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Fiche de prévention Eq009-v01 navb-cnac Constructiv 1/ 8 L’institut de prévention de la construction

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1. Description

Un échafaudage est un équipement de travail temporaire constitué d’éléments assemblés de manière à réaliser des postes de travail en hauteur et permettant l’accès à ces derniers. Pouvant être fixes, sur roues ou sur consoles fixées directement à la façade, ces équipements sont soumis à l’arrêté royal du 31 août 2005 ‘Equipements pour travaux en hauteur’.

Remarque: les échafaudages suspendus à des câbles ou reliés à une machinerie (ex.: plateforme à crémaillère) ne sont pas considérés comme des échafaudages au sens de l’AR du 31 août 2005 mais sont assimilés à des engins de levage au sens de la législation en vigueur (cf. AR du 4 juin 1999).

2. Risques

Si l’utilisation d’un échafaudage permet d’aménager des postes de travail (et leurs accès) ergonomiques et sûrs, ces équipements peuvent aussi être à l’origine d’accidents graves, notamment s’ils sont inappropriés au travail à effectuer, s’ils sont mal installés ou s’ils ne sont pas munis de certains éléments de sécurité.

3. Législation

Tout échafaudage doit répondre aux prescriptions de l’arrêté royal du 31 août 2005 relatif à l’utilisation des équipements de travail pour des travaux temporaires en hauteur.

Ces prescriptions concernent tout d’abord la mise à disposition d’un matériel sûr se référant à des prescriptions techniques, à savoir des normes, et l’adéquation de celui-ci avec le travail à effectuer en fonction de l’analyse des risques. Celles-ci dépendront entre autres de la fréquence et de la durée d’utilisation, de la hauteur, des charges, des accès et du type de travail à effectuer.

Utilisation d’échafaudages de pied sur chantier Fiche de prévention

Causes Conséquences possibles

Matériel défectueux Bris, rupture, effondrement de l’échafaudage

Surcharge

Matériel/classe inapproprié(e) au travail

Chute de personnes ou d’objets

Basculement Rupture, effondrement

Installation non conforme

Sol sous-jacent instable

Comportement de l’utilisateur

Heurt d’un véhicule ou d’un équipement avec l’échafaudage

Absence de garde-corps

Proximité d’installations ou d’équipements électriques

Electrocution

Montage des éléments de l’échafaudage

Chute de personnes ou d’objets

Heurt, coincement, coupure




Les mesures de prévention garantissant la sécurité des travailleurs (et des tiers) lors du montage et de l’utilisation d’échafaudages sont explicitement détaillées dans ce même arrêté, de même que les formations requises pour le montage comme pour la simple utilisation d’un échafaudage.

Enfin, on y trouve l’obligation de disposer d’une note de calcul, d’instructions et de plans constituant un ‘dossier échafaudage’.

Toutes ces obligations sont reprises et détaillées de manière pratique au point suivant.

4. Mesures de prévention

Documents de l’échafaudage

Tout échafaudage doit être accompagné de plusieurs documents clairs et compréhensibles; ceux-ci doivent être présents sur le chantier et tenus à la disposition des travailleurs qui devront s’y référer pour le montage et l’utilisation de l’équipement.

Une note de calcul démontrant la résistance et la stabilité de la structure. Celle-ci doit être établie par une personne disposant des compétences techniques nécessaires (un ingénieur ou équivalent par expérience).

Une notice explicative pour le montage, le démontage ou la transformation de l’échafaudage accompagnée d’un schéma de montage permettant de palier aux risques liés.

Une notice d’instructions pour l’utilisation de l’échafaudage en toute sécurité.

Ces notices et schémas peuvent être réalisés par la personne compétente pour le montage en interne (voir ci-après). Mais en pratique, il est plus simple et préférable d’exiger ces documents auprès du fournisseur de l’échafaudage lors de son achat ou de sa location.

