63
TITFIONIQUE SUPI~RIEUR ET BERRIASIEN DE L'ARD~CHE ET DE L'HI~RAULT CORRI~LATION DES AMMONITES ET DES CALPIONELLES par GERARD LE Ht~GARAT * et JTJRGEN REMANE ** R~SUMf~ Cette dtude met au point, h partir de lev6s prdcis, deux zonations du Tithonique terminal et du Berriasien dans le SE de la France fond6es, l'une sur les Ammonites, l'autre sur les Calpionelles. Plusieurs zones et sous-zones sont propos6es qui constituent un important pas en avant dans le ddcoupage de l'6tage. I1 est ddmontr6 que l'emploi simultan6 de deux dchelles conduit h une plus grande precision strati- graphique, en m6me temps qu'il r~duit au minimum les risques d'crreurs de datation. Le problbme des limites du Berriasien est discut6 dans ce nouveau contexte. ZUSAMMENFASSUNG Genaue Profilaufnahmen fiihrten zu einer doppelten Zonengliederung des Berriasien in Sfldost- frankreich : die eine stt~tzt sich auf Ammoniten, die zweite auf Calpionellen. Mehrere Zonen und Unter- zonen werden in dieser Arbeit vorgeschlagen, die einen grossen Fortschritt in der GIiederung der Stufe darstellen. Die simnltane Anwendung beider Zoneneinteilungen erm6glicht eine vie] h6here stratigraphische Pr~izision und vermindert wesentlich die Gefahr falscher Datierungen. Das Problem der Grenzen des Berriasien wird in diesem neuen Zusammenhang diskutiert. TABLE DES MATI~:RES I. -- INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 8 II. -- STRATIGRAPHIE. LES FAUNES D'AMMONITES . . . . . . . . . . . . . . A. Description des coupes. B. Les zones d'Ammonites. C. Description sommaire des esp~ces-indices. p. 10 * Ddpartement des Sciences de la Terre, Facultd des Sciences de Lyon et ~,Centre de Paldontologie stratigraphique , associd au C.N.R.S. ** Geologisch-PalaeontoIogisches Institut der Georg-August Universitfit, G6ttingen (Allemagne fdddrale). Etude des Calpionelles. 1 GEOBIOS i Fac. Sc. Lyon, n ° 1, p. 7-70, 16 tab., pl. 1-10, [ 1968' I

Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

T I T F I O N I Q U E SUPI~RIEUR ET BERRIASIEN DE L'ARD~CHE ET DE L'HI~RAULT

CORRI~LATION DES AMMONITES ET DES CALPIONELLES

p a r

GERARD LE H t ~ G A R A T * e t JTJRGEN R E M A N E **

R~SUMf~

Cette dtude met au point , h par t i r de lev6s prdcis, deux zonat ions du Ti thonique te rminal et du Berriasien dans le SE de la France fond6es, l ' une sur les Ammonites , l ' au t re sur les Calpionelles. Plusieurs zones et sous-zones sont propos6es qui cons t i tuent un impor t an t pas en avan t dans le ddcoupage de l '6tage.

I1 est ddmontr6 que l 'emploi s imultan6 de deux dchelles condui t h une plus grande precis ion strati- graphique, en m6me temps qu' i l r~duit au m i n i m u m les risques d 'crreurs de datat ion.

Le problbme des limites du Berriasien est discut6 dans ce nouveau contexte.

ZUSAMMENFASSUNG

Genaue Prof i laufnahmen fiihrten zu einer doppelten Zonengliederung des Berriasien in Sfldost- frankreich : die eine stt~tzt sich auf Ammoni ten , die zweite auf Calpionellen. Mehrere Zonen und Unter - zonen werden in dieser Arbei t vorgeschlagen, die einen grossen For t schr i t t in der GIiederung der Stufe darstellen.

Die s imnl tane Anwendung beider Zoneneinte i lungen erm6glicht eine vie] h6here strat igraphische Pr~izision und ve rminder t wesentlich die Gefahr falscher Dat ierungen.

Das Problem der Grenzen des Berriasien wird in diesem neuen Zusammenhang diskutiert .

T A B L E D E S M A T I ~ : R E S

I. - - INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 8

I I . - - STRATIGRAPHIE. LES FAUNES D'AMMONITES . . . . . . . . . . . . . .

A. D e s c r i p t i o n des coupes .

B. Les zones d ' A m m o n i t e s .

C. D e s c r i p t i o n s o m m a i r e des e sp~ces - ind ices .

p. 10

* Ddpartement des Sciences de la Terre, Facultd des Sciences de Lyon et ~, Centre de Paldontologie stratigraphique , associd au C.N.R.S.

** Geologisch-PalaeontoIogisches Institut der Georg-August Universitfit, G6ttingen (Allemagne fdddrale). Etude des Calpionelles.

1 GEOBIOS i Fac. Sc. Lyon, n ° 1, p. 7-70, 16 tab. , pl. 1-10, [ 1 9 6 8 ' I

Page 2: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 8 - -

III. - - L E S F A U N E S D E C A L P I O N E L L E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

A. Introduction.

B. Les esp~ces de Catpionelles du Berriasien.

C. Les especes de Calpionelles signal6es du Berriasien par d'autres chercheurs.

D. L'importance des 6valuations statistiques pour l'6tude stratigraphique des faunes de Calpionelles.

E. La succession des esp~ces de Calpionelles dans le Berriasien.

F. Les zones de Calpionelles du Berriasien.

G. Les autres coupes du: Berriasien.

H. Conclusions sur la valeur stratigraphique des Calpi:onelles.

p. 30

IV. - - CONCLUSIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.

A. Parall61isme Ammonites - Calpionelles.

B. Limite Berriasien - Valanginien.

C. Limite Jurassique - Cr6tac&

57

V . - - B I B L I O G l q A P H I E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p . 6 7

I. - - INTRODUCTION

Depuis pros de 30 ans, les publications ayant trait ~ Ia stratigraphie du Tithonique et du Berriasien du domaine m6sog6en se r6f~rent, quant aux Ammonites et ~ leurs zones,

l'excellent travail de G. MAZENOT (1939) sur les Palaehoplitidae. Cette th~se apportait alors des r6sultats nouveaux, h la fois d'ordre pal6ontologique

et stratigraphique. Elle pr6cisait les esp~ces si d61icates fi 6tudier des (( Palaehoplitidae ,,. Elle proposait ensuite une nouvelle stratigraphie du Tithonique sup6rieur-Berriasien.

Les conclusions biostratigraphiques d6coulaient uniquement de la comparaison globale des faunes provenant de tel ou tel gisement (Aizy, Chom6rac, Berrias, Lacisterne, etc...) et class6es chronologiquement en fonction des esp~ces semblables qu'elles contenaient.

Page 3: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

Malheureusement, aucune coupe de r6f~rence n'6tait donn6e fi l'appui, car aucun lev6 stratigraphique pr6cis avec Ammonites reper6es n'avait 6te fair.

On a d4jfi plusieurs lois montr6 la faiblesse de cette m6thode et soulign6 les imperfections graves des biozones qui en d6coulent. On salt que l'on aboutit de cette facon fi des r~sultats trop impr6cis vis-a-vis des exigences de la g6ologie moderne (R. BUSNARDO, G. LE HI~GARAT, J. MAGNE, 1963, p. 7). En particulier, elle ne permet pas de garantir des corr61ations rigoureuses.

Aussi, pendant des ann6es, les auteurs ne connaissant pas ce contexte se sont-ils expos6s des erreurs regrettables. Une r6vision de la stratigraphie du Berriasien s'imposait donc.

L'~tude stratigraphique du stratotype de Berrias, avec coupe relev~e banc par banc, a 6t~ la premiere ~tape dans cette voie. La r6vision des Ammonites correspondantes rigou- reusement rep6rees en place a permis de proposer une premiere 6bauche biostratigraphiqne (R. BUSNARDO, G. LE H~GARAT, J. MAGNE, 1963, p. 29-30) qui a ~t~ compar6e ~ celle de G. MAZENOT.

Depuis, de nombreuses autres coupes ont 6t6 faites, tant en Ard~che que dans le domaine vocontien et pal~ieuli~rement darts les localit6s classiques cities par G. MAZENOT, permettant de pr6ciser la premiere zonation qui avait 6t6 propos6e pour Berrias seulement.

Parall~lement fi celui de la zonation du Tithonique-Berriasien par les Ammonites, un autre probl~me prenait corps. De tr~s nombreux pal6ontologistes, parmi lesquels J. CAmSCH (1932), G. DEFLANDRE (1936), G. COLOM (1939) et plus pros de nous R. ZIA (1955), F. BONET (1956), M. DURAND-DELGA (1957), J. REMANE (1964), etc.., s 'attachaient h l'6tude des Tintinnoidiens.

Apr6s une orientation surtout pal6ontologique au d6part, la recherche d'une 6chelle des Calpionelles comme rep~re stratigraphique fur entreprise, h partir de coupes situ6es dans des r6gions vari6es.

Malheureusement lorsqu'on essaya d'6tablir le parall61isme de la succession des Ammonites par rapport fi celle des Calpionelles, en particulier dans les coupes du SE fran~ais qui servaient de r6f6rence, on se trouva en face de l'impr6cision des subdivisions du Tithonique et du Berriasien qui viennent d'6tre soulign6es (1).

Lors du Colloque sur le Cr6tac6 (1963), une 6bauche de corr61ation Ammonites- Calpio- nelles a 6t6 faite. Elle repr6sentait un premier pas vers la clarification de la question, mais demandait fi 6tre revue et pr6cis6e.

Si l'on ajoute h cela les nombreuses divergences qui existent, tant pour les Ammonites que pour les Calpionelles, au sujet de la d61imitation des esp~ces, on comprendra que les 6chelles biostratigraphiques propos@s jusqu'ici soient dissemblables.

I1 e n e s t de m6me quant aux corr61ations des biozones d'Ammonites et de Calpionelles effectu6es r6cemment en divers points du bassin m6sog6en (M. SIDO, 1957; U. HousA, E. SCHEIBNEn, Z. STRANIK, 1963; A1. CODARCEA, S. NASTASEANU, 1964; M. G. FmIPESCU et 0. DRACASTAN, 1964, etc...).

Nos recherches effectu6es au eours de ces derni~res ann6es sur les nombreux gisements classiques du S-E de la France nous permettent, actuellement, d'apporter des 616ments suffisamment 6tay6s pour proposer une mise au point. Dans cette note, seuls les r6sultats fournis par quelques coupes fondamentales sont rapport6s. Mais en r6alit6 ils s'appuient aussi sur routes nos recherches faites ailleurs, dont le d6tail sera ult6rieurement publi6.

(1) Cet 6tat de fait n 'est pas propre aux gisements fran~ais. Les m~mes approximations existent dans celui de Stramberg (Moravie) dont la stratigraphie est de plus grevde de complications tectoniques.

Page 4: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

w 1 0 - -

Notre bu t est double : d 'une part , essayer de d6finir ou de pr@iser des zones ou des sous-zones ~ la lois pour les Ammonites et pour les Calpionelles du Berriasien et, d 'autre part, met t re en parall~le ces zonations.

En ce qui eoncerne les Ammonites, aucune nomenclature nouvelle ne sera propos~e ici ; nous avons uniquement utilis~ les genres Berri6/sella, Neocosmoceras, Dalmasiceras, etc... tels qu'ils ont 6t6 d6finis ou pr@is6s par Ca. MAZENOT, ceci afin de ne pas surcharger cette publication. Dans l 'estimation des faunes, nous nous sommes limit6s ~ signaler les esp~ces les plus fr6quentes et les mieux connues, en @arrant volontairement les formes encore insuffisamment d~finies ou nouvelles dont l 'utilisation pourrai t ~tre ~ l 'origine d ' interpr6tations ambigu~s.

Ainsi pr6sent6e la succession des Ammonites berriasiennes fair apparai t re une suite d'associations d'esp~ces dont certaines sont remarquables par ]cur pr@ision. A part ir de ces donn@s une zonation de l '6tage peut ~tre propos6e, valable pour le S-E de la France. La discussion d6taill6e de cet te question sera apport6e ult6rieurement.

Les Calpionelles de leur c6t~ exigeaient, aprgs les trop nombreuses et impr6cises publi- cations r6centes, une raise au point pal6ontologique appuy6e sur une bonne figuration.

A la fin de ce travail quelques pr6cisions sont fournies au sujet du passage Berriasien - Valanginien. De m6me, un r6sum6 de l 'aspect ,, vocontien ~ du problgme de la limite Ju ra s s ique - Cr6tac6 est 6galement donn~.

II. - - S T R A T I G R A P H I E . LES F A U N E S D 'AMMONITES

Parmi les coupes 6tudi6es, celles de Lacisterne (H6rault), des Oliviers et de la Garenne pros de Ginestous (H6rault) sont particuli~rement riches en Ammonites et en Calpionelles. Celle de Broyon (Ard~che) est extr~mement int6ressante, car elle permet de donner une analyse complete de la s6rie depuis le Ti thonique inf6rieur (niveau fossilif~re du Pouzin) jusqu 'au Berriasien moyen, en passant par le Ti thonique sup6rieur de Chom@ae (<< br6che de Chom6rac )~ ).

Enfin, toutes ees coupes ont 6t6 compar6es avec celle du s t ra to type de Berrias dont les principaux r6sultats ont d6j~ 6t6 publi6s. Quelques 616ments nouveaux viennent compl6ter ou corriger cette derni~re, sur tout en ce qui concerne les Calpionelles.

A. - - D E S C R I P T I O N DES C O U P E S

1. - - Coupes de Lacisterne et de Ginestous ( H 6 r o u l t )

6/) INTRODUCTION.

A la limite des d6partements du Gard et de l 'H6rault , s '6tendent entre Saint-Hippolyte- du-For t (Gard) et Ganges (H6rault) de tr~s beaux aflleurements de calcaires marneux berriasiens qui sont parmi ]es plus fossilif~res du S-E de la France.

Le gisement de Lacadi~re (Gard), pour tan t classique (G. MAZENOT, 1939, p. 24), a ~t6 volonta i rement d61aiss6 parce qu'il ne permet pas une 6tude d6taill6e de la s6rie. En ee point

Page 5: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 1 1 - -

~ - - ~ L L ~ U BLITHACOC ERAS

S. SP. I2P 098

GENRE SUBALPKN1TF~

& SP, 128 967

$, FAUR[ENS[S

GENRE NEOCOMITES

N. AFF, SUBALPINUS

N. BERRIASENS[$

N. OCCITANICUS

GENRE ~ L A Y I T E 5

H, CF. BREVET[

H, NiERI

H, ROMANI

GENRE NEOCOSMOCERAS

N. SP. 128 938

N. "CURELENSE

N. AFF, PERCLARUM

N, SAYNI

N, EU~HYMI

N. BRUNI

GENRE DALMASiCERAS

D, GIGAS

D. SP, 128 825

D, SP, 128 871

D. AFF. DALMAS!

D. PUNCTATUM

D. DALMASI

GENRE BERRJASELLA

B. AFF. "OBTUSENODOSA"

B. BERTHEI

"B." BROUSSEI

B. AFF. CAP.PATHICA

B, CALLISTO

B, JAUBERT[

B, EVDLUTA

B. HCTET[

B, RAREFURCATA

B, MALBOSI

B, PAP.AMIMOUNA

B. PRIVASENSIS

B. BOISSIERI

B. PARAMACILENTA

.__

u

I I

-- n

~t

U

I

r I)

TABLEAU I, - - H 6 p a r t i t i o n d e s A m m o n i t e s d a n s la c o u p e d e L a c i s t e r n e ( H d I a u l t ) .

Page 6: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 1 2 - -

les assises berriasiennes for tement redress6es au contact des caleaires blancs du Jurassique sont accident6es de plusieurs cassures qui rendent impossible l '6tablissement de coupes stratigraphiques continues.

Les autres gisements, qui ne pr6sentent aucune fracture, peuvent 6tre classes selon un crit6re pal6og6ographique en deux cat6gories.

- - A l 'Est dans le gisement de Lacisterne (Boisset), les calcaires marneux berriasiens succ6dent aux calcaires blancs ~ faci6s p61agique riches en Calpionelles (1).

- - A l 'Ouest dans les gisemcnts de la Garenne et des Oliviers (prOs Ginestous), le Berriasien s 'appuie sur des calcaires blancs p61agiques ~ fr6quentes intercalations graveleuses d'origine r6cifale. Ces derni~res passent lat6ralement aux calcaires construits ~ Polypiers du r~cif (P. BERNIER, 1967, p. 75 et in litt. p. 103).

b) CoueE DE LACISTERNE ( B o I S S E T ) (Tab. I).

Cette coupe se situe sur la feuille au 1/25 000 de Le Vigan, XXVII-41, n ° 7-8, en un point de coordonn6es X = 715,6; Y ~-- 185,0.

Le gisement pr6sente, comme celui de Berrias, une aire rocheuse mon t ran t d'assez vastes surfaces structurales en pente douce, recouvertes d 'une v6g6tation de garrigue.

La coupe de r6f6rence a 6t6 lev6e le long d 'un ruisseau qui prend naissance au flanc de la Montagne des Cagnasses, passe imm6dia tement a l 'Est de la ferme en ruines de Boisset pour rejoindre beaucoup plus au Sud le Merdanson, peti t affluent de l 'H6rault.

- - Couches inf~rieures.

Ces couches sont for tement redress6es (50 °) mais il n 'existe aucune cassure tectonique ce niveau. Le pendage diminue progressivement au fur et fi mesure qu'on s'61bve dans

la s6rie. Elles sont repr6sent6es par une s6rie 6paisse de calcaire gris-blanc, en gros banes de

1,00 m fi 1,50 m, trbs karstifi6s, leur conf6rant un aspect analogue h celui de la r6gion de Berrias. Comme dans cette derni~re localit6, i] n'a pas 6t6 possible de d6couvrir de C6phalo- podes au sein de ce facies; par eontre, les Calpionellcs indiquent la zone B inf6rieure.

- - Zone de passage (5 m ) L C 341-343.

Nouvelle analogie avec ta s6rie de Berrias. Les premiers banes qui se diff6rencient ne pr6sentent pas d'interlits marneux. De teinte gris-clair ils ont un model6 microkarst ique caract6ristique. Pas de maerofaune.

De LC 341 h LC 343 inclus, les Calpionelles indiquent la zone B inf6rieure ; le passage B inf. - B. sup. se fait en LC 343, banc qui pr6sente un facies microbr6chique.

La s6rie mont re ensuite une grande monotonic de facies pra t iquement jusqu'au sommet de l'6tage.

Bancs LC 343 ~ LC 346 inclus (5 m) .

Les premiers banes de calcaires marneux beiges fi intercalations de marnes sont d 'abord peu 6pais (0,15 m e n LC 344). Ils s'6paississent ensuite (0,30 a 0,40 m e n LC 345) pour redevenir minces en LC 346 (0,10 ~ 0,15 m).

(1) La feuille gfiologique de Le Vigan, 1/80 000, premiere fidition, a t t r ibue $ces calcaires blancs un facies unifor- m~ment r6cifal entre Ganges et Saint-Hippolyte.

Page 7: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 1 3 - -

Le premier niveau fossilif~re est LC 344 fi LC 345; il renferme quelques 6chantillons de macrofaune :

LC 344-345 : Berriasella berthei (TOUCAS), B. paramacilenta MAZENOT.

Le second niveau-rep~re est en LC 345, il renferme quelques fossiles dOform6s par aplat issement :

LC 345 : Neocomites aft. subalpinus (MAZENOT). Le troisi~me niveau fossilif~re, LC 346, est particuli~rement riche : il a d'ailleurs livr6

d ' au tan t plus de faune qu'il s 'agit de bancs peu 6pais d 'un calcaire marneux gris-beige qui se casse ais6ment et que les strates affieurent en surface structurale sur des ~tendues impor- tantes.

LC 346 : Berriasella berthei (TOUCAS), Dalmasiceras gigas D JAN, Neocosmoceras aft. sayni (SIMIONESCU), N . aff. perclarum (CoQUAND), N. curelense (KILIAN), N. lamberti (KILIAN), Subalpinites fauriensis MAZENOT, Sublithacoceras sp. (129 098) (1).

- - Bancs LC 347 it LC 3410 inclus (4 m).

S6rie de banes de calcaire marneux mesuran t 0,30 m d'6paisseur, sur 2 m~tres. Au sommet, un niveau tr~s fossilif~re (LC 348).

LC 348 : Berriasella privasensis (PICTET), B. berthei (ToucAS), B. aft. obfusenodosa (RETOWSKI), Neocomiles occitanicus (PICTET), N. berriasensis LE Ht~GARAT.

La s6rie se poursuit par des banes de 0,35 m s6parOs par des interbancs de 0,10 m. Elle se te rmine par des petits bancs ~ d6bit rognoneux de 0,15 ~ 0 ,20m d'6paisseur qui sont fossilif~res (LC 3410).

LC 3410 : Dalmasiceras dalmasi (PICTET), D. punctatum D JAN.

- - Bancs LC 3410 it LC 3414 inclus (3,50 m).

Ces petits banes, noduleux, renferment une int6ressante faune dans laquelle on ret iendra Berriasella paramimouna Mazenot (LC 3412) que l 'on re t rouve aussi plus haut , alors que les bancs deviennent plus 6pais et plus durs (LC 3414).

- - Bancs LC 3414 it LC 3418 inclus (3 m).

Les banes inf6rieurs mesurent 0,20 h 0,25 m (LC 3416), ceux du sommet de 0,10 ~ 0,15 m (LC 3418). Tous l e s banes sont tr6s fossilif~res et on peut ais6ment les exploiter en surface s tructurale derriere la maison en ruines de Boisset.

LC 3416 - LC 3418 : ~ Berriasella ,~ broussei MAZENOT, Dalmasiceras aft. dalmasi (PICTET), DaImasiceras sp. 128 871, Dalmasiceras sp. 128 825, Neocosmoceras bruni ~V[AzENOT, N. euthymi (PICTET), N. sp. 128 938, Himalayifes cf. breveti (PoM.), Subalpinites sp. 128 967.

- - Banes LC 3418 it LC 3428 inclus (4 it 5 m).

C'est le niveau des carri~res de Lacisterne. I1 s'agit d 'un calcaire sublithographique gris-beige, tr~s dur, en bancs de 0,20 ~ 0,30 m sans interlits marneux. En LC 3428 les bancs n 'a t te ignent plus que 0,10 ~ 0,12 m d'6paisseur.

Cette s6rie ne eontient que quelques fossiles, difficiles h extraire et t rop peu nombreux pour caract6riser le niveau.

(1) 129 098 : numdro de r6f6renee, collection LE H~GAItAT, Facultd des Sciences de Lyon.

Page 8: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 1 4 - -

- - Bancs LC 3428 d LC 3436 inclus (3,50 m).

Bancs d 'abord minces de 0,05 ~ 0,12 m, ~ d~bit rognoneux, puis plus ~pais, toujours rognoneux et pr~sentant une grande abondance de nodules ferrugineux.

Cette s~rie se termine par un pet i t banc roux, spathique, de 0,07 m d'~paisseur, surmont~ d 'un niveau ~ bancs contourn~s, gliss6s, de 0,60 m (LC 3436).

Le banc LC 3430 renferme une faune assez bien conserv6e od les Brachiopodes, Waldheimia tamarindus (Sow. in FITTON), ~V. villersensis (DE LORIOL), Bhgnchonella contracta D'HoMBRES FIRMAS, etc .... les Lamellibranches, Chlamgs euthgmi (PICTET), voisinent avec les C6phalo- podes : Berriasella boissieri (PICTET), (( BerriaseUa )) malbosi (PICTET), B. rarefurcata (PICTET), B. picteti (JACOB), B. evolula LE Ht~GARAT, B. jauberti MAZENOT, Himalagites romani MAZENOT, H. nieri (PICTET).

- - Bancs LC 3436 d LC 3441 inclus (1,50 m).

Le pendage des couches est main tenant faible, 6 h 8 o. Calcaires marneux h patine jaune, h nodules ferrugineux, pr6sentant un d~bit rognoneux. Cette s~rie se termine par des bancs gliss~s, contourn~s (LC 3441).

Le LC 3438 renferme une tr~s abondante faune off dominent : Berriasella boissieri (PICTET), B. aft. carpathica (ZITTEL), B. caUisto (D'0nB.) .

Quelques bancs gliss~s precedent les marnes. Celles-ci renferment des fossiles pyr i teux pour lesquels seule la d~termination g6n~rique est possible : Neocomites, Thurmanniceras, etc...

