sur un principe de rsonance psychologique fondamental que nous pouvons rsu-mer par :

    L'conomie est en attente de visibilit sur la poli-tique montaire, laquelle attend une visibilit sur l'conomie.

    Principe la base des phnomnes de bulles et de crises systmiques par construction, des systmes mo-

    65

  • ntaires qui ne comprennent pas le principe de relati-vit.

    Dveloppement thorique

    Supposons qu'une valeur spcifique dVs = Pf * dCf soit en croissance (dVs > 0). L'metteur de crdits va alimenter la production et l'achat de cette valeur en nouveaux crdits dMf pour en tirer un bnfice, en proportion de cette valeur, et selon donc, pour cette valeur spcifique :

    dJx = dMx Px*dCx > 0Cette croissance atteint un maximum limit soit

    par le contrle de la quantit globale d'expansion mo-ntaire par les autorits, soit par la saturation du mar-ch. A ce moment l, la valeur commence se stabili-ser globalement, voire chuter. La chute sera en rap-port avec l'excs de monnaie investi dans le secteur, qui aura produit un excs de production non solvable.

    66

  • Surgit alors un problme de remboursement des crdits allous l'metteur, qui, ne pouvant se faire, devra faire l'objet d'une reconduction du crdit exces-sivement allou, qui constitue donc in fine une cra-tion montaire durable dans le temps. Il s'agit d'un avantage monstrueusement asymtrique du produc-teur de cette valeur spcifique par rapport aux autres acteurs conomiques qui bien qu'ayant identifi des valeurs produire et changer, sont privs unilatrale-ment de leur part de l'outil montaire ncessaire.

    Il faut bien comprendre dans le champ de valeur l'endettement des derniers acheteurs , suite l'ex-plosion de la bulle, qui est d la cration asymtrique et arbitraire de crdits. Celle-ci n'est pas alloue pour rsoudre le problme des trois producteurs et la circu-larit de l'change de valeur au sein de l'conomie, mais uniquement sur la base de valeurs en expan-sion , crant donc une rsonance intrinsque. Voyons l'volution de la bulle dans le champ de valeur sur un exemple :a) Une valeur montise est identifie par l'metteur de crdits arbitraires

    b) L'metteur de crdits arbitraires alloue alors des lignes de crdits au producteur de cette valeur, ainsi

    67

  • qu'aux acheteurs, ce faisant il cre une distorsion du champ en sa faveur, crdits et intrts lui tant ds . initialement La valeur monte brusquement sous l'effet de l'injection locale de crdits.

    c) L'metteur de crdits arbitraires cesse son injection, soit parce qu'il crdite une autre valeur de son choix, soit parce qu'il arrive en haut de bilan , c'est dire qu'il est maximum d'mission de crdits possible (il a atteint son effet de levier maximum permis) ce qui est le cas des grandes crises systmiques (l'effet de levier est globalement atteint par l'ensemble du systme, et on ne peut lgalement plus crer de monnaie suppl-mentaire via cet avantage). A ce moment l la force de remboursement de l'intrt et des crdits fait explo-ser la bulle qui ne peut plus se nourrir de l'injection de nouveaux crdits.

    68

  • d) Il reste en fin de cycle un metteur de crdits ar-bitraires qui a aspir l'essentiel de la monnaie pr-existante du fait du paiement des intrts, et a donc ralis un bnfice, et un secteur de production de va-leur o non seulement les derniers acheteurs se re-trouvent avec une dette suprieure la valeur de ce qu'ils ont achet, mais o le producteur lui mme se trouve charg d'une dette produite mcaniquement par un remboursement total d (capital + intrts) sup-rieur la croissance locale de la monnaie.

    Ce phnomne local est bien videmment exacte-ment le mme au niveau global, la fin de cycle tant ce niveau l le moment o l'ensemble du secteur ban-caire a mis tout le crdit possible atteignant son effet de levier maximum, et o donc mme en identifiant d'ventuelles nouvelles valeurs vampiriser il n'a plus lgalement le droit de le faire. C'est alors l'ensemble total de la zone conomique qui se trouve pige de-vant une force de remboursement suprieure au taux de croissance global de la monnaie.

    Ainsi quelle que soit la valeur cre dans l'conomie d'un systme montaire centralis, le bnfice revient toujours aux metteurs asymtriques de crdits avec un risque nul, puisque mme en cas de faillite des pro-

    69

  • ducteurs, et de non remboursement des crdits, le sys-tme doit renflouer les metteurs de crdits au risque de voir toute l'conomie totalement paralyse.

