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SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 306–335 323 pathologies et les séries. Ceci incite à la recherche systématique de ces associa- tions dans le but de faire un diagnostic et un traitement précoces. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.307 P160 Les analogues de GLP-1, augmentent-ils les besoins en hormones thyroïdiennes ? A. Trebea a,, M. Klein b , G. Seng a , G. Kazmierczak a , B. Lizon a a Hôpital de Freyming, Freyming-Merlebach b Service d’endocrinologie, CHU de Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, France Auteur correspondant. Objectif.– Évaluer les modifications de la TSH, du rapport TSH/poids et de la dose d’hormone thyroïdienne (L-Thyroxine/kg) avant et après au moins 12 mois de traitement par des analogues de GLP-1. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 10 patients diabétiques de type 2 ayant une hypothyroïdie traitée par Levothyrox ® qui ont été exposé à un traitement par des analogues de GLP-1 pour une durée de 52 semaines. Les concentrations de TSH et les besoins en hormones thyroï- diennes ont été mesurées avant l’instauration du traitement et après 52 semaines de traitement. Résultats.– Malgré une légère augmentation de la TSH après le traitement, les différences entre les TSH après (TSH1) et TSH avant (TSH0) traitement, restent statistiquement non significative (r = 0,539 ; p = 0,1076). Une diminution du rapport TSH/poids a été objectivé après traitement, alors que l’on s’attendait plutôt à une augmentation, vu la perte de poids, mais elle est non significative (r = 0,462 ; p = 0,1789). On constate par contre une augmentation de la dose de L-Thyroxine/kg à 52 semaines de traitement et cela malgré une perte de poids. Cette augmentation est nettement significative (r = 0,964 ; p < 0,0001). Conclusions.– Ces résultats suggèrent que le traitement par les analogues de GLP-1 augmente les besoins en hormones thyroïdiennes et cela malgré une perte de poids significative. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.308 P161 Thyroglobuline ultrasensible mesurée sous lévothyroxine après thyroïdectomie totale sans ablation par iode 131 pour un cancer différencié de la thyroïde C. Nascimento , I. Borget , F. Troalen , A. Al Ghuzlan , S. Bidault , D. Deandreis , C. Chougnet , D. Hartl , A. Berdelou , J. Lumbroso , H. Mirghani , E. Baudin , M. Schlumberger , S. Leboulleux Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France Auteur correspondant. Contexte.– Les modalités de surveillance des patients opérés pour cancer diffé- rencié de la thyroïde (CTD) mais ne recevant pas d’iode 131 sont mal codifiées. Objectif et méthodes.– Étude rétrospective monocentrique visant à évaluer la valeur de la thyroglobuline ultrasensible (Access ® thyroglobuline, sensibilité fonctionnelle 0,1ng/mL) mesurée sous lévothyroxine (Tgus/LT4) après thyroï- dectomie totale pour CTD ou tumeur à potentiel de malignité incertain (TUMP) chez les patients consécutifs non traités par iode 131. Résultat.– Quatre-vingt-huit patients (68 F, 20 M), porteur de 80 CTD et 8 TUMP. Parmi les 60 patients sans anticorps antithyroglobuline (AcTg), la valeur médiane de Tgus dosée dans les 12 mois après chirurgie était de 0,1 ng/mL (extrêmes : 0–11). Le taux de Tgus était inférieur ou égal à 2 ng/mL dans 97 % des cas, inférieur ou égal à 1 ng/mL dans 97 % des cas et inférieur ou égal à 0,3 ng/ml dans 90 % des cas. Parmi les 48 patients sans AcTg, la valeur médiane de Tgus dosée dans les 12 à 24 mois après chirurgie était de 0,1 ng/mL (extrêmes : 0–3). Le taux de Tgus était inférieur ou égal à 2 ng/mL dans 96 % des cas, inférieur ou égal à 1 ng/mL dans 90 % des cas et inférieur ou égal à 0,3 ng/ml dans 79 % des cas. Après un suivi médian de 2,5 ans, une maladie ou suspicion de maladie persis- tante a été mis en évidence chez 2 patients ayant une Tgus/LT4 de 11 et 2 ng/mL, respectivement. Conclusion.