C) COUPES DES 0LIVIERS ET DU RUISSEAU DE LA GARENNE (H4rault).

Ces coupes situ~es h proximit4 du r~cif ont ~t~ lev~es afin de completer vers le haut celle de Lacisterne clans laquelle la faune h Thurmanniceras et Kilianella est real repr~sent~e.

COUPE DES 0LIVIERS (Tab. II).

Elle est situ~e le long du chemin qui m~ne aux maisons du halneau, en un point de coordonn~es X ~ 713,8 ; Y ---- 184,2 (feuille I.G.N., Le Vigan, 1/25 000, XXVII-41 , n ° 5-6).

Cette coupe est r~duite, mais elle pr~sente un intSr~t certain, car elle permet de donner une bonne analyse du passage du Berriasien au Valanginien. On y rencontre en place la faune h Thurmanniceras et KilianeUa.

- - Banes LO 3442 d LO 3450 inclus (5 m).

LO 3442 : d a n s un ciment marno-graveleux on t rouve des fragments de banes contourn6s, gliss~s, des 416ments roul~s dont la taille varie de quelques millim~tres fi plusieurs centimStres Ce niveau se termine par un banc roux, d~tritique.

LO 3443 : il s 'agit d 'un second niveau de glissement qui fair suite au precedent et se termine par un banc roux, granoclass~.

LO 3445 - L 0 3446 : sur 3 m environ on observe un ry thme de calcaire marneux beige patine jaune, dont les bancs mesurent 0,15 m e t les interbancs marneux 0,10 m. On note

de frequents niveaux roux peu ~pais qui renferment des Brachiopodes et Lamellibranches en grande quantitY.

La macrofaune des calcaires marneux est la suivante : Berriasella callisto (D'0BB.), B. aft. carpathica (ZITTEL), B. aft. Iatecostata KILIAN, B. rouvillei (MATHERON), Leptoceras studeri (OosTER).

Cette s~rie se termine par un banc roux, d6tritique, assez fiche en glauconie et en quartz : LO 3450.

Page 9: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 1 5 b

l m

ol

G I N E S T O U S - L E S O L I V I E R S

(HI~RAULT)

_ _ ~ LO 3458 LO 3457 LO 3456

LO 3454

~ ~ LO 3452 ~- . t _ i ~ ~ - - - i - - ~..~

J.__~_.[ .__~__ i ~____.[ ~--:~ LO 3450 - - I - - I - ~ -- I -- I_~

-.T ~_l T , - , - ~ '-', < ' ," : ", '-" i m 3 4 4 6

~ - I - - I - - I - ' - I ~ . ~ .

- 5 - T - 7 - T - - : - - i - _ ~ - i - - - I :~ L O 3445 "~ ' - ' - . I. 7 J : - - . I . - - I . - - : ]

LO 3443

'LO 3 4 4 2

Z

o

z ~ < < ~ z z z

0 [-,

z ~

{ i

I I l [

I I I i I

i i '

_

j - - - -

TABLEAU I I . - ]R~partition des Ammonites dans la coupe de Ginestous-Les Oliviers (H6ranlt).

- - Bancs LO 3450 d LO 3454 inclus.

S@ie de calcaires m a r n e u x beiges, en bancs de 0 ,20 m qui a l t ernent avec des intm'bancs m a r n e u x de 0 ,10 m et se t e r m i n e n t par un n iveau de g l i s sement mesurant 1,00 m. La macro- faune est fr6quente :

LO 3452 : BerriaselIa callislo (D'0aB.) , B. aft. carpathica (ZITTEL) , B. aft. laiecostata K I L I A N , B. rouvillei (MATHEaON).

- - Bancs LO 3454 d L 0 3458 inclus.

S6rie de marno-calcaires f inement d6tr i t iques off le quartz dev ient fr6quent. Parmi les A m m o n i t e s nombreuses en ce point , re tenons les esp~ces su ivantes : Thurman-

niceras pertransiens SAVN, T. thurmanni var. gratianopolitensis SAYN, Himalagites nieri ( P I G T E T ) .

Cet ensemble ava i t 6t6 at tr ibu6 au Berriasien par G. MAZENOT qui en faisait l 'horizon sup6rieur de l '6tage (1).

(1) 1939, p. 24 : (( marno-calcaires bordant la route du c6t6 sud, imm6diatement sous-jacents aux marnes valan- giniennes ~ fossiles pyriteux et renfermant une faunule du Berriasien supdrieur ,,.

Page 10: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

p 1 6 - -

COUPE DE LA GARENNE (Tab. III).

Elle est voisine de la pr6c6dente (X = 714,2; Y = 184,3; feuille I.G.N. Le Vigan, 1/25 000, XXVII-41, n ° 5-6).

La coupe d6bute sous le peti t pont en ruines qui m~ne au chateau de Ginestous. Les bancs de cette s6rie sont p6riodiquement d6cap6s par la peti te rivi~re la Garenne. Ils sont faciles h 6tudier.

- - Banes L G 4022 (2,50 m).

Calcaires clairs en gros bancs. Pas de macrofaune. Les Calpionelles indiquent la zone B inf6rieure.

- - Bancs L G 4023 d L G 4025 inclus (5,5 m).

Le changement de facies est assez brusque de LG 4022 fi LG 4023. Des bancs de calcaire gris-beige, 6paSs de 0,30 m, succ~dent aux gros bancs.

2,50 m au-dessus de LG 4023 on t rouve quelques fossiles : B. aft. obtusenodosa RETOW., B. berthei (TOUCAS) puSs Dalmasiceras dalmasi (PIGTET).

- - Bancs L G 4025 d L G 4029 inclus (9 m) .

Grande monotonic de facies. LG 4025 h LG 4027 (3 m) : bancs de 0,35 m, interbancs de 0,10 m. LG 4027 ~ LG 4029 (6 m) : s6rie de petits bancs de 0,15 m al ternant avec des marnes. Au sommet, B. aft. latecostata KIL., B. callisto (D'0RB.).

- - Bancs LG 4029 d LG 4039 inclus (13 m).

Bancs de 0,25 h 0,35 m d'6paisseur, avec interbancs marneux. Quatre niveaux de glis- sement mesurant chacun de 1,50 fi 2 m d'6paisseur s ' intercalent dans la s6rie.

LG 4030 : B. callisto (D'0RB.), B. aft. carpathica (ZITTEL). LG 4035 : H. nieri (PICTET), T. gratianopolitensis SAYS, T. pertransiens SAYS,

T. salientina SAYS, K. aff. pexiptycha (UHLIG).

- - Bancs L G 4039 d L G 4043 inclus.

On passe ensuite h des marno-calcaires, visibles sur 4 ou 5 m jusqu '~ la vole ferr6e. La r~partition des faunes dans cette coupe de la Garenne entraine quelques remarques. L'4paisscur des couches du Berriasien inf6rieur est seulement de 4 ~ 5 m entre le Titho-

nique sup6rieur (gros bancs du Pont , n ° LG 4022) et la faune h B. aft. obtusenodosa et B. berthei. Celle-ci est elle-m~me tr~s proche de la faune h D. dalmasi (LG 4024). Le Berriasien inf~rieur est donc ici presque deux lois moins 6paSs qu'fi Berrias.

Dans la moiti6 sup6rieure de l'6tage, c'est l 'inverse. L'espace s6parant les premieres B. callisto des bancs ~ T. pertransiens est d 'une dizaine de m~tres, alors qu'il n 'est que de 2 ou 3 m~tres h Berrias ou h Lacisterne.

I1 est tr~s int6ressant de noter que l'6paisseur totale du Berriasien de ces coupes est, aux erreurs de mesure pros, tr~s comparable (autour de 26 m) maSs, d 'une coupe h l 'autre, l '6paisseur des zones qui part icipent h ces 26 m n'est pas la m6me.

Des r6sultats comparables sont obtenus h l 'aide des Calpionelles. Dans le cas pr@is de la Garenne, les particularit6s de l '6volution s6dimentologique que

l 'on observe sont probablement cn relation directe avec le compor tement des r6cifs de la r6gion pendant la fin du Tithonique et durant le Berriasien. Cet aspect pal~og~ographique sera pr6cis6 ult6rieurement.

Page 11: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 17 - -

G I N E S T O U S - L A G A R E N N E

( N ERAULT )

- - ~ ~ - - ~ _ ~ - - ~ - - LG 4 0 3 2

~J - - I ~ - - I - - T - LG 4031

~ - - - q - - - ~ = LG 4 o s o . _ _ ~-ic- L -[ -i -E

N - L - = I - - & ~ _ ~ _ ~ j _ - LG 4 0 2 9

TABLEAU I I I . - Rdpart i t ion des A m m o n i t e s darts la coupe de Ginestous-La Garenne (Hdrault) .

2

I I

i

I I I

I

i

J

i I

I m

0

Page 12: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 18 - -

2. - - C o u p e de Broyon , e n t r e C h o m ~ r a c et Le Pouz in ( A r d ~ c h e )

a) INTRODUCTION.

Darts les coupes pr~c~dentes les couches du Berriasien inf~rieur, assez calcaires, sont pauvres en maerofaunes. I1 est doric impossible d 'y d~finir une succession d 'Ammonites entre Tithonique et Berriasien. Par contre, les Calpionelles sont pr~sentes d~s les niveaux inf~rieurs.

Lorsque l'on se d~place de ces r~gions vers le centre de la Fosse vocontienne, les conches du Berriasien in%rieur sont plus fipaisses et plus marneuses ; cette pat t ie de l'~tage devient alors fossilif~re en Ammonites.

Tenant compte de cet te constatat ion, Fun de nous a proposg des correlations strati- graphiques entre Berrias et Broyon (prOs Chom~rac) (G. LE HI~GARAT, 1965), c'est-h-dire entre le s t ra to type du Berriasien et un gisement d'fige t i thonique supgrieur (selon G. MAZENOT,

1939, p. 265). I1 nous a sembl~ indispensable de reprendre l '~tude de Broyon en poursuivant vers le bas

l 'analyse des macrofaunes, et en lui adjoignant celle des Calpionelles.

b) DESCRIPTION DE LA COUPE (Tab. IV).

C'est une carri~re ouverte depuis quelques ann~es, situde ldggrement h l ' 0ues t de la voie ferric du Pouzin h Privas, en un point de coordonn~es X = 789,5 ; Y ----- 272,0 (feuillc I.G.N. de Crest, au 1/20 000, i10 XXX-37, n ° 5).

La s~rie est la suivante.

- - B R 0 d B R 11 inclus : Tilhonique inf~rieur.

Calcaires marno-grumeleux ~'~ ~,~s sombre du plancher de la carri~re et ealcaires marneux gris taehet~ du tiers infdrieur de la falaise. La maerofaune renferme les ~lfiments de la faune du Pouzin.

Calcaires marno-grumeleux : Subplanites contiguus (ToucAs), Virgatosphincles sp., Haploceras elimalum (OPPEL), Itaploceras carachtheis (ZEUSCH.).

Les calcaires marneux sombres l ivrent : Subplanites gevregi (TOUCAS) et Aspidoceras sp.

- - B R 11 d B R 16 indus.

Calcaires subli thographiques plus etairs, taehet~s, azo[ques, du milieu de front de taille.

- - B R 17 ~ DR 26 inclus : Tithonique supirieur.

Ira s~rie d~bute par un pseudoeonglom~rat et se poursuit par des caleaires l i thographiques clairs, presque blancs.

Dans Get ensemble nous n 'avons pas de Inacrofaune, mais les Calpionelles penne t t en t de re t rouver le d~eoupage zonaire dSfini ailleurs par J. t:{EMANE (1964 a, p. 45-48).

B R 17 - BPt 19 -~ sous-zone A1 BFI 20 = sons-zone A2 zone ~ Crassicolaria B R 21 = sous-zone A3

B R 22 - 26 = (( sous-zone )) B inf. } pp. zone ~ Calpionella

Page 13: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 1 9 - -

BROYON

(ARDECHE)

i ! i

- - ! !

BR9

BR4

BR 0

t i

!

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L

I i

TABLEAU IV. - - R6par t i t ion des Ammoni tes dans la coupe de Broyon (ArdSchc),

Page 14: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 2 0 - -

Ces caleaires sont surlnont6s d'un hard-ground auquel est associ6e une br~che fossilif~re qui n'est autre que l'horizon de La Boissi~re ~= Tithonique sup6rieur de Chom6rac (G. MAZENOT, 1939, p. 23 et p. 265).

Dans eette br~ehe, on r6eolte dans route la r6gion la faune suivante : Berriasella berthei (ToucAs), B. jacobi MAZENOT, B. moreti MAZENOT, B. lorioli (ZITTEL), B. aft. patula SCHNEID., B. subcallisto (ToucAs), B. oxycostata (JAcob), Neocomites (?) beneckei (JAcoB), Sublithacoceras sp. (140 483) (1), Subplanites sp. (140 487) (1), Aulacosphincles sp. (127 313) (1), etc...

- - B R 26 d B R 35 : Berriasien infErieur.

Repr~sent~s par 12 m d'une alternance de calcaires marneux et de marnes, ce sour les (~ marno-caleaires h pyriteux )) des anciens auteurs (A. TOUCAS, 1890, p. 560-629 ; F. ROMAN et G. 1V[AzENOT, 1937, p. 179-186).

Ces assises renferment une abondante faune de fossiles calcaires et de fossiles pyriteux off l'on reconnait : Berriasella subrichteri (RETOW.), B. jacobi MAZENOT, B. paramacilenta MAZENOT, B. berthei (ToucAS), B. grandis MAZENOT, B. bochianensis MAZENOT, Neocomiles (?) beneckei (JAcoB), Dalmasiceras aft. progenilor (0pp.), D. toucasi (MAZENOT).

BR 34 : br6che sup6rieure renfermant des galets ealcaires de facies vari6s.

BR 35 : sur cette br~ehe affieurent par place quelques banes de calcaires marneux contenant une forme importante, BerriaselIa aft. obtusenodosa (t~ETO-vV.).

La eomparaison des faunes de Berrias et de Broyon montre que la br~che sup6rieure BR 34 correspond h celle de Berrias BE 150. De m~me on doit mettre en parall61e les couches de BR 26 h BR 35 avec les couches BE 142 h BE 149 de BelTias.

3. - - Coupe de Berrias (Ard~che)

Cette coupe, lev6e le long d'un ruisseau, le Graveyrou, a pour coordonn6es approximatives X = 749,0; Y ----- 232,5 (feuille de Bess~ges, I.G.N., 1/25 000, XXVIII-39, n ° 3-4).

a) SUCCESSION DES AMMONITES (Tab. V).

Cette description a d~jh ~t4 prSsent~e au Colloque de Lyon sur le Cr~tac~ infSrieur (R. BUSNARDO, G. LE H~GARAT, J. MAGNE, 1963). Depuis, de nouvelles d~couvertes sont venues completer, voire modifier, quelques d4tails des r~sultats stratigraphiques obtenus

l'~poque.

La succession des Ammonites dans le stratotype permet actuellement de distinguer des associations d'esp~ces caract~ristiques :

- - B E 145-146 :

Berriasella grandis MAZENOT.

(l) Collection LF H~GARAT, Facult4 des Sciences de Lyon.

Page 15: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 2 1 - -

GENRE KILIANELLA

K. AFF. PEXIPTYC[IA

GENRE TBURMANNICERAS

T. AFF. PERTP.ANSIENS

T. T, VAR, GRATIANOPOLITENSIS

T, THSP-MANNI

GENRE I~MALAYITES

H. NIERI

H. ROMANI

GENRE N E O C O M I T E 5

N. LONG[

N. NEOCOMIENS[S

N, BERRIASENSIS

N. OCCITANICUS

N, AFF. SUBALPINUS

N. SUBALPINUS

GENRE NEOCOSMOCERAS

N, EUTHYM [

N. BRUNI

N. ,~EROLLE[

GENRE DALMASICERAS

D. PUNCTATUM

D. DALMASI

GENRE BERRIASELLA

B. CALLISTO

B. EVOLUTA

B. LATECOSTATA

B. PICTETI

B, RAREFURCATA

B, MALBOSI

9,B," BROUSSEI

B, PARAMIMOUNA

B. PRIVASENSIS

B. BOISSIER1

B. AFF. OPPELI

B. PARAMACILENTA

B. AFF. SUBCALLISTO

B. GP.ANDIS

x

m ~ r - t

~ 1 ~] ~111~!!1 I IP l t l f l - - I ~ l ~

mm

m m o

- - i

FiN

L . . . . . l i J i I ,

I I l i I ! ! ! ! !

I I l ~ I

. . . . . . 1 1 1 1 I ~ - ~

! I ~ I I

I I I i i i ~-- I I I I ~ I I - + - -

I I I l t I I - - i~ ] I I I I I i ~ I l l i l l I I

i i i i i i i ~

~ II I III I I

III1!1 II I I I i t l 1_1

~ ' , ! ! HI I T M d ~ I ~ ] P ] ~1~ n - M t I~ I IH IH I I ~ i ] '

~1 , , 411 i l lHli l 'kg HII- ~ - "

i i 1 ~ i

i i i i i

L I I I I

I I I I I

I l l i I

I

] 1 1 1 i ~ I I I I : ~

i l i l I ~ I l l l l I

I

I

I

I I I I l i L

- - ~ q <

. . . . . 11"4 '

¢u

C

'I"A~LE~.V V . - R4par t i t ion des Ammoldtes dans ta coupe de Berrias (Ard~che),

Page 16: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

2 2

B E 1 4 8 :

Berriasella aft. subcallislo (ToucAs), B. paramacilenla MAZENOT, B. aft. oppeli (KH~IAN), Neocomiles subalpinus (MAZENOT).

B E 1 5 2 :

Berriasella privasensis (PmTET), Neocomiles occilanicus (PICTET), N. berriasensis LE H£GARAT.

- - B E 1 5 5 :

Dalmasiceras dalmasi (PmTET), D. punclalum D JAN.

- - B E 1 6 5 :

Berriasella paramimouna MAZENOT, Neocosmoceras rerollei (PAQUIER).

- - B E 1 6 8 :

(( Berriasella ), broussei MAZENOT, Neocosmoceras bruni MAZENOT, N. eulhymi (PICTET),

B E 1 8 8 :

Berriasella boissieri (PICTET), (( Berriasella ~, malbosi (PIcTET), B. rarefurcala (PICTET), B. picteli (JACOB), B. lalecoslala I{II.IAN, Himalayiles romani MAZENOT.

- - B E 190 :

Berriasella rarefurcala (PICTET), B. picleti (.JACOB), B. latecoslata KILIAN, B. evolula LE H~aAnAT, Himalagites nieri (PmTET).

B E 193-195 :

BerriaselIa lalecostala KILIAN, B. callislo (D'ORmGNY).

- - B E 1 9 8 :

Thurmanniceras thurmanni (PmTET et CA~PmHE), T. thurmanni var. gralianopolitensis SAYNo

- - B E 199 :

Neocomites neocomiensis (D'0RB.), Kiliandla pexiplycha (UnLm).

- - B E 200 :

Thurmanniceras aft. pertransiens SAYN, Neocomiles neocomiensis (D'0RB.).

b) REMARQUES PALt~OGt~OGRAPHIQUES.

I1 convient de rappeler ici que ]es couehes de passage du Berriasien au Valanginien pr6sentent h ]'encontre du reste de la s~rie berriasienne, nettement p61agique, des caraet~res n6ritiques (BE 198-199) bient6t accompagn6s d'indices certains d'6mersion (BE 200) que l'on retrouve en divers points de In rdgion (P. DONZE et G. LE HI~GARAT, 1965).

Page 17: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 2 3 - -

B . - - L E S Z O N E S D ' A M M O N I T E S

La eomparaison des gisements ~tudi~s montre que les successions de faunes, en dehors de quelques divergences por tan t sur la presence ou l 'absence locale de telle ou tel]e esp~ce, se produisent de fa~on presque identique en ces divers points (1).

Ceci nous conduit h proposer dans le Berriasien quelques sous-zones &Ammonites carac- t~ristiques (2) venant pr~ciser ]es deux zones elassiques h B. boissieri et B. grandis.

t . ~ L e s s o u s - z o n e s

VALANGINIEN INFI~RIEU1R.

Sous-zone ~ Thurmanniceras pertransiens :

- - A m m o n i t e s assoei6es : T. perlransiens, K. aft. pexipl!tcha, T. thurmanni, H. nieri.

T. gratianopolitensis,

B E R R I A S I E N .

÷ Sous-zone gl Berriasella callislo :

- - Ammonites associ6es : B. callislo, B. aft. earpalhica, B. aft. laleeostala, B. boissieri.

+ Sous-zone ~ Berriasella pieteti :

- - Ammonites associ6es : B. pieteti, B. boissieri, (cB. ,) malbosi, B. rarefurcata, H. romani, II. nieri.

+ Pas de fossile de zone pour ce niveau. Faune absente ou trop pauvre dans les gisements 6tudi6s.

+ Sous-zone ~t Berriasella paramimouna :

- - Ammonites associ6es : B. paramimouna, (( B. broussei )), N. bruni, N. eulhgmi, N. rerollei.

+ Sous-zone ~ Dalmasiceras dalmasi :

- - Ammonites associ6es : D. daImasi, D. punctatum.

+ Sous-zone d BerriaseIla privasensis :

- - Ammonites associ6es : B. privasensis, N. berriasensis, B. aft. oblusenodosa, B. berthei, N. occilanicus.

+

+

N. (?)

Sous-zone d Neocomites subalpinus :

Ammonites associ6es : N. subalpinus, B. aft. subcallislo, B. paramacilenla.

En dessous vient la zone h Berriasella grandis avec B. berthei, B. paramacilenta, beneckei.

(1) P. HuP E (1960, p. 11) : , la fixit4 de cer ta ines associa t ions biologiques se succddan t ve r t i c a l emen t dans le m g m e ordre. . , semble garan t i r , avec une a p p r o x i m a t i o n ra i sonnable , le s y n c h r o n i s m e de ces associat ions ,,.

(2) On se r epor t e ra h la par t ie s t r a t i g r a p h i q u e de la note , a insi q u ' a u x diff6rents t a b l e a u x pou r avoir u n apergu p lus comple t des faunes . L a d iscuss ion ddtaillde de cet te ques t ion sera apport~e u l t6 r i eu rement .

Page 18: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 2 4 - -

TITHONIQUE SUPISRIEUR.

Sous-zone d Berriasella jacobi :

- - Ammonites associ6es : B. jacobi, B. delphinensis, B. berthei, B. moreli, B. subcallislo.

Cette derni~re sous-zone correspond fi l 'horizon i~ B. jacobi et B. delphinensis de G. MAZENOT (t939, p. 25). Pour lui il s 'agit d 'un horizon moyen du Tithonique sup6rienr.

La limite Ju rass ique- Cr6tac~, d~finie par cet au teur et que nous avons respect6e lors du Colloque de Lyon (1963) passe dans les coupes ~tudi~es entre la sous-zone ~ B. jacobi et la zone ~t B. grandis.

Plus b a s q u e la sous-zone ~ B. jacobi, nous n 'avons trouv~ aueune maerofaune dans It reste du Tithonique sup~rieur (BR 26 g BR 18). En dessous, d 'autres Ammoni tes bien rep~r~es, correspondent A la ~ zone ~ Subplaniles ~ du Pouzin (P. DoNzs et R. ENAY, 1961, p. 204 et 207), avec : Subplanites contiquus, Subplanites gevreyi, etc... (BR 0 ~ BR 11).

Les sous-zones iei propos~es correspondent A peu de chose pros aux subdivisions ~tablies darts le s t ratotype, mais sur tout elles les pr~cisent. Elles prennent aussi plus de force puisqu'on les t rouve sur route la bordure c6venole et en diff~rents points de la fosse vocontienne.

2. ~ M o d i f i c a t i o n s des z o n e s

Dans le Berriasien tel qu'il est present6 ici la zone A B. grandis ne comprend qu'une seule sous-zone, la plus inf&ieure de l'fitage, alors que la zone ~t B. boissieri reeonvre toutes les autres (1963, p. 29-31) depuis la sous-zone i~ N. subalpinus jusqu'A la sous-zone B. callislo incluse.

D~s 1963 (Colloque sur le £r~tae~ infdrieur) on avait d~jA remarqud la grande dispropor- tion existant entre ces deux zones. Pour cette raison et pour d 'autres le Colloque n 'avai t ent~rin~ l 'usage de ees deux subdivisions qu'en soulignant qu'il s'agissait de donn~es provi- soires demandan t A fitre pr~eis6es (R. t3ARBIER et J.-P. TmEULOY, 1963, p. 77). On peut ma in tenan t apporter un eompl6ment d ' information ~ ce probl~me grfiee /~ de nombreux documents biostratigraphiques d'ores et ddj~ acquis.