    Ce modle asymtrique s'avre tre un systme o, risque minimum on obtient le bnfice maximum pour le crateur de monnaie, et risque maximum / bnfice minimum (et le plus souvent faillite force) pour les producteurs

    Ceci est fondamentalement diffrent de l'investisse-ment avec de la monnaie pralablement accumule, qui constitue aussi un afflux de monnaie sur un sec-teur dtermin, mais sans assurance d'intrt fixe, sans jouer sur la masse montaire, donc sans tre ralis au dtriment du reste de l'conomie, et avec un risque v-ritable de perte sans que l'conomie en soit globale-ment affecte (de la monnaie accumule puis investie n'est la dette de personne).

    Vrification exprimentale

    Le raisonnement thorique peut se vrifier en tu-diant les bulles globales pour lesquelles nous avons des mesures des masses montaires globales contrles par le centre d'mission constitu des Banques prives (ef-fet de levier) et Centrales. Dans ce systme montaire asymtrique, les priodes o un dbut de concentra-tion de flux montaires est constat, est sur-aliment par une cration de monnaie rsonance.

    Pour voir cet effet sur des donnes exprimentales, nous allons calculer l'cart type sur une moyenne 12 mois, de la croissance des masses montaires M3 en Europe et USA. L'cart type en mathmatiques statis-tiques, reprsente les effets d'cart par rapport la

    70

  • moyenne, ce qui permet de trs bien visualiser un effet de rsonance.

    E= 1nk=1n

    [M k Moyenne ]2

    Pour M3 nous obtenons alors ceci :

    Ecart type sur 12 mois de la croissance de M3 1998 - 2010

    Nous percevons donc trs clairement que les expan-sions et les crises sont de purs effets de rsonance mo-ntaire, M3 a subi des pousses de cration mon-taires trs au dessus de sa moyenne lors des crises des annes 2000 et 2008.

    Et pour M3 US$, sur une priode plus longue en-core, nous obtenons des indications sur plus longue priode o l'on voit la rsonance des expansions mo-ntaires avec les grandes crises conomiques , qui ne sont que l'effet du principe de rsonance psycholo-gique d'un systme cration asymtrique de mon-naie.

    71

  • Il y a donc une accaparation de la monnaie cre ar-bitrairement sur des flux montaires identifis par les acteurs de ces expansions rsonance, au dtriment de tout le reste de l'conomie.

    Ecart type sur 12 mois de la croissance de M3 $1958 - 2010

    Non seulement le reste de l'conomie est exclu de cette cration montaire par rsonance, mais subira par effet retard une dvaluation de sa part de monnaie, quand cet afflux de nouvelle monnaie rinvestira les circuits conomiques. Ainsi les acteurs du centre mo-ntaire se partagent la monnaie nouvellement mise, puis bnficient de l'avantage du premier acheteur au prix le plus bas. Quand ils prennent ensuite possession des valeurs conomique restantes, l'inflation des prix suit cet afflux de monnaie, et les autres acteurs cono-miques sont donc flous doublement, d'abord par la cration montaire centrale dont ils sont exclus, puis

    72

  • dans un deuxime temps par l'inflation provoque par l'achat progressif des biens conomiques avec cette monnaie.

    Le centre d'mission joue donc, par construction, contre l'intrt de la somme des autres acteurs cono-miques.

    73

  • Comment comparer deux zones conomiques ?

    Les dfinitions que nous venons de voir concernant la masse montaire, sa croissance, le lien qu'elle de-vrait avoir avec le Dividende Universel, et le champ de valeur, nous permettent une comparaison entre deux zones conomiques qui utilisent deux monnaies diff-rentes.

    Soient deux zones conomiques A et B crdites chacune d'une masse montaire dfinie dans l'espace et dans le temps, Ma(x,t) et Mb(x,t) et d'un nombre de citoyens respectifs Na et Nb ayant accs la monnaie commune.

    L'application du principe de relativit nous invite dfinir la mesure commune instantane de la valeur individuelle Ua et Ub un instant donn sur la base de la densit montaire moyenne de chacune des zones.

