157
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE DES FRERES MENTOURI. CONSTANTINE 1 Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie Département de Biologie et Ecologie Végétale N° d’ordre : 15/DS/2018 N° de série : 01/BIO/2018 Thèse En vue de l’obtention du diplôme de Doctorat en Sciences Option Biotechnologie Végétale Caractérisation phytochimique et évaluation des activités biologiques de Cleome arabica Soutenue publiquement Par MADI AICHA Devant le jury : Président : KHELIFI DOUADI Prof Université Des Frères Mentouri. Constantine1 Encadreur : BELKHIRI ABDELMALIK Prof Université Salah Boubnider. Constantine 3 Examinateurs : AKKAL SALAH Prof Université Des Frères Mentouri. Constantine1 YAHIA AABDELOUAHEB Prof Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf. Mila ZELLAGUI AMAR Prof Université Larbi Ben M’hidi. Oum El Bouaghi MOUAS TOUMA NAJDJES MCA Université Des Frères Mentouri. Constantine1 Année universitaire 2017 /2018

Thèse - um c

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Page 1: Thèse - um c

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE

LrsquoENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DES FRERES MENTOURI CONSTANTINE 1

Faculteacute des Sciences de la Nature et de la Vie

Deacutepartement de Biologie et Ecologie Veacutegeacutetale

Ndeg drsquoordre 15DS2018

Ndeg de seacuterie 01BIO2018

Thegravese

En vue de lrsquoobtention du diplocircme de Doctorat en Sciences

Option

Biotechnologie Veacutegeacutetale

Caracteacuterisation phytochimique et eacutevaluation des activiteacutes

biologiques de Cleome arabica

Soutenue publiquement

Par

MADI AICHA

Devant le jury

Preacutesident KHELIFI DOUADI Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Encadreur BELKHIRI ABDELMALIK Prof Universiteacute Salah Boubnider Constantine 3

Examinateurs

AKKAL SALAH Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

YAHIA AABDELOUAHEB Prof Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf Mila

ZELLAGUI AMAR Prof Universiteacute Larbi Ben Mrsquohidi Oum El Bouaghi

MOUAS TOUMA NAJDJES MCA Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Anneacutee universitaire 2017 2018

I

Remerciements

Je tiens tout drsquoabord agrave exprimer mes vifs remerciements et ma reconnaissance agrave Mr BELKHIRI

ABDELMALIK Professeur agrave lrsquouniversiteacute 3 de Constantine qui ma honoreacute en acceptant de diriger ce

travail avec une grande rigueur scientifique La qualiteacute de ses conseils et son soutien mont permis de

reacutealiser la preacutesente eacutetude dans les meilleures conditions

Ma gratitude et mes sincegraveres remerciements agrave mon maitre Mr KHELIFI DOUADI Professeur agrave

lUniversiteacute des fregraveres Mentouri Constantine1 drsquoecirctre toujours disponible par ses conseils importants

et par ses aides preacutecieuses depuis le magistegravere et drsquoavoir accepteacute la preacutesidence du jury de cette thegravese

qursquoil trouve ici mes expressions de reconnaissance les plus sincegraveres et profondes

Je souhaite eacutegalement remercier Professeur AKKAL SALAH Professeur YAHIA ABDELOUAHAB

et Professeur ZELLAGUI AMAR davoir aimablement accepteacute de faire partie du jury et drsquoexaminer

cette thegravese

Un grand merci agrave Madame MOUAS TOUMA NARDJES Maitre de Confeacuterence agrave lrsquoUniversiteacute des

Fregraveres Mentouri Constantine1 pour lrsquohonneur qursquoelle me fait en acceptant drsquoexaminer ce travail

Ma vive reconnaissance et gratitude agrave Madame DR MARIA TERESA DR MONTSERRAT et DR

JULIAN C RIVAS GONZALO de mrsquoavoir accueillis dans leur laboratoire

Je nrsquooublie pas de remercier tous les chercheurs et le directeur du laboratoire de Pharmacologie et

Toxicologie institut des sciences veacuteteacuterinaires Universiteacute des Fregraveres Mentouri Constantine 1

II

Deacutedicace

Ma gratitude et ma vive reconnaissance agrave mes parents que dieu protegravege pour

leurs soutiens preacutesences et encouragements durant toutes les longues anneacutees drsquoeacutetude

Merci drsquoecirctre toujours agrave mes coteacutes ce qui mrsquoa permis de surmonter beaucoup

drsquoobstacles dans ma vie professionnelle et personnelle

Un grand amour pour toi mon ange MED IYAD que Dieu te protegravege pour moi ta

preacutesence dans ma vie mrsquoa donneacute beaucoup de bonheur courage et volonteacute je trsquoaime mon

fils

Un grand merci agrave mes fregraveres Med amine amp Med cherif mes sœurs Zahra

Meriem amp Samssouma mes belles sœurs Rokia amp Nesrine sans oublier mon cher

ISLEM et toute ma famille pour leurs gentillesses et soutiens

Un grand merci plein drsquoamour srsquoadresse eacutegalement agrave toutes mes chegraveres amies

pour leurs soutiens encouragements et amours sans oublier mes collegravegues

Je voudrais en fin exprimer ma sincegravere reconnaissance envers toutes les

personnes qui mrsquoont aideacute de preacutes ou de loin tout au long de cette peacuteriode pour leurs

aides preacutecieuses encouragements et sympathies

III

Sommaire

Remerciements helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipI

DeacutedicacehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipII

Liste des tableaux helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipVI

Liste des figureshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipVII

Liste des abreacuteviations helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipIX

Introduction helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip1

Partie Revue bibliographique

Chapitre 1 Preacutesentation de la plante Cleome arabicahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip3

1- Descriptionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip3

2- Classification systeacutematiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip4

3- Usage ethnobotanique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4- Travaux anteacuterieurs sur le genre Cleome helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4-1 Constituants chimiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4-2 Activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip8

Chapitre 2 Geacuteneacuteraliteacutes sur les composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

1- Deacutefinitionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

2- Structure et cateacutegories des composeacutes pheacutenoliques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip10

2- 1 Acides pheacutenolshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip11

2- 2 Flavonoiumldeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip13

2- 3 Taninshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip15

3- Biosynthegravese des composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

3-1 Biosynthegravese des acides pheacutenolshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

3-2 Biosynthegravese des flavonoiumldes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip18

4- Polypheacutenols dans les plantes Localisation et inteacuterecircthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

5- Polypheacutenols et activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 21

5- 1 Activite antioxydantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip21

5- 2 Polypheacutenols et cancerhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

5- 3 Polypheacutenols et maladies cardiovasculaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

5- 4 Polypheacutenols et inflammationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip28

6- Meacutethodes drsquoanalyse des composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip29

IV

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydanthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaieshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-1 Deacutefinitionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip41

Partie Mateacuteriel amp Meacutethodes

I- Mateacuteriel veacutegeacutetalhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

II- Meacutethodeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcooliquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

2- Meacutethode drsquoextractionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

3- Screening et reacuteactions chimiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

4- Dosage spectrophotomeacutetriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)helliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

Chapitre 2 Activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

1- Activiteacutes antioxydantes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip54

2- 1 Toxiciteacute aiguehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip54

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salinahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip57

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip60

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip61

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapinhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Analyse statistiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Partie Reacutesultats amp Discussion

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanolhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

2- Screening phytochimiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

3- Dosage spectrophotomeacutetriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

4- Analyse HPLCDADMShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip70

5- Activiteacutes antioxydanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip79

V

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH) helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip79

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip81

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdatehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip82

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols et flavnoides vis-agrave-vis lrsquoactiviteacute antioxydantehelliphellip83

6- Toxiciteacute aiguehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6-1 Toxiciteacute par voie oralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip88

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salinahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip91

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip94

9- Activiteacute antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-1 Test tail-flickhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-2 Test de la plaque chauffantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip100

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip103

10- Effet cicatrisant de C arabicahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10-1 Plaies de brucirclures thermiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcisionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip111

Conclusion geacuteneacuteralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip116

Reacutefeacuterences bibliographiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip120

VI

Liste des tableaux

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica 4

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome 5

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome 6

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome 8

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques 10

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes 14

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients 29

Tab 8 Tests antioxydants in vitro 32

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage 50

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute 60

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique 66

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica 66

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines 69

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica 72

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica 74

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica 77

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 80

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 82

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate 83

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes 84

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 86

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage 87

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 89

Tab 24 Gain du poids par lot 90

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures 91

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H 93

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration 94

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse 96

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 99

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 101

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 103

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies 107

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques 108

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction 111

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision 111

VII

Liste des figures

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica 4

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs 11

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs 12

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes 13

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables 16

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes 16

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides 19

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+) 25

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation 37

Fig 10 Lors drsquoune blessure 37

Fig 11 Phase vasculaire 38

Fig 12 Phase inflammatoire 39

Fig 13 Phase de remodelage 41

Fig 14 La formule du DPPH 51

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol 51

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde 55

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP) 56

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina 58

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits 59

Fig 20 Les larves sous microscope 59

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux 68

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes 68

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm 71

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm 71

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm 73

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm 73

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm 76

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm 76

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH 80

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine 81

Fig 31 Evolution du poids corporel 87

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats 88

VIII

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux 89

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H 92

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures 92

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse 95

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse 95

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait 98

Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC 98

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick 100

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait 101

Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave 55degC 101

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante 102

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique 103

Fig 45 La crampe 103

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion 104

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques 109

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques 110

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin 112

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions 113

IX

Liste des abreacuteviations

degC Degreacute Celsius

Abs Absorbance

ABTS Acide 22-azino-bis (3-eacutethylbenzothiazoline-6-sulphonique)

ADN Acide deacutesoxyribonucleacuteique

ANOVA Analysis of variance

CCM Chromatographie couche mince

CL Concentration leacutetale

CRL Groupe control

DO Densiteacute optique

DPPH 11-diphenyl-2-picryl-hydrazyl

EAG Equivalent drsquoacide gallique

EC50 Concentration effective agrave 50

ED Dose effective

EQ Equivalents de quercetine

ERO Espegraveces Reacuteactives de lOxygegravene

ETH Ethanolique

EXT Extrait

FRAP Ferric Reducing Antioxidant Power

GC Chromatographie phase gazeuse

HPLC High performance liquid chromatography

HPLCDAD High-Performance Liquid Chromatography Diode-Array Detection

IASP International Association for the Study of Pain

IC50 Concentration inhibitrice agrave 50

LC-MS Chromatographie liquide ndash Spectromeacutetrie de masse

LDL Lipoproteacuteines de faible densiteacute

OMS Organisation Mondiale de la Santeacute

ORAC Oxygen Radical Absorbance Capacity

PC Poids Corporel

PBS Phosphate Buffer Saline

RL Radicaux libres

TEAC Trolox equivalent antioxidant capacity

TPTZ 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine

Tr Temps de reacutetentions

UV Ultra-violet

Introduction

1

Introduction

Actuellement un grand inteacuterecirct est porteacute agrave lrsquoutilisation traditionnelle des

plantes meacutedicinales dans le cadre des soins de santeacute Toutefois cette utilisation

demeure informelle en Algeacuterie pour deux raisons La premiegravere a trait agrave lrsquoabsence drsquoun

cadre juridico-reacuteglementaire encadrant utilisation des plantes meacutedicinales

traditionnelle et la phytotheacuterapie La seconde raison est lrsquoabsence drsquoeacuteleacutements

scientifiques validant lrsquoutilisation theacuterapeutique des plantes meacutedicinales

traditionnelles

Le thegraveme de recherche abordeacute est en relation avec le second aspect Lrsquoespegravece

deacutesertique Cleome arabica connue sous lrsquoappellation de laquo Natten raquo est couramment

utiliseacutee dans le traitement de linflammation et les douleurs abdominales et

rhumatismales et comme cicatrisant (Boulos 1983 Ahmad et al 1990 Tsichritzis

et al 1993 Baba Aissa 2011) Peu drsquoeacutetudes scientifiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur cette

espegravece seules les feuilles ont fait lrsquoobjet drsquoexploration ougrave la preacutesence de flavonoiumldes

agrave diverses geacutenines a eacuteteacute signaleacutee

Sur le volet pharmacologique des activiteacutes antioxydante anticanceacutereuse et insecticide

(El-Mougy et al 1991 Ladhari et al 2013 Tigrine et al 2013) ont eacuteteacute reporteacutees

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances chimiques et

pharmacologiques sur cette plante importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques

(pheacutenols totaux flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la

plante (feuilles graines et racines) compleacuteteacutee par une analyse

HPLCDADMS

- Evaluation in vivo etou in vitro des activiteacutes

biologiques (antioxydante analgeacutesique cicatrisante) et du potentiel

toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Le manuscrit est organiseacute en trois grandes parties

La premiegravere partie comprend 03 chapitres traitant de lrsquoeacutetat de connaissances

de la litteacuterature sur C arabica (phytochimie bio-activiteacutes usages traditionnels) des

Introduction

2

aspects biochimiques et structuraux des composeacutes pheacutenoliques ainsi que leurs

proprieacuteteacutes biologiques Cette partie est compleacuteteacutee par une description sommaire des

meacutethodes drsquoanalyses spectrophotomeacutetriques et chromatographiques utiliseacutees dans la

caracteacuterisation et le dosage de ce type de produits naturels ainsi qursquoune revue des

principales techniques expeacuterimentales utiliseacutees dans lrsquoeacutevaluation des activiteacutes

biologiques abordeacutees dans cette eacutetude

La deuxiegraveme partie deacutecrit le mateacuteriel et lrsquoensemble des meacutethodes utiliseacutees dans

la partie pratique de cette eacutetude

La troisiegraveme et derniegravere partie est consacreacutee aux reacutesultats obtenus leur

discussion et interpreacutetation

Une conclusion geacuteneacuterale suivie des reacutefeacuterences bibliographiques sont situeacutees en

fin du manuscrit

Revue bibliographique

3

Chapitre 1 Preacutesentation de la plante Cleome arabica

1- Description

La plante C arabica est une herbe verte briegravevement poilue glanduleuse

visqueuse et annuelle de 30 agrave 50 cm de hauteur agrave tiges dresseacutees et ramifieacutees feuilles

trifolioleacutees fruit allongeacute en silique souvrant par 2 valves graines revecirctues de poils

aussi longs que le diamegravetre de la graine (Ozenda 1991)

La fleur possegravede un calice agrave 4 seacutepales 4 peacutetales (brun pourpre ou jaunes

bordeacutes de brun-pourpre) 6 eacutetamines (ou 4 ovaires agrave 1 loge porteacutes par un pied court

ou nul) (podogyne) la capsule est de plus de 20 mm de long stipiteacutee siliquiforme agrave 2

valves se seacuteparant des placentas

Cette plante appartient agrave la famille des Capparidaceacutees son nom Cleacuteome vient

du grec kleio qui signifie entourer Localement Elle est deacutenommeacutee laquo Netten raquo et

laquo Netteina raquo en reacutefeacuterence agrave lrsquoodeur nauseacuteabonde que deacutegage la plante (Quezel amp

Santa 1963 Baba Aissa 2000)

Cette espegravece septentrionale pousse au Maghreb et dans les reacutegions

sahariennes commune dans la Hodna (Msila) et dans quelques reacutegions du Sahara

algeacuterien C arabica ozenda (Beniston 1984 Ozenda 1991 Tigrine 2013) Le

genre de Cleome contient environ 250 espegraveces (Wollenweber amp Dorr 1992)

La figure 1 preacutesente des images reacuteelles de lrsquoespegravece de cette eacutetude C arabica

Revue bibliographique

4

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica

A Plante entiegravere B Partie aeacuterienne C Gousse D Graines

2- Classification systeacutematique

La classification de la plante preacutesenteacutee dans le tableau 1 est faite selon Quezel amp

santa (1963)

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica

Regravegne Plantes

Sous regravegne Plantes vasculaires

Embranchement Spermaphytes

Sous embranchement Angiospermes

Classe Dicotyleacutedones

Sous classe Dialypeacutetales

Ordre Parieacutetales

Famille Capparidaceacutees

Genre Cleome

Espegravece Cleome arabica L

Sous espegravece Arabica

Revue bibliographique

5

3- Usage ethnobotanique

Le tableau 2 ci-dessus reacutecapitule toutes les utilisations traditionnelles de

diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome citeacutees dans plusieurs travaux

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome

Utilisation traditionnelle du genre Cleome Reacutefeacuterence

Agent Seacutedatif analgeacutesique traitement

gastrique anticolique anti-grippe anti-

vomissement agent diureacutetique contre

les douleurs neacutevralgiques contre les

douleurs rhumatismales agent

hallucinogegravene anti-inflammation anti-

gale contre la fiegravevre rhumatismale

traitement des maladies du foie contre la

diarrheacutee cicatrisant

Unicer 2005 Burkill 1985

Djeridane et al 2010 Baba Aissa

2011 Tsichritzis et al 1993 Ahmad et

al 1990 Boulos 1983 Harraz et al

1995 Nagaya et al 1997

Parimaladevi2002 Narendhirakannan

2007 Farjam et al 2014 Parimaladevi

et al 2003 Asolkar et al 1981

Kirtikar amp Basu 1975

4- Travaux anteacuterieurs sur le genre Cleome

4-1 Constituants chimiques

La famille des capparidaceacutees est connue par sa richesse en meacutetabolites

secondaires

Divers groupes de ces meacutetabolites secondaires ont eacuteteacute identifieacutes dans la plante

Les triterpegravenes les anthraquinones les flavonoiumldes les saponines les steacuteroiumldes les

reacutesines les lectines les glycosides les tannins les alcaloiumldes et les autres composeacutes

pheacutenoliques ont eacuteteacute isoleacutes des diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome

Le tableau 3 passe en revue les meacutetabolites isoleacutes dans divers espegraveces

Revue bibliographique

6

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome

Espegravece Meacutetabolites Reacutefeacuterence

Cleome

paradoxa

Alcaloides paradoxonine

paradoxenoline

Diterpene acide paradoxenoique

Azza 2012

Cleome

paradoxa

Trierpegravenes et phytosteacuterols Alpha ndash

amyrin stigmasterol stigmasterol-3-O-

szlig-D-glucopyranoside

Flavonoides quercetin isoquercetrin

Abdel-Sattar et al

2009

Cleome iberica

DC

Terpanoides glutinol lupeol β-

sitosterol cabraleadiol monoacetate

cabraleadiol daucosterol

Flavonoides calycopterin

Farimani et al 2016

Cleome

amblyocarpa

Les flavones

54-Dihydroxy-3673-

tetramethoxyflavone 53-Dihydroxy-

36745-pentamethoxyflavone 5-

Hydroxy-367345

hexamethoxyflavona

Les flavonols

Kaempferol 37-diRhamnoside

Kaempferol 3-G-7-Rhamnoside

Kaempferol 3-Rha-7-Glycoside

Quercetine 7-Rhamnoside Quercetine

37-diRhamnoside Isorhamnetine 3-

Rutinoside Isorhamnetine 37

diRhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside

Sharaf et al 1997

Cleome

hassleriana

Anthocyanes cyanidine pelargonidine Jordheim et al 2009

Cleome viscosa

Cleomeiscoscins Diterpene cleomaldic

acid Glycoflavanones Lipoflavanones

Glucosinolates

Sharma et al 2012

Bawankule et al

2008 CSIR 2001

Chauhan 1979

Srivastava 1979

Songsak 2002

Cleome

monophylla L

Les huiles essentielles carvacrole 2-

dodecanone 1-a-terpineol 3-

undecanone 2-Dodecanone 1-a-

terpineol

Ndungu et al 1995

Bissinger amp Michael

Roe 2010

Revue bibliographique

7

Cleome

rutidosperma

Terpenes

Flavonoides (flavones)

Arya et al 2014

Cleome

gynandra

Composeacutes pheacutenoliques flavonoides

tannins galliques proanthocyanidines

saponines triterpenes anthroquinones

steroides alcaloides

Moyo et al 2013

Narendhirakannan et

al 2007

Cleome arabica Les flavonoides

Calycopterine Quercetine glucoside

Quercetine 37-diglucoside Kaempferol

3-G-7-Rhamnoside Quercetine 7-

Rhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside Kaempferol 37-

diRhamnoside Quercetine 3- G-7-

rhamnoside Keampferol 3rsquomethoxy- 37

diRhamnoside Keampferol 7-

Rhamnoside Isohamnetine

Les triterpenes

11-α-acetylbrachy-carpone-22(23)-ene

Amblyone 17- α ndashhydroxycabraleactone

Les steacuteroides

(17-(4-hydroxy-15-dimethylhexyl)-237-

(acetyloxy) gona-135(10)-trien-15-ol)

β-sitosterol

Cleomine

Touil amp Rhouati

1998

Selloum et al 2001

Selloum et al 2003

Khalafallah et al

2009

Djeridane et al

2010

Ladhari et al 2013

Intan SIsmail et al

2005

Cleome rosea Les anthocyanes

acylated cyanidins peonidins cyanidin

3-(pcoumaroyl) diglucoside-5-glucoside

cyanidin 3-(feruloyl) diglucoside-5-

glucoside

Simoes et al 2009

Cleome

brachycarpa

Flavonol glycoside Megastigmane

glucoside Flavonoids meacutethyleacutes

Sesquiterpenes

Afifi 2014

Cleome

droserifolia

Les triterpegravenes

Drosericarpone Buchariol Stigmasterol

glucoside

El-Askary 2005

Revue bibliographique

8

4-2 Activiteacutes biologiques

Plusieurs recherches scientifiques srsquointeacuteressaient agrave eacutetudier les proprieacuteteacutes

biologiques et pharmacologiques des espegraveces du genre Cleome le tableau 4 reacutecapitule

la majoriteacute des activiteacutes lieacutees aux diffeacuterentes espegraveces de Cleome y compris la Cleome

arabica

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome

Espegravece Activiteacutes biologiques Reacutefeacuterence

Cleome

rutidosperma

Acitiviteacute antalgique Activiteacute anti-

inflammatoire Activiteacute antipyreacutetique

Bose et al 2007

Cleome

paradoxa

Activity Antidiabetique Abdel-Sattar et al 2009

Cleome iberica

Activiteacute Antimicrobienne

Activiteacute cytotoxique contre les cellules

canceacutereuses du col de lrsquouteacuterus

Activiteacute antioxydante (DPPH)

Farimani et al 2016

Cleome viscosa Activiteacute antalgique

Activiteacute antipyreacutetique

Activiteacute antimicrobienne

Anti-diarrheacutee Effet antieacutemeacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Parimala Devi et al

2003 Sudhakar et al

2006 Parimala Devi

2002 Gupta amp Dixit

2009 Ahmed et al 2011

Cleome rosea

Inhibition de la production doxyde

nitrique (NO) Effet antioxydant en

proteacutegeant le DNA plasmide

Simoes et al 2006

Cleome

droserifolia

Effet hypoglyceacutemiant

Activiteacute anti-atheacuterogegravene

Activiteacute anti-microbienne

Effet diureacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Effet relaxant Effet antihistaminique

Wang amp Ng 1999

Khafagi amp Dewedar

2000 Fushiya et al

1999 Abdel-Kawy et al

2000 El-Shenawy

2006 Abdel-Kader 2009

Cleome

arabica

Activiteacute antagoniste Activiteacute

antifongique Effet alleacutelopathique

Activiteacute anti-inflammatoire Anti-

Goudjala et al 2014

Ladhari et al a amp b 2013

Bouriche et al 2005

Revue bibliographique

9

alimentation Effet insecticide Effet

anti-hyper cholesteacuteroleacutemique Activiteacute

anticanceacutereuse

Samout et al 2015

Tigrine et al 2013

Cleome

gynandra

Inhibition de la production des ROS

(sous condition de stress) Activiteacute

anticanceacutereuse Activiteacute antioxydante

(pieacutegeage des radicaux libres) Activiteacute

anti-inflammatoire

Uzilday et al 2012 Bala

et al 2012 Moyo et al

2013 Narendhirakannan

et al 2007

Cleome

africana

Activiteacute antioxydante (pieacutegeage du

radical libre ABTS)

Tawaha et al 2007

Cleome

Turkmena

Activiteacute antioxydante Activiteacute

antibacteacuterienne Activiteacute antifongique

Farjam et al 2014

Cleome felina Activiteacute anticanceacutereuse Joseph et al 2014

Chapitre 2 Geacuteneacuteraliteacutes sur les composeacutes pheacutenoliques

1- Deacutefinition

Le regravegne veacutegeacutetal y compris les fruits et les leacutegumes constituent une source

importante de polyphenols Ces derniers sont preacutesents dans toutes les parties de la

plante mais avec une reacutepartition quantitative qui varie entre les diffeacuterents organes et

tissus

Plus de 8000 moleacutecules produites dans les plantes sont identifieacutees et qui

constituent trois grandes classes les composeacutes pheacutenoliques les terpenoides et les

alcaloiumldes (Wink 2003 Aharoni amp Galili 2011)

Ces moleacutecules sont pourvues de diffeacuterents rocircles dans la plante notant les

agressions climatiques stresse biotique (agents pathogegravenes blessures symbiose) ou

abiotiques (lumiegravere rayonnements UV faible tempeacuterature carences) Ils contribuent

aussi agrave la qualiteacute organoleptique des aliments issus des veacutegeacutetaux (couleur astringence

arocircme amertume) (Visioli et al 2000)

Revue bibliographique

10

Ils repreacutesentent une large gamme potentielle drsquoagents theacuterapeutiques

largement exploiteacutee par lrsquohomme dans diffeacuterents domaines comme la santeacute et

lrsquoalimentation (Croteau et al 2000 Cragg amp Newman 2010 Ncube et al 2012)

2- Structure et cateacutegories des composeacutes pheacutenoliques

Structuralement les composeacutes pheacutenoliques comprennent un noyau

aromatique qui possegravede un ou plusieurs substituants hydroxyleacutes Ces derniers

permettent aux composeacutes pheacutenoliques simples de se polymeacuteriser pour obtenir des

pheacutenols complexes ou polymeacuteriseacutes

La plupart des composeacutes pheacutenoliques sont conjugueacutes avec un mono ou poly

saccharides ougrave associeacutes agrave des esters et des meacutethyles esters en raison de leur reacuteactiviteacute

et toxiciteacute en vue de la plante elle-mecircme Ces composeacutes peuvent ecirctre groupeacutes dans

plusieurs classes (Nagendran 2006) comme le montre le tableau 5 (Nkhili 2009)

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques

Les acides pheacutenols les flavonoiumldes et les tanins font lrsquoobjet drsquoune description plus

deacutetailleacutee

Revue bibliographique

11

2- 1 Acides pheacutenols

Ces moleacutecules sont caracteacuteriseacutees par la preacutesence drsquoau moins un noyau

benzeacutenique auquel est directement lieacute au moins un groupe hydroxyle libre ou engageacute

dans une autre fonction eacutether ester heacuteteacuteroside (Bruneton 1999) Les acides pheacutenols

comprennent deux sous classes

A ndash Acide hydroxybenzoiques

Cette classe se caracteacuterise par un squelette de C6-C1 en commun Ils sont

particuliegraverement repreacutesenteacutes chez les Gymnospermes et les Angiospermes drsquoougrave ils

sont souvent libeacutereacutes apregraves hydrolyse alcaline ou enzymatique Les acides

hydroxybenzoiumlques existent freacutequemment sous formes drsquoesters ou de glycosides

(Macheix 2005)

Les principaux acides hydroxybenzoiumlques retrouveacutes dans les veacutegeacutetaux sont les

acides phydroxybenzoiumlque protocateacutechique vanillique gallique et salicylique

(Chanforan 2010)

La figure 2 illustre la structure de quelques exemples de ce groupe

R1

R2

CO2H

R3

R4

R1=R2=R4=H R3=OH Acide p-hydroxybenzoiumlque

R1=R4=H R2=R3=OH Acide protocaateacutechique

R1=R4=H R2=OCH3 R3=OH Acide vanillique

R1=H R2=R3=R4=OH Acide gallique

R1=OH R2=R3=R4=H Acide salicylique

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs

B- Acide hydroxycinnamiques

Les acides hydroxycinnamiques repreacutesentent un groupe tregraves important dont la

structure possegravede un cycle aromatique associeacute agrave trois carbones C6- C3 (figure 3) par

Revue bibliographique

12

exemple lacide cafeacuteique lacide feacuterulique p-coumarique et lacide sinapique

(Nagendran 2006)

Le degreacute drsquohydroxylation du cycle benzeacutenique et son eacuteventuelle modification

par des reacuteactions secondaires sont un des eacuteleacutements importants de la reacuteactiviteacute

chimique de ces moleacutecules De plus lrsquoexistence drsquoune double liaison dans la chaicircne

lateacuterale conduit agrave deux seacuteries isomegraveres (Z et E) dont les proprieacuteteacutes biologiques

peuvent ecirctre diffeacuterentes (Macheix 2005)

R1

R2

R1=R2=H Acide cinnamique (non pheacutenolique)

R1=H R2=OH Acide p-coumarique

R1=R2=OH Acide cafeacuteique

R1=OCH3 R2=OH Acide feacuterulique

CO2H

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs (Chanforan 2010)

2- 2 Flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont formeacutes drsquoun squelette de 15 atomes de carbones C6-C3-

C6 Correspondant agrave la structure des pheacutenylbenzo-pyrones (pheacutenylchromones)

(Santos-buelga amp Scalbert 2000) Ces moleacutecules comprennent deux noyaux

aromatiques A et B lieacutes par un heacuteteacuterocycle oxygeacuteneacute C (figure 4) (Heim et al 2002)

Revue bibliographique

13

O

A C

B1

2

3

5

6

7

8 1

2

3

4

5

6

4

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes

Leur cycle A est syntheacutetiseacute par la condensation de 3 moleacutecules du malonyl-

coenzyme A issue du meacutetabolisme du glucose Les cycles B et C ont comme

preacutecurseur immeacutediat lrsquoacide cinnamique qui est formeacute par la voie de lrsquoacide

shikimique Ce dernier lui-mecircme deacuteriveacute du meacutetabolisme du glucose (Markham

1982 Formica amp Regelson 1995)

Plus de 6500 flavonoiumldes ont eacuteteacute identifieacutes (Harborne amp Williams 2000

Boumendjel et al 2002) Ils sont quasiment universels chez les plantes vasculaires

ougrave ils jouent un rocircle tregraves important comme pigments responsables des colorations

jaune orange et rouge de diffeacuterents organes veacutegeacutetaux (Ghedira 2005)

Structurellement les flavonoiumldes se reacutepartissent en quinze groupes dont les

plus importants sont illustreacutes dans le tableau 6 (Heim et al 2002) les flavonols les

flavones les flavanones les flavannonols les isoflavones les isoflavannones les

chalcones et les anthocyanes (Formica amp Regelson 1995 Bruneton 2009)

Dans la plupart des cas les flavonoiumldes sont preacutesents sous forme glycosidique

dans les vacuoles des fleurs des feuilles des tiges ou des racines Les flavonoiumldes

aglycones polymethyleacutes sont plutocirct preacutesents sous forme de cires dans les feuilles les

eacutecorces et les bourgeons floraux (Laouini 2014)

Revue bibliographique

14

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes

Structure geacuteneacuterale Flavonoiumlde Substitution Sources alimentaires

O

A C

B1

5

7

3

4

OH

(+)-catechin

(-)-epicatechin

Epigallocatechin

gallate

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH3-

gallate

Theacute (camelliasinensis)

O

O

chrysin

apigenin

rutin

luteolin

luteolin glucosides

57-OH

574rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH 3-rutinose

573rsquo4rsquo-OH

573rsquo-OH 4rsquo-glucose

54rsquo-OH 7-glucose

Peau de fruit

Persil ceacuteleri

Vin rouge sarrasin

Agrumes peau de tomate

Poivron rouge

O

O

OH

Kaempferol

quercetin

myricetin

tamarixetin

3574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH

3573rsquo-OH4rsquo-OMe

Poireau brocoli endives

Pamplemousse theacute noir

Oignon laiture brocoli

Tomate theacute vin rouge

Baies huile drsquoolive peau

de pomme

Raisins de canneberge

O

O

naringin

naringenin

taxifolin

eriodictyol

hesperidin

54rsquo-OH7-

rhamnoglucose

574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH

353rsquo-OH4rsquo-OMe7

rutinose

Agrumes pamplemousse

Citron Orange

O

O

genistin

genistein

daidzin

daidzein

54rsquo-OH7-glucose

574rsquo-OH

4rsquondashOH7glucose

74rsquo-OH

Soja

O

Apigenidin

cyanidin

574rsquo-OH

3574rsquo-OH35-OMe

Fruits coloreacutes

Cerise framboise fraise

2-3 Tanins

Les tanins sont des composeacutes pheacutenoliques tregraves abondants chez les

angiospermes les gymnospermes et les dicotyleacutedones (Konig et al 1994) Ils ont la

capaciteacute de se combiner et de preacutecipiter les proteacuteines Ces combinaisons varient drsquoune

proteacuteine agrave une autre selon les degreacutes drsquoaffiniteacutes ce qui leur procure la proprieacuteteacute de

tanner la peau crsquoest-agrave-dire de rendre imputrescible (Dangles et al 1992 Hemingway

amp Karchesy 2012 )

Revue bibliographique

15

Lrsquoaccumulation de ces moleacutecules dans le veacutegeacutetal srsquoeffectue essentiellement

dans les vacuoles les fruits et les tissus acircgeacutes ou drsquoorigine pathologique

Dans lalimentation humaine les sources les plus importantes de tanins sont le

vin et le theacute (Peacutenicaud 2009) De mecircme lrsquoastringence est la qualiteacute organoleptique

qui indique la preacutesence des tannins Elle a un rocircle important dans le choix des

aliments (correacutelation inverse entre les espegraveces veacutegeacutetales choisies et leur teneur en

tanins) (Horn et al 2002 Del Bubba et al 2009)

Comme les autres types de polypheacutenols les tanins sont aussi reacutepandus pour

leurs nombreuses activiteacutes theacuterapeutiques notamment anti-infectieuses (Latte amp

Kolodziej 2000 Leitao et al 2005) cardiovasculaires (Yamanaka et al 1996

Cheruvanky 2004) hormonodeacutependantes et anticanceacutereuses (Notomo et al 2004

Gosse et al 2005)

Selon la structure on distingue les tanins hydrolysables et les tanins

condenseacutes (Roux amp Catier 2007)

A- Tanins hydrolysables

Les tanins hydrolysables ou acides tanniques (figure 5) sont des polymegraveres de

lrsquoacide gallique ou de son produit de condensation lrsquoacide ellagique Ils ont un poids

moleacuteculaire plus faible et preacutecipitent beaucoup moins les proteacuteines que les tanins

condenseacutes Ils peuvent diminuer la deacutegradation des parois dans le rumen et ecirctre

hydrolyseacutes dans lrsquointestin en libeacuterant des produits toxiques pour le foie et le rein

(Jarrige amp Ruckebusch 1995)

Revue bibliographique

16

O

O

O

O

HO

HO

HO

HO

OH

OHHO

OH

OH

OO

OH

O

O

OO

O

O

OH

HOOHHO

HO

OH

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables

B- Tanins condenseacutes

Les tanins condenseacutes (proanthocyanidines ou procyanidines) sont des

polypheacutenols de masse molaire eacuteleveacutee (figure 6) Ils reacutesultent de la polymeacuterisation auto

oxydative ou enzymatique des uniteacutes de flavan-34-diol lieacutees majoritairement par les

liaisons C4-C8 ou C4-C6 des uniteacutes adjacentes ou bien des liaisons C4-C8 avec une

liaison drsquoeacutether additionnelle entre C2 et C7 (Wollgast amp Anklam 2000 Dykes amp

Rooney 2006)

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

OH

O

OH

HO

OH

OH

OH

HO

HO

R

O

OH

OH

OH

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes

Revue bibliographique

17

3- Biosynthegravese des composeacutes pheacutenoliques

3-1 Biosynthegravese des acides pheacutenols

Les grandes lignes des voies de biosynthegravese des principaux composeacutes

pheacutenoliques sont maintenant bien connues Les deux acides amineacutes aromatiques

(pheacutenylalanine et tyrosine) sont preacutesents dans les proteacuteines mais sont eacutegalement agrave

lorigine de la formation de la plupart des moleacutecules pheacutenoliques chez les veacutegeacutetaux

(Sarmi amp Cheymer 2006) Ces composeacutes sont issus par deux grandes voies

meacutetaboliques

3-1-1 voie de lacide shikimique

Elle conduit agrave la formation du preacutecurseur immeacutediat des pheacutenols par

deacutesamination de la pheacutenylalanine La seacutequence biosyntheacutetique qui suit deacutenommeacutee

seacutequence des pheacutenylpropanoides permet la formation des principaux acides

hydroxycinnamiques

Les formes actives de ces derniers avec le coenzyme A permettent dacceacuteder aux

principales classes des composeacutes pheacutenoliques citant quelques transformations

Vers les acides de la seacuterie benzoique (acides gallique protocateacutechiquehellip) par

Beacuteta-oxydation Lacide gallique lui-mecircme par combinaison avec des sucres

simples conduit aux tannins hydrolysables (tannins galliques et ellagiques)

Vers les estres de type chlorogeacutenique par esteacuterification avec un acide alcool

(acide quinique tartrique shikimiquehellip) (Sarmi amp Cheymer 2006)

Vers les coumarines par cyclisation interne des moleacutecules suivie de

modifications compleacutementaires (glycosilations preacutenylationshellip)

Vers les lignines par reacuteduction formation des monolignols puis

polymeacuterisation oxydative initieacutee dans la paroi cellulaire par les peroxydases et

eacuteventuellement les laccases (Bruneton 1999)

Revue bibliographique

18

3-1-2 Voie daceacutetate malonate

Elle conduit par condensations reacutepeacuteteacutees agrave des systegravemes aromatiques ex les

chromones les isocoumarines et les quinones La pluraliteacute structurale des composeacutes

pheacutenoliques due agrave cette origine biosyntheacutetique est encore accrue par la possibiliteacute tregraves

freacutequente dune participation simultaneacutee du shikimate et de laceacutetate agrave leacutelaboration des

composeacutes mixtes comme les flavonoiumldes les stilbegravenes et les xanthones (Bruneton

1999)

3-2 Biosynthegravese des flavonoiumldes

La formation de ces moleacutecules flavonoiques seffectue par un intermeacutediaire

connu teacutetrahydroxychalcone agrave partir de la quelle se diffeacuterencient plusieurs types des

flavonoides (Bruneton 1999)

Le squelette moleacuteculaire de base a une double origine 3 moleacutecules daceacutetyl

CoA (CoA = coenzyme A) pour le cycle A qui deacuterive de la voie aceacutetate malonate une

moleacutecule de p-coumaryl pour le cycle B qui deacuterive de la voie shikimate et aussi pour

lheacuteteacuterocycle C Cest alors agrave partir de la chalcone ainsi formeacutee par cette condensation

chimique que vont ecirctre mis en place les flavonoiumldes appartenant aux diverses classes

en particuliers des pigments comme les anthocyanes et les flavonols ou encore

certains monomegraveres de type flavonols dont la polymeacuterisation conduira aux tannins

condenseacutes

La biosynthegravese des diffeacuterents groupes de flavonoiumldes (figure 7) implique un

ensemble complexe de reacuteactions comprenant des hydroxylations meacutethylations

oxydations reacuteductions glycosilationshellip (Sarmi amp Cheymer 2006)

Revue bibliographique

19

OH

O

OH

O

HO

O

HO

Carbohydrates

acetyl-CoA shikimate

phenylalanine

CoAs

3 Malonyl-CoA

4coumaryl-CoA 4-coumarate cinnamate

O

OH

HO

OH

IIIIIVI

I

chalcone4246teacutetrahydroxychalcone

1

2OH

O

OHO

OHOH

O

OOH

HO

OH

O

OHO

OH

3 4

5

OH

O

O

OH

HO

OH

OH

O

O

OH

HO

OH

6

Flavonol Kaempferol

FlavanonolDihydrokaempferol

Isoflavone Genisteine

Flavanone naringenine

Flavone apiginine

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides

Les enzymes

I- Acetyl CoA carboxylase II- Phenylalanine ammonia lyase III- Coumarate 4-

hydroxylase IV- 4-coumarate CoA ligase 1- Chalcone synthase 2- Chalcone isomeacuterase

3- Hydroxy-2 isoflavone synthase 4- Flavone synthase 5- Flavanone-3 hydroxylase 6-

Flavonol synthase

Revue bibliographique

20

4- Polypheacutenols dans les plantes Localisation et inteacuterecirct

A lrsquoeacutechelle de la cellule les composeacutes pheacutenoliques sont principalement

reacutepartis dans deux compartiments les vacuoles et la paroi Dans les vacuoles les

polypheacutenols sont conjugueacutes avec des sucres ou des acides organiques ce qui permet

daugmenter leur solubiliteacute et de limiter leur toxiciteacute pour la cellule

Au niveau de la paroi on trouve surtout de la lignine et des flavonoiumldes lieacutes

aux structures parieacutetales Les composeacutes pheacutenoliques sont syntheacutetiseacutes dans le cytosol

Une partie des enzymes impliqueacutees dans la biosynthegravese des pheacutenylpropanoiumldes est

lieacutee aux membranes du reacuteticulum endoplasmique ougrave elles sont organiseacutees en

meacutetabolons (Beacutenard 2009)

Au niveau tissulaire la localisation des polypheacutenols est lieacutee agrave leur rocircle dans la

plante et peut ecirctre tregraves caracteacuteristique Au sein mecircme des feuilles la reacutepartition des

composeacutes est variable par exemple les anthocyanes et les flavonoiumldes sont

majoritairement preacutesents dans lrsquoeacutepiderme

Au niveau de la plante entiegravere il faut noter que certains composeacutes ne sont

accumuleacutes que dans des organes bien deacutefinis Chez la pomme par exemple les

composeacutes pheacutenoliques interviennent au niveau de la coloration de la peau via les

anthocyanes et dans la qualiteacute organoleptique de la chair notamment pour

lrsquoamertume ou lrsquoastringence (Beacutenard 2009)

Les composeacutes pheacutenoliques jouent un rocircle important dans le meacutetabolisme de la

plante mais aussi peuvent reacuteagir dans les interactions des plantes avec leur

environnement biologique et physique (relations avec les bacteacuteries les champignons

les insectes reacutesistance aux UV) Toutes les cateacutegories de composeacutes pheacutenoliques sont

impliqueacutees dans les meacutecanismes de reacutesistance (Dicko et al 2006)

Ils assurent la communication entres cellules entre veacutegeacutetaux entre veacutegeacutetaux et

animaux (Robert amp Catesson 2000)

Revue bibliographique

21

5- Polypheacutenols et activiteacutes biologiques

5- 1 Activite antioxydante

5- 1- 1 Introduction

Par deacutefinition les radicaux libres (RL) sont des espegraveces chimiques (atomes ou

moleacutecules) qui possegravedent un ou plusieurs eacutelectrons ceacutelibataires (non apparieacutes) sur leur

couche externe Ces radicaux jouent un rocircle essentiel dans le bon deacuteroulement de la

reacuteaction immunitaire la phagocytose et la communication cellulaire (Peynet et al

2005)

Ces moleacutecules (RL) se caracteacuterisent par leur instabiliteacute et leur reacuteaction rapide

avec drsquoautres composants afin de capturer lrsquoeacutelectron neacutecessaire pour acqueacuterir leur

stabiliteacute Une reacuteaction en chaine deacutebute lorsqursquoun radial attaque la moleacutecule stable la

plus proche en lui arrachant son eacutelectron et la moleacutecule attaqueacutee devient alors elle-

mecircme une moleacutecule instable

Fosting (2004) rapporte que le terme de radical libre ait souvent eacuteteacute assimileacute agrave

une espegravece reacuteactive ou un oxydant cependant il est important de signaler que tous les

radicaux libres ne sont pas forceacutement des oxydants De mecircme que tous les oxydants

ne sont pas des radicaux libres

Les radicaux libres ou bien les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene (ERO) sont

souvent produites dans lrsquoorganisme mais cette production est toujours controleacutee par

les antioxydants afin de maintenir lrsquoeacutequilibre de la balance oxydative

oxydantantioxydant Le stress oxydatif survient lorsque cet eacutequilibre est rompu en

faveur des radicaux libres Toute fois une production excessive de ces moleacutecules

reacuteactives ou une insuffisance des meacutecanismes antioxydants peut deacuteseacutequilibrer cette

balance (Christophe amp Christophe 2011 Papazian amp Roch 2008)

Poirier (2004) et Meacutedart (2009) rapportent que ce deacuteseacutequilibre peut avoir

diverses origines telle que

- Les radiations ionisantes (exposition importante au soleil radioactiviteacute

artificielle ou naturelle)

- la pollution

- le contact avec certains pesticides et solvants

Revue bibliographique

22

- la consommation de tabac et drsquoalcool

- la consommation de certains meacutedicaments

- la pratique du sport intensif

- tout processus susceptible de surcharger les reacuteactions de deacutetoxication

heacutepatique notamment une perte de poids importante

5-1- 2 Pathologies lieacutees au stress oxydatif

Des leacutesions majeures sur les diffeacuterentes moleacutecules comme lrsquoADN les lipides

et les glucides ainsi que drsquoautres leacutesions secondaires dues au caractegravere cytotoxique et

mutagegravene des meacutetabolites libeacutereacutes notamment lors de lrsquooxydation des lipides peuvent

ecirctre provoqueacutees par la production excessive des radicaux libres dans lrsquoorganisme

Lrsquoorganisme peut aussi reacuteagir contre ces composeacutes anormaux par la

production des anticorps qui peuvent aussi ecirctre des auto-anticorps creacuteant une 3egraveme

vague drsquoattaque chimique (Favier 2003)

En geacuteneacuteral le stress oxydatif est la conseacutequence de plusieurs processus et

pheacutenomegravenes Il peut toucher un tissu ou un type de cellules particuliegraveres et par

conseacutequent les pathologiques du stress oxydant sont donc aussi nombreuses que

varieacutees (Sohal et al 2002)

Sohal et ses collaborateurs (2002) affirment que lrsquoacircge est le seul facteur

commun qui favorise le stress oxydatif dans la mesure ougrave le vieillissement affaiblit

les reacuteponses antioxydantes et perturbe la respiration mitochondriale

Il faut distinguer les maladies dont le stress oxydant est la cause principale et

celles dont lrsquoexpression implique celui-ci (toute maladie implique une inflammation

donc un stress oxydant)

Le premier groupe inclut les rhumatismes lrsquoarthrite lrsquoarthrose la cataracte le

syndrome de deacutetresse respiratoire aigue (SDRA) lrsquoœdegraveme pulmonaire hellipetc

et de faccedilon geacuteneacuterale le vieillissement acceacuteleacutereacute des tissus comme la peau

Le deuxiegraveme groupe inclut le diabegravete la maladie drsquoAlzheimer les cancers et

les maladies cardiovasculaires selon Montagnier et son eacutequipe (1998)

Revue bibliographique

23

5-1- 3 Polypheacutenols sont des antioxydants

Drsquoapregraves Halliwell en 1994 les principaux meacutecanismes de lrsquoactiviteacute antioxydante

dont les composeacutes pheacutenoliques peuvent appliquer sont

Le pieacutegeage direct des EOR

Lrsquoinhibition des enzymes impliqueacutees dans le stress oxydant et la cheacutelation des

traces meacutetalliques responsables de la production des EOR

La protection des systegravemes de deacutefense antioxydants

A- Inhibition enzymatique

Les pheacutenomegravenes drsquointeraction polypheacutenols-proteacuteines ont eacuteteacute largement eacutetudieacutes

in vitro particuliegraverement le cas des flavonoiumldes dont lrsquoinhibition drsquoune grande varieacuteteacute

drsquoenzymes ainsi que le processus de transcription de certains gegravenes (par interaction du

cytosol avec les facteurs de transcription ou certains preacutecurseurs) (Bruneton 1999)

Bruneton en 1999 rapporte que les acides hydroxycinnamiques sont des

inhibiteurs de proteacuteines de coagulation et jouent ainsi un rocircle drsquoanticoagulants

Nombreuses eacutetudes confirment que lrsquoinhibition de la production des EOR par

les composeacutes pheacutenoliques principalement les flavonoiumldes peut srsquoeffectuer

directement par formation de complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe

des EOR (Dangles amp Dufour 2006 Dangles amp Dufour 2008 Woff amp Liu 2008)

Le cas de la xanthine oxydase qui est consideacutereacutee comme une source

biologique importante de radical superoxyde confirme cette double action Drsquoautre

part Hansaki et ses collaborateurs en 1994 ainsi que Cos et son eacutequipe en 1998 en

effectuant une eacutetude sur la maladie de la goutte ont montreacute que les flavonoiumldes

peuvent agir sur lrsquoactiviteacute de la xanthine oxydase et par conseacutequent peuvent preacutevenir

cette maladie en reacuteduisant agrave la fois les concentrations de lrsquoacide urique et celle du

radical superoxyde dans les tissus humains Ces travaux ont confirmeacute que

Les flavanones les dihydroflavonols et les flavan-3-ols (cycle C non plan) ne

sont pas inhibiteurs de la xanthine oxydase alors que les flavonols et les

flavones (cycle C plan et conjugueacute avec les cycles A et B) ont la capaciteacute

drsquoinhiber lrsquoenzyme

Lrsquoabsence du groupe hydroxyle en C3 augmente leacutegegraverement lrsquoactiviteacute

inhibitrice Les flavonoiumldes glycosyleacutees ont des activiteacutes infeacuterieures agrave celles

Revue bibliographique

24

des composeacutes non glycosyleacutes Par exemple la rutine est presque dix fois

moins active que la querceacutetine

Les flavonoiumldes preacutesentant un cycle B de type cateacutechol (ortho-dipheacutenol ou

12- dihydroxybenzegravene) sont de bons piegraveges agrave superoxyde en raison de la

stabiliteacute des radicaux semiquinones formeacutes lors de la capture

B- Cheacutelation des ions meacutetalliques

Les ions du fer ou du cuivre possegravedent une grande importance dans plusieurs

fonctions physiologiques ils entrent eacutegalement dans la composition des

heacutemoproteacuteines et des cofacteurs drsquoenzymes du systegraveme de deacutefense antioxydant (par

exemple les ions du fer pour la catalase et ceux du cuivre pour le superoxyde

dismutase) Cepondant ils sont aussi responsables de la production du radical

hydroxyle par la reacuteduction du peroxyde drsquohydrogegravene selon la reacuteaction de Fenton

H2O2 + Fe2+

(Cu+) OHdeg + OH

- + Fe

3+ (Cu

2+)

En outre lrsquoautoxydation des ions Fe+2

et Cu+ est une source de superoxyde et

peroxyde drsquohydrogegravene et lrsquoun des meacutecanismes de lrsquoaction antioxydante est bien la

formation du complexe entre les ions du fer et le cuivre sous une forme qui inhibe leur

pouvoir redox

Plusieurs eacutetudes telle que celle de Morris et ses collaborateurs en 1995 et

Hider et son eacutequipe en 2001 affirment que divers composeacutes pheacutenoliques abondants

dans les plantes et dans lrsquoalimentation sont consideacutereacutes comme de bons cheacutelateurs des

ions meacutetalliques

Les recherches reacutealiseacutees par Van Acker et ses collaborateurs en 1996 sur la

cheacutelation des ions du fer par certains flavonoiumldes ont mis en eacutevidence les sites

essentiels pour la cheacutelation des ions meacutetalliques (figure 8)

Revue bibliographique

25

O

A C

B1

3

O

O

O

O

O

Mnn+

4 3

Mnn+

4

Mnn+

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+)

C- Pieacutegeage des radicaux libres

Le pieacutegeage de divers radicaux par les composeacutes pheacutenoliques a eacuteteacute beaucoup

eacutetudieacute afin de clarifier et identifier les eacuteleacutements majeurs de lrsquoactiviteacute antioxydante

Jovanovic et ses collaborateurs en 1994 notent que gracircce au faible potentiel redox des

polypheacutenols plus particuliegraverement des flavonoiumldes (Fl-OH) ils sont

thermodynamiquement capables de reacuteduire rapidement les radicaux superoxydes

peroxyles (ROOmiddot) alkoxyles (ROmiddot) et hydroxyle par transfert drsquohydrogegravene

Fl-OH + Xmiddot Fl-Omiddot + XH

Dont

X repreacutesente lrsquoun des EOR mentionneacutes ci-dessus

Le radical aryloxyle (Fl-O) peut reacuteagir avec un autre radical pour former une

structure quinone stable

Eventuellement le radical aryloxyle peut reacuteduire le dioxygegravene pour donner

une quinone et un anion superoxyde Cette reacuteaction est responsable drsquoun effet

prooxydant des flavonoiumldes Ainsi la capaciteacute antioxydante des polypheacutenols deacutepend

non seulement du potentiel redox du couple Fl-OFl-OOH mais aussi de la reacuteactiviteacute

du radical Fl-Omiddot

Plusieurs travaux ont eacutetabli des relations entre la structure chimique des

polypheacutenols et leur capaciteacute agrave pieacuteger les radicaux libres (Pietta 2000 Cuvelier

1992 Farkas 2004)

Revue bibliographique

26

Cette mecircme activiteacute antioxydante permet aux polypheacutenols de reacuteguler les

radicaux libres bon-mauvais comme loxyde nitrique qui favorise une bonne

circulation sanguine coordonne lactiviteacute du systegraveme immunitaire avec celle du

cerveau et module la communication entre les cellules de ce dernier (Akroum 2010)

Lrsquoactiviteacute antioxydante des polypheacutenols peut srsquoexercer sur les transporteurs

des lipides du sang et tout particuliegraverement sur le laquomauvaisraquo transporteur du

cholesteacuterol (les LDL ou les lipoproteacuteines de faible densiteacute)

Les polypheacutenols empecircchent ainsi la formation des LDL oxydeacutes formation qui

rend place lors drsquoeacutetats pathologiques varieacutes caracteacuteriseacutes par un stress oxydatif

(Descheemaeker 2003)

Ils aident agrave combattre lrsquoinflammation et reacuteduisent la fragiliteacute des capillaires ils

reacuteduisent les effets du diabegravete et protegravegent la peau contre les rayons ultraviolets en

diminuant les dommages causeacutes par les rayons solaires (Spiller amp Spiller 2007)

De nombreuses eacutetudes eacutepideacutemiologiques montrent qursquoune alimentation riche

en polypheacutenols diminue le risque des maladies chroniques (Negraveve 2002)

5- 2 Polypheacutenols et cancer

Parmi les proprieacuteteacutes biologiques inteacuteressantes des polypheacutenols la preacutevention

du cancer En effet un certain nombre de recherches meneacutees in-vitro et in- vivo ont

montreacute que les polypheacutenols pourraient ecirctre utiliseacutes comme des agents de preacutevention

des diffeacuterentes maladies canceacutereuses (Stagos et al 2012)

De nombreuses eacutetudes ont montreacute que trois types de cancers (sein prostate et

digestif) peuvent ecirctre fortement influenceacutes par lrsquoalimentation notamment lrsquoapport en

lipides et en antioxydants et que lrsquohuile drsquoargan pourrait gracircce agrave sa teneur en

polypheacutenols contribuer agrave la preacutevention de certains cancers tels que le cancer de la

prostate (Bennani et al 2009)

Des recherches plus reacutecentes ont deacutecrit les activiteacutes anti-canceacuterigegravenes de la

curcumine le resveacuteratrol et lrsquoeacutepigallocateacutechine-3-gallate (EGCG) pour le traitement

du cancer du col (Di Domenico et al 2012)

Revue bibliographique

27

Les effets inhibiteurs du theacute vert et noir dans le traitement du cancer ont

largement eacuteteacute eacutetudieacutes Les polypheacutenols du theacute de type flavan-3-ol sont des composeacutes

bioactifs puissants qui interfegraverent avec linitiation le deacuteveloppement et la progression

du cancer par des processus critiques (Lambert amp Elias 2010 Yang et al 2013)

Ils ont la capaciteacute drsquointerrompre ou inverser le processus de canceacuterogenegravese en

agissant sur les moleacutecules de reacuteseau de signalisation intracellulaires impliqueacutees dans

lrsquoinitiation et ou la promotion dun cancer pour arrecircter ou inverser la phase de

progression du cancer (Link et al 2010)

Les polypheacutenols peuvent eacutegalement deacuteclencher lapoptose dans les cellules

canceacutereuses agrave travers la modulation dun certain nombre deacuteleacutements principaux en

signal cellulaire (Link et al 2010)

5- 3 Polypheacutenols et maladies cardiovasculaires

Diverses eacutetudes eacutepideacutemiologiques ont montreacute qursquoil existe une correacutelation

inverse entre la consommation drsquoaliments riches en polypheacutenols et le risque de

deacuteveloppement des maladies cardiovasculaires (Visioli et al 2000 Arts amp Hollman

2005)

Au niveau des artegraveres ces moleacutecules preacuteviennent lrsquooxydation des lipoproteacuteines

de faible densiteacute (LDL) eacutevitant ainsi lrsquoatheacuteroscleacuterose (eacutepaississement des artegraveres qui

contribue agrave reacuteduire le flux sanguins et peut conduire agrave lrsquoasphyxie des tissus irrigueacutes)

Les polypheacutenols inhibent aussi lrsquoagreacutegation plaquettaire impliqueacutee dans le

pheacutenomegravene de thrombose qui induit lrsquoocclusion des artegraveres Ainsi en preacutevenant

lrsquoartheacuteroscleacuterose et les risques de thrombose ces composeacutes limitent les risques

drsquoinfarctus du myocarde (Akroum 2010)

Selon des eacutetudes eacutepideacutemiologiques un plus grand apport de flavonoiumldes tireacutes

des fruits et des leacutegumes srsquoassocie agrave une diminution du risque drsquoapparition de maladie

cardiovasculaire Les meacutecanismes expliquant cette observation ne sont pas clairs

mais drsquoapregraves les donneacutees probantes les flavonoiumldes exerceraient leurs effets par la

diminution des facteurs de risque cardiovasculaire

Revue bibliographique

28

Drsquoapregraves de reacutecentes donneacutees probantes certains polypheacutenols sous forme

purifieacutee y compris le resveacuteratrol la berbeacuterine et la naringeacutenine ont des effets

beacuteneacutefiques sur la dyslipideacutemie chez les modegraveles humains ou animaux Un traitement agrave

la naringeacutenine atteacutenuait lrsquoatheacuteroscleacuterose en corrigeant la dyslipideacutemie (Mulvihill amp

Huff 2010)

5- 4 Polypheacutenols et inflammation

Lrsquoinflammation est la reacuteponse principale de lrsquoorganisme agrave une agression et qui

est preacuteciseacutement reacuteguleacutee afin de limiter les atteintes possibles des structures de

lrsquoorganisme Cependant une reacutegulation inapproprieacutee de ce pheacutenomegravene peut conduire

agrave un eacutetat inflammatoire chronique (Bengmark 2004)

La plupart des pathologies chroniques possegravedent une composante

inflammatoire Crsquoest le cas de lrsquoobeacutesiteacute du diabegravete de type II des maladies

cardiovasculaires et du cancer (Hotamisligil 2006)

Diffeacuterentes eacutetudes meneacutees sur les effets protecteurs des polypheacutenols ont

montreacute que composeacutes diminuaient les marqueurs de lrsquoinflammation et agissaient sur

de nombreuses cibles moleacuteculaires au centre des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010) comme il a eacuteteacute deacutemontreacute qursquoils

agissaient eacutegalement comme des modulateurs des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Santangelo et al 2007)

Drsquoautres eacutetudes meneacutees chez lrsquohomme sain ont montreacute que le suivi drsquoun

reacutegime riche en fruits et leacutegumes eacutetait inversement correacuteleacute aux marqueurs de

lrsquoinflammation dans le plasma et que la consommation drsquoanthocyanes eacutetait associeacutee agrave

la diminution du taux de cytokines circulantes (Lenoir 2011)

Des recherches reacutecentes ont deacutemontreacute que les flavonoiumldes notamment les

flavonols peuvent preacutevenir de la douleur musculaire en acceacuteleacuterant la reacuteparation des

tissus au niveau moleacuteculaire De maniegravere speacutecifique ils inhibent lrsquoenzyme NOS

responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010)

Revue bibliographique

29

6- Meacutethodes drsquoanalyse des composeacutes pheacutenoliques

La seacuteparation la deacutetection lrsquoidentification et la quantification des moleacutecules

srsquoeffectuent par plusieurs meacutethodes analytiques et speacutecialement chromatographiques

De nos jours les meacutethodes chromatographiques coupleacutees agrave divers deacutetecteurs

occupent la plus importante place dans le screening moleacuteculaire car elles permettent

de caracteacuteriser simultaneacutement un eacuteventail tregraves large de moleacutecules avec une meilleure

speacutecificiteacute et une plus grande sensibiliteacute compareacutees aux meacutethodes anciennes

Elles sont applicables agrave tous les milieux biologiques quelle qursquoen soit la

nature apregraves une eacutetape drsquoextraction rendue neacutecessaire du fait de la complexiteacute de ces

matrices

Les proprieacuteteacutes physico-chimiques des analytes conditionnent la deacutetection par

chromatographie ce qui explique qursquoil nrsquoy a aucune meacutethode chromatographique qui

permette la deacutetection de toutes les substances et qursquoune bonne strateacutegie impose la

disposition de plusieurs meacutethodes colorimeacutetriques spectrophotomeacutetriques et

chromatographiques compleacutementaires

Le tableau7 preacutesente les diffeacuterentes meacutethodes spectromeacutetriques et

chromatographiques en mentionnant les avantages et les limites de chaque meacutethode

(Ben sakhria 2016)

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients

Meacutethodes Avantages Inconveacutenients

Colorimeacutetriques simple rapide disponible

directe

Manque de speacutecificiteacute et e

sensibiliteacute subjectiviteacute de

lrsquointerpreacutetation neacutecessite

un blanc et un positif agrave

chaque test

Spectro-

photomeacutetrique

Quantification etou identification

spectrale simple et rapide de

certains composeacutes

Manque de speacutecificiteacute et de

sensibiliteacute seacuteparation

preacutealable neacutecessaire

Revue bibliographique

30

CCM Mateacuteriel simple disponible peu

couteux meacutethode seacuteparative

robuste non destructive permet

lrsquoidentification de centaines de

moleacutecules et leurs meacutetabolites

facilite les tests speacutecifiques

drsquoidentification et permet la

collection des fractions apregraves

seacuteparation les nouvelles meacutethodes

sont semi- quantitatives

automatisables et donnent une

meilleure identification

Relativement longue agrave

reacutealiser extraction

preacutealable des analytes

neacutecessaire manque de

sensibiliteacute et de reacutesolution

influence des conditions

locales sur les reacutesultats

interpreacutetation difficile et

deacutelicate en preacutesence de

beaucoup de meacutetabolites

LC-MS Identification et quantification

rapide drsquoun tregraves large nombre de

composeacutes mecircme polaires et

thermolabiles grande sensibiliteacute et

speacutecificiteacute faible volume

drsquoeacutechantillon et plus simple

Coucirct eacuteleveacute manque de

standardisation des

librairies de spectres de

masse

La chromatographie liquide haute performance coupleacutee agrave un deacutetecteur UV agrave

barrettes de diodes (HPLC-DAD) fut la premiegravere technique chromatographique en

phase liquide agrave ecirctre utiliseacutee pour un screening moleacuteculaire large Elle permet lrsquoanalyse

simultaneacutee drsquoun grand nombre de moleacutecules doteacutees de proprieacuteteacutes physico-chimiques

tregraves variables surtout en terme de polariteacute de poids moleacuteculaire et de stabiliteacute

thermiques Crsquoest une meacutethode de seacuteparation robuste facile drsquoemploi avec des

principes de seacuteparation bien connus et qui permet lrsquoanalyse drsquoun grand nombre de

moleacutecules avec une bonne sensibiliteacute et seacutelectiviteacute ajustable Elle est additive et

compleacutementaire agrave la CGMS et avec un coucirct abordable (Ben sakhria 2016)

Le couplage de lrsquoHPLCDAD avec la spectromeacutetrie de masse donne plus de preacutecision

et de caracteacuterisation au profile eacutetablis par lrsquoHPLC seule

La spectromeacutetrie de masse repose sur deux eacuteleacutements essentiels (Alkhatib 2010)

Revue bibliographique

31

La possibiliteacute par diffeacuterentes meacutethodes de fragmenter une moleacutecule en

diffeacuterents ions positifs ou neacutegatifs de rapports mz (massenombre de charges

eacuteleacutementaires) diffeacuterents

La deacutetection de ces fragments Lagrave encore diffeacuterentes techniques existent

(deacuteflection par champ magneacutetique filtre de masse quadripolaire trappe

ionique temps de vol) mais leur nature influe essentiellement sur la preacutecision

des reacutesultats

Chaque moleacutecule peut ecirctre caracteacuteriseacutee par un profil de fragmentation pour une

technique de fragmentation donneacutee De plus la formation drsquoun ion moleacuteculaire (M+)

ou pseudomoleacuteculaire [M+H]+ informe sur la masse de la moleacutecule eacutetudieacutee ce qui

permet son identification

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluation

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydant

Lrsquoeacutevaluation du pouvoir antioxydant et antiradicalaire peut se faire par de

nombreuses meacutethodes in vitro et in vivo Ces techniques sont diffeacuterentes les unes des

autres par les reacuteactifs utiliseacutes les conditions drsquoapplication leurs protocoles ainsi le

meacutecanisme drsquoaction par le quel lrsquoextrait ou la moleacutecule testeacutee se manifeste dans le

milieu

Le tableau 8 preacutesente les meacutethodes les plus utiliseacutees en particulier pour les

tests in vitro chimiques en mentionnant les meacutecanismes reacuteactionnels les avantages et

inconveacutenients de chaque meacutethode

Les techniques citeacutees teacutemoignent lrsquoaptitude drsquoune moleacutecule ou drsquoun extrait

naturel agrave neutraliser les radicaux libres par transfert drsquoeacutelectron etou de proton issus de

pheacutenomegravenes drsquooxydations (Prior et al 2005)

Les reacutesultats des activiteacutes antioxydantes sont geacuteneacuteralement exprimeacutes en

fonction drsquoune moleacutecule de reacutefeacuterence posseacutedant de forte proprieacuteteacute antioxydante

(trolox quercetine rutine)

Revue bibliographique

32

Tab 8 Tests antioxydants in vitro

Tests DPPH ABTS ou TEAC FRAP ORAC

Meacutecanismes

reacuteactionnels transfert deacutelectron majoritaire

transfert deacutelectron et de proton

transfert deacutelectron transfert de proton

Nature des

moleacutecules testeacutees hydrophiles et lipophiles hydrophile et lipophiles hydrophiles hydrophiles et

lipophiles

Expression des

reacutesultats

CI50 etou en mg ou μmol

eacutequivalent drsquoune moleacutecule de

reacutefeacuterence

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

en mg ou μmol

eacutequivalent Fe2+

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

Avantages

tregraves facile agrave mettre en œuvre

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

cineacutetique de reacuteaction tregraves rapide

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

peu couteux

facile agrave mettre en

œuvre

couteux (neacutecessiteacute drsquoun fluorimegravetre)

Utilisation dun geacuteneacuterateur de radicaux

(ROObull)

Inconveacutenients

encombrement steacuterique de moleacutecules agrave hauts poids

moleacuteculaires

interfeacuterences possibles agrave 515

nm

forte deacutependance au pH et au solvant

radical inexistant in vivo

produits de deacutegradation antioxydants

radical inexistant in vivo

pH utiliseacute non physiologique

interfeacuterences possibles agrave

595 nm

interfeacuterences avec composeacutes posseacutedant Edeglt

077V

meacutecanismes de geacuteneacuteration des ROObull non

physiologique

interfeacuterences possibles

des proteacuteines

Revue bibliographique

33

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute

Toute substance biologiquement active est susceptible agrave fortes ou agrave faibles doses et

pour une administration prolongeacutee de produire des effets indeacutesirables voire nocifs Cest le

cas particulier des produits veacutegeacutetaux riches en meacutetabolites secondaires Leurs proprieacuteteacutes

principales sont antifongiques et antimycosiques anti-inflammatoires

Les composeacutes chimiques peuvent confeacuterer agrave la plante des proprieacuteteacutes toxiques agrave

fortes doses par voie geacuteneacuterale il apparaicirct indispensable de proceacuteder agrave la deacutetermination de

leur pouvoir toxique pour une adaptation rationnelle de la theacuterapie traditionnelle surtout

pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave observer en cas de non inteacutegriteacute au

niveau des muqueuses digestives (bouche estomac intestin etc) De mecircme leacutevaluation de

la toxiciteacute geacuteneacuterale aigueuml de lextrait est primordiale pour situer les limites de toleacuterance de

la plante pour toutes les expeacuterimentations (Ouedraogo et al 2001)

Une substance toxique est qualifieacutee comme un composeacute qui peut nuire agrave la santeacute des

organismes vivants en particulier agrave celle des ecirctres humains (Glomot 1986 Reichel et al

2004) Lrsquoeffet drsquoun toxique deacutepend toujours de lrsquoespegravece et de la dose selon leur origine on

distingue les toxiques syntheacutetiques et les toxiques naturels (toxine) provenant des

microorganismes des animaux ou des plantes (Reichel et al 2004)

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute srsquoappuie sur des eacutetudes qualitatives (non mesurables) ou

quantitatives (mesurables) Il existe plusieurs types drsquoeacutetudes permettant drsquoeacutevaluer les effets

drsquoun toxique

Les eacutetudes eacutepideacutemiologiques qui comparent plusieurs groupes drsquoindividus

Les eacutetudes expeacuterimentales in vivo qui utilisent des animaux (ex lapin rat et

souris) Certains organismes de reacuteglementation preacuteconisent lrsquoutilisation drsquoau moins

deux espegraveces animales dont lrsquoune appartenant aux rongeurs

Les eacutetudes expeacuterimentales in vitro biochimiques ou cellulaires les eacutetudes

theacuteoriques par modeacutelisation (exemple structure-activiteacute) (Lapointe et al 2004)

Concernant ces diffeacuterentes meacutethodes drsquoeacutevaluation lrsquoOMS rappelle que les donneacutees in vivo

sur les animaux sont plus indicatives de la toxiciteacute et peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des

marqueurs drsquoinnocuiteacute

Revue bibliographique

34

La toxiciteacute des plantes peut ecirctre directe (composeacutes de la plante-organe) ou indirecte via la

genegravese drsquointeractions avec les meacutedicaments allopathiques ou de phytotheacuterapie (composeacutes

de plante-meacutetabolisme drsquoautres meacutedicaments xeacutenobiotiques)

Les tests de la toxiciteacute in vivo comprennent plusieurs formes

La toxiciteacute aigueuml permet de connaicirctre la plus petite dose qui administreacutee en une

seule prise entraicircne la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le

traitement la dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993)

Elle permet de deacuteterminer la dose leacutetale 50 (DL50)

la toxiciteacute subaigueuml ou subchronique qui permet de deacuteceler les troubles de

croissance drsquoalimentation les troubles biochimiques et histologiques secondaires a

lrsquoadministration continue drsquoune substance (Diezi 1992)

la toxiciteacute chronique qui permet drsquoavoir des renseignements sur le degreacute de toxiciteacute

des meacutedicaments qui habituellement sont utiliseacutes de faccedilon reacutepeacuteteacutee par des patients

(Cheftel et al 1989)

Dans le cas de lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute subaiguumle et chronique la dureacutee drsquoadministration

de la substance expeacuterimentale deacutependra de la dureacutee drsquoutilisation clinique preacutevue La dureacutee

dans le cadre de lrsquoeacutetude de toxiciteacute variera drsquoun pays agrave lrsquoautre selon la reacuteglementation en

vigueur (OMS 2000)

Concernant la dose il est recommandeacute de preacutevoir des groupes pour au moins trois niveaux

de dose diffeacuterents une dose nrsquoengendrant aucun effet toxicologique (dose sans effet) et

une dose entrainant des effets toxicologiques Dans cette fourchette lrsquoadjonction drsquoau

moins un autre niveau de dose augmente la possibiliteacute drsquoobserver une relation dose-

reacuteaction Toutes les eacutetudes doivent inclure un groupe teacutemoin drsquoanimaux drsquoexpeacuterience chez

lequel on nrsquoadministre que le veacutehicule (OMS 2000)

Lrsquoeacutevaluation in vitro de la toxiciteacute peut ecirctre reacutealiseacutee par drsquoautres tests toxicologiques sur

des cellules animales Ces techniques ont comme avantage principal de diminuer fortement

le nombre des animaux utiliseacutes lors des expeacuteriences et des eacutetudes de la toxicologie in vivo

citant

Lrsquoeffet heacutemolytique dont la lyse des globules rouges est un pheacutenomegravene

irreacuteversible par lequel les globules rouges sont deacutetruits et libegraverent

lrsquoheacutemoglobinique

Revue bibliographique

35

Lrsquoeffet larvicide appliqueacute sur les larves drsquoArtemia salina

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgique

LrsquoIASP (International Association for the Study of Pain) deacutefinie officiellement la

douleur comme suit laquo la douleur est lrsquoexpression drsquoune expeacuterience sensorielle et

eacutemotionnelle deacutesagreacuteable lieacutee agrave une leacutesion tissulaire existante ou potentielle ou deacutecrite en

terme drsquoune telle leacutesion raquo Selon Le bars et ses collaborateurs (2001) la douleur est un

processus physiologique dont le but est drsquoavertir la personne drsquoune menace de son inteacutegriteacute

physique drsquoou le terme nociception Son intensiteacute et sa dureacutee elle peut devenir un veacuteritable

syndrome retentissant sur les grandes fonctions organiques et capable agrave lui seul drsquoaggraver

lrsquoeacutetat du malade (Bounihi 2015)

La dureacutee drsquoeacutevolution permet de distinguer deux sortes de douleurs agrave savoir aigue qui est

consideacutereacutee comme un laquo signal drsquoalarme raquo et chronique qui est une laquo douleur maladie raquo

La douleur aigue est un symptocircme qui aide au diagnostic et qui geacuteneacuteralement

deacutecroit et disparait lorsqursquoun traitement est institueacute Ce type de douleur doit ecirctre

traiteacute deacutes lrsquoaperccedilu du signal drsquoalarme

La douleur chronique est une douleur qui eacutevolue et qui peut durer de 3 agrave 6 mois

LrsquoOMS a classeacute le traitement de la douleur selon lrsquointensiteacute et en associant des principes

theacuterapeutiques en 3 classes

Traitement avec les antalgiques non morphinique (paraceacutetamol acide acetyl

salicylique et keacutetoprofegravene) pour les douleurs faibles

Traitement avec les antalgiques deacuteriveacutes de la morphine (associeacute au paraceacutetamol

tramadol et nefopam) pour les douleurs modeacutereacutees

Traitement avec la morphine et lrsquooxycodone pour les douleurs intenses

Plus de 50 de meacutedicaments utiliseacutes aujourdrsquohui sont drsquoorigine naturelle Dans le domaine

des antalgiques citant la morphine qui est extraite du pavot dans le nom a donneacute naissance

agrave toute une classe drsquoanalgeacutesiques (Badiaga 2012) Les plantes restent une source tregraves

importante pour la recherche de nouvelles moleacutecules analgeacutesiques

Lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antalgique peut ecirctre reacutealiseacutee par plusieurs meacutethodes (Colot

1972) en plus du test de la plaque chauffante test tail flick et le test de torsion on cite

Revue bibliographique

36

Test de Randall et Selitto

Il consiste agrave soumettre agrave une pression mesureacutee la patte du rat qui reacuteagit par un cri lrsquoanimal

analgeacutesieacute ne reacuteagit pas

Test drsquoAmour et Smith

Il srsquoagit de focaliser un rayon lumineux calorifique sur la queue de la souris en moins de 6

secondes la souris deacuteplace la queue Lrsquoanimal est consideacutereacute analgeacutesieacute srsquoil nrsquoy a pas de

reacuteponse au bout de 12 secondes

Test de Charpentier

La base de la queue du rat est stimuleacutee eacutelectriquement lrsquoanimal preacutesente une reacuteaction de

fuite avec cris Le seuil drsquointensiteacute de courant eacutelectrique deacuteterminant le cri et sa variation

apregraves analgeacutesie sont eacutevalueacutes

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaies

4-1 Deacutefinition

La cicatrisation est lensemble des pheacutenomegravenes physiologiques naturels aboutissant

agrave partir dune plaie agrave la restauration de la structure cutaneacutee De cette maniegravere les tissus

humains et animaux sont capables de reacuteparer des leacutesions localiseacutees par des processus de

reacuteparation et de reacutegeacuteneacuteration qui leurs sont propres

La reacuteparation des leacutesions est un alignement complexe de diffeacuterents processus dynamiques

qui ne sont pas encore complegravetement compris Ce pheacutenomegravene naturel inclus plusieurs

aspects et eacuteveacutenements moleacuteculaire et cellulaire (Ferraq 2007)

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene continu comportant trois phases phase

inflammatoire suivie des phases de reacuteparation (phase prolifeacuterative) et de maturation (phase

de remodelage) Toutes les phases sont interdeacutependantes et se chevauchent sans seacuteparation

stricte dans le temps (Figure 9) Les caracteacuteristiques de dureacutee et drsquointensiteacute pour chaque

phase varient en fonction de la plaie et du mode de cicatrisation (Kumar et al 2007 Guo

amp DiPietro 2010)

Revue bibliographique

37

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation (Kumar et al 2007)

4-2-1 Phase exsudative

Fig 10 Lors drsquoune blessure

Au moment de la blessure (figure 10) le tissu est lyseacute et les plaquettes adhegraverent au collagegravene et

libegraverent des facteurs de coagulation le PDGF et le TGF-szlig pour initier le processus de reacuteparation

(Diegelmann 2004)

A- Reacuteaction vasculaire

Au moment de la blessure la rupture de vaisseaux sanguins entraicircne lrsquoeacutepanchement

des constituants du sang (figure 11) La coagulation traduit la reacuteaction cellulaire immeacutediate

agrave lrsquoagression du teacutegument (Boykin 1996) Cette reacuteaction est amorceacutee par lrsquoactivation de

Revue bibliographique

38

lrsquoagreacutegation des plaquettes et par la libeacuteration de substances vasoconstrictrices qui

oblitegraverent les vaisseaux sanguins par la formation drsquoun caillot stable Le caillot reacutetablit

lrsquoheacutemostase et forme une matrice extracellulaire dans le lit de la plaie cest-agrave-dire une

structure pour la migration des cellules (Singer amp Clarck 1999) Les plaquettes libegraverent

eacutegalement plusieurs meacutediateurs laquo cytokines raquo ou facteurs de croissances facteurs de

croissance drsquoorigine plaquettaire (platelet derived growth factor ou PDGF) facteur de

croissance transformant alpha (transforming growth factor alpha ou TGFα) facteur de

croissance transformant becircta (TGFβ) Ces facteurs attirent et activent les macrophages et

les fibroblastes (Singer amp Clarck 1999)

Fig 11 Phase vasculaire

Degraves le premier jour apregraves une blessure les neutrophiles se fixent aux cellules endotheacuteliales de la

paroi des vaisseaux autour de la plaie puis elles changent de forme pour passer agrave travers les

jonctions cellulaires (diapeacutedegravese) et migrent vers le site de la plaie (chimiotactisme) Cest le deacutebut

de la phase inflammatoire (Diegelmann 2004)

B- Reacuteaction inflammatoire

Lrsquoinflammation commence en geacuteneacuteral degraves lrsquoagression initiale et dure jusqursquoau

quatriegraveme jour de la cicatrisation environ Les signes cardinaux de lrsquoinflammation aigueuml

sont bien connus chaleur rougeur œdegraveme et douleur La perte de fonction constitue un

autre signe de cette phase (Calvin 1998)

Revue bibliographique

39

Fig 12 Phase inflammatoire

La phase inflammatoire se poursuit (figure 12) les macrophages tissulaires deviennent actifs et se

deacuteplacent dans le site de la leacutesion et se transforment en macrophages tregraves active Ces cellules

hautement phagocytaires libegraverent eacutegalement le PDGF et le TGF-szlig agrave fin de recruter des fibroblastes

sur le site et de commencer ainsi la phase prolifeacuterative (Diegelmann 2004)

4-2-2 Phase prolifeacuterative

La seconde eacutetape du processus cicatriciel conduit agrave la formation du tissu de

granulation Elle permet ainsi la reacuteparation dermique et eacutepidermique gracircce agrave la synthegravese de

collagegravene et agrave la prolifeacuteration de keacuteratinocytes de fibroblastes et de neacuteovaisseaux (Allas

1997 Maurin 2005)

A- Reacuteparation dermique

La phase inflammatoire gracircce notamment aux nombreux meacutediateurs chimiques

libeacutereacutes aboutit agrave lrsquoactivation des fibroblastes preacutesents agrave lrsquoeacutetat quiescent au niveau des

berges et du lit de la plaie Ces fibroblastes activeacutes migrent alors vers le foyer

inflammatoire ougrave ils sont retrouveacutes agrave partir du troisiegraveme jour Ils assurent essentiellement

agrave partir du cinquiegraveme jour la synthegravese de collagegravene de glycoproteacuteines et de

proteacuteoglycannes Ces composeacutes forment ainsi la nouvelle matrice extra-cellulaire qui

succegravede la matrice provisoire formeacutee lors de la phase exsudative (Allas 1997 Hatz 1994

Vandenbussche 1983)

Revue bibliographique

40

B- Angiogeacutenegravese

Parallegravelement agrave la prolifeacuteration cellulaire lrsquoangiogeacutenegravese se deacuteveloppe au site de la

plaie agrave partir du cinquiegraveme jour La formation de nouveaux vaisseaux sanguins se deacuteroule

en plusieurs eacutetapes chacune reacutegie par des facteurs de croissance essentiellement drsquoorigine

plaquettaire et macrophagique La neacuteovascularisation reacutegresse lorsque les besoins en

oxygegravene sont moins intenses notamment lorsque la synthegravese de collagegravene et de matrice

extra-cellulaire diminue (Allas 1997 Maurin 2005 Stashak 1984)

C- Reacuteparation eacutepidermique

La reacuteeacutepitheacutelialisation assure la couverture finale de la plaie par un eacutepitheacutelium

stratifieacute et keacuteratiniseacute formeacute agrave partir des cellules eacutepidermiques provenant des berges du

foyer cicatriciel voir des follicules pileux (Allas 1997 Dereure 2001 Maurin 2005)

4-2-3 Phase de contraction et remodelage

Il srsquoagit drsquoun meacutecanisme de reacuteduction de la taille de la plaie par le mouvement

centripegravete du tissu cutaneacute entourant la plaie Crsquoest un processus dans lequel les fibroblastes

joueraient un rocircle du premier plan se produisant sept jours apregraves la blessure et son activiteacute

atteint un pic apregraves deux semaines (Calvin 1998)

Apregraves lrsquoarrecirct de la transformation fibroblastique et de lrsquoangiogenegravese et longtemps

apregraves la reacuteeacutepitheacutelialisation une longue phase de remodelage de la cicatrice se fait par

synthegravese de collagegravene qui se poursuit essentiellement par remplacement du collagegravene de

type III par du collagegravene de type I Il srsquoagit drsquoune lente eacutevolution vers lrsquoeacutequilibre entre

synthegravese et deacutegradation surtout par les meacutetalloproteacuteases une rupture de cet eacutequilibre

entraicircne des vices de cicatrisation (cicatrice hypertrophique cheacuteloiumlde cicatrice atrophique)

entre autres la collageacutenase 4 et la geacutelatinase Cette phase finale de la cicatrisation se

poursuit pendant des mois voire des anneacutees apregraves la cicatrisation de la plaie (Coulibaly

2007 Moulin 2001)

Revue bibliographique

41

Fig 13 Phase de remodelage

La phase de remodelage (figure 13) est caracteacuteriseacutee par la synthegravese continue et la

deacutegradation des composants de la matrice extracellulaire en tentant deacutetablir un nouvel eacutequilibre

(Diegelmann 2004)

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene tregraves complexe dont les eacutetudes ont eacuteteacute effectueacutees

auparavant sur des plaies traumatiques cest-agrave-dire issues des accidents (coupures et

contusion) ou des pathologies (particuliegraverement dans les cas descarres dulcegravere de jambe

et lulcegravere diabeacutetique) ou bien des interventions chirurgicales Ces leacutesions preacutesentent des

origines diverses avec des paramegravetres non controcircleacutes ne permettant pas une bonne

comparaison entre les diffeacuterentes leacutesions

Comme solution agrave ces problegravemes des eacutetudes de cicatrisations sont actuellement reacutealiseacutees

par induction expeacuterimentale des leacutesions cutaneacutees plus controcircleacutees Ces derniegraveres sont

induites en utilisant plusieurs modegraveles classeacutes en trois groupes

4-3-1 Modegraveles physiques

Principalement utiliseacute lors des preacutelegravevements des greffons de peau (derme et

eacutepiderme) le rasoir agrave dermatome permet de reacutegler la profondeur du preacutelegravevement Cette

proprieacuteteacute est aussi exploiteacutee dans les eacutetudes de cicatrisation et reacuteparation tissulaire de peau

ce modegravele permet davoir une profondeur assez uniforme (Yamamoto 2006) Il existe

drsquoautres modegraveles physiques tel que les brucirclures par immersion dans une eau chauffeacutee

Revue bibliographique

42

(90deg10s) sont utiliseacutes comme modegravele deacutetude de brucirclure thermique Cependant cette

derniegravere peut varier selon diffeacuterents facteurs tel que le temps drsquoapplication et la pression

exerceacutee Les brucirclures thermiques eacutetudieacutees sont geacuteneacuteralement du 2egraveme

degreacute

Les brucirclures sont des leacutesions causeacutees par la chaleur excessive lrsquoeacutelectriciteacute

radioactiviteacute ou des agents corrosifs qui deacutenaturent les proteacuteines dans les cellules cutaneacutees

Les brucirclures suppriment certaines des fonctions homeacuteostatiques majeurs de la peau

notamment la thermoreacutegulation la protection contre les microorganismes et la

deacuteshydratation (Tortora amp Derrickson 2007)

On distigue 3 classes selon leur graviteacute

Brucirclures du premier degreacute

Atteignent uniquement lrsquoeacutepiderme Elles causent une douleur modeacutereacutee et un

eacuterythegraveme (rougeur) mais nrsquoentrainent pas la formation de cloques Les fonctions de la peau

restent intactes En cas de brucirclure premier degreacute on peut limiter la douleur et les leacutesions en

appliquant immeacutediatement de lrsquoeau froide sur la zone toucheacutee La gueacuterison prend

geacuteneacuteralement de trois agrave six jours et peut srsquoaccompagner de desquamation Les coups de

soleil leacutegers sont des brucirclures du premier degreacute (Tortora et Derrickson 2007 Marieb

2008)

Brucirclures du deuxiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme et une partie du derme Elles suppriment partiellement les

fonctions de la peau et entrainent une rougeur la formation de cloques un œdegraveme et de la

douleur La formation de cloques est due agrave lrsquoaccumulation de liquide tissulaire qui srsquoinsegravere

entre lrsquoeacutepiderme et le derme En lrsquoabsence drsquoinfection ce genre de brucirclure gueacuterit

habituellement en trois ou quatre semaines mais il peut laisser des cicatrices (Tortora amp

Derrickson 2007 Marieb 2008)

Brucirclures du troisiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme le derme et le fascia superficiel Elles suppriment en outre la

plus part des fonctions de la peau La couleur des leacutesions peu aller du blanc marbreacute agrave

lrsquoacajou dans certains cas ces brucirclures ont un aspect sec et carboniseacute Elles causent un

œdegraveme consideacuterable La destruction des terminaisons nerveuses supprime les sensations

dans la reacutegion atteinte (Tortora amp Derrickson 2007 Marieb 2008)

Revue bibliographique

43

4-3-2 Modegraveles chimiques

Linduction de leacutesions chimiques est reacutealiseacutee en grande partie pour reproduire des

cas accidentels par exemple en utilisant lacide chlorhydrique (Cavallini amp Casati 2004)

afin deacutetudier la phase inflammatoire et de deacutevelopper des traitements adeacutequats

4-3-3 Eacutetudes in vitro

La contraction des plaies au cours de leurs reacuteparations est difficilement

appreacuteciable agrave partir de lagrave la peau reconstruite est un bon modegravele deacutetude (Laplante et al

2001) En effet le derme eacutequivalent et la peau reconstruite preacutesentent lavantage davoir des

caracteacuteristiques proches de la peau in vivo et de permettre lobservation ainsi que leacutetude

des pheacutenomegravenes qui se deacuteroulent lors de la cicatrisation Ainsi lobservation de la

reacuteeacutepitheacutelialisation sur le modegravele de la peau reconstruite est plus appreacuteciable que sur le

modegravele in vivo Dans ce dernier cas lobservation est rendue difficile par la formation de la

croucircte sur la plaie qui saccompagne dune contraction importante du derme

Dans la grande majoriteacute de ces eacutetudes les objectifs sont leacutevaluation et lestimation

de la cineacutetique de cicatrisation (vitesse) et les possibiliteacutes de lameacuteliorer par diffeacuterents

moyens (moleacutecules actives des mateacuteriaux de substitution particuliegraverement dans le cas des

grands brucircleacutes)

Les eacutetudes de la cicatrisation cutaneacutee passe par deux phases la premiegravere eacutetant

linduction et le controcircle des leacutesions suivie dune phase deacutevaluation et de suivi de la

cineacutetique de ce pheacutenomegravene Dans un premier temps le suivi est reacutealiseacute par simple

observation clinique et peut ecirctre compleacuteter par des preacutelegravevements histologiques

La cicatrisation peut ecirctre eacutevalueacutee par

Mesure directe des dimensions de la plaie agrave la regravegle une largeur et longueur

(Vowden 1994)

Lutilisation de calques transparents permet le releveacute du contour sur du papier

millimeacutetreacute (Bohannon amp Pfaller 1983)

Mesure du volume des plaies par un moulage au moyen dune gomme siliconeacutee

(Zahouani 1992)

Cependant Ces techniques preacutesentent le mecircme inconveacutenient qui est le contact direct avec

la plaie mais ccedila reste un outil tregraves utiliseacute pour lrsquoeacutevaluation de la cicatrisation

Mateacuteriel amp Meacutethodes

44

I- Mateacuteriel veacutegeacutetal

La plante Cleome arabica a eacuteteacute reacutecolteacutee agrave maturiteacute dans la reacutegion de Biskra

(lieu dit El outaya) en avril 2011 Lrsquoidentification eacutetait faite par Professeur Hocine

Laouer (LVRBN Universiteacute de Ferhat Abbas Seacutetif)

Le voucher speacutecimen ndegCA1101 a eacuteteacute conserveacute dans lrsquoherbier du laboratoire

de pharmaco-toxicologie institut National des sciences veacuteteacuterinaires Universiteacute des

fregraveres Mentouri Constantine 1

II- Meacutethodes

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimique

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Une extraction eacutetait faite par lrsquoultrason de marque Fisher scientific (FB15046)

en utilisant de lrsquoeacutethanol agrave 70 agrave tempeacuterature ambiante La teneur en substances

extractibles par lrsquoeacutethanol est eacutevalueacutee par la formule suivante

SE Et-OH = M2 X 100

M1

SE Et-OH Teneur en substance extractible par Ethanol

M1 poids de lrsquoextrait sec

M2 poids initial de lrsquoeacutechantillon

2- Meacutethode drsquoextraction

Avant de proceacuteder agrave lrsquoextraction le mateacuteriel veacutegeacutetal est broyeacute apregraves seacutechage agrave

lrsquoair libre et agrave lrsquoobscuriteacute Le broyage eacutetait reacutealiseacute agrave lrsquoaide drsquoun broyeur (type Gulatti

MFC) qui tourne agrave vitesse de 1000 trmin et eacutequipeacute drsquoun tamis de maille de 085 mm

(80 mesh) La poudre ainsi obtenue est conserveacutee dans un bocal en verre hermeacutetique agrave

une tempeacuterature ambiante

Mateacuteriel amp Meacutethodes

45

La meacutethode drsquoextraction est faite selon le protocole de Laghari et al (2013)

Pratiquement le mateacuteriel veacutegeacutetal seacutecheacute et broyeacute est mis dans un beacutecher contenant une

solution hydroalcoolique agrave 70 drsquoeacutethanol avec un rapport de 15 (MasseVolume)

Lrsquoextraction est reacutealiseacutee dans une cuve agrave lrsquoultrason pendant deux heures (2H) avec

une freacutequence de 20 kHZ Elle est refaite trois fois avec renouvellement du solvant agrave

chaque fois La solution ainsi obtenue est filtreacutee puis eacutevaporeacutee dans lrsquoeacutevaporateur

rotatif (Buchi) agrave 45degC

Les extraits obtenus sont peseacutes ensuite conserveacutes agrave tempeacuterature - 4degC agrave lrsquoabri de la

lumiegravere jusqursquoagrave leur utilisation

3- Screening et reacuteactions chimiques

Les diffeacuterentes reacuteactions chimiques ont pour objectif de caracteacuteriser et

rechercher les principaux groupes et familles chimiques dans les diffeacuterentes parties

graines feuille racine ainsi que lrsquoextrait de la partie aeacuterienne

Cette caracteacuterisation chimique preacuteliminaire se fait dans des tubes agrave essais en

utilisant diffeacuterents protocoles avec plusieurs produits chimiques

Les reacutesultats qualitatifs sont classeacutes en

Reacuteaction tregraves positive +++ Preacutesence confirmeacutee

Reacuteaction positive ++ preacutesence modeacutereacutee

Reacuteaction plus au moins positive + preacutesence en tant que trace

Reacuteaction neacutegative - absence

Test des Alcaloiumldes

Ce test est baseacute sur le pheacutenomegravene de preacutecipitation avec un reacuteactif speacutecifique

laquo le Dragendorff raquo qui est consideacutereacute comme reacuteveacutelateur des alcaloiumldes (Dohou et al

2003)

Dans des tubes agrave essai 5 ml de lrsquoextrait sont introduits en ajoutant 2 ml drsquoHCl

et 1 ml de reacuteactif de Dragendorff La formation drsquoun preacutecipiteacute rouge ou orange

indique la preacutesence des alcaloiumldes dans lrsquoextrait

Mateacuteriel amp Meacutethodes

46

Test des Flavonoiumldes

Le test consiste agrave ajouter agrave 1ml drsquoextrait agrave une solution de NaOH et laisser agir

3 minutes Lrsquoapparition drsquoune coloration jaune intense implique la preacutesence des

flavonoiumldes (Karumi et al 2004) Lrsquoajout de quelques gouttes drsquoune solution acide

dilueacutee permet la persistance de la coloration

Test des Tanins

Dans un tube agrave essai 2ml de chaque extrait est ajouteacute au trichlorure de fer

(FeCl3) agrave 2 Ce test permet de deacutetecter la preacutesence ou lrsquoabsence des tannins

Lrsquoapparition drsquoune couleur brune noir confirme la preacutesence des tannins galliques

(tannins hydrolysables) et la couleur bleu verdacirctre pour la preacutesence des tannins

cateacutechiques (ou tannins condenseacutes) (Doh et al 2003)

Test des Coumarines

Dans un tube agrave essai 5ml de chaque extrait est ajouteacute agrave 05ml de NH4OH agrave

25 La preacutesence des coumarines est reacuteveacuteleacutee par lrsquoobservation de la fluorescence sous

une lampe UV agrave 366 nm

Une fluorescence intense dans le tube dont lrsquoammoniaque a eacuteteacute ajouteacute indique

la preacutesence des coumarines (Rizk 1982)

Test des Saponines

La deacutetection des saponines est reacutealiseacutee en ajoutant un peu drsquoeau agrave 1 ml de

lrsquoextrait aqueux Par la suite cette solution est fortement agiteacutee Apregraves 15 min de

repos

La deacutetection des saponines se traduit par la persistance drsquoune mousse drsquoau

moins 1 cm apregraves les 15 minutes (Dohou et al 2003 Koffi et al 2009)

Test des Terpenoiumldes

Ce test consiste agrave ajouter 2ml de CHCl3 1ml drsquoanhydre aceacutetique et 1 ml

drsquoacide sulfurique concentreacute agrave chaque extrait

La preacutesence des terpenoides est confirmeacutee par lrsquoapparition drsquoune coloration

violette (Koffi et al 2009)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

47

Test des Steacuteroiumldes

Les steacuteroiumldes sont mis en eacutevidence par dissoudre chaque extrait dans 1 ml de

chloroforme et ajouter 1 ml drsquoacide sulfurique concentreacute Le test positif est reacuteveacuteleacute par

lrsquoapparition drsquoune couche supeacuterieure de couleur rouge (Trease amp Evans 1978)

4- Dosage spectrophotomeacutetrique

4-1 Dosage des pheacutenols totaux

Lrsquoestimation quantitative exprimeacutee en mg drsquoacide gallique est reacutealiseacutee par la

meacutethode de Folin-Ciocalteu (Li et al 2007)

Dans un tube agrave essai un volume de 200 μl de chaque extrait est ajouteacute agrave 15 ml

du reacuteactif Folin Ciocalteu (dilueacute dix fois) Apres 5 minutes 15 ml de Carbonate de

sodium (Na2CO3) agrave 5 est ajouteacute agrave la solution preacuteceacutedente

Lrsquoabsorbance est lue au spectrophotomegravetre agrave une longueur drsquoonde de 750 nm

apregraves deux heures dans lrsquoobscuriteacute et la concentration des pheacutenols totaux est estimeacutee

agrave partir drsquoune courbe drsquoeacutetalonnage eacutetablie avec de lrsquoacide gallique (0-100microg ml)

Lrsquoeacutequation de reacutegression deacuteduite de la courbe drsquoeacutetalonnage de lrsquoacide gallique

permet de deacuteterminer la teneur en pheacutenols totaux exprimeacutee en milligramme eacutequivalent

drsquoacide gallique par gramme drsquoextrait (mg EAG g drsquoextrait)

4- 2 Estimation quantitative des flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont consideacutereacutes comme une importante classe des polypheacutenols

et vue la richesse des plantes en ces moleacutecules leur teneur est estimeacutee dans les

graines feuilles et racine de Cleome arabica

Lrsquoapplication de la meacutethode du trichlorure drsquoaluminium (AlCl3) (Bahorun et al

1996) est freacutequemment utiliseacutee pour estimer la teneur des flavonoiumldes dans les extraits

des diffeacuterentes parties de la plante

Le protocole consiste agrave mettre dans un tube agrave essai 1ml de chaque extrait (avec

dilution convenable) puis 1ml drsquoune solution drsquoAlCl3 (2 dans le meacutethanol) a eacuteteacute

ajouteacute Apregraves 10 minutes de reacuteaction lrsquoabsorbance est lue agrave une longueur drsquoonde de

430nm

Mateacuteriel amp Meacutethodes

48

La courbe drsquoeacutetalonnage des flavonoiumldes est effectueacutee en utilisant la Rutine agrave une

concentration allant de 0 agrave 100 microgml La quantiteacute des flavonoiumldes dans chaque extrait

est deacutetermineacutee suite agrave lrsquoeacutequation de reacutegression lineacuteaire deacuteduite agrave partir de la courbe

drsquoeacutetalonnage et exprimeacutee en milligramme eacutequivalent de rutine par gramme drsquoextrait

(mg ERg extrait)

4-3 Dosage des tannins condenseacutes (proanthocyanidins)

Cette meacutethode de deacutetermination du taux des proanthocyanidines a eacuteteacute proposeacutee

par Vermerris amp Nicholson (2008)

La meacutethode est baseacutee sur le meacutelange butanolHCl Un volume de 250microl de

chaque extrait a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25 ml dune solution drsquoacide de sulfate ferreux

(77mg de sulfate dammonium ferrique Fe2(SO4)3 dissous dans 500 ml de (32 n-

butanol HCl) Apregraves incubation agrave 95degC pendant 50 minutes labsorbance a eacuteteacute

mesureacutee agrave 550nm La teneur en Proanthocyanidine a eacuteteacute calculeacutee selon la formule

suivante

A550nm x DF x MW

T =

(ε l)

DF est le facteur de dilution

MW la masse moleacuteculaire de la cyanuration (287gmol)

ε le coefficient dextinction moleacuteculaire (34700 lmolcm)

Les proanthocyanidines ont eacuteteacute exprimeacutees en mg de cyanidine eacutequivalent g drsquoextrait

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)

Les extraits des feuilles des graines et des racines de C arabica ssp arabica

ont eacuteteacute analyseacutes selon le protocole de Martins et ses collaborateurs (2016) agrave laide

dun HPLC Hewlett-Packard 1100 (Hewlett-Packard 1100 Agilent Technologies

Santa Clara CA US) avec une pompe quaternaire et un deacutetecteur de rayon diode

(DAD) coupleacute agrave une station HP Chem (Rev A0504) de traitement de donneacutees Une

colonne Waters Spherisorb S3 ODS-2C18 (150 mm x 46 mm x 3 μm) thermostateacutee agrave

35deg C a eacuteteacute utiliseacutee avec un volume dinjection eacutegal agrave 100 μL

Mateacuteriel amp Meacutethodes

49

Lrsquoeacuteluant utiliseacute est composeacute de (A) 01 dacide formique dans leau (B)

laceacutetonitrile Le gradient deacutelution utiliseacute est de 15 B pendant 5 min 15 agrave 20 B

pendant 5 min 20-25 B en 10 min 25-35 B en 10 min 35-50 B pendant 10

minutes et Reacuteeacutequilibrage de la colonne en utilisant un deacutebit de 05 ml min

Une double deacutetection en ligne a eacuteteacute effectueacutee dans la DAD en utilisant 280 et

370 nm Le spectromegravetre de masse (MS) connecteacute au systegraveme HPLC via la sortie de la

cellule DAD

La deacutetection MS a eacuteteacute effectueacutee dans un API 3200 Qtrap (Applied Biosystems

Darmstadt Allemagne) eacutequipeacute dune source ESI et dun analyseur de masse triple

quadripocircle-iontrap controcircleacute par le logiciel Analyst 51 Lair de qualiteacute zeacutero servait de

gaz neacutebuliseur (30 psi) et le gaz turbo pour le seacutechage par solvant (400 degC 40 psi)

Lazote servait de rideau (20 psi) et de gaz de collision (moyen)

Les quadrupoles ont eacuteteacute deacutefinis dans une reacutesolution deacutefinie La tension de

pulveacuterisation ionique a eacuteteacute reacutegleacutee agrave 4500 V en mode neacutegatif Le deacutetecteur MS a eacuteteacute

programmeacute pour lenregistrement en deux modes conseacutecutifs analyse de la MS

(EMS) et de lanalyse de lion produit (EPI)

Lrsquoanalyse de la masse a eacuteteacute utiliseacutee pour montrer les spectres de balayage

complets afin dobtenir un aperccedilu de tous les ions dans leacutechantillon

Les paramegravetres utiliseacutes eacutetaient potentiel de deacuteploiement (DP) - 450 V

potentiel dentreacutee (EP) -6 V eacutenergie de collision (CE) -10 V Le mode EPI a eacuteteacute

effectueacute afin dobtenir le motif de fragmentation de lion (s) parent (s) dans le spectre

preacuteceacutedent en suivant les paramegravetres DP - 50 V EP - 6 V CE - 25 V et propagation

de leacutenergie de collision (CES) 0 V Les spectres ont eacuteteacute enregistreacutes en mode ion

neacutegatif entre mz 100 et 1000

Les composeacutes pheacutenoliques ont eacuteteacute identifieacutes en comparant leur temps de

reacutetention (Tr) les spectres UV-VIS et les spectres de masse avec ceux obtenus agrave partir

des composeacutes standards lorsquils sont disponibles Dans le cas contraire les

composeacutes ont eacuteteacute identifieacutes provisoirement en comparant linformation obtenue avec

les donneacutees disponibles rapporteacutees dans la litteacuterature

Pour une analyse quantitative une courbe deacutetalonnage pour chaque composeacute

pheacutenolique disponible a eacuteteacute construite en fonction du signal UV

Mateacuteriel amp Meacutethodes

50

Pour les composeacutes pheacutenoliques identifieacutes pour lesquels le standard commercial

neacutetait pas disponible la quantification a eacuteteacute effectueacutee par la courbe deacutetalonnage dun

autre composeacute agrave partir du mecircme groupe pheacutenolique Les reacutesultats ont eacuteteacute exprimeacutes en

mg par g dextrait sec Tableau 9 illustre les standards utiliseacutes

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage

Standards Courbe drsquoeacutetalonnage

Catechine y=13492x+32987 R2= 0999

acide p-Hydroxybenzoique y= 28667x+34798 R2= 0998

acide Ferulique y=52536x+23382 R2= 0999

acide p-coumarique y=70609x+12281 R2= 0999

acide Sinapique y=27042x+62292 R2= 0999

acide Vanillique y=39449x+42386 R2= 0998

acide Gallique y=3652x -38923 R2= 0999

acide caffeique y=359x+4884 R2= 0997

apigenine-6-C-glucoside y=17952x+11683 R2= 0999

Kaempferol 3-rutinoside y=18294x+96644 R2= 0999

Quercetine 3-glucoside y=33636x+35806 R2= 0998

Kaempferol 3-glucoside y=23633x+70006 R2= 1

Isorhamentine 3-glucoside y=21826x-098 R2= 1

Isorhamentine 3-rutinoside y=28412x+67055 R2= 0999

Quercetine -3-rutinoside y=28087x+37373 R2= 0998

Chapitre 2 Activiteacutes biologiques

1- Activiteacutes antioxydantes

Il nrsquoexiste pas agrave lrsquoheure actuelle de meacutethode universelle unique et fiable

traduisant la capaciteacute antioxydante En effet pour juger lrsquoeffet antioxydant global

drsquoun extrait drsquoune ressource veacutegeacutetale ou alimentaire lrsquoutilisation de plusieurs tests

drsquoactiviteacute est neacutecessaire (Cao amp Prior 1998)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

51

1-1 Test antioxydant DPPH

Cette activiteacute est eacutevalueacutee par la meacutethode de pieacutegeage du radical libre DPPH

(figure 14) qui est un radical libre stable de forme syntheacutetique

N N NO2

NO2

NO2

Fig 14 La formule du DPPH

Lrsquoutilisation de ce radical permet lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de

nombreux composeacutes y compris les meacutetabolites secondaires La premiegravere eacutetape de la

reacuteaction est la capture drsquoun atome drsquohydrogegravene du composeacute pheacutenolique par le radical

DPPH pour donner du dipheacutenylpicrylhydrazine et un radical pheacutenoxy (figure 15)

Cette eacutetape est la premiegravere drsquoune seacuterie de reacuteactions telles que des

fragmentations additions ou autres qui peuvent eacuteventuellement influencer les reacutesultats

obtenus notamment les cineacutetiques de la capture du DPPH par le composeacute testeacute

(Chaabi 2008)

N N NO2

NO2

NO2

+

OH

N N NO2

NO2

NO2

+

O

DPPH pheacutenol

H

dipheacutenylpicryhydrazine pheacutenoxy

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol

Mateacuteriel amp Meacutethodes

52

Lrsquoutilisation du DPPH preacutesente plusieurs avantages

Il forme un spectre caracteacuteristique et facile agrave deacutetecter

Il est stable au cours du temps

Il est compatible avec tous les solvants utiliseacutes

Le pieacutegeage du radical DPPH se traduit par le changement de la couleur de la

solution laquo violet raquo agrave une couleur laquo jaune raquo ce qui permet de suivre la deacutecoloration agrave

une longueur drsquoonde de 517nm (Chaabi 2008)

Le protocole suivi est celui de Braho et al (2013) ougrave lrsquoactiviteacute antioxydante

des extraits eacutethanoliques des feuilles graines et racines eacutetait eacutevalueacutee en prenant 2 ml

de chaque extrait agrave une concentration eacutegal agrave 1mgml (agrave partir de la quelle une gamme

de concentration allant de 1mgml jusqursquoagrave 01mgml) ajouteacute agrave 2 ml de la solution

DPPH (00394gl)

Lrsquoacide ascorbique eacutetait utiliseacute comme un standard positif Toutes les

expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee par un spectrophotomegravetre agrave 517 nm apregraves 30 min

drsquoincubation dans lobscuriteacute agrave tempeacuterature ambiante Lrsquoactiviteacute antiradicalaire est

estimeacutee selon lrsquoeacutequation suivante

drsquoactiviteacute antioxydante = [(Abs controcircle - Abs eacutechantillon)Abs controcircle] times100

La valeur drsquoIC 50 a eacuteteacute deacuteduite agrave partir des reacutesultats obtenus dont 50 de

radicaux libres ont eacuteteacute pieacutegeacutes Une faible valeur de lrsquoIC50 indique une forte capaciteacute

agrave neutraliser le radical libre DPPH

1-2 Test antioxydant de molybdate

La meacutethode de phosphomolybdate est baseacutee sur la reacuteduction de molybdegravene par

les antioxydants non enzymatiques ce qui entraicircne la formation dun complexe de

molybdegravene vert (Sudha et al 2011)

Un volume de 01 ml de chaque extrait eacutethanolique (feuilles graines et

racines) a eacuteteacute ajouteacute agrave 1 ml dune solution contenant (06 M acide sulfirique

phosphate de sodium 28 mM et 4 mM de molybdate dammonium)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

53

Tous les tubes ont eacuteteacute bien fermeacutes et incubeacute agrave 90degC pendant 90 min

Apregraves incubation et refroidissement labsorbance a eacuteteacute lue agrave 695nm contre un blanc

Lacide ascorbique a eacuteteacute utiliseacute comme un controcircle positif et les reacutesultats sont

exprimeacutes en eacutequivalent dacide gallique mg par gramme dextrait (mg EAGg

drsquoextrait) Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

1-3 Test du pouvoir reacuteducteur FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Cette technique a eacuteteacute deacuteveloppeacutee pour mesurer la capaciteacute du plasma agrave reacuteduire

le fer ferrique (Fe3+) en fer ferreux (Fe

2+) En effet le Fe

3+ participe agrave la formation du

radical hydroxyle par la reacuteaction de Fenton Le Fe2+ agrave un pH faible forme un

complexe avec la 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine (TPTZ) de couleur bleue qui a

une absorption maximale agrave 594 nm

Ainsi la formation de ce complexe indiquera un pouvoir reacuteducteur qui

deacutetermine la capaciteacute drsquoun composeacute agrave se comporter comme un antioxydant Les

valeurs sont obtenues sont compareacutees avec lrsquoabsorbance drsquoun teacutemoin qui est lrsquoacide

ascorbique usuellement (Benzie amp Strain 1996 Pulido 2000)

Le pouvoir reacuteducteur de lextrait des feuilles des graines et les racines a eacuteteacute

deacutetermineacute selon le protocole de Amarowicz et al (2010)

Un volume de 1 ml de chaque extrait dissous dans de leau deacutesioniseacutee a eacuteteacute

ajouteacute agrave 25 ml de tampon phosphate (pH 66) et 2 ml de ferricyanure de potassium

(1) Apregraves 20 min agrave 50 deg C un volume de 25 ml dacide trichloroaceacutetique (10) a

eacuteteacute ajouteacute au meacutelange et centrifugeacute pendant 10 min agrave 3000Tr min Un volume de

25ml de la couche supeacuterieure (surnageant) a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25ml deau deacutesioniseacutee

et 05 ml de (01) de solution de chlorure ferrique (FeCl3)

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee agrave 700 nm dont labsorbance la plus eacuteleveacutee indique

le pouvoir reacuteducteur le plus important Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees en

triple et les valeurs de lrsquoIC50 ont eacuteteacute calculeacutees agrave partir de labsorbance graphique

Mateacuteriel amp Meacutethodes

54

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologique

Les animaux utiliseacutes dans lrsquoexpeacuterimentation sont soit des rats albinos ou les

lapins de sexe male Les conditions de vie eacutetaient les mecircmes pour toutes les activiteacutes

et qui sont mentionneacutees ci-dessous

Les rats

Les rats macircles Albinos de la souche Wistar proviennent de lrsquoInstitut Pasteur

drsquoAlger pesant entre 100 et 300g

Lrsquoeacutelevage a eacuteteacute effectueacute dans le laboratoire de la Pharmacologie et Toxicologie agrave

Universiteacute de constantine1 avec un cycle photopeacuteriodique naturel La tempeacuterature

dans le laboratoire est 20 plusmn 1degC

Les animaux sont logeacutes dans des cages drsquoaluminium chacun porte 4 animaux

avec un accegraves libre agrave la nourriture et agrave lrsquoeau La litiegravere utiliseacutee est la sciure renouveleacutee

trois fois par semaine pour assurer le bon eacutetat hygieacutenique des animaux

Les lapins

Des lapins macircles acircgeacutes de 2 agrave 3 mois et pesant 15 agrave 19 Kg ont eacuteteacute utiliseacutes dans

cette eacutetude Ces animaux ont eacuteteacute fournis par une ferme deacutelevage de la ville de

Constantine

Ils sont gardeacutes agrave lanimalerie de lUniversiteacute pendant au moins une semaine avant

lexpeacuterience dans des cages individuelles La nourriture et leau ont eacuteteacute fournis ad

libitum et le cycle lumiegravere-obscuriteacute eacutetait de 12 heures avec une tempeacuterature de 22 plusmn

2 deg C et une humiditeacute relative de 60

Toutes les proceacutedures expeacuterimentales adopteacutees eacutetaient en conformiteacute avec les

directives internationales pour la protection des animaux

2- 1 Toxiciteacute aigue

2-1-1 Administration par voie orale (per Os)

Les rats macircles Wistar albinos adultes pesant entre 100 et 250 g ont eacuteteacute reacutepartis en

Cinq groupes expeacuterimentaux renfermant chacun 06 rats

Un groupe drsquoanimaux teacutemoins

Quatre groupes drsquoanimaux traiteacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

55

Chaque lot reccediloit une dose unique de lrsquoextrait Les animaux sont placeacutes dans des

cages speacuteciales quelques jours avant lrsquoexpeacuterience

Apregraves avoir soumis les animaux agrave jeun pendant 24 heures un volume de 1ml des

diffeacuterentes solutions est administreacute par gavage agrave lrsquoaide drsquoune sonde rigide agrave bout

olivaire (figure 16) La dose administreacutee est exprimeacutee en mgkg de poids corporel

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde

Pour ce test des lots de rats reccediloivent per os des doses croissantes du produit agrave

tester Cette proceacutedure permet de deacuteterminer la plus forte des faibles doses qui donne

0 de mortaliteacute et la plus faible des fortes doses qui donne 100 de mortaliteacute

Des dilutions sont effectueacutees entre ces deux valeurs extrecircmes afin de

deacuteterminer la dose leacutetale 50

Apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait reconstitueacute dans lrsquoeau distilleacutee aux doses de 500

2500 5000 et 10000 mgKg et lrsquoeau distilleacutee seule pour le lot teacutemoin les animaux

sont observeacutes toutes les 30 minutes pendant 8 heures le premier jour et tous les jours

pendant 14 jours agrave la recherche drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee (Osorio

Esquivel et al 2012) Ils ont aussi eacuteteacute peseacutes pour suivre lrsquoeacutevolution de leur poids

Pendant cette peacuteriode drsquoobservation on note le nombre de morts ainsi que les troubles

symptomatiques Apregraves dissection les organes (rein rate foie poumons et cœur) sont

observeacutes macroscopiquement in-situ preacuteleveacutes deacutebarrasseacutes de lexcegraves de graisse

seacutecheacutes avec du papier filtre et peseacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

56

Les organes preacuteleveacutes (rein rate foie poumon et cœur) sont conserveacutes dans

une solution de formol agrave 10 pour des eacutetudes anatomopathologiques

2-1-2 Administration par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Pour permettre une meilleure biodisponibiliteacute du principe actif le test de

toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacute par injection intrapeacuteritoneacuteale de lrsquoextrait hydroalcoolique

de C arabica agrave un groupe de 24 rats albinos de poids allant de 100 et 250 g eacuteleveacutes agrave

lrsquoanimalerie du laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie de lrsquoinstitut des sciences

veacuteteacuterinaires universiteacute des fregraveres Mentouri Constantine1

Les animaux ont eacuteteacute reacutepartis en 4 lots de six rats chacun et mis agrave jeun pendant

24 heures Ces groupes ont reccedilu par voie intrapeacuteritoneacuteale les extraits reconstitueacutes dans

de lrsquoeau distilleacutee des doses de 750 et 1500 et 3000mgkg de poids corporel et de lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin (figure 17)

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Les rats ont eacuteteacute ensuite observeacutes durant les deux premiegraveres heures suivant

lrsquoadministration des extraits Puis ils ont reccedilu lrsquoeau et lrsquoalimentation ad libitum

Lrsquoobservation des animaux srsquoest poursuivie pendant 14 jours agrave la recherche

drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee

Mateacuteriel amp Meacutethodes

57

Le deacutenombrement de morts ainsi que les troubles symptomatiques sont noteacutes

jusqursquoau 14egraveme

jour apregraves lrsquoadministration des extraits (Nene BI et al 2008)

La dose leacutetale DL50 drsquoun extrait eacutegale agrave la dose qui entraicircne la mort de 50 de

lrsquoeffectif des rats drsquoun lot

La DL50 est deacutetermineacutee par la meacutethode graphique de Miller amp Tainter

(1944) La valeur de la DL50 permet de classer les extraits eacutetudieacutes sur leacutechelle de

toxiciteacute proposeacutee en 1980 par Hodge et Sterner chez le rat ou la souris (Hodge amp

Sterner 1943)

Extrecircmement toxique DL50 lt 1 mgkg Pc

Tregraves toxique DL50 de 1 agrave 50 mgkg Pc

Moyennement toxique DL50 de 50 agrave 500 mgg Pc

Faiblement toxique DL50 de 500 agrave 5000 mgkg pc

Pratiquement non toxique DL50 de 5000 agrave 15000 mgkg Pc

Relativement sans danger DL50 gt 15000 mgkg Pc

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

Preacuteparation des Artemia

Les œufs drsquoArtemia salina ont servit agrave la reacutealisation du test Pour cela il faut

preacuteparer 2g drsquoœufs ils sont mis agrave eacuteclore dans une cuve contenant 1 litre deau

de mer reconstitueacute agrave 70 sous oxygeacutenation

Remarque la preacuteparation seffectue la veille leacuteclosion eacutetant supeacuterieure agrave 80 en 24

heures

Paramegravetres de culture

Tempeacuterature il est preacutefeacuterable de la maintenir entre 25 et 30degC si ce paramegravetre

nest pas respecteacute le meacutetabolisme du cyste est stoppeacute de faccedilon irreacuteversible

Saliniteacute favorable entre 20 et 25 gl

Aeacuteration permet dhomogeacuteneacuteiser le milieu et de favoriser leacuteclosion

Eclairage une lumiegravere artificielle continue favorise un meilleur rendement

(Geneviegraveve amp Caporalino-Djian 1994)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

58

Eclosion des nauplii

Au bout de 30 heures le bullage est stoppeacute pour reacutecolter les nauplii Une

source lumineuse est dirigeacutee vers le bas de la cuve Par phototropisme les larves se

seacuteparent des œufs non eacuteclos et des deacutebris dœufs Il suffit alors de les recueillir pour

proceacuteder agrave la reacutealisation des tests (figure 18)

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina

Preacuteparation des extraits

Les extraits hydroalcooliques secs des feuilles graine racine et partie aeacuterienne

de C arabica sont peseacutes avec preacutecision et dilueacutes dans lrsquoeau de mer reconstitueacutee afin

de reacutealiser les diffeacuterentes concentrations

Chaque extrait est testeacute aux concentrations 100 250 500 et 1000 microgml pour

la reacutealisation de ce test des plaques de 24 puits ont eacuteteacute utiliseacutees (figure 19)

La solution dextrait agrave tester est ajouteacutee dans les puits contenant les larves A laide

dune pipette Pasteur dix larves sont transfeacutereacutees dans chaque puits Le volume est

ensuite ajusteacute agrave 3ml avec de leau de mer reconstitueacutee agrave 70

Une seacuterie de puits de teacutemoins positifs est reacutealiseacutee aux concentrations

suivantes 100 250 500 et 1000microgml avec le sulfate de cuivre et des puits de

teacutemoins neacutegatifs reacutealiseacutes avec lrsquoeau de mer Les preacuteparations sont ensuite laisseacutees 24

heures

Trois reacutepeacutetitions ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour chaque dilution et les teacutemoins

Mateacuteriel amp Meacutethodes

59

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits

Lecture des reacutesultats

Apregraves 24 heures et ensuite 48 heures le nombre de larves survivantes est compteacute dans

chaque puits et la mortaliteacute calculeacutee agrave chaque concentration (figure 20)

Fig 20 Les larves sous microscope

Le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est eacutevalueacute en utilisant la formule

m = NLm (NLtotal - NNy)

m Pourcentage de mortaliteacute

NLm Nombre de larves mortes

NL total Nombre de larves total

NNy Nombre de nymphes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

60

Le test est consideacutereacute valide si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est

infeacuterieur agrave 5 ou compris entre 5 et 20

Si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est compris entre 5 et 20

la mortaliteacute apregraves exposition doit ecirctre corrigeacutee en utilisant la formule dAbbott

(OMS 2004)

Si la mortaliteacute chez les teacutemoins excegravede 20 le test est invalide et doit ecirctre

recommenceacute

Mortaliteacute corrigeacutee = ( MortObserveacutee - MortTeacutemoin100 -

MortTeacutemoin) times100

A partir des reacutesultats la concentration leacutetale 50 (CL50) refleacutetant la toxiciteacute des

produits est estimeacutee (tableau 10)

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute

CL50 Toxiciteacute

CL50 ge1000microgml -

1000microgmlgt CL50 ge 500microgml +

500microgml gt CL50 ge 250microgml ++

250microgml gt CL50 ge 100microgml +++

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica

Ce test drsquoeffet heacutemolytique de la plante eacutetudieacutee est reacutealiseacute selon la meacutethode de

Guo-Xiang amp Zai-Qun (2008) avec une leacutegegravere modification

Des eacutechantillons de sang des lapins ont eacuteteacute recueillis dans des tubes heacuteparines

Apregraves centrifugation agrave 1500 rpm pendant 5 min le surnageant est eacutelimineacute le culot est

laveacute trois fois par une solution tampon phosphate salin PBS (125 mM NaCl 10mM de

diphosphate de sodium pH 74) la derniegravere centrifugation dure 10 min Le culot

cellulaire obtenu est dilueacute avec la solution PBS pour obtenir un heacutematocrite de 2

Mateacuteriel amp Meacutethodes

61

Les extraits hydroalcooliques des quatre parties (feuille graine partie aeacuterienne et

racine) de C arabica sont dilueacutes dans du tampon phosphate salin pour obtenir les

diffeacuterentes concentrations 20 10 5 et 1mgml

Dans chaque tube 1m drsquoextrait agrave diffeacuterentes concentrations 25ml de tampon

phosphate salin (PBS) et 35 ml de la suspension eacuterythrocytaire preacutepareacutee sont ajouteacutes

On meacutelange les tubes deacutelicatement et on les laisser dans un incubateur agitateur agrave

37degC durant 60 min

La lecture de lrsquoabsorbance de chaque tube est effectueacutee agrave 630nm agrave lrsquoaide drsquoun

spectrophotomegravetre UV- Visible apregraves leur centrifugation agrave 1500 tourminute durant 5

min contre un blanc contenant du PBS

Un tube teacutemoin neacutegatif est preacutepareacute dans les mecircmes deacutemarches expeacuterimentales Il est

composeacute de la suspension eacuterythrocytaire et de la solution tampon de PBS en absence

drsquoextrait Un tube drsquoheacutemolyse totale contient la suspension eacuterythrocytaire et Saponine

Lrsquoexpeacuterience est reacutepeacuteteacutee trois fois et le taux drsquoheacutemolyse des diffeacuterents extraits est

calculeacute en pourcentage () par rapport agrave lrsquoheacutemolyse totale selon la formule suivante

Taux drsquoheacutemolyse () = [(Abs de lrsquoextrait minus Abs de teacutemoin neacutegatif) Abs

heacutemolyse totale] X 100

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgique

2-4-1 Test de tail flick

Une heure apregraves lrsquoadministration orale de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de Cleome arabica la queue de chaque animale est placeacute dans de leau

chaude maintenue agrave 55degC Le temps que met lanimal pour retirer sa queue est mesureacute

et consideacutereacute comme temps de reacuteaction (Al-Sobarry et al 2013)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaque des lots reccediloit

comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

62

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

2-4-2 Test de la plaque chauffante

Ce test consiste agrave deacuteposer le rat sur une plaque chauffante reacutegleacutee agrave 55degC une

heure apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait agrave diffeacuterentes doses pour les lots traiteacutes lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin et lrsquoacide aceacutetylsalicylique pour le lot de reacutefeacuterence Le

chronomegravetre est deacuteclencheacute degraves que les pattes de rat touchent la plaque

Les seules reacuteponses agrave consideacuterer chez le rat sont le leacutechage des pattes les sauts

reacutealiseacutes par le rat sur la plaque et ses reacuteactions agrave vouloir quitter la plaque chauffante

Drsquoautres types de comportements ne sont pas pris en compte

Le temps de reacuteaction est mesureacute au moment ougrave le rat est maintenu sur la

plaque chauffante pendant une dureacutee de 30 seconds maximums

Ces temps de reacuteaction des animaux traiteacutes sont compareacutes agrave ceux des rats ayant reccedilu

uniquement de leau distilleacutee (Vaz et al 1996 Le Bars et al 2001)

Les lots sont reacutepartit comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

63

2-4-3 Test de torsion

Les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur un modegravele de douleur induit par lrsquoacide

aceacutetique chez des rats mis agrave jeun 15 heures avant lrsquoexpeacuterimentation

Lrsquoinjection intrapeacuteritoneacuteale drsquoacide aceacutetique agrave 1 chez le rat provoque un

syndrome douloureux qui se manifeste par des contorsions caracteacuteristiques avec

eacutetirement des pattes posteacuterieures et de la musculature dorso-ventrale

Le nombre drsquoeacutetirements est comptabiliseacute 15 minutes apregraves injection de lrsquoacide

aceacutetique (Sy et al 2009)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaqursquoun des lots reccediloit

comme suit

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

250mgkg per os

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

500mgkg per os

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de 1000

mgkg per os

Lot 4 (reacutefeacuterence) un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide acetyl salicylique

agrave la dose de 100 mg kg per os

Une heure apregraves le gavage une solution drsquoacide aceacutetique agrave 1 est injecteacutee par voie

intra-peacuteritoneacuteale aux rats et le nombre de contorsions (NC) pour chaque rat a eacuteteacute

compteacute sur une dureacutee de 15 minutes

Les moyennes de contorsions dans les groupes traiteacutes ont eacuteteacute compareacutees au groupe

teacutemoin et le pourcentage drsquoinhibition (PI) de la douleur a eacuteteacute obtenu agrave partir de la

formule suivante

NCTe-NCTr

PI = x 100

NCTe

Mateacuteriel amp Meacutethodes

64

Avec

NCTe nombre moyen des contorsions dans le lot teacutemoin

NCTr nombre moyen des contorsions dans le lot traiteacute

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapin

2-5-1 Essais sur les plaies de brucirclures thermiques

Les lapins utiliseacutes pour ce test sont anestheacutesieacutes par 50 mgkg de chlorhydrate

de keacutetamine apregraves une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de

diazeacutepam sur le lieu de lrsquoexpeacuterimentation

Le dos de lanimal a eacuteteacute raseacute et eacutepileacute ensuite une brucirclure a eacuteteacute faite en mettant

une plaque meacutetallique chauffeacutee agrave 170degC sur la zone preacutepareacutee pendant 10s Apregraves

250mg des extraits dessai a eacuteteacute appliqueacutes par voie topique sur la zone brucircleacutee une fois

par jour (Farnood-Shokouhi et al 2012)

La zone brucircleacutee a eacuteteacute mesureacutee immeacutediatement apregraves la brucirclure et chaque 3 jour

jusquagrave ce que lrsquoeacutepitheacutelialisation complegravete ait eu lieu agrave lrsquoaide drsquoun pied agrave coulisse

Plaie 1 nrsquoa reccedilu aucun traitement et a servi de teacutemoin

Plaie 2 a reccedilu un traitement avec cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Plaie 3 a reccedilu lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica agrave la dose de 250 mg

Le degreacute de cicatrisation de la plaie a eacuteteacute calculeacute selon la formule suivante

Degreacute de cicatrisation de la plaie () =

Taille de la plaie initiale - taille de la plaie du jour speacutecifique

= X 100

Taille de la plaie initiale

2-5-2 Essais sur les plaies drsquoexcision

Les proprieacuteteacutes cicatrisantes sont testeacutees sur des plaies drsquoexcision sur le dos des

lapins Ces derniers sont anestheacutesieacutes par 50mgkg de chlorhydrate de keacutetamine apregraves

une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de diazeacutepam sur le lieu de

lrsquoexcision

Mateacuteriel amp Meacutethodes

65

Un lambeau de peau drsquoenviron 17mm est exciseacute (Bensegueni et al 2007) Les lapins

sont reacutepartis en 4 lots

Lot 1 aucun traitement et serviront de teacutemoin neacutegatif

Lot 2 traiteacute par cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Lot 3 traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose

de 250mg

Les applications sont faites agrave raison drsquoune fois par jour pendant neuf jours Les

plaies ne sont pas proteacutegeacutees par un pansement

Une eacutetude planimeacutetrique est mise en œuvre pour eacutevaluer lrsquoactiviteacute cicatrisante

des extraits de Cleome arabica Les diamegravetres des plaies drsquoexcision des diffeacuterents lots

sont mesureacutes tous les trois jours

Analyse statistique

Le logiciel EXCELSTAT 2014 a eacuteteacute utiliseacute pour toutes les analyses

statistiques

Reacutesultats amp discussion

66

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanol

Le rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique a eacuteteacute calculeacute pour les 3

diffeacuterentes parties de C arabica feuille graine et racine (tableau 11)

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Partie de plante Rendement (g100g)

Feuille 1333 plusmn 133

Graine 1286 plusmn 019

Racine 553 plusmn 015

valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats obtenus montrent que les feuilles preacutesentent le taux en matiegravere

extractible le plus important et qui est de 1333 plusmn 133 g100g matiegravere segraveche (mm)

Un rendement de 1286 plusmn 019 et 553 plusmn 015 g 100g matiegravere segraveche pour les graines et

les racines respectivement

2- Screening phytochimique

Les tests de caracteacuterisation reacutealiseacutes sur les diffeacuterents extraits hydroalcoolique

des feuilles graines et racines ont donneacute les reacutesultats illustreacutes dans le tableau 12

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica

Meacutetabolites secondaires Feuille Graine Racine

Alkaloiumldes +++ - -

Flavonoiumldes +++ ++ +

Saponines +++ + +

Tannins +++ ++ +

Steacuteroiumldes +++ ++ ++

Triterpenes +++ ++ +

Coumarines +++ ++ +

+++ Preacutesence confirmeacutee ++ preacutesence modeacutereacutee + preacutesence en tant que trace

- absence

Reacutesultats amp discussion

67

Les reacutesultats preacutesenteacutes dans le tableau 13 montrent une richesse relative en

meacutetabolites secondaires analyseacutes de lrsquoextrait des feuilles par rapport aux extraits des

graines et racines

Lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles reacutevegravele la preacutesence des alcaloiumldes

flavonoiumldes saponines triterpegravenes tannins steacuteroiumldes et coumarines

Lrsquoanalyse des graines montre une absence des alcaloiumldes mais une preacutesence

plus au moins importante en flavonoiumldes saponines triterpegravenes steacuteroiumldes et

coumarine par rapport aux feuilles

Lrsquoexamen des racines montre notamment lrsquoabsence des alcaloiumldes et une

preacutesence modeste des autres groupes de meacutetabolites

Nos reacutesultats phytochimiques de Carabica confortent avec les travaux

preacuteceacutedents notamment concernant la preacutesence des flavonoiumldes dans les parties

aeacuteriennes (Sharaf et al 1997 Intan et al 2005 et Touil amp Rhouati 1998) Les

steacuteroiumldes (Harraz et al 1995) et les alcaloiumldes (Djeridane et al 2010 Takhi et al

2011)

3- Dosage spectrophotomeacutetrique

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

dans les diffeacuterentes parties de la plante C arabica sont illustreacute dans le tableau 13

Lrsquoestimation du contenu en pheacutenols totaux des diffeacuterentes parties de

C arabica a eacuteteacute faite par rapport agrave lrsquoacide gallique La courbe drsquoeacutetalonnage est

illustreacutee dans la figure 21 et la teneur en pheacutenols totaux est exprimeacutee en mg

eacutequivalent acide gallique (EAG) par g drsquoextrait sec

Reacutesultats amp discussion

68

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux

Lrsquoeacutevaluation des contenus en flavonoiumldes dans les diffeacuterents extraits de

C arabica a eacuteteacute reacutealiseacutee par rapport agrave la rutine La courbe drsquoeacutetalonnage est illustreacutee

dans la figure 22 et la teneur en flavonoiumldes est exprimeacutee en mg eacutequivalent rutine par

g drsquoextrait sec

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes

La meacutethode deacutecrite par Vermerris amp Nicholson (2006) a permis de quantifier

les proanthocyanindines dans les diffeacuterents extraits hydroalcooliques en utilisant

lrsquoeacutequation mentionneacutee preacuteceacutedemment dans le protocole Les teneurs en

proanthocyanidines sont exprimeacutes en mg eacutequivalent cyanidine par g drsquoextrait sec

y = 1014x

Rsup2 = 0945

0010203040506070809

1

0 002 004 006 008 01

Teneur en pheacutenols totaux

Concentration dacide gallique mgml

Abso

ban

ce

y = 2025x

Rsup2 = 0990

002040608

11214

0 002 004 006 008

Quantification des flavonoides

Concentration de la Rutine mgml

Abso

rban

ce

Reacutesultats amp discussion

69

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines des les

extraits des feuilles graines et racines figurent dans le tableau 13

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

Extrait Phenols totaux A

(mg EAGg drsquoext) Flavonoides

B(mg ER g drsquoext)

Proanthocyanidines C

(mg ECg drsquoext)

Feuille 3517 plusmn 001 1135 plusmn 001 515 plusmn 001

Graine 2886 plusmn 001 531 plusmn 001 777 plusmn 002

Racine 1453 plusmn 001 291 plusmn 001 449 plusmn 001

A Polyphenols exprimeacutes en mg equivalent acide gallique g drsquoextrait B Flavonoides

exprimeacutes en mg equivalent Rutineg drsquoextrait C Proanthocyanidines exprimeacutes en mg

cyanidineg drsquoextrait valeurs exprimeacutees en moyennes plusmn Ecartype (n=3)

Lrsquoestimation quantitative des diffeacuterents extraits hydroalcooliques des feuilles

graines et racines de C arabica reacutevegravele que lrsquoextrait des feuilles preacutesente la quantiteacute la

plus importante en pheacutenols totaux et aussi en flavonoiumldes (3517 plusmn 001 mg EAGg

drsquoextrait et 1135 plusmn 001mg ERg drsquoextrait) avec une quantiteacute plus au moins modeacutereacutee

en proanthocyanidines (515plusmn 001 mg ECg drsquoeacutextrait)

Le taux estimeacute des proanthocyanidines dans lrsquoextrait des graines est plus eacuteleveacute (777plusmn

002 mg ECg drsquoextrait) en le comparant avec lrsquoextrait des feuilles et des racines alors

que le taux des phenols totaux et flavonoides sont estimeacutes agrave 2886plusmn001 mg EAGg

drsquoextrait et 531plusmn001mg ERg drsquoextrait respectivement

Lrsquoextrait des racines reacutevegravele les quantiteacutes les plus faibles en pheacutenols totaux

flavonoiumldes et aussi proanthocyanidines avec des taux eacutegales agrave 1453 plusmn 001 mg

EAGg drsquoextrait 291 plusmn 001mg ERg drsquoextrait et 449 plusmn 001mg ECg drsquoextrait

respectivement

Quelques travaux ont eacuteteacute faits sur la plante Carabica citant Djeridane et ses

collaborateurs (2010) qui rapportent que le dosage des phenols totaux et des

flavonoides sont estimeacute agrave 217 et 135 mgg de matiegravere segraveche

Lrsquoeacutetude de Takhi et al 2011 estime que les pheacutenols totaux sont eacutegales agrave

19120mg100g des feuilles de C arabica

Reacutesultats amp discussion

70

Tigrine et al 2013 rapportent que lrsquoestimation des phenols totaux et des flavonoides

dans lrsquoextrait des feuilles de Carabica est de 3221 plusmn 344 mg EAGg drsquoextrait et

2456 plusmn 467 mg EQg drsquoextrait respectivement

Nos reacutesultats estimeacutes en mg100g de matiegravere segraveche des feuilles sont en accords avec

les travaux de Tigrine et al 2013 (Taux en PT = 46881 mg100g taux en

flavonoides = 15129 mg100g)

4- Analyse HPLCDADMS

Lrsquoanalyse par HPLCDADMS a permis drsquoidentifier et quantifier les acides

pheacutenols et les flavonoides des trois extraits (Feuille graine et racine)

Les extraits ont eacuteteacute analyseacutes dans deux longueurs drsquoondes diffeacuterentes agrave 280 nm

pour lrsquoidentification des acides pheacutenols et agrave 370 nm pour lrsquoidentification des

flavonoiumldes

Les reacutesultats de lrsquoanalyse qualitative et quantitative effectueacutee par

HPLCDADMS des trois extraits hydroalcoolique (feuilles graines et racines) sont

preacutesenteacutes dans les tableaux (14 15 16) Les spectres chromatographiques agrave 280 nm et

370 nm respectifs sont illustreacutes dans les figures (23 24 25 26 27 28)

Reacutesultats amp discussion

71

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

72

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification Quantification mgg

1 769 278 289 245 catechine 1234 plusmn 0011

2 11 338 593 503 473 383 353 325 297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 1585 plusmn 0103

3 123 272 307 145 Cleomine hexoside Nrsquoest pas quantifieacute

4 1653 354 609 463 447 300 Quercetine rutinoside 546 plusmn 0106

5 1751 354 651 447301 Quercetine acylhexoside rhamnoside 0175 plusmn 0022

6 1892 350 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 3814 plusmn 0148

7 1945 348 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 2662 plusmn 0057

8 1978 354 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 4565 plusmn 0179

9 2034 354 463 301 Quercetine 3-glucoside 0031 plusmn 0005

10 2077 346 635 489 431 285 Kaempferol rhamnoside acylhexoside 0258 plusmn 0007

11 2187 356 665 519 461 315 Isorhamnetin acylhexoside rhamnoside 0428 plusmn 0023

12 2247 356 593 461 315 Isorhamnetine pentoside rhamnoside 0065 plusmn 00002

13 2300 342 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 3116 plusmn 0066

14 2382 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 2932 plusmn 0056

15 2501 356 477 315 Isorhamnetine hexoside 0124 plusmn 0002

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica

Reacutesultats amp discussion

73

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

74

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 403 254290 315 153 acide 34-dihydroxybenzoiumlque hexoside 0003 plusmn 0001

2 592 260296 153 109 acide 34-dihydroxybenzoiumlque 0004 plusmn 0001

3 728 280 577 119 Acide p-coumarique Dimere 0021 plusmn 0001

4 907 254 137

Acide p-OH benzoique 0024 plusmn 001

5 98 324 509 452436332296236 193 Deriveacute acide ferulique TRACES

6 102 280 289 245 Catechine 015 plusmn 0014

7 1057 334 593

503 473 383 353 325

297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 0149 plusmn 0014

8 133 280 203 159 142 Tryptophane Nrsquoest pas quantifieacute

9 142 312 551 405 275 163 deriveacute acide p-coumarique TRACES

10 1503 326 581 435 295 235 193 deriveacute acide Ferulique 0036 plusmn 0006

11 1538 310 611 325 223 deriveacute acide Sinapique 0167 plusmn 0037

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica

Reacutesultats amp discussion

75

12 163 356 609 463 447 300 Quercetin rutinoside 0029 plusmn 0001

13 188 352 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 0121 plusmn 0007

14 194 352 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0009 plusmn 00001

15 197 356 623 477 461 315 Isorhamnetine rutinoside 0034 plusmn 0004

16 202 354 463 301 Quercetine hexoside TRACES

17 229 342 577 431285 Kaempferol dirhamnoside 0064 plusmn 0001

18 237 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0031 plusmn 0002

19 2916 370 447 301 Quercetin rhamnoside 0021 plusmn 0001

20 338 368 431 285 Kaempferol 4 rhamnoside 0173 plusmn 0016

21 349 374 461 315 Isorhamnetine 4 rhamnoside 0044 plusmn 0002

22 415 374 331 315 Laricitrine 0006 plusmn 0001

Reacutesultats amp discussion

76

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

77

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica

Peak tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 447 250290 474 167 Deriveacute acide vanillique 0004 plusmn 00001

2 593 276 475 414 374 332 169 Deriveacute acide gallique 0017 plusmn 0002

3 861 254292 473 329 167 Deriveacute acide vanillique 0012 plusmn 0002

4 128 330 355 193 Deriveacute acide ferulique 0006 plusmn 0003

5 163 356 609 463 447 301 Quercetine rutinoside 0006 plusmn 00003

6 194 350 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0011 plusmn 00003

7 197 360 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 001 plusmn 00005

8 229 344 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 0033 plusmn 00001

9 2370 346 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0044 plusmn 00005

10 244 326 677 535 353 acide tricaffeoylquinique 0002 plusmn 00001

Reacutesultats amp discussion

78

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles de

Carabica est marqueacute surtout par la preacutesence des flavonoiumldes principalement de type flavonol

avec la seule mention drsquoun composeacute de type flavanol qui est la cateacutechine

Les quatre geacutenines de type flavonol identifieacutes sont quercetine isorhamnetine keampferol et

apigenine avec des pourcentages de 315 3065 2718 6 respectivement Une seule

moleacutecule de type flavanol eacutetait identifieacutee comme cateacutechine et estimeacutee preacutesente avec un taux

de 467

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines de

Carabica est marqueacutee par la preacutesence des acides pheacutenols et des flavonoides avec des taux de

2348 et 7652 respectivement

Le profil des acides pheacutenols est marqueacute par la preacutesence drsquoun acide sinapique feacuterulique

acides para-hydroxy benzoique para-coumarique et drsquoautres acides mineurs

En geacuteneacuteral le profil flavonique de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines est qualitativement

comparable agrave celui de lrsquoextrait des feuilles agrave lrsquoexception de la preacutesence dans lrsquoextrait des

graines un flavonoide de type flavonol qui est le laricitrine Ce dernier a eacuteteacute identifieacute dans

plusieurs espegraveces comme le fruit de Vitis vinifera L (Nazareth Torres et al 2017) le fruit et

le jus de Syzygium cumini L (Carvalho et al 2017) Vaccinium myrtillus et Ribes nigrum

(Tian et al 2017)

Sur le plan quantitatif lrsquoextrait des graines preacutesente un contenu relativement plus faible en

flavonoides par rapport agrave celui des feuilles et avec des pourcentage de preacutesence diffeacuterents

dont le keampferol est dominant avec un taux de 4308 suivi par la cateacutechine 1805 et

lrsquoapigenine 1793 Lrsquoisorhamnetine et la quercetine sont preacutesentent avec un taux moins

important 1312 et 710 et finalement laricitrine avec un pourcantage de 072

Le composeacute deacutetecteacute agrave 123 mn est identifieacute comme la cleacuteomine hyxoside par rapport agrave la

litteacuterature (Intan et al 2005)

Lrsquoanalyse de lrsquoextrait hydroalcoolique des racines reacutevegravele aussi le mecircme profil flavonique On

note la preacutesence des heacuteteacuterosides quercetine isorhamnetine keampferol agrave lrsquoexception de

lrsquoapigenine et ses deacuteriveacutes Les flavonoides sont preacutesents au niveau des racines avec un taux

de 7172 par rapport au contenu global identifieacute de lrsquoextrait racinaire

Reacutesultats amp discussion

79

Les reacutesultats montrent aussi un profil des acides pheacutenols diffeacuterents des graines par la preacutesence

de lacide tricaffeoylquinique deacuteriveacute de lacide gallique deacuteriveacute de lacide ferulique et deux

deacuteriveacutes de lacide vanillique et qui sont preacutesents avec un taux de 2828 du contenu identifieacute

Les reacutesultats obtenus sont conformes aux ceux de Touil amp Rhouati (1998) qui ont signaleacute la

preacutesence de deacuteriveacutes dapigenine de querceacutetine et de kampferol dans la partie aeacuterienne de

Cleome arabica

Sharaf et al (1997) ont analyseacute quatre espegraveces de Cleome speacutecialement Cleome

amblyocarpa et ils ont confirmeacute la preacutesence du Kaempferol 7-Rha et ses deacuteriveacutes Quercetin

7-Rha Isorhamnetin et ses deacuteriveacutes Apigenin 68-di-CG

De mecircme les travaux drsquoIntan et al (2005) sont en accord avec nos reacutesultats

En 2015 les travaux de Samout et ses collaborateurs lors drsquoune analyse par HPLC sur les

feuilles et les tiges de C arabica concordent avec nos reacutesultats par la preacutesence des moleacutecules

de type acides pheacutenols (acide protocatecique gallique hydroxybenzoique vanillique et acide

syringique) et flavonoides (Quercetine keampferol isorhamnetine avec mention de la

luteoline)

On note que les donneacutees obtenues par HPLCDADMS srsquoaccordent avec ceux obtenus par le

dosage spectrophotomeacutetrique Les teneurs les plus eacuteleveacutees en pheacutenols totaux et en

flavonoides sont identifieacutees dans lrsquoextrait des feuilles suivi par lrsquoextrait des graines et en

derniegravere position lrsquoextrait des racines

5- Activiteacutes antioxydantes

Le potentiel antioxydant des diffeacuterentes parties de Carabica meacutesureacute par les trois tests

(DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDENUM) et est correacuteleacute avec leurs contenus en pheacutenols

totaux et flavonoides

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH)

Les valeurs drsquoIC50 sont deacutetermineacutees graphiquement agrave partir de la courbe reacutealiseacutee en

fonction des concentrations des extraits et leurs pourcentages drsquoinhibition respectifs (figure

29 tableau 17)

Reacutesultats amp discussion

80

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Extrait hydroalcoolique IC 50(mgml)

FEUILLE 0092 plusmn 0012+

GRAINE 046 plusmn 0003+

RACINE 0979 plusmn 0025+

ACIDE ASCORBIQUE 0020 plusmn 0001

RUTINE 0019 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique et la rutine valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET

(n=3) Rutine vs Acide ascorbique (non significative) + Extrait vs control

En geacuteneacuteral toutes les parties de la plante C arabica ont provoqueacute une deacutecoloration plus

au moins diffeacuterente de la solution DPPH ceci prouve leur capaciteacutes antioxydantes qui est

exprimeacutee par les valeurs IC50

Lrsquoextrait des feuilles possegravede une activiteacute antiradicalaire vis-agrave-vis du radical libre DPPH

importante compareacutee agrave celles obtenues par les extraits des graines et racines

Les valeurs drsquoIC50 obtenues pour les feuilles graines et racines sont 0092 plusmn 0012 046 plusmn

0003 0979 plusmn 0025 mgml respectivement

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

Feuille

Graine

Racine

concentration mgml

DP

PH

ihn

ibit

ion

Activiteacute antioxydante DPPH

Reacutesultats amp discussion

81

Lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoacide ascorbique et de la rutine sont comparables avec des IC50 de

0020 plusmn 0001 et 0019 plusmn 0001 mgml respectivement

Lrsquoactiviteacute antiradicalaire de lrsquoacide ascorbique et la rutine est significativement supeacuterieure agrave

celle obtenues par les feuilles de C arabica

Selon Kasangana et al (2015) la capaciteacute antioxydante du pieacutegeur du radical libre DPPH est

attribueacute agrave sa capaciteacute agrave fournir de lhydrogegravene agrave ce radical afin de le stabiliser

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Le pouvoir reacuteducteur du fer des diffeacuterentes parties de C arabica (feuille graine et racine) et

les valeurs drsquoIC50 obtenues respectives sont illustreacutees dans la figure 30 et le tableau 18

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine

0000

0100

0200

0300

0400

0500

0600

0700

0800

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

FEUILLE

GRAINE

RACINE

concentration mgml

DO

of

extr

acts

POUVOIR REDUCTEUR DE FER

Reacutesultats amp discussion

82

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Ext hydroalcoolique IC 50 (mgml)

FEUILLE 0674 plusmn 0007+

GRAINE 1076 plusmn 0006+

RACINE 4470 plusmn 0072+

Acide ascorbique 006 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

possegravedent un pouvoir reacuteducteur sur le modegravele utiliseacute

Le pouvoir reacuteducteur de lrsquoextrait des feuilles exprimeacute en IC50 est de 0674 plusmn 0007 mgml

valeur significativement plus faible que celles obtenues par lrsquoextrait des graines (1076 plusmn

0006mgml) et lrsquoextrait des racines (4470 plusmn 0072mgml) Par contre ces valeurs sont

significativement supeacuterieure agrave celle obtenue par le teacutemoin positif (acide ascorbique) avec

IC50 eacutegale agrave 006 plusmn 0001 mgml

Ceci deacutenote drsquoun pouvoir reacuteducteur plus important de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles

par rapport aux extraits des graines et racines Ce reacutesultat corrobore le reacutesultat du test effectueacute

sur le DPPH

Divers travaux ont suggeacutereacute que les proprieacuteteacutes reacuteductrices quils exercent sont baseacutees sur le

don dune atome dhydrogegravene pour briser la chaicircne des radicaux libres (Naima et al 2012)

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdate

Les reacutesultats de la capaciteacute antioxydante mesureacutee par le test de phosphomolybdate sont

exprimeacutes dans le tableau 19

Reacutesultats amp discussion

83

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate

Extrait hydroalcoolique Taux des antioxydants

(mg EAGg drsquoextrait)

Feuille 1400 plusmn 0019+

Graine 1206 plusmn 0004+

Racine 1004 plusmn 0003+

Acide ascorbique 13753 plusmn 0021

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur du taux des antioxydants exprimeacutee en moyenne

plusmn ET (n=3)

La lecture des reacutesultats montre que le taux des antioxydants est plus eacuteleveacute dans

lrsquoextrait des feuilles compareacute aux extraits des graines et racines

Les valeurs de la teneur en antioxydants exprimeacutes en mgg drsquoextrait sont respectivement

1400 plusmn 0019 1206 plusmn 0004 1004 plusmn 0003 mg EAGg drsquoextrait Lrsquoextrait hydroalcoolique

des feuilles montre le taux en antioxydants le plus eacuteleveacute

Les reacutesultats obtenus par ce test vont dans le mecircme sens que ceux obtenus par le DPPH et le

FRAP

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols Totaux et flavnoides vis-agrave-vis

lrsquoactiviteacute antioxydante

Une eacutetude a eacuteteacute faite statistiquement pour deacuteterminer une eacuteventuelle relation entre le

contenu en pheacutenols totaux et favonoides des diffeacuterentes parties de Carabica et les activiteacutes

antioxydantes obtenues par les trois tests (DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDATE) Les

reacutesultats sont exprimeacutes dans le tableau 20

Reacutesultats amp discussion

84

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes

Coefficient de

correacutelation (R)

DPPH FRAP Les antioxydants

totaux

Pheacutenols totaux

Flavonoides

- 099

- 094

- 098

- 078

098

097

Les valeurs des coefficients de correacutelation qui se situent dans la plage de 06 et 1 indique une

correacutelation tregraves fortes

Pour le premier test une tregraves bonne correacutelation entre la capaciteacute du pieacutegeage du

radical libre DPPH par les trois extraits et leurs teneurs en pheacutenols totaux et flavonoiumldes

comme le deacutemontre les valeurs du coefficient de correacutelation R - 099 et - 094 respectivement

Dans le second test lrsquoanalyse montre une correacutelation importante entre les contenus en

pheacutenols totaux des trois extraits et lrsquoactiviteacute FRAP avec une valeur de R eacutegale agrave - 098 Alors

que cette correacutelation est moins eacutevidente entre les contenus en flavonoides des trois extraits et

la mecircme activiteacute ougrave la valeur du R est eacutegale agrave - 078

La valeur neacutegative est due agrave lrsquoutilisation des IC50 dont lextrait ayant une valeur IC50

plus faible possegravede de bonnes proprieacuteteacutes antioxydantes

Dans le troisiegraveme test une tregraves bonne correacutelation est enregistreacutee entre le taux en

antioxydants totaux et les deux contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des trois extraits

avec des coefficients de correacutelation 098 et 097 respectivement

Lrsquoactiviteacute antioxydante de Carabica a fait lrsquoobjet de quelques eacutetudes en occurrence agrave

celle de Selloum et al (1997) Cette eacutetude a mis en eacutevidence le pouvoir antioxydant de

lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles en preacutesence des espegraveces reacuteactives drsquooxygegravene O-2 H2O2

et HOCI qui est estimeacute agrave 5287 6634 et 9145 respectivement

Djeridane et al (2010) rapportent que lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoextrait de

Carabica eacutetait reacutealiseacutee par le test du DPPH et lrsquoIC50 est estimeacutee eacutegale 1315 plusmn 001mgl

Plus reacutecemment Tigrine et al (2013) rapportent que lrsquoextrait des feuilles de Cleome arabica

est pourvu drsquoune forte activiteacute antiradicalaire contre le radical libre DPPH (IC50 488 μgml)

et un puissant pouvoir reacuteducteur Cependant une bonne activiteacute cheacutelatrice eacutetait obtenue

qursquoavec des concentrations eacuteleveacutees (IC50 = 37775 μgml)

Reacutesultats amp discussion

85

Nos reacutesultats confortent drsquoune part les eacutetudes preacuteceacutedentes en ce qui concerne la

preacutesence drsquoune activiteacute antioxydante dans la partie aeacuterienne de Carabica Drsquoautre part notre

eacutetude montre que cette activiteacute est plus importante dans les feuilles que dans les autres parties

de la plante (graines et racines)

La preacutesence drsquoun taux eacuteleveacute en flavonoiumldes et en pheacutenols totaux dans les feuilles

compareacute agrave celui des racines et des graines pourrait justifier son potentiel antioxydant

important

Cette activiteacute antioxydante est lieacutee agrave plusieurs paramegravetres physico-chimiques et qui est

deacutependante de la structure moleacuteculaire selon plusieurs eacutetudes (Teixeira et al 2005 Brenda et

al 2005 Trouillas et al 2006 Mendoza-Wilson amp Glossman-Mitnik 2006 Wei et al

2006) Cela ducirc agrave la preacutesence des groupements hydroxyles dans les composeacutes pheacutenoliques qui

peuvent servir comme donneurs drsquohydrogegravene etou drsquoeacutelectron (Alimi et al 2013)

Concernant la correacutelation entre le pouvoir antioxydant et les contenus en pheacutenols

totaux et en flavonoiumldes nos reacutesultats confortent de nombreuses recherches qui confirment

cette correacutelation (Kalt et al 1999 Zheng amp Wang 2001 Cai et al 2004 Rosa et al 2006

Katalinic et al 2006 Tawaha et al 2007 Kopjar et al 2009 Zhang et al 2013 Kasangana

et al 2015)

6- Toxiciteacute aigue

La partie aeacuterienne de la plante Carabica a eacuteteacute sujet drsquoune eacutetude toxicologique in vivo

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacutees par deux meacutethodes une par vois orale et

lrsquoautre par vois intrapeacuteritoniale

6-1 Toxiciteacute par voie orale

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica de la partie aeacuterienne a eacuteteacute testeacute pour sa

toxiciteacute in vivo sur des rats avec des doses de 500mgkg agrave 10000mgkg Lrsquoadministration de

lrsquoextrait eacutetait par voie orale -gavage-

La toxiciteacute aigue permet de connaitre la plus petite dose qui administreacutee en une seule

prise entraine la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le traitement la

dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993) Ceci permet de

deacuteterminer la dose leacutetale (DL50) Lrsquoeacutevolution du poids corporel (tableau 21 figure 31) est

Reacutesultats amp discussion

86

enregistreacutee le long de la peacuteriode drsquoessai (14 jours) Le gain du poids est calculeacute pour chacun

des lots (tableau 22)

Au bout des 14 jours aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee chez les diffeacuterents lots traiteacutes

par lrsquoextrait de la plante C arabica On peut deacuteduire que la DL50 est supeacuterieure agrave

10000mgkg Drsquoautre part les rats traiteacutes par lrsquoextrait ont preacutesenteacute une carte clinique

deacutepourvue de signes de toxiciteacute Leur comportement eacutetait semblable agrave celui des rats teacutemoins

Selon la classification de Hodge amp Sterner (1943) lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de la plante C arabica ssp arabica est pratiquement non toxique

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L) JOURS

J1 J2 J4 J6 J10 J14

L Teacutemoin 0125plusmn

007

0135plusmn

005

0137 plusmn

004

0137plusmn

005

0141plusmn

0025

0146plusmn

0017

L 1

(10000mgkg)

0149plusmn

004

0152plusmn

003

0164plusmn

007

0162plusmn

0046

0167plusmn

0065

0181plusmn

007

L 2

(5000mgkg)

0136plusmn

0017

0151plusmn

002

0151plusmn

003

0152plusmn

0012

0162plusmn

005

0168plusmn

007

L 3

(2500mgkg)

0096plusmn

0016

0101plusmn

0016

0109plusmn

0012

0102plusmn

0012

0107plusmn

0011

0125plusmn

0009

L 4

(500mgkg)

0103plusmn

003

0104plusmn

0015

0108plusmn

0026

0110plusmn

0016

0112plusmn

0016

0124plusmn

0013

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Reacutesultats amp discussion

87

Fig 31 Evolution du poids corporel

Drsquoapregraves la figure 31 tous les lots ont preacutesenteacute une eacutevolution corporelle normale et

similaire agrave celle du lot teacutemoin

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage

Gain Poids

(GP) LOT 1 LOT 2 LOT 3 LOT 4 Teacutemoin

Moyenne 1er

jour

0149 plusmn

0004

0136 plusmn

0017

0096 plusmn

0016

0103 plusmn

0015

0125 plusmn

0007

Moyenne

14egraveme

jour

0181 plusmn

0007

0168 plusmn

001

0125 plusmn

0009

0124 plusmn

0013

0146 plusmn

0007

GP en Kg 0032 0032 0029 0021 0021

GP en 1776 1915 2310 1694 1438

Apregraves la peacuteriode de surveillance les rats ont eacuteteacute sacrifieacutes pour isoleacutes les diffeacuterents

organes Ces derniers preacutesentaient un aspect normal similaire agrave celui des organes du lot

teacutemoin (figure 32)

0

002

004

006

008

01

012

014

016

018

02

1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14 J

LOT 1

LOT 2

LOT 3

LOT 4

TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

88

Le sacrifice des rats

Rat sacrifieacute Le foie Le cœur

Les reins Les poumons La rate

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)

La toxiciteacute aigue a eacuteteacute testeacutee sur des rats regroupeacutes en 4 lots dont 3 lots ont eacuteteacute traiteacute

respectivement par 3 doses de lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica (750mgkg

1500mgkg 3000mgkg) et le 4egraveme

lot est consideacutereacute comme lot teacutemoin

Les reacutesultats obtenus reacutevegravelent lrsquoabsence de symptocircmes de toxiciteacute dans les 3 lots ainsi

que le lot teacutemoin Le comportement des rats eacutetait normal avec une deacutemarche et activiteacute

normale Absence de difficulteacutes respiratoires convulsion diarrheacutee coma sang dans les

urines et gonflement de la partie drsquoinjection chez tous les rats des diffeacuterents lots testeacutes ainsi

que le lot teacutemoin

Lrsquoeacutevolution du poids corporel des lots traiteacutes par la partie aeacuterienne de Carabica eacutetait normale

et comparable agrave celle du lot control (tableau 23 figure 33)

Reacutesultats amp discussion

89

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L)

JOURS

J 1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14

L 1

(750mgkg)

0120plusmn

0015

0123plusmn

0014

0124plusmn

0014

0126plusmn

0013

0130plusmn

0012

0138plusmn

0010

L 2

(1500mgkg)

0131plusmn

0028

0133plusmn

0018

0136plusmn

0023

0140plusmn

0013

0145plusmn

003

0153plusmn

0044

L 3

(3000mgkg)

0123plusmn

0034

0125plusmn

0011

0128plusmn

0019

0126plusmn

0017

0136plusmn

002

0149plusmn

0047

L Teacutemoin 0125plusmn

0018

0126plusmn

005

0130plusmn

0032

0134plusmn

006

0139plusmn

005

0148plusmn

0048

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux

Le gain du poids dans chaque lot eacutetait calculeacute qui est preacutesenteacute par la diffeacuterence entre

la moyenne du poids final et la moyenne du poids initial de chaque de chaque lot tableau 24)

Ces derniers preacutesentaient un aspect normal et similaire agrave celui des organes du lot teacutemoin

000

002

004

006

008

010

012

014

016

018

1er jour 2egraveme jour

4egraveme jour

6egraveme jour

10 egraveme jour

14egraveme jour

Lot 1

LOT 2

LOT3

LOT TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

90

Tab 24 Gain du poids par lot

GAIN POIND LOT 1 LOT 2 LOT3 TEMOIN

Moyenne J 1 0120plusmn

0015

0131plusmn

0009

0123plusmn

0009

0125plusmn

0008

Moyenne J 14 0138plusmn

0010

0153plusmn

0014

0149plusmn

0007

0148plusmn

0008

GP en Kg 0018 0022 0026 0023

GP en gram 18167 22000 25833 23000

GP en 13164 14379 17338 15541

Les rats des lots traiteacutes nrsquoont pas preacutesenteacute des signes de toxiciteacutes ou troubles

anormaux ainsi que lrsquoeacutevolution du poids apparait semblable entre le lot teacutemoin et les lots

traiteacutes

Drsquoapregraves ces reacutesultats lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante C arabica est consideacutereacute

non toxique pour les doses traiteacutees

Selon les eacutetudes faites sur drsquoautres espegraveces du genre Cleome il ressort que les extraits

obtenus de ce genre Cleome ne sont pas toxiques

Parimala Devi et al (2002) ont rapporteacute que lrsquoextrait meacutethanolique de Cviscosa est non

toxique et ne provoque pas la mort des animaux agrave une dose de 3200mgKg poids corporel

Asis Bala et al (2010) ont deacutetermineacute la DL de lrsquoextrait meacutethanolique de Cgynandra sur des

souris qui est eacutegale agrave 2000mgKg poids corporel

Notre eacutetude a reacuteveacuteleacute que lrsquoadministration de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Cleome arabica par voie orale et par voie intrapeacuteritoneacuteale

respectivement agrave une dose de 10000mgKg et 3000mgKg nrsquoinduit pas de signes de toxiciteacute

ou altegravere neacutegativement ni le comportement ni le poids des animaux aux doses prescrites

En conclusion les reacutesultats de notre eacutetude srsquoaccordent avec les eacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees sur

drsquoautres espegraveces du genre Cleome (Parimala Devi et al 2002 Asis Bala et al 2010)

Reacutesultats amp discussion

91

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

La cytotoxiciteacute de lrsquoextrait hydroalcoolique des diffeacuterentes parties feuille graine

racine a eacuteteacute eacutevalueacutee par le test des larves (Artemia salina)

Le taux de mortaliteacute des larves eacutetait calculeacute apreacutes 24 heures pour quatre doses

diffeacuterentes des extraits (1mgml 05mgml 025mgml 01mgml)

Une solution de CuSO4 avec les mecircmes doses et lrsquoeau de mer reconstitueacutee sont servis de

teacutemoin positif et control respectivement (tableau 25 figure 34)

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures ()

Concentration

(microgml)

Taux de mortaliteacute (TM )

Feuille graine racine teacutemoin + teacutemoin -

1000 9333plusmn115 100 plusmn000 8667plusmn153 100 plusmn000 Abs

500 8667plusmn153 9333plusmn115 8333plusmn115 100 plusmn000 Abs

250 6667plusmn153 6333plusmn153 7000plusmn100 100 plusmn000 Abs

100 333plusmn058 5667plusmn153 10 plusmn000 100 plusmn000 Abs

Abs absence de mortaliteacute valeur exprimeacutee en moyenne plusmn eacutecartype (n=3)

Les reacutesultats montrent lrsquoeacutevolution de la mortaliteacute et fonctions des concentrations des extraits

des diffeacuterentes parties de la plante Carabica

Les concentrations du CuSO4 comparables aux extraits ont provoqueacutees 100 de mortaliteacute

dans le lot teacutemoins positif Par contre aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee dans le lot control

On observe dans les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

une mortaliteacute des larves drsquoArtemia salina dose- deacutependante

Reacutesultats amp discussion

92

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H

Les valeurs des CL50 deacuteduites des courbes (figure 35) sont exprimeacutees dans le tableau 26

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures

0

20

40

60

80

100

Feuille graine racine temoin + temoin -

1000 microgml

500 microgml

250 microgml

100 microgml

Ta

ux

de

mo

rta

liteacute

Taux de mortaliteacute apregraves 24 heures

y = 4780x - 4233Rsup2 = 0901

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

GRAINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 9017x - 1651Rsup2 = 0881

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

FEUILLE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 7616x - 1297Rsup2 = 0829

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

RACINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mo

rta

liteacute

en

Reacutesultats amp discussion

93

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H

Partie de plante CL5024H microgml

Feuille 24266

Graines 8531

Racine 22855

De la lecture des reacutesultats il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoextrait hydroalcoolique des graines

preacutesente la toxiciteacute la plus eacuteleveacutee avec une valeur de CL50 de 8531microgml Alors que lrsquoextrait

des feuilles est consideacutereacute relativement moins toxique par rapport agrave lrsquoextrait des racines de

Carabica

Ces reacutesultats permettent drsquoeacutetablir lrsquoordre des trois extraits selon leur cytotoxiciteacute Extrait de

graine gt extrait des racines gt extrait des feuilles Selon les valeurs drsquoIC50 les extraits sont

cytotoxiques +++ (250microgml gt CL50 ge 100microgml)

Plusieurs eacutetudes comme celles de Zani et al (1995) et El-Gohary et al (2013) ont

rapporteacute que la toxiciteacute pour les crevettes a une bonne correacutelation avec lactiviteacute antitumorale

antiparasitaire chez lhomme

Notre travail montre que la cytotoxiciteacute sur les larves de crevettes Artemia salina la

plus eacuteleveacutee est localiseacutee au niveau des graines par rapport aux autres parties de la plante

Carabica (feuilles et racines) Ceci reacutevegravele que cette partie de la plante contient des

substances qui peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des agents cytotoxiques et qui sont utiliseacutes

comme des produits anticanceacutereux

Nos reacutesultats sont en accord avec les travaux faits par Tigrine et al (2013) qui

montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles possegravede une activiteacute anticanceacutereuse sur

cinq ligneacutees cellulaires canceacutereuses MCF-7 DLD-1 HepG2 HeLa et SK-N-BE

correspondent au cancer du sein du colon du foie du col de lrsquouteacuterus du cerveau

respectivement Ils rapportent que lrsquoeffet preacuteventif et apoptotique de lrsquoextrait de C arabica

est peut ecirctre du sa richesse en matiegravere de polypheacutenols y compris les flavonoiumldes

Reacutesultats amp discussion

94

Une eacutetude plus avanceacutee de Molla et al (2016) a permis drsquoeacutevaluer lrsquoeffet

anticanceacutereux des composeacutes pheacutenoliques isoleacutes acides pheacutenols et flavonoiumldes de type

flavonol et flavanol sur quatre ligneacutees canceacutereuses (HELA HCT-116 MCF-7 HEPG-2

respectivement pour les cancers du col de lrsquouteacuterus colon sein foie) Cette eacutetude a permis de

confirmer que tous composeacutes pheacutenoliques testeacutes sont pourvus drsquoun effet anticanceacutereux

Quelques moleacutecules sont aussi identifieacutees dans nos extraits comme la quercetine quercetine-

3-O-glucoside deacuteriveacute drsquoapigenine Deacuteriveacute drsquoacide cinnamique et acide p-coumarique Ceci

peut expliquer nos reacutesultats concernant la cytotoxiciteacute des graines par rapport aux feuilles et

qui peut ecirctre ducirc agrave la preacutesence des acides pheacutenols en plus des flavonoiumldes dans lrsquoextrait des

graines et pareillement pour lrsquoextrait des racines

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytique

La toxiciteacute heacutemolytique des extraits eacutetait eacutevalueacutee vis-agrave-vis les eacuterythrocytes du sang

preacuteleveacute des lapins

Les reacutesultats du tableau 27 illustrent lrsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse des globules

rouges en fonction de la concentration des diffeacuterents extraits des feuilles graines et racines de

C arabica Les concentrations testeacutees sont 1mgml 5mgml 10mgml et 20mgml

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration

Concentration 1 mgml 5 mgml 10 mgml 20 mgml

GRAINE 2143plusmn 033 6714plusmn 027 9286plusmn 027 20143plusmn012

FEUILLE 714plusmn 006 1857plusmn 004 3286plusmn 001 5857plusmn 002

RACINE 571plusmn 004 1000plusmn 006 1429plusmn 002 3000plusmn 014

La figure 36 exprime en courbe lrsquoeacutevolution du taux heacutemolytique des eacuterythrocytes Les CL50

ont eacuteteacute deacuteduites agrave partir des graphes (figure 37) et preacutesentaient dans le tableau 28

Reacutesultats amp discussion

95

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse

0

50

100

150

200

250

1 5 10 20

GRAINE

FEUILLE

RACINE

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Evolution du taux dheacutemolyse

Concentration des extraits (mgml)

y = 0012x + 0034Rsup2 = 0983

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 RACINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0027x + 0049Rsup2 = 0999

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 FEUILLE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0092x + 0122Rsup2 = 0987

0

50

100

150

200

250

0 10 20 30

IC 50 GRAINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Reacutesultats amp discussion

96

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse

Extrait IC 50 (mgml)

GRAINE 41

FEUILLE 167

RACINE 3883

Saponine 0 316

Les reacutesultats indiqueacutes dans le tableau 27 montrent que lrsquoextrait des graines preacutesente

lrsquoeffet heacutemolytique le plus important avec un taux de 2143 plusmn 033 agrave la concentration de

1mgml suivi par lrsquoextrait des feuilles et racines (714 plusmn 006 et 571 plusmn 004)

respectivement

A la concentration de 5mgml lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse qui

deacutepasse les 50 A cette mecircme concentration lrsquoextrait des feuilles preacutesente un taux

relativement infeacuterieur (1857 plusmn 004) et agrave effet moins important lrsquoextrait des racines (10 plusmn

006)

Signalant que le taux drsquoheacutemolyse approche agrave 100 pour lrsquoextrait des graines agrave

concentration de 10mgml en le comparant agrave celui de lrsquoextrait des feuilles (3286 plusmn 001)

et aussi lrsquoextrait des racines (1429plusmn 002)

En augmentant la concentration agrave 20mgml on remarque que le pourcentage de

cellules heacutemolyseacutees en preacutesence de lrsquoextrait des graines atteint les 100 En ce qui concerne

les deux autres extraits celui des feuilles et des racines le taux est plus important par rapport

aux concentrations preacuteceacutedentes qui est de 5857 plusmn 002 et 30 plusmn 014 respectivement

Une relation Dose-deacutependante entre la concentration des diffeacuterents extraits et le taux

drsquoheacutemolyse des eacuterythrocytes a eacuteteacute deacutemontreacutee ougrave le pourcentage drsquoheacutemolyse augmente avec

la concentration de lrsquoextrait Les courbes drsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse ont eacuteteacute traceacutees afin

de deacuteterminer lrsquoIC50 qui correspond agrave la concentration neacutecessaire pour provoquer

lrsquoheacutemolyse de 50 des globules rouges

Les IC50 obtenues sont de 41 167 et 3883mgml pour lrsquoextrait des graines feuilles

et racines respectivement

Reacutesultats amp discussion

97

La saponine est utiliseacutee comme teacutemoin positif preacutesente une valeur drsquoIC50 eacutegale agrave

0316mgml une concentration faible qui reflegravete un pouvoir heacutemolytique potentiel Ceci est

conforme avec drsquoautres eacutetudes qui ont rapporteacute que les saponines ont la capaciteacute de lyser les

eacuterythrocytes (Ahn et al 1998 Sindambiwe et al 1998 Estrada et al 2000 Molgaard et al

2000 Woldemichael amp Wink 2001) Les recherches sur les proprieacuteteacutes heacutemolytiques des

saponines sont geacuteneacuteralement attribueacutees agrave linteraction entre ces moleacutecules et les steacuterols de la

membrane eacuterythrocytaire (Sparg et al 2004)

Lrsquoeffet heacutemolytique des extraits testeacutes peut ecirctre ducirc agrave un effet synergique des autres

meacutetabolites secondaires qui se combinent avec les saponines de chaque extrait brut ou peut-

ecirctre en raison de la varieacuteteacute des saponines existantes dans lextrait (diffeacuterents les uns des autres

par les fragments glycon et aglycon qui semblent jouer un rocircle dans lactiviteacute heacutemolytique des

saponines) (Baumann et al 2000 Hashim 2014)

Il a eacuteteacute rapporteacute que lactiviteacute heacutemolytique augmente avec le nombre croissant de

groupes polaires dans le groupe aglycon en plus les saponines steacuteroiumldiennes et triterpeacutenoiumldes

avec une seule chaicircne de sucre (monodesmosides) ont une forte activiteacute heacutemolytique par

rapport agrave celles agrave deux chaicircnes de sucre (bidesmoside) qui ont montreacute une activiteacute plus faible

(Francis 2002)

Les reacutesultats obtenus par le criblage phytochimique reacutevegravelent la preacutesence des saponines

dans les trois extraits de C arabica mecircme que lrsquoheacutemolyse des cellules neacutecessite des doses

fortes par rapport au teacutemoin positif

Lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse relativement important par

rapport aux deux autres extraitsEn ce basant sur ces donneacutees cet effet peut ecirctre expliqueacute par

sa richesse en tripterpegravenes

Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre beacuteneacutefiques vu que ces parties de la plantes (feuilles

graines et racines) sont pourvues drsquoun effet heacutemolytique et toxique sur les eacuterythrocytes agrave des

concentrations relativement eleveacutees La deacutetermination du pouvoir heacutemolytique de notre

plante est parait indispensable pour une meilleure connaissance et adaptation rationnelle de la

phytotheacuterapie traditionnelle surtout pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave

prendre lors de son utilisation afin drsquoeacuteviter lrsquoeacuteclatement des cellules sanguines

Reacutesultats amp discussion

98

9- Activiteacute antalgique

Lrsquoeffet antalgique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica a eacuteteacute eacutevalueacute par les trois tests (tails-flick test de la plaque chauffante et le test de

torsion)

9-1 Test tail-flick

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica a eacuteteacute eacutevalueacute (figure 38 39) par trois doses

250mgkg 500mgkg et 1000mgkg Le taux drsquoinhibition eacutetait calculeacute par rapport au teacutemoin

neacutegatif

Les reacutesultats obtenus pour le lot controcircl lot teacutemoin positif (acide aceacutetylsalicylique) et

les lots traiteacutes par les diffeacuterentes doses de lrsquoextrait sont exprimeacutes dans le tableau 29

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC

Reacutesultats amp discussion

99

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test tail-flick Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 346 plusmn 028

4921

LOT 2 500 367 plusmn 011 +

5803

LOT 3 1000 426 plusmn 087 +

8360

TEMOIN + 100 498 plusmn 041

11442

control (-) 232 plusmn 065

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 0001) (P lt 00001) valeur

compareacutee au control (-) (P lt 0001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +(P lt 001) valeur compareacutee

au lot 1

Les reacutesultats obtenus par les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydraolcoolique de la partie

aeacuterienne de Carabica (250 500 1000 mgKg) et lrsquoacide aceacutetylsalicylique (100mgkg)

compareacutes au lot control - (H2O) montrent que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot teacutemoin

positif est de 498 plusmn 041 secondes Cette valeur est significativement supeacuterieure agrave celle

obtenue par le lot control - Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoacide aceacutetylsalicylique possegravede un effet

inhibiteur de la douleur thermique

Les lots traiteacutes par lrsquoextrait de Carabica agrave diffeacuterentes doses ont montreacute un effet analgeacutesique

significativement supeacuterieur au control - Les deux lots 2 et 3 (500 et 1000mgKg) preacutesentent

des diffeacuterences significatives par rapport au lot 1 (250mgKg)

Lrsquoeffet produit par lrsquoextrait de Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel a produit un

temps de reacuteaction (426 plusmn 087 secondes) non significativement diffeacuterent agrave celui du temps de

reacuteaction du teacutemoin positif (498 plusmn 041secondes) Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoeffet analgeacutesique

produit par lrsquoextrait Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel est comparable agrave celui

de lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave la dose de 100mgKg

Lrsquoordre du pourcentage drsquoinhibition (tableau 34) est de

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

Il ressort de la lecture des reacutesultats qursquoil yrsquoa une relation entre la dose et lrsquoeffet

produit (figure 40) les lots 1 2 et 3 traiteacutes avec les doses respectives (250 500 et 1000

mgml) preacutesentent des temps de reacuteaction de (346 plusmn 028 367 plusmn 011 et 426 plusmn 087

secondes)

Reacutesultats amp discussion

100

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick

La dose effective (ED50) est la dose responsable de 50 de lrsquoeffet analgeacutesique par

rapport au lot teacutemoin neacutegatif dont elle est eacutegale agrave 29184mgkg poids corporel

9-2 Test de la plaque chauffante

Le test de la plaque chauffante (figure 41et 42) est effectueacute en traitant trois lots avec

les doses 250mgkg 500mgkg et 1000mgkg de lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de C arabica

Un lot gaveacute avec lrsquoeau distilleacutee comme teacutemoin neacutegatif et un lot teacutemoin positif qui est traiteacute

par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgkg

y = 0466x + 0364Rsup2 = 0993

0

20

40

60

80

100

0 02 04 06 08 1 12

Test tail-flick

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

101

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave

55degC

Le tableau 30 montre le temps de reacuteaction et le taux inhibition calculeacute par rapport agrave lot

teacutemoin neacutegatif

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test plaque chauffante Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 192 plusmn 019

735

LOT 2 500 246 plusmn 012 +

3740

LOT 3 1000 28 plusmn 011 ++

5637

TEMOIN + 100 426 plusmn 061

13786

TEMOIN - 179 plusmn 026

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 005)

(P lt 0001)

(P lt

00001) valeur compareacutee au control (-)

(P lt 0001)

(P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin

(+) + ( P lt 001)

++ ( P lt 001) valeur compareacutee au lot 1

Il ressort de la lecture de tableau 30 que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot

teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique (426 plusmn 061 secondes) est tregraves hautement

significatif par rapport aux diffeacuterents lots (traiteacutes par lrsquoextrait et teacutemoin neacutegatif)

Reacutesultats amp discussion

102

Une diffeacuterence hautement significative est signaleacutee entre le lot teacutemoin neacutegatif et le lot 3

(1000mgKg) et une diffeacuterence moins importante enregistreacute avec le lot 2 (500mgKg) Par

contre la comparaison avec le lot 1 (250 mgKg) reacutevegravele qursquoil nrsquoexiste pas de diffeacuterences

significatives

Lrsquoanalyse statistique de la comparaison des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait

de la plante signale qursquoil existe des diffeacuterences significatives et tregraves significatives entre les

trois lots Ceci deacutenote que la dose de lrsquoextrait peut avoir un effet sur le temps de reacuteaction

enregistreacute

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit et permet drsquoordonner les diffeacuterents lots selon leur effet

analgeacutesique Acide aceacutetylsalicylique gt extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait

(250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 30) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant on

remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des temps de reacuteaction (192 plusmn 019 246 plusmn 012 28 plusmn 011 secondes)

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

43)

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante

La courbe reacutealiseacutee a permis de deacuteduire la valeur ED50 qui est eacutegale agrave 84853mgkg

du poids corporel

y = 0614x - 0021Rsup2 = 0901

0

10

20

30

40

50

60

70

0 02 04 06 08 1 12

Plaque chauffante

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

103

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)

Lrsquoeffet analgeacutesique est mesureacute par le test de torsion (figure 44 et 45) Lrsquoactiviteacute des

lots traiteacutes par lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica agrave diffeacuterentes doses est compareacutee agrave

celui de lot teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique et le lot control neacutegatif (sans

traitement) Les reacutesultats obtenus sont exprimeacutes dans le tableau 31

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique Fig 45 La crampe

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test de torsion Dose mgkg Nbr de crampes Inhibition

LOT 1 250 6716 plusmn 248

2942

LOT 2 500 6033 plusmn 163 +

3660

LOT 3 1000 3016 plusmn 325 ++

6830

TEMOIN + 100mg 28 plusmn 236 7058

TEMOIN - 9516 plusmn 312

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 00001) valeur compareacutee au

control (-) (P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +( P lt 001) ++ (Plt00001) valeur

compareacutee au lot 1

Reacutesultats amp discussion

104

Lrsquoanalyse statistique des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait de la plante

signale qursquoil existe des diffeacuterences tregraves hautement significatives Une diffeacuterence tregraves

hautement significative est aussi enregistreacutee entre le lot teacutemoin positif et le lot teacutemoin neacutegatif

Il ressort de la lecture de tableau 31 que le nombre de torsion enregistreacute par le lot

teacutemoin positif (28 plusmn 236) est tregraves hautement significatif par rapport aux lots traiteacutes 1 et 2

(6716 plusmn 248 et 6033 plusmn 163 crampes) respectivement alors la diffeacuterence par rapport au lot

3 (1000mgKg) est non significative

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit dont le lot 3 preacutesente le taux drsquoinhibition le

plus important (6830) par rapport aux deux autres lots Les reacutesultats ont permis drsquoordonner

les diffeacuterents lots selon lrsquoeffet analgeacutesique comme suit

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 31) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant

On remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des nombres de contorsion de 6716 plusmn 248 6033 plusmn 163 3016 plusmn 325 crampes

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

46)

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion

La courbe traceacutee permet de deacuteduire la dose effective ED50 qui est trouveacutee eacutegale agrave

68352mgkg poids corporel

y = 0534x + 0135Rsup2 = 0974

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0 02 04 06 08 1 12

Test de torsion

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

105

Dans notre eacutevaluation de lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Carabica 3 tests ont eacuteteacute utiliseacutes test de tail flick test de la plaque

chauffante et le test de torsion

Il est clairement visible que lrsquoextrait Carabica agrave travers les trois tests utiliseacutes preacutesente un

effet analgeacutesique significatif par rapport au lot control neacutegatif Dans le test de la plaque

chauffante lrsquoeffet produit par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose la plus eacuteleveacutee

est significativement infeacuterieur agrave celui produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgKg poids

corporel Les deux tests en occurrence celui de tail flick et le test de torsion lrsquoeffet produit

par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose de 1000mgKg est comparable agrave celui

produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique

Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait de Carabica est dose-deacutependant pour les trois tests

ceci est en accord avec plusieurs eacutetudes (Biswas et al 1991 Okolo et al 1995 Olugbenga

et al 2001 Halmi et al 2016 Zeghad et al 2016)

Les deux premiers tests (tail flick et test de la plaque chauffante) nous renseigne sur

lrsquoeffet analgeacutesique produit agrave travers une action centrale Le 3egraveme

test de torsion nous oriente

sur un meacutecanisme peacuteripheacuterique (Xie et al 2008)

Elisabetsky et ses collaborateurs (1995) rapportent que ces contractions provoqueacutees

par lrsquoacide aceacutetique sont dues agrave la production et agrave la libeacuteration des meacutediateurs algogegravenes via

les cyclooxygeacutenases (COX) et la biosynthegravese des prostaglandines notamment la PGE2

produite par la COX-1 Ces derniers excitent par la suite les terminaisons nerveuses de la

douleur eacutetant donneacute que la contraction abdominale est lieacutee agrave la sensibilisation des reacutecepteurs

nociceptifs aux prostaglandines (Chen 1993) Lrsquoadministration de lrsquoacide aceacutetylsalicylique

(100mgkg) en traitement preacuteventif aux rats a inhibeacute de faccedilon significative lrsquoaction algogegravene

de lrsquoacide aceacutetique en inhibant la formation des meacutediateurs de la douleur dans les tissus

peacuteripheacuteriques car elle inhibe lrsquoactiviteacute de la COX-1 et de la COX-2 (Hirose et al 1984)

A partir des reacutesultats obtenus on peut conclure que lrsquoextrait de Carabica possegravede une

activiteacute analgeacutesique On peut postuler que cette activiteacute pourrait ecirctre attribueacutee agrave diffeacuterents

constituants preacutesents dans lrsquoextrait qui pourraient exercer leur effet analgeacutesique au niveau

central etou peacuteripheacuterique

Reacutesultats amp discussion

106

Des eacutetudes preacuteceacutedentes utilisant des souris swiss albinos ont rapporteacute que des extraits

hydroalcooliques (100 agrave 400 mgKg po) des espegraveces du genre Cleome en lrsquooccurrence de

Cviscosa et C rutidosperma possegravedent un effet analgeacutesique (Bose et al 2007

Parimaladevi et al 2003)