L 'examen de nos coupes montre que l'esp~ce B. boissieri, longtemps considfirfie comme largement r~pandue dans tout l'~tage, est en r~alitd fr~quente seulement dans sa partie sup~rieure (BE 188-190, LC 3430-3438).

De plus, des comparaisons pal~ontologiques pr~eises ont prouv~ qu 'un topotype de l'esp~ce (le lectotype est ~gard), ainsi que les divers pldsiotypes figur6s par G. )/IAzENOT (1939, pl. XV, fig. 2 a.b., pl. XVI, fig. 1 a.b., 4 a.b.), proviennent des m~mes banes que ceux ei-dessus.

Dans ees conditions il semble inutile, voire crron~, de maintenir cette esp~ce comme indice, pour d6signer le Berriasien entre la zone ~ B. grandis et la zone it K. roubaudi.

Dans l '6ventualit6 oh l ' instaurat ion d 'une ou deux zones suppl~mentaires est ~ pr~voir entre le Berriasien basal (~ B. grandis) et le Berriasien sommital, le choix pourrai t s 'orienter vers les indices des sous-zones d6finies ei-dessus.

Toutefois les faunes d 'Ammoni tes intereal~es entre la sous-zone ~t B. paramimouna et la sous-zone ~t B. picteli sont encore mal eonnues ; aussi une d~eision ne pourra intervenir /~ ce sujet que lorsqu'on aura une r u e d 'ensemble plus compl6te sur la laurie de l'~tage. D~s lors tel ou tel regroupement de sous-zones en unit6s biostratigraphiques d 'ordre sup6rieur pourra valablernent 6tre propos6.

Page 19: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 25 - -

C. - - D E S C R I P T I O N S O M M A I R E DES E S P f : C E S - I N D I C E S DES A M M O N I T E S

Berr iase l la jacobi MAZENOT

pl. 5, fig. 1 et 2

DESCRIPTION :

Ammoni te discoide a t te ignant 50 mm de diam~tre environ, poss~dant 3 ou 4 tours section d 'abord globuleuse dans les tours internes, puis ~lev~e sur le reste de la eoquille.

Flancs l~g~rement bomb,s, convergents vers la ragion siphonale, avec leur plus grande gpaisseur en dehors de leur milieu. Sur la r~gion siphonale, tr~s net sillon qui s'~erase sur la loge d 'habi ta t ion mais persiste sous forme d 'une interruption des c6tes. Rebord ombilical arrondi, muraine nette, lisse, t omban t sur un ombilie moyen (recouvrement a t te ignant 1/3).

L 'ornementa t ion est caraet~ris~e par la tr~s grande r~gularitfi de la densit~ de eostulation et par l 'allure des c6tes qui la consti tuent. Celles-ci, au nombre de 44 sur le dernier tour, sont serr~es, aigu~s et rigides, ne t t ement proverses ; elles deviennent faiblement flexueuses sur la loge d 'habitat ion. Toutes ces e6tes bifurquent d 'une fa~on uniforme en dehors du milieu des flancs ; sur la loge, le point de bifurcation s'abaisse au milieu de ceux-ci. Toutes les c6tes s 'arr~tent en bordure du sillon siphonal.

I :{I~PARTITION S T R A T I G R A P H I Q U E :

B. jacobi a 6t~ confondue parfois avec B. privasensis et B. callisto. Dans eette note les caract~res des trois esp~ces sont ne t t emen t d6finis. Compte tenu du fair qu'elles appar t iennent

des niveaux strat igraphiques diff6rents, il semble difficile de les confondre. Cr. MAZENOT pensait que B. jacobi allait du Thitonique inf6rieur au Tithonique sup6rieur

avec une fr6quence maximale dans ce dernier. P. DONZE et R. ENAY (1962, p. 168) ont montr6 que les formes du Thitonique inf6rieur entra ient dans le genre Lemencia : Lemencia subjacobi (D. et E.).

Dans la coupe du Broyon B. jacobi, fr~quente dans le Tithonique sup~rieur (sous-zone B. jacobi), passe dans le Berriasien (zone ~t B. grandis) oit elle st relic ne t t ement ~ plusieurs

espgees. Ce fair est utilis~ dans la partie stratigTaphique de cette note pour montrer que la limite T i thon ique- Berriasien telle qu'elle est d~finie est tr~s diffieile ~ saisir.

Berr iase l la g rand is MAZENOT

pl. 5, fig. 6 et 7

D E S C R I P T I O N :

Ammoni te a t te ignant 200 mm de diam~tre, disco~de, faite de 4 tours ~ eroissance assez rapide en hauteur . Flancs convexes, eonvergents vers la rfigion ventrale ; plus grande ~paisseur

l 'intSrieur du milieu des flancs. Rebord ombilieal arrondi, muraille lisse; ombilic large et peu profond. Reeouvrement ~gal ~ 1/4 environ.

L 'ornementa t ion eonsiste en c6tes bifurqu~es, vigoureuses, proverses. Dans les tours internes ees e6tes d6j~ vigoureuses sont droites ; quelques-unes restent simples. Sur le dernier

Page 20: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

--~ 26 - -

tour elles sont au nombre d 'une cinquantaine qui deviennent larges et mousses ; elles s 'emp~- tent de fa~on trSs nette au point de bifurcation. La non interruption des c6tes dans la r6gion siphonale n'est pas une certitude, il est au moins probable qu 'une encoche siphonale existe

ce niveau.

REPARTITION STRATIGRAPHIQUE :

Esp~ce indice de la zone la plus inf6rieure du Berriasien darts laquelle elle est asscz fr6quente. Elle est pr6sente d~s le Tithonique sup6rieur, mais en moins grand hombre.

Berriasella boissieri (PICTET)

pl. 1, fig. 8

DESCRIPTION :

Coquille de taille relat ivement grande at teignant 150 g 160 mm, discoidale ~ flancs subparall61es a peine bomb6s. Rebord ombilical arrondi, muraille verticale. R~gion externe arrondie, interruption siphonale bien visible. Involution 16g~rement inf6rieure a 1 ,/3.

L 'ornementat ion des tours internes montre au ddbut des c6tes vigoureuses, d~jA flexueuses, qui par tent isol6ment de l'ombilic ; l e s fasciculations apparaissent assez rapide- merit. Sur le dernier tour presque toutes se fasciculent ~ leur base; elles naissent alors de tubercules ombilicaux oblongs allong6s dans le ~ens radiaire. Sur ce m~me tour les c6tes s'6paississent progressivement en m6me temps qu'elles s'espacent. Quelques-unes par tent isol6ment de l'ombilic, elles pr6sentent ou non un tubercnle A la base. La majorit6 des c6tes bifurquent au tiers externe des flancs, certaines restent simples.

I~I~PARTITION STRATIGRAPHIQUE :

L'esp~ce n'est ais6ment d6terminable que lorsqu'elle est complete. Des d6terminations erron6es, 6tablies ~ part ir de fragments ou d'6chantillons insuffisamment caract6ris6s, ont conduit a l'id6e que l'esp~ce est tr~s r6pandue darts tou t l'6tage. En r6alit6 nous ne l 'avons rencontr6e sous sa forme typique que dans la patt ie 61ev~e du Berriasien (sous-zone i~ B. picteti et sous-zone ~ B. callisto). C'est pourquoi nous proposons de ne conserver la d6signation de zone ~ B. boissieri que pour le Berriasien sup6rieur.

Neocomites subalpinus ~V~AZENOT

pl. 4, fig. 4

DESCRIPTION :

Ammoni te ayan t a t te in t 130 ~ 140 mm de diam~tre, form@ de quatre tours ~ croissance tr~s rapide en hauteur . Involution 6gale ~ 1/3.

L 'ornementa t ion subit au cours du d6veloppement un certain nombre de modifications. Sur les deux tours les plus internes, elle consiste en c6tes fines, simples ou bifurqu6es.

mais non fascicul6es. Ensuite prennent naissance les premieres fasciculations basilaires qni pr6c~dent de peu

l 'apparition de tubercules ombilicaux falciformes. Les c6tcs sont alors fascicul6es ct proverses.

Page 21: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 2 7 - -

Des c6tes interealaires a t te ignant presque l'ombilic s 'interealent entre les faiseeaux. Les tubereules ombilicaux s'61argissent bient6t. En mfme temps la eostulation eommenee h s'effaeer de l'ombilic vers l 'ext6rieur des flanes.

I~]~PARTITION STRATIGRAPHIQUE :

Ainsi pr4eis6e l'esp6ee se limite aux sp6eimens h fine costnlation. Ces 6chantillons se rapprochent le plus de l 'holotype (G. MAZENOT, 1939, pl. XXXV, fig. 2 a.b.e.) et de son paratype (G. MAZENOT, 1939, pl. XXXIV, fig. 1 a.b.e.).

N. subalpinus est tr~s earaet6ristique du Berriasien m6dio-inf6rieur off il est assez frfiquent. C'est pourquoi il a fit6 ehoisi eomme indite de la sous-zone 6tablie h e e niveau.

Berriasella privasensis (PICTET)

pl. 4, fig. 3

DESCRIPTION :

Coquille diseoide, de petite taille, a t te ignant seulement 65 mm de diam~tre, faite de 4 tours qui sor t tous sensiblement plus hauts qu'6pais. Involution 6gale h 1/4 environ. Section ogivale, flanes 16g~rement bomb6s, dont la plus grande 6paisseur est en dedans de leur milieu. Muraille ]isse, tomban t assez brusquement sur l'ombilie peu profond. R6gion externe droite, pourvue d 'un sillon peu profond qni disparait progressivement sur ]a chambre d'habitation.

L 'ornementat ion est faite de e6tes assez vigoureuses, bien ealibr6es, de densit6 r6guli~re sur route la coquille. On en compte une quarantaine sur le dernier tour, qui par tent isol6ment du bord sup6rieur de la muraille et se dirigent, proverses et rigides, vers la r6gion externe. Sur la ehambre d 'habi tat ion elles deviennent mod6r6ment mais ne t tement flexueuses all niveau des bifurcations. Si cette bifurcation est la r~gle, il existe eependant des e6tes simples qui s ' interealent en hombre variable selon les 6ehantillons. Le point de bifurcation est soulign6 par un empfitement assez net qui semble earaet6ristique.

NIVEAU STRATIGRAPHIQUE :

Nous ne partageons pas l 'opinion de G. MAZENOT qui pr~tendait que eette esp~ce devait ~tre abandonn~e eomme fossile de zone. Limit~e h la description et ~ la figuration que nous en donnons, elle caract~rise le Berriasien moyen imm~diatement en dessous de la sous-zone

D. dalmasi. Nous avons pu v6rifier que le lectotype figur6 par J.F. PICTET (1867, pl. XVIII , fig. 1)

provenait de ce niveau ~ Berrias.

Dalmasiceras dalmasi (PICTET) pl. 3, fig. 2 et 3

DESCRIPTION :

Dalmasiceras ais6ment reeonnaissable. Caraet6ris6 par sa petite taille, ses tubercules arquds ~ eoneavit6 ant6rieure, ainsi que par les fines ondulations flexueuses et faseieul6es tenant lieu de c6tes qui ornent sa coquille. La plupart des D. dalmasi quoique presque lisses

Page 22: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

2 8 - -

mont ren t cette ornementat ion 6vanescente. L 'ouver ture est encadr6e par deux eourtes apophyses jugales gr~les, sur lesquelles se prolonge en s 'accentuant la convexit6 ant6rieure des derni~res flexures costales.

t~EPA1RTITION S T R A T I G R A P H I Q U E :

L'espgce est toujours tr~s fr6quente dans le Berriasien moyen, off elle caraet6rise la sous-zone ~ D. dalmasi, entre la sous-zone ~t B. privasensis et la sous-zone ~ B. paramimouna.

Berriasella paramimouna MAZENOT

pl. 2, fig. 6

D E S C R I P T I O N :

Coquille discoide a t te ignant 180 mm de diamgtre. Croissance rapide en hauteur. Flancs plan-convexes. R6gion externe convexe, avec eneoehe siphonale restant visible au moins jusqu 'au d6but de la loge d 'habitat ion. Bebord ombilical arrondi, muraille t omban t oblique- ment sur l 'ombilic assez ouvert . Involution 6gale ~ 1/5 ou 1/4.

L 'ornementa t ion comporte des e6tes bifurqu6es, 16g~rement proverses, flexueuses et tubercul~es. La flexure, tr~s earaet~ristique, se produi t juste au milieu des flanes, avant le point de bifurcation.

Plusieurs stades peuvent ~tre distingu6s dans l '6volution ontog6nique. Jusqu ' au diam~tre de 60 mm existent des c6tes moyennes, flexueuses, 16g~rement

proverses et pa r t an t isol6ment de l'ombilic. Ces e6tes bifurquent un peu en dehors du milieu des flanes ; quelques-unes restent simples. Toutes pr6sentent une interruption siphonale nette.

De D = 60 mm ~ D = 93 ram, les c6tes s '@artent les unes des autres, se munissent de deux rang6es de tubercules, l 'une ombilieale, l 'autre ]at6rale. Les tubercules lat~raux pr@~dent l'arriv~e de eeux de l'ombilie. Les c6tes pol~ant des tubercules lat@aux se ramifient par deux ou par trois. I1 s 'a joute ~ l 'ensemble des e6tes interealaires simples, en hombre r6duit et variable.

De D ~ 93 mm /~ D = 147 m m : la p lupar t des 6chantillons que l 'on poss~de ne sont complets que jusqu '~ 100 m m ; la suite de l '6volution n 'est connue que grace ~ de rares sp@imens (Berrias, n ° 126 837). L'effacement proximal des e6tes interealaires gagne peu /~ peu vers la r6gion siphonale, de sorte qu'~ D = 117 mm eelles-ci ne sont plus visibles que sous forme de l~gers 6paississements p6riph6riques. Corr61ativement, les e6tes porteuses de tubereules s ' e s tompen t ; il ne subsiste comme ornementat ion que les tubercules disposes par paires.

Finalement, la loge d 'habi ta t ion n 'est plus orn6e que par les tubereules ombilieaux, les tubercules lat6raux ayan t ~ leur tour disparu.

R]~PARTITION STRATIGRAPHIQUE :

Consid6r6e jusqu'ici comme berriasienne sans piu8 de pr6cision, cette esp~ce est selon nous suffisamment fr6quente et car~ct6ristique dans le Berriasien m6dio-sup@ieur pour permet t re d 'y d~finir une sous-zone a paramimouna,

Page 23: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

29

Berriasella picteti (JACOB in KILIAN) pl. 2, fig. 4

DESCmPT~O~ :

Coquille a t te ignant 60 ram, faite de 3 ~ 4 tours ~ croissance lente en hautem" et en ~pais- seur. Flancs ne t tement eonvexes, a plus grande ~paisseur en leur milieu, tours h peine plus ~lev~s que larges. Ombilic large et profond. R~gion externe occup~e par un sillon qui fait place ~ un m~plat sur la chambre d'habitation.

0rnementa t ion faite de c6tes vigoureuses (une quarantaine sur le dernier tour), espac~es, qui par tent isol~ment du rebord ombilical. La plupart d 'entre elles bifurquent en dehors du milieu des flancs, 1 sur 6 reste simple. Ces e6tes presque radiaires dans les tours internes ne deviennent que tr~s faiblement proverses ; sur la chambre d 'habitat ion elles sont flexueuses.

Pt~PARTITION STRATIGRAPHIQUE :

Berriasien sup6rieur. Esp~ce indice caract6risant les strates imm6diatement inf~rieures la sous-zone ~ B. callisto.

Les citations relatives h la presence de l'esp~ce dans le Tithonique sup6rieur (G. MAZENOT, 1939, p. 43) doivent ~tre rejet6es.

Berriosello callisto (D'0RmGN¥) pl. 1, fig. 7; ph 2, fig. 1

D E S C R I P T I O N :

Coquille at£eignant 70 ~ 75 mm, ne t tement discoide. La plus grande 6paisseur est au voisinage de l'ombilie, la section est ~]ev~e. La r6gion siphonale, 6troite, 16g~rement arrondie et d 'abord munie d 'un 16ger sillon, s'61argit sur la loge en un m6plat siphonal net. La muraille ombilicale lisse tombe brusquement sur un ombilie moyen. L'aspect trap6zoidal 61ev6 des sections de la loge est tr&s caract~ristique de l'esp~ce.

L 'ornementat ion comprend sur un tour une soixantaine de c6tes proverses, ne t tement flexueuses, assez 6paisses et s6par6es par des intervalles aussi larges qu'elles. Toutes les c6tes bifurquent en dehors du milieu des flancs ~ l 'exeeption de quelques-unes qui restent simples. La bifurcation suit imm6diatement la flexure.

Quelques faisceaux peuvent exister chez des variants de l'esp~ce ; ils sont rares, voire absents, ehez les formes typiques. Quelques specimens poss~dent des c6tes trifurqu~es caract~re probablement t~ratologique (2).

PtI~PARTITION STRATIGRAPHIQUE :

L'histoire des positions stratigraphiques at tr ibutes successivement /l cette esp~ce est complexe, on la trouvera r~sum~e darts la th~se de G. MAZENOT (1939, p. 56-58).

Ce dernier pensait que l'esp~ce appartenai t au Tithonique et au Berriasien, mais qu'elle ~tait surtout typique de ce dernier 6rage.

Nos recherches ont montr6 que B. callisto est tr~s caract6ristique des derniers niveaux du Berriasien o~ elle est particuli~rement fr~quente. L'holotype de l'esp~ce provient du gisement d 'Apremont (Savoie) qui se situe s trat igraphiquement imm~diatement sous les faunes valanginiennes.

Cette esp~ee sert d'indice ~ la sous-zone la plus 6levee du Berriasien.

Page 24: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

3 0 - -

Thurm(mniceras pertransiens SAYN

pl. 1, fig. 1

DESCRIPTION :

Ammoni te de petite taille, environ 50 ram, ~ croissance re la t ivement rapide en hauteur. Section subtrap~zoidale caraet6ristique.

Les e6tes par tent isol6ment ou par deux de petits renflements ombilicaux. Elles se divisent en dehors du milieu des flancs en dessinant un coude ne t t ement marqu6 vers l'arri~re, d'ofl l 'allure sigmoidale de l 'ornementation. Ces c6tes s 'arrgtent en bordure du m~plat siphonal ne t tement marqu4. Les 4tranglements bien visibles dans les tours internes s 'a t t6nuent par la suite.

L 'ornementa t ion de la chambre d 'habitat ion est typique. D6s le d6but de celle-ci, l'efface- ment des c6tes se manifeste pour devenir presquc total au voisinage de la bouche ; les c6tes ne sont plus alors que de fines ondulations.

BI~PARTITION STRATIGRAPHIQUE :

Caract6rise la sous-zone inf6rieure de la zone ~ K. roubaudi (= horizon sup~rieur du Berriasien, in G. MAZENOT, 1939, p. 25).

III . - - LES FAUNES DE CALPIONELLES

A. ~ I N T R O D U C T I O N

La r~vision pal~ontologique du genre Calpionellopsis (J. I~EMANE, 1965) avait d6j~ montr6 que ce groupe offre la possibilitO de dOfinir une zone stratigraphique darts le Berriasien, mais il manquai t encore la parall6lisation avec les zones d 'Ammonites . Les nouvelles r6coltes d 'Ammonites , effectu~es bane par bane par G. LE H~GARAT clans les gisements fossilif~res classiques de rArd~che, du Gard et de l 'H6rault (Berrias, Lacisterne, Ginestous - Les Oliviers, La Garenne, etc...) pr~sentaient donc une occasion unique de met t re la stratigraphie des Calpionelles sur une base solide et de la contr61er par les macrofaunes. I1 fallait, par cons6quent, reprendre l '~tude du s t ra to type au point de r u e Calpionelles et, apr~s un examen pr~alable des lames minces de Berrias qui avaient d6j~ servi pour le Colloque sur le Cr~tac6 inf6rieur h Lyon (R. BUSNARDO, G. LE H~6ARAT et J. MA6N~, 1965), nous avons ~chantillonn~ h nouveau en 1967 tous l e s niveaux importants de cette coupe pour permet t re une ~valuation suffisam- merit d6taill~e des faunes de Calpionelles.

B. ~ LES ESPt:CES DE C A L P I O N E L L E S D U BERRIASIEN

Contrairement aux observations d 'autres auteurs, je n'ai trouv6 darts le Berriasien que les esp~ces suivantes : Crassicollaria parvula REM., Calpionella alpiua Lou., C. elliplica CAD., TintinnopseUa carpathica (MuRa. et FIE.), T. longa (COL.), CalpioneIlopsis oblonga (CAD.), C. simplex (COL.), LorenzieUa hungarica KNAUER et NAGY, L. plicata n. sp. et Remauiella

Page 25: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 3 1 - -

cadischiana (COL.). I1 d~passerait le cadre de la pr~sente note de proc~der h une description syst~matique d~taill~e de tou tes ces formes, je me bornerai done/~ met t re en relief les earac- t~res essentiels pour leur d~terminat ion.

I1 faut cependan t rappeler que les sections des Calpionelles que nous ~tudions en lame mince sont, en gdn~ral, des coupes plus ou moins obliques qui ne renden t pas compte des propor t ions des loricae. L 'ut i l isa t ion de crit~res g~om~triques darts la d~terminat ion des esp~ces demande done une certaine precaut ion et la plus grande impor tance - - su r tou t pour la dist inct ion des genres - - revient aux earaet~res morphologiques du col. Leur observat ion exacte est souvent diffmile parce que les toques sont toujours affeet~es d 'une certaine recris- tall isation qui t end ~ es tomper les contours. Mais on arrive souvent ~ discerner plus de d~tails en t o u r n a n t le polariseur lors de l 'observat ion en lumi~re polaris~e simple ou en uti l isant des nicols parall~les, et il faut su r tou t des lames tr~s minces (d 'une ~paisseur de 3 ~ 5 microns).

Crasslcollaria parvula R E M .

pl. 6, fig. 1 ~ 3

Dans le Berriasien, cette esp~ce est d~j~ plus ou moins en voie d 'ext inct ion c'est-~-dire qu'elle prend souvent un aspect a typique, su r tou t dans les n iveaux ~lev~s. Le renf lement en-dessous du col, en principe caract~ristique du genre Crassicollaria est peu marqu~ (m~me chez les formes typiques). La pointe aborale n ' appara i t que dans les sections mddianes. Cr. parvula est ainsi su r tou t earaet~ris~e par son col real individualisd passant d la coque d'une mani~re tout il fait graduelle, el par l'absence d'une (( dpaule ~ en-dessous du col. Le col m~me est droit ou l~g~rement divergent ; les sections pas t rop obliques poss~dent un galbe elliptique qui ne se t rouve , no rma lemen t ~ pas ehez Calpionella alpina. Dans le Berriasien il existe cependant des repr~sentants de C. alpina qui - - par convergence - - se rapprochen t de Cr. parvula (pl. 6, fig. 21) par leur lorica plus allong~e et par leur col plus large, ce qui laisse appara i t re des ~paules peu accusSes. La dist inetion des deux esp~ces peu t alors devenir tr~s difflcile, mais du point de vue s t ra t igraphique ce problgme est heureusement d ' impor tance secondaire puisque Cr. parvula, esp~ce essentiel lement t i thonique, ne repr6sente qu 'un 61~ment aecessoire dans les faunes du Berriasien basal.

Calpionella alpina Lore

pl. 6, tig. 4 "h 10, 18 'h 21 ; pl. 8, fig. 2 ~ 5 ; pl. 9, fig. 21 ~ 23 ; pl. 10, fig. 2, 3

Dans le Ti thonique terminal (partie in%rieure de la zone B) cet te esp~ce se dist ingue tr~s faci lement de Cr. parvula grfice ~ sa lorica presque sph~rique qui est surmont~e d 'un col cyl indrique (parfois assez allong~) toujours bien plus ~troit que la toque et ne t t emen t diff~- renci~ de celle-ci. Sous le col on observe une ~ ~paule ~ tr~s marquee (pl. 6, fig. 8, 9). Mais des le dgbut du Berriasien l'esp~ce devient tr~s h~t~rog~ne : d 'une part , il appara i t des formes plus pet i tes et plus allongfies (pl. 6, fig. 4 ~ 7) ~ col re la t ivement plus large ; de plus les ~paules sont parfois moins marquees, c 'est la convergence avec Cr. parvula don t je viens de parler. Les sections axiales sont n~anmoins faciles ~ reconnai t re car C. alpina ne mont re jamais une terminaison aborale poin tue et, d ' au t re part , le galbe parabol ique de la partie infdrieure de la lorica ne se t rouve pas chez Cr. parvula.