    Pour A : Ua=M aN a

    et pour B : Ub=M bN b

    Le taux de change instantan T(a/b) des monnaies, qui reprsente le ratio de change d'une quantit de monnaie de la zone A Qa en une quantit de monnaie Qb de la zone B est tel que :

    QaT a /b =Qb

    75

  • Avec dans le cadre du principe de relativit une va-leur fondamentale, qui est :

    T a/b=U bU a

    =N aN b

    M bM a

    Ce rsultat fondamental diffre des outils communs avec lesquels on mesure les rapports entre les prix ... Or les valeurs tant fondamentalement ju-ges comme diffrentes d'un individu l'autre, et donc d'une zone conomique l'autre, ce critre est totale-ment fauss par le choix arbitraire des valeurs servant mesurer ces prix. La densit de la monnaie commune elle, ne souffre d'aucune sorte d'arbitraire, et est par-faitement mesurable.

    Application numrique :

    Ua(USA) = 15 000 000 / 310 = 48 387 $ / citoyenUb (Europe) = 10 000 000 / 330 = 30 303 / citoyenTaux de change relatif T ( / $) = 1,60 $ / Entre 2008 et 2010 le taux de change constat sur les

    marchs a oscill entre 1,30 $ / et 1,60 $ / .Mais mme si le rsultat constat est proche de la

    valeur fondamentale thorique applicable en Thorie Relative de la Monnaie, il y a deux facteurs dont il faut tenir compte. Tout d'abord les masses montaires an-nonces par les Banques Centrales sont sujettes cau-tion puisque la Fed Amricaine ne communique plus officiellement M3, et ce sont des sites non officiels qui en donnent des estimations.

    Par ailleurs, et ce n'est pas le point le moins impor-tant, nous ne sommes pas dans ces zones conomiques dans des zones Dividende Universel o les individus sont gaux devant la cration montaire. La monnaie

    76

  • se cre de faon centralise sur des valeurs arbitraires, et de faon non symtrique des deux cts, ce qui cre de fortes distorsions temporaire (et une perte cono-mique forte long terme selon l'importance de ces dis-torsions).

    On voit par ailleurs le rle que joue la population quant au taux de change mesur par le ratio Na/Nb . Ce qui permet de mieux approcher les changements de politiques montaires en fonction de l'importance de l'espace conomique considr. Il est vident sous cet angle qu'une zone conomique sous-montise, devra tt ou tard tendre l'expansion de sa masse montaire tout son espace, et devra donc avoir de forts taux de croissance de rattrapage spatial.

    Nous comprenons l le problme Chinois en 2010. Puisque une faible partie des 1400 millions d'habitants bnficie d'changes montiss, la masse montaire doit crotre fortement dans tout le reste de l'conomie pour la montiser dans son ensemble. Il s'agit pour des centaines de millions d'tre humains d'avoir accs l'outil montaire pour dvelopper leurs changes, ce qui va jouer sur la valeur de Na qui reprsente le nombre de citoyens montiss.

    Par contre du fait du rapport Na/Nb qui sera, en fin de montisation complte de sa population, trs lev pour elle par rapport l'Europe et aux Etats Unis, la masse montaire Ma chinoise pourrait augmenter au mme rythme que Na (nombre de citoyens montiss), sans que cela joue sur la valeur de change fondamen-tale de sa monnaie.

    L'volution des rapports de change pour l'Europe et les USA, qui sont pour leur part dj bien plus forte-ment montiss dans l'espace (Nb ne crotra pas beau-

    77

  • coup), dpendra alors non pas de l'expansion mon-taire de la Chine si celle-ci est essentiellement spatiale, mais de leur propre politique de croissance montaire dans le temps, pour jouer sur le rapport Mb/Ma.

    Nous sommes donc ici en face de deux politiques d'expansion de rattrapage vis vis de l'quilibre nces-saire, dans deux dimensions complmentaires : spa-tiale du ct Chinois (il ne faudrait pas non plus ou-blier le problme similaire qui se pose aux 1200 mil-lions d'Indiens sous-montiss eux aussi), et tempo-relle pour les USA et l'Europe. Or le rattrapage tempo-rel en Europe et aux USA ncessite un Dividende Uni-versel install sur lequel faire jouer jouer l'volution sur la hauteur de la densit de la masse montaire.

    Jouer sur un rapport Na/Ma stable via la montisation spatiale

    78

  • Jouer sur le rapport Mb/Ma via la montisation temporelle

    79

  • Comment installer une monnaie Dividende Universel ?