Lorsqu’un échafaudage est utilisé par une entreprise qui n’est pas celle qui l’a monté, cette dernière transmet note de calcul, notices et schémas à la société utilisatrice.

En outre, en choisissant un échafaudage respectant les normes qui font référence - EN 12810 et 12811 pour les échafaudages de pied -, il n’est pas nécessaire d’établir un calcul pour chaque situation de travail. On se contentera alors de faire référence à cette norme pour peu que l’échafaudage soit monté conformément aux configurations renseignées par le constructeur dans les instructions de montage. Dans d’autres configurations, une note de calcul spécifique devra être établie.

Formations des personnes compétentes

Tous les travailleurs qui sont amenés à travailler sur un échafaudage (utilisateurs) et ceux qui sont amenés à monter, démonter ou transformer un échafaudage (monteurs) doivent avoir suivi une formation spécifique pour exécuter leurs tâches.

Ces formations peuvent être dispensées en interne ou confiées à des organismes spécifiques. L’employeur devra, quant à lui, démontrer que le contenu de la formation répond bien aux dispositions de l’AR du 31 août 2005.

Le montage, démontage et toute modification de l’échafaudage sont strictement réservés aux personnes compétentes ayant suivi la formation ‘montage’

Contenu des formations Utilisateur Monteur

Mesures de prévention des risques de chute de personnes ou d’objets x x

Mesures de prévention liées aux conditions météorologiques x x

Estimation des charges et respect des charges admissibles x x

Compréhension des plans de montage, démontage ou transformation x

Sécurité lors du montage, démontage ou transformation x

Autres risques que peuvent comporter le montage, le démontage ou la transformation x

Remarque importante: Le mélange de pièces en provenance de fabricants différents ne permet plus le respect de la conformité liée à une note de calcul d’un fabricant et est donc interdit à moins que l’entreprise utilisatrice établisse une note de calcul tenant compte de l’ensemble des éléments. Par conséquent, l’utilisation de madriers pour réaliser les planchers impose d’établir une note de calcul pour l’ensemble de la structure. Il est donc préférable d’utiliser des planchers préfabriqués conformes aux normes faisant référence.

Normes de référence: Echafaudage de pied:

NBN EN 12810 -1 à 2 & 12811 -1 à 3

Echafaudage roulant: NBN EN 1004

Garde-corps périphériques: NBN EN 13374 (ou 12810 si classe A)




Conformité de l’échafaudage: liste de contrôle technique

Utiliser du matériel en bon état général (absence de déformation, fissure, corrosion ou autre signe d’usure/surcharge) et complet

Utiliser un échafaudage d’une classe appropriée aux travaux et résistant aux charges de service (voir point spécifique ci-après)

Respecter les instructions et le plan de montage Garantir la stabilité et la résistance de la surface d’appui:

o Portance suffisante du sol sous-jacent (attention à la présence de cavités) o Préparation préalable du terrain si nécessaire (ex.: compactage) o Utiliser des plaques de répartition ou madriers pour répartir les charges

au sol. Ne jamais utiliser de matériaux creux (blocs creux, …) Garantir la stabilité de la structure de sorte à ce que l’échafaudage ne puisse pas

glisser ou bouger: o Monter l’échafaudage de niveau et jamais en pente. Utiliser des vérins à

vis pour corriger légèrement les écarts de niveau (sans trop les dévisser pour éviter leur flambage). Vérifier l’équerre et aligner les montants d’aplomb sur toute la hauteur de l’échafaudage

o Fixer l’échafaudage à la façade au moyen d’ancrages en nombre suffisant et correctement scellés (voir instructions – couramment, 1 ancrage par 20 m² si non bâché et 1 par 10 m² si bâché). Stabiliser au moyen de béquilles (jambes de force) complémentaires si nécessaire

o Installer les contreventements (diagonales) en nombre suffisant (voir instructions)

o Utiliser les stabilisateurs éventuels (jambes de force, béquilles, …) Assurer la protection collective des travailleurs:

o Au moyen de garde-corps conformes (avec lisse, sous-lisse et plinthe) sur toutes les faces donnant sur le vide, en ce compris sur les faces latérales.