Page 26: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 3 2

Une autre difficult6 dans la d6terminat ion de C. alpina d6rive du fair qu'elle donne naissance ~ C. elliptica dans le Berriasien inffrieur. Cette t ransi t ion est encore accentu6e par des sections obliques de C. elliptica qui ressemblent parfois t ou t ~ fair ~ des C. alpina ( J . I :{EMANE, 1963, 1964 a). Pour les 6valuations s tat is t iques des faunes il fau t donc introduire un groupe interm6diaire, c~ Calpionella sp. ~.

En somme, il y a t o u s l e s te rmes de passage entre, d 'une part , C. aIpina et C. elliptica (1) (Calpionella sp.) et, d 'au t re part , certaines formes de C. alpina qui se rapprochen t beaucoup de Cr. parvuIa et qui sont tres difficiles ~ dist inguer des sections obliques de cette esp6ce. F ina lement il y a lieu de noter que C. alpina se termine, dans le Berriasien sup~rieur, par des formes atypiques, ~ d6cadentes ~, don t le col est 6galement Inal individualis6. Mais, malgr6 ces impr6cisions darts la d61imitation de C. alpina, il ne fau t pas oublier qne routes ces formes transi toires sont toujours rares par rappor t aux exemplaires typiques don t l 'at tr i- but ion sp6cifique ne pr6sente aucun probl~me.

Sous cet aspect on peu t re tenir - - sans t rop simplifier - - la diagnose suivante de C. alpina : coque sph~rique ou l@drement allongde ; le rapport longueur (sans col) / largeur ne d~passe pas la valeur de 1,25 ; col droll (cglindrique) nettement plus dtroit que la coque, bien individualisd ; en-dessous du col la coque dessine des ~paules bien accusdes ; ta i l l t trgs variable et sans impor tance pour la d~terminat ion.

Calpionella elliptica C A D .

pl. 6, fig. 25 ~ 27

Cette esphce se dist ingue des repr6sentants berriasiens de C. aIpina presque un iquemen t par sa plus grande longueur. Puisque la t ransi t ion ~ C. aIpina est t o u t a fair graduelle, il faut s6parer les deux esp6ees d 'une fa~on plus ou moins sch4matique : routes les sections dont le rappor t longueur (sans col) / largeur est inffr ieur fi 1,25 sont at tr ibu6es it C. alpina, tandis qu 'on est en pr6sence de C. elliptica d6s que cette relation d6passt la valeur de 1,35. En t re les deux il existe ainsi un groupe de formes interm6diaires ( = ~ Calpionella sp. ~ ) qui englobe, d 'une part , des sections obliques de C. elliptica mais aussi de v6ritables formts de t ransi t ion entre les deux esp6ces (pl. 6, fig. 11 ~ 13, 23, 24).

Tintinnopsella carpathica (MURG. e t FIL.) pl. 6, fig. 14 h 16; pl. 7, fig. 4 h 11; pl. 8, fig. 1, 6, 16, 19 fi 23;

pl. 9, fig. 10, 11, 13 /~ 15, 24, 25; pl. 10, fig. 4, 11, 13 ~ 15

Le genre Tintinnopsella - - et avec lui T. carpathica - - est caract6ris6 par un col brusque- merit d6fl~chi vers l 'ext6rieur. Pa rmi les esp~ces auxqueiles s 'appl ique cette d6finition T. batalleri COL. peu t 6tre 61imin6e ; j 'y reviendrai. Pour le m o m e n t il s 'agit de t rouver les crit6res p e r m e t t a n t la dist inct ion de T. carpathica, de T. doliphormis (COL.) et de T. tonga (COL.). T. doliphormis est une esp~ce tr~s rare qui n 'a jamais 6t6 retrouv6e par d 'aut res chercheurs. Dans nos mat6r iaux elle s 'observe au niveau BE 190 (pl. 9, fig. 13) mais on vol t qu'elle passe d 'une mani~re cont inue ~ T. carpathica. En effet T. doliphormis n'est qu 'une vari6t6 de T. carpathica parmi bien d 'autres don t certaines s '6cartent m~me plus du type

(1) J ' a i s o u v e n t parld d ' u n e appar i t ion dphdm~re de C. elliptica dans le T i t hon ique sup6rieur , ~ l 'extrOme base de la zone B. Nous s o m m e s l~ en prdsence d ' une au t r e convergence , car il n ' y a pas de re la t ion en t re cet te forme et celle du Berriasien.

Page 27: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

b 3 3 - -

de l'esp~ce. La variabilit~ de T. carpathica est done impor tan te , mats les plus r~eents essais d 'une subdivision (FILIPESQU et DRAGASTAN, 1964) n ' on t pas about i ~ des r~sultats logiques. Pour ~viter des confusions il para~t preferable d ' abandonner le nom de T. doliphormis et la foule de vari~t~s distingu~es par FILIPESaU et DRAGASTAN (1964) et de comprendre T. carpathica darts un sens tr~s large (1).

On peu t alors la caract~riser de la mani~re suivante : lorica plus ou moths ovale mats jamais irks allong~e, sections m~dianes avec appendice caudal, ouverture large mats toujours nettement plus ~troite que la Iargeur maximum de la loriea. Le col correspond d~ une d~flexion brusque (d'un angle d'environ 90 °) de Ia paroi vers l'ext~rieur d~terminant un coude du c6t~ de l'ouverlure ; il est plus ou moths courb~ vers le haut el s'amincit vers l'extdrieur. Taille tr~s variable et sans impor tance pour la d6terminat ion. Chez certaines formes le col est tr6s fin et par consequent dilticile ~ observer (pl. 6, fig. 14, 15; pl. 9, fig. 1, 6).

Dans le Berriasien basal, T. carpathica est encore tr6s homog~ne du poin t de vue morpho- logique. On y re t rouve la pet i te vari6t6 du Ti thonique terminal ( longueur 90 ~ 95 ~) (voir pl. 6, fig. 14 ~ 16) qu'il ne faut cependan t pas confondre a v e c l a pet i te forme de la base du Ti thonique sup~rieur.

Tintinnopsella Ionga (COL.) pl. 7, fig. 16; pl. 9, fig. 12; pl. 10, fig. 12

Le col est du m~me type que chez T. carpathica ; les earact~res distinctifs de T. louga sont : lorica tr~s allongde, cglindrique, ouverture dont le diam~tre atteint presque la largeur maximum de la coque.

I1 est ~vident que seules les sections obliques peuven t d~j/~ crier une t ransi t ion t ou t ~ fait graduelle entre T. longa et T. carpathica et, vu l 'absence d 'autres erit~res que ceux cites plus haut , on d~terminera une part ie notable des T. longa, dans une faune, comme T. carpathica. Comme dans le cas de C. alpina et de C. elliptica la dist inct ion des deux esp~ces en lame mince devient forc~ment sch~matique, d ' a u t a n t plus que certaines sections obliques de T. carpathica poss~dent une ouver ture tr~s large. Pour une d~terminat ion certaine de T. longa il fau t n~cessairement les deux crit~res : l 'ouver ture presque aussi large que le diam~tre de la coque et un r appor t longueur / l a rgeu r tr~s ~lev~ (h par t i r d 'envi ron 2,0).

Toutes les formes douteuses qui ne correspondent pas aux deux points de cette d~finition mats qui, fi cause de leur allure g4n~rale, s ' adap ten t mal ~t T. carpathica ont ici ~t~ classics dans (( TintinnopseUa sp. )) (pl. 7, fig. 3 ; pl. 8, fig. 24). Ce sont des formes de t ransi t ion entre les deux esp~ces, y compris ~galement les te rmes de passage r~els.

Une au t re esp~ce voisine de T. longa serait T. batalleri COL., su r tou t caract~ris~e par un ~t ranglement en-dessous du col. Or CATALANO (1965) a d~montr4 que la t ransi t ion de T. longa ~t T. batalleri est t o u t h fait cont inue ; il s 'agirai t done d 'une seule esp~ce. Personnel lement je n 'ai jamais t rouv4 dans le Berriasien des T. batalleri vra imen t typiques . Par contre, on observe souvent chez T. longa un l~ger 4 t ranglement en dessous du col qui doit apparai t re beaucoup plus accus~ dans des sections tangentielles. Une solution d4finitive de ce probl~me n 'es t possible qu 'apr~s la r~vision des originaux de CoLo~ et, en a t t endan t , il faut classer T. batalleri parmi les esp~ces douteuses ; d a n s le Berriasien elle n 'existe cer ta inement pas.

(1) E n r6alit6 T. carpalhica cor respond ce r t a i nemen t fi p lus ieurs esp~ees ou sous -esp tees , ma t s celles-ci ne poss~dent gu~re d ' in tdr6 t s t r a t i g r a p h i q u e et , pour ar r iver h u n e subd iv i s ion saine, il f audra i t appl iquer des md thode s s t a t i s t i ques r igoureuses su r u n matdrie] n o m b r e u x e t horizont6.

Page 28: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

w 34

Calpionellopsis simplex (COL.)

pl. 7, fig. 13; pl. 8, fig. 7 /t 12; pl. 9, fig. 8

Dans le genre Calpionellopsis le col correspond & un anneau en touran t l 'ouverture, superpos~ aux parois lat~rales de la loriea dont il se distingue uniquement par l 'angle d'extinc- tion entre nicols crois~s (45 ° par rapport/~ l 'axe de la logette). Ent re le col et la eoque il existe une suture tr~s fine (1).

Les earaet~res sp~cifiques de C. simplex r6sident dans sa loriea eylindrique, peu allong~e, ouverture large. Je n'ai jamais trouv6 d'exemplaires & extr6mit6 aborale pointue. Les

sections obliques prennent naturel lement une allure plus ou moins elliptique et l 'ouverture devient plus fitroite. Chez les premiers repr6sentants de l'esp~ee le col est & peu prgs rectan- gulaire, il forme la continuation directe des parois dont il est s~par~ par une suture transversale oblique, inclin~e vers l ' int~rieur (pl. 7, fig. 13). Ensuite, la section du col devient plut6t ovale, la suture n'est plus transversale mais d~vi~e vers le haut de sorte que les parois lat~rales viennent entourer le col. En dessous de eelui-ci on observe souvent un sillon interne - - il est difficile de dire s'il s 'agit d 'un caraet~re primaire ou accidentel, voire diag~n6tique. I1 y a aussi des exemplaires ~ parois tr~s minces et par consgquent sans sillon. Le col se pr~sente alors eomme un bourrelet interne.

En r~sum~, C. simplex est d6termin~ par les earact~res suivants : lorica cglindrique, ouverture large (30 ~ ou davantage) mdme si le galbe devient elliptique clans les sections obliques, la largeur de la lorica n'est pas infdrieure d 50 ~. Le col forme la prolongation des patois dont il se distingue par l'angle d'extinction entre nicols croisds.

Calpionellopsls oblonga (CAD.)

pl. 8, fig. 17, 18; pl. 9, fig. 1 ~ 6 ; pl. 10, fig. 1, 7, 16

Dans les sections plus ou moins m~dianes cette esp~ee se distingue faeilement de C. simplex par la convergence rectiligne des parois lat~rales vers l 'ouverture, la largeur m ax i m um se si tuant ainsi au tiers inf6rieur de la lorica. En outre C. oblonga est moins large que C. simplex ; m~me les grandes formes ne d6passent pas les 50 ~ de large tandis que C. simplex at te int souvent une largeur de 60 ~. I1 en est de m~me pour l 'ouverture : ici la valeur critique se situe autour de 30 ~. Les sections sensiblement m6dianes des deux esp~ees ne sont done gu~re /~ eonfondre, tandis que certaines sections obliques (avec une ouverture de 27 /t 30 ~, une largeur de 45 ~ 50 ~ et sans convergence rectiligne des patois vers l 'ouverture) sont d 'a t t r i - bution sp6cifique ineertaine. Elies ont 6t6 rassembl6es sous la d6signation de ¢~ Calpio- nellopsis sp. ~.

D 'au t re part , C. obIonga d6rive sans doute de C. simplex et au moment off elle commence /t s ' individualiser (BE 175 ~ 180) on rencontre naturel lement t o u s l e s termes de passage entre les deux. La variabilit6 morphologique est en outre exag6r6e par les sections obliques et, finalement, C. oblonga n'est pas encore repr6sent~e par des formes bien typiques (pl. 8, fig. 17, 18). La distinction des deux esp~ces devient alors sp6cialement diffieile et les Calpio- nellopsis sp. (dans le sens de la d6finition donn6e ci-dessus) a t te ignent une fr6quence d6mesur6e.

(1) Secondairement cette su ture peut devenir une v6ritable fissure, le col parat t alors sdpar6 de la lorica. Cet 6tat de conservat ion sp6cial a 6t6 nommd , Calpionelliles neocom~ensis ,, CoL.

Page 29: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

3 5 - -

Rappelons les caract~res distinetifs de C. oblonga : convergence rectiligne des parois lat~rales vers l'ouverture (seulement visible dans les sections m6dianes ou sensiblement paral- Rles ~ Fax@ en tous cas largeur de la eoque infdrieure d 45 ~, diamdtre de l'ouverture inf~rieur d 27 ~ ; col plutdt rectangulaire. Les mesures indiqu6es ci-dessus s'appliquent surtout aux sections obliques ; il est 6vident que les coupes m6dianes peuvent devenir plus grandes, mais elles montrent alors le galbe caract6ristique.

Lorenziella hungarica KNAUER et NAGY

pl. 10, fig. 6, 8 h 10

Selon la description originale, L. hungarica est munie d'un petit col arqu6 dont le c6t6 convexe se dirige vers l 'ouverture. J 'ai trouv~ de nombreux repr~sentants de cette esp~ce darts le Berriasien vocontien, qui sont tr~s typiques aussi bien dans la forme de la lorica que darts les dimensions (longueur 65 ~ 78 a, largeur 51 ~ 64 ~). I1 est cependant apparu que le col est un peu plus variable qu'il n 'avait 6t6 admis par KNAUER et NAGY (1963) : il poss~de souvent une continuation tr~s mince, infl6chie vers le haut (pl. 10, fig. 6, 8). Ce caract~re ne parait pas ~tre constant mats il est tr~s important pour la d~rivation phylog6n6tique de L. hungarica car il existe une forme ant6rieure chez laquelle il est beaucoup plus accus6 et qui assure ainsi la liaison entre les genres Lorenziella et Tintinnopsella. Darts ces conditions il parait indiqu6 d'~largir la d6finition du genre LorenzieIla pour y admettre des formes poss6dant un col plus haut, subparalRle ~ l'axe de la lorica, dont la base correspond ~ un 6tranglement tr~s accus6 qui est homologue au ~ col arqu6 ~ de L. hungariea.

Celle-ci peut alors gtre caract6ris6e de la mani~re suivante : Iorica ovale, portion aborale parabolique de sorte que la largeur maximale se situe nettement dans la moiti~ sup~rieure de la logelte ; ouverture dtroile, entour~e d'un petit col arqud, conveze vers l'intdrieur, qui poss~de parrots une continuation tr~s fine, infldchie vers le haut.

Lorenziella plicata n . sp.

pl. 9, fig. 16 h 20; holotype : pl. 9, fig. 16

DIAGNOSE :

Esp~ce du genre Lorenziella; lorica ovale mats pas tr~s allong6e, ~ parois subparal- l~les dans la pattie sup6rieure, paraboliques dans la portion inf6rieure, dont l'extr~- mit6 aborale n'est pas pointue ; col bien d~velopp~, sensiblement paralRle ~ l'axe de la lorica, li6 ~ la toque par un 6tranglement tr~s marqu6 : au-dessus d'une base cylindrique peu 61ev6e le col est brusquement d6fl6chi vers l'ext6rieur pour retourner aussit6t vers le haut, dessinant ainsi deux tournants ~ angle droit, dont le premier d6termine une ar6te assez marqu6e du c6t6 de l 'ouverture, tandis que le second est plus doux.

Locus tgpicus : Berrias (Ard~che). Stratum tgpicum : niveau BE 190 dans la coupe de Berrias.

L'attribution g6n6rique de cette forme est difficile. J 'ai n6anmoins pr6f6r6 la classer dans le genre Lorenziella, malgr6 la n6cessit6 d'en modifier 16g~rement la d~finition en ce qui concerne la configuration du col - - mats ce point int6resse d6j~ L. hungarica. Par son allure g6n6rale la nouvelle esp~ce se rapproche beaucoup de celle-ci, tandis qu'elle s'en distingue

Page 30: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 3 6 - -

sur tout par son col bien d~velopp~ et par l '~tranglement moins serr~ ~ sa base. Du point de vue phylogdn~tique L. plicata n. sp. est sans doute le pr~d~cesseur de L. hungarica : autour du niveau BE 193 on peut observer le passage d 'une esp~ce ~ l 'autre (pl. 9, fig. 20). D 'autre part, par la configuration du col L. plicata se rapproche aussi du genre Tintinnopsella off l 'on rencontre parfois des formes (pl. 9, fig. 9, 12) qui mont ren t une inflexion assez marquee du col vers le haut , mais sans ~tranglement ~ la base. De ce fait, certaines sections obliques sont trgs difficiles ~ d~terminer (pl. 9, fig. 9).

L '~tendue strat igraphique de L. plicata est trgs limit~e : les premiers repr~sentants certains se sont trouv~s au niveau BE 188 tandis que les derniers ne surmontent gu~re la couche B E 195.

G r o u p e Remaniella cadischiana (COL.) - Calpionellites darderi ( C O L ) -

C. uncinatus CITA e t P A S Q U A t l ~ - C. dadayi K N A U E R

A la suite de deux ~tudes r6centes la taxonomie de ce groupe s 'est 16g~rement embrouill~e. Selon COLOM (1948) R. cadischiana est earaet6ris~e par un col horizontal superpos6 aux parois lat6rales et - - d'apr~s les figures - - ce col est souvent (ou parfois ?) arqu6, avee le e6t6 convexe dirig6 vers le has. COLOM n'indique pas s'il est constitu6 d 'une ou de deux pi~ces, mais la fig. 12, n ° 21, off seul le rameau interne du col est visible, parle plut6t en faveur d 'un col biparti te. Le probl~me de la variabilit6 des proportions de la lorica (selon COLOM il y a deux formes) se situe sur un autre plan, il en sera question plus loin.

La description originale de Calpionellites darderi (COLOM, 1934) ne donne pas de rensei- gnements sur la configuration du col, le dessin (fig. 2 e) est sch6matique et ne correspond cer tainement pas ~ la r6alit~ (COLOM a d'ailleurs abandonn6 ce sch6ma plus tard). La photo (pl. 31, fig. 3, reproduite en 1948, pl. 33, fig. 6) montre une inflexion du bord oral de la loriea vers l'int6rieur, aecompagn6e d 'une pet i te piece interne, d6tach6e de la eoque. En 1939, CoLos~ a publi6 une autre photo faisant ressortir une bifurcation terminale de la paroi qui est eonstitu6e de deux branches parall~les dirig~es vers l 'int6rieur (of. C. uncinatus CITA et PASQUAR~). Enfin, dans la monographie de 1948 C. darderi est earactdris6 par un col ¢( which has a terminal bifurcation usually directed slightly inwards ~. Cette bifurcation ressort bien dans les dessins mais sa forme est variable, le type de 1939 (pl. 3, fig. 7) avee deux branches parallgles dirig~es vers l ' int6rieur n 'y est gugre r~alis6.

En somme, les d6tails de la s t ructure du col, aussi bien de R. cadischiana que de C. darderi, n'6taient pas encore suffisamment eonnus ~ la suite de ees t ravaux. Mais en 1959 CITA et PAS0UAR~ ont d~erit une nouvelle esp~ce, Calpionellites uncinatus, tr~s voisine de C. darderi, sans toutefois revenir sur les originaux de COLOM. C. uncinalus serait earact6ris~e par une (~ protuberance ~ externe ~ la hauteur du col et par un col bifurqu6 h branches parall~les dirig6es vers l'int6rieur. Sur la photo de l 'holotype la protub6rance externe n 'est pas tr~s visible, et le col /~ branches parall~les se re t rouve aussi chez C. darderi. La distinction des deux esp~ees devient alors plus que d61icate et il faudrai t d 'abord v6rifier (aussi sur les originaux de COLOM) si routes ees vari~t6s morphologiques du col sont r6elles ou caus~es par une d6formation post mortem, si eertaines d 'entre elles sont sp6cialement fr6quentes et, finalement, si la variabilit6 change au eours du temps.

Une complication ult6rieure fur introduite par la d6finition de CalpioneUites dadagi KNAUEa 1963. La branche interne du col est interpr6t~e eomme un organe de fermeture analogue ~ eelui qu 'on t rouve ehez eertains TintinnoYdiens actuels. I1 existe en plus un col

Page 31: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 3 7 - -

dirig6 vers l 'ext6rieur, qui est juxtapos6 ~ <( l 'organe de fermeture )~ (holotype et paratypo~de I et II) ou parfois la paroi lat6rale de la lorica s ' introduit entre les deux (paratypoide III et IV). En m~me temps l'espgee pr6senterait un dimorphisme accuse. De cette mani~re certaines formes (parmi elles l 'holotype) se rapprochent beaucoup de R. cadischiana dans les proportions des logettes, tandis que les autres ressemblent ~ C. darderi. Le col (y compris <( l 'organe de fermeture >> ) est tri- ou biparti te (holotype).

Les originaux des espgees ant6rieures n 'ont pas 6t6 r6vis6s et l 'on n'a jamais essay6 de suivre le d6veloppement phylogfin~tique de ce groupe. Nous nous trouvons ainsi devant quatre esp~ees mal d6finies qu'il est presque impossible de s6parer. Elles sont eependant d 'une certaine importance pour la stratigraphie du Berriasien et du Valanginien.

Le matgriel dont je dispose ne suffit malheureusement pas pour r6viser formellement la taxonomie de ee groupe qui est trgs rare dans le domaine vocontien. Ceci m'a sur tout emp~eh6 de me faire une id6e pr6eise sur les proportions rfielles des loricae et leurs variations au tours du temps. En revanche, le d6veloppement du col au tours du Berriasien a pu ~tre poursuivi d 'une faeon trgs d6taillfie. Mais eomme je n'ai pas v u l e s diff~rents originaux, les probl~mes de nomencla ture ne pourront gugre fitre abordfis ici, d ' au tan t plus que COLO~ n'a jamais d~fini d 'holotypes pour ses esp~ees. Dans la dfifinition de R. cadischiana, COLOM (1948) se basa en premier lieu sur la grande vari~t~ eylindrique qui apparai t aussi darts les figures de CAmscu (1932). J 'a i retrouv6 cet te forme dans deux gchantillons du N~oeomien de Majorque que G. COLOM a bien voulu me eonfier en 1960, et il s'est montr6 qu'elle possgde toujours un col biparti te ne t t ement diff~renci~ de la toque, eomme l 'holotype de C. dadayi (1). Les deux parts du col, s~par6es par une suture plus ou moins visible, se distinguent par la s t ructure eristallographique : dans la branche externe qui ehevauche souvent un peu sur le rameau interne, elle est radiaire et fibreuse, tandis que le rameau interne montre l 'extinction entre nieols erois6s sous un angle d 'environ 45 ° par rapport /~ l 'axe de la loriea, elle est done homologue du col de Calpionellopsis.

En a t t endan t la solution formelle des probl~mes de nomenclature, j 'a t t r ibuerai routes les formes avee un col de ce t ype ~ Remaniella cadischiana (COL). Les premiers repr~sentants de ee groupe apparaissent dgs le Berriasien basal (BE 147, voir Tab. VI, h). L'espgce persiste de fagon invari~e pendan t tou t le Berriasien, mais en m~me temps on observe deux lign6es ~volutives qui s'en s6parent darts la partie inf@ienre de cet ~tage. L 'une des deux est carac- t~ris6e par la r6duction du rameau interne du col ; on t rouve ainsi des formes (Tab. VI, a-e) o~ celui-ei est r6duit/~ une mince lame formant la bordure interne du col. I1 s'agit 1/~ sans doute d 'une espgee ind~pendante, mais sa dfilimitation est encore bien incertaine car on rencontre,

e6t~ d 'une peti te vari~t6 (Tab. VI, a-e) ; pl. 7, fig. 1, 2), des exemplaires beaueoup plus grands et re la t ivement plus larges (Tab. VI, f). Ici, la branche interne du col paratt avoir eompl~tement disparu. Mais l 'a t t r ibut ion de ces formes demeure douteuse car je n'ai pas encore trouv6 de termes de passage entre les deux gronpes et il existe, d 'aut re part, une vari6t6 de T. carpathica (Tab. VI, g) qui possgde, elle aussi, un col en forme de croissant (en section) avee le e6t6 convexe dirig6 vers le bas, qui ponrrai t avoir donn6 naissance/~ la grande vari6t6 par une s6paration du col de la eoque. Toutes les formes qui mont ren t une rfiduetion plus ou moins complete de la branche interne du col ont ici 6t6 rassembl6es sous la d~signation <~ Remaniella aft. cadischiana >>.

