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CHANGEMENT CLIMATIQUE L’ENGAGEMENT DE NATIXIS ASSET MANAGEMENT DÉCRYPTAGE Les impacts économiques et financiers EXPERTISE Le Comité Scientifique Climate Change REPÈRES Les opportunités d’investissement INVESTIR RESPONSABLE IMPACT FUNDS CLIMATE CHANGE Distribué avec L’AGEFI Hebdo n°207 CONCILIER ENJEUX DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET RECHERCHE DE PERFORMANCE www.am.natixis.com/climatechange

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CHANGEMENT CLIMATIQUE L’ENGAGEMENT DE

NATIXIS ASSET MANAGEMENTDÉCRYPTAGELes impacts économiques et financiers

EXPERTISELe Comité Scientifique Climate Change

REPÈRESLes opportunités d’investissement

INVESTIR RESPONSABLEIMPACT FUNDS CLIMATE CHANGE

Distribué avec L’AGEFI Hebdo n°207

CoNCILIEr ENjEUx DU CHANGEMENT CLIMATIQUE E T rECHEr CHE DE pErforMANCE

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Natixis asset MaNageMeNtSociété anonyme au capital de 50 434 604,76 e - RCS Paris 329 450 738 - Agrément AMF n° GP 90-009

21, quai d'Austerlitz - 75634 Paris Cedex 13 - Tel : +33 1 78 40 80 00

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Agréments, autorisations de commercialisation et prospectusLes OPCVM cités dans ce document ont reçu l’agrément de l’Autorité des Marchés Financiers ou sont autorisés à la commercialisation en France. Les prospectus et les documents périodiques sont disponibles sans frais au siège de la société de gestion Natixis Asset Management et sur le site Internet : www.am.natixis.com. Natixis Asset Management invite les personnes intéressées à en prendre connaissance. Par ailleurs, il est rappelé que le prospectus simplifié doit être remis au souscripteur préalablement à la souscription.

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politique d’exclusion en matière de mines anti-personnel et BASMDans le cadre de sa politique de responsabilité sociétale et conformément aux conventions signées par la France, Natixis Asset Management exclut des fonds qu’elle gère directement toute entreprise impliquée dans la fabrication, le commerce et le stockage de mines anti-personnel et de bombes à sous munitions.

Mentions légales

Quels impacts économiques ? 4Quels enjeux financiers ? 5Quel rôle pour les gérants ? 6Quels impacts pour la gestion actions ? 7

DÉCRYPtage Les impacts économiques et financiers

exPeRtise Le Comité Scientifique Climate Change

RePÈRes Les opportunités d’investissement

iNvestiR ResPoNsable Impact Funds Climate Change

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CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement

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130 fois moins de CO2 : c’est en moyenne ce que permet d’économiser un train de transport combiné*, par rapport à un poids lourd en termes d’émissions.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre

16 000 litres : c’est la quantité d’eau nécessaire pour produire 1 kg de boeuf**. Entre 4 et 9 milliards : c’est le nombre d’individus qui sera concerné d’ici

à 2075 par un stress hydrique***.

8 à 130 milliards de dollars/an : c’est le coût estimé de l’adaptation des infrastructures à l’échelle mondiale d’ici à 2030****.

améliorer la gestion des ressources naturelles

s’adapter aux conséquences du changement climatique

Jadis réservée aux scientifiques, la question du changement climatique et de ses conséquences sur la planète s’invite aujourd’hui dans les débats politiques et économiques.

En tant qu’acteur majeur de la gestion d’actifs et pionnier de l’investissement responsable en France depuis plus de 25 ans, réfléchir aux conséquences financières du changement climatique nous a semblé indispensable pour accompagner durablement nos clients. Cette réflexion s’inscrit en totale cohérence avec notre volonté de développer une gestion performante et responsable. Quels impacts peut avoir le changement climatique sur la sphère économique et financière ? Comment intégrer ces enjeux dans une stratégie d’investissement de long terme ? Autant de questions qui exigent des réponses pertinentes et réfléchies.

Le sujet du changement climatique et de ses impacts est vaste et complexe. Pour mieux appréhender les enjeux et les solutions, nous nous sommes entourés de personnalités reconnues du monde scientifique. Voilà plus d’un an, nous avons fait appel à Carlos Joly, homme engagé et expert renommé pour son action en faveur de l’investissement responsable, auquel sont venus se joindre sept scientifiques aux profils variés. Nous avons ainsi constitué le Comité Scientifique Climate Change qui apporte à nos équipes de gestion un éclairage sur les enjeux du changement climatique.

Aujourd’hui, forts de nos convictions, nous lançons Impact Funds Climate Change, un fonds thématique dédié au changement climatique qui s’appuie sur l’expertise en gestion actions de Natixis Asset Management.

Pascal Voisin, Directeur Général de Natixis Asset Management

Changement climatique Natixis Asset Management s’engage

Natixis asset MaNageMeNtSociété anonyme au capital de 50 434 604,76 e - RCS Paris 329 450 738 - Agrément AMF n° GP 90-009

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* Combinaison de plusieurs modes de transport. ** Rapport mondial des Nations Unies « L’eau dans le monde qui change ». *** Groupe d’analyse des systèmes hydriques, Université de New Hampshire.**** Estimations du UNFCC 2007 (United Nations Framework Convention on Climate Change).