o Installer des planchers complets et jointifs. Aucune ouverture dangereuse ne doit être tolérée.

o L’échafaudage sera monté au plus près de la façade. S’il doit être installé à plus de 30 cm de la façade, des garde-corps doivent également être installés côté façade.

o Les tiers et travailleurs éventuels en pied d’échafaudage doivent être protégés de la chute d’objets en installant un filet de sécurité le long de l’échafaudage ou en délimitant des zones de sécurité inaccessibles.

Garantir une circulation correcte dans la structure: o Des planchers métalliques préfabriqués seront privilégiés. A défaut, les

planchers doivent être d’une résistance suffisante et seront montés de manière telle que leurs éléments ne puissent bouger/basculer/glisser

o La largeur minimale d’un plancher est de 60 cm. En outre, il doit couvrir tout l’espace de travail et sera gardé libre de tout obstacle

o La hauteur libre entre 2 planchers doit permettre la circulation des travailleurs (minimum 1,9 m)

o Les accès aux planchers se fera par l’intérieur de l’échafaudage au moyen d’échelles ou d’escaliers (interdiction d’escalader la structure)

Garantir une protection contre le risque électrique: o Par le choix de l’implantation permettant d’éviter la proximité de lignes

ou d’installations électriques o Par mise à la terre de l’échafaudage en cas de proximité avec une

installation ou ligne électrique et sur les toits de bâtiments de grande hauteur (foudre)

o La mise hors service, le déplacement ou l’isolation des lignes électriques au moyen d’écrans spécifiques peuvent aussi être envisagés

Accès à l’échafaudage et mise en service

Lors du montage, après toute modification de la structure ou suite au constat d’une non-conformité, l’employeur doit apposer une signalisation appropriée et interdire l’accès aux parties dangereuses/non conformes. A l’issue du montage, la personne compétente pour le montage se chargera de vérifier la conformité de l’échafaudage et sa bonne installation avant de rédiger un document de mise en service.




En pratique, une carte ‘Scafftag’ (ou rapport d’inspection) apposée aux différents accès permet d’informer les travailleurs de l’état de l’équipement et des éventuelles restrictions d’accès.

Marquage des échafaudages selon la norme EN 12810

Marquage d’un échafaudage fixe selon la norme EN 12810

Exemple: échafaudage EN 12810 – 4 D – SW09/250 – H2 – B – LS

A : classe 2,3,4,5 ou 6 B : (D) conçu avec ou (N) conçu sans essai de résistance au choc C : SW pour la largeur des planchers (avec SW06: entre 60 et 90 cm / SW09: de 90

à 120 cm / SW12: de 120 à 150 cm / SW15: de 150 à 180 cm / SW18: de 180 à 210 cm / SW21: de 210 à 240 cm / SW2: supérieure à 240 cm)

D : 250 pour la longueur des planchers (en cm) E : H2 pour la hauteur libre entre planchers (H2 > 1,90 cm) F : (B) avec ou (A) sans bâches en recouvrement G : accès (LA) par échelle, (ST) par escalier ou (LS) par les deux

Limites d’utilisation

Classification des échafaudages

Les classes d’échafaudages sont déterminées par leur charge maximale admissible au m² et leur charge maximale admissible ponctuelle.

En outre, pour les classes 4, 5 et 6, si une charge n’est appliquée que sur une partie du plancher, il est toléré que la charge surfacique admissible sur cette partie soit plus élevée (selon la classe, cette partie ne peut dépasser 40 à 50% de la surface totale du plancher – voir tableau ci-dessous), à condition de ne rien charger sur la partie restante du plancher.