    Une monnaie Dividende Universel peut s'installer au choix sur la base d'une nouvelle monnaie ou sur la base de la monnaie existante suivant deux approches, simple ou progressive.

    Approche simple

    La premire approche consiste installer un Divi-dende Universel initial suprieur au taux cible c qu'on laissera inchang le temps que le taux de crois-sance de la masse montaire atteigne c . A partir de ce moment l, on augmente rgulirement le Divi-dende Universel suivant le taux c . Cette approche est particulirement adapte au cas d'une monnaie prexistante qui mute en Dividende Universel.

    Par exemple en zone euro cette approche pourrait tre effectue sur la base des minimas sociaux dj ins-talls, en regroupant l'ensemble des aides sociales au sein d'un guichet unique simplifi, et en intgrant dans les salaires prexistants la mention du Dividende Uni-versel dans le brut salarial. Ce serait une rvolution immobile qui consisterait essentiellement en la prise de conscience du Revenu de Base comme socle de toute activit conomique libre base sur l'individu

    81

  • souverain, prenant toute sa part dans le systme mo-ntaire.

    Approche progressive, le cas Europen

    La deuxime approche consiste allouer chaque nouveau membre un crdit initial fixe associ un Di-vidende Universel optimal ds le dpart. Cette solution est particulirement adapte la cration d'une nou-velle monnaie au sein d'un SEL.

    L'Europe nous fournit un cas tout fait intressant de Dividende Universel tronqu. Tronqu parce qu'une grande partie de la zone Euro ne bnficie pas d'un re-venu minimum, et qu'une autre partie bnficie d'un revenu minimum conditionnel (donc non universel) et qui plus est trs lev. Nous avons donc des citoyens qui travaillent pour les autres sur la simple application d'une politique montaire asymtrique. De plus les conditions pour obtenir ces revenus minimum sont ex-

    82

  • trmement complexes, et ncessitent pour les citoyens tellement d'nergie pour demander leur part des gui-chets diffrents, qu'une fois obtenu, il dcourage trs fortement l'activit conomique montise, qui la plu-part du temps consiste essentiellement en un risque de sortir des conditions d'obtention.

    Le revenu minimum constat en France ou en Alle-magne est environ en moyenne de 450 / mois (parfois beaucoup plus avec d'autres aides, mais aussi beau-coup moins si par ailleurs le citoyen s'aventure mo-ntiser une activit dclare).

    Si la zone euro dclarait brutalement ce niveau de DU pour les 330 millions de citoyens, cela reviendrait un taux de 18% de la masse montaire, qui, DU fixe, atteindrait 5% de la masse montaire en 15 ans.

    83

  • Le DU lui mme suivrait alors cette volution :

    On pourrait objecter que cette volution serait brusque, crant des distorsions conomiques violentes et soudaines, les pays qui dans la zone sont privs de DU se voyant dots d'un DU nouveau et lev pour-raient se voir conomiquement dsorganiss de faon trs rapide.

    On peut alors imaginer une autre stratgie de convergence plus souple, en partant du Dividende Uni-versel calcul sur la masse montaire 2010, de 130 / mois / citoyen pour les citoyens privs de revenu mini-mum, afin de le faire converger vers une cible de 450 / mois / citoyen dans toute la zone.

    En se basant sur la croissance asymtrique forte de la masse montaire euro de 8% / an constate de 2000 2007 (Question de Droit : pourquoi a-t-on permis quelques uns de bnficier de faon exclusive de la croissance de la masse totale de monnaie COMMUNE au dtriment des autres citoyens ?), on atteindrait alors trs rapidement cet objectif car :

    84

  • 1301,08n=450quivaut

    n= ln 450/130ln 1,08

    =16ans

    La mme dure que selon la premire stratgie ! (mais en crant moins de monnaie, et donc de faon plus progressive).

    Les possibilits d'instauration progressives existent donc, c'est une simple question de fixation d'un objec-tif spatio-temporel dfini, associ la reconnaissance de l'galit entre les citoyens d'une mme zone mon-taire devant la mesure de toute valeur, et donc devant la cration montaire.

    85

  • Rflexion sur le prt intrts

    Quelque soit le systme montaire utilis, il convient de bien rflchir au problme du prt int-rt. Si l'intrt dpasse le taux de croissance de la masse montaire, nous sommes dans un cas o