Le criblage phytochimique effectueacute sur lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica a

reacuteveacuteleacute la preacutesence de phytoconstituants comme les alcaloiumldes flavonoiumldes (quercetine

apigenine kaempferol) et triterpegravenes (Koyama et al 2001 Sukma et al 2002

Deachapunya et al 2005 Ajaiyeoba et al 2008 Nsonde-Ntandou et al 2010) Ces

constituants sont susceptibles drsquoecirctre responsables de lrsquoeffet analgeacutesique observeacute agrave travers les

trois tests de lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica

Ce reacutesultat nous incite agrave approfondir cet aspect par une eacutetude pharmacologique

rationnelle Le point de deacutepart serait de proceacuteder par un fractionnement pharmaco-guideacute de

lrsquoextrait hydroalcoolique dans le but drsquoidentifier et drsquoisoler la ou les moleacutecules impliqueacutees

dans lrsquoactiviteacute Ceci pourrait ecirctre poursuivi par lrsquoeacutevaluation des effets des moleacutecules pures et

de leurs meacutecanismes drsquoaction

Reacutesultats amp discussion

107

10- Effet cicatrisant de C arabica

Les reacutesultats des deux types drsquoessais (brulures thermiques et test drsquoexcision) effectueacutes pour

lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet cicatrisant de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica sont preacutesenteacutes comme suit

10-1 Plaies de brucirclures thermiques

Les reacutesultats obtenus dans le cas des brulures thermiques pour les trois lots control ndash

(physiologique) lot teacutemoin + (Cicatrylreg) et le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de Carabica sont preacutesenteacutes dans le tableau 32 en exprimant lrsquoeacutevolution de la

contraction des plaies

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies

Lot

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12 J15

Control ndash - 399 plusmn 115 616 plusmn 121 1324 plusmn 142 3480 plusmn 113 6560 plusmn 140

Teacutemoin + - 435 plusmn 129 1312 plusmn 124 2130 plusmn 128 4418 plusmn 132 8008 plusmn 108

EXT ETH - 768 plusmn 107 1468 plusmn112 2859 plusmn 146+

5550 plusmn 126+

9169plusmn101+

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET Test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash

(+ P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin +

Le tableau 33 et la figure 47 preacutesentent la progression et la description de la

contraction des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

Reacutesultats amp discussion

108

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques

Jours Description des reacutesultats

J0 Pratiquement toutes les plaies preacutesentent la mecircme surface et la mecircme

texture

J3 Toutes les plaies des diffeacuterents lots ont preacutesenteacute un aspect sec avec

un gonflement leacuteger et un changement de la couleur de la peau bruleacutee

Notant que les plaies traiteacutees par le teacutemoin + ont eacuteteacute leacutegegraverement

humides par rapport aux autres plaies La diffeacuterence des taux de

contraction agrave ce jour nrsquoest pas vraiment importante et qui varie de 4 agrave

7

J6 la couche supeacuterieure nrsquoest pas encore deacutetacheacutee mais un deacutebut drsquoun

eacutepaississement est remarqueacute La taille des plaies a connu une

diminution dont lrsquoextrait hydroalcoolique a preacutesenteacute un taux de

contraction important (1468 plusmn 112) par rapport agrave celui du controcircle-

(616 plusmn 121) et moins important par rapport agrave celui enregistreacute par le

teacutemoin + (1312 plusmn 124)

J9 Un eacutepaississement important de la peau des plaies eacutetait remarqueacute chez

les lots traiteacutes et la contraction est deacutebuteacutee par un deacutetachement de la

peau bruleacutee agrave partir des bords Les lots traiteacutes par EXT ETH et le

teacutemoin+ ont preacutesenteacute des taux de contraction importants (2859

plusmn146 et 2130 plusmn 128) par rapport au lot control ndash (1324 plusmn 142

)

J12 Toutes les plaies ont eacuteteacute deacutepourvues totalement de la couche de la

peau bruleacutee et les tailles des plaies ont vraiment diminueacute avec des

taux de 555 plusmn 126 4418 plusmn 132 et 3480 plusmn113 pour les lots

EXT ETH teacutemoin + et le lot control- respectivement

J15 La contraction est presque totale pour le lot EXT ETH (9169 plusmn

101) La contraction estimeacutee du lot teacutemoin + est eacutegale agrave 8068 plusmn

108 alors que les plaies non traiteacutees ont montreacute une contraction de

6560 plusmn140

Reacutesultats amp discussion

109

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

LOT Control - Teacutemoin + (Cicatrylreg) EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

J15

Reacutesultats amp discussion

110

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques

La lecture des reacutesultats des tableaux et de la figure 48 montre clairement qursquoil yrsquoa une

diffeacuterence significative dans lrsquoeacutevolution de la cicatrisation entre drsquoune part le lot traiteacute par

lrsquoextrait hydroalcoolique et le control- et drsquoautre part le lot teacutemoin + qui traiteacute par la

pommade (Cicatrylreg) et le control -

Concernant lrsquoextrait une diffeacuterence significative avec le control- est observeacutee dans la

contraction des plaies degraves le 3egraveme

jour (J3) et jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience Quant au lot traiteacute

par la pommade cette diffeacuterence avec le control ndash nrsquoest visible qursquoagrave partir du 6egraveme

jour (J6) et

se maintien jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience

La comparaison entre les lots traiteacutes par la pommade et lrsquoextrait hydroalcoolique de

C arabica montre que ce dernier preacutesente une meilleure efficaciteacute concernant la contraction

des plaies observable degraves le 3egraveme

jour (J3) et se maintient jusqursquoagrave la fin de la peacuteriode drsquoessai

A lrsquoissu du 15egraveme

jour (J15) le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique montre une contraction

presque totale des plaies Cette contraction est significativement meilleure que celle du lot

traiteacute par la pommade teacutemoin et le lot control-

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12 J15

EXT ETH

Teacutemoin +

Control -

Jours apregraves les brucirclures

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

111

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcision

Le tableau 34 preacutesente lrsquoeacutevolution dans le temps du pourcentage de contraction des plaies

exprimeacutee en moyenne plusmn ET

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction

Lots

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12

Control - - 592 plusmn 137 1639 plusmn 049 3762 plusmn 089 6776 plusmn 153

Teacutemoin + - 478 plusmn 14 2404 plusmn 092 4732 plusmn 103

7948 plusmn078

EXT ETH - 692 plusmn 117 3665 plusmn 113 +

7113 plusmn 092 +

92 plusmn 081 +

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash (+

P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin+

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision

Jours Preacutesentation des reacutesultats

J0 la forme et la taille des plaies des diffeacuterents lots traiteacutes et non traiteacute sont

Pratiquement semblables

J3

La taille et la forme des diffeacuterentes plaies sont leacutegegraverement diffeacuterentes

avec des taux de contraction de 592 plusmn137 478 plusmn14 et 692 plusmn117

pour le control - le teacutemoin + et lot traiteacute par lrsquoextrait respectivement

J6

Une reacuteduction importante des surfaces des plaies traiteacutees par lrsquoextrait de

la plante (3665 plusmn 113) ce qui signifie une ameacutelioration de la

contraction Le lot control a preacutesenteacute le taux le plus faible qui est de

1639 plusmn 049 alors le lot traiteacute par cicatrylreg a preacutesenteacute un taux de

2404 plusmn 092

J9

La contraction des plaies est de plus en plus importante principalement

le lot traiteacute par lrsquoextrait de la plante (7113 plusmn 092) Les taux de 4732 plusmn

103 3762 plusmn 089 sont enregistreacutes par le lot teacutemoin + et le lot control

ndash respectivement

J12

La contraction est presque totale pour le lot traiteacute avec lrsquoextrait de la

plante (92 plusmn 081 ) et moins importante pour les deux autres lots

teacutemoin + et control ndash (7948 plusmn 078 6776 plusmn 153 )

Reacutesultats amp discussion

112

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin

LOT Control- Teacutemoin + EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

Reacutesultats amp discussion

113

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions

De la lecture du tableau (34 35) et de la figure (49 50) les reacutesultats montrent qursquoagrave J3

il n yrsquoa pas de diffeacuterences significatives entre le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique et le

lot control - Cette remarque est aussi valable pour le lot traiteacute par la pommade teacutemoin et le

lot control -

De J6 jusqursquoagrave J12 une bonne eacutevolution de la cicatrisation est observeacutee pour les lots traiteacutes

par lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante Carabica et par la pommade compareacutee au lot

control- (P lt 0001)

Le lot traiteacute par lrsquoextrait montre une eacutevolution significativement meilleure de la gueacuterison sur

la peacuteriode de J6 jusqursquoagrave J12 par rapport au lot traiteacute par la pommade (P lt 001)

Dans la preacutesente eacutetude il est utile de souligner que seul le paramegravetre contraction des

plaies a eacuteteacute eacutevalueacute sur les deux tests (brulures thermiques et excision) Toute fois ce seul

paramegravetre demeure insuffisant pour eacutevaluer lrsquoefficaciteacute clinique chez lrsquoanimal et doit ecirctre

compleacuteteacute par la mesure drsquoautres paramegravetres notamment biochimiques et histologiques

Le paramegravetre contraction des plaies demeure une bonne indication pour deacuteceler drsquoeacuteventuels

extraits potentiellement actifs La contraction de la plaie indique le taux de la zone cicatriseacutee

pendant le processus de cicatrisation et un taux important de contraction de la plaie indique

une meilleure efficaciteacute du traitement (Krishnappa et al 2016)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12

Control -

Teacutemoin +

EXT ETH

Jours apregraves les excisions

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

114

Les reacutesultats obtenus montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique est doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante comparable agrave celle de la pommade Cicatrylreg par rapport au paramegravetre reacutegression

des plaies

Nos reacutesultats confortent ceux obtenus lors drsquoune eacutetude reacutealiseacutee par Singh et al 2017

sur plusieurs fractions (extrait meacutethanolique eacutether de peacutetrole aceacutetate drsquoeacutethyle et lrsquoextrait

aqueux) des graines de Cleome viscosa Cette eacutetude a reacuteveacuteleacute un potentiel cicatrisant tregraves

important des diffeacuterentes fractions dont lrsquoextrait meacutethanolique a enregistreacute un pourcentage de

contraction de 9089 plusmn 069 sur une peacuteriode drsquoeacutepitheacutelialisation de 23 jours

Drsquoautres travaux rapportent lrsquoeffet important de lrsquoextrait hydroalcoolique de plusieurs

plantes Les travaux de Farahpour et al (2016) indiquent que lextrait eacutethanolique de Moltkia

coerulea augmente significativement (p lt005) le pourcentage de contraction de la plaie

drsquoexcision caracteacuteriseacutee par une distribution de fibroblastes et de fibrocytes remarquablement

supeacuterieure par rapport aux autres lots Bramara et al (2017) rapportent que ladministration et

lrsquoapplication de lextrait hydroalcoolique de Lepidium meyenii deacutemontre un effet dose-

deacutependant remarquable sur les diffeacuterentes eacutetapes de la cicatrisation telles que la synthegravese du

collagegravene la contraction et la reacuteduction de la charge bacteacuterienne de la plaie

Bensegueni (2007) rapporte que lrsquohuile de lentisque est doueacutee drsquoun effet cicatrisant

important pour le traitement des brucirclures ce qui est aussi confirmeacute par les travaux de

Boulebda et al (2009) Belfadel (2009) Djerrou et al (2010) Maameri et al (2012) et

Abdeldjelil (2016)

Selon Bahramsoltani et al (2014) les produits naturels cicatrisants peuvent agir par

un des meacutecanismes suivants effet antioxydant antimicrobien anti-inflammatoire ou

stimulation de la synthegravese du collagegravene

Les travaux anteacuterieurs reacutealiseacutes par drsquoautres auteurs ont deacutemontreacute que C arabica est

doueacutees de proprieacuteteacutes antioxydantes (Djeridane et al 2010 Tigrine et al 2013) Nos travaux

sur lrsquoextrait hydroalcoolique utilisant les tests antioxydants in vitro (DPPH FRAP

Phosphomolybdenum) confortent cette information

Au cours du processus de la cicatrisation et speacutecialement pendant la phase inflammatoire les

cellules neutrophiles agrave activiteacute phagocytaire et non phagocytaire entrainent la production des

radicaux libres (Forman amp Thomas 1986 Dobke et al 1989 Chan et al 2009) dans la

plaies Ceci entraine un deacuteseacutequilibre de la balance oxydative malgreacute les meacutecanismes de

protection de lrsquoorganisme qursquoils soient enzymatiques (catalase superoxyde dismutase) ou

Reacutesultats amp discussion

115

non enzymatique (vitamine C E glutathion polyphenols) (Nguyen et al 1993 Horton

2003) Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures eacutetait effectueacute dans plusieurs

eacutetudes expeacuterimentales et cliniques Suite agrave cette action une ameacutelioration du pheacutenomegravene de la

cicatrisation et des effets beacuteneacutefiques ont eacuteteacute rapporteacutes tel que la reacuteduction de lrsquoincidence de

lrsquoinfection de la plaie la reacuteduction du temps de gueacuterison (Sahib et al 2010)

Drsquoautre part on note que parmi les contaminants les plus courants dans les plaies sont

Escherichia coli Staphylococcus aureus Streptococcus faecalis Pseudomonas aeruginosa et

Clostridium perfringens Clostridium tetani et les bacilles coliformes

De cet effet Heisey amp Gorham (1992) note que C arabica est pourvue drsquoun pouvoir

antibacteacuterien Drsquoautres travaux sur des espegraveces du genre Cleome ont mis en eacutevidence

Sudhakar et al (2006) rapportent que lrsquoextrait eacutethanolique des feuilles et des fleurs de

Cleome viscosa a preacutesenteacute un large spectre drsquoactiviteacute antimicrobienne particuliegraverement

important contre Escherichia coli et pseudomonas aeruginosa et modeacutereacute en preacutesence des

espegraveces Bacillus subtilis Bacillus pumilus Staphylococus aureus Streptococcus faecalis

Candida albicans De mecircme lrsquoextrait de Cleome droserifolia a prouveacute un effet modeacutereacute avec

Bacillus subtilis Proteus vulgaris et un effet antibacteacuterien plus important avec des zones

drsquoinhibition qui varient entre 11 agrave 20 mm contre les espegraveces bacteacuteriennes Staphylococcus

aureus Escherichia coli Candida Albicans Microsporum canis Trichophyton

mentagrophytes (Khafagi amp Dewedar 2000)

Plusieurs travaux ont signaleacute que Carabica possegravede des proprieacuteteacutes anti-

inflammatoires Bouriche et ses collaborateurs (2005) ont deacutemontreacute que lrsquoextrait des feuilles

de C arabica preacutesente un effet anti-inflammatoire comparable agrave celui de la quercetine et la

rutine Ainsi lrsquoextrait eacutethanolique de Cleome rutidosperma eacutetait testeacute pour son effet anti-

inflammatoire contre un agent irritant Cette activiteacute est confirmeacutee par la capaciteacute de lrsquoextrait

agrave reacuteduire lrsquoœdegraveme local sur la patte du rat (Bose et al 2007)

A ce stade on pourrait postuler que lrsquoactiviteacute cicatrisante de lrsquoextrait hydroalcoolique

de Cleome arabica pourrait ecirctre associeacutee en partie agrave son pouvoir antioxydant antibacteacuterien et

anti-inflammatoire Il serait utile de proceacuteder agrave une eacutevaluation plus complegravete de Cleome

arabica notamment sur son effet sur la production de collagegravene

Conclusion geacuteneacuterale

116

Conclusion geacuteneacuterale

LrsquoAlgeacuterie preacutesente un patrimoine veacutegeacutetal important par sa richesse et sa biodiversiteacute

dans les reacutegions cocirctiegraveres les massifs montagneux les hauts-plateaux la steppe et les oasis

sahariennes Cette richesse floristique est consideacuterable et comporte des milliers drsquoespegraveces de

plantes qui preacutesentent divers inteacuterecircts meacutedicinales et autres Les plantes meacutedicinales font

lrsquoobjet de recherche scientifique soutenue en vue de les valoriser comme source de

substances naturelles bioactives

Cette eacutetude srsquoinscrit dans une double perspective de deacuteveloppement eacuteconomique et de

gestion durable des ressources naturelles Le thegraveme srsquointeacuteresse particuliegraverement agrave une espegravece

deacutesertique du genre Cleome qui est menaceacutee du fait du changement climatique que subit

notre pays ces derniegraveres anneacutees Cette plante srsquoappelle Cleome arabica connue sous

lrsquoappellation locale de laquo Natten raquo Malgreacute son importance dans lrsquoeacutecosystegraveme ougrave elle eacutevolue

elle demeure insuffisamment eacutetudieacutee agrave la fois sur le plan phytochimique et

pharmacologiques

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances sur cette plante

importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques (pheacutenols totaux

flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la plante (feuilles graines et

racines) compleacuteteacutee par une analyse HPLCDADMS

- Evaluation in vivo et in vitro des activiteacutes biologiques (antioxydante analgeacutesique

cicatrisante) et potentiel toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Sur le volet chimique lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique des trois parties de Carabica est marqueacute par la preacutesence des flavonoides

principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et

isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines

principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les

racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Sur le plan quantitatif lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait des feuilles

preacutesente un contenu relativement plus important notamment en flavonoiumldes par rapport agrave

celui des extraits des graines et racines Ceci conforte les reacutesultats du dosage

Conclusion geacuteneacuterale

117

spectrophotomeacutetrique qui a reacuteveacuteleacute un taux eacuteleveacute en pheacutenols totaux et en flavonoiumldes de

lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des racines et des graines

Notre eacutetude a permis drsquoeacutetablir le profil en composeacutes pheacutenoliques des parties

veacutegeacutetatives (graines et racines) de Cleome arabica non auparavant eacutetudieacutees

Sur le volet biologique lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro

(DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) montre un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait

des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines Ceci pourrait ecirctre justifieacute par la

preacutesence dans les feuilles drsquoun contenu relativement important en composeacutes

pheacutenoliques comme il a eacuteteacute reacuteveacuteleacute auparavant par les analyses phytochimiques Une

correacutelation positive a eacuteteacute deacutemontreacutee entre les contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des

diffeacuterentes parties (feuilles graines et racines) de la plante et leur pouvoir antioxydant

respectifs

Lrsquoeacutevaluation par les trois tests de douleur tail flick (ED50 29184mgKg PC) plaque

chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) a montreacute

que lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica possegravede un pouvoir

analgeacutesique dose-deacutependant qui se manifeste par un meacutecanisme central etou peacuteripheacuterique

Lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne srsquoest reacuteveacuteleacute eacutegalement doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de

lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade

commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Sur le volet toxiciteacute les essais de toxiciteacute aigue pratiqueacutes par deux voies

drsquoadministration (per os IP) agrave diffeacuterentes doses ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de

la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute chez les rats aux doses maximales

prescrites

Drsquoautre part le test de larves de crevettes Artemia salina agrave diffeacuterentes doses (1 05

025 01 mgml) montre une mortaliteacute eacuteleveacutee dans tous les lots traiteacutes par les extraits des

diffeacuterentes parties de la plante notamment par celui des graines Les DL50 obtenues pour les

extraits des graines racines et feuilles sont 8531 22855 24266 microgml respectivement

Pour sa part le test drsquoheacutemolyse pratiqueacute agrave diffeacuterentes doses (1 5 10 20 mgml) a

montreacute eacutegalement que lrsquoextrait des graines possegravede le pouvoir heacutemolytique le plus eacuteleveacute

Conclusion geacuteneacuterale

118

compareacute aux deux autres extraits des feuilles et des racines avec des DL50 eacutegales agrave 41

167 3883mgml respectivement Toutefois les valeurs des DL50 reflegravetent une activiteacute

heacutemolytique faible La preacutesence des saponines reacuteveacuteleacutees lors screening preacuteliminaire pourrait

ecirctre associeacutees agrave lrsquoeffet heacutemolytique observeacute

En conclusion

Sur le volet chimique les analyses faites restent partielles et ne reflegravetent pas la totaliteacute

du profil chimique de la plante agrave part les composeacutes pheacutenoliques objet de cette eacutetude les

autres classes de produits naturels comme les steacuteroides et triterpegravenes reporteacutes auparavant

dans lrsquoespegravece demeurent insuffisamment caracteacuteriseacutes Ces composeacutes pourraient ecirctre associeacutes

aux activiteacutes eacutetudieacutees dans ce travail

Sur le volet biologique lrsquoeffet antioxydant pourrait ecirctre lrsquoun des meacutecanismes

expliquant lrsquoeffet analgeacutesique observeacute chez Cleome arabica Cette plante contient des

antioxydants comme les flavonoiumldes en lrsquooccurrence les flavonols qui peuvent preacutevenir la

douleur musculaire en acceacuteleacuterant le processus de reacuteparation des tissus au niveau moleacuteculaire

(Gonzalez-Gallego et al 2010 De maniegravere speacutecifique les flavonoides inhibent lrsquoenzyme

NOS responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation

De mecircme lrsquoeffet antioxydant des extraits de Carabica peut contribuer au processus

de la cicatrisation Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures entraine une

ameacutelioration du pheacutenomegravene de la cicatrisation (reacuteduction de lrsquoincidence de lrsquoinfection de la

plaie et du temps de gueacuterison) Ceci est ducirc agrave lrsquoinhibition de la production des EOR

notamment par les flavonoiumldes Cette derniegravere peut srsquoeffectuer directement par formation de

complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe de ces moleacutecules (Sahib et al 2010)

Notre eacutevaluation chez lrsquoanimal a permis de mettre en eacutevidence une activiteacute

analgeacutesique et cicatrisante qui conforte certaines utilisations traditionnelles connues de la

plante entant que cicatrisant et remegravede contre la douleur

La nature des moleacutecules impliqueacutees dans les activiteacutes observeacutees meacuteritent drsquoecirctre

exploreacutees Ceci pourrait ecirctre reacutealiseacute gracircce agrave une approche de fractionnement bioguideacute Les

moleacutecules actives identifieacutees pourront par la suite ecirctre reacuteeacutevalueacutees et eacuteventuellement moduleacutees

par rapport agrave leurs reacuteponses biologiques et toxicologiques

Conclusion geacuteneacuterale

119

Lrsquoabsence de toxiciteacute agrave court terme apregraves administration chez le rat (pos IP) de

lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica associeacutee au faible pouvoir heacutemolytique donnent

des indications favorables agrave lrsquoinnocuiteacute de la plante Toutefois des eacutetudes de toxiciteacute plus

large (sub-chronique chronique effet mutagegravene reprotoxiciteacute etc) doivent ecirctre faites pour

eacutevaluer le potentiel toxique ou non de Carabica

Reacutefeacuterences bibliographiques

120

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Reacutesumeacute

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica a fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et

pharmacologique dont lrsquoobjectif ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique

menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi

une extraction hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs

activiteacutes antioxydante antalgique et cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des

diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines

compleacuteteacutee par une analyse chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers

examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des feuilles sont les plus riches en ces

composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et drsquoautre part que

les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine

keampfeacuterol et isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans

les extraits des graines principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique

et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique

gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et

Phosphomolybdenum) a montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des

feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines avec une correacutelation positive vis-agrave-

vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50

29184mgKg PC) plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion

(ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le

cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica

srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade commercialiseacutee

(Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses

maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux

flavonoiumldes bioactiviteacute toxiciteacute

Abstract

Abstract

Cleome arabica ssp arabica a threatened desert plant has been subjected to the

phytochemical and pharmacological screening

Hydroalcoholic extracts from different parts (leaves seeds and roots) of C arabica

have been tested for their antioxidant analgesic and wound healing activities as well

as their toxic potential

Quantitative evaluation of the total phenols flavonoids and anthocyanidins contents

of the different extracts were made and completed with chromatographic

HPLCDADSM analysis The obtained results revealed that leaves extract was

characterized by a highly content in phenolic compounds compared to other extracts

Hydroalcoholic extract of the three parts of plant were marked by the presence of

flavonoids specially of flavonols type (quercetin keampferol and isorhamnetin)

Phenolic acids content is marked by the presence in the seeds extract of ferulic acid

para-hydroxybenzoic acid and para-coumaric acid and in the roots extract of

tricaffeoylquinic gallic ferulic and vanillic acids

Evaluation of antioxidant effect made by the three in vitro tests (DPPH FRAP and

Phosphomolybdenum) showed a highly antioxidant activity of the leaves extract

compared to those of seeds and roots A direct correlation was found between phenol

total and flavonoids contents and antioxidant activity

The effectives doses obtained by three pain tests namely tail flick hot plate and

acetic acid test were 29184mgKg 84853mgKg and 68352mgKg respectively

Analgesic activity of the aerial part of C arabica was found to be dose- dependent

The Hydroalcoholic extract displayed on excision and thermal healing activities

wounds The wound healing effect of Carabica was significantly more important

than that of a commercial ointment used as a positive control (Cicatrylreg)

Toxicity assays (acute toxicity and hemolytic effect) have showed that

Hydroalcoholic extract of aerial part of C arabica is safe at the maximal described

doses

Key words Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS total phenols

flavonoids bioactivity toxicity assays

الملخص

ملخص ال

قذ ازذ Cleome arabica ssp arabica أجزيذ ذ اىذراسخ عي جزخ غجيخ رجذ في اىصذزاء

اىشبغ اىسن ىلاىاىعبدح ىلامسذح)ثذراسخ رزميجب اىنييبئي ىيسزخيص اىنذىي خصبئصب اىجيىجيخ

( ثبلإظبفخ إى رقيي درجخ اىسيخاىزئب اىجزح

اىزذبىيو اىفيزميبئيخ اىنيخ ثاسطخ اىطزق اىطيفيخ نذ رقذيز ميخ اىفيلاد اىفلافيذاد اىجدح في

ذ اىذراسخ دعذ Cleome arabica اىجذر اىجذر ىيجزخاىسزخيص اىنذىي ىنو الأراق

اىزي نذ رذذيذ ع اىفلافيذاد اىجدح في HPLC DADMSثطزيقخ اىزذييو اىنزبرؼزافي

quercetine keampferol) ديش ثيذ جد ع أسبسي اىفلافه مو اىسزخيصبد

isorhamnetine) دط )مذىل ر اصجبد جد ادبض فيىيخ رذذيذ عب في مو سزخيص اىجذر

ferulic para-hydroxybenzoic para-coumaric ) دط) اىجذرtricaffeoylquinic gallic

ferulic vanillic )

ثضلاس اخزجبراد C arabica اىجذر اىجذرالأراقدراسخ اىشبغ اىعبد ىلأمسذح ىسزخيص مو

(DPPH FRAP Phosphomolybdenum) نذ إصجبد ا اىسزخيص اىنذىي ىلأراق ى قذرح

ذ اىخبصيخ ىب علاقخ جبشزح ع ميخ اىفيلاد عبدح ىلأمسذح عبىيخ ثبىقبرخ ع اىسزخيصي الآخزي

اىفلافيذاد اىجدح في اىسزخيصبد

اخزجبر ؼز اىذيوثضلاس غزق (ثذ اىجذر) C arabicaر رقيي قذرح رسني الأى ىسزخيص اىجزخ

قذر اىززميز قذ أظزد اىزبئج أ اسزلاك سزخيص اىجزخ قبدر عي رخفيف الأى ثصفخ عزجزح الاىزاء

68352 اىيدخ اىسبخخمػ لاخزجبر ػ84853 اىذيولاخزجبر ؼز مػغ 29184ة (ED50)اىفعبه

خزجبر الاىزاءمػ لاػ

اىزجبرة اىزي أجزيذ قذ أظزد زبئج ىزقيي قذرر عي اىزئب اىجزحاخزجز ثطزق خزيفخفس اىسزخيص

ثبىقبرخ ثز يذع جيذ ىيجزحاه عي جيذ الأرت ا ذا اىسزخيص ى قذرح فعبىخ عي اىزئب

Cicatrylreg

ارعخ ا سزخيص اىجزخ عي سز رجبرة اىسيخ الاخزجبر الاذلاىي عي اىنزيبد اىذزاء

Carabica ؼيز سب اجو أعي اىززميزاد اىسزعيخ

اىفلافيذاد اىفيلاد Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS يةحتاالمف الكلمات

رجبرة اىسيخ اىشبغ اىجيىجي

Nom Madi

Preacutenom Aicha

Date de soutenance 31 01 2018

Titre Caracteacuterisation phytochimique et eacutevaluation des activiteacutes biologiques de Cleome arabica

Nature du diplocircme Thegravese doctorat en sciences Option biotechnologie veacutegeacutetale

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et pharmacologique dont lrsquoobjectif

ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi une extraction

hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs activiteacutes antioxydante antalgique et

cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des diffeacuterentes parties

veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines compleacuteteacutee par une analyse

chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des

feuilles sont les plus riches en ces composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et

drsquoautre part que les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et isorhamnetine)

Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines principalement les acides

ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides

tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) a

montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des

racines avec une correacutelation positive vis-agrave-vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50 29184mgKg PC)

plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet

analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies

drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus

important que la pommade commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux flavonoiumldes bioactiviteacute

toxiciteacute

Laboratoire de recherche Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie Institut des sciences Veacuteteacuterinaires

Universiteacute Constantine 1 Algeacuterie

Jury

Preacutesident KHELIFI DOUADI Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Encadreur BELKHIRI ABDELMALIK Prof Universiteacute Salah Boubnider Constantine 3

Examinateurs

AKKAL SALAH Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

YAHIA ABDELOUAHEB Prof Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf Mila

ZELLAGUI AMAR Prof Universiteacute Larbi Ben Mrsquohidi Oum El Bouaghi

MOUAS TOUMA NARDJES MCA Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Page 2: Thèse - um c

I

Remerciements

Je tiens tout drsquoabord agrave exprimer mes vifs remerciements et ma reconnaissance agrave Mr BELKHIRI

ABDELMALIK Professeur agrave lrsquouniversiteacute 3 de Constantine qui ma honoreacute en acceptant de diriger ce

travail avec une grande rigueur scientifique La qualiteacute de ses conseils et son soutien mont permis de

reacutealiser la preacutesente eacutetude dans les meilleures conditions

Ma gratitude et mes sincegraveres remerciements agrave mon maitre Mr KHELIFI DOUADI Professeur agrave

lUniversiteacute des fregraveres Mentouri Constantine1 drsquoecirctre toujours disponible par ses conseils importants

et par ses aides preacutecieuses depuis le magistegravere et drsquoavoir accepteacute la preacutesidence du jury de cette thegravese

qursquoil trouve ici mes expressions de reconnaissance les plus sincegraveres et profondes

Je souhaite eacutegalement remercier Professeur AKKAL SALAH Professeur YAHIA ABDELOUAHAB

et Professeur ZELLAGUI AMAR davoir aimablement accepteacute de faire partie du jury et drsquoexaminer

cette thegravese

Un grand merci agrave Madame MOUAS TOUMA NARDJES Maitre de Confeacuterence agrave lrsquoUniversiteacute des

Fregraveres Mentouri Constantine1 pour lrsquohonneur qursquoelle me fait en acceptant drsquoexaminer ce travail

Ma vive reconnaissance et gratitude agrave Madame DR MARIA TERESA DR MONTSERRAT et DR

JULIAN C RIVAS GONZALO de mrsquoavoir accueillis dans leur laboratoire

Je nrsquooublie pas de remercier tous les chercheurs et le directeur du laboratoire de Pharmacologie et

Toxicologie institut des sciences veacuteteacuterinaires Universiteacute des Fregraveres Mentouri Constantine 1

II

Deacutedicace

Ma gratitude et ma vive reconnaissance agrave mes parents que dieu protegravege pour

leurs soutiens preacutesences et encouragements durant toutes les longues anneacutees drsquoeacutetude

Merci drsquoecirctre toujours agrave mes coteacutes ce qui mrsquoa permis de surmonter beaucoup

drsquoobstacles dans ma vie professionnelle et personnelle

Un grand amour pour toi mon ange MED IYAD que Dieu te protegravege pour moi ta

preacutesence dans ma vie mrsquoa donneacute beaucoup de bonheur courage et volonteacute je trsquoaime mon

fils

Un grand merci agrave mes fregraveres Med amine amp Med cherif mes sœurs Zahra

Meriem amp Samssouma mes belles sœurs Rokia amp Nesrine sans oublier mon cher

ISLEM et toute ma famille pour leurs gentillesses et soutiens

Un grand merci plein drsquoamour srsquoadresse eacutegalement agrave toutes mes chegraveres amies

pour leurs soutiens encouragements et amours sans oublier mes collegravegues

Je voudrais en fin exprimer ma sincegravere reconnaissance envers toutes les

personnes qui mrsquoont aideacute de preacutes ou de loin tout au long de cette peacuteriode pour leurs

aides preacutecieuses encouragements et sympathies

III

Sommaire

Remerciements helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipI

DeacutedicacehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipII

Liste des tableaux helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipVI

Liste des figureshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipVII

Liste des abreacuteviations helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipIX

Introduction helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip1

Partie Revue bibliographique

Chapitre 1 Preacutesentation de la plante Cleome arabicahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip3

1- Descriptionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip3

2- Classification systeacutematiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip4

3- Usage ethnobotanique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4- Travaux anteacuterieurs sur le genre Cleome helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4-1 Constituants chimiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4-2 Activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip8

Chapitre 2 Geacuteneacuteraliteacutes sur les composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

1- Deacutefinitionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

2- Structure et cateacutegories des composeacutes pheacutenoliques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip10

2- 1 Acides pheacutenolshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip11

2- 2 Flavonoiumldeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip13

2- 3 Taninshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip15

3- Biosynthegravese des composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

3-1 Biosynthegravese des acides pheacutenolshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

3-2 Biosynthegravese des flavonoiumldes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip18

4- Polypheacutenols dans les plantes Localisation et inteacuterecircthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

5- Polypheacutenols et activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 21

5- 1 Activite antioxydantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip21

5- 2 Polypheacutenols et cancerhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

5- 3 Polypheacutenols et maladies cardiovasculaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

5- 4 Polypheacutenols et inflammationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip28

6- Meacutethodes drsquoanalyse des composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip29

IV

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydanthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaieshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-1 Deacutefinitionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip41

Partie Mateacuteriel amp Meacutethodes

I- Mateacuteriel veacutegeacutetalhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

II- Meacutethodeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcooliquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

2- Meacutethode drsquoextractionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

3- Screening et reacuteactions chimiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

4- Dosage spectrophotomeacutetriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)helliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

Chapitre 2 Activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

1- Activiteacutes antioxydantes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip54

2- 1 Toxiciteacute aiguehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip54

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salinahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip57

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip60

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip61

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapinhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Analyse statistiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Partie Reacutesultats amp Discussion

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanolhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

2- Screening phytochimiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

3- Dosage spectrophotomeacutetriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

4- Analyse HPLCDADMShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip70

5- Activiteacutes antioxydanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip79

V

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH) helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip79

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip81

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdatehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip82

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols et flavnoides vis-agrave-vis lrsquoactiviteacute antioxydantehelliphellip83

6- Toxiciteacute aiguehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6-1 Toxiciteacute par voie oralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip88

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salinahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip91

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip94

9- Activiteacute antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-1 Test tail-flickhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-2 Test de la plaque chauffantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip100

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip103

10- Effet cicatrisant de C arabicahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10-1 Plaies de brucirclures thermiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcisionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip111

Conclusion geacuteneacuteralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip116

Reacutefeacuterences bibliographiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip120

VI

Liste des tableaux

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica 4

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome 5

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome 6

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome 8

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques 10

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes 14

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients 29

Tab 8 Tests antioxydants in vitro 32

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage 50

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute 60

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique 66

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica 66

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines 69

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica 72

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica 74

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica 77

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 80

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 82

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate 83

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes 84

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 86

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage 87

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 89

Tab 24 Gain du poids par lot 90

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures 91

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H 93

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration 94

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse 96

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 99

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 101

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 103

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies 107

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques 108

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction 111

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision 111

VII

Liste des figures

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica 4

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs 11

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs 12

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes 13

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables 16

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes 16

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides 19

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+) 25

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation 37

Fig 10 Lors drsquoune blessure 37

Fig 11 Phase vasculaire 38

Fig 12 Phase inflammatoire 39

Fig 13 Phase de remodelage 41

Fig 14 La formule du DPPH 51

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol 51

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde 55

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP) 56

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina 58

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits 59

Fig 20 Les larves sous microscope 59

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux 68

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes 68

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm 71

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm 71

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm 73

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm 73

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm 76

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm 76

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH 80

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine 81

Fig 31 Evolution du poids corporel 87

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats 88

VIII

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux 89

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H 92

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures 92

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse 95

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse 95

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait 98

Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC 98

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick 100

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait 101

Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave 55degC 101

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante 102

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique 103

Fig 45 La crampe 103

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion 104

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques 109

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques 110

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin 112

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions 113

IX

Liste des abreacuteviations

degC Degreacute Celsius

Abs Absorbance

ABTS Acide 22-azino-bis (3-eacutethylbenzothiazoline-6-sulphonique)

ADN Acide deacutesoxyribonucleacuteique

ANOVA Analysis of variance

CCM Chromatographie couche mince

CL Concentration leacutetale

CRL Groupe control

DO Densiteacute optique

DPPH 11-diphenyl-2-picryl-hydrazyl

EAG Equivalent drsquoacide gallique

EC50 Concentration effective agrave 50

ED Dose effective

EQ Equivalents de quercetine

ERO Espegraveces Reacuteactives de lOxygegravene

ETH Ethanolique

EXT Extrait

FRAP Ferric Reducing Antioxidant Power

GC Chromatographie phase gazeuse

HPLC High performance liquid chromatography

HPLCDAD High-Performance Liquid Chromatography Diode-Array Detection

IASP International Association for the Study of Pain

IC50 Concentration inhibitrice agrave 50

LC-MS Chromatographie liquide ndash Spectromeacutetrie de masse

LDL Lipoproteacuteines de faible densiteacute

OMS Organisation Mondiale de la Santeacute

ORAC Oxygen Radical Absorbance Capacity

PC Poids Corporel

PBS Phosphate Buffer Saline

RL Radicaux libres

TEAC Trolox equivalent antioxidant capacity

TPTZ 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine

Tr Temps de reacutetentions

UV Ultra-violet

Introduction

1

Introduction

Actuellement un grand inteacuterecirct est porteacute agrave lrsquoutilisation traditionnelle des

plantes meacutedicinales dans le cadre des soins de santeacute Toutefois cette utilisation

demeure informelle en Algeacuterie pour deux raisons La premiegravere a trait agrave lrsquoabsence drsquoun

cadre juridico-reacuteglementaire encadrant utilisation des plantes meacutedicinales

traditionnelle et la phytotheacuterapie La seconde raison est lrsquoabsence drsquoeacuteleacutements

scientifiques validant lrsquoutilisation theacuterapeutique des plantes meacutedicinales

traditionnelles

Le thegraveme de recherche abordeacute est en relation avec le second aspect Lrsquoespegravece

deacutesertique Cleome arabica connue sous lrsquoappellation de laquo Natten raquo est couramment

utiliseacutee dans le traitement de linflammation et les douleurs abdominales et

rhumatismales et comme cicatrisant (Boulos 1983 Ahmad et al 1990 Tsichritzis

et al 1993 Baba Aissa 2011) Peu drsquoeacutetudes scientifiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur cette

espegravece seules les feuilles ont fait lrsquoobjet drsquoexploration ougrave la preacutesence de flavonoiumldes

agrave diverses geacutenines a eacuteteacute signaleacutee

Sur le volet pharmacologique des activiteacutes antioxydante anticanceacutereuse et insecticide

(El-Mougy et al 1991 Ladhari et al 2013 Tigrine et al 2013) ont eacuteteacute reporteacutees

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances chimiques et

pharmacologiques sur cette plante importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques

(pheacutenols totaux flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la

plante (feuilles graines et racines) compleacuteteacutee par une analyse

HPLCDADMS

- Evaluation in vivo etou in vitro des activiteacutes

biologiques (antioxydante analgeacutesique cicatrisante) et du potentiel

toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Le manuscrit est organiseacute en trois grandes parties

La premiegravere partie comprend 03 chapitres traitant de lrsquoeacutetat de connaissances

de la litteacuterature sur C arabica (phytochimie bio-activiteacutes usages traditionnels) des

Introduction

2

aspects biochimiques et structuraux des composeacutes pheacutenoliques ainsi que leurs

proprieacuteteacutes biologiques Cette partie est compleacuteteacutee par une description sommaire des

meacutethodes drsquoanalyses spectrophotomeacutetriques et chromatographiques utiliseacutees dans la

caracteacuterisation et le dosage de ce type de produits naturels ainsi qursquoune revue des

principales techniques expeacuterimentales utiliseacutees dans lrsquoeacutevaluation des activiteacutes

biologiques abordeacutees dans cette eacutetude

La deuxiegraveme partie deacutecrit le mateacuteriel et lrsquoensemble des meacutethodes utiliseacutees dans

la partie pratique de cette eacutetude

La troisiegraveme et derniegravere partie est consacreacutee aux reacutesultats obtenus leur

discussion et interpreacutetation

Une conclusion geacuteneacuterale suivie des reacutefeacuterences bibliographiques sont situeacutees en

fin du manuscrit

Revue bibliographique

3

Chapitre 1 Preacutesentation de la plante Cleome arabica

1- Description

La plante C arabica est une herbe verte briegravevement poilue glanduleuse

visqueuse et annuelle de 30 agrave 50 cm de hauteur agrave tiges dresseacutees et ramifieacutees feuilles

trifolioleacutees fruit allongeacute en silique souvrant par 2 valves graines revecirctues de poils

aussi longs que le diamegravetre de la graine (Ozenda 1991)

La fleur possegravede un calice agrave 4 seacutepales 4 peacutetales (brun pourpre ou jaunes

bordeacutes de brun-pourpre) 6 eacutetamines (ou 4 ovaires agrave 1 loge porteacutes par un pied court

ou nul) (podogyne) la capsule est de plus de 20 mm de long stipiteacutee siliquiforme agrave 2

valves se seacuteparant des placentas

Cette plante appartient agrave la famille des Capparidaceacutees son nom Cleacuteome vient

du grec kleio qui signifie entourer Localement Elle est deacutenommeacutee laquo Netten raquo et

laquo Netteina raquo en reacutefeacuterence agrave lrsquoodeur nauseacuteabonde que deacutegage la plante (Quezel amp

Santa 1963 Baba Aissa 2000)

Cette espegravece septentrionale pousse au Maghreb et dans les reacutegions

sahariennes commune dans la Hodna (Msila) et dans quelques reacutegions du Sahara

algeacuterien C arabica ozenda (Beniston 1984 Ozenda 1991 Tigrine 2013) Le

genre de Cleome contient environ 250 espegraveces (Wollenweber amp Dorr 1992)

La figure 1 preacutesente des images reacuteelles de lrsquoespegravece de cette eacutetude C arabica

Revue bibliographique

4

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica

A Plante entiegravere B Partie aeacuterienne C Gousse D Graines

2- Classification systeacutematique

La classification de la plante preacutesenteacutee dans le tableau 1 est faite selon Quezel amp

santa (1963)

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica

Regravegne Plantes

Sous regravegne Plantes vasculaires

Embranchement Spermaphytes

Sous embranchement Angiospermes

Classe Dicotyleacutedones

Sous classe Dialypeacutetales

Ordre Parieacutetales

Famille Capparidaceacutees

Genre Cleome

Espegravece Cleome arabica L

Sous espegravece Arabica

Revue bibliographique

5

3- Usage ethnobotanique

Le tableau 2 ci-dessus reacutecapitule toutes les utilisations traditionnelles de

diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome citeacutees dans plusieurs travaux

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome

Utilisation traditionnelle du genre Cleome Reacutefeacuterence

Agent Seacutedatif analgeacutesique traitement

gastrique anticolique anti-grippe anti-

vomissement agent diureacutetique contre

les douleurs neacutevralgiques contre les

douleurs rhumatismales agent

hallucinogegravene anti-inflammation anti-

gale contre la fiegravevre rhumatismale

traitement des maladies du foie contre la

diarrheacutee cicatrisant

Unicer 2005 Burkill 1985

Djeridane et al 2010 Baba Aissa

2011 Tsichritzis et al 1993 Ahmad et

al 1990 Boulos 1983 Harraz et al

1995 Nagaya et al 1997

Parimaladevi2002 Narendhirakannan

2007 Farjam et al 2014 Parimaladevi

et al 2003 Asolkar et al 1981

Kirtikar amp Basu 1975

4- Travaux anteacuterieurs sur le genre Cleome

4-1 Constituants chimiques

La famille des capparidaceacutees est connue par sa richesse en meacutetabolites

secondaires

Divers groupes de ces meacutetabolites secondaires ont eacuteteacute identifieacutes dans la plante

Les triterpegravenes les anthraquinones les flavonoiumldes les saponines les steacuteroiumldes les

reacutesines les lectines les glycosides les tannins les alcaloiumldes et les autres composeacutes

pheacutenoliques ont eacuteteacute isoleacutes des diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome

Le tableau 3 passe en revue les meacutetabolites isoleacutes dans divers espegraveces

Revue bibliographique

6

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome

Espegravece Meacutetabolites Reacutefeacuterence

Cleome

paradoxa

Alcaloides paradoxonine

paradoxenoline

Diterpene acide paradoxenoique

Azza 2012

Cleome

paradoxa

Trierpegravenes et phytosteacuterols Alpha ndash

amyrin stigmasterol stigmasterol-3-O-

szlig-D-glucopyranoside

Flavonoides quercetin isoquercetrin

Abdel-Sattar et al

2009

Cleome iberica

DC

Terpanoides glutinol lupeol β-

sitosterol cabraleadiol monoacetate

cabraleadiol daucosterol

Flavonoides calycopterin

Farimani et al 2016

Cleome

amblyocarpa

Les flavones

54-Dihydroxy-3673-

tetramethoxyflavone 53-Dihydroxy-

36745-pentamethoxyflavone 5-

Hydroxy-367345

hexamethoxyflavona

Les flavonols

Kaempferol 37-diRhamnoside

Kaempferol 3-G-7-Rhamnoside

Kaempferol 3-Rha-7-Glycoside

Quercetine 7-Rhamnoside Quercetine

37-diRhamnoside Isorhamnetine 3-

Rutinoside Isorhamnetine 37

diRhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside

Sharaf et al 1997

Cleome

hassleriana

Anthocyanes cyanidine pelargonidine Jordheim et al 2009

Cleome viscosa

Cleomeiscoscins Diterpene cleomaldic

acid Glycoflavanones Lipoflavanones

Glucosinolates

Sharma et al 2012

Bawankule et al

2008 CSIR 2001

Chauhan 1979

Srivastava 1979

Songsak 2002

Cleome

monophylla L

Les huiles essentielles carvacrole 2-

dodecanone 1-a-terpineol 3-

undecanone 2-Dodecanone 1-a-

terpineol

Ndungu et al 1995

Bissinger amp Michael

Roe 2010

Revue bibliographique

7

Cleome

rutidosperma

Terpenes

Flavonoides (flavones)

Arya et al 2014

Cleome

gynandra

Composeacutes pheacutenoliques flavonoides

tannins galliques proanthocyanidines

saponines triterpenes anthroquinones

steroides alcaloides

Moyo et al 2013

Narendhirakannan et

al 2007

Cleome arabica Les flavonoides

Calycopterine Quercetine glucoside

Quercetine 37-diglucoside Kaempferol

3-G-7-Rhamnoside Quercetine 7-

Rhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside Kaempferol 37-

diRhamnoside Quercetine 3- G-7-

rhamnoside Keampferol 3rsquomethoxy- 37

diRhamnoside Keampferol 7-

Rhamnoside Isohamnetine

Les triterpenes

11-α-acetylbrachy-carpone-22(23)-ene

Amblyone 17- α ndashhydroxycabraleactone

Les steacuteroides

(17-(4-hydroxy-15-dimethylhexyl)-237-

(acetyloxy) gona-135(10)-trien-15-ol)

β-sitosterol

Cleomine

Touil amp Rhouati

1998

Selloum et al 2001

Selloum et al 2003

Khalafallah et al

2009

Djeridane et al

2010

Ladhari et al 2013

Intan SIsmail et al

2005

Cleome rosea Les anthocyanes

acylated cyanidins peonidins cyanidin

3-(pcoumaroyl) diglucoside-5-glucoside

cyanidin 3-(feruloyl) diglucoside-5-

glucoside

Simoes et al 2009

Cleome

brachycarpa

Flavonol glycoside Megastigmane

glucoside Flavonoids meacutethyleacutes

Sesquiterpenes

Afifi 2014

Cleome

droserifolia

Les triterpegravenes

Drosericarpone Buchariol Stigmasterol

glucoside

El-Askary 2005

Revue bibliographique

8

4-2 Activiteacutes biologiques

Plusieurs recherches scientifiques srsquointeacuteressaient agrave eacutetudier les proprieacuteteacutes

biologiques et pharmacologiques des espegraveces du genre Cleome le tableau 4 reacutecapitule

la majoriteacute des activiteacutes lieacutees aux diffeacuterentes espegraveces de Cleome y compris la Cleome

arabica

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome

Espegravece Activiteacutes biologiques Reacutefeacuterence

Cleome

rutidosperma

Acitiviteacute antalgique Activiteacute anti-

inflammatoire Activiteacute antipyreacutetique

Bose et al 2007

Cleome

paradoxa

Activity Antidiabetique Abdel-Sattar et al 2009

Cleome iberica

Activiteacute Antimicrobienne

Activiteacute cytotoxique contre les cellules

canceacutereuses du col de lrsquouteacuterus

Activiteacute antioxydante (DPPH)

Farimani et al 2016

Cleome viscosa Activiteacute antalgique

Activiteacute antipyreacutetique

Activiteacute antimicrobienne

Anti-diarrheacutee Effet antieacutemeacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Parimala Devi et al

2003 Sudhakar et al

2006 Parimala Devi

2002 Gupta amp Dixit

2009 Ahmed et al 2011

Cleome rosea

Inhibition de la production doxyde

nitrique (NO) Effet antioxydant en

proteacutegeant le DNA plasmide

Simoes et al 2006

Cleome

droserifolia

Effet hypoglyceacutemiant

Activiteacute anti-atheacuterogegravene

Activiteacute anti-microbienne

Effet diureacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Effet relaxant Effet antihistaminique

Wang amp Ng 1999

Khafagi amp Dewedar

2000 Fushiya et al

1999 Abdel-Kawy et al

2000 El-Shenawy

2006 Abdel-Kader 2009

Cleome

arabica

Activiteacute antagoniste Activiteacute

antifongique Effet alleacutelopathique

Activiteacute anti-inflammatoire Anti-

Goudjala et al 2014

Ladhari et al a amp b 2013

Bouriche et al 2005

Revue bibliographique

9

alimentation Effet insecticide Effet

anti-hyper cholesteacuteroleacutemique Activiteacute

anticanceacutereuse

Samout et al 2015

Tigrine et al 2013

Cleome

gynandra

Inhibition de la production des ROS

(sous condition de stress) Activiteacute

anticanceacutereuse Activiteacute antioxydante

(pieacutegeage des radicaux libres) Activiteacute

anti-inflammatoire

Uzilday et al 2012 Bala

et al 2012 Moyo et al

2013 Narendhirakannan

et al 2007

Cleome

africana

Activiteacute antioxydante (pieacutegeage du

radical libre ABTS)

Tawaha et al 2007

Cleome

Turkmena

Activiteacute antioxydante Activiteacute

antibacteacuterienne Activiteacute antifongique

Farjam et al 2014

Cleome felina Activiteacute anticanceacutereuse Joseph et al 2014

Chapitre 2 Geacuteneacuteraliteacutes sur les composeacutes pheacutenoliques

1- Deacutefinition

Le regravegne veacutegeacutetal y compris les fruits et les leacutegumes constituent une source

importante de polyphenols Ces derniers sont preacutesents dans toutes les parties de la

plante mais avec une reacutepartition quantitative qui varie entre les diffeacuterents organes et

tissus

Plus de 8000 moleacutecules produites dans les plantes sont identifieacutees et qui

constituent trois grandes classes les composeacutes pheacutenoliques les terpenoides et les

alcaloiumldes (Wink 2003 Aharoni amp Galili 2011)

Ces moleacutecules sont pourvues de diffeacuterents rocircles dans la plante notant les

agressions climatiques stresse biotique (agents pathogegravenes blessures symbiose) ou

abiotiques (lumiegravere rayonnements UV faible tempeacuterature carences) Ils contribuent

aussi agrave la qualiteacute organoleptique des aliments issus des veacutegeacutetaux (couleur astringence

arocircme amertume) (Visioli et al 2000)

Revue bibliographique

10

Ils repreacutesentent une large gamme potentielle drsquoagents theacuterapeutiques

largement exploiteacutee par lrsquohomme dans diffeacuterents domaines comme la santeacute et

lrsquoalimentation (Croteau et al 2000 Cragg amp Newman 2010 Ncube et al 2012)

2- Structure et cateacutegories des composeacutes pheacutenoliques

Structuralement les composeacutes pheacutenoliques comprennent un noyau

aromatique qui possegravede un ou plusieurs substituants hydroxyleacutes Ces derniers

permettent aux composeacutes pheacutenoliques simples de se polymeacuteriser pour obtenir des

pheacutenols complexes ou polymeacuteriseacutes

La plupart des composeacutes pheacutenoliques sont conjugueacutes avec un mono ou poly

saccharides ougrave associeacutes agrave des esters et des meacutethyles esters en raison de leur reacuteactiviteacute

et toxiciteacute en vue de la plante elle-mecircme Ces composeacutes peuvent ecirctre groupeacutes dans

plusieurs classes (Nagendran 2006) comme le montre le tableau 5 (Nkhili 2009)

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques

Les acides pheacutenols les flavonoiumldes et les tanins font lrsquoobjet drsquoune description plus

deacutetailleacutee

Revue bibliographique

11

2- 1 Acides pheacutenols

Ces moleacutecules sont caracteacuteriseacutees par la preacutesence drsquoau moins un noyau

benzeacutenique auquel est directement lieacute au moins un groupe hydroxyle libre ou engageacute

dans une autre fonction eacutether ester heacuteteacuteroside (Bruneton 1999) Les acides pheacutenols

comprennent deux sous classes

A ndash Acide hydroxybenzoiques

Cette classe se caracteacuterise par un squelette de C6-C1 en commun Ils sont

particuliegraverement repreacutesenteacutes chez les Gymnospermes et les Angiospermes drsquoougrave ils

sont souvent libeacutereacutes apregraves hydrolyse alcaline ou enzymatique Les acides

hydroxybenzoiumlques existent freacutequemment sous formes drsquoesters ou de glycosides

(Macheix 2005)

Les principaux acides hydroxybenzoiumlques retrouveacutes dans les veacutegeacutetaux sont les

acides phydroxybenzoiumlque protocateacutechique vanillique gallique et salicylique

(Chanforan 2010)

La figure 2 illustre la structure de quelques exemples de ce groupe

R1

R2

CO2H

R3

R4

R1=R2=R4=H R3=OH Acide p-hydroxybenzoiumlque

R1=R4=H R2=R3=OH Acide protocaateacutechique

R1=R4=H R2=OCH3 R3=OH Acide vanillique

R1=H R2=R3=R4=OH Acide gallique

R1=OH R2=R3=R4=H Acide salicylique

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs

B- Acide hydroxycinnamiques

Les acides hydroxycinnamiques repreacutesentent un groupe tregraves important dont la

structure possegravede un cycle aromatique associeacute agrave trois carbones C6- C3 (figure 3) par

Revue bibliographique

12

exemple lacide cafeacuteique lacide feacuterulique p-coumarique et lacide sinapique

(Nagendran 2006)

Le degreacute drsquohydroxylation du cycle benzeacutenique et son eacuteventuelle modification

par des reacuteactions secondaires sont un des eacuteleacutements importants de la reacuteactiviteacute

chimique de ces moleacutecules De plus lrsquoexistence drsquoune double liaison dans la chaicircne

lateacuterale conduit agrave deux seacuteries isomegraveres (Z et E) dont les proprieacuteteacutes biologiques

peuvent ecirctre diffeacuterentes (Macheix 2005)

R1

R2

R1=R2=H Acide cinnamique (non pheacutenolique)

R1=H R2=OH Acide p-coumarique

R1=R2=OH Acide cafeacuteique

R1=OCH3 R2=OH Acide feacuterulique

CO2H

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs (Chanforan 2010)

2- 2 Flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont formeacutes drsquoun squelette de 15 atomes de carbones C6-C3-

C6 Correspondant agrave la structure des pheacutenylbenzo-pyrones (pheacutenylchromones)

(Santos-buelga amp Scalbert 2000) Ces moleacutecules comprennent deux noyaux

aromatiques A et B lieacutes par un heacuteteacuterocycle oxygeacuteneacute C (figure 4) (Heim et al 2002)

Revue bibliographique

13

O

A C

B1

2

3

5

6

7

8 1

2

3

4

5

6

4

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes

Leur cycle A est syntheacutetiseacute par la condensation de 3 moleacutecules du malonyl-

coenzyme A issue du meacutetabolisme du glucose Les cycles B et C ont comme

preacutecurseur immeacutediat lrsquoacide cinnamique qui est formeacute par la voie de lrsquoacide

shikimique Ce dernier lui-mecircme deacuteriveacute du meacutetabolisme du glucose (Markham

1982 Formica amp Regelson 1995)

Plus de 6500 flavonoiumldes ont eacuteteacute identifieacutes (Harborne amp Williams 2000

Boumendjel et al 2002) Ils sont quasiment universels chez les plantes vasculaires

ougrave ils jouent un rocircle tregraves important comme pigments responsables des colorations

jaune orange et rouge de diffeacuterents organes veacutegeacutetaux (Ghedira 2005)

Structurellement les flavonoiumldes se reacutepartissent en quinze groupes dont les

plus importants sont illustreacutes dans le tableau 6 (Heim et al 2002) les flavonols les

flavones les flavanones les flavannonols les isoflavones les isoflavannones les

chalcones et les anthocyanes (Formica amp Regelson 1995 Bruneton 2009)

Dans la plupart des cas les flavonoiumldes sont preacutesents sous forme glycosidique

dans les vacuoles des fleurs des feuilles des tiges ou des racines Les flavonoiumldes

aglycones polymethyleacutes sont plutocirct preacutesents sous forme de cires dans les feuilles les

eacutecorces et les bourgeons floraux (Laouini 2014)

Revue bibliographique

14

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes

Structure geacuteneacuterale Flavonoiumlde Substitution Sources alimentaires

O

A C

B1

5

7

3

4

OH

(+)-catechin

(-)-epicatechin

Epigallocatechin

gallate

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH3-

gallate

Theacute (camelliasinensis)

O

O

chrysin

apigenin

rutin

luteolin

luteolin glucosides

57-OH

574rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH 3-rutinose

573rsquo4rsquo-OH

573rsquo-OH 4rsquo-glucose

54rsquo-OH 7-glucose

Peau de fruit

Persil ceacuteleri

Vin rouge sarrasin

Agrumes peau de tomate

Poivron rouge

O

O

OH

Kaempferol

quercetin

myricetin

tamarixetin

3574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH

3573rsquo-OH4rsquo-OMe

Poireau brocoli endives

Pamplemousse theacute noir

Oignon laiture brocoli

Tomate theacute vin rouge

Baies huile drsquoolive peau

de pomme

Raisins de canneberge

O

O

naringin

naringenin

taxifolin

eriodictyol

hesperidin

54rsquo-OH7-

rhamnoglucose

574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH

353rsquo-OH4rsquo-OMe7

rutinose

Agrumes pamplemousse

Citron Orange

O

O

genistin

genistein

daidzin

daidzein

54rsquo-OH7-glucose

574rsquo-OH

4rsquondashOH7glucose

74rsquo-OH

Soja

O

Apigenidin

cyanidin

574rsquo-OH

3574rsquo-OH35-OMe

Fruits coloreacutes

Cerise framboise fraise

2-3 Tanins

Les tanins sont des composeacutes pheacutenoliques tregraves abondants chez les

angiospermes les gymnospermes et les dicotyleacutedones (Konig et al 1994) Ils ont la

capaciteacute de se combiner et de preacutecipiter les proteacuteines Ces combinaisons varient drsquoune

proteacuteine agrave une autre selon les degreacutes drsquoaffiniteacutes ce qui leur procure la proprieacuteteacute de

tanner la peau crsquoest-agrave-dire de rendre imputrescible (Dangles et al 1992 Hemingway

amp Karchesy 2012 )

Revue bibliographique

15

Lrsquoaccumulation de ces moleacutecules dans le veacutegeacutetal srsquoeffectue essentiellement

dans les vacuoles les fruits et les tissus acircgeacutes ou drsquoorigine pathologique

Dans lalimentation humaine les sources les plus importantes de tanins sont le

vin et le theacute (Peacutenicaud 2009) De mecircme lrsquoastringence est la qualiteacute organoleptique

qui indique la preacutesence des tannins Elle a un rocircle important dans le choix des

aliments (correacutelation inverse entre les espegraveces veacutegeacutetales choisies et leur teneur en

tanins) (Horn et al 2002 Del Bubba et al 2009)

Comme les autres types de polypheacutenols les tanins sont aussi reacutepandus pour

leurs nombreuses activiteacutes theacuterapeutiques notamment anti-infectieuses (Latte amp

Kolodziej 2000 Leitao et al 2005) cardiovasculaires (Yamanaka et al 1996

Cheruvanky 2004) hormonodeacutependantes et anticanceacutereuses (Notomo et al 2004

Gosse et al 2005)

Selon la structure on distingue les tanins hydrolysables et les tanins

condenseacutes (Roux amp Catier 2007)

A- Tanins hydrolysables

Les tanins hydrolysables ou acides tanniques (figure 5) sont des polymegraveres de

lrsquoacide gallique ou de son produit de condensation lrsquoacide ellagique Ils ont un poids

moleacuteculaire plus faible et preacutecipitent beaucoup moins les proteacuteines que les tanins

condenseacutes Ils peuvent diminuer la deacutegradation des parois dans le rumen et ecirctre

hydrolyseacutes dans lrsquointestin en libeacuterant des produits toxiques pour le foie et le rein

(Jarrige amp Ruckebusch 1995)

Revue bibliographique

16

O

O

O

O

HO

HO

HO

HO

OH

OHHO

OH

OH

OO

OH

O

O

OO

O

O

OH

HOOHHO

HO

OH

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables

B- Tanins condenseacutes

Les tanins condenseacutes (proanthocyanidines ou procyanidines) sont des

polypheacutenols de masse molaire eacuteleveacutee (figure 6) Ils reacutesultent de la polymeacuterisation auto

oxydative ou enzymatique des uniteacutes de flavan-34-diol lieacutees majoritairement par les

liaisons C4-C8 ou C4-C6 des uniteacutes adjacentes ou bien des liaisons C4-C8 avec une

liaison drsquoeacutether additionnelle entre C2 et C7 (Wollgast amp Anklam 2000 Dykes amp

Rooney 2006)

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

OH

O

OH

HO

OH

OH

OH

HO

HO

R

O

OH

OH

OH

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes

Revue bibliographique

17

3- Biosynthegravese des composeacutes pheacutenoliques

3-1 Biosynthegravese des acides pheacutenols

Les grandes lignes des voies de biosynthegravese des principaux composeacutes

pheacutenoliques sont maintenant bien connues Les deux acides amineacutes aromatiques

(pheacutenylalanine et tyrosine) sont preacutesents dans les proteacuteines mais sont eacutegalement agrave

lorigine de la formation de la plupart des moleacutecules pheacutenoliques chez les veacutegeacutetaux

(Sarmi amp Cheymer 2006) Ces composeacutes sont issus par deux grandes voies

meacutetaboliques

3-1-1 voie de lacide shikimique

Elle conduit agrave la formation du preacutecurseur immeacutediat des pheacutenols par

deacutesamination de la pheacutenylalanine La seacutequence biosyntheacutetique qui suit deacutenommeacutee

seacutequence des pheacutenylpropanoides permet la formation des principaux acides

hydroxycinnamiques

Les formes actives de ces derniers avec le coenzyme A permettent dacceacuteder aux

principales classes des composeacutes pheacutenoliques citant quelques transformations

Vers les acides de la seacuterie benzoique (acides gallique protocateacutechiquehellip) par

Beacuteta-oxydation Lacide gallique lui-mecircme par combinaison avec des sucres

simples conduit aux tannins hydrolysables (tannins galliques et ellagiques)

Vers les estres de type chlorogeacutenique par esteacuterification avec un acide alcool

(acide quinique tartrique shikimiquehellip) (Sarmi amp Cheymer 2006)

Vers les coumarines par cyclisation interne des moleacutecules suivie de

modifications compleacutementaires (glycosilations preacutenylationshellip)

Vers les lignines par reacuteduction formation des monolignols puis

polymeacuterisation oxydative initieacutee dans la paroi cellulaire par les peroxydases et

eacuteventuellement les laccases (Bruneton 1999)

Revue bibliographique

18

3-1-2 Voie daceacutetate malonate

Elle conduit par condensations reacutepeacuteteacutees agrave des systegravemes aromatiques ex les

chromones les isocoumarines et les quinones La pluraliteacute structurale des composeacutes

pheacutenoliques due agrave cette origine biosyntheacutetique est encore accrue par la possibiliteacute tregraves

freacutequente dune participation simultaneacutee du shikimate et de laceacutetate agrave leacutelaboration des

composeacutes mixtes comme les flavonoiumldes les stilbegravenes et les xanthones (Bruneton

1999)

3-2 Biosynthegravese des flavonoiumldes

La formation de ces moleacutecules flavonoiques seffectue par un intermeacutediaire

connu teacutetrahydroxychalcone agrave partir de la quelle se diffeacuterencient plusieurs types des

flavonoides (Bruneton 1999)

Le squelette moleacuteculaire de base a une double origine 3 moleacutecules daceacutetyl

CoA (CoA = coenzyme A) pour le cycle A qui deacuterive de la voie aceacutetate malonate une

moleacutecule de p-coumaryl pour le cycle B qui deacuterive de la voie shikimate et aussi pour

lheacuteteacuterocycle C Cest alors agrave partir de la chalcone ainsi formeacutee par cette condensation

chimique que vont ecirctre mis en place les flavonoiumldes appartenant aux diverses classes

en particuliers des pigments comme les anthocyanes et les flavonols ou encore

certains monomegraveres de type flavonols dont la polymeacuterisation conduira aux tannins

condenseacutes

La biosynthegravese des diffeacuterents groupes de flavonoiumldes (figure 7) implique un

ensemble complexe de reacuteactions comprenant des hydroxylations meacutethylations

oxydations reacuteductions glycosilationshellip (Sarmi amp Cheymer 2006)

Revue bibliographique

19

OH

O

OH

O

HO

O

HO

Carbohydrates

acetyl-CoA shikimate

phenylalanine

CoAs

3 Malonyl-CoA

4coumaryl-CoA 4-coumarate cinnamate

O

OH

HO

OH

IIIIIVI

I

chalcone4246teacutetrahydroxychalcone

1

2OH

O

OHO

OHOH

O

OOH

HO

OH

O

OHO

OH

3 4

5

OH

O

O

OH

HO

OH

OH

O

O

OH

HO

OH

6

Flavonol Kaempferol

FlavanonolDihydrokaempferol

Isoflavone Genisteine

Flavanone naringenine

Flavone apiginine

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides

Les enzymes

I- Acetyl CoA carboxylase II- Phenylalanine ammonia lyase III- Coumarate 4-

hydroxylase IV- 4-coumarate CoA ligase 1- Chalcone synthase 2- Chalcone isomeacuterase

3- Hydroxy-2 isoflavone synthase 4- Flavone synthase 5- Flavanone-3 hydroxylase 6-

Flavonol synthase

Revue bibliographique

20

4- Polypheacutenols dans les plantes Localisation et inteacuterecirct

A lrsquoeacutechelle de la cellule les composeacutes pheacutenoliques sont principalement

reacutepartis dans deux compartiments les vacuoles et la paroi Dans les vacuoles les

polypheacutenols sont conjugueacutes avec des sucres ou des acides organiques ce qui permet

daugmenter leur solubiliteacute et de limiter leur toxiciteacute pour la cellule

Au niveau de la paroi on trouve surtout de la lignine et des flavonoiumldes lieacutes

aux structures parieacutetales Les composeacutes pheacutenoliques sont syntheacutetiseacutes dans le cytosol

Une partie des enzymes impliqueacutees dans la biosynthegravese des pheacutenylpropanoiumldes est

lieacutee aux membranes du reacuteticulum endoplasmique ougrave elles sont organiseacutees en

meacutetabolons (Beacutenard 2009)

Au niveau tissulaire la localisation des polypheacutenols est lieacutee agrave leur rocircle dans la

plante et peut ecirctre tregraves caracteacuteristique Au sein mecircme des feuilles la reacutepartition des

composeacutes est variable par exemple les anthocyanes et les flavonoiumldes sont

majoritairement preacutesents dans lrsquoeacutepiderme

Au niveau de la plante entiegravere il faut noter que certains composeacutes ne sont

accumuleacutes que dans des organes bien deacutefinis Chez la pomme par exemple les

composeacutes pheacutenoliques interviennent au niveau de la coloration de la peau via les

anthocyanes et dans la qualiteacute organoleptique de la chair notamment pour

lrsquoamertume ou lrsquoastringence (Beacutenard 2009)

Les composeacutes pheacutenoliques jouent un rocircle important dans le meacutetabolisme de la

plante mais aussi peuvent reacuteagir dans les interactions des plantes avec leur

environnement biologique et physique (relations avec les bacteacuteries les champignons

les insectes reacutesistance aux UV) Toutes les cateacutegories de composeacutes pheacutenoliques sont

impliqueacutees dans les meacutecanismes de reacutesistance (Dicko et al 2006)

Ils assurent la communication entres cellules entre veacutegeacutetaux entre veacutegeacutetaux et

animaux (Robert amp Catesson 2000)

Revue bibliographique

21

5- Polypheacutenols et activiteacutes biologiques

5- 1 Activite antioxydante

5- 1- 1 Introduction

Par deacutefinition les radicaux libres (RL) sont des espegraveces chimiques (atomes ou

moleacutecules) qui possegravedent un ou plusieurs eacutelectrons ceacutelibataires (non apparieacutes) sur leur

couche externe Ces radicaux jouent un rocircle essentiel dans le bon deacuteroulement de la

reacuteaction immunitaire la phagocytose et la communication cellulaire (Peynet et al

2005)

Ces moleacutecules (RL) se caracteacuterisent par leur instabiliteacute et leur reacuteaction rapide

avec drsquoautres composants afin de capturer lrsquoeacutelectron neacutecessaire pour acqueacuterir leur

stabiliteacute Une reacuteaction en chaine deacutebute lorsqursquoun radial attaque la moleacutecule stable la

plus proche en lui arrachant son eacutelectron et la moleacutecule attaqueacutee devient alors elle-

mecircme une moleacutecule instable

Fosting (2004) rapporte que le terme de radical libre ait souvent eacuteteacute assimileacute agrave

une espegravece reacuteactive ou un oxydant cependant il est important de signaler que tous les

radicaux libres ne sont pas forceacutement des oxydants De mecircme que tous les oxydants

ne sont pas des radicaux libres

Les radicaux libres ou bien les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene (ERO) sont

souvent produites dans lrsquoorganisme mais cette production est toujours controleacutee par

les antioxydants afin de maintenir lrsquoeacutequilibre de la balance oxydative

oxydantantioxydant Le stress oxydatif survient lorsque cet eacutequilibre est rompu en

faveur des radicaux libres Toute fois une production excessive de ces moleacutecules

reacuteactives ou une insuffisance des meacutecanismes antioxydants peut deacuteseacutequilibrer cette

balance (Christophe amp Christophe 2011 Papazian amp Roch 2008)

Poirier (2004) et Meacutedart (2009) rapportent que ce deacuteseacutequilibre peut avoir

diverses origines telle que

- Les radiations ionisantes (exposition importante au soleil radioactiviteacute

artificielle ou naturelle)

- la pollution

- le contact avec certains pesticides et solvants

Revue bibliographique

22

- la consommation de tabac et drsquoalcool

- la consommation de certains meacutedicaments

- la pratique du sport intensif

- tout processus susceptible de surcharger les reacuteactions de deacutetoxication

heacutepatique notamment une perte de poids importante

5-1- 2 Pathologies lieacutees au stress oxydatif

Des leacutesions majeures sur les diffeacuterentes moleacutecules comme lrsquoADN les lipides

et les glucides ainsi que drsquoautres leacutesions secondaires dues au caractegravere cytotoxique et

mutagegravene des meacutetabolites libeacutereacutes notamment lors de lrsquooxydation des lipides peuvent

ecirctre provoqueacutees par la production excessive des radicaux libres dans lrsquoorganisme

Lrsquoorganisme peut aussi reacuteagir contre ces composeacutes anormaux par la

production des anticorps qui peuvent aussi ecirctre des auto-anticorps creacuteant une 3egraveme

vague drsquoattaque chimique (Favier 2003)

En geacuteneacuteral le stress oxydatif est la conseacutequence de plusieurs processus et

pheacutenomegravenes Il peut toucher un tissu ou un type de cellules particuliegraveres et par

conseacutequent les pathologiques du stress oxydant sont donc aussi nombreuses que

varieacutees (Sohal et al 2002)

Sohal et ses collaborateurs (2002) affirment que lrsquoacircge est le seul facteur

commun qui favorise le stress oxydatif dans la mesure ougrave le vieillissement affaiblit

les reacuteponses antioxydantes et perturbe la respiration mitochondriale

Il faut distinguer les maladies dont le stress oxydant est la cause principale et

celles dont lrsquoexpression implique celui-ci (toute maladie implique une inflammation

donc un stress oxydant)

Le premier groupe inclut les rhumatismes lrsquoarthrite lrsquoarthrose la cataracte le

syndrome de deacutetresse respiratoire aigue (SDRA) lrsquoœdegraveme pulmonaire hellipetc

et de faccedilon geacuteneacuterale le vieillissement acceacuteleacutereacute des tissus comme la peau

Le deuxiegraveme groupe inclut le diabegravete la maladie drsquoAlzheimer les cancers et

les maladies cardiovasculaires selon Montagnier et son eacutequipe (1998)

Revue bibliographique

23

5-1- 3 Polypheacutenols sont des antioxydants

Drsquoapregraves Halliwell en 1994 les principaux meacutecanismes de lrsquoactiviteacute antioxydante

dont les composeacutes pheacutenoliques peuvent appliquer sont

Le pieacutegeage direct des EOR

Lrsquoinhibition des enzymes impliqueacutees dans le stress oxydant et la cheacutelation des

traces meacutetalliques responsables de la production des EOR

La protection des systegravemes de deacutefense antioxydants

A- Inhibition enzymatique

Les pheacutenomegravenes drsquointeraction polypheacutenols-proteacuteines ont eacuteteacute largement eacutetudieacutes

in vitro particuliegraverement le cas des flavonoiumldes dont lrsquoinhibition drsquoune grande varieacuteteacute

drsquoenzymes ainsi que le processus de transcription de certains gegravenes (par interaction du

cytosol avec les facteurs de transcription ou certains preacutecurseurs) (Bruneton 1999)

Bruneton en 1999 rapporte que les acides hydroxycinnamiques sont des

inhibiteurs de proteacuteines de coagulation et jouent ainsi un rocircle drsquoanticoagulants

Nombreuses eacutetudes confirment que lrsquoinhibition de la production des EOR par

les composeacutes pheacutenoliques principalement les flavonoiumldes peut srsquoeffectuer

directement par formation de complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe

des EOR (Dangles amp Dufour 2006 Dangles amp Dufour 2008 Woff amp Liu 2008)

Le cas de la xanthine oxydase qui est consideacutereacutee comme une source

biologique importante de radical superoxyde confirme cette double action Drsquoautre

part Hansaki et ses collaborateurs en 1994 ainsi que Cos et son eacutequipe en 1998 en

effectuant une eacutetude sur la maladie de la goutte ont montreacute que les flavonoiumldes

peuvent agir sur lrsquoactiviteacute de la xanthine oxydase et par conseacutequent peuvent preacutevenir

cette maladie en reacuteduisant agrave la fois les concentrations de lrsquoacide urique et celle du

radical superoxyde dans les tissus humains Ces travaux ont confirmeacute que

Les flavanones les dihydroflavonols et les flavan-3-ols (cycle C non plan) ne

sont pas inhibiteurs de la xanthine oxydase alors que les flavonols et les

flavones (cycle C plan et conjugueacute avec les cycles A et B) ont la capaciteacute

drsquoinhiber lrsquoenzyme

Lrsquoabsence du groupe hydroxyle en C3 augmente leacutegegraverement lrsquoactiviteacute

inhibitrice Les flavonoiumldes glycosyleacutees ont des activiteacutes infeacuterieures agrave celles

Revue bibliographique

24

des composeacutes non glycosyleacutes Par exemple la rutine est presque dix fois

moins active que la querceacutetine

Les flavonoiumldes preacutesentant un cycle B de type cateacutechol (ortho-dipheacutenol ou

12- dihydroxybenzegravene) sont de bons piegraveges agrave superoxyde en raison de la

stabiliteacute des radicaux semiquinones formeacutes lors de la capture

B- Cheacutelation des ions meacutetalliques

Les ions du fer ou du cuivre possegravedent une grande importance dans plusieurs

fonctions physiologiques ils entrent eacutegalement dans la composition des

heacutemoproteacuteines et des cofacteurs drsquoenzymes du systegraveme de deacutefense antioxydant (par

exemple les ions du fer pour la catalase et ceux du cuivre pour le superoxyde

dismutase) Cepondant ils sont aussi responsables de la production du radical

hydroxyle par la reacuteduction du peroxyde drsquohydrogegravene selon la reacuteaction de Fenton

H2O2 + Fe2+

(Cu+) OHdeg + OH

- + Fe

3+ (Cu

2+)

En outre lrsquoautoxydation des ions Fe+2

et Cu+ est une source de superoxyde et

peroxyde drsquohydrogegravene et lrsquoun des meacutecanismes de lrsquoaction antioxydante est bien la

formation du complexe entre les ions du fer et le cuivre sous une forme qui inhibe leur

pouvoir redox

Plusieurs eacutetudes telle que celle de Morris et ses collaborateurs en 1995 et

Hider et son eacutequipe en 2001 affirment que divers composeacutes pheacutenoliques abondants

dans les plantes et dans lrsquoalimentation sont consideacutereacutes comme de bons cheacutelateurs des

ions meacutetalliques

Les recherches reacutealiseacutees par Van Acker et ses collaborateurs en 1996 sur la

cheacutelation des ions du fer par certains flavonoiumldes ont mis en eacutevidence les sites

essentiels pour la cheacutelation des ions meacutetalliques (figure 8)

Revue bibliographique

25

O

A C

B1

3

O

O

O

O

O

Mnn+

4 3

Mnn+

4

Mnn+

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+)

C- Pieacutegeage des radicaux libres

Le pieacutegeage de divers radicaux par les composeacutes pheacutenoliques a eacuteteacute beaucoup

eacutetudieacute afin de clarifier et identifier les eacuteleacutements majeurs de lrsquoactiviteacute antioxydante

Jovanovic et ses collaborateurs en 1994 notent que gracircce au faible potentiel redox des

polypheacutenols plus particuliegraverement des flavonoiumldes (Fl-OH) ils sont

thermodynamiquement capables de reacuteduire rapidement les radicaux superoxydes

peroxyles (ROOmiddot) alkoxyles (ROmiddot) et hydroxyle par transfert drsquohydrogegravene

Fl-OH + Xmiddot Fl-Omiddot + XH

Dont

X repreacutesente lrsquoun des EOR mentionneacutes ci-dessus

Le radical aryloxyle (Fl-O) peut reacuteagir avec un autre radical pour former une

structure quinone stable

Eventuellement le radical aryloxyle peut reacuteduire le dioxygegravene pour donner

une quinone et un anion superoxyde Cette reacuteaction est responsable drsquoun effet

prooxydant des flavonoiumldes Ainsi la capaciteacute antioxydante des polypheacutenols deacutepend

non seulement du potentiel redox du couple Fl-OFl-OOH mais aussi de la reacuteactiviteacute

du radical Fl-Omiddot

Plusieurs travaux ont eacutetabli des relations entre la structure chimique des

polypheacutenols et leur capaciteacute agrave pieacuteger les radicaux libres (Pietta 2000 Cuvelier

1992 Farkas 2004)

Revue bibliographique

26

Cette mecircme activiteacute antioxydante permet aux polypheacutenols de reacuteguler les

radicaux libres bon-mauvais comme loxyde nitrique qui favorise une bonne

circulation sanguine coordonne lactiviteacute du systegraveme immunitaire avec celle du

cerveau et module la communication entre les cellules de ce dernier (Akroum 2010)

Lrsquoactiviteacute antioxydante des polypheacutenols peut srsquoexercer sur les transporteurs

des lipides du sang et tout particuliegraverement sur le laquomauvaisraquo transporteur du

cholesteacuterol (les LDL ou les lipoproteacuteines de faible densiteacute)

Les polypheacutenols empecircchent ainsi la formation des LDL oxydeacutes formation qui

rend place lors drsquoeacutetats pathologiques varieacutes caracteacuteriseacutes par un stress oxydatif

(Descheemaeker 2003)

Ils aident agrave combattre lrsquoinflammation et reacuteduisent la fragiliteacute des capillaires ils

reacuteduisent les effets du diabegravete et protegravegent la peau contre les rayons ultraviolets en

diminuant les dommages causeacutes par les rayons solaires (Spiller amp Spiller 2007)

De nombreuses eacutetudes eacutepideacutemiologiques montrent qursquoune alimentation riche

en polypheacutenols diminue le risque des maladies chroniques (Negraveve 2002)

5- 2 Polypheacutenols et cancer

Parmi les proprieacuteteacutes biologiques inteacuteressantes des polypheacutenols la preacutevention

du cancer En effet un certain nombre de recherches meneacutees in-vitro et in- vivo ont

montreacute que les polypheacutenols pourraient ecirctre utiliseacutes comme des agents de preacutevention

des diffeacuterentes maladies canceacutereuses (Stagos et al 2012)

De nombreuses eacutetudes ont montreacute que trois types de cancers (sein prostate et

digestif) peuvent ecirctre fortement influenceacutes par lrsquoalimentation notamment lrsquoapport en

lipides et en antioxydants et que lrsquohuile drsquoargan pourrait gracircce agrave sa teneur en

polypheacutenols contribuer agrave la preacutevention de certains cancers tels que le cancer de la

prostate (Bennani et al 2009)

Des recherches plus reacutecentes ont deacutecrit les activiteacutes anti-canceacuterigegravenes de la

curcumine le resveacuteratrol et lrsquoeacutepigallocateacutechine-3-gallate (EGCG) pour le traitement

du cancer du col (Di Domenico et al 2012)

Revue bibliographique

27

Les effets inhibiteurs du theacute vert et noir dans le traitement du cancer ont

largement eacuteteacute eacutetudieacutes Les polypheacutenols du theacute de type flavan-3-ol sont des composeacutes

bioactifs puissants qui interfegraverent avec linitiation le deacuteveloppement et la progression

du cancer par des processus critiques (Lambert amp Elias 2010 Yang et al 2013)

Ils ont la capaciteacute drsquointerrompre ou inverser le processus de canceacuterogenegravese en

agissant sur les moleacutecules de reacuteseau de signalisation intracellulaires impliqueacutees dans

lrsquoinitiation et ou la promotion dun cancer pour arrecircter ou inverser la phase de

progression du cancer (Link et al 2010)

Les polypheacutenols peuvent eacutegalement deacuteclencher lapoptose dans les cellules

canceacutereuses agrave travers la modulation dun certain nombre deacuteleacutements principaux en

signal cellulaire (Link et al 2010)

5- 3 Polypheacutenols et maladies cardiovasculaires

Diverses eacutetudes eacutepideacutemiologiques ont montreacute qursquoil existe une correacutelation

inverse entre la consommation drsquoaliments riches en polypheacutenols et le risque de

deacuteveloppement des maladies cardiovasculaires (Visioli et al 2000 Arts amp Hollman

2005)

Au niveau des artegraveres ces moleacutecules preacuteviennent lrsquooxydation des lipoproteacuteines

de faible densiteacute (LDL) eacutevitant ainsi lrsquoatheacuteroscleacuterose (eacutepaississement des artegraveres qui

contribue agrave reacuteduire le flux sanguins et peut conduire agrave lrsquoasphyxie des tissus irrigueacutes)

Les polypheacutenols inhibent aussi lrsquoagreacutegation plaquettaire impliqueacutee dans le

pheacutenomegravene de thrombose qui induit lrsquoocclusion des artegraveres Ainsi en preacutevenant

lrsquoartheacuteroscleacuterose et les risques de thrombose ces composeacutes limitent les risques

drsquoinfarctus du myocarde (Akroum 2010)

Selon des eacutetudes eacutepideacutemiologiques un plus grand apport de flavonoiumldes tireacutes

des fruits et des leacutegumes srsquoassocie agrave une diminution du risque drsquoapparition de maladie

cardiovasculaire Les meacutecanismes expliquant cette observation ne sont pas clairs

mais drsquoapregraves les donneacutees probantes les flavonoiumldes exerceraient leurs effets par la

diminution des facteurs de risque cardiovasculaire

Revue bibliographique

28

Drsquoapregraves de reacutecentes donneacutees probantes certains polypheacutenols sous forme

purifieacutee y compris le resveacuteratrol la berbeacuterine et la naringeacutenine ont des effets

beacuteneacutefiques sur la dyslipideacutemie chez les modegraveles humains ou animaux Un traitement agrave

la naringeacutenine atteacutenuait lrsquoatheacuteroscleacuterose en corrigeant la dyslipideacutemie (Mulvihill amp

Huff 2010)

5- 4 Polypheacutenols et inflammation

Lrsquoinflammation est la reacuteponse principale de lrsquoorganisme agrave une agression et qui

est preacuteciseacutement reacuteguleacutee afin de limiter les atteintes possibles des structures de

lrsquoorganisme Cependant une reacutegulation inapproprieacutee de ce pheacutenomegravene peut conduire

agrave un eacutetat inflammatoire chronique (Bengmark 2004)

La plupart des pathologies chroniques possegravedent une composante

inflammatoire Crsquoest le cas de lrsquoobeacutesiteacute du diabegravete de type II des maladies

cardiovasculaires et du cancer (Hotamisligil 2006)

Diffeacuterentes eacutetudes meneacutees sur les effets protecteurs des polypheacutenols ont

montreacute que composeacutes diminuaient les marqueurs de lrsquoinflammation et agissaient sur

de nombreuses cibles moleacuteculaires au centre des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010) comme il a eacuteteacute deacutemontreacute qursquoils

agissaient eacutegalement comme des modulateurs des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Santangelo et al 2007)

Drsquoautres eacutetudes meneacutees chez lrsquohomme sain ont montreacute que le suivi drsquoun

reacutegime riche en fruits et leacutegumes eacutetait inversement correacuteleacute aux marqueurs de

lrsquoinflammation dans le plasma et que la consommation drsquoanthocyanes eacutetait associeacutee agrave

la diminution du taux de cytokines circulantes (Lenoir 2011)

Des recherches reacutecentes ont deacutemontreacute que les flavonoiumldes notamment les

flavonols peuvent preacutevenir de la douleur musculaire en acceacuteleacuterant la reacuteparation des

tissus au niveau moleacuteculaire De maniegravere speacutecifique ils inhibent lrsquoenzyme NOS

responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010)

Revue bibliographique

29

6- Meacutethodes drsquoanalyse des composeacutes pheacutenoliques

La seacuteparation la deacutetection lrsquoidentification et la quantification des moleacutecules

srsquoeffectuent par plusieurs meacutethodes analytiques et speacutecialement chromatographiques

De nos jours les meacutethodes chromatographiques coupleacutees agrave divers deacutetecteurs

occupent la plus importante place dans le screening moleacuteculaire car elles permettent

de caracteacuteriser simultaneacutement un eacuteventail tregraves large de moleacutecules avec une meilleure

speacutecificiteacute et une plus grande sensibiliteacute compareacutees aux meacutethodes anciennes

Elles sont applicables agrave tous les milieux biologiques quelle qursquoen soit la

nature apregraves une eacutetape drsquoextraction rendue neacutecessaire du fait de la complexiteacute de ces

matrices

Les proprieacuteteacutes physico-chimiques des analytes conditionnent la deacutetection par

chromatographie ce qui explique qursquoil nrsquoy a aucune meacutethode chromatographique qui

permette la deacutetection de toutes les substances et qursquoune bonne strateacutegie impose la

disposition de plusieurs meacutethodes colorimeacutetriques spectrophotomeacutetriques et

chromatographiques compleacutementaires

Le tableau7 preacutesente les diffeacuterentes meacutethodes spectromeacutetriques et

chromatographiques en mentionnant les avantages et les limites de chaque meacutethode

(Ben sakhria 2016)

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients

Meacutethodes Avantages Inconveacutenients

Colorimeacutetriques simple rapide disponible

directe

Manque de speacutecificiteacute et e

sensibiliteacute subjectiviteacute de

lrsquointerpreacutetation neacutecessite

un blanc et un positif agrave

chaque test

Spectro-

photomeacutetrique

Quantification etou identification

spectrale simple et rapide de

certains composeacutes

Manque de speacutecificiteacute et de

sensibiliteacute seacuteparation

preacutealable neacutecessaire

Revue bibliographique

30

CCM Mateacuteriel simple disponible peu

couteux meacutethode seacuteparative

robuste non destructive permet

lrsquoidentification de centaines de

moleacutecules et leurs meacutetabolites

facilite les tests speacutecifiques

drsquoidentification et permet la

collection des fractions apregraves

seacuteparation les nouvelles meacutethodes

sont semi- quantitatives

automatisables et donnent une

meilleure identification

Relativement longue agrave

reacutealiser extraction

preacutealable des analytes

neacutecessaire manque de

sensibiliteacute et de reacutesolution

influence des conditions

locales sur les reacutesultats

interpreacutetation difficile et

deacutelicate en preacutesence de

beaucoup de meacutetabolites

LC-MS Identification et quantification

rapide drsquoun tregraves large nombre de

composeacutes mecircme polaires et

thermolabiles grande sensibiliteacute et

speacutecificiteacute faible volume

drsquoeacutechantillon et plus simple

Coucirct eacuteleveacute manque de

standardisation des

librairies de spectres de

masse

La chromatographie liquide haute performance coupleacutee agrave un deacutetecteur UV agrave

barrettes de diodes (HPLC-DAD) fut la premiegravere technique chromatographique en

phase liquide agrave ecirctre utiliseacutee pour un screening moleacuteculaire large Elle permet lrsquoanalyse

simultaneacutee drsquoun grand nombre de moleacutecules doteacutees de proprieacuteteacutes physico-chimiques

tregraves variables surtout en terme de polariteacute de poids moleacuteculaire et de stabiliteacute

thermiques Crsquoest une meacutethode de seacuteparation robuste facile drsquoemploi avec des

principes de seacuteparation bien connus et qui permet lrsquoanalyse drsquoun grand nombre de

moleacutecules avec une bonne sensibiliteacute et seacutelectiviteacute ajustable Elle est additive et

compleacutementaire agrave la CGMS et avec un coucirct abordable (Ben sakhria 2016)

Le couplage de lrsquoHPLCDAD avec la spectromeacutetrie de masse donne plus de preacutecision

et de caracteacuterisation au profile eacutetablis par lrsquoHPLC seule

La spectromeacutetrie de masse repose sur deux eacuteleacutements essentiels (Alkhatib 2010)

Revue bibliographique

31

La possibiliteacute par diffeacuterentes meacutethodes de fragmenter une moleacutecule en

diffeacuterents ions positifs ou neacutegatifs de rapports mz (massenombre de charges

eacuteleacutementaires) diffeacuterents

La deacutetection de ces fragments Lagrave encore diffeacuterentes techniques existent

(deacuteflection par champ magneacutetique filtre de masse quadripolaire trappe

ionique temps de vol) mais leur nature influe essentiellement sur la preacutecision

des reacutesultats

Chaque moleacutecule peut ecirctre caracteacuteriseacutee par un profil de fragmentation pour une

technique de fragmentation donneacutee De plus la formation drsquoun ion moleacuteculaire (M+)

ou pseudomoleacuteculaire [M+H]+ informe sur la masse de la moleacutecule eacutetudieacutee ce qui

permet son identification

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluation

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydant

Lrsquoeacutevaluation du pouvoir antioxydant et antiradicalaire peut se faire par de

nombreuses meacutethodes in vitro et in vivo Ces techniques sont diffeacuterentes les unes des

autres par les reacuteactifs utiliseacutes les conditions drsquoapplication leurs protocoles ainsi le

meacutecanisme drsquoaction par le quel lrsquoextrait ou la moleacutecule testeacutee se manifeste dans le

milieu

Le tableau 8 preacutesente les meacutethodes les plus utiliseacutees en particulier pour les

tests in vitro chimiques en mentionnant les meacutecanismes reacuteactionnels les avantages et

inconveacutenients de chaque meacutethode

Les techniques citeacutees teacutemoignent lrsquoaptitude drsquoune moleacutecule ou drsquoun extrait

naturel agrave neutraliser les radicaux libres par transfert drsquoeacutelectron etou de proton issus de

pheacutenomegravenes drsquooxydations (Prior et al 2005)

Les reacutesultats des activiteacutes antioxydantes sont geacuteneacuteralement exprimeacutes en

fonction drsquoune moleacutecule de reacutefeacuterence posseacutedant de forte proprieacuteteacute antioxydante

(trolox quercetine rutine)

Revue bibliographique

32

Tab 8 Tests antioxydants in vitro

Tests DPPH ABTS ou TEAC FRAP ORAC

Meacutecanismes

reacuteactionnels transfert deacutelectron majoritaire

transfert deacutelectron et de proton

transfert deacutelectron transfert de proton

Nature des

moleacutecules testeacutees hydrophiles et lipophiles hydrophile et lipophiles hydrophiles hydrophiles et

lipophiles

Expression des

reacutesultats

CI50 etou en mg ou μmol

eacutequivalent drsquoune moleacutecule de

reacutefeacuterence

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

en mg ou μmol

eacutequivalent Fe2+

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

Avantages

tregraves facile agrave mettre en œuvre

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

cineacutetique de reacuteaction tregraves rapide

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

peu couteux

facile agrave mettre en

œuvre

couteux (neacutecessiteacute drsquoun fluorimegravetre)

Utilisation dun geacuteneacuterateur de radicaux

(ROObull)

Inconveacutenients

encombrement steacuterique de moleacutecules agrave hauts poids

moleacuteculaires

interfeacuterences possibles agrave 515

nm

forte deacutependance au pH et au solvant

radical inexistant in vivo

produits de deacutegradation antioxydants

radical inexistant in vivo

pH utiliseacute non physiologique

interfeacuterences possibles agrave

595 nm

interfeacuterences avec composeacutes posseacutedant Edeglt

077V

meacutecanismes de geacuteneacuteration des ROObull non

physiologique

interfeacuterences possibles

des proteacuteines

Revue bibliographique

33

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute

Toute substance biologiquement active est susceptible agrave fortes ou agrave faibles doses et

pour une administration prolongeacutee de produire des effets indeacutesirables voire nocifs Cest le

cas particulier des produits veacutegeacutetaux riches en meacutetabolites secondaires Leurs proprieacuteteacutes

principales sont antifongiques et antimycosiques anti-inflammatoires

Les composeacutes chimiques peuvent confeacuterer agrave la plante des proprieacuteteacutes toxiques agrave

fortes doses par voie geacuteneacuterale il apparaicirct indispensable de proceacuteder agrave la deacutetermination de

leur pouvoir toxique pour une adaptation rationnelle de la theacuterapie traditionnelle surtout

pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave observer en cas de non inteacutegriteacute au

niveau des muqueuses digestives (bouche estomac intestin etc) De mecircme leacutevaluation de

la toxiciteacute geacuteneacuterale aigueuml de lextrait est primordiale pour situer les limites de toleacuterance de

la plante pour toutes les expeacuterimentations (Ouedraogo et al 2001)

Une substance toxique est qualifieacutee comme un composeacute qui peut nuire agrave la santeacute des

organismes vivants en particulier agrave celle des ecirctres humains (Glomot 1986 Reichel et al

2004) Lrsquoeffet drsquoun toxique deacutepend toujours de lrsquoespegravece et de la dose selon leur origine on

distingue les toxiques syntheacutetiques et les toxiques naturels (toxine) provenant des

microorganismes des animaux ou des plantes (Reichel et al 2004)

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute srsquoappuie sur des eacutetudes qualitatives (non mesurables) ou

quantitatives (mesurables) Il existe plusieurs types drsquoeacutetudes permettant drsquoeacutevaluer les effets

drsquoun toxique

Les eacutetudes eacutepideacutemiologiques qui comparent plusieurs groupes drsquoindividus

Les eacutetudes expeacuterimentales in vivo qui utilisent des animaux (ex lapin rat et

souris) Certains organismes de reacuteglementation preacuteconisent lrsquoutilisation drsquoau moins

deux espegraveces animales dont lrsquoune appartenant aux rongeurs

Les eacutetudes expeacuterimentales in vitro biochimiques ou cellulaires les eacutetudes

theacuteoriques par modeacutelisation (exemple structure-activiteacute) (Lapointe et al 2004)

Concernant ces diffeacuterentes meacutethodes drsquoeacutevaluation lrsquoOMS rappelle que les donneacutees in vivo

sur les animaux sont plus indicatives de la toxiciteacute et peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des

marqueurs drsquoinnocuiteacute

Revue bibliographique

34

La toxiciteacute des plantes peut ecirctre directe (composeacutes de la plante-organe) ou indirecte via la

genegravese drsquointeractions avec les meacutedicaments allopathiques ou de phytotheacuterapie (composeacutes

de plante-meacutetabolisme drsquoautres meacutedicaments xeacutenobiotiques)

Les tests de la toxiciteacute in vivo comprennent plusieurs formes

La toxiciteacute aigueuml permet de connaicirctre la plus petite dose qui administreacutee en une

seule prise entraicircne la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le

traitement la dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993)

Elle permet de deacuteterminer la dose leacutetale 50 (DL50)

la toxiciteacute subaigueuml ou subchronique qui permet de deacuteceler les troubles de

croissance drsquoalimentation les troubles biochimiques et histologiques secondaires a

lrsquoadministration continue drsquoune substance (Diezi 1992)

la toxiciteacute chronique qui permet drsquoavoir des renseignements sur le degreacute de toxiciteacute

des meacutedicaments qui habituellement sont utiliseacutes de faccedilon reacutepeacuteteacutee par des patients

(Cheftel et al 1989)

Dans le cas de lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute subaiguumle et chronique la dureacutee drsquoadministration

de la substance expeacuterimentale deacutependra de la dureacutee drsquoutilisation clinique preacutevue La dureacutee

dans le cadre de lrsquoeacutetude de toxiciteacute variera drsquoun pays agrave lrsquoautre selon la reacuteglementation en

vigueur (OMS 2000)

Concernant la dose il est recommandeacute de preacutevoir des groupes pour au moins trois niveaux

de dose diffeacuterents une dose nrsquoengendrant aucun effet toxicologique (dose sans effet) et

une dose entrainant des effets toxicologiques Dans cette fourchette lrsquoadjonction drsquoau

moins un autre niveau de dose augmente la possibiliteacute drsquoobserver une relation dose-

reacuteaction Toutes les eacutetudes doivent inclure un groupe teacutemoin drsquoanimaux drsquoexpeacuterience chez

lequel on nrsquoadministre que le veacutehicule (OMS 2000)

Lrsquoeacutevaluation in vitro de la toxiciteacute peut ecirctre reacutealiseacutee par drsquoautres tests toxicologiques sur

des cellules animales Ces techniques ont comme avantage principal de diminuer fortement

le nombre des animaux utiliseacutes lors des expeacuteriences et des eacutetudes de la toxicologie in vivo

citant

Lrsquoeffet heacutemolytique dont la lyse des globules rouges est un pheacutenomegravene

irreacuteversible par lequel les globules rouges sont deacutetruits et libegraverent

lrsquoheacutemoglobinique

Revue bibliographique

35

Lrsquoeffet larvicide appliqueacute sur les larves drsquoArtemia salina

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgique

LrsquoIASP (International Association for the Study of Pain) deacutefinie officiellement la

douleur comme suit laquo la douleur est lrsquoexpression drsquoune expeacuterience sensorielle et

eacutemotionnelle deacutesagreacuteable lieacutee agrave une leacutesion tissulaire existante ou potentielle ou deacutecrite en

terme drsquoune telle leacutesion raquo Selon Le bars et ses collaborateurs (2001) la douleur est un

processus physiologique dont le but est drsquoavertir la personne drsquoune menace de son inteacutegriteacute

physique drsquoou le terme nociception Son intensiteacute et sa dureacutee elle peut devenir un veacuteritable

syndrome retentissant sur les grandes fonctions organiques et capable agrave lui seul drsquoaggraver

lrsquoeacutetat du malade (Bounihi 2015)

La dureacutee drsquoeacutevolution permet de distinguer deux sortes de douleurs agrave savoir aigue qui est

consideacutereacutee comme un laquo signal drsquoalarme raquo et chronique qui est une laquo douleur maladie raquo

La douleur aigue est un symptocircme qui aide au diagnostic et qui geacuteneacuteralement

deacutecroit et disparait lorsqursquoun traitement est institueacute Ce type de douleur doit ecirctre

traiteacute deacutes lrsquoaperccedilu du signal drsquoalarme

La douleur chronique est une douleur qui eacutevolue et qui peut durer de 3 agrave 6 mois

LrsquoOMS a classeacute le traitement de la douleur selon lrsquointensiteacute et en associant des principes

theacuterapeutiques en 3 classes

Traitement avec les antalgiques non morphinique (paraceacutetamol acide acetyl

salicylique et keacutetoprofegravene) pour les douleurs faibles

Traitement avec les antalgiques deacuteriveacutes de la morphine (associeacute au paraceacutetamol

tramadol et nefopam) pour les douleurs modeacutereacutees

Traitement avec la morphine et lrsquooxycodone pour les douleurs intenses

Plus de 50 de meacutedicaments utiliseacutes aujourdrsquohui sont drsquoorigine naturelle Dans le domaine

des antalgiques citant la morphine qui est extraite du pavot dans le nom a donneacute naissance

agrave toute une classe drsquoanalgeacutesiques (Badiaga 2012) Les plantes restent une source tregraves

importante pour la recherche de nouvelles moleacutecules analgeacutesiques

Lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antalgique peut ecirctre reacutealiseacutee par plusieurs meacutethodes (Colot

1972) en plus du test de la plaque chauffante test tail flick et le test de torsion on cite

Revue bibliographique

36

Test de Randall et Selitto

Il consiste agrave soumettre agrave une pression mesureacutee la patte du rat qui reacuteagit par un cri lrsquoanimal

analgeacutesieacute ne reacuteagit pas

Test drsquoAmour et Smith

Il srsquoagit de focaliser un rayon lumineux calorifique sur la queue de la souris en moins de 6

secondes la souris deacuteplace la queue Lrsquoanimal est consideacutereacute analgeacutesieacute srsquoil nrsquoy a pas de

reacuteponse au bout de 12 secondes

Test de Charpentier

La base de la queue du rat est stimuleacutee eacutelectriquement lrsquoanimal preacutesente une reacuteaction de

fuite avec cris Le seuil drsquointensiteacute de courant eacutelectrique deacuteterminant le cri et sa variation

apregraves analgeacutesie sont eacutevalueacutes

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaies

4-1 Deacutefinition

La cicatrisation est lensemble des pheacutenomegravenes physiologiques naturels aboutissant

agrave partir dune plaie agrave la restauration de la structure cutaneacutee De cette maniegravere les tissus

humains et animaux sont capables de reacuteparer des leacutesions localiseacutees par des processus de

reacuteparation et de reacutegeacuteneacuteration qui leurs sont propres

La reacuteparation des leacutesions est un alignement complexe de diffeacuterents processus dynamiques

qui ne sont pas encore complegravetement compris Ce pheacutenomegravene naturel inclus plusieurs

aspects et eacuteveacutenements moleacuteculaire et cellulaire (Ferraq 2007)

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene continu comportant trois phases phase

inflammatoire suivie des phases de reacuteparation (phase prolifeacuterative) et de maturation (phase

de remodelage) Toutes les phases sont interdeacutependantes et se chevauchent sans seacuteparation

stricte dans le temps (Figure 9) Les caracteacuteristiques de dureacutee et drsquointensiteacute pour chaque

phase varient en fonction de la plaie et du mode de cicatrisation (Kumar et al 2007 Guo

amp DiPietro 2010)

Revue bibliographique

37

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation (Kumar et al 2007)

4-2-1 Phase exsudative

Fig 10 Lors drsquoune blessure

Au moment de la blessure (figure 10) le tissu est lyseacute et les plaquettes adhegraverent au collagegravene et

libegraverent des facteurs de coagulation le PDGF et le TGF-szlig pour initier le processus de reacuteparation

(Diegelmann 2004)

A- Reacuteaction vasculaire

Au moment de la blessure la rupture de vaisseaux sanguins entraicircne lrsquoeacutepanchement

des constituants du sang (figure 11) La coagulation traduit la reacuteaction cellulaire immeacutediate

agrave lrsquoagression du teacutegument (Boykin 1996) Cette reacuteaction est amorceacutee par lrsquoactivation de

Revue bibliographique

38

lrsquoagreacutegation des plaquettes et par la libeacuteration de substances vasoconstrictrices qui

oblitegraverent les vaisseaux sanguins par la formation drsquoun caillot stable Le caillot reacutetablit

lrsquoheacutemostase et forme une matrice extracellulaire dans le lit de la plaie cest-agrave-dire une

structure pour la migration des cellules (Singer amp Clarck 1999) Les plaquettes libegraverent

eacutegalement plusieurs meacutediateurs laquo cytokines raquo ou facteurs de croissances facteurs de

croissance drsquoorigine plaquettaire (platelet derived growth factor ou PDGF) facteur de

croissance transformant alpha (transforming growth factor alpha ou TGFα) facteur de

croissance transformant becircta (TGFβ) Ces facteurs attirent et activent les macrophages et

les fibroblastes (Singer amp Clarck 1999)

Fig 11 Phase vasculaire

Degraves le premier jour apregraves une blessure les neutrophiles se fixent aux cellules endotheacuteliales de la

paroi des vaisseaux autour de la plaie puis elles changent de forme pour passer agrave travers les

jonctions cellulaires (diapeacutedegravese) et migrent vers le site de la plaie (chimiotactisme) Cest le deacutebut

de la phase inflammatoire (Diegelmann 2004)

B- Reacuteaction inflammatoire

Lrsquoinflammation commence en geacuteneacuteral degraves lrsquoagression initiale et dure jusqursquoau

quatriegraveme jour de la cicatrisation environ Les signes cardinaux de lrsquoinflammation aigueuml

sont bien connus chaleur rougeur œdegraveme et douleur La perte de fonction constitue un

autre signe de cette phase (Calvin 1998)

Revue bibliographique

39

Fig 12 Phase inflammatoire

La phase inflammatoire se poursuit (figure 12) les macrophages tissulaires deviennent actifs et se

deacuteplacent dans le site de la leacutesion et se transforment en macrophages tregraves active Ces cellules

hautement phagocytaires libegraverent eacutegalement le PDGF et le TGF-szlig agrave fin de recruter des fibroblastes

sur le site et de commencer ainsi la phase prolifeacuterative (Diegelmann 2004)

4-2-2 Phase prolifeacuterative

La seconde eacutetape du processus cicatriciel conduit agrave la formation du tissu de

granulation Elle permet ainsi la reacuteparation dermique et eacutepidermique gracircce agrave la synthegravese de

collagegravene et agrave la prolifeacuteration de keacuteratinocytes de fibroblastes et de neacuteovaisseaux (Allas

1997 Maurin 2005)

A- Reacuteparation dermique

La phase inflammatoire gracircce notamment aux nombreux meacutediateurs chimiques

libeacutereacutes aboutit agrave lrsquoactivation des fibroblastes preacutesents agrave lrsquoeacutetat quiescent au niveau des

berges et du lit de la plaie Ces fibroblastes activeacutes migrent alors vers le foyer

inflammatoire ougrave ils sont retrouveacutes agrave partir du troisiegraveme jour Ils assurent essentiellement

agrave partir du cinquiegraveme jour la synthegravese de collagegravene de glycoproteacuteines et de

proteacuteoglycannes Ces composeacutes forment ainsi la nouvelle matrice extra-cellulaire qui

succegravede la matrice provisoire formeacutee lors de la phase exsudative (Allas 1997 Hatz 1994

Vandenbussche 1983)

Revue bibliographique

40

B- Angiogeacutenegravese

Parallegravelement agrave la prolifeacuteration cellulaire lrsquoangiogeacutenegravese se deacuteveloppe au site de la

plaie agrave partir du cinquiegraveme jour La formation de nouveaux vaisseaux sanguins se deacuteroule

en plusieurs eacutetapes chacune reacutegie par des facteurs de croissance essentiellement drsquoorigine

plaquettaire et macrophagique La neacuteovascularisation reacutegresse lorsque les besoins en

oxygegravene sont moins intenses notamment lorsque la synthegravese de collagegravene et de matrice

extra-cellulaire diminue (Allas 1997 Maurin 2005 Stashak 1984)

C- Reacuteparation eacutepidermique

La reacuteeacutepitheacutelialisation assure la couverture finale de la plaie par un eacutepitheacutelium

stratifieacute et keacuteratiniseacute formeacute agrave partir des cellules eacutepidermiques provenant des berges du

foyer cicatriciel voir des follicules pileux (Allas 1997 Dereure 2001 Maurin 2005)

4-2-3 Phase de contraction et remodelage

Il srsquoagit drsquoun meacutecanisme de reacuteduction de la taille de la plaie par le mouvement

centripegravete du tissu cutaneacute entourant la plaie Crsquoest un processus dans lequel les fibroblastes

joueraient un rocircle du premier plan se produisant sept jours apregraves la blessure et son activiteacute

atteint un pic apregraves deux semaines (Calvin 1998)

Apregraves lrsquoarrecirct de la transformation fibroblastique et de lrsquoangiogenegravese et longtemps

apregraves la reacuteeacutepitheacutelialisation une longue phase de remodelage de la cicatrice se fait par

synthegravese de collagegravene qui se poursuit essentiellement par remplacement du collagegravene de

type III par du collagegravene de type I Il srsquoagit drsquoune lente eacutevolution vers lrsquoeacutequilibre entre

synthegravese et deacutegradation surtout par les meacutetalloproteacuteases une rupture de cet eacutequilibre

entraicircne des vices de cicatrisation (cicatrice hypertrophique cheacuteloiumlde cicatrice atrophique)

entre autres la collageacutenase 4 et la geacutelatinase Cette phase finale de la cicatrisation se

poursuit pendant des mois voire des anneacutees apregraves la cicatrisation de la plaie (Coulibaly

2007 Moulin 2001)

Revue bibliographique

41

Fig 13 Phase de remodelage

La phase de remodelage (figure 13) est caracteacuteriseacutee par la synthegravese continue et la

deacutegradation des composants de la matrice extracellulaire en tentant deacutetablir un nouvel eacutequilibre

(Diegelmann 2004)

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene tregraves complexe dont les eacutetudes ont eacuteteacute effectueacutees

auparavant sur des plaies traumatiques cest-agrave-dire issues des accidents (coupures et

contusion) ou des pathologies (particuliegraverement dans les cas descarres dulcegravere de jambe

et lulcegravere diabeacutetique) ou bien des interventions chirurgicales Ces leacutesions preacutesentent des

origines diverses avec des paramegravetres non controcircleacutes ne permettant pas une bonne

comparaison entre les diffeacuterentes leacutesions

Comme solution agrave ces problegravemes des eacutetudes de cicatrisations sont actuellement reacutealiseacutees

par induction expeacuterimentale des leacutesions cutaneacutees plus controcircleacutees Ces derniegraveres sont

induites en utilisant plusieurs modegraveles classeacutes en trois groupes

4-3-1 Modegraveles physiques

Principalement utiliseacute lors des preacutelegravevements des greffons de peau (derme et

eacutepiderme) le rasoir agrave dermatome permet de reacutegler la profondeur du preacutelegravevement Cette

proprieacuteteacute est aussi exploiteacutee dans les eacutetudes de cicatrisation et reacuteparation tissulaire de peau

ce modegravele permet davoir une profondeur assez uniforme (Yamamoto 2006) Il existe

drsquoautres modegraveles physiques tel que les brucirclures par immersion dans une eau chauffeacutee

Revue bibliographique

42

(90deg10s) sont utiliseacutes comme modegravele deacutetude de brucirclure thermique Cependant cette

derniegravere peut varier selon diffeacuterents facteurs tel que le temps drsquoapplication et la pression

exerceacutee Les brucirclures thermiques eacutetudieacutees sont geacuteneacuteralement du 2egraveme

degreacute

Les brucirclures sont des leacutesions causeacutees par la chaleur excessive lrsquoeacutelectriciteacute

radioactiviteacute ou des agents corrosifs qui deacutenaturent les proteacuteines dans les cellules cutaneacutees

Les brucirclures suppriment certaines des fonctions homeacuteostatiques majeurs de la peau

notamment la thermoreacutegulation la protection contre les microorganismes et la

deacuteshydratation (Tortora amp Derrickson 2007)

On distigue 3 classes selon leur graviteacute

Brucirclures du premier degreacute

Atteignent uniquement lrsquoeacutepiderme Elles causent une douleur modeacutereacutee et un

eacuterythegraveme (rougeur) mais nrsquoentrainent pas la formation de cloques Les fonctions de la peau

restent intactes En cas de brucirclure premier degreacute on peut limiter la douleur et les leacutesions en

appliquant immeacutediatement de lrsquoeau froide sur la zone toucheacutee La gueacuterison prend

geacuteneacuteralement de trois agrave six jours et peut srsquoaccompagner de desquamation Les coups de

soleil leacutegers sont des brucirclures du premier degreacute (Tortora et Derrickson 2007 Marieb

2008)

Brucirclures du deuxiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme et une partie du derme Elles suppriment partiellement les

fonctions de la peau et entrainent une rougeur la formation de cloques un œdegraveme et de la

douleur La formation de cloques est due agrave lrsquoaccumulation de liquide tissulaire qui srsquoinsegravere

entre lrsquoeacutepiderme et le derme En lrsquoabsence drsquoinfection ce genre de brucirclure gueacuterit

habituellement en trois ou quatre semaines mais il peut laisser des cicatrices (Tortora amp

Derrickson 2007 Marieb 2008)

Brucirclures du troisiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme le derme et le fascia superficiel Elles suppriment en outre la

plus part des fonctions de la peau La couleur des leacutesions peu aller du blanc marbreacute agrave

lrsquoacajou dans certains cas ces brucirclures ont un aspect sec et carboniseacute Elles causent un

œdegraveme consideacuterable La destruction des terminaisons nerveuses supprime les sensations

dans la reacutegion atteinte (Tortora amp Derrickson 2007 Marieb 2008)

Revue bibliographique

43

4-3-2 Modegraveles chimiques

Linduction de leacutesions chimiques est reacutealiseacutee en grande partie pour reproduire des

cas accidentels par exemple en utilisant lacide chlorhydrique (Cavallini amp Casati 2004)

afin deacutetudier la phase inflammatoire et de deacutevelopper des traitements adeacutequats

4-3-3 Eacutetudes in vitro

La contraction des plaies au cours de leurs reacuteparations est difficilement

appreacuteciable agrave partir de lagrave la peau reconstruite est un bon modegravele deacutetude (Laplante et al

2001) En effet le derme eacutequivalent et la peau reconstruite preacutesentent lavantage davoir des

caracteacuteristiques proches de la peau in vivo et de permettre lobservation ainsi que leacutetude

des pheacutenomegravenes qui se deacuteroulent lors de la cicatrisation Ainsi lobservation de la

reacuteeacutepitheacutelialisation sur le modegravele de la peau reconstruite est plus appreacuteciable que sur le

modegravele in vivo Dans ce dernier cas lobservation est rendue difficile par la formation de la

croucircte sur la plaie qui saccompagne dune contraction importante du derme

Dans la grande majoriteacute de ces eacutetudes les objectifs sont leacutevaluation et lestimation

de la cineacutetique de cicatrisation (vitesse) et les possibiliteacutes de lameacuteliorer par diffeacuterents

moyens (moleacutecules actives des mateacuteriaux de substitution particuliegraverement dans le cas des

grands brucircleacutes)

Les eacutetudes de la cicatrisation cutaneacutee passe par deux phases la premiegravere eacutetant

linduction et le controcircle des leacutesions suivie dune phase deacutevaluation et de suivi de la

cineacutetique de ce pheacutenomegravene Dans un premier temps le suivi est reacutealiseacute par simple

observation clinique et peut ecirctre compleacuteter par des preacutelegravevements histologiques

La cicatrisation peut ecirctre eacutevalueacutee par

Mesure directe des dimensions de la plaie agrave la regravegle une largeur et longueur

(Vowden 1994)

Lutilisation de calques transparents permet le releveacute du contour sur du papier

millimeacutetreacute (Bohannon amp Pfaller 1983)

Mesure du volume des plaies par un moulage au moyen dune gomme siliconeacutee

(Zahouani 1992)

Cependant Ces techniques preacutesentent le mecircme inconveacutenient qui est le contact direct avec

la plaie mais ccedila reste un outil tregraves utiliseacute pour lrsquoeacutevaluation de la cicatrisation

Mateacuteriel amp Meacutethodes

44

I- Mateacuteriel veacutegeacutetal

La plante Cleome arabica a eacuteteacute reacutecolteacutee agrave maturiteacute dans la reacutegion de Biskra

(lieu dit El outaya) en avril 2011 Lrsquoidentification eacutetait faite par Professeur Hocine

Laouer (LVRBN Universiteacute de Ferhat Abbas Seacutetif)

Le voucher speacutecimen ndegCA1101 a eacuteteacute conserveacute dans lrsquoherbier du laboratoire

de pharmaco-toxicologie institut National des sciences veacuteteacuterinaires Universiteacute des

fregraveres Mentouri Constantine 1

II- Meacutethodes

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimique

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Une extraction eacutetait faite par lrsquoultrason de marque Fisher scientific (FB15046)

en utilisant de lrsquoeacutethanol agrave 70 agrave tempeacuterature ambiante La teneur en substances

extractibles par lrsquoeacutethanol est eacutevalueacutee par la formule suivante

SE Et-OH = M2 X 100

M1

SE Et-OH Teneur en substance extractible par Ethanol

M1 poids de lrsquoextrait sec

M2 poids initial de lrsquoeacutechantillon

2- Meacutethode drsquoextraction

Avant de proceacuteder agrave lrsquoextraction le mateacuteriel veacutegeacutetal est broyeacute apregraves seacutechage agrave

lrsquoair libre et agrave lrsquoobscuriteacute Le broyage eacutetait reacutealiseacute agrave lrsquoaide drsquoun broyeur (type Gulatti

MFC) qui tourne agrave vitesse de 1000 trmin et eacutequipeacute drsquoun tamis de maille de 085 mm

(80 mesh) La poudre ainsi obtenue est conserveacutee dans un bocal en verre hermeacutetique agrave

une tempeacuterature ambiante

Mateacuteriel amp Meacutethodes

45

La meacutethode drsquoextraction est faite selon le protocole de Laghari et al (2013)

Pratiquement le mateacuteriel veacutegeacutetal seacutecheacute et broyeacute est mis dans un beacutecher contenant une

solution hydroalcoolique agrave 70 drsquoeacutethanol avec un rapport de 15 (MasseVolume)

Lrsquoextraction est reacutealiseacutee dans une cuve agrave lrsquoultrason pendant deux heures (2H) avec

une freacutequence de 20 kHZ Elle est refaite trois fois avec renouvellement du solvant agrave

chaque fois La solution ainsi obtenue est filtreacutee puis eacutevaporeacutee dans lrsquoeacutevaporateur

rotatif (Buchi) agrave 45degC

Les extraits obtenus sont peseacutes ensuite conserveacutes agrave tempeacuterature - 4degC agrave lrsquoabri de la

lumiegravere jusqursquoagrave leur utilisation

3- Screening et reacuteactions chimiques

Les diffeacuterentes reacuteactions chimiques ont pour objectif de caracteacuteriser et

rechercher les principaux groupes et familles chimiques dans les diffeacuterentes parties

graines feuille racine ainsi que lrsquoextrait de la partie aeacuterienne

Cette caracteacuterisation chimique preacuteliminaire se fait dans des tubes agrave essais en

utilisant diffeacuterents protocoles avec plusieurs produits chimiques

Les reacutesultats qualitatifs sont classeacutes en

Reacuteaction tregraves positive +++ Preacutesence confirmeacutee

Reacuteaction positive ++ preacutesence modeacutereacutee

Reacuteaction plus au moins positive + preacutesence en tant que trace

Reacuteaction neacutegative - absence

Test des Alcaloiumldes

Ce test est baseacute sur le pheacutenomegravene de preacutecipitation avec un reacuteactif speacutecifique

laquo le Dragendorff raquo qui est consideacutereacute comme reacuteveacutelateur des alcaloiumldes (Dohou et al

2003)

Dans des tubes agrave essai 5 ml de lrsquoextrait sont introduits en ajoutant 2 ml drsquoHCl

et 1 ml de reacuteactif de Dragendorff La formation drsquoun preacutecipiteacute rouge ou orange

indique la preacutesence des alcaloiumldes dans lrsquoextrait

Mateacuteriel amp Meacutethodes

46

Test des Flavonoiumldes

Le test consiste agrave ajouter agrave 1ml drsquoextrait agrave une solution de NaOH et laisser agir

3 minutes Lrsquoapparition drsquoune coloration jaune intense implique la preacutesence des

flavonoiumldes (Karumi et al 2004) Lrsquoajout de quelques gouttes drsquoune solution acide

dilueacutee permet la persistance de la coloration

Test des Tanins

Dans un tube agrave essai 2ml de chaque extrait est ajouteacute au trichlorure de fer

(FeCl3) agrave 2 Ce test permet de deacutetecter la preacutesence ou lrsquoabsence des tannins

Lrsquoapparition drsquoune couleur brune noir confirme la preacutesence des tannins galliques

(tannins hydrolysables) et la couleur bleu verdacirctre pour la preacutesence des tannins

cateacutechiques (ou tannins condenseacutes) (Doh et al 2003)

Test des Coumarines

Dans un tube agrave essai 5ml de chaque extrait est ajouteacute agrave 05ml de NH4OH agrave

25 La preacutesence des coumarines est reacuteveacuteleacutee par lrsquoobservation de la fluorescence sous

une lampe UV agrave 366 nm

Une fluorescence intense dans le tube dont lrsquoammoniaque a eacuteteacute ajouteacute indique

la preacutesence des coumarines (Rizk 1982)

Test des Saponines

La deacutetection des saponines est reacutealiseacutee en ajoutant un peu drsquoeau agrave 1 ml de

lrsquoextrait aqueux Par la suite cette solution est fortement agiteacutee Apregraves 15 min de

repos

La deacutetection des saponines se traduit par la persistance drsquoune mousse drsquoau

moins 1 cm apregraves les 15 minutes (Dohou et al 2003 Koffi et al 2009)

Test des Terpenoiumldes

Ce test consiste agrave ajouter 2ml de CHCl3 1ml drsquoanhydre aceacutetique et 1 ml

drsquoacide sulfurique concentreacute agrave chaque extrait

La preacutesence des terpenoides est confirmeacutee par lrsquoapparition drsquoune coloration

violette (Koffi et al 2009)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

47

Test des Steacuteroiumldes

Les steacuteroiumldes sont mis en eacutevidence par dissoudre chaque extrait dans 1 ml de

chloroforme et ajouter 1 ml drsquoacide sulfurique concentreacute Le test positif est reacuteveacuteleacute par

lrsquoapparition drsquoune couche supeacuterieure de couleur rouge (Trease amp Evans 1978)

4- Dosage spectrophotomeacutetrique

4-1 Dosage des pheacutenols totaux

Lrsquoestimation quantitative exprimeacutee en mg drsquoacide gallique est reacutealiseacutee par la

meacutethode de Folin-Ciocalteu (Li et al 2007)

Dans un tube agrave essai un volume de 200 μl de chaque extrait est ajouteacute agrave 15 ml

du reacuteactif Folin Ciocalteu (dilueacute dix fois) Apres 5 minutes 15 ml de Carbonate de

sodium (Na2CO3) agrave 5 est ajouteacute agrave la solution preacuteceacutedente

Lrsquoabsorbance est lue au spectrophotomegravetre agrave une longueur drsquoonde de 750 nm

apregraves deux heures dans lrsquoobscuriteacute et la concentration des pheacutenols totaux est estimeacutee

agrave partir drsquoune courbe drsquoeacutetalonnage eacutetablie avec de lrsquoacide gallique (0-100microg ml)

Lrsquoeacutequation de reacutegression deacuteduite de la courbe drsquoeacutetalonnage de lrsquoacide gallique

permet de deacuteterminer la teneur en pheacutenols totaux exprimeacutee en milligramme eacutequivalent

drsquoacide gallique par gramme drsquoextrait (mg EAG g drsquoextrait)

4- 2 Estimation quantitative des flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont consideacutereacutes comme une importante classe des polypheacutenols

et vue la richesse des plantes en ces moleacutecules leur teneur est estimeacutee dans les

graines feuilles et racine de Cleome arabica

Lrsquoapplication de la meacutethode du trichlorure drsquoaluminium (AlCl3) (Bahorun et al

1996) est freacutequemment utiliseacutee pour estimer la teneur des flavonoiumldes dans les extraits

des diffeacuterentes parties de la plante

Le protocole consiste agrave mettre dans un tube agrave essai 1ml de chaque extrait (avec

dilution convenable) puis 1ml drsquoune solution drsquoAlCl3 (2 dans le meacutethanol) a eacuteteacute

ajouteacute Apregraves 10 minutes de reacuteaction lrsquoabsorbance est lue agrave une longueur drsquoonde de

430nm

Mateacuteriel amp Meacutethodes

48

La courbe drsquoeacutetalonnage des flavonoiumldes est effectueacutee en utilisant la Rutine agrave une

concentration allant de 0 agrave 100 microgml La quantiteacute des flavonoiumldes dans chaque extrait

est deacutetermineacutee suite agrave lrsquoeacutequation de reacutegression lineacuteaire deacuteduite agrave partir de la courbe

drsquoeacutetalonnage et exprimeacutee en milligramme eacutequivalent de rutine par gramme drsquoextrait

(mg ERg extrait)

4-3 Dosage des tannins condenseacutes (proanthocyanidins)

Cette meacutethode de deacutetermination du taux des proanthocyanidines a eacuteteacute proposeacutee

par Vermerris amp Nicholson (2008)

La meacutethode est baseacutee sur le meacutelange butanolHCl Un volume de 250microl de

chaque extrait a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25 ml dune solution drsquoacide de sulfate ferreux

(77mg de sulfate dammonium ferrique Fe2(SO4)3 dissous dans 500 ml de (32 n-

butanol HCl) Apregraves incubation agrave 95degC pendant 50 minutes labsorbance a eacuteteacute

mesureacutee agrave 550nm La teneur en Proanthocyanidine a eacuteteacute calculeacutee selon la formule

suivante

A550nm x DF x MW

T =

(ε l)

DF est le facteur de dilution

MW la masse moleacuteculaire de la cyanuration (287gmol)

ε le coefficient dextinction moleacuteculaire (34700 lmolcm)

Les proanthocyanidines ont eacuteteacute exprimeacutees en mg de cyanidine eacutequivalent g drsquoextrait

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)

Les extraits des feuilles des graines et des racines de C arabica ssp arabica

ont eacuteteacute analyseacutes selon le protocole de Martins et ses collaborateurs (2016) agrave laide

dun HPLC Hewlett-Packard 1100 (Hewlett-Packard 1100 Agilent Technologies

Santa Clara CA US) avec une pompe quaternaire et un deacutetecteur de rayon diode

(DAD) coupleacute agrave une station HP Chem (Rev A0504) de traitement de donneacutees Une

colonne Waters Spherisorb S3 ODS-2C18 (150 mm x 46 mm x 3 μm) thermostateacutee agrave

35deg C a eacuteteacute utiliseacutee avec un volume dinjection eacutegal agrave 100 μL

Mateacuteriel amp Meacutethodes

49

Lrsquoeacuteluant utiliseacute est composeacute de (A) 01 dacide formique dans leau (B)

laceacutetonitrile Le gradient deacutelution utiliseacute est de 15 B pendant 5 min 15 agrave 20 B

pendant 5 min 20-25 B en 10 min 25-35 B en 10 min 35-50 B pendant 10

minutes et Reacuteeacutequilibrage de la colonne en utilisant un deacutebit de 05 ml min

Une double deacutetection en ligne a eacuteteacute effectueacutee dans la DAD en utilisant 280 et

370 nm Le spectromegravetre de masse (MS) connecteacute au systegraveme HPLC via la sortie de la

cellule DAD

La deacutetection MS a eacuteteacute effectueacutee dans un API 3200 Qtrap (Applied Biosystems

Darmstadt Allemagne) eacutequipeacute dune source ESI et dun analyseur de masse triple

quadripocircle-iontrap controcircleacute par le logiciel Analyst 51 Lair de qualiteacute zeacutero servait de

gaz neacutebuliseur (30 psi) et le gaz turbo pour le seacutechage par solvant (400 degC 40 psi)

Lazote servait de rideau (20 psi) et de gaz de collision (moyen)

Les quadrupoles ont eacuteteacute deacutefinis dans une reacutesolution deacutefinie La tension de

pulveacuterisation ionique a eacuteteacute reacutegleacutee agrave 4500 V en mode neacutegatif Le deacutetecteur MS a eacuteteacute

programmeacute pour lenregistrement en deux modes conseacutecutifs analyse de la MS

(EMS) et de lanalyse de lion produit (EPI)

Lrsquoanalyse de la masse a eacuteteacute utiliseacutee pour montrer les spectres de balayage

complets afin dobtenir un aperccedilu de tous les ions dans leacutechantillon

Les paramegravetres utiliseacutes eacutetaient potentiel de deacuteploiement (DP) - 450 V

potentiel dentreacutee (EP) -6 V eacutenergie de collision (CE) -10 V Le mode EPI a eacuteteacute

effectueacute afin dobtenir le motif de fragmentation de lion (s) parent (s) dans le spectre

preacuteceacutedent en suivant les paramegravetres DP - 50 V EP - 6 V CE - 25 V et propagation

de leacutenergie de collision (CES) 0 V Les spectres ont eacuteteacute enregistreacutes en mode ion

neacutegatif entre mz 100 et 1000

Les composeacutes pheacutenoliques ont eacuteteacute identifieacutes en comparant leur temps de

reacutetention (Tr) les spectres UV-VIS et les spectres de masse avec ceux obtenus agrave partir

des composeacutes standards lorsquils sont disponibles Dans le cas contraire les

composeacutes ont eacuteteacute identifieacutes provisoirement en comparant linformation obtenue avec

les donneacutees disponibles rapporteacutees dans la litteacuterature

Pour une analyse quantitative une courbe deacutetalonnage pour chaque composeacute

pheacutenolique disponible a eacuteteacute construite en fonction du signal UV

Mateacuteriel amp Meacutethodes

50

Pour les composeacutes pheacutenoliques identifieacutes pour lesquels le standard commercial

neacutetait pas disponible la quantification a eacuteteacute effectueacutee par la courbe deacutetalonnage dun

autre composeacute agrave partir du mecircme groupe pheacutenolique Les reacutesultats ont eacuteteacute exprimeacutes en

mg par g dextrait sec Tableau 9 illustre les standards utiliseacutes

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage

Standards Courbe drsquoeacutetalonnage

Catechine y=13492x+32987 R2= 0999

acide p-Hydroxybenzoique y= 28667x+34798 R2= 0998

acide Ferulique y=52536x+23382 R2= 0999

acide p-coumarique y=70609x+12281 R2= 0999

acide Sinapique y=27042x+62292 R2= 0999

acide Vanillique y=39449x+42386 R2= 0998

acide Gallique y=3652x -38923 R2= 0999

acide caffeique y=359x+4884 R2= 0997

apigenine-6-C-glucoside y=17952x+11683 R2= 0999

Kaempferol 3-rutinoside y=18294x+96644 R2= 0999

Quercetine 3-glucoside y=33636x+35806 R2= 0998

Kaempferol 3-glucoside y=23633x+70006 R2= 1

Isorhamentine 3-glucoside y=21826x-098 R2= 1

Isorhamentine 3-rutinoside y=28412x+67055 R2= 0999

Quercetine -3-rutinoside y=28087x+37373 R2= 0998

Chapitre 2 Activiteacutes biologiques

1- Activiteacutes antioxydantes

Il nrsquoexiste pas agrave lrsquoheure actuelle de meacutethode universelle unique et fiable

traduisant la capaciteacute antioxydante En effet pour juger lrsquoeffet antioxydant global

drsquoun extrait drsquoune ressource veacutegeacutetale ou alimentaire lrsquoutilisation de plusieurs tests

drsquoactiviteacute est neacutecessaire (Cao amp Prior 1998)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

51

1-1 Test antioxydant DPPH

Cette activiteacute est eacutevalueacutee par la meacutethode de pieacutegeage du radical libre DPPH

(figure 14) qui est un radical libre stable de forme syntheacutetique

N N NO2

NO2

NO2

Fig 14 La formule du DPPH

Lrsquoutilisation de ce radical permet lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de

nombreux composeacutes y compris les meacutetabolites secondaires La premiegravere eacutetape de la

reacuteaction est la capture drsquoun atome drsquohydrogegravene du composeacute pheacutenolique par le radical

DPPH pour donner du dipheacutenylpicrylhydrazine et un radical pheacutenoxy (figure 15)

Cette eacutetape est la premiegravere drsquoune seacuterie de reacuteactions telles que des

fragmentations additions ou autres qui peuvent eacuteventuellement influencer les reacutesultats

obtenus notamment les cineacutetiques de la capture du DPPH par le composeacute testeacute

(Chaabi 2008)

N N NO2

NO2

NO2

+

OH

N N NO2

NO2

NO2

+

O

DPPH pheacutenol

H

dipheacutenylpicryhydrazine pheacutenoxy

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol

Mateacuteriel amp Meacutethodes

52

Lrsquoutilisation du DPPH preacutesente plusieurs avantages

Il forme un spectre caracteacuteristique et facile agrave deacutetecter

Il est stable au cours du temps

Il est compatible avec tous les solvants utiliseacutes

Le pieacutegeage du radical DPPH se traduit par le changement de la couleur de la

solution laquo violet raquo agrave une couleur laquo jaune raquo ce qui permet de suivre la deacutecoloration agrave

une longueur drsquoonde de 517nm (Chaabi 2008)

Le protocole suivi est celui de Braho et al (2013) ougrave lrsquoactiviteacute antioxydante

des extraits eacutethanoliques des feuilles graines et racines eacutetait eacutevalueacutee en prenant 2 ml

de chaque extrait agrave une concentration eacutegal agrave 1mgml (agrave partir de la quelle une gamme

de concentration allant de 1mgml jusqursquoagrave 01mgml) ajouteacute agrave 2 ml de la solution

DPPH (00394gl)

Lrsquoacide ascorbique eacutetait utiliseacute comme un standard positif Toutes les

expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee par un spectrophotomegravetre agrave 517 nm apregraves 30 min

drsquoincubation dans lobscuriteacute agrave tempeacuterature ambiante Lrsquoactiviteacute antiradicalaire est

estimeacutee selon lrsquoeacutequation suivante

drsquoactiviteacute antioxydante = [(Abs controcircle - Abs eacutechantillon)Abs controcircle] times100

La valeur drsquoIC 50 a eacuteteacute deacuteduite agrave partir des reacutesultats obtenus dont 50 de

radicaux libres ont eacuteteacute pieacutegeacutes Une faible valeur de lrsquoIC50 indique une forte capaciteacute

agrave neutraliser le radical libre DPPH

1-2 Test antioxydant de molybdate

La meacutethode de phosphomolybdate est baseacutee sur la reacuteduction de molybdegravene par

les antioxydants non enzymatiques ce qui entraicircne la formation dun complexe de

molybdegravene vert (Sudha et al 2011)

Un volume de 01 ml de chaque extrait eacutethanolique (feuilles graines et

racines) a eacuteteacute ajouteacute agrave 1 ml dune solution contenant (06 M acide sulfirique

phosphate de sodium 28 mM et 4 mM de molybdate dammonium)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

53

Tous les tubes ont eacuteteacute bien fermeacutes et incubeacute agrave 90degC pendant 90 min

Apregraves incubation et refroidissement labsorbance a eacuteteacute lue agrave 695nm contre un blanc

Lacide ascorbique a eacuteteacute utiliseacute comme un controcircle positif et les reacutesultats sont

exprimeacutes en eacutequivalent dacide gallique mg par gramme dextrait (mg EAGg

drsquoextrait) Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

1-3 Test du pouvoir reacuteducteur FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Cette technique a eacuteteacute deacuteveloppeacutee pour mesurer la capaciteacute du plasma agrave reacuteduire

le fer ferrique (Fe3+) en fer ferreux (Fe

2+) En effet le Fe

3+ participe agrave la formation du

radical hydroxyle par la reacuteaction de Fenton Le Fe2+ agrave un pH faible forme un

complexe avec la 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine (TPTZ) de couleur bleue qui a

une absorption maximale agrave 594 nm

Ainsi la formation de ce complexe indiquera un pouvoir reacuteducteur qui

deacutetermine la capaciteacute drsquoun composeacute agrave se comporter comme un antioxydant Les

valeurs sont obtenues sont compareacutees avec lrsquoabsorbance drsquoun teacutemoin qui est lrsquoacide

ascorbique usuellement (Benzie amp Strain 1996 Pulido 2000)

Le pouvoir reacuteducteur de lextrait des feuilles des graines et les racines a eacuteteacute

deacutetermineacute selon le protocole de Amarowicz et al (2010)

Un volume de 1 ml de chaque extrait dissous dans de leau deacutesioniseacutee a eacuteteacute

ajouteacute agrave 25 ml de tampon phosphate (pH 66) et 2 ml de ferricyanure de potassium

(1) Apregraves 20 min agrave 50 deg C un volume de 25 ml dacide trichloroaceacutetique (10) a

eacuteteacute ajouteacute au meacutelange et centrifugeacute pendant 10 min agrave 3000Tr min Un volume de

25ml de la couche supeacuterieure (surnageant) a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25ml deau deacutesioniseacutee

et 05 ml de (01) de solution de chlorure ferrique (FeCl3)

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee agrave 700 nm dont labsorbance la plus eacuteleveacutee indique

le pouvoir reacuteducteur le plus important Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees en

triple et les valeurs de lrsquoIC50 ont eacuteteacute calculeacutees agrave partir de labsorbance graphique

Mateacuteriel amp Meacutethodes

54

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologique

Les animaux utiliseacutes dans lrsquoexpeacuterimentation sont soit des rats albinos ou les

lapins de sexe male Les conditions de vie eacutetaient les mecircmes pour toutes les activiteacutes

et qui sont mentionneacutees ci-dessous

Les rats

Les rats macircles Albinos de la souche Wistar proviennent de lrsquoInstitut Pasteur

drsquoAlger pesant entre 100 et 300g

Lrsquoeacutelevage a eacuteteacute effectueacute dans le laboratoire de la Pharmacologie et Toxicologie agrave

Universiteacute de constantine1 avec un cycle photopeacuteriodique naturel La tempeacuterature

dans le laboratoire est 20 plusmn 1degC

Les animaux sont logeacutes dans des cages drsquoaluminium chacun porte 4 animaux

avec un accegraves libre agrave la nourriture et agrave lrsquoeau La litiegravere utiliseacutee est la sciure renouveleacutee

trois fois par semaine pour assurer le bon eacutetat hygieacutenique des animaux

Les lapins

Des lapins macircles acircgeacutes de 2 agrave 3 mois et pesant 15 agrave 19 Kg ont eacuteteacute utiliseacutes dans

cette eacutetude Ces animaux ont eacuteteacute fournis par une ferme deacutelevage de la ville de

Constantine

Ils sont gardeacutes agrave lanimalerie de lUniversiteacute pendant au moins une semaine avant

lexpeacuterience dans des cages individuelles La nourriture et leau ont eacuteteacute fournis ad

libitum et le cycle lumiegravere-obscuriteacute eacutetait de 12 heures avec une tempeacuterature de 22 plusmn

2 deg C et une humiditeacute relative de 60

Toutes les proceacutedures expeacuterimentales adopteacutees eacutetaient en conformiteacute avec les

directives internationales pour la protection des animaux

2- 1 Toxiciteacute aigue

2-1-1 Administration par voie orale (per Os)

Les rats macircles Wistar albinos adultes pesant entre 100 et 250 g ont eacuteteacute reacutepartis en

Cinq groupes expeacuterimentaux renfermant chacun 06 rats

Un groupe drsquoanimaux teacutemoins

Quatre groupes drsquoanimaux traiteacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

55

Chaque lot reccediloit une dose unique de lrsquoextrait Les animaux sont placeacutes dans des

cages speacuteciales quelques jours avant lrsquoexpeacuterience

Apregraves avoir soumis les animaux agrave jeun pendant 24 heures un volume de 1ml des

diffeacuterentes solutions est administreacute par gavage agrave lrsquoaide drsquoune sonde rigide agrave bout

olivaire (figure 16) La dose administreacutee est exprimeacutee en mgkg de poids corporel

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde

Pour ce test des lots de rats reccediloivent per os des doses croissantes du produit agrave

tester Cette proceacutedure permet de deacuteterminer la plus forte des faibles doses qui donne

0 de mortaliteacute et la plus faible des fortes doses qui donne 100 de mortaliteacute

Des dilutions sont effectueacutees entre ces deux valeurs extrecircmes afin de

deacuteterminer la dose leacutetale 50

Apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait reconstitueacute dans lrsquoeau distilleacutee aux doses de 500

2500 5000 et 10000 mgKg et lrsquoeau distilleacutee seule pour le lot teacutemoin les animaux

sont observeacutes toutes les 30 minutes pendant 8 heures le premier jour et tous les jours

pendant 14 jours agrave la recherche drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee (Osorio

Esquivel et al 2012) Ils ont aussi eacuteteacute peseacutes pour suivre lrsquoeacutevolution de leur poids

Pendant cette peacuteriode drsquoobservation on note le nombre de morts ainsi que les troubles

symptomatiques Apregraves dissection les organes (rein rate foie poumons et cœur) sont

observeacutes macroscopiquement in-situ preacuteleveacutes deacutebarrasseacutes de lexcegraves de graisse

seacutecheacutes avec du papier filtre et peseacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

56

Les organes preacuteleveacutes (rein rate foie poumon et cœur) sont conserveacutes dans

une solution de formol agrave 10 pour des eacutetudes anatomopathologiques

2-1-2 Administration par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Pour permettre une meilleure biodisponibiliteacute du principe actif le test de

toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacute par injection intrapeacuteritoneacuteale de lrsquoextrait hydroalcoolique

de C arabica agrave un groupe de 24 rats albinos de poids allant de 100 et 250 g eacuteleveacutes agrave

lrsquoanimalerie du laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie de lrsquoinstitut des sciences

veacuteteacuterinaires universiteacute des fregraveres Mentouri Constantine1

Les animaux ont eacuteteacute reacutepartis en 4 lots de six rats chacun et mis agrave jeun pendant

24 heures Ces groupes ont reccedilu par voie intrapeacuteritoneacuteale les extraits reconstitueacutes dans

de lrsquoeau distilleacutee des doses de 750 et 1500 et 3000mgkg de poids corporel et de lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin (figure 17)

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Les rats ont eacuteteacute ensuite observeacutes durant les deux premiegraveres heures suivant

lrsquoadministration des extraits Puis ils ont reccedilu lrsquoeau et lrsquoalimentation ad libitum

Lrsquoobservation des animaux srsquoest poursuivie pendant 14 jours agrave la recherche

drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee

Mateacuteriel amp Meacutethodes

57

Le deacutenombrement de morts ainsi que les troubles symptomatiques sont noteacutes

jusqursquoau 14egraveme

jour apregraves lrsquoadministration des extraits (Nene BI et al 2008)

La dose leacutetale DL50 drsquoun extrait eacutegale agrave la dose qui entraicircne la mort de 50 de

lrsquoeffectif des rats drsquoun lot

La DL50 est deacutetermineacutee par la meacutethode graphique de Miller amp Tainter

(1944) La valeur de la DL50 permet de classer les extraits eacutetudieacutes sur leacutechelle de

toxiciteacute proposeacutee en 1980 par Hodge et Sterner chez le rat ou la souris (Hodge amp

Sterner 1943)

Extrecircmement toxique DL50 lt 1 mgkg Pc

Tregraves toxique DL50 de 1 agrave 50 mgkg Pc

Moyennement toxique DL50 de 50 agrave 500 mgg Pc

Faiblement toxique DL50 de 500 agrave 5000 mgkg pc

Pratiquement non toxique DL50 de 5000 agrave 15000 mgkg Pc

Relativement sans danger DL50 gt 15000 mgkg Pc

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

Preacuteparation des Artemia

Les œufs drsquoArtemia salina ont servit agrave la reacutealisation du test Pour cela il faut

preacuteparer 2g drsquoœufs ils sont mis agrave eacuteclore dans une cuve contenant 1 litre deau

de mer reconstitueacute agrave 70 sous oxygeacutenation

Remarque la preacuteparation seffectue la veille leacuteclosion eacutetant supeacuterieure agrave 80 en 24

heures

Paramegravetres de culture

Tempeacuterature il est preacutefeacuterable de la maintenir entre 25 et 30degC si ce paramegravetre

nest pas respecteacute le meacutetabolisme du cyste est stoppeacute de faccedilon irreacuteversible

Saliniteacute favorable entre 20 et 25 gl

Aeacuteration permet dhomogeacuteneacuteiser le milieu et de favoriser leacuteclosion

Eclairage une lumiegravere artificielle continue favorise un meilleur rendement

(Geneviegraveve amp Caporalino-Djian 1994)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

58

Eclosion des nauplii

Au bout de 30 heures le bullage est stoppeacute pour reacutecolter les nauplii Une

source lumineuse est dirigeacutee vers le bas de la cuve Par phototropisme les larves se

seacuteparent des œufs non eacuteclos et des deacutebris dœufs Il suffit alors de les recueillir pour

proceacuteder agrave la reacutealisation des tests (figure 18)

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina

Preacuteparation des extraits

Les extraits hydroalcooliques secs des feuilles graine racine et partie aeacuterienne

de C arabica sont peseacutes avec preacutecision et dilueacutes dans lrsquoeau de mer reconstitueacutee afin

de reacutealiser les diffeacuterentes concentrations

Chaque extrait est testeacute aux concentrations 100 250 500 et 1000 microgml pour

la reacutealisation de ce test des plaques de 24 puits ont eacuteteacute utiliseacutees (figure 19)

La solution dextrait agrave tester est ajouteacutee dans les puits contenant les larves A laide

dune pipette Pasteur dix larves sont transfeacutereacutees dans chaque puits Le volume est

ensuite ajusteacute agrave 3ml avec de leau de mer reconstitueacutee agrave 70

Une seacuterie de puits de teacutemoins positifs est reacutealiseacutee aux concentrations

suivantes 100 250 500 et 1000microgml avec le sulfate de cuivre et des puits de

teacutemoins neacutegatifs reacutealiseacutes avec lrsquoeau de mer Les preacuteparations sont ensuite laisseacutees 24

heures

Trois reacutepeacutetitions ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour chaque dilution et les teacutemoins

Mateacuteriel amp Meacutethodes

59

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits

Lecture des reacutesultats

Apregraves 24 heures et ensuite 48 heures le nombre de larves survivantes est compteacute dans

chaque puits et la mortaliteacute calculeacutee agrave chaque concentration (figure 20)

Fig 20 Les larves sous microscope

Le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est eacutevalueacute en utilisant la formule

m = NLm (NLtotal - NNy)

m Pourcentage de mortaliteacute

NLm Nombre de larves mortes

NL total Nombre de larves total

NNy Nombre de nymphes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

60

Le test est consideacutereacute valide si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est

infeacuterieur agrave 5 ou compris entre 5 et 20

Si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est compris entre 5 et 20

la mortaliteacute apregraves exposition doit ecirctre corrigeacutee en utilisant la formule dAbbott

(OMS 2004)

Si la mortaliteacute chez les teacutemoins excegravede 20 le test est invalide et doit ecirctre

recommenceacute

Mortaliteacute corrigeacutee = ( MortObserveacutee - MortTeacutemoin100 -

MortTeacutemoin) times100

A partir des reacutesultats la concentration leacutetale 50 (CL50) refleacutetant la toxiciteacute des

produits est estimeacutee (tableau 10)

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute

CL50 Toxiciteacute

CL50 ge1000microgml -

1000microgmlgt CL50 ge 500microgml +

500microgml gt CL50 ge 250microgml ++

250microgml gt CL50 ge 100microgml +++

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica

Ce test drsquoeffet heacutemolytique de la plante eacutetudieacutee est reacutealiseacute selon la meacutethode de

Guo-Xiang amp Zai-Qun (2008) avec une leacutegegravere modification

Des eacutechantillons de sang des lapins ont eacuteteacute recueillis dans des tubes heacuteparines

Apregraves centrifugation agrave 1500 rpm pendant 5 min le surnageant est eacutelimineacute le culot est

laveacute trois fois par une solution tampon phosphate salin PBS (125 mM NaCl 10mM de

diphosphate de sodium pH 74) la derniegravere centrifugation dure 10 min Le culot

cellulaire obtenu est dilueacute avec la solution PBS pour obtenir un heacutematocrite de 2

Mateacuteriel amp Meacutethodes

61

Les extraits hydroalcooliques des quatre parties (feuille graine partie aeacuterienne et

racine) de C arabica sont dilueacutes dans du tampon phosphate salin pour obtenir les

diffeacuterentes concentrations 20 10 5 et 1mgml

Dans chaque tube 1m drsquoextrait agrave diffeacuterentes concentrations 25ml de tampon

phosphate salin (PBS) et 35 ml de la suspension eacuterythrocytaire preacutepareacutee sont ajouteacutes

On meacutelange les tubes deacutelicatement et on les laisser dans un incubateur agitateur agrave

37degC durant 60 min

La lecture de lrsquoabsorbance de chaque tube est effectueacutee agrave 630nm agrave lrsquoaide drsquoun

spectrophotomegravetre UV- Visible apregraves leur centrifugation agrave 1500 tourminute durant 5

min contre un blanc contenant du PBS

Un tube teacutemoin neacutegatif est preacutepareacute dans les mecircmes deacutemarches expeacuterimentales Il est

composeacute de la suspension eacuterythrocytaire et de la solution tampon de PBS en absence

drsquoextrait Un tube drsquoheacutemolyse totale contient la suspension eacuterythrocytaire et Saponine

Lrsquoexpeacuterience est reacutepeacuteteacutee trois fois et le taux drsquoheacutemolyse des diffeacuterents extraits est

calculeacute en pourcentage () par rapport agrave lrsquoheacutemolyse totale selon la formule suivante

Taux drsquoheacutemolyse () = [(Abs de lrsquoextrait minus Abs de teacutemoin neacutegatif) Abs

heacutemolyse totale] X 100

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgique

2-4-1 Test de tail flick

Une heure apregraves lrsquoadministration orale de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de Cleome arabica la queue de chaque animale est placeacute dans de leau

chaude maintenue agrave 55degC Le temps que met lanimal pour retirer sa queue est mesureacute

et consideacutereacute comme temps de reacuteaction (Al-Sobarry et al 2013)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaque des lots reccediloit

comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

62

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

2-4-2 Test de la plaque chauffante

Ce test consiste agrave deacuteposer le rat sur une plaque chauffante reacutegleacutee agrave 55degC une

heure apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait agrave diffeacuterentes doses pour les lots traiteacutes lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin et lrsquoacide aceacutetylsalicylique pour le lot de reacutefeacuterence Le

chronomegravetre est deacuteclencheacute degraves que les pattes de rat touchent la plaque

Les seules reacuteponses agrave consideacuterer chez le rat sont le leacutechage des pattes les sauts

reacutealiseacutes par le rat sur la plaque et ses reacuteactions agrave vouloir quitter la plaque chauffante

Drsquoautres types de comportements ne sont pas pris en compte

Le temps de reacuteaction est mesureacute au moment ougrave le rat est maintenu sur la

plaque chauffante pendant une dureacutee de 30 seconds maximums

Ces temps de reacuteaction des animaux traiteacutes sont compareacutes agrave ceux des rats ayant reccedilu

uniquement de leau distilleacutee (Vaz et al 1996 Le Bars et al 2001)

Les lots sont reacutepartit comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

63

2-4-3 Test de torsion

Les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur un modegravele de douleur induit par lrsquoacide

aceacutetique chez des rats mis agrave jeun 15 heures avant lrsquoexpeacuterimentation

Lrsquoinjection intrapeacuteritoneacuteale drsquoacide aceacutetique agrave 1 chez le rat provoque un

syndrome douloureux qui se manifeste par des contorsions caracteacuteristiques avec

eacutetirement des pattes posteacuterieures et de la musculature dorso-ventrale

Le nombre drsquoeacutetirements est comptabiliseacute 15 minutes apregraves injection de lrsquoacide

aceacutetique (Sy et al 2009)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaqursquoun des lots reccediloit

comme suit

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

250mgkg per os

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

500mgkg per os

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de 1000

mgkg per os

Lot 4 (reacutefeacuterence) un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide acetyl salicylique

agrave la dose de 100 mg kg per os

Une heure apregraves le gavage une solution drsquoacide aceacutetique agrave 1 est injecteacutee par voie

intra-peacuteritoneacuteale aux rats et le nombre de contorsions (NC) pour chaque rat a eacuteteacute

compteacute sur une dureacutee de 15 minutes

Les moyennes de contorsions dans les groupes traiteacutes ont eacuteteacute compareacutees au groupe

teacutemoin et le pourcentage drsquoinhibition (PI) de la douleur a eacuteteacute obtenu agrave partir de la

formule suivante

NCTe-NCTr

PI = x 100

NCTe

Mateacuteriel amp Meacutethodes

64

Avec

NCTe nombre moyen des contorsions dans le lot teacutemoin

NCTr nombre moyen des contorsions dans le lot traiteacute

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapin

2-5-1 Essais sur les plaies de brucirclures thermiques

Les lapins utiliseacutes pour ce test sont anestheacutesieacutes par 50 mgkg de chlorhydrate

de keacutetamine apregraves une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de

diazeacutepam sur le lieu de lrsquoexpeacuterimentation

Le dos de lanimal a eacuteteacute raseacute et eacutepileacute ensuite une brucirclure a eacuteteacute faite en mettant

une plaque meacutetallique chauffeacutee agrave 170degC sur la zone preacutepareacutee pendant 10s Apregraves

250mg des extraits dessai a eacuteteacute appliqueacutes par voie topique sur la zone brucircleacutee une fois

par jour (Farnood-Shokouhi et al 2012)

La zone brucircleacutee a eacuteteacute mesureacutee immeacutediatement apregraves la brucirclure et chaque 3 jour

jusquagrave ce que lrsquoeacutepitheacutelialisation complegravete ait eu lieu agrave lrsquoaide drsquoun pied agrave coulisse

Plaie 1 nrsquoa reccedilu aucun traitement et a servi de teacutemoin

Plaie 2 a reccedilu un traitement avec cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Plaie 3 a reccedilu lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica agrave la dose de 250 mg

Le degreacute de cicatrisation de la plaie a eacuteteacute calculeacute selon la formule suivante

Degreacute de cicatrisation de la plaie () =

Taille de la plaie initiale - taille de la plaie du jour speacutecifique

= X 100

Taille de la plaie initiale

2-5-2 Essais sur les plaies drsquoexcision

Les proprieacuteteacutes cicatrisantes sont testeacutees sur des plaies drsquoexcision sur le dos des

lapins Ces derniers sont anestheacutesieacutes par 50mgkg de chlorhydrate de keacutetamine apregraves

une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de diazeacutepam sur le lieu de

lrsquoexcision

Mateacuteriel amp Meacutethodes

65

Un lambeau de peau drsquoenviron 17mm est exciseacute (Bensegueni et al 2007) Les lapins

sont reacutepartis en 4 lots

Lot 1 aucun traitement et serviront de teacutemoin neacutegatif

Lot 2 traiteacute par cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Lot 3 traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose

de 250mg

Les applications sont faites agrave raison drsquoune fois par jour pendant neuf jours Les

plaies ne sont pas proteacutegeacutees par un pansement

Une eacutetude planimeacutetrique est mise en œuvre pour eacutevaluer lrsquoactiviteacute cicatrisante

des extraits de Cleome arabica Les diamegravetres des plaies drsquoexcision des diffeacuterents lots

sont mesureacutes tous les trois jours

Analyse statistique

Le logiciel EXCELSTAT 2014 a eacuteteacute utiliseacute pour toutes les analyses

statistiques

Reacutesultats amp discussion

66

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanol

Le rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique a eacuteteacute calculeacute pour les 3

diffeacuterentes parties de C arabica feuille graine et racine (tableau 11)

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Partie de plante Rendement (g100g)

Feuille 1333 plusmn 133

Graine 1286 plusmn 019

Racine 553 plusmn 015

valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats obtenus montrent que les feuilles preacutesentent le taux en matiegravere

extractible le plus important et qui est de 1333 plusmn 133 g100g matiegravere segraveche (mm)

Un rendement de 1286 plusmn 019 et 553 plusmn 015 g 100g matiegravere segraveche pour les graines et

les racines respectivement

2- Screening phytochimique

Les tests de caracteacuterisation reacutealiseacutes sur les diffeacuterents extraits hydroalcoolique

des feuilles graines et racines ont donneacute les reacutesultats illustreacutes dans le tableau 12

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica

Meacutetabolites secondaires Feuille Graine Racine

Alkaloiumldes +++ - -

Flavonoiumldes +++ ++ +

Saponines +++ + +

Tannins +++ ++ +

Steacuteroiumldes +++ ++ ++

Triterpenes +++ ++ +

Coumarines +++ ++ +

+++ Preacutesence confirmeacutee ++ preacutesence modeacutereacutee + preacutesence en tant que trace

- absence

Reacutesultats amp discussion

67

Les reacutesultats preacutesenteacutes dans le tableau 13 montrent une richesse relative en

meacutetabolites secondaires analyseacutes de lrsquoextrait des feuilles par rapport aux extraits des

graines et racines

Lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles reacutevegravele la preacutesence des alcaloiumldes

flavonoiumldes saponines triterpegravenes tannins steacuteroiumldes et coumarines

Lrsquoanalyse des graines montre une absence des alcaloiumldes mais une preacutesence

plus au moins importante en flavonoiumldes saponines triterpegravenes steacuteroiumldes et

coumarine par rapport aux feuilles

Lrsquoexamen des racines montre notamment lrsquoabsence des alcaloiumldes et une

preacutesence modeste des autres groupes de meacutetabolites

Nos reacutesultats phytochimiques de Carabica confortent avec les travaux

preacuteceacutedents notamment concernant la preacutesence des flavonoiumldes dans les parties

aeacuteriennes (Sharaf et al 1997 Intan et al 2005 et Touil amp Rhouati 1998) Les

steacuteroiumldes (Harraz et al 1995) et les alcaloiumldes (Djeridane et al 2010 Takhi et al

2011)

3- Dosage spectrophotomeacutetrique

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

dans les diffeacuterentes parties de la plante C arabica sont illustreacute dans le tableau 13

Lrsquoestimation du contenu en pheacutenols totaux des diffeacuterentes parties de

C arabica a eacuteteacute faite par rapport agrave lrsquoacide gallique La courbe drsquoeacutetalonnage est

illustreacutee dans la figure 21 et la teneur en pheacutenols totaux est exprimeacutee en mg

eacutequivalent acide gallique (EAG) par g drsquoextrait sec

Reacutesultats amp discussion

68

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux

Lrsquoeacutevaluation des contenus en flavonoiumldes dans les diffeacuterents extraits de

C arabica a eacuteteacute reacutealiseacutee par rapport agrave la rutine La courbe drsquoeacutetalonnage est illustreacutee

dans la figure 22 et la teneur en flavonoiumldes est exprimeacutee en mg eacutequivalent rutine par

g drsquoextrait sec

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes

La meacutethode deacutecrite par Vermerris amp Nicholson (2006) a permis de quantifier

les proanthocyanindines dans les diffeacuterents extraits hydroalcooliques en utilisant

lrsquoeacutequation mentionneacutee preacuteceacutedemment dans le protocole Les teneurs en

proanthocyanidines sont exprimeacutes en mg eacutequivalent cyanidine par g drsquoextrait sec

y = 1014x

Rsup2 = 0945

0010203040506070809

1

0 002 004 006 008 01

Teneur en pheacutenols totaux

Concentration dacide gallique mgml

Abso

ban

ce

y = 2025x

Rsup2 = 0990

002040608

11214

0 002 004 006 008

Quantification des flavonoides

Concentration de la Rutine mgml

Abso

rban

ce

Reacutesultats amp discussion

69

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines des les

extraits des feuilles graines et racines figurent dans le tableau 13

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

Extrait Phenols totaux A

(mg EAGg drsquoext) Flavonoides

B(mg ER g drsquoext)

Proanthocyanidines C

(mg ECg drsquoext)

Feuille 3517 plusmn 001 1135 plusmn 001 515 plusmn 001

Graine 2886 plusmn 001 531 plusmn 001 777 plusmn 002

Racine 1453 plusmn 001 291 plusmn 001 449 plusmn 001

A Polyphenols exprimeacutes en mg equivalent acide gallique g drsquoextrait B Flavonoides

exprimeacutes en mg equivalent Rutineg drsquoextrait C Proanthocyanidines exprimeacutes en mg

cyanidineg drsquoextrait valeurs exprimeacutees en moyennes plusmn Ecartype (n=3)

Lrsquoestimation quantitative des diffeacuterents extraits hydroalcooliques des feuilles

graines et racines de C arabica reacutevegravele que lrsquoextrait des feuilles preacutesente la quantiteacute la

plus importante en pheacutenols totaux et aussi en flavonoiumldes (3517 plusmn 001 mg EAGg

drsquoextrait et 1135 plusmn 001mg ERg drsquoextrait) avec une quantiteacute plus au moins modeacutereacutee

en proanthocyanidines (515plusmn 001 mg ECg drsquoeacutextrait)

Le taux estimeacute des proanthocyanidines dans lrsquoextrait des graines est plus eacuteleveacute (777plusmn

002 mg ECg drsquoextrait) en le comparant avec lrsquoextrait des feuilles et des racines alors

que le taux des phenols totaux et flavonoides sont estimeacutes agrave 2886plusmn001 mg EAGg

drsquoextrait et 531plusmn001mg ERg drsquoextrait respectivement

Lrsquoextrait des racines reacutevegravele les quantiteacutes les plus faibles en pheacutenols totaux

flavonoiumldes et aussi proanthocyanidines avec des taux eacutegales agrave 1453 plusmn 001 mg

EAGg drsquoextrait 291 plusmn 001mg ERg drsquoextrait et 449 plusmn 001mg ECg drsquoextrait

respectivement

Quelques travaux ont eacuteteacute faits sur la plante Carabica citant Djeridane et ses

collaborateurs (2010) qui rapportent que le dosage des phenols totaux et des

flavonoides sont estimeacute agrave 217 et 135 mgg de matiegravere segraveche

Lrsquoeacutetude de Takhi et al 2011 estime que les pheacutenols totaux sont eacutegales agrave

19120mg100g des feuilles de C arabica

Reacutesultats amp discussion

70

Tigrine et al 2013 rapportent que lrsquoestimation des phenols totaux et des flavonoides

dans lrsquoextrait des feuilles de Carabica est de 3221 plusmn 344 mg EAGg drsquoextrait et

2456 plusmn 467 mg EQg drsquoextrait respectivement

Nos reacutesultats estimeacutes en mg100g de matiegravere segraveche des feuilles sont en accords avec

les travaux de Tigrine et al 2013 (Taux en PT = 46881 mg100g taux en

flavonoides = 15129 mg100g)

4- Analyse HPLCDADMS

Lrsquoanalyse par HPLCDADMS a permis drsquoidentifier et quantifier les acides

pheacutenols et les flavonoides des trois extraits (Feuille graine et racine)

Les extraits ont eacuteteacute analyseacutes dans deux longueurs drsquoondes diffeacuterentes agrave 280 nm

pour lrsquoidentification des acides pheacutenols et agrave 370 nm pour lrsquoidentification des

flavonoiumldes

Les reacutesultats de lrsquoanalyse qualitative et quantitative effectueacutee par

HPLCDADMS des trois extraits hydroalcoolique (feuilles graines et racines) sont

preacutesenteacutes dans les tableaux (14 15 16) Les spectres chromatographiques agrave 280 nm et

370 nm respectifs sont illustreacutes dans les figures (23 24 25 26 27 28)

Reacutesultats amp discussion

71

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

72

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification Quantification mgg

1 769 278 289 245 catechine 1234 plusmn 0011

2 11 338 593 503 473 383 353 325 297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 1585 plusmn 0103

3 123 272 307 145 Cleomine hexoside Nrsquoest pas quantifieacute

4 1653 354 609 463 447 300 Quercetine rutinoside 546 plusmn 0106

5 1751 354 651 447301 Quercetine acylhexoside rhamnoside 0175 plusmn 0022

6 1892 350 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 3814 plusmn 0148

7 1945 348 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 2662 plusmn 0057

8 1978 354 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 4565 plusmn 0179

9 2034 354 463 301 Quercetine 3-glucoside 0031 plusmn 0005

10 2077 346 635 489 431 285 Kaempferol rhamnoside acylhexoside 0258 plusmn 0007

11 2187 356 665 519 461 315 Isorhamnetin acylhexoside rhamnoside 0428 plusmn 0023

12 2247 356 593 461 315 Isorhamnetine pentoside rhamnoside 0065 plusmn 00002

13 2300 342 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 3116 plusmn 0066

14 2382 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 2932 plusmn 0056

15 2501 356 477 315 Isorhamnetine hexoside 0124 plusmn 0002

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica

Reacutesultats amp discussion

73

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

74

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 403 254290 315 153 acide 34-dihydroxybenzoiumlque hexoside 0003 plusmn 0001

2 592 260296 153 109 acide 34-dihydroxybenzoiumlque 0004 plusmn 0001

3 728 280 577 119 Acide p-coumarique Dimere 0021 plusmn 0001

4 907 254 137

Acide p-OH benzoique 0024 plusmn 001

5 98 324 509 452436332296236 193 Deriveacute acide ferulique TRACES

6 102 280 289 245 Catechine 015 plusmn 0014

7 1057 334 593

503 473 383 353 325

297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 0149 plusmn 0014

8 133 280 203 159 142 Tryptophane Nrsquoest pas quantifieacute

9 142 312 551 405 275 163 deriveacute acide p-coumarique TRACES

10 1503 326 581 435 295 235 193 deriveacute acide Ferulique 0036 plusmn 0006

11 1538 310 611 325 223 deriveacute acide Sinapique 0167 plusmn 0037

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica

Reacutesultats amp discussion

75

12 163 356 609 463 447 300 Quercetin rutinoside 0029 plusmn 0001

13 188 352 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 0121 plusmn 0007

14 194 352 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0009 plusmn 00001

15 197 356 623 477 461 315 Isorhamnetine rutinoside 0034 plusmn 0004

16 202 354 463 301 Quercetine hexoside TRACES

17 229 342 577 431285 Kaempferol dirhamnoside 0064 plusmn 0001

18 237 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0031 plusmn 0002

19 2916 370 447 301 Quercetin rhamnoside 0021 plusmn 0001

20 338 368 431 285 Kaempferol 4 rhamnoside 0173 plusmn 0016

21 349 374 461 315 Isorhamnetine 4 rhamnoside 0044 plusmn 0002

22 415 374 331 315 Laricitrine 0006 plusmn 0001

Reacutesultats amp discussion

76

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

77

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica

Peak tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 447 250290 474 167 Deriveacute acide vanillique 0004 plusmn 00001

2 593 276 475 414 374 332 169 Deriveacute acide gallique 0017 plusmn 0002

3 861 254292 473 329 167 Deriveacute acide vanillique 0012 plusmn 0002

4 128 330 355 193 Deriveacute acide ferulique 0006 plusmn 0003

5 163 356 609 463 447 301 Quercetine rutinoside 0006 plusmn 00003

6 194 350 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0011 plusmn 00003

7 197 360 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 001 plusmn 00005

8 229 344 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 0033 plusmn 00001

9 2370 346 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0044 plusmn 00005

10 244 326 677 535 353 acide tricaffeoylquinique 0002 plusmn 00001

Reacutesultats amp discussion

78

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles de

Carabica est marqueacute surtout par la preacutesence des flavonoiumldes principalement de type flavonol

avec la seule mention drsquoun composeacute de type flavanol qui est la cateacutechine

Les quatre geacutenines de type flavonol identifieacutes sont quercetine isorhamnetine keampferol et

apigenine avec des pourcentages de 315 3065 2718 6 respectivement Une seule

moleacutecule de type flavanol eacutetait identifieacutee comme cateacutechine et estimeacutee preacutesente avec un taux

de 467

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines de

Carabica est marqueacutee par la preacutesence des acides pheacutenols et des flavonoides avec des taux de

2348 et 7652 respectivement

Le profil des acides pheacutenols est marqueacute par la preacutesence drsquoun acide sinapique feacuterulique

acides para-hydroxy benzoique para-coumarique et drsquoautres acides mineurs

En geacuteneacuteral le profil flavonique de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines est qualitativement

comparable agrave celui de lrsquoextrait des feuilles agrave lrsquoexception de la preacutesence dans lrsquoextrait des

graines un flavonoide de type flavonol qui est le laricitrine Ce dernier a eacuteteacute identifieacute dans

plusieurs espegraveces comme le fruit de Vitis vinifera L (Nazareth Torres et al 2017) le fruit et

le jus de Syzygium cumini L (Carvalho et al 2017) Vaccinium myrtillus et Ribes nigrum

(Tian et al 2017)

Sur le plan quantitatif lrsquoextrait des graines preacutesente un contenu relativement plus faible en

flavonoides par rapport agrave celui des feuilles et avec des pourcentage de preacutesence diffeacuterents

dont le keampferol est dominant avec un taux de 4308 suivi par la cateacutechine 1805 et

lrsquoapigenine 1793 Lrsquoisorhamnetine et la quercetine sont preacutesentent avec un taux moins

important 1312 et 710 et finalement laricitrine avec un pourcantage de 072

Le composeacute deacutetecteacute agrave 123 mn est identifieacute comme la cleacuteomine hyxoside par rapport agrave la

litteacuterature (Intan et al 2005)

Lrsquoanalyse de lrsquoextrait hydroalcoolique des racines reacutevegravele aussi le mecircme profil flavonique On

note la preacutesence des heacuteteacuterosides quercetine isorhamnetine keampferol agrave lrsquoexception de

lrsquoapigenine et ses deacuteriveacutes Les flavonoides sont preacutesents au niveau des racines avec un taux

de 7172 par rapport au contenu global identifieacute de lrsquoextrait racinaire

Reacutesultats amp discussion

79

Les reacutesultats montrent aussi un profil des acides pheacutenols diffeacuterents des graines par la preacutesence

de lacide tricaffeoylquinique deacuteriveacute de lacide gallique deacuteriveacute de lacide ferulique et deux

deacuteriveacutes de lacide vanillique et qui sont preacutesents avec un taux de 2828 du contenu identifieacute

Les reacutesultats obtenus sont conformes aux ceux de Touil amp Rhouati (1998) qui ont signaleacute la

preacutesence de deacuteriveacutes dapigenine de querceacutetine et de kampferol dans la partie aeacuterienne de

Cleome arabica

Sharaf et al (1997) ont analyseacute quatre espegraveces de Cleome speacutecialement Cleome

amblyocarpa et ils ont confirmeacute la preacutesence du Kaempferol 7-Rha et ses deacuteriveacutes Quercetin

7-Rha Isorhamnetin et ses deacuteriveacutes Apigenin 68-di-CG

De mecircme les travaux drsquoIntan et al (2005) sont en accord avec nos reacutesultats

En 2015 les travaux de Samout et ses collaborateurs lors drsquoune analyse par HPLC sur les

feuilles et les tiges de C arabica concordent avec nos reacutesultats par la preacutesence des moleacutecules

de type acides pheacutenols (acide protocatecique gallique hydroxybenzoique vanillique et acide

syringique) et flavonoides (Quercetine keampferol isorhamnetine avec mention de la

luteoline)

On note que les donneacutees obtenues par HPLCDADMS srsquoaccordent avec ceux obtenus par le

dosage spectrophotomeacutetrique Les teneurs les plus eacuteleveacutees en pheacutenols totaux et en

flavonoides sont identifieacutees dans lrsquoextrait des feuilles suivi par lrsquoextrait des graines et en

derniegravere position lrsquoextrait des racines

5- Activiteacutes antioxydantes

Le potentiel antioxydant des diffeacuterentes parties de Carabica meacutesureacute par les trois tests

(DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDENUM) et est correacuteleacute avec leurs contenus en pheacutenols

totaux et flavonoides

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH)

Les valeurs drsquoIC50 sont deacutetermineacutees graphiquement agrave partir de la courbe reacutealiseacutee en

fonction des concentrations des extraits et leurs pourcentages drsquoinhibition respectifs (figure

29 tableau 17)

Reacutesultats amp discussion

80

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Extrait hydroalcoolique IC 50(mgml)

FEUILLE 0092 plusmn 0012+

GRAINE 046 plusmn 0003+

RACINE 0979 plusmn 0025+

ACIDE ASCORBIQUE 0020 plusmn 0001

RUTINE 0019 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique et la rutine valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET

(n=3) Rutine vs Acide ascorbique (non significative) + Extrait vs control

En geacuteneacuteral toutes les parties de la plante C arabica ont provoqueacute une deacutecoloration plus

au moins diffeacuterente de la solution DPPH ceci prouve leur capaciteacutes antioxydantes qui est

exprimeacutee par les valeurs IC50

Lrsquoextrait des feuilles possegravede une activiteacute antiradicalaire vis-agrave-vis du radical libre DPPH

importante compareacutee agrave celles obtenues par les extraits des graines et racines

Les valeurs drsquoIC50 obtenues pour les feuilles graines et racines sont 0092 plusmn 0012 046 plusmn

0003 0979 plusmn 0025 mgml respectivement

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

Feuille

Graine

Racine

concentration mgml

DP

PH

ihn

ibit

ion

Activiteacute antioxydante DPPH

Reacutesultats amp discussion

81

Lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoacide ascorbique et de la rutine sont comparables avec des IC50 de

0020 plusmn 0001 et 0019 plusmn 0001 mgml respectivement

Lrsquoactiviteacute antiradicalaire de lrsquoacide ascorbique et la rutine est significativement supeacuterieure agrave

celle obtenues par les feuilles de C arabica

Selon Kasangana et al (2015) la capaciteacute antioxydante du pieacutegeur du radical libre DPPH est

attribueacute agrave sa capaciteacute agrave fournir de lhydrogegravene agrave ce radical afin de le stabiliser

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Le pouvoir reacuteducteur du fer des diffeacuterentes parties de C arabica (feuille graine et racine) et

les valeurs drsquoIC50 obtenues respectives sont illustreacutees dans la figure 30 et le tableau 18

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine

0000

0100

0200

0300

0400

0500

0600

0700

0800

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

FEUILLE

GRAINE

RACINE

concentration mgml

DO

of

extr

acts

POUVOIR REDUCTEUR DE FER

Reacutesultats amp discussion

82

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Ext hydroalcoolique IC 50 (mgml)

FEUILLE 0674 plusmn 0007+

GRAINE 1076 plusmn 0006+

RACINE 4470 plusmn 0072+

Acide ascorbique 006 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

possegravedent un pouvoir reacuteducteur sur le modegravele utiliseacute

Le pouvoir reacuteducteur de lrsquoextrait des feuilles exprimeacute en IC50 est de 0674 plusmn 0007 mgml

valeur significativement plus faible que celles obtenues par lrsquoextrait des graines (1076 plusmn

0006mgml) et lrsquoextrait des racines (4470 plusmn 0072mgml) Par contre ces valeurs sont

significativement supeacuterieure agrave celle obtenue par le teacutemoin positif (acide ascorbique) avec

IC50 eacutegale agrave 006 plusmn 0001 mgml

Ceci deacutenote drsquoun pouvoir reacuteducteur plus important de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles

par rapport aux extraits des graines et racines Ce reacutesultat corrobore le reacutesultat du test effectueacute

sur le DPPH

Divers travaux ont suggeacutereacute que les proprieacuteteacutes reacuteductrices quils exercent sont baseacutees sur le

don dune atome dhydrogegravene pour briser la chaicircne des radicaux libres (Naima et al 2012)

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdate

Les reacutesultats de la capaciteacute antioxydante mesureacutee par le test de phosphomolybdate sont

exprimeacutes dans le tableau 19

Reacutesultats amp discussion

83

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate

Extrait hydroalcoolique Taux des antioxydants

(mg EAGg drsquoextrait)

Feuille 1400 plusmn 0019+

Graine 1206 plusmn 0004+

Racine 1004 plusmn 0003+

Acide ascorbique 13753 plusmn 0021

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur du taux des antioxydants exprimeacutee en moyenne

plusmn ET (n=3)

La lecture des reacutesultats montre que le taux des antioxydants est plus eacuteleveacute dans

lrsquoextrait des feuilles compareacute aux extraits des graines et racines

Les valeurs de la teneur en antioxydants exprimeacutes en mgg drsquoextrait sont respectivement

1400 plusmn 0019 1206 plusmn 0004 1004 plusmn 0003 mg EAGg drsquoextrait Lrsquoextrait hydroalcoolique

des feuilles montre le taux en antioxydants le plus eacuteleveacute

Les reacutesultats obtenus par ce test vont dans le mecircme sens que ceux obtenus par le DPPH et le

FRAP

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols Totaux et flavnoides vis-agrave-vis

lrsquoactiviteacute antioxydante

Une eacutetude a eacuteteacute faite statistiquement pour deacuteterminer une eacuteventuelle relation entre le

contenu en pheacutenols totaux et favonoides des diffeacuterentes parties de Carabica et les activiteacutes

antioxydantes obtenues par les trois tests (DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDATE) Les

reacutesultats sont exprimeacutes dans le tableau 20

Reacutesultats amp discussion

84

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes

Coefficient de

correacutelation (R)

DPPH FRAP Les antioxydants

totaux

Pheacutenols totaux

Flavonoides

- 099

- 094

- 098

- 078

098

097

Les valeurs des coefficients de correacutelation qui se situent dans la plage de 06 et 1 indique une

correacutelation tregraves fortes

Pour le premier test une tregraves bonne correacutelation entre la capaciteacute du pieacutegeage du

radical libre DPPH par les trois extraits et leurs teneurs en pheacutenols totaux et flavonoiumldes

comme le deacutemontre les valeurs du coefficient de correacutelation R - 099 et - 094 respectivement

Dans le second test lrsquoanalyse montre une correacutelation importante entre les contenus en

pheacutenols totaux des trois extraits et lrsquoactiviteacute FRAP avec une valeur de R eacutegale agrave - 098 Alors

que cette correacutelation est moins eacutevidente entre les contenus en flavonoides des trois extraits et

la mecircme activiteacute ougrave la valeur du R est eacutegale agrave - 078

La valeur neacutegative est due agrave lrsquoutilisation des IC50 dont lextrait ayant une valeur IC50

plus faible possegravede de bonnes proprieacuteteacutes antioxydantes

Dans le troisiegraveme test une tregraves bonne correacutelation est enregistreacutee entre le taux en

antioxydants totaux et les deux contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des trois extraits

avec des coefficients de correacutelation 098 et 097 respectivement

Lrsquoactiviteacute antioxydante de Carabica a fait lrsquoobjet de quelques eacutetudes en occurrence agrave

celle de Selloum et al (1997) Cette eacutetude a mis en eacutevidence le pouvoir antioxydant de

lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles en preacutesence des espegraveces reacuteactives drsquooxygegravene O-2 H2O2

et HOCI qui est estimeacute agrave 5287 6634 et 9145 respectivement

Djeridane et al (2010) rapportent que lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoextrait de

Carabica eacutetait reacutealiseacutee par le test du DPPH et lrsquoIC50 est estimeacutee eacutegale 1315 plusmn 001mgl

Plus reacutecemment Tigrine et al (2013) rapportent que lrsquoextrait des feuilles de Cleome arabica

est pourvu drsquoune forte activiteacute antiradicalaire contre le radical libre DPPH (IC50 488 μgml)

et un puissant pouvoir reacuteducteur Cependant une bonne activiteacute cheacutelatrice eacutetait obtenue

qursquoavec des concentrations eacuteleveacutees (IC50 = 37775 μgml)

Reacutesultats amp discussion

85

Nos reacutesultats confortent drsquoune part les eacutetudes preacuteceacutedentes en ce qui concerne la

preacutesence drsquoune activiteacute antioxydante dans la partie aeacuterienne de Carabica Drsquoautre part notre

eacutetude montre que cette activiteacute est plus importante dans les feuilles que dans les autres parties

de la plante (graines et racines)

La preacutesence drsquoun taux eacuteleveacute en flavonoiumldes et en pheacutenols totaux dans les feuilles

compareacute agrave celui des racines et des graines pourrait justifier son potentiel antioxydant

important

Cette activiteacute antioxydante est lieacutee agrave plusieurs paramegravetres physico-chimiques et qui est

deacutependante de la structure moleacuteculaire selon plusieurs eacutetudes (Teixeira et al 2005 Brenda et

al 2005 Trouillas et al 2006 Mendoza-Wilson amp Glossman-Mitnik 2006 Wei et al

2006) Cela ducirc agrave la preacutesence des groupements hydroxyles dans les composeacutes pheacutenoliques qui

peuvent servir comme donneurs drsquohydrogegravene etou drsquoeacutelectron (Alimi et al 2013)

Concernant la correacutelation entre le pouvoir antioxydant et les contenus en pheacutenols

totaux et en flavonoiumldes nos reacutesultats confortent de nombreuses recherches qui confirment

cette correacutelation (Kalt et al 1999 Zheng amp Wang 2001 Cai et al 2004 Rosa et al 2006

Katalinic et al 2006 Tawaha et al 2007 Kopjar et al 2009 Zhang et al 2013 Kasangana

et al 2015)

6- Toxiciteacute aigue

La partie aeacuterienne de la plante Carabica a eacuteteacute sujet drsquoune eacutetude toxicologique in vivo

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacutees par deux meacutethodes une par vois orale et

lrsquoautre par vois intrapeacuteritoniale

6-1 Toxiciteacute par voie orale

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica de la partie aeacuterienne a eacuteteacute testeacute pour sa

toxiciteacute in vivo sur des rats avec des doses de 500mgkg agrave 10000mgkg Lrsquoadministration de

lrsquoextrait eacutetait par voie orale -gavage-

La toxiciteacute aigue permet de connaitre la plus petite dose qui administreacutee en une seule

prise entraine la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le traitement la

dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993) Ceci permet de

deacuteterminer la dose leacutetale (DL50) Lrsquoeacutevolution du poids corporel (tableau 21 figure 31) est

Reacutesultats amp discussion

86

enregistreacutee le long de la peacuteriode drsquoessai (14 jours) Le gain du poids est calculeacute pour chacun

des lots (tableau 22)

Au bout des 14 jours aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee chez les diffeacuterents lots traiteacutes

par lrsquoextrait de la plante C arabica On peut deacuteduire que la DL50 est supeacuterieure agrave

10000mgkg Drsquoautre part les rats traiteacutes par lrsquoextrait ont preacutesenteacute une carte clinique

deacutepourvue de signes de toxiciteacute Leur comportement eacutetait semblable agrave celui des rats teacutemoins

Selon la classification de Hodge amp Sterner (1943) lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de la plante C arabica ssp arabica est pratiquement non toxique

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L) JOURS

J1 J2 J4 J6 J10 J14

L Teacutemoin 0125plusmn

007

0135plusmn

005

0137 plusmn

004

0137plusmn

005

0141plusmn

0025

0146plusmn

0017

L 1

(10000mgkg)

0149plusmn

004

0152plusmn

003

0164plusmn

007

0162plusmn

0046

0167plusmn

0065

0181plusmn

007

L 2

(5000mgkg)

0136plusmn

0017

0151plusmn

002

0151plusmn

003

0152plusmn

0012

0162plusmn

005

0168plusmn

007

L 3

(2500mgkg)

0096plusmn

0016

0101plusmn

0016

0109plusmn

0012

0102plusmn

0012

0107plusmn

0011

0125plusmn

0009

L 4

(500mgkg)

0103plusmn

003

0104plusmn

0015

0108plusmn

0026

0110plusmn

0016

0112plusmn

0016

0124plusmn

0013

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Reacutesultats amp discussion

87

Fig 31 Evolution du poids corporel

Drsquoapregraves la figure 31 tous les lots ont preacutesenteacute une eacutevolution corporelle normale et

similaire agrave celle du lot teacutemoin

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage

Gain Poids

(GP) LOT 1 LOT 2 LOT 3 LOT 4 Teacutemoin

Moyenne 1er

jour

0149 plusmn

0004

0136 plusmn

0017

0096 plusmn

0016

0103 plusmn

0015

0125 plusmn

0007

Moyenne

14egraveme

jour

0181 plusmn

0007

0168 plusmn

001

0125 plusmn

0009

0124 plusmn

0013

0146 plusmn

0007

GP en Kg 0032 0032 0029 0021 0021

GP en 1776 1915 2310 1694 1438

Apregraves la peacuteriode de surveillance les rats ont eacuteteacute sacrifieacutes pour isoleacutes les diffeacuterents

organes Ces derniers preacutesentaient un aspect normal similaire agrave celui des organes du lot

teacutemoin (figure 32)

0

002

004

006

008

01

012

014

016

018

02

1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14 J

LOT 1

LOT 2

LOT 3

LOT 4

TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

88

Le sacrifice des rats

Rat sacrifieacute Le foie Le cœur

Les reins Les poumons La rate

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)

La toxiciteacute aigue a eacuteteacute testeacutee sur des rats regroupeacutes en 4 lots dont 3 lots ont eacuteteacute traiteacute

respectivement par 3 doses de lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica (750mgkg

1500mgkg 3000mgkg) et le 4egraveme

lot est consideacutereacute comme lot teacutemoin

Les reacutesultats obtenus reacutevegravelent lrsquoabsence de symptocircmes de toxiciteacute dans les 3 lots ainsi

que le lot teacutemoin Le comportement des rats eacutetait normal avec une deacutemarche et activiteacute

normale Absence de difficulteacutes respiratoires convulsion diarrheacutee coma sang dans les

urines et gonflement de la partie drsquoinjection chez tous les rats des diffeacuterents lots testeacutes ainsi

que le lot teacutemoin

Lrsquoeacutevolution du poids corporel des lots traiteacutes par la partie aeacuterienne de Carabica eacutetait normale

et comparable agrave celle du lot control (tableau 23 figure 33)

Reacutesultats amp discussion

89

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L)

JOURS

J 1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14

L 1

(750mgkg)

0120plusmn

0015

0123plusmn

0014

0124plusmn

0014

0126plusmn

0013

0130plusmn

0012

0138plusmn

0010

L 2

(1500mgkg)

0131plusmn

0028

0133plusmn

0018

0136plusmn

0023

0140plusmn

0013

0145plusmn

003

0153plusmn

0044

L 3

(3000mgkg)

0123plusmn

0034

0125plusmn

0011

0128plusmn

0019

0126plusmn

0017

0136plusmn

002

0149plusmn

0047

L Teacutemoin 0125plusmn

0018

0126plusmn

005

0130plusmn

0032

0134plusmn

006

0139plusmn

005

0148plusmn

0048

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux

Le gain du poids dans chaque lot eacutetait calculeacute qui est preacutesenteacute par la diffeacuterence entre

la moyenne du poids final et la moyenne du poids initial de chaque de chaque lot tableau 24)

Ces derniers preacutesentaient un aspect normal et similaire agrave celui des organes du lot teacutemoin

000

002

004

006

008

010

012

014

016

018

1er jour 2egraveme jour

4egraveme jour

6egraveme jour

10 egraveme jour

14egraveme jour

Lot 1

LOT 2

LOT3

LOT TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

90

Tab 24 Gain du poids par lot

GAIN POIND LOT 1 LOT 2 LOT3 TEMOIN

Moyenne J 1 0120plusmn

0015

0131plusmn

0009

0123plusmn

0009

0125plusmn

0008

Moyenne J 14 0138plusmn

0010

0153plusmn

0014

0149plusmn

0007

0148plusmn

0008

GP en Kg 0018 0022 0026 0023

GP en gram 18167 22000 25833 23000

GP en 13164 14379 17338 15541

Les rats des lots traiteacutes nrsquoont pas preacutesenteacute des signes de toxiciteacutes ou troubles

anormaux ainsi que lrsquoeacutevolution du poids apparait semblable entre le lot teacutemoin et les lots

traiteacutes

Drsquoapregraves ces reacutesultats lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante C arabica est consideacutereacute

non toxique pour les doses traiteacutees

Selon les eacutetudes faites sur drsquoautres espegraveces du genre Cleome il ressort que les extraits

obtenus de ce genre Cleome ne sont pas toxiques

Parimala Devi et al (2002) ont rapporteacute que lrsquoextrait meacutethanolique de Cviscosa est non

toxique et ne provoque pas la mort des animaux agrave une dose de 3200mgKg poids corporel

Asis Bala et al (2010) ont deacutetermineacute la DL de lrsquoextrait meacutethanolique de Cgynandra sur des

souris qui est eacutegale agrave 2000mgKg poids corporel

Notre eacutetude a reacuteveacuteleacute que lrsquoadministration de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Cleome arabica par voie orale et par voie intrapeacuteritoneacuteale

respectivement agrave une dose de 10000mgKg et 3000mgKg nrsquoinduit pas de signes de toxiciteacute

ou altegravere neacutegativement ni le comportement ni le poids des animaux aux doses prescrites

En conclusion les reacutesultats de notre eacutetude srsquoaccordent avec les eacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees sur

drsquoautres espegraveces du genre Cleome (Parimala Devi et al 2002 Asis Bala et al 2010)

Reacutesultats amp discussion

91

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

La cytotoxiciteacute de lrsquoextrait hydroalcoolique des diffeacuterentes parties feuille graine

racine a eacuteteacute eacutevalueacutee par le test des larves (Artemia salina)

Le taux de mortaliteacute des larves eacutetait calculeacute apreacutes 24 heures pour quatre doses

diffeacuterentes des extraits (1mgml 05mgml 025mgml 01mgml)

Une solution de CuSO4 avec les mecircmes doses et lrsquoeau de mer reconstitueacutee sont servis de

teacutemoin positif et control respectivement (tableau 25 figure 34)

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures ()

Concentration

(microgml)

Taux de mortaliteacute (TM )

Feuille graine racine teacutemoin + teacutemoin -

1000 9333plusmn115 100 plusmn000 8667plusmn153 100 plusmn000 Abs

500 8667plusmn153 9333plusmn115 8333plusmn115 100 plusmn000 Abs

250 6667plusmn153 6333plusmn153 7000plusmn100 100 plusmn000 Abs

100 333plusmn058 5667plusmn153 10 plusmn000 100 plusmn000 Abs

Abs absence de mortaliteacute valeur exprimeacutee en moyenne plusmn eacutecartype (n=3)

Les reacutesultats montrent lrsquoeacutevolution de la mortaliteacute et fonctions des concentrations des extraits

des diffeacuterentes parties de la plante Carabica

Les concentrations du CuSO4 comparables aux extraits ont provoqueacutees 100 de mortaliteacute

dans le lot teacutemoins positif Par contre aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee dans le lot control

On observe dans les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

une mortaliteacute des larves drsquoArtemia salina dose- deacutependante

Reacutesultats amp discussion

92

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H

Les valeurs des CL50 deacuteduites des courbes (figure 35) sont exprimeacutees dans le tableau 26

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures

0

20

40

60

80

100

Feuille graine racine temoin + temoin -

1000 microgml

500 microgml

250 microgml

100 microgml

Ta

ux

de

mo

rta

liteacute

Taux de mortaliteacute apregraves 24 heures

y = 4780x - 4233Rsup2 = 0901

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

GRAINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 9017x - 1651Rsup2 = 0881

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

FEUILLE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 7616x - 1297Rsup2 = 0829

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

RACINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mo

rta

liteacute

en

Reacutesultats amp discussion

93

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H

Partie de plante CL5024H microgml

Feuille 24266

Graines 8531

Racine 22855

De la lecture des reacutesultats il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoextrait hydroalcoolique des graines

preacutesente la toxiciteacute la plus eacuteleveacutee avec une valeur de CL50 de 8531microgml Alors que lrsquoextrait

des feuilles est consideacutereacute relativement moins toxique par rapport agrave lrsquoextrait des racines de

Carabica

Ces reacutesultats permettent drsquoeacutetablir lrsquoordre des trois extraits selon leur cytotoxiciteacute Extrait de

graine gt extrait des racines gt extrait des feuilles Selon les valeurs drsquoIC50 les extraits sont

cytotoxiques +++ (250microgml gt CL50 ge 100microgml)

Plusieurs eacutetudes comme celles de Zani et al (1995) et El-Gohary et al (2013) ont

rapporteacute que la toxiciteacute pour les crevettes a une bonne correacutelation avec lactiviteacute antitumorale

antiparasitaire chez lhomme

Notre travail montre que la cytotoxiciteacute sur les larves de crevettes Artemia salina la

plus eacuteleveacutee est localiseacutee au niveau des graines par rapport aux autres parties de la plante

Carabica (feuilles et racines) Ceci reacutevegravele que cette partie de la plante contient des

substances qui peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des agents cytotoxiques et qui sont utiliseacutes

comme des produits anticanceacutereux

Nos reacutesultats sont en accord avec les travaux faits par Tigrine et al (2013) qui

montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles possegravede une activiteacute anticanceacutereuse sur

cinq ligneacutees cellulaires canceacutereuses MCF-7 DLD-1 HepG2 HeLa et SK-N-BE

correspondent au cancer du sein du colon du foie du col de lrsquouteacuterus du cerveau

respectivement Ils rapportent que lrsquoeffet preacuteventif et apoptotique de lrsquoextrait de C arabica

est peut ecirctre du sa richesse en matiegravere de polypheacutenols y compris les flavonoiumldes

Reacutesultats amp discussion

94

Une eacutetude plus avanceacutee de Molla et al (2016) a permis drsquoeacutevaluer lrsquoeffet

anticanceacutereux des composeacutes pheacutenoliques isoleacutes acides pheacutenols et flavonoiumldes de type

flavonol et flavanol sur quatre ligneacutees canceacutereuses (HELA HCT-116 MCF-7 HEPG-2

respectivement pour les cancers du col de lrsquouteacuterus colon sein foie) Cette eacutetude a permis de

confirmer que tous composeacutes pheacutenoliques testeacutes sont pourvus drsquoun effet anticanceacutereux

Quelques moleacutecules sont aussi identifieacutees dans nos extraits comme la quercetine quercetine-

3-O-glucoside deacuteriveacute drsquoapigenine Deacuteriveacute drsquoacide cinnamique et acide p-coumarique Ceci

peut expliquer nos reacutesultats concernant la cytotoxiciteacute des graines par rapport aux feuilles et

qui peut ecirctre ducirc agrave la preacutesence des acides pheacutenols en plus des flavonoiumldes dans lrsquoextrait des

graines et pareillement pour lrsquoextrait des racines

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytique

La toxiciteacute heacutemolytique des extraits eacutetait eacutevalueacutee vis-agrave-vis les eacuterythrocytes du sang

preacuteleveacute des lapins

Les reacutesultats du tableau 27 illustrent lrsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse des globules

rouges en fonction de la concentration des diffeacuterents extraits des feuilles graines et racines de

C arabica Les concentrations testeacutees sont 1mgml 5mgml 10mgml et 20mgml

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration

Concentration 1 mgml 5 mgml 10 mgml 20 mgml

GRAINE 2143plusmn 033 6714plusmn 027 9286plusmn 027 20143plusmn012

FEUILLE 714plusmn 006 1857plusmn 004 3286plusmn 001 5857plusmn 002

RACINE 571plusmn 004 1000plusmn 006 1429plusmn 002 3000plusmn 014

La figure 36 exprime en courbe lrsquoeacutevolution du taux heacutemolytique des eacuterythrocytes Les CL50

ont eacuteteacute deacuteduites agrave partir des graphes (figure 37) et preacutesentaient dans le tableau 28

Reacutesultats amp discussion

95

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse

0

50

100

150

200

250

1 5 10 20

GRAINE

FEUILLE

RACINE

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Evolution du taux dheacutemolyse

Concentration des extraits (mgml)

y = 0012x + 0034Rsup2 = 0983

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 RACINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0027x + 0049Rsup2 = 0999

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 FEUILLE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0092x + 0122Rsup2 = 0987

0

50

100

150

200

250

0 10 20 30

IC 50 GRAINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Reacutesultats amp discussion

96

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse

Extrait IC 50 (mgml)

GRAINE 41

FEUILLE 167

RACINE 3883

Saponine 0 316

Les reacutesultats indiqueacutes dans le tableau 27 montrent que lrsquoextrait des graines preacutesente

lrsquoeffet heacutemolytique le plus important avec un taux de 2143 plusmn 033 agrave la concentration de

1mgml suivi par lrsquoextrait des feuilles et racines (714 plusmn 006 et 571 plusmn 004)

respectivement

A la concentration de 5mgml lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse qui

deacutepasse les 50 A cette mecircme concentration lrsquoextrait des feuilles preacutesente un taux

relativement infeacuterieur (1857 plusmn 004) et agrave effet moins important lrsquoextrait des racines (10 plusmn

006)

Signalant que le taux drsquoheacutemolyse approche agrave 100 pour lrsquoextrait des graines agrave

concentration de 10mgml en le comparant agrave celui de lrsquoextrait des feuilles (3286 plusmn 001)

et aussi lrsquoextrait des racines (1429plusmn 002)

En augmentant la concentration agrave 20mgml on remarque que le pourcentage de

cellules heacutemolyseacutees en preacutesence de lrsquoextrait des graines atteint les 100 En ce qui concerne

les deux autres extraits celui des feuilles et des racines le taux est plus important par rapport

aux concentrations preacuteceacutedentes qui est de 5857 plusmn 002 et 30 plusmn 014 respectivement

Une relation Dose-deacutependante entre la concentration des diffeacuterents extraits et le taux

drsquoheacutemolyse des eacuterythrocytes a eacuteteacute deacutemontreacutee ougrave le pourcentage drsquoheacutemolyse augmente avec

la concentration de lrsquoextrait Les courbes drsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse ont eacuteteacute traceacutees afin

de deacuteterminer lrsquoIC50 qui correspond agrave la concentration neacutecessaire pour provoquer

lrsquoheacutemolyse de 50 des globules rouges

Les IC50 obtenues sont de 41 167 et 3883mgml pour lrsquoextrait des graines feuilles

et racines respectivement

Reacutesultats amp discussion

97

La saponine est utiliseacutee comme teacutemoin positif preacutesente une valeur drsquoIC50 eacutegale agrave

0316mgml une concentration faible qui reflegravete un pouvoir heacutemolytique potentiel Ceci est

conforme avec drsquoautres eacutetudes qui ont rapporteacute que les saponines ont la capaciteacute de lyser les

eacuterythrocytes (Ahn et al 1998 Sindambiwe et al 1998 Estrada et al 2000 Molgaard et al

2000 Woldemichael amp Wink 2001) Les recherches sur les proprieacuteteacutes heacutemolytiques des

saponines sont geacuteneacuteralement attribueacutees agrave linteraction entre ces moleacutecules et les steacuterols de la

membrane eacuterythrocytaire (Sparg et al 2004)

Lrsquoeffet heacutemolytique des extraits testeacutes peut ecirctre ducirc agrave un effet synergique des autres

meacutetabolites secondaires qui se combinent avec les saponines de chaque extrait brut ou peut-

ecirctre en raison de la varieacuteteacute des saponines existantes dans lextrait (diffeacuterents les uns des autres

par les fragments glycon et aglycon qui semblent jouer un rocircle dans lactiviteacute heacutemolytique des

saponines) (Baumann et al 2000 Hashim 2014)

Il a eacuteteacute rapporteacute que lactiviteacute heacutemolytique augmente avec le nombre croissant de

groupes polaires dans le groupe aglycon en plus les saponines steacuteroiumldiennes et triterpeacutenoiumldes

avec une seule chaicircne de sucre (monodesmosides) ont une forte activiteacute heacutemolytique par

rapport agrave celles agrave deux chaicircnes de sucre (bidesmoside) qui ont montreacute une activiteacute plus faible

(Francis 2002)

Les reacutesultats obtenus par le criblage phytochimique reacutevegravelent la preacutesence des saponines

dans les trois extraits de C arabica mecircme que lrsquoheacutemolyse des cellules neacutecessite des doses

fortes par rapport au teacutemoin positif

Lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse relativement important par

rapport aux deux autres extraitsEn ce basant sur ces donneacutees cet effet peut ecirctre expliqueacute par

sa richesse en tripterpegravenes

Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre beacuteneacutefiques vu que ces parties de la plantes (feuilles

graines et racines) sont pourvues drsquoun effet heacutemolytique et toxique sur les eacuterythrocytes agrave des

concentrations relativement eleveacutees La deacutetermination du pouvoir heacutemolytique de notre

plante est parait indispensable pour une meilleure connaissance et adaptation rationnelle de la

phytotheacuterapie traditionnelle surtout pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave

prendre lors de son utilisation afin drsquoeacuteviter lrsquoeacuteclatement des cellules sanguines

Reacutesultats amp discussion

98

9- Activiteacute antalgique

Lrsquoeffet antalgique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica a eacuteteacute eacutevalueacute par les trois tests (tails-flick test de la plaque chauffante et le test de

torsion)

9-1 Test tail-flick

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica a eacuteteacute eacutevalueacute (figure 38 39) par trois doses

250mgkg 500mgkg et 1000mgkg Le taux drsquoinhibition eacutetait calculeacute par rapport au teacutemoin

neacutegatif

Les reacutesultats obtenus pour le lot controcircl lot teacutemoin positif (acide aceacutetylsalicylique) et

les lots traiteacutes par les diffeacuterentes doses de lrsquoextrait sont exprimeacutes dans le tableau 29

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC

Reacutesultats amp discussion

99

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test tail-flick Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 346 plusmn 028

4921

LOT 2 500 367 plusmn 011 +

5803

LOT 3 1000 426 plusmn 087 +

8360

TEMOIN + 100 498 plusmn 041

11442

control (-) 232 plusmn 065

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 0001) (P lt 00001) valeur

compareacutee au control (-) (P lt 0001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +(P lt 001) valeur compareacutee

au lot 1

Les reacutesultats obtenus par les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydraolcoolique de la partie

aeacuterienne de Carabica (250 500 1000 mgKg) et lrsquoacide aceacutetylsalicylique (100mgkg)

compareacutes au lot control - (H2O) montrent que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot teacutemoin

positif est de 498 plusmn 041 secondes Cette valeur est significativement supeacuterieure agrave celle

obtenue par le lot control - Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoacide aceacutetylsalicylique possegravede un effet

inhibiteur de la douleur thermique

Les lots traiteacutes par lrsquoextrait de Carabica agrave diffeacuterentes doses ont montreacute un effet analgeacutesique

significativement supeacuterieur au control - Les deux lots 2 et 3 (500 et 1000mgKg) preacutesentent

des diffeacuterences significatives par rapport au lot 1 (250mgKg)

Lrsquoeffet produit par lrsquoextrait de Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel a produit un

temps de reacuteaction (426 plusmn 087 secondes) non significativement diffeacuterent agrave celui du temps de

reacuteaction du teacutemoin positif (498 plusmn 041secondes) Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoeffet analgeacutesique

produit par lrsquoextrait Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel est comparable agrave celui

de lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave la dose de 100mgKg

Lrsquoordre du pourcentage drsquoinhibition (tableau 34) est de

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

Il ressort de la lecture des reacutesultats qursquoil yrsquoa une relation entre la dose et lrsquoeffet

produit (figure 40) les lots 1 2 et 3 traiteacutes avec les doses respectives (250 500 et 1000

mgml) preacutesentent des temps de reacuteaction de (346 plusmn 028 367 plusmn 011 et 426 plusmn 087

secondes)

Reacutesultats amp discussion

100

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick

La dose effective (ED50) est la dose responsable de 50 de lrsquoeffet analgeacutesique par

rapport au lot teacutemoin neacutegatif dont elle est eacutegale agrave 29184mgkg poids corporel

9-2 Test de la plaque chauffante

Le test de la plaque chauffante (figure 41et 42) est effectueacute en traitant trois lots avec

les doses 250mgkg 500mgkg et 1000mgkg de lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de C arabica

Un lot gaveacute avec lrsquoeau distilleacutee comme teacutemoin neacutegatif et un lot teacutemoin positif qui est traiteacute

par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgkg

y = 0466x + 0364Rsup2 = 0993

0

20

40

60

80

100

0 02 04 06 08 1 12

Test tail-flick

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

101

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave

55degC

Le tableau 30 montre le temps de reacuteaction et le taux inhibition calculeacute par rapport agrave lot

teacutemoin neacutegatif

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test plaque chauffante Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 192 plusmn 019

735

LOT 2 500 246 plusmn 012 +

3740

LOT 3 1000 28 plusmn 011 ++

5637

TEMOIN + 100 426 plusmn 061

13786

TEMOIN - 179 plusmn 026

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 005)

(P lt 0001)

(P lt

00001) valeur compareacutee au control (-)

(P lt 0001)

(P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin

(+) + ( P lt 001)

++ ( P lt 001) valeur compareacutee au lot 1

Il ressort de la lecture de tableau 30 que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot

teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique (426 plusmn 061 secondes) est tregraves hautement

significatif par rapport aux diffeacuterents lots (traiteacutes par lrsquoextrait et teacutemoin neacutegatif)

Reacutesultats amp discussion

102

Une diffeacuterence hautement significative est signaleacutee entre le lot teacutemoin neacutegatif et le lot 3

(1000mgKg) et une diffeacuterence moins importante enregistreacute avec le lot 2 (500mgKg) Par

contre la comparaison avec le lot 1 (250 mgKg) reacutevegravele qursquoil nrsquoexiste pas de diffeacuterences

significatives

Lrsquoanalyse statistique de la comparaison des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait

de la plante signale qursquoil existe des diffeacuterences significatives et tregraves significatives entre les

trois lots Ceci deacutenote que la dose de lrsquoextrait peut avoir un effet sur le temps de reacuteaction

enregistreacute

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit et permet drsquoordonner les diffeacuterents lots selon leur effet

analgeacutesique Acide aceacutetylsalicylique gt extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait

(250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 30) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant on

remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des temps de reacuteaction (192 plusmn 019 246 plusmn 012 28 plusmn 011 secondes)

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

43)

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante

La courbe reacutealiseacutee a permis de deacuteduire la valeur ED50 qui est eacutegale agrave 84853mgkg

du poids corporel

y = 0614x - 0021Rsup2 = 0901

0

10

20

30

40

50

60

70

0 02 04 06 08 1 12

Plaque chauffante

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

103

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)

Lrsquoeffet analgeacutesique est mesureacute par le test de torsion (figure 44 et 45) Lrsquoactiviteacute des

lots traiteacutes par lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica agrave diffeacuterentes doses est compareacutee agrave

celui de lot teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique et le lot control neacutegatif (sans

traitement) Les reacutesultats obtenus sont exprimeacutes dans le tableau 31

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique Fig 45 La crampe

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test de torsion Dose mgkg Nbr de crampes Inhibition

LOT 1 250 6716 plusmn 248

2942

LOT 2 500 6033 plusmn 163 +

3660

LOT 3 1000 3016 plusmn 325 ++

6830

TEMOIN + 100mg 28 plusmn 236 7058

TEMOIN - 9516 plusmn 312

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 00001) valeur compareacutee au

control (-) (P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +( P lt 001) ++ (Plt00001) valeur

compareacutee au lot 1

Reacutesultats amp discussion

104

Lrsquoanalyse statistique des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait de la plante

signale qursquoil existe des diffeacuterences tregraves hautement significatives Une diffeacuterence tregraves

hautement significative est aussi enregistreacutee entre le lot teacutemoin positif et le lot teacutemoin neacutegatif

Il ressort de la lecture de tableau 31 que le nombre de torsion enregistreacute par le lot

teacutemoin positif (28 plusmn 236) est tregraves hautement significatif par rapport aux lots traiteacutes 1 et 2

(6716 plusmn 248 et 6033 plusmn 163 crampes) respectivement alors la diffeacuterence par rapport au lot

3 (1000mgKg) est non significative

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit dont le lot 3 preacutesente le taux drsquoinhibition le

plus important (6830) par rapport aux deux autres lots Les reacutesultats ont permis drsquoordonner

les diffeacuterents lots selon lrsquoeffet analgeacutesique comme suit

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 31) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant

On remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des nombres de contorsion de 6716 plusmn 248 6033 plusmn 163 3016 plusmn 325 crampes

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

46)

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion

La courbe traceacutee permet de deacuteduire la dose effective ED50 qui est trouveacutee eacutegale agrave

68352mgkg poids corporel

y = 0534x + 0135Rsup2 = 0974

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0 02 04 06 08 1 12

Test de torsion

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

105

Dans notre eacutevaluation de lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Carabica 3 tests ont eacuteteacute utiliseacutes test de tail flick test de la plaque

chauffante et le test de torsion

Il est clairement visible que lrsquoextrait Carabica agrave travers les trois tests utiliseacutes preacutesente un

effet analgeacutesique significatif par rapport au lot control neacutegatif Dans le test de la plaque

chauffante lrsquoeffet produit par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose la plus eacuteleveacutee

est significativement infeacuterieur agrave celui produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgKg poids

corporel Les deux tests en occurrence celui de tail flick et le test de torsion lrsquoeffet produit

par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose de 1000mgKg est comparable agrave celui

produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique

Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait de Carabica est dose-deacutependant pour les trois tests

ceci est en accord avec plusieurs eacutetudes (Biswas et al 1991 Okolo et al 1995 Olugbenga

et al 2001 Halmi et al 2016 Zeghad et al 2016)

Les deux premiers tests (tail flick et test de la plaque chauffante) nous renseigne sur

lrsquoeffet analgeacutesique produit agrave travers une action centrale Le 3egraveme

test de torsion nous oriente

sur un meacutecanisme peacuteripheacuterique (Xie et al 2008)

Elisabetsky et ses collaborateurs (1995) rapportent que ces contractions provoqueacutees

par lrsquoacide aceacutetique sont dues agrave la production et agrave la libeacuteration des meacutediateurs algogegravenes via

les cyclooxygeacutenases (COX) et la biosynthegravese des prostaglandines notamment la PGE2

produite par la COX-1 Ces derniers excitent par la suite les terminaisons nerveuses de la

douleur eacutetant donneacute que la contraction abdominale est lieacutee agrave la sensibilisation des reacutecepteurs

nociceptifs aux prostaglandines (Chen 1993) Lrsquoadministration de lrsquoacide aceacutetylsalicylique

(100mgkg) en traitement preacuteventif aux rats a inhibeacute de faccedilon significative lrsquoaction algogegravene

de lrsquoacide aceacutetique en inhibant la formation des meacutediateurs de la douleur dans les tissus

peacuteripheacuteriques car elle inhibe lrsquoactiviteacute de la COX-1 et de la COX-2 (Hirose et al 1984)

A partir des reacutesultats obtenus on peut conclure que lrsquoextrait de Carabica possegravede une

activiteacute analgeacutesique On peut postuler que cette activiteacute pourrait ecirctre attribueacutee agrave diffeacuterents

constituants preacutesents dans lrsquoextrait qui pourraient exercer leur effet analgeacutesique au niveau

central etou peacuteripheacuterique

Reacutesultats amp discussion

106

Des eacutetudes preacuteceacutedentes utilisant des souris swiss albinos ont rapporteacute que des extraits

hydroalcooliques (100 agrave 400 mgKg po) des espegraveces du genre Cleome en lrsquooccurrence de

Cviscosa et C rutidosperma possegravedent un effet analgeacutesique (Bose et al 2007

Parimaladevi et al 2003)

Le criblage phytochimique effectueacute sur lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica a

reacuteveacuteleacute la preacutesence de phytoconstituants comme les alcaloiumldes flavonoiumldes (quercetine

apigenine kaempferol) et triterpegravenes (Koyama et al 2001 Sukma et al 2002

Deachapunya et al 2005 Ajaiyeoba et al 2008 Nsonde-Ntandou et al 2010) Ces

constituants sont susceptibles drsquoecirctre responsables de lrsquoeffet analgeacutesique observeacute agrave travers les

trois tests de lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica

Ce reacutesultat nous incite agrave approfondir cet aspect par une eacutetude pharmacologique

rationnelle Le point de deacutepart serait de proceacuteder par un fractionnement pharmaco-guideacute de

lrsquoextrait hydroalcoolique dans le but drsquoidentifier et drsquoisoler la ou les moleacutecules impliqueacutees

dans lrsquoactiviteacute Ceci pourrait ecirctre poursuivi par lrsquoeacutevaluation des effets des moleacutecules pures et

de leurs meacutecanismes drsquoaction

Reacutesultats amp discussion

107

10- Effet cicatrisant de C arabica

Les reacutesultats des deux types drsquoessais (brulures thermiques et test drsquoexcision) effectueacutes pour

lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet cicatrisant de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica sont preacutesenteacutes comme suit

10-1 Plaies de brucirclures thermiques

Les reacutesultats obtenus dans le cas des brulures thermiques pour les trois lots control ndash

(physiologique) lot teacutemoin + (Cicatrylreg) et le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de Carabica sont preacutesenteacutes dans le tableau 32 en exprimant lrsquoeacutevolution de la

contraction des plaies

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies

Lot

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12 J15

Control ndash - 399 plusmn 115 616 plusmn 121 1324 plusmn 142 3480 plusmn 113 6560 plusmn 140

Teacutemoin + - 435 plusmn 129 1312 plusmn 124 2130 plusmn 128 4418 plusmn 132 8008 plusmn 108

EXT ETH - 768 plusmn 107 1468 plusmn112 2859 plusmn 146+

5550 plusmn 126+

9169plusmn101+

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET Test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash

(+ P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin +

Le tableau 33 et la figure 47 preacutesentent la progression et la description de la

contraction des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

Reacutesultats amp discussion

108

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques

Jours Description des reacutesultats

J0 Pratiquement toutes les plaies preacutesentent la mecircme surface et la mecircme

texture

J3 Toutes les plaies des diffeacuterents lots ont preacutesenteacute un aspect sec avec

un gonflement leacuteger et un changement de la couleur de la peau bruleacutee

Notant que les plaies traiteacutees par le teacutemoin + ont eacuteteacute leacutegegraverement

humides par rapport aux autres plaies La diffeacuterence des taux de

contraction agrave ce jour nrsquoest pas vraiment importante et qui varie de 4 agrave

7

J6 la couche supeacuterieure nrsquoest pas encore deacutetacheacutee mais un deacutebut drsquoun

eacutepaississement est remarqueacute La taille des plaies a connu une

diminution dont lrsquoextrait hydroalcoolique a preacutesenteacute un taux de

contraction important (1468 plusmn 112) par rapport agrave celui du controcircle-

(616 plusmn 121) et moins important par rapport agrave celui enregistreacute par le

teacutemoin + (1312 plusmn 124)

J9 Un eacutepaississement important de la peau des plaies eacutetait remarqueacute chez

les lots traiteacutes et la contraction est deacutebuteacutee par un deacutetachement de la

peau bruleacutee agrave partir des bords Les lots traiteacutes par EXT ETH et le

teacutemoin+ ont preacutesenteacute des taux de contraction importants (2859

plusmn146 et 2130 plusmn 128) par rapport au lot control ndash (1324 plusmn 142

)

J12 Toutes les plaies ont eacuteteacute deacutepourvues totalement de la couche de la

peau bruleacutee et les tailles des plaies ont vraiment diminueacute avec des

taux de 555 plusmn 126 4418 plusmn 132 et 3480 plusmn113 pour les lots

EXT ETH teacutemoin + et le lot control- respectivement

J15 La contraction est presque totale pour le lot EXT ETH (9169 plusmn

101) La contraction estimeacutee du lot teacutemoin + est eacutegale agrave 8068 plusmn

108 alors que les plaies non traiteacutees ont montreacute une contraction de

6560 plusmn140

Reacutesultats amp discussion

109

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

LOT Control - Teacutemoin + (Cicatrylreg) EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

J15

Reacutesultats amp discussion

110

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques

La lecture des reacutesultats des tableaux et de la figure 48 montre clairement qursquoil yrsquoa une

diffeacuterence significative dans lrsquoeacutevolution de la cicatrisation entre drsquoune part le lot traiteacute par

lrsquoextrait hydroalcoolique et le control- et drsquoautre part le lot teacutemoin + qui traiteacute par la

pommade (Cicatrylreg) et le control -

Concernant lrsquoextrait une diffeacuterence significative avec le control- est observeacutee dans la

contraction des plaies degraves le 3egraveme

jour (J3) et jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience Quant au lot traiteacute

par la pommade cette diffeacuterence avec le control ndash nrsquoest visible qursquoagrave partir du 6egraveme

jour (J6) et

se maintien jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience

La comparaison entre les lots traiteacutes par la pommade et lrsquoextrait hydroalcoolique de

C arabica montre que ce dernier preacutesente une meilleure efficaciteacute concernant la contraction

des plaies observable degraves le 3egraveme

jour (J3) et se maintient jusqursquoagrave la fin de la peacuteriode drsquoessai

A lrsquoissu du 15egraveme

jour (J15) le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique montre une contraction

presque totale des plaies Cette contraction est significativement meilleure que celle du lot

traiteacute par la pommade teacutemoin et le lot control-

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12 J15

EXT ETH

Teacutemoin +

Control -

Jours apregraves les brucirclures

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

111

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcision

Le tableau 34 preacutesente lrsquoeacutevolution dans le temps du pourcentage de contraction des plaies

exprimeacutee en moyenne plusmn ET

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction

Lots

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12

Control - - 592 plusmn 137 1639 plusmn 049 3762 plusmn 089 6776 plusmn 153

Teacutemoin + - 478 plusmn 14 2404 plusmn 092 4732 plusmn 103

7948 plusmn078

EXT ETH - 692 plusmn 117 3665 plusmn 113 +

7113 plusmn 092 +

92 plusmn 081 +

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash (+

P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin+

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision

Jours Preacutesentation des reacutesultats

J0 la forme et la taille des plaies des diffeacuterents lots traiteacutes et non traiteacute sont

Pratiquement semblables

J3

La taille et la forme des diffeacuterentes plaies sont leacutegegraverement diffeacuterentes

avec des taux de contraction de 592 plusmn137 478 plusmn14 et 692 plusmn117

pour le control - le teacutemoin + et lot traiteacute par lrsquoextrait respectivement

J6

Une reacuteduction importante des surfaces des plaies traiteacutees par lrsquoextrait de

la plante (3665 plusmn 113) ce qui signifie une ameacutelioration de la

contraction Le lot control a preacutesenteacute le taux le plus faible qui est de

1639 plusmn 049 alors le lot traiteacute par cicatrylreg a preacutesenteacute un taux de

2404 plusmn 092

J9

La contraction des plaies est de plus en plus importante principalement

le lot traiteacute par lrsquoextrait de la plante (7113 plusmn 092) Les taux de 4732 plusmn

103 3762 plusmn 089 sont enregistreacutes par le lot teacutemoin + et le lot control

ndash respectivement

J12

La contraction est presque totale pour le lot traiteacute avec lrsquoextrait de la

plante (92 plusmn 081 ) et moins importante pour les deux autres lots

teacutemoin + et control ndash (7948 plusmn 078 6776 plusmn 153 )

Reacutesultats amp discussion

112

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin

LOT Control- Teacutemoin + EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

Reacutesultats amp discussion

113

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions

De la lecture du tableau (34 35) et de la figure (49 50) les reacutesultats montrent qursquoagrave J3

il n yrsquoa pas de diffeacuterences significatives entre le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique et le

lot control - Cette remarque est aussi valable pour le lot traiteacute par la pommade teacutemoin et le

lot control -

De J6 jusqursquoagrave J12 une bonne eacutevolution de la cicatrisation est observeacutee pour les lots traiteacutes

par lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante Carabica et par la pommade compareacutee au lot

control- (P lt 0001)

Le lot traiteacute par lrsquoextrait montre une eacutevolution significativement meilleure de la gueacuterison sur

la peacuteriode de J6 jusqursquoagrave J12 par rapport au lot traiteacute par la pommade (P lt 001)

Dans la preacutesente eacutetude il est utile de souligner que seul le paramegravetre contraction des

plaies a eacuteteacute eacutevalueacute sur les deux tests (brulures thermiques et excision) Toute fois ce seul

paramegravetre demeure insuffisant pour eacutevaluer lrsquoefficaciteacute clinique chez lrsquoanimal et doit ecirctre

compleacuteteacute par la mesure drsquoautres paramegravetres notamment biochimiques et histologiques

Le paramegravetre contraction des plaies demeure une bonne indication pour deacuteceler drsquoeacuteventuels

extraits potentiellement actifs La contraction de la plaie indique le taux de la zone cicatriseacutee

pendant le processus de cicatrisation et un taux important de contraction de la plaie indique

une meilleure efficaciteacute du traitement (Krishnappa et al 2016)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12

Control -

Teacutemoin +

EXT ETH

Jours apregraves les excisions

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

114

Les reacutesultats obtenus montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique est doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante comparable agrave celle de la pommade Cicatrylreg par rapport au paramegravetre reacutegression

des plaies

Nos reacutesultats confortent ceux obtenus lors drsquoune eacutetude reacutealiseacutee par Singh et al 2017

sur plusieurs fractions (extrait meacutethanolique eacutether de peacutetrole aceacutetate drsquoeacutethyle et lrsquoextrait

aqueux) des graines de Cleome viscosa Cette eacutetude a reacuteveacuteleacute un potentiel cicatrisant tregraves

important des diffeacuterentes fractions dont lrsquoextrait meacutethanolique a enregistreacute un pourcentage de

contraction de 9089 plusmn 069 sur une peacuteriode drsquoeacutepitheacutelialisation de 23 jours

Drsquoautres travaux rapportent lrsquoeffet important de lrsquoextrait hydroalcoolique de plusieurs

plantes Les travaux de Farahpour et al (2016) indiquent que lextrait eacutethanolique de Moltkia

coerulea augmente significativement (p lt005) le pourcentage de contraction de la plaie

drsquoexcision caracteacuteriseacutee par une distribution de fibroblastes et de fibrocytes remarquablement

supeacuterieure par rapport aux autres lots Bramara et al (2017) rapportent que ladministration et

lrsquoapplication de lextrait hydroalcoolique de Lepidium meyenii deacutemontre un effet dose-

deacutependant remarquable sur les diffeacuterentes eacutetapes de la cicatrisation telles que la synthegravese du

collagegravene la contraction et la reacuteduction de la charge bacteacuterienne de la plaie

Bensegueni (2007) rapporte que lrsquohuile de lentisque est doueacutee drsquoun effet cicatrisant

important pour le traitement des brucirclures ce qui est aussi confirmeacute par les travaux de

Boulebda et al (2009) Belfadel (2009) Djerrou et al (2010) Maameri et al (2012) et

Abdeldjelil (2016)

Selon Bahramsoltani et al (2014) les produits naturels cicatrisants peuvent agir par

un des meacutecanismes suivants effet antioxydant antimicrobien anti-inflammatoire ou

stimulation de la synthegravese du collagegravene

Les travaux anteacuterieurs reacutealiseacutes par drsquoautres auteurs ont deacutemontreacute que C arabica est

doueacutees de proprieacuteteacutes antioxydantes (Djeridane et al 2010 Tigrine et al 2013) Nos travaux

sur lrsquoextrait hydroalcoolique utilisant les tests antioxydants in vitro (DPPH FRAP

Phosphomolybdenum) confortent cette information

Au cours du processus de la cicatrisation et speacutecialement pendant la phase inflammatoire les

cellules neutrophiles agrave activiteacute phagocytaire et non phagocytaire entrainent la production des

radicaux libres (Forman amp Thomas 1986 Dobke et al 1989 Chan et al 2009) dans la

plaies Ceci entraine un deacuteseacutequilibre de la balance oxydative malgreacute les meacutecanismes de

protection de lrsquoorganisme qursquoils soient enzymatiques (catalase superoxyde dismutase) ou

Reacutesultats amp discussion

115

non enzymatique (vitamine C E glutathion polyphenols) (Nguyen et al 1993 Horton

2003) Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures eacutetait effectueacute dans plusieurs

eacutetudes expeacuterimentales et cliniques Suite agrave cette action une ameacutelioration du pheacutenomegravene de la

cicatrisation et des effets beacuteneacutefiques ont eacuteteacute rapporteacutes tel que la reacuteduction de lrsquoincidence de

lrsquoinfection de la plaie la reacuteduction du temps de gueacuterison (Sahib et al 2010)

Drsquoautre part on note que parmi les contaminants les plus courants dans les plaies sont

Escherichia coli Staphylococcus aureus Streptococcus faecalis Pseudomonas aeruginosa et

Clostridium perfringens Clostridium tetani et les bacilles coliformes

De cet effet Heisey amp Gorham (1992) note que C arabica est pourvue drsquoun pouvoir

antibacteacuterien Drsquoautres travaux sur des espegraveces du genre Cleome ont mis en eacutevidence

Sudhakar et al (2006) rapportent que lrsquoextrait eacutethanolique des feuilles et des fleurs de

Cleome viscosa a preacutesenteacute un large spectre drsquoactiviteacute antimicrobienne particuliegraverement

important contre Escherichia coli et pseudomonas aeruginosa et modeacutereacute en preacutesence des

espegraveces Bacillus subtilis Bacillus pumilus Staphylococus aureus Streptococcus faecalis

Candida albicans De mecircme lrsquoextrait de Cleome droserifolia a prouveacute un effet modeacutereacute avec

Bacillus subtilis Proteus vulgaris et un effet antibacteacuterien plus important avec des zones

drsquoinhibition qui varient entre 11 agrave 20 mm contre les espegraveces bacteacuteriennes Staphylococcus

aureus Escherichia coli Candida Albicans Microsporum canis Trichophyton

mentagrophytes (Khafagi amp Dewedar 2000)

Plusieurs travaux ont signaleacute que Carabica possegravede des proprieacuteteacutes anti-

inflammatoires Bouriche et ses collaborateurs (2005) ont deacutemontreacute que lrsquoextrait des feuilles

de C arabica preacutesente un effet anti-inflammatoire comparable agrave celui de la quercetine et la

rutine Ainsi lrsquoextrait eacutethanolique de Cleome rutidosperma eacutetait testeacute pour son effet anti-

inflammatoire contre un agent irritant Cette activiteacute est confirmeacutee par la capaciteacute de lrsquoextrait

agrave reacuteduire lrsquoœdegraveme local sur la patte du rat (Bose et al 2007)

A ce stade on pourrait postuler que lrsquoactiviteacute cicatrisante de lrsquoextrait hydroalcoolique

de Cleome arabica pourrait ecirctre associeacutee en partie agrave son pouvoir antioxydant antibacteacuterien et

anti-inflammatoire Il serait utile de proceacuteder agrave une eacutevaluation plus complegravete de Cleome

arabica notamment sur son effet sur la production de collagegravene

Conclusion geacuteneacuterale

116

Conclusion geacuteneacuterale

LrsquoAlgeacuterie preacutesente un patrimoine veacutegeacutetal important par sa richesse et sa biodiversiteacute

dans les reacutegions cocirctiegraveres les massifs montagneux les hauts-plateaux la steppe et les oasis

sahariennes Cette richesse floristique est consideacuterable et comporte des milliers drsquoespegraveces de

plantes qui preacutesentent divers inteacuterecircts meacutedicinales et autres Les plantes meacutedicinales font

lrsquoobjet de recherche scientifique soutenue en vue de les valoriser comme source de

substances naturelles bioactives

Cette eacutetude srsquoinscrit dans une double perspective de deacuteveloppement eacuteconomique et de

gestion durable des ressources naturelles Le thegraveme srsquointeacuteresse particuliegraverement agrave une espegravece

deacutesertique du genre Cleome qui est menaceacutee du fait du changement climatique que subit

notre pays ces derniegraveres anneacutees Cette plante srsquoappelle Cleome arabica connue sous

lrsquoappellation locale de laquo Natten raquo Malgreacute son importance dans lrsquoeacutecosystegraveme ougrave elle eacutevolue

elle demeure insuffisamment eacutetudieacutee agrave la fois sur le plan phytochimique et

pharmacologiques

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances sur cette plante

importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques (pheacutenols totaux

flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la plante (feuilles graines et

racines) compleacuteteacutee par une analyse HPLCDADMS

- Evaluation in vivo et in vitro des activiteacutes biologiques (antioxydante analgeacutesique

cicatrisante) et potentiel toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Sur le volet chimique lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique des trois parties de Carabica est marqueacute par la preacutesence des flavonoides

principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et

isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines

principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les

racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Sur le plan quantitatif lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait des feuilles

preacutesente un contenu relativement plus important notamment en flavonoiumldes par rapport agrave

celui des extraits des graines et racines Ceci conforte les reacutesultats du dosage

Conclusion geacuteneacuterale

117

spectrophotomeacutetrique qui a reacuteveacuteleacute un taux eacuteleveacute en pheacutenols totaux et en flavonoiumldes de

lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des racines et des graines

Notre eacutetude a permis drsquoeacutetablir le profil en composeacutes pheacutenoliques des parties

veacutegeacutetatives (graines et racines) de Cleome arabica non auparavant eacutetudieacutees

Sur le volet biologique lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro

(DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) montre un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait

des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines Ceci pourrait ecirctre justifieacute par la

preacutesence dans les feuilles drsquoun contenu relativement important en composeacutes

pheacutenoliques comme il a eacuteteacute reacuteveacuteleacute auparavant par les analyses phytochimiques Une

correacutelation positive a eacuteteacute deacutemontreacutee entre les contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des

diffeacuterentes parties (feuilles graines et racines) de la plante et leur pouvoir antioxydant

respectifs

Lrsquoeacutevaluation par les trois tests de douleur tail flick (ED50 29184mgKg PC) plaque

chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) a montreacute

que lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica possegravede un pouvoir

analgeacutesique dose-deacutependant qui se manifeste par un meacutecanisme central etou peacuteripheacuterique

Lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne srsquoest reacuteveacuteleacute eacutegalement doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de

lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade

commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Sur le volet toxiciteacute les essais de toxiciteacute aigue pratiqueacutes par deux voies

drsquoadministration (per os IP) agrave diffeacuterentes doses ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de

la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute chez les rats aux doses maximales

prescrites

Drsquoautre part le test de larves de crevettes Artemia salina agrave diffeacuterentes doses (1 05

025 01 mgml) montre une mortaliteacute eacuteleveacutee dans tous les lots traiteacutes par les extraits des

diffeacuterentes parties de la plante notamment par celui des graines Les DL50 obtenues pour les

extraits des graines racines et feuilles sont 8531 22855 24266 microgml respectivement

Pour sa part le test drsquoheacutemolyse pratiqueacute agrave diffeacuterentes doses (1 5 10 20 mgml) a

montreacute eacutegalement que lrsquoextrait des graines possegravede le pouvoir heacutemolytique le plus eacuteleveacute

Conclusion geacuteneacuterale

118

compareacute aux deux autres extraits des feuilles et des racines avec des DL50 eacutegales agrave 41

167 3883mgml respectivement Toutefois les valeurs des DL50 reflegravetent une activiteacute

heacutemolytique faible La preacutesence des saponines reacuteveacuteleacutees lors screening preacuteliminaire pourrait

ecirctre associeacutees agrave lrsquoeffet heacutemolytique observeacute

En conclusion

Sur le volet chimique les analyses faites restent partielles et ne reflegravetent pas la totaliteacute

du profil chimique de la plante agrave part les composeacutes pheacutenoliques objet de cette eacutetude les

autres classes de produits naturels comme les steacuteroides et triterpegravenes reporteacutes auparavant

dans lrsquoespegravece demeurent insuffisamment caracteacuteriseacutes Ces composeacutes pourraient ecirctre associeacutes

aux activiteacutes eacutetudieacutees dans ce travail

Sur le volet biologique lrsquoeffet antioxydant pourrait ecirctre lrsquoun des meacutecanismes

expliquant lrsquoeffet analgeacutesique observeacute chez Cleome arabica Cette plante contient des

antioxydants comme les flavonoiumldes en lrsquooccurrence les flavonols qui peuvent preacutevenir la

douleur musculaire en acceacuteleacuterant le processus de reacuteparation des tissus au niveau moleacuteculaire

(Gonzalez-Gallego et al 2010 De maniegravere speacutecifique les flavonoides inhibent lrsquoenzyme

NOS responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation

De mecircme lrsquoeffet antioxydant des extraits de Carabica peut contribuer au processus

de la cicatrisation Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures entraine une

ameacutelioration du pheacutenomegravene de la cicatrisation (reacuteduction de lrsquoincidence de lrsquoinfection de la

plaie et du temps de gueacuterison) Ceci est ducirc agrave lrsquoinhibition de la production des EOR

notamment par les flavonoiumldes Cette derniegravere peut srsquoeffectuer directement par formation de

complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe de ces moleacutecules (Sahib et al 2010)

Notre eacutevaluation chez lrsquoanimal a permis de mettre en eacutevidence une activiteacute

analgeacutesique et cicatrisante qui conforte certaines utilisations traditionnelles connues de la

plante entant que cicatrisant et remegravede contre la douleur

La nature des moleacutecules impliqueacutees dans les activiteacutes observeacutees meacuteritent drsquoecirctre

exploreacutees Ceci pourrait ecirctre reacutealiseacute gracircce agrave une approche de fractionnement bioguideacute Les

moleacutecules actives identifieacutees pourront par la suite ecirctre reacuteeacutevalueacutees et eacuteventuellement moduleacutees

par rapport agrave leurs reacuteponses biologiques et toxicologiques

Conclusion geacuteneacuterale

119

Lrsquoabsence de toxiciteacute agrave court terme apregraves administration chez le rat (pos IP) de

lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica associeacutee au faible pouvoir heacutemolytique donnent

des indications favorables agrave lrsquoinnocuiteacute de la plante Toutefois des eacutetudes de toxiciteacute plus

large (sub-chronique chronique effet mutagegravene reprotoxiciteacute etc) doivent ecirctre faites pour

eacutevaluer le potentiel toxique ou non de Carabica

Reacutefeacuterences bibliographiques

120

Reacutefeacuterences bibliographiques

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Reacutesumeacute

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica a fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et

pharmacologique dont lrsquoobjectif ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique

menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi

une extraction hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs

activiteacutes antioxydante antalgique et cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des

diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines

compleacuteteacutee par une analyse chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers

examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des feuilles sont les plus riches en ces

composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et drsquoautre part que

les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine

keampfeacuterol et isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans

les extraits des graines principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique

et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique

gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et

Phosphomolybdenum) a montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des

feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines avec une correacutelation positive vis-agrave-

vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50

29184mgKg PC) plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion

(ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le

cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica

srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade commercialiseacutee

(Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses

maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux

flavonoiumldes bioactiviteacute toxiciteacute

Abstract

Abstract

Cleome arabica ssp arabica a threatened desert plant has been subjected to the

phytochemical and pharmacological screening

Hydroalcoholic extracts from different parts (leaves seeds and roots) of C arabica

have been tested for their antioxidant analgesic and wound healing activities as well

as their toxic potential

Quantitative evaluation of the total phenols flavonoids and anthocyanidins contents

of the different extracts were made and completed with chromatographic

HPLCDADSM analysis The obtained results revealed that leaves extract was

characterized by a highly content in phenolic compounds compared to other extracts

Hydroalcoholic extract of the three parts of plant were marked by the presence of

flavonoids specially of flavonols type (quercetin keampferol and isorhamnetin)

Phenolic acids content is marked by the presence in the seeds extract of ferulic acid

para-hydroxybenzoic acid and para-coumaric acid and in the roots extract of

tricaffeoylquinic gallic ferulic and vanillic acids

Evaluation of antioxidant effect made by the three in vitro tests (DPPH FRAP and

Phosphomolybdenum) showed a highly antioxidant activity of the leaves extract

compared to those of seeds and roots A direct correlation was found between phenol

total and flavonoids contents and antioxidant activity

The effectives doses obtained by three pain tests namely tail flick hot plate and

acetic acid test were 29184mgKg 84853mgKg and 68352mgKg respectively

Analgesic activity of the aerial part of C arabica was found to be dose- dependent

The Hydroalcoholic extract displayed on excision and thermal healing activities

wounds The wound healing effect of Carabica was significantly more important

than that of a commercial ointment used as a positive control (Cicatrylreg)

Toxicity assays (acute toxicity and hemolytic effect) have showed that

Hydroalcoholic extract of aerial part of C arabica is safe at the maximal described

doses

Key words Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS total phenols

flavonoids bioactivity toxicity assays

الملخص

ملخص ال

قذ ازذ Cleome arabica ssp arabica أجزيذ ذ اىذراسخ عي جزخ غجيخ رجذ في اىصذزاء

اىشبغ اىسن ىلاىاىعبدح ىلامسذح)ثذراسخ رزميجب اىنييبئي ىيسزخيص اىنذىي خصبئصب اىجيىجيخ

( ثبلإظبفخ إى رقيي درجخ اىسيخاىزئب اىجزح

اىزذبىيو اىفيزميبئيخ اىنيخ ثاسطخ اىطزق اىطيفيخ نذ رقذيز ميخ اىفيلاد اىفلافيذاد اىجدح في

ذ اىذراسخ دعذ Cleome arabica اىجذر اىجذر ىيجزخاىسزخيص اىنذىي ىنو الأراق

اىزي نذ رذذيذ ع اىفلافيذاد اىجدح في HPLC DADMSثطزيقخ اىزذييو اىنزبرؼزافي

quercetine keampferol) ديش ثيذ جد ع أسبسي اىفلافه مو اىسزخيصبد

isorhamnetine) دط )مذىل ر اصجبد جد ادبض فيىيخ رذذيذ عب في مو سزخيص اىجذر

ferulic para-hydroxybenzoic para-coumaric ) دط) اىجذرtricaffeoylquinic gallic

ferulic vanillic )

ثضلاس اخزجبراد C arabica اىجذر اىجذرالأراقدراسخ اىشبغ اىعبد ىلأمسذح ىسزخيص مو

(DPPH FRAP Phosphomolybdenum) نذ إصجبد ا اىسزخيص اىنذىي ىلأراق ى قذرح

ذ اىخبصيخ ىب علاقخ جبشزح ع ميخ اىفيلاد عبدح ىلأمسذح عبىيخ ثبىقبرخ ع اىسزخيصي الآخزي

اىفلافيذاد اىجدح في اىسزخيصبد

اخزجبر ؼز اىذيوثضلاس غزق (ثذ اىجذر) C arabicaر رقيي قذرح رسني الأى ىسزخيص اىجزخ

قذر اىززميز قذ أظزد اىزبئج أ اسزلاك سزخيص اىجزخ قبدر عي رخفيف الأى ثصفخ عزجزح الاىزاء

68352 اىيدخ اىسبخخمػ لاخزجبر ػ84853 اىذيولاخزجبر ؼز مػغ 29184ة (ED50)اىفعبه

خزجبر الاىزاءمػ لاػ

اىزجبرة اىزي أجزيذ قذ أظزد زبئج ىزقيي قذرر عي اىزئب اىجزحاخزجز ثطزق خزيفخفس اىسزخيص

ثبىقبرخ ثز يذع جيذ ىيجزحاه عي جيذ الأرت ا ذا اىسزخيص ى قذرح فعبىخ عي اىزئب

Cicatrylreg

ارعخ ا سزخيص اىجزخ عي سز رجبرة اىسيخ الاخزجبر الاذلاىي عي اىنزيبد اىذزاء

Carabica ؼيز سب اجو أعي اىززميزاد اىسزعيخ

اىفلافيذاد اىفيلاد Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS يةحتاالمف الكلمات

رجبرة اىسيخ اىشبغ اىجيىجي

Nom Madi

Preacutenom Aicha

Date de soutenance 31 01 2018

Titre Caracteacuterisation phytochimique et eacutevaluation des activiteacutes biologiques de Cleome arabica

Nature du diplocircme Thegravese doctorat en sciences Option biotechnologie veacutegeacutetale

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et pharmacologique dont lrsquoobjectif

ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi une extraction

hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs activiteacutes antioxydante antalgique et

cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des diffeacuterentes parties

veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines compleacuteteacutee par une analyse

chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des

feuilles sont les plus riches en ces composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et

drsquoautre part que les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et isorhamnetine)

Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines principalement les acides

ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides

tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) a

montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des

racines avec une correacutelation positive vis-agrave-vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50 29184mgKg PC)

plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet

analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies

drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus

important que la pommade commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux flavonoiumldes bioactiviteacute

toxiciteacute

Laboratoire de recherche Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie Institut des sciences Veacuteteacuterinaires

Universiteacute Constantine 1 Algeacuterie

Jury

Preacutesident KHELIFI DOUADI Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Encadreur BELKHIRI ABDELMALIK Prof Universiteacute Salah Boubnider Constantine 3

Examinateurs

AKKAL SALAH Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

YAHIA ABDELOUAHEB Prof Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf Mila

ZELLAGUI AMAR Prof Universiteacute Larbi Ben Mrsquohidi Oum El Bouaghi

MOUAS TOUMA NARDJES MCA Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Page 3: Thèse - um c

II

Deacutedicace

Ma gratitude et ma vive reconnaissance agrave mes parents que dieu protegravege pour

leurs soutiens preacutesences et encouragements durant toutes les longues anneacutees drsquoeacutetude

Merci drsquoecirctre toujours agrave mes coteacutes ce qui mrsquoa permis de surmonter beaucoup

drsquoobstacles dans ma vie professionnelle et personnelle

Un grand amour pour toi mon ange MED IYAD que Dieu te protegravege pour moi ta

preacutesence dans ma vie mrsquoa donneacute beaucoup de bonheur courage et volonteacute je trsquoaime mon

fils

Un grand merci agrave mes fregraveres Med amine amp Med cherif mes sœurs Zahra

Meriem amp Samssouma mes belles sœurs Rokia amp Nesrine sans oublier mon cher

ISLEM et toute ma famille pour leurs gentillesses et soutiens

Un grand merci plein drsquoamour srsquoadresse eacutegalement agrave toutes mes chegraveres amies

pour leurs soutiens encouragements et amours sans oublier mes collegravegues

Je voudrais en fin exprimer ma sincegravere reconnaissance envers toutes les

personnes qui mrsquoont aideacute de preacutes ou de loin tout au long de cette peacuteriode pour leurs

aides preacutecieuses encouragements et sympathies

III

Sommaire

Remerciements helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipI

DeacutedicacehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipII

Liste des tableaux helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipVI

Liste des figureshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipVII

Liste des abreacuteviations helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipIX

Introduction helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip1

Partie Revue bibliographique

Chapitre 1 Preacutesentation de la plante Cleome arabicahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip3

1- Descriptionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip3

2- Classification systeacutematiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip4

3- Usage ethnobotanique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4- Travaux anteacuterieurs sur le genre Cleome helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4-1 Constituants chimiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4-2 Activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip8

Chapitre 2 Geacuteneacuteraliteacutes sur les composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

1- Deacutefinitionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

2- Structure et cateacutegories des composeacutes pheacutenoliques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip10

2- 1 Acides pheacutenolshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip11

2- 2 Flavonoiumldeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip13

2- 3 Taninshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip15

3- Biosynthegravese des composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

3-1 Biosynthegravese des acides pheacutenolshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

3-2 Biosynthegravese des flavonoiumldes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip18

4- Polypheacutenols dans les plantes Localisation et inteacuterecircthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

5- Polypheacutenols et activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 21

5- 1 Activite antioxydantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip21

5- 2 Polypheacutenols et cancerhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

5- 3 Polypheacutenols et maladies cardiovasculaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

5- 4 Polypheacutenols et inflammationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip28

6- Meacutethodes drsquoanalyse des composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip29

IV

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydanthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaieshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-1 Deacutefinitionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip41

Partie Mateacuteriel amp Meacutethodes

I- Mateacuteriel veacutegeacutetalhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

II- Meacutethodeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcooliquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

2- Meacutethode drsquoextractionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

3- Screening et reacuteactions chimiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

4- Dosage spectrophotomeacutetriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)helliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

Chapitre 2 Activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

1- Activiteacutes antioxydantes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip54

2- 1 Toxiciteacute aiguehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip54

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salinahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip57

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip60

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip61

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapinhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Analyse statistiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Partie Reacutesultats amp Discussion

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanolhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

2- Screening phytochimiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

3- Dosage spectrophotomeacutetriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

4- Analyse HPLCDADMShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip70

5- Activiteacutes antioxydanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip79

V

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH) helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip79

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip81

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdatehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip82

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols et flavnoides vis-agrave-vis lrsquoactiviteacute antioxydantehelliphellip83

6- Toxiciteacute aiguehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6-1 Toxiciteacute par voie oralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip88

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salinahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip91

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip94

9- Activiteacute antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-1 Test tail-flickhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-2 Test de la plaque chauffantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip100

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip103

10- Effet cicatrisant de C arabicahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10-1 Plaies de brucirclures thermiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcisionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip111

Conclusion geacuteneacuteralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip116

Reacutefeacuterences bibliographiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip120

VI

Liste des tableaux

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica 4

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome 5

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome 6

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome 8

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques 10

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes 14

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients 29

Tab 8 Tests antioxydants in vitro 32

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage 50

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute 60

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique 66

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica 66

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines 69

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica 72

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica 74

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica 77

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 80

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 82

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate 83

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes 84

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 86

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage 87

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 89

Tab 24 Gain du poids par lot 90

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures 91

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H 93

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration 94

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse 96

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 99

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 101

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 103

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies 107

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques 108

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction 111

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision 111

VII

Liste des figures

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica 4

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs 11

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs 12

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes 13

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables 16

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes 16

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides 19

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+) 25

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation 37

Fig 10 Lors drsquoune blessure 37

Fig 11 Phase vasculaire 38

Fig 12 Phase inflammatoire 39

Fig 13 Phase de remodelage 41

Fig 14 La formule du DPPH 51

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol 51

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde 55

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP) 56

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina 58

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits 59

Fig 20 Les larves sous microscope 59

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux 68

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes 68

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm 71

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm 71

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm 73

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm 73

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm 76

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm 76

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH 80

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine 81

Fig 31 Evolution du poids corporel 87

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats 88

VIII

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux 89

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H 92

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures 92

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse 95

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse 95

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait 98

Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC 98

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick 100

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait 101

Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave 55degC 101

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante 102

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique 103

Fig 45 La crampe 103

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion 104

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques 109

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques 110

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin 112

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions 113

IX

Liste des abreacuteviations

degC Degreacute Celsius

Abs Absorbance

ABTS Acide 22-azino-bis (3-eacutethylbenzothiazoline-6-sulphonique)

ADN Acide deacutesoxyribonucleacuteique

ANOVA Analysis of variance

CCM Chromatographie couche mince

CL Concentration leacutetale

CRL Groupe control

DO Densiteacute optique

DPPH 11-diphenyl-2-picryl-hydrazyl

EAG Equivalent drsquoacide gallique

EC50 Concentration effective agrave 50

ED Dose effective

EQ Equivalents de quercetine

ERO Espegraveces Reacuteactives de lOxygegravene

ETH Ethanolique

EXT Extrait

FRAP Ferric Reducing Antioxidant Power

GC Chromatographie phase gazeuse

HPLC High performance liquid chromatography

HPLCDAD High-Performance Liquid Chromatography Diode-Array Detection

IASP International Association for the Study of Pain

IC50 Concentration inhibitrice agrave 50

LC-MS Chromatographie liquide ndash Spectromeacutetrie de masse

LDL Lipoproteacuteines de faible densiteacute

OMS Organisation Mondiale de la Santeacute

ORAC Oxygen Radical Absorbance Capacity

PC Poids Corporel

PBS Phosphate Buffer Saline

RL Radicaux libres

TEAC Trolox equivalent antioxidant capacity

TPTZ 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine

Tr Temps de reacutetentions

UV Ultra-violet

Introduction

1

Introduction

Actuellement un grand inteacuterecirct est porteacute agrave lrsquoutilisation traditionnelle des

plantes meacutedicinales dans le cadre des soins de santeacute Toutefois cette utilisation

demeure informelle en Algeacuterie pour deux raisons La premiegravere a trait agrave lrsquoabsence drsquoun

cadre juridico-reacuteglementaire encadrant utilisation des plantes meacutedicinales

traditionnelle et la phytotheacuterapie La seconde raison est lrsquoabsence drsquoeacuteleacutements

scientifiques validant lrsquoutilisation theacuterapeutique des plantes meacutedicinales

traditionnelles

Le thegraveme de recherche abordeacute est en relation avec le second aspect Lrsquoespegravece

deacutesertique Cleome arabica connue sous lrsquoappellation de laquo Natten raquo est couramment

utiliseacutee dans le traitement de linflammation et les douleurs abdominales et

rhumatismales et comme cicatrisant (Boulos 1983 Ahmad et al 1990 Tsichritzis

et al 1993 Baba Aissa 2011) Peu drsquoeacutetudes scientifiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur cette

espegravece seules les feuilles ont fait lrsquoobjet drsquoexploration ougrave la preacutesence de flavonoiumldes

agrave diverses geacutenines a eacuteteacute signaleacutee

Sur le volet pharmacologique des activiteacutes antioxydante anticanceacutereuse et insecticide

(El-Mougy et al 1991 Ladhari et al 2013 Tigrine et al 2013) ont eacuteteacute reporteacutees

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances chimiques et

pharmacologiques sur cette plante importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques

(pheacutenols totaux flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la

plante (feuilles graines et racines) compleacuteteacutee par une analyse

HPLCDADMS

- Evaluation in vivo etou in vitro des activiteacutes

biologiques (antioxydante analgeacutesique cicatrisante) et du potentiel

toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Le manuscrit est organiseacute en trois grandes parties

La premiegravere partie comprend 03 chapitres traitant de lrsquoeacutetat de connaissances

de la litteacuterature sur C arabica (phytochimie bio-activiteacutes usages traditionnels) des

Introduction

2

aspects biochimiques et structuraux des composeacutes pheacutenoliques ainsi que leurs

proprieacuteteacutes biologiques Cette partie est compleacuteteacutee par une description sommaire des

meacutethodes drsquoanalyses spectrophotomeacutetriques et chromatographiques utiliseacutees dans la

caracteacuterisation et le dosage de ce type de produits naturels ainsi qursquoune revue des

principales techniques expeacuterimentales utiliseacutees dans lrsquoeacutevaluation des activiteacutes

biologiques abordeacutees dans cette eacutetude

La deuxiegraveme partie deacutecrit le mateacuteriel et lrsquoensemble des meacutethodes utiliseacutees dans

la partie pratique de cette eacutetude

La troisiegraveme et derniegravere partie est consacreacutee aux reacutesultats obtenus leur

discussion et interpreacutetation

Une conclusion geacuteneacuterale suivie des reacutefeacuterences bibliographiques sont situeacutees en

fin du manuscrit

Revue bibliographique

3

Chapitre 1 Preacutesentation de la plante Cleome arabica

1- Description

La plante C arabica est une herbe verte briegravevement poilue glanduleuse

visqueuse et annuelle de 30 agrave 50 cm de hauteur agrave tiges dresseacutees et ramifieacutees feuilles

trifolioleacutees fruit allongeacute en silique souvrant par 2 valves graines revecirctues de poils

aussi longs que le diamegravetre de la graine (Ozenda 1991)

La fleur possegravede un calice agrave 4 seacutepales 4 peacutetales (brun pourpre ou jaunes

bordeacutes de brun-pourpre) 6 eacutetamines (ou 4 ovaires agrave 1 loge porteacutes par un pied court

ou nul) (podogyne) la capsule est de plus de 20 mm de long stipiteacutee siliquiforme agrave 2

valves se seacuteparant des placentas

Cette plante appartient agrave la famille des Capparidaceacutees son nom Cleacuteome vient

du grec kleio qui signifie entourer Localement Elle est deacutenommeacutee laquo Netten raquo et

laquo Netteina raquo en reacutefeacuterence agrave lrsquoodeur nauseacuteabonde que deacutegage la plante (Quezel amp

Santa 1963 Baba Aissa 2000)

Cette espegravece septentrionale pousse au Maghreb et dans les reacutegions

sahariennes commune dans la Hodna (Msila) et dans quelques reacutegions du Sahara

algeacuterien C arabica ozenda (Beniston 1984 Ozenda 1991 Tigrine 2013) Le

genre de Cleome contient environ 250 espegraveces (Wollenweber amp Dorr 1992)

La figure 1 preacutesente des images reacuteelles de lrsquoespegravece de cette eacutetude C arabica

Revue bibliographique

4

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica

A Plante entiegravere B Partie aeacuterienne C Gousse D Graines

2- Classification systeacutematique

La classification de la plante preacutesenteacutee dans le tableau 1 est faite selon Quezel amp

santa (1963)

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica

Regravegne Plantes

Sous regravegne Plantes vasculaires

Embranchement Spermaphytes

Sous embranchement Angiospermes

Classe Dicotyleacutedones

Sous classe Dialypeacutetales

Ordre Parieacutetales

Famille Capparidaceacutees

Genre Cleome

Espegravece Cleome arabica L

Sous espegravece Arabica

Revue bibliographique

5

3- Usage ethnobotanique

Le tableau 2 ci-dessus reacutecapitule toutes les utilisations traditionnelles de

diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome citeacutees dans plusieurs travaux

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome

Utilisation traditionnelle du genre Cleome Reacutefeacuterence

Agent Seacutedatif analgeacutesique traitement

gastrique anticolique anti-grippe anti-

vomissement agent diureacutetique contre

les douleurs neacutevralgiques contre les

douleurs rhumatismales agent

hallucinogegravene anti-inflammation anti-

gale contre la fiegravevre rhumatismale

traitement des maladies du foie contre la

diarrheacutee cicatrisant

Unicer 2005 Burkill 1985

Djeridane et al 2010 Baba Aissa

2011 Tsichritzis et al 1993 Ahmad et

al 1990 Boulos 1983 Harraz et al

1995 Nagaya et al 1997

Parimaladevi2002 Narendhirakannan

2007 Farjam et al 2014 Parimaladevi

et al 2003 Asolkar et al 1981

Kirtikar amp Basu 1975

4- Travaux anteacuterieurs sur le genre Cleome

4-1 Constituants chimiques

La famille des capparidaceacutees est connue par sa richesse en meacutetabolites

secondaires

Divers groupes de ces meacutetabolites secondaires ont eacuteteacute identifieacutes dans la plante

Les triterpegravenes les anthraquinones les flavonoiumldes les saponines les steacuteroiumldes les

reacutesines les lectines les glycosides les tannins les alcaloiumldes et les autres composeacutes

pheacutenoliques ont eacuteteacute isoleacutes des diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome

Le tableau 3 passe en revue les meacutetabolites isoleacutes dans divers espegraveces

Revue bibliographique

6

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome

Espegravece Meacutetabolites Reacutefeacuterence

Cleome

paradoxa

Alcaloides paradoxonine

paradoxenoline

Diterpene acide paradoxenoique

Azza 2012

Cleome

paradoxa

Trierpegravenes et phytosteacuterols Alpha ndash

amyrin stigmasterol stigmasterol-3-O-

szlig-D-glucopyranoside

Flavonoides quercetin isoquercetrin

Abdel-Sattar et al

2009

Cleome iberica

DC

Terpanoides glutinol lupeol β-

sitosterol cabraleadiol monoacetate

cabraleadiol daucosterol

Flavonoides calycopterin

Farimani et al 2016

Cleome

amblyocarpa

Les flavones

54-Dihydroxy-3673-

tetramethoxyflavone 53-Dihydroxy-

36745-pentamethoxyflavone 5-

Hydroxy-367345

hexamethoxyflavona

Les flavonols

Kaempferol 37-diRhamnoside

Kaempferol 3-G-7-Rhamnoside

Kaempferol 3-Rha-7-Glycoside

Quercetine 7-Rhamnoside Quercetine

37-diRhamnoside Isorhamnetine 3-

Rutinoside Isorhamnetine 37

diRhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside

Sharaf et al 1997

Cleome

hassleriana

Anthocyanes cyanidine pelargonidine Jordheim et al 2009

Cleome viscosa

Cleomeiscoscins Diterpene cleomaldic

acid Glycoflavanones Lipoflavanones

Glucosinolates

Sharma et al 2012

Bawankule et al

2008 CSIR 2001

Chauhan 1979

Srivastava 1979

Songsak 2002

Cleome

monophylla L

Les huiles essentielles carvacrole 2-

dodecanone 1-a-terpineol 3-

undecanone 2-Dodecanone 1-a-

terpineol

Ndungu et al 1995

Bissinger amp Michael

Roe 2010

Revue bibliographique

7

Cleome

rutidosperma

Terpenes

Flavonoides (flavones)

Arya et al 2014

Cleome

gynandra

Composeacutes pheacutenoliques flavonoides

tannins galliques proanthocyanidines

saponines triterpenes anthroquinones

steroides alcaloides

Moyo et al 2013

Narendhirakannan et

al 2007

Cleome arabica Les flavonoides

Calycopterine Quercetine glucoside

Quercetine 37-diglucoside Kaempferol

3-G-7-Rhamnoside Quercetine 7-

Rhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside Kaempferol 37-

diRhamnoside Quercetine 3- G-7-

rhamnoside Keampferol 3rsquomethoxy- 37

diRhamnoside Keampferol 7-

Rhamnoside Isohamnetine

Les triterpenes

11-α-acetylbrachy-carpone-22(23)-ene

Amblyone 17- α ndashhydroxycabraleactone

Les steacuteroides

(17-(4-hydroxy-15-dimethylhexyl)-237-

(acetyloxy) gona-135(10)-trien-15-ol)

β-sitosterol

Cleomine

Touil amp Rhouati

1998

Selloum et al 2001

Selloum et al 2003

Khalafallah et al

2009

Djeridane et al

2010

Ladhari et al 2013

Intan SIsmail et al

2005

Cleome rosea Les anthocyanes

acylated cyanidins peonidins cyanidin

3-(pcoumaroyl) diglucoside-5-glucoside

cyanidin 3-(feruloyl) diglucoside-5-

glucoside

Simoes et al 2009

Cleome

brachycarpa

Flavonol glycoside Megastigmane

glucoside Flavonoids meacutethyleacutes

Sesquiterpenes

Afifi 2014

Cleome

droserifolia

Les triterpegravenes

Drosericarpone Buchariol Stigmasterol

glucoside

El-Askary 2005

Revue bibliographique

8

4-2 Activiteacutes biologiques

Plusieurs recherches scientifiques srsquointeacuteressaient agrave eacutetudier les proprieacuteteacutes

biologiques et pharmacologiques des espegraveces du genre Cleome le tableau 4 reacutecapitule

la majoriteacute des activiteacutes lieacutees aux diffeacuterentes espegraveces de Cleome y compris la Cleome

arabica

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome

Espegravece Activiteacutes biologiques Reacutefeacuterence

Cleome

rutidosperma

Acitiviteacute antalgique Activiteacute anti-

inflammatoire Activiteacute antipyreacutetique

Bose et al 2007

Cleome

paradoxa

Activity Antidiabetique Abdel-Sattar et al 2009

Cleome iberica

Activiteacute Antimicrobienne

Activiteacute cytotoxique contre les cellules

canceacutereuses du col de lrsquouteacuterus

Activiteacute antioxydante (DPPH)

Farimani et al 2016

Cleome viscosa Activiteacute antalgique

Activiteacute antipyreacutetique

Activiteacute antimicrobienne

Anti-diarrheacutee Effet antieacutemeacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Parimala Devi et al

2003 Sudhakar et al

2006 Parimala Devi

2002 Gupta amp Dixit

2009 Ahmed et al 2011

Cleome rosea

Inhibition de la production doxyde

nitrique (NO) Effet antioxydant en

proteacutegeant le DNA plasmide

Simoes et al 2006

Cleome

droserifolia

Effet hypoglyceacutemiant

Activiteacute anti-atheacuterogegravene

Activiteacute anti-microbienne

Effet diureacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Effet relaxant Effet antihistaminique

Wang amp Ng 1999

Khafagi amp Dewedar

2000 Fushiya et al

1999 Abdel-Kawy et al

2000 El-Shenawy

2006 Abdel-Kader 2009

Cleome

arabica

Activiteacute antagoniste Activiteacute

antifongique Effet alleacutelopathique

Activiteacute anti-inflammatoire Anti-

Goudjala et al 2014

Ladhari et al a amp b 2013

Bouriche et al 2005

Revue bibliographique

9

alimentation Effet insecticide Effet

anti-hyper cholesteacuteroleacutemique Activiteacute

anticanceacutereuse

Samout et al 2015

Tigrine et al 2013

Cleome

gynandra

Inhibition de la production des ROS

(sous condition de stress) Activiteacute

anticanceacutereuse Activiteacute antioxydante

(pieacutegeage des radicaux libres) Activiteacute

anti-inflammatoire

Uzilday et al 2012 Bala

et al 2012 Moyo et al

2013 Narendhirakannan

et al 2007

Cleome

africana

Activiteacute antioxydante (pieacutegeage du

radical libre ABTS)

Tawaha et al 2007

Cleome

Turkmena

Activiteacute antioxydante Activiteacute

antibacteacuterienne Activiteacute antifongique

Farjam et al 2014

Cleome felina Activiteacute anticanceacutereuse Joseph et al 2014

Chapitre 2 Geacuteneacuteraliteacutes sur les composeacutes pheacutenoliques

1- Deacutefinition

Le regravegne veacutegeacutetal y compris les fruits et les leacutegumes constituent une source

importante de polyphenols Ces derniers sont preacutesents dans toutes les parties de la

plante mais avec une reacutepartition quantitative qui varie entre les diffeacuterents organes et

tissus

Plus de 8000 moleacutecules produites dans les plantes sont identifieacutees et qui

constituent trois grandes classes les composeacutes pheacutenoliques les terpenoides et les

alcaloiumldes (Wink 2003 Aharoni amp Galili 2011)

Ces moleacutecules sont pourvues de diffeacuterents rocircles dans la plante notant les

agressions climatiques stresse biotique (agents pathogegravenes blessures symbiose) ou

abiotiques (lumiegravere rayonnements UV faible tempeacuterature carences) Ils contribuent

aussi agrave la qualiteacute organoleptique des aliments issus des veacutegeacutetaux (couleur astringence

arocircme amertume) (Visioli et al 2000)

Revue bibliographique

10

Ils repreacutesentent une large gamme potentielle drsquoagents theacuterapeutiques

largement exploiteacutee par lrsquohomme dans diffeacuterents domaines comme la santeacute et

lrsquoalimentation (Croteau et al 2000 Cragg amp Newman 2010 Ncube et al 2012)

2- Structure et cateacutegories des composeacutes pheacutenoliques

Structuralement les composeacutes pheacutenoliques comprennent un noyau

aromatique qui possegravede un ou plusieurs substituants hydroxyleacutes Ces derniers

permettent aux composeacutes pheacutenoliques simples de se polymeacuteriser pour obtenir des

pheacutenols complexes ou polymeacuteriseacutes

La plupart des composeacutes pheacutenoliques sont conjugueacutes avec un mono ou poly

saccharides ougrave associeacutes agrave des esters et des meacutethyles esters en raison de leur reacuteactiviteacute

et toxiciteacute en vue de la plante elle-mecircme Ces composeacutes peuvent ecirctre groupeacutes dans

plusieurs classes (Nagendran 2006) comme le montre le tableau 5 (Nkhili 2009)

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques

Les acides pheacutenols les flavonoiumldes et les tanins font lrsquoobjet drsquoune description plus

deacutetailleacutee

Revue bibliographique

11

2- 1 Acides pheacutenols

Ces moleacutecules sont caracteacuteriseacutees par la preacutesence drsquoau moins un noyau

benzeacutenique auquel est directement lieacute au moins un groupe hydroxyle libre ou engageacute

dans une autre fonction eacutether ester heacuteteacuteroside (Bruneton 1999) Les acides pheacutenols

comprennent deux sous classes

A ndash Acide hydroxybenzoiques

Cette classe se caracteacuterise par un squelette de C6-C1 en commun Ils sont

particuliegraverement repreacutesenteacutes chez les Gymnospermes et les Angiospermes drsquoougrave ils

sont souvent libeacutereacutes apregraves hydrolyse alcaline ou enzymatique Les acides

hydroxybenzoiumlques existent freacutequemment sous formes drsquoesters ou de glycosides

(Macheix 2005)

Les principaux acides hydroxybenzoiumlques retrouveacutes dans les veacutegeacutetaux sont les

acides phydroxybenzoiumlque protocateacutechique vanillique gallique et salicylique

(Chanforan 2010)

La figure 2 illustre la structure de quelques exemples de ce groupe

R1

R2

CO2H

R3

R4

R1=R2=R4=H R3=OH Acide p-hydroxybenzoiumlque

R1=R4=H R2=R3=OH Acide protocaateacutechique

R1=R4=H R2=OCH3 R3=OH Acide vanillique

R1=H R2=R3=R4=OH Acide gallique

R1=OH R2=R3=R4=H Acide salicylique

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs

B- Acide hydroxycinnamiques

Les acides hydroxycinnamiques repreacutesentent un groupe tregraves important dont la

structure possegravede un cycle aromatique associeacute agrave trois carbones C6- C3 (figure 3) par

Revue bibliographique

12

exemple lacide cafeacuteique lacide feacuterulique p-coumarique et lacide sinapique

(Nagendran 2006)

Le degreacute drsquohydroxylation du cycle benzeacutenique et son eacuteventuelle modification

par des reacuteactions secondaires sont un des eacuteleacutements importants de la reacuteactiviteacute

chimique de ces moleacutecules De plus lrsquoexistence drsquoune double liaison dans la chaicircne

lateacuterale conduit agrave deux seacuteries isomegraveres (Z et E) dont les proprieacuteteacutes biologiques

peuvent ecirctre diffeacuterentes (Macheix 2005)

R1

R2

R1=R2=H Acide cinnamique (non pheacutenolique)

R1=H R2=OH Acide p-coumarique

R1=R2=OH Acide cafeacuteique

R1=OCH3 R2=OH Acide feacuterulique

CO2H

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs (Chanforan 2010)

2- 2 Flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont formeacutes drsquoun squelette de 15 atomes de carbones C6-C3-

C6 Correspondant agrave la structure des pheacutenylbenzo-pyrones (pheacutenylchromones)

(Santos-buelga amp Scalbert 2000) Ces moleacutecules comprennent deux noyaux

aromatiques A et B lieacutes par un heacuteteacuterocycle oxygeacuteneacute C (figure 4) (Heim et al 2002)

Revue bibliographique

13

O

A C

B1

2

3

5

6

7

8 1

2

3

4

5

6

4

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes

Leur cycle A est syntheacutetiseacute par la condensation de 3 moleacutecules du malonyl-

coenzyme A issue du meacutetabolisme du glucose Les cycles B et C ont comme

preacutecurseur immeacutediat lrsquoacide cinnamique qui est formeacute par la voie de lrsquoacide

shikimique Ce dernier lui-mecircme deacuteriveacute du meacutetabolisme du glucose (Markham

1982 Formica amp Regelson 1995)

Plus de 6500 flavonoiumldes ont eacuteteacute identifieacutes (Harborne amp Williams 2000

Boumendjel et al 2002) Ils sont quasiment universels chez les plantes vasculaires

ougrave ils jouent un rocircle tregraves important comme pigments responsables des colorations

jaune orange et rouge de diffeacuterents organes veacutegeacutetaux (Ghedira 2005)

Structurellement les flavonoiumldes se reacutepartissent en quinze groupes dont les

plus importants sont illustreacutes dans le tableau 6 (Heim et al 2002) les flavonols les

flavones les flavanones les flavannonols les isoflavones les isoflavannones les

chalcones et les anthocyanes (Formica amp Regelson 1995 Bruneton 2009)

Dans la plupart des cas les flavonoiumldes sont preacutesents sous forme glycosidique

dans les vacuoles des fleurs des feuilles des tiges ou des racines Les flavonoiumldes

aglycones polymethyleacutes sont plutocirct preacutesents sous forme de cires dans les feuilles les

eacutecorces et les bourgeons floraux (Laouini 2014)

Revue bibliographique

14

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes

Structure geacuteneacuterale Flavonoiumlde Substitution Sources alimentaires

O

A C

B1

5

7

3

4

OH

(+)-catechin

(-)-epicatechin

Epigallocatechin

gallate

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH3-

gallate

Theacute (camelliasinensis)

O

O

chrysin

apigenin

rutin

luteolin

luteolin glucosides

57-OH

574rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH 3-rutinose

573rsquo4rsquo-OH

573rsquo-OH 4rsquo-glucose

54rsquo-OH 7-glucose

Peau de fruit

Persil ceacuteleri

Vin rouge sarrasin

Agrumes peau de tomate

Poivron rouge

O

O

OH

Kaempferol

quercetin

myricetin

tamarixetin

3574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH

3573rsquo-OH4rsquo-OMe

Poireau brocoli endives

Pamplemousse theacute noir

Oignon laiture brocoli

Tomate theacute vin rouge

Baies huile drsquoolive peau

de pomme

Raisins de canneberge

O

O

naringin

naringenin

taxifolin

eriodictyol

hesperidin

54rsquo-OH7-

rhamnoglucose

574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH

353rsquo-OH4rsquo-OMe7

rutinose

Agrumes pamplemousse

Citron Orange

O

O

genistin

genistein

daidzin

daidzein

54rsquo-OH7-glucose

574rsquo-OH

4rsquondashOH7glucose

74rsquo-OH

Soja

O

Apigenidin

cyanidin

574rsquo-OH

3574rsquo-OH35-OMe

Fruits coloreacutes

Cerise framboise fraise

2-3 Tanins

Les tanins sont des composeacutes pheacutenoliques tregraves abondants chez les

angiospermes les gymnospermes et les dicotyleacutedones (Konig et al 1994) Ils ont la

capaciteacute de se combiner et de preacutecipiter les proteacuteines Ces combinaisons varient drsquoune

proteacuteine agrave une autre selon les degreacutes drsquoaffiniteacutes ce qui leur procure la proprieacuteteacute de

tanner la peau crsquoest-agrave-dire de rendre imputrescible (Dangles et al 1992 Hemingway

amp Karchesy 2012 )

Revue bibliographique

15

Lrsquoaccumulation de ces moleacutecules dans le veacutegeacutetal srsquoeffectue essentiellement

dans les vacuoles les fruits et les tissus acircgeacutes ou drsquoorigine pathologique

Dans lalimentation humaine les sources les plus importantes de tanins sont le

vin et le theacute (Peacutenicaud 2009) De mecircme lrsquoastringence est la qualiteacute organoleptique

qui indique la preacutesence des tannins Elle a un rocircle important dans le choix des

aliments (correacutelation inverse entre les espegraveces veacutegeacutetales choisies et leur teneur en

tanins) (Horn et al 2002 Del Bubba et al 2009)

Comme les autres types de polypheacutenols les tanins sont aussi reacutepandus pour

leurs nombreuses activiteacutes theacuterapeutiques notamment anti-infectieuses (Latte amp

Kolodziej 2000 Leitao et al 2005) cardiovasculaires (Yamanaka et al 1996

Cheruvanky 2004) hormonodeacutependantes et anticanceacutereuses (Notomo et al 2004

Gosse et al 2005)

Selon la structure on distingue les tanins hydrolysables et les tanins

condenseacutes (Roux amp Catier 2007)

A- Tanins hydrolysables

Les tanins hydrolysables ou acides tanniques (figure 5) sont des polymegraveres de

lrsquoacide gallique ou de son produit de condensation lrsquoacide ellagique Ils ont un poids

moleacuteculaire plus faible et preacutecipitent beaucoup moins les proteacuteines que les tanins

condenseacutes Ils peuvent diminuer la deacutegradation des parois dans le rumen et ecirctre

hydrolyseacutes dans lrsquointestin en libeacuterant des produits toxiques pour le foie et le rein

(Jarrige amp Ruckebusch 1995)

Revue bibliographique

16

O

O

O

O

HO

HO

HO

HO

OH

OHHO

OH

OH

OO

OH

O

O

OO

O

O

OH

HOOHHO

HO

OH

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables

B- Tanins condenseacutes

Les tanins condenseacutes (proanthocyanidines ou procyanidines) sont des

polypheacutenols de masse molaire eacuteleveacutee (figure 6) Ils reacutesultent de la polymeacuterisation auto

oxydative ou enzymatique des uniteacutes de flavan-34-diol lieacutees majoritairement par les

liaisons C4-C8 ou C4-C6 des uniteacutes adjacentes ou bien des liaisons C4-C8 avec une

liaison drsquoeacutether additionnelle entre C2 et C7 (Wollgast amp Anklam 2000 Dykes amp

Rooney 2006)

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

OH

O

OH

HO

OH

OH

OH

HO

HO

R

O

OH

OH

OH

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes

Revue bibliographique

17

3- Biosynthegravese des composeacutes pheacutenoliques

3-1 Biosynthegravese des acides pheacutenols

Les grandes lignes des voies de biosynthegravese des principaux composeacutes

pheacutenoliques sont maintenant bien connues Les deux acides amineacutes aromatiques

(pheacutenylalanine et tyrosine) sont preacutesents dans les proteacuteines mais sont eacutegalement agrave

lorigine de la formation de la plupart des moleacutecules pheacutenoliques chez les veacutegeacutetaux

(Sarmi amp Cheymer 2006) Ces composeacutes sont issus par deux grandes voies

meacutetaboliques

3-1-1 voie de lacide shikimique

Elle conduit agrave la formation du preacutecurseur immeacutediat des pheacutenols par

deacutesamination de la pheacutenylalanine La seacutequence biosyntheacutetique qui suit deacutenommeacutee

seacutequence des pheacutenylpropanoides permet la formation des principaux acides

hydroxycinnamiques

Les formes actives de ces derniers avec le coenzyme A permettent dacceacuteder aux

principales classes des composeacutes pheacutenoliques citant quelques transformations

Vers les acides de la seacuterie benzoique (acides gallique protocateacutechiquehellip) par

Beacuteta-oxydation Lacide gallique lui-mecircme par combinaison avec des sucres

simples conduit aux tannins hydrolysables (tannins galliques et ellagiques)

Vers les estres de type chlorogeacutenique par esteacuterification avec un acide alcool

(acide quinique tartrique shikimiquehellip) (Sarmi amp Cheymer 2006)

Vers les coumarines par cyclisation interne des moleacutecules suivie de

modifications compleacutementaires (glycosilations preacutenylationshellip)

Vers les lignines par reacuteduction formation des monolignols puis

polymeacuterisation oxydative initieacutee dans la paroi cellulaire par les peroxydases et

eacuteventuellement les laccases (Bruneton 1999)

Revue bibliographique

18

3-1-2 Voie daceacutetate malonate

Elle conduit par condensations reacutepeacuteteacutees agrave des systegravemes aromatiques ex les

chromones les isocoumarines et les quinones La pluraliteacute structurale des composeacutes

pheacutenoliques due agrave cette origine biosyntheacutetique est encore accrue par la possibiliteacute tregraves

freacutequente dune participation simultaneacutee du shikimate et de laceacutetate agrave leacutelaboration des

composeacutes mixtes comme les flavonoiumldes les stilbegravenes et les xanthones (Bruneton

1999)

3-2 Biosynthegravese des flavonoiumldes

La formation de ces moleacutecules flavonoiques seffectue par un intermeacutediaire

connu teacutetrahydroxychalcone agrave partir de la quelle se diffeacuterencient plusieurs types des

flavonoides (Bruneton 1999)

Le squelette moleacuteculaire de base a une double origine 3 moleacutecules daceacutetyl

CoA (CoA = coenzyme A) pour le cycle A qui deacuterive de la voie aceacutetate malonate une

moleacutecule de p-coumaryl pour le cycle B qui deacuterive de la voie shikimate et aussi pour

lheacuteteacuterocycle C Cest alors agrave partir de la chalcone ainsi formeacutee par cette condensation

chimique que vont ecirctre mis en place les flavonoiumldes appartenant aux diverses classes

en particuliers des pigments comme les anthocyanes et les flavonols ou encore

certains monomegraveres de type flavonols dont la polymeacuterisation conduira aux tannins

condenseacutes

La biosynthegravese des diffeacuterents groupes de flavonoiumldes (figure 7) implique un

ensemble complexe de reacuteactions comprenant des hydroxylations meacutethylations

oxydations reacuteductions glycosilationshellip (Sarmi amp Cheymer 2006)

Revue bibliographique

19

OH

O

OH

O

HO

O

HO

Carbohydrates

acetyl-CoA shikimate

phenylalanine

CoAs

3 Malonyl-CoA

4coumaryl-CoA 4-coumarate cinnamate

O

OH

HO

OH

IIIIIVI

I

chalcone4246teacutetrahydroxychalcone

1

2OH

O

OHO

OHOH

O

OOH

HO

OH

O

OHO

OH

3 4

5

OH

O

O

OH

HO

OH

OH

O

O

OH

HO

OH

6

Flavonol Kaempferol

FlavanonolDihydrokaempferol

Isoflavone Genisteine

Flavanone naringenine

Flavone apiginine

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides

Les enzymes

I- Acetyl CoA carboxylase II- Phenylalanine ammonia lyase III- Coumarate 4-

hydroxylase IV- 4-coumarate CoA ligase 1- Chalcone synthase 2- Chalcone isomeacuterase

3- Hydroxy-2 isoflavone synthase 4- Flavone synthase 5- Flavanone-3 hydroxylase 6-

Flavonol synthase

Revue bibliographique

20

4- Polypheacutenols dans les plantes Localisation et inteacuterecirct

A lrsquoeacutechelle de la cellule les composeacutes pheacutenoliques sont principalement

reacutepartis dans deux compartiments les vacuoles et la paroi Dans les vacuoles les

polypheacutenols sont conjugueacutes avec des sucres ou des acides organiques ce qui permet

daugmenter leur solubiliteacute et de limiter leur toxiciteacute pour la cellule

Au niveau de la paroi on trouve surtout de la lignine et des flavonoiumldes lieacutes

aux structures parieacutetales Les composeacutes pheacutenoliques sont syntheacutetiseacutes dans le cytosol

Une partie des enzymes impliqueacutees dans la biosynthegravese des pheacutenylpropanoiumldes est

lieacutee aux membranes du reacuteticulum endoplasmique ougrave elles sont organiseacutees en

meacutetabolons (Beacutenard 2009)

Au niveau tissulaire la localisation des polypheacutenols est lieacutee agrave leur rocircle dans la

plante et peut ecirctre tregraves caracteacuteristique Au sein mecircme des feuilles la reacutepartition des

composeacutes est variable par exemple les anthocyanes et les flavonoiumldes sont

majoritairement preacutesents dans lrsquoeacutepiderme

Au niveau de la plante entiegravere il faut noter que certains composeacutes ne sont

accumuleacutes que dans des organes bien deacutefinis Chez la pomme par exemple les

composeacutes pheacutenoliques interviennent au niveau de la coloration de la peau via les

anthocyanes et dans la qualiteacute organoleptique de la chair notamment pour

lrsquoamertume ou lrsquoastringence (Beacutenard 2009)

Les composeacutes pheacutenoliques jouent un rocircle important dans le meacutetabolisme de la

plante mais aussi peuvent reacuteagir dans les interactions des plantes avec leur

environnement biologique et physique (relations avec les bacteacuteries les champignons

les insectes reacutesistance aux UV) Toutes les cateacutegories de composeacutes pheacutenoliques sont

impliqueacutees dans les meacutecanismes de reacutesistance (Dicko et al 2006)

Ils assurent la communication entres cellules entre veacutegeacutetaux entre veacutegeacutetaux et

animaux (Robert amp Catesson 2000)

Revue bibliographique

21

5- Polypheacutenols et activiteacutes biologiques

5- 1 Activite antioxydante

5- 1- 1 Introduction

Par deacutefinition les radicaux libres (RL) sont des espegraveces chimiques (atomes ou

moleacutecules) qui possegravedent un ou plusieurs eacutelectrons ceacutelibataires (non apparieacutes) sur leur

couche externe Ces radicaux jouent un rocircle essentiel dans le bon deacuteroulement de la

reacuteaction immunitaire la phagocytose et la communication cellulaire (Peynet et al

2005)

Ces moleacutecules (RL) se caracteacuterisent par leur instabiliteacute et leur reacuteaction rapide

avec drsquoautres composants afin de capturer lrsquoeacutelectron neacutecessaire pour acqueacuterir leur

stabiliteacute Une reacuteaction en chaine deacutebute lorsqursquoun radial attaque la moleacutecule stable la

plus proche en lui arrachant son eacutelectron et la moleacutecule attaqueacutee devient alors elle-

mecircme une moleacutecule instable

Fosting (2004) rapporte que le terme de radical libre ait souvent eacuteteacute assimileacute agrave

une espegravece reacuteactive ou un oxydant cependant il est important de signaler que tous les

radicaux libres ne sont pas forceacutement des oxydants De mecircme que tous les oxydants

ne sont pas des radicaux libres

Les radicaux libres ou bien les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene (ERO) sont

souvent produites dans lrsquoorganisme mais cette production est toujours controleacutee par

les antioxydants afin de maintenir lrsquoeacutequilibre de la balance oxydative

oxydantantioxydant Le stress oxydatif survient lorsque cet eacutequilibre est rompu en

faveur des radicaux libres Toute fois une production excessive de ces moleacutecules

reacuteactives ou une insuffisance des meacutecanismes antioxydants peut deacuteseacutequilibrer cette

balance (Christophe amp Christophe 2011 Papazian amp Roch 2008)

Poirier (2004) et Meacutedart (2009) rapportent que ce deacuteseacutequilibre peut avoir

diverses origines telle que

- Les radiations ionisantes (exposition importante au soleil radioactiviteacute

artificielle ou naturelle)

- la pollution

- le contact avec certains pesticides et solvants

Revue bibliographique

22

- la consommation de tabac et drsquoalcool

- la consommation de certains meacutedicaments

- la pratique du sport intensif

- tout processus susceptible de surcharger les reacuteactions de deacutetoxication

heacutepatique notamment une perte de poids importante

5-1- 2 Pathologies lieacutees au stress oxydatif

Des leacutesions majeures sur les diffeacuterentes moleacutecules comme lrsquoADN les lipides

et les glucides ainsi que drsquoautres leacutesions secondaires dues au caractegravere cytotoxique et

mutagegravene des meacutetabolites libeacutereacutes notamment lors de lrsquooxydation des lipides peuvent

ecirctre provoqueacutees par la production excessive des radicaux libres dans lrsquoorganisme

Lrsquoorganisme peut aussi reacuteagir contre ces composeacutes anormaux par la

production des anticorps qui peuvent aussi ecirctre des auto-anticorps creacuteant une 3egraveme

vague drsquoattaque chimique (Favier 2003)

En geacuteneacuteral le stress oxydatif est la conseacutequence de plusieurs processus et

pheacutenomegravenes Il peut toucher un tissu ou un type de cellules particuliegraveres et par

conseacutequent les pathologiques du stress oxydant sont donc aussi nombreuses que

varieacutees (Sohal et al 2002)

Sohal et ses collaborateurs (2002) affirment que lrsquoacircge est le seul facteur

commun qui favorise le stress oxydatif dans la mesure ougrave le vieillissement affaiblit

les reacuteponses antioxydantes et perturbe la respiration mitochondriale

Il faut distinguer les maladies dont le stress oxydant est la cause principale et

celles dont lrsquoexpression implique celui-ci (toute maladie implique une inflammation

donc un stress oxydant)

Le premier groupe inclut les rhumatismes lrsquoarthrite lrsquoarthrose la cataracte le

syndrome de deacutetresse respiratoire aigue (SDRA) lrsquoœdegraveme pulmonaire hellipetc

et de faccedilon geacuteneacuterale le vieillissement acceacuteleacutereacute des tissus comme la peau

Le deuxiegraveme groupe inclut le diabegravete la maladie drsquoAlzheimer les cancers et

les maladies cardiovasculaires selon Montagnier et son eacutequipe (1998)

Revue bibliographique

23

5-1- 3 Polypheacutenols sont des antioxydants

Drsquoapregraves Halliwell en 1994 les principaux meacutecanismes de lrsquoactiviteacute antioxydante

dont les composeacutes pheacutenoliques peuvent appliquer sont

Le pieacutegeage direct des EOR

Lrsquoinhibition des enzymes impliqueacutees dans le stress oxydant et la cheacutelation des

traces meacutetalliques responsables de la production des EOR

La protection des systegravemes de deacutefense antioxydants

A- Inhibition enzymatique

Les pheacutenomegravenes drsquointeraction polypheacutenols-proteacuteines ont eacuteteacute largement eacutetudieacutes

in vitro particuliegraverement le cas des flavonoiumldes dont lrsquoinhibition drsquoune grande varieacuteteacute

drsquoenzymes ainsi que le processus de transcription de certains gegravenes (par interaction du

cytosol avec les facteurs de transcription ou certains preacutecurseurs) (Bruneton 1999)

Bruneton en 1999 rapporte que les acides hydroxycinnamiques sont des

inhibiteurs de proteacuteines de coagulation et jouent ainsi un rocircle drsquoanticoagulants

Nombreuses eacutetudes confirment que lrsquoinhibition de la production des EOR par

les composeacutes pheacutenoliques principalement les flavonoiumldes peut srsquoeffectuer

directement par formation de complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe

des EOR (Dangles amp Dufour 2006 Dangles amp Dufour 2008 Woff amp Liu 2008)

Le cas de la xanthine oxydase qui est consideacutereacutee comme une source

biologique importante de radical superoxyde confirme cette double action Drsquoautre

part Hansaki et ses collaborateurs en 1994 ainsi que Cos et son eacutequipe en 1998 en

effectuant une eacutetude sur la maladie de la goutte ont montreacute que les flavonoiumldes

peuvent agir sur lrsquoactiviteacute de la xanthine oxydase et par conseacutequent peuvent preacutevenir

cette maladie en reacuteduisant agrave la fois les concentrations de lrsquoacide urique et celle du

radical superoxyde dans les tissus humains Ces travaux ont confirmeacute que

Les flavanones les dihydroflavonols et les flavan-3-ols (cycle C non plan) ne

sont pas inhibiteurs de la xanthine oxydase alors que les flavonols et les

flavones (cycle C plan et conjugueacute avec les cycles A et B) ont la capaciteacute

drsquoinhiber lrsquoenzyme

Lrsquoabsence du groupe hydroxyle en C3 augmente leacutegegraverement lrsquoactiviteacute

inhibitrice Les flavonoiumldes glycosyleacutees ont des activiteacutes infeacuterieures agrave celles

Revue bibliographique

24

des composeacutes non glycosyleacutes Par exemple la rutine est presque dix fois

moins active que la querceacutetine

Les flavonoiumldes preacutesentant un cycle B de type cateacutechol (ortho-dipheacutenol ou

12- dihydroxybenzegravene) sont de bons piegraveges agrave superoxyde en raison de la

stabiliteacute des radicaux semiquinones formeacutes lors de la capture

B- Cheacutelation des ions meacutetalliques

Les ions du fer ou du cuivre possegravedent une grande importance dans plusieurs

fonctions physiologiques ils entrent eacutegalement dans la composition des

heacutemoproteacuteines et des cofacteurs drsquoenzymes du systegraveme de deacutefense antioxydant (par

exemple les ions du fer pour la catalase et ceux du cuivre pour le superoxyde

dismutase) Cepondant ils sont aussi responsables de la production du radical

hydroxyle par la reacuteduction du peroxyde drsquohydrogegravene selon la reacuteaction de Fenton

H2O2 + Fe2+

(Cu+) OHdeg + OH

- + Fe

3+ (Cu

2+)

En outre lrsquoautoxydation des ions Fe+2

et Cu+ est une source de superoxyde et

peroxyde drsquohydrogegravene et lrsquoun des meacutecanismes de lrsquoaction antioxydante est bien la

formation du complexe entre les ions du fer et le cuivre sous une forme qui inhibe leur

pouvoir redox

Plusieurs eacutetudes telle que celle de Morris et ses collaborateurs en 1995 et

Hider et son eacutequipe en 2001 affirment que divers composeacutes pheacutenoliques abondants

dans les plantes et dans lrsquoalimentation sont consideacutereacutes comme de bons cheacutelateurs des

ions meacutetalliques

Les recherches reacutealiseacutees par Van Acker et ses collaborateurs en 1996 sur la

cheacutelation des ions du fer par certains flavonoiumldes ont mis en eacutevidence les sites

essentiels pour la cheacutelation des ions meacutetalliques (figure 8)

Revue bibliographique

25

O

A C

B1

3

O

O

O

O

O

Mnn+

4 3

Mnn+

4

Mnn+

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+)

C- Pieacutegeage des radicaux libres

Le pieacutegeage de divers radicaux par les composeacutes pheacutenoliques a eacuteteacute beaucoup

eacutetudieacute afin de clarifier et identifier les eacuteleacutements majeurs de lrsquoactiviteacute antioxydante

Jovanovic et ses collaborateurs en 1994 notent que gracircce au faible potentiel redox des

polypheacutenols plus particuliegraverement des flavonoiumldes (Fl-OH) ils sont

thermodynamiquement capables de reacuteduire rapidement les radicaux superoxydes

peroxyles (ROOmiddot) alkoxyles (ROmiddot) et hydroxyle par transfert drsquohydrogegravene

Fl-OH + Xmiddot Fl-Omiddot + XH

Dont

X repreacutesente lrsquoun des EOR mentionneacutes ci-dessus

Le radical aryloxyle (Fl-O) peut reacuteagir avec un autre radical pour former une

structure quinone stable

Eventuellement le radical aryloxyle peut reacuteduire le dioxygegravene pour donner

une quinone et un anion superoxyde Cette reacuteaction est responsable drsquoun effet

prooxydant des flavonoiumldes Ainsi la capaciteacute antioxydante des polypheacutenols deacutepend

non seulement du potentiel redox du couple Fl-OFl-OOH mais aussi de la reacuteactiviteacute

du radical Fl-Omiddot

Plusieurs travaux ont eacutetabli des relations entre la structure chimique des

polypheacutenols et leur capaciteacute agrave pieacuteger les radicaux libres (Pietta 2000 Cuvelier

1992 Farkas 2004)

Revue bibliographique

26

Cette mecircme activiteacute antioxydante permet aux polypheacutenols de reacuteguler les

radicaux libres bon-mauvais comme loxyde nitrique qui favorise une bonne

circulation sanguine coordonne lactiviteacute du systegraveme immunitaire avec celle du

cerveau et module la communication entre les cellules de ce dernier (Akroum 2010)

Lrsquoactiviteacute antioxydante des polypheacutenols peut srsquoexercer sur les transporteurs

des lipides du sang et tout particuliegraverement sur le laquomauvaisraquo transporteur du

cholesteacuterol (les LDL ou les lipoproteacuteines de faible densiteacute)

Les polypheacutenols empecircchent ainsi la formation des LDL oxydeacutes formation qui

rend place lors drsquoeacutetats pathologiques varieacutes caracteacuteriseacutes par un stress oxydatif

(Descheemaeker 2003)

Ils aident agrave combattre lrsquoinflammation et reacuteduisent la fragiliteacute des capillaires ils

reacuteduisent les effets du diabegravete et protegravegent la peau contre les rayons ultraviolets en

diminuant les dommages causeacutes par les rayons solaires (Spiller amp Spiller 2007)

De nombreuses eacutetudes eacutepideacutemiologiques montrent qursquoune alimentation riche

en polypheacutenols diminue le risque des maladies chroniques (Negraveve 2002)

5- 2 Polypheacutenols et cancer

Parmi les proprieacuteteacutes biologiques inteacuteressantes des polypheacutenols la preacutevention

du cancer En effet un certain nombre de recherches meneacutees in-vitro et in- vivo ont

montreacute que les polypheacutenols pourraient ecirctre utiliseacutes comme des agents de preacutevention

des diffeacuterentes maladies canceacutereuses (Stagos et al 2012)

De nombreuses eacutetudes ont montreacute que trois types de cancers (sein prostate et

digestif) peuvent ecirctre fortement influenceacutes par lrsquoalimentation notamment lrsquoapport en

lipides et en antioxydants et que lrsquohuile drsquoargan pourrait gracircce agrave sa teneur en

polypheacutenols contribuer agrave la preacutevention de certains cancers tels que le cancer de la

prostate (Bennani et al 2009)

Des recherches plus reacutecentes ont deacutecrit les activiteacutes anti-canceacuterigegravenes de la

curcumine le resveacuteratrol et lrsquoeacutepigallocateacutechine-3-gallate (EGCG) pour le traitement

du cancer du col (Di Domenico et al 2012)

Revue bibliographique

27

Les effets inhibiteurs du theacute vert et noir dans le traitement du cancer ont

largement eacuteteacute eacutetudieacutes Les polypheacutenols du theacute de type flavan-3-ol sont des composeacutes

bioactifs puissants qui interfegraverent avec linitiation le deacuteveloppement et la progression

du cancer par des processus critiques (Lambert amp Elias 2010 Yang et al 2013)

Ils ont la capaciteacute drsquointerrompre ou inverser le processus de canceacuterogenegravese en

agissant sur les moleacutecules de reacuteseau de signalisation intracellulaires impliqueacutees dans

lrsquoinitiation et ou la promotion dun cancer pour arrecircter ou inverser la phase de

progression du cancer (Link et al 2010)

Les polypheacutenols peuvent eacutegalement deacuteclencher lapoptose dans les cellules

canceacutereuses agrave travers la modulation dun certain nombre deacuteleacutements principaux en

signal cellulaire (Link et al 2010)

5- 3 Polypheacutenols et maladies cardiovasculaires

Diverses eacutetudes eacutepideacutemiologiques ont montreacute qursquoil existe une correacutelation

inverse entre la consommation drsquoaliments riches en polypheacutenols et le risque de

deacuteveloppement des maladies cardiovasculaires (Visioli et al 2000 Arts amp Hollman

2005)

Au niveau des artegraveres ces moleacutecules preacuteviennent lrsquooxydation des lipoproteacuteines

de faible densiteacute (LDL) eacutevitant ainsi lrsquoatheacuteroscleacuterose (eacutepaississement des artegraveres qui

contribue agrave reacuteduire le flux sanguins et peut conduire agrave lrsquoasphyxie des tissus irrigueacutes)

Les polypheacutenols inhibent aussi lrsquoagreacutegation plaquettaire impliqueacutee dans le

pheacutenomegravene de thrombose qui induit lrsquoocclusion des artegraveres Ainsi en preacutevenant

lrsquoartheacuteroscleacuterose et les risques de thrombose ces composeacutes limitent les risques

drsquoinfarctus du myocarde (Akroum 2010)

Selon des eacutetudes eacutepideacutemiologiques un plus grand apport de flavonoiumldes tireacutes

des fruits et des leacutegumes srsquoassocie agrave une diminution du risque drsquoapparition de maladie

cardiovasculaire Les meacutecanismes expliquant cette observation ne sont pas clairs

mais drsquoapregraves les donneacutees probantes les flavonoiumldes exerceraient leurs effets par la

diminution des facteurs de risque cardiovasculaire

Revue bibliographique

28

Drsquoapregraves de reacutecentes donneacutees probantes certains polypheacutenols sous forme

purifieacutee y compris le resveacuteratrol la berbeacuterine et la naringeacutenine ont des effets

beacuteneacutefiques sur la dyslipideacutemie chez les modegraveles humains ou animaux Un traitement agrave

la naringeacutenine atteacutenuait lrsquoatheacuteroscleacuterose en corrigeant la dyslipideacutemie (Mulvihill amp

Huff 2010)

5- 4 Polypheacutenols et inflammation

Lrsquoinflammation est la reacuteponse principale de lrsquoorganisme agrave une agression et qui

est preacuteciseacutement reacuteguleacutee afin de limiter les atteintes possibles des structures de

lrsquoorganisme Cependant une reacutegulation inapproprieacutee de ce pheacutenomegravene peut conduire

agrave un eacutetat inflammatoire chronique (Bengmark 2004)

La plupart des pathologies chroniques possegravedent une composante

inflammatoire Crsquoest le cas de lrsquoobeacutesiteacute du diabegravete de type II des maladies

cardiovasculaires et du cancer (Hotamisligil 2006)

Diffeacuterentes eacutetudes meneacutees sur les effets protecteurs des polypheacutenols ont

montreacute que composeacutes diminuaient les marqueurs de lrsquoinflammation et agissaient sur

de nombreuses cibles moleacuteculaires au centre des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010) comme il a eacuteteacute deacutemontreacute qursquoils

agissaient eacutegalement comme des modulateurs des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Santangelo et al 2007)

Drsquoautres eacutetudes meneacutees chez lrsquohomme sain ont montreacute que le suivi drsquoun

reacutegime riche en fruits et leacutegumes eacutetait inversement correacuteleacute aux marqueurs de

lrsquoinflammation dans le plasma et que la consommation drsquoanthocyanes eacutetait associeacutee agrave

la diminution du taux de cytokines circulantes (Lenoir 2011)

Des recherches reacutecentes ont deacutemontreacute que les flavonoiumldes notamment les

flavonols peuvent preacutevenir de la douleur musculaire en acceacuteleacuterant la reacuteparation des

tissus au niveau moleacuteculaire De maniegravere speacutecifique ils inhibent lrsquoenzyme NOS

responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010)

Revue bibliographique

29

6- Meacutethodes drsquoanalyse des composeacutes pheacutenoliques

La seacuteparation la deacutetection lrsquoidentification et la quantification des moleacutecules

srsquoeffectuent par plusieurs meacutethodes analytiques et speacutecialement chromatographiques

De nos jours les meacutethodes chromatographiques coupleacutees agrave divers deacutetecteurs

occupent la plus importante place dans le screening moleacuteculaire car elles permettent

de caracteacuteriser simultaneacutement un eacuteventail tregraves large de moleacutecules avec une meilleure

speacutecificiteacute et une plus grande sensibiliteacute compareacutees aux meacutethodes anciennes

Elles sont applicables agrave tous les milieux biologiques quelle qursquoen soit la

nature apregraves une eacutetape drsquoextraction rendue neacutecessaire du fait de la complexiteacute de ces

matrices

Les proprieacuteteacutes physico-chimiques des analytes conditionnent la deacutetection par

chromatographie ce qui explique qursquoil nrsquoy a aucune meacutethode chromatographique qui

permette la deacutetection de toutes les substances et qursquoune bonne strateacutegie impose la

disposition de plusieurs meacutethodes colorimeacutetriques spectrophotomeacutetriques et

chromatographiques compleacutementaires

Le tableau7 preacutesente les diffeacuterentes meacutethodes spectromeacutetriques et

chromatographiques en mentionnant les avantages et les limites de chaque meacutethode

(Ben sakhria 2016)

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients

Meacutethodes Avantages Inconveacutenients

Colorimeacutetriques simple rapide disponible

directe

Manque de speacutecificiteacute et e

sensibiliteacute subjectiviteacute de

lrsquointerpreacutetation neacutecessite

un blanc et un positif agrave

chaque test

Spectro-

photomeacutetrique

Quantification etou identification

spectrale simple et rapide de

certains composeacutes

Manque de speacutecificiteacute et de

sensibiliteacute seacuteparation

preacutealable neacutecessaire

Revue bibliographique

30

CCM Mateacuteriel simple disponible peu

couteux meacutethode seacuteparative

robuste non destructive permet

lrsquoidentification de centaines de

moleacutecules et leurs meacutetabolites

facilite les tests speacutecifiques

drsquoidentification et permet la

collection des fractions apregraves

seacuteparation les nouvelles meacutethodes

sont semi- quantitatives

automatisables et donnent une

meilleure identification

Relativement longue agrave

reacutealiser extraction

preacutealable des analytes

neacutecessaire manque de

sensibiliteacute et de reacutesolution

influence des conditions

locales sur les reacutesultats

interpreacutetation difficile et

deacutelicate en preacutesence de

beaucoup de meacutetabolites

LC-MS Identification et quantification

rapide drsquoun tregraves large nombre de

composeacutes mecircme polaires et

thermolabiles grande sensibiliteacute et

speacutecificiteacute faible volume

drsquoeacutechantillon et plus simple

Coucirct eacuteleveacute manque de

standardisation des

librairies de spectres de

masse

La chromatographie liquide haute performance coupleacutee agrave un deacutetecteur UV agrave

barrettes de diodes (HPLC-DAD) fut la premiegravere technique chromatographique en

phase liquide agrave ecirctre utiliseacutee pour un screening moleacuteculaire large Elle permet lrsquoanalyse

simultaneacutee drsquoun grand nombre de moleacutecules doteacutees de proprieacuteteacutes physico-chimiques

tregraves variables surtout en terme de polariteacute de poids moleacuteculaire et de stabiliteacute

thermiques Crsquoest une meacutethode de seacuteparation robuste facile drsquoemploi avec des

principes de seacuteparation bien connus et qui permet lrsquoanalyse drsquoun grand nombre de

moleacutecules avec une bonne sensibiliteacute et seacutelectiviteacute ajustable Elle est additive et

compleacutementaire agrave la CGMS et avec un coucirct abordable (Ben sakhria 2016)

Le couplage de lrsquoHPLCDAD avec la spectromeacutetrie de masse donne plus de preacutecision

et de caracteacuterisation au profile eacutetablis par lrsquoHPLC seule

La spectromeacutetrie de masse repose sur deux eacuteleacutements essentiels (Alkhatib 2010)

Revue bibliographique

31

La possibiliteacute par diffeacuterentes meacutethodes de fragmenter une moleacutecule en

diffeacuterents ions positifs ou neacutegatifs de rapports mz (massenombre de charges

eacuteleacutementaires) diffeacuterents

La deacutetection de ces fragments Lagrave encore diffeacuterentes techniques existent

(deacuteflection par champ magneacutetique filtre de masse quadripolaire trappe

ionique temps de vol) mais leur nature influe essentiellement sur la preacutecision

des reacutesultats

Chaque moleacutecule peut ecirctre caracteacuteriseacutee par un profil de fragmentation pour une

technique de fragmentation donneacutee De plus la formation drsquoun ion moleacuteculaire (M+)

ou pseudomoleacuteculaire [M+H]+ informe sur la masse de la moleacutecule eacutetudieacutee ce qui

permet son identification

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluation

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydant

Lrsquoeacutevaluation du pouvoir antioxydant et antiradicalaire peut se faire par de

nombreuses meacutethodes in vitro et in vivo Ces techniques sont diffeacuterentes les unes des

autres par les reacuteactifs utiliseacutes les conditions drsquoapplication leurs protocoles ainsi le

meacutecanisme drsquoaction par le quel lrsquoextrait ou la moleacutecule testeacutee se manifeste dans le

milieu

Le tableau 8 preacutesente les meacutethodes les plus utiliseacutees en particulier pour les

tests in vitro chimiques en mentionnant les meacutecanismes reacuteactionnels les avantages et

inconveacutenients de chaque meacutethode

Les techniques citeacutees teacutemoignent lrsquoaptitude drsquoune moleacutecule ou drsquoun extrait

naturel agrave neutraliser les radicaux libres par transfert drsquoeacutelectron etou de proton issus de

pheacutenomegravenes drsquooxydations (Prior et al 2005)

Les reacutesultats des activiteacutes antioxydantes sont geacuteneacuteralement exprimeacutes en

fonction drsquoune moleacutecule de reacutefeacuterence posseacutedant de forte proprieacuteteacute antioxydante

(trolox quercetine rutine)

Revue bibliographique

32

Tab 8 Tests antioxydants in vitro

Tests DPPH ABTS ou TEAC FRAP ORAC

Meacutecanismes

reacuteactionnels transfert deacutelectron majoritaire

transfert deacutelectron et de proton

transfert deacutelectron transfert de proton

Nature des

moleacutecules testeacutees hydrophiles et lipophiles hydrophile et lipophiles hydrophiles hydrophiles et

lipophiles

Expression des

reacutesultats

CI50 etou en mg ou μmol

eacutequivalent drsquoune moleacutecule de

reacutefeacuterence

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

en mg ou μmol

eacutequivalent Fe2+

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

Avantages

tregraves facile agrave mettre en œuvre

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

cineacutetique de reacuteaction tregraves rapide

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

peu couteux

facile agrave mettre en

œuvre

couteux (neacutecessiteacute drsquoun fluorimegravetre)

Utilisation dun geacuteneacuterateur de radicaux

(ROObull)

Inconveacutenients

encombrement steacuterique de moleacutecules agrave hauts poids

moleacuteculaires

interfeacuterences possibles agrave 515

nm

forte deacutependance au pH et au solvant

radical inexistant in vivo

produits de deacutegradation antioxydants

radical inexistant in vivo

pH utiliseacute non physiologique

interfeacuterences possibles agrave

595 nm

interfeacuterences avec composeacutes posseacutedant Edeglt

077V

meacutecanismes de geacuteneacuteration des ROObull non

physiologique

interfeacuterences possibles

des proteacuteines

Revue bibliographique

33

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute

Toute substance biologiquement active est susceptible agrave fortes ou agrave faibles doses et

pour une administration prolongeacutee de produire des effets indeacutesirables voire nocifs Cest le

cas particulier des produits veacutegeacutetaux riches en meacutetabolites secondaires Leurs proprieacuteteacutes

principales sont antifongiques et antimycosiques anti-inflammatoires

Les composeacutes chimiques peuvent confeacuterer agrave la plante des proprieacuteteacutes toxiques agrave

fortes doses par voie geacuteneacuterale il apparaicirct indispensable de proceacuteder agrave la deacutetermination de

leur pouvoir toxique pour une adaptation rationnelle de la theacuterapie traditionnelle surtout

pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave observer en cas de non inteacutegriteacute au

niveau des muqueuses digestives (bouche estomac intestin etc) De mecircme leacutevaluation de

la toxiciteacute geacuteneacuterale aigueuml de lextrait est primordiale pour situer les limites de toleacuterance de

la plante pour toutes les expeacuterimentations (Ouedraogo et al 2001)

Une substance toxique est qualifieacutee comme un composeacute qui peut nuire agrave la santeacute des

organismes vivants en particulier agrave celle des ecirctres humains (Glomot 1986 Reichel et al

2004) Lrsquoeffet drsquoun toxique deacutepend toujours de lrsquoespegravece et de la dose selon leur origine on

distingue les toxiques syntheacutetiques et les toxiques naturels (toxine) provenant des

microorganismes des animaux ou des plantes (Reichel et al 2004)

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute srsquoappuie sur des eacutetudes qualitatives (non mesurables) ou

quantitatives (mesurables) Il existe plusieurs types drsquoeacutetudes permettant drsquoeacutevaluer les effets

drsquoun toxique

Les eacutetudes eacutepideacutemiologiques qui comparent plusieurs groupes drsquoindividus

Les eacutetudes expeacuterimentales in vivo qui utilisent des animaux (ex lapin rat et

souris) Certains organismes de reacuteglementation preacuteconisent lrsquoutilisation drsquoau moins

deux espegraveces animales dont lrsquoune appartenant aux rongeurs

Les eacutetudes expeacuterimentales in vitro biochimiques ou cellulaires les eacutetudes

theacuteoriques par modeacutelisation (exemple structure-activiteacute) (Lapointe et al 2004)

Concernant ces diffeacuterentes meacutethodes drsquoeacutevaluation lrsquoOMS rappelle que les donneacutees in vivo

sur les animaux sont plus indicatives de la toxiciteacute et peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des

marqueurs drsquoinnocuiteacute

Revue bibliographique

34

La toxiciteacute des plantes peut ecirctre directe (composeacutes de la plante-organe) ou indirecte via la

genegravese drsquointeractions avec les meacutedicaments allopathiques ou de phytotheacuterapie (composeacutes

de plante-meacutetabolisme drsquoautres meacutedicaments xeacutenobiotiques)

Les tests de la toxiciteacute in vivo comprennent plusieurs formes

La toxiciteacute aigueuml permet de connaicirctre la plus petite dose qui administreacutee en une

seule prise entraicircne la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le

traitement la dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993)

Elle permet de deacuteterminer la dose leacutetale 50 (DL50)

la toxiciteacute subaigueuml ou subchronique qui permet de deacuteceler les troubles de

croissance drsquoalimentation les troubles biochimiques et histologiques secondaires a

lrsquoadministration continue drsquoune substance (Diezi 1992)

la toxiciteacute chronique qui permet drsquoavoir des renseignements sur le degreacute de toxiciteacute

des meacutedicaments qui habituellement sont utiliseacutes de faccedilon reacutepeacuteteacutee par des patients

(Cheftel et al 1989)

Dans le cas de lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute subaiguumle et chronique la dureacutee drsquoadministration

de la substance expeacuterimentale deacutependra de la dureacutee drsquoutilisation clinique preacutevue La dureacutee

dans le cadre de lrsquoeacutetude de toxiciteacute variera drsquoun pays agrave lrsquoautre selon la reacuteglementation en

vigueur (OMS 2000)

Concernant la dose il est recommandeacute de preacutevoir des groupes pour au moins trois niveaux

de dose diffeacuterents une dose nrsquoengendrant aucun effet toxicologique (dose sans effet) et

une dose entrainant des effets toxicologiques Dans cette fourchette lrsquoadjonction drsquoau

moins un autre niveau de dose augmente la possibiliteacute drsquoobserver une relation dose-

reacuteaction Toutes les eacutetudes doivent inclure un groupe teacutemoin drsquoanimaux drsquoexpeacuterience chez

lequel on nrsquoadministre que le veacutehicule (OMS 2000)

Lrsquoeacutevaluation in vitro de la toxiciteacute peut ecirctre reacutealiseacutee par drsquoautres tests toxicologiques sur

des cellules animales Ces techniques ont comme avantage principal de diminuer fortement

le nombre des animaux utiliseacutes lors des expeacuteriences et des eacutetudes de la toxicologie in vivo

citant

Lrsquoeffet heacutemolytique dont la lyse des globules rouges est un pheacutenomegravene

irreacuteversible par lequel les globules rouges sont deacutetruits et libegraverent

lrsquoheacutemoglobinique

Revue bibliographique

35

Lrsquoeffet larvicide appliqueacute sur les larves drsquoArtemia salina

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgique

LrsquoIASP (International Association for the Study of Pain) deacutefinie officiellement la

douleur comme suit laquo la douleur est lrsquoexpression drsquoune expeacuterience sensorielle et

eacutemotionnelle deacutesagreacuteable lieacutee agrave une leacutesion tissulaire existante ou potentielle ou deacutecrite en

terme drsquoune telle leacutesion raquo Selon Le bars et ses collaborateurs (2001) la douleur est un

processus physiologique dont le but est drsquoavertir la personne drsquoune menace de son inteacutegriteacute

physique drsquoou le terme nociception Son intensiteacute et sa dureacutee elle peut devenir un veacuteritable

syndrome retentissant sur les grandes fonctions organiques et capable agrave lui seul drsquoaggraver

lrsquoeacutetat du malade (Bounihi 2015)

La dureacutee drsquoeacutevolution permet de distinguer deux sortes de douleurs agrave savoir aigue qui est

consideacutereacutee comme un laquo signal drsquoalarme raquo et chronique qui est une laquo douleur maladie raquo

La douleur aigue est un symptocircme qui aide au diagnostic et qui geacuteneacuteralement

deacutecroit et disparait lorsqursquoun traitement est institueacute Ce type de douleur doit ecirctre

traiteacute deacutes lrsquoaperccedilu du signal drsquoalarme

La douleur chronique est une douleur qui eacutevolue et qui peut durer de 3 agrave 6 mois

LrsquoOMS a classeacute le traitement de la douleur selon lrsquointensiteacute et en associant des principes

theacuterapeutiques en 3 classes

Traitement avec les antalgiques non morphinique (paraceacutetamol acide acetyl

salicylique et keacutetoprofegravene) pour les douleurs faibles

Traitement avec les antalgiques deacuteriveacutes de la morphine (associeacute au paraceacutetamol

tramadol et nefopam) pour les douleurs modeacutereacutees

Traitement avec la morphine et lrsquooxycodone pour les douleurs intenses

Plus de 50 de meacutedicaments utiliseacutes aujourdrsquohui sont drsquoorigine naturelle Dans le domaine

des antalgiques citant la morphine qui est extraite du pavot dans le nom a donneacute naissance

agrave toute une classe drsquoanalgeacutesiques (Badiaga 2012) Les plantes restent une source tregraves

importante pour la recherche de nouvelles moleacutecules analgeacutesiques

Lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antalgique peut ecirctre reacutealiseacutee par plusieurs meacutethodes (Colot

1972) en plus du test de la plaque chauffante test tail flick et le test de torsion on cite

Revue bibliographique

36

Test de Randall et Selitto

Il consiste agrave soumettre agrave une pression mesureacutee la patte du rat qui reacuteagit par un cri lrsquoanimal

analgeacutesieacute ne reacuteagit pas

Test drsquoAmour et Smith

Il srsquoagit de focaliser un rayon lumineux calorifique sur la queue de la souris en moins de 6

secondes la souris deacuteplace la queue Lrsquoanimal est consideacutereacute analgeacutesieacute srsquoil nrsquoy a pas de

reacuteponse au bout de 12 secondes

Test de Charpentier

La base de la queue du rat est stimuleacutee eacutelectriquement lrsquoanimal preacutesente une reacuteaction de

fuite avec cris Le seuil drsquointensiteacute de courant eacutelectrique deacuteterminant le cri et sa variation

apregraves analgeacutesie sont eacutevalueacutes

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaies

4-1 Deacutefinition

La cicatrisation est lensemble des pheacutenomegravenes physiologiques naturels aboutissant

agrave partir dune plaie agrave la restauration de la structure cutaneacutee De cette maniegravere les tissus

humains et animaux sont capables de reacuteparer des leacutesions localiseacutees par des processus de

reacuteparation et de reacutegeacuteneacuteration qui leurs sont propres

La reacuteparation des leacutesions est un alignement complexe de diffeacuterents processus dynamiques

qui ne sont pas encore complegravetement compris Ce pheacutenomegravene naturel inclus plusieurs

aspects et eacuteveacutenements moleacuteculaire et cellulaire (Ferraq 2007)

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene continu comportant trois phases phase

inflammatoire suivie des phases de reacuteparation (phase prolifeacuterative) et de maturation (phase

de remodelage) Toutes les phases sont interdeacutependantes et se chevauchent sans seacuteparation

stricte dans le temps (Figure 9) Les caracteacuteristiques de dureacutee et drsquointensiteacute pour chaque

phase varient en fonction de la plaie et du mode de cicatrisation (Kumar et al 2007 Guo

amp DiPietro 2010)

Revue bibliographique

37

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation (Kumar et al 2007)

4-2-1 Phase exsudative

Fig 10 Lors drsquoune blessure

Au moment de la blessure (figure 10) le tissu est lyseacute et les plaquettes adhegraverent au collagegravene et

libegraverent des facteurs de coagulation le PDGF et le TGF-szlig pour initier le processus de reacuteparation

(Diegelmann 2004)

A- Reacuteaction vasculaire

Au moment de la blessure la rupture de vaisseaux sanguins entraicircne lrsquoeacutepanchement

des constituants du sang (figure 11) La coagulation traduit la reacuteaction cellulaire immeacutediate

agrave lrsquoagression du teacutegument (Boykin 1996) Cette reacuteaction est amorceacutee par lrsquoactivation de

Revue bibliographique

38

lrsquoagreacutegation des plaquettes et par la libeacuteration de substances vasoconstrictrices qui

oblitegraverent les vaisseaux sanguins par la formation drsquoun caillot stable Le caillot reacutetablit

lrsquoheacutemostase et forme une matrice extracellulaire dans le lit de la plaie cest-agrave-dire une

structure pour la migration des cellules (Singer amp Clarck 1999) Les plaquettes libegraverent

eacutegalement plusieurs meacutediateurs laquo cytokines raquo ou facteurs de croissances facteurs de

croissance drsquoorigine plaquettaire (platelet derived growth factor ou PDGF) facteur de

croissance transformant alpha (transforming growth factor alpha ou TGFα) facteur de

croissance transformant becircta (TGFβ) Ces facteurs attirent et activent les macrophages et

les fibroblastes (Singer amp Clarck 1999)

Fig 11 Phase vasculaire

Degraves le premier jour apregraves une blessure les neutrophiles se fixent aux cellules endotheacuteliales de la

paroi des vaisseaux autour de la plaie puis elles changent de forme pour passer agrave travers les

jonctions cellulaires (diapeacutedegravese) et migrent vers le site de la plaie (chimiotactisme) Cest le deacutebut

de la phase inflammatoire (Diegelmann 2004)

B- Reacuteaction inflammatoire

Lrsquoinflammation commence en geacuteneacuteral degraves lrsquoagression initiale et dure jusqursquoau

quatriegraveme jour de la cicatrisation environ Les signes cardinaux de lrsquoinflammation aigueuml

sont bien connus chaleur rougeur œdegraveme et douleur La perte de fonction constitue un

autre signe de cette phase (Calvin 1998)

Revue bibliographique

39

Fig 12 Phase inflammatoire

La phase inflammatoire se poursuit (figure 12) les macrophages tissulaires deviennent actifs et se

deacuteplacent dans le site de la leacutesion et se transforment en macrophages tregraves active Ces cellules

hautement phagocytaires libegraverent eacutegalement le PDGF et le TGF-szlig agrave fin de recruter des fibroblastes

sur le site et de commencer ainsi la phase prolifeacuterative (Diegelmann 2004)

4-2-2 Phase prolifeacuterative

La seconde eacutetape du processus cicatriciel conduit agrave la formation du tissu de

granulation Elle permet ainsi la reacuteparation dermique et eacutepidermique gracircce agrave la synthegravese de

collagegravene et agrave la prolifeacuteration de keacuteratinocytes de fibroblastes et de neacuteovaisseaux (Allas

1997 Maurin 2005)

A- Reacuteparation dermique

La phase inflammatoire gracircce notamment aux nombreux meacutediateurs chimiques

libeacutereacutes aboutit agrave lrsquoactivation des fibroblastes preacutesents agrave lrsquoeacutetat quiescent au niveau des

berges et du lit de la plaie Ces fibroblastes activeacutes migrent alors vers le foyer

inflammatoire ougrave ils sont retrouveacutes agrave partir du troisiegraveme jour Ils assurent essentiellement

agrave partir du cinquiegraveme jour la synthegravese de collagegravene de glycoproteacuteines et de

proteacuteoglycannes Ces composeacutes forment ainsi la nouvelle matrice extra-cellulaire qui

succegravede la matrice provisoire formeacutee lors de la phase exsudative (Allas 1997 Hatz 1994

Vandenbussche 1983)

Revue bibliographique

40

B- Angiogeacutenegravese

Parallegravelement agrave la prolifeacuteration cellulaire lrsquoangiogeacutenegravese se deacuteveloppe au site de la

plaie agrave partir du cinquiegraveme jour La formation de nouveaux vaisseaux sanguins se deacuteroule

en plusieurs eacutetapes chacune reacutegie par des facteurs de croissance essentiellement drsquoorigine

plaquettaire et macrophagique La neacuteovascularisation reacutegresse lorsque les besoins en

oxygegravene sont moins intenses notamment lorsque la synthegravese de collagegravene et de matrice

extra-cellulaire diminue (Allas 1997 Maurin 2005 Stashak 1984)

C- Reacuteparation eacutepidermique

La reacuteeacutepitheacutelialisation assure la couverture finale de la plaie par un eacutepitheacutelium

stratifieacute et keacuteratiniseacute formeacute agrave partir des cellules eacutepidermiques provenant des berges du

foyer cicatriciel voir des follicules pileux (Allas 1997 Dereure 2001 Maurin 2005)

4-2-3 Phase de contraction et remodelage

Il srsquoagit drsquoun meacutecanisme de reacuteduction de la taille de la plaie par le mouvement

centripegravete du tissu cutaneacute entourant la plaie Crsquoest un processus dans lequel les fibroblastes

joueraient un rocircle du premier plan se produisant sept jours apregraves la blessure et son activiteacute

atteint un pic apregraves deux semaines (Calvin 1998)

Apregraves lrsquoarrecirct de la transformation fibroblastique et de lrsquoangiogenegravese et longtemps

apregraves la reacuteeacutepitheacutelialisation une longue phase de remodelage de la cicatrice se fait par

synthegravese de collagegravene qui se poursuit essentiellement par remplacement du collagegravene de

type III par du collagegravene de type I Il srsquoagit drsquoune lente eacutevolution vers lrsquoeacutequilibre entre

synthegravese et deacutegradation surtout par les meacutetalloproteacuteases une rupture de cet eacutequilibre

entraicircne des vices de cicatrisation (cicatrice hypertrophique cheacuteloiumlde cicatrice atrophique)

entre autres la collageacutenase 4 et la geacutelatinase Cette phase finale de la cicatrisation se

poursuit pendant des mois voire des anneacutees apregraves la cicatrisation de la plaie (Coulibaly

2007 Moulin 2001)

Revue bibliographique

41

Fig 13 Phase de remodelage

La phase de remodelage (figure 13) est caracteacuteriseacutee par la synthegravese continue et la

deacutegradation des composants de la matrice extracellulaire en tentant deacutetablir un nouvel eacutequilibre

(Diegelmann 2004)

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene tregraves complexe dont les eacutetudes ont eacuteteacute effectueacutees

auparavant sur des plaies traumatiques cest-agrave-dire issues des accidents (coupures et

contusion) ou des pathologies (particuliegraverement dans les cas descarres dulcegravere de jambe

et lulcegravere diabeacutetique) ou bien des interventions chirurgicales Ces leacutesions preacutesentent des

origines diverses avec des paramegravetres non controcircleacutes ne permettant pas une bonne

comparaison entre les diffeacuterentes leacutesions

Comme solution agrave ces problegravemes des eacutetudes de cicatrisations sont actuellement reacutealiseacutees

par induction expeacuterimentale des leacutesions cutaneacutees plus controcircleacutees Ces derniegraveres sont

induites en utilisant plusieurs modegraveles classeacutes en trois groupes

4-3-1 Modegraveles physiques

Principalement utiliseacute lors des preacutelegravevements des greffons de peau (derme et

eacutepiderme) le rasoir agrave dermatome permet de reacutegler la profondeur du preacutelegravevement Cette

proprieacuteteacute est aussi exploiteacutee dans les eacutetudes de cicatrisation et reacuteparation tissulaire de peau

ce modegravele permet davoir une profondeur assez uniforme (Yamamoto 2006) Il existe

drsquoautres modegraveles physiques tel que les brucirclures par immersion dans une eau chauffeacutee

Revue bibliographique

42

(90deg10s) sont utiliseacutes comme modegravele deacutetude de brucirclure thermique Cependant cette

derniegravere peut varier selon diffeacuterents facteurs tel que le temps drsquoapplication et la pression

exerceacutee Les brucirclures thermiques eacutetudieacutees sont geacuteneacuteralement du 2egraveme

degreacute

Les brucirclures sont des leacutesions causeacutees par la chaleur excessive lrsquoeacutelectriciteacute

radioactiviteacute ou des agents corrosifs qui deacutenaturent les proteacuteines dans les cellules cutaneacutees

Les brucirclures suppriment certaines des fonctions homeacuteostatiques majeurs de la peau

notamment la thermoreacutegulation la protection contre les microorganismes et la

deacuteshydratation (Tortora amp Derrickson 2007)

On distigue 3 classes selon leur graviteacute

Brucirclures du premier degreacute

Atteignent uniquement lrsquoeacutepiderme Elles causent une douleur modeacutereacutee et un

eacuterythegraveme (rougeur) mais nrsquoentrainent pas la formation de cloques Les fonctions de la peau

restent intactes En cas de brucirclure premier degreacute on peut limiter la douleur et les leacutesions en

appliquant immeacutediatement de lrsquoeau froide sur la zone toucheacutee La gueacuterison prend

geacuteneacuteralement de trois agrave six jours et peut srsquoaccompagner de desquamation Les coups de

soleil leacutegers sont des brucirclures du premier degreacute (Tortora et Derrickson 2007 Marieb

2008)

Brucirclures du deuxiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme et une partie du derme Elles suppriment partiellement les

fonctions de la peau et entrainent une rougeur la formation de cloques un œdegraveme et de la

douleur La formation de cloques est due agrave lrsquoaccumulation de liquide tissulaire qui srsquoinsegravere

entre lrsquoeacutepiderme et le derme En lrsquoabsence drsquoinfection ce genre de brucirclure gueacuterit

habituellement en trois ou quatre semaines mais il peut laisser des cicatrices (Tortora amp

Derrickson 2007 Marieb 2008)

Brucirclures du troisiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme le derme et le fascia superficiel Elles suppriment en outre la

plus part des fonctions de la peau La couleur des leacutesions peu aller du blanc marbreacute agrave

lrsquoacajou dans certains cas ces brucirclures ont un aspect sec et carboniseacute Elles causent un

œdegraveme consideacuterable La destruction des terminaisons nerveuses supprime les sensations

dans la reacutegion atteinte (Tortora amp Derrickson 2007 Marieb 2008)

Revue bibliographique

43

4-3-2 Modegraveles chimiques

Linduction de leacutesions chimiques est reacutealiseacutee en grande partie pour reproduire des

cas accidentels par exemple en utilisant lacide chlorhydrique (Cavallini amp Casati 2004)

afin deacutetudier la phase inflammatoire et de deacutevelopper des traitements adeacutequats

4-3-3 Eacutetudes in vitro

La contraction des plaies au cours de leurs reacuteparations est difficilement

appreacuteciable agrave partir de lagrave la peau reconstruite est un bon modegravele deacutetude (Laplante et al

2001) En effet le derme eacutequivalent et la peau reconstruite preacutesentent lavantage davoir des

caracteacuteristiques proches de la peau in vivo et de permettre lobservation ainsi que leacutetude

des pheacutenomegravenes qui se deacuteroulent lors de la cicatrisation Ainsi lobservation de la

reacuteeacutepitheacutelialisation sur le modegravele de la peau reconstruite est plus appreacuteciable que sur le

modegravele in vivo Dans ce dernier cas lobservation est rendue difficile par la formation de la

croucircte sur la plaie qui saccompagne dune contraction importante du derme

Dans la grande majoriteacute de ces eacutetudes les objectifs sont leacutevaluation et lestimation

de la cineacutetique de cicatrisation (vitesse) et les possibiliteacutes de lameacuteliorer par diffeacuterents

moyens (moleacutecules actives des mateacuteriaux de substitution particuliegraverement dans le cas des

grands brucircleacutes)

Les eacutetudes de la cicatrisation cutaneacutee passe par deux phases la premiegravere eacutetant

linduction et le controcircle des leacutesions suivie dune phase deacutevaluation et de suivi de la

cineacutetique de ce pheacutenomegravene Dans un premier temps le suivi est reacutealiseacute par simple

observation clinique et peut ecirctre compleacuteter par des preacutelegravevements histologiques

La cicatrisation peut ecirctre eacutevalueacutee par

Mesure directe des dimensions de la plaie agrave la regravegle une largeur et longueur

(Vowden 1994)

Lutilisation de calques transparents permet le releveacute du contour sur du papier

millimeacutetreacute (Bohannon amp Pfaller 1983)

Mesure du volume des plaies par un moulage au moyen dune gomme siliconeacutee

(Zahouani 1992)

Cependant Ces techniques preacutesentent le mecircme inconveacutenient qui est le contact direct avec

la plaie mais ccedila reste un outil tregraves utiliseacute pour lrsquoeacutevaluation de la cicatrisation

Mateacuteriel amp Meacutethodes

44

I- Mateacuteriel veacutegeacutetal

La plante Cleome arabica a eacuteteacute reacutecolteacutee agrave maturiteacute dans la reacutegion de Biskra

(lieu dit El outaya) en avril 2011 Lrsquoidentification eacutetait faite par Professeur Hocine

Laouer (LVRBN Universiteacute de Ferhat Abbas Seacutetif)

Le voucher speacutecimen ndegCA1101 a eacuteteacute conserveacute dans lrsquoherbier du laboratoire

de pharmaco-toxicologie institut National des sciences veacuteteacuterinaires Universiteacute des

fregraveres Mentouri Constantine 1

II- Meacutethodes

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimique

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Une extraction eacutetait faite par lrsquoultrason de marque Fisher scientific (FB15046)

en utilisant de lrsquoeacutethanol agrave 70 agrave tempeacuterature ambiante La teneur en substances

extractibles par lrsquoeacutethanol est eacutevalueacutee par la formule suivante

SE Et-OH = M2 X 100

M1

SE Et-OH Teneur en substance extractible par Ethanol

M1 poids de lrsquoextrait sec

M2 poids initial de lrsquoeacutechantillon

2- Meacutethode drsquoextraction

Avant de proceacuteder agrave lrsquoextraction le mateacuteriel veacutegeacutetal est broyeacute apregraves seacutechage agrave

lrsquoair libre et agrave lrsquoobscuriteacute Le broyage eacutetait reacutealiseacute agrave lrsquoaide drsquoun broyeur (type Gulatti

MFC) qui tourne agrave vitesse de 1000 trmin et eacutequipeacute drsquoun tamis de maille de 085 mm

(80 mesh) La poudre ainsi obtenue est conserveacutee dans un bocal en verre hermeacutetique agrave

une tempeacuterature ambiante

Mateacuteriel amp Meacutethodes

45

La meacutethode drsquoextraction est faite selon le protocole de Laghari et al (2013)

Pratiquement le mateacuteriel veacutegeacutetal seacutecheacute et broyeacute est mis dans un beacutecher contenant une

solution hydroalcoolique agrave 70 drsquoeacutethanol avec un rapport de 15 (MasseVolume)

Lrsquoextraction est reacutealiseacutee dans une cuve agrave lrsquoultrason pendant deux heures (2H) avec

une freacutequence de 20 kHZ Elle est refaite trois fois avec renouvellement du solvant agrave

chaque fois La solution ainsi obtenue est filtreacutee puis eacutevaporeacutee dans lrsquoeacutevaporateur

rotatif (Buchi) agrave 45degC

Les extraits obtenus sont peseacutes ensuite conserveacutes agrave tempeacuterature - 4degC agrave lrsquoabri de la

lumiegravere jusqursquoagrave leur utilisation

3- Screening et reacuteactions chimiques

Les diffeacuterentes reacuteactions chimiques ont pour objectif de caracteacuteriser et

rechercher les principaux groupes et familles chimiques dans les diffeacuterentes parties

graines feuille racine ainsi que lrsquoextrait de la partie aeacuterienne

Cette caracteacuterisation chimique preacuteliminaire se fait dans des tubes agrave essais en

utilisant diffeacuterents protocoles avec plusieurs produits chimiques

Les reacutesultats qualitatifs sont classeacutes en

Reacuteaction tregraves positive +++ Preacutesence confirmeacutee

Reacuteaction positive ++ preacutesence modeacutereacutee

Reacuteaction plus au moins positive + preacutesence en tant que trace

Reacuteaction neacutegative - absence

Test des Alcaloiumldes

Ce test est baseacute sur le pheacutenomegravene de preacutecipitation avec un reacuteactif speacutecifique

laquo le Dragendorff raquo qui est consideacutereacute comme reacuteveacutelateur des alcaloiumldes (Dohou et al

2003)

Dans des tubes agrave essai 5 ml de lrsquoextrait sont introduits en ajoutant 2 ml drsquoHCl

et 1 ml de reacuteactif de Dragendorff La formation drsquoun preacutecipiteacute rouge ou orange

indique la preacutesence des alcaloiumldes dans lrsquoextrait

Mateacuteriel amp Meacutethodes

46

Test des Flavonoiumldes

Le test consiste agrave ajouter agrave 1ml drsquoextrait agrave une solution de NaOH et laisser agir

3 minutes Lrsquoapparition drsquoune coloration jaune intense implique la preacutesence des

flavonoiumldes (Karumi et al 2004) Lrsquoajout de quelques gouttes drsquoune solution acide

dilueacutee permet la persistance de la coloration

Test des Tanins

Dans un tube agrave essai 2ml de chaque extrait est ajouteacute au trichlorure de fer

(FeCl3) agrave 2 Ce test permet de deacutetecter la preacutesence ou lrsquoabsence des tannins

Lrsquoapparition drsquoune couleur brune noir confirme la preacutesence des tannins galliques

(tannins hydrolysables) et la couleur bleu verdacirctre pour la preacutesence des tannins

cateacutechiques (ou tannins condenseacutes) (Doh et al 2003)

Test des Coumarines

Dans un tube agrave essai 5ml de chaque extrait est ajouteacute agrave 05ml de NH4OH agrave

25 La preacutesence des coumarines est reacuteveacuteleacutee par lrsquoobservation de la fluorescence sous

une lampe UV agrave 366 nm

Une fluorescence intense dans le tube dont lrsquoammoniaque a eacuteteacute ajouteacute indique

la preacutesence des coumarines (Rizk 1982)

Test des Saponines

La deacutetection des saponines est reacutealiseacutee en ajoutant un peu drsquoeau agrave 1 ml de

lrsquoextrait aqueux Par la suite cette solution est fortement agiteacutee Apregraves 15 min de

repos

La deacutetection des saponines se traduit par la persistance drsquoune mousse drsquoau

moins 1 cm apregraves les 15 minutes (Dohou et al 2003 Koffi et al 2009)

Test des Terpenoiumldes

Ce test consiste agrave ajouter 2ml de CHCl3 1ml drsquoanhydre aceacutetique et 1 ml

drsquoacide sulfurique concentreacute agrave chaque extrait

La preacutesence des terpenoides est confirmeacutee par lrsquoapparition drsquoune coloration

violette (Koffi et al 2009)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

47

Test des Steacuteroiumldes

Les steacuteroiumldes sont mis en eacutevidence par dissoudre chaque extrait dans 1 ml de

chloroforme et ajouter 1 ml drsquoacide sulfurique concentreacute Le test positif est reacuteveacuteleacute par

lrsquoapparition drsquoune couche supeacuterieure de couleur rouge (Trease amp Evans 1978)

4- Dosage spectrophotomeacutetrique

4-1 Dosage des pheacutenols totaux

Lrsquoestimation quantitative exprimeacutee en mg drsquoacide gallique est reacutealiseacutee par la

meacutethode de Folin-Ciocalteu (Li et al 2007)

Dans un tube agrave essai un volume de 200 μl de chaque extrait est ajouteacute agrave 15 ml

du reacuteactif Folin Ciocalteu (dilueacute dix fois) Apres 5 minutes 15 ml de Carbonate de

sodium (Na2CO3) agrave 5 est ajouteacute agrave la solution preacuteceacutedente

Lrsquoabsorbance est lue au spectrophotomegravetre agrave une longueur drsquoonde de 750 nm

apregraves deux heures dans lrsquoobscuriteacute et la concentration des pheacutenols totaux est estimeacutee

agrave partir drsquoune courbe drsquoeacutetalonnage eacutetablie avec de lrsquoacide gallique (0-100microg ml)

Lrsquoeacutequation de reacutegression deacuteduite de la courbe drsquoeacutetalonnage de lrsquoacide gallique

permet de deacuteterminer la teneur en pheacutenols totaux exprimeacutee en milligramme eacutequivalent

drsquoacide gallique par gramme drsquoextrait (mg EAG g drsquoextrait)

4- 2 Estimation quantitative des flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont consideacutereacutes comme une importante classe des polypheacutenols

et vue la richesse des plantes en ces moleacutecules leur teneur est estimeacutee dans les

graines feuilles et racine de Cleome arabica

Lrsquoapplication de la meacutethode du trichlorure drsquoaluminium (AlCl3) (Bahorun et al

1996) est freacutequemment utiliseacutee pour estimer la teneur des flavonoiumldes dans les extraits

des diffeacuterentes parties de la plante

Le protocole consiste agrave mettre dans un tube agrave essai 1ml de chaque extrait (avec

dilution convenable) puis 1ml drsquoune solution drsquoAlCl3 (2 dans le meacutethanol) a eacuteteacute

ajouteacute Apregraves 10 minutes de reacuteaction lrsquoabsorbance est lue agrave une longueur drsquoonde de

430nm

Mateacuteriel amp Meacutethodes

48

La courbe drsquoeacutetalonnage des flavonoiumldes est effectueacutee en utilisant la Rutine agrave une

concentration allant de 0 agrave 100 microgml La quantiteacute des flavonoiumldes dans chaque extrait

est deacutetermineacutee suite agrave lrsquoeacutequation de reacutegression lineacuteaire deacuteduite agrave partir de la courbe

drsquoeacutetalonnage et exprimeacutee en milligramme eacutequivalent de rutine par gramme drsquoextrait

(mg ERg extrait)

4-3 Dosage des tannins condenseacutes (proanthocyanidins)

Cette meacutethode de deacutetermination du taux des proanthocyanidines a eacuteteacute proposeacutee

par Vermerris amp Nicholson (2008)

La meacutethode est baseacutee sur le meacutelange butanolHCl Un volume de 250microl de

chaque extrait a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25 ml dune solution drsquoacide de sulfate ferreux

(77mg de sulfate dammonium ferrique Fe2(SO4)3 dissous dans 500 ml de (32 n-

butanol HCl) Apregraves incubation agrave 95degC pendant 50 minutes labsorbance a eacuteteacute

mesureacutee agrave 550nm La teneur en Proanthocyanidine a eacuteteacute calculeacutee selon la formule

suivante

A550nm x DF x MW

T =

(ε l)

DF est le facteur de dilution

MW la masse moleacuteculaire de la cyanuration (287gmol)

ε le coefficient dextinction moleacuteculaire (34700 lmolcm)

Les proanthocyanidines ont eacuteteacute exprimeacutees en mg de cyanidine eacutequivalent g drsquoextrait

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)

Les extraits des feuilles des graines et des racines de C arabica ssp arabica

ont eacuteteacute analyseacutes selon le protocole de Martins et ses collaborateurs (2016) agrave laide

dun HPLC Hewlett-Packard 1100 (Hewlett-Packard 1100 Agilent Technologies

Santa Clara CA US) avec une pompe quaternaire et un deacutetecteur de rayon diode

(DAD) coupleacute agrave une station HP Chem (Rev A0504) de traitement de donneacutees Une

colonne Waters Spherisorb S3 ODS-2C18 (150 mm x 46 mm x 3 μm) thermostateacutee agrave

35deg C a eacuteteacute utiliseacutee avec un volume dinjection eacutegal agrave 100 μL

Mateacuteriel amp Meacutethodes

49

Lrsquoeacuteluant utiliseacute est composeacute de (A) 01 dacide formique dans leau (B)

laceacutetonitrile Le gradient deacutelution utiliseacute est de 15 B pendant 5 min 15 agrave 20 B

pendant 5 min 20-25 B en 10 min 25-35 B en 10 min 35-50 B pendant 10

minutes et Reacuteeacutequilibrage de la colonne en utilisant un deacutebit de 05 ml min

Une double deacutetection en ligne a eacuteteacute effectueacutee dans la DAD en utilisant 280 et

370 nm Le spectromegravetre de masse (MS) connecteacute au systegraveme HPLC via la sortie de la

cellule DAD

La deacutetection MS a eacuteteacute effectueacutee dans un API 3200 Qtrap (Applied Biosystems

Darmstadt Allemagne) eacutequipeacute dune source ESI et dun analyseur de masse triple

quadripocircle-iontrap controcircleacute par le logiciel Analyst 51 Lair de qualiteacute zeacutero servait de

gaz neacutebuliseur (30 psi) et le gaz turbo pour le seacutechage par solvant (400 degC 40 psi)

Lazote servait de rideau (20 psi) et de gaz de collision (moyen)

Les quadrupoles ont eacuteteacute deacutefinis dans une reacutesolution deacutefinie La tension de

pulveacuterisation ionique a eacuteteacute reacutegleacutee agrave 4500 V en mode neacutegatif Le deacutetecteur MS a eacuteteacute

programmeacute pour lenregistrement en deux modes conseacutecutifs analyse de la MS

(EMS) et de lanalyse de lion produit (EPI)

Lrsquoanalyse de la masse a eacuteteacute utiliseacutee pour montrer les spectres de balayage

complets afin dobtenir un aperccedilu de tous les ions dans leacutechantillon

Les paramegravetres utiliseacutes eacutetaient potentiel de deacuteploiement (DP) - 450 V

potentiel dentreacutee (EP) -6 V eacutenergie de collision (CE) -10 V Le mode EPI a eacuteteacute

effectueacute afin dobtenir le motif de fragmentation de lion (s) parent (s) dans le spectre

preacuteceacutedent en suivant les paramegravetres DP - 50 V EP - 6 V CE - 25 V et propagation

de leacutenergie de collision (CES) 0 V Les spectres ont eacuteteacute enregistreacutes en mode ion

neacutegatif entre mz 100 et 1000

Les composeacutes pheacutenoliques ont eacuteteacute identifieacutes en comparant leur temps de

reacutetention (Tr) les spectres UV-VIS et les spectres de masse avec ceux obtenus agrave partir

des composeacutes standards lorsquils sont disponibles Dans le cas contraire les

composeacutes ont eacuteteacute identifieacutes provisoirement en comparant linformation obtenue avec

les donneacutees disponibles rapporteacutees dans la litteacuterature

Pour une analyse quantitative une courbe deacutetalonnage pour chaque composeacute

pheacutenolique disponible a eacuteteacute construite en fonction du signal UV

Mateacuteriel amp Meacutethodes

50

Pour les composeacutes pheacutenoliques identifieacutes pour lesquels le standard commercial

neacutetait pas disponible la quantification a eacuteteacute effectueacutee par la courbe deacutetalonnage dun

autre composeacute agrave partir du mecircme groupe pheacutenolique Les reacutesultats ont eacuteteacute exprimeacutes en

mg par g dextrait sec Tableau 9 illustre les standards utiliseacutes

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage

Standards Courbe drsquoeacutetalonnage

Catechine y=13492x+32987 R2= 0999

acide p-Hydroxybenzoique y= 28667x+34798 R2= 0998

acide Ferulique y=52536x+23382 R2= 0999

acide p-coumarique y=70609x+12281 R2= 0999

acide Sinapique y=27042x+62292 R2= 0999

acide Vanillique y=39449x+42386 R2= 0998

acide Gallique y=3652x -38923 R2= 0999

acide caffeique y=359x+4884 R2= 0997

apigenine-6-C-glucoside y=17952x+11683 R2= 0999

Kaempferol 3-rutinoside y=18294x+96644 R2= 0999

Quercetine 3-glucoside y=33636x+35806 R2= 0998

Kaempferol 3-glucoside y=23633x+70006 R2= 1

Isorhamentine 3-glucoside y=21826x-098 R2= 1

Isorhamentine 3-rutinoside y=28412x+67055 R2= 0999

Quercetine -3-rutinoside y=28087x+37373 R2= 0998

Chapitre 2 Activiteacutes biologiques

1- Activiteacutes antioxydantes

Il nrsquoexiste pas agrave lrsquoheure actuelle de meacutethode universelle unique et fiable

traduisant la capaciteacute antioxydante En effet pour juger lrsquoeffet antioxydant global

drsquoun extrait drsquoune ressource veacutegeacutetale ou alimentaire lrsquoutilisation de plusieurs tests

drsquoactiviteacute est neacutecessaire (Cao amp Prior 1998)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

51

1-1 Test antioxydant DPPH

Cette activiteacute est eacutevalueacutee par la meacutethode de pieacutegeage du radical libre DPPH

(figure 14) qui est un radical libre stable de forme syntheacutetique

N N NO2

NO2

NO2

Fig 14 La formule du DPPH

Lrsquoutilisation de ce radical permet lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de

nombreux composeacutes y compris les meacutetabolites secondaires La premiegravere eacutetape de la

reacuteaction est la capture drsquoun atome drsquohydrogegravene du composeacute pheacutenolique par le radical

DPPH pour donner du dipheacutenylpicrylhydrazine et un radical pheacutenoxy (figure 15)

Cette eacutetape est la premiegravere drsquoune seacuterie de reacuteactions telles que des

fragmentations additions ou autres qui peuvent eacuteventuellement influencer les reacutesultats

obtenus notamment les cineacutetiques de la capture du DPPH par le composeacute testeacute

(Chaabi 2008)

N N NO2

NO2

NO2

+

OH

N N NO2

NO2

NO2

+

O

DPPH pheacutenol

H

dipheacutenylpicryhydrazine pheacutenoxy

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol

Mateacuteriel amp Meacutethodes

52

Lrsquoutilisation du DPPH preacutesente plusieurs avantages

Il forme un spectre caracteacuteristique et facile agrave deacutetecter

Il est stable au cours du temps

Il est compatible avec tous les solvants utiliseacutes

Le pieacutegeage du radical DPPH se traduit par le changement de la couleur de la

solution laquo violet raquo agrave une couleur laquo jaune raquo ce qui permet de suivre la deacutecoloration agrave

une longueur drsquoonde de 517nm (Chaabi 2008)

Le protocole suivi est celui de Braho et al (2013) ougrave lrsquoactiviteacute antioxydante

des extraits eacutethanoliques des feuilles graines et racines eacutetait eacutevalueacutee en prenant 2 ml

de chaque extrait agrave une concentration eacutegal agrave 1mgml (agrave partir de la quelle une gamme

de concentration allant de 1mgml jusqursquoagrave 01mgml) ajouteacute agrave 2 ml de la solution

DPPH (00394gl)

Lrsquoacide ascorbique eacutetait utiliseacute comme un standard positif Toutes les

expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee par un spectrophotomegravetre agrave 517 nm apregraves 30 min

drsquoincubation dans lobscuriteacute agrave tempeacuterature ambiante Lrsquoactiviteacute antiradicalaire est

estimeacutee selon lrsquoeacutequation suivante

drsquoactiviteacute antioxydante = [(Abs controcircle - Abs eacutechantillon)Abs controcircle] times100

La valeur drsquoIC 50 a eacuteteacute deacuteduite agrave partir des reacutesultats obtenus dont 50 de

radicaux libres ont eacuteteacute pieacutegeacutes Une faible valeur de lrsquoIC50 indique une forte capaciteacute

agrave neutraliser le radical libre DPPH

1-2 Test antioxydant de molybdate

La meacutethode de phosphomolybdate est baseacutee sur la reacuteduction de molybdegravene par

les antioxydants non enzymatiques ce qui entraicircne la formation dun complexe de

molybdegravene vert (Sudha et al 2011)

Un volume de 01 ml de chaque extrait eacutethanolique (feuilles graines et

racines) a eacuteteacute ajouteacute agrave 1 ml dune solution contenant (06 M acide sulfirique

phosphate de sodium 28 mM et 4 mM de molybdate dammonium)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

53

Tous les tubes ont eacuteteacute bien fermeacutes et incubeacute agrave 90degC pendant 90 min

Apregraves incubation et refroidissement labsorbance a eacuteteacute lue agrave 695nm contre un blanc

Lacide ascorbique a eacuteteacute utiliseacute comme un controcircle positif et les reacutesultats sont

exprimeacutes en eacutequivalent dacide gallique mg par gramme dextrait (mg EAGg

drsquoextrait) Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

1-3 Test du pouvoir reacuteducteur FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Cette technique a eacuteteacute deacuteveloppeacutee pour mesurer la capaciteacute du plasma agrave reacuteduire

le fer ferrique (Fe3+) en fer ferreux (Fe

2+) En effet le Fe

3+ participe agrave la formation du

radical hydroxyle par la reacuteaction de Fenton Le Fe2+ agrave un pH faible forme un

complexe avec la 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine (TPTZ) de couleur bleue qui a

une absorption maximale agrave 594 nm

Ainsi la formation de ce complexe indiquera un pouvoir reacuteducteur qui

deacutetermine la capaciteacute drsquoun composeacute agrave se comporter comme un antioxydant Les

valeurs sont obtenues sont compareacutees avec lrsquoabsorbance drsquoun teacutemoin qui est lrsquoacide

ascorbique usuellement (Benzie amp Strain 1996 Pulido 2000)

Le pouvoir reacuteducteur de lextrait des feuilles des graines et les racines a eacuteteacute

deacutetermineacute selon le protocole de Amarowicz et al (2010)

Un volume de 1 ml de chaque extrait dissous dans de leau deacutesioniseacutee a eacuteteacute

ajouteacute agrave 25 ml de tampon phosphate (pH 66) et 2 ml de ferricyanure de potassium

(1) Apregraves 20 min agrave 50 deg C un volume de 25 ml dacide trichloroaceacutetique (10) a

eacuteteacute ajouteacute au meacutelange et centrifugeacute pendant 10 min agrave 3000Tr min Un volume de

25ml de la couche supeacuterieure (surnageant) a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25ml deau deacutesioniseacutee

et 05 ml de (01) de solution de chlorure ferrique (FeCl3)

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee agrave 700 nm dont labsorbance la plus eacuteleveacutee indique

le pouvoir reacuteducteur le plus important Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees en

triple et les valeurs de lrsquoIC50 ont eacuteteacute calculeacutees agrave partir de labsorbance graphique

Mateacuteriel amp Meacutethodes

54

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologique

Les animaux utiliseacutes dans lrsquoexpeacuterimentation sont soit des rats albinos ou les

lapins de sexe male Les conditions de vie eacutetaient les mecircmes pour toutes les activiteacutes

et qui sont mentionneacutees ci-dessous

Les rats

Les rats macircles Albinos de la souche Wistar proviennent de lrsquoInstitut Pasteur

drsquoAlger pesant entre 100 et 300g

Lrsquoeacutelevage a eacuteteacute effectueacute dans le laboratoire de la Pharmacologie et Toxicologie agrave

Universiteacute de constantine1 avec un cycle photopeacuteriodique naturel La tempeacuterature

dans le laboratoire est 20 plusmn 1degC

Les animaux sont logeacutes dans des cages drsquoaluminium chacun porte 4 animaux

avec un accegraves libre agrave la nourriture et agrave lrsquoeau La litiegravere utiliseacutee est la sciure renouveleacutee

trois fois par semaine pour assurer le bon eacutetat hygieacutenique des animaux

Les lapins

Des lapins macircles acircgeacutes de 2 agrave 3 mois et pesant 15 agrave 19 Kg ont eacuteteacute utiliseacutes dans

cette eacutetude Ces animaux ont eacuteteacute fournis par une ferme deacutelevage de la ville de

Constantine

Ils sont gardeacutes agrave lanimalerie de lUniversiteacute pendant au moins une semaine avant

lexpeacuterience dans des cages individuelles La nourriture et leau ont eacuteteacute fournis ad

libitum et le cycle lumiegravere-obscuriteacute eacutetait de 12 heures avec une tempeacuterature de 22 plusmn

2 deg C et une humiditeacute relative de 60

Toutes les proceacutedures expeacuterimentales adopteacutees eacutetaient en conformiteacute avec les

directives internationales pour la protection des animaux

2- 1 Toxiciteacute aigue

2-1-1 Administration par voie orale (per Os)

Les rats macircles Wistar albinos adultes pesant entre 100 et 250 g ont eacuteteacute reacutepartis en

Cinq groupes expeacuterimentaux renfermant chacun 06 rats

Un groupe drsquoanimaux teacutemoins

Quatre groupes drsquoanimaux traiteacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

55

Chaque lot reccediloit une dose unique de lrsquoextrait Les animaux sont placeacutes dans des

cages speacuteciales quelques jours avant lrsquoexpeacuterience

Apregraves avoir soumis les animaux agrave jeun pendant 24 heures un volume de 1ml des

diffeacuterentes solutions est administreacute par gavage agrave lrsquoaide drsquoune sonde rigide agrave bout

olivaire (figure 16) La dose administreacutee est exprimeacutee en mgkg de poids corporel

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde

Pour ce test des lots de rats reccediloivent per os des doses croissantes du produit agrave

tester Cette proceacutedure permet de deacuteterminer la plus forte des faibles doses qui donne

0 de mortaliteacute et la plus faible des fortes doses qui donne 100 de mortaliteacute

Des dilutions sont effectueacutees entre ces deux valeurs extrecircmes afin de

deacuteterminer la dose leacutetale 50

Apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait reconstitueacute dans lrsquoeau distilleacutee aux doses de 500

2500 5000 et 10000 mgKg et lrsquoeau distilleacutee seule pour le lot teacutemoin les animaux

sont observeacutes toutes les 30 minutes pendant 8 heures le premier jour et tous les jours

pendant 14 jours agrave la recherche drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee (Osorio

Esquivel et al 2012) Ils ont aussi eacuteteacute peseacutes pour suivre lrsquoeacutevolution de leur poids

Pendant cette peacuteriode drsquoobservation on note le nombre de morts ainsi que les troubles

symptomatiques Apregraves dissection les organes (rein rate foie poumons et cœur) sont

observeacutes macroscopiquement in-situ preacuteleveacutes deacutebarrasseacutes de lexcegraves de graisse

seacutecheacutes avec du papier filtre et peseacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

56

Les organes preacuteleveacutes (rein rate foie poumon et cœur) sont conserveacutes dans

une solution de formol agrave 10 pour des eacutetudes anatomopathologiques

2-1-2 Administration par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Pour permettre une meilleure biodisponibiliteacute du principe actif le test de

toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacute par injection intrapeacuteritoneacuteale de lrsquoextrait hydroalcoolique

de C arabica agrave un groupe de 24 rats albinos de poids allant de 100 et 250 g eacuteleveacutes agrave

lrsquoanimalerie du laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie de lrsquoinstitut des sciences

veacuteteacuterinaires universiteacute des fregraveres Mentouri Constantine1

Les animaux ont eacuteteacute reacutepartis en 4 lots de six rats chacun et mis agrave jeun pendant

24 heures Ces groupes ont reccedilu par voie intrapeacuteritoneacuteale les extraits reconstitueacutes dans

de lrsquoeau distilleacutee des doses de 750 et 1500 et 3000mgkg de poids corporel et de lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin (figure 17)

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Les rats ont eacuteteacute ensuite observeacutes durant les deux premiegraveres heures suivant

lrsquoadministration des extraits Puis ils ont reccedilu lrsquoeau et lrsquoalimentation ad libitum

Lrsquoobservation des animaux srsquoest poursuivie pendant 14 jours agrave la recherche

drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee

Mateacuteriel amp Meacutethodes

57

Le deacutenombrement de morts ainsi que les troubles symptomatiques sont noteacutes

jusqursquoau 14egraveme

jour apregraves lrsquoadministration des extraits (Nene BI et al 2008)

La dose leacutetale DL50 drsquoun extrait eacutegale agrave la dose qui entraicircne la mort de 50 de

lrsquoeffectif des rats drsquoun lot

La DL50 est deacutetermineacutee par la meacutethode graphique de Miller amp Tainter

(1944) La valeur de la DL50 permet de classer les extraits eacutetudieacutes sur leacutechelle de

toxiciteacute proposeacutee en 1980 par Hodge et Sterner chez le rat ou la souris (Hodge amp

Sterner 1943)

Extrecircmement toxique DL50 lt 1 mgkg Pc

Tregraves toxique DL50 de 1 agrave 50 mgkg Pc

Moyennement toxique DL50 de 50 agrave 500 mgg Pc

Faiblement toxique DL50 de 500 agrave 5000 mgkg pc

Pratiquement non toxique DL50 de 5000 agrave 15000 mgkg Pc

Relativement sans danger DL50 gt 15000 mgkg Pc

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

Preacuteparation des Artemia

Les œufs drsquoArtemia salina ont servit agrave la reacutealisation du test Pour cela il faut

preacuteparer 2g drsquoœufs ils sont mis agrave eacuteclore dans une cuve contenant 1 litre deau

de mer reconstitueacute agrave 70 sous oxygeacutenation

Remarque la preacuteparation seffectue la veille leacuteclosion eacutetant supeacuterieure agrave 80 en 24

heures

Paramegravetres de culture

Tempeacuterature il est preacutefeacuterable de la maintenir entre 25 et 30degC si ce paramegravetre

nest pas respecteacute le meacutetabolisme du cyste est stoppeacute de faccedilon irreacuteversible

Saliniteacute favorable entre 20 et 25 gl

Aeacuteration permet dhomogeacuteneacuteiser le milieu et de favoriser leacuteclosion

Eclairage une lumiegravere artificielle continue favorise un meilleur rendement

(Geneviegraveve amp Caporalino-Djian 1994)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

58

Eclosion des nauplii

Au bout de 30 heures le bullage est stoppeacute pour reacutecolter les nauplii Une

source lumineuse est dirigeacutee vers le bas de la cuve Par phototropisme les larves se

seacuteparent des œufs non eacuteclos et des deacutebris dœufs Il suffit alors de les recueillir pour

proceacuteder agrave la reacutealisation des tests (figure 18)

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina

Preacuteparation des extraits

Les extraits hydroalcooliques secs des feuilles graine racine et partie aeacuterienne

de C arabica sont peseacutes avec preacutecision et dilueacutes dans lrsquoeau de mer reconstitueacutee afin

de reacutealiser les diffeacuterentes concentrations

Chaque extrait est testeacute aux concentrations 100 250 500 et 1000 microgml pour

la reacutealisation de ce test des plaques de 24 puits ont eacuteteacute utiliseacutees (figure 19)

La solution dextrait agrave tester est ajouteacutee dans les puits contenant les larves A laide

dune pipette Pasteur dix larves sont transfeacutereacutees dans chaque puits Le volume est

ensuite ajusteacute agrave 3ml avec de leau de mer reconstitueacutee agrave 70

Une seacuterie de puits de teacutemoins positifs est reacutealiseacutee aux concentrations

suivantes 100 250 500 et 1000microgml avec le sulfate de cuivre et des puits de

teacutemoins neacutegatifs reacutealiseacutes avec lrsquoeau de mer Les preacuteparations sont ensuite laisseacutees 24

heures

Trois reacutepeacutetitions ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour chaque dilution et les teacutemoins

Mateacuteriel amp Meacutethodes

59

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits

Lecture des reacutesultats

Apregraves 24 heures et ensuite 48 heures le nombre de larves survivantes est compteacute dans

chaque puits et la mortaliteacute calculeacutee agrave chaque concentration (figure 20)

Fig 20 Les larves sous microscope

Le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est eacutevalueacute en utilisant la formule

m = NLm (NLtotal - NNy)

m Pourcentage de mortaliteacute

NLm Nombre de larves mortes

NL total Nombre de larves total

NNy Nombre de nymphes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

60

Le test est consideacutereacute valide si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est

infeacuterieur agrave 5 ou compris entre 5 et 20

Si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est compris entre 5 et 20

la mortaliteacute apregraves exposition doit ecirctre corrigeacutee en utilisant la formule dAbbott

(OMS 2004)

Si la mortaliteacute chez les teacutemoins excegravede 20 le test est invalide et doit ecirctre

recommenceacute

Mortaliteacute corrigeacutee = ( MortObserveacutee - MortTeacutemoin100 -

MortTeacutemoin) times100

A partir des reacutesultats la concentration leacutetale 50 (CL50) refleacutetant la toxiciteacute des

produits est estimeacutee (tableau 10)

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute

CL50 Toxiciteacute

CL50 ge1000microgml -

1000microgmlgt CL50 ge 500microgml +

500microgml gt CL50 ge 250microgml ++

250microgml gt CL50 ge 100microgml +++

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica

Ce test drsquoeffet heacutemolytique de la plante eacutetudieacutee est reacutealiseacute selon la meacutethode de

Guo-Xiang amp Zai-Qun (2008) avec une leacutegegravere modification

Des eacutechantillons de sang des lapins ont eacuteteacute recueillis dans des tubes heacuteparines

Apregraves centrifugation agrave 1500 rpm pendant 5 min le surnageant est eacutelimineacute le culot est

laveacute trois fois par une solution tampon phosphate salin PBS (125 mM NaCl 10mM de

diphosphate de sodium pH 74) la derniegravere centrifugation dure 10 min Le culot

cellulaire obtenu est dilueacute avec la solution PBS pour obtenir un heacutematocrite de 2

Mateacuteriel amp Meacutethodes

61

Les extraits hydroalcooliques des quatre parties (feuille graine partie aeacuterienne et

racine) de C arabica sont dilueacutes dans du tampon phosphate salin pour obtenir les

diffeacuterentes concentrations 20 10 5 et 1mgml

Dans chaque tube 1m drsquoextrait agrave diffeacuterentes concentrations 25ml de tampon

phosphate salin (PBS) et 35 ml de la suspension eacuterythrocytaire preacutepareacutee sont ajouteacutes

On meacutelange les tubes deacutelicatement et on les laisser dans un incubateur agitateur agrave

37degC durant 60 min

La lecture de lrsquoabsorbance de chaque tube est effectueacutee agrave 630nm agrave lrsquoaide drsquoun

spectrophotomegravetre UV- Visible apregraves leur centrifugation agrave 1500 tourminute durant 5

min contre un blanc contenant du PBS

Un tube teacutemoin neacutegatif est preacutepareacute dans les mecircmes deacutemarches expeacuterimentales Il est

composeacute de la suspension eacuterythrocytaire et de la solution tampon de PBS en absence

drsquoextrait Un tube drsquoheacutemolyse totale contient la suspension eacuterythrocytaire et Saponine

Lrsquoexpeacuterience est reacutepeacuteteacutee trois fois et le taux drsquoheacutemolyse des diffeacuterents extraits est

calculeacute en pourcentage () par rapport agrave lrsquoheacutemolyse totale selon la formule suivante

Taux drsquoheacutemolyse () = [(Abs de lrsquoextrait minus Abs de teacutemoin neacutegatif) Abs

heacutemolyse totale] X 100

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgique

2-4-1 Test de tail flick

Une heure apregraves lrsquoadministration orale de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de Cleome arabica la queue de chaque animale est placeacute dans de leau

chaude maintenue agrave 55degC Le temps que met lanimal pour retirer sa queue est mesureacute

et consideacutereacute comme temps de reacuteaction (Al-Sobarry et al 2013)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaque des lots reccediloit

comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

62

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

2-4-2 Test de la plaque chauffante

Ce test consiste agrave deacuteposer le rat sur une plaque chauffante reacutegleacutee agrave 55degC une

heure apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait agrave diffeacuterentes doses pour les lots traiteacutes lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin et lrsquoacide aceacutetylsalicylique pour le lot de reacutefeacuterence Le

chronomegravetre est deacuteclencheacute degraves que les pattes de rat touchent la plaque

Les seules reacuteponses agrave consideacuterer chez le rat sont le leacutechage des pattes les sauts

reacutealiseacutes par le rat sur la plaque et ses reacuteactions agrave vouloir quitter la plaque chauffante

Drsquoautres types de comportements ne sont pas pris en compte

Le temps de reacuteaction est mesureacute au moment ougrave le rat est maintenu sur la

plaque chauffante pendant une dureacutee de 30 seconds maximums

Ces temps de reacuteaction des animaux traiteacutes sont compareacutes agrave ceux des rats ayant reccedilu

uniquement de leau distilleacutee (Vaz et al 1996 Le Bars et al 2001)

Les lots sont reacutepartit comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

63

2-4-3 Test de torsion

Les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur un modegravele de douleur induit par lrsquoacide

aceacutetique chez des rats mis agrave jeun 15 heures avant lrsquoexpeacuterimentation

Lrsquoinjection intrapeacuteritoneacuteale drsquoacide aceacutetique agrave 1 chez le rat provoque un

syndrome douloureux qui se manifeste par des contorsions caracteacuteristiques avec

eacutetirement des pattes posteacuterieures et de la musculature dorso-ventrale

Le nombre drsquoeacutetirements est comptabiliseacute 15 minutes apregraves injection de lrsquoacide

aceacutetique (Sy et al 2009)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaqursquoun des lots reccediloit

comme suit

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

250mgkg per os

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

500mgkg per os

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de 1000

mgkg per os

Lot 4 (reacutefeacuterence) un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide acetyl salicylique

agrave la dose de 100 mg kg per os

Une heure apregraves le gavage une solution drsquoacide aceacutetique agrave 1 est injecteacutee par voie

intra-peacuteritoneacuteale aux rats et le nombre de contorsions (NC) pour chaque rat a eacuteteacute

compteacute sur une dureacutee de 15 minutes

Les moyennes de contorsions dans les groupes traiteacutes ont eacuteteacute compareacutees au groupe

teacutemoin et le pourcentage drsquoinhibition (PI) de la douleur a eacuteteacute obtenu agrave partir de la

formule suivante

NCTe-NCTr

PI = x 100

NCTe

Mateacuteriel amp Meacutethodes

64

Avec

NCTe nombre moyen des contorsions dans le lot teacutemoin

NCTr nombre moyen des contorsions dans le lot traiteacute

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapin

2-5-1 Essais sur les plaies de brucirclures thermiques

Les lapins utiliseacutes pour ce test sont anestheacutesieacutes par 50 mgkg de chlorhydrate

de keacutetamine apregraves une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de

diazeacutepam sur le lieu de lrsquoexpeacuterimentation

Le dos de lanimal a eacuteteacute raseacute et eacutepileacute ensuite une brucirclure a eacuteteacute faite en mettant

une plaque meacutetallique chauffeacutee agrave 170degC sur la zone preacutepareacutee pendant 10s Apregraves

250mg des extraits dessai a eacuteteacute appliqueacutes par voie topique sur la zone brucircleacutee une fois

par jour (Farnood-Shokouhi et al 2012)

La zone brucircleacutee a eacuteteacute mesureacutee immeacutediatement apregraves la brucirclure et chaque 3 jour

jusquagrave ce que lrsquoeacutepitheacutelialisation complegravete ait eu lieu agrave lrsquoaide drsquoun pied agrave coulisse

Plaie 1 nrsquoa reccedilu aucun traitement et a servi de teacutemoin

Plaie 2 a reccedilu un traitement avec cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Plaie 3 a reccedilu lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica agrave la dose de 250 mg

Le degreacute de cicatrisation de la plaie a eacuteteacute calculeacute selon la formule suivante

Degreacute de cicatrisation de la plaie () =

Taille de la plaie initiale - taille de la plaie du jour speacutecifique

= X 100

Taille de la plaie initiale

2-5-2 Essais sur les plaies drsquoexcision

Les proprieacuteteacutes cicatrisantes sont testeacutees sur des plaies drsquoexcision sur le dos des

lapins Ces derniers sont anestheacutesieacutes par 50mgkg de chlorhydrate de keacutetamine apregraves

une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de diazeacutepam sur le lieu de

lrsquoexcision

Mateacuteriel amp Meacutethodes

65

Un lambeau de peau drsquoenviron 17mm est exciseacute (Bensegueni et al 2007) Les lapins

sont reacutepartis en 4 lots

Lot 1 aucun traitement et serviront de teacutemoin neacutegatif

Lot 2 traiteacute par cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Lot 3 traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose

de 250mg

Les applications sont faites agrave raison drsquoune fois par jour pendant neuf jours Les

plaies ne sont pas proteacutegeacutees par un pansement

Une eacutetude planimeacutetrique est mise en œuvre pour eacutevaluer lrsquoactiviteacute cicatrisante

des extraits de Cleome arabica Les diamegravetres des plaies drsquoexcision des diffeacuterents lots

sont mesureacutes tous les trois jours

Analyse statistique

Le logiciel EXCELSTAT 2014 a eacuteteacute utiliseacute pour toutes les analyses

statistiques

Reacutesultats amp discussion

66

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanol

Le rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique a eacuteteacute calculeacute pour les 3

diffeacuterentes parties de C arabica feuille graine et racine (tableau 11)

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Partie de plante Rendement (g100g)

Feuille 1333 plusmn 133

Graine 1286 plusmn 019

Racine 553 plusmn 015

valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats obtenus montrent que les feuilles preacutesentent le taux en matiegravere

extractible le plus important et qui est de 1333 plusmn 133 g100g matiegravere segraveche (mm)

Un rendement de 1286 plusmn 019 et 553 plusmn 015 g 100g matiegravere segraveche pour les graines et

les racines respectivement

2- Screening phytochimique

Les tests de caracteacuterisation reacutealiseacutes sur les diffeacuterents extraits hydroalcoolique

des feuilles graines et racines ont donneacute les reacutesultats illustreacutes dans le tableau 12

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica

Meacutetabolites secondaires Feuille Graine Racine

Alkaloiumldes +++ - -

Flavonoiumldes +++ ++ +

Saponines +++ + +

Tannins +++ ++ +

Steacuteroiumldes +++ ++ ++

Triterpenes +++ ++ +

Coumarines +++ ++ +

+++ Preacutesence confirmeacutee ++ preacutesence modeacutereacutee + preacutesence en tant que trace

- absence

Reacutesultats amp discussion

67

Les reacutesultats preacutesenteacutes dans le tableau 13 montrent une richesse relative en

meacutetabolites secondaires analyseacutes de lrsquoextrait des feuilles par rapport aux extraits des

graines et racines

Lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles reacutevegravele la preacutesence des alcaloiumldes

flavonoiumldes saponines triterpegravenes tannins steacuteroiumldes et coumarines

Lrsquoanalyse des graines montre une absence des alcaloiumldes mais une preacutesence

plus au moins importante en flavonoiumldes saponines triterpegravenes steacuteroiumldes et

coumarine par rapport aux feuilles

Lrsquoexamen des racines montre notamment lrsquoabsence des alcaloiumldes et une

preacutesence modeste des autres groupes de meacutetabolites

Nos reacutesultats phytochimiques de Carabica confortent avec les travaux

preacuteceacutedents notamment concernant la preacutesence des flavonoiumldes dans les parties

aeacuteriennes (Sharaf et al 1997 Intan et al 2005 et Touil amp Rhouati 1998) Les

steacuteroiumldes (Harraz et al 1995) et les alcaloiumldes (Djeridane et al 2010 Takhi et al

2011)

3- Dosage spectrophotomeacutetrique

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

dans les diffeacuterentes parties de la plante C arabica sont illustreacute dans le tableau 13

Lrsquoestimation du contenu en pheacutenols totaux des diffeacuterentes parties de

C arabica a eacuteteacute faite par rapport agrave lrsquoacide gallique La courbe drsquoeacutetalonnage est

illustreacutee dans la figure 21 et la teneur en pheacutenols totaux est exprimeacutee en mg

eacutequivalent acide gallique (EAG) par g drsquoextrait sec

Reacutesultats amp discussion

68

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux

Lrsquoeacutevaluation des contenus en flavonoiumldes dans les diffeacuterents extraits de

C arabica a eacuteteacute reacutealiseacutee par rapport agrave la rutine La courbe drsquoeacutetalonnage est illustreacutee

dans la figure 22 et la teneur en flavonoiumldes est exprimeacutee en mg eacutequivalent rutine par

g drsquoextrait sec

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes

La meacutethode deacutecrite par Vermerris amp Nicholson (2006) a permis de quantifier

les proanthocyanindines dans les diffeacuterents extraits hydroalcooliques en utilisant

lrsquoeacutequation mentionneacutee preacuteceacutedemment dans le protocole Les teneurs en

proanthocyanidines sont exprimeacutes en mg eacutequivalent cyanidine par g drsquoextrait sec

y = 1014x

Rsup2 = 0945

0010203040506070809

1

0 002 004 006 008 01

Teneur en pheacutenols totaux

Concentration dacide gallique mgml

Abso

ban

ce

y = 2025x

Rsup2 = 0990

002040608

11214

0 002 004 006 008

Quantification des flavonoides

Concentration de la Rutine mgml

Abso

rban

ce

Reacutesultats amp discussion

69

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines des les

extraits des feuilles graines et racines figurent dans le tableau 13

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

Extrait Phenols totaux A

(mg EAGg drsquoext) Flavonoides

B(mg ER g drsquoext)

Proanthocyanidines C

(mg ECg drsquoext)

Feuille 3517 plusmn 001 1135 plusmn 001 515 plusmn 001

Graine 2886 plusmn 001 531 plusmn 001 777 plusmn 002

Racine 1453 plusmn 001 291 plusmn 001 449 plusmn 001

A Polyphenols exprimeacutes en mg equivalent acide gallique g drsquoextrait B Flavonoides

exprimeacutes en mg equivalent Rutineg drsquoextrait C Proanthocyanidines exprimeacutes en mg

cyanidineg drsquoextrait valeurs exprimeacutees en moyennes plusmn Ecartype (n=3)

Lrsquoestimation quantitative des diffeacuterents extraits hydroalcooliques des feuilles

graines et racines de C arabica reacutevegravele que lrsquoextrait des feuilles preacutesente la quantiteacute la

plus importante en pheacutenols totaux et aussi en flavonoiumldes (3517 plusmn 001 mg EAGg

drsquoextrait et 1135 plusmn 001mg ERg drsquoextrait) avec une quantiteacute plus au moins modeacutereacutee

en proanthocyanidines (515plusmn 001 mg ECg drsquoeacutextrait)

Le taux estimeacute des proanthocyanidines dans lrsquoextrait des graines est plus eacuteleveacute (777plusmn

002 mg ECg drsquoextrait) en le comparant avec lrsquoextrait des feuilles et des racines alors

que le taux des phenols totaux et flavonoides sont estimeacutes agrave 2886plusmn001 mg EAGg

drsquoextrait et 531plusmn001mg ERg drsquoextrait respectivement

Lrsquoextrait des racines reacutevegravele les quantiteacutes les plus faibles en pheacutenols totaux

flavonoiumldes et aussi proanthocyanidines avec des taux eacutegales agrave 1453 plusmn 001 mg

EAGg drsquoextrait 291 plusmn 001mg ERg drsquoextrait et 449 plusmn 001mg ECg drsquoextrait

respectivement

Quelques travaux ont eacuteteacute faits sur la plante Carabica citant Djeridane et ses

collaborateurs (2010) qui rapportent que le dosage des phenols totaux et des

flavonoides sont estimeacute agrave 217 et 135 mgg de matiegravere segraveche

Lrsquoeacutetude de Takhi et al 2011 estime que les pheacutenols totaux sont eacutegales agrave

19120mg100g des feuilles de C arabica

Reacutesultats amp discussion

70

Tigrine et al 2013 rapportent que lrsquoestimation des phenols totaux et des flavonoides

dans lrsquoextrait des feuilles de Carabica est de 3221 plusmn 344 mg EAGg drsquoextrait et

2456 plusmn 467 mg EQg drsquoextrait respectivement

Nos reacutesultats estimeacutes en mg100g de matiegravere segraveche des feuilles sont en accords avec

les travaux de Tigrine et al 2013 (Taux en PT = 46881 mg100g taux en

flavonoides = 15129 mg100g)

4- Analyse HPLCDADMS

Lrsquoanalyse par HPLCDADMS a permis drsquoidentifier et quantifier les acides

pheacutenols et les flavonoides des trois extraits (Feuille graine et racine)

Les extraits ont eacuteteacute analyseacutes dans deux longueurs drsquoondes diffeacuterentes agrave 280 nm

pour lrsquoidentification des acides pheacutenols et agrave 370 nm pour lrsquoidentification des

flavonoiumldes

Les reacutesultats de lrsquoanalyse qualitative et quantitative effectueacutee par

HPLCDADMS des trois extraits hydroalcoolique (feuilles graines et racines) sont

preacutesenteacutes dans les tableaux (14 15 16) Les spectres chromatographiques agrave 280 nm et

370 nm respectifs sont illustreacutes dans les figures (23 24 25 26 27 28)

Reacutesultats amp discussion

71

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

72

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification Quantification mgg

1 769 278 289 245 catechine 1234 plusmn 0011

2 11 338 593 503 473 383 353 325 297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 1585 plusmn 0103

3 123 272 307 145 Cleomine hexoside Nrsquoest pas quantifieacute

4 1653 354 609 463 447 300 Quercetine rutinoside 546 plusmn 0106

5 1751 354 651 447301 Quercetine acylhexoside rhamnoside 0175 plusmn 0022

6 1892 350 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 3814 plusmn 0148

7 1945 348 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 2662 plusmn 0057

8 1978 354 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 4565 plusmn 0179

9 2034 354 463 301 Quercetine 3-glucoside 0031 plusmn 0005

10 2077 346 635 489 431 285 Kaempferol rhamnoside acylhexoside 0258 plusmn 0007

11 2187 356 665 519 461 315 Isorhamnetin acylhexoside rhamnoside 0428 plusmn 0023

12 2247 356 593 461 315 Isorhamnetine pentoside rhamnoside 0065 plusmn 00002

13 2300 342 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 3116 plusmn 0066

14 2382 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 2932 plusmn 0056

15 2501 356 477 315 Isorhamnetine hexoside 0124 plusmn 0002

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica

Reacutesultats amp discussion

73

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

74

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 403 254290 315 153 acide 34-dihydroxybenzoiumlque hexoside 0003 plusmn 0001

2 592 260296 153 109 acide 34-dihydroxybenzoiumlque 0004 plusmn 0001

3 728 280 577 119 Acide p-coumarique Dimere 0021 plusmn 0001

4 907 254 137

Acide p-OH benzoique 0024 plusmn 001

5 98 324 509 452436332296236 193 Deriveacute acide ferulique TRACES

6 102 280 289 245 Catechine 015 plusmn 0014

7 1057 334 593

503 473 383 353 325

297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 0149 plusmn 0014

8 133 280 203 159 142 Tryptophane Nrsquoest pas quantifieacute

9 142 312 551 405 275 163 deriveacute acide p-coumarique TRACES

10 1503 326 581 435 295 235 193 deriveacute acide Ferulique 0036 plusmn 0006

11 1538 310 611 325 223 deriveacute acide Sinapique 0167 plusmn 0037

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica

Reacutesultats amp discussion

75

12 163 356 609 463 447 300 Quercetin rutinoside 0029 plusmn 0001

13 188 352 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 0121 plusmn 0007

14 194 352 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0009 plusmn 00001

15 197 356 623 477 461 315 Isorhamnetine rutinoside 0034 plusmn 0004

16 202 354 463 301 Quercetine hexoside TRACES

17 229 342 577 431285 Kaempferol dirhamnoside 0064 plusmn 0001

18 237 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0031 plusmn 0002

19 2916 370 447 301 Quercetin rhamnoside 0021 plusmn 0001

20 338 368 431 285 Kaempferol 4 rhamnoside 0173 plusmn 0016

21 349 374 461 315 Isorhamnetine 4 rhamnoside 0044 plusmn 0002

22 415 374 331 315 Laricitrine 0006 plusmn 0001

Reacutesultats amp discussion

76

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

77

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica

Peak tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 447 250290 474 167 Deriveacute acide vanillique 0004 plusmn 00001

2 593 276 475 414 374 332 169 Deriveacute acide gallique 0017 plusmn 0002

3 861 254292 473 329 167 Deriveacute acide vanillique 0012 plusmn 0002

4 128 330 355 193 Deriveacute acide ferulique 0006 plusmn 0003

5 163 356 609 463 447 301 Quercetine rutinoside 0006 plusmn 00003

6 194 350 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0011 plusmn 00003

7 197 360 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 001 plusmn 00005

8 229 344 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 0033 plusmn 00001

9 2370 346 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0044 plusmn 00005

10 244 326 677 535 353 acide tricaffeoylquinique 0002 plusmn 00001

Reacutesultats amp discussion

78

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles de

Carabica est marqueacute surtout par la preacutesence des flavonoiumldes principalement de type flavonol

avec la seule mention drsquoun composeacute de type flavanol qui est la cateacutechine

Les quatre geacutenines de type flavonol identifieacutes sont quercetine isorhamnetine keampferol et

apigenine avec des pourcentages de 315 3065 2718 6 respectivement Une seule

moleacutecule de type flavanol eacutetait identifieacutee comme cateacutechine et estimeacutee preacutesente avec un taux

de 467

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines de

Carabica est marqueacutee par la preacutesence des acides pheacutenols et des flavonoides avec des taux de

2348 et 7652 respectivement

Le profil des acides pheacutenols est marqueacute par la preacutesence drsquoun acide sinapique feacuterulique

acides para-hydroxy benzoique para-coumarique et drsquoautres acides mineurs

En geacuteneacuteral le profil flavonique de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines est qualitativement

comparable agrave celui de lrsquoextrait des feuilles agrave lrsquoexception de la preacutesence dans lrsquoextrait des

graines un flavonoide de type flavonol qui est le laricitrine Ce dernier a eacuteteacute identifieacute dans

plusieurs espegraveces comme le fruit de Vitis vinifera L (Nazareth Torres et al 2017) le fruit et

le jus de Syzygium cumini L (Carvalho et al 2017) Vaccinium myrtillus et Ribes nigrum

(Tian et al 2017)

Sur le plan quantitatif lrsquoextrait des graines preacutesente un contenu relativement plus faible en

flavonoides par rapport agrave celui des feuilles et avec des pourcentage de preacutesence diffeacuterents

dont le keampferol est dominant avec un taux de 4308 suivi par la cateacutechine 1805 et

lrsquoapigenine 1793 Lrsquoisorhamnetine et la quercetine sont preacutesentent avec un taux moins

important 1312 et 710 et finalement laricitrine avec un pourcantage de 072

Le composeacute deacutetecteacute agrave 123 mn est identifieacute comme la cleacuteomine hyxoside par rapport agrave la

litteacuterature (Intan et al 2005)

Lrsquoanalyse de lrsquoextrait hydroalcoolique des racines reacutevegravele aussi le mecircme profil flavonique On

note la preacutesence des heacuteteacuterosides quercetine isorhamnetine keampferol agrave lrsquoexception de

lrsquoapigenine et ses deacuteriveacutes Les flavonoides sont preacutesents au niveau des racines avec un taux

de 7172 par rapport au contenu global identifieacute de lrsquoextrait racinaire

Reacutesultats amp discussion

79

Les reacutesultats montrent aussi un profil des acides pheacutenols diffeacuterents des graines par la preacutesence

de lacide tricaffeoylquinique deacuteriveacute de lacide gallique deacuteriveacute de lacide ferulique et deux

deacuteriveacutes de lacide vanillique et qui sont preacutesents avec un taux de 2828 du contenu identifieacute

Les reacutesultats obtenus sont conformes aux ceux de Touil amp Rhouati (1998) qui ont signaleacute la

preacutesence de deacuteriveacutes dapigenine de querceacutetine et de kampferol dans la partie aeacuterienne de

Cleome arabica

Sharaf et al (1997) ont analyseacute quatre espegraveces de Cleome speacutecialement Cleome

amblyocarpa et ils ont confirmeacute la preacutesence du Kaempferol 7-Rha et ses deacuteriveacutes Quercetin

7-Rha Isorhamnetin et ses deacuteriveacutes Apigenin 68-di-CG

De mecircme les travaux drsquoIntan et al (2005) sont en accord avec nos reacutesultats

En 2015 les travaux de Samout et ses collaborateurs lors drsquoune analyse par HPLC sur les

feuilles et les tiges de C arabica concordent avec nos reacutesultats par la preacutesence des moleacutecules

de type acides pheacutenols (acide protocatecique gallique hydroxybenzoique vanillique et acide

syringique) et flavonoides (Quercetine keampferol isorhamnetine avec mention de la

luteoline)

On note que les donneacutees obtenues par HPLCDADMS srsquoaccordent avec ceux obtenus par le

dosage spectrophotomeacutetrique Les teneurs les plus eacuteleveacutees en pheacutenols totaux et en

flavonoides sont identifieacutees dans lrsquoextrait des feuilles suivi par lrsquoextrait des graines et en

derniegravere position lrsquoextrait des racines

5- Activiteacutes antioxydantes

Le potentiel antioxydant des diffeacuterentes parties de Carabica meacutesureacute par les trois tests

(DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDENUM) et est correacuteleacute avec leurs contenus en pheacutenols

totaux et flavonoides

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH)

Les valeurs drsquoIC50 sont deacutetermineacutees graphiquement agrave partir de la courbe reacutealiseacutee en

fonction des concentrations des extraits et leurs pourcentages drsquoinhibition respectifs (figure

29 tableau 17)

Reacutesultats amp discussion

80

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Extrait hydroalcoolique IC 50(mgml)

FEUILLE 0092 plusmn 0012+

GRAINE 046 plusmn 0003+

RACINE 0979 plusmn 0025+

ACIDE ASCORBIQUE 0020 plusmn 0001

RUTINE 0019 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique et la rutine valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET

(n=3) Rutine vs Acide ascorbique (non significative) + Extrait vs control

En geacuteneacuteral toutes les parties de la plante C arabica ont provoqueacute une deacutecoloration plus

au moins diffeacuterente de la solution DPPH ceci prouve leur capaciteacutes antioxydantes qui est

exprimeacutee par les valeurs IC50

Lrsquoextrait des feuilles possegravede une activiteacute antiradicalaire vis-agrave-vis du radical libre DPPH

importante compareacutee agrave celles obtenues par les extraits des graines et racines

Les valeurs drsquoIC50 obtenues pour les feuilles graines et racines sont 0092 plusmn 0012 046 plusmn

0003 0979 plusmn 0025 mgml respectivement

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

Feuille

Graine

Racine

concentration mgml

DP

PH

ihn

ibit

ion

Activiteacute antioxydante DPPH

Reacutesultats amp discussion

81

Lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoacide ascorbique et de la rutine sont comparables avec des IC50 de

0020 plusmn 0001 et 0019 plusmn 0001 mgml respectivement

Lrsquoactiviteacute antiradicalaire de lrsquoacide ascorbique et la rutine est significativement supeacuterieure agrave

celle obtenues par les feuilles de C arabica

Selon Kasangana et al (2015) la capaciteacute antioxydante du pieacutegeur du radical libre DPPH est

attribueacute agrave sa capaciteacute agrave fournir de lhydrogegravene agrave ce radical afin de le stabiliser

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Le pouvoir reacuteducteur du fer des diffeacuterentes parties de C arabica (feuille graine et racine) et

les valeurs drsquoIC50 obtenues respectives sont illustreacutees dans la figure 30 et le tableau 18

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine

0000

0100

0200

0300

0400

0500

0600

0700

0800

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

FEUILLE

GRAINE

RACINE

concentration mgml

DO

of

extr

acts

POUVOIR REDUCTEUR DE FER

Reacutesultats amp discussion

82

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Ext hydroalcoolique IC 50 (mgml)

FEUILLE 0674 plusmn 0007+

GRAINE 1076 plusmn 0006+

RACINE 4470 plusmn 0072+

Acide ascorbique 006 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

possegravedent un pouvoir reacuteducteur sur le modegravele utiliseacute

Le pouvoir reacuteducteur de lrsquoextrait des feuilles exprimeacute en IC50 est de 0674 plusmn 0007 mgml

valeur significativement plus faible que celles obtenues par lrsquoextrait des graines (1076 plusmn

0006mgml) et lrsquoextrait des racines (4470 plusmn 0072mgml) Par contre ces valeurs sont

significativement supeacuterieure agrave celle obtenue par le teacutemoin positif (acide ascorbique) avec

IC50 eacutegale agrave 006 plusmn 0001 mgml

Ceci deacutenote drsquoun pouvoir reacuteducteur plus important de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles

par rapport aux extraits des graines et racines Ce reacutesultat corrobore le reacutesultat du test effectueacute

sur le DPPH

Divers travaux ont suggeacutereacute que les proprieacuteteacutes reacuteductrices quils exercent sont baseacutees sur le

don dune atome dhydrogegravene pour briser la chaicircne des radicaux libres (Naima et al 2012)

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdate

Les reacutesultats de la capaciteacute antioxydante mesureacutee par le test de phosphomolybdate sont

exprimeacutes dans le tableau 19

Reacutesultats amp discussion

83

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate

Extrait hydroalcoolique Taux des antioxydants

(mg EAGg drsquoextrait)

Feuille 1400 plusmn 0019+

Graine 1206 plusmn 0004+

Racine 1004 plusmn 0003+

Acide ascorbique 13753 plusmn 0021

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur du taux des antioxydants exprimeacutee en moyenne

plusmn ET (n=3)

La lecture des reacutesultats montre que le taux des antioxydants est plus eacuteleveacute dans

lrsquoextrait des feuilles compareacute aux extraits des graines et racines

Les valeurs de la teneur en antioxydants exprimeacutes en mgg drsquoextrait sont respectivement

1400 plusmn 0019 1206 plusmn 0004 1004 plusmn 0003 mg EAGg drsquoextrait Lrsquoextrait hydroalcoolique

des feuilles montre le taux en antioxydants le plus eacuteleveacute

Les reacutesultats obtenus par ce test vont dans le mecircme sens que ceux obtenus par le DPPH et le

FRAP

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols Totaux et flavnoides vis-agrave-vis

lrsquoactiviteacute antioxydante

Une eacutetude a eacuteteacute faite statistiquement pour deacuteterminer une eacuteventuelle relation entre le

contenu en pheacutenols totaux et favonoides des diffeacuterentes parties de Carabica et les activiteacutes

antioxydantes obtenues par les trois tests (DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDATE) Les

reacutesultats sont exprimeacutes dans le tableau 20

Reacutesultats amp discussion

84

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes

Coefficient de

correacutelation (R)

DPPH FRAP Les antioxydants

totaux

Pheacutenols totaux

Flavonoides

- 099

- 094

- 098

- 078

098

097

Les valeurs des coefficients de correacutelation qui se situent dans la plage de 06 et 1 indique une

correacutelation tregraves fortes

Pour le premier test une tregraves bonne correacutelation entre la capaciteacute du pieacutegeage du

radical libre DPPH par les trois extraits et leurs teneurs en pheacutenols totaux et flavonoiumldes

comme le deacutemontre les valeurs du coefficient de correacutelation R - 099 et - 094 respectivement

Dans le second test lrsquoanalyse montre une correacutelation importante entre les contenus en

pheacutenols totaux des trois extraits et lrsquoactiviteacute FRAP avec une valeur de R eacutegale agrave - 098 Alors

que cette correacutelation est moins eacutevidente entre les contenus en flavonoides des trois extraits et

la mecircme activiteacute ougrave la valeur du R est eacutegale agrave - 078

La valeur neacutegative est due agrave lrsquoutilisation des IC50 dont lextrait ayant une valeur IC50

plus faible possegravede de bonnes proprieacuteteacutes antioxydantes

Dans le troisiegraveme test une tregraves bonne correacutelation est enregistreacutee entre le taux en

antioxydants totaux et les deux contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des trois extraits

avec des coefficients de correacutelation 098 et 097 respectivement

Lrsquoactiviteacute antioxydante de Carabica a fait lrsquoobjet de quelques eacutetudes en occurrence agrave

celle de Selloum et al (1997) Cette eacutetude a mis en eacutevidence le pouvoir antioxydant de

lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles en preacutesence des espegraveces reacuteactives drsquooxygegravene O-2 H2O2

et HOCI qui est estimeacute agrave 5287 6634 et 9145 respectivement

Djeridane et al (2010) rapportent que lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoextrait de

Carabica eacutetait reacutealiseacutee par le test du DPPH et lrsquoIC50 est estimeacutee eacutegale 1315 plusmn 001mgl

Plus reacutecemment Tigrine et al (2013) rapportent que lrsquoextrait des feuilles de Cleome arabica

est pourvu drsquoune forte activiteacute antiradicalaire contre le radical libre DPPH (IC50 488 μgml)

et un puissant pouvoir reacuteducteur Cependant une bonne activiteacute cheacutelatrice eacutetait obtenue

qursquoavec des concentrations eacuteleveacutees (IC50 = 37775 μgml)

Reacutesultats amp discussion

85

Nos reacutesultats confortent drsquoune part les eacutetudes preacuteceacutedentes en ce qui concerne la

preacutesence drsquoune activiteacute antioxydante dans la partie aeacuterienne de Carabica Drsquoautre part notre

eacutetude montre que cette activiteacute est plus importante dans les feuilles que dans les autres parties

de la plante (graines et racines)

La preacutesence drsquoun taux eacuteleveacute en flavonoiumldes et en pheacutenols totaux dans les feuilles

compareacute agrave celui des racines et des graines pourrait justifier son potentiel antioxydant

important

Cette activiteacute antioxydante est lieacutee agrave plusieurs paramegravetres physico-chimiques et qui est

deacutependante de la structure moleacuteculaire selon plusieurs eacutetudes (Teixeira et al 2005 Brenda et

al 2005 Trouillas et al 2006 Mendoza-Wilson amp Glossman-Mitnik 2006 Wei et al

2006) Cela ducirc agrave la preacutesence des groupements hydroxyles dans les composeacutes pheacutenoliques qui

peuvent servir comme donneurs drsquohydrogegravene etou drsquoeacutelectron (Alimi et al 2013)

Concernant la correacutelation entre le pouvoir antioxydant et les contenus en pheacutenols

totaux et en flavonoiumldes nos reacutesultats confortent de nombreuses recherches qui confirment

cette correacutelation (Kalt et al 1999 Zheng amp Wang 2001 Cai et al 2004 Rosa et al 2006

Katalinic et al 2006 Tawaha et al 2007 Kopjar et al 2009 Zhang et al 2013 Kasangana

et al 2015)

6- Toxiciteacute aigue

La partie aeacuterienne de la plante Carabica a eacuteteacute sujet drsquoune eacutetude toxicologique in vivo

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacutees par deux meacutethodes une par vois orale et

lrsquoautre par vois intrapeacuteritoniale

6-1 Toxiciteacute par voie orale

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica de la partie aeacuterienne a eacuteteacute testeacute pour sa

toxiciteacute in vivo sur des rats avec des doses de 500mgkg agrave 10000mgkg Lrsquoadministration de

lrsquoextrait eacutetait par voie orale -gavage-

La toxiciteacute aigue permet de connaitre la plus petite dose qui administreacutee en une seule

prise entraine la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le traitement la

dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993) Ceci permet de

deacuteterminer la dose leacutetale (DL50) Lrsquoeacutevolution du poids corporel (tableau 21 figure 31) est

Reacutesultats amp discussion

86

enregistreacutee le long de la peacuteriode drsquoessai (14 jours) Le gain du poids est calculeacute pour chacun

des lots (tableau 22)

Au bout des 14 jours aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee chez les diffeacuterents lots traiteacutes

par lrsquoextrait de la plante C arabica On peut deacuteduire que la DL50 est supeacuterieure agrave

10000mgkg Drsquoautre part les rats traiteacutes par lrsquoextrait ont preacutesenteacute une carte clinique

deacutepourvue de signes de toxiciteacute Leur comportement eacutetait semblable agrave celui des rats teacutemoins

Selon la classification de Hodge amp Sterner (1943) lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de la plante C arabica ssp arabica est pratiquement non toxique

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L) JOURS

J1 J2 J4 J6 J10 J14

L Teacutemoin 0125plusmn

007

0135plusmn

005

0137 plusmn

004

0137plusmn

005

0141plusmn

0025

0146plusmn

0017

L 1

(10000mgkg)

0149plusmn

004

0152plusmn

003

0164plusmn

007

0162plusmn

0046

0167plusmn

0065

0181plusmn

007

L 2

(5000mgkg)

0136plusmn

0017

0151plusmn

002

0151plusmn

003

0152plusmn

0012

0162plusmn

005

0168plusmn

007

L 3

(2500mgkg)

0096plusmn

0016

0101plusmn

0016

0109plusmn

0012

0102plusmn

0012

0107plusmn

0011

0125plusmn

0009

L 4

(500mgkg)

0103plusmn

003

0104plusmn

0015

0108plusmn

0026

0110plusmn

0016

0112plusmn

0016

0124plusmn

0013

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Reacutesultats amp discussion

87

Fig 31 Evolution du poids corporel

Drsquoapregraves la figure 31 tous les lots ont preacutesenteacute une eacutevolution corporelle normale et

similaire agrave celle du lot teacutemoin

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage

Gain Poids

(GP) LOT 1 LOT 2 LOT 3 LOT 4 Teacutemoin

Moyenne 1er

jour

0149 plusmn

0004

0136 plusmn

0017

0096 plusmn

0016

0103 plusmn

0015

0125 plusmn

0007

Moyenne

14egraveme

jour

0181 plusmn

0007

0168 plusmn

001

0125 plusmn

0009

0124 plusmn

0013

0146 plusmn

0007

GP en Kg 0032 0032 0029 0021 0021

GP en 1776 1915 2310 1694 1438

Apregraves la peacuteriode de surveillance les rats ont eacuteteacute sacrifieacutes pour isoleacutes les diffeacuterents

organes Ces derniers preacutesentaient un aspect normal similaire agrave celui des organes du lot

teacutemoin (figure 32)

0

002

004

006

008

01

012

014

016

018

02

1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14 J

LOT 1

LOT 2

LOT 3

LOT 4

TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

88

Le sacrifice des rats

Rat sacrifieacute Le foie Le cœur

Les reins Les poumons La rate

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)

La toxiciteacute aigue a eacuteteacute testeacutee sur des rats regroupeacutes en 4 lots dont 3 lots ont eacuteteacute traiteacute

respectivement par 3 doses de lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica (750mgkg

1500mgkg 3000mgkg) et le 4egraveme

lot est consideacutereacute comme lot teacutemoin

Les reacutesultats obtenus reacutevegravelent lrsquoabsence de symptocircmes de toxiciteacute dans les 3 lots ainsi

que le lot teacutemoin Le comportement des rats eacutetait normal avec une deacutemarche et activiteacute

normale Absence de difficulteacutes respiratoires convulsion diarrheacutee coma sang dans les

urines et gonflement de la partie drsquoinjection chez tous les rats des diffeacuterents lots testeacutes ainsi

que le lot teacutemoin

Lrsquoeacutevolution du poids corporel des lots traiteacutes par la partie aeacuterienne de Carabica eacutetait normale

et comparable agrave celle du lot control (tableau 23 figure 33)

Reacutesultats amp discussion

89

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L)

JOURS

J 1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14

L 1

(750mgkg)

0120plusmn

0015

0123plusmn

0014

0124plusmn

0014

0126plusmn

0013

0130plusmn

0012

0138plusmn

0010

L 2

(1500mgkg)

0131plusmn

0028

0133plusmn

0018

0136plusmn

0023

0140plusmn

0013

0145plusmn

003

0153plusmn

0044

L 3

(3000mgkg)

0123plusmn

0034

0125plusmn

0011

0128plusmn

0019

0126plusmn

0017

0136plusmn

002

0149plusmn

0047

L Teacutemoin 0125plusmn

0018

0126plusmn

005

0130plusmn

0032

0134plusmn

006

0139plusmn

005

0148plusmn

0048

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux

Le gain du poids dans chaque lot eacutetait calculeacute qui est preacutesenteacute par la diffeacuterence entre

la moyenne du poids final et la moyenne du poids initial de chaque de chaque lot tableau 24)

Ces derniers preacutesentaient un aspect normal et similaire agrave celui des organes du lot teacutemoin

000

002

004

006

008

010

012

014

016

018

1er jour 2egraveme jour

4egraveme jour

6egraveme jour

10 egraveme jour

14egraveme jour

Lot 1

LOT 2

LOT3

LOT TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

90

Tab 24 Gain du poids par lot

GAIN POIND LOT 1 LOT 2 LOT3 TEMOIN

Moyenne J 1 0120plusmn

0015

0131plusmn

0009

0123plusmn

0009

0125plusmn

0008

Moyenne J 14 0138plusmn

0010

0153plusmn

0014

0149plusmn

0007

0148plusmn

0008

GP en Kg 0018 0022 0026 0023

GP en gram 18167 22000 25833 23000

GP en 13164 14379 17338 15541

Les rats des lots traiteacutes nrsquoont pas preacutesenteacute des signes de toxiciteacutes ou troubles

anormaux ainsi que lrsquoeacutevolution du poids apparait semblable entre le lot teacutemoin et les lots

traiteacutes

Drsquoapregraves ces reacutesultats lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante C arabica est consideacutereacute

non toxique pour les doses traiteacutees

Selon les eacutetudes faites sur drsquoautres espegraveces du genre Cleome il ressort que les extraits

obtenus de ce genre Cleome ne sont pas toxiques

Parimala Devi et al (2002) ont rapporteacute que lrsquoextrait meacutethanolique de Cviscosa est non

toxique et ne provoque pas la mort des animaux agrave une dose de 3200mgKg poids corporel

Asis Bala et al (2010) ont deacutetermineacute la DL de lrsquoextrait meacutethanolique de Cgynandra sur des

souris qui est eacutegale agrave 2000mgKg poids corporel

Notre eacutetude a reacuteveacuteleacute que lrsquoadministration de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Cleome arabica par voie orale et par voie intrapeacuteritoneacuteale

respectivement agrave une dose de 10000mgKg et 3000mgKg nrsquoinduit pas de signes de toxiciteacute

ou altegravere neacutegativement ni le comportement ni le poids des animaux aux doses prescrites

En conclusion les reacutesultats de notre eacutetude srsquoaccordent avec les eacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees sur

drsquoautres espegraveces du genre Cleome (Parimala Devi et al 2002 Asis Bala et al 2010)

Reacutesultats amp discussion

91

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

La cytotoxiciteacute de lrsquoextrait hydroalcoolique des diffeacuterentes parties feuille graine

racine a eacuteteacute eacutevalueacutee par le test des larves (Artemia salina)

Le taux de mortaliteacute des larves eacutetait calculeacute apreacutes 24 heures pour quatre doses

diffeacuterentes des extraits (1mgml 05mgml 025mgml 01mgml)

Une solution de CuSO4 avec les mecircmes doses et lrsquoeau de mer reconstitueacutee sont servis de

teacutemoin positif et control respectivement (tableau 25 figure 34)

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures ()

Concentration

(microgml)

Taux de mortaliteacute (TM )

Feuille graine racine teacutemoin + teacutemoin -

1000 9333plusmn115 100 plusmn000 8667plusmn153 100 plusmn000 Abs

500 8667plusmn153 9333plusmn115 8333plusmn115 100 plusmn000 Abs

250 6667plusmn153 6333plusmn153 7000plusmn100 100 plusmn000 Abs

100 333plusmn058 5667plusmn153 10 plusmn000 100 plusmn000 Abs

Abs absence de mortaliteacute valeur exprimeacutee en moyenne plusmn eacutecartype (n=3)

Les reacutesultats montrent lrsquoeacutevolution de la mortaliteacute et fonctions des concentrations des extraits

des diffeacuterentes parties de la plante Carabica

Les concentrations du CuSO4 comparables aux extraits ont provoqueacutees 100 de mortaliteacute

dans le lot teacutemoins positif Par contre aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee dans le lot control

On observe dans les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

une mortaliteacute des larves drsquoArtemia salina dose- deacutependante

Reacutesultats amp discussion

92

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H

Les valeurs des CL50 deacuteduites des courbes (figure 35) sont exprimeacutees dans le tableau 26

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures

0

20

40

60

80

100

Feuille graine racine temoin + temoin -

1000 microgml

500 microgml

250 microgml

100 microgml

Ta

ux

de

mo

rta

liteacute

Taux de mortaliteacute apregraves 24 heures

y = 4780x - 4233Rsup2 = 0901

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

GRAINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 9017x - 1651Rsup2 = 0881

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

FEUILLE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 7616x - 1297Rsup2 = 0829

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

RACINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mo

rta

liteacute

en

Reacutesultats amp discussion

93

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H

Partie de plante CL5024H microgml

Feuille 24266

Graines 8531

Racine 22855

De la lecture des reacutesultats il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoextrait hydroalcoolique des graines

preacutesente la toxiciteacute la plus eacuteleveacutee avec une valeur de CL50 de 8531microgml Alors que lrsquoextrait

des feuilles est consideacutereacute relativement moins toxique par rapport agrave lrsquoextrait des racines de

Carabica

Ces reacutesultats permettent drsquoeacutetablir lrsquoordre des trois extraits selon leur cytotoxiciteacute Extrait de

graine gt extrait des racines gt extrait des feuilles Selon les valeurs drsquoIC50 les extraits sont

cytotoxiques +++ (250microgml gt CL50 ge 100microgml)

Plusieurs eacutetudes comme celles de Zani et al (1995) et El-Gohary et al (2013) ont

rapporteacute que la toxiciteacute pour les crevettes a une bonne correacutelation avec lactiviteacute antitumorale

antiparasitaire chez lhomme

Notre travail montre que la cytotoxiciteacute sur les larves de crevettes Artemia salina la

plus eacuteleveacutee est localiseacutee au niveau des graines par rapport aux autres parties de la plante

Carabica (feuilles et racines) Ceci reacutevegravele que cette partie de la plante contient des

substances qui peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des agents cytotoxiques et qui sont utiliseacutes

comme des produits anticanceacutereux

Nos reacutesultats sont en accord avec les travaux faits par Tigrine et al (2013) qui

montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles possegravede une activiteacute anticanceacutereuse sur

cinq ligneacutees cellulaires canceacutereuses MCF-7 DLD-1 HepG2 HeLa et SK-N-BE

correspondent au cancer du sein du colon du foie du col de lrsquouteacuterus du cerveau

respectivement Ils rapportent que lrsquoeffet preacuteventif et apoptotique de lrsquoextrait de C arabica

est peut ecirctre du sa richesse en matiegravere de polypheacutenols y compris les flavonoiumldes

Reacutesultats amp discussion

94

Une eacutetude plus avanceacutee de Molla et al (2016) a permis drsquoeacutevaluer lrsquoeffet

anticanceacutereux des composeacutes pheacutenoliques isoleacutes acides pheacutenols et flavonoiumldes de type

flavonol et flavanol sur quatre ligneacutees canceacutereuses (HELA HCT-116 MCF-7 HEPG-2

respectivement pour les cancers du col de lrsquouteacuterus colon sein foie) Cette eacutetude a permis de

confirmer que tous composeacutes pheacutenoliques testeacutes sont pourvus drsquoun effet anticanceacutereux

Quelques moleacutecules sont aussi identifieacutees dans nos extraits comme la quercetine quercetine-

3-O-glucoside deacuteriveacute drsquoapigenine Deacuteriveacute drsquoacide cinnamique et acide p-coumarique Ceci

peut expliquer nos reacutesultats concernant la cytotoxiciteacute des graines par rapport aux feuilles et

qui peut ecirctre ducirc agrave la preacutesence des acides pheacutenols en plus des flavonoiumldes dans lrsquoextrait des

graines et pareillement pour lrsquoextrait des racines

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytique

La toxiciteacute heacutemolytique des extraits eacutetait eacutevalueacutee vis-agrave-vis les eacuterythrocytes du sang

preacuteleveacute des lapins

Les reacutesultats du tableau 27 illustrent lrsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse des globules

rouges en fonction de la concentration des diffeacuterents extraits des feuilles graines et racines de

C arabica Les concentrations testeacutees sont 1mgml 5mgml 10mgml et 20mgml

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration

Concentration 1 mgml 5 mgml 10 mgml 20 mgml

GRAINE 2143plusmn 033 6714plusmn 027 9286plusmn 027 20143plusmn012

FEUILLE 714plusmn 006 1857plusmn 004 3286plusmn 001 5857plusmn 002

RACINE 571plusmn 004 1000plusmn 006 1429plusmn 002 3000plusmn 014

La figure 36 exprime en courbe lrsquoeacutevolution du taux heacutemolytique des eacuterythrocytes Les CL50

ont eacuteteacute deacuteduites agrave partir des graphes (figure 37) et preacutesentaient dans le tableau 28

Reacutesultats amp discussion

95

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse

0

50

100

150

200

250

1 5 10 20

GRAINE

FEUILLE

RACINE

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Evolution du taux dheacutemolyse

Concentration des extraits (mgml)

y = 0012x + 0034Rsup2 = 0983

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 RACINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0027x + 0049Rsup2 = 0999

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 FEUILLE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0092x + 0122Rsup2 = 0987

0

50

100

150

200

250

0 10 20 30

IC 50 GRAINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Reacutesultats amp discussion

96

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse

Extrait IC 50 (mgml)

GRAINE 41

FEUILLE 167

RACINE 3883

Saponine 0 316

Les reacutesultats indiqueacutes dans le tableau 27 montrent que lrsquoextrait des graines preacutesente

lrsquoeffet heacutemolytique le plus important avec un taux de 2143 plusmn 033 agrave la concentration de

1mgml suivi par lrsquoextrait des feuilles et racines (714 plusmn 006 et 571 plusmn 004)

respectivement

A la concentration de 5mgml lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse qui

deacutepasse les 50 A cette mecircme concentration lrsquoextrait des feuilles preacutesente un taux

relativement infeacuterieur (1857 plusmn 004) et agrave effet moins important lrsquoextrait des racines (10 plusmn

006)

Signalant que le taux drsquoheacutemolyse approche agrave 100 pour lrsquoextrait des graines agrave

concentration de 10mgml en le comparant agrave celui de lrsquoextrait des feuilles (3286 plusmn 001)

et aussi lrsquoextrait des racines (1429plusmn 002)

En augmentant la concentration agrave 20mgml on remarque que le pourcentage de

cellules heacutemolyseacutees en preacutesence de lrsquoextrait des graines atteint les 100 En ce qui concerne

les deux autres extraits celui des feuilles et des racines le taux est plus important par rapport

aux concentrations preacuteceacutedentes qui est de 5857 plusmn 002 et 30 plusmn 014 respectivement

Une relation Dose-deacutependante entre la concentration des diffeacuterents extraits et le taux

drsquoheacutemolyse des eacuterythrocytes a eacuteteacute deacutemontreacutee ougrave le pourcentage drsquoheacutemolyse augmente avec

la concentration de lrsquoextrait Les courbes drsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse ont eacuteteacute traceacutees afin

de deacuteterminer lrsquoIC50 qui correspond agrave la concentration neacutecessaire pour provoquer

lrsquoheacutemolyse de 50 des globules rouges

Les IC50 obtenues sont de 41 167 et 3883mgml pour lrsquoextrait des graines feuilles

et racines respectivement

Reacutesultats amp discussion

97

La saponine est utiliseacutee comme teacutemoin positif preacutesente une valeur drsquoIC50 eacutegale agrave

0316mgml une concentration faible qui reflegravete un pouvoir heacutemolytique potentiel Ceci est

conforme avec drsquoautres eacutetudes qui ont rapporteacute que les saponines ont la capaciteacute de lyser les

eacuterythrocytes (Ahn et al 1998 Sindambiwe et al 1998 Estrada et al 2000 Molgaard et al

2000 Woldemichael amp Wink 2001) Les recherches sur les proprieacuteteacutes heacutemolytiques des

saponines sont geacuteneacuteralement attribueacutees agrave linteraction entre ces moleacutecules et les steacuterols de la

membrane eacuterythrocytaire (Sparg et al 2004)

Lrsquoeffet heacutemolytique des extraits testeacutes peut ecirctre ducirc agrave un effet synergique des autres

meacutetabolites secondaires qui se combinent avec les saponines de chaque extrait brut ou peut-

ecirctre en raison de la varieacuteteacute des saponines existantes dans lextrait (diffeacuterents les uns des autres

par les fragments glycon et aglycon qui semblent jouer un rocircle dans lactiviteacute heacutemolytique des

saponines) (Baumann et al 2000 Hashim 2014)

Il a eacuteteacute rapporteacute que lactiviteacute heacutemolytique augmente avec le nombre croissant de

groupes polaires dans le groupe aglycon en plus les saponines steacuteroiumldiennes et triterpeacutenoiumldes

avec une seule chaicircne de sucre (monodesmosides) ont une forte activiteacute heacutemolytique par

rapport agrave celles agrave deux chaicircnes de sucre (bidesmoside) qui ont montreacute une activiteacute plus faible

(Francis 2002)

Les reacutesultats obtenus par le criblage phytochimique reacutevegravelent la preacutesence des saponines

dans les trois extraits de C arabica mecircme que lrsquoheacutemolyse des cellules neacutecessite des doses

fortes par rapport au teacutemoin positif

Lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse relativement important par

rapport aux deux autres extraitsEn ce basant sur ces donneacutees cet effet peut ecirctre expliqueacute par

sa richesse en tripterpegravenes

Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre beacuteneacutefiques vu que ces parties de la plantes (feuilles

graines et racines) sont pourvues drsquoun effet heacutemolytique et toxique sur les eacuterythrocytes agrave des

concentrations relativement eleveacutees La deacutetermination du pouvoir heacutemolytique de notre

plante est parait indispensable pour une meilleure connaissance et adaptation rationnelle de la

phytotheacuterapie traditionnelle surtout pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave

prendre lors de son utilisation afin drsquoeacuteviter lrsquoeacuteclatement des cellules sanguines

Reacutesultats amp discussion

98

9- Activiteacute antalgique

Lrsquoeffet antalgique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica a eacuteteacute eacutevalueacute par les trois tests (tails-flick test de la plaque chauffante et le test de

torsion)

9-1 Test tail-flick

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica a eacuteteacute eacutevalueacute (figure 38 39) par trois doses

250mgkg 500mgkg et 1000mgkg Le taux drsquoinhibition eacutetait calculeacute par rapport au teacutemoin

neacutegatif

Les reacutesultats obtenus pour le lot controcircl lot teacutemoin positif (acide aceacutetylsalicylique) et

les lots traiteacutes par les diffeacuterentes doses de lrsquoextrait sont exprimeacutes dans le tableau 29

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC

Reacutesultats amp discussion

99

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test tail-flick Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 346 plusmn 028

4921

LOT 2 500 367 plusmn 011 +

5803

LOT 3 1000 426 plusmn 087 +

8360

TEMOIN + 100 498 plusmn 041

11442

control (-) 232 plusmn 065

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 0001) (P lt 00001) valeur

compareacutee au control (-) (P lt 0001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +(P lt 001) valeur compareacutee

au lot 1

Les reacutesultats obtenus par les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydraolcoolique de la partie

aeacuterienne de Carabica (250 500 1000 mgKg) et lrsquoacide aceacutetylsalicylique (100mgkg)

compareacutes au lot control - (H2O) montrent que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot teacutemoin

positif est de 498 plusmn 041 secondes Cette valeur est significativement supeacuterieure agrave celle

obtenue par le lot control - Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoacide aceacutetylsalicylique possegravede un effet

inhibiteur de la douleur thermique

Les lots traiteacutes par lrsquoextrait de Carabica agrave diffeacuterentes doses ont montreacute un effet analgeacutesique

significativement supeacuterieur au control - Les deux lots 2 et 3 (500 et 1000mgKg) preacutesentent

des diffeacuterences significatives par rapport au lot 1 (250mgKg)

Lrsquoeffet produit par lrsquoextrait de Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel a produit un

temps de reacuteaction (426 plusmn 087 secondes) non significativement diffeacuterent agrave celui du temps de

reacuteaction du teacutemoin positif (498 plusmn 041secondes) Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoeffet analgeacutesique

produit par lrsquoextrait Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel est comparable agrave celui

de lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave la dose de 100mgKg

Lrsquoordre du pourcentage drsquoinhibition (tableau 34) est de

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

Il ressort de la lecture des reacutesultats qursquoil yrsquoa une relation entre la dose et lrsquoeffet

produit (figure 40) les lots 1 2 et 3 traiteacutes avec les doses respectives (250 500 et 1000

mgml) preacutesentent des temps de reacuteaction de (346 plusmn 028 367 plusmn 011 et 426 plusmn 087

secondes)

Reacutesultats amp discussion

100

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick

La dose effective (ED50) est la dose responsable de 50 de lrsquoeffet analgeacutesique par

rapport au lot teacutemoin neacutegatif dont elle est eacutegale agrave 29184mgkg poids corporel

9-2 Test de la plaque chauffante

Le test de la plaque chauffante (figure 41et 42) est effectueacute en traitant trois lots avec

les doses 250mgkg 500mgkg et 1000mgkg de lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de C arabica

Un lot gaveacute avec lrsquoeau distilleacutee comme teacutemoin neacutegatif et un lot teacutemoin positif qui est traiteacute

par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgkg

y = 0466x + 0364Rsup2 = 0993

0

20

40

60

80

100

0 02 04 06 08 1 12

Test tail-flick

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

101

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave

55degC

Le tableau 30 montre le temps de reacuteaction et le taux inhibition calculeacute par rapport agrave lot

teacutemoin neacutegatif

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test plaque chauffante Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 192 plusmn 019

735

LOT 2 500 246 plusmn 012 +

3740

LOT 3 1000 28 plusmn 011 ++

5637

TEMOIN + 100 426 plusmn 061

13786

TEMOIN - 179 plusmn 026

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 005)

(P lt 0001)

(P lt

00001) valeur compareacutee au control (-)

(P lt 0001)

(P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin

(+) + ( P lt 001)

++ ( P lt 001) valeur compareacutee au lot 1

Il ressort de la lecture de tableau 30 que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot

teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique (426 plusmn 061 secondes) est tregraves hautement

significatif par rapport aux diffeacuterents lots (traiteacutes par lrsquoextrait et teacutemoin neacutegatif)

Reacutesultats amp discussion

102

Une diffeacuterence hautement significative est signaleacutee entre le lot teacutemoin neacutegatif et le lot 3

(1000mgKg) et une diffeacuterence moins importante enregistreacute avec le lot 2 (500mgKg) Par

contre la comparaison avec le lot 1 (250 mgKg) reacutevegravele qursquoil nrsquoexiste pas de diffeacuterences

significatives

Lrsquoanalyse statistique de la comparaison des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait

de la plante signale qursquoil existe des diffeacuterences significatives et tregraves significatives entre les

trois lots Ceci deacutenote que la dose de lrsquoextrait peut avoir un effet sur le temps de reacuteaction

enregistreacute

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit et permet drsquoordonner les diffeacuterents lots selon leur effet

analgeacutesique Acide aceacutetylsalicylique gt extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait

(250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 30) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant on

remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des temps de reacuteaction (192 plusmn 019 246 plusmn 012 28 plusmn 011 secondes)

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

43)

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante

La courbe reacutealiseacutee a permis de deacuteduire la valeur ED50 qui est eacutegale agrave 84853mgkg

du poids corporel

y = 0614x - 0021Rsup2 = 0901

0

10

20

30

40

50

60

70

0 02 04 06 08 1 12

Plaque chauffante

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

103

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)

Lrsquoeffet analgeacutesique est mesureacute par le test de torsion (figure 44 et 45) Lrsquoactiviteacute des

lots traiteacutes par lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica agrave diffeacuterentes doses est compareacutee agrave

celui de lot teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique et le lot control neacutegatif (sans

traitement) Les reacutesultats obtenus sont exprimeacutes dans le tableau 31

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique Fig 45 La crampe

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test de torsion Dose mgkg Nbr de crampes Inhibition

LOT 1 250 6716 plusmn 248

2942

LOT 2 500 6033 plusmn 163 +

3660

LOT 3 1000 3016 plusmn 325 ++

6830

TEMOIN + 100mg 28 plusmn 236 7058

TEMOIN - 9516 plusmn 312

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 00001) valeur compareacutee au

control (-) (P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +( P lt 001) ++ (Plt00001) valeur

compareacutee au lot 1

Reacutesultats amp discussion

104

Lrsquoanalyse statistique des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait de la plante

signale qursquoil existe des diffeacuterences tregraves hautement significatives Une diffeacuterence tregraves

hautement significative est aussi enregistreacutee entre le lot teacutemoin positif et le lot teacutemoin neacutegatif

Il ressort de la lecture de tableau 31 que le nombre de torsion enregistreacute par le lot

teacutemoin positif (28 plusmn 236) est tregraves hautement significatif par rapport aux lots traiteacutes 1 et 2

(6716 plusmn 248 et 6033 plusmn 163 crampes) respectivement alors la diffeacuterence par rapport au lot

3 (1000mgKg) est non significative

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit dont le lot 3 preacutesente le taux drsquoinhibition le

plus important (6830) par rapport aux deux autres lots Les reacutesultats ont permis drsquoordonner

les diffeacuterents lots selon lrsquoeffet analgeacutesique comme suit

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 31) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant

On remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des nombres de contorsion de 6716 plusmn 248 6033 plusmn 163 3016 plusmn 325 crampes

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

46)

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion

La courbe traceacutee permet de deacuteduire la dose effective ED50 qui est trouveacutee eacutegale agrave

68352mgkg poids corporel

y = 0534x + 0135Rsup2 = 0974

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0 02 04 06 08 1 12

Test de torsion

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

105

Dans notre eacutevaluation de lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Carabica 3 tests ont eacuteteacute utiliseacutes test de tail flick test de la plaque

chauffante et le test de torsion

Il est clairement visible que lrsquoextrait Carabica agrave travers les trois tests utiliseacutes preacutesente un

effet analgeacutesique significatif par rapport au lot control neacutegatif Dans le test de la plaque

chauffante lrsquoeffet produit par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose la plus eacuteleveacutee

est significativement infeacuterieur agrave celui produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgKg poids

corporel Les deux tests en occurrence celui de tail flick et le test de torsion lrsquoeffet produit

par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose de 1000mgKg est comparable agrave celui

produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique

Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait de Carabica est dose-deacutependant pour les trois tests

ceci est en accord avec plusieurs eacutetudes (Biswas et al 1991 Okolo et al 1995 Olugbenga

et al 2001 Halmi et al 2016 Zeghad et al 2016)

Les deux premiers tests (tail flick et test de la plaque chauffante) nous renseigne sur

lrsquoeffet analgeacutesique produit agrave travers une action centrale Le 3egraveme

test de torsion nous oriente

sur un meacutecanisme peacuteripheacuterique (Xie et al 2008)

Elisabetsky et ses collaborateurs (1995) rapportent que ces contractions provoqueacutees

par lrsquoacide aceacutetique sont dues agrave la production et agrave la libeacuteration des meacutediateurs algogegravenes via

les cyclooxygeacutenases (COX) et la biosynthegravese des prostaglandines notamment la PGE2

produite par la COX-1 Ces derniers excitent par la suite les terminaisons nerveuses de la

douleur eacutetant donneacute que la contraction abdominale est lieacutee agrave la sensibilisation des reacutecepteurs

nociceptifs aux prostaglandines (Chen 1993) Lrsquoadministration de lrsquoacide aceacutetylsalicylique

(100mgkg) en traitement preacuteventif aux rats a inhibeacute de faccedilon significative lrsquoaction algogegravene

de lrsquoacide aceacutetique en inhibant la formation des meacutediateurs de la douleur dans les tissus

peacuteripheacuteriques car elle inhibe lrsquoactiviteacute de la COX-1 et de la COX-2 (Hirose et al 1984)

A partir des reacutesultats obtenus on peut conclure que lrsquoextrait de Carabica possegravede une

activiteacute analgeacutesique On peut postuler que cette activiteacute pourrait ecirctre attribueacutee agrave diffeacuterents

constituants preacutesents dans lrsquoextrait qui pourraient exercer leur effet analgeacutesique au niveau

central etou peacuteripheacuterique

Reacutesultats amp discussion

106

Des eacutetudes preacuteceacutedentes utilisant des souris swiss albinos ont rapporteacute que des extraits

hydroalcooliques (100 agrave 400 mgKg po) des espegraveces du genre Cleome en lrsquooccurrence de

Cviscosa et C rutidosperma possegravedent un effet analgeacutesique (Bose et al 2007

Parimaladevi et al 2003)

Le criblage phytochimique effectueacute sur lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica a

reacuteveacuteleacute la preacutesence de phytoconstituants comme les alcaloiumldes flavonoiumldes (quercetine

apigenine kaempferol) et triterpegravenes (Koyama et al 2001 Sukma et al 2002

Deachapunya et al 2005 Ajaiyeoba et al 2008 Nsonde-Ntandou et al 2010) Ces

constituants sont susceptibles drsquoecirctre responsables de lrsquoeffet analgeacutesique observeacute agrave travers les

trois tests de lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica

Ce reacutesultat nous incite agrave approfondir cet aspect par une eacutetude pharmacologique

rationnelle Le point de deacutepart serait de proceacuteder par un fractionnement pharmaco-guideacute de

lrsquoextrait hydroalcoolique dans le but drsquoidentifier et drsquoisoler la ou les moleacutecules impliqueacutees

dans lrsquoactiviteacute Ceci pourrait ecirctre poursuivi par lrsquoeacutevaluation des effets des moleacutecules pures et

de leurs meacutecanismes drsquoaction

Reacutesultats amp discussion

107

10- Effet cicatrisant de C arabica

Les reacutesultats des deux types drsquoessais (brulures thermiques et test drsquoexcision) effectueacutes pour

lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet cicatrisant de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica sont preacutesenteacutes comme suit

10-1 Plaies de brucirclures thermiques

Les reacutesultats obtenus dans le cas des brulures thermiques pour les trois lots control ndash

(physiologique) lot teacutemoin + (Cicatrylreg) et le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de Carabica sont preacutesenteacutes dans le tableau 32 en exprimant lrsquoeacutevolution de la

contraction des plaies

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies

Lot

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12 J15

Control ndash - 399 plusmn 115 616 plusmn 121 1324 plusmn 142 3480 plusmn 113 6560 plusmn 140

Teacutemoin + - 435 plusmn 129 1312 plusmn 124 2130 plusmn 128 4418 plusmn 132 8008 plusmn 108

EXT ETH - 768 plusmn 107 1468 plusmn112 2859 plusmn 146+

5550 plusmn 126+

9169plusmn101+

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET Test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash

(+ P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin +

Le tableau 33 et la figure 47 preacutesentent la progression et la description de la

contraction des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

Reacutesultats amp discussion

108

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques

Jours Description des reacutesultats

J0 Pratiquement toutes les plaies preacutesentent la mecircme surface et la mecircme

texture

J3 Toutes les plaies des diffeacuterents lots ont preacutesenteacute un aspect sec avec

un gonflement leacuteger et un changement de la couleur de la peau bruleacutee

Notant que les plaies traiteacutees par le teacutemoin + ont eacuteteacute leacutegegraverement

humides par rapport aux autres plaies La diffeacuterence des taux de

contraction agrave ce jour nrsquoest pas vraiment importante et qui varie de 4 agrave

7

J6 la couche supeacuterieure nrsquoest pas encore deacutetacheacutee mais un deacutebut drsquoun

eacutepaississement est remarqueacute La taille des plaies a connu une

diminution dont lrsquoextrait hydroalcoolique a preacutesenteacute un taux de

contraction important (1468 plusmn 112) par rapport agrave celui du controcircle-

(616 plusmn 121) et moins important par rapport agrave celui enregistreacute par le

teacutemoin + (1312 plusmn 124)

J9 Un eacutepaississement important de la peau des plaies eacutetait remarqueacute chez

les lots traiteacutes et la contraction est deacutebuteacutee par un deacutetachement de la

peau bruleacutee agrave partir des bords Les lots traiteacutes par EXT ETH et le

teacutemoin+ ont preacutesenteacute des taux de contraction importants (2859

plusmn146 et 2130 plusmn 128) par rapport au lot control ndash (1324 plusmn 142

)

J12 Toutes les plaies ont eacuteteacute deacutepourvues totalement de la couche de la

peau bruleacutee et les tailles des plaies ont vraiment diminueacute avec des

taux de 555 plusmn 126 4418 plusmn 132 et 3480 plusmn113 pour les lots

EXT ETH teacutemoin + et le lot control- respectivement

J15 La contraction est presque totale pour le lot EXT ETH (9169 plusmn

101) La contraction estimeacutee du lot teacutemoin + est eacutegale agrave 8068 plusmn

108 alors que les plaies non traiteacutees ont montreacute une contraction de

6560 plusmn140

Reacutesultats amp discussion

109

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

LOT Control - Teacutemoin + (Cicatrylreg) EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

J15

Reacutesultats amp discussion

110

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques

La lecture des reacutesultats des tableaux et de la figure 48 montre clairement qursquoil yrsquoa une

diffeacuterence significative dans lrsquoeacutevolution de la cicatrisation entre drsquoune part le lot traiteacute par

lrsquoextrait hydroalcoolique et le control- et drsquoautre part le lot teacutemoin + qui traiteacute par la

pommade (Cicatrylreg) et le control -

Concernant lrsquoextrait une diffeacuterence significative avec le control- est observeacutee dans la

contraction des plaies degraves le 3egraveme

jour (J3) et jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience Quant au lot traiteacute

par la pommade cette diffeacuterence avec le control ndash nrsquoest visible qursquoagrave partir du 6egraveme

jour (J6) et

se maintien jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience

La comparaison entre les lots traiteacutes par la pommade et lrsquoextrait hydroalcoolique de

C arabica montre que ce dernier preacutesente une meilleure efficaciteacute concernant la contraction

des plaies observable degraves le 3egraveme

jour (J3) et se maintient jusqursquoagrave la fin de la peacuteriode drsquoessai

A lrsquoissu du 15egraveme

jour (J15) le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique montre une contraction

presque totale des plaies Cette contraction est significativement meilleure que celle du lot

traiteacute par la pommade teacutemoin et le lot control-

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12 J15

EXT ETH

Teacutemoin +

Control -

Jours apregraves les brucirclures

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

111

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcision

Le tableau 34 preacutesente lrsquoeacutevolution dans le temps du pourcentage de contraction des plaies

exprimeacutee en moyenne plusmn ET

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction

Lots

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12

Control - - 592 plusmn 137 1639 plusmn 049 3762 plusmn 089 6776 plusmn 153

Teacutemoin + - 478 plusmn 14 2404 plusmn 092 4732 plusmn 103

7948 plusmn078

EXT ETH - 692 plusmn 117 3665 plusmn 113 +

7113 plusmn 092 +

92 plusmn 081 +

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash (+

P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin+

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision

Jours Preacutesentation des reacutesultats

J0 la forme et la taille des plaies des diffeacuterents lots traiteacutes et non traiteacute sont

Pratiquement semblables

J3

La taille et la forme des diffeacuterentes plaies sont leacutegegraverement diffeacuterentes

avec des taux de contraction de 592 plusmn137 478 plusmn14 et 692 plusmn117

pour le control - le teacutemoin + et lot traiteacute par lrsquoextrait respectivement

J6

Une reacuteduction importante des surfaces des plaies traiteacutees par lrsquoextrait de

la plante (3665 plusmn 113) ce qui signifie une ameacutelioration de la

contraction Le lot control a preacutesenteacute le taux le plus faible qui est de

1639 plusmn 049 alors le lot traiteacute par cicatrylreg a preacutesenteacute un taux de

2404 plusmn 092

J9

La contraction des plaies est de plus en plus importante principalement

le lot traiteacute par lrsquoextrait de la plante (7113 plusmn 092) Les taux de 4732 plusmn

103 3762 plusmn 089 sont enregistreacutes par le lot teacutemoin + et le lot control

ndash respectivement

J12

La contraction est presque totale pour le lot traiteacute avec lrsquoextrait de la

plante (92 plusmn 081 ) et moins importante pour les deux autres lots

teacutemoin + et control ndash (7948 plusmn 078 6776 plusmn 153 )

Reacutesultats amp discussion

112

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin

LOT Control- Teacutemoin + EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

Reacutesultats amp discussion

113

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions

De la lecture du tableau (34 35) et de la figure (49 50) les reacutesultats montrent qursquoagrave J3

il n yrsquoa pas de diffeacuterences significatives entre le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique et le

lot control - Cette remarque est aussi valable pour le lot traiteacute par la pommade teacutemoin et le

lot control -

De J6 jusqursquoagrave J12 une bonne eacutevolution de la cicatrisation est observeacutee pour les lots traiteacutes

par lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante Carabica et par la pommade compareacutee au lot

control- (P lt 0001)

Le lot traiteacute par lrsquoextrait montre une eacutevolution significativement meilleure de la gueacuterison sur

la peacuteriode de J6 jusqursquoagrave J12 par rapport au lot traiteacute par la pommade (P lt 001)

Dans la preacutesente eacutetude il est utile de souligner que seul le paramegravetre contraction des

plaies a eacuteteacute eacutevalueacute sur les deux tests (brulures thermiques et excision) Toute fois ce seul

paramegravetre demeure insuffisant pour eacutevaluer lrsquoefficaciteacute clinique chez lrsquoanimal et doit ecirctre

compleacuteteacute par la mesure drsquoautres paramegravetres notamment biochimiques et histologiques

Le paramegravetre contraction des plaies demeure une bonne indication pour deacuteceler drsquoeacuteventuels

extraits potentiellement actifs La contraction de la plaie indique le taux de la zone cicatriseacutee

pendant le processus de cicatrisation et un taux important de contraction de la plaie indique

une meilleure efficaciteacute du traitement (Krishnappa et al 2016)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12

Control -

Teacutemoin +

EXT ETH

Jours apregraves les excisions

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

114

Les reacutesultats obtenus montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique est doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante comparable agrave celle de la pommade Cicatrylreg par rapport au paramegravetre reacutegression

des plaies

Nos reacutesultats confortent ceux obtenus lors drsquoune eacutetude reacutealiseacutee par Singh et al 2017

sur plusieurs fractions (extrait meacutethanolique eacutether de peacutetrole aceacutetate drsquoeacutethyle et lrsquoextrait

aqueux) des graines de Cleome viscosa Cette eacutetude a reacuteveacuteleacute un potentiel cicatrisant tregraves

important des diffeacuterentes fractions dont lrsquoextrait meacutethanolique a enregistreacute un pourcentage de

contraction de 9089 plusmn 069 sur une peacuteriode drsquoeacutepitheacutelialisation de 23 jours

Drsquoautres travaux rapportent lrsquoeffet important de lrsquoextrait hydroalcoolique de plusieurs

plantes Les travaux de Farahpour et al (2016) indiquent que lextrait eacutethanolique de Moltkia

coerulea augmente significativement (p lt005) le pourcentage de contraction de la plaie

drsquoexcision caracteacuteriseacutee par une distribution de fibroblastes et de fibrocytes remarquablement

supeacuterieure par rapport aux autres lots Bramara et al (2017) rapportent que ladministration et

lrsquoapplication de lextrait hydroalcoolique de Lepidium meyenii deacutemontre un effet dose-

deacutependant remarquable sur les diffeacuterentes eacutetapes de la cicatrisation telles que la synthegravese du

collagegravene la contraction et la reacuteduction de la charge bacteacuterienne de la plaie

Bensegueni (2007) rapporte que lrsquohuile de lentisque est doueacutee drsquoun effet cicatrisant

important pour le traitement des brucirclures ce qui est aussi confirmeacute par les travaux de

Boulebda et al (2009) Belfadel (2009) Djerrou et al (2010) Maameri et al (2012) et

Abdeldjelil (2016)

Selon Bahramsoltani et al (2014) les produits naturels cicatrisants peuvent agir par

un des meacutecanismes suivants effet antioxydant antimicrobien anti-inflammatoire ou

stimulation de la synthegravese du collagegravene

Les travaux anteacuterieurs reacutealiseacutes par drsquoautres auteurs ont deacutemontreacute que C arabica est

doueacutees de proprieacuteteacutes antioxydantes (Djeridane et al 2010 Tigrine et al 2013) Nos travaux

sur lrsquoextrait hydroalcoolique utilisant les tests antioxydants in vitro (DPPH FRAP

Phosphomolybdenum) confortent cette information

Au cours du processus de la cicatrisation et speacutecialement pendant la phase inflammatoire les

cellules neutrophiles agrave activiteacute phagocytaire et non phagocytaire entrainent la production des

radicaux libres (Forman amp Thomas 1986 Dobke et al 1989 Chan et al 2009) dans la

plaies Ceci entraine un deacuteseacutequilibre de la balance oxydative malgreacute les meacutecanismes de

protection de lrsquoorganisme qursquoils soient enzymatiques (catalase superoxyde dismutase) ou

Reacutesultats amp discussion

115

non enzymatique (vitamine C E glutathion polyphenols) (Nguyen et al 1993 Horton

2003) Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures eacutetait effectueacute dans plusieurs

eacutetudes expeacuterimentales et cliniques Suite agrave cette action une ameacutelioration du pheacutenomegravene de la

cicatrisation et des effets beacuteneacutefiques ont eacuteteacute rapporteacutes tel que la reacuteduction de lrsquoincidence de

lrsquoinfection de la plaie la reacuteduction du temps de gueacuterison (Sahib et al 2010)

Drsquoautre part on note que parmi les contaminants les plus courants dans les plaies sont

Escherichia coli Staphylococcus aureus Streptococcus faecalis Pseudomonas aeruginosa et

Clostridium perfringens Clostridium tetani et les bacilles coliformes

De cet effet Heisey amp Gorham (1992) note que C arabica est pourvue drsquoun pouvoir

antibacteacuterien Drsquoautres travaux sur des espegraveces du genre Cleome ont mis en eacutevidence

Sudhakar et al (2006) rapportent que lrsquoextrait eacutethanolique des feuilles et des fleurs de

Cleome viscosa a preacutesenteacute un large spectre drsquoactiviteacute antimicrobienne particuliegraverement

important contre Escherichia coli et pseudomonas aeruginosa et modeacutereacute en preacutesence des

espegraveces Bacillus subtilis Bacillus pumilus Staphylococus aureus Streptococcus faecalis

Candida albicans De mecircme lrsquoextrait de Cleome droserifolia a prouveacute un effet modeacutereacute avec

Bacillus subtilis Proteus vulgaris et un effet antibacteacuterien plus important avec des zones

drsquoinhibition qui varient entre 11 agrave 20 mm contre les espegraveces bacteacuteriennes Staphylococcus

aureus Escherichia coli Candida Albicans Microsporum canis Trichophyton

mentagrophytes (Khafagi amp Dewedar 2000)

Plusieurs travaux ont signaleacute que Carabica possegravede des proprieacuteteacutes anti-

inflammatoires Bouriche et ses collaborateurs (2005) ont deacutemontreacute que lrsquoextrait des feuilles

de C arabica preacutesente un effet anti-inflammatoire comparable agrave celui de la quercetine et la

rutine Ainsi lrsquoextrait eacutethanolique de Cleome rutidosperma eacutetait testeacute pour son effet anti-

inflammatoire contre un agent irritant Cette activiteacute est confirmeacutee par la capaciteacute de lrsquoextrait

agrave reacuteduire lrsquoœdegraveme local sur la patte du rat (Bose et al 2007)

A ce stade on pourrait postuler que lrsquoactiviteacute cicatrisante de lrsquoextrait hydroalcoolique

de Cleome arabica pourrait ecirctre associeacutee en partie agrave son pouvoir antioxydant antibacteacuterien et

anti-inflammatoire Il serait utile de proceacuteder agrave une eacutevaluation plus complegravete de Cleome

arabica notamment sur son effet sur la production de collagegravene

Conclusion geacuteneacuterale

116

Conclusion geacuteneacuterale

LrsquoAlgeacuterie preacutesente un patrimoine veacutegeacutetal important par sa richesse et sa biodiversiteacute

dans les reacutegions cocirctiegraveres les massifs montagneux les hauts-plateaux la steppe et les oasis

sahariennes Cette richesse floristique est consideacuterable et comporte des milliers drsquoespegraveces de

plantes qui preacutesentent divers inteacuterecircts meacutedicinales et autres Les plantes meacutedicinales font

lrsquoobjet de recherche scientifique soutenue en vue de les valoriser comme source de

substances naturelles bioactives

Cette eacutetude srsquoinscrit dans une double perspective de deacuteveloppement eacuteconomique et de

gestion durable des ressources naturelles Le thegraveme srsquointeacuteresse particuliegraverement agrave une espegravece

deacutesertique du genre Cleome qui est menaceacutee du fait du changement climatique que subit

notre pays ces derniegraveres anneacutees Cette plante srsquoappelle Cleome arabica connue sous

lrsquoappellation locale de laquo Natten raquo Malgreacute son importance dans lrsquoeacutecosystegraveme ougrave elle eacutevolue

elle demeure insuffisamment eacutetudieacutee agrave la fois sur le plan phytochimique et

pharmacologiques

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances sur cette plante

importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques (pheacutenols totaux

flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la plante (feuilles graines et

racines) compleacuteteacutee par une analyse HPLCDADMS

- Evaluation in vivo et in vitro des activiteacutes biologiques (antioxydante analgeacutesique

cicatrisante) et potentiel toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Sur le volet chimique lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique des trois parties de Carabica est marqueacute par la preacutesence des flavonoides

principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et

isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines

principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les

racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Sur le plan quantitatif lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait des feuilles

preacutesente un contenu relativement plus important notamment en flavonoiumldes par rapport agrave

celui des extraits des graines et racines Ceci conforte les reacutesultats du dosage

Conclusion geacuteneacuterale

117

spectrophotomeacutetrique qui a reacuteveacuteleacute un taux eacuteleveacute en pheacutenols totaux et en flavonoiumldes de

lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des racines et des graines

Notre eacutetude a permis drsquoeacutetablir le profil en composeacutes pheacutenoliques des parties

veacutegeacutetatives (graines et racines) de Cleome arabica non auparavant eacutetudieacutees

Sur le volet biologique lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro

(DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) montre un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait

des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines Ceci pourrait ecirctre justifieacute par la

preacutesence dans les feuilles drsquoun contenu relativement important en composeacutes

pheacutenoliques comme il a eacuteteacute reacuteveacuteleacute auparavant par les analyses phytochimiques Une

correacutelation positive a eacuteteacute deacutemontreacutee entre les contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des

diffeacuterentes parties (feuilles graines et racines) de la plante et leur pouvoir antioxydant

respectifs

Lrsquoeacutevaluation par les trois tests de douleur tail flick (ED50 29184mgKg PC) plaque

chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) a montreacute

que lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica possegravede un pouvoir

analgeacutesique dose-deacutependant qui se manifeste par un meacutecanisme central etou peacuteripheacuterique

Lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne srsquoest reacuteveacuteleacute eacutegalement doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de

lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade

commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Sur le volet toxiciteacute les essais de toxiciteacute aigue pratiqueacutes par deux voies

drsquoadministration (per os IP) agrave diffeacuterentes doses ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de

la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute chez les rats aux doses maximales

prescrites

Drsquoautre part le test de larves de crevettes Artemia salina agrave diffeacuterentes doses (1 05

025 01 mgml) montre une mortaliteacute eacuteleveacutee dans tous les lots traiteacutes par les extraits des

diffeacuterentes parties de la plante notamment par celui des graines Les DL50 obtenues pour les

extraits des graines racines et feuilles sont 8531 22855 24266 microgml respectivement

Pour sa part le test drsquoheacutemolyse pratiqueacute agrave diffeacuterentes doses (1 5 10 20 mgml) a

montreacute eacutegalement que lrsquoextrait des graines possegravede le pouvoir heacutemolytique le plus eacuteleveacute

Conclusion geacuteneacuterale

118

compareacute aux deux autres extraits des feuilles et des racines avec des DL50 eacutegales agrave 41

167 3883mgml respectivement Toutefois les valeurs des DL50 reflegravetent une activiteacute

heacutemolytique faible La preacutesence des saponines reacuteveacuteleacutees lors screening preacuteliminaire pourrait

ecirctre associeacutees agrave lrsquoeffet heacutemolytique observeacute

En conclusion

Sur le volet chimique les analyses faites restent partielles et ne reflegravetent pas la totaliteacute

du profil chimique de la plante agrave part les composeacutes pheacutenoliques objet de cette eacutetude les

autres classes de produits naturels comme les steacuteroides et triterpegravenes reporteacutes auparavant

dans lrsquoespegravece demeurent insuffisamment caracteacuteriseacutes Ces composeacutes pourraient ecirctre associeacutes

aux activiteacutes eacutetudieacutees dans ce travail

Sur le volet biologique lrsquoeffet antioxydant pourrait ecirctre lrsquoun des meacutecanismes

expliquant lrsquoeffet analgeacutesique observeacute chez Cleome arabica Cette plante contient des

antioxydants comme les flavonoiumldes en lrsquooccurrence les flavonols qui peuvent preacutevenir la

douleur musculaire en acceacuteleacuterant le processus de reacuteparation des tissus au niveau moleacuteculaire

(Gonzalez-Gallego et al 2010 De maniegravere speacutecifique les flavonoides inhibent lrsquoenzyme

NOS responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation

De mecircme lrsquoeffet antioxydant des extraits de Carabica peut contribuer au processus

de la cicatrisation Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures entraine une

ameacutelioration du pheacutenomegravene de la cicatrisation (reacuteduction de lrsquoincidence de lrsquoinfection de la

plaie et du temps de gueacuterison) Ceci est ducirc agrave lrsquoinhibition de la production des EOR

notamment par les flavonoiumldes Cette derniegravere peut srsquoeffectuer directement par formation de

complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe de ces moleacutecules (Sahib et al 2010)

Notre eacutevaluation chez lrsquoanimal a permis de mettre en eacutevidence une activiteacute

analgeacutesique et cicatrisante qui conforte certaines utilisations traditionnelles connues de la

plante entant que cicatrisant et remegravede contre la douleur

La nature des moleacutecules impliqueacutees dans les activiteacutes observeacutees meacuteritent drsquoecirctre

exploreacutees Ceci pourrait ecirctre reacutealiseacute gracircce agrave une approche de fractionnement bioguideacute Les

moleacutecules actives identifieacutees pourront par la suite ecirctre reacuteeacutevalueacutees et eacuteventuellement moduleacutees

par rapport agrave leurs reacuteponses biologiques et toxicologiques

Conclusion geacuteneacuterale

119

Lrsquoabsence de toxiciteacute agrave court terme apregraves administration chez le rat (pos IP) de

lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica associeacutee au faible pouvoir heacutemolytique donnent

des indications favorables agrave lrsquoinnocuiteacute de la plante Toutefois des eacutetudes de toxiciteacute plus

large (sub-chronique chronique effet mutagegravene reprotoxiciteacute etc) doivent ecirctre faites pour

eacutevaluer le potentiel toxique ou non de Carabica

Reacutefeacuterences bibliographiques

120

Reacutefeacuterences bibliographiques

Abdeldjelil MC (2016) Effets cicatrisants de produits agrave base drsquohuile de lentisque (Pistacia

lentiscus L) sur les brucirclures expeacuterimentales chez le rat These doctorat drsquoEtat en sciences

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Reacutesumeacute

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica a fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et

pharmacologique dont lrsquoobjectif ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique

menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi

une extraction hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs

activiteacutes antioxydante antalgique et cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des

diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines

compleacuteteacutee par une analyse chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers

examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des feuilles sont les plus riches en ces

composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et drsquoautre part que

les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine

keampfeacuterol et isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans

les extraits des graines principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique

et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique

gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et

Phosphomolybdenum) a montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des

feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines avec une correacutelation positive vis-agrave-

vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50

29184mgKg PC) plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion

(ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le

cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica

srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade commercialiseacutee

(Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses

maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux

flavonoiumldes bioactiviteacute toxiciteacute

Abstract

Abstract

Cleome arabica ssp arabica a threatened desert plant has been subjected to the

phytochemical and pharmacological screening

Hydroalcoholic extracts from different parts (leaves seeds and roots) of C arabica

have been tested for their antioxidant analgesic and wound healing activities as well

as their toxic potential

Quantitative evaluation of the total phenols flavonoids and anthocyanidins contents

of the different extracts were made and completed with chromatographic

HPLCDADSM analysis The obtained results revealed that leaves extract was

characterized by a highly content in phenolic compounds compared to other extracts

Hydroalcoholic extract of the three parts of plant were marked by the presence of

flavonoids specially of flavonols type (quercetin keampferol and isorhamnetin)

Phenolic acids content is marked by the presence in the seeds extract of ferulic acid

para-hydroxybenzoic acid and para-coumaric acid and in the roots extract of

tricaffeoylquinic gallic ferulic and vanillic acids

Evaluation of antioxidant effect made by the three in vitro tests (DPPH FRAP and

Phosphomolybdenum) showed a highly antioxidant activity of the leaves extract

compared to those of seeds and roots A direct correlation was found between phenol

total and flavonoids contents and antioxidant activity

The effectives doses obtained by three pain tests namely tail flick hot plate and

acetic acid test were 29184mgKg 84853mgKg and 68352mgKg respectively

Analgesic activity of the aerial part of C arabica was found to be dose- dependent

The Hydroalcoholic extract displayed on excision and thermal healing activities

wounds The wound healing effect of Carabica was significantly more important

than that of a commercial ointment used as a positive control (Cicatrylreg)

Toxicity assays (acute toxicity and hemolytic effect) have showed that

Hydroalcoholic extract of aerial part of C arabica is safe at the maximal described

doses

Key words Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS total phenols

flavonoids bioactivity toxicity assays

الملخص

ملخص ال

قذ ازذ Cleome arabica ssp arabica أجزيذ ذ اىذراسخ عي جزخ غجيخ رجذ في اىصذزاء

اىشبغ اىسن ىلاىاىعبدح ىلامسذح)ثذراسخ رزميجب اىنييبئي ىيسزخيص اىنذىي خصبئصب اىجيىجيخ

( ثبلإظبفخ إى رقيي درجخ اىسيخاىزئب اىجزح

اىزذبىيو اىفيزميبئيخ اىنيخ ثاسطخ اىطزق اىطيفيخ نذ رقذيز ميخ اىفيلاد اىفلافيذاد اىجدح في

ذ اىذراسخ دعذ Cleome arabica اىجذر اىجذر ىيجزخاىسزخيص اىنذىي ىنو الأراق

اىزي نذ رذذيذ ع اىفلافيذاد اىجدح في HPLC DADMSثطزيقخ اىزذييو اىنزبرؼزافي

quercetine keampferol) ديش ثيذ جد ع أسبسي اىفلافه مو اىسزخيصبد

isorhamnetine) دط )مذىل ر اصجبد جد ادبض فيىيخ رذذيذ عب في مو سزخيص اىجذر

ferulic para-hydroxybenzoic para-coumaric ) دط) اىجذرtricaffeoylquinic gallic

ferulic vanillic )

ثضلاس اخزجبراد C arabica اىجذر اىجذرالأراقدراسخ اىشبغ اىعبد ىلأمسذح ىسزخيص مو

(DPPH FRAP Phosphomolybdenum) نذ إصجبد ا اىسزخيص اىنذىي ىلأراق ى قذرح

ذ اىخبصيخ ىب علاقخ جبشزح ع ميخ اىفيلاد عبدح ىلأمسذح عبىيخ ثبىقبرخ ع اىسزخيصي الآخزي

اىفلافيذاد اىجدح في اىسزخيصبد

اخزجبر ؼز اىذيوثضلاس غزق (ثذ اىجذر) C arabicaر رقيي قذرح رسني الأى ىسزخيص اىجزخ

قذر اىززميز قذ أظزد اىزبئج أ اسزلاك سزخيص اىجزخ قبدر عي رخفيف الأى ثصفخ عزجزح الاىزاء

68352 اىيدخ اىسبخخمػ لاخزجبر ػ84853 اىذيولاخزجبر ؼز مػغ 29184ة (ED50)اىفعبه

خزجبر الاىزاءمػ لاػ

اىزجبرة اىزي أجزيذ قذ أظزد زبئج ىزقيي قذرر عي اىزئب اىجزحاخزجز ثطزق خزيفخفس اىسزخيص

ثبىقبرخ ثز يذع جيذ ىيجزحاه عي جيذ الأرت ا ذا اىسزخيص ى قذرح فعبىخ عي اىزئب

Cicatrylreg

ارعخ ا سزخيص اىجزخ عي سز رجبرة اىسيخ الاخزجبر الاذلاىي عي اىنزيبد اىذزاء

Carabica ؼيز سب اجو أعي اىززميزاد اىسزعيخ

اىفلافيذاد اىفيلاد Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS يةحتاالمف الكلمات

رجبرة اىسيخ اىشبغ اىجيىجي

Nom Madi

Preacutenom Aicha

Date de soutenance 31 01 2018

Titre Caracteacuterisation phytochimique et eacutevaluation des activiteacutes biologiques de Cleome arabica

Nature du diplocircme Thegravese doctorat en sciences Option biotechnologie veacutegeacutetale

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et pharmacologique dont lrsquoobjectif

ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi une extraction

hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs activiteacutes antioxydante antalgique et

cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des diffeacuterentes parties

veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines compleacuteteacutee par une analyse

chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des

feuilles sont les plus riches en ces composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et

drsquoautre part que les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et isorhamnetine)

Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines principalement les acides

ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides

tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) a

montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des

racines avec une correacutelation positive vis-agrave-vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50 29184mgKg PC)

plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet

analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies

drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus

important que la pommade commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux flavonoiumldes bioactiviteacute

toxiciteacute

Laboratoire de recherche Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie Institut des sciences Veacuteteacuterinaires

Universiteacute Constantine 1 Algeacuterie

Jury

Preacutesident KHELIFI DOUADI Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Encadreur BELKHIRI ABDELMALIK Prof Universiteacute Salah Boubnider Constantine 3

Examinateurs

AKKAL SALAH Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

YAHIA ABDELOUAHEB Prof Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf Mila

ZELLAGUI AMAR Prof Universiteacute Larbi Ben Mrsquohidi Oum El Bouaghi

MOUAS TOUMA NARDJES MCA Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Page 4: Thèse - um c

III

Sommaire

Remerciements helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipI

DeacutedicacehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipII

Liste des tableaux helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipVI

Liste des figureshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipVII

Liste des abreacuteviations helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipIX

Introduction helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip1

Partie Revue bibliographique

Chapitre 1 Preacutesentation de la plante Cleome arabicahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip3

1- Descriptionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip3

2- Classification systeacutematiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip4

3- Usage ethnobotanique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4- Travaux anteacuterieurs sur le genre Cleome helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4-1 Constituants chimiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip5

4-2 Activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip8

Chapitre 2 Geacuteneacuteraliteacutes sur les composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

1- Deacutefinitionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

2- Structure et cateacutegories des composeacutes pheacutenoliques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip10

2- 1 Acides pheacutenolshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip11

2- 2 Flavonoiumldeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip13

2- 3 Taninshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip15

3- Biosynthegravese des composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

3-1 Biosynthegravese des acides pheacutenolshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

3-2 Biosynthegravese des flavonoiumldes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip18

4- Polypheacutenols dans les plantes Localisation et inteacuterecircthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

5- Polypheacutenols et activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 21

5- 1 Activite antioxydantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip21

5- 2 Polypheacutenols et cancerhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

5- 3 Polypheacutenols et maladies cardiovasculaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

5- 4 Polypheacutenols et inflammationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip28

6- Meacutethodes drsquoanalyse des composeacutes pheacutenoliqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip29

IV

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydanthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaieshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-1 Deacutefinitionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip41

Partie Mateacuteriel amp Meacutethodes

I- Mateacuteriel veacutegeacutetalhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

II- Meacutethodeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcooliquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

2- Meacutethode drsquoextractionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

3- Screening et reacuteactions chimiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

4- Dosage spectrophotomeacutetriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)helliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

Chapitre 2 Activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

1- Activiteacutes antioxydantes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip54

2- 1 Toxiciteacute aiguehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip54

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salinahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip57

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip60

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip61

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapinhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Analyse statistiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Partie Reacutesultats amp Discussion

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanolhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

2- Screening phytochimiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

3- Dosage spectrophotomeacutetriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

4- Analyse HPLCDADMShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip70

5- Activiteacutes antioxydanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip79

V

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH) helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip79

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip81

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdatehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip82

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols et flavnoides vis-agrave-vis lrsquoactiviteacute antioxydantehelliphellip83

6- Toxiciteacute aiguehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6-1 Toxiciteacute par voie oralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip88

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salinahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip91

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip94

9- Activiteacute antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-1 Test tail-flickhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-2 Test de la plaque chauffantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip100

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip103

10- Effet cicatrisant de C arabicahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10-1 Plaies de brucirclures thermiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcisionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip111

Conclusion geacuteneacuteralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip116

Reacutefeacuterences bibliographiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip120

VI

Liste des tableaux

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica 4

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome 5

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome 6

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome 8

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques 10

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes 14

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients 29

Tab 8 Tests antioxydants in vitro 32

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage 50

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute 60

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique 66

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica 66

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines 69

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica 72

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica 74

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica 77

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 80

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 82

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate 83

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes 84

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 86

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage 87

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 89

Tab 24 Gain du poids par lot 90

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures 91

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H 93

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration 94

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse 96

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 99

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 101

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 103

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies 107

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques 108

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction 111

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision 111

VII

Liste des figures

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica 4

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs 11

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs 12

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes 13

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables 16

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes 16

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides 19

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+) 25

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation 37

Fig 10 Lors drsquoune blessure 37

Fig 11 Phase vasculaire 38

Fig 12 Phase inflammatoire 39

Fig 13 Phase de remodelage 41

Fig 14 La formule du DPPH 51

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol 51

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde 55

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP) 56

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina 58

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits 59

Fig 20 Les larves sous microscope 59

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux 68

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes 68

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm 71

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm 71

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm 73

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm 73

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm 76

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm 76

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH 80

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine 81

Fig 31 Evolution du poids corporel 87

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats 88

VIII

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux 89

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H 92

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures 92

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse 95

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse 95

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait 98

Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC 98

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick 100

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait 101

Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave 55degC 101

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante 102

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique 103

Fig 45 La crampe 103

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion 104

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques 109

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques 110

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin 112

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions 113

IX

Liste des abreacuteviations

degC Degreacute Celsius

Abs Absorbance

ABTS Acide 22-azino-bis (3-eacutethylbenzothiazoline-6-sulphonique)

ADN Acide deacutesoxyribonucleacuteique

ANOVA Analysis of variance

CCM Chromatographie couche mince

CL Concentration leacutetale

CRL Groupe control

DO Densiteacute optique

DPPH 11-diphenyl-2-picryl-hydrazyl

EAG Equivalent drsquoacide gallique

EC50 Concentration effective agrave 50

ED Dose effective

EQ Equivalents de quercetine

ERO Espegraveces Reacuteactives de lOxygegravene

ETH Ethanolique

EXT Extrait

FRAP Ferric Reducing Antioxidant Power

GC Chromatographie phase gazeuse

HPLC High performance liquid chromatography

HPLCDAD High-Performance Liquid Chromatography Diode-Array Detection

IASP International Association for the Study of Pain

IC50 Concentration inhibitrice agrave 50

LC-MS Chromatographie liquide ndash Spectromeacutetrie de masse

LDL Lipoproteacuteines de faible densiteacute

OMS Organisation Mondiale de la Santeacute

ORAC Oxygen Radical Absorbance Capacity

PC Poids Corporel

PBS Phosphate Buffer Saline

RL Radicaux libres

TEAC Trolox equivalent antioxidant capacity

TPTZ 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine

Tr Temps de reacutetentions

UV Ultra-violet

Introduction

1

Introduction

Actuellement un grand inteacuterecirct est porteacute agrave lrsquoutilisation traditionnelle des

plantes meacutedicinales dans le cadre des soins de santeacute Toutefois cette utilisation

demeure informelle en Algeacuterie pour deux raisons La premiegravere a trait agrave lrsquoabsence drsquoun

cadre juridico-reacuteglementaire encadrant utilisation des plantes meacutedicinales

traditionnelle et la phytotheacuterapie La seconde raison est lrsquoabsence drsquoeacuteleacutements

scientifiques validant lrsquoutilisation theacuterapeutique des plantes meacutedicinales

traditionnelles

Le thegraveme de recherche abordeacute est en relation avec le second aspect Lrsquoespegravece

deacutesertique Cleome arabica connue sous lrsquoappellation de laquo Natten raquo est couramment

utiliseacutee dans le traitement de linflammation et les douleurs abdominales et

rhumatismales et comme cicatrisant (Boulos 1983 Ahmad et al 1990 Tsichritzis

et al 1993 Baba Aissa 2011) Peu drsquoeacutetudes scientifiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur cette

espegravece seules les feuilles ont fait lrsquoobjet drsquoexploration ougrave la preacutesence de flavonoiumldes

agrave diverses geacutenines a eacuteteacute signaleacutee

Sur le volet pharmacologique des activiteacutes antioxydante anticanceacutereuse et insecticide

(El-Mougy et al 1991 Ladhari et al 2013 Tigrine et al 2013) ont eacuteteacute reporteacutees

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances chimiques et

pharmacologiques sur cette plante importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques

(pheacutenols totaux flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la

plante (feuilles graines et racines) compleacuteteacutee par une analyse

HPLCDADMS

- Evaluation in vivo etou in vitro des activiteacutes

biologiques (antioxydante analgeacutesique cicatrisante) et du potentiel

toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Le manuscrit est organiseacute en trois grandes parties

La premiegravere partie comprend 03 chapitres traitant de lrsquoeacutetat de connaissances

de la litteacuterature sur C arabica (phytochimie bio-activiteacutes usages traditionnels) des

Introduction

2

aspects biochimiques et structuraux des composeacutes pheacutenoliques ainsi que leurs

proprieacuteteacutes biologiques Cette partie est compleacuteteacutee par une description sommaire des

meacutethodes drsquoanalyses spectrophotomeacutetriques et chromatographiques utiliseacutees dans la

caracteacuterisation et le dosage de ce type de produits naturels ainsi qursquoune revue des

principales techniques expeacuterimentales utiliseacutees dans lrsquoeacutevaluation des activiteacutes

biologiques abordeacutees dans cette eacutetude

La deuxiegraveme partie deacutecrit le mateacuteriel et lrsquoensemble des meacutethodes utiliseacutees dans

la partie pratique de cette eacutetude

La troisiegraveme et derniegravere partie est consacreacutee aux reacutesultats obtenus leur

discussion et interpreacutetation

Une conclusion geacuteneacuterale suivie des reacutefeacuterences bibliographiques sont situeacutees en

fin du manuscrit

Revue bibliographique

3

Chapitre 1 Preacutesentation de la plante Cleome arabica

1- Description

La plante C arabica est une herbe verte briegravevement poilue glanduleuse

visqueuse et annuelle de 30 agrave 50 cm de hauteur agrave tiges dresseacutees et ramifieacutees feuilles

trifolioleacutees fruit allongeacute en silique souvrant par 2 valves graines revecirctues de poils

aussi longs que le diamegravetre de la graine (Ozenda 1991)

La fleur possegravede un calice agrave 4 seacutepales 4 peacutetales (brun pourpre ou jaunes

bordeacutes de brun-pourpre) 6 eacutetamines (ou 4 ovaires agrave 1 loge porteacutes par un pied court

ou nul) (podogyne) la capsule est de plus de 20 mm de long stipiteacutee siliquiforme agrave 2

valves se seacuteparant des placentas

Cette plante appartient agrave la famille des Capparidaceacutees son nom Cleacuteome vient

du grec kleio qui signifie entourer Localement Elle est deacutenommeacutee laquo Netten raquo et

laquo Netteina raquo en reacutefeacuterence agrave lrsquoodeur nauseacuteabonde que deacutegage la plante (Quezel amp

Santa 1963 Baba Aissa 2000)

Cette espegravece septentrionale pousse au Maghreb et dans les reacutegions

sahariennes commune dans la Hodna (Msila) et dans quelques reacutegions du Sahara

algeacuterien C arabica ozenda (Beniston 1984 Ozenda 1991 Tigrine 2013) Le

genre de Cleome contient environ 250 espegraveces (Wollenweber amp Dorr 1992)

La figure 1 preacutesente des images reacuteelles de lrsquoespegravece de cette eacutetude C arabica

Revue bibliographique

4

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica

A Plante entiegravere B Partie aeacuterienne C Gousse D Graines

2- Classification systeacutematique

La classification de la plante preacutesenteacutee dans le tableau 1 est faite selon Quezel amp

santa (1963)

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica

Regravegne Plantes

Sous regravegne Plantes vasculaires

Embranchement Spermaphytes

Sous embranchement Angiospermes

Classe Dicotyleacutedones

Sous classe Dialypeacutetales

Ordre Parieacutetales

Famille Capparidaceacutees

Genre Cleome

Espegravece Cleome arabica L

Sous espegravece Arabica

Revue bibliographique

5

3- Usage ethnobotanique

Le tableau 2 ci-dessus reacutecapitule toutes les utilisations traditionnelles de

diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome citeacutees dans plusieurs travaux

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome

Utilisation traditionnelle du genre Cleome Reacutefeacuterence

Agent Seacutedatif analgeacutesique traitement

gastrique anticolique anti-grippe anti-

vomissement agent diureacutetique contre

les douleurs neacutevralgiques contre les

douleurs rhumatismales agent

hallucinogegravene anti-inflammation anti-

gale contre la fiegravevre rhumatismale

traitement des maladies du foie contre la

diarrheacutee cicatrisant

Unicer 2005 Burkill 1985

Djeridane et al 2010 Baba Aissa

2011 Tsichritzis et al 1993 Ahmad et

al 1990 Boulos 1983 Harraz et al

1995 Nagaya et al 1997

Parimaladevi2002 Narendhirakannan

2007 Farjam et al 2014 Parimaladevi

et al 2003 Asolkar et al 1981

Kirtikar amp Basu 1975

4- Travaux anteacuterieurs sur le genre Cleome

4-1 Constituants chimiques

La famille des capparidaceacutees est connue par sa richesse en meacutetabolites

secondaires

Divers groupes de ces meacutetabolites secondaires ont eacuteteacute identifieacutes dans la plante

Les triterpegravenes les anthraquinones les flavonoiumldes les saponines les steacuteroiumldes les

reacutesines les lectines les glycosides les tannins les alcaloiumldes et les autres composeacutes

pheacutenoliques ont eacuteteacute isoleacutes des diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome

Le tableau 3 passe en revue les meacutetabolites isoleacutes dans divers espegraveces

Revue bibliographique

6

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome

Espegravece Meacutetabolites Reacutefeacuterence

Cleome

paradoxa

Alcaloides paradoxonine

paradoxenoline

Diterpene acide paradoxenoique

Azza 2012

Cleome

paradoxa

Trierpegravenes et phytosteacuterols Alpha ndash

amyrin stigmasterol stigmasterol-3-O-

szlig-D-glucopyranoside

Flavonoides quercetin isoquercetrin

Abdel-Sattar et al

2009

Cleome iberica

DC

Terpanoides glutinol lupeol β-

sitosterol cabraleadiol monoacetate

cabraleadiol daucosterol

Flavonoides calycopterin

Farimani et al 2016

Cleome

amblyocarpa

Les flavones

54-Dihydroxy-3673-

tetramethoxyflavone 53-Dihydroxy-

36745-pentamethoxyflavone 5-

Hydroxy-367345

hexamethoxyflavona

Les flavonols

Kaempferol 37-diRhamnoside

Kaempferol 3-G-7-Rhamnoside

Kaempferol 3-Rha-7-Glycoside

Quercetine 7-Rhamnoside Quercetine

37-diRhamnoside Isorhamnetine 3-

Rutinoside Isorhamnetine 37

diRhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside

Sharaf et al 1997

Cleome

hassleriana

Anthocyanes cyanidine pelargonidine Jordheim et al 2009

Cleome viscosa

Cleomeiscoscins Diterpene cleomaldic

acid Glycoflavanones Lipoflavanones

Glucosinolates

Sharma et al 2012

Bawankule et al

2008 CSIR 2001

Chauhan 1979

Srivastava 1979

Songsak 2002

Cleome

monophylla L

Les huiles essentielles carvacrole 2-

dodecanone 1-a-terpineol 3-

undecanone 2-Dodecanone 1-a-

terpineol

Ndungu et al 1995

Bissinger amp Michael

Roe 2010

Revue bibliographique

7

Cleome

rutidosperma

Terpenes

Flavonoides (flavones)

Arya et al 2014

Cleome

gynandra

Composeacutes pheacutenoliques flavonoides

tannins galliques proanthocyanidines

saponines triterpenes anthroquinones

steroides alcaloides

Moyo et al 2013

Narendhirakannan et

al 2007

Cleome arabica Les flavonoides

Calycopterine Quercetine glucoside

Quercetine 37-diglucoside Kaempferol

3-G-7-Rhamnoside Quercetine 7-

Rhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside Kaempferol 37-

diRhamnoside Quercetine 3- G-7-

rhamnoside Keampferol 3rsquomethoxy- 37

diRhamnoside Keampferol 7-

Rhamnoside Isohamnetine

Les triterpenes

11-α-acetylbrachy-carpone-22(23)-ene

Amblyone 17- α ndashhydroxycabraleactone

Les steacuteroides

(17-(4-hydroxy-15-dimethylhexyl)-237-

(acetyloxy) gona-135(10)-trien-15-ol)

β-sitosterol

Cleomine

Touil amp Rhouati

1998

Selloum et al 2001

Selloum et al 2003

Khalafallah et al

2009

Djeridane et al

2010

Ladhari et al 2013

Intan SIsmail et al

2005

Cleome rosea Les anthocyanes

acylated cyanidins peonidins cyanidin

3-(pcoumaroyl) diglucoside-5-glucoside

cyanidin 3-(feruloyl) diglucoside-5-

glucoside

Simoes et al 2009

Cleome

brachycarpa

Flavonol glycoside Megastigmane

glucoside Flavonoids meacutethyleacutes

Sesquiterpenes

Afifi 2014

Cleome

droserifolia

Les triterpegravenes

Drosericarpone Buchariol Stigmasterol

glucoside

El-Askary 2005

Revue bibliographique

8

4-2 Activiteacutes biologiques

Plusieurs recherches scientifiques srsquointeacuteressaient agrave eacutetudier les proprieacuteteacutes

biologiques et pharmacologiques des espegraveces du genre Cleome le tableau 4 reacutecapitule

la majoriteacute des activiteacutes lieacutees aux diffeacuterentes espegraveces de Cleome y compris la Cleome

arabica

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome

Espegravece Activiteacutes biologiques Reacutefeacuterence

Cleome

rutidosperma

Acitiviteacute antalgique Activiteacute anti-

inflammatoire Activiteacute antipyreacutetique

Bose et al 2007

Cleome

paradoxa

Activity Antidiabetique Abdel-Sattar et al 2009

Cleome iberica

Activiteacute Antimicrobienne

Activiteacute cytotoxique contre les cellules

canceacutereuses du col de lrsquouteacuterus

Activiteacute antioxydante (DPPH)

Farimani et al 2016

Cleome viscosa Activiteacute antalgique

Activiteacute antipyreacutetique

Activiteacute antimicrobienne

Anti-diarrheacutee Effet antieacutemeacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Parimala Devi et al

2003 Sudhakar et al

2006 Parimala Devi

2002 Gupta amp Dixit

2009 Ahmed et al 2011

Cleome rosea

Inhibition de la production doxyde

nitrique (NO) Effet antioxydant en

proteacutegeant le DNA plasmide

Simoes et al 2006

Cleome

droserifolia

Effet hypoglyceacutemiant

Activiteacute anti-atheacuterogegravene

Activiteacute anti-microbienne

Effet diureacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Effet relaxant Effet antihistaminique

Wang amp Ng 1999

Khafagi amp Dewedar

2000 Fushiya et al

1999 Abdel-Kawy et al

2000 El-Shenawy

2006 Abdel-Kader 2009

Cleome

arabica

Activiteacute antagoniste Activiteacute

antifongique Effet alleacutelopathique

Activiteacute anti-inflammatoire Anti-

Goudjala et al 2014

Ladhari et al a amp b 2013

Bouriche et al 2005

Revue bibliographique

9

alimentation Effet insecticide Effet

anti-hyper cholesteacuteroleacutemique Activiteacute

anticanceacutereuse

Samout et al 2015

Tigrine et al 2013

Cleome

gynandra

Inhibition de la production des ROS

(sous condition de stress) Activiteacute

anticanceacutereuse Activiteacute antioxydante

(pieacutegeage des radicaux libres) Activiteacute

anti-inflammatoire

Uzilday et al 2012 Bala

et al 2012 Moyo et al

2013 Narendhirakannan

et al 2007

Cleome

africana

Activiteacute antioxydante (pieacutegeage du

radical libre ABTS)

Tawaha et al 2007

Cleome

Turkmena

Activiteacute antioxydante Activiteacute

antibacteacuterienne Activiteacute antifongique

Farjam et al 2014

Cleome felina Activiteacute anticanceacutereuse Joseph et al 2014

Chapitre 2 Geacuteneacuteraliteacutes sur les composeacutes pheacutenoliques

1- Deacutefinition

Le regravegne veacutegeacutetal y compris les fruits et les leacutegumes constituent une source

importante de polyphenols Ces derniers sont preacutesents dans toutes les parties de la

plante mais avec une reacutepartition quantitative qui varie entre les diffeacuterents organes et

tissus

Plus de 8000 moleacutecules produites dans les plantes sont identifieacutees et qui

constituent trois grandes classes les composeacutes pheacutenoliques les terpenoides et les

alcaloiumldes (Wink 2003 Aharoni amp Galili 2011)

Ces moleacutecules sont pourvues de diffeacuterents rocircles dans la plante notant les

agressions climatiques stresse biotique (agents pathogegravenes blessures symbiose) ou

abiotiques (lumiegravere rayonnements UV faible tempeacuterature carences) Ils contribuent

aussi agrave la qualiteacute organoleptique des aliments issus des veacutegeacutetaux (couleur astringence

arocircme amertume) (Visioli et al 2000)

Revue bibliographique

10

Ils repreacutesentent une large gamme potentielle drsquoagents theacuterapeutiques

largement exploiteacutee par lrsquohomme dans diffeacuterents domaines comme la santeacute et

lrsquoalimentation (Croteau et al 2000 Cragg amp Newman 2010 Ncube et al 2012)

2- Structure et cateacutegories des composeacutes pheacutenoliques

Structuralement les composeacutes pheacutenoliques comprennent un noyau

aromatique qui possegravede un ou plusieurs substituants hydroxyleacutes Ces derniers

permettent aux composeacutes pheacutenoliques simples de se polymeacuteriser pour obtenir des

pheacutenols complexes ou polymeacuteriseacutes

La plupart des composeacutes pheacutenoliques sont conjugueacutes avec un mono ou poly

saccharides ougrave associeacutes agrave des esters et des meacutethyles esters en raison de leur reacuteactiviteacute

et toxiciteacute en vue de la plante elle-mecircme Ces composeacutes peuvent ecirctre groupeacutes dans

plusieurs classes (Nagendran 2006) comme le montre le tableau 5 (Nkhili 2009)

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques

Les acides pheacutenols les flavonoiumldes et les tanins font lrsquoobjet drsquoune description plus

deacutetailleacutee

Revue bibliographique

11

2- 1 Acides pheacutenols

Ces moleacutecules sont caracteacuteriseacutees par la preacutesence drsquoau moins un noyau

benzeacutenique auquel est directement lieacute au moins un groupe hydroxyle libre ou engageacute

dans une autre fonction eacutether ester heacuteteacuteroside (Bruneton 1999) Les acides pheacutenols

comprennent deux sous classes

A ndash Acide hydroxybenzoiques

Cette classe se caracteacuterise par un squelette de C6-C1 en commun Ils sont

particuliegraverement repreacutesenteacutes chez les Gymnospermes et les Angiospermes drsquoougrave ils

sont souvent libeacutereacutes apregraves hydrolyse alcaline ou enzymatique Les acides

hydroxybenzoiumlques existent freacutequemment sous formes drsquoesters ou de glycosides

(Macheix 2005)

Les principaux acides hydroxybenzoiumlques retrouveacutes dans les veacutegeacutetaux sont les

acides phydroxybenzoiumlque protocateacutechique vanillique gallique et salicylique

(Chanforan 2010)

La figure 2 illustre la structure de quelques exemples de ce groupe

R1

R2

CO2H

R3

R4

R1=R2=R4=H R3=OH Acide p-hydroxybenzoiumlque

R1=R4=H R2=R3=OH Acide protocaateacutechique

R1=R4=H R2=OCH3 R3=OH Acide vanillique

R1=H R2=R3=R4=OH Acide gallique

R1=OH R2=R3=R4=H Acide salicylique

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs

B- Acide hydroxycinnamiques

Les acides hydroxycinnamiques repreacutesentent un groupe tregraves important dont la

structure possegravede un cycle aromatique associeacute agrave trois carbones C6- C3 (figure 3) par

Revue bibliographique

12

exemple lacide cafeacuteique lacide feacuterulique p-coumarique et lacide sinapique

(Nagendran 2006)

Le degreacute drsquohydroxylation du cycle benzeacutenique et son eacuteventuelle modification

par des reacuteactions secondaires sont un des eacuteleacutements importants de la reacuteactiviteacute

chimique de ces moleacutecules De plus lrsquoexistence drsquoune double liaison dans la chaicircne

lateacuterale conduit agrave deux seacuteries isomegraveres (Z et E) dont les proprieacuteteacutes biologiques

peuvent ecirctre diffeacuterentes (Macheix 2005)

R1

R2

R1=R2=H Acide cinnamique (non pheacutenolique)

R1=H R2=OH Acide p-coumarique

R1=R2=OH Acide cafeacuteique

R1=OCH3 R2=OH Acide feacuterulique

CO2H

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs (Chanforan 2010)

2- 2 Flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont formeacutes drsquoun squelette de 15 atomes de carbones C6-C3-

C6 Correspondant agrave la structure des pheacutenylbenzo-pyrones (pheacutenylchromones)

(Santos-buelga amp Scalbert 2000) Ces moleacutecules comprennent deux noyaux

aromatiques A et B lieacutes par un heacuteteacuterocycle oxygeacuteneacute C (figure 4) (Heim et al 2002)

Revue bibliographique

13

O

A C

B1

2

3

5

6

7

8 1

2

3

4

5

6

4

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes

Leur cycle A est syntheacutetiseacute par la condensation de 3 moleacutecules du malonyl-

coenzyme A issue du meacutetabolisme du glucose Les cycles B et C ont comme

preacutecurseur immeacutediat lrsquoacide cinnamique qui est formeacute par la voie de lrsquoacide

shikimique Ce dernier lui-mecircme deacuteriveacute du meacutetabolisme du glucose (Markham

1982 Formica amp Regelson 1995)

Plus de 6500 flavonoiumldes ont eacuteteacute identifieacutes (Harborne amp Williams 2000

Boumendjel et al 2002) Ils sont quasiment universels chez les plantes vasculaires

ougrave ils jouent un rocircle tregraves important comme pigments responsables des colorations

jaune orange et rouge de diffeacuterents organes veacutegeacutetaux (Ghedira 2005)

Structurellement les flavonoiumldes se reacutepartissent en quinze groupes dont les

plus importants sont illustreacutes dans le tableau 6 (Heim et al 2002) les flavonols les

flavones les flavanones les flavannonols les isoflavones les isoflavannones les

chalcones et les anthocyanes (Formica amp Regelson 1995 Bruneton 2009)

Dans la plupart des cas les flavonoiumldes sont preacutesents sous forme glycosidique

dans les vacuoles des fleurs des feuilles des tiges ou des racines Les flavonoiumldes

aglycones polymethyleacutes sont plutocirct preacutesents sous forme de cires dans les feuilles les

eacutecorces et les bourgeons floraux (Laouini 2014)

Revue bibliographique

14

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes

Structure geacuteneacuterale Flavonoiumlde Substitution Sources alimentaires

O

A C

B1

5

7

3

4

OH

(+)-catechin

(-)-epicatechin

Epigallocatechin

gallate

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH3-

gallate

Theacute (camelliasinensis)

O

O

chrysin

apigenin

rutin

luteolin

luteolin glucosides

57-OH

574rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH 3-rutinose

573rsquo4rsquo-OH

573rsquo-OH 4rsquo-glucose

54rsquo-OH 7-glucose

Peau de fruit

Persil ceacuteleri

Vin rouge sarrasin

Agrumes peau de tomate

Poivron rouge

O

O

OH

Kaempferol

quercetin

myricetin

tamarixetin

3574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH

3573rsquo-OH4rsquo-OMe

Poireau brocoli endives

Pamplemousse theacute noir

Oignon laiture brocoli

Tomate theacute vin rouge

Baies huile drsquoolive peau

de pomme

Raisins de canneberge

O

O

naringin

naringenin

taxifolin

eriodictyol

hesperidin

54rsquo-OH7-

rhamnoglucose

574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH

353rsquo-OH4rsquo-OMe7

rutinose

Agrumes pamplemousse

Citron Orange

O

O

genistin

genistein

daidzin

daidzein

54rsquo-OH7-glucose

574rsquo-OH

4rsquondashOH7glucose

74rsquo-OH

Soja

O

Apigenidin

cyanidin

574rsquo-OH

3574rsquo-OH35-OMe

Fruits coloreacutes

Cerise framboise fraise

2-3 Tanins

Les tanins sont des composeacutes pheacutenoliques tregraves abondants chez les

angiospermes les gymnospermes et les dicotyleacutedones (Konig et al 1994) Ils ont la

capaciteacute de se combiner et de preacutecipiter les proteacuteines Ces combinaisons varient drsquoune

proteacuteine agrave une autre selon les degreacutes drsquoaffiniteacutes ce qui leur procure la proprieacuteteacute de

tanner la peau crsquoest-agrave-dire de rendre imputrescible (Dangles et al 1992 Hemingway

amp Karchesy 2012 )

Revue bibliographique

15

Lrsquoaccumulation de ces moleacutecules dans le veacutegeacutetal srsquoeffectue essentiellement

dans les vacuoles les fruits et les tissus acircgeacutes ou drsquoorigine pathologique

Dans lalimentation humaine les sources les plus importantes de tanins sont le

vin et le theacute (Peacutenicaud 2009) De mecircme lrsquoastringence est la qualiteacute organoleptique

qui indique la preacutesence des tannins Elle a un rocircle important dans le choix des

aliments (correacutelation inverse entre les espegraveces veacutegeacutetales choisies et leur teneur en

tanins) (Horn et al 2002 Del Bubba et al 2009)

Comme les autres types de polypheacutenols les tanins sont aussi reacutepandus pour

leurs nombreuses activiteacutes theacuterapeutiques notamment anti-infectieuses (Latte amp

Kolodziej 2000 Leitao et al 2005) cardiovasculaires (Yamanaka et al 1996

Cheruvanky 2004) hormonodeacutependantes et anticanceacutereuses (Notomo et al 2004

Gosse et al 2005)

Selon la structure on distingue les tanins hydrolysables et les tanins

condenseacutes (Roux amp Catier 2007)

A- Tanins hydrolysables

Les tanins hydrolysables ou acides tanniques (figure 5) sont des polymegraveres de

lrsquoacide gallique ou de son produit de condensation lrsquoacide ellagique Ils ont un poids

moleacuteculaire plus faible et preacutecipitent beaucoup moins les proteacuteines que les tanins

condenseacutes Ils peuvent diminuer la deacutegradation des parois dans le rumen et ecirctre

hydrolyseacutes dans lrsquointestin en libeacuterant des produits toxiques pour le foie et le rein

(Jarrige amp Ruckebusch 1995)

Revue bibliographique

16

O

O

O

O

HO

HO

HO

HO

OH

OHHO

OH

OH

OO

OH

O

O

OO

O

O

OH

HOOHHO

HO

OH

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables

B- Tanins condenseacutes

Les tanins condenseacutes (proanthocyanidines ou procyanidines) sont des

polypheacutenols de masse molaire eacuteleveacutee (figure 6) Ils reacutesultent de la polymeacuterisation auto

oxydative ou enzymatique des uniteacutes de flavan-34-diol lieacutees majoritairement par les

liaisons C4-C8 ou C4-C6 des uniteacutes adjacentes ou bien des liaisons C4-C8 avec une

liaison drsquoeacutether additionnelle entre C2 et C7 (Wollgast amp Anklam 2000 Dykes amp

Rooney 2006)

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

OH

O

OH

HO

OH

OH

OH

HO

HO

R

O

OH

OH

OH

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes

Revue bibliographique

17

3- Biosynthegravese des composeacutes pheacutenoliques

3-1 Biosynthegravese des acides pheacutenols

Les grandes lignes des voies de biosynthegravese des principaux composeacutes

pheacutenoliques sont maintenant bien connues Les deux acides amineacutes aromatiques

(pheacutenylalanine et tyrosine) sont preacutesents dans les proteacuteines mais sont eacutegalement agrave

lorigine de la formation de la plupart des moleacutecules pheacutenoliques chez les veacutegeacutetaux

(Sarmi amp Cheymer 2006) Ces composeacutes sont issus par deux grandes voies

meacutetaboliques

3-1-1 voie de lacide shikimique

Elle conduit agrave la formation du preacutecurseur immeacutediat des pheacutenols par

deacutesamination de la pheacutenylalanine La seacutequence biosyntheacutetique qui suit deacutenommeacutee

seacutequence des pheacutenylpropanoides permet la formation des principaux acides

hydroxycinnamiques

Les formes actives de ces derniers avec le coenzyme A permettent dacceacuteder aux

principales classes des composeacutes pheacutenoliques citant quelques transformations

Vers les acides de la seacuterie benzoique (acides gallique protocateacutechiquehellip) par

Beacuteta-oxydation Lacide gallique lui-mecircme par combinaison avec des sucres

simples conduit aux tannins hydrolysables (tannins galliques et ellagiques)

Vers les estres de type chlorogeacutenique par esteacuterification avec un acide alcool

(acide quinique tartrique shikimiquehellip) (Sarmi amp Cheymer 2006)

Vers les coumarines par cyclisation interne des moleacutecules suivie de

modifications compleacutementaires (glycosilations preacutenylationshellip)

Vers les lignines par reacuteduction formation des monolignols puis

polymeacuterisation oxydative initieacutee dans la paroi cellulaire par les peroxydases et

eacuteventuellement les laccases (Bruneton 1999)

Revue bibliographique

18

3-1-2 Voie daceacutetate malonate

Elle conduit par condensations reacutepeacuteteacutees agrave des systegravemes aromatiques ex les

chromones les isocoumarines et les quinones La pluraliteacute structurale des composeacutes

pheacutenoliques due agrave cette origine biosyntheacutetique est encore accrue par la possibiliteacute tregraves

freacutequente dune participation simultaneacutee du shikimate et de laceacutetate agrave leacutelaboration des

composeacutes mixtes comme les flavonoiumldes les stilbegravenes et les xanthones (Bruneton

1999)

3-2 Biosynthegravese des flavonoiumldes

La formation de ces moleacutecules flavonoiques seffectue par un intermeacutediaire

connu teacutetrahydroxychalcone agrave partir de la quelle se diffeacuterencient plusieurs types des

flavonoides (Bruneton 1999)

Le squelette moleacuteculaire de base a une double origine 3 moleacutecules daceacutetyl

CoA (CoA = coenzyme A) pour le cycle A qui deacuterive de la voie aceacutetate malonate une

moleacutecule de p-coumaryl pour le cycle B qui deacuterive de la voie shikimate et aussi pour

lheacuteteacuterocycle C Cest alors agrave partir de la chalcone ainsi formeacutee par cette condensation

chimique que vont ecirctre mis en place les flavonoiumldes appartenant aux diverses classes

en particuliers des pigments comme les anthocyanes et les flavonols ou encore

certains monomegraveres de type flavonols dont la polymeacuterisation conduira aux tannins

condenseacutes

La biosynthegravese des diffeacuterents groupes de flavonoiumldes (figure 7) implique un

ensemble complexe de reacuteactions comprenant des hydroxylations meacutethylations

oxydations reacuteductions glycosilationshellip (Sarmi amp Cheymer 2006)

Revue bibliographique

19

OH

O

OH

O

HO

O

HO

Carbohydrates

acetyl-CoA shikimate

phenylalanine

CoAs

3 Malonyl-CoA

4coumaryl-CoA 4-coumarate cinnamate

O

OH

HO

OH

IIIIIVI

I

chalcone4246teacutetrahydroxychalcone

1

2OH

O

OHO

OHOH

O

OOH

HO

OH

O

OHO

OH

3 4

5

OH

O

O

OH

HO

OH

OH

O

O

OH

HO

OH

6

Flavonol Kaempferol

FlavanonolDihydrokaempferol

Isoflavone Genisteine

Flavanone naringenine

Flavone apiginine

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides

Les enzymes

I- Acetyl CoA carboxylase II- Phenylalanine ammonia lyase III- Coumarate 4-

hydroxylase IV- 4-coumarate CoA ligase 1- Chalcone synthase 2- Chalcone isomeacuterase

3- Hydroxy-2 isoflavone synthase 4- Flavone synthase 5- Flavanone-3 hydroxylase 6-

Flavonol synthase

Revue bibliographique

20

4- Polypheacutenols dans les plantes Localisation et inteacuterecirct

A lrsquoeacutechelle de la cellule les composeacutes pheacutenoliques sont principalement

reacutepartis dans deux compartiments les vacuoles et la paroi Dans les vacuoles les

polypheacutenols sont conjugueacutes avec des sucres ou des acides organiques ce qui permet

daugmenter leur solubiliteacute et de limiter leur toxiciteacute pour la cellule

Au niveau de la paroi on trouve surtout de la lignine et des flavonoiumldes lieacutes

aux structures parieacutetales Les composeacutes pheacutenoliques sont syntheacutetiseacutes dans le cytosol

Une partie des enzymes impliqueacutees dans la biosynthegravese des pheacutenylpropanoiumldes est

lieacutee aux membranes du reacuteticulum endoplasmique ougrave elles sont organiseacutees en

meacutetabolons (Beacutenard 2009)

Au niveau tissulaire la localisation des polypheacutenols est lieacutee agrave leur rocircle dans la

plante et peut ecirctre tregraves caracteacuteristique Au sein mecircme des feuilles la reacutepartition des

composeacutes est variable par exemple les anthocyanes et les flavonoiumldes sont

majoritairement preacutesents dans lrsquoeacutepiderme

Au niveau de la plante entiegravere il faut noter que certains composeacutes ne sont

accumuleacutes que dans des organes bien deacutefinis Chez la pomme par exemple les

composeacutes pheacutenoliques interviennent au niveau de la coloration de la peau via les

anthocyanes et dans la qualiteacute organoleptique de la chair notamment pour

lrsquoamertume ou lrsquoastringence (Beacutenard 2009)

Les composeacutes pheacutenoliques jouent un rocircle important dans le meacutetabolisme de la

plante mais aussi peuvent reacuteagir dans les interactions des plantes avec leur

environnement biologique et physique (relations avec les bacteacuteries les champignons

les insectes reacutesistance aux UV) Toutes les cateacutegories de composeacutes pheacutenoliques sont

impliqueacutees dans les meacutecanismes de reacutesistance (Dicko et al 2006)

Ils assurent la communication entres cellules entre veacutegeacutetaux entre veacutegeacutetaux et

animaux (Robert amp Catesson 2000)

Revue bibliographique

21

5- Polypheacutenols et activiteacutes biologiques

5- 1 Activite antioxydante

5- 1- 1 Introduction

Par deacutefinition les radicaux libres (RL) sont des espegraveces chimiques (atomes ou

moleacutecules) qui possegravedent un ou plusieurs eacutelectrons ceacutelibataires (non apparieacutes) sur leur

couche externe Ces radicaux jouent un rocircle essentiel dans le bon deacuteroulement de la

reacuteaction immunitaire la phagocytose et la communication cellulaire (Peynet et al

2005)

Ces moleacutecules (RL) se caracteacuterisent par leur instabiliteacute et leur reacuteaction rapide

avec drsquoautres composants afin de capturer lrsquoeacutelectron neacutecessaire pour acqueacuterir leur

stabiliteacute Une reacuteaction en chaine deacutebute lorsqursquoun radial attaque la moleacutecule stable la

plus proche en lui arrachant son eacutelectron et la moleacutecule attaqueacutee devient alors elle-

mecircme une moleacutecule instable

Fosting (2004) rapporte que le terme de radical libre ait souvent eacuteteacute assimileacute agrave

une espegravece reacuteactive ou un oxydant cependant il est important de signaler que tous les

radicaux libres ne sont pas forceacutement des oxydants De mecircme que tous les oxydants

ne sont pas des radicaux libres

Les radicaux libres ou bien les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene (ERO) sont

souvent produites dans lrsquoorganisme mais cette production est toujours controleacutee par

les antioxydants afin de maintenir lrsquoeacutequilibre de la balance oxydative

oxydantantioxydant Le stress oxydatif survient lorsque cet eacutequilibre est rompu en

faveur des radicaux libres Toute fois une production excessive de ces moleacutecules

reacuteactives ou une insuffisance des meacutecanismes antioxydants peut deacuteseacutequilibrer cette

balance (Christophe amp Christophe 2011 Papazian amp Roch 2008)

Poirier (2004) et Meacutedart (2009) rapportent que ce deacuteseacutequilibre peut avoir

diverses origines telle que

- Les radiations ionisantes (exposition importante au soleil radioactiviteacute

artificielle ou naturelle)

- la pollution

- le contact avec certains pesticides et solvants

Revue bibliographique

22

- la consommation de tabac et drsquoalcool

- la consommation de certains meacutedicaments

- la pratique du sport intensif

- tout processus susceptible de surcharger les reacuteactions de deacutetoxication

heacutepatique notamment une perte de poids importante

5-1- 2 Pathologies lieacutees au stress oxydatif

Des leacutesions majeures sur les diffeacuterentes moleacutecules comme lrsquoADN les lipides

et les glucides ainsi que drsquoautres leacutesions secondaires dues au caractegravere cytotoxique et

mutagegravene des meacutetabolites libeacutereacutes notamment lors de lrsquooxydation des lipides peuvent

ecirctre provoqueacutees par la production excessive des radicaux libres dans lrsquoorganisme

Lrsquoorganisme peut aussi reacuteagir contre ces composeacutes anormaux par la

production des anticorps qui peuvent aussi ecirctre des auto-anticorps creacuteant une 3egraveme

vague drsquoattaque chimique (Favier 2003)

En geacuteneacuteral le stress oxydatif est la conseacutequence de plusieurs processus et

pheacutenomegravenes Il peut toucher un tissu ou un type de cellules particuliegraveres et par

conseacutequent les pathologiques du stress oxydant sont donc aussi nombreuses que

varieacutees (Sohal et al 2002)

Sohal et ses collaborateurs (2002) affirment que lrsquoacircge est le seul facteur

commun qui favorise le stress oxydatif dans la mesure ougrave le vieillissement affaiblit

les reacuteponses antioxydantes et perturbe la respiration mitochondriale

Il faut distinguer les maladies dont le stress oxydant est la cause principale et

celles dont lrsquoexpression implique celui-ci (toute maladie implique une inflammation

donc un stress oxydant)

Le premier groupe inclut les rhumatismes lrsquoarthrite lrsquoarthrose la cataracte le

syndrome de deacutetresse respiratoire aigue (SDRA) lrsquoœdegraveme pulmonaire hellipetc

et de faccedilon geacuteneacuterale le vieillissement acceacuteleacutereacute des tissus comme la peau

Le deuxiegraveme groupe inclut le diabegravete la maladie drsquoAlzheimer les cancers et

les maladies cardiovasculaires selon Montagnier et son eacutequipe (1998)

Revue bibliographique

23

5-1- 3 Polypheacutenols sont des antioxydants

Drsquoapregraves Halliwell en 1994 les principaux meacutecanismes de lrsquoactiviteacute antioxydante

dont les composeacutes pheacutenoliques peuvent appliquer sont

Le pieacutegeage direct des EOR

Lrsquoinhibition des enzymes impliqueacutees dans le stress oxydant et la cheacutelation des

traces meacutetalliques responsables de la production des EOR

La protection des systegravemes de deacutefense antioxydants

A- Inhibition enzymatique

Les pheacutenomegravenes drsquointeraction polypheacutenols-proteacuteines ont eacuteteacute largement eacutetudieacutes

in vitro particuliegraverement le cas des flavonoiumldes dont lrsquoinhibition drsquoune grande varieacuteteacute

drsquoenzymes ainsi que le processus de transcription de certains gegravenes (par interaction du

cytosol avec les facteurs de transcription ou certains preacutecurseurs) (Bruneton 1999)

Bruneton en 1999 rapporte que les acides hydroxycinnamiques sont des

inhibiteurs de proteacuteines de coagulation et jouent ainsi un rocircle drsquoanticoagulants

Nombreuses eacutetudes confirment que lrsquoinhibition de la production des EOR par

les composeacutes pheacutenoliques principalement les flavonoiumldes peut srsquoeffectuer

directement par formation de complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe

des EOR (Dangles amp Dufour 2006 Dangles amp Dufour 2008 Woff amp Liu 2008)

Le cas de la xanthine oxydase qui est consideacutereacutee comme une source

biologique importante de radical superoxyde confirme cette double action Drsquoautre

part Hansaki et ses collaborateurs en 1994 ainsi que Cos et son eacutequipe en 1998 en

effectuant une eacutetude sur la maladie de la goutte ont montreacute que les flavonoiumldes

peuvent agir sur lrsquoactiviteacute de la xanthine oxydase et par conseacutequent peuvent preacutevenir

cette maladie en reacuteduisant agrave la fois les concentrations de lrsquoacide urique et celle du

radical superoxyde dans les tissus humains Ces travaux ont confirmeacute que

Les flavanones les dihydroflavonols et les flavan-3-ols (cycle C non plan) ne

sont pas inhibiteurs de la xanthine oxydase alors que les flavonols et les

flavones (cycle C plan et conjugueacute avec les cycles A et B) ont la capaciteacute

drsquoinhiber lrsquoenzyme

Lrsquoabsence du groupe hydroxyle en C3 augmente leacutegegraverement lrsquoactiviteacute

inhibitrice Les flavonoiumldes glycosyleacutees ont des activiteacutes infeacuterieures agrave celles

Revue bibliographique

24

des composeacutes non glycosyleacutes Par exemple la rutine est presque dix fois

moins active que la querceacutetine

Les flavonoiumldes preacutesentant un cycle B de type cateacutechol (ortho-dipheacutenol ou

12- dihydroxybenzegravene) sont de bons piegraveges agrave superoxyde en raison de la

stabiliteacute des radicaux semiquinones formeacutes lors de la capture

B- Cheacutelation des ions meacutetalliques

Les ions du fer ou du cuivre possegravedent une grande importance dans plusieurs

fonctions physiologiques ils entrent eacutegalement dans la composition des

heacutemoproteacuteines et des cofacteurs drsquoenzymes du systegraveme de deacutefense antioxydant (par

exemple les ions du fer pour la catalase et ceux du cuivre pour le superoxyde

dismutase) Cepondant ils sont aussi responsables de la production du radical

hydroxyle par la reacuteduction du peroxyde drsquohydrogegravene selon la reacuteaction de Fenton

H2O2 + Fe2+

(Cu+) OHdeg + OH

- + Fe

3+ (Cu

2+)

En outre lrsquoautoxydation des ions Fe+2

et Cu+ est une source de superoxyde et

peroxyde drsquohydrogegravene et lrsquoun des meacutecanismes de lrsquoaction antioxydante est bien la

formation du complexe entre les ions du fer et le cuivre sous une forme qui inhibe leur

pouvoir redox

Plusieurs eacutetudes telle que celle de Morris et ses collaborateurs en 1995 et

Hider et son eacutequipe en 2001 affirment que divers composeacutes pheacutenoliques abondants

dans les plantes et dans lrsquoalimentation sont consideacutereacutes comme de bons cheacutelateurs des

ions meacutetalliques

Les recherches reacutealiseacutees par Van Acker et ses collaborateurs en 1996 sur la

cheacutelation des ions du fer par certains flavonoiumldes ont mis en eacutevidence les sites

essentiels pour la cheacutelation des ions meacutetalliques (figure 8)

Revue bibliographique

25

O

A C

B1

3

O

O

O

O

O

Mnn+

4 3

Mnn+

4

Mnn+

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+)

C- Pieacutegeage des radicaux libres

Le pieacutegeage de divers radicaux par les composeacutes pheacutenoliques a eacuteteacute beaucoup

eacutetudieacute afin de clarifier et identifier les eacuteleacutements majeurs de lrsquoactiviteacute antioxydante

Jovanovic et ses collaborateurs en 1994 notent que gracircce au faible potentiel redox des

polypheacutenols plus particuliegraverement des flavonoiumldes (Fl-OH) ils sont

thermodynamiquement capables de reacuteduire rapidement les radicaux superoxydes

peroxyles (ROOmiddot) alkoxyles (ROmiddot) et hydroxyle par transfert drsquohydrogegravene

Fl-OH + Xmiddot Fl-Omiddot + XH

Dont

X repreacutesente lrsquoun des EOR mentionneacutes ci-dessus

Le radical aryloxyle (Fl-O) peut reacuteagir avec un autre radical pour former une

structure quinone stable

Eventuellement le radical aryloxyle peut reacuteduire le dioxygegravene pour donner

une quinone et un anion superoxyde Cette reacuteaction est responsable drsquoun effet

prooxydant des flavonoiumldes Ainsi la capaciteacute antioxydante des polypheacutenols deacutepend

non seulement du potentiel redox du couple Fl-OFl-OOH mais aussi de la reacuteactiviteacute

du radical Fl-Omiddot

Plusieurs travaux ont eacutetabli des relations entre la structure chimique des

polypheacutenols et leur capaciteacute agrave pieacuteger les radicaux libres (Pietta 2000 Cuvelier

1992 Farkas 2004)

Revue bibliographique

26

Cette mecircme activiteacute antioxydante permet aux polypheacutenols de reacuteguler les

radicaux libres bon-mauvais comme loxyde nitrique qui favorise une bonne

circulation sanguine coordonne lactiviteacute du systegraveme immunitaire avec celle du

cerveau et module la communication entre les cellules de ce dernier (Akroum 2010)

Lrsquoactiviteacute antioxydante des polypheacutenols peut srsquoexercer sur les transporteurs

des lipides du sang et tout particuliegraverement sur le laquomauvaisraquo transporteur du

cholesteacuterol (les LDL ou les lipoproteacuteines de faible densiteacute)

Les polypheacutenols empecircchent ainsi la formation des LDL oxydeacutes formation qui

rend place lors drsquoeacutetats pathologiques varieacutes caracteacuteriseacutes par un stress oxydatif

(Descheemaeker 2003)

Ils aident agrave combattre lrsquoinflammation et reacuteduisent la fragiliteacute des capillaires ils

reacuteduisent les effets du diabegravete et protegravegent la peau contre les rayons ultraviolets en

diminuant les dommages causeacutes par les rayons solaires (Spiller amp Spiller 2007)

De nombreuses eacutetudes eacutepideacutemiologiques montrent qursquoune alimentation riche

en polypheacutenols diminue le risque des maladies chroniques (Negraveve 2002)

5- 2 Polypheacutenols et cancer

Parmi les proprieacuteteacutes biologiques inteacuteressantes des polypheacutenols la preacutevention

du cancer En effet un certain nombre de recherches meneacutees in-vitro et in- vivo ont

montreacute que les polypheacutenols pourraient ecirctre utiliseacutes comme des agents de preacutevention

des diffeacuterentes maladies canceacutereuses (Stagos et al 2012)

De nombreuses eacutetudes ont montreacute que trois types de cancers (sein prostate et

digestif) peuvent ecirctre fortement influenceacutes par lrsquoalimentation notamment lrsquoapport en

lipides et en antioxydants et que lrsquohuile drsquoargan pourrait gracircce agrave sa teneur en

polypheacutenols contribuer agrave la preacutevention de certains cancers tels que le cancer de la

prostate (Bennani et al 2009)

Des recherches plus reacutecentes ont deacutecrit les activiteacutes anti-canceacuterigegravenes de la

curcumine le resveacuteratrol et lrsquoeacutepigallocateacutechine-3-gallate (EGCG) pour le traitement

du cancer du col (Di Domenico et al 2012)

Revue bibliographique

27

Les effets inhibiteurs du theacute vert et noir dans le traitement du cancer ont

largement eacuteteacute eacutetudieacutes Les polypheacutenols du theacute de type flavan-3-ol sont des composeacutes

bioactifs puissants qui interfegraverent avec linitiation le deacuteveloppement et la progression

du cancer par des processus critiques (Lambert amp Elias 2010 Yang et al 2013)

Ils ont la capaciteacute drsquointerrompre ou inverser le processus de canceacuterogenegravese en

agissant sur les moleacutecules de reacuteseau de signalisation intracellulaires impliqueacutees dans

lrsquoinitiation et ou la promotion dun cancer pour arrecircter ou inverser la phase de

progression du cancer (Link et al 2010)

Les polypheacutenols peuvent eacutegalement deacuteclencher lapoptose dans les cellules

canceacutereuses agrave travers la modulation dun certain nombre deacuteleacutements principaux en

signal cellulaire (Link et al 2010)

5- 3 Polypheacutenols et maladies cardiovasculaires

Diverses eacutetudes eacutepideacutemiologiques ont montreacute qursquoil existe une correacutelation

inverse entre la consommation drsquoaliments riches en polypheacutenols et le risque de

deacuteveloppement des maladies cardiovasculaires (Visioli et al 2000 Arts amp Hollman

2005)

Au niveau des artegraveres ces moleacutecules preacuteviennent lrsquooxydation des lipoproteacuteines

de faible densiteacute (LDL) eacutevitant ainsi lrsquoatheacuteroscleacuterose (eacutepaississement des artegraveres qui

contribue agrave reacuteduire le flux sanguins et peut conduire agrave lrsquoasphyxie des tissus irrigueacutes)

Les polypheacutenols inhibent aussi lrsquoagreacutegation plaquettaire impliqueacutee dans le

pheacutenomegravene de thrombose qui induit lrsquoocclusion des artegraveres Ainsi en preacutevenant

lrsquoartheacuteroscleacuterose et les risques de thrombose ces composeacutes limitent les risques

drsquoinfarctus du myocarde (Akroum 2010)

Selon des eacutetudes eacutepideacutemiologiques un plus grand apport de flavonoiumldes tireacutes

des fruits et des leacutegumes srsquoassocie agrave une diminution du risque drsquoapparition de maladie

cardiovasculaire Les meacutecanismes expliquant cette observation ne sont pas clairs

mais drsquoapregraves les donneacutees probantes les flavonoiumldes exerceraient leurs effets par la

diminution des facteurs de risque cardiovasculaire

Revue bibliographique

28

Drsquoapregraves de reacutecentes donneacutees probantes certains polypheacutenols sous forme

purifieacutee y compris le resveacuteratrol la berbeacuterine et la naringeacutenine ont des effets

beacuteneacutefiques sur la dyslipideacutemie chez les modegraveles humains ou animaux Un traitement agrave

la naringeacutenine atteacutenuait lrsquoatheacuteroscleacuterose en corrigeant la dyslipideacutemie (Mulvihill amp

Huff 2010)

5- 4 Polypheacutenols et inflammation

Lrsquoinflammation est la reacuteponse principale de lrsquoorganisme agrave une agression et qui

est preacuteciseacutement reacuteguleacutee afin de limiter les atteintes possibles des structures de

lrsquoorganisme Cependant une reacutegulation inapproprieacutee de ce pheacutenomegravene peut conduire

agrave un eacutetat inflammatoire chronique (Bengmark 2004)

La plupart des pathologies chroniques possegravedent une composante

inflammatoire Crsquoest le cas de lrsquoobeacutesiteacute du diabegravete de type II des maladies

cardiovasculaires et du cancer (Hotamisligil 2006)

Diffeacuterentes eacutetudes meneacutees sur les effets protecteurs des polypheacutenols ont

montreacute que composeacutes diminuaient les marqueurs de lrsquoinflammation et agissaient sur

de nombreuses cibles moleacuteculaires au centre des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010) comme il a eacuteteacute deacutemontreacute qursquoils

agissaient eacutegalement comme des modulateurs des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Santangelo et al 2007)

Drsquoautres eacutetudes meneacutees chez lrsquohomme sain ont montreacute que le suivi drsquoun

reacutegime riche en fruits et leacutegumes eacutetait inversement correacuteleacute aux marqueurs de

lrsquoinflammation dans le plasma et que la consommation drsquoanthocyanes eacutetait associeacutee agrave

la diminution du taux de cytokines circulantes (Lenoir 2011)

Des recherches reacutecentes ont deacutemontreacute que les flavonoiumldes notamment les

flavonols peuvent preacutevenir de la douleur musculaire en acceacuteleacuterant la reacuteparation des

tissus au niveau moleacuteculaire De maniegravere speacutecifique ils inhibent lrsquoenzyme NOS

responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010)

Revue bibliographique

29

6- Meacutethodes drsquoanalyse des composeacutes pheacutenoliques

La seacuteparation la deacutetection lrsquoidentification et la quantification des moleacutecules

srsquoeffectuent par plusieurs meacutethodes analytiques et speacutecialement chromatographiques

De nos jours les meacutethodes chromatographiques coupleacutees agrave divers deacutetecteurs

occupent la plus importante place dans le screening moleacuteculaire car elles permettent

de caracteacuteriser simultaneacutement un eacuteventail tregraves large de moleacutecules avec une meilleure

speacutecificiteacute et une plus grande sensibiliteacute compareacutees aux meacutethodes anciennes

Elles sont applicables agrave tous les milieux biologiques quelle qursquoen soit la

nature apregraves une eacutetape drsquoextraction rendue neacutecessaire du fait de la complexiteacute de ces

matrices

Les proprieacuteteacutes physico-chimiques des analytes conditionnent la deacutetection par

chromatographie ce qui explique qursquoil nrsquoy a aucune meacutethode chromatographique qui

permette la deacutetection de toutes les substances et qursquoune bonne strateacutegie impose la

disposition de plusieurs meacutethodes colorimeacutetriques spectrophotomeacutetriques et

chromatographiques compleacutementaires

Le tableau7 preacutesente les diffeacuterentes meacutethodes spectromeacutetriques et

chromatographiques en mentionnant les avantages et les limites de chaque meacutethode

(Ben sakhria 2016)

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients

Meacutethodes Avantages Inconveacutenients

Colorimeacutetriques simple rapide disponible

directe

Manque de speacutecificiteacute et e

sensibiliteacute subjectiviteacute de

lrsquointerpreacutetation neacutecessite

un blanc et un positif agrave

chaque test

Spectro-

photomeacutetrique

Quantification etou identification

spectrale simple et rapide de

certains composeacutes

Manque de speacutecificiteacute et de

sensibiliteacute seacuteparation

preacutealable neacutecessaire

Revue bibliographique

30

CCM Mateacuteriel simple disponible peu

couteux meacutethode seacuteparative

robuste non destructive permet

lrsquoidentification de centaines de

moleacutecules et leurs meacutetabolites

facilite les tests speacutecifiques

drsquoidentification et permet la

collection des fractions apregraves

seacuteparation les nouvelles meacutethodes

sont semi- quantitatives

automatisables et donnent une

meilleure identification

Relativement longue agrave

reacutealiser extraction

preacutealable des analytes

neacutecessaire manque de

sensibiliteacute et de reacutesolution

influence des conditions

locales sur les reacutesultats

interpreacutetation difficile et

deacutelicate en preacutesence de

beaucoup de meacutetabolites

LC-MS Identification et quantification

rapide drsquoun tregraves large nombre de

composeacutes mecircme polaires et

thermolabiles grande sensibiliteacute et

speacutecificiteacute faible volume

drsquoeacutechantillon et plus simple

Coucirct eacuteleveacute manque de

standardisation des

librairies de spectres de

masse

La chromatographie liquide haute performance coupleacutee agrave un deacutetecteur UV agrave

barrettes de diodes (HPLC-DAD) fut la premiegravere technique chromatographique en

phase liquide agrave ecirctre utiliseacutee pour un screening moleacuteculaire large Elle permet lrsquoanalyse

simultaneacutee drsquoun grand nombre de moleacutecules doteacutees de proprieacuteteacutes physico-chimiques

tregraves variables surtout en terme de polariteacute de poids moleacuteculaire et de stabiliteacute

thermiques Crsquoest une meacutethode de seacuteparation robuste facile drsquoemploi avec des

principes de seacuteparation bien connus et qui permet lrsquoanalyse drsquoun grand nombre de

moleacutecules avec une bonne sensibiliteacute et seacutelectiviteacute ajustable Elle est additive et

compleacutementaire agrave la CGMS et avec un coucirct abordable (Ben sakhria 2016)

Le couplage de lrsquoHPLCDAD avec la spectromeacutetrie de masse donne plus de preacutecision

et de caracteacuterisation au profile eacutetablis par lrsquoHPLC seule

La spectromeacutetrie de masse repose sur deux eacuteleacutements essentiels (Alkhatib 2010)

Revue bibliographique

31

La possibiliteacute par diffeacuterentes meacutethodes de fragmenter une moleacutecule en

diffeacuterents ions positifs ou neacutegatifs de rapports mz (massenombre de charges

eacuteleacutementaires) diffeacuterents

La deacutetection de ces fragments Lagrave encore diffeacuterentes techniques existent

(deacuteflection par champ magneacutetique filtre de masse quadripolaire trappe

ionique temps de vol) mais leur nature influe essentiellement sur la preacutecision

des reacutesultats

Chaque moleacutecule peut ecirctre caracteacuteriseacutee par un profil de fragmentation pour une

technique de fragmentation donneacutee De plus la formation drsquoun ion moleacuteculaire (M+)

ou pseudomoleacuteculaire [M+H]+ informe sur la masse de la moleacutecule eacutetudieacutee ce qui

permet son identification

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluation

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydant

Lrsquoeacutevaluation du pouvoir antioxydant et antiradicalaire peut se faire par de

nombreuses meacutethodes in vitro et in vivo Ces techniques sont diffeacuterentes les unes des

autres par les reacuteactifs utiliseacutes les conditions drsquoapplication leurs protocoles ainsi le

meacutecanisme drsquoaction par le quel lrsquoextrait ou la moleacutecule testeacutee se manifeste dans le

milieu

Le tableau 8 preacutesente les meacutethodes les plus utiliseacutees en particulier pour les

tests in vitro chimiques en mentionnant les meacutecanismes reacuteactionnels les avantages et

inconveacutenients de chaque meacutethode

Les techniques citeacutees teacutemoignent lrsquoaptitude drsquoune moleacutecule ou drsquoun extrait

naturel agrave neutraliser les radicaux libres par transfert drsquoeacutelectron etou de proton issus de

pheacutenomegravenes drsquooxydations (Prior et al 2005)

Les reacutesultats des activiteacutes antioxydantes sont geacuteneacuteralement exprimeacutes en

fonction drsquoune moleacutecule de reacutefeacuterence posseacutedant de forte proprieacuteteacute antioxydante

(trolox quercetine rutine)

Revue bibliographique

32

Tab 8 Tests antioxydants in vitro

Tests DPPH ABTS ou TEAC FRAP ORAC

Meacutecanismes

reacuteactionnels transfert deacutelectron majoritaire

transfert deacutelectron et de proton

transfert deacutelectron transfert de proton

Nature des

moleacutecules testeacutees hydrophiles et lipophiles hydrophile et lipophiles hydrophiles hydrophiles et

lipophiles

Expression des

reacutesultats

CI50 etou en mg ou μmol

eacutequivalent drsquoune moleacutecule de

reacutefeacuterence

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

en mg ou μmol

eacutequivalent Fe2+

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

Avantages

tregraves facile agrave mettre en œuvre

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

cineacutetique de reacuteaction tregraves rapide

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

peu couteux

facile agrave mettre en

œuvre

couteux (neacutecessiteacute drsquoun fluorimegravetre)

Utilisation dun geacuteneacuterateur de radicaux

(ROObull)

Inconveacutenients

encombrement steacuterique de moleacutecules agrave hauts poids

moleacuteculaires

interfeacuterences possibles agrave 515

nm

forte deacutependance au pH et au solvant

radical inexistant in vivo

produits de deacutegradation antioxydants

radical inexistant in vivo

pH utiliseacute non physiologique

interfeacuterences possibles agrave

595 nm

interfeacuterences avec composeacutes posseacutedant Edeglt

077V

meacutecanismes de geacuteneacuteration des ROObull non

physiologique

interfeacuterences possibles

des proteacuteines

Revue bibliographique

33

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute

Toute substance biologiquement active est susceptible agrave fortes ou agrave faibles doses et

pour une administration prolongeacutee de produire des effets indeacutesirables voire nocifs Cest le

cas particulier des produits veacutegeacutetaux riches en meacutetabolites secondaires Leurs proprieacuteteacutes

principales sont antifongiques et antimycosiques anti-inflammatoires

Les composeacutes chimiques peuvent confeacuterer agrave la plante des proprieacuteteacutes toxiques agrave

fortes doses par voie geacuteneacuterale il apparaicirct indispensable de proceacuteder agrave la deacutetermination de

leur pouvoir toxique pour une adaptation rationnelle de la theacuterapie traditionnelle surtout

pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave observer en cas de non inteacutegriteacute au

niveau des muqueuses digestives (bouche estomac intestin etc) De mecircme leacutevaluation de

la toxiciteacute geacuteneacuterale aigueuml de lextrait est primordiale pour situer les limites de toleacuterance de

la plante pour toutes les expeacuterimentations (Ouedraogo et al 2001)

Une substance toxique est qualifieacutee comme un composeacute qui peut nuire agrave la santeacute des

organismes vivants en particulier agrave celle des ecirctres humains (Glomot 1986 Reichel et al

2004) Lrsquoeffet drsquoun toxique deacutepend toujours de lrsquoespegravece et de la dose selon leur origine on

distingue les toxiques syntheacutetiques et les toxiques naturels (toxine) provenant des

microorganismes des animaux ou des plantes (Reichel et al 2004)

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute srsquoappuie sur des eacutetudes qualitatives (non mesurables) ou

quantitatives (mesurables) Il existe plusieurs types drsquoeacutetudes permettant drsquoeacutevaluer les effets

drsquoun toxique

Les eacutetudes eacutepideacutemiologiques qui comparent plusieurs groupes drsquoindividus

Les eacutetudes expeacuterimentales in vivo qui utilisent des animaux (ex lapin rat et

souris) Certains organismes de reacuteglementation preacuteconisent lrsquoutilisation drsquoau moins

deux espegraveces animales dont lrsquoune appartenant aux rongeurs

Les eacutetudes expeacuterimentales in vitro biochimiques ou cellulaires les eacutetudes

theacuteoriques par modeacutelisation (exemple structure-activiteacute) (Lapointe et al 2004)

Concernant ces diffeacuterentes meacutethodes drsquoeacutevaluation lrsquoOMS rappelle que les donneacutees in vivo

sur les animaux sont plus indicatives de la toxiciteacute et peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des

marqueurs drsquoinnocuiteacute

Revue bibliographique

34

La toxiciteacute des plantes peut ecirctre directe (composeacutes de la plante-organe) ou indirecte via la

genegravese drsquointeractions avec les meacutedicaments allopathiques ou de phytotheacuterapie (composeacutes

de plante-meacutetabolisme drsquoautres meacutedicaments xeacutenobiotiques)

Les tests de la toxiciteacute in vivo comprennent plusieurs formes

La toxiciteacute aigueuml permet de connaicirctre la plus petite dose qui administreacutee en une

seule prise entraicircne la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le

traitement la dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993)

Elle permet de deacuteterminer la dose leacutetale 50 (DL50)

la toxiciteacute subaigueuml ou subchronique qui permet de deacuteceler les troubles de

croissance drsquoalimentation les troubles biochimiques et histologiques secondaires a

lrsquoadministration continue drsquoune substance (Diezi 1992)

la toxiciteacute chronique qui permet drsquoavoir des renseignements sur le degreacute de toxiciteacute

des meacutedicaments qui habituellement sont utiliseacutes de faccedilon reacutepeacuteteacutee par des patients

(Cheftel et al 1989)

Dans le cas de lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute subaiguumle et chronique la dureacutee drsquoadministration

de la substance expeacuterimentale deacutependra de la dureacutee drsquoutilisation clinique preacutevue La dureacutee

dans le cadre de lrsquoeacutetude de toxiciteacute variera drsquoun pays agrave lrsquoautre selon la reacuteglementation en

vigueur (OMS 2000)

Concernant la dose il est recommandeacute de preacutevoir des groupes pour au moins trois niveaux

de dose diffeacuterents une dose nrsquoengendrant aucun effet toxicologique (dose sans effet) et

une dose entrainant des effets toxicologiques Dans cette fourchette lrsquoadjonction drsquoau

moins un autre niveau de dose augmente la possibiliteacute drsquoobserver une relation dose-

reacuteaction Toutes les eacutetudes doivent inclure un groupe teacutemoin drsquoanimaux drsquoexpeacuterience chez

lequel on nrsquoadministre que le veacutehicule (OMS 2000)

Lrsquoeacutevaluation in vitro de la toxiciteacute peut ecirctre reacutealiseacutee par drsquoautres tests toxicologiques sur

des cellules animales Ces techniques ont comme avantage principal de diminuer fortement

le nombre des animaux utiliseacutes lors des expeacuteriences et des eacutetudes de la toxicologie in vivo

citant

Lrsquoeffet heacutemolytique dont la lyse des globules rouges est un pheacutenomegravene

irreacuteversible par lequel les globules rouges sont deacutetruits et libegraverent

lrsquoheacutemoglobinique

Revue bibliographique

35

Lrsquoeffet larvicide appliqueacute sur les larves drsquoArtemia salina

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgique

LrsquoIASP (International Association for the Study of Pain) deacutefinie officiellement la

douleur comme suit laquo la douleur est lrsquoexpression drsquoune expeacuterience sensorielle et

eacutemotionnelle deacutesagreacuteable lieacutee agrave une leacutesion tissulaire existante ou potentielle ou deacutecrite en

terme drsquoune telle leacutesion raquo Selon Le bars et ses collaborateurs (2001) la douleur est un

processus physiologique dont le but est drsquoavertir la personne drsquoune menace de son inteacutegriteacute

physique drsquoou le terme nociception Son intensiteacute et sa dureacutee elle peut devenir un veacuteritable

syndrome retentissant sur les grandes fonctions organiques et capable agrave lui seul drsquoaggraver

lrsquoeacutetat du malade (Bounihi 2015)

La dureacutee drsquoeacutevolution permet de distinguer deux sortes de douleurs agrave savoir aigue qui est

consideacutereacutee comme un laquo signal drsquoalarme raquo et chronique qui est une laquo douleur maladie raquo

La douleur aigue est un symptocircme qui aide au diagnostic et qui geacuteneacuteralement

deacutecroit et disparait lorsqursquoun traitement est institueacute Ce type de douleur doit ecirctre

traiteacute deacutes lrsquoaperccedilu du signal drsquoalarme

La douleur chronique est une douleur qui eacutevolue et qui peut durer de 3 agrave 6 mois

LrsquoOMS a classeacute le traitement de la douleur selon lrsquointensiteacute et en associant des principes

theacuterapeutiques en 3 classes

Traitement avec les antalgiques non morphinique (paraceacutetamol acide acetyl

salicylique et keacutetoprofegravene) pour les douleurs faibles

Traitement avec les antalgiques deacuteriveacutes de la morphine (associeacute au paraceacutetamol

tramadol et nefopam) pour les douleurs modeacutereacutees

Traitement avec la morphine et lrsquooxycodone pour les douleurs intenses

Plus de 50 de meacutedicaments utiliseacutes aujourdrsquohui sont drsquoorigine naturelle Dans le domaine

des antalgiques citant la morphine qui est extraite du pavot dans le nom a donneacute naissance

agrave toute une classe drsquoanalgeacutesiques (Badiaga 2012) Les plantes restent une source tregraves

importante pour la recherche de nouvelles moleacutecules analgeacutesiques

Lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antalgique peut ecirctre reacutealiseacutee par plusieurs meacutethodes (Colot

1972) en plus du test de la plaque chauffante test tail flick et le test de torsion on cite

Revue bibliographique

36

Test de Randall et Selitto

Il consiste agrave soumettre agrave une pression mesureacutee la patte du rat qui reacuteagit par un cri lrsquoanimal

analgeacutesieacute ne reacuteagit pas

Test drsquoAmour et Smith

Il srsquoagit de focaliser un rayon lumineux calorifique sur la queue de la souris en moins de 6

secondes la souris deacuteplace la queue Lrsquoanimal est consideacutereacute analgeacutesieacute srsquoil nrsquoy a pas de

reacuteponse au bout de 12 secondes

Test de Charpentier

La base de la queue du rat est stimuleacutee eacutelectriquement lrsquoanimal preacutesente une reacuteaction de

fuite avec cris Le seuil drsquointensiteacute de courant eacutelectrique deacuteterminant le cri et sa variation

apregraves analgeacutesie sont eacutevalueacutes

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaies

4-1 Deacutefinition

La cicatrisation est lensemble des pheacutenomegravenes physiologiques naturels aboutissant

agrave partir dune plaie agrave la restauration de la structure cutaneacutee De cette maniegravere les tissus

humains et animaux sont capables de reacuteparer des leacutesions localiseacutees par des processus de

reacuteparation et de reacutegeacuteneacuteration qui leurs sont propres

La reacuteparation des leacutesions est un alignement complexe de diffeacuterents processus dynamiques

qui ne sont pas encore complegravetement compris Ce pheacutenomegravene naturel inclus plusieurs

aspects et eacuteveacutenements moleacuteculaire et cellulaire (Ferraq 2007)

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene continu comportant trois phases phase

inflammatoire suivie des phases de reacuteparation (phase prolifeacuterative) et de maturation (phase

de remodelage) Toutes les phases sont interdeacutependantes et se chevauchent sans seacuteparation

stricte dans le temps (Figure 9) Les caracteacuteristiques de dureacutee et drsquointensiteacute pour chaque

phase varient en fonction de la plaie et du mode de cicatrisation (Kumar et al 2007 Guo

amp DiPietro 2010)

Revue bibliographique

37

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation (Kumar et al 2007)

4-2-1 Phase exsudative

Fig 10 Lors drsquoune blessure

Au moment de la blessure (figure 10) le tissu est lyseacute et les plaquettes adhegraverent au collagegravene et

libegraverent des facteurs de coagulation le PDGF et le TGF-szlig pour initier le processus de reacuteparation

(Diegelmann 2004)

A- Reacuteaction vasculaire

Au moment de la blessure la rupture de vaisseaux sanguins entraicircne lrsquoeacutepanchement

des constituants du sang (figure 11) La coagulation traduit la reacuteaction cellulaire immeacutediate

agrave lrsquoagression du teacutegument (Boykin 1996) Cette reacuteaction est amorceacutee par lrsquoactivation de

Revue bibliographique

38

lrsquoagreacutegation des plaquettes et par la libeacuteration de substances vasoconstrictrices qui

oblitegraverent les vaisseaux sanguins par la formation drsquoun caillot stable Le caillot reacutetablit

lrsquoheacutemostase et forme une matrice extracellulaire dans le lit de la plaie cest-agrave-dire une

structure pour la migration des cellules (Singer amp Clarck 1999) Les plaquettes libegraverent

eacutegalement plusieurs meacutediateurs laquo cytokines raquo ou facteurs de croissances facteurs de

croissance drsquoorigine plaquettaire (platelet derived growth factor ou PDGF) facteur de

croissance transformant alpha (transforming growth factor alpha ou TGFα) facteur de

croissance transformant becircta (TGFβ) Ces facteurs attirent et activent les macrophages et

les fibroblastes (Singer amp Clarck 1999)

Fig 11 Phase vasculaire

Degraves le premier jour apregraves une blessure les neutrophiles se fixent aux cellules endotheacuteliales de la

paroi des vaisseaux autour de la plaie puis elles changent de forme pour passer agrave travers les

jonctions cellulaires (diapeacutedegravese) et migrent vers le site de la plaie (chimiotactisme) Cest le deacutebut

de la phase inflammatoire (Diegelmann 2004)

B- Reacuteaction inflammatoire

Lrsquoinflammation commence en geacuteneacuteral degraves lrsquoagression initiale et dure jusqursquoau

quatriegraveme jour de la cicatrisation environ Les signes cardinaux de lrsquoinflammation aigueuml

sont bien connus chaleur rougeur œdegraveme et douleur La perte de fonction constitue un

autre signe de cette phase (Calvin 1998)

Revue bibliographique

39

Fig 12 Phase inflammatoire

La phase inflammatoire se poursuit (figure 12) les macrophages tissulaires deviennent actifs et se

deacuteplacent dans le site de la leacutesion et se transforment en macrophages tregraves active Ces cellules

hautement phagocytaires libegraverent eacutegalement le PDGF et le TGF-szlig agrave fin de recruter des fibroblastes

sur le site et de commencer ainsi la phase prolifeacuterative (Diegelmann 2004)

4-2-2 Phase prolifeacuterative

La seconde eacutetape du processus cicatriciel conduit agrave la formation du tissu de

granulation Elle permet ainsi la reacuteparation dermique et eacutepidermique gracircce agrave la synthegravese de

collagegravene et agrave la prolifeacuteration de keacuteratinocytes de fibroblastes et de neacuteovaisseaux (Allas

1997 Maurin 2005)

A- Reacuteparation dermique

La phase inflammatoire gracircce notamment aux nombreux meacutediateurs chimiques

libeacutereacutes aboutit agrave lrsquoactivation des fibroblastes preacutesents agrave lrsquoeacutetat quiescent au niveau des

berges et du lit de la plaie Ces fibroblastes activeacutes migrent alors vers le foyer

inflammatoire ougrave ils sont retrouveacutes agrave partir du troisiegraveme jour Ils assurent essentiellement

agrave partir du cinquiegraveme jour la synthegravese de collagegravene de glycoproteacuteines et de

proteacuteoglycannes Ces composeacutes forment ainsi la nouvelle matrice extra-cellulaire qui

succegravede la matrice provisoire formeacutee lors de la phase exsudative (Allas 1997 Hatz 1994

Vandenbussche 1983)

Revue bibliographique

40

B- Angiogeacutenegravese

Parallegravelement agrave la prolifeacuteration cellulaire lrsquoangiogeacutenegravese se deacuteveloppe au site de la

plaie agrave partir du cinquiegraveme jour La formation de nouveaux vaisseaux sanguins se deacuteroule

en plusieurs eacutetapes chacune reacutegie par des facteurs de croissance essentiellement drsquoorigine

plaquettaire et macrophagique La neacuteovascularisation reacutegresse lorsque les besoins en

oxygegravene sont moins intenses notamment lorsque la synthegravese de collagegravene et de matrice

extra-cellulaire diminue (Allas 1997 Maurin 2005 Stashak 1984)

C- Reacuteparation eacutepidermique

La reacuteeacutepitheacutelialisation assure la couverture finale de la plaie par un eacutepitheacutelium

stratifieacute et keacuteratiniseacute formeacute agrave partir des cellules eacutepidermiques provenant des berges du

foyer cicatriciel voir des follicules pileux (Allas 1997 Dereure 2001 Maurin 2005)

4-2-3 Phase de contraction et remodelage

Il srsquoagit drsquoun meacutecanisme de reacuteduction de la taille de la plaie par le mouvement

centripegravete du tissu cutaneacute entourant la plaie Crsquoest un processus dans lequel les fibroblastes

joueraient un rocircle du premier plan se produisant sept jours apregraves la blessure et son activiteacute

atteint un pic apregraves deux semaines (Calvin 1998)

Apregraves lrsquoarrecirct de la transformation fibroblastique et de lrsquoangiogenegravese et longtemps

apregraves la reacuteeacutepitheacutelialisation une longue phase de remodelage de la cicatrice se fait par

synthegravese de collagegravene qui se poursuit essentiellement par remplacement du collagegravene de

type III par du collagegravene de type I Il srsquoagit drsquoune lente eacutevolution vers lrsquoeacutequilibre entre

synthegravese et deacutegradation surtout par les meacutetalloproteacuteases une rupture de cet eacutequilibre

entraicircne des vices de cicatrisation (cicatrice hypertrophique cheacuteloiumlde cicatrice atrophique)

entre autres la collageacutenase 4 et la geacutelatinase Cette phase finale de la cicatrisation se

poursuit pendant des mois voire des anneacutees apregraves la cicatrisation de la plaie (Coulibaly

2007 Moulin 2001)

Revue bibliographique

41

Fig 13 Phase de remodelage

La phase de remodelage (figure 13) est caracteacuteriseacutee par la synthegravese continue et la

deacutegradation des composants de la matrice extracellulaire en tentant deacutetablir un nouvel eacutequilibre

(Diegelmann 2004)

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene tregraves complexe dont les eacutetudes ont eacuteteacute effectueacutees

auparavant sur des plaies traumatiques cest-agrave-dire issues des accidents (coupures et

contusion) ou des pathologies (particuliegraverement dans les cas descarres dulcegravere de jambe

et lulcegravere diabeacutetique) ou bien des interventions chirurgicales Ces leacutesions preacutesentent des

origines diverses avec des paramegravetres non controcircleacutes ne permettant pas une bonne

comparaison entre les diffeacuterentes leacutesions

Comme solution agrave ces problegravemes des eacutetudes de cicatrisations sont actuellement reacutealiseacutees

par induction expeacuterimentale des leacutesions cutaneacutees plus controcircleacutees Ces derniegraveres sont

induites en utilisant plusieurs modegraveles classeacutes en trois groupes

4-3-1 Modegraveles physiques

Principalement utiliseacute lors des preacutelegravevements des greffons de peau (derme et

eacutepiderme) le rasoir agrave dermatome permet de reacutegler la profondeur du preacutelegravevement Cette

proprieacuteteacute est aussi exploiteacutee dans les eacutetudes de cicatrisation et reacuteparation tissulaire de peau

ce modegravele permet davoir une profondeur assez uniforme (Yamamoto 2006) Il existe

drsquoautres modegraveles physiques tel que les brucirclures par immersion dans une eau chauffeacutee

Revue bibliographique

42

(90deg10s) sont utiliseacutes comme modegravele deacutetude de brucirclure thermique Cependant cette

derniegravere peut varier selon diffeacuterents facteurs tel que le temps drsquoapplication et la pression

exerceacutee Les brucirclures thermiques eacutetudieacutees sont geacuteneacuteralement du 2egraveme

degreacute

Les brucirclures sont des leacutesions causeacutees par la chaleur excessive lrsquoeacutelectriciteacute

radioactiviteacute ou des agents corrosifs qui deacutenaturent les proteacuteines dans les cellules cutaneacutees

Les brucirclures suppriment certaines des fonctions homeacuteostatiques majeurs de la peau

notamment la thermoreacutegulation la protection contre les microorganismes et la

deacuteshydratation (Tortora amp Derrickson 2007)

On distigue 3 classes selon leur graviteacute

Brucirclures du premier degreacute

Atteignent uniquement lrsquoeacutepiderme Elles causent une douleur modeacutereacutee et un

eacuterythegraveme (rougeur) mais nrsquoentrainent pas la formation de cloques Les fonctions de la peau

restent intactes En cas de brucirclure premier degreacute on peut limiter la douleur et les leacutesions en

appliquant immeacutediatement de lrsquoeau froide sur la zone toucheacutee La gueacuterison prend

geacuteneacuteralement de trois agrave six jours et peut srsquoaccompagner de desquamation Les coups de

soleil leacutegers sont des brucirclures du premier degreacute (Tortora et Derrickson 2007 Marieb

2008)

Brucirclures du deuxiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme et une partie du derme Elles suppriment partiellement les

fonctions de la peau et entrainent une rougeur la formation de cloques un œdegraveme et de la

douleur La formation de cloques est due agrave lrsquoaccumulation de liquide tissulaire qui srsquoinsegravere

entre lrsquoeacutepiderme et le derme En lrsquoabsence drsquoinfection ce genre de brucirclure gueacuterit

habituellement en trois ou quatre semaines mais il peut laisser des cicatrices (Tortora amp

Derrickson 2007 Marieb 2008)

Brucirclures du troisiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme le derme et le fascia superficiel Elles suppriment en outre la

plus part des fonctions de la peau La couleur des leacutesions peu aller du blanc marbreacute agrave

lrsquoacajou dans certains cas ces brucirclures ont un aspect sec et carboniseacute Elles causent un

œdegraveme consideacuterable La destruction des terminaisons nerveuses supprime les sensations

dans la reacutegion atteinte (Tortora amp Derrickson 2007 Marieb 2008)

Revue bibliographique

43

4-3-2 Modegraveles chimiques

Linduction de leacutesions chimiques est reacutealiseacutee en grande partie pour reproduire des

cas accidentels par exemple en utilisant lacide chlorhydrique (Cavallini amp Casati 2004)

afin deacutetudier la phase inflammatoire et de deacutevelopper des traitements adeacutequats

4-3-3 Eacutetudes in vitro

La contraction des plaies au cours de leurs reacuteparations est difficilement

appreacuteciable agrave partir de lagrave la peau reconstruite est un bon modegravele deacutetude (Laplante et al

2001) En effet le derme eacutequivalent et la peau reconstruite preacutesentent lavantage davoir des

caracteacuteristiques proches de la peau in vivo et de permettre lobservation ainsi que leacutetude

des pheacutenomegravenes qui se deacuteroulent lors de la cicatrisation Ainsi lobservation de la

reacuteeacutepitheacutelialisation sur le modegravele de la peau reconstruite est plus appreacuteciable que sur le

modegravele in vivo Dans ce dernier cas lobservation est rendue difficile par la formation de la

croucircte sur la plaie qui saccompagne dune contraction importante du derme

Dans la grande majoriteacute de ces eacutetudes les objectifs sont leacutevaluation et lestimation

de la cineacutetique de cicatrisation (vitesse) et les possibiliteacutes de lameacuteliorer par diffeacuterents

moyens (moleacutecules actives des mateacuteriaux de substitution particuliegraverement dans le cas des

grands brucircleacutes)

Les eacutetudes de la cicatrisation cutaneacutee passe par deux phases la premiegravere eacutetant

linduction et le controcircle des leacutesions suivie dune phase deacutevaluation et de suivi de la

cineacutetique de ce pheacutenomegravene Dans un premier temps le suivi est reacutealiseacute par simple

observation clinique et peut ecirctre compleacuteter par des preacutelegravevements histologiques

La cicatrisation peut ecirctre eacutevalueacutee par

Mesure directe des dimensions de la plaie agrave la regravegle une largeur et longueur

(Vowden 1994)

Lutilisation de calques transparents permet le releveacute du contour sur du papier

millimeacutetreacute (Bohannon amp Pfaller 1983)

Mesure du volume des plaies par un moulage au moyen dune gomme siliconeacutee

(Zahouani 1992)

Cependant Ces techniques preacutesentent le mecircme inconveacutenient qui est le contact direct avec

la plaie mais ccedila reste un outil tregraves utiliseacute pour lrsquoeacutevaluation de la cicatrisation

Mateacuteriel amp Meacutethodes

44

I- Mateacuteriel veacutegeacutetal

La plante Cleome arabica a eacuteteacute reacutecolteacutee agrave maturiteacute dans la reacutegion de Biskra

(lieu dit El outaya) en avril 2011 Lrsquoidentification eacutetait faite par Professeur Hocine

Laouer (LVRBN Universiteacute de Ferhat Abbas Seacutetif)

Le voucher speacutecimen ndegCA1101 a eacuteteacute conserveacute dans lrsquoherbier du laboratoire

de pharmaco-toxicologie institut National des sciences veacuteteacuterinaires Universiteacute des

fregraveres Mentouri Constantine 1

II- Meacutethodes

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimique

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Une extraction eacutetait faite par lrsquoultrason de marque Fisher scientific (FB15046)

en utilisant de lrsquoeacutethanol agrave 70 agrave tempeacuterature ambiante La teneur en substances

extractibles par lrsquoeacutethanol est eacutevalueacutee par la formule suivante

SE Et-OH = M2 X 100

M1

SE Et-OH Teneur en substance extractible par Ethanol

M1 poids de lrsquoextrait sec

M2 poids initial de lrsquoeacutechantillon

2- Meacutethode drsquoextraction

Avant de proceacuteder agrave lrsquoextraction le mateacuteriel veacutegeacutetal est broyeacute apregraves seacutechage agrave

lrsquoair libre et agrave lrsquoobscuriteacute Le broyage eacutetait reacutealiseacute agrave lrsquoaide drsquoun broyeur (type Gulatti

MFC) qui tourne agrave vitesse de 1000 trmin et eacutequipeacute drsquoun tamis de maille de 085 mm

(80 mesh) La poudre ainsi obtenue est conserveacutee dans un bocal en verre hermeacutetique agrave

une tempeacuterature ambiante

Mateacuteriel amp Meacutethodes

45

La meacutethode drsquoextraction est faite selon le protocole de Laghari et al (2013)

Pratiquement le mateacuteriel veacutegeacutetal seacutecheacute et broyeacute est mis dans un beacutecher contenant une

solution hydroalcoolique agrave 70 drsquoeacutethanol avec un rapport de 15 (MasseVolume)

Lrsquoextraction est reacutealiseacutee dans une cuve agrave lrsquoultrason pendant deux heures (2H) avec

une freacutequence de 20 kHZ Elle est refaite trois fois avec renouvellement du solvant agrave

chaque fois La solution ainsi obtenue est filtreacutee puis eacutevaporeacutee dans lrsquoeacutevaporateur

rotatif (Buchi) agrave 45degC

Les extraits obtenus sont peseacutes ensuite conserveacutes agrave tempeacuterature - 4degC agrave lrsquoabri de la

lumiegravere jusqursquoagrave leur utilisation

3- Screening et reacuteactions chimiques

Les diffeacuterentes reacuteactions chimiques ont pour objectif de caracteacuteriser et

rechercher les principaux groupes et familles chimiques dans les diffeacuterentes parties

graines feuille racine ainsi que lrsquoextrait de la partie aeacuterienne

Cette caracteacuterisation chimique preacuteliminaire se fait dans des tubes agrave essais en

utilisant diffeacuterents protocoles avec plusieurs produits chimiques

Les reacutesultats qualitatifs sont classeacutes en

Reacuteaction tregraves positive +++ Preacutesence confirmeacutee

Reacuteaction positive ++ preacutesence modeacutereacutee

Reacuteaction plus au moins positive + preacutesence en tant que trace

Reacuteaction neacutegative - absence

Test des Alcaloiumldes

Ce test est baseacute sur le pheacutenomegravene de preacutecipitation avec un reacuteactif speacutecifique

laquo le Dragendorff raquo qui est consideacutereacute comme reacuteveacutelateur des alcaloiumldes (Dohou et al

2003)

Dans des tubes agrave essai 5 ml de lrsquoextrait sont introduits en ajoutant 2 ml drsquoHCl

et 1 ml de reacuteactif de Dragendorff La formation drsquoun preacutecipiteacute rouge ou orange

indique la preacutesence des alcaloiumldes dans lrsquoextrait

Mateacuteriel amp Meacutethodes

46

Test des Flavonoiumldes

Le test consiste agrave ajouter agrave 1ml drsquoextrait agrave une solution de NaOH et laisser agir

3 minutes Lrsquoapparition drsquoune coloration jaune intense implique la preacutesence des

flavonoiumldes (Karumi et al 2004) Lrsquoajout de quelques gouttes drsquoune solution acide

dilueacutee permet la persistance de la coloration

Test des Tanins

Dans un tube agrave essai 2ml de chaque extrait est ajouteacute au trichlorure de fer

(FeCl3) agrave 2 Ce test permet de deacutetecter la preacutesence ou lrsquoabsence des tannins

Lrsquoapparition drsquoune couleur brune noir confirme la preacutesence des tannins galliques

(tannins hydrolysables) et la couleur bleu verdacirctre pour la preacutesence des tannins

cateacutechiques (ou tannins condenseacutes) (Doh et al 2003)

Test des Coumarines

Dans un tube agrave essai 5ml de chaque extrait est ajouteacute agrave 05ml de NH4OH agrave

25 La preacutesence des coumarines est reacuteveacuteleacutee par lrsquoobservation de la fluorescence sous

une lampe UV agrave 366 nm

Une fluorescence intense dans le tube dont lrsquoammoniaque a eacuteteacute ajouteacute indique

la preacutesence des coumarines (Rizk 1982)

Test des Saponines

La deacutetection des saponines est reacutealiseacutee en ajoutant un peu drsquoeau agrave 1 ml de

lrsquoextrait aqueux Par la suite cette solution est fortement agiteacutee Apregraves 15 min de

repos

La deacutetection des saponines se traduit par la persistance drsquoune mousse drsquoau

moins 1 cm apregraves les 15 minutes (Dohou et al 2003 Koffi et al 2009)

Test des Terpenoiumldes

Ce test consiste agrave ajouter 2ml de CHCl3 1ml drsquoanhydre aceacutetique et 1 ml

drsquoacide sulfurique concentreacute agrave chaque extrait

La preacutesence des terpenoides est confirmeacutee par lrsquoapparition drsquoune coloration

violette (Koffi et al 2009)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

47

Test des Steacuteroiumldes

Les steacuteroiumldes sont mis en eacutevidence par dissoudre chaque extrait dans 1 ml de

chloroforme et ajouter 1 ml drsquoacide sulfurique concentreacute Le test positif est reacuteveacuteleacute par

lrsquoapparition drsquoune couche supeacuterieure de couleur rouge (Trease amp Evans 1978)

4- Dosage spectrophotomeacutetrique

4-1 Dosage des pheacutenols totaux

Lrsquoestimation quantitative exprimeacutee en mg drsquoacide gallique est reacutealiseacutee par la

meacutethode de Folin-Ciocalteu (Li et al 2007)

Dans un tube agrave essai un volume de 200 μl de chaque extrait est ajouteacute agrave 15 ml

du reacuteactif Folin Ciocalteu (dilueacute dix fois) Apres 5 minutes 15 ml de Carbonate de

sodium (Na2CO3) agrave 5 est ajouteacute agrave la solution preacuteceacutedente

Lrsquoabsorbance est lue au spectrophotomegravetre agrave une longueur drsquoonde de 750 nm

apregraves deux heures dans lrsquoobscuriteacute et la concentration des pheacutenols totaux est estimeacutee

agrave partir drsquoune courbe drsquoeacutetalonnage eacutetablie avec de lrsquoacide gallique (0-100microg ml)

Lrsquoeacutequation de reacutegression deacuteduite de la courbe drsquoeacutetalonnage de lrsquoacide gallique

permet de deacuteterminer la teneur en pheacutenols totaux exprimeacutee en milligramme eacutequivalent

drsquoacide gallique par gramme drsquoextrait (mg EAG g drsquoextrait)

4- 2 Estimation quantitative des flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont consideacutereacutes comme une importante classe des polypheacutenols

et vue la richesse des plantes en ces moleacutecules leur teneur est estimeacutee dans les

graines feuilles et racine de Cleome arabica

Lrsquoapplication de la meacutethode du trichlorure drsquoaluminium (AlCl3) (Bahorun et al

1996) est freacutequemment utiliseacutee pour estimer la teneur des flavonoiumldes dans les extraits

des diffeacuterentes parties de la plante

Le protocole consiste agrave mettre dans un tube agrave essai 1ml de chaque extrait (avec

dilution convenable) puis 1ml drsquoune solution drsquoAlCl3 (2 dans le meacutethanol) a eacuteteacute

ajouteacute Apregraves 10 minutes de reacuteaction lrsquoabsorbance est lue agrave une longueur drsquoonde de

430nm

Mateacuteriel amp Meacutethodes

48

La courbe drsquoeacutetalonnage des flavonoiumldes est effectueacutee en utilisant la Rutine agrave une

concentration allant de 0 agrave 100 microgml La quantiteacute des flavonoiumldes dans chaque extrait

est deacutetermineacutee suite agrave lrsquoeacutequation de reacutegression lineacuteaire deacuteduite agrave partir de la courbe

drsquoeacutetalonnage et exprimeacutee en milligramme eacutequivalent de rutine par gramme drsquoextrait

(mg ERg extrait)

4-3 Dosage des tannins condenseacutes (proanthocyanidins)

Cette meacutethode de deacutetermination du taux des proanthocyanidines a eacuteteacute proposeacutee

par Vermerris amp Nicholson (2008)

La meacutethode est baseacutee sur le meacutelange butanolHCl Un volume de 250microl de

chaque extrait a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25 ml dune solution drsquoacide de sulfate ferreux

(77mg de sulfate dammonium ferrique Fe2(SO4)3 dissous dans 500 ml de (32 n-

butanol HCl) Apregraves incubation agrave 95degC pendant 50 minutes labsorbance a eacuteteacute

mesureacutee agrave 550nm La teneur en Proanthocyanidine a eacuteteacute calculeacutee selon la formule

suivante

A550nm x DF x MW

T =

(ε l)

DF est le facteur de dilution

MW la masse moleacuteculaire de la cyanuration (287gmol)

ε le coefficient dextinction moleacuteculaire (34700 lmolcm)

Les proanthocyanidines ont eacuteteacute exprimeacutees en mg de cyanidine eacutequivalent g drsquoextrait

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)

Les extraits des feuilles des graines et des racines de C arabica ssp arabica

ont eacuteteacute analyseacutes selon le protocole de Martins et ses collaborateurs (2016) agrave laide

dun HPLC Hewlett-Packard 1100 (Hewlett-Packard 1100 Agilent Technologies

Santa Clara CA US) avec une pompe quaternaire et un deacutetecteur de rayon diode

(DAD) coupleacute agrave une station HP Chem (Rev A0504) de traitement de donneacutees Une

colonne Waters Spherisorb S3 ODS-2C18 (150 mm x 46 mm x 3 μm) thermostateacutee agrave

35deg C a eacuteteacute utiliseacutee avec un volume dinjection eacutegal agrave 100 μL

Mateacuteriel amp Meacutethodes

49

Lrsquoeacuteluant utiliseacute est composeacute de (A) 01 dacide formique dans leau (B)

laceacutetonitrile Le gradient deacutelution utiliseacute est de 15 B pendant 5 min 15 agrave 20 B

pendant 5 min 20-25 B en 10 min 25-35 B en 10 min 35-50 B pendant 10

minutes et Reacuteeacutequilibrage de la colonne en utilisant un deacutebit de 05 ml min

Une double deacutetection en ligne a eacuteteacute effectueacutee dans la DAD en utilisant 280 et

370 nm Le spectromegravetre de masse (MS) connecteacute au systegraveme HPLC via la sortie de la

cellule DAD

La deacutetection MS a eacuteteacute effectueacutee dans un API 3200 Qtrap (Applied Biosystems

Darmstadt Allemagne) eacutequipeacute dune source ESI et dun analyseur de masse triple

quadripocircle-iontrap controcircleacute par le logiciel Analyst 51 Lair de qualiteacute zeacutero servait de

gaz neacutebuliseur (30 psi) et le gaz turbo pour le seacutechage par solvant (400 degC 40 psi)

Lazote servait de rideau (20 psi) et de gaz de collision (moyen)

Les quadrupoles ont eacuteteacute deacutefinis dans une reacutesolution deacutefinie La tension de

pulveacuterisation ionique a eacuteteacute reacutegleacutee agrave 4500 V en mode neacutegatif Le deacutetecteur MS a eacuteteacute

programmeacute pour lenregistrement en deux modes conseacutecutifs analyse de la MS

(EMS) et de lanalyse de lion produit (EPI)

Lrsquoanalyse de la masse a eacuteteacute utiliseacutee pour montrer les spectres de balayage

complets afin dobtenir un aperccedilu de tous les ions dans leacutechantillon

Les paramegravetres utiliseacutes eacutetaient potentiel de deacuteploiement (DP) - 450 V

potentiel dentreacutee (EP) -6 V eacutenergie de collision (CE) -10 V Le mode EPI a eacuteteacute

effectueacute afin dobtenir le motif de fragmentation de lion (s) parent (s) dans le spectre

preacuteceacutedent en suivant les paramegravetres DP - 50 V EP - 6 V CE - 25 V et propagation

de leacutenergie de collision (CES) 0 V Les spectres ont eacuteteacute enregistreacutes en mode ion

neacutegatif entre mz 100 et 1000

Les composeacutes pheacutenoliques ont eacuteteacute identifieacutes en comparant leur temps de

reacutetention (Tr) les spectres UV-VIS et les spectres de masse avec ceux obtenus agrave partir

des composeacutes standards lorsquils sont disponibles Dans le cas contraire les

composeacutes ont eacuteteacute identifieacutes provisoirement en comparant linformation obtenue avec

les donneacutees disponibles rapporteacutees dans la litteacuterature

Pour une analyse quantitative une courbe deacutetalonnage pour chaque composeacute

pheacutenolique disponible a eacuteteacute construite en fonction du signal UV

Mateacuteriel amp Meacutethodes

50

Pour les composeacutes pheacutenoliques identifieacutes pour lesquels le standard commercial

neacutetait pas disponible la quantification a eacuteteacute effectueacutee par la courbe deacutetalonnage dun

autre composeacute agrave partir du mecircme groupe pheacutenolique Les reacutesultats ont eacuteteacute exprimeacutes en

mg par g dextrait sec Tableau 9 illustre les standards utiliseacutes

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage

Standards Courbe drsquoeacutetalonnage

Catechine y=13492x+32987 R2= 0999

acide p-Hydroxybenzoique y= 28667x+34798 R2= 0998

acide Ferulique y=52536x+23382 R2= 0999

acide p-coumarique y=70609x+12281 R2= 0999

acide Sinapique y=27042x+62292 R2= 0999

acide Vanillique y=39449x+42386 R2= 0998

acide Gallique y=3652x -38923 R2= 0999

acide caffeique y=359x+4884 R2= 0997

apigenine-6-C-glucoside y=17952x+11683 R2= 0999

Kaempferol 3-rutinoside y=18294x+96644 R2= 0999

Quercetine 3-glucoside y=33636x+35806 R2= 0998

Kaempferol 3-glucoside y=23633x+70006 R2= 1

Isorhamentine 3-glucoside y=21826x-098 R2= 1

Isorhamentine 3-rutinoside y=28412x+67055 R2= 0999

Quercetine -3-rutinoside y=28087x+37373 R2= 0998

Chapitre 2 Activiteacutes biologiques

1- Activiteacutes antioxydantes

Il nrsquoexiste pas agrave lrsquoheure actuelle de meacutethode universelle unique et fiable

traduisant la capaciteacute antioxydante En effet pour juger lrsquoeffet antioxydant global

drsquoun extrait drsquoune ressource veacutegeacutetale ou alimentaire lrsquoutilisation de plusieurs tests

drsquoactiviteacute est neacutecessaire (Cao amp Prior 1998)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

51

1-1 Test antioxydant DPPH

Cette activiteacute est eacutevalueacutee par la meacutethode de pieacutegeage du radical libre DPPH

(figure 14) qui est un radical libre stable de forme syntheacutetique

N N NO2

NO2

NO2

Fig 14 La formule du DPPH

Lrsquoutilisation de ce radical permet lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de

nombreux composeacutes y compris les meacutetabolites secondaires La premiegravere eacutetape de la

reacuteaction est la capture drsquoun atome drsquohydrogegravene du composeacute pheacutenolique par le radical

DPPH pour donner du dipheacutenylpicrylhydrazine et un radical pheacutenoxy (figure 15)

Cette eacutetape est la premiegravere drsquoune seacuterie de reacuteactions telles que des

fragmentations additions ou autres qui peuvent eacuteventuellement influencer les reacutesultats

obtenus notamment les cineacutetiques de la capture du DPPH par le composeacute testeacute

(Chaabi 2008)

N N NO2

NO2

NO2

+

OH

N N NO2

NO2

NO2

+

O

DPPH pheacutenol

H

dipheacutenylpicryhydrazine pheacutenoxy

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol

Mateacuteriel amp Meacutethodes

52

Lrsquoutilisation du DPPH preacutesente plusieurs avantages

Il forme un spectre caracteacuteristique et facile agrave deacutetecter

Il est stable au cours du temps

Il est compatible avec tous les solvants utiliseacutes

Le pieacutegeage du radical DPPH se traduit par le changement de la couleur de la

solution laquo violet raquo agrave une couleur laquo jaune raquo ce qui permet de suivre la deacutecoloration agrave

une longueur drsquoonde de 517nm (Chaabi 2008)

Le protocole suivi est celui de Braho et al (2013) ougrave lrsquoactiviteacute antioxydante

des extraits eacutethanoliques des feuilles graines et racines eacutetait eacutevalueacutee en prenant 2 ml

de chaque extrait agrave une concentration eacutegal agrave 1mgml (agrave partir de la quelle une gamme

de concentration allant de 1mgml jusqursquoagrave 01mgml) ajouteacute agrave 2 ml de la solution

DPPH (00394gl)

Lrsquoacide ascorbique eacutetait utiliseacute comme un standard positif Toutes les

expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee par un spectrophotomegravetre agrave 517 nm apregraves 30 min

drsquoincubation dans lobscuriteacute agrave tempeacuterature ambiante Lrsquoactiviteacute antiradicalaire est

estimeacutee selon lrsquoeacutequation suivante

drsquoactiviteacute antioxydante = [(Abs controcircle - Abs eacutechantillon)Abs controcircle] times100

La valeur drsquoIC 50 a eacuteteacute deacuteduite agrave partir des reacutesultats obtenus dont 50 de

radicaux libres ont eacuteteacute pieacutegeacutes Une faible valeur de lrsquoIC50 indique une forte capaciteacute

agrave neutraliser le radical libre DPPH

1-2 Test antioxydant de molybdate

La meacutethode de phosphomolybdate est baseacutee sur la reacuteduction de molybdegravene par

les antioxydants non enzymatiques ce qui entraicircne la formation dun complexe de

molybdegravene vert (Sudha et al 2011)

Un volume de 01 ml de chaque extrait eacutethanolique (feuilles graines et

racines) a eacuteteacute ajouteacute agrave 1 ml dune solution contenant (06 M acide sulfirique

phosphate de sodium 28 mM et 4 mM de molybdate dammonium)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

53

Tous les tubes ont eacuteteacute bien fermeacutes et incubeacute agrave 90degC pendant 90 min

Apregraves incubation et refroidissement labsorbance a eacuteteacute lue agrave 695nm contre un blanc

Lacide ascorbique a eacuteteacute utiliseacute comme un controcircle positif et les reacutesultats sont

exprimeacutes en eacutequivalent dacide gallique mg par gramme dextrait (mg EAGg

drsquoextrait) Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

1-3 Test du pouvoir reacuteducteur FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Cette technique a eacuteteacute deacuteveloppeacutee pour mesurer la capaciteacute du plasma agrave reacuteduire

le fer ferrique (Fe3+) en fer ferreux (Fe

2+) En effet le Fe

3+ participe agrave la formation du

radical hydroxyle par la reacuteaction de Fenton Le Fe2+ agrave un pH faible forme un

complexe avec la 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine (TPTZ) de couleur bleue qui a

une absorption maximale agrave 594 nm

Ainsi la formation de ce complexe indiquera un pouvoir reacuteducteur qui

deacutetermine la capaciteacute drsquoun composeacute agrave se comporter comme un antioxydant Les

valeurs sont obtenues sont compareacutees avec lrsquoabsorbance drsquoun teacutemoin qui est lrsquoacide

ascorbique usuellement (Benzie amp Strain 1996 Pulido 2000)

Le pouvoir reacuteducteur de lextrait des feuilles des graines et les racines a eacuteteacute

deacutetermineacute selon le protocole de Amarowicz et al (2010)

Un volume de 1 ml de chaque extrait dissous dans de leau deacutesioniseacutee a eacuteteacute

ajouteacute agrave 25 ml de tampon phosphate (pH 66) et 2 ml de ferricyanure de potassium

(1) Apregraves 20 min agrave 50 deg C un volume de 25 ml dacide trichloroaceacutetique (10) a

eacuteteacute ajouteacute au meacutelange et centrifugeacute pendant 10 min agrave 3000Tr min Un volume de

25ml de la couche supeacuterieure (surnageant) a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25ml deau deacutesioniseacutee

et 05 ml de (01) de solution de chlorure ferrique (FeCl3)

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee agrave 700 nm dont labsorbance la plus eacuteleveacutee indique

le pouvoir reacuteducteur le plus important Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees en

triple et les valeurs de lrsquoIC50 ont eacuteteacute calculeacutees agrave partir de labsorbance graphique

Mateacuteriel amp Meacutethodes

54

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologique

Les animaux utiliseacutes dans lrsquoexpeacuterimentation sont soit des rats albinos ou les

lapins de sexe male Les conditions de vie eacutetaient les mecircmes pour toutes les activiteacutes

et qui sont mentionneacutees ci-dessous

Les rats

Les rats macircles Albinos de la souche Wistar proviennent de lrsquoInstitut Pasteur

drsquoAlger pesant entre 100 et 300g

Lrsquoeacutelevage a eacuteteacute effectueacute dans le laboratoire de la Pharmacologie et Toxicologie agrave

Universiteacute de constantine1 avec un cycle photopeacuteriodique naturel La tempeacuterature

dans le laboratoire est 20 plusmn 1degC

Les animaux sont logeacutes dans des cages drsquoaluminium chacun porte 4 animaux

avec un accegraves libre agrave la nourriture et agrave lrsquoeau La litiegravere utiliseacutee est la sciure renouveleacutee

trois fois par semaine pour assurer le bon eacutetat hygieacutenique des animaux

Les lapins

Des lapins macircles acircgeacutes de 2 agrave 3 mois et pesant 15 agrave 19 Kg ont eacuteteacute utiliseacutes dans

cette eacutetude Ces animaux ont eacuteteacute fournis par une ferme deacutelevage de la ville de

Constantine

Ils sont gardeacutes agrave lanimalerie de lUniversiteacute pendant au moins une semaine avant

lexpeacuterience dans des cages individuelles La nourriture et leau ont eacuteteacute fournis ad

libitum et le cycle lumiegravere-obscuriteacute eacutetait de 12 heures avec une tempeacuterature de 22 plusmn

2 deg C et une humiditeacute relative de 60

Toutes les proceacutedures expeacuterimentales adopteacutees eacutetaient en conformiteacute avec les

directives internationales pour la protection des animaux

2- 1 Toxiciteacute aigue

2-1-1 Administration par voie orale (per Os)

Les rats macircles Wistar albinos adultes pesant entre 100 et 250 g ont eacuteteacute reacutepartis en

Cinq groupes expeacuterimentaux renfermant chacun 06 rats

Un groupe drsquoanimaux teacutemoins

Quatre groupes drsquoanimaux traiteacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

55

Chaque lot reccediloit une dose unique de lrsquoextrait Les animaux sont placeacutes dans des

cages speacuteciales quelques jours avant lrsquoexpeacuterience

Apregraves avoir soumis les animaux agrave jeun pendant 24 heures un volume de 1ml des

diffeacuterentes solutions est administreacute par gavage agrave lrsquoaide drsquoune sonde rigide agrave bout

olivaire (figure 16) La dose administreacutee est exprimeacutee en mgkg de poids corporel

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde

Pour ce test des lots de rats reccediloivent per os des doses croissantes du produit agrave

tester Cette proceacutedure permet de deacuteterminer la plus forte des faibles doses qui donne

0 de mortaliteacute et la plus faible des fortes doses qui donne 100 de mortaliteacute

Des dilutions sont effectueacutees entre ces deux valeurs extrecircmes afin de

deacuteterminer la dose leacutetale 50

Apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait reconstitueacute dans lrsquoeau distilleacutee aux doses de 500

2500 5000 et 10000 mgKg et lrsquoeau distilleacutee seule pour le lot teacutemoin les animaux

sont observeacutes toutes les 30 minutes pendant 8 heures le premier jour et tous les jours

pendant 14 jours agrave la recherche drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee (Osorio

Esquivel et al 2012) Ils ont aussi eacuteteacute peseacutes pour suivre lrsquoeacutevolution de leur poids

Pendant cette peacuteriode drsquoobservation on note le nombre de morts ainsi que les troubles

symptomatiques Apregraves dissection les organes (rein rate foie poumons et cœur) sont

observeacutes macroscopiquement in-situ preacuteleveacutes deacutebarrasseacutes de lexcegraves de graisse

seacutecheacutes avec du papier filtre et peseacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

56

Les organes preacuteleveacutes (rein rate foie poumon et cœur) sont conserveacutes dans

une solution de formol agrave 10 pour des eacutetudes anatomopathologiques

2-1-2 Administration par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Pour permettre une meilleure biodisponibiliteacute du principe actif le test de

toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacute par injection intrapeacuteritoneacuteale de lrsquoextrait hydroalcoolique

de C arabica agrave un groupe de 24 rats albinos de poids allant de 100 et 250 g eacuteleveacutes agrave

lrsquoanimalerie du laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie de lrsquoinstitut des sciences

veacuteteacuterinaires universiteacute des fregraveres Mentouri Constantine1

Les animaux ont eacuteteacute reacutepartis en 4 lots de six rats chacun et mis agrave jeun pendant

24 heures Ces groupes ont reccedilu par voie intrapeacuteritoneacuteale les extraits reconstitueacutes dans

de lrsquoeau distilleacutee des doses de 750 et 1500 et 3000mgkg de poids corporel et de lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin (figure 17)

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Les rats ont eacuteteacute ensuite observeacutes durant les deux premiegraveres heures suivant

lrsquoadministration des extraits Puis ils ont reccedilu lrsquoeau et lrsquoalimentation ad libitum

Lrsquoobservation des animaux srsquoest poursuivie pendant 14 jours agrave la recherche

drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee

Mateacuteriel amp Meacutethodes

57

Le deacutenombrement de morts ainsi que les troubles symptomatiques sont noteacutes

jusqursquoau 14egraveme

jour apregraves lrsquoadministration des extraits (Nene BI et al 2008)

La dose leacutetale DL50 drsquoun extrait eacutegale agrave la dose qui entraicircne la mort de 50 de

lrsquoeffectif des rats drsquoun lot

La DL50 est deacutetermineacutee par la meacutethode graphique de Miller amp Tainter

(1944) La valeur de la DL50 permet de classer les extraits eacutetudieacutes sur leacutechelle de

toxiciteacute proposeacutee en 1980 par Hodge et Sterner chez le rat ou la souris (Hodge amp

Sterner 1943)

Extrecircmement toxique DL50 lt 1 mgkg Pc

Tregraves toxique DL50 de 1 agrave 50 mgkg Pc

Moyennement toxique DL50 de 50 agrave 500 mgg Pc

Faiblement toxique DL50 de 500 agrave 5000 mgkg pc

Pratiquement non toxique DL50 de 5000 agrave 15000 mgkg Pc

Relativement sans danger DL50 gt 15000 mgkg Pc

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

Preacuteparation des Artemia

Les œufs drsquoArtemia salina ont servit agrave la reacutealisation du test Pour cela il faut

preacuteparer 2g drsquoœufs ils sont mis agrave eacuteclore dans une cuve contenant 1 litre deau

de mer reconstitueacute agrave 70 sous oxygeacutenation

Remarque la preacuteparation seffectue la veille leacuteclosion eacutetant supeacuterieure agrave 80 en 24

heures

Paramegravetres de culture

Tempeacuterature il est preacutefeacuterable de la maintenir entre 25 et 30degC si ce paramegravetre

nest pas respecteacute le meacutetabolisme du cyste est stoppeacute de faccedilon irreacuteversible

Saliniteacute favorable entre 20 et 25 gl

Aeacuteration permet dhomogeacuteneacuteiser le milieu et de favoriser leacuteclosion

Eclairage une lumiegravere artificielle continue favorise un meilleur rendement

(Geneviegraveve amp Caporalino-Djian 1994)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

58

Eclosion des nauplii

Au bout de 30 heures le bullage est stoppeacute pour reacutecolter les nauplii Une

source lumineuse est dirigeacutee vers le bas de la cuve Par phototropisme les larves se

seacuteparent des œufs non eacuteclos et des deacutebris dœufs Il suffit alors de les recueillir pour

proceacuteder agrave la reacutealisation des tests (figure 18)

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina

Preacuteparation des extraits

Les extraits hydroalcooliques secs des feuilles graine racine et partie aeacuterienne

de C arabica sont peseacutes avec preacutecision et dilueacutes dans lrsquoeau de mer reconstitueacutee afin

de reacutealiser les diffeacuterentes concentrations

Chaque extrait est testeacute aux concentrations 100 250 500 et 1000 microgml pour

la reacutealisation de ce test des plaques de 24 puits ont eacuteteacute utiliseacutees (figure 19)

La solution dextrait agrave tester est ajouteacutee dans les puits contenant les larves A laide

dune pipette Pasteur dix larves sont transfeacutereacutees dans chaque puits Le volume est

ensuite ajusteacute agrave 3ml avec de leau de mer reconstitueacutee agrave 70

Une seacuterie de puits de teacutemoins positifs est reacutealiseacutee aux concentrations

suivantes 100 250 500 et 1000microgml avec le sulfate de cuivre et des puits de

teacutemoins neacutegatifs reacutealiseacutes avec lrsquoeau de mer Les preacuteparations sont ensuite laisseacutees 24

heures

Trois reacutepeacutetitions ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour chaque dilution et les teacutemoins

Mateacuteriel amp Meacutethodes

59

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits

Lecture des reacutesultats

Apregraves 24 heures et ensuite 48 heures le nombre de larves survivantes est compteacute dans

chaque puits et la mortaliteacute calculeacutee agrave chaque concentration (figure 20)

Fig 20 Les larves sous microscope

Le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est eacutevalueacute en utilisant la formule

m = NLm (NLtotal - NNy)

m Pourcentage de mortaliteacute

NLm Nombre de larves mortes

NL total Nombre de larves total

NNy Nombre de nymphes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

60

Le test est consideacutereacute valide si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est

infeacuterieur agrave 5 ou compris entre 5 et 20

Si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est compris entre 5 et 20

la mortaliteacute apregraves exposition doit ecirctre corrigeacutee en utilisant la formule dAbbott

(OMS 2004)

Si la mortaliteacute chez les teacutemoins excegravede 20 le test est invalide et doit ecirctre

recommenceacute

Mortaliteacute corrigeacutee = ( MortObserveacutee - MortTeacutemoin100 -

MortTeacutemoin) times100

A partir des reacutesultats la concentration leacutetale 50 (CL50) refleacutetant la toxiciteacute des

produits est estimeacutee (tableau 10)

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute

CL50 Toxiciteacute

CL50 ge1000microgml -

1000microgmlgt CL50 ge 500microgml +

500microgml gt CL50 ge 250microgml ++

250microgml gt CL50 ge 100microgml +++

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica

Ce test drsquoeffet heacutemolytique de la plante eacutetudieacutee est reacutealiseacute selon la meacutethode de

Guo-Xiang amp Zai-Qun (2008) avec une leacutegegravere modification

Des eacutechantillons de sang des lapins ont eacuteteacute recueillis dans des tubes heacuteparines

Apregraves centrifugation agrave 1500 rpm pendant 5 min le surnageant est eacutelimineacute le culot est

laveacute trois fois par une solution tampon phosphate salin PBS (125 mM NaCl 10mM de

diphosphate de sodium pH 74) la derniegravere centrifugation dure 10 min Le culot

cellulaire obtenu est dilueacute avec la solution PBS pour obtenir un heacutematocrite de 2

Mateacuteriel amp Meacutethodes

61

Les extraits hydroalcooliques des quatre parties (feuille graine partie aeacuterienne et

racine) de C arabica sont dilueacutes dans du tampon phosphate salin pour obtenir les

diffeacuterentes concentrations 20 10 5 et 1mgml

Dans chaque tube 1m drsquoextrait agrave diffeacuterentes concentrations 25ml de tampon

phosphate salin (PBS) et 35 ml de la suspension eacuterythrocytaire preacutepareacutee sont ajouteacutes

On meacutelange les tubes deacutelicatement et on les laisser dans un incubateur agitateur agrave

37degC durant 60 min

La lecture de lrsquoabsorbance de chaque tube est effectueacutee agrave 630nm agrave lrsquoaide drsquoun

spectrophotomegravetre UV- Visible apregraves leur centrifugation agrave 1500 tourminute durant 5

min contre un blanc contenant du PBS

Un tube teacutemoin neacutegatif est preacutepareacute dans les mecircmes deacutemarches expeacuterimentales Il est

composeacute de la suspension eacuterythrocytaire et de la solution tampon de PBS en absence

drsquoextrait Un tube drsquoheacutemolyse totale contient la suspension eacuterythrocytaire et Saponine

Lrsquoexpeacuterience est reacutepeacuteteacutee trois fois et le taux drsquoheacutemolyse des diffeacuterents extraits est

calculeacute en pourcentage () par rapport agrave lrsquoheacutemolyse totale selon la formule suivante

Taux drsquoheacutemolyse () = [(Abs de lrsquoextrait minus Abs de teacutemoin neacutegatif) Abs

heacutemolyse totale] X 100

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgique

2-4-1 Test de tail flick

Une heure apregraves lrsquoadministration orale de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de Cleome arabica la queue de chaque animale est placeacute dans de leau

chaude maintenue agrave 55degC Le temps que met lanimal pour retirer sa queue est mesureacute

et consideacutereacute comme temps de reacuteaction (Al-Sobarry et al 2013)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaque des lots reccediloit

comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

62

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

2-4-2 Test de la plaque chauffante

Ce test consiste agrave deacuteposer le rat sur une plaque chauffante reacutegleacutee agrave 55degC une

heure apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait agrave diffeacuterentes doses pour les lots traiteacutes lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin et lrsquoacide aceacutetylsalicylique pour le lot de reacutefeacuterence Le

chronomegravetre est deacuteclencheacute degraves que les pattes de rat touchent la plaque

Les seules reacuteponses agrave consideacuterer chez le rat sont le leacutechage des pattes les sauts

reacutealiseacutes par le rat sur la plaque et ses reacuteactions agrave vouloir quitter la plaque chauffante

Drsquoautres types de comportements ne sont pas pris en compte

Le temps de reacuteaction est mesureacute au moment ougrave le rat est maintenu sur la

plaque chauffante pendant une dureacutee de 30 seconds maximums

Ces temps de reacuteaction des animaux traiteacutes sont compareacutes agrave ceux des rats ayant reccedilu

uniquement de leau distilleacutee (Vaz et al 1996 Le Bars et al 2001)

Les lots sont reacutepartit comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

63

2-4-3 Test de torsion

Les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur un modegravele de douleur induit par lrsquoacide

aceacutetique chez des rats mis agrave jeun 15 heures avant lrsquoexpeacuterimentation

Lrsquoinjection intrapeacuteritoneacuteale drsquoacide aceacutetique agrave 1 chez le rat provoque un

syndrome douloureux qui se manifeste par des contorsions caracteacuteristiques avec

eacutetirement des pattes posteacuterieures et de la musculature dorso-ventrale

Le nombre drsquoeacutetirements est comptabiliseacute 15 minutes apregraves injection de lrsquoacide

aceacutetique (Sy et al 2009)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaqursquoun des lots reccediloit

comme suit

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

250mgkg per os

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

500mgkg per os

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de 1000

mgkg per os

Lot 4 (reacutefeacuterence) un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide acetyl salicylique

agrave la dose de 100 mg kg per os

Une heure apregraves le gavage une solution drsquoacide aceacutetique agrave 1 est injecteacutee par voie

intra-peacuteritoneacuteale aux rats et le nombre de contorsions (NC) pour chaque rat a eacuteteacute

compteacute sur une dureacutee de 15 minutes

Les moyennes de contorsions dans les groupes traiteacutes ont eacuteteacute compareacutees au groupe

teacutemoin et le pourcentage drsquoinhibition (PI) de la douleur a eacuteteacute obtenu agrave partir de la

formule suivante

NCTe-NCTr

PI = x 100

NCTe

Mateacuteriel amp Meacutethodes

64

Avec

NCTe nombre moyen des contorsions dans le lot teacutemoin

NCTr nombre moyen des contorsions dans le lot traiteacute

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapin

2-5-1 Essais sur les plaies de brucirclures thermiques

Les lapins utiliseacutes pour ce test sont anestheacutesieacutes par 50 mgkg de chlorhydrate

de keacutetamine apregraves une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de

diazeacutepam sur le lieu de lrsquoexpeacuterimentation

Le dos de lanimal a eacuteteacute raseacute et eacutepileacute ensuite une brucirclure a eacuteteacute faite en mettant

une plaque meacutetallique chauffeacutee agrave 170degC sur la zone preacutepareacutee pendant 10s Apregraves

250mg des extraits dessai a eacuteteacute appliqueacutes par voie topique sur la zone brucircleacutee une fois

par jour (Farnood-Shokouhi et al 2012)

La zone brucircleacutee a eacuteteacute mesureacutee immeacutediatement apregraves la brucirclure et chaque 3 jour

jusquagrave ce que lrsquoeacutepitheacutelialisation complegravete ait eu lieu agrave lrsquoaide drsquoun pied agrave coulisse

Plaie 1 nrsquoa reccedilu aucun traitement et a servi de teacutemoin

Plaie 2 a reccedilu un traitement avec cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Plaie 3 a reccedilu lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica agrave la dose de 250 mg

Le degreacute de cicatrisation de la plaie a eacuteteacute calculeacute selon la formule suivante

Degreacute de cicatrisation de la plaie () =

Taille de la plaie initiale - taille de la plaie du jour speacutecifique

= X 100

Taille de la plaie initiale

2-5-2 Essais sur les plaies drsquoexcision

Les proprieacuteteacutes cicatrisantes sont testeacutees sur des plaies drsquoexcision sur le dos des

lapins Ces derniers sont anestheacutesieacutes par 50mgkg de chlorhydrate de keacutetamine apregraves

une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de diazeacutepam sur le lieu de

lrsquoexcision

Mateacuteriel amp Meacutethodes

65

Un lambeau de peau drsquoenviron 17mm est exciseacute (Bensegueni et al 2007) Les lapins

sont reacutepartis en 4 lots

Lot 1 aucun traitement et serviront de teacutemoin neacutegatif

Lot 2 traiteacute par cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Lot 3 traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose

de 250mg

Les applications sont faites agrave raison drsquoune fois par jour pendant neuf jours Les

plaies ne sont pas proteacutegeacutees par un pansement

Une eacutetude planimeacutetrique est mise en œuvre pour eacutevaluer lrsquoactiviteacute cicatrisante

des extraits de Cleome arabica Les diamegravetres des plaies drsquoexcision des diffeacuterents lots

sont mesureacutes tous les trois jours

Analyse statistique

Le logiciel EXCELSTAT 2014 a eacuteteacute utiliseacute pour toutes les analyses

statistiques

Reacutesultats amp discussion

66

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanol

Le rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique a eacuteteacute calculeacute pour les 3

diffeacuterentes parties de C arabica feuille graine et racine (tableau 11)

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Partie de plante Rendement (g100g)

Feuille 1333 plusmn 133

Graine 1286 plusmn 019

Racine 553 plusmn 015

valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats obtenus montrent que les feuilles preacutesentent le taux en matiegravere

extractible le plus important et qui est de 1333 plusmn 133 g100g matiegravere segraveche (mm)

Un rendement de 1286 plusmn 019 et 553 plusmn 015 g 100g matiegravere segraveche pour les graines et

les racines respectivement

2- Screening phytochimique

Les tests de caracteacuterisation reacutealiseacutes sur les diffeacuterents extraits hydroalcoolique

des feuilles graines et racines ont donneacute les reacutesultats illustreacutes dans le tableau 12

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica

Meacutetabolites secondaires Feuille Graine Racine

Alkaloiumldes +++ - -

Flavonoiumldes +++ ++ +

Saponines +++ + +

Tannins +++ ++ +

Steacuteroiumldes +++ ++ ++

Triterpenes +++ ++ +

Coumarines +++ ++ +

+++ Preacutesence confirmeacutee ++ preacutesence modeacutereacutee + preacutesence en tant que trace

- absence

Reacutesultats amp discussion

67

Les reacutesultats preacutesenteacutes dans le tableau 13 montrent une richesse relative en

meacutetabolites secondaires analyseacutes de lrsquoextrait des feuilles par rapport aux extraits des

graines et racines

Lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles reacutevegravele la preacutesence des alcaloiumldes

flavonoiumldes saponines triterpegravenes tannins steacuteroiumldes et coumarines

Lrsquoanalyse des graines montre une absence des alcaloiumldes mais une preacutesence

plus au moins importante en flavonoiumldes saponines triterpegravenes steacuteroiumldes et

coumarine par rapport aux feuilles

Lrsquoexamen des racines montre notamment lrsquoabsence des alcaloiumldes et une

preacutesence modeste des autres groupes de meacutetabolites

Nos reacutesultats phytochimiques de Carabica confortent avec les travaux

preacuteceacutedents notamment concernant la preacutesence des flavonoiumldes dans les parties

aeacuteriennes (Sharaf et al 1997 Intan et al 2005 et Touil amp Rhouati 1998) Les

steacuteroiumldes (Harraz et al 1995) et les alcaloiumldes (Djeridane et al 2010 Takhi et al

2011)

3- Dosage spectrophotomeacutetrique

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

dans les diffeacuterentes parties de la plante C arabica sont illustreacute dans le tableau 13

Lrsquoestimation du contenu en pheacutenols totaux des diffeacuterentes parties de

C arabica a eacuteteacute faite par rapport agrave lrsquoacide gallique La courbe drsquoeacutetalonnage est

illustreacutee dans la figure 21 et la teneur en pheacutenols totaux est exprimeacutee en mg

eacutequivalent acide gallique (EAG) par g drsquoextrait sec

Reacutesultats amp discussion

68

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux

Lrsquoeacutevaluation des contenus en flavonoiumldes dans les diffeacuterents extraits de

C arabica a eacuteteacute reacutealiseacutee par rapport agrave la rutine La courbe drsquoeacutetalonnage est illustreacutee

dans la figure 22 et la teneur en flavonoiumldes est exprimeacutee en mg eacutequivalent rutine par

g drsquoextrait sec

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes

La meacutethode deacutecrite par Vermerris amp Nicholson (2006) a permis de quantifier

les proanthocyanindines dans les diffeacuterents extraits hydroalcooliques en utilisant

lrsquoeacutequation mentionneacutee preacuteceacutedemment dans le protocole Les teneurs en

proanthocyanidines sont exprimeacutes en mg eacutequivalent cyanidine par g drsquoextrait sec

y = 1014x

Rsup2 = 0945

0010203040506070809

1

0 002 004 006 008 01

Teneur en pheacutenols totaux

Concentration dacide gallique mgml

Abso

ban

ce

y = 2025x

Rsup2 = 0990

002040608

11214

0 002 004 006 008

Quantification des flavonoides

Concentration de la Rutine mgml

Abso

rban

ce

Reacutesultats amp discussion

69

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines des les

extraits des feuilles graines et racines figurent dans le tableau 13

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

Extrait Phenols totaux A

(mg EAGg drsquoext) Flavonoides

B(mg ER g drsquoext)

Proanthocyanidines C

(mg ECg drsquoext)

Feuille 3517 plusmn 001 1135 plusmn 001 515 plusmn 001

Graine 2886 plusmn 001 531 plusmn 001 777 plusmn 002

Racine 1453 plusmn 001 291 plusmn 001 449 plusmn 001

A Polyphenols exprimeacutes en mg equivalent acide gallique g drsquoextrait B Flavonoides

exprimeacutes en mg equivalent Rutineg drsquoextrait C Proanthocyanidines exprimeacutes en mg

cyanidineg drsquoextrait valeurs exprimeacutees en moyennes plusmn Ecartype (n=3)

Lrsquoestimation quantitative des diffeacuterents extraits hydroalcooliques des feuilles

graines et racines de C arabica reacutevegravele que lrsquoextrait des feuilles preacutesente la quantiteacute la

plus importante en pheacutenols totaux et aussi en flavonoiumldes (3517 plusmn 001 mg EAGg

drsquoextrait et 1135 plusmn 001mg ERg drsquoextrait) avec une quantiteacute plus au moins modeacutereacutee

en proanthocyanidines (515plusmn 001 mg ECg drsquoeacutextrait)

Le taux estimeacute des proanthocyanidines dans lrsquoextrait des graines est plus eacuteleveacute (777plusmn

002 mg ECg drsquoextrait) en le comparant avec lrsquoextrait des feuilles et des racines alors

que le taux des phenols totaux et flavonoides sont estimeacutes agrave 2886plusmn001 mg EAGg

drsquoextrait et 531plusmn001mg ERg drsquoextrait respectivement

Lrsquoextrait des racines reacutevegravele les quantiteacutes les plus faibles en pheacutenols totaux

flavonoiumldes et aussi proanthocyanidines avec des taux eacutegales agrave 1453 plusmn 001 mg

EAGg drsquoextrait 291 plusmn 001mg ERg drsquoextrait et 449 plusmn 001mg ECg drsquoextrait

respectivement

Quelques travaux ont eacuteteacute faits sur la plante Carabica citant Djeridane et ses

collaborateurs (2010) qui rapportent que le dosage des phenols totaux et des

flavonoides sont estimeacute agrave 217 et 135 mgg de matiegravere segraveche

Lrsquoeacutetude de Takhi et al 2011 estime que les pheacutenols totaux sont eacutegales agrave

19120mg100g des feuilles de C arabica

Reacutesultats amp discussion

70

Tigrine et al 2013 rapportent que lrsquoestimation des phenols totaux et des flavonoides

dans lrsquoextrait des feuilles de Carabica est de 3221 plusmn 344 mg EAGg drsquoextrait et

2456 plusmn 467 mg EQg drsquoextrait respectivement

Nos reacutesultats estimeacutes en mg100g de matiegravere segraveche des feuilles sont en accords avec

les travaux de Tigrine et al 2013 (Taux en PT = 46881 mg100g taux en

flavonoides = 15129 mg100g)

4- Analyse HPLCDADMS

Lrsquoanalyse par HPLCDADMS a permis drsquoidentifier et quantifier les acides

pheacutenols et les flavonoides des trois extraits (Feuille graine et racine)

Les extraits ont eacuteteacute analyseacutes dans deux longueurs drsquoondes diffeacuterentes agrave 280 nm

pour lrsquoidentification des acides pheacutenols et agrave 370 nm pour lrsquoidentification des

flavonoiumldes

Les reacutesultats de lrsquoanalyse qualitative et quantitative effectueacutee par

HPLCDADMS des trois extraits hydroalcoolique (feuilles graines et racines) sont

preacutesenteacutes dans les tableaux (14 15 16) Les spectres chromatographiques agrave 280 nm et

370 nm respectifs sont illustreacutes dans les figures (23 24 25 26 27 28)

Reacutesultats amp discussion

71

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

72

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification Quantification mgg

1 769 278 289 245 catechine 1234 plusmn 0011

2 11 338 593 503 473 383 353 325 297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 1585 plusmn 0103

3 123 272 307 145 Cleomine hexoside Nrsquoest pas quantifieacute

4 1653 354 609 463 447 300 Quercetine rutinoside 546 plusmn 0106

5 1751 354 651 447301 Quercetine acylhexoside rhamnoside 0175 plusmn 0022

6 1892 350 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 3814 plusmn 0148

7 1945 348 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 2662 plusmn 0057

8 1978 354 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 4565 plusmn 0179

9 2034 354 463 301 Quercetine 3-glucoside 0031 plusmn 0005

10 2077 346 635 489 431 285 Kaempferol rhamnoside acylhexoside 0258 plusmn 0007

11 2187 356 665 519 461 315 Isorhamnetin acylhexoside rhamnoside 0428 plusmn 0023

12 2247 356 593 461 315 Isorhamnetine pentoside rhamnoside 0065 plusmn 00002

13 2300 342 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 3116 plusmn 0066

14 2382 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 2932 plusmn 0056

15 2501 356 477 315 Isorhamnetine hexoside 0124 plusmn 0002

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica

Reacutesultats amp discussion

73

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

74

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 403 254290 315 153 acide 34-dihydroxybenzoiumlque hexoside 0003 plusmn 0001

2 592 260296 153 109 acide 34-dihydroxybenzoiumlque 0004 plusmn 0001

3 728 280 577 119 Acide p-coumarique Dimere 0021 plusmn 0001

4 907 254 137

Acide p-OH benzoique 0024 plusmn 001

5 98 324 509 452436332296236 193 Deriveacute acide ferulique TRACES

6 102 280 289 245 Catechine 015 plusmn 0014

7 1057 334 593

503 473 383 353 325

297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 0149 plusmn 0014

8 133 280 203 159 142 Tryptophane Nrsquoest pas quantifieacute

9 142 312 551 405 275 163 deriveacute acide p-coumarique TRACES

10 1503 326 581 435 295 235 193 deriveacute acide Ferulique 0036 plusmn 0006

11 1538 310 611 325 223 deriveacute acide Sinapique 0167 plusmn 0037

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica

Reacutesultats amp discussion

75

12 163 356 609 463 447 300 Quercetin rutinoside 0029 plusmn 0001

13 188 352 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 0121 plusmn 0007

14 194 352 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0009 plusmn 00001

15 197 356 623 477 461 315 Isorhamnetine rutinoside 0034 plusmn 0004

16 202 354 463 301 Quercetine hexoside TRACES

17 229 342 577 431285 Kaempferol dirhamnoside 0064 plusmn 0001

18 237 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0031 plusmn 0002

19 2916 370 447 301 Quercetin rhamnoside 0021 plusmn 0001

20 338 368 431 285 Kaempferol 4 rhamnoside 0173 plusmn 0016

21 349 374 461 315 Isorhamnetine 4 rhamnoside 0044 plusmn 0002

22 415 374 331 315 Laricitrine 0006 plusmn 0001

Reacutesultats amp discussion

76

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

77

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica

Peak tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 447 250290 474 167 Deriveacute acide vanillique 0004 plusmn 00001

2 593 276 475 414 374 332 169 Deriveacute acide gallique 0017 plusmn 0002

3 861 254292 473 329 167 Deriveacute acide vanillique 0012 plusmn 0002

4 128 330 355 193 Deriveacute acide ferulique 0006 plusmn 0003

5 163 356 609 463 447 301 Quercetine rutinoside 0006 plusmn 00003

6 194 350 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0011 plusmn 00003

7 197 360 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 001 plusmn 00005

8 229 344 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 0033 plusmn 00001

9 2370 346 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0044 plusmn 00005

10 244 326 677 535 353 acide tricaffeoylquinique 0002 plusmn 00001

Reacutesultats amp discussion

78

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles de

Carabica est marqueacute surtout par la preacutesence des flavonoiumldes principalement de type flavonol

avec la seule mention drsquoun composeacute de type flavanol qui est la cateacutechine

Les quatre geacutenines de type flavonol identifieacutes sont quercetine isorhamnetine keampferol et

apigenine avec des pourcentages de 315 3065 2718 6 respectivement Une seule

moleacutecule de type flavanol eacutetait identifieacutee comme cateacutechine et estimeacutee preacutesente avec un taux

de 467

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines de

Carabica est marqueacutee par la preacutesence des acides pheacutenols et des flavonoides avec des taux de

2348 et 7652 respectivement

Le profil des acides pheacutenols est marqueacute par la preacutesence drsquoun acide sinapique feacuterulique

acides para-hydroxy benzoique para-coumarique et drsquoautres acides mineurs

En geacuteneacuteral le profil flavonique de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines est qualitativement

comparable agrave celui de lrsquoextrait des feuilles agrave lrsquoexception de la preacutesence dans lrsquoextrait des

graines un flavonoide de type flavonol qui est le laricitrine Ce dernier a eacuteteacute identifieacute dans

plusieurs espegraveces comme le fruit de Vitis vinifera L (Nazareth Torres et al 2017) le fruit et

le jus de Syzygium cumini L (Carvalho et al 2017) Vaccinium myrtillus et Ribes nigrum

(Tian et al 2017)

Sur le plan quantitatif lrsquoextrait des graines preacutesente un contenu relativement plus faible en

flavonoides par rapport agrave celui des feuilles et avec des pourcentage de preacutesence diffeacuterents

dont le keampferol est dominant avec un taux de 4308 suivi par la cateacutechine 1805 et

lrsquoapigenine 1793 Lrsquoisorhamnetine et la quercetine sont preacutesentent avec un taux moins

important 1312 et 710 et finalement laricitrine avec un pourcantage de 072

Le composeacute deacutetecteacute agrave 123 mn est identifieacute comme la cleacuteomine hyxoside par rapport agrave la

litteacuterature (Intan et al 2005)

Lrsquoanalyse de lrsquoextrait hydroalcoolique des racines reacutevegravele aussi le mecircme profil flavonique On

note la preacutesence des heacuteteacuterosides quercetine isorhamnetine keampferol agrave lrsquoexception de

lrsquoapigenine et ses deacuteriveacutes Les flavonoides sont preacutesents au niveau des racines avec un taux

de 7172 par rapport au contenu global identifieacute de lrsquoextrait racinaire

Reacutesultats amp discussion

79

Les reacutesultats montrent aussi un profil des acides pheacutenols diffeacuterents des graines par la preacutesence

de lacide tricaffeoylquinique deacuteriveacute de lacide gallique deacuteriveacute de lacide ferulique et deux

deacuteriveacutes de lacide vanillique et qui sont preacutesents avec un taux de 2828 du contenu identifieacute

Les reacutesultats obtenus sont conformes aux ceux de Touil amp Rhouati (1998) qui ont signaleacute la

preacutesence de deacuteriveacutes dapigenine de querceacutetine et de kampferol dans la partie aeacuterienne de

Cleome arabica

Sharaf et al (1997) ont analyseacute quatre espegraveces de Cleome speacutecialement Cleome

amblyocarpa et ils ont confirmeacute la preacutesence du Kaempferol 7-Rha et ses deacuteriveacutes Quercetin

7-Rha Isorhamnetin et ses deacuteriveacutes Apigenin 68-di-CG

De mecircme les travaux drsquoIntan et al (2005) sont en accord avec nos reacutesultats

En 2015 les travaux de Samout et ses collaborateurs lors drsquoune analyse par HPLC sur les

feuilles et les tiges de C arabica concordent avec nos reacutesultats par la preacutesence des moleacutecules

de type acides pheacutenols (acide protocatecique gallique hydroxybenzoique vanillique et acide

syringique) et flavonoides (Quercetine keampferol isorhamnetine avec mention de la

luteoline)

On note que les donneacutees obtenues par HPLCDADMS srsquoaccordent avec ceux obtenus par le

dosage spectrophotomeacutetrique Les teneurs les plus eacuteleveacutees en pheacutenols totaux et en

flavonoides sont identifieacutees dans lrsquoextrait des feuilles suivi par lrsquoextrait des graines et en

derniegravere position lrsquoextrait des racines

5- Activiteacutes antioxydantes

Le potentiel antioxydant des diffeacuterentes parties de Carabica meacutesureacute par les trois tests

(DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDENUM) et est correacuteleacute avec leurs contenus en pheacutenols

totaux et flavonoides

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH)

Les valeurs drsquoIC50 sont deacutetermineacutees graphiquement agrave partir de la courbe reacutealiseacutee en

fonction des concentrations des extraits et leurs pourcentages drsquoinhibition respectifs (figure

29 tableau 17)

Reacutesultats amp discussion

80

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Extrait hydroalcoolique IC 50(mgml)

FEUILLE 0092 plusmn 0012+

GRAINE 046 plusmn 0003+

RACINE 0979 plusmn 0025+

ACIDE ASCORBIQUE 0020 plusmn 0001

RUTINE 0019 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique et la rutine valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET

(n=3) Rutine vs Acide ascorbique (non significative) + Extrait vs control

En geacuteneacuteral toutes les parties de la plante C arabica ont provoqueacute une deacutecoloration plus

au moins diffeacuterente de la solution DPPH ceci prouve leur capaciteacutes antioxydantes qui est

exprimeacutee par les valeurs IC50

Lrsquoextrait des feuilles possegravede une activiteacute antiradicalaire vis-agrave-vis du radical libre DPPH

importante compareacutee agrave celles obtenues par les extraits des graines et racines

Les valeurs drsquoIC50 obtenues pour les feuilles graines et racines sont 0092 plusmn 0012 046 plusmn

0003 0979 plusmn 0025 mgml respectivement

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

Feuille

Graine

Racine

concentration mgml

DP

PH

ihn

ibit

ion

Activiteacute antioxydante DPPH

Reacutesultats amp discussion

81

Lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoacide ascorbique et de la rutine sont comparables avec des IC50 de

0020 plusmn 0001 et 0019 plusmn 0001 mgml respectivement

Lrsquoactiviteacute antiradicalaire de lrsquoacide ascorbique et la rutine est significativement supeacuterieure agrave

celle obtenues par les feuilles de C arabica

Selon Kasangana et al (2015) la capaciteacute antioxydante du pieacutegeur du radical libre DPPH est

attribueacute agrave sa capaciteacute agrave fournir de lhydrogegravene agrave ce radical afin de le stabiliser

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Le pouvoir reacuteducteur du fer des diffeacuterentes parties de C arabica (feuille graine et racine) et

les valeurs drsquoIC50 obtenues respectives sont illustreacutees dans la figure 30 et le tableau 18

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine

0000

0100

0200

0300

0400

0500

0600

0700

0800

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

FEUILLE

GRAINE

RACINE

concentration mgml

DO

of

extr

acts

POUVOIR REDUCTEUR DE FER

Reacutesultats amp discussion

82

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Ext hydroalcoolique IC 50 (mgml)

FEUILLE 0674 plusmn 0007+

GRAINE 1076 plusmn 0006+

RACINE 4470 plusmn 0072+

Acide ascorbique 006 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

possegravedent un pouvoir reacuteducteur sur le modegravele utiliseacute

Le pouvoir reacuteducteur de lrsquoextrait des feuilles exprimeacute en IC50 est de 0674 plusmn 0007 mgml

valeur significativement plus faible que celles obtenues par lrsquoextrait des graines (1076 plusmn

0006mgml) et lrsquoextrait des racines (4470 plusmn 0072mgml) Par contre ces valeurs sont

significativement supeacuterieure agrave celle obtenue par le teacutemoin positif (acide ascorbique) avec

IC50 eacutegale agrave 006 plusmn 0001 mgml

Ceci deacutenote drsquoun pouvoir reacuteducteur plus important de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles

par rapport aux extraits des graines et racines Ce reacutesultat corrobore le reacutesultat du test effectueacute

sur le DPPH

Divers travaux ont suggeacutereacute que les proprieacuteteacutes reacuteductrices quils exercent sont baseacutees sur le

don dune atome dhydrogegravene pour briser la chaicircne des radicaux libres (Naima et al 2012)

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdate

Les reacutesultats de la capaciteacute antioxydante mesureacutee par le test de phosphomolybdate sont

exprimeacutes dans le tableau 19

Reacutesultats amp discussion

83

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate

Extrait hydroalcoolique Taux des antioxydants

(mg EAGg drsquoextrait)

Feuille 1400 plusmn 0019+

Graine 1206 plusmn 0004+

Racine 1004 plusmn 0003+

Acide ascorbique 13753 plusmn 0021

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur du taux des antioxydants exprimeacutee en moyenne

plusmn ET (n=3)

La lecture des reacutesultats montre que le taux des antioxydants est plus eacuteleveacute dans

lrsquoextrait des feuilles compareacute aux extraits des graines et racines

Les valeurs de la teneur en antioxydants exprimeacutes en mgg drsquoextrait sont respectivement

1400 plusmn 0019 1206 plusmn 0004 1004 plusmn 0003 mg EAGg drsquoextrait Lrsquoextrait hydroalcoolique

des feuilles montre le taux en antioxydants le plus eacuteleveacute

Les reacutesultats obtenus par ce test vont dans le mecircme sens que ceux obtenus par le DPPH et le

FRAP

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols Totaux et flavnoides vis-agrave-vis

lrsquoactiviteacute antioxydante

Une eacutetude a eacuteteacute faite statistiquement pour deacuteterminer une eacuteventuelle relation entre le

contenu en pheacutenols totaux et favonoides des diffeacuterentes parties de Carabica et les activiteacutes

antioxydantes obtenues par les trois tests (DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDATE) Les

reacutesultats sont exprimeacutes dans le tableau 20

Reacutesultats amp discussion

84

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes

Coefficient de

correacutelation (R)

DPPH FRAP Les antioxydants

totaux

Pheacutenols totaux

Flavonoides

- 099

- 094

- 098

- 078

098

097

Les valeurs des coefficients de correacutelation qui se situent dans la plage de 06 et 1 indique une

correacutelation tregraves fortes

Pour le premier test une tregraves bonne correacutelation entre la capaciteacute du pieacutegeage du

radical libre DPPH par les trois extraits et leurs teneurs en pheacutenols totaux et flavonoiumldes

comme le deacutemontre les valeurs du coefficient de correacutelation R - 099 et - 094 respectivement

Dans le second test lrsquoanalyse montre une correacutelation importante entre les contenus en

pheacutenols totaux des trois extraits et lrsquoactiviteacute FRAP avec une valeur de R eacutegale agrave - 098 Alors

que cette correacutelation est moins eacutevidente entre les contenus en flavonoides des trois extraits et

la mecircme activiteacute ougrave la valeur du R est eacutegale agrave - 078

La valeur neacutegative est due agrave lrsquoutilisation des IC50 dont lextrait ayant une valeur IC50

plus faible possegravede de bonnes proprieacuteteacutes antioxydantes

Dans le troisiegraveme test une tregraves bonne correacutelation est enregistreacutee entre le taux en

antioxydants totaux et les deux contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des trois extraits

avec des coefficients de correacutelation 098 et 097 respectivement

Lrsquoactiviteacute antioxydante de Carabica a fait lrsquoobjet de quelques eacutetudes en occurrence agrave

celle de Selloum et al (1997) Cette eacutetude a mis en eacutevidence le pouvoir antioxydant de

lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles en preacutesence des espegraveces reacuteactives drsquooxygegravene O-2 H2O2

et HOCI qui est estimeacute agrave 5287 6634 et 9145 respectivement

Djeridane et al (2010) rapportent que lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoextrait de

Carabica eacutetait reacutealiseacutee par le test du DPPH et lrsquoIC50 est estimeacutee eacutegale 1315 plusmn 001mgl

Plus reacutecemment Tigrine et al (2013) rapportent que lrsquoextrait des feuilles de Cleome arabica

est pourvu drsquoune forte activiteacute antiradicalaire contre le radical libre DPPH (IC50 488 μgml)

et un puissant pouvoir reacuteducteur Cependant une bonne activiteacute cheacutelatrice eacutetait obtenue

qursquoavec des concentrations eacuteleveacutees (IC50 = 37775 μgml)

Reacutesultats amp discussion

85

Nos reacutesultats confortent drsquoune part les eacutetudes preacuteceacutedentes en ce qui concerne la

preacutesence drsquoune activiteacute antioxydante dans la partie aeacuterienne de Carabica Drsquoautre part notre

eacutetude montre que cette activiteacute est plus importante dans les feuilles que dans les autres parties

de la plante (graines et racines)

La preacutesence drsquoun taux eacuteleveacute en flavonoiumldes et en pheacutenols totaux dans les feuilles

compareacute agrave celui des racines et des graines pourrait justifier son potentiel antioxydant

important

Cette activiteacute antioxydante est lieacutee agrave plusieurs paramegravetres physico-chimiques et qui est

deacutependante de la structure moleacuteculaire selon plusieurs eacutetudes (Teixeira et al 2005 Brenda et

al 2005 Trouillas et al 2006 Mendoza-Wilson amp Glossman-Mitnik 2006 Wei et al

2006) Cela ducirc agrave la preacutesence des groupements hydroxyles dans les composeacutes pheacutenoliques qui

peuvent servir comme donneurs drsquohydrogegravene etou drsquoeacutelectron (Alimi et al 2013)

Concernant la correacutelation entre le pouvoir antioxydant et les contenus en pheacutenols

totaux et en flavonoiumldes nos reacutesultats confortent de nombreuses recherches qui confirment

cette correacutelation (Kalt et al 1999 Zheng amp Wang 2001 Cai et al 2004 Rosa et al 2006

Katalinic et al 2006 Tawaha et al 2007 Kopjar et al 2009 Zhang et al 2013 Kasangana

et al 2015)

6- Toxiciteacute aigue

La partie aeacuterienne de la plante Carabica a eacuteteacute sujet drsquoune eacutetude toxicologique in vivo

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacutees par deux meacutethodes une par vois orale et

lrsquoautre par vois intrapeacuteritoniale

6-1 Toxiciteacute par voie orale

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica de la partie aeacuterienne a eacuteteacute testeacute pour sa

toxiciteacute in vivo sur des rats avec des doses de 500mgkg agrave 10000mgkg Lrsquoadministration de

lrsquoextrait eacutetait par voie orale -gavage-

La toxiciteacute aigue permet de connaitre la plus petite dose qui administreacutee en une seule

prise entraine la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le traitement la

dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993) Ceci permet de

deacuteterminer la dose leacutetale (DL50) Lrsquoeacutevolution du poids corporel (tableau 21 figure 31) est

Reacutesultats amp discussion

86

enregistreacutee le long de la peacuteriode drsquoessai (14 jours) Le gain du poids est calculeacute pour chacun

des lots (tableau 22)

Au bout des 14 jours aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee chez les diffeacuterents lots traiteacutes

par lrsquoextrait de la plante C arabica On peut deacuteduire que la DL50 est supeacuterieure agrave

10000mgkg Drsquoautre part les rats traiteacutes par lrsquoextrait ont preacutesenteacute une carte clinique

deacutepourvue de signes de toxiciteacute Leur comportement eacutetait semblable agrave celui des rats teacutemoins

Selon la classification de Hodge amp Sterner (1943) lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de la plante C arabica ssp arabica est pratiquement non toxique

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L) JOURS

J1 J2 J4 J6 J10 J14

L Teacutemoin 0125plusmn

007

0135plusmn

005

0137 plusmn

004

0137plusmn

005

0141plusmn

0025

0146plusmn

0017

L 1

(10000mgkg)

0149plusmn

004

0152plusmn

003

0164plusmn

007

0162plusmn

0046

0167plusmn

0065

0181plusmn

007

L 2

(5000mgkg)

0136plusmn

0017

0151plusmn

002

0151plusmn

003

0152plusmn

0012

0162plusmn

005

0168plusmn

007

L 3

(2500mgkg)

0096plusmn

0016

0101plusmn

0016

0109plusmn

0012

0102plusmn

0012

0107plusmn

0011

0125plusmn

0009

L 4

(500mgkg)

0103plusmn

003

0104plusmn

0015

0108plusmn

0026

0110plusmn

0016

0112plusmn

0016

0124plusmn

0013

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Reacutesultats amp discussion

87

Fig 31 Evolution du poids corporel

Drsquoapregraves la figure 31 tous les lots ont preacutesenteacute une eacutevolution corporelle normale et

similaire agrave celle du lot teacutemoin

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage

Gain Poids

(GP) LOT 1 LOT 2 LOT 3 LOT 4 Teacutemoin

Moyenne 1er

jour

0149 plusmn

0004

0136 plusmn

0017

0096 plusmn

0016

0103 plusmn

0015

0125 plusmn

0007

Moyenne

14egraveme

jour

0181 plusmn

0007

0168 plusmn

001

0125 plusmn

0009

0124 plusmn

0013

0146 plusmn

0007

GP en Kg 0032 0032 0029 0021 0021

GP en 1776 1915 2310 1694 1438

Apregraves la peacuteriode de surveillance les rats ont eacuteteacute sacrifieacutes pour isoleacutes les diffeacuterents

organes Ces derniers preacutesentaient un aspect normal similaire agrave celui des organes du lot

teacutemoin (figure 32)

0

002

004

006

008

01

012

014

016

018

02

1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14 J

LOT 1

LOT 2

LOT 3

LOT 4

TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

88

Le sacrifice des rats

Rat sacrifieacute Le foie Le cœur

Les reins Les poumons La rate

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)

La toxiciteacute aigue a eacuteteacute testeacutee sur des rats regroupeacutes en 4 lots dont 3 lots ont eacuteteacute traiteacute

respectivement par 3 doses de lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica (750mgkg

1500mgkg 3000mgkg) et le 4egraveme

lot est consideacutereacute comme lot teacutemoin

Les reacutesultats obtenus reacutevegravelent lrsquoabsence de symptocircmes de toxiciteacute dans les 3 lots ainsi

que le lot teacutemoin Le comportement des rats eacutetait normal avec une deacutemarche et activiteacute

normale Absence de difficulteacutes respiratoires convulsion diarrheacutee coma sang dans les

urines et gonflement de la partie drsquoinjection chez tous les rats des diffeacuterents lots testeacutes ainsi

que le lot teacutemoin

Lrsquoeacutevolution du poids corporel des lots traiteacutes par la partie aeacuterienne de Carabica eacutetait normale

et comparable agrave celle du lot control (tableau 23 figure 33)

Reacutesultats amp discussion

89

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L)

JOURS

J 1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14

L 1

(750mgkg)

0120plusmn

0015

0123plusmn

0014

0124plusmn

0014

0126plusmn

0013

0130plusmn

0012

0138plusmn

0010

L 2

(1500mgkg)

0131plusmn

0028

0133plusmn

0018

0136plusmn

0023

0140plusmn

0013

0145plusmn

003

0153plusmn

0044

L 3

(3000mgkg)

0123plusmn

0034

0125plusmn

0011

0128plusmn

0019

0126plusmn

0017

0136plusmn

002

0149plusmn

0047

L Teacutemoin 0125plusmn

0018

0126plusmn

005

0130plusmn

0032

0134plusmn

006

0139plusmn

005

0148plusmn

0048

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux

Le gain du poids dans chaque lot eacutetait calculeacute qui est preacutesenteacute par la diffeacuterence entre

la moyenne du poids final et la moyenne du poids initial de chaque de chaque lot tableau 24)

Ces derniers preacutesentaient un aspect normal et similaire agrave celui des organes du lot teacutemoin

000

002

004

006

008

010

012

014

016

018

1er jour 2egraveme jour

4egraveme jour

6egraveme jour

10 egraveme jour

14egraveme jour

Lot 1

LOT 2

LOT3

LOT TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

90

Tab 24 Gain du poids par lot

GAIN POIND LOT 1 LOT 2 LOT3 TEMOIN

Moyenne J 1 0120plusmn

0015

0131plusmn

0009

0123plusmn

0009

0125plusmn

0008

Moyenne J 14 0138plusmn

0010

0153plusmn

0014

0149plusmn

0007

0148plusmn

0008

GP en Kg 0018 0022 0026 0023

GP en gram 18167 22000 25833 23000

GP en 13164 14379 17338 15541

Les rats des lots traiteacutes nrsquoont pas preacutesenteacute des signes de toxiciteacutes ou troubles

anormaux ainsi que lrsquoeacutevolution du poids apparait semblable entre le lot teacutemoin et les lots

traiteacutes

Drsquoapregraves ces reacutesultats lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante C arabica est consideacutereacute

non toxique pour les doses traiteacutees

Selon les eacutetudes faites sur drsquoautres espegraveces du genre Cleome il ressort que les extraits

obtenus de ce genre Cleome ne sont pas toxiques

Parimala Devi et al (2002) ont rapporteacute que lrsquoextrait meacutethanolique de Cviscosa est non

toxique et ne provoque pas la mort des animaux agrave une dose de 3200mgKg poids corporel

Asis Bala et al (2010) ont deacutetermineacute la DL de lrsquoextrait meacutethanolique de Cgynandra sur des

souris qui est eacutegale agrave 2000mgKg poids corporel

Notre eacutetude a reacuteveacuteleacute que lrsquoadministration de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Cleome arabica par voie orale et par voie intrapeacuteritoneacuteale

respectivement agrave une dose de 10000mgKg et 3000mgKg nrsquoinduit pas de signes de toxiciteacute

ou altegravere neacutegativement ni le comportement ni le poids des animaux aux doses prescrites

En conclusion les reacutesultats de notre eacutetude srsquoaccordent avec les eacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees sur

drsquoautres espegraveces du genre Cleome (Parimala Devi et al 2002 Asis Bala et al 2010)

Reacutesultats amp discussion

91

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

La cytotoxiciteacute de lrsquoextrait hydroalcoolique des diffeacuterentes parties feuille graine

racine a eacuteteacute eacutevalueacutee par le test des larves (Artemia salina)

Le taux de mortaliteacute des larves eacutetait calculeacute apreacutes 24 heures pour quatre doses

diffeacuterentes des extraits (1mgml 05mgml 025mgml 01mgml)

Une solution de CuSO4 avec les mecircmes doses et lrsquoeau de mer reconstitueacutee sont servis de

teacutemoin positif et control respectivement (tableau 25 figure 34)

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures ()

Concentration

(microgml)

Taux de mortaliteacute (TM )

Feuille graine racine teacutemoin + teacutemoin -

1000 9333plusmn115 100 plusmn000 8667plusmn153 100 plusmn000 Abs

500 8667plusmn153 9333plusmn115 8333plusmn115 100 plusmn000 Abs

250 6667plusmn153 6333plusmn153 7000plusmn100 100 plusmn000 Abs

100 333plusmn058 5667plusmn153 10 plusmn000 100 plusmn000 Abs

Abs absence de mortaliteacute valeur exprimeacutee en moyenne plusmn eacutecartype (n=3)

Les reacutesultats montrent lrsquoeacutevolution de la mortaliteacute et fonctions des concentrations des extraits

des diffeacuterentes parties de la plante Carabica

Les concentrations du CuSO4 comparables aux extraits ont provoqueacutees 100 de mortaliteacute

dans le lot teacutemoins positif Par contre aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee dans le lot control

On observe dans les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

une mortaliteacute des larves drsquoArtemia salina dose- deacutependante

Reacutesultats amp discussion

92

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H

Les valeurs des CL50 deacuteduites des courbes (figure 35) sont exprimeacutees dans le tableau 26

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures

0

20

40

60

80

100

Feuille graine racine temoin + temoin -

1000 microgml

500 microgml

250 microgml

100 microgml

Ta

ux

de

mo

rta

liteacute

Taux de mortaliteacute apregraves 24 heures

y = 4780x - 4233Rsup2 = 0901

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

GRAINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 9017x - 1651Rsup2 = 0881

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

FEUILLE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 7616x - 1297Rsup2 = 0829

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

RACINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mo

rta

liteacute

en

Reacutesultats amp discussion

93

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H

Partie de plante CL5024H microgml

Feuille 24266

Graines 8531

Racine 22855

De la lecture des reacutesultats il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoextrait hydroalcoolique des graines

preacutesente la toxiciteacute la plus eacuteleveacutee avec une valeur de CL50 de 8531microgml Alors que lrsquoextrait

des feuilles est consideacutereacute relativement moins toxique par rapport agrave lrsquoextrait des racines de

Carabica

Ces reacutesultats permettent drsquoeacutetablir lrsquoordre des trois extraits selon leur cytotoxiciteacute Extrait de

graine gt extrait des racines gt extrait des feuilles Selon les valeurs drsquoIC50 les extraits sont

cytotoxiques +++ (250microgml gt CL50 ge 100microgml)

Plusieurs eacutetudes comme celles de Zani et al (1995) et El-Gohary et al (2013) ont

rapporteacute que la toxiciteacute pour les crevettes a une bonne correacutelation avec lactiviteacute antitumorale

antiparasitaire chez lhomme

Notre travail montre que la cytotoxiciteacute sur les larves de crevettes Artemia salina la

plus eacuteleveacutee est localiseacutee au niveau des graines par rapport aux autres parties de la plante

Carabica (feuilles et racines) Ceci reacutevegravele que cette partie de la plante contient des

substances qui peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des agents cytotoxiques et qui sont utiliseacutes

comme des produits anticanceacutereux

Nos reacutesultats sont en accord avec les travaux faits par Tigrine et al (2013) qui

montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles possegravede une activiteacute anticanceacutereuse sur

cinq ligneacutees cellulaires canceacutereuses MCF-7 DLD-1 HepG2 HeLa et SK-N-BE

correspondent au cancer du sein du colon du foie du col de lrsquouteacuterus du cerveau

respectivement Ils rapportent que lrsquoeffet preacuteventif et apoptotique de lrsquoextrait de C arabica

est peut ecirctre du sa richesse en matiegravere de polypheacutenols y compris les flavonoiumldes

Reacutesultats amp discussion

94

Une eacutetude plus avanceacutee de Molla et al (2016) a permis drsquoeacutevaluer lrsquoeffet

anticanceacutereux des composeacutes pheacutenoliques isoleacutes acides pheacutenols et flavonoiumldes de type

flavonol et flavanol sur quatre ligneacutees canceacutereuses (HELA HCT-116 MCF-7 HEPG-2

respectivement pour les cancers du col de lrsquouteacuterus colon sein foie) Cette eacutetude a permis de

confirmer que tous composeacutes pheacutenoliques testeacutes sont pourvus drsquoun effet anticanceacutereux

Quelques moleacutecules sont aussi identifieacutees dans nos extraits comme la quercetine quercetine-

3-O-glucoside deacuteriveacute drsquoapigenine Deacuteriveacute drsquoacide cinnamique et acide p-coumarique Ceci

peut expliquer nos reacutesultats concernant la cytotoxiciteacute des graines par rapport aux feuilles et

qui peut ecirctre ducirc agrave la preacutesence des acides pheacutenols en plus des flavonoiumldes dans lrsquoextrait des

graines et pareillement pour lrsquoextrait des racines

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytique

La toxiciteacute heacutemolytique des extraits eacutetait eacutevalueacutee vis-agrave-vis les eacuterythrocytes du sang

preacuteleveacute des lapins

Les reacutesultats du tableau 27 illustrent lrsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse des globules

rouges en fonction de la concentration des diffeacuterents extraits des feuilles graines et racines de

C arabica Les concentrations testeacutees sont 1mgml 5mgml 10mgml et 20mgml

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration

Concentration 1 mgml 5 mgml 10 mgml 20 mgml

GRAINE 2143plusmn 033 6714plusmn 027 9286plusmn 027 20143plusmn012

FEUILLE 714plusmn 006 1857plusmn 004 3286plusmn 001 5857plusmn 002

RACINE 571plusmn 004 1000plusmn 006 1429plusmn 002 3000plusmn 014

La figure 36 exprime en courbe lrsquoeacutevolution du taux heacutemolytique des eacuterythrocytes Les CL50

ont eacuteteacute deacuteduites agrave partir des graphes (figure 37) et preacutesentaient dans le tableau 28

Reacutesultats amp discussion

95

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse

0

50

100

150

200

250

1 5 10 20

GRAINE

FEUILLE

RACINE

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Evolution du taux dheacutemolyse

Concentration des extraits (mgml)

y = 0012x + 0034Rsup2 = 0983

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 RACINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0027x + 0049Rsup2 = 0999

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 FEUILLE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0092x + 0122Rsup2 = 0987

0

50

100

150

200

250

0 10 20 30

IC 50 GRAINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Reacutesultats amp discussion

96

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse

Extrait IC 50 (mgml)

GRAINE 41

FEUILLE 167

RACINE 3883

Saponine 0 316

Les reacutesultats indiqueacutes dans le tableau 27 montrent que lrsquoextrait des graines preacutesente

lrsquoeffet heacutemolytique le plus important avec un taux de 2143 plusmn 033 agrave la concentration de

1mgml suivi par lrsquoextrait des feuilles et racines (714 plusmn 006 et 571 plusmn 004)

respectivement

A la concentration de 5mgml lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse qui

deacutepasse les 50 A cette mecircme concentration lrsquoextrait des feuilles preacutesente un taux

relativement infeacuterieur (1857 plusmn 004) et agrave effet moins important lrsquoextrait des racines (10 plusmn

006)

Signalant que le taux drsquoheacutemolyse approche agrave 100 pour lrsquoextrait des graines agrave

concentration de 10mgml en le comparant agrave celui de lrsquoextrait des feuilles (3286 plusmn 001)

et aussi lrsquoextrait des racines (1429plusmn 002)

En augmentant la concentration agrave 20mgml on remarque que le pourcentage de

cellules heacutemolyseacutees en preacutesence de lrsquoextrait des graines atteint les 100 En ce qui concerne

les deux autres extraits celui des feuilles et des racines le taux est plus important par rapport

aux concentrations preacuteceacutedentes qui est de 5857 plusmn 002 et 30 plusmn 014 respectivement

Une relation Dose-deacutependante entre la concentration des diffeacuterents extraits et le taux

drsquoheacutemolyse des eacuterythrocytes a eacuteteacute deacutemontreacutee ougrave le pourcentage drsquoheacutemolyse augmente avec

la concentration de lrsquoextrait Les courbes drsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse ont eacuteteacute traceacutees afin

de deacuteterminer lrsquoIC50 qui correspond agrave la concentration neacutecessaire pour provoquer

lrsquoheacutemolyse de 50 des globules rouges

Les IC50 obtenues sont de 41 167 et 3883mgml pour lrsquoextrait des graines feuilles

et racines respectivement

Reacutesultats amp discussion

97

La saponine est utiliseacutee comme teacutemoin positif preacutesente une valeur drsquoIC50 eacutegale agrave

0316mgml une concentration faible qui reflegravete un pouvoir heacutemolytique potentiel Ceci est

conforme avec drsquoautres eacutetudes qui ont rapporteacute que les saponines ont la capaciteacute de lyser les

eacuterythrocytes (Ahn et al 1998 Sindambiwe et al 1998 Estrada et al 2000 Molgaard et al

2000 Woldemichael amp Wink 2001) Les recherches sur les proprieacuteteacutes heacutemolytiques des

saponines sont geacuteneacuteralement attribueacutees agrave linteraction entre ces moleacutecules et les steacuterols de la

membrane eacuterythrocytaire (Sparg et al 2004)

Lrsquoeffet heacutemolytique des extraits testeacutes peut ecirctre ducirc agrave un effet synergique des autres

meacutetabolites secondaires qui se combinent avec les saponines de chaque extrait brut ou peut-

ecirctre en raison de la varieacuteteacute des saponines existantes dans lextrait (diffeacuterents les uns des autres

par les fragments glycon et aglycon qui semblent jouer un rocircle dans lactiviteacute heacutemolytique des

saponines) (Baumann et al 2000 Hashim 2014)

Il a eacuteteacute rapporteacute que lactiviteacute heacutemolytique augmente avec le nombre croissant de

groupes polaires dans le groupe aglycon en plus les saponines steacuteroiumldiennes et triterpeacutenoiumldes

avec une seule chaicircne de sucre (monodesmosides) ont une forte activiteacute heacutemolytique par

rapport agrave celles agrave deux chaicircnes de sucre (bidesmoside) qui ont montreacute une activiteacute plus faible

(Francis 2002)

Les reacutesultats obtenus par le criblage phytochimique reacutevegravelent la preacutesence des saponines

dans les trois extraits de C arabica mecircme que lrsquoheacutemolyse des cellules neacutecessite des doses

fortes par rapport au teacutemoin positif

Lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse relativement important par

rapport aux deux autres extraitsEn ce basant sur ces donneacutees cet effet peut ecirctre expliqueacute par

sa richesse en tripterpegravenes

Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre beacuteneacutefiques vu que ces parties de la plantes (feuilles

graines et racines) sont pourvues drsquoun effet heacutemolytique et toxique sur les eacuterythrocytes agrave des

concentrations relativement eleveacutees La deacutetermination du pouvoir heacutemolytique de notre

plante est parait indispensable pour une meilleure connaissance et adaptation rationnelle de la

phytotheacuterapie traditionnelle surtout pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave

prendre lors de son utilisation afin drsquoeacuteviter lrsquoeacuteclatement des cellules sanguines

Reacutesultats amp discussion

98

9- Activiteacute antalgique

Lrsquoeffet antalgique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica a eacuteteacute eacutevalueacute par les trois tests (tails-flick test de la plaque chauffante et le test de

torsion)

9-1 Test tail-flick

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica a eacuteteacute eacutevalueacute (figure 38 39) par trois doses

250mgkg 500mgkg et 1000mgkg Le taux drsquoinhibition eacutetait calculeacute par rapport au teacutemoin

neacutegatif

Les reacutesultats obtenus pour le lot controcircl lot teacutemoin positif (acide aceacutetylsalicylique) et

les lots traiteacutes par les diffeacuterentes doses de lrsquoextrait sont exprimeacutes dans le tableau 29

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC

Reacutesultats amp discussion

99

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test tail-flick Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 346 plusmn 028

4921

LOT 2 500 367 plusmn 011 +

5803

LOT 3 1000 426 plusmn 087 +

8360

TEMOIN + 100 498 plusmn 041

11442

control (-) 232 plusmn 065

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 0001) (P lt 00001) valeur

compareacutee au control (-) (P lt 0001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +(P lt 001) valeur compareacutee

au lot 1

Les reacutesultats obtenus par les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydraolcoolique de la partie

aeacuterienne de Carabica (250 500 1000 mgKg) et lrsquoacide aceacutetylsalicylique (100mgkg)

compareacutes au lot control - (H2O) montrent que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot teacutemoin

positif est de 498 plusmn 041 secondes Cette valeur est significativement supeacuterieure agrave celle

obtenue par le lot control - Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoacide aceacutetylsalicylique possegravede un effet

inhibiteur de la douleur thermique

Les lots traiteacutes par lrsquoextrait de Carabica agrave diffeacuterentes doses ont montreacute un effet analgeacutesique

significativement supeacuterieur au control - Les deux lots 2 et 3 (500 et 1000mgKg) preacutesentent

des diffeacuterences significatives par rapport au lot 1 (250mgKg)

Lrsquoeffet produit par lrsquoextrait de Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel a produit un

temps de reacuteaction (426 plusmn 087 secondes) non significativement diffeacuterent agrave celui du temps de

reacuteaction du teacutemoin positif (498 plusmn 041secondes) Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoeffet analgeacutesique

produit par lrsquoextrait Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel est comparable agrave celui

de lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave la dose de 100mgKg

Lrsquoordre du pourcentage drsquoinhibition (tableau 34) est de

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

Il ressort de la lecture des reacutesultats qursquoil yrsquoa une relation entre la dose et lrsquoeffet

produit (figure 40) les lots 1 2 et 3 traiteacutes avec les doses respectives (250 500 et 1000

mgml) preacutesentent des temps de reacuteaction de (346 plusmn 028 367 plusmn 011 et 426 plusmn 087

secondes)

Reacutesultats amp discussion

100

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick

La dose effective (ED50) est la dose responsable de 50 de lrsquoeffet analgeacutesique par

rapport au lot teacutemoin neacutegatif dont elle est eacutegale agrave 29184mgkg poids corporel

9-2 Test de la plaque chauffante

Le test de la plaque chauffante (figure 41et 42) est effectueacute en traitant trois lots avec

les doses 250mgkg 500mgkg et 1000mgkg de lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de C arabica

Un lot gaveacute avec lrsquoeau distilleacutee comme teacutemoin neacutegatif et un lot teacutemoin positif qui est traiteacute

par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgkg

y = 0466x + 0364Rsup2 = 0993

0

20

40

60

80

100

0 02 04 06 08 1 12

Test tail-flick

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

101

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave

55degC

Le tableau 30 montre le temps de reacuteaction et le taux inhibition calculeacute par rapport agrave lot

teacutemoin neacutegatif

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test plaque chauffante Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 192 plusmn 019

735

LOT 2 500 246 plusmn 012 +

3740

LOT 3 1000 28 plusmn 011 ++

5637

TEMOIN + 100 426 plusmn 061

13786

TEMOIN - 179 plusmn 026

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 005)

(P lt 0001)

(P lt

00001) valeur compareacutee au control (-)

(P lt 0001)

(P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin

(+) + ( P lt 001)

++ ( P lt 001) valeur compareacutee au lot 1

Il ressort de la lecture de tableau 30 que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot

teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique (426 plusmn 061 secondes) est tregraves hautement

significatif par rapport aux diffeacuterents lots (traiteacutes par lrsquoextrait et teacutemoin neacutegatif)

Reacutesultats amp discussion

102

Une diffeacuterence hautement significative est signaleacutee entre le lot teacutemoin neacutegatif et le lot 3

(1000mgKg) et une diffeacuterence moins importante enregistreacute avec le lot 2 (500mgKg) Par

contre la comparaison avec le lot 1 (250 mgKg) reacutevegravele qursquoil nrsquoexiste pas de diffeacuterences

significatives

Lrsquoanalyse statistique de la comparaison des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait

de la plante signale qursquoil existe des diffeacuterences significatives et tregraves significatives entre les

trois lots Ceci deacutenote que la dose de lrsquoextrait peut avoir un effet sur le temps de reacuteaction

enregistreacute

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit et permet drsquoordonner les diffeacuterents lots selon leur effet

analgeacutesique Acide aceacutetylsalicylique gt extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait

(250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 30) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant on

remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des temps de reacuteaction (192 plusmn 019 246 plusmn 012 28 plusmn 011 secondes)

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

43)

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante

La courbe reacutealiseacutee a permis de deacuteduire la valeur ED50 qui est eacutegale agrave 84853mgkg

du poids corporel

y = 0614x - 0021Rsup2 = 0901

0

10

20

30

40

50

60

70

0 02 04 06 08 1 12

Plaque chauffante

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

103

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)

Lrsquoeffet analgeacutesique est mesureacute par le test de torsion (figure 44 et 45) Lrsquoactiviteacute des

lots traiteacutes par lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica agrave diffeacuterentes doses est compareacutee agrave

celui de lot teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique et le lot control neacutegatif (sans

traitement) Les reacutesultats obtenus sont exprimeacutes dans le tableau 31

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique Fig 45 La crampe

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test de torsion Dose mgkg Nbr de crampes Inhibition

LOT 1 250 6716 plusmn 248

2942

LOT 2 500 6033 plusmn 163 +

3660

LOT 3 1000 3016 plusmn 325 ++

6830

TEMOIN + 100mg 28 plusmn 236 7058

TEMOIN - 9516 plusmn 312

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 00001) valeur compareacutee au

control (-) (P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +( P lt 001) ++ (Plt00001) valeur

compareacutee au lot 1

Reacutesultats amp discussion

104

Lrsquoanalyse statistique des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait de la plante

signale qursquoil existe des diffeacuterences tregraves hautement significatives Une diffeacuterence tregraves

hautement significative est aussi enregistreacutee entre le lot teacutemoin positif et le lot teacutemoin neacutegatif

Il ressort de la lecture de tableau 31 que le nombre de torsion enregistreacute par le lot

teacutemoin positif (28 plusmn 236) est tregraves hautement significatif par rapport aux lots traiteacutes 1 et 2

(6716 plusmn 248 et 6033 plusmn 163 crampes) respectivement alors la diffeacuterence par rapport au lot

3 (1000mgKg) est non significative

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit dont le lot 3 preacutesente le taux drsquoinhibition le

plus important (6830) par rapport aux deux autres lots Les reacutesultats ont permis drsquoordonner

les diffeacuterents lots selon lrsquoeffet analgeacutesique comme suit

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 31) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant

On remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des nombres de contorsion de 6716 plusmn 248 6033 plusmn 163 3016 plusmn 325 crampes

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

46)

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion

La courbe traceacutee permet de deacuteduire la dose effective ED50 qui est trouveacutee eacutegale agrave

68352mgkg poids corporel

y = 0534x + 0135Rsup2 = 0974

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0 02 04 06 08 1 12

Test de torsion

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

105

Dans notre eacutevaluation de lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Carabica 3 tests ont eacuteteacute utiliseacutes test de tail flick test de la plaque

chauffante et le test de torsion

Il est clairement visible que lrsquoextrait Carabica agrave travers les trois tests utiliseacutes preacutesente un

effet analgeacutesique significatif par rapport au lot control neacutegatif Dans le test de la plaque

chauffante lrsquoeffet produit par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose la plus eacuteleveacutee

est significativement infeacuterieur agrave celui produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgKg poids

corporel Les deux tests en occurrence celui de tail flick et le test de torsion lrsquoeffet produit

par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose de 1000mgKg est comparable agrave celui

produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique

Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait de Carabica est dose-deacutependant pour les trois tests

ceci est en accord avec plusieurs eacutetudes (Biswas et al 1991 Okolo et al 1995 Olugbenga

et al 2001 Halmi et al 2016 Zeghad et al 2016)

Les deux premiers tests (tail flick et test de la plaque chauffante) nous renseigne sur

lrsquoeffet analgeacutesique produit agrave travers une action centrale Le 3egraveme

test de torsion nous oriente

sur un meacutecanisme peacuteripheacuterique (Xie et al 2008)

Elisabetsky et ses collaborateurs (1995) rapportent que ces contractions provoqueacutees

par lrsquoacide aceacutetique sont dues agrave la production et agrave la libeacuteration des meacutediateurs algogegravenes via

les cyclooxygeacutenases (COX) et la biosynthegravese des prostaglandines notamment la PGE2

produite par la COX-1 Ces derniers excitent par la suite les terminaisons nerveuses de la

douleur eacutetant donneacute que la contraction abdominale est lieacutee agrave la sensibilisation des reacutecepteurs

nociceptifs aux prostaglandines (Chen 1993) Lrsquoadministration de lrsquoacide aceacutetylsalicylique

(100mgkg) en traitement preacuteventif aux rats a inhibeacute de faccedilon significative lrsquoaction algogegravene

de lrsquoacide aceacutetique en inhibant la formation des meacutediateurs de la douleur dans les tissus

peacuteripheacuteriques car elle inhibe lrsquoactiviteacute de la COX-1 et de la COX-2 (Hirose et al 1984)

A partir des reacutesultats obtenus on peut conclure que lrsquoextrait de Carabica possegravede une

activiteacute analgeacutesique On peut postuler que cette activiteacute pourrait ecirctre attribueacutee agrave diffeacuterents

constituants preacutesents dans lrsquoextrait qui pourraient exercer leur effet analgeacutesique au niveau

central etou peacuteripheacuterique

Reacutesultats amp discussion

106

Des eacutetudes preacuteceacutedentes utilisant des souris swiss albinos ont rapporteacute que des extraits

hydroalcooliques (100 agrave 400 mgKg po) des espegraveces du genre Cleome en lrsquooccurrence de

Cviscosa et C rutidosperma possegravedent un effet analgeacutesique (Bose et al 2007

Parimaladevi et al 2003)

Le criblage phytochimique effectueacute sur lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica a

reacuteveacuteleacute la preacutesence de phytoconstituants comme les alcaloiumldes flavonoiumldes (quercetine

apigenine kaempferol) et triterpegravenes (Koyama et al 2001 Sukma et al 2002

Deachapunya et al 2005 Ajaiyeoba et al 2008 Nsonde-Ntandou et al 2010) Ces

constituants sont susceptibles drsquoecirctre responsables de lrsquoeffet analgeacutesique observeacute agrave travers les

trois tests de lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica

Ce reacutesultat nous incite agrave approfondir cet aspect par une eacutetude pharmacologique

rationnelle Le point de deacutepart serait de proceacuteder par un fractionnement pharmaco-guideacute de

lrsquoextrait hydroalcoolique dans le but drsquoidentifier et drsquoisoler la ou les moleacutecules impliqueacutees

dans lrsquoactiviteacute Ceci pourrait ecirctre poursuivi par lrsquoeacutevaluation des effets des moleacutecules pures et

de leurs meacutecanismes drsquoaction

Reacutesultats amp discussion

107

10- Effet cicatrisant de C arabica

Les reacutesultats des deux types drsquoessais (brulures thermiques et test drsquoexcision) effectueacutes pour

lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet cicatrisant de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica sont preacutesenteacutes comme suit

10-1 Plaies de brucirclures thermiques

Les reacutesultats obtenus dans le cas des brulures thermiques pour les trois lots control ndash

(physiologique) lot teacutemoin + (Cicatrylreg) et le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de Carabica sont preacutesenteacutes dans le tableau 32 en exprimant lrsquoeacutevolution de la

contraction des plaies

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies

Lot

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12 J15

Control ndash - 399 plusmn 115 616 plusmn 121 1324 plusmn 142 3480 plusmn 113 6560 plusmn 140

Teacutemoin + - 435 plusmn 129 1312 plusmn 124 2130 plusmn 128 4418 plusmn 132 8008 plusmn 108

EXT ETH - 768 plusmn 107 1468 plusmn112 2859 plusmn 146+

5550 plusmn 126+

9169plusmn101+

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET Test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash

(+ P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin +

Le tableau 33 et la figure 47 preacutesentent la progression et la description de la

contraction des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

Reacutesultats amp discussion

108

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques

Jours Description des reacutesultats

J0 Pratiquement toutes les plaies preacutesentent la mecircme surface et la mecircme

texture

J3 Toutes les plaies des diffeacuterents lots ont preacutesenteacute un aspect sec avec

un gonflement leacuteger et un changement de la couleur de la peau bruleacutee

Notant que les plaies traiteacutees par le teacutemoin + ont eacuteteacute leacutegegraverement

humides par rapport aux autres plaies La diffeacuterence des taux de

contraction agrave ce jour nrsquoest pas vraiment importante et qui varie de 4 agrave

7

J6 la couche supeacuterieure nrsquoest pas encore deacutetacheacutee mais un deacutebut drsquoun

eacutepaississement est remarqueacute La taille des plaies a connu une

diminution dont lrsquoextrait hydroalcoolique a preacutesenteacute un taux de

contraction important (1468 plusmn 112) par rapport agrave celui du controcircle-

(616 plusmn 121) et moins important par rapport agrave celui enregistreacute par le

teacutemoin + (1312 plusmn 124)

J9 Un eacutepaississement important de la peau des plaies eacutetait remarqueacute chez

les lots traiteacutes et la contraction est deacutebuteacutee par un deacutetachement de la

peau bruleacutee agrave partir des bords Les lots traiteacutes par EXT ETH et le

teacutemoin+ ont preacutesenteacute des taux de contraction importants (2859

plusmn146 et 2130 plusmn 128) par rapport au lot control ndash (1324 plusmn 142

)

J12 Toutes les plaies ont eacuteteacute deacutepourvues totalement de la couche de la

peau bruleacutee et les tailles des plaies ont vraiment diminueacute avec des

taux de 555 plusmn 126 4418 plusmn 132 et 3480 plusmn113 pour les lots

EXT ETH teacutemoin + et le lot control- respectivement

J15 La contraction est presque totale pour le lot EXT ETH (9169 plusmn

101) La contraction estimeacutee du lot teacutemoin + est eacutegale agrave 8068 plusmn

108 alors que les plaies non traiteacutees ont montreacute une contraction de

6560 plusmn140

Reacutesultats amp discussion

109

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

LOT Control - Teacutemoin + (Cicatrylreg) EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

J15

Reacutesultats amp discussion

110

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques

La lecture des reacutesultats des tableaux et de la figure 48 montre clairement qursquoil yrsquoa une

diffeacuterence significative dans lrsquoeacutevolution de la cicatrisation entre drsquoune part le lot traiteacute par

lrsquoextrait hydroalcoolique et le control- et drsquoautre part le lot teacutemoin + qui traiteacute par la

pommade (Cicatrylreg) et le control -

Concernant lrsquoextrait une diffeacuterence significative avec le control- est observeacutee dans la

contraction des plaies degraves le 3egraveme

jour (J3) et jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience Quant au lot traiteacute

par la pommade cette diffeacuterence avec le control ndash nrsquoest visible qursquoagrave partir du 6egraveme

jour (J6) et

se maintien jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience

La comparaison entre les lots traiteacutes par la pommade et lrsquoextrait hydroalcoolique de

C arabica montre que ce dernier preacutesente une meilleure efficaciteacute concernant la contraction

des plaies observable degraves le 3egraveme

jour (J3) et se maintient jusqursquoagrave la fin de la peacuteriode drsquoessai

A lrsquoissu du 15egraveme

jour (J15) le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique montre une contraction

presque totale des plaies Cette contraction est significativement meilleure que celle du lot

traiteacute par la pommade teacutemoin et le lot control-

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12 J15

EXT ETH

Teacutemoin +

Control -

Jours apregraves les brucirclures

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

111

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcision

Le tableau 34 preacutesente lrsquoeacutevolution dans le temps du pourcentage de contraction des plaies

exprimeacutee en moyenne plusmn ET

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction

Lots

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12

Control - - 592 plusmn 137 1639 plusmn 049 3762 plusmn 089 6776 plusmn 153

Teacutemoin + - 478 plusmn 14 2404 plusmn 092 4732 plusmn 103

7948 plusmn078

EXT ETH - 692 plusmn 117 3665 plusmn 113 +

7113 plusmn 092 +

92 plusmn 081 +

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash (+

P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin+

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision

Jours Preacutesentation des reacutesultats

J0 la forme et la taille des plaies des diffeacuterents lots traiteacutes et non traiteacute sont

Pratiquement semblables

J3

La taille et la forme des diffeacuterentes plaies sont leacutegegraverement diffeacuterentes

avec des taux de contraction de 592 plusmn137 478 plusmn14 et 692 plusmn117

pour le control - le teacutemoin + et lot traiteacute par lrsquoextrait respectivement

J6

Une reacuteduction importante des surfaces des plaies traiteacutees par lrsquoextrait de

la plante (3665 plusmn 113) ce qui signifie une ameacutelioration de la

contraction Le lot control a preacutesenteacute le taux le plus faible qui est de

1639 plusmn 049 alors le lot traiteacute par cicatrylreg a preacutesenteacute un taux de

2404 plusmn 092

J9

La contraction des plaies est de plus en plus importante principalement

le lot traiteacute par lrsquoextrait de la plante (7113 plusmn 092) Les taux de 4732 plusmn

103 3762 plusmn 089 sont enregistreacutes par le lot teacutemoin + et le lot control

ndash respectivement

J12

La contraction est presque totale pour le lot traiteacute avec lrsquoextrait de la

plante (92 plusmn 081 ) et moins importante pour les deux autres lots

teacutemoin + et control ndash (7948 plusmn 078 6776 plusmn 153 )

Reacutesultats amp discussion

112

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin

LOT Control- Teacutemoin + EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

Reacutesultats amp discussion

113

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions

De la lecture du tableau (34 35) et de la figure (49 50) les reacutesultats montrent qursquoagrave J3

il n yrsquoa pas de diffeacuterences significatives entre le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique et le

lot control - Cette remarque est aussi valable pour le lot traiteacute par la pommade teacutemoin et le

lot control -

De J6 jusqursquoagrave J12 une bonne eacutevolution de la cicatrisation est observeacutee pour les lots traiteacutes

par lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante Carabica et par la pommade compareacutee au lot

control- (P lt 0001)

Le lot traiteacute par lrsquoextrait montre une eacutevolution significativement meilleure de la gueacuterison sur

la peacuteriode de J6 jusqursquoagrave J12 par rapport au lot traiteacute par la pommade (P lt 001)

Dans la preacutesente eacutetude il est utile de souligner que seul le paramegravetre contraction des

plaies a eacuteteacute eacutevalueacute sur les deux tests (brulures thermiques et excision) Toute fois ce seul

paramegravetre demeure insuffisant pour eacutevaluer lrsquoefficaciteacute clinique chez lrsquoanimal et doit ecirctre

compleacuteteacute par la mesure drsquoautres paramegravetres notamment biochimiques et histologiques

Le paramegravetre contraction des plaies demeure une bonne indication pour deacuteceler drsquoeacuteventuels

extraits potentiellement actifs La contraction de la plaie indique le taux de la zone cicatriseacutee

pendant le processus de cicatrisation et un taux important de contraction de la plaie indique

une meilleure efficaciteacute du traitement (Krishnappa et al 2016)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12

Control -

Teacutemoin +

EXT ETH

Jours apregraves les excisions

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

114

Les reacutesultats obtenus montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique est doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante comparable agrave celle de la pommade Cicatrylreg par rapport au paramegravetre reacutegression

des plaies

Nos reacutesultats confortent ceux obtenus lors drsquoune eacutetude reacutealiseacutee par Singh et al 2017

sur plusieurs fractions (extrait meacutethanolique eacutether de peacutetrole aceacutetate drsquoeacutethyle et lrsquoextrait

aqueux) des graines de Cleome viscosa Cette eacutetude a reacuteveacuteleacute un potentiel cicatrisant tregraves

important des diffeacuterentes fractions dont lrsquoextrait meacutethanolique a enregistreacute un pourcentage de

contraction de 9089 plusmn 069 sur une peacuteriode drsquoeacutepitheacutelialisation de 23 jours

Drsquoautres travaux rapportent lrsquoeffet important de lrsquoextrait hydroalcoolique de plusieurs

plantes Les travaux de Farahpour et al (2016) indiquent que lextrait eacutethanolique de Moltkia

coerulea augmente significativement (p lt005) le pourcentage de contraction de la plaie

drsquoexcision caracteacuteriseacutee par une distribution de fibroblastes et de fibrocytes remarquablement

supeacuterieure par rapport aux autres lots Bramara et al (2017) rapportent que ladministration et

lrsquoapplication de lextrait hydroalcoolique de Lepidium meyenii deacutemontre un effet dose-

deacutependant remarquable sur les diffeacuterentes eacutetapes de la cicatrisation telles que la synthegravese du

collagegravene la contraction et la reacuteduction de la charge bacteacuterienne de la plaie

Bensegueni (2007) rapporte que lrsquohuile de lentisque est doueacutee drsquoun effet cicatrisant

important pour le traitement des brucirclures ce qui est aussi confirmeacute par les travaux de

Boulebda et al (2009) Belfadel (2009) Djerrou et al (2010) Maameri et al (2012) et

Abdeldjelil (2016)

Selon Bahramsoltani et al (2014) les produits naturels cicatrisants peuvent agir par

un des meacutecanismes suivants effet antioxydant antimicrobien anti-inflammatoire ou

stimulation de la synthegravese du collagegravene

Les travaux anteacuterieurs reacutealiseacutes par drsquoautres auteurs ont deacutemontreacute que C arabica est

doueacutees de proprieacuteteacutes antioxydantes (Djeridane et al 2010 Tigrine et al 2013) Nos travaux

sur lrsquoextrait hydroalcoolique utilisant les tests antioxydants in vitro (DPPH FRAP

Phosphomolybdenum) confortent cette information

Au cours du processus de la cicatrisation et speacutecialement pendant la phase inflammatoire les

cellules neutrophiles agrave activiteacute phagocytaire et non phagocytaire entrainent la production des

radicaux libres (Forman amp Thomas 1986 Dobke et al 1989 Chan et al 2009) dans la

plaies Ceci entraine un deacuteseacutequilibre de la balance oxydative malgreacute les meacutecanismes de

protection de lrsquoorganisme qursquoils soient enzymatiques (catalase superoxyde dismutase) ou

Reacutesultats amp discussion

115

non enzymatique (vitamine C E glutathion polyphenols) (Nguyen et al 1993 Horton

2003) Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures eacutetait effectueacute dans plusieurs

eacutetudes expeacuterimentales et cliniques Suite agrave cette action une ameacutelioration du pheacutenomegravene de la

cicatrisation et des effets beacuteneacutefiques ont eacuteteacute rapporteacutes tel que la reacuteduction de lrsquoincidence de

lrsquoinfection de la plaie la reacuteduction du temps de gueacuterison (Sahib et al 2010)

Drsquoautre part on note que parmi les contaminants les plus courants dans les plaies sont

Escherichia coli Staphylococcus aureus Streptococcus faecalis Pseudomonas aeruginosa et

Clostridium perfringens Clostridium tetani et les bacilles coliformes

De cet effet Heisey amp Gorham (1992) note que C arabica est pourvue drsquoun pouvoir

antibacteacuterien Drsquoautres travaux sur des espegraveces du genre Cleome ont mis en eacutevidence

Sudhakar et al (2006) rapportent que lrsquoextrait eacutethanolique des feuilles et des fleurs de

Cleome viscosa a preacutesenteacute un large spectre drsquoactiviteacute antimicrobienne particuliegraverement

important contre Escherichia coli et pseudomonas aeruginosa et modeacutereacute en preacutesence des

espegraveces Bacillus subtilis Bacillus pumilus Staphylococus aureus Streptococcus faecalis

Candida albicans De mecircme lrsquoextrait de Cleome droserifolia a prouveacute un effet modeacutereacute avec

Bacillus subtilis Proteus vulgaris et un effet antibacteacuterien plus important avec des zones

drsquoinhibition qui varient entre 11 agrave 20 mm contre les espegraveces bacteacuteriennes Staphylococcus

aureus Escherichia coli Candida Albicans Microsporum canis Trichophyton

mentagrophytes (Khafagi amp Dewedar 2000)

Plusieurs travaux ont signaleacute que Carabica possegravede des proprieacuteteacutes anti-

inflammatoires Bouriche et ses collaborateurs (2005) ont deacutemontreacute que lrsquoextrait des feuilles

de C arabica preacutesente un effet anti-inflammatoire comparable agrave celui de la quercetine et la

rutine Ainsi lrsquoextrait eacutethanolique de Cleome rutidosperma eacutetait testeacute pour son effet anti-

inflammatoire contre un agent irritant Cette activiteacute est confirmeacutee par la capaciteacute de lrsquoextrait

agrave reacuteduire lrsquoœdegraveme local sur la patte du rat (Bose et al 2007)

A ce stade on pourrait postuler que lrsquoactiviteacute cicatrisante de lrsquoextrait hydroalcoolique

de Cleome arabica pourrait ecirctre associeacutee en partie agrave son pouvoir antioxydant antibacteacuterien et

anti-inflammatoire Il serait utile de proceacuteder agrave une eacutevaluation plus complegravete de Cleome

arabica notamment sur son effet sur la production de collagegravene

Conclusion geacuteneacuterale

116

Conclusion geacuteneacuterale

LrsquoAlgeacuterie preacutesente un patrimoine veacutegeacutetal important par sa richesse et sa biodiversiteacute

dans les reacutegions cocirctiegraveres les massifs montagneux les hauts-plateaux la steppe et les oasis

sahariennes Cette richesse floristique est consideacuterable et comporte des milliers drsquoespegraveces de

plantes qui preacutesentent divers inteacuterecircts meacutedicinales et autres Les plantes meacutedicinales font

lrsquoobjet de recherche scientifique soutenue en vue de les valoriser comme source de

substances naturelles bioactives

Cette eacutetude srsquoinscrit dans une double perspective de deacuteveloppement eacuteconomique et de

gestion durable des ressources naturelles Le thegraveme srsquointeacuteresse particuliegraverement agrave une espegravece

deacutesertique du genre Cleome qui est menaceacutee du fait du changement climatique que subit

notre pays ces derniegraveres anneacutees Cette plante srsquoappelle Cleome arabica connue sous

lrsquoappellation locale de laquo Natten raquo Malgreacute son importance dans lrsquoeacutecosystegraveme ougrave elle eacutevolue

elle demeure insuffisamment eacutetudieacutee agrave la fois sur le plan phytochimique et

pharmacologiques

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances sur cette plante

importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques (pheacutenols totaux

flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la plante (feuilles graines et

racines) compleacuteteacutee par une analyse HPLCDADMS

- Evaluation in vivo et in vitro des activiteacutes biologiques (antioxydante analgeacutesique

cicatrisante) et potentiel toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Sur le volet chimique lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique des trois parties de Carabica est marqueacute par la preacutesence des flavonoides

principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et

isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines

principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les

racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Sur le plan quantitatif lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait des feuilles

preacutesente un contenu relativement plus important notamment en flavonoiumldes par rapport agrave

celui des extraits des graines et racines Ceci conforte les reacutesultats du dosage

Conclusion geacuteneacuterale

117

spectrophotomeacutetrique qui a reacuteveacuteleacute un taux eacuteleveacute en pheacutenols totaux et en flavonoiumldes de

lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des racines et des graines

Notre eacutetude a permis drsquoeacutetablir le profil en composeacutes pheacutenoliques des parties

veacutegeacutetatives (graines et racines) de Cleome arabica non auparavant eacutetudieacutees

Sur le volet biologique lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro

(DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) montre un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait

des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines Ceci pourrait ecirctre justifieacute par la

preacutesence dans les feuilles drsquoun contenu relativement important en composeacutes

pheacutenoliques comme il a eacuteteacute reacuteveacuteleacute auparavant par les analyses phytochimiques Une

correacutelation positive a eacuteteacute deacutemontreacutee entre les contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des

diffeacuterentes parties (feuilles graines et racines) de la plante et leur pouvoir antioxydant

respectifs

Lrsquoeacutevaluation par les trois tests de douleur tail flick (ED50 29184mgKg PC) plaque

chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) a montreacute

que lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica possegravede un pouvoir

analgeacutesique dose-deacutependant qui se manifeste par un meacutecanisme central etou peacuteripheacuterique

Lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne srsquoest reacuteveacuteleacute eacutegalement doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de

lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade

commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Sur le volet toxiciteacute les essais de toxiciteacute aigue pratiqueacutes par deux voies

drsquoadministration (per os IP) agrave diffeacuterentes doses ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de

la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute chez les rats aux doses maximales

prescrites

Drsquoautre part le test de larves de crevettes Artemia salina agrave diffeacuterentes doses (1 05

025 01 mgml) montre une mortaliteacute eacuteleveacutee dans tous les lots traiteacutes par les extraits des

diffeacuterentes parties de la plante notamment par celui des graines Les DL50 obtenues pour les

extraits des graines racines et feuilles sont 8531 22855 24266 microgml respectivement

Pour sa part le test drsquoheacutemolyse pratiqueacute agrave diffeacuterentes doses (1 5 10 20 mgml) a

montreacute eacutegalement que lrsquoextrait des graines possegravede le pouvoir heacutemolytique le plus eacuteleveacute

Conclusion geacuteneacuterale

118

compareacute aux deux autres extraits des feuilles et des racines avec des DL50 eacutegales agrave 41

167 3883mgml respectivement Toutefois les valeurs des DL50 reflegravetent une activiteacute

heacutemolytique faible La preacutesence des saponines reacuteveacuteleacutees lors screening preacuteliminaire pourrait

ecirctre associeacutees agrave lrsquoeffet heacutemolytique observeacute

En conclusion

Sur le volet chimique les analyses faites restent partielles et ne reflegravetent pas la totaliteacute

du profil chimique de la plante agrave part les composeacutes pheacutenoliques objet de cette eacutetude les

autres classes de produits naturels comme les steacuteroides et triterpegravenes reporteacutes auparavant

dans lrsquoespegravece demeurent insuffisamment caracteacuteriseacutes Ces composeacutes pourraient ecirctre associeacutes

aux activiteacutes eacutetudieacutees dans ce travail

Sur le volet biologique lrsquoeffet antioxydant pourrait ecirctre lrsquoun des meacutecanismes

expliquant lrsquoeffet analgeacutesique observeacute chez Cleome arabica Cette plante contient des

antioxydants comme les flavonoiumldes en lrsquooccurrence les flavonols qui peuvent preacutevenir la

douleur musculaire en acceacuteleacuterant le processus de reacuteparation des tissus au niveau moleacuteculaire

(Gonzalez-Gallego et al 2010 De maniegravere speacutecifique les flavonoides inhibent lrsquoenzyme

NOS responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation

De mecircme lrsquoeffet antioxydant des extraits de Carabica peut contribuer au processus

de la cicatrisation Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures entraine une

ameacutelioration du pheacutenomegravene de la cicatrisation (reacuteduction de lrsquoincidence de lrsquoinfection de la

plaie et du temps de gueacuterison) Ceci est ducirc agrave lrsquoinhibition de la production des EOR

notamment par les flavonoiumldes Cette derniegravere peut srsquoeffectuer directement par formation de

complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe de ces moleacutecules (Sahib et al 2010)

Notre eacutevaluation chez lrsquoanimal a permis de mettre en eacutevidence une activiteacute

analgeacutesique et cicatrisante qui conforte certaines utilisations traditionnelles connues de la

plante entant que cicatrisant et remegravede contre la douleur

La nature des moleacutecules impliqueacutees dans les activiteacutes observeacutees meacuteritent drsquoecirctre

exploreacutees Ceci pourrait ecirctre reacutealiseacute gracircce agrave une approche de fractionnement bioguideacute Les

moleacutecules actives identifieacutees pourront par la suite ecirctre reacuteeacutevalueacutees et eacuteventuellement moduleacutees

par rapport agrave leurs reacuteponses biologiques et toxicologiques

Conclusion geacuteneacuterale

119

Lrsquoabsence de toxiciteacute agrave court terme apregraves administration chez le rat (pos IP) de

lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica associeacutee au faible pouvoir heacutemolytique donnent

des indications favorables agrave lrsquoinnocuiteacute de la plante Toutefois des eacutetudes de toxiciteacute plus

large (sub-chronique chronique effet mutagegravene reprotoxiciteacute etc) doivent ecirctre faites pour

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between the structures of flavonoids and oxygen radical absorbance capacity values A

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Zheng W amp Wang SY (2001) Antioxidant activity and phenolic compounds in selected

herbs Journal of Agricultural and Food Chemistry 49 5165-5170

Reacutesumeacute

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica a fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et

pharmacologique dont lrsquoobjectif ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique

menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi

une extraction hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs

activiteacutes antioxydante antalgique et cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des

diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines

compleacuteteacutee par une analyse chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers

examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des feuilles sont les plus riches en ces

composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et drsquoautre part que

les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine

keampfeacuterol et isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans

les extraits des graines principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique

et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique

gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et

Phosphomolybdenum) a montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des

feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines avec une correacutelation positive vis-agrave-

vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50

29184mgKg PC) plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion

(ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le

cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica

srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade commercialiseacutee

(Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses

maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux

flavonoiumldes bioactiviteacute toxiciteacute

Abstract

Abstract

Cleome arabica ssp arabica a threatened desert plant has been subjected to the

phytochemical and pharmacological screening

Hydroalcoholic extracts from different parts (leaves seeds and roots) of C arabica

have been tested for their antioxidant analgesic and wound healing activities as well

as their toxic potential

Quantitative evaluation of the total phenols flavonoids and anthocyanidins contents

of the different extracts were made and completed with chromatographic

HPLCDADSM analysis The obtained results revealed that leaves extract was

characterized by a highly content in phenolic compounds compared to other extracts

Hydroalcoholic extract of the three parts of plant were marked by the presence of

flavonoids specially of flavonols type (quercetin keampferol and isorhamnetin)

Phenolic acids content is marked by the presence in the seeds extract of ferulic acid

para-hydroxybenzoic acid and para-coumaric acid and in the roots extract of

tricaffeoylquinic gallic ferulic and vanillic acids

Evaluation of antioxidant effect made by the three in vitro tests (DPPH FRAP and

Phosphomolybdenum) showed a highly antioxidant activity of the leaves extract

compared to those of seeds and roots A direct correlation was found between phenol

total and flavonoids contents and antioxidant activity

The effectives doses obtained by three pain tests namely tail flick hot plate and

acetic acid test were 29184mgKg 84853mgKg and 68352mgKg respectively

Analgesic activity of the aerial part of C arabica was found to be dose- dependent

The Hydroalcoholic extract displayed on excision and thermal healing activities

wounds The wound healing effect of Carabica was significantly more important

than that of a commercial ointment used as a positive control (Cicatrylreg)

Toxicity assays (acute toxicity and hemolytic effect) have showed that

Hydroalcoholic extract of aerial part of C arabica is safe at the maximal described

doses

Key words Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS total phenols

flavonoids bioactivity toxicity assays

الملخص

ملخص ال

قذ ازذ Cleome arabica ssp arabica أجزيذ ذ اىذراسخ عي جزخ غجيخ رجذ في اىصذزاء

اىشبغ اىسن ىلاىاىعبدح ىلامسذح)ثذراسخ رزميجب اىنييبئي ىيسزخيص اىنذىي خصبئصب اىجيىجيخ

( ثبلإظبفخ إى رقيي درجخ اىسيخاىزئب اىجزح

اىزذبىيو اىفيزميبئيخ اىنيخ ثاسطخ اىطزق اىطيفيخ نذ رقذيز ميخ اىفيلاد اىفلافيذاد اىجدح في

ذ اىذراسخ دعذ Cleome arabica اىجذر اىجذر ىيجزخاىسزخيص اىنذىي ىنو الأراق

اىزي نذ رذذيذ ع اىفلافيذاد اىجدح في HPLC DADMSثطزيقخ اىزذييو اىنزبرؼزافي

quercetine keampferol) ديش ثيذ جد ع أسبسي اىفلافه مو اىسزخيصبد

isorhamnetine) دط )مذىل ر اصجبد جد ادبض فيىيخ رذذيذ عب في مو سزخيص اىجذر

ferulic para-hydroxybenzoic para-coumaric ) دط) اىجذرtricaffeoylquinic gallic

ferulic vanillic )

ثضلاس اخزجبراد C arabica اىجذر اىجذرالأراقدراسخ اىشبغ اىعبد ىلأمسذح ىسزخيص مو

(DPPH FRAP Phosphomolybdenum) نذ إصجبد ا اىسزخيص اىنذىي ىلأراق ى قذرح

ذ اىخبصيخ ىب علاقخ جبشزح ع ميخ اىفيلاد عبدح ىلأمسذح عبىيخ ثبىقبرخ ع اىسزخيصي الآخزي

اىفلافيذاد اىجدح في اىسزخيصبد

اخزجبر ؼز اىذيوثضلاس غزق (ثذ اىجذر) C arabicaر رقيي قذرح رسني الأى ىسزخيص اىجزخ

قذر اىززميز قذ أظزد اىزبئج أ اسزلاك سزخيص اىجزخ قبدر عي رخفيف الأى ثصفخ عزجزح الاىزاء

68352 اىيدخ اىسبخخمػ لاخزجبر ػ84853 اىذيولاخزجبر ؼز مػغ 29184ة (ED50)اىفعبه

خزجبر الاىزاءمػ لاػ

اىزجبرة اىزي أجزيذ قذ أظزد زبئج ىزقيي قذرر عي اىزئب اىجزحاخزجز ثطزق خزيفخفس اىسزخيص

ثبىقبرخ ثز يذع جيذ ىيجزحاه عي جيذ الأرت ا ذا اىسزخيص ى قذرح فعبىخ عي اىزئب

Cicatrylreg

ارعخ ا سزخيص اىجزخ عي سز رجبرة اىسيخ الاخزجبر الاذلاىي عي اىنزيبد اىذزاء

Carabica ؼيز سب اجو أعي اىززميزاد اىسزعيخ

اىفلافيذاد اىفيلاد Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS يةحتاالمف الكلمات

رجبرة اىسيخ اىشبغ اىجيىجي

Nom Madi

Preacutenom Aicha

Date de soutenance 31 01 2018

Titre Caracteacuterisation phytochimique et eacutevaluation des activiteacutes biologiques de Cleome arabica

Nature du diplocircme Thegravese doctorat en sciences Option biotechnologie veacutegeacutetale

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et pharmacologique dont lrsquoobjectif

ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi une extraction

hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs activiteacutes antioxydante antalgique et

cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des diffeacuterentes parties

veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines compleacuteteacutee par une analyse

chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des

feuilles sont les plus riches en ces composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et

drsquoautre part que les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et isorhamnetine)

Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines principalement les acides

ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides

tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) a

montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des

racines avec une correacutelation positive vis-agrave-vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50 29184mgKg PC)

plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet

analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies

drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus

important que la pommade commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux flavonoiumldes bioactiviteacute

toxiciteacute

Laboratoire de recherche Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie Institut des sciences Veacuteteacuterinaires

Universiteacute Constantine 1 Algeacuterie

Jury

Preacutesident KHELIFI DOUADI Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Encadreur BELKHIRI ABDELMALIK Prof Universiteacute Salah Boubnider Constantine 3

Examinateurs

AKKAL SALAH Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

YAHIA ABDELOUAHEB Prof Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf Mila

ZELLAGUI AMAR Prof Universiteacute Larbi Ben Mrsquohidi Oum El Bouaghi

MOUAS TOUMA NARDJES MCA Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Page 5: Thèse - um c

IV

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydanthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaieshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-1 Deacutefinitionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip41

Partie Mateacuteriel amp Meacutethodes

I- Mateacuteriel veacutegeacutetalhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

II- Meacutethodeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcooliquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

2- Meacutethode drsquoextractionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip44

3- Screening et reacuteactions chimiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

4- Dosage spectrophotomeacutetriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)helliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

Chapitre 2 Activiteacutes biologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

1- Activiteacutes antioxydantes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip54

2- 1 Toxiciteacute aiguehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip54

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salinahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip57

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip60

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip61

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapinhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Analyse statistiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Partie Reacutesultats amp Discussion

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanolhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

2- Screening phytochimiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

3- Dosage spectrophotomeacutetriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

4- Analyse HPLCDADMShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip70

5- Activiteacutes antioxydanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip79

V

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH) helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip79

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip81

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdatehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip82

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols et flavnoides vis-agrave-vis lrsquoactiviteacute antioxydantehelliphellip83

6- Toxiciteacute aiguehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6-1 Toxiciteacute par voie oralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip88

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salinahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip91

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip94

9- Activiteacute antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-1 Test tail-flickhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-2 Test de la plaque chauffantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip100

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip103

10- Effet cicatrisant de C arabicahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10-1 Plaies de brucirclures thermiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcisionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip111

Conclusion geacuteneacuteralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip116

Reacutefeacuterences bibliographiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip120

VI

Liste des tableaux

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica 4

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome 5

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome 6

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome 8

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques 10

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes 14

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients 29

Tab 8 Tests antioxydants in vitro 32

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage 50

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute 60

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique 66

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica 66

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines 69

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica 72

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica 74

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica 77

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 80

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 82

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate 83

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes 84

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 86

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage 87

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 89

Tab 24 Gain du poids par lot 90

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures 91

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H 93

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration 94

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse 96

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 99

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 101

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 103

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies 107

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques 108

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction 111

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision 111

VII

Liste des figures

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica 4

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs 11

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs 12

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes 13

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables 16

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes 16

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides 19

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+) 25

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation 37

Fig 10 Lors drsquoune blessure 37

Fig 11 Phase vasculaire 38

Fig 12 Phase inflammatoire 39

Fig 13 Phase de remodelage 41

Fig 14 La formule du DPPH 51

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol 51

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde 55

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP) 56

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina 58

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits 59

Fig 20 Les larves sous microscope 59

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux 68

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes 68

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm 71

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm 71

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm 73

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm 73

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm 76

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm 76

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH 80

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine 81

Fig 31 Evolution du poids corporel 87

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats 88

VIII

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux 89

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H 92

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures 92

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse 95

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse 95

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait 98

Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC 98

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick 100

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait 101

Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave 55degC 101

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante 102

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique 103

Fig 45 La crampe 103

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion 104

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques 109

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques 110

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin 112

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions 113

IX

Liste des abreacuteviations

degC Degreacute Celsius

Abs Absorbance

ABTS Acide 22-azino-bis (3-eacutethylbenzothiazoline-6-sulphonique)

ADN Acide deacutesoxyribonucleacuteique

ANOVA Analysis of variance

CCM Chromatographie couche mince

CL Concentration leacutetale

CRL Groupe control

DO Densiteacute optique

DPPH 11-diphenyl-2-picryl-hydrazyl

EAG Equivalent drsquoacide gallique

EC50 Concentration effective agrave 50

ED Dose effective

EQ Equivalents de quercetine

ERO Espegraveces Reacuteactives de lOxygegravene

ETH Ethanolique

EXT Extrait

FRAP Ferric Reducing Antioxidant Power

GC Chromatographie phase gazeuse

HPLC High performance liquid chromatography

HPLCDAD High-Performance Liquid Chromatography Diode-Array Detection

IASP International Association for the Study of Pain

IC50 Concentration inhibitrice agrave 50

LC-MS Chromatographie liquide ndash Spectromeacutetrie de masse

LDL Lipoproteacuteines de faible densiteacute

OMS Organisation Mondiale de la Santeacute

ORAC Oxygen Radical Absorbance Capacity

PC Poids Corporel

PBS Phosphate Buffer Saline

RL Radicaux libres

TEAC Trolox equivalent antioxidant capacity

TPTZ 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine

Tr Temps de reacutetentions

UV Ultra-violet

Introduction

1

Introduction

Actuellement un grand inteacuterecirct est porteacute agrave lrsquoutilisation traditionnelle des

plantes meacutedicinales dans le cadre des soins de santeacute Toutefois cette utilisation

demeure informelle en Algeacuterie pour deux raisons La premiegravere a trait agrave lrsquoabsence drsquoun

cadre juridico-reacuteglementaire encadrant utilisation des plantes meacutedicinales

traditionnelle et la phytotheacuterapie La seconde raison est lrsquoabsence drsquoeacuteleacutements

scientifiques validant lrsquoutilisation theacuterapeutique des plantes meacutedicinales

traditionnelles

Le thegraveme de recherche abordeacute est en relation avec le second aspect Lrsquoespegravece

deacutesertique Cleome arabica connue sous lrsquoappellation de laquo Natten raquo est couramment

utiliseacutee dans le traitement de linflammation et les douleurs abdominales et

rhumatismales et comme cicatrisant (Boulos 1983 Ahmad et al 1990 Tsichritzis

et al 1993 Baba Aissa 2011) Peu drsquoeacutetudes scientifiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur cette

espegravece seules les feuilles ont fait lrsquoobjet drsquoexploration ougrave la preacutesence de flavonoiumldes

agrave diverses geacutenines a eacuteteacute signaleacutee

Sur le volet pharmacologique des activiteacutes antioxydante anticanceacutereuse et insecticide

(El-Mougy et al 1991 Ladhari et al 2013 Tigrine et al 2013) ont eacuteteacute reporteacutees

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances chimiques et

pharmacologiques sur cette plante importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques

(pheacutenols totaux flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la

plante (feuilles graines et racines) compleacuteteacutee par une analyse

HPLCDADMS

- Evaluation in vivo etou in vitro des activiteacutes

biologiques (antioxydante analgeacutesique cicatrisante) et du potentiel

toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Le manuscrit est organiseacute en trois grandes parties

La premiegravere partie comprend 03 chapitres traitant de lrsquoeacutetat de connaissances

de la litteacuterature sur C arabica (phytochimie bio-activiteacutes usages traditionnels) des

Introduction

2

aspects biochimiques et structuraux des composeacutes pheacutenoliques ainsi que leurs

proprieacuteteacutes biologiques Cette partie est compleacuteteacutee par une description sommaire des

meacutethodes drsquoanalyses spectrophotomeacutetriques et chromatographiques utiliseacutees dans la

caracteacuterisation et le dosage de ce type de produits naturels ainsi qursquoune revue des

principales techniques expeacuterimentales utiliseacutees dans lrsquoeacutevaluation des activiteacutes

biologiques abordeacutees dans cette eacutetude

La deuxiegraveme partie deacutecrit le mateacuteriel et lrsquoensemble des meacutethodes utiliseacutees dans

la partie pratique de cette eacutetude

La troisiegraveme et derniegravere partie est consacreacutee aux reacutesultats obtenus leur

discussion et interpreacutetation

Une conclusion geacuteneacuterale suivie des reacutefeacuterences bibliographiques sont situeacutees en

fin du manuscrit

Revue bibliographique

3

Chapitre 1 Preacutesentation de la plante Cleome arabica

1- Description

La plante C arabica est une herbe verte briegravevement poilue glanduleuse

visqueuse et annuelle de 30 agrave 50 cm de hauteur agrave tiges dresseacutees et ramifieacutees feuilles

trifolioleacutees fruit allongeacute en silique souvrant par 2 valves graines revecirctues de poils

aussi longs que le diamegravetre de la graine (Ozenda 1991)

La fleur possegravede un calice agrave 4 seacutepales 4 peacutetales (brun pourpre ou jaunes

bordeacutes de brun-pourpre) 6 eacutetamines (ou 4 ovaires agrave 1 loge porteacutes par un pied court

ou nul) (podogyne) la capsule est de plus de 20 mm de long stipiteacutee siliquiforme agrave 2

valves se seacuteparant des placentas

Cette plante appartient agrave la famille des Capparidaceacutees son nom Cleacuteome vient

du grec kleio qui signifie entourer Localement Elle est deacutenommeacutee laquo Netten raquo et

laquo Netteina raquo en reacutefeacuterence agrave lrsquoodeur nauseacuteabonde que deacutegage la plante (Quezel amp

Santa 1963 Baba Aissa 2000)

Cette espegravece septentrionale pousse au Maghreb et dans les reacutegions

sahariennes commune dans la Hodna (Msila) et dans quelques reacutegions du Sahara

algeacuterien C arabica ozenda (Beniston 1984 Ozenda 1991 Tigrine 2013) Le

genre de Cleome contient environ 250 espegraveces (Wollenweber amp Dorr 1992)

La figure 1 preacutesente des images reacuteelles de lrsquoespegravece de cette eacutetude C arabica

Revue bibliographique

4

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica

A Plante entiegravere B Partie aeacuterienne C Gousse D Graines

2- Classification systeacutematique

La classification de la plante preacutesenteacutee dans le tableau 1 est faite selon Quezel amp

santa (1963)

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica

Regravegne Plantes

Sous regravegne Plantes vasculaires

Embranchement Spermaphytes

Sous embranchement Angiospermes

Classe Dicotyleacutedones

Sous classe Dialypeacutetales

Ordre Parieacutetales

Famille Capparidaceacutees

Genre Cleome

Espegravece Cleome arabica L

Sous espegravece Arabica

Revue bibliographique

5

3- Usage ethnobotanique

Le tableau 2 ci-dessus reacutecapitule toutes les utilisations traditionnelles de

diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome citeacutees dans plusieurs travaux

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome

Utilisation traditionnelle du genre Cleome Reacutefeacuterence

Agent Seacutedatif analgeacutesique traitement

gastrique anticolique anti-grippe anti-

vomissement agent diureacutetique contre

les douleurs neacutevralgiques contre les

douleurs rhumatismales agent

hallucinogegravene anti-inflammation anti-

gale contre la fiegravevre rhumatismale

traitement des maladies du foie contre la

diarrheacutee cicatrisant

Unicer 2005 Burkill 1985

Djeridane et al 2010 Baba Aissa

2011 Tsichritzis et al 1993 Ahmad et

al 1990 Boulos 1983 Harraz et al

1995 Nagaya et al 1997

Parimaladevi2002 Narendhirakannan

2007 Farjam et al 2014 Parimaladevi

et al 2003 Asolkar et al 1981

Kirtikar amp Basu 1975

4- Travaux anteacuterieurs sur le genre Cleome

4-1 Constituants chimiques

La famille des capparidaceacutees est connue par sa richesse en meacutetabolites

secondaires

Divers groupes de ces meacutetabolites secondaires ont eacuteteacute identifieacutes dans la plante

Les triterpegravenes les anthraquinones les flavonoiumldes les saponines les steacuteroiumldes les

reacutesines les lectines les glycosides les tannins les alcaloiumldes et les autres composeacutes

pheacutenoliques ont eacuteteacute isoleacutes des diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome

Le tableau 3 passe en revue les meacutetabolites isoleacutes dans divers espegraveces

Revue bibliographique

6

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome

Espegravece Meacutetabolites Reacutefeacuterence

Cleome

paradoxa

Alcaloides paradoxonine

paradoxenoline

Diterpene acide paradoxenoique

Azza 2012

Cleome

paradoxa

Trierpegravenes et phytosteacuterols Alpha ndash

amyrin stigmasterol stigmasterol-3-O-

szlig-D-glucopyranoside

Flavonoides quercetin isoquercetrin

Abdel-Sattar et al

2009

Cleome iberica

DC

Terpanoides glutinol lupeol β-

sitosterol cabraleadiol monoacetate

cabraleadiol daucosterol

Flavonoides calycopterin

Farimani et al 2016

Cleome

amblyocarpa

Les flavones

54-Dihydroxy-3673-

tetramethoxyflavone 53-Dihydroxy-

36745-pentamethoxyflavone 5-

Hydroxy-367345

hexamethoxyflavona

Les flavonols

Kaempferol 37-diRhamnoside

Kaempferol 3-G-7-Rhamnoside

Kaempferol 3-Rha-7-Glycoside

Quercetine 7-Rhamnoside Quercetine

37-diRhamnoside Isorhamnetine 3-

Rutinoside Isorhamnetine 37

diRhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside

Sharaf et al 1997

Cleome

hassleriana

Anthocyanes cyanidine pelargonidine Jordheim et al 2009

Cleome viscosa

Cleomeiscoscins Diterpene cleomaldic

acid Glycoflavanones Lipoflavanones

Glucosinolates

Sharma et al 2012

Bawankule et al

2008 CSIR 2001

Chauhan 1979

Srivastava 1979

Songsak 2002

Cleome

monophylla L

Les huiles essentielles carvacrole 2-

dodecanone 1-a-terpineol 3-

undecanone 2-Dodecanone 1-a-

terpineol

Ndungu et al 1995

Bissinger amp Michael

Roe 2010

Revue bibliographique

7

Cleome

rutidosperma

Terpenes

Flavonoides (flavones)

Arya et al 2014

Cleome

gynandra

Composeacutes pheacutenoliques flavonoides

tannins galliques proanthocyanidines

saponines triterpenes anthroquinones

steroides alcaloides

Moyo et al 2013

Narendhirakannan et

al 2007

Cleome arabica Les flavonoides

Calycopterine Quercetine glucoside

Quercetine 37-diglucoside Kaempferol

3-G-7-Rhamnoside Quercetine 7-

Rhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside Kaempferol 37-

diRhamnoside Quercetine 3- G-7-

rhamnoside Keampferol 3rsquomethoxy- 37

diRhamnoside Keampferol 7-

Rhamnoside Isohamnetine

Les triterpenes

11-α-acetylbrachy-carpone-22(23)-ene

Amblyone 17- α ndashhydroxycabraleactone

Les steacuteroides

(17-(4-hydroxy-15-dimethylhexyl)-237-

(acetyloxy) gona-135(10)-trien-15-ol)

β-sitosterol

Cleomine

Touil amp Rhouati

1998

Selloum et al 2001

Selloum et al 2003

Khalafallah et al

2009

Djeridane et al

2010

Ladhari et al 2013

Intan SIsmail et al

2005

Cleome rosea Les anthocyanes

acylated cyanidins peonidins cyanidin

3-(pcoumaroyl) diglucoside-5-glucoside

cyanidin 3-(feruloyl) diglucoside-5-

glucoside

Simoes et al 2009

Cleome

brachycarpa

Flavonol glycoside Megastigmane

glucoside Flavonoids meacutethyleacutes

Sesquiterpenes

Afifi 2014

Cleome

droserifolia

Les triterpegravenes

Drosericarpone Buchariol Stigmasterol

glucoside

El-Askary 2005

Revue bibliographique

8

4-2 Activiteacutes biologiques

Plusieurs recherches scientifiques srsquointeacuteressaient agrave eacutetudier les proprieacuteteacutes

biologiques et pharmacologiques des espegraveces du genre Cleome le tableau 4 reacutecapitule

la majoriteacute des activiteacutes lieacutees aux diffeacuterentes espegraveces de Cleome y compris la Cleome

arabica

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome

Espegravece Activiteacutes biologiques Reacutefeacuterence

Cleome

rutidosperma

Acitiviteacute antalgique Activiteacute anti-

inflammatoire Activiteacute antipyreacutetique

Bose et al 2007

Cleome

paradoxa

Activity Antidiabetique Abdel-Sattar et al 2009

Cleome iberica

Activiteacute Antimicrobienne

Activiteacute cytotoxique contre les cellules

canceacutereuses du col de lrsquouteacuterus

Activiteacute antioxydante (DPPH)

Farimani et al 2016

Cleome viscosa Activiteacute antalgique

Activiteacute antipyreacutetique

Activiteacute antimicrobienne

Anti-diarrheacutee Effet antieacutemeacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Parimala Devi et al

2003 Sudhakar et al

2006 Parimala Devi

2002 Gupta amp Dixit

2009 Ahmed et al 2011

Cleome rosea

Inhibition de la production doxyde

nitrique (NO) Effet antioxydant en

proteacutegeant le DNA plasmide

Simoes et al 2006

Cleome

droserifolia

Effet hypoglyceacutemiant

Activiteacute anti-atheacuterogegravene

Activiteacute anti-microbienne

Effet diureacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Effet relaxant Effet antihistaminique

Wang amp Ng 1999

Khafagi amp Dewedar

2000 Fushiya et al

1999 Abdel-Kawy et al

2000 El-Shenawy

2006 Abdel-Kader 2009

Cleome

arabica

Activiteacute antagoniste Activiteacute

antifongique Effet alleacutelopathique

Activiteacute anti-inflammatoire Anti-

Goudjala et al 2014

Ladhari et al a amp b 2013

Bouriche et al 2005

Revue bibliographique

9

alimentation Effet insecticide Effet

anti-hyper cholesteacuteroleacutemique Activiteacute

anticanceacutereuse

Samout et al 2015

Tigrine et al 2013

Cleome

gynandra

Inhibition de la production des ROS

(sous condition de stress) Activiteacute

anticanceacutereuse Activiteacute antioxydante

(pieacutegeage des radicaux libres) Activiteacute

anti-inflammatoire

Uzilday et al 2012 Bala

et al 2012 Moyo et al

2013 Narendhirakannan

et al 2007

Cleome

africana

Activiteacute antioxydante (pieacutegeage du

radical libre ABTS)

Tawaha et al 2007

Cleome

Turkmena

Activiteacute antioxydante Activiteacute

antibacteacuterienne Activiteacute antifongique

Farjam et al 2014

Cleome felina Activiteacute anticanceacutereuse Joseph et al 2014

Chapitre 2 Geacuteneacuteraliteacutes sur les composeacutes pheacutenoliques

1- Deacutefinition

Le regravegne veacutegeacutetal y compris les fruits et les leacutegumes constituent une source

importante de polyphenols Ces derniers sont preacutesents dans toutes les parties de la

plante mais avec une reacutepartition quantitative qui varie entre les diffeacuterents organes et

tissus

Plus de 8000 moleacutecules produites dans les plantes sont identifieacutees et qui

constituent trois grandes classes les composeacutes pheacutenoliques les terpenoides et les

alcaloiumldes (Wink 2003 Aharoni amp Galili 2011)

Ces moleacutecules sont pourvues de diffeacuterents rocircles dans la plante notant les

agressions climatiques stresse biotique (agents pathogegravenes blessures symbiose) ou

abiotiques (lumiegravere rayonnements UV faible tempeacuterature carences) Ils contribuent

aussi agrave la qualiteacute organoleptique des aliments issus des veacutegeacutetaux (couleur astringence

arocircme amertume) (Visioli et al 2000)

Revue bibliographique

10

Ils repreacutesentent une large gamme potentielle drsquoagents theacuterapeutiques

largement exploiteacutee par lrsquohomme dans diffeacuterents domaines comme la santeacute et

lrsquoalimentation (Croteau et al 2000 Cragg amp Newman 2010 Ncube et al 2012)

2- Structure et cateacutegories des composeacutes pheacutenoliques

Structuralement les composeacutes pheacutenoliques comprennent un noyau

aromatique qui possegravede un ou plusieurs substituants hydroxyleacutes Ces derniers

permettent aux composeacutes pheacutenoliques simples de se polymeacuteriser pour obtenir des

pheacutenols complexes ou polymeacuteriseacutes

La plupart des composeacutes pheacutenoliques sont conjugueacutes avec un mono ou poly

saccharides ougrave associeacutes agrave des esters et des meacutethyles esters en raison de leur reacuteactiviteacute

et toxiciteacute en vue de la plante elle-mecircme Ces composeacutes peuvent ecirctre groupeacutes dans

plusieurs classes (Nagendran 2006) comme le montre le tableau 5 (Nkhili 2009)

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques

Les acides pheacutenols les flavonoiumldes et les tanins font lrsquoobjet drsquoune description plus

deacutetailleacutee

Revue bibliographique

11

2- 1 Acides pheacutenols

Ces moleacutecules sont caracteacuteriseacutees par la preacutesence drsquoau moins un noyau

benzeacutenique auquel est directement lieacute au moins un groupe hydroxyle libre ou engageacute

dans une autre fonction eacutether ester heacuteteacuteroside (Bruneton 1999) Les acides pheacutenols

comprennent deux sous classes

A ndash Acide hydroxybenzoiques

Cette classe se caracteacuterise par un squelette de C6-C1 en commun Ils sont

particuliegraverement repreacutesenteacutes chez les Gymnospermes et les Angiospermes drsquoougrave ils

sont souvent libeacutereacutes apregraves hydrolyse alcaline ou enzymatique Les acides

hydroxybenzoiumlques existent freacutequemment sous formes drsquoesters ou de glycosides

(Macheix 2005)

Les principaux acides hydroxybenzoiumlques retrouveacutes dans les veacutegeacutetaux sont les

acides phydroxybenzoiumlque protocateacutechique vanillique gallique et salicylique

(Chanforan 2010)

La figure 2 illustre la structure de quelques exemples de ce groupe

R1

R2

CO2H

R3

R4

R1=R2=R4=H R3=OH Acide p-hydroxybenzoiumlque

R1=R4=H R2=R3=OH Acide protocaateacutechique

R1=R4=H R2=OCH3 R3=OH Acide vanillique

R1=H R2=R3=R4=OH Acide gallique

R1=OH R2=R3=R4=H Acide salicylique

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs

B- Acide hydroxycinnamiques

Les acides hydroxycinnamiques repreacutesentent un groupe tregraves important dont la

structure possegravede un cycle aromatique associeacute agrave trois carbones C6- C3 (figure 3) par

Revue bibliographique

12

exemple lacide cafeacuteique lacide feacuterulique p-coumarique et lacide sinapique

(Nagendran 2006)

Le degreacute drsquohydroxylation du cycle benzeacutenique et son eacuteventuelle modification

par des reacuteactions secondaires sont un des eacuteleacutements importants de la reacuteactiviteacute

chimique de ces moleacutecules De plus lrsquoexistence drsquoune double liaison dans la chaicircne

lateacuterale conduit agrave deux seacuteries isomegraveres (Z et E) dont les proprieacuteteacutes biologiques

peuvent ecirctre diffeacuterentes (Macheix 2005)

R1

R2

R1=R2=H Acide cinnamique (non pheacutenolique)

R1=H R2=OH Acide p-coumarique

R1=R2=OH Acide cafeacuteique

R1=OCH3 R2=OH Acide feacuterulique

CO2H

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs (Chanforan 2010)

2- 2 Flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont formeacutes drsquoun squelette de 15 atomes de carbones C6-C3-

C6 Correspondant agrave la structure des pheacutenylbenzo-pyrones (pheacutenylchromones)

(Santos-buelga amp Scalbert 2000) Ces moleacutecules comprennent deux noyaux

aromatiques A et B lieacutes par un heacuteteacuterocycle oxygeacuteneacute C (figure 4) (Heim et al 2002)

Revue bibliographique

13

O

A C

B1

2

3

5

6

7

8 1

2

3

4

5

6

4

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes

Leur cycle A est syntheacutetiseacute par la condensation de 3 moleacutecules du malonyl-

coenzyme A issue du meacutetabolisme du glucose Les cycles B et C ont comme

preacutecurseur immeacutediat lrsquoacide cinnamique qui est formeacute par la voie de lrsquoacide

shikimique Ce dernier lui-mecircme deacuteriveacute du meacutetabolisme du glucose (Markham

1982 Formica amp Regelson 1995)

Plus de 6500 flavonoiumldes ont eacuteteacute identifieacutes (Harborne amp Williams 2000

Boumendjel et al 2002) Ils sont quasiment universels chez les plantes vasculaires

ougrave ils jouent un rocircle tregraves important comme pigments responsables des colorations

jaune orange et rouge de diffeacuterents organes veacutegeacutetaux (Ghedira 2005)

Structurellement les flavonoiumldes se reacutepartissent en quinze groupes dont les

plus importants sont illustreacutes dans le tableau 6 (Heim et al 2002) les flavonols les

flavones les flavanones les flavannonols les isoflavones les isoflavannones les

chalcones et les anthocyanes (Formica amp Regelson 1995 Bruneton 2009)

Dans la plupart des cas les flavonoiumldes sont preacutesents sous forme glycosidique

dans les vacuoles des fleurs des feuilles des tiges ou des racines Les flavonoiumldes

aglycones polymethyleacutes sont plutocirct preacutesents sous forme de cires dans les feuilles les

eacutecorces et les bourgeons floraux (Laouini 2014)

Revue bibliographique

14

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes

Structure geacuteneacuterale Flavonoiumlde Substitution Sources alimentaires

O

A C

B1

5

7

3

4

OH

(+)-catechin

(-)-epicatechin

Epigallocatechin

gallate

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH3-

gallate

Theacute (camelliasinensis)

O

O

chrysin

apigenin

rutin

luteolin

luteolin glucosides

57-OH

574rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH 3-rutinose

573rsquo4rsquo-OH

573rsquo-OH 4rsquo-glucose

54rsquo-OH 7-glucose

Peau de fruit

Persil ceacuteleri

Vin rouge sarrasin

Agrumes peau de tomate

Poivron rouge

O

O

OH

Kaempferol

quercetin

myricetin

tamarixetin

3574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH

3573rsquo-OH4rsquo-OMe

Poireau brocoli endives

Pamplemousse theacute noir

Oignon laiture brocoli

Tomate theacute vin rouge

Baies huile drsquoolive peau

de pomme

Raisins de canneberge

O

O

naringin

naringenin

taxifolin

eriodictyol

hesperidin

54rsquo-OH7-

rhamnoglucose

574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH

353rsquo-OH4rsquo-OMe7

rutinose

Agrumes pamplemousse

Citron Orange

O

O

genistin

genistein

daidzin

daidzein

54rsquo-OH7-glucose

574rsquo-OH

4rsquondashOH7glucose

74rsquo-OH

Soja

O

Apigenidin

cyanidin

574rsquo-OH

3574rsquo-OH35-OMe

Fruits coloreacutes

Cerise framboise fraise

2-3 Tanins

Les tanins sont des composeacutes pheacutenoliques tregraves abondants chez les

angiospermes les gymnospermes et les dicotyleacutedones (Konig et al 1994) Ils ont la

capaciteacute de se combiner et de preacutecipiter les proteacuteines Ces combinaisons varient drsquoune

proteacuteine agrave une autre selon les degreacutes drsquoaffiniteacutes ce qui leur procure la proprieacuteteacute de

tanner la peau crsquoest-agrave-dire de rendre imputrescible (Dangles et al 1992 Hemingway

amp Karchesy 2012 )

Revue bibliographique

15

Lrsquoaccumulation de ces moleacutecules dans le veacutegeacutetal srsquoeffectue essentiellement

dans les vacuoles les fruits et les tissus acircgeacutes ou drsquoorigine pathologique

Dans lalimentation humaine les sources les plus importantes de tanins sont le

vin et le theacute (Peacutenicaud 2009) De mecircme lrsquoastringence est la qualiteacute organoleptique

qui indique la preacutesence des tannins Elle a un rocircle important dans le choix des

aliments (correacutelation inverse entre les espegraveces veacutegeacutetales choisies et leur teneur en

tanins) (Horn et al 2002 Del Bubba et al 2009)

Comme les autres types de polypheacutenols les tanins sont aussi reacutepandus pour

leurs nombreuses activiteacutes theacuterapeutiques notamment anti-infectieuses (Latte amp

Kolodziej 2000 Leitao et al 2005) cardiovasculaires (Yamanaka et al 1996

Cheruvanky 2004) hormonodeacutependantes et anticanceacutereuses (Notomo et al 2004

Gosse et al 2005)

Selon la structure on distingue les tanins hydrolysables et les tanins

condenseacutes (Roux amp Catier 2007)

A- Tanins hydrolysables

Les tanins hydrolysables ou acides tanniques (figure 5) sont des polymegraveres de

lrsquoacide gallique ou de son produit de condensation lrsquoacide ellagique Ils ont un poids

moleacuteculaire plus faible et preacutecipitent beaucoup moins les proteacuteines que les tanins

condenseacutes Ils peuvent diminuer la deacutegradation des parois dans le rumen et ecirctre

hydrolyseacutes dans lrsquointestin en libeacuterant des produits toxiques pour le foie et le rein

(Jarrige amp Ruckebusch 1995)

Revue bibliographique

16

O

O

O

O

HO

HO

HO

HO

OH

OHHO

OH

OH

OO

OH

O

O

OO

O

O

OH

HOOHHO

HO

OH

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables

B- Tanins condenseacutes

Les tanins condenseacutes (proanthocyanidines ou procyanidines) sont des

polypheacutenols de masse molaire eacuteleveacutee (figure 6) Ils reacutesultent de la polymeacuterisation auto

oxydative ou enzymatique des uniteacutes de flavan-34-diol lieacutees majoritairement par les

liaisons C4-C8 ou C4-C6 des uniteacutes adjacentes ou bien des liaisons C4-C8 avec une

liaison drsquoeacutether additionnelle entre C2 et C7 (Wollgast amp Anklam 2000 Dykes amp

Rooney 2006)

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

OH

O

OH

HO

OH

OH

OH

HO

HO

R

O

OH

OH

OH

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes

Revue bibliographique

17

3- Biosynthegravese des composeacutes pheacutenoliques

3-1 Biosynthegravese des acides pheacutenols

Les grandes lignes des voies de biosynthegravese des principaux composeacutes

pheacutenoliques sont maintenant bien connues Les deux acides amineacutes aromatiques

(pheacutenylalanine et tyrosine) sont preacutesents dans les proteacuteines mais sont eacutegalement agrave

lorigine de la formation de la plupart des moleacutecules pheacutenoliques chez les veacutegeacutetaux

(Sarmi amp Cheymer 2006) Ces composeacutes sont issus par deux grandes voies

meacutetaboliques

3-1-1 voie de lacide shikimique

Elle conduit agrave la formation du preacutecurseur immeacutediat des pheacutenols par

deacutesamination de la pheacutenylalanine La seacutequence biosyntheacutetique qui suit deacutenommeacutee

seacutequence des pheacutenylpropanoides permet la formation des principaux acides

hydroxycinnamiques

Les formes actives de ces derniers avec le coenzyme A permettent dacceacuteder aux

principales classes des composeacutes pheacutenoliques citant quelques transformations

Vers les acides de la seacuterie benzoique (acides gallique protocateacutechiquehellip) par

Beacuteta-oxydation Lacide gallique lui-mecircme par combinaison avec des sucres

simples conduit aux tannins hydrolysables (tannins galliques et ellagiques)

Vers les estres de type chlorogeacutenique par esteacuterification avec un acide alcool

(acide quinique tartrique shikimiquehellip) (Sarmi amp Cheymer 2006)

Vers les coumarines par cyclisation interne des moleacutecules suivie de

modifications compleacutementaires (glycosilations preacutenylationshellip)

Vers les lignines par reacuteduction formation des monolignols puis

polymeacuterisation oxydative initieacutee dans la paroi cellulaire par les peroxydases et

eacuteventuellement les laccases (Bruneton 1999)

Revue bibliographique

18

3-1-2 Voie daceacutetate malonate

Elle conduit par condensations reacutepeacuteteacutees agrave des systegravemes aromatiques ex les

chromones les isocoumarines et les quinones La pluraliteacute structurale des composeacutes

pheacutenoliques due agrave cette origine biosyntheacutetique est encore accrue par la possibiliteacute tregraves

freacutequente dune participation simultaneacutee du shikimate et de laceacutetate agrave leacutelaboration des

composeacutes mixtes comme les flavonoiumldes les stilbegravenes et les xanthones (Bruneton

1999)

3-2 Biosynthegravese des flavonoiumldes

La formation de ces moleacutecules flavonoiques seffectue par un intermeacutediaire

connu teacutetrahydroxychalcone agrave partir de la quelle se diffeacuterencient plusieurs types des

flavonoides (Bruneton 1999)

Le squelette moleacuteculaire de base a une double origine 3 moleacutecules daceacutetyl

CoA (CoA = coenzyme A) pour le cycle A qui deacuterive de la voie aceacutetate malonate une

moleacutecule de p-coumaryl pour le cycle B qui deacuterive de la voie shikimate et aussi pour

lheacuteteacuterocycle C Cest alors agrave partir de la chalcone ainsi formeacutee par cette condensation

chimique que vont ecirctre mis en place les flavonoiumldes appartenant aux diverses classes

en particuliers des pigments comme les anthocyanes et les flavonols ou encore

certains monomegraveres de type flavonols dont la polymeacuterisation conduira aux tannins

condenseacutes

La biosynthegravese des diffeacuterents groupes de flavonoiumldes (figure 7) implique un

ensemble complexe de reacuteactions comprenant des hydroxylations meacutethylations

oxydations reacuteductions glycosilationshellip (Sarmi amp Cheymer 2006)

Revue bibliographique

19

OH

O

OH

O

HO

O

HO

Carbohydrates

acetyl-CoA shikimate

phenylalanine

CoAs

3 Malonyl-CoA

4coumaryl-CoA 4-coumarate cinnamate

O

OH

HO

OH

IIIIIVI

I

chalcone4246teacutetrahydroxychalcone

1

2OH

O

OHO

OHOH

O

OOH

HO

OH

O

OHO

OH

3 4

5

OH

O

O

OH

HO

OH

OH

O

O

OH

HO

OH

6

Flavonol Kaempferol

FlavanonolDihydrokaempferol

Isoflavone Genisteine

Flavanone naringenine

Flavone apiginine

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides

Les enzymes

I- Acetyl CoA carboxylase II- Phenylalanine ammonia lyase III- Coumarate 4-

hydroxylase IV- 4-coumarate CoA ligase 1- Chalcone synthase 2- Chalcone isomeacuterase

3- Hydroxy-2 isoflavone synthase 4- Flavone synthase 5- Flavanone-3 hydroxylase 6-

Flavonol synthase

Revue bibliographique

20

4- Polypheacutenols dans les plantes Localisation et inteacuterecirct

A lrsquoeacutechelle de la cellule les composeacutes pheacutenoliques sont principalement

reacutepartis dans deux compartiments les vacuoles et la paroi Dans les vacuoles les

polypheacutenols sont conjugueacutes avec des sucres ou des acides organiques ce qui permet

daugmenter leur solubiliteacute et de limiter leur toxiciteacute pour la cellule

Au niveau de la paroi on trouve surtout de la lignine et des flavonoiumldes lieacutes

aux structures parieacutetales Les composeacutes pheacutenoliques sont syntheacutetiseacutes dans le cytosol

Une partie des enzymes impliqueacutees dans la biosynthegravese des pheacutenylpropanoiumldes est

lieacutee aux membranes du reacuteticulum endoplasmique ougrave elles sont organiseacutees en

meacutetabolons (Beacutenard 2009)

Au niveau tissulaire la localisation des polypheacutenols est lieacutee agrave leur rocircle dans la

plante et peut ecirctre tregraves caracteacuteristique Au sein mecircme des feuilles la reacutepartition des

composeacutes est variable par exemple les anthocyanes et les flavonoiumldes sont

majoritairement preacutesents dans lrsquoeacutepiderme

Au niveau de la plante entiegravere il faut noter que certains composeacutes ne sont

accumuleacutes que dans des organes bien deacutefinis Chez la pomme par exemple les

composeacutes pheacutenoliques interviennent au niveau de la coloration de la peau via les

anthocyanes et dans la qualiteacute organoleptique de la chair notamment pour

lrsquoamertume ou lrsquoastringence (Beacutenard 2009)

Les composeacutes pheacutenoliques jouent un rocircle important dans le meacutetabolisme de la

plante mais aussi peuvent reacuteagir dans les interactions des plantes avec leur

environnement biologique et physique (relations avec les bacteacuteries les champignons

les insectes reacutesistance aux UV) Toutes les cateacutegories de composeacutes pheacutenoliques sont

impliqueacutees dans les meacutecanismes de reacutesistance (Dicko et al 2006)

Ils assurent la communication entres cellules entre veacutegeacutetaux entre veacutegeacutetaux et

animaux (Robert amp Catesson 2000)

Revue bibliographique

21

5- Polypheacutenols et activiteacutes biologiques

5- 1 Activite antioxydante

5- 1- 1 Introduction

Par deacutefinition les radicaux libres (RL) sont des espegraveces chimiques (atomes ou

moleacutecules) qui possegravedent un ou plusieurs eacutelectrons ceacutelibataires (non apparieacutes) sur leur

couche externe Ces radicaux jouent un rocircle essentiel dans le bon deacuteroulement de la

reacuteaction immunitaire la phagocytose et la communication cellulaire (Peynet et al

2005)

Ces moleacutecules (RL) se caracteacuterisent par leur instabiliteacute et leur reacuteaction rapide

avec drsquoautres composants afin de capturer lrsquoeacutelectron neacutecessaire pour acqueacuterir leur

stabiliteacute Une reacuteaction en chaine deacutebute lorsqursquoun radial attaque la moleacutecule stable la

plus proche en lui arrachant son eacutelectron et la moleacutecule attaqueacutee devient alors elle-

mecircme une moleacutecule instable

Fosting (2004) rapporte que le terme de radical libre ait souvent eacuteteacute assimileacute agrave

une espegravece reacuteactive ou un oxydant cependant il est important de signaler que tous les

radicaux libres ne sont pas forceacutement des oxydants De mecircme que tous les oxydants

ne sont pas des radicaux libres

Les radicaux libres ou bien les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene (ERO) sont

souvent produites dans lrsquoorganisme mais cette production est toujours controleacutee par

les antioxydants afin de maintenir lrsquoeacutequilibre de la balance oxydative

oxydantantioxydant Le stress oxydatif survient lorsque cet eacutequilibre est rompu en

faveur des radicaux libres Toute fois une production excessive de ces moleacutecules

reacuteactives ou une insuffisance des meacutecanismes antioxydants peut deacuteseacutequilibrer cette

balance (Christophe amp Christophe 2011 Papazian amp Roch 2008)

Poirier (2004) et Meacutedart (2009) rapportent que ce deacuteseacutequilibre peut avoir

diverses origines telle que

- Les radiations ionisantes (exposition importante au soleil radioactiviteacute

artificielle ou naturelle)

- la pollution

- le contact avec certains pesticides et solvants

Revue bibliographique

22

- la consommation de tabac et drsquoalcool

- la consommation de certains meacutedicaments

- la pratique du sport intensif

- tout processus susceptible de surcharger les reacuteactions de deacutetoxication

heacutepatique notamment une perte de poids importante

5-1- 2 Pathologies lieacutees au stress oxydatif

Des leacutesions majeures sur les diffeacuterentes moleacutecules comme lrsquoADN les lipides

et les glucides ainsi que drsquoautres leacutesions secondaires dues au caractegravere cytotoxique et

mutagegravene des meacutetabolites libeacutereacutes notamment lors de lrsquooxydation des lipides peuvent

ecirctre provoqueacutees par la production excessive des radicaux libres dans lrsquoorganisme

Lrsquoorganisme peut aussi reacuteagir contre ces composeacutes anormaux par la

production des anticorps qui peuvent aussi ecirctre des auto-anticorps creacuteant une 3egraveme

vague drsquoattaque chimique (Favier 2003)

En geacuteneacuteral le stress oxydatif est la conseacutequence de plusieurs processus et

pheacutenomegravenes Il peut toucher un tissu ou un type de cellules particuliegraveres et par

conseacutequent les pathologiques du stress oxydant sont donc aussi nombreuses que

varieacutees (Sohal et al 2002)

Sohal et ses collaborateurs (2002) affirment que lrsquoacircge est le seul facteur

commun qui favorise le stress oxydatif dans la mesure ougrave le vieillissement affaiblit

les reacuteponses antioxydantes et perturbe la respiration mitochondriale

Il faut distinguer les maladies dont le stress oxydant est la cause principale et

celles dont lrsquoexpression implique celui-ci (toute maladie implique une inflammation

donc un stress oxydant)

Le premier groupe inclut les rhumatismes lrsquoarthrite lrsquoarthrose la cataracte le

syndrome de deacutetresse respiratoire aigue (SDRA) lrsquoœdegraveme pulmonaire hellipetc

et de faccedilon geacuteneacuterale le vieillissement acceacuteleacutereacute des tissus comme la peau

Le deuxiegraveme groupe inclut le diabegravete la maladie drsquoAlzheimer les cancers et

les maladies cardiovasculaires selon Montagnier et son eacutequipe (1998)

Revue bibliographique

23

5-1- 3 Polypheacutenols sont des antioxydants

Drsquoapregraves Halliwell en 1994 les principaux meacutecanismes de lrsquoactiviteacute antioxydante

dont les composeacutes pheacutenoliques peuvent appliquer sont

Le pieacutegeage direct des EOR

Lrsquoinhibition des enzymes impliqueacutees dans le stress oxydant et la cheacutelation des

traces meacutetalliques responsables de la production des EOR

La protection des systegravemes de deacutefense antioxydants

A- Inhibition enzymatique

Les pheacutenomegravenes drsquointeraction polypheacutenols-proteacuteines ont eacuteteacute largement eacutetudieacutes

in vitro particuliegraverement le cas des flavonoiumldes dont lrsquoinhibition drsquoune grande varieacuteteacute

drsquoenzymes ainsi que le processus de transcription de certains gegravenes (par interaction du

cytosol avec les facteurs de transcription ou certains preacutecurseurs) (Bruneton 1999)

Bruneton en 1999 rapporte que les acides hydroxycinnamiques sont des

inhibiteurs de proteacuteines de coagulation et jouent ainsi un rocircle drsquoanticoagulants

Nombreuses eacutetudes confirment que lrsquoinhibition de la production des EOR par

les composeacutes pheacutenoliques principalement les flavonoiumldes peut srsquoeffectuer

directement par formation de complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe

des EOR (Dangles amp Dufour 2006 Dangles amp Dufour 2008 Woff amp Liu 2008)

Le cas de la xanthine oxydase qui est consideacutereacutee comme une source

biologique importante de radical superoxyde confirme cette double action Drsquoautre

part Hansaki et ses collaborateurs en 1994 ainsi que Cos et son eacutequipe en 1998 en

effectuant une eacutetude sur la maladie de la goutte ont montreacute que les flavonoiumldes

peuvent agir sur lrsquoactiviteacute de la xanthine oxydase et par conseacutequent peuvent preacutevenir

cette maladie en reacuteduisant agrave la fois les concentrations de lrsquoacide urique et celle du

radical superoxyde dans les tissus humains Ces travaux ont confirmeacute que

Les flavanones les dihydroflavonols et les flavan-3-ols (cycle C non plan) ne

sont pas inhibiteurs de la xanthine oxydase alors que les flavonols et les

flavones (cycle C plan et conjugueacute avec les cycles A et B) ont la capaciteacute

drsquoinhiber lrsquoenzyme

Lrsquoabsence du groupe hydroxyle en C3 augmente leacutegegraverement lrsquoactiviteacute

inhibitrice Les flavonoiumldes glycosyleacutees ont des activiteacutes infeacuterieures agrave celles

Revue bibliographique

24

des composeacutes non glycosyleacutes Par exemple la rutine est presque dix fois

moins active que la querceacutetine

Les flavonoiumldes preacutesentant un cycle B de type cateacutechol (ortho-dipheacutenol ou

12- dihydroxybenzegravene) sont de bons piegraveges agrave superoxyde en raison de la

stabiliteacute des radicaux semiquinones formeacutes lors de la capture

B- Cheacutelation des ions meacutetalliques

Les ions du fer ou du cuivre possegravedent une grande importance dans plusieurs

fonctions physiologiques ils entrent eacutegalement dans la composition des

heacutemoproteacuteines et des cofacteurs drsquoenzymes du systegraveme de deacutefense antioxydant (par

exemple les ions du fer pour la catalase et ceux du cuivre pour le superoxyde

dismutase) Cepondant ils sont aussi responsables de la production du radical

hydroxyle par la reacuteduction du peroxyde drsquohydrogegravene selon la reacuteaction de Fenton

H2O2 + Fe2+

(Cu+) OHdeg + OH

- + Fe

3+ (Cu

2+)

En outre lrsquoautoxydation des ions Fe+2

et Cu+ est une source de superoxyde et

peroxyde drsquohydrogegravene et lrsquoun des meacutecanismes de lrsquoaction antioxydante est bien la

formation du complexe entre les ions du fer et le cuivre sous une forme qui inhibe leur

pouvoir redox

Plusieurs eacutetudes telle que celle de Morris et ses collaborateurs en 1995 et

Hider et son eacutequipe en 2001 affirment que divers composeacutes pheacutenoliques abondants

dans les plantes et dans lrsquoalimentation sont consideacutereacutes comme de bons cheacutelateurs des

ions meacutetalliques

Les recherches reacutealiseacutees par Van Acker et ses collaborateurs en 1996 sur la

cheacutelation des ions du fer par certains flavonoiumldes ont mis en eacutevidence les sites

essentiels pour la cheacutelation des ions meacutetalliques (figure 8)

Revue bibliographique

25

O

A C

B1

3

O

O

O

O

O

Mnn+

4 3

Mnn+

4

Mnn+

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+)

C- Pieacutegeage des radicaux libres

Le pieacutegeage de divers radicaux par les composeacutes pheacutenoliques a eacuteteacute beaucoup

eacutetudieacute afin de clarifier et identifier les eacuteleacutements majeurs de lrsquoactiviteacute antioxydante

Jovanovic et ses collaborateurs en 1994 notent que gracircce au faible potentiel redox des

polypheacutenols plus particuliegraverement des flavonoiumldes (Fl-OH) ils sont

thermodynamiquement capables de reacuteduire rapidement les radicaux superoxydes

peroxyles (ROOmiddot) alkoxyles (ROmiddot) et hydroxyle par transfert drsquohydrogegravene

Fl-OH + Xmiddot Fl-Omiddot + XH

Dont

X repreacutesente lrsquoun des EOR mentionneacutes ci-dessus

Le radical aryloxyle (Fl-O) peut reacuteagir avec un autre radical pour former une

structure quinone stable

Eventuellement le radical aryloxyle peut reacuteduire le dioxygegravene pour donner

une quinone et un anion superoxyde Cette reacuteaction est responsable drsquoun effet

prooxydant des flavonoiumldes Ainsi la capaciteacute antioxydante des polypheacutenols deacutepend

non seulement du potentiel redox du couple Fl-OFl-OOH mais aussi de la reacuteactiviteacute

du radical Fl-Omiddot

Plusieurs travaux ont eacutetabli des relations entre la structure chimique des

polypheacutenols et leur capaciteacute agrave pieacuteger les radicaux libres (Pietta 2000 Cuvelier

1992 Farkas 2004)

Revue bibliographique

26

Cette mecircme activiteacute antioxydante permet aux polypheacutenols de reacuteguler les

radicaux libres bon-mauvais comme loxyde nitrique qui favorise une bonne

circulation sanguine coordonne lactiviteacute du systegraveme immunitaire avec celle du

cerveau et module la communication entre les cellules de ce dernier (Akroum 2010)

Lrsquoactiviteacute antioxydante des polypheacutenols peut srsquoexercer sur les transporteurs

des lipides du sang et tout particuliegraverement sur le laquomauvaisraquo transporteur du

cholesteacuterol (les LDL ou les lipoproteacuteines de faible densiteacute)

Les polypheacutenols empecircchent ainsi la formation des LDL oxydeacutes formation qui

rend place lors drsquoeacutetats pathologiques varieacutes caracteacuteriseacutes par un stress oxydatif

(Descheemaeker 2003)

Ils aident agrave combattre lrsquoinflammation et reacuteduisent la fragiliteacute des capillaires ils

reacuteduisent les effets du diabegravete et protegravegent la peau contre les rayons ultraviolets en

diminuant les dommages causeacutes par les rayons solaires (Spiller amp Spiller 2007)

De nombreuses eacutetudes eacutepideacutemiologiques montrent qursquoune alimentation riche

en polypheacutenols diminue le risque des maladies chroniques (Negraveve 2002)

5- 2 Polypheacutenols et cancer

Parmi les proprieacuteteacutes biologiques inteacuteressantes des polypheacutenols la preacutevention

du cancer En effet un certain nombre de recherches meneacutees in-vitro et in- vivo ont

montreacute que les polypheacutenols pourraient ecirctre utiliseacutes comme des agents de preacutevention

des diffeacuterentes maladies canceacutereuses (Stagos et al 2012)

De nombreuses eacutetudes ont montreacute que trois types de cancers (sein prostate et

digestif) peuvent ecirctre fortement influenceacutes par lrsquoalimentation notamment lrsquoapport en

lipides et en antioxydants et que lrsquohuile drsquoargan pourrait gracircce agrave sa teneur en

polypheacutenols contribuer agrave la preacutevention de certains cancers tels que le cancer de la

prostate (Bennani et al 2009)

Des recherches plus reacutecentes ont deacutecrit les activiteacutes anti-canceacuterigegravenes de la

curcumine le resveacuteratrol et lrsquoeacutepigallocateacutechine-3-gallate (EGCG) pour le traitement

du cancer du col (Di Domenico et al 2012)

Revue bibliographique

27

Les effets inhibiteurs du theacute vert et noir dans le traitement du cancer ont

largement eacuteteacute eacutetudieacutes Les polypheacutenols du theacute de type flavan-3-ol sont des composeacutes

bioactifs puissants qui interfegraverent avec linitiation le deacuteveloppement et la progression

du cancer par des processus critiques (Lambert amp Elias 2010 Yang et al 2013)

Ils ont la capaciteacute drsquointerrompre ou inverser le processus de canceacuterogenegravese en

agissant sur les moleacutecules de reacuteseau de signalisation intracellulaires impliqueacutees dans

lrsquoinitiation et ou la promotion dun cancer pour arrecircter ou inverser la phase de

progression du cancer (Link et al 2010)

Les polypheacutenols peuvent eacutegalement deacuteclencher lapoptose dans les cellules

canceacutereuses agrave travers la modulation dun certain nombre deacuteleacutements principaux en

signal cellulaire (Link et al 2010)

5- 3 Polypheacutenols et maladies cardiovasculaires

Diverses eacutetudes eacutepideacutemiologiques ont montreacute qursquoil existe une correacutelation

inverse entre la consommation drsquoaliments riches en polypheacutenols et le risque de

deacuteveloppement des maladies cardiovasculaires (Visioli et al 2000 Arts amp Hollman

2005)

Au niveau des artegraveres ces moleacutecules preacuteviennent lrsquooxydation des lipoproteacuteines

de faible densiteacute (LDL) eacutevitant ainsi lrsquoatheacuteroscleacuterose (eacutepaississement des artegraveres qui

contribue agrave reacuteduire le flux sanguins et peut conduire agrave lrsquoasphyxie des tissus irrigueacutes)

Les polypheacutenols inhibent aussi lrsquoagreacutegation plaquettaire impliqueacutee dans le

pheacutenomegravene de thrombose qui induit lrsquoocclusion des artegraveres Ainsi en preacutevenant

lrsquoartheacuteroscleacuterose et les risques de thrombose ces composeacutes limitent les risques

drsquoinfarctus du myocarde (Akroum 2010)

Selon des eacutetudes eacutepideacutemiologiques un plus grand apport de flavonoiumldes tireacutes

des fruits et des leacutegumes srsquoassocie agrave une diminution du risque drsquoapparition de maladie

cardiovasculaire Les meacutecanismes expliquant cette observation ne sont pas clairs

mais drsquoapregraves les donneacutees probantes les flavonoiumldes exerceraient leurs effets par la

diminution des facteurs de risque cardiovasculaire

Revue bibliographique

28

Drsquoapregraves de reacutecentes donneacutees probantes certains polypheacutenols sous forme

purifieacutee y compris le resveacuteratrol la berbeacuterine et la naringeacutenine ont des effets

beacuteneacutefiques sur la dyslipideacutemie chez les modegraveles humains ou animaux Un traitement agrave

la naringeacutenine atteacutenuait lrsquoatheacuteroscleacuterose en corrigeant la dyslipideacutemie (Mulvihill amp

Huff 2010)

5- 4 Polypheacutenols et inflammation

Lrsquoinflammation est la reacuteponse principale de lrsquoorganisme agrave une agression et qui

est preacuteciseacutement reacuteguleacutee afin de limiter les atteintes possibles des structures de

lrsquoorganisme Cependant une reacutegulation inapproprieacutee de ce pheacutenomegravene peut conduire

agrave un eacutetat inflammatoire chronique (Bengmark 2004)

La plupart des pathologies chroniques possegravedent une composante

inflammatoire Crsquoest le cas de lrsquoobeacutesiteacute du diabegravete de type II des maladies

cardiovasculaires et du cancer (Hotamisligil 2006)

Diffeacuterentes eacutetudes meneacutees sur les effets protecteurs des polypheacutenols ont

montreacute que composeacutes diminuaient les marqueurs de lrsquoinflammation et agissaient sur

de nombreuses cibles moleacuteculaires au centre des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010) comme il a eacuteteacute deacutemontreacute qursquoils

agissaient eacutegalement comme des modulateurs des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Santangelo et al 2007)

Drsquoautres eacutetudes meneacutees chez lrsquohomme sain ont montreacute que le suivi drsquoun

reacutegime riche en fruits et leacutegumes eacutetait inversement correacuteleacute aux marqueurs de

lrsquoinflammation dans le plasma et que la consommation drsquoanthocyanes eacutetait associeacutee agrave

la diminution du taux de cytokines circulantes (Lenoir 2011)

Des recherches reacutecentes ont deacutemontreacute que les flavonoiumldes notamment les

flavonols peuvent preacutevenir de la douleur musculaire en acceacuteleacuterant la reacuteparation des

tissus au niveau moleacuteculaire De maniegravere speacutecifique ils inhibent lrsquoenzyme NOS

responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010)

Revue bibliographique

29

6- Meacutethodes drsquoanalyse des composeacutes pheacutenoliques

La seacuteparation la deacutetection lrsquoidentification et la quantification des moleacutecules

srsquoeffectuent par plusieurs meacutethodes analytiques et speacutecialement chromatographiques

De nos jours les meacutethodes chromatographiques coupleacutees agrave divers deacutetecteurs

occupent la plus importante place dans le screening moleacuteculaire car elles permettent

de caracteacuteriser simultaneacutement un eacuteventail tregraves large de moleacutecules avec une meilleure

speacutecificiteacute et une plus grande sensibiliteacute compareacutees aux meacutethodes anciennes

Elles sont applicables agrave tous les milieux biologiques quelle qursquoen soit la

nature apregraves une eacutetape drsquoextraction rendue neacutecessaire du fait de la complexiteacute de ces

matrices

Les proprieacuteteacutes physico-chimiques des analytes conditionnent la deacutetection par

chromatographie ce qui explique qursquoil nrsquoy a aucune meacutethode chromatographique qui

permette la deacutetection de toutes les substances et qursquoune bonne strateacutegie impose la

disposition de plusieurs meacutethodes colorimeacutetriques spectrophotomeacutetriques et

chromatographiques compleacutementaires

Le tableau7 preacutesente les diffeacuterentes meacutethodes spectromeacutetriques et

chromatographiques en mentionnant les avantages et les limites de chaque meacutethode

(Ben sakhria 2016)

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients

Meacutethodes Avantages Inconveacutenients

Colorimeacutetriques simple rapide disponible

directe

Manque de speacutecificiteacute et e

sensibiliteacute subjectiviteacute de

lrsquointerpreacutetation neacutecessite

un blanc et un positif agrave

chaque test

Spectro-

photomeacutetrique

Quantification etou identification

spectrale simple et rapide de

certains composeacutes

Manque de speacutecificiteacute et de

sensibiliteacute seacuteparation

preacutealable neacutecessaire

Revue bibliographique

30

CCM Mateacuteriel simple disponible peu

couteux meacutethode seacuteparative

robuste non destructive permet

lrsquoidentification de centaines de

moleacutecules et leurs meacutetabolites

facilite les tests speacutecifiques

drsquoidentification et permet la

collection des fractions apregraves

seacuteparation les nouvelles meacutethodes

sont semi- quantitatives

automatisables et donnent une

meilleure identification

Relativement longue agrave

reacutealiser extraction

preacutealable des analytes

neacutecessaire manque de

sensibiliteacute et de reacutesolution

influence des conditions

locales sur les reacutesultats

interpreacutetation difficile et

deacutelicate en preacutesence de

beaucoup de meacutetabolites

LC-MS Identification et quantification

rapide drsquoun tregraves large nombre de

composeacutes mecircme polaires et

thermolabiles grande sensibiliteacute et

speacutecificiteacute faible volume

drsquoeacutechantillon et plus simple

Coucirct eacuteleveacute manque de

standardisation des

librairies de spectres de

masse

La chromatographie liquide haute performance coupleacutee agrave un deacutetecteur UV agrave

barrettes de diodes (HPLC-DAD) fut la premiegravere technique chromatographique en

phase liquide agrave ecirctre utiliseacutee pour un screening moleacuteculaire large Elle permet lrsquoanalyse

simultaneacutee drsquoun grand nombre de moleacutecules doteacutees de proprieacuteteacutes physico-chimiques

tregraves variables surtout en terme de polariteacute de poids moleacuteculaire et de stabiliteacute

thermiques Crsquoest une meacutethode de seacuteparation robuste facile drsquoemploi avec des

principes de seacuteparation bien connus et qui permet lrsquoanalyse drsquoun grand nombre de

moleacutecules avec une bonne sensibiliteacute et seacutelectiviteacute ajustable Elle est additive et

compleacutementaire agrave la CGMS et avec un coucirct abordable (Ben sakhria 2016)

Le couplage de lrsquoHPLCDAD avec la spectromeacutetrie de masse donne plus de preacutecision

et de caracteacuterisation au profile eacutetablis par lrsquoHPLC seule

La spectromeacutetrie de masse repose sur deux eacuteleacutements essentiels (Alkhatib 2010)

Revue bibliographique

31

La possibiliteacute par diffeacuterentes meacutethodes de fragmenter une moleacutecule en

diffeacuterents ions positifs ou neacutegatifs de rapports mz (massenombre de charges

eacuteleacutementaires) diffeacuterents

La deacutetection de ces fragments Lagrave encore diffeacuterentes techniques existent

(deacuteflection par champ magneacutetique filtre de masse quadripolaire trappe

ionique temps de vol) mais leur nature influe essentiellement sur la preacutecision

des reacutesultats

Chaque moleacutecule peut ecirctre caracteacuteriseacutee par un profil de fragmentation pour une

technique de fragmentation donneacutee De plus la formation drsquoun ion moleacuteculaire (M+)

ou pseudomoleacuteculaire [M+H]+ informe sur la masse de la moleacutecule eacutetudieacutee ce qui

permet son identification

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluation

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydant

Lrsquoeacutevaluation du pouvoir antioxydant et antiradicalaire peut se faire par de

nombreuses meacutethodes in vitro et in vivo Ces techniques sont diffeacuterentes les unes des

autres par les reacuteactifs utiliseacutes les conditions drsquoapplication leurs protocoles ainsi le

meacutecanisme drsquoaction par le quel lrsquoextrait ou la moleacutecule testeacutee se manifeste dans le

milieu

Le tableau 8 preacutesente les meacutethodes les plus utiliseacutees en particulier pour les

tests in vitro chimiques en mentionnant les meacutecanismes reacuteactionnels les avantages et

inconveacutenients de chaque meacutethode

Les techniques citeacutees teacutemoignent lrsquoaptitude drsquoune moleacutecule ou drsquoun extrait

naturel agrave neutraliser les radicaux libres par transfert drsquoeacutelectron etou de proton issus de

pheacutenomegravenes drsquooxydations (Prior et al 2005)

Les reacutesultats des activiteacutes antioxydantes sont geacuteneacuteralement exprimeacutes en

fonction drsquoune moleacutecule de reacutefeacuterence posseacutedant de forte proprieacuteteacute antioxydante

(trolox quercetine rutine)

Revue bibliographique

32

Tab 8 Tests antioxydants in vitro

Tests DPPH ABTS ou TEAC FRAP ORAC

Meacutecanismes

reacuteactionnels transfert deacutelectron majoritaire

transfert deacutelectron et de proton

transfert deacutelectron transfert de proton

Nature des

moleacutecules testeacutees hydrophiles et lipophiles hydrophile et lipophiles hydrophiles hydrophiles et

lipophiles

Expression des

reacutesultats

CI50 etou en mg ou μmol

eacutequivalent drsquoune moleacutecule de

reacutefeacuterence

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

en mg ou μmol

eacutequivalent Fe2+

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

Avantages

tregraves facile agrave mettre en œuvre

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

cineacutetique de reacuteaction tregraves rapide

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

peu couteux

facile agrave mettre en

œuvre

couteux (neacutecessiteacute drsquoun fluorimegravetre)

Utilisation dun geacuteneacuterateur de radicaux

(ROObull)

Inconveacutenients

encombrement steacuterique de moleacutecules agrave hauts poids

moleacuteculaires

interfeacuterences possibles agrave 515

nm

forte deacutependance au pH et au solvant

radical inexistant in vivo

produits de deacutegradation antioxydants

radical inexistant in vivo

pH utiliseacute non physiologique

interfeacuterences possibles agrave

595 nm

interfeacuterences avec composeacutes posseacutedant Edeglt

077V

meacutecanismes de geacuteneacuteration des ROObull non

physiologique

interfeacuterences possibles

des proteacuteines

Revue bibliographique

33

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute

Toute substance biologiquement active est susceptible agrave fortes ou agrave faibles doses et

pour une administration prolongeacutee de produire des effets indeacutesirables voire nocifs Cest le

cas particulier des produits veacutegeacutetaux riches en meacutetabolites secondaires Leurs proprieacuteteacutes

principales sont antifongiques et antimycosiques anti-inflammatoires

Les composeacutes chimiques peuvent confeacuterer agrave la plante des proprieacuteteacutes toxiques agrave

fortes doses par voie geacuteneacuterale il apparaicirct indispensable de proceacuteder agrave la deacutetermination de

leur pouvoir toxique pour une adaptation rationnelle de la theacuterapie traditionnelle surtout

pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave observer en cas de non inteacutegriteacute au

niveau des muqueuses digestives (bouche estomac intestin etc) De mecircme leacutevaluation de

la toxiciteacute geacuteneacuterale aigueuml de lextrait est primordiale pour situer les limites de toleacuterance de

la plante pour toutes les expeacuterimentations (Ouedraogo et al 2001)

Une substance toxique est qualifieacutee comme un composeacute qui peut nuire agrave la santeacute des

organismes vivants en particulier agrave celle des ecirctres humains (Glomot 1986 Reichel et al

2004) Lrsquoeffet drsquoun toxique deacutepend toujours de lrsquoespegravece et de la dose selon leur origine on

distingue les toxiques syntheacutetiques et les toxiques naturels (toxine) provenant des

microorganismes des animaux ou des plantes (Reichel et al 2004)

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute srsquoappuie sur des eacutetudes qualitatives (non mesurables) ou

quantitatives (mesurables) Il existe plusieurs types drsquoeacutetudes permettant drsquoeacutevaluer les effets

drsquoun toxique

Les eacutetudes eacutepideacutemiologiques qui comparent plusieurs groupes drsquoindividus

Les eacutetudes expeacuterimentales in vivo qui utilisent des animaux (ex lapin rat et

souris) Certains organismes de reacuteglementation preacuteconisent lrsquoutilisation drsquoau moins

deux espegraveces animales dont lrsquoune appartenant aux rongeurs

Les eacutetudes expeacuterimentales in vitro biochimiques ou cellulaires les eacutetudes

theacuteoriques par modeacutelisation (exemple structure-activiteacute) (Lapointe et al 2004)

Concernant ces diffeacuterentes meacutethodes drsquoeacutevaluation lrsquoOMS rappelle que les donneacutees in vivo

sur les animaux sont plus indicatives de la toxiciteacute et peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des

marqueurs drsquoinnocuiteacute

Revue bibliographique

34

La toxiciteacute des plantes peut ecirctre directe (composeacutes de la plante-organe) ou indirecte via la

genegravese drsquointeractions avec les meacutedicaments allopathiques ou de phytotheacuterapie (composeacutes

de plante-meacutetabolisme drsquoautres meacutedicaments xeacutenobiotiques)

Les tests de la toxiciteacute in vivo comprennent plusieurs formes

La toxiciteacute aigueuml permet de connaicirctre la plus petite dose qui administreacutee en une

seule prise entraicircne la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le

traitement la dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993)

Elle permet de deacuteterminer la dose leacutetale 50 (DL50)

la toxiciteacute subaigueuml ou subchronique qui permet de deacuteceler les troubles de

croissance drsquoalimentation les troubles biochimiques et histologiques secondaires a

lrsquoadministration continue drsquoune substance (Diezi 1992)

la toxiciteacute chronique qui permet drsquoavoir des renseignements sur le degreacute de toxiciteacute

des meacutedicaments qui habituellement sont utiliseacutes de faccedilon reacutepeacuteteacutee par des patients

(Cheftel et al 1989)

Dans le cas de lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute subaiguumle et chronique la dureacutee drsquoadministration

de la substance expeacuterimentale deacutependra de la dureacutee drsquoutilisation clinique preacutevue La dureacutee

dans le cadre de lrsquoeacutetude de toxiciteacute variera drsquoun pays agrave lrsquoautre selon la reacuteglementation en

vigueur (OMS 2000)

Concernant la dose il est recommandeacute de preacutevoir des groupes pour au moins trois niveaux

de dose diffeacuterents une dose nrsquoengendrant aucun effet toxicologique (dose sans effet) et

une dose entrainant des effets toxicologiques Dans cette fourchette lrsquoadjonction drsquoau

moins un autre niveau de dose augmente la possibiliteacute drsquoobserver une relation dose-

reacuteaction Toutes les eacutetudes doivent inclure un groupe teacutemoin drsquoanimaux drsquoexpeacuterience chez

lequel on nrsquoadministre que le veacutehicule (OMS 2000)

Lrsquoeacutevaluation in vitro de la toxiciteacute peut ecirctre reacutealiseacutee par drsquoautres tests toxicologiques sur

des cellules animales Ces techniques ont comme avantage principal de diminuer fortement

le nombre des animaux utiliseacutes lors des expeacuteriences et des eacutetudes de la toxicologie in vivo

citant

Lrsquoeffet heacutemolytique dont la lyse des globules rouges est un pheacutenomegravene

irreacuteversible par lequel les globules rouges sont deacutetruits et libegraverent

lrsquoheacutemoglobinique

Revue bibliographique

35

Lrsquoeffet larvicide appliqueacute sur les larves drsquoArtemia salina

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgique

LrsquoIASP (International Association for the Study of Pain) deacutefinie officiellement la

douleur comme suit laquo la douleur est lrsquoexpression drsquoune expeacuterience sensorielle et

eacutemotionnelle deacutesagreacuteable lieacutee agrave une leacutesion tissulaire existante ou potentielle ou deacutecrite en

terme drsquoune telle leacutesion raquo Selon Le bars et ses collaborateurs (2001) la douleur est un

processus physiologique dont le but est drsquoavertir la personne drsquoune menace de son inteacutegriteacute

physique drsquoou le terme nociception Son intensiteacute et sa dureacutee elle peut devenir un veacuteritable

syndrome retentissant sur les grandes fonctions organiques et capable agrave lui seul drsquoaggraver

lrsquoeacutetat du malade (Bounihi 2015)

La dureacutee drsquoeacutevolution permet de distinguer deux sortes de douleurs agrave savoir aigue qui est

consideacutereacutee comme un laquo signal drsquoalarme raquo et chronique qui est une laquo douleur maladie raquo

La douleur aigue est un symptocircme qui aide au diagnostic et qui geacuteneacuteralement

deacutecroit et disparait lorsqursquoun traitement est institueacute Ce type de douleur doit ecirctre

traiteacute deacutes lrsquoaperccedilu du signal drsquoalarme

La douleur chronique est une douleur qui eacutevolue et qui peut durer de 3 agrave 6 mois

LrsquoOMS a classeacute le traitement de la douleur selon lrsquointensiteacute et en associant des principes

theacuterapeutiques en 3 classes

Traitement avec les antalgiques non morphinique (paraceacutetamol acide acetyl

salicylique et keacutetoprofegravene) pour les douleurs faibles

Traitement avec les antalgiques deacuteriveacutes de la morphine (associeacute au paraceacutetamol

tramadol et nefopam) pour les douleurs modeacutereacutees

Traitement avec la morphine et lrsquooxycodone pour les douleurs intenses

Plus de 50 de meacutedicaments utiliseacutes aujourdrsquohui sont drsquoorigine naturelle Dans le domaine

des antalgiques citant la morphine qui est extraite du pavot dans le nom a donneacute naissance

agrave toute une classe drsquoanalgeacutesiques (Badiaga 2012) Les plantes restent une source tregraves

importante pour la recherche de nouvelles moleacutecules analgeacutesiques

Lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antalgique peut ecirctre reacutealiseacutee par plusieurs meacutethodes (Colot

1972) en plus du test de la plaque chauffante test tail flick et le test de torsion on cite

Revue bibliographique

36

Test de Randall et Selitto

Il consiste agrave soumettre agrave une pression mesureacutee la patte du rat qui reacuteagit par un cri lrsquoanimal

analgeacutesieacute ne reacuteagit pas

Test drsquoAmour et Smith

Il srsquoagit de focaliser un rayon lumineux calorifique sur la queue de la souris en moins de 6

secondes la souris deacuteplace la queue Lrsquoanimal est consideacutereacute analgeacutesieacute srsquoil nrsquoy a pas de

reacuteponse au bout de 12 secondes

Test de Charpentier

La base de la queue du rat est stimuleacutee eacutelectriquement lrsquoanimal preacutesente une reacuteaction de

fuite avec cris Le seuil drsquointensiteacute de courant eacutelectrique deacuteterminant le cri et sa variation

apregraves analgeacutesie sont eacutevalueacutes

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaies

4-1 Deacutefinition

La cicatrisation est lensemble des pheacutenomegravenes physiologiques naturels aboutissant

agrave partir dune plaie agrave la restauration de la structure cutaneacutee De cette maniegravere les tissus

humains et animaux sont capables de reacuteparer des leacutesions localiseacutees par des processus de

reacuteparation et de reacutegeacuteneacuteration qui leurs sont propres

La reacuteparation des leacutesions est un alignement complexe de diffeacuterents processus dynamiques

qui ne sont pas encore complegravetement compris Ce pheacutenomegravene naturel inclus plusieurs

aspects et eacuteveacutenements moleacuteculaire et cellulaire (Ferraq 2007)

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene continu comportant trois phases phase

inflammatoire suivie des phases de reacuteparation (phase prolifeacuterative) et de maturation (phase

de remodelage) Toutes les phases sont interdeacutependantes et se chevauchent sans seacuteparation

stricte dans le temps (Figure 9) Les caracteacuteristiques de dureacutee et drsquointensiteacute pour chaque

phase varient en fonction de la plaie et du mode de cicatrisation (Kumar et al 2007 Guo

amp DiPietro 2010)

Revue bibliographique

37

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation (Kumar et al 2007)

4-2-1 Phase exsudative

Fig 10 Lors drsquoune blessure

Au moment de la blessure (figure 10) le tissu est lyseacute et les plaquettes adhegraverent au collagegravene et

libegraverent des facteurs de coagulation le PDGF et le TGF-szlig pour initier le processus de reacuteparation

(Diegelmann 2004)

A- Reacuteaction vasculaire

Au moment de la blessure la rupture de vaisseaux sanguins entraicircne lrsquoeacutepanchement

des constituants du sang (figure 11) La coagulation traduit la reacuteaction cellulaire immeacutediate

agrave lrsquoagression du teacutegument (Boykin 1996) Cette reacuteaction est amorceacutee par lrsquoactivation de

Revue bibliographique

38

lrsquoagreacutegation des plaquettes et par la libeacuteration de substances vasoconstrictrices qui

oblitegraverent les vaisseaux sanguins par la formation drsquoun caillot stable Le caillot reacutetablit

lrsquoheacutemostase et forme une matrice extracellulaire dans le lit de la plaie cest-agrave-dire une

structure pour la migration des cellules (Singer amp Clarck 1999) Les plaquettes libegraverent

eacutegalement plusieurs meacutediateurs laquo cytokines raquo ou facteurs de croissances facteurs de

croissance drsquoorigine plaquettaire (platelet derived growth factor ou PDGF) facteur de

croissance transformant alpha (transforming growth factor alpha ou TGFα) facteur de

croissance transformant becircta (TGFβ) Ces facteurs attirent et activent les macrophages et

les fibroblastes (Singer amp Clarck 1999)

Fig 11 Phase vasculaire

Degraves le premier jour apregraves une blessure les neutrophiles se fixent aux cellules endotheacuteliales de la

paroi des vaisseaux autour de la plaie puis elles changent de forme pour passer agrave travers les

jonctions cellulaires (diapeacutedegravese) et migrent vers le site de la plaie (chimiotactisme) Cest le deacutebut

de la phase inflammatoire (Diegelmann 2004)

B- Reacuteaction inflammatoire

Lrsquoinflammation commence en geacuteneacuteral degraves lrsquoagression initiale et dure jusqursquoau

quatriegraveme jour de la cicatrisation environ Les signes cardinaux de lrsquoinflammation aigueuml

sont bien connus chaleur rougeur œdegraveme et douleur La perte de fonction constitue un

autre signe de cette phase (Calvin 1998)

Revue bibliographique

39

Fig 12 Phase inflammatoire

La phase inflammatoire se poursuit (figure 12) les macrophages tissulaires deviennent actifs et se

deacuteplacent dans le site de la leacutesion et se transforment en macrophages tregraves active Ces cellules

hautement phagocytaires libegraverent eacutegalement le PDGF et le TGF-szlig agrave fin de recruter des fibroblastes

sur le site et de commencer ainsi la phase prolifeacuterative (Diegelmann 2004)

4-2-2 Phase prolifeacuterative

La seconde eacutetape du processus cicatriciel conduit agrave la formation du tissu de

granulation Elle permet ainsi la reacuteparation dermique et eacutepidermique gracircce agrave la synthegravese de

collagegravene et agrave la prolifeacuteration de keacuteratinocytes de fibroblastes et de neacuteovaisseaux (Allas

1997 Maurin 2005)

A- Reacuteparation dermique

La phase inflammatoire gracircce notamment aux nombreux meacutediateurs chimiques

libeacutereacutes aboutit agrave lrsquoactivation des fibroblastes preacutesents agrave lrsquoeacutetat quiescent au niveau des

berges et du lit de la plaie Ces fibroblastes activeacutes migrent alors vers le foyer

inflammatoire ougrave ils sont retrouveacutes agrave partir du troisiegraveme jour Ils assurent essentiellement

agrave partir du cinquiegraveme jour la synthegravese de collagegravene de glycoproteacuteines et de

proteacuteoglycannes Ces composeacutes forment ainsi la nouvelle matrice extra-cellulaire qui

succegravede la matrice provisoire formeacutee lors de la phase exsudative (Allas 1997 Hatz 1994

Vandenbussche 1983)

Revue bibliographique

40

B- Angiogeacutenegravese

Parallegravelement agrave la prolifeacuteration cellulaire lrsquoangiogeacutenegravese se deacuteveloppe au site de la

plaie agrave partir du cinquiegraveme jour La formation de nouveaux vaisseaux sanguins se deacuteroule

en plusieurs eacutetapes chacune reacutegie par des facteurs de croissance essentiellement drsquoorigine

plaquettaire et macrophagique La neacuteovascularisation reacutegresse lorsque les besoins en

oxygegravene sont moins intenses notamment lorsque la synthegravese de collagegravene et de matrice

extra-cellulaire diminue (Allas 1997 Maurin 2005 Stashak 1984)

C- Reacuteparation eacutepidermique

La reacuteeacutepitheacutelialisation assure la couverture finale de la plaie par un eacutepitheacutelium

stratifieacute et keacuteratiniseacute formeacute agrave partir des cellules eacutepidermiques provenant des berges du

foyer cicatriciel voir des follicules pileux (Allas 1997 Dereure 2001 Maurin 2005)

4-2-3 Phase de contraction et remodelage

Il srsquoagit drsquoun meacutecanisme de reacuteduction de la taille de la plaie par le mouvement

centripegravete du tissu cutaneacute entourant la plaie Crsquoest un processus dans lequel les fibroblastes

joueraient un rocircle du premier plan se produisant sept jours apregraves la blessure et son activiteacute

atteint un pic apregraves deux semaines (Calvin 1998)

Apregraves lrsquoarrecirct de la transformation fibroblastique et de lrsquoangiogenegravese et longtemps

apregraves la reacuteeacutepitheacutelialisation une longue phase de remodelage de la cicatrice se fait par

synthegravese de collagegravene qui se poursuit essentiellement par remplacement du collagegravene de

type III par du collagegravene de type I Il srsquoagit drsquoune lente eacutevolution vers lrsquoeacutequilibre entre

synthegravese et deacutegradation surtout par les meacutetalloproteacuteases une rupture de cet eacutequilibre

entraicircne des vices de cicatrisation (cicatrice hypertrophique cheacuteloiumlde cicatrice atrophique)

entre autres la collageacutenase 4 et la geacutelatinase Cette phase finale de la cicatrisation se

poursuit pendant des mois voire des anneacutees apregraves la cicatrisation de la plaie (Coulibaly

2007 Moulin 2001)

Revue bibliographique

41

Fig 13 Phase de remodelage

La phase de remodelage (figure 13) est caracteacuteriseacutee par la synthegravese continue et la

deacutegradation des composants de la matrice extracellulaire en tentant deacutetablir un nouvel eacutequilibre

(Diegelmann 2004)

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene tregraves complexe dont les eacutetudes ont eacuteteacute effectueacutees

auparavant sur des plaies traumatiques cest-agrave-dire issues des accidents (coupures et

contusion) ou des pathologies (particuliegraverement dans les cas descarres dulcegravere de jambe

et lulcegravere diabeacutetique) ou bien des interventions chirurgicales Ces leacutesions preacutesentent des

origines diverses avec des paramegravetres non controcircleacutes ne permettant pas une bonne

comparaison entre les diffeacuterentes leacutesions

Comme solution agrave ces problegravemes des eacutetudes de cicatrisations sont actuellement reacutealiseacutees

par induction expeacuterimentale des leacutesions cutaneacutees plus controcircleacutees Ces derniegraveres sont

induites en utilisant plusieurs modegraveles classeacutes en trois groupes

4-3-1 Modegraveles physiques

Principalement utiliseacute lors des preacutelegravevements des greffons de peau (derme et

eacutepiderme) le rasoir agrave dermatome permet de reacutegler la profondeur du preacutelegravevement Cette

proprieacuteteacute est aussi exploiteacutee dans les eacutetudes de cicatrisation et reacuteparation tissulaire de peau

ce modegravele permet davoir une profondeur assez uniforme (Yamamoto 2006) Il existe

drsquoautres modegraveles physiques tel que les brucirclures par immersion dans une eau chauffeacutee

Revue bibliographique

42

(90deg10s) sont utiliseacutes comme modegravele deacutetude de brucirclure thermique Cependant cette

derniegravere peut varier selon diffeacuterents facteurs tel que le temps drsquoapplication et la pression

exerceacutee Les brucirclures thermiques eacutetudieacutees sont geacuteneacuteralement du 2egraveme

degreacute

Les brucirclures sont des leacutesions causeacutees par la chaleur excessive lrsquoeacutelectriciteacute

radioactiviteacute ou des agents corrosifs qui deacutenaturent les proteacuteines dans les cellules cutaneacutees

Les brucirclures suppriment certaines des fonctions homeacuteostatiques majeurs de la peau

notamment la thermoreacutegulation la protection contre les microorganismes et la

deacuteshydratation (Tortora amp Derrickson 2007)

On distigue 3 classes selon leur graviteacute

Brucirclures du premier degreacute

Atteignent uniquement lrsquoeacutepiderme Elles causent une douleur modeacutereacutee et un

eacuterythegraveme (rougeur) mais nrsquoentrainent pas la formation de cloques Les fonctions de la peau

restent intactes En cas de brucirclure premier degreacute on peut limiter la douleur et les leacutesions en

appliquant immeacutediatement de lrsquoeau froide sur la zone toucheacutee La gueacuterison prend

geacuteneacuteralement de trois agrave six jours et peut srsquoaccompagner de desquamation Les coups de

soleil leacutegers sont des brucirclures du premier degreacute (Tortora et Derrickson 2007 Marieb

2008)

Brucirclures du deuxiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme et une partie du derme Elles suppriment partiellement les

fonctions de la peau et entrainent une rougeur la formation de cloques un œdegraveme et de la

douleur La formation de cloques est due agrave lrsquoaccumulation de liquide tissulaire qui srsquoinsegravere

entre lrsquoeacutepiderme et le derme En lrsquoabsence drsquoinfection ce genre de brucirclure gueacuterit

habituellement en trois ou quatre semaines mais il peut laisser des cicatrices (Tortora amp

Derrickson 2007 Marieb 2008)

Brucirclures du troisiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme le derme et le fascia superficiel Elles suppriment en outre la

plus part des fonctions de la peau La couleur des leacutesions peu aller du blanc marbreacute agrave

lrsquoacajou dans certains cas ces brucirclures ont un aspect sec et carboniseacute Elles causent un

œdegraveme consideacuterable La destruction des terminaisons nerveuses supprime les sensations

dans la reacutegion atteinte (Tortora amp Derrickson 2007 Marieb 2008)

Revue bibliographique

43

4-3-2 Modegraveles chimiques

Linduction de leacutesions chimiques est reacutealiseacutee en grande partie pour reproduire des

cas accidentels par exemple en utilisant lacide chlorhydrique (Cavallini amp Casati 2004)

afin deacutetudier la phase inflammatoire et de deacutevelopper des traitements adeacutequats

4-3-3 Eacutetudes in vitro

La contraction des plaies au cours de leurs reacuteparations est difficilement

appreacuteciable agrave partir de lagrave la peau reconstruite est un bon modegravele deacutetude (Laplante et al

2001) En effet le derme eacutequivalent et la peau reconstruite preacutesentent lavantage davoir des

caracteacuteristiques proches de la peau in vivo et de permettre lobservation ainsi que leacutetude

des pheacutenomegravenes qui se deacuteroulent lors de la cicatrisation Ainsi lobservation de la

reacuteeacutepitheacutelialisation sur le modegravele de la peau reconstruite est plus appreacuteciable que sur le

modegravele in vivo Dans ce dernier cas lobservation est rendue difficile par la formation de la

croucircte sur la plaie qui saccompagne dune contraction importante du derme

Dans la grande majoriteacute de ces eacutetudes les objectifs sont leacutevaluation et lestimation

de la cineacutetique de cicatrisation (vitesse) et les possibiliteacutes de lameacuteliorer par diffeacuterents

moyens (moleacutecules actives des mateacuteriaux de substitution particuliegraverement dans le cas des

grands brucircleacutes)

Les eacutetudes de la cicatrisation cutaneacutee passe par deux phases la premiegravere eacutetant

linduction et le controcircle des leacutesions suivie dune phase deacutevaluation et de suivi de la

cineacutetique de ce pheacutenomegravene Dans un premier temps le suivi est reacutealiseacute par simple

observation clinique et peut ecirctre compleacuteter par des preacutelegravevements histologiques

La cicatrisation peut ecirctre eacutevalueacutee par

Mesure directe des dimensions de la plaie agrave la regravegle une largeur et longueur

(Vowden 1994)

Lutilisation de calques transparents permet le releveacute du contour sur du papier

millimeacutetreacute (Bohannon amp Pfaller 1983)

Mesure du volume des plaies par un moulage au moyen dune gomme siliconeacutee

(Zahouani 1992)

Cependant Ces techniques preacutesentent le mecircme inconveacutenient qui est le contact direct avec

la plaie mais ccedila reste un outil tregraves utiliseacute pour lrsquoeacutevaluation de la cicatrisation

Mateacuteriel amp Meacutethodes

44

I- Mateacuteriel veacutegeacutetal

La plante Cleome arabica a eacuteteacute reacutecolteacutee agrave maturiteacute dans la reacutegion de Biskra

(lieu dit El outaya) en avril 2011 Lrsquoidentification eacutetait faite par Professeur Hocine

Laouer (LVRBN Universiteacute de Ferhat Abbas Seacutetif)

Le voucher speacutecimen ndegCA1101 a eacuteteacute conserveacute dans lrsquoherbier du laboratoire

de pharmaco-toxicologie institut National des sciences veacuteteacuterinaires Universiteacute des

fregraveres Mentouri Constantine 1

II- Meacutethodes

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimique

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Une extraction eacutetait faite par lrsquoultrason de marque Fisher scientific (FB15046)

en utilisant de lrsquoeacutethanol agrave 70 agrave tempeacuterature ambiante La teneur en substances

extractibles par lrsquoeacutethanol est eacutevalueacutee par la formule suivante

SE Et-OH = M2 X 100

M1

SE Et-OH Teneur en substance extractible par Ethanol

M1 poids de lrsquoextrait sec

M2 poids initial de lrsquoeacutechantillon

2- Meacutethode drsquoextraction

Avant de proceacuteder agrave lrsquoextraction le mateacuteriel veacutegeacutetal est broyeacute apregraves seacutechage agrave

lrsquoair libre et agrave lrsquoobscuriteacute Le broyage eacutetait reacutealiseacute agrave lrsquoaide drsquoun broyeur (type Gulatti

MFC) qui tourne agrave vitesse de 1000 trmin et eacutequipeacute drsquoun tamis de maille de 085 mm

(80 mesh) La poudre ainsi obtenue est conserveacutee dans un bocal en verre hermeacutetique agrave

une tempeacuterature ambiante

Mateacuteriel amp Meacutethodes

45

La meacutethode drsquoextraction est faite selon le protocole de Laghari et al (2013)

Pratiquement le mateacuteriel veacutegeacutetal seacutecheacute et broyeacute est mis dans un beacutecher contenant une

solution hydroalcoolique agrave 70 drsquoeacutethanol avec un rapport de 15 (MasseVolume)

Lrsquoextraction est reacutealiseacutee dans une cuve agrave lrsquoultrason pendant deux heures (2H) avec

une freacutequence de 20 kHZ Elle est refaite trois fois avec renouvellement du solvant agrave

chaque fois La solution ainsi obtenue est filtreacutee puis eacutevaporeacutee dans lrsquoeacutevaporateur

rotatif (Buchi) agrave 45degC

Les extraits obtenus sont peseacutes ensuite conserveacutes agrave tempeacuterature - 4degC agrave lrsquoabri de la

lumiegravere jusqursquoagrave leur utilisation

3- Screening et reacuteactions chimiques

Les diffeacuterentes reacuteactions chimiques ont pour objectif de caracteacuteriser et

rechercher les principaux groupes et familles chimiques dans les diffeacuterentes parties

graines feuille racine ainsi que lrsquoextrait de la partie aeacuterienne

Cette caracteacuterisation chimique preacuteliminaire se fait dans des tubes agrave essais en

utilisant diffeacuterents protocoles avec plusieurs produits chimiques

Les reacutesultats qualitatifs sont classeacutes en

Reacuteaction tregraves positive +++ Preacutesence confirmeacutee

Reacuteaction positive ++ preacutesence modeacutereacutee

Reacuteaction plus au moins positive + preacutesence en tant que trace

Reacuteaction neacutegative - absence

Test des Alcaloiumldes

Ce test est baseacute sur le pheacutenomegravene de preacutecipitation avec un reacuteactif speacutecifique

laquo le Dragendorff raquo qui est consideacutereacute comme reacuteveacutelateur des alcaloiumldes (Dohou et al

2003)

Dans des tubes agrave essai 5 ml de lrsquoextrait sont introduits en ajoutant 2 ml drsquoHCl

et 1 ml de reacuteactif de Dragendorff La formation drsquoun preacutecipiteacute rouge ou orange

indique la preacutesence des alcaloiumldes dans lrsquoextrait

Mateacuteriel amp Meacutethodes

46

Test des Flavonoiumldes

Le test consiste agrave ajouter agrave 1ml drsquoextrait agrave une solution de NaOH et laisser agir

3 minutes Lrsquoapparition drsquoune coloration jaune intense implique la preacutesence des

flavonoiumldes (Karumi et al 2004) Lrsquoajout de quelques gouttes drsquoune solution acide

dilueacutee permet la persistance de la coloration

Test des Tanins

Dans un tube agrave essai 2ml de chaque extrait est ajouteacute au trichlorure de fer

(FeCl3) agrave 2 Ce test permet de deacutetecter la preacutesence ou lrsquoabsence des tannins

Lrsquoapparition drsquoune couleur brune noir confirme la preacutesence des tannins galliques

(tannins hydrolysables) et la couleur bleu verdacirctre pour la preacutesence des tannins

cateacutechiques (ou tannins condenseacutes) (Doh et al 2003)

Test des Coumarines

Dans un tube agrave essai 5ml de chaque extrait est ajouteacute agrave 05ml de NH4OH agrave

25 La preacutesence des coumarines est reacuteveacuteleacutee par lrsquoobservation de la fluorescence sous

une lampe UV agrave 366 nm

Une fluorescence intense dans le tube dont lrsquoammoniaque a eacuteteacute ajouteacute indique

la preacutesence des coumarines (Rizk 1982)

Test des Saponines

La deacutetection des saponines est reacutealiseacutee en ajoutant un peu drsquoeau agrave 1 ml de

lrsquoextrait aqueux Par la suite cette solution est fortement agiteacutee Apregraves 15 min de

repos

La deacutetection des saponines se traduit par la persistance drsquoune mousse drsquoau

moins 1 cm apregraves les 15 minutes (Dohou et al 2003 Koffi et al 2009)

Test des Terpenoiumldes

Ce test consiste agrave ajouter 2ml de CHCl3 1ml drsquoanhydre aceacutetique et 1 ml

drsquoacide sulfurique concentreacute agrave chaque extrait

La preacutesence des terpenoides est confirmeacutee par lrsquoapparition drsquoune coloration

violette (Koffi et al 2009)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

47

Test des Steacuteroiumldes

Les steacuteroiumldes sont mis en eacutevidence par dissoudre chaque extrait dans 1 ml de

chloroforme et ajouter 1 ml drsquoacide sulfurique concentreacute Le test positif est reacuteveacuteleacute par

lrsquoapparition drsquoune couche supeacuterieure de couleur rouge (Trease amp Evans 1978)

4- Dosage spectrophotomeacutetrique

4-1 Dosage des pheacutenols totaux

Lrsquoestimation quantitative exprimeacutee en mg drsquoacide gallique est reacutealiseacutee par la

meacutethode de Folin-Ciocalteu (Li et al 2007)

Dans un tube agrave essai un volume de 200 μl de chaque extrait est ajouteacute agrave 15 ml

du reacuteactif Folin Ciocalteu (dilueacute dix fois) Apres 5 minutes 15 ml de Carbonate de

sodium (Na2CO3) agrave 5 est ajouteacute agrave la solution preacuteceacutedente

Lrsquoabsorbance est lue au spectrophotomegravetre agrave une longueur drsquoonde de 750 nm

apregraves deux heures dans lrsquoobscuriteacute et la concentration des pheacutenols totaux est estimeacutee

agrave partir drsquoune courbe drsquoeacutetalonnage eacutetablie avec de lrsquoacide gallique (0-100microg ml)

Lrsquoeacutequation de reacutegression deacuteduite de la courbe drsquoeacutetalonnage de lrsquoacide gallique

permet de deacuteterminer la teneur en pheacutenols totaux exprimeacutee en milligramme eacutequivalent

drsquoacide gallique par gramme drsquoextrait (mg EAG g drsquoextrait)

4- 2 Estimation quantitative des flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont consideacutereacutes comme une importante classe des polypheacutenols

et vue la richesse des plantes en ces moleacutecules leur teneur est estimeacutee dans les

graines feuilles et racine de Cleome arabica

Lrsquoapplication de la meacutethode du trichlorure drsquoaluminium (AlCl3) (Bahorun et al

1996) est freacutequemment utiliseacutee pour estimer la teneur des flavonoiumldes dans les extraits

des diffeacuterentes parties de la plante

Le protocole consiste agrave mettre dans un tube agrave essai 1ml de chaque extrait (avec

dilution convenable) puis 1ml drsquoune solution drsquoAlCl3 (2 dans le meacutethanol) a eacuteteacute

ajouteacute Apregraves 10 minutes de reacuteaction lrsquoabsorbance est lue agrave une longueur drsquoonde de

430nm

Mateacuteriel amp Meacutethodes

48

La courbe drsquoeacutetalonnage des flavonoiumldes est effectueacutee en utilisant la Rutine agrave une

concentration allant de 0 agrave 100 microgml La quantiteacute des flavonoiumldes dans chaque extrait

est deacutetermineacutee suite agrave lrsquoeacutequation de reacutegression lineacuteaire deacuteduite agrave partir de la courbe

drsquoeacutetalonnage et exprimeacutee en milligramme eacutequivalent de rutine par gramme drsquoextrait

(mg ERg extrait)

4-3 Dosage des tannins condenseacutes (proanthocyanidins)

Cette meacutethode de deacutetermination du taux des proanthocyanidines a eacuteteacute proposeacutee

par Vermerris amp Nicholson (2008)

La meacutethode est baseacutee sur le meacutelange butanolHCl Un volume de 250microl de

chaque extrait a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25 ml dune solution drsquoacide de sulfate ferreux

(77mg de sulfate dammonium ferrique Fe2(SO4)3 dissous dans 500 ml de (32 n-

butanol HCl) Apregraves incubation agrave 95degC pendant 50 minutes labsorbance a eacuteteacute

mesureacutee agrave 550nm La teneur en Proanthocyanidine a eacuteteacute calculeacutee selon la formule

suivante

A550nm x DF x MW

T =

(ε l)

DF est le facteur de dilution

MW la masse moleacuteculaire de la cyanuration (287gmol)

ε le coefficient dextinction moleacuteculaire (34700 lmolcm)

Les proanthocyanidines ont eacuteteacute exprimeacutees en mg de cyanidine eacutequivalent g drsquoextrait

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)

Les extraits des feuilles des graines et des racines de C arabica ssp arabica

ont eacuteteacute analyseacutes selon le protocole de Martins et ses collaborateurs (2016) agrave laide

dun HPLC Hewlett-Packard 1100 (Hewlett-Packard 1100 Agilent Technologies

Santa Clara CA US) avec une pompe quaternaire et un deacutetecteur de rayon diode

(DAD) coupleacute agrave une station HP Chem (Rev A0504) de traitement de donneacutees Une

colonne Waters Spherisorb S3 ODS-2C18 (150 mm x 46 mm x 3 μm) thermostateacutee agrave

35deg C a eacuteteacute utiliseacutee avec un volume dinjection eacutegal agrave 100 μL

Mateacuteriel amp Meacutethodes

49

Lrsquoeacuteluant utiliseacute est composeacute de (A) 01 dacide formique dans leau (B)

laceacutetonitrile Le gradient deacutelution utiliseacute est de 15 B pendant 5 min 15 agrave 20 B

pendant 5 min 20-25 B en 10 min 25-35 B en 10 min 35-50 B pendant 10

minutes et Reacuteeacutequilibrage de la colonne en utilisant un deacutebit de 05 ml min

Une double deacutetection en ligne a eacuteteacute effectueacutee dans la DAD en utilisant 280 et

370 nm Le spectromegravetre de masse (MS) connecteacute au systegraveme HPLC via la sortie de la

cellule DAD

La deacutetection MS a eacuteteacute effectueacutee dans un API 3200 Qtrap (Applied Biosystems

Darmstadt Allemagne) eacutequipeacute dune source ESI et dun analyseur de masse triple

quadripocircle-iontrap controcircleacute par le logiciel Analyst 51 Lair de qualiteacute zeacutero servait de

gaz neacutebuliseur (30 psi) et le gaz turbo pour le seacutechage par solvant (400 degC 40 psi)

Lazote servait de rideau (20 psi) et de gaz de collision (moyen)

Les quadrupoles ont eacuteteacute deacutefinis dans une reacutesolution deacutefinie La tension de

pulveacuterisation ionique a eacuteteacute reacutegleacutee agrave 4500 V en mode neacutegatif Le deacutetecteur MS a eacuteteacute

programmeacute pour lenregistrement en deux modes conseacutecutifs analyse de la MS

(EMS) et de lanalyse de lion produit (EPI)

Lrsquoanalyse de la masse a eacuteteacute utiliseacutee pour montrer les spectres de balayage

complets afin dobtenir un aperccedilu de tous les ions dans leacutechantillon

Les paramegravetres utiliseacutes eacutetaient potentiel de deacuteploiement (DP) - 450 V

potentiel dentreacutee (EP) -6 V eacutenergie de collision (CE) -10 V Le mode EPI a eacuteteacute

effectueacute afin dobtenir le motif de fragmentation de lion (s) parent (s) dans le spectre

preacuteceacutedent en suivant les paramegravetres DP - 50 V EP - 6 V CE - 25 V et propagation

de leacutenergie de collision (CES) 0 V Les spectres ont eacuteteacute enregistreacutes en mode ion

neacutegatif entre mz 100 et 1000

Les composeacutes pheacutenoliques ont eacuteteacute identifieacutes en comparant leur temps de

reacutetention (Tr) les spectres UV-VIS et les spectres de masse avec ceux obtenus agrave partir

des composeacutes standards lorsquils sont disponibles Dans le cas contraire les

composeacutes ont eacuteteacute identifieacutes provisoirement en comparant linformation obtenue avec

les donneacutees disponibles rapporteacutees dans la litteacuterature

Pour une analyse quantitative une courbe deacutetalonnage pour chaque composeacute

pheacutenolique disponible a eacuteteacute construite en fonction du signal UV

Mateacuteriel amp Meacutethodes

50

Pour les composeacutes pheacutenoliques identifieacutes pour lesquels le standard commercial

neacutetait pas disponible la quantification a eacuteteacute effectueacutee par la courbe deacutetalonnage dun

autre composeacute agrave partir du mecircme groupe pheacutenolique Les reacutesultats ont eacuteteacute exprimeacutes en

mg par g dextrait sec Tableau 9 illustre les standards utiliseacutes

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage

Standards Courbe drsquoeacutetalonnage

Catechine y=13492x+32987 R2= 0999

acide p-Hydroxybenzoique y= 28667x+34798 R2= 0998

acide Ferulique y=52536x+23382 R2= 0999

acide p-coumarique y=70609x+12281 R2= 0999

acide Sinapique y=27042x+62292 R2= 0999

acide Vanillique y=39449x+42386 R2= 0998

acide Gallique y=3652x -38923 R2= 0999

acide caffeique y=359x+4884 R2= 0997

apigenine-6-C-glucoside y=17952x+11683 R2= 0999

Kaempferol 3-rutinoside y=18294x+96644 R2= 0999

Quercetine 3-glucoside y=33636x+35806 R2= 0998

Kaempferol 3-glucoside y=23633x+70006 R2= 1

Isorhamentine 3-glucoside y=21826x-098 R2= 1

Isorhamentine 3-rutinoside y=28412x+67055 R2= 0999

Quercetine -3-rutinoside y=28087x+37373 R2= 0998

Chapitre 2 Activiteacutes biologiques

1- Activiteacutes antioxydantes

Il nrsquoexiste pas agrave lrsquoheure actuelle de meacutethode universelle unique et fiable

traduisant la capaciteacute antioxydante En effet pour juger lrsquoeffet antioxydant global

drsquoun extrait drsquoune ressource veacutegeacutetale ou alimentaire lrsquoutilisation de plusieurs tests

drsquoactiviteacute est neacutecessaire (Cao amp Prior 1998)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

51

1-1 Test antioxydant DPPH

Cette activiteacute est eacutevalueacutee par la meacutethode de pieacutegeage du radical libre DPPH

(figure 14) qui est un radical libre stable de forme syntheacutetique

N N NO2

NO2

NO2

Fig 14 La formule du DPPH

Lrsquoutilisation de ce radical permet lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de

nombreux composeacutes y compris les meacutetabolites secondaires La premiegravere eacutetape de la

reacuteaction est la capture drsquoun atome drsquohydrogegravene du composeacute pheacutenolique par le radical

DPPH pour donner du dipheacutenylpicrylhydrazine et un radical pheacutenoxy (figure 15)

Cette eacutetape est la premiegravere drsquoune seacuterie de reacuteactions telles que des

fragmentations additions ou autres qui peuvent eacuteventuellement influencer les reacutesultats

obtenus notamment les cineacutetiques de la capture du DPPH par le composeacute testeacute

(Chaabi 2008)

N N NO2

NO2

NO2

+

OH

N N NO2

NO2

NO2

+

O

DPPH pheacutenol

H

dipheacutenylpicryhydrazine pheacutenoxy

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol

Mateacuteriel amp Meacutethodes

52

Lrsquoutilisation du DPPH preacutesente plusieurs avantages

Il forme un spectre caracteacuteristique et facile agrave deacutetecter

Il est stable au cours du temps

Il est compatible avec tous les solvants utiliseacutes

Le pieacutegeage du radical DPPH se traduit par le changement de la couleur de la

solution laquo violet raquo agrave une couleur laquo jaune raquo ce qui permet de suivre la deacutecoloration agrave

une longueur drsquoonde de 517nm (Chaabi 2008)

Le protocole suivi est celui de Braho et al (2013) ougrave lrsquoactiviteacute antioxydante

des extraits eacutethanoliques des feuilles graines et racines eacutetait eacutevalueacutee en prenant 2 ml

de chaque extrait agrave une concentration eacutegal agrave 1mgml (agrave partir de la quelle une gamme

de concentration allant de 1mgml jusqursquoagrave 01mgml) ajouteacute agrave 2 ml de la solution

DPPH (00394gl)

Lrsquoacide ascorbique eacutetait utiliseacute comme un standard positif Toutes les

expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee par un spectrophotomegravetre agrave 517 nm apregraves 30 min

drsquoincubation dans lobscuriteacute agrave tempeacuterature ambiante Lrsquoactiviteacute antiradicalaire est

estimeacutee selon lrsquoeacutequation suivante

drsquoactiviteacute antioxydante = [(Abs controcircle - Abs eacutechantillon)Abs controcircle] times100

La valeur drsquoIC 50 a eacuteteacute deacuteduite agrave partir des reacutesultats obtenus dont 50 de

radicaux libres ont eacuteteacute pieacutegeacutes Une faible valeur de lrsquoIC50 indique une forte capaciteacute

agrave neutraliser le radical libre DPPH

1-2 Test antioxydant de molybdate

La meacutethode de phosphomolybdate est baseacutee sur la reacuteduction de molybdegravene par

les antioxydants non enzymatiques ce qui entraicircne la formation dun complexe de

molybdegravene vert (Sudha et al 2011)

Un volume de 01 ml de chaque extrait eacutethanolique (feuilles graines et

racines) a eacuteteacute ajouteacute agrave 1 ml dune solution contenant (06 M acide sulfirique

phosphate de sodium 28 mM et 4 mM de molybdate dammonium)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

53

Tous les tubes ont eacuteteacute bien fermeacutes et incubeacute agrave 90degC pendant 90 min

Apregraves incubation et refroidissement labsorbance a eacuteteacute lue agrave 695nm contre un blanc

Lacide ascorbique a eacuteteacute utiliseacute comme un controcircle positif et les reacutesultats sont

exprimeacutes en eacutequivalent dacide gallique mg par gramme dextrait (mg EAGg

drsquoextrait) Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

1-3 Test du pouvoir reacuteducteur FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Cette technique a eacuteteacute deacuteveloppeacutee pour mesurer la capaciteacute du plasma agrave reacuteduire

le fer ferrique (Fe3+) en fer ferreux (Fe

2+) En effet le Fe

3+ participe agrave la formation du

radical hydroxyle par la reacuteaction de Fenton Le Fe2+ agrave un pH faible forme un

complexe avec la 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine (TPTZ) de couleur bleue qui a

une absorption maximale agrave 594 nm

Ainsi la formation de ce complexe indiquera un pouvoir reacuteducteur qui

deacutetermine la capaciteacute drsquoun composeacute agrave se comporter comme un antioxydant Les

valeurs sont obtenues sont compareacutees avec lrsquoabsorbance drsquoun teacutemoin qui est lrsquoacide

ascorbique usuellement (Benzie amp Strain 1996 Pulido 2000)

Le pouvoir reacuteducteur de lextrait des feuilles des graines et les racines a eacuteteacute

deacutetermineacute selon le protocole de Amarowicz et al (2010)

Un volume de 1 ml de chaque extrait dissous dans de leau deacutesioniseacutee a eacuteteacute

ajouteacute agrave 25 ml de tampon phosphate (pH 66) et 2 ml de ferricyanure de potassium

(1) Apregraves 20 min agrave 50 deg C un volume de 25 ml dacide trichloroaceacutetique (10) a

eacuteteacute ajouteacute au meacutelange et centrifugeacute pendant 10 min agrave 3000Tr min Un volume de

25ml de la couche supeacuterieure (surnageant) a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25ml deau deacutesioniseacutee

et 05 ml de (01) de solution de chlorure ferrique (FeCl3)

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee agrave 700 nm dont labsorbance la plus eacuteleveacutee indique

le pouvoir reacuteducteur le plus important Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees en

triple et les valeurs de lrsquoIC50 ont eacuteteacute calculeacutees agrave partir de labsorbance graphique

Mateacuteriel amp Meacutethodes

54

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologique

Les animaux utiliseacutes dans lrsquoexpeacuterimentation sont soit des rats albinos ou les

lapins de sexe male Les conditions de vie eacutetaient les mecircmes pour toutes les activiteacutes

et qui sont mentionneacutees ci-dessous

Les rats

Les rats macircles Albinos de la souche Wistar proviennent de lrsquoInstitut Pasteur

drsquoAlger pesant entre 100 et 300g

Lrsquoeacutelevage a eacuteteacute effectueacute dans le laboratoire de la Pharmacologie et Toxicologie agrave

Universiteacute de constantine1 avec un cycle photopeacuteriodique naturel La tempeacuterature

dans le laboratoire est 20 plusmn 1degC

Les animaux sont logeacutes dans des cages drsquoaluminium chacun porte 4 animaux

avec un accegraves libre agrave la nourriture et agrave lrsquoeau La litiegravere utiliseacutee est la sciure renouveleacutee

trois fois par semaine pour assurer le bon eacutetat hygieacutenique des animaux

Les lapins

Des lapins macircles acircgeacutes de 2 agrave 3 mois et pesant 15 agrave 19 Kg ont eacuteteacute utiliseacutes dans

cette eacutetude Ces animaux ont eacuteteacute fournis par une ferme deacutelevage de la ville de

Constantine

Ils sont gardeacutes agrave lanimalerie de lUniversiteacute pendant au moins une semaine avant

lexpeacuterience dans des cages individuelles La nourriture et leau ont eacuteteacute fournis ad

libitum et le cycle lumiegravere-obscuriteacute eacutetait de 12 heures avec une tempeacuterature de 22 plusmn

2 deg C et une humiditeacute relative de 60

Toutes les proceacutedures expeacuterimentales adopteacutees eacutetaient en conformiteacute avec les

directives internationales pour la protection des animaux

2- 1 Toxiciteacute aigue

2-1-1 Administration par voie orale (per Os)

Les rats macircles Wistar albinos adultes pesant entre 100 et 250 g ont eacuteteacute reacutepartis en

Cinq groupes expeacuterimentaux renfermant chacun 06 rats

Un groupe drsquoanimaux teacutemoins

Quatre groupes drsquoanimaux traiteacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

55

Chaque lot reccediloit une dose unique de lrsquoextrait Les animaux sont placeacutes dans des

cages speacuteciales quelques jours avant lrsquoexpeacuterience

Apregraves avoir soumis les animaux agrave jeun pendant 24 heures un volume de 1ml des

diffeacuterentes solutions est administreacute par gavage agrave lrsquoaide drsquoune sonde rigide agrave bout

olivaire (figure 16) La dose administreacutee est exprimeacutee en mgkg de poids corporel

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde

Pour ce test des lots de rats reccediloivent per os des doses croissantes du produit agrave

tester Cette proceacutedure permet de deacuteterminer la plus forte des faibles doses qui donne

0 de mortaliteacute et la plus faible des fortes doses qui donne 100 de mortaliteacute

Des dilutions sont effectueacutees entre ces deux valeurs extrecircmes afin de

deacuteterminer la dose leacutetale 50

Apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait reconstitueacute dans lrsquoeau distilleacutee aux doses de 500

2500 5000 et 10000 mgKg et lrsquoeau distilleacutee seule pour le lot teacutemoin les animaux

sont observeacutes toutes les 30 minutes pendant 8 heures le premier jour et tous les jours

pendant 14 jours agrave la recherche drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee (Osorio

Esquivel et al 2012) Ils ont aussi eacuteteacute peseacutes pour suivre lrsquoeacutevolution de leur poids

Pendant cette peacuteriode drsquoobservation on note le nombre de morts ainsi que les troubles

symptomatiques Apregraves dissection les organes (rein rate foie poumons et cœur) sont

observeacutes macroscopiquement in-situ preacuteleveacutes deacutebarrasseacutes de lexcegraves de graisse

seacutecheacutes avec du papier filtre et peseacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

56

Les organes preacuteleveacutes (rein rate foie poumon et cœur) sont conserveacutes dans

une solution de formol agrave 10 pour des eacutetudes anatomopathologiques

2-1-2 Administration par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Pour permettre une meilleure biodisponibiliteacute du principe actif le test de

toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacute par injection intrapeacuteritoneacuteale de lrsquoextrait hydroalcoolique

de C arabica agrave un groupe de 24 rats albinos de poids allant de 100 et 250 g eacuteleveacutes agrave

lrsquoanimalerie du laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie de lrsquoinstitut des sciences

veacuteteacuterinaires universiteacute des fregraveres Mentouri Constantine1

Les animaux ont eacuteteacute reacutepartis en 4 lots de six rats chacun et mis agrave jeun pendant

24 heures Ces groupes ont reccedilu par voie intrapeacuteritoneacuteale les extraits reconstitueacutes dans

de lrsquoeau distilleacutee des doses de 750 et 1500 et 3000mgkg de poids corporel et de lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin (figure 17)

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Les rats ont eacuteteacute ensuite observeacutes durant les deux premiegraveres heures suivant

lrsquoadministration des extraits Puis ils ont reccedilu lrsquoeau et lrsquoalimentation ad libitum

Lrsquoobservation des animaux srsquoest poursuivie pendant 14 jours agrave la recherche

drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee

Mateacuteriel amp Meacutethodes

57

Le deacutenombrement de morts ainsi que les troubles symptomatiques sont noteacutes

jusqursquoau 14egraveme

jour apregraves lrsquoadministration des extraits (Nene BI et al 2008)

La dose leacutetale DL50 drsquoun extrait eacutegale agrave la dose qui entraicircne la mort de 50 de

lrsquoeffectif des rats drsquoun lot

La DL50 est deacutetermineacutee par la meacutethode graphique de Miller amp Tainter

(1944) La valeur de la DL50 permet de classer les extraits eacutetudieacutes sur leacutechelle de

toxiciteacute proposeacutee en 1980 par Hodge et Sterner chez le rat ou la souris (Hodge amp

Sterner 1943)

Extrecircmement toxique DL50 lt 1 mgkg Pc

Tregraves toxique DL50 de 1 agrave 50 mgkg Pc

Moyennement toxique DL50 de 50 agrave 500 mgg Pc

Faiblement toxique DL50 de 500 agrave 5000 mgkg pc

Pratiquement non toxique DL50 de 5000 agrave 15000 mgkg Pc

Relativement sans danger DL50 gt 15000 mgkg Pc

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

Preacuteparation des Artemia

Les œufs drsquoArtemia salina ont servit agrave la reacutealisation du test Pour cela il faut

preacuteparer 2g drsquoœufs ils sont mis agrave eacuteclore dans une cuve contenant 1 litre deau

de mer reconstitueacute agrave 70 sous oxygeacutenation

Remarque la preacuteparation seffectue la veille leacuteclosion eacutetant supeacuterieure agrave 80 en 24

heures

Paramegravetres de culture

Tempeacuterature il est preacutefeacuterable de la maintenir entre 25 et 30degC si ce paramegravetre

nest pas respecteacute le meacutetabolisme du cyste est stoppeacute de faccedilon irreacuteversible

Saliniteacute favorable entre 20 et 25 gl

Aeacuteration permet dhomogeacuteneacuteiser le milieu et de favoriser leacuteclosion

Eclairage une lumiegravere artificielle continue favorise un meilleur rendement

(Geneviegraveve amp Caporalino-Djian 1994)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

58

Eclosion des nauplii

Au bout de 30 heures le bullage est stoppeacute pour reacutecolter les nauplii Une

source lumineuse est dirigeacutee vers le bas de la cuve Par phototropisme les larves se

seacuteparent des œufs non eacuteclos et des deacutebris dœufs Il suffit alors de les recueillir pour

proceacuteder agrave la reacutealisation des tests (figure 18)

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina

Preacuteparation des extraits

Les extraits hydroalcooliques secs des feuilles graine racine et partie aeacuterienne

de C arabica sont peseacutes avec preacutecision et dilueacutes dans lrsquoeau de mer reconstitueacutee afin

de reacutealiser les diffeacuterentes concentrations

Chaque extrait est testeacute aux concentrations 100 250 500 et 1000 microgml pour

la reacutealisation de ce test des plaques de 24 puits ont eacuteteacute utiliseacutees (figure 19)

La solution dextrait agrave tester est ajouteacutee dans les puits contenant les larves A laide

dune pipette Pasteur dix larves sont transfeacutereacutees dans chaque puits Le volume est

ensuite ajusteacute agrave 3ml avec de leau de mer reconstitueacutee agrave 70

Une seacuterie de puits de teacutemoins positifs est reacutealiseacutee aux concentrations

suivantes 100 250 500 et 1000microgml avec le sulfate de cuivre et des puits de

teacutemoins neacutegatifs reacutealiseacutes avec lrsquoeau de mer Les preacuteparations sont ensuite laisseacutees 24

heures

Trois reacutepeacutetitions ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour chaque dilution et les teacutemoins

Mateacuteriel amp Meacutethodes

59

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits

Lecture des reacutesultats

Apregraves 24 heures et ensuite 48 heures le nombre de larves survivantes est compteacute dans

chaque puits et la mortaliteacute calculeacutee agrave chaque concentration (figure 20)

Fig 20 Les larves sous microscope

Le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est eacutevalueacute en utilisant la formule

m = NLm (NLtotal - NNy)

m Pourcentage de mortaliteacute

NLm Nombre de larves mortes

NL total Nombre de larves total

NNy Nombre de nymphes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

60

Le test est consideacutereacute valide si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est

infeacuterieur agrave 5 ou compris entre 5 et 20

Si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est compris entre 5 et 20

la mortaliteacute apregraves exposition doit ecirctre corrigeacutee en utilisant la formule dAbbott

(OMS 2004)

Si la mortaliteacute chez les teacutemoins excegravede 20 le test est invalide et doit ecirctre

recommenceacute

Mortaliteacute corrigeacutee = ( MortObserveacutee - MortTeacutemoin100 -

MortTeacutemoin) times100

A partir des reacutesultats la concentration leacutetale 50 (CL50) refleacutetant la toxiciteacute des

produits est estimeacutee (tableau 10)

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute

CL50 Toxiciteacute

CL50 ge1000microgml -

1000microgmlgt CL50 ge 500microgml +

500microgml gt CL50 ge 250microgml ++

250microgml gt CL50 ge 100microgml +++

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica

Ce test drsquoeffet heacutemolytique de la plante eacutetudieacutee est reacutealiseacute selon la meacutethode de

Guo-Xiang amp Zai-Qun (2008) avec une leacutegegravere modification

Des eacutechantillons de sang des lapins ont eacuteteacute recueillis dans des tubes heacuteparines

Apregraves centrifugation agrave 1500 rpm pendant 5 min le surnageant est eacutelimineacute le culot est

laveacute trois fois par une solution tampon phosphate salin PBS (125 mM NaCl 10mM de

diphosphate de sodium pH 74) la derniegravere centrifugation dure 10 min Le culot

cellulaire obtenu est dilueacute avec la solution PBS pour obtenir un heacutematocrite de 2

Mateacuteriel amp Meacutethodes

61

Les extraits hydroalcooliques des quatre parties (feuille graine partie aeacuterienne et

racine) de C arabica sont dilueacutes dans du tampon phosphate salin pour obtenir les

diffeacuterentes concentrations 20 10 5 et 1mgml

Dans chaque tube 1m drsquoextrait agrave diffeacuterentes concentrations 25ml de tampon

phosphate salin (PBS) et 35 ml de la suspension eacuterythrocytaire preacutepareacutee sont ajouteacutes

On meacutelange les tubes deacutelicatement et on les laisser dans un incubateur agitateur agrave

37degC durant 60 min

La lecture de lrsquoabsorbance de chaque tube est effectueacutee agrave 630nm agrave lrsquoaide drsquoun

spectrophotomegravetre UV- Visible apregraves leur centrifugation agrave 1500 tourminute durant 5

min contre un blanc contenant du PBS

Un tube teacutemoin neacutegatif est preacutepareacute dans les mecircmes deacutemarches expeacuterimentales Il est

composeacute de la suspension eacuterythrocytaire et de la solution tampon de PBS en absence

drsquoextrait Un tube drsquoheacutemolyse totale contient la suspension eacuterythrocytaire et Saponine

Lrsquoexpeacuterience est reacutepeacuteteacutee trois fois et le taux drsquoheacutemolyse des diffeacuterents extraits est

calculeacute en pourcentage () par rapport agrave lrsquoheacutemolyse totale selon la formule suivante

Taux drsquoheacutemolyse () = [(Abs de lrsquoextrait minus Abs de teacutemoin neacutegatif) Abs

heacutemolyse totale] X 100

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgique

2-4-1 Test de tail flick

Une heure apregraves lrsquoadministration orale de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de Cleome arabica la queue de chaque animale est placeacute dans de leau

chaude maintenue agrave 55degC Le temps que met lanimal pour retirer sa queue est mesureacute

et consideacutereacute comme temps de reacuteaction (Al-Sobarry et al 2013)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaque des lots reccediloit

comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

62

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

2-4-2 Test de la plaque chauffante

Ce test consiste agrave deacuteposer le rat sur une plaque chauffante reacutegleacutee agrave 55degC une

heure apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait agrave diffeacuterentes doses pour les lots traiteacutes lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin et lrsquoacide aceacutetylsalicylique pour le lot de reacutefeacuterence Le

chronomegravetre est deacuteclencheacute degraves que les pattes de rat touchent la plaque

Les seules reacuteponses agrave consideacuterer chez le rat sont le leacutechage des pattes les sauts

reacutealiseacutes par le rat sur la plaque et ses reacuteactions agrave vouloir quitter la plaque chauffante

Drsquoautres types de comportements ne sont pas pris en compte

Le temps de reacuteaction est mesureacute au moment ougrave le rat est maintenu sur la

plaque chauffante pendant une dureacutee de 30 seconds maximums

Ces temps de reacuteaction des animaux traiteacutes sont compareacutes agrave ceux des rats ayant reccedilu

uniquement de leau distilleacutee (Vaz et al 1996 Le Bars et al 2001)

Les lots sont reacutepartit comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

63

2-4-3 Test de torsion

Les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur un modegravele de douleur induit par lrsquoacide

aceacutetique chez des rats mis agrave jeun 15 heures avant lrsquoexpeacuterimentation

Lrsquoinjection intrapeacuteritoneacuteale drsquoacide aceacutetique agrave 1 chez le rat provoque un

syndrome douloureux qui se manifeste par des contorsions caracteacuteristiques avec

eacutetirement des pattes posteacuterieures et de la musculature dorso-ventrale

Le nombre drsquoeacutetirements est comptabiliseacute 15 minutes apregraves injection de lrsquoacide

aceacutetique (Sy et al 2009)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaqursquoun des lots reccediloit

comme suit

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

250mgkg per os

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

500mgkg per os

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de 1000

mgkg per os

Lot 4 (reacutefeacuterence) un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide acetyl salicylique

agrave la dose de 100 mg kg per os

Une heure apregraves le gavage une solution drsquoacide aceacutetique agrave 1 est injecteacutee par voie

intra-peacuteritoneacuteale aux rats et le nombre de contorsions (NC) pour chaque rat a eacuteteacute

compteacute sur une dureacutee de 15 minutes

Les moyennes de contorsions dans les groupes traiteacutes ont eacuteteacute compareacutees au groupe

teacutemoin et le pourcentage drsquoinhibition (PI) de la douleur a eacuteteacute obtenu agrave partir de la

formule suivante

NCTe-NCTr

PI = x 100

NCTe

Mateacuteriel amp Meacutethodes

64

Avec

NCTe nombre moyen des contorsions dans le lot teacutemoin

NCTr nombre moyen des contorsions dans le lot traiteacute

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapin

2-5-1 Essais sur les plaies de brucirclures thermiques

Les lapins utiliseacutes pour ce test sont anestheacutesieacutes par 50 mgkg de chlorhydrate

de keacutetamine apregraves une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de

diazeacutepam sur le lieu de lrsquoexpeacuterimentation

Le dos de lanimal a eacuteteacute raseacute et eacutepileacute ensuite une brucirclure a eacuteteacute faite en mettant

une plaque meacutetallique chauffeacutee agrave 170degC sur la zone preacutepareacutee pendant 10s Apregraves

250mg des extraits dessai a eacuteteacute appliqueacutes par voie topique sur la zone brucircleacutee une fois

par jour (Farnood-Shokouhi et al 2012)

La zone brucircleacutee a eacuteteacute mesureacutee immeacutediatement apregraves la brucirclure et chaque 3 jour

jusquagrave ce que lrsquoeacutepitheacutelialisation complegravete ait eu lieu agrave lrsquoaide drsquoun pied agrave coulisse

Plaie 1 nrsquoa reccedilu aucun traitement et a servi de teacutemoin

Plaie 2 a reccedilu un traitement avec cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Plaie 3 a reccedilu lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica agrave la dose de 250 mg

Le degreacute de cicatrisation de la plaie a eacuteteacute calculeacute selon la formule suivante

Degreacute de cicatrisation de la plaie () =

Taille de la plaie initiale - taille de la plaie du jour speacutecifique

= X 100

Taille de la plaie initiale

2-5-2 Essais sur les plaies drsquoexcision

Les proprieacuteteacutes cicatrisantes sont testeacutees sur des plaies drsquoexcision sur le dos des

lapins Ces derniers sont anestheacutesieacutes par 50mgkg de chlorhydrate de keacutetamine apregraves

une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de diazeacutepam sur le lieu de

lrsquoexcision

Mateacuteriel amp Meacutethodes

65

Un lambeau de peau drsquoenviron 17mm est exciseacute (Bensegueni et al 2007) Les lapins

sont reacutepartis en 4 lots

Lot 1 aucun traitement et serviront de teacutemoin neacutegatif

Lot 2 traiteacute par cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Lot 3 traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose

de 250mg

Les applications sont faites agrave raison drsquoune fois par jour pendant neuf jours Les

plaies ne sont pas proteacutegeacutees par un pansement

Une eacutetude planimeacutetrique est mise en œuvre pour eacutevaluer lrsquoactiviteacute cicatrisante

des extraits de Cleome arabica Les diamegravetres des plaies drsquoexcision des diffeacuterents lots

sont mesureacutes tous les trois jours

Analyse statistique

Le logiciel EXCELSTAT 2014 a eacuteteacute utiliseacute pour toutes les analyses

statistiques

Reacutesultats amp discussion

66

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanol

Le rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique a eacuteteacute calculeacute pour les 3

diffeacuterentes parties de C arabica feuille graine et racine (tableau 11)

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Partie de plante Rendement (g100g)

Feuille 1333 plusmn 133

Graine 1286 plusmn 019

Racine 553 plusmn 015

valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats obtenus montrent que les feuilles preacutesentent le taux en matiegravere

extractible le plus important et qui est de 1333 plusmn 133 g100g matiegravere segraveche (mm)

Un rendement de 1286 plusmn 019 et 553 plusmn 015 g 100g matiegravere segraveche pour les graines et

les racines respectivement

2- Screening phytochimique

Les tests de caracteacuterisation reacutealiseacutes sur les diffeacuterents extraits hydroalcoolique

des feuilles graines et racines ont donneacute les reacutesultats illustreacutes dans le tableau 12

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica

Meacutetabolites secondaires Feuille Graine Racine

Alkaloiumldes +++ - -

Flavonoiumldes +++ ++ +

Saponines +++ + +

Tannins +++ ++ +

Steacuteroiumldes +++ ++ ++

Triterpenes +++ ++ +

Coumarines +++ ++ +

+++ Preacutesence confirmeacutee ++ preacutesence modeacutereacutee + preacutesence en tant que trace

- absence

Reacutesultats amp discussion

67

Les reacutesultats preacutesenteacutes dans le tableau 13 montrent une richesse relative en

meacutetabolites secondaires analyseacutes de lrsquoextrait des feuilles par rapport aux extraits des

graines et racines

Lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles reacutevegravele la preacutesence des alcaloiumldes

flavonoiumldes saponines triterpegravenes tannins steacuteroiumldes et coumarines

Lrsquoanalyse des graines montre une absence des alcaloiumldes mais une preacutesence

plus au moins importante en flavonoiumldes saponines triterpegravenes steacuteroiumldes et

coumarine par rapport aux feuilles

Lrsquoexamen des racines montre notamment lrsquoabsence des alcaloiumldes et une

preacutesence modeste des autres groupes de meacutetabolites

Nos reacutesultats phytochimiques de Carabica confortent avec les travaux

preacuteceacutedents notamment concernant la preacutesence des flavonoiumldes dans les parties

aeacuteriennes (Sharaf et al 1997 Intan et al 2005 et Touil amp Rhouati 1998) Les

steacuteroiumldes (Harraz et al 1995) et les alcaloiumldes (Djeridane et al 2010 Takhi et al

2011)

3- Dosage spectrophotomeacutetrique

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

dans les diffeacuterentes parties de la plante C arabica sont illustreacute dans le tableau 13

Lrsquoestimation du contenu en pheacutenols totaux des diffeacuterentes parties de

C arabica a eacuteteacute faite par rapport agrave lrsquoacide gallique La courbe drsquoeacutetalonnage est

illustreacutee dans la figure 21 et la teneur en pheacutenols totaux est exprimeacutee en mg

eacutequivalent acide gallique (EAG) par g drsquoextrait sec

Reacutesultats amp discussion

68

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux

Lrsquoeacutevaluation des contenus en flavonoiumldes dans les diffeacuterents extraits de

C arabica a eacuteteacute reacutealiseacutee par rapport agrave la rutine La courbe drsquoeacutetalonnage est illustreacutee

dans la figure 22 et la teneur en flavonoiumldes est exprimeacutee en mg eacutequivalent rutine par

g drsquoextrait sec

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes

La meacutethode deacutecrite par Vermerris amp Nicholson (2006) a permis de quantifier

les proanthocyanindines dans les diffeacuterents extraits hydroalcooliques en utilisant

lrsquoeacutequation mentionneacutee preacuteceacutedemment dans le protocole Les teneurs en

proanthocyanidines sont exprimeacutes en mg eacutequivalent cyanidine par g drsquoextrait sec

y = 1014x

Rsup2 = 0945

0010203040506070809

1

0 002 004 006 008 01

Teneur en pheacutenols totaux

Concentration dacide gallique mgml

Abso

ban

ce

y = 2025x

Rsup2 = 0990

002040608

11214

0 002 004 006 008

Quantification des flavonoides

Concentration de la Rutine mgml

Abso

rban

ce

Reacutesultats amp discussion

69

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines des les

extraits des feuilles graines et racines figurent dans le tableau 13

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

Extrait Phenols totaux A

(mg EAGg drsquoext) Flavonoides

B(mg ER g drsquoext)

Proanthocyanidines C

(mg ECg drsquoext)

Feuille 3517 plusmn 001 1135 plusmn 001 515 plusmn 001

Graine 2886 plusmn 001 531 plusmn 001 777 plusmn 002

Racine 1453 plusmn 001 291 plusmn 001 449 plusmn 001

A Polyphenols exprimeacutes en mg equivalent acide gallique g drsquoextrait B Flavonoides

exprimeacutes en mg equivalent Rutineg drsquoextrait C Proanthocyanidines exprimeacutes en mg

cyanidineg drsquoextrait valeurs exprimeacutees en moyennes plusmn Ecartype (n=3)

Lrsquoestimation quantitative des diffeacuterents extraits hydroalcooliques des feuilles

graines et racines de C arabica reacutevegravele que lrsquoextrait des feuilles preacutesente la quantiteacute la

plus importante en pheacutenols totaux et aussi en flavonoiumldes (3517 plusmn 001 mg EAGg

drsquoextrait et 1135 plusmn 001mg ERg drsquoextrait) avec une quantiteacute plus au moins modeacutereacutee

en proanthocyanidines (515plusmn 001 mg ECg drsquoeacutextrait)

Le taux estimeacute des proanthocyanidines dans lrsquoextrait des graines est plus eacuteleveacute (777plusmn

002 mg ECg drsquoextrait) en le comparant avec lrsquoextrait des feuilles et des racines alors

que le taux des phenols totaux et flavonoides sont estimeacutes agrave 2886plusmn001 mg EAGg

drsquoextrait et 531plusmn001mg ERg drsquoextrait respectivement

Lrsquoextrait des racines reacutevegravele les quantiteacutes les plus faibles en pheacutenols totaux

flavonoiumldes et aussi proanthocyanidines avec des taux eacutegales agrave 1453 plusmn 001 mg

EAGg drsquoextrait 291 plusmn 001mg ERg drsquoextrait et 449 plusmn 001mg ECg drsquoextrait

respectivement

Quelques travaux ont eacuteteacute faits sur la plante Carabica citant Djeridane et ses

collaborateurs (2010) qui rapportent que le dosage des phenols totaux et des

flavonoides sont estimeacute agrave 217 et 135 mgg de matiegravere segraveche

Lrsquoeacutetude de Takhi et al 2011 estime que les pheacutenols totaux sont eacutegales agrave

19120mg100g des feuilles de C arabica

Reacutesultats amp discussion

70

Tigrine et al 2013 rapportent que lrsquoestimation des phenols totaux et des flavonoides

dans lrsquoextrait des feuilles de Carabica est de 3221 plusmn 344 mg EAGg drsquoextrait et

2456 plusmn 467 mg EQg drsquoextrait respectivement

Nos reacutesultats estimeacutes en mg100g de matiegravere segraveche des feuilles sont en accords avec

les travaux de Tigrine et al 2013 (Taux en PT = 46881 mg100g taux en

flavonoides = 15129 mg100g)

4- Analyse HPLCDADMS

Lrsquoanalyse par HPLCDADMS a permis drsquoidentifier et quantifier les acides

pheacutenols et les flavonoides des trois extraits (Feuille graine et racine)

Les extraits ont eacuteteacute analyseacutes dans deux longueurs drsquoondes diffeacuterentes agrave 280 nm

pour lrsquoidentification des acides pheacutenols et agrave 370 nm pour lrsquoidentification des

flavonoiumldes

Les reacutesultats de lrsquoanalyse qualitative et quantitative effectueacutee par

HPLCDADMS des trois extraits hydroalcoolique (feuilles graines et racines) sont

preacutesenteacutes dans les tableaux (14 15 16) Les spectres chromatographiques agrave 280 nm et

370 nm respectifs sont illustreacutes dans les figures (23 24 25 26 27 28)

Reacutesultats amp discussion

71

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

72

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification Quantification mgg

1 769 278 289 245 catechine 1234 plusmn 0011

2 11 338 593 503 473 383 353 325 297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 1585 plusmn 0103

3 123 272 307 145 Cleomine hexoside Nrsquoest pas quantifieacute

4 1653 354 609 463 447 300 Quercetine rutinoside 546 plusmn 0106

5 1751 354 651 447301 Quercetine acylhexoside rhamnoside 0175 plusmn 0022

6 1892 350 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 3814 plusmn 0148

7 1945 348 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 2662 plusmn 0057

8 1978 354 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 4565 plusmn 0179

9 2034 354 463 301 Quercetine 3-glucoside 0031 plusmn 0005

10 2077 346 635 489 431 285 Kaempferol rhamnoside acylhexoside 0258 plusmn 0007

11 2187 356 665 519 461 315 Isorhamnetin acylhexoside rhamnoside 0428 plusmn 0023

12 2247 356 593 461 315 Isorhamnetine pentoside rhamnoside 0065 plusmn 00002

13 2300 342 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 3116 plusmn 0066

14 2382 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 2932 plusmn 0056

15 2501 356 477 315 Isorhamnetine hexoside 0124 plusmn 0002

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica

Reacutesultats amp discussion

73

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

74

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 403 254290 315 153 acide 34-dihydroxybenzoiumlque hexoside 0003 plusmn 0001

2 592 260296 153 109 acide 34-dihydroxybenzoiumlque 0004 plusmn 0001

3 728 280 577 119 Acide p-coumarique Dimere 0021 plusmn 0001

4 907 254 137

Acide p-OH benzoique 0024 plusmn 001

5 98 324 509 452436332296236 193 Deriveacute acide ferulique TRACES

6 102 280 289 245 Catechine 015 plusmn 0014

7 1057 334 593

503 473 383 353 325

297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 0149 plusmn 0014

8 133 280 203 159 142 Tryptophane Nrsquoest pas quantifieacute

9 142 312 551 405 275 163 deriveacute acide p-coumarique TRACES

10 1503 326 581 435 295 235 193 deriveacute acide Ferulique 0036 plusmn 0006

11 1538 310 611 325 223 deriveacute acide Sinapique 0167 plusmn 0037

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica

Reacutesultats amp discussion

75

12 163 356 609 463 447 300 Quercetin rutinoside 0029 plusmn 0001

13 188 352 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 0121 plusmn 0007

14 194 352 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0009 plusmn 00001

15 197 356 623 477 461 315 Isorhamnetine rutinoside 0034 plusmn 0004

16 202 354 463 301 Quercetine hexoside TRACES

17 229 342 577 431285 Kaempferol dirhamnoside 0064 plusmn 0001

18 237 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0031 plusmn 0002

19 2916 370 447 301 Quercetin rhamnoside 0021 plusmn 0001

20 338 368 431 285 Kaempferol 4 rhamnoside 0173 plusmn 0016

21 349 374 461 315 Isorhamnetine 4 rhamnoside 0044 plusmn 0002

22 415 374 331 315 Laricitrine 0006 plusmn 0001

Reacutesultats amp discussion

76

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

77

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica

Peak tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 447 250290 474 167 Deriveacute acide vanillique 0004 plusmn 00001

2 593 276 475 414 374 332 169 Deriveacute acide gallique 0017 plusmn 0002

3 861 254292 473 329 167 Deriveacute acide vanillique 0012 plusmn 0002

4 128 330 355 193 Deriveacute acide ferulique 0006 plusmn 0003

5 163 356 609 463 447 301 Quercetine rutinoside 0006 plusmn 00003

6 194 350 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0011 plusmn 00003

7 197 360 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 001 plusmn 00005

8 229 344 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 0033 plusmn 00001

9 2370 346 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0044 plusmn 00005

10 244 326 677 535 353 acide tricaffeoylquinique 0002 plusmn 00001

Reacutesultats amp discussion

78

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles de

Carabica est marqueacute surtout par la preacutesence des flavonoiumldes principalement de type flavonol

avec la seule mention drsquoun composeacute de type flavanol qui est la cateacutechine

Les quatre geacutenines de type flavonol identifieacutes sont quercetine isorhamnetine keampferol et

apigenine avec des pourcentages de 315 3065 2718 6 respectivement Une seule

moleacutecule de type flavanol eacutetait identifieacutee comme cateacutechine et estimeacutee preacutesente avec un taux

de 467

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines de

Carabica est marqueacutee par la preacutesence des acides pheacutenols et des flavonoides avec des taux de

2348 et 7652 respectivement

Le profil des acides pheacutenols est marqueacute par la preacutesence drsquoun acide sinapique feacuterulique

acides para-hydroxy benzoique para-coumarique et drsquoautres acides mineurs

En geacuteneacuteral le profil flavonique de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines est qualitativement

comparable agrave celui de lrsquoextrait des feuilles agrave lrsquoexception de la preacutesence dans lrsquoextrait des

graines un flavonoide de type flavonol qui est le laricitrine Ce dernier a eacuteteacute identifieacute dans

plusieurs espegraveces comme le fruit de Vitis vinifera L (Nazareth Torres et al 2017) le fruit et

le jus de Syzygium cumini L (Carvalho et al 2017) Vaccinium myrtillus et Ribes nigrum

(Tian et al 2017)

Sur le plan quantitatif lrsquoextrait des graines preacutesente un contenu relativement plus faible en

flavonoides par rapport agrave celui des feuilles et avec des pourcentage de preacutesence diffeacuterents

dont le keampferol est dominant avec un taux de 4308 suivi par la cateacutechine 1805 et

lrsquoapigenine 1793 Lrsquoisorhamnetine et la quercetine sont preacutesentent avec un taux moins

important 1312 et 710 et finalement laricitrine avec un pourcantage de 072

Le composeacute deacutetecteacute agrave 123 mn est identifieacute comme la cleacuteomine hyxoside par rapport agrave la

litteacuterature (Intan et al 2005)

Lrsquoanalyse de lrsquoextrait hydroalcoolique des racines reacutevegravele aussi le mecircme profil flavonique On

note la preacutesence des heacuteteacuterosides quercetine isorhamnetine keampferol agrave lrsquoexception de

lrsquoapigenine et ses deacuteriveacutes Les flavonoides sont preacutesents au niveau des racines avec un taux

de 7172 par rapport au contenu global identifieacute de lrsquoextrait racinaire

Reacutesultats amp discussion

79

Les reacutesultats montrent aussi un profil des acides pheacutenols diffeacuterents des graines par la preacutesence

de lacide tricaffeoylquinique deacuteriveacute de lacide gallique deacuteriveacute de lacide ferulique et deux

deacuteriveacutes de lacide vanillique et qui sont preacutesents avec un taux de 2828 du contenu identifieacute

Les reacutesultats obtenus sont conformes aux ceux de Touil amp Rhouati (1998) qui ont signaleacute la

preacutesence de deacuteriveacutes dapigenine de querceacutetine et de kampferol dans la partie aeacuterienne de

Cleome arabica

Sharaf et al (1997) ont analyseacute quatre espegraveces de Cleome speacutecialement Cleome

amblyocarpa et ils ont confirmeacute la preacutesence du Kaempferol 7-Rha et ses deacuteriveacutes Quercetin

7-Rha Isorhamnetin et ses deacuteriveacutes Apigenin 68-di-CG

De mecircme les travaux drsquoIntan et al (2005) sont en accord avec nos reacutesultats

En 2015 les travaux de Samout et ses collaborateurs lors drsquoune analyse par HPLC sur les

feuilles et les tiges de C arabica concordent avec nos reacutesultats par la preacutesence des moleacutecules

de type acides pheacutenols (acide protocatecique gallique hydroxybenzoique vanillique et acide

syringique) et flavonoides (Quercetine keampferol isorhamnetine avec mention de la

luteoline)

On note que les donneacutees obtenues par HPLCDADMS srsquoaccordent avec ceux obtenus par le

dosage spectrophotomeacutetrique Les teneurs les plus eacuteleveacutees en pheacutenols totaux et en

flavonoides sont identifieacutees dans lrsquoextrait des feuilles suivi par lrsquoextrait des graines et en

derniegravere position lrsquoextrait des racines

5- Activiteacutes antioxydantes

Le potentiel antioxydant des diffeacuterentes parties de Carabica meacutesureacute par les trois tests

(DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDENUM) et est correacuteleacute avec leurs contenus en pheacutenols

totaux et flavonoides

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH)

Les valeurs drsquoIC50 sont deacutetermineacutees graphiquement agrave partir de la courbe reacutealiseacutee en

fonction des concentrations des extraits et leurs pourcentages drsquoinhibition respectifs (figure

29 tableau 17)

Reacutesultats amp discussion

80

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Extrait hydroalcoolique IC 50(mgml)

FEUILLE 0092 plusmn 0012+

GRAINE 046 plusmn 0003+

RACINE 0979 plusmn 0025+

ACIDE ASCORBIQUE 0020 plusmn 0001

RUTINE 0019 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique et la rutine valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET

(n=3) Rutine vs Acide ascorbique (non significative) + Extrait vs control

En geacuteneacuteral toutes les parties de la plante C arabica ont provoqueacute une deacutecoloration plus

au moins diffeacuterente de la solution DPPH ceci prouve leur capaciteacutes antioxydantes qui est

exprimeacutee par les valeurs IC50

Lrsquoextrait des feuilles possegravede une activiteacute antiradicalaire vis-agrave-vis du radical libre DPPH

importante compareacutee agrave celles obtenues par les extraits des graines et racines

Les valeurs drsquoIC50 obtenues pour les feuilles graines et racines sont 0092 plusmn 0012 046 plusmn

0003 0979 plusmn 0025 mgml respectivement

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

Feuille

Graine

Racine

concentration mgml

DP

PH

ihn

ibit

ion

Activiteacute antioxydante DPPH

Reacutesultats amp discussion

81

Lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoacide ascorbique et de la rutine sont comparables avec des IC50 de

0020 plusmn 0001 et 0019 plusmn 0001 mgml respectivement

Lrsquoactiviteacute antiradicalaire de lrsquoacide ascorbique et la rutine est significativement supeacuterieure agrave

celle obtenues par les feuilles de C arabica

Selon Kasangana et al (2015) la capaciteacute antioxydante du pieacutegeur du radical libre DPPH est

attribueacute agrave sa capaciteacute agrave fournir de lhydrogegravene agrave ce radical afin de le stabiliser

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Le pouvoir reacuteducteur du fer des diffeacuterentes parties de C arabica (feuille graine et racine) et

les valeurs drsquoIC50 obtenues respectives sont illustreacutees dans la figure 30 et le tableau 18

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine

0000

0100

0200

0300

0400

0500

0600

0700

0800

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

FEUILLE

GRAINE

RACINE

concentration mgml

DO

of

extr

acts

POUVOIR REDUCTEUR DE FER

Reacutesultats amp discussion

82

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Ext hydroalcoolique IC 50 (mgml)

FEUILLE 0674 plusmn 0007+

GRAINE 1076 plusmn 0006+

RACINE 4470 plusmn 0072+

Acide ascorbique 006 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

possegravedent un pouvoir reacuteducteur sur le modegravele utiliseacute

Le pouvoir reacuteducteur de lrsquoextrait des feuilles exprimeacute en IC50 est de 0674 plusmn 0007 mgml

valeur significativement plus faible que celles obtenues par lrsquoextrait des graines (1076 plusmn

0006mgml) et lrsquoextrait des racines (4470 plusmn 0072mgml) Par contre ces valeurs sont

significativement supeacuterieure agrave celle obtenue par le teacutemoin positif (acide ascorbique) avec

IC50 eacutegale agrave 006 plusmn 0001 mgml

Ceci deacutenote drsquoun pouvoir reacuteducteur plus important de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles

par rapport aux extraits des graines et racines Ce reacutesultat corrobore le reacutesultat du test effectueacute

sur le DPPH

Divers travaux ont suggeacutereacute que les proprieacuteteacutes reacuteductrices quils exercent sont baseacutees sur le

don dune atome dhydrogegravene pour briser la chaicircne des radicaux libres (Naima et al 2012)

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdate

Les reacutesultats de la capaciteacute antioxydante mesureacutee par le test de phosphomolybdate sont

exprimeacutes dans le tableau 19

Reacutesultats amp discussion

83

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate

Extrait hydroalcoolique Taux des antioxydants

(mg EAGg drsquoextrait)

Feuille 1400 plusmn 0019+

Graine 1206 plusmn 0004+

Racine 1004 plusmn 0003+

Acide ascorbique 13753 plusmn 0021

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur du taux des antioxydants exprimeacutee en moyenne

plusmn ET (n=3)

La lecture des reacutesultats montre que le taux des antioxydants est plus eacuteleveacute dans

lrsquoextrait des feuilles compareacute aux extraits des graines et racines

Les valeurs de la teneur en antioxydants exprimeacutes en mgg drsquoextrait sont respectivement

1400 plusmn 0019 1206 plusmn 0004 1004 plusmn 0003 mg EAGg drsquoextrait Lrsquoextrait hydroalcoolique

des feuilles montre le taux en antioxydants le plus eacuteleveacute

Les reacutesultats obtenus par ce test vont dans le mecircme sens que ceux obtenus par le DPPH et le

FRAP

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols Totaux et flavnoides vis-agrave-vis

lrsquoactiviteacute antioxydante

Une eacutetude a eacuteteacute faite statistiquement pour deacuteterminer une eacuteventuelle relation entre le

contenu en pheacutenols totaux et favonoides des diffeacuterentes parties de Carabica et les activiteacutes

antioxydantes obtenues par les trois tests (DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDATE) Les

reacutesultats sont exprimeacutes dans le tableau 20

Reacutesultats amp discussion

84

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes

Coefficient de

correacutelation (R)

DPPH FRAP Les antioxydants

totaux

Pheacutenols totaux

Flavonoides

- 099

- 094

- 098

- 078

098

097

Les valeurs des coefficients de correacutelation qui se situent dans la plage de 06 et 1 indique une

correacutelation tregraves fortes

Pour le premier test une tregraves bonne correacutelation entre la capaciteacute du pieacutegeage du

radical libre DPPH par les trois extraits et leurs teneurs en pheacutenols totaux et flavonoiumldes

comme le deacutemontre les valeurs du coefficient de correacutelation R - 099 et - 094 respectivement

Dans le second test lrsquoanalyse montre une correacutelation importante entre les contenus en

pheacutenols totaux des trois extraits et lrsquoactiviteacute FRAP avec une valeur de R eacutegale agrave - 098 Alors

que cette correacutelation est moins eacutevidente entre les contenus en flavonoides des trois extraits et

la mecircme activiteacute ougrave la valeur du R est eacutegale agrave - 078

La valeur neacutegative est due agrave lrsquoutilisation des IC50 dont lextrait ayant une valeur IC50

plus faible possegravede de bonnes proprieacuteteacutes antioxydantes

Dans le troisiegraveme test une tregraves bonne correacutelation est enregistreacutee entre le taux en

antioxydants totaux et les deux contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des trois extraits

avec des coefficients de correacutelation 098 et 097 respectivement

Lrsquoactiviteacute antioxydante de Carabica a fait lrsquoobjet de quelques eacutetudes en occurrence agrave

celle de Selloum et al (1997) Cette eacutetude a mis en eacutevidence le pouvoir antioxydant de

lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles en preacutesence des espegraveces reacuteactives drsquooxygegravene O-2 H2O2

et HOCI qui est estimeacute agrave 5287 6634 et 9145 respectivement

Djeridane et al (2010) rapportent que lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoextrait de

Carabica eacutetait reacutealiseacutee par le test du DPPH et lrsquoIC50 est estimeacutee eacutegale 1315 plusmn 001mgl

Plus reacutecemment Tigrine et al (2013) rapportent que lrsquoextrait des feuilles de Cleome arabica

est pourvu drsquoune forte activiteacute antiradicalaire contre le radical libre DPPH (IC50 488 μgml)

et un puissant pouvoir reacuteducteur Cependant une bonne activiteacute cheacutelatrice eacutetait obtenue

qursquoavec des concentrations eacuteleveacutees (IC50 = 37775 μgml)

Reacutesultats amp discussion

85

Nos reacutesultats confortent drsquoune part les eacutetudes preacuteceacutedentes en ce qui concerne la

preacutesence drsquoune activiteacute antioxydante dans la partie aeacuterienne de Carabica Drsquoautre part notre

eacutetude montre que cette activiteacute est plus importante dans les feuilles que dans les autres parties

de la plante (graines et racines)

La preacutesence drsquoun taux eacuteleveacute en flavonoiumldes et en pheacutenols totaux dans les feuilles

compareacute agrave celui des racines et des graines pourrait justifier son potentiel antioxydant

important

Cette activiteacute antioxydante est lieacutee agrave plusieurs paramegravetres physico-chimiques et qui est

deacutependante de la structure moleacuteculaire selon plusieurs eacutetudes (Teixeira et al 2005 Brenda et

al 2005 Trouillas et al 2006 Mendoza-Wilson amp Glossman-Mitnik 2006 Wei et al

2006) Cela ducirc agrave la preacutesence des groupements hydroxyles dans les composeacutes pheacutenoliques qui

peuvent servir comme donneurs drsquohydrogegravene etou drsquoeacutelectron (Alimi et al 2013)

Concernant la correacutelation entre le pouvoir antioxydant et les contenus en pheacutenols

totaux et en flavonoiumldes nos reacutesultats confortent de nombreuses recherches qui confirment

cette correacutelation (Kalt et al 1999 Zheng amp Wang 2001 Cai et al 2004 Rosa et al 2006

Katalinic et al 2006 Tawaha et al 2007 Kopjar et al 2009 Zhang et al 2013 Kasangana

et al 2015)

6- Toxiciteacute aigue

La partie aeacuterienne de la plante Carabica a eacuteteacute sujet drsquoune eacutetude toxicologique in vivo

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacutees par deux meacutethodes une par vois orale et

lrsquoautre par vois intrapeacuteritoniale

6-1 Toxiciteacute par voie orale

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica de la partie aeacuterienne a eacuteteacute testeacute pour sa

toxiciteacute in vivo sur des rats avec des doses de 500mgkg agrave 10000mgkg Lrsquoadministration de

lrsquoextrait eacutetait par voie orale -gavage-

La toxiciteacute aigue permet de connaitre la plus petite dose qui administreacutee en une seule

prise entraine la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le traitement la

dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993) Ceci permet de

deacuteterminer la dose leacutetale (DL50) Lrsquoeacutevolution du poids corporel (tableau 21 figure 31) est

Reacutesultats amp discussion

86

enregistreacutee le long de la peacuteriode drsquoessai (14 jours) Le gain du poids est calculeacute pour chacun

des lots (tableau 22)

Au bout des 14 jours aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee chez les diffeacuterents lots traiteacutes

par lrsquoextrait de la plante C arabica On peut deacuteduire que la DL50 est supeacuterieure agrave

10000mgkg Drsquoautre part les rats traiteacutes par lrsquoextrait ont preacutesenteacute une carte clinique

deacutepourvue de signes de toxiciteacute Leur comportement eacutetait semblable agrave celui des rats teacutemoins

Selon la classification de Hodge amp Sterner (1943) lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de la plante C arabica ssp arabica est pratiquement non toxique

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L) JOURS

J1 J2 J4 J6 J10 J14

L Teacutemoin 0125plusmn

007

0135plusmn

005

0137 plusmn

004

0137plusmn

005

0141plusmn

0025

0146plusmn

0017

L 1

(10000mgkg)

0149plusmn

004

0152plusmn

003

0164plusmn

007

0162plusmn

0046

0167plusmn

0065

0181plusmn

007

L 2

(5000mgkg)

0136plusmn

0017

0151plusmn

002

0151plusmn

003

0152plusmn

0012

0162plusmn

005

0168plusmn

007

L 3

(2500mgkg)

0096plusmn

0016

0101plusmn

0016

0109plusmn

0012

0102plusmn

0012

0107plusmn

0011

0125plusmn

0009

L 4

(500mgkg)

0103plusmn

003

0104plusmn

0015

0108plusmn

0026

0110plusmn

0016

0112plusmn

0016

0124plusmn

0013

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Reacutesultats amp discussion

87

Fig 31 Evolution du poids corporel

Drsquoapregraves la figure 31 tous les lots ont preacutesenteacute une eacutevolution corporelle normale et

similaire agrave celle du lot teacutemoin

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage

Gain Poids

(GP) LOT 1 LOT 2 LOT 3 LOT 4 Teacutemoin

Moyenne 1er

jour

0149 plusmn

0004

0136 plusmn

0017

0096 plusmn

0016

0103 plusmn

0015

0125 plusmn

0007

Moyenne

14egraveme

jour

0181 plusmn

0007

0168 plusmn

001

0125 plusmn

0009

0124 plusmn

0013

0146 plusmn

0007

GP en Kg 0032 0032 0029 0021 0021

GP en 1776 1915 2310 1694 1438

Apregraves la peacuteriode de surveillance les rats ont eacuteteacute sacrifieacutes pour isoleacutes les diffeacuterents

organes Ces derniers preacutesentaient un aspect normal similaire agrave celui des organes du lot

teacutemoin (figure 32)

0

002

004

006

008

01

012

014

016

018

02

1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14 J

LOT 1

LOT 2

LOT 3

LOT 4

TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

88

Le sacrifice des rats

Rat sacrifieacute Le foie Le cœur

Les reins Les poumons La rate

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)

La toxiciteacute aigue a eacuteteacute testeacutee sur des rats regroupeacutes en 4 lots dont 3 lots ont eacuteteacute traiteacute

respectivement par 3 doses de lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica (750mgkg

1500mgkg 3000mgkg) et le 4egraveme

lot est consideacutereacute comme lot teacutemoin

Les reacutesultats obtenus reacutevegravelent lrsquoabsence de symptocircmes de toxiciteacute dans les 3 lots ainsi

que le lot teacutemoin Le comportement des rats eacutetait normal avec une deacutemarche et activiteacute

normale Absence de difficulteacutes respiratoires convulsion diarrheacutee coma sang dans les

urines et gonflement de la partie drsquoinjection chez tous les rats des diffeacuterents lots testeacutes ainsi

que le lot teacutemoin

Lrsquoeacutevolution du poids corporel des lots traiteacutes par la partie aeacuterienne de Carabica eacutetait normale

et comparable agrave celle du lot control (tableau 23 figure 33)

Reacutesultats amp discussion

89

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L)

JOURS

J 1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14

L 1

(750mgkg)

0120plusmn

0015

0123plusmn

0014

0124plusmn

0014

0126plusmn

0013

0130plusmn

0012

0138plusmn

0010

L 2

(1500mgkg)

0131plusmn

0028

0133plusmn

0018

0136plusmn

0023

0140plusmn

0013

0145plusmn

003

0153plusmn

0044

L 3

(3000mgkg)

0123plusmn

0034

0125plusmn

0011

0128plusmn

0019

0126plusmn

0017

0136plusmn

002

0149plusmn

0047

L Teacutemoin 0125plusmn

0018

0126plusmn

005

0130plusmn

0032

0134plusmn

006

0139plusmn

005

0148plusmn

0048

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux

Le gain du poids dans chaque lot eacutetait calculeacute qui est preacutesenteacute par la diffeacuterence entre

la moyenne du poids final et la moyenne du poids initial de chaque de chaque lot tableau 24)

Ces derniers preacutesentaient un aspect normal et similaire agrave celui des organes du lot teacutemoin

000

002

004

006

008

010

012

014

016

018

1er jour 2egraveme jour

4egraveme jour

6egraveme jour

10 egraveme jour

14egraveme jour

Lot 1

LOT 2

LOT3

LOT TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

90

Tab 24 Gain du poids par lot

GAIN POIND LOT 1 LOT 2 LOT3 TEMOIN

Moyenne J 1 0120plusmn

0015

0131plusmn

0009

0123plusmn

0009

0125plusmn

0008

Moyenne J 14 0138plusmn

0010

0153plusmn

0014

0149plusmn

0007

0148plusmn

0008

GP en Kg 0018 0022 0026 0023

GP en gram 18167 22000 25833 23000

GP en 13164 14379 17338 15541

Les rats des lots traiteacutes nrsquoont pas preacutesenteacute des signes de toxiciteacutes ou troubles

anormaux ainsi que lrsquoeacutevolution du poids apparait semblable entre le lot teacutemoin et les lots

traiteacutes

Drsquoapregraves ces reacutesultats lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante C arabica est consideacutereacute

non toxique pour les doses traiteacutees

Selon les eacutetudes faites sur drsquoautres espegraveces du genre Cleome il ressort que les extraits

obtenus de ce genre Cleome ne sont pas toxiques

Parimala Devi et al (2002) ont rapporteacute que lrsquoextrait meacutethanolique de Cviscosa est non

toxique et ne provoque pas la mort des animaux agrave une dose de 3200mgKg poids corporel

Asis Bala et al (2010) ont deacutetermineacute la DL de lrsquoextrait meacutethanolique de Cgynandra sur des

souris qui est eacutegale agrave 2000mgKg poids corporel

Notre eacutetude a reacuteveacuteleacute que lrsquoadministration de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Cleome arabica par voie orale et par voie intrapeacuteritoneacuteale

respectivement agrave une dose de 10000mgKg et 3000mgKg nrsquoinduit pas de signes de toxiciteacute

ou altegravere neacutegativement ni le comportement ni le poids des animaux aux doses prescrites

En conclusion les reacutesultats de notre eacutetude srsquoaccordent avec les eacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees sur

drsquoautres espegraveces du genre Cleome (Parimala Devi et al 2002 Asis Bala et al 2010)

Reacutesultats amp discussion

91

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

La cytotoxiciteacute de lrsquoextrait hydroalcoolique des diffeacuterentes parties feuille graine

racine a eacuteteacute eacutevalueacutee par le test des larves (Artemia salina)

Le taux de mortaliteacute des larves eacutetait calculeacute apreacutes 24 heures pour quatre doses

diffeacuterentes des extraits (1mgml 05mgml 025mgml 01mgml)

Une solution de CuSO4 avec les mecircmes doses et lrsquoeau de mer reconstitueacutee sont servis de

teacutemoin positif et control respectivement (tableau 25 figure 34)

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures ()

Concentration

(microgml)

Taux de mortaliteacute (TM )

Feuille graine racine teacutemoin + teacutemoin -

1000 9333plusmn115 100 plusmn000 8667plusmn153 100 plusmn000 Abs

500 8667plusmn153 9333plusmn115 8333plusmn115 100 plusmn000 Abs

250 6667plusmn153 6333plusmn153 7000plusmn100 100 plusmn000 Abs

100 333plusmn058 5667plusmn153 10 plusmn000 100 plusmn000 Abs

Abs absence de mortaliteacute valeur exprimeacutee en moyenne plusmn eacutecartype (n=3)

Les reacutesultats montrent lrsquoeacutevolution de la mortaliteacute et fonctions des concentrations des extraits

des diffeacuterentes parties de la plante Carabica

Les concentrations du CuSO4 comparables aux extraits ont provoqueacutees 100 de mortaliteacute

dans le lot teacutemoins positif Par contre aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee dans le lot control

On observe dans les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

une mortaliteacute des larves drsquoArtemia salina dose- deacutependante

Reacutesultats amp discussion

92

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H

Les valeurs des CL50 deacuteduites des courbes (figure 35) sont exprimeacutees dans le tableau 26

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures

0

20

40

60

80

100

Feuille graine racine temoin + temoin -

1000 microgml

500 microgml

250 microgml

100 microgml

Ta

ux

de

mo

rta

liteacute

Taux de mortaliteacute apregraves 24 heures

y = 4780x - 4233Rsup2 = 0901

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

GRAINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 9017x - 1651Rsup2 = 0881

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

FEUILLE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 7616x - 1297Rsup2 = 0829

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

RACINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mo

rta

liteacute

en

Reacutesultats amp discussion

93

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H

Partie de plante CL5024H microgml

Feuille 24266

Graines 8531

Racine 22855

De la lecture des reacutesultats il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoextrait hydroalcoolique des graines

preacutesente la toxiciteacute la plus eacuteleveacutee avec une valeur de CL50 de 8531microgml Alors que lrsquoextrait

des feuilles est consideacutereacute relativement moins toxique par rapport agrave lrsquoextrait des racines de

Carabica

Ces reacutesultats permettent drsquoeacutetablir lrsquoordre des trois extraits selon leur cytotoxiciteacute Extrait de

graine gt extrait des racines gt extrait des feuilles Selon les valeurs drsquoIC50 les extraits sont

cytotoxiques +++ (250microgml gt CL50 ge 100microgml)

Plusieurs eacutetudes comme celles de Zani et al (1995) et El-Gohary et al (2013) ont

rapporteacute que la toxiciteacute pour les crevettes a une bonne correacutelation avec lactiviteacute antitumorale

antiparasitaire chez lhomme

Notre travail montre que la cytotoxiciteacute sur les larves de crevettes Artemia salina la

plus eacuteleveacutee est localiseacutee au niveau des graines par rapport aux autres parties de la plante

Carabica (feuilles et racines) Ceci reacutevegravele que cette partie de la plante contient des

substances qui peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des agents cytotoxiques et qui sont utiliseacutes

comme des produits anticanceacutereux

Nos reacutesultats sont en accord avec les travaux faits par Tigrine et al (2013) qui

montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles possegravede une activiteacute anticanceacutereuse sur

cinq ligneacutees cellulaires canceacutereuses MCF-7 DLD-1 HepG2 HeLa et SK-N-BE

correspondent au cancer du sein du colon du foie du col de lrsquouteacuterus du cerveau

respectivement Ils rapportent que lrsquoeffet preacuteventif et apoptotique de lrsquoextrait de C arabica

est peut ecirctre du sa richesse en matiegravere de polypheacutenols y compris les flavonoiumldes

Reacutesultats amp discussion

94

Une eacutetude plus avanceacutee de Molla et al (2016) a permis drsquoeacutevaluer lrsquoeffet

anticanceacutereux des composeacutes pheacutenoliques isoleacutes acides pheacutenols et flavonoiumldes de type

flavonol et flavanol sur quatre ligneacutees canceacutereuses (HELA HCT-116 MCF-7 HEPG-2

respectivement pour les cancers du col de lrsquouteacuterus colon sein foie) Cette eacutetude a permis de

confirmer que tous composeacutes pheacutenoliques testeacutes sont pourvus drsquoun effet anticanceacutereux

Quelques moleacutecules sont aussi identifieacutees dans nos extraits comme la quercetine quercetine-

3-O-glucoside deacuteriveacute drsquoapigenine Deacuteriveacute drsquoacide cinnamique et acide p-coumarique Ceci

peut expliquer nos reacutesultats concernant la cytotoxiciteacute des graines par rapport aux feuilles et

qui peut ecirctre ducirc agrave la preacutesence des acides pheacutenols en plus des flavonoiumldes dans lrsquoextrait des

graines et pareillement pour lrsquoextrait des racines

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytique

La toxiciteacute heacutemolytique des extraits eacutetait eacutevalueacutee vis-agrave-vis les eacuterythrocytes du sang

preacuteleveacute des lapins

Les reacutesultats du tableau 27 illustrent lrsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse des globules

rouges en fonction de la concentration des diffeacuterents extraits des feuilles graines et racines de

C arabica Les concentrations testeacutees sont 1mgml 5mgml 10mgml et 20mgml

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration

Concentration 1 mgml 5 mgml 10 mgml 20 mgml

GRAINE 2143plusmn 033 6714plusmn 027 9286plusmn 027 20143plusmn012

FEUILLE 714plusmn 006 1857plusmn 004 3286plusmn 001 5857plusmn 002

RACINE 571plusmn 004 1000plusmn 006 1429plusmn 002 3000plusmn 014

La figure 36 exprime en courbe lrsquoeacutevolution du taux heacutemolytique des eacuterythrocytes Les CL50

ont eacuteteacute deacuteduites agrave partir des graphes (figure 37) et preacutesentaient dans le tableau 28

Reacutesultats amp discussion

95

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse

0

50

100

150

200

250

1 5 10 20

GRAINE

FEUILLE

RACINE

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Evolution du taux dheacutemolyse

Concentration des extraits (mgml)

y = 0012x + 0034Rsup2 = 0983

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 RACINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0027x + 0049Rsup2 = 0999

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 FEUILLE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0092x + 0122Rsup2 = 0987

0

50

100

150

200

250

0 10 20 30

IC 50 GRAINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Reacutesultats amp discussion

96

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse

Extrait IC 50 (mgml)

GRAINE 41

FEUILLE 167

RACINE 3883

Saponine 0 316

Les reacutesultats indiqueacutes dans le tableau 27 montrent que lrsquoextrait des graines preacutesente

lrsquoeffet heacutemolytique le plus important avec un taux de 2143 plusmn 033 agrave la concentration de

1mgml suivi par lrsquoextrait des feuilles et racines (714 plusmn 006 et 571 plusmn 004)

respectivement

A la concentration de 5mgml lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse qui

deacutepasse les 50 A cette mecircme concentration lrsquoextrait des feuilles preacutesente un taux

relativement infeacuterieur (1857 plusmn 004) et agrave effet moins important lrsquoextrait des racines (10 plusmn

006)

Signalant que le taux drsquoheacutemolyse approche agrave 100 pour lrsquoextrait des graines agrave

concentration de 10mgml en le comparant agrave celui de lrsquoextrait des feuilles (3286 plusmn 001)

et aussi lrsquoextrait des racines (1429plusmn 002)

En augmentant la concentration agrave 20mgml on remarque que le pourcentage de

cellules heacutemolyseacutees en preacutesence de lrsquoextrait des graines atteint les 100 En ce qui concerne

les deux autres extraits celui des feuilles et des racines le taux est plus important par rapport

aux concentrations preacuteceacutedentes qui est de 5857 plusmn 002 et 30 plusmn 014 respectivement

Une relation Dose-deacutependante entre la concentration des diffeacuterents extraits et le taux

drsquoheacutemolyse des eacuterythrocytes a eacuteteacute deacutemontreacutee ougrave le pourcentage drsquoheacutemolyse augmente avec

la concentration de lrsquoextrait Les courbes drsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse ont eacuteteacute traceacutees afin

de deacuteterminer lrsquoIC50 qui correspond agrave la concentration neacutecessaire pour provoquer

lrsquoheacutemolyse de 50 des globules rouges

Les IC50 obtenues sont de 41 167 et 3883mgml pour lrsquoextrait des graines feuilles

et racines respectivement

Reacutesultats amp discussion

97

La saponine est utiliseacutee comme teacutemoin positif preacutesente une valeur drsquoIC50 eacutegale agrave

0316mgml une concentration faible qui reflegravete un pouvoir heacutemolytique potentiel Ceci est

conforme avec drsquoautres eacutetudes qui ont rapporteacute que les saponines ont la capaciteacute de lyser les

eacuterythrocytes (Ahn et al 1998 Sindambiwe et al 1998 Estrada et al 2000 Molgaard et al

2000 Woldemichael amp Wink 2001) Les recherches sur les proprieacuteteacutes heacutemolytiques des

saponines sont geacuteneacuteralement attribueacutees agrave linteraction entre ces moleacutecules et les steacuterols de la

membrane eacuterythrocytaire (Sparg et al 2004)

Lrsquoeffet heacutemolytique des extraits testeacutes peut ecirctre ducirc agrave un effet synergique des autres

meacutetabolites secondaires qui se combinent avec les saponines de chaque extrait brut ou peut-

ecirctre en raison de la varieacuteteacute des saponines existantes dans lextrait (diffeacuterents les uns des autres

par les fragments glycon et aglycon qui semblent jouer un rocircle dans lactiviteacute heacutemolytique des

saponines) (Baumann et al 2000 Hashim 2014)

Il a eacuteteacute rapporteacute que lactiviteacute heacutemolytique augmente avec le nombre croissant de

groupes polaires dans le groupe aglycon en plus les saponines steacuteroiumldiennes et triterpeacutenoiumldes

avec une seule chaicircne de sucre (monodesmosides) ont une forte activiteacute heacutemolytique par

rapport agrave celles agrave deux chaicircnes de sucre (bidesmoside) qui ont montreacute une activiteacute plus faible

(Francis 2002)

Les reacutesultats obtenus par le criblage phytochimique reacutevegravelent la preacutesence des saponines

dans les trois extraits de C arabica mecircme que lrsquoheacutemolyse des cellules neacutecessite des doses

fortes par rapport au teacutemoin positif

Lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse relativement important par

rapport aux deux autres extraitsEn ce basant sur ces donneacutees cet effet peut ecirctre expliqueacute par

sa richesse en tripterpegravenes

Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre beacuteneacutefiques vu que ces parties de la plantes (feuilles

graines et racines) sont pourvues drsquoun effet heacutemolytique et toxique sur les eacuterythrocytes agrave des

concentrations relativement eleveacutees La deacutetermination du pouvoir heacutemolytique de notre

plante est parait indispensable pour une meilleure connaissance et adaptation rationnelle de la

phytotheacuterapie traditionnelle surtout pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave

prendre lors de son utilisation afin drsquoeacuteviter lrsquoeacuteclatement des cellules sanguines

Reacutesultats amp discussion

98

9- Activiteacute antalgique

Lrsquoeffet antalgique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica a eacuteteacute eacutevalueacute par les trois tests (tails-flick test de la plaque chauffante et le test de

torsion)

9-1 Test tail-flick

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica a eacuteteacute eacutevalueacute (figure 38 39) par trois doses

250mgkg 500mgkg et 1000mgkg Le taux drsquoinhibition eacutetait calculeacute par rapport au teacutemoin

neacutegatif

Les reacutesultats obtenus pour le lot controcircl lot teacutemoin positif (acide aceacutetylsalicylique) et

les lots traiteacutes par les diffeacuterentes doses de lrsquoextrait sont exprimeacutes dans le tableau 29

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC

Reacutesultats amp discussion

99

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test tail-flick Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 346 plusmn 028

4921

LOT 2 500 367 plusmn 011 +

5803

LOT 3 1000 426 plusmn 087 +

8360

TEMOIN + 100 498 plusmn 041

11442

control (-) 232 plusmn 065

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 0001) (P lt 00001) valeur

compareacutee au control (-) (P lt 0001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +(P lt 001) valeur compareacutee

au lot 1

Les reacutesultats obtenus par les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydraolcoolique de la partie

aeacuterienne de Carabica (250 500 1000 mgKg) et lrsquoacide aceacutetylsalicylique (100mgkg)

compareacutes au lot control - (H2O) montrent que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot teacutemoin

positif est de 498 plusmn 041 secondes Cette valeur est significativement supeacuterieure agrave celle

obtenue par le lot control - Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoacide aceacutetylsalicylique possegravede un effet

inhibiteur de la douleur thermique

Les lots traiteacutes par lrsquoextrait de Carabica agrave diffeacuterentes doses ont montreacute un effet analgeacutesique

significativement supeacuterieur au control - Les deux lots 2 et 3 (500 et 1000mgKg) preacutesentent

des diffeacuterences significatives par rapport au lot 1 (250mgKg)

Lrsquoeffet produit par lrsquoextrait de Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel a produit un

temps de reacuteaction (426 plusmn 087 secondes) non significativement diffeacuterent agrave celui du temps de

reacuteaction du teacutemoin positif (498 plusmn 041secondes) Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoeffet analgeacutesique

produit par lrsquoextrait Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel est comparable agrave celui

de lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave la dose de 100mgKg

Lrsquoordre du pourcentage drsquoinhibition (tableau 34) est de

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

Il ressort de la lecture des reacutesultats qursquoil yrsquoa une relation entre la dose et lrsquoeffet

produit (figure 40) les lots 1 2 et 3 traiteacutes avec les doses respectives (250 500 et 1000

mgml) preacutesentent des temps de reacuteaction de (346 plusmn 028 367 plusmn 011 et 426 plusmn 087

secondes)

Reacutesultats amp discussion

100

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick

La dose effective (ED50) est la dose responsable de 50 de lrsquoeffet analgeacutesique par

rapport au lot teacutemoin neacutegatif dont elle est eacutegale agrave 29184mgkg poids corporel

9-2 Test de la plaque chauffante

Le test de la plaque chauffante (figure 41et 42) est effectueacute en traitant trois lots avec

les doses 250mgkg 500mgkg et 1000mgkg de lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de C arabica

Un lot gaveacute avec lrsquoeau distilleacutee comme teacutemoin neacutegatif et un lot teacutemoin positif qui est traiteacute

par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgkg

y = 0466x + 0364Rsup2 = 0993

0

20

40

60

80

100

0 02 04 06 08 1 12

Test tail-flick

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

101

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave

55degC

Le tableau 30 montre le temps de reacuteaction et le taux inhibition calculeacute par rapport agrave lot

teacutemoin neacutegatif

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test plaque chauffante Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 192 plusmn 019

735

LOT 2 500 246 plusmn 012 +

3740

LOT 3 1000 28 plusmn 011 ++

5637

TEMOIN + 100 426 plusmn 061

13786

TEMOIN - 179 plusmn 026

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 005)

(P lt 0001)

(P lt

00001) valeur compareacutee au control (-)

(P lt 0001)

(P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin

(+) + ( P lt 001)

++ ( P lt 001) valeur compareacutee au lot 1

Il ressort de la lecture de tableau 30 que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot

teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique (426 plusmn 061 secondes) est tregraves hautement

significatif par rapport aux diffeacuterents lots (traiteacutes par lrsquoextrait et teacutemoin neacutegatif)

Reacutesultats amp discussion

102

Une diffeacuterence hautement significative est signaleacutee entre le lot teacutemoin neacutegatif et le lot 3

(1000mgKg) et une diffeacuterence moins importante enregistreacute avec le lot 2 (500mgKg) Par

contre la comparaison avec le lot 1 (250 mgKg) reacutevegravele qursquoil nrsquoexiste pas de diffeacuterences

significatives

Lrsquoanalyse statistique de la comparaison des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait

de la plante signale qursquoil existe des diffeacuterences significatives et tregraves significatives entre les

trois lots Ceci deacutenote que la dose de lrsquoextrait peut avoir un effet sur le temps de reacuteaction

enregistreacute

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit et permet drsquoordonner les diffeacuterents lots selon leur effet

analgeacutesique Acide aceacutetylsalicylique gt extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait

(250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 30) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant on

remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des temps de reacuteaction (192 plusmn 019 246 plusmn 012 28 plusmn 011 secondes)

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

43)

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante

La courbe reacutealiseacutee a permis de deacuteduire la valeur ED50 qui est eacutegale agrave 84853mgkg

du poids corporel

y = 0614x - 0021Rsup2 = 0901

0

10

20

30

40

50

60

70

0 02 04 06 08 1 12

Plaque chauffante

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

103

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)

Lrsquoeffet analgeacutesique est mesureacute par le test de torsion (figure 44 et 45) Lrsquoactiviteacute des

lots traiteacutes par lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica agrave diffeacuterentes doses est compareacutee agrave

celui de lot teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique et le lot control neacutegatif (sans

traitement) Les reacutesultats obtenus sont exprimeacutes dans le tableau 31

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique Fig 45 La crampe

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test de torsion Dose mgkg Nbr de crampes Inhibition

LOT 1 250 6716 plusmn 248

2942

LOT 2 500 6033 plusmn 163 +

3660

LOT 3 1000 3016 plusmn 325 ++

6830

TEMOIN + 100mg 28 plusmn 236 7058

TEMOIN - 9516 plusmn 312

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 00001) valeur compareacutee au

control (-) (P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +( P lt 001) ++ (Plt00001) valeur

compareacutee au lot 1

Reacutesultats amp discussion

104

Lrsquoanalyse statistique des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait de la plante

signale qursquoil existe des diffeacuterences tregraves hautement significatives Une diffeacuterence tregraves

hautement significative est aussi enregistreacutee entre le lot teacutemoin positif et le lot teacutemoin neacutegatif

Il ressort de la lecture de tableau 31 que le nombre de torsion enregistreacute par le lot

teacutemoin positif (28 plusmn 236) est tregraves hautement significatif par rapport aux lots traiteacutes 1 et 2

(6716 plusmn 248 et 6033 plusmn 163 crampes) respectivement alors la diffeacuterence par rapport au lot

3 (1000mgKg) est non significative

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit dont le lot 3 preacutesente le taux drsquoinhibition le

plus important (6830) par rapport aux deux autres lots Les reacutesultats ont permis drsquoordonner

les diffeacuterents lots selon lrsquoeffet analgeacutesique comme suit

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 31) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant

On remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des nombres de contorsion de 6716 plusmn 248 6033 plusmn 163 3016 plusmn 325 crampes

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

46)

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion

La courbe traceacutee permet de deacuteduire la dose effective ED50 qui est trouveacutee eacutegale agrave

68352mgkg poids corporel

y = 0534x + 0135Rsup2 = 0974

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0 02 04 06 08 1 12

Test de torsion

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

105

Dans notre eacutevaluation de lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Carabica 3 tests ont eacuteteacute utiliseacutes test de tail flick test de la plaque

chauffante et le test de torsion

Il est clairement visible que lrsquoextrait Carabica agrave travers les trois tests utiliseacutes preacutesente un

effet analgeacutesique significatif par rapport au lot control neacutegatif Dans le test de la plaque

chauffante lrsquoeffet produit par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose la plus eacuteleveacutee

est significativement infeacuterieur agrave celui produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgKg poids

corporel Les deux tests en occurrence celui de tail flick et le test de torsion lrsquoeffet produit

par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose de 1000mgKg est comparable agrave celui

produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique

Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait de Carabica est dose-deacutependant pour les trois tests

ceci est en accord avec plusieurs eacutetudes (Biswas et al 1991 Okolo et al 1995 Olugbenga

et al 2001 Halmi et al 2016 Zeghad et al 2016)

Les deux premiers tests (tail flick et test de la plaque chauffante) nous renseigne sur

lrsquoeffet analgeacutesique produit agrave travers une action centrale Le 3egraveme

test de torsion nous oriente

sur un meacutecanisme peacuteripheacuterique (Xie et al 2008)

Elisabetsky et ses collaborateurs (1995) rapportent que ces contractions provoqueacutees

par lrsquoacide aceacutetique sont dues agrave la production et agrave la libeacuteration des meacutediateurs algogegravenes via

les cyclooxygeacutenases (COX) et la biosynthegravese des prostaglandines notamment la PGE2

produite par la COX-1 Ces derniers excitent par la suite les terminaisons nerveuses de la

douleur eacutetant donneacute que la contraction abdominale est lieacutee agrave la sensibilisation des reacutecepteurs

nociceptifs aux prostaglandines (Chen 1993) Lrsquoadministration de lrsquoacide aceacutetylsalicylique

(100mgkg) en traitement preacuteventif aux rats a inhibeacute de faccedilon significative lrsquoaction algogegravene

de lrsquoacide aceacutetique en inhibant la formation des meacutediateurs de la douleur dans les tissus

peacuteripheacuteriques car elle inhibe lrsquoactiviteacute de la COX-1 et de la COX-2 (Hirose et al 1984)

A partir des reacutesultats obtenus on peut conclure que lrsquoextrait de Carabica possegravede une

activiteacute analgeacutesique On peut postuler que cette activiteacute pourrait ecirctre attribueacutee agrave diffeacuterents

constituants preacutesents dans lrsquoextrait qui pourraient exercer leur effet analgeacutesique au niveau

central etou peacuteripheacuterique

Reacutesultats amp discussion

106

Des eacutetudes preacuteceacutedentes utilisant des souris swiss albinos ont rapporteacute que des extraits

hydroalcooliques (100 agrave 400 mgKg po) des espegraveces du genre Cleome en lrsquooccurrence de

Cviscosa et C rutidosperma possegravedent un effet analgeacutesique (Bose et al 2007

Parimaladevi et al 2003)

Le criblage phytochimique effectueacute sur lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica a

reacuteveacuteleacute la preacutesence de phytoconstituants comme les alcaloiumldes flavonoiumldes (quercetine

apigenine kaempferol) et triterpegravenes (Koyama et al 2001 Sukma et al 2002

Deachapunya et al 2005 Ajaiyeoba et al 2008 Nsonde-Ntandou et al 2010) Ces

constituants sont susceptibles drsquoecirctre responsables de lrsquoeffet analgeacutesique observeacute agrave travers les

trois tests de lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica

Ce reacutesultat nous incite agrave approfondir cet aspect par une eacutetude pharmacologique

rationnelle Le point de deacutepart serait de proceacuteder par un fractionnement pharmaco-guideacute de

lrsquoextrait hydroalcoolique dans le but drsquoidentifier et drsquoisoler la ou les moleacutecules impliqueacutees

dans lrsquoactiviteacute Ceci pourrait ecirctre poursuivi par lrsquoeacutevaluation des effets des moleacutecules pures et

de leurs meacutecanismes drsquoaction

Reacutesultats amp discussion

107

10- Effet cicatrisant de C arabica

Les reacutesultats des deux types drsquoessais (brulures thermiques et test drsquoexcision) effectueacutes pour

lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet cicatrisant de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica sont preacutesenteacutes comme suit

10-1 Plaies de brucirclures thermiques

Les reacutesultats obtenus dans le cas des brulures thermiques pour les trois lots control ndash

(physiologique) lot teacutemoin + (Cicatrylreg) et le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de Carabica sont preacutesenteacutes dans le tableau 32 en exprimant lrsquoeacutevolution de la

contraction des plaies

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies

Lot

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12 J15

Control ndash - 399 plusmn 115 616 plusmn 121 1324 plusmn 142 3480 plusmn 113 6560 plusmn 140

Teacutemoin + - 435 plusmn 129 1312 plusmn 124 2130 plusmn 128 4418 plusmn 132 8008 plusmn 108

EXT ETH - 768 plusmn 107 1468 plusmn112 2859 plusmn 146+

5550 plusmn 126+

9169plusmn101+

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET Test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash

(+ P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin +

Le tableau 33 et la figure 47 preacutesentent la progression et la description de la

contraction des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

Reacutesultats amp discussion

108

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques

Jours Description des reacutesultats

J0 Pratiquement toutes les plaies preacutesentent la mecircme surface et la mecircme

texture

J3 Toutes les plaies des diffeacuterents lots ont preacutesenteacute un aspect sec avec

un gonflement leacuteger et un changement de la couleur de la peau bruleacutee

Notant que les plaies traiteacutees par le teacutemoin + ont eacuteteacute leacutegegraverement

humides par rapport aux autres plaies La diffeacuterence des taux de

contraction agrave ce jour nrsquoest pas vraiment importante et qui varie de 4 agrave

7

J6 la couche supeacuterieure nrsquoest pas encore deacutetacheacutee mais un deacutebut drsquoun

eacutepaississement est remarqueacute La taille des plaies a connu une

diminution dont lrsquoextrait hydroalcoolique a preacutesenteacute un taux de

contraction important (1468 plusmn 112) par rapport agrave celui du controcircle-

(616 plusmn 121) et moins important par rapport agrave celui enregistreacute par le

teacutemoin + (1312 plusmn 124)

J9 Un eacutepaississement important de la peau des plaies eacutetait remarqueacute chez

les lots traiteacutes et la contraction est deacutebuteacutee par un deacutetachement de la

peau bruleacutee agrave partir des bords Les lots traiteacutes par EXT ETH et le

teacutemoin+ ont preacutesenteacute des taux de contraction importants (2859

plusmn146 et 2130 plusmn 128) par rapport au lot control ndash (1324 plusmn 142

)

J12 Toutes les plaies ont eacuteteacute deacutepourvues totalement de la couche de la

peau bruleacutee et les tailles des plaies ont vraiment diminueacute avec des

taux de 555 plusmn 126 4418 plusmn 132 et 3480 plusmn113 pour les lots

EXT ETH teacutemoin + et le lot control- respectivement

J15 La contraction est presque totale pour le lot EXT ETH (9169 plusmn

101) La contraction estimeacutee du lot teacutemoin + est eacutegale agrave 8068 plusmn

108 alors que les plaies non traiteacutees ont montreacute une contraction de

6560 plusmn140

Reacutesultats amp discussion

109

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

LOT Control - Teacutemoin + (Cicatrylreg) EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

J15

Reacutesultats amp discussion

110

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques

La lecture des reacutesultats des tableaux et de la figure 48 montre clairement qursquoil yrsquoa une

diffeacuterence significative dans lrsquoeacutevolution de la cicatrisation entre drsquoune part le lot traiteacute par

lrsquoextrait hydroalcoolique et le control- et drsquoautre part le lot teacutemoin + qui traiteacute par la

pommade (Cicatrylreg) et le control -

Concernant lrsquoextrait une diffeacuterence significative avec le control- est observeacutee dans la

contraction des plaies degraves le 3egraveme

jour (J3) et jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience Quant au lot traiteacute

par la pommade cette diffeacuterence avec le control ndash nrsquoest visible qursquoagrave partir du 6egraveme

jour (J6) et

se maintien jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience

La comparaison entre les lots traiteacutes par la pommade et lrsquoextrait hydroalcoolique de

C arabica montre que ce dernier preacutesente une meilleure efficaciteacute concernant la contraction

des plaies observable degraves le 3egraveme

jour (J3) et se maintient jusqursquoagrave la fin de la peacuteriode drsquoessai

A lrsquoissu du 15egraveme

jour (J15) le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique montre une contraction

presque totale des plaies Cette contraction est significativement meilleure que celle du lot

traiteacute par la pommade teacutemoin et le lot control-

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12 J15

EXT ETH

Teacutemoin +

Control -

Jours apregraves les brucirclures

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

111

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcision

Le tableau 34 preacutesente lrsquoeacutevolution dans le temps du pourcentage de contraction des plaies

exprimeacutee en moyenne plusmn ET

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction

Lots

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12

Control - - 592 plusmn 137 1639 plusmn 049 3762 plusmn 089 6776 plusmn 153

Teacutemoin + - 478 plusmn 14 2404 plusmn 092 4732 plusmn 103

7948 plusmn078

EXT ETH - 692 plusmn 117 3665 plusmn 113 +

7113 plusmn 092 +

92 plusmn 081 +

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash (+

P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin+

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision

Jours Preacutesentation des reacutesultats

J0 la forme et la taille des plaies des diffeacuterents lots traiteacutes et non traiteacute sont

Pratiquement semblables

J3

La taille et la forme des diffeacuterentes plaies sont leacutegegraverement diffeacuterentes

avec des taux de contraction de 592 plusmn137 478 plusmn14 et 692 plusmn117

pour le control - le teacutemoin + et lot traiteacute par lrsquoextrait respectivement

J6

Une reacuteduction importante des surfaces des plaies traiteacutees par lrsquoextrait de

la plante (3665 plusmn 113) ce qui signifie une ameacutelioration de la

contraction Le lot control a preacutesenteacute le taux le plus faible qui est de

1639 plusmn 049 alors le lot traiteacute par cicatrylreg a preacutesenteacute un taux de

2404 plusmn 092

J9

La contraction des plaies est de plus en plus importante principalement

le lot traiteacute par lrsquoextrait de la plante (7113 plusmn 092) Les taux de 4732 plusmn

103 3762 plusmn 089 sont enregistreacutes par le lot teacutemoin + et le lot control

ndash respectivement

J12

La contraction est presque totale pour le lot traiteacute avec lrsquoextrait de la

plante (92 plusmn 081 ) et moins importante pour les deux autres lots

teacutemoin + et control ndash (7948 plusmn 078 6776 plusmn 153 )

Reacutesultats amp discussion

112

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin

LOT Control- Teacutemoin + EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

Reacutesultats amp discussion

113

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions

De la lecture du tableau (34 35) et de la figure (49 50) les reacutesultats montrent qursquoagrave J3

il n yrsquoa pas de diffeacuterences significatives entre le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique et le

lot control - Cette remarque est aussi valable pour le lot traiteacute par la pommade teacutemoin et le

lot control -

De J6 jusqursquoagrave J12 une bonne eacutevolution de la cicatrisation est observeacutee pour les lots traiteacutes

par lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante Carabica et par la pommade compareacutee au lot

control- (P lt 0001)

Le lot traiteacute par lrsquoextrait montre une eacutevolution significativement meilleure de la gueacuterison sur

la peacuteriode de J6 jusqursquoagrave J12 par rapport au lot traiteacute par la pommade (P lt 001)

Dans la preacutesente eacutetude il est utile de souligner que seul le paramegravetre contraction des

plaies a eacuteteacute eacutevalueacute sur les deux tests (brulures thermiques et excision) Toute fois ce seul

paramegravetre demeure insuffisant pour eacutevaluer lrsquoefficaciteacute clinique chez lrsquoanimal et doit ecirctre

compleacuteteacute par la mesure drsquoautres paramegravetres notamment biochimiques et histologiques

Le paramegravetre contraction des plaies demeure une bonne indication pour deacuteceler drsquoeacuteventuels

extraits potentiellement actifs La contraction de la plaie indique le taux de la zone cicatriseacutee

pendant le processus de cicatrisation et un taux important de contraction de la plaie indique

une meilleure efficaciteacute du traitement (Krishnappa et al 2016)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12

Control -

Teacutemoin +

EXT ETH

Jours apregraves les excisions

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

114

Les reacutesultats obtenus montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique est doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante comparable agrave celle de la pommade Cicatrylreg par rapport au paramegravetre reacutegression

des plaies

Nos reacutesultats confortent ceux obtenus lors drsquoune eacutetude reacutealiseacutee par Singh et al 2017

sur plusieurs fractions (extrait meacutethanolique eacutether de peacutetrole aceacutetate drsquoeacutethyle et lrsquoextrait

aqueux) des graines de Cleome viscosa Cette eacutetude a reacuteveacuteleacute un potentiel cicatrisant tregraves

important des diffeacuterentes fractions dont lrsquoextrait meacutethanolique a enregistreacute un pourcentage de

contraction de 9089 plusmn 069 sur une peacuteriode drsquoeacutepitheacutelialisation de 23 jours

Drsquoautres travaux rapportent lrsquoeffet important de lrsquoextrait hydroalcoolique de plusieurs

plantes Les travaux de Farahpour et al (2016) indiquent que lextrait eacutethanolique de Moltkia

coerulea augmente significativement (p lt005) le pourcentage de contraction de la plaie

drsquoexcision caracteacuteriseacutee par une distribution de fibroblastes et de fibrocytes remarquablement

supeacuterieure par rapport aux autres lots Bramara et al (2017) rapportent que ladministration et

lrsquoapplication de lextrait hydroalcoolique de Lepidium meyenii deacutemontre un effet dose-

deacutependant remarquable sur les diffeacuterentes eacutetapes de la cicatrisation telles que la synthegravese du

collagegravene la contraction et la reacuteduction de la charge bacteacuterienne de la plaie

Bensegueni (2007) rapporte que lrsquohuile de lentisque est doueacutee drsquoun effet cicatrisant

important pour le traitement des brucirclures ce qui est aussi confirmeacute par les travaux de

Boulebda et al (2009) Belfadel (2009) Djerrou et al (2010) Maameri et al (2012) et

Abdeldjelil (2016)

Selon Bahramsoltani et al (2014) les produits naturels cicatrisants peuvent agir par

un des meacutecanismes suivants effet antioxydant antimicrobien anti-inflammatoire ou

stimulation de la synthegravese du collagegravene

Les travaux anteacuterieurs reacutealiseacutes par drsquoautres auteurs ont deacutemontreacute que C arabica est

doueacutees de proprieacuteteacutes antioxydantes (Djeridane et al 2010 Tigrine et al 2013) Nos travaux

sur lrsquoextrait hydroalcoolique utilisant les tests antioxydants in vitro (DPPH FRAP

Phosphomolybdenum) confortent cette information

Au cours du processus de la cicatrisation et speacutecialement pendant la phase inflammatoire les

cellules neutrophiles agrave activiteacute phagocytaire et non phagocytaire entrainent la production des

radicaux libres (Forman amp Thomas 1986 Dobke et al 1989 Chan et al 2009) dans la

plaies Ceci entraine un deacuteseacutequilibre de la balance oxydative malgreacute les meacutecanismes de

protection de lrsquoorganisme qursquoils soient enzymatiques (catalase superoxyde dismutase) ou

Reacutesultats amp discussion

115

non enzymatique (vitamine C E glutathion polyphenols) (Nguyen et al 1993 Horton

2003) Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures eacutetait effectueacute dans plusieurs

eacutetudes expeacuterimentales et cliniques Suite agrave cette action une ameacutelioration du pheacutenomegravene de la

cicatrisation et des effets beacuteneacutefiques ont eacuteteacute rapporteacutes tel que la reacuteduction de lrsquoincidence de

lrsquoinfection de la plaie la reacuteduction du temps de gueacuterison (Sahib et al 2010)

Drsquoautre part on note que parmi les contaminants les plus courants dans les plaies sont

Escherichia coli Staphylococcus aureus Streptococcus faecalis Pseudomonas aeruginosa et

Clostridium perfringens Clostridium tetani et les bacilles coliformes

De cet effet Heisey amp Gorham (1992) note que C arabica est pourvue drsquoun pouvoir

antibacteacuterien Drsquoautres travaux sur des espegraveces du genre Cleome ont mis en eacutevidence

Sudhakar et al (2006) rapportent que lrsquoextrait eacutethanolique des feuilles et des fleurs de

Cleome viscosa a preacutesenteacute un large spectre drsquoactiviteacute antimicrobienne particuliegraverement

important contre Escherichia coli et pseudomonas aeruginosa et modeacutereacute en preacutesence des

espegraveces Bacillus subtilis Bacillus pumilus Staphylococus aureus Streptococcus faecalis

Candida albicans De mecircme lrsquoextrait de Cleome droserifolia a prouveacute un effet modeacutereacute avec

Bacillus subtilis Proteus vulgaris et un effet antibacteacuterien plus important avec des zones

drsquoinhibition qui varient entre 11 agrave 20 mm contre les espegraveces bacteacuteriennes Staphylococcus

aureus Escherichia coli Candida Albicans Microsporum canis Trichophyton

mentagrophytes (Khafagi amp Dewedar 2000)

Plusieurs travaux ont signaleacute que Carabica possegravede des proprieacuteteacutes anti-

inflammatoires Bouriche et ses collaborateurs (2005) ont deacutemontreacute que lrsquoextrait des feuilles

de C arabica preacutesente un effet anti-inflammatoire comparable agrave celui de la quercetine et la

rutine Ainsi lrsquoextrait eacutethanolique de Cleome rutidosperma eacutetait testeacute pour son effet anti-

inflammatoire contre un agent irritant Cette activiteacute est confirmeacutee par la capaciteacute de lrsquoextrait

agrave reacuteduire lrsquoœdegraveme local sur la patte du rat (Bose et al 2007)

A ce stade on pourrait postuler que lrsquoactiviteacute cicatrisante de lrsquoextrait hydroalcoolique

de Cleome arabica pourrait ecirctre associeacutee en partie agrave son pouvoir antioxydant antibacteacuterien et

anti-inflammatoire Il serait utile de proceacuteder agrave une eacutevaluation plus complegravete de Cleome

arabica notamment sur son effet sur la production de collagegravene

Conclusion geacuteneacuterale

116

Conclusion geacuteneacuterale

LrsquoAlgeacuterie preacutesente un patrimoine veacutegeacutetal important par sa richesse et sa biodiversiteacute

dans les reacutegions cocirctiegraveres les massifs montagneux les hauts-plateaux la steppe et les oasis

sahariennes Cette richesse floristique est consideacuterable et comporte des milliers drsquoespegraveces de

plantes qui preacutesentent divers inteacuterecircts meacutedicinales et autres Les plantes meacutedicinales font

lrsquoobjet de recherche scientifique soutenue en vue de les valoriser comme source de

substances naturelles bioactives

Cette eacutetude srsquoinscrit dans une double perspective de deacuteveloppement eacuteconomique et de

gestion durable des ressources naturelles Le thegraveme srsquointeacuteresse particuliegraverement agrave une espegravece

deacutesertique du genre Cleome qui est menaceacutee du fait du changement climatique que subit

notre pays ces derniegraveres anneacutees Cette plante srsquoappelle Cleome arabica connue sous

lrsquoappellation locale de laquo Natten raquo Malgreacute son importance dans lrsquoeacutecosystegraveme ougrave elle eacutevolue

elle demeure insuffisamment eacutetudieacutee agrave la fois sur le plan phytochimique et

pharmacologiques

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances sur cette plante

importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques (pheacutenols totaux

flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la plante (feuilles graines et

racines) compleacuteteacutee par une analyse HPLCDADMS

- Evaluation in vivo et in vitro des activiteacutes biologiques (antioxydante analgeacutesique

cicatrisante) et potentiel toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Sur le volet chimique lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique des trois parties de Carabica est marqueacute par la preacutesence des flavonoides

principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et

isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines

principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les

racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Sur le plan quantitatif lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait des feuilles

preacutesente un contenu relativement plus important notamment en flavonoiumldes par rapport agrave

celui des extraits des graines et racines Ceci conforte les reacutesultats du dosage

Conclusion geacuteneacuterale

117

spectrophotomeacutetrique qui a reacuteveacuteleacute un taux eacuteleveacute en pheacutenols totaux et en flavonoiumldes de

lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des racines et des graines

Notre eacutetude a permis drsquoeacutetablir le profil en composeacutes pheacutenoliques des parties

veacutegeacutetatives (graines et racines) de Cleome arabica non auparavant eacutetudieacutees

Sur le volet biologique lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro

(DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) montre un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait

des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines Ceci pourrait ecirctre justifieacute par la

preacutesence dans les feuilles drsquoun contenu relativement important en composeacutes

pheacutenoliques comme il a eacuteteacute reacuteveacuteleacute auparavant par les analyses phytochimiques Une

correacutelation positive a eacuteteacute deacutemontreacutee entre les contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des

diffeacuterentes parties (feuilles graines et racines) de la plante et leur pouvoir antioxydant

respectifs

Lrsquoeacutevaluation par les trois tests de douleur tail flick (ED50 29184mgKg PC) plaque

chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) a montreacute

que lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica possegravede un pouvoir

analgeacutesique dose-deacutependant qui se manifeste par un meacutecanisme central etou peacuteripheacuterique

Lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne srsquoest reacuteveacuteleacute eacutegalement doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de

lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade

commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Sur le volet toxiciteacute les essais de toxiciteacute aigue pratiqueacutes par deux voies

drsquoadministration (per os IP) agrave diffeacuterentes doses ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de

la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute chez les rats aux doses maximales

prescrites

Drsquoautre part le test de larves de crevettes Artemia salina agrave diffeacuterentes doses (1 05

025 01 mgml) montre une mortaliteacute eacuteleveacutee dans tous les lots traiteacutes par les extraits des

diffeacuterentes parties de la plante notamment par celui des graines Les DL50 obtenues pour les

extraits des graines racines et feuilles sont 8531 22855 24266 microgml respectivement

Pour sa part le test drsquoheacutemolyse pratiqueacute agrave diffeacuterentes doses (1 5 10 20 mgml) a

montreacute eacutegalement que lrsquoextrait des graines possegravede le pouvoir heacutemolytique le plus eacuteleveacute

Conclusion geacuteneacuterale

118

compareacute aux deux autres extraits des feuilles et des racines avec des DL50 eacutegales agrave 41

167 3883mgml respectivement Toutefois les valeurs des DL50 reflegravetent une activiteacute

heacutemolytique faible La preacutesence des saponines reacuteveacuteleacutees lors screening preacuteliminaire pourrait

ecirctre associeacutees agrave lrsquoeffet heacutemolytique observeacute

En conclusion

Sur le volet chimique les analyses faites restent partielles et ne reflegravetent pas la totaliteacute

du profil chimique de la plante agrave part les composeacutes pheacutenoliques objet de cette eacutetude les

autres classes de produits naturels comme les steacuteroides et triterpegravenes reporteacutes auparavant

dans lrsquoespegravece demeurent insuffisamment caracteacuteriseacutes Ces composeacutes pourraient ecirctre associeacutes

aux activiteacutes eacutetudieacutees dans ce travail

Sur le volet biologique lrsquoeffet antioxydant pourrait ecirctre lrsquoun des meacutecanismes

expliquant lrsquoeffet analgeacutesique observeacute chez Cleome arabica Cette plante contient des

antioxydants comme les flavonoiumldes en lrsquooccurrence les flavonols qui peuvent preacutevenir la

douleur musculaire en acceacuteleacuterant le processus de reacuteparation des tissus au niveau moleacuteculaire

(Gonzalez-Gallego et al 2010 De maniegravere speacutecifique les flavonoides inhibent lrsquoenzyme

NOS responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation

De mecircme lrsquoeffet antioxydant des extraits de Carabica peut contribuer au processus

de la cicatrisation Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures entraine une

ameacutelioration du pheacutenomegravene de la cicatrisation (reacuteduction de lrsquoincidence de lrsquoinfection de la

plaie et du temps de gueacuterison) Ceci est ducirc agrave lrsquoinhibition de la production des EOR

notamment par les flavonoiumldes Cette derniegravere peut srsquoeffectuer directement par formation de

complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe de ces moleacutecules (Sahib et al 2010)

Notre eacutevaluation chez lrsquoanimal a permis de mettre en eacutevidence une activiteacute

analgeacutesique et cicatrisante qui conforte certaines utilisations traditionnelles connues de la

plante entant que cicatrisant et remegravede contre la douleur

La nature des moleacutecules impliqueacutees dans les activiteacutes observeacutees meacuteritent drsquoecirctre

exploreacutees Ceci pourrait ecirctre reacutealiseacute gracircce agrave une approche de fractionnement bioguideacute Les

moleacutecules actives identifieacutees pourront par la suite ecirctre reacuteeacutevalueacutees et eacuteventuellement moduleacutees

par rapport agrave leurs reacuteponses biologiques et toxicologiques

Conclusion geacuteneacuterale

119

Lrsquoabsence de toxiciteacute agrave court terme apregraves administration chez le rat (pos IP) de

lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica associeacutee au faible pouvoir heacutemolytique donnent

des indications favorables agrave lrsquoinnocuiteacute de la plante Toutefois des eacutetudes de toxiciteacute plus

large (sub-chronique chronique effet mutagegravene reprotoxiciteacute etc) doivent ecirctre faites pour

eacutevaluer le potentiel toxique ou non de Carabica

Reacutefeacuterences bibliographiques

120

Reacutefeacuterences bibliographiques

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Reacutesumeacute

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica a fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et

pharmacologique dont lrsquoobjectif ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique

menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi

une extraction hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs

activiteacutes antioxydante antalgique et cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des

diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines

compleacuteteacutee par une analyse chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers

examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des feuilles sont les plus riches en ces

composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et drsquoautre part que

les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine

keampfeacuterol et isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans

les extraits des graines principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique

et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique

gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et

Phosphomolybdenum) a montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des

feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines avec une correacutelation positive vis-agrave-

vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50

29184mgKg PC) plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion

(ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le

cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica

srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade commercialiseacutee

(Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses

maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux

flavonoiumldes bioactiviteacute toxiciteacute

Abstract

Abstract

Cleome arabica ssp arabica a threatened desert plant has been subjected to the

phytochemical and pharmacological screening

Hydroalcoholic extracts from different parts (leaves seeds and roots) of C arabica

have been tested for their antioxidant analgesic and wound healing activities as well

as their toxic potential

Quantitative evaluation of the total phenols flavonoids and anthocyanidins contents

of the different extracts were made and completed with chromatographic

HPLCDADSM analysis The obtained results revealed that leaves extract was

characterized by a highly content in phenolic compounds compared to other extracts

Hydroalcoholic extract of the three parts of plant were marked by the presence of

flavonoids specially of flavonols type (quercetin keampferol and isorhamnetin)

Phenolic acids content is marked by the presence in the seeds extract of ferulic acid

para-hydroxybenzoic acid and para-coumaric acid and in the roots extract of

tricaffeoylquinic gallic ferulic and vanillic acids

Evaluation of antioxidant effect made by the three in vitro tests (DPPH FRAP and

Phosphomolybdenum) showed a highly antioxidant activity of the leaves extract

compared to those of seeds and roots A direct correlation was found between phenol

total and flavonoids contents and antioxidant activity

The effectives doses obtained by three pain tests namely tail flick hot plate and

acetic acid test were 29184mgKg 84853mgKg and 68352mgKg respectively

Analgesic activity of the aerial part of C arabica was found to be dose- dependent

The Hydroalcoholic extract displayed on excision and thermal healing activities

wounds The wound healing effect of Carabica was significantly more important

than that of a commercial ointment used as a positive control (Cicatrylreg)

Toxicity assays (acute toxicity and hemolytic effect) have showed that

Hydroalcoholic extract of aerial part of C arabica is safe at the maximal described

doses

Key words Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS total phenols

flavonoids bioactivity toxicity assays

الملخص

ملخص ال

قذ ازذ Cleome arabica ssp arabica أجزيذ ذ اىذراسخ عي جزخ غجيخ رجذ في اىصذزاء

اىشبغ اىسن ىلاىاىعبدح ىلامسذح)ثذراسخ رزميجب اىنييبئي ىيسزخيص اىنذىي خصبئصب اىجيىجيخ

( ثبلإظبفخ إى رقيي درجخ اىسيخاىزئب اىجزح

اىزذبىيو اىفيزميبئيخ اىنيخ ثاسطخ اىطزق اىطيفيخ نذ رقذيز ميخ اىفيلاد اىفلافيذاد اىجدح في

ذ اىذراسخ دعذ Cleome arabica اىجذر اىجذر ىيجزخاىسزخيص اىنذىي ىنو الأراق

اىزي نذ رذذيذ ع اىفلافيذاد اىجدح في HPLC DADMSثطزيقخ اىزذييو اىنزبرؼزافي

quercetine keampferol) ديش ثيذ جد ع أسبسي اىفلافه مو اىسزخيصبد

isorhamnetine) دط )مذىل ر اصجبد جد ادبض فيىيخ رذذيذ عب في مو سزخيص اىجذر

ferulic para-hydroxybenzoic para-coumaric ) دط) اىجذرtricaffeoylquinic gallic

ferulic vanillic )

ثضلاس اخزجبراد C arabica اىجذر اىجذرالأراقدراسخ اىشبغ اىعبد ىلأمسذح ىسزخيص مو

(DPPH FRAP Phosphomolybdenum) نذ إصجبد ا اىسزخيص اىنذىي ىلأراق ى قذرح

ذ اىخبصيخ ىب علاقخ جبشزح ع ميخ اىفيلاد عبدح ىلأمسذح عبىيخ ثبىقبرخ ع اىسزخيصي الآخزي

اىفلافيذاد اىجدح في اىسزخيصبد

اخزجبر ؼز اىذيوثضلاس غزق (ثذ اىجذر) C arabicaر رقيي قذرح رسني الأى ىسزخيص اىجزخ

قذر اىززميز قذ أظزد اىزبئج أ اسزلاك سزخيص اىجزخ قبدر عي رخفيف الأى ثصفخ عزجزح الاىزاء

68352 اىيدخ اىسبخخمػ لاخزجبر ػ84853 اىذيولاخزجبر ؼز مػغ 29184ة (ED50)اىفعبه

خزجبر الاىزاءمػ لاػ

اىزجبرة اىزي أجزيذ قذ أظزد زبئج ىزقيي قذرر عي اىزئب اىجزحاخزجز ثطزق خزيفخفس اىسزخيص

ثبىقبرخ ثز يذع جيذ ىيجزحاه عي جيذ الأرت ا ذا اىسزخيص ى قذرح فعبىخ عي اىزئب

Cicatrylreg

ارعخ ا سزخيص اىجزخ عي سز رجبرة اىسيخ الاخزجبر الاذلاىي عي اىنزيبد اىذزاء

Carabica ؼيز سب اجو أعي اىززميزاد اىسزعيخ

اىفلافيذاد اىفيلاد Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS يةحتاالمف الكلمات

رجبرة اىسيخ اىشبغ اىجيىجي

Nom Madi

Preacutenom Aicha

Date de soutenance 31 01 2018

Titre Caracteacuterisation phytochimique et eacutevaluation des activiteacutes biologiques de Cleome arabica

Nature du diplocircme Thegravese doctorat en sciences Option biotechnologie veacutegeacutetale

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et pharmacologique dont lrsquoobjectif

ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi une extraction

hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs activiteacutes antioxydante antalgique et

cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des diffeacuterentes parties

veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines compleacuteteacutee par une analyse

chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des

feuilles sont les plus riches en ces composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et

drsquoautre part que les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et isorhamnetine)

Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines principalement les acides

ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides

tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) a

montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des

racines avec une correacutelation positive vis-agrave-vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50 29184mgKg PC)

plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet

analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies

drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus

important que la pommade commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux flavonoiumldes bioactiviteacute

toxiciteacute

Laboratoire de recherche Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie Institut des sciences Veacuteteacuterinaires

Universiteacute Constantine 1 Algeacuterie

Jury

Preacutesident KHELIFI DOUADI Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Encadreur BELKHIRI ABDELMALIK Prof Universiteacute Salah Boubnider Constantine 3

Examinateurs

AKKAL SALAH Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

YAHIA ABDELOUAHEB Prof Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf Mila

ZELLAGUI AMAR Prof Universiteacute Larbi Ben Mrsquohidi Oum El Bouaghi

MOUAS TOUMA NARDJES MCA Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Page 6: Thèse - um c

V

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH) helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip79

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip81

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdatehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip82

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols et flavnoides vis-agrave-vis lrsquoactiviteacute antioxydantehelliphellip83

6- Toxiciteacute aiguehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6-1 Toxiciteacute par voie oralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip85

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip88

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salinahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip91

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip94

9- Activiteacute antalgiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-1 Test tail-flickhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip98

9-2 Test de la plaque chauffantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip100

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip103

10- Effet cicatrisant de C arabicahelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10-1 Plaies de brucirclures thermiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip107

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcisionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip111

Conclusion geacuteneacuteralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip116

Reacutefeacuterences bibliographiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip120

VI

Liste des tableaux

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica 4

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome 5

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome 6

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome 8

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques 10

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes 14

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients 29

Tab 8 Tests antioxydants in vitro 32

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage 50

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute 60

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique 66

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica 66

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines 69

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica 72

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica 74

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica 77

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 80

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 82

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate 83

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes 84

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 86

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage 87

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 89

Tab 24 Gain du poids par lot 90

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures 91

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H 93

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration 94

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse 96

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 99

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 101

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 103

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies 107

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques 108

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction 111

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision 111

VII

Liste des figures

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica 4

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs 11

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs 12

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes 13

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables 16

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes 16

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides 19

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+) 25

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation 37

Fig 10 Lors drsquoune blessure 37

Fig 11 Phase vasculaire 38

Fig 12 Phase inflammatoire 39

Fig 13 Phase de remodelage 41

Fig 14 La formule du DPPH 51

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol 51

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde 55

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP) 56

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina 58

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits 59

Fig 20 Les larves sous microscope 59

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux 68

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes 68

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm 71

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm 71

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm 73

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm 73

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm 76

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm 76

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH 80

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine 81

Fig 31 Evolution du poids corporel 87

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats 88

VIII

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux 89

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H 92

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures 92

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse 95

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse 95

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait 98

Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC 98

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick 100

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait 101

Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave 55degC 101

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante 102

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique 103

Fig 45 La crampe 103

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion 104

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques 109

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques 110

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin 112

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions 113

IX

Liste des abreacuteviations

degC Degreacute Celsius

Abs Absorbance

ABTS Acide 22-azino-bis (3-eacutethylbenzothiazoline-6-sulphonique)

ADN Acide deacutesoxyribonucleacuteique

ANOVA Analysis of variance

CCM Chromatographie couche mince

CL Concentration leacutetale

CRL Groupe control

DO Densiteacute optique

DPPH 11-diphenyl-2-picryl-hydrazyl

EAG Equivalent drsquoacide gallique

EC50 Concentration effective agrave 50

ED Dose effective

EQ Equivalents de quercetine

ERO Espegraveces Reacuteactives de lOxygegravene

ETH Ethanolique

EXT Extrait

FRAP Ferric Reducing Antioxidant Power

GC Chromatographie phase gazeuse

HPLC High performance liquid chromatography

HPLCDAD High-Performance Liquid Chromatography Diode-Array Detection

IASP International Association for the Study of Pain

IC50 Concentration inhibitrice agrave 50

LC-MS Chromatographie liquide ndash Spectromeacutetrie de masse

LDL Lipoproteacuteines de faible densiteacute

OMS Organisation Mondiale de la Santeacute

ORAC Oxygen Radical Absorbance Capacity

PC Poids Corporel

PBS Phosphate Buffer Saline

RL Radicaux libres

TEAC Trolox equivalent antioxidant capacity

TPTZ 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine

Tr Temps de reacutetentions

UV Ultra-violet

Introduction

1

Introduction

Actuellement un grand inteacuterecirct est porteacute agrave lrsquoutilisation traditionnelle des

plantes meacutedicinales dans le cadre des soins de santeacute Toutefois cette utilisation

demeure informelle en Algeacuterie pour deux raisons La premiegravere a trait agrave lrsquoabsence drsquoun

cadre juridico-reacuteglementaire encadrant utilisation des plantes meacutedicinales

traditionnelle et la phytotheacuterapie La seconde raison est lrsquoabsence drsquoeacuteleacutements

scientifiques validant lrsquoutilisation theacuterapeutique des plantes meacutedicinales

traditionnelles

Le thegraveme de recherche abordeacute est en relation avec le second aspect Lrsquoespegravece

deacutesertique Cleome arabica connue sous lrsquoappellation de laquo Natten raquo est couramment

utiliseacutee dans le traitement de linflammation et les douleurs abdominales et

rhumatismales et comme cicatrisant (Boulos 1983 Ahmad et al 1990 Tsichritzis

et al 1993 Baba Aissa 2011) Peu drsquoeacutetudes scientifiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur cette

espegravece seules les feuilles ont fait lrsquoobjet drsquoexploration ougrave la preacutesence de flavonoiumldes

agrave diverses geacutenines a eacuteteacute signaleacutee

Sur le volet pharmacologique des activiteacutes antioxydante anticanceacutereuse et insecticide

(El-Mougy et al 1991 Ladhari et al 2013 Tigrine et al 2013) ont eacuteteacute reporteacutees

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances chimiques et

pharmacologiques sur cette plante importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques

(pheacutenols totaux flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la

plante (feuilles graines et racines) compleacuteteacutee par une analyse

HPLCDADMS

- Evaluation in vivo etou in vitro des activiteacutes

biologiques (antioxydante analgeacutesique cicatrisante) et du potentiel

toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Le manuscrit est organiseacute en trois grandes parties

La premiegravere partie comprend 03 chapitres traitant de lrsquoeacutetat de connaissances

de la litteacuterature sur C arabica (phytochimie bio-activiteacutes usages traditionnels) des

Introduction

2

aspects biochimiques et structuraux des composeacutes pheacutenoliques ainsi que leurs

proprieacuteteacutes biologiques Cette partie est compleacuteteacutee par une description sommaire des

meacutethodes drsquoanalyses spectrophotomeacutetriques et chromatographiques utiliseacutees dans la

caracteacuterisation et le dosage de ce type de produits naturels ainsi qursquoune revue des

principales techniques expeacuterimentales utiliseacutees dans lrsquoeacutevaluation des activiteacutes

biologiques abordeacutees dans cette eacutetude

La deuxiegraveme partie deacutecrit le mateacuteriel et lrsquoensemble des meacutethodes utiliseacutees dans

la partie pratique de cette eacutetude

La troisiegraveme et derniegravere partie est consacreacutee aux reacutesultats obtenus leur

discussion et interpreacutetation

Une conclusion geacuteneacuterale suivie des reacutefeacuterences bibliographiques sont situeacutees en

fin du manuscrit

Revue bibliographique

3

Chapitre 1 Preacutesentation de la plante Cleome arabica

1- Description

La plante C arabica est une herbe verte briegravevement poilue glanduleuse

visqueuse et annuelle de 30 agrave 50 cm de hauteur agrave tiges dresseacutees et ramifieacutees feuilles

trifolioleacutees fruit allongeacute en silique souvrant par 2 valves graines revecirctues de poils

aussi longs que le diamegravetre de la graine (Ozenda 1991)

La fleur possegravede un calice agrave 4 seacutepales 4 peacutetales (brun pourpre ou jaunes

bordeacutes de brun-pourpre) 6 eacutetamines (ou 4 ovaires agrave 1 loge porteacutes par un pied court

ou nul) (podogyne) la capsule est de plus de 20 mm de long stipiteacutee siliquiforme agrave 2

valves se seacuteparant des placentas

Cette plante appartient agrave la famille des Capparidaceacutees son nom Cleacuteome vient

du grec kleio qui signifie entourer Localement Elle est deacutenommeacutee laquo Netten raquo et

laquo Netteina raquo en reacutefeacuterence agrave lrsquoodeur nauseacuteabonde que deacutegage la plante (Quezel amp

Santa 1963 Baba Aissa 2000)

Cette espegravece septentrionale pousse au Maghreb et dans les reacutegions

sahariennes commune dans la Hodna (Msila) et dans quelques reacutegions du Sahara

algeacuterien C arabica ozenda (Beniston 1984 Ozenda 1991 Tigrine 2013) Le

genre de Cleome contient environ 250 espegraveces (Wollenweber amp Dorr 1992)

La figure 1 preacutesente des images reacuteelles de lrsquoespegravece de cette eacutetude C arabica

Revue bibliographique

4

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica

A Plante entiegravere B Partie aeacuterienne C Gousse D Graines

2- Classification systeacutematique

La classification de la plante preacutesenteacutee dans le tableau 1 est faite selon Quezel amp

santa (1963)

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica

Regravegne Plantes

Sous regravegne Plantes vasculaires

Embranchement Spermaphytes

Sous embranchement Angiospermes

Classe Dicotyleacutedones

Sous classe Dialypeacutetales

Ordre Parieacutetales

Famille Capparidaceacutees

Genre Cleome

Espegravece Cleome arabica L

Sous espegravece Arabica

Revue bibliographique

5

3- Usage ethnobotanique

Le tableau 2 ci-dessus reacutecapitule toutes les utilisations traditionnelles de

diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome citeacutees dans plusieurs travaux

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome

Utilisation traditionnelle du genre Cleome Reacutefeacuterence

Agent Seacutedatif analgeacutesique traitement

gastrique anticolique anti-grippe anti-

vomissement agent diureacutetique contre

les douleurs neacutevralgiques contre les

douleurs rhumatismales agent

hallucinogegravene anti-inflammation anti-

gale contre la fiegravevre rhumatismale

traitement des maladies du foie contre la

diarrheacutee cicatrisant

Unicer 2005 Burkill 1985

Djeridane et al 2010 Baba Aissa

2011 Tsichritzis et al 1993 Ahmad et

al 1990 Boulos 1983 Harraz et al

1995 Nagaya et al 1997

Parimaladevi2002 Narendhirakannan

2007 Farjam et al 2014 Parimaladevi

et al 2003 Asolkar et al 1981

Kirtikar amp Basu 1975

4- Travaux anteacuterieurs sur le genre Cleome

4-1 Constituants chimiques

La famille des capparidaceacutees est connue par sa richesse en meacutetabolites

secondaires

Divers groupes de ces meacutetabolites secondaires ont eacuteteacute identifieacutes dans la plante

Les triterpegravenes les anthraquinones les flavonoiumldes les saponines les steacuteroiumldes les

reacutesines les lectines les glycosides les tannins les alcaloiumldes et les autres composeacutes

pheacutenoliques ont eacuteteacute isoleacutes des diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome

Le tableau 3 passe en revue les meacutetabolites isoleacutes dans divers espegraveces

Revue bibliographique

6

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome

Espegravece Meacutetabolites Reacutefeacuterence

Cleome

paradoxa

Alcaloides paradoxonine

paradoxenoline

Diterpene acide paradoxenoique

Azza 2012

Cleome

paradoxa

Trierpegravenes et phytosteacuterols Alpha ndash

amyrin stigmasterol stigmasterol-3-O-

szlig-D-glucopyranoside

Flavonoides quercetin isoquercetrin

Abdel-Sattar et al

2009

Cleome iberica

DC

Terpanoides glutinol lupeol β-

sitosterol cabraleadiol monoacetate

cabraleadiol daucosterol

Flavonoides calycopterin

Farimani et al 2016

Cleome

amblyocarpa

Les flavones

54-Dihydroxy-3673-

tetramethoxyflavone 53-Dihydroxy-

36745-pentamethoxyflavone 5-

Hydroxy-367345

hexamethoxyflavona

Les flavonols

Kaempferol 37-diRhamnoside

Kaempferol 3-G-7-Rhamnoside

Kaempferol 3-Rha-7-Glycoside

Quercetine 7-Rhamnoside Quercetine

37-diRhamnoside Isorhamnetine 3-

Rutinoside Isorhamnetine 37

diRhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside

Sharaf et al 1997

Cleome

hassleriana

Anthocyanes cyanidine pelargonidine Jordheim et al 2009

Cleome viscosa

Cleomeiscoscins Diterpene cleomaldic

acid Glycoflavanones Lipoflavanones

Glucosinolates

Sharma et al 2012

Bawankule et al

2008 CSIR 2001

Chauhan 1979

Srivastava 1979

Songsak 2002

Cleome

monophylla L

Les huiles essentielles carvacrole 2-

dodecanone 1-a-terpineol 3-

undecanone 2-Dodecanone 1-a-

terpineol

Ndungu et al 1995

Bissinger amp Michael

Roe 2010

Revue bibliographique

7

Cleome

rutidosperma

Terpenes

Flavonoides (flavones)

Arya et al 2014

Cleome

gynandra

Composeacutes pheacutenoliques flavonoides

tannins galliques proanthocyanidines

saponines triterpenes anthroquinones

steroides alcaloides

Moyo et al 2013

Narendhirakannan et

al 2007

Cleome arabica Les flavonoides

Calycopterine Quercetine glucoside

Quercetine 37-diglucoside Kaempferol

3-G-7-Rhamnoside Quercetine 7-

Rhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside Kaempferol 37-

diRhamnoside Quercetine 3- G-7-

rhamnoside Keampferol 3rsquomethoxy- 37

diRhamnoside Keampferol 7-

Rhamnoside Isohamnetine

Les triterpenes

11-α-acetylbrachy-carpone-22(23)-ene

Amblyone 17- α ndashhydroxycabraleactone

Les steacuteroides

(17-(4-hydroxy-15-dimethylhexyl)-237-

(acetyloxy) gona-135(10)-trien-15-ol)

β-sitosterol

Cleomine

Touil amp Rhouati

1998

Selloum et al 2001

Selloum et al 2003

Khalafallah et al

2009

Djeridane et al

2010

Ladhari et al 2013

Intan SIsmail et al

2005

Cleome rosea Les anthocyanes

acylated cyanidins peonidins cyanidin

3-(pcoumaroyl) diglucoside-5-glucoside

cyanidin 3-(feruloyl) diglucoside-5-

glucoside

Simoes et al 2009

Cleome

brachycarpa

Flavonol glycoside Megastigmane

glucoside Flavonoids meacutethyleacutes

Sesquiterpenes

Afifi 2014

Cleome

droserifolia

Les triterpegravenes

Drosericarpone Buchariol Stigmasterol

glucoside

El-Askary 2005

Revue bibliographique

8

4-2 Activiteacutes biologiques

Plusieurs recherches scientifiques srsquointeacuteressaient agrave eacutetudier les proprieacuteteacutes

biologiques et pharmacologiques des espegraveces du genre Cleome le tableau 4 reacutecapitule

la majoriteacute des activiteacutes lieacutees aux diffeacuterentes espegraveces de Cleome y compris la Cleome

arabica

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome

Espegravece Activiteacutes biologiques Reacutefeacuterence

Cleome

rutidosperma

Acitiviteacute antalgique Activiteacute anti-

inflammatoire Activiteacute antipyreacutetique

Bose et al 2007

Cleome

paradoxa

Activity Antidiabetique Abdel-Sattar et al 2009

Cleome iberica

Activiteacute Antimicrobienne

Activiteacute cytotoxique contre les cellules

canceacutereuses du col de lrsquouteacuterus

Activiteacute antioxydante (DPPH)

Farimani et al 2016

Cleome viscosa Activiteacute antalgique

Activiteacute antipyreacutetique

Activiteacute antimicrobienne

Anti-diarrheacutee Effet antieacutemeacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Parimala Devi et al

2003 Sudhakar et al

2006 Parimala Devi

2002 Gupta amp Dixit

2009 Ahmed et al 2011

Cleome rosea

Inhibition de la production doxyde

nitrique (NO) Effet antioxydant en

proteacutegeant le DNA plasmide

Simoes et al 2006

Cleome

droserifolia

Effet hypoglyceacutemiant

Activiteacute anti-atheacuterogegravene

Activiteacute anti-microbienne

Effet diureacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Effet relaxant Effet antihistaminique

Wang amp Ng 1999

Khafagi amp Dewedar

2000 Fushiya et al

1999 Abdel-Kawy et al

2000 El-Shenawy

2006 Abdel-Kader 2009

Cleome

arabica

Activiteacute antagoniste Activiteacute

antifongique Effet alleacutelopathique

Activiteacute anti-inflammatoire Anti-

Goudjala et al 2014

Ladhari et al a amp b 2013

Bouriche et al 2005

Revue bibliographique

9

alimentation Effet insecticide Effet

anti-hyper cholesteacuteroleacutemique Activiteacute

anticanceacutereuse

Samout et al 2015

Tigrine et al 2013

Cleome

gynandra

Inhibition de la production des ROS

(sous condition de stress) Activiteacute

anticanceacutereuse Activiteacute antioxydante

(pieacutegeage des radicaux libres) Activiteacute

anti-inflammatoire

Uzilday et al 2012 Bala

et al 2012 Moyo et al

2013 Narendhirakannan

et al 2007

Cleome

africana

Activiteacute antioxydante (pieacutegeage du

radical libre ABTS)

Tawaha et al 2007

Cleome

Turkmena

Activiteacute antioxydante Activiteacute

antibacteacuterienne Activiteacute antifongique

Farjam et al 2014

Cleome felina Activiteacute anticanceacutereuse Joseph et al 2014

Chapitre 2 Geacuteneacuteraliteacutes sur les composeacutes pheacutenoliques

1- Deacutefinition

Le regravegne veacutegeacutetal y compris les fruits et les leacutegumes constituent une source

importante de polyphenols Ces derniers sont preacutesents dans toutes les parties de la

plante mais avec une reacutepartition quantitative qui varie entre les diffeacuterents organes et

tissus

Plus de 8000 moleacutecules produites dans les plantes sont identifieacutees et qui

constituent trois grandes classes les composeacutes pheacutenoliques les terpenoides et les

alcaloiumldes (Wink 2003 Aharoni amp Galili 2011)

Ces moleacutecules sont pourvues de diffeacuterents rocircles dans la plante notant les

agressions climatiques stresse biotique (agents pathogegravenes blessures symbiose) ou

abiotiques (lumiegravere rayonnements UV faible tempeacuterature carences) Ils contribuent

aussi agrave la qualiteacute organoleptique des aliments issus des veacutegeacutetaux (couleur astringence

arocircme amertume) (Visioli et al 2000)

Revue bibliographique

10

Ils repreacutesentent une large gamme potentielle drsquoagents theacuterapeutiques

largement exploiteacutee par lrsquohomme dans diffeacuterents domaines comme la santeacute et

lrsquoalimentation (Croteau et al 2000 Cragg amp Newman 2010 Ncube et al 2012)

2- Structure et cateacutegories des composeacutes pheacutenoliques

Structuralement les composeacutes pheacutenoliques comprennent un noyau

aromatique qui possegravede un ou plusieurs substituants hydroxyleacutes Ces derniers

permettent aux composeacutes pheacutenoliques simples de se polymeacuteriser pour obtenir des

pheacutenols complexes ou polymeacuteriseacutes

La plupart des composeacutes pheacutenoliques sont conjugueacutes avec un mono ou poly

saccharides ougrave associeacutes agrave des esters et des meacutethyles esters en raison de leur reacuteactiviteacute

et toxiciteacute en vue de la plante elle-mecircme Ces composeacutes peuvent ecirctre groupeacutes dans

plusieurs classes (Nagendran 2006) comme le montre le tableau 5 (Nkhili 2009)

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques

Les acides pheacutenols les flavonoiumldes et les tanins font lrsquoobjet drsquoune description plus

deacutetailleacutee

Revue bibliographique

11

2- 1 Acides pheacutenols

Ces moleacutecules sont caracteacuteriseacutees par la preacutesence drsquoau moins un noyau

benzeacutenique auquel est directement lieacute au moins un groupe hydroxyle libre ou engageacute

dans une autre fonction eacutether ester heacuteteacuteroside (Bruneton 1999) Les acides pheacutenols

comprennent deux sous classes

A ndash Acide hydroxybenzoiques

Cette classe se caracteacuterise par un squelette de C6-C1 en commun Ils sont

particuliegraverement repreacutesenteacutes chez les Gymnospermes et les Angiospermes drsquoougrave ils

sont souvent libeacutereacutes apregraves hydrolyse alcaline ou enzymatique Les acides

hydroxybenzoiumlques existent freacutequemment sous formes drsquoesters ou de glycosides

(Macheix 2005)

Les principaux acides hydroxybenzoiumlques retrouveacutes dans les veacutegeacutetaux sont les

acides phydroxybenzoiumlque protocateacutechique vanillique gallique et salicylique

(Chanforan 2010)

La figure 2 illustre la structure de quelques exemples de ce groupe

R1

R2

CO2H

R3

R4

R1=R2=R4=H R3=OH Acide p-hydroxybenzoiumlque

R1=R4=H R2=R3=OH Acide protocaateacutechique

R1=R4=H R2=OCH3 R3=OH Acide vanillique

R1=H R2=R3=R4=OH Acide gallique

R1=OH R2=R3=R4=H Acide salicylique

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs

B- Acide hydroxycinnamiques

Les acides hydroxycinnamiques repreacutesentent un groupe tregraves important dont la

structure possegravede un cycle aromatique associeacute agrave trois carbones C6- C3 (figure 3) par

Revue bibliographique

12

exemple lacide cafeacuteique lacide feacuterulique p-coumarique et lacide sinapique

(Nagendran 2006)

Le degreacute drsquohydroxylation du cycle benzeacutenique et son eacuteventuelle modification

par des reacuteactions secondaires sont un des eacuteleacutements importants de la reacuteactiviteacute

chimique de ces moleacutecules De plus lrsquoexistence drsquoune double liaison dans la chaicircne

lateacuterale conduit agrave deux seacuteries isomegraveres (Z et E) dont les proprieacuteteacutes biologiques

peuvent ecirctre diffeacuterentes (Macheix 2005)

R1

R2

R1=R2=H Acide cinnamique (non pheacutenolique)

R1=H R2=OH Acide p-coumarique

R1=R2=OH Acide cafeacuteique

R1=OCH3 R2=OH Acide feacuterulique

CO2H

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs (Chanforan 2010)

2- 2 Flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont formeacutes drsquoun squelette de 15 atomes de carbones C6-C3-

C6 Correspondant agrave la structure des pheacutenylbenzo-pyrones (pheacutenylchromones)

(Santos-buelga amp Scalbert 2000) Ces moleacutecules comprennent deux noyaux

aromatiques A et B lieacutes par un heacuteteacuterocycle oxygeacuteneacute C (figure 4) (Heim et al 2002)

Revue bibliographique

13

O

A C

B1

2

3

5

6

7

8 1

2

3

4

5

6

4

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes

Leur cycle A est syntheacutetiseacute par la condensation de 3 moleacutecules du malonyl-

coenzyme A issue du meacutetabolisme du glucose Les cycles B et C ont comme

preacutecurseur immeacutediat lrsquoacide cinnamique qui est formeacute par la voie de lrsquoacide

shikimique Ce dernier lui-mecircme deacuteriveacute du meacutetabolisme du glucose (Markham

1982 Formica amp Regelson 1995)

Plus de 6500 flavonoiumldes ont eacuteteacute identifieacutes (Harborne amp Williams 2000

Boumendjel et al 2002) Ils sont quasiment universels chez les plantes vasculaires

ougrave ils jouent un rocircle tregraves important comme pigments responsables des colorations

jaune orange et rouge de diffeacuterents organes veacutegeacutetaux (Ghedira 2005)

Structurellement les flavonoiumldes se reacutepartissent en quinze groupes dont les

plus importants sont illustreacutes dans le tableau 6 (Heim et al 2002) les flavonols les

flavones les flavanones les flavannonols les isoflavones les isoflavannones les

chalcones et les anthocyanes (Formica amp Regelson 1995 Bruneton 2009)

Dans la plupart des cas les flavonoiumldes sont preacutesents sous forme glycosidique

dans les vacuoles des fleurs des feuilles des tiges ou des racines Les flavonoiumldes

aglycones polymethyleacutes sont plutocirct preacutesents sous forme de cires dans les feuilles les

eacutecorces et les bourgeons floraux (Laouini 2014)

Revue bibliographique

14

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes

Structure geacuteneacuterale Flavonoiumlde Substitution Sources alimentaires

O

A C

B1

5

7

3

4

OH

(+)-catechin

(-)-epicatechin

Epigallocatechin

gallate

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH3-

gallate

Theacute (camelliasinensis)

O

O

chrysin

apigenin

rutin

luteolin

luteolin glucosides

57-OH

574rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH 3-rutinose

573rsquo4rsquo-OH

573rsquo-OH 4rsquo-glucose

54rsquo-OH 7-glucose

Peau de fruit

Persil ceacuteleri

Vin rouge sarrasin

Agrumes peau de tomate

Poivron rouge

O

O

OH

Kaempferol

quercetin

myricetin

tamarixetin

3574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH

3573rsquo-OH4rsquo-OMe

Poireau brocoli endives

Pamplemousse theacute noir

Oignon laiture brocoli

Tomate theacute vin rouge

Baies huile drsquoolive peau

de pomme

Raisins de canneberge

O

O

naringin

naringenin

taxifolin

eriodictyol

hesperidin

54rsquo-OH7-

rhamnoglucose

574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH

353rsquo-OH4rsquo-OMe7

rutinose

Agrumes pamplemousse

Citron Orange

O

O

genistin

genistein

daidzin

daidzein

54rsquo-OH7-glucose

574rsquo-OH

4rsquondashOH7glucose

74rsquo-OH

Soja

O

Apigenidin

cyanidin

574rsquo-OH

3574rsquo-OH35-OMe

Fruits coloreacutes

Cerise framboise fraise

2-3 Tanins

Les tanins sont des composeacutes pheacutenoliques tregraves abondants chez les

angiospermes les gymnospermes et les dicotyleacutedones (Konig et al 1994) Ils ont la

capaciteacute de se combiner et de preacutecipiter les proteacuteines Ces combinaisons varient drsquoune

proteacuteine agrave une autre selon les degreacutes drsquoaffiniteacutes ce qui leur procure la proprieacuteteacute de

tanner la peau crsquoest-agrave-dire de rendre imputrescible (Dangles et al 1992 Hemingway

amp Karchesy 2012 )

Revue bibliographique

15

Lrsquoaccumulation de ces moleacutecules dans le veacutegeacutetal srsquoeffectue essentiellement

dans les vacuoles les fruits et les tissus acircgeacutes ou drsquoorigine pathologique

Dans lalimentation humaine les sources les plus importantes de tanins sont le

vin et le theacute (Peacutenicaud 2009) De mecircme lrsquoastringence est la qualiteacute organoleptique

qui indique la preacutesence des tannins Elle a un rocircle important dans le choix des

aliments (correacutelation inverse entre les espegraveces veacutegeacutetales choisies et leur teneur en

tanins) (Horn et al 2002 Del Bubba et al 2009)

Comme les autres types de polypheacutenols les tanins sont aussi reacutepandus pour

leurs nombreuses activiteacutes theacuterapeutiques notamment anti-infectieuses (Latte amp

Kolodziej 2000 Leitao et al 2005) cardiovasculaires (Yamanaka et al 1996

Cheruvanky 2004) hormonodeacutependantes et anticanceacutereuses (Notomo et al 2004

Gosse et al 2005)

Selon la structure on distingue les tanins hydrolysables et les tanins

condenseacutes (Roux amp Catier 2007)

A- Tanins hydrolysables

Les tanins hydrolysables ou acides tanniques (figure 5) sont des polymegraveres de

lrsquoacide gallique ou de son produit de condensation lrsquoacide ellagique Ils ont un poids

moleacuteculaire plus faible et preacutecipitent beaucoup moins les proteacuteines que les tanins

condenseacutes Ils peuvent diminuer la deacutegradation des parois dans le rumen et ecirctre

hydrolyseacutes dans lrsquointestin en libeacuterant des produits toxiques pour le foie et le rein

(Jarrige amp Ruckebusch 1995)

Revue bibliographique

16

O

O

O

O

HO

HO

HO

HO

OH

OHHO

OH

OH

OO

OH

O

O

OO

O

O

OH

HOOHHO

HO

OH

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables

B- Tanins condenseacutes

Les tanins condenseacutes (proanthocyanidines ou procyanidines) sont des

polypheacutenols de masse molaire eacuteleveacutee (figure 6) Ils reacutesultent de la polymeacuterisation auto

oxydative ou enzymatique des uniteacutes de flavan-34-diol lieacutees majoritairement par les

liaisons C4-C8 ou C4-C6 des uniteacutes adjacentes ou bien des liaisons C4-C8 avec une

liaison drsquoeacutether additionnelle entre C2 et C7 (Wollgast amp Anklam 2000 Dykes amp

Rooney 2006)

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

OH

O

OH

HO

OH

OH

OH

HO

HO

R

O

OH

OH

OH

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes

Revue bibliographique

17

3- Biosynthegravese des composeacutes pheacutenoliques

3-1 Biosynthegravese des acides pheacutenols

Les grandes lignes des voies de biosynthegravese des principaux composeacutes

pheacutenoliques sont maintenant bien connues Les deux acides amineacutes aromatiques

(pheacutenylalanine et tyrosine) sont preacutesents dans les proteacuteines mais sont eacutegalement agrave

lorigine de la formation de la plupart des moleacutecules pheacutenoliques chez les veacutegeacutetaux

(Sarmi amp Cheymer 2006) Ces composeacutes sont issus par deux grandes voies

meacutetaboliques

3-1-1 voie de lacide shikimique

Elle conduit agrave la formation du preacutecurseur immeacutediat des pheacutenols par

deacutesamination de la pheacutenylalanine La seacutequence biosyntheacutetique qui suit deacutenommeacutee

seacutequence des pheacutenylpropanoides permet la formation des principaux acides

hydroxycinnamiques

Les formes actives de ces derniers avec le coenzyme A permettent dacceacuteder aux

principales classes des composeacutes pheacutenoliques citant quelques transformations

Vers les acides de la seacuterie benzoique (acides gallique protocateacutechiquehellip) par

Beacuteta-oxydation Lacide gallique lui-mecircme par combinaison avec des sucres

simples conduit aux tannins hydrolysables (tannins galliques et ellagiques)

Vers les estres de type chlorogeacutenique par esteacuterification avec un acide alcool

(acide quinique tartrique shikimiquehellip) (Sarmi amp Cheymer 2006)

Vers les coumarines par cyclisation interne des moleacutecules suivie de

modifications compleacutementaires (glycosilations preacutenylationshellip)

Vers les lignines par reacuteduction formation des monolignols puis

polymeacuterisation oxydative initieacutee dans la paroi cellulaire par les peroxydases et

eacuteventuellement les laccases (Bruneton 1999)

Revue bibliographique

18

3-1-2 Voie daceacutetate malonate

Elle conduit par condensations reacutepeacuteteacutees agrave des systegravemes aromatiques ex les

chromones les isocoumarines et les quinones La pluraliteacute structurale des composeacutes

pheacutenoliques due agrave cette origine biosyntheacutetique est encore accrue par la possibiliteacute tregraves

freacutequente dune participation simultaneacutee du shikimate et de laceacutetate agrave leacutelaboration des

composeacutes mixtes comme les flavonoiumldes les stilbegravenes et les xanthones (Bruneton

1999)

3-2 Biosynthegravese des flavonoiumldes

La formation de ces moleacutecules flavonoiques seffectue par un intermeacutediaire

connu teacutetrahydroxychalcone agrave partir de la quelle se diffeacuterencient plusieurs types des

flavonoides (Bruneton 1999)

Le squelette moleacuteculaire de base a une double origine 3 moleacutecules daceacutetyl

CoA (CoA = coenzyme A) pour le cycle A qui deacuterive de la voie aceacutetate malonate une

moleacutecule de p-coumaryl pour le cycle B qui deacuterive de la voie shikimate et aussi pour

lheacuteteacuterocycle C Cest alors agrave partir de la chalcone ainsi formeacutee par cette condensation

chimique que vont ecirctre mis en place les flavonoiumldes appartenant aux diverses classes

en particuliers des pigments comme les anthocyanes et les flavonols ou encore

certains monomegraveres de type flavonols dont la polymeacuterisation conduira aux tannins

condenseacutes

La biosynthegravese des diffeacuterents groupes de flavonoiumldes (figure 7) implique un

ensemble complexe de reacuteactions comprenant des hydroxylations meacutethylations

oxydations reacuteductions glycosilationshellip (Sarmi amp Cheymer 2006)

Revue bibliographique

19

OH

O

OH

O

HO

O

HO

Carbohydrates

acetyl-CoA shikimate

phenylalanine

CoAs

3 Malonyl-CoA

4coumaryl-CoA 4-coumarate cinnamate

O

OH

HO

OH

IIIIIVI

I

chalcone4246teacutetrahydroxychalcone

1

2OH

O

OHO

OHOH

O

OOH

HO

OH

O

OHO

OH

3 4

5

OH

O

O

OH

HO

OH

OH

O

O

OH

HO

OH

6

Flavonol Kaempferol

FlavanonolDihydrokaempferol

Isoflavone Genisteine

Flavanone naringenine

Flavone apiginine

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides

Les enzymes

I- Acetyl CoA carboxylase II- Phenylalanine ammonia lyase III- Coumarate 4-

hydroxylase IV- 4-coumarate CoA ligase 1- Chalcone synthase 2- Chalcone isomeacuterase

3- Hydroxy-2 isoflavone synthase 4- Flavone synthase 5- Flavanone-3 hydroxylase 6-

Flavonol synthase

Revue bibliographique

20

4- Polypheacutenols dans les plantes Localisation et inteacuterecirct

A lrsquoeacutechelle de la cellule les composeacutes pheacutenoliques sont principalement

reacutepartis dans deux compartiments les vacuoles et la paroi Dans les vacuoles les

polypheacutenols sont conjugueacutes avec des sucres ou des acides organiques ce qui permet

daugmenter leur solubiliteacute et de limiter leur toxiciteacute pour la cellule

Au niveau de la paroi on trouve surtout de la lignine et des flavonoiumldes lieacutes

aux structures parieacutetales Les composeacutes pheacutenoliques sont syntheacutetiseacutes dans le cytosol

Une partie des enzymes impliqueacutees dans la biosynthegravese des pheacutenylpropanoiumldes est

lieacutee aux membranes du reacuteticulum endoplasmique ougrave elles sont organiseacutees en

meacutetabolons (Beacutenard 2009)

Au niveau tissulaire la localisation des polypheacutenols est lieacutee agrave leur rocircle dans la

plante et peut ecirctre tregraves caracteacuteristique Au sein mecircme des feuilles la reacutepartition des

composeacutes est variable par exemple les anthocyanes et les flavonoiumldes sont

majoritairement preacutesents dans lrsquoeacutepiderme

Au niveau de la plante entiegravere il faut noter que certains composeacutes ne sont

accumuleacutes que dans des organes bien deacutefinis Chez la pomme par exemple les

composeacutes pheacutenoliques interviennent au niveau de la coloration de la peau via les

anthocyanes et dans la qualiteacute organoleptique de la chair notamment pour

lrsquoamertume ou lrsquoastringence (Beacutenard 2009)

Les composeacutes pheacutenoliques jouent un rocircle important dans le meacutetabolisme de la

plante mais aussi peuvent reacuteagir dans les interactions des plantes avec leur

environnement biologique et physique (relations avec les bacteacuteries les champignons

les insectes reacutesistance aux UV) Toutes les cateacutegories de composeacutes pheacutenoliques sont

impliqueacutees dans les meacutecanismes de reacutesistance (Dicko et al 2006)

Ils assurent la communication entres cellules entre veacutegeacutetaux entre veacutegeacutetaux et

animaux (Robert amp Catesson 2000)

Revue bibliographique

21

5- Polypheacutenols et activiteacutes biologiques

5- 1 Activite antioxydante

5- 1- 1 Introduction

Par deacutefinition les radicaux libres (RL) sont des espegraveces chimiques (atomes ou

moleacutecules) qui possegravedent un ou plusieurs eacutelectrons ceacutelibataires (non apparieacutes) sur leur

couche externe Ces radicaux jouent un rocircle essentiel dans le bon deacuteroulement de la

reacuteaction immunitaire la phagocytose et la communication cellulaire (Peynet et al

2005)

Ces moleacutecules (RL) se caracteacuterisent par leur instabiliteacute et leur reacuteaction rapide

avec drsquoautres composants afin de capturer lrsquoeacutelectron neacutecessaire pour acqueacuterir leur

stabiliteacute Une reacuteaction en chaine deacutebute lorsqursquoun radial attaque la moleacutecule stable la

plus proche en lui arrachant son eacutelectron et la moleacutecule attaqueacutee devient alors elle-

mecircme une moleacutecule instable

Fosting (2004) rapporte que le terme de radical libre ait souvent eacuteteacute assimileacute agrave

une espegravece reacuteactive ou un oxydant cependant il est important de signaler que tous les

radicaux libres ne sont pas forceacutement des oxydants De mecircme que tous les oxydants

ne sont pas des radicaux libres

Les radicaux libres ou bien les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene (ERO) sont

souvent produites dans lrsquoorganisme mais cette production est toujours controleacutee par

les antioxydants afin de maintenir lrsquoeacutequilibre de la balance oxydative

oxydantantioxydant Le stress oxydatif survient lorsque cet eacutequilibre est rompu en

faveur des radicaux libres Toute fois une production excessive de ces moleacutecules

reacuteactives ou une insuffisance des meacutecanismes antioxydants peut deacuteseacutequilibrer cette

balance (Christophe amp Christophe 2011 Papazian amp Roch 2008)

Poirier (2004) et Meacutedart (2009) rapportent que ce deacuteseacutequilibre peut avoir

diverses origines telle que

- Les radiations ionisantes (exposition importante au soleil radioactiviteacute

artificielle ou naturelle)

- la pollution

- le contact avec certains pesticides et solvants

Revue bibliographique

22

- la consommation de tabac et drsquoalcool

- la consommation de certains meacutedicaments

- la pratique du sport intensif

- tout processus susceptible de surcharger les reacuteactions de deacutetoxication

heacutepatique notamment une perte de poids importante

5-1- 2 Pathologies lieacutees au stress oxydatif

Des leacutesions majeures sur les diffeacuterentes moleacutecules comme lrsquoADN les lipides

et les glucides ainsi que drsquoautres leacutesions secondaires dues au caractegravere cytotoxique et

mutagegravene des meacutetabolites libeacutereacutes notamment lors de lrsquooxydation des lipides peuvent

ecirctre provoqueacutees par la production excessive des radicaux libres dans lrsquoorganisme

Lrsquoorganisme peut aussi reacuteagir contre ces composeacutes anormaux par la

production des anticorps qui peuvent aussi ecirctre des auto-anticorps creacuteant une 3egraveme

vague drsquoattaque chimique (Favier 2003)

En geacuteneacuteral le stress oxydatif est la conseacutequence de plusieurs processus et

pheacutenomegravenes Il peut toucher un tissu ou un type de cellules particuliegraveres et par

conseacutequent les pathologiques du stress oxydant sont donc aussi nombreuses que

varieacutees (Sohal et al 2002)

Sohal et ses collaborateurs (2002) affirment que lrsquoacircge est le seul facteur

commun qui favorise le stress oxydatif dans la mesure ougrave le vieillissement affaiblit

les reacuteponses antioxydantes et perturbe la respiration mitochondriale

Il faut distinguer les maladies dont le stress oxydant est la cause principale et

celles dont lrsquoexpression implique celui-ci (toute maladie implique une inflammation

donc un stress oxydant)

Le premier groupe inclut les rhumatismes lrsquoarthrite lrsquoarthrose la cataracte le

syndrome de deacutetresse respiratoire aigue (SDRA) lrsquoœdegraveme pulmonaire hellipetc

et de faccedilon geacuteneacuterale le vieillissement acceacuteleacutereacute des tissus comme la peau

Le deuxiegraveme groupe inclut le diabegravete la maladie drsquoAlzheimer les cancers et

les maladies cardiovasculaires selon Montagnier et son eacutequipe (1998)

Revue bibliographique

23

5-1- 3 Polypheacutenols sont des antioxydants

Drsquoapregraves Halliwell en 1994 les principaux meacutecanismes de lrsquoactiviteacute antioxydante

dont les composeacutes pheacutenoliques peuvent appliquer sont

Le pieacutegeage direct des EOR

Lrsquoinhibition des enzymes impliqueacutees dans le stress oxydant et la cheacutelation des

traces meacutetalliques responsables de la production des EOR

La protection des systegravemes de deacutefense antioxydants

A- Inhibition enzymatique

Les pheacutenomegravenes drsquointeraction polypheacutenols-proteacuteines ont eacuteteacute largement eacutetudieacutes

in vitro particuliegraverement le cas des flavonoiumldes dont lrsquoinhibition drsquoune grande varieacuteteacute

drsquoenzymes ainsi que le processus de transcription de certains gegravenes (par interaction du

cytosol avec les facteurs de transcription ou certains preacutecurseurs) (Bruneton 1999)

Bruneton en 1999 rapporte que les acides hydroxycinnamiques sont des

inhibiteurs de proteacuteines de coagulation et jouent ainsi un rocircle drsquoanticoagulants

Nombreuses eacutetudes confirment que lrsquoinhibition de la production des EOR par

les composeacutes pheacutenoliques principalement les flavonoiumldes peut srsquoeffectuer

directement par formation de complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe

des EOR (Dangles amp Dufour 2006 Dangles amp Dufour 2008 Woff amp Liu 2008)

Le cas de la xanthine oxydase qui est consideacutereacutee comme une source

biologique importante de radical superoxyde confirme cette double action Drsquoautre

part Hansaki et ses collaborateurs en 1994 ainsi que Cos et son eacutequipe en 1998 en

effectuant une eacutetude sur la maladie de la goutte ont montreacute que les flavonoiumldes

peuvent agir sur lrsquoactiviteacute de la xanthine oxydase et par conseacutequent peuvent preacutevenir

cette maladie en reacuteduisant agrave la fois les concentrations de lrsquoacide urique et celle du

radical superoxyde dans les tissus humains Ces travaux ont confirmeacute que

Les flavanones les dihydroflavonols et les flavan-3-ols (cycle C non plan) ne

sont pas inhibiteurs de la xanthine oxydase alors que les flavonols et les

flavones (cycle C plan et conjugueacute avec les cycles A et B) ont la capaciteacute

drsquoinhiber lrsquoenzyme

Lrsquoabsence du groupe hydroxyle en C3 augmente leacutegegraverement lrsquoactiviteacute

inhibitrice Les flavonoiumldes glycosyleacutees ont des activiteacutes infeacuterieures agrave celles

Revue bibliographique

24

des composeacutes non glycosyleacutes Par exemple la rutine est presque dix fois

moins active que la querceacutetine

Les flavonoiumldes preacutesentant un cycle B de type cateacutechol (ortho-dipheacutenol ou

12- dihydroxybenzegravene) sont de bons piegraveges agrave superoxyde en raison de la

stabiliteacute des radicaux semiquinones formeacutes lors de la capture

B- Cheacutelation des ions meacutetalliques

Les ions du fer ou du cuivre possegravedent une grande importance dans plusieurs

fonctions physiologiques ils entrent eacutegalement dans la composition des

heacutemoproteacuteines et des cofacteurs drsquoenzymes du systegraveme de deacutefense antioxydant (par

exemple les ions du fer pour la catalase et ceux du cuivre pour le superoxyde

dismutase) Cepondant ils sont aussi responsables de la production du radical

hydroxyle par la reacuteduction du peroxyde drsquohydrogegravene selon la reacuteaction de Fenton

H2O2 + Fe2+

(Cu+) OHdeg + OH

- + Fe

3+ (Cu

2+)

En outre lrsquoautoxydation des ions Fe+2

et Cu+ est une source de superoxyde et

peroxyde drsquohydrogegravene et lrsquoun des meacutecanismes de lrsquoaction antioxydante est bien la

formation du complexe entre les ions du fer et le cuivre sous une forme qui inhibe leur

pouvoir redox

Plusieurs eacutetudes telle que celle de Morris et ses collaborateurs en 1995 et

Hider et son eacutequipe en 2001 affirment que divers composeacutes pheacutenoliques abondants

dans les plantes et dans lrsquoalimentation sont consideacutereacutes comme de bons cheacutelateurs des

ions meacutetalliques

Les recherches reacutealiseacutees par Van Acker et ses collaborateurs en 1996 sur la

cheacutelation des ions du fer par certains flavonoiumldes ont mis en eacutevidence les sites

essentiels pour la cheacutelation des ions meacutetalliques (figure 8)

Revue bibliographique

25

O

A C

B1

3

O

O

O

O

O

Mnn+

4 3

Mnn+

4

Mnn+

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+)

C- Pieacutegeage des radicaux libres

Le pieacutegeage de divers radicaux par les composeacutes pheacutenoliques a eacuteteacute beaucoup

eacutetudieacute afin de clarifier et identifier les eacuteleacutements majeurs de lrsquoactiviteacute antioxydante

Jovanovic et ses collaborateurs en 1994 notent que gracircce au faible potentiel redox des

polypheacutenols plus particuliegraverement des flavonoiumldes (Fl-OH) ils sont

thermodynamiquement capables de reacuteduire rapidement les radicaux superoxydes

peroxyles (ROOmiddot) alkoxyles (ROmiddot) et hydroxyle par transfert drsquohydrogegravene

Fl-OH + Xmiddot Fl-Omiddot + XH

Dont

X repreacutesente lrsquoun des EOR mentionneacutes ci-dessus

Le radical aryloxyle (Fl-O) peut reacuteagir avec un autre radical pour former une

structure quinone stable

Eventuellement le radical aryloxyle peut reacuteduire le dioxygegravene pour donner

une quinone et un anion superoxyde Cette reacuteaction est responsable drsquoun effet

prooxydant des flavonoiumldes Ainsi la capaciteacute antioxydante des polypheacutenols deacutepend

non seulement du potentiel redox du couple Fl-OFl-OOH mais aussi de la reacuteactiviteacute

du radical Fl-Omiddot

Plusieurs travaux ont eacutetabli des relations entre la structure chimique des

polypheacutenols et leur capaciteacute agrave pieacuteger les radicaux libres (Pietta 2000 Cuvelier

1992 Farkas 2004)

Revue bibliographique

26

Cette mecircme activiteacute antioxydante permet aux polypheacutenols de reacuteguler les

radicaux libres bon-mauvais comme loxyde nitrique qui favorise une bonne

circulation sanguine coordonne lactiviteacute du systegraveme immunitaire avec celle du

cerveau et module la communication entre les cellules de ce dernier (Akroum 2010)

Lrsquoactiviteacute antioxydante des polypheacutenols peut srsquoexercer sur les transporteurs

des lipides du sang et tout particuliegraverement sur le laquomauvaisraquo transporteur du

cholesteacuterol (les LDL ou les lipoproteacuteines de faible densiteacute)

Les polypheacutenols empecircchent ainsi la formation des LDL oxydeacutes formation qui

rend place lors drsquoeacutetats pathologiques varieacutes caracteacuteriseacutes par un stress oxydatif

(Descheemaeker 2003)

Ils aident agrave combattre lrsquoinflammation et reacuteduisent la fragiliteacute des capillaires ils

reacuteduisent les effets du diabegravete et protegravegent la peau contre les rayons ultraviolets en

diminuant les dommages causeacutes par les rayons solaires (Spiller amp Spiller 2007)

De nombreuses eacutetudes eacutepideacutemiologiques montrent qursquoune alimentation riche

en polypheacutenols diminue le risque des maladies chroniques (Negraveve 2002)

5- 2 Polypheacutenols et cancer

Parmi les proprieacuteteacutes biologiques inteacuteressantes des polypheacutenols la preacutevention

du cancer En effet un certain nombre de recherches meneacutees in-vitro et in- vivo ont

montreacute que les polypheacutenols pourraient ecirctre utiliseacutes comme des agents de preacutevention

des diffeacuterentes maladies canceacutereuses (Stagos et al 2012)

De nombreuses eacutetudes ont montreacute que trois types de cancers (sein prostate et

digestif) peuvent ecirctre fortement influenceacutes par lrsquoalimentation notamment lrsquoapport en

lipides et en antioxydants et que lrsquohuile drsquoargan pourrait gracircce agrave sa teneur en

polypheacutenols contribuer agrave la preacutevention de certains cancers tels que le cancer de la

prostate (Bennani et al 2009)

Des recherches plus reacutecentes ont deacutecrit les activiteacutes anti-canceacuterigegravenes de la

curcumine le resveacuteratrol et lrsquoeacutepigallocateacutechine-3-gallate (EGCG) pour le traitement

du cancer du col (Di Domenico et al 2012)

Revue bibliographique

27

Les effets inhibiteurs du theacute vert et noir dans le traitement du cancer ont

largement eacuteteacute eacutetudieacutes Les polypheacutenols du theacute de type flavan-3-ol sont des composeacutes

bioactifs puissants qui interfegraverent avec linitiation le deacuteveloppement et la progression

du cancer par des processus critiques (Lambert amp Elias 2010 Yang et al 2013)

Ils ont la capaciteacute drsquointerrompre ou inverser le processus de canceacuterogenegravese en

agissant sur les moleacutecules de reacuteseau de signalisation intracellulaires impliqueacutees dans

lrsquoinitiation et ou la promotion dun cancer pour arrecircter ou inverser la phase de

progression du cancer (Link et al 2010)

Les polypheacutenols peuvent eacutegalement deacuteclencher lapoptose dans les cellules

canceacutereuses agrave travers la modulation dun certain nombre deacuteleacutements principaux en

signal cellulaire (Link et al 2010)

5- 3 Polypheacutenols et maladies cardiovasculaires

Diverses eacutetudes eacutepideacutemiologiques ont montreacute qursquoil existe une correacutelation

inverse entre la consommation drsquoaliments riches en polypheacutenols et le risque de

deacuteveloppement des maladies cardiovasculaires (Visioli et al 2000 Arts amp Hollman

2005)

Au niveau des artegraveres ces moleacutecules preacuteviennent lrsquooxydation des lipoproteacuteines

de faible densiteacute (LDL) eacutevitant ainsi lrsquoatheacuteroscleacuterose (eacutepaississement des artegraveres qui

contribue agrave reacuteduire le flux sanguins et peut conduire agrave lrsquoasphyxie des tissus irrigueacutes)

Les polypheacutenols inhibent aussi lrsquoagreacutegation plaquettaire impliqueacutee dans le

pheacutenomegravene de thrombose qui induit lrsquoocclusion des artegraveres Ainsi en preacutevenant

lrsquoartheacuteroscleacuterose et les risques de thrombose ces composeacutes limitent les risques

drsquoinfarctus du myocarde (Akroum 2010)

Selon des eacutetudes eacutepideacutemiologiques un plus grand apport de flavonoiumldes tireacutes

des fruits et des leacutegumes srsquoassocie agrave une diminution du risque drsquoapparition de maladie

cardiovasculaire Les meacutecanismes expliquant cette observation ne sont pas clairs

mais drsquoapregraves les donneacutees probantes les flavonoiumldes exerceraient leurs effets par la

diminution des facteurs de risque cardiovasculaire

Revue bibliographique

28

Drsquoapregraves de reacutecentes donneacutees probantes certains polypheacutenols sous forme

purifieacutee y compris le resveacuteratrol la berbeacuterine et la naringeacutenine ont des effets

beacuteneacutefiques sur la dyslipideacutemie chez les modegraveles humains ou animaux Un traitement agrave

la naringeacutenine atteacutenuait lrsquoatheacuteroscleacuterose en corrigeant la dyslipideacutemie (Mulvihill amp

Huff 2010)

5- 4 Polypheacutenols et inflammation

Lrsquoinflammation est la reacuteponse principale de lrsquoorganisme agrave une agression et qui

est preacuteciseacutement reacuteguleacutee afin de limiter les atteintes possibles des structures de

lrsquoorganisme Cependant une reacutegulation inapproprieacutee de ce pheacutenomegravene peut conduire

agrave un eacutetat inflammatoire chronique (Bengmark 2004)

La plupart des pathologies chroniques possegravedent une composante

inflammatoire Crsquoest le cas de lrsquoobeacutesiteacute du diabegravete de type II des maladies

cardiovasculaires et du cancer (Hotamisligil 2006)

Diffeacuterentes eacutetudes meneacutees sur les effets protecteurs des polypheacutenols ont

montreacute que composeacutes diminuaient les marqueurs de lrsquoinflammation et agissaient sur

de nombreuses cibles moleacuteculaires au centre des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010) comme il a eacuteteacute deacutemontreacute qursquoils

agissaient eacutegalement comme des modulateurs des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Santangelo et al 2007)

Drsquoautres eacutetudes meneacutees chez lrsquohomme sain ont montreacute que le suivi drsquoun

reacutegime riche en fruits et leacutegumes eacutetait inversement correacuteleacute aux marqueurs de

lrsquoinflammation dans le plasma et que la consommation drsquoanthocyanes eacutetait associeacutee agrave

la diminution du taux de cytokines circulantes (Lenoir 2011)

Des recherches reacutecentes ont deacutemontreacute que les flavonoiumldes notamment les

flavonols peuvent preacutevenir de la douleur musculaire en acceacuteleacuterant la reacuteparation des

tissus au niveau moleacuteculaire De maniegravere speacutecifique ils inhibent lrsquoenzyme NOS

responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010)

Revue bibliographique

29

6- Meacutethodes drsquoanalyse des composeacutes pheacutenoliques

La seacuteparation la deacutetection lrsquoidentification et la quantification des moleacutecules

srsquoeffectuent par plusieurs meacutethodes analytiques et speacutecialement chromatographiques

De nos jours les meacutethodes chromatographiques coupleacutees agrave divers deacutetecteurs

occupent la plus importante place dans le screening moleacuteculaire car elles permettent

de caracteacuteriser simultaneacutement un eacuteventail tregraves large de moleacutecules avec une meilleure

speacutecificiteacute et une plus grande sensibiliteacute compareacutees aux meacutethodes anciennes

Elles sont applicables agrave tous les milieux biologiques quelle qursquoen soit la

nature apregraves une eacutetape drsquoextraction rendue neacutecessaire du fait de la complexiteacute de ces

matrices

Les proprieacuteteacutes physico-chimiques des analytes conditionnent la deacutetection par

chromatographie ce qui explique qursquoil nrsquoy a aucune meacutethode chromatographique qui

permette la deacutetection de toutes les substances et qursquoune bonne strateacutegie impose la

disposition de plusieurs meacutethodes colorimeacutetriques spectrophotomeacutetriques et

chromatographiques compleacutementaires

Le tableau7 preacutesente les diffeacuterentes meacutethodes spectromeacutetriques et

chromatographiques en mentionnant les avantages et les limites de chaque meacutethode

(Ben sakhria 2016)

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients

Meacutethodes Avantages Inconveacutenients

Colorimeacutetriques simple rapide disponible

directe

Manque de speacutecificiteacute et e

sensibiliteacute subjectiviteacute de

lrsquointerpreacutetation neacutecessite

un blanc et un positif agrave

chaque test

Spectro-

photomeacutetrique

Quantification etou identification

spectrale simple et rapide de

certains composeacutes

Manque de speacutecificiteacute et de

sensibiliteacute seacuteparation

preacutealable neacutecessaire

Revue bibliographique

30

CCM Mateacuteriel simple disponible peu

couteux meacutethode seacuteparative

robuste non destructive permet

lrsquoidentification de centaines de

moleacutecules et leurs meacutetabolites

facilite les tests speacutecifiques

drsquoidentification et permet la

collection des fractions apregraves

seacuteparation les nouvelles meacutethodes

sont semi- quantitatives

automatisables et donnent une

meilleure identification

Relativement longue agrave

reacutealiser extraction

preacutealable des analytes

neacutecessaire manque de

sensibiliteacute et de reacutesolution

influence des conditions

locales sur les reacutesultats

interpreacutetation difficile et

deacutelicate en preacutesence de

beaucoup de meacutetabolites

LC-MS Identification et quantification

rapide drsquoun tregraves large nombre de

composeacutes mecircme polaires et

thermolabiles grande sensibiliteacute et

speacutecificiteacute faible volume

drsquoeacutechantillon et plus simple

Coucirct eacuteleveacute manque de

standardisation des

librairies de spectres de

masse

La chromatographie liquide haute performance coupleacutee agrave un deacutetecteur UV agrave

barrettes de diodes (HPLC-DAD) fut la premiegravere technique chromatographique en

phase liquide agrave ecirctre utiliseacutee pour un screening moleacuteculaire large Elle permet lrsquoanalyse

simultaneacutee drsquoun grand nombre de moleacutecules doteacutees de proprieacuteteacutes physico-chimiques

tregraves variables surtout en terme de polariteacute de poids moleacuteculaire et de stabiliteacute

thermiques Crsquoest une meacutethode de seacuteparation robuste facile drsquoemploi avec des

principes de seacuteparation bien connus et qui permet lrsquoanalyse drsquoun grand nombre de

moleacutecules avec une bonne sensibiliteacute et seacutelectiviteacute ajustable Elle est additive et

compleacutementaire agrave la CGMS et avec un coucirct abordable (Ben sakhria 2016)

Le couplage de lrsquoHPLCDAD avec la spectromeacutetrie de masse donne plus de preacutecision

et de caracteacuterisation au profile eacutetablis par lrsquoHPLC seule

La spectromeacutetrie de masse repose sur deux eacuteleacutements essentiels (Alkhatib 2010)

Revue bibliographique

31

La possibiliteacute par diffeacuterentes meacutethodes de fragmenter une moleacutecule en

diffeacuterents ions positifs ou neacutegatifs de rapports mz (massenombre de charges

eacuteleacutementaires) diffeacuterents

La deacutetection de ces fragments Lagrave encore diffeacuterentes techniques existent

(deacuteflection par champ magneacutetique filtre de masse quadripolaire trappe

ionique temps de vol) mais leur nature influe essentiellement sur la preacutecision

des reacutesultats

Chaque moleacutecule peut ecirctre caracteacuteriseacutee par un profil de fragmentation pour une

technique de fragmentation donneacutee De plus la formation drsquoun ion moleacuteculaire (M+)

ou pseudomoleacuteculaire [M+H]+ informe sur la masse de la moleacutecule eacutetudieacutee ce qui

permet son identification

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluation

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydant

Lrsquoeacutevaluation du pouvoir antioxydant et antiradicalaire peut se faire par de

nombreuses meacutethodes in vitro et in vivo Ces techniques sont diffeacuterentes les unes des

autres par les reacuteactifs utiliseacutes les conditions drsquoapplication leurs protocoles ainsi le

meacutecanisme drsquoaction par le quel lrsquoextrait ou la moleacutecule testeacutee se manifeste dans le

milieu

Le tableau 8 preacutesente les meacutethodes les plus utiliseacutees en particulier pour les

tests in vitro chimiques en mentionnant les meacutecanismes reacuteactionnels les avantages et

inconveacutenients de chaque meacutethode

Les techniques citeacutees teacutemoignent lrsquoaptitude drsquoune moleacutecule ou drsquoun extrait

naturel agrave neutraliser les radicaux libres par transfert drsquoeacutelectron etou de proton issus de

pheacutenomegravenes drsquooxydations (Prior et al 2005)

Les reacutesultats des activiteacutes antioxydantes sont geacuteneacuteralement exprimeacutes en

fonction drsquoune moleacutecule de reacutefeacuterence posseacutedant de forte proprieacuteteacute antioxydante

(trolox quercetine rutine)

Revue bibliographique

32

Tab 8 Tests antioxydants in vitro

Tests DPPH ABTS ou TEAC FRAP ORAC

Meacutecanismes

reacuteactionnels transfert deacutelectron majoritaire

transfert deacutelectron et de proton

transfert deacutelectron transfert de proton

Nature des

moleacutecules testeacutees hydrophiles et lipophiles hydrophile et lipophiles hydrophiles hydrophiles et

lipophiles

Expression des

reacutesultats

CI50 etou en mg ou μmol

eacutequivalent drsquoune moleacutecule de

reacutefeacuterence

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

en mg ou μmol

eacutequivalent Fe2+

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

Avantages

tregraves facile agrave mettre en œuvre

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

cineacutetique de reacuteaction tregraves rapide

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

peu couteux

facile agrave mettre en

œuvre

couteux (neacutecessiteacute drsquoun fluorimegravetre)

Utilisation dun geacuteneacuterateur de radicaux

(ROObull)

Inconveacutenients

encombrement steacuterique de moleacutecules agrave hauts poids

moleacuteculaires

interfeacuterences possibles agrave 515

nm

forte deacutependance au pH et au solvant

radical inexistant in vivo

produits de deacutegradation antioxydants

radical inexistant in vivo

pH utiliseacute non physiologique

interfeacuterences possibles agrave

595 nm

interfeacuterences avec composeacutes posseacutedant Edeglt

077V

meacutecanismes de geacuteneacuteration des ROObull non

physiologique

interfeacuterences possibles

des proteacuteines

Revue bibliographique

33

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute

Toute substance biologiquement active est susceptible agrave fortes ou agrave faibles doses et

pour une administration prolongeacutee de produire des effets indeacutesirables voire nocifs Cest le

cas particulier des produits veacutegeacutetaux riches en meacutetabolites secondaires Leurs proprieacuteteacutes

principales sont antifongiques et antimycosiques anti-inflammatoires

Les composeacutes chimiques peuvent confeacuterer agrave la plante des proprieacuteteacutes toxiques agrave

fortes doses par voie geacuteneacuterale il apparaicirct indispensable de proceacuteder agrave la deacutetermination de

leur pouvoir toxique pour une adaptation rationnelle de la theacuterapie traditionnelle surtout

pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave observer en cas de non inteacutegriteacute au

niveau des muqueuses digestives (bouche estomac intestin etc) De mecircme leacutevaluation de

la toxiciteacute geacuteneacuterale aigueuml de lextrait est primordiale pour situer les limites de toleacuterance de

la plante pour toutes les expeacuterimentations (Ouedraogo et al 2001)

Une substance toxique est qualifieacutee comme un composeacute qui peut nuire agrave la santeacute des

organismes vivants en particulier agrave celle des ecirctres humains (Glomot 1986 Reichel et al

2004) Lrsquoeffet drsquoun toxique deacutepend toujours de lrsquoespegravece et de la dose selon leur origine on

distingue les toxiques syntheacutetiques et les toxiques naturels (toxine) provenant des

microorganismes des animaux ou des plantes (Reichel et al 2004)

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute srsquoappuie sur des eacutetudes qualitatives (non mesurables) ou

quantitatives (mesurables) Il existe plusieurs types drsquoeacutetudes permettant drsquoeacutevaluer les effets

drsquoun toxique

Les eacutetudes eacutepideacutemiologiques qui comparent plusieurs groupes drsquoindividus

Les eacutetudes expeacuterimentales in vivo qui utilisent des animaux (ex lapin rat et

souris) Certains organismes de reacuteglementation preacuteconisent lrsquoutilisation drsquoau moins

deux espegraveces animales dont lrsquoune appartenant aux rongeurs

Les eacutetudes expeacuterimentales in vitro biochimiques ou cellulaires les eacutetudes

theacuteoriques par modeacutelisation (exemple structure-activiteacute) (Lapointe et al 2004)

Concernant ces diffeacuterentes meacutethodes drsquoeacutevaluation lrsquoOMS rappelle que les donneacutees in vivo

sur les animaux sont plus indicatives de la toxiciteacute et peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des

marqueurs drsquoinnocuiteacute

Revue bibliographique

34

La toxiciteacute des plantes peut ecirctre directe (composeacutes de la plante-organe) ou indirecte via la

genegravese drsquointeractions avec les meacutedicaments allopathiques ou de phytotheacuterapie (composeacutes

de plante-meacutetabolisme drsquoautres meacutedicaments xeacutenobiotiques)

Les tests de la toxiciteacute in vivo comprennent plusieurs formes

La toxiciteacute aigueuml permet de connaicirctre la plus petite dose qui administreacutee en une

seule prise entraicircne la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le

traitement la dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993)

Elle permet de deacuteterminer la dose leacutetale 50 (DL50)

la toxiciteacute subaigueuml ou subchronique qui permet de deacuteceler les troubles de

croissance drsquoalimentation les troubles biochimiques et histologiques secondaires a

lrsquoadministration continue drsquoune substance (Diezi 1992)

la toxiciteacute chronique qui permet drsquoavoir des renseignements sur le degreacute de toxiciteacute

des meacutedicaments qui habituellement sont utiliseacutes de faccedilon reacutepeacuteteacutee par des patients

(Cheftel et al 1989)

Dans le cas de lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute subaiguumle et chronique la dureacutee drsquoadministration

de la substance expeacuterimentale deacutependra de la dureacutee drsquoutilisation clinique preacutevue La dureacutee

dans le cadre de lrsquoeacutetude de toxiciteacute variera drsquoun pays agrave lrsquoautre selon la reacuteglementation en

vigueur (OMS 2000)

Concernant la dose il est recommandeacute de preacutevoir des groupes pour au moins trois niveaux

de dose diffeacuterents une dose nrsquoengendrant aucun effet toxicologique (dose sans effet) et

une dose entrainant des effets toxicologiques Dans cette fourchette lrsquoadjonction drsquoau

moins un autre niveau de dose augmente la possibiliteacute drsquoobserver une relation dose-

reacuteaction Toutes les eacutetudes doivent inclure un groupe teacutemoin drsquoanimaux drsquoexpeacuterience chez

lequel on nrsquoadministre que le veacutehicule (OMS 2000)

Lrsquoeacutevaluation in vitro de la toxiciteacute peut ecirctre reacutealiseacutee par drsquoautres tests toxicologiques sur

des cellules animales Ces techniques ont comme avantage principal de diminuer fortement

le nombre des animaux utiliseacutes lors des expeacuteriences et des eacutetudes de la toxicologie in vivo

citant

Lrsquoeffet heacutemolytique dont la lyse des globules rouges est un pheacutenomegravene

irreacuteversible par lequel les globules rouges sont deacutetruits et libegraverent

lrsquoheacutemoglobinique

Revue bibliographique

35

Lrsquoeffet larvicide appliqueacute sur les larves drsquoArtemia salina

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgique

LrsquoIASP (International Association for the Study of Pain) deacutefinie officiellement la

douleur comme suit laquo la douleur est lrsquoexpression drsquoune expeacuterience sensorielle et

eacutemotionnelle deacutesagreacuteable lieacutee agrave une leacutesion tissulaire existante ou potentielle ou deacutecrite en

terme drsquoune telle leacutesion raquo Selon Le bars et ses collaborateurs (2001) la douleur est un

processus physiologique dont le but est drsquoavertir la personne drsquoune menace de son inteacutegriteacute

physique drsquoou le terme nociception Son intensiteacute et sa dureacutee elle peut devenir un veacuteritable

syndrome retentissant sur les grandes fonctions organiques et capable agrave lui seul drsquoaggraver

lrsquoeacutetat du malade (Bounihi 2015)

La dureacutee drsquoeacutevolution permet de distinguer deux sortes de douleurs agrave savoir aigue qui est

consideacutereacutee comme un laquo signal drsquoalarme raquo et chronique qui est une laquo douleur maladie raquo

La douleur aigue est un symptocircme qui aide au diagnostic et qui geacuteneacuteralement

deacutecroit et disparait lorsqursquoun traitement est institueacute Ce type de douleur doit ecirctre

traiteacute deacutes lrsquoaperccedilu du signal drsquoalarme

La douleur chronique est une douleur qui eacutevolue et qui peut durer de 3 agrave 6 mois

LrsquoOMS a classeacute le traitement de la douleur selon lrsquointensiteacute et en associant des principes

theacuterapeutiques en 3 classes

Traitement avec les antalgiques non morphinique (paraceacutetamol acide acetyl

salicylique et keacutetoprofegravene) pour les douleurs faibles

Traitement avec les antalgiques deacuteriveacutes de la morphine (associeacute au paraceacutetamol

tramadol et nefopam) pour les douleurs modeacutereacutees

Traitement avec la morphine et lrsquooxycodone pour les douleurs intenses

Plus de 50 de meacutedicaments utiliseacutes aujourdrsquohui sont drsquoorigine naturelle Dans le domaine

des antalgiques citant la morphine qui est extraite du pavot dans le nom a donneacute naissance

agrave toute une classe drsquoanalgeacutesiques (Badiaga 2012) Les plantes restent une source tregraves

importante pour la recherche de nouvelles moleacutecules analgeacutesiques

Lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antalgique peut ecirctre reacutealiseacutee par plusieurs meacutethodes (Colot

1972) en plus du test de la plaque chauffante test tail flick et le test de torsion on cite

Revue bibliographique

36

Test de Randall et Selitto

Il consiste agrave soumettre agrave une pression mesureacutee la patte du rat qui reacuteagit par un cri lrsquoanimal

analgeacutesieacute ne reacuteagit pas

Test drsquoAmour et Smith

Il srsquoagit de focaliser un rayon lumineux calorifique sur la queue de la souris en moins de 6

secondes la souris deacuteplace la queue Lrsquoanimal est consideacutereacute analgeacutesieacute srsquoil nrsquoy a pas de

reacuteponse au bout de 12 secondes

Test de Charpentier

La base de la queue du rat est stimuleacutee eacutelectriquement lrsquoanimal preacutesente une reacuteaction de

fuite avec cris Le seuil drsquointensiteacute de courant eacutelectrique deacuteterminant le cri et sa variation

apregraves analgeacutesie sont eacutevalueacutes

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaies

4-1 Deacutefinition

La cicatrisation est lensemble des pheacutenomegravenes physiologiques naturels aboutissant

agrave partir dune plaie agrave la restauration de la structure cutaneacutee De cette maniegravere les tissus

humains et animaux sont capables de reacuteparer des leacutesions localiseacutees par des processus de

reacuteparation et de reacutegeacuteneacuteration qui leurs sont propres

La reacuteparation des leacutesions est un alignement complexe de diffeacuterents processus dynamiques

qui ne sont pas encore complegravetement compris Ce pheacutenomegravene naturel inclus plusieurs

aspects et eacuteveacutenements moleacuteculaire et cellulaire (Ferraq 2007)

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene continu comportant trois phases phase

inflammatoire suivie des phases de reacuteparation (phase prolifeacuterative) et de maturation (phase

de remodelage) Toutes les phases sont interdeacutependantes et se chevauchent sans seacuteparation

stricte dans le temps (Figure 9) Les caracteacuteristiques de dureacutee et drsquointensiteacute pour chaque

phase varient en fonction de la plaie et du mode de cicatrisation (Kumar et al 2007 Guo

amp DiPietro 2010)

Revue bibliographique

37

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation (Kumar et al 2007)

4-2-1 Phase exsudative

Fig 10 Lors drsquoune blessure

Au moment de la blessure (figure 10) le tissu est lyseacute et les plaquettes adhegraverent au collagegravene et

libegraverent des facteurs de coagulation le PDGF et le TGF-szlig pour initier le processus de reacuteparation

(Diegelmann 2004)

A- Reacuteaction vasculaire

Au moment de la blessure la rupture de vaisseaux sanguins entraicircne lrsquoeacutepanchement

des constituants du sang (figure 11) La coagulation traduit la reacuteaction cellulaire immeacutediate

agrave lrsquoagression du teacutegument (Boykin 1996) Cette reacuteaction est amorceacutee par lrsquoactivation de

Revue bibliographique

38

lrsquoagreacutegation des plaquettes et par la libeacuteration de substances vasoconstrictrices qui

oblitegraverent les vaisseaux sanguins par la formation drsquoun caillot stable Le caillot reacutetablit

lrsquoheacutemostase et forme une matrice extracellulaire dans le lit de la plaie cest-agrave-dire une

structure pour la migration des cellules (Singer amp Clarck 1999) Les plaquettes libegraverent

eacutegalement plusieurs meacutediateurs laquo cytokines raquo ou facteurs de croissances facteurs de

croissance drsquoorigine plaquettaire (platelet derived growth factor ou PDGF) facteur de

croissance transformant alpha (transforming growth factor alpha ou TGFα) facteur de

croissance transformant becircta (TGFβ) Ces facteurs attirent et activent les macrophages et

les fibroblastes (Singer amp Clarck 1999)

Fig 11 Phase vasculaire

Degraves le premier jour apregraves une blessure les neutrophiles se fixent aux cellules endotheacuteliales de la

paroi des vaisseaux autour de la plaie puis elles changent de forme pour passer agrave travers les

jonctions cellulaires (diapeacutedegravese) et migrent vers le site de la plaie (chimiotactisme) Cest le deacutebut

de la phase inflammatoire (Diegelmann 2004)

B- Reacuteaction inflammatoire

Lrsquoinflammation commence en geacuteneacuteral degraves lrsquoagression initiale et dure jusqursquoau

quatriegraveme jour de la cicatrisation environ Les signes cardinaux de lrsquoinflammation aigueuml

sont bien connus chaleur rougeur œdegraveme et douleur La perte de fonction constitue un

autre signe de cette phase (Calvin 1998)

Revue bibliographique

39

Fig 12 Phase inflammatoire

La phase inflammatoire se poursuit (figure 12) les macrophages tissulaires deviennent actifs et se

deacuteplacent dans le site de la leacutesion et se transforment en macrophages tregraves active Ces cellules

hautement phagocytaires libegraverent eacutegalement le PDGF et le TGF-szlig agrave fin de recruter des fibroblastes

sur le site et de commencer ainsi la phase prolifeacuterative (Diegelmann 2004)

4-2-2 Phase prolifeacuterative

La seconde eacutetape du processus cicatriciel conduit agrave la formation du tissu de

granulation Elle permet ainsi la reacuteparation dermique et eacutepidermique gracircce agrave la synthegravese de

collagegravene et agrave la prolifeacuteration de keacuteratinocytes de fibroblastes et de neacuteovaisseaux (Allas

1997 Maurin 2005)

A- Reacuteparation dermique

La phase inflammatoire gracircce notamment aux nombreux meacutediateurs chimiques

libeacutereacutes aboutit agrave lrsquoactivation des fibroblastes preacutesents agrave lrsquoeacutetat quiescent au niveau des

berges et du lit de la plaie Ces fibroblastes activeacutes migrent alors vers le foyer

inflammatoire ougrave ils sont retrouveacutes agrave partir du troisiegraveme jour Ils assurent essentiellement

agrave partir du cinquiegraveme jour la synthegravese de collagegravene de glycoproteacuteines et de

proteacuteoglycannes Ces composeacutes forment ainsi la nouvelle matrice extra-cellulaire qui

succegravede la matrice provisoire formeacutee lors de la phase exsudative (Allas 1997 Hatz 1994

Vandenbussche 1983)

Revue bibliographique

40

B- Angiogeacutenegravese

Parallegravelement agrave la prolifeacuteration cellulaire lrsquoangiogeacutenegravese se deacuteveloppe au site de la

plaie agrave partir du cinquiegraveme jour La formation de nouveaux vaisseaux sanguins se deacuteroule

en plusieurs eacutetapes chacune reacutegie par des facteurs de croissance essentiellement drsquoorigine

plaquettaire et macrophagique La neacuteovascularisation reacutegresse lorsque les besoins en

oxygegravene sont moins intenses notamment lorsque la synthegravese de collagegravene et de matrice

extra-cellulaire diminue (Allas 1997 Maurin 2005 Stashak 1984)

C- Reacuteparation eacutepidermique

La reacuteeacutepitheacutelialisation assure la couverture finale de la plaie par un eacutepitheacutelium

stratifieacute et keacuteratiniseacute formeacute agrave partir des cellules eacutepidermiques provenant des berges du

foyer cicatriciel voir des follicules pileux (Allas 1997 Dereure 2001 Maurin 2005)

4-2-3 Phase de contraction et remodelage

Il srsquoagit drsquoun meacutecanisme de reacuteduction de la taille de la plaie par le mouvement

centripegravete du tissu cutaneacute entourant la plaie Crsquoest un processus dans lequel les fibroblastes

joueraient un rocircle du premier plan se produisant sept jours apregraves la blessure et son activiteacute

atteint un pic apregraves deux semaines (Calvin 1998)

Apregraves lrsquoarrecirct de la transformation fibroblastique et de lrsquoangiogenegravese et longtemps

apregraves la reacuteeacutepitheacutelialisation une longue phase de remodelage de la cicatrice se fait par

synthegravese de collagegravene qui se poursuit essentiellement par remplacement du collagegravene de

type III par du collagegravene de type I Il srsquoagit drsquoune lente eacutevolution vers lrsquoeacutequilibre entre

synthegravese et deacutegradation surtout par les meacutetalloproteacuteases une rupture de cet eacutequilibre

entraicircne des vices de cicatrisation (cicatrice hypertrophique cheacuteloiumlde cicatrice atrophique)

entre autres la collageacutenase 4 et la geacutelatinase Cette phase finale de la cicatrisation se

poursuit pendant des mois voire des anneacutees apregraves la cicatrisation de la plaie (Coulibaly

2007 Moulin 2001)

Revue bibliographique

41

Fig 13 Phase de remodelage

La phase de remodelage (figure 13) est caracteacuteriseacutee par la synthegravese continue et la

deacutegradation des composants de la matrice extracellulaire en tentant deacutetablir un nouvel eacutequilibre

(Diegelmann 2004)

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene tregraves complexe dont les eacutetudes ont eacuteteacute effectueacutees

auparavant sur des plaies traumatiques cest-agrave-dire issues des accidents (coupures et

contusion) ou des pathologies (particuliegraverement dans les cas descarres dulcegravere de jambe

et lulcegravere diabeacutetique) ou bien des interventions chirurgicales Ces leacutesions preacutesentent des

origines diverses avec des paramegravetres non controcircleacutes ne permettant pas une bonne

comparaison entre les diffeacuterentes leacutesions

Comme solution agrave ces problegravemes des eacutetudes de cicatrisations sont actuellement reacutealiseacutees

par induction expeacuterimentale des leacutesions cutaneacutees plus controcircleacutees Ces derniegraveres sont

induites en utilisant plusieurs modegraveles classeacutes en trois groupes

4-3-1 Modegraveles physiques

Principalement utiliseacute lors des preacutelegravevements des greffons de peau (derme et

eacutepiderme) le rasoir agrave dermatome permet de reacutegler la profondeur du preacutelegravevement Cette

proprieacuteteacute est aussi exploiteacutee dans les eacutetudes de cicatrisation et reacuteparation tissulaire de peau

ce modegravele permet davoir une profondeur assez uniforme (Yamamoto 2006) Il existe

drsquoautres modegraveles physiques tel que les brucirclures par immersion dans une eau chauffeacutee

Revue bibliographique

42

(90deg10s) sont utiliseacutes comme modegravele deacutetude de brucirclure thermique Cependant cette

derniegravere peut varier selon diffeacuterents facteurs tel que le temps drsquoapplication et la pression

exerceacutee Les brucirclures thermiques eacutetudieacutees sont geacuteneacuteralement du 2egraveme

degreacute

Les brucirclures sont des leacutesions causeacutees par la chaleur excessive lrsquoeacutelectriciteacute

radioactiviteacute ou des agents corrosifs qui deacutenaturent les proteacuteines dans les cellules cutaneacutees

Les brucirclures suppriment certaines des fonctions homeacuteostatiques majeurs de la peau

notamment la thermoreacutegulation la protection contre les microorganismes et la

deacuteshydratation (Tortora amp Derrickson 2007)

On distigue 3 classes selon leur graviteacute

Brucirclures du premier degreacute

Atteignent uniquement lrsquoeacutepiderme Elles causent une douleur modeacutereacutee et un

eacuterythegraveme (rougeur) mais nrsquoentrainent pas la formation de cloques Les fonctions de la peau

restent intactes En cas de brucirclure premier degreacute on peut limiter la douleur et les leacutesions en

appliquant immeacutediatement de lrsquoeau froide sur la zone toucheacutee La gueacuterison prend

geacuteneacuteralement de trois agrave six jours et peut srsquoaccompagner de desquamation Les coups de

soleil leacutegers sont des brucirclures du premier degreacute (Tortora et Derrickson 2007 Marieb

2008)

Brucirclures du deuxiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme et une partie du derme Elles suppriment partiellement les

fonctions de la peau et entrainent une rougeur la formation de cloques un œdegraveme et de la

douleur La formation de cloques est due agrave lrsquoaccumulation de liquide tissulaire qui srsquoinsegravere

entre lrsquoeacutepiderme et le derme En lrsquoabsence drsquoinfection ce genre de brucirclure gueacuterit

habituellement en trois ou quatre semaines mais il peut laisser des cicatrices (Tortora amp

Derrickson 2007 Marieb 2008)

Brucirclures du troisiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme le derme et le fascia superficiel Elles suppriment en outre la

plus part des fonctions de la peau La couleur des leacutesions peu aller du blanc marbreacute agrave

lrsquoacajou dans certains cas ces brucirclures ont un aspect sec et carboniseacute Elles causent un

œdegraveme consideacuterable La destruction des terminaisons nerveuses supprime les sensations

dans la reacutegion atteinte (Tortora amp Derrickson 2007 Marieb 2008)

Revue bibliographique

43

4-3-2 Modegraveles chimiques

Linduction de leacutesions chimiques est reacutealiseacutee en grande partie pour reproduire des

cas accidentels par exemple en utilisant lacide chlorhydrique (Cavallini amp Casati 2004)

afin deacutetudier la phase inflammatoire et de deacutevelopper des traitements adeacutequats

4-3-3 Eacutetudes in vitro

La contraction des plaies au cours de leurs reacuteparations est difficilement

appreacuteciable agrave partir de lagrave la peau reconstruite est un bon modegravele deacutetude (Laplante et al

2001) En effet le derme eacutequivalent et la peau reconstruite preacutesentent lavantage davoir des

caracteacuteristiques proches de la peau in vivo et de permettre lobservation ainsi que leacutetude

des pheacutenomegravenes qui se deacuteroulent lors de la cicatrisation Ainsi lobservation de la

reacuteeacutepitheacutelialisation sur le modegravele de la peau reconstruite est plus appreacuteciable que sur le

modegravele in vivo Dans ce dernier cas lobservation est rendue difficile par la formation de la

croucircte sur la plaie qui saccompagne dune contraction importante du derme

Dans la grande majoriteacute de ces eacutetudes les objectifs sont leacutevaluation et lestimation

de la cineacutetique de cicatrisation (vitesse) et les possibiliteacutes de lameacuteliorer par diffeacuterents

moyens (moleacutecules actives des mateacuteriaux de substitution particuliegraverement dans le cas des

grands brucircleacutes)

Les eacutetudes de la cicatrisation cutaneacutee passe par deux phases la premiegravere eacutetant

linduction et le controcircle des leacutesions suivie dune phase deacutevaluation et de suivi de la

cineacutetique de ce pheacutenomegravene Dans un premier temps le suivi est reacutealiseacute par simple

observation clinique et peut ecirctre compleacuteter par des preacutelegravevements histologiques

La cicatrisation peut ecirctre eacutevalueacutee par

Mesure directe des dimensions de la plaie agrave la regravegle une largeur et longueur

(Vowden 1994)

Lutilisation de calques transparents permet le releveacute du contour sur du papier

millimeacutetreacute (Bohannon amp Pfaller 1983)

Mesure du volume des plaies par un moulage au moyen dune gomme siliconeacutee

(Zahouani 1992)

Cependant Ces techniques preacutesentent le mecircme inconveacutenient qui est le contact direct avec

la plaie mais ccedila reste un outil tregraves utiliseacute pour lrsquoeacutevaluation de la cicatrisation

Mateacuteriel amp Meacutethodes

44

I- Mateacuteriel veacutegeacutetal

La plante Cleome arabica a eacuteteacute reacutecolteacutee agrave maturiteacute dans la reacutegion de Biskra

(lieu dit El outaya) en avril 2011 Lrsquoidentification eacutetait faite par Professeur Hocine

Laouer (LVRBN Universiteacute de Ferhat Abbas Seacutetif)

Le voucher speacutecimen ndegCA1101 a eacuteteacute conserveacute dans lrsquoherbier du laboratoire

de pharmaco-toxicologie institut National des sciences veacuteteacuterinaires Universiteacute des

fregraveres Mentouri Constantine 1

II- Meacutethodes

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimique

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Une extraction eacutetait faite par lrsquoultrason de marque Fisher scientific (FB15046)

en utilisant de lrsquoeacutethanol agrave 70 agrave tempeacuterature ambiante La teneur en substances

extractibles par lrsquoeacutethanol est eacutevalueacutee par la formule suivante

SE Et-OH = M2 X 100

M1

SE Et-OH Teneur en substance extractible par Ethanol

M1 poids de lrsquoextrait sec

M2 poids initial de lrsquoeacutechantillon

2- Meacutethode drsquoextraction

Avant de proceacuteder agrave lrsquoextraction le mateacuteriel veacutegeacutetal est broyeacute apregraves seacutechage agrave

lrsquoair libre et agrave lrsquoobscuriteacute Le broyage eacutetait reacutealiseacute agrave lrsquoaide drsquoun broyeur (type Gulatti

MFC) qui tourne agrave vitesse de 1000 trmin et eacutequipeacute drsquoun tamis de maille de 085 mm

(80 mesh) La poudre ainsi obtenue est conserveacutee dans un bocal en verre hermeacutetique agrave

une tempeacuterature ambiante

Mateacuteriel amp Meacutethodes

45

La meacutethode drsquoextraction est faite selon le protocole de Laghari et al (2013)

Pratiquement le mateacuteriel veacutegeacutetal seacutecheacute et broyeacute est mis dans un beacutecher contenant une

solution hydroalcoolique agrave 70 drsquoeacutethanol avec un rapport de 15 (MasseVolume)

Lrsquoextraction est reacutealiseacutee dans une cuve agrave lrsquoultrason pendant deux heures (2H) avec

une freacutequence de 20 kHZ Elle est refaite trois fois avec renouvellement du solvant agrave

chaque fois La solution ainsi obtenue est filtreacutee puis eacutevaporeacutee dans lrsquoeacutevaporateur

rotatif (Buchi) agrave 45degC

Les extraits obtenus sont peseacutes ensuite conserveacutes agrave tempeacuterature - 4degC agrave lrsquoabri de la

lumiegravere jusqursquoagrave leur utilisation

3- Screening et reacuteactions chimiques

Les diffeacuterentes reacuteactions chimiques ont pour objectif de caracteacuteriser et

rechercher les principaux groupes et familles chimiques dans les diffeacuterentes parties

graines feuille racine ainsi que lrsquoextrait de la partie aeacuterienne

Cette caracteacuterisation chimique preacuteliminaire se fait dans des tubes agrave essais en

utilisant diffeacuterents protocoles avec plusieurs produits chimiques

Les reacutesultats qualitatifs sont classeacutes en

Reacuteaction tregraves positive +++ Preacutesence confirmeacutee

Reacuteaction positive ++ preacutesence modeacutereacutee

Reacuteaction plus au moins positive + preacutesence en tant que trace

Reacuteaction neacutegative - absence

Test des Alcaloiumldes

Ce test est baseacute sur le pheacutenomegravene de preacutecipitation avec un reacuteactif speacutecifique

laquo le Dragendorff raquo qui est consideacutereacute comme reacuteveacutelateur des alcaloiumldes (Dohou et al

2003)

Dans des tubes agrave essai 5 ml de lrsquoextrait sont introduits en ajoutant 2 ml drsquoHCl

et 1 ml de reacuteactif de Dragendorff La formation drsquoun preacutecipiteacute rouge ou orange

indique la preacutesence des alcaloiumldes dans lrsquoextrait

Mateacuteriel amp Meacutethodes

46

Test des Flavonoiumldes

Le test consiste agrave ajouter agrave 1ml drsquoextrait agrave une solution de NaOH et laisser agir

3 minutes Lrsquoapparition drsquoune coloration jaune intense implique la preacutesence des

flavonoiumldes (Karumi et al 2004) Lrsquoajout de quelques gouttes drsquoune solution acide

dilueacutee permet la persistance de la coloration

Test des Tanins

Dans un tube agrave essai 2ml de chaque extrait est ajouteacute au trichlorure de fer

(FeCl3) agrave 2 Ce test permet de deacutetecter la preacutesence ou lrsquoabsence des tannins

Lrsquoapparition drsquoune couleur brune noir confirme la preacutesence des tannins galliques

(tannins hydrolysables) et la couleur bleu verdacirctre pour la preacutesence des tannins

cateacutechiques (ou tannins condenseacutes) (Doh et al 2003)

Test des Coumarines

Dans un tube agrave essai 5ml de chaque extrait est ajouteacute agrave 05ml de NH4OH agrave

25 La preacutesence des coumarines est reacuteveacuteleacutee par lrsquoobservation de la fluorescence sous

une lampe UV agrave 366 nm

Une fluorescence intense dans le tube dont lrsquoammoniaque a eacuteteacute ajouteacute indique

la preacutesence des coumarines (Rizk 1982)

Test des Saponines

La deacutetection des saponines est reacutealiseacutee en ajoutant un peu drsquoeau agrave 1 ml de

lrsquoextrait aqueux Par la suite cette solution est fortement agiteacutee Apregraves 15 min de

repos

La deacutetection des saponines se traduit par la persistance drsquoune mousse drsquoau

moins 1 cm apregraves les 15 minutes (Dohou et al 2003 Koffi et al 2009)

Test des Terpenoiumldes

Ce test consiste agrave ajouter 2ml de CHCl3 1ml drsquoanhydre aceacutetique et 1 ml

drsquoacide sulfurique concentreacute agrave chaque extrait

La preacutesence des terpenoides est confirmeacutee par lrsquoapparition drsquoune coloration

violette (Koffi et al 2009)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

47

Test des Steacuteroiumldes

Les steacuteroiumldes sont mis en eacutevidence par dissoudre chaque extrait dans 1 ml de

chloroforme et ajouter 1 ml drsquoacide sulfurique concentreacute Le test positif est reacuteveacuteleacute par

lrsquoapparition drsquoune couche supeacuterieure de couleur rouge (Trease amp Evans 1978)

4- Dosage spectrophotomeacutetrique

4-1 Dosage des pheacutenols totaux

Lrsquoestimation quantitative exprimeacutee en mg drsquoacide gallique est reacutealiseacutee par la

meacutethode de Folin-Ciocalteu (Li et al 2007)

Dans un tube agrave essai un volume de 200 μl de chaque extrait est ajouteacute agrave 15 ml

du reacuteactif Folin Ciocalteu (dilueacute dix fois) Apres 5 minutes 15 ml de Carbonate de

sodium (Na2CO3) agrave 5 est ajouteacute agrave la solution preacuteceacutedente

Lrsquoabsorbance est lue au spectrophotomegravetre agrave une longueur drsquoonde de 750 nm

apregraves deux heures dans lrsquoobscuriteacute et la concentration des pheacutenols totaux est estimeacutee

agrave partir drsquoune courbe drsquoeacutetalonnage eacutetablie avec de lrsquoacide gallique (0-100microg ml)

Lrsquoeacutequation de reacutegression deacuteduite de la courbe drsquoeacutetalonnage de lrsquoacide gallique

permet de deacuteterminer la teneur en pheacutenols totaux exprimeacutee en milligramme eacutequivalent

drsquoacide gallique par gramme drsquoextrait (mg EAG g drsquoextrait)

4- 2 Estimation quantitative des flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont consideacutereacutes comme une importante classe des polypheacutenols

et vue la richesse des plantes en ces moleacutecules leur teneur est estimeacutee dans les

graines feuilles et racine de Cleome arabica

Lrsquoapplication de la meacutethode du trichlorure drsquoaluminium (AlCl3) (Bahorun et al

1996) est freacutequemment utiliseacutee pour estimer la teneur des flavonoiumldes dans les extraits

des diffeacuterentes parties de la plante

Le protocole consiste agrave mettre dans un tube agrave essai 1ml de chaque extrait (avec

dilution convenable) puis 1ml drsquoune solution drsquoAlCl3 (2 dans le meacutethanol) a eacuteteacute

ajouteacute Apregraves 10 minutes de reacuteaction lrsquoabsorbance est lue agrave une longueur drsquoonde de

430nm

Mateacuteriel amp Meacutethodes

48

La courbe drsquoeacutetalonnage des flavonoiumldes est effectueacutee en utilisant la Rutine agrave une

concentration allant de 0 agrave 100 microgml La quantiteacute des flavonoiumldes dans chaque extrait

est deacutetermineacutee suite agrave lrsquoeacutequation de reacutegression lineacuteaire deacuteduite agrave partir de la courbe

drsquoeacutetalonnage et exprimeacutee en milligramme eacutequivalent de rutine par gramme drsquoextrait

(mg ERg extrait)

4-3 Dosage des tannins condenseacutes (proanthocyanidins)

Cette meacutethode de deacutetermination du taux des proanthocyanidines a eacuteteacute proposeacutee

par Vermerris amp Nicholson (2008)

La meacutethode est baseacutee sur le meacutelange butanolHCl Un volume de 250microl de

chaque extrait a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25 ml dune solution drsquoacide de sulfate ferreux

(77mg de sulfate dammonium ferrique Fe2(SO4)3 dissous dans 500 ml de (32 n-

butanol HCl) Apregraves incubation agrave 95degC pendant 50 minutes labsorbance a eacuteteacute

mesureacutee agrave 550nm La teneur en Proanthocyanidine a eacuteteacute calculeacutee selon la formule

suivante

A550nm x DF x MW

T =

(ε l)

DF est le facteur de dilution

MW la masse moleacuteculaire de la cyanuration (287gmol)

ε le coefficient dextinction moleacuteculaire (34700 lmolcm)

Les proanthocyanidines ont eacuteteacute exprimeacutees en mg de cyanidine eacutequivalent g drsquoextrait

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)

Les extraits des feuilles des graines et des racines de C arabica ssp arabica

ont eacuteteacute analyseacutes selon le protocole de Martins et ses collaborateurs (2016) agrave laide

dun HPLC Hewlett-Packard 1100 (Hewlett-Packard 1100 Agilent Technologies

Santa Clara CA US) avec une pompe quaternaire et un deacutetecteur de rayon diode

(DAD) coupleacute agrave une station HP Chem (Rev A0504) de traitement de donneacutees Une

colonne Waters Spherisorb S3 ODS-2C18 (150 mm x 46 mm x 3 μm) thermostateacutee agrave

35deg C a eacuteteacute utiliseacutee avec un volume dinjection eacutegal agrave 100 μL

Mateacuteriel amp Meacutethodes

49

Lrsquoeacuteluant utiliseacute est composeacute de (A) 01 dacide formique dans leau (B)

laceacutetonitrile Le gradient deacutelution utiliseacute est de 15 B pendant 5 min 15 agrave 20 B

pendant 5 min 20-25 B en 10 min 25-35 B en 10 min 35-50 B pendant 10

minutes et Reacuteeacutequilibrage de la colonne en utilisant un deacutebit de 05 ml min

Une double deacutetection en ligne a eacuteteacute effectueacutee dans la DAD en utilisant 280 et

370 nm Le spectromegravetre de masse (MS) connecteacute au systegraveme HPLC via la sortie de la

cellule DAD

La deacutetection MS a eacuteteacute effectueacutee dans un API 3200 Qtrap (Applied Biosystems

Darmstadt Allemagne) eacutequipeacute dune source ESI et dun analyseur de masse triple

quadripocircle-iontrap controcircleacute par le logiciel Analyst 51 Lair de qualiteacute zeacutero servait de

gaz neacutebuliseur (30 psi) et le gaz turbo pour le seacutechage par solvant (400 degC 40 psi)

Lazote servait de rideau (20 psi) et de gaz de collision (moyen)

Les quadrupoles ont eacuteteacute deacutefinis dans une reacutesolution deacutefinie La tension de

pulveacuterisation ionique a eacuteteacute reacutegleacutee agrave 4500 V en mode neacutegatif Le deacutetecteur MS a eacuteteacute

programmeacute pour lenregistrement en deux modes conseacutecutifs analyse de la MS

(EMS) et de lanalyse de lion produit (EPI)

Lrsquoanalyse de la masse a eacuteteacute utiliseacutee pour montrer les spectres de balayage

complets afin dobtenir un aperccedilu de tous les ions dans leacutechantillon

Les paramegravetres utiliseacutes eacutetaient potentiel de deacuteploiement (DP) - 450 V

potentiel dentreacutee (EP) -6 V eacutenergie de collision (CE) -10 V Le mode EPI a eacuteteacute

effectueacute afin dobtenir le motif de fragmentation de lion (s) parent (s) dans le spectre

preacuteceacutedent en suivant les paramegravetres DP - 50 V EP - 6 V CE - 25 V et propagation

de leacutenergie de collision (CES) 0 V Les spectres ont eacuteteacute enregistreacutes en mode ion

neacutegatif entre mz 100 et 1000

Les composeacutes pheacutenoliques ont eacuteteacute identifieacutes en comparant leur temps de

reacutetention (Tr) les spectres UV-VIS et les spectres de masse avec ceux obtenus agrave partir

des composeacutes standards lorsquils sont disponibles Dans le cas contraire les

composeacutes ont eacuteteacute identifieacutes provisoirement en comparant linformation obtenue avec

les donneacutees disponibles rapporteacutees dans la litteacuterature

Pour une analyse quantitative une courbe deacutetalonnage pour chaque composeacute

pheacutenolique disponible a eacuteteacute construite en fonction du signal UV

Mateacuteriel amp Meacutethodes

50

Pour les composeacutes pheacutenoliques identifieacutes pour lesquels le standard commercial

neacutetait pas disponible la quantification a eacuteteacute effectueacutee par la courbe deacutetalonnage dun

autre composeacute agrave partir du mecircme groupe pheacutenolique Les reacutesultats ont eacuteteacute exprimeacutes en

mg par g dextrait sec Tableau 9 illustre les standards utiliseacutes

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage

Standards Courbe drsquoeacutetalonnage

Catechine y=13492x+32987 R2= 0999

acide p-Hydroxybenzoique y= 28667x+34798 R2= 0998

acide Ferulique y=52536x+23382 R2= 0999

acide p-coumarique y=70609x+12281 R2= 0999

acide Sinapique y=27042x+62292 R2= 0999

acide Vanillique y=39449x+42386 R2= 0998

acide Gallique y=3652x -38923 R2= 0999

acide caffeique y=359x+4884 R2= 0997

apigenine-6-C-glucoside y=17952x+11683 R2= 0999

Kaempferol 3-rutinoside y=18294x+96644 R2= 0999

Quercetine 3-glucoside y=33636x+35806 R2= 0998

Kaempferol 3-glucoside y=23633x+70006 R2= 1

Isorhamentine 3-glucoside y=21826x-098 R2= 1

Isorhamentine 3-rutinoside y=28412x+67055 R2= 0999

Quercetine -3-rutinoside y=28087x+37373 R2= 0998

Chapitre 2 Activiteacutes biologiques

1- Activiteacutes antioxydantes

Il nrsquoexiste pas agrave lrsquoheure actuelle de meacutethode universelle unique et fiable

traduisant la capaciteacute antioxydante En effet pour juger lrsquoeffet antioxydant global

drsquoun extrait drsquoune ressource veacutegeacutetale ou alimentaire lrsquoutilisation de plusieurs tests

drsquoactiviteacute est neacutecessaire (Cao amp Prior 1998)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

51

1-1 Test antioxydant DPPH

Cette activiteacute est eacutevalueacutee par la meacutethode de pieacutegeage du radical libre DPPH

(figure 14) qui est un radical libre stable de forme syntheacutetique

N N NO2

NO2

NO2

Fig 14 La formule du DPPH

Lrsquoutilisation de ce radical permet lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de

nombreux composeacutes y compris les meacutetabolites secondaires La premiegravere eacutetape de la

reacuteaction est la capture drsquoun atome drsquohydrogegravene du composeacute pheacutenolique par le radical

DPPH pour donner du dipheacutenylpicrylhydrazine et un radical pheacutenoxy (figure 15)

Cette eacutetape est la premiegravere drsquoune seacuterie de reacuteactions telles que des

fragmentations additions ou autres qui peuvent eacuteventuellement influencer les reacutesultats

obtenus notamment les cineacutetiques de la capture du DPPH par le composeacute testeacute

(Chaabi 2008)

N N NO2

NO2

NO2

+

OH

N N NO2

NO2

NO2

+

O

DPPH pheacutenol

H

dipheacutenylpicryhydrazine pheacutenoxy

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol

Mateacuteriel amp Meacutethodes

52

Lrsquoutilisation du DPPH preacutesente plusieurs avantages

Il forme un spectre caracteacuteristique et facile agrave deacutetecter

Il est stable au cours du temps

Il est compatible avec tous les solvants utiliseacutes

Le pieacutegeage du radical DPPH se traduit par le changement de la couleur de la

solution laquo violet raquo agrave une couleur laquo jaune raquo ce qui permet de suivre la deacutecoloration agrave

une longueur drsquoonde de 517nm (Chaabi 2008)

Le protocole suivi est celui de Braho et al (2013) ougrave lrsquoactiviteacute antioxydante

des extraits eacutethanoliques des feuilles graines et racines eacutetait eacutevalueacutee en prenant 2 ml

de chaque extrait agrave une concentration eacutegal agrave 1mgml (agrave partir de la quelle une gamme

de concentration allant de 1mgml jusqursquoagrave 01mgml) ajouteacute agrave 2 ml de la solution

DPPH (00394gl)

Lrsquoacide ascorbique eacutetait utiliseacute comme un standard positif Toutes les

expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee par un spectrophotomegravetre agrave 517 nm apregraves 30 min

drsquoincubation dans lobscuriteacute agrave tempeacuterature ambiante Lrsquoactiviteacute antiradicalaire est

estimeacutee selon lrsquoeacutequation suivante

drsquoactiviteacute antioxydante = [(Abs controcircle - Abs eacutechantillon)Abs controcircle] times100

La valeur drsquoIC 50 a eacuteteacute deacuteduite agrave partir des reacutesultats obtenus dont 50 de

radicaux libres ont eacuteteacute pieacutegeacutes Une faible valeur de lrsquoIC50 indique une forte capaciteacute

agrave neutraliser le radical libre DPPH

1-2 Test antioxydant de molybdate

La meacutethode de phosphomolybdate est baseacutee sur la reacuteduction de molybdegravene par

les antioxydants non enzymatiques ce qui entraicircne la formation dun complexe de

molybdegravene vert (Sudha et al 2011)

Un volume de 01 ml de chaque extrait eacutethanolique (feuilles graines et

racines) a eacuteteacute ajouteacute agrave 1 ml dune solution contenant (06 M acide sulfirique

phosphate de sodium 28 mM et 4 mM de molybdate dammonium)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

53

Tous les tubes ont eacuteteacute bien fermeacutes et incubeacute agrave 90degC pendant 90 min

Apregraves incubation et refroidissement labsorbance a eacuteteacute lue agrave 695nm contre un blanc

Lacide ascorbique a eacuteteacute utiliseacute comme un controcircle positif et les reacutesultats sont

exprimeacutes en eacutequivalent dacide gallique mg par gramme dextrait (mg EAGg

drsquoextrait) Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

1-3 Test du pouvoir reacuteducteur FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Cette technique a eacuteteacute deacuteveloppeacutee pour mesurer la capaciteacute du plasma agrave reacuteduire

le fer ferrique (Fe3+) en fer ferreux (Fe

2+) En effet le Fe

3+ participe agrave la formation du

radical hydroxyle par la reacuteaction de Fenton Le Fe2+ agrave un pH faible forme un

complexe avec la 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine (TPTZ) de couleur bleue qui a

une absorption maximale agrave 594 nm

Ainsi la formation de ce complexe indiquera un pouvoir reacuteducteur qui

deacutetermine la capaciteacute drsquoun composeacute agrave se comporter comme un antioxydant Les

valeurs sont obtenues sont compareacutees avec lrsquoabsorbance drsquoun teacutemoin qui est lrsquoacide

ascorbique usuellement (Benzie amp Strain 1996 Pulido 2000)

Le pouvoir reacuteducteur de lextrait des feuilles des graines et les racines a eacuteteacute

deacutetermineacute selon le protocole de Amarowicz et al (2010)

Un volume de 1 ml de chaque extrait dissous dans de leau deacutesioniseacutee a eacuteteacute

ajouteacute agrave 25 ml de tampon phosphate (pH 66) et 2 ml de ferricyanure de potassium

(1) Apregraves 20 min agrave 50 deg C un volume de 25 ml dacide trichloroaceacutetique (10) a

eacuteteacute ajouteacute au meacutelange et centrifugeacute pendant 10 min agrave 3000Tr min Un volume de

25ml de la couche supeacuterieure (surnageant) a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25ml deau deacutesioniseacutee

et 05 ml de (01) de solution de chlorure ferrique (FeCl3)

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee agrave 700 nm dont labsorbance la plus eacuteleveacutee indique

le pouvoir reacuteducteur le plus important Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees en

triple et les valeurs de lrsquoIC50 ont eacuteteacute calculeacutees agrave partir de labsorbance graphique

Mateacuteriel amp Meacutethodes

54

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologique

Les animaux utiliseacutes dans lrsquoexpeacuterimentation sont soit des rats albinos ou les

lapins de sexe male Les conditions de vie eacutetaient les mecircmes pour toutes les activiteacutes

et qui sont mentionneacutees ci-dessous

Les rats

Les rats macircles Albinos de la souche Wistar proviennent de lrsquoInstitut Pasteur

drsquoAlger pesant entre 100 et 300g

Lrsquoeacutelevage a eacuteteacute effectueacute dans le laboratoire de la Pharmacologie et Toxicologie agrave

Universiteacute de constantine1 avec un cycle photopeacuteriodique naturel La tempeacuterature

dans le laboratoire est 20 plusmn 1degC

Les animaux sont logeacutes dans des cages drsquoaluminium chacun porte 4 animaux

avec un accegraves libre agrave la nourriture et agrave lrsquoeau La litiegravere utiliseacutee est la sciure renouveleacutee

trois fois par semaine pour assurer le bon eacutetat hygieacutenique des animaux

Les lapins

Des lapins macircles acircgeacutes de 2 agrave 3 mois et pesant 15 agrave 19 Kg ont eacuteteacute utiliseacutes dans

cette eacutetude Ces animaux ont eacuteteacute fournis par une ferme deacutelevage de la ville de

Constantine

Ils sont gardeacutes agrave lanimalerie de lUniversiteacute pendant au moins une semaine avant

lexpeacuterience dans des cages individuelles La nourriture et leau ont eacuteteacute fournis ad

libitum et le cycle lumiegravere-obscuriteacute eacutetait de 12 heures avec une tempeacuterature de 22 plusmn

2 deg C et une humiditeacute relative de 60

Toutes les proceacutedures expeacuterimentales adopteacutees eacutetaient en conformiteacute avec les

directives internationales pour la protection des animaux

2- 1 Toxiciteacute aigue

2-1-1 Administration par voie orale (per Os)

Les rats macircles Wistar albinos adultes pesant entre 100 et 250 g ont eacuteteacute reacutepartis en

Cinq groupes expeacuterimentaux renfermant chacun 06 rats

Un groupe drsquoanimaux teacutemoins

Quatre groupes drsquoanimaux traiteacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

55

Chaque lot reccediloit une dose unique de lrsquoextrait Les animaux sont placeacutes dans des

cages speacuteciales quelques jours avant lrsquoexpeacuterience

Apregraves avoir soumis les animaux agrave jeun pendant 24 heures un volume de 1ml des

diffeacuterentes solutions est administreacute par gavage agrave lrsquoaide drsquoune sonde rigide agrave bout

olivaire (figure 16) La dose administreacutee est exprimeacutee en mgkg de poids corporel

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde

Pour ce test des lots de rats reccediloivent per os des doses croissantes du produit agrave

tester Cette proceacutedure permet de deacuteterminer la plus forte des faibles doses qui donne

0 de mortaliteacute et la plus faible des fortes doses qui donne 100 de mortaliteacute

Des dilutions sont effectueacutees entre ces deux valeurs extrecircmes afin de

deacuteterminer la dose leacutetale 50

Apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait reconstitueacute dans lrsquoeau distilleacutee aux doses de 500

2500 5000 et 10000 mgKg et lrsquoeau distilleacutee seule pour le lot teacutemoin les animaux

sont observeacutes toutes les 30 minutes pendant 8 heures le premier jour et tous les jours

pendant 14 jours agrave la recherche drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee (Osorio

Esquivel et al 2012) Ils ont aussi eacuteteacute peseacutes pour suivre lrsquoeacutevolution de leur poids

Pendant cette peacuteriode drsquoobservation on note le nombre de morts ainsi que les troubles

symptomatiques Apregraves dissection les organes (rein rate foie poumons et cœur) sont

observeacutes macroscopiquement in-situ preacuteleveacutes deacutebarrasseacutes de lexcegraves de graisse

seacutecheacutes avec du papier filtre et peseacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

56

Les organes preacuteleveacutes (rein rate foie poumon et cœur) sont conserveacutes dans

une solution de formol agrave 10 pour des eacutetudes anatomopathologiques

2-1-2 Administration par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Pour permettre une meilleure biodisponibiliteacute du principe actif le test de

toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacute par injection intrapeacuteritoneacuteale de lrsquoextrait hydroalcoolique

de C arabica agrave un groupe de 24 rats albinos de poids allant de 100 et 250 g eacuteleveacutes agrave

lrsquoanimalerie du laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie de lrsquoinstitut des sciences

veacuteteacuterinaires universiteacute des fregraveres Mentouri Constantine1

Les animaux ont eacuteteacute reacutepartis en 4 lots de six rats chacun et mis agrave jeun pendant

24 heures Ces groupes ont reccedilu par voie intrapeacuteritoneacuteale les extraits reconstitueacutes dans

de lrsquoeau distilleacutee des doses de 750 et 1500 et 3000mgkg de poids corporel et de lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin (figure 17)

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Les rats ont eacuteteacute ensuite observeacutes durant les deux premiegraveres heures suivant

lrsquoadministration des extraits Puis ils ont reccedilu lrsquoeau et lrsquoalimentation ad libitum

Lrsquoobservation des animaux srsquoest poursuivie pendant 14 jours agrave la recherche

drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee

Mateacuteriel amp Meacutethodes

57

Le deacutenombrement de morts ainsi que les troubles symptomatiques sont noteacutes

jusqursquoau 14egraveme

jour apregraves lrsquoadministration des extraits (Nene BI et al 2008)

La dose leacutetale DL50 drsquoun extrait eacutegale agrave la dose qui entraicircne la mort de 50 de

lrsquoeffectif des rats drsquoun lot

La DL50 est deacutetermineacutee par la meacutethode graphique de Miller amp Tainter

(1944) La valeur de la DL50 permet de classer les extraits eacutetudieacutes sur leacutechelle de

toxiciteacute proposeacutee en 1980 par Hodge et Sterner chez le rat ou la souris (Hodge amp

Sterner 1943)

Extrecircmement toxique DL50 lt 1 mgkg Pc

Tregraves toxique DL50 de 1 agrave 50 mgkg Pc

Moyennement toxique DL50 de 50 agrave 500 mgg Pc

Faiblement toxique DL50 de 500 agrave 5000 mgkg pc

Pratiquement non toxique DL50 de 5000 agrave 15000 mgkg Pc

Relativement sans danger DL50 gt 15000 mgkg Pc

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

Preacuteparation des Artemia

Les œufs drsquoArtemia salina ont servit agrave la reacutealisation du test Pour cela il faut

preacuteparer 2g drsquoœufs ils sont mis agrave eacuteclore dans une cuve contenant 1 litre deau

de mer reconstitueacute agrave 70 sous oxygeacutenation

Remarque la preacuteparation seffectue la veille leacuteclosion eacutetant supeacuterieure agrave 80 en 24

heures

Paramegravetres de culture

Tempeacuterature il est preacutefeacuterable de la maintenir entre 25 et 30degC si ce paramegravetre

nest pas respecteacute le meacutetabolisme du cyste est stoppeacute de faccedilon irreacuteversible

Saliniteacute favorable entre 20 et 25 gl

Aeacuteration permet dhomogeacuteneacuteiser le milieu et de favoriser leacuteclosion

Eclairage une lumiegravere artificielle continue favorise un meilleur rendement

(Geneviegraveve amp Caporalino-Djian 1994)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

58

Eclosion des nauplii

Au bout de 30 heures le bullage est stoppeacute pour reacutecolter les nauplii Une

source lumineuse est dirigeacutee vers le bas de la cuve Par phototropisme les larves se

seacuteparent des œufs non eacuteclos et des deacutebris dœufs Il suffit alors de les recueillir pour

proceacuteder agrave la reacutealisation des tests (figure 18)

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina

Preacuteparation des extraits

Les extraits hydroalcooliques secs des feuilles graine racine et partie aeacuterienne

de C arabica sont peseacutes avec preacutecision et dilueacutes dans lrsquoeau de mer reconstitueacutee afin

de reacutealiser les diffeacuterentes concentrations

Chaque extrait est testeacute aux concentrations 100 250 500 et 1000 microgml pour

la reacutealisation de ce test des plaques de 24 puits ont eacuteteacute utiliseacutees (figure 19)

La solution dextrait agrave tester est ajouteacutee dans les puits contenant les larves A laide

dune pipette Pasteur dix larves sont transfeacutereacutees dans chaque puits Le volume est

ensuite ajusteacute agrave 3ml avec de leau de mer reconstitueacutee agrave 70

Une seacuterie de puits de teacutemoins positifs est reacutealiseacutee aux concentrations

suivantes 100 250 500 et 1000microgml avec le sulfate de cuivre et des puits de

teacutemoins neacutegatifs reacutealiseacutes avec lrsquoeau de mer Les preacuteparations sont ensuite laisseacutees 24

heures

Trois reacutepeacutetitions ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour chaque dilution et les teacutemoins

Mateacuteriel amp Meacutethodes

59

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits

Lecture des reacutesultats

Apregraves 24 heures et ensuite 48 heures le nombre de larves survivantes est compteacute dans

chaque puits et la mortaliteacute calculeacutee agrave chaque concentration (figure 20)

Fig 20 Les larves sous microscope

Le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est eacutevalueacute en utilisant la formule

m = NLm (NLtotal - NNy)

m Pourcentage de mortaliteacute

NLm Nombre de larves mortes

NL total Nombre de larves total

NNy Nombre de nymphes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

60

Le test est consideacutereacute valide si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est

infeacuterieur agrave 5 ou compris entre 5 et 20

Si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est compris entre 5 et 20

la mortaliteacute apregraves exposition doit ecirctre corrigeacutee en utilisant la formule dAbbott

(OMS 2004)

Si la mortaliteacute chez les teacutemoins excegravede 20 le test est invalide et doit ecirctre

recommenceacute

Mortaliteacute corrigeacutee = ( MortObserveacutee - MortTeacutemoin100 -

MortTeacutemoin) times100

A partir des reacutesultats la concentration leacutetale 50 (CL50) refleacutetant la toxiciteacute des

produits est estimeacutee (tableau 10)

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute

CL50 Toxiciteacute

CL50 ge1000microgml -

1000microgmlgt CL50 ge 500microgml +

500microgml gt CL50 ge 250microgml ++

250microgml gt CL50 ge 100microgml +++

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica

Ce test drsquoeffet heacutemolytique de la plante eacutetudieacutee est reacutealiseacute selon la meacutethode de

Guo-Xiang amp Zai-Qun (2008) avec une leacutegegravere modification

Des eacutechantillons de sang des lapins ont eacuteteacute recueillis dans des tubes heacuteparines

Apregraves centrifugation agrave 1500 rpm pendant 5 min le surnageant est eacutelimineacute le culot est

laveacute trois fois par une solution tampon phosphate salin PBS (125 mM NaCl 10mM de

diphosphate de sodium pH 74) la derniegravere centrifugation dure 10 min Le culot

cellulaire obtenu est dilueacute avec la solution PBS pour obtenir un heacutematocrite de 2

Mateacuteriel amp Meacutethodes

61

Les extraits hydroalcooliques des quatre parties (feuille graine partie aeacuterienne et

racine) de C arabica sont dilueacutes dans du tampon phosphate salin pour obtenir les

diffeacuterentes concentrations 20 10 5 et 1mgml

Dans chaque tube 1m drsquoextrait agrave diffeacuterentes concentrations 25ml de tampon

phosphate salin (PBS) et 35 ml de la suspension eacuterythrocytaire preacutepareacutee sont ajouteacutes

On meacutelange les tubes deacutelicatement et on les laisser dans un incubateur agitateur agrave

37degC durant 60 min

La lecture de lrsquoabsorbance de chaque tube est effectueacutee agrave 630nm agrave lrsquoaide drsquoun

spectrophotomegravetre UV- Visible apregraves leur centrifugation agrave 1500 tourminute durant 5

min contre un blanc contenant du PBS

Un tube teacutemoin neacutegatif est preacutepareacute dans les mecircmes deacutemarches expeacuterimentales Il est

composeacute de la suspension eacuterythrocytaire et de la solution tampon de PBS en absence

drsquoextrait Un tube drsquoheacutemolyse totale contient la suspension eacuterythrocytaire et Saponine

Lrsquoexpeacuterience est reacutepeacuteteacutee trois fois et le taux drsquoheacutemolyse des diffeacuterents extraits est

calculeacute en pourcentage () par rapport agrave lrsquoheacutemolyse totale selon la formule suivante

Taux drsquoheacutemolyse () = [(Abs de lrsquoextrait minus Abs de teacutemoin neacutegatif) Abs

heacutemolyse totale] X 100

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgique

2-4-1 Test de tail flick

Une heure apregraves lrsquoadministration orale de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de Cleome arabica la queue de chaque animale est placeacute dans de leau

chaude maintenue agrave 55degC Le temps que met lanimal pour retirer sa queue est mesureacute

et consideacutereacute comme temps de reacuteaction (Al-Sobarry et al 2013)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaque des lots reccediloit

comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

62

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

2-4-2 Test de la plaque chauffante

Ce test consiste agrave deacuteposer le rat sur une plaque chauffante reacutegleacutee agrave 55degC une

heure apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait agrave diffeacuterentes doses pour les lots traiteacutes lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin et lrsquoacide aceacutetylsalicylique pour le lot de reacutefeacuterence Le

chronomegravetre est deacuteclencheacute degraves que les pattes de rat touchent la plaque

Les seules reacuteponses agrave consideacuterer chez le rat sont le leacutechage des pattes les sauts

reacutealiseacutes par le rat sur la plaque et ses reacuteactions agrave vouloir quitter la plaque chauffante

Drsquoautres types de comportements ne sont pas pris en compte

Le temps de reacuteaction est mesureacute au moment ougrave le rat est maintenu sur la

plaque chauffante pendant une dureacutee de 30 seconds maximums

Ces temps de reacuteaction des animaux traiteacutes sont compareacutes agrave ceux des rats ayant reccedilu

uniquement de leau distilleacutee (Vaz et al 1996 Le Bars et al 2001)

Les lots sont reacutepartit comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

63

2-4-3 Test de torsion

Les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur un modegravele de douleur induit par lrsquoacide

aceacutetique chez des rats mis agrave jeun 15 heures avant lrsquoexpeacuterimentation

Lrsquoinjection intrapeacuteritoneacuteale drsquoacide aceacutetique agrave 1 chez le rat provoque un

syndrome douloureux qui se manifeste par des contorsions caracteacuteristiques avec

eacutetirement des pattes posteacuterieures et de la musculature dorso-ventrale

Le nombre drsquoeacutetirements est comptabiliseacute 15 minutes apregraves injection de lrsquoacide

aceacutetique (Sy et al 2009)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaqursquoun des lots reccediloit

comme suit

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

250mgkg per os

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

500mgkg per os

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de 1000

mgkg per os

Lot 4 (reacutefeacuterence) un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide acetyl salicylique

agrave la dose de 100 mg kg per os

Une heure apregraves le gavage une solution drsquoacide aceacutetique agrave 1 est injecteacutee par voie

intra-peacuteritoneacuteale aux rats et le nombre de contorsions (NC) pour chaque rat a eacuteteacute

compteacute sur une dureacutee de 15 minutes

Les moyennes de contorsions dans les groupes traiteacutes ont eacuteteacute compareacutees au groupe

teacutemoin et le pourcentage drsquoinhibition (PI) de la douleur a eacuteteacute obtenu agrave partir de la

formule suivante

NCTe-NCTr

PI = x 100

NCTe

Mateacuteriel amp Meacutethodes

64

Avec

NCTe nombre moyen des contorsions dans le lot teacutemoin

NCTr nombre moyen des contorsions dans le lot traiteacute

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapin

2-5-1 Essais sur les plaies de brucirclures thermiques

Les lapins utiliseacutes pour ce test sont anestheacutesieacutes par 50 mgkg de chlorhydrate

de keacutetamine apregraves une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de

diazeacutepam sur le lieu de lrsquoexpeacuterimentation

Le dos de lanimal a eacuteteacute raseacute et eacutepileacute ensuite une brucirclure a eacuteteacute faite en mettant

une plaque meacutetallique chauffeacutee agrave 170degC sur la zone preacutepareacutee pendant 10s Apregraves

250mg des extraits dessai a eacuteteacute appliqueacutes par voie topique sur la zone brucircleacutee une fois

par jour (Farnood-Shokouhi et al 2012)

La zone brucircleacutee a eacuteteacute mesureacutee immeacutediatement apregraves la brucirclure et chaque 3 jour

jusquagrave ce que lrsquoeacutepitheacutelialisation complegravete ait eu lieu agrave lrsquoaide drsquoun pied agrave coulisse

Plaie 1 nrsquoa reccedilu aucun traitement et a servi de teacutemoin

Plaie 2 a reccedilu un traitement avec cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Plaie 3 a reccedilu lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica agrave la dose de 250 mg

Le degreacute de cicatrisation de la plaie a eacuteteacute calculeacute selon la formule suivante

Degreacute de cicatrisation de la plaie () =

Taille de la plaie initiale - taille de la plaie du jour speacutecifique

= X 100

Taille de la plaie initiale

2-5-2 Essais sur les plaies drsquoexcision

Les proprieacuteteacutes cicatrisantes sont testeacutees sur des plaies drsquoexcision sur le dos des

lapins Ces derniers sont anestheacutesieacutes par 50mgkg de chlorhydrate de keacutetamine apregraves

une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de diazeacutepam sur le lieu de

lrsquoexcision

Mateacuteriel amp Meacutethodes

65

Un lambeau de peau drsquoenviron 17mm est exciseacute (Bensegueni et al 2007) Les lapins

sont reacutepartis en 4 lots

Lot 1 aucun traitement et serviront de teacutemoin neacutegatif

Lot 2 traiteacute par cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Lot 3 traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose

de 250mg

Les applications sont faites agrave raison drsquoune fois par jour pendant neuf jours Les

plaies ne sont pas proteacutegeacutees par un pansement

Une eacutetude planimeacutetrique est mise en œuvre pour eacutevaluer lrsquoactiviteacute cicatrisante

des extraits de Cleome arabica Les diamegravetres des plaies drsquoexcision des diffeacuterents lots

sont mesureacutes tous les trois jours

Analyse statistique

Le logiciel EXCELSTAT 2014 a eacuteteacute utiliseacute pour toutes les analyses

statistiques

Reacutesultats amp discussion

66

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanol

Le rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique a eacuteteacute calculeacute pour les 3

diffeacuterentes parties de C arabica feuille graine et racine (tableau 11)

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Partie de plante Rendement (g100g)

Feuille 1333 plusmn 133

Graine 1286 plusmn 019

Racine 553 plusmn 015

valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats obtenus montrent que les feuilles preacutesentent le taux en matiegravere

extractible le plus important et qui est de 1333 plusmn 133 g100g matiegravere segraveche (mm)

Un rendement de 1286 plusmn 019 et 553 plusmn 015 g 100g matiegravere segraveche pour les graines et

les racines respectivement

2- Screening phytochimique

Les tests de caracteacuterisation reacutealiseacutes sur les diffeacuterents extraits hydroalcoolique

des feuilles graines et racines ont donneacute les reacutesultats illustreacutes dans le tableau 12

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica

Meacutetabolites secondaires Feuille Graine Racine

Alkaloiumldes +++ - -

Flavonoiumldes +++ ++ +

Saponines +++ + +

Tannins +++ ++ +

Steacuteroiumldes +++ ++ ++

Triterpenes +++ ++ +

Coumarines +++ ++ +

+++ Preacutesence confirmeacutee ++ preacutesence modeacutereacutee + preacutesence en tant que trace

- absence

Reacutesultats amp discussion

67

Les reacutesultats preacutesenteacutes dans le tableau 13 montrent une richesse relative en

meacutetabolites secondaires analyseacutes de lrsquoextrait des feuilles par rapport aux extraits des

graines et racines

Lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles reacutevegravele la preacutesence des alcaloiumldes

flavonoiumldes saponines triterpegravenes tannins steacuteroiumldes et coumarines

Lrsquoanalyse des graines montre une absence des alcaloiumldes mais une preacutesence

plus au moins importante en flavonoiumldes saponines triterpegravenes steacuteroiumldes et

coumarine par rapport aux feuilles

Lrsquoexamen des racines montre notamment lrsquoabsence des alcaloiumldes et une

preacutesence modeste des autres groupes de meacutetabolites

Nos reacutesultats phytochimiques de Carabica confortent avec les travaux

preacuteceacutedents notamment concernant la preacutesence des flavonoiumldes dans les parties

aeacuteriennes (Sharaf et al 1997 Intan et al 2005 et Touil amp Rhouati 1998) Les

steacuteroiumldes (Harraz et al 1995) et les alcaloiumldes (Djeridane et al 2010 Takhi et al

2011)

3- Dosage spectrophotomeacutetrique

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

dans les diffeacuterentes parties de la plante C arabica sont illustreacute dans le tableau 13

Lrsquoestimation du contenu en pheacutenols totaux des diffeacuterentes parties de

C arabica a eacuteteacute faite par rapport agrave lrsquoacide gallique La courbe drsquoeacutetalonnage est

illustreacutee dans la figure 21 et la teneur en pheacutenols totaux est exprimeacutee en mg

eacutequivalent acide gallique (EAG) par g drsquoextrait sec

Reacutesultats amp discussion

68

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux

Lrsquoeacutevaluation des contenus en flavonoiumldes dans les diffeacuterents extraits de

C arabica a eacuteteacute reacutealiseacutee par rapport agrave la rutine La courbe drsquoeacutetalonnage est illustreacutee

dans la figure 22 et la teneur en flavonoiumldes est exprimeacutee en mg eacutequivalent rutine par

g drsquoextrait sec

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes

La meacutethode deacutecrite par Vermerris amp Nicholson (2006) a permis de quantifier

les proanthocyanindines dans les diffeacuterents extraits hydroalcooliques en utilisant

lrsquoeacutequation mentionneacutee preacuteceacutedemment dans le protocole Les teneurs en

proanthocyanidines sont exprimeacutes en mg eacutequivalent cyanidine par g drsquoextrait sec

y = 1014x

Rsup2 = 0945

0010203040506070809

1

0 002 004 006 008 01

Teneur en pheacutenols totaux

Concentration dacide gallique mgml

Abso

ban

ce

y = 2025x

Rsup2 = 0990

002040608

11214

0 002 004 006 008

Quantification des flavonoides

Concentration de la Rutine mgml

Abso

rban

ce

Reacutesultats amp discussion

69

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines des les

extraits des feuilles graines et racines figurent dans le tableau 13

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

Extrait Phenols totaux A

(mg EAGg drsquoext) Flavonoides

B(mg ER g drsquoext)

Proanthocyanidines C

(mg ECg drsquoext)

Feuille 3517 plusmn 001 1135 plusmn 001 515 plusmn 001

Graine 2886 plusmn 001 531 plusmn 001 777 plusmn 002

Racine 1453 plusmn 001 291 plusmn 001 449 plusmn 001

A Polyphenols exprimeacutes en mg equivalent acide gallique g drsquoextrait B Flavonoides

exprimeacutes en mg equivalent Rutineg drsquoextrait C Proanthocyanidines exprimeacutes en mg

cyanidineg drsquoextrait valeurs exprimeacutees en moyennes plusmn Ecartype (n=3)

Lrsquoestimation quantitative des diffeacuterents extraits hydroalcooliques des feuilles

graines et racines de C arabica reacutevegravele que lrsquoextrait des feuilles preacutesente la quantiteacute la

plus importante en pheacutenols totaux et aussi en flavonoiumldes (3517 plusmn 001 mg EAGg

drsquoextrait et 1135 plusmn 001mg ERg drsquoextrait) avec une quantiteacute plus au moins modeacutereacutee

en proanthocyanidines (515plusmn 001 mg ECg drsquoeacutextrait)

Le taux estimeacute des proanthocyanidines dans lrsquoextrait des graines est plus eacuteleveacute (777plusmn

002 mg ECg drsquoextrait) en le comparant avec lrsquoextrait des feuilles et des racines alors

que le taux des phenols totaux et flavonoides sont estimeacutes agrave 2886plusmn001 mg EAGg

drsquoextrait et 531plusmn001mg ERg drsquoextrait respectivement

Lrsquoextrait des racines reacutevegravele les quantiteacutes les plus faibles en pheacutenols totaux

flavonoiumldes et aussi proanthocyanidines avec des taux eacutegales agrave 1453 plusmn 001 mg

EAGg drsquoextrait 291 plusmn 001mg ERg drsquoextrait et 449 plusmn 001mg ECg drsquoextrait

respectivement

Quelques travaux ont eacuteteacute faits sur la plante Carabica citant Djeridane et ses

collaborateurs (2010) qui rapportent que le dosage des phenols totaux et des

flavonoides sont estimeacute agrave 217 et 135 mgg de matiegravere segraveche

Lrsquoeacutetude de Takhi et al 2011 estime que les pheacutenols totaux sont eacutegales agrave

19120mg100g des feuilles de C arabica

Reacutesultats amp discussion

70

Tigrine et al 2013 rapportent que lrsquoestimation des phenols totaux et des flavonoides

dans lrsquoextrait des feuilles de Carabica est de 3221 plusmn 344 mg EAGg drsquoextrait et

2456 plusmn 467 mg EQg drsquoextrait respectivement

Nos reacutesultats estimeacutes en mg100g de matiegravere segraveche des feuilles sont en accords avec

les travaux de Tigrine et al 2013 (Taux en PT = 46881 mg100g taux en

flavonoides = 15129 mg100g)

4- Analyse HPLCDADMS

Lrsquoanalyse par HPLCDADMS a permis drsquoidentifier et quantifier les acides

pheacutenols et les flavonoides des trois extraits (Feuille graine et racine)

Les extraits ont eacuteteacute analyseacutes dans deux longueurs drsquoondes diffeacuterentes agrave 280 nm

pour lrsquoidentification des acides pheacutenols et agrave 370 nm pour lrsquoidentification des

flavonoiumldes

Les reacutesultats de lrsquoanalyse qualitative et quantitative effectueacutee par

HPLCDADMS des trois extraits hydroalcoolique (feuilles graines et racines) sont

preacutesenteacutes dans les tableaux (14 15 16) Les spectres chromatographiques agrave 280 nm et

370 nm respectifs sont illustreacutes dans les figures (23 24 25 26 27 28)

Reacutesultats amp discussion

71

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

72

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification Quantification mgg

1 769 278 289 245 catechine 1234 plusmn 0011

2 11 338 593 503 473 383 353 325 297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 1585 plusmn 0103

3 123 272 307 145 Cleomine hexoside Nrsquoest pas quantifieacute

4 1653 354 609 463 447 300 Quercetine rutinoside 546 plusmn 0106

5 1751 354 651 447301 Quercetine acylhexoside rhamnoside 0175 plusmn 0022

6 1892 350 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 3814 plusmn 0148

7 1945 348 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 2662 plusmn 0057

8 1978 354 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 4565 plusmn 0179

9 2034 354 463 301 Quercetine 3-glucoside 0031 plusmn 0005

10 2077 346 635 489 431 285 Kaempferol rhamnoside acylhexoside 0258 plusmn 0007

11 2187 356 665 519 461 315 Isorhamnetin acylhexoside rhamnoside 0428 plusmn 0023

12 2247 356 593 461 315 Isorhamnetine pentoside rhamnoside 0065 plusmn 00002

13 2300 342 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 3116 plusmn 0066

14 2382 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 2932 plusmn 0056

15 2501 356 477 315 Isorhamnetine hexoside 0124 plusmn 0002

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica

Reacutesultats amp discussion

73

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

74

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 403 254290 315 153 acide 34-dihydroxybenzoiumlque hexoside 0003 plusmn 0001

2 592 260296 153 109 acide 34-dihydroxybenzoiumlque 0004 plusmn 0001

3 728 280 577 119 Acide p-coumarique Dimere 0021 plusmn 0001

4 907 254 137

Acide p-OH benzoique 0024 plusmn 001

5 98 324 509 452436332296236 193 Deriveacute acide ferulique TRACES

6 102 280 289 245 Catechine 015 plusmn 0014

7 1057 334 593

503 473 383 353 325

297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 0149 plusmn 0014

8 133 280 203 159 142 Tryptophane Nrsquoest pas quantifieacute

9 142 312 551 405 275 163 deriveacute acide p-coumarique TRACES

10 1503 326 581 435 295 235 193 deriveacute acide Ferulique 0036 plusmn 0006

11 1538 310 611 325 223 deriveacute acide Sinapique 0167 plusmn 0037

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica

Reacutesultats amp discussion

75

12 163 356 609 463 447 300 Quercetin rutinoside 0029 plusmn 0001

13 188 352 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 0121 plusmn 0007

14 194 352 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0009 plusmn 00001

15 197 356 623 477 461 315 Isorhamnetine rutinoside 0034 plusmn 0004

16 202 354 463 301 Quercetine hexoside TRACES

17 229 342 577 431285 Kaempferol dirhamnoside 0064 plusmn 0001

18 237 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0031 plusmn 0002

19 2916 370 447 301 Quercetin rhamnoside 0021 plusmn 0001

20 338 368 431 285 Kaempferol 4 rhamnoside 0173 plusmn 0016

21 349 374 461 315 Isorhamnetine 4 rhamnoside 0044 plusmn 0002

22 415 374 331 315 Laricitrine 0006 plusmn 0001

Reacutesultats amp discussion

76

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

77

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica

Peak tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 447 250290 474 167 Deriveacute acide vanillique 0004 plusmn 00001

2 593 276 475 414 374 332 169 Deriveacute acide gallique 0017 plusmn 0002

3 861 254292 473 329 167 Deriveacute acide vanillique 0012 plusmn 0002

4 128 330 355 193 Deriveacute acide ferulique 0006 plusmn 0003

5 163 356 609 463 447 301 Quercetine rutinoside 0006 plusmn 00003

6 194 350 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0011 plusmn 00003

7 197 360 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 001 plusmn 00005

8 229 344 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 0033 plusmn 00001

9 2370 346 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0044 plusmn 00005

10 244 326 677 535 353 acide tricaffeoylquinique 0002 plusmn 00001

Reacutesultats amp discussion

78

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles de

Carabica est marqueacute surtout par la preacutesence des flavonoiumldes principalement de type flavonol

avec la seule mention drsquoun composeacute de type flavanol qui est la cateacutechine

Les quatre geacutenines de type flavonol identifieacutes sont quercetine isorhamnetine keampferol et

apigenine avec des pourcentages de 315 3065 2718 6 respectivement Une seule

moleacutecule de type flavanol eacutetait identifieacutee comme cateacutechine et estimeacutee preacutesente avec un taux

de 467

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines de

Carabica est marqueacutee par la preacutesence des acides pheacutenols et des flavonoides avec des taux de

2348 et 7652 respectivement

Le profil des acides pheacutenols est marqueacute par la preacutesence drsquoun acide sinapique feacuterulique

acides para-hydroxy benzoique para-coumarique et drsquoautres acides mineurs

En geacuteneacuteral le profil flavonique de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines est qualitativement

comparable agrave celui de lrsquoextrait des feuilles agrave lrsquoexception de la preacutesence dans lrsquoextrait des

graines un flavonoide de type flavonol qui est le laricitrine Ce dernier a eacuteteacute identifieacute dans

plusieurs espegraveces comme le fruit de Vitis vinifera L (Nazareth Torres et al 2017) le fruit et

le jus de Syzygium cumini L (Carvalho et al 2017) Vaccinium myrtillus et Ribes nigrum

(Tian et al 2017)

Sur le plan quantitatif lrsquoextrait des graines preacutesente un contenu relativement plus faible en

flavonoides par rapport agrave celui des feuilles et avec des pourcentage de preacutesence diffeacuterents

dont le keampferol est dominant avec un taux de 4308 suivi par la cateacutechine 1805 et

lrsquoapigenine 1793 Lrsquoisorhamnetine et la quercetine sont preacutesentent avec un taux moins

important 1312 et 710 et finalement laricitrine avec un pourcantage de 072

Le composeacute deacutetecteacute agrave 123 mn est identifieacute comme la cleacuteomine hyxoside par rapport agrave la

litteacuterature (Intan et al 2005)

Lrsquoanalyse de lrsquoextrait hydroalcoolique des racines reacutevegravele aussi le mecircme profil flavonique On

note la preacutesence des heacuteteacuterosides quercetine isorhamnetine keampferol agrave lrsquoexception de

lrsquoapigenine et ses deacuteriveacutes Les flavonoides sont preacutesents au niveau des racines avec un taux

de 7172 par rapport au contenu global identifieacute de lrsquoextrait racinaire

Reacutesultats amp discussion

79

Les reacutesultats montrent aussi un profil des acides pheacutenols diffeacuterents des graines par la preacutesence

de lacide tricaffeoylquinique deacuteriveacute de lacide gallique deacuteriveacute de lacide ferulique et deux

deacuteriveacutes de lacide vanillique et qui sont preacutesents avec un taux de 2828 du contenu identifieacute

Les reacutesultats obtenus sont conformes aux ceux de Touil amp Rhouati (1998) qui ont signaleacute la

preacutesence de deacuteriveacutes dapigenine de querceacutetine et de kampferol dans la partie aeacuterienne de

Cleome arabica

Sharaf et al (1997) ont analyseacute quatre espegraveces de Cleome speacutecialement Cleome

amblyocarpa et ils ont confirmeacute la preacutesence du Kaempferol 7-Rha et ses deacuteriveacutes Quercetin

7-Rha Isorhamnetin et ses deacuteriveacutes Apigenin 68-di-CG

De mecircme les travaux drsquoIntan et al (2005) sont en accord avec nos reacutesultats

En 2015 les travaux de Samout et ses collaborateurs lors drsquoune analyse par HPLC sur les

feuilles et les tiges de C arabica concordent avec nos reacutesultats par la preacutesence des moleacutecules

de type acides pheacutenols (acide protocatecique gallique hydroxybenzoique vanillique et acide

syringique) et flavonoides (Quercetine keampferol isorhamnetine avec mention de la

luteoline)

On note que les donneacutees obtenues par HPLCDADMS srsquoaccordent avec ceux obtenus par le

dosage spectrophotomeacutetrique Les teneurs les plus eacuteleveacutees en pheacutenols totaux et en

flavonoides sont identifieacutees dans lrsquoextrait des feuilles suivi par lrsquoextrait des graines et en

derniegravere position lrsquoextrait des racines

5- Activiteacutes antioxydantes

Le potentiel antioxydant des diffeacuterentes parties de Carabica meacutesureacute par les trois tests

(DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDENUM) et est correacuteleacute avec leurs contenus en pheacutenols

totaux et flavonoides

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH)

Les valeurs drsquoIC50 sont deacutetermineacutees graphiquement agrave partir de la courbe reacutealiseacutee en

fonction des concentrations des extraits et leurs pourcentages drsquoinhibition respectifs (figure

29 tableau 17)

Reacutesultats amp discussion

80

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Extrait hydroalcoolique IC 50(mgml)

FEUILLE 0092 plusmn 0012+

GRAINE 046 plusmn 0003+

RACINE 0979 plusmn 0025+

ACIDE ASCORBIQUE 0020 plusmn 0001

RUTINE 0019 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique et la rutine valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET

(n=3) Rutine vs Acide ascorbique (non significative) + Extrait vs control

En geacuteneacuteral toutes les parties de la plante C arabica ont provoqueacute une deacutecoloration plus

au moins diffeacuterente de la solution DPPH ceci prouve leur capaciteacutes antioxydantes qui est

exprimeacutee par les valeurs IC50

Lrsquoextrait des feuilles possegravede une activiteacute antiradicalaire vis-agrave-vis du radical libre DPPH

importante compareacutee agrave celles obtenues par les extraits des graines et racines

Les valeurs drsquoIC50 obtenues pour les feuilles graines et racines sont 0092 plusmn 0012 046 plusmn

0003 0979 plusmn 0025 mgml respectivement

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

Feuille

Graine

Racine

concentration mgml

DP

PH

ihn

ibit

ion

Activiteacute antioxydante DPPH

Reacutesultats amp discussion

81

Lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoacide ascorbique et de la rutine sont comparables avec des IC50 de

0020 plusmn 0001 et 0019 plusmn 0001 mgml respectivement

Lrsquoactiviteacute antiradicalaire de lrsquoacide ascorbique et la rutine est significativement supeacuterieure agrave

celle obtenues par les feuilles de C arabica

Selon Kasangana et al (2015) la capaciteacute antioxydante du pieacutegeur du radical libre DPPH est

attribueacute agrave sa capaciteacute agrave fournir de lhydrogegravene agrave ce radical afin de le stabiliser

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Le pouvoir reacuteducteur du fer des diffeacuterentes parties de C arabica (feuille graine et racine) et

les valeurs drsquoIC50 obtenues respectives sont illustreacutees dans la figure 30 et le tableau 18

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine

0000

0100

0200

0300

0400

0500

0600

0700

0800

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

FEUILLE

GRAINE

RACINE

concentration mgml

DO

of

extr

acts

POUVOIR REDUCTEUR DE FER

Reacutesultats amp discussion

82

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Ext hydroalcoolique IC 50 (mgml)

FEUILLE 0674 plusmn 0007+

GRAINE 1076 plusmn 0006+

RACINE 4470 plusmn 0072+

Acide ascorbique 006 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

possegravedent un pouvoir reacuteducteur sur le modegravele utiliseacute

Le pouvoir reacuteducteur de lrsquoextrait des feuilles exprimeacute en IC50 est de 0674 plusmn 0007 mgml

valeur significativement plus faible que celles obtenues par lrsquoextrait des graines (1076 plusmn

0006mgml) et lrsquoextrait des racines (4470 plusmn 0072mgml) Par contre ces valeurs sont

significativement supeacuterieure agrave celle obtenue par le teacutemoin positif (acide ascorbique) avec

IC50 eacutegale agrave 006 plusmn 0001 mgml

Ceci deacutenote drsquoun pouvoir reacuteducteur plus important de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles

par rapport aux extraits des graines et racines Ce reacutesultat corrobore le reacutesultat du test effectueacute

sur le DPPH

Divers travaux ont suggeacutereacute que les proprieacuteteacutes reacuteductrices quils exercent sont baseacutees sur le

don dune atome dhydrogegravene pour briser la chaicircne des radicaux libres (Naima et al 2012)

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdate

Les reacutesultats de la capaciteacute antioxydante mesureacutee par le test de phosphomolybdate sont

exprimeacutes dans le tableau 19

Reacutesultats amp discussion

83

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate

Extrait hydroalcoolique Taux des antioxydants

(mg EAGg drsquoextrait)

Feuille 1400 plusmn 0019+

Graine 1206 plusmn 0004+

Racine 1004 plusmn 0003+

Acide ascorbique 13753 plusmn 0021

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur du taux des antioxydants exprimeacutee en moyenne

plusmn ET (n=3)

La lecture des reacutesultats montre que le taux des antioxydants est plus eacuteleveacute dans

lrsquoextrait des feuilles compareacute aux extraits des graines et racines

Les valeurs de la teneur en antioxydants exprimeacutes en mgg drsquoextrait sont respectivement

1400 plusmn 0019 1206 plusmn 0004 1004 plusmn 0003 mg EAGg drsquoextrait Lrsquoextrait hydroalcoolique

des feuilles montre le taux en antioxydants le plus eacuteleveacute

Les reacutesultats obtenus par ce test vont dans le mecircme sens que ceux obtenus par le DPPH et le

FRAP

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols Totaux et flavnoides vis-agrave-vis

lrsquoactiviteacute antioxydante

Une eacutetude a eacuteteacute faite statistiquement pour deacuteterminer une eacuteventuelle relation entre le

contenu en pheacutenols totaux et favonoides des diffeacuterentes parties de Carabica et les activiteacutes

antioxydantes obtenues par les trois tests (DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDATE) Les

reacutesultats sont exprimeacutes dans le tableau 20

Reacutesultats amp discussion

84

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes

Coefficient de

correacutelation (R)

DPPH FRAP Les antioxydants

totaux

Pheacutenols totaux

Flavonoides

- 099

- 094

- 098

- 078

098

097

Les valeurs des coefficients de correacutelation qui se situent dans la plage de 06 et 1 indique une

correacutelation tregraves fortes

Pour le premier test une tregraves bonne correacutelation entre la capaciteacute du pieacutegeage du

radical libre DPPH par les trois extraits et leurs teneurs en pheacutenols totaux et flavonoiumldes

comme le deacutemontre les valeurs du coefficient de correacutelation R - 099 et - 094 respectivement

Dans le second test lrsquoanalyse montre une correacutelation importante entre les contenus en

pheacutenols totaux des trois extraits et lrsquoactiviteacute FRAP avec une valeur de R eacutegale agrave - 098 Alors

que cette correacutelation est moins eacutevidente entre les contenus en flavonoides des trois extraits et

la mecircme activiteacute ougrave la valeur du R est eacutegale agrave - 078

La valeur neacutegative est due agrave lrsquoutilisation des IC50 dont lextrait ayant une valeur IC50

plus faible possegravede de bonnes proprieacuteteacutes antioxydantes

Dans le troisiegraveme test une tregraves bonne correacutelation est enregistreacutee entre le taux en

antioxydants totaux et les deux contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des trois extraits

avec des coefficients de correacutelation 098 et 097 respectivement

Lrsquoactiviteacute antioxydante de Carabica a fait lrsquoobjet de quelques eacutetudes en occurrence agrave

celle de Selloum et al (1997) Cette eacutetude a mis en eacutevidence le pouvoir antioxydant de

lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles en preacutesence des espegraveces reacuteactives drsquooxygegravene O-2 H2O2

et HOCI qui est estimeacute agrave 5287 6634 et 9145 respectivement

Djeridane et al (2010) rapportent que lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoextrait de

Carabica eacutetait reacutealiseacutee par le test du DPPH et lrsquoIC50 est estimeacutee eacutegale 1315 plusmn 001mgl

Plus reacutecemment Tigrine et al (2013) rapportent que lrsquoextrait des feuilles de Cleome arabica

est pourvu drsquoune forte activiteacute antiradicalaire contre le radical libre DPPH (IC50 488 μgml)

et un puissant pouvoir reacuteducteur Cependant une bonne activiteacute cheacutelatrice eacutetait obtenue

qursquoavec des concentrations eacuteleveacutees (IC50 = 37775 μgml)

Reacutesultats amp discussion

85

Nos reacutesultats confortent drsquoune part les eacutetudes preacuteceacutedentes en ce qui concerne la

preacutesence drsquoune activiteacute antioxydante dans la partie aeacuterienne de Carabica Drsquoautre part notre

eacutetude montre que cette activiteacute est plus importante dans les feuilles que dans les autres parties

de la plante (graines et racines)

La preacutesence drsquoun taux eacuteleveacute en flavonoiumldes et en pheacutenols totaux dans les feuilles

compareacute agrave celui des racines et des graines pourrait justifier son potentiel antioxydant

important

Cette activiteacute antioxydante est lieacutee agrave plusieurs paramegravetres physico-chimiques et qui est

deacutependante de la structure moleacuteculaire selon plusieurs eacutetudes (Teixeira et al 2005 Brenda et

al 2005 Trouillas et al 2006 Mendoza-Wilson amp Glossman-Mitnik 2006 Wei et al

2006) Cela ducirc agrave la preacutesence des groupements hydroxyles dans les composeacutes pheacutenoliques qui

peuvent servir comme donneurs drsquohydrogegravene etou drsquoeacutelectron (Alimi et al 2013)

Concernant la correacutelation entre le pouvoir antioxydant et les contenus en pheacutenols

totaux et en flavonoiumldes nos reacutesultats confortent de nombreuses recherches qui confirment

cette correacutelation (Kalt et al 1999 Zheng amp Wang 2001 Cai et al 2004 Rosa et al 2006

Katalinic et al 2006 Tawaha et al 2007 Kopjar et al 2009 Zhang et al 2013 Kasangana

et al 2015)

6- Toxiciteacute aigue

La partie aeacuterienne de la plante Carabica a eacuteteacute sujet drsquoune eacutetude toxicologique in vivo

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacutees par deux meacutethodes une par vois orale et

lrsquoautre par vois intrapeacuteritoniale

6-1 Toxiciteacute par voie orale

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica de la partie aeacuterienne a eacuteteacute testeacute pour sa

toxiciteacute in vivo sur des rats avec des doses de 500mgkg agrave 10000mgkg Lrsquoadministration de

lrsquoextrait eacutetait par voie orale -gavage-

La toxiciteacute aigue permet de connaitre la plus petite dose qui administreacutee en une seule

prise entraine la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le traitement la

dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993) Ceci permet de

deacuteterminer la dose leacutetale (DL50) Lrsquoeacutevolution du poids corporel (tableau 21 figure 31) est

Reacutesultats amp discussion

86

enregistreacutee le long de la peacuteriode drsquoessai (14 jours) Le gain du poids est calculeacute pour chacun

des lots (tableau 22)

Au bout des 14 jours aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee chez les diffeacuterents lots traiteacutes

par lrsquoextrait de la plante C arabica On peut deacuteduire que la DL50 est supeacuterieure agrave

10000mgkg Drsquoautre part les rats traiteacutes par lrsquoextrait ont preacutesenteacute une carte clinique

deacutepourvue de signes de toxiciteacute Leur comportement eacutetait semblable agrave celui des rats teacutemoins

Selon la classification de Hodge amp Sterner (1943) lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de la plante C arabica ssp arabica est pratiquement non toxique

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L) JOURS

J1 J2 J4 J6 J10 J14

L Teacutemoin 0125plusmn

007

0135plusmn

005

0137 plusmn

004

0137plusmn

005

0141plusmn

0025

0146plusmn

0017

L 1

(10000mgkg)

0149plusmn

004

0152plusmn

003

0164plusmn

007

0162plusmn

0046

0167plusmn

0065

0181plusmn

007

L 2

(5000mgkg)

0136plusmn

0017

0151plusmn

002

0151plusmn

003

0152plusmn

0012

0162plusmn

005

0168plusmn

007

L 3

(2500mgkg)

0096plusmn

0016

0101plusmn

0016

0109plusmn

0012

0102plusmn

0012

0107plusmn

0011

0125plusmn

0009

L 4

(500mgkg)

0103plusmn

003

0104plusmn

0015

0108plusmn

0026

0110plusmn

0016

0112plusmn

0016

0124plusmn

0013

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Reacutesultats amp discussion

87

Fig 31 Evolution du poids corporel

Drsquoapregraves la figure 31 tous les lots ont preacutesenteacute une eacutevolution corporelle normale et

similaire agrave celle du lot teacutemoin

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage

Gain Poids

(GP) LOT 1 LOT 2 LOT 3 LOT 4 Teacutemoin

Moyenne 1er

jour

0149 plusmn

0004

0136 plusmn

0017

0096 plusmn

0016

0103 plusmn

0015

0125 plusmn

0007

Moyenne

14egraveme

jour

0181 plusmn

0007

0168 plusmn

001

0125 plusmn

0009

0124 plusmn

0013

0146 plusmn

0007

GP en Kg 0032 0032 0029 0021 0021

GP en 1776 1915 2310 1694 1438

Apregraves la peacuteriode de surveillance les rats ont eacuteteacute sacrifieacutes pour isoleacutes les diffeacuterents

organes Ces derniers preacutesentaient un aspect normal similaire agrave celui des organes du lot

teacutemoin (figure 32)

0

002

004

006

008

01

012

014

016

018

02

1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14 J

LOT 1

LOT 2

LOT 3

LOT 4

TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

88

Le sacrifice des rats

Rat sacrifieacute Le foie Le cœur

Les reins Les poumons La rate

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)

La toxiciteacute aigue a eacuteteacute testeacutee sur des rats regroupeacutes en 4 lots dont 3 lots ont eacuteteacute traiteacute

respectivement par 3 doses de lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica (750mgkg

1500mgkg 3000mgkg) et le 4egraveme

lot est consideacutereacute comme lot teacutemoin

Les reacutesultats obtenus reacutevegravelent lrsquoabsence de symptocircmes de toxiciteacute dans les 3 lots ainsi

que le lot teacutemoin Le comportement des rats eacutetait normal avec une deacutemarche et activiteacute

normale Absence de difficulteacutes respiratoires convulsion diarrheacutee coma sang dans les

urines et gonflement de la partie drsquoinjection chez tous les rats des diffeacuterents lots testeacutes ainsi

que le lot teacutemoin

Lrsquoeacutevolution du poids corporel des lots traiteacutes par la partie aeacuterienne de Carabica eacutetait normale

et comparable agrave celle du lot control (tableau 23 figure 33)

Reacutesultats amp discussion

89

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L)

JOURS

J 1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14

L 1

(750mgkg)

0120plusmn

0015

0123plusmn

0014

0124plusmn

0014

0126plusmn

0013

0130plusmn

0012

0138plusmn

0010

L 2

(1500mgkg)

0131plusmn

0028

0133plusmn

0018

0136plusmn

0023

0140plusmn

0013

0145plusmn

003

0153plusmn

0044

L 3

(3000mgkg)

0123plusmn

0034

0125plusmn

0011

0128plusmn

0019

0126plusmn

0017

0136plusmn

002

0149plusmn

0047

L Teacutemoin 0125plusmn

0018

0126plusmn

005

0130plusmn

0032

0134plusmn

006

0139plusmn

005

0148plusmn

0048

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux

Le gain du poids dans chaque lot eacutetait calculeacute qui est preacutesenteacute par la diffeacuterence entre

la moyenne du poids final et la moyenne du poids initial de chaque de chaque lot tableau 24)

Ces derniers preacutesentaient un aspect normal et similaire agrave celui des organes du lot teacutemoin

000

002

004

006

008

010

012

014

016

018

1er jour 2egraveme jour

4egraveme jour

6egraveme jour

10 egraveme jour

14egraveme jour

Lot 1

LOT 2

LOT3

LOT TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

90

Tab 24 Gain du poids par lot

GAIN POIND LOT 1 LOT 2 LOT3 TEMOIN

Moyenne J 1 0120plusmn

0015

0131plusmn

0009

0123plusmn

0009

0125plusmn

0008

Moyenne J 14 0138plusmn

0010

0153plusmn

0014

0149plusmn

0007

0148plusmn

0008

GP en Kg 0018 0022 0026 0023

GP en gram 18167 22000 25833 23000

GP en 13164 14379 17338 15541

Les rats des lots traiteacutes nrsquoont pas preacutesenteacute des signes de toxiciteacutes ou troubles

anormaux ainsi que lrsquoeacutevolution du poids apparait semblable entre le lot teacutemoin et les lots

traiteacutes

Drsquoapregraves ces reacutesultats lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante C arabica est consideacutereacute

non toxique pour les doses traiteacutees

Selon les eacutetudes faites sur drsquoautres espegraveces du genre Cleome il ressort que les extraits

obtenus de ce genre Cleome ne sont pas toxiques

Parimala Devi et al (2002) ont rapporteacute que lrsquoextrait meacutethanolique de Cviscosa est non

toxique et ne provoque pas la mort des animaux agrave une dose de 3200mgKg poids corporel

Asis Bala et al (2010) ont deacutetermineacute la DL de lrsquoextrait meacutethanolique de Cgynandra sur des

souris qui est eacutegale agrave 2000mgKg poids corporel

Notre eacutetude a reacuteveacuteleacute que lrsquoadministration de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Cleome arabica par voie orale et par voie intrapeacuteritoneacuteale

respectivement agrave une dose de 10000mgKg et 3000mgKg nrsquoinduit pas de signes de toxiciteacute

ou altegravere neacutegativement ni le comportement ni le poids des animaux aux doses prescrites

En conclusion les reacutesultats de notre eacutetude srsquoaccordent avec les eacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees sur

drsquoautres espegraveces du genre Cleome (Parimala Devi et al 2002 Asis Bala et al 2010)

Reacutesultats amp discussion

91

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

La cytotoxiciteacute de lrsquoextrait hydroalcoolique des diffeacuterentes parties feuille graine

racine a eacuteteacute eacutevalueacutee par le test des larves (Artemia salina)

Le taux de mortaliteacute des larves eacutetait calculeacute apreacutes 24 heures pour quatre doses

diffeacuterentes des extraits (1mgml 05mgml 025mgml 01mgml)

Une solution de CuSO4 avec les mecircmes doses et lrsquoeau de mer reconstitueacutee sont servis de

teacutemoin positif et control respectivement (tableau 25 figure 34)

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures ()

Concentration

(microgml)

Taux de mortaliteacute (TM )

Feuille graine racine teacutemoin + teacutemoin -

1000 9333plusmn115 100 plusmn000 8667plusmn153 100 plusmn000 Abs

500 8667plusmn153 9333plusmn115 8333plusmn115 100 plusmn000 Abs

250 6667plusmn153 6333plusmn153 7000plusmn100 100 plusmn000 Abs

100 333plusmn058 5667plusmn153 10 plusmn000 100 plusmn000 Abs

Abs absence de mortaliteacute valeur exprimeacutee en moyenne plusmn eacutecartype (n=3)

Les reacutesultats montrent lrsquoeacutevolution de la mortaliteacute et fonctions des concentrations des extraits

des diffeacuterentes parties de la plante Carabica

Les concentrations du CuSO4 comparables aux extraits ont provoqueacutees 100 de mortaliteacute

dans le lot teacutemoins positif Par contre aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee dans le lot control

On observe dans les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

une mortaliteacute des larves drsquoArtemia salina dose- deacutependante

Reacutesultats amp discussion

92

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H

Les valeurs des CL50 deacuteduites des courbes (figure 35) sont exprimeacutees dans le tableau 26

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures

0

20

40

60

80

100

Feuille graine racine temoin + temoin -

1000 microgml

500 microgml

250 microgml

100 microgml

Ta

ux

de

mo

rta

liteacute

Taux de mortaliteacute apregraves 24 heures

y = 4780x - 4233Rsup2 = 0901

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

GRAINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 9017x - 1651Rsup2 = 0881

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

FEUILLE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 7616x - 1297Rsup2 = 0829

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

RACINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mo

rta

liteacute

en

Reacutesultats amp discussion

93

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H

Partie de plante CL5024H microgml

Feuille 24266

Graines 8531

Racine 22855

De la lecture des reacutesultats il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoextrait hydroalcoolique des graines

preacutesente la toxiciteacute la plus eacuteleveacutee avec une valeur de CL50 de 8531microgml Alors que lrsquoextrait

des feuilles est consideacutereacute relativement moins toxique par rapport agrave lrsquoextrait des racines de

Carabica

Ces reacutesultats permettent drsquoeacutetablir lrsquoordre des trois extraits selon leur cytotoxiciteacute Extrait de

graine gt extrait des racines gt extrait des feuilles Selon les valeurs drsquoIC50 les extraits sont

cytotoxiques +++ (250microgml gt CL50 ge 100microgml)

Plusieurs eacutetudes comme celles de Zani et al (1995) et El-Gohary et al (2013) ont

rapporteacute que la toxiciteacute pour les crevettes a une bonne correacutelation avec lactiviteacute antitumorale

antiparasitaire chez lhomme

Notre travail montre que la cytotoxiciteacute sur les larves de crevettes Artemia salina la

plus eacuteleveacutee est localiseacutee au niveau des graines par rapport aux autres parties de la plante

Carabica (feuilles et racines) Ceci reacutevegravele que cette partie de la plante contient des

substances qui peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des agents cytotoxiques et qui sont utiliseacutes

comme des produits anticanceacutereux

Nos reacutesultats sont en accord avec les travaux faits par Tigrine et al (2013) qui

montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles possegravede une activiteacute anticanceacutereuse sur

cinq ligneacutees cellulaires canceacutereuses MCF-7 DLD-1 HepG2 HeLa et SK-N-BE

correspondent au cancer du sein du colon du foie du col de lrsquouteacuterus du cerveau

respectivement Ils rapportent que lrsquoeffet preacuteventif et apoptotique de lrsquoextrait de C arabica

est peut ecirctre du sa richesse en matiegravere de polypheacutenols y compris les flavonoiumldes

Reacutesultats amp discussion

94

Une eacutetude plus avanceacutee de Molla et al (2016) a permis drsquoeacutevaluer lrsquoeffet

anticanceacutereux des composeacutes pheacutenoliques isoleacutes acides pheacutenols et flavonoiumldes de type

flavonol et flavanol sur quatre ligneacutees canceacutereuses (HELA HCT-116 MCF-7 HEPG-2

respectivement pour les cancers du col de lrsquouteacuterus colon sein foie) Cette eacutetude a permis de

confirmer que tous composeacutes pheacutenoliques testeacutes sont pourvus drsquoun effet anticanceacutereux

Quelques moleacutecules sont aussi identifieacutees dans nos extraits comme la quercetine quercetine-

3-O-glucoside deacuteriveacute drsquoapigenine Deacuteriveacute drsquoacide cinnamique et acide p-coumarique Ceci

peut expliquer nos reacutesultats concernant la cytotoxiciteacute des graines par rapport aux feuilles et

qui peut ecirctre ducirc agrave la preacutesence des acides pheacutenols en plus des flavonoiumldes dans lrsquoextrait des

graines et pareillement pour lrsquoextrait des racines

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytique

La toxiciteacute heacutemolytique des extraits eacutetait eacutevalueacutee vis-agrave-vis les eacuterythrocytes du sang

preacuteleveacute des lapins

Les reacutesultats du tableau 27 illustrent lrsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse des globules

rouges en fonction de la concentration des diffeacuterents extraits des feuilles graines et racines de

C arabica Les concentrations testeacutees sont 1mgml 5mgml 10mgml et 20mgml

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration

Concentration 1 mgml 5 mgml 10 mgml 20 mgml

GRAINE 2143plusmn 033 6714plusmn 027 9286plusmn 027 20143plusmn012

FEUILLE 714plusmn 006 1857plusmn 004 3286plusmn 001 5857plusmn 002

RACINE 571plusmn 004 1000plusmn 006 1429plusmn 002 3000plusmn 014

La figure 36 exprime en courbe lrsquoeacutevolution du taux heacutemolytique des eacuterythrocytes Les CL50

ont eacuteteacute deacuteduites agrave partir des graphes (figure 37) et preacutesentaient dans le tableau 28

Reacutesultats amp discussion

95

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse

0

50

100

150

200

250

1 5 10 20

GRAINE

FEUILLE

RACINE

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Evolution du taux dheacutemolyse

Concentration des extraits (mgml)

y = 0012x + 0034Rsup2 = 0983

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 RACINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0027x + 0049Rsup2 = 0999

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 FEUILLE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0092x + 0122Rsup2 = 0987

0

50

100

150

200

250

0 10 20 30

IC 50 GRAINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Reacutesultats amp discussion

96

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse

Extrait IC 50 (mgml)

GRAINE 41

FEUILLE 167

RACINE 3883

Saponine 0 316

Les reacutesultats indiqueacutes dans le tableau 27 montrent que lrsquoextrait des graines preacutesente

lrsquoeffet heacutemolytique le plus important avec un taux de 2143 plusmn 033 agrave la concentration de

1mgml suivi par lrsquoextrait des feuilles et racines (714 plusmn 006 et 571 plusmn 004)

respectivement

A la concentration de 5mgml lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse qui

deacutepasse les 50 A cette mecircme concentration lrsquoextrait des feuilles preacutesente un taux

relativement infeacuterieur (1857 plusmn 004) et agrave effet moins important lrsquoextrait des racines (10 plusmn

006)

Signalant que le taux drsquoheacutemolyse approche agrave 100 pour lrsquoextrait des graines agrave

concentration de 10mgml en le comparant agrave celui de lrsquoextrait des feuilles (3286 plusmn 001)

et aussi lrsquoextrait des racines (1429plusmn 002)

En augmentant la concentration agrave 20mgml on remarque que le pourcentage de

cellules heacutemolyseacutees en preacutesence de lrsquoextrait des graines atteint les 100 En ce qui concerne

les deux autres extraits celui des feuilles et des racines le taux est plus important par rapport

aux concentrations preacuteceacutedentes qui est de 5857 plusmn 002 et 30 plusmn 014 respectivement

Une relation Dose-deacutependante entre la concentration des diffeacuterents extraits et le taux

drsquoheacutemolyse des eacuterythrocytes a eacuteteacute deacutemontreacutee ougrave le pourcentage drsquoheacutemolyse augmente avec

la concentration de lrsquoextrait Les courbes drsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse ont eacuteteacute traceacutees afin

de deacuteterminer lrsquoIC50 qui correspond agrave la concentration neacutecessaire pour provoquer

lrsquoheacutemolyse de 50 des globules rouges

Les IC50 obtenues sont de 41 167 et 3883mgml pour lrsquoextrait des graines feuilles

et racines respectivement

Reacutesultats amp discussion

97

La saponine est utiliseacutee comme teacutemoin positif preacutesente une valeur drsquoIC50 eacutegale agrave

0316mgml une concentration faible qui reflegravete un pouvoir heacutemolytique potentiel Ceci est

conforme avec drsquoautres eacutetudes qui ont rapporteacute que les saponines ont la capaciteacute de lyser les

eacuterythrocytes (Ahn et al 1998 Sindambiwe et al 1998 Estrada et al 2000 Molgaard et al

2000 Woldemichael amp Wink 2001) Les recherches sur les proprieacuteteacutes heacutemolytiques des

saponines sont geacuteneacuteralement attribueacutees agrave linteraction entre ces moleacutecules et les steacuterols de la

membrane eacuterythrocytaire (Sparg et al 2004)

Lrsquoeffet heacutemolytique des extraits testeacutes peut ecirctre ducirc agrave un effet synergique des autres

meacutetabolites secondaires qui se combinent avec les saponines de chaque extrait brut ou peut-

ecirctre en raison de la varieacuteteacute des saponines existantes dans lextrait (diffeacuterents les uns des autres

par les fragments glycon et aglycon qui semblent jouer un rocircle dans lactiviteacute heacutemolytique des

saponines) (Baumann et al 2000 Hashim 2014)

Il a eacuteteacute rapporteacute que lactiviteacute heacutemolytique augmente avec le nombre croissant de

groupes polaires dans le groupe aglycon en plus les saponines steacuteroiumldiennes et triterpeacutenoiumldes

avec une seule chaicircne de sucre (monodesmosides) ont une forte activiteacute heacutemolytique par

rapport agrave celles agrave deux chaicircnes de sucre (bidesmoside) qui ont montreacute une activiteacute plus faible

(Francis 2002)

Les reacutesultats obtenus par le criblage phytochimique reacutevegravelent la preacutesence des saponines

dans les trois extraits de C arabica mecircme que lrsquoheacutemolyse des cellules neacutecessite des doses

fortes par rapport au teacutemoin positif

Lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse relativement important par

rapport aux deux autres extraitsEn ce basant sur ces donneacutees cet effet peut ecirctre expliqueacute par

sa richesse en tripterpegravenes

Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre beacuteneacutefiques vu que ces parties de la plantes (feuilles

graines et racines) sont pourvues drsquoun effet heacutemolytique et toxique sur les eacuterythrocytes agrave des

concentrations relativement eleveacutees La deacutetermination du pouvoir heacutemolytique de notre

plante est parait indispensable pour une meilleure connaissance et adaptation rationnelle de la

phytotheacuterapie traditionnelle surtout pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave

prendre lors de son utilisation afin drsquoeacuteviter lrsquoeacuteclatement des cellules sanguines

Reacutesultats amp discussion

98

9- Activiteacute antalgique

Lrsquoeffet antalgique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica a eacuteteacute eacutevalueacute par les trois tests (tails-flick test de la plaque chauffante et le test de

torsion)

9-1 Test tail-flick

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica a eacuteteacute eacutevalueacute (figure 38 39) par trois doses

250mgkg 500mgkg et 1000mgkg Le taux drsquoinhibition eacutetait calculeacute par rapport au teacutemoin

neacutegatif

Les reacutesultats obtenus pour le lot controcircl lot teacutemoin positif (acide aceacutetylsalicylique) et

les lots traiteacutes par les diffeacuterentes doses de lrsquoextrait sont exprimeacutes dans le tableau 29

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC

Reacutesultats amp discussion

99

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test tail-flick Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 346 plusmn 028

4921

LOT 2 500 367 plusmn 011 +

5803

LOT 3 1000 426 plusmn 087 +

8360

TEMOIN + 100 498 plusmn 041

11442

control (-) 232 plusmn 065

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 0001) (P lt 00001) valeur

compareacutee au control (-) (P lt 0001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +(P lt 001) valeur compareacutee

au lot 1

Les reacutesultats obtenus par les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydraolcoolique de la partie

aeacuterienne de Carabica (250 500 1000 mgKg) et lrsquoacide aceacutetylsalicylique (100mgkg)

compareacutes au lot control - (H2O) montrent que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot teacutemoin

positif est de 498 plusmn 041 secondes Cette valeur est significativement supeacuterieure agrave celle

obtenue par le lot control - Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoacide aceacutetylsalicylique possegravede un effet

inhibiteur de la douleur thermique

Les lots traiteacutes par lrsquoextrait de Carabica agrave diffeacuterentes doses ont montreacute un effet analgeacutesique

significativement supeacuterieur au control - Les deux lots 2 et 3 (500 et 1000mgKg) preacutesentent

des diffeacuterences significatives par rapport au lot 1 (250mgKg)

Lrsquoeffet produit par lrsquoextrait de Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel a produit un

temps de reacuteaction (426 plusmn 087 secondes) non significativement diffeacuterent agrave celui du temps de

reacuteaction du teacutemoin positif (498 plusmn 041secondes) Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoeffet analgeacutesique

produit par lrsquoextrait Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel est comparable agrave celui

de lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave la dose de 100mgKg

Lrsquoordre du pourcentage drsquoinhibition (tableau 34) est de

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

Il ressort de la lecture des reacutesultats qursquoil yrsquoa une relation entre la dose et lrsquoeffet

produit (figure 40) les lots 1 2 et 3 traiteacutes avec les doses respectives (250 500 et 1000

mgml) preacutesentent des temps de reacuteaction de (346 plusmn 028 367 plusmn 011 et 426 plusmn 087

secondes)

Reacutesultats amp discussion

100

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick

La dose effective (ED50) est la dose responsable de 50 de lrsquoeffet analgeacutesique par

rapport au lot teacutemoin neacutegatif dont elle est eacutegale agrave 29184mgkg poids corporel

9-2 Test de la plaque chauffante

Le test de la plaque chauffante (figure 41et 42) est effectueacute en traitant trois lots avec

les doses 250mgkg 500mgkg et 1000mgkg de lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de C arabica

Un lot gaveacute avec lrsquoeau distilleacutee comme teacutemoin neacutegatif et un lot teacutemoin positif qui est traiteacute

par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgkg

y = 0466x + 0364Rsup2 = 0993

0

20

40

60

80

100

0 02 04 06 08 1 12

Test tail-flick

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

101

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave

55degC

Le tableau 30 montre le temps de reacuteaction et le taux inhibition calculeacute par rapport agrave lot

teacutemoin neacutegatif

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test plaque chauffante Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 192 plusmn 019

735

LOT 2 500 246 plusmn 012 +

3740

LOT 3 1000 28 plusmn 011 ++

5637

TEMOIN + 100 426 plusmn 061

13786

TEMOIN - 179 plusmn 026

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 005)

(P lt 0001)

(P lt

00001) valeur compareacutee au control (-)

(P lt 0001)

(P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin

(+) + ( P lt 001)

++ ( P lt 001) valeur compareacutee au lot 1

Il ressort de la lecture de tableau 30 que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot

teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique (426 plusmn 061 secondes) est tregraves hautement

significatif par rapport aux diffeacuterents lots (traiteacutes par lrsquoextrait et teacutemoin neacutegatif)

Reacutesultats amp discussion

102

Une diffeacuterence hautement significative est signaleacutee entre le lot teacutemoin neacutegatif et le lot 3

(1000mgKg) et une diffeacuterence moins importante enregistreacute avec le lot 2 (500mgKg) Par

contre la comparaison avec le lot 1 (250 mgKg) reacutevegravele qursquoil nrsquoexiste pas de diffeacuterences

significatives

Lrsquoanalyse statistique de la comparaison des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait

de la plante signale qursquoil existe des diffeacuterences significatives et tregraves significatives entre les

trois lots Ceci deacutenote que la dose de lrsquoextrait peut avoir un effet sur le temps de reacuteaction

enregistreacute

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit et permet drsquoordonner les diffeacuterents lots selon leur effet

analgeacutesique Acide aceacutetylsalicylique gt extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait

(250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 30) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant on

remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des temps de reacuteaction (192 plusmn 019 246 plusmn 012 28 plusmn 011 secondes)

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

43)

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante

La courbe reacutealiseacutee a permis de deacuteduire la valeur ED50 qui est eacutegale agrave 84853mgkg

du poids corporel

y = 0614x - 0021Rsup2 = 0901

0

10

20

30

40

50

60

70

0 02 04 06 08 1 12

Plaque chauffante

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

103

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)

Lrsquoeffet analgeacutesique est mesureacute par le test de torsion (figure 44 et 45) Lrsquoactiviteacute des

lots traiteacutes par lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica agrave diffeacuterentes doses est compareacutee agrave

celui de lot teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique et le lot control neacutegatif (sans

traitement) Les reacutesultats obtenus sont exprimeacutes dans le tableau 31

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique Fig 45 La crampe

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test de torsion Dose mgkg Nbr de crampes Inhibition

LOT 1 250 6716 plusmn 248

2942

LOT 2 500 6033 plusmn 163 +

3660

LOT 3 1000 3016 plusmn 325 ++

6830

TEMOIN + 100mg 28 plusmn 236 7058

TEMOIN - 9516 plusmn 312

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 00001) valeur compareacutee au

control (-) (P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +( P lt 001) ++ (Plt00001) valeur

compareacutee au lot 1

Reacutesultats amp discussion

104

Lrsquoanalyse statistique des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait de la plante

signale qursquoil existe des diffeacuterences tregraves hautement significatives Une diffeacuterence tregraves

hautement significative est aussi enregistreacutee entre le lot teacutemoin positif et le lot teacutemoin neacutegatif

Il ressort de la lecture de tableau 31 que le nombre de torsion enregistreacute par le lot

teacutemoin positif (28 plusmn 236) est tregraves hautement significatif par rapport aux lots traiteacutes 1 et 2

(6716 plusmn 248 et 6033 plusmn 163 crampes) respectivement alors la diffeacuterence par rapport au lot

3 (1000mgKg) est non significative

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit dont le lot 3 preacutesente le taux drsquoinhibition le

plus important (6830) par rapport aux deux autres lots Les reacutesultats ont permis drsquoordonner

les diffeacuterents lots selon lrsquoeffet analgeacutesique comme suit

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 31) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant

On remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des nombres de contorsion de 6716 plusmn 248 6033 plusmn 163 3016 plusmn 325 crampes

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

46)

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion

La courbe traceacutee permet de deacuteduire la dose effective ED50 qui est trouveacutee eacutegale agrave

68352mgkg poids corporel

y = 0534x + 0135Rsup2 = 0974

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0 02 04 06 08 1 12

Test de torsion

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

105

Dans notre eacutevaluation de lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Carabica 3 tests ont eacuteteacute utiliseacutes test de tail flick test de la plaque

chauffante et le test de torsion

Il est clairement visible que lrsquoextrait Carabica agrave travers les trois tests utiliseacutes preacutesente un

effet analgeacutesique significatif par rapport au lot control neacutegatif Dans le test de la plaque

chauffante lrsquoeffet produit par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose la plus eacuteleveacutee

est significativement infeacuterieur agrave celui produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgKg poids

corporel Les deux tests en occurrence celui de tail flick et le test de torsion lrsquoeffet produit

par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose de 1000mgKg est comparable agrave celui

produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique

Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait de Carabica est dose-deacutependant pour les trois tests

ceci est en accord avec plusieurs eacutetudes (Biswas et al 1991 Okolo et al 1995 Olugbenga

et al 2001 Halmi et al 2016 Zeghad et al 2016)

Les deux premiers tests (tail flick et test de la plaque chauffante) nous renseigne sur

lrsquoeffet analgeacutesique produit agrave travers une action centrale Le 3egraveme

test de torsion nous oriente

sur un meacutecanisme peacuteripheacuterique (Xie et al 2008)

Elisabetsky et ses collaborateurs (1995) rapportent que ces contractions provoqueacutees

par lrsquoacide aceacutetique sont dues agrave la production et agrave la libeacuteration des meacutediateurs algogegravenes via

les cyclooxygeacutenases (COX) et la biosynthegravese des prostaglandines notamment la PGE2

produite par la COX-1 Ces derniers excitent par la suite les terminaisons nerveuses de la

douleur eacutetant donneacute que la contraction abdominale est lieacutee agrave la sensibilisation des reacutecepteurs

nociceptifs aux prostaglandines (Chen 1993) Lrsquoadministration de lrsquoacide aceacutetylsalicylique

(100mgkg) en traitement preacuteventif aux rats a inhibeacute de faccedilon significative lrsquoaction algogegravene

de lrsquoacide aceacutetique en inhibant la formation des meacutediateurs de la douleur dans les tissus

peacuteripheacuteriques car elle inhibe lrsquoactiviteacute de la COX-1 et de la COX-2 (Hirose et al 1984)

A partir des reacutesultats obtenus on peut conclure que lrsquoextrait de Carabica possegravede une

activiteacute analgeacutesique On peut postuler que cette activiteacute pourrait ecirctre attribueacutee agrave diffeacuterents

constituants preacutesents dans lrsquoextrait qui pourraient exercer leur effet analgeacutesique au niveau

central etou peacuteripheacuterique

Reacutesultats amp discussion

106

Des eacutetudes preacuteceacutedentes utilisant des souris swiss albinos ont rapporteacute que des extraits

hydroalcooliques (100 agrave 400 mgKg po) des espegraveces du genre Cleome en lrsquooccurrence de

Cviscosa et C rutidosperma possegravedent un effet analgeacutesique (Bose et al 2007

Parimaladevi et al 2003)

Le criblage phytochimique effectueacute sur lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica a

reacuteveacuteleacute la preacutesence de phytoconstituants comme les alcaloiumldes flavonoiumldes (quercetine

apigenine kaempferol) et triterpegravenes (Koyama et al 2001 Sukma et al 2002

Deachapunya et al 2005 Ajaiyeoba et al 2008 Nsonde-Ntandou et al 2010) Ces

constituants sont susceptibles drsquoecirctre responsables de lrsquoeffet analgeacutesique observeacute agrave travers les

trois tests de lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica

Ce reacutesultat nous incite agrave approfondir cet aspect par une eacutetude pharmacologique

rationnelle Le point de deacutepart serait de proceacuteder par un fractionnement pharmaco-guideacute de

lrsquoextrait hydroalcoolique dans le but drsquoidentifier et drsquoisoler la ou les moleacutecules impliqueacutees

dans lrsquoactiviteacute Ceci pourrait ecirctre poursuivi par lrsquoeacutevaluation des effets des moleacutecules pures et

de leurs meacutecanismes drsquoaction

Reacutesultats amp discussion

107

10- Effet cicatrisant de C arabica

Les reacutesultats des deux types drsquoessais (brulures thermiques et test drsquoexcision) effectueacutes pour

lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet cicatrisant de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica sont preacutesenteacutes comme suit

10-1 Plaies de brucirclures thermiques

Les reacutesultats obtenus dans le cas des brulures thermiques pour les trois lots control ndash

(physiologique) lot teacutemoin + (Cicatrylreg) et le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de Carabica sont preacutesenteacutes dans le tableau 32 en exprimant lrsquoeacutevolution de la

contraction des plaies

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies

Lot

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12 J15

Control ndash - 399 plusmn 115 616 plusmn 121 1324 plusmn 142 3480 plusmn 113 6560 plusmn 140

Teacutemoin + - 435 plusmn 129 1312 plusmn 124 2130 plusmn 128 4418 plusmn 132 8008 plusmn 108

EXT ETH - 768 plusmn 107 1468 plusmn112 2859 plusmn 146+

5550 plusmn 126+

9169plusmn101+

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET Test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash

(+ P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin +

Le tableau 33 et la figure 47 preacutesentent la progression et la description de la

contraction des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

Reacutesultats amp discussion

108

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques

Jours Description des reacutesultats

J0 Pratiquement toutes les plaies preacutesentent la mecircme surface et la mecircme

texture

J3 Toutes les plaies des diffeacuterents lots ont preacutesenteacute un aspect sec avec

un gonflement leacuteger et un changement de la couleur de la peau bruleacutee

Notant que les plaies traiteacutees par le teacutemoin + ont eacuteteacute leacutegegraverement

humides par rapport aux autres plaies La diffeacuterence des taux de

contraction agrave ce jour nrsquoest pas vraiment importante et qui varie de 4 agrave

7

J6 la couche supeacuterieure nrsquoest pas encore deacutetacheacutee mais un deacutebut drsquoun

eacutepaississement est remarqueacute La taille des plaies a connu une

diminution dont lrsquoextrait hydroalcoolique a preacutesenteacute un taux de

contraction important (1468 plusmn 112) par rapport agrave celui du controcircle-

(616 plusmn 121) et moins important par rapport agrave celui enregistreacute par le

teacutemoin + (1312 plusmn 124)

J9 Un eacutepaississement important de la peau des plaies eacutetait remarqueacute chez

les lots traiteacutes et la contraction est deacutebuteacutee par un deacutetachement de la

peau bruleacutee agrave partir des bords Les lots traiteacutes par EXT ETH et le

teacutemoin+ ont preacutesenteacute des taux de contraction importants (2859

plusmn146 et 2130 plusmn 128) par rapport au lot control ndash (1324 plusmn 142

)

J12 Toutes les plaies ont eacuteteacute deacutepourvues totalement de la couche de la

peau bruleacutee et les tailles des plaies ont vraiment diminueacute avec des

taux de 555 plusmn 126 4418 plusmn 132 et 3480 plusmn113 pour les lots

EXT ETH teacutemoin + et le lot control- respectivement

J15 La contraction est presque totale pour le lot EXT ETH (9169 plusmn

101) La contraction estimeacutee du lot teacutemoin + est eacutegale agrave 8068 plusmn

108 alors que les plaies non traiteacutees ont montreacute une contraction de

6560 plusmn140

Reacutesultats amp discussion

109

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

LOT Control - Teacutemoin + (Cicatrylreg) EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

J15

Reacutesultats amp discussion

110

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques

La lecture des reacutesultats des tableaux et de la figure 48 montre clairement qursquoil yrsquoa une

diffeacuterence significative dans lrsquoeacutevolution de la cicatrisation entre drsquoune part le lot traiteacute par

lrsquoextrait hydroalcoolique et le control- et drsquoautre part le lot teacutemoin + qui traiteacute par la

pommade (Cicatrylreg) et le control -

Concernant lrsquoextrait une diffeacuterence significative avec le control- est observeacutee dans la

contraction des plaies degraves le 3egraveme

jour (J3) et jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience Quant au lot traiteacute

par la pommade cette diffeacuterence avec le control ndash nrsquoest visible qursquoagrave partir du 6egraveme

jour (J6) et

se maintien jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience

La comparaison entre les lots traiteacutes par la pommade et lrsquoextrait hydroalcoolique de

C arabica montre que ce dernier preacutesente une meilleure efficaciteacute concernant la contraction

des plaies observable degraves le 3egraveme

jour (J3) et se maintient jusqursquoagrave la fin de la peacuteriode drsquoessai

A lrsquoissu du 15egraveme

jour (J15) le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique montre une contraction

presque totale des plaies Cette contraction est significativement meilleure que celle du lot

traiteacute par la pommade teacutemoin et le lot control-

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12 J15

EXT ETH

Teacutemoin +

Control -

Jours apregraves les brucirclures

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

111

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcision

Le tableau 34 preacutesente lrsquoeacutevolution dans le temps du pourcentage de contraction des plaies

exprimeacutee en moyenne plusmn ET

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction

Lots

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12

Control - - 592 plusmn 137 1639 plusmn 049 3762 plusmn 089 6776 plusmn 153

Teacutemoin + - 478 plusmn 14 2404 plusmn 092 4732 plusmn 103

7948 plusmn078

EXT ETH - 692 plusmn 117 3665 plusmn 113 +

7113 plusmn 092 +

92 plusmn 081 +

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash (+

P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin+

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision

Jours Preacutesentation des reacutesultats

J0 la forme et la taille des plaies des diffeacuterents lots traiteacutes et non traiteacute sont

Pratiquement semblables

J3

La taille et la forme des diffeacuterentes plaies sont leacutegegraverement diffeacuterentes

avec des taux de contraction de 592 plusmn137 478 plusmn14 et 692 plusmn117

pour le control - le teacutemoin + et lot traiteacute par lrsquoextrait respectivement

J6

Une reacuteduction importante des surfaces des plaies traiteacutees par lrsquoextrait de

la plante (3665 plusmn 113) ce qui signifie une ameacutelioration de la

contraction Le lot control a preacutesenteacute le taux le plus faible qui est de

1639 plusmn 049 alors le lot traiteacute par cicatrylreg a preacutesenteacute un taux de

2404 plusmn 092

J9

La contraction des plaies est de plus en plus importante principalement

le lot traiteacute par lrsquoextrait de la plante (7113 plusmn 092) Les taux de 4732 plusmn

103 3762 plusmn 089 sont enregistreacutes par le lot teacutemoin + et le lot control

ndash respectivement

J12

La contraction est presque totale pour le lot traiteacute avec lrsquoextrait de la

plante (92 plusmn 081 ) et moins importante pour les deux autres lots

teacutemoin + et control ndash (7948 plusmn 078 6776 plusmn 153 )

Reacutesultats amp discussion

112

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin

LOT Control- Teacutemoin + EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

Reacutesultats amp discussion

113

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions

De la lecture du tableau (34 35) et de la figure (49 50) les reacutesultats montrent qursquoagrave J3

il n yrsquoa pas de diffeacuterences significatives entre le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique et le

lot control - Cette remarque est aussi valable pour le lot traiteacute par la pommade teacutemoin et le

lot control -

De J6 jusqursquoagrave J12 une bonne eacutevolution de la cicatrisation est observeacutee pour les lots traiteacutes

par lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante Carabica et par la pommade compareacutee au lot

control- (P lt 0001)

Le lot traiteacute par lrsquoextrait montre une eacutevolution significativement meilleure de la gueacuterison sur

la peacuteriode de J6 jusqursquoagrave J12 par rapport au lot traiteacute par la pommade (P lt 001)

Dans la preacutesente eacutetude il est utile de souligner que seul le paramegravetre contraction des

plaies a eacuteteacute eacutevalueacute sur les deux tests (brulures thermiques et excision) Toute fois ce seul

paramegravetre demeure insuffisant pour eacutevaluer lrsquoefficaciteacute clinique chez lrsquoanimal et doit ecirctre

compleacuteteacute par la mesure drsquoautres paramegravetres notamment biochimiques et histologiques

Le paramegravetre contraction des plaies demeure une bonne indication pour deacuteceler drsquoeacuteventuels

extraits potentiellement actifs La contraction de la plaie indique le taux de la zone cicatriseacutee

pendant le processus de cicatrisation et un taux important de contraction de la plaie indique

une meilleure efficaciteacute du traitement (Krishnappa et al 2016)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12

Control -

Teacutemoin +

EXT ETH

Jours apregraves les excisions

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

114

Les reacutesultats obtenus montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique est doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante comparable agrave celle de la pommade Cicatrylreg par rapport au paramegravetre reacutegression

des plaies

Nos reacutesultats confortent ceux obtenus lors drsquoune eacutetude reacutealiseacutee par Singh et al 2017

sur plusieurs fractions (extrait meacutethanolique eacutether de peacutetrole aceacutetate drsquoeacutethyle et lrsquoextrait

aqueux) des graines de Cleome viscosa Cette eacutetude a reacuteveacuteleacute un potentiel cicatrisant tregraves

important des diffeacuterentes fractions dont lrsquoextrait meacutethanolique a enregistreacute un pourcentage de

contraction de 9089 plusmn 069 sur une peacuteriode drsquoeacutepitheacutelialisation de 23 jours

Drsquoautres travaux rapportent lrsquoeffet important de lrsquoextrait hydroalcoolique de plusieurs

plantes Les travaux de Farahpour et al (2016) indiquent que lextrait eacutethanolique de Moltkia

coerulea augmente significativement (p lt005) le pourcentage de contraction de la plaie

drsquoexcision caracteacuteriseacutee par une distribution de fibroblastes et de fibrocytes remarquablement

supeacuterieure par rapport aux autres lots Bramara et al (2017) rapportent que ladministration et

lrsquoapplication de lextrait hydroalcoolique de Lepidium meyenii deacutemontre un effet dose-

deacutependant remarquable sur les diffeacuterentes eacutetapes de la cicatrisation telles que la synthegravese du

collagegravene la contraction et la reacuteduction de la charge bacteacuterienne de la plaie

Bensegueni (2007) rapporte que lrsquohuile de lentisque est doueacutee drsquoun effet cicatrisant

important pour le traitement des brucirclures ce qui est aussi confirmeacute par les travaux de

Boulebda et al (2009) Belfadel (2009) Djerrou et al (2010) Maameri et al (2012) et

Abdeldjelil (2016)

Selon Bahramsoltani et al (2014) les produits naturels cicatrisants peuvent agir par

un des meacutecanismes suivants effet antioxydant antimicrobien anti-inflammatoire ou

stimulation de la synthegravese du collagegravene

Les travaux anteacuterieurs reacutealiseacutes par drsquoautres auteurs ont deacutemontreacute que C arabica est

doueacutees de proprieacuteteacutes antioxydantes (Djeridane et al 2010 Tigrine et al 2013) Nos travaux

sur lrsquoextrait hydroalcoolique utilisant les tests antioxydants in vitro (DPPH FRAP

Phosphomolybdenum) confortent cette information

Au cours du processus de la cicatrisation et speacutecialement pendant la phase inflammatoire les

cellules neutrophiles agrave activiteacute phagocytaire et non phagocytaire entrainent la production des

radicaux libres (Forman amp Thomas 1986 Dobke et al 1989 Chan et al 2009) dans la

plaies Ceci entraine un deacuteseacutequilibre de la balance oxydative malgreacute les meacutecanismes de

protection de lrsquoorganisme qursquoils soient enzymatiques (catalase superoxyde dismutase) ou

Reacutesultats amp discussion

115

non enzymatique (vitamine C E glutathion polyphenols) (Nguyen et al 1993 Horton

2003) Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures eacutetait effectueacute dans plusieurs

eacutetudes expeacuterimentales et cliniques Suite agrave cette action une ameacutelioration du pheacutenomegravene de la

cicatrisation et des effets beacuteneacutefiques ont eacuteteacute rapporteacutes tel que la reacuteduction de lrsquoincidence de

lrsquoinfection de la plaie la reacuteduction du temps de gueacuterison (Sahib et al 2010)

Drsquoautre part on note que parmi les contaminants les plus courants dans les plaies sont

Escherichia coli Staphylococcus aureus Streptococcus faecalis Pseudomonas aeruginosa et

Clostridium perfringens Clostridium tetani et les bacilles coliformes

De cet effet Heisey amp Gorham (1992) note que C arabica est pourvue drsquoun pouvoir

antibacteacuterien Drsquoautres travaux sur des espegraveces du genre Cleome ont mis en eacutevidence

Sudhakar et al (2006) rapportent que lrsquoextrait eacutethanolique des feuilles et des fleurs de

Cleome viscosa a preacutesenteacute un large spectre drsquoactiviteacute antimicrobienne particuliegraverement

important contre Escherichia coli et pseudomonas aeruginosa et modeacutereacute en preacutesence des

espegraveces Bacillus subtilis Bacillus pumilus Staphylococus aureus Streptococcus faecalis

Candida albicans De mecircme lrsquoextrait de Cleome droserifolia a prouveacute un effet modeacutereacute avec

Bacillus subtilis Proteus vulgaris et un effet antibacteacuterien plus important avec des zones

drsquoinhibition qui varient entre 11 agrave 20 mm contre les espegraveces bacteacuteriennes Staphylococcus

aureus Escherichia coli Candida Albicans Microsporum canis Trichophyton

mentagrophytes (Khafagi amp Dewedar 2000)

Plusieurs travaux ont signaleacute que Carabica possegravede des proprieacuteteacutes anti-

inflammatoires Bouriche et ses collaborateurs (2005) ont deacutemontreacute que lrsquoextrait des feuilles

de C arabica preacutesente un effet anti-inflammatoire comparable agrave celui de la quercetine et la

rutine Ainsi lrsquoextrait eacutethanolique de Cleome rutidosperma eacutetait testeacute pour son effet anti-

inflammatoire contre un agent irritant Cette activiteacute est confirmeacutee par la capaciteacute de lrsquoextrait

agrave reacuteduire lrsquoœdegraveme local sur la patte du rat (Bose et al 2007)

A ce stade on pourrait postuler que lrsquoactiviteacute cicatrisante de lrsquoextrait hydroalcoolique

de Cleome arabica pourrait ecirctre associeacutee en partie agrave son pouvoir antioxydant antibacteacuterien et

anti-inflammatoire Il serait utile de proceacuteder agrave une eacutevaluation plus complegravete de Cleome

arabica notamment sur son effet sur la production de collagegravene

Conclusion geacuteneacuterale

116

Conclusion geacuteneacuterale

LrsquoAlgeacuterie preacutesente un patrimoine veacutegeacutetal important par sa richesse et sa biodiversiteacute

dans les reacutegions cocirctiegraveres les massifs montagneux les hauts-plateaux la steppe et les oasis

sahariennes Cette richesse floristique est consideacuterable et comporte des milliers drsquoespegraveces de

plantes qui preacutesentent divers inteacuterecircts meacutedicinales et autres Les plantes meacutedicinales font

lrsquoobjet de recherche scientifique soutenue en vue de les valoriser comme source de

substances naturelles bioactives

Cette eacutetude srsquoinscrit dans une double perspective de deacuteveloppement eacuteconomique et de

gestion durable des ressources naturelles Le thegraveme srsquointeacuteresse particuliegraverement agrave une espegravece

deacutesertique du genre Cleome qui est menaceacutee du fait du changement climatique que subit

notre pays ces derniegraveres anneacutees Cette plante srsquoappelle Cleome arabica connue sous

lrsquoappellation locale de laquo Natten raquo Malgreacute son importance dans lrsquoeacutecosystegraveme ougrave elle eacutevolue

elle demeure insuffisamment eacutetudieacutee agrave la fois sur le plan phytochimique et

pharmacologiques

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances sur cette plante

importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques (pheacutenols totaux

flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la plante (feuilles graines et

racines) compleacuteteacutee par une analyse HPLCDADMS

- Evaluation in vivo et in vitro des activiteacutes biologiques (antioxydante analgeacutesique

cicatrisante) et potentiel toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Sur le volet chimique lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique des trois parties de Carabica est marqueacute par la preacutesence des flavonoides

principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et

isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines

principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les

racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Sur le plan quantitatif lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait des feuilles

preacutesente un contenu relativement plus important notamment en flavonoiumldes par rapport agrave

celui des extraits des graines et racines Ceci conforte les reacutesultats du dosage

Conclusion geacuteneacuterale

117

spectrophotomeacutetrique qui a reacuteveacuteleacute un taux eacuteleveacute en pheacutenols totaux et en flavonoiumldes de

lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des racines et des graines

Notre eacutetude a permis drsquoeacutetablir le profil en composeacutes pheacutenoliques des parties

veacutegeacutetatives (graines et racines) de Cleome arabica non auparavant eacutetudieacutees

Sur le volet biologique lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro

(DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) montre un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait

des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines Ceci pourrait ecirctre justifieacute par la

preacutesence dans les feuilles drsquoun contenu relativement important en composeacutes

pheacutenoliques comme il a eacuteteacute reacuteveacuteleacute auparavant par les analyses phytochimiques Une

correacutelation positive a eacuteteacute deacutemontreacutee entre les contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des

diffeacuterentes parties (feuilles graines et racines) de la plante et leur pouvoir antioxydant

respectifs

Lrsquoeacutevaluation par les trois tests de douleur tail flick (ED50 29184mgKg PC) plaque

chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) a montreacute

que lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica possegravede un pouvoir

analgeacutesique dose-deacutependant qui se manifeste par un meacutecanisme central etou peacuteripheacuterique

Lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne srsquoest reacuteveacuteleacute eacutegalement doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de

lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade

commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Sur le volet toxiciteacute les essais de toxiciteacute aigue pratiqueacutes par deux voies

drsquoadministration (per os IP) agrave diffeacuterentes doses ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de

la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute chez les rats aux doses maximales

prescrites

Drsquoautre part le test de larves de crevettes Artemia salina agrave diffeacuterentes doses (1 05

025 01 mgml) montre une mortaliteacute eacuteleveacutee dans tous les lots traiteacutes par les extraits des

diffeacuterentes parties de la plante notamment par celui des graines Les DL50 obtenues pour les

extraits des graines racines et feuilles sont 8531 22855 24266 microgml respectivement

Pour sa part le test drsquoheacutemolyse pratiqueacute agrave diffeacuterentes doses (1 5 10 20 mgml) a

montreacute eacutegalement que lrsquoextrait des graines possegravede le pouvoir heacutemolytique le plus eacuteleveacute

Conclusion geacuteneacuterale

118

compareacute aux deux autres extraits des feuilles et des racines avec des DL50 eacutegales agrave 41

167 3883mgml respectivement Toutefois les valeurs des DL50 reflegravetent une activiteacute

heacutemolytique faible La preacutesence des saponines reacuteveacuteleacutees lors screening preacuteliminaire pourrait

ecirctre associeacutees agrave lrsquoeffet heacutemolytique observeacute

En conclusion

Sur le volet chimique les analyses faites restent partielles et ne reflegravetent pas la totaliteacute

du profil chimique de la plante agrave part les composeacutes pheacutenoliques objet de cette eacutetude les

autres classes de produits naturels comme les steacuteroides et triterpegravenes reporteacutes auparavant

dans lrsquoespegravece demeurent insuffisamment caracteacuteriseacutes Ces composeacutes pourraient ecirctre associeacutes

aux activiteacutes eacutetudieacutees dans ce travail

Sur le volet biologique lrsquoeffet antioxydant pourrait ecirctre lrsquoun des meacutecanismes

expliquant lrsquoeffet analgeacutesique observeacute chez Cleome arabica Cette plante contient des

antioxydants comme les flavonoiumldes en lrsquooccurrence les flavonols qui peuvent preacutevenir la

douleur musculaire en acceacuteleacuterant le processus de reacuteparation des tissus au niveau moleacuteculaire

(Gonzalez-Gallego et al 2010 De maniegravere speacutecifique les flavonoides inhibent lrsquoenzyme

NOS responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation

De mecircme lrsquoeffet antioxydant des extraits de Carabica peut contribuer au processus

de la cicatrisation Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures entraine une

ameacutelioration du pheacutenomegravene de la cicatrisation (reacuteduction de lrsquoincidence de lrsquoinfection de la

plaie et du temps de gueacuterison) Ceci est ducirc agrave lrsquoinhibition de la production des EOR

notamment par les flavonoiumldes Cette derniegravere peut srsquoeffectuer directement par formation de

complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe de ces moleacutecules (Sahib et al 2010)

Notre eacutevaluation chez lrsquoanimal a permis de mettre en eacutevidence une activiteacute

analgeacutesique et cicatrisante qui conforte certaines utilisations traditionnelles connues de la

plante entant que cicatrisant et remegravede contre la douleur

La nature des moleacutecules impliqueacutees dans les activiteacutes observeacutees meacuteritent drsquoecirctre

exploreacutees Ceci pourrait ecirctre reacutealiseacute gracircce agrave une approche de fractionnement bioguideacute Les

moleacutecules actives identifieacutees pourront par la suite ecirctre reacuteeacutevalueacutees et eacuteventuellement moduleacutees

par rapport agrave leurs reacuteponses biologiques et toxicologiques

Conclusion geacuteneacuterale

119

Lrsquoabsence de toxiciteacute agrave court terme apregraves administration chez le rat (pos IP) de

lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica associeacutee au faible pouvoir heacutemolytique donnent

des indications favorables agrave lrsquoinnocuiteacute de la plante Toutefois des eacutetudes de toxiciteacute plus

large (sub-chronique chronique effet mutagegravene reprotoxiciteacute etc) doivent ecirctre faites pour

eacutevaluer le potentiel toxique ou non de Carabica

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Reacutesumeacute

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica a fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et

pharmacologique dont lrsquoobjectif ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique

menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi

une extraction hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs

activiteacutes antioxydante antalgique et cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des

diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines

compleacuteteacutee par une analyse chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers

examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des feuilles sont les plus riches en ces

composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et drsquoautre part que

les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine

keampfeacuterol et isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans

les extraits des graines principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique

et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique

gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et

Phosphomolybdenum) a montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des

feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines avec une correacutelation positive vis-agrave-

vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50

29184mgKg PC) plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion

(ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le

cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica

srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade commercialiseacutee

(Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses

maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux

flavonoiumldes bioactiviteacute toxiciteacute

Abstract

Abstract

Cleome arabica ssp arabica a threatened desert plant has been subjected to the

phytochemical and pharmacological screening

Hydroalcoholic extracts from different parts (leaves seeds and roots) of C arabica

have been tested for their antioxidant analgesic and wound healing activities as well

as their toxic potential

Quantitative evaluation of the total phenols flavonoids and anthocyanidins contents

of the different extracts were made and completed with chromatographic

HPLCDADSM analysis The obtained results revealed that leaves extract was

characterized by a highly content in phenolic compounds compared to other extracts

Hydroalcoholic extract of the three parts of plant were marked by the presence of

flavonoids specially of flavonols type (quercetin keampferol and isorhamnetin)

Phenolic acids content is marked by the presence in the seeds extract of ferulic acid

para-hydroxybenzoic acid and para-coumaric acid and in the roots extract of

tricaffeoylquinic gallic ferulic and vanillic acids

Evaluation of antioxidant effect made by the three in vitro tests (DPPH FRAP and

Phosphomolybdenum) showed a highly antioxidant activity of the leaves extract

compared to those of seeds and roots A direct correlation was found between phenol

total and flavonoids contents and antioxidant activity

The effectives doses obtained by three pain tests namely tail flick hot plate and

acetic acid test were 29184mgKg 84853mgKg and 68352mgKg respectively

Analgesic activity of the aerial part of C arabica was found to be dose- dependent

The Hydroalcoholic extract displayed on excision and thermal healing activities

wounds The wound healing effect of Carabica was significantly more important

than that of a commercial ointment used as a positive control (Cicatrylreg)

Toxicity assays (acute toxicity and hemolytic effect) have showed that

Hydroalcoholic extract of aerial part of C arabica is safe at the maximal described

doses

Key words Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS total phenols

flavonoids bioactivity toxicity assays

الملخص

ملخص ال

قذ ازذ Cleome arabica ssp arabica أجزيذ ذ اىذراسخ عي جزخ غجيخ رجذ في اىصذزاء

اىشبغ اىسن ىلاىاىعبدح ىلامسذح)ثذراسخ رزميجب اىنييبئي ىيسزخيص اىنذىي خصبئصب اىجيىجيخ

( ثبلإظبفخ إى رقيي درجخ اىسيخاىزئب اىجزح

اىزذبىيو اىفيزميبئيخ اىنيخ ثاسطخ اىطزق اىطيفيخ نذ رقذيز ميخ اىفيلاد اىفلافيذاد اىجدح في

ذ اىذراسخ دعذ Cleome arabica اىجذر اىجذر ىيجزخاىسزخيص اىنذىي ىنو الأراق

اىزي نذ رذذيذ ع اىفلافيذاد اىجدح في HPLC DADMSثطزيقخ اىزذييو اىنزبرؼزافي

quercetine keampferol) ديش ثيذ جد ع أسبسي اىفلافه مو اىسزخيصبد

isorhamnetine) دط )مذىل ر اصجبد جد ادبض فيىيخ رذذيذ عب في مو سزخيص اىجذر

ferulic para-hydroxybenzoic para-coumaric ) دط) اىجذرtricaffeoylquinic gallic

ferulic vanillic )

ثضلاس اخزجبراد C arabica اىجذر اىجذرالأراقدراسخ اىشبغ اىعبد ىلأمسذح ىسزخيص مو

(DPPH FRAP Phosphomolybdenum) نذ إصجبد ا اىسزخيص اىنذىي ىلأراق ى قذرح

ذ اىخبصيخ ىب علاقخ جبشزح ع ميخ اىفيلاد عبدح ىلأمسذح عبىيخ ثبىقبرخ ع اىسزخيصي الآخزي

اىفلافيذاد اىجدح في اىسزخيصبد

اخزجبر ؼز اىذيوثضلاس غزق (ثذ اىجذر) C arabicaر رقيي قذرح رسني الأى ىسزخيص اىجزخ

قذر اىززميز قذ أظزد اىزبئج أ اسزلاك سزخيص اىجزخ قبدر عي رخفيف الأى ثصفخ عزجزح الاىزاء

68352 اىيدخ اىسبخخمػ لاخزجبر ػ84853 اىذيولاخزجبر ؼز مػغ 29184ة (ED50)اىفعبه

خزجبر الاىزاءمػ لاػ

اىزجبرة اىزي أجزيذ قذ أظزد زبئج ىزقيي قذرر عي اىزئب اىجزحاخزجز ثطزق خزيفخفس اىسزخيص

ثبىقبرخ ثز يذع جيذ ىيجزحاه عي جيذ الأرت ا ذا اىسزخيص ى قذرح فعبىخ عي اىزئب

Cicatrylreg

ارعخ ا سزخيص اىجزخ عي سز رجبرة اىسيخ الاخزجبر الاذلاىي عي اىنزيبد اىذزاء

Carabica ؼيز سب اجو أعي اىززميزاد اىسزعيخ

اىفلافيذاد اىفيلاد Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS يةحتاالمف الكلمات

رجبرة اىسيخ اىشبغ اىجيىجي

Nom Madi

Preacutenom Aicha

Date de soutenance 31 01 2018

Titre Caracteacuterisation phytochimique et eacutevaluation des activiteacutes biologiques de Cleome arabica

Nature du diplocircme Thegravese doctorat en sciences Option biotechnologie veacutegeacutetale

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et pharmacologique dont lrsquoobjectif

ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi une extraction

hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs activiteacutes antioxydante antalgique et

cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des diffeacuterentes parties

veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines compleacuteteacutee par une analyse

chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des

feuilles sont les plus riches en ces composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et

drsquoautre part que les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et isorhamnetine)

Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines principalement les acides

ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides

tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) a

montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des

racines avec une correacutelation positive vis-agrave-vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50 29184mgKg PC)

plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet

analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies

drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus

important que la pommade commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux flavonoiumldes bioactiviteacute

toxiciteacute

Laboratoire de recherche Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie Institut des sciences Veacuteteacuterinaires

Universiteacute Constantine 1 Algeacuterie

Jury

Preacutesident KHELIFI DOUADI Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Encadreur BELKHIRI ABDELMALIK Prof Universiteacute Salah Boubnider Constantine 3

Examinateurs

AKKAL SALAH Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

YAHIA ABDELOUAHEB Prof Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf Mila

ZELLAGUI AMAR Prof Universiteacute Larbi Ben Mrsquohidi Oum El Bouaghi

MOUAS TOUMA NARDJES MCA Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Page 7: Thèse - um c

VI

Liste des tableaux

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica 4

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome 5

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome 6

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome 8

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques 10

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes 14

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients 29

Tab 8 Tests antioxydants in vitro 32

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage 50

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute 60

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique 66

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica 66

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines 69

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica 72

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica 74

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica 77

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 80

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits 82

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate 83

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes 84

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 86

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage 87

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg 89

Tab 24 Gain du poids par lot 90

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures 91

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H 93

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration 94

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse 96

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 99

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 101

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait 103

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies 107

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques 108

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction 111

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision 111

VII

Liste des figures

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica 4

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs 11

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs 12

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes 13

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables 16

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes 16

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides 19

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+) 25

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation 37

Fig 10 Lors drsquoune blessure 37

Fig 11 Phase vasculaire 38

Fig 12 Phase inflammatoire 39

Fig 13 Phase de remodelage 41

Fig 14 La formule du DPPH 51

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol 51

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde 55

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP) 56

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina 58

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits 59

Fig 20 Les larves sous microscope 59

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux 68

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes 68

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm 71

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm 71

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm 73

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm 73

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm 76

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm 76

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH 80

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine 81

Fig 31 Evolution du poids corporel 87

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats 88

VIII

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux 89

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H 92

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures 92

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse 95

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse 95

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait 98

Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC 98

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick 100

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait 101

Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave 55degC 101

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante 102

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique 103

Fig 45 La crampe 103

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion 104

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques 109

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques 110

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin 112

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions 113

IX

Liste des abreacuteviations

degC Degreacute Celsius

Abs Absorbance

ABTS Acide 22-azino-bis (3-eacutethylbenzothiazoline-6-sulphonique)

ADN Acide deacutesoxyribonucleacuteique

ANOVA Analysis of variance

CCM Chromatographie couche mince

CL Concentration leacutetale

CRL Groupe control

DO Densiteacute optique

DPPH 11-diphenyl-2-picryl-hydrazyl

EAG Equivalent drsquoacide gallique

EC50 Concentration effective agrave 50

ED Dose effective

EQ Equivalents de quercetine

ERO Espegraveces Reacuteactives de lOxygegravene

ETH Ethanolique

EXT Extrait

FRAP Ferric Reducing Antioxidant Power

GC Chromatographie phase gazeuse

HPLC High performance liquid chromatography

HPLCDAD High-Performance Liquid Chromatography Diode-Array Detection

IASP International Association for the Study of Pain

IC50 Concentration inhibitrice agrave 50

LC-MS Chromatographie liquide ndash Spectromeacutetrie de masse

LDL Lipoproteacuteines de faible densiteacute

OMS Organisation Mondiale de la Santeacute

ORAC Oxygen Radical Absorbance Capacity

PC Poids Corporel

PBS Phosphate Buffer Saline

RL Radicaux libres

TEAC Trolox equivalent antioxidant capacity

TPTZ 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine

Tr Temps de reacutetentions

UV Ultra-violet

Introduction

1

Introduction

Actuellement un grand inteacuterecirct est porteacute agrave lrsquoutilisation traditionnelle des

plantes meacutedicinales dans le cadre des soins de santeacute Toutefois cette utilisation

demeure informelle en Algeacuterie pour deux raisons La premiegravere a trait agrave lrsquoabsence drsquoun

cadre juridico-reacuteglementaire encadrant utilisation des plantes meacutedicinales

traditionnelle et la phytotheacuterapie La seconde raison est lrsquoabsence drsquoeacuteleacutements

scientifiques validant lrsquoutilisation theacuterapeutique des plantes meacutedicinales

traditionnelles

Le thegraveme de recherche abordeacute est en relation avec le second aspect Lrsquoespegravece

deacutesertique Cleome arabica connue sous lrsquoappellation de laquo Natten raquo est couramment

utiliseacutee dans le traitement de linflammation et les douleurs abdominales et

rhumatismales et comme cicatrisant (Boulos 1983 Ahmad et al 1990 Tsichritzis

et al 1993 Baba Aissa 2011) Peu drsquoeacutetudes scientifiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur cette

espegravece seules les feuilles ont fait lrsquoobjet drsquoexploration ougrave la preacutesence de flavonoiumldes

agrave diverses geacutenines a eacuteteacute signaleacutee

Sur le volet pharmacologique des activiteacutes antioxydante anticanceacutereuse et insecticide

(El-Mougy et al 1991 Ladhari et al 2013 Tigrine et al 2013) ont eacuteteacute reporteacutees

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances chimiques et

pharmacologiques sur cette plante importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques

(pheacutenols totaux flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la

plante (feuilles graines et racines) compleacuteteacutee par une analyse

HPLCDADMS

- Evaluation in vivo etou in vitro des activiteacutes

biologiques (antioxydante analgeacutesique cicatrisante) et du potentiel

toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Le manuscrit est organiseacute en trois grandes parties

La premiegravere partie comprend 03 chapitres traitant de lrsquoeacutetat de connaissances

de la litteacuterature sur C arabica (phytochimie bio-activiteacutes usages traditionnels) des

Introduction

2

aspects biochimiques et structuraux des composeacutes pheacutenoliques ainsi que leurs

proprieacuteteacutes biologiques Cette partie est compleacuteteacutee par une description sommaire des

meacutethodes drsquoanalyses spectrophotomeacutetriques et chromatographiques utiliseacutees dans la

caracteacuterisation et le dosage de ce type de produits naturels ainsi qursquoune revue des

principales techniques expeacuterimentales utiliseacutees dans lrsquoeacutevaluation des activiteacutes

biologiques abordeacutees dans cette eacutetude

La deuxiegraveme partie deacutecrit le mateacuteriel et lrsquoensemble des meacutethodes utiliseacutees dans

la partie pratique de cette eacutetude

La troisiegraveme et derniegravere partie est consacreacutee aux reacutesultats obtenus leur

discussion et interpreacutetation

Une conclusion geacuteneacuterale suivie des reacutefeacuterences bibliographiques sont situeacutees en

fin du manuscrit

Revue bibliographique

3

Chapitre 1 Preacutesentation de la plante Cleome arabica

1- Description

La plante C arabica est une herbe verte briegravevement poilue glanduleuse

visqueuse et annuelle de 30 agrave 50 cm de hauteur agrave tiges dresseacutees et ramifieacutees feuilles

trifolioleacutees fruit allongeacute en silique souvrant par 2 valves graines revecirctues de poils

aussi longs que le diamegravetre de la graine (Ozenda 1991)

La fleur possegravede un calice agrave 4 seacutepales 4 peacutetales (brun pourpre ou jaunes

bordeacutes de brun-pourpre) 6 eacutetamines (ou 4 ovaires agrave 1 loge porteacutes par un pied court

ou nul) (podogyne) la capsule est de plus de 20 mm de long stipiteacutee siliquiforme agrave 2

valves se seacuteparant des placentas

Cette plante appartient agrave la famille des Capparidaceacutees son nom Cleacuteome vient

du grec kleio qui signifie entourer Localement Elle est deacutenommeacutee laquo Netten raquo et

laquo Netteina raquo en reacutefeacuterence agrave lrsquoodeur nauseacuteabonde que deacutegage la plante (Quezel amp

Santa 1963 Baba Aissa 2000)

Cette espegravece septentrionale pousse au Maghreb et dans les reacutegions

sahariennes commune dans la Hodna (Msila) et dans quelques reacutegions du Sahara

algeacuterien C arabica ozenda (Beniston 1984 Ozenda 1991 Tigrine 2013) Le

genre de Cleome contient environ 250 espegraveces (Wollenweber amp Dorr 1992)

La figure 1 preacutesente des images reacuteelles de lrsquoespegravece de cette eacutetude C arabica

Revue bibliographique

4

Fig 1 Cleome arabica ssp arabica

A Plante entiegravere B Partie aeacuterienne C Gousse D Graines

2- Classification systeacutematique

La classification de la plante preacutesenteacutee dans le tableau 1 est faite selon Quezel amp

santa (1963)

Tab 1 Classification systeacutematique de Cleome arabica

Regravegne Plantes

Sous regravegne Plantes vasculaires

Embranchement Spermaphytes

Sous embranchement Angiospermes

Classe Dicotyleacutedones

Sous classe Dialypeacutetales

Ordre Parieacutetales

Famille Capparidaceacutees

Genre Cleome

Espegravece Cleome arabica L

Sous espegravece Arabica

Revue bibliographique

5

3- Usage ethnobotanique

Le tableau 2 ci-dessus reacutecapitule toutes les utilisations traditionnelles de

diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome citeacutees dans plusieurs travaux

Tab 2 Usage ethnobotanique du genre Cleome

Utilisation traditionnelle du genre Cleome Reacutefeacuterence

Agent Seacutedatif analgeacutesique traitement

gastrique anticolique anti-grippe anti-

vomissement agent diureacutetique contre

les douleurs neacutevralgiques contre les

douleurs rhumatismales agent

hallucinogegravene anti-inflammation anti-

gale contre la fiegravevre rhumatismale

traitement des maladies du foie contre la

diarrheacutee cicatrisant

Unicer 2005 Burkill 1985

Djeridane et al 2010 Baba Aissa

2011 Tsichritzis et al 1993 Ahmad et

al 1990 Boulos 1983 Harraz et al

1995 Nagaya et al 1997

Parimaladevi2002 Narendhirakannan

2007 Farjam et al 2014 Parimaladevi

et al 2003 Asolkar et al 1981

Kirtikar amp Basu 1975

4- Travaux anteacuterieurs sur le genre Cleome

4-1 Constituants chimiques

La famille des capparidaceacutees est connue par sa richesse en meacutetabolites

secondaires

Divers groupes de ces meacutetabolites secondaires ont eacuteteacute identifieacutes dans la plante

Les triterpegravenes les anthraquinones les flavonoiumldes les saponines les steacuteroiumldes les

reacutesines les lectines les glycosides les tannins les alcaloiumldes et les autres composeacutes

pheacutenoliques ont eacuteteacute isoleacutes des diffeacuterentes espegraveces du genre Cleome

Le tableau 3 passe en revue les meacutetabolites isoleacutes dans divers espegraveces

Revue bibliographique

6

Tab 3 Travaux anteacuterieurs sur les composeacutes identifieacutes du genre Cleome

Espegravece Meacutetabolites Reacutefeacuterence

Cleome

paradoxa

Alcaloides paradoxonine

paradoxenoline

Diterpene acide paradoxenoique

Azza 2012

Cleome

paradoxa

Trierpegravenes et phytosteacuterols Alpha ndash

amyrin stigmasterol stigmasterol-3-O-

szlig-D-glucopyranoside

Flavonoides quercetin isoquercetrin

Abdel-Sattar et al

2009

Cleome iberica

DC

Terpanoides glutinol lupeol β-

sitosterol cabraleadiol monoacetate

cabraleadiol daucosterol

Flavonoides calycopterin

Farimani et al 2016

Cleome

amblyocarpa

Les flavones

54-Dihydroxy-3673-

tetramethoxyflavone 53-Dihydroxy-

36745-pentamethoxyflavone 5-

Hydroxy-367345

hexamethoxyflavona

Les flavonols

Kaempferol 37-diRhamnoside

Kaempferol 3-G-7-Rhamnoside

Kaempferol 3-Rha-7-Glycoside

Quercetine 7-Rhamnoside Quercetine

37-diRhamnoside Isorhamnetine 3-

Rutinoside Isorhamnetine 37

diRhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside

Sharaf et al 1997

Cleome

hassleriana

Anthocyanes cyanidine pelargonidine Jordheim et al 2009

Cleome viscosa

Cleomeiscoscins Diterpene cleomaldic

acid Glycoflavanones Lipoflavanones

Glucosinolates

Sharma et al 2012

Bawankule et al

2008 CSIR 2001

Chauhan 1979

Srivastava 1979

Songsak 2002

Cleome

monophylla L

Les huiles essentielles carvacrole 2-

dodecanone 1-a-terpineol 3-

undecanone 2-Dodecanone 1-a-

terpineol

Ndungu et al 1995

Bissinger amp Michael

Roe 2010

Revue bibliographique

7

Cleome

rutidosperma

Terpenes

Flavonoides (flavones)

Arya et al 2014

Cleome

gynandra

Composeacutes pheacutenoliques flavonoides

tannins galliques proanthocyanidines

saponines triterpenes anthroquinones

steroides alcaloides

Moyo et al 2013

Narendhirakannan et

al 2007

Cleome arabica Les flavonoides

Calycopterine Quercetine glucoside

Quercetine 37-diglucoside Kaempferol

3-G-7-Rhamnoside Quercetine 7-

Rhamnoside Apigenine 68-di-C-

Glycoside Kaempferol 37-

diRhamnoside Quercetine 3- G-7-

rhamnoside Keampferol 3rsquomethoxy- 37

diRhamnoside Keampferol 7-

Rhamnoside Isohamnetine

Les triterpenes

11-α-acetylbrachy-carpone-22(23)-ene

Amblyone 17- α ndashhydroxycabraleactone

Les steacuteroides

(17-(4-hydroxy-15-dimethylhexyl)-237-

(acetyloxy) gona-135(10)-trien-15-ol)

β-sitosterol

Cleomine

Touil amp Rhouati

1998

Selloum et al 2001

Selloum et al 2003

Khalafallah et al

2009

Djeridane et al

2010

Ladhari et al 2013

Intan SIsmail et al

2005

Cleome rosea Les anthocyanes

acylated cyanidins peonidins cyanidin

3-(pcoumaroyl) diglucoside-5-glucoside

cyanidin 3-(feruloyl) diglucoside-5-

glucoside

Simoes et al 2009

Cleome

brachycarpa

Flavonol glycoside Megastigmane

glucoside Flavonoids meacutethyleacutes

Sesquiterpenes

Afifi 2014

Cleome

droserifolia

Les triterpegravenes

Drosericarpone Buchariol Stigmasterol

glucoside

El-Askary 2005

Revue bibliographique

8

4-2 Activiteacutes biologiques

Plusieurs recherches scientifiques srsquointeacuteressaient agrave eacutetudier les proprieacuteteacutes

biologiques et pharmacologiques des espegraveces du genre Cleome le tableau 4 reacutecapitule

la majoriteacute des activiteacutes lieacutees aux diffeacuterentes espegraveces de Cleome y compris la Cleome

arabica

Tab 4 Les activiteacutes biologiques du genre Cleome

Espegravece Activiteacutes biologiques Reacutefeacuterence

Cleome

rutidosperma

Acitiviteacute antalgique Activiteacute anti-

inflammatoire Activiteacute antipyreacutetique

Bose et al 2007

Cleome

paradoxa

Activity Antidiabetique Abdel-Sattar et al 2009

Cleome iberica

Activiteacute Antimicrobienne

Activiteacute cytotoxique contre les cellules

canceacutereuses du col de lrsquouteacuterus

Activiteacute antioxydante (DPPH)

Farimani et al 2016

Cleome viscosa Activiteacute antalgique

Activiteacute antipyreacutetique

Activiteacute antimicrobienne

Anti-diarrheacutee Effet antieacutemeacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Parimala Devi et al

2003 Sudhakar et al

2006 Parimala Devi

2002 Gupta amp Dixit

2009 Ahmed et al 2011

Cleome rosea

Inhibition de la production doxyde

nitrique (NO) Effet antioxydant en

proteacutegeant le DNA plasmide

Simoes et al 2006

Cleome

droserifolia

Effet hypoglyceacutemiant

Activiteacute anti-atheacuterogegravene

Activiteacute anti-microbienne

Effet diureacutetique

Effet heacutepato-protecteur

Effet relaxant Effet antihistaminique

Wang amp Ng 1999

Khafagi amp Dewedar

2000 Fushiya et al

1999 Abdel-Kawy et al

2000 El-Shenawy

2006 Abdel-Kader 2009

Cleome

arabica

Activiteacute antagoniste Activiteacute

antifongique Effet alleacutelopathique

Activiteacute anti-inflammatoire Anti-

Goudjala et al 2014

Ladhari et al a amp b 2013

Bouriche et al 2005

Revue bibliographique

9

alimentation Effet insecticide Effet

anti-hyper cholesteacuteroleacutemique Activiteacute

anticanceacutereuse

Samout et al 2015

Tigrine et al 2013

Cleome

gynandra

Inhibition de la production des ROS

(sous condition de stress) Activiteacute

anticanceacutereuse Activiteacute antioxydante

(pieacutegeage des radicaux libres) Activiteacute

anti-inflammatoire

Uzilday et al 2012 Bala

et al 2012 Moyo et al

2013 Narendhirakannan

et al 2007

Cleome

africana

Activiteacute antioxydante (pieacutegeage du

radical libre ABTS)

Tawaha et al 2007

Cleome

Turkmena

Activiteacute antioxydante Activiteacute

antibacteacuterienne Activiteacute antifongique

Farjam et al 2014

Cleome felina Activiteacute anticanceacutereuse Joseph et al 2014

Chapitre 2 Geacuteneacuteraliteacutes sur les composeacutes pheacutenoliques

1- Deacutefinition

Le regravegne veacutegeacutetal y compris les fruits et les leacutegumes constituent une source

importante de polyphenols Ces derniers sont preacutesents dans toutes les parties de la

plante mais avec une reacutepartition quantitative qui varie entre les diffeacuterents organes et

tissus

Plus de 8000 moleacutecules produites dans les plantes sont identifieacutees et qui

constituent trois grandes classes les composeacutes pheacutenoliques les terpenoides et les

alcaloiumldes (Wink 2003 Aharoni amp Galili 2011)

Ces moleacutecules sont pourvues de diffeacuterents rocircles dans la plante notant les

agressions climatiques stresse biotique (agents pathogegravenes blessures symbiose) ou

abiotiques (lumiegravere rayonnements UV faible tempeacuterature carences) Ils contribuent

aussi agrave la qualiteacute organoleptique des aliments issus des veacutegeacutetaux (couleur astringence

arocircme amertume) (Visioli et al 2000)

Revue bibliographique

10

Ils repreacutesentent une large gamme potentielle drsquoagents theacuterapeutiques

largement exploiteacutee par lrsquohomme dans diffeacuterents domaines comme la santeacute et

lrsquoalimentation (Croteau et al 2000 Cragg amp Newman 2010 Ncube et al 2012)

2- Structure et cateacutegories des composeacutes pheacutenoliques

Structuralement les composeacutes pheacutenoliques comprennent un noyau

aromatique qui possegravede un ou plusieurs substituants hydroxyleacutes Ces derniers

permettent aux composeacutes pheacutenoliques simples de se polymeacuteriser pour obtenir des

pheacutenols complexes ou polymeacuteriseacutes

La plupart des composeacutes pheacutenoliques sont conjugueacutes avec un mono ou poly

saccharides ougrave associeacutes agrave des esters et des meacutethyles esters en raison de leur reacuteactiviteacute

et toxiciteacute en vue de la plante elle-mecircme Ces composeacutes peuvent ecirctre groupeacutes dans

plusieurs classes (Nagendran 2006) comme le montre le tableau 5 (Nkhili 2009)

Tab 5 Les principales classes des composeacutes pheacutenoliques

Les acides pheacutenols les flavonoiumldes et les tanins font lrsquoobjet drsquoune description plus

deacutetailleacutee

Revue bibliographique

11

2- 1 Acides pheacutenols

Ces moleacutecules sont caracteacuteriseacutees par la preacutesence drsquoau moins un noyau

benzeacutenique auquel est directement lieacute au moins un groupe hydroxyle libre ou engageacute

dans une autre fonction eacutether ester heacuteteacuteroside (Bruneton 1999) Les acides pheacutenols

comprennent deux sous classes

A ndash Acide hydroxybenzoiques

Cette classe se caracteacuterise par un squelette de C6-C1 en commun Ils sont

particuliegraverement repreacutesenteacutes chez les Gymnospermes et les Angiospermes drsquoougrave ils

sont souvent libeacutereacutes apregraves hydrolyse alcaline ou enzymatique Les acides

hydroxybenzoiumlques existent freacutequemment sous formes drsquoesters ou de glycosides

(Macheix 2005)

Les principaux acides hydroxybenzoiumlques retrouveacutes dans les veacutegeacutetaux sont les

acides phydroxybenzoiumlque protocateacutechique vanillique gallique et salicylique

(Chanforan 2010)

La figure 2 illustre la structure de quelques exemples de ce groupe

R1

R2

CO2H

R3

R4

R1=R2=R4=H R3=OH Acide p-hydroxybenzoiumlque

R1=R4=H R2=R3=OH Acide protocaateacutechique

R1=R4=H R2=OCH3 R3=OH Acide vanillique

R1=H R2=R3=R4=OH Acide gallique

R1=OH R2=R3=R4=H Acide salicylique

Fig 2 Structure drsquoacides hydroxybenzoiumlques communs

B- Acide hydroxycinnamiques

Les acides hydroxycinnamiques repreacutesentent un groupe tregraves important dont la

structure possegravede un cycle aromatique associeacute agrave trois carbones C6- C3 (figure 3) par

Revue bibliographique

12

exemple lacide cafeacuteique lacide feacuterulique p-coumarique et lacide sinapique

(Nagendran 2006)

Le degreacute drsquohydroxylation du cycle benzeacutenique et son eacuteventuelle modification

par des reacuteactions secondaires sont un des eacuteleacutements importants de la reacuteactiviteacute

chimique de ces moleacutecules De plus lrsquoexistence drsquoune double liaison dans la chaicircne

lateacuterale conduit agrave deux seacuteries isomegraveres (Z et E) dont les proprieacuteteacutes biologiques

peuvent ecirctre diffeacuterentes (Macheix 2005)

R1

R2

R1=R2=H Acide cinnamique (non pheacutenolique)

R1=H R2=OH Acide p-coumarique

R1=R2=OH Acide cafeacuteique

R1=OCH3 R2=OH Acide feacuterulique

CO2H

Fig 3 Structure drsquoacides hydroxycinnamiques communs (Chanforan 2010)

2- 2 Flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont formeacutes drsquoun squelette de 15 atomes de carbones C6-C3-

C6 Correspondant agrave la structure des pheacutenylbenzo-pyrones (pheacutenylchromones)

(Santos-buelga amp Scalbert 2000) Ces moleacutecules comprennent deux noyaux

aromatiques A et B lieacutes par un heacuteteacuterocycle oxygeacuteneacute C (figure 4) (Heim et al 2002)

Revue bibliographique

13

O

A C

B1

2

3

5

6

7

8 1

2

3

4

5

6

4

Fig 4 Structure geacuteneacuterale des flavonoiumldes

Leur cycle A est syntheacutetiseacute par la condensation de 3 moleacutecules du malonyl-

coenzyme A issue du meacutetabolisme du glucose Les cycles B et C ont comme

preacutecurseur immeacutediat lrsquoacide cinnamique qui est formeacute par la voie de lrsquoacide

shikimique Ce dernier lui-mecircme deacuteriveacute du meacutetabolisme du glucose (Markham

1982 Formica amp Regelson 1995)

Plus de 6500 flavonoiumldes ont eacuteteacute identifieacutes (Harborne amp Williams 2000

Boumendjel et al 2002) Ils sont quasiment universels chez les plantes vasculaires

ougrave ils jouent un rocircle tregraves important comme pigments responsables des colorations

jaune orange et rouge de diffeacuterents organes veacutegeacutetaux (Ghedira 2005)

Structurellement les flavonoiumldes se reacutepartissent en quinze groupes dont les

plus importants sont illustreacutes dans le tableau 6 (Heim et al 2002) les flavonols les

flavones les flavanones les flavannonols les isoflavones les isoflavannones les

chalcones et les anthocyanes (Formica amp Regelson 1995 Bruneton 2009)

Dans la plupart des cas les flavonoiumldes sont preacutesents sous forme glycosidique

dans les vacuoles des fleurs des feuilles des tiges ou des racines Les flavonoiumldes

aglycones polymethyleacutes sont plutocirct preacutesents sous forme de cires dans les feuilles les

eacutecorces et les bourgeons floraux (Laouini 2014)

Revue bibliographique

14

Tab 6 Structures des diffeacuterentes classes de flavonoiumldes

Structure geacuteneacuterale Flavonoiumlde Substitution Sources alimentaires

O

A C

B1

5

7

3

4

OH

(+)-catechin

(-)-epicatechin

Epigallocatechin

gallate

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH3-

gallate

Theacute (camelliasinensis)

O

O

chrysin

apigenin

rutin

luteolin

luteolin glucosides

57-OH

574rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH 3-rutinose

573rsquo4rsquo-OH

573rsquo-OH 4rsquo-glucose

54rsquo-OH 7-glucose

Peau de fruit

Persil ceacuteleri

Vin rouge sarrasin

Agrumes peau de tomate

Poivron rouge

O

O

OH

Kaempferol

quercetin

myricetin

tamarixetin

3574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

3573rsquo4rsquo5rsquo-OH

3573rsquo-OH4rsquo-OMe

Poireau brocoli endives

Pamplemousse theacute noir

Oignon laiture brocoli

Tomate theacute vin rouge

Baies huile drsquoolive peau

de pomme

Raisins de canneberge

O

O

naringin

naringenin

taxifolin

eriodictyol

hesperidin

54rsquo-OH7-

rhamnoglucose

574rsquo-OH

3573rsquo4rsquo-OH

573rsquo4rsquo-OH

353rsquo-OH4rsquo-OMe7

rutinose

Agrumes pamplemousse

Citron Orange

O

O

genistin

genistein

daidzin

daidzein

54rsquo-OH7-glucose

574rsquo-OH

4rsquondashOH7glucose

74rsquo-OH

Soja

O

Apigenidin

cyanidin

574rsquo-OH

3574rsquo-OH35-OMe

Fruits coloreacutes

Cerise framboise fraise

2-3 Tanins

Les tanins sont des composeacutes pheacutenoliques tregraves abondants chez les

angiospermes les gymnospermes et les dicotyleacutedones (Konig et al 1994) Ils ont la

capaciteacute de se combiner et de preacutecipiter les proteacuteines Ces combinaisons varient drsquoune

proteacuteine agrave une autre selon les degreacutes drsquoaffiniteacutes ce qui leur procure la proprieacuteteacute de

tanner la peau crsquoest-agrave-dire de rendre imputrescible (Dangles et al 1992 Hemingway

amp Karchesy 2012 )

Revue bibliographique

15

Lrsquoaccumulation de ces moleacutecules dans le veacutegeacutetal srsquoeffectue essentiellement

dans les vacuoles les fruits et les tissus acircgeacutes ou drsquoorigine pathologique

Dans lalimentation humaine les sources les plus importantes de tanins sont le

vin et le theacute (Peacutenicaud 2009) De mecircme lrsquoastringence est la qualiteacute organoleptique

qui indique la preacutesence des tannins Elle a un rocircle important dans le choix des

aliments (correacutelation inverse entre les espegraveces veacutegeacutetales choisies et leur teneur en

tanins) (Horn et al 2002 Del Bubba et al 2009)

Comme les autres types de polypheacutenols les tanins sont aussi reacutepandus pour

leurs nombreuses activiteacutes theacuterapeutiques notamment anti-infectieuses (Latte amp

Kolodziej 2000 Leitao et al 2005) cardiovasculaires (Yamanaka et al 1996

Cheruvanky 2004) hormonodeacutependantes et anticanceacutereuses (Notomo et al 2004

Gosse et al 2005)

Selon la structure on distingue les tanins hydrolysables et les tanins

condenseacutes (Roux amp Catier 2007)

A- Tanins hydrolysables

Les tanins hydrolysables ou acides tanniques (figure 5) sont des polymegraveres de

lrsquoacide gallique ou de son produit de condensation lrsquoacide ellagique Ils ont un poids

moleacuteculaire plus faible et preacutecipitent beaucoup moins les proteacuteines que les tanins

condenseacutes Ils peuvent diminuer la deacutegradation des parois dans le rumen et ecirctre

hydrolyseacutes dans lrsquointestin en libeacuterant des produits toxiques pour le foie et le rein

(Jarrige amp Ruckebusch 1995)

Revue bibliographique

16

O

O

O

O

HO

HO

HO

HO

OH

OHHO

OH

OH

OO

OH

O

O

OO

O

O

OH

HOOHHO

HO

OH

Fig 5 Exemple tannins hydrolysables

B- Tanins condenseacutes

Les tanins condenseacutes (proanthocyanidines ou procyanidines) sont des

polypheacutenols de masse molaire eacuteleveacutee (figure 6) Ils reacutesultent de la polymeacuterisation auto

oxydative ou enzymatique des uniteacutes de flavan-34-diol lieacutees majoritairement par les

liaisons C4-C8 ou C4-C6 des uniteacutes adjacentes ou bien des liaisons C4-C8 avec une

liaison drsquoeacutether additionnelle entre C2 et C7 (Wollgast amp Anklam 2000 Dykes amp

Rooney 2006)

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

OH

O

OH

HO

OH

OH

OH

HO

HO

R

O

OH

OH

OH

OH

O

R

OH

OH

OH

HO

Fig 6 Exemple tannins condenseacutes

Revue bibliographique

17

3- Biosynthegravese des composeacutes pheacutenoliques

3-1 Biosynthegravese des acides pheacutenols

Les grandes lignes des voies de biosynthegravese des principaux composeacutes

pheacutenoliques sont maintenant bien connues Les deux acides amineacutes aromatiques

(pheacutenylalanine et tyrosine) sont preacutesents dans les proteacuteines mais sont eacutegalement agrave

lorigine de la formation de la plupart des moleacutecules pheacutenoliques chez les veacutegeacutetaux

(Sarmi amp Cheymer 2006) Ces composeacutes sont issus par deux grandes voies

meacutetaboliques

3-1-1 voie de lacide shikimique

Elle conduit agrave la formation du preacutecurseur immeacutediat des pheacutenols par

deacutesamination de la pheacutenylalanine La seacutequence biosyntheacutetique qui suit deacutenommeacutee

seacutequence des pheacutenylpropanoides permet la formation des principaux acides

hydroxycinnamiques

Les formes actives de ces derniers avec le coenzyme A permettent dacceacuteder aux

principales classes des composeacutes pheacutenoliques citant quelques transformations

Vers les acides de la seacuterie benzoique (acides gallique protocateacutechiquehellip) par

Beacuteta-oxydation Lacide gallique lui-mecircme par combinaison avec des sucres

simples conduit aux tannins hydrolysables (tannins galliques et ellagiques)

Vers les estres de type chlorogeacutenique par esteacuterification avec un acide alcool

(acide quinique tartrique shikimiquehellip) (Sarmi amp Cheymer 2006)

Vers les coumarines par cyclisation interne des moleacutecules suivie de

modifications compleacutementaires (glycosilations preacutenylationshellip)

Vers les lignines par reacuteduction formation des monolignols puis

polymeacuterisation oxydative initieacutee dans la paroi cellulaire par les peroxydases et

eacuteventuellement les laccases (Bruneton 1999)

Revue bibliographique

18

3-1-2 Voie daceacutetate malonate

Elle conduit par condensations reacutepeacuteteacutees agrave des systegravemes aromatiques ex les

chromones les isocoumarines et les quinones La pluraliteacute structurale des composeacutes

pheacutenoliques due agrave cette origine biosyntheacutetique est encore accrue par la possibiliteacute tregraves

freacutequente dune participation simultaneacutee du shikimate et de laceacutetate agrave leacutelaboration des

composeacutes mixtes comme les flavonoiumldes les stilbegravenes et les xanthones (Bruneton

1999)

3-2 Biosynthegravese des flavonoiumldes

La formation de ces moleacutecules flavonoiques seffectue par un intermeacutediaire

connu teacutetrahydroxychalcone agrave partir de la quelle se diffeacuterencient plusieurs types des

flavonoides (Bruneton 1999)

Le squelette moleacuteculaire de base a une double origine 3 moleacutecules daceacutetyl

CoA (CoA = coenzyme A) pour le cycle A qui deacuterive de la voie aceacutetate malonate une

moleacutecule de p-coumaryl pour le cycle B qui deacuterive de la voie shikimate et aussi pour

lheacuteteacuterocycle C Cest alors agrave partir de la chalcone ainsi formeacutee par cette condensation

chimique que vont ecirctre mis en place les flavonoiumldes appartenant aux diverses classes

en particuliers des pigments comme les anthocyanes et les flavonols ou encore

certains monomegraveres de type flavonols dont la polymeacuterisation conduira aux tannins

condenseacutes

La biosynthegravese des diffeacuterents groupes de flavonoiumldes (figure 7) implique un

ensemble complexe de reacuteactions comprenant des hydroxylations meacutethylations

oxydations reacuteductions glycosilationshellip (Sarmi amp Cheymer 2006)

Revue bibliographique

19

OH

O

OH

O

HO

O

HO

Carbohydrates

acetyl-CoA shikimate

phenylalanine

CoAs

3 Malonyl-CoA

4coumaryl-CoA 4-coumarate cinnamate

O

OH

HO

OH

IIIIIVI

I

chalcone4246teacutetrahydroxychalcone

1

2OH

O

OHO

OHOH

O

OOH

HO

OH

O

OHO

OH

3 4

5

OH

O

O

OH

HO

OH

OH

O

O

OH

HO

OH

6

Flavonol Kaempferol

FlavanonolDihydrokaempferol

Isoflavone Genisteine

Flavanone naringenine

Flavone apiginine

Fig 7 Biosynthegravese des flavonoides

Les enzymes

I- Acetyl CoA carboxylase II- Phenylalanine ammonia lyase III- Coumarate 4-

hydroxylase IV- 4-coumarate CoA ligase 1- Chalcone synthase 2- Chalcone isomeacuterase

3- Hydroxy-2 isoflavone synthase 4- Flavone synthase 5- Flavanone-3 hydroxylase 6-

Flavonol synthase

Revue bibliographique

20

4- Polypheacutenols dans les plantes Localisation et inteacuterecirct

A lrsquoeacutechelle de la cellule les composeacutes pheacutenoliques sont principalement

reacutepartis dans deux compartiments les vacuoles et la paroi Dans les vacuoles les

polypheacutenols sont conjugueacutes avec des sucres ou des acides organiques ce qui permet

daugmenter leur solubiliteacute et de limiter leur toxiciteacute pour la cellule

Au niveau de la paroi on trouve surtout de la lignine et des flavonoiumldes lieacutes

aux structures parieacutetales Les composeacutes pheacutenoliques sont syntheacutetiseacutes dans le cytosol

Une partie des enzymes impliqueacutees dans la biosynthegravese des pheacutenylpropanoiumldes est

lieacutee aux membranes du reacuteticulum endoplasmique ougrave elles sont organiseacutees en

meacutetabolons (Beacutenard 2009)

Au niveau tissulaire la localisation des polypheacutenols est lieacutee agrave leur rocircle dans la

plante et peut ecirctre tregraves caracteacuteristique Au sein mecircme des feuilles la reacutepartition des

composeacutes est variable par exemple les anthocyanes et les flavonoiumldes sont

majoritairement preacutesents dans lrsquoeacutepiderme

Au niveau de la plante entiegravere il faut noter que certains composeacutes ne sont

accumuleacutes que dans des organes bien deacutefinis Chez la pomme par exemple les

composeacutes pheacutenoliques interviennent au niveau de la coloration de la peau via les

anthocyanes et dans la qualiteacute organoleptique de la chair notamment pour

lrsquoamertume ou lrsquoastringence (Beacutenard 2009)

Les composeacutes pheacutenoliques jouent un rocircle important dans le meacutetabolisme de la

plante mais aussi peuvent reacuteagir dans les interactions des plantes avec leur

environnement biologique et physique (relations avec les bacteacuteries les champignons

les insectes reacutesistance aux UV) Toutes les cateacutegories de composeacutes pheacutenoliques sont

impliqueacutees dans les meacutecanismes de reacutesistance (Dicko et al 2006)

Ils assurent la communication entres cellules entre veacutegeacutetaux entre veacutegeacutetaux et

animaux (Robert amp Catesson 2000)

Revue bibliographique

21

5- Polypheacutenols et activiteacutes biologiques

5- 1 Activite antioxydante

5- 1- 1 Introduction

Par deacutefinition les radicaux libres (RL) sont des espegraveces chimiques (atomes ou

moleacutecules) qui possegravedent un ou plusieurs eacutelectrons ceacutelibataires (non apparieacutes) sur leur

couche externe Ces radicaux jouent un rocircle essentiel dans le bon deacuteroulement de la

reacuteaction immunitaire la phagocytose et la communication cellulaire (Peynet et al

2005)

Ces moleacutecules (RL) se caracteacuterisent par leur instabiliteacute et leur reacuteaction rapide

avec drsquoautres composants afin de capturer lrsquoeacutelectron neacutecessaire pour acqueacuterir leur

stabiliteacute Une reacuteaction en chaine deacutebute lorsqursquoun radial attaque la moleacutecule stable la

plus proche en lui arrachant son eacutelectron et la moleacutecule attaqueacutee devient alors elle-

mecircme une moleacutecule instable

Fosting (2004) rapporte que le terme de radical libre ait souvent eacuteteacute assimileacute agrave

une espegravece reacuteactive ou un oxydant cependant il est important de signaler que tous les

radicaux libres ne sont pas forceacutement des oxydants De mecircme que tous les oxydants

ne sont pas des radicaux libres

Les radicaux libres ou bien les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene (ERO) sont

souvent produites dans lrsquoorganisme mais cette production est toujours controleacutee par

les antioxydants afin de maintenir lrsquoeacutequilibre de la balance oxydative

oxydantantioxydant Le stress oxydatif survient lorsque cet eacutequilibre est rompu en

faveur des radicaux libres Toute fois une production excessive de ces moleacutecules

reacuteactives ou une insuffisance des meacutecanismes antioxydants peut deacuteseacutequilibrer cette

balance (Christophe amp Christophe 2011 Papazian amp Roch 2008)

Poirier (2004) et Meacutedart (2009) rapportent que ce deacuteseacutequilibre peut avoir

diverses origines telle que

- Les radiations ionisantes (exposition importante au soleil radioactiviteacute

artificielle ou naturelle)

- la pollution

- le contact avec certains pesticides et solvants

Revue bibliographique

22

- la consommation de tabac et drsquoalcool

- la consommation de certains meacutedicaments

- la pratique du sport intensif

- tout processus susceptible de surcharger les reacuteactions de deacutetoxication

heacutepatique notamment une perte de poids importante

5-1- 2 Pathologies lieacutees au stress oxydatif

Des leacutesions majeures sur les diffeacuterentes moleacutecules comme lrsquoADN les lipides

et les glucides ainsi que drsquoautres leacutesions secondaires dues au caractegravere cytotoxique et

mutagegravene des meacutetabolites libeacutereacutes notamment lors de lrsquooxydation des lipides peuvent

ecirctre provoqueacutees par la production excessive des radicaux libres dans lrsquoorganisme

Lrsquoorganisme peut aussi reacuteagir contre ces composeacutes anormaux par la

production des anticorps qui peuvent aussi ecirctre des auto-anticorps creacuteant une 3egraveme

vague drsquoattaque chimique (Favier 2003)

En geacuteneacuteral le stress oxydatif est la conseacutequence de plusieurs processus et

pheacutenomegravenes Il peut toucher un tissu ou un type de cellules particuliegraveres et par

conseacutequent les pathologiques du stress oxydant sont donc aussi nombreuses que

varieacutees (Sohal et al 2002)

Sohal et ses collaborateurs (2002) affirment que lrsquoacircge est le seul facteur

commun qui favorise le stress oxydatif dans la mesure ougrave le vieillissement affaiblit

les reacuteponses antioxydantes et perturbe la respiration mitochondriale

Il faut distinguer les maladies dont le stress oxydant est la cause principale et

celles dont lrsquoexpression implique celui-ci (toute maladie implique une inflammation

donc un stress oxydant)

Le premier groupe inclut les rhumatismes lrsquoarthrite lrsquoarthrose la cataracte le

syndrome de deacutetresse respiratoire aigue (SDRA) lrsquoœdegraveme pulmonaire hellipetc

et de faccedilon geacuteneacuterale le vieillissement acceacuteleacutereacute des tissus comme la peau

Le deuxiegraveme groupe inclut le diabegravete la maladie drsquoAlzheimer les cancers et

les maladies cardiovasculaires selon Montagnier et son eacutequipe (1998)

Revue bibliographique

23

5-1- 3 Polypheacutenols sont des antioxydants

Drsquoapregraves Halliwell en 1994 les principaux meacutecanismes de lrsquoactiviteacute antioxydante

dont les composeacutes pheacutenoliques peuvent appliquer sont

Le pieacutegeage direct des EOR

Lrsquoinhibition des enzymes impliqueacutees dans le stress oxydant et la cheacutelation des

traces meacutetalliques responsables de la production des EOR

La protection des systegravemes de deacutefense antioxydants

A- Inhibition enzymatique

Les pheacutenomegravenes drsquointeraction polypheacutenols-proteacuteines ont eacuteteacute largement eacutetudieacutes

in vitro particuliegraverement le cas des flavonoiumldes dont lrsquoinhibition drsquoune grande varieacuteteacute

drsquoenzymes ainsi que le processus de transcription de certains gegravenes (par interaction du

cytosol avec les facteurs de transcription ou certains preacutecurseurs) (Bruneton 1999)

Bruneton en 1999 rapporte que les acides hydroxycinnamiques sont des

inhibiteurs de proteacuteines de coagulation et jouent ainsi un rocircle drsquoanticoagulants

Nombreuses eacutetudes confirment que lrsquoinhibition de la production des EOR par

les composeacutes pheacutenoliques principalement les flavonoiumldes peut srsquoeffectuer

directement par formation de complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe

des EOR (Dangles amp Dufour 2006 Dangles amp Dufour 2008 Woff amp Liu 2008)

Le cas de la xanthine oxydase qui est consideacutereacutee comme une source

biologique importante de radical superoxyde confirme cette double action Drsquoautre

part Hansaki et ses collaborateurs en 1994 ainsi que Cos et son eacutequipe en 1998 en

effectuant une eacutetude sur la maladie de la goutte ont montreacute que les flavonoiumldes

peuvent agir sur lrsquoactiviteacute de la xanthine oxydase et par conseacutequent peuvent preacutevenir

cette maladie en reacuteduisant agrave la fois les concentrations de lrsquoacide urique et celle du

radical superoxyde dans les tissus humains Ces travaux ont confirmeacute que

Les flavanones les dihydroflavonols et les flavan-3-ols (cycle C non plan) ne

sont pas inhibiteurs de la xanthine oxydase alors que les flavonols et les

flavones (cycle C plan et conjugueacute avec les cycles A et B) ont la capaciteacute

drsquoinhiber lrsquoenzyme

Lrsquoabsence du groupe hydroxyle en C3 augmente leacutegegraverement lrsquoactiviteacute

inhibitrice Les flavonoiumldes glycosyleacutees ont des activiteacutes infeacuterieures agrave celles

Revue bibliographique

24

des composeacutes non glycosyleacutes Par exemple la rutine est presque dix fois

moins active que la querceacutetine

Les flavonoiumldes preacutesentant un cycle B de type cateacutechol (ortho-dipheacutenol ou

12- dihydroxybenzegravene) sont de bons piegraveges agrave superoxyde en raison de la

stabiliteacute des radicaux semiquinones formeacutes lors de la capture

B- Cheacutelation des ions meacutetalliques

Les ions du fer ou du cuivre possegravedent une grande importance dans plusieurs

fonctions physiologiques ils entrent eacutegalement dans la composition des

heacutemoproteacuteines et des cofacteurs drsquoenzymes du systegraveme de deacutefense antioxydant (par

exemple les ions du fer pour la catalase et ceux du cuivre pour le superoxyde

dismutase) Cepondant ils sont aussi responsables de la production du radical

hydroxyle par la reacuteduction du peroxyde drsquohydrogegravene selon la reacuteaction de Fenton

H2O2 + Fe2+

(Cu+) OHdeg + OH

- + Fe

3+ (Cu

2+)

En outre lrsquoautoxydation des ions Fe+2

et Cu+ est une source de superoxyde et

peroxyde drsquohydrogegravene et lrsquoun des meacutecanismes de lrsquoaction antioxydante est bien la

formation du complexe entre les ions du fer et le cuivre sous une forme qui inhibe leur

pouvoir redox

Plusieurs eacutetudes telle que celle de Morris et ses collaborateurs en 1995 et

Hider et son eacutequipe en 2001 affirment que divers composeacutes pheacutenoliques abondants

dans les plantes et dans lrsquoalimentation sont consideacutereacutes comme de bons cheacutelateurs des

ions meacutetalliques

Les recherches reacutealiseacutees par Van Acker et ses collaborateurs en 1996 sur la

cheacutelation des ions du fer par certains flavonoiumldes ont mis en eacutevidence les sites

essentiels pour la cheacutelation des ions meacutetalliques (figure 8)

Revue bibliographique

25

O

A C

B1

3

O

O

O

O

O

Mnn+

4 3

Mnn+

4

Mnn+

Fig 8 les flavonoiumldes et leurs sites de cheacutelation des ions meacutetalliques (Mn+)

C- Pieacutegeage des radicaux libres

Le pieacutegeage de divers radicaux par les composeacutes pheacutenoliques a eacuteteacute beaucoup

eacutetudieacute afin de clarifier et identifier les eacuteleacutements majeurs de lrsquoactiviteacute antioxydante

Jovanovic et ses collaborateurs en 1994 notent que gracircce au faible potentiel redox des

polypheacutenols plus particuliegraverement des flavonoiumldes (Fl-OH) ils sont

thermodynamiquement capables de reacuteduire rapidement les radicaux superoxydes

peroxyles (ROOmiddot) alkoxyles (ROmiddot) et hydroxyle par transfert drsquohydrogegravene

Fl-OH + Xmiddot Fl-Omiddot + XH

Dont

X repreacutesente lrsquoun des EOR mentionneacutes ci-dessus

Le radical aryloxyle (Fl-O) peut reacuteagir avec un autre radical pour former une

structure quinone stable

Eventuellement le radical aryloxyle peut reacuteduire le dioxygegravene pour donner

une quinone et un anion superoxyde Cette reacuteaction est responsable drsquoun effet

prooxydant des flavonoiumldes Ainsi la capaciteacute antioxydante des polypheacutenols deacutepend

non seulement du potentiel redox du couple Fl-OFl-OOH mais aussi de la reacuteactiviteacute

du radical Fl-Omiddot

Plusieurs travaux ont eacutetabli des relations entre la structure chimique des

polypheacutenols et leur capaciteacute agrave pieacuteger les radicaux libres (Pietta 2000 Cuvelier

1992 Farkas 2004)

Revue bibliographique

26

Cette mecircme activiteacute antioxydante permet aux polypheacutenols de reacuteguler les

radicaux libres bon-mauvais comme loxyde nitrique qui favorise une bonne

circulation sanguine coordonne lactiviteacute du systegraveme immunitaire avec celle du

cerveau et module la communication entre les cellules de ce dernier (Akroum 2010)

Lrsquoactiviteacute antioxydante des polypheacutenols peut srsquoexercer sur les transporteurs

des lipides du sang et tout particuliegraverement sur le laquomauvaisraquo transporteur du

cholesteacuterol (les LDL ou les lipoproteacuteines de faible densiteacute)

Les polypheacutenols empecircchent ainsi la formation des LDL oxydeacutes formation qui

rend place lors drsquoeacutetats pathologiques varieacutes caracteacuteriseacutes par un stress oxydatif

(Descheemaeker 2003)

Ils aident agrave combattre lrsquoinflammation et reacuteduisent la fragiliteacute des capillaires ils

reacuteduisent les effets du diabegravete et protegravegent la peau contre les rayons ultraviolets en

diminuant les dommages causeacutes par les rayons solaires (Spiller amp Spiller 2007)

De nombreuses eacutetudes eacutepideacutemiologiques montrent qursquoune alimentation riche

en polypheacutenols diminue le risque des maladies chroniques (Negraveve 2002)

5- 2 Polypheacutenols et cancer

Parmi les proprieacuteteacutes biologiques inteacuteressantes des polypheacutenols la preacutevention

du cancer En effet un certain nombre de recherches meneacutees in-vitro et in- vivo ont

montreacute que les polypheacutenols pourraient ecirctre utiliseacutes comme des agents de preacutevention

des diffeacuterentes maladies canceacutereuses (Stagos et al 2012)

De nombreuses eacutetudes ont montreacute que trois types de cancers (sein prostate et

digestif) peuvent ecirctre fortement influenceacutes par lrsquoalimentation notamment lrsquoapport en

lipides et en antioxydants et que lrsquohuile drsquoargan pourrait gracircce agrave sa teneur en

polypheacutenols contribuer agrave la preacutevention de certains cancers tels que le cancer de la

prostate (Bennani et al 2009)

Des recherches plus reacutecentes ont deacutecrit les activiteacutes anti-canceacuterigegravenes de la

curcumine le resveacuteratrol et lrsquoeacutepigallocateacutechine-3-gallate (EGCG) pour le traitement

du cancer du col (Di Domenico et al 2012)

Revue bibliographique

27

Les effets inhibiteurs du theacute vert et noir dans le traitement du cancer ont

largement eacuteteacute eacutetudieacutes Les polypheacutenols du theacute de type flavan-3-ol sont des composeacutes

bioactifs puissants qui interfegraverent avec linitiation le deacuteveloppement et la progression

du cancer par des processus critiques (Lambert amp Elias 2010 Yang et al 2013)

Ils ont la capaciteacute drsquointerrompre ou inverser le processus de canceacuterogenegravese en

agissant sur les moleacutecules de reacuteseau de signalisation intracellulaires impliqueacutees dans

lrsquoinitiation et ou la promotion dun cancer pour arrecircter ou inverser la phase de

progression du cancer (Link et al 2010)

Les polypheacutenols peuvent eacutegalement deacuteclencher lapoptose dans les cellules

canceacutereuses agrave travers la modulation dun certain nombre deacuteleacutements principaux en

signal cellulaire (Link et al 2010)

5- 3 Polypheacutenols et maladies cardiovasculaires

Diverses eacutetudes eacutepideacutemiologiques ont montreacute qursquoil existe une correacutelation

inverse entre la consommation drsquoaliments riches en polypheacutenols et le risque de

deacuteveloppement des maladies cardiovasculaires (Visioli et al 2000 Arts amp Hollman

2005)

Au niveau des artegraveres ces moleacutecules preacuteviennent lrsquooxydation des lipoproteacuteines

de faible densiteacute (LDL) eacutevitant ainsi lrsquoatheacuteroscleacuterose (eacutepaississement des artegraveres qui

contribue agrave reacuteduire le flux sanguins et peut conduire agrave lrsquoasphyxie des tissus irrigueacutes)

Les polypheacutenols inhibent aussi lrsquoagreacutegation plaquettaire impliqueacutee dans le

pheacutenomegravene de thrombose qui induit lrsquoocclusion des artegraveres Ainsi en preacutevenant

lrsquoartheacuteroscleacuterose et les risques de thrombose ces composeacutes limitent les risques

drsquoinfarctus du myocarde (Akroum 2010)

Selon des eacutetudes eacutepideacutemiologiques un plus grand apport de flavonoiumldes tireacutes

des fruits et des leacutegumes srsquoassocie agrave une diminution du risque drsquoapparition de maladie

cardiovasculaire Les meacutecanismes expliquant cette observation ne sont pas clairs

mais drsquoapregraves les donneacutees probantes les flavonoiumldes exerceraient leurs effets par la

diminution des facteurs de risque cardiovasculaire

Revue bibliographique

28

Drsquoapregraves de reacutecentes donneacutees probantes certains polypheacutenols sous forme

purifieacutee y compris le resveacuteratrol la berbeacuterine et la naringeacutenine ont des effets

beacuteneacutefiques sur la dyslipideacutemie chez les modegraveles humains ou animaux Un traitement agrave

la naringeacutenine atteacutenuait lrsquoatheacuteroscleacuterose en corrigeant la dyslipideacutemie (Mulvihill amp

Huff 2010)

5- 4 Polypheacutenols et inflammation

Lrsquoinflammation est la reacuteponse principale de lrsquoorganisme agrave une agression et qui

est preacuteciseacutement reacuteguleacutee afin de limiter les atteintes possibles des structures de

lrsquoorganisme Cependant une reacutegulation inapproprieacutee de ce pheacutenomegravene peut conduire

agrave un eacutetat inflammatoire chronique (Bengmark 2004)

La plupart des pathologies chroniques possegravedent une composante

inflammatoire Crsquoest le cas de lrsquoobeacutesiteacute du diabegravete de type II des maladies

cardiovasculaires et du cancer (Hotamisligil 2006)

Diffeacuterentes eacutetudes meneacutees sur les effets protecteurs des polypheacutenols ont

montreacute que composeacutes diminuaient les marqueurs de lrsquoinflammation et agissaient sur

de nombreuses cibles moleacuteculaires au centre des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010) comme il a eacuteteacute deacutemontreacute qursquoils

agissaient eacutegalement comme des modulateurs des voies de signalisation de

lrsquoinflammation (Santangelo et al 2007)

Drsquoautres eacutetudes meneacutees chez lrsquohomme sain ont montreacute que le suivi drsquoun

reacutegime riche en fruits et leacutegumes eacutetait inversement correacuteleacute aux marqueurs de

lrsquoinflammation dans le plasma et que la consommation drsquoanthocyanes eacutetait associeacutee agrave

la diminution du taux de cytokines circulantes (Lenoir 2011)

Des recherches reacutecentes ont deacutemontreacute que les flavonoiumldes notamment les

flavonols peuvent preacutevenir de la douleur musculaire en acceacuteleacuterant la reacuteparation des

tissus au niveau moleacuteculaire De maniegravere speacutecifique ils inhibent lrsquoenzyme NOS

responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation (Gonzalez-Gallego et al 2010)

Revue bibliographique

29

6- Meacutethodes drsquoanalyse des composeacutes pheacutenoliques

La seacuteparation la deacutetection lrsquoidentification et la quantification des moleacutecules

srsquoeffectuent par plusieurs meacutethodes analytiques et speacutecialement chromatographiques

De nos jours les meacutethodes chromatographiques coupleacutees agrave divers deacutetecteurs

occupent la plus importante place dans le screening moleacuteculaire car elles permettent

de caracteacuteriser simultaneacutement un eacuteventail tregraves large de moleacutecules avec une meilleure

speacutecificiteacute et une plus grande sensibiliteacute compareacutees aux meacutethodes anciennes

Elles sont applicables agrave tous les milieux biologiques quelle qursquoen soit la

nature apregraves une eacutetape drsquoextraction rendue neacutecessaire du fait de la complexiteacute de ces

matrices

Les proprieacuteteacutes physico-chimiques des analytes conditionnent la deacutetection par

chromatographie ce qui explique qursquoil nrsquoy a aucune meacutethode chromatographique qui

permette la deacutetection de toutes les substances et qursquoune bonne strateacutegie impose la

disposition de plusieurs meacutethodes colorimeacutetriques spectrophotomeacutetriques et

chromatographiques compleacutementaires

Le tableau7 preacutesente les diffeacuterentes meacutethodes spectromeacutetriques et

chromatographiques en mentionnant les avantages et les limites de chaque meacutethode

(Ben sakhria 2016)

Tab 7 Meacutethodes drsquoanalyse avantages et inconveacutenients

Meacutethodes Avantages Inconveacutenients

Colorimeacutetriques simple rapide disponible

directe

Manque de speacutecificiteacute et e

sensibiliteacute subjectiviteacute de

lrsquointerpreacutetation neacutecessite

un blanc et un positif agrave

chaque test

Spectro-

photomeacutetrique

Quantification etou identification

spectrale simple et rapide de

certains composeacutes

Manque de speacutecificiteacute et de

sensibiliteacute seacuteparation

preacutealable neacutecessaire

Revue bibliographique

30

CCM Mateacuteriel simple disponible peu

couteux meacutethode seacuteparative

robuste non destructive permet

lrsquoidentification de centaines de

moleacutecules et leurs meacutetabolites

facilite les tests speacutecifiques

drsquoidentification et permet la

collection des fractions apregraves

seacuteparation les nouvelles meacutethodes

sont semi- quantitatives

automatisables et donnent une

meilleure identification

Relativement longue agrave

reacutealiser extraction

preacutealable des analytes

neacutecessaire manque de

sensibiliteacute et de reacutesolution

influence des conditions

locales sur les reacutesultats

interpreacutetation difficile et

deacutelicate en preacutesence de

beaucoup de meacutetabolites

LC-MS Identification et quantification

rapide drsquoun tregraves large nombre de

composeacutes mecircme polaires et

thermolabiles grande sensibiliteacute et

speacutecificiteacute faible volume

drsquoeacutechantillon et plus simple

Coucirct eacuteleveacute manque de

standardisation des

librairies de spectres de

masse

La chromatographie liquide haute performance coupleacutee agrave un deacutetecteur UV agrave

barrettes de diodes (HPLC-DAD) fut la premiegravere technique chromatographique en

phase liquide agrave ecirctre utiliseacutee pour un screening moleacuteculaire large Elle permet lrsquoanalyse

simultaneacutee drsquoun grand nombre de moleacutecules doteacutees de proprieacuteteacutes physico-chimiques

tregraves variables surtout en terme de polariteacute de poids moleacuteculaire et de stabiliteacute

thermiques Crsquoest une meacutethode de seacuteparation robuste facile drsquoemploi avec des

principes de seacuteparation bien connus et qui permet lrsquoanalyse drsquoun grand nombre de

moleacutecules avec une bonne sensibiliteacute et seacutelectiviteacute ajustable Elle est additive et

compleacutementaire agrave la CGMS et avec un coucirct abordable (Ben sakhria 2016)

Le couplage de lrsquoHPLCDAD avec la spectromeacutetrie de masse donne plus de preacutecision

et de caracteacuterisation au profile eacutetablis par lrsquoHPLC seule

La spectromeacutetrie de masse repose sur deux eacuteleacutements essentiels (Alkhatib 2010)

Revue bibliographique

31

La possibiliteacute par diffeacuterentes meacutethodes de fragmenter une moleacutecule en

diffeacuterents ions positifs ou neacutegatifs de rapports mz (massenombre de charges

eacuteleacutementaires) diffeacuterents

La deacutetection de ces fragments Lagrave encore diffeacuterentes techniques existent

(deacuteflection par champ magneacutetique filtre de masse quadripolaire trappe

ionique temps de vol) mais leur nature influe essentiellement sur la preacutecision

des reacutesultats

Chaque moleacutecule peut ecirctre caracteacuteriseacutee par un profil de fragmentation pour une

technique de fragmentation donneacutee De plus la formation drsquoun ion moleacuteculaire (M+)

ou pseudomoleacuteculaire [M+H]+ informe sur la masse de la moleacutecule eacutetudieacutee ce qui

permet son identification

Chapitre 3 Activiteacutes biologiques geacuteneacuteraliteacutes et eacutevaluation

1- Meacutethodes drsquoeacutevaluation du pouvoir antiradicalaire et antioxydant

Lrsquoeacutevaluation du pouvoir antioxydant et antiradicalaire peut se faire par de

nombreuses meacutethodes in vitro et in vivo Ces techniques sont diffeacuterentes les unes des

autres par les reacuteactifs utiliseacutes les conditions drsquoapplication leurs protocoles ainsi le

meacutecanisme drsquoaction par le quel lrsquoextrait ou la moleacutecule testeacutee se manifeste dans le

milieu

Le tableau 8 preacutesente les meacutethodes les plus utiliseacutees en particulier pour les

tests in vitro chimiques en mentionnant les meacutecanismes reacuteactionnels les avantages et

inconveacutenients de chaque meacutethode

Les techniques citeacutees teacutemoignent lrsquoaptitude drsquoune moleacutecule ou drsquoun extrait

naturel agrave neutraliser les radicaux libres par transfert drsquoeacutelectron etou de proton issus de

pheacutenomegravenes drsquooxydations (Prior et al 2005)

Les reacutesultats des activiteacutes antioxydantes sont geacuteneacuteralement exprimeacutes en

fonction drsquoune moleacutecule de reacutefeacuterence posseacutedant de forte proprieacuteteacute antioxydante

(trolox quercetine rutine)

Revue bibliographique

32

Tab 8 Tests antioxydants in vitro

Tests DPPH ABTS ou TEAC FRAP ORAC

Meacutecanismes

reacuteactionnels transfert deacutelectron majoritaire

transfert deacutelectron et de proton

transfert deacutelectron transfert de proton

Nature des

moleacutecules testeacutees hydrophiles et lipophiles hydrophile et lipophiles hydrophiles hydrophiles et

lipophiles

Expression des

reacutesultats

CI50 etou en mg ou μmol

eacutequivalent drsquoune moleacutecule de

reacutefeacuterence

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

en mg ou μmol

eacutequivalent Fe2+

CI50 etou en mg ou

μmol eacutequivalent drsquoune

moleacutecule de reacutefeacuterence

Avantages

tregraves facile agrave mettre en œuvre

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

cineacutetique de reacuteaction tregraves rapide

peu couteux

tregraves facile agrave mettre en

œuvre

peu couteux

facile agrave mettre en

œuvre

couteux (neacutecessiteacute drsquoun fluorimegravetre)

Utilisation dun geacuteneacuterateur de radicaux

(ROObull)

Inconveacutenients

encombrement steacuterique de moleacutecules agrave hauts poids

moleacuteculaires

interfeacuterences possibles agrave 515

nm

forte deacutependance au pH et au solvant

radical inexistant in vivo

produits de deacutegradation antioxydants

radical inexistant in vivo

pH utiliseacute non physiologique

interfeacuterences possibles agrave

595 nm

interfeacuterences avec composeacutes posseacutedant Edeglt

077V

meacutecanismes de geacuteneacuteration des ROObull non

physiologique

interfeacuterences possibles

des proteacuteines

Revue bibliographique

33

2- Geacuteneacuteraliteacutes sur la toxiciteacute

Toute substance biologiquement active est susceptible agrave fortes ou agrave faibles doses et

pour une administration prolongeacutee de produire des effets indeacutesirables voire nocifs Cest le

cas particulier des produits veacutegeacutetaux riches en meacutetabolites secondaires Leurs proprieacuteteacutes

principales sont antifongiques et antimycosiques anti-inflammatoires

Les composeacutes chimiques peuvent confeacuterer agrave la plante des proprieacuteteacutes toxiques agrave

fortes doses par voie geacuteneacuterale il apparaicirct indispensable de proceacuteder agrave la deacutetermination de

leur pouvoir toxique pour une adaptation rationnelle de la theacuterapie traditionnelle surtout

pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave observer en cas de non inteacutegriteacute au

niveau des muqueuses digestives (bouche estomac intestin etc) De mecircme leacutevaluation de

la toxiciteacute geacuteneacuterale aigueuml de lextrait est primordiale pour situer les limites de toleacuterance de

la plante pour toutes les expeacuterimentations (Ouedraogo et al 2001)

Une substance toxique est qualifieacutee comme un composeacute qui peut nuire agrave la santeacute des

organismes vivants en particulier agrave celle des ecirctres humains (Glomot 1986 Reichel et al

2004) Lrsquoeffet drsquoun toxique deacutepend toujours de lrsquoespegravece et de la dose selon leur origine on

distingue les toxiques syntheacutetiques et les toxiques naturels (toxine) provenant des

microorganismes des animaux ou des plantes (Reichel et al 2004)

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute srsquoappuie sur des eacutetudes qualitatives (non mesurables) ou

quantitatives (mesurables) Il existe plusieurs types drsquoeacutetudes permettant drsquoeacutevaluer les effets

drsquoun toxique

Les eacutetudes eacutepideacutemiologiques qui comparent plusieurs groupes drsquoindividus

Les eacutetudes expeacuterimentales in vivo qui utilisent des animaux (ex lapin rat et

souris) Certains organismes de reacuteglementation preacuteconisent lrsquoutilisation drsquoau moins

deux espegraveces animales dont lrsquoune appartenant aux rongeurs

Les eacutetudes expeacuterimentales in vitro biochimiques ou cellulaires les eacutetudes

theacuteoriques par modeacutelisation (exemple structure-activiteacute) (Lapointe et al 2004)

Concernant ces diffeacuterentes meacutethodes drsquoeacutevaluation lrsquoOMS rappelle que les donneacutees in vivo

sur les animaux sont plus indicatives de la toxiciteacute et peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des

marqueurs drsquoinnocuiteacute

Revue bibliographique

34

La toxiciteacute des plantes peut ecirctre directe (composeacutes de la plante-organe) ou indirecte via la

genegravese drsquointeractions avec les meacutedicaments allopathiques ou de phytotheacuterapie (composeacutes

de plante-meacutetabolisme drsquoautres meacutedicaments xeacutenobiotiques)

Les tests de la toxiciteacute in vivo comprennent plusieurs formes

La toxiciteacute aigueuml permet de connaicirctre la plus petite dose qui administreacutee en une

seule prise entraicircne la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le

traitement la dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993)

Elle permet de deacuteterminer la dose leacutetale 50 (DL50)

la toxiciteacute subaigueuml ou subchronique qui permet de deacuteceler les troubles de

croissance drsquoalimentation les troubles biochimiques et histologiques secondaires a

lrsquoadministration continue drsquoune substance (Diezi 1992)

la toxiciteacute chronique qui permet drsquoavoir des renseignements sur le degreacute de toxiciteacute

des meacutedicaments qui habituellement sont utiliseacutes de faccedilon reacutepeacuteteacutee par des patients

(Cheftel et al 1989)

Dans le cas de lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute subaiguumle et chronique la dureacutee drsquoadministration

de la substance expeacuterimentale deacutependra de la dureacutee drsquoutilisation clinique preacutevue La dureacutee

dans le cadre de lrsquoeacutetude de toxiciteacute variera drsquoun pays agrave lrsquoautre selon la reacuteglementation en

vigueur (OMS 2000)

Concernant la dose il est recommandeacute de preacutevoir des groupes pour au moins trois niveaux

de dose diffeacuterents une dose nrsquoengendrant aucun effet toxicologique (dose sans effet) et

une dose entrainant des effets toxicologiques Dans cette fourchette lrsquoadjonction drsquoau

moins un autre niveau de dose augmente la possibiliteacute drsquoobserver une relation dose-

reacuteaction Toutes les eacutetudes doivent inclure un groupe teacutemoin drsquoanimaux drsquoexpeacuterience chez

lequel on nrsquoadministre que le veacutehicule (OMS 2000)

Lrsquoeacutevaluation in vitro de la toxiciteacute peut ecirctre reacutealiseacutee par drsquoautres tests toxicologiques sur

des cellules animales Ces techniques ont comme avantage principal de diminuer fortement

le nombre des animaux utiliseacutes lors des expeacuteriences et des eacutetudes de la toxicologie in vivo

citant

Lrsquoeffet heacutemolytique dont la lyse des globules rouges est un pheacutenomegravene

irreacuteversible par lequel les globules rouges sont deacutetruits et libegraverent

lrsquoheacutemoglobinique

Revue bibliographique

35

Lrsquoeffet larvicide appliqueacute sur les larves drsquoArtemia salina

3- Lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet antalgique

LrsquoIASP (International Association for the Study of Pain) deacutefinie officiellement la

douleur comme suit laquo la douleur est lrsquoexpression drsquoune expeacuterience sensorielle et

eacutemotionnelle deacutesagreacuteable lieacutee agrave une leacutesion tissulaire existante ou potentielle ou deacutecrite en

terme drsquoune telle leacutesion raquo Selon Le bars et ses collaborateurs (2001) la douleur est un

processus physiologique dont le but est drsquoavertir la personne drsquoune menace de son inteacutegriteacute

physique drsquoou le terme nociception Son intensiteacute et sa dureacutee elle peut devenir un veacuteritable

syndrome retentissant sur les grandes fonctions organiques et capable agrave lui seul drsquoaggraver

lrsquoeacutetat du malade (Bounihi 2015)

La dureacutee drsquoeacutevolution permet de distinguer deux sortes de douleurs agrave savoir aigue qui est

consideacutereacutee comme un laquo signal drsquoalarme raquo et chronique qui est une laquo douleur maladie raquo

La douleur aigue est un symptocircme qui aide au diagnostic et qui geacuteneacuteralement

deacutecroit et disparait lorsqursquoun traitement est institueacute Ce type de douleur doit ecirctre

traiteacute deacutes lrsquoaperccedilu du signal drsquoalarme

La douleur chronique est une douleur qui eacutevolue et qui peut durer de 3 agrave 6 mois

LrsquoOMS a classeacute le traitement de la douleur selon lrsquointensiteacute et en associant des principes

theacuterapeutiques en 3 classes

Traitement avec les antalgiques non morphinique (paraceacutetamol acide acetyl

salicylique et keacutetoprofegravene) pour les douleurs faibles

Traitement avec les antalgiques deacuteriveacutes de la morphine (associeacute au paraceacutetamol

tramadol et nefopam) pour les douleurs modeacutereacutees

Traitement avec la morphine et lrsquooxycodone pour les douleurs intenses

Plus de 50 de meacutedicaments utiliseacutes aujourdrsquohui sont drsquoorigine naturelle Dans le domaine

des antalgiques citant la morphine qui est extraite du pavot dans le nom a donneacute naissance

agrave toute une classe drsquoanalgeacutesiques (Badiaga 2012) Les plantes restent une source tregraves

importante pour la recherche de nouvelles moleacutecules analgeacutesiques

Lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antalgique peut ecirctre reacutealiseacutee par plusieurs meacutethodes (Colot

1972) en plus du test de la plaque chauffante test tail flick et le test de torsion on cite

Revue bibliographique

36

Test de Randall et Selitto

Il consiste agrave soumettre agrave une pression mesureacutee la patte du rat qui reacuteagit par un cri lrsquoanimal

analgeacutesieacute ne reacuteagit pas

Test drsquoAmour et Smith

Il srsquoagit de focaliser un rayon lumineux calorifique sur la queue de la souris en moins de 6

secondes la souris deacuteplace la queue Lrsquoanimal est consideacutereacute analgeacutesieacute srsquoil nrsquoy a pas de

reacuteponse au bout de 12 secondes

Test de Charpentier

La base de la queue du rat est stimuleacutee eacutelectriquement lrsquoanimal preacutesente une reacuteaction de

fuite avec cris Le seuil drsquointensiteacute de courant eacutelectrique deacuteterminant le cri et sa variation

apregraves analgeacutesie sont eacutevalueacutes

4- Geacuteneacuteraliteacutes et meacutethode drsquoeacutevaluation de la cicatrisation des plaies

4-1 Deacutefinition

La cicatrisation est lensemble des pheacutenomegravenes physiologiques naturels aboutissant

agrave partir dune plaie agrave la restauration de la structure cutaneacutee De cette maniegravere les tissus

humains et animaux sont capables de reacuteparer des leacutesions localiseacutees par des processus de

reacuteparation et de reacutegeacuteneacuteration qui leurs sont propres

La reacuteparation des leacutesions est un alignement complexe de diffeacuterents processus dynamiques

qui ne sont pas encore complegravetement compris Ce pheacutenomegravene naturel inclus plusieurs

aspects et eacuteveacutenements moleacuteculaire et cellulaire (Ferraq 2007)

4-2 Les diffeacuterentes phases de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene continu comportant trois phases phase

inflammatoire suivie des phases de reacuteparation (phase prolifeacuterative) et de maturation (phase

de remodelage) Toutes les phases sont interdeacutependantes et se chevauchent sans seacuteparation

stricte dans le temps (Figure 9) Les caracteacuteristiques de dureacutee et drsquointensiteacute pour chaque

phase varient en fonction de la plaie et du mode de cicatrisation (Kumar et al 2007 Guo

amp DiPietro 2010)

Revue bibliographique

37

Fig 9 Ordre seacutequentiel des phases de la cicatrisation (Kumar et al 2007)

4-2-1 Phase exsudative

Fig 10 Lors drsquoune blessure

Au moment de la blessure (figure 10) le tissu est lyseacute et les plaquettes adhegraverent au collagegravene et

libegraverent des facteurs de coagulation le PDGF et le TGF-szlig pour initier le processus de reacuteparation

(Diegelmann 2004)

A- Reacuteaction vasculaire

Au moment de la blessure la rupture de vaisseaux sanguins entraicircne lrsquoeacutepanchement

des constituants du sang (figure 11) La coagulation traduit la reacuteaction cellulaire immeacutediate

agrave lrsquoagression du teacutegument (Boykin 1996) Cette reacuteaction est amorceacutee par lrsquoactivation de

Revue bibliographique

38

lrsquoagreacutegation des plaquettes et par la libeacuteration de substances vasoconstrictrices qui

oblitegraverent les vaisseaux sanguins par la formation drsquoun caillot stable Le caillot reacutetablit

lrsquoheacutemostase et forme une matrice extracellulaire dans le lit de la plaie cest-agrave-dire une

structure pour la migration des cellules (Singer amp Clarck 1999) Les plaquettes libegraverent

eacutegalement plusieurs meacutediateurs laquo cytokines raquo ou facteurs de croissances facteurs de

croissance drsquoorigine plaquettaire (platelet derived growth factor ou PDGF) facteur de

croissance transformant alpha (transforming growth factor alpha ou TGFα) facteur de

croissance transformant becircta (TGFβ) Ces facteurs attirent et activent les macrophages et

les fibroblastes (Singer amp Clarck 1999)

Fig 11 Phase vasculaire

Degraves le premier jour apregraves une blessure les neutrophiles se fixent aux cellules endotheacuteliales de la

paroi des vaisseaux autour de la plaie puis elles changent de forme pour passer agrave travers les

jonctions cellulaires (diapeacutedegravese) et migrent vers le site de la plaie (chimiotactisme) Cest le deacutebut

de la phase inflammatoire (Diegelmann 2004)

B- Reacuteaction inflammatoire

Lrsquoinflammation commence en geacuteneacuteral degraves lrsquoagression initiale et dure jusqursquoau

quatriegraveme jour de la cicatrisation environ Les signes cardinaux de lrsquoinflammation aigueuml

sont bien connus chaleur rougeur œdegraveme et douleur La perte de fonction constitue un

autre signe de cette phase (Calvin 1998)

Revue bibliographique

39

Fig 12 Phase inflammatoire

La phase inflammatoire se poursuit (figure 12) les macrophages tissulaires deviennent actifs et se

deacuteplacent dans le site de la leacutesion et se transforment en macrophages tregraves active Ces cellules

hautement phagocytaires libegraverent eacutegalement le PDGF et le TGF-szlig agrave fin de recruter des fibroblastes

sur le site et de commencer ainsi la phase prolifeacuterative (Diegelmann 2004)

4-2-2 Phase prolifeacuterative

La seconde eacutetape du processus cicatriciel conduit agrave la formation du tissu de

granulation Elle permet ainsi la reacuteparation dermique et eacutepidermique gracircce agrave la synthegravese de

collagegravene et agrave la prolifeacuteration de keacuteratinocytes de fibroblastes et de neacuteovaisseaux (Allas

1997 Maurin 2005)

A- Reacuteparation dermique

La phase inflammatoire gracircce notamment aux nombreux meacutediateurs chimiques

libeacutereacutes aboutit agrave lrsquoactivation des fibroblastes preacutesents agrave lrsquoeacutetat quiescent au niveau des

berges et du lit de la plaie Ces fibroblastes activeacutes migrent alors vers le foyer

inflammatoire ougrave ils sont retrouveacutes agrave partir du troisiegraveme jour Ils assurent essentiellement

agrave partir du cinquiegraveme jour la synthegravese de collagegravene de glycoproteacuteines et de

proteacuteoglycannes Ces composeacutes forment ainsi la nouvelle matrice extra-cellulaire qui

succegravede la matrice provisoire formeacutee lors de la phase exsudative (Allas 1997 Hatz 1994

Vandenbussche 1983)

Revue bibliographique

40

B- Angiogeacutenegravese

Parallegravelement agrave la prolifeacuteration cellulaire lrsquoangiogeacutenegravese se deacuteveloppe au site de la

plaie agrave partir du cinquiegraveme jour La formation de nouveaux vaisseaux sanguins se deacuteroule

en plusieurs eacutetapes chacune reacutegie par des facteurs de croissance essentiellement drsquoorigine

plaquettaire et macrophagique La neacuteovascularisation reacutegresse lorsque les besoins en

oxygegravene sont moins intenses notamment lorsque la synthegravese de collagegravene et de matrice

extra-cellulaire diminue (Allas 1997 Maurin 2005 Stashak 1984)

C- Reacuteparation eacutepidermique

La reacuteeacutepitheacutelialisation assure la couverture finale de la plaie par un eacutepitheacutelium

stratifieacute et keacuteratiniseacute formeacute agrave partir des cellules eacutepidermiques provenant des berges du

foyer cicatriciel voir des follicules pileux (Allas 1997 Dereure 2001 Maurin 2005)

4-2-3 Phase de contraction et remodelage

Il srsquoagit drsquoun meacutecanisme de reacuteduction de la taille de la plaie par le mouvement

centripegravete du tissu cutaneacute entourant la plaie Crsquoest un processus dans lequel les fibroblastes

joueraient un rocircle du premier plan se produisant sept jours apregraves la blessure et son activiteacute

atteint un pic apregraves deux semaines (Calvin 1998)

Apregraves lrsquoarrecirct de la transformation fibroblastique et de lrsquoangiogenegravese et longtemps

apregraves la reacuteeacutepitheacutelialisation une longue phase de remodelage de la cicatrice se fait par

synthegravese de collagegravene qui se poursuit essentiellement par remplacement du collagegravene de

type III par du collagegravene de type I Il srsquoagit drsquoune lente eacutevolution vers lrsquoeacutequilibre entre

synthegravese et deacutegradation surtout par les meacutetalloproteacuteases une rupture de cet eacutequilibre

entraicircne des vices de cicatrisation (cicatrice hypertrophique cheacuteloiumlde cicatrice atrophique)

entre autres la collageacutenase 4 et la geacutelatinase Cette phase finale de la cicatrisation se

poursuit pendant des mois voire des anneacutees apregraves la cicatrisation de la plaie (Coulibaly

2007 Moulin 2001)

Revue bibliographique

41

Fig 13 Phase de remodelage

La phase de remodelage (figure 13) est caracteacuteriseacutee par la synthegravese continue et la

deacutegradation des composants de la matrice extracellulaire en tentant deacutetablir un nouvel eacutequilibre

(Diegelmann 2004)

4-3 Meacutethodes drsquoeacutetude de la cicatrisation

La cicatrisation est un pheacutenomegravene tregraves complexe dont les eacutetudes ont eacuteteacute effectueacutees

auparavant sur des plaies traumatiques cest-agrave-dire issues des accidents (coupures et

contusion) ou des pathologies (particuliegraverement dans les cas descarres dulcegravere de jambe

et lulcegravere diabeacutetique) ou bien des interventions chirurgicales Ces leacutesions preacutesentent des

origines diverses avec des paramegravetres non controcircleacutes ne permettant pas une bonne

comparaison entre les diffeacuterentes leacutesions

Comme solution agrave ces problegravemes des eacutetudes de cicatrisations sont actuellement reacutealiseacutees

par induction expeacuterimentale des leacutesions cutaneacutees plus controcircleacutees Ces derniegraveres sont

induites en utilisant plusieurs modegraveles classeacutes en trois groupes

4-3-1 Modegraveles physiques

Principalement utiliseacute lors des preacutelegravevements des greffons de peau (derme et

eacutepiderme) le rasoir agrave dermatome permet de reacutegler la profondeur du preacutelegravevement Cette

proprieacuteteacute est aussi exploiteacutee dans les eacutetudes de cicatrisation et reacuteparation tissulaire de peau

ce modegravele permet davoir une profondeur assez uniforme (Yamamoto 2006) Il existe

drsquoautres modegraveles physiques tel que les brucirclures par immersion dans une eau chauffeacutee

Revue bibliographique

42

(90deg10s) sont utiliseacutes comme modegravele deacutetude de brucirclure thermique Cependant cette

derniegravere peut varier selon diffeacuterents facteurs tel que le temps drsquoapplication et la pression

exerceacutee Les brucirclures thermiques eacutetudieacutees sont geacuteneacuteralement du 2egraveme

degreacute

Les brucirclures sont des leacutesions causeacutees par la chaleur excessive lrsquoeacutelectriciteacute

radioactiviteacute ou des agents corrosifs qui deacutenaturent les proteacuteines dans les cellules cutaneacutees

Les brucirclures suppriment certaines des fonctions homeacuteostatiques majeurs de la peau

notamment la thermoreacutegulation la protection contre les microorganismes et la

deacuteshydratation (Tortora amp Derrickson 2007)

On distigue 3 classes selon leur graviteacute

Brucirclures du premier degreacute

Atteignent uniquement lrsquoeacutepiderme Elles causent une douleur modeacutereacutee et un

eacuterythegraveme (rougeur) mais nrsquoentrainent pas la formation de cloques Les fonctions de la peau

restent intactes En cas de brucirclure premier degreacute on peut limiter la douleur et les leacutesions en

appliquant immeacutediatement de lrsquoeau froide sur la zone toucheacutee La gueacuterison prend

geacuteneacuteralement de trois agrave six jours et peut srsquoaccompagner de desquamation Les coups de

soleil leacutegers sont des brucirclures du premier degreacute (Tortora et Derrickson 2007 Marieb

2008)

Brucirclures du deuxiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme et une partie du derme Elles suppriment partiellement les

fonctions de la peau et entrainent une rougeur la formation de cloques un œdegraveme et de la

douleur La formation de cloques est due agrave lrsquoaccumulation de liquide tissulaire qui srsquoinsegravere

entre lrsquoeacutepiderme et le derme En lrsquoabsence drsquoinfection ce genre de brucirclure gueacuterit

habituellement en trois ou quatre semaines mais il peut laisser des cicatrices (Tortora amp

Derrickson 2007 Marieb 2008)

Brucirclures du troisiegraveme degreacute

Deacutetruisent lrsquoeacutepiderme le derme et le fascia superficiel Elles suppriment en outre la

plus part des fonctions de la peau La couleur des leacutesions peu aller du blanc marbreacute agrave

lrsquoacajou dans certains cas ces brucirclures ont un aspect sec et carboniseacute Elles causent un

œdegraveme consideacuterable La destruction des terminaisons nerveuses supprime les sensations

dans la reacutegion atteinte (Tortora amp Derrickson 2007 Marieb 2008)

Revue bibliographique

43

4-3-2 Modegraveles chimiques

Linduction de leacutesions chimiques est reacutealiseacutee en grande partie pour reproduire des

cas accidentels par exemple en utilisant lacide chlorhydrique (Cavallini amp Casati 2004)

afin deacutetudier la phase inflammatoire et de deacutevelopper des traitements adeacutequats

4-3-3 Eacutetudes in vitro

La contraction des plaies au cours de leurs reacuteparations est difficilement

appreacuteciable agrave partir de lagrave la peau reconstruite est un bon modegravele deacutetude (Laplante et al

2001) En effet le derme eacutequivalent et la peau reconstruite preacutesentent lavantage davoir des

caracteacuteristiques proches de la peau in vivo et de permettre lobservation ainsi que leacutetude

des pheacutenomegravenes qui se deacuteroulent lors de la cicatrisation Ainsi lobservation de la

reacuteeacutepitheacutelialisation sur le modegravele de la peau reconstruite est plus appreacuteciable que sur le

modegravele in vivo Dans ce dernier cas lobservation est rendue difficile par la formation de la

croucircte sur la plaie qui saccompagne dune contraction importante du derme

Dans la grande majoriteacute de ces eacutetudes les objectifs sont leacutevaluation et lestimation

de la cineacutetique de cicatrisation (vitesse) et les possibiliteacutes de lameacuteliorer par diffeacuterents

moyens (moleacutecules actives des mateacuteriaux de substitution particuliegraverement dans le cas des

grands brucircleacutes)

Les eacutetudes de la cicatrisation cutaneacutee passe par deux phases la premiegravere eacutetant

linduction et le controcircle des leacutesions suivie dune phase deacutevaluation et de suivi de la

cineacutetique de ce pheacutenomegravene Dans un premier temps le suivi est reacutealiseacute par simple

observation clinique et peut ecirctre compleacuteter par des preacutelegravevements histologiques

La cicatrisation peut ecirctre eacutevalueacutee par

Mesure directe des dimensions de la plaie agrave la regravegle une largeur et longueur

(Vowden 1994)

Lutilisation de calques transparents permet le releveacute du contour sur du papier

millimeacutetreacute (Bohannon amp Pfaller 1983)

Mesure du volume des plaies par un moulage au moyen dune gomme siliconeacutee

(Zahouani 1992)

Cependant Ces techniques preacutesentent le mecircme inconveacutenient qui est le contact direct avec

la plaie mais ccedila reste un outil tregraves utiliseacute pour lrsquoeacutevaluation de la cicatrisation

Mateacuteriel amp Meacutethodes

44

I- Mateacuteriel veacutegeacutetal

La plante Cleome arabica a eacuteteacute reacutecolteacutee agrave maturiteacute dans la reacutegion de Biskra

(lieu dit El outaya) en avril 2011 Lrsquoidentification eacutetait faite par Professeur Hocine

Laouer (LVRBN Universiteacute de Ferhat Abbas Seacutetif)

Le voucher speacutecimen ndegCA1101 a eacuteteacute conserveacute dans lrsquoherbier du laboratoire

de pharmaco-toxicologie institut National des sciences veacuteteacuterinaires Universiteacute des

fregraveres Mentouri Constantine 1

II- Meacutethodes

Chapitre 1 Caracteacuterisation phytochimique

1- Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Une extraction eacutetait faite par lrsquoultrason de marque Fisher scientific (FB15046)

en utilisant de lrsquoeacutethanol agrave 70 agrave tempeacuterature ambiante La teneur en substances

extractibles par lrsquoeacutethanol est eacutevalueacutee par la formule suivante

SE Et-OH = M2 X 100

M1

SE Et-OH Teneur en substance extractible par Ethanol

M1 poids de lrsquoextrait sec

M2 poids initial de lrsquoeacutechantillon

2- Meacutethode drsquoextraction

Avant de proceacuteder agrave lrsquoextraction le mateacuteriel veacutegeacutetal est broyeacute apregraves seacutechage agrave

lrsquoair libre et agrave lrsquoobscuriteacute Le broyage eacutetait reacutealiseacute agrave lrsquoaide drsquoun broyeur (type Gulatti

MFC) qui tourne agrave vitesse de 1000 trmin et eacutequipeacute drsquoun tamis de maille de 085 mm

(80 mesh) La poudre ainsi obtenue est conserveacutee dans un bocal en verre hermeacutetique agrave

une tempeacuterature ambiante

Mateacuteriel amp Meacutethodes

45

La meacutethode drsquoextraction est faite selon le protocole de Laghari et al (2013)

Pratiquement le mateacuteriel veacutegeacutetal seacutecheacute et broyeacute est mis dans un beacutecher contenant une

solution hydroalcoolique agrave 70 drsquoeacutethanol avec un rapport de 15 (MasseVolume)

Lrsquoextraction est reacutealiseacutee dans une cuve agrave lrsquoultrason pendant deux heures (2H) avec

une freacutequence de 20 kHZ Elle est refaite trois fois avec renouvellement du solvant agrave

chaque fois La solution ainsi obtenue est filtreacutee puis eacutevaporeacutee dans lrsquoeacutevaporateur

rotatif (Buchi) agrave 45degC

Les extraits obtenus sont peseacutes ensuite conserveacutes agrave tempeacuterature - 4degC agrave lrsquoabri de la

lumiegravere jusqursquoagrave leur utilisation

3- Screening et reacuteactions chimiques

Les diffeacuterentes reacuteactions chimiques ont pour objectif de caracteacuteriser et

rechercher les principaux groupes et familles chimiques dans les diffeacuterentes parties

graines feuille racine ainsi que lrsquoextrait de la partie aeacuterienne

Cette caracteacuterisation chimique preacuteliminaire se fait dans des tubes agrave essais en

utilisant diffeacuterents protocoles avec plusieurs produits chimiques

Les reacutesultats qualitatifs sont classeacutes en

Reacuteaction tregraves positive +++ Preacutesence confirmeacutee

Reacuteaction positive ++ preacutesence modeacutereacutee

Reacuteaction plus au moins positive + preacutesence en tant que trace

Reacuteaction neacutegative - absence

Test des Alcaloiumldes

Ce test est baseacute sur le pheacutenomegravene de preacutecipitation avec un reacuteactif speacutecifique

laquo le Dragendorff raquo qui est consideacutereacute comme reacuteveacutelateur des alcaloiumldes (Dohou et al

2003)

Dans des tubes agrave essai 5 ml de lrsquoextrait sont introduits en ajoutant 2 ml drsquoHCl

et 1 ml de reacuteactif de Dragendorff La formation drsquoun preacutecipiteacute rouge ou orange

indique la preacutesence des alcaloiumldes dans lrsquoextrait

Mateacuteriel amp Meacutethodes

46

Test des Flavonoiumldes

Le test consiste agrave ajouter agrave 1ml drsquoextrait agrave une solution de NaOH et laisser agir

3 minutes Lrsquoapparition drsquoune coloration jaune intense implique la preacutesence des

flavonoiumldes (Karumi et al 2004) Lrsquoajout de quelques gouttes drsquoune solution acide

dilueacutee permet la persistance de la coloration

Test des Tanins

Dans un tube agrave essai 2ml de chaque extrait est ajouteacute au trichlorure de fer

(FeCl3) agrave 2 Ce test permet de deacutetecter la preacutesence ou lrsquoabsence des tannins

Lrsquoapparition drsquoune couleur brune noir confirme la preacutesence des tannins galliques

(tannins hydrolysables) et la couleur bleu verdacirctre pour la preacutesence des tannins

cateacutechiques (ou tannins condenseacutes) (Doh et al 2003)

Test des Coumarines

Dans un tube agrave essai 5ml de chaque extrait est ajouteacute agrave 05ml de NH4OH agrave

25 La preacutesence des coumarines est reacuteveacuteleacutee par lrsquoobservation de la fluorescence sous

une lampe UV agrave 366 nm

Une fluorescence intense dans le tube dont lrsquoammoniaque a eacuteteacute ajouteacute indique

la preacutesence des coumarines (Rizk 1982)

Test des Saponines

La deacutetection des saponines est reacutealiseacutee en ajoutant un peu drsquoeau agrave 1 ml de

lrsquoextrait aqueux Par la suite cette solution est fortement agiteacutee Apregraves 15 min de

repos

La deacutetection des saponines se traduit par la persistance drsquoune mousse drsquoau

moins 1 cm apregraves les 15 minutes (Dohou et al 2003 Koffi et al 2009)

Test des Terpenoiumldes

Ce test consiste agrave ajouter 2ml de CHCl3 1ml drsquoanhydre aceacutetique et 1 ml

drsquoacide sulfurique concentreacute agrave chaque extrait

La preacutesence des terpenoides est confirmeacutee par lrsquoapparition drsquoune coloration

violette (Koffi et al 2009)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

47

Test des Steacuteroiumldes

Les steacuteroiumldes sont mis en eacutevidence par dissoudre chaque extrait dans 1 ml de

chloroforme et ajouter 1 ml drsquoacide sulfurique concentreacute Le test positif est reacuteveacuteleacute par

lrsquoapparition drsquoune couche supeacuterieure de couleur rouge (Trease amp Evans 1978)

4- Dosage spectrophotomeacutetrique

4-1 Dosage des pheacutenols totaux

Lrsquoestimation quantitative exprimeacutee en mg drsquoacide gallique est reacutealiseacutee par la

meacutethode de Folin-Ciocalteu (Li et al 2007)

Dans un tube agrave essai un volume de 200 μl de chaque extrait est ajouteacute agrave 15 ml

du reacuteactif Folin Ciocalteu (dilueacute dix fois) Apres 5 minutes 15 ml de Carbonate de

sodium (Na2CO3) agrave 5 est ajouteacute agrave la solution preacuteceacutedente

Lrsquoabsorbance est lue au spectrophotomegravetre agrave une longueur drsquoonde de 750 nm

apregraves deux heures dans lrsquoobscuriteacute et la concentration des pheacutenols totaux est estimeacutee

agrave partir drsquoune courbe drsquoeacutetalonnage eacutetablie avec de lrsquoacide gallique (0-100microg ml)

Lrsquoeacutequation de reacutegression deacuteduite de la courbe drsquoeacutetalonnage de lrsquoacide gallique

permet de deacuteterminer la teneur en pheacutenols totaux exprimeacutee en milligramme eacutequivalent

drsquoacide gallique par gramme drsquoextrait (mg EAG g drsquoextrait)

4- 2 Estimation quantitative des flavonoiumldes

Les flavonoiumldes sont consideacutereacutes comme une importante classe des polypheacutenols

et vue la richesse des plantes en ces moleacutecules leur teneur est estimeacutee dans les

graines feuilles et racine de Cleome arabica

Lrsquoapplication de la meacutethode du trichlorure drsquoaluminium (AlCl3) (Bahorun et al

1996) est freacutequemment utiliseacutee pour estimer la teneur des flavonoiumldes dans les extraits

des diffeacuterentes parties de la plante

Le protocole consiste agrave mettre dans un tube agrave essai 1ml de chaque extrait (avec

dilution convenable) puis 1ml drsquoune solution drsquoAlCl3 (2 dans le meacutethanol) a eacuteteacute

ajouteacute Apregraves 10 minutes de reacuteaction lrsquoabsorbance est lue agrave une longueur drsquoonde de

430nm

Mateacuteriel amp Meacutethodes

48

La courbe drsquoeacutetalonnage des flavonoiumldes est effectueacutee en utilisant la Rutine agrave une

concentration allant de 0 agrave 100 microgml La quantiteacute des flavonoiumldes dans chaque extrait

est deacutetermineacutee suite agrave lrsquoeacutequation de reacutegression lineacuteaire deacuteduite agrave partir de la courbe

drsquoeacutetalonnage et exprimeacutee en milligramme eacutequivalent de rutine par gramme drsquoextrait

(mg ERg extrait)

4-3 Dosage des tannins condenseacutes (proanthocyanidins)

Cette meacutethode de deacutetermination du taux des proanthocyanidines a eacuteteacute proposeacutee

par Vermerris amp Nicholson (2008)

La meacutethode est baseacutee sur le meacutelange butanolHCl Un volume de 250microl de

chaque extrait a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25 ml dune solution drsquoacide de sulfate ferreux

(77mg de sulfate dammonium ferrique Fe2(SO4)3 dissous dans 500 ml de (32 n-

butanol HCl) Apregraves incubation agrave 95degC pendant 50 minutes labsorbance a eacuteteacute

mesureacutee agrave 550nm La teneur en Proanthocyanidine a eacuteteacute calculeacutee selon la formule

suivante

A550nm x DF x MW

T =

(ε l)

DF est le facteur de dilution

MW la masse moleacuteculaire de la cyanuration (287gmol)

ε le coefficient dextinction moleacuteculaire (34700 lmolcm)

Les proanthocyanidines ont eacuteteacute exprimeacutees en mg de cyanidine eacutequivalent g drsquoextrait

5- Analyse par chromatographie liquide a haute performance (HPLCDADMS)

Les extraits des feuilles des graines et des racines de C arabica ssp arabica

ont eacuteteacute analyseacutes selon le protocole de Martins et ses collaborateurs (2016) agrave laide

dun HPLC Hewlett-Packard 1100 (Hewlett-Packard 1100 Agilent Technologies

Santa Clara CA US) avec une pompe quaternaire et un deacutetecteur de rayon diode

(DAD) coupleacute agrave une station HP Chem (Rev A0504) de traitement de donneacutees Une

colonne Waters Spherisorb S3 ODS-2C18 (150 mm x 46 mm x 3 μm) thermostateacutee agrave

35deg C a eacuteteacute utiliseacutee avec un volume dinjection eacutegal agrave 100 μL

Mateacuteriel amp Meacutethodes

49

Lrsquoeacuteluant utiliseacute est composeacute de (A) 01 dacide formique dans leau (B)

laceacutetonitrile Le gradient deacutelution utiliseacute est de 15 B pendant 5 min 15 agrave 20 B

pendant 5 min 20-25 B en 10 min 25-35 B en 10 min 35-50 B pendant 10

minutes et Reacuteeacutequilibrage de la colonne en utilisant un deacutebit de 05 ml min

Une double deacutetection en ligne a eacuteteacute effectueacutee dans la DAD en utilisant 280 et

370 nm Le spectromegravetre de masse (MS) connecteacute au systegraveme HPLC via la sortie de la

cellule DAD

La deacutetection MS a eacuteteacute effectueacutee dans un API 3200 Qtrap (Applied Biosystems

Darmstadt Allemagne) eacutequipeacute dune source ESI et dun analyseur de masse triple

quadripocircle-iontrap controcircleacute par le logiciel Analyst 51 Lair de qualiteacute zeacutero servait de

gaz neacutebuliseur (30 psi) et le gaz turbo pour le seacutechage par solvant (400 degC 40 psi)

Lazote servait de rideau (20 psi) et de gaz de collision (moyen)

Les quadrupoles ont eacuteteacute deacutefinis dans une reacutesolution deacutefinie La tension de

pulveacuterisation ionique a eacuteteacute reacutegleacutee agrave 4500 V en mode neacutegatif Le deacutetecteur MS a eacuteteacute

programmeacute pour lenregistrement en deux modes conseacutecutifs analyse de la MS

(EMS) et de lanalyse de lion produit (EPI)

Lrsquoanalyse de la masse a eacuteteacute utiliseacutee pour montrer les spectres de balayage

complets afin dobtenir un aperccedilu de tous les ions dans leacutechantillon

Les paramegravetres utiliseacutes eacutetaient potentiel de deacuteploiement (DP) - 450 V

potentiel dentreacutee (EP) -6 V eacutenergie de collision (CE) -10 V Le mode EPI a eacuteteacute

effectueacute afin dobtenir le motif de fragmentation de lion (s) parent (s) dans le spectre

preacuteceacutedent en suivant les paramegravetres DP - 50 V EP - 6 V CE - 25 V et propagation

de leacutenergie de collision (CES) 0 V Les spectres ont eacuteteacute enregistreacutes en mode ion

neacutegatif entre mz 100 et 1000

Les composeacutes pheacutenoliques ont eacuteteacute identifieacutes en comparant leur temps de

reacutetention (Tr) les spectres UV-VIS et les spectres de masse avec ceux obtenus agrave partir

des composeacutes standards lorsquils sont disponibles Dans le cas contraire les

composeacutes ont eacuteteacute identifieacutes provisoirement en comparant linformation obtenue avec

les donneacutees disponibles rapporteacutees dans la litteacuterature

Pour une analyse quantitative une courbe deacutetalonnage pour chaque composeacute

pheacutenolique disponible a eacuteteacute construite en fonction du signal UV

Mateacuteriel amp Meacutethodes

50

Pour les composeacutes pheacutenoliques identifieacutes pour lesquels le standard commercial

neacutetait pas disponible la quantification a eacuteteacute effectueacutee par la courbe deacutetalonnage dun

autre composeacute agrave partir du mecircme groupe pheacutenolique Les reacutesultats ont eacuteteacute exprimeacutes en

mg par g dextrait sec Tableau 9 illustre les standards utiliseacutes

Tab 9 Les standards et leurs courbes drsquoeacutetalonnage

Standards Courbe drsquoeacutetalonnage

Catechine y=13492x+32987 R2= 0999

acide p-Hydroxybenzoique y= 28667x+34798 R2= 0998

acide Ferulique y=52536x+23382 R2= 0999

acide p-coumarique y=70609x+12281 R2= 0999

acide Sinapique y=27042x+62292 R2= 0999

acide Vanillique y=39449x+42386 R2= 0998

acide Gallique y=3652x -38923 R2= 0999

acide caffeique y=359x+4884 R2= 0997

apigenine-6-C-glucoside y=17952x+11683 R2= 0999

Kaempferol 3-rutinoside y=18294x+96644 R2= 0999

Quercetine 3-glucoside y=33636x+35806 R2= 0998

Kaempferol 3-glucoside y=23633x+70006 R2= 1

Isorhamentine 3-glucoside y=21826x-098 R2= 1

Isorhamentine 3-rutinoside y=28412x+67055 R2= 0999

Quercetine -3-rutinoside y=28087x+37373 R2= 0998

Chapitre 2 Activiteacutes biologiques

1- Activiteacutes antioxydantes

Il nrsquoexiste pas agrave lrsquoheure actuelle de meacutethode universelle unique et fiable

traduisant la capaciteacute antioxydante En effet pour juger lrsquoeffet antioxydant global

drsquoun extrait drsquoune ressource veacutegeacutetale ou alimentaire lrsquoutilisation de plusieurs tests

drsquoactiviteacute est neacutecessaire (Cao amp Prior 1998)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

51

1-1 Test antioxydant DPPH

Cette activiteacute est eacutevalueacutee par la meacutethode de pieacutegeage du radical libre DPPH

(figure 14) qui est un radical libre stable de forme syntheacutetique

N N NO2

NO2

NO2

Fig 14 La formule du DPPH

Lrsquoutilisation de ce radical permet lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de

nombreux composeacutes y compris les meacutetabolites secondaires La premiegravere eacutetape de la

reacuteaction est la capture drsquoun atome drsquohydrogegravene du composeacute pheacutenolique par le radical

DPPH pour donner du dipheacutenylpicrylhydrazine et un radical pheacutenoxy (figure 15)

Cette eacutetape est la premiegravere drsquoune seacuterie de reacuteactions telles que des

fragmentations additions ou autres qui peuvent eacuteventuellement influencer les reacutesultats

obtenus notamment les cineacutetiques de la capture du DPPH par le composeacute testeacute

(Chaabi 2008)

N N NO2

NO2

NO2

+

OH

N N NO2

NO2

NO2

+

O

DPPH pheacutenol

H

dipheacutenylpicryhydrazine pheacutenoxy

Fig 15 Reacuteaction du radical DPPH avec un pheacutenol

Mateacuteriel amp Meacutethodes

52

Lrsquoutilisation du DPPH preacutesente plusieurs avantages

Il forme un spectre caracteacuteristique et facile agrave deacutetecter

Il est stable au cours du temps

Il est compatible avec tous les solvants utiliseacutes

Le pieacutegeage du radical DPPH se traduit par le changement de la couleur de la

solution laquo violet raquo agrave une couleur laquo jaune raquo ce qui permet de suivre la deacutecoloration agrave

une longueur drsquoonde de 517nm (Chaabi 2008)

Le protocole suivi est celui de Braho et al (2013) ougrave lrsquoactiviteacute antioxydante

des extraits eacutethanoliques des feuilles graines et racines eacutetait eacutevalueacutee en prenant 2 ml

de chaque extrait agrave une concentration eacutegal agrave 1mgml (agrave partir de la quelle une gamme

de concentration allant de 1mgml jusqursquoagrave 01mgml) ajouteacute agrave 2 ml de la solution

DPPH (00394gl)

Lrsquoacide ascorbique eacutetait utiliseacute comme un standard positif Toutes les

expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee par un spectrophotomegravetre agrave 517 nm apregraves 30 min

drsquoincubation dans lobscuriteacute agrave tempeacuterature ambiante Lrsquoactiviteacute antiradicalaire est

estimeacutee selon lrsquoeacutequation suivante

drsquoactiviteacute antioxydante = [(Abs controcircle - Abs eacutechantillon)Abs controcircle] times100

La valeur drsquoIC 50 a eacuteteacute deacuteduite agrave partir des reacutesultats obtenus dont 50 de

radicaux libres ont eacuteteacute pieacutegeacutes Une faible valeur de lrsquoIC50 indique une forte capaciteacute

agrave neutraliser le radical libre DPPH

1-2 Test antioxydant de molybdate

La meacutethode de phosphomolybdate est baseacutee sur la reacuteduction de molybdegravene par

les antioxydants non enzymatiques ce qui entraicircne la formation dun complexe de

molybdegravene vert (Sudha et al 2011)

Un volume de 01 ml de chaque extrait eacutethanolique (feuilles graines et

racines) a eacuteteacute ajouteacute agrave 1 ml dune solution contenant (06 M acide sulfirique

phosphate de sodium 28 mM et 4 mM de molybdate dammonium)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

53

Tous les tubes ont eacuteteacute bien fermeacutes et incubeacute agrave 90degC pendant 90 min

Apregraves incubation et refroidissement labsorbance a eacuteteacute lue agrave 695nm contre un blanc

Lacide ascorbique a eacuteteacute utiliseacute comme un controcircle positif et les reacutesultats sont

exprimeacutes en eacutequivalent dacide gallique mg par gramme dextrait (mg EAGg

drsquoextrait) Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees 3 fois

1-3 Test du pouvoir reacuteducteur FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Cette technique a eacuteteacute deacuteveloppeacutee pour mesurer la capaciteacute du plasma agrave reacuteduire

le fer ferrique (Fe3+) en fer ferreux (Fe

2+) En effet le Fe

3+ participe agrave la formation du

radical hydroxyle par la reacuteaction de Fenton Le Fe2+ agrave un pH faible forme un

complexe avec la 246-tris(2-pyridyl)-135-s-triazine (TPTZ) de couleur bleue qui a

une absorption maximale agrave 594 nm

Ainsi la formation de ce complexe indiquera un pouvoir reacuteducteur qui

deacutetermine la capaciteacute drsquoun composeacute agrave se comporter comme un antioxydant Les

valeurs sont obtenues sont compareacutees avec lrsquoabsorbance drsquoun teacutemoin qui est lrsquoacide

ascorbique usuellement (Benzie amp Strain 1996 Pulido 2000)

Le pouvoir reacuteducteur de lextrait des feuilles des graines et les racines a eacuteteacute

deacutetermineacute selon le protocole de Amarowicz et al (2010)

Un volume de 1 ml de chaque extrait dissous dans de leau deacutesioniseacutee a eacuteteacute

ajouteacute agrave 25 ml de tampon phosphate (pH 66) et 2 ml de ferricyanure de potassium

(1) Apregraves 20 min agrave 50 deg C un volume de 25 ml dacide trichloroaceacutetique (10) a

eacuteteacute ajouteacute au meacutelange et centrifugeacute pendant 10 min agrave 3000Tr min Un volume de

25ml de la couche supeacuterieure (surnageant) a eacuteteacute meacutelangeacute avec 25ml deau deacutesioniseacutee

et 05 ml de (01) de solution de chlorure ferrique (FeCl3)

Labsorbance a eacuteteacute mesureacutee agrave 700 nm dont labsorbance la plus eacuteleveacutee indique

le pouvoir reacuteducteur le plus important Toutes les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutepeacuteteacutees en

triple et les valeurs de lrsquoIC50 ont eacuteteacute calculeacutees agrave partir de labsorbance graphique

Mateacuteriel amp Meacutethodes

54

2- Activiteacutes Pharmacologiques et Toxicologique

Les animaux utiliseacutes dans lrsquoexpeacuterimentation sont soit des rats albinos ou les

lapins de sexe male Les conditions de vie eacutetaient les mecircmes pour toutes les activiteacutes

et qui sont mentionneacutees ci-dessous

Les rats

Les rats macircles Albinos de la souche Wistar proviennent de lrsquoInstitut Pasteur

drsquoAlger pesant entre 100 et 300g

Lrsquoeacutelevage a eacuteteacute effectueacute dans le laboratoire de la Pharmacologie et Toxicologie agrave

Universiteacute de constantine1 avec un cycle photopeacuteriodique naturel La tempeacuterature

dans le laboratoire est 20 plusmn 1degC

Les animaux sont logeacutes dans des cages drsquoaluminium chacun porte 4 animaux

avec un accegraves libre agrave la nourriture et agrave lrsquoeau La litiegravere utiliseacutee est la sciure renouveleacutee

trois fois par semaine pour assurer le bon eacutetat hygieacutenique des animaux

Les lapins

Des lapins macircles acircgeacutes de 2 agrave 3 mois et pesant 15 agrave 19 Kg ont eacuteteacute utiliseacutes dans

cette eacutetude Ces animaux ont eacuteteacute fournis par une ferme deacutelevage de la ville de

Constantine

Ils sont gardeacutes agrave lanimalerie de lUniversiteacute pendant au moins une semaine avant

lexpeacuterience dans des cages individuelles La nourriture et leau ont eacuteteacute fournis ad

libitum et le cycle lumiegravere-obscuriteacute eacutetait de 12 heures avec une tempeacuterature de 22 plusmn

2 deg C et une humiditeacute relative de 60

Toutes les proceacutedures expeacuterimentales adopteacutees eacutetaient en conformiteacute avec les

directives internationales pour la protection des animaux

2- 1 Toxiciteacute aigue

2-1-1 Administration par voie orale (per Os)

Les rats macircles Wistar albinos adultes pesant entre 100 et 250 g ont eacuteteacute reacutepartis en

Cinq groupes expeacuterimentaux renfermant chacun 06 rats

Un groupe drsquoanimaux teacutemoins

Quatre groupes drsquoanimaux traiteacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

55

Chaque lot reccediloit une dose unique de lrsquoextrait Les animaux sont placeacutes dans des

cages speacuteciales quelques jours avant lrsquoexpeacuterience

Apregraves avoir soumis les animaux agrave jeun pendant 24 heures un volume de 1ml des

diffeacuterentes solutions est administreacute par gavage agrave lrsquoaide drsquoune sonde rigide agrave bout

olivaire (figure 16) La dose administreacutee est exprimeacutee en mgkg de poids corporel

Fig 16 Administration de lrsquoextrait par la sonde

Pour ce test des lots de rats reccediloivent per os des doses croissantes du produit agrave

tester Cette proceacutedure permet de deacuteterminer la plus forte des faibles doses qui donne

0 de mortaliteacute et la plus faible des fortes doses qui donne 100 de mortaliteacute

Des dilutions sont effectueacutees entre ces deux valeurs extrecircmes afin de

deacuteterminer la dose leacutetale 50

Apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait reconstitueacute dans lrsquoeau distilleacutee aux doses de 500

2500 5000 et 10000 mgKg et lrsquoeau distilleacutee seule pour le lot teacutemoin les animaux

sont observeacutes toutes les 30 minutes pendant 8 heures le premier jour et tous les jours

pendant 14 jours agrave la recherche drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee (Osorio

Esquivel et al 2012) Ils ont aussi eacuteteacute peseacutes pour suivre lrsquoeacutevolution de leur poids

Pendant cette peacuteriode drsquoobservation on note le nombre de morts ainsi que les troubles

symptomatiques Apregraves dissection les organes (rein rate foie poumons et cœur) sont

observeacutes macroscopiquement in-situ preacuteleveacutes deacutebarrasseacutes de lexcegraves de graisse

seacutecheacutes avec du papier filtre et peseacutes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

56

Les organes preacuteleveacutes (rein rate foie poumon et cœur) sont conserveacutes dans

une solution de formol agrave 10 pour des eacutetudes anatomopathologiques

2-1-2 Administration par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Pour permettre une meilleure biodisponibiliteacute du principe actif le test de

toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacute par injection intrapeacuteritoneacuteale de lrsquoextrait hydroalcoolique

de C arabica agrave un groupe de 24 rats albinos de poids allant de 100 et 250 g eacuteleveacutes agrave

lrsquoanimalerie du laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie de lrsquoinstitut des sciences

veacuteteacuterinaires universiteacute des fregraveres Mentouri Constantine1

Les animaux ont eacuteteacute reacutepartis en 4 lots de six rats chacun et mis agrave jeun pendant

24 heures Ces groupes ont reccedilu par voie intrapeacuteritoneacuteale les extraits reconstitueacutes dans

de lrsquoeau distilleacutee des doses de 750 et 1500 et 3000mgkg de poids corporel et de lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin (figure 17)

Fig 17 Administration de lrsquoextrait par voie intrapeacuteritoneacuteale (IP)

Les rats ont eacuteteacute ensuite observeacutes durant les deux premiegraveres heures suivant

lrsquoadministration des extraits Puis ils ont reccedilu lrsquoeau et lrsquoalimentation ad libitum

Lrsquoobservation des animaux srsquoest poursuivie pendant 14 jours agrave la recherche

drsquoeacuteventuels signes de toxiciteacute retardeacutee

Mateacuteriel amp Meacutethodes

57

Le deacutenombrement de morts ainsi que les troubles symptomatiques sont noteacutes

jusqursquoau 14egraveme

jour apregraves lrsquoadministration des extraits (Nene BI et al 2008)

La dose leacutetale DL50 drsquoun extrait eacutegale agrave la dose qui entraicircne la mort de 50 de

lrsquoeffectif des rats drsquoun lot

La DL50 est deacutetermineacutee par la meacutethode graphique de Miller amp Tainter

(1944) La valeur de la DL50 permet de classer les extraits eacutetudieacutes sur leacutechelle de

toxiciteacute proposeacutee en 1980 par Hodge et Sterner chez le rat ou la souris (Hodge amp

Sterner 1943)

Extrecircmement toxique DL50 lt 1 mgkg Pc

Tregraves toxique DL50 de 1 agrave 50 mgkg Pc

Moyennement toxique DL50 de 50 agrave 500 mgg Pc

Faiblement toxique DL50 de 500 agrave 5000 mgkg pc

Pratiquement non toxique DL50 de 5000 agrave 15000 mgkg Pc

Relativement sans danger DL50 gt 15000 mgkg Pc

2- 2 Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

Preacuteparation des Artemia

Les œufs drsquoArtemia salina ont servit agrave la reacutealisation du test Pour cela il faut

preacuteparer 2g drsquoœufs ils sont mis agrave eacuteclore dans une cuve contenant 1 litre deau

de mer reconstitueacute agrave 70 sous oxygeacutenation

Remarque la preacuteparation seffectue la veille leacuteclosion eacutetant supeacuterieure agrave 80 en 24

heures

Paramegravetres de culture

Tempeacuterature il est preacutefeacuterable de la maintenir entre 25 et 30degC si ce paramegravetre

nest pas respecteacute le meacutetabolisme du cyste est stoppeacute de faccedilon irreacuteversible

Saliniteacute favorable entre 20 et 25 gl

Aeacuteration permet dhomogeacuteneacuteiser le milieu et de favoriser leacuteclosion

Eclairage une lumiegravere artificielle continue favorise un meilleur rendement

(Geneviegraveve amp Caporalino-Djian 1994)

Mateacuteriel amp Meacutethodes

58

Eclosion des nauplii

Au bout de 30 heures le bullage est stoppeacute pour reacutecolter les nauplii Une

source lumineuse est dirigeacutee vers le bas de la cuve Par phototropisme les larves se

seacuteparent des œufs non eacuteclos et des deacutebris dœufs Il suffit alors de les recueillir pour

proceacuteder agrave la reacutealisation des tests (figure 18)

Fig 18 Culture des larves drsquoArtemia salina

Preacuteparation des extraits

Les extraits hydroalcooliques secs des feuilles graine racine et partie aeacuterienne

de C arabica sont peseacutes avec preacutecision et dilueacutes dans lrsquoeau de mer reconstitueacutee afin

de reacutealiser les diffeacuterentes concentrations

Chaque extrait est testeacute aux concentrations 100 250 500 et 1000 microgml pour

la reacutealisation de ce test des plaques de 24 puits ont eacuteteacute utiliseacutees (figure 19)

La solution dextrait agrave tester est ajouteacutee dans les puits contenant les larves A laide

dune pipette Pasteur dix larves sont transfeacutereacutees dans chaque puits Le volume est

ensuite ajusteacute agrave 3ml avec de leau de mer reconstitueacutee agrave 70

Une seacuterie de puits de teacutemoins positifs est reacutealiseacutee aux concentrations

suivantes 100 250 500 et 1000microgml avec le sulfate de cuivre et des puits de

teacutemoins neacutegatifs reacutealiseacutes avec lrsquoeau de mer Les preacuteparations sont ensuite laisseacutees 24

heures

Trois reacutepeacutetitions ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour chaque dilution et les teacutemoins

Mateacuteriel amp Meacutethodes

59

Fig 19 Plaque de 24 puits contenant les larves et des diffeacuterents extraits

Lecture des reacutesultats

Apregraves 24 heures et ensuite 48 heures le nombre de larves survivantes est compteacute dans

chaque puits et la mortaliteacute calculeacutee agrave chaque concentration (figure 20)

Fig 20 Les larves sous microscope

Le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est eacutevalueacute en utilisant la formule

m = NLm (NLtotal - NNy)

m Pourcentage de mortaliteacute

NLm Nombre de larves mortes

NL total Nombre de larves total

NNy Nombre de nymphes

Mateacuteriel amp Meacutethodes

60

Le test est consideacutereacute valide si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est

infeacuterieur agrave 5 ou compris entre 5 et 20

Si le pourcentage de mortaliteacute chez les teacutemoins est compris entre 5 et 20

la mortaliteacute apregraves exposition doit ecirctre corrigeacutee en utilisant la formule dAbbott

(OMS 2004)

Si la mortaliteacute chez les teacutemoins excegravede 20 le test est invalide et doit ecirctre

recommenceacute

Mortaliteacute corrigeacutee = ( MortObserveacutee - MortTeacutemoin100 -

MortTeacutemoin) times100

A partir des reacutesultats la concentration leacutetale 50 (CL50) refleacutetant la toxiciteacute des

produits est estimeacutee (tableau 10)

Tab 10 Estimation de la toxiciteacute

CL50 Toxiciteacute

CL50 ge1000microgml -

1000microgmlgt CL50 ge 500microgml +

500microgml gt CL50 ge 250microgml ++

250microgml gt CL50 ge 100microgml +++

2- 3 Etude de lrsquoeffet heacutemolytique des extraits de Cleome arabica

Ce test drsquoeffet heacutemolytique de la plante eacutetudieacutee est reacutealiseacute selon la meacutethode de

Guo-Xiang amp Zai-Qun (2008) avec une leacutegegravere modification

Des eacutechantillons de sang des lapins ont eacuteteacute recueillis dans des tubes heacuteparines

Apregraves centrifugation agrave 1500 rpm pendant 5 min le surnageant est eacutelimineacute le culot est

laveacute trois fois par une solution tampon phosphate salin PBS (125 mM NaCl 10mM de

diphosphate de sodium pH 74) la derniegravere centrifugation dure 10 min Le culot

cellulaire obtenu est dilueacute avec la solution PBS pour obtenir un heacutematocrite de 2

Mateacuteriel amp Meacutethodes

61

Les extraits hydroalcooliques des quatre parties (feuille graine partie aeacuterienne et

racine) de C arabica sont dilueacutes dans du tampon phosphate salin pour obtenir les

diffeacuterentes concentrations 20 10 5 et 1mgml

Dans chaque tube 1m drsquoextrait agrave diffeacuterentes concentrations 25ml de tampon

phosphate salin (PBS) et 35 ml de la suspension eacuterythrocytaire preacutepareacutee sont ajouteacutes

On meacutelange les tubes deacutelicatement et on les laisser dans un incubateur agitateur agrave

37degC durant 60 min

La lecture de lrsquoabsorbance de chaque tube est effectueacutee agrave 630nm agrave lrsquoaide drsquoun

spectrophotomegravetre UV- Visible apregraves leur centrifugation agrave 1500 tourminute durant 5

min contre un blanc contenant du PBS

Un tube teacutemoin neacutegatif est preacutepareacute dans les mecircmes deacutemarches expeacuterimentales Il est

composeacute de la suspension eacuterythrocytaire et de la solution tampon de PBS en absence

drsquoextrait Un tube drsquoheacutemolyse totale contient la suspension eacuterythrocytaire et Saponine

Lrsquoexpeacuterience est reacutepeacuteteacutee trois fois et le taux drsquoheacutemolyse des diffeacuterents extraits est

calculeacute en pourcentage () par rapport agrave lrsquoheacutemolyse totale selon la formule suivante

Taux drsquoheacutemolyse () = [(Abs de lrsquoextrait minus Abs de teacutemoin neacutegatif) Abs

heacutemolyse totale] X 100

2- 4 Deacutetermination de lrsquoactiviteacute antalgique

2-4-1 Test de tail flick

Une heure apregraves lrsquoadministration orale de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de Cleome arabica la queue de chaque animale est placeacute dans de leau

chaude maintenue agrave 55degC Le temps que met lanimal pour retirer sa queue est mesureacute

et consideacutereacute comme temps de reacuteaction (Al-Sobarry et al 2013)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaque des lots reccediloit

comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

62

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

2-4-2 Test de la plaque chauffante

Ce test consiste agrave deacuteposer le rat sur une plaque chauffante reacutegleacutee agrave 55degC une

heure apregraves lrsquoadministration de lrsquoextrait agrave diffeacuterentes doses pour les lots traiteacutes lrsquoeau

distilleacutee pour le lot teacutemoin et lrsquoacide aceacutetylsalicylique pour le lot de reacutefeacuterence Le

chronomegravetre est deacuteclencheacute degraves que les pattes de rat touchent la plaque

Les seules reacuteponses agrave consideacuterer chez le rat sont le leacutechage des pattes les sauts

reacutealiseacutes par le rat sur la plaque et ses reacuteactions agrave vouloir quitter la plaque chauffante

Drsquoautres types de comportements ne sont pas pris en compte

Le temps de reacuteaction est mesureacute au moment ougrave le rat est maintenu sur la

plaque chauffante pendant une dureacutee de 30 seconds maximums

Ces temps de reacuteaction des animaux traiteacutes sont compareacutes agrave ceux des rats ayant reccedilu

uniquement de leau distilleacutee (Vaz et al 1996 Le Bars et al 2001)

Les lots sont reacutepartit comme suit

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

250mgkg de poids corporel

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

500mgkg de poids corporel

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica agrave la dose de

1000 mgkg de poids corporel

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot de reacutefeacuterence un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide aceacutetylsalicylique agrave

la dose de 100 mg kg de poids corporel

Mateacuteriel amp Meacutethodes

63

2-4-3 Test de torsion

Les expeacuteriences ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur un modegravele de douleur induit par lrsquoacide

aceacutetique chez des rats mis agrave jeun 15 heures avant lrsquoexpeacuterimentation

Lrsquoinjection intrapeacuteritoneacuteale drsquoacide aceacutetique agrave 1 chez le rat provoque un

syndrome douloureux qui se manifeste par des contorsions caracteacuteristiques avec

eacutetirement des pattes posteacuterieures et de la musculature dorso-ventrale

Le nombre drsquoeacutetirements est comptabiliseacute 15 minutes apregraves injection de lrsquoacide

aceacutetique (Sy et al 2009)

Le gavage a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide drsquoune sonde gastrique dont chaqursquoun des lots reccediloit

comme suit

Lot teacutemoin de lrsquoeau distilleacutee agrave raison de 1 mlKg de poids corporel

Lot 1 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

250mgkg per os

Lot 2 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de

500mgkg per os

Lot 3 lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose de 1000

mgkg per os

Lot 4 (reacutefeacuterence) un analgeacutesique utiliseacute en theacuterapeutique lrsquoAcide acetyl salicylique

agrave la dose de 100 mg kg per os

Une heure apregraves le gavage une solution drsquoacide aceacutetique agrave 1 est injecteacutee par voie

intra-peacuteritoneacuteale aux rats et le nombre de contorsions (NC) pour chaque rat a eacuteteacute

compteacute sur une dureacutee de 15 minutes

Les moyennes de contorsions dans les groupes traiteacutes ont eacuteteacute compareacutees au groupe

teacutemoin et le pourcentage drsquoinhibition (PI) de la douleur a eacuteteacute obtenu agrave partir de la

formule suivante

NCTe-NCTr

PI = x 100

NCTe

Mateacuteriel amp Meacutethodes

64

Avec

NCTe nombre moyen des contorsions dans le lot teacutemoin

NCTr nombre moyen des contorsions dans le lot traiteacute

2- 5 Effet de la cicatrisation chez le lapin

2-5-1 Essais sur les plaies de brucirclures thermiques

Les lapins utiliseacutes pour ce test sont anestheacutesieacutes par 50 mgkg de chlorhydrate

de keacutetamine apregraves une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de

diazeacutepam sur le lieu de lrsquoexpeacuterimentation

Le dos de lanimal a eacuteteacute raseacute et eacutepileacute ensuite une brucirclure a eacuteteacute faite en mettant

une plaque meacutetallique chauffeacutee agrave 170degC sur la zone preacutepareacutee pendant 10s Apregraves

250mg des extraits dessai a eacuteteacute appliqueacutes par voie topique sur la zone brucircleacutee une fois

par jour (Farnood-Shokouhi et al 2012)

La zone brucircleacutee a eacuteteacute mesureacutee immeacutediatement apregraves la brucirclure et chaque 3 jour

jusquagrave ce que lrsquoeacutepitheacutelialisation complegravete ait eu lieu agrave lrsquoaide drsquoun pied agrave coulisse

Plaie 1 nrsquoa reccedilu aucun traitement et a servi de teacutemoin

Plaie 2 a reccedilu un traitement avec cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Plaie 3 a reccedilu lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica agrave la dose de 250 mg

Le degreacute de cicatrisation de la plaie a eacuteteacute calculeacute selon la formule suivante

Degreacute de cicatrisation de la plaie () =

Taille de la plaie initiale - taille de la plaie du jour speacutecifique

= X 100

Taille de la plaie initiale

2-5-2 Essais sur les plaies drsquoexcision

Les proprieacuteteacutes cicatrisantes sont testeacutees sur des plaies drsquoexcision sur le dos des

lapins Ces derniers sont anestheacutesieacutes par 50mgkg de chlorhydrate de keacutetamine apregraves

une tranquillisation par voie intramusculaire avec 5 mgkg de diazeacutepam sur le lieu de

lrsquoexcision

Mateacuteriel amp Meacutethodes

65

Un lambeau de peau drsquoenviron 17mm est exciseacute (Bensegueni et al 2007) Les lapins

sont reacutepartis en 4 lots

Lot 1 aucun traitement et serviront de teacutemoin neacutegatif

Lot 2 traiteacute par cicatrylreg cregraveme agrave raison de 250 mg

Lot 3 traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica agrave la dose

de 250mg

Les applications sont faites agrave raison drsquoune fois par jour pendant neuf jours Les

plaies ne sont pas proteacutegeacutees par un pansement

Une eacutetude planimeacutetrique est mise en œuvre pour eacutevaluer lrsquoactiviteacute cicatrisante

des extraits de Cleome arabica Les diamegravetres des plaies drsquoexcision des diffeacuterents lots

sont mesureacutes tous les trois jours

Analyse statistique

Le logiciel EXCELSTAT 2014 a eacuteteacute utiliseacute pour toutes les analyses

statistiques

Reacutesultats amp discussion

66

1- Rendement de lrsquoextraction par lrsquoeacutethanol

Le rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique a eacuteteacute calculeacute pour les 3

diffeacuterentes parties de C arabica feuille graine et racine (tableau 11)

Tab 11 Rendement de lrsquoextraction hydroalcoolique

Partie de plante Rendement (g100g)

Feuille 1333 plusmn 133

Graine 1286 plusmn 019

Racine 553 plusmn 015

valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats obtenus montrent que les feuilles preacutesentent le taux en matiegravere

extractible le plus important et qui est de 1333 plusmn 133 g100g matiegravere segraveche (mm)

Un rendement de 1286 plusmn 019 et 553 plusmn 015 g 100g matiegravere segraveche pour les graines et

les racines respectivement

2- Screening phytochimique

Les tests de caracteacuterisation reacutealiseacutes sur les diffeacuterents extraits hydroalcoolique

des feuilles graines et racines ont donneacute les reacutesultats illustreacutes dans le tableau 12

Tab 12 profil phytochimiques des diffeacuterents extraits de C arabica

Meacutetabolites secondaires Feuille Graine Racine

Alkaloiumldes +++ - -

Flavonoiumldes +++ ++ +

Saponines +++ + +

Tannins +++ ++ +

Steacuteroiumldes +++ ++ ++

Triterpenes +++ ++ +

Coumarines +++ ++ +

+++ Preacutesence confirmeacutee ++ preacutesence modeacutereacutee + preacutesence en tant que trace

- absence

Reacutesultats amp discussion

67

Les reacutesultats preacutesenteacutes dans le tableau 13 montrent une richesse relative en

meacutetabolites secondaires analyseacutes de lrsquoextrait des feuilles par rapport aux extraits des

graines et racines

Lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles reacutevegravele la preacutesence des alcaloiumldes

flavonoiumldes saponines triterpegravenes tannins steacuteroiumldes et coumarines

Lrsquoanalyse des graines montre une absence des alcaloiumldes mais une preacutesence

plus au moins importante en flavonoiumldes saponines triterpegravenes steacuteroiumldes et

coumarine par rapport aux feuilles

Lrsquoexamen des racines montre notamment lrsquoabsence des alcaloiumldes et une

preacutesence modeste des autres groupes de meacutetabolites

Nos reacutesultats phytochimiques de Carabica confortent avec les travaux

preacuteceacutedents notamment concernant la preacutesence des flavonoiumldes dans les parties

aeacuteriennes (Sharaf et al 1997 Intan et al 2005 et Touil amp Rhouati 1998) Les

steacuteroiumldes (Harraz et al 1995) et les alcaloiumldes (Djeridane et al 2010 Takhi et al

2011)

3- Dosage spectrophotomeacutetrique

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

dans les diffeacuterentes parties de la plante C arabica sont illustreacute dans le tableau 13

Lrsquoestimation du contenu en pheacutenols totaux des diffeacuterentes parties de

C arabica a eacuteteacute faite par rapport agrave lrsquoacide gallique La courbe drsquoeacutetalonnage est

illustreacutee dans la figure 21 et la teneur en pheacutenols totaux est exprimeacutee en mg

eacutequivalent acide gallique (EAG) par g drsquoextrait sec

Reacutesultats amp discussion

68

Fig 21 Courbe drsquoeacutetalonnage des acides pheacutenols totaux

Lrsquoeacutevaluation des contenus en flavonoiumldes dans les diffeacuterents extraits de

C arabica a eacuteteacute reacutealiseacutee par rapport agrave la rutine La courbe drsquoeacutetalonnage est illustreacutee

dans la figure 22 et la teneur en flavonoiumldes est exprimeacutee en mg eacutequivalent rutine par

g drsquoextrait sec

Fig 22 Courbe drsquoeacutetalonnage des Flavonoiumldes

La meacutethode deacutecrite par Vermerris amp Nicholson (2006) a permis de quantifier

les proanthocyanindines dans les diffeacuterents extraits hydroalcooliques en utilisant

lrsquoeacutequation mentionneacutee preacuteceacutedemment dans le protocole Les teneurs en

proanthocyanidines sont exprimeacutes en mg eacutequivalent cyanidine par g drsquoextrait sec

y = 1014x

Rsup2 = 0945

0010203040506070809

1

0 002 004 006 008 01

Teneur en pheacutenols totaux

Concentration dacide gallique mgml

Abso

ban

ce

y = 2025x

Rsup2 = 0990

002040608

11214

0 002 004 006 008

Quantification des flavonoides

Concentration de la Rutine mgml

Abso

rban

ce

Reacutesultats amp discussion

69

Les reacutesultats du dosage des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines des les

extraits des feuilles graines et racines figurent dans le tableau 13

Tab 13 Quantification des pheacutenols totaux flavonoiumldes et proanthocyanidines

Extrait Phenols totaux A

(mg EAGg drsquoext) Flavonoides

B(mg ER g drsquoext)

Proanthocyanidines C

(mg ECg drsquoext)

Feuille 3517 plusmn 001 1135 plusmn 001 515 plusmn 001

Graine 2886 plusmn 001 531 plusmn 001 777 plusmn 002

Racine 1453 plusmn 001 291 plusmn 001 449 plusmn 001

A Polyphenols exprimeacutes en mg equivalent acide gallique g drsquoextrait B Flavonoides

exprimeacutes en mg equivalent Rutineg drsquoextrait C Proanthocyanidines exprimeacutes en mg

cyanidineg drsquoextrait valeurs exprimeacutees en moyennes plusmn Ecartype (n=3)

Lrsquoestimation quantitative des diffeacuterents extraits hydroalcooliques des feuilles

graines et racines de C arabica reacutevegravele que lrsquoextrait des feuilles preacutesente la quantiteacute la

plus importante en pheacutenols totaux et aussi en flavonoiumldes (3517 plusmn 001 mg EAGg

drsquoextrait et 1135 plusmn 001mg ERg drsquoextrait) avec une quantiteacute plus au moins modeacutereacutee

en proanthocyanidines (515plusmn 001 mg ECg drsquoeacutextrait)

Le taux estimeacute des proanthocyanidines dans lrsquoextrait des graines est plus eacuteleveacute (777plusmn

002 mg ECg drsquoextrait) en le comparant avec lrsquoextrait des feuilles et des racines alors

que le taux des phenols totaux et flavonoides sont estimeacutes agrave 2886plusmn001 mg EAGg

drsquoextrait et 531plusmn001mg ERg drsquoextrait respectivement

Lrsquoextrait des racines reacutevegravele les quantiteacutes les plus faibles en pheacutenols totaux

flavonoiumldes et aussi proanthocyanidines avec des taux eacutegales agrave 1453 plusmn 001 mg

EAGg drsquoextrait 291 plusmn 001mg ERg drsquoextrait et 449 plusmn 001mg ECg drsquoextrait

respectivement

Quelques travaux ont eacuteteacute faits sur la plante Carabica citant Djeridane et ses

collaborateurs (2010) qui rapportent que le dosage des phenols totaux et des

flavonoides sont estimeacute agrave 217 et 135 mgg de matiegravere segraveche

Lrsquoeacutetude de Takhi et al 2011 estime que les pheacutenols totaux sont eacutegales agrave

19120mg100g des feuilles de C arabica

Reacutesultats amp discussion

70

Tigrine et al 2013 rapportent que lrsquoestimation des phenols totaux et des flavonoides

dans lrsquoextrait des feuilles de Carabica est de 3221 plusmn 344 mg EAGg drsquoextrait et

2456 plusmn 467 mg EQg drsquoextrait respectivement

Nos reacutesultats estimeacutes en mg100g de matiegravere segraveche des feuilles sont en accords avec

les travaux de Tigrine et al 2013 (Taux en PT = 46881 mg100g taux en

flavonoides = 15129 mg100g)

4- Analyse HPLCDADMS

Lrsquoanalyse par HPLCDADMS a permis drsquoidentifier et quantifier les acides

pheacutenols et les flavonoides des trois extraits (Feuille graine et racine)

Les extraits ont eacuteteacute analyseacutes dans deux longueurs drsquoondes diffeacuterentes agrave 280 nm

pour lrsquoidentification des acides pheacutenols et agrave 370 nm pour lrsquoidentification des

flavonoiumldes

Les reacutesultats de lrsquoanalyse qualitative et quantitative effectueacutee par

HPLCDADMS des trois extraits hydroalcoolique (feuilles graines et racines) sont

preacutesenteacutes dans les tableaux (14 15 16) Les spectres chromatographiques agrave 280 nm et

370 nm respectifs sont illustreacutes dans les figures (23 24 25 26 27 28)

Reacutesultats amp discussion

71

Fig 23 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 280 nm

Fig 24 Chromatogramme de lrsquoextrait des feuilles agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

72

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification Quantification mgg

1 769 278 289 245 catechine 1234 plusmn 0011

2 11 338 593 503 473 383 353 325 297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 1585 plusmn 0103

3 123 272 307 145 Cleomine hexoside Nrsquoest pas quantifieacute

4 1653 354 609 463 447 300 Quercetine rutinoside 546 plusmn 0106

5 1751 354 651 447301 Quercetine acylhexoside rhamnoside 0175 plusmn 0022

6 1892 350 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 3814 plusmn 0148

7 1945 348 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 2662 plusmn 0057

8 1978 354 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 4565 plusmn 0179

9 2034 354 463 301 Quercetine 3-glucoside 0031 plusmn 0005

10 2077 346 635 489 431 285 Kaempferol rhamnoside acylhexoside 0258 plusmn 0007

11 2187 356 665 519 461 315 Isorhamnetin acylhexoside rhamnoside 0428 plusmn 0023

12 2247 356 593 461 315 Isorhamnetine pentoside rhamnoside 0065 plusmn 00002

13 2300 342 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 3116 plusmn 0066

14 2382 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 2932 plusmn 0056

15 2501 356 477 315 Isorhamnetine hexoside 0124 plusmn 0002

Tab 14 Reacutesultats analyse HPLCDADMS de lextrait des feuilles de Carabica

Reacutesultats amp discussion

73

Fig 25 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 280nm

Fig 26 Chromatogramme drsquoextrait des graines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

74

Composeacute tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 403 254290 315 153 acide 34-dihydroxybenzoiumlque hexoside 0003 plusmn 0001

2 592 260296 153 109 acide 34-dihydroxybenzoiumlque 0004 plusmn 0001

3 728 280 577 119 Acide p-coumarique Dimere 0021 plusmn 0001

4 907 254 137

Acide p-OH benzoique 0024 plusmn 001

5 98 324 509 452436332296236 193 Deriveacute acide ferulique TRACES

6 102 280 289 245 Catechine 015 plusmn 0014

7 1057 334 593

503 473 383 353 325

297 Apigenine -6-C-hexoside-8C-hexoside 0149 plusmn 0014

8 133 280 203 159 142 Tryptophane Nrsquoest pas quantifieacute

9 142 312 551 405 275 163 deriveacute acide p-coumarique TRACES

10 1503 326 581 435 295 235 193 deriveacute acide Ferulique 0036 plusmn 0006

11 1538 310 611 325 223 deriveacute acide Sinapique 0167 plusmn 0037

Tab 15 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des graines de C arabica

Reacutesultats amp discussion

75

12 163 356 609 463 447 300 Quercetin rutinoside 0029 plusmn 0001

13 188 352 593 447 431 285 Kaempferol rutinoside 0121 plusmn 0007

14 194 352 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0009 plusmn 00001

15 197 356 623 477 461 315 Isorhamnetine rutinoside 0034 plusmn 0004

16 202 354 463 301 Quercetine hexoside TRACES

17 229 342 577 431285 Kaempferol dirhamnoside 0064 plusmn 0001

18 237 348 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0031 plusmn 0002

19 2916 370 447 301 Quercetin rhamnoside 0021 plusmn 0001

20 338 368 431 285 Kaempferol 4 rhamnoside 0173 plusmn 0016

21 349 374 461 315 Isorhamnetine 4 rhamnoside 0044 plusmn 0002

22 415 374 331 315 Laricitrine 0006 plusmn 0001

Reacutesultats amp discussion

76

Fig 27 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 280 nm

Fig 28 Chromatogramme drsquoextrait des racines agrave 370 nm

Reacutesultats amp discussion

77

Tab 16 Reacutesultats HPLCDADMS de lextrait des racines de C arabica

Peak tr (min) λ [M-H]- Fragments Identification

QUANTIFICATION

mgg

1 447 250290 474 167 Deriveacute acide vanillique 0004 plusmn 00001

2 593 276 475 414 374 332 169 Deriveacute acide gallique 0017 plusmn 0002

3 861 254292 473 329 167 Deriveacute acide vanillique 0012 plusmn 0002

4 128 330 355 193 Deriveacute acide ferulique 0006 plusmn 0003

5 163 356 609 463 447 301 Quercetine rutinoside 0006 plusmn 00003

6 194 350 593 447 301 Quercetine dirhamnoside 0011 plusmn 00003

7 197 360 623 477 461315 Isorhamnetine rutinoside 001 plusmn 00005

8 229 344 577 431 285 Kaempferol dirhamnoside 0033 plusmn 00001

9 2370 346 607 461 315 Isorhamnetine dirhamnoside 0044 plusmn 00005

10 244 326 677 535 353 acide tricaffeoylquinique 0002 plusmn 00001

Reacutesultats amp discussion

78

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles de

Carabica est marqueacute surtout par la preacutesence des flavonoiumldes principalement de type flavonol

avec la seule mention drsquoun composeacute de type flavanol qui est la cateacutechine

Les quatre geacutenines de type flavonol identifieacutes sont quercetine isorhamnetine keampferol et

apigenine avec des pourcentages de 315 3065 2718 6 respectivement Une seule

moleacutecule de type flavanol eacutetait identifieacutee comme cateacutechine et estimeacutee preacutesente avec un taux

de 467

Les reacutesultats montrent que la composition de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines de

Carabica est marqueacutee par la preacutesence des acides pheacutenols et des flavonoides avec des taux de

2348 et 7652 respectivement

Le profil des acides pheacutenols est marqueacute par la preacutesence drsquoun acide sinapique feacuterulique

acides para-hydroxy benzoique para-coumarique et drsquoautres acides mineurs

En geacuteneacuteral le profil flavonique de lrsquoextrait hydroalcoolique des graines est qualitativement

comparable agrave celui de lrsquoextrait des feuilles agrave lrsquoexception de la preacutesence dans lrsquoextrait des

graines un flavonoide de type flavonol qui est le laricitrine Ce dernier a eacuteteacute identifieacute dans

plusieurs espegraveces comme le fruit de Vitis vinifera L (Nazareth Torres et al 2017) le fruit et

le jus de Syzygium cumini L (Carvalho et al 2017) Vaccinium myrtillus et Ribes nigrum

(Tian et al 2017)

Sur le plan quantitatif lrsquoextrait des graines preacutesente un contenu relativement plus faible en

flavonoides par rapport agrave celui des feuilles et avec des pourcentage de preacutesence diffeacuterents

dont le keampferol est dominant avec un taux de 4308 suivi par la cateacutechine 1805 et

lrsquoapigenine 1793 Lrsquoisorhamnetine et la quercetine sont preacutesentent avec un taux moins

important 1312 et 710 et finalement laricitrine avec un pourcantage de 072

Le composeacute deacutetecteacute agrave 123 mn est identifieacute comme la cleacuteomine hyxoside par rapport agrave la

litteacuterature (Intan et al 2005)

Lrsquoanalyse de lrsquoextrait hydroalcoolique des racines reacutevegravele aussi le mecircme profil flavonique On

note la preacutesence des heacuteteacuterosides quercetine isorhamnetine keampferol agrave lrsquoexception de

lrsquoapigenine et ses deacuteriveacutes Les flavonoides sont preacutesents au niveau des racines avec un taux

de 7172 par rapport au contenu global identifieacute de lrsquoextrait racinaire

Reacutesultats amp discussion

79

Les reacutesultats montrent aussi un profil des acides pheacutenols diffeacuterents des graines par la preacutesence

de lacide tricaffeoylquinique deacuteriveacute de lacide gallique deacuteriveacute de lacide ferulique et deux

deacuteriveacutes de lacide vanillique et qui sont preacutesents avec un taux de 2828 du contenu identifieacute

Les reacutesultats obtenus sont conformes aux ceux de Touil amp Rhouati (1998) qui ont signaleacute la

preacutesence de deacuteriveacutes dapigenine de querceacutetine et de kampferol dans la partie aeacuterienne de

Cleome arabica

Sharaf et al (1997) ont analyseacute quatre espegraveces de Cleome speacutecialement Cleome

amblyocarpa et ils ont confirmeacute la preacutesence du Kaempferol 7-Rha et ses deacuteriveacutes Quercetin

7-Rha Isorhamnetin et ses deacuteriveacutes Apigenin 68-di-CG

De mecircme les travaux drsquoIntan et al (2005) sont en accord avec nos reacutesultats

En 2015 les travaux de Samout et ses collaborateurs lors drsquoune analyse par HPLC sur les

feuilles et les tiges de C arabica concordent avec nos reacutesultats par la preacutesence des moleacutecules

de type acides pheacutenols (acide protocatecique gallique hydroxybenzoique vanillique et acide

syringique) et flavonoides (Quercetine keampferol isorhamnetine avec mention de la

luteoline)

On note que les donneacutees obtenues par HPLCDADMS srsquoaccordent avec ceux obtenus par le

dosage spectrophotomeacutetrique Les teneurs les plus eacuteleveacutees en pheacutenols totaux et en

flavonoides sont identifieacutees dans lrsquoextrait des feuilles suivi par lrsquoextrait des graines et en

derniegravere position lrsquoextrait des racines

5- Activiteacutes antioxydantes

Le potentiel antioxydant des diffeacuterentes parties de Carabica meacutesureacute par les trois tests

(DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDENUM) et est correacuteleacute avec leurs contenus en pheacutenols

totaux et flavonoides

5-1 Activiteacute antioxydante par dipheacutenyle-picryl-hydrazyl (DPPH)

Les valeurs drsquoIC50 sont deacutetermineacutees graphiquement agrave partir de la courbe reacutealiseacutee en

fonction des concentrations des extraits et leurs pourcentages drsquoinhibition respectifs (figure

29 tableau 17)

Reacutesultats amp discussion

80

Fig 29 Le pourcentage drsquoinhibition de DPPH

Tab 17 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Extrait hydroalcoolique IC 50(mgml)

FEUILLE 0092 plusmn 0012+

GRAINE 046 plusmn 0003+

RACINE 0979 plusmn 0025+

ACIDE ASCORBIQUE 0020 plusmn 0001

RUTINE 0019 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique et la rutine valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET

(n=3) Rutine vs Acide ascorbique (non significative) + Extrait vs control

En geacuteneacuteral toutes les parties de la plante C arabica ont provoqueacute une deacutecoloration plus

au moins diffeacuterente de la solution DPPH ceci prouve leur capaciteacutes antioxydantes qui est

exprimeacutee par les valeurs IC50

Lrsquoextrait des feuilles possegravede une activiteacute antiradicalaire vis-agrave-vis du radical libre DPPH

importante compareacutee agrave celles obtenues par les extraits des graines et racines

Les valeurs drsquoIC50 obtenues pour les feuilles graines et racines sont 0092 plusmn 0012 046 plusmn

0003 0979 plusmn 0025 mgml respectivement

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

Feuille

Graine

Racine

concentration mgml

DP

PH

ihn

ibit

ion

Activiteacute antioxydante DPPH

Reacutesultats amp discussion

81

Lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoacide ascorbique et de la rutine sont comparables avec des IC50 de

0020 plusmn 0001 et 0019 plusmn 0001 mgml respectivement

Lrsquoactiviteacute antiradicalaire de lrsquoacide ascorbique et la rutine est significativement supeacuterieure agrave

celle obtenues par les feuilles de C arabica

Selon Kasangana et al (2015) la capaciteacute antioxydante du pieacutegeur du radical libre DPPH est

attribueacute agrave sa capaciteacute agrave fournir de lhydrogegravene agrave ce radical afin de le stabiliser

5-2 Reacuteduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)

Le pouvoir reacuteducteur du fer des diffeacuterentes parties de C arabica (feuille graine et racine) et

les valeurs drsquoIC50 obtenues respectives sont illustreacutees dans la figure 30 et le tableau 18

Fig 30 Pouvoir reacuteducteur FRAP des feuille graine et racine

0000

0100

0200

0300

0400

0500

0600

0700

0800

01 02 03 04 05 06 07 08 09 1

FEUILLE

GRAINE

RACINE

concentration mgml

DO

of

extr

acts

POUVOIR REDUCTEUR DE FER

Reacutesultats amp discussion

82

Tab 18 Les valeurs drsquoIC50 des diffeacuterents extraits

Ext hydroalcoolique IC 50 (mgml)

FEUILLE 0674 plusmn 0007+

GRAINE 1076 plusmn 0006+

RACINE 4470 plusmn 0072+

Acide ascorbique 006 plusmn 0001

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur drsquoIC50 exprimeacutee en moyenne plusmn ET (n=3)

Les reacutesultats montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

possegravedent un pouvoir reacuteducteur sur le modegravele utiliseacute

Le pouvoir reacuteducteur de lrsquoextrait des feuilles exprimeacute en IC50 est de 0674 plusmn 0007 mgml

valeur significativement plus faible que celles obtenues par lrsquoextrait des graines (1076 plusmn

0006mgml) et lrsquoextrait des racines (4470 plusmn 0072mgml) Par contre ces valeurs sont

significativement supeacuterieure agrave celle obtenue par le teacutemoin positif (acide ascorbique) avec

IC50 eacutegale agrave 006 plusmn 0001 mgml

Ceci deacutenote drsquoun pouvoir reacuteducteur plus important de lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles

par rapport aux extraits des graines et racines Ce reacutesultat corrobore le reacutesultat du test effectueacute

sur le DPPH

Divers travaux ont suggeacutereacute que les proprieacuteteacutes reacuteductrices quils exercent sont baseacutees sur le

don dune atome dhydrogegravene pour briser la chaicircne des radicaux libres (Naima et al 2012)

5-3 Evaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante par le phosphomolybdate

Les reacutesultats de la capaciteacute antioxydante mesureacutee par le test de phosphomolybdate sont

exprimeacutes dans le tableau 19

Reacutesultats amp discussion

83

Tab 19 Taux des antioxydants par le phosphomolybdate

Extrait hydroalcoolique Taux des antioxydants

(mg EAGg drsquoextrait)

Feuille 1400 plusmn 0019+

Graine 1206 plusmn 0004+

Racine 1004 plusmn 0003+

Acide ascorbique 13753 plusmn 0021

(+ P gt 00001) Valeur compareacutee agrave lrsquoacide ascorbique valeur du taux des antioxydants exprimeacutee en moyenne

plusmn ET (n=3)

La lecture des reacutesultats montre que le taux des antioxydants est plus eacuteleveacute dans

lrsquoextrait des feuilles compareacute aux extraits des graines et racines

Les valeurs de la teneur en antioxydants exprimeacutes en mgg drsquoextrait sont respectivement

1400 plusmn 0019 1206 plusmn 0004 1004 plusmn 0003 mg EAGg drsquoextrait Lrsquoextrait hydroalcoolique

des feuilles montre le taux en antioxydants le plus eacuteleveacute

Les reacutesultats obtenus par ce test vont dans le mecircme sens que ceux obtenus par le DPPH et le

FRAP

5-4 Correacutelation entre les contenus en Pheacutenols Totaux et flavnoides vis-agrave-vis

lrsquoactiviteacute antioxydante

Une eacutetude a eacuteteacute faite statistiquement pour deacuteterminer une eacuteventuelle relation entre le

contenu en pheacutenols totaux et favonoides des diffeacuterentes parties de Carabica et les activiteacutes

antioxydantes obtenues par les trois tests (DPPH FRAP PHOSPHOMOLYBDATE) Les

reacutesultats sont exprimeacutes dans le tableau 20

Reacutesultats amp discussion

84

Tab 20 Correacutelation entre les pheacutenols totaux les flavonoides et les activiteacutes antioxydantes

Coefficient de

correacutelation (R)

DPPH FRAP Les antioxydants

totaux

Pheacutenols totaux

Flavonoides

- 099

- 094

- 098

- 078

098

097

Les valeurs des coefficients de correacutelation qui se situent dans la plage de 06 et 1 indique une

correacutelation tregraves fortes

Pour le premier test une tregraves bonne correacutelation entre la capaciteacute du pieacutegeage du

radical libre DPPH par les trois extraits et leurs teneurs en pheacutenols totaux et flavonoiumldes

comme le deacutemontre les valeurs du coefficient de correacutelation R - 099 et - 094 respectivement

Dans le second test lrsquoanalyse montre une correacutelation importante entre les contenus en

pheacutenols totaux des trois extraits et lrsquoactiviteacute FRAP avec une valeur de R eacutegale agrave - 098 Alors

que cette correacutelation est moins eacutevidente entre les contenus en flavonoides des trois extraits et

la mecircme activiteacute ougrave la valeur du R est eacutegale agrave - 078

La valeur neacutegative est due agrave lrsquoutilisation des IC50 dont lextrait ayant une valeur IC50

plus faible possegravede de bonnes proprieacuteteacutes antioxydantes

Dans le troisiegraveme test une tregraves bonne correacutelation est enregistreacutee entre le taux en

antioxydants totaux et les deux contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des trois extraits

avec des coefficients de correacutelation 098 et 097 respectivement

Lrsquoactiviteacute antioxydante de Carabica a fait lrsquoobjet de quelques eacutetudes en occurrence agrave

celle de Selloum et al (1997) Cette eacutetude a mis en eacutevidence le pouvoir antioxydant de

lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles en preacutesence des espegraveces reacuteactives drsquooxygegravene O-2 H2O2

et HOCI qui est estimeacute agrave 5287 6634 et 9145 respectivement

Djeridane et al (2010) rapportent que lrsquoeacutevaluation de lrsquoactiviteacute antioxydante de lrsquoextrait de

Carabica eacutetait reacutealiseacutee par le test du DPPH et lrsquoIC50 est estimeacutee eacutegale 1315 plusmn 001mgl

Plus reacutecemment Tigrine et al (2013) rapportent que lrsquoextrait des feuilles de Cleome arabica

est pourvu drsquoune forte activiteacute antiradicalaire contre le radical libre DPPH (IC50 488 μgml)

et un puissant pouvoir reacuteducteur Cependant une bonne activiteacute cheacutelatrice eacutetait obtenue

qursquoavec des concentrations eacuteleveacutees (IC50 = 37775 μgml)

Reacutesultats amp discussion

85

Nos reacutesultats confortent drsquoune part les eacutetudes preacuteceacutedentes en ce qui concerne la

preacutesence drsquoune activiteacute antioxydante dans la partie aeacuterienne de Carabica Drsquoautre part notre

eacutetude montre que cette activiteacute est plus importante dans les feuilles que dans les autres parties

de la plante (graines et racines)

La preacutesence drsquoun taux eacuteleveacute en flavonoiumldes et en pheacutenols totaux dans les feuilles

compareacute agrave celui des racines et des graines pourrait justifier son potentiel antioxydant

important

Cette activiteacute antioxydante est lieacutee agrave plusieurs paramegravetres physico-chimiques et qui est

deacutependante de la structure moleacuteculaire selon plusieurs eacutetudes (Teixeira et al 2005 Brenda et

al 2005 Trouillas et al 2006 Mendoza-Wilson amp Glossman-Mitnik 2006 Wei et al

2006) Cela ducirc agrave la preacutesence des groupements hydroxyles dans les composeacutes pheacutenoliques qui

peuvent servir comme donneurs drsquohydrogegravene etou drsquoeacutelectron (Alimi et al 2013)

Concernant la correacutelation entre le pouvoir antioxydant et les contenus en pheacutenols

totaux et en flavonoiumldes nos reacutesultats confortent de nombreuses recherches qui confirment

cette correacutelation (Kalt et al 1999 Zheng amp Wang 2001 Cai et al 2004 Rosa et al 2006

Katalinic et al 2006 Tawaha et al 2007 Kopjar et al 2009 Zhang et al 2013 Kasangana

et al 2015)

6- Toxiciteacute aigue

La partie aeacuterienne de la plante Carabica a eacuteteacute sujet drsquoune eacutetude toxicologique in vivo

Lrsquoeacutevaluation de la toxiciteacute aiguumle a eacuteteacute reacutealiseacutees par deux meacutethodes une par vois orale et

lrsquoautre par vois intrapeacuteritoniale

6-1 Toxiciteacute par voie orale

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica de la partie aeacuterienne a eacuteteacute testeacute pour sa

toxiciteacute in vivo sur des rats avec des doses de 500mgkg agrave 10000mgkg Lrsquoadministration de

lrsquoextrait eacutetait par voie orale -gavage-

La toxiciteacute aigue permet de connaitre la plus petite dose qui administreacutee en une seule

prise entraine la mort de 50 des animaux dans les 24 agrave 48 heures apregraves le traitement la

dureacutee maximale drsquoobservation eacutetant de 15 jours (Dubick et al 1993) Ceci permet de

deacuteterminer la dose leacutetale (DL50) Lrsquoeacutevolution du poids corporel (tableau 21 figure 31) est

Reacutesultats amp discussion

86

enregistreacutee le long de la peacuteriode drsquoessai (14 jours) Le gain du poids est calculeacute pour chacun

des lots (tableau 22)

Au bout des 14 jours aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee chez les diffeacuterents lots traiteacutes

par lrsquoextrait de la plante C arabica On peut deacuteduire que la DL50 est supeacuterieure agrave

10000mgkg Drsquoautre part les rats traiteacutes par lrsquoextrait ont preacutesenteacute une carte clinique

deacutepourvue de signes de toxiciteacute Leur comportement eacutetait semblable agrave celui des rats teacutemoins

Selon la classification de Hodge amp Sterner (1943) lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de la plante C arabica ssp arabica est pratiquement non toxique

Tab 21 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L) JOURS

J1 J2 J4 J6 J10 J14

L Teacutemoin 0125plusmn

007

0135plusmn

005

0137 plusmn

004

0137plusmn

005

0141plusmn

0025

0146plusmn

0017

L 1

(10000mgkg)

0149plusmn

004

0152plusmn

003

0164plusmn

007

0162plusmn

0046

0167plusmn

0065

0181plusmn

007

L 2

(5000mgkg)

0136plusmn

0017

0151plusmn

002

0151plusmn

003

0152plusmn

0012

0162plusmn

005

0168plusmn

007

L 3

(2500mgkg)

0096plusmn

0016

0101plusmn

0016

0109plusmn

0012

0102plusmn

0012

0107plusmn

0011

0125plusmn

0009

L 4

(500mgkg)

0103plusmn

003

0104plusmn

0015

0108plusmn

0026

0110plusmn

0016

0112plusmn

0016

0124plusmn

0013

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Reacutesultats amp discussion

87

Fig 31 Evolution du poids corporel

Drsquoapregraves la figure 31 tous les lots ont preacutesenteacute une eacutevolution corporelle normale et

similaire agrave celle du lot teacutemoin

Tab 22 Gain du poids par lot exprimeacute en Kg et en pourcentage

Gain Poids

(GP) LOT 1 LOT 2 LOT 3 LOT 4 Teacutemoin

Moyenne 1er

jour

0149 plusmn

0004

0136 plusmn

0017

0096 plusmn

0016

0103 plusmn

0015

0125 plusmn

0007

Moyenne

14egraveme

jour

0181 plusmn

0007

0168 plusmn

001

0125 plusmn

0009

0124 plusmn

0013

0146 plusmn

0007

GP en Kg 0032 0032 0029 0021 0021

GP en 1776 1915 2310 1694 1438

Apregraves la peacuteriode de surveillance les rats ont eacuteteacute sacrifieacutes pour isoleacutes les diffeacuterents

organes Ces derniers preacutesentaient un aspect normal similaire agrave celui des organes du lot

teacutemoin (figure 32)

0

002

004

006

008

01

012

014

016

018

02

1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14 J

LOT 1

LOT 2

LOT 3

LOT 4

TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

88

Le sacrifice des rats

Rat sacrifieacute Le foie Le cœur

Les reins Les poumons La rate

Fig 32 les organes peseacutes apregraves sacrifice des rats

6- 2 Toxiciteacute aigue par voie Intra-peacuteritoneacuteale (IP)

La toxiciteacute aigue a eacuteteacute testeacutee sur des rats regroupeacutes en 4 lots dont 3 lots ont eacuteteacute traiteacute

respectivement par 3 doses de lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica (750mgkg

1500mgkg 3000mgkg) et le 4egraveme

lot est consideacutereacute comme lot teacutemoin

Les reacutesultats obtenus reacutevegravelent lrsquoabsence de symptocircmes de toxiciteacute dans les 3 lots ainsi

que le lot teacutemoin Le comportement des rats eacutetait normal avec une deacutemarche et activiteacute

normale Absence de difficulteacutes respiratoires convulsion diarrheacutee coma sang dans les

urines et gonflement de la partie drsquoinjection chez tous les rats des diffeacuterents lots testeacutes ainsi

que le lot teacutemoin

Lrsquoeacutevolution du poids corporel des lots traiteacutes par la partie aeacuterienne de Carabica eacutetait normale

et comparable agrave celle du lot control (tableau 23 figure 33)

Reacutesultats amp discussion

89

Tab 23 Evolution du poids corporel des animaux en Kg()

LOT (L)

JOURS

J 1 J 2 J 4 J 6 J 10 J 14

L 1

(750mgkg)

0120plusmn

0015

0123plusmn

0014

0124plusmn

0014

0126plusmn

0013

0130plusmn

0012

0138plusmn

0010

L 2

(1500mgkg)

0131plusmn

0028

0133plusmn

0018

0136plusmn

0023

0140plusmn

0013

0145plusmn

003

0153plusmn

0044

L 3

(3000mgkg)

0123plusmn

0034

0125plusmn

0011

0128plusmn

0019

0126plusmn

0017

0136plusmn

002

0149plusmn

0047

L Teacutemoin 0125plusmn

0018

0126plusmn

005

0130plusmn

0032

0134plusmn

006

0139plusmn

005

0148plusmn

0048

valeurs exprimeacutee en moyenne plusmn Ecartype (n= 6)

Fig 33 Evolution du poids corporel des animaux

Le gain du poids dans chaque lot eacutetait calculeacute qui est preacutesenteacute par la diffeacuterence entre

la moyenne du poids final et la moyenne du poids initial de chaque de chaque lot tableau 24)

Ces derniers preacutesentaient un aspect normal et similaire agrave celui des organes du lot teacutemoin

000

002

004

006

008

010

012

014

016

018

1er jour 2egraveme jour

4egraveme jour

6egraveme jour

10 egraveme jour

14egraveme jour

Lot 1

LOT 2

LOT3

LOT TEMOIN

Evolution du poids

Po

ids

Kg

Reacutesultats amp discussion

90

Tab 24 Gain du poids par lot

GAIN POIND LOT 1 LOT 2 LOT3 TEMOIN

Moyenne J 1 0120plusmn

0015

0131plusmn

0009

0123plusmn

0009

0125plusmn

0008

Moyenne J 14 0138plusmn

0010

0153plusmn

0014

0149plusmn

0007

0148plusmn

0008

GP en Kg 0018 0022 0026 0023

GP en gram 18167 22000 25833 23000

GP en 13164 14379 17338 15541

Les rats des lots traiteacutes nrsquoont pas preacutesenteacute des signes de toxiciteacutes ou troubles

anormaux ainsi que lrsquoeacutevolution du poids apparait semblable entre le lot teacutemoin et les lots

traiteacutes

Drsquoapregraves ces reacutesultats lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante C arabica est consideacutereacute

non toxique pour les doses traiteacutees

Selon les eacutetudes faites sur drsquoautres espegraveces du genre Cleome il ressort que les extraits

obtenus de ce genre Cleome ne sont pas toxiques

Parimala Devi et al (2002) ont rapporteacute que lrsquoextrait meacutethanolique de Cviscosa est non

toxique et ne provoque pas la mort des animaux agrave une dose de 3200mgKg poids corporel

Asis Bala et al (2010) ont deacutetermineacute la DL de lrsquoextrait meacutethanolique de Cgynandra sur des

souris qui est eacutegale agrave 2000mgKg poids corporel

Notre eacutetude a reacuteveacuteleacute que lrsquoadministration de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Cleome arabica par voie orale et par voie intrapeacuteritoneacuteale

respectivement agrave une dose de 10000mgKg et 3000mgKg nrsquoinduit pas de signes de toxiciteacute

ou altegravere neacutegativement ni le comportement ni le poids des animaux aux doses prescrites

En conclusion les reacutesultats de notre eacutetude srsquoaccordent avec les eacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees sur

drsquoautres espegraveces du genre Cleome (Parimala Devi et al 2002 Asis Bala et al 2010)

Reacutesultats amp discussion

91

7- Toxiciteacute larvicide sur les larves Artemia salina

La cytotoxiciteacute de lrsquoextrait hydroalcoolique des diffeacuterentes parties feuille graine

racine a eacuteteacute eacutevalueacutee par le test des larves (Artemia salina)

Le taux de mortaliteacute des larves eacutetait calculeacute apreacutes 24 heures pour quatre doses

diffeacuterentes des extraits (1mgml 05mgml 025mgml 01mgml)

Une solution de CuSO4 avec les mecircmes doses et lrsquoeau de mer reconstitueacutee sont servis de

teacutemoin positif et control respectivement (tableau 25 figure 34)

Tab 25 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24 heures ()

Concentration

(microgml)

Taux de mortaliteacute (TM )

Feuille graine racine teacutemoin + teacutemoin -

1000 9333plusmn115 100 plusmn000 8667plusmn153 100 plusmn000 Abs

500 8667plusmn153 9333plusmn115 8333plusmn115 100 plusmn000 Abs

250 6667plusmn153 6333plusmn153 7000plusmn100 100 plusmn000 Abs

100 333plusmn058 5667plusmn153 10 plusmn000 100 plusmn000 Abs

Abs absence de mortaliteacute valeur exprimeacutee en moyenne plusmn eacutecartype (n=3)

Les reacutesultats montrent lrsquoeacutevolution de la mortaliteacute et fonctions des concentrations des extraits

des diffeacuterentes parties de la plante Carabica

Les concentrations du CuSO4 comparables aux extraits ont provoqueacutees 100 de mortaliteacute

dans le lot teacutemoins positif Par contre aucune mort nrsquoa eacuteteacute enregistreacutee dans le lot control

On observe dans les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles graines et racines

une mortaliteacute des larves drsquoArtemia salina dose- deacutependante

Reacutesultats amp discussion

92

Fig 34 Evolution de la mortaliteacute apregraves 24H

Les valeurs des CL50 deacuteduites des courbes (figure 35) sont exprimeacutees dans le tableau 26

Fig 35 Courbes des CL50 apregraves 24 heures

0

20

40

60

80

100

Feuille graine racine temoin + temoin -

1000 microgml

500 microgml

250 microgml

100 microgml

Ta

ux

de

mo

rta

liteacute

Taux de mortaliteacute apregraves 24 heures

y = 4780x - 4233Rsup2 = 0901

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

GRAINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 9017x - 1651Rsup2 = 0881

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

FEUILLE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mort

ali

teacute e

n

y = 7616x - 1297Rsup2 = 0829

020406080

100120

1 15 2 25 3 35 4

RACINE CL 50 24H

Log concentration microgml

Mo

rta

liteacute

en

Reacutesultats amp discussion

93

Tab 26 Valeurs des CL50 apregraves 24H

Partie de plante CL5024H microgml

Feuille 24266

Graines 8531

Racine 22855

De la lecture des reacutesultats il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoextrait hydroalcoolique des graines

preacutesente la toxiciteacute la plus eacuteleveacutee avec une valeur de CL50 de 8531microgml Alors que lrsquoextrait

des feuilles est consideacutereacute relativement moins toxique par rapport agrave lrsquoextrait des racines de

Carabica

Ces reacutesultats permettent drsquoeacutetablir lrsquoordre des trois extraits selon leur cytotoxiciteacute Extrait de

graine gt extrait des racines gt extrait des feuilles Selon les valeurs drsquoIC50 les extraits sont

cytotoxiques +++ (250microgml gt CL50 ge 100microgml)

Plusieurs eacutetudes comme celles de Zani et al (1995) et El-Gohary et al (2013) ont

rapporteacute que la toxiciteacute pour les crevettes a une bonne correacutelation avec lactiviteacute antitumorale

antiparasitaire chez lhomme

Notre travail montre que la cytotoxiciteacute sur les larves de crevettes Artemia salina la

plus eacuteleveacutee est localiseacutee au niveau des graines par rapport aux autres parties de la plante

Carabica (feuilles et racines) Ceci reacutevegravele que cette partie de la plante contient des

substances qui peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des agents cytotoxiques et qui sont utiliseacutes

comme des produits anticanceacutereux

Nos reacutesultats sont en accord avec les travaux faits par Tigrine et al (2013) qui

montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique des feuilles possegravede une activiteacute anticanceacutereuse sur

cinq ligneacutees cellulaires canceacutereuses MCF-7 DLD-1 HepG2 HeLa et SK-N-BE

correspondent au cancer du sein du colon du foie du col de lrsquouteacuterus du cerveau

respectivement Ils rapportent que lrsquoeffet preacuteventif et apoptotique de lrsquoextrait de C arabica

est peut ecirctre du sa richesse en matiegravere de polypheacutenols y compris les flavonoiumldes

Reacutesultats amp discussion

94

Une eacutetude plus avanceacutee de Molla et al (2016) a permis drsquoeacutevaluer lrsquoeffet

anticanceacutereux des composeacutes pheacutenoliques isoleacutes acides pheacutenols et flavonoiumldes de type

flavonol et flavanol sur quatre ligneacutees canceacutereuses (HELA HCT-116 MCF-7 HEPG-2

respectivement pour les cancers du col de lrsquouteacuterus colon sein foie) Cette eacutetude a permis de

confirmer que tous composeacutes pheacutenoliques testeacutes sont pourvus drsquoun effet anticanceacutereux

Quelques moleacutecules sont aussi identifieacutees dans nos extraits comme la quercetine quercetine-

3-O-glucoside deacuteriveacute drsquoapigenine Deacuteriveacute drsquoacide cinnamique et acide p-coumarique Ceci

peut expliquer nos reacutesultats concernant la cytotoxiciteacute des graines par rapport aux feuilles et

qui peut ecirctre ducirc agrave la preacutesence des acides pheacutenols en plus des flavonoiumldes dans lrsquoextrait des

graines et pareillement pour lrsquoextrait des racines

8- Cytotoxiciteacute heacutemolytique

La toxiciteacute heacutemolytique des extraits eacutetait eacutevalueacutee vis-agrave-vis les eacuterythrocytes du sang

preacuteleveacute des lapins

Les reacutesultats du tableau 27 illustrent lrsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse des globules

rouges en fonction de la concentration des diffeacuterents extraits des feuilles graines et racines de

C arabica Les concentrations testeacutees sont 1mgml 5mgml 10mgml et 20mgml

Tab 27 Taux drsquoheacutemolyse par concentration

Concentration 1 mgml 5 mgml 10 mgml 20 mgml

GRAINE 2143plusmn 033 6714plusmn 027 9286plusmn 027 20143plusmn012

FEUILLE 714plusmn 006 1857plusmn 004 3286plusmn 001 5857plusmn 002

RACINE 571plusmn 004 1000plusmn 006 1429plusmn 002 3000plusmn 014

La figure 36 exprime en courbe lrsquoeacutevolution du taux heacutemolytique des eacuterythrocytes Les CL50

ont eacuteteacute deacuteduites agrave partir des graphes (figure 37) et preacutesentaient dans le tableau 28

Reacutesultats amp discussion

95

Fig 36 Evolution du taux drsquoheacutemolyse

Fig 37 Courbes des IC50 de lrsquoheacutemolyse

0

50

100

150

200

250

1 5 10 20

GRAINE

FEUILLE

RACINE

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Evolution du taux dheacutemolyse

Concentration des extraits (mgml)

y = 0012x + 0034Rsup2 = 0983

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 RACINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0027x + 0049Rsup2 = 0999

0

20

40

60

80

100

0 10 20 30

IC 50 FEUILLE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

y = 0092x + 0122Rsup2 = 0987

0

50

100

150

200

250

0 10 20 30

IC 50 GRAINE

Concentration mgml

Ta

ux

dh

eacutemo

lyse

Reacutesultats amp discussion

96

Tab 28 Les valeurs des IC50 correspondent agrave 50 drsquoheacutemolyse

Extrait IC 50 (mgml)

GRAINE 41

FEUILLE 167

RACINE 3883

Saponine 0 316

Les reacutesultats indiqueacutes dans le tableau 27 montrent que lrsquoextrait des graines preacutesente

lrsquoeffet heacutemolytique le plus important avec un taux de 2143 plusmn 033 agrave la concentration de

1mgml suivi par lrsquoextrait des feuilles et racines (714 plusmn 006 et 571 plusmn 004)

respectivement

A la concentration de 5mgml lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse qui

deacutepasse les 50 A cette mecircme concentration lrsquoextrait des feuilles preacutesente un taux

relativement infeacuterieur (1857 plusmn 004) et agrave effet moins important lrsquoextrait des racines (10 plusmn

006)

Signalant que le taux drsquoheacutemolyse approche agrave 100 pour lrsquoextrait des graines agrave

concentration de 10mgml en le comparant agrave celui de lrsquoextrait des feuilles (3286 plusmn 001)

et aussi lrsquoextrait des racines (1429plusmn 002)

En augmentant la concentration agrave 20mgml on remarque que le pourcentage de

cellules heacutemolyseacutees en preacutesence de lrsquoextrait des graines atteint les 100 En ce qui concerne

les deux autres extraits celui des feuilles et des racines le taux est plus important par rapport

aux concentrations preacuteceacutedentes qui est de 5857 plusmn 002 et 30 plusmn 014 respectivement

Une relation Dose-deacutependante entre la concentration des diffeacuterents extraits et le taux

drsquoheacutemolyse des eacuterythrocytes a eacuteteacute deacutemontreacutee ougrave le pourcentage drsquoheacutemolyse augmente avec

la concentration de lrsquoextrait Les courbes drsquoeacutevolution du taux drsquoheacutemolyse ont eacuteteacute traceacutees afin

de deacuteterminer lrsquoIC50 qui correspond agrave la concentration neacutecessaire pour provoquer

lrsquoheacutemolyse de 50 des globules rouges

Les IC50 obtenues sont de 41 167 et 3883mgml pour lrsquoextrait des graines feuilles

et racines respectivement

Reacutesultats amp discussion

97

La saponine est utiliseacutee comme teacutemoin positif preacutesente une valeur drsquoIC50 eacutegale agrave

0316mgml une concentration faible qui reflegravete un pouvoir heacutemolytique potentiel Ceci est

conforme avec drsquoautres eacutetudes qui ont rapporteacute que les saponines ont la capaciteacute de lyser les

eacuterythrocytes (Ahn et al 1998 Sindambiwe et al 1998 Estrada et al 2000 Molgaard et al

2000 Woldemichael amp Wink 2001) Les recherches sur les proprieacuteteacutes heacutemolytiques des

saponines sont geacuteneacuteralement attribueacutees agrave linteraction entre ces moleacutecules et les steacuterols de la

membrane eacuterythrocytaire (Sparg et al 2004)

Lrsquoeffet heacutemolytique des extraits testeacutes peut ecirctre ducirc agrave un effet synergique des autres

meacutetabolites secondaires qui se combinent avec les saponines de chaque extrait brut ou peut-

ecirctre en raison de la varieacuteteacute des saponines existantes dans lextrait (diffeacuterents les uns des autres

par les fragments glycon et aglycon qui semblent jouer un rocircle dans lactiviteacute heacutemolytique des

saponines) (Baumann et al 2000 Hashim 2014)

Il a eacuteteacute rapporteacute que lactiviteacute heacutemolytique augmente avec le nombre croissant de

groupes polaires dans le groupe aglycon en plus les saponines steacuteroiumldiennes et triterpeacutenoiumldes

avec une seule chaicircne de sucre (monodesmosides) ont une forte activiteacute heacutemolytique par

rapport agrave celles agrave deux chaicircnes de sucre (bidesmoside) qui ont montreacute une activiteacute plus faible

(Francis 2002)

Les reacutesultats obtenus par le criblage phytochimique reacutevegravelent la preacutesence des saponines

dans les trois extraits de C arabica mecircme que lrsquoheacutemolyse des cellules neacutecessite des doses

fortes par rapport au teacutemoin positif

Lrsquoextrait des graines a preacutesenteacute un taux drsquoheacutemolyse relativement important par

rapport aux deux autres extraitsEn ce basant sur ces donneacutees cet effet peut ecirctre expliqueacute par

sa richesse en tripterpegravenes

Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre beacuteneacutefiques vu que ces parties de la plantes (feuilles

graines et racines) sont pourvues drsquoun effet heacutemolytique et toxique sur les eacuterythrocytes agrave des

concentrations relativement eleveacutees La deacutetermination du pouvoir heacutemolytique de notre

plante est parait indispensable pour une meilleure connaissance et adaptation rationnelle de la

phytotheacuterapie traditionnelle surtout pour les modes dadministration et les preacutecautions agrave

prendre lors de son utilisation afin drsquoeacuteviter lrsquoeacuteclatement des cellules sanguines

Reacutesultats amp discussion

98

9- Activiteacute antalgique

Lrsquoeffet antalgique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica a eacuteteacute eacutevalueacute par les trois tests (tails-flick test de la plaque chauffante et le test de

torsion)

9-1 Test tail-flick

Lrsquoextrait hydroalcoolique de C arabica a eacuteteacute eacutevalueacute (figure 38 39) par trois doses

250mgkg 500mgkg et 1000mgkg Le taux drsquoinhibition eacutetait calculeacute par rapport au teacutemoin

neacutegatif

Les reacutesultats obtenus pour le lot controcircl lot teacutemoin positif (acide aceacutetylsalicylique) et

les lots traiteacutes par les diffeacuterentes doses de lrsquoextrait sont exprimeacutes dans le tableau 29

Fig 38 Gavage de lrsquoextrait Fig 39 Immersion de la queue agrave 55degC

Reacutesultats amp discussion

99

Tab 29 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test tail-flick Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 346 plusmn 028

4921

LOT 2 500 367 plusmn 011 +

5803

LOT 3 1000 426 plusmn 087 +

8360

TEMOIN + 100 498 plusmn 041

11442

control (-) 232 plusmn 065

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 0001) (P lt 00001) valeur

compareacutee au control (-) (P lt 0001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +(P lt 001) valeur compareacutee

au lot 1

Les reacutesultats obtenus par les lots traiteacutes par lrsquoextrait hydraolcoolique de la partie

aeacuterienne de Carabica (250 500 1000 mgKg) et lrsquoacide aceacutetylsalicylique (100mgkg)

compareacutes au lot control - (H2O) montrent que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot teacutemoin

positif est de 498 plusmn 041 secondes Cette valeur est significativement supeacuterieure agrave celle

obtenue par le lot control - Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoacide aceacutetylsalicylique possegravede un effet

inhibiteur de la douleur thermique

Les lots traiteacutes par lrsquoextrait de Carabica agrave diffeacuterentes doses ont montreacute un effet analgeacutesique

significativement supeacuterieur au control - Les deux lots 2 et 3 (500 et 1000mgKg) preacutesentent

des diffeacuterences significatives par rapport au lot 1 (250mgKg)

Lrsquoeffet produit par lrsquoextrait de Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel a produit un

temps de reacuteaction (426 plusmn 087 secondes) non significativement diffeacuterent agrave celui du temps de

reacuteaction du teacutemoin positif (498 plusmn 041secondes) Il peut ecirctre deacuteduit que lrsquoeffet analgeacutesique

produit par lrsquoextrait Carabica agrave la dose de 1000mgKg poids corporel est comparable agrave celui

de lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave la dose de 100mgKg

Lrsquoordre du pourcentage drsquoinhibition (tableau 34) est de

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

Il ressort de la lecture des reacutesultats qursquoil yrsquoa une relation entre la dose et lrsquoeffet

produit (figure 40) les lots 1 2 et 3 traiteacutes avec les doses respectives (250 500 et 1000

mgml) preacutesentent des temps de reacuteaction de (346 plusmn 028 367 plusmn 011 et 426 plusmn 087

secondes)

Reacutesultats amp discussion

100

Fig 40 Relation dose-deacutependante de test tail-flick

La dose effective (ED50) est la dose responsable de 50 de lrsquoeffet analgeacutesique par

rapport au lot teacutemoin neacutegatif dont elle est eacutegale agrave 29184mgkg poids corporel

9-2 Test de la plaque chauffante

Le test de la plaque chauffante (figure 41et 42) est effectueacute en traitant trois lots avec

les doses 250mgkg 500mgkg et 1000mgkg de lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de C arabica

Un lot gaveacute avec lrsquoeau distilleacutee comme teacutemoin neacutegatif et un lot teacutemoin positif qui est traiteacute

par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgkg

y = 0466x + 0364Rsup2 = 0993

0

20

40

60

80

100

0 02 04 06 08 1 12

Test tail-flick

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

101

Fig 41 Gavage de lrsquoextrait Fig 42 Rat sur la plaque chauffante agrave

55degC

Le tableau 30 montre le temps de reacuteaction et le taux inhibition calculeacute par rapport agrave lot

teacutemoin neacutegatif

Tab 30 Temps de reacuteaction et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test plaque chauffante Dose mgkg T de reacuteaction laquo S raquo Inhibition

LOT 1 250 192 plusmn 019

735

LOT 2 500 246 plusmn 012 +

3740

LOT 3 1000 28 plusmn 011 ++

5637

TEMOIN + 100 426 plusmn 061

13786

TEMOIN - 179 plusmn 026

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 005)

(P lt 0001)

(P lt

00001) valeur compareacutee au control (-)

(P lt 0001)

(P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin

(+) + ( P lt 001)

++ ( P lt 001) valeur compareacutee au lot 1

Il ressort de la lecture de tableau 30 que le temps de reacuteaction enregistreacute par le lot

teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique (426 plusmn 061 secondes) est tregraves hautement

significatif par rapport aux diffeacuterents lots (traiteacutes par lrsquoextrait et teacutemoin neacutegatif)

Reacutesultats amp discussion

102

Une diffeacuterence hautement significative est signaleacutee entre le lot teacutemoin neacutegatif et le lot 3

(1000mgKg) et une diffeacuterence moins importante enregistreacute avec le lot 2 (500mgKg) Par

contre la comparaison avec le lot 1 (250 mgKg) reacutevegravele qursquoil nrsquoexiste pas de diffeacuterences

significatives

Lrsquoanalyse statistique de la comparaison des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait

de la plante signale qursquoil existe des diffeacuterences significatives et tregraves significatives entre les

trois lots Ceci deacutenote que la dose de lrsquoextrait peut avoir un effet sur le temps de reacuteaction

enregistreacute

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit et permet drsquoordonner les diffeacuterents lots selon leur effet

analgeacutesique Acide aceacutetylsalicylique gt extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait

(250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 30) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant on

remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des temps de reacuteaction (192 plusmn 019 246 plusmn 012 28 plusmn 011 secondes)

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

43)

Fig 43 Relation dose-effet par le test plaque chauffante

La courbe reacutealiseacutee a permis de deacuteduire la valeur ED50 qui est eacutegale agrave 84853mgkg

du poids corporel

y = 0614x - 0021Rsup2 = 0901

0

10

20

30

40

50

60

70

0 02 04 06 08 1 12

Plaque chauffante

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

103

9-3 Test de torsion (acide aceacutetique)

Lrsquoeffet analgeacutesique est mesureacute par le test de torsion (figure 44 et 45) Lrsquoactiviteacute des

lots traiteacutes par lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica agrave diffeacuterentes doses est compareacutee agrave

celui de lot teacutemoin positif traiteacute par lrsquoacide aceacutetylsalicylique et le lot control neacutegatif (sans

traitement) Les reacutesultats obtenus sont exprimeacutes dans le tableau 31

Fig 44 Injection IP de lrsquoacide aceacutetique Fig 45 La crampe

Tab 31 Nombre de torsion et le pourcentage drsquoinhibition de lrsquoextrait

Test de torsion Dose mgkg Nbr de crampes Inhibition

LOT 1 250 6716 plusmn 248

2942

LOT 2 500 6033 plusmn 163 +

3660

LOT 3 1000 3016 plusmn 325 ++

6830

TEMOIN + 100mg 28 plusmn 236 7058

TEMOIN - 9516 plusmn 312

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET (Test Newman-Keuls n=6) (P lt 00001) valeur compareacutee au

control (-) (P lt 00001) valeur compareacutee au teacutemoin (+) +( P lt 001) ++ (Plt00001) valeur

compareacutee au lot 1

Reacutesultats amp discussion

104

Lrsquoanalyse statistique des reacutesultats obtenus entre les lots traiteacutes par lrsquoextrait de la plante

signale qursquoil existe des diffeacuterences tregraves hautement significatives Une diffeacuterence tregraves

hautement significative est aussi enregistreacutee entre le lot teacutemoin positif et le lot teacutemoin neacutegatif

Il ressort de la lecture de tableau 31 que le nombre de torsion enregistreacute par le lot

teacutemoin positif (28 plusmn 236) est tregraves hautement significatif par rapport aux lots traiteacutes 1 et 2

(6716 plusmn 248 et 6033 plusmn 163 crampes) respectivement alors la diffeacuterence par rapport au lot

3 (1000mgKg) est non significative

Le pourcentage drsquoinhibition est deacuteduit dont le lot 3 preacutesente le taux drsquoinhibition le

plus important (6830) par rapport aux deux autres lots Les reacutesultats ont permis drsquoordonner

les diffeacuterents lots selon lrsquoeffet analgeacutesique comme suit

Acide aceacutetylsalicylique ~ extrait (1000mgKg) gt extrait (500mgKg) gt extrait (250mgKg)

A partir des reacutesultats obtenus (tableau 31) le temps de reacuteaction est dose-deacutepondant

On remarque que les lots 1 2 et 3 avec les doses respectives (250 500 et 1000 mgml)

preacutesentent des nombres de contorsion de 6716 plusmn 248 6033 plusmn 163 3016 plusmn 325 crampes

respectivement Ceci deacutenote une relation dose-deacutependante vis-agrave-vis de lrsquoeffet mesureacute (figure

46)

Fig 46 Relation dose-effet par le test de torsion

La courbe traceacutee permet de deacuteduire la dose effective ED50 qui est trouveacutee eacutegale agrave

68352mgkg poids corporel

y = 0534x + 0135Rsup2 = 0974

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0 02 04 06 08 1 12

Test de torsion

Dose de lextrait g kg

Ta

ux

di

nh

ibit

ion

Reacutesultats amp discussion

105

Dans notre eacutevaluation de lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie

aeacuterienne de la plante Carabica 3 tests ont eacuteteacute utiliseacutes test de tail flick test de la plaque

chauffante et le test de torsion

Il est clairement visible que lrsquoextrait Carabica agrave travers les trois tests utiliseacutes preacutesente un

effet analgeacutesique significatif par rapport au lot control neacutegatif Dans le test de la plaque

chauffante lrsquoeffet produit par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose la plus eacuteleveacutee

est significativement infeacuterieur agrave celui produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique agrave 100mgKg poids

corporel Les deux tests en occurrence celui de tail flick et le test de torsion lrsquoeffet produit

par lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica agrave la dose de 1000mgKg est comparable agrave celui

produit par lrsquoacide aceacutetylsalicylique

Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait de Carabica est dose-deacutependant pour les trois tests

ceci est en accord avec plusieurs eacutetudes (Biswas et al 1991 Okolo et al 1995 Olugbenga

et al 2001 Halmi et al 2016 Zeghad et al 2016)

Les deux premiers tests (tail flick et test de la plaque chauffante) nous renseigne sur

lrsquoeffet analgeacutesique produit agrave travers une action centrale Le 3egraveme

test de torsion nous oriente

sur un meacutecanisme peacuteripheacuterique (Xie et al 2008)

Elisabetsky et ses collaborateurs (1995) rapportent que ces contractions provoqueacutees

par lrsquoacide aceacutetique sont dues agrave la production et agrave la libeacuteration des meacutediateurs algogegravenes via

les cyclooxygeacutenases (COX) et la biosynthegravese des prostaglandines notamment la PGE2

produite par la COX-1 Ces derniers excitent par la suite les terminaisons nerveuses de la

douleur eacutetant donneacute que la contraction abdominale est lieacutee agrave la sensibilisation des reacutecepteurs

nociceptifs aux prostaglandines (Chen 1993) Lrsquoadministration de lrsquoacide aceacutetylsalicylique

(100mgkg) en traitement preacuteventif aux rats a inhibeacute de faccedilon significative lrsquoaction algogegravene

de lrsquoacide aceacutetique en inhibant la formation des meacutediateurs de la douleur dans les tissus

peacuteripheacuteriques car elle inhibe lrsquoactiviteacute de la COX-1 et de la COX-2 (Hirose et al 1984)

A partir des reacutesultats obtenus on peut conclure que lrsquoextrait de Carabica possegravede une

activiteacute analgeacutesique On peut postuler que cette activiteacute pourrait ecirctre attribueacutee agrave diffeacuterents

constituants preacutesents dans lrsquoextrait qui pourraient exercer leur effet analgeacutesique au niveau

central etou peacuteripheacuterique

Reacutesultats amp discussion

106

Des eacutetudes preacuteceacutedentes utilisant des souris swiss albinos ont rapporteacute que des extraits

hydroalcooliques (100 agrave 400 mgKg po) des espegraveces du genre Cleome en lrsquooccurrence de

Cviscosa et C rutidosperma possegravedent un effet analgeacutesique (Bose et al 2007

Parimaladevi et al 2003)

Le criblage phytochimique effectueacute sur lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica a

reacuteveacuteleacute la preacutesence de phytoconstituants comme les alcaloiumldes flavonoiumldes (quercetine

apigenine kaempferol) et triterpegravenes (Koyama et al 2001 Sukma et al 2002

Deachapunya et al 2005 Ajaiyeoba et al 2008 Nsonde-Ntandou et al 2010) Ces

constituants sont susceptibles drsquoecirctre responsables de lrsquoeffet analgeacutesique observeacute agrave travers les

trois tests de lrsquoextrait hydroalcoolique de Carabica

Ce reacutesultat nous incite agrave approfondir cet aspect par une eacutetude pharmacologique

rationnelle Le point de deacutepart serait de proceacuteder par un fractionnement pharmaco-guideacute de

lrsquoextrait hydroalcoolique dans le but drsquoidentifier et drsquoisoler la ou les moleacutecules impliqueacutees

dans lrsquoactiviteacute Ceci pourrait ecirctre poursuivi par lrsquoeacutevaluation des effets des moleacutecules pures et

de leurs meacutecanismes drsquoaction

Reacutesultats amp discussion

107

10- Effet cicatrisant de C arabica

Les reacutesultats des deux types drsquoessais (brulures thermiques et test drsquoexcision) effectueacutes pour

lrsquoeacutevaluation de lrsquoeffet cicatrisant de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de la plante

Carabica sont preacutesenteacutes comme suit

10-1 Plaies de brucirclures thermiques

Les reacutesultats obtenus dans le cas des brulures thermiques pour les trois lots control ndash

(physiologique) lot teacutemoin + (Cicatrylreg) et le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de Carabica sont preacutesenteacutes dans le tableau 32 en exprimant lrsquoeacutevolution de la

contraction des plaies

Tab 32 Pourcentage drsquoeacutevolution de contraction des plaies

Lot

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12 J15

Control ndash - 399 plusmn 115 616 plusmn 121 1324 plusmn 142 3480 plusmn 113 6560 plusmn 140

Teacutemoin + - 435 plusmn 129 1312 plusmn 124 2130 plusmn 128 4418 plusmn 132 8008 plusmn 108

EXT ETH - 768 plusmn 107 1468 plusmn112 2859 plusmn 146+

5550 plusmn 126+

9169plusmn101+

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET Test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash

(+ P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin +

Le tableau 33 et la figure 47 preacutesentent la progression et la description de la

contraction des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

Reacutesultats amp discussion

108

Tab 33 Preacutesentation des reacutesultats des plaies Brucirclures thermiques

Jours Description des reacutesultats

J0 Pratiquement toutes les plaies preacutesentent la mecircme surface et la mecircme

texture

J3 Toutes les plaies des diffeacuterents lots ont preacutesenteacute un aspect sec avec

un gonflement leacuteger et un changement de la couleur de la peau bruleacutee

Notant que les plaies traiteacutees par le teacutemoin + ont eacuteteacute leacutegegraverement

humides par rapport aux autres plaies La diffeacuterence des taux de

contraction agrave ce jour nrsquoest pas vraiment importante et qui varie de 4 agrave

7

J6 la couche supeacuterieure nrsquoest pas encore deacutetacheacutee mais un deacutebut drsquoun

eacutepaississement est remarqueacute La taille des plaies a connu une

diminution dont lrsquoextrait hydroalcoolique a preacutesenteacute un taux de

contraction important (1468 plusmn 112) par rapport agrave celui du controcircle-

(616 plusmn 121) et moins important par rapport agrave celui enregistreacute par le

teacutemoin + (1312 plusmn 124)

J9 Un eacutepaississement important de la peau des plaies eacutetait remarqueacute chez

les lots traiteacutes et la contraction est deacutebuteacutee par un deacutetachement de la

peau bruleacutee agrave partir des bords Les lots traiteacutes par EXT ETH et le

teacutemoin+ ont preacutesenteacute des taux de contraction importants (2859

plusmn146 et 2130 plusmn 128) par rapport au lot control ndash (1324 plusmn 142

)

J12 Toutes les plaies ont eacuteteacute deacutepourvues totalement de la couche de la

peau bruleacutee et les tailles des plaies ont vraiment diminueacute avec des

taux de 555 plusmn 126 4418 plusmn 132 et 3480 plusmn113 pour les lots

EXT ETH teacutemoin + et le lot control- respectivement

J15 La contraction est presque totale pour le lot EXT ETH (9169 plusmn

101) La contraction estimeacutee du lot teacutemoin + est eacutegale agrave 8068 plusmn

108 alors que les plaies non traiteacutees ont montreacute une contraction de

6560 plusmn140

Reacutesultats amp discussion

109

Fig 47 Progression de la cicatrisation des plaies de brucirclures thermiques chez le model lapin

LOT Control - Teacutemoin + (Cicatrylreg) EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

J15

Reacutesultats amp discussion

110

Fig 48 Evolution de la contraction des plaies des brucirclures thermiques

La lecture des reacutesultats des tableaux et de la figure 48 montre clairement qursquoil yrsquoa une

diffeacuterence significative dans lrsquoeacutevolution de la cicatrisation entre drsquoune part le lot traiteacute par

lrsquoextrait hydroalcoolique et le control- et drsquoautre part le lot teacutemoin + qui traiteacute par la

pommade (Cicatrylreg) et le control -

Concernant lrsquoextrait une diffeacuterence significative avec le control- est observeacutee dans la

contraction des plaies degraves le 3egraveme

jour (J3) et jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience Quant au lot traiteacute

par la pommade cette diffeacuterence avec le control ndash nrsquoest visible qursquoagrave partir du 6egraveme

jour (J6) et

se maintien jusqursquoagrave la fin de lrsquoexpeacuterience

La comparaison entre les lots traiteacutes par la pommade et lrsquoextrait hydroalcoolique de

C arabica montre que ce dernier preacutesente une meilleure efficaciteacute concernant la contraction

des plaies observable degraves le 3egraveme

jour (J3) et se maintient jusqursquoagrave la fin de la peacuteriode drsquoessai

A lrsquoissu du 15egraveme

jour (J15) le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique montre une contraction

presque totale des plaies Cette contraction est significativement meilleure que celle du lot

traiteacute par la pommade teacutemoin et le lot control-

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12 J15

EXT ETH

Teacutemoin +

Control -

Jours apregraves les brucirclures

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

111

10- 2 Effet cicatrisant sur les plaies drsquoexcision

Le tableau 34 preacutesente lrsquoeacutevolution dans le temps du pourcentage de contraction des plaies

exprimeacutee en moyenne plusmn ET

Tab 34 Evolution des plaies drsquoexcision exprimeacutee en pourcentage de contraction

Lots

Pourcentage de contraction ()

J0 J3 J6 J9 J12

Control - - 592 plusmn 137 1639 plusmn 049 3762 plusmn 089 6776 plusmn 153

Teacutemoin + - 478 plusmn 14 2404 plusmn 092 4732 plusmn 103

7948 plusmn078

EXT ETH - 692 plusmn 117 3665 plusmn 113 +

7113 plusmn 092 +

92 plusmn 081 +

Valeur exprimeacutee en moyenne plusmn ET test de student (n=6) ( P lt 001 P lt 0001) valeur compareacutee au control ndash (+

P lt 001) valeur compareacutee au teacutemoin+

Tab 35 Description des reacutesultats des plaies dexcision

Jours Preacutesentation des reacutesultats

J0 la forme et la taille des plaies des diffeacuterents lots traiteacutes et non traiteacute sont

Pratiquement semblables

J3

La taille et la forme des diffeacuterentes plaies sont leacutegegraverement diffeacuterentes

avec des taux de contraction de 592 plusmn137 478 plusmn14 et 692 plusmn117

pour le control - le teacutemoin + et lot traiteacute par lrsquoextrait respectivement

J6

Une reacuteduction importante des surfaces des plaies traiteacutees par lrsquoextrait de

la plante (3665 plusmn 113) ce qui signifie une ameacutelioration de la

contraction Le lot control a preacutesenteacute le taux le plus faible qui est de

1639 plusmn 049 alors le lot traiteacute par cicatrylreg a preacutesenteacute un taux de

2404 plusmn 092

J9

La contraction des plaies est de plus en plus importante principalement

le lot traiteacute par lrsquoextrait de la plante (7113 plusmn 092) Les taux de 4732 plusmn

103 3762 plusmn 089 sont enregistreacutes par le lot teacutemoin + et le lot control

ndash respectivement

J12

La contraction est presque totale pour le lot traiteacute avec lrsquoextrait de la

plante (92 plusmn 081 ) et moins importante pour les deux autres lots

teacutemoin + et control ndash (7948 plusmn 078 6776 plusmn 153 )

Reacutesultats amp discussion

112

Fig 49 Chronologie de la cicatrisation des plaies drsquoexcision chez le model lapin

LOT Control- Teacutemoin + EXT ETH

J0

J3

J6

J9

J12

Reacutesultats amp discussion

113

Fig 50 Evolution de la contraction () des plaies drsquoexcisions

De la lecture du tableau (34 35) et de la figure (49 50) les reacutesultats montrent qursquoagrave J3

il n yrsquoa pas de diffeacuterences significatives entre le lot traiteacute par lrsquoextrait hydroalcoolique et le

lot control - Cette remarque est aussi valable pour le lot traiteacute par la pommade teacutemoin et le

lot control -

De J6 jusqursquoagrave J12 une bonne eacutevolution de la cicatrisation est observeacutee pour les lots traiteacutes

par lrsquoextrait hydroalcoolique de la plante Carabica et par la pommade compareacutee au lot

control- (P lt 0001)

Le lot traiteacute par lrsquoextrait montre une eacutevolution significativement meilleure de la gueacuterison sur

la peacuteriode de J6 jusqursquoagrave J12 par rapport au lot traiteacute par la pommade (P lt 001)

Dans la preacutesente eacutetude il est utile de souligner que seul le paramegravetre contraction des

plaies a eacuteteacute eacutevalueacute sur les deux tests (brulures thermiques et excision) Toute fois ce seul

paramegravetre demeure insuffisant pour eacutevaluer lrsquoefficaciteacute clinique chez lrsquoanimal et doit ecirctre

compleacuteteacute par la mesure drsquoautres paramegravetres notamment biochimiques et histologiques

Le paramegravetre contraction des plaies demeure une bonne indication pour deacuteceler drsquoeacuteventuels

extraits potentiellement actifs La contraction de la plaie indique le taux de la zone cicatriseacutee

pendant le processus de cicatrisation et un taux important de contraction de la plaie indique

une meilleure efficaciteacute du traitement (Krishnappa et al 2016)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

J0 J3 J6 J9 J12

Control -

Teacutemoin +

EXT ETH

Jours apregraves les excisions

Co

ntr

acti

on

des

pla

ies

Chronologies de contraction des plaies

Reacutesultats amp discussion

114

Les reacutesultats obtenus montrent que lrsquoextrait hydroalcoolique est doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante comparable agrave celle de la pommade Cicatrylreg par rapport au paramegravetre reacutegression

des plaies

Nos reacutesultats confortent ceux obtenus lors drsquoune eacutetude reacutealiseacutee par Singh et al 2017

sur plusieurs fractions (extrait meacutethanolique eacutether de peacutetrole aceacutetate drsquoeacutethyle et lrsquoextrait

aqueux) des graines de Cleome viscosa Cette eacutetude a reacuteveacuteleacute un potentiel cicatrisant tregraves

important des diffeacuterentes fractions dont lrsquoextrait meacutethanolique a enregistreacute un pourcentage de

contraction de 9089 plusmn 069 sur une peacuteriode drsquoeacutepitheacutelialisation de 23 jours

Drsquoautres travaux rapportent lrsquoeffet important de lrsquoextrait hydroalcoolique de plusieurs

plantes Les travaux de Farahpour et al (2016) indiquent que lextrait eacutethanolique de Moltkia

coerulea augmente significativement (p lt005) le pourcentage de contraction de la plaie

drsquoexcision caracteacuteriseacutee par une distribution de fibroblastes et de fibrocytes remarquablement

supeacuterieure par rapport aux autres lots Bramara et al (2017) rapportent que ladministration et

lrsquoapplication de lextrait hydroalcoolique de Lepidium meyenii deacutemontre un effet dose-

deacutependant remarquable sur les diffeacuterentes eacutetapes de la cicatrisation telles que la synthegravese du

collagegravene la contraction et la reacuteduction de la charge bacteacuterienne de la plaie

Bensegueni (2007) rapporte que lrsquohuile de lentisque est doueacutee drsquoun effet cicatrisant

important pour le traitement des brucirclures ce qui est aussi confirmeacute par les travaux de

Boulebda et al (2009) Belfadel (2009) Djerrou et al (2010) Maameri et al (2012) et

Abdeldjelil (2016)

Selon Bahramsoltani et al (2014) les produits naturels cicatrisants peuvent agir par

un des meacutecanismes suivants effet antioxydant antimicrobien anti-inflammatoire ou

stimulation de la synthegravese du collagegravene

Les travaux anteacuterieurs reacutealiseacutes par drsquoautres auteurs ont deacutemontreacute que C arabica est

doueacutees de proprieacuteteacutes antioxydantes (Djeridane et al 2010 Tigrine et al 2013) Nos travaux

sur lrsquoextrait hydroalcoolique utilisant les tests antioxydants in vitro (DPPH FRAP

Phosphomolybdenum) confortent cette information

Au cours du processus de la cicatrisation et speacutecialement pendant la phase inflammatoire les

cellules neutrophiles agrave activiteacute phagocytaire et non phagocytaire entrainent la production des

radicaux libres (Forman amp Thomas 1986 Dobke et al 1989 Chan et al 2009) dans la

plaies Ceci entraine un deacuteseacutequilibre de la balance oxydative malgreacute les meacutecanismes de

protection de lrsquoorganisme qursquoils soient enzymatiques (catalase superoxyde dismutase) ou

Reacutesultats amp discussion

115

non enzymatique (vitamine C E glutathion polyphenols) (Nguyen et al 1993 Horton

2003) Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures eacutetait effectueacute dans plusieurs

eacutetudes expeacuterimentales et cliniques Suite agrave cette action une ameacutelioration du pheacutenomegravene de la

cicatrisation et des effets beacuteneacutefiques ont eacuteteacute rapporteacutes tel que la reacuteduction de lrsquoincidence de

lrsquoinfection de la plaie la reacuteduction du temps de gueacuterison (Sahib et al 2010)

Drsquoautre part on note que parmi les contaminants les plus courants dans les plaies sont

Escherichia coli Staphylococcus aureus Streptococcus faecalis Pseudomonas aeruginosa et

Clostridium perfringens Clostridium tetani et les bacilles coliformes

De cet effet Heisey amp Gorham (1992) note que C arabica est pourvue drsquoun pouvoir

antibacteacuterien Drsquoautres travaux sur des espegraveces du genre Cleome ont mis en eacutevidence

Sudhakar et al (2006) rapportent que lrsquoextrait eacutethanolique des feuilles et des fleurs de

Cleome viscosa a preacutesenteacute un large spectre drsquoactiviteacute antimicrobienne particuliegraverement

important contre Escherichia coli et pseudomonas aeruginosa et modeacutereacute en preacutesence des

espegraveces Bacillus subtilis Bacillus pumilus Staphylococus aureus Streptococcus faecalis

Candida albicans De mecircme lrsquoextrait de Cleome droserifolia a prouveacute un effet modeacutereacute avec

Bacillus subtilis Proteus vulgaris et un effet antibacteacuterien plus important avec des zones

drsquoinhibition qui varient entre 11 agrave 20 mm contre les espegraveces bacteacuteriennes Staphylococcus

aureus Escherichia coli Candida Albicans Microsporum canis Trichophyton

mentagrophytes (Khafagi amp Dewedar 2000)

Plusieurs travaux ont signaleacute que Carabica possegravede des proprieacuteteacutes anti-

inflammatoires Bouriche et ses collaborateurs (2005) ont deacutemontreacute que lrsquoextrait des feuilles

de C arabica preacutesente un effet anti-inflammatoire comparable agrave celui de la quercetine et la

rutine Ainsi lrsquoextrait eacutethanolique de Cleome rutidosperma eacutetait testeacute pour son effet anti-

inflammatoire contre un agent irritant Cette activiteacute est confirmeacutee par la capaciteacute de lrsquoextrait

agrave reacuteduire lrsquoœdegraveme local sur la patte du rat (Bose et al 2007)

A ce stade on pourrait postuler que lrsquoactiviteacute cicatrisante de lrsquoextrait hydroalcoolique

de Cleome arabica pourrait ecirctre associeacutee en partie agrave son pouvoir antioxydant antibacteacuterien et

anti-inflammatoire Il serait utile de proceacuteder agrave une eacutevaluation plus complegravete de Cleome

arabica notamment sur son effet sur la production de collagegravene

Conclusion geacuteneacuterale

116

Conclusion geacuteneacuterale

LrsquoAlgeacuterie preacutesente un patrimoine veacutegeacutetal important par sa richesse et sa biodiversiteacute

dans les reacutegions cocirctiegraveres les massifs montagneux les hauts-plateaux la steppe et les oasis

sahariennes Cette richesse floristique est consideacuterable et comporte des milliers drsquoespegraveces de

plantes qui preacutesentent divers inteacuterecircts meacutedicinales et autres Les plantes meacutedicinales font

lrsquoobjet de recherche scientifique soutenue en vue de les valoriser comme source de

substances naturelles bioactives

Cette eacutetude srsquoinscrit dans une double perspective de deacuteveloppement eacuteconomique et de

gestion durable des ressources naturelles Le thegraveme srsquointeacuteresse particuliegraverement agrave une espegravece

deacutesertique du genre Cleome qui est menaceacutee du fait du changement climatique que subit

notre pays ces derniegraveres anneacutees Cette plante srsquoappelle Cleome arabica connue sous

lrsquoappellation locale de laquo Natten raquo Malgreacute son importance dans lrsquoeacutecosystegraveme ougrave elle eacutevolue

elle demeure insuffisamment eacutetudieacutee agrave la fois sur le plan phytochimique et

pharmacologiques

Le but ultime de cette eacutetude est drsquoapprofondir les connaissances sur cette plante

importante Deux objectifs speacutecifiques sont fixeacutes

- Caracteacuterisation quantitative du contenu en composeacutes pheacutenoliques (pheacutenols totaux

flavonoiumldes tanins) dont les diffeacuterentes parties de la plante (feuilles graines et

racines) compleacuteteacutee par une analyse HPLCDADMS

- Evaluation in vivo et in vitro des activiteacutes biologiques (antioxydante analgeacutesique

cicatrisante) et potentiel toxique (toxiciteacute aigue cytotoxiciteacutes)

Sur le volet chimique lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique des trois parties de Carabica est marqueacute par la preacutesence des flavonoides

principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et

isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines

principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les

racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Sur le plan quantitatif lrsquoanalyse par HPLCDADMS a reacuteveacuteleacute que lrsquoextrait des feuilles

preacutesente un contenu relativement plus important notamment en flavonoiumldes par rapport agrave

celui des extraits des graines et racines Ceci conforte les reacutesultats du dosage

Conclusion geacuteneacuterale

117

spectrophotomeacutetrique qui a reacuteveacuteleacute un taux eacuteleveacute en pheacutenols totaux et en flavonoiumldes de

lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des racines et des graines

Notre eacutetude a permis drsquoeacutetablir le profil en composeacutes pheacutenoliques des parties

veacutegeacutetatives (graines et racines) de Cleome arabica non auparavant eacutetudieacutees

Sur le volet biologique lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro

(DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) montre un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait

des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines Ceci pourrait ecirctre justifieacute par la

preacutesence dans les feuilles drsquoun contenu relativement important en composeacutes

pheacutenoliques comme il a eacuteteacute reacuteveacuteleacute auparavant par les analyses phytochimiques Une

correacutelation positive a eacuteteacute deacutemontreacutee entre les contenus en pheacutenols totaux et flavonoiumldes des

diffeacuterentes parties (feuilles graines et racines) de la plante et leur pouvoir antioxydant

respectifs

Lrsquoeacutevaluation par les trois tests de douleur tail flick (ED50 29184mgKg PC) plaque

chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) a montreacute

que lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de Cleome arabica possegravede un pouvoir

analgeacutesique dose-deacutependant qui se manifeste par un meacutecanisme central etou peacuteripheacuterique

Lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne srsquoest reacuteveacuteleacute eacutegalement doueacute drsquoune activiteacute

cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de

lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade

commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Sur le volet toxiciteacute les essais de toxiciteacute aigue pratiqueacutes par deux voies

drsquoadministration (per os IP) agrave diffeacuterentes doses ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de

la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute chez les rats aux doses maximales

prescrites

Drsquoautre part le test de larves de crevettes Artemia salina agrave diffeacuterentes doses (1 05

025 01 mgml) montre une mortaliteacute eacuteleveacutee dans tous les lots traiteacutes par les extraits des

diffeacuterentes parties de la plante notamment par celui des graines Les DL50 obtenues pour les

extraits des graines racines et feuilles sont 8531 22855 24266 microgml respectivement

Pour sa part le test drsquoheacutemolyse pratiqueacute agrave diffeacuterentes doses (1 5 10 20 mgml) a

montreacute eacutegalement que lrsquoextrait des graines possegravede le pouvoir heacutemolytique le plus eacuteleveacute

Conclusion geacuteneacuterale

118

compareacute aux deux autres extraits des feuilles et des racines avec des DL50 eacutegales agrave 41

167 3883mgml respectivement Toutefois les valeurs des DL50 reflegravetent une activiteacute

heacutemolytique faible La preacutesence des saponines reacuteveacuteleacutees lors screening preacuteliminaire pourrait

ecirctre associeacutees agrave lrsquoeffet heacutemolytique observeacute

En conclusion

Sur le volet chimique les analyses faites restent partielles et ne reflegravetent pas la totaliteacute

du profil chimique de la plante agrave part les composeacutes pheacutenoliques objet de cette eacutetude les

autres classes de produits naturels comme les steacuteroides et triterpegravenes reporteacutes auparavant

dans lrsquoespegravece demeurent insuffisamment caracteacuteriseacutes Ces composeacutes pourraient ecirctre associeacutes

aux activiteacutes eacutetudieacutees dans ce travail

Sur le volet biologique lrsquoeffet antioxydant pourrait ecirctre lrsquoun des meacutecanismes

expliquant lrsquoeffet analgeacutesique observeacute chez Cleome arabica Cette plante contient des

antioxydants comme les flavonoiumldes en lrsquooccurrence les flavonols qui peuvent preacutevenir la

douleur musculaire en acceacuteleacuterant le processus de reacuteparation des tissus au niveau moleacuteculaire

(Gonzalez-Gallego et al 2010 De maniegravere speacutecifique les flavonoides inhibent lrsquoenzyme

NOS responsable de la synthegravese de lrsquooxyde nitrique qui est deacuteclencheur chimique de

lrsquoinflammation

De mecircme lrsquoeffet antioxydant des extraits de Carabica peut contribuer au processus

de la cicatrisation Lrsquoajout des antioxydants dans le traitement des brucirclures entraine une

ameacutelioration du pheacutenomegravene de la cicatrisation (reacuteduction de lrsquoincidence de lrsquoinfection de la

plaie et du temps de gueacuterison) Ceci est ducirc agrave lrsquoinhibition de la production des EOR

notamment par les flavonoiumldes Cette derniegravere peut srsquoeffectuer directement par formation de

complexe inhibiteur-enzyme etou par pieacutegeage directe de ces moleacutecules (Sahib et al 2010)

Notre eacutevaluation chez lrsquoanimal a permis de mettre en eacutevidence une activiteacute

analgeacutesique et cicatrisante qui conforte certaines utilisations traditionnelles connues de la

plante entant que cicatrisant et remegravede contre la douleur

La nature des moleacutecules impliqueacutees dans les activiteacutes observeacutees meacuteritent drsquoecirctre

exploreacutees Ceci pourrait ecirctre reacutealiseacute gracircce agrave une approche de fractionnement bioguideacute Les

moleacutecules actives identifieacutees pourront par la suite ecirctre reacuteeacutevalueacutees et eacuteventuellement moduleacutees

par rapport agrave leurs reacuteponses biologiques et toxicologiques

Conclusion geacuteneacuterale

119

Lrsquoabsence de toxiciteacute agrave court terme apregraves administration chez le rat (pos IP) de

lrsquoextrait de la partie aeacuterienne de Carabica associeacutee au faible pouvoir heacutemolytique donnent

des indications favorables agrave lrsquoinnocuiteacute de la plante Toutefois des eacutetudes de toxiciteacute plus

large (sub-chronique chronique effet mutagegravene reprotoxiciteacute etc) doivent ecirctre faites pour

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Reacutesumeacute

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica a fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et

pharmacologique dont lrsquoobjectif ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique

menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi

une extraction hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs

activiteacutes antioxydante antalgique et cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des

diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines

compleacuteteacutee par une analyse chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers

examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des feuilles sont les plus riches en ces

composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et drsquoautre part que

les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine

keampfeacuterol et isorhamnetine) Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans

les extraits des graines principalement les acides ferulique para-hydroxybenzoique

et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides tricaffeoylquinique

gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et

Phosphomolybdenum) a montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des

feuilles compareacute agrave ceux des graines et des racines avec une correacutelation positive vis-agrave-

vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50

29184mgKg PC) plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion

(ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le

cas de plaies drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica

srsquoest montreacute significativement plus important que la pommade commercialiseacutee

(Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait

hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses

maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux

flavonoiumldes bioactiviteacute toxiciteacute

Abstract

Abstract

Cleome arabica ssp arabica a threatened desert plant has been subjected to the

phytochemical and pharmacological screening

Hydroalcoholic extracts from different parts (leaves seeds and roots) of C arabica

have been tested for their antioxidant analgesic and wound healing activities as well

as their toxic potential

Quantitative evaluation of the total phenols flavonoids and anthocyanidins contents

of the different extracts were made and completed with chromatographic

HPLCDADSM analysis The obtained results revealed that leaves extract was

characterized by a highly content in phenolic compounds compared to other extracts

Hydroalcoholic extract of the three parts of plant were marked by the presence of

flavonoids specially of flavonols type (quercetin keampferol and isorhamnetin)

Phenolic acids content is marked by the presence in the seeds extract of ferulic acid

para-hydroxybenzoic acid and para-coumaric acid and in the roots extract of

tricaffeoylquinic gallic ferulic and vanillic acids

Evaluation of antioxidant effect made by the three in vitro tests (DPPH FRAP and

Phosphomolybdenum) showed a highly antioxidant activity of the leaves extract

compared to those of seeds and roots A direct correlation was found between phenol

total and flavonoids contents and antioxidant activity

The effectives doses obtained by three pain tests namely tail flick hot plate and

acetic acid test were 29184mgKg 84853mgKg and 68352mgKg respectively

Analgesic activity of the aerial part of C arabica was found to be dose- dependent

The Hydroalcoholic extract displayed on excision and thermal healing activities

wounds The wound healing effect of Carabica was significantly more important

than that of a commercial ointment used as a positive control (Cicatrylreg)

Toxicity assays (acute toxicity and hemolytic effect) have showed that

Hydroalcoholic extract of aerial part of C arabica is safe at the maximal described

doses

Key words Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS total phenols

flavonoids bioactivity toxicity assays

الملخص

ملخص ال

قذ ازذ Cleome arabica ssp arabica أجزيذ ذ اىذراسخ عي جزخ غجيخ رجذ في اىصذزاء

اىشبغ اىسن ىلاىاىعبدح ىلامسذح)ثذراسخ رزميجب اىنييبئي ىيسزخيص اىنذىي خصبئصب اىجيىجيخ

( ثبلإظبفخ إى رقيي درجخ اىسيخاىزئب اىجزح

اىزذبىيو اىفيزميبئيخ اىنيخ ثاسطخ اىطزق اىطيفيخ نذ رقذيز ميخ اىفيلاد اىفلافيذاد اىجدح في

ذ اىذراسخ دعذ Cleome arabica اىجذر اىجذر ىيجزخاىسزخيص اىنذىي ىنو الأراق

اىزي نذ رذذيذ ع اىفلافيذاد اىجدح في HPLC DADMSثطزيقخ اىزذييو اىنزبرؼزافي

quercetine keampferol) ديش ثيذ جد ع أسبسي اىفلافه مو اىسزخيصبد

isorhamnetine) دط )مذىل ر اصجبد جد ادبض فيىيخ رذذيذ عب في مو سزخيص اىجذر

ferulic para-hydroxybenzoic para-coumaric ) دط) اىجذرtricaffeoylquinic gallic

ferulic vanillic )

ثضلاس اخزجبراد C arabica اىجذر اىجذرالأراقدراسخ اىشبغ اىعبد ىلأمسذح ىسزخيص مو

(DPPH FRAP Phosphomolybdenum) نذ إصجبد ا اىسزخيص اىنذىي ىلأراق ى قذرح

ذ اىخبصيخ ىب علاقخ جبشزح ع ميخ اىفيلاد عبدح ىلأمسذح عبىيخ ثبىقبرخ ع اىسزخيصي الآخزي

اىفلافيذاد اىجدح في اىسزخيصبد

اخزجبر ؼز اىذيوثضلاس غزق (ثذ اىجذر) C arabicaر رقيي قذرح رسني الأى ىسزخيص اىجزخ

قذر اىززميز قذ أظزد اىزبئج أ اسزلاك سزخيص اىجزخ قبدر عي رخفيف الأى ثصفخ عزجزح الاىزاء

68352 اىيدخ اىسبخخمػ لاخزجبر ػ84853 اىذيولاخزجبر ؼز مػغ 29184ة (ED50)اىفعبه

خزجبر الاىزاءمػ لاػ

اىزجبرة اىزي أجزيذ قذ أظزد زبئج ىزقيي قذرر عي اىزئب اىجزحاخزجز ثطزق خزيفخفس اىسزخيص

ثبىقبرخ ثز يذع جيذ ىيجزحاه عي جيذ الأرت ا ذا اىسزخيص ى قذرح فعبىخ عي اىزئب

Cicatrylreg

ارعخ ا سزخيص اىجزخ عي سز رجبرة اىسيخ الاخزجبر الاذلاىي عي اىنزيبد اىذزاء

Carabica ؼيز سب اجو أعي اىززميزاد اىسزعيخ

اىفلافيذاد اىفيلاد Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS يةحتاالمف الكلمات

رجبرة اىسيخ اىشبغ اىجيىجي

Nom Madi

Preacutenom Aicha

Date de soutenance 31 01 2018

Titre Caracteacuterisation phytochimique et eacutevaluation des activiteacutes biologiques de Cleome arabica

Nature du diplocircme Thegravese doctorat en sciences Option biotechnologie veacutegeacutetale

Reacutesumeacute

Cleome arabica ssp arabica fait lrsquoobjet drsquoune eacutetude phytochimique et pharmacologique dont lrsquoobjectif

ultime est la valorisation de cette espegravece deacutesertique menaceacutee

Les diffeacuterentes parties veacutegeacutetatives (feuilles graines et racines) de C arabica ont subi une extraction

hydroalcoolique Les extraits preacutepareacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes pour leurs activiteacutes antioxydante antalgique et

cicatrisante ainsi que leur potentiel toxique

En parallegravele une eacutevaluation quantitative a eacuteteacute faite du contenu des extraits des diffeacuterentes parties

veacutegeacutetatives en pheacutenols totaux flavonoiumldes et anthocyanidines compleacuteteacutee par une analyse

chromatographique (HPLCDADMS) Ces derniers examens ont reacuteveacuteleacute drsquoune part que les extraits des

feuilles sont les plus riches en ces composeacutes pheacutenoliques par rapport aux autres parties de la plante et

drsquoautre part que les extraits hydroalcooliques des trois parties sont marqueacutes par la preacutesence des

flavonoiumldes principalement du type flavonol agrave diverses geacutenines (quercetine keampfeacuterol et isorhamnetine)

Des acides pheacutenols ont eacutegalement eacuteteacute identifieacutes dans les extraits des graines principalement les acides

ferulique para-hydroxybenzoique et para-coumarique et dans les racines des deacuteriveacutes des acides

tricaffeoylquinique gallique ferulique et de lacide vanillique

Lrsquoeacutevaluation du potentiel antioxydant par les trois tests in vitro (DPPH FRAP et Phosphomolybdenum) a

montreacute un pouvoir antioxydant important de lrsquoextrait des feuilles compareacute agrave ceux des graines et des

racines avec une correacutelation positive vis-agrave-vis de leurs contenus en pheacutenols totaux et flavonoides

Les doses effectives obtenues par les trois tests de douleur sont pour tail flick (ED50 29184mgKg PC)

plaque chauffante (ED50 84853mgKg PC) et test de torsion (ED50 68352mgKg PC) Lrsquoeffet

analgeacutesique de lrsquoextrait hydroalcoolique de la partie aeacuterienne de C arabica srsquoest reacuteveacuteleacute dose-deacutependant

Ce mecircme extrait est doueacute eacutegalement drsquoune activiteacute cicatrisante chez le lapin dans le cas de plaies

drsquoexcision et thermique Cet effet cicatrisant de lrsquoextrait de C arabica srsquoest montreacute significativement plus

important que la pommade commercialiseacutee (Cicatrylreg) utiliseacutee comme teacutemoin

Les essais de toxiciteacute (toxiciteacute aigue effet heacutemolytique) ont montreacute que lrsquoextrait hydroalcoolique de la

partie aeacuterienne de C arabica est deacutenoueacute de toxiciteacute aux doses maximales prescrites

Mots cleacutes Cleome arabica ssp arabica HPLCDADMS pheacutenols totaux flavonoiumldes bioactiviteacute

toxiciteacute

Laboratoire de recherche Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie Institut des sciences Veacuteteacuterinaires

Universiteacute Constantine 1 Algeacuterie

Jury

Preacutesident KHELIFI DOUADI Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

Encadreur BELKHIRI ABDELMALIK Prof Universiteacute Salah Boubnider Constantine 3

Examinateurs

AKKAL SALAH Prof Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

YAHIA ABDELOUAHEB Prof Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf Mila

ZELLAGUI AMAR Prof Universiteacute Larbi Ben Mrsquohidi Oum El Bouaghi

MOUAS TOUMA NARDJES MCA Universiteacute Des Fregraveres Mentouri Constantine1

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