Echafaudage fixe EN12810

Charges admissibles

Exemples d’utilisation en fonction de la nature des travaux Réparties Ponctuelles sur 50x50 cm

Ponctuelles sur 20x20 cm

Classe 1 75 kg/m²

150 kg

100 kg

Contrôles et visites, travaux très légers sans stockage d’outils ni de matériaux nécessaires – pas appropriés aux chantiers

Classe 2 150 kg/m² Travaux très légers sans stockage autres que les matériaux utilisés directement et en quantités très limitées (ex.: inspection, peinture, rejointoiement , ravalement, …)

Classe 3 200 kg/m²

Classe 4 300 kg/m²

300 kg

Travaux légers et construction en petits éléments avec stockage de matériaux limité (ex.: enduits, bétonnage, maçonnerie de parement) ou travaux lourds sans stockage

Classe 5 450 kg/m²

Classe 6 600 kg/m² Travaux lourds avec stockage de matériaux (ex.: maçonnerie lourde)

Echafaudage fixe EN12810

Charge maximale admissible sur une partie du plancher

Classe 4 500 kg/m² sur maximum 40% de la surface du plancher

Classe 5 750 kg/m² sur maximum 40% de la surface du plancher 1000 kg/m² sur maximum 50% de la surface du plancher

Classe 6

A B C D E F G

Exemple de calcul de charge partiellement répartie

Soit un plancher complet de 2 m² et un paquet de 536 kg mesurant 80 x 80 cm. Si une classe 5 est retenue, la charge maximale admissible est de 2 x 450 = 900 kg si elle est bien répartie sur toute la surface du plancher – ok pour 536 kg. Néanmoins, vu que la charge n’est appliquée que sur une partie du plancher (sur 80 x 80 cm = 0,64 m²), il faudra également vérifier que le poids de la charge partiellement répartie sur le plancher ne dépasse pas 750 x 0,64 = 480 kg. Une classe 5 est donc trop faible pour reprendre le 536 kg (> 480 kg); le plancher est exposé à une charge surfacique de 536 / 0,64 = 838 kg/m² > 750 kg/m². Il faut une classe 6.

On voit ici clairement que c’est la charge partielle qui va être limitative.

Achat et location d’échafaudage: Si vous louez ou achetez un échafaudage, en plus des caractéristiques géométriques, précisez également les caractéristiques techniques auxquelles doit répondre l’équipement dans votre bon de commande. Rappel: Exigez également le dossier technique, c.-à-d. le certificat de conformité à la norme, la note de calcul le cas échéant, le plan de montage et les notices de montage et d’utilisation.

On tolère donc une charge surfacique plus élevée localement si, en contrepartie, le poids total de la charge est limité. Remarque: les utilisations renseignées dans les tableaux ci-dessus ne sont données qu’à titre indicatif. La personne compétente pour le montage déterminera, par un calcul des charges, la classe la plus appropriée en fonction des sollicitations réelles de l’échafaudage au cas par cas.




Effets dynamiques en cours d’utilisation

Effet dynamique vertical: lors de la dépose d’un matériau/équipement sur le plancher d’un échafaudage par un engin de levage, cela va engendrer un impact qui va induire un effet dynamique. Concrètement, en déposant une charge verticalement (ex.: amenée d’une palette sur un plancher), c’est comme si son poids était augmenté de 20% pendant quelques secondes (une charge de 500 kg déposée avec une grue équivaut à une charge statique de 500 x 1,2 = 600 kg); il en va de même lors de l’utilisation d’un monte-matériaux monté sur l’échafaudage ou si celui-ci est équipé d’une recette à matériaux.

Effet dynamique horizontal: lors du déplacement horizontal d’une charge (typiquement lors du déplacement de matériaux par brouette), cela va engendrer des efforts horizontaux dans les planchers. Concrètement, c’est comme si le poids des charges était augmenté de 10% quelques instants (une brouette de 200 kg en mouvement équivaut à une charge statique de 200 x 1,1 = 220 kg).