– Après thyroïdectomie totale, la Tgus/LT4 est inférieure ou égale à 1 ng/mL chez la majorité des patients. Un seuil de 2 ng/mL permet la détection des rechutes. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.309 P162 Goitre familial : les conséquences du retard diagnostic (À propos de 4 familles) A. Touiti , G. El Mghari , N. El Ansari Laboratoire PCIM, service d’endocrinologie diabétologie et des maladies métaboliques, faculté de médecine et de pharmacie Marrakech, université Cadi Ayad, Marrakech Introduction.– La prévalence du goitre dans le monde est estimée à 15,8 %. Le goitre familial peut être d’origine génétique comme il peut se voir dans le cadre de goitre endémique. Matériels et méthodes.– Nous rapportons le cas de 4 familles suivis pour goitre familial au service d’endocrinologie. Résultats.– Famille n o 1 : la 1 re patiente âgée de 15 ans présente un goitre depuis l’âge de 6 ans. Elle a consulté à l’âge de 13 ans avec présence d’un retard statu- ropondéral de 3DS. Un goitre est présent chez 3 frères qui ont consulté à un âge tardif. Famille n o 2 : la 2 e patiente âgée de 16 ans, présente un goitre compressif évo- luant depuis l’enfance. Elle a consulté à l’âge de 16 ans. Le goitre est compliqué chez cette patiente d’un retard statural de 4DS. Famille n o 3 : la 3 e patiente âgée de 13 ans présente un goitre évoluant depuis l’âge de 5 ans. Elle n’a consulté qu’à l’âge de 13 ans. Un goitre est présent chez le frère âgé de 20 ans qui n’a jamais consulté. Famille n o 4 : la 4 e patiente âgée de 13 ans présente un volumineux goitre com- pressif et plongeant évoluant depuis la petite enfance. Elle a consulté à l’âge de 13 ans. Un goitre est présent chez la sœur, la tante et la grand-mère qui n’ont jamais consulté. Discussion.– Le goitre familial est fréquent dans notre contexte. Le manque de moyens, l’analphabétisme conduisent toujours à un retard diagnostic expli- quant les complications : dysthyroïdie, compression et le retard staturopondéral et mental. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.310 P163 Acide lipoïque alpha (ALA) et hyperthyroïdie : à propos de 3 cas H. Cornille a,, S. Alkhallaf b , A. Tabbi b , Z. Lankri b , N. Delépine b a Service d’oncologie, hôpital Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France b Hôpital Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France Auteur correspondant. Introduction.– L’ALA, antioxydant puissant, est commercialisé comme complé- ment alimentaire, ou médicament dans la neuropathie diabétique, le syndrome de la bouche brûlante. Des essais évoquant son utilité dans le cancer, l’Alzheimer, etc. sont en cours. Il est réputé non toxique mais nous avons vu 3 hyperthyroïdies sur une vingtaine de patients sous ALA. Observation.– 1 : homme 71 ans, cancer du côlon (2003), thyroïdien (2009), sous lévothyroxine à dose frénatrice. ALA le 01/02/2012. Hyperthyroïdie cli- nique et biologique : TSH < 0,012 UI/ml ; T4L 23 pmol/l, T3L 5,3 pmol/l, 6 semaines après. Diminution lévothyroxine, aggravation de l’hyperthyroïdie (TSH < 0,01 UI/ml, T4L 27 pmol/l, T3L 5 pmol/l). Arrêt de l’ALA, de la Lévo- thyroxine, normalisation rapide. 2 : homme 80 ans, liposarcome (août 2011), hypothyroïdie (octobre 2011). Mis sous lévothyroxine à dose substitutive. ALA janvier 2012. Tachycardie 100 (mars 2012) avec hyperthyroïdie : TSH < 0,1 UI/ml ; T4L 23 pmol/l, T3L nle. Arrêt levothyroxine et ALA ; normalisation en 72 h. 3 : homme 75 ans, cancer pulmonaire (août 2011). ALA octobre 2011. Amai- grissement, hyperthyroïdie : TSH < 0,1 UI/ml, T4L 23 pmol/l, T3L nle mars 2012. Diminution de l’ALA, normalisation en cours.

Thyroglobuline ultrasensible mesurée sous lévothyroxine après thyroïdectomie totale sans ablation par iode 131 pour un cancer différencié de la thyroïde

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Page 1: Thyroglobuline ultrasensible mesurée sous lévothyroxine après thyroïdectomie totale sans ablation par iode 131 pour un cancer différencié de la thyroïde

SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 306–335 323

pathologies et les séries. Ceci incite à la recherche systématique de ces associa-tions dans le but de faire un diagnostic et un traitement précoces.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.307

P160

Les analogues de GLP-1, augmentent-ils les besoins enhormones thyroïdiennes ?A. Trebea a,∗, M. Klein b, G. Seng a, G. Kazmierczak a, B. Lizon a

a Hôpital de Freyming, Freyming-Merlebachb Service d’endocrinologie, CHU de Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, France

∗Auteur correspondant.Objectif.– Évaluer les modifications de la TSH, du rapport TSH/poids et de ladose d’hormone thyroïdienne (L-Thyroxine/kg) avant et après au moins 12 moisde traitement par des analogues de GLP-1.Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 10 patientsdiabétiques de type 2 ayant une hypothyroïdie traitée par Levothyrox® qui ontété exposé à un traitement par des analogues de GLP-1 pour une durée de52 semaines. Les concentrations de TSH et les besoins en hormones thyroï-diennes ont été mesurées avant l’instauration du traitement et après 52 semainesde traitement.Résultats.– Malgré une légère augmentation de la TSH après le traitement, lesdifférences entre les TSH après (TSH1) et TSH avant (TSH0) traitement, restentstatistiquement non significative (r = 0,539 ; p = 0,1076).Une diminution du rapport TSH/poids a été objectivé après traitement, alors quel’on s’attendait plutôt à une augmentation, vu la perte de poids, mais elle est nonsignificative (r = 0,462 ; p = 0,1789).On constate par contre une augmentation de la dose de L-Thyroxine/kg à52 semaines de traitement et cela malgré une perte de poids. Cette augmentationest nettement significative (r = 0,964 ; p < 0,0001).Conclusions.– Ces résultats suggèrent que le traitement par les analogues deGLP-1 augmente les besoins en hormones thyroïdiennes et cela malgré une pertede poids significative.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.308

P161

Thyroglobuline ultrasensible mesurée sous lévothyroxineaprès thyroïdectomie totale sans ablation par iode 131 pourun cancer différencié de la thyroïdeC. Nascimento ∗, I. Borget , F. Troalen , A. Al Ghuzlan , S. Bidault ,D. Deandreis , C. Chougnet , D. Hartl , A. Berdelou , J. Lumbroso ,H. Mirghani , E. Baudin , M. Schlumberger , S. LeboulleuxInstitut Gustave-Roussy, Villejuif, France

∗Auteur correspondant.Contexte.– Les modalités de surveillance des patients opérés pour cancer diffé-rencié de la thyroïde (CTD) mais ne recevant pas d’iode 131 sont mal codifiées.Objectif et méthodes.– Étude rétrospective monocentrique visant à évaluer lavaleur de la thyroglobuline ultrasensible (Access® thyroglobuline, sensibilitéfonctionnelle 0,1 ng/mL) mesurée sous lévothyroxine (Tgus/LT4) après thyroï-dectomie totale pour CTD ou tumeur à potentiel de malignité incertain (TUMP)chez les patients consécutifs non traités par iode 131.Résultat.– Quatre-vingt-huit patients (68 F, 20 M), porteur de 80 CTD et8 TUMP.Parmi les 60 patients sans anticorps antithyroglobuline (AcTg), la valeurmédiane de Tgus dosée dans les 12 mois après chirurgie était de 0,1 ng/mL(extrêmes : 0–11). Le taux de Tgus était inférieur ou égal à 2 ng/mL dans 97 %des cas, inférieur ou égal à 1 ng/mL dans 97 % des cas et inférieur ou égal à0,3 ng/ml dans 90 % des cas.Parmi les 48 patients sans AcTg, la valeur médiane de Tgus dosée dans les 12 à24 mois après chirurgie était de 0,1 ng/mL (extrêmes : 0–3). Le taux de Tgusétait inférieur ou égal à 2 ng/mL dans 96 % des cas, inférieur ou égal à 1 ng/mLdans 90 % des cas et inférieur ou égal à 0,3 ng/ml dans 79 % des cas.Après un suivi médian de 2,5 ans, une maladie ou suspicion de maladie persis-tante a été mis en évidence chez 2 patients ayant une Tgus/LT4 de 11 et 2 ng/mL,respectivement.

Conclusion.– Après thyroïdectomie totale, la Tgus/LT4 est inférieure ou égale à1 ng/mL chez la majorité des patients. Un seuil de 2 ng/mL permet la détectiondes rechutes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.309

P162

Goitre familial : les conséquences du retard diagnostic (Àpropos de 4 familles)A. Touiti , G. El Mghari , N. El AnsariLaboratoire PCIM, service d’endocrinologie diabétologie et des maladiesmétaboliques, faculté de médecine et de pharmacie Marrakech, universitéCadi Ayad, Marrakech

Introduction.– La prévalence du goitre dans le monde est estimée à 15,8 %. Legoitre familial peut être d’origine génétique comme il peut se voir dans le cadrede goitre endémique.Matériels et méthodes.– Nous rapportons le cas de 4 familles suivis pour goitrefamilial au service d’endocrinologie.Résultats.– Famille no 1 : la 1re patiente âgée de 15 ans présente un goitre depuisl’âge de 6 ans. Elle a consulté à l’âge de 13 ans avec présence d’un retard statu-ropondéral de −3DS. Un goitre est présent chez 3 frères qui ont consulté à unâge tardif.Famille no 2 : la 2e patiente âgée de 16 ans, présente un goitre compressif évo-luant depuis l’enfance. Elle a consulté à l’âge de 16 ans. Le goitre est compliquéchez cette patiente d’un retard statural de −4DS.Famille no 3 : la 3e patiente âgée de 13 ans présente un goitre évoluant depuisl’âge de 5 ans. Elle n’a consulté qu’à l’âge de 13 ans. Un goitre est présent chezle frère âgé de 20 ans qui n’a jamais consulté.Famille no 4 : la 4e patiente âgée de 13 ans présente un volumineux goitre com-pressif et plongeant évoluant depuis la petite enfance. Elle a consulté à l’âge de13 ans. Un goitre est présent chez la sœur, la tante et la grand-mère qui n’ontjamais consulté.Discussion.– Le goitre familial est fréquent dans notre contexte. Le manquede moyens, l’analphabétisme conduisent toujours à un retard diagnostic expli-quant les complications : dysthyroïdie, compression et le retard staturopondéralet mental.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.310

P163

Acide lipoïque alpha (ALA) et hyperthyroïdie : à propos de3 casH. Cornille a,∗, S. Alkhallaf b, A. Tabbi b, Z. Lankri b, N. Delépine b

a Service d’oncologie, hôpital Raymond-Poincaré, 92380 Garches, Franceb Hôpital Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France

∗Auteur correspondant.Introduction.– L’ALA, antioxydant puissant, est commercialisé comme complé-ment alimentaire, ou médicament dans la neuropathie diabétique, le syndrome dela bouche brûlante. Des essais évoquant son utilité dans le cancer, l’Alzheimer,etc. sont en cours.Il est réputé non toxique mais nous avons vu 3 hyperthyroïdies sur une vingtainede patients sous ALA.Observation.– 1 : homme 71 ans, cancer du côlon (2003), thyroïdien (2009),sous lévothyroxine à dose frénatrice. ALA le 01/02/2012. Hyperthyroïdie cli-nique et biologique : TSH < 0,012 �UI/ml ; T4L 23 pmol/l, T3L 5,3 pmol/l,6 semaines après. Diminution lévothyroxine, aggravation de l’hyperthyroïdie(TSH < 0,01 �UI/ml, T4L 27 pmol/l, T3L 5 pmol/l). Arrêt de l’ALA, de la Lévo-thyroxine, normalisation rapide.2 : homme 80 ans, liposarcome (août 2011), hypothyroïdie (octobre 2011). Missous lévothyroxine à dose substitutive. ALA janvier 2012. Tachycardie 100 (mars2012) avec hyperthyroïdie : TSH < 0,1 �UI/ml ; T4L 23 pmol/l, T3L nle. Arrêtlevothyroxine et ALA ; normalisation en 72 h.3 : homme 75 ans, cancer pulmonaire (août 2011). ALA octobre 2011. Amai-grissement, hyperthyroïdie : TSH < 0,1 �UI/ml, T4L 23 pmol/l, T3L nle mars2012. Diminution de l’ALA, normalisation en cours.