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Quels impacts économiques ? La problématique du climat alimente les

inquiétudes, la réflexion et les incitations au changement. Il est aujourd’hui nécessaire de fixer de nouvelles normes pour déjouer les scénarii les plus pessimistes sur l’avenir de la planète.

le cadre du débatLe changement climatique indique une nouvelle référence du climat pour l’ensemble du globe. Les conditions climatiques ne seront plus les mêmes dans les 50, 100 ou 200 prochaines années. Un scénario de référence limite la hausse de la température moyenne du globe sur une année à 2°C par rapport à la période préindustrielle.Actuellement, cet écart de température est de 0,8°C et s’accroît d’environ 0.2°C par décennie. Le risque est donc de dépasser le seuil de 2°C, ce qui entraînerait des répercussions graves et irréversibles pour la planète.Le réchauffement climatique, qui est dû à l’accumulation d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, est la conséquence de l’action de l’Homme. Et même si les émissions sont localisées, l’impact de l’accumulation de carbone est global. De plus, cette accumulation s’inscrit dans le temps et affectera les populations dans 10, 20, 50, 100 ans ou plus. Cette double dimension, à la fois globale et durable, oblige à des choix politiques forts.

les enjeux économiquesL’accumulation de GES perturbe profondément la dynamique du climat (hausse des températures, fonte des glaciers, inondations …). Si rien n’est fait, alors l’impact de ces bouleversements sera dramatique sur la dynamique de l’économie globale. Certaines productions seront affectées directement comme l’agriculture, la pêche, l’énergie ou encore le tourisme.Plus généralement, les conditions de production de l’ensemble des secteurs d’activité seront bousculées. Ainsi la construction devra-t-elle repenser ses solutions pour maintenir le bien-être et économiser l’énergie.Le secteur de l’assurance sera également touché par la multiplication de catastrophes climatiques.Les effets ne seront pas homogènes selon les régions du monde, provoquant d’importants mouvements migratoires. Ils s’accentueront aussi du fait de la hausse de la tempé-rature. Certaines conséquences deviendront alors plus prégnantes. Ce sera notamment le cas de la biodiversité, affectée par la température mais aussi par l’acidification de l’eau de mer. La traduction de ces facteurs dans des mo-dèles représentatifs de l’économie globale indique générale-ment un repli durable et de grande ampleur du PIB mondial.

Quelles incitations pour quelles ambitions ?Selon le rapport Stern*, il n’y a pas de fatalité. Une action immédiate et vigoureuse pourrait contenir la hausse de

la température dans la limite de 2°C et permettrait une réduction des GES de l’ordre de 50 à 85 % par rapport aux niveaux émis en 2000. Nicholas Stern évoque un coût compris entre 1 et 2 % du PIB mondial par an si l’on agit dès maintenant. Tout retard sera plus coûteux.

Il y a bien un changement de modèle de référence. La réduction des émissions s’opèrera par la mise en œuvre de stratégies volontaristes qui, en ciblant l’efficience énergétique, incitera au développement de nouvelles activités. Ces politiques d’adaptation sont inscrites dans les différents plans de relance, tant aux Etats-Unis qu’en Chine, mais aussi en France.L’inflexion des comportements face à l’énergie passera par des incitations. La taxe carbone doit en réduire la consommation et modifier les arbitrages entre différentes énergies. Le marché du carbone a besoin de règles de fonctionnement claires : un plafond d’émission de GES, des échanges de droit à émettre et un prix unique de la tonne de carbone. Ces règles doivent contraindre les comportements et favoriser une réduction durable des émissions de GES. Un enjeu incontournable auquel nous devrons tous faire face.

* Le rapport Stern est un compte rendu sur l’effet du changement climatique et du réchauffement global sur la planète rédigé par l’économiste Nicholas Stern pour le gouvernement du Royaume-Uni en 2006.

/ Décryptage / CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement

‘‘ Si rien n’est fait alors l’impact de ces bouleversements sera dramatique sur la dynamique de l’économie globale.’’

Philippe Waechter Directeur de la Recherche Economique de Natixis Asset Management

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La problématique du changement climatique et ses conséquences soulève des ques-tions essentielles tant sur le plan environnemental, qu’économiqueet financier. L’investisseur doit donc intégrer dès à présent ces impacts dans sa stratégie d’in-vestissement de long terme, mais aussi dans son allocation d’actifs à court ou moyen terme.

Un enjeu majeurLes experts estiment le seuil de tolérance d’absorption de C02e* à 500 ppm**. Or cette limite pourrait être atteinte dès 2040 si les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne sont pas réduites d’au moins 50 % par rapport aux niveaux émis en 2000.C’est tout l’enjeu : les gouvernements doivent non seulement fixer un objec-tif de réduction des GES mais égale-ment décider de mesures à prendre pour y parvenir. Il est nécessaire qu’ils se mettent également d’accord sur la répartition des flux d’émission entre les différents pays. Or, tous les pays ne sont pas au même niveau.

les solutions en débat Une solution pourrait consister à demander aux pays industrialisés de réduire immédiatement leurs émissions de 5 % par an et de réclamer cette mesure aux pays en voie de développement à partir de 2025. Ceci leur permettrait ainsi de poursuivre leur industrialisation.Se pose aussi la question des moda-lités de cession des droits à polluer. Il s’agira de déterminer le prix de la tonne de carbone - probablement autour de 30 dollars - et d’organiser en conséquence les transferts de ca-pitaux et de technologies en faveur des pays émergents.

Des changements à intégrer dans les investissementsMême si le sommet de Copenhague n’a pas abouti à des solutions im-

médiates, les investisseurs ont tout intérêt à prendre en compte, dès à présent, les impacts du change-ment climatique dans leur stratégie d’investissement. Aujourd’hui, accroître l’exposition aux entreprises qui font des efforts pour réduire leurs émissions de C02 ou investir dans les énergies alternatives n’est pas suffisant.Pour investir efficacement, il est né-cessaire de privilégier une approche globale et de long terme combinant deux dimensions : - la dimension géographique qui in-tègre les différences de comporte-ment entre les pays développés et les pays émergents. Les Européens consacrent généralement un très faible pourcentage de leur portefeuille aux pays émergents. Or, ces pays réalisent déjà 30 % du PNB mon-dial et ils bénéficieront demain d’un transfert massif de ressources avec, par exemple, les ventes de droits à polluer.- la dimension multisectorielle com-prenant l’ensemble des secteurs qui tireront avantage des impacts de ce changement majeur.

Les énergies de substitution et les solutions pour accroître l’efficacité énergétique en matière de produc-tion, de transport, le bâtiment vert ou de gestion de la distribution vont profiter en premier lieu des montants colossaux consacrés à la réduction des GES. Ensuite, les secteurs qui vont devoir s’adapter aux consé-quences des catastrophes naturelles sont aussi concernés. Le secteur de la construction sera, par exemple, particulièrement impacté (renforce-ment des digues et ponts, expansion des canaux...) ou encore l’assurance (couverture contre les événements

climatiques extrêmes, développe-ment de systèmes d’alerte, actions de sensibilisation...). Enfin, les gou-vernements vont encourager les mesures contribuant à une gestion durable des ressources naturelles (eau, sols, forêts...) ce qui influera, par exemple, sur les secteurs spé-cialistes de la gestion des services d’eau.

A la fois mondiale, multisectorielle et de long terme, la problématique du changement climatique satisfait tous les critères pour être un thème d’investissement à part entière. Il est donc nécessaire de l’intégrer dans la définition de l’allocation d’actifs de son portefeuille ainsi que dans la sélection de titres, car cette démarche est source de potentiel de performance dans ses investissements sur le moyen et long terme.

* C02e = Emissions de gaz de type C02 ou équivalent.** ppm (partie par million) = nombre de molécules de CO2 par million de molécules d’air sec.

‘‘ Une solution pourrait consister à demander aux pays industrialisés de réduire immédiatement leurs émissions de 5 % par an ’’

Quels enjeux financiers ?

Carlos Joly Président du Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management

Philippe Waechter Directeur de la Recherche Economique de Natixis Asset Management

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Quel rôle pour les gérants ? Nous connaissons tous le constat : le climat

de notre planète change à un rythme que nous ne maîtrisons plus et ce réchauffement climatique affectera de façon significative, non seulement l’écosystème dans lequel nous vivons, mais certainement aussi notre façon de vivre, notre modèle économique, notre rythme ou tout au moins notre chemin de croissance.

À l’heure où les Hommes prennent conscience que le temps de la réponse et de l’action doit prendre le relais de celui du constat, il est naturel pour les gérants d’actifs financiers que nous sommes de nous demander ce que nous pouvons faire concrètement pour favoriser la recherche de solutions, pour drainer les financements vers la recherche, vers les secteurs industriels stratégiques, pour accompagner à long terme les entreprises les plus vertueuses et les plus innovantes.

Pour autant, face à un enjeu qui dépasse largement la seule sphère financière, on pourrait légitimement s’interroger : la gestion d’actifs n’est-elle pas très éloignée du sujet et assez peu armée pour apporter une réponse à ce défi ?

N’est-il pas trop tôt pour que ce bouleversement fasse sentir ses effets sur des marchés finan-ciers qui se focalisent souvent, nous le savons, sur des horizons beaucoup plus courts ? Au sein de Natixis Asset Management, nous sommes convaincus que nous avons, en tant que pro-fessionnels de la gestion, un rôle essentiel à jouer, un devoir d’anticipation et de responsabi-lité. Ce rôle, nous l’exercerons avant toute chose en accom-

pagnant, voire quelquefois en de-vançant et en aidant à se former,

les convictions des investisseurs.Comment jouer cette nouvelle par-

tition ? Pour être efficace, profonde et pérenne, cette démarche doit, nous

semble-t-il, s’appuyer sur trois idées simples que nous pouvons résumer en trois

mots : responsabilité, humilité et expertise.

ResponsabilitéIl s’agit d’abord incontestablement d’une démarche respon-sable. Les portefeuilles que nous gérons, les fonds d’inves-tissement que nous construisons autour de la thématique du développement durable doivent être des outils au service de la recherche de solutions au réchauffement climatique. En aucun cas, il ne peut s’agir de profiter cyniquement des déséquilibres que cette crise climatique pourrait créer, ou pire encore, de les accentuer. Nous devons construire une approche respectueuse et durable qui s’inscrive fondamen-talement dans le concept plus global de l’investissement responsable.

HumilitéNous devons ensuite aborder ces questions climatiques avec une grande humilité. Les phénomènes à l’oeuvre sont trop vastes, trop complexes et leur connaissance évolue trop rapidement pour que nous prétendions y faire face sans l’appui de vrais experts. De même, les réponses ré-glementaires et les initiatives des pouvoirs publics, que ce soit au niveau des pays, ou au niveau mondial, sont aussi des catalyseurs puissants qu’il est nécessaire de comprendre, mais qui mettent en jeu des équilibres géopo-litiques mouvants, souvent difficiles à appréhender. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de faire appel à un Comité Scientifique Climate Change pour nous guider dans nos choix de thèmes d’investissement, pour nous éclairer sur les dernières réflexions scientifiques, pour nous aider à comprendre les forces géopolitiques à l’œuvre et enfin pour identifier avec nos gérants les solutions les plus pertinentes et les plus porteuses. Ce Comité Scientifique est composé de climatologues, d’économistes, de personnalités françaises et européennes venant tant du monde universitaire que de celui des ONG et de l’entreprise. Nous attendons beaucoup des échanges d’idées de ces experts et de nos gérants.

expertiseParce qu’enfin, nous sommes aussi convaincus que notre expertise de gérants d’actifs, notre connaissance intime des entreprises et des secteurs économiques, notre méthodolo-gie éprouvée d’analyse financière et extra financière, doivent nous permettre de « lire » efficacement cette thématique. Nous sommes entrés dans le temps de l’action, et c’est dé-sormais au monde économique et aux entreprises de fournir des solutions. Nous pensons être bien placés pour détec-ter celles qui seront non seulement techniquement les plus adaptées, mais aussi celles qui seront économiquementviables, parce que c’est bien la combinaison de ces deux éléments qui sera déterminante pour le succès à long terme de ces solutions. C’est donc cette expertise de gérant responsable, enrichie de ces nouvelles grilles de lecture éclairées par les réflexions des experts de notre Comité Scientifique Climate Change, que nous souhaitons apporter à nos clients investisseurs.

‘‘ Nous devons aborder ces questions climatiques avec une grande humilité.’’

Philippe Zaouati Directeur du Développement de Natixis Asset Management

/ Décryptage / CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement

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Quels impacts pour la gestion actions ?

Wilfrid Pham Directeur de la Gestion Actions de Natixis Asset Management

‘‘ Aujourd’hui, la dynamique de réponse aux enjeux du changement climatique se met en place dans le monde entier. ’’

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Le changement climatique investit aujourd’hui la scène poli-tique et économique. Ses répercus-sions prendront de l’ampleur dans les prochaines années et ne pour-ront plus être ignorées par les mar-chés actions.

entre risque et opportunités, les conditions d’un changement économique Deux forces s’opposent pour les mar-chés actions : à long terme, le change-ment climatique détruit de la valeur et n’est pas favorable aux actifs risqués tandis qu’à court et moyen terme, les pouvoirs publics, économiques ainsi que l’opinion se mettent en marche pour enrayer le phénomène. Les gou-vernements jouent leur rôle d’inflexion des comportements. Ils combattent les causes du changement climatique par la réglementation et favorisent les solutions notamment dans le cadre des plans de relance. Que l’on croie ou non au succès de la lutte contre le réchauffement climatique, celle-ci est engagée et sa dynamique crée les conditions d’un changement exploi-table pour une gestion active.

a la recherche de « l’inefficience climatique »Dans ce contexte, investir en actions dans les entreprises qui apportent des solutions au changement climatique, apparaît non seulement comme po-sitif, mais également comme écono-miquement rationnel. Cette intuition est confortée par l’analyse des va-lorisations : en dehors de quelques secteurs et acteurs « évidents » (l’éo-lien, les énergies renouvelables…), le marché ne discrimine pas encore positivement les entreprises répon-dant dans leur activité aux enjeux du changement climatique. Ces sociétés bénéficient pourtant d’un avantage concurrentiel qui devrait se valoriser à long terme.Au-delà de l’aspect conjoncturel, cette inefficience a une cause plus profonde : le changement climatique est complexe, non linéaire et la percep-

tion de ses conséquences est difficile à intégrer pour la plupart des acteurs du marché. Dès lors, pour mieux appréhender ce changement, i l est nécessaire de se doter d’une expertise externe qui soit à la fois scientifique, technolo-gique et réglementaire. Celle-ci est la matière première pour une gestion ac-tive et prospective, capable d’identifier et d’exploiter les inefficiences dans tous les secteurs et zones géogra-phiques concernées.

Une nouvelle grille de lecture Les trois grandes stratégies de ré-ponse au changement climatique sont ainsi répertoriées en thèmes correspondant à des secteurs et des valeurs. La première est la lutte contre les émis-sions de gaz à effet de serre : privilégier les sources d’énergies plus propres et améliorer l’efficacité énergétique. A titre d’exemple, FPL Group est un opérateur d’électricité américain, dont près de 40 % de la production génère peu ou pas d’émissions. Plus encore, la société est intégrée vertica-lement et cherche à réduire les pics de consommation, en innovant à la fois technologiquement et dans la relation avec ses clients. L’efficacité de la chaîne de généra-tion et de distribution d’électricité est d’ailleurs un enjeu majeur, sur lequel le groupe ABB, par exemple, est très présent. On estime qu’une améliora-tion de 5 % de l’efficacité de la filière énergétique aux Etats-Unis aurait un impact similaire, en termes d’émis-sions, à la disparition de plusieurs di-zaines de millions de voitures.

La seconde stratégie traite les consé-quences : s’adapter à un climat al-téré. Un exemple : la nécessité de construire des infrastructures résis-tantes est reconnue et massivement présente dans les plans de relance. Pour ce faire, les matériaux de construction constituent une réponse

à condition que leurs pratiques soient durables telles que celles de l’aciériste coréen Posco.

La troisième stratégie concerne les solutions pour une gestion durable des ressources naturelles : l’eau, le contrôle de la pollution (emballages et déchets), mais aussi les forêts et les terres agricoles. Sur ce dernier volet, le norvégien Yara, spécialiste des engrais, apporte une réponse aux enjeux alimentaires de la désertification avec un impact maîtrisé sur l’environnement par rapport à d’autres méthodes d’augmentation des rendements agricoles.

Aujourd’hui, la dynamique de réponse aux enjeux du changement climatique se met en place dans le monde entier. Cette dynamique crée les conditions d’une thématique d’investissement qui combine potentiel de performance à long terme et démarche responsable. Le changement climatique offre donc de majeures opportunités d’investissement à intégrer dans une perspective d’épargne de long terme.

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Pour mieux appréhender les enjeux et les solutions au changement climatique, Natixis Asset Management a souhaité bénéficier de l’apport d’un Comité Scientifique Climate Change rassemblant des experts reconnus. Présidé par Carlos Joly, un des initiateurs des Principes pour l’Investissement Responsable des Nations-Unies, ce comité se réunit 2 fois par an.

le Comité scientifique Climate Change de Natixis asset Management assume 3 missions :

1. Eclairer les membres du Comité Exécutif de Natixis Asset Management et les gestionnaires de portefeuille sur le changement climatique et ses impactsLes membres synthétisent les recherches sur le changement climatique au niveau mondial et aident les équipes de Natixis

Asset Management dans l’analyse des conséquences du changement climatique sur les différents secteurs d’activité, pays

ou régions. Ils identifient les nouveaux développements

technologiques pouvant contribuer à la réduction des

émissions de gaz à effet de serre et à l’adaptation aux

conséquences inévitables du changement climatique.

2. Emettre des avis sur la pertinence des valeurs sur lesquelles le portefeuille est investiLes membres évaluent la pertinence des choix d’investissement

au regard des thématiques identifiées.

Ils alertent les membres du Comité Exécutif et les gestionnaires

de portefeuille de Natixis Asset Management de la ou les

valeurs qui s’écarteraient de la philosophie d’investissement.

Néanmoins, les décisions d’investissement restent du ressort

unique de l’équipe de gestion.

3. Assurer un rôle d’informationLes membres rédigent des « position papers » sur les sujets

à débat (nucléaire, biocarburants,...) et contribuent aux

restitutions des travaux de recherche via des interventions lors

des Comités Scientifiques ou dans le cadre d’événements

spécifiques.

Comité Scientifique Climate Change : des experts reconnus

/ Expertise / CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement

Des domaines d’expertises complémentairesDéchets, catastrophes naturelles : Yves Le Bars

Certification, transport maritime : Miklos Konkoly-Thege

Maîtrise de l’énergie : Pierre Radanne

Habitat et construction verte : Blaise Desbordes

Adaptation au changement climatique : Richard Klein

Impacts socio-économiques du changement climatique : Stephane Hallegatte

Foresterie et agroforesterie : Anne Gouyon

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Miklos Konkoly-Thege, actuellement membre des conseils d’administration de plusieurs sociétés de transports maritimes ainsi que d’une société de certification (Moody International). Ancien directeur de Det Norske Veritas, le plus important bureau de certification mondiale. Ses domaines d’expertises : l’industrie du transport maritime et de la certification, tant au niveau sectoriel que sur les aspects financiers et de contrôle des risques.

Carlos Joly, président du Comité Scientifique Climate Change.Co-fondateur et 1er président de l’UNEP-FI*, co-président du groupe des experts qui a rédigé les PRI (Principes pour l’Investissement Responsable) de l’ONU. A été investisseur et fondateur de MiljøInvest AS qui a développé une gamme de fonds ISR. Est à l’origine du fonds Environnement de Storebrand où il était vice-Président exécutif des investissements en Norvège.

Yves Le Bars est actuellement président du GRET (Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques), la plus importante ONG laïque de solidarité internationale et achève un mandat de vice-président de l’Association française de prévention des catastrophes naturelles. Administrateur de l’IHEST (Institut des Hautes Etudes pour la Science et la Technologie). Domaines d’expertises : relations entre la recherche, l’innovation et la société, et particulièrement les enjeux liés au développement durable.

Pierre Radanne, président de l’association 4D (Dossiers et Débats pour le Développement Durable) et fondateur de la société « Futur Facteur 4 » qui rassemble des activités de conseil, d’étude, de formation et de communication concernant la maîtrise de l’énergie, la lutte contre le changement climatique et le développement durable. A été président de l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) de 1998 à 2003.

Blaise Desbordes, directeur du service développement durable au sein de la Direction Stratégies, Finances et Développement Durable de la Caisse des Dépôts et Consignations. Spécialisé en politiques de développement durable publiques ou d’entreprises, il participe à plusieurs groupes de travail, notamment au sein de l’UNEP-FI*.

Richard Klein, chercheur à l’Institut de l’Environnement de Stockholm où il coordonne la recherche des politiques sur le changement climatique entre 7 centres de recherche. Spécialisé depuis plus de 15 ans sur les aspects méthodologiques du risque climatique, d’évaluation de la vulnérabilité et des processus d’adaptation climatique dans la société. Se concentre aujourd’hui sur l’intégration de la problématique climatique dans la politique de développement.

Stephane Hallegatte,chercheur en économie de l’environnement et en science du climat à l’Ecole Nationale de la Météorologie, à Météo-France et au CIRED (Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement). A également participé au GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) en 2007.

Anne Gouyon, associée fondatrice de BeCitizen. Experte en foresterie et agroforesterie. A fondé et été directrice d’Idé-Force, société de conseil spécialisée sur l’évaluation de l’impact socio-économique et environnemental de projets de développement rural et de cultures de plantations auprès de diverses institutions internationales, ONG et sociétés privées.

* UNEP-FI, United Nations Environment Programme-Finance Initiative.

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Une approche à 360° De l’analyse thématique aux opportunités d’investissement

L’ENJEUDévelopper les modes de transport de masse les moins pol-luants et rechercher des solutions innovantes et durables pour le transport individuel.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTLa lutte contre les émissions de CO2 dans le secteur des trans-ports, appuyée par une réglementation de plus en plus stricte et des plans de relance ambitieux, donne naissance à de nom-breuses opportunités d’investissement.

Transport ferroviaireCe secteur bénéficie de tendances porteuses à long terme : urbanisation croissante des pays en voie de développement et lutte contre le réchauffement climatique à l’échelle mondiale • fabricants de matériel roulant, constructeurs d’infrastructures ferroviaires et producteurs d’acier • sociétés produisant les équipements de signalisation ferroviaire • fournisseurs de systèmes et de services pour l’industrie ferroviaire • opérateurs de transport ferroviaire Transport automobile

Les sources d’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur automobile sont multiples, en provenance des technologies existantes (moteurs à combustion) ou de technologies nouvelles (moteurs électriques) : • constructeurs automobiles, leaders dans la production de véhicules hybrides ou électriques • fabricants de batteries (technologie Lithium-ion) • équipementiers automobiles • fabricants de pneus (pneus verts) • producteurs de matières premières et de matériaux allégés.

/ Repères / CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement

Le changement climatique est une problématique globale qui appelle une réponse globale. Natixis Asset Management a donc choisi d’organiser son approche autour de 3 thématiques clés :

> la réduction des émissions de gaz à effet de serre

> l’adaptation aux conséquences du changement climatique

> Une meilleure gestion des ressources naturelles

Ces macro-thèmes sont eux-mêmes déclinés en 10 sous-thématiques afin d’appréhender

la problématique du réchauffement climatique le plus finement possible.

L’ENJEURéduire la consommation énergétique des bâtiments, via la rénovation du stock vieillissant dans les pays développés. Accompagner l’urbanisation des pays en voie de développement avec des constructions éco-efficientes.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTDans les pays développés, la réduction de la consommation énergétique des im-meubles existants constitue le plus sûr moyen d’agir sur les émissions de gaz à effet de serre. Dans les pays en voie de développement, qui connaissent une phase accélérée d’urbanisation, le défi consiste à adopter d’emblée des solutions de construction éco-efficientes. C’est le cas notamment de la Chine où près de 2 milliards de mètres carrés nouveaux seront construits chaque année jusqu’en 2020*.

Selon le WBCSD, le marché mondial des bâtiments verts représente 950 à 1 000 milliards de dollars**. 2 principaux catalyseurs vont alimenter la croissance des secteurs liés à la construction éco-efficiente : l’évolution de la réglementation

et les plans de relance conjoncturels mis en place par les Etats en réponse à la crise financière. De nombreux secteurs de l’économie sont potentiellement concernés par cette thématique : • solutions d’isolation • matériaux de construc-

tion propres • recours aux énergies alternatives.

efficience énergétique des bâtiments

* « Le marché du BTP en Chine » édité par UBIFRANCE en 2008.** Source : World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), Rapport sur la performance énergétique des bâtiments, avril 2007.

Réduction des émissions de gaz à effet de serreefficience énergétique des transports

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L’ENJEUAméliorer la conservation énergétique des centrales et réseaux électriques pour optimiser la production et la distribution d’éner-gie et réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTLa modernisation des installations électriques concerne l’en-semble de la chaine de valeur de l’énergie, de la production à la distribution en passant par le transport ou encore l’équipement basse ou haute tension des utilisateurs.

Sociétés proposant des infrastructures de production d’énergie innovantes, telles que les turbines à cycle combiné, les turbines hydrau-liques répondant aux nouveaux standards d’efficacité, les technologies de capture et stockage de CO2... Fabricants d’équipements modernes de centrales électriques permettant d’accroître la capacité de production, l’efficacité et la sécurité de l’installation. Sociétés proposant des infrastructures de transport d’énergie éco-efficientes : lignes de transport d’électricité de très haute,

haute et moyenne tension, pour intégrer le développement des énergies propres, technologies innovantes permettant de réduire les déperditions d’énergie au cours du transport, technologies innovantes de pilotage des consommations en pics de production Equipementiers électriques : • basse tension en équipement des bâtiments : thermostats d’ambiance programmable, gestionnaires d’éner-

gie, interrupteurs automatiques, temporisation de la durée d’éclairage, réglage du seuil de luminosité, domotique... • moyenne ou haute ten-sion pour la distribution d’énergie à grande échelle dans les villes ou pour les industriels : câbles haute tension, réseaux de transmission et de distribution d’électricité...

Modernisation des installations électriques

L’ENJEUFavoriser les énergies fossiles les moins polluantes et dévelop-per les énergies alternatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTL’évolution du mix énergétique vers le recours aux énergies les moins polluantes, telles que le gaz naturel ou les énergies alter-natives, ouvre un large spectre d’opportunités d’investissement.

Activités liées au développement du gaz naturel : services publics de distribution d’électricité et de gaz, fournisseurs de gaz naturel, sociétés de transport maritime de gaz naturel liquéfié Sociétés produisant des énergies alternatives ou proposant des technologies innovantes en la matière : énergie nucléaire (filières durables de production d’énergie nucléaire, extraction de minerais d’uranium...), éolien, énergie solaire (photovoltaïque, thermique...), énergie de l’eau (houle, énergie cinétique, marémotrice, océanothermie…), géothermie (énergie des sols, de surface ou profonde), bio-masse (biogaz, bois, nouvelle génération de biocarburants…).

energies de substitution

* « Le marché du BTP en Chine » édité par UBIFRANCE en 2008.** Source : World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), Rapport sur la performance énergétique des bâtiments, avril 2007.

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L’ENJEURenforcer les infrastructures existantes dans les pays industria-lisés et adapter les nouvelles constructions des pays en voie de développement aux conséquences du changement climatique.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTLa crise financière constitue une opportunité unique pour le sec-teur des infrastructures qui bénéficie largement des plans de re-lance mis en place par plusieurs grands pays. Les opportunités d’investissement se situent tout au long de la chaîne de valeur du secteur de la construction et des infrastructures.

Sociétés minières produisant des matières premières Producteurs d’acier Sociétés de recyclage des déchets provenant de l’acier Fabricants de matériaux de construction Acteurs de la construc-

tion et du BTP Sociétés spécialisées dans la certification et le res-pect des normes. Nous intégrons également dans notre analyse une dimension géo-graphique, qui tient compte de la croissance structurelle des infras-tructures des pays en voie de développement (réseaux ferroviaires et bâtiments efficients en particulier).

Adaptation aux conséquences du changement climatiquel’évolution du comportement des consommateurs

L’ENJEUAdapter la couverture des sinistres naturels induits par le chan-gement climatique. Développer la prévention des risques et offrir de nouveaux produits.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTLa hausse de la fréquence et l’intensité croissante des catas-trophes naturelles font des assureurs et réassureurs des acteurs majeurs dans la gestion des sinistres associés aux bouleverse-ments du cadre climatique.

De nouvelles opportunités s’offrent aux réassureurs : • demande croissante de couvertures catastrophes naturelles, notamment dans les pays développés, compte tenu de la concentration accrue des richesses dans certaines zones • croissance des besoins de couvertures dans les pays en voie de développement, traditionnellement sous-assurés, où les réassureurs seront amenés à participer à des projets pu-blics-privés. Les réassureurs disposent de deux moyens pour faire face au coût croissant des catastrophes naturelles : la hausse des tarifs et les actions de prévention. De nouveaux produits, liés à l’émergence de nouveaux risques, font également leur apparition : • les « weather derivatives » : pro-

posés aux agriculteurs pour se protéger de la destruction de leurs récoltes (pluies torrentielles, orages de grêle) • des produits spécifiques tels que des couvertures adaptées à de nouvelles activités liées au changement climatique. Ex. : un parc éolien en Inde où l’assureur peut proposer à son client d’aller jusqu’à l’indemniser contre la perte de certificats de C02 liée à des problèmes techniques.

L’ENJEUFavoriser les secteurs d’activité répondant aux nouveaux be-soins du consommateur-citoyen face au changement clima-tique. Inciter les populations à intégrer une dimension durable dans leur consommation et leur mode de vie.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTLa consommation responsable s’intègre progressivement dans le comportement des consommateurs. Les perspectives sont considérables : ces offres plus respectueuses des personnes et de la planète bénéficient d’une croissance nettement supérieure à celle de leur marché de référence.

Diverses activités se développent pour permettre aux consommateurs de réduire les impacts environnementaux : Fournisseurs de produits ou services facilitant la communication sans déplacement lourd ou impressions de documents Plateformes d’achat de produits ou services en ligne Fabricants de produits de grande consommation adaptés aux nouveaux besoins des consommateurs-citoyens : en-tretien de la personne et de la maison, produits alimentaires bio... Transports écologiques Tour opérateurs et voyagistes spécialisés dans le tourisme durable.

assurance et gestion du risque lié au changement climatique

adaptation des infrastructures

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Producteurs de fertilisants minéraux : • production des matières premières, azote, potasse ou phosphate, et des engrais minéraux• mise au point de nouveaux dosages (nPK) les mieux adaptés à chaque type de culture • actions de formation auprès des agriculteurs pour une utilisation maîtrisée des fertilisants Fabricants d’équipements et de matériels agricoles : tracteurs, containers, systèmes innovants en matière d’irrigation sociétés de réfrigération, stockage et transport des denrées visant à réduire les déperditions d’aliments entre le producteur et le consommateur sociétés détentrices d’actifs forestiers : ces actifs pourraient connaître une revalorisation significative dans le cas où les forêts seraient reconnues comme des crédits carbone dans la législation de l’après-Kyoto. On privilégiera les propriétaires de patrimoines forestiers présentant des pratiques responsables (abattage, nouvelles plantations ou préservation des arbres les plus anciens). Ces acteurs peuvent faire partie de la filière « papier et pâte à papier » ou exercer des activités industrielles autour de la « filière bois ».

gestion des sols

traitement et distribution de l’eau : • désinfection, filtration et épuration des eaux usées • production d’eau douce par la purification et le dessalement • sous-traitance industrielle : production de vannes, pompes, membranes technologies permettant de modérer la consommation d’eau douce : • consommation domestique : éco-

nomiseurs d’eau, chauffe eau solaire • évolution et renouvellement des infrastructures. Ces investissements ont été évalués par le Conseil Mondial de l’Eau à 180 milliards de dollars annuels pour les 25 prochaines années, contre 75 actuellement investis chaque année • agriculture : nouveaux systèmes d’irrigation, assainissement des eaux.

gestion de l’eau

Collecte : entreprises opérant sur la collecte sélective tri : entreprises qui fabriquent le matériel permettant de trier les déchets tout en res-ponsabilisant les usagers et simplifiant la collecte traitement : • sociétés positionnées sur la gestion éco-efficiente des déchets • activité de compostage permettant de fabriquer de l’engrais pour les cultures • centres de stockage innovants qui transforment les déchets en électricité Recyclage : • activités de recyclage via la régénération permettant de redonner à un matériau obsolète une fonction de matière première ou

via le réemploi basé sur la réutilisation du déchet en l’état • entreprises positionnées sur le recyclage de produits complexes (Deee*, produits pétrochimiques) • éco conception de la chaîne des déchets • sociétés produisant de nouvelles générations d’emballages.

L’ENJEURéduire, réutiliser et recycler les déchets pour maîtriser la pollution

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTLe marché du traitement des déchets représentait 300 milliards d’euros dans le monde en 2008.

Les opportunités d’investissement interviennent à divers stades du cycle de vie des déchets et pas uniquement dans leur trai-tement. Les principaux acteurs du secteur sont actifs sur l’en-semble de la chaîne de valeur : collecte, tri, traitement, recyclage ou incinération.

L’ENJEUAdopter de meilleures pratiques agri-coles permettant de répondre à la demande croissante de denrées alimen-taires, tout en préservant l’environne-ment et les forêts.

L’ENJEURepenser notre production et nos modes de consommation d’eau face aux impacts du changement climatique.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTLa gestion durable des sols répond à deux objectifs majeurs : maximiser les rendements agricoles (dans un contexte de raréfaction des surfaces cultivables et de hausse continue de la demande de denrées alimentaires), tout en veillant à la protection de l’environnement. Ce thème génère de nombreuses opportunités d’investissement, qui se situent plutôt en amont de la chaîne de valeur alimentaire : de la production des denrées jusqu’à leur acheminement vers le consommateur.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTLa gestion de l’eau est une affaire universelle, elle concerne aussi bien les acteurs pu-blics que privés, les ménages que les industriels. A ce titre, les opportunités d’investis-sement sont nombreuses.

Meilleure gestion des ressources naturellesMaîtrise de la pollution

* Déchets d’Equipements Electroniques et Electriques.

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« Notre philosophie est avant tout basée sur notre volonté d’aborder les enjeux du changement climatique de manière globale.»

Une gestion active combinée à une approche scientifique Un univers d’investissement mondial, multithématique et multisectoriel

Pourquoi un fonds sur la thématique du changement climatique ?Les menaces qui pèsent autour du changement climatique sont

réelles et déjà perceptibles, l’économie toute entière est affectée.

Ainsi, notre postulat est qu’à long terme, les sociétés dont les

activités contribuent à atténuer les effets de changement clima-

tique ou à s’y adapter développeront un avantage concurrentiel

vis-à-vis des sociétés n’ayant pas pleinement pris conscience

des conséquences que pourrait avoir l’évolution du climat dans

les années à venir. Cette situation étant de ce fait source d’op-

portunités et créatrice de valeur, nous avons jugé pertinent de la

décliner en stratégie d’investissement.

Par ailleurs, le choix de lancer un fonds sur cette thématique de

développement durable vient réaffirmer l’attachement de Natixis

AM à l’investissement responsable et étoffer son offre en la ma-

tière.Impact Funds Climate Change apporte donc une réponse

aux investisseurs qui souhaitent allier sur le long terme la re-

cherche de performance à une démarche responsable.

Comment se structure votre approche dans le cadre de la gestion de ce fonds ?Notre philosophie est avant tout basée sur notre volonté d’abor-der les enjeux du changement climatique de manière globale. Il ne s’agit pas d’une gestion monothématique, mais plutôt d‘une « gestion à 360° ». Une telle approche nous permet ainsi d’élargir notre univers d’investissement à l’ensemble des secteurs d’ac-tivité liés à la problématique du changement climatique, et pas seulement aux secteurs traditionnellement abordés sur ce type de thématique (énergies renouvelables, traitement des eaux, traitement et recyclage des déchets, etc.). Cela nous permet également d’aborder la problématique sans aucune contrainte géographique et notamment de bénéficier de la dynamique de la zone émergente. Nous traitons donc cette thématique de ma-nière extensive. L’univers d’investissement est défini et structuré au travers de 10 thèmes regroupés au sein de 3 « macro thèmes » : réduction des émissions de gaz à effet de serre, adaptation aux conséquences inévitables du changement cli-matique et meilleure gestion des ressources naturelles. Aucune allocation n’est prédéfinie, la répartition entre les trois « macro thèmes » résultant principalement de notre stock-picking.

Comment affinez-vous ensuite votre sélection de valeurs ?Notre sélection de valeurs est affinée grâce à différents filtres

(quantitatif, qualitatif et financier) que nous appliquons à un uni-

vers d’environ 350 valeurs. Nous sommes ainsi en mesure de

détecter les meilleurs profils d’un point de vue tant thématique

que financier. Nous soumettons alors l’ensemble des valeurs

présélectionnées à un filtre d’exclusion des « worst offenders »,

nous écartons ainsi les entreprises dont les pratiques sociales et

écologiques vont à l’encontre de nos fondamentaux en matière

d’investissement responsable. Le portefeuille final est constitué

de nos plus fortes convictions et géré de façon active.

Impact Funds Climate ChangeConcilier enjeux du changement climatique et recherche de performance

/ Investir responsable / CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement

Clotilde Basselier

Co-gérantes du fonds Impact Funds Climate Change

Suzanne Senellart

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Part I/A Part I/A Part H-I/A Part R/A Part R/A Part H-R/A

Société de gestion Natixis Global Associates

Gestionnaire financier par délégation Natixis Asset Management

Nature juridique Compartiment de la SICAV de droit luxembourgeois IMPACT FUNDS

Fonds coordonné Oui

Univers d’investissement Actions Internationales

Date d’agrément CSSF 29 septembre 2009

Date de création 5 octobre 2009

Devise de comptabilité EUR USD EUR EUR USD EUR

Code ISIN / Affectation des résultats

LU0448199371 / Capitalisation

LU0448199025 / Capitalisation

LU0448199454 / Capitalisation

LU0448199611 / Capitalisation

LU0448199538 / Capitalisation

LU0448199702 / Capitalisation

TER* 1,25 % 1,25 % 1,25 % 2 % 2 % 2 %

Droits d’entrée maximum 4 %

Droits de sortie maximum Néant

Commission de surperformance TTC

Néant

Souscription minimum initiale Détention minimale

50 000 € / 1 action

50 000 $ / 1 action

50 000 € / 1 action

Néant Néant Néant

Valeur liquidative d’origine 10 000 € 10 000 $ 10 000 € 100 € 100 $ 100 €

Valorisation Chaque jour ouvrable au Luxembourg et en France

Heure de centralisation J 12h00 (heure du Luxembourg)

LES CARACTéRISTIQUES

* Total Expense Ratio.

Les principaux risques d’Impact Funds Climate Change sont liés à la perte en capital (le fonds n’offre pas de garantie en capital et la

valeur liquidative des parts lors de la revente peut sensiblement différer, à la hausse ou à la baisse, par rapport à leur valeur d’acquisi-

tion), au risque actions (le fonds peut subir des baisses de valeurs liquidatives plus ou moins importantes en fonction de l’évolution des

marchés actions) et au risque lié aux petites et moyennes capitalisations.

Le fonds est également soumis aux risques liés aux pays émergents, au risque de change ainsi qu’au risque de concentration.

L’approche extensive retenue au plan sectoriel et géographique permettra toutefois d’assurer une bonne diversification des inves-

tissements. Par ailleurs, le portefeuille est soumis à la supervision indépendante du contrôle des risques.

LES RISQUES

Plus d’informations sur www.am.natixis.com/climatechange

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www.am.natixis.com/climatechange

BANQUE DE FINANCEMENT & D'INVESTISSEMENT / ÉPARGNE / SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS

AGIR.

FAIRE DES ENJEUX DU CHANGEMENT CLIMATIQUE UNE STRATÉGIE D’INVESTISSEMENT

• Un Comité Scientifique Climate Change, composé d’experts reconnus (climatologue, économiste, géographe...) qui apportent aux équipes de gestion un éclairage sur les enjeux climatiques

• Une approche à 360° du changement climatique au travers d’un univers d’investissement mondial et multithématique

• Une gestion active d’un portefeuille de sociétés qui contribuent à lutter contre le changement climatique ou à s’adapter à ses effets, pour concilier responsabilité et recherche de performance*

* Engagement non contractuel. Impact Funds Climate Change est un compartiment de la SICAV luxembourgeoise Impact Funds autorisé à la commercialisation en France par l’AMF. Il ne garantit ni le capital, ni la performance. Le prospectus simplifié du fonds doit être remis au souscripteur préalablement à la souscription. Il est disponible auprès de Natixis Asset Management ou sur www.am.natixis.com/climatechange

Natixis Asset Management - S.A. au capital de 50 434 604,76 euros - RCS Paris 329 450 738 - Agrément AMF n° GP 90-00921, quai d’Austerlitz - 75634 Paris Cedex 13 -Tel : +33 1 78 40 80 00 - www.am.natixis.com

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