Ces données doivent être prises en compte lors de la réalisation des calculs pour le choix de la classe d’échafaudage la plus appropriée. Il y a lieu de prévoir un échafaudage d’une classe 4 ou supérieure si des charges y sont déposées à l’aide d’un engin de levage.

Impact du vent

Le vent exerce une pression sur les divers éléments de l’échafaudage et doit être pris en compte lors de l’établissement de la note de calcul*. Cette pression est d’autant plus importante que l’échafaudage est haut et conditionne le nombre d’ancrages à installer. En outre, lorsque l’échafaudage est bâché, la prise au vent peut être très importante et l’échafaudage pourrait basculer sans précaution complémentaire. Pour pallier à cela, le nombre d’ancrages doit être doublé et l’amarrage en tête doit être renforcé (voir instructions du fournisseur).

* La vitesse du vent prise en compte (et donc la détermination du nombre d’ancrage) sera fonction de la zone géographique.

Dans tous les cas, les valeurs limites doivent être renseignées par le fabricant et reprises dans les instructions de travail. La plupart du temps, au-delà de 6 Beaufort (39 à 49 km/h), il est interdit de monter, démonter ou utiliser un échafaudage; en cas de vent violent, si l’échafaudage est bâché, les bâches doivent être enlevées le plus rapidement possible.

Afin de pouvoir estimer la vitesse du vent, la présence d’un appareil de mesure (anémomètre) est fortement recommandée. A titre d’information, notez qu’à partir de 6 Beaufort, il est difficile de se déplacer et le vent siffle.

Attention: les échafaudages qui ne sont pas prévus pour être bâchés (A) et les échafaudages roulants ne peuvent jamais être bâchés (voir fiche de prévention Eq-010) à moins qu’une note de calcul spécifique ait été établie en tenant compte d’une prise au vent plus élevée et soit validée par le constructeur (ce qui est très rarement le cas en pratique).

Neige, froid, pluie et verglas

En période hivernale, en fonction de la quantité de neige, la pression sur une surface horizontale peut aller jusque 100 kg/m²; il est indispensable d’en tenir compte lors du choix de la classe.

La pluie peut quant à elle rendre les surfaces glissantes, d’autant plus si l’environnement est boueux.

En outre, l’acier est également plus fragile en cas de froid intense et les risques de glissement liés au gels sont bien présents.

Planchers de travail appropriés

Préférez les planchers préfabriqués de classe appropriée munis de: o la mention de la charge maximale d’utilisation o un système de fixation anti-soulèvement o une surface adhérente antidérapante




Ces planchers peuvent être des éléments métalliques ou peuvent être constitués de planches solidaires munies d’une protection métallique en leurs extrémités.

Si vous réalisez néanmoins vos planchers en planches/madriers (notamment pour les échafaudages sur tréteaux), respectez les dispositions suivantes:

o Utilisez du matériel compatible tel que renseigné dans les instructions du fabricant.

o Le bois utilisé doit être de bonne qualité, exempt de nœuds et fissures, de classe S10 minimum.

o Les planches doivent être en nombre suffisant et disposées de telle manière à réaliser un plancher jointif et complet. Tout mouvement, glissement ou basculement d’une planche doit être impossible (fixer les planchers à l’échafaudage).

o Si les planches sont disposées bout à bout, deux traverses distinctes sont obligatoires (chacune pour supporter l’extrémité d’une planche).

o En cas de recouvrements des planchers, ceux-ci ne peuvent être réalisés qu’à hauteur des traverses et chaque planche doit dépasser de la traverse de 10 cm minimum.

o Limitez la portée des planches entre 2 traverses (maximum 2 m). o Utilisez des planches aux dimensions appropriées aux charges à reprendre

(voir instructions et note de calcul). A titre d’information, le tableau ci-contre reprend les capacités portantes des madriers courants.

Attention: à moins que cela ait été pris en compte par le fabricant, que cette utilisation soit renseignée dans les instructions et de mettre en œuvre des madriers de qualité et aux dimensions prévues par le fabricant, l’installation d’un plancher constitué de madriers nécessite de réaliser une note de calcul sur l’ensemble de la structure.

Utilisation en tant que plateforme de recueil (protection collective antichute pour travaux en toiture) et conformité des garde-corps

Lorsqu’un échafaudage est installé de manière à constituer une plateforme de recueil et de protection pour travaux en toiture, l’échafaudage devra répondre à certaines exigences complémentaires de manière à être suffisamment stable et résistant s’il devait intercepter la chute d’un travailleur:

Le plancher constituant la plateforme de recueil doit être monté de manière telle que la différence de niveau entre le plancher de la plateforme et la rive soit la plus faible possible afin de limiter la hauteur de chute au maximum et éviter qu’un travailleur passe au-dessus des garde-corps en cas d’incident.

La largeur de la plateforme doit être suffisante pour éviter qu’un travailleur chutant du toit ne percute le garde-corps.

Les protections collectives utilisées doivent être de la classe appropriée et répondre à la norme NBN EN 13374 ou présentant une sécurité équivalente:

o Pour les toitures plates ou inclinées jusqu’à 10°, le garde-corps a pour fonction de prévenir une chute et ne risque pas d’être sollicité de manière dynamique. La conformité de l’échafaudage à la norme EN 12810-1 suffit alors étant donné que, dans ce cas, les prescriptions techniques applicables aux garde-corps sont équivalentes aux prescriptions de la norme EN 13374 pour un garde-corps de classe A.

o Pour les toitures dont la pente est supérieure à 10°, un garde-corps doit pouvoir intercepter une chute et résister à des efforts dynamiques, il faudra en plus travailler avec des garde-corps conformes à la norme EN13374 de classe B ou C (structure de résistance supérieure avec lisses intermédiaires ou filets) selon l’inclinaison et la hauteur de la toiture (voir fiche EPC-001).

Pour les travaux sur toiture inclinée, lorsqu’une classe B ou C est requise, les planchers doivent être conçus pour résister aux chocs – classe 6 et mention «D» pour les échafaudages répondant à la norme EN 12810-1.

Amarrage et ancrages supplémentaires de l’échafaudage en tête selon les instructions du fabricant afin d’éviter le basculement de l’équipement s’il devait intercepter une chute.

Madriers 50/150

63/175

75/225

Charge totale admissible (kg)

Portée (m)

1,00 1,25 1,50 1,75 2,00

250

300

350

400

450

500

550

600

650

700

750

800

850

900

950

1000




Matériel interdit

Sauf dérogations réservées à des situations exceptionnelles - à condition de démontrer par une note de calcul que le matériel utilisé offre une sécurité équivalente aux échafaudages «classiques» et que l’installation d’un autre type d’équipement est techniquement impossible dans les conditions du chantier –, les échafaudages suspendus de type léger «bruxellois» en porte à faux - et les échafaudages sur taquets d’échelles sont aujourd’hui interdits.

En cas d’empiètement sur la voie publique

Si l’échafaudage repose entièrement ou en partie sur la voie publique, des aménagements doivent être réalisés afin de sécuriser les usagers tiers mais aussi les travailleurs qui pourraient être mis en danger par les usagers (ex.: une voiture percute l’échafaudage) . Concrètement, cela signifie notamment:

La mise en place des mesures de signalisation réglementaires (pictogrammes, balisage, éclairage, déviation ou réduction de la vitesse maximale éventuelle, …) afin de prévenir les usagers (piétons et véhicules) de l’obstacle constitué par l’échafaudage et les guider correctement.

Aménager des passages pour les piétons en pied d’échafaudage (au travers de la structure ou à côté) et protéger les montants et pièces saillantes contre les risques de heurt au moyen de fourreaux ou accessoires appropriés.

En cas de risque de chute d’objet, par ordre de préférence: o Equiper l’échafaudage de filets de sécurité (moins de prise au vent qu’une

bâche) ou autre protection appropriée o Délimiter une zone de sécurité interdite matérialisée par des barrières

infranchissables au pied de l’échafaudage

En outre, des structures de type échafaudages peuvent également être utilisées de manière à offrir un passage sécurisé aux piétons en bord de voirie lors de travaux obligeant ces derniers à quitter le trottoir.

Mesures de prévention complémentaires à l’utilisation

Au-delà de la conformité technique de l’échafaudage (vue ci-avant), il est essentiel d’avoir un comportement approprié et d’avoir les bons réflexes lors de l’utilisation de ces équipements.

Contrôles quotidiens par les utilisateurs

Contrôler chaque jour l’échafaudage avant de l’utiliser: le secouer légèrement et vérifier sa stabilité, l’absence de jeu, de dégradation ou de déformation, de même que la présence de toutes les parties ayant une fonction de sécurité (garde-corps, échelles, planchers, …) doivent être vérifiées.

Après une longue période d’interruption ou pour les chantiers de longue durée, l’échafaudage doit être revérifié périodiquement par la personne responsable du montage/démontage.

Mise en charge prudente de l’échafaudage

Respecter les limites de charges en fonction de la classe Procéder délicatement lors de la dépose des matériaux ou du déplacement des

charges de manière à limiter les effets dynamiques Utiliser des plaques de répartition sous les charges ponctuelles

Protection matérielle efficace:

En pratique, dans les endroits où la circulation automobile constitue un risque sérieux, disposer un container bien signalé ou aménager des zones de stockage en pied d’échafaudage peut offrir une protection efficace de l’échafaudage si un usager venait à perdre le contrôle de son véhicule. Ainsi, le conducteur heurterait le container au lieu de l’échafaudage.




Adopter un comportement de sécurité en toutes circonstances

Respectez les instructions de travail Si vous détectez une anomalie pouvant compromettre la sécurité de l’échafaudage,

donnez l’alerte au responsable et ne reprenez le travail qu’une fois l’échafaudage remis en conformité.

Ne procédez à aucune modification sans avoir suivi une formation montage spécifique.

Ne procédez à aucune réparation de fortune sur chantier; le matériel défectueux doit être remplacé par du matériel de même origine ou doit être réparé par le fabricant.

Déplacez-vous prudemment: montez par les escaliers ou empruntez les échelles uniquement, ne courez pas sur les planchers, ne sautez pas, …

Port des EPI

Etant donné les risques de heurts, coincements et coupures, que ce soit lors du montage/démontage ou par la simple utilisation d’un échafaudage, tout travailleur occupé sur un échafaudage doit porter un casque et des chaussures de sécurité. Des gants de protection seront portés lors de toute intervention sur l’échafaudage.

En outre, si, pour raisons techniques, il est impossible d’installer des garde-corps ou qu’il faut les enlever pour une raison technique (pour réceptionner du matériel par exemple), il est indispensable de les remettre en place dès que possible (par la personne responsable du montage uniquement). Sans système de protection collective, le port d’un harnais antichute est obligatoire, également lors du montage/démontage de l’échafaudage si la conception de l’équipement ne permet pas de le monter/démonter sans risquer une chute. Préférez cependant l’utilisation d’échafaudages dits «à sécurité intégrée ou MDS» dont la conception permet de le monter et de le démonter en restant à l’abri d’une chute grâce à une protection collective.

Aptitude médicale requise

L’utilisation comme le montage/démontage ou la transformation d’échafaudages sont des postes de travail à risques qui exigent une surveillance médicale spécifique. L’aptitude au poste doit être attestée par le médecin du travail et vérifiée périodiquement.

Plus d’informations:

- Cnac dossier 110 - Cnac dossier 119 - Cnac dossier 125 - Cnac dossier 126 - Fiche de prévention Eq-010 ‘Echafaudages roulants’