(1) C. dadagi est done tr~s vraisemblablement synonyme de Ft. cadischiana, ce qui n 'emp~che pas que la petite forme poss~de une individualit6 proprq.

Page 32: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

TABL~nU V L - - a-f : Remaniel la aft. cadischlana (COL.), l e s p e t i t e s f o r m e s m o n t r e n t s o u v e n t enco re n n r u d i m e n t de l a b r a n c h e i n t e r n e d u col ( en po in t i l l~ , v. a, b , c) ; l a g r a n d e va r i~ t~ (f) s ' e s t p e u t - ~ t r e d~ve !oppg i n d ~ p e n d a m m e n t de l a p r e m i e r e . - - g : Tintinnopseila carpathica ~McRG. e t FIL.) v a r . , u n e f o r m e q u i se r a p p r o c h e b e a u c o u p du g e n r e Remanid la , m a i s chez l a q u e l l e le col e s t soud~ ~ l a c o q u e (v. a u s s i p]. 7 : fig. 7 e t p l / 9 : hg . 10~. - - h - n • Remaniella cadischiana (COL.), l a b r a n c h e i n t e r n e du col, d i s t i n g u d e p a r son e x t i n c t i o n e n t r e n ico l s crois~s (45 ° p a r r a p p o r t ~ l ' a x e de l a lo r i ca ) en po in t i l l~ ; m e t n se r a p p r o c h e n t d~j~ de ,~ Calpionellites dadagi ~ KNAU~R. T o u t e s les fig. x 400.

h : B E 147 ; i : B E 152 ; a : B E 157 ; b, c, d, e : B E 161 ; k : B E 162 ; f : B E 175 ; 1 : B E 195 ; m : B E 200 ; g : LC 3422 ; n : LC 3440.

Page 33: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

39

a ] d ! e

g I

' !

,

Page 34: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 4 0 - -

La seconde lign6e par tan t de R. cadischiana est plus hypoth6t ique : je crois qu'elle about i t au genre Calpionellopsis ; l 'analogie cristallographique de son col avec le ralneau interne du col de R. cadischiana est en effet frappante. I1 est en outre int~ressant de noter que le col forme la continuation directe des parois lat6rales, sans qu'il y ait une prolongation externe des parois, chez les formes pr6coces de C. simplex (pl. 7, fig. 13).

Colnme il a d6j~ 6t~ constat6, les repr6sentants typiques de R. cadischiana i~ col bipart i te se t rouven t pendant tou t le Berriasien, quoique tr~s rares. I1 est difficile de dire quand les deux forlnes d6j~ signal6es par COLOM (1948) se sont s6par6es mais, vers la fin du Berriasien, l a , vari6t~ en cloche ,~ 1nontre une tendance 6volutive tr~s int6ressante : la branche interne du col se d6place vers l ' int6rieur et vers le bas, tou t en devenant plus 1nassive, tandis que le rameau externe dilninue (Tab. VI, I, 1n ; pl. 10, fig. 17, 18). Ensuite les parois lat6rales vien- nent s ' intercaler peu ~ peu entre les deux parts du col (Tab. VI, In, n) et l 'on obt ient ainsi la pet i te vari~t6 de ~ C. dadagi ~ avec son col (~ t r ipart i te ,~. Le prochain s tade du d6velop- pement n 'est pas represent6 dans nos 1nat~riaux, mais il parait tou t A fait l~gitime d 'adlnet tre que ce ph6noln~ne s 'accentue encore et que, par une inflexion des patois vers l'int6rieur, le ralneau interne du col vient se situer au-dessous du bord de l 'ouverture. Par la disparition successive de la branche externe du col ce d6veloppelnent about i t ~ la forlne typ ique de C. darderi (pl. 33, fig. 6 dans CoLo~, 1948; ici pl. 10, fig. 19, 20) chez laquelle la branche inf6rieure de la c~ bifurcation terminale ~ des parois es t s6par6e de la coque par une suture et d6passe le rameau sup6rieur en direction de l 'ouverture. ,~ C. uncinatus ,~ serait alors le s tade ultime de cette m6talnorphose, caract@is~ par une ,¢ bifurcation ~ a ralneaux parall~les et de longueur sensiblement 6gale.

J 'a i d6crit ce d6veloppelnent d 'une fa~on tr~s d6taill~e parce qu'il est int6ressant du point de r u e strat igraphique : le s tade (c C. dadagi ,~ paralt caract@iser la lilnite Berriasien / Valanginien et l 'appari t ion des formes typiqucs de C. darderi nous fournit un crit~re pr6cieux pour d6finir la lilnite sup~rieure de la zone D.

Je crois que le d6veloppelnent que je viens d'esquisser est suffisalnlnent doculnent6 en ce qui concerne la t ransformation du col. Mais il reste encore plusieurs probl~1nes qui a t t endent leur solution :

1 o Sur le plan taxonomique il faut v6rifier si les proport ions de la lorica peuvent servir pour d6finir des esp~ces ind6pendantes - - parmi elles la vari6t6 en cloche de R. cadischiana qui est 5 l'origine de C. darderi, car la grande vari6te cylindrique continue de fa~on invariee (on la t rouve ~ c6t6 de C. darderi). Ce dernier n'est pas encore suffisalnlnent connu quant ~ sa variabilit6, de sorte qu 'on ne salt pas si ~ C. uncinalus ,, a vra iment une raison d'etre.

2 ° Les questions de nomenclature sont intiln6ment li~es aux probl6mes taxonolniques. Tout d 'abord il faudrait d6finir des lectotypes pour R. cadischiana et C. darderi pour arriver

une d6finition exacte de ces deux espSces, laquelle rende compte des earaet~res optiques du col qui n 'ont pas attir6 l 'a t tent ion des auteurs ant6rieurs. A mon avis il n 'y aura gu~re de possibilit6 de conserver le nom (c C. dadagi)~ i~ cause du choix malhenreux de l 'holotype, bien qu'une pat t ie de eette espgce corresponde h u n stade tr~s caract6ristique dans la transition de R. cadischiana ~ C. darderi qui m6riterait bien d'etre mis en relief par un nom propre.

Dans ees conditions, l 'utilisation des noms ¢c Calpionellites dadagi ~ KNAUE~ e t , Calpio- nellites uncinatus )) CITA et PASO. ne peut que pr6ter fi des confusions. J ' a i done pr6f6r6 rassembler sous le nom Remaniella cadischiana (COL.) toutes les formes poss6dant un col essentiell(ment transversal, s6pard de la coque par une suture distincte,

Page 35: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

4 1

Cette d6finition admet les variations suivantes : col plus ou moins arqud, le c6td convexe loujours dirigd vers le has, constitud d'une (R. aft. cadischiana) ou de deux branches (R. cadis- chiana s.str.) qui sont parfois s6par~es l'une de l'autre par une prolongation de la paroi lat~rale (petite vari6t6 de ~c C. dadagi ~).

Pour Calpionellites darderi (COL.) il a 6t6 adopt6 la d6finition suivante : la terminaison des parois lat~rales pr~sente un aspect plus ou moins bifurqud, cette bifurcation dtant plus ou moins infl~chie vers l'ouverture ; elle n'est jamais accompagn~e d'une branche externe du co l dirig~e vers l'ext~rieur.

II semble que la r6duction de la branche externe du col se rdalise tr~s rapidement (comme dans le cas de C. simplex ?) ; elle nous fournit ainsi un crit~re valable pour la distinclion des deux groupes taxonomiques principaux - - R. cadischiana s.1. et C. darderi s.1.

C. - - I.ES ESP~CES DE CALPIONELLES SIGNALIC:ES DU BERRIASIEN PAR D'AUTRES CHERCHEURS

A c6t6 des 10 esp~ces trait~es dans le chapitre pr6c6dent, il y a une quantit6 d'autres qui ont et6 qualifi~es comme berriasiennes par des chercheurs differents.

Ce sont :

1 o Calpionellites neocomiensis COL. (entre autres par MAGN~, 1965), Tintinnopsella colomi BOLLER/KNAUER, T. ricotensis COL., Calpionellopsis thalmanni (COL.) (par MAGN~, 1965), Stenosemellopsis hispanica (COL.) (entre autres par MAGN~, 1965) et S. ruggierii CAT.

2o Amphorellina subacuta COL., A. lanceolala COL., Salpingellina levantina COL., Favelloides balearica COL., Tintinnopsella batalleri COL., T. doliphormis (COL.) et Coxliellina berriasiensis COL.

30 Crassieollaria intermedia (DuR. DELGA) (entre autres par M,GNU, 1965), Cr. brevis RE~., Cr. massutiniana (COL.) (entre autres par MAGNI~, 1965), Calpionellites darderi (COL.) (entre autres par M,GNU, 1965) et Lorenziella pseudoserrata (COL.).

4 ° Lorenziella transdanubica KNAUER et NAGY.

Dans le groupe 1 ont 6t~ rassembl6es toutes les esp~ces qui n 'existent en r6alit6 pas. J 'ai d6j~ d6montr6 ant6rieurement (REMANE 1964 b, 1965) que C. neocomiensis pr6sente simplement un 6tat de conservation sp6cial de Calpionellopsis simplex et de C. oblonga, et que Calpionellopsis thalmanni est un synonyme de C. oblonga. Par contre T. co lomi correspond ~ des exemplaires @ras~s de T. longa (I~EMANE, 1964 a) et T. ricotensis d6rive ainsi de R. cadischiana.

Stenosemellopsis hispanica (COL.) a 6t6 observ6e ~ t o u s l e s niveaux stratigraphiques par de nombreux auteurs. Personnellement, je n'ai jamais trouv6 de repr6sentants certains de cette esp~ce, il s'agissait ou de formes tr~s rares (darts le Tithonique superieur) qu'on pouvait facilement ramener ~ de grandes C. alpina accidentellement d6pourvues de col, ou de sections sans ouverture bien d6finie, la terminaison orale des parois n '~tant jamais ne t tement tranchee. J 'avais alors essay6 d'interpr6ter ces derni~res comme des sections tangentielles du col de T. carpathica. Mais un autre ph6nom~ne doit probablement intervenir et depuis il s'est av6r~ que l 'existence de ces cc S. hispanica ~) est surtout li~e ~ un (~ facies )~ bien particulier ; celui des ~c lames minces trop 6paisses ,). Ces formes se reduisent ainsi ~ un

Page 36: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 4 2 - -

simple ph6nom6ne optique. Si une lorica ellipsoidale (ex. T. carpalhica) est coup6e obliquement de fa$on que la tranche qui en est comprise dans la lame (( mince )) n 'a t te in t pas l 'ouverture, les parois forment en g6ndral des angles tr~s diff6rents avec le plan d e la section. Du c6t6 de la vofite aborale la paroi est plus ou moins perpendiculaire au plan de la section tandis qu'elle prend une direction tr~s oblique de l 'autre c5t6 off elle est sensiblement parall~le h l'axe de la lorica. Ici, la tranche de s6diment est done beaucoup plus importante et, dans des lames trop 6paisses, l ' image de la paroi est progressivement obscurcie. En plus le contour de la lorica s 'estompe d~s que la section devient tangentielle h cause d 'une certaine rugosit6 de la surface. Ces deux facteurs s 'ajoutent pour donner l 'impression d'une fausse ouverture, mais en utilisant des grossissements tr~s forts on s'aper~oit qu'elle est d6pourvue d 'un bord d6fini.

Stenosemellopsis ruggierii CATALANO 1965 est ~ mon avis synonyme de Lorenziella hungarica Knauer et Nagy 1963, les deux esp6ces se ressemblant parfai tement aussi bien dans leurs caract6res morphologiques que dans les dimensions. La publication de KNAUER et NAGY (1963) n'est pas cit6e par CATALANO (1965), la m~me forme a donc ~t6 d6couverte ind~pendamment par cet auteur.

Le groupe 2 comprend toutes les esp~ces douteuses. CATALANO (1965) a ddmontr~ que A. lanceolata peut ~tre ramen~e fi A. subacuta par unc s~rie de sections obliques et, par conse- quent, seule la derni~re peut ~tre retenue commc esp~ce valable. Mais routes les Amphorellina figur~es jusqu'h prSsent par les auteurs montrent - - d 'une fa~on notoire - - les traces d'une d~formation m~canique et je suis donc tent~ de nier l 'existence r~elle de ce genre car des logettes ~cras~es de T. carpathica et surtout de T. longa pr~sentent tout h fait le m~me aspect. Quoi qu'il en soit, dans le Berriasien le genre n'existe certainement pas.

SalpingeUina ievantina est real d~finie, elle aussi, et le probl~me d'une ~ventuelle d~for- mation post-mortale - - qui est pour tan t tr~s actuel pour cette forme - - n'a jamais ~t~ envisage. I1 est donc preferable de la classer parmi les esp~ces douteuses, elle n'existe d'ailleurs pas dans le Berriasien vocontien.

Quant fi Favelloides balearica, j 'ai pu ~tudier l'original de la pl. 33, fig. 18 dans COLOM (1948), qui a une longueur de 130 fi 135 ~ et une largeur de 60 ~. La terminaison des parois lat~rales est mal visible et par les proportions de la lorica cet exemplaire ressemble beaucoup fi une R. cadischiana l~g~rement d~form~e et accidentellement d~pourvue d'un col. L'exem- plaire de la pl. 33, fig. 17 (que je n'ai pas vu) pr~sente la m~me allure. En plus, COLOM (1948) attribue encore une autre forme fi cette esp~ce (fig. 12, n o 56) qui est cependant transfdrde h Lorenziella transdanubica par KNAUER et NAGY (1963). En somme, la d~finition de F. balearica demande une precision et, t an t qu'il n'est pas d~cid~ si cette forme (sans doute tr~s rare) correspond h des R. cadischiana d~fectueuses ou si elle d~rive de celle-ci par une r~duction phylog~n~tique du col, il faut la compter parmi les esp~ces douteuses. Jusqu 'h present je n'ai pas rencontr~ de logettes de ce type dans mes mat4riaux berriasiens.

Tintinnopsella batalleri et T. doliphormis ont d~jfi ~t~ discut~es en d~tail plus haut. Rappelons seulement que T. batalleri correspond tr~s vraisemblablement h des sections tangentielles de T. longa (CATALANO, 1965) et que T. doliphormis est impossible fi s~parer de T. carpathica.

Coxliellina berriasiensis n'a jamais ~t~ retrouv~e par d'autres chercheurs, h l 'exception de SIDO (1957). C'est surtout l 'at tr ibution taxonomique de cette forme qui me parait discu- table, car elle ne ressemble pas beaucoup aux autres Calpionelles dans son allure morpho- logique.

Page 37: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

4 3 - -

Les esp~ces du troisi~me groupe sont toutes bien d6finies et leur existence ne peut etre raise en doute, mais je ne les ai jamais rencontr6es darts le Berriasien malgr6 le mat6riel tras abondant que j'ai 6tudi6 au cours des ann@s derni~res. Je pense donc que les repr6sentants berriasiens cit6s dans les publications ne sont pas exactement dat6s ou qu'il s'agit de d6ter- minations erronn6es. Ainsi le genre Crassicollaria est essentiellement tithonique et C. brevis, C. intermedia et C. massutiniana n'atteignent marne pas le sommet de cet etage. Quan t~ la coupe de Berrias, je ne vois pas quelles formes auraient pu etre attribu6es aux deux derni~res esp~ces par MAGNt~ (1965). En ce qui concerne C. darderi il vient d'etre d6montr6 que ses pr~d@esseurs n'apparaissent qu'au Berriasien terminal, e t ~ Berrias marne il n'est repr6sent6 que par deux exemplaires douteux qui sont d6j~t valanginiens (BE 198 f, BE 199). Les ,~ C. cf. darderi ~ ou (c C. darderi ~ signal6s par MAGN~ (1965) appartiennent probablement /~ R. cadischiana. Enfin, Lorenziella pseudoserrata est sans doute tr~s rare, je ne rai pas encore trouv6e dans le Berriasien.

Lorenziella transdanubica pr6sente un cas partieulier ; son existence darts le Berriasien est possible, mais les figures de KNAUER et NAG¥ (1963) ne sont pas suffisamment nettes pour permettre une d6termination certaine de cette esp~ce.

D. ~ L ' IMPORTANCE DES I~VALUATIONS STATISTIQUES POUR L'I~TUDE STRATIGRAPHIQUE DES FAUNES DE CALPIONELLES

Pour se faire une idle pr6cise d'une faune de Calpionelles, il est toujours indiqu6 de proc6der ~ une 6valuation statistique. Ceci permet surtout d'61iminer les variations dues aux changements dans la fr6quence globale des Calpionelles, car les consid6rations stratigraphiques sont en premier lieu bas6es sur les fr6quences relatives des esp~ces et leurs variations au cours du temps. Pour obtenir une moyenne valable les statistiques doivent s'appuyer sur des faunes de 200 ~ 250 individus.

Une d6termination sp6cifique exacte est souvent impossible (X:~EMANE, 1963) car elle est fond6e sur des sections d'orientation inconnue. Pour 6viter des attributions ambigu~s il faut donc d~limiter les esp~ces d'une fa~on tr~s sch6matique. Les d6tails concernant les formes berriasiennes ont d6jtt 6t6 trait6s plus haut. Bappelons seulement que Calpionella sp. corres- pond ~ des formes de transition (vraies et apparentes) entre C. alpina et C. elliptica, que les termes de passage de T. carpathica ~ T. longa ont 6t6 classes dans Tintinnopsella sp. et que Calpionellopsis sp. pr6sente un cas analogue entre C. simplex et C. oblonga. Par contre, Lorenziella sp. correspond tt une forme particuli~re, voisine de L. hungarica, tt extr~mit6 aborale pointue, plus petite, plus allong~e, et avec un col plut6t droit et divergent que arqu6 (pl. 10, fig. 5).

On obtient ainsi des fr6quenees (( apparentes )) parce qu'elles ne rendent pas compte des fr6quences r6elles des esp~ees (d'ailleurs impossibles fi saisir), mais seule cette sch~matisa- tion nous permet d'arriver h des chiffres h peu pros objectifs. I1 reste toujours un certain nombre de sp6cimens d'attribution incertaine (ex. la convergence entre C. alpina et C. parvula) mais il est trop limit6 pour intervenir dans les statistiques.

I1 ne faut cependant pas surestimer la pr6eision des statistiques. Les fr6quences relatives sont sujettes h des variations de d6tail qui n'ont pas d'importanee stratigraphique parce qu'elles se font d6j~ sentir quand on compare deux 6chantillons pris dans le m~me banc

une distance verticale de 10 ou 20 cm. I1 est 6galement d'une importance secondaire que

Page 38: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

Les d iagrammes indiquent la frdquence des espSces en pourcentage du total de la faune. Chaque esp~ce est reprd- sentde par un figurd propre.

Les pourcentages correspondant A des ddterminations gdndriques sont laissds en blanc. Lorenziella sp. se trouve tout b fait ~ gauche, ~ c6td de L. hungarica ; ensuite v ient Calpionellopsis sp., ~ gauche de C. simplex ; apr~s Calpionella sp. h gauche de C. alpina et enfin Tinlinnopsella sp. /t droite de T. carpalhica. Dans le Berriasien infdrieur, off les ~enres CalpioneIlopsis et Lorenziella n'exis tent pas encore, Calpionelia sp. se trouvc tout ~ fait h gauche.

m

I, ,I

CRASSICOLLARIA PARVULA

CALPIONELLA ALPINA

CALPIONELLA ELLIPTICA

TINTINNOPSELLA CARPATHICA

TINT1NNOPSELLA LONGA

RE~,IANIELL A. CA I)ISCHI ~_NA

CALPIONELLOPSIS SI~,IPLEX

CALPIONELLOPSIS OI~LONGA

LORENZIELLA PLICATA

LORENZIELLA ItUNGARICA

l CALPIONISLLII I~S D ~RI)ERI

Page 39: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

45

BERRIAS (^Rolc,z)

lm

.0

' 2 0 0

199

198

196

195

159

157

155

152

148

147

146

145

142

149

TABLEAU VII . - - R6pa r t i t i on en pourcen tages des esp~ees de Calpionelles dans la coupe de Berr ias (ArdSche).

Page 40: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 4 6 - -

C. alpina montre des fr~quences diff~rentes dans des niveaux de Laeisterne et de Berrias, qui sont pour tan t s trat igraphiquement eomparables (autour de 50 % dans les ~chantillons LC 3416 e t L C 3~t18, et 16 /~ 43 % entre B E 1 6 4 et B E 170). Ce qui est important pour la stratigraphie c'est de v~rifier la tendance g~n~rale du d~veloppement, savoir si une esp~ce donn~e diminue ou augmente, malgr~ les oscillations de d~tail qui s 'observent au passage d 'un niveau ~ l 'autre. L'~valuation statistique permet ~galement d'~liminer des termes bien vagues comme (( frequent )~, (( assez frequent )~, etc...

E. m LA S U C C E S S I O N DES ESP~:CES DE C A L P I O N E L L E S D A N S LE BERRIASIEN

Dans les coupes de Berrias et de Lacisterne - - toutes les deux bien dat~es par des Ammonites - - la succession des esp~ces de Calpionelles a ~t~ ~tudi~e d 'une fa~on tr~s d~taill~e (voir les diagrammes de fr~quence Tab. VII, VII!). I1 apparMt que la faune du Berriasien basal (BE 142 ~ 147, LC 342 ~ 345) poss~de encore des affinit~s ne t tement tithoniques. On y trouve C. alpina (pr~dominante), une petite vari~t~ de T. carpathica (pl. 6, fig. 14 ~ 16) et C. parvula, ll est ainsi impossible de constater une coupure bien d~finie entre les deux ~tages t an t qu'on s'appuie sur la limite adopt~e par ~/[AZENOT (1939) dans les coupes du Chevallon et d'Aizy pros de Grenoble. Seule l 'apparition de formes tr~s petites parmi C. alpina (pl. 6, fig. 4 /~ 7, 10) - - qui persistent d'ailleurs pendant tout le Ben'iasien - - permet de pressentir qu'on a at teint la base du Cr6tac~. Ces formes remplacent peu ~ peu la vari~t~ sph~rique ~ col allong~ (pl. 6, fig. 8, 9), mais c'est un d~veloppement progressif qui ne suffit gu~re pour caract~riser une limite de sous-zone.

A partir des couches BE 152 (les niveaux BE 150 et 151 sont dus ~ un glissement sous- matin) et LC 346, la composition des faunes subit un changement radical, surtout du point de rue quantitatif . On passe de la population de C. alpina ~ celle de T. carpathica qui sera d~sormais l'esp~ce prSdominante. C. alpina et C. parvula eontinuent encore (mais la derni~re s'~teint bientSt) tandis qu 'un nouvel ~l~ment apparait avec C. elliptica (parfois avec un certain retard). On peut parler d e , population i~ T. carpathica ~, eomme le fair COLOM (1965), en raison de l'explosion de eette esp~ee qui monte rapidement ~ des fr~quences ~lev~es et qui acquiert une grande vari~t~ morphologique. On remarque surtout l 'apparition de formes bien plus grandes qu'au Berriasien basal (pl. 7, fig. 4 /~ 11). C. eUiptica poss~de une fitendue stratigraphique assez limit~e (BE 152 /~ 165, LC 348 ~ 3414) mais sa raret5 et sur tout sa presence discontinue l 'emp~ehent de servir d'esp~ce caraetfiristique.

L'~v~nement remarquable suivant est l 'apparition de C. simplex (BE 162, LC 3412). Cette espgce est d 'abord tr~s rare et sa frgquence augmente lentement sans ]amais atteindre des valeurs consid~rables, mais on peut d~terminer le moment de son apparition avee une tr~s bonne precision, d ' au tan t plus qu'il s'agit d 'une forme tr~s caract~ristique (pl. 8, fig. 7 fi 12).

On assiste ensuite/~ l 'apparition graduelle de C. oblonga qui d~rive sans doute de C. simplex. Pendant un certain temps (BE 175 ~ 180, LC 3422 ~ 3428) on rencontre tan t de formes de transition entre les deux qu'il est impossible de les s~parer net tement . Mais apr~s eette p~riode, C. simplex est dgfinitivement supplant~e par C. oblonga qui devient alors abondante. Plus tard (BE 198 d, LC 3440) eette espSee s'~teint assez brusquement. Ce ph~nom~ne s'observe par tout dans la fosse vocontienne tandis que, dans d'autres r~gions (Majorque, Alggrie), C. oblonga monte plus haut darts les s~ries. L'interpr~tation stratigraphique de sa disparition demande ainsi une eertaine prudence.

Page 41: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 4 7 - -

Pour revenir aux 616merits nouveaux dans les faunes, on observe l 'appari t ion d 'une esp~ce jusqu'~ pr6sent inconnue, Lorenz ie l la p l icata n. sp. (pl. 9, fig. 16 ~ 20), darts les niveaux B E 188 et LC 3430. Cette forme montre une 6tendue strat igraphique restreinte ( jusqu 'aux niveaux B E 195 et LC 3434) : elle est b ient6t remplac6e par son descendant, L . huagar ica . Celle-ci se t rouve encore dans les couches les plus 61ev6es qui aient 6t~ 6tudi6es.

Enfin, a joutons quelques roots au sujet de deux esp~ces rares, dont la pr6sence dans tou te la pat t ie inf@ieure du Berriasien est plus ou moins sporadique. Ce sont R. cadisch iana

et T. longa. La pr6sence de la premiere ne devient constante que dans le Berriasien terminal, part ir des n iveaux B E 195 ~ 198 et LC 3439, off s 'annonce d6j~ le passage de la vari6t6

en cloche ~ C. darderi (esp@e r igoureusement valanginienne). Quant ~ T. longa, son appari t ion est difficile ~ pr6ciser parce que les sections obliques sont impossibles h distinguer de T. carpathica ; elle doit cependant se situer au tour des niveaux B E 161 et LC 348.

La limite Berriasien/Valanginien, plac6e entre les niveaux B E 196 et B E 198 (R. Bus- NARDO, G. LE HI~GARAT et J. MAGNI~, 1965), ne correspond pas fi une coupure notable dans la succession des faunes de Calpionelles. On peut cependant la d6terminer avec une tr~s grande pr6cision h l 'aide de plusieurs changements d ' importance secondaire qui s '@helonnent au tour de cette limite :

1 ° la disparition de C. oblonga (BE 198 c) au moins dans le SE de la F rance ; 2 ° celle de C. a lp ina (BE 198 d) ; 3 ° L . pl icata s'6teint au tour du niveau B E 195;

4 ° L . h u n g a r i c a apparai t dans le banc B E 193;

5 ° vers B E 198 d, on assiste h l 'appari t ion d 'une vari6t6 plus petite, d 'une longueur d 'environ 60 ~.

En Ard~che, ainsi que dans le Gard et l 'H~rault , il est malheureusement impossible de poursuivre le d6veloppement ult6rieur des faunes parce que les Calpionelles deviennent ext r~mement rares d~s qu 'on entre dans le faci6s des marnes valanginiennes. Ainsi la coupe de la Garenne, dont au moins l '6chantillon LG 4043 se situe cer tainement plus hau t darts la s6rie s t rat igraphique que le niveau B E 200, n 'a pas donn6 de r6sultat. J ' a i donc dfi m ' appuye r sur une coupe dans les chalnes subalpines (Clue de Taulanne pros de Castellane) qui pr6sentc des conditions plus favorables pour une 6tude approfondie des faunes de Calpionelles, mais on y est g~n6 par l 'absence des Ammonites. On y observe la succession suivante (les @han- tillons sont nurn6rot~s de haut en bas, les chiffres correspondent au pourcentage d 'une esp~ce dans la faune) :

CTa 6 CTa 3 CTa 2a CTa 1

Calp ione l la a lp ina . . . . . . . . . . . . . 24 8 - - 1 T i n t i n n o p s e l l a sp . . . . . . . . . . . . . . . - - 1 7 4 T. carpathica . . . . . . . . . . . . . . . . 52 55 75 79 T. longa . . . . . . . . . . . . . . . . . . - - 1 2 2 Calp ione l lops i s sp . . . . . . . . . . . . . . 3 - - - - - - C. s i m p l e x . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1 - - J

C. oblonga . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 25 - - - - Lorenz ie l la sp . . . . . . . . . . . . . . . . - - - - - - 1 L . h u n g a r i c a . . . . . . . . . . . . . . . . - - 8 9 11 R e m a n i e l l a cad isch iana . . . . . . . . . . . . - - - - - - 1

Calpionel l i tes darderi . . . . . . . . . . . . . - - - - 8 3

Page 42: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

Les d iagrammes indiqucnt la frdquence des esp6ces en pourcentage du total de la faune. Chaque esp6ce est reprd- sentgc par un figur6 propre.

Les pourcentages correspondant h des dgterminat ions g6n4riques sont laissds en blanc. Lorenziella sp. se t rouvc tout h fait ~ gauche, h c6t6 de L. hungarica ; ensuite v ient Calpionellopsis sp. , ~ gauche de C. simplex ; apr6s Calpionella sp. h gauche de C. alpina et enfin Tinlinnopsella sp. ~ droite de 1". carpalhica. Darts le Berriasien inf6rieur, off les genres Calpionellopsis et Lorenziella n'ex i s tent pas encore, Calpionella sp. se t rouvc tout ~ fait /t gauche.

CRASSICOLLARIA PARVULA

CALPIONELLA ALPINA

CALPIONELLA ELLIP/'ICA

TINTINNOPSELLA CARPATH1CA

nNT|NNOPSELLA LONGA

REMANIELLA CADISCHIANA

CALPIONELLOPSIS SIMPLEX

CALPIONELLOPSIS OBLONGA

LORENZIELLA PLICATA

LORENZIELLA HUNGARICA

CALHONELLI~ES DARDERI

Page 43: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

L A C I S T E R H E

( # i l A U L Y )

LC 3441c LC 3 4 4 0

- - I - - i - - I - - " E T, , L C 3 4 3 8 - - " I ~

=~ _r.~ LC 3 4 3 6

_-~-I--I-- 32 L C 3 4 3 0

F

~ LC 3 d i 4

= - - ~ - : - ,~?-rl i 1 Z - - I -; i - ; 1 7 } i ~ ' - T -_Z&g- - - - j .,_ _

----=T ~-=m"-' =':- I - - --~=-'-- -L"'2 i ~ ~ '

- . ~ q - ~ - ~ - P z j #

1 - - ~ J ~ _ L _ - - I - : !

~ ' T '-- -7 '--~ t LC 3 4 0 ---1 . . . . ! - - - l - - z - V - I - - ~

~ - - - r - - - t - - t - t I ~ _ L - - I - ~ LC 3 4 . 5

Ti T i T_ T_T

~i - lT iT i T -] <~- -~,, ~ ~ LC 3 4 2

~ . . c LC 341

TABLSAU ¥ I I I . -- R 6 p a r t i t i o n

] e - e ' e ' ~ . ' e ' e - e ' e ' ~

I t - i # i l l

I

7 ~ i - ~ i..:.:.k. " ' " ~ ,l+ 1 ~ t ,i, 1 1 ,~. ~ i i t .!, ~ t t 4, ,I, ~tl, t i ~ I I l i I : l 1 t 1

_ - - - - % ° ° % - , , . , , ~=e.Te:eie*e-*" e ' e *

[ L C 3 4 1 8 ".'. . . . . . . * " * " * " * ' ~ ' " • . e ¢ ~ , o e ~ e e ¢ . i ~ . e

LC 3 4 ! 8 . , :° : . * >+;*i+, - •

" ~ e ~ e e e e e ~ * e e ~ * ~ e e ~ , e e ~ e e e e e e ~ i ~ ,

i ~ i # t ¢ 4" i + # i t i ~ i I # l ' ~

e e e e ~ e e e e e e e •

~ e e ~ l e e ~ e e e

- - - - - - " @ t t l l # ~ t l t t t # i l l t t

• . >

_ _ ~ t ~ ~ ~ : ~ : : : : : : : : . : ~ { . . : . . : i ~ : .... !iiiiiiiii;i~:iiii'i::~:iliiiiiiiiiii'%>:'=':

. . . . iii iiiiiii q..,f..;..t / / . . , q;17-7t-vGTGTN I I', : ', '. : ', : ': ', :*:*.%.%.~;,1

i!!!!!!!NNii~i~it

3 4 4 1

3 4 3 4

3 4 3 2

en pourcentages des esp6ces de Calpionelles dans la coupe de Lacisterne (H6raultl. 4

Page 44: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 5 0

L'~chantillonnage est un peu trop espac~ pour rendre compte de t o u s l e s d~tails de la succession, mais dans les faunes CTa 6 et CTa 3 on reconnait bien les associations d~j~ consta- t~es ~ Berrias et a Lacisterne (comme d'ailleurs aussi dans les niveaux plus bas). La limite Berriasien/Valanginien se situe sans doute dams les 8 m entre les niveaux CTa 3 et CTa 2a et l 'on volt tr~s bien que ce sont, en effet, des associations ~ C. darderi qui succ~dent de tr~s pros aux derni~res faunes observ~es en Ard~che, car le niveau CTa 3 ne peut correspondre qu 'aux couches BE 195 ~ 198 c.

F. m LES Z O N E S DE C A L P I O N E L L E S D U BERRIASIEN

Nous venons de voir que la succession des esp~ces de Calpionelles dans le Berriasien de l 'Ard~che est assez diff6renci6e, de sorte qu'il ne manque pas de coupures pour d6finir des unit6s stratigraphiques. En plus elle correspond exac tement ~ celle constat6e en plusieurs points des chMnes subalpines, ~ savoir : la Clue de Taulanne, le ~< D6fil6 de la Pierre Ecrite ~ pros de Sisteron, les Gorges de M6ouge, la r6gion de Veynes, Les Sias (Baronnies) et le Mont de Joigny au S de Chamb6ry. Cette derni~re coupe est particuli~rement int6ressante car nous y trouvons un Berriasien tr~s dilat6 qui montre une influence n6ritique incontestable.

La comparaison des coupes de Berrias el de Lacisterne nous fournit la preuve que les change- ments dans les faunes de Calpionelles sont vraiment sgnchrones. A l 'exception d 'un seul point (LC 3422), la parall~lisation des niveaux fossilif~res de Lacisterne a v e c l a s~rie de Berrias, effectu~e ind~pendamment d'apr~s les Ammoni tes et les Calpionelles, about i t aux m~mes r~sultats jusque dans les d~tails. Le niveau LC 3422 correspondrait , selon les Ammonites, au bane BE 175 landis que les Calpionelles par lent plut6t en faveur de la couche BE 170 (presque 1 m plus has darts la s~rie) ou d 'un niveau entre les deux.

En somme, les datat ions ind~pendantes des niveaux fossilif~res par les Ammonites , d 'une part, et les Calpionelles, d 'autre part, s 'accordent tr~s bien. Ceci nous permet d'~tablir une ~chelle strat igraphique bas~e sur les faunes de Calpionelles dont la parall~lisation exacte avec les zones d 'Ammonites est assur~e par les coupes de Berrias et de Lacisterne.

Le seul probl~me qui se pose alors est d 'ordre purement technique : il s 'agit de d~cider quel rang on veut a t t r ibuer aux diff~rentes coupures dans la succession des fauncs. Pour des raisons pratiques, je pr~fSre une subdivision stratigraphique qui proc~de en deux ~tapes, par zones et par sous-zones. Les zones correspondent ainsi fi des unit~s majeures, reconnais= sables sans une ~valuation tr~s pouss~e des faunes, m~me pour le non-sp~cialiste.

I1 y a ainsi quatre coupures majeures dans la succession des faunes berriasiennes, ce sont :

1 o l'explosion de Tinlinnopsella carpathica, 2 ° l 'apparit ion de CaIpionelIopsis simplex, 3 ° l 'apparition de CaIpionellopsis oblonga, 4 ° celle de Lorenziella hungarica.

La premiere est en quelque sorte la plus importante, c'est la limite entre la population de C. alpina et celle de T. carpathica (CoLOM, 1965) ; elle correspond ~ la limite des zones B (Calpionella) et C (TinlinnopselIa) d~jfi d~finie dans REMANE (1963). A premiere rue , elle se manifeste sur tout dans l 'augmentat ion rapide de la fr~quence de T. carpathica. I1 ne s'agit cependant pas d 'un simple ph~nom~ne 4cologique, car l 'apparition des grandes formes parmi T. carpathica se fait sensiblement au m~me niveau (BE 149), elle precede de peu le d~velop-

Page 45: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 5 1 - -

pement massif de l'espgce (BE 152). On peut en dfiduire que la limite des zones B et C corres- pond, en effet, ~ un 6v~nement phylog~nfitique et qu'elle est, par eonsfiquent, synchrone en tous les lieux. Je erois eependant - - contra i rement /~ la solution adoptfie dans BEMANE (1968) - - qu'il est pr~ffirable de placer la coupure strat igraphique au toit du niveau BE 149. Le d6but de la zone C est ainsi caract~ris~ par le moment oil T. carpalhica devient vra iment fr6quente ( = 40 % de la faune) car, en pratique, ce niveau est plus facile ~ fixer que l 'appa- rition des grandes formes, qui peuvent d'ailleurs redevenir tr~s rares dans les couches basales de la zone C (absentes ~ Berrias ~ cause d 'un glissement sous-marin).

Une subdivision logique du Berriasien (( sup6rieur ~, est difficile ~ cause des frgquenees toujours tr~s ~lev~es de T. carpathiea qui es tompent en quelque sorte les changements ult~rieurs dans le d6veloppement des faunes. La seule esp6ce /~ devenir abondante est C. obIonga mais le momen t de son apparit ion ne peut gu~re ~tre prfieis~ parce qu'il existe une v~ritable zone de passage o/1 elle n 'est pas encore ne t t emen t individualis~e par rapport ~ C. simplex. La solution la plus logique me para~t done de re~zenir sur ma dfifinition de 1965 et d ' admet t re une zone D, essentiellement earactfris~e par le genre CalpioneUopsis. Cette d6finition a cependant deux inconv~nients : C. simplex demeure toujours assez rare el, dans la partie terminale, le genre Calpiondlopsis n'existe plus dans la fosse vocontienne. Mais en revanche C. simplex est une espgce de d~termination tr~s facile qui ne peut gu~re passer inaper~ue mgme lorsqu'elle est rare. Pour des raisons pratiques la base de la zone D se situe l~g~rement au-dessus de l 'apparit ion des premieres C. simplex (BE 164 par rapport ~ BE 162), d 'une part, paree qu'il faut une abondance min imum de 3 ~ 4 % pour consid6rer une esp6ce comme c( vra iment pr~sente ,, et, d 'autre part , parce que c'est iei qu'on assiste au passage des formes pr6eoees aux repr~sentants typiques de l'espgee. Ce dernier point est sur tout impor tant pour assurer une d~finition phylog~nfitique de la limite stratigraphique.

La limite sup6rieure de la zone D est donn6e par l 'apparition de Calpionelliles darderi.

Les deux autres coupures dans la succession des faunes deviennent de eette mani6re des limites de sous-zones/~ l ' intgrieur de la zone D, qui eomprend ainsi une sous-zone basale (D 1) caract~ris~e par C. simplex, une autre moyenne (D 2), bas6e sur C. obIonga el, enfin, une sous-zone supgrieure (D 3) fond~e sur Lorenziella hungarica. La !imite D 1 / D 2 est assez difficile ~ pr~ciser ear le passage de C. simplex ~ C. oblonga est trhs graduel : une pr6dominanee incontestable de repr6sentants typiques de C. oblonga existe seulement ~ partir du niveau BE 181 ; la limite a done ~t6 plaefie ici. Le d~veloppement de L. hungarica est plus rapide : au niveau BE 193 on observe les premiers repr6sentants de cette esp~ee el, dans la touche BE 195, elle pr~domine d~jh tout 5 fail sur L. plicata. La base de la sous-zone D 3 doit ainsi se situer entre les niveaux BE 193 et 194.

Des recherches ult6rieures devront vfirifier ~ quel point la zonation d~riv6e du domaine voeontien est valable darts d 'autres r6gions, car il parMt exister dans le Berriasien une certaine differentiation g~ographique des faunes de Calpionelles qui eoncerne sur tout C. oblonga : dans la fosse vocontienne elle ne devient jamais vra iment pr6dominante tandis que CADISCU (1932) signale des faunes du biancone du Tessin qui se composent presqu 'uniquement de C. oblonga, et personnellement j 'ai rencontr6 la rnfime situation darts un 6chantillon de Sieile. Du point de r u e stratigraphique, C. oblonga n 'a t te in t ]amais les niveaux ~ C. darderi dans le SE de la France tandis que les deux se t rouvent ensemble en Alg6rie et dans les mat~riaux de Majorque dont il a d~j/~ 6t6 question plus haut . Quant/~ ces derni~res faunes, leur r~vision a montrd que routes les C. oblonga sont d6pourvues d 'un col mais qu'elles sont tout ~ fail caraet~ristiques en ee qui eoncerne le galbe. I1 semble que l 'absence du col est primaire, bien

Page 46: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 5 2 - -

qu'il en manque encore la preuve d6finitive (1). Mais que ce soit sous la forme d 'une vari~t6 partieuli~re ou non, il n 'en reste pas moins vrai que l 'extension strat igraphique de C. oblonga vers le hau t varie suivant les r6gions. D 'aut re part, R. cadischiana et T. longa sont plus abondantes en Alg6rie. Mais malgr6 tout, les espgees importantes au moins apparaissent dans le m~me ordre. En d 'autres termes, les difffirenees r6gionales dans la composition des faunes de Calpionelles que j 'ai reneontr6es jusqu'~ pr6sent sont trop faibles pour emp~cher leur parall61isation strat igraphique exacte. I1 est done pra t iquement certain que les zones de Calpionelles d6finies dans la fosse vocontienne sont valables pour tout le domaine m6diter- ran6en occidental (REMANE, 1968).

G . - LES AUTRES COUPES DU BERRIASIEN

A c6t6 de Berrias et de Lacisterne, trois autres coupes ont 6t5 6tudi~es dans le cadre de la pr6sente note : La Garenne pros de Ginestous (LG), Ginestous-les-01iviers (LO) et Broyon (BB) dans la r6gion de Chom6rac.

~. ~ L a G a r e n n e (Tab. I II et IX)

Cette coupe s'~tend du Tithonique sup~rieur jusque dans les marnes valanginiennes et, malgrfi l '~chantillonnage assez espac~ dans la partie inf6rieure, elle r6v~le des particularit~s tr~s int~ressantes : la composition des faunes de Calpionelles ressort dans le tableau IX (les chiffres indiquent les fr~quences relatives des esp~ces en pourcentages), et l 'on voit que les niveaux LG 4020 et LG 4022 sont encore ne t tement tithoniques. La limite Tithonique / Berriasien se situe entre la LG 4022 et la LG 4023, dont la faune indique un Berriasien tr~s basal (partie sup6rieure mais non terminale de la zone B). La faune du niveau LG 4025 est extr~me- ment pauvre et les chiffres sont, de ce fair, approximatifs. Mais la pr6sence parmi 72 sections d~terminables de deux exemplaires de C. simplex (dont l 'un appartient, semble-t-il, a la ~ forme pr~coce ~,) et d 'une C. elliptica permet de situer cet ~chantillon au passage C/D. La distance jusqu'au niveau LG 4023 est seulement de 5,5 m, c'est-~-dire que toute la zone C et la partie sup~rieure de la zone B sont comprises dans une assise d 'environ 6 m. Or, ~ Berrias, off la base de la zone C fair d~faut, cet intervalle correspond ~ une couche de 7,3 m, abstraction faite des niveaux BE 150 et 151 qui sont allochtones. Ainsi, h Lacisterne, l ' intervalle B sup~- rieur /C correspond ~ une puissance de 12,5 m. I1 en r~sulte que la zone C dolt ~tre fort r~duite ou m~me absente ~ La Garenne.

La sous-zone D 1 est ~galement r~duite car elle a t te int seulement une ~paisseur d 'environ 4 m par rapport ~ 5,2 m ~ Berrias et/~ l0 m ~ Lacisterne. L'unit~ suivante, D 2, n'est pas repr~sent~e dans nos mat~riaux, mais 5tant donn~ que l'~chantillon LG 4027 vient de la partie

(1) Eet te ques t ion touche au probl~me du sillon in te rne au-dessous du col dans le genre Calpionellopsis. A cause de la recr is ta l l isat ion des loget tes il est imposs ib le de dd te rminer l '6pa isseur p r imi t ive des parois et , de ce fait , l ' i n te rp rd ta t ion de s t r uc t u r e s in te rnes es t t o u j o u r s tr~s ddlicate. Or, u n cer ta in t e m p s apr~s l ' appar i t ion de C. simplex on rencon t re des exempla i res ~ parois minces et, pa r consdquen t , sans sillon in terne . I1 m~nera i t t rop loin de discuter tou tes les interpre; tat ions possibles de ce ph6nom~ne , mais en t ous cas - - 6 t an t admis qu ' i l s ' ag i t d ' u n d6ve loppemen t morpho log ique et non d ' u n s imple ph6nom~ne de d i a g d n ~ s e - le col de ces formes se ra i t moins fixd ~ la coque. On p e u t alors imag ine r un ddve loppemen t ana logue chez C. oblonga al lant p lus loin, de sorte que le col soit c o m p l g t e m e n t rddui t ou bien si f a ib lement a t tach~ ~ la coque qu ' i l s ' en dissoeie d~s la m o r t de l 'o rganisme.

Page 47: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

5 3 - -

t e rmina le de D 1 t and i s que le n iveau L G 4029 repr6sente la base de D 3, la sous-zone D 2

doi t ~tre compr ise dans les 6 m ent re les deux. Cet te ~paisseur (environ 5,5 m) pa ra l t ~ peu pros no rma le en compa ra i son avec celle q u ' o n observe h Berr ias (5 m). E n r e v a n c h e ce t te unit6

est tr~s r6dui te ~ Lac i s t e rne od sa pu issance ne d6passe pas 1,5 m e t , en outre , les n iveaux LC 3430 et LC 3432 co r r e sponden t d6]~ ~ la par t i e sup6rieure de D 2 (pr6sence de L. plicata).

" • ' • Niveaux

Esp~ces

C. parvula

Calpionella sp.

C. alpina

C. eUiptica

Tintinnopsella sp.

T. carpathica

T. longa

Calpionellopsis sp.

C. simplex

C. oblonga

Lorenziella sp.

L. plicata

L. hungarica

R. eadischiana s.1.

LG LG LG 4020 4022 4023

35% 4% 5%

1%

55 % 80 % 88 %

LG LG LG LG LG LG LG LG LG 4025 4 0 2 7 4 0 2 9 4 0 3 1 4 0 3 3 4035 4 0 3 9 4 0 4 1 4043

( 5 3 ) %

(1)%

10 % 17 % 6 % (43)%

(3)%

7% 14% 11% 3% 1% 3%

1% 1% 1% 1%

57 % 51% 69 % 24 % 53 %

1% 2%1 2% 1%

8% 1% 1%

16% 1% 1%

10 % 22 % 9 % 60 % 34 %

7% 6% 11%

10 % (4)%

70% (80)% (85)~

5 % (8)%

5%

7 % 7 % (5)%

1% 1% (8)% (10)%

Parall61isation avec inf. ~ env. BE 146 BE 162 BE 177 BE 194 BE 195 BE 198a ~t 198c BE 198d BE 200 ~.

Berrias: BE 142 BE 142 ~ 147 ~ 165 ~ 178 ~ 196 ~ ~ 198f

Zones B. inf. B. sup. passage D1 sup. C/D1

Etage : TITH. sup. BERRIASIEN

D3 inf. D3 sup. ?

VALANGINIEN

Tab. IX - R~partition verticale en % des esp~ces de Calpionelles dans la coupe de La Garenne. Les

poureentages entre parentheses d~rivent de faunes tr~s pauvres (moins de 100 individus)

et sont de ce fait tr~s approximatifs.

P a r contre , l '6paisseur de la par t i e inf6rieure de la sous-zone D 3 est tr~s i m p o r t a n t e

L a Garenne. Elle a t t e in t 8,6 m, m~me si l ' on ne c o m p t e pas les deux n iveaux de gl issement sous-mar in .

Mises ~ p a r t les deux lacunes dans la succession des faunes signal~es ci-dessus, d o n t l ' une - - l ' absence de la sous-zone D 2 - - s ' exp l ique a is6ment pa r un 6chant i l lonnage t rop espac6,

nous r e t r o u v o n s fi La Garenne e x a c t e m e n t la m~me succession des faunes de Calpionelles qu '~ Berr ias et h Lac i s t e rne : d ' a b o r d p r 6 d o m i n a n c e quasi absolue de C. alpina, ensuite,

Page 48: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 5 4 - -

part ir du niveau LG 4025, T. carpathica devient tr~s fr6quente ; puis l 'apparition successive de C. simplex (LG 4025), de C. oblonga (LG 4027), de L. plicata et de L. hungarica (LG 4029) ; et, d 'aut re part, l 'extinction graduelle de C. alpina (~ part ir de LG 4033) et la disparition brusque de C. oblonga au niveau LG 4039 off T. tonga commence ~ devenir plus importante. Malheureusement les Calpionelles sont ex t r~mement rares dans les @hantillons LG 4041 et LG 4043 et, pour cette raison, l 'absence de C. darderi dans le dernier n 'est peut-~tre pas significative.

2. - - G ines tous - l es -O l i v ie rs (Tab. II)

Cette coupe, tr~s voisine de la pr6c6dente, se situe presque enti~rement dans la sous- zone D 3. La faune du niveau LO 3443 contient encore L. plicala mais ne t t ement plus rare que L. hungarica. Nous sommes done tr~s pros de la base de D 3 (environ BE 194 ~ 195). D 'aut re part, C. oblonga est encore assez courante au niveau LO 3457 (28 % de la faune) qui doit done ~tre inf~rieur au niveau BE 198 d de Berrias.

3 . - Broyon (Tab. IV)

Cette coupe est particuli~rement int6ressante parce qu'elle permet d'6tudier la limite Jurassique /Cr6tac6. Celle-ei se situe - - ici eomme ailleurs - - g l ' int6rieur de la zone B, dont la base se t rouve tr~s pros du niveau BB 21. La zone C, par eontre, n 'apparMt qu 'au

Z niveau BB 35, au-dessus d 'une br~che res6dimentaire. Ce dernier fait pr6sente un parall61isme tr~s int6ressant avec la succession de Berrias (BE 150, 151). La br~ehe renferme des galets du Tithonique sup6rieur, sur tout de la zone B, mais aussi de la zone A 1.

H . ~ C O N C L U S I O N S

L'6tude parall61e des faunes d 'Ammoni tes et de Calpionelles nous a permis une corr61ation :d6taitl6e des deux 6chelles stratigraphiques. En m~me temps la comparaison des diff6rentes :coupes, sur tout de Lacisterne et de Berrias (1) a d6montr6 d 'une facon incontestable la grande :valeur strat igraphique des Calpionelles. Du point de r u e microfaunes le Berriasien comprend les unit~s strat igraphiques suivantes :

ZONE B (Calpionella), allant jusqu 'au niveau BE 149 ou LC 345 : earact6ris6e par une pr6dominance trSs aecus6e de Calpionella alpina ; esp~ees aecessoires : Crassieollaria parvula et Tintinnopsella carpalhica repr6sent6e par une petite vari6t6 ; vers le toi t on observe en plus l 'apparition de formes de transit ion entre C. alpina et C. elliplica (Calpionella sp.) et de Remaniella cadischiana.

L'appauvrissement des faunes de Calpionelles au passage Jurassique /Cr6tac6 crop@he une subdivision de cette unit6 en sous-zones. On peut toutefois distinguer une partie inf6rieure et une, sup6rieure, caract6ris6e par l 'apparition de petites vari6t6s de C. alpina qui remplacent peu ~ peu la forme sph6rique, plus grande, du Tithonique terminal. La limite Tithonique / Berriasien, telle qu'elle fut d6finie par MAZENOT (1939), se situe dans cette zone de transition.

(1) Le tableau X fait apparaitre les esp~ees trop rares pour figurer dans les diagrammes de frdquenee.

Page 49: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

~ ~ ~ o = . ~ o --=

=o .~ ~ ~ ~ ~ o ~ - o = = =

I • • I • BE 200

m • • • ? • [] ? 199 m mm • • m mm ? 198 f

m ms • m mm m 198d [] mm • n u u • n 198 c I...I

Ha ma mm [] me • • 198 a

Z

;>

m m mm • m m • 196 m • • m m • n • • 195

• m m • mm • • BE !93 [] m [] mm mm | m m • • 190 m m [] [] m • 189 m m • m • • • • m 188 • mm m • • • 187 • ' • • • mm 186 • I am am • [] mm 184 • • m • • m • • 183 • i l • • [] 181

N r~

• m m m • • m 180 [] m m [] mm m • m 179 m m m • • • • • 178 mm • • • • • m 177 • m [] • • • • mm 175 • • • • • 170 • • • • 169 • • m • 168 [] [] m m • 167 m n m • • 165 • • • • • 164

Z F.r.l

F,z.l

mm

[ ]

[]

u

n

• • • • • 163 • • • m m • 162 s

m • m m m m m 162i

• • u m [] m 161

• m • 159 m [] • 158

• mm • • • • 157 m • [] m [] 155 m m m mm • 152

0

am

[ ]

n [ ]

IN

• [] m [] 149 [] • m • 148

• • • • 147 • • [] 146

i • 145

• u BE 142

T a b . X - R ~ p a r t i t i o n d e s C a l p i o n e l l e s d a n s la c o u p e d e B E R R I A S ( A r d ~ c h e )

Page 50: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 5 6 - -

ZONE C (Tintinnopsella), B E (150) -152 ~ B E 163, LC 346 ~ LC 3412 : caract6ris6e par la grande abondance ou m6me pr6dominance de Tinlinnopsella carpathica ; espbces accessoires : Calpionella alpina, toujours fr6quente, Calpionella elliptica, rare et parfois absente, Calpionella sp. (ici probablement sur tout des sections obliques de C. elliptica), Crassicollaria parvula, trbs rare, en voie d 'extinction et par cons6quent souvent atypique, et Remaniella cadischiana, rare ~ trbs rare ; vers l 'extr~me fin de cette zone on observe les premiers repr6sentants d 'une forme pr6coce de Calpionellopsis simplex.

Une subdivision de cette unit6 en sous-zones est impossible, mais il paralt que R. aft. cadischiana (Tab. VI) est cantonn6e dans sa partie sup6rieure.

ZONE D (Calpionellopsis), ~ partir du niveau BE 164 et LC 3414 : caract6ris6e essen- t iellement par la pr6sence du genre Calpionellopsis qui fair cependant d6faut dans la partie terininale, au moins dans le SE de la France ; la limite sup~rieure est d6finie par l 'apparit ion de CalpionelIites darderi. Darts la zone D on t rouve les esp~ces suivantes : Tinlinnopsella carpalhica, toujours tr~s fr6quente ; Tintinnopsella longa, tr~s rare et parfois absente ; et des formes de transit ion entre les deux (Tintinnopsella sp.) ; Calpionellopsis simplex, rare ou assez ra re ; CalpionelIopsis oblonga, patrols tr~s abondante ; et des formes de transition entre les deux (Calpionellopsis sp.) ; Calpionella alpina, en g6n6ral rare ; Calpionella elliptica, tr~s rare et uniquement ~ la base ; Remaniella cadischiana, rare h tr6s rare, parfois absente ; Lorenziella plicata, tr~s ra re ; et Lorenziella hungarica, rare h assez rare.

Parmi ces esp~ces, seule T. earpalhica se rencontre cons tamment pendant route la zone D ; T. longa et It. cadischiana sont 6galement r6pandues sur toute la zone mais d 'une fa¢on plus sporadique. Les autres esp~ces sont restreintes h des parties diff6rentes de cet te unit~, elles nous permet ten t ainsi la distinction de trois sous-zones :

SOUS-ZONE D 1, BE 164 h B E 180, LC 3414 ~ LC 3428 : caract~ris6e par le d6veloppement maximal de CalpionelIopsis simplex, qui est cependant relatif puisque l'esp6ce demeure toujours assez rare. Esp~ces accessoires : Tinlinnopsella carpathica, tr6s fr6quente ; Calpionella alpina, assez rare, mais parfois fr6quente (dans la partie inf6rieure) ; C. elliptica, tr6s rare et uniquement ~ l 'extr~me base ; de fa~on sporadique Remaniella cadischiana et T. longa ; et dans la partie sup6rieure Calpioneliopsis oblonga, pas encore tou t ~ fait typ ique et li6e

C. simplex par route une s6rie de formes de transit ion (Calpionellopsis sp.). L 'appar i t ion de ces derni~,res permet de distinguer la partie sup6rieure (approximat ivement ~ part ir de B E 175 et de LC 3422) de la partie inf6rienre de eette sous-zone, toutefois sans qu'il soit possible de t rancher une limite nette.

SOUS-ZONE D 2, B E 181 A B E 193, LC 3430 ~ LC 3432 : caract6ris6e par une predominance marqu6e de Calpionellopsis oblonga dans le genre Calpionellopsis ; C. simplex et Calpionellopsis sp. sont devenues tr6s rares. D 'au t re part, il faut signaler que C. oblonga d6passe ne t tement la limite sup6rieure de sa sous-zone caractdristique, et il peut m~me arriver que son maximum de fr6quence se situe en dehors de celle-ci (ex. B E 198 a). Ainsi, l 'unit~ D 2 est aussi d6finie par un crit~re n6gatif : l 'absence de Lorenziella hungarica qui apparai t seulement plus tard. Esp~ces accessoires : Tintinnopsella carpathica, toujours fr6quente ou tr~s fr6quente ; T. longa et Remaniella cadischiana, tr~s rares ; Calpionella alpina, plus ou moins rare ; Calpionellopsis simplex, rare ~ tr~s rare ; et uniquement dans la partie sup6rieure Lorenziella plicala, toujours tr6s rare. Son apparit ion marque un niveau strat igraphique bien d6fini, mais elle est t rop rare pour servir d'espbce earact6ristique d 'une unit6 ind6pendante.

Page 51: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 5 7

SOUS-ZONE D 3, h par t i r de BE 194 et de LC 3434 : caractfiris~e par la presence de Loren- zieUa hungarica qui ne devient cependant jamais fr~quente. Esp~ces aecessoires : Tintinnopsella carpathica, toujours frequente ou tr~s f requente ; T. longa et Remaniella cadischiana, les deux rares ; ~ la base Lorenziella plicata, tr~s r a r e ; et dans la partie inf~rieure Calpionellopsis oblonga, parfois tr~s frequente, et CaIpioneIIa aIpina, rare ~ trgs rare, souvent atypique (en voie d 'extinction). On peut ainsi distinguer une partie inf~rieure et une partie sup~rieure de la sous-zone D 3, la derni~re definie par l 'absence de C. alpina et de C. oblonga (au moins dans le SE de la France), d 'une part, et par l 'apparit ion d 'une peti te vari~t~ de L. hungarica et d 'autres formes qui ne ren t rent plus dans le cadre de cette esp~ce (Lorenziella sp. = L. trans- danubica ? ?, voir pl. 10, fig. 5). En outre, on observe une varifite de R. cadischiana qui annonce le passage ~ Calpionellites darderi en se rapproehant de la peti te forme de (( C. dadagi 7). Vers le sommet peuvent apparai tre des specimens isoles de C. darderi.

Quant aux limites du Berriasien, elles ne correspondent pas h des eoupures importantes dans la succession des faunes de Calpionelles. La limite inf~rieure se situe au milieu de la zone B, au passage de la partie inffirieure ~ la partie superieure, c'est-/~-dire qu'elle est tr~s real dgfinie. En revanche, la limite sup~rieure peut ~tre d~terminee avec assez de precision bien qu'elle ne corresponde pas m~me h une limite de sous-zone, car autour d'elle se groupent la disparition de C. alpina et de C. oblonga, d'une part , et l 'apparit ion de L. hungarica et des prfideeesseurs de ~ C. dadagi )), d'autre part.

IV. - - CONCLUSIONS

A. - - P A R A L L I ~ L I S M E A M M O N I T E S - C A L P I O N E L L E S

1. - - Aper~;u histor ique et r~sultats actuels

En 1964, l 'un de nous (J. R.) realise une zonation du Tithonique sup~rieur grace aux Calpionelles. Mais il reconnai t lui-mfime que la raise en parall61e avee les zones d 'Ammonites n 'est alors gu~re possible. Cependant il peut d~montrer que le passage de la zone h B. chaperi /~ la zone h B. grandis (limite Tithonique/Berriasien) se situe au sein de la zone ~ Calpionella (zone B).

J. MAGNE (1963-1965, p. 17-20) propose, lors de la revision du s t ra totype de Berrias, une eehelle de Calpionelles qui est pour la premiere fois mise en parall~le avec une zonation des Ammonites. Les resultats de son etude quoiqu'encourageants demeuraient encore insuf- f isamment precis et, surtout, ils ne s 'appuyaient que sur la seule coupe de Berrias.

Depuis eette date, les auteurs de la pr6sente note ont souvent travaill6 en collaboration sur des coupes qu'ils ont visitfies ensemble. Les progrgs r6alis~s ~ cette occasion, t an t dans la eonnaissanee des Ammoni tes que dans eelle des Calpionelles, permet ten t de proposer ei-apr~s le bilan strat igraphique obtenu.

Le tableau XI resume les r6sultats acquis en ee qui eoncerne les zones et les sous-zones d 'Ammoni tes et la zonation des Calpionelles.

L 'examen des Ammonites de zones ou de sous-zones, ainsi que eelui de leur laurie assoei~e, mont re que ces subdivisions sont de d~finition assez ais6e. Les faunes qui les caraeterisent sont re la t ivement frequentes et de determinat ion assez facile.

Page 52: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

Z ZONATION DES ZONATION DES O

N AMMONITES CALPIONELLES E

,, S

Sous Zone Sous Zone D 3 lenset K. exi tycha o

Sous Zone

B. callisto ,, , * ~

O

Sous Zone ~ D Sous Zone D 2 i~ O

B. pieteti

Sous Zone ~ Sous Zone D 1

B.p~amimouna

Sous Zone

D. dalmasi

Sous Zone ~t

B. privasensis

C Zone C

ETAGES

;>

z

Sous Zone

N. subalpinus .... Sous Zone ~ ]

B. sup. Zone ~ B. grandis

I l l l l } l l l l l l l l l I I I * l * l l l i I I dl l l l l l i I i I I l l * I l l * I J l l J J II I l l l t l l l 111 I I I I * I l l I d l l l l l l d / h , I S h l l l l l l l l , l l l l I I / J ~ I H I I I I I l l l I , ` I I l u I I I I I I I L I I t I I , I t J S I I I H I C I I h l ~ l l / r l l l / l l l I I J , l t r l l l l l i l , i r z l t l l J t l l , l i l , f l l l ~ J l l l l l l , l l l l * * l l m r l l l l l r l l l l i l l l l l l l l l = I l l l l l r l t l l l l l l l ] l l l ~ ' l l l l l t l l l l ~ l t l l f l l l l l i , l , , i , t

Sous Zone'~ 3

B. jacobi Sous Zone '~

B. inf.

"calcaires blancs vocontiens" ~ O co

P.P.

Zone A A

Zone ~ Subplanites

Tab. XI Parall~lisme entre les zones d 'Ammonites et les zones de Calpionelles

Page 53: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 5 9

AMMONITES : ZONATION DES

NIVEAUX REPERES CALPIONELLES

..T" aff. pertransiens~ N. neocomiensis ......

.w/

BE 20t~

BE 19!~ N. neocomiensis, K. pexiptycha

BE 198 ~-~ T. tht trmanni, T.t. gmtianopoli tensis

B E 195 ~ B. latecostata, B. calt isto

L

i BE 190

i"BE i88

sous zone D 3

. . . . . . . . . . . . t ' l l l , I t . . . . . / , , 1 , , I . . . . ( r l l m / ~ r, r l l l l l l l l ' , F l l J

J i I ' I i , , ' I , , , i = I i i i l i

d

, r ~ e u r c ~ ~ , atecost~ttl ] . | B. evoluta, H. nieri

B, boissierL "l~:' malbosi. B. rarefurcata B. picteti~

B. latecostata, H. romani.

BE 193

BE 181

BE 180

r - - sous zone D 1

BE 164 i

BE 163

BE 155

BE 152 ~

BE 148

BE 146

i

D . d n l m ~ i 1 " I n l m r ' l ' ~ t u m

i

,EUllU C B r pdvasensJs, N. occit~nicus. N. berriasen~i~ ..

,BE, 150 ,,, . . . . . . . " ' ' ' ' BE 149 B. aff. subcallisto, B. paramacilenta ~.~ "

B. aff. oppeli ,N. subalpinus 7_O_np' $OI25 _!3 $1_1~ i i ,

B . grandis. ~ . ~ / ~ / ~ / ~ l ~ l ~ f ~ t a # ~ t ~ l ~ t ~ r j ~ l ~ | ~ I ~ | ~ H ~ 1 ~ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / J / J / [ / / / / / / / / / / / / / / ] /

r / 1 7 / / , . / / / / / / / i / , . , . J / / , , / / / / / , / / / / / / / / / t t ( / / . o F _ . , - .................................... ~) ............................ , ..... , ..................... 14J 145

sous zone B inf.

BE 142

Tab. X I I

B E R R I A S (Ard~che)

Parall~lisme Ammonites-Calpionel|es

Page 54: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

6 0 - -

~ ~ AMMONITES :

NIVEAUX REPERES

LC 3438

- - ozsslen m osa . rare urcata__ zc ett

I B. evoluta, B. jauberti, H. romani, H. nieri.-- . . . . . .

Ammonites: correspondance

propos6e

BE 175

Zonafion

d e s

D1

Calpionelles: correspond,moo propos6e

___2ma~s__._

BE 193

BE 181

BE 180

D. sp. 128825, N. bruni, N. BE 168

BE 164

C

lense S. fauriensi.~

N. aff. subalpinus

B. berthei BE 147

BE 147-148 inf

B sup. BE 146-147

? B inf.

Tab. Xll l LACISTERNE (H~rault)

Parall61isme Ammonites-Calpionelles

Page 55: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

m 6 1 - -

AMMONITES :

NIVEAUX REPERES

Ammonites correspondance

propos6e Berrias

Zonation

des CalpioneUes

B. aff. obtusenodosa

B. grandis, B. paramacilenta, B. berthei, B su r i c h e i ." ' D. toucasi, N. (? ) beneekei, Aulaeosphinetes

B sup.

B. grandis, B. berthei, B. jacobi, B. B. lorioli. B. aft. oatula. B. subcallJ

B. inf.

"caleaires blancs" A2

A 1

S. gevreyi, Aspidoceras sp.

S. gevreyi

S. contiguus, Virgatosphinctes sp.

S T - CONCORS (2)

LE ?OUZIN

BROYON

ET LE Parall61isme

Tab. XIV

PRES CHOMERAC

POUZIN (Ard~che) Ammonites-Calpionelles

Page 56: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

1

L - - G ~ ' ~ m

I

LG4022

T. salientina, K. pexiptycha

AMMONITES :

NIVEAUX REPERES

Ammonites: t Zonation correspondance

propos~e des a Berrias CalpioneUes

B. aff. latecostata, B. callisto

m

D. dalmasi, D. unctatum B. berthei B. aff. o u e

D3

Calpionelles: correspondance

proposee ~t Berrias

BE 198 ac

BE 195

BE 193 195 D2

BE 155

D1

11

mm i m ,m,m I m mmm mm |

BE 146 147

t s t t l l r l # l l t l r , r l t l l l t l l r t !

7 Tab. XV

GINESTOUS, LA GARENNE

(H6rault) parall~lisme Ammonites-Calpionelles

BE 150 152

BE 195 196

BE 162 165

B inf. BE 142

Page 57: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 6 3 - -

La m6me remarque peut 6tre faite pour les Calpionelles. Avee un peu d 'habi tude la d6termination de la zone ou de la sous-zone est rarement une difficult6.

Ainsi, presque tous les niveaux ont pu ~tre caract6ris6s par les Ammonites et les Calpio- nelles. Les subdivisions obtenues sont assez pr6cises, elles le sont en tous cas incomparablement plus que celles qui existaient jusqu'ici.

Seul, dans le Berriasien, le niveau des carri~res de Berrias et de Lacisterne n'a pu 6tre rep6r6 par une maerofaune caract6ristique (voir tableau XI) entre la sous-zone ~ B. para- mimouna et la sous-zone ~t B. pideti . Les autres gisements vocontiens permet t ront de combler eette lacune.

2. ~ Remarques

Les r6sultats stratigraphiques ont 6t6 6tablis de fa~on ind6pendante par ehacun des auteurs, cela par souei d'objeetivit6.

Les tableaux XII , XI I I , XIV, XV, XVI, montrent que l'on peut d6sormais, soit par l 'analyse des faunes d 'Ammonites, soit par eelle des faunes de Calpionelles, ou mieux encore par la juxtaposit ion des deux, indiquer la position de presque tous les banes d'une coupe berriasienne quelconque, par rapport aux banes rep6res du stratotype.

Les zones d 'Ammonites et de Calpionelles font la preuve de leur valeur par la pr6cision des rep6rages stratigraphiques qu'elles permettent . De plus l 'utilisation simultan6e des deux 6chelles fauniques Ammonites et Calpionelles, du fair d 'un certain d6calage des 6chelons, permet une analyse stratigraphique encore plus fine que ne le permet l 'emploi d 'une seule @heiR.

B. callisto B. rouvillei

B. callisto

I Ammonites : AMMONITES : correspondance

NIVEAUX REPERES propos~e ~t Berrias

H. niefi. I BE 198

, L. studeri

BE 195

B. aft. latecostata [ BE 195

Zonation des

Calpionenes

m

f f l l l l / / l l l / / IHII/ / / / / Ih

D 3

Calpionelles: eorrespondance

propos6e Berrias

BE 198 a-c

BE 195-198 a

Tab. XVI GINESTOUS LES OLIVIERS

(H6rault) Parall61isme Ammonites-Calpionelles

Page 58: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

6 4 - -

I1 est int6ressant de noter que, grfice h leur pr6eision, les deux 6chelles se contr61ent r6eiproquement. Cette remarque est importante. La v6rifieation d'une zonation par l 'autre 6rant d6sormais r6alisable, il devient presque impossible, dans le eas off maerofaune et miero- faune sont pr6sentes et bien d6termin6es, de tomber dans eertaines erreurs assez fr6quentes en g6ologie stratigraphique. En particulier, le pi~ge elassique des mierofaunes ou des macro- faunes apparemment semblables mais insuffisamment caraet6ristiques et determin6es eomme synchrones pourra ~tre ais6ment 6vit6.

Cette methode, d6jh importante ~ l'6chelle d'un m6me bassin s6dimentaire, deviendra fondamentale pour les corr61ations ~ grande distance. Darts l'exploration du vaste domaine m6sog6en, l'aide r6ciproque que s'apportent les deux zonations sera indispensable. Elle seule permettra dans les recherches ult6rieures de v6rifier ~ quel point la zonation d6riv6e du domaine vocontien est valable dans d'autres r6gions.

B. - - I . IMITE BERRIASIEN- V A L A N G I N I E N

Darts les gisements de l'H6rault examin6s ici, la faune ~ Thurmanniceras pertransiens et Kilianella aft. pexiptgcha, rencontr6e dans les marno-calcaires ~ grains de quartz (horizon de Beaucels in MAZENOT, 1939), remplace brusquement la faune h Berriaselles. Ce m6me fait a d6j~ 6t6 observ6 ~ Berrias au niveau des calcaires ~ grains de quartz (BE 198) du sommet de la s6rie.

Conform6ment h la d6cision prise lors du Colloque sur le Cr6tac6 inf6rieur (1963) cette faune doit 6tre rattach6e ~ la base du Valanginien.

La limite sup6rieure de l'6tage, ainsi d6finie, peut 6tre rep6r6e avec une grande pr6cision par les Calpionelles, car ~ ce niveau se produit la disparition de Calpionella alpina et de Calpionellopsis oblonga, pendant que Lorenziella hungarica et les pr6d6cesseurs de ,, Calpionel- liles dadagi ~, apparaissent (base de la sous-zone D 3). On peut donc facilement trancher

l'aide de l'une ou l 'autre 6chelle entre faunes berriasiennes et valanginiennes. En ce qui concerne les Ammonites, ce r6sultat appelle toutefois quelques remarques. En premier lieu, il convient de souligner que dans tous ces gisements la faune nouvelle

apparait au sein de bancs qui pr6sentent de remarquables analogies de facies : calcaires finement d6tritiques, comportant une notable proportion de quartz et de fins fragments d'organismes n6ritiques, Echinodermes, Brachiopodes, Lamellibranches, etc .... traduisant une modification certaine des conditions 6cologiques.

On peut alors se demander si ce facies n'aurait pas 6t6 plus favorable aux petits Thur- manniceras et Kilianella qu'aux repr6sentants du genre Berriasella. Cette fa$on de voir semble eonfirm6e par d'autres gisements vocontiens (col de Bomeyer, Dr6me ; col du Granier, Savoie) o/t le genre Berriasella persiste alors que les Thurmanniceras et Kilianella sont dej~

apparus. En second lieu, et bien que les changements de facies qui se produisent ~ ces niveaux

eompliquent singulierement l'analyse, on peut s'6tonner de ne pas trouver dans ces gisements de formes transitoires entre les esp~ees du genre Berriasella et les faunes valanginiennes, eomme on en rencontre par exemple dans les gisements d'Apremont ou du col du Granier

(Savoie). Ceei conduit h 6mettre l 'hypothese de l'existenee d'une laeune stratigraphique en ees

points, ce qui somme route irait assez bien a v e c l a presence des niveaux d~tritiques et l'existence d'indiees nets d'6mersion au sommet du Berriasien de Berrias (P. DONZE et G. LE HI~GABAT, 1965).

Page 59: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 6 5 r

En conclusion, la position d6finie lors du Colloque de 1963 au sujet de cette limite Berriasien- Valanginien est confirm6e par cette 6rude. Mais on devra probablement, dans l'avenir, la nuancer en tenant compte du fait que l'apparition de la faune nouvene ne s'accom- pagne pas automatiquement de la disparition des Berriaselles.

La brutalit6 des modifications de faunes qui existent en certains points trouvera peut-6tre son origine dans l'interf6rence de deux ph~nomanes li6s : changement de facies et existence possible de lacunes stratigraphiques.

C. - - LIMITE JURASSlQUE- CRI~TACI~

La coupe de Broyon pros Chom~rac (Tab. IV) permet d'6voquer de fa~on pr6cise comment se pose le probl~me de la limite Jurassique- Cr6tac6 dans le SE de la France.

G. MAZENOT r6sumait, en 1939, sa position vis-a-vis de ee probl~me dans le tableau suivant :

BERRIASIEN horizon i~ B. paramacilenta et B. grandis

= gisements de Noyarey, Le Chevallon

Limite Jurassique - Crdtacd

horizon sup. ~ B. chaperi, B. aizgensis, D. djanelidzei, N. suprajurensis

-= gisements d'Aizy, Le Chevallon, etc...

TITHONIQUE horizon moyen i~ B. jacobi, -=- gisements SUP~RIEUR B. delphinensis, D. nanun, de Chom6rac,

N. beneckei etc...

Ce seh6ma compar6 ~ nos r~sultats montre que la zone h B. grandis est repr6sent6e Broyon (BR 27 - BR 31) et/~ Noyarey, Le Chevallon. Ces niveaux sont donc contemporains.

De m6me notre sous-zone i~ B. jacobi est 6quivalente de l'horizon moyen du Tithonique sup6rieur de G. MAZENOT.

Ces parall61ismes nous autorisent ~ placer d Brogon la limite Jurassique- Cr6tac6 (selon G. M•ZENOT) entre la sous-zone ~ B. jacobi et la zone ~ B. grandis.

I1 est pour l'instant extr6mement d61icat de d6signer darts notre coupe la position de l'horizon d'Aizy. Ce probl~me demande un examen plus approfondi avant d'etre r6solu.

D'apr6s nos observations, le changement darts les faunes d'Ammonites ~ la limite Jurassique- Cr6tac6 est difftcile ~ saisir. I1 est incomparablement moins net que celui qui accompagne le passage Berriasien- Valanginien.

Ainsi, ~ Broyon comme darts plusieurs autres coupes, diverses esp~ces d'Ammonites parmi les plus repr6sentatives sont pr6sentes darts le Tithonique sup6rieur et le Berriasien inf6rieur. Ce sont en particulier B. jacobi, B. moreti, B. berthei, B. grandis, N. (?) beneckei. Darts ces conditions, on est contraint pour saisir cette limite de tenir compte des proportions des diverses esp~ces dans chaque niveau, mais alors on n'est jamais stir de ne pas 6tre en pr6sence d'une variation li6e ~ des facteurs 6cologiques. De route fa$on, les r6sultats obtenus ne montrent pas le renouvellement de faune que 1'on souhaiterait trouver ~ ce niveau.

Page 60: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 6 6

Une constatat ion analogue s'observe avec les Calpionelles, puisqu'h Aizy comme fi Broyon la limite Ju rass ique- Cr~tac~ passe au sein d 'une zone (zone B, fi Calpionella). Elle est de ce fait tr~s d~licate fi situer.

Ainsi, Ammonites et Calpionclles conduisent ~ des r~sultats analogues : la limite Jurassique - Cr~tac~ est mal caract~ris~e pal~ontologiquement, car aucun changement fonda- mental ne semble se produire h son niveau. Elle n'est facile h d~terminer ni par une m~thode, ni par l 'autre.

Par contre, on salt que du point de r u e cartographique cette limite est souvent bien tranch~e en fosse vocontienne. Elle est soulign~e par un net changement de facies. Les calcaires marneux gris (~ berriasiens )) remplacent assez brusquement les calcaires de teinte blanche ou beige-clair (( t i thoniques sup6rieurs )). Dans de nombreux cas, ce changement de facies est soulign~ par la presence d 'un hard-ground parfois accompagn~ de br~ches ou de coulees boueuscs (P. DONZE et G. LE H I ~ G A R A T , 1966; G. LE H t ~ G A R A T , 1966). La faune h B. grandis repose alors soit sur le hard-ground, soit sur les br~ches.

Selon nous, il est probable que ces ph~nom~nes s 'accompagnent souvent d 'une lacune entre Tithonique et Berriasien.

En rSsum6, le probl~me de la limite durass ique-Cr6tac6 en fosse vocontienne peut donc ~tre ramen~ h deux aspects d ' importance in,gale.

I1 faut d 'abord 6valuer l 'extension verticale de la lacune. Celle-ci n'est sans doute pas tr~s importante , mais sa presence complique notablement l 'analyse strat igraphique (Aizy, Chom6rac). Ce premier point est actuellement en cours d'~tude. Plusieurs coupes de la r~gion de La Faurie permet t ront sans doute de le r6soudre ; en ces lieux, la transit ion entre calcaires blancs t i thoniques et calcaires marneux berriasiens est assur~e de fa~on progressive par des strates fossilif~res.

Ensuite, et c'est le point le plus important , une meilleure connaissance des fauncs d 'Ammonites du Tithonique sup6rieur est n~cessaire. Ces faunes ne sont connues actuellement dans le SE que pour les assises sommitalcs de l'~tage (br~che de Chom~rac, d'Aizy). Par contre, en dessous on ignore presque tout des faunes des calcaires blancs (sommet des carri~res de Broyon : BR 17- BR 26) qui les pr6c~dent. Ces derni~res, part iel lement hypoth6tiques, sont celles que MAZENOT (1939, p. 25) d~signait sous le nom de (( faunes h Palaehoplitidae interm~diaires entre ceux de Chom~rac et ceux de Neuburg (Bavi~re) ou de Saint-Concors (Savoie))).

Par contre, les faunes de Calpionelles de ces niveaux sont connues : ce sont celles de la zone A, zone fi Crassicolaria, et de la moiti~ inf~rieure de la zone B, zone h Calpionella (J. REMANE, 1964).

Puisque la limite Ju rass ique- Cr~tac~, telle qu'elle est utilis~e, ne correspond pas h une coupure pal~ontologique importante, peut-~tre sera-t-il possible de d~finir dans ces faunes non encore ~tudi~es si un changement plus net n'existe pas fi leur niveau (1). Cela revient du point de vue prat ique h faire l '~tude pal~ontologique et s trat igraphique des faunes des calcaires blancs ou beige clair qui, en fosse vocontienne, servent de subst ra tum aux br~ches du Tithonique sup~rieur.

La r~alisation (2) de ce travail est essentielle. C'est seulement lorsque ces Ammonites bien rep~r~es auront ~t~ compar~es h celles de Stramberg (dont la stratigraphie est h pr~ciser) et de Chom~rac-Aizy , que le probl~me de la limite J u r a s s i q u e - Cr~tac~ pourra ~tre valablement discut~.

(1) U n e t e n t a t i v e a d~jh ~t~ fai te dans cet te d i rect ion : K . W . BARTI-It~L, J . I~]~MANE, 1966, p. 194-200. (2) Ce t rava i l es t a c tue l l emen t en eours , en col laborat ion avee R. ENkY (Lyon).

Page 61: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

V. - - B I B L I O G R A P H I E

BARBI~a R. et THIEULO¥ &P. (1965). - - Etage berriasien, rapports (Colloque Cr~tac~ inf~rieur, Lyon, 1963). Mdm. Bur. Rech. g~ol. rain., t. 34, p. 69-77.

BARTHEL K.~T., GEDIEL F., GEYER O.F., I:~EMANE J. (1966). - - Der subbetische Ju ra yon Cehegin (Provinz Murcia Spanicn). Mitt. Bayer. Staaissamml. Palaont. hist. Geol., M~nchen, vol. 6, p. 167-211, 4 fig., 3 tab.

BERNIER P. (1967). - - E tude g~ologique du Jurassique moyen et du Jurassique sup~rieur au Sud des C~vennes (r~gion de Ganges-Madi~res). ThOse 3 e cgcle Paris, 201 p., X X X I pl., 24 pl. photo.

BOLLER K. (1963). - - Strat igraphische und mikropalfiontologische Unte rsuchungen im Neocom der Klippendecke (6stlich der RhSne). Eclogae geol. Helv., t. 56, p. 15-102, Basel.

BONET F. (1956). - - Zonificacion microfaunist ica de las calizas cretacicas del Este de Mexico. X X e Congr. Geol. Int., Mexico.

BUSNARDO R., LE H~:GARAT G., M~ GNE J. (1963). - - L e s t ra to type du Berriasien. Colloque sur le Cr6tac6 infdrieur (Lyon, septembre 1963). Extr . (( Mdm. Bur. Rech. gdol. min. ,> Paris, n o 34, p. 5-33, 3 fig., 6 tab.

CADISCH J. (1932). - - Ein Beitrag zum Calpionellenproblem. Geol. Rdseh., t. 23, p. 241-257.

CATALANO R. (1965). - - Calpione!le di Calabianca (Castellammare, Sicilia). Atli. della Soc. Tozc. Sc. Nat., s~r. A, t. 72, p. 1-26, Pisa.

CITA M.B. (1964). - - Ricerche micropaleontologiche e stratigrafiche sui sedimenti pelagici del Giurassico superiore e del Cretaceo inferiore nella cateua del Monte Baldo. Rio. Ital. Paleont. e Strat., Mere. t. 10, Milano.

C~TA M.B., PASQUARE G. (1959). - - Osservazioni micropaleontologiche sul Cretaceo delle Dolomiti. Studi stratigrafiei sul s istema cretaceo in Italia, Nota IV. Rio. Ital. Pateont., t. 65, p. 385-435, Milano.

CODARCEA A., NASTASEANU S. (1964). - - Contr ibut i i !a cunoasterea stratifrafiei depozitelor calcaroase din Basinul Vail Cerna si de la Cazane (Dunare). St. cerc. geol. geofiz, geogr., set. Gdol, Bucarest , t. 9, n ° 2, p. 241-250.

COLLET L.W. (1935). ~ La limite Jurassique-Cr6tac~ au Mont R u a n (Nappe de Morcles). C. R. Soc. Phys. Hist. nat. GenOoe, vol. 52, n ° 3, p. 230-232.

COLLET L.W. (1936). - - Les br~ches du Jurassique sup~rieur et la l imite Jurassique-Cr6tac& Eclogae geol. Helv., vol. 29, n ° 1, p. 283-290.

COLOM G. (1934). - - Estudios sobre las Calpionelas. Bol. R. Soc. Esp. Hist. Nat., t. 34, p. 379-389, Madrid.

CoI,oM G. (1939). - - T in t inn idos fosiles (Infusorios 01igotricos). Las Ciencias, t. 4, p. 815-825, Madn(l

COLOM G. (1948). - - Fossil T in t inn ids : Loricated Infusoria of the order of the Oligotricha. J. Paleont. t. 22, p. 233-263, Tulsa.

COLO~ G. (1950). - - Los Tin t inn idos fosiles. Infusorios del orden de los Oligotricos. Est. Geol., t. 6. n ° 11, p. 105-17][, Madrid.

COLOM G. (1965). - - Essais sur la biologie, la d is t r ibut ion g6ographique et s t ra t igraphique des Tin t in- noidiens fossiles. Eclogae geol. Hetv., t. 58, p. 3 9-334, Basel.

Page 62: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 6 8 - -

COQUA.ND H. (!869). - - Nouvelles consid6rations sur les calcaires jurassiques h Diceras du Midi de !a France, en rdponse h la note de H~BERT du 9 novembre 1868. Bull. Soc. gdoI. Ft . , sdr. 2, t. X X V I I , p. 73.

COQUAND H. (1875). - - Notes sur les calcaires coralliens h Terebratula reppelliniana de la Basse-Provence et du Languedoc. Bull. Soc. gdol. Ft . , sdr. 3, t. II, p. 670-686.

COQV•ND H. et BOUTIN (1869). - - Sur les relations qui existent entre ]a format ion jurassique e t l a format ion crdtac~e des cantons de Ganges (H6rau!t), de Saint-Hippolyte , de Sum~ne (Gard). Bull. Soc. gdol. Ft . , (2), t. XXVI , p. 834.

DEFLANDRE G. (1936). - - Tin t innoid iens et Calpionelles. Comparaison entre ]es Tint innoidiens , Infusoires loriquds p6lagiques des mers actuetles, et les Calpionelles, microfossiles de l '6poque secondaire. Bull. Soc. Ft . Microsc., 5, S. 112-122.

DOB]EN K. (1963). - - Uber Calpionelliden an der Jura-Kreide-Grenze. Mitt . Bayer. Staatssamml. Pal(iont. Hist. Geol., t. 3, p. 35-50, Miinchen.

DONZE P. (1958). - - Les couches de passage dn Jurassique au Cr6tac6 dans le Ju ra francais et sur les pour tours de la (( fosse vocont ienne )) (Massifs subalpins septentr ionaux, Ard~che, Grands Cuusses, Provence, Alpes-Maritimes). Tray. Labo. Gdol. Lyon, N. S., n ° 3, 221 p., 32 fig., 6 pl.

DONZF~ P. et ENAY l~. (1961). - - Les Cdphalopodes du Ti thonique inf6rieur de la Croix-de-Saint-Concors pros de Chamb6ry (Savoie). Tray. Labo. Gdol. Lyon, N. S., n o 7, 236 p., 59 fig., 22 pl.

DONZE P. et GOTTIS (1954). - - Observations strat igraphiques et palOog6ographiques darts le Jurassique supdrieur des Grands Causses et de ]a Seranne. C. R. Acad. Sci. Paris, t. 238, n ° 3, p. 369-371.

DONZE P. et LE H~G~_RAT G. (1965). - - Les d6p6ts de la !imite Berriasien-Valanginien dans le strato- type du Berriasien h Berrias (Ard~che) et dans la rdgion avoisinante. C. R. Acad. Sci. Paris, t. 260, n o 13, p. 3707-3709.

DONZE P. et LE H~GAP~T G. (1966). - - Observations nouvelles snr te Ti thonique terminal et le Berriasien de la r6gion de Luc-en-Diois. Bull. Soc. gdol. Fr. (7), VI I I , p. 353-358~ 1 fig.

DiJMAS R. (1875). - - Stat is t ique gdologique, min6ralogique, m6tal lurgique et palSontologique du d6par- t ement du Gard. Lombard-Dumas dd. Nimes, t. I, 408 p., 46 fig., 9 pl., 5 cartes. Ouvrage posthume.

DUnAND-DnLGA M. (1957). - - Une nouvelle forme de Calpionelles. Publ. Serv. Carte gdol. A!gdrie (N. S.), bull. n ° 13, Tray. Collab. 1956, p. 165-170, Alger.

FILIP~SCU M.G. et DR.&GASTAN O. (1964). - - Restes de Tintinnidae dans les d6p6ts t i thoniques et n~Locomiens de la Rdpubl ique Populaire Roumaine . Recueil honn. Acaddmicien I. S. Jovlchev, p. 247-261, Sofia.

Housx U., SCHEIBNER E. et STRANIK Z. (1963). - - T i thon ian s t ra t igraphy of West Carpathians (Strati- grafia Ti tonu Zapadnych Karpat) . Geol. Sobr. Slov. akad. vie&, t. 14, p. 3-17, Bratislava.

t-Iousx V. (1967). - - Coupe de la zone du flysch entre Zilina et St ramberg ; la klippe de Stramberg ; R~union extraordinaire de la Soc. g~ol. de Fr. Bull. Soc. gdol. Ft . (7), t. VII , n ° 7, p. !074-1077, 1 fig.

HuPE P. (1960). - - Les zones stratigraphiques. Bull. trim. Serv. in t. geol., Bur. Rech. gdol. rain., Paris, n ° 49, p. 1-20, 8 fig.

JEANJEAN A. (1896). - - Excursions gdologiques et spdl6ologiques aux environs de Ganges (Hdrault). Bull. Soc. Et. Sci. Nat. , Nimes, n o 4, p. 1-15.

KILIAN W. (1890). - - Communicat ion h la suite d 'une excursion faite ~ Vogtie, Berrias, Chom~rac et Le Pouzin. Bull. Soc. gdol. Ft . (3), X V I I I , p. 371-373.

KILIAN W. (1890-1891). - - Note sur les couches les plus 6levees du terrain jurassique et de la base du Cr6tac~ infdrieur dans la r~gion delphino-provencale. Tray. Lab. gdol. Fac. Sci. Grenoble, t. I, p. 16:[-180.

I~!LIAN W. (1893). - - R6sumd de la succession des assises observdes entre les Vans et Berrias (Ard~che). C. R. excursion Soc. g~ol. Fr., de Bagnols aux Vans. Bull. Soc. gdol. Ft . , sSr. 3, t. X X I , p. 682.

Page 63: Tithonique supérieur et Berriasien de l'Ardèche et de l'Héraultcorrélation des Ammonites et des Calpionelles

- - 6 9 - -

KTI.IAN W. (1907). - - Lethea geognostica I I : das Mdsozo~cum, Bd. 3. Kreide, Schweizerbart 'schen Ver lasbuchhandlung, S tu t tgar t , 398 p., 14 pl.

KH.IAN \¥. (1910). - - La faune des couches h Hopliles boissieri (Pict.) (=Ber r i as ien p.p. = Valanginien inf6rieur) du Sud-Est de la France. Assoc. It. Av. Sci., Congr~s de Lille, p. 476-496.

KNAUEI~ J. (1963). - - CalpioneUidea rendszertani k6rd6sek (Probl6mes sys t fmat iques des Calpionellid~s). FSldt. Int. Evi. Jel. 1961 - r61, p. 155-168.

KNAUER J. et N~6¥ I. (1963). - - Lorenziella nov. gen. uj Calpionel!idea nemzets6g. (Lorenziella nov. gen., nouveau genre des Calpione!lid6s). FSMt. Int. Evi. Jel. 1961 - rf l , p. 143-153.

LE H~GAR~-T G. (1965). - - Les couches de passage du Jurassique au Cr6tac6 en Ard~che. C. R. Acad. Sci., Paris, t. 261, n o 8, p. ~882-1885, 1 fig.

Lvz I-I~GARAT Cx. (1966). - - Sur la pr6sence d 'une format ion conglom6ratique h faune d'fige t i thonique snp6rieur duns la r6gion de Marignac-en-Diois (NE de Die, Dr6me). Bull. Soc. gdol. Fr. (7), VI I I , p. 398-400.

MAGNE J. et SmAL J. (1965). - - Les Ca!pioneiles du Cr6tac6 inf6rieur. Coll. Cr6tac6 inf. (Lyon, 1963). Mdm. Bur. Rech. gdol. rain., t. 34, p. 461-478, Paris.

MAT_ENOT G. (1939). - - Les Palaehop!itid~s t i thoniques et berriasiens du Sud-Est de la France. Mdm. Soc. gdol. Ft . , vol. X V I I I , mt~m. 41, 303 p., 40 pl.

~IAZENOT G. (1957). - - Berriasien. In Lexique Stral. Int.) vol. I, fasc. 4 a VI, p. 56-58.

MEMMI L. (1967). - - Succession de faunes dans le Ti thonique supdrieur et le Berriasien du Djebel Nara (Tunisie centrale). Bull. Soc. gdo!. Fr. (7), IX, p. 267-272, 1 fig., 1 tab.

PICTET F.-.J. (1867). - - Etudes paldontologiques sur !a faune h Terebratula diphyo~des de Berrias (Ard~che) ; m61anges pal~outologiques, 2. Georg 6dit. B~le, p. 43-130, pl. 8-28.

REMANE d. (1963). - - Les Calpionelles dans les couches de passage Jurassique-Cr6tac6 de la fosse vocontienne. Tray. Lab. Gdol. Grenoble, t. 39, p. 25-82.

IREMAX'E J. (1964 a). - - Unte r suchungen zur Sys temat ik und Strat igraphie der CalpionelIen in den Jura-Kreide-Grenzschichlen des Vocontischen Troges. Pa!aeontographica A, t. 123, p. 1-57, S tu t tgar t .

B E M ~ E J. (1964 b). - - 1R6vision pal6ontotogique de Tinlinnopse!la oblonga (AD) et des espbces avoi- sinantes. Rev. Micropat.dont., t. 7, p. 43-46, Paris.

REMANE J. (1964 C). - - Uber zwei interessante Deformat ions typen bet Calpionellen-Gehiiusen (Protozoa, Tint innina ?). N. Jb. geol. pd!aont. Mh. , n ° 11, p. 664-672, Stu t tgar t .

REMA~'E J. (1965). - - Neubearbe i tung der Gatt.ung Calpionellopsis Col. 1948 (Protozoa Tint innina ?). N. Jb. geol. pdlaonl. Abh., t. 122, p. 27-49, S tu t tgar t .

RE.~ANF. J. (1968). - - Les possibilit6s actuelles pour une ut i l isat ion s t ra t igraphique des Calpionelles (Protozoa inc. sedis, Ciuala ?. Arch. Sci. Gent, re (sous presse).

Ro)~A~ F. (1897). - - Recherches s t ra t igraphiques et pal6ontologiques dans le Bas-Languedoc. Ann. Univ. Lyon, X X X I V , 345 p., 49 fig., 9 pl.

ROMAX F. et MAZEN)T G. (1937). - - D~couverte d 'une faune pyri teuse d'~ge t i thonique sup6rieur aux environs de Chom6rac (Ard~che). Bull. Soe. gdol. Fr. (5), VII , p. 179-186.

S~.DO M. (1957). - - T in t inn idhk e!terjed6se 6s retegtani jelent6s6ge magyarorszagon (Extension des Tin t innoid iens et leur importance en Hongrie). F6!dt. K6zl6ny (Bull. Hung. geol. Soc.), t. 87, p. 309-319, Budapest .

TOUCAS A. (1888). - - Note sur le Jurass ique sup6rieur et le Cr6tac6 inf6rieur de la vall6e du Rh6ne. Bull. Soc. gdol. Fr. (3), XVI, p. 903-930, 1 tab.

ToucAs A. (1889). - - Nouvelles observations sur le Jurass ique supdrieur de l 'Ardbche. Bull. Soc. g~.ol. Ft . (3), XVII , p. 729-742.

TOUCAS A. (1890). - - E tude de la faune des couches t i thoniques de l 'Ardgche. Bull. Soc. gdol. Ft . , (3), X V I I I , p. 560-629, pl. 13-18.

TotJcAs A. (1908). - - Sur le Ti thonique sup6rieur et le Berriasien et r6ponse h une observat ion de W. Kilian. Bull. Soc. gdol. Fr. (4), VI I I , p. 25-27.

YIN Tsan -Hsun (1931). - - E tude de ]a faune du Ti thonique corraligbne du Gard et de l 'H~raul t . Tray. Lab. gdol. L!lon, XVII , 14, 197 p., X V ! I I pl.

Z~A R. (1955). - - Calcari a Calpionelta delia Toscana. Boll. Soc. geol. Ilal., 74, fasc. 2, p